catalogue - La France au Japon

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catalogue - La France au Japon
France × Japon
ensemble pour demain
日本×フランス
共に明日に向かって
Vente caritative d’art contemporain
au profit des sinistrés du Japon
à l’initiative de Philippe Faure,
Ambassadeur de France au Japon,
et parrainée par Issey Miyake.
Vente, le lundi 20 juin 2011,
à 19h30, à Drouot Montaigne,
dirigée par Georges Delettrez et
Pierre Cornette de Saint Cyr,
commissaires-priseurs. Exposition publique samedi 18
et dimanche 19 juin 2011,
de 11h à 18h, lundi 20 juin 2011 de
11h à 15h, dans les salons Drouot
Montaigne.
© Lucille Reyboz
L
e 11 mars 2011, le Japon a été frappé par l’une des plus grandes tragédies de son histoire.
Depuis, de nombreux artistes français se sont mobilisés pour témoigner leur soutien aux
sinistrés du Tohoku. Cet élan de solidarité a contribué à la mise en place d’une aide humanitaire
de première urgence dans les territoires touchés par le grand tremblement de terre et le tsunami.
Aujourd’hui, il est nécessaire de mener une action pour l’avenir de ces régions et leur
reconstruction. Avec sa campagne « France-Japon : ensemble pour demain », l’Ambassade de
France à Tokyo entend accompagner le Japon sur le long terme, à travers un ensemble de projets
culturels qui, à la fois, contribueront à renforcer les liens d’amitiés franco-japonais et permettront
de poursuivre les levées de fonds pour le sauvetage du patrimoine et la renaissance du Tohoku.
Alors que la situation reste grave à Fukushima, la France est plus que jamais aux côtés du Japon
dans l’épreuve. Le dîner de charité orchestré par les grands chefs français et présidé par notre
Ministre d’Etat, Monsieur Alain Juppé, le 14 juin dernier dans les salons du Quai d’Orsay, en
est un signe fort. D’autres chefs français et Japonais nous accompagneront, le 14 juillet, dans
le Tohoku pour célébrer notre fête nationale avec les réfugiés, en liaison avec la Société francojaponaise de Fukushima. A travers ces événements comme avec la grande vente aux enchères
organisée à Drouot Montaigne, la mobilisation pour le Japon continue.
Avec une grande générosité, quatre-vingt artistes français et japonais ont répondu à notre appel
et ont offert une œuvre pour cette vente exceptionnelle présentée à Drouot Montaigne. Qu’ils
exposent régulièrement au Japon, qu’ils soient anciens résidents de la Villa Kujoyama, Japonais
installés à Paris ou encore Français vivant à Tokyo, tous ont souhaité montrer leur attachement
au Japon. Je tiens à les en remercier chaleureusement.
Je souhaite également exprimer mes pensées les plus amicales à Issey Miyake qui, en acceptant
d’être le parrain de cette initiative, nous adresse un magnifique message d’espoir. C’est en
concertation avec lui, ainsi que Tadao Ando et le Comité pour la reconstruction, que l’intégralité
des adjudications sera versée aux régions sinistrées.
Cette vente aux enchères a pu être organisée grâce à la complicité de Maître Georges Delettrez et de
Maître Pierre Cornette de Saint Cyr, que je remercie d’avoir répondu avec leur spontanéité et leur
enthousiasme habituels à cette idée qui a germé dès les premiers jours suivant la tragédie et qui
s’est concrétisée grâce à eux. Connaissant le brio avec lequel ils dirigent les enchères et constatant
la qualité impressionnante des œuvres proposées, je suis persuadé que cette action sera un franc
succès et nous encouragera à continuer, avec nos amis japonais, à construire ensemble l’avenir.
Philippe Faure
Ambassadeur de France au Japon
5
Lot no 1
Lot no 2
Jean-Michel Alberola (1953, vit à Paris)
Qu’il réalise des néons, des dessins, des peintures ou des films,
Jean-Michel Alberola propose une lecture du monde et mène une
réflexion sur les pouvoirs du mot et de l’image. Profondément
attaché au Japon, l’artiste a longuement séjourné auprès des
habitants du petit village de Koyamaru, dans la préfecture
de Niigata. Il y a tourné un film, à la fois poétique et engagé,
après avoir réalisé en 2003, La maison des petites utopies,
dans le cadre de la triennale d’Echigo-Tsumari. Une exposition
personnelle lui a été consacrée, à l’automne 2009, par la Maison
Hermès de Ginza, à Tokyo.
Icone des populations. film. (2011)
dessin sur papier
57 × 38,5 cm
Astronomie populaire (2010)
lithographie, 40 ex. / Arches
76 × 60 cm
courtesy : Item éditions, Paris
estimation : 4 000 / 5 000 €
estimation : 600 / 800 €
6
Lot no 3
Chiho Aoshima (1974, vit à Tokyo)
Manipulant avec virtuosité la technologie et le dessin par
ordinateur, Chiho Aoshima est reconnue sur la scène artistique
internationale pour ses œuvres aux couleurs acidulées, qui
mettent en scène un monde onirique et étonnant, peuplé de
jeunes filles, d’insectes et de reptiles. Evoluant dans un décor de
ville, de monde aquatique, d’épaisse forêt ou de cimetières, ses
personnages hésitent entre la féérie de l’enfance et la violence de
la réalité, et basculent souvent dans le cauchemar et l’angoisse.
Scènes de catastrophes, d’accidents ou de désastres naturels,
les œuvres de Chiho Aoshima sont une réaction à l’horreur du
monde. Récemment, l’artiste s’est davantage tournée vers le
dessin au crayon et la sculpture.
Kasuga Deer And Peacock Mandala (2011)
crayon de couleur et aquarelle sur papier
ø 25,4 cm
© 2011 Chiho Aoshima / Kaikai Kiki co, Ltd., All rights reserved
estimation : 6 000 / 8 000 €
7
Lot no 4
Nobuyoshi Araki (1940, vit à Tokyo)
Considéré comme l’un des plus grands photographes
japonais, Nobuyoshi Araki convoque toutes les techniques
photographiques : couleur, noir et blanc, panoramiques, moyens
formats, Polaroïd… Ses images de ciels, de chats, ou de Tokyo
côtoient des natures mortes ou des portraits de jeunes filles
dans des mises en scène érotiques hautement sophistiquées.
C’est essentiellement à travers une approche autobiographique
qu’Araki contemple la culture nippone et ses profonds
bouleversements. Dans les années 1990, il explore la vie et
l’amour, la sensualité et la mort, le temps et le réel, et publie
Sentimental journey - winter’s journey, hommage à sa femme
et muse, Yoko.
Personal Sentimentalism in Photography (2000)
tirage noir et blanc, signé et daté
28,3 × 35,5 cm
courtesy Taka Ishii Gallery
estimation : 1 200 / 2 000 €
8
Lot no 5
Lot no 6
Luc Arasse
Valérie Archeno (1972, vit à Paris)
Ancient résident de la Villa Kujoyama, à
Kyoto, en 2009.
« J’ai trouvé dans les foules paisibles du
Japon un sentiment que je ne connaissais
pas : celui d’être un étranger que rien ne
menace et que très peu oblige. Il n’y avait
qu’à se laisser porter, sans protection, dans
le sens de la marche. Je me suis étonné sans
fin de cette sensation d’enveloppement, celle
d’une apaisante étrangeté : quelque chose
toujours m’échappe, résiste à entrer dans le
cercle de ma familiarité, mais sans jamais me
déranger ni me heurter. Par la photographie,
j’ai essayé de faire durer cette sensation.
Traverser le paysage, le reconstruire dans le
cadre photographique, en laissant ouverte la
surprise, ce qui peut advenir. » —Luc Arasse
L’univers photographique de Valérie
Archeno est basé sur des images épurées où
sont mis en scène des personnages dans la
nature, qui évoquent parfois un groupe au
bord de la folie. Son attention se porte sur
leurs rapports évoluant dans cette nature
transformée, artificielle, les plaçant dans
d’étranges situations, les poussant à la
limite de l’absurde. Du portrait à la photo
de groupe, quelque chose vient/est en train
de/va se passer. Transmission, jeu, amour,
folie, fascination. Ces images elliptiques
figent des moments clés que l’énigme fait
basculer dans l’étrange. Musique, mode,
publicité ou expositions, les photographies
de Valérie Archeno nous touchent comme
une interrogation sans fin.
Sans titre (immeuble d’habitation,
banlieue de Sendai) série Aménité (2002)
tirage
45 × 60 cm ( 65 × 85 cm avec le cadre)
Villiers Sur Marne - 1h01 (2008)
tirage photo contrecollé sur aluminium Dibond
50 × 50 cm
estimation : 500 / 700 €
estimation : 300 / 500 €
9
Lot no 7
Lot no 8
Art Orienté Objet
Résidents à la Villa Kujoyama en 2008.
En 1991, l’artiste Marion Laval-Jeantet
et le scénographe Benoît Mangin se sont
réunis sous le nom d’Art Orienté objet pour
travailler l’installation, la performance, la
vidéo et la photographie autour du thème
du Vivant. Ce qui les conduit à aborder
aussi bien la biologie, que les sciences du
comportement, l’écologie ou l’ethnologie
dans des créations poétiques et inattendues,
autant politiques que visionnaires. Leur
souci écologique les porte à produire
des œuvres où le caractère artisanal est
revendiqué et le recyclage fréquent. Leurs
travaux dans le domaine de la biotechnologie
les ont rattachés au mouvement Art Biotech, mais on pourrait aussi bien les classer
comme des artistes observateurs sociaux,
des artistes anthropologues, dont le mode
opératoire est de se confronter à un terrain
d’expérience pour tirer du vécu une vision
transmissible, un « objet actif ». Prônant
un art de la résistance aux systèmes qui
cantonnent l’artiste dans une unique
fonction de concepteur d’œuvres, ils mènent
des activités de recherche, d’enseignement,
de militance et d’organisation d’exposition
parallèlement à leur travail artistique. Ils
viennent de remporter le Golden Nica du
Prix Ars Electronica 2011.
Agathe de Bailliencourt
(1974, vit et travaille à Berlin)
Agathe de Bailliencourt est peintre et
travaille d’abord sur toile et papier, autour
de l’écriture manuscrite et de la répétition.
Elle créée également des installations de
peinture ou de lumière dans des pièces, dans
la rue, ou directement sur des bâtiments.
Son travail a été présenté lors de la Shanghai
Youth Biennale en 2005, à la Biennale de
Singapour en 2006, au Shanghai Zendai
Museum of Modern Art en 2008 et lors de
nombreuses expositions personnelles et
collectives à Paris, Berlin, New York, Toronto,
Osaka, Singapour. Elle a exposé à plusieurs
reprises à Tokyo en 2009 : à l’occasion de la
première édition de Roppongi Art Night et
dans le cadre de l’exposition No man’s land
dans les anciens bâtiments de l’Ambassade
de France. En 2010, un livre sur son travail a
été publié chez Revolver Publishing à Berlin.
En 2011, elle travaille à la réalisation de sa
première commande publique, une œuvre
permanente pour un lycée en France.
La morsure (d’après Les contes
cruels de la jeunesse Oshima) (1989)
photomontage
104 × 202 cm
Je m’en fous 36 (2011)
cire d’or et crayon sur papier
75 × 55 cm
estimation : 10 000 / 12 000 €
estimation : 600 / 800 €
10
Lot no 9
Yves Belorgey (1960, vit et travaille à Montreuil)
Les dessins et tableaux de paysages urbains d’Yves Bélorgey
portent un regard critique sur les édifices de l’architecture
moderne des années 1960. Bélorgey aborde l’architecture
collective sur le mode documentaire, selon toutes leurs
potentialités comme autant de cas particuliers et les désigne à la
fois comme les lieux de formation du « corps social », et comme
un inventaire de formes dont la présence « corpulente » à la
surface d’une toile renvoie certainement aux enjeux historiques
de la peinture moderne. En 2009, à l’issue d’une résidence à la
Villa Kujoyama, Yves Bélorgey réalise un ensemble de tableaux
et dessins du Japon. Ces œuvres posent à nouveau la question de
la modernité et plus particulièrement son rapport aux traditions,
dans un pays où les architectures les plus fonctionnalistes
intègrent des éléments formels vernaculaires parfois surprenants.
Immeuble à Rokujizo (2009)
graphite sur papier, signé et daté en bas à droite
79 × 109 cm (format papier)
85 × 115 × 3,5 cm (format encadré)
courtesy Galerie Xippas
estimation : 5 000 / 7 000 €
11
Lot no 10
Christian Boltanski (1944, vit à Malakoff)
Que ce soit à travers ses installations ou ses films, Christian
Boltanski interroge les thèmes de la mémoire – individuelle
et collective –, de l’enfance et de la mort. Il reconstitue des
instants de vie et met en scène des objets dépositaires d’un
passé, réel, fictif ou encore personnel. Son œuvre a fait l’objet
de nombreuses expositions personnelles : Après, MAC/VAL,
2010 ; Personnes, Monumenta 2010, Grand Palais ; La vie
possible, Kunstmuseum Liechtenstein, 2009 ; La Maison Rouge,
2008 ; Magasin 3, Stockholm, 2008 ; Correspondances, Musée
d’Orsay, 2005 ; Prendre la parole, Galerie Marian Goodman,
Paris, 2005 ; Contrepoint, Musée du Louvre, 2004. Il représente,
cette année, la France à la Biennale de Venise. Lauréat du
Praemium Imperiale en 2006, il expose régulièrement au Japon.
Il a réalisé une installation permanente, dans une ancienne école
désaffectée, pour la Triennale de Echigo-Tsumari. En 2010, il
installe ses Archives du cœur sur l’île de Teshima.
Les mots de Beckett (2005)
photographie contrecollée sur aluminium
59,5 x 79 cm
courtesy de l’artiste et galerie Marian Goodman, Paris/New York
estimation : 12 000 / 18 000 €
12
Lot no 11
Lot no 12
Alain Bublex
(1961, vit et travaille entre Lyon et Paris)
Mark Brusse (1937, vit et travaille à Paris)
Après avoir étudié à l'École des beauxarts de Macon, puis à l'École supérieure de
design industriel à Paris, il entre à la Régie
Renault en tant que designer industriel,
qu’il quitte rapidement pour rejoindre le
monde de l'art. Il continue néanmoins à
s’intéresser aux moyens de transport dans
les œuvres qu’il développe à partir du début
des années 90. Ainsi, pour son Aérofiat, il
crée un véhicule hybride et roulant à partir
de la Fiat 126. L’architecture est aussi un
autre de ses domaines de prédilection. A
partir de 2000, il se lance dans des projets
de construction utopiques pour la Porte
de Flandre (La Villette, Paris), le centre
de Zurich, la Potsdamer Platz (Berlin),
investissant l’espace urbain avec des algecos
transportés par hélicoptère. En 2010, pour
son projet Wabi-sabi, il rallie Paris et Tokyo,
en voiture, avec sa femme et son fils.
