Une maison saine - Test

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Une maison saine - Test
Une maison saine
Bien se protéger des risques cachés
EXPERT ¬ INDÉPENDANT ¬ PROCHE DE VOUS
Pour une consommation
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le réflexe Test-Achats
La consommation éthique,
l’engagement de Test-Achats
Test-Achats à votre service
350 000 familles belges l’ont compris,
l’association Test-Achats est présente
sur bien des fronts pour défendre le
consommateur mais aussi l’informer et
le conseiller. À travers ses actions, son
site internet, ses enquêtes approfondies
menées en toute indépendance, ses
tests comparatifs et ses publications
(Test-Achats, Budget & Droits,
Test-Santé, etc.), Test-Achats vous guide
dans le dédale des produits et services
qui inondent le marché. Que vous ayez
besoin d’un gsm, d’une machine à laver,
de café ou d’une tondeuse à gazon, nous
vous aidons à effectuer un choix critique
et sûr… toujours au prix le plus juste !
Ce que le grand public connaît peutêtre moins, c’est l’implication toujours
grandissante de Test-Achats dans les
aspects éthiques de la consommation. Les
droits des travailleurs, la rémunération
équitable du producteur, le travail des
enfants, le respect de l’environnement
dans la production sont autant de critères
que nous nous attachons à contrôler.
Pour ce faire, nous n’hésitons d’ailleurs
pas à nous rendre sur le terrain dans les
usines de fabrication, qu’elles se trouvent
en Europe, (par ex. machines à laver,
tomates), en Chine (par ex. chaussures
de sport ou gsm), ou encore en Amérique
latine (par ex. ananas).
Mais nous n’en restons pas là. Nous
faisons également pression pour que
les marques ne se limitent pas au seul
respect des lois et intègrent nos propres
exigences en matière de production
équitable, éthique et durable.
Quelles que soient vos priorités
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faire votre choix en toute connaissance
de cause.
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Une maison saine 3
Sommaire
La présence de substances toxiques dans nos
maisons ne fait aucun doute. S'il y a des raisons de
s'en soucier, il ne faut pas pour autant s'y résigner.
Cette pollution domestique peut en effet être contrôlée
de différentes façons et quelques mesures préventives
élémentaires permettent de réduire les risques.
¬
¬
¬
L'air que vous respirez 4
L'eau du robinet : propre à la consommation ? 14
Dangers cachés dans les armoires 18
Test-Achats SCRL • Rue de Hollande 13, 1060 Bruxelles • Tél. 02 542 35 55 • www.test-achats.be
Éditeur responsable
Dominique Henneton
Illustrations
Javier Vásquez
Dépôt légal
D/2011/1866/13
Texte
Mise en page
Genara González,
Manuel Estrada Design
Marc Gonnissen
© 2011 - Association des Consommateurs Test-Achats SCRL
Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction réservés pour tous pays.
Imprimé par
4
L'air que vous
respirez
Même si la nature libère d'elle-même certains polluants dans
l'atmosphère, le grand responsable de l'augmentation de la
pollution a toujours été l'homme, surtout à partir du 19e siècle,
conséquemment à l'utilisation de combustibles fossiles. Le
trafic routier et l'industrie partagent le triste honneur d'être
les principales causes de pollution de l'air.
Plusieurs éléments présents dans l'atmosphère peuvent représenter un risque pour
notre santé.
Voyons ce qu'il faut en penser et, surtout,
ce que l'on peut faire pour en minimiser les
effets.
Ce qui entre par les fenêtres
Avec l'ozone, les particules en suspension
(PM, de l'anglais particulate matter) sont
les éléments qui affectent le plus notre
santé. Même si les mesures légales prises
au niveau européen et national ont permis une amélioration de la qualité de l'air,
il reste beaucoup à faire. En effet, dans de
nombreuses localités du pays, les limites
de concentration en particules fines et les
seuils d'alerte en matière d'ozone sont régulièrement dépassés.
Particules en suspension
Minuscules mais dangereuses, les particules en suspension se retrouvent dans
l'air sous forme solide ou liquide. Les plus
dangereuses trouvent leur origine dans
l'activité humaine. Ainsi, les principaux responsables de cette forme de pollution sont
l'industrie (notamment minière), les grands
chantiers et surtout le trafic routier, principal responsable de l'émission de particules
PM 2,5 (essentiellement rejetées par les
véhicules diesel).
Les particules fines peuvent provoquer
de l'asthme, des réactions pulmonaires
inflammatoires et des problèmes cardiovasculaires.
On y associe aussi une plus grande incidence du cancer du poumon.
Que pouvez-vous faire ?
La diminution des concentrations en particules fines dans les centres urbains du pays
repose essentiellement sur une diminution
du trafic routier, un contrôle du développement urbanistique et une promotion des
transports en commun.
Une maison saine 5
Gare à l'ozone !
Dans les couches élevées de l'atmosphère,
l'ozone constitue un écran protégeant la
terre du rayonnement solaire. Par contre,
dans les couches basses, il agit comme un
polluant. C'est surtout à concentrations
élevées que l'ozone est dangereux ; le cas
échéant, même une exposition brève peut
provoquer des symptômes, surtout chez
les personnes les plus sensibles. Les niveaux les plus élevés sont atteints en été,
au milieu de la journée et en présence de
rayonnement solaire.
Une exposition à l'ozone est principalement
préjudiciable aux tissus des voies respiratoires. Elle peut provoquer des difficultés
respiratoires, une augmentation de la fréquence et de l'intensité des crises d'asthme,
des irritations du nez, de la gorge et des
yeux, des accès de toux et une sensation
d'oppression thoracique.
