Le Consul
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Le Consul
Le Consul Opéra en 3 actes de Gian-Carlo Menotti Production du Théâtre Roger Barat de la ville d’Herblay Direction et programmation Vincent Lasserre Création scénique Mai-juin 2014 Avec l’aide à la production et à la diffusion d’Arcadi Île-de-France Co-réalisation Athénée Théâtre Louis-Jouvet 2 SOMMAIRE PRODUCTION LYRIQUE 2014 LE CONSUL Page 4 NOTE DE MISE EN SCÈNE Page 5 NOTE DE LA DIRECTION MUSICALE Page 7 COMPOSITEUR ET LIBRETTISTE GIAN-CARLO MENOTTI Page 8 ÉQUIPE ARTISTIQUE Page 9 DISTRIBUTION Page 13 CALENDRIER DE LA PRODUCTION Page 19 LE THÉÂTRE ROGER BARAT Page 20 PRÉCÉDENTES PRODUCTIONS Page 21 QUELQUES EXTRAITS DE PRESSE Page 22 ZANETTO DE PIETRO MASCAGNI Page 23 ABU HASSAN DE CARL MARIA VON WEBER Page 25 VANESSA DE SAMUEL BARBER Page 28 INFORMATIONS PRATIQUES Page 32 3 PRODUCTION LYRIQUE 2014 LE CONSUL Iñaki Encina Oyón, direction musicale Bérénice Collet, mise en scène Christophe Ouvrard, scénographie et création costumes Alexandre Ursini, création lumières Orchestre Pasdeloup Magda Sorel : Valérie MacCarthy, soprano La mère : Joëlle Fleury, mezzo-soprano La secrétaire : Béatrice Dupuy, mezzo-soprano John Sorel : Philippe Brocard, baryton Le magicien : Artavazd Sargsyan, ténor Monsieur Kofner : Aurélien Pernay, baryton-basse Agent de la police secrète : Nicolas Rigas, baryton-basse Anna Gomez : Louise Pingeot, soprano Vera Boronel : Gaëlle Mallada, mezzo-soprano La femme étrangère : Ainhoa Zuazua Rubira, soprano Assan : Sébastien Tonnel, baryton Frédéric Rubay, chef de chant Sophie Jacquet, assistante à la mise en scène Romain Vigier, assistant à la scénographie Agnès Marillier, assistante à la création costumes Production Théâtre Roger Barat - Ville d’Herblay Directeur / programmation : Vincent Lasserre Avec l’aide à la production et à la diffusion d’Arcadi Île-de-France Coréalisation Athénée Théâtre Louis-Jouvet Avec le soutien du Conseil général du Val d’Oise, de la communauté d’agglomération Le Parisis, de l’Education nationale, la compagnie L’Empreinte Première, l’association Pasdeloup et les Cars Lacroix Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National Au Théâtre Roger Barat, les 25 et 27 mai et le 5 juin 2014 Au Théâtre Athénée Louis-Jouvet, les 8, 10, 11 et 12 octobre 2014 4 NOTE DE MISE EN SCÈNE En 1950, on peut lire à la création du Consul dans le Herald Tribune : «Ce nouveau drame musical, outre sa partition tout à fait sensationnelle, est porteur d’un message aussi d’actualité que la prochaine session des Nations Unies, et aussi urgent que le combat idéologique de vie et de mort qui fait rage à travers le monde». Dans notre époque actuelle de globalisation et de mondialisation, en même temps que de mise en valeur du caractère soi-disant unique de l’individu, Le Consul imaginé par Gian-Carlo Menotti au moment de l’après-guerre et pour faire écho à sa situation d’italien émigré aux Etats-Unis, a encore largement de quoi faire frémir au XXIe siècle. Dans un pays totalitaire, la femme d’un dissident qui se bat pour ses idées veut obtenir un visa pour aller se mettre à l’abri, elle et son bébé, dans un pays plus grand. Elle se heurte à une bureaucratie aveugle et inflexible qui s’obstine à la traiter comme un numéro. Quand la secrétaire du Consul s’humanise, il est déjà trop tard. Menotti dénonce fermement la négation de l’individu, broyé par la raison d’Etat. Dans un consulat digne du Procès de Kafka, on classe les gens par numéro, on leur faire remplir des formulaires sans fin, et la vie et les souffrances personnelles n’ont aucune valeur. «Les hommes retirent le monde aux hommes» s’écrie Magda dans la scène superbe qui clôt l’acte II, avant de s’exaspérer, répétant au bord de l’hystérie : «Papiers ! Papiers ! Papiers !». Le Consul permet de réfléchir sur des sujets qui nous touchent aujourd’hui : la notion de liberté et la déshumanisation d’une administration qui n’hésite pas à sacrifier des individus pour rester normée. Nous aurions pu situer l’action dans le contexte de la Guerre froide, dans un pays d’Europe de l’est, avec des décors évoquant l’architecture bas de gamme des années 70. Mais il nous est vite apparu essentiel de conserver à l’œuvre son message toujours d’actualité. L’esthétique retenue sera donc contemporaine et tournée vers le futur. Aujourd’hui les peuples (européens, notamment) ne sont plus tant oppressés par des régimes politiques que par le pouvoir des multinationales qui imposent leur système de consommation, de gestion de la santé public, etc… Et l’on se rend compte qu’aussi libres que nous pensions l’être, nous sommes aliénés à un fonctionnement du monde qui nous contraint et nous conditionne. Et en tout état de cause, les frontières restent pour certains des barrières infranchissables, que ce soit pour appartenance à une nationalité, à une religion indésirable, ou même pour cause de pathologies médicales non acceptées. Comment réapprendre l’humanité, dans un monde qui privilégie avant tout son économie au mépris du bien-être de ses citoyens ? On ne peut que se réjouir qu’un compositeur d’opéra se soit donné pour mission de faire réfléchir les spectateurs et auditeurs sur un sujet aussi fort et théâtral par essence, par le biais d’une musique si expressive et dont l’émotion transcende le simple questionnement. Bérénice Collet 5 6 NOTE DE LA DIRECTION MUSICALE Quand on parle d’opéra, Gian-Carlo Menotti n’est pas le premier nom auquel on pense, pourtant il a été un compositeur et un librettiste prolifique. Il a composé