COBRA / Cobra
Transcription
COBRA / Cobra
COBRA / Cobra source = http://www.flsh.unilim.fr/ditl/Fahey/COBRACobra_n.html Le mouvement « Cobra » est surtout connu pour ses réalisations picturales, mais la poésie y fut omniprésente. Il ne dura que trois ans (1948-1951), après quoi chacun de ses membres suivit sa route personnelle. Mais, qu’ils fussent peintres ou poètes, les artistes qui avaient participé à ce que Jean-Clarence Lambert, dans son ouvrage sur Cobra, un art libre (Antwerpen : Fond Marcator, 1983) appelle « l’aventure collective » (p. 94) du groupe, en reçurent une impulsion décisive, une formation qui fit d’eux des créateurs importants de la deuxième moitié du XXe siècle. Comme le précise Lieven Dufour, dans un article intitulé o ra et ost o ra », pu lié dans la revue eptentrion de culture flamando-néerlandaise » ( 99 , n4), o ra signifie plus que l’a réviation de Copenhague, Bruxelles et Amsterdam ; le serpent à lunettes souligne aussi le caractère révolutionnaire et jusqu’au-boutiste du mouvement » (p. 64). Le mouvement fut créé à aris, à l’hôtel Le Notre-Dame », le 8 novem re 948, après l’échec d’un congrès international organisé le 5 novembre au « entre de Documentation sur l’Art de l’Avant-garde » par quelques anciens « surréalistes révolutionnaires ».Quatre peintres, le Danois Asger Jorn, les Hollandais Karel Appel, Corneille (Cornelis Guillaume van Beverloo) et Constant (Constant Nieuwenhuys), et deux poètes belges, Christian Dotremont et Joseph Noiret signent un texte bref, rédigé par Jorn et Dotremont, que, par référence ironique au manifeste du Surréalisme, « La cause est entendue », ils intitulent « La cause était entendue ». Ils précisent clairement : « Les représentants belges, danois et hollandais à la conférence du centre International de Documentation sur l’Art d’Avant-Garde jugent que celle-ci n’a mené à rien (…). Nous voyons comme le seul chemin pour continuer l’activité internationale une colla oration organique expérimentale qui évite toute activité stérile et dogmatique ». Ils préconisent alors « une expérience dialectique entre [leurs] groupes ».Ce sont les : « CENTRE SURREALISTE-REVOLUTIONNAIRE EN BELGIQUE/Dotremont, Noiret/GROUPE EXPERIMENTAL DANOIS/ Jorn/ GROUPE EXPERIMENTAL HOLLANDAIS/ Appel, Constant, Corneille ». nvisageant d’ores et déjà une revue internationale, ils retiennent le nom de o ra, comme acronyme des lettres initiales de leurs trois pays, nom qui n’était pas sans lien, dira Dotremont au n4 de la revue, avec le bestiaire des « éditions-séditions du Serpent de mer » (fondées en 1943). Dotremont devint le grand rassem leur du mouvement naissant et, lors d’un congrès, le 20 octo re 949, il décida d’ajouter au nom de Cobra : « Internationale des artistes expérimentaux » (I.A. .). ’était là entériner deux grandes caractéristiques du mouvement, présentes dès sa création. Le mouvement revendique son caractère international, d’où des échanges constants entre les pays des fondateurs, des voyages, mais également une ouverture sur la France, l’Allemagne, l’Angleterre et d’autres pays scandinaves que le Danemark. Il revendique aussi et surtout, comme son manifeste le mettait déjà en évidence, un art expérimental, en réaction contre tout esthétisme et contre toute spécialisation, afin d’exprimer un contenu contestataire : l’indignation contre la econde Guerre mondiale et l’Holocauste mais aussi le refus de la civilisation mécanique de l’époque. Le mouvement se voulait une réaction à l’esthétisme théorique et à la direction considérée comme trop intellectualiste qui avait été prise par les surréalistes sous la direction d’André Breton. Les adhérents tendaient donc à une peinture et à une poésie