Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d`Oracle

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Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d`Oracle
Livre blanc
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation
d’Oracle
Marketing des solutions EMC pour Oracle
• Concepts de virtualisation du stockage
− Fibre Channel, NAS, iSCSI
• Provisionnement du stockage dans VMware vSphere
− RDM physique, RDM virtuel et VMFS
• Performances, consolidation, simplicité de provisionnement, facilité
de gestion et disponibilité
Présentation
Ce livre blanc décrit les bonnes pratiques relatives à la virtualisation
des bases de données Oracle à l’aide des solutions EMC et VMware™.
Il couvre un large éventail de sujets qui fournissent aux lecteurs les
instructions à suivre pour virtualiser les environnements Oracle et
améliorer leur infrastructure virtualisée actuelle.
Juillet 2014
Copyright © 2014 EMC Corporation. Tous droits réservés.
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Référence H13097
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
2
Sommaire
Résumé analytique .................................................................................................. 4
Audience ............................................................................................................................ 4
Avantages de la virtualisation d’Oracle à l’aide de VMware vSphere ......................... 4
Économies ......................................................................................................................... 4
Agilité de la virtualisation ................................................................................................... 6
Haute disponibilité ............................................................................................................. 7
Support et certification ....................................................................................................... 7
Références clients .............................................................................................................. 9
Virtualisation du stockage ....................................................................................... 9
Infrastructure de stockage dédiée aux bases de données ................................................. 10
Multipathing..................................................................................................................... 10
Protocole de stockage ...................................................................................................... 12
Provisionnement du stockage dans VMware vSphere ....................................................... 16
Bonnes pratiques EMC pour la virtualisation d’Oracle............................................. 21
Performances ................................................................................................................... 21
FAST VP ........................................................................................................................ 22
FAST Cache................................................................................................................... 24
Adaptateurs Paravirtual SCSI (PVSCSI) ......................................................................... 25
Consolidation ................................................................................................................... 26
Facilité de provisionnement ............................................................................................. 27
VMware vCloud Automation Center .............................................................................. 27
VMware vCenter Orchestrator ....................................................................................... 27
Puppet ......................................................................................................................... 28
Gérabilité ......................................................................................................................... 28
Plug-in OEM 12c pour EMC VMAX et VNX ...................................................................... 28
EMC’s Oracle Workload Profile Assessments – AWR & Statspack.................................. 30
DBClassify : une option de services professionnels ...................................................... 31
Disponibilité..................................................................................................................... 32
Communauté Everything Oracle at EMC .................................................................. 35
Conclusion ............................................................................................................ 35
Références ............................................................................................................ 36
Autres références ............................................................................................................. 37
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
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Résumé analytique
Les technologies et solutions éprouvées d’EMC représentent de bons atouts pour les
entreprises, datacenters informatiques, équipes d’administrateurs BD et propriétaires
d’applications : elles sont synonymes d’intégration transparente avec la virtualisation. La
réussite de la virtualisation des bases de données et des applications Oracle™ s’appuie sur
les bonnes pratiques établies par EMC et ses partenaires. Elles permettent à nos clients de
bénéficier d’une agilité, d’une flexibilité, d’une résilience et de performances supérieures au
niveau de leur infrastructure. Ce document contient les bonnes pratiques relatives à la mise en
œuvre d’Oracle dans une infrastructure EMC à l’aide de la virtualisation VMware.
Audience
Ce livre blanc s’adresse aux administrateurs BD Oracle, aux administrateurs VMware, aux
administrateurs de stockage, aux architectes informatiques et aux responsables techniques
chargés de la conception, de la création et de la gestion de l’infrastructure, des datacenters et
des bases de données Oracle.
Avantages de la virtualisation d’Oracle à l’aide de VMware vSphere
L’informatique as-a-Service (ITaaS) constitue l’objectif de nombreuses entreprises qui
cherchent à devenir plus agiles en matière de fourniture de services et à améliorer leurs délais
de commercialisation par rapport à ceux de la concurrence. La tendance est au développement
d’une infrastructure virtualisée qui permet de réduire les coûts associés à la maintenance des
bases de données et de bénéficier d’une facilité de gestion, d’une flexibilité et d’une haute
disponibilité supérieures. Pour atteindre ces objectifs, les datacenters informatiques intègrent
des infrastructures virtualisées permettant la consolidation des ressources physiques et
l’automatisation des tâches de maintenance courantes.
Économies
Depuis plusieurs années, la virtualisation est au cœur d’une révolution technologique. Cependant,
il ne s’agit plus de démontrer l’utilité de la virtualisation, mais celle des architectures ITaaS et
DBaaS (Database-as-a-Service, base de données en tant que service). La consolidation est l’un
des principes clés de la virtualisation : elle permet d’utiliser moins de matériel et de réduire les
coûts d’investissement et d’exploitation au niveau du datacenter. Les atouts de la consolidation et
les économies réalisées grâce à la réduction du matériel utilisé suffisaient à convaincre les
entreprises d’adopter la virtualisation. Pourtant, certaines équipes d’administrateurs BD gérant
des bases de données critiques se sont opposées à la virtualisation d’Oracle, en remettant en
question, entre autres, les performances d’une telle démarche.
Les bases de données Oracle représentent un investissement important et bien souvent, il
apparaissait que les économies réalisées grâce à la virtualisation ne justifiaient pas
l’introduction d’une nouvelle couche dans une infrastructure physique déjà stable. Avec le
temps, toutefois, les premiers adeptes sont devenus une majorité, recherchant désormais
activement à adopter une architecture DBaaS. Ce processus de transformation commence par
quelques applications, puis il s’étend avec l’acceptation de la virtualisation comme plateforme de consolidation stable pour les bases de données Oracle critiques. Une autre tendance,
la consolidation des performances, a accéléré la virtualisation. Ensemble, ces tendances
fournissent une plate-forme optimale pour les systèmes de production. EMC propose des
solutions d’optimisation des performances, telles que FAST VP et FAST Cache, qui fournissent
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
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de meilleures performances de stockage avec moins de disques durs. Par exemple, le
document récent intitulé EMC VNX™ Scaling Performance for Oracle 12c RAC on VMware
vSphere explique qu’avec la technologie FAST Cache multicœur et seulement cinq disques
Flash, il est possible d’augmenter de 93 % le nombre de transactions par minute (TPM) et de
réduire la latence de 91 % pour les événements d’attente db file sequential read. Les
avantages combinés de la virtualisation et de l’optimisation des performances convainquent
les équipes d’administrateurs BD de virtualiser les bases de données et de concevoir une
nouvelle architecture pour l’infrastructure de base de données optimisée.
L’article Wikibon de David Floyer, Virtualization of Oracle Evolves to Best Practices Production
Systems, aborde l’impact d’une infrastructure de base de données optimisée sur les coûts. Cet
article compare le coût d’un cœur de base de données Oracle traditionnel à celui d’un cœur de
base de données optimisé. L’analyse du cœur de base de données traditionnel a montré qu’il était
moins coûteux (27 716 $ par cœur), car les coûts liés à la virtualisation et à l’optimisation de
l’architecture de stockage à l’aide de disques Flash n’étaient pas inclus. Le cœur de base de
données optimisé s’est avéré 17,8 % plus coûteux (32 671 $ par cœur), car les coûts de la
virtualisation et des disques Flash étaient inclus. D’après l’article de Wikibon, « le coût global (du
déploiement d’un système de base de données optimisé pour la latence) est significativement
réduit, car le nombre de cœurs peut être réduit de 192 à 120, ce qui représente une diminution
des coûts de 37,5 % ».[15] Les conclusions de l’article montrent comment les entreprises peuvent
réaliser des économies en combinant la virtualisation et l’optimisation des performances dans un
système de base de données optimisé pour la latence en utilisant moins de matériel tout en
permettant d’atteindre de meilleures performances.
Figure 1 : Économies réalisées avec le déploiement d’un système de base de
données optimisé pour la latence par rapport à un système de base de données
traditionnel. Source : Wikibon, avril 2013, Virtualization of Oracle Evolves to Best
Practice for Production Systems.
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
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Agilité de la virtualisation
L’agilité technique, c’est la possibilité de modifier la pile applicative afin d’augmenter la
résilience, l’efficacité, la coordination et d’automatiser les tâches courantes pour avoir plus de
temps à consacrer aux autres initiatives de croissance. La fonction de virtualisation appelée
migration dynamique permet de déplacer une machine virtuelle d’un serveur à l’autre pendant
l’exécution de l’application, sans perte de données. VMware vMotion constitue l’un des
meilleurs exemples des effets de la virtualisation d’Oracle sur l’agilité des bases de données
critiques. Une étude récente de Principled Technologies, Demonstrating vMotion Capabilities
with Oracle RAC on VMware vSphere, plaide en faveur de l’agilité en montrant la rapidité avec
laquelle des bases de données virtualisées très volumineuses pouvaient être déplacées avec
VMware vMotion, en parallèle, sans perte de données.
Pour les charges de travail importantes, ces nœuds Oracle RAC virtualisés ont été migrés à
l’aide de VMware vMotion, et aucune éjection ni opération d’isolement ne s’est produite lors
de tous les tests. Cela prouve que la virtualisation VMware permet une abstraction totale entre
le système d’exploitation et le matériel, et qu’il s’agit d’une plate-forme très mature pour les
applications critiques. Voici la configuration testée dans le cadre de cette étude :
Figure 2 : Architecture de l’étude Principled Technologies « Demonstrating
vMotion Capabilities with Oracle RAC on VMware vSphere »
L’étude a montré les points suivants :

La migration VMware vMotion d’un seul gros nœud Oracle RAC virtualisé a
pris 130 secondes.

La migration VMware vMotion de deux gros nœuds Oracle RAC virtualisés a
pris 155 secondes.

La migration VMware vMotion de trois nœuds (tous les nœuds) Oracle RAC
virtualisés a pris 180 secondes.
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
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Principled Technologies : « Comme nous l’avons montré lors de nos tests avec le matériel
serveur Cisco UCS et le système de stockage EMC VMAX™, VMware vSphere avec vMotion a
facilité le déplacement de bases de données volumineuses et d’autres charges de travail d’un
serveur à l’autre au sein d’un cluster, sans interruption des applications. En choisissant
d’exécuter vos bases de données volumineuses sur des machines virtuelles VMware vSphere,
vous pouvez profiter des avantages de VMware vMotion en matière d’agilité et de flexibilité de
gestion de vos charges de travail de base de données critiques. » La virtualisation améliore la
résilience de l’infrastructure et permet l’exécution d’opérations de maintenance matérielle
proactive et automatisée. VMware vMotion constitue une pierre angulaire pour les autres
technologies telles que les clusters High Availability (HA) et Distributed Resource Scheduler
(DRS). Les fonctions VMware vMotion, HA et DRS couvrent une large part des composants
d’agilité : la résilience, l’efficacité, la coordination et l’automatisation.
Haute disponibilité
VMware High Availability (HA) concerne l’aspect résilience de l’agilité. Avec VMware,
l’administrateur peut créer des clusters HA. Un cluster est un regroupement logique de
services sur des serveurs. Un administrateur de virtualisation peut par exemple créer un
cluster logique composé de trois serveurs exécutant des bases de données Oracle virtualisées.
Les clusters HA nouvellement créés surveillent les défaillances telles que la perte d’une carte
réseau et d’un serveur et redémarrent automatiquement les machines virtuelles sur les autres
hôtes du cluster sans intervention manuelle. L’utilisation de clusters HA réduit la période
d’interruption des applications et automatise la protection de l’application virtualisée sans
apporter de modifications au système d’exploitation invité.
L’utilisation de clusters VMware HA avec VPLEX™ Metro fournit une solution haute
disponibilité au sein des datacenters ou entre ces derniers. VPLEX Metro établit une connexion
synchrone entre deux sites afin d’en fédérer les baies de stockage. Dans l’architecture
VPLEX Metro, toutes les données sont mises en miroir de manière synchrone sur les deux baies
de stockage. Avec VPLEX Metro, un datastore VMFS peut être distribué ou « étendu » sur
plusieurs baies de stockage et VMware HA peut être actif à ces deux emplacements. La
solution qui consiste à utiliser VPLEX Metro avec des clusters VMware HA s’appelle la « haute
disponibilité fédérée ». En cas d’arrêt non planifié, les bases de données Oracle virtualisées
redémarrent automatiquement dans le datacenter resté actif, sans perte de données et sans
requérir de restauration. Le livre blanc Using VPLEX Metro with VMware High Availability and
Fault Tolerance for Ultimate Availability aborde cet aspect pour les administrateurs BD, les
administrateurs VMware et les autres utilisateurs qui s’intéressent à la résilience et à
l’automatisation géographiques.
Support et certification
Le support et la certification de la virtualisation par Oracle font l’objet d’un autre document,
mais nous abordons toutefois ce sujet ici afin d’en fournir une brève présentation et de
référencer la documentation complémentaire. Concernant le support Oracle, il convient peutêtre de commencer par se poser la question suivante : « Quels sont les composants pour
lesquels Oracle fournit un support ? » La réponse est simple : Oracle assure le support de ses
propres produits. C’est seulement lorsque l’équipe de support d’Oracle juge que la demande
n’est pas liée à son produit qu’elle dirige les mesures correctives vers une autre partie de la
pile. Oracle peut rediriger la demande de support vers le système d’exploitation, les cartes
réseau (et les pilotes associés), les logiciels de sécurité, les logiciels de contrôle des
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
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modifications, les adaptateurs HBA (et les pilotes associés) et même la virtualisation, y
compris Oracle Virtual Machine. Cette démarche n’est pas propre au support Oracle. En effet,
la plupart des entreprises corrigent les problèmes survenant au niveau de leurs produits à
moins que la cause du problème ne se situe ailleurs. En règle générale, le support Oracle est
conciliant avec les clients ayant virtualisé Oracle, et la plus grande partie de la peur, de
l’incertitude et des doutes ressentis provient des discussions commerciales destinées à
empêcher les clients de virtualiser leur environnement. Dans la courbe d’adoption
technologique, nous nous situons désormais au niveau d’une majorité établie pour laquelle,
en général, le support ne représente plus les problèmes qu’il représentait auparavant.
La question qu’il faut se poser par rapport à la certification est similaire à celle que l’on s’est
posée sur le support : « Quels composants Oracle certifie-t-il ? » Comme le savent de
nombreux administrateurs BD expérimentés, nous devons consulter la matrice de certification
Oracle afin de déterminer pour quel système d’exploitation la base de données ou d’autres
produits sont certifiés. À l’exception du matériel, de la virtualisation et des partenariats Oracle,
la matrice de certification ne prend en compte que le système d’exploitation dans ses critères
de sélection. Cela signifie qu’Oracle valide ses produits en fonction des systèmes
d’exploitation et qu’il ne va pas plus loin dans la pile. Cela n’est pas nouveau et les
administrateurs BD travaillent avec les équipes chargées du réseau et du stockage pour
vérifier que tous les composants tels que les cartes réseau et les adaptateurs HBA
fonctionnent également avec le système d’exploitation certifié. Il en va de même avec la
virtualisation. Les administrateurs BD doivent travailler avec administrateurs VMware vSphere
pour vérifier que le système d’exploitation cible est certifié par VMware. À moins que vous
n’utilisiez du matériel Oracle, cela est peut-être déjà le cas pour votre infrastructure de base de
données actuelle, y compris pour vos cartes réseau, adaptateurs HBA et autres logiciels, qui ne
figurent pas dans la matrice de certification Oracle. EMC et nombre de ses partenaires se sont
rapprochés des clients et ont travaillé avec eux pour atteindre un consensus sur la
virtualisation d’Oracle. Ils pourront également aider les clients.
Documentation de référence :
•
Oracle Support Policy (VMware)
•
Understanding Oracle Certification, Support and Licensing for VMware
Environments
•
Virtualisation d’Oracle avec VMware

