Besançon face à ses “rivales” Besançon face à ses “rivales”
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Besançon face à ses “rivales” Besançon face à ses “rivales”
N° 61 Décembre 2005 1,80€ Le troisième lundi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans. Dijon, Belfort, Montbéliard, Mulhouse : Besançon face à ses “rivales” Barthod Le Vin Rue Bersot BESANÇON 03 81 82 27 14 Le “plombier polonais” arrive sur Besançon Un grand chantier de construction d’immeubles dans un nouveau quartier de Besançon fait appel à de nombreux ouvriers étrangers, qui vivent sur le site. Le secteur du bâtiment vit à l’heure européenne… p. 16 Grand projet d’extension à Châteaufarine - Les forces et les faiblesses de la capitale comtoise. - Un comparatif domaine par domaine : économie, commerce, équipements, tourisme, rayonnement… Les négociations sont en cours dans la galerie de Géant Châteaufarine : le déménagement probable de Leroy-Merlin permettrait de créer des dizaines de nouvelles enseignes. p. 7 Les vrais chiffres des logements inoccupés Lire le dossier p. 9 à 15 Entre les volontés d’urbanisation et la contestation des riverains, où se situent les logements disponibles ? L’événement p. 4 et 5 Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 L’INTERVIEW DU MOIS 2 GASTRONOMIE Aux éditions Plon Marc de Champérard : “La Franche-Comté est pleine de jeunes chefs qui bougent” Esthète, gastronome et défenseur des valeurs fondamentales de la cuisine française, Marc de Champérard est l’auteur du guide Champérard, une des principales références nationales en matière de critique gastronomique. Le guide 2006 vient de sortir. gent et qui méritent un vrai je prendrais le Michelin, pour coup de projecteur. Je pense la restauration le Champérard notamment à des gens comme qui propose des textes plus Pourcheresse à Courlans (Jura), détaillés sur les restaurants et l’Alchimie à Pontarlier ou enco- pas seulement des distinctions. re Joseph à Montbéliard. À Nous sommes aussi un guide Besançon, il y a toujours le qui défend les jeunes et qui préMungo Park comme référence sente les producteurs de termais beaucoup d’autres très roir, et pas seulement les resbonnes stables. On n’oublie pas taurants. Ceci dit, le Michelin Jeunet à Arbois qui propose un est la seule référence internamenu du midi très intéressant. tionale, c’est un guide excepLa Franche-Comté est une tionnel pour lequel j’ai le plus profond respect. région merveilleuse pour ses “La restauration L.P.B. : Que pensezgrands produits. suit le vous des polémiques Je préfère venir qui ont atteint le en Franche-Comté que sur la Côte chambardement Michelin, notamment fait qu’ils avaient d’Azur pour la de la société.” leattribué une distincgastronomie. C’est tion à un restaurant une région qui qui n’était pas encore ouvert ! bouge vraiment plus. M.d.C. : C’est un mal bien franL.P.B. : Qu’est-ce qui vous distingue çais de démolir tout ce qui réusde l’autre grande référence qui est sit. Les Français ne supportent pas la réussite. Le Michelin est L.P.B. : Qu’en est-il de la Franche- le Michelin ? Comté dans le Champérard 2006 ? M.d.C. : Ce sont les deux seuls le seul guide qui a impact monM.d.C. : La Franche-Comté est guides gastronomiques à gran- dial. Cette polémique est une pleine de jeunes chefs qui bou- de diffusion. Pour l’hôtellerie, “connerie”. Il s’agissait de l’at- L tribution d’un “Bib gourmand” au plus grand cuisinier belge qui était sur le point d’ouvrir une annexe. Le guide ne faisait qu’anticiper. Quand je connais un restaurateur, je prends la précaution oratoire de dire que son établissement n’est pas encore ouvert et que la note est à confirmer l’an prochain. Voilà la précaution qui n’avait pas été prise. L.P.B. : Comment se porte la restauration en France ? M.d.C. : La restauration évolue, elle suit le chambardement de la société. Tous les restaurateurs qui n’évoluent pas seront condamnés. Le public est devenu adulte. Le temps où tout était dans l’addition et rien dans l’assiette est fini. Le client ne veut plus payer un vin hors de prix. Bien sûr, il reste en France une quinzaine de restaurants très chers où on a l’occasion d’aller une fois dans sa vie ou au mieux trois fois. Pour le reste, les établissements doi- Marc de Champérard a présenté l’édition 2006 de son guide au château de Germigney à Port-Lesney (Jura) en octobre dernier. vent se mettre à la page, les ressantes mais à terme, jamais clients ne peuvent plus jeter un cuisinier ne se transformera en chimiste ou en alchimisleur argent par les fenêtres. te. Tout ce qui est à la mode se L.P.B. : Que pensez-vous des nou- démode un jour. Alors que la velles tendances incarnées par cer- morille ne se démodera jamais, tains chefs, notamment espagnols, une bonne volaille de Bresse qui ont fait de la cuisine un labora- non plus. Ce sont ces petites adresses sincères qui savent toire de saveurs ? M.d.C. : Au même titre qu’il y a travailler ces produits que nous eu les dérives de la cuisine nou- mettons aussi à l’honneur. ■ velle, il y a eu la cuisine “bobo”, la cuisine moléculaire, etc. Propos recueillis Toutes ces tentatives sont intépar J.-F.H. LE COUPÉ SELON PEUGEOT Photo prise au Maroc a Presse Bisontine : Le guide Champérard s’impose depuis près de 25 ans comme une des bibles de la gastronomie française. Comment suivez-vous les évolutions de la restauration en France ? Marc de Champérard : Le Champérard est revu et corrigé tous les ans. Toutes les adresses où figure un texte sont revisitées par moi-même ou par les 200 correspondants qui se baladent partout en France. Personnellement, je fais environ 300 tables par an. L’objectif du guide est bien sûr de référencer les grandes tables mais aussi de dénicher les jeunes talents et faire en sorte que lorsqu’on va manger au restaurant avec le guide sous le bras, on réussisse à coup sûr son repas. Le Champérard est édité chaque année à 320 000 exemplaires. Peugeot Besançon LA DYNAMIQUE DE SERVICE Conccessionnaire : BD Kennedy - BESANÇON - 03 81 48 44 00 - www.siab.peugeot.fr NOUVEAU Rue de l’église Quartier Chaprais BESANÇON le mondrian Une résidence à l’architecture moderne composée de 22 appartements avec terrasses Un Nouveau Programme très attendu ! et balcons ensoleillés, garages, parkings. Dans ce quartier commerçant et animé, faites le choix d’une vie en ville réussie ! 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La Presse Bisontine a voulu recenser le nombre précis de logements vides, vacants ou inoccupés à Besançon et dans sa périphérie. À la lumière des chiffres, il s’avère que le taux d’occupation des logements est légèrement inférieur à la moyenne nationale. Cela ne signifie pas pour autant que la situation est inquiétante. Pour que le marché de l’immobilier soit sain, il est nécessaire que le parc tourne et, partant, qu’un certain taux de vacance soit maintenu. Le point précis dans ces deux pages. LOGEMENTS VIDES 981 dans la Boucle 4 875 logements inoccupés dans le Grand Besançon Entre les quelques centaines avancées par le maire de Besançon et les plus de 5 000 brandis par des opposants à la construction, voici les véritables chiffres de la vacance dans le Grand Besançon. Le problème, c’est que logement vacant ne veut pas dire logement disponible. Explications. rès de 5 000 logements, soit moitié des logements vacants ont été 8,5 % du total, sont actuel- construits avant 1948, c’est-à-dire lement inoccupés sur le Grand qu’une bonne partie de ces logements Besançon. C’est à peine supé- ne répond plus aux normes de confort rieur à la moyenne nationale située à et que leurs propriétaires ne veulent pas ou ne peuvent pas les rénover. 7 %. Est-ce anormal pour autant ? “La vacance est un phénomène normal “Il y a également le cas des personnes dans toutes les agglomérations. C’est âgées qui se retrouvent seules, qui même un phénomène souhaitable, cela sont obligées de partir mais qui ne prouve que le marché de la location et veulent pas louer leur logement pour de la vente n’est pas bloqué. Il faut une des raisons sentimentales. On peut certaine vacance, c’est un signe de flui- aussi compter tous les logements en dité du parc immobilier”, s’avance cours de succession. À cause des indiChristian Bornot, conseiller technique visions, ces logements sont parfois bloqués pendant plusieurs au cabinet du maire de Besançon et spécialiste du logement. “Seulement années” explique le spécialiste qui avance une autre Officiellement, et selon les chiffres fournis par E.D.F. qui 1 % peut explication concernant le ancien : “Le centre a comptabilisé tous les logeêtre remis centre concentre la plupart des comments dans lesquels le compmerces et beaucoup de comteur d’électricité était inactif sur le merçants utilisent des logedepuis plus de 6 mois, le territoire de la communauté d’ag- marché.” ments en tant que réserves pour leur magasin. Ils sont glomération du Grand Besançon (C.A.G.B.) totalisait en 2004, 4 875 aussi considérés comme vacants alors logements inoccupés. C’est plus qu’au qu’ils ne le sont pas en réalité.” début des années quatre-vingt-dix mais Tous les quartiers de Besançon sont moins qu’en 2002 par exemple où ce touchés par la vacance. Le bas des Chaprais et de Fontaine-Argent avec chiffre est monté à 5 300. Sur ces milliers de logements, la plu- pas moins de 274 logements, Saintpart sont situés sur la ville de Besan- Ferjeux et la Butte avec près de 200 çon, 4 355 précisément. Avec 981 loge- logements et des artères passantes ments vides, c’est le centre-ville, la comme la rue de Dole ou le boulevard. Boucle, qui concentre le plus de loge- “Le cas typique est celui du logement ments inoccupés, suivi de Battant en rez-de-chaussée. Pour des raisons avec 400 appartements vides. Plu- de sécurité, de pollution ou de bruit, il sieurs explications à cela : plus de la y a de moins en moins de monde pour P les louer.” La périphérie n’est pas épargnée. Selon les services de la C.A.G.B., “42 % des logements non occupés de l’agglomération hors Besançon sont concentrés dans 7 communes seulement” : Beure avec 68 logements, Saône (38), Franois (26), Pouilley-les-Vignes (25), Mamirolle (24), Thise (22) et Grandfontaine (20). L’I.N.S.E.E. apporte un autre élément de réponse : plus de la moitié des logements vacants répartis en ville ne comptent qu’une ou deux pièces. “Alors que la demande est très forte sur les T5 par exemple.” Au total, 90 % des logements vacants appartiennent au parc immobilier privé. Et rien n’oblige tous ces propriétaires disposant de logements inoccupés de les remettre sur le marché. Il n’existe que des incitations, et cellesci ont leurs limites (voir ci-contre). Par conséquent, le discours selon lequel il serait inutile de créer de nouveaux logements alors que l’agglomération en compte près de 5 000 inoccupés a certainement ses limites. Selon Michel Mouillart, un des principaux experts français en économie immobilière, et pour les raisons évoquées plus haut, “seulement 1 % des logements vacants peut être remis sur le marché.” Ce qui ferait, pour l’ensemble des 58 communes de l’agglomération bisontine, une petite cinquantaine de logements seulement. ■ J.-F.H. Voici la carte des logements vacants sur Besançon, quartier par quartier (source E.D.F. 2004). L’ÉVÉNEMENT 5 AGGLO TENDANCES 68 logements vacants Beure, championne de la vacance L a commune voisine de Besançon est celle qui compte le plus de logements inoccupés, exceptée la capitale régionale. Selon les dernières statistiques, 68 logements seraient vides dans cette commune de 1 400 habitants. Le maire de Beure avance plusieurs explications : “Certains propriétaires qui n’ont pas forcément besoin de revenus supplémentaires ne souhaitent pas louer car ils ne veulent pas “s’enquiquiner” avec des locataires. Beure compte aussi pas mal de EXPLICATIONS résidences secondaires que leurs propriétaires ne veulent pas louer quand ils sont absents. Il y a également sur la commune quelques logements vétustes qui mériteraient une bonne rénovation pour pouvoir être remis sur le marché locatif. Enfin, il y a des exemples de logements collectifs comme la villa Saint-Charles où une association accueille des demandeurs d’asile. Il y a eu quelques cas de vandalisme à cet endroit. Il est clair que les gens ne veulent pas venir y louer un logement” énumère La crise des logements étudiants Philippe Chaney. Plusieurs raisons expliqueraient donc ce phénomène beurot. Le maire met également en avant les aides publiques offertes dans le cadre des opérations d’amélioration de l’habitat, qui “ne sont pas assez incitatives et trop restrictives. Pour avoir droit à des aides, on impose aux propriétaires un niveau de loyer beaucoup trop bas et un certain style de locataire. Souvent, ils préfèrent ne pas louer.” ■ J.-F.H. est révolue ans les années 90, particulier. les investisseurs Mais en 10 ans, on est passé ont été incités par d’une situation de pénurie à les dispositions de un excédent de ces petits logela loi Périssol, à construire ments, dont nombre sont des logements de petite sur- aujourd’hui vacants. “Dans face. “Le retour sur investis- ces années 90, les comportesement était d’autant plus ments étudiants étaient très axés sur les petits intéressant que le logements. Aujourlogement était petit” résume Isa- “Aujourd’hui, d’hui, ils recherun peu plus belle Maquin, de ils recherchent chent de confort, quitte à l’agence d’urbanisme du Grand un peu plus de faire appel à la colocation pour avoir Besançon. Les accès à des logeannées 90 sont confort.” ments plus spacelles où le nombre d’étudiants était le plus impor- cieux. Résultat : beaucoup de tant. Il atteint à Besançon logements construits dans les près de 24 000, alors qu’il n’est années 90 ne trouvent plus pre“plus” que de 20 541 cette neur aujourd’hui” ajoute Isaannée. Démographie étu- belle Maquin. diante en hausse et incita- Trop de petits logements, pas tions fiscales aboutissent alors assez de grands apparteà la construction de centaines ments… Voilà l’actuelle quade logements étudiants sur drature du cercle à résoudre Besançon, studios et T1 en sur Besançon. ■ J.-F.H. D Concurrence du De Robien Des incitations peu incitatives Afin de résoudre une partie de la question des logements inoccupés, des aides publiques ont été instaurées. Elles paraissent bien insuffisantes, concurrencées notamment par des dispositifs comme la loi De Robien. n des responsables locaux de la mise en place de ce dispositif animé par l’association H.D.L. 25 l’avoue lui-même : “Pour tout le Grand Besançon, les dossiers se comptent sur le doigt d’une main.” Besançon et 10 autres communes de la périphérie Miserey, École-Valentin, Pirey, Châtillon, Thise, Chalèze, Chalezeule, Beure, Avanne et Deve- U cey - sont concernées par un programme d’intérêt général (P.I.G.) mis en place il y a deux ans. Son objectif est simple : aider les propriétaires à financer des travaux de rénovation et inciter ainsi à remettre ces logements rénovés sur le marché de la location, grâce à des subventions de l’A.N.A.H. (agence nationale d’amélioration de l’habitat). Le principe est le suivant : plus les futurs loyers seront bas, plus le propriétaire aura droit à des subventions importantes, plafonnées à 75% du montant des travaux. La C.A.G.B. peut abonder à hauteur de 10% supplémentaires si les logements sont réservés à des foyers à ressources très modestes. Aujourd’hui, et malgré la création récente d’une autre prime de 5 000 euros en cas d’une vacance de plus de 12 mois, le résultat de cette politique est plutôt mauvais, pour ne pas dire catastrophique. “Nous contactons plusieurs centaines de propriétaires chaque semaine. Il faut bien avouer que le taux de retour est faible, constate Pascal Valladont, de H.D.L. 25. Les résultats sont loin d’être à la hauteur des espérances.” Ce dispositif de subvention est largement concurrencé par les dispositifs de défiscalisation ouverts par la loi De Robien, des investissements locatifs qui permettent d’appliquer un loyer libre, sans commune mesure avec les contraintes imposées par les subventions de l’A.N.A.H. Avec De Robien, on loue ensuite à qui on veut. ■ J.-F.H. EXPLICATIONS Incitations fiscales Parc immobilier public De la vacance subie à la vacance organisée Le taux de vacance dans le parc social ne dépasse pas les 3%, signe d’un marché très tendu. Mais parfois, certains logements ne trouvent plus de candidats à la location. a vacance des logements est la plupart du temps subie, c’est le cas des centaines de logements appartenant à des privés qui ne peuvent ou ne veulent pas les mettre sur le marché locatif. Elle est parfois subie dans le parc immobilier public. L’exemple le plus parlant est dans le quartier de FontaineÉcu où “45 logements” gérés par l’office public municipal H.L.M. ne sont plus loués. “Nous avons beaucoup de mal à trouver des locataires qui veulent aller là-bas”, reconnaît Denis Baud, le président de l’O.P.H.L.M., avouant aussi que cette vacance est aussi en quelque sorte “entretenue”. “Quand on cumule la densité humaine et les difficultés sociales, il vaut mieux éviter de créer des problèmes supplémentaires” ajoute-t-il. Sur les 5 500 logements gérés par l’office,156 étaient vacants d’après les derniers chiffres. De la vacance subie, on passe à la vacance organisée quand des opérations de renouvellement urbain sont programmées. Dans certains immeubles voués à la démolition, les logements, c’est logique, ne sont plus loués. C’est le cas notamment à Clairs-Soleils en ce L Venez découvrir notre nouveau magasin moment avec la démolition prévue de l’immeuble “la banane”, rue de Chalezeule, programmée en juin prochain. Planoise connaît aussi de la vacance organisée. “Nous ces- sons de louer aux 1, 3 et 5 rue de Cologne” ajoute l’O.P.H.L.M. Finalement, les logements vacants, disponibles et désirés, ne sont pas légion sur Besançon. ■ J.-F.H. La barre située à Fontaine-Écu, face aux établissements Weil, est en grande partie inoccupée. Une vacance subie par l’office H.L.M. qui en a la gestion. RETOUR SUR INFO - BESANÇON 6 Éditorial Rayonnement La ville de Besançon vient de prendre la tête d’une nouvelle association intitulée le “réseau métropolitain RhinRhône”. De quoi s’agit-il ? D’une énième structure, coquille vide de débuts de projets qui n’aboutiront à rien de concret, ou alors véritable outil de dynamisation de l’axe situé entre Dijon et Mulhouse et dont Besançon est en quelque sort le cœur ? Il est bien sûr trop tôt pour trancher, ce réseau vient juste d’être porté sur les fonts baptismaux. Dans chacune des agglomérations concernées, des chargés de mission commencent à travailler pour savoir quel contenu il convient de mettre dans cette enveloppe encore vierge. Ces réseaux métropolitains sont une nouvelle invention venue de Paris, de la direction à l’aménagement du territoire, destinée à dynamiser les collaborations entre villes voisines. Trop souvent malmenée dans des comparatifs qui mettent en lumière les carences de l’agglomération, notamment en termes de dynamique industrielle, Besançon prend désormais tous les prétextes pour tenter de lever la tête et sortir de l’ombre de ses puissantes voisines. Le maire de Besançon, JeanLouis Fousseret est donc le président de ce réseau, pour deux ans. Les élus bisontins se disent convaincus des bénéfices que le secteur peut tirer d’une telle coopération inter-urbaine. À la lecture du dossier remis lors de l’assemblée constitutive de ce réseau RhinRhône, on peine franchement à mettre du concret dans les axes de développement retenus par les partenaires. Ces derniers se sont donnés jusqu’à la fin de l’année 2006 pour lister des actions précises à mettre en œuvre entre ces agglomérations de l’Est. Ce réseau métropolitain peut être une chance unique pour que Besançon devienne enfin visible à l’échelle nationale, voire européenne - c’est l’ambition. Mais ce pari ne pourra être réussi que si on implique dès le départ les véritables acteurs de ces villes et agglomérations, et notamment les décideurs économiques. Ce réseau de villes sera un échec cuisant s’il reste un outil purement politique. Ses instigateurs souhaitaient étendre le réseau jusqu’en Suisse - Bâle, Neuchâtel…- et dans le Sud de la Bourgogne. Mais il est sans doute nécessaire de réussir d’abord avec ses proches voisins avant d’étendre une zone dont la pertinence se diluerait avec la distance. ■ Jean-François Hauser est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue - BP 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Solène Davesne, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Décembre 2005 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, , C.A.G.B., F.F.S.G., mairie d’Avanne, O.T.S.I. de Belfort, Dijon et Mulhouse. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Logements sociaux : des réajustements dans les loyers 2006 office public de H.L.M. de Besançon est le principal organisme logeur public de Besançon, avec un parc de 5 500 logements sur toute la ville. Ses responsables viennent d’annoncer les changements à venir en matière de loyers pour l’année 2006. Sur la totalité des logements, plus de 4 500 subiront une hausse de 1,5 % du montant des loyers. Les autres sont soit gelés, soit orientés à la baisse. “Nous avons décidé de geler le loyer de 588 logements, indique Denis Baud, le président de l’office. 