Chez les personnes à risques (personnes
âgées, enfants et personnes souffrant de
problèmes respiratoires), l'ozone peut accélérer et aggraver les symptômes de diverses maladies respiratoires.
Que pouvez-vous faire ?
La prévention est la meilleure arme dont
nous disposons. Dès lors, il est très important que les administrations publiques informent à temps la population des pics de
pollution et des mesures à prendre. Cela
peut se faire via la télévision, Internet, etc.
Ondes électromagnétiques
Les effets des champs électromagnétiques
sur la santé est un des thèmes qui a suscité
le plus de polémique ces dernières années,
d'autant plus que les sources d'ondes de ce
type se sont multipliées.
4 règles pour se protéger
en cas d'alerte
1.  En été, restez chez vous pendant les
heures les plus chaudes (l'après-midi,
généralement de 12 h à 17 h), surtout si
vous faites partie d'un groupe à risques.
2.  Planifiez vos activités tôt dans la matinée ou en fin de journée pour éviter les
pics d'ozone.
3.  N e faites aucun exercice physique à
l'extérieur, surtout s'il est intense. Une
augmentation de la fréquence respiratoire accroît l'exposition à l'ozone.
4.  Si vous devez absolument sortir, informez-vous au préalable sur les niveaux
de pollution via la télévision, Internet ou
votre administration communale.
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L'utilisation généralisée de l'électricité a accru les émissions en provenance de diverses sources : lignes à haute tension, radio,
télévision, fours à micro-ondes, etc. Et, ces
dernières années, l'essor des télécommunications a encore amplifié ce phénomène
(radars, téléphonie mobile, etc.).
Dès lors, Test-Achats s'est posé la question de savoir si ces ondes représentent
réellement un danger et quel est le niveau
de sécurité dont bénéficie le citoyen en situation de risque théorique.
Pour ce faire, Test-Achats est allé sur le
terrain et a effectué différentes mesures à
différents endroits (en dessous d'une ligne
électrique aérienne, dans un parc entouré
de bâtiments surmontés d'antennes, audessus d'une ligne électrique enterrée, à
proximité d'un four à micro-ondes ou d'un
téléphone mobile, etc.
Les résultats sont rassurants : toutes les
mesures effectuées par Test-Achats restent en deçà des limites fixées par la Recommandation européenne.
Les études scientifiques les plus récentes
en matière d'exposition des personnes aux
champs électromagnétiques générés par
des radiations non ionisantes montrent
également qu'il n'existe aucune preuve de
leur nocivité pour la santé s'ils restent dans
les limites fixées par la Recommandation
européenne. Toutefois, il reste encore des
points d'interrogation quant aux conséquences d'une exposition à long terme.
Dès lors, selon la politique du moindre
risque, la prudence est de mise (voir ciaprès).
Que pouvez-vous faire ?
Voici quelques conseils pour minimiser
l'exposition aux radiations électromagnétiques.
• Avec les appareils électroménagers : ces
appareils sont soumis à différents contrôles avant d'être mis sur le marché et il suffit
donc de veiller à ce qu'ils soient homologués et en bon état.
Dans le cas des fours à micro-ondes, assurez-vous de l'absence de fissures, du bon
état du joint de la porte, etc.
Au moindre doute, faites contrôler et réparer l'appareil. Si nécessaire, remplacez-le
purement et simplement.
• Avec les téléphones mobiles : ne téléphonez pas plus longtemps que nécessaire,
surtout si la couverture réseau est mauvaise (l'appareil fonctionne alors à pleine
puissance).
Utilisez la fonction mains libres et éloignez
l'appareil de vous lorsque vous composez
le numéro et lors de l'établissement de la
communication.
Pour les porteurs d'un stimulateur cardiaque, bien qu'aucun problème sérieux n'ai
jamais été enregistré, il est recommandé
de ne pas approcher le téléphone mobile à
moins de 20 cm de la zone cardiaque, même
en stand-by.
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Planifier et informer
Les sources d'ondes électromagnétiques
sont multiples : antennes GSM, pylônes
pour le transport d'électricité... Trop souvent, leur implantation s'est faite selon
une logique plus économique qu'écologique ou esthétique.
Certains efforts ont déjà été consentis
pour rationaliser la situation, par exemple
en regroupant les antennes émettrices
des différents opérateurs sur un même
pylône et non selon la politique du "chacun
le sien" comme c'était le cas aux origines
du réseau. Par ailleurs, l'implantation des
antennes est soumise à l'obtention d'un
permis et fait l'objet d'un dossier technique reprenant les caractéristiques de
chaque antenne et facilitant les contrôles.
Mais on est encore assez loin d'un aménagement global, planifié, qui permettrait
une cartographie précise de toutes les
sources d'ondes électromagnétiques
et une identification des endroits où la
charge est plus forte. La transparence et
l'information des consommateurs sont
également de mise.
Plus de détails sur www.test-achats.be.
• Avec les antennes : sachez que le niveau
d'exposition auquel est soumis le citoyen
est beaucoup plus élevé lorsqu'il utilise son
téléphone mobile que lorsqu'il se trouve
à proximité d'une antenne GSM. Ce type
d'antenne a fait l'objet d'une vaste polémique. Une chose est sûre : les mesures de
sécurité à prendre avec ce type d'installations incombent aux responsables des entreprises concernées.
Les autorités doivent, quant à elles, veiller
à ce que les valeurs recommandées soient
respectées.
Bruit excessif
Trafic routier, chantiers en tous genres, sirènes... Notre vie dans les villes a pour toile
de fond un brouhaha continuel susceptible
d'influer sur notre humeur et notre santé.