Understanding Oracle Certification, Support and Licensing for VMware
Environments

Webcast : House of Brick et GE envisagent d’implémenter une stratégie
d’implémentation à 100 % d’Oracle

Lire Virtualisation des applications stratégiques avec VMware
Dans le document Understanding Oracle Certification, Support and Licensing for VMware
Environments, l’annexe 3 présente le support VMware des produits Oracle s’exécutant dans un
environnement VMware. D’après la politique de support de VMware, ce dernier « accepte la
responsabilité des problèmes liés à Oracle signalés par un client. De ce fait, le support VMware
s’efforcera de résoudre le problème, indépendamment du fournisseur (VMware, Oracle ou
autre) normalement chargé de sa résolution ». Cela signifie que le support de VMware
s’efforcera de résoudre les problèmes du client au niveau des logiciels Oracle s’exécutant sur
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
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VMware. Ce fait mérite d’être souligné, car cela montre que VMware soutient sa technologie et
ses clients. Cela évite également la pluie d’accusations arbitraires qui peuvent parfois tomber
lors de la résolution d’un problème dont on pense qu’il provient de la virtualisation.
Références clients
La virtualisation des environnements Oracle à l’aide de VMware vSphere est devenue très
courante, pour ne pas dire standard, surtout dans les environnements hors production
(test/développement par exemple). Une très grande proportion des bases de données Oracle
et des serveurs RAC sont actuellement virtualisés au moyen de VMware vSphere. Une liste
complète des références publiques destinées aux clients Oracle d’EMC est disponible ici. En
voici un échantillon :
American Tire Distributors
American Tire Distributors est l’un des plus gros distributeurs de pneus américains sur le
marché des pneus de rechange. Il connaît actuellement une croissance explosive. Pour gérer
cette croissance, ATD s’est lancé dans une transition agressive vers le Cloud privé. La société a
choisi EMC et VMware pour consolider ses serveurs de bases de données Oracle dans un
environnement de Cloud privé. Avec le stockage EMC, elle a réussi à accélérer les temps de
traitement de 65 % au niveau du back-end et à améliorer le taux d’utilisation des bases de
données de 97 % avec VMware sur VNX. American Tire Distributors utilise également la
sauvegarde Data Domain afin de doubler la vitesse des sauvegardes et multiplier celle des
restaurations par 9. Profil client, webcast et témoignage vidéo
Esprinet
Esprinet est un grossiste majeur dans le domaine de l’informatique et de l’électronique grand
public en Italie et en Espagne. En raison de sa croissance, Esprinet évoluait dans un
environnement complexe, comprenant des composants de stockage HP, IBM et EMC pour
prendre en charge différents aspects de son activité. La gestion de cette infrastructure
complexe était fastidieuse et coûteuse. Les performances étaient mauvaises et
l’environnement était en manque de capacités. Esprinet a décidé de consolider la plus grande
partie de son stockage IBM et la totalité de son stockage HP sur un système EMC VNX, dans le
cadre de la mise en œuvre d’EMC FAST Suite, impliquant également l’infrastructure Oracle
virtualisée à l’aide de VMware vSphere. Avec FAST Cache, l’entreprise répond à 80 % des
demandes d’E/S des disques Flash tout en utilisant 33 % de disques en moins. Profil client
Virtualisation du stockage
Traditionnellement, les bases de données de production et les applications critiques font
partie des derniers éléments virtualisés, car leur importance pour l’entreprise exige une
transition sans interruption ni risque. Fondé en 1998, VMware est une plate-forme de
virtualisation mature. Devenue plate-forme technologique d’entreprise, elle pilote la
transformation vers le Cloud des applications de base de données de production Tier-1 pour
plus de 55 % en 2013 et elle projette d’atteindre 75 % en 2016.[1] Les propriétaires
d’applications se demandent rarement pourquoi ils devraient virtualiser leur environnement.
Ils se demandent plutôt comment exécuter un provisionnement automatique des applications
communément désigné sous le terme d’informatique en tant que service (ITaaS) ou de bases
de données en tant que service (DBaaS) pour les bases de données.
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
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L’un des points les plus importants de la virtualisation d’une base de données Oracle concerne
la bonne connaissance des couches de virtualisation. La couche la plus basse du modèle de
virtualisation est le stockage. Pour les bases de données Oracle, le stockage représente
l’aspect le plus important de la conception de l’infrastructure de type Cloud de vos
applications. Les administrateurs BD se concentrent surtout sur les points suivants : les
performances, la fiabilité, la gérabilité et la protection du stockage. Les administrateurs
VMware travaillent étroitement avec les administrateurs de stockage et les administrateurs BD
pour aligner la sélection des composants de RDM physique, RDM virtuel, stockage rattaché au
réseau (NAS), iSCSI (Internet Small Computer System Interface) et VMFS (Virtual Machine File
System) avec les exigences de gestion et de performances de l’application. La conception de
l’architecture de stockage en ce qui concerne la virtualisation et plus particulièrement la base
de données, constitue un facteur clé pour la réussite de la virtualisation des applications
critiques. L’exploration des protocoles de stockage constitue un bon point de départ pour la
conception de notre architecture de stockage virtuelle.
Infrastructure de stockage dédiée aux bases de données
Les bases de données et applications de production doivent bénéficier d’une infrastructure de
stockage dédiée au niveau des adaptateurs HBA, ports de switch, câbles et disques. La
virtualisation est très performante pour la consolidation des ressources serveur et
l’amélioration du taux d’utilisation, mais les mêmes pratiques de consolidation ne doivent pas
s’appliquer à la conception du stockage sous-jacent de vos bases de données de production.
L’utilisation d’un stockage dédié permet d’atteindre des performances prévisibles, accélère la
résolution des problèmes liés aux performances et facilite la gestion du stockage.
Multipathing
L’utilisation du multipathing requiert deux adaptateurs HBA ou plus, en plus d’une baie de
stockage prenant en charge cette fonction. Par exemple, avec Enginuity 5876 et Solutions
Enabler v7.4 pour système Symmetrix™ VMAX, les baies prennent en charge le multipathing
natif (NMP, Native Multipathing).[2] Nous recommandons aux administrateurs du stockage et de
la virtualisation de déterminer ensemble les types de multipathing pris en charge et convenant
le mieux à leurs bases de données Oracle, parmi les trois types suivants :
•
Configuration actif/actif : les demandes d’E/S peuvent être envoyées à une LUN via tout
port ou processus de baie de stockage. La nouvelle génération de baies de stockage
VNX permet une gestion des chemins symétrique de type actif/actif, pour un
multipathing optimal. Traditionnellement, si une LUN appartient à un processeur de
stockage, c’est la configuration pseudo-actif/actif qui est utilisée. Autrement dit, il
existe un chemin optimal et un chemin non optimal menant au stockage pouvant causer
un emballement (lorsque les données sont envoyées par le chemin non optimal,
entraînant un transfert forcé, elles doivent être transférées vers le SP propriétaire avant
toute opération de validation). Les transferts forcés intensifs sont désignés sous le
terme d’emballement. Comparativement, cela ne vaut pas le multipathing actif/actif.
Dans la nouvelle baie VNX, l’accès symétrique actif/actif améliore le multipathing via la
gestion des métadonnées entre les processeurs de stockage uniquement. Voici
comment cela fonctionne : Le SP communique par le biais d’une interface de gestion et
demande le verrouillage d’un LBA. Avec ce nouveau mécanisme de verrouillage de LBA,
seules les métadonnées circulent entre les processeurs, et le SP propriétaire peut rester
fidèle à l’ordre des écritures qui est extrêmement important pour les bases de données
Oracle.
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
10
•
Configuration pseudo-actif/actif : également appelée ALUA (Asymmetric Logical Unit
Access). Comme décrit ci-dessus, les données peuvent emprunter n’importe quel
chemin. Cependant, si un chemin non optimal est utilisé, cela entraîne un transfert
forcé. Cela signifie que les données empruntant le chemin optimal sont transmises
beaucoup plus rapidement que les autres.
•
Configuration actif/passif : les données empruntent un chemin actif et en cas de
défaillance, le chemin passif prend le relais.
Maintenant que nous avons brièvement passé en revue les trois types de multipathing,
abordons la superposition de la politique de sélection de chemin (PSP, Path Selection Policy).
VMware permet aux administrateurs virtuels de faire leur choix parmi les trois politiques PSP
suivantes :