spontanées, expérimentales, combinant certaines manifestations artistiques de peuples dits « primitifs » et de dessins d’enfants. Le poète français Michel Ragon, qui s’était joint au groupe, rappelle, dans xpression et non-figuration (1951) : « Nous n’admettrons plus qu’ils réimaginent la nature, ni qu’ils la déforment, ni qu’ils la transposent. Nous exigeons des peintres qu’ils imaginent des formes nouvelles. Ils n’arrivent à nous satisfaire que s’ils ont en eux une force d’a straction assez grande pour rejoindre le primitif représentant le soleil sous la forme d’une roue dentelée, que s’ils ont un don de la métamorphose assez aigu pour créer de nouveaux signes » . Plus que le rêve, comme chez les surréalistes, il s’agit de privilégier l’imagination. t, comme le rappelle Françoise Lalande, dans son livre sur Christian Dotremont, l’inventeur de o ra. Une iographie ( aris : Stock, 1998), « grâce à Jorn, Dotremont va assimiler l’idée de l’art populaire, l’art rut, l’art enfantin » (p. 116). Effectivement, dans le premier numéro de la revue Cobra, Jorn défend un « art populaire », car, selon lui, « L’art populaire est le seul qui soit vérita lement international » et un « art matérialiste » face au surréalisme : « Les surréalistes de Breton veulent s’extérioriser. Que veulent-ils extérioriser ? La pensée pure(…). L’art matérialiste doit, pour poser et commencer de son côté à résoudre le pro lème remettre l’art sur la base des sens ». Dotremont, à l’encontre du formalisme, déclare que les artistes de o ra veulent « donner à voir de la réalité un gros morceau brut, avec les éclats du mouvement de la réalité elle-même et les éclats du mouvement de notre regard, de notre cœur ». Il milite avec ferveur contre cette tendance. Ainsi, en 949, il calligraphie, en peinture leue, autour d’un ta leau de Jorn : « Il y a plus de choses dans la terre d’un ta leau que dans le ciel de la théorie esthétique ». Bien plus, en 1950, il inclut dans le formalisme « trois dangers pour Cobra : le surréalisme, l’art a strait, le réalisme socialiste » (Lettre de janvier à Jorn). Cette attitude anti-esthétique et anti-formaliste dé oucha souvent sur une forme de l’expression non dénuée d’une certaine rudesse, voire d’une certaine violence.Tels sont par exemple les ta leaux de onstant, tourmentés, dans les coloris bruns, rappelant la guerre, les catastrophes du siècle, ceux d’Appel et de Corneille frappant plutôt par leurs couleurs vives, et leurs formes rappelant des dessins naïfs et enfantins, avec quelque violence chez orneille. aradoxalement toutefois, les toiles d’Alechinsky, devenu mem re du groupe dès 1949, Épave (1950) et Promenade des épaves (1951) frappent par leur harmonie des couleurs et des formes qui ressortissent plutôt à la peinture dite a straite. t cette tendance vers la rudesse n’empêcha pas des peintres comme Corneille et Alechisnky et des poètes comme Dotremont de chanter la femme, l’amour ou la nature, avec ce que Jean-Clarence Lambert appelle un certain « optimisme vitaliste » ( Op. Cit.,, p. 186). Mais une autre caractéristique essentielle de l’expérimentation chez les artistes de o ra fut une collaboration entre peintres et écrivains, surtout poètes. Les uns et les autres se mirent à peindre et à écrire au sein d’un même espace, toile ou mur, ou à exprimer leur talent dans deux arts différents, les poètes peignant ou dessinant, les peintres écrivant des textes critiques ou des poèmes : c’était la manifestation d’un idéal, l’antispécialisation. Bien sûr, on peut citer comme exemples de collaboration antre artistes, 14 improvisations de Dotremont sur des taches, petites gouaches, du peintre Corneille (en avril 1949) ou 15 monographies sur