110 autres bénéficieront d’une baisse de 3 % (avenue du Parc et place de l’Europe) et 161 autres d’une baisse de 1,5 % (rues Boulloche et Bertrand Russel). L’objectif est de réduire l’écart entre les loyers les plus modérés et les plus hauts.” À titre d’exemple, le loyer d’un T3 peut aller de 200 euros à plus de 350 euros par L’ mois selon son emplacement et son année de construction, ce qui ne signifie pas pour autant que les loyers les plus chers se situent dans les endroits les plus attractifs. L’office H.L.M. gèle en fait les loyers des groupes de logements mal solvabilisés par les A.P.L. et baisse les loyers des logements peu attractifs. “Il faut reconnaître que l’avenue du Parc reste peu attractive.” Si on fait la moyenne des gels, hausses et baisses, les loyers des 5 500 logements gérés par l’office municipal subiront une augmentation moyenne de 1,07 %, et ce, “malgré une augmentation des coûts de la construction qui a atteint un taux de 4,81 % cette année.” L’office déplore par ailleurs la forte augmentation des charges, de chauffage notamment, grevées par les hausses successives du prix des carburants. “Je suis scandalisé par les hausses annon- cées par Gaz de France qui a essayé de faire passer la pilule d’une maîtrise des coûts et d’un “cadeau” fait aux consommateurs. Le problème, c’est que la mesure qui consistait à consentir une réduction ne concerne que les personnes ayant un contrat individuel de chauffage. Tous les logements sociaux gérés par l’office en sont donc exclus” déplore Denis Baud. L’office bisontin annonce enfin la construction future de logements sociaux, sous forme de petits collectifs ou de maisons en bande, dans les communes périphériques de Besançon comme Pirey et Dannemarie-sur-Crète. Pour dépoussiérer son image et asseoir sa vocation intercommunale, l’office public H.L.M. de Besançon a également décidé de changer de nom : il convient désormais de parler de “Grand Besançon habitat”. ■ L’offre sportive s’est encore enrichie ’ouverture le 16 novembre du “nouveau” Décathlon à Besançon-Châteaufarine - sa surface passe de 2 600 à 5 000 m2 est l’événement commercial de cette fin d’année à Besançon. Décathlon devient ainsi un des plus vastes du Grand Est, après celui de Mulhouse (8 000 m2). “À part Mulhouse, il faut aller jusqu’à Lyon ou à Lille pour trouver une aussi belle offre” commente Éric Julhiet, directeur régional Est de l’enseigne de sport. Des rayons plongée, golf, skis de randonnée, kayak et spéléo viennent compléter l’offre du magasin bisontin. Avec cette extension, le géant du sport compte élargir sa zone de L chalandise qui s’arrêtait pour l’instant à Dole, Gray, Vesoul et le HautDoubs. “Nous espérons attirer des gens de Lons-le-Saunier voire de Chalon-sur-Saône” poursuit David Ferton, le directeur du site bisontin. Par ailleurs, Décathlon poursuit toujours le projet d’implanter un magasin de 2 500 m2 dans les environs de Pontarlier. Malgré cet agrandissement spectaculaire, Besançon est en deçà de la moyenne nationale en terme de surface commerciale sportive. Besançon se situe à 28 m2 pour 1 000 habitants tandis que la moyenne nationale est à 30. Pour exemple, Vesoul est largement au-dessus avec plus de 40 m2 pour 1 000 habitants. Décathlon Besançon couvre 25 % des parts de marché en matière d’articles de sport sur Besançon. Chaque année, 440 000 tickets de caisse y sont enregistrés et le nombre total de passage est estimé à plus d’1 million de visiteurs. “Avec cet agrandissement, l’objectif est de gagner 15 % de clients en plus” poursuit David Ferton. L’effectif de Décathlon-Besançon passe à 100 personnes en équivalent temps plein, soit 12 salariés en plus. La ville de Besançon compte à ce jour, enseignes généralistes et spécialisées confondues, 17 magasins de sport. ■ Noël 2005 : Besançon voit plus grand es festivités de fin d’année coïncident à Besançon avec l’inauguration de la nouvelle place de la Révolution. L’endroit servira de cadre à une des animations-phares de ces festivités : le jardin des glaces. Après l’inauguration de la place de la Révolution, programmée le 9 décembre au soir, place à la féerie sur glace avec une patinoire de 260 m2 installée sur les pavés bisontins, un décor fait de sapins et une grande roue. Inédit. Du 15 au 18 décembre, une piste de ski nordique sera même installée sur la place : un anneau de neige de 170 m de long aménagée par les dameuses de la station de Métabief. Balades en traîneau à chiens, courses populaires en nocturne, démonstration des skieurs régionaux… Une véritable ambiance de station de montagne. Autre lieu, autre animation : la forêt magique place du Huit Septembre, à partir du 26 novembre. Elle sera installée à l’emplacement habituellement occupé par des chalets d’exposants. Une véritable forêt de 140 L sapins dans laquelle le visiteur est invité à se balader. Le marché de Noël solidaire organisé par le collectif Récidev se tient une nouvelle fois square Saint-Amour, tandis que le marché de Noël place Granvelle accueillera une centaine d’exposants. Enfin, le musée du Temps abritera l’exposition, “magie mécanique”, basée sur l’art des automates. Le lancement officiel des manifestations de fin d’année se fera le 25 novembre à 18 heures avec le démarrage des illuminations, pour prendre fin le 2 janvier. En chiffres, les illuminations de fin d’année à Besançon, ça donne cela : 4 300 m de guirlandes, lampes et lucioles, 11 000 m de câble électrique, 300 kW de puissance installée, 274 motifs en traversée de rue ou encore 80 sphères lumineuses de 1 m de diamètre. Ces animations, ambitieuses, ont un coût : 280 000 euros. Le prix du rêve. “C’est un moyen de transmettre l’image de la ville de Besançon à l’extérieur. Nous avons la prétention, avec ces animations de Noël, de devenir une des quatre ou cinq références de l’Est de la France en la matière” commente le maire JeanLouis Fousseret. ■ BESANÇON COMMERCE 7 NOUVEAUX HORAIRES CONTROLE TECHNIQUE du lundi au vendredi de 8h à 12 AUTOMOBILE et de 14h à h 18h Des enseignes déjà positionnées Châteaufarine : N°1 EN EUROPE + LE SAMEDI MATIN extension annoncée de BOUSSIÈRES 25, route de Vorges la galerie marchande 03 81 56 62 29 Le projet doit aboutir “courant 2007” selon les investisseurs. Il s’agit pour l’Immobilière Casino de récupérer l’actuel emplacement de Leroy-Merlin qui lui-même doit déménager à côté de son emplacement actuel. Par ce jeu de chaises musicales, la galerie commerciale de Géant va sensiblement s’étendre. e magasin de bricolage Leroy-Merlin serait sur le point de déposer une demande d’extension de sa surface commerciale. Actuellement implanté à l’extrémité de la galerie marchande de Géant, le spécialiste du bricolage cherche un meilleur L emplacement. Les négociations sont en cours entre Leroy Merlin et l’Immobilière Casino, la société qui gère les emplacements commerciaux installés autour du magasin Géant. Leroy Merlin aménagerait une surface de vente de l’ordre de 10 000 m2 (7 500 m2 de maga- La galerie actuelle de Géant est composée d’une cinquantaine d’enseignes au total. sin et 2 500 m2 d’exposition extérieure) à la place de la butte située entre son emplacement actuel et la zone hôtelière des hôtels Campanile, Siatel et Étap’hôtel. La surface laissée libre par Leroy Merlin serait alors récupérée par l’Immobilière Casino, qui confirme son intention d’étendre sa galerie marchande. “Sous réserve que le projet aboutisse comme nous le souhaitons, il s’agirait de créer au moins une dizaine d’enseignes supplémentaires ainsi que des moyennes surfaces de 300 m2 ou plus. Certaines nous ont déjà donné leur accord” se contente d’expliquer Frédéric Gracian de l’Immobilière Casino. “L’échéance que nous nous sommes fixée pour mener à bien cette opération est courant 2007, en mars 22 MÉGANE NEUVES Profitez de notre offre spéciale avec “LE FORFAIT PASS” Le contrôle est technique, notre service est humain ou en septembre selon la rapidité des formalités administratives.” Dans sa configuration actuelle, la galerie marchande de Géant dispose “d’une cinquantaine d’enseignes, services bancaires compris” selon la société qui gère la galerie. Sur le plan administratif justement, cette opération d’extension échappera en bonne partie à tout contrôle car l’Immobilière Casino n’aura pas besoin de solliciter l’accord de la commission départementale d’équipement commercial (C.D.E.C.), elle ne fera que reprendre la C.D.E.C. obtenue en son temps par Leroy Merlin à cet endroit. Cette surface aménageable sans autorisation préalable est d’environ 4 000 m2. Dans un deuxième temps, l’Immobilière Casino pourrait envisager une deuxième extension, sur les 3 500 m2 où sont actuellement déposés les matériaux en plein air de Leroy Merlin. Cette surface, qui n’est pas pour l’instant considérée comme un espace de vente, sera en revanche soumise à autorisation de la C.D.E.C. Au final, près de 7 000 m2 de nouvelles surfaces commerciales pourraient donc être aménagés dans le prolongement de l’actuelle galerie marchande. Cette perspective est jugée avec prudence par la ville de Besançon. “C’est une surface sans doute trop importante pour la ville de Besançon. Nous serons bien vigilants sur les nouveaux com- 16 SCÉNIC NEUFS GROUPE CONE-DEFFEUILLE Prix de base : 529 € - Ce pack est composé de 2 écrans 7 pouces Mo80, de 2 supports appuie-tête spécifiques, de 2 casques infrarouges, d’un lecteur DVD multipositionnement compatible CD audio/MP3/MPEG4 et DIVX . SODICA J.P CÔNE 5, bvd Kennedy BESANCON tél. 03 81 54 25 25 J.-F.H. 12 LAGUNA NEUVES REPRISE ARGUS JUSQU’À +3000€* *Tous modèles de motorisation et d’équipements - Selon véhicules en stock et disponibles. Hors série limitée. Voir conditions en concession merces qui solliciteront une autorisation de C.D.E.C. Nous donnerons notre avis pour qu’il y ait des enseignes qui soient complémentaires de celles existantes. On ne veut pas laisser faire n’importe quoi” commente Jacques Mariot, l’adjoint bisontin au commerce qui, de son côté pense qu’il devrait à moyen terme, se voir créer “35 à 40 nouveaux commerces” sur l’emplacement laissé libre par Leroy Merlin. Cette perspective renforcera encore un peu plus la prédominance de la périphérie Ouest de Besançon sur le plan du commerce. “Tout le monde veut venir s’implanter sur Châteaufarine” résume avec une pointe de fatalisme Jacques Mariot. ■ BESANÇON 8 En bref ● Solidarité Le Léo Club (filiale jeune du Lion’s club) cherche des bénévoles volontaires de 18 à 32 ans pour des actions humanitaires. Renseignements : Damien Huguet au 06 64 13 02 25. ● Anniversaire L’association “Les invités au festin” fête ses 15 ans le 8 décembre. Au programme notamment une conférencedébat avec Martin Hirsch, président d’Emmaüs France à 17 heures au Grand Kursaal. À 20 h 30, défilé-spectacle présenté par les membres de l’association. Renseignements au 03 81 88 90 30. ● Chien Le 26 novembre rue Brûlard entre 14 heures et 17 heures, manifestation canine autour du thème animal citadin-maître citoyen, avec la participation des clubs canins des Présde-Vaux et de Chemaudin. ● Entreprises MAGASIN FRANCHISÉ INDÉPENDANT. PHOTO NON CONTRACTUELLE. L’A.D.E.D. vient d’éditer son “guide des aides aux entreprises”. Cette publication répertorie 184 aides potentielles aux entreprises. Disponible gratuitement en appelant le 03 81 65 10 00. PHÉNOMÈNE 141 cas de maltraitance physique contre des enfants Les victimes de violences en augmentation Dans le Doubs, plus de 1 130 enfants sont actuellement en danger dans leur milieu familial et donc confiés aux services sociaux. Mais les violences ne touchent pas que les enfants. Un centre d’accueil des victimes vient d’être créé au sein de l’hôpital de Besançon. e centre d’accueil des vic- situation. times d’abus sexuels et Ce constat accablant est comde maltraitance plété avec les chiffres fournis (C.A.V.A.S.E.M.) est opé- par la cellule de signalement rationnel depuis le mois der- pour l’enfance en danger, récemnier au sein du C.H.U. de ment rebaptisée “Antenne Besançon. Créé en collabora- enfance-ado” par le Conseil tion entre le centre de soins général du Doubs, gestionnaibisontin et l’hôpital de Novil- re de cette douloureuse queslars, ce service est destiné à tion. L’antenne a recensé, tou“accueillir et prendre en char- jours pour la seule année 2004, ge toutes les victimes de vio- “141 cas de maltraitance phylence, qu’il s’agisse de violences sique, 155 cas de maltraitance sexuelle, 60 cas physiques, sexuelles de maltraitance psyou morales.” Les services de police 78 procédures chologique et 63 cas de négligence grabisontins ont dénombré en 2004, “14 viols de violence ve.” “Les victimes ne cessent d’augmenter sur personnes majeures, 13 viols sur sur mineur. d’année en année” précise le C.H.U. de personnes mineures, 14 agressions sexuelles sur per- Besançon, bien que le centre sonnes majeures, 32 agressions hospitalier n’ait pas de statissexuelles sur personnes tiques globales sur ces drames mineures et 78 procédures de cachés du quotidien. “Le violence sur mineur de moins C.A.V.A.S.E.M. doit contribuer de 15 ans.” Si les chiffres offi- à améliorer la prise en charge ciels sont déjà effrayants sur de ces victimes et à rendre plus Besançon, ils ne reflètent cer- facile l’accès aux soins ou à l’extainement pas l’étendue de la pertise des victimes. Nous sou- L Le docteur Nicolas Hubert travaille au service de médecine légale du C.H.U. Il est le coordinateur du C.A.V.A.S.E.M. haitons devenir une interface efficace entre les victimes et les services policiers ou judiciaires, commente le docteur Nicolas Hubert, coordinateur du centre. Un autre objectif du centre d’accueil est de recenser les cas de violences, ce qui n’a jamais été fait au sein du C.H.U.” Les violences concernent toutes les tranches d’âge. “Cela va du nourrisson à la personne âgée. Parfois on peut se poser des questions sur certains traumatismes sur des personnes âgées” ajou- te le médecin. L’augmentation du nombre de victimes de violences à Besançon suit le même mouvement à la hausse que sur le plan national. Selon l’observatoire national de l’action sociale, le nombre d’enfants maltraités en France a augmenté de 5% en 2004, atteignant le nombre “officiel” de 19 000. Le nombre des enfants “en risque”, c’est-à-dire connaissant des conditions de vie risquant de mettre en danger leur santé ou leur sécurité, atteint quant à lui les 76 000. À côté de ces chiffres recensés, toute la violence cachée qui ne franchit jamais le seuil des maisons ou des appartements, est incontrôlable. ■ J.-F.H. Renseignements : C.A.V.A.S.E.M. au 03 81 25 83 95 Antenne enfance-ado au 03 81 258 119 et enfanceado.doubs.fr Offre valable jusqu’au 20/12/05 DU 18 AU 28 NOVEMBRE, 350 R RAPTOR 8 JOURS DE PRIX EXCEPTIONNELS DANS TOUTES LES COLLECTIONS OUVERTURE EXCEPTIONNELLE DIMANCHE 27 NOVEMBRE DE 10H À 18H NON-STOP 7020€ 6490€ 350 BRUIN 4X2 6990€ 5995€ conduisible avec PERMIS AUTO PERMIS MOTO PERMIS 125 ESPACE VALENTIN - BESANÇON Motos Miellin 33, boulevard Léon Blum - 25000 BESANÇON - Tél : 03 81 50 17 40 DOSSIER 9 Besançon face à ses “rivales” STRATÉGIE Les comparaisons entre la capitale franc-comtoise et Dijon ne manquent pas d’alimenter régulièrement les chroniques. Depuis plusieurs années, Besançon tente de sortir de son soi-disant sommeil et affiche une certaine volonté de se débarrasser de tous ses complexes d’infériorité. La ville vient de s’engager - c’est une première - dans une dynamique de partenariat avec ses voisines que sont Dijon bien sûr mais aussi Montbéliard, Belfort et Mulhouse. Que pèse Besançon par rapport à ces villes de l’Est ? C’est pour tenter de répondre à cette question que La Presse Bisontine a voulu mettre en parallèle les forces et les faiblesses de ces métropoles pour tenter ainsi de mesurer si Besançon a les moyens de ses ambitions. Engagées dans le nouveau réseau métropolitain RhinRhône, toutes ces villes restent néanmoins en concurrence sur la plupart des dossiers de la vie courante. L’éclairage se fera donc à travers l’économie, le commerce, le tourisme, le rayonnement extérieur, les infrastructures et l’enseignement. Besançon tire-t-elle son épingle du jeu dans l’échiquier des villes de l’Est ? Enquête. La fin des clivages ? Besançon et ses voisines se tendent la main La constitution fin septembre d’un réseau métropolitain regroupant les agglomérations situées entre Dijon et Mulhouse doit marquer le départ d’une coopération constructive dans plusieurs domaines de la vie courante. Ces intentions n’effaceront pas pour autant la compétition que se livrent ces villes. e n’est certainement pas un hasard si Jean-Louis Fousseret a souhaité prendre la tête du réseau métropolitain Rhin-Rhône, porté sur les fonts baptismaux le 30 septembre dernier, qui associe dans une même réflexion, toutes les métropoles situées sur l’axe Rhin-Rhône, à savoir Dijon, Mulhouse, Montbéliard, Belfort et bien sûr Besançon. À l’horizon 2011, le futur T.G.V. Rhin-Rhône mettra Besançon à une demi-heure de train de Mulhouse et à 25 minutes de Dijon. Le maire de Besançon a certainement saisi tout l’enjeu - et le danger - de cette future proximité. L’objectif avoué de ce réseau est de réunir toutes ces agglomérations autour de projets communs, destinés à “devenir visible à l’échelle de l’Europe” lance Dominique Schauss, chargé de mission à la ville de Besançon, en charge de ce projet. Si le contenu de ce réseau C est encore très abstrait, certaines idées émergent déjà. Les villes membres de ce réseau ont arrêté six thèmes de travail, supports futurs d’actions communes : l’accessibilité (les transports), l’université-recherche, l’économie, la santé, la culture et les nouvelles technologies. Il reste maintenant à mettre du contenu dans chacun de ces six axes de travail. À Besançon, on prend l’exemple de la culture. “Nous avons déjà pensé à faire émerger un grand projet d’exposition culturelle au rayonnement international. Une expo Picasso par exemple, Besançon ne pourrait pas se la payer seul. L’idée est bien de mettre nos moyens en commun pour organiser une grande exposition de ce genre qui serait itinérante, entre nos villes. C’est une des pistes et indirectement, c’est un des moyens de faire rayonner Besançon” observe Éric Anguenot, le directeur de cabinet du maire de Besançon. La santé est un autre axe de réflexion actuel. “Il est illusoire de vouloir faire de l’hôpital de Besançon un hôpital excellent dans tous les services. Alors qu’avec un bassin d’1 million d’habitant, il est plus logique d’établir un véritable réseau sanitaire. Même chose pour l’Université : l’idée est d’organiser l’excellence entre tous les sites.” Voilà pour les intentions. Au-delà de ces velléités de rapprochement, il y a les actes concrets. Le plus compliqué sera de gommer les intérêts particuliers des villes qui, bien que partenaires, n’en restent pas moins concurrentes. “Sur le plan économique notamment, il est clair que les villes seront toujours en concurrence. Dans le domaine du commerce également, ce sera toujours du chacun pour soi” tempère le technicien. L’initiative mérite pourtant d’être soulignée : c’est le premier exemple Le sujet semble porteur puisqu’il fait actuellement l’objet d’une étude des étudiants bisontins du laboratoire Théma, rattaché à la faculté de géographie de Besançon. officiel d’une volonté de se fédérer. L’ensemble Dijon-Val de Saône-Besançon regroupe 500 000 habitants dans un triangle de moins de 100 kilomètres. Autant que l’ensemble Belfort-Montbéliard-Mulhouse dans un rayon de 50 kilomètres. L’aire urbaine Belfort-Montbéliard a en quelque sorte montré la voie par le travail en commun mené sur les dossiers économiques notamment, depuis plusieurs années. Reste aujourd’hui à agrandir ce cercle pour que ce nouveau réseau métropolitain Rhin-Rhône dépasse le stade des simples déclarations d’intention. “Attention, on est bien conscient que ce genre de projet peut être fumeux si on n’implique pas les acteurs professionnels que sont les chercheurs, les universitaires, les grands décideurs économiques. C’est une culture nouvelle de coopération à insuffler” ajoute Éric Anguenot. Un programme détaillé des actions communes à mettre en place doit être présenté lors de futures Assises de Rhin-Rhône. Mais celles-ci n’auront pas lieu avant la fin de l’année 2006. ■ J.-F.H. 10 LE DOSSIER LE COMMERCE Mulhouse : Besançon dispose d’un centre-ville dynamique, caractérisé comme dans tous les centres-villes par une omniprésence des enseignes nationales. Sans pour autant disposer pour l’instant d’un commerce qui exercerait un véritable pouvoir d’attraction. Sa zone périphérique la plus attrayante reste Châteaufarine qui poursuit son extension. Dernier exemple en date : l’ouverture du nouveau Décathlon, qui devient un des plus grands de France. La ville et la C.C.I. s’apprêtent à rendre publique une étude approfondie sur les habitudes commerciales des Bisontins. La métropole haut-rhinoise mène actuellement deux projets d’envergure : un au centreville, l’autre côté Ouest, à la sortie de l’autoroute en provenance de la Franche-Comté. Belfort cherche à maintenir l’équilibre Le chef-lieu du Territoire mise sur un équilibre subtil entre son centre-ville et sa périphérie. Résultat, le cœur de ville est plutôt dynamique, avec une locomotive indéniable : la FNAC. u cœur de l’aire urbaine délimitée par le triangle Belfort-Montbéliard-Héricourt, le commerce belfortain compte sur un nombre de consommateurs potentiels de 300 000 habitants, bien au-delà de la population des 52 000 Belfortains. La cité du Lion possède depuis une vingtaine d’années une locomotive indéniable - la FNAC - à laquelle s’accrochent de nombreux wagons, enseignes franchisées et commerçants indépendants. Selon Marie-Josée Fleury, adjointe au commerce à Belfort, la FNAC A “attire les clients jusqu’à une centaine de kilomètres à la ronde, y compris jusqu’à Besançon.” Pourtant, la FNAC de Belfort est une des plus petites de France. Mais elle va bientôt connaître une phase de travaux d’agrandissement, notamment de ses rayons lecture. La FNAC a permis au cœur de ville un véritable renouveau. “Dans le sillage de cette enseigne, Belfort présente la particularité d’avoir de nombreux commerçants indépendants réunis au “faubourg des Ancêtres” et beaucoup d’antiquaires et de res- taurants en vieille ville. Cela participe au respect de l’équilibre entre le centre et la périphérie” ajoute Olivier Barillot, directeur de la cellule économique à la ville de Belfort. Depuis plusieurs années, Belfort a adopté une démarche claire. En commission d’équipement commercial, les élus respectent la règle suivante : tout ce qui concerne l’équipement de la personne est dirigé au centre-ville, contrairement aux enseignes d’équipement de la maison qui sont cantonnées en périphérie. “L’objectif est d’éviter une dévitalisation du centre-ville.” La proximité de Montbéliard et de Belfort est-elle un avantage pour ces deux villes distantes d’une dizaine de minutes d’autoroute ? “On a constaté que Montbéliard commerce à Montbéliard et Belfort à Bel- Dijon : concurrent, uniquement sur les produits spécifiques fort. Pour attirer le public de Montbéliard, Belfort compte sur la FNAC et pour attirer du public de Belfort, Montbéliard a Décathlon.” Enfin, Belfort ne souffre guère d’une évasion commerciale vers Mulhouse, au contraire. Belfort commence même à attirer des consommateurs de Mulhouse, encore empêtrée dans de longs travaux d’installation du tramway au centre-ville. C’est particulièrement le cas certains jours comme le vendredi saint, férié en Alsace. Ce jour-là, les plaques d’immatriculation 68 déferlent sur la ville au Lion. ■ J.-F.H. deux grands projets commerciaux e tram-train mulhousien vice commerce. sera inauguré le 13 mai Le deuxième grand projet est 2006, la date est offi- mené sur la partie Ouest de ciellement arrêtée. Dans la ville, située en zone franche, la continuité de ce projet struc- et qui attire ainsi nombre de turant pour le centre-ville, un services et de commerce. “C’est un grand projet de vaste centre commerconstruction qui se cial avec une enseigne porteuse dont le nom Trois tours réalisera en 2007.” Baptisé le Trident, reste à préciser (Virgin, qui devait arri- d’une dizaine le projet consistera un ensemble ver, s’est finalement d’étages àdeédifier trois tours d’une désisté), débutera ses travaux d’aménagechacune. dizaine d’étages chacune, reliées entre ment, au pied de la elles, avec des hôtels, tour de l’Europe, emblème urbain de Mulhou- des services et des commerces. se. “Le principe est d’avoir là Situé juste à la sortie de l’auune grande enseigne qui atti- toroute, ce futur pôle comre et beaucoup de commerces mercial lorgnera inévitablequi viennent s’agglomérer ment vers le Sud Alsace, mais autour” observe Jacques Gro- aussi vers l’Aire urbaine Belsheintz, responsable du ser- fort-Montbéliard. ■ J.-F.H. L CHAMPIONNAT DE FRANCE NATIONALE 1 MASCULIN La capitale bourguignonne dispose de commerces que Besançon n’a pas. C’est l’explication principale au phénomène d’évasion commerciale subie par la capitale comtoise au profit de sa voisine bourguignonne. ijon attire les Bisontins pour deux raisons : sa périphérie Est avec le centre commercial la Toison d’Or (1 hypermarché, 10 moyennes surfaces spécialisées, 110 boutiques) et son nouveau pôle d’attraction voisin, D le magasin de meubles Ikéa, mais aussi pour son centre-ville qui dispose d’enseignes que Besançon n’a pas, positionnées notamment sur le créneau du luxe : Hermès, Boucheron…, ou d’autres marques internationales de confection ou de Si Dijon attire certains Bisontins, c’est grâce à ces magasins absents de Besançon. loisirs : Zara, Eurodif, H et M, la FNAC… “Je viens ici pour acheter des vêtements pour femmes enceintes. Il n’y a pas de magasin spécialisé dans ce domaine à Besançon” commente cette Bisontine de retour de Dijon. À part ces magasins très ciblés, les indicateurs ne sont pas tant à la défaveur de Besançon. “Cette “évasion” commerciale a toujours existé mais elle n’est pas significative” explique cet observateur du commerce local. La municipalité de Dijon minimise ce phénomène d’attraction. D’ailleurs, elle assure plutôt travailler en ce moment sur la dynamique industrielle plutôt que commerciale. “Nous nous attachons à maintenir le tissu industriel et de services, c’est notre priorité” confirme l’adjoint au commerce. C’est ainsi que Dijon vient d’arracher à Amiens l’accueil du futur centre logistique de la S.N.C.F., pourvoyeurs de 250 nouveaux emplois pour l’agglomération dijonnaise et, accessoirement de 400 000 euros de taxe professionnelle chaque année. ■ J.