Fixe : envoie les données par le chemin optimisé et est communément utilisée
pour les configurations pseudo-actif/actif ou les baies ALUA.
Dernière utilisation : communément utilisée avec la configuration actif/passif,
car elle envoie les données sur un chemin jusqu’à ce qu’une défaillance
survienne, le chemin passif prenant alors le relais.
Round Robin (RR) : envoie une quantité fixe de données, E/S ou octets sur un
chemin, puis exécute la même opération sur le chemin suivant. En règle
générale, cette politique est surtout utilisée pour le véritable multipathing
actif/actif.
Pour vous aider à valider la configuration de votre base de données virtualisée, il est important
de connaître le type de multipathing pris en charge par votre baie et d’appliquer la politique de
sélection de chemin correspondante. Au-delà de la gestion native des chemins dans VMware,
EMC PowerPath Virtual Edition (VE) étend les performances grâce à des fonctions telles que
l’équilibrage dynamique de la charge, la facilité de gestion, ainsi que les fonctionnalités de
basculement sur incident et de restauration. PowerPath VE réside dans l’hypervisor
VMware ESXi, sous les machines virtuelles et au-dessus du stockage. De par sa position dans
la pile, PowerPath VE bénéficie d’une installation unique sur le serveur qui profite à des
machines virtuelles hétérogènes. Les applications de productions et bases de données Oracle
exigent habituellement l’utilisation des meilleures options de résilience et de restauration
pour empêcher la perte de service. Voici les points importants à prendre en compte en ce qui
concerne les fonctions de PowerPath VE suivantes :
•
Automatisation du basculement sur incident et de la restauration : si une erreur
survient au niveau d’un chemin, PowerPath redirige automatiquement les données
vers le meilleur chemin resté actif, puis rééquilibre les E/S sur les chemins restants.
Aucune intervention manuelle n’est requise en cas de défaillance, et lorsque le
chemin concerné est disponible, PowerPath l’ajoute automatiquement au pool et
rééquilibre de nouveau les E/S.
•
Équilibrage de la charge intelligent : PowerPath utilise des statistiques et des
algorithmes pour analyser les chemins et déterminer le chemin optimal. Ainsi,
PowerPath détecte les goulots d’étranglement et redirige les E/S de manière
dynamique afin de maintenir le niveau de performances attendu par les bases de
données Oracle.
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
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L’image suivante illustre l’utilisation de PowerPath VE :
Figure 3 : Architecture PowerPath VE pour une résilience et des performances optimales
Le rapport de validation d’ESG Lab intitulé Automated Path Optimization for VMware Virtual
Environment a validé les gains atteints grâce à PowerPath VE en termes d’automatisation du
basculement sur incident et de la restauration, et en matière de performances. Par exemple,
PowerPath VE a permis de traiter 25 % d’E/S en plus sous une charge de travail OLTP par
rapport au multipathing natif.[3] Les avantages de PowerPath VE en termes de résilience et de
performances constituent des considérations clés pour la conception de votre architecture de
stockage de base de données Oracle.
Protocole de stockage
Les administrateurs de stockage et de bases de données peuvent faire leur choix parmi
plusieurs protocoles de stockage pour leurs applications. Chacun de ces protocoles a ses
points forts et ses points faibles. Le protocole iSCSI utilise le protocole TCP pour transporter
les commandes SCSI sur le réseau pour la connexion aux périphériques en mode bloc du
système de stockage. Le stockage rattaché au réseau (NAS) utilise le protocole TCP pour
présenter les services en mode fichier sur la baie de stockage qui tient le rôle de serveur de
fichiers. Enfin, certainement le plus utilisé avec les bases de données Oracle, le protocole Fibre
Channel établit une connexion directe entre l’hôte et le système de stockage de l’entreprise.
Fibre Channel
Un serveur hôte se connecte au réseau de stockage (SAN) d’un système de stockage hautes
performances, habituellement à l’aide de deux adaptateurs HBA. Le protocole Fibre Channel
(FC) sert à transférer les commandes SCSI, permettant au serveur de s’attacher au stockage
sous-jacent. Les composants de l’architecture SAN sont les suivants :
•
Adaptateurs HBA : cartes PCIe dans le serveur qui déchargent le protocole FC de l’hôte
pour une connexion via des switches à la baie de stockage.
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
12
•
Switches : ils sont utilisés pour le routage du trafic vers la baie de stockage et depuis
cette dernière, ainsi que pour restreindre l’accès des serveurs au stockage (zoning).
Des zones sont créées pour un groupe de serveurs devant accéder au même stockage
partagé. Par exemple, Oracle RAC (Real Application Clusters) est un groupe de serveurs
devant accéder aux mêmes fichiers de base de données, ce qui peut être accompli via
la création de zones. Par conséquent, le zoning permet aux serveurs de partager le
même stockage et empêche les serveurs d’accéder à un autre stockage.
•
Masquage des LUN : il est utilisé par l’administrateur de stockage pour configurer les
serveurs afin qu’ils accèdent aux LUN ou à l’inverse, pour qu’ils ne les voient pas.
•
Câbles, processeurs de stockage, périphériques mécaniques et disques SSD
Avec deux adaptateurs HBA, vous pouvez activer le multipathing, une technique grâce à laquelle
plusieurs chemins sont utilisés entre l’hôte et le stockage afin d’augmenter la bande passante et
de faire évoluer les performances des applications. Les performances des bases de données
Oracle et autres applications d’entreprise dépendent du transfert rapide des informations, ce qui
fait de l’utilisation du multipathing un facteur clé dans l’architecture du stockage.
Instructions relatives à l’utilisation du protocole Fibre Channel
Dans cette section, nous allons aborder, par ordre de priorité décroissant, les
recommandations à prendre en compte lors de la conception de l’architecture du stockage de
base de données Oracle.
• Utilisez les adaptateurs HBA les plus rapides pris en charge et assurez-vous que leurs
vitesses sont systématiquement identiques. Référence : article 1006602 de la base de
connaissances VMware.
•
Consultez le fournisseur de l’adaptateur HBA pour connaître le paramètre recommandé de
longueur de file d’attente pour les adaptateurs. Référence : article 2072070 de la base de
connaissances VMware intitulé EMC VMAX and DMX Symmetrix Storage Array
recommendation for optimal performance on VMware ESXi/ESX.
•
Pour Oracle RAC, recherchez le document Setting the Maximum Outstanding Disk Requests
for virtual machines. Référence : article 1268 de la base de connaissances VMware et
section Documentation ESXi et vCenter Server 5.
Stockage rattaché au réseau
Stockage de données en mode fichier, le NAS est accessible via une passerelle sur un réseau,
sur des ordinateurs ou des systèmes de stockage tels que les baies de la gamme EMC VNX.
L’un des avantages de l’utilisation d’un NAS est qu’il permet à un groupe de clients hétérogène
d’accéder aux mêmes fichiers sur le système de stockage. Les systèmes d’entreprise tels que
la baie VNX permettent aux clients Microsoft Windows, Linux et UNIX de partager des fichiers
dans des environnements multiprotocoles NFS (Network File System) et CIFS (Common Internet
File System).[4] Récemment, le stockage rattaché au réseau est devenu très populaire
notamment en raison des avantages suivants :
•
Conception du stockage simplifiée : choisir NFS simplifie les opérations, car
l’entreprise n’a pas besoin d’explorer les options telles que le RDM physique, le
RDM virtuel ou VMFS. En outre, avec un système de stockage d’entreprise, toutes
les fonctions basées sur la baie telles que les snapshots, les clones, la
réplication, ainsi que les technologies d’accélération telles que la hiérarchisation
automatique et le Flash Cache dynamique sont disponibles.
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
13
•
Fast Ethernet : grâce au développement rapide de la technologie Fast Ethernet,
les clients peuvent profiter des performances de l’Ethernet 40 GbE ou même
100 GbE. L’adoption généralisée de la technologie Fast Ethernet va faire baisser
les prix, ce qui permettra d’atteindre un coût par gigaoctet très compétitif.
•
dNFS (Direct NFS) d’Oracle : la mise en œuvre de dNFS est simple, et comme ce
sont les binaires de base de données qui gèrent la connexion NFS, les
performances des bases de données sont très bonnes.
Dans la solution éprouvée du document EMC VNX Scaling Performance for Oracle 12c RAC on
VMware vSphere 5.5, les réseaux de stockage et d’interconnexion de cluster RAC utilisent
l’Ethernet 10 GbE tandis que les bases de données Oracle utilisent le client dNFS. Les tests de
performance effectués sur cette solution ont montré qu’une architecture comprenant quatre
nœuds RAC pouvait gérer plus de 239 000 transactions par minute (TPM) sans FAST Cache et
plus de 744 000 TPM avec FAST Cache. (La technologie FAST (Fully Automated Storage Tiering)
utilise des disques SSD, communément appelés disques Flash, pour mettre en cache les
données très actives de manière dynamique.) La liste de contrôle ci-dessous contient une
partie des bonnes pratiques relatives à l’utilisation du NAS avec les bases de données Oracle
virtualisées.
Consignes relatives aux NAS
La liste ci-dessous contient une partie des bonnes pratiques relatives à l’utilisation du NAS
avec les bases de données Oracle virtualisées.
• Isolation du trafic NFS : avec les solutions de stockage réseau comme NFS, l’un
des points importants à prendre en compte, ce sont des performances prévisibles.
Pour les atteindre, il s’agit de dédier le réseau de production à vos serveurs de
production. Cela revient à isoler le trafic des serveurs à l’aide de LAN virtuels
(VLAN) ou de switches dédiés.
•
Fast Ethernet : utilisez la connectivité Ethernet la plus rapide prise en charge pour
le stockage EMC et VMware vSphere.
•
Trames Jumbo : la mise en œuvre des trames Jumbo implique la modification de
la taille de la MTU : de1 500, elle passe à 9 000. Une MTU plus volumineuse
augmente le débit, génère moins de packages réseau de grande taille et peut
réduire le taux d’utilisation du CPU. Les couches suivantes doivent être
configurées pour la prise en charge des trames Jumbo : machine virtuelle, switch
virtuel distribué (vDS), switch physique et Data Mover VNX.
•
Mise en œuvre d’Oracle dNFS
Oracle a optimisé son client dNFS afin d’augmenter le débit et les performances globales de
l’environnement, sans passer par le système d’exploitation et en utilisant des E/S asynchrones.
Le client dNFS utilise des E/S directes pour améliorer les performances en éliminant le
verrouillage de l’ordre des écritures sur le système d’exploitation, en contournant les caches
de ce système et en réduisant le taux d’utilisation du CPU système. Les E/S asynchrones
permettent de continuer à traiter les lectures et les écritures sans les délais généralement
associés au verrouillage de l’ordre des écritures.
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
14
Autres avantages :
• Haute disponibilité : dNFS prend en charge jusqu’à quatre chemins réseau parallèles
vers le système NAS et équilibre automatiquement la charge des E/S sur tous les
chemins réseau disponibles. En cas de panne réseau, tous les paquets perdus sont
automatiquement renvoyés via les chemins réseau restés actifs.
•
Facilité d’administration : dNFS permet à l’administrateur de base de données Oracle
de configurer très facilement le client pour une instance unique et Oracle RAC.
Autres recommandations relatives à l’utilisation du NAS
•
Si vous utilisez plus de huit volumes NFS, revoyez les tailles minimale et maximale
du segment de mémoire réseau TCP/IP VMware. La définition des options NFS
avancées est décrite dans l’article 1007909 de la base de connaissances VMware.
iSCSI
Le protocole iSCSI (Internet Small Computer System Interface) utilise le TCP pour transporter
les paquets SCSI et établir une connexion aux périphériques en mode bloc sur le réseau. Les
avantages de ce protocole sont les suivants : il utilise le réseau existant, ainsi que du matériel
moins coûteux (cartes réseau), ce qui le rend comparativement moins cher que les autres
protocoles. Il est simple d’ajouter de la bande passante supplémentaire avec le protocole
iSCSI, grâce à l’agrégation de ports et aux liaisons, afin de faire évoluer le système
parallèlement à la croissance des charges de travail. L’entreprise a le choix entre deux mises
en œuvre du protocole iSCSI :
• iSCSI logiciel : le traitement du trafic iSCSI sur TCP/IP est exécuté par les CPU des
serveurs. Le traitement par les serveurs du trafic iSCSI peut exiger un taux
d’utilisation des processeurs important, surtout lorsque les chemins réseau sont trop
sollicités. Le comportement du TCP/IP sur les chemins réseau trop sollicités consiste
à déplacer les paquets et à les renvoyer, entraînant ainsi une utilisation
supplémentaire des processeurs serveur.
•
iSCSI assisté par matériel : le moteur de déchargement TCP/IP ou TOE est une puce
de l’adaptateur réseau traitant le trafic iSCSI. Le déchargement TCP/IP des
processeurs serveur vers la puce TOE de l’adaptateur réseau est recommandé pour la
prise en charge du protocole iSCSI.
Consignes relatives au protocole iSCSI
• Isolation du trafic iSCSI : comme mentionné ci-dessus, l’over-subcription des
chemins réseau déplace les paquets TCP/IP, entraînant une congestion et nuisant
aux performances. La conception d’un réseau dédié au trafic iSCSI permet de réduire,
voire d’éliminer l’impact du trafic réseau hors production qui pourrait entraîner un
effet de congestion.
•
Fast Ethernet : utilisez la connectivité Ethernet la plus rapide prise en charge pour le
stockage EMC et VMware vSphere.
•
Trames Jumbo : la mise en œuvre des trames Jumbo implique la modification de la
taille de la MTU : de1 500, elle passe à 9 000. Une MTU plus volumineuse augmente
le débit, génère moins de packages réseau de grande taille et peut réduire le taux
d’utilisation du CPU. Les couches suivantes doivent être configurées pour la prise en
charge des trames Jumbo : machine virtuelle, switch virtuel distribué (vDS), switch
physique et Data Mover VNX.
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
15
•
Utilisez la politique de sélection de chemin de type round robin : les systèmes VMAX et
les baies de stockage VNX nouvelle génération prennent en charge une véritable
configuration NMP actif/actif pour une utilisation avec la politique de sélection de
chemin de type round robin. La génération précédente des baies de stockage VNX
prend en charge la configuration pseudo-actif/actif (ALUA), autrement dit, une politique
de sélection de chemin fixe s’applique : les E/S empruntent le chemin optimisé actif.
•
Pour savoir comment régler l’application VNX Operating Environment for Block avec le
serveur VMware ESX et un datastore iSCSI, consultez l’article 1002598 de la base de
connaissances VMware intitulé ESX/ESXi hosts might experience read or write
performance issues with certain storage arrays.[14]
Provisionnement du stockage dans VMware vSphere
Avec VMware, vous bénéficiez d’une grande flexibilité en termes de conception de
l’architecture de stockage. Les méthodes communes de provisionnement du stockage incluent
VMFS et RDM. Chaque méthode de stockage a ses points forts et le choix entre VMFS et RDM
peut être complexe. De nombreux clients commencent par passer en revue leur utilisation
actuelle du stockage. Par exemple, ils peuvent passer en revue les procédures de
provisionnement des bases de données à l’aide de snapshots et de clones basés sur le
stockage. Avoir une bonne idée de l’utilisation actuelle des fonctions de stockage par les
équipes d’administrateurs BD permet de se décider pour la méthode RDM ou pour la méthode
VMFS. Auparavant, le RDM était légèrement plus rapide que VMFS, mais aujourd’hui, la
différence est quasi inexistante en termes de performances. Voici une présentation de ces
deux méthodes, ainsi que des instructions qui nous l’espérons, vous aideront à sélectionner le
type de stockage le mieux adapté à votre activité.
Limites maximales du stockage VMware vSphere 5.5
Les limites maximales du stockage VMware vSphere sont cruciales pour la conception de
l’infrastructure de stockage ; il s’agit d’un sujet de conversation communément abordé avec
les clients. Voici certaines limites pouvant s’appliquer à la virtualisation du stockage de base
de données. Consultez le document Configurations maximales - VMware vSphere 5.5 pour
obtenir la liste complète des limites prises en charge par VMware vSphere 5.5.
• LUN iSCSI par serveur : 256
•
LUN Fibre Channel par serveur : 256
•
Montages NFS par serveur : 256
•
Volumes VMFS par hôte : 256
•
Disques virtuels par hôte : 2 048
VMFS
Il s’agit de la mise en œuvre VMware d’un système de fichiers en cluster hautes performances
optimisé pour les machines virtuelles. Par « en cluster », VMware veut dire que plusieurs VM
peuvent lire et écrire sur le même datastore VMFS, simplifiant ainsi considérablement la
consolidation et la gestion du stockage. La méthode VMFS fonctionne sur tous les protocoles
de type SCSI, y compris Fibre Channel, Fibre Channel over Ethernet et iSCSI. Avec cette
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
16
méthode, les administrateurs BD Oracle peuvent accéder à des fonctionnalités telles que
Distributed Resource Schedule (DRS), High Availability (HA), vMotion et Storage vMotion. Ils
peuvent même utiliser des snapshots basés sur le stockage pour cloner les datastores VMFS,
comme indiqué dans la solution EMC Proven décrite dans le document, Upgrade to Oracle
Database 12c with Oracle Multitenant Option (Pluggable Database). Dans le cadre de cette
solution éprouvée, des instructions décrivent au lecteur le clonage du datastore VMFS à l’aide
de VMAX TimeFinder™, ainsi que l’utilisation de groupes de provisionnement automatisé pour
configurer l’accès de VMware ESXi à l’hôte cible. Il s’agit d’une lecture recommandée pour les
entreprises utilisant la méthode VMFS avec leurs bases de données Oracle.
Voici quelques points à prendre en compte pour déterminer si la méthode VMFS est adaptée à
la virtualisation de vos bases de données Oracle :
•
Consolidation du stockage : les volumes VMFS peuvent héberger une ou plusieurs
machines virtuelles. Cependant, les bases de données Oracle ont tendance à faire
partie des composants les plus exigeants en termes de stockage par rapport à
d’autres applications. De plus, les utilisateurs d’applications s’attendent également
à des niveaux de service élevés. Par conséquent, la consolidation du stockage
représente moins d’avantages pour les bases de données. Les administrateurs BD
Oracle doivent collaborer étroitement avec les administrateurs de stockage et
VMware pour vérifier que l’architecture de l’organisation du stockage VMFS a été
conçue pour fournir les performances et SLA applicatifs attendus pour l’entreprise. En
général, l’environnement de production doit contenir un datastore VMFS dédié pour
obtenir des performances prévisibles. En outre, les bases de données moins
critiques telles que les bases en développement peuvent faire l’objet d’une plus
grande consolidation.
•
Facilité d’administration : en règle générale, les administrateurs VMware trouvent
qu’il est plus facile de gérer des datastores VMFS que des RDM. Par exemple, l’ajout
d’une machine virtuelle à un datastore VMFS est une tâche d’administration simple
pouvant être exécutée très rapidement.
•
Prise en charge de la désactivation de la protection contre les écritures simultanées :
l’article 1034165 de la base de connaissances VMware intitulé Disabling
simultaneous write protection provided by VMFS using the multi-writer flag contient
une très bonne présentation technique expliquant quand utiliser cette fonction. Il est
recommandé de le consulter, particulièrement en cas de mise en œuvre d’Oracle RAC
(Real Application Clusters). Par défaut, plusieurs machines virtuelles du même
datastore ne peuvent pas écrire dans le même fichier vmdk, car cela pourrait
corrompre les données. Dans le cas des solutions de clustering telles qu’Oracle RAC,
qui maintiennent la cohérence des écritures, il est recommandé de désactiver la
protection contre les écritures simultanées. Un maximum de huit serveurs physiques
est pris en charge pour la désactivation de cette protection. La désactivation de la
protection contre les écritures simultanées a toutefois ses inconvénients. En effet, les
fonctions VMware ci-dessous ne sont pas prises en charge :