Des mesures effectuées par Test-Achats à
différents endroits de grandes villes, dans
des centres commerciaux et dans des établissements de loisirs (cinémas, discothèques...) montrent que nous sommes parfois
soumis à des niveaux de bruit excessifs.
Selon le Livre vert relatif à la future politique de lutte contre le bruit publié par la
Commission européenne en 1996, environ
20 % des citoyens de l'Union européenne
sont soumis à une pollution sonore.
Parmi eux, 20 millions de personnes souffrent de graves troubles du sommeil ou
d'autres maladies et affections provoquées
par le bruit.
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Sources de bruit
dans les villes
Trafic ferroviaire 6 %
Activités de loisirs 4 %
Activité industrielle 10 %
Trafic routier 80 %
Parmi ces affections, citons la perte de capacité auditive, le stress, les difficultés de
concentration, les pertes d'attention et les
interférences dans la communication verbale.
Que pouvez-vous faire ?
Pour ramener la pollution sonore à des niveaux plus raisonnables, il faut appliquer le
principe de coresponsabilité : aucune proposition ne sera efficace s'il n'existe pas
simultanément une volonté politique d'attaquer le problème via des mesures législatives et une conscientisation de la part des
personnes responsables du bruit (automobilistes, chefs d'entreprise, citoyens en
général). En outre, il faut donner à la police
locale les moyens d'effectuer des contrôles selon les normes existantes, normes
qui, dans de nombreux cas, permettent
de garder la situation sous contrôle si elles
sont respectées.
Mauvaises odeurs
Nous avons tous déjà été incommodés par
une mauvaise odeur dans notre environnement immédiat et nous l'avons subie sans
mot dire, pensant qu'il n'y avait rien d'autre
à faire que... se boucher le nez.
Il y a pourtant moyen de lutter contre ce
type de pollution.
Pour l'OMS, les mauvaises odeurs dans l'environnement font partie des problèmes de
santé car percevoir des effluves désagréables affecte le bien-être et la qualité de vie.
Une mauvaise odeur peut être considérée
comme un agent polluant qui, sans provoquer d'intoxication, peut causer des gênes
respiratoires, des altérations psychologiques, etc.
Certaines activités sont traditionnellement
génératrices de mauvaises odeurs : les entreprises industrielles, les fermes d'élevage,
les stations d'épuration des eaux usées, les
décharges, etc.
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Dans la majorité des cas, les substances
responsables de ces mauvaises odeurs
sont des composants dérivés du soufre,
de l'ammoniaque, des aldéhydes, des acides organiques...
Que pouvez-vous faire ?
À l'exception de règlements communaux
isolés, il n'existe aucune législation spécifique fixant des niveaux maxima admissibles pour une odeur… Que faire face à une
nuisance olfactive ?
• Réunissez tous les riverains concernés :
l'union fait la force.
• Adressez-vous à votre commune pour
qu'elle enjoigne le responsable de réaliser
une étude olfactométrique ou pour obtenir
l'autorisation d'en réaliser une, même aux
frais des riverains. Cette analyse olfactométrique permet d'obtenir des données objectives, de localiser la source du problème
et de déterminer les solutions possibles.
• Si l'analyse a démontré l'existence une
nuisance et si la commune ne prend aucune
mesure pour y remédier, vous pouvez vous
adresser à votre Région.
• Si vous estimez que vos intérêts ont lésés par l'Administration, vous pouvez vous
adresser au collège des médiateurs fédéraux
(www.mediateurfederal.be).
• En dernière instance, vous avez toujours
la possibilité de porter plainte devant les
tribunaux.
À l'intérieur
Nous sommes de plus en plus conscients
des effets néfastes de la pollution ambiante
sur notre santé, surtout en ce qui concerne
l'air extérieur.
Par contre, nous nous préoccupons bien
moins de la pollution de l'air intérieur, dont
nous méconnaissons ou ignorons les risques (bien réels).
Il faut savoir que nous passons 90 % de
notre temps à l'intérieur d'un bâtiment (à
la maison, au bureau...). Et nos maisons,
de mieux en mieux isolées pour éviter les
déperditions d'énergie, sont moins ventilées, de sorte que les substances toxiques
peuvent s'accumuler plus facilement et atteindre des concentrations préjudiciables à
notre santé.
À l'heure actuelle, peu d'études scientifiques ont été réalisées sur les effets
concrets des polluants domestiques sur
la santé et les diagnostics sont difficiles à
établir.
Mais ce que l'on sait, c'est que cette pollution domestique peut être contrôlée de différentes façons et que quelques mesures
préventives élémentaires permettent d'en
minimiser les risques.
La liste des polluants présents dans l'air
est très longue, c'est pourquoi nous allons
nous limiter aux cinq indicateurs les plus
fréquents de la pollution de l'air intérieur de
nos habitations.
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Partícules en suspension
Il s'agit de la poussière, la fumée de cigarette, les acariens, les squames de peau
humaine, les aérosols de désodorisants et
de produits d'entretien, etc. Inhalées, ces
particules peuvent provoquer des maladies pulmonaires, des allergies et d'autres
lésions des voies respiratoires.
Que pouvez-vous faire ?
Aérez abondamment et respectez une
hygiène rigoureuse, notamment en ce qui
concerne le linge de lit (lavez les draps à
chaud et passez de temps à autre l'aspirateur sur les deux faces du matelas), les
tentures, les édredons, les tapis, les étagères, les livres et tous les objets sur lesquels
s'accumule la poussière.
Dioxyde de carbone (CO2 )
Celui-ci est dégagé par la respiration des
personnes et des animaux, et constitue
également l'un des principaux polluants de
la fumée de cigarette.
