Besançon face à ses “rivales” Besançon face à ses “rivales”

Transcription

Besançon face à ses “rivales” Besançon face à ses “rivales”
N° 61
Décembre 2005
1,80€
Le troisième
lundi du mois
Mensuel d’information de
Besançon et des cantons
d’Audeux, Boussières,
Marchaux, Quingey et Roulans.
Dijon, Belfort, Montbéliard, Mulhouse :
Besançon face à
ses “rivales”
Barthod
Le Vin
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BESANÇON
03 81 82 27 14
Le “plombier polonais”
arrive sur Besançon
Un grand chantier de construction d’immeubles dans un nouveau quartier de Besançon fait
appel à de nombreux ouvriers
étrangers, qui vivent sur le site.
Le secteur du bâtiment vit à l’heure européenne…
p. 16
Grand projet d’extension
à Châteaufarine
- Les forces et les faiblesses
de la capitale comtoise.
- Un comparatif domaine par domaine :
économie, commerce, équipements, tourisme, rayonnement…
Les négociations sont en cours
dans la galerie de Géant Châteaufarine : le déménagement
probable de Leroy-Merlin permettrait de créer des dizaines
de nouvelles enseignes.
p. 7
Les vrais chiffres des
logements inoccupés
Lire le dossier p. 9 à 15
Entre les volontés d’urbanisation
et la contestation des riverains,
où se situent les logements disponibles ?
L’événement p. 4 et 5
Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
L’INTERVIEW DU MOIS
2
GASTRONOMIE
Aux éditions Plon
Marc de Champérard : “La Franche-Comté
est pleine de jeunes chefs qui bougent”
Esthète, gastronome et défenseur des valeurs fondamentales de la cuisine française,
Marc de Champérard est l’auteur du guide Champérard, une des principales références
nationales en matière de critique gastronomique. Le guide 2006 vient de sortir.
gent et qui méritent un vrai je prendrais le Michelin, pour
coup de projecteur. Je pense la restauration le Champérard
notamment à des gens comme qui propose des textes plus
Pourcheresse à Courlans (Jura), détaillés sur les restaurants et
l’Alchimie à Pontarlier ou enco- pas seulement des distinctions.
re Joseph à Montbéliard. À Nous sommes aussi un guide
Besançon, il y a toujours le qui défend les jeunes et qui préMungo Park comme référence sente les producteurs de termais beaucoup d’autres très roir, et pas seulement les resbonnes stables. On n’oublie pas taurants. Ceci dit, le Michelin
Jeunet à Arbois qui propose un est la seule référence internamenu du midi très intéressant. tionale, c’est un guide excepLa Franche-Comté est une tionnel pour lequel j’ai le plus
profond respect.
région
merveilleuse pour ses “La restauration
L.P.B. : Que pensezgrands produits.
suit le
vous des polémiques
Je préfère venir
qui ont atteint le
en Franche-Comté que sur la Côte chambardement Michelin, notamment
fait qu’ils avaient
d’Azur pour la
de la société.” leattribué
une distincgastronomie. C’est
tion à un restaurant
une région qui
qui n’était pas encore ouvert !
bouge vraiment plus.
M.d.C. : C’est un mal bien franL.P.B. : Qu’est-ce qui vous distingue çais de démolir tout ce qui réusde l’autre grande référence qui est sit. Les Français ne supportent
pas la réussite. Le Michelin est
L.P.B. : Qu’en est-il de la Franche- le Michelin ?
Comté dans le Champérard 2006 ? M.d.C. : Ce sont les deux seuls le seul guide qui a impact monM.d.C. : La Franche-Comté est guides gastronomiques à gran- dial. Cette polémique est une
pleine de jeunes chefs qui bou- de diffusion. Pour l’hôtellerie, “connerie”. Il s’agissait de l’at-
L
tribution d’un “Bib gourmand”
au plus grand cuisinier belge
qui était sur le point d’ouvrir
une annexe. Le guide ne faisait qu’anticiper. Quand je
connais un restaurateur, je
prends la précaution oratoire
de dire que son établissement
n’est pas encore ouvert et que
la note est à confirmer l’an prochain. Voilà la précaution qui
n’avait pas été prise.
L.P.B. : Comment se porte la restauration en France ?
M.d.C. : La restauration évolue,
elle suit le chambardement de
la société. Tous les restaurateurs qui n’évoluent pas seront
condamnés. Le public est devenu adulte. Le temps où tout
était dans l’addition et rien
dans l’assiette est fini. Le client
ne veut plus payer un vin hors
de prix. Bien sûr, il reste en
France une quinzaine de restaurants très chers où on a l’occasion d’aller une fois dans sa
vie ou au mieux trois fois. Pour
le reste, les établissements doi-
Marc de Champérard a présenté l’édition 2006
de son guide au château de Germigney
à Port-Lesney (Jura) en octobre dernier.
vent se mettre à la page, les ressantes mais à terme, jamais
clients ne peuvent plus jeter un cuisinier ne se transformera en chimiste ou en alchimisleur argent par les fenêtres.
te. Tout ce qui est à la mode se
L.P.B. : Que pensez-vous des nou- démode un jour. Alors que la
velles tendances incarnées par cer- morille ne se démodera jamais,
tains chefs, notamment espagnols, une bonne volaille de Bresse
qui ont fait de la cuisine un labora- non plus. Ce sont ces petites
adresses sincères qui savent
toire de saveurs ?
M.d.C. : Au même titre qu’il y a travailler ces produits que nous
eu les dérives de la cuisine nou- mettons aussi à l’honneur. ■
velle, il y a eu la cuisine “bobo”, la cuisine moléculaire, etc.
Propos recueillis
Toutes ces tentatives sont intépar J.-F.H.
LE COUPÉ SELON PEUGEOT
Photo prise au Maroc
a Presse Bisontine : Le guide
Champérard s’impose depuis
près de 25 ans comme une
des bibles de la gastronomie
française. Comment suivez-vous les
évolutions de la restauration en France ?
Marc de Champérard : Le Champérard est revu et corrigé tous
les ans. Toutes les adresses où
figure un texte sont revisitées
par moi-même ou par les 200
correspondants qui se baladent
partout en France. Personnellement, je fais environ 300
tables par an. L’objectif du guide est bien sûr de référencer
les grandes tables mais aussi
de dénicher les jeunes talents
et faire en sorte que lorsqu’on
va manger au restaurant avec
le guide sous le bras, on réussisse à coup sûr son repas. Le
Champérard est édité chaque
année à 320 000 exemplaires.
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4
L’ÉVÉNEMENT
La vérité sur les logements inoccupés
dans le Grand Besançon
Une polémique a commencé à enfler sur Besançon
suite au dossier que nous avions consacré en avantpremière, dès le mois d’août dernier, au projet de
réaménagement du quartier des Vaîtes à Besançon.
La ville, qui souhaite urbaniser ce quartier, s’est trouvée confrontée à l’opposition de nombre d’habitants
qui mettaient en opposition la présence de milliers de
logements vides sur le Grand Besançon et la nécessité avancée par la ville de poursuivre les constructions.
Qu’en est-il vraiment ? La Presse Bisontine a voulu
recenser le nombre précis de logements vides, vacants
ou inoccupés à Besançon et dans sa périphérie. À la
lumière des chiffres, il s’avère que le taux d’occupation des logements est légèrement inférieur à la moyenne nationale. Cela ne signifie pas pour autant que la
situation est inquiétante. Pour que le marché de l’immobilier soit sain, il est nécessaire que le parc tourne
et, partant, qu’un certain taux de vacance soit maintenu. Le point précis dans ces deux pages.
LOGEMENTS VIDES
981 dans la Boucle
4 875 logements inoccupés dans le Grand Besançon
Entre les quelques centaines avancées par le maire de Besançon et les plus
de 5 000 brandis par des opposants à la construction, voici les véritables
chiffres de la vacance dans le Grand Besançon. Le problème, c’est que logement vacant ne veut pas dire logement disponible. Explications.
rès de 5 000 logements, soit moitié des logements vacants ont été
8,5 % du total, sont actuel- construits avant 1948, c’est-à-dire
lement inoccupés sur le Grand qu’une bonne partie de ces logements
Besançon. C’est à peine supé- ne répond plus aux normes de confort
rieur à la moyenne nationale située à et que leurs propriétaires ne veulent
pas ou ne peuvent pas les rénover.
7 %. Est-ce anormal pour autant ?
“La vacance est un phénomène normal “Il y a également le cas des personnes
dans toutes les agglomérations. C’est âgées qui se retrouvent seules, qui
même un phénomène souhaitable, cela sont obligées de partir mais qui ne
prouve que le marché de la location et veulent pas louer leur logement pour
de la vente n’est pas bloqué. Il faut une des raisons sentimentales. On peut
certaine vacance, c’est un signe de flui- aussi compter tous les logements en
dité du parc immobilier”, s’avance cours de succession. À cause des indiChristian Bornot, conseiller technique visions, ces logements sont parfois
bloqués pendant plusieurs
au cabinet du maire de Besançon et spécialiste du logement. “Seulement années” explique le spécialiste qui avance une autre
Officiellement, et selon les
chiffres fournis par E.D.F. qui 1 % peut explication concernant le
ancien : “Le centre
a comptabilisé tous les logeêtre remis centre
concentre la plupart des comments dans lesquels le compmerces et beaucoup de comteur d’électricité était inactif
sur le
merçants utilisent des logedepuis plus de 6 mois, le territoire de la communauté d’ag- marché.” ments en tant que réserves
pour leur magasin. Ils sont
glomération du Grand Besançon (C.A.G.B.) totalisait en 2004, 4 875 aussi considérés comme vacants alors
logements inoccupés. C’est plus qu’au qu’ils ne le sont pas en réalité.”
début des années quatre-vingt-dix mais Tous les quartiers de Besançon sont
moins qu’en 2002 par exemple où ce touchés par la vacance. Le bas des
Chaprais et de Fontaine-Argent avec
chiffre est monté à 5 300.
Sur ces milliers de logements, la plu- pas moins de 274 logements, Saintpart sont situés sur la ville de Besan- Ferjeux et la Butte avec près de 200
çon, 4 355 précisément. Avec 981 loge- logements et des artères passantes
ments vides, c’est le centre-ville, la comme la rue de Dole ou le boulevard.
Boucle, qui concentre le plus de loge- “Le cas typique est celui du logement
ments inoccupés, suivi de Battant en rez-de-chaussée. Pour des raisons
avec 400 appartements vides. Plu- de sécurité, de pollution ou de bruit, il
sieurs explications à cela : plus de la y a de moins en moins de monde pour
P
les louer.”
La périphérie n’est pas épargnée. Selon
les services de la C.A.G.B., “42 % des
logements non occupés de l’agglomération hors Besançon sont concentrés
dans 7 communes seulement” : Beure
avec 68 logements, Saône (38), Franois (26), Pouilley-les-Vignes (25),
Mamirolle (24), Thise (22) et Grandfontaine (20). L’I.N.S.E.E. apporte un
autre élément de réponse : plus de la
moitié des logements vacants répartis en ville ne comptent qu’une ou deux
pièces. “Alors que la demande est très
forte sur les T5 par exemple.”
Au total, 90 % des logements vacants
appartiennent au parc immobilier privé. Et rien n’oblige tous ces propriétaires disposant de logements inoccupés de les remettre sur le marché. Il
n’existe que des incitations, et cellesci ont leurs limites (voir ci-contre).
Par conséquent, le discours selon lequel
il serait inutile de créer de nouveaux
logements alors que l’agglomération
en compte près de 5 000 inoccupés a
certainement ses limites. Selon Michel
Mouillart, un des principaux experts
français en économie immobilière, et
pour les raisons évoquées plus haut,
“seulement 1 % des logements vacants
peut être remis sur le marché.” Ce qui
ferait, pour l’ensemble des 58 communes de l’agglomération bisontine,
une petite cinquantaine de logements
seulement. ■
J.-F.H.
Voici la carte des logements vacants sur Besançon,
quartier par quartier (source E.D.F. 2004).
L’ÉVÉNEMENT 5
AGGLO
TENDANCES
68 logements vacants
Beure, championne de la vacance
L
a commune voisine de Besançon
est celle qui compte le plus de logements inoccupés, exceptée la capitale régionale. Selon les dernières statistiques, 68 logements seraient vides
dans cette commune de 1 400 habitants.
Le maire de Beure avance plusieurs explications : “Certains propriétaires qui n’ont
pas forcément besoin de revenus supplémentaires ne souhaitent pas louer car ils
ne veulent pas “s’enquiquiner” avec des
locataires. Beure compte aussi pas mal de
EXPLICATIONS
résidences secondaires que leurs propriétaires ne veulent pas louer quand ils sont
absents. Il y a également sur la commune
quelques logements vétustes qui mériteraient une bonne rénovation pour pouvoir
être remis sur le marché locatif. Enfin, il
y a des exemples de logements collectifs
comme la villa Saint-Charles où une association accueille des demandeurs d’asile.
Il y a eu quelques cas de vandalisme à cet
endroit. Il est clair que les gens ne veulent
pas venir y louer un logement” énumère
La crise des
logements étudiants
Philippe Chaney.
Plusieurs raisons expliqueraient donc ce
phénomène beurot. Le maire met également en avant les aides publiques offertes
dans le cadre des opérations d’amélioration de l’habitat, qui “ne sont pas assez
incitatives et trop restrictives. Pour avoir
droit à des aides, on impose aux propriétaires un niveau de loyer beaucoup trop
bas et un certain style de locataire. Souvent, ils préfèrent ne pas louer.” ■ J.-F.H.
est révolue
ans les années 90, particulier.
les investisseurs Mais en 10 ans, on est passé
ont été incités par d’une situation de pénurie à
les dispositions de un excédent de ces petits logela loi Périssol, à construire ments, dont nombre sont
des logements de petite sur- aujourd’hui vacants. “Dans
face. “Le retour sur investis- ces années 90, les comportesement était d’autant plus ments étudiants étaient très
axés sur les petits
intéressant que le
logements. Aujourlogement était
petit” résume Isa- “Aujourd’hui, d’hui, ils recherun peu plus
belle Maquin, de
ils recherchent chent
de confort, quitte à
l’agence d’urbanisme du Grand un peu plus de faire appel à la colocation pour avoir
Besançon. Les
accès à des logeannées 90 sont
confort.”
ments plus spacelles où le nombre
d’étudiants était le plus impor- cieux. Résultat : beaucoup de
tant. Il atteint à Besançon logements construits dans les
près de 24 000, alors qu’il n’est années 90 ne trouvent plus pre“plus” que de 20 541 cette neur aujourd’hui” ajoute Isaannée. Démographie étu- belle Maquin.
diante en hausse et incita- Trop de petits logements, pas
tions fiscales aboutissent alors assez de grands apparteà la construction de centaines ments… Voilà l’actuelle quade logements étudiants sur drature du cercle à résoudre
Besançon, studios et T1 en sur Besançon. ■ J.-F.H.
D
Concurrence du De Robien
Des incitations peu incitatives
Afin de résoudre une partie de la question
des logements inoccupés, des aides publiques
ont été instaurées. Elles paraissent bien insuffisantes, concurrencées notamment par des
dispositifs comme la loi De Robien.
n des responsables
locaux de la mise en place de ce dispositif animé par l’association H.D.L. 25
l’avoue lui-même : “Pour tout le
Grand Besançon, les dossiers se
comptent sur le doigt d’une
main.” Besançon et 10 autres
communes de la périphérie Miserey, École-Valentin, Pirey,
Châtillon, Thise, Chalèze, Chalezeule, Beure, Avanne et Deve-
U
cey - sont concernées par un
programme d’intérêt général
(P.I.G.) mis en place il y a deux
ans. Son objectif est simple :
aider les propriétaires à financer des travaux de rénovation
et inciter ainsi à remettre ces
logements rénovés sur le marché de la location, grâce à des
subventions de l’A.N.A.H. (agence nationale d’amélioration de
l’habitat).
Le principe est le suivant : plus
les futurs loyers seront bas, plus
le propriétaire aura droit à des
subventions importantes, plafonnées à 75% du montant des
travaux. La C.A.G.B. peut abonder à hauteur de 10% supplémentaires si les logements sont
réservés à des foyers à ressources
très modestes. Aujourd’hui, et
malgré la création récente d’une
autre prime de 5 000 euros en
cas d’une vacance de plus de 12
mois, le résultat de cette politique est plutôt mauvais, pour
ne pas dire catastrophique.
“Nous contactons plusieurs centaines de propriétaires chaque
semaine. Il faut bien avouer que
le taux de retour est faible, constate Pascal Valladont, de H.D.L.
25. Les résultats sont loin d’être
à la hauteur des espérances.”
Ce dispositif de subvention est
largement concurrencé par les
dispositifs de défiscalisation
ouverts par la loi De Robien,
des investissements locatifs qui
permettent d’appliquer un loyer
libre, sans commune mesure
avec les contraintes imposées
par les subventions de l’A.N.A.H.
Avec De Robien, on loue ensuite à qui on veut. ■ J.-F.H.
EXPLICATIONS
Incitations fiscales
Parc immobilier public
De la vacance subie à
la vacance organisée
Le taux de vacance dans le parc social ne dépasse pas les 3%,
signe d’un marché très tendu. Mais parfois, certains logements
ne trouvent plus de candidats à la location.
a vacance des logements
est la plupart du temps
subie, c’est le cas des centaines de logements appartenant à des privés qui ne peuvent ou ne veulent pas les
mettre sur le marché locatif.
Elle est parfois subie dans le
parc immobilier public.
L’exemple le plus parlant est
dans le quartier de FontaineÉcu où “45 logements” gérés
par l’office public municipal
H.L.M. ne sont plus loués.
“Nous avons beaucoup de mal
à trouver des locataires qui
veulent aller là-bas”, reconnaît
Denis Baud, le président de
l’O.P.H.L.M., avouant aussi
que cette vacance est aussi en
quelque sorte “entretenue”.
“Quand on cumule la densité
humaine et les difficultés
sociales, il vaut mieux éviter
de créer des problèmes supplémentaires” ajoute-t-il. Sur
les 5 500 logements gérés par
l’office,156 étaient vacants
d’après les derniers chiffres.
De la vacance subie, on passe
à la vacance organisée quand
des opérations de renouvellement urbain sont programmées. Dans certains immeubles
voués à la démolition, les logements, c’est logique, ne sont
plus loués. C’est le cas notamment à Clairs-Soleils en ce
L
Venez découvrir
notre nouveau magasin
moment avec la démolition
prévue de l’immeuble “la banane”, rue de Chalezeule, programmée en juin prochain.
Planoise connaît aussi de la
vacance organisée. “Nous ces-
sons de louer aux 1, 3 et 5 rue
de Cologne” ajoute l’O.P.H.L.M.
Finalement, les logements
vacants, disponibles et désirés, ne sont pas légion sur
Besançon. ■
J.-F.H.
La barre située à Fontaine-Écu,
face aux établissements Weil, est en grande
partie inoccupée. Une vacance subie par
l’office H.L.M. qui en a la gestion.
RETOUR SUR INFO - BESANÇON
6
Éditorial
Rayonnement
La ville de Besançon vient de prendre
la tête d’une nouvelle association intitulée le “réseau métropolitain RhinRhône”. De quoi s’agit-il ? D’une énième structure, coquille vide de débuts
de projets qui n’aboutiront à rien de
concret, ou alors véritable outil de dynamisation de l’axe situé entre Dijon et
Mulhouse et dont Besançon est en
quelque sort le cœur ? Il est bien sûr
trop tôt pour trancher, ce réseau vient
juste d’être porté sur les fonts baptismaux. Dans chacune des agglomérations concernées, des chargés de mission commencent à travailler pour
savoir quel contenu il convient de mettre
dans cette enveloppe encore vierge.
Ces réseaux métropolitains sont une
nouvelle invention venue de Paris, de
la direction à l’aménagement du territoire, destinée à dynamiser les collaborations entre villes voisines. Trop
souvent malmenée dans des comparatifs qui mettent en lumière les carences
de l’agglomération, notamment en
termes de dynamique industrielle,
Besançon prend désormais tous les
prétextes pour tenter de lever la tête
et sortir de l’ombre de ses puissantes
voisines. Le maire de Besançon, JeanLouis Fousseret est donc le président
de ce réseau, pour deux ans. Les élus
bisontins se disent convaincus des
bénéfices que le secteur peut tirer d’une
telle coopération inter-urbaine. À la
lecture du dossier remis lors de l’assemblée constitutive de ce réseau RhinRhône, on peine franchement à mettre
du concret dans les axes de développement retenus par les partenaires.
Ces derniers se sont donnés jusqu’à
la fin de l’année 2006 pour lister des
actions précises à mettre en œuvre
entre ces agglomérations de l’Est. Ce
réseau métropolitain peut être une
chance unique pour que Besançon
devienne enfin visible à l’échelle nationale, voire européenne - c’est l’ambition. Mais ce pari ne pourra être réussi que si on implique dès le départ les
véritables acteurs de ces villes et agglomérations, et notamment les décideurs
économiques. Ce réseau de villes sera
un échec cuisant s’il reste un outil purement politique. Ses instigateurs souhaitaient étendre le réseau jusqu’en
Suisse - Bâle, Neuchâtel…- et dans le
Sud de la Bourgogne. Mais il est sans
doute nécessaire de réussir d’abord
avec ses proches voisins avant
d’étendre une zone dont la pertinence se diluerait avec la distance. ■
Jean-François Hauser
est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue
- BP 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
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Rédaction :
Thomas Comte, Solène Davesne,
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Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641
Dépôt légal : Décembre 2005
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Bisontine, , C.A.G.B., F.F.S.G.,
mairie d’Avanne, O.T.S.I. de Belfort, Dijon et Mulhouse.
L’actualité bouge,
les dossiers évoluent.
La Presse Bisontine
revient sur les sujets
abordés dans ses
précédents numéros,
ceux qui ont fait la
une de l’actualité
de Besançon.
Tous les mois,
retrouvez
la rubrique
“Retour sur info”.
Logements sociaux :
des réajustements dans les loyers 2006
office public de H.L.M. de
Besançon est le principal organisme logeur public de Besançon, avec un parc de 5 500 logements
sur toute la ville. Ses responsables
viennent d’annoncer les changements
à venir en matière de loyers pour l’année 2006. Sur la totalité des logements, plus de 4 500 subiront une
hausse de 1,5 % du montant des
loyers. Les autres sont soit gelés, soit
orientés à la baisse. “Nous avons décidé de geler le loyer de 588 logements,
indique Denis Baud, le président de
l’office. 110 autres bénéficieront d’une
baisse de 3 % (avenue du Parc et place de l’Europe) et 161 autres d’une
baisse de 1,5 % (rues Boulloche et
Bertrand Russel). L’objectif est de
réduire l’écart entre les loyers les plus
modérés et les plus hauts.” À titre
d’exemple, le loyer d’un T3 peut aller
de 200 euros à plus de 350 euros par
L’
mois selon son emplacement et son
année de construction, ce qui ne signifie pas pour autant que les loyers les
plus chers se situent dans les endroits
les plus attractifs. L’office H.L.M. gèle
en fait les loyers des groupes de logements mal solvabilisés par les A.P.L.
et baisse les loyers des logements
peu attractifs. “Il faut reconnaître que
l’avenue du Parc reste peu attractive.” Si on fait la moyenne des gels,
hausses et baisses, les loyers des
5 500 logements gérés par l’office
municipal subiront une augmentation
moyenne de 1,07 %, et ce, “malgré
une augmentation des coûts de la
construction qui a atteint un taux de
4,81 % cette année.” L’office déplore par ailleurs la forte augmentation
des charges, de chauffage notamment, grevées par les hausses successives du prix des carburants. “Je
suis scandalisé par les hausses annon-
cées par Gaz de France qui a essayé
de faire passer la pilule d’une maîtrise des coûts et d’un “cadeau” fait
aux consommateurs. Le problème,
c’est que la mesure qui consistait à
consentir une réduction ne concerne que les personnes ayant un contrat
individuel de chauffage. Tous les logements sociaux gérés par l’office en
sont donc exclus” déplore Denis Baud.
L’office bisontin annonce enfin la
construction future de logements
sociaux, sous forme de petits collectifs ou de maisons en bande, dans
les communes périphériques de
Besançon comme Pirey et Dannemarie-sur-Crète. Pour dépoussiérer
son image et asseoir sa vocation
intercommunale, l’office public H.L.M.
de Besançon a également décidé de
changer de nom : il convient désormais de parler de “Grand Besançon
habitat”. ■
L’offre sportive s’est encore enrichie
’ouverture le 16 novembre du
“nouveau” Décathlon à Besançon-Châteaufarine - sa surface passe de 2 600 à 5 000 m2 est l’événement commercial de
cette fin d’année à Besançon.
Décathlon devient ainsi un des
plus vastes du Grand Est, après
celui de Mulhouse (8 000 m2). “À
part Mulhouse, il faut aller jusqu’à
Lyon ou à Lille pour trouver une
aussi belle offre” commente Éric
Julhiet, directeur régional Est de
l’enseigne de sport. Des rayons
plongée, golf, skis de randonnée,
kayak et spéléo viennent compléter l’offre du magasin bisontin.
Avec cette extension, le géant du
sport compte élargir sa zone de
L
chalandise qui s’arrêtait pour l’instant à Dole, Gray, Vesoul et le HautDoubs. “Nous espérons attirer des
gens de Lons-le-Saunier voire de
Chalon-sur-Saône” poursuit David
Ferton, le directeur du site bisontin. Par ailleurs, Décathlon poursuit toujours le projet d’implanter
un magasin de 2 500 m2 dans les
environs de Pontarlier.
Malgré cet agrandissement spectaculaire, Besançon est en deçà
de la moyenne nationale en terme de surface commerciale sportive. Besançon se situe à
28 m2 pour 1 000 habitants tandis
que la moyenne nationale est à
30. Pour exemple, Vesoul est largement au-dessus avec plus de
40 m2 pour 1 000 habitants. Décathlon Besançon couvre 25 % des
parts de marché en matière d’articles de sport sur Besançon.
Chaque année, 440 000 tickets
de caisse y sont enregistrés et le
nombre total de passage est estimé à plus d’1 million de visiteurs.
“Avec cet agrandissement, l’objectif est de gagner 15 % de clients
en plus” poursuit David Ferton.
L’effectif de Décathlon-Besançon passe à 100 personnes en
équivalent temps plein, soit 12
salariés en plus. La ville de
Besançon compte à ce jour,
enseignes généralistes et spécialisées confondues, 17 magasins de sport. ■
Noël 2005 :
Besançon voit plus grand
es festivités de fin d’année coïncident à
Besançon avec l’inauguration de la nouvelle place de la Révolution. L’endroit servira de cadre à une des animations-phares
de ces festivités : le jardin des glaces. Après
l’inauguration de la place de la Révolution,
programmée le 9 décembre au soir, place à
la féerie sur glace avec une patinoire de 260 m2
installée sur les pavés bisontins, un décor fait
de sapins et une grande roue. Inédit. Du 15
au 18 décembre, une piste de ski nordique
sera même installée sur la place : un anneau
de neige de 170 m de long aménagée par les
dameuses de la station de Métabief. Balades
en traîneau à chiens, courses populaires en
nocturne, démonstration des skieurs régionaux… Une véritable ambiance de station
de montagne.
Autre lieu, autre animation : la forêt magique
place du Huit Septembre, à partir du
26 novembre. Elle sera installée à l’emplacement habituellement occupé par des chalets d’exposants. Une véritable forêt de 140
L
sapins dans laquelle le visiteur est invité à se balader. Le marché de Noël solidaire organisé par le
collectif Récidev se tient une nouvelle fois square
Saint-Amour, tandis que le marché de Noël place
Granvelle accueillera une centaine d’exposants.
Enfin, le musée du Temps abritera l’exposition,
“magie mécanique”, basée sur l’art des automates.
Le lancement officiel des manifestations de fin d’année se fera le 25 novembre à 18 heures avec le
démarrage des illuminations, pour prendre fin le
2 janvier. En chiffres, les illuminations de fin d’année à Besançon, ça donne cela : 4 300 m de guirlandes, lampes et lucioles, 11 000 m de câble électrique, 300 kW de puissance installée, 274 motifs
en traversée de rue ou encore 80 sphères lumineuses de 1 m de diamètre. Ces animations, ambitieuses, ont un coût : 280 000 euros. Le prix du
rêve. “C’est un moyen de transmettre l’image de
la ville de Besançon à l’extérieur. Nous avons la
prétention, avec ces animations de Noël, de devenir une des quatre ou cinq références de l’Est de
la France en la matière” commente le maire JeanLouis Fousseret. ■
BESANÇON
COMMERCE
7
NOUVEAUX
HORAIRES
CONTROLE
TECHNIQUE du lundi au vendredi
de 8h à 12
AUTOMOBILE et de 14h à h
18h
Des enseignes déjà positionnées
Châteaufarine :
N°1 EN EUROPE + LE SAMEDI MATIN
extension annoncée de BOUSSIÈRES 25, route de Vorges
la galerie marchande
03 81 56 62 29
Le projet doit aboutir “courant 2007” selon les investisseurs. Il s’agit
pour l’Immobilière Casino de récupérer l’actuel emplacement de
Leroy-Merlin qui lui-même doit déménager à côté de son emplacement actuel. Par ce jeu de chaises musicales, la galerie commerciale de Géant va sensiblement s’étendre.
e magasin de bricolage
Leroy-Merlin serait sur
le point de déposer une
demande d’extension
de sa surface commerciale.
Actuellement implanté à l’extrémité de la galerie marchande de Géant, le spécialiste du
bricolage cherche un meilleur
L
emplacement. Les négociations
sont en cours entre Leroy Merlin et l’Immobilière Casino, la
société qui gère les emplacements commerciaux installés
autour du magasin Géant.
Leroy Merlin aménagerait une
surface de vente de l’ordre de
10 000 m2 (7 500 m2 de maga-
La galerie actuelle de Géant est composée
d’une cinquantaine d’enseignes au total.
sin et 2 500 m2 d’exposition extérieure) à la place de la butte
située entre son emplacement
actuel et la zone hôtelière des
hôtels Campanile, Siatel et
Étap’hôtel. La surface laissée
libre par Leroy Merlin serait
alors récupérée par l’Immobilière Casino, qui confirme son
intention d’étendre sa galerie
marchande. “Sous réserve que
le projet aboutisse comme nous
le souhaitons, il s’agirait de créer
au moins une dizaine d’enseignes
supplémentaires ainsi que des
moyennes surfaces de 300 m2 ou
plus. Certaines nous ont déjà
donné leur accord” se contente
d’expliquer Frédéric Gracian de
l’Immobilière Casino. “L’échéance que nous nous sommes fixée
pour mener à bien cette opération est courant 2007, en mars
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Profitez de notre offre spéciale avec
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Le contrôle est technique, notre service est humain
ou en septembre selon la rapidité des formalités administratives.” Dans sa configuration
actuelle, la galerie marchande
de Géant dispose “d’une cinquantaine d’enseignes, services
bancaires compris” selon la société qui gère la galerie.
Sur le plan administratif justement, cette opération d’extension échappera en bonne partie à tout contrôle car
l’Immobilière Casino n’aura pas
besoin de solliciter l’accord de
la commission départementale
d’équipement commercial
(C.D.E.C.), elle ne fera que
reprendre la C.D.E.C. obtenue
en son temps par Leroy Merlin
à cet endroit. Cette surface aménageable sans autorisation préalable est d’environ 4 000 m2.
Dans un deuxième temps, l’Immobilière Casino pourrait envisager une deuxième extension,
sur les 3 500 m2 où sont actuellement déposés les matériaux
en plein air de Leroy Merlin.
Cette surface, qui n’est pas pour
l’instant considérée comme un
espace de vente, sera en
revanche soumise à autorisation de la C.D.E.C. Au final, près
de 7 000 m2 de nouvelles surfaces commerciales pourraient
donc être aménagés dans le prolongement de l’actuelle galerie
marchande.
Cette perspective est jugée avec
prudence par la ville de Besançon. “C’est une surface sans doute trop importante pour la ville
de Besançon. Nous serons bien
vigilants sur les nouveaux com-
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merces qui solliciteront une autorisation de C.D.E.C. Nous donnerons notre avis pour qu’il y
ait des enseignes qui soient complémentaires de celles existantes.
On ne veut pas laisser faire n’importe quoi” commente Jacques
Mariot, l’adjoint bisontin au
commerce qui, de son côté pense qu’il devrait à moyen terme,
se voir créer “35 à 40 nouveaux
commerces” sur l’emplacement
laissé libre par Leroy Merlin.
Cette perspective renforcera
encore un peu plus la prédominance de la périphérie Ouest de
Besançon sur le plan du commerce. “Tout le monde veut venir
s’implanter sur Châteaufarine”
résume avec une pointe de fatalisme Jacques Mariot. ■
BESANÇON
8
En bref
● Solidarité
Le Léo Club (filiale jeune du
Lion’s club) cherche des bénévoles volontaires de 18 à 32
ans pour des actions humanitaires. Renseignements :
Damien
Huguet
au
06 64 13 02 25.
● Anniversaire
L’association “Les invités au
festin” fête ses 15 ans le
8 décembre. Au programme
notamment une conférencedébat avec Martin Hirsch, président d’Emmaüs France à
17 heures au Grand Kursaal.
À 20 h 30, défilé-spectacle
présenté par les membres de
l’association. Renseignements
au 03 81 88 90 30.
● Chien
Le 26 novembre rue Brûlard
entre 14 heures et 17 heures,
manifestation canine autour
du thème animal citadin-maître
citoyen, avec la participation
des clubs canins des Présde-Vaux et de Chemaudin.
● Entreprises
MAGASIN FRANCHISÉ INDÉPENDANT. PHOTO NON CONTRACTUELLE.
L’A.D.E.D. vient d’éditer son
“guide des aides aux entreprises”. Cette publication
répertorie 184 aides potentielles aux entreprises. Disponible gratuitement en appelant le 03 81 65 10 00.
PHÉNOMÈNE
141 cas de maltraitance physique contre des enfants
Les victimes de violences en augmentation
Dans le Doubs, plus de 1 130 enfants sont
actuellement en danger dans leur milieu
familial et donc confiés aux services sociaux.
Mais les violences ne touchent pas que les
enfants. Un centre d’accueil des victimes vient
d’être créé au sein de l’hôpital de Besançon.
e centre d’accueil des vic- situation.
times d’abus sexuels et Ce constat accablant est comde
maltraitance plété avec les chiffres fournis
(C.A.V.A.S.E.M.) est opé- par la cellule de signalement
rationnel depuis le mois der- pour l’enfance en danger, récemnier au sein du C.H.U. de ment rebaptisée “Antenne
Besançon. Créé en collabora- enfance-ado” par le Conseil
tion entre le centre de soins général du Doubs, gestionnaibisontin et l’hôpital de Novil- re de cette douloureuse queslars, ce service est destiné à tion. L’antenne a recensé, tou“accueillir et prendre en char- jours pour la seule année 2004,
ge toutes les victimes de vio- “141 cas de maltraitance phylence, qu’il s’agisse de violences sique, 155 cas de maltraitance sexuelle, 60 cas
physiques, sexuelles
de maltraitance psyou morales.”
Les services de police 78 procédures chologique et 63 cas
de négligence grabisontins ont dénombré en 2004, “14 viols de violence ve.” “Les victimes ne
cessent d’augmenter
sur
personnes
majeures, 13 viols sur sur mineur. d’année en année”
précise le C.H.U. de
personnes mineures,
14 agressions sexuelles sur per- Besançon, bien que le centre
sonnes majeures, 32 agressions hospitalier n’ait pas de statissexuelles sur personnes tiques globales sur ces drames
mineures et 78 procédures de cachés du quotidien. “Le
violence sur mineur de moins C.A.V.A.S.E.M. doit contribuer
de 15 ans.” Si les chiffres offi- à améliorer la prise en charge
ciels sont déjà effrayants sur de ces victimes et à rendre plus
Besançon, ils ne reflètent cer- facile l’accès aux soins ou à l’extainement pas l’étendue de la pertise des victimes. Nous sou-
L
Le docteur Nicolas Hubert travaille au service de médecine légale
du C.H.U. Il est le coordinateur du C.A.V.A.S.E.M.
haitons devenir une interface
efficace entre les victimes et les
services policiers ou judiciaires,
commente le docteur Nicolas
Hubert, coordinateur du centre.
Un autre objectif du centre d’accueil est de recenser les cas de
violences, ce qui n’a jamais été
fait au sein du C.H.U.” Les violences concernent toutes les
tranches d’âge. “Cela va du nourrisson à la personne âgée. Parfois on peut se poser des questions sur certains traumatismes
sur des personnes âgées” ajou-
te le médecin.
L’augmentation du nombre de
victimes de violences à Besançon suit le même mouvement
à la hausse que sur le plan national. Selon l’observatoire national de l’action sociale, le nombre
d’enfants maltraités en France a augmenté de 5% en 2004,
atteignant le nombre “officiel”
de 19 000. Le nombre des
enfants “en risque”, c’est-à-dire
connaissant des conditions de
vie risquant de mettre en danger leur santé ou leur sécurité,
atteint quant à lui les 76 000.
À côté de ces chiffres recensés,
toute la violence cachée qui ne
franchit jamais le seuil des maisons ou des appartements, est
incontrôlable. ■
J.-F.H.
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DOSSIER
9
Besançon face
à ses “rivales”
STRATÉGIE
Les comparaisons entre la capitale franc-comtoise et Dijon ne
manquent pas d’alimenter régulièrement les chroniques. Depuis
plusieurs années, Besançon tente de sortir de son soi-disant sommeil et affiche une certaine volonté de se débarrasser de tous ses
complexes d’infériorité. La ville
vient de s’engager - c’est une première - dans une dynamique de
partenariat avec ses voisines que
sont Dijon bien sûr mais aussi
Montbéliard, Belfort et Mulhouse. Que pèse Besançon par rapport à ces villes de l’Est ? C’est pour
tenter de répondre à cette question que La Presse Bisontine a voulu mettre en parallèle les forces et
les faiblesses de ces métropoles
pour tenter ainsi de mesurer si
Besançon a les moyens de ses
ambitions. Engagées dans le nouveau réseau métropolitain RhinRhône, toutes ces villes restent
néanmoins en concurrence sur la
plupart des dossiers de la vie courante. L’éclairage se fera donc à
travers l’économie, le commerce,
le tourisme, le rayonnement extérieur, les infrastructures et l’enseignement. Besançon tire-t-elle
son épingle du jeu dans l’échiquier
des villes de l’Est ? Enquête.
La fin des clivages ?
Besançon et ses voisines se tendent la main
La constitution fin septembre d’un réseau métropolitain regroupant les agglomérations situées entre Dijon et Mulhouse doit marquer le départ d’une
coopération constructive dans plusieurs domaines de la vie courante. Ces
intentions n’effaceront pas pour autant la compétition que se livrent ces villes.
e n’est certainement pas un
hasard si Jean-Louis Fousseret
a souhaité prendre la tête du
réseau métropolitain Rhin-Rhône, porté sur les fonts baptismaux le
30 septembre dernier, qui associe dans
une même réflexion, toutes les métropoles situées sur l’axe Rhin-Rhône, à
savoir Dijon, Mulhouse, Montbéliard,
Belfort et bien sûr Besançon. À l’horizon 2011, le futur T.G.V. Rhin-Rhône
mettra Besançon à une demi-heure de
train de Mulhouse et à 25 minutes de
Dijon. Le maire de Besançon a certainement saisi tout l’enjeu - et le danger
- de cette future proximité.
L’objectif avoué de ce réseau est de
réunir toutes ces agglomérations autour
de projets communs, destinés à “devenir visible à l’échelle de l’Europe” lance Dominique Schauss, chargé de mission à la ville de Besançon, en charge
de ce projet. Si le contenu de ce réseau
C
est encore très abstrait, certaines idées
émergent déjà. Les villes membres de
ce réseau ont arrêté six thèmes de travail, supports futurs d’actions communes : l’accessibilité (les transports),
l’université-recherche, l’économie, la
santé, la culture et les nouvelles technologies. Il reste maintenant à mettre
du contenu dans chacun de ces six axes
de travail. À Besançon, on prend
l’exemple de la culture. “Nous avons
déjà pensé à faire émerger un grand
projet d’exposition culturelle au rayonnement international. Une expo Picasso par exemple, Besançon ne pourrait
pas se la payer seul. L’idée est bien de
mettre nos moyens en commun pour
organiser une grande exposition de ce
genre qui serait itinérante, entre nos
villes. C’est une des pistes et indirectement, c’est un des moyens de faire rayonner Besançon” observe Éric Anguenot,
le directeur de cabinet du maire de
Besançon.
La santé est un autre axe de réflexion
actuel. “Il est illusoire de vouloir faire
de l’hôpital de Besançon un hôpital
excellent dans tous les services. Alors
qu’avec un bassin d’1 million d’habitant, il est plus logique d’établir un véritable réseau sanitaire. Même chose pour
l’Université : l’idée est d’organiser l’excellence entre tous les sites.” Voilà pour
les intentions.
Au-delà de ces velléités de rapprochement, il y a les actes concrets. Le plus
compliqué sera de gommer les intérêts
particuliers des villes qui, bien que partenaires, n’en restent pas moins concurrentes. “Sur le plan économique notamment, il est clair que les villes seront
toujours en concurrence. Dans le domaine du commerce également, ce sera toujours du chacun pour soi” tempère le
technicien. L’initiative mérite pourtant
d’être soulignée : c’est le premier exemple
Le sujet semble porteur puisqu’il fait actuellement l’objet d’une étude
des étudiants bisontins du laboratoire Théma, rattaché à la faculté
de géographie de Besançon.
officiel d’une volonté de se fédérer. L’ensemble Dijon-Val de Saône-Besançon
regroupe 500 000 habitants dans un
triangle de moins de 100 kilomètres.
Autant que l’ensemble Belfort-Montbéliard-Mulhouse dans un rayon de 50
kilomètres. L’aire urbaine Belfort-Montbéliard a en quelque sorte montré la
voie par le travail en commun mené
sur les dossiers économiques notamment, depuis plusieurs années. Reste
aujourd’hui à agrandir ce cercle pour
que ce nouveau réseau métropolitain
Rhin-Rhône dépasse le stade des simples
déclarations d’intention. “Attention, on
est bien conscient que ce genre de projet peut être fumeux si on n’implique
pas les acteurs professionnels que sont
les chercheurs, les universitaires, les
grands décideurs économiques. C’est
une culture nouvelle de coopération à
insuffler” ajoute Éric Anguenot.
Un programme détaillé des actions
communes à mettre en place doit être
présenté lors de futures Assises de
Rhin-Rhône. Mais celles-ci n’auront
pas lieu avant la fin de l’année 2006. ■
J.-F.H.
10
LE DOSSIER
LE COMMERCE
Mulhouse :
Besançon dispose d’un centre-ville dynamique, caractérisé comme dans tous les
centres-villes par une omniprésence des enseignes nationales. Sans pour autant disposer pour l’instant d’un commerce qui exercerait un véritable pouvoir d’attraction.
Sa zone périphérique la plus attrayante reste Châteaufarine qui poursuit son extension. Dernier exemple en date : l’ouverture du nouveau Décathlon, qui devient un
des plus grands de France. La ville et la C.C.I. s’apprêtent à rendre publique une étude approfondie sur les habitudes commerciales des Bisontins.
La métropole haut-rhinoise mène actuellement deux projets d’envergure : un au centreville, l’autre côté Ouest, à la sortie de l’autoroute en provenance de la Franche-Comté.
Belfort cherche à maintenir l’équilibre
Le chef-lieu du Territoire mise sur un équilibre subtil entre son centre-ville et sa périphérie. Résultat, le cœur de ville est plutôt dynamique, avec une locomotive
indéniable : la FNAC.
u cœur de l’aire urbaine
délimitée par le triangle
Belfort-Montbéliard-Héricourt, le commerce belfortain
compte sur un nombre de
consommateurs potentiels de
300 000 habitants, bien au-delà
de la population des 52 000 Belfortains. La cité du Lion possède depuis une vingtaine d’années une locomotive indéniable
- la FNAC - à laquelle s’accrochent de nombreux wagons,
enseignes franchisées et commerçants indépendants. Selon
Marie-Josée Fleury, adjointe
au commerce à Belfort, la FNAC
A
“attire les clients jusqu’à une
centaine de kilomètres à la ronde, y compris jusqu’à Besançon.” Pourtant, la FNAC de Belfort est une des plus petites de
France. Mais elle va bientôt
connaître une phase de travaux
d’agrandissement, notamment
de ses rayons lecture. La FNAC
a permis au cœur de ville un
véritable renouveau. “Dans le
sillage de cette enseigne, Belfort présente la particularité
d’avoir de nombreux commerçants indépendants réunis au
“faubourg des Ancêtres” et beaucoup d’antiquaires et de res-
taurants en vieille ville. Cela
participe au respect de l’équilibre entre le centre et la périphérie” ajoute Olivier Barillot,
directeur de la cellule économique à la ville de Belfort.
Depuis plusieurs années, Belfort a adopté une démarche
claire. En commission d’équipement commercial, les élus
respectent la règle suivante :
tout ce qui concerne l’équipement de la personne est dirigé
au centre-ville, contrairement
aux enseignes d’équipement de
la maison qui sont cantonnées
en périphérie. “L’objectif est
d’éviter une dévitalisation du
centre-ville.”
La proximité de Montbéliard
et de Belfort est-elle un avantage pour ces deux villes distantes d’une dizaine de minutes
d’autoroute ? “On a constaté
que Montbéliard commerce à
Montbéliard et Belfort à Bel-
Dijon : concurrent, uniquement
sur les produits spécifiques
fort. Pour attirer le public de
Montbéliard, Belfort compte
sur la FNAC et pour attirer du
public de Belfort, Montbéliard
a Décathlon.”
Enfin, Belfort ne souffre guère d’une évasion commerciale
vers Mulhouse, au contraire.
Belfort commence même à attirer des consommateurs de Mulhouse, encore empêtrée dans
de longs travaux d’installation
du tramway au centre-ville.
C’est particulièrement le cas
certains jours comme le vendredi saint, férié en Alsace. Ce
jour-là, les plaques d’immatriculation 68 déferlent sur la ville au Lion. ■
J.-F.H.
deux grands projets
commerciaux
e tram-train mulhousien vice commerce.
sera inauguré le 13 mai Le deuxième grand projet est
2006, la date est offi- mené sur la partie Ouest de
ciellement arrêtée. Dans la ville, située en zone franche,
la continuité de ce projet struc- et qui attire ainsi nombre de
turant pour le centre-ville, un services et de commerce. “C’est
un grand projet de
vaste centre commerconstruction qui se
cial avec une enseigne
porteuse dont le nom Trois tours réalisera en 2007.”
Baptisé le Trident,
reste à préciser (Virgin, qui devait arri- d’une dizaine le projet consistera
un ensemble
ver, s’est finalement
d’étages àdeédifier
trois tours d’une
désisté), débutera ses
travaux d’aménagechacune. dizaine d’étages chacune, reliées entre
ment, au pied de la
elles, avec des hôtels,
tour de l’Europe,
emblème urbain de Mulhou- des services et des commerces.
se. “Le principe est d’avoir là Situé juste à la sortie de l’auune grande enseigne qui atti- toroute, ce futur pôle comre et beaucoup de commerces mercial lorgnera inévitablequi viennent s’agglomérer ment vers le Sud Alsace, mais
autour” observe Jacques Gro- aussi vers l’Aire urbaine Belsheintz, responsable du ser- fort-Montbéliard. ■ J.-F.H.
L
CHAMPIONNAT
DE FRANCE
NATIONALE 1 MASCULIN
La capitale bourguignonne dispose de commerces que Besançon n’a pas. C’est l’explication principale au phénomène d’évasion commerciale subie par la capitale comtoise au profit de
sa voisine bourguignonne.
ijon attire les Bisontins
pour deux raisons : sa
périphérie Est avec le
centre commercial la Toison
d’Or (1 hypermarché, 10
moyennes surfaces spécialisées, 110 boutiques) et son nouveau pôle d’attraction voisin,
D
le magasin de meubles Ikéa,
mais aussi pour son centre-ville qui dispose d’enseignes que
Besançon n’a pas, positionnées
notamment sur le créneau du
luxe : Hermès, Boucheron…,
ou d’autres marques internationales de confection ou de
Si Dijon attire certains Bisontins,
c’est grâce à ces magasins absents de Besançon.
loisirs : Zara, Eurodif, H et M,
la FNAC… “Je viens ici pour
acheter des vêtements pour
femmes enceintes. Il n’y a pas
de magasin spécialisé dans ce
domaine à Besançon” commente cette Bisontine de retour
de Dijon. À part ces magasins
très ciblés, les indicateurs ne
sont pas tant à la défaveur de
Besançon. “Cette “évasion” commerciale a toujours existé mais
elle n’est pas significative”
explique cet observateur du
commerce local.
La municipalité de Dijon minimise ce phénomène d’attraction. D’ailleurs, elle assure plutôt travailler en ce moment
sur la dynamique industrielle plutôt que commerciale.
“Nous nous attachons à maintenir le tissu industriel et de
services, c’est notre priorité”
confirme l’adjoint au commerce.
C’est ainsi que Dijon vient d’arracher à Amiens l’accueil du
futur centre logistique de la
S.N.C.F., pourvoyeurs de 250
nouveaux emplois pour l’agglomération dijonnaise et,
accessoirement de 400 000
euros de taxe professionnelle
chaque année. ■
J.-F.H.
ESBM /
VILLENEUVE LOUBET
Samedi 3 décembre 2005
à partir de 20 h
GYMNASE DES MONTBOUCONS
LE DOSSIER 11
L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR L’U.T.B.M. en force
ET LA RECHERCHE
À Belfort, l’université technologique de Belfort-Montbéliard a réussi en l’espace de 6
ans à affirmer son image d’excellence.
Dans ce domaine,
les passerelles se
font déjà entre les
différents pôles
mais si chacun se
bat pour freiner
la baisse des
étudiants.
L’U.T.B.M.
avec ses 2 000 étudiants
s’est rapprochée de
l’Université de
Franche-Comté.
Deux laboratoires
de recherches
sont communs
aux deux
établissements.
aleur en hausse” selon
le magazine Le Point
de février 2005, qui la
classe au 14ème rang de son palmarès national des meilleures
écoles d’ingénieurs, l’Université technologique de BelfortMontbéliard, l’U.T.B.M., a su
s’affirmer comme un pôle d’excellence. Et ce en quelques
années.
Créée en 1999 à partir de deux
écoles d’ingénieurs déjà réputées, l’université accueille désormais 2 000 étudiants sur son
campus. “Par rapport à nos partenaires et aux entrepreneurs,
on a su gagner une identité, en
“V
tant qu’université technologique”, explique Jacques Racine, le directeur de la scolarité.
Le recrutement, national, se
fait au niveau bac à partir de
la mention assez bien seulement.
Pour asseoir sa formation et sa
recherche, l’U.T.B.M. s’est lancée aussi dans des partenariats
avec ses deux voisines, l’Université de Franche-Comté et
l’Université de Haute Alsace.
Deux laboratoires de recherches,
le Femto-S.T. et le E.L.2.O.S.
qui travaille sur la pile à combustible sont ainsi communs à
Belfort et Besançon. ■ S.D.
Les universités
misent sur leur
rapprochement
En perte d’effectif, comme partout, les universités de Bourgogne et de Franche-Comté ont choisi de se rapprocher pour mettre
en avant leurs complémentarités.
trasbourg a plus de
70 000 étudiants.
Comment voulezvous que l’université à Besançon ou à Dijon puisse peser seule avec des
potentialités qui sont à peine
de moitié ? De Mulhouse à Dijon,
nous disposons d’un espace universitaire de près de 77 000 étudiants. Nous avons tout intérêt à jouer les complémentarités.
Dans le domaine universitaire, c’est indispensable, pour proposer une offre de formation
suffisamment élargie pour
acquérir une véritable dimension européenne. Et la future
ligne T.G.V. doit en être le cordon ombilical”, affirme Pierre
Pribetich, le vice-président de
la communauté d’agglomération du Grand Dijon.
Le Dijonnais a été entendu. À
la rentrée, les deux universités de Franche-Comté et de
Dijon ont engagé un rapprochement dans le cadre d’un pôle
de recherche et d’enseignement
supérieur. Et ce afin de “gagner
en visibilité et en notoriété au
niveau national et international.”
“S
Le partenariat pourrait entre
autres permettre la collaboration entre les écoles doctorales
et laboratoires des deux universités. Une évolution nécessaire dans un contexte de compétition
accrue
entre
universités. Car comme au
niveau national, leurs effectifs
- 20 000 étudiants à Besançon
et 25 000 à Dijon - s’érodent
régulièrement ces dix dernières
années, particulièrement dans
les filières scientifiques. Mulhouse et l’Université de Haute Alsace et ses 10 000 étudiants
est dans le même cas.
“On n’est pas plus touché
qu’ailleurs. Besançon n’est pas
hyper attractif, mais nous ne
nous faisons pas piller nos étudiants non plus”, affirme Éric
Predine, vice-président de l’université de Franche-Comté, en
charge du conseil des études
et de la vie étudiante. “Mais
l’attractivité de notre université pour les étudiants, c’est
aussi la qualité de vie. Pour
une question de coût, les étudiants n’ont plus toujours envie
d’étudier dans les grandes
villes.” ■
S.D.
12
LE DOSSIER
LES INFRASTRUCTURES, LES GRANDS TRAVAUX
Gares T.G.V. en construction, contournements routiers inachevés… Un réseau de transport encore
incomplet. Mais si les problèmes sont communs entre
les agglomérations, les solutions retenues divergent
Routes : des rocades
au train de sénateur
Depuis parfois vingt ou trente ans, les projets dorment dans des
cartons. Besançon, comme Mulhouse et Dijon n’ont pas encore terminé leur contournement routier. À Mulhouse, la municipalité a
pris les choses en main. Sa voie Sud doit être achevée en 2010.
esançon, Mulhouse
et Dijon ont au moins
un point commun.
Celui de ne pas avoir
de rocade complète
autour de leur agglomération.
Si la capitale franc-comtoise
attend toujours notamment
sa voie des Mercureaux, dont
le coût des travaux a été estimé en 2005 à près de 150 millions d’euros, près de quarante
ans après le lancement des
premières études, ses voisines
bourguignonne et alsacienne
ne sont guère mieux loties.
B
Il n’y a pas qu’à Besançon
qu’un contournement
se fait attendre.
Un tram-train à Mulhouse dès le printemps
partir du mois de mai prochain, les Mulhousiens devraient pouvoir emprunter leur
nouveau tramway. Les deux lignes du
réseau, qui se croisent au centre-ville, desservent les quartiers périphériques et l’agglomération mulhousienne. À l’horizon 2009, ce réseau
devrait s’étendre et devenir un tram-train, le premier en France.
À
Interconnecté au réseau ferré local, il permettra
ainsi aux habitants les plus éloignés de rejoindre
le centre-ville par le train, qui se transformera en
tramway au centre-ville. Un dispositif qui pourrait un jour être transposé à Besançon. Certains
élus envisagent en effet l’installation d’un trainnavette sur la voie Besançon-Devecey pour desservir le Nord de l’agglomération. ■
À Dijon, le projet de contour- reconnaît Roger Gabette, charnement au Nord de l’agglo- gé d’opération à la D.D.E. de
mération baptisé L.I.N.O. - Côte d’Or.
pour liaison interurbaine du Selon le calendrier, les preNord-Ouest - en est à sa cin- miers travaux devraient comquième déclaration d’utilité mencer fin 2006. Pour une
publique déposée en une tren- mise en circulation en 2 X 1
taine d’années, toutes reto- voie à l’horizon 2012. La mise
quées par le conseil d’État ou à 2 x 2 voies du tracé - le proabandonnées. Erreurs de pro- jet initial - ne devrait, elle,
cédures, oppositions vives de intervenir qu’en 2025. Un morcertains riverains, manques cellement en deux phases des
de financement, le tracé a travaux qui a été réalisé sous
la pression des
accumulé les diffiélus. “Les comcultés en tout genre. La dernière La mise à 2 x 2 munes du Grand
voulaient la
D.U.P. en date doit
voies du tracé Dijon
L.I.N.O. le plus
être examinée d’ici
rapidement posla fin de l’année par
ne devrait
sible et n’étaient
le conseil d’État.
pas prêtes à
Lancé dans les
intervenir
attendre 2025,
années 70, le proqu’en 2025. explique-t-on à la
jet de L.I.N.O.,
D.D.E. Et l’État
estimé à 100 millions d’euros pour sa premiè- de son côté - qui supporte
re phase, doit permettre de 27,5 % du coût total - n’avait
relier l’A 38 et l’A 31 et d’ir- pas les moyens financiers
riguer le Nord de l’agglomé- nécessaires pour supporter
ration dijonnaise d’Est en l’ensemble des travaux.”
Ouest. “La L.I.N.O. commen- Situation différente à Mulce vraiment à être nécessaire. house. Depuis plusieurs mois,
Car en plus du transit dijon- la cité alsacienne est devenue
nais, la route actuelle absor- un gigantesque chantier à ciel
be le trafic national. Pour le ouvert, avec la construction
moment, la rocade Est s’achè- du tramway au centre-ville
ve sur un rond-point. Alors à et de la voie Sud, le dernier
certaines heures, ça coince”, maillon du contournement de
T.G.V. : Dijon et Belfort misent
sur l’impact économique des gares
la ville. “Avec le tramway, une
des plus grosses artères de la
ville, la porte Jeune, va être
désormais fermée à la circulation, l’avenue Kennedy doit
passer de cinq voies à une.
Une voie d’évitement du centreville était indispensable”,
explique Manuel Ory, à la
municipalité de Mulhouse. En
1997, l’équipe municipale s’est
retrouvée devant l’abandon
définitif du projet de canal
Rhin-Rhône à grand gabarit,
dans les cartons depuis plus
de vingt ans. Un projet qui
prévoyait l’agrandissement
du canal et la constitution, en
compensation, d’une voie sur
berge qui longe le flanc Sud
de la ville. Le grand canal aux
oubliettes, c’est donc la municipalité qui a repris, en tant
que maître d’ouvrage, le projet de voie Sud. Le premier
tronçon, à l’Ouest, doit être
ouvert à la circulation fin 2006,
le dernier en 2010. Un projet
de près de 50 millions d’euros, financé à 70 % par la ville. Et qui s’intègre à sa politique des transports. “Avec
une 1 X 1 voie seulement, limitée à 50 km/h, pour ne pas
pousser les gens à prendre leur
voiture”, reprend Manuel
Ory. ■
S.D.
Mulhouse
dopée par son aéroport
Dans un avenir proche, la ligne de T.G.V. Rhin-Rhône devrait relier les quatre villes Avec 1,4 million de passagers par an, l’aéroport
entre elles. Si Besançon a choisi de construire sa gare à sa périphérie, Dijon et Bel- de Bâle-Mulhouse dope l’activité économique
de la ville alsacienne. Quant à Dijon, des travaux
fort veulent l’intégrer à leur tissu économique.
ne gare T.G.V. est capable
d’irriguer l’ensemble de
la ville et en plus de toucher son activité. Nous
voulons vraiment jouer
à plein l’impact économique et le flux
touristique généré”, affirme Pierre Pribetich, le vice-président de l’agglomération du Grand Dijon et maire-adjoint
chargé de l’urbanisme.
Tout comme Mulhouse - dont la gare
actuelle fera également office de gare
T.G.V. - Dijon a opté pour l’aménagement de sa future gare T.G.V. au centre
même de la ville. Un choix unanime parmi les élus. Car déjà écartée une première fois du tracé de la ligne Paris-Lyon
pour des raisons techniques et politiques,
Dijon refusait d’être une nouvelle fois
contournée. “Le développement de la ville a toujours été étroitement lié au chemin de fer. Avoir une gare centrale était
un acte fort, la population n’aurait pas
compris qu’on la place à l’extérieur”,
“U
poursuit le vice-président du Grand Grand Est. En douceur, on élargit ausDijon. Une option, on le sait, que n’a pas si le centre de Dijon, pour lui donner une
suivi Besançon. “Il aurait fallu un consen- vraie dimension de capitale régionale.”
sus de l’ensemble de la majorité muni- Comme Besançon, Belfort-Montbéliard
cipale. Cela impliquait aussi une modi- a fait le choix d’une gare excentrée, à
fication importante du principe T.G.V. mi-chemin entre les deux agglomérations, à Moval. Mais pas quesCar la desserte de la ville n’était
tion d’effet “gare betterave”,
pas dans le projet initial. Le
Mais pas affirme-t-on. “On a commencé
poids de Besançon n’était pas
les choses pour qu’elsuffisant pour imposer une modiquestion àleanticiper
ne se retrouve pas dans un no
fication de cette nature”, reconnaît-on chez les Verts, qui ont d’effet “gare man’s land. On a des ambitions
derrière, nous réfléchissons à
défendu l’idée d’une gare centre.
À Dijon, trois sites sont pour le betterave”. quelque chose d’innovant”, selon
Foudil Teguia, le directeur du
moment à l’étude, distants de
syndicat mixte de l’aire urbaiquelques centaines de mètres,
entre le boulevard de Strasbourg et de ne Belfort-Montbéliard. Autour de la
l’avenue Champollion. La ville lorgne gare, le syndicat envisage d’implanter
du côté de l’exemple d’Euralille, dans le une zone d’activité commerciale et des
Nord, qui a su impulser un nouvel élan services. Autres atouts qu’il entend mettre
à l’agglomération lilloise . Et est bien en avant, la proximité du campus de
décidée à profiter de “l’effet T.G.V.” l’Université technologique, l’U.T.B.M.,
escompté pour développer “son tissu et l’implantation du futur site médian
urbain et rapatrier quelques centres du de l’hôpital de Belfort-Montbéliard. ■
devraient bientôt s’engager pour permettre le
retour des compagnies dites low-cost, à bas coût.
aéroport pour nous
est un immense
atout. Cela offre aux
entreprises qui souhaitent s’implanter dans la région des possibilités de frets et facilite les
déplacements internationaux
de leurs cadres”, affirme JeanClaude Hager, chargé de mission à l’agence de développement du Haut-Rhin.
Avec 1,4 million de passagers
par an et des dizaines de dessertes quotidiennes, l’aéroport international Euroairport de Bâle-Mulhouse
contribue au dynamisme de
la région. Et il pourrait attirer encore davantage d’entreprises qu’actuellement. “On
peut encore développer les envi-
“L’
rons immédiats de l’aéroport.
Il y a des possibilités notamment d’implanter des sociétés
du tertiaire, à forte valeur
ajoutée”, selon M. Hager.
La configuration est tout
autre à Dijon, déjà bien desservie par les routes et le
T.G.V. Les collectivités locales
se sont engagées à injecter
15 millions d’euros dans l’aéroport régional. Les travaux
réalisés devraient permettre
de recevoir des avions gros
porteurs de 180 passagers.
Ce qui devrait permettre de
faire revenir les compagnies
low-cost - l’irlandais Ryanair
en tête - qui avaient déserté
l’aéroport ces dernières
années. ■
LE DOSSIER 13
L’ÉCONOMIE
L’emploi industriel est essentiellement concentré dans le Nord
Franche-Comté et le Sud Alsace. Besançon et Dijon, capitales régionales restent largement positionnées sur les emplois de services,
même si Dijon concentre beaucoup plus de sociétés industrielles
- et notamment des groupes internationaux - que Besançon.
Dijon, ville de services
Comme à Besançon, les plus grands employeurs de l’agglomération dijonnaise sont les administrations et les services
publics. Mais Dijon possède tout de même des fleurons industriels pourvoyeurs de milliers d’emplois.
a capitale bourguignonne
emploie plus de 61 000 personnes dans le secteur des
services. Les
principaux
employeurs privés et publics
de l’agglomération dijonnaise
sont d’ailleurs des entreprises
de services. Comme à Besançon, c’est le centre hospitalier
le plus gros employeur de Dijon,
avec 5 400 salariés. Il est suivi d’une entreprise privée, mais
de services toujours, la société
des autoroutes Paris-Rhin-Rhône, dont le siège basé à SaintApollinaire emploie 3 356 sala-
L
riés. Vient ensuite un autre
employeur de services, la Poste, avec ses 3 255 collaborateurs. Puis France Télécom
(2 735 salariés), suivi de la mairie de Dijon (2 552 employés),
puis du Crédit Agricole de Côte
d’Or (1 980) et du Conseil général de Côte d’Or et ses 1 968
agents.
Le premier employeur industriel de l’agglomération dijonnaise est le fabricant de directions assistées pour l’automobile
(K.S.D.S.E., groupe Koyo) qui
emploie 1 251 salariés. L’en-
treprise est suivie du laboratoire pharmaceutique Fournier
Pharma (929 salariés), puis du
groupe Unilever (Amora-Maille)
et ses 859 employés, de Schneider Electric Industries (821) et
des laboratoires Urgo (812 personnes). C’est à ce nombre de
salariés environ que correspond
le premier employeur privé de
l’agglomération bisontine : le
bijoutier Maty qui emploie 550
personnes (900 à l’échelle du
groupe qui intègre les sociétés
S.F.M., GEM Service et Comptoirs de Paris). ■
J.-F.H.
Les emplois métropolitains
supérieurs, baromètre de
l’attractivité d’une ville
Les ingénieurs, les cadres et les fonctions de direction et d’animation illustrent le dynamisme d’un territoire. On les appelle
les emplois métropolitains supérieurs (E.M.S.). Comment se
situe Besançon par rapport à ses voisines ?
es E.M.S. sont les “fonctions dont le contenu
décisionnel est élevé ou qui contribuent à l’image de marque d’une ville” d’après la définition officielle établie par la D.A.T.A.R. Dans les
faits, ce sont les emplois de la finance, la recherche,
le conseil, l’audit, la presse, l’industrie de la
connaissance, etc. “Ces emplois illustrent vraiment le rayonnement d’une ville. Ils tirent l’économie d’une ville vers le haut” confirme un spécialiste bisontin de l’emploi.
Sur le plan national, les E.M.S. concernent 1,8
million d’actifs sur les 22,8 millions de salariés
que totalise la France. Soit 7,9% du total des
emplois seulement mais depuis 1990, ces E.M.S.
ont représenté presque le tiers de la hausse du
nombre d’emplois en France. Ils sont dès lors un
L
indicateur très pertinent du lien entre les territoires et l’innovation et le dynamisme économique. Ces emplois supérieurs sont inégalement
répartis sur le territoire national. En effet, la
région Île-de-France regroupe à elle seule 45%
des E.M.S. français.
En matière d’emplois métropolitains supérieurs,
l’agglomération bisontine apparaît “dans la moyenne française” avec 5 683 E.M.S. sur un total de
89 976 emplois au total, soit un taux de 6,3%.
Montbéliard est à la traîne avec un taux d’emplois supérieurs de 4,57%. Mulhouse est à 6,1%
d’E.M.S. par rapport au total des emplois. Dijon
surclasse ses voisines avec 7,53% mais c’est Belfort qui se hisse en haut du tableau avec un taux
d’emplois supérieurs qui atteint les 7,92%. ■
Le poids des pôles de compétitivité
Dijon est engagé dans un pôle de compétitivité lié au goût et à la santé, le pôle “Vitagora” :
Nombre d’entreprises concernées : 640
Nombre d’emplois : 52 000
Chiffre d’affaires cumulé : 7,9 milliards d’euros
Besançon est impliqué dans un pôle de compétitivité lié aux microtechniques :
Nombre d’entreprises concernées : 270
Nombre d’emplois : 10 000 sur le bassin de Besançon et 30 000 en Franche-Comté
Chiffre d’affaires cumulé : 750 millions d’euros
Montbéliard, Belfort et Mulhouse sont partenaires du même pôle dédié aux véhicules du futur :
Nombre d’entreprises concernées : 450
Nombre d’emplois : 100 000 salariés entre le Nord Franche-Comté et le Sud Alsace
Chiffre d’affaires cumulé : 20 milliards d’euros
Besançon toujours à la
traîne de l’emploi industriel
esançon n’est plus la ville industrielle qu’elle était
dans les années 70, ce
n’est pas un scoop. Les récents
déboires de quelques fleurons
de l’économie bisontine - Augé
Découpage, SM2E, Fralsen…
- ont plombé les statistiques
de l’emploi. Un rapport universitaire datant de 1996 le
mentionnait déjà - “Besançon,
citadelle assiégée ou métropole en devenir” par le labo
Irades (faculté de géographie)
- : “Les petites capitales régionales comme Besançon ont les
B
positions les plus faibles sur
les emplois stratégiques (…).
Elles ont en revanche des positions fortes dans le domaine de
la santé voire de l’administration.” Le rapport soulignait
une autre particularité bisontine : “La capitale régionale a
vu ses possibilités d’expansion
limitées par la concurrence de
grands sites industriels qui se
sont développés à part. On aboutit ainsi à l’opposition spatiale
entre fonctions administratives
au sens large et fonctions industrielles. C’est le cas entre Besan-
çon et Belfort-Montbéliard.”
À la lumière des chiffres, on
constate qu’aujourd’hui encore, la prédominance industrielle
du Nord Franche-Comté par
rapport à Besançon est toujours
aussi tranchée.
L’effectif salarié industriel de
l’agglomération bisontine plafonne à 11 766 emplois tandis
que celle de Montbéliard abrite près de 26 000 salariés dans
l’industrie. Mulhouse enfin (avec
notamment Peugeot) en compte 20 900 et Belfort 6 900. ■
Évolution de l’emploi salarié
privé par grand secteur d’activité
Agglomération Belfortaine
Total Agglomération Belfortaine
Grand Dijon
Total Grand Dijon
Grand Besançon
Total Grand Besançon
Pays de Montbéliard
Total Pays de Montbéliard
Agglomération Mulhousienne
Total Agglomération Mulhousienne
Secteur d’activité
Construction
Industrie
Services
Construction
Industrie
Services
Agriculture
Construction
Industrie
Services
Construction
Industrie
Services
Agriculture
Construction
Industrie
Services
2001
1 572
8 448
17 494
27 514
6 892
15 573
59 996
82 461
3
3 027
12 710
36 370
52 110
2 511
28 843
19 409
50 763
1
4 738
21 142
42 477
68 358
2002
1 634
7 513
17 681
26 828
6 864
16 015
60 903
83 782
2
3 017
12 152
36 670
51 841
2 570
27 515
20 248
50 333
3
4 645
21 574
43 471
69 693
2003
1 570
6 931
17 674
26 175
7 049
15 976
61 161
84 186
5
3 020
11 766
36 656
51 447
2 603
25 855
19 581
48 039
2
4 511
20 921
42 534
67 968
14
LE DOSSIER
LE TOURISME
Dijon mise sur ses richesses
Dijon compte sur son patrimoine architectural et ses environs
Sur le volet tourisme, il faut reconnaître à Besançon les vinicoles pour attirer le touriste. Ceci dit, la fréquentation étranefforts déployés depuis 2002 notamment, avec le lancement gère de la capitale de Bourgogne est en baisse.
d’un ambitieux schéma de développement touristique, décliijon ne possède pas de pôle lerie. En 2004, il s’est chiffré à touristique “extérieure”. L’offiaussi attractif que Besan- Dijon et sa périphérie à 1,172 mil- ce de tourisme s’est mis au chiné en une quarantaine d’actions et qui commence à porter
çon - le premier site visi- lion de nuitées. Besançon atteint nois, avec la traduction de son
ses fruits. La Citadelle reste le phare incontesté du touris- té est le musée des beaux arts les 450 000 nuitées (362 000 tou- site internet en langue mandaavec 240 000 entrées annuelles ristes français, 63 000 étran- rine. “Avec 5 ou 6 000 nuitées,
me bisontin avec 270 000 entrées annuelles. Les deux prin- - mais compte sur d’autres atouts. gers).
les Chinois ont presque com“C’est moins quantifiable mais Dijon, malgré une baisse de sa pensé la baisse du tourisme eurocipaux musées de la ville enregistrent une forte hausse entre nous misons sur notre patri- fréquentation étrangère, pour- péen” note Didier Martin. ■
architectural, sur le tou- suit ses efforts dans sa politique
J.-F.H.
2003 et 2004. Le musée des beaux arts a totalisé 38 000 visi- moine
risme shopping, gastronomique,
expositions et bien sûr la côte
teurs en 2003 contre 48 000 l’an dernier. Le musée du temps les
vineuse” commente Didier Martin, l’adjoint au tourisme de
est passé de 32 000 à 72 000. Plutôt encourageant.
Dijon. Il est impossible de quan-
D
Mulhouse compte sur la
diversité de ses musées
e musée national de l’automobile est incontestablement le fer de lance de Mulhouse en
matière de tourisme. Il
reçoit à lui seul plus de 200 000
visiteurs par an. Mulhouse peut
compter aussi sur d’innombrables autres lieux de culture
qui font tout l’attrait de la cité
alsacienne. Le musée français
du chemin de fer - devenu Cité
du train - a entièrement fait
peau neuve l’an dernier. Les
L
autres endroits, plus discrets Mais la palme des entrées du
mais tout aussi attrayants, se pôle muséographique mulhoutaillent de belles parts en matiè- sien reste le célèbre écomusée
re d’entrées annuelles : 28 000 d’Alsace qui attire plus de
300 000 visiteurs par
visiteurs au musée
de l’impression sur “Il est rare que an.
Uniquement grâce
étoffes, 42 000 au
musée E.D.F. Élec- les particuliers à ses richesses
muséographiques,
tropolis, 35 000 au
déclarent.” Mulhouse attire près
musée historique,
de 750 000 visiteurs
13 000 au musée
des beaux arts, 10 000 au musée par an. Il arrive ainsi largement
de papier peint et près de 40 000 en tête de toutes ces villes de
l’Est. ■
au musée textile.
J.-F.H.
tifier précisément pour une ville le nombre de touristes qui la
visite. Le seul indicateur fiable
est le nombre de nuitées en hôtel-
Et Belfort ?
e nombre total de nuitées enregistrées dans
le Territoire-de-Belfort
s’élève à 242 940 en 2004,
dont 17,22 % de clientèle
étrangère. La part de la
clientèle tourisme d’affaires
est la plus importante, elle
s’élève à 67,70 %. Le site le
plus visité de Belfort est sa
Citadelle - et son fameux
lion. Près de 61 000 visites
par an. ■
L
Le centre de Dijon attire plus de Français que
d’étrangers. La tendance s’est inversée l’an dernier.
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LE DOSSIER 15
LE RAYONNEMENT DES VILLES Les Eurocks ont
Besançon peine encore à se constituer une identité au-delà des frontières régionales. Pour pallier ce déficit d’image, elle a programmé à partir de l’an prochain sorti Belfort de
un grand festival de rue. Original ? Pas vraiment, Chalon-sur-Saône ou Aurillac
ont éprouvé le concept. Porteur ? Sans doute, mais le pari de faire connaître l’anonymat
Besançon en France à travers cette seule manifestation est risqué. Belfort et
Montbéliard ont trouvé, chacune dans leur style, l’événement fédérateur, tandis que Dijon mise toujours - un peu trop - sur la renommée de la ville, de ses
environs et de la gastronomie bourguignonne.
Montbéliard se met sur son 31
La Cité des Princes revêt ses habits de fête le 31 décembre pour un réveillon hors du
commun qui a pris une envergure nationale. Après la saucisse, Peugeot et le F.C. Sochaux,
le réveillon est devenu un des meilleurs vecteurs de communication de la ville.
a biennale d’hiver de Montbéliard, organisée par la
scène nationale l’Allan, est
un mélange loufoque qui réunit,
tous les deux ans, les talents
les plus divers : plasticiens du
feu, comédiens, scénographes
de l’eau et musiciens, pour un
L
moment intense où le centreville se métamorphose littéralement. Tout se passe dans
la rue.
Successeur du Réveillon des
boulons qui avait déjà contribué à sortir Montbéliard de sa
grise réputation de cité indus-
trielle, la biennale d’hiver a
réuni en 2003, 25 000 personnes autour de son spectacle.
“Cette année, nous attendons
encore plus de monde. Tous les
hôtels du secteur sont déjà
pleins, nous avons des
demandes de toute la France”
Tout se passe en plein air. Comme dit le slogan, le 31 à Montbéliard,
“on boit le champagne avec des moufles”…
se félicite Florent Swal,
membre de l’équipe d’organisation. Bien sûr, il n’y a pas de
miracle : sans communication,
pas de succès.
La biennale du Nouvel An repose sur un budget de 700 000
euros, largement subventionné par les collectivités locales,
ville et communauté d’agglomération en tête. Les organisateurs ont su également nouer
des partenariats avec la presse nationale : Libération, Télérama, France Info… mais aussi communiquer à travers les
cahiers régionaux des magazines populaires à grande diffusion tels que Télé 7 Jours ou
Elle. Une communication ciblée
et efficace.
Cette année, l’Allan a choisi le
thème du mouvement. “On a
imaginé que le public se retrouve dans les rêves un peu fous
du baron Cuvier avec une grande ménagerie d’animaux en
mouvement qui défilera dans
les rues.” Le concept a déjà
séduit plusieurs villes de France qui, elles aussi, “veulent
désormais se payer leur petit
réveillon.” ■
J.-F.H.
un simple événement sées à la quatrième position
festif à destination de des festivals rock français en
la jeunesse locale en termes de fréquentation. Il est
l’honneur du bicentenaire de juste devancé par le festival
la Révolution française, le des Vieilles Charrues, en BreConseil général du Territoi- tagne, le Printemps de Bourges
re-de-Belfort, emmené à et les Francofolies de La Rochell’époque par Christian Proust, le. Il a dépassé par exemple
les Transmusia fait des Eurocde Rennes,
kéennes une des
Le budget des cales
sur le déclin.
références européennes en matiè- Eurockéennes est 60 % des festivaliers provienre de festival rock.
de 4,5 millions nent du Grand
Près de 10 000
Est de la Franfestivaliers
d’euros.
ce, mais “nous
avaient répondu
attirons
des
à l’appel de la collectivité lors de la première publics de toute la France et
édition en 1989. Quinze ans de plus en plus d’étrangers,
après, les Eurocks réunissent notamment des Pays de l’Est,
près de 100 000 personnes sur et pas mal de Parisiens.”
trois jours. “Nous sommes limi- En lançant les Eurocks, les coltés par la capacité d’accueil lectivités locales ont amorcé la
de la presqu’île de Malsaucy. pompe. Désormais, le festival
Le record de fréquentation a assure à 80 % son fonctionneété enregistré l’an dernier avec ment grâce à ses fonds propres.
une moyenne de 32 000 per- Le budget des Eurockéennes
sonnes par jour. Le lieu du fes- est de 4,5 millions d’euros. Les
tival est vraiment sa griffe, ce Eurocks participent au rayonsite naturel est exceptionnel et nement de Belfort mais ausc’est en cela qu’il est différent si à l’économie de toute une
des autres” indique l’associa- région. Chaque année, le festion Territoires de musique, tival réinjecte 2,5 millions
gestionnaire de la manifesta- d’euros dans l’économie du
Nord Franche-Comté et du
tion.
Les Eurockéennes se sont his- Sud Alsace. ■
J.-F.H.
D’
Les Eurockéennes emploient près de 1 200 personnes,
prestataires compris, pour l’événement de début juillet.
Des hommes politiques Besançon sort sa griffe
Le lancement d’une nouvelle identité visuelle pour Besançon
au poids différent
n’est que la première étape d’un plan de communication à
On reproche parfois au maire de Besançon son anonymat sur la scène natio- vocation nationale. L’idée est de s’appuyer sur les talents
nale. Un argument irréfutable par rapport à l’aura de ses voisins de l’Est locaux pour porter l’image de la ville.
mais que Jean-Louis Fousseret n’a jamais considéré comme un handicap.
ne certaine chape de secret sommes très en amont de la niquer dans la capitale. “Plus
esure-t-on le rayonnement d’une ville par rapport à la réputation de
son premier magistrat ? C’est
en partie vrai. On a souvent
associé une ville à son maire,
mais dès lors que celui-ci a eu
une fonction élective nationale.
Ce qui n’est pas le cas de JeanLouis Fousseret.
À Mulhouse, la renommée du
maire Jean-Marie Bockel,
aujourd’hui sénateur P.S., s’est
faite grâce aux postes de ministre
et de secrétaire d’État que cet
avocat de profession a occupés
par le passé. Belfort s’est fait
connaître à travers le parcours
M
politique de Jean-Pierre Chevènement, plusieurs fois ministre
également, à la tête de mouvements politiques nationaux et
ancien candidat à l’élection présidentielle. Le cas de Dijon est
un peu différent. Son maire,
François Rebsamen, est moins
connu du grand public. Il est
pourtant influent. Ce francmaçon, membre du Grand Orient
de France, est aussi secrétaire
fédéral chargé des fédérations
et numéro 3 du P.S. en France.
C’est par son intermédiaire que
Dijon avait organisé en 2003 le
congrès du P.S. Signe de reconnaissance, il a droit à sa bio-
graphie dans le Who’s Who…
Montbéliard et un peu en retrait
même si son maire, Louis Souvet, tente de soigner son image
à Paris. Il est sénateur du Doubs.
Mais être un maire connu sertil les intérêts de sa ville ? JeanLouis Fousseret tente pourtant
une percée nationale. Il est
depuis peu vice-président de
l’association des grandes villes
de France. Mais selon un proche
du maire de Besançon, “JeanLouis Fousseret préfère travailler
pour sa ville sans faire d’éclat à
l’extérieur.” Se donne-t-il seulement les moyens politiques de
faire autrement ? ■ J.-F.H.
U
pèse encore sur la stratégie montée par Besançon
pour renforcer sa notoriété.
D’autant que rien n’est encore officiellement engagé. Il n’empêche : la capitale comtoise
compte bien définitivement se
débarrasser de ses vieux oripeaux de ville sage et méconnue. “Besançon ne souffre pas
d’un déficit d’image mais de
notoriété” rectifie d’emblée Vincent Nuyts, le directeur de la
communication de la ville. Un
peu l’inverse d’une ville comme Saint-Étienne, connue, mais
dont l’image est encore celle
d’une grise cité minière. “Nous
démarche mais l’idée est bien
de consacrer l’an prochain, si
nos moyens nous le permettent,
une enveloppe de 150 000 euros,
pour communiquer sur le plan
national”, confie un proche collaborateur du maire.
À ces tarifs-là, une campagne
de publicité télévisée, comme
radiophonique, est exclue. L’idée
poursuivie par la mairie est de
s’appuyer sur le thème de
“Besançon, fabrique de talent”.
Exemple-type : le cirque Plume ou Aldebert - deux purs produits bisontins - se produisent
à Paris. Besançon saisit alors
la balle au bond pour commu-
qu’une dépense, il faut voir là
un véritable investissement pour
la ville” ajoute la mairie. Faire connaître la ville à travers
ses ambassadeurs, voilà donc
la dernière trouvaille de la ville en matière de communication.
Depuis plusieurs années, Besançon déploie de notables efforts
pour exporter son image. Selon
l’Argus de la presse, qui recense tous les articles parus sur le
plan national, Besançon est
présent deux fois plus qu’il y a
deux ans dans les coupures de
presse. Un premier signe encourageant. ■
J.-F.H.
BESANÇON
16
En bref
● Services
La société Hom’service enrichit sa palette de services aux
particuliers et propose désormais des services de remise
en état d’appartements, nettoyage de vitres, entretien
d’espaces verts et petit bricolage. Renseignements sur
le www.hom-service.com ou
au 0 825 888 505.
● Grandes écoles
Le forum régional des grandes
écoles scientifiques se tient
samedi 26 novembre de
9 heures à 13 heures au lycée
Jules-Haag de Besançon.
Rens. 03 81 81 96 34.
● Vacances
L’U.F.C.V. vient de publier ses
catalogues “vacances adaptées 2005-2006” qui s’adressent à des adultes ou des
enfants déficients mentaux.
Renseignements : Marie Aoun
au 03 81 47 48 13.
● Glace
Fête de Noël organisée par
l’association des sports de
glace de Besançon. Gala de
patinage avec présentation
des programmes de compétition, démonstrations, ballets
et danse sur glace le samedi
3 décembre à 18 h 30 à la patinoire Lafayette de Besançon.
Au profit des Restos du
cœur. Rens. 03 81 41 63 30.
B.T.P.
ISLAM
Le carré musulman de Saint-Claude saturé
Le Conseil du culte musulman bataille
pour les cimetières
Renouvelé en juin dernier, le Conseil régional du culte
musulman s’inquiète du manque de carrés musulmans
disponibles en Franche-Comté. À Besançon, le seul existant, à Saint-Claude, est saturé.
ai assisté à des funérailles il y hadj. “Mais bien sûr, quand il n’y a pas
a quelques semaines, à Saint- d’autres solutions, nous nous adaptons.”
Claude. Vraiment, il ne reste Une rencontre avec les élus locaux devrait
pratiquement plus de places. Ils sont bientôt avoir lieu sur ce sujet et les autoarrivés au bout du carré et les tombes rités musulmanes se disent “pragmatiques sur la question. On veut
sont déjà serrées”, reconnaît
Tahar Belhadj, vice-prési- “Ils veulent bien accepter n’importe quel
endroit qu’on nous attribue.”
dent du conseil régional du
culte musulman (C.R.C.M.). être enterrés Car si le problème se pose depuis
longtemps un peu partout en
Renouvelé en juin dernier, le
C.R.C.M., l’organe repré- en France.” France, il devient désormais
plus aigu. “Avant, la plupart
sentatif de l’islam en FrancheComté, s’inquiète du manque de carrés du temps, les corps étaient rapatriés dans
ou de cimetières musulmans dans la le pays d’origine, en Algérie ou au Maroc.
région et en a fait une de ses priorités Mais maintenant, les jeunes sont nés ici,
de son mandat. Car les carrés existants ils sont chez eux en France. Et donc veulent être enterrés en France. Du coup, les
sont souvent devenus trop petits.
À Besançon, un seul carré musulman cimetières ne correspondent pas au besoin
existe, dans le cimetière Saint-Claude, de la population”, affirme Mohamed
mais seul une quinzaine de places seraient Gmih, le président réélu du C.R.C.M.,
encore disponibles. Et dans les com- lié à la fédération nationale des musulmunes avoisinantes, à Saône, Valdahon, mans de France (F.N.M.F.).
Ornans, aucun carré n’est aménagé. Le rapatriement des corps concernerait
Saint-Vit, par contre, possède elle aus- tout de même à Besançon encore près
si un petit carré musulman. “Les morts de trois décès sur quatre. Une partie
se ressemblent. Mais l’enterrement, pour importante de la communauté musull’islam, est régi par des dogmes, l’orien- mane souscrit souvent à cet effet une
tation de la sépulture est ainsi dictée par assurance de rapatriement. ■
le rite religieux”, explique Tahar BelS.D.
“J’
La mosquée Souna, près de Saint-Claude. Dans le cimetière tout
proche, le seul carré musulman de Besançon est saturé.
Deux nouvelles mosquées à Besançon
a communauté musulmane de Besançon devrait bientôt bénéficier de deux
nouveaux lieux de culte. Un centre culturel islamique, “avec une salle de
prière mais aussi des salles pour assurer un soutien scolaire, des cours d’arabe, une salle polyvalente” devrait ouvrir ses portes dans un bâtiment de la rue
de Chaillot. “Notre ancien local, à Montrapon, était trop petit pour pouvoir
offrir tous les services”, explique Khalid Jarmouni, le président (U.O.I.F.) du
centre. Une autre mosquée devrait aussi se construire prochainement à Planoise où l’association “Fath” a acheté récemment un terrain municipal de 4
000 m2. En Franche-Comté, la communauté musulmane compterait près de
100 000 fidèles.
L
Les Hauts du Chazal
Le plombier polonais débarque à Besançon
L’heure est à l’Europe, y compris dans le secteur du bâtiment. Un
chantier actuellement en cours à Besançon a été confié à une
entreprise dont le siège est en Allemagne, qui fait venir à Besançon des ouvriers portugais et polonais
u, dans l’édition 2005 d’une
revue immobilière décrivant
un nouveau programme en
cours sur Besançon : “Accès
par aéroport de Besançon. Située au
cœur du carrefour européen, dans le
cadre historique de la cité médiévale
de Besançon, cette réalisation propose des logements du T1 au T4, etc.”
Alléchante annonce sauf que… elle
se situe dans le futur des Hauts du
Chazal, à proximité de Châteaufarine. On est loin du centre historique et médiéval (!) - de Besançon. Le programme en question est “Le patio des
Hauts du Chazal”, un des ensembles
immobiliers en cours de construction
sur ce quartier en devenir, proche de
la future faculté de médecine.
Sur le chantier, un camion immatriculé en Allemagne, une grue à l’effigie d’une entreprise d’outre-Rhin et
un alignement de baraquements bleus,
munis de paraboles. Ce programme
immobilier lancé par une société de
Lyon - le groupe Entys - a été confié
à une entreprise générale allemande
qui a créé une filiale en Alsace. Quant
aux ouvriers employés, ils viennent
pour la plupart tout droit du Portugal. Ils travaillent, mangent et dorment sur le chantier, organisé en vrai
V
“Le Patio des Hauts du Chazal”, lancé par un promoteur lyonnais,
une réalisation résolument “européenne”…
petit village autonome avec sa canti- forcément que les prix augmentent.
ne et son restaurant. Bientôt devraient Nous sommes aussi obligés d’applirejoindre le chantier d’autre salariés, quer une certaine politique de prix. Si
Polonais cette fois-ci… Plusieurs on accepte la tendance actuelle en
contrôles des forces de l’ordre ont déjà France et le jeu de l’inflation, on va
été effectués sur place, chargées de tout droit vers une crise de l’immobilutter contre le travail illégal. “Nous lier”, justifie le P.D.G.
sommes parfaitement dans la loi, affir- Certains professionnels bisontins de
me le représentant de la société Heber- l’immobilier se posent des questions
ger, basée à Entzheim vers Stras- sur ce qu’ils craignent être une déribourg. Nous sommes à l’heure de ve. “Le marché s’européanise de plus
en plus. Les gens viennent
l’Europe. il arrive que cermois puis repartains de nos ouvriers alle“Le marché quelques
tent. Cela change complèmands aillent sur des chantiers au Portugal.”
s’européanise tement de nos façons de faire et on peut craindre que
De son côté, le groupe
Entys justifie cet appel à
de plus en ce soit parfois au détriment
de la qualité car ni le proune entreprise d’origine
plus.”
moteur ni le constructeur
allemande par le fait que
ne sont sur place” analyse
“les entreprises françaises
sont actuellement débordées alors que l’un d’eux.
les entreprises allemandes ont besoin Sur les deux programmes menés par
de travail. Quand on fait un appel Entys, comprenant 40 appartements
d’offres, il n’y a plus d’entreprises fran- d’une part, puis une centaine de logeçaises, alors on va chercher les entre- ments étudiants et une vingtaine d’apprises ailleurs” commente Maurice partements d’autre part, la quasiCandelo, P.D.G. du groupe Entys. “S’il totalité des logements est déjà
n’y a pas de quoi faire avec des entre- commercialisée. Essentiellement à
prises françaises, il faut bien trouver des investisseurs immobiliers, “orides solutions. Cela permet peut-être ginaires de la France entière.” ■
aussi de maîtriser les prix car dans
un marché en surchauffe en France,
J.-F.H.
RETOUR SUR INFO - GRAND BESANÇON
L’actualité bouge, les dossiers
évoluent. La Presse Bisontine
revient sur les sujets abordés dans
ses précédents numéros, ceux qui
ont fait la une de
l’actualité du Grand Besançon.
Tous les mois, retrouvez
la rubrique “Retour sur info”.
Franois dispose
de son discounter
alimentaire
L
e phénomène poursuit son irrésistible ascension, y compris dans la
périphérie bisontine. Le 3 novembre
ouvrait à Franois un supermarché ED
(Europa Discount), à l’entrée du bourg en
venant de Besançon. Après celui de La
Grette et de la rue de Charigney, c’est le
troisième magasin à l’enseigne ED - groupe Carrefour - qui s’implante sur le secteur bisontin.
Implanté à l’entrée du village dans la zone
industrielle, ce nouveau magasin ED apporte une offre alimentaire à prix discount
aux 1 800 Franoisiens et aux habitants
des communes alentour, plus enclines
jusqu’ici à se rendre sur la zone de Châteaufarine toute proche. Ce magasin propose également une boucherie traditionnelle, “L’aloyau”. Depuis sa création à
Paris en 1978, le réseau ED s’est considérablement développé en France, avec
aujourd’hui plus de 670 magasins en Fran-
Dégradation
dans la zone
protégée du
Marais de Saône
est une station intéressante pour la
faune, connue pour
abriter une population d’insectes
intéressante, l’agrion de Mercure, une espèce protégée au niveau
national. Tout cela vient d’être
détruit par les travaux”, s’énerve Cédric Guillaume, de la commission de protection des eaux.
Fragile, le milieu naturel du Marais
de Saône, qui constitue aussi la
réserve naturelle d’eau potable
de la ville de Besançon est protégé. Mais lors de travaux de
curetage d’un ruisseau, en bordure de l’aérodrome de La Vèze,
“C’
une partie de ce milieu a été abîmée. “Les berges ont été profilées avec élargissement et creusement du ruisseau sur plusieurs
centaines de mètres. Quand on
enfonce le lit d’un cours d’eau
de cette manière, on le saccage
pour des années. Il faudra du
temps pour retrouver un équilibre”, reprend Cédric Guillaume. Des travaux, qui selon l’association de défense de
l’environnement, n’auraient pas
tout à fait respecté la réglementation. “Si tel est le cas, une action
en justice n’est pas à exclure”,
affirme celle-ci. ■
17
ce. En Franche-Comté, ED compte plus
de 100 salariés au travers de ses 12 magasins. La surface de vente du magasin ED
de Franois atteint les 512 m 2, 10 personnes y sont employées.
Cette arrivée en campagne du hard discount, c’est-à-dire des produits à prix
très serrés, n’est pas le fruit du hasard.
Il correspond à un vrai phénomène. Aujourd’hui, le hard discount représente 13 %
du marché de la distribution en France,
contre 9 % en 2000. C’est le seul segment de la distribution alimentaire qui
enregistre une hausse significative actuellement. “Fin 2004, plus de 2 Français sur
3 ont fait leurs courses dans un magasin
discount. En 4 ans, le hard discount a
séduit plus de 2,5 millions de foyers nouveaux. Ainsi, 67,7 % des ménages français ont fait leurs courses, au moins une
fois dans l’année, dans ce circuit de distribution” explique-t-on chez ED. En Alle-
magne, pays d’origine de nombreux discounters, comme Lidl par exemple, la part
de marché du hard discount est désormais de 35 %. Aujourd’hui en France, et
compte tenu des implantations actuelles
toutes enseignes confondues, un tiers
des consommateurs n’a pas encore accès
au hard discount : selon les experts, les
perspectives de développement sont donc
encore très prometteuses. ■
Centre d’enfouissement :
les opposants ne désarment pas
association B.I.E.N.-Vivre,
basée à Mercey-leGrand, mène un long
combat contre l’extension réclamée du centre d’enfouissement
des déchets de Corcelles-Ferrières, vers Saint-Vit. Dans le
calendrier annoncé par la société Nicollin, gestionnaire du site,
l’enquête de déclaration d’utilité publique aurait dû être menée
au cours de cet automne, pour
une ouverture du nouveau site
début 2006. Il s’agirait d’étendre
l’exploitation du centre d’enfouissement sur des terrains
agricoles situés au Nord du site
actuel, sur la commune de Lantenne-Vertière. Mais seulement
deux des huit agriculteurs approchés par la société Nicollin pour
L’
acquérir leurs terres ont donné
leur accord. Et ce, malgré des
propositions de prix particulièrement alléchantes, aux alentours de 15 000 euros l’hectare, “un tarif dix fois supérieur au
prix du terrain agricole, selon
Christian Demouge, président
de l’association B.I.E.N.-Vivre.
C’est pourquoi la S.A.F.E.R. a
bloqué la vente et demandé la
révision du prix à la baisse.”
Pour relayer la levée de bouclier qui s’est déclenchée contre
ce projet d’extension - 27 communes des alentours se sont
prononcées contre le projet -,
l’association propose “la création et la mise en place d’un
groupe de travail qui devra
émettre des propositions visant
Offrez ou offrez-vous
à une révision rapide du plan
d’élimination des déchets.” Elle
suggère notamment “l’abandon
des solutions industrielles lourdes
et concentrées, c’est-à-dire les
centres d’enfouissement de
grande capacité et la création
de centres d’enfouissement de
plus petite capacité, implantés
selon le principe de proximité,
en fonction des bassins d’emplois, à l’échelle d’un arrondissement.”
L’association B.I.E.N.-Vivre tient
son assemblée générale le 9
décembre prochain. L’occasion pour les personnes se
sentant concernées par ce projet d’extension de venir chercher des réponses à leurs interrogations. ■
BULLETIN D’ABONNEMENT
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ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.
LE GRAND BESANÇON
18
En bref
● Emploi
L’A.P.E.C. organise à Besançon
du 21 au 28 novembre la semaine de la mobilité internationale. Une façon pour les cadres
de s’informer sur les opportunités professionnelles à l’étranger. Renseignements au
03 81 25 52 90.
● Entreprise
La C.C.I. du Doubs organise du
24 novembre au 1er décembre
un stage de formation à la création d’entreprise. Renseignements : ALexandra Gastine au
03 81 25 25 25.
● Laïcité
Dans le cadre du centenaire de
la loi de séparation Églises-État,
la préfecture du Doubs organise dans son hall d’accueil (3,
avenue de la Gare d’Eau), une
exposition qui rappelle les
grandes étapes des relations,
de l’Ancien Régime à nos jours.
● Haltérophilie
La Française de Besançon organise les championnats de France des clubs d’haltérophilie
samedi 3 décembre au gymnase de la Malcombe.
Rens. 03 81 51 73 82.
I NFRASTRUCTURES
3 à 3,4 milliards d’euros
L’ancien maire de Saint-Vit
relance le canal Rhin-Rhône
Abandonné depuis près de sept ans, le projet de grand canal
entre le Rhin et le Rhône est relancé par une association présidée par Guy Picard, l’ancien maire de Saint-Vit
i on veut aller de vice-président de l’association.
Marseille à Mul- Pour lui, la solution passe donc
house par la voie toujours par le canal, il n’en
fluviale, il manque démord pas.
un morceau en plein milieu. Mais avec un projet qui n’a
C’est complètement aberrant, plus grand-chose à voir avec
le projet de
comme un escalier
auquel il manquerait Les partisans “grand canal”
défendu dans
plusieurs marches”,
affirme Guy Picard, le du projet ont les années 90.
Car les partiprésident de l’associamédité les sans du projet
tion “Saône-Rhin voie
ont médité les
fluviale 2010”.
erreurs
erreurs du pasL’ancien maire de Saintsé. Et auraient
Vit souhaite relancer
du passé.
davantage pris
l’idée de canal entre le
Rhin et Rhône, qui avait été en compte l’impact environabandonné en 1997. Mais ce nemental et le respect des payprojet, ses partisans le jugent sages. Le gabarit nécessaire
toujours nécessaire pour l’ac- pour la circulation des bateaux
tivité économique de la région est ainsi passé de 185 mètres
et pour l’environnement. “Dans dans la première version à 110
dix ans, l’A 36 arrivera à satu- ou 130 mètres dans le projet
ration, avec 10 000 poids lourds actuel, “plus adapté à la confipar jour et un impact effroyable guration géographique de la
sur l’environnement. Et la voie vallée du Doubs”, reconnaît
ferrée sera également saturée. l’association. “Dire que l’on va
Il faut donc bien trouver une construire un canal avec des
solution”, reprend Pascal Viret, berges de 30 mètres de haut,
“S
c’est complètement faux”, martèle Guy Picard. “Les techniques ont énormément progressé. Il n’y a plus de rives
bétonnées, mais des berges
végétalisées, on ne peut presque
pas distinguer un canal d’une
rivière. On arrive désormais
à aménager en respectant la
nature existante”, défend de
son côté Pascal Viret.
Seul problème, le coût du projet est toujours colossal. Environ 3 à 3,4 milliards d’euros,
soit l’équivalent du T.G.V.
Méditerranée.
Mais pour l’association, le
canal pourrait avoir un impact
certain sur l’activité économique de la région. Selon une
première étude réalisée pour
l’ancien projet, 13 à 20 000
emplois pourraient être
induits par le canal, “dans les
industries et les zones multimodales le long du fleuve.” Et
à cela pourrait aussi s’ajouter le développement touristique. Car pour remonter le
Pour l’ancien maire de Saint-Vit (à gauche) et président
de l’association “Saône-Rhin”, “dire que l’on va construire
un canal avec des berges de 30 mètres de haut,
c’est complètement faux.”
Doubs, il faut actuellement
passer 112 écluses pour
rejoindre le Rhin. Avec le projet de canal, seules 23 à 24
d’entre elles devraient subsister. “Ce qui permettrait de
développer tout le tourisme
autour de la navigation de
plaisance. On pourra aussi
faire passer des bateaux de
croisière fluviale, qui peuvent
prendre près de 150 passagers.
L’impact sur le tourisme et sur
le commerce local peut être
alors extraordinaire”, se prennent à rêver ces partisans de
la résurrection d’un projet
qu’on a pourtant dit qu’il était
définitivement enterré. ■
S.D.
W°vÉâäxÜàx xà zÉâÜÅtÇw|áx
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Les dégustations de fin d’année
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LE GRAND BESANÇON
SOCIAL
19
Des clauses d’insertion dans les marchés publics
3 649 bénéficiaires du R.M.I. à Besançon
Avec un total de 8 276 bénéficiaires du R.M.I. pour l’ensemble du département, le coût de la mesure a subi une augmentation de 12,5%, passant
de 28 à 32 millions d’euros par rapport à l’an dernier. Le R.M.I. ne touche pas que la ville. Ils sont par exemple 32 allocataires à Saint-Vit.
e nombre des allocataires
du R.M.I. a véritablement
explosé au cours de l’année 2004. Depuis, nous
nous situons à un niveau très élevé”
confirment les services du Conseil
général, désormais gestionnaires de
cette mesure. La collectivité départementale a dépensé 28 millions d’euros l’an dernier, elle déboursera 32
millions cette année pour financer
l’allocation. Un niveau jamais atteint.
“Le contexte économique et la modification des règles de l’Assedic l’an
“L
SUISSE
dernier, avec les nombreux “recalculés”, expliquent cette forte augmentation” ajoute le service insertion.
La particularité de la situation, c’est
que le R.M.I. n’est pas l’apanage des
villes. “Toutes les communes sont touchées.” Les petits voire très petits
villages sont également concernés.
“C’est encore plus dramatique car
dans ces cas-là, les personnes R.M.istes
sont plus éloignées des services sociaux
ou moins encadrées.” Les villages
périphériques à Besançon sont tous
plus ou moins concernés.
À titre d’exemple, on recense actuel- ciaires, 1 300 d’entre eux “ont un
lement 14 bénéficiaires à Novillars, travail, mais des petits boulots qui
10 à Thise, 13 à École-Valentin ou ne leur apportent que 200 ou 300
euros par mois. En tout
32 à Saint-Vit. Le plus
gros de la population 14 bénéficiaires cas, la plupart des bénéficiaires n’attendent pas
R.M.istes - 54% - a entre
à Novillars,
que ça se passe.”
30 et 50 ans. 25% des alloAfin de tenter de
cataires sont des femmes
10
à
Thise.
remettre sur les rails
seules sans enfant, 36%
des hommes seuls et 23% des femmes de l’emploi le plus de R.M.istes, la
seules avec enfants. La solitude est collectivité départementale “s’engadonc une des caractéristiques de ces ge à travailler sur l’activité économique.” Exemple récent : la clause
personnes en grande difficulté.
Par ailleurs, sur les 8 000 bénéfi- d’insertion intégrée à certains mar-
chés publics au terme de laquelle
les entreprises répondant aux appels
d’offres s’engagent à embaucher, en
direct ou par l’intermédiaire d’entreprises d’insertion, des allocataires du R.M.I. Le premier chantier concerné par cette clause sera,
sur Besançon, la réhabilitation du
collège Camus. Un moyen de plus
pour tenter de sortir ces 8 000 habitants de l’impasse : ils doivent composer chaque mois avec un revenu
de 425 euros. ■
J.-F.H.
Des salaires plus élevés qu’en France
Bisontins… et travailleurs frontaliers
Depuis les accords bilatéraux de juin 2002, les Bisontins
peuvent plus facilement travailler en Suisse. Une option
qu’ont choisie plusieurs dizaines d’entre eux, près à faire
chaque jour le trajet en voiture.
ous les matins, Louis
Pointurier prend sa voiture et part rejoindre
son entreprise, spécialisée dans l’horlogerie, à La
Chaux-de-Fonds, en Suisse. Près
de 150 kilomètres aller-retour,
tous les jours. “Ça ne me gêne
pas tant que cela. Je me sens tellement bien dans mon travail
que je n’y pense pas. À 45 ans,
si je voulais évoluer dans ma
carrière, je n’avais de toute manière pas d’autre choix”, affirme-til.
Jusqu’en juin dernier, ce Bisontin travaillait dans une P.M.E.
horlogère de Besançon, Breitling. Il a préféré démissionner
pour “aller de l’avant” et obtenir en Suisse un poste d’encadrement. Comme lui, ils sont de
plus en plus nombreux à choisir de travailler de l’autre côté
de la frontière tout en habitant
dans l’agglomération bisontine.
Plusieurs dizaines, voire une
centaine tout au plus.
Le phénomène est relativement
récent. Car jusqu’en juin 2002,
T
le permis de travail n’était déli- magerie de Mamirolle, a choisi
vré par la Suisse qu’aux per- de s’expatrier à La Brévine. Dans
sonnes résidant à moins de 20 sa promotion, ils sont deux à
kilomètres de la frontière. Une avoir fait le même choix. “C’est
restriction qui a été levée par un billet d’entrée pour un jeune.
les accords bilatéraux. “Cet attrait Après en France, on n’a aucun
pour la Suisse est aussi lié à la problème pour trouver du bousituation économique qui a pu lot. En Suisse, le travail est vraiment de qualité et répuse dégrader à Besançon”, notamment dans “Même en té. Et en plus, ils
recherchent énorméle secteur horloger, analyse Alain Marguet, enlevant les ment de monde”, affirme Mickaël qui n’a
président de l’Amicale des frontaliers.
frais de jamais envisagé de
s’installer près de la
L’autre atout helvète,
voitures, frontière, côté français,
ce sont les salaires, qui
parce que “pour sortir,
peuvent atteindre le
double ou le triple des cela reste le week-end, c’est quand
rémunérations fran- intéressant.” même beaucoup mieux
d’être à Besançon.”
çaises. “Je ne vais pas
là où ça gagne le plus forcément. Louis Pointurier, lui non plus,
Mais même en enlevant les frais n’envisage pas pour l’instant de
de voitures, cela reste intéres- quitter Besançon. Depuis son
sant. Finalement, la Suisse, c’est arrivée en Suisse, un de ses
un peu un petit eldorado”, concè- anciens collègues est déjà venu
de Mickaël Card, qui gagne près le rejoindre. “Et plusieurs en ont
de 4 000 francs suisses bruts par envie mais attendent encore pour
sauter le pas.” ■
mois.
À 23 ans, le jeune homme, fraîchement sorti de l’école de froS.D.
De plus en plus de personnes du Grand Besançon vont travailler tous les jours en Suisse.
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SPORT
ÉVÉNEMENT
23
Patinage artistique
Brian Joubert,
champion d’Europe 2004,
sera à Besançon
(photo Olivier Brajon).
À deux mois des J.O.,
les meilleurs patineurs
s’affrontent à Besançon
Besançon accueille du 7 au 11 décembre les championnats de
France élite de patinage artistique. Une compétition qui s’annonce
très disputée, à quelques mois des Jeux Olympiques de Turin.
irouettes, boucles bel dominent leurs catégories, la
piquées et paillettes. bataille pour la deuxième place
Du 7 au 11 décembre s’annonce très serrée et passionprochain, la patinoire nante”, affirme Alexandre Leral,
de Besançon accueille les cham- directeur technique du comité
pionnats de France élite de pati- d’organisation.
nage artistique. Et tous les Pour accueillir les 80 patineurs
meilleurs français seront là. - plus les cinq équipes de patiBrian Joubert, le nouveau chou- nage synchronisée, discipline
chou des patinoires, le couple de représentée pour la première
fois au championnat
danseurs Olivier
France - une cenSchoenfelder et Isa200 000 euros de
taine de bénévoles ont
belle Delobel… À
mobilisés. “Avec
moins de deux mois
pour trois été
les nouvelles normes
des Jeux Olympiques
de notation entrées en
de Turin, la compétijours de
vigueur depuis la saition promet du grand
spectacle. L’enjeu est compétition. son précédente, il nous
faut aussi mettre en
d’importance. Avec à
la clef, une place qualificative à place tout un système d’ordinadécrocher pour les champion- teurs et d’écrans à disposition
nats d’Europe, en janvier à Lyon, des juges. C’est un dispositif assez
et pour les J.O. de Turin. “Dans lourd sur le plan technique”,
la catégorie messieurs et en dan- détaille Alexandre Leral. Budse particulièrement, même si bien get total : 200 000 euros pour
sûr Joubert et Schoenfelder-Delo- trois jours de compétition. ■
P
Nelson Monfort : “Le bronze à Turin pour Brian Joubert”
Le dimanche 11 décembre après-midi, Francetélévisions diffusera le gala de clôture des
championnats de France et les meilleurs moments de la compétition messieurs. Le journaliste Nelson Monfort
fait le point sur les chances de médailles françaises aux prochains J.O.
La Presse Bisontine : Comment
voyez-vous ces championnats
de France ?
Nelson Monfort : Si on en croit ce
que dit la fédération, ces championnats sont directement qualificatifs pour le championnat d’Europe et pour les J.O. C’est un moyen
de garantir la présence de tous les
meilleurs, ce qui n’a pas toujours
été le cas. C’est très bien et cela
assure un suspense important, surtout en catégorie messieurs, où
tout peut arriver. Dans un grand
jour, Frédéric Dambier peut battre
Brian Joubert. Pour les autres catégories, le suspense est moindre.
D’autant que pour la première fois
depuis 45 ans, il n’y aura aucune
Française aux Jeux Olympiques
cette année. C’est désolant, surtout que la compétition dame est
la préférée du public.
L.P.B. : Quelles sont les chances
de médailles françaises à ces
Jeux de Turin ?
N.M. : Une seule chance, avec
Brian Joubert. En danse, le couple
Delobel-Schoenfelder est très bon
mais malgré le nouveau système
de notation, la discipline reste encore très hiérarchisée. Faire une quatrième place serait déjà une très
bonne performance. Chez les mes-
sieurs, ils sont sept à huit patineurs
à pouvoir prétendre à la médaille
d’or. Dont Joubert. Difficile donc
de prévoir ce qui peut arriver, ce
sera de loin la compétition la plus
serrée. Si je me risque à un pronostique, je verrais bien le russe
Evgeni Plushenko en or suivi de
l’américain Johnny Weir et le bronze pour Brian Joubert.
L.P.B. : On a l’impression que le
patinage français traverse un
passage à vide en ce moment.
Pourquoi ?
N.M. : Le scandale de Salt Lake City
a fait un mal considérable au pati-
nage français. C’est un sport tellement dur et en plus on se heurte
aux juges. Il y a une perte de vocation, beaucoup de parents se sont
mis à regarder ce sport avec méfiance, hésitent à y inscrire leurs enfants.
Les téléspectateurs sont très nombreux pour le gala mais beaucoup
moins pour la compétition. Même
quand il n’y a pas lieu, les notes sont
regardées avec suspicion.
L.P.B. : Est-ce que ce scandale
peut encore handicaper un patineur français à Turin ?
N.M. : Je le pense. La trace laissée est indélébile. ■
UN QUARTIER À L’HONNEUR
24
par S.D.
En passant par…
Les Chaprais
VIE DE QUARTIER
15 000 habitants
Un quartier aux
portes de la Boucle
À l’entrée Est de la Boucle, le quartier des Chaprais connaît une
forte urbanisation depuis plusieurs décennies. Il est devenu le
deuxième quartier bisontin en termes de population. Mais a su
conserver son caractère commerçant.
e n’est pas
forcément
un quartier
avec une
identité très
forte, avec une vie de quartier
importante. Il n’y a pas d’esprit village. Les Chaprais sont
plus un trait d’union entre les
différentes parties de la ville.
Mais on s’y sent bien”, décrit
Corinne Binetruy, co-présidente du conseil de quartier.
À l’entrée Est de la Boucle, le
“C’
COMMERÇANT
quartier des Chaprais est devenu le deuxième quartier de
Besançon en termes de population. Juste derrière Planoise, avec un peu plus de 15 000
habitants en 1999. Et il attire
toujours d’avantage d’habitants. Vingt-deux appartements
au 72, rue de Belfort, une vingtaine du 85 A de la même rue,
76 autres un peu plus dans la
rue au numéro 76. Les projets
immobiliers ne manquent pas.
Plus de 200 logements doivent
se construire sur le quartier
dans les mois à venir.
Une densification de l’habitat
contre laquelle s’insurgent certains riverains, réunis au sein
de l’association de défense Chaprais-Rotonde. “Ce ne sont peutêtre pas des tours de dix étages
mais au final, ce n’est pas
mieux. Il n’y a aucune végétation entre les immeubles”, affirme René Chevillard, le viceprésident de l’association, qui
regrette la disparition des
Avec ses commerçants, la rue de Belfort est le cœur du quartier des Chaprais.
accroche : Elle s’est forgée une solide réputation dans les métiers de bouche.
espaces verts dans le quartier.
“L’avantage, c’est que cela
apporte de nouveaux habitants,
plus jeunes. Le quartier a une
double identité. C’est un lieu
de transit, mais c’est aussi de
plus en plus un lieu de résidence, qui devient prisé”, nuance un commerçant de la rue de
Belfort.
Le cœur du quartier des Chaprais, c’est justement la rue de
Belfort et ses commerçants.
Poissonnerie, épicerie fine, traiteur, chocolatier… La rue est
réputée pour ses artisans de
bouche plutôt haut de gamme,
certaines boutiques sont devenues des institutions. “Et qui
Pâtissier et chocolatier
Au pays de l’or noir
Pâtissier et chocolatier renommé, installé dans la rue de Belfort, Bruno Grandvoinnet s’est lancé dans un pari osé : l’importation de gousses de vanille, un véritable or
noir, négocié à près de 700 euros du kilo.
élicatement, Bruno net, j’ai découvert une exporGrandvoinnet sort d’un tatrice malgache qui vendait
des tiroirs de la cuisine de la vanille fraîche bio. Et je
un petit sachet de plastique lui ai acheté”, explique Bruno
jauni. À l’intérieur, une cin- Grandvoinnet, tout en enfourquantaine de gousses de vanille nant des biscuits au chocolat
noires et fines, à l’allure insi- dans le four de l’arrière-bougnifiante, alignées les unes tique. Un pari qui fonctionne.
aux autres. “C’est de l’or noir. Sans publicité, grâce au
Rien qu’une poignée comme bouche à oreille, le Bisontin
est déjà devenu le
celle-ci vaut une fortune”, s’amuse le Le fournisseur fournisseur de tous
les chefs étoilés de
pâtissier en serrant
dans sa main les
de tous les la région et d’un
grand pâtissier
précieuses gousses.
À 700 euros le kilo chefs étoilés parisien. Sa vanille,
vendue près de
en temps normal,
on le croit aisément. de la région. trois fois moins chère, est en plus
Bruno Grandvoinnet aime à jongler avec toutes estampillée “commerce équiles casquettes. À celles de pâtis- table” et la moitié des bénésier, de chocolatier et de trai- fices sont reversés à une assoteur - il a repris la pâtisserie- ciation caritative malgache,
chocolaterie familiale de la rue qui aide à la scolarisation des
de Belfort depuis plusieurs enfants. Et dans l’avenir, l’enannées -, il en a ajouté une trepreneur pâtissier lorgne
nouvelle voilà un an. Celle du côté de l’immense marché
d’importateur de gousses de américain, “où la vanille est
vanille, le deuxième sur le mar- commercialisée à des prix encore plus élevés qu’en Europe”,
ché français.
En Europe, un seul importa- souffle Bruno Grandvoinnet,
teur contrôlait jusqu’alors le qui envisage également de se
marché et déterminait les prix. lancer prochainement dans
Trop cher au goût du pâtis- l’importation de produits exosier. “En prospectant sur Inter- tiques. ■
D
Pâtissier et chocolatier, Bruno Grandvoinnet est
à la tête de la maison familiale, implantée depuis
plus de 30 ans rue de Belfort.
ne sont pas toujours à la portée de toutes les bourses”, regrette cette femme, qui habite le
quartier depuis près de 40 ans.
“C’est très dynamique, affirme
Franck Müller, qui tient depuis
près de 10 ans l’épicerie fine
Martin et Müller. L’association
des commerçants est active et
fait tout au long de l’année des
animations, comme le Troc des
Chaprais. Cette année, celuici a accueilli près de 300 exposants.”
Juste avant les fêtes, les commerçants ont prévu d’organiser leur petit marché de Noël
sur la place de la liberté, pour
la deuxième année consécuti-
ve. Avec manège pour les
enfants, chalets et stand de vin
chaud, “pour la convivialité.”
Le vrai point noir du quartier,
que tous reconnaissent, c’est
le stationnement, de plus en
plus difficile. “C’est un vrai
manque. Depuis 1986, les commerçants essayent de sensibiliser la municipalité à ce problème. Mais rien n’a vraiment
avancé. Par rapport à l’activité économique, c’est un vrai
manque. Car on ne peut pas
travailler qu’avec un quartier”,
regrette Gilbert Cuenot, le teinturier qui tient le pressing du
même nom, implanté depuis
55 ans rue de Belfort. ■
ÉDITION 10 000 exemplaires vendus par an
En route pour
les communes
Fondée en 1966, la petite maison d’édition
C’Prim s’est spécialisée dans les plans et les
annuaires. Elle a créé la Route des communes.
Un livre qui en est à sa douzième édition
t de douze. “La Route des publications en un seul ouvracommunes”, le guide pra- ge”, reprend Édith Campbell
tique qui couvre tout le une petite femme à l’allure
département vient de sortir dynamique.
sa douzième édition. “Cela Mêlant précis historique, infordevient un guide de tourisme, mations pratiques et éconode plus en plus. On y ajoute miques, pour chaque commune,
les
de plus en plus
d’informations “Il y a un côté de volumes consacrés au Doubs se
d’ordre touristique. C’est une transmission de vendent chaque
année à près de
demande. Plus
la mémoire.” 10 000 exemon évolue et plus
plaires. La remiles gens s’intéressent à ce sujet”, affirme se à jour annuelle nécessite
Édith Campbell, la directri- près de six mois de travail,
ce de l’agence C’Prim. Fon- pour la petite équipe de six
dée en 1966, l’agence implan- personnes. “Notre public est
tée en face du cimetière des surtout rural. Il y a un côté
Chaprais, a abandonné la de transmission de la mémoipublication de bulletins muni- re qui plaît. Et en même temps,
cipaux, son activité premiè- c’est souvent le seul endroit
re, pour se diversifier dans le où les habitants des petites
domaine des cartes touris- communes de quelques
tiques et des annuaires locaux dizaines d’habitants peuvent
et professionnels. “C’est com- retrouver leur village”, pourme cela qu’est née la Route suit la directrice.
des communes, j’ai eu l’idée Un joli succès de librairie qui
de réunir toutes les informa- a incité l’éditeur à étendre sa
tions que l’on collectait sépa- publication aux autres déparrément pour nos différentes tements de Franche-Comté. ■
E
UN QUARTIER À L’HONNEUR
PATRIMOINE
25
Fondé en 1824
Un cimetière aux accents romantiques
Aux Chaprais, le cimetière, qui a ouvert ses portes en 1824, a
été classé aux monuments historiques en 1979. Tantôt extravagantes ou poétiques, les tombes du XIXème siècle, au milieu
de leur parc arboré méritent le détour.
J
uste à l’entrée, comme té et les tombes les plus
pour accueillir le pro- anciennes a été classée monumeneur, une pyramide ment historique en 1979. Dans
aux allures égyptiennes la partie basse, s’étendent les
se dresse, monumentale à deux monuments funéraires récents,
pas de l’allée. La tombe, pré- plus fades dans leur alignetentieuse et imposante, d’Al- ment, comparé à la profusion
phonse Delacroix, l’architecte du cimetière du XIXème siècle.
bisontin piqué d’archéologie. C’est en 1824 que le cimetière
Plus loin, des obédes Chaprais est fonlisques, des tom- Les généraux dé. Jusqu’à la Révobeaux à l’architeclution et la construcd’empire se tion du cimetière du
ture antique se
dressent eux aussi
à
font construire Champ-Bruley,
fièrement, au milieu
quelques centaines
d’un enchevêtre- des obélisques. de mètres des Chament de monuments
prais, les morts sont
funéraires et d’arbres.
enterrés au sein de la Boucle,
Souvent surnommé le “Père dans des cimetières autour des
Lachaise de Besançon”, le cime- églises. “Le manque d’hygiène,
tière des Chaprais soutient la causé par cette promiscuité (entre
comparaison. Il est un lieu à les vivants et les morts) est devepart. Lieu de mémoire, d’his- nu de plus en plus insupportable
toire et de promenade, terri- à la population et aux responblement romantique sous les sables de la cité. C’est pourquoi
couleurs de l’automne. La par- on transforma le cimetière devant
tie haute du cimetière, occupé l’église Saint-Pierre en place
par les concessions à perpétui- publique dès 1601”, écrit Anne-
HÔTEL DES VENTES
Lise Thierry, une historienne
locale dans son ouvrage sur le
cimetière des Chaprais, “une
Nécropole romantique.”
Tombes pillées, terrains trop
humide et marneux pour que
les corps ne se décomposent, le
cimetière du Champ-Bruley,
construit en 1793, est un échec.
Ce que ne sera pas, trente ans
plus tard, celui des Chaprais.
Sur ses 5,7 ha de terrain, il
accueille désormais les tombes
d’anonymes aux monuments
parfois extravagants et des
hommes importants du Besançon du XIXème et du début XXème
: les anciens maires de Besançon, des industriels, des
militaires, des médecins… Le
cimetière n’est pas seulement
un lieu d’inhumation. Il faut
montrer sa richesse, son importance sociale, ses conquêtes et
sa puissance jusque sur son tombeau. Tout, ici aussi, est question d’apparence, où le clinquant
prime sur la modestie. Et l’ima-
L’imagination des monuments funéraires du XIXème siècle est sans limite.
Pyramide, obélisques égyptiens, chapelles gothiques…
gination n’a pas de limite.
Les généraux d’empire se font
construire des obélisques où
sont retracées leurs gloires
anciennes à la tête des armées
napoléoniennes, plus loin une
chapelle gothique - inspirée
selon les historiens du monu-
ment funéraire d’Héloïse et
Abélard située au Père Lachaise, à Paris - ou une chapelle
en forme de grotte veillent sur
les tombes de vieilles familles
bisontines. Ça et là, entre les
arbres du parc, des monuments
funéraires disparaissent entiè-
rement derrière les feuilles
d’un lierre, d’autres ont été brisés, sous l’effet du temps. Car
si le cimetière a été classé, les
tombes restent propriétés des
familles. Et seules quelquesunes ont pour le moment été
restaurées. ■
60 000 euros pour un violoncelle
1 fois, 2 fois, 3 fois… “adjugé…vendu !”
Meubles anciens, tableaux de valeur ou stocks d’un magasin de liquidation. L’hôtel des ventes est une sorte de caverne d’Ali Baba.
ans les vitrines derrière l’estrade du commissaire-priseur, des
bouteilles de grands
crus, vendues la veille aux
enchères, attendent encore de
rejoindre leurs nouveaux propriétaires. Des grands Bordeaux,
des Petrus millésimés, partis à
près de 300 euros. Le meilleur
lot, une bouteille de Château
Margaux, millésime 1961, a été
adjugé pour 380 euros. Des prix
corrects, “dans le commerce,
D
vous les auriez pour 500 ou 600
euros”, affirme Gérard Dufrêche,
le commissaire-priseur de l’hôtel de vente des Chaprais.
Vins, meubles anciens, tableaux,
mais aussi vieilles vaisselles ou
canapés usagers dont des particuliers veulent se débarrasser… Tout se trouve à l’hôtel
des ventes. Dans un coin de la
salle d’exposition, deux défenses
d’éléphants, estimées à 5 000
euros, trônent fièrement sur
leur socle. “On peut même trou-
ver des animaux vivants dans des articles vendus ici nous sont
une vente. Cela m’est déjà arri- apportés par des particuliers.
vé de vendre des vaches, dans Nous nous occupons aussi des
ventes du Crédit
le cadre d’une liquidation”, reprend Les prix peuvent municipal. Ce sont
principalement des
Gérard Dufrêche.
allégrement bijoux, que des perCar c’est ici aussi
qui avaient
que sont vendus les
dépasser les sonnes
besoin d’argent ont
meubles des sociétés placées en liqui50 000 euros. mis en dépôt.
Quand ils ne remdation judiciaire,
de la machine-outil au stock de boursent pas les intérêts, les
chaussures, ou qui ferment défi- objets sont vendus”, reprend le
nitivement. “Mais les deux tiers commissaire-priseur.
Tout y est vendu aux enchères
au plus offrant, dans une
ambiance un peu tendue parfois. Dans la salle, ils sont souvent plus d’une centaine d’acheteurs. “Et certains clients qui
ne peuvent pas être présents
nous demandent d’être appelés.
Ils suivent la vente par téléphone.” Car dans les ventes
PRIMEUR
bisontines, passent aussi
quelques fois des objets de
valeur, qui sortent de l’ordinaire. Et qui attirent les collectionneurs. Là, les prix peuvent allégrement dépasser les
50 000 euros. Un violoncelle est
récemment parti pour 60 000
euros, rejoindre son propriétaire au Canada. ■
Ouvert depuis le 17 novembre
Un nouveau
primeur dans la
rue de Belfort
Déjà marchand de fruits et légumes au marché
Beaux-Arts, dans la Boucle, Fabrice André ouvre
un nouveau magasin au 33, rue de Belfort
e cherchais un endroit
dynamique, qui privilégie les produits de bouche
de qualité. Je suis donc venu
aux Chaprais”, affirme Fabrice André. Le marchand de primeur, qui possède déjà un étal
au marché des Beaux-Arts,
vient d’ouvrir un petit magasin de fruits et légumes dans
le bas de la rue de Belfort. Des
produits qu’il veut de qualité.
“Il faut que les fruits soient
impeccables pour le client. Et
surtout, qu’ils aient du goût, ce
“J
“On peut même trouver des animaux vivants dans une vente. Cela m’est déjà arrivé de vendre des vaches,
dans le cadre d’une liquidation”, reprend Gérard Dufrêche.
qui est loin d’être toujours le
cas”, affirme le primeur.
Pour être sûr de cette qualité,
il va lui même s’approvisionner toutes les semaines dans
la vallée du Rhône en produits
frais. Aux halles de Lyon pour
les produits un peu exotiques,
“sinon je connais beaucoup de
petits producteurs sur les coteaux
de Lyon qui travaillent vraiment bien le produit.” Petite
particularité : le primeur est
ouvert tous les jours, même le
dimanche. ■
L’ÉCONOMIE
26
MARCHÉ
Une cinquantaine d’enseignes à Besançon
Bricolage : la folie marque le pas
Après deux décennies de croissance à deux chiffres de leur chiffre d’affaires,
les magasins de bricolage marquent le pas. Sur un marché à la concurrence accrue, les enseignes misent désormais sur le discount et la déco.
e bricolage a encore de beaux
jours devant lui. Mais finie l’euphorie des années 90, où les magasins de bricolage affichaient ostensiblement des chiffres de croissance à
faire pâlir d’envie les autres secteurs.
Après vingt ans de croissance à deux
chiffres, le marché rentre dans le rang.
“Avant, on pouvait faire plus de + 15% de
croissance par an. Maintenant, on oscille davantage entre + 2% et + 4%. Et on
est vraiment très content quand on réalise + 5%”, reconnaît-on chez Lapeyre, à
Besançon.
Pas de crise donc - le bricolage se porte
globalement toujours bien -, mais plutôt
un marché qui arrive à saturation. Dans
l’agglomération bisontine, ce sont une
cinquantaine de magasins qui sont positionnés sur le créneau. Leroy-Merlin, Castorama, Point P, Brico-Dépôt, Big Mat,
Doras… La liste est longue des grandes
surfaces du bricolage, aux petits magasins spécialisés.
Dans les mois qui viennent, l’enseigne
Mr. Bricolage doit également s’installer
à Saint-Vit, sur les 2 000 m2 de l’ancien
L
E NSEIGNE
emplacement du Super U. “Ces dernières du jeu, ce sont, comme partout les disannées, beaucoup de magasins se sont counters, représentés en premier lieu par
ouverts. Désormais, tout le monde a une l’enseigne Brico-Dépôt, implantée à Chaenseigne à proximité, la croissance due lezeule. Des produits vendus souvent sur
aux agrandissements et nouvelles implan- des palettes, des locaux froids, pas ou peu
tations a tendance à ralentir. Mais sous de conseils aux clients, moins de garanl’angle des ventes, le marché continue à ties de qualité ou de service après-venbien se porter”, analyse Claire Beauvais, te, tout cela pour offrir des prix plansecrétaire générale de la fédération des chers… La formule fonctionne et est
toujours la même. À Besançon, Bricomagasins de bricolage.
Juteux, le marché a donc attiré une mul- Dépôt afficherait ainsi des taux de croistitude d’acteurs, prêts à se partager le sance de son chiffre d’affaires de 6 à 8 %,
selon nos informations. Plus du
gâteau. Et est du même
coup devenu très concurUne clientèle double de ceux de ses concurrents traditionnels.
rentiel. Une stratégie qui
a déjà fait des victimes surplus jeune et Mais tous ne peuvent pas se permettre cette guerre des prix. L’altout chez les plus petites
plus féminine. ternative : jouer la carte du serentreprises.
vice et de la qualité. “L’autre
L’enseigne Brico-Stoc, à
Dannemarie-sur-Crète, a mis la clef sous positionnement qui marche, c’est l’ouverla porte l’année dernière. Dans un domai- ture à une clientèle plus large qu’avant,
ne spécialisé, Xa Cuisines a connu le moins bricoleuse et moins spécialiste. Une
même sort. “La croissance est peut-être clientèle plus jeune et plus féminine, qui
bonne, mais le nombre de concurrents pro- est davantage attirée par la décoration
gresse plus vite. Certains disparaîtront ou le jardinage”, ajoute Claire Beauvais.
certainement. C’est un marché en forte Car les femmes deviennent de plus en
évolution. Mais ce qui est sûr, c’est que ce plus des adeptes du bricolage. Chez Leroysera difficile pour les plus petits”, analy- Merlin, l’enseigne championne sur le secse Français Noirjean, le directeur de teur de la déco, 20 % des acheteurs sont
des acheteuses. Et on affiche près de 10
Lapeyre Besançon.
Dans ce contexte, les grandes enseignes % de nouveaux clients par an. ■
affinent leur positionnement. Et ceux qui
sortent peut-être le mieux leur épingle
S.D.
Multiplication par deux de la surface de vente
Un Leroy-Merlin de
2
7 500 m en préparation
Comme ailleurs, le discount cartonne dans le secteur du
bricolage. Brico-Dépôt enregistrerait des taux de croissance deux fois supérieurs à ses concurrents traditionnels.
CONJONCTURE
Baisse du pouvoir d’achat
Un marché en
difficulté en 2005
La croissance, constante, sur le marché du
bricolage a connu un coup d’arrêt cette année.
La raison, la baisse du pouvoir d’achat
année 2005 n’a pas été Tiré par les bons résultats des
une bonne année pour discounters, le groupe Kingfile marché du bricola- sher, propriétaire de l’enseigne
envisage de transge. Loin s’en
former certains de
faut. Selon la fédération des magasins Transformer ses magasins Castorama en enseignes
de bricolage, le marcertains
Brico-Dépôt. Cause
ché a enregistré une
invoquée pour ce
progression de +
0,8% seulement sur Castorama en coup d’arrêt de la
de
les huit premiers
enseignes consommation
bricolage, la dimimois par rapport à
l’année précédente. Brico-Dépôt. nution du pouvoir
d’achat
des
“Au niveau national,
ménages.
“Les
la tendance est plutôt à la stabilité voire en légè- ménages étalent leurs dépenses
re récession, c’est aussi ce qu’on et le poste dédié au bricolage
observe à Besançon”, note ce vient rarement en priorité. Du
directeur de magasin. Au coup, ils gardent leur moquetniveau national, Castorama te plus longtemps”, analyse
en particulier a enregistré une Frédéric Picavet, le directeur
baisse de 3,2% de son chiffre de Leroy-Merlin à Châteaufarine. ■
d’affaires global.
L’
Leroy-Merlin, implanté dans la galerie commerçante de
Géant Casino, devrait prochainement déménager. Le futur
magasin, à deux pas du Leroy-Merlin actuel, doit offrir
7 500 m2 de surface commerciale.
terme, ce que nous
voulons, c’est un
véritable Leroy-Merlin, digne de l’enseigne nationale. Avec encore
plus de déco, plus de service.
Pour le moment, c’est encore un
O.B.I. transformé en Leroy-Merlin. Pour le moment, on ne peut
pas présenter les cuisines, les
salles de bains, les placards de
façon satisfaisante”, assure Frédéric Picavet, le directeur du
magasin de Châteaufarine. Plus
petit que la moyenne des autres
magasins de l’enseigne, étriqué
au fond de la galerie commerçante de Géant Casino, LeroyMerlin Besançon devrait déménager bientôt. Selon la mairie,
un dossier d’extension pourrait
être déposé à cet effet dans les
prochaines semaines devant la
commission départementale
d’équipement commercial
(C.D.E.C.), qui délivre les autorisations pour les surfaces commerciales de 300 m2. Une information que ne confirme pas la
direction.
Le projet prévoirait la construction d’un magasin de 7 500 m2,
auquel s’ajoute un parc de
2 500 m2 pour les expositions
en extérieur. Situé à une centaine de mètres de son emplacement actuel, le futur maga-
“A
sin devrait représenter près du
double de la surface commerciale - 4 000 m2 en intérieur disponible dans l’actuelle configuration. “Nous sommes favorables à cette extension. Ce sera
une locomotive forte, qui va augmenter la zone de chalandise
bisontine et donner une attrac-
tivité plus forte à la ville”, affirme de son côté Jacques Mariot,
adjoint chargé du commerce à
la ville de Besançon.
L’agrandissement devrait surtout permettre à l’enseigne de
développer enfin son rayon décoration, le point fort de la
marque. ■
Les principaux groupes
du secteur du
bricolage en France
- Leroy-Merlin
Leader sur le marché, devant
Castorama, l’enseigne appartient au groupe Auchan. Avec
ses 91 grandes surfaces de bricolage, elle contrôle à elle seule 23 % du marché.
- Castorama
Racheté en 1998 par le groupe
anglais Kingfisher - qui détient
également le discounter BricoDépôt - Castorama est le deuxième acteur du marché en termes
de part de marché.
- Mr. Bricolage
Le numéro quatre français, juste derrière Bricomarché, un groupement d’indépendants issu
d’Intermarché. Le groupe a
racheté la chaîne des magasins
Catena en 2002.
- Lapeyre
Propriété du groupe industriel
Saint-Gobain, tout comme l’autre
enseigne de bricolage Point P,
l’enseigne possède 120 magasins. Et envisage prochainement
de s’étendre pour atteindre les
200 points de vente en France.
Le futur Leroy-Merlin devrait presque doubler sa surface de vente intérieure.
Ce qui devrait lui permettre de développer encore davantage la déco.
L’ÉCONOMIE
R EPROGRAPHIE-BUREAUTIQUE
Zone de Trépillot
La société Tirep
termine sa mutation
27
MARCHÉ DE NOËL
SOLIDAIRE
DU 9 AU 18
DÉCEMBRE
L’entreprise spécialisée dans la reprographie, les fournitures de bureau et les beaux arts vient d’achever une
longue phase de restructuration. Le point avec Thierry
Chatelain, responsable de l’entreprise.
de 10h à 19h
Square St amour
à
BESANÇON
Un geste de solidarité, al
un cadeau origin
PAYS À L'HONNEUR : LA ROUMANIE.
Thierry Chatelain, responsable de l’entreprise Tirep :
“À moyen terme, il faudra trouver des solutions pour se regrouper.”
a Presse Bisontine : Vous avez
récemment transféré votre
magasin beaux arts de la rue
Battant à la rue Jacquard, sur
la zone de Trépillot, où sont désormais regroupées toutes vos activités. Pourquoi avoir quitté le centreville ?
Thierry Chatelain : L’objectif est
de bénéficier en un seul et
même endroit d’une dynamique
entre nos différentes clientèles.
Les mois de septembre et d’octobre ont montré que pour l’instant, cette décision est la bonne. À Battant, nous avions des
problèmes évidents de place et
de parking pour nos clients. Si
certains nous reprochent d’être
partis, la plupart d’entre eux
sont satisfaits de ce nouvel
espace.
L
L.P.B. : Comment se répartissent
désormais les activités de la société Tirep ?
T.C. : La reprographie représente 25 % de notre activité,
les beaux arts 10 %, le plus gros
étant les fournitures de bureau
et la papeterie qui représen- te dans le domaine du plan
grande largeur.
tent 65 % de l’activité.
L.P.B. : La reprographie a-t-elle de L.P.B. : Et quand toutes les entreprises seront équipées de matériel
l’avenir ?
T.C. : Nous avons toujours pro- de reproduction ?
gressé en volume copies mal- T.C. : Nous travaillons beaucoup
gré le fait que la plupart des sur la dématérialisation des
entreprises se soient équipées documents, c’est-à-dire leur transen photocopieurs. Une des formation en format numérique.
explications est le recours de Surtout depuis le 1er janvier derplus en plus massif à la copie nier, date à partir de laquelle
couleur car les prix de la cou- les collectivités ont une obligaleur ont baissé. Et aujourd’hui, tion de dématérialiser tous leurs
la plupart de nos clients (col- appels d’offres. En tant que reprolectivités ou indusgraphes,
nous
tries) font appel à
sommes les seuls à
“Progresser proposer une solula copie couleur
pour leurs docu- de 10 % dans tion complète de
ments ou leurs dosdématérialisation.
siers. On n’imagiles deux ans Désormais, nous facne plus aujourd’hui
turons de plus en
à venir.”
un dossier uniqueplus de prestations
ment en noir et
informatiques : archiblanc. Nous faisons aussi beau- vage, stockage, mise à disposicoup d’impressions en grande tion d’un serveur…
largeur pour les stands dans
les salons professionnels par L.P.B. : La restructuration de Tirep
exemple. Enfin, nous avons est-elle réussie ?
encore une activité importan- T.C. : Tirep emploie 28 salariés,
Artisanat d'Afrique, d'Amérique latine, d'Asie et d'Europe de l'Est
Animations, décor extérieur, cuisines du monde chaque midi.
SOUS CHAPITEAU CHAUFFÉ.
Renseignements :
En partenariat avec :
03.81.41.05.87
nous avions licencié 3 personnes
à l’occasion du déménagement
du magasin beaux arts. Nous
avons progressé de 14 % en
2004 où notre chiffre s’est élevé à 2,8 millions d’euros. En
2005, nous connaissons une
certaine stagnation. Avec les
investissements réalisés depuis
2 ans sur notre nouveau site,
nous espérons progresser de
10 % dans les deux ans à venir.
Il ne faut pas s’endormir car
nos secteurs d’activités, notamment la fourniture de bureau,
sont très concurrentiels. ■
Propos recueillis
par J.-F.H.
Tirep : 33 ans de métier
entreprise a été fondée en 1972 sur la zone de Thise par
Aimé Gros. Au départ, son unique activité était le tirage
de plans et la photocopie. Tirep a été reprise en 1984 par
Claude Chatelain, le père du responsable actuel qui l’a rejoint
en 1985. Tirep a déménagé en 1988 au 85, rue de Belfort où la
société a développé le matériel pour beaux arts. En 1990, le
magasin beaux arts déménage rue Battant. En 1995, Tirep ajoute une corde à son arc avec les fournitures de bureau. Tirep quitte la rue de Belfort en juin 2003 pour s’installer au parc Alpia,
rue Jacquard. En juillet 2005, la magasin beaux arts de Battant
est rapatriée dans les locaux de la rue Jacquard. Reprographie,
beaux arts et fournitures de bureaux sont désormais regroupés
dans ce magasin de 800 m2.
L’
Pour les fêtes : Barthod Le Vin, Le Restaurant,
Le Magasin de produits régionaux, ses foies gras et ses paniers garnis
Rue Bersot - BESANÇON
03 81 82 27 14
28
REPORTAGE
Récit Solène Davesne
24 heures…
dans les coulisses
du musée
des beaux arts
Du musée des beaux arts et d’archéologie,
les visiteurs connaissent les collections, les
gardiens du lieu qui veillent sur les œuvres. Mais
très peu savent ce qui se trame en coulisses,
derrière les tableaux. Restauration d’œuvres d’art,
conservation et politique d’ouverture au public,
atelier de moulage de statues…
Mardi matin. Derrière ses lourdes
grilles, le musée est fermé au public.
Mais est loin d’être désert pour autant.
Pour s’en persuader tout à fait, il suffit de passer devant des alignements
de statues et de tableaux, silencieux
et à demi plongés dans la pénombre,
traverser les salles consacrées à l’archéologie. Là, dissimulée derrière un
panneau de mosaïques, se trouve une
petite pièce qui tient lieu d’atelier de
restauration. Mélanie Girard officie
ici. Stagiaire en restauration au musée,
la jeune femme ausculte les toiles, les
soigne. En temps ordinaire, le musée
des beaux arts de Besançon n’a pas
de restaurateur attitré. Les œuvres
en mauvais état sont envoyées dans
des ateliers spécialisés à Versailles ou
Vesoul. Depuis plusieurs mois, une
équipe de Versailles a investi les lieux,
pour redonner son éclat à “la Joconde de Besançon”, un tableau de Bronzo abîmé lors d’un orage et intransportable.
Déchirures de la toile, altération du
vernis, effritement de la peinture, les
effets du temps ou d’accidents de stockage altèrent les œuvres, devenues
imprésentables au public. Pour leur
rendre leur première jeunesse, les
techniques sont scientifiques. “On utilise souvent les ultraviolets pour détecter les altérations de la peinture. Parfois des scanners. Il faut à la fois des
connaissances scientifiques et en his-
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ZAC de Chateaufarine
(face à Gifi)
REPORTAGE 29
Le temps
mais aussi
les accidents
lors du
stockage ou
du transport
des tableaux
peuvent
endommager
les œuvres.
toire de l’art, pour connaître les
techniques de l’époque du tableau”,
explique Mélanie.
Sur le chevalet devant elle, le portrait d’une jeune femme du milieu
du XIXème siècle attend de retrouver son cadre. Le vernis était devenu “complètement jaune car oxydé”, masquant le jeu des couleurs
pastel du tableau. Avec précaution, Mélanie a enlevé une couche
du vernis avec du dissolvant.
“Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les peintures les plus
anciennes ne sont pas toujours les
plus abîmées. Le plus difficile, c’est
la restauration des tableaux les
plus récents, à partir des impressionnistes. Il y a alors un peu une
perte de métier. Les peintres, avant,
broyaient eux-mêmes leurs pigments. Avec l’apparition des tubes
de peinture et des toiles prêtes à
l’emploi de la fin du XIXème siècle,
chacun peut se lancer. Résultat,
on a maintenant parfois de très
graves problèmes de déplaquage
de la couche picturale.”
“Les Bisontins l’ignorent mais le
musée des beaux arts est un grand
musée. Nous avons des tableaux
importants, qui sont très deman-
Faire venir le
grand public au
musée, c’est la
priorité de la
directrice. “Il
n’y a pas que la
visite guidée
traditionnelle
pour rentrer en
contact avec les
œuvres, il y a
beaucoup de
choses à inventer”, affirme
Claire Stoullig.
Dans l’atelier de moulage du musée, la patine est
l’opération la plus délicate. C’est elle qui donne
à la copie l’aspect vieilli et la texture de l’original.
Jeudi après-midi. Aucun
musée ne peut fonctionner sans
gardien. Ce sont souvent eux
seuls que le visiteur rencontre.
“Il faut avoir le regard à droite, à gauche. On fait office de
gendarme, ce n’est pas toujours
bien vu. Mais intellectuellement,
c’est vraiment gratifiant de travailler ici.”
Régine, 58 ans, gardienne depuis
deux ans, ne quitte pas des yeux
le groupe d’une vingtaine de
personnes qui arpente l’exposition. Et qui de temps en temps
s’approche un peu trop près des
tableaux. Dans l’ensemble du
musée, ils sont douze gardiens,
à veiller sur les œuvres et à
tenir propre les espaces d’exposition. “Un métier de patience. Car certains jours, on ne voit
personne”, reconnaît le gardien
chef.
Dans l’entrée, près de la caisse, une petite boutique propose des moulages, des copies des
œuvres présentées. Des statuettes égyptiennes de chats ou
de divinités, des têtes et des
lampes à huile gréco-romaines,
une vierge à l’enfant médiévale, le buste de Victor Hugo et
un ours polaire d’un sculpteur
contemporain… Toutes les
pièces sont fabriquées à Besançon, dans l’atelier de moulage
du musée. Ils ne sont que trois
ou quatre ateliers municipaux
dans toute la France.
À l’origine spécialisé dans la
restauration de mosaïques, celui
de Besançon se concentre
dés.” Directrice du musée depuis
trois ans, Claire Stoullig doit
répondre à près de 600 demandes
par an de prêts d’œuvres émanant d’autres musées, la moitié
à peine sont acceptés. 6 000 dessins - ce qui fait de Besançon le
deuxième musée derrière le
Louvre dans ce domaine - , dont
une belle collection Fragonard,
autant de peintures, 300 000 objets
archéologiques divers auxquels
s’ajoutent chaque année de nouvelles acquisitions, “car un musée
qui n’acquiert pas meurt.”
Ce patrimoine considérable, Claire Stoullig s’est donnée pour mission de le faire connaître au plus
grand nombre. “Il faut faire vivre
le musée, l’ouvrir au public. Ne
pas en faire un blockhaus”, affirme-t-elle.
Gratuité le dimanche, ateliers
artistiques, partenariats avec les
scolaires, spectacles d’escrime ou
de théâtre, tous les moyens sont
bons pour inciter le public à franchir les portes du musée. “Il n’y
a pas que la visite guidée traditionnelle pour rentrer en contact
avec les œuvres, il y a beaucoup
de choses à inventer. Il n’y a pas
une seule lecture d’un tableau.
Notre gros travail, nous conservateurs, c’est de bien montrer, par
un bon accrochage, des notices
explicatives, donner les moyens
de rentrer dans les expositions”,
poursuit Claire Stoullig.
En 2004, le musée a accueilli
46 000 visiteurs. 23 % de plus que
l’année précédente. À côté des collections permanentes, il y a aussi les expositions temporaires. En
2006, une exposition des œuvres
de Fragonard, puis sur les découvertes archéologiques bisontines
sont en préparation. Un travail
de fourmi, “deux ans de négociations avec les grands musées pour
obtenir certaines pièces.” ■
Surveiller les allées et venues des visiteurs, pour éviter toute dégradation des œuvres.
C’est le travail de Régine, l’une des gardiennes du musée.
désormais uniquement aux
copies de statues. “Les pièces
sont plus ou moins difficiles à
réaliser. Tout dépend de la patine. Reproduire le bronze par
exemple, quand il y a plusieurs
reflets différents du vert au marron, cela peut parfois être très
complexe. Mais le but est toujours de s’approcher le plus possible de l’original.”
Alexandre Rioton a aligné
devant lui des têtes de chatte
d’Égypte antique et une demidouzaine de scarabées sacrés,
à peine sortis de leur moule et
encore tout blancs. Ils sont deux
à travailler à l’atelier, pour produire près de 600 pièces par an.
Des copies principalement
d’œuvres exposées à Besançon,
vendues ensuite au musée. Parfois, les mouleurs travaillent
aussi pour d’autres musées,
livrent des crânes d’ours en résine à la Citadelle ou cette plaque
à l’inscription gallo-romaine,
plus vraie que nature, conservée au musée de Lons-le-Saunier et dont le double trône fièrement au-dessus de la porte.
Le principe est, lui, toujours le
même. Une fois l’empreinte de
la statue réalisée en silicone, le
moule est rempli de plâtre ou
de résine. Avec une règle d’or,
pour renforcer l’illusion, “essayer
de respecter au mieux le poids
initial de l’objet”, affirment les
mouleurs. Il ne reste plus ensuite, une fois la copie démoulée,
à la peindre et la patiner. Une petite touche
de cire pour vieillir encore plus, copie et modèle se confondent alors.
ÉCONOMIE - COMMERCE
Ça bouge dans le
commerce bisontin…
R UE PROUDHON
31
PLACE DE LA R ÉVOLUTION
Imagine un
monde de cadeaux
Girlie Shop, by Slide Box
ans le monde du
street wear (la mode
de la rue) et des
sports tendance, le
magasin Slide Box, rue Proudhon, s’est fait une jolie réputation. Fort de ce succès commercial, ses responsables ont
créé un deuxième magasin,
situé juste en face, à l’enseigne
Girlie Shop, “magasin pour
filles”, en français dans le texte. Tenue par Ève, la boutique
D
a déjà conquis un large public
féminin. “Nous avions un coin
réservé aux vêtements femme
dans le magasin Slide Box,
mais nos clientes nous réclamaient plus. Nous avons eu
l’opportunité de trouver ce local,
presque en face de Slide Box,
qui nous a permis de créer un
univers entier dédié à la mode
féminine, toujours dans l’esprit
street urbain mais également
purement femme” résume
Ève la vendeuse, Manu le responsable de Girlir Shop,
émanation féminine du magasin Slide Box.
Manu, le responsable.
Ce “street wear plus féminisé”,
comme le décrivent Ève et
Manu, a permis d’élargir la
clientèle. “Le cœur de notre
clientèle est toujours les 15-35
ans, mais grâce aux modèles
que nous proposons, nous avons
des personnes d’une cinquantaine d’années aussi.” Avec les
marques Volcom, Roxy, Nikita, Hurley ou Ethnies et Vans
pour le rayon chaussures, Girlie Shop a réussi à se démarquer singulièrement dans l’univers de la mode féminine. Ce
concept novateur en fait un des
seuls magasins français positionnés sur ce créneau qui allie
la mode urbaine avec la création et le style purement féminin. Le bon démarrage du
magasin depuis son ouverture en octobre prouve que ses
créateurs ont ciblé le bon filon. ■
Girlie Shop
3, rue Proudhon
Tél. : 03 81 65 31 43
Fabienne et Aline ont agencé un magasin lumineux
où se nichent des dizaines d’idées pour les fêtes.
est le nom de ce beau
magasin placé à
l’angle de la “nouvelle” place de la
Révolution et de la rue Luc
Breton, ouvert le 2 novembre
en lieu et place de la bijouterie Julien d’Orcel. Aline et
Fabienne, les deux associées,
ont concocté un univers charmant décliné en une série de
thématiques différentes qui
déroulent une palette étonnamment large d’idées cadeaux.
“Pourquoi chercher une idée
dans dix magasins quand on
peut en trouver dix dans un
seul magasin ?” Voilà qui résume bien l’esprit de cette nouvelle enseigne qui n’est pas
vraiment une création mais le
déménagement du magasin
créé en mai 2004 au 86, Grande rue.
C’
La visite commence par le coin
luminaires qui fait appel à différents matériaux comme la
céramique, la résine, le bois et
la pierre. Elle se poursuit par
le coin décoration avec tout ce
qui est en rapport avec la photo (cadres…). Puis ce sont les
reproductions des œuvres des
musées nationaux pour lesquelles le magasin dispose d’un
agrément délivré par la réunion
des musées nationaux. “Les
gens ne pensent pas forcément
à une œuvre d’art alors que
c’est une idée de cadeau très
originale” commente Aline. Verrerie et arts de la table font
place plus loin à un coin masculin avec objets en cuir, carafes
à vin, tire-bouchons, caves à
cigares, stations météo… Une
place est également réservée
au voyage avec les radio-réveils,
les trousses manucure. Les
pendules design, les stylos, les
montres Aktéo, la carterie, les
compositions florales, la verrerie, la sculpture contemporaine ou les bijoux complètent
cette véritable caverne d’Ali
Baba qui donne des dizaines
d’idées cadeaux. Les prix,
avouons-le, se situent plutôt
dans le moyen ou haut de gamme, bien qu’il soit toujours possible de dénicher le cadeau original pour moins de 15 euros.
Une adresse immanquable pour
les fêtes. ■
Imagine un
monde de cadeaux
22-24, pl. de la Révolution
Tél. : 03 81 83 08 95
Photo : Agence DER
R ESTAURANT
Battant prend des airs de Canebière
es saveurs de Marseille
sont mises à l’honneur
au “Jardin de Provence”, une nouvelle adresse située
au cœur de Battant, à la place de l’ancienne pizzeria la
Roma. Aux commandes, une
vraie Marseillaise, Brigitte
Comment, qui a souhaité
remettre au goût du jour les
recettes du Sud. Lotte à la crème d’ourson, côtelettes
d’agneau, supions à la pro-
L
vençale, bientôt soupe de poisson, le tout agrémenté d’épices
et d’herbes que Brigitte Comment va chercher elle-même
dans sa région d’origine. “Je
vais également proposer des
pizzas provençales et la bouillabaisse sur commande.” Apéritifs du Sud et petits vins de
pays rehaussent le tout.
Le Jardin de Provence est
ouvert tous les jours sauf le
dimanche et le lundi soir. Il
propose des plats du jour en
semaine, à 8 euros, et une
formule à 11 euros. Trois fois
par semaine, moules provençales frites sont au menu.
Le soleil méditerranéen dans
l’assiette. ■
Le Jardin de Provence
61, rue de Battant
Tél. : 03 81 82 20 87
QUARTIER
Casino Saint-Ferjeux fait peau neuve
e supermarché de proximité Casino s’apprête à
engager une importante phase de travaux. Objectif :
agrandir la surface de vente
de 400 m2 pour étendre l’offre
en matière de produits. “L’idée
est de pouvoir agrandir tout ce
qui concerne le non alimentaire et ainsi répondre à des
besoins plus larges en matiè-
L
TARIFS CHAMPIONNAT DE FRANCE
re d’outillage, de vaisselle, de
produits chaussants, de sousvêtements…” indique Grégory
Dumont, le responsable du
magasin. Cette extension de
l’offre est aussi censée éviter
une fuite de la clientèle vers
le pôle de Châteaufarine.
L’agrandissement de la surface du magasin se ferait “essentiellement sur l’arrière, côté
réserves. Et l’entrée du magasin sera à peine avancée sur le
parking qui ne perdrait que
quelques places.”
Cette phase de travaux sera
engagée “courant 2006.” Grâce à cet agrandissement, l’effectif actuel du Casino - 36
salariés - connaître une augmentation “de 10%” selon la
direction. ■
L’ÉCONOMIE
32
LOGEMENT
La structure fête ses 40 ans
S.A.I.E.M.B.
:
“Notre rôle est aussi de
savoir prendre des risques”
La société anonyme immobilière d’économie mixte de
Besançon (S.A.I.E.M.B.) a été créée en 1965. Si l’habitat
individuel reste sa mission première, elle se tourne de plus
en plus vers l’immobilier d’entreprise. Explications avec
son directeur général, Guy Henrion.
partenariat
avec ce point, nous souhaitons nous
a Presse Bisontine : Comment en
étendre au-delà de Besançon,
a évolué l’activité de la l’A.D.A.P.E.I.
S.A.I.E.M.B. depuis sa créa- Dans Besançon, 60 % de nos voire au-delà de la C.A.G.B. À
logements sont à Planoise partir de début 2006, cette actition en octobre 1965 ?
Guy Henrion : La seule problé- (Époisses et “nouveau” Pla- vité immobilier d’entreprise
matique de l’époque était le noise jusqu’aux Vallières vers sera gérée par une entité noulogement. Il s’agissait de créer la Polyclinique). Nous avons velle. Nous scindons la sociédes logements pour les per- aussi réalisé beaucoup d’opé- té en deux entités distinctes.
sonnes qui avaient des res- rations dans le centre ancien,
sources un peu supérieures au à Battant, avec des opérations L.P.B. : Quelles opérations avez-vous
plafond des minima sociaux et de résorption de l’habitat insa- mené sur le plan de l’immobilier
qui de ce fait, étaient exclues lubre. Nous gérons 170 loge- industriel ?
des logements sociaux. C’est ments à Battant. Nous sommes G.H. : Nous avons créé sur
ainsi que la S.A.I.E.M.B. a réa- aussi présents à la Combe Sara- Besançon 35 000 m2 de surfagosse et aux Quatre ce destinée aux entreprises.
lisé 1 000 logements
“Nous
Vents, avec 80 loge- Sur Besançon, et dans l’agglo.
dans le quartier des
ments.
Époisses à Planoise.
Exemple : la manufacture Jean
gérons
Au départ, c’étaient
Rousseau (ex-Cobra) à PelouL.P.B. : Vous ne faites pas sey. Sur Besançon, il y a l’endes logements non
2 100
que du locatif ?
conventionnés.
treprise Parkéon, qui nous loue
Non. La les locaux que nous avons
Ensuite, nous avons logements G.H. :
S.A.I.E.M.B. a livré 800 construits. Nous avons une
construit les mêmes
sur
lots en accession à la partie de la City, l’hôtel Jouflogements que les
propriété à Besançon. froy à Battant dans lequel s’est
autres organismes
H.L.M. Dans notre Besançon.” Avec l’exemple récent installée l’A.U.D.A.B. Nous
parc aujourd’hui, nous avons du Clos des Vallières, nous avons racheté les locaux Supétoujours ces logements non sommes venus faire de l’ac- rior dans lesquelles sont héberconventionnés, une partie de cession à la propriété à Pla- gées des structures comme
ce parc a été conventionnée noise, et ça a marché. Nous Yéma, Weal’s concept, la
entre temps et tout ce que nous venons de terminer une deuxiè- Banque alimentaire ou encoconstruisons aujourd’hui est me opération sur laquelle la re la toute nouvelle associaconventionné et donc acces- quasi-totalité des lots est ven- tion du festival des musiques
sible aux aides. L’intérêt de due : le Jean de Bry,
de rue. Concernant
notre parc est qu’il offre une sous le fort des Jusnous leur
“Notre Yéma,
grande
mixité
sociale. tices. Nous nous impliconstruisons leur
L’exemple le plus probant est quons aussi dans l’opé- objectif est futur site sur la Z.A.C.
de
l’immeuble situé face à Micro- ration
Lafayette.
polis, une barre de 276 loge- renouvellement
aussi de ne
ments qui loge aussi bien des urbain des ClairsL.P.B. : Dans ce genre
R.M.istes que des cadres Soleils avec de l’ac- pas perdre d’opérations, vous ne
cession à la propriété
moyens.
faites qu’exécuter les soué g a l e m e n t . N o t r e d’argent.” haits de la ville, votre prinL.P.B. : Quelle est aujourd’hui la objectif global est de
cipal actionnaire ?
composition de votre parc de loge- créer une centaine de loge- G.H. : C’est en effet la ville qui
ments
sur
Besançon ? ments par an dans les cinq pro- nous sollicite pour ces opéraG.H. : Nous gérons 2 100 loge- chaines années.
tions à destination des entrements sur Besançon-ville.
prises. En tant que S.E.M.,
Désormais, nous raisonnons L.P.B. : Quelles sont vos autres acti- notre rôle est aussi de prendre
“agglo” dans le cadre du plan vités ?
des risques. À l’inverse du prilocal de l’habitat du Grand G.H. : L’immobilier d’entrepri- vé, nous ne sommes pas à des
Besançon. Notre première réa- se. Depuis 2001, la ville a sou- rentabilités de 10 ou 12 %, nous
lisation hors Besançon a été la haité que nous devenions un sommes plus près du 0 %. Ceci
réhabilitation de 35 logements outil à part entière de promo- dit, notre objectif est aussi de
au château d’Uzel à Pelousey, tion du locatif industriel. Sur ne pas perdre d’argent. Nous
L
40 ans d’habitat à Besançon
a S.A.I.E.M.B. a été créée le 14 octobre 1965
à l’initiative du maire de l’époque Jean Minjoz, et de Jacques Gagey, conseiller municipal chargé de l’urbanisme. Objectif d’alors :
répondre aux demandes en matière de logement. Les besoins annuels sont alors estimés à
1 440 logements par an pour la période 19621974. Dans les années soixante-dix, sous l’impulsion des présidents Coquard et Defrasne, la
S.A.I.E.M.B. élargit son patrimoine et réalise 600
logements en accession à la propriété. Dans les
années quatre-vingt-dix, la société réalise 460
L
logements étudiants pour répondre à la forte
pénurie. La S.A.I.E.M.B. est présidée par Vincent Fuster, adjoint au développement local de
la ville de Besançon, ville qui est l’actionnaire
majoritaire, à 51 %, de la société. Les autres
actionnaires sont la Caisse des Dépôts et Consignations à hauteur de 45 % et la Caisse d’Épargne pour 4 %. La présidence devrait revenir
à Jean-Louis Fousseret en début d’année 2006.
Vincent Fuster prendra alors la présidence de la
S.E.D.D., actuellement occupée par… JeanLouis Fousseret. ●
Guy Henrion, à gauche, est le directeur général délégué de la S.A.I.E.M.B.
À ses côtés, Vincent Fuster, P.D.G. de la structure et Agnès Poraszka,
responsable de la gestion locative.
avons d’autres actionnaires, la
Caisse des Dépôts et Consignations et la Caisse d’Épargne,
qui sont plus sensibles aux
notions de rentabilités. C’est
pourquoi, tous nos investissements sont bien mesurés. Sur
la partie économie, notre
actionnaire principal devien-
dra la C.A.G.B.
L.P.B. : En tant que société anonyme, vous êtes tenus à faire de la
rentabilité. Qu’en est-il sur ce point ?
G.H. : Notre chiffre d’affaires
2004 est de 12,870 millions
d’euros. La plupart des bénéfices sont réinjectés dans les
travaux de maintenance de
notre parc immobilier. Depuis
2001, nous avons engagé
11,5 millions d’euros de travaux. La S.A.I.E.M.B. emploie
40 salariés. ■
Propos recueillis
par J.-F.H.
P U B L I - I N F O R M AT I O N
2 NOUVEAUX ADHERENTS
À CLIENT ROI
oupi-Jouet Center (20 rue Gambetta) et Hyperboissons (Rue
Oudet et Espace Valentin), deux
enseignes bien connues du commerce bisontin viennent d’adhérer à
Client Roi Besançon suite à la stratégie commerciale et marketing mise en
place par l’association pour étendre
son réseau à Besançon.
“Nous n’avions pas de carte de fidélité, on s’est donc interrogé entre en
créer une ou adhérer à Client Roi. Adhérer à Client Roi représente beaucoup
d’avantages pour nous, car il y a une
synergie entre les commerces. De plus,
on peut travailler en direction de la clientèle grâce au fichier” indique Serge
Couesme, fondateur d’Hyperboissons.
Du côté de Joupi-Jouet Center, magasin situé rue Gambetta, on a délaissé
la carte de fidélité Joupi pour adhérer
à celle de Client Roi. “De nombreuses
personnes nous demandait si l’on prenait la carte Client Roi ; il était donc
important pour nous d’y adhérer . Au
final, la formule proposée est intéres-
J
sante à la fois pour le commerçant et
le client” souligne Mme Baumont, la
responsable.
Les commerçants ont donc eux aussi
un intérêt à adhérer à ce réseau qui leur
permet de rompre l’isolement. Chacun
d’entre eux disposera dans les prochaines semaines de trois pages sur le
site internet de l’association Client Roi
pour assurer sa promotion. “Actuellement, Client Roi est la première organisation à proposer une carte de fidélité nationale multi commerces pour les
enseignes de centre-ville et de quartier”
précise Jérôme Cart. C’est en se structurant de la sorte que ce type de commerce peut résister à la force centrifuge qui déplace les pôles commerciaux
en périphérie des agglomérations. ●
SPÉCIAL HABITAT
VOTRE CONSTRUCTEUR
Où construire, où acheter dans le
Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé
Régulièrement, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements en projet ou en cours
de réalisation sur les communes du Grand Besançon. Cette liste a été arrêtée au 18 novembre 2005
en lien avec les municipalités concernées ou les promoteurs privés.
LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES
COMMUNES
NBRE DE PARCELLES
DISPONIBLES
DANNEMARIE-SUR-CRETE
5
DANNEMARIE-SUR-CRETE
2
CHÂTILLON-LE-DUC
5
SERRE-LES-SAPINS
10
10
MYON
3
AUXON-DESSUS
2
TALLENAY
5
SAINT-VIT
2
MAMIROLLE
9
MORRE
4
BONNAY
2
VALDAHON (pour 2006)
51
TARCENAY
6
FOUCHERANS
2
BUSY
2
BUSY
6
LOTS
PROPOSÉS
7,6 à 9,5 ares
7 à 15 ares
8 à 12 ares
8 à 15 ares
11 à 16 ares
7,5 ares
13 à 16 ares
7 à 9,7 ares
7,5 à 17,1 ares
6,4 à 25 ares
7 à 9 ares
9 ares
8 à 12 ares
7,29 à 11,17 ares
8 à 10 ares
7 à 10 ares
59, Chemin des Planches
BESANÇON
Tél. 03 81 60 77 00
(au 18/11/05)
PRIX AU M2
à déterminer
à déterminer
75 euros (en moyenne)
à déterminer
à déterminer
16,18 à 22 euros
67 euros
85 à 100 euros
à déterminer
46 à 67 euros
à déterminer
à déterminer
à déterminer
69 euros
48 euros
65 euros
70 à 75 euros
www.moyse.fr
COORDONNEES
SARL AFON
SARL AFON
SAFC
Société E.B.B.
Société De Giorgi
ABC Immobilier
Batilor
Etude Marcot Pasquier
SARL AFON
Fimogest
CEREST
SARL AFON
Mairie
FRANCELOT
JF Immo
M. DUBULLE
03 81 47 41 10
03 81 47 41 10
03 81 41 27 29
03 81 84 00 28
03 81 46 71 87
03 84 80 12 45
03 81 88 26 26
03 81 65 79 88
03 81 47 41 10
03 81 55 93 00
03 81 47 18 47
03 81 47 41 10
03 81 56 23 88
06 87 26 77 35
0821 202 168
06 80 63 08 68
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Mairies, professionnels, si vous souhaitez figurer dans cette rubrique pour notre prochain numéro à paraître le 13 décembre,
merci de nous transmettre les informations par fax (03 81 67 90 81) avant le 8 décembre. Cette rubrique est gratuite.
WWWAMICALEFRONTALIERSORG
B¼7c_YWb[Z[i<hedjWb_[hi
./3"52%!58
%.&2!.#(%#/-4%
IVVuM[I][MZ^QKMLM[\ZI^IQTTM]Z[.ZWV\ITQMZ[
,
ESMIGRATIONSFRONTALIÒRESQUOTIDIENNESCONSTITUENTUNPHÏNOMÒNE
ÏCONOMIQUE ET SOCIAL IMPORTANT SUR LE MASSIF CONTRIBUANT
AU MAINTIEN DES POPULATIONS EN ZONE RURALE ÏVITANT AINSI LA
DÏSERTIlCATIONDESESPACESJURASSIENS
$EPUISL!MICALEESTAUC“URDELAVIEDESFRONTALIERS
3UCCÏDANTENNOVEMBREAUPRÏSIDENTFONDATEUR2OGER4/#(/4
JAIPENSÏUTILEDEVOUSPRÏSENTERNOTREASSOCIATIONPARLAPUBLICATION
DECETTEPAGEDINFORMATION
$ESSERVICES
POURLESFRONTALIERS
,E DYNAMISME DE NOS COLLABORATEURS ASSOCIÏ Ì
LENTHOUSIASME DES ADMINISTRATEURS PERMETTENT
DENVISAGERLAVENIRAVECSÏRÏNITÏ
3OUCIEUX DE MAINTENIR LA COHÏSION ET LA SOLIDARITÏ DU
MONDEFRONTALIERNOUSRESTERONSÌLÏCOUTEDECHACUN
DENTREVOUSETRÏPONDRONSAUXATTENTESDESNOUVEAUX
ADHÏRENTS
"IENCORDIALEMENT
*EAN-ICHEL
%NNOUSNOUSFAISIONSASSISTERDECONSEILLERSJURIDIQUESETlSCAUX
ETNOUSNOUSDOTIONSDEMODESTESMOYENSDINFORMATIONS
.OUS AVONS TOUJOURS VOULU DANS TOUS LES DOMAINES CONSERVER UNE
INDÏPENDANCETOTALESUBSISTANTDESCOTISATIONSDENOSADHÏRENTSSANS
JAMAIS AVOIR TOUCHÏ LA MOINDRE SUBVENTION DORGANISMES PUBLICS OU
PRIVÏS
!BONNEMENTÌh,A,ETTREDEL!MICALE
DES &RONTALIERSh POUR RESTER INFORMÏ
DELACTUALITÏLIÏEÌLAVIEQUOTIDIENNE
DESRELATIONSTRANSFRONTALIÒRES
,UNDIMARDIJEUDIVENDREDI
HH
,EMERCREDIHH
"),!4%2!,%3
-ADAME #HRISTELLE )/44) SPÏCIALISÏE DANS
LES ACCORDS BILATÏRAUX ASSURE DÏSORMAIS LES
PERMANENCES DU BUREAU DE 0ONTARLIER %LLE A EN
CHARGELESUIVIJURIDIQUEDESDOSSIERS
,EDOMAINETRANSFRONTALIERNELUIESTPASÏTRANGER
PUISQUELLEBÏNÏlCIEDUNEEXPÏRIENCEDEQUATRE
ANSACQUISEAUSEINDESBUREAUXDEL%UROGUICHET3OCIAL
,E OCTOBRE 2OGER 4/#(/4 DÏCÏDAIT LAISSANT DERRIÒRE LUI UNE
“UVRECONSIDÏRABLE!LAIN-!2'5%4LUISUCCÏDAIT
%NNOUSAVONSENTREPRISDENOMBREUSESACTIONSENDIRECTIONDE
LACCUEILETDELACOMMUNICATIONOUVERTUREDUBUREAUDE-AÔCHECRÏATION
DUSITEINTERNETDIALOGUEAVECLESCOLLECTIVITÏSETLESADMINISTRATIONS
&LORENCEET"RIGITTEVOUSACCUEILLENT
ÌL!MICALEPOURVOUSAIDERÌREMPLIR
VOTREDÏCLARATION
$ÒS NOTRE PRÏSIDENT FONDATEUR 2OGER 4/#(/4 FUT MEMBRE
DE LA COMMISSION NATIONALE DE L5.%$)# ET EN DU #ONSEIL
D!DMINISTRATION DES !33%$)# $OUBS*URA )L FUT MEMBRE AUSSI DE LA
#%4%(/2ETDELA#4*
2ÏSIDENCE0ASTEURRUE0ASTEUR
4ÏL
&AX
#/.3%),3
)NSCRIPTION !33%$)# AIDE AU RETOUR Ì LEMPLOI Ì LA FORMATION
PROFESSIONNELLEAURAPATRIEMENTDUÒMEPILIERDOSSIERRETRAITEET
INVALIDITÏMISEENRELATIONAVECLESSERVICESSOCIAUX
)-0/43
$ANS LE CADRE DUN PROGRAMME INTITULÏ iPOUR VOUS FACILITER
LIMPÙTw LES SERVICES DE LA DIRECTION GÏNÏRALE DES IMPÙTS ET
DU TRÏSOR PUBLIC ONT CHOISI ASSOCIATIONS DONT L!MICALE DES
FRONTALIERSPOURPARTICIPERAUXTRAVAUXDUCOMITÏDÏPARTEMENTAL
DUSAGERS PARTICULIERS #E PROGRAMME NATIONAL SARTICULE AUTOUR
DEAXES
sFACILITERLESCONTACTSDELUSAGERAVECLADMINISTRATION
sSIMPLIlERLESDÏMARCHES
sAMÏLIORER LÏCOUTE IL EST RAPPELÏ QUUN CONCILIATEUR lSCAL
DÏPARTEMENTALEXAMINEVOSRECOURSFORMULÏS
3URNOSPROPOSITIONSUNDISPOSITIFDACCUEILÌÏTÏMISENPLACEEN
MARSAUCENTREDESIMPÙTSDE-ORTEAUPOURPERMETTREDE
RÏPONDREAUXBESOINSDESTRAVAILLEURSFRONTALIERS
%N !SSOCIATION AVEC &ORCE /UVRIÒRE Ì QUI NOUS DEVONS
LINDEMNISATIONDUCHÙMAGEDESFRONTALIERSHORS#%%SANSÐTRECOTISANT
ÌLÏPOQUE#ETTEAPPARTENANCESYNDICALENOUSAPERMISDÐTRERECONNUS
COMMEREPRÏSENTANTSDESTRAVAILLEURSMIGRANTSETFRONTALIERSSURLEPLAN
NATIONALETEUROPÏEN
$ULUNDIAUJEUDIHHHH
,EVENDREDIHHHH
,%32/533%3
()34/2)15%$%,!-)#!,%$%3&2/.4!,)%23
%N SUIVANT LEXEMPLE DES SYNDICATS ALLEMANDS ET SUISSES NOUS
AVONSCRÏÏNOTRE#AISSE-ALADIE%NMARSDELAMÐMEANNÏEUNESOCIÏTÏ
DASSURANCEACCEPTAITDENOUSGARANTIRPOURLAPARTIEPROTECTIONSOCIALE
COMME NOUS LE SOUHAITIONS #EST Ì DIRE AUSSI BIEN SUR LE CONTENU
DES PRODUITS QUE SUR LE TARIF !VEC UNE RÒGLE DOR hLA GARANTIE VIAGÒRE
IMMÏDIATEhCECIPOURNEPASLAISSERÌLACHARGEDELACOLLECTIVITÏLES
CASSOCIAUX
4ARTRE-ARIN
"0-ORTEAU#EDEX
4ÏL
&AX
'RÊCE Ì LA CARTE DADHÏRENT DÏLIVRÏE
APRÒS VERSEMENT DE LA COTISATION
ANNUELLE VOUS OBTIENDREZ TOUS
LES
RENSEIGNEMENTS
VERBAUX
TÏLÏPHONIQUES ÏCRITS CONCERNANT
LES PROBLÒMES FRONTALIERS EN MATIÒRE
SOCIALElSCALEETDEMPLOIAINSIQUE
LASSISTANCEJURIDIQUE
,E0RÏSIDENT
!LAIN-ARGUET
.OTRE ASSOCIATION A ÏTÏ CRÏÏE LE DÏCEMBRE POUR DÏFENDRE LES
INTÏRÐTSDESFRONTALIERSDANSTOUSLESDOMAINESMAISAUSSIPOURMETTREEN
PLACEUNEPROTECTIONSOCIALEADAPTÏEÌLEURSBESOINS
-/24%!53)%'%3/#)!,
0/.4!2,)%2
2UE-ONTRIEUX
4ÏL
&AX
$UMARDIAUVENDREDIHH
,ESAMEDIMATINHH
-!)#(%
2UEDELA"ATHEUSE
4ÏL
&AX
$ULUNDIAUJEUDIHH
,EVENDREDIHH
%NOUVERTUREDESBUREAUXDE&ERNEY6OLTAIREET4HONONLES"AINS
SURLEBASSINLÏMANIQUE
,!MICALEALARGEMENTCONTRIBUÏÌOBTENIRPOURLESFRONTALIERSTRAVAILLANT
EN3UISSEDESAVANTAGESETPRESTATIONSCONCERNANTLAlSCALITÏPAIEMENT
DE LIMPOT EN FRANCE LES ALLOCATIONS FAMILIALES ET LE CHÙMAGE
INTERVENANTQUANDLINTÏRÐTCOMMUNLEXIGEAUPRÒSDESADMINISTRATIONS
ASSOCIATIONSETSYNDICATSTRAVAILLEURSETPATRONAUXDE&RANCEETDETOUT
PAYSOáSEXERCELACTIVITÏSALARIÏEDESFRONTALