Transformation de la scène du golf au détail
Transcription
Transformation de la scène du golf au détail
Dès votre entrée à Golf Town, vous avez immédiatement le sentiment que tout ce dont vous avez besoin y est. Même avant d’examiner la marchandise, vous ressentez un enthousiasme, une agitation. En effet, vous anticipez un magasinage réussi, des achats qui en quelque sorte vous aideront à caler davantage d’oiselets ou à rafler quelques dollars de vos camarades de golf. Alors que vous entrez dans le magasin bien éclairé, vous remarquez la politique de tarification « Vous trouverez ce que vous cherchez, au bon moment, au plus bas prix ». Et à côté, l’affichage de la politique de retour inspire davantage confiance. Le vert d’exercice sur place est entouré d’allées de fers droits, tous à la disposition des clients afin d’éliminer pour toujours ces malheureux trois coups roulés. Une affiche professionnelle annonce l’Odyssey Tri-Ball SRT à 118,88 $, une offre spéciale du magasin, habituellement vendu à 149 $. L’étalage du bois no 1 de TaylorMade comprend le R7 CBG Max clairement affiché à 499,99 $, au-delà duquel un mur entier d’ensembles de fers tapisse la longueur du magasin du plancher au plafond. Vous cherchez un ensemble de G10 Ping? Aucun problème : à seulement 799,99 $, suivi d’un ajustement personnalisé, il est à vous, évidemment toujours en stock. Impossible de manquer les étalages de balles de golf, les allées de chaussures, de sacs et de vêtements signés par les meilleurs fabricants. Des sections sont aussi réservées aux femmes, aux enfants, au golf d’entreprise, et aux accessoires infinis allant des capuchons Spiderman au DVD de David Leadbetter. Des simulateurs de golf vous invitent à essayer de nouveaux bâtons, ou à vous inscrire à l’Académie de golf Golf Town sur place, y compris des professionnels de l’ACGP. Vous pouvez encore adhérer au club Leadbetter afin de profiter des avantages supplémentaires de Golf Town. En effet, Golf Town est sans aucun doute l’« hypermarché » du golf. Le golfeur type s’exclamerait « C’est ici que je veux magasiner! » tout comme l’a fait Stephen Bebis lorsqu’il a visité un modèle d’entreprise semblable à Minneapolis en 1998. À partir de cette vision initiale, le cas exemplaire de Golf Town a pris son élan, prenant appui sur l’engouement accru pour le sport, STEPHEN BEBIS Transformation de la scène du golf au détail la tendance vers des grands magasins entrepôts, ainsi que la carrière de M. Bebis remplie d’expériences dans le domaine de la vente au détail. Dès l’ouverture du premier magasin à Scarborough, en Ontario, la formule Golf Town s’est avérée fort positive auprès des golfeurs. Dix ans plus tard, les golfeurs canadiens de Victoria à Halifax témoignent de leur préférence pour ce style de magasinage dans les 40 magasins Golf Town, qui en compteront davantage sous peu. En raison d’un essor aussi impressionnant, la scène canadienne du golf au détail a été tout à fait transformée. Tous les autres détaillants de golf, y compris les boutiques de golf « green grass », ont dû faire concurrence au pouvoir d’achat et aux avantages de marketing formidables de Golf Town. Il va sans dire que cela n’est pas une tâche facile, et plusieurs petits détaillants y ont succombé. Bien que certains exploitants de golf s’opposent vivement à Golf Town, il reste que Stephen Bebis est déjà respecté comme l’une des personnes d’affaires les plus accomplies de l’histoire du golf au Canada. Le docteur Rob Bristow et Stephen Bebis échangeant sur la recherche du cancer de la prostate, et Stephen présentant un chèque à la Fondation de recherche canadienne du cancer de la prostate. Golf Business Canada a rencontré M. Bebis pour échanger sur ses antécédents personnels, la vision et l’exploitation de Golf Town, et l’avenir de notre industrie du golf : Parlez-nous de votre éducation et de la façon dont elle vous a amené à vous