Sa présence à haute concentration se
manifeste par une atmosphère “lourde”,
symptôme d'une maison insuffisamment
ventilée.
Que pouvez-vous faire ?
Aérez régulièrement, surtout si vous êtes
une famille nombreuse ou si vous avez
des animaux domestiques, et a fortiori si
quelqu'un fume.
Monoxyde carbone (CO)
Ce gaz, incolore et inodore, et donc difficilement détectable, est très dangereux.
Quand il se combine à l'hémoglobine du
sang, le CO réduit l'apport d'oxygène dans
le corps, provoque des étourdissements
et des nausées et, dans les cas extrêmes,
peut entraîner la mort. Une maison à l'atmosphère saine ne devrait contenir aucune
trace de monoxyde de carbone. On en trouve des niveaux élevés à proximité des parkings ou dans les logements où un chauffeeau est défectueux et brûle mal le gaz.
Que pouvez-vous faire ?
Surveillez l'entretien des cuisinières au gaz,
des chauffe-eau et des réchauds. N'utilisez
pas de chauffage d'appoint dans une pièce
sans aération et vérifiez que les gaz s'évacuent parfaitement.
Aérez bien la maison, mais attention aux
sources possibles de pollution extérieure.
Composés organiques volatils
Une maison peut renfermer entre 50 et
300 substances chimiques dont les émanations sont potentiellement toxiques.
Le formaldéhyde est un des agents les plus
polluants. Il est présent dans quasiment
tous les matériaux de construction et le
mobilier. Il se dégage principalement des
solvants, des résines et des colles utilisées
dans la composition des matériaux en aggloméré ou en contreplaqué.
Une maison saine 11
Inhalé, le formaldéhyde peut provoquer des
irritations des yeux, du nez et de la gorge.
Autre agent polluant, cancérogène avéré :
le benzène. On le trouve dans la fumée de
cigarette et les gaz d'échappement, mais
aussi dans certains insecticides, détergents et colorants, certaines peintures, etc.
Il provoque une irritation des voies respiratoires et des yeux, des maux de tête et une
congestion nasale.
Que pouvez-vous faire ?
Sur les emballages, des phrases comme
"Ne pas utiliser dans des locaux fermés"
ou "Ne pas inhaler" révèlent la présence
de composés organiques volatils. Suivez attentivement les conseils et aérez
abondamment. Il est recommandé de ne
pas emménager trop tôt dans une maison
neuve ou rénovée. Attendez que les peintures, les colles et autres matériaux "qui
sentent le neuf" soient bien secs ou utilisez
des produits sans solvants, qui peuvent se
révéler tout aussi efficaces.
Bactéries et champignons
La pollution engendrée par les champignons (moisissures) et levures est beaucoup plus dangereuse que celle induite par
les bactéries.
Une maison vide ne contient aucune bactérie. En revanche, les champignons, parfois
très toxiques, sont le signe de réels problèmes d'entretien et d'hygiène.
Dans les maisons très humides, les taches
de moisissures de couleur grise, verdâtre
ou noire sur les murs indiquent généralement la présence de champignons.
Que pouvez-vous faire ?
Respectez des règles d'hygiène élémentaires, nettoyez les moisissures visibles
et vérifiez le taux d'humidité à l'aide d'un
hygromètre.
Une bonne ventilation et, si nécessaire,
l'utilisation d'un absorbeur d'humidité peuvent aider à rétablir l'équilibre.
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Plus d'aération.
L'aération est le maîtremot. Ouvrez bien les
fenêtres pendant dix
minutes par jour, même
en hiver, pour renouveler
l'air sans trop rafraîchir
l'atmosphère.
Plus de nettoyage.
Il faut utiliser plus d'eau
et moins de produits
chimiques. Les maisons
rénovées, les logements
inhabités pendant de
longues périodes ou les
nouvelles constructions
nécessitent un nettoyage
en profondeur avant
occupation.
Moins de tabac.
Le tabac constitue toujours
la principale source de
pollution dans les locaux
fermés. Si vous ne pouvez
pas arrêter la cigarette,
abstenez-vous au moins
de fumer dans des pièces
fermées.
Une maison saine 13
Quelques mesures élémentaires permettent de réduire
l'exposition aux polluants domestiques.
Plus de produits naturels.
Choisissez les matériaux
de construction les plus
naturels et les moins traités.
Par exemple, préférez le
bois naturel (chêne, hêtre,
châtaigner, pin...) aux
panneaux d'aggloméré.
Autre exemple : les
peintures en phase aqueuse
remplacent de plus en plus
celles à base de solvants.
La préférence va aux
peintures écologiques et
à celles qui dégagent peu
d'émissions.
Plus de plantes.
Certaines études
démontrent l'efficacité
particulière de certaines
plantes pour filtrer quelque
peu les composants
organiques volatils
et diminuer ainsi leur
concentration dans
l'air. Mais attention à la
moisissure ! Surveillez la
terre car un taux d'humidité
trop élevé est néfaste pour
les personnes allergiques.
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L'eau du robinet : propre
à la consommation ?
L'eau est une ressource fondamentale indispensable à l'être
humain. Elle est, par définition, un élément de première
nécessité. Les administrations locales ont le devoir de
fournir à la population un service d'approvisionnement en
eau et de veiller à la potabilité de celle-ci.
Au fil des analyses effectuées par TestAchats (la dernière date de 2009), l'eau
du robinet confirme son statut de MaîtreAchat.
Jusqu'à 200 fois moins chère que sa
consœur en bouteille, elle a passé tous
nos derniers tests de qualité avec succès,
y compris pour les nouveaux polluants. Et
en plus, elle est toujours disponible. Un luxe
bon marché, qui coûte environ 1 euro par
jour à la famille belge moyenne et ne génère
pas de déchets ménagers.