La plupart des snapshots et autres actions qui en utilisent[5] :
− clonage d’une machine virtuelle sur un ou plusieurs disques configurés
avec l’indicateur multiécriture[5] ;
− stockage VMware vMotion[5] ;
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
17
− CBT (Changed Block Tracking)[5] ;
− suspension d’une machine virtuelle[5] ;
− extension à chaud d’un disque virtuel[5].
•
Migration dynamique des nœuds Oracle RAC : en utilisant la méthode VMFS,
l’administrateur de base de données peut avoir recours à VMware vMotion pour
migrer la VM sans interruption d’un serveur à l’autre. Nous vous recommandons
fortement de lire ce document récent de Principled Technologies : Demonstrating
vMotion Capabilities with Oracle RAC on VMware vSphere. Il s’adresse aux
administrateurs BD qui s’intéressent à la validation tierce, et montre que le
déplacement vMotion de nœuds RAC très utilisés n’entraîne aucune perte de
données et qu’il peut être réalisé très rapidement. Dans cette étude, le
déplacement vMotion des trois nœuds RAC très utilisés n’a pris que
180 secondes, avec un impact mineur sur les performances de la base de
données.
•
Flash Read Cache (vFRC) : nouvelle fonction de VMware vSphere 5.5, Flash Read
Cache permet de gérer le stockage Flash situé sur le serveur. Les cartes
EMC XtremSF constituent par exemple une solution de stockage basé sur serveur
permettant d’accélérer les charges de travail (bases de données Oracle) et
d’utiliser la fonction vFRC. Au moment de la rédaction de ce document, le Guide
de compatibilité VMware indique que cinq cartes EMC XtremSF sont compatibles
avec la fonction vFRC sur VMware ESXi 5.5 U1, notamment la carte SSD PCI de
1,4 To. Dans la récente étude de Principled Technologies VMware vSphere 5.5
with vSphere Flash Read Cache: Performance with Oracle Database 12c, une
charge de travail OLAP (Online Analytical Processing) très exigeante a été utilisée
avec Oracle 12c , les lames serveur Cisco UCS et une carte SSD PCIe. Les résultats
ont montré une amélioration des performances de 14 % dans la charge de travail
OLAP avec la fonction vFRC, et après un déplacement vMotion, le cache vFRC s’est
mis à fonctionner plutôt rapidement.
Consignes relatives aux datastores VMFS
Voici quelques remarques concernant la mise en œuvre d’un datastore VMFS avec Oracle :
•
Concevez l’architecture du datastore VMFS pour les performances et non pour la
consolidation.
•
Virtual Storage Integrator (VSI) est un plug-in VMware vCenter qui simplifie la
gestion du stockage virtualisé, car il permet de mapper les machines virtuelles au
stockage et de provisionner ce dernier automatiquement. EMC fournit le plug-in
VSI gratuitement.
•
Distribuez vos LUN/disques équitablement et utilisez un outil gratuit tel que
Workload Profile Assessment for Oracle pour faciliter la conception de
l’organisation du stockage.
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
18
RDM physique
Le RDM (Raw Device Mapping) est une méthode que VMware utilise pour connecter la machine
virtuelle au périphérique de stockage physique à l’aide d’un fichier de mappage. Si vous
connaissez Unix ou Linux, envisagez le fichier de mappage comme le lien symbolique vers un
fichier, qui fournit la résolution d’adresse vers la LUN (Logical Unit Number). Le fichier de
mappage permet de donner un nom convivial au périphérique mappé. Par exemple, il n’est pas
nécessaire de désigner le périphérique par son nom. Vous pouvez utiliser le nom du fichier de
mappage à la place, par exemple :
/vmfs/oracle/oradata/finprod01/finProdDisk.vmdk
En mode de compatibilité physique, une virtualisation SCSI minimale est utilisée. Le module
VMkernel transmet toutes les commandes SCSI au périphérique à l’exception de la commande
REPORT LUNs. La commande REPORT LUNs est virtualisée, car VMkernel doit isoler la LUN de la
machine virtuelle. À part la commande REPORT LUNs, toutes les commandes SCSI sont
directement transmises au périphérique. De ce fait, l’utilisation de RDM physiques constitue
une considération importante pour les départements informatiques qui s’appuient sur les
activités de stockage telles que les clones, les snapshots, la réplication et les sauvegardes.
Les administrateurs BD utilisent souvent des fonctions de stockage pour provisionner
rapidement des copies de bases de données de production et pour la résilience. La
modification des procédures de stockage représente un gros investissement de temps. Par
conséquent, l’utilisation des RDM physiques permet à la fois la virtualisation et la
conservation des procédures basées sur les fonctions de stockage.
Voici quelques points à prendre en compte pour déterminer si les RDM physiques sont
adaptés à la virtualisation de vos bases de données Oracle :
•
Grâce aux RDM physiques, le département informatique peut continuer d’utiliser les
fonctions des baies de stockage telles que les clones, les snapshots, la réplication et
les sauvegardes, sans devoir apporter de modification.
•
Les RDM physiques permettent les migrations virtuel vers physique et physique vers virtuel.
Ainsi, une base de données Oracle peut être virtualisée très rapidement et sans effort avec
VMware via une migration physique vers virtuel utilisant des RDM physiques. À l’inverse, si
vous souhaitez effectuer l’opération opposée, la base de données Oracle peut être
déplacée très rapidement et sans effort d’un environnement virtualisé avec VMware à un
environnement physique, en désactivant l’utilisation des fichiers de mappage.
•
Les RDM physiques peuvent être migrés vers des RDM virtuels : consultez
l’article 1006599 de la base de connaissances VMware intitulé « Switching a raw data
mapping between physical and virtual compatibility modes in ESX/ESXi ».
•
Les RDM physiques peuvent être migrés vers un volume VMDK via une migration à froid si
l’objectif final de l’opération est de placer la base de données dans un datastore VMFS.
•
VMware vMotion requiert l’utilisation d’ID de LUN cohérents pour tous les RDM sur tous les
hôtes VMware ESXi participants. Dans le cas contraire, vMotion ne sera pas disponible.[6]
•
VMware High Availability est pris en charge avec les RDM physiques.
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
19
Les modes de compatibilité physique et virtuelle présentent les avantages suivants :
•
Grâce au mappage 1 à 1 de la machine virtuelle et de la LUN, les IOPS ne sont pas
modifiées par les autres machines virtuelles.
•
Noms conviviaux persistants : le fichier de mappage permet l’utilisation d’un nom
convivial pour le périphérique.
•
Résolution de nom dynamique : la configuration physique des périphériques de
stockage peut être modifiée, mais ces modifications sont transparentes, car les
fichiers VMFS résolvent automatiquement le mappage aux périphériques SCSI.
•
Verrouillage distribué des fichiers : avec Oracle RAC et d’autres solutions de clustering,
au moins deux machines virtuelles doivent avoir accès aux mêmes LUN. Le verrouillage
distribué des fichiers sur un RDM sécurise l’accès de ces deux machines virtuelles (ou
plus) à la même LUN.
Limites du mode de compatibilité physique :
•
L’utilisation des snapshots VMware n’est pas prise en charge. En revanche, les
snapshots et les clones basés sur les baies de stockage fonctionnent.
•
La fonction Flash Read Cache (vFRC) n’est pas prise en charge, mais XtremCache
fonctionne.
RDM virtuel
En mode de compatibilité virtuelle, le module VMkernel virtualise pratiquement toutes les
commandes SCSI et envoie uniquement les commandes READ et WRITE au périphérique
mappé.[6] Comme la plupart des commandes SCSI ont été virtualisées, masquant les
caractéristiques matérielles de la LUN, le périphérique mappé est exactement identique à un
fichier de disque virtuel dans un volume VMFS. Le mode de compatibilité virtuelle représente
pratiquement les mêmes avantages que la méthode VMFS. Pour souligner les différences entre
les RDM virtuels et physiques, voici quelques-uns des avantages des RDM virtuels :
•
Déplacement vMotion des bases de données Oracle et nœuds RAC (la
désactivation de la protection contre les écritures simultanées doit être définie).
•
Les snapshots VMware sont pris en charge.
•
La documentation sur la migration de RDM virtuels (virtuel vers physique) est
contradictoire. Par exemple, dans la discussion sur le stockage VMware vSphere
intitulée « pRDM vs vRDM virtual / physical interchangeability », les clients ont
testé cette méthode et observé que le passage de RDM virtuels vers des hôtes
physiques fonctionne.[7] Nous vous recommandons d’envoyer une demande de
support à VMware pour déterminer si cette opération est prise en charge.
•
La fonction Flash Read Cache (vFRC) est prise en charge.
Lorsque vous comparez les RDM virtuels aux RDM physiques, la décision se prend
principalement en fonction de votre souhait de conserver les procédures des baies de
stockage pour la gestion des bases de données ou d’adopter une gestion du stockage basée
sur la virtualisation. Comme l’indique le tableau ci-dessous, les RDM virtuels et les RDM
physiques proposent des fonctionnalités de snapshot. La différence, c’est qu’avec les RDM
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
20
virtuels, les snapshots sont réalisés via VMware vSphere, alors qu’ils sont exécutés via la baie
de stockage avec les RDM physiques. Le cheminement est similaire en termes de
performances : l’équipe chargée de la virtualisation utiliserait vFRC avec les RDM virtuels et
l’équipe responsable du stockage utiliserait XtremCache avec les RDM physiques. En règle
générale, le choix de la méthode (RDM virtuel, physique ou VMFS) dépend de ce qui est le
mieux adapté à l’activité et à l’équipe des administrateurs BD, car aucune perte significative
des fonctionnalités n’y est associée, quel que soit ce choix.
RDM virtuel
RDM
physique
Remarques
Commandes SCSI transmises
NON
OUI
(Remarques)
Sauf pour la commande REPORT
LUNS
Désactivation de la protection contre
les écritures simultanées requise pour
Oracle RAC
OUI
NON
Prise en charge de VMware vCenter
OUI
OUI
Verrouillage distribué
OUI
OUI
Snapshots des baies de stockage,
réplication des clones
OUI
OUI
Interchangeabilité virtuel/physique
OUI (Remarques)
OUI
Snapshots VMware pris en charge
OUI
NON
Prise en charge de VMware Flash
Read Cache
OUI
NON
Prise en charge d’XtremCache
NON (Remarques)
OUI
La mise en œuvre des RDM
virtuels doit utiliser vFRC
VMware vMotion pris en charge
OUI
OUI
Requiert des ID de LUN cohérents
pour tous les RDM sur tous les
hôtes VMware ESXi participants
VMware High Availability
OUI
OUI
Validé par le client, pas d’article
dans la base de connaissances
VMware
Tableau 1 : Comparaison du mode de compatibilité virtuelle (RDM virtuel) et du
mode de compatibilité physique (RDM physique)
Bonnes pratiques EMC pour la virtualisation d’Oracle
Cette section passe brièvement en revue certaines des solutions clés d’EMC qui améliorent les
performances, la consolidation, la facilité de provisionnement, la gérabilité et la disponibilité
des environnements Oracle virtualisés.
Performances
La virtualisation des bases de données Oracle améliore la résilience, la gérabilité et la
consolidation, mais les performances dépendent principalement des technologies accélérant
l’accès à vos données. Les auteurs d’une étude IOUG récente, Efficiency Isn’t Enough: Data
Center Lead the Drive To Innovation, ont répondu à la question suivante : « À quels types
d’activité de gestion de base de données les personnes interrogées consacrent-elles le plus de
temps par semaine ? Les gestionnaires de données consacrent la plus grande partie de leur
temps au réglage des performances et aux diagnostics, puis au maintien du temps de
fonctionnement et de la disponibilité. »[8] Lors de la virtualisation des bases de données, l’une
des principales préoccupations des administrateurs BD concerne le surplus de temps consacré
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
21
au réglage des performances et aux diagnostics. Cela ne doit cependant pas être source
d’inquiétude si l’administrateur BD collabore étroitement avec les administrateurs VMware et
de stockage pour concevoir une architecture orientée performances. EMC propose plusieurs
technologies éprouvées qui permettent d’accélérer le fonctionnement des bases de données.
Ces technologies sont totalement transparentes pour l’administrateur BD, ce qui déjà, ne
représente pas de temps ni de frais de gestion supplémentaires, mais ce qui peut surtout
considérablement réduire les réglages nécessaires en termes de performances. Commençons
tout d’abord par une technologie éprouvée en place depuis des années. Selon le système de
stockage EMC que vous utilisez, vous pouvez actuellement bénéficier de la technologie
FAST VP (Fully Automated Storage Tiering Virtual Pools).
FAST VP
Avant la hiérarchisation automatisée, les baies de stockage étaient habituellement
configurées en tant que niveau de stockage unique. Par exemple, une baie pouvait contenir
tous les disques durs Fibre Channel 10 000 t/min. Les performances dépendaient largement
du nombre de disques durs et du type RAID (Redundant Array of Independent Disks) utilisés
pour les bases de données. L’architecture du stockage était conçue une fois pour toutes et
l’administrateur BD devait obtenir les meilleures performances possible à partir de ce modèle
de stockage déterministe. Les difficultés résidaient dans la gestion manuelle des fichiers de
données, la résolution des problèmes de déséquilibre des données et le réglage de SQL pour
améliorer les performances des bases de données. Heureusement, FAST VP élimine la
complexité associée à la gestion manuelle de la base de données sur le système de stockage
grâce à une solution entièrement automatisée qui identifie les données actives et les déplace
vers le niveau de stockage spécifié le plus rapide.
Dans les baies de stockage d’aujourd’hui, les disques SSD, également appelés disques Flash
et disques EFD (Enterprise Flash Drive), constituent le niveau de disques le plus rapide. Juste
sous les disques Flash, se trouvent tous les disques 10 000 t/min et 15 000 t/min. Ce sont des
disques FC, ils peuvent être combinés en un seul niveau. [9] De même, tous les
disques 7 200 t/min ou moins sont des disques SATA.[9] Le terme « niveau de stockage »
représente un groupe de ressources similaires (disques Flash, FC ou SATA) possédant les
mêmes caractéristiques, par exemple le type de protection RAID (RAID 1, 5, 6 ou sans
protection). Le niveau de stockage VMAX FAST VP sert au déplacement des données
(granularité de réaffectation) par segments de 768 Ko ou plus communément de 7 680 Ko (ou
7,5 Mo) entre les niveaux de pools virtuels (VP). Avec la nouvelle génération de baies de
stockage VNX OE, la granularité de réaffectation a été réduite de 1 Go à 256 Mo. Ainsi, FAST VP
est plus efficace et réduit les frais supplémentaires associés à l’espace de stockage.[10] La
configuration de FAST VP est très flexible. Des options telles que les règles FAST permettent à
l’administrateur de stockage de définir des règles d’utilisation qui régissent le positionnement
et le déplacement des données. Nous vous recommandons de lire les documents sur les
solutions éprouvées de la communauté Everything Oracle at EMC et les notes techniques
relatives à l’utilisation de FAST VP sur les baies Symmetrix VMAX et VNX. Ils détaillent
l’installation, le fonctionnement et la configuration de FAST VP.
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
22
Voici des recommandations relatives à l’utilisation de FAST VP avec des bases de données
Oracle. Contrairement aux autres instructions fournies dans ce document, nous vous
suggérons fortement de travailler étroitement avec un ingénieur EMC pour valider la
configuration. Chaque base de données possède ses propres schémas d’E/S et profil de
charge de travail. Par conséquent, ces recommandations servent de point de départ
uniquement lors de votre collaboration avec un ingénieur EMC pour personnaliser la
configuration de FAST VP.
• Utilisation d’Oracle Workload Profile Assessment (OWPA) : les ingénieurs EMC utilisent
l’outil OWPA pour analyser les rapports AWR sur les bases de données. Il est gratuit
pour les clients. Cette approche basée sur des preuves extrait les statistiques des
rapports AWR et permet de déterminer le nombre et les types de disques à utiliser
dans les pools FAST VP.
•
Utilisation de DBClassify : DBClassify est un service qui s’adresse aux
administrateurs BD et aux administrateurs de stockage. Un ingénieur EMC installe
DBClassify, puis il travaille en collaboration avec les deux groupes pour montrer
comment FAST VP améliore les performances, via une approche basée sur des preuves.
La fourniture de ce service inclut des recommandations détaillées concernant
l’optimisation de l’infrastructure de stockage et de la base de données, l’accélération
de l’adoption de la hiérarchisation intelligente du stockage dans les bases de données
de production et la formation des équipes sur l’utilisation continue de DBClassify.
•
Tier Advisor : Tier Advisor est une fonctionnalité de stockage permettant de déterminer
combien de disques de chaque type sont nécessaires.[11]
•
Dans la plupart de nos solutions éprouvées Oracle, nous utilisons les types RAID 5 et
RAID 10 :
•