intéresser aux affaires et au golf. Je suis né et j’ai grandi à New Bedford, au Massachusetts avec mes deux frères et une sœur, où notre père, un pasteur, nous a inculqué de solides valeurs familiales. À l’Université de Massachusetts, je me suis spécialisé d’abord en génie civil, puis j’ai opté pour la gestion des affaires, ce qui m’a été fort utile. Bien que je n’aie pas joué au golf en tant qu’enfant, j’ai été cadet dans un terrain à proximité de chez nous pendant un été alors que j’étais au secondaire, notamment le Allendale Golf & Country Club, et j’ai pris plaisir à observer les golfeurs au jeu, ce qui a capté mon intérêt pour ce sport. Quand avez-vous finalement commencé à jouer au golf? En fait, je n’ai pas commencé à jouer avant le début de la vingtaine, et je passais surtout du temps au terrain d’exercice. C’est beaucoup plus tard dans la vie que je m’y suis vraiment adonné. J’ai 56 ans aujourd’hui, et c’est en 1992 que j’ai commencé à jouer de façon régulière. De toute évidence, votre carrière commerciale a précédé votre concentration sur le golf? Définitivement. Après l’université, je me suis intéressé à l’entreprise des équipements sportifs chez Sears Roebuck, et je suis devenu gérant de magasin. Puis, je suis allé chez Home Depot à Atlanta. Ils étaient à leur début, et j’étais acheteur de tous leurs produits de décoration tels que les recouvrements de plancher, les peintures, les papiers peints et les tapis. J’ai bien évolué avec cette entreprise, voyageant partout dans le monde pour acheter des produits, puis gérant toutes les opérations dans le Sud-Est, ayant de milliers d’employés à mon emploi à l’intérieur d’une entreprise évaluée à plusieurs milliards de dollars. La société Home Depot étant à la fine pointe de la nouvelle industrie des hypermarchés à l’époque, il semble que vous ayez acquis beaucoup d’expérience appropriée à Golf Town par la suite? J’ai acquis une foule de connaissances, et je crois avoir réussi avec Golf Town parce que je suis un détaillant intéressé à l’entreprise du golf et non un golfeur intéressé à l’entreprise de la vente au détail. Chez Home Depot, j’ai appris à démarrer, à exploiter et à faire fructifier des entreprises. Vous savez, lorsque je suis arrivé chez Home Depot, nous avions 10-12 magasins, et lorsque j’ai quitté, nous en comptions des centaines. Par conséquent, cela s’est avéré pour moi une expérience inestimable. Qu’est-ce qui vous a attiré au Canada? La société Beaver Lumber, propriété de Molson à l’époque, s’inquiétait que Home Depot traverserait son succès au Canada et deviendrait une sérieuse menace. Ainsi, comme Marshal Cohen, PDG des entreprises Molson, m’a approché pour lancer un nouveau détaillant dans le domaine de l’amélio- ration domiciliaire semblable au Home Depot, j’ai jeté un œil sur le marché canadien. J’étais jeune et j’avais l’occasion de devenir PDG, la société Molson était de toute évidence dotée de capitaux permanents, et j’aimais Toronto, le tout formant une belle occasion pour moi. La société Aikenhead est passée à 12 magasins, avec 10 autres prêts à ouvrir leurs portes, et est devenue une entreprise rentable affichant des ventes de plus de un milliard de dollars. Puis, Home Depot a frappé à notre porte offrant de nous acheter à un prix très intéressant. Par conséquent, j’ai accepté la vente et est devenu PDG de Home Depot Canada. Comment cela a-t-il donné lieu au lancement de Golf Town? En réalité, avant le lancement de Golf Town, j’ai quitté brièvement le Canada dans le contexte d’un contrat visant à redresser la société Sport & Recreation, le plus important détaillant d’équipements sportifs aux États-Unis, qui éprouvait des difficultés à l’époque. Leur service de golf m’a exposé directement à la vente d’articles de golf. Puis, sachant que j’aimais Toronto et voulait y retourner, Marshal Cohen m’a téléphoné me disant qu’il avait vu une entreprise à Minneapolis