De qualité très satisfaisante dans notre pays,
l'eau du robinet présente un immense avantage : elle peut être bue sans modération.
Seul bémol : nous déconseillons les eaux
de distribution contenant plus de 10 mg/l
de nitrates aux femmes enceintes et aux
nourrissons (voir plus loin).
Toutefois, la dureté de l'eau se révèle souvent trop élevée, entraînant des risques
d'entartrage des appareils. Les consommateurs se rabattent alors parfois sur
des adoucisseurs qui, mal réglés, peuvent
délivrer une eau agressive pour les canalisations métalliques ou présentant une
trop forte teneur en sodium, nocive pour la
santé. Une prolifération bactérienne peut
même survenir dans certains adoucisseurs
s'ils sont mal entretenus.
Polluants les plus courants
Certains des polluants qui peuvent se
trouver dans l'eau du robinet sont décrits
ci-après.
• Plomb. L'eau du robinet peut contenir du
plomb selon le type de matériau des canalisations et certaines caractéristiques de
l'eau (eau acide, douce, chaude) qui favorisent la dissolution du plomb des tuyaux
dans l'eau. Si l'eau est dure, les tuyauteries
sont protégées par une croûte de carbonate calcique qui empêche le plomb de se
dissoudre dans l'eau.
C'est pourquoi, lorsqu'on soupçonne des
canalisations de contenir du plomb, on déconseille fortement l'usage d'un adoucisseur d'eau.
Heureusement, les problèmes deviennent
rares car les compagnies remplacent progressivement les conduites en plomb, réduisant ce risque d'année en année.
Une maison saine 15
• Nitrates. Ils font partie du cycle naturel de
l'azote et il est normal d'en trouver de faibles concentrations dans les eaux.
En tant que tels, les nitrates ne sont pas
toxiques. C'est leur transformation dans
l'appareil digestif en nitrites, puis en nitrosamines (cancérigènes) qui présente un
danger. Ce dernier est encore plus grand
pour les nourrissons et les enfants en bas
âge car les nitrites se forment plus rapidement dans leur système digestif. C'est
pourquoi on déconseille les eaux contenant
plus de 10 mg/l aux femmes enceintes ou
allaitantes ainsi qu'aux nourrissons.
• Pesticides. Des centaines de substances
actives sont utilisées pour lutter contre les
insectes, les moisissures et les plantes indésirables. On les retrouve ensuite dans les
eaux de captage où elles arrivent par ruissellement. Il faut savoir que la Belgique est
un des pays européens les plus consommateurs de pesticides. Par conséquent, la
contamination des points de captage risque d'augmenter dans les années à venir.
La vigilance est donc de mise.
• Hydrocarbures. Comme les pesticides, les
hydrocarbures sont des substances chimiques indésirables. En effet, ils sont susceptibles de favoriser certains cancers.
• Résidus d'antibiotiques. Ils posent problème dans les eaux de surface. Ils font proliférer les bactéries résistantes et personne
ne peut actuellement déterminer l'effet de
l'exposition chronique à de faibles doses
sur la santé humaine. Or, les stations d'épuration ne sont pas conçues pour les traiter…
puisqu'aucune loi ne les y oblige.
Conduites en plomb ?
Si vous avez encore des conduites en
plomb, prenez les précautions suivantes.
• Avant de boire l'eau du robinet, laissezla s'écouler quelques secondes, surtout
si le robinet n'a pas été utilisé depuis plus
de six heures. En stagnant, l'eau pourrait
avoir été contaminée par le plomb des
conduites. Attendez que le jet soit plus
frais, signe que c'est maintenant l'eau
du réseau général qui s'écoule. Vous
pouvez ainsi remplir une bouteille pour
avoir de l'eau à disposition tout au long
de la journée.
• N'utilisez pas l'eau chaude du robinet
pour préparer des boissons ou pour cuisiner. En effet, elle risque
d'être plus chargée en
plomb. Si vous avez besoin d'eau chaude
p o u r c u i s i n e r,
préparer un biberon etc., faites couler de l'eau
froide et chauffez-la.
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Il semblerait toutefois que la succession
des prétraitements par les compagnies
distributrices élimine bien ces molécules.
Que pouvez-vous faire ?
Si vous en faites la demande, votre distributeur est tenu de vous informer des composantes de l'eau qui vous est fournie. Pour
une analyse (payante) plus personnelle,
vous pouvez vous adresser à Test-Achats.
Plus de détails sur www.test-achats.be >
Avantages > Analyses concernant votre
maison > Eau du robinet.
Comment traiter l'eau ?
Certains dispositifs sont censés améliorer
la qualité de l'eau du robinet. C'est beaucoup dire : en général, ils agissent sur l'un ou
l'autre paramètre, mais dans bien des cas,
la qualité de l'eau n'en est pas améliorée, au
contraire.
• Charbon actif. Il s'agit d'un matériau très
poreux, capable d'absorber certains pesticides et polluants organiques. On l'utilise
surtout pour filtrer les eaux qui présentent
un goût déplaisant ou une odeur marquée.
Les filtres à charbon actif n'adoucissent
pas l'eau et ne réduisent pas la présence de
nitrates ou de microbes ; qui plus est, leur
porosité peut en faire l'habitat idéal pour
certains types de microbes.
• Filtres mécaniques. Ils sont constitués
d'une ou de plusieurs grilles très fines composées de céramique, de plastique, d'acier
ou de cellulose, qui retiennent les particules
solides qui pourraient se mélanger à l'eau
(sable fin, rouille, terre, etc.), mais pas les
substances dissoutes.