une vingtaine de titres, certes peu joués en France, mais qui ne cessent d’émerveiller le public par la beauté de leur mélodie et la force de leur livret. Car rappelons-le, Menotti a écrit les livrets de tous ces opéras, et a été librettiste pour d’autres compositeurs, notamment pour Vanessa de Samuel Barber dont nous avons découvert la force du livret en mai 2012 à Herblay. C’est là que réside sa force : une inventivité mélodique à l’italienne, digne héritier de Puccini, et un sens dramatique témoin de son vécu aux États Unis, comme un Hitchcock au cinéma. Il parvient à créer dans ses opéras des climats où paroles et musique portent l’auditeur au cœur de l’action. Le Consul est son premier grand opéra et reçoit à sa création en 1950 le Prix Pulizer de musique et le New York Drama Circle Critics’ Award pour l’œuvre musicale de l’année. Inspiré d’un article de presse, comme le ferait un Almodovar pour ses films, Menotti écrit une histoire cauchemardesque qui capture le public dès les premières notes. Au service de cette histoire forte on trouve une grande distribution : onze chanteurs pour cette œuvre chorale où s’enchaînent des grands airs, comme celui de Magda («To this we’ve come»), qui conclu le deuxième acte de manière magistrale, ou la douce berceuse que la Mère chante à son petit-fils, et des ensembles maîtrisés comme le magnifique trio des protagonistes du premier acte ou le quintette des hommes et des femmes qui attendent au consulat. L’orchestration se fait des plus sommaires (un piano et quelques ponctuations des bois pour faire avancer l’action dans des passages traités en forme de récitatifs), ou se révèle très complète (l’ensemble des cuivres qui s’ajoutent aux cordes pour les moments plus dramatiques et qui nous envoutent comme une musique de film). Après sa création à Philadelphie, Le Consul est resté à l’affiche à Broadway pendant huit mois, plus de deux cent cinquante représentations pour un succès critique et public, grâce notamment à la magnifique distribution. Au Théâtre Roger Barat d’Herblay une distribution internationale révèlera à nouveau justice à cette sublime partition. Iñaki Encina Oyón 7 COMPOSITEUR ET LIBRETTISTE GIAN-CARLO MENOTTI Gian-Carlo Menotti (1911-2007) débute très tôt la musique. Après des études au conservatoire de Milan, il entre au Curtis Institute of Music de Philadelphie où il rencontre Samuel Barber et Leonard Bernstein. Il s’affirme dès ses études comme compositeur et librettiste d’opéras. Après Le médium (1946) et Le Téléphone (1947) qui font connaître son nom en Europe, il signe en 1950 son premier grand opéra, Le Consul, qui reçoit le Prix Pulitzer de musique et le New York Drama Circle Critics’ Award pour l’œuvre musicale de l’année. Il obtient un second prix Pulitzer avec La Sainte de Bleecker Street, en 1954. En collaboration avec le compositeur Samuel Barber, Gian-Carlo Menotti écrit le livret de Vanessa, qui remporte également le prix Pulitzer. Il compose encore de nombreux opéras dont il est le librettiste et le metteur en scène. En 1958, Menotti créé son propre festival, le Festival des Deux Mondes à Spoleto en Italie, avant de fonder son équivalent américain à Charleston en Caroline du Sud en 1977. En 1984, il reçoit le Kennedy Center Honor pour son œuvre. Il est élu “musicien de l’année” par Musical America en 1991. 8 ÉQUIPE ARTISTIQUE IÑAKI ENCINA OYÓN, direction musicale C’est avec le piano qu’Iñaki Encina Oyón commence ses études musicales. Il obtient également un prix en clavecin, mais sa passion pour la voix et le répertoire lyrique l’emporte, et il décide de se former, d’abord comme chef de chant au Conservatoire national de Toulouse, et ensuite comme chef d’orchestre dans la Classe de Jorma Panula et Enrique García Asensio au Centre Supérieur de Musique du Pays Basque. En janvier 2005, il entre à l’Atelier Lyrique de l’Opéra national de Paris où il travaille comme chef de chant et chef d’orchestre assistant pour Didon et Enée, Le Viol de Lucrèce, Les Aveugles de Xavier Dayer, Le Mariage secret de Cimarosa et Mirandolina de Bohuslav Martinu notamment. Il est vite sollicité pour assister des chefs renommés tels que Thomas Hengelbrock (Idomenée au Palais Garnier et Iphigénie en Tauride au Teatro Real de Madrid), Emmanuelle Haïm (Dardanus et Agrippina à l’Opéra de Lille, Orlando au Théâtre des Champs-Elysées et Hippolyte et Aricie au Palais Garnier) et Antony Hermus (Don Giovanni à l’Opéra de Rennes). Il dirige Così fan tutte, Les Noces de Figaro et Le Barbier de Séville avec l’Orchestre de Chambre de la Radio Roumaine et La Flûte enchantée avec l’Orchestre Philharmonique de Tirgu Mures dans le cadre de l’Académie Lyrique de Vendôme. En 2010, il fait ses débuts au Palais Garnier avec un concert consacré aux Madrigaux de Philippe Fénelon. En 2012, il participe à la création de La Cerisaie de Philippe Fénelon (commande de l’Opéra national de Paris) puis il dirige La Finta Giardinera à la MC93 avec les solistes de l’Atelier Lyrique de l’Opéra national de Paris et L’Isola disabitata de Hayd. Dans sa collaboration avec le Théâtre Roger Barat d’Herblay, Iñaki Encina Oyón dirige Rigoletto de Gisueppe Verdi en mai 2011, Vanessa de Samuel Barber en mai 2012, Zanetto de Pietro Mascagni et Abu Hassan de Carl Maria von Weber en mai-juin 2013. Cette saison, on le retrouvera avec l’Atelier Lyrique pour une nouvelle production de Don Giovanni et à la tête de l’Orchestre Pasdeloup pour Le Consul à Herblay et à l’Athénée théâtre Louis-Jouvet. En projet pour les prochaines saisons, chef assistant et chef du chœur à l’Opéra de Dijon pour Castor et Pollux, et à l’Opéra de Lille pour Idomeneo et directeur musical de la production 2015 du Théâtre Roger Barat, Falstaff de Salieri. 