appelée Golf Galaxy dont l’excellent concept de vente au détail risquait de bien fonctionner au Canada. J’ai visité le magasin et immédiatement je me suis exclamé « C’est ici que je voudrais magasiner ». C’est à partir de là qu’est né le plan d’affaires de Golf Town, suivi de l’obtention de capitaux, de l’investissement de mon argent personnel, et de l’ouverture du premier magasin à Scarborough. Le 2 juin 2008, Tom Watson, Stephen Bebis et Bernhard Langer au Magna Golf Club lors du tournoi Golf Town, qui a pour but de sensibiliser la population et de recueillir des fonds pour la Fondation de recherche canadienne du cancer de la prostate. Le premier magasin Golf Town était-il semblable au magasin Golf Galaxy? Très semblable, mais je crois que nous avons amélioré leur concept. Nous étions davantage axés sur les biens durables; comme j’arrivais du secteur des matériaux de construction, je connaissais bien la vente de biens durables. Mon expertise en décoration domiciliaire nous a aussi permis d’y ajouter de meilleurs éléments de mode. Ces stratégies ont été fructueuses puisque le premier magasin a vite affiché des volumes plus élevés que Golf Galaxy. Quelles autres stratégies comporte le secret de vendre des articles de golf? Le choix, la présentation et l’excellent service. Nous sommes très concentrés sur la vente afin de mousser le volume de l’encaisse. Ce n’est pas une question de prix, et il est impossible de conserver la rentabilité en axant la vente sur le prix. À moins de maintenir des marges élevées, c’est le début de la fin. Une sélection, une présentation et un service solides permettent de vendre des ensembles complets d’un produit, et le golfeur sait qu’il peut obtenir une gamme complète de service auprès de nous. De plus, comme nous appuyons fortement la stratégie de marque, qui est bien accueillie des golfeurs, nous sommes en mesure de créer des partenariats avec des vendeurs clés afin de livrer ces marques avec efficacité. Avez-vous fait beaucoup de recherche, ou une étude de faisabilité, avant d’aller de l’avant avec Golf Town? En fait, si j’avais effectué toute la recherche, nous n’aurions jamais procédé au lancement. L’étude aurait montré que le golf est stagnant, que les Canadiens ne dépensent pas beaucoup, que la concurrence est trop importante, et qu’il est trop difficile d’établir un nouveau concept dans le domaine du golf au détail. Plutôt, j’ai pris appui sur mon expérience en affaires, ma conviction profonde, la recherche fondamentale de Golf Galaxy et l’innovation. Sam Walton n’a pas inventé la vente au détail; il a amélioré, modifié et innové de nouveaux concepts pour créer Walmart. C’est le même principe pour Golf Town. La recherche fait abstraction de ces facteurs d’entrepreneurship si essentiels à la réussite d’une entreprise. Puisque vous embauchez bon nombre d’employés, tout comme le font les exploitants de terrains de golf, vous avez peut-être des commentaires sur la gestion de ressources humaines? Il importe d’attirer et de retenir de solides gestionnaires, et Golf Town a bien réussi dans ce domaine. Nous embauchons des personnes partout au monde si c’est ce qu’il faut pour avoir la crème, et notre équipe de gestion est la même qu’il y a 10 ans. Une fois que nous embauchons des étoiles dans leur domaine, nous les laissons travailler. À mon avis, plusieurs entrepreneurs échouent parce qu’ils ont tendance à gérer à outrance leur personnel. Mon travail consiste à établir la vision stratégique et à veiller à ce que chacun respecte les limites, sans toutefois leur enlever la latitude nécessaire pour effectuer leur travail. Par conséquent, ils ont un sentiment de satisfaction appréciable, entraînant le perfectionnement professionnel, avec l’appui marqué de l’entreprise, et à la fin, le succès de chaque magasin Golf Town. Nous préférons aussi embaucher des personnes passionnées du golf, sans toutefois