Arrivé à Paris en 1960, Mark Brusse entre
très vite en contact avec des membres de
Fluxus et des Nouveaux Réalistes autour
de Pierre Restany. En 1970, il travaille à
Berlin et collabore avec John Cage. En 1975
le Musée d’Art Moderne de la ville de Paris
lui consacre une exposition personnelle.
Invité en 1988 pour une manifestation
d’art contemporain à l’occasion des jeux
d’Olympiques de Séoul, Dog’s own world de
12 mètres de haut sera sa première sculpture
monumentale, suivie par d’autres en France,
Italie, Equateur, Taiwan, Japon, Puerto
Rico, Andorre, Portugal, Maroc, Pays-Bas.
Mark Brusse réside à Paris mais se rend
régulièrement au Japon, en Corée du Sud
et en Amérique Latine pour de longues
périodes de travail. Depuis 1961, plus de
200 expositions personnelles lui ont été
consacrées.
Sudden Appearance (1992)
linogravure, signée, datée et numérotée 1/30
109 × 76 cm
Paysage 67, Mont Fuji Aérofiat (2009)
épreuve aux encres pigmentaires sur papier
102,5 × 125 cm
courtesy de l’artiste et de la galerie GeorgesPhilippe & Nathalie Vallois, Paris
estimation : 600 / 800 €
estimation : 10 000 / 12 000 €
13
Lot no 13
Lot no 14
Nicolas Buffe (1978, vit à Tokyo)
Le travail de Nicolas Buffe, nous transporte
dans un univers où culture classique et
populaire, passé et présent s’entremêlent.
Représenté par la Galerie Schirman et
de Beaucé, il a exposé au Musée des Arts
Décoratifs, à la Maison Rouge, au Musée
d’Art Contemporain de Tokyo. Il est chargé
de la conception visuelle et des costumes
pour l’opéra “Orlando Paladino” de Haydn,
présenté au Théâtre du Châtelet en 2012.
« En 1855, le Grand Tremblement de terre de
l’ère Ansei frappa la ville d’Edo (aujourd’hui
Tokyo), emportant 7000 vies et infligeant
des dégâts considérables. Quelques jours
plus tard, un nouveau type de gravure sur
bois connue sous le nom de “namazu-e” (lit.
“images de poissons-chats” ) devint populaire.
Ces estampes représentaient les mythiques
poissons-chats géants (namazu) qui, se
débattant dans leurs repaires souterrains
selon la légende populaire, étaient à l’origine
des tremblements de terre. Ces gravures
prétendaient offrir une protection contre de
futurs séismes. Il est possible de voir au centre
du dessin (rappelant la forme de certaines
amulettes de la Renaissance) un super héros
japonais (Ultraman) qui, tel Saint-Georges,
donne une correction à un poisson-chat
assurément coupable de vils méfaits. »
Dans ses dessins et installations, Fabrice
Cazenave développe une pratique délicate
et précise fondée sur ses propres sensations,
révélant des œuvres à la fois cristallines
dans l’intention et viscérales dans le rendu.
Le toucher, l'ouïe, l'odorat et parfois même
le goût sont ainsi sollicités. Des séries
telles qu’Invocations (2009) ou encore
Anatomies (2009-2010) utilisent chacune
à des degrés divers ce procédé. Son dessin,
même s'il paraît explosé, anarchique,
pouvant tendre vers l'automatisme, est en
fait très contrôlé, rigoureux et détaillé.
Cazenave appréhende le dessin de
l’« intérieur » du corps. Sa main est dirigée
par les sensations internes des muscles, des
articulations, des flux physiologiques, des
courants d'énergie.
Namazu! (2011)
encre sur papier
39,4 × 27,2 cm
Sans titre (humeur) (2010)
mine de plomb, fusain, pastel sec sur papier
30 × 40 cm
estimation : 700 / 900 €
estimation : 500 / 700 €
Fabrice Cazenave (1975)
14
Lot no 15
Lot no 16
Philippe Chancel & Valérie Weill
Hybridation de touriste et d’ethnologue, Valérie Weill observe
l’espace urbain à partir de ses commerces et des signes infraculturels dont ils fourmillent. A la manière de Perec qui « aimait
à interroger l’habituel même si nous y sommes habitués », elle
invente depuis Souvenirs de Paris (2004) une cartographie
subjective des capitales dont les images-tableaux sont sa
façon de décrire la réalité d’une ville au début du XXIeme siècle.
Son travaille consiste à isoler des vues « un peu comme si on
arrachait une affiche d’un geste ». De part leur dimension
poétique et vernaculaire, les fausses logiques ou les illusions
visuelles qu’elle parvient à capter la fascinent. La photographie
fait de ces lieux de consommation ordinaire des moments de vies
arrêtés qui s’inscrivent dans la pure tradition de la photographie documentaire.
Philippe Chancel, mène un travail à la frontière entre le
photoreportage, la photographie documentaire et le travail
artistique. Ces différentes pratiques le conduisent à interroger
constamment le statut de l’image dans le monde actuel. Son
œuvre a régulièrement fait l’objet de publications en France
et à l’étranger : Regards d’artistes – portraits d’artistes
contemporains –, Souvenirs – portraits des grandes capitales
(Paris, Londres, New York, Tokyo, Bruxelles), et plus récemment
DPRK – un projet réalisé en Corée du Nord. Début juin 2011, il
se rend dans le Tohoku pour témoigner de ces zones sinistrées.
Souvenirs de Tokyo (2007)
photographie, tirage ink jet print pure
pigment contrecollé sur aluminium, signé
33 × 48 cm
Souvenirs de Tokyo (2007)
photographie, tirage ink jet print pure
pigment contrecollé sur aluminium, signé
33 × 48 cm
estimation : 500 / 700 €
estimation : 500 / 700 €
15
Lot no 17
Christo (1935, vit à New York)
Christo arrive à Paris en 1958, où il rencontre et épouse JeanneClaude de Guillebon avec qui il fera œuvre commune. Rejoignant
le groupe des Nouveaux Réalistes en 1963, il se fait connaître pour
ses empaquetages. Il s’approprie les monuments, les drapent
et les emballent, transformant en une sculpture le Musée d'art
contemporain de Chicago (1969), le Pont-Neuf à Paris (1985)
ou le Reichstag à Berlin (1995). Il a développé plusieurs projets
d’envergure au Japon, comme The Umbrellas, installation de
3100 ombrelles, jalonnant le paysage. Ami très proche d’Issey
Miyake, il expose en 2010 au 21_21 design site de Tokyo.
Project for Jewelry on Jeanne-Claude’s Hand 1965-2010 (2010)
digital pigment print with silkscreen
24,1 × 19,2 cm, sous marie-louise 44 × 33 cm
estimation : 2 000 / 3 000 €
16
Lot no 18
James Coignard
« Il y a pour moi entre la vie et l’œuvre de James Coignard toute
une série de connivences qui ne peuvent aller l’une sans l’autre.
La curiosité, par exemple. Curiosité de connaître le monde et la
société où il vit. Ou encore l’ouverture de son esprit au dialogue.
Dialogue avec la peinture, certes, mais aussi avec les hommes. […]
Entre ces études et tableaux se situent toute une vie d’artiste, de
travail pour acquérir la maîtrise qui est la sienne, de recherches
et de réussites, de joies et d’angoisses, qu’il appartient à chacun
de découvrir : jeux chromatiques, construction de l’espace,
aplats, reliefs, incisions, collages, déchirures, brûlages, lignes
prolongeant le connu vers l’inconnu, signes, lettres, chiffres,
flèches directionnelles, graffitis ou hiéroglyphes - comme autant
d’amer fixant au langage, à l’alphabet gestuel, les limites du
caractère mécanique du temps et de sa durée. Ainsi est pour
moi l’œuvre de James Coignard, peintre, dessinateur, graveur
et sculpteur. Il représente. Il alerte. Il interpelle. Comme la
passante de Munch, comme la femme à l’enfant de Picasso dans
Guernica, comme les Otages de Fautrier. C’est toujours le même
cri de l’homme à ses semblables. La peinture n’est jamais aussi
grande que quand elle nous conduit au-delà de nous-même. » —
Georges Tarabaud
Les demoiselles de vertu (2006)
gravure au carborundum, sur papier
à la forme du moulin de Larroque
signé et numéroté 45/90
22 × 28 cm
Don de Bogéna Galerie
estimation : 200 / 300 €
17
Lot no 19
Lot no 20
Didier Courbot
Après un passage aux beaux-arts, Didier Courbot a suivi les cours
de l’École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles. De cet
enseignement l’artiste n’a pas seulement acquis des facultés à
comprendre les espaces publics, mais surtout une réflexion sur
ce qui est public et partagé. La ville, le paysage mais aussi les
relations qu’ils peuvent entretenir sont au cœur du travail de
Didier Courbot. Dans la série des needs (depuis 1999), l’artiste
s’occupe anonymement et modestement de la ville réparant les
bancs, arrosant les plantes, peignant un passage pour piétons.
Chaque action est documentée sous la forme photographique et
constitue la seule trace de l’œuvre. Dans I clandestini (2002) une
action qui a consisté en l’observation, la capture et le transport
en train de moineaux parisiens à Rome pour une exposition à la
Villa Médicis, une fois encore la question de la ville et du paysage
se pose. Dans une œuvre pérenne plus récente, Seven Diamonds
(TMF, 2008) l’artiste dépose secrètement sept diamants dans
sept endroits du paysage d’un parc naturel sur l’île d’Hokkaido au
Japon, transformant ainsi le regard que les visiteurs portent sur
le paysage. Le travail de Didier Courbot a été montré récemment
dans plusieurs expositions personnelles : au Centre d’art Les
Églises à Chelles, à La Maréchalerie à Versailles, il participera à
The Impossible Community au musée d’art moderne de Moscou
en septembre 2011.
needs (Osaka) (1999)
tirage C-print
96 × 122 cm
needs (Osaka) (1999)
tirage C-print
96 × 122 cm
estimation : 3 000 / 4 000 €
estimation : 3 000 / 4 000 €
18
Lot no 21
Lot no 22
Johan Creten (1963, vit et travaille à Paris)
Marc Couturier engage dans ses œuvres une
réflexion profonde et métaphysique sur le
passage du matériel à l’immatériel. A travers
des sculptures ou des dessins imprégnés
de spiritualité, il ne cesse d’évoquer le
dialogue entre la nature et le divin. Jouant
sur les associations de matières – du bronze
à l’hostie en passant par le bois doré à la
feuille -, son travail est une véritable épure
qui appelle à la contemplation. Dépassant
les limites de notre espace physique et de
notre matérialité, il dégage une simplicité
fondamentale propice à la méditation.
En 1995, Marc Couturier est invité par la
Fondation Cartier à concevoir une œuvre à
l’occasion du 1200e anniversaire du temple
Toji à Kyoto. L’artiste choisit de tendre sur le
pourtour de l’édifice religieux un ensemble
de grands Dessins du troisième jour,
évocation graphique d’herbes, sous-bois,
sentiers et talus qui révèle un état caché des
choses et trouve une résonance symbolique
dans ce lieu hautement spirituel. En 2000,
il réalise pour la baie de Tokyo, la sculpture
monumentale Tremblement de ciel, haute
lame de 21 mètres en aluminium, bronze et
feuille d’or blanc.
Johan Creten est l’auteur de grandes
sculptures en bronze, grès ou porcelaine
émaillée qui interrogent l’image du corps,
les thèmes de l’élément naturel et de la
sensualité. Il a bénéficié de plusieurs
résidences d’artistes, notamment à la Villa
Médicis à Rome et au Bass Museum of Art
de Miami Beach. Il a obtenu une résidence
de trois ans à la Manufacture nationale de
Sèvres de 2004 à 2007. En 2005, il est le
premier artiste belge qui expose au Musée
du Louvre. Régulièrement, l'artiste met en
résonance ses pièces contemporaines avec
des lieux chargés d’histoire, comme dans
la citerne Yerebatan d’Istanbul, les salles
Palissy du Louvre, le Musée de la Chasse et
de la Nature ou le Musée des Arts Décoratifs
à Paris. De nouvelles œuvres seront
présentées cet été à l’Abbaye du Thoronet,
dans l’exposition Big Brother, l’artiste face
aux tyrans à Dinard, et dans une grande
exposition personnelle Pliny’s Sorrow chez
Almine Rech à Bruxelles.
Etude pour Sonsbeek représente un cortège
de familles, de mères avec leurs enfants. La
sculpture est la maquette d’une première
proposition pour la procession Grandeur
de Sonsbeek en 2008, dans laquelle les
sculptures étaient transportées à travers la
ville par les habitants. Johan Creten suggère
que notre humanité est notre « Grandeur »
et qu’elle se traduit dans l’amour que nous
portons à nos familles, nos proches et le
monde.
Redressement (2011)
caoutchouc, signé
ø 11,8 cm
courtesy Galerie Maeght
Étude pour la procession de Sonsbeek (2007)
grès émaillé, signé, daté, inscrit Sèvres Sonsbeek
9,5 × 15,9 × 23 cm
pièce unique
estimation : 1 500 / 2 000 €
estimation : 1 500 / 2 000 €
Marc Couturier (1946, vit à Paris)
19
Lot no 23
Lot no 24
Alice Daquet
Connue comme auteur, compositeur,
interprète, sous le nom de Sir Alice, Alice
Daquet signe à 20 ans son premier maxi sur le
prestigieux label Tighersushi. Parallèlement
à ses tournées, Alice continue son travail
de recherche à l’IRCAM, écrit pour des
chorégraphes, ensemble de musique
contemporaine, est invitée à chanter ou
à jouer pour de prestigieux projets. Mais
ce sont ses propres travaux qui prennent
rapidement le dessus. Tout d'abord reconnue
pour ses mises en scène et performances,
invitée aux Nuits Blanches de Paris 2006
ou sur la scène du Centre Pompidou, Sir
Alice est désormais sollicitée comme artiste
vidéo, pour ses photos ou installations. Elle
questionne l’identité, la représentation et
travaille sur la mise en espace de l’image
et du son. A 25 ans, le Consortium, Centre
d'art contemporain de Dijon, lui propose
une exposition personnelle. Depuis, Xavier
Douroux, conservateur du Consortium
la soutient et la suit activement dans sa
démarche artistique. Plus intéressée par les
œuvres in situ proche de la performance elle
développe avec Colin Ledoux, le Pli Français.
Tourné au Japon entre Tokyo, Kyoto et
Beppu en 2009, Time’s End est une boucle
qui abolit la notion du temps. Comme une
ambiance de fin du monde, l’artiste a vidé les
villes japonaises de leurs habitants, traquant
le moindre espace vide. Monté comme un
puzzle, sorte de flashs de retour du même,
Sir Alice y évoquait les multiples vertiges
d’un pays pressé.
François Curlet
François Curlet, actif depuis une vingtaine
d'années, est un artiste dont l'œuvre
comme la démarche défient toute analyse
et toute prise. Utilisant les éléments du
réel - télévision, outils de communication,
stratégies économiques, publicitaires et
médiatiques -, il réalise un grand mix des
principales sources d'inspiration des artistes
contemporains : Dada, art conceptuel, art
minimal, situationnisme, Pop Art sont mis
à contribution pour donner à voir le monde
autrement.
Il est représenté par Air de Paris et la galerie
Micheline Swajcer à Anvers. Actuellement,
son exposition personnelle Maratoon's est
présentée à Wee Hoose à Bruxelles, et il
participe à l'exposition Yes we don't à l'IAC
de Villeurbanne. Ses œuvres sont présentes
dans de nombreux musées et instituions,
français comme étrangers : Centre Pompidou,
Van AbbeMUSEUM (Eindhoven, Pays-Bas),
Musée des arts contemporains du GrandHornu, Collection de la province du Hainault
(Belgique), TATE MODERN, FNAC, ainsi
que dans de nombreux FRAC.
Pschitt 1958 (2008)
impression sur foulard en twill de soie, 1/8
90 × 90 cm
photo Marc Domage, courtesy Air de Paris, Paris
Time’s End (2009)
vidéo HD, 5 exemplaires / 1 épreuve d’artiste
6'57''
estimation : 1 800 / 2 000 €
estimation : 2 000 / 3 000 €
20
Lots no 25, 26, 27
Le Pli Français / Alice Daquet & Colin Ledoux
Alice Daquet et Colin Ledoux se sont rencontrés en 2009.
Ecrivain, cinéaste et documentariste, Colin Ledoux développe un
travail plastique depuis 2003 à travers des séries de vidéos, des
performances, des installations, des dessins et des sculptures.
Son travail s’oriente sur la thématique de l’enfance, de la violence
et des sociétés utopiques. Depuis 2006, il travaille à une œuvre
protéiforme, un ensemble de vidéos et de textes: Dry Valleys
Project, financé par Vikash Dhorasoo et des organisations
internationales d’aide à l’enfance.
Alice Daquet et Colin Ledoux travaillent en commun sous le nom
du Pli Français. Ils ont réalisé des vidéos, des performances et
de la musique, mais leur travail se distingue surtout par leurs
installations in situ, comme 11/09, de gigantesques feuilles de
métal plié comme des avions en papier, plantées dans le sol, les
murs, les toits, ou HB, mosaïque gigantesque faite de ballaste
de voie ferrée. Les artistes relisent des symboles tragiques
de l’histoire immédiate en les dégageant de leurs référents
mortifères afin d'en donner un autre point de vue, un autre état
de fait.
Le Pli Français a commis la première attaque du projet 11/09,
à l'Ambassade de France à Tokyo. Plutôt que de vendre les
reliques des attaques suivantes, les artistes mettent à disposition
3 de leurs avions pour une ou plusieurs attaques. Ils s'engagent
à venir installer leurs œuvres chez leurs futurs propriétaires.
Chaque avion sera gravé de la position géographique à laquelle
il se trouvera et signé.
11/09 (2011)
plaques de zinc pliées à la main
200 × 110 cm
estimation : 2 000 / 3 000 € chaque
21
Lot no 28
Lot no 29
Ayako David Kawauchi
(1963, vit et travaille à Paris)
« Le NOIR du fusain compressé, ce noir
somptueux, ce noir vraiment noir et puis ce
TRAIT qui explore la figure fragment après
fragment morceau après morceau comme
ferait un consciencieux anatomiste sans
chercher à s’illusionner d’une Image du
“réel” mais à prendre sur le vide, le MA 間
: la grande étendue blanche du papier. »
—Frank Wohlfaht
Ayako David Kawauchi a exposé à plusieurs
reprises au Salon du dessin contemporain
à Paris. Une exposition personnelle lui a
été consacrée en 2007, 2008 et 2009 à la
galerie GNG, Paris ; en 2009 à la Galerie
Strenger, Tokyo. En 2011, elle exposera au
Centre d’art contemporain de Villeneuve la
Garenne et à la Galerie Christian Egger en
Suisse ; en 2012, à la Galerie Christine Phal,
au Centre d’art contemporain Albert Chanot
à Clamart, à la Mairie de 3e arrondissement
à Paris et à la Chapelle Sainte-Anne.
Marie Denis
(1972, vit à Paris et travaille…partout)
Après des études à L'ENBA de Lyon, Marie
Denis est pensionnaire à la Villa Médicis en
1999. Ses installations, sculptures et objets,
sont conçus à partir de matériaux bruts ou
détournés et se plaisent à déplacer les règles,
repaires et savoir-faire pour les poétiser.
« Ma pratique se nourrit de toutes les
stimulations,
les
impressions
vives,
irrationnelles et concrètes de la vie, qui sont
pour moi comme l’huître fait sa perle : un
accident qui produit un enchantement ».
La robe noire (2009)
dessin fusain pierre noir et gesso sur papier, signé
120 × 80 cm
Exquise-esquisse (2010)
"fax botanique tiré du papier amoureux",
ramure de genet sous plexiglas
70 × 21 cm
estimation : 1 000 / 1 500 €
estimation : 300 / 500 €
22
Lot no 30
Hervé di Rosa
(1959, vit à Paris et Séville)
Hervé Di Rosa fut, dans les années 80, l’un des fondateurs du
mouvement de la Figuration Libre, une peinture citant volontiers
l’univers de la bande dessinée, du rock et du graffiti.
A partir de 1993, il entame un tour du monde, et réalise des
œuvres s’inspirant des cultures et modes d’expression des pays
où il séjourne : estampes à l’île Maurice, gravures sur bois au
Mexique, travail des panneaux de laque incrustés de nacre au
Vietnam, œuvres tressées en câbles de téléphone et tissées de
perles en Afrique du Sud, sculpture à la cire perdue à Foumban
avec les artisans Bamoun du Cameroun...
En 2000, il crée le Musée International de l’Art modeste à Sète
(MIAM).
Il expose régulièrement à la galerie Louis Carré & Cie à Paris.
Di Rosa Classic (2010)
impression numérique sur toile
90 × 60 cm
estimation : 1 000 / 1 500 €
23
Lot no 31
Lot no 32
Pierre Filliquet (1970, vit et travaille en France et au Japon)
Photographe, dessinateur et vidéaste, Pierre Filliquet est
profondément engagé dans un travail de représentation des
espaces souvent envisagés sous l’angle de la vanité. La
construction rigoureuse de l’image et la maîtrise de la lumière
sont les moyens d’une interrogation métaphysique du temps et
de la mémoire, de l’entropie et de la disparition. Ainsi en est-il du
projet Autopsies qui traite de la destruction des salles de la faculté
de médecine de Strasbourg, témoins de crimes nazis (2009), de
la série la Haardt (2006) sur les paysages miniers aujourd'hui
rendus à la nature qui furent le berceau d'Arcelor-Mittal, ou bien
encore de la série Forêt rhénane (travail en cours depuis huit
ans) qui fût l'inspiratrice d'un certain imaginaire du Moyen âge
(Sebastian Brandt, Dürer ...) et qui est aujourd'hui la dernière
jungle d'Europe. Le corps humain est de plus en plus présent
dans ses dessins à l'encre et dans des séries photographiques
comme Les mines (2011) et Momies (2009/2011).
Etude pour la série "Momies" (2011)
tirage contact baryté
25 × 20 cm
Feux follets (2011)
tirage contact baryté
2o × 25 cm
estimation : 200 / 300 €
estimation : 200 / 300 €
24
Lot no 33
Lot no 34
Franta (1930, vit et travaille en France depuis 1958)
Le travail de Franta a été largement exposé en France, ainsi
qu’en Europe, aux Etats-Unis et au Japon. De grands noms de
la critique ont écrit sur son travail et ses œuvres ont été achetées
par une longue liste de musées, tels que le Guggenheim de New
York, le musée Picasso d’Antibes et celui de Nagoya, au Japon.
« La condition humaine est "le tourment majeur de Franta" »
selon l'expression de Thomas M. Messer, Directeur du Musée
Guggenheim de New York, aussi bien dans les toiles des années
1960, marquées par l'obsession du broyage de l'être dans les
rouages de l'organisation technicienne, que dans les œuvres des
années 1980-1990, suscitées par la rencontre de l'artiste avec
l'Afrique Noire. Le peuple Masaï, en particulier, lui a inspiré de
très belles variations sur le thème de la présence du corps dans
la peinture, sans que soit écartée pour autant une inquiétude
latente. La danse (2005)
lithographie originale sur vélin,
signé et numéroté 16/90
52 × 38 cm
annoté par l'artiste pour le Japon,
don de Bogéna Galerie
Gorée (1985)
sérigraphie sur vélin,
signé et numéroté 27/100
71 × 55,5 cm
annoté par l'artiste pour le Japon,
don de Bogéna Galerie
estimation : 300 / 500 €
estimation : 500 / 700 €
25
Lot no 35
Monique Frydman (1943, vit à Paris)
Dans la peinture de Monique Frydman, l’espace et la couleur ne
font plus qu’un. Le pigment imprègne le support et le révèle ;
le geste libère la ligne. Dans la lignée de sa démarche picturale,
tout en se situant entre l’installation et le bas-relief, l’œuvre
Arabesques questionne l’espace par sa relation au mur sur lequel
elle est accrochée.
Ses œuvres sont régulièrement présentées à l’occasion
d’expositions personnelles comme Whisper à La Verrière
Hermès, Bruxelles (2008) ; La couleur tissée, Musée Matisse,
Le Cateau-Cambrésis ; la très remarquée Inside/out au Passage
de Retz (2011) ; ou collectives telles que elles@centrepompidou,
Musée National d’Art Moderne, Paris (2009). Elle a par ailleurs
réalisé des commandes publiques pour le métro de Toulouse
ou encore pour l’Université Yamanashi-Gakuin à Kofu, Japon.
Elle présentera à l’automne 2011 une exposition personnelle au
Musée d’Art Contemporain du XXIe siècle de Kanazawa.
Arabesques (2009)
sérigraphie sur altuglas, motifs de dentelles
sérigraphiés sur l'endroit et l'envers
dimensions variables en fonction de l'installation
estimation : 18 000 / 20 000 €
26
Lot no 36
Valéry Grancher (1967, vit et travaille à Paris et Hong Kong)
Pionnier de l’art internet dès 1993, Valéry Grancher est l’auteur
des fameux Google paintings. Sa réflexion sur le monde
contemporain le pousse désormais à nous alerter au moyen
d’actions artistiques sur des thèmes tels que l’Amazonie et
l'Arctique, régions où il s’est rendu en 2005 et 2007 (dans le
cadre de sa sélection pour l'Année internationale polaire par
l'institut polaire Paul Emile Victor IPEV). Ses travaux ont été
exposés dans différentes institutions internationales à travers le
monde telles que le New Museum à New York, Le Berkeley Art
Museum Pacific Film Archive à Berkeley, Le New Langton Art
Center à San Francisco, La Deitch Gallery à New York, Le Palais
de Tokyo à Paris, La MEP à Paris, le site internet de la Fondation
Cartier pour l'Art Contemporain, le Carillo Gil Museum à
Mexico, L'espace d'Art Concret de Mouans Sartoux, Le Musée
d'Art Moderne de la Ville de Paris, le Centre Pompidou, à la
Biennale du FRAC Languedoc Roussillon, Le Artsonje Center à
Seoul et Gwongjyu en Corée du sud, Le Contemporary Artspace
de Zooloomooloo à Sydney...
Arctic Horizon (2010-2011)
peinture à l’huile sur toile
89 × 110 cm
estimation : 4 000 / 6 000 €
27
Lots no 37 - 42
Emmanuel Guibert (1964)
Emmanuel Guibert est auteur de bandes dessinées dont certaines
ont pu être traduites au Japon. Les lithographies extraites du
livre L'atelier Rossignol d'Emmanuel Guibert ont été élaborées
à Tokyo et Kyoto en 2003 et 2004 et imprimées à l'atelier Idem
à Paris.
Lithographies extraites du livre
“L’atelier Rossignol d’Emmanuel Guibert”
I, II, III, IV, V, VI (2005) 30 ex./BFK Rives
26 × 26,5 cm
courtesy Iten Idem
estimation : 100 / 150 € chaque
28
Lot no 43
Daniel Guyonnet (1960)
Dessinateur et réalisateur de films d'animation, membre
du collectif Banlieue-Banlieue dans les années 1980, co-fondateur
de la revue Rouge Gorge en 2003, Daniel Guyonnet participe en
2005 à l'exposition Rouge Gorge à la Maison Folie Wazemmes
à Lille, en 2006 au Laboratoire Pour Un Avenir Incertain à La
Force de l’art #1, et en 2008 à l'exposition Parallel Worlds au
Museum of Contemporary Art Tokyo (MOT).
Venus (flipped Bronzino) (2011)
gouache sur papier, signé et daté
27,5 × 21,3 cm
estimation : 300 / 500 €
29
Lot no 44
Ryoji Ikeda (vit et travaille à Paris)
Figure clé de la musique et de l’art électronique, le compositeur/
artiste japonais Ryoji Ikeda se consacre aux propriétés
physiques du son, et particulièrement à l’ultrasonique et aux
fréquences. Depuis 1995, il est très présent sur la scène artistique
internationale, avec des concerts, des installations ou des
enregistrements qui intègrent le son, l’acoustique et l’image. Il
est salué par la critique comme l’un des compositeurs actuels
les plus radicaux et novateurs pour ses performances live, ses
installations sonores et ses enregistrements. Ses recherches
multiformes l’ont conduit à collaborer notamment avec Carsten
Nicolai, William Forsythe, Hiroshi Sugimoto, Toyo Ito et le
collectif Dumb Type. Ryoji Ikeda a exposé et présenté ses concerts
visuels dans de nombreux festivals et lieux renommés à travers le
monde, notamment le MIT (Boston, 2006), le Centre Pompidou
(2004, 2007, 2008 et 2009) ; Sónar (Barcelone, 2006 et 2010)
; Barbican (Londres, 2006), Tate Modern (Londres, 2006) ; ICC
(Tokyo, 2005), Tokyo International Forum (2006) ; Art Beijing
(Pékin, 2007) ; Le Fresnoy (Tourcoing, 2007) ; Yamaguchi
Center for Arts and Media (2008) ; le Laboratoire - Paris /
Festival d’Automne (2008), le Musée d’Art Contemporain de
Tokyo (2009) ; la Triennale de Aichi (Nagoya, 2010). Principales
expositions personnelles à venir : Armory Park avenue, New
York (mai - juin 2011) ; Museo de Arte - Universidad Nacional
de Colombia, Bogota (octobre - décembre 2012) ; Hamburger
Bahnhof, Berlin (janvier - avril 2012), Laboral, Gijon -Spain
(mars 2012), La Gaité Lyrique, Paris (novembre - décembre
2012). Acquisitions récentes : Musée d’art contemporain Tokyo,
FNAC Paris, Centre Pompidou Paris.