9 ÉQUIPE ARTISTIQUE BÉRÉNICE COLLET, mise en scène Après une formation de comédienne, Bérénice Collet réalise des mises en scène de théâtre et d’opéra depuis 1996. En 2002 elle collabore avec Yannis Kokkos au Théâtre des Amandiers puis met en scène Le Petit Ramoneur de Benjamin Britten au Théâtre des Champs-Élysées (2004 puis reprises en 2005 et 2009). En Juin 2007, Bérénice Collet réalise la mise en scène du Verfügbar aux enfers, Une opérette à Ravensbrück de Germaine Tillion, au Théâtre du Châtelet, largement salué par la presse et le public. Elle adaptera sa mise en scène pour en donner une représentation à Ravensbrück en 2010. Parallèlement, elle crée des spectacles tels que H2O, pour deux comédiens, un vidéaste et deux musiciens, sur des textes d’Aloysius Bertrand, Jean Tardieu et Francis Ponge, et Le Système périodique, sur des textes de Primo Levi pour la Fondation de la Maison de la chimie. Dans le cadre d’une collaboration avec le Théâtre Roger Barat, elle met en scène Rigoletto de Verdi (2011), Vanessa de Barber en coproduction avec l’Opéra-Théâtre de Metz (2012) et en mai 2013, Abu Hassan de Weber et Zanetto de Mascagni. Elle s’est consacrée en septembre 2012 à la reprise de la mise en scène des Noces de Figaro de Giorgio Strehler à l’Opéra de Paris et a créé sa mise en scène de L’infusion de Pauline Sales en janvier-février 2013 au Théâtre de l’Usine. Elle travaille actuellement sur la mise en scène du Traitement de Martin Crimp pour le théâtre et prépare un spectacle sur le livre de Svetlana Alexievitch, La Supplication. CHRISTOPHE OUVRARD, scénographie et création costumes Christophe Ouvrard se forme à la scénographie et aux costumes à l’Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux puis à l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg. Il fait ses débuts au théâtre avec le metteur en scène Laurent Gutmann. Au TNS, il crée les décors et costumes du Jubilé, Plaisanterie en un acte de Tchékhov avec Stéphane Braunschweig, ceux de l’Orestie d’Eschyle avec Yannis Kokkos, puis le décor de Dom Juan pour Lukas Hemleb. Depuis, il crée de nombreux décors et costumes au théâtre pour des metteurs en scène comme Jean Boillot (au Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis), Anne-Laure Liegeois (au CDN de Montluçon), Astrid Bas (au Théâtre National de l’Odéon), Jean Claude Gallotta (à la MC2 Grenoble), Jean René Lemoine (à la MC93 Bobigny) ou encore Guy-Pierre Couleau (à Paris, Angers, Rochefort, Niort…) Il est également le collaborateur régulier du metteur en scène Jacques Osinski sur une quinzaine de spectacles (dont Richard II de Shakespeare, Dom Juan de Molière, Ivanov de Tchékhov, et Didon et Enée de Purcell au Festival d’Aix-en-Provence, Le Carnaval et la Folie de Destouches à l’Opéra Comique à Paris, Iolanta de Tchaïkovski pour le théâtre du Capitole de Toulouse…) et signe tous les décors et costumes des spectacles de Bérénice Collet dont les productions herblaysiennes Rigoletto en 2011, Vanessa en 2012 et Zanetto et Abu Hassan en 2013. A l’Opéra de Paris, il rejoint en 2011 Denis Morin pour lequel il crée le décor de L’Opéra Lumières au Palais Garnier, et en 2012 Isabelle Grellet pour la création de L’Oiseau de glace. 10 ÉQUIPE ARTISTIQUE ALEXANDRE URSINI, créateur lumières Ancien musicien de la vague rock des années 80, il fait ses premières gammes de technicien lumières avec le groupe la Mano Negra en tournée. Il commence ses premières créations lumières (musique-théâtre-one man show) en 1986. Il crée notamment les lumières d’Olivier Morançais pour Tistou les pouces verts et Sindbad le marin, d’Eric Cugnot pour Le Roi se meurt d’Eugène Ionesco, Les Bâtisseurs d’empire de Boris Vian, et L’Ile aux esclaves de Marivaux. Il devient régisseur général du Théâtre Roger Barat de Herblay en 1995. Il collabore avec Bérénice Collet pour les productions de Rigoletto de Verdi en 2011, de Vanessa de Samuel Barber en 2012, et en 2013 L’Infusion de Pauline Sales, Zanetto de Mascagni et Abu Hassan de Weber en mai-juin 2013. L’ORCHESTRE PASDELOUP L’Orchestre Pasdeloup a été créé en 1861 par Jules Pasdeloup dans le but de mettre la musique à la portée de tous dans la tradition des «concerts populaires». Engagé dans la vie du monde musical, commandes à de jeunes compositeurs, créations et inédits, découvertes musicologiques, l’Orchestre Pasdeloup affiche la virtuosité contemporaine avec des œuvres de figures majeures sur la scène musicale internationale. Par ses nombreuses actions didactiques, l’Orchestre Pasdeloup a développé un savoir-faire spécifique en direction des publics qui n’ont que peu de références à la sphère culturelle ou à l’univers musical : - Faire découvrir l’univers de l’orchestre symphonique dans les lieux de travail et de représentation de l’Orchestre Pasdeloup ainsi que dans les établissements scolaires - Mettre en œuvre des démarches pédagogiques spécifiques au sein des établissements scolaires, pour faire naître des représentations différentes quant à l’écoute, à la perception d’un environnement, à la relation entre travail et production sonore. - Réaliser avec les enfants une prestation publique devant les familles, les élèves et le personnel de l’établissement ainsi que le public des différentes structures du quartier. 