Art et techniques du Parquet

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Art et techniques du Parquet
Éditions Vial
Art et techniques du Parquet
Franck Briatte
Franck Briatte
Art et techniques
du Parquet
Éditions Vial
Sommaire
Avant - propos
Introduction
Histoire du parquet
Choisir son parquet
Les différents types de parquet
Les nouvelles technologies
La pose des parquets
La finition et l’entretien des parquets
Le parquet et ses contraintes
Les essences pour parquet
Les motifs décoratifs
Glossaire
Table des matières
Remerciements
Société Alpina,
Société Berti,
Didier Bertin de la société Amarelo,
Jean-Claude Fayes, lycée des Lombards à Troye,
Camille Frérot,
Pierre Huot,
Claude Monnier du CTBA,
Didier Petit-Renaud,
Francis Thomas.
Les parquets en milieu humide
L’étanchéité du sol
Bien que très vulnérable à l’eau ou à l’humidité, les exemples d’application de sols en bois en milieux humides ne
manquent pas : salles de bains, tours de piscine en teck,
platelages extérieurs, passerelles, ponts.
L’étanchéité est assurée par le joint souple coulé entre les
lames et en périphérie du local. En cas d’inondation, prévisible dans une salle d’eau, ces joints doivent être en mesure
d’empêcher les infiltrations d’eau comme dans une salle de
bain ordinaire.
Les pièces dites humides
On entend par pièces humides, les locaux intérieurs
d’ambiance plutôt sèche, telles que les salles de bains ou
les piscines, équipées de systèmes d’extraction de l’air
humide qui sont en contact non permanent avec l’eau.
La présence de cette eau va nécessiter de surveiller :
Le choix des essences
En principe, le contact avec l’eau entraîne nécessairement
le choix d’un bois imputrescible. Cependant, les applications en salle de bain, en fait peu humides, où mouillées
seulement par intermittence, sont moins exigeantes, surtout si le parquet est verni après la pose. Par contre, si le
bois est laissé brut, sur les plages d’une piscine par exemple, le choix d’une essence imputrescible est indispensable. L’essence reine est évidemment le teck de Birmanie,
à ne pas confondre avec le teck d’Afrique. Il se présente
sous forme de lames de grande longueur, au long veinage
contrasté. Espèce protégée, le teck est un bois onéreux.
Beaucoup d’autres essences sont utilisables, par exemple
l’Afrormosia, l’Iroko, le Bubinga, l’Ipé, le Cumaru, etc.
- La dilatation et le retrait des bois, en fonction de leur état
hygrométrique ;
- L’étanchéité du sol, en particulier pour les salles de bains
d’appartement ;
- Le choix des essences suivant le lien et le traitement du
parquet.
La dilatation et le retrait des bois
La dilatation doit pouvoir s’effectuer librement. Le mouvement de chaque lame de parquet ne doit pas interférer
sur les lames adjacentes. Un joint souple, coulé et parfaitement collé aux rives des lames permet d’amortir leur
mouvement d’expansion et leur retrait.
Parquet pont de bateau avec fixations
bouchonnées.
Parquet pont de bateau avec fixations invisibles
(pour usage extérieur).
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Parquet pont de bateau pour une salle de bain.
Parquet pont de bateau avec joints souples,
(Document Briatte).
Platelage à joints vides, (Document Briatte).
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Les lambourdes scellées à bain de bitume
Cette technique de mise en œuvre appliquée du XIXe
siècle à la première moitié du XXe siècle, n’est réalisée
qu’en rez-de-chaussée, endroit où le risque de remontée
d’humidité est majeur. Les lambourdes sont scellées sur
une forme en sable, par l’intermédiaire d’une couche de
5 mm de bitume, appliqué sur l’ensemble de la surface. Ce
bitume constitue une excellente étanchéité.
Une technique dérivée consiste à sceller directement les
lames de parquet à bâtons rompus avec ce même bitume,
sans présence de lambourdes. On trouve de nos jours
encore de nombreuses réalisations de ce type dans des
églises, des salles des fêtes, des loges de gardiens etc. Ce
système de mise en œuvre astucieux est maintenant tombé
en désuétude, le dernier fabricant de bitume à parquet
ayant arrêté son activité à la fin des années 1980.
Parquet
Parquet
Lambourdes
Bain de bitume
Bain de bitume
Forme en
sable
Forme en
sable
Mâche-fer
Lambourdes scellées à bain de bitume
sur forme en sable, réalisation en rez-dechaussée.
Parquet à bâtons rompus scellé à bain de
bitume sur forme en sable, réalisation en
rez-de-chausée.
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La pose sur faux plancher
La pose sur dalle béton brut
La profession qualifie de faux plancher un support bois
ou dérivé du bois, de niveau, prêt à recevoir la pose d’un
parquet. Ce peut être un parquet d’une qualité déclassée,
des panneaux de particules ou de contreplaqué en dalles
assemblées. Ce premier plancher est destiné à recevoir le
parquet définitif, en lames ou en panneaux.
Le faux plancher peut être fixé sur lambourdes calées de
niveau. Il peut aussi être posé en flottant sur un isolant
rigide, étendu sur une forme en sable dressée de niveau.
La pose sur chape de ciment
- Avec des panneaux de particules fixés sur la chape :
La technique consiste à visser les panneaux de particules
faisant office de faux plancher, sur une chape ciment, ou
plus généralement sur un sol plan. Cette technique est utilisée lorsque l’isolation acoustique aux bruits d’impacts à
travers le plancher ne se pose pas et lorsqu’on veut rendre
le parquet cloué moins sonore aux bruits de pas. Cette solution est idéale pour les réalisations de zones publiques.
- Avec des panneaux de particules flottants :
Les panneaux en dalles assemblées sont posés sur un isolant identique aux isolants utilisés sous parquets flottants.
Comme pour ces derniers, un joint de dilatation est ménagé au pourtour des pièces.
Parquet
Faux plancher
Isolant rigide
Film polyéthylène
Forme en sable
Parquet cloué sur faux-plancher, sur isolant
rigide, polyéthylène, sur forme en sable.
Parquet
Parquet
Faux plancher
Panneau de
particules
Colle
Lambourdes
Isolant
Cale
Dalle en béton
brut
Dalle en béton
surfacée
Parquet à l’Anglaise cloué sur faux plancher, en panneaux de particules flottants
sur isolant, sur dalle de béton surfacée.
Parquet à l’Anglaise cloué sur faux
plancher, fixé sur lambourdes calées et
collées sur dalle de béton brut.
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