-F.H. ESBM / VILLENEUVE LOUBET Samedi 3 décembre 2005 à partir de 20 h GYMNASE DES MONTBOUCONS LE DOSSIER 11 L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR L’U.T.B.M. en force ET LA RECHERCHE À Belfort, l’université technologique de Belfort-Montbéliard a réussi en l’espace de 6 ans à affirmer son image d’excellence. Dans ce domaine, les passerelles se font déjà entre les différents pôles mais si chacun se bat pour freiner la baisse des étudiants. L’U.T.B.M. avec ses 2 000 étudiants s’est rapprochée de l’Université de Franche-Comté. Deux laboratoires de recherches sont communs aux deux établissements. aleur en hausse” selon le magazine Le Point de février 2005, qui la classe au 14ème rang de son palmarès national des meilleures écoles d’ingénieurs, l’Université technologique de BelfortMontbéliard, l’U.T.B.M., a su s’affirmer comme un pôle d’excellence. Et ce en quelques années. Créée en 1999 à partir de deux écoles d’ingénieurs déjà réputées, l’université accueille désormais 2 000 étudiants sur son campus. “Par rapport à nos partenaires et aux entrepreneurs, on a su gagner une identité, en “V tant qu’université technologique”, explique Jacques Racine, le directeur de la scolarité. Le recrutement, national, se fait au niveau bac à partir de la mention assez bien seulement. Pour asseoir sa formation et sa recherche, l’U.T.B.M. s’est lancée aussi dans des partenariats avec ses deux voisines, l’Université de Franche-Comté et l’Université de Haute Alsace. Deux laboratoires de recherches, le Femto-S.T. et le E.L.2.O.S. qui travaille sur la pile à combustible sont ainsi communs à Belfort et Besançon. ■ S.D. Les universités misent sur leur rapprochement En perte d’effectif, comme partout, les universités de Bourgogne et de Franche-Comté ont choisi de se rapprocher pour mettre en avant leurs complémentarités. trasbourg a plus de 70 000 étudiants. Comment voulezvous que l’université à Besançon ou à Dijon puisse peser seule avec des potentialités qui sont à peine de moitié ? De Mulhouse à Dijon, nous disposons d’un espace universitaire de près de 77 000 étudiants. Nous avons tout intérêt à jouer les complémentarités. Dans le domaine universitaire, c’est indispensable, pour proposer une offre de formation suffisamment élargie pour acquérir une véritable dimension européenne. Et la future ligne T.G.V. doit en être le cordon ombilical”, affirme Pierre Pribetich, le vice-président de la communauté d’agglomération du Grand Dijon. Le Dijonnais a été entendu. À la rentrée, les deux universités de Franche-Comté et de Dijon ont engagé un rapprochement dans le cadre d’un pôle de recherche et d’enseignement supérieur. Et ce afin de “gagner en visibilité et en notoriété au niveau national et international.” “S Le partenariat pourrait entre autres permettre la collaboration entre les écoles doctorales et laboratoires des deux universités. Une évolution nécessaire dans un contexte de compétition accrue entre universités. Car comme au niveau national, leurs effectifs - 20 000 étudiants à Besançon et 25 000 à Dijon - s’érodent régulièrement ces dix dernières années, particulièrement dans les filières scientifiques. Mulhouse et l’Université de Haute Alsace et ses 10 000 étudiants est dans le même cas. “On n’est pas plus touché qu’ailleurs. Besançon n’est pas hyper attractif, mais nous ne nous faisons pas piller nos étudiants non plus”, affirme Éric Predine, vice-président de l’université de Franche-Comté, en charge du conseil des études et de la vie étudiante. “Mais l’attractivité de notre université pour les étudiants, c’est aussi la qualité de vie. Pour une question de coût, les étudiants n’ont plus toujours envie d’étudier dans les grandes villes.” ■ S.D. 12 LE DOSSIER LES INFRASTRUCTURES, LES GRANDS TRAVAUX Gares T.G.V. en construction, contournements routiers inachevés… Un réseau de transport encore incomplet. Mais si les problèmes sont communs entre les agglomérations, les solutions retenues divergent Routes : des rocades au train de sénateur Depuis parfois vingt ou trente ans, les projets dorment dans des cartons. Besançon, comme Mulhouse et Dijon n’ont pas encore terminé leur contournement routier. À Mulhouse, la municipalité a pris les choses en main. Sa voie Sud doit être achevée en 2010. esançon, Mulhouse et Dijon ont au moins un point commun. Celui de ne pas avoir de rocade complète autour de leur agglomération. Si la capitale franc-comtoise attend toujours notamment sa voie des Mercureaux, dont le coût des travaux a été estimé en 2005 à près de 150 millions d’euros, près de quarante ans après le lancement des premières études, ses voisines bourguignonne et alsacienne ne sont guère mieux loties. B Il n’y a pas qu’à Besançon qu’un contournement se fait attendre. Un tram-train à Mulhouse dès le printemps partir du mois de mai prochain, les Mulhousiens devraient pouvoir emprunter leur nouveau tramway. Les deux lignes du réseau, qui se croisent au centre-ville, desservent les quartiers périphériques et l’agglomération mulhousienne. À l’horizon 2009, ce réseau devrait s’étendre et devenir un tram-train, le premier en France. À Interconnecté au réseau ferré local, il permettra ainsi aux habitants les plus éloignés de rejoindre le centre-ville par le train, qui se transformera en tramway au centre-ville. Un dispositif qui pourrait un jour être transposé à Besançon. Certains élus envisagent en effet l’installation d’un trainnavette sur la voie Besançon-Devecey pour desservir le Nord de l’agglomération. ■ À Dijon, le projet de contour- reconnaît Roger Gabette, charnement au Nord de l’agglo- gé d’opération à la D.D.E. de mération baptisé L.I.N.O. - Côte d’Or. pour liaison interurbaine du Selon le calendrier, les preNord-Ouest - en est à sa cin- miers travaux devraient comquième déclaration d’utilité mencer fin 2006. Pour une publique déposée en une tren- mise en circulation en 2 X 1 taine d’années, toutes reto- voie à l’horizon 2012. La mise quées par le conseil d’État ou à 2 x 2 voies du tracé - le proabandonnées. Erreurs de pro- jet initial - ne devrait, elle, cédures, oppositions vives de intervenir qu’en 2025. Un morcertains riverains, manques cellement en deux phases des de financement, le tracé a travaux qui a été réalisé sous la pression des accumulé les diffiélus. “Les comcultés en tout genre. La dernière La mise à 2 x 2 munes du Grand voulaient la D.U.P. en date doit voies du tracé Dijon L.I.N.O. le plus être examinée d’ici rapidement posla fin de l’année par ne devrait sible et n’étaient le conseil d’État. pas prêtes à Lancé dans les intervenir attendre 2025, années 70, le proqu’en 2025. explique-t-on à la jet de L.I.N.O., D.D.E. Et l’État estimé à 100 millions d’euros pour sa premiè- de son côté - qui supporte re phase, doit permettre de 27,5 % du coût total - n’avait relier l’A 38 et l’A 31 et d’ir- pas les moyens financiers riguer le Nord de l’agglomé- nécessaires pour supporter ration dijonnaise d’Est en l’ensemble des travaux.” Ouest. “La L.I.N.O. commen- Situation différente à Mulce vraiment à être nécessaire. house. Depuis plusieurs mois, Car en plus du transit dijon- la cité alsacienne est devenue nais, la route actuelle absor- un gigantesque chantier à ciel be le trafic national. Pour le ouvert, avec la construction moment, la rocade Est s’achè- du tramway au centre-ville ve sur un rond-point. Alors à et de la voie Sud, le dernier certaines heures, ça coince”, maillon du contournement de T.G.V. : Dijon et Belfort misent sur l’impact économique des gares la ville. “Avec le tramway, une des plus grosses artères de la ville, la porte Jeune, va être désormais fermée à la circulation, l’avenue Kennedy doit passer de cinq voies à une. Une voie d’évitement du centreville était indispensable”, explique Manuel Ory, à la municipalité de Mulhouse. En 1997, l’équipe municipale s’est retrouvée devant l’abandon définitif du projet de canal Rhin-Rhône à grand gabarit, dans les cartons depuis plus de vingt ans. Un projet qui prévoyait l’agrandissement du canal et la constitution, en compensation, d’une voie sur berge qui longe le flanc Sud de la ville. Le grand canal aux oubliettes, c’est donc la municipalité qui a repris, en tant que maître d’ouvrage, le projet de voie Sud. Le premier tronçon, à l’Ouest, doit être ouvert à la circulation fin 2006, le dernier en 2010. Un projet de près de 50 millions d’euros, financé à 70 % par la ville. Et qui s’intègre à sa politique des transports. “Avec une 1 X 1 voie seulement, limitée à 50 km/h, pour ne pas pousser les gens à prendre leur voiture”, reprend Manuel Ory. ■ S.D. Mulhouse dopée par son aéroport Dans un avenir proche, la ligne de T.G.V. Rhin-Rhône devrait relier les quatre villes Avec 1,4 million de passagers par an, l’aéroport entre elles. Si Besançon a choisi de construire sa gare à sa périphérie, Dijon et Bel- de Bâle-Mulhouse dope l’activité économique de la ville alsacienne. Quant à Dijon, des travaux fort veulent l’intégrer à leur tissu économique. ne gare T.G.V. est capable d’irriguer l’ensemble de la ville et en plus de toucher son activité. Nous voulons vraiment jouer à plein l’impact économique et le flux touristique généré”, affirme Pierre Pribetich, le vice-président de l’agglomération du Grand Dijon et maire-adjoint chargé de l’urbanisme. Tout comme Mulhouse - dont la gare actuelle fera également office de gare T.G.V. - Dijon a opté pour l’aménagement de sa future gare T.G.V. au centre même de la ville. Un choix unanime parmi les élus. Car déjà écartée une première fois du tracé de la ligne Paris-Lyon pour des raisons techniques et politiques, Dijon refusait d’être une nouvelle fois contournée. “Le développement de la ville a toujours été étroitement lié au chemin de fer. Avoir une gare centrale était un acte fort, la population n’aurait pas compris qu’on la place à l’extérieur”, “U poursuit le vice-président du Grand Grand Est. En douceur, on élargit ausDijon. Une option, on le sait, que n’a pas si le centre de Dijon, pour lui donner une suivi Besançon. “Il aurait fallu un consen- vraie dimension de capitale régionale.” sus de l’ensemble de la majorité muni- Comme Besançon, Belfort-Montbéliard cipale. Cela impliquait aussi une modi- a fait le choix d’une gare excentrée, à fication importante du principe T.G.V. mi-chemin entre les deux agglomérations, à Moval. Mais pas quesCar la desserte de la ville n’était tion d’effet “gare betterave”, pas dans le projet initial. Le Mais pas affirme-t-on. “On a commencé poids de Besançon n’était pas les choses pour qu’elsuffisant pour imposer une modiquestion àleanticiper ne se retrouve pas dans un no fication de cette nature”, reconnaît-on chez les Verts, qui ont d’effet “gare man’s land. On a des ambitions derrière, nous réfléchissons à défendu l’idée d’une gare centre. À Dijon, trois sites sont pour le betterave”. quelque chose d’innovant”, selon Foudil Teguia, le directeur du moment à l’étude, distants de syndicat mixte de l’aire urbaiquelques centaines de mètres, entre le boulevard de Strasbourg et de ne Belfort-Montbéliard. Autour de la l’avenue Champollion. La ville lorgne gare, le syndicat envisage d’implanter du côté de l’exemple d’Euralille, dans le une zone d’activité commerciale et des Nord, qui a su impulser un nouvel élan services. Autres atouts qu’il entend mettre à l’agglomération lilloise . Et est bien en avant, la proximité du campus de décidée à profiter de “l’effet T.G.V.” l’Université technologique, l’U.T.B.M., escompté pour développer “son tissu et l’implantation du futur site médian urbain et rapatrier quelques centres du de l’hôpital de Belfort-Montbéliard. ■ devraient bientôt s’engager pour permettre le retour des compagnies dites low-cost, à bas coût. aéroport pour nous est un immense atout. Cela offre aux entreprises qui souhaitent s’implanter dans la région des possibilités de frets et facilite les déplacements internationaux de leurs cadres”, affirme JeanClaude Hager, chargé de mission à l’agence de développement du Haut-Rhin. Avec 1,4 million de passagers par an et des dizaines de dessertes quotidiennes, l’aéroport international Euroairport de Bâle-Mulhouse contribue au dynamisme de la région. Et il pourrait attirer encore davantage d’entreprises qu’actuellement. “On peut encore développer les envi- “L’ rons immédiats de l’aéroport. Il y a des possibilités notamment d’implanter des sociétés du tertiaire, à forte valeur ajoutée”, selon M. Hager. La configuration est tout autre à Dijon, déjà bien desservie par les routes et le T.G.V. Les collectivités locales se sont engagées à injecter 15 millions d’euros dans l’aéroport régional. Les travaux réalisés devraient permettre de recevoir des avions gros porteurs de 180 passagers. Ce qui devrait permettre de faire revenir les compagnies low-cost - l’irlandais Ryanair en tête - qui avaient déserté l’aéroport ces dernières années. ■ LE DOSSIER 13 L’ÉCONOMIE L’emploi industriel est essentiellement concentré dans le Nord Franche-Comté et le Sud Alsace. Besançon et Dijon, capitales régionales restent largement positionnées sur les emplois de services, même si Dijon concentre beaucoup plus de sociétés industrielles - et notamment des groupes internationaux - que Besançon. Dijon, ville de services Comme à Besançon, les plus grands employeurs de l’agglomération dijonnaise sont les administrations et les services publics. Mais Dijon possède tout de même des fleurons industriels pourvoyeurs de milliers d’emplois. a capitale bourguignonne emploie plus de 61 000 personnes dans le secteur des services. Les principaux employeurs privés et publics de l’agglomération dijonnaise sont d’ailleurs des entreprises de services. Comme à Besançon, c’est le centre hospitalier le plus gros employeur de Dijon, avec 5 400 salariés. Il est suivi d’une entreprise privée, mais de services toujours, la société des autoroutes Paris-Rhin-Rhône, dont le siège basé à SaintApollinaire emploie 3 356 sala- L riés. Vient ensuite un autre employeur de services, la Poste, avec ses 3 255 collaborateurs. Puis France Télécom (2 735 salariés), suivi de la mairie de Dijon (2 552 employés), puis du Crédit Agricole de Côte d’Or (1 980) et du Conseil général de Côte d’Or et ses 1 968 agents. Le premier employeur industriel de l’agglomération dijonnaise est le fabricant de directions assistées pour l’automobile (K.S.D.S.E., groupe Koyo) qui emploie 1 251 salariés. L’en- treprise est suivie du laboratoire pharmaceutique Fournier Pharma (929 salariés), puis du groupe Unilever (Amora-Maille) et ses 859 employés, de Schneider Electric Industries (821) et des laboratoires Urgo (812 personnes). C’est à ce nombre de salariés environ que correspond le premier employeur privé de l’agglomération bisontine : le bijoutier Maty qui emploie 550 personnes (900 à l’échelle du groupe qui intègre les sociétés S.F.M., GEM Service et Comptoirs de Paris). ■ J.-F.H. Les emplois métropolitains supérieurs, baromètre de l’attractivité d’une ville Les ingénieurs, les cadres et les fonctions de direction et d’animation illustrent le dynamisme d’un territoire. On les appelle les emplois métropolitains supérieurs (E.M.S.). Comment se situe Besançon par rapport à ses voisines ? es E.M.S. sont les “fonctions dont le contenu décisionnel est élevé ou qui contribuent à l’image de marque d’une ville” d’après la définition officielle établie par la D.A.T.A.R. Dans les faits, ce sont les emplois de la finance, la recherche, le conseil, l’audit, la presse, l’industrie de la connaissance, etc. “Ces emplois illustrent vraiment le rayonnement d’une ville. Ils tirent l’économie d’une ville vers le haut” confirme un spécialiste bisontin de l’emploi. Sur le plan national, les E.M.S. concernent 1,8 million d’actifs sur les 22,8 millions de salariés que totalise la France. Soit 7,9% du total des emplois seulement mais depuis 1990, ces E.M.S. ont représenté presque le tiers de la hausse du nombre d’emplois en France. Ils sont dès lors un L indicateur très pertinent du lien entre les territoires et l’innovation et le dynamisme économique. Ces emplois supérieurs sont inégalement répartis sur le territoire national. En effet, la région Île-de-France regroupe à elle seule 45% des E.M.S. français. En matière d’emplois métropolitains supérieurs, l’agglomération bisontine apparaît “dans la moyenne française” avec 5 683 E.M.S. sur un total de 89 976 emplois au total, soit un taux de 6,3%. Montbéliard est à la traîne avec un taux d’emplois supérieurs de 4,57%. Mulhouse est à 6,1% d’E.M.S. par rapport au total des emplois. Dijon surclasse ses voisines avec 7,53% mais c’est Belfort qui se hisse en haut du tableau avec un taux d’emplois supérieurs qui atteint les 7,92%. ■ Le poids des pôles de compétitivité Dijon est engagé dans un pôle de compétitivité lié au goût et à la santé, le pôle “Vitagora” : Nombre d’entreprises concernées : 640 Nombre d’emplois : 52 000 Chiffre d’affaires cumulé : 7,9 milliards d’euros Besançon est impliqué dans un pôle de compétitivité lié aux microtechniques : Nombre d’entreprises concernées : 270 Nombre d’emplois : 10 000 sur le bassin de Besançon et 30 000 en Franche-Comté Chiffre d’affaires cumulé : 750 millions d’euros Montbéliard, Belfort et Mulhouse sont partenaires du même pôle dédié aux véhicules du futur : Nombre d’entreprises concernées : 450 Nombre d’emplois : 100 000 salariés entre le Nord Franche-Comté et le Sud Alsace Chiffre d’affaires cumulé : 20 milliards d’euros Besançon toujours à la traîne de l’emploi industriel esançon n’est plus la ville industrielle qu’elle était dans les années 70, ce n’est pas un scoop. Les récents déboires de quelques fleurons de l’économie bisontine - Augé Découpage, SM2E, Fralsen… - ont plombé les statistiques de l’emploi. Un rapport universitaire datant de 1996 le mentionnait déjà - “Besançon, citadelle assiégée ou métropole en devenir” par le labo Irades (faculté de géographie) - : “Les petites capitales régionales comme Besançon ont les B positions les plus faibles sur les emplois stratégiques (…). Elles ont en revanche des positions fortes dans le domaine de la santé voire de l’administration.” Le rapport soulignait une autre particularité bisontine : “La capitale régionale a vu ses possibilités d’expansion limitées par la concurrence de grands sites industriels qui se sont développés à part. On aboutit ainsi à l’opposition spatiale entre fonctions administratives au sens large et fonctions industrielles. C’est le cas entre Besan- çon et Belfort-Montbéliard.” À la lumière des chiffres, on constate qu’aujourd’hui encore, la prédominance industrielle du Nord Franche-Comté par rapport à Besançon est toujours aussi tranchée. L’effectif salarié industriel de l’agglomération bisontine plafonne à 11 766 emplois tandis que celle de Montbéliard abrite près de 26 000 salariés dans l’industrie. Mulhouse enfin (avec notamment Peugeot) en compte 20 900 et Belfort 6 900. ■ Évolution de l’emploi salarié privé par grand secteur d’activité Agglomération Belfortaine Total Agglomération Belfortaine Grand Dijon Total Grand Dijon Grand Besançon Total Grand Besançon Pays de Montbéliard Total Pays de Montbéliard Agglomération Mulhousienne Total Agglomération Mulhousienne Secteur d’activité Construction Industrie Services Construction Industrie Services Agriculture Construction Industrie Services Construction Industrie Services Agriculture Construction Industrie Services 2001 1 572 8 448 17 494 27 514 6 892 15 573 59 996 82 461 3 3 027 12 710 36 370 52 110 2 511 28 843 19 409 50 763 1 4 738 21 142 42 477 68 358 2002 1 634 7 513 17 681 26 828 6 864 16 015 60 903 83 782 2 3 017 12 152 36 670 51 841 2 570 27 515 20 248 50 333 3 4 645 21 574 43 471 69 693 2003 1 570 6 931 17 674 26 175 7 049 15 976 61 161 84 186 5 3 020 11 766 36 656 51 447 2 603 25 855 19 581 48 039 2 4 511 20 921 42 534 67 968 14 LE DOSSIER LE TOURISME Dijon mise sur ses richesses Dijon compte sur son patrimoine architectural et ses environs Sur le volet tourisme, il faut reconnaître à Besançon les vinicoles pour attirer le touriste. Ceci dit, la fréquentation étranefforts déployés depuis 2002 notamment, avec le lancement gère de la capitale de Bourgogne est en baisse. d’un ambitieux schéma de développement touristique, décliijon ne possède pas de pôle lerie. En 2004, il s’est chiffré à touristique “extérieure”. L’offiaussi attractif que Besan- Dijon et sa périphérie à 1,172 mil- ce de tourisme s’est mis au chiné en une quarantaine d’actions et qui commence à porter çon - le premier site visi- lion de nuitées. Besançon atteint nois, avec la traduction de son ses fruits. La Citadelle reste le phare incontesté du touris- té est le musée des beaux arts les 450 000 nuitées (362 000 tou- site internet en langue mandaavec 240 000 entrées annuelles ristes français, 63 000 étran- rine. “Avec 5 ou 6 000 nuitées, me bisontin avec 270 000 entrées annuelles. Les deux prin- - mais compte sur d’autres atouts. gers). les Chinois ont presque com“C’est moins quantifiable mais Dijon, malgré une baisse de sa pensé la baisse du tourisme eurocipaux musées de la ville enregistrent une forte hausse entre nous misons sur notre patri- fréquentation étrangère, pour- péen” note Didier Martin. ■ architectural, sur le tou- suit ses efforts dans sa politique J.-F.H. 2003 et 2004. Le musée des beaux arts a totalisé 38 000 visi- moine risme shopping, gastronomique, expositions et bien sûr la côte teurs en 2003 contre 48 000 l’an dernier. Le musée du temps les vineuse” commente Didier Martin, l’adjoint au tourisme de est passé de 32 000 à 72 000. Plutôt encourageant. Dijon. Il est impossible de quan- D Mulhouse compte sur la diversité de ses musées e musée national de l’automobile est incontestablement le fer de lance de Mulhouse en matière de tourisme. Il reçoit à lui seul plus de 200 000 visiteurs par an. Mulhouse peut compter aussi sur d’innombrables autres lieux de culture qui font tout l’attrait de la cité alsacienne. Le musée français du chemin de fer - devenu Cité du train - a entièrement fait peau neuve l’an dernier. Les L autres endroits, plus discrets Mais la palme des entrées du mais tout aussi attrayants, se pôle muséographique mulhoutaillent de belles parts en matiè- sien reste le célèbre écomusée re d’entrées annuelles : 28 000 d’Alsace qui attire plus de 300 000 visiteurs par visiteurs au musée de l’impression sur “Il est rare que an. Uniquement grâce étoffes, 42 000 au musée E.D.F. Élec- les particuliers à ses richesses muséographiques, tropolis, 35 000 au déclarent.” Mulhouse attire près musée historique, de 750 000 visiteurs 13 000 au musée des beaux arts, 10 000 au musée par an. Il arrive ainsi largement de papier peint et près de 40 000 en tête de toutes ces villes de l’Est. ■ au musée textile. J.-F.H. tifier précisément pour une ville le nombre de touristes qui la visite. Le seul indicateur fiable est le nombre de nuitées en hôtel- Et Belfort ? e nombre total de nuitées enregistrées dans le Territoire-de-Belfort s’élève à 242 940 en 2004, dont 17,22 % de clientèle étrangère. La part de la clientèle tourisme d’affaires est la plus importante, elle s’élève à 67,70 %. Le site le plus visité de Belfort est sa Citadelle - et son fameux lion. Près de 61 000 visites par an. ■ L Le centre de Dijon attire plus de Français que d’étrangers. La tendance s’est inversée l’an dernier. GROUPE CONE-DEFFEUILLE SODICA J.P CÔNE 5, boulevard Kennedy • BESANCON Tél. 03 81 54 25 25 LE DOSSIER 15 LE RAYONNEMENT DES VILLES Les Eurocks ont Besançon peine encore à se constituer une identité au-delà des frontières régionales. Pour pallier ce déficit d’image, elle a programmé à partir de l’an prochain sorti Belfort de un grand festival de rue. Original ? Pas vraiment, Chalon-sur-Saône ou Aurillac ont éprouvé le concept. Porteur ? Sans doute, mais le pari de faire connaître l’anonymat Besançon en France à travers cette seule manifestation est risqué. Belfort et Montbéliard ont trouvé, chacune dans leur style, l’événement fédérateur, tandis que Dijon mise toujours - un peu trop - sur la renommée de la ville, de ses environs et de la gastronomie bourguignonne. Montbéliard se met sur son 31 La Cité des Princes revêt ses habits de fête le 31 décembre pour un réveillon hors du commun qui a pris une envergure nationale. Après la saucisse, Peugeot et le F.C. Sochaux, le réveillon est devenu un des meilleurs vecteurs de communication de la ville. a biennale d’hiver de Montbéliard, organisée par la scène nationale l’Allan, est un mélange loufoque qui réunit, tous les deux ans, les talents les plus divers : plasticiens du feu, comédiens, scénographes de l’eau et musiciens, pour un L moment intense où le centreville se métamorphose littéralement. Tout se passe dans la rue. Successeur du Réveillon des boulons qui avait déjà contribué à sortir Montbéliard de sa grise réputation de cité indus- trielle, la biennale d’hiver a réuni en 2003, 25 000 personnes autour de son spectacle. “Cette année, nous attendons encore plus de monde. Tous les hôtels du secteur sont déjà pleins, nous avons des demandes de toute la France” Tout se passe en plein air. Comme dit le slogan, le 31 à Montbéliard, “on boit le champagne avec des moufles”… se félicite Florent Swal, membre de l’équipe d’organisation. Bien sûr, il n’y a pas de miracle : sans communication, pas de succès. La biennale du Nouvel An repose sur un budget de 700 000 euros, largement subventionné par les collectivités locales, ville et communauté d’agglomération en tête. Les organisateurs ont su également nouer des partenariats avec la presse nationale : Libération, Télérama, France Info… mais aussi communiquer à travers les cahiers régionaux des magazines populaires à grande diffusion tels que Télé 7 Jours ou Elle. Une communication ciblée et efficace. Cette année, l’Allan a choisi le thème du mouvement. “On a imaginé que le public se retrouve dans les rêves un peu fous du baron Cuvier avec une grande ménagerie d’animaux en mouvement qui défilera dans les rues.” Le concept a déjà séduit plusieurs villes de France qui, elles aussi, “veulent désormais se payer leur petit réveillon.” ■ J.