11 12 DISTRIBUTION VALÉRIE MACCARTHY : Magda Sorel, soprano La soprano franco-américaine Valérie MacCarthy est née à New York et formée à la Mannes School of Music de New York et à la Northwestern University School of Music, dans l’Illinois. Elle se perfectionne en Italie auprès de Margherita Rinaldi et de Renata Scotto. Elle travaille actuellement avec Guy Flechter. Elle se produit au Festival de Tanglewood dans l’Heure Espagnole, de Ravel, sous la direction de Seiji Ozawa, au Festival de Holland Park, à Londres, dans Leila (Les Pêcheurs de Perles), puis au Grand Théâtre de Genève dans L’Incoronazione di Poppea, la création de J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne, de Jacques Lenot et Parsifal. Elle incarne aussi Renée/ Alice (Lost Highway, d’Olga Neuwirth), à l’English National Opera à Londres, et Musetta (La Bohème) dans la production de Baz Luhrmann à Broadway. L’évolution de sa voix la conduit à présent à se tourner vers un répertoire plus spinto, où elle aborde avec un égal bonheur Verdi, Puccini et Wagner. Tout récemment, elle a chanté en janvier 2013 le rôle d’Anna Maurrant (Street Scene, de Kurt Weill), au Théâtre du Châtelet à Paris. JOËLLE FLEURY : la mère, mezzo-soprano Joëlle Fleury obtient son Prix de chant au Conservatoire de RueilMalmaison. Elle crée aux côtés d’Elizabeth Vidal et André Cognet, le Centre d’Art Lyrique de la Méditerrannée. Elle est lauréate des concours internationaux de Toulouse, Vivonne, Arles et Canari. Passionnée de philosophie, elle est titulaire d’un Master d’épistémologie économique. Elle débute en 2004 avec Siebel (Faust) à l’Opéra de Hong-Kong. Sa voix de Zwischen-Fach lui permet d’explorer un grand nombre de répertoires. Elle chante notamment Rosine (Le Barbier de Séville), le rôle-titre de La Traviata, Pamina (La Flûte Enchantée), Micaëla (Carmen), Hélène (La Belle Hélène). Elle se spécialise dans le répertoire de mezzo-dramatique à partir de 2012, et débute par le rôle de Mrs Grose (Le Tour d’Ecrou de Britten). On peut la retrouver en disque dans La Vierge de Massenet, Jeanne d’Arc au Bûcher de Honneger et O divin Rédempteur de Gounod, enregistré pour France Télévisions. 13 DISTRIBUTION BÉATRICE DUPUY : la secrétaire, mezzo-soprano Béatrice Dupuy se produit régulièrement à Marseille dans Les Saltimbanques, Le Sire de Vergy, Melle Lange (La Fille de Madame Angot), Hélène (La Belle Hélène), Taven (Mireille), Mercedes et Carmen (Carmen), Suzuki (Madame Butterfly). Elle chante aussi à l’Opéra de Marseille, Suzanne (Louise de Charpentier), le rôle « alto 1 » (Verlaine Paul de Georges Bœuf), concert Offenbach… En tournée elle se produit dans Carmen, Nabucco, Traviata, Don Carlo, Tosca, et en concert Le Requiem de Duruflé dans la cathédrale d’Aix-en-Provence, la Neuvième Symphonie de Beethoven à Troyes et de nombreux concerts de lieder et de mélodies en Provence, à Milan et Vérone. Au théâtre du Châtelet elle est à l’affiche du Verfügbar aux Enfers de Germaine Tillion (donné ensuite dans le camp de concentration de Ravensbrück), The Sound of Music (2009 & 2011) et Magdalena de Villa Lobos. Prochainement elle sera l’une des Carmélites dans le Daliogue des Carmélites de Poulenc au Théâtre des Champs Elysées dirigé par Jérémy Rohrer et mis en scène par Olivier Py et jouera un des rôles principaux dans une série télévisuelle en cours de développement. PHILIPPE BROCARD : John Sorel, baryton Après des études de piano, Philippe Brocard se consacre au chant et à l’art lyrique avec Hanna Schaer puis Denise Duplex qu’il rencontre grâce à Jean-Philippe Lafont. Il est lauréat de plusieurs prix dont celui du meilleur interprète masculin Concours International Armel Opéra (Hongrie). Il est soliste sur les Champs-Elysées lors du défilé du 14 juillet 2006 et est titulaire dans le Chœur de l’Armée Française depuis 2008. A l’opéra il chante Figaro (Les Noces de Figaro), le Baron (La Vie Parisienne), Pietro (Les Brigands) et le Comte Oscar (Barbe Bleue), le général Boum (La Grande Duchesse de Gerolstein) et Agammenon (La Belle Hélène), Papageno (La Flûte Enchantée), Belcore (L’Elixir d’Amour de Donizetti), Gugliemo (Cosi Fan Tutte)… En 2013, il interprète le rôle principal de A death in the family de William Mayer à l’opéra d’Avignon et le Comte (Madame l’Archiduc d’Offenbach) au Grand Théâtre d’Angers. 14 DISTRIBUTION ARTAVAZD SARGSYAN : le magicien, ténor Artavazd Sargsyan obtient en 2013 le diplôme de Concertiste à l’Ecole Normale de Musique de Paris. Sur scène, il interprète les rôles de Gérald (Lakmé), Nadir (Les pécheurs de perles), Don Ramiro (La Cenerentola), le roi Ouf (L’Etoile de Chabrier), Vincent (Mireille), Cendrillon de Massenet à L’opéra de Lille, mis en scène par Laurent Pelly, Ferrando (Cosi fan tutte), Nemorino (L’élixir d’amour) et Arturo (Lucia di Lammermoor). Avec la Péniche Opéra, il chante le rôle-titre de L’ivrogne corrigé de Gluck au Barokopera d’Amsterdam et à l’amphithéâtre de l’opéra Bastille, Benetto (Le maître de chapelle de F. Paer) et la sorcière (Hänsel et Gretel de Humperdinck) au théâtre de Fontainebleau et au théâtre Cardin. Avec Opera Fuoco, Ferrando (Cosi fan tutte), et de nombreuses oratorios et cantates. Il chante au Festival Rossini in Wildbad de 2013, le pêcheur (Guillaume Tell) et Daniel (Le Chalet d’Adolph Adam), bientôt en CD et Blu-Ray chez Naxos. En 2014, il chantera une série de concerts avec l’ensemble Les Paladins (opéra de Reims, Théâtre de Compiègne) et Croquefer et Ba-Ta-Clan d’Offenbach avec la Péniche Opéra. AURÉLIEN PERNAY : Monsieur Kofner, baryton-basse Aurélien Pernay a effectué sa formation auprès de Xavier le Maréchal, Jean-Philippe Courtis et Gabriel Bacquier. Il