• Résines d' échange ionique. Ces résines déclenchent un processus chimique
qui capture les sels de calcium et de magnésium (ce qui réduit la dureté de l'eau),
ainsi que le nickel, le béryllium, le cobalt et
d'autres métaux dangereux, et les échange
contre du sodium et du potassium. Autrement dit, elles altèrent les caractéristiques
physiques et chimiques originales de l'eau,
mais sont sans effet sur des substances
comme les pesticides et les solvants.
• Osmose inverse. Celle-ci est obtenue
grâce à un dispositif qui augmente la pression de l'eau et l'oblige à traverser une
membrane semi-perméable qui ne permet
le passage que de certaines substances et
en certaine quantité. Elle élimine les métaux lourds et les nitrates, mais nécessite
une eau qui ne soit pas exagérément dure,
raison pour laquelle un adoucisseur s'avère
généralement nécessaire.
« Allo, Test-Achats ?
J’aimerais savoir comment
bénéficier d’une prime à la
rénovation…»
Vous me permettez d’acheter mieux au meilleur prix…
La consultation info sur les tests
À la recherche du dernier article sur les vitrages isolants, du Maître-Achat parmi les sièges
de voiture pour le petit dernier ? Vous apprenez directement par téléphone quel est le nom
du produit ou du service désiré. Pour le prix d’une simple communication, nos collaborateurs sont là en matière de consommation, bien sûr, mais aussi de santé, d’assurances, etc.
Vous m’aidez à me défendre en de nombreux domaines…
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Lorsque vos droits sont en jeu, l’expérience de nos juristes peut s’avérer déterminante.
En cas de litige, Test-Achats pourra même intervenir auprès des personnes ou instances
concernées. Nos avocats sont à l’entière disposition des affiliés sur appel téléphonique et
traiteront chaque dossier en toute confidentialité.
La consultation fiscale
Des impôts difficiles à digérer ? Une révision du revenu cadastral ? Une déduction refusée ?
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la matière, ils répondent aux questions par téléphone de manière discrète et efficace.
La consultation crédit
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relatives à toute forme de crédit. Grâce à un simple coup de fil, le crédit à la consommation
ou hypothécaire n’a plus de secret pour vous.
La consultation placements
Investir dans tel fonds ? Vendre telle action ? Se laisser tenter par une publicité vantant un
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toute décision en matière d’argent ou d’investissement, songez à appeler nos collaborateurs qui répondront à vos questions.
La consultation succession
En cas d’héritage et de succession, des interrogations légitimes peuvent naître. Ce sont en
effet bien souvent des circonstances où l’émotion prédomine, et où l’on se sent perdu, à
juste titre. Un appel à nos spécialistes pourra alors aider à lever les doutes.
Comme nos abonnés, il ne tient qu’à vous de faire
appel à nos conseillers spécialisés au 02-542 35 55
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Dangers cachés
dans les armoires
On trouve dans nos armoires quantité
de produits que nous consommons ou
utilisons tous les jours et qui contiennent
parfois des substances nocives sans
que nous en soyons conscients. Voyons
comment minimiser les risques.
On parle souvent des risques alimentaires,
mais ce ne sont pas les seuls présents dans
nos habitations, loin s'en faut.
Aliments
Qu'il s'agisse de polluants chimiques comme les pesticides dans les fruits et légumes,
les nitrates dans les légumes à feuilles (épinards, par exemple) et les additifs dans les
aliments transformés ou de polluants biologiques comme les parasites et les bactéries, le fait est que certains aliments ne sont
pas dénués de risques.
Que pouvez-vous faire ?
Voici quelques conseils pour réduire votre
exposition aux risques alimentaires précités.
• Pesticides. Lavez les fruits et légumes. Éliminez la poussière, la terre et les éventuels
agents pathogènes.
Le fait de peler les fruits et d'éliminer les
feuilles extérieures des légumes est une
mesure de prudence utile, mais elle réduit
malheureusement votre apport en fibres.
• Nitrates. C'est surtout dans les légumes à
feuilles que l'on peut trouver des taux excessifs de nitrates.
Lavez soigneusement les légumes et jetez-en l'eau de cuisson.
Limitez votre consommation. Par exemple, ne mangez pas d'épinards plus de deux
fois par semaine si vous êtes adulte et n'en
donnez pas plus d'une fois par semaine aux
enfants (de plus d'un an). Après cuisson,
mettez rapidement les restes éventuels au
frigo pour éviter la formation de composés
nocifs.
En outre, une partie des nitrates se transforment en nitrites durant la conservation,
c'est pourquoi on déconseille de réchauffer
les restes (d'épinards, par exemple).
• Additifs. Choisissez les produits qui
contiennent le moins d'additifs possible.
Pour la majorité des aliments préemballés,
la liste des additifs figure sur l'emballage.
Une maison saine 19
Débarrassez-vous du liquide des légumes
en conserve et rincez-les bien.
Pour pouvoir identifier les additifs douteux
et/ou allergènes, surfez sur www.testachats/additif.
• Benzopyrènes. Ces substances se forment
lorsque les aliments brûlent ou à partir de la
graisse qui s'écoule des aliments lors d'une
cuisson au barbecue. Le cas échéant, évitez
donc les aliments très gras et ne consommez pas les parties brûlées.
• Parasites. Le plus connu est l'Anisakis,
de plus en plus présent dans le poisson
cru (sushis, par exemple). Le mieux est
de congeler le poisson pendant au moins
24heures avant de le consommer si vous
ne comptez pas le cuire à plus de 60° C.