des peintres de « Cobra » de la plume de Dotremont et par exemple des poètes français Édouard Jaguer et Michel Ragon, publiées dans la « Bibliothèque de Cobra » (Copenhague : Ejnar Munskgaard) en 1950. Mais, parmi les expressions les plus intéressantes de la création collective, les membres de « Cobra » poursuivirent l’expérience des peintures-mots » et des « dessins-mots » que Jorn et Dotremont avaient commencé à réaliser ensemble avant 1948.Comme le fait observer Jean-Clarence Lambert, « La nouveauté de l’expérience consistait en l’émergence simultanée de l’écriture et de la peinture, les formes et les graphismes réagissant réciproquement pendant la co-naissance de l’œuvre » (p. 94) : on peut citer, entre autres, pour la période o ra l’exemple de l’œuvre intitulée Je lève, tu lèves, nous rêvons ( 948 ). L’expression mot-image avait été introduite en 1948 par le peintre belge Louis Van Lint, collaborateur de Jorn. Le mot devient ainsi poésie visuelle, et, par exemple, à leur tour les peintres Appel et Alechinsky introduisent la calligraphie dans les ta leaux. D’ailleurs ierre Alechinsky devint le plus prompt à réaliser des œuvres collectives, surtout en collaboration avec Dotremont, mais également avec Hugo Claus, à la fois poète, romancier, dramaturge et peintre qui lui aussi avait rejoint le groupe.Comme le résume encore Françoise Lalande, ensemble ils « traçaient une immense peinture-poésie expérimentale, formaient une œuvre gigantesque intitulée obra » (p. 8, n. 2). Dans ces réalisations, le poète elge Joseph Noiret, auteur d’un ouvrage sur o ra (Bruxelles : hantomas, 972), met en exergue l’apport des Belges comme écrivains, comme poètes, à travers ses propres œuvres et à travers celles de Dotremont. Certes, comme le commente le critique flamand Freddy de Vree, dans sa préface au catalogue o ra/ ost co ra de l’exposition présentée en 99 au « rovinciaal Museum voor moderne Kunst (Musée provincial d’art moderne) d’Ostende, la poésie n’est que peu présente au sens traditionnel dans les œuvres des mem res de Cobra », mais elle s’infiltre partout, dans les textes en prose, dans les tableaux, sur les murs, avec, précisément, des poèmes muraux : « La poésie de Cobra est véhémente ou insidieuse » et, ajoute-t-il, « Le fait poétique le plus caractéristique de Cobra, c’est la manifestation du poème dans sa forme proprement matérielle, encre ou peinture » (p. 16). Un an après la fondation du mouvement, le groupe s’enrichit de nouveaux mem res. Outre les Belges Alechinsky et laus, et le peintre et sculpteur ol Bury, s’y adjoignirent des Français comme les poètes Jaguer et Ragon, les peintres Atlan et Doucet, des Danois comme le peintre Heerup, des Hollandais, comme le poète-peintre Lucebert et les poètes Kouwenar, Elburg, etc., des Allemands, des Anglais et des Suédois. Les caractéristiques du mouvement se déployèrent dans deux activités essentielles : l’édition, en particulier de revues et l’organisation d’expositions internationales. En mars 1949, Dotremont devint rédacteur en chef de la revue internationale Cobra où se manifesta le caractère complexe et chaotique du mouvement.Sous le titre général de « Bibliothèque de Cobra », de petits ouvrages furent pu liés, dans lesquelles s’exprimèrent les peintres autant que les écrivains. La revue parut d’a ord avec le sous-titre « Revue internationale de l’art expérimental » qui devint par la suite « Bulletin pour la coordination des investigations artistiques », « Organe du front international des artistes expérimentaux d’avant-garde » et « revue trimestrielle de l’internationale des artistes expérimentaux ». Les numéros 8 et 9, qui devaient constituer un numéro dou le, n’ont jamais paru, mais