aborde les rôles de Figaro (Le Nozze di Figaro) et du Baron de Gondremarck (La Vie parisienne) dans des mises en scène de Robert Dumé, Guglielmo (Così fan tutte) à Berlin, et le rôletitre de Don Giovanni et le Comte Almaviva (Le Nozze di Figaro). Il interprète les rôles de Luther et Crespel (Les Contes d’Hoffmann), dans une mise en scène de Julie Depardieu et Stéphan Druet. Il chante des extraits du rôle de Wotan dans Nietzsche/Wagner : le Ring, à l’Opéra de Reims et au théâtre de l’Athénée, Golaud (Pelléas et Mélisande), au théâtre des Rendez-vous d’Ailleurs, à Paris et avec l’Opéra-Studio de Genève, il interprète le rôle-titre du Devin du Village de Rousseau, Neptune (The Tempest de Purcell), et Guglielmo (Così fan tutte). A Herblay, il interpréte le Comte Ceprano (Rigoletto en 2011) et Nicholas (Vanessa en 2012). 15 DISTRIBUTION NICOLAS RIGAS, Agent de la police secrète, baryton-basse Nicolas Rigas est diplômé de la Royal Academy of Dramatic Art de Londres et mention très bien au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Sur scène, il interprète les rôles de Papageno (La Flûte Enchantée) au Théâtre du Gymnase et au Châtelet, Jupiter (Orphée aux Enfers) à la Comédie des Champs-Elysées, les Quatre Diables (Les Contes d’Hoffmann) avec Opéra en Plein Air, Escolàstico (Les Neveux du Capitane Grant) à l’Opéra national de Lorraine. Il chante également dans des concerts et oratorios notamment la Messa di Gloria de Donizetti, le Requiem de Fauré, la Petite Messe Solennelle de Rossini et la Fantaisie de Beethoven. Plus récemment, il chante Argan (Le Malade Imaginaire de Marc Antoine Charpentier / Molière) au Château de Versailles et l’Agent Secret (The Secret Agent de Dellaira) à l’Opéra Contemporain de New-York, en Hongrie et à l’Opéra d’Avignon, Papageno à Montréal et Koroloev (Laïka the Spacedog de Heppelwhite) à Londres et à l’Opéra d’Avignon. LOUISE PINGEOT : Anna Gomez, soprano Louise Pingeot est diplômée de l’Ecole Normale de Musique de Paris et du Conservatoire Hector Berlioz. Elle a reçu le 3e Prix à l’unanimité au Concours National de Béziers et le 1er Prix à l’unanimité au Concours des Amis de l’Opéra de Bordeaux. Au cours de sa formation elle interprète ses premiers rôles dont Ines (Les Bavards d’Offenbach) et Clémence et la Voix Céleste (Mireille) au Festival Gloriana dirigé par Olivier Holt. Au Festival de Belle-Île-en-Mer, elle interprète les rôles de Clorinda (Cenerentola) de Rossini et Frasquita (Carmen) dirigés par Philip Walsh. En concert, elle chante Le Messie de Handel (soprano soliste) dirigé par Dominique Rouits à l’Opéra de Massy. Elle se produit dans des récitals avec le quatuor à cordes Hermaque, le duo de guitare À Huit Cordes et avec piano, notamment au Cercle de l’Union Interallié avec Jay Gottlieb, au Festival Les Nuits d’Été de Corté en Corse, au Festival de Pezenas et prochainement à l’Opéra de Bordeaux (saison 2014/2015). 16 DISTRIBUTION GAËLLE MALLADA : Vera Boronel, mezzo-soprano Après l’obtention de l’agrégation de musique suivit d’un DEA, Gaëlle Mallada se consacre exclusivement au chant et intègre le Conservatoire National de Région de Bordeaux dans la classe de Lionel Sarrazin. Elle obtient plusieurs prix dont le 1er prix Opéra au Concours d’Alès en 2009. Elle fait ses débuts à l’Opéra de Lille en 2012 avec les rôles d’un esprit (Cendrillon de Massenet) puis Pastuchyňa (Jenůfa de Janaček). En 2013, on a pu l’entendre en Hortense (Zorba le Grec de Theodorakis) à l’Opéra de Toulon, et la Troisième Dame (La Flûte enchantée) à l’Opéra de Bordeaux. Elle se produit également en oratorio, alto solo dans Le Requiem de Mozart avec l’Ensemble Orchestral de la Mayenne sous la direction d’Yves Parmentier et la Harmoniemesse de Haydn avec le dirigé par Olivier Grangean. ©Maho AINHOA ZUAZUA RUBIRA : la femme étrangère, soprano Après l’école supérieure de chant de Madrid Ainhoa Zuazua Rubira obtient son diplôme supérieur à l’université de musique et d’art scénique de Vienne. Elle intègre les jeunes voix du Rhin en 2006 et interprète à l’Opéra national du Rhin Frasquita (La Carmencita), la Voix du ciel (Don Carlos) et Despina (Cosi fan Tutte). A l’opéra elle interprète Belinda (Didon et Enée), Juliette (Capulets et Montaiguts de Bellini), Micaela (Carmen), Constanza (L’isola disabitata), et Donna Anna (Don Giovanni). Mais aussi Mimi (La Bohème) et Les Saisons de J.Haydn au Festival international de Besançon, Les nuits d’été au Festival Hector Berlioz à La côte Saint-André et Les Quatre Derniers Lieders de Richard Strauss à Stavanger (Norvège) dirigé par FrançoisXavier Roth. Elle est régulièrement invitée en tant que soliste pour des oratorios ou des récitals. 17 DISTRIBUTION SÉBASTIEN TONNEL : Assan, baryton Parallèlement à des études de technicien de la musique Sébastien Tonnel poursuit ses études de chant et de piano au conservatoire d’Evry Coucouronne. Après l’obtention de son brevet en 2008, il intègre la maîtrise des Hauts de Seine sous la direction de Gaël Darchen et participe à de nombreux concerts (Motets de la renaissance) et à la tournée Didon et Enée en Inde. En 2010, il entre au conservatoire Maurice Ravel du 13e arrondissement de Paris et travaille sous la direction d’Isabelle Guillaud et Maguelone Parigot (pianiste). Il entre en 2012 en cycle spécialisé et participe à la classe d’atelier lyrique. Il prend également part à la Masterclass de Marc Minkowski au festival Ré Majeure. 18 CALENDRIER DE LA PRODUCTION DÉBUT DES RÉPÉTITIONS SCÉNIQUES LE 17 AVRIL 2014 5 semaines de plateau CRÉATION EN MAI-JUIN 2014 AU THÉÂTRE ROGER BARAT D’HERBLAY REPRÉSENTATIONS • Dimanche 25 mai 2014 à 16h • Mardi 27 mai 2014 à 20h • Jeudi 5 juin 2014 à 20h SÉANCES SCOLAIRES • Mercredi 21 mai 2014 à 20h • Vendredi 23 mai 2014 à 20h • Mardi 3 juin 2014 à 20h REPRISE EN OCTOBRE À L’ATHÉNÉE THÉÂTRE LOUIS-JOUVET pour 4 représentations • Mercredi 8 octobre 2014 à 20h • Vendredi 10 octobre 2014 à 20h • Samedi 11 octobre 2014 à 20h • Dimanche 12 octobre 2014 à 16h 19 LE THÉÂTRE ROGER BARAT Depuis 1994, chaque année, la ville d’Herblay produit un opéra. Sous la direction de Vincent Lasserre, Herblay a rompu avec la tradition du grand répertoire lyrique et propose désormais de découvrir des œuvres plus rares (Vanessa de Samuel Barber en 2012). C’est une gageure pour une ville de 26 000 habitants de porter une production lyrique qui conjugue singularité du répertoire et qualité artistique. La direction de l’action culturelle de la ville est en collaboration depuis quatre ans avec Bérénice Collet, remarquée pour sa mise en scène du Verfügbar aux enfers au théâtre du Chatelet. Après avoir proposé Rigoletto de Giuseppe Verdi, elle met en scène en mai 2012 la production de la ville, Vanessa de Samuel Barber, première création en Île-de-France, en coproduction avec l’Opéra-Théâtre - Metz Métropole où elle sera reprise en mars 2014. En 2013, ce sont deux opéras en un acte qui ont été réunis sur la scène du théâtre Roger Barat d’Herblay : Zanetto de Pietro Mascagni et Abu Hassan de Carl Maria von Weber. Ces productions ont reçu une réelle médiatisation dans la presse nationale et spécialisée qui a salué la première en Île-de-France de Vanessa et le choix audacieux de programmer des œuvres rares. En 2014, le XXe siècle est à nouveau à l’honneur avec Le Consul de Gian-Carlo Menotti, qui sera repris à Paris en octobre 2014 à l’Athénée théâtre Louis-Jouvet. L’Orchestre Pasdeloup apportera également son professionnalisme et son expérience aux créations lyriques herblaysiennes. Le Théâtre Roger Barat est une véritable pépinière artistique avec des artistes déjà dans la carrière mais qui n’ont pas eu encore de premier rôle. Ainsi, de jeunes talents, issus pour certains de l’Atelier Lyrique de l’Opéra national de Paris, se produisent depuis trois ans dans les rôles principaux. En 2015, ce sera le Falstaff d’Antonio Salieri qui sera produit par le théâtre Roger Barat. Les productions de la ville d’Herblay conjuguent qualité artistique et découverte de l’art lyrique qui entraînent également une reconnaissance institutionnelle. En septembre 2013, la création scénique à Herblay de Combattimento - Fantasmagorie baroque, coproduit avec l’Ensemble Diderot et La compagnie Les songes turbulents, a reçu l’aide à la diffusion d’Arcadi Ile-de-France. Le Consul a reçu le soutien à la production et la diffusion d’Arcadi Île-de-France. Pour sa production lyrique annuelle, la ville d’Herblay est en partenariat avec Arcadi et l’Education nationale dans le cadre des nombreuses actions culturelles menées chaque année auprès des écoles sur tout le territoire du Val d’Oise et de la communauté d’agglomération Le Parisis. 20 PRÉCÉDENTES PRODUCTIONS Mai-juin 2013 ZANETTO de Pietro Mascagni ABU HASSAN de Carl Maria von Weber Mai 2012 VANESSA de Samuel Barber Coproduction Opéra-Théâtre - Metz Métropole (Reprise les 21, 23, et 25 mars 2014) 21 QUELQUES EXTRAITS DE PRESSE ZANETTO de Pietro Mascagni - ABU HASSAN de carl Maria von Weber Zanetto - Au lieu de Florence, à l’époque de la Renaissance, la mise en scène de Bérénice Collet situe l’action aujourd’hui. […] Elégamment dirigé par Iñaki Encina Oyón l’orchestre restitue avec bonheur la partition de Mascagni […]. Les voix pures et fraîches des chanteuses font merveille. Cinquante minutes de musique exquise. Abu Hassan - Pour l’Abu Hassan de Weber (1811), l’univers des Mille et Une Nuits cède la place au Miami d’aujourd’hui. […]. Là encore, la musique et les airs sont délicieux. Bruno Villien - Opéra Magazine - juillet 2013 Zanetto - La transposition de Zanetto, perle rare amoureusement concoctée par Mascagni en 1896 d’après Le Passant de François Coppée, est habile. […] Le côté nostalgique et l’évolution des sentiments sont parfaitement rendus par deux jeunes cantatrices, fort bien dirigées par Bérénice Collet […] sous la baguette inspirée de Iñaki Encina Oyón. Abu Hassan - Le décor de Christophe Ouvrard, réaliste à souhait, transporte le spectateur dans un monde proche du sien et pourtant décalé. Jean-Marcel Humbert - Forum Opéra - 28 mai 2013 La mise en scène de Bérénice Collet est différente pour chaque opéra. Zanetto est épuré, laissant tout le lyrisme de la situation et les sublimes voix de Mariam Sarkissian et Maria Virginia Savastano au devant de la scène. On est envoûté. […] Abu Hassan est drôle et moderne, tout en empruntant quelques aspects d’opéra bouffe. […] Une belle énergie et harmonie se dégagent de cet ensemble, mené à la perfection par Inaki Encina Oyon. […] Deux opéras peu connus du grand public, mais à découvrir. C’est pétillant, lyrique, poétique, rythmé. A ne pas manquer. Olivier Maraval - Theatroteque.com - 02 juin 2013 VANESSA de saMuel barber Neige pointilliste, intérieur stylisé à l’instar d’une calligraphie orientale, l’écriture sobre et élégante de la metteuse en scène Bérénice Collet […] paraphe en trompe-l’oeil l’épopée intérieure de ces âmes en déshérence […]. Les costumes sont luxuriants, les lumières comme des vitraux d’outre-tombe. Les jeunes voix […] de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Paris exaltent le charme vénéneux