RAID 5 permet d’obtenir de bonnes performances en écriture et un bon niveau
de résilience, avec des frais supplémentaires de capacité de 12,5 %. Dans le
cadre de nos solutions, nous utilisons le type RAID 5 pour les fichiers de
données, bases de données de conteneur (s’applique à Oracle 12c), fichiers
temporaires et fichiers FRA.

Le type RAID 10 permet d’obtenir de meilleurs niveaux de résilience et de
performances en écriture qu’avec le type RAID 5, avec des frais supplémentaires
de capacité de 50 %. Dans nos solutions, nous utilisons le type RAID 10 pour les
fichiers redo log, les logs d’archivage et les fichiers CRS.

Le type RAID 6 n’est pas recommandé en raison du temps système associé aux
écritures, sauf en cas d’utilisation avec le niveau SATA et NL-SAS, dans lequel la
plus grande partie des données de base de données peut résider et pour lequel
on juge nécessaire d’appliquer une double protection au niveau des disques.
Envisagez de placer les fichiers FRA, les logs d’archivage et les sauvegardes
RMAN sur les pools de stockage RAID 6.
Bonnes pratiques générales pour système VMAX pour FAST VP :

Les recommandations relatives au type RAID à utiliser dépendent du
modèle VMAX de la solution. Par exemple, avec les systèmes VMAX 10K (959)
et 20K, le nombre optimal de disques Flash est de 8 par moteur.[11]

Avec les systèmes VMAX 10K (987) ou 40K, le nombre optimal de disques Flash
est de 16 par moteur.[11]
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
23
•
Bonnes pratiques générales VNX pour FAST VP :

Le type RAID 5 en configuration 4 + 1 est optimal pour les performances et il est
utilisé dans de nombreuses solutions éprouvées Oracle.[12]