ils furent reconstitués sur épreuves lors de la réimpression en fac-similé des dix numéros de la revue (Paris : Jean-michel Place, 1980, avec une introduction de Christian Dotremont ; cette réimpression contient également le « Petit Cobra », le « Tout Petit Cobra », ainsi que de nombreux documents inédits). Parmi les numéros de la revue o ra, on signalera les n , et 7. Le n , qui met à l’honneur l’art et la poésie danoises, contient un texte fondateur de Jorn (évoqué ci-dessus), le Discours aux pingouins. Dans le n , on peut trouver la deuxième partie d’un discours de Dotremont, lu à Amsterdam, « le Grand rendez-vous naturel », également expressif des idées du groupe, dans sa virulence contre le conformisme bourgeois et les coups de « trique formaliste », à nouveau des textes de Jorn sur l’art populaire comme recherche des sources originelle de la création, mais aussi, par exemple, des notes sur l’art des Basum a ( de l’ex ongo elge) et des dessins d’Hugo laus encadrés d’inscriptions.Quant au n7, il se distingue par l’a ondance et la variété de ses contributions, de peintres et de poètes, Jorn, Alechinsky, Bury, Scutenaire, Hellens, Ragon, Jaguer, Calonne. Dotremont y publie plusieurs textes, dont « Signification et sinification » : il y raconte une expérimentation de lecture (verticale et en transparence) qui constitue l’origine de ses futurs « logogrammes » (à partir des années 9 0), expérimentations d’écritures. Dans tous les numéros de la revue, voisinent articles sur l’esthétique du mouvement (non sur une quelconque théorie, ce qui serait contradictoire avec ses idéaux), brefs poèmes, photographies, lithographies, vignettes, etc. À ces activités s’ajouta l’organisation d’expositions auxquelles participèrent peintres et poètes, au nom de l’esprit du mouvement, car, comme le rappelait Alechinsky, Ces interférences écrivains-peintres, ces mélanges sont caractéristiques de l’esprit o ra » (Avant-propos de La peinture-mot Atlan-Dotremont, facsimilé. – Paris : Yves Rivière, 1972). La première exposition eut lieu dès 1948 à Copenhague où, par exemple, Dotremont put montrer des peintures-mots, réalisées en collaboration avec Jorn, des jeux de mots s’intégrant à l’image. n août 949, une exposition sur L’o jet à travers les âges », au Palais des BeauxArts de Bruxelles (après une plus petite exposition en mars sur « La fin et les moyens) eut pour but d’illustrer les ouvrages d’Henri Lefe vre sur la vie quotidienne. lle provoqua la surprise par la mise en situation de …pommes de terre, emportées par Dotremont ; on put aussi y découvrir un gigantesque poème mural intitulé Isa elle, et d’ailleurs les poètes elges y jouèrent un rôle essentiel, Dotremont, Noiret, Bourgoignie, alonne et Havrenne. Mais l’exposition la plus retentissante fut celle d’Amsterdam, organisée au Stedelijk Museum, du 3 au 28 novembre 1949.Intitulée « xposition internationale d’art expérimental », elle o tint un succès de scandale.D’a ord la place et la disposition des ta leaux (à même le sol ou très haut) excitèrent l’hilarité de maints visiteurs. Mais c’est la soirée de lectures (de textes critiques et de poèmes), organisée par le Nederlandse Experimentele Groep, qui déclencha un véritable tumulte et un tollé dans la presse où Dotremont fut traité de danger pour la Hollande, de communiste et de « Français » : après la lecture de poèmes de Lucebert par lui-même, en néerlandais, Dotremont, au lieu de lire des poèmes de Jaguer, comme prévu, lut un texte critique et polémique : « Le grand rendez-vous naturel », en français, ce qui déclencha une incompréhension, dans les deux sens du terme pour certains, et un scandale, même lorsque Dotremont se mit à traduire son texte pas