Untitled (2008)
diptyque - sérigraphie en noir et en blanc rehaussée de vernis,
imprimée sur Arches 88, 300 grammes par l’Atelier Eric Seydoux
épreuve d'artiste numérotée et signée au recto (AP X/XX)
105 cm × 75 cm
commande du Festival d'Automne à Paris
(sérigraphie tirée à 100 exemplaires)
estimation : 400 / 600 €
30
Lot no 45
Jef Aérosol (1957, vit à Lille)
Pionnier du « street art », son premier pochoir date de 1982. Il a
laissé sa trace sur les murs de nombreuses villes (Paris, Lille, New
York, Chicago, Londres, Lisbonne, Rome, Venise, Amsterdam,
Lyon, Bruxelles, Pékin, Tokyo, Berlin, Dublin...) et montré ses
travaux dans de multiples expositions. Il travaille avec plusieurs
galeries, en France, aux Etats-Unis et en Angleterre. C'est lui
qui avait donné le titre au tout premier ouvrage consacré aux
pochoirs de rue Vite Fait Bien Fait (éditions Alternatives, Paris
1986) dont il avait réalisé la couverture. Il a de même publié
le livre : VIP, Very Important Pochoirs (éditions Alternatives,
Paris, 2007) et un film de Manuela Dalle, diffusé sur Arte TV, lui
a récemment été consacré.
Help (2011)
pochoir sur panneau
60 × 60 cm
estimation : 1 500 / 2 000 €
31
Lot no 46
Lot no 47
Véronique Joumard (1964, vit et
travaille à Paris)
L'œuvre de Véronique Joumard questionne
les thèmes de l'énergie, de la lumière et
de l'espace, à travers des installations,
photographies, peintures ou dispositifs
lumineux qui modifient notre perception de
l’espace.
Véronique Joumard expose régulièrement
dans des centres d’art, musées, galerie
en France ou à l’étranger, notamment au
Consortium (Dijon, 1993), à l’Ashiya City
Museum (Japon, 1998), au Kunsthaus
Baselland (Bâle, 2004) ou au CREDAC
(Ivry-sur-Seine, 2006), à la Galerie Serge
le Borgne (Paris 2003 et 2008). Plus
récemment à Fri-Art (Fribourg, 2011)
mais aussi au Silo (Marines) fondation des
Billarant, 2011, près de Paris. Son travail
peut aussi être vu dans l'espace public, par
des interventions pérennes en France, Italie
ou au Japon (en collaboration avec Art Front
Gallery), ou plus ponctuelles pour la Nuit
Blanche (Paris).
Les œuvres de Jacques Julien procèdent par
citations et détournements du quotidien.
Après avoir créé une série de pièces inspirées
de l’univers du sport, il s’attache davantage
à interroger la place de l’expérimentation
dans l’art. Fantaisie et humour sont au cœur
de sa démarche et s’expriment à travers
ses sculptures faites d’assemblages et de
collages poétiques.
Jacques Julien a notamment exposé à la
Maréchalerie à Versailles (2007), au Quartier
à Quimper (2004), au Triangle à Rennes
(2003), à la Villa Arson à Nice (1998), ainsi
que dans des expositions collectives au MOT
/ Musée d’art contemporain de Tokyo et au
Casino du Luxembourg (2008), au FRAC
Picardie (2006), au Confort Moderne à
Poitiers (2005), au Magasin à Grenoble
(2004), au Credac d’Ivry-sur-Seine (2003)
Horloge (2002)
horloge électrique, edition 5/5
ø 24 cm
The fake duck (2011)
plastique, résine, plomb (pièce unique)
50 × 40 × 25 cm
estimation : 600 / 800 €
estimation : 1 200 / 1 800 €
Jacques Julien (1967, vit et travaille à Paris)
32
Lot no 48
Lot no 49
Rinko Kawauchi (1972, vit a Tokyo)
Révélée en 2001 par deux livres Hanabi et
Utatane, qui affirment d’emblée son style
unique, Rinko Kawauchi est aujourd’hui
considérée comme l’une des plus grandes
photographes de la scène japonaise. Utilisant
un format 6 x 6, elle photographie la vie
dans sa poésie et sa fragilité. En 2004, elle
est invitée par Martin Parr aux Rencontres
d’Arles. La même année, elle travaille
comme photographe sur le tournage du
film de Hirokazu Kore-eda, Nobody Knows,
primé à Cannes. En 2005, la Fondation
Cartier pour l’art contemporain lui consacre
une exposition personnelle, dans laquelle
elle présente plusieurs séries dont The eyes,
the ears.
Jules Julien (1975, vit et travaille à Paris)
Jules Julien collabore avec de nombreux
magazines et a récemment exposé à la
galerie Diesel Art Aoyama à Tokyo (2009). Il
a participé à la Nuit Blanche de Metz en 2010
et a dernièrement pu montrer ses œuvres au
Centre d'art la Chapelle des Calvairiennes
à Mayenne. Une de ses pièces vient d'être
peinte sur un mur de l’East Village à New
York. Cadavres exquis n°1 (2009)
dessin digital, sérigraphie deux couleurs
sur papier plike 330gr (edition 8/10)
80 × 60 cm
Untitled - série The eyes, the ears (2005)
C-type prints (diptyque)
25,4 × 30,5 cm × 2
courtesy : Foil gallery
estimation : 150 / 200 €
estimation : 2 000 / 3 000 €
33
Lot no 50
Lot no 51
K-NARF (1970, vit entre Tokyo, Sydney et Singapour)
Première exposition à Tokyo en 2001.
K-NARF a une approche très particulière de la photographie et
crée notamment depuis quatre ans ses « photograffiti » dans
lesquels il intègre des influences d’autres domaines créatifs
comme l’action painting, le graffiti ou l’affichisme. Ses œuvres
aux couleurs acidulées et d’un premier abord vif et joyeux sont
cependant souvent le reflet d’un monde du quotidien à la limite
de la disparition et de l’oubli. En 2009, sa série Wonderland trip
sur les manèges tokyoïtes des années 1970 - 1980, qui dénonce
le déclin de la société japonaise après l’explosion de la bulle
économique, lui vaut l'édition d’un livre (Clear Edition, Tokyo),
une invitation à exposer chez Issey Miyake à Paris et une double
page dans Libération. Cette exposition est actuellement à Milan
et sera montrée à New York fin 2011.
Le grand méchant loup - Série Wonderland trip
archival photo print, adhésif
originaux multiples 1/5
86 × 61 cm
Le zèbre - Série Wonderland trip
archival photo print, adhésif
originaux multiples 1/5
86 × 61 cm
estimation : 700 / 900 €
estimation : 700 / 900 €
34
Lot no 52
Lot no 53
Romain Kronenberg (1975)
Philippe Laleu
Romain Kronenberg est vidéaste, plasticien,
guitariste, compositeur et créateur de son.
Après des études de théologie à l'Université
de Genève, il étudie l’électro-acoustique et le
Jazz au Conservatoire Supérieur de Musique
de Genève. En 2001, il entre à l'IRCAM où
il travaille comme designer sonore pendant
quatre ans. C'est là qu'il a l'occasion de
croiser sa pratique musicale avec des
plasticiens, chorégraphes et metteurs en
scène. Il multiplie alors les performances
visuelles et sonores : à la Fondation Cartier
en 2005, au Palais de Tokyo en 2006, à la
Villa Kujoyama (Kyoto) et à la galerie Xippas
(Paris) en 2008. A Kobe (Japon), il réalise
la vidéo Meriken Park où fête foraine et
mémorial aux victimes du tremblement
de terre de 1995 se côtoient. De retour en
France, avec le soutien du Transpalette de
Bourges, il réalise une sculpture, roue de la
fortune et grande roue, composée de LEDS
et métal, qu'il présente avec la vidéo de Kobe.
En 2007-2008, il est artiste résident au
Pavillon du Palais de Tokyo. Et en 2009, à la
Villa Kujoyama à Kyoto.
(vit et travaille à Bangkok, Thaïlande)
Après avoir été directeur du Centre d'art
international de l'Alliance française de
Bangkok pendant sept ans, Philippe Laleu
a dirigé pendant cinq ans l'Institut français
de Yokohama. Son premier voyage au
Japon date de décembre 1989 (année de
son DNSEP à l'École Nationale d'Art de
Cergy), où il était invité à montrer son travail
artistique à La Foret Omotesando. Il y est
depuis retourné régulièrement : expositions
au Kitakanto Art museum, Recent gallery
à Sapporo, Morice gallery à Tokyo et plus
récemment dans le cadre de l'association
Voi Pahoin à Yokohama. Philippe Laleu a
été lauréat de la Villa Kujoyama en 19941995 et cette résidence a donné lieu à une
exposition Paysage et mort au Japon à
l'abbaye de Maubuisson en 1995. Il expose
régulièrement en Thaïlande, Corée, Espagne,
Etats-Unis,
Grande-Bretagne,
Japon,
Philippines, Singapour, Chine, Laos, Hong
kong, Malaisie et France. Artiste et curator, il
passe la plupart de son temps en Asie.
La naissance du monde (2010)
Vidéo HD stéréo
14 min.
The hidden rabbit (2008)
bronze et peau de renard (3/7)
26 × 14 × 6 cm
estimation : 1 000 / 1 500 €
estimation : 1 000 / 1 500 €
35
Lot no 54
Lot no 55
Le Gentil Garçon
Guillaume Leingre & Lionel Monier
Dessins,
sculptures,
performances,
architectures, installations spectaculaires
ou films d'animation peuplent l’univers
poétique et ludique de ce jeune artiste guidé
par le plaisir et la curiosité. Le Gentil Garçon
s'intéresse à la mystification des savoirs,
il interroge avec candeur les mécaniques
emballées des systèmes de rationalisation.
Il démontre l'absurdité de l'omniscience
et observe avec délectation la faillite de la
raison comme processus de maîtrise du
monde.
Le Gentil Garçon expose en France et à
l’étranger depuis 1998. Il a été choisi à
plusieurs reprises pour réaliser des œuvres
intégrées à l’espace public dans le cadre du
1% artistique ou de commandes publiques.
Plusieurs de ses œuvres importantes ont
fait l’objet d’acquisitions publiques (FNAC,
FRAC Languedoc-Roussillon, MAC de Lyon,
BNF, Fonds d’art contemporain du canton
de Genève, Guangdong Museum of Art). Il
vient de recevoir le prix Henriot du catalogue
d’artiste pour son catalogue encyclopédique
Tout Le Gentil Garçon sorti le 26 mai 2011
aux éditions les Requins Marteaux.
Lionel Monier est réalisateur, il vit à Paris.
Guillaume Leingre est artiste, ancien
résident à la Villa Kujoyama (2008).
Le film est une libre adaptation du dernier
livre paru de Bernard Lamarche-Vadel
(1949 - 2000), poète, critique d'art, écrivain.
Il a notamment organisé une rétrospective
Pablo Picasso au Metropolitan Museum de
Tokyo en 1977. Extrait : « On découvrira,
c’est probable, un jour, dans l’un des
grands placards qui abondent dans cette
maison, mes tableaux. Pas davantage qu’une
quarantaine de peintures sur moyen ­format,
datées 1997, je n’ai pas cru nécessaire de
les signer. Celui qui le premier verra les
tableaux alignés tels des livres sur l­’étagère
d’une bibliothèque, d’abord rencontrera une
enveloppe blanche adossée à la hauteur des
tranches de mes tentatives picturales. Cette
enveloppe sur laquelle je vais inscrire : “Note
à propos de mes portraits de la princesse”,
je suppose que l’un de mes enfants la
découvrira, ou une femme de ménage. »
L'art, le suicide, la princesse et son agonie (2008)
d'après Bernard Lamarche-Vadel
(éditions Méréal, 1998)
vidéo, PAL, Couleur, 1.33, DVD n° 45/50
53 min.
produit par Didier Grumbach
avec la Villa Arson
© Lionel Monier & Guillaume Leingre /
Super Window Project.
hors commerce
L’enfant - la course
photo réalisée pour le film d’animation
The Rise and Fall of Black Light City
tourné à Yokohama en 2009
tirage sur papier d’art
2/5 (5 exemplaires / 2 tirages d’artiste)
50 × 70 cm
estimation : 1 000 / 1 500 €
estimation : 200 / 300 €
36
Lots no 56
Claude Lévêque (1953, vit et travaille à Montreuil et à Pèteloup)
L’œuvre de Claude Lévêque a été présentée à de nombreuses
reprises à l’occasion d’expositions personnelles : 1996, Paris,
ARC/Musée d’Art moderne de la ville de Paris, My Way ; 1999,
New York, PS1 Museum, Stigmata ; 2003, Genève, MAMCO,
Albatros ; 2006, Vitry-sur-Seine, MAC/VAL, Le Grand Sommeil ;
2007, Uckange, Haut Fourneau U4, Tous les soleils ; 2008
Paris, Galerie Kamel Mennour, Welcome to suicide Park ; 2009,
Venise, Pavillon français, 53ème Biennale d’art contemporain,
Le Grand Soir.
Il expose régulièrement au Japon : 2002, Tokyo, Rice Gallery,
Reconstruire la fenêtre ; Mito, Contemporary Art Center,
Art Tower Mito, Double manège ; 2003, Echigo Tsumari Art
Triennal, Tambour ; 2009, Kiriyama house Echigo-Tsumari Art
Triennial, Dans le silence ou dans le bruit.