sacrifier les compétences en matière de vente au détail. C’est un atout parce qu’ils comprennent mieux le client et les produits, et leur plan de carrière chez nous leur fournira une plus grande satisfaction professionnelle. Comment votre structure organisationnelle a-t-elle évolué? Alors que nous avons multiplié le nombre de magasins, et les ventes de ces derniers, nous sommes devenus une fiducie de revenu très réussie. Mais lorsque le ministre Flaherty a annoncé l’entrée progressive des nouveaux règlements sur les impôts appropriés à ce secteur, tout a changé, et lorsque la société OMERS Capital a offert d’acheter à un prix d’option de 35 %, cela paraissait sensé. De plus, ils sont des partenaires hors pair à forte capacité de payer, ils partagent notre une vision visant à faire croître l’entreprise à l’échelle mondiale. Déjeuner de relance 2007. Parlant de croissance, quels plans de diversification sont possibles? D’abord, le Canada laisse encore beaucoup de place à la croissance. Nous visons 100 magasins, y compris de plus petits marchés avec des magasins réduits à environ 12 000 pieds carrés. Les États-Unis présentent aussi une occasion éventuelle, bien que le marché soit présentement faible et concur- rentiel, mais nous croyons pouvoir réussir en raison de notre plan d’affaires unique et du choix du moment. Nous avons également examiné l’Angleterre, où la vente d’articles de golf est moins développée, mais cela n’est pas pour demain. Au-delà de nos magasins de vente au détail, nous avons récemment acquis la société ARPG en guise de diversification dans le marché des entreprises. La concurrence est-elle un facteur important dans la planification de la diversité? Sans aucun doute, le marché est très concurrentiel. Plus de 2 000 entreprises au Canada offrent des ventes institutionnelles, une des raisons pour laquelle nous avons choisi la position de chef de file dans ce marché par le biais de l’acquisition. Pour ce qui est du volet de la vente au détail, CARTE DE POINTE Golf Town ■ Fondée : 1999 ■ PDG : Stephen Bebis ■ Nombre de magasins : 40 ■ Taille moyenne : 18 000 pieds carrés ■ Employés : 600 à temps plein, 2 000 saisonniers ■ Structure organisationnelle : acquis en 2007 par OMERS Capital au coût de 240 millions de dollars ■ Ventes annuelles : plus de 300 millions de dollars ■ Services spéciaux : programme démo, ajustement des bâtons, réparation de bâtons, Académie GT, Leaderboard, ventes commerciales, échanges, enchères, club de golf GT, circuit amateur GT, politique de retour de 30 jours, garantie du plus bas prix, magasinage en ligne ■ Site Web : www.golftown.com Stephen Bebis ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Age: 56 Famille : Marié, 3 filles, 2 fils Scolarité : Université de Massachusetts Carrière dans la vente au détail : Sears Roebuck & Co, Grossman’s Lumber, Home Depot US, Aikenhead’s, Home Depot Canada, Sport & Recreation, Golf Town Prix : Entrepreneur de l’année 2005, Ernst & Young; Panthéon de la renommée du Conseil canadien du commerce de détail 2006 Participation antérieure aux œuvres caritatives : A été membre des conseils de la Fondation de recherche canadienne du cancer de la prostate, Outward Bound Canada, Moffit Cancer Centre Participation actuelle aux œuvres caritatives : Membre du Branksome Hall Board of Governors, Ted Rogers School of Retail Management du Conseil consultatif de l’Université Ryerson Adhésions au golf : Magna Golf Club, Aurora (Ontario); Bigwin Island Golf Club, Huntsville (Ontario); Mediterra Golf Club, Floride; Calusa Pines Golf Course, Floride Handicap : Indice 16 Rêve d’enfance : tre un chef de file dans le domaine des affaires Stephen Bebis et Mark Daily de CITY TV au déjeuner de relance 2007. n’oublions pas que j’ai réussi à vaincre la concurrence tout au long de ma carrière, y compris dans le marché américain. Comme nous vendons des produits de golf, dont la plupart