-F.H. un simple événement sées à la quatrième position festif à destination de des festivals rock français en la jeunesse locale en termes de fréquentation. Il est l’honneur du bicentenaire de juste devancé par le festival la Révolution française, le des Vieilles Charrues, en BreConseil général du Territoi- tagne, le Printemps de Bourges re-de-Belfort, emmené à et les Francofolies de La Rochell’époque par Christian Proust, le. Il a dépassé par exemple les Transmusia fait des Eurocde Rennes, kéennes une des Le budget des cales sur le déclin. références européennes en matiè- Eurockéennes est 60 % des festivaliers provienre de festival rock. de 4,5 millions nent du Grand Près de 10 000 Est de la Franfestivaliers d’euros. ce, mais “nous avaient répondu attirons des à l’appel de la collectivité lors de la première publics de toute la France et édition en 1989. Quinze ans de plus en plus d’étrangers, après, les Eurocks réunissent notamment des Pays de l’Est, près de 100 000 personnes sur et pas mal de Parisiens.” trois jours. “Nous sommes limi- En lançant les Eurocks, les coltés par la capacité d’accueil lectivités locales ont amorcé la de la presqu’île de Malsaucy. pompe. Désormais, le festival Le record de fréquentation a assure à 80 % son fonctionneété enregistré l’an dernier avec ment grâce à ses fonds propres. une moyenne de 32 000 per- Le budget des Eurockéennes sonnes par jour. Le lieu du fes- est de 4,5 millions d’euros. Les tival est vraiment sa griffe, ce Eurocks participent au rayonsite naturel est exceptionnel et nement de Belfort mais ausc’est en cela qu’il est différent si à l’économie de toute une des autres” indique l’associa- région. Chaque année, le festion Territoires de musique, tival réinjecte 2,5 millions gestionnaire de la manifesta- d’euros dans l’économie du Nord Franche-Comté et du tion. Les Eurockéennes se sont his- Sud Alsace. ■ J.-F.H. D’ Les Eurockéennes emploient près de 1 200 personnes, prestataires compris, pour l’événement de début juillet. Des hommes politiques Besançon sort sa griffe Le lancement d’une nouvelle identité visuelle pour Besançon au poids différent n’est que la première étape d’un plan de communication à On reproche parfois au maire de Besançon son anonymat sur la scène natio- vocation nationale. L’idée est de s’appuyer sur les talents nale. Un argument irréfutable par rapport à l’aura de ses voisins de l’Est locaux pour porter l’image de la ville. mais que Jean-Louis Fousseret n’a jamais considéré comme un handicap. ne certaine chape de secret sommes très en amont de la niquer dans la capitale. “Plus esure-t-on le rayonnement d’une ville par rapport à la réputation de son premier magistrat ? C’est en partie vrai. On a souvent associé une ville à son maire, mais dès lors que celui-ci a eu une fonction élective nationale. Ce qui n’est pas le cas de JeanLouis Fousseret. À Mulhouse, la renommée du maire Jean-Marie Bockel, aujourd’hui sénateur P.S., s’est faite grâce aux postes de ministre et de secrétaire d’État que cet avocat de profession a occupés par le passé. Belfort s’est fait connaître à travers le parcours M politique de Jean-Pierre Chevènement, plusieurs fois ministre également, à la tête de mouvements politiques nationaux et ancien candidat à l’élection présidentielle. Le cas de Dijon est un peu différent. Son maire, François Rebsamen, est moins connu du grand public. Il est pourtant influent. Ce francmaçon, membre du Grand Orient de France, est aussi secrétaire fédéral chargé des fédérations et numéro 3 du P.S. en France. C’est par son intermédiaire que Dijon avait organisé en 2003 le congrès du P.S. Signe de reconnaissance, il a droit à sa bio- graphie dans le Who’s Who… Montbéliard et un peu en retrait même si son maire, Louis Souvet, tente de soigner son image à Paris. Il est sénateur du Doubs. Mais être un maire connu sertil les intérêts de sa ville ? JeanLouis Fousseret tente pourtant une percée nationale. Il est depuis peu vice-président de l’association des grandes villes de France. Mais selon un proche du maire de Besançon, “JeanLouis Fousseret préfère travailler pour sa ville sans faire d’éclat à l’extérieur.” Se donne-t-il seulement les moyens politiques de faire autrement ? ■ J.-F.H. U pèse encore sur la stratégie montée par Besançon pour renforcer sa notoriété. D’autant que rien n’est encore officiellement engagé. Il n’empêche : la capitale comtoise compte bien définitivement se débarrasser de ses vieux oripeaux de ville sage et méconnue. “Besançon ne souffre pas d’un déficit d’image mais de notoriété” rectifie d’emblée Vincent Nuyts, le directeur de la communication de la ville. Un peu l’inverse d’une ville comme Saint-Étienne, connue, mais dont l’image est encore celle d’une grise cité minière. “Nous démarche mais l’idée est bien de consacrer l’an prochain, si nos moyens nous le permettent, une enveloppe de 150 000 euros, pour communiquer sur le plan national”, confie un proche collaborateur du maire. À ces tarifs-là, une campagne de publicité télévisée, comme radiophonique, est exclue. L’idée poursuivie par la mairie est de s’appuyer sur le thème de “Besançon, fabrique de talent”. Exemple-type : le cirque Plume ou Aldebert - deux purs produits bisontins - se produisent à Paris. Besançon saisit alors la balle au bond pour commu- qu’une dépense, il faut voir là un véritable investissement pour la ville” ajoute la mairie. Faire connaître la ville à travers ses ambassadeurs, voilà donc la dernière trouvaille de la ville en matière de communication. Depuis plusieurs années, Besançon déploie de notables efforts pour exporter son image. Selon l’Argus de la presse, qui recense tous les articles parus sur le plan national, Besançon est présent deux fois plus qu’il y a deux ans dans les coupures de presse. Un premier signe encourageant. ■ J.-F.H. BESANÇON 16 En bref ● Services La société Hom’service enrichit sa palette de services aux particuliers et propose désormais des services de remise en état d’appartements, nettoyage de vitres, entretien d’espaces verts et petit bricolage. Renseignements sur le www.hom-service.com ou au 0 825 888 505. ● Grandes écoles Le forum régional des grandes écoles scientifiques se tient samedi 26 novembre de 9 heures à 13 heures au lycée Jules-Haag de Besançon. Rens. 03 81 81 96 34. ● Vacances L’U.F.C.V. vient de publier ses catalogues “vacances adaptées 2005-2006” qui s’adressent à des adultes ou des enfants déficients mentaux. Renseignements : Marie Aoun au 03 81 47 48 13. ● Glace Fête de Noël organisée par l’association des sports de glace de Besançon. Gala de patinage avec présentation des programmes de compétition, démonstrations, ballets et danse sur glace le samedi 3 décembre à 18 h 30 à la patinoire Lafayette de Besançon. Au profit des Restos du cœur. Rens. 03 81 41 63 30. B.T.P. ISLAM Le carré musulman de Saint-Claude saturé Le Conseil du culte musulman bataille pour les cimetières Renouvelé en juin dernier, le Conseil régional du culte musulman s’inquiète du manque de carrés musulmans disponibles en Franche-Comté. À Besançon, le seul existant, à Saint-Claude, est saturé. ai assisté à des funérailles il y hadj. “Mais bien sûr, quand il n’y a pas a quelques semaines, à Saint- d’autres solutions, nous nous adaptons.” Claude. Vraiment, il ne reste Une rencontre avec les élus locaux devrait pratiquement plus de places. Ils sont bientôt avoir lieu sur ce sujet et les autoarrivés au bout du carré et les tombes rités musulmanes se disent “pragmatiques sur la question. On veut sont déjà serrées”, reconnaît Tahar Belhadj, vice-prési- “Ils veulent bien accepter n’importe quel endroit qu’on nous attribue.” dent du conseil régional du culte musulman (C.R.C.M.). être enterrés Car si le problème se pose depuis longtemps un peu partout en Renouvelé en juin dernier, le C.R.C.M., l’organe repré- en France.” France, il devient désormais plus aigu. “Avant, la plupart sentatif de l’islam en FrancheComté, s’inquiète du manque de carrés du temps, les corps étaient rapatriés dans ou de cimetières musulmans dans la le pays d’origine, en Algérie ou au Maroc. région et en a fait une de ses priorités Mais maintenant, les jeunes sont nés ici, de son mandat. Car les carrés existants ils sont chez eux en France. Et donc veulent être enterrés en France. Du coup, les sont souvent devenus trop petits. À Besançon, un seul carré musulman cimetières ne correspondent pas au besoin existe, dans le cimetière Saint-Claude, de la population”, affirme Mohamed mais seul une quinzaine de places seraient Gmih, le président réélu du C.R.C.M., encore disponibles. Et dans les com- lié à la fédération nationale des musulmunes avoisinantes, à Saône, Valdahon, mans de France (F.N.M.F.). Ornans, aucun carré n’est aménagé. Le rapatriement des corps concernerait Saint-Vit, par contre, possède elle aus- tout de même à Besançon encore près si un petit carré musulman. “Les morts de trois décès sur quatre. Une partie se ressemblent. Mais l’enterrement, pour importante de la communauté musull’islam, est régi par des dogmes, l’orien- mane souscrit souvent à cet effet une tation de la sépulture est ainsi dictée par assurance de rapatriement. ■ le rite religieux”, explique Tahar BelS.D. “J’ La mosquée Souna, près de Saint-Claude. Dans le cimetière tout proche, le seul carré musulman de Besançon est saturé. Deux nouvelles mosquées à Besançon a communauté musulmane de Besançon devrait bientôt bénéficier de deux nouveaux lieux de culte. Un centre culturel islamique, “avec une salle de prière mais aussi des salles pour assurer un soutien scolaire, des cours d’arabe, une salle polyvalente” devrait ouvrir ses portes dans un bâtiment de la rue de Chaillot. “Notre ancien local, à Montrapon, était trop petit pour pouvoir offrir tous les services”, explique Khalid Jarmouni, le président (U.O.I.F.) du centre. Une autre mosquée devrait aussi se construire prochainement à Planoise où l’association “Fath” a acheté récemment un terrain municipal de 4 000 m2. En Franche-Comté, la communauté musulmane compterait près de 100 000 fidèles. L Les Hauts du Chazal Le plombier polonais débarque à Besançon L’heure est à l’Europe, y compris dans le secteur du bâtiment. Un chantier actuellement en cours à Besançon a été confié à une entreprise dont le siège est en Allemagne, qui fait venir à Besançon des ouvriers portugais et polonais u, dans l’édition 2005 d’une revue immobilière décrivant un nouveau programme en cours sur Besançon : “Accès par aéroport de Besançon. Située au cœur du carrefour européen, dans le cadre historique de la cité médiévale de Besançon, cette réalisation propose des logements du T1 au T4, etc.” Alléchante annonce sauf que… elle se situe dans le futur des Hauts du Chazal, à proximité de Châteaufarine. On est loin du centre historique et médiéval (!) - de Besançon. Le programme en question est “Le patio des Hauts du Chazal”, un des ensembles immobiliers en cours de construction sur ce quartier en devenir, proche de la future faculté de médecine. Sur le chantier, un camion immatriculé en Allemagne, une grue à l’effigie d’une entreprise d’outre-Rhin et un alignement de baraquements bleus, munis de paraboles. Ce programme immobilier lancé par une société de Lyon - le groupe Entys - a été confié à une entreprise générale allemande qui a créé une filiale en Alsace. Quant aux ouvriers employés, ils viennent pour la plupart tout droit du Portugal. Ils travaillent, mangent et dorment sur le chantier, organisé en vrai V “Le Patio des Hauts du Chazal”, lancé par un promoteur lyonnais, une réalisation résolument “européenne”… petit village autonome avec sa canti- forcément que les prix augmentent. ne et son restaurant. Bientôt devraient Nous sommes aussi obligés d’applirejoindre le chantier d’autre salariés, quer une certaine politique de prix. Si Polonais cette fois-ci… Plusieurs on accepte la tendance actuelle en contrôles des forces de l’ordre ont déjà France et le jeu de l’inflation, on va été effectués sur place, chargées de tout droit vers une crise de l’immobilutter contre le travail illégal. “Nous lier”, justifie le P.D.G. sommes parfaitement dans la loi, affir- Certains professionnels bisontins de me le représentant de la société Heber- l’immobilier se posent des questions ger, basée à Entzheim vers Stras- sur ce qu’ils craignent être une déribourg. Nous sommes à l’heure de ve. “Le marché s’européanise de plus en plus. Les gens viennent l’Europe. il arrive que cermois puis repartains de nos ouvriers alle“Le marché quelques tent. Cela change complèmands aillent sur des chantiers au Portugal.” s’européanise tement de nos façons de faire et on peut craindre que De son côté, le groupe Entys justifie cet appel à de plus en ce soit parfois au détriment de la qualité car ni le proune entreprise d’origine plus.” moteur ni le constructeur allemande par le fait que ne sont sur place” analyse “les entreprises françaises sont actuellement débordées alors que l’un d’eux. les entreprises allemandes ont besoin Sur les deux programmes menés par de travail. Quand on fait un appel Entys, comprenant 40 appartements d’offres, il n’y a plus d’entreprises fran- d’une part, puis une centaine de logeçaises, alors on va chercher les entre- ments étudiants et une vingtaine d’apprises ailleurs” commente Maurice partements d’autre part, la quasiCandelo, P.D.G. du groupe Entys. “S’il totalité des logements est déjà n’y a pas de quoi faire avec des entre- commercialisée. Essentiellement à prises françaises, il faut bien trouver des investisseurs immobiliers, “orides solutions. Cela permet peut-être ginaires de la France entière.” ■ aussi de maîtriser les prix car dans un marché en surchauffe en France, J.-F.H. RETOUR SUR INFO - GRAND BESANÇON L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Franois dispose de son discounter alimentaire L e phénomène poursuit son irrésistible ascension, y compris dans la périphérie bisontine. Le 3 novembre ouvrait à Franois un supermarché ED (Europa Discount), à l’entrée du bourg en venant de Besançon. Après celui de La Grette et de la rue de Charigney, c’est le troisième magasin à l’enseigne ED - groupe Carrefour - qui s’implante sur le secteur bisontin. Implanté à l’entrée du village dans la zone industrielle, ce nouveau magasin ED apporte une offre alimentaire à prix discount aux 1 800 Franoisiens et aux habitants des communes alentour, plus enclines jusqu’ici à se rendre sur la zone de Châteaufarine toute proche. Ce magasin propose également une boucherie traditionnelle, “L’aloyau”. Depuis sa création à Paris en 1978, le réseau ED s’est considérablement développé en France, avec aujourd’hui plus de 670 magasins en Fran- Dégradation dans la zone protégée du Marais de Saône est une station intéressante pour la faune, connue pour abriter une population d’insectes intéressante, l’agrion de Mercure, une espèce protégée au niveau national. Tout cela vient d’être détruit par les travaux”, s’énerve Cédric Guillaume, de la commission de protection des eaux. Fragile, le milieu naturel du Marais de Saône, qui constitue aussi la réserve naturelle d’eau potable de la ville de Besançon est protégé. Mais lors de travaux de curetage d’un ruisseau, en bordure de l’aérodrome de La Vèze, “C’ une partie de ce milieu a été abîmée. “Les berges ont été profilées avec élargissement et creusement du ruisseau sur plusieurs centaines de mètres. Quand on enfonce le lit d’un cours d’eau de cette manière, on le saccage pour des années. Il faudra du temps pour retrouver un équilibre”, reprend Cédric Guillaume. Des travaux, qui selon l’association de défense de l’environnement, n’auraient pas tout à fait respecté la réglementation. “Si tel est le cas, une action en justice n’est pas à exclure”, affirme celle-ci. ■ 17 ce. En Franche-Comté, ED compte plus de 100 salariés au travers de ses 12 magasins. La surface de vente du magasin ED de Franois atteint les 512 m 2, 10 personnes y sont employées. Cette arrivée en campagne du hard discount, c’est-à-dire des produits à prix très serrés, n’est pas le fruit du hasard. Il correspond à un vrai phénomène. Aujourd’hui, le hard discount représente 13 % du marché de la distribution en France, contre 9 % en 2000. C’est le seul segment de la distribution alimentaire qui enregistre une hausse significative actuellement. “Fin 2004, plus de 2 Français sur 3 ont fait leurs courses dans un magasin discount. En 4 ans, le hard discount a séduit plus de 2,5 millions de foyers nouveaux. Ainsi, 67,7 % des ménages français ont fait leurs courses, au moins une fois dans l’année, dans ce circuit de distribution” explique-t-on chez ED. En Alle- magne, pays d’origine de nombreux discounters, comme Lidl par exemple, la part de marché du hard discount est désormais de 35 %. Aujourd’hui en France, et compte tenu des implantations actuelles toutes enseignes confondues, un tiers des consommateurs n’a pas encore accès au hard discount : selon les experts, les perspectives de développement sont donc encore très prometteuses. ■ Centre d’enfouissement : les opposants ne désarment pas association B.I.E.N.-Vivre, basée à Mercey-leGrand, mène un long combat contre l’extension réclamée du centre d’enfouissement des déchets de Corcelles-Ferrières, vers Saint-Vit. Dans le calendrier annoncé par la société Nicollin, gestionnaire du site, l’enquête de déclaration d’utilité publique aurait dû être menée au cours de cet automne, pour une ouverture du nouveau site début 2006. Il s’agirait d’étendre l’exploitation du centre d’enfouissement sur des terrains agricoles situés au Nord du site actuel, sur la commune de Lantenne-Vertière. Mais seulement deux des huit agriculteurs approchés par la société Nicollin pour L’ acquérir leurs terres ont donné leur accord. Et ce, malgré des propositions de prix particulièrement alléchantes, aux alentours de 15 000 euros l’hectare, “un tarif dix fois supérieur au prix du terrain agricole, selon Christian Demouge, président de l’association B.I.E.N.-Vivre. C’est pourquoi la S.A.F.E.R. a bloqué la vente et demandé la révision du prix à la baisse.” Pour relayer la levée de bouclier qui s’est déclenchée contre ce projet d’extension - 27 communes des alentours se sont prononcées contre le projet -, l’association propose “la création et la mise en place d’un groupe de travail qui devra émettre des propositions visant Offrez ou offrez-vous à une révision rapide du plan d’élimination des déchets.” Elle suggère notamment “l’abandon des solutions industrielles lourdes et concentrées, c’est-à-dire les centres d’enfouissement de grande capacité et la création de centres d’enfouissement de plus petite capacité, implantés selon le principe de proximité, en fonction des bassins d’emplois, à l’échelle d’un arrondissement.” L’association B.I.E.N.-Vivre tient son assemblée générale le 9 décembre prochain. L’occasion pour les personnes se sentant concernées par ce projet d’extension de venir chercher des réponses à leurs interrogations. ■ BULLETIN D’ABONNEMENT A w Je m’abonne à La Presse Bisontine : 1 an (12 numéros) = 18€ au lieu de 21,60€, soit 2 numéros gratuits 18€ les 12 numéros 1 an - 12 numéros au lieu de 21,60€ 2 numéros gratuits Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Besançon et de sa région : événements, problèmes de société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier… Abonnement facile et rapide : Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : La Presse Bisontine -B.P. 83 143 - 5 bis, Grande Rue 25500 MORTEAU CEDEX Nom Prénom N°/Rue Code Tél. Ville En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Bisontine. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. LE GRAND BESANÇON 18 En bref ● Emploi L’A.P.E.C. organise à Besançon du 21 au 28 novembre la semaine de la mobilité internationale. Une façon pour les cadres de s’informer sur les opportunités professionnelles à l’étranger. Renseignements au 03 81 25 52 90. ● Entreprise La C.C.I. du Doubs organise du 24 novembre au 1er décembre un stage de formation à la création d’entreprise. Renseignements : ALexandra Gastine au 03 81 25 25 25. ● Laïcité Dans le cadre du centenaire de la loi de séparation Églises-État, la préfecture du Doubs organise dans son hall d’accueil (3, avenue de la Gare d’Eau), une exposition qui rappelle les grandes étapes des relations, de l’Ancien Régime à nos jours. ● Haltérophilie La Française de Besançon organise les championnats de France des clubs d’haltérophilie samedi 3 décembre au gymnase de la Malcombe. Rens. 03 81 51 73 82. I NFRASTRUCTURES 3 à 3,4 milliards d’euros L’ancien maire de Saint-Vit relance le canal Rhin-Rhône Abandonné depuis près de sept ans, le projet de grand canal entre le Rhin et le Rhône est relancé par une association présidée par Guy Picard, l’ancien maire de Saint-Vit i on veut aller de vice-président de l’association. Marseille à Mul- Pour lui, la solution passe donc house par la voie toujours par le canal, il n’en fluviale, il manque démord pas. un morceau en plein milieu. Mais avec un projet qui n’a C’est complètement aberrant, plus grand-chose à voir avec le projet de comme un escalier auquel il manquerait Les partisans “grand canal” défendu dans plusieurs marches”, affirme Guy Picard, le du projet ont les années 90. Car les partiprésident de l’associamédité les sans du projet tion “Saône-Rhin voie ont médité les fluviale 2010”. erreurs erreurs du pasL’ancien maire de Saintsé. Et auraient Vit souhaite relancer du passé. davantage pris l’idée de canal entre le Rhin et Rhône, qui avait été en compte l’impact environabandonné en 1997. Mais ce nemental et le respect des payprojet, ses partisans le jugent sages. Le gabarit nécessaire toujours nécessaire pour l’ac- pour la circulation des bateaux tivité économique de la région est ainsi passé de 185 mètres et pour l’environnement. “Dans dans la première version à 110 dix ans, l’A 36 arrivera à satu- ou 130 mètres dans le projet ration, avec 10 000 poids lourds actuel, “plus adapté à la confipar jour et un impact effroyable guration géographique de la sur l’environnement. Et la voie vallée du Doubs”, reconnaît ferrée sera également saturée. l’association. “Dire que l’on va Il faut donc bien trouver une construire un canal avec des solution”, reprend Pascal Viret, berges de 30 mètres de haut, “S c’est complètement faux”, martèle Guy Picard. “Les techniques ont énormément progressé. Il n’y a plus de rives bétonnées, mais des berges végétalisées, on ne peut presque pas distinguer un canal d’une rivière. On arrive désormais à aménager en respectant la nature existante”, défend de son côté Pascal Viret. Seul problème, le coût du projet est toujours colossal. Environ 3 à 3,4 milliards d’euros, soit l’équivalent du T.G.V. Méditerranée. Mais pour l’association, le canal pourrait avoir un impact certain sur l’activité économique de la région. Selon une première étude réalisée pour l’ancien projet, 13 à 20 000 emplois pourraient être induits par le canal, “dans les industries et les zones multimodales le long du fleuve.” Et à cela pourrait aussi s’ajouter le développement touristique. Car pour remonter le Pour l’ancien maire de Saint-Vit (à gauche) et président de l’association “Saône-Rhin”, “dire que l’on va construire un canal avec des berges de 30 mètres de haut, c’est complètement faux.” Doubs, il faut actuellement passer 112 écluses pour rejoindre le Rhin. Avec le projet de canal, seules 23 à 24 d’entre elles devraient subsister. “Ce qui permettrait de développer tout le tourisme autour de la navigation de plaisance. On pourra aussi faire passer des bateaux de croisière fluviale, qui peuvent prendre près de 150 passagers. L’impact sur le tourisme et sur le commerce local peut être alors extraordinaire”, se prennent à rêver ces partisans de la résurrection d’un projet qu’on a pourtant dit qu’il était définitivement enterré. ■ S.D. W°vÉâäxÜàx xà zÉâÜÅtÇw|áx täxv VENDREDI 25 ET SAMEDI 26 NOVEMBRE Terroir Brasserie "La Rouget de Lisle", à Lons Le Saunier À DÉCOUVRIR Venez DEGUSTER la CRISTAL DES GRANDVAUX La bière de Noël Franc-Comtoise Disponible en 33cl ...................1,82 € la bout. et en 75cl ...................3,75 € la bout. SAMEDI 25, le Brasseur sera présent pour répondre à vos questions et vous faire découvrir les autres bières de la brasserie. FEUVRIER - Les Caves de la Butte 25000 BESANÇON - 03 81 51 89 19 votre caviste depuis 1932 VENDREDI 09 ET SAMEDI 10 DECEMBRE VENDREDI 16 ET SAMEDI 17 DECEMBRE Découverte Gourmandise de 3 régions à travers 3 domaines AVIS AUX AMATEURS ! Champagnes, vins moelleux, Klein-Brandt foie gras Riesling "Breitenberg" 2004 du Sud-Ouest, 7,98 € la bout.de 75cl chocolats LA SAVOIE avec le domaine Perrier “Les Croquines”, Roussette de Savoie "Fleur d'Altesse" Les griottines 2004 - 9,64 € la bout.de 75cl à la Bleue de LE LANGEDOC avec le Fougerolles, Château de Pennautier spécialités Cabardes "Collection Privée" 2001 d’escargots avec Mr Montagnon de Bonnay 6,09 € la bout.de 75cl L'ALSACE avec le domaine Venez découvrir nos coffrets cadeaux ! Coffrets de vins, whiskies, eaux de vie, articles de caves…) Contactez nos cavistes qui vous aiderons à harmoniser vins et menus de fête Sous réserve d’erreur typographique - L’abbus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération : Les dégustations de fin d’année . _xá Vtäxá wx Ät Uâààx LE GRAND BESANÇON SOCIAL 19 Des clauses d’insertion dans les marchés publics 3 649 bénéficiaires du R.M.I. à Besançon Avec un total de 8 276 bénéficiaires du R.M.I. pour l’ensemble du département, le coût de la mesure a subi une augmentation de 12,5%, passant de 28 à 32 millions d’euros par rapport à l’an dernier. Le R.M.I. ne touche pas que la ville. Ils sont par exemple 32 allocataires à Saint-Vit. e nombre des allocataires du R.M.I. a véritablement explosé au cours de l’année 2004. Depuis, nous nous situons à un niveau très élevé” confirment les services du Conseil général, désormais gestionnaires de cette mesure. La collectivité départementale a dépensé 28 millions d’euros l’an dernier, elle déboursera 32 millions cette année pour financer l’allocation. Un niveau jamais atteint. “Le contexte économique et la modification des règles de l’Assedic l’an “L SUISSE dernier, avec les nombreux “recalculés”, expliquent cette forte augmentation” ajoute le service insertion. La particularité de la situation, c’est que le R.M.I. n’est pas l’apanage des villes. “Toutes les communes sont touchées.” Les petits voire très petits villages sont également concernés. “C’est encore plus dramatique car dans ces cas-là, les personnes R.M.istes sont plus éloignées des services sociaux ou moins encadrées.” Les villages périphériques à Besançon sont tous plus ou moins concernés. À titre d’exemple, on recense actuel- ciaires, 1 300 d’entre eux “ont un lement 14 bénéficiaires à Novillars, travail, mais des petits boulots qui 10 à Thise, 13 à École-Valentin ou ne leur apportent que 200 ou 300 euros par mois. En tout 32 à Saint-Vit. Le plus gros de la population 14 bénéficiaires cas, la plupart des bénéficiaires n’attendent pas R.M.istes - 54% - a entre à Novillars, que ça se passe.” 30 et 50 ans. 25% des alloAfin de tenter de cataires sont des femmes 10 à Thise. remettre sur les rails seules sans enfant, 36% des hommes seuls et 23% des femmes de l’emploi le plus de R.M.istes, la seules avec enfants. La solitude est collectivité départementale “s’engadonc une des caractéristiques de ces ge à travailler sur l’activité économique.” Exemple récent : la clause personnes en grande difficulté. Par ailleurs, sur les 8 000 bénéfi- d’insertion intégrée à certains mar- chés publics au terme de laquelle les entreprises répondant aux appels d’offres s’engagent à embaucher, en direct ou par l’intermédiaire d’entreprises d’insertion, des allocataires du R.M.I. Le premier chantier concerné par cette clause sera, sur Besançon, la réhabilitation du collège Camus. Un moyen de plus pour tenter de sortir ces 8 000 habitants de l’impasse : ils doivent composer chaque mois avec un revenu de 425 euros. ■ J.-F.H. Des salaires plus élevés qu’en France Bisontins… et travailleurs frontaliers Depuis les accords bilatéraux de juin 2002, les Bisontins peuvent plus facilement travailler en Suisse. Une option qu’ont choisie plusieurs dizaines d’entre eux, près à faire chaque jour le trajet en voiture. ous les matins, Louis Pointurier prend sa voiture et part rejoindre son entreprise, spécialisée dans l’horlogerie, à La Chaux-de-Fonds, en Suisse. Près de 150 kilomètres aller-retour, tous les jours. “Ça ne me gêne pas tant que cela. Je me sens tellement bien dans mon travail que je n’y pense pas. À 45 ans, si je voulais évoluer dans ma carrière, je n’avais de toute manière pas d’autre choix”, affirme-til. Jusqu’en juin dernier, ce Bisontin travaillait dans une P.M.E. horlogère de Besançon, Breitling. Il a préféré démissionner pour “aller de l’avant” et obtenir en Suisse un poste d’encadrement. Comme lui, ils sont de plus en plus nombreux à choisir de travailler de l’autre côté de la frontière tout en habitant dans l’agglomération bisontine. Plusieurs dizaines, voire une centaine tout au plus. Le phénomène est relativement récent. Car jusqu’en juin 2002, T le permis de travail n’était déli- magerie de Mamirolle, a choisi vré par la Suisse qu’aux per- de s’expatrier à La Brévine. Dans sonnes résidant à moins de 20 sa promotion, ils sont deux à kilomètres de la frontière. Une avoir fait le même choix. “C’est restriction qui a été levée par un billet d’entrée pour un jeune. les accords bilatéraux. “Cet attrait Après en France, on n’a aucun pour la Suisse est aussi lié à la problème pour trouver du bousituation économique qui a pu lot. En Suisse, le travail est vraiment de qualité et répuse dégrader à Besançon”, notamment dans “Même en té. Et en plus, ils recherchent énorméle secteur horloger, analyse Alain Marguet, enlevant les ment de monde”, affirme Mickaël qui n’a président de l’Amicale des frontaliers. frais de jamais envisagé de s’installer près de la L’autre atout helvète, voitures, frontière, côté français, ce sont les salaires, qui parce que “pour sortir, peuvent atteindre le double ou le triple des cela reste le week-end, c’est quand rémunérations fran- intéressant.” même beaucoup mieux d’être à Besançon.” çaises. “Je ne vais pas là où ça gagne le plus forcément. Louis Pointurier, lui non plus, Mais même en enlevant les frais n’envisage pas pour l’instant de de voitures, cela reste intéres- quitter Besançon. Depuis son sant. Finalement, la Suisse, c’est arrivée en Suisse, un de ses un peu un petit eldorado”, concè- anciens collègues est déjà venu de Mickaël Card, qui gagne près le rejoindre. “Et plusieurs en ont de 4 000 francs suisses bruts par envie mais attendent encore pour sauter le pas.” ■ mois. À 23 ans, le jeune homme, fraîchement sorti de l’école de froS.D. De plus en plus de personnes du Grand Besançon vont travailler tous les jours en Suisse. La Paillotte Le spécialiste des jeux et jouets en bois. 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Une compétition qui s’annonce très disputée, à quelques mois des Jeux Olympiques de Turin. irouettes, boucles bel dominent leurs catégories, la piquées et paillettes. bataille pour la deuxième place Du 7 au 11 décembre s’annonce très serrée et passionprochain, la patinoire nante”, affirme Alexandre Leral, de Besançon accueille les cham- directeur technique du comité pionnats de France élite de pati- d’organisation. nage artistique. Et tous les Pour accueillir les 80 patineurs meilleurs français seront là. - plus les cinq équipes de patiBrian Joubert, le nouveau chou- nage synchronisée, discipline chou des patinoires, le couple de représentée pour la première fois au championnat danseurs Olivier France - une cenSchoenfelder et Isa200 000 euros de taine de bénévoles ont belle Delobel… À mobilisés. “Avec moins de deux mois pour trois été les nouvelles normes des Jeux Olympiques de notation entrées en de Turin, la compétijours de vigueur depuis la saition promet du grand spectacle. L’enjeu est compétition. son précédente, il nous faut aussi mettre en d’importance. Avec à la clef, une place qualificative à place tout un système d’ordinadécrocher pour les champion- teurs et d’écrans à disposition nats d’Europe, en janvier à Lyon, des juges. C’est un dispositif assez et pour les J.O. de Turin. “Dans lourd sur le plan technique”, la catégorie messieurs et en dan- détaille Alexandre Leral. Budse particulièrement, même si bien get total : 200 000 euros pour sûr Joubert et Schoenfelder-Delo- trois jours de compétition. ■ P Nelson Monfort : “Le bronze à Turin pour Brian Joubert” Le dimanche 11 décembre après-midi, Francetélévisions diffusera le gala de clôture des championnats de France et les meilleurs moments de la compétition messieurs. Le journaliste Nelson Monfort fait le point sur les chances de médailles françaises aux prochains J.O. La Presse Bisontine : Comment voyez-vous ces championnats de France ? Nelson Monfort : Si on en croit ce que dit la fédération, ces championnats sont directement qualificatifs pour le championnat d’Europe et pour les J.O. C’est un moyen de garantir la présence de tous les meilleurs, ce qui n’a pas toujours été le cas. C’est très bien et cela assure un suspense important, surtout en catégorie messieurs, où tout peut arriver. Dans un grand jour, Frédéric Dambier peut battre Brian Joubert. Pour les autres catégories, le suspense est moindre. D’autant que pour la première fois depuis 45 ans, il n’y aura aucune Française aux Jeux Olympiques cette année. C’est désolant, surtout que la compétition dame est la préférée du public. L.P.B. : Quelles sont les chances de médailles françaises à ces Jeux de Turin ? N.M. : Une seule chance, avec Brian Joubert. En danse, le couple Delobel-Schoenfelder est très bon mais malgré le nouveau système de notation, la discipline reste encore très hiérarchisée. Faire une quatrième place serait déjà une très bonne performance. Chez les mes- sieurs, ils sont sept à huit patineurs à pouvoir prétendre à la médaille d’or. Dont Joubert. Difficile donc de prévoir ce qui peut arriver, ce sera de loin la compétition la plus serrée. Si je me risque à un pronostique, je verrais bien le russe Evgeni Plushenko en or suivi de l’américain Johnny Weir et le bronze pour Brian Joubert. L.P.B. : On a l’impression que le patinage français traverse un passage à vide en ce moment. Pourquoi ? N.M. : Le scandale de Salt Lake City a fait un mal considérable au pati- nage français. C’est un sport tellement dur et en plus on se heurte aux juges. Il y a une perte de vocation, beaucoup de parents se sont mis à regarder ce sport avec méfiance, hésitent à y inscrire leurs enfants. Les téléspectateurs sont très nombreux pour le gala mais beaucoup moins pour la compétition. Même quand il n’y a pas lieu, les notes sont regardées avec suspicion. L.P.B. : Est-ce que ce scandale peut encore handicaper un patineur français à Turin ? N.M. : Je le pense. La trace laissée est indélébile. ■ UN QUARTIER À L’HONNEUR 24 par S.D. En passant par… Les Chaprais VIE DE QUARTIER 15 000 habitants Un quartier aux portes de la Boucle À l’entrée Est de la Boucle, le quartier des Chaprais connaît une forte urbanisation depuis plusieurs décennies. Il est devenu le deuxième quartier bisontin en termes de population. Mais a su conserver son caractère commerçant. e n’est pas forcément un quartier avec une identité très forte, avec une vie de quartier importante. Il n’y a pas d’esprit village. Les Chaprais sont plus un trait d’union entre les différentes parties de la ville. Mais on s’y sent bien”, décrit Corinne Binetruy, co-présidente du conseil de quartier. À l’entrée Est de la Boucle, le “C’ COMMERÇANT quartier des Chaprais est devenu le deuxième quartier de Besançon en termes de population. Juste derrière Planoise, avec un peu plus de 15 000 habitants en 1999. Et il attire toujours d’avantage d’habitants. Vingt-deux appartements au 72, rue de Belfort, une vingtaine du 85 A de la même rue, 76 autres un peu plus dans la rue au numéro 76. Les projets immobiliers ne manquent pas. Plus de 200 logements doivent se construire sur le quartier dans les mois à venir. Une densification de l’habitat contre laquelle s’insurgent certains riverains, réunis au sein de l’association de défense Chaprais-Rotonde. “Ce ne sont peutêtre pas des tours de dix étages mais au final, ce n’est pas mieux. Il n’y a aucune végétation entre les immeubles”, affirme René Chevillard, le viceprésident de l’association, qui regrette la disparition des Avec ses commerçants, la rue de Belfort est le cœur du quartier des Chaprais. accroche : Elle s’est forgée une solide réputation dans les métiers de bouche. espaces verts dans le quartier. “L’avantage, c’est que cela apporte de nouveaux habitants, plus jeunes. Le quartier a une double identité. C’est un lieu de transit, mais c’est aussi de plus en plus un lieu de résidence, qui devient prisé”, nuance un commerçant de la rue de Belfort. Le cœur du quartier des Chaprais, c’est justement la rue de Belfort et ses commerçants. Poissonnerie, épicerie fine, traiteur, chocolatier… La rue est réputée pour ses artisans de bouche plutôt haut de gamme, certaines boutiques sont devenues des institutions. “Et qui Pâtissier et chocolatier Au pays de l’or noir Pâtissier et chocolatier renommé, installé dans la rue de Belfort, Bruno Grandvoinnet s’est lancé dans un pari osé : l’importation de gousses de vanille, un véritable or noir, négocié à près de 700 euros du kilo. élicatement, Bruno net, j’ai découvert une exporGrandvoinnet sort d’un tatrice malgache qui vendait des tiroirs de la cuisine de la vanille fraîche bio. Et je un petit sachet de plastique lui ai acheté”, explique Bruno jauni. À l’intérieur, une cin- Grandvoinnet, tout en enfourquantaine de gousses de vanille nant des biscuits au chocolat noires et fines, à l’allure insi- dans le four de l’arrière-bougnifiante, alignées les unes tique. Un pari qui fonctionne. aux autres. “C’est de l’or noir. Sans publicité, grâce au Rien qu’une poignée comme bouche à oreille, le Bisontin est déjà devenu le celle-ci vaut une fortune”, s’amuse le Le fournisseur fournisseur de tous les chefs étoilés de pâtissier en serrant dans sa main les de tous les la région et d’un grand pâtissier précieuses gousses. À 700 euros le kilo chefs étoilés parisien. Sa vanille, vendue près de en temps normal, on le croit aisément. de la région. trois fois moins chère, est en plus Bruno Grandvoinnet aime à jongler avec toutes estampillée “commerce équiles casquettes. À celles de pâtis- table” et la moitié des bénésier, de chocolatier et de trai- fices sont reversés à une assoteur - il a repris la pâtisserie- ciation caritative malgache, chocolaterie familiale de la rue qui aide à la scolarisation des de Belfort depuis plusieurs enfants. Et dans l’avenir, l’enannées -, il en a ajouté une trepreneur pâtissier lorgne nouvelle voilà un an. Celle du côté de l’immense marché d’importateur de gousses de américain, “où la vanille est vanille, le deuxième sur le mar- commercialisée à des prix encore plus élevés qu’en Europe”, ché français. En Europe, un seul importa- souffle Bruno Grandvoinnet, teur contrôlait jusqu’alors le qui envisage également de se marché et déterminait les prix. lancer prochainement dans Trop cher au goût du pâtis- l’importation de produits exosier. “En prospectant sur Inter- tiques. ■ D Pâtissier et chocolatier, Bruno Grandvoinnet est à la tête de la maison familiale, implantée depuis plus de 30 ans rue de Belfort. ne sont pas toujours à la portée de toutes les bourses”, regrette cette femme, qui habite le quartier depuis près de 40 ans. “C’est très dynamique, affirme Franck Müller, qui tient depuis près de 10 ans l’épicerie fine Martin et Müller. L’association des commerçants est active et fait tout au long de l’année des animations, comme le Troc des Chaprais. Cette année, celuici a accueilli près de 300 exposants.” Juste avant les fêtes, les commerçants ont prévu d’organiser leur petit marché de Noël sur la place de la liberté, pour la deuxième année consécuti- ve. Avec manège pour les enfants, chalets et stand de vin chaud, “pour la convivialité.” Le vrai point noir du quartier, que tous reconnaissent, c’est le stationnement, de plus en plus difficile. “C’est un vrai manque. Depuis 1986, les commerçants essayent de sensibiliser la municipalité à ce problème. Mais rien n’a vraiment avancé. Par rapport à l’activité économique, c’est un vrai manque. Car on ne peut pas travailler qu’avec un quartier”, regrette Gilbert Cuenot, le teinturier qui tient le pressing du même nom, implanté depuis 55 ans rue de Belfort. ■ ÉDITION 10 000 exemplaires vendus par an En route pour les communes Fondée en 1966, la petite maison d’édition C’Prim s’est spécialisée dans les plans et les annuaires. Elle a créé la Route des communes. Un livre qui en est à sa douzième édition t de douze. “La Route des publications en un seul ouvracommunes”, le guide pra- ge”, reprend Édith Campbell tique qui couvre tout le une petite femme à l’allure département vient de sortir dynamique. sa douzième édition. “Cela Mêlant précis historique, infordevient un guide de tourisme, mations pratiques et éconode plus en plus. On y ajoute miques, pour chaque commune, les de plus en plus d’informations “Il y a un côté de volumes consacrés au Doubs se d’ordre touristique. C’est une transmission de vendent chaque année à près de demande. Plus la mémoire.” 10 000 exemon évolue et plus plaires. La remiles gens s’intéressent à ce sujet”, affirme se à jour annuelle nécessite Édith Campbell, la directri- près de six mois de travail, ce de l’agence C’Prim. Fon- pour la petite équipe de six dée en 1966, l’agence implan- personnes. “Notre public est tée en face du cimetière des surtout rural. Il y a un côté Chaprais, a abandonné la de transmission de la mémoipublication de bulletins muni- re qui plaît. Et en même temps, cipaux, son activité premiè- c’est souvent le seul endroit re, pour se diversifier dans le où les habitants des petites domaine des cartes touris- communes de quelques tiques et des annuaires locaux dizaines d’habitants peuvent et professionnels. “C’est com- retrouver leur village”, pourme cela qu’est née la Route suit la directrice. des communes, j’ai eu l’idée Un joli succès de librairie qui de réunir toutes les informa- a incité l’éditeur à étendre sa tions que l’on collectait sépa- publication aux autres déparrément pour nos différentes tements de Franche-Comté. ■ E UN QUARTIER À L’HONNEUR PATRIMOINE 25 Fondé en 1824 Un cimetière aux accents romantiques Aux Chaprais, le cimetière, qui a ouvert ses portes en 1824, a été classé aux monuments historiques en 1979. Tantôt extravagantes ou poétiques, les tombes du XIXème siècle, au milieu de leur parc arboré méritent le détour. J uste à l’entrée, comme té et les tombes les plus pour accueillir le pro- anciennes a été classée monumeneur, une pyramide ment historique en 1979. Dans aux allures égyptiennes la partie basse, s’étendent les se dresse, monumentale à deux monuments funéraires récents, pas de l’allée. La tombe, pré- plus fades dans leur alignetentieuse et imposante, d’Al- ment, comparé à la profusion phonse Delacroix, l’architecte du cimetière du XIXème siècle. bisontin piqué d’archéologie. C’est en 1824 que le cimetière Plus loin, des obédes Chaprais est fonlisques, des tom- Les généraux dé. Jusqu’à la Révobeaux à l’architeclution et la construcd’empire se tion du cimetière du ture antique se dressent eux aussi à font construire Champ-Bruley, fièrement, au milieu quelques centaines d’un enchevêtre- des obélisques. de mètres des Chament de monuments prais, les morts sont funéraires et d’arbres. enterrés au sein de la Boucle, Souvent surnommé le “Père dans des cimetières autour des Lachaise de Besançon”, le cime- églises. “Le manque d’hygiène, tière des Chaprais soutient la causé par cette promiscuité (entre comparaison. Il est un lieu à les vivants et les morts) est devepart. Lieu de mémoire, d’his- nu de plus en plus insupportable toire et de promenade, terri- à la population et aux responblement romantique sous les sables de la cité. C’est pourquoi couleurs de l’automne. La par- on transforma le cimetière devant tie haute du cimetière, occupé l’église Saint-Pierre en place par les concessions à perpétui- publique dès 1601”, écrit Anne- HÔTEL DES VENTES Lise Thierry, une historienne locale dans son ouvrage sur le cimetière des Chaprais, “une Nécropole romantique.” Tombes pillées, terrains trop humide et marneux pour que les corps ne se décomposent, le cimetière du Champ-Bruley, construit en 1793, est un échec. Ce que ne sera pas, trente ans plus tard, celui des Chaprais. Sur ses 5,7 ha de terrain, il accueille désormais les tombes d’anonymes aux monuments parfois extravagants et des hommes importants du Besançon du XIXème et du début XXème : les anciens maires de Besançon, des industriels, des militaires, des médecins… Le cimetière n’est pas seulement un lieu d’inhumation. Il faut montrer sa richesse, son importance sociale, ses conquêtes et sa puissance jusque sur son tombeau. Tout, ici aussi, est question d’apparence, où le clinquant prime sur la modestie. Et l’ima- L’imagination des monuments funéraires du XIXème siècle est sans limite. Pyramide, obélisques égyptiens, chapelles gothiques… gination n’a pas de limite. Les généraux d’empire se font construire des obélisques où sont retracées leurs gloires anciennes à la tête des armées napoléoniennes, plus loin une chapelle gothique - inspirée selon les historiens du monu- ment funéraire d’Héloïse et Abélard située au Père Lachaise, à Paris - ou une chapelle en forme de grotte veillent sur les tombes de vieilles familles bisontines. Ça et là, entre les arbres du parc, des monuments funéraires disparaissent entiè- rement derrière les feuilles d’un lierre, d’autres ont été brisés, sous l’effet du temps. Car si le cimetière a été classé, les tombes restent propriétés des familles. Et seules quelquesunes ont pour le moment été restaurées. ■ 60 000 euros pour un violoncelle 1 fois, 2 fois, 3 fois… “adjugé…vendu !” Meubles anciens, tableaux de valeur ou stocks d’un magasin de liquidation. L’hôtel des ventes est une sorte de caverne d’Ali Baba. ans les vitrines derrière l’estrade du commissaire-priseur, des bouteilles de grands crus, vendues la veille aux enchères, attendent encore de rejoindre leurs nouveaux propriétaires. Des grands Bordeaux, des Petrus millésimés, partis à près de 300 euros. Le meilleur lot, une bouteille de Château Margaux, millésime 1961, a été adjugé pour 380 euros. Des prix corrects, “dans le commerce, D vous les auriez pour 500 ou 600 euros”, affirme Gérard Dufrêche, le commissaire-priseur de l’hôtel de vente des Chaprais. Vins, meubles anciens, tableaux, mais aussi vieilles vaisselles ou canapés usagers dont des particuliers veulent se débarrasser… Tout se trouve à l’hôtel des ventes. Dans un coin de la salle d’exposition, deux défenses d’éléphants, estimées à 5 000 euros, trônent fièrement sur leur socle. “On peut même trou- ver des animaux vivants dans des articles vendus ici nous sont une vente. Cela m’est déjà arri- apportés par des particuliers. vé de vendre des vaches, dans Nous nous occupons aussi des ventes du Crédit le cadre d’une liquidation”, reprend Les prix peuvent municipal. Ce sont principalement des Gérard Dufrêche. allégrement bijoux, que des perCar c’est ici aussi qui avaient que sont vendus les dépasser les sonnes besoin d’argent ont meubles des sociétés placées en liqui50 000 euros. mis en dépôt. Quand ils ne remdation judiciaire, de la machine-outil au stock de boursent pas les intérêts, les chaussures, ou qui ferment défi- objets sont vendus”, reprend le nitivement. “Mais les deux tiers commissaire-priseur. Tout y est vendu aux enchères au plus offrant, dans une ambiance un peu tendue parfois. Dans la salle, ils sont souvent plus d’une centaine d’acheteurs. “Et certains clients qui ne peuvent pas être présents nous demandent d’être appelés. Ils suivent la vente par téléphone.” Car dans les ventes PRIMEUR bisontines, passent aussi quelques fois des objets de valeur, qui sortent de l’ordinaire. Et qui attirent les collectionneurs. Là, les prix peuvent allégrement dépasser les 50 000 euros. Un violoncelle est récemment parti pour 60 000 euros, rejoindre son propriétaire au Canada. ■ Ouvert depuis le 17 novembre Un nouveau primeur dans la rue de Belfort Déjà marchand de fruits et légumes au