Le type RAID 10 en configuration 4 + 4 est optimal pour les performances. Dans
nos solutions, nous avons également utilisé le type RAID 10 dans une
configuration 2 + 2.[12]
FAST Cache
FAST Cache est une fonction exclusive des baies de stockage EMC VNX. Dans le cadre de cette
présentation, nous nous concentrerons sur le FAST Cache multicœur de la nouvelle génération de
baies de stockage VNX, mais si vous souhaitez connaître la différence entre la mise en œuvre
d’origine et les avantages de la nouvelle technologie FAST Cache multicœur en termes de
performances, consultez les blogs suivants : « Part 1: Next Generation VNX – Oracle Database
Storage Performance » et « EMC Multicore FAST Cache A Detailed Review ». [13] FAST Cache
multicœur positionne les disques Flash entre le cache primaire DRAM du processeur de stockage
et les disques durs. Les demandes d’E/S entrantes sont traitées par le cache DRAM primaire
(réussite de lecture) pour atteindre les performances les plus rapides possible. Si le cache DRAM
ne peut pas traiter la demande d’E/S (échec de lecture), le FAST Cache multicœur traite alors la
demande via les disques Flash. En cas d’échec de lecture, la demande d’E/S est satisfaite par les
disques durs. En cas d’utilisation fréquente, elle est promue vers les niveaux de performances
FAST Cache et le cache DRAM. FAST VP et FAST Cache sont complémentaires. Ensemble, ils
profitent à la baie de stockage dans son ensemble. En règle générale, FAST Cache doit être
positionné pour les applications avec E/S aléatoires générant fréquemment des pics, car la plupart
des demandes d’E/S en lecture et en écriture seront gérées par FAST Cache, améliorant ainsi les
performances et réduisant la charge de travail sur les disques durs back-end.
Plusieurs attributs font de FAST Cache une technologie idéale pour les bases de données : la
granularité de réaffectation de 64 Ko, une fonction de surveillance en temps réel qui décide
quelles données promouvoir et enfin, le fait qu’aucun cycle de réaffectation n’est associé à la
promotion des données chaudes vers le FAST Cache multicœur. Les demandes d’E/S
supérieures à 128 Ko dépassent la limite de granularité et ne sont pas promues vers
FAST Cache. Sur la baie VNX, FAST VP déplace les données chaudes vers les disques Flash en
utilisant une granularité de réaffectation de 256 Mo. Cela fournit une autre couche de
performances avant le traitement des demandes des disques durs haute capacité, plus lents.
En résumé, utilisez FAST Cache pour modifier dynamiquement les schémas de données avec
des pics d’E/S fréquents, et utilisez FAST VP pour optimiser l’efficacité et le taux d’utilisation
des disques. Si vous disposez d’un nombre limité de disques Flash et que vous pouvez les
utiliser soit pour FAST VP, soit pour FAST Cache multicœur, EMC vous recommande d’utiliser
des disques FAST Cache optimisés pour créer le FAST Cache multicœur.[13]
Vous trouverez ci-après des recommandations relatives à l’utilisation de FAST Cache avec des
bases de données Oracle. Contrairement aux autres instructions fournies dans ce document,
nous vous suggérons fortement de travailler étroitement avec un ingénieur EMC pour valider la
configuration.
• Les baies de stockage VNX utilisent des processeurs de service et les E/S doivent
être équilibrées sur ces derniers pour obtenir des performances optimales.
•
Distribuez les disques Flash sur tous les bus disponibles.
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
24
•
Utilisez l’outil Oracle Workload Profile Assessment afin de dimensionner
FAST Cache pour vos bases de données Oracle.
•
Si la taille du Dataset actif est inconnue, dimensionnez FAST Cache à 5 % de la
capacité dont vous disposez et ajustez cette valeur après une période
d’observation.[14]
•
Évitez d’activer FAST Cache pour les charges de travail suivantes :

charge de travail principalement séquentielle ;

fichiers redo log Oracle ;

fichiers log d’archivage Oracle ;

charge de travail composée d’E/S de bloc de taille volumineuse.
Adaptateurs Paravirtual SCSI (PVSCSI)
Comme son nom l’indique, l’adaptateur Paravirtual SCSI utilise la paravirtualisation, qui
permet au noyau du système d’exploitation de communiquer directement avec la couche de
virtualisation, dans ce cas l’hypervisor VMware ESXi. La première étape importante de la
création d’une machine virtuelle consiste donc à sélectionner le système d’exploitation, car
l’adaptateur PVSCSI ne fonctionne que sur les OS tels que Windows Server, Red Hat Enterprise
Linux et quelques autres. Pour connaître la liste des systèmes d’exploitation prenant en charge
les adaptateurs PVSCSI, consultez l’article 1010398 de la base de connaissances VMware
« Configuring disks to use VMware Paravirtual SCSI (PVSCSI) adapters ». La paravirtualisation
améliore les performances et réduit le taux d’utilisation du CPU. Dans le livre blanc technique
« Achieving a Million I/O Operations per Second from a Single VMware vSphere 5.0 Host »,
l’adaptateur PVSCSI a permis d’atteindre des IOPS moyennes supérieures et des latences
inférieures par rapport à l’adaptateur LSI. Sur la figure 5 intitulée « CPU Cost of an I/O
Operation with LSI Logic SAS and PVSCSI Adapters » de ce document, nous pouvons observer
un débit amélioré de 8 %, pour des coûts liés au CPU réduits de 10 %. Voici quelques
recommandations relatives à l’utilisation des adaptateurs PVSCSI :
• Utilisez l’adaptateur PVSCSI pour les charges de travail moyennes à grandes qui
requièrent un meilleur débit, une latence inférieure et des coûts associés au CPU
réduits.
•
Si les IOPS de la machine virtuelle sont basses, il n’est pas utile de remplacer
l’adaptateur LSI ou BusLogic Parallel par défaut.

•
Si vous utilisez l’adaptateur SCSI virtuel BusLogic Parallel et un système
d’exploitation invité Windows, envisagez d’utiliser le pilote BusLogic
personnalisé inclus dans le package VMware Tools.[20]
La longueur de file d’attente du disque SCSI peut avoir une incidence sur les
performances de disque. Par exemple, dans le livre blanc intitulé « Microsoft SQL
server Best Practices and design Guidelines for EMC Storage », la définition de la
longueur de la file d’attente de l’adaptateur sur 64 s’est révélée intéressante (la
valeur par défaut est de 32 dans VMware EXSi 5.0 et de 64 dans VMware ESXi 5.1
et 5.5).[21]
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
25
Consolidation
Combinées avec la virtualisation VMware, les technologies d’accélération du stockage EMC
telles que FAST VP et FAST Cache réduisent le nombre de disques durs et de processeurs via la
consolidation, ce qui représente un atout global pour l’entreprise. Commençons par le dessus
de la pile. D’après les principes généraux de la consolidation avec virtualisation, il s’agit
d’utiliser le moins de processeurs possibles, les processeurs les plus rapides possible et
d’atteindre un taux d’utilisation des processeurs plus élevé en consolidant les machines
virtuelles sur un nombre réduit de serveurs. L’auteur de l’article Wikibon Virtualization of
Oracle Evolves to Best Practices for Production Systems compare le coût du déploiement d’une
base de données Oracle traditionnelle à celui d’une infrastructure de base de données
optimisée. La différence principale entre le déploiement d’une base de données Oracle
traditionnelle et l’infrastructure de base de données optimisée concerne la virtualisation et le
stockage primaire optimisé pour la latence. Ce qui se révèle très intéressant, c’est que l’auteur
associe l’importance du temps d’attente des E/S de CPU à la réduction du nombre d’E/S et de
la latence via l’amélioration des lectures et écritures physiques sur le système de stockage. La
conception du stockage optimale doit comprendre un système de stockage ne créant pas de
goulot d’étranglement ou ne figurant pas dans les cinq premiers événements d’attente de vos
rapports AWR. Par exemple, si DB Time est le premier événement d’attente, cela signifie qu’une
part importante du traitement passe dans des sessions s’exécutant à près de 100 % du CPU.
DB Time est défini par Oracle comme le temps (en microsecondes) consacré aux appels de
base de données de niveau utilisateur. La découverte principale de cet article est la suivante :
« les coûts supplémentaires des améliorations apportées aux serveurs et au stockage ont fait
passer le coût/cœur de 27 716 $ à $32 661 $, ce qui représente une augmentation de 17,8 %.
Toutefois, comme le montre la Figure 3, le coût global est significativement réduit, car le
nombre de cœurs peut passer de 192 à 120, ce qui représente une diminution de 37,5 % ».[15]
L’avènement des infrastructures convergées optimisées telles que VCE Vblock™ et d’autres a
permis de concevoir des solutions fournissant des performances extrêmes pour atteindre un
meilleur niveau de consolidation et faire réaliser des économies à l’entreprise.
D’après l’article de Wikibon, voici les points à prendre en compte pour la consolidation :
• Les serveurs sont désormais suffisamment puissants et les logiciels de gestion
de la virtualisation suffisamment stables. Par conséquent, la bonne pratique de
déploiement de bases de données Oracle x86 consiste à créer une infrastructure
de serveurs et de stockage virtualisée et optimisée pour chaque niveau de
service Oracle requis. [15]
•
Les opérations informatiques doivent permettre de s’assurer que des serveurs de
qualité sont utilisés pour les services de base de données.
•
La technologie Flash est utilisée de manière agressive pour réduire la variance et
les temps de réponse des E/S.
•
L’utilisation de VMware pour créer des clusters dédiés à Oracle et empêcher le
déplacement des machines virtuelles vers des serveurs sans licence : les audits
montreront certainement que le département informatique a géré l’attribution de
licences et qu’aucun coût supplémentaire n’en découle.
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
26
Facilité de provisionnement
La transition vers la virtualisation constitue une opportunité pour les équipes
d’administrateurs BD d’automatiser des procédures manuelles pour accélérer le
provisionnement. Le provisionnement manuel des bases de données est un processus
complexe qui pourrait prendre plusieurs jours ou semaines à l’équipe d’administrateurs BD.
Nous allons passer en revue les solutions qui automatisent les tâches manuelles, permettant à
l’administrateur BD d’accélérer le provisionnement des bases de données. Les composants cidessous sont utilisés par le département informatique d’EMC pour son architecture DBaaS.
VMware vCloud Automation Center
VMware vCloud Automation Center (vCAC) fournit un portail sécurisé et un catalogue en libreservice aux utilisateurs autorisés tels que les administrateurs, les utilisateurs métiers et les
développeurs, via Microsoft Active Directory. Pour utiliser une analogie, VMware vCAC permet
aux utilisateurs métiers de faire leurs achats, comme ils le feraient sur Internet, mais pour des
services informatiques internes. Par exemple, un développeur Oracle démarrant un nouveau
projet a besoin d’une nouvelle base de données. Avant l’arrivée de VMware vCAC, ce
processus était fastidieux, car le développeur devait demander une nouvelle base de données
et discuter des exigences de périmètre, de planning, de niveau des correctifs et de support
avec les administrateurs BD. Il n’était pas rare que ce processus de provisionnement prenne
au moins une semaine, car le traitement de la demande exigeait la définition d’un planning et
des interventions manuelles. VMware vCAC modifie le provisionnement des bases de données
et des applications en présentant au développeur et aux autres utilisateurs un portail en libreservice proposant des services informatiques prêts à l’emploi, avec automatisation intégrée,
ce qui réduit considérablement le délai de provisionnement. Les catalogues sont regroupés
logiquement, par catégorie de service. En d’autres termes, les offres associées sont
rassemblées. L’utilisation des catégories de service accélère la navigation et la sélection, car
l’utilisateur métier peut rapidement trouver le service recherché. Il est également possible
d’afficher les coûts des commandes de services et d’utiliser un processus d’approbation
permettant aux propriétaires d’applications de gérer les services informatiques de leurs
équipes. Par exemple, le développeur sélectionne un article de catalogue appelé « Medium
Oracle Database » comprenant deux CPU virtuels, 8 Go de RAM et 500 Go de capacité de baie
de stockage, et le responsable reçoit un e-mail automatisé détaillant la demande, le coût
initial de conception et les coûts mensuels permanents.
Les fonctions de VMware vCAC vont beaucoup plus loin que cette présentation ne l’indique.
Nous vous recommandons donc de lire le manuel VMware intitulé Foundations and Concepts,
vCloud Automation Center 6.0 pour une présentation technique de ce logiciel de gestion de
Cloud unifiée.
VMware vCenter Orchestrator
VMware vCenter Orchestrator (vCO) automatise l’utilisation des tâches du moteur de
workflow telles que le provisionnement des bases de données. La plupart des
administrateurs BD ont accès à une documentation décrivant les procédures d’installation,
de gestion et de sauvegarde des bases de données. Par exemple, le provisionnement d’une
copie d’Oracle E-Business Suite inclut les étapes suivantes : vérification des exigences
techniques, exécution d’AutoConfig sur le niveau applicatif, synchronisation du fichier
appsutil sur les nœuds du niveau base de données, exécution d’AutoConfig sur le niveau
base de données et conservation des informations sur les snapshots (tâches standard).[16] De
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
27
nombreuses entreprises suivent ensuite des étapes personnalisées avant de provisionner
une copie d’E-Business Suite : par exemple le masquage des données sensibles, le retrait
des liens de bases de données et la désactivation des comptes utilisateur, avant de donner
l’accès aux applications au développeur. Avec VMware vCO, les procédures de
provisionnement exécutées par l’administrateur BD peuvent être capturées dans un workflow
afin d’automatiser et de rationaliser la création des copies de l’environnement E-Business
Suite de production. Avec VMware vCO, le développement de workflows complexes est un
processus de conception par glisser-déplacer qui inclut un moteur de rédaction de scripts
pour l’orchestration granulaire, la gestion simple et la gestion des exceptions. Les principes
de bonne gestion du code, tels que la gestion des versions, la création de points de contrôle
et la gestion centralisée sont inclus avec VMware vCO, ce qui facilite l’utilisation de cet outil
pour les administrateurs familiarisés avec le contrôle des modifications. VMware
vCenter Orchestrator est très extensible. En effet, la solution fournit des plug-in de kits de
développement logiciel (SDK, Software Development Kit) et d’améliorations des API REST.
Au moment de la rédaction de ce document, la dernière version de VMware vCO est la
version 5.5.1. Nous vous recommandons de consulter la fiche technique intitulée VMware
vCenter Orchestrator, Executing Complex IT Operations Faster and at Lower Cost,[17] ainsi que la
documentation VMware vCenter Orchestrator pour une présentation plus détaillée.[18]
Puppet
Il n’est pas rare qu’une équipe d’administrateurs BD Oracle doive gérer dix copies des bases
de données de production ou plus, et en fonction du nombre de systèmes de production
différents qu’une entreprise possède, il arrive que des équipes plus grandes gèrent plus de
cent bases de données. La gestion d’une telle quantité de bases de données peut être
associée à un haut degré de complexité et l’automatisation devient nécessaire pour exécuter
efficacement les tâches métiers. Puppet est une solution qui centralise l’automatisation des
tâches techniques pour diverses équipes. Puppet a été développé pour aider la communauté
d’administrateurs système à concevoir et partager des outils matures permettant d’éviter la
double ou triple résolution du même problème.[19] Les administrateurs système utilisent
Puppet, car ils peuvent se servir de son framework pour automatiser la majorité des tâches
techniques qu’ils exécutent, et parce qu’il est extensible. Puppet utilise son propre langage
pour la rédaction de scripts et le partage de la création de tâches.
Pour en savoir plus sur Puppet, consultez la documentation Puppet Labs.
Gérabilité
Pour combler les lacunes en termes de gestion des bases de données sur les baies de
stockage VMAX et VNX, EMC propose trois solutions Oracle, dont deux gratuites. Dans cette
section, nous aborderons la solution gratuite OEM 12c et l’outil Oracle Workload Profile
Assessment (OWPA), ainsi que la fourniture du service professionnel DBClassify.
Plug-in OEM 12c pour EMC VMAX et VNX
L’objectif de notre plug-in OEM 12c est de permettre aux administrateurs BD d’avoir une
visibilité sur les configurations du stockage, les metrics de performances et de publier des
rapports. Avec ce plug-in, l’administrateur BD peut effectuer une analyse du stockage et
exécuter des rapports AWR sur les bases de données pour une approche plus complète de la
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
28
résolution des problèmes de performances et de la planification de la croissance des bases de
données. Après l’installation du plug-in OEM 12c, l’administrateur BD a accès aux informations
de configuration des systèmes de stockage VMAX et VNX, et à plus de 50 metrics de
performances. Après une petite investigation, l’administrateur BD peut collaborer plus
étroitement avec l’administrateur de stockage. La différence principale, c’est que
l’administrateur de base de données connaîtra le problème, ou du moins en aura une bonne
idée, car le plug-in OEM 12c lui permet d’accéder aux informations sur le stockage. Dans une
étude IOUG intitulée Efficiency Isn’t Enough: Data Center Lead the Drive to Innovation,
l’importance de la collaboration de l’administrateur BD et de l’administrateur de stockage a
été abordée :
« Les personnes interrogées s’accordent toutes sur un point : il faut améliorer la
communication entre l’administrateur de base de données et l’administrateur de stockage,
ainsi que leur productivité au sein de leur entreprise. 80 % des gestionnaires de données
pensent que cet aspect doit être amélioré dans leur entreprise. Pour plus de deux cinquièmes
des personnes interrogées, ce changement est primordial, ce qui indique qu’une telle
communication est extrêmement importante. »[8]
En effet, une collaboration plus étroite entre les administrateurs BD et les administrateurs de
stockage peut faire gagner des heures, des jours, voire des semaines de résolution de
problèmes de performances et éviter la pluie d’accusations qui y est généralement associée.
En outre, en travaillant avec le support Oracle ou le support EMC, l’administrateur de base de
données peut diriger plus précisément l’analyste de support vers le problème potentiel. Par
exemple, savoir que les performances de stockage ne sont pas responsables du problème
peut également représenter un gain de temps conséquent.
Figure 4 : Écran d’accueil du plug-in OEM 12 d’EMC pour le système VMAX
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
29
En voici quelques fonctionnalités :
• Affichage d’une représentation graphique de la configuration du stockage de la base de
données.
•
L’affichage des performances du stockage en temps réel et historiques aide également
l’administrateur de base de données.