sont des marques américaines, notre stratégie de vente au détail pourrait facilement répondre aux besoins des golfeurs au Sud de la frontière. Notre organisation est bien gérée et peut faire concurrence peu importe l’endroit. De plus, notre marque Golf Town est bien accueillie de tous les marchés que nous pénétrons. La propriété de terrains de golf ou des académies de golf sont-elles possibles un jour? La propriété de terrains de golf? J’en doute, mais il ne faut jamais dire « jamais ». Des académies de golf sont un peu plus praticables, je suppose. Toutefois, la propriété de terrains de golf n’apparaît aucunement dans notre plan stratégique. Croyez-vous avoir l’occasion de créer des partenariats de vente entre Golf Town et les terrains de golf sur place? J’ai toujours songé à la façon dont nous pourrions exploiter les boutiques du pro dans les terrains de golf et aider les propriétaires. Ne sommes-nous pas des détaillants? Nous savons comment l’exploiter, nous jouissons d’une excellente tarification auprès de nos vendeurs, mais il me reste à en déterminer les rouages. Je suis certainement ouvert à l’idée, et j’aimerais bien l’essayer. Mais qui en est propriétaire? Comment traiter avec le client? Comment coordonner la feuille de départs et la vente des produits? Si nous réussissons à régler ces enjeux, je crois que cela pourrait être très avantageux pour toutes les parties. Et je ne voudrais pas en faire un seul; il faudrait plutôt une centaine de terrains offrant un genre de stratégie de marque « Golf Town Express ». Golf Town semble exceller en marketing. Quelle est votre philosophie relative au marketing lucratif? Ayant investi plus de 10 millions de dollars par année en publicité, nous devons être bons, et je crois que nous le sommes. À mon avis, dans l’ensemble, nous devons être perçus comme une entreprise qui promet moins et qui offre davantage. Si vous annoncez des verts fabuleux et un service exquis pour attirer les golfeurs, vous devez y donner suite sans quoi les clients ne reviendront pas. Plusieurs entreprises échouent dans ce domaine. Il faut connaître ses forces et veiller à les promouvoir, que ce soit la vente des articles de golf, les droits de jeu, l’adhésion, la restauration, ou tout autre volet. L’expérience du client doit absolument répondre aux attentes créées par le biais de votre marketing, sinon les dépasser. Sur la question des achats, Golf Town possède le volume nécessaire pour bien négocier avec les fournisseurs, à un tel point que j’entends parfois les terrains de golf dire « Il est impossible d’y faire concurrence, Golf Town vend certains produits à moins cher que je les paye! » Vos idées à ce sujet? J’en doute, j’en doute vraiment. En règle générale, nous vendons au PDSF, et nous tentons de respecter ces prix aussi longtemps que possible, mais le marché concurrentiel semble toujours mettre des pressions sur le prix. En tant que meneur de l’industrie, Golf Town établit un prix mais nos compétiteurs réagissent constamment et les réduisent souvent pour être concurrentiels. Il serait mieux de se concentrer sur le choix et le service, surtout le service. Dans le cas des terrains de golf, cela vise une meilleure expérience de golf en offrant un service amélioré, comme l’ajout de leçons. Puis, parlons d’Internet. Quelle est l’importance de la stratégie en ligne de Golf Town? Les clients veulent se rendre au magasin et balancer un bâton. Comme le golf est un sport tactile, l’utilisation d’Internet n’est pas aussi efficace en matière de vente. Nous vendons aussi en ligne, mais nous vendons davantage dans un seul magasin que l’ensemble de nos affaires en ligne. Dans notre domaine, Internet est surtout un outil de marketing pour promouvoir nos Sous la direction de Stephen Bebis, la société Aikenhead est passée à 12 magasins enregistrant des ventes de plus de un milliard de dollars avant que Home Depot ne