«J’ai rencontré Atsuki, le fils des personnes qui me logeaient, lors
de ma participation à la Triennale d’Echigo-Tsumari 2009. J’y
avais déjà participé en 2003 (Tambour, 2003) et pour cette édition
je suis intervenu dans une maison traditionnelle à Kiriyama pour
un projet pérenne (Dans le silence ou dans le bruit, 2009). Ce
petit garçon avec qui j’avais sympathisé sans parler la même
langue m’accompagnait souvent pendant la période du montage
de mon projet. Sur certaines images de mon travail à Kiriyama
house, nous apercevons Atsuki, évoluant naturellement dans
les éléments de l’œuvre qu’il s’était appropriée.(...) Le rez-dechaussée de la maison est assombri de telle sorte qu’on ne puisse
rien voir à l’extérieur. Une roche volcanique incandescente est
posée au sol à proximité du kotatsu (table chauffante). Elle
s’embrase et refroidi. A l’étage, une partie des ouvertures offrent
un point de vue plongeant vers le dehors. Dans le grenier, sept
waku (matériel pour semer le riz dans les rizières, resté dans
le grenier), sont suspendus à la charpente. Ils se balancent et
tournent sur eux-mêmes. Des impacts discontinus de lumière
bleue ciblent les waku au rythme d’un son de balles les frappant,
comme dans un jeu de massacre. Les vitres des fenêtres peintes
grossièrement en noir brouillent le paysage.
Dans les deux chambres en contrebas du grenier, visibles du
haut de l’escalier, un paravent circulaire percé de meurtrières
d’où s’échappe de la brume, annonce le soleil levant. Au centre
de la dernière chambre, donnant sur le petit cimetière, un cercle
de feu se dédouble au sol et sur les vitres. J’ai prélevé aussi bien
des éléments matériels marquant l’activité de la maison que
composé avec ceux du paysage et des éléments géologiques du
Japon. La découverte de la région autour de Kiriyama est propice
à un voyage dans le temps entre la période Edo et le Tokyo Hight
tech.»
Dans le silence ou dans le bruit
Kiriyama house, Triennale d’Echigo Tsumari (2009)
12 photographies couleur
39,5 × 52 cm chaque
estimation : 15 000 / 20 000 €
37
Lots no 56
38
Lot no 57
Lot no 58
Julien Levy (vit et travaille à Tokyo)
L’œuvre de Julien Levy se lit comme on lirait
un immense manifeste. Un art réellement
conceptuel, où le Mot et le Discours
importent plus que tout, un art minutieux
et esthétisé, amenant à nouveau la beauté
à l’ordre du jour. Un art multi-supports,
passant de la photographie à la vidéo, de la
musique à l’installation en un instant.
Les œuvres de Julien Levy délivrent un
message philosophique, engagé et poétique,
que l’artiste s’efforce de camoufler sous
une beauté permanente : vidéo à l’image
ahurissante, photographies à l’intensité
plastique redoutable, ou encore mises en
scène minimalistes et contrôlées à l’excès
installent ce constant double niveau de
lecture. L’œuvre de Julien Levy est une belle
désespérée. A la fois violente, pure, cynique,
sombre et lumineuse, elle se délie comme
une poétique désabusée.
Cette photographie est issue de l'exposition
La Systématique du Pire, Julien Levy,
Galerie Acte 2, Février 2011. Photographie
réalisée dans le quartier de Shinjuku, à
Tokyo, où réside l'artiste.
Philippe Marinig (1962)
Philippe Marinig étudie la photographie
aux beaux-arts de Boston. A Paris, il devient
photographe indépendant pour Libération
et Globe tout en travaillant pour PICTO.
En 1992, il fonde et dirige l’antenne PICTO
à Cape Town, Afrique du Sud. Depuis
2006, il se consacre entièrement à des
projets personnels et des commandes qui
le conduisent à partager son temps entre
l’Afrique australe, le Japon et l’Europe. Avec
Natural Ecstasy (2007), il a exposé dans de
nombreuses Alliances françaises à l‘étranger.
Il a présenté son travail à plusieurs reprises à
Tokyo et O Sumo San a été exposé à l’Institut
Français de Tokyo, en 2009, et au musée
Albert Kahn, en avril 2011.
Chaos is Me II – 2 (2011)
photographie sur pellicules volontairement
fragilisées,tirage sur papier chloro bromure
50 × 60 cm
Lutteur dans les rues de Tokyo près de son
école Isegahama - Quartier Ryogoku,
Tokyo avril 2007
Série O Sumo San 2007
tirage digigraphie signé 3/9
50 × 60 cm
estimation : 1 200 / 1 800 €
estimation : 800 / 1 000 €
39
Lot no 59
Angelika Markul
(1977, vit et travaille en France et en Pologne)
Que ce soit dans ses installations ou ses vidéos, Angelika Markul
entremêle la fiction et le réel et offre à voir un univers imbriquant
histoire personnelle et projections mentales.
L‘artiste a exposé, entre autres, en 2005 au Castello di Rivoli,
Museo d’Arte Contemporanea, Turin ; à la Fondation Cartier,
Paris ; au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris ; en 2010
au MAC/VAL, Musée d’art contemporain du Val-de-Marne,
Vitry-sur-Seine ; à la Biennale de Lodz, Pologne ; en 2011 à la
Fondation Signum, Palazzo Dona,Venise et à l’Espace Culturel
Louis Vuitton, Paris.
1, 2, 3 soleil (2011)
technique mixte : cadre en bois, vitre, peinture blanche, plastique blanc compressé, lampe, pied de lampe, câble visible
dimension de cadre : 150 × 100 × 6 cm
pièce unique
estimation : 4 000 / 6 000 €
40
Lot no 60
Lot no 61
Cyrille Martin (1969, vit et travaille à Paris)
Sans titre (2011)
encre de chine sur papier
21 × 28 cm
Sans titre (2011)
encre de chine sur papier
27,5 × 35,5 cm
estimation : 300 / 500 €
estimation : 300 / 500 €
41
Lot no 62
Erina Matsui (1984, vit à Tokyo)
Avec sa toile A lobster dust, it’s my best, Erina Matsui obtient,
à l’âge de 19 ans, la médaille d’or du salon GEISAI 6, organisé
à Tokyo par Takashi Murakami. Elle fait ensuite ses premiers
pas sur la scène internationale en participant, en 2005, à
l’exposition collective J’en rêve, à la Fondation Cartier pour
l’art contemporain. En 2007, une première exposition intitulée
My cosmo lui est consacrée à la galerie Yamamoto Gendai. En
novembre 2007, elle expose à l’Espace 13 de la Fondation Joan
Miró à Barcelone.
Jeune artiste, elle a cependant déjà développé une peinture
extrêmement personnelle et d’une grande puissance, fascinante
et perturbante à la fois. A travers des autoportraits sans
complaisance, elle représente son visage en gros plan, parfois
déformé par une expression grimaçante. Souvent, elle s’entoure
de jouets et de ses animaux familiers, des urarupas, devenus
presque ses alter ego.
Mushroom planet (2011)
acrylique sur toile
34 × 25 cm
estimation : 800 / 1 000 €
42
Lot no 63
Annette Messager (1943, vit et travaille à Malakoff)
Figure majeure de la scène internationale contemporaine,
Annette Messager transfigure des éléments quotidiens et
autobiographiques en un monde imaginaire, dans lequel chacun
peut se reconnaître. Dès le début des années 70, elle élabore
ainsi une « mythologie personnelle», à travers les genres de
créations les plus variés : dessins, photographies, peintures,
objets, sculptures. De plus en plus monumentales et intégrant le
mouvement, ses installations utilisent un répertoire de matériaux
étonnant : peluches, animaux naturalisés, tissu, laine. En 2005,
son installation Casino, présentée dans le pavillon français lors
de la 51e Biennale de Venise, est consacrée par le Lion d’or. Son
exposition présentée au Centre Pompidou en 2007 fut accueillie
au musée Mori à Tokyo l’année suivante.
Mettre aux mondes (2011)
dessin à l’encre de chine
31,5 × 46 cm
estimation : 6 500 / 7 500 €
43
Lot no 64
Mariko Mori (1967, vit à New York)
Lié au monde de la mode au début des années 90, le travail de
Mariko Mori évolue de plus en plus vers une dimension spirituelle
et intériorisée. Ses installations, extrêmement sophistiquées
et faisant appel à la technologie la plus pointue, intègrent de
nombreux éléments issus de la culture traditionnelle japonaise,
tout en atteignant une dimension universelle. Ses œuvres
oniriques explorent l'image sous ses différentes formes et dans
ses différents états, et interrogent le pouvoir de la représentation.
Considérée comme l’une des plus grandes artistes japonaises
d’aujourd’hui, Mariko Mori réalise régulièrement des œuvres
monumentales in situ. Ainsi, après avoir créé une œuvre sur l’île
japonaise de Teshima en 2010, elle prépare une sculpture solaire,
lumineuse et changeante, sur Miyako dans l’archipel d’Okinawa.
Oneness for Oneness (2011)
résine et éclairage LED blanc (ed. 100)
13 × 25 cm
courtesy Mariko Mori Studio, Inc.
remerciements Angelino Artworks Srl
estimation : 8 000 / 10 000 €
44
Lot no 65
Daido Moriyama (1938, vit à Tokyo)
Daido Moriyama est l’une des figures les plus importantes de
la photographie contemporaine. Témoins des changements
spectaculaires qui marquent le Japon de l’après-guerre, ses
photographies expriment les contradictions d’un pays où une
tradition séculaire persiste au sein des pratiques contemporaines.
Son premier livre Japan Theater Photo Album, publié en 1968,
affirme déjà son style : contrastes appuyés, cadrage personnel,
tirage brut. En 1972, il publie Farewell Photography et Hunter,
deux ouvrages qui font date dans l’histoire de la photographie.
Suivent ensuite des publications tout aussi historiques : Light
and Shadow (1982), Memories of a Dog (1984), Daido Hysteric.
De grandes expositions personnelles lui ont été consacrées à la
Fondation Cartier pour l'art contemporain (2003), au Centro
Andaluz de Arte Contemporáneo, Sevilla (2007), au Tokyo
Metropolitan Museum of Photography (2008), au National
Museum of Art, Osaka (2011). En 2003, Moriyama a reçu le 44e
Mainichi Art Award et en 2004, le Deutsche Gesellschaft für
Photographie.
Cherry Blossom (1972)
tirage noir et blanc, signé
image : 18.6 × 28.8 cm, papier : 25.2 × 30.3 cm
courtesy Taka Ishii Gallery
estimation : 1 200 / 1 800 €
45
Lot no 66
Lot no 67
François Shunsuke Nanjo
(1981, vit et travaille à Tokyo)
Issue d’une école d’art, Valérie Mréjen
s’intéresse dès ses débuts à différents
moyens d’expression pour mieux explorer
les possibilités du langage. Elle commence
par éditer quelques livres d’artiste avant de
tourner ses premières vidéos. Ses travaux
ont fait l’objet de nombreuses expositions
en France et à l’étranger, notamment au Jeu
de Paume en 2008. Elle a réalisé plusieurs
courts-métrages, des documentaires (Pork
and Milk, 2004 ; Valvert, 2008) et vient
de terminer un premier long métrage de
fiction, En ville, sélectionné à la quinzaine
des réalisateurs à Cannes, qui sortira à
l’automne 2011. Elle a également publié trois
récits (Mon grand-père, 1999, L’Agrume,
2001, Eau sauvage, 2004) aux éditions
Allia. Elle a été résidente à la Villa Kujoyama
à Kyoto en 2010.
« Quand je réfléchis à mon travail, son
architecture a toujours impliqué la notion
de l’entre-deux, et de l’hétérotopie de Michel
Foucault. Etant moi-même une sorte d’entredeux par le fait de mon métissage, cela a été
une recherche inconsciente afin de révéler
des espaces interstitiels, mixtes, ou des états
intermittents et en suspens. Foucault, par le
concept de l’hétérotopie, explique une notion
dont nous n’avons pas forcément conscience
dans notre quotidien : selon lui, il existe
des lieux imaginaires, que nous appelons
Utopie. Cette dernière n’existe que dans
notre intellect, sans une présence tangible,
dû à sa définition intrinsèque d’un idéal. Ces
Utopies ont une logique, et un espace-temps
qui leur est propre. Cependant, il existe
dans notre monde réel des lieux qui ont
ces particularités, et que nous qualifierons
d’hétérotopique : le théâtre, les maisons de
retraites, les aéroports, etc. Des lieux dans
des lieux donc. »
Laura (2002)
tirage numérique couleur
66 × 66 cm
L’Alchimiste (2011)
dessin, technique mixte
78,1 × 102,4 cm
estimation : 3 000 / 5 000 €
estimation : 1 000 / 1 500 €
Valérie Mréjen (1969)
46
Lot no 68
Lot no 69
Natacha Nisic (1967)
Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure
des Arts Décoratifs de Paris, Natacha Nisic
poursuit des études à la Deutsche Film und
Fernseh Akademie de Berlin et à la Femis
à Paris, pour l'écriture de scénario. Elle
a été pensionnaire de la Villa Kujoyama
à Kyoto et à la Villa Médicis à Rome. Elle
réalise de nombreuses expositions et films
où la question de l'image est mise en jeu.
Elle utilise pour cela différents médiums :
installations, super 8, 16 mm, vidéo,
photographie.
Images fixes ou en mouvement fonctionnent
comme substrat de la mémoire, mémoire
tendue entre sa valeur de preuve et sa perte.
Les différentes expositions personnelles au
Plateau, Frac île-de-France, puis au musée
Zadkine à Paris, sont autant de prises de
position sur le statut des images et les
possibles de la représentation. Ses œuvres
ont été diffusées, entre autres, sur Arte, au
Centre Georges Pompidou à Paris, au K21 en
Allemagne et au Metropolitan Museum of
Photography au Japon.
Tami Notsani
(1972, vit et travaille à Paris et en Israël)
Diplômée du Fresnoy et de Bezalel,
l’école des beaux-arts de Jérusalem, Tami
Notsani expose régulièrement en France
et à l’étranger (Experimental Video Art 7,
Bangkok, Thailand - 2011/ Vidéo-appart –
Paris/Dubaï, 2010 / Galerie 2B, Budapest,
Emily Harvey Gallery, New-York, Galerie
DoHyang Lee, Paris, 2009). Tami Notsani
est lauréate de nombreuses résidences et
bourses.
Vivre/Ikiru (2003)
deux photographies couleur,
contrecollées sur Dibond
deux fois 70 × 100 cm
courtesy galerie Dominique Fiat, Paris /
galerie Florent Tosin, Berlin
Sans titre (2005)
photographie couleur,
contrecollée sur Dibond (1/10)
30 × 30 cm
estimation : 3 000 / 4 000 €
estimation : 200 / 300 €
47
Lot no 70
Jean-Michel Othoniel (1964, vit à Paris)
Privilégiant, par goût des métamorphoses, les matériaux aux
propriétés réversibles, Jean-Michel Othoniel se fait remarquer
en 1992 à la Documenta de Cassel par ses sculptures en soufre.