• Bactéries. Ne consommez pas d'aliments
préemballés dont la date limite de consommation est dépassée. Consommez les produits frais le plus rapidement possible après
achat. Ne rompez pas la chaîne du froid dans
le cas des aliments surgelés.
Détergents et biocides
à usage domestique
Les détergents constituent une source importante de pollution du fait qu'ils peuvent
contenir de nombreuses substances chimiques et que l'on en utilise fréquemment.
Les phosphates figurent parmi les composants ayant le plus grand impact sur
l'environnement. Nous vous recommandons donc d'utiliser des détergents sans
phosphates, tout aussi efficaces. La plupart des détergents actuels n'en contiennent d'ailleurs plus ou en tout cas beaucoup moins. Les fabricants ont en effet
développé de nouvelles formules dans un
même but : autant d'efficacité pour moins
de résidus polluants.
Pour lutter contre les mauvaises herbes, les
bactéries, les insectes, les champignons ou
les rongeurs, nous utilisons toutes sortes
de biocides. Or, même si les biocides à usage domestique renferment des substances
actives en concentrations plus basses que
les produits à usage professionnel, leurs
risques ne sont pas à prendre à la légère.
De nombreuses études ont démontré que
certaines maladies comme l'asthme ou l'allergie sont liées à une exposition continue à
certains produits chimiques contenus dans
ces biocides.
Que pouvez-vous faire ?
Voici quelques conseils pour réduire les risques.
• Pour nettoyer votre habitation ou laver la
vaisselle, n'utilisez pas de détergents qui se
disent "antibactériens". Les détergents et
savons conventionnels conviennent parfaitement.
• Pour lutter contre les nuisibles, essayez
dans la mesure du possible d'éviter les produits chimiques. Il existe le plus souvent des
alternatives moins agressives pour vous et
l'environnement.
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Nouveaux symboles de danger
Le nouveau Règlement européen sur la classification, l'étiquetage et l'emballage des
substances et des mélanges (Règlement CE nº 1272/2008) est entré en vigueur le 1 er décembre 2010. Ce règlement instaure une nouvelle terminologie et une nouvelle symbolique de danger pour les produits chimiques. Les anciens carrés avec un pictogramme noir
sur fond orange font place à un pictogramme noir dans un losange à bords rouges.
1. Symbole réservé
aux produits de
toxicité aiguë
2. Symbole regroupant les
dangers les plus graves à
long terme
3. Symbole pour les
produits nocifs ou
irritants
En cas d'accident ou d'ingestion, faites immédiatement appel au centre Antipoisons
(tél. 070 245 245, www.poisoncentre.be).
Par exemple, placez des moustiquaires aux
fenêtres pour éloigner les insectes et ne
laissez aucune lampe inutilement allumée.
Utilisez des répulsifs naturels : géraniol,
eucalyptus ou oignon contre les moustiques ; cannelle, lavande ou citron contre les
fourmis, etc.
• Si vous devez avoir recours aux biocides,
suivez les recommandations suivantes :
quand vous utilisez des produits en aérosol, couvrez les aliments et les ustensiles
de cuisine, et éloignez les animaux de compagnie ; aérez la pièce après avoir utilisé ce
type de produit et lavez-vous les mains ;
ne branchez jamais un diffuseur électrique
dans une pièce où dort un bébé ; ne faites
pas une utilisation généralisée des aérosols
(dans de nombreux cas, un pulvérisateur
suffit); enfin, respectez les doses indiquées
dans le mode d'emploi.
Choisissez de préférence des produits à
base d'eau plutôt que des produits contenant des solvants volatils (dérivés du pétrole), plus irritants pour les yeux et les
muqueuses.
Essayez d'éviter les produits dont l'étiquetage porte les symboles de toxicité,
de nocivité ou d'effets néfastes pour l'environnement. Si vous en achetez malgré
tout, suivez scrupuleusement le mode
d'emploi, n'enlevez jamais l'étiquette et ne
transvasez jamais le produit dans un autre
récipient pour éviter toute confusion.
Cosmétiques
Depuis la nuit des temps, hommes, femmes et enfants utilisent des cosmétiques :
nous nous douchons avec du gel ou du
savon, nous nous parfumons, nous nous
mettons de la crème sur le visage et sur
le corps, nous nous maquillons, nous nous
rasons...
Une maison saine 21
Au total, il nous arrive d'utiliser de 15 à
contact, asthme...) , il convient de consulter
25 cosmétiques par jour, Nous sommes dès
un médecin, qui prescrira éventuellement
lors exposés à une multitude de substan- un médicament (antihistaminique ou corces susceptibles de provoquer des réac- ticostéroïde) par voie orale ou à usage extions allergiques.
terne. En cas de réactions cutanées, lavez
Chaque cosmétique renferme en moyenne
la zone de peau atteinte à l'eau fraîche et
plus de 20 substances chimiques différen- appliquez une compresse. Ne vous grattez
tes. Certaines sont des allergènes avérés, surtout pas..
d'autres peuvent présenter des risques
Ne croyez pas toutes les promesses d'effipour l'environnement et certains êtres vi- cacité des produits "testés en laboratoire",
vants en raison de leur persistance ou de "testés sous contrôle dermatologique" ou
leur toxicité.