d’une partition aux parfums d’alcôve néoromantique embuée de réminiscences straussiennes et tchaïkovskiennes. Marie-Aude Roux - Le Monde - 25 mai 2012 Aujourd’hui, Bérénice Collet confirme sa maîtrise et l’acuité de sa vision, encore poétisée par les décors et costumes de Christophe Ouvrard, et les éclairages raffinés d’Alexandre Ursini. Bruno Villien - Opéra Magazine - juillet 2012 Bérénice Collet joue avec beaucoup d’intelligence du très efficace décor à transformations de Christophe Ouvrard pour mettre en scène sans aucune lourdeur cinq tableaux […]. Tout ici est stylisé et les remarquables lumières d’Alexandre Ursini contribuent au climat de rêve éveillé que génère ce conte plus symboliste que psychologique. Frédéric Norac - Musicologie.org - 30 mai 2012 Une nouvelle production à ne pas manquer de ce chef d’œuvre de Samuel Barber, jamais montré en Île-de-France et monté avec audace par le Théâtre Roger Barat d’Herblay. Figaroscope - 23 mai 2012 Saluons l’audace du Théâtre Roger Barat, à Herblay, et de son directeur Vincent Lasserre, qui a décidé de monter pour la première fois en Île-de-France l’opéra de Samuel Barber, Vanessa. […] A découvrir absolument. Télérama Sortir - 23 mai 2012 22 ZANETTO DE PIETRO MASCAGNI Mariam Sarkissian (Zanetto) et Maria Virginia Savastano (Silvia) Note de Bérénice Collet, mise en scène Dans cette éphémère rencontre, tout oppose Zanetto, musicien vagabond, et Silvia, jeune femme riche et adulée, comme tout opposerait aujourd’hui une grande cantatrice applaudie sur les scènes du monde entier et un guitariste assis au coin d’une rue. L’une, malgré tous ses admirateurs, est amère et désabusée ; l’autre, en dépit d’une vie précaire, est heureux de sa liberté : si la réussite n’est pas un critère de bonheur, quel sens alors donner à sa vie ? Dans quelle mesure l’amour offre-t-il le réconfort et l’émotion qui nous font nous sentir vivant ? Poète des sentiments, François Coppée, auteur du Passant, la pièce de théâtre qui devint ensuite Zanetto, nous enveloppe dans une atmosphère empreinte de nostalgie où les rouages des sentiments nous apparaissent sous leur angle trouble et rempli de contradictions. Loin de l’envie de beaucoup de ses contemporains de s’ouvrir à la musique progressiste de leur temps, Mascagni offre au texte empreint de post-romantisme de Coppée une musique d’un charme et d’une couleur envoûtants ; un écrin de sensations, ciselé pour cette histoire douce et curieusement triste. De même qu’au théâtre le rôle masculin de Zanetto avait été créé par Sarah Bernhardt, il est ici à l’opéra chanté par une femme. L’amour naissant entre les deux personnages se teinte alors de la grâce et de la fraîcheur d’un amour d’enfant. En plaçant l’histoire dans l’univers de l’art lyrique et du théâtre, nous proposerons une lecture poétique et contemporaine à la fois de cette émouvante scène lyrique. 23 ZANETTO DE PIETRO MASCAGNI Maria Savastano (Silvia) Mariam Sarkissian (Zanetto) et Maria Savastano (Silvia) 24 ABU HASSAN DE CARL MARIA VON WEBER Nika Guliashvili (Omar) et Victor Dahhani (Abu Hassan) Note de Bérénice Collet, mise en scène Abu Hassan, le héros du second opéra de la soirée, pourrait être le prolongement de Zanetto, mûri par les années. Comme lui, il fait preuve d’insouciance et de légèreté. Plus cigales que fourmis, lui et son épouse Fatime, victimes d’un système économique proche du nôtre, ont vécu au-dessus de leurs moyens ; les voilà surendettés et dans l’impossibilité de faire face à leurs créances. Leur imagination ajoutée à la confiance qui les unit leur permettra de se tirer d’affaire, de la façon la plus farfelue qui soit : c’est le privilège de la comédie de proposer des solutions abracadabrantes à des situations en apparence insolubles. La morale restera entière : Abu Hassan, à la manière d’un Sganarelle ou d’un Arlequin, fera tomber dans son piège le créancier libidineux et sans scrupule. Avec Christophe Ouvrard, mon collaborateur pour la scénographie et les costumes, nous avons tenté d’aborder l’œuvre d’une manière qui mette en évidence la modernité de la relation qui unit le couple des jeunes époux, en même temps que l’universalité et surtout la brûlante actualité de leur situation financière. Nous avons notamment pensé à la crise des subprimes en 2008, et à toutes celles qui se succèdent depuis, à un rythme vertigineux. C’est donc assez naturellement que nous est venue l’idée d’une transposition dans l’Amérique contemporaine. Un ton effronté et impertinent qui parcourt tout l’opéra et touche à différents sujets : la relation amoureuse, la religion, l’escroquerie. Pour le mettre en valeur, l’histoire burlesque sera conduite par un narrateur, sorte de maître du jeu aux différents visages (journaliste, homme politique en campagne, etc) et qui révèlera à la fin son visage de sauveur, arrivant à propos pour, contre toute attente, résoudre la situation à l’avantage du héros, filou attachant, et de sa femme. 