Démarrage immédiat d’une analyse des performances du stockage.

Recherche de schémas de performances récurrents.
•
Définition d’alertes concernant le stockage appelées « seuils » afin de gérer les
performances de manière proactive et respecter les SLA.
•
Analyse AWR et analyse du stockage indépendantes.
•
Collaboration plus efficace avec les administrateurs de stockage.
•
Utilisation des rapports fournis avec le plug-in ou création de rapports personnalisés.
•
Comparaison de l’état actuel de la configuration du stockage avec celui des
configurations enregistrées.
•
Utilisation d’OEM (réduction de la courbe d’apprentissage).
Voici quelques liens qui vous aideront à installer et à utiliser le plug-in OEM 12c d’EMC :
• Téléchargez le guide d’installation du plug-in sur le site de support en ligne EMC
•
Téléchargez le document Administrator’s Guide à partir de la page Cloud Control
Documentation
•
Oracle Enterprise Manager 12c Extensibility Exchange
•
Consultez les différents blogs et discussions de la communauté Everything Oracle at EMC
EMC’s Oracle Workload Profile Assessments – AWR & Statspack
L’outil Oracle Workload Profile Assessment est un service que les équipes de commerciaux
EMC et les partenaires proposent à tous les clients EMC et aux clients potentiels. Ce processus
implique la fourniture de rapports Statspack ou AWR sur les bases de données à un contact
EMC ou à un partenaire, rapports qu’il exécute à son tour à l’aide d’un outil d’analyse en ligne.
Après avoir traité les rapports de performances des bases de données, l’outil OWPA crée une
présentation Microsoft PowerPoint étendue. À partir d’une série de rapports AWR ou Statspack
couvrant plusieurs jours, l’outil OWPA génère une vue chronologique de la base de données,
en se concentrant sur les caractéristiques d’E/S de cette dernière. Les mesures telles que les
IOPS en lecture et en écriture, le débit en Mo/s, la taille des E/S en lecture et en écriture, le
rapport lecture/écriture, les latences d’E/S et nombres d’autres mesures sont incluses dans la
présentation. La collaboration est un ingrédient clé de cet outil, car le commercial EMC ou le
partenaire travaille avec l’administrateur de base de données et l’administrateur de stockage
pour atteindre un consensus sur les résultats. D’après notre expérience, les
administrateurs BD s’intéressent aux analyses de bases de données : hard parse, permutation
des fichiers redo log, et les administrateurs de stockage à l’analyse de la latence d’E/S, ainsi
qu’aux indicateurs des disques Flash et XtremCache. Cependant, l’outil OWPA est présenté
comme un outil propice à la collaboration interéquipes pour l’amélioration des performances.
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
30
Il s’agit d’un service gratuit. Si vous êtes intéressé, voici quelques recommandations :
• Utilisez un jeu de 48 à 96 rapports Statespack ou AWR avec un intervalle
d’échantillonnage de 30 minutes à 1 heure capturant les périodes de pics
d’activités. Vous pouvez utiliser un intervalle d’échantillonnage plus court et un
plus grand nombre de rapports.
•
Essayez autant que possible d’identifier les périodes de pics d’activités pour les
rapports : incluez les heures ouvrées pendant lesquelles une utilisation intensive
est observée et la durée des traitements par lots.
•
Nous fournissons des exemples de scripts afin de faciliter la génération des
rapports AWR au format texte (les rapports HTML sont acceptés).

Cliquez sur le lien suivant pour accéder à un fichier zip contenant les scripts :
Blog EMC’s Oracle Workload Profile Assessments de William Gaynor.
L’outil OWPA présente d’autres fonctions qui pourraient intéresser les administrateurs BD :
hard parse, permutation des fichiers redo log, écritures et octets par seconde des fichiers redo
log, taux d’utilisation du CPU hôte par système, utilisateur, et temps d’attente d’E/S,
tablespaces les plus actifs dans le temps et leurs temps de réponse en lecture en
millisecondes, liste des événements enregistrés non liés aux E/S montrant tout signe de
latence et enfin les transactions, exécutions et validations par seconde. Encore une fois,
toutes les mesures sont représentées graphiquement dans le temps.
Voici un autre lien qui vous aidera à utiliser l’outil Oracle Workload Profile Assessment :
• EMC Workload Profile Assessment for Oracle AWR Report / Statspack Gathering
Procedures Instructions.
Cette collaboration s’étend à la fois à l’administrateur BD et à l’administrateur de stockage, car
l’outil OWPA est axé sur l’analyse des rapports sur les bases de données et la superposition
des considérations sur le stockage. L’outil OWPA contient par exemple des sections
concernant l’analyse de la latence d’E/S, les indicateurs des disques Flash et XtremCache, les
tablespaces et événements enregistrés les plus importants (E/S et hors E/S). À partir d’une
série de rapports AWR ou Statspack couvrant plusieurs jours, l’outil OWPA génère une vue
chronologique de la base de données.
DBClassify : une option de services professionnels
DBClassify est un outil proposé dans le cadre d’une offre de service. Il sert à surveiller les E/S
de base de données des environnements Oracle et SQL Server. Élément majeur de
différenciation : DBClassify s’intègre avec FAST VP pour permettre aux administrateurs BD de
collaborer avec les administrateurs de stockage sur la définition des règles FAST VP adaptées
aux bases de données. Il existe deux types d’offre de service : EMC Database Performance
Tiering Assessment et Database Performance Tiering Residency. La différence majeure entre
les offres de service DBClassify Assessment et Residency est leur périmètre :
• Performance Tiering Assessment permet l’analyse complète des performances de 3 bases
de données.
•
Performance Tiering Residency est limité dans le temps (160 heures sur 4 semaines ou
étalées sur 3 mois).
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
31
Cet outil est uniquement fourni en tant que service pour une raison simple : le consultant en
performances de bases de données EMC collabore avec les administrateurs BD et les
administrateurs de stockage sur le transfert connaissances et cela permet également
d’accélérer la hiérarchisation intelligente du stockage dans les environnements de bases de
données de production. Après l’implémentation du service Assessment ou Residency, l’outil
DBClassify reste sur le site du client, ce qui est important puisque les nouvelles charges de
travail et les modifications des charges de travail existantes requièrent une analyse continue
pour pouvoir profiter pleinement de FAST VP. De tous les outils que nous avons abordés
jusqu’à présent, DBClassify est celui qui présente le degré le plus élevé d’intégration entre
base de données et stockage. En effet il permet d’effectuer les tâches suivantes :
• Analyser la base de données afin de faire des recommandations relatives à la
création de groupes de stockage.

L’administrateur de stockage utilise l’analyse pour définir intelligemment
les niveaux de stockage FAST VP.

Les administrateurs BD utilisent les niveaux de stockage pour
l’organisation des bases de données.
•
Optimiser les performances des bases de données à moindre coût.
•
Il permet d’influencer les règles relatives aux bases de données dans les
environnements FAST VP.
Le plus intéressant en ce qui concerne DBClassify, c’est la possibilité d’influencer le moteur de
règles FAST VP. En d’autres termes, les administrateurs BD peuvent utiliser DBClassify pour
s’assurer que certaines tables ou certains processus sont alloués au niveau de stockage le
plus rapide. Par exemple, si un processus ou un rapport n’est pas fréquemment utilisé, mais
que son exécution rapide est critique pour l’entreprise, l’administrateur BD peut utiliser
DBClassify pour placer les tables de base de données utilisées par le rapport dans le niveau
Flash, de sorte que l’exécution du rapport soit rapide, en raison de la présence de toutes les
tables nécessaires dans le niveau de stockage le plus rapide. Cette fonction peut avoir une
incidence significative sur l’entreprise, car il est souvent plus simple d’utiliser du matériel pour
accélérer un processus que de demander à l’équipe de développeurs d’adapter le code. Pour
en savoir plus à ce sujet, consultez la présentation du service « EMC Database Performance
Tiering Assessment » ou contactez un responsable des Services EMC.
Disponibilité
Avec EMC VPLEX Metro, l’équipe des administrateurs de base de données peut utiliser
l’extension d’Oracle RAC sur les datacenters pour assurer la continuité de l’activité. Il existe
différentes configurations VPLEX :
• VPLEX Local assure une mobilité des données transparente et sans perturbation
sur plusieurs baies hétérogènes au sein du même datacenter.
•
VPLEX Metro avec AccessAnywhere permet un accès actif/actif en mode bloc aux
données entre deux sites, sur une distance synchrone avec un temps aller-retour
(RTT) de 5 ms.
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
32
•
VPLEX MetroPoint avec RecoverPoint peut être utilisé pour mettre en place une
solution de protection continue sur trois sites contre des incidents locaux ou
régionaux. Avec MetroPoint, Oracle RAC peut survivre à deux pannes de site.
•
VPLEX Geo fournit une disponibilité asynchrone dépassant les 5 ms de RTT sur les
baies hétérogènes de deux sites.
Dans le cadre de cette discussion, nous aborderons la solution VPLEX Metro avec Oracle
Extended RAC. Les administrateurs BD peuvent étendre Oracle RAC entre les datacenters pour
bénéficier d’une disponibilité continue. Grâce à la solution VPLEX, l’entreprise peut fédérer des
baies de stockage hétérogènes pour mettre en miroir toutes les écritures sur les deux baies de
stockage. VPLEX Metro garantit le respect de l’ordre des écritures. Ainsi, toutes les écritures
réalisées sur les nœuds Oracle RAC sont acquittées de la même manière qu’en cas d’utilisation
d’une baie unique. Que ce soit du point de vue de l’administrateur BD ou de la base de
données, VPLEX Metro fonctionne en toute transparence : sans gestion, application de
correctifs ou complexité supplémentaires. Oracle Extended RAC avec VPLEX Metro peut
survivre à des pannes telles que la perte d’un port d’adaptateur HBA, de serveurs, d’un
bâtiment ou d’un site, la déconnexion du réseau et d’autres défaillances, ce qui fait de cette
solution une option très solide pour les applications critiques ne pouvant pas se permettre de
connaître des interruptions non planifiées. Nous vous recommandons de lire le document
« Oracle Real Application Clusters (RAC) on Extended Distance Clusters with EMC VPLEX
Metro » pour une présentation technique de la solution.
Figure 5 : Architecture Oracle Extended RAC avec VPLEX Metro
Les instructions ci-dessous proviennent du livre blanc mentionné précédemment concernant
l’utilisation d’Oracle Extended RAC avec VPLEX Metro :
• En règle générale, un temps aller-retour de 3 ms maximum est préférable avec
des charges de travail de bases de données modérées, même si la disponibilité
continue est certifiée pour un RTT maximum de 5 ms.
•
Utilisez le type RAID 5 pour les fichiers de données, car ce niveau de protection
offre de bonnes performances, une bonne résilience et ne requiert que 12,5 % de
capacité pour la protection.
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
33
•
Utilisez le type RAID 1 pour les fichiers redo log, car ce niveau offre les meilleures
performances en écriture et une meilleure résilience qu’en RAID 5. Notez que
dans le cadre de cette solution, seule une protection RAID externe a été utilisée,
sans duplexage. Le duplexage ajoute des E/S supplémentaires à la configuration
Oracle RAC étendue et une protection externe doit être fortement envisagée pour
le remplacer. Par exemple, pour une résilience encore plus grande, le type RAID 6
protège le système contre diverses pannes de disques et constitue une bonne
option pour vos fichiers redo log et logs d’archivage.
•
Envisagez d’utiliser plusieurs groupes de disques, mais assurez-vous qu’ils se
trouvent tous dans le même groupe de cohérence afin de garantir le respect de
l’ordre des écritures. Par exemple, dans le cadre du présent document, les
groupes de disques ASM suivants ont été utilisés :