"hypoallergéniques". Les consommateurs
La réaction la plus courante est la dermatite
tendent à penser, à tort, que ces mentions
de contact (érythème). L'urticaire et l'asth- sont un gage d'essais cliniques officiels
me bronchique sont plus rares. Il n'existe
réalisés par des laboratoires externes et
pas de produit anallergique ou plus préci- donc indépendants, alors qu'il n'en est rien.
sément non allergénique. Une allergie peut
Quand on fait référence aux résultats de
se manifester à tout moment de notre vie
ces essais, cela signifie uniquement que
et un cosmétique que nous utilisons sans
le produit a été analysé par le fabricant
problème depuis longtemps peut subite- lui-même et selon son propre protocole. Il
ment provoquer une réaction allergique.
n'existe pas de méthodologie obligatoire ni
officielle pour étayer ces affirmations, qui
Que pouvez-vous faire ?
n'ont donc aucune valeur scientifique.
Faites un essai avec le produit sur une peMédicaments
tite zone de peau avant de l'utiliser (pas
Les médicaments améliorent la situation
seulement s'il s'agit d'un produit que vous
des patients, permettent de lutter contre
utilisez pour la première fois, mais aussi s'il
s'agit d'un produit que vous n'avez pas ap- les maladies et sauvent des vies... mais
peuvent aussi avoir des effets indésirables.
pliqué depuis longtemps). Si vous avez une
prédisposition aux allergies, attendez quel- Avant d'être mis sur le marché, un médicament est soumis à de nombreux tests pour
ques jours avant d'utiliser le produit même
savoir si son utilité est suffisante eu égard
si l'essai est concluant.
aux effets secondaires possibles.
En cas de réaction allergique (dermatite de
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Tout risque n'est cependant pas exclu : tous
les médicaments utilisés aujourd'hui, y
compris les remèdes naturels, peuvent avoir
des effets secondaires indésirables. On estime d'ailleurs que les réactions adverses
aux médicaments sont responsables de 5 %
des hospitalisations et de 197 000 décès par
an dans l'Union européenne.
Heureusement, il existe un système de
pharmacovigilance qui veille à ce que les
médicaments soient sûrs pour les patients.
En outre, la plupart des réactions adverses
sont prévisibles et peuvent être prévenues.
Médicaments génériques
Sur www.test-achats > Soins de santé >
Médicaments et matériel, vous trouverez de nombreux articles sur les médicaments ainsi qu'une base de données
des médicaments génériques (moins
chers) qui constituent une alternative
aux médicaments de marque. Vous
pourrez aussi chercher combien coûte
chaque médicament.
Que pouvez-vous faire ?
Voici quelques conseils pour éviter ou du
moins limiter les réactions adverses à un
médicament.
• Faites appel aux professionnels de la santé. Si vous avez un problème, contactez
votre médecin ou votre pharmacien avant
de prendre des médicaments, des plantes
médicinales ou d'autres substances actives. Renseignez-vous sur les médicaments
ou les traitements qui vous sont prescrits :
mode d'administration, effets secondaires,
précautions à prendre (ne pas consommer
d'alcool, ne pas s'exposer au soleil)... Avertissez aussi votre médecin si vous souffrez
d'une maladie ou si vous prenez d'autres
médicaments ou remèdes.
Certains facteurs augmentent le risque
d'effets secondaires : l'âge (les enfants et
les personnes âgées sont plus sensibles) ;
les troubles du foie ou des reins (qui réduisent l'élimination des médicaments) ; la prise simultanée de plusieurs médicaments ;
la nature même de certains médicaments
(les anticoagulants, par exemple).
• Si vous souffrez d'allergie, certains médicaments peuvent poser problème. Ayez
donc toujours cette information sur vous.
• Conservez les médicaments en lieu sûr, à
l'abri de la chaleur et de l'humidité, dans leur
emballage et avec leur notice.
• Respectez les consignes qui vous ont été
données : dose, mode d'administration, durée du traitement...
• En cas de réaction adverse, consultez la
notice pour voir si l'effet secondaire constaté est cité. Si ce n'est pas le cas, consultez
votre médecin ou votre pharmacien, surtout s'il s'agit d'un médicament récent.
Une maison saine 23
En cas de réaction sévère, rendez-vous
immédiatement chez votre médecin ou à
l'hôpital.
Vêtements
Les vêtements finis tels que nous les
connaissons n'ont pas grand-chose en
commun avec les matériaux à partir desquels ils sont fabriqués. Qu'il s'agisse de
fibres naturelles ou synthétiques, celles-ci
ont subi tellement de processus de transformation qu'il en devient difficile de croire
qu'il s'agit de la même matière. L'industrie
textile met en œuvre de multiples traitements et substances chimiques. Nombre
de ces substances chimiques ne parviennent pas au consommateur final, sauf si des
résidus ont été mal éliminés. En revanche,
d'autres substances, comme les teintures,
les apprêts ou les dessins imprimés, seront
bel et bien en contact avec la personne.
Beaucoup de produits de ce type peuvent
provoquer des allergies ou des effets néfastes, en particulier chez les personnes les
plus sensibles, comme les enfants.
Que pouvez-vous faire ?
• À titre préventif, il est recommandé de laver les textiles et les vêtements avant de
les porter pour la première fois. Question
hygiène, c'est particulièrement important
pour les textiles qui vont être en contact
avec la peau, comme les sous-vêtements,
les draps ou les serviettes.
Il en va de même pour les vêtements d'enfants et de nourrissons afin d'éliminer toute
trace de teinture, de formaldéhyde, etc.
• Pour la lessive, utilisez de préférence un
détergent liquide, incolore et sans parfum.
S'il reste des traces de détergent, éliminezles par un second rinçage.
• Faites aérer (à l'extérieur ou dans une pièce bien ventilée) les vêtements nettoyés
en teintureries avant de les porter ou de
les ranger dans votre penderie.
• Choisissez de préférence des vêtements
en coton ; ce tissu est en effet l'un des moins
irritants.
Plus d’informations sur
www.test-achats.be