L’année suivante, il introduit le verre dans son travail, qui
deviendra son matériau de prédilection. Sa création est multiple,
composée d’œuvres épurées chargées de poésie et d’érotisme.
En 2000, l’artiste transforme la station de métro parisienne,
Palais-Royal – Musée du Louvre en Kiosque des Noctambules.
A l’occasion de l’exposition Crystal Palace à la Fondation Cartier
à Paris en 2003 et au MOCA de Miami, il fait réaliser de grandes
sculptures en verre soufflé, destinées à réenchanter le monde.
Othoniel, inventeur d’un univers de liberté ultime, réalise sa
première rétrospective au Centre Pompidou, Paris en 2011, qui
sera présentée au Leeum Samsung Museum of Art de Séoul, puis
au Hara Museum of Contemporary Art de Tokyo en 2012 et au
Brooklyn Museum de New York.
Amant suspendu (2011)
verre de Murano
85 × 15 × 15 cm
estimation : 23 000 / 25 000 €
48
Lot no 71
Lot no 72
Florence Paradeis
(1964, vit et travaille à Paris)
Les photographies de Florence Paradeis
sont des arrêts sur image, des « sélections »
dans le réel. A travers ses mises-en-scène
très étudiées, l’artiste nous donne à réfléchir
sur notre quotidienneté. Elle ne présente
pas simplement la réalité, elle l’interprète.
Elle nous place face à des scènes de la vie
quotidienne desquelles se dégage cette
inquiétante étrangeté imposée par la
théâtralité. Le théâtre de la vie s’impose
à nous et l’instant ainsi figé s’ouvre à de
multiples interprétations paradoxales. De
la même façon que les photographies, les
œuvres vidéos utilisent certaines techniques
cinématographiques - le hors-champ,
l’ellipse, le contre-champ - comme autant
de références à un autre temps et un autre
espace. Le collage, technique récente utilisée
par l’artiste (images trouvées, découpées,
assemblées puis photographiées), est un
autre médium lui permettant de brouiller les
pistes de la représentation, de retourner les
signes comme un gant pour faire bifurquer
leur sens vers de multiples possibles. Comme
s’il ne fallait jamais croire ce que l’on voit.
Aurélie Pétrel (1980, vit et travaille à Lyon)
Juillet 94 (1998)
sérigraphie (Ed. 1/7 + 3 E.A)
176 × 120 × 3 cm
courtesy galerie In Situ / Fabienne Leclerc, Paris
Alchimie #1 (2008)
photographie, tirage C-print Fine Art Barythé
59 × 42 cm
estimation : 2 000 / 3 000 €
estimation : 600 / 800 €
Aurélie Pétrel capte ces instants suspendus
où tout pourrait basculer : le béton menace
la clairière, la pellicule prend feu, la neige
pourrait cesser, le train pourrait partir
et abandonner les passagers imprudents
descendus lors d’une halte en Sibérie.
Pourtant, le sentiment de la vie est là,
infime et tenace. Ses images ravivent la
mémoire des lieux et livrent la beauté
massive et lancinante de l’architecture, des
buildings de Shanghai ou des pavillons de
banlieue nord-américains. Les installations
photographiques d’Aurélie Pétrel mettent en
vitesse les principes phénoménologiques liés
à l’expérience du regard, à la manifestation
tangible du réel et à l’apparition de son
double
photographique
jusqu’à
les
confondre. Ses œuvres interrogent les
structures de perception et de représentation
pour mieux en démontrer le processus
d’abstraction. Elles s’apparentent à des
théorèmes visuels et poétiques qui tentent de
circonscrire l’évidente trahison des images.
49
Lots no 73, 74, 75
Pierre La Police
Dessinateur culte, hors-la-loi et iconoclaste, Pierre La Police
est un artiste contemporain inclassable dont le travail trouve
sa source et sa puissance critique dans les procédés narratifs
de la bande dessinée et, d’une manière plus générale, dans les
aspects formels du langage des médias et de la culture populaire.
Il cultive l’anonymat. Aucune photo, aucune notice biographique
pour savoir où et quand il est né, ni quel est son cursus. Auteur
prolifique d'albums (aux éditions Cornélius et Jean-Pierre Faur)
et de dessins de presse pour de nombreux journaux et magazines
français et internationaux, Pierre La Police étend également
sa pratique artistique à la réalisation de vidéos tant pour la
télévision (Canal+) que pour ses propres dispositifs d'exposition.
Ses œuvres essentiellement constituées de travaux sur papier,
de wall paintings et d'installations vidéo, sont régulièrement
montrées en France, en Europe et au Japon.
Tes monstrueux autocollants qui brillent dans la nuit, I, II et III
(2007)
40 ex./BFK Rives
40 × 62,5 cm
photos courtesy Item éditions
estimation : 150 / 200 € chaque
50
Lot no 76
Sabine Pigalle (1963, vit à Paris)
Après des études de lettres à la Sorbonne, Sabine Pigalle travaille
quatre années aux côtés d’Helmut Newton. Photographe de
mode, elle se dirige vers une recherche plus personnelle, et
évolue vers la photographie plasticienne. Son travail, dédié à
l’exploration des mythes et de leurs imbrications, lie notamment
le texte à l’image. Auteur d’ouvrages basés sur les associations
d’idées, Toxi-Food et Festins Libertins, elle signe les films de la
série Souper Fin.
Deathcare Treatment - Série Beauty Sheets (2006)
tirage photographique lambda contrecollé sur aluminium,
mis sous diasec, châssis rentrant au dos
ed. 6 + 2 EA (numéroté EA 1/2)
90 × 90 cm
estimation : 2 500 / 3 500 €
51
Lot no 77
Lot no 78
Antoine Poupel
Paul Pouvreau
Diplômé de l’Ecole des beaux-arts du
Havre en 1982, le photographe et plasticien
Antoine Poupel devient deux ans plus tard,
pensionnaire à l’Académie de France à Rome,
lauréat de la villa Médicis. Son expérience
romaine marque alors le point d’ancrage
d’un travail artistique qui interroge les
possibilités du médium photographique
ainsi que ses liens avec la peinture. La
renommée acquise par ce travail artistique
offrira au photographe l’opportunité
d’entamer une série de portraits créatifs de
nombreuses personnalités. A l’occasion de
séances de portraits avec Alain Bernardin,
fondateur du Crazy Horse, ainsi qu’avec
Bartabas, créateur du théâtre équestre
Zingaro, le monde de la scène et du spectacle
vivant s’offre à l’œil du photographe. Formé
aux nouvelles technologies de l’image, il a
rapidement troqué les processus chimiques
pour se muer en un expérimentateur proche
de l’outil technologique. Ses derniers
travaux sont autant de réflexions articulées
autour des métamorphoses du corps et de
ses représentations au sein de la société.
Diplômé de l’Ecole Supérieure des beauxarts de Bourges et titulaire d’un DEUG
d’histoire de l’art, Paul Pouvreau réalise
en 1982 à New York un reportage vidéo
sur Cindy Sherman et son travail. En 1983,
il rédige des articles pour la rubrique
photographie de la revue Les Cahiers du
cinéma. Il publiera à cette occasion une
grande partie des entretiens réalisés avec
cette artiste. Il travaille ensuite pendant
trois ans dans un laboratoire professionnel
de photographie à Paris, puis enseigne la
photographie aux beaux-arts du Mans et à
l’école supérieure de photographie d’Arles.
La photographie, médium principal de son
travail, s’exprime également au travers de la
vidéo, du dessin et de l’installation. Il a fait
l’objet de plusieurs expositions en France
et à l’étranger et figure dans plusieurs
collections publiques et privées. Son travail
entre description et fiction, développe un
intérêt particulier autour de l’objet et depuis
quelques années aux différents emballages
et à leurs effigies, comme autant de signes
visuels occupant notre espace quotidien. Epidermique (2001)
photographie couleur,
collée sur aluminium et encadrée
120 × 102 cm
La cabane (2003)
tirage argentique cibachrome brillant,
contrecollé sur aluminium (Ed. 1/5)
65 × 85 cm
estimation : 2 500 / 3 500 €
estimation : 2 500 / 3 500 €
(1956, vit et travaille en France et au Japon)
(1956, vit et travail à Paris)
52
Lot no 79
Psyckoze NoLimit
Alexandre Stolypine dit Psyckoze NoLimit est un des piliers de
la culture graffiti en France. Dans les catacombes de Paris ou
sur les murs des villes du monde entier, il laisse son empreinte
depuis 25 ans. Il collabore également avec les institutions,
comme l’Ambassade de France à Tokyo (exposition No man’s
land), l'Institut Français dans le cadre du festival Bonjour India à
Mumbaï, l’Ambassade des Etats-Unis dans le cadre du projet de
fresques murales Mural Art Program à Philadelphie. Sur toile, sa
démarche trouve son inspiration dans l’environnement urbain.
Son travail découle alors des codes du graffiti. Tags, coulures
se superposent dans ses œuvres abstraites. Sur ses toiles plus
figuratives, ses personnages, sans visages, prennent vie avec
la même dynamique qu’un tag : d’un trait lâché comme une
signature.
L'œuvre Angel Heart représente un « 
Guardian angel 
»,
personnage logotype né au retour d’Inde, inspiré par les dieux
védiques, personnage sans visage avec des ailes d’ange portant
l’amour comme un objet précieux à préserver coûte que coûte.
Psyckoze expose dans de nombreuses galeries (Galerie du Jour
Agnès B, Galerie Matignon Leadouze, Galerie Pierre Cardin,
Galerie Carmichael à Los Angeles…). En 2009, il a participé à
l’exposition internationale « Tag au Grand Palais », organisée
par Alain-Dominique Gallizia, qui réunissait 150 graffiti-artistes
du monde entier. En octobre 2009, les éditions Critères lui ont
consacré un ouvrage PSYCKOZE dans la collection Opus Délits. Angel Heart (2010)
techniques mixtes : bombe, aérosol, papier, peinture acrylique
50 × 50 cm
estimation : 1 000 / 1 500 €
53
Lot no 80
Lot no 81
Loïc Raguénès
Loïc Raguénès reproduit des images. Généralement au crayon
de couleur - une seule couleur par œuvre - point par point, à
la manière de la trame fruste qu’on utilise - ou qu’on utilisait
avant les pixels - dans les procédés bon marché de reproduction
mécanique. Aujourd’hui, dans la surenchère des images, le
pittoresque est partout, banal jusqu’à l’invisibilité. Le choix du
sujet est donc indifférent. Tous les registres se valent. Il ne s’agit
même plus, comme le formulait Arthur Danto à l’époque du pop
art, de transfigurer le banal, mais de ramener l’art du peintre,
celui du dessinateur, à celui de l‘artisan méthodique, appliqué,
d’apporter un grand soin au cadrage, à la réalisation, en écartant
d’office toute mythification, voire toute virtuosité.
Ce que Loïc Raguénès construit par sa pratique de la peinture,
du dessin, de l’image photocopiée ou sérigraphiée relève de la
machination. C’est un engin - au sens premier du terme - un
leurre, parce qu’il déroute le regard, parce qu’il jette le trouble sur
les moyens de production et sur la nature de ce qui a été produit,
parce qu’il s’emploie à rendre littéral le vacillement du sujet,
parce qu’il choisit avec soin des images de peu d’importance que
sa posture d’artiste nous oblige à déchiffrer et à considérer.
Mont analogue II (2007)
crayon de couleur sur papier
26 × 37 cm
10 teckels (portfolio) (2010)
portfolio de 10 sérigraphies sur BFK Rives 300 g
(20 exemplaires numérotés, signés 1 à 20)
24 × 36 cm
estimation : 1 500 / 2 000 €
estimation : 500 / 700 €
54
Lot no 82
Jean-Pierre Raynaud (1939, vit et travaille à Paris)
Au début des années 60, Jean-Pierre Raynaud commence par
réaliser des assemblages proches du Nouveau Réalisme. Dès
1963, il crée des «Psycho-objets» de couleur blanche et rouge, qui
associent quelques éléments simples (jauges, échelles et pelles
de secours, panneaux de signalisation), mettant en évidence les
rapports entre le monde mental et le monde réel. D’œuvre en
œuvre, il décline les éléments de son vocabulaire plastique : le
pot à fleurs rouge rempli de ciment (et donc inutilisable) et les
carreaux de céramique. En 1977, il conçoit les fenêtres et la rosace
de l'abbaye cistercienne de Noirlac. Dès lors, les lieux publics
deviennent son champ de création privilégié : projet d'un disque
noir au sommet d'une montagne à Flaine, en Haute-Savoie,
réalisation d'un jardin pour la principauté de Monaco (1981),
Carte du ciel en marbre et granite au sommet de la Grande Arche
de la Défense (1989). En 1993, Raynaud représente la France
à la Biennale de Venise. A l’occasion de sa rétrospective à la
Galerie Nationale du Jeu de Paume en 1998, il utilise un nouveau
matériau à forte connotation symbolique : les drapeaux qu’il tend
sur châssis et présente comme des peintures. Ses œuvres les plus
récentes mettent l'accent sur le danger nucléaire : ainsi conçoit-il
une Voûte nucléaire sur un plafond du Musée du Louvre en 1994.
Ruban “tri/secteur” (1994)
rubans (pièce unique, signée et datée)
l’œuvre est sur une petite base en métal blanc de 1 cm d’épaisseur
32 × 26,5 × 26,5
estimation : 6 000 / 8 000 €
55
Lots no 83, 84, 85
Hugues Reip (1964, vit à et travaille à Paris)
Artiste pluridisciplinaire, Hugues Reip s’exprime par le dessin,
la vidéo, le son, la photographie et la sculpture. D’un objet, d’un
lieu, d’une image, il fait ressortir un univers empli d’énergie,
de dynamisme et de mouvement. En tant que commissaire
d’exposition, Hugues Reip a plusieurs fois invité à collaborer
d’autres artistes qui font partie de son univers personnel et
mental. Ainsi a-t-il réuni quelques-uns des artistes français les
plus importants à l’occasion de son exposition Parallel Worlds
présentée au MOT / Musée d’art contemporain de Tokyo, en
2008.
Hugues Reip a exposé récemment au Centre Culturel Suisse,
Paris, à la Galerie du Jour-agnès b, Paris, à la Galerie NelsonFreeman, Paris (2011) ; au 104 / Etablissement Artistique, Paris,
au Mac/Val (Musée d’Art Contemporain du Val-de-Marne),
Vitry-sur-Seine (2010) ; lors de la 8e Nuit Blanche, Jardin du
Luxembourg, Paris ; au Centre d’Art Contemporain du Domaine
Départemental de Chamarande (2009) ; au Safn Museum,
Reykjavik, au Tokyo Wonder Site, Tokyo, à la Galerie du Jouragnès b, Paris, à la agnès b’s galerie, Wan Chai, Hong-Kong
(2007).