Il n’existe aucune recommandation spécifique relative au placement des
fichiers temporaires. L’administrateur BD peut les inclure dans le groupe de
disques +DATA ou les conserver séparément à des fins de surveillance.
− Il est recommandé de créer un groupe de disques unique pour le pool
CRS, par exemple : +GRID. L’approche qui consiste à séparer les LUN
Clusterware de la base de données s’avère utile lorsque vous planifiez
d’utiliser des technologies de stockage telles que les clones ou les
snapshots pour créer des copies de base de données supplémentaires
à des fins de réaffectation.

Dans ce document, les groupes de disques ASM +DATA, +LOG et +FRA ont
été séparés pour permettre l’utilisation de snapshots et de clones basés
sur le stockage pour décharger l’environnement de production du
traitement des sauvegardes. Par exemple, le clonage de l’environnement
de production vers un hôte de sauvegarde présente certains avantages :
les E/S de l’opération de sauvegarde n’ont pas d’incidence sur le cluster
Oracle RAC étendu.
•
VPLEX n’effectue pas de compression réseau en mode natif, mais la compression
sur un switch réseau est possible.
•
Créez un volume de consignation VPLEX dédié pour chaque cluster Oracle RAC.

Avec un volume de consignation dédié, la resynchronisation des E/S sur
les baies de stockage en cas de panne est plus rapide.

Utilisez le type RAID 1 pour les volumes de consignation VPLEX.

Configurez au moins 1 Go (plus si possible) d’espace de volume de
consignation par tranche de 16 To d’espace de périphériques distribués.
La virtualisation d’une instance Oracle unique et de RAC étend la résilience de l’architecture
VPLEX Metro, car l’administrateur BD peut utiliser la fonction de haute disponibilité fédérée.
Par exemple, avec VMware HA, en cas de panne de serveur ou de site, les bases de données
de l’instance Oracle unique et les nœuds RAC redémarreraient automatiquement dans le
datacenter resté actif. Le cluster Oracle RAC étendu continuerait de fonctionner, mais les
nœuds perdus seraient redémarrés sur le site resté actif afin de minimiser la perte de
performances. Au moment de la restauration du serveur ou du site, les bases de données
virtualisées et les nœuds RAC pourraient faire l’objet d’un déplacement vMotion sans
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
34
perturbation vers l’équipement et le site d’origine. Pour en savoir plus sur l’augmentation des
niveaux de résilience et d’automatisation dans une architecture Oracle avec VPLEX Metro,
consultez le livre blanc « Using VPLEX Metro with VMware High Availability and Fault Tolerance
for Ultimate Availability ».
Communauté Everything Oracle at EMC
La communauté Everything Oracle at EMC (EO@EMC) permet aux professionnels Oracle de se
retrouver pour discuter, collaborer, tenir des blogs et échanger des idées. Bon nombre de
bonnes pratiques décrites dans ce document ont été sélectionnées dans des blogs et
discussions avec les clients au sein de la communauté EO@EMC. Pour devenir membre de la
communauté, c’est simple et gratuit. Il vous suffit de suivre les instructions de la page Starting
with the ECN: Register for an Account. Devenir membre de la communauté permet de participer
à des discussions, de poser des questions et si vous devenez vraiment très actif, vous pourriez
même être invité à rejoindre l’équipe EMC Elect. L’équipe EMC Elect est un groupe de
personnes très impliquées dans la communauté, qui souhaitent promouvoir les solutions EMC
et faire preuve de leadership en suscitant l’intérêt des autres membres de la communauté.
Vous trouverez auprès de la communauté Oracle l’ensemble des documents sur les solutions
éprouvées, livres blancs, architectures de référence qu’EMC a développés pour Oracle ces trois
dernières années. L’auteur du présent document ainsi que d’autres auteurs, ingénieurs et
administrateurs BD sont membres de la communauté. En la rejoignant, vous accéderez à un
vaste éventail de professionnels du stockage, de la virtualisation et des bases de données
partageant une passion pour la technologie. L’inscription vous donnera également accès à de
nombreuses autres communautés : Microsoft, SAP, VMware et Isilon. Nous espérons que vous
rejoindrez la communauté Oracle, que vous nous ferez part de vos commentaires sur ce
document et que vous encouragerez d’autres utilisateurs à adopter les solutions EMC pour
Oracle.
Conclusion
Ce document décrit certaines des bonnes pratiques et instructions de déploiement relatives
aux bases de données Oracle, via l’utilisation de la virtualisation VMware et des solutions EMC
Proven. EMC, ses partenaires et VMware souhaitent la réussite de votre transition vers la
virtualisation d’Oracle, basée sur des pratiques éprouvées fournissant de meilleurs niveaux
d’agilité, de flexibilité, de résilience et de performances. Une fois vos applications critiques
virtualisées, la prochaine étape pourrait être l’ITaaS.
L’informatique en tant que service représente un enjeu pour les administrateurs BD Oracle et
les autres propriétaires d’applications, de même que l’ajout de processus d’automatisation
pour gérer le provisionnement et les tâches de routine. L’élaboration de solutions DBaaS
implique de combiner toutes les bonnes pratiques relatives à la virtualisation, aux bases de
données, au stockage, etc. C’est la consolidation des bonnes pratiques qui peut permettre la
standardisation des processus et ultérieurement le provisionnement en libre-service. Il s’agit
d’automatiser le déploiement de vos bonnes pratiques pour la fourniture des bases de
données et des applications.
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
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Références
[1] « Production Oracle Databases reaches 55% and is Growing Fast », de David Floyer, publié
le 17 septembre 2013
[2] Using EMC Symmetrix Storage in VMware vSphere Environments, Version 9.0
[3] Rapport de validation ESG Lab intitulé « Automated Path Optimization for VMware Virtual
Environment », publié en avril 2012. Référence à la Figure 6 : Performance Comparison, IOPSintensive Workload
[4] « EMC VNX Scaling Performance for Oracle 12c RAC on VMware vSphere 5.5 », livre blanc
publié en décembre 2013
[5] Article 1034165 de la base de connaissances VMware intitulé « Disabling simultaneous
write protection provided by VMFS using the multi-writer flag », mis à jour le 9 avril 2014
[6] « vSphere Storage, ESXi, vCenter Server 5.5 », publié en 2013 par VMware
[7] Discussion sur le stockage VMware vSphere intitulée « pRDM vs vRDM virtual / physical
interchangeability ». URL : https://communities.vmware.com/message/1887889 dernière
mise à jour le 3 janvier 2012
[8] « Efficiency Isn’t Enough: Data Center Lead the Drive To Innovation », étude IOUG de 2014
sur les stratégies appliquées aux ressources informatiques, de Joseph McKendrick, analyste de
recherche et produite par Unisphere Research, une division d’Information Today, Inc.
[9] Notes techniques EMC « FAST VP for EMC Symmetrix VMAX Theory and Best Practices for
Planning and Performance », révision A07, publié en avril 2014
[10] Notes techniques EMC « FAST Cache and FAST VP for VNX OE for Block », notes de mise à
jour, révision 01, publié le 16 août 2013
[11] « VMAX Performance: Best Practices for Configuring Symmetrix », présentation de John
Adams pour l’EMC World 2013. URL :
https://www.brainshark.com/emcworld/vu?pi=zGtzNuUPBzB8sLz0
[12] « EMC VNX FAST VP: VNX5400, VNX5600, VNX5800, VNX7600, & VNX8000 A Detailed
Review », livre blanc publié en août 2013
[13] « EMC VNX FAST Cache: VNX5400, VNX5600, VNX5800, VNX7600, & VNX8000 A Detailed
Review », livre blanc publié en octobre 2013
[14] « EMC VNX Unified Best Practices for Performance, Applied Best Practices Guide », division
EMC Enterprise & Mid-range Systems, publié en mars 2014
[15] « Virtualization of Oracle Evolves to Best Practice for Production Systems », article Wikibon
de David Floyer, dernière mise à jour le 2 mai 2013. URL :
http://wikibon.org/wiki/v/Virtualization_of_Oracle_Evolves_to_Best_Practice_for_Production_
Systems
[16] « Cloning Oracle E-Business Suite with Rapid Clone », version 12.2, référence E22953-10.
URL : http://docs.oracle.com/cd/E26401_01/doc.122/e22953/T174296T601748.htm
[17] « VMware vCenter Orchestrator, Executing Complex IT Operations Faster and at Lower
Cost », publié en juillet 2013. URL :
https://www.vmware.com/files/pdf/products/vCenter/VMware-vCenter-OrchestratorDatasheet.pdf
Bonnes pratiques relatives à la virtualisation d’Oracle
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[18] URL de la documentation VMware vCenter Orchestrator :
https://www.vmware.com/support/pubs/orchestrator_pubs.html
[19] « Puppet Labs, Puppet documentation » généré en juillet 2013. URL :
http://downloads.puppetlabs.com/docs/puppetmanual.pdf
[20] « Performance Best Practices for VMware vSphere 5.5 », publié le 19 septembre 2013
[21] « Microsoft SQL Server Best Practices and Design Guidelines for EMC Storage », livre blanc
publié en octobre 2013
[22] « Oracle Real Application Clusters (RAC) on Extended Distance Clusters with EMC VPLEX
Metro », livre blanc publié en septembre 2011
Autres références
•
Using EMC Symmetrix Storage in VMware vSphere Environments, Version 9.0,
URL : http://france.emc.com/collateral/hardware/solution-overview/h2529vmware-esx-svr-w-symmetrix-wp-ldv.pdf
•
Using EMC VNX Storage with VMware vSphere Environments, Version 3.0, URL :
https://france.emc.com/collateral/hardware/technical-documentation/h8229vnx-vmware-tb.pdf
Remerciements
L’auteur, Sam Lucido, tient à remercier Jason Kotsaftis d’avoir eu l’idée de ce livre
blanc et de l’avoir soutenu pendant la rédaction. Grâce à la vision de Jason et à son
soutien, nous avons rédigé un document qui nous l’espérons sera très utile à nos
clients. Parfois, deux mains ne suffisent pas et se tourner vers d’autres peut faire une
grande différence. George O’Toole s’est rendu très disponible, et sans son aide, la
rédaction de ce document n’aurait pas été si fluide. Jeff Browning fait partie des
leaders éminents dans le domaine de la virtualisation des bases de données Oracle
et son point de vue nous a aidés sur de nombreux sujets débattus ici.
Enfin, de très nombreux contributeurs et réviseurs nous ont permis d’améliorer
encore le niveau de ce document. Je pense que le travail d’équipe fait d’EMC une
entreprise où il fait bon travailler. Aussi je tiens à remercier une équipe très spéciale
de contributeurs et de réviseurs qui a rendu la rédaction de ce document encore plus
intéressante.
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