l’achète. Nouvelles L’ANPTG du Canada Le golf et l’environnement magasins et notre produit, et il s’avère efficace à cet effet. C’est probablement semblable pour les terrains de golf. Par contre, je suis surpris de constater combien de terrains affichent de faibles sites ne tirant pas profit des possibilités de marketing. Et dans l’avenir, prévoyez-vous des changements dans ce secteur? J’entrevois une certaine amélioration, mais je doute que cela changera beaucoup. Il y a 10 ans, j’ai entendu parler de la prise de contrôle des achats en ligne, et en fait, j’ai eu de la difficulté à réunir des capitaux pour lancer Golf Town en raison du battage sur les cyberentreprises comme remplacement des ventes au détail classiques. Mais cela ne s’est pas produit à l’époque, et je ne prévois pas une prise de contrôle dans l’avenir. Je crois par contre, que certaines stratégies de golf en ligne comporteront un domaine porteur, vraisemblablement la réservation des heures de départ, mais pas tellement dans le domaine du golf au détail. Quelles sont vos impressions sur l’état actuel de l’industrie du golf? À mon avis, le Canada est en excellente position. Nous comptons peut-être le plus grand nombre de golf commercial et de golf de bienfaisance au monde, de magnifiques terrains de golf, et un solide taux de participation. Dans un pas vers l’avant, j’aimerais constater une plus grande concentration sur des stratégies visant à attirer les femmes, les juniors et les minorités. Par exemple, nous embauchons davantage d’Asiatiques dans les marchés où la démographie asiatique est marquée. Et nous répondons différemment aux femmes par rapport aux hommes. En règle générale, je crois que le golf doit être plus amical. Enfin, racontez-nous votre expérience de golf la plus mémorable. J’ai joué le Augusta National, et je dois vous avouer que cela m’a paru une expérience religieuse. Quel sentiment sublime que d’emprunter Magnolia Lane, en tant que joueur, puis de voir un majordome installer mes effets personnels dans l’une des cabines où j’ai séjourné pendant deux jours. Juste le fait d’être là, à l’endroit où s’est déroulée une importante tranche de l’histoire des maîtres pendant toutes ces décennies, et de souper dans la pavillon en compagnie des membres, tous portant leur veston vert, puis d’admirer les souvenirs tapissant les murs. Et que dire de jouer le parcours, y compris le coin Amen, accompagné de Mickey Cohen et quelques amis. J’avoue que d’avoir joué le parcours à Augusta a été le point saillant de ma vie de golfeur, sans aucun doute une expérience inoubliable. Eh bien, si nos lecteurs n’envient pas Golf Town, ils envieront certainement votre souvenir d’Augusta! Nous vous remercions de votre inspiration Stephen. Le succès de Golf Town a sans doute transformé la scène du golf au détail au Canada, et Stephen Bebis a montré l’esprit d’entrepreneurship qui motive une telle transformation. C’est un dossier administratif réel et inspirant, et l’exploitant de terrain de golf fructueux devra partager cette même vision novatrice pour maintenir son avantage concurrentiel alors que l’industrie du golf poursuit son évolution. Lauréat du « Prix d’excellence en communications pour la meilleure revue » de l’Association canadienne des directeurs d’associations, Golf Business Canada donne un aperçu global et ciblé de tous les services à l’intérieur d’une exploitation de golf. La revue Golf Business Canada est publiée trimestriellement et distribuée à tous les exploitants de terrains de golf au Canada. Pour fournir une rétroaction sur le présent article ou sur toute autre anecdote de Golf Business Canada, nous vous prions de communiquer avec l’équipe de rédaction à [email protected]. Aujourd’hui, l’industrie du golf s’intéresse très particulièrement à son harmonie avec l’environnement. Les enjeux tels que l’utilisation du terrain, la consommation de l’eau, la préservation de l’habitat