à pas en néerlandais. ’est la phrase suivante (désignée par l’auteur dans le manuscrit, retrouvé par orneille) qui provoqua le scandale : « Ainsi l’art qu’à travers son exploitation le peuple parvient à manifester est-il le frère de l’art expérimental li re. i les difficultés de l’un et l’autre ne sont pas toujours les mêmes , à peu près se valent-elles » (Voir la reproduction de fragments du texte par J. –Cl. Lambert, pp. 146-147). En 1950, le groupe produisit son unique film, Perséphone de Lucien de Heusch, cosigné par Alechinsky et Dotremont. Le mouvement fut dissous le 8 novembre 1951 à Liège, où Alechinsky organisa la dernière exposition du groupe qui présenta aussi, entre autres des œuvres de Miro et de Giacometti. e fut à la suite de divergences, politiques surtout entre Dotremont, qui avait abjuré le communisme, et Jorn, de la tuberculose des deux fondateurs, et de difficultés financières. Dans une lettre du 10 janvier 9 , Dotremont affirmait déjà amèrement à Alechinsky à propos de aris : l’art expérimental ne trouve pas à s’y exprimer ». Ainsi, il ne put trouver de moyens pour financer les n8 et 9 de sa revue. elle-ci, au demeurant, n’avait o tenu qu’un succès d’estime, dans un cercle restreint de connaisseurs, artistes et critiques. n 97 , dans l’avant-propos du catalogue, o ra d’une exposition qui eut lieu à aint-Nicolas (Stedelijk Museum) et à Namur (Maison de la culture), Dotremont, qui considère Cobra comme une « légende », en explique ainsi la fin : « Rythme chaotique parfaitement exagéré de vrai à même la légende, et nous avons pensé en 1951 que cette légende devenait aussi fatigante et devait finir. h ien, c’est en proclamant la fin de co ra que nous fûmes le plus mythomanes » (p. 9). En effet, le mouvement reste vivant, au-delà même des itinéraires individuels de ses mem res. Il l’est notamment par des expositions d’œuvres datant de son époque historique et collective comme d’œuvres de l’époque dite « post Cobra ». Ainsi, à Bruxelles, en 1956, le cercle artistique « Taptoe » proposa un choix d’œuvres de Dotremont, laus et Jorn, entre autres. n 972-73, une exposition de logogrammes de Christian Dotremont fut organisée au Palais des beaux-Arts de la capitale belge. Du 7 juillet au 14 octobre 99 , c’est le Musée rovincial d’art moderne d’Ostende qui accueillit une somptueuse exposition, déjà évoquée, intitulée Cobra/ Post-Cobra. En Belgique et aux Pays-Bas au moins, le mouvement fut à l’origine d’un renouvellement artistique dont l’influence a longtemps continué de se révéler dans l’œuvre d’artistes de la génération suivante, au point que, quelque incohérent que fût ce dernier mouvement, on le qualifia de « post-Cobra ». Marcel De Grève Rijksuniversiteit Gent BIBLIOGRAPHIE / Bibliographie Cobra.– Saint-Nicolas (Belgique) et Namur : Maison de la culture, 1975. Defour, Lieven.– o ra et ost- o ra », in : eptentrion, 20e année ( 99 ), n4, pp. 4-65. Lalande, Françoise.– Christian Dotremont, l’inventeur de o ra. Une iographie.– Paris : Stock, 1998. Lambert, Jean-Clarence.– Cobra, un art libre.– Antwerpen : Fonds Mercator, 1983. Noiret, Joseph.– Cobra .– Bruxelles : Phantomas, 1972. Stokvis, Leonore. – Cobra. Geschiedenis, voorspel en betekenis van een beweging in de kunst na de tweede wereldoorlog. – Utrecht : s.n., 1973. Trad. fr. Manast, Robert. – Cobra. Mouvement artistique international de la seconde après-guerre mondiale. – Paris : A. Michel, 1988.
Documents pareils
Le mouvement artistique CoBrA Liens externes : Sommaire
Son nom est l'acronyme de « Copenhague, Bruxelles, Amsterdam », du nom des villes de résidence de la
plupart des membres fondateurs : Christian Dotremont, Jacques Calonne, Joseph Noiret, Asger Jorn...