marché Beaux-Arts, dans la Boucle, Fabrice André ouvre un nouveau magasin au 33, rue de Belfort e cherchais un endroit dynamique, qui privilégie les produits de bouche de qualité. Je suis donc venu aux Chaprais”, affirme Fabrice André. Le marchand de primeur, qui possède déjà un étal au marché des Beaux-Arts, vient d’ouvrir un petit magasin de fruits et légumes dans le bas de la rue de Belfort. Des produits qu’il veut de qualité. “Il faut que les fruits soient impeccables pour le client. Et surtout, qu’ils aient du goût, ce “J “On peut même trouver des animaux vivants dans une vente. Cela m’est déjà arrivé de vendre des vaches, dans le cadre d’une liquidation”, reprend Gérard Dufrêche. qui est loin d’être toujours le cas”, affirme le primeur. Pour être sûr de cette qualité, il va lui même s’approvisionner toutes les semaines dans la vallée du Rhône en produits frais. Aux halles de Lyon pour les produits un peu exotiques, “sinon je connais beaucoup de petits producteurs sur les coteaux de Lyon qui travaillent vraiment bien le produit.” Petite particularité : le primeur est ouvert tous les jours, même le dimanche. ■ L’ÉCONOMIE 26 MARCHÉ Une cinquantaine d’enseignes à Besançon Bricolage : la folie marque le pas Après deux décennies de croissance à deux chiffres de leur chiffre d’affaires, les magasins de bricolage marquent le pas. Sur un marché à la concurrence accrue, les enseignes misent désormais sur le discount et la déco. e bricolage a encore de beaux jours devant lui. Mais finie l’euphorie des années 90, où les magasins de bricolage affichaient ostensiblement des chiffres de croissance à faire pâlir d’envie les autres secteurs. Après vingt ans de croissance à deux chiffres, le marché rentre dans le rang. “Avant, on pouvait faire plus de + 15% de croissance par an. Maintenant, on oscille davantage entre + 2% et + 4%. Et on est vraiment très content quand on réalise + 5%”, reconnaît-on chez Lapeyre, à Besançon. Pas de crise donc - le bricolage se porte globalement toujours bien -, mais plutôt un marché qui arrive à saturation. Dans l’agglomération bisontine, ce sont une cinquantaine de magasins qui sont positionnés sur le créneau. Leroy-Merlin, Castorama, Point P, Brico-Dépôt, Big Mat, Doras… La liste est longue des grandes surfaces du bricolage, aux petits magasins spécialisés. Dans les mois qui viennent, l’enseigne Mr. Bricolage doit également s’installer à Saint-Vit, sur les 2 000 m2 de l’ancien L E NSEIGNE emplacement du Super U. “Ces dernières du jeu, ce sont, comme partout les disannées, beaucoup de magasins se sont counters, représentés en premier lieu par ouverts. Désormais, tout le monde a une l’enseigne Brico-Dépôt, implantée à Chaenseigne à proximité, la croissance due lezeule. Des produits vendus souvent sur aux agrandissements et nouvelles implan- des palettes, des locaux froids, pas ou peu tations a tendance à ralentir. Mais sous de conseils aux clients, moins de garanl’angle des ventes, le marché continue à ties de qualité ou de service après-venbien se porter”, analyse Claire Beauvais, te, tout cela pour offrir des prix plansecrétaire générale de la fédération des chers… La formule fonctionne et est toujours la même. À Besançon, Bricomagasins de bricolage. Juteux, le marché a donc attiré une mul- Dépôt afficherait ainsi des taux de croistitude d’acteurs, prêts à se partager le sance de son chiffre d’affaires de 6 à 8 %, selon nos informations. Plus du gâteau. Et est du même coup devenu très concurUne clientèle double de ceux de ses concurrents traditionnels. rentiel. Une stratégie qui a déjà fait des victimes surplus jeune et Mais tous ne peuvent pas se permettre cette guerre des prix. L’altout chez les plus petites plus féminine. ternative : jouer la carte du serentreprises. vice et de la qualité. “L’autre L’enseigne Brico-Stoc, à Dannemarie-sur-Crète, a mis la clef sous positionnement qui marche, c’est l’ouverla porte l’année dernière. Dans un domai- ture à une clientèle plus large qu’avant, ne spécialisé, Xa Cuisines a connu le moins bricoleuse et moins spécialiste. Une même sort. “La croissance est peut-être clientèle plus jeune et plus féminine, qui bonne, mais le nombre de concurrents pro- est davantage attirée par la décoration gresse plus vite. Certains disparaîtront ou le jardinage”, ajoute Claire Beauvais. certainement. C’est un marché en forte Car les femmes deviennent de plus en évolution. Mais ce qui est sûr, c’est que ce plus des adeptes du bricolage. Chez Leroysera difficile pour les plus petits”, analy- Merlin, l’enseigne championne sur le secse Français Noirjean, le directeur de teur de la déco, 20 % des acheteurs sont des acheteuses. Et on affiche près de 10 Lapeyre Besançon. Dans ce contexte, les grandes enseignes % de nouveaux clients par an. ■ affinent leur positionnement. Et ceux qui sortent peut-être le mieux leur épingle S.D. Multiplication par deux de la surface de vente Un Leroy-Merlin de 2 7 500 m en préparation Comme ailleurs, le discount cartonne dans le secteur du bricolage. Brico-Dépôt enregistrerait des taux de croissance deux fois supérieurs à ses concurrents traditionnels. CONJONCTURE Baisse du pouvoir d’achat Un marché en difficulté en 2005 La croissance, constante, sur le marché du bricolage a connu un coup d’arrêt cette année. La raison, la baisse du pouvoir d’achat année 2005 n’a pas été Tiré par les bons résultats des une bonne année pour discounters, le groupe Kingfile marché du bricola- sher, propriétaire de l’enseigne envisage de transge. Loin s’en former certains de faut. Selon la fédération des magasins Transformer ses magasins Castorama en enseignes de bricolage, le marcertains Brico-Dépôt. Cause ché a enregistré une invoquée pour ce progression de + 0,8% seulement sur Castorama en coup d’arrêt de la de les huit premiers enseignes consommation bricolage, la dimimois par rapport à l’année précédente. Brico-Dépôt. nution du pouvoir d’achat des “Au niveau national, ménages. “Les la tendance est plutôt à la stabilité voire en légè- ménages étalent leurs dépenses re récession, c’est aussi ce qu’on et le poste dédié au bricolage observe à Besançon”, note ce vient rarement en priorité. Du directeur de magasin. Au coup, ils gardent leur moquetniveau national, Castorama te plus longtemps”, analyse en particulier a enregistré une Frédéric Picavet, le directeur baisse de 3,2% de son chiffre de Leroy-Merlin à Châteaufarine. ■ d’affaires global. L’ Leroy-Merlin, implanté dans la galerie commerçante de Géant Casino, devrait prochainement déménager. Le futur magasin, à deux pas du Leroy-Merlin actuel, doit offrir 7 500 m2 de surface commerciale. terme, ce que nous voulons, c’est un véritable Leroy-Merlin, digne de l’enseigne nationale. Avec encore plus de déco, plus de service. Pour le moment, c’est encore un O.B.I. transformé en Leroy-Merlin. Pour le moment, on ne peut pas présenter les cuisines, les salles de bains, les placards de façon satisfaisante”, assure Frédéric Picavet, le directeur du magasin de Châteaufarine. Plus petit que la moyenne des autres magasins de l’enseigne, étriqué au fond de la galerie commerçante de Géant Casino, LeroyMerlin Besançon devrait déménager bientôt. Selon la mairie, un dossier d’extension pourrait être déposé à cet effet dans les prochaines semaines devant la commission départementale d’équipement commercial (C.D.E.C.), qui délivre les autorisations pour les surfaces commerciales de 300 m2. Une information que ne confirme pas la direction. Le projet prévoirait la construction d’un magasin de 7 500 m2, auquel s’ajoute un parc de 2 500 m2 pour les expositions en extérieur. Situé à une centaine de mètres de son emplacement actuel, le futur maga- “A sin devrait représenter près du double de la surface commerciale - 4 000 m2 en intérieur disponible dans l’actuelle configuration. “Nous sommes favorables à cette extension. Ce sera une locomotive forte, qui va augmenter la zone de chalandise bisontine et donner une attrac- tivité plus forte à la ville”, affirme de son côté Jacques Mariot, adjoint chargé du commerce à la ville de Besançon. L’agrandissement devrait surtout permettre à l’enseigne de développer enfin son rayon décoration, le point fort de la marque. ■ Les principaux groupes du secteur du bricolage en France - Leroy-Merlin Leader sur le marché, devant Castorama, l’enseigne appartient au groupe Auchan. Avec ses 91 grandes surfaces de bricolage, elle contrôle à elle seule 23 % du marché. - Castorama Racheté en 1998 par le groupe anglais Kingfisher - qui détient également le discounter BricoDépôt - Castorama est le deuxième acteur du marché en termes de part de marché. - Mr. Bricolage Le numéro quatre français, juste derrière Bricomarché, un groupement d’indépendants issu d’Intermarché. Le groupe a racheté la chaîne des magasins Catena en 2002. - Lapeyre Propriété du groupe industriel Saint-Gobain, tout comme l’autre enseigne de bricolage Point P, l’enseigne possède 120 magasins. Et envisage prochainement de s’étendre pour atteindre les 200 points de vente en France. Le futur Leroy-Merlin devrait presque doubler sa surface de vente intérieure. Ce qui devrait lui permettre de développer encore davantage la déco. L’ÉCONOMIE R EPROGRAPHIE-BUREAUTIQUE Zone de Trépillot La société Tirep termine sa mutation 27 MARCHÉ DE NOËL SOLIDAIRE DU 9 AU 18 DÉCEMBRE L’entreprise spécialisée dans la reprographie, les fournitures de bureau et les beaux arts vient d’achever une longue phase de restructuration. Le point avec Thierry Chatelain, responsable de l’entreprise. de 10h à 19h Square St amour à BESANÇON Un geste de solidarité, al un cadeau origin PAYS À L'HONNEUR : LA ROUMANIE. Thierry Chatelain, responsable de l’entreprise Tirep : “À moyen terme, il faudra trouver des solutions pour se regrouper.” a Presse Bisontine : Vous avez récemment transféré votre magasin beaux arts de la rue Battant à la rue Jacquard, sur la zone de Trépillot, où sont désormais regroupées toutes vos activités. Pourquoi avoir quitté le centreville ? Thierry Chatelain : L’objectif est de bénéficier en un seul et même endroit d’une dynamique entre nos différentes clientèles. Les mois de septembre et d’octobre ont montré que pour l’instant, cette décision est la bonne. À Battant, nous avions des problèmes évidents de place et de parking pour nos clients. Si certains nous reprochent d’être partis, la plupart d’entre eux sont satisfaits de ce nouvel espace. L L.P.B. : Comment se répartissent désormais les activités de la société Tirep ? T.C. : La reprographie représente 25 % de notre activité, les beaux arts 10 %, le plus gros étant les fournitures de bureau et la papeterie qui représen- te dans le domaine du plan grande largeur. tent 65 % de l’activité. L.P.B. : La reprographie a-t-elle de L.P.B. : Et quand toutes les entreprises seront équipées de matériel l’avenir ? T.C. : Nous avons toujours pro- de reproduction ? gressé en volume copies mal- T.C. : Nous travaillons beaucoup gré le fait que la plupart des sur la dématérialisation des entreprises se soient équipées documents, c’est-à-dire leur transen photocopieurs. Une des formation en format numérique. explications est le recours de Surtout depuis le 1er janvier derplus en plus massif à la copie nier, date à partir de laquelle couleur car les prix de la cou- les collectivités ont une obligaleur ont baissé. Et aujourd’hui, tion de dématérialiser tous leurs la plupart de nos clients (col- appels d’offres. En tant que reprolectivités ou indusgraphes, nous tries) font appel à sommes les seuls à “Progresser proposer une solula copie couleur pour leurs docu- de 10 % dans tion complète de ments ou leurs dosdématérialisation. siers. On n’imagiles deux ans Désormais, nous facne plus aujourd’hui turons de plus en à venir.” un dossier uniqueplus de prestations ment en noir et informatiques : archiblanc. Nous faisons aussi beau- vage, stockage, mise à disposicoup d’impressions en grande tion d’un serveur… largeur pour les stands dans les salons professionnels par L.P.B. : La restructuration de Tirep exemple. Enfin, nous avons est-elle réussie ? encore une activité importan- T.C. : Tirep emploie 28 salariés, Artisanat d'Afrique, d'Amérique latine, d'Asie et d'Europe de l'Est Animations, décor extérieur, cuisines du monde chaque midi. SOUS CHAPITEAU CHAUFFÉ. Renseignements : En partenariat avec : 03.81.41.05.87 nous avions licencié 3 personnes à l’occasion du déménagement du magasin beaux arts. Nous avons progressé de 14 % en 2004 où notre chiffre s’est élevé à 2,8 millions d’euros. En 2005, nous connaissons une certaine stagnation. Avec les investissements réalisés depuis 2 ans sur notre nouveau site, nous espérons progresser de 10 % dans les deux ans à venir. Il ne faut pas s’endormir car nos secteurs d’activités, notamment la fourniture de bureau, sont très concurrentiels. ■ Propos recueillis par J.-F.H. Tirep : 33 ans de métier entreprise a été fondée en 1972 sur la zone de Thise par Aimé Gros. Au départ, son unique activité était le tirage de plans et la photocopie. Tirep a été reprise en 1984 par Claude Chatelain, le père du responsable actuel qui l’a rejoint en 1985. Tirep a déménagé en 1988 au 85, rue de Belfort où la société a développé le matériel pour beaux arts. En 1990, le magasin beaux arts déménage rue Battant. En 1995, Tirep ajoute une corde à son arc avec les fournitures de bureau. Tirep quitte la rue de Belfort en juin 2003 pour s’installer au parc Alpia, rue Jacquard. En juillet 2005, la magasin beaux arts de Battant est rapatriée dans les locaux de la rue Jacquard. Reprographie, beaux arts et fournitures de bureaux sont désormais regroupés dans ce magasin de 800 m2. L’ Pour les fêtes : Barthod Le Vin, Le Restaurant, Le Magasin de produits régionaux, ses foies gras et ses paniers garnis Rue Bersot - BESANÇON 03 81 82 27 14 28 REPORTAGE Récit Solène Davesne 24 heures… dans les coulisses du musée des beaux arts Du musée des beaux arts et d’archéologie, les visiteurs connaissent les collections, les gardiens du lieu qui veillent sur les œuvres. Mais très peu savent ce qui se trame en coulisses, derrière les tableaux. Restauration d’œuvres d’art, conservation et politique d’ouverture au public, atelier de moulage de statues… Mardi matin. Derrière ses lourdes grilles, le musée est fermé au public. Mais est loin d’être désert pour autant. Pour s’en persuader tout à fait, il suffit de passer devant des alignements de statues et de tableaux, silencieux et à demi plongés dans la pénombre, traverser les salles consacrées à l’archéologie. Là, dissimulée derrière un panneau de mosaïques, se trouve une petite pièce qui tient lieu d’atelier de restauration. Mélanie Girard officie ici. Stagiaire en restauration au musée, la jeune femme ausculte les toiles, les soigne. En temps ordinaire, le musée des beaux arts de Besançon n’a pas de restaurateur attitré. Les œuvres en mauvais état sont envoyées dans des ateliers spécialisés à Versailles ou Vesoul. Depuis plusieurs mois, une équipe de Versailles a investi les lieux, pour redonner son éclat à “la Joconde de Besançon”, un tableau de Bronzo abîmé lors d’un orage et intransportable. Déchirures de la toile, altération du vernis, effritement de la peinture, les effets du temps ou d’accidents de stockage altèrent les œuvres, devenues imprésentables au public. Pour leur rendre leur première jeunesse, les techniques sont scientifiques. “On utilise souvent les ultraviolets pour détecter les altérations de la peinture. Parfois des scanners. Il faut à la fois des connaissances scientifiques et en his- MATELAS, SOMMIERS ET ACCESSOIRES DE CONFORT Pour l’ouverture de votre espace Swiss Confort, bénéficiez de conditions exceptionnelles Dormir mieux, enfin ! Espace Valentin Ouest-Nord (à côté de Rover et Lumishop) ZAC de Chateaufarine (face à Gifi) REPORTAGE 29 Le temps mais aussi les accidents lors du stockage ou du transport des tableaux peuvent endommager les œuvres. toire de l’art, pour connaître les techniques de l’époque du tableau”, explique Mélanie. Sur le chevalet devant elle, le portrait d’une jeune femme du milieu du XIXème siècle attend de retrouver son cadre. Le vernis était devenu “complètement jaune car oxydé”, masquant le jeu des couleurs pastel du tableau. Avec précaution, Mélanie a enlevé une couche du vernis avec du dissolvant. “Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les peintures les plus anciennes ne sont pas toujours les plus abîmées. Le plus difficile, c’est la restauration des tableaux les plus récents, à partir des impressionnistes. Il y a alors un peu une perte de métier. Les peintres, avant, broyaient eux-mêmes leurs pigments. Avec l’apparition des tubes de peinture et des toiles prêtes à l’emploi de la fin du XIXème siècle, chacun peut se lancer. Résultat, on a maintenant parfois de très graves problèmes de déplaquage de la couche picturale.” “Les Bisontins l’ignorent mais le musée des beaux arts est un grand musée. Nous avons des tableaux importants, qui sont très deman- Faire venir le grand public au musée, c’est la priorité de la directrice. “Il n’y a pas que la visite guidée traditionnelle pour rentrer en contact avec les œuvres, il y a beaucoup de choses à inventer”, affirme Claire Stoullig. Dans l’atelier de moulage du musée, la patine est l’opération la plus délicate. C’est elle qui donne à la copie l’aspect vieilli et la texture de l’original. Jeudi après-midi. Aucun musée ne peut fonctionner sans gardien. Ce sont souvent eux seuls que le visiteur rencontre. “Il faut avoir le regard à droite, à gauche. On fait office de gendarme, ce n’est pas toujours bien vu. Mais intellectuellement, c’est vraiment gratifiant de travailler ici.” Régine, 58 ans, gardienne depuis deux ans, ne quitte pas des yeux le groupe d’une vingtaine de personnes qui arpente l’exposition. Et qui de temps en temps s’approche un peu trop près des tableaux. Dans l’ensemble du musée, ils sont douze gardiens, à veiller sur les œuvres et à tenir propre les espaces d’exposition. “Un métier de patience. Car certains jours, on ne voit personne”, reconnaît le gardien chef. Dans l’entrée, près de la caisse, une petite boutique propose des moulages, des copies des œuvres présentées. Des statuettes égyptiennes de chats ou de divinités, des têtes et des lampes à huile gréco-romaines, une vierge à l’enfant médiévale, le buste de Victor Hugo et un ours polaire d’un sculpteur contemporain… Toutes les pièces sont fabriquées à Besançon, dans l’atelier de moulage du musée. Ils ne sont que trois ou quatre ateliers municipaux dans toute la France. À l’origine spécialisé dans la restauration de mosaïques, celui de Besançon se concentre dés.” Directrice du musée depuis trois ans, Claire Stoullig doit répondre à près de 600 demandes par an de prêts d’œuvres émanant d’autres musées, la moitié à peine sont acceptés. 6 000 dessins - ce qui fait de Besançon le deuxième musée derrière le Louvre dans ce domaine - , dont une belle collection Fragonard, autant de peintures, 300 000 objets archéologiques divers auxquels s’ajoutent chaque année de nouvelles acquisitions, “car un musée qui n’acquiert pas meurt.” Ce patrimoine considérable, Claire Stoullig s’est donnée pour mission de le faire connaître au plus grand nombre. “Il faut faire vivre le musée, l’ouvrir au public. Ne pas en faire un blockhaus”, affirme-t-elle. Gratuité le dimanche, ateliers artistiques, partenariats avec les scolaires, spectacles d’escrime ou de théâtre, tous les moyens sont bons pour inciter le public à franchir les portes du musée. “Il n’y a pas que la visite guidée traditionnelle pour rentrer en contact avec les œuvres, il y a beaucoup de choses à inventer. Il n’y a pas une seule lecture d’un tableau. Notre gros travail, nous conservateurs, c’est de bien montrer, par un bon accrochage, des notices explicatives, donner les moyens de rentrer dans les expositions”, poursuit Claire Stoullig. En 2004, le musée a accueilli 46 000 visiteurs. 23 % de plus que l’année précédente. À côté des collections permanentes, il y a aussi les expositions temporaires. En 2006, une exposition des œuvres de Fragonard, puis sur les découvertes archéologiques bisontines sont en préparation. Un travail de fourmi, “deux ans de négociations avec les grands musées pour obtenir certaines pièces.” ■ Surveiller les allées et venues des visiteurs, pour éviter toute dégradation des œuvres. C’est le travail de Régine, l’une des gardiennes du musée. désormais uniquement aux copies de statues. “Les pièces sont plus ou moins difficiles à réaliser. Tout dépend de la patine. Reproduire le bronze par exemple, quand il y a plusieurs reflets différents du vert au marron, cela peut parfois être très complexe. Mais le but est toujours de s’approcher le plus possible de l’original.” Alexandre Rioton a aligné devant lui des têtes de chatte d’Égypte antique et une demidouzaine de scarabées sacrés, à peine sortis de leur moule et encore tout blancs. Ils sont deux à travailler à l’atelier, pour produire près de 600 pièces par an. Des copies principalement d’œuvres exposées à Besançon, vendues ensuite au musée. Parfois, les mouleurs travaillent aussi pour d’autres musées, livrent des crânes d’ours en résine à la Citadelle ou cette plaque à l’inscription gallo-romaine, plus vraie que nature, conservée au musée de Lons-le-Saunier et dont le double trône fièrement au-dessus de la porte. Le principe est, lui, toujours le même. Une fois l’empreinte de la statue réalisée en silicone, le moule est rempli de plâtre ou de résine. Avec une règle d’or, pour renforcer l’illusion, “essayer de respecter au mieux le poids initial de l’objet”, affirment les mouleurs. Il ne reste plus ensuite, une fois la copie démoulée, à la peindre et la patiner. Une petite touche de cire pour vieillir encore plus, copie et modèle se confondent alors. ÉCONOMIE - COMMERCE Ça bouge dans le commerce bisontin… R UE PROUDHON 31 PLACE DE LA R ÉVOLUTION Imagine un monde de cadeaux Girlie Shop, by Slide Box ans le monde du street wear (la mode de la rue) et des sports tendance, le magasin Slide Box, rue Proudhon, s’est fait une jolie réputation. Fort de ce succès commercial, ses responsables ont créé un deuxième magasin, situé juste en face, à l’enseigne Girlie Shop, “magasin pour filles”, en français dans le texte. Tenue par Ève, la boutique D a déjà conquis un large public féminin. “Nous avions un coin réservé aux vêtements femme dans le magasin Slide Box, mais nos clientes nous réclamaient plus. Nous avons eu l’opportunité de trouver ce local, presque en face de Slide Box, qui nous a permis de créer un univers entier dédié à la mode féminine, toujours dans l’esprit street urbain mais également purement femme” résume Ève la vendeuse, Manu le responsable de Girlir Shop, émanation féminine du magasin Slide Box. Manu, le responsable. Ce “street wear plus féminisé”, comme le décrivent Ève et Manu, a permis d’élargir la clientèle. “Le cœur de notre clientèle est toujours les 15-35 ans, mais grâce aux modèles que nous proposons, nous avons des personnes d’une cinquantaine d’années aussi.” Avec les marques Volcom, Roxy, Nikita, Hurley ou Ethnies et Vans pour le rayon chaussures, Girlie Shop a réussi à se démarquer singulièrement dans l’univers de la mode féminine. Ce concept novateur en fait un des seuls magasins français positionnés sur ce créneau qui allie la mode urbaine avec la création et le style purement féminin. Le bon démarrage du magasin depuis son ouverture en octobre prouve que ses créateurs ont ciblé le bon filon. ■ Girlie Shop 3, rue Proudhon Tél. : 03 81 65 31 43 Fabienne et Aline ont agencé un magasin lumineux où se nichent des dizaines d’idées pour les fêtes. est le nom de ce beau magasin placé à l’angle de la “nouvelle” place de la Révolution et de la rue Luc Breton, ouvert le 2 novembre en lieu et place de la bijouterie Julien d’Orcel. Aline et Fabienne, les deux associées, ont concocté un univers charmant décliné en une série de thématiques différentes qui déroulent une palette étonnamment large d’idées cadeaux. “Pourquoi chercher une idée dans dix magasins quand on peut en trouver dix dans un seul magasin ?” Voilà qui résume bien l’esprit de cette nouvelle enseigne qui n’est pas vraiment une création mais le déménagement du magasin créé en mai 2004 au 86, Grande rue. C’ La visite commence par le coin luminaires qui fait appel à différents matériaux comme la céramique, la résine, le bois et la pierre. Elle se poursuit par le coin décoration avec tout ce qui est en rapport avec la photo (cadres…). Puis ce sont les reproductions des œuvres des musées nationaux pour lesquelles le magasin dispose d’un agrément délivré par la réunion des musées nationaux. “Les gens ne pensent pas forcément à une œuvre d’art alors que c’est une idée de cadeau très originale” commente Aline. Verrerie et arts de la table font place plus loin à un coin masculin avec objets en cuir, carafes à vin, tire-bouchons, caves à cigares, stations météo… Une place est également réservée au voyage avec les radio-réveils, les trousses manucure. Les pendules design, les stylos, les montres Aktéo, la carterie, les compositions florales, la verrerie, la sculpture contemporaine ou les bijoux complètent cette véritable caverne d’Ali Baba qui donne des dizaines d’idées cadeaux. Les prix, avouons-le, se situent plutôt dans le moyen ou haut de gamme, bien qu’il soit toujours possible de dénicher le cadeau original pour moins de 15 euros. Une adresse immanquable pour les fêtes. ■ Imagine un monde de cadeaux 22-24, pl. de la Révolution Tél. : 03 81 83 08 95 Photo : Agence DER R ESTAURANT Battant prend des airs de Canebière es saveurs de Marseille sont mises à l’honneur au “Jardin de Provence”, une nouvelle adresse située au cœur de Battant, à la place de l’ancienne pizzeria la Roma. Aux commandes, une vraie Marseillaise, Brigitte Comment, qui a souhaité remettre au goût du jour les recettes du Sud. Lotte à la crème d’ourson, côtelettes d’agneau, supions à la pro- L vençale, bientôt soupe de poisson, le tout agrémenté d’épices et d’herbes que Brigitte Comment va chercher elle-même dans sa région d’origine. “Je vais également proposer des pizzas provençales et la bouillabaisse sur commande.” Apéritifs du Sud et petits vins de pays rehaussent le tout. Le Jardin de Provence est ouvert tous les jours sauf le dimanche et le lundi soir. Il propose des plats du jour en semaine, à 8 euros, et une formule à 11 euros. Trois fois par semaine, moules provençales frites sont au menu. Le soleil méditerranéen dans l’assiette. ■ Le Jardin de Provence 61, rue de Battant Tél. : 03 81 82 20 87 QUARTIER Casino Saint-Ferjeux fait peau neuve e supermarché de proximité Casino s’apprête à engager une importante phase de travaux. Objectif : agrandir la surface de vente de 400 m2 pour étendre l’offre en matière de produits. “L’idée est de pouvoir agrandir tout ce qui concerne le non alimentaire et ainsi répondre à des besoins plus larges en matiè- L TARIFS CHAMPIONNAT DE FRANCE re d’outillage, de vaisselle, de produits chaussants, de sousvêtements…” indique Grégory Dumont, le responsable du magasin. Cette extension de l’offre est aussi censée éviter une fuite de la clientèle vers le pôle de Châteaufarine. L’agrandissement de la surface du magasin se ferait “essentiellement sur l’arrière, côté réserves. Et l’entrée du magasin sera à peine avancée sur le parking qui ne perdrait que quelques places.” Cette phase de travaux sera engagée “courant 2006.” Grâce à cet agrandissement, l’effectif actuel du Casino - 36 salariés - connaître une augmentation “de 10%” selon la direction. ■ L’ÉCONOMIE 32 LOGEMENT La structure fête ses 40 ans S.A.I.E.M.B. : “Notre rôle est aussi de savoir prendre des risques” La société anonyme immobilière d’économie mixte de Besançon (S.A.I.E.M.B.) a été créée en 1965. Si l’habitat individuel reste sa mission première, elle se tourne de plus en plus vers l’immobilier d’entreprise. Explications avec son directeur général, Guy Henrion. partenariat avec ce point, nous souhaitons nous a Presse Bisontine : Comment en étendre au-delà de Besançon, a évolué l’activité de la l’A.D.A.P.E.I. S.A.I.E.M.B. depuis sa créa- Dans Besançon, 60 % de nos voire au-delà de la C.A.G.B. À logements sont à Planoise partir de début 2006, cette actition en octobre 1965 ? Guy Henrion : La seule problé- (Époisses et “nouveau” Pla- vité immobilier d’entreprise matique de l’époque était le noise jusqu’aux Vallières vers sera gérée par une entité noulogement. Il s’agissait de créer la Polyclinique). Nous avons velle. Nous scindons la sociédes logements pour les per- aussi réalisé beaucoup d’opé- té en deux entités distinctes. sonnes qui avaient des res- rations dans le centre ancien, sources un peu supérieures au à Battant, avec des opérations L.P.B. : Quelles opérations avez-vous plafond des minima sociaux et de résorption de l’habitat insa- mené sur le plan de l’immobilier qui de ce fait, étaient exclues lubre. Nous gérons 170 loge- industriel ? des logements sociaux. C’est ments à Battant. Nous sommes G.H. : Nous avons créé sur ainsi que la S.A.I.E.M.B. a réa- aussi présents à la Combe Sara- Besançon 35 000 m2 de surfagosse et aux Quatre ce destinée aux entreprises. lisé 1 000 logements “Nous Vents, avec 80 loge- Sur Besançon, et dans l’agglo. dans le quartier des ments. Époisses à Planoise. Exemple : la manufacture Jean gérons Au départ, c’étaient Rousseau (ex-Cobra) à PelouL.P.B. : Vous ne faites pas sey. Sur Besançon, il y a l’endes logements non 2 100 que du locatif ? conventionnés. treprise Parkéon, qui nous loue Non. La les locaux que nous avons Ensuite, nous avons logements G.H. : S.A.I.E.M.B. a livré 800 construits. Nous avons une construit les mêmes sur lots en accession à la partie de la City, l’hôtel Jouflogements que les propriété à Besançon. froy à Battant dans lequel s’est autres organismes H.L.M. Dans notre Besançon.” Avec l’exemple récent installée l’A.U.D.A.B. Nous parc aujourd’hui, nous avons du Clos des Vallières, nous avons racheté les locaux Supétoujours ces logements non sommes venus faire de l’ac- rior dans lesquelles sont héberconventionnés, une partie de cession à la propriété à Pla- gées des structures comme ce parc a été conventionnée noise, et ça a marché. Nous Yéma, Weal’s concept, la entre temps et tout ce que nous venons de terminer une deuxiè- Banque alimentaire ou encoconstruisons aujourd’hui est me opération sur laquelle la re la toute nouvelle associaconventionné et donc acces- quasi-totalité des lots est ven- tion du festival des musiques sible aux aides. L’intérêt de due : le Jean de Bry, de rue. Concernant notre parc est qu’il offre une sous le fort des Jusnous leur “Notre Yéma, grande mixité sociale. tices. Nous nous impliconstruisons leur L’exemple le plus probant est quons aussi dans l’opé- objectif est futur site sur la Z.A.C. de l’immeuble situé face à Micro- ration Lafayette. polis, une barre de 276 loge- renouvellement aussi de ne ments qui loge aussi bien des urbain des ClairsL.P.B. : Dans ce genre R.M.istes que des cadres Soleils avec de l’ac- pas perdre d’opérations, vous ne cession à la propriété moyens. faites qu’exécuter les soué g a l e m e n t . N o t r e d’argent.” haits de la ville, votre prinL.P.B. : Quelle est aujourd’hui la objectif global est de cipal actionnaire ? composition de votre parc de loge- créer une centaine de loge- G.H. : C’est en effet la ville qui ments sur Besançon ? ments par an dans les cinq pro- nous sollicite pour ces opéraG.H. : Nous gérons 2 100 loge- chaines années. tions à destination des entrements sur Besançon-ville. prises. En tant que S.E.M., Désormais, nous raisonnons L.P.B. : Quelles sont vos autres acti- notre rôle est aussi de prendre “agglo” dans le cadre du plan vités ? des risques. À l’inverse du prilocal de l’habitat du Grand G.H. : L’immobilier d’entrepri- vé, nous ne sommes pas à des Besançon. Notre première réa- se. Depuis 2001, la ville a sou- rentabilités de 10 ou 12 %, nous lisation hors Besançon a été la haité que nous devenions un sommes plus près du 0 %. Ceci réhabilitation de 35 logements outil à part entière de promo- dit, notre objectif est aussi de au château d’Uzel à Pelousey, tion du locatif industriel. Sur ne pas perdre d’argent. Nous L 40 ans d’habitat à Besançon a S.A.I.E.M.B. a été créée le 14 octobre 1965 à l’initiative du maire de l’époque Jean Minjoz, et de Jacques Gagey, conseiller municipal chargé de l’urbanisme. Objectif d’alors : répondre aux demandes en matière de logement. Les besoins annuels sont alors estimés à 1 440 logements par an pour la période 19621974. Dans les années soixante-dix, sous l’impulsion des présidents Coquard et Defrasne, la S.A.I.E.M.B. élargit son patrimoine et réalise 600 logements en accession à la propriété. Dans les années quatre-vingt-dix, la société réalise 460 L logements étudiants pour répondre à la forte pénurie. La S.A.I.E.M.B. est présidée par Vincent Fuster, adjoint au développement local de la ville de Besançon, ville qui est l’actionnaire majoritaire, à 51 %, de la société. Les autres actionnaires sont la Caisse des Dépôts et Consignations à hauteur de 45 % et la Caisse d’Épargne pour 4 %. La présidence devrait revenir à Jean-Louis Fousseret en début d’année 2006. Vincent Fuster prendra alors la présidence de la S.E.D.D., actuellement occupée par… JeanLouis Fousseret. ● Guy Henrion, à gauche, est le directeur général délégué de la S.A.I.E.M.B. À ses côtés, Vincent Fuster, P.D.G. de la structure et Agnès Poraszka, responsable de la gestion locative. avons d’autres actionnaires, la Caisse des Dépôts et Consignations et la Caisse d’Épargne, qui sont plus sensibles aux notions de rentabilités. C’est pourquoi, tous nos investissements sont bien mesurés. Sur la partie économie, notre actionnaire principal devien- dra la C.A.G.B. L.P.B. : En tant que société anonyme, vous êtes tenus à faire de la rentabilité. Qu’en est-il sur ce point ? G.H. : Notre chiffre d’affaires 2004 est de 12,870 millions d’euros. La plupart des bénéfices sont réinjectés dans les travaux de maintenance de notre parc immobilier. Depuis 2001, nous avons engagé 11,5 millions d’euros de travaux. La S.A.I.E.M.B. emploie 40 salariés. ■ Propos recueillis par J.-F.H. P U B L I - I N F O R M AT I O N 2 NOUVEAUX ADHERENTS À CLIENT ROI oupi-Jouet Center (20 rue Gambetta) et Hyperboissons (Rue Oudet et Espace Valentin), deux enseignes bien connues du commerce bisontin viennent d’adhérer à Client Roi Besançon suite à la stratégie commerciale et marketing mise en place par l’association pour étendre son réseau à Besançon. “Nous n’avions pas de carte de fidélité, on s’est donc interrogé entre en créer une ou adhérer à Client Roi. Adhérer à Client Roi représente beaucoup d’avantages pour nous, car il y a une synergie entre les commerces. De plus, on peut travailler en direction de la clientèle grâce au fichier” indique Serge Couesme, fondateur d’Hyperboissons. Du côté de Joupi-Jouet Center, magasin situé rue Gambetta, on a délaissé la carte de fidélité Joupi pour adhérer à celle de Client Roi. “De nombreuses personnes nous demandait si l’on prenait la carte Client Roi ; il était donc important pour nous d’y adhérer . Au final, la formule proposée est intéres- J sante à la fois pour le commerçant et le client” souligne Mme Baumont, la responsable. Les commerçants ont donc eux aussi un intérêt à adhérer à ce réseau qui leur permet de rompre l’isolement. Chacun d’entre eux disposera dans les prochaines semaines de trois pages sur le site internet de l’association Client Roi pour assurer sa promotion. “Actuellement, Client Roi est la première organisation à proposer une carte de fidélité nationale multi commerces pour les enseignes de centre-ville et de quartier” précise Jérôme Cart. C’est en se structurant de la sorte que ce type de commerce peut résister à la force centrifuge qui déplace les pôles commerciaux en périphérie des agglomérations. ● SPÉCIAL HABITAT VOTRE CONSTRUCTEUR Où construire, où acheter dans le Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé Régulièrement, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements en projet ou en cours de réalisation sur les communes du Grand Besançon. Cette liste a été arrêtée au 18 novembre 2005 en lien avec les municipalités concernées ou les promoteurs privés. LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES COMMUNES NBRE DE PARCELLES DISPONIBLES DANNEMARIE-SUR-CRETE 5 DANNEMARIE-SUR-CRETE 2 CHÂTILLON-LE-DUC 5 SERRE-LES-SAPINS 10 10 MYON 3 AUXON-DESSUS 2 TALLENAY 5 SAINT-VIT 2 MAMIROLLE 9 MORRE 4 BONNAY 2 VALDAHON (pour 2006) 51 TARCENAY 6 FOUCHERANS 2 BUSY 2 BUSY 6 LOTS PROPOSÉS 7,6 à 9,5 ares 7 à 15 ares 8 à 12 ares 8 à 15 ares 11 à 16 ares 7,5 ares 13 à 16 ares 7 à 9,7 ares 7,5 à 17,1 ares 6,4 à 25 ares 7 à 9 ares 9 ares 8 à 12 ares 7,29 à 11,17 ares 8 à 10 ares 7 à 10 ares 59, Chemin des Planches BESANÇON Tél. 03 81 60 77 00 (au 18/11/05) PRIX AU M2 à déterminer à déterminer 75 euros (en moyenne) à déterminer à déterminer 16,18 à 22 euros 67 euros 85 à 100 euros à déterminer 46 à 67 euros à déterminer à déterminer à déterminer 69 euros 48 euros 65 euros 70 à 75 euros www.moyse.fr COORDONNEES SARL AFON SARL AFON SAFC Société E.B.B. Société De Giorgi ABC Immobilier Batilor Etude Marcot Pasquier SARL AFON Fimogest CEREST SARL AFON Mairie FRANCELOT JF Immo M. DUBULLE 03 81 47 41 10 03 81 47 41 10 03 81 41 27 29 03 81 84 00 28 03 81 46 71 87 03 84 80 12 45 03 81 88 26 26 03 81 65 79 88 03 81 47 41 10 03 81 55 93 00 03 81 47 18 47 03 81 47 41 10 03 81 56 23 88 06 87 26 77 35 0821 202 168 06 80 63 08 68 06 08 61 18 42 Mairies, professionnels, si vous souhaitez figurer dans cette rubrique pour notre prochain numéro à paraître le 13 décembre, merci de nous transmettre les informations par fax (03 81 67 90 81) avant le 8 décembre. Cette rubrique est gratuite. WWWAMICALEFRONTALIERSORG B¼7c_YWb[Z[i<hedjWb_[hi ./3"52%!58 %.&2!.#(%#/-4% IVVuM[I][MZ^QKMLM[\ZI^IQTTM]Z[.ZWV\ITQMZ[ , ESMIGRATIONSFRONTALIÒRESQUOTIDIENNESCONSTITUENTUNPHÏNOMÒNE ÏCONOMIQUE ET SOCIAL IMPORTANT SUR LE MASSIF CONTRIBUANT AU MAINTIEN DES POPULATIONS EN ZONE RURALE ÏVITANT AINSI LA DÏSERTIlCATIONDESESPACESJURASSIENS $EPUISL!MICALEESTAUCURDELAVIEDESFRONTALIERS 3UCCÏDANTENNOVEMBREAUPRÏSIDENTFONDATEUR2OGER4/#(/4 JAIPENSÏUTILEDEVOUSPRÏSENTERNOTREASSOCIATIONPARLAPUBLICATION DECETTEPAGEDINFORMATION $ESSERVICES POURLESFRONTALIERS ,E DYNAMISME DE NOS COLLABORATEURS ASSOCIÏ Ì LENTHOUSIASME DES ADMINISTRATEURS PERMETTENT DENVISAGERLAVENIRAVECSÏRÏNITÏ 3OUCIEUX DE MAINTENIR LA COHÏSION ET LA SOLIDARITÏ DU MONDEFRONTALIERNOUSRESTERONSÌLÏCOUTEDECHACUN DENTREVOUSETRÏPONDRONSAUXATTENTESDESNOUVEAUX ADHÏRENTS "IENCORDIALEMENT *EAN-ICHEL %NNOUSNOUSFAISIONSASSISTERDECONSEILLERSJURIDIQUESETlSCAUX ETNOUSNOUSDOTIONSDEMODESTESMOYENSDINFORMATIONS .OUS AVONS TOUJOURS VOULU DANS TOUS LES DOMAINES CONSERVER UNE INDÏPENDANCETOTALESUBSISTANTDESCOTISATIONSDENOSADHÏRENTSSANS JAMAIS AVOIR TOUCHÏ LA MOINDRE SUBVENTION DORGANISMES PUBLICS OU PRIVÏS !BONNEMENTÌh,A,ETTREDEL!MICALE DES &RONTALIERSh POUR RESTER INFORMÏ DELACTUALITÏLIÏEÌLAVIEQUOTIDIENNE DESRELATIONSTRANSFRONTALIÒRES ,UNDIMARDIJEUDIVENDREDI HH ,EMERCREDIHH "),!4%2!,%3 -ADAME #HRISTELLE )/44) SPÏCIALISÏE DANS LES ACCORDS BILATÏRAUX ASSURE DÏSORMAIS LES PERMANENCES DU BUREAU DE 0ONTARLIER %LLE A EN CHARGELESUIVIJURIDIQUEDESDOSSIERS ,EDOMAINETRANSFRONTALIERNELUIESTPASÏTRANGER PUISQUELLEBÏNÏlCIEDUNEEXPÏRIENCEDEQUATRE ANSACQUISEAUSEINDESBUREAUXDEL%UROGUICHET3OCIAL ,E OCTOBRE 2OGER 4/#(/4 DÏCÏDAIT LAISSANT DERRIÒRE LUI UNE UVRECONSIDÏRABLE!LAIN-!2'5%4LUISUCCÏDAIT %NNOUSAVONSENTREPRISDENOMBREUSESACTIONSENDIRECTIONDE LACCUEILETDELACOMMUNICATIONOUVERTUREDUBUREAUDE-AÔCHECRÏATION DUSITEINTERNETDIALOGUEAVECLESCOLLECTIVITÏSETLESADMINISTRATIONS &LORENCEET"RIGITTEVOUSACCUEILLENT ÌL!MICALEPOURVOUSAIDERÌREMPLIR VOTREDÏCLARATION $ÒS NOTRE PRÏSIDENT FONDATEUR 2OGER 4/#(/4 FUT MEMBRE DE LA COMMISSION NATIONALE DE L5.%$)# ET EN DU #ONSEIL D!DMINISTRATION DES !33%$)# $OUBS*URA )L FUT MEMBRE AUSSI DE LA #%4%(/2ETDELA#4* 2ÏSIDENCE0ASTEURRUE0ASTEUR 4ÏL &AX #/.3%),3 )NSCRIPTION !33%$)# AIDE AU RETOUR Ì LEMPLOI Ì LA FORMATION PROFESSIONNELLEAURAPATRIEMENTDUÒMEPILIERDOSSIERRETRAITEET INVALIDITÏMISEENRELATIONAVECLESSERVICESSOCIAUX )-0/43 $ANS LE CADRE DUN PROGRAMME INTITULÏ iPOUR VOUS FACILITER LIMPÙTw LES SERVICES DE LA DIRECTION GÏNÏRALE DES IMPÙTS ET DU TRÏSOR PUBLIC ONT CHOISI ASSOCIATIONS DONT L!MICALE DES FRONTALIERSPOURPARTICIPERAUXTRAVAUXDUCOMITÏDÏPARTEMENTAL DUSAGERS PARTICULIERS #E PROGRAMME NATIONAL SARTICULE AUTOUR DEAXES sFACILITERLESCONTACTSDELUSAGERAVECLADMINISTRATION sSIMPLIlERLESDÏMARCHES sAMÏLIORER LÏCOUTE IL EST RAPPELÏ QUUN CONCILIATEUR lSCAL DÏPARTEMENTALEXAMINEVOSRECOURSFORMULÏS 3URNOSPROPOSITIONSUNDISPOSITIFDACCUEILÌÏTÏMISENPLACEEN MARSAUCENTREDESIMPÙTSDE-ORTEAUPOURPERMETTREDE RÏPONDREAUXBESOINSDESTRAVAILLEURSFRONTALIERS %N !SSOCIATION AVEC &ORCE /UVRIÒRE Ì QUI NOUS DEVONS LINDEMNISATIONDUCHÙMAGEDESFRONTALIERSHORS#%%SANSÐTRECOTISANT ÌLÏPOQUE#ETTEAPPARTENANCESYNDICALENOUSAPERMISDÐTRERECONNUS COMMEREPRÏSENTANTSDESTRAVAILLEURSMIGRANTSETFRONTALIERSSURLEPLAN NATIONALETEUROPÏEN $ULUNDIAUJEUDIHHHH ,EVENDREDIHHHH ,%32/533%3 ()34/2)15%$%,!-)#!,%$%3&2/.4!,)%23 %N SUIVANT LEXEMPLE DES SYNDICATS ALLEMANDS ET SUISSES NOUS AVONSCRÏÏNOTRE#AISSE-ALADIE%NMARSDELAMÐMEANNÏEUNESOCIÏTÏ DASSURANCEACCEPTAITDENOUSGARANTIRPOURLAPARTIEPROTECTIONSOCIALE COMME NOUS LE SOUHAITIONS #EST Ì DIRE AUSSI BIEN SUR LE CONTENU DES PRODUITS QUE SUR LE TARIF !VEC UNE RÒGLE DOR hLA GARANTIE VIAGÒRE IMMÏDIATEhCECIPOURNEPASLAISSERÌLACHARGEDELACOLLECTIVITÏLES CASSOCIAUX 4ARTRE-ARIN "0-ORTEAU#EDEX 4ÏL &AX 'RÊCE Ì LA CARTE DADHÏRENT DÏLIVRÏE APRÒS VERSEMENT DE LA COTISATION ANNUELLE VOUS OBTIENDREZ TOUS LES RENSEIGNEMENTS VERBAUX TÏLÏPHONIQUES ÏCRITS CONCERNANT LES PROBLÒMES FRONTALIERS EN MATIÒRE SOCIALElSCALEETDEMPLOIAINSIQUE LASSISTANCEJURIDIQUE ,E0RÏSIDENT !LAIN-ARGUET .OTRE ASSOCIATION A ÏTÏ CRÏÏE LE DÏCEMBRE POUR DÏFENDRE LES INTÏRÐTSDESFRONTALIERSDANSTOUSLESDOMAINESMAISAUSSIPOURMETTREEN PLACEUNEPROTECTIONSOCIALEADAPTÏEÌLEURSBESOINS -/24%!53)%'%3/#)!, 0/.4!2,)%2 2UE-ONTRIEUX 4ÏL &AX $UMARDIAUVENDREDIHH ,ESAMEDIMATINHH -!)#(% 2UEDELA"ATHEUSE 4ÏL &AX $ULUNDIAUJEUDIHH ,EVENDREDIHH %NOUVERTUREDESBUREAUXDE&ERNEY6OLTAIREET4HONONLES"AINS SURLEBASSINLÏMANIQUE ,!MICALEALARGEMENTCONTRIBUÏÌOBTENIRPOURLESFRONTALIERSTRAVAILLANT EN3UISSEDESAVANTAGESETPRESTATIONSCONCERNANTLAlSCALITÏPAIEMENT DE LIMPOT EN FRANCE LES ALLOCATIONS FAMILIALES ET LE CHÙMAGE INTERVENANTQUANDLINTÏRÐTCOMMUNLEXIGEAUPRÒSDESADMINISTRATIONS ASSOCIATIONSETSYNDICATSTRAVAILLEURSETPATRONAUXDE&RANCEETDETOUT PAYSOáSEXERCELACTIVITÏSALARIÏEDESFRONTALIERS !##5%), $%,,% !VDU'ÏNÏRALDE'AULLE 4ÏL &AX $ULUNDIAUVENDREDIHH ETSURRENDEZVOUS 3OUCIEUSEDERESTERÌLÏCOUTEDESESADHÏRENTSNOTREASSOCIATIONENTEND POURSUIVRESONACTIONETPÏRENNISERLENGAGEMENTPRISILYAANSPAR LESPREMIERSFRONTALIERSQUIVOULAIENTDÏFENDRELEURSINTÏRÐTSAUJOURDHUI DEVENULESVÙTRES ,E#ONSEILD!DMINISTRATION .OSSECRÏTAIRESÌLÏCOUTEDEVOSPROBLÒMESVOUSRÏSERVENTUN ACCUEILCHALEUREUX H;I;7KN DEIF7HJ;D7?H;I .OUS AVONS ÏTABLI DEXCELLENTES RELATIONS DE TRAVAIL AVEC DIFFÏRENTS ORGANISMES 3YNDICAT 39.! ,!-!, #( #0!- !33%$)# !.0% #2!- '2%4! /#)20xAlN DE TOUJOURS MIEUXRÏPONDREAUXPRÏOCCUPATIONSDESTRAVAILLEURSFRONTALIERS 0%2-!.%.#%3 &/.#).%,%(!54 I$D$<$<$ 39.$)#!4.!4)/.!,$%3&2/.4!,)%23$%&2!.#% 4ÏL ,EMERCREDIÌPARTIRDEH ETLESAMEDIMATIN ,%3&/52'3 4ÏL $ULUNDIAUVENDREDIHH */5'.% 4ÏL $UMARDIAUVENDREDIHH %NMAIRIELELUNDIHH L’ÉCONOMIE PLATEAU DE SAÔNE 35 10 m2 pour cinq personnes La citerne est un choix économique et écologique Les particuliers seraient de plus en plus nombreux à équiper leur maison individuelle d’une citerne pour assurer leur autonomie en alimentation en eau. L’exemple à Saône. ritoire français orienté sur ce ils ont décidé d’équiper leur créneau d’activité. C’est la preu- habitation d’une citerne de 10 ve que la citerne a encore du m3. Aujourd’hui, “c’est clair mal à trouver sa place dans la qu’on ne reviendrait pas en culture de l’habitat contraire- arrière” dit-elle. Avec cette capament à ce qui se cité de stockage, passe en Alle- “L’eau n’apparaît leur maison est magne et en autopas au compteur.” totalement Europe du Nord nome et convient où la récupération des eaux de pour les besoins des cinq perpluie est presque une obliga- sonnes qui vivent sous ce toit. tion pour les particuliers com- Ou presque. “Depuis deux ans, me pour les collectivités. “En nous avons dû nous connecAllemagne par exemple, ils met- ter au réseau collectif pour un tent en place de tels dispositifs mois. C’est le signe qu’il a plu dans l’industrie” ajoute-t-il. un peu moins.” Elle a donc du Collette est habitante de Saô- s’acquitter d’une facture de ne. Il y a six ans, avec son mari, 26 euros seulement pour l’eau consommer (4 m 3). Pour le reste, tout est gratuit. Pas de facture, seulement pour l’entretien du système. À entendre Colette, il n’y a que des avantages à avoir une citerne. “L’eau est douce. Nous avons donc diminué de moitié l’utilisation de produit vaisselle et de lessive. Les appareils électroménagers ont une longévité plus importante car ils ne subissent pas l’effet du calcaire. En entretien, nous changeons les filtres une fois par an. On peut boire cette eau. On se lave avec. En six ans, nous n’avons eu Dans le nouveau lotissement de Saône, quelques particuliers ont installé une citerne. aucun problème. Au départ, je l pleut suffisamment dans le Doubs pour remplir une citerne. Les particuliers seraient de plus en plus nombreux à implanter dans leur jardin un bac de rétention d’eau de pluie. Après tout, pourquoi se priver d’une ressource gratuite, qui tombe du ciel et qui peut servir au minimum au nettoyage de la voiture ou à l’arrosage du jardin et au maximum à l’alimentation générale en eau de la maison ? Logique. Mais ce qui paraissait encore évident à nos aïeuls au milieu du siècle dernier quand la plu- I part des fermes étaient équipées de citernes, s’est petit à petit estompé avec l’extension du réseau collectif. Aujourd’hui, le procédé aurait tendance à revenir à la mode dans les ménages, soit par sensibilité écologique, soit pour des raisons financières. “C’est rarement l’aspect financier qui arrive en tête des motivations. C’est plutôt un état d’esprit” note Alain Delplanque de l’entreprise “Eau de pluie service”. Installé à Ornans, cet artisan s’est spécialisé depuis huit ans dans la pose de citernes. Ils ne sont qu’une poignée sur le ter- le concède, j’étais sceptique, mais plus le temps passe et plus nous réalisons des économies.” Techniquement, l’installation est très au point. Sur les communes de Saône et Mamirolle, ils seraient quelques-uns à avoir sauté le pas comme Colette. Selon Alain Delplanque, l’investissement de départ correspond à “7 000 euros pour une famille de cinq personnes (hors terrassement.) Et la citerne est de 10 m3.” Le coût reste néanmoins modéré comparé aux bénéfices qu’il y a à la clef. Actuellement, les particuliers à s’équiper de citernes sont encore marginaux. Il n’existe d’ailleurs pas de statistiques précises qui les recensent. Toutefois, pour l’organisme Franche-Comté Nature Environnement, il y a un engouement. “Je crois que nous sommes aujourd’hui dans une dynamique anti-gaspillage. Nous avons de plus en plus de coups de fil de personnes qui veulent des renseignements sur le sujet” constate Martine Landry, chargée de mission dans cet organisme qui prépare une communication sur cette question pour début 2006. Le seul nuage dans le ciel concerne la législation. En effet, les particuliers qui collectent les eaux de pluie rejettent aussi des eaux usées dans le réseau collectif comme tout le monde. Mais eux ne paient pas pour le service assainissement. Il existe sur ce point un vide législatif et juridique. “La taxe d’assainissement baisse forcément puisqu’elle est calculée sur le litre d’eau qui entre dans la maison. Là, l’eau est canalisée par des voies détournées donc elle n’apparaît pas au compteur” précise Martine Landry. Pour l’instant, le phénomène serait trop marginal pour inquiéter le législateur qui n’y est pourtant pas indifférent. En effet, un comité d’hygiène national a été désigné pour travailler sur le sujet. Les conclusions de l’étude serviront peut-être un jour de base à une modification de la législation. Car actuellement la loi précise que l’utilisation de l’eau “prélevée dans le milieu naturel à l’usage personnel d’une famille n’est pas soumise à la procédure d’autorisation.” Tout est donc permis, mais jusqu’à quand. ■ T.C. PUBLI-REPORTAGE Concept Métallo Plastique Industriel CMPI L’entreprise créée par Jean-Marie Charles se concentre sur l’ingeneering et le développement de brevets. Horizon 2010 en vue L’entreprise spécialisée dans les pièces techniques métallo-plastiques est sur le point d’engager un ambitieux programme d’investissement. Malgré les appels du pied d’autres régions, elle souhaite se donner les moyens de rester sur Besançon. “N ous sommes à un seuil de redéploiement. Notre souhait prioritaire est de consolider l’emploi sur Besançon. Pour cela, il est nécessaire que nous ayons une visibilité sur notre environnement local pour les dix années à venir” précise Jean-Marie Charles,le P.D.G. de CMPI. CMPI L’entreprise crée en 1995 à Besançon, certifiée I.S.O. 16 949, a progressivement intégré les grands comptes des principaux donneurs d’ordres dans les secteurs de l’automobile, la téléphonie, l’aéronautique ou l’électromécanique. Spécialisée à sa création dans le découpage, l’entreprise a rapidement associé l’injection mono et bimatière, le surmoulage en ligne, l’ automatisation et le développement des machines destinées à fabriquer ses propres produits, grâce à une partie de recherche et développement très bien structurée. “De la naissance à la sortie du produit, l’ingeneering et l’industrialisation des moyens de production sont développés chez nous” poursuit le P.D.G. Pour faire face à la vive concurrence Concept Métallo Plastique Industriel 8, rue Albert Einstein E.I. des Tilleroyes - 25000 BESANÇON Tél. : 03 81 41 37 70 - Fax : 03 81 51 01 93 E-mail : [email protected] internationale, CMPI a peu à peu modifié sa stratégie et sa politique de développement en se recentrant sur ses propres métiers et en développant fortement l’ingeneering et la création de brevets, qu’elle exploite elle-même ou qu’elle cède à des clients. “La production de masse devient moins notre fonds de commerce car on ne peut plus se bagarrer de ce point de vuelà” reconnaît M. Charles. La stratégie de développement de CMPI est également passée par une croissance exté- ayons toujours un environnement qui rieure, à travers le rachat de sociétés soit propice à notre développement. Nous sommes en France, Bisontins, “Je propose de consolider situées à nous avons fait proximité l’emploi local.” nos études à d’imporBesançon, nous souhaitons y rester. tants clients de la société bisontine. Mais j’avoue me poser encore quelques Conscients du savoir-faire de CMPI en matière de métallo-plastique, les ser- questions sur l’endroit où se fera notre vices économiques de plusieurs régions développement” affirme Jean-Marie françaises se sont rapprochées du siè- Charles. ge bisontin.“Il est clair qu’on nous fait Pour le printemps 2006, CMPI indusdes appels du pied pour venir nous trialisera deux nouveaux brevets pour installer ailleurs en France. Pour l’ins- de grands donneurs d’ordres. Ce dévetant, nous souhaitons vivement rester loppement nécessite un investissesur Besançon à la condition que nous ment de 2 millions d’euros et la créa- tion de nouveaux locaux. “D’ici la fin de cette année,il nous faut des réponses claires sur nos possibilités de rester sur Besançon” reprécise le dirigeant, toujours très impliqué dans la vie locale, notamment dans celle des clubs de sport qu’il soutient activement. La stratégie suivie par CMPI est censée contrer l’inexorable phénomène de délocalisation pour recentrer son savoir-faire localement. “Nous souhaitons justement nous relocaliser sur nos propres développements. Le faire sur Besançon serait vraiment la meilleure solution” termine le responsable. ■ POLAR - DEUXIEME ROMAN Mourir pour Wassereau : une chasse au trésor aux accents régionaux Réservation : 03 81 80 86 03 L’auteur d’origine franc-comtoise Christian Giboudeau signe son deuxième roman. Après le succès d’estime de la Blancheur du Lys, il lorgne cette fois-ci vers le genre énigme mâtiné d’ésotérisme. Dans le vent. NICOLAS CANTELOUP L a bonne surprise est venue de son premier roman, sorti en 2003. Avec la Blancheur du Lys, Christian Giboudeau explorait un genre connu, le polar, mais avec une touche qui le plaçait d’entrée de jeu parmi les auteurs prometteurs de la région. Deux ans après, il récidive dans un style à peine différent : l’enquête est toujours la trame du roman. Mais ce deuxième Christian Giboudeau redécouvre sa FrancheComté natale à travers l’écriture. à partir de LUNDI 12 DÉCEMBRE 2005 35 euros BESANÇON 20h30 - Micropolis TÉE EN SCÈNE. BRÈVE HISTOIRE D’UNE MON A 39 ans, Nicolas Canteloup triomphe sur scène, à la radio et à la télévision. entre dans les e 13 novembre 1995, Nicolas Canteloup aire de Phiivers l'ann fête y On . locaux de Canal Plus sa prefaire venu est lui, las, Nico Mais lippe Gildas. ! ui de Nag Baptêmière imitation pour les Guignols : celle t : car aujourd'hui, me du feu réussi qui confirme un vrai talen Jacquet, Cabrel, hez, Bart Nicolas, c'est la voix de Virenque, i les plus popuparm ent figur Monfort, Fulla… et ses voix laires de la chaîne . de la radio, pour Son succès à la télé lui attire les faveurs ue c'est Rire et la seconde fois. Mais pas en locale…puisq he de Cantetranc Chansons qui se paie chaque jour une es vocales cord ieurs plus a loup en grande écoute ! Nicolas un preavec aîne ench il : r ontre à son arc et tient à le dém dans ente prés et » nols Guig des s «Tou lé mier spectacle intitu des vous «Méfiezla foulée son deuxième one man show, voix ses nt eme imitations». Pour autant, ce n'est pas seul à faire vivre une qui ravissent le public… mais sa capacité ies et les faiman les ue croq foule de personnages dont il irrésistible, ique Com e. atoir jubil blesses avec une précision oui. Mais subtil comédien aussi ! show » en brûlant Nicolas, artiste confirmé, fait donc son « théâtres . successivement les planches de plusieurs cheval, mais son avec Nicolas s'endort parfois dans le foin eur : toutes boss le igab infat un c'est à l'écran et à la scène, de Michel ité l'inv iffe déco il 5, 19h4 les deux semaines à anche», il passe 5 Drucker dans l'émission «Vivement Dim , il a fait salle fois par jour sur Rire et Chansons à la radio Glaces et il des is comble à l'Olympia, un carton au Pala un specavec , 2006 u'en poursuit une tournée nationale jusq Sinon, il . ches sket eaux nouv de tacle sans cesse assorti sur Canal +… officie tous les soirs au Guignols de l'Info L polar met en scène un trésor, caché sous le IIIème Reich, dont une religieuse tente, soixante ans après, de percer le mystère. Les vitraux de trois églises régionales constituent les clés de l’énigme ainsi que le message glissé par le vitrier d’art qui les a conçus. Si le livre a un peu de mal à démarrer et le style est parfois un tantinet alambiqué, on se prend une nouvelle fois à l’écriture de Christian Giboudeau qui nous mène, à travers des lieux connus - Dole, Pontarlier, Besançon - à la résolution de cette fameuse énigme. C’est efficace. On surfe sans conteste, l’auteur le reconnaît volontiers, sur la vague ésotérique du Da Vinci Code, mais à la sauce plus locale. Technicien en maintenance dans l’industrie textile, Christian Giboudeau a effectué un virage à 180° dans sa vie depuis la publication de son premier roman en 2003. Le succès de ce premier polar - 1 200 exemplaires écoulés - lui “a donné des ailes pour continuer dans cette voie. Avec la littérature, j’ai découvert un monde nouveau, confie l’auteur. L’écriture prend de Mourir pour Wassereau, une enquête où se mêlent intrigues codées et mystères. plus en plus de place dans ma vie.” Son deuxième roman à peine sorti qu’il a déjà en tête la trame de son troisième livre, une histoire construite “autour du thème de l’eau et de la pénurie annoncée de l’eau.” Consciencieusement, Christian Giboudeau tente d’épurer son style, “de faire moins compliqué.” Le résultat, s’il est encore perfectible, est déjà là. Il est prometteur. Christian Giboudeau a déjà réussi en partie son audacieux pari de se lancer à corps perdu dans l’écriture : il possède la clé pour captiver le lecteur. ■ J.-F.H. L I T T É R AT U R E Agenda 36 Mourir pour Wassereau Éditions du Bastberg : 12,50 euros CONTE - DU 3 AU 18 DECEMBRE Noël comtois à la Citadelle C haque week-end avant Noël, le musée comtois invite les petits et les grands au pays des rêves et de l’imaginaire. Êtes-vous prêt à un voyage à travers les couEXPOSITION tumes du passé ? La conteuse Véronique Febvre-Charlot recrée l’atmosphère des veillées d’antan et raconte l’univers merveilleux des contes et des légendes traditionnels de la Franche-Comté et du Monde. “Feu de l’âtre, blizzard chargé de neige, coutumes comtoises et symboles universels, histoires fantastiques des renards, ours, loups et loups-garous serviront de fil conducteur aux contes que dévoilera Véronique FebvreCharlot” indiquent les services de la Citadelle. ■ ajoute-t-elle. Ainsi, les 3 et 4 décembre, ils seront 17 à présenter leurs œuvres, dans les salles de la mairie et du groupe scolaire. Ils sont sculpteurs ou peintres pour la plupart. Tous ont leur propre personnalité et se distinguent les uns des autres par la matière qu’ils travaillent. Parmi ces artistes, on retiendra la présence du peintre Jean-Louis Godjo, qui présentera une œuvre exceptionnelle pour l’occasion. Denis Gashy, sculpteur sur bois, et Frédéric Lapouge, sculpteur sur pierre, seront également de la partie. De leur côté, Frédéric Mezergues, sculpteur sur acier, et Keo, un jeune artiste qui se spécialise dans la peinture à l’huile sur grand format, ont annoncé leur visi- te. Françoise Tinard qui fait de la gravure sera aussi présente. “Le principe est de faire une exposition de qualité et diversifiée” insiste Sylvia Essert. Ça semble bien parti au regard du programme annoncé pour cette édition 2005. Cette élue qui attend de sa commune qu’elle joue la carte de la culture est déjà prête à se remettre à l’ouvrage pour préparer l’exposition 2006. “Je souhaite vraiment que ce rendez-vous devienne vraiment un temps fort. D’autant que la mairie a été rénovée et que nous disposons maintenant de locaux pour exposer dans les meilleures conditions.” D’ailleurs en 2006 une exposition permanente devrait se dérouler dans la maison commune. ■ Rens. : 03 81 87 83 33 - LES 3 ET 4 DECEMBRE Avanne-Aveney met les pieds dans l’art 17 artistes dénichés aux quatre coins de la région exposent à Avanne-Aveney début décembre. Entre peinture et sculpture, c’est un rendez-vous qui donne à voir. L a mairie d’Avanne-Aveney donne un coup de pinceau à l’exposition artistique qu’elle organise chaque année début décembre. Elle souhaite que ce rendezvous prenne de l’envergure dans le paysage culturel local. Car depuis quelque temps, cette exposition s’est écartée de ses motivations d’origine. “Elle était devenue une espèce de marché de Noël, où tous ANNIVERSAIRE Besançon a décidé de marquer d’une façon particulière le centième anniversaire de la loi de séparation des Églises et de l’État. Les conférences sont organisées jusqu’au 9 décembre, à 18 h 30 à l’hôtel de ville de Besançon. Entrée gratuite. les gens qui avaient un peu de savoir-faire pouvaient s’inscrire pour exposer” remarque Sylvia Essert, conseillère municipale en charge de l’organisation. Cette fois-ci, la formule a changé. La mairie a créé un comité de sélection qui est allé dénicher des artistes aux quatre coins de la région. “Nous les avons retenus par rapport à l’originalité de leur travail” 100 ans de laïcité fêtés à Besançon Les prochains rendez-vous : Mercredi 30 novembre : “De la séparation à la réconciliation Mardi 22 novembre : “La Répu- 1905-1924” par Jacqueline blique et l’Église de 1870 à 1905” Lalouette par Jean Defrasne Jeudi 1er novembre : “La contriMardi 29 novembre : “1905 - la bution originale de la Francheséparation des Églises et de l’É- Comté à l”histoire de la laïcité” tat” par Jean-Marie Mayeur par Joseph Pinard Vendredi 2 décembre : “Dans le sillage de Jules Ferry, l’école et la République” par Mona Ozouf Vendredi 9 décembre : “Être laïc aujourd’hui” par Jean-Claude Guillebaud AT E L I E R Agenda 37 ADULTES MISEREY-SALINES - ATELIERS POUR ENFANTS ET En bref Nez rouge ● Accordéon 15èmes rencontres internationales de l’accordéon les 26 et 27 novembre à BesançonMicropolis. Deux jours sous le signe “100% festif”. Renseignements au 03 81 57 21 21. pour tout le monde ! Depuis début novembre, la compagnie du poisson-clown organise des ateliers de clowns pour enfants mais aussi pour adultes. Une manière d’appréhender ses émotions. n nez rouge, des chaussures cet été avec un spectacle pour démesurées aux pieds, une enfants, le clown a une fonction veste bariolée. Au cirque, avec presque thérapeutique, pour faire son accoutrement farfelu, le ressortir ses émotions, se découvrir clown fait rire depuis toujours les autrement. “Cela permet de traenfants et leurs parents. “Il est une vailler sur de se positionner dans soupape. On peut tout s’autoriser, un groupe autrement. Certaines perêtre un personnage très cruel mais sonnes assez réservées ne savent pas en même temps faire rire les gens. se mettre en colère, qui ont du mal C’est un personnage qui est com- à exprimer leurs émotions, à s’afplètement dans l’instant présent et firmer. Le clown, lui, est dans l’extravagance. De façon veren même temps hors du bale ou non, il faut temps. Il est là pour capUn spectacle montrer l’émotion au ter les émotions, être un public”, affirme Christimiroir”, explique Chrisavec des ne Lyet qui travaille égatine Lyet. enfants sans lement en partenariat Fondatrice de la Comavec le centre d’accueil pagnie du poisson-clown, papiers. des demandeurs d’asile née il y a un an à Besande Besançon à l’élaboraçon, la jeune femme a choisi de faire partager sa passion tion d’un spectacle avec des enfants des clowns aux autres. Par le spec- sans papiers. tacle mais aussi par l’intermédiai- Par la danse, le mime, le théâtre et re d’ateliers de “clownerie” qu’elle les chutes qui ne font pas mal, le a lancé à Miserey-Salines pour les clown peut tout se permettre, sans enfants et depuis la mi-novembre, jamais se moquer. “On apprend ainpour les adultes. Car il n’y a pas de si à utiliser ses points faibles en points forts.” Et tout cela en faisant limite d’âge. Pour l’artiste, qui s’est déjà produit rire les autres. ■ S.D. ● Montferrand Marché de l’Avent à Montferrand-le-Château samedi 26 novembre entre 11 heures et 18 heures, à l’école maternelle. Une occasion de penser aux petits cadeaux de Noël et de découvrir le travail d’artistes locaux. Renseignements : Frédérique Pauthier au 03 81 56 64 12. EDITION EN VENTE 7 EUROS Les bons plans bisontins du Petit Futé Nouvelle maquette et nouvelle présentation pour l’édition 2006 du Petit Futé, le guide malin qui recense toutes les bonnes adresses de Besançon. En prime, un guide des escapades dans le Doubs. vec 108 restaurants répertoriés, 393 commerces et 65 lieux de sortie, le Petit Futé est certainement le guide pratique le plus complet édité sur Besançon. Le “city-guide” vient de sortir son édition 2006, revue et corrigée, avec 56 nouveaux établissements répertoriés. “Toutes les adresses ont été visitées par la rédactrice du guide, Aurélie Naulin. Nous adressons A aussi nos coups de cœur, Besançon répertorie plus représentés par le logo du de 1 100 adresses. L’édition petit renard. Il y en a 29 2006 du Petit Futé donne assurément cette des clés année” Ceux qui croient supplémenprécise connaître Besançon taires à Natacha ceux qui Guilhermino, res- sur le bout des doigts. croient connaître ponsable d’édition Besançon du Petit Besançon sur le bout des doigts. Futé. Au total, avec le cahier Tiré à 10 000 exemplaires, “escapade”, le Petit Futé le Petit Futé Besançon fait partie de la série des 58 city-guide français. La collection Petit Futé se décline aussi en 46 guides département, en 26 guides région, en 167 country guides et en 52 guides thématiques, dont le guide du mariage, le guide du chocolat ou encore le très original guide des séjours spirituels en Europe. ■ ● Suisse Du 6 novembre 2005 au 31 mars 2006, la bibliothèque de Neuchâtel accueille une exposition consacrée aux 800 ans d’échanges transfrontaliers entre Besançon et Neuchâtel. Renseignements au 00 41 32 717 73 00. ● Opéra Christine Lyet a lancé mi-novembre un atelier de “clownerie” pour adultes. Renseignements : 06 82 16 68 04 COURSE ÉDITION U COURSE POPULAIRE - DIMANCHE 27 NOVEMBRE La Corrida de Besançon prend des accents de fête Pour la première fois, la course n’est pas programmée entre Noël et Nouvel An. Elle coïncide avec le lancement des festivités de Noël à Besançon. Les coureurs se lanceront de la place de la Révolution qui inaugure ses nouveaux habits. e principe de cette course populaire est immuable depuis sa création en 1978 : tous les parti- L cipants, des plus petits âgés de 10 ans aux vétérans, parcourent les rues du centreville sur des boucles allant Le Petit Futé Aurélie Naulin et Natacha Guilhermino présentent la cuvée 2006 du Petit Futé spécial Besançon. 7 euros Librairies, marchands de journaux et grandes surfaces “Il signor Bruschino, l’occasione fa il ladro”, deux opéras de Rossini en une représentation vendredi 25 novembre à 20 heures et dimanche 27 novembre à 15 heures à l’Opéra-Théâtre de Besançon. La Corrida de Besançon est avancée d’un mois par rapport au calendrier habituel. de 1 810 m à 9 130 m pour les sportifs les plus aguerris. Organisée par la section athlétisme de l’AS.P.T.T., le plus grand club omnisports de Besançon, la Corrida attire chaque année 800 amateurs. “Nous espérons atteindre les 1 000 participants cette année en programmant l’événement fin novembre. Il s’inscrit par ailleurs dans le cadre des événements de fin d’année organisés par la Ville de Besançon et accompagne l’ouverture du marché de Noël. C’est certainement un avantage” explique-t-on du côté de l’A.S.P.T.T. Des primes sont offertes aux dix premiers et premières des courses “As”, de 20 à 300 euros pour le vainqueur. Un T-shirt est offert aux 800 premiers inscrits. ■ Corrida de Besançon Dimanche 27 novembre dès 14 h 30 Renseignements au 03 81 47 20 22 LE PORTRAIT 38 SPORT Le “nouveau” Palais des sports André Mulon, la balle au rebond Le Palais des sports rénové a ouvert ses portes mi-octobre. Un projet porté en partie depuis cinq ans par André Mulon, l’ancien président du B.B.C.D., le club de basket bisontin. Démissionnaire en 2004, l’homme est retourné au basket, en tant que conseiller technique. ous le soleil de fin de matinée, nous avons désormais une salle de la façade de verre du Palais des repos, un sauna, un jacuzzi, plus d’essports brille orgueilleusement. pace. Ce n’est pas cela qui fait gagner Après plusieurs mois de tra- des matches mais ça peut avoir des vaux de mise aux normes et d’agran- répercussions au niveau de la cohédissement, le complexe sportif a été sion du groupe, de la récupération inauguré mi-octobre. Dans la salle, aussi. Lors de notre dernier match, des techniciens s’activent sur le par- les joueurs ont pu faire une séance de quet pour préparer l’endroit au spec- stretching intense dès la fin du match. Avant, c’était impossible, il y avait tacle sur glace d’Holyday on Ice. toujours des supporters, Ce nouveau Palais des sports, l’homme au blouC’est Mulon des journalistes dans les couloirs”, se félicite André son sombre qui descend les gradins en a été l’un qui s’y colle, Mulon. Lors du premier match de des artisans. Celui qui, en tant que son équipe à domicile, la avec d’autres, a porté le veille, l’ancien président projet à bout de bras président. affirme même avoir resdepuis cinq ans. “Excepsenti le public vibrer té un an d’interruption”, sourit André Mulon, alias Max Mulon davantage, comme si “quelque chose dans le milieu du ballon orange, en de nouveau se tramait entre les joueurs référence aux turbulences qu’a connu et lui.” La culture basket, André Mulon, 58 son club. Président pendant près de quatorze ans, au départ y était complètement ans du Besançon Basket Comté Doubs, étranger. Dans sa jeunesse, il a tâté le B.B.C.D., il est devenu depuis cet- du volley, du handball, dribblé te saison conseiller en charge de l’équi- quelques ballons au foot, sans jamais pe professionnelle. Cette nouvelle s’approcher du moindre panier. “Je salle, “c’est quand même autre cho- ne savais pas ce qu’était le basket. J’y se, pour le public et pour nous aussi. suis allé par hasard”, reconnaît-il. Et au niveau de l’équipe, ça change En 1989, le club de basket bisontin tout. Ce sont des petits détails, mais est acculé au dépôt de bilan. Au début S des années 90, la culture basket venue d’outre-Atlantique débarque en France. Michael Jordan et les autres deviennent des icônes, dans l’Hexagone, les clubs sportifs connaissent un nouvel essor. La ville et le département du Doubs souffrent alors d’un vrai déficit en termes d’image et de communication. Pour le groupe d’entrepreneurs et d’hommes d’affaires autour de Mulon, le calcul est rapide. Il faut surfer sur la vague basket pour redorer le blason bisontin. Et donc sauver le club local moribond. C’est Mulon qui s’y colle, en tant que président. “Il y avait un engouement considérable à l’époque autour du basket. Et on était persuadé que c’était le sport idéal pour une ville de la taille de Besançon, bien adapté au tissu économique. Il fallait s’investir. C’est vrai aussi qu’on voyait le basket devenir plus beau qu’il n’est aujourd’hui”, se souvient André Mulon. La mayonnaise prend. Les résultats et le public sont au rendez-vous, l’équipe rejoint pendant quelques années l’élite, le long du terrain, les “pom-pom girls” et la mascotte géante font leur show à l’américaine. “Quand vous avez 2 000 à 2 500 spectateurs qui vibrent, prennent du plaisir, vous ne pouvez À 58 ans, André Mulon est désormais conseiller technique en charge de l’équipe professionnelle du B.B.C.D. pas les décevoir et partir en claquant la porte. Il y a un lien affectif avec cette équipe”, reconnaît l’ancien président. En 2003, la situation financière du club n’a rien de catastrophique, mais le principal partenaire financier du club menace de se retirer, échaudé par les problèmes de trésorerie dans le même temps du B.R.C. en football. Mulon démissionne. “Pour la vie du club, il fallait en passer par là. Le club, sans ambition ni moyen, ne pouvait pas être sur une bonne trajectoire”, affirme-t-il. Depuis le retour d’une nouvelle équipe dirigeante autour de Jacques Thibaut, l’ancien président du club affai- re de l’équipe, il a réintégré la formation, au poste de conseiller. Histoire de ne pas couper totalement les liens avec ce monde du sport qu’il juge “un peu à part et opaque.” Dans quelques heures, ses joueurs vont partir pour Nantes, où se joue leur prochaine rencontre. Dans la pièce attenante, entre les cassettes vidéo détaillant les faiblesses de l’adversaire, André Mulon fait un dernier point de la situation avec le coach. “Le nouveau président m’a demandé un coup de main, je ne pouvais pas refuser”, lâche-t-il. Mais il y a aussi tout simplement, le plaisir d’être autour des parquets. ■ S O V É M Z E O R T D IONS A C N E 5% + 5% * % = -10 carte avec votreRoi Client Votre collection de parfums Le dessin de votre enfant Encadrements réalisés dans notre atelier. Travail soigné - Conseil de professionnels - Délai rapide d et sur présentat ion CART, UN MAGASIN CLIENT ROI 10-12, rue Moncey • Besançon • 03 81 81 16 00 S.D. Soirée Chasse le samedi 3 décembre 2005 au Château de la Dame Blanche A u cœur du parc de 7 hectares, une véritable reconstitution audiovisuelle d’une journée de chasse vous est proposée le samedi 3 décembre dès 19h30 (prévoir vêtements chauds). Ainsi vous découvrirez de nombreuses animations : Équipage de vénerie, sonneurs de trompes “Rallye Tropes de Franche-Comté”ainsi qu’une curée aux flambeaux… Si les conditions météorologiques nous le permettent, nous proposerons l’apéritif Saint-Hubert à l’extérieur en terrasse, suivie de la dégustation du dîner dans nos salons au restaurant du Château de la Dame Blanche. Au menu : - Apéritif Saint-Hubert - Assiette de patience - Trilogie de terrine et ses Condiments - Glace au pain d’épices relevé au Marc du Jura - Filet Mignon de sanglier au beurre de Genièvre - Assiette de trois fromages et son pain aux myrtilles et farine de châtaigne - Farandole de Noyer sur lit de crème Anglaise Forfait de 60 euros TTC par personnne hors boissons. À cette occasion, des conditions préférentielles pour deux personnes sur notre forfait week-end chasse vous sont proposés : la soirée sur le thème de la Chasse, une chambre habillée de grâce et de sérénité ainsi que les petits-déjeuners sont à partir de 203 euros TTC. Pensez dès à présent à réserver votre réveillon du 31 décembre avec 2 ambiances au choix : Menu raffiné au Restaurant du Château ou Soirée dansante avec buffet autour des produits de la mer dans la salle Picasso Château de la Dame Blanche 1, Chemin de la Goulotte - 25 870 GENEUILLE Réservation conseillée : 03 81 57 64 64 du mardi midi au dimanche midi www.chateau-de-la-dame-blanche.fr