25 ABU HASSAN DE CARL MARIA VON WEBER Claudia Galli (Fatime) Victor Dahhani (Abu Hassan) et Claudia Galli (Fatime) 26 ZANETTO ABU HASSAN DE PIETRO MASCAGNI DE CARL MARIA VON WEBER DISTRIBUTION Direction musicale : Iñaki Encina Oyón Mise en scène : Bérénice Collet Scénographie et création costumes : Christophe Ouvrard Création lumières : Alexandre Ursini Orchestre-Atelier OstinatO Chef de chant : Frédéric Rubay Assistante à la mise en scène : Violaine Brebion Distribution de l’opéra Zanetto Zanetto : Mariam Sarkissian Silvia : Maria Virginia Savastano Distribution de l’opéra Abu Hassan Abu Hassan : Victor Dahhani Fatime : Claudia Galli Omar : Nika Guliashvili Le narrateur : Vincent Byrd Le Sage Zobeïde : Jelle Saminnadin 27 VANESSA DE SAMUEL BARBER Yun Jung Choi (Vanessa) Note de Bérénice Collet, mise en scène Qu’est-ce que l’amour ? Quels sacrifices vaut-il qu’on fasse pour lui ? Le désir d’absolu est-il un poison si puissant qu’il finit par exclure de la vie ? Invitation à une quête dans les rouages complexes de l’âme humaine… Vanessa est une parenthèse. Une parenthèse de vie dans l’hiver. Pour la conception de leur troublant conte nordique, Menotti et Barber, pétris de mythologie, ont puisé leur inspiration dans les sept contes gothiques, au charme ourlé de mystère, de Karen Blixen. La neige tombe sans discontinuer ici, parfois même en tempête, enveloppant les personnages de son manteau glacé, de son silence ouaté, contrastant violemment avec le feu et les souffrances qui dévorent trois femmes : Vanessa, sa nièce Erika et la Baronne, sa vieille mère. Trois femmes, ou bien une seule, à trois âges de la vie. Vanessa a attendu vingt ans le retour d’Anatol, celui qu’elle aime, voilant les miroirs pour préserver sa beauté intacte, miracle qui s’accomplit en effet. Le retour de l’homme, fils de celui qui était parti deux décennies plus tôt, réveille Vanessa, Belle au bois dormant nordique. Elle s’agrippe alors à celui qui lui permettra de quitter l’enfer volontaire dans lequel elle s’était emmurée. L’hiver devient un allié : jeux sur le lac gelé, grand bal de nouvel an ressuscitant la splendeur des temps passés... Mais le drame vécu jusqu’ici par Vanessa, se reporte sur sa jeune nièce Erika : elle est amoureuse d’Anatol, mais refuse l’amour tiède qu’il lui offre. Le bal tourne au cauchemar et la présence anonyme et énigmatique des invités, venus d’on ne sait où avec leur joie artificielle, s’oppose avec violence à la situation tragique d’Erika. 28 VANESSA DE SAMUEL BARBER Thorbjorn Gulbrandsoy (Anatol), Yun Jung Choi (Vanessa) et Aurélien Pernay (Nicholas) Hélène Delavault (la baronne) et Diana Axentii (Erika) 29 VANESSA DE SAMUEL BARBER Diana Axentii (Erika) Plus avance l’opéra, plus on se demande qui, de Vanessa ou d’Erika, en est le personnage central : l’histoire de Vanessa s’est déroulée vingt ans auparavant, seul manque le dénouement. Le destin d’Erika, lui, commence à se dessiner dès la première scène de l’acte I. Séduite malgré elle, subjuguée, seule à savoir qu’un enfant grandit dans son ventre, elle va à son tour connaître la souffrance. L’avenir de tous les autres personnages dépend de la décision que la jeune fille devra prendre. Quant à la Baronne, vieille Cassandre que personne n’écoute, elle n’a plus qu’à se taire. Dans ce presque huis clos qui n’est pas sans rappeler Tchékhov ou Strinberg, un ballet discret de serviteurs entoure les trois femmes recluses, prenant en charge avec application et sollicitude tous les aspects de leur vie quotidienne. Débarrassée de ses préoccupations matérielles, leur vie s’écoule alors même que le temps semble s’être figé, suspendu à l’accomplissement d’un espoir illusoire. Comme dans ces châteaux de conte de fée dans lesquels les personnages, enfermés et victimes de sortilèges maléfiques, vivent cependant dans l’opulence, avec pour les servir des mains gantées qui flottent dans les airs… Quand la froide saison s’achèvera, ce sera le signe du départ. Vanessa aura compris qu’il faut saisir la vie à bras-le corps, sans se soucier de savoir si elle ressemble ou non aux utopies imaginées par un esprit romantique. Erika choisira le chemin inverse : elle se sacrifie en abandonnant à sa tante un bonheur incertain, pour se consacrer à son tour à l’attente. Une attente sans véritable objet. Cette fin est un nouveau début, signe d’un éternel recommencement ; elle nous renvoie à notre propre solitude et au constat amer que l’expérience des autres ne saurait constituer ni une leçon, ni un rempart, et que la même erreur peut se répéter inéluctablement, indéfiniment, d’une génération à l’autre. Comme une malédiction. 30 VANESSA DE SAMUEL BARBER DISTRIBUTION Direction musicale : Jean-Luc Tingaud /Iñaki Encina Oyón Mise en scène : Bérénice Collet Scénographie et costumes : Christophe Ouvrard Création lumières : Alexandre Ursini Mouvements chorégraphiques : Anne Minetti Orchestre-Atelier OstinatO Vanessa : Yun Jung Choi Erika : Diana Axentii Anatol : Thorbjorn Gulbrandsoy La baronne : Hélène Delavault Le docteur : Jacques Bona Nicholas : Aurélien Pernay La gouvernante : Anne Barthel Le servant : Yvan Serouge Chef de chant : Ernestine Bluteau Assistante à la mise en scène : Violaine Brebion Assistante aux costumes : Agnès Marillier création maquillages : Suzanne Pisteur Chef de choeur : Adam Vidovic 31 INFORMATIONS PRATIQUES CONTACTS PRODUCTION Vincent Lasserre Programmation et direction de l’action culturelle de la ville d’Herblay 01 39 97 40 30 [email protected] Perrine Lorin Adjointe à la direction de l’action culturelle de la ville d’Herblay 01 39 97 99 58 [email protected] Marion Langlois de Septenville Chargée de communication et diffusion de la production lyrique 01 39 97 40 30 [email protected] CONTACT TECHNIQUE Service communication- Ville d’Herblat - 2014 Alexandre Ursini Régisseur général du Théâtre Roger Barat 01 39 97 40 30 [email protected] Depuis la gare Saint-Lazare, prendre direction Mantes-la-Jolie, Gisors, Boissy l’Aillerie ou Pontoise - Arrêt en gare d’Herblay 25 minutes 15 minutes ligne directe + 5 mn de marche Sortir à la porte de Clichy, A86, A15, puis prendre la sortie 5.1 Herblay 30 minutes 32