et la qualité de l’air étant constamment à la une, les terrains de golf doivent s’évertuer à montrer les avantages qu’apporte leur installation à la communauté. Ces sujets brûlants, jumelés au profil éminent du changement climatique, des gaz à effet de serre et du réchauffement climatique, et à la sensibilisation accrue à cet effet, poussent l’industrie du golf à être davantage soucieuse de sa relation positive avec l’environnement. Les enjeux liés à l’environnement ayant l’incidence la plus directe sur l’industrie du golf sont les préoccupations relatives à l’utilisation de l’eau et à l’application de pesticides dans les terrains de golf. Bon nombre de programmes et de pratiques ont été mis en œuvre dans le but de régler ces enjeux, tout en tentant de conserver et de protéger l’environnement. En effet, l’industrie du golf a fait de grands pas dans les dernières décennies pour équilibrer son approche visant à avantager tant l’environnement que le commerce. Des particuliers et des associations de l’industrie telles que la CMAP, L’ACSG, l’ARGC et l’ANPTG du Canada, ont fait des efforts gigantesques pour fournir une voix forte afin de régler les enjeux liés à l’environnement. L’industrie du golf a été chef de file dans l’élaboration et la mise en œuvre de plusieurs programmes et pratiques visant à régler ces préoccupations tout en conservant et en protégeant l’environnement. Le programme de la LAI et le programme coopératif des sanctuaires Audubon en sont des exemples tangibles, tout comme le Environmental Resource Manual (manuel des ressources écologiques) et le Past Management Practices Report (rapport sur les pratiques de gestion antérieures) élaborés par l’ACSG. Nous devons non seulement être fiers de l’engagement de l’industrie envers la recherche et l’éducation par le biais de La plus récente étude des répercussions économiques, publiée par la BC Allied Golf Association en 2006, a relevé plusieurs points saillants pour montrer combien l’industrie du golf : • constitue une large part des industries provinciales de loisirs et du tourisme, et qu’à ce titre, elle collabore constamment avec le public sur des enjeux relatifs à l’épanouissement ou à l’entretien du golf et à l’environnement; • représente un investissement monétaire très important par rapport au terrain tout en développant et mettant en place des activités environnementales qui conservent et améliorent les ressources naturelles; • crée bon nombre d’emplois tout en veillant à ce que les opérations présentent le moins de risque possible pour les employés, les golfeurs, le public et l’environnement; • communique de façon continue avec les gouvernements pour assurer des normes équitables et réalisables axées sur l’éducation; • maintient que toutes les règles et tous les règlements doivent être fondés sur des données scientifiques éprouvées. programmes et de fonds dédiés, mais cela confirme aussi combien l’entretien approprié du terrain s’avère un bienfait pour l’environnement. Les enjeux liés à l’environnement ont une incidence sur toutes les associations, et le temps est venu pour l’industrie du golf de promouvoir à la fois son rôle positif et son impact sur l’environnement. Il importe que toutes les associations travaillent ensemble pour former un partenariat clair et transparent afin de communiquer la valeur environnementale, récréative et économique qu’apportent les terrains de golf à la communauté. Dans le contexte de l’engagement de l’ANPTG du Canada de disséminer ce message, nous avons créé une section consacrée à l’environnement dans notre site Web www.ngcoa.ca. Cette section sera mise à jour régulièrement, fournissant des caractéristiques et des ressources qui aideront les membres à communiquer le message portant sur les bienfaits du golf pour l’environnement. Doug Ferne, directeur régional de la Colombie-Britannique ANPTG du Canada – portefeuille environnemental