Sans titre (2005)
encre et acrylique sur papier
20,4 × 12,9 cm
Sans titre (2007)
crayon feutre sur papier
20,7 × 12,7 cm
Sans titre (2007)
encre et acrylique sur papier
20,7 × 12,7 cm
estimation : 600 / 800 €
estimation : 600 / 800 €
estimation : 600 / 800 €
56
Lot no 86
Lot no 87
Lucille Reyboz (1973, vit au Japon)
Sensualité subtile et intense, saveurs offertes, à travers son travail
photographique, Lucille Reyboz n’a de cesse de faire revivre les
émotions fortes côtoyées dès l’enfance au Mali, puis au Sénégal.
D’abord portraitiste, elle réalise des pochettes de disque pour les
label Blue Note et Verve.
Plus tard, elle rencontre les Tamberma, peuple animiste du
Nord du Togo peuple. Elle exposera les photographies, fruit
d’un quotidien partagé, au festival Visa Pour l’image en 2001
puis au musée Barbier-Mueller de Genève. En 2004 les Editions
Gallimard publient ces images sous le titre Batammaba,
bâtisseurs d’univers.
En 1999, sa rencontre avec le Japon grâce à sa participation à
l’Opéra Life de Ryuichi Sakamoto, est une nouvelle révélation.
En 2001, elle y retourne avec le soutien de la Fondation Hachette.
Les onsen, ces sources chaudes où les corps s’abandonnent
donneront naissance à Source, son deuxième livre, paru en 2007
aux Editions de La Martinière. Ces photographies sont exposées
la même année à New York chez Phillips de Pury.
En novembre 2008 dans le cadre de Paris Photo, HSBC Champs
Elysées présente Chroniques Japonaises, exposition réunissant
plusieurs séries réalisées au Japon.
En 2010 elle débute une collaboration avec le danseur butoh
Takateru Kudo.
Son lien avec l’Afrique reste vivace, elle retourne régulièrement
au Mali et en janvier 2011 sont exposées les Belles de Bamako au Chanel Nexus Hall à Tokyo. Cette série est publiée par les
Editions de la Martinière.
Elle présente la même année à la School Gallery à Paris Kyo-Kaï,
une série réalisée avec le light designer Yusuke Nakanishi. Des
images inspirées du monde fantasmagorique des yokai et des
cultes shintoïstes.
De ces sensations fortes, qui ont contribué à développer la
sensibilité de cette artiste voyageuse, découlent ces images dans
lesquelles la nature et le corps exaltés, juxtaposés, emmêlés sont
omniprésents.
Sans titre - Série Source (2007)
tirage argentique monté en diasec.
(Ed. 2/3 + 2AP)
100 × 100 cm
don de Yoichi Nakamuta
Kudo - Série Butoh (2010)
tirage Argentique (Ed. 2/8 + 2 AP)
80 × 80cm
estimation : 3 500 / 4 500 €
estimation : 1 500 / 2 000 €
57
Lot no 88
Bettina Rheims (1952, vit et travaille à Paris)
« Animal paraît le plus existentiel des travaux de Bettina
Rheims. Le lieu dans lequel elle exprime peut-être le maximum
de ce qu’on peut entendre de son œuvre, ce qui le sous-tend,
le soutient, ce que sont ses attendus. Sobre, en noir et blanc,
dans une totale économie de mise en scène qui tranche avec la
profusion chromatique ou la pléthore d’objets d’autres albums,
tout se concentre sur le sujet. Le traitement esthétique lui aussi se
trouve réduit à minima. A priori, choses sobres sobrement dites.
Fond et forme en symbiose totale. Puissance de la concentration.
(...) On ne voit plus la même chose : les attitudes animales ont
été deux fois figées, fixées : une fois par le taxidermiste, une
autre par le photographe. Photographier comme on empaille…
Arrêter le temps avec de la paille et des armatures en fer ou avec
une pellicule argentique – même combat ». —Michel Onfray,
Oxymoriques-Photographies de Bettina Rheims, Editions
Jannink, 2005
Après avoir été mannequin, journaliste et galeriste, Bettina
Rheims se consacre à la photographie à partir de 1978 et crée une
première série de nus. A partir de 1982, elle travaille sur Animal,
une série de portraits d´animaux empaillés. Parallèlement, elle
réalise des portraits pour les magazines de mode du monde entier,
pour des pochettes de disques et des affiches de films. En 1990,
elle réalise la série Chambre Close avec Serge Bramly, avec qui
elle collabore de nouveau en 1999 pour la série I.N.R.I., retraçant
les principales scènes de la Bible. Photographe de la femme et
de la chair, Bettina Rheims ne cherche pas fondamentalement à
embellir ses modèles, mais bien plutôt à en révéler le charisme,
la sensualité, la féminité et la sensibilité, comme en témoigne la
série Héroïnes (2005) exposée au Nexus Hall à Tokyo en 2011.
Série Animal (1982-84)
photographie noir et blanc, signée n°4/15
40 × 30 cm
estimation : 8 000 / 10 000 €
58
Lot no 89
Georges Rousse (1947, vit à Paris)
Invité régulièrement à intervenir dans différents espaces, que
ce soit à Kobe, Hiroshima et Tokyo - où le Teien museum lui
consacre une exposition personnelle en 2001 -, Georges Rousse
a une attirance particulière pour le Japon. Ses photographies,
dont il soigne méticuleusement la prise de vue, le cadrage et la
lumière, sont à première vue troublantes : elles sont le résultat
d’un processus long et complexe qui passe d’abord par une action
picturale éphémère dans des lieux souvent voués à la disparition
ou à la transformation. Depuis le début des années 80, sa
photographie ne constitue pas la trace ou la mémoire de ces
interventions dans l’espace : celles-ci sont au contraire réalisées
dans le but ultime de la photographie. Pour Tokyo 2010, créée
à l’occasion de l’exposition No man’s land, présentée dans
les anciens bâtiments de l’ambassade avant leur destruction,
Georges Rousse a immédiatement élu le grand escalier de la
chancellerie, où il a décidé d’isoler un carré au centre d’un grand
monochrome rouge. La photographie garde non seulement la
trace de cette peinture rouge dans l’espace réel, mais constitue
également aujourd’hui la mémoire de cette architecture des
années 50 disparue. Elle apparaît ainsi comme une archive
utopique, une mémoire du lieu.
Tokyo 2010 (2010)
tirage argentique à partir d’un fichier numérique
125 × 160 cm
estimation : 8 000 / 10 000 €
59
Lot no 90
Lot no 91
Arièle Schweps
Arièle Schweps voyage dès son plus jeune
âge. Elle passe notamment les six premières
années de sa vie à Téhéran. Le goût du
voyage ne la quittera plus. Elle s’installe
à Paris pendant une longue période pour
ses études de langue et d’informatique.
C’est à cette époque que son intérêt pour
la photographie naît, en regardant des
films et des reportages TV, en noir et blanc,
présentant des portraits d’artistes. Elle
commence sa carrière professionnelle
comme organisatrice et coordinatrice
d’événements de tout type. En 2009, elle
décide de se consacrer à la photographie
numérique. Ses travaux s’attachent à capter
l’Homme dans son comportement et son
environnement. Ses voyages ont contribué à
matérialiser la présence humaine, qui a pris
corps dans des séries de portraits d’artistes
et des photographies de personnages captées
dans la rue. Les travaux d’Arièle Schweps
ont fait l’objet de nombreuses publications
dans la presse et les catalogues d’exposition.
Serge Sangan
(1953, vit et travaille à Vigneux de Bretagne)
Après deux années de compagnonnage
en tant que serrurier et ferronnier d’art,
Serge Sangan se consacre à la sculpture.
Pendant plusieurs années, il sculpte le bois
et la pierre. Il fait ses premières sculptures
à l’arc électrique en 1985 puis s’y consacre
exclusivement en 1990, date à laquelle il
s’installe dans la région nantaise.
Sumo Land (2010)
tirage argentique couleur sur Dibond
(signé et numéroté 1/3)
50 × 84 cm
Coq 8 (2011)
acier doux soudé à l’arc électrique (pièce unique)
60 × 21 × 32 cm
don d’Alain Ducasse
estimation : 2 800 / 3 200 €
estimation : 400 / 600 €
60
Lot no 92
Alain Séchas (1955, vit et travaille à Paris)
Célèbre pour son chat, qu’il décline à partir de 1997 dans des
sculptures et des dessins, Alain Séchas pose sur le monde un
regard critique et cinglant. Se considérant comme dessinateur
avant tout, il crée un œuvre qui rappelle le comique de la satire
politique, comme en témoigne son exposition Jurassic Pork II
(Palais de Tokyo, Paris, 2005). En 2007, la figuration cède la
place à l’abstraction dans une série de dessins et de peintures
pour lesquels l’artiste expérimente différentes techniques et
supports : papier, carton, toile, crayons, pastels, feutres... Alain
Séchas y use librement de la ligne et de la couleur, privilégiant la
rapidité d’exécution. Cette série a été montrée pour la première
fois au Musée Bourdelle, en 2008. La même année, il expose à la
galerie Hermès à Tokyo.
Spring 2 (2007)
feutre pigmentaire sur carton
80 × 80 cm
estimation : 5 000 / 7 000 €
61
Lot no 93
Speedy Graphito (1961, vit à Paris)
Olivier Rizzo alias Speedy Graphito, l’un des pionniers du mouvement « Street art » français, a marqué de son empreinte la mémoire collective de toute une génération en imposant un
style novateur et percutant au début des années 80. Depuis, il ne
cesse d’évoluer, toujours en phase avec son époque, en inventant
des langages picturaux, codex iconoclastes et satiriques de notre
société.
Son art s’inscrit dans la vie. Il participe à de nombreux événements comme le concert de Jean-Michel Jarre à La Défense, l’identité
graphique de la Halle Saint-Pierre ou le logo de la mission
spatiale Altaïr. Ses œuvres sont présentées sur la scène artistique
internationale (France, Belgique, Los Angeles, Dubaï…) ainsi
que dans les grandes maisons de ventes aux enchères (Artcurial,
Tajan, Massol, Cornette de Saint Cyr).
Hope (2011)
techniques mixtes sur papier (signé)
60 × 50 cm
estimation : 1 500 / 2 000 €
62
Lot no 94
Tadzio (1975, vit et travaille à Paris)
Après des études scientifiques, Tadzio part s’installer quelques
temps en Asie. Il y découvre ces mégapoles qui le poussent à
commencer un travail sur la relation que l’homme entretient
avec son environnement urbain. Depuis, il parcourt les villes
à la recherche d’éléments architecturaux qu’il met en regard
de silhouettes en mouvement. La place du mouvement et de
l’écoulement du temps est de plus en plus présente dans ses
photographies et ses vidéos, comme un questionnement sur la
condition humaine. Son travail est régulièrement exposé dans
des galeries et centres d’art en Europe et en Asie.
Rémanence #24 (2008)
tirage pigmentaire sur canevas (diptyque)
100 × 112 cm et 100 × 88 cm
estimation : 2 500 / 3 500 €
63
Lot no 95
Keiichi Tahara
(1951, a vécu à Paris de 1973 à 2004 et vit aujourd’hui à Tokyo)
Dans son approche de la photographie, Keiichi Tahara privilégie
les jeux d’ombre et de lumière, autant que la matière et ses
effets. Il utilise différents supports : la pierre, la soie, le verre,
l’aluminium ou le marbre, des matériaux qui « irradient ».
Ses premières séries de photos montrent déjà l'irruption de la
lumière en tant que matériel : Fenêtre (1973-1980), Portrait
(1978-1987) et Polaroïd (1979-1983). Le regard ne se focalise
pas sur un objet, mais il « nage » dans l’espace et la lumière.
Les grands tirages de la série Éclat (1979-1983), sont placés
entre deux plaques de verre et installés à même le sol. C’est ainsi
que se prépare le passage à la tridimensionnalité. Considéré
comme l’un des grands photographes d’architecture, il réalise
de nombreux reportages en Europe sur l’Art nouveau, et sur le
nouveau Musée d’art islamique de Doha, au Qatar, en 2008. Ses
récentes expositions personnelles sont présentées au Castello di
Rivoli (Turin, 2001), à la galerie Baudoin Lebon (Paris, 2003) et
au Teien Metropolitan Art Museum (Tokyo, 2004).
Keiichi Tahara soutient les sinistrés de la région du Tohoku
grâce à son système de modules architecturaux, « Cube Cube ».
Préfabriqués et réagençables à l'infini, ces modules peuvent
être réinvestis en tant qu’habitations personnelles, bureaux,
commerces, lieux de vie publique ou associative, hôpitaux, etc.
Keiichi Tahara relocalise leur production dans le Tōhoku, une
région reconnue au Japon pour son savoir-faire du travail de
l’acier, afin de créer des emplois pour les habitants. Le projet a
reçu le vif appui des autorités locales qui souhaitent utiliser ces
modules afin de reconstruire le paysage urbain.
Fenêtre (1973-1980)
photographie noir et blanc, tirage argentique sur papier
(signée, encadrée, tirage d'artiste/AP)
40 × 30 cm
estimation : 20 000 / 25 000 €
64
Lot no 96
Aya Takano (1976, vit et travaille à Yokohama)
Aya Takano invente un monde où les adolescentes aux membres
démesurément allongés et vêtues de kimonos semblent en
lévitation. Ses œuvres sont à la croisée de l’esthétique des
estampes ukiyo-e de la période Edo et de celle de la culture
populaire d’aujourd’hui. Considérée comme une des artistes
les plus douées de sa génération, Aya Takano est aussi une
dessinatrice de mangas, un écrivain de science-fiction et a
travaillé à la conception visuelle de jeux vidéo pour Nintendo
ainsi qu’à la réalisation de films d’animation. Elle a par ailleurs
collaboré avec Issey Miyake pour des dessins qui ont été déclinés
sur une série de vêtements et d’accessoires. Elle a, récemment,
réalisé l’identité visuelle d’une ligne de cosmétique pour Shu
Uemura.
En 2006, Aya Takano expose au Musée d’art contemporain de
Lyon faisant découvrir au public français son univers. Son œuvre
est régulièrement présentée en Europe : à la galerie Emmanuel
Perrotin à Paris, à la Fondation Miró de Barcelone (2007), au
musée Frieder Burda, à Baden-Baden (2010) ou encore à la
Siebold House aux Pays-Bas (2011).
Changing (2011)
aquarelle et crayon sur papier
21 × 29,7 cm
©2011 Aya Takano/Kaikai Kiki Co., Ltd. All Rights Reserved
estimation : 3 500 / 4 500 €
65
Lot no 97
Claude Viallat (1936)
Membre fondateur de Supports/Surfaces, Claude Viallat décline
depuis 1966 une forme, devenue sa marque de fabrique, sur
différents supports : toile libérée du châssis, parasol, tente,
bâche, etc. La matière donne à la forme, en fonction de sa texture,
un contour plus ou moins net, une intensité de ton plus ou
moins forte. Pour l’artiste, « La notion de redites, de séries ou de
répétitions, devient une nécessité de fait. [...] Une toile – pièce –
seule n'est rien, c'est le processus – système – qui est important »
(Fragments, 1976). L’art de Claude Viallat se caractérise par la
somptuosité de la couleur qui l’impose comme l’un des grands
coloristes de l’histoire de la peinture occidentale. Ses œuvres
ont été exposées dans la plupart des lieux d’Europe, d’Amérique
et figurent dans les grandes collections publiques et privées.
Régulièrement l’artiste expose à la galerie Itsutsuji à Tokyo.
[n° 174] (2011)
acrylique sur toile
172 × 85 cm
Estimation : 7 000 / 9 000 €
66
Lot no 98
Jean-Luc Vilmouth (vit et travaille à Paris)
Jean-Luc Vilmouth enseigne à l’Ecole nationale supérieure des
beaux-arts de Paris. Son travail invite chacun à redécouvrir son
territoire, sa langue et son histoire. Il a participé à la Documenta
de Cassel en 1982, et la Biennale de Venise et de Sydney. De
nombreuses expositions personnelles lui ont été consacrées : au
Centre Georges Pompidou, à l’Arc, Musée d’art moderne de la
Ville de Paris, au MAGASIN, centre national d’art contemporain
de Grenoble, ICA, Londres… Il a réalisé plusieurs commandes
publiques en France et dans le monde entier (Grande-Bretagne,
Japon…). Il est dans de nombreuses collections publiques en
France (Musée National d’Art Moderne, Paris, Fonds National
d’Art Contemporain, MAC/VAL, Ivry-sur-Seine, nombreux
FRAC) et à l’étranger (Art Council, London, Museum Van
Hedendaagse Kunst, Eindhoven, Museum of contemporary
Art, Sydney, Musée d’art contemporain, Montréal, Museum
Van Hedendaagse Kunst, Anvers, Musée d’art contemporain,
Vienne).
Il a séjourné à la Villa Kujoyama à Kyoto, en 1997. Depuis, il vient
régulièrement au Japon où il a réalisé des projets d’envergure,
notamment dans le cadre de la Triennale d’Echigo-Tsumari.
Pourquoi le Monde est-il devenu Rond (1997)
cybachrome couleur
40 × 55 cm
estimation : 600 / 800 €
67
Lot no 99
Lot no 100
©Philippe Quaisse
Lorenz Baumer (1965, vit à Paris)
Lorenz Bäumer suit d’abord des études
d’ingénieur à l’Ecole Centrale de Paris.
Son diplôme en poche, il crée sa société en
1989. Il lance d’abord une première griffe de
bijoux fantaisie : Lorenz. En 1992, il signe
ses premières créations de Haute Joaillerie
sous son nom et installe ses salons place
Vendôme trois ans plus tard. Passionné par
la création, doté d’un imaginaire osé, très
souvent à la limite du « politiquement »
correct de la place Vendôme, il se fait
rapidement un nom dans le cercle très fermé
des grands joailliers. Féru d’art, insufflant
l’émotion qui l’habite dans ses créations,
Lorenz Bäumer est désormais un citoyen
du monde : de Paris à Shanghai, en passant
par New York et Genève, ses créations
sont attendues comme un événement.
Remarqué par les médias, la place qui lui
est aujourd’hui réservée le hisse parmi
les grandes références de la joaillerie. Ses
créations se déclinent dans les trois univers
qui l’inspirent : poète, architecte et jardinier.
Juliette Binoche
Juliette Binoche aime le Japon. Elle nourrit
une véritable admiration pour les cinéastes
japonais, que ce soit les figures historiques
comme Yasujiro Ozu et Akira Kurosawa,
ou les contemporains Kiyoshi Kurosawa,
Hirokazu Kore-eda ou Nobuhiro Suwa.
L’actrice a séjourné à plusieurs reprises au
Japon, notamment en 2009, à l’occasion du
Festival du Film français à Tokyo, dont elle
assure la présidence. La même année, elle
monte sur scène, à Tokyo, pour présenter
son spectacle in-I créé avec le danseur et
chorégraphe britannique Akram Khan.
Parallèlement, elle a exposé dans la capitale
nippone ses séries de portraits de cinéastes,
mis en regard avec des autoportraits.
La vie d'une autre
scénario du film réalisé par Sylvie Testud
avec Juliette Binoche et Mathieu Kassovitz
(sortie décembre 2011)
scenario annoté et commenté à la main par
Juliette Binoche
bague Merci
or blanc et diamants 0,38 ct
estimation : 2 000 / 3 000 €
estimation : 2 000 / 3 000 €
68
Lot no 101
132 5. ISSEY MIYAKE
Une alliance entre mathématique et art du vêtement.
Chacun des chiffres a une signification particulière. Le chiffre "1"
est une référence à une pièce unique de tissu, alors que le chiffre
"3" se rapporte à la forme tridimensionnelle. Le chiffre suivant
"2" évoque le fait qu'une pièce 3D de tissu est pliée suivant une
forme bidimensionnelle et le chiffre "5" (qui figure après un
espacement) se réfère à la dimension temporelle du vêtement,
ou plus spécifiquement, à la métamorphose des formes pliées
en vêtements lorsqu'elles sont portées. Le chiffre "5" désigne
également notre espoir que le concept exprimé par le vêtement
conduise à la découverte de nouvelles dimensions.
Ensemble Robe et veste de la nouvelle ligne ISSEY MIYAKE:
132 5. ISSEY MIYAKE
IL16FH001 Robe N°1 courte a bretelle de couleur noire avec
impression de feuille de "haku" argentée
IL16FD001 Bolero N°1 de couleur noire avec impression feuille
de "haku" argenté
69
Conditions de vente
Les biens mis en vente
Les acquéreurs potentiels sont invités à examiner les biens pouvant les intéresser lors de
l’exposition organisée avant la vente.
Les mentions figurant au catalogue sont établies sous réserve des notifications et des rectifications
annoncées au moment de la présentation du lot. Les dimensions et les estimations ne sont
données qu’à titre indicatif.
Les couleurs des œuvres portées au catalogue peuvent être différentes en raison des processus
d’impression.
L’absence de mention d’état au catalogue n’implique nullement que le lot soit en parfait état de
conservation ou exempt de restauration, usures, craquelures ou autre imperfection.
Les biens sont vendus dans l’état où ils se trouvent au moment de la vente.
Aucune réclamation ne sera admise une fois l’adjudication prononcée, l’exposition préalable
ayant permis l’examen de l’objet.
Enchères
Les enchères suivent l’ordre des numéros du catalogue.
Les enchérisseurs sont invités à se faire connaître avant la vente afin de permettre l’enregistrement
de leurs données personnelles.
S’ils ne peuvent être présents pendant la vente, les enchérisseurs peuvent remplir un formulaire
d’ordre d’achat ou demander à être appelés par téléphone. Il convient d’en faire la demande par
écrit, accompagnée des coordonnées bancaires au moins quarante-huit heures avant la vente.
Le commissaire-priseur se charge gracieusement des ordres d’achat ou des enchères téléphoniques
qui lui sont confiés. Toutefois, une erreur ou omission dans l’exécution n’engagent pas sa
responsabilité.
Le plus offrant et dernier enchérisseur sera l’adjudicataire.
Paiement
La vente est faite au comptant et conduite en euros.
Les acheteurs ne paieront aucun frais ni taxes en sus des enchères.
Le paiement doit être effectué immédiatement après la vente. Dans l’hypothèse où l’adjudicataire
n’a pas fait connaître ses données personnelles avant la vente, il devra justifier de son identité et
de ses références bancaires.
L’adjudicataire pourra s’acquitter du paiement par les moyens suivants :
- en espèces dans la limite de la législation en vigueur.
- par chèque avec présentation obligatoire d’une pièce d’identité.
- par carte bancaire.
Les commissaires-priseurs se chargent gracieusement des enchères. Aucun frais ne sera perçu à
l’occasion de cette vente caritative.
Retrait des achats
Aucun lot ne sera remis aux acquéreurs avant acquittement de l’intégralité des sommes dues.
Dès l’adjudication, les objets sont placés sous l’entière responsabilité de l’acquéreur.
Le retrait des lots est effectué le jour de la vente.
Le transport des lots est effectué aux frais et sous l’entière responsabilité de l’adjudicataire.
Destination de la vente
L’intégralité des fonds récoltés lors de cette vente sera versée aux régions sinistrées du nord du
Japon suite à la catastrophe du 11 mars, en concertation avec Issey Miyake, Tadao Ando, et le
Comité pour la reconstruction. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la campagne « FranceJapon : ensemble pour demain », à travers laquelle l’Ambassade de France au Japon initie et
accompagne de nombreux projets.
reportage photo
Lucille Reyboz
Avril 2011
70
France × Japon
ensemble pour demain
日本×フランス
共に明日に向かって
ORDRE D’ACHAT
LUNDI 20 JUIN 2011 À 19h30
À DROUOT MONTAIGNE
Vente aux enchères publiques au profit du Tohoku.
Nom et Prénom ______________________________________________________
Adresse ____________________________________________________________
__________________________________________________________________
Téléphone __________________________________________________________
Fax _______________________________________________________________
Après avoir pris connaissance des conditions de vente décrites dans le catalogue, je déclare les
accepter et vous prie d’acquérir pour mon compte personnel aux limites indiquées en euros les
lots que j’ai désignés ci-dessous ou de me contacter par téléphone au moment de l’adjudication
aux coordonnées ci-dessus.
Références bancaires obligatoires : veuillez joindre un R.I.B
La vente sera réalisée sans frais ni taxe en sus des enchères.
Lot no
Descriptif du lot
Limite en €
Signature obligatoire
Date : _____________________
A adresser à :
DROUOT MONTAIGNE
15, avenue Montaigne – 75008 Paris
Tél. : 33 (0)1 48 00 20 80
Fax : 33 (0)1 48 00 20 83
E-mail : [email protected]
* Merci de vous assurer que le formulaire nous soit correctement parvenu.
Organisation
Ambassade de France à Tokyo
Hélène Kelmachter, attachée culturelle
assistée de Julie Le Saos et Eriko Hagio
Service de presse : Jules Irrmann,
assisté de Takeo Kuwabara et Junko Yamada
Maquette et direction artistique : Antoine Perrin
Drouot
Maître Georges Delettrez, commissaire-priseur
Catherine Delvaux, responsable,
assistée de Laure Kraemer
Anne d’Artigue, chargée presse - communication
Olivier Lange, La Gazette Drouot
Etude Cornette de Saint Cyr
Pierre Cornette de Saint Cyr, commissaire-priseur
Stéphane Corréard, directeur senior Art
contemporain
Leslie Laure, Relations clients
Philippe Faure, Ambassadeur de France au
Japon, tient à exprimer ses remerciements à
tous les artistes qui ont généreusement offert
des œuvres pour exprimer leur solidarité aux
sinistrés du tsunami et du grand tremblement
de terre du Nord-est du Japon.
Nos plus sincères remerciements s’adressent
à Issey Miyake, qui a accepté de parrainer
cette vente,
et à Maître Georges Delettrez et Maître Pierre
Cornette de Saint Cyr, commissaires-priseurs,
qui l’ont dirigée.
Que soient remerciés tous ceux qui ont
contribué à organiser cet événement et grâce à
qui cette vente aux enchères à pu voir le jour :
L’Institut Français
Marie Bauer, Adeline Blanchard, Catherine
Briat, Marie-Ange Munoz, Alain Reinaudo
Les galeries
Taka Ishii, Tokyo : Elisa Uematsu
Itsutsuji, Tokyo
Chozo Yoshii, Tokyo
SCAI, Tokyo : Yumi Umemura
Kaikai kiki, Tokyo et New York : Takashi
Murakami, Chiaki Kasahara, Iida Masako,
Brad Plumb, Yayoi Shionoiri
Itemeditions, Paris : Patrice Forest, Akiko
Otsu, Mathilde Roussel-Giraudy
Bogéna Gidrol, Saint-Paul de Vence
Xippas, Paris : Ghislaine Pinassaud
Kamel Mennour, Paris
Georges-Philippe & Nathalie Vallois, Paris
Marian Goodman, Paris
Louis Carré, Paris : Catherine Lhost
Alberta Pane, Paris
Ce catalogue est imprimé sur un papier Munken
Lynx 200 g/m² et 400 g/m² d’Arctic Paper
Merci à Daniel Wormeringer, directeur
France d’Arctic, qui a généreusement mis à
disposition ce papier.
Imprimé avec l’aide de l’Imprimerie Comelli
Ainsi que
Bernard Aubreton, Loraine Baud, Roland
Bijlenga, Aurélie Bocquet, Corinne Bocquet,
Nobuko Brusse, Bernard Ceysson, Py Cha,
Marie Chalmel, Marie-Laure Cuzin, Sandrine
d’Abbadie, Bénédicte de Bary, Emmanuelle
de Montgazon, Yannick Delauné, JeanMarc Dimanche, Alain Ducasse, Géraldine
Dufournet, Matilde Incerti, Hiroshi Kamio,
Cathy Mairet, Alanna Minta Jordan, Yuria
Mizuta, Yoichi Nakamuta, Adeline Pelletier,
Eleni Petaloti, Sonia Perrin, Juliette Prime,
Daphné Raynaud, Anne-Marie Rousse,
Delphine Tagger, David Teillet, Mariane
Thuillier, Pascal Voglimacci, Masa Yanagi
France × Japon
ensemble pour demain
日本×フランス
共に明日に向かって
Vente caritative d’art contemporain
au profit des sinistrés du Japon
à l’initiative de Philippe Faure,
Ambassadeur de France au Japon,
et parrainée par Issey Miyake.
Vente dirigée par Georges Delettrez
et Pierre Cornette de Saint Cyr,
commissaires-priseurs. Lundi 20 juin 2011
19h30
Drouot Montaigne
15 Avenue Montaigne, 75008 Paris
Exposition publique dans les salons
Drouot Montaigne
Samedi 18 et dimanche 19 juin 2011
11h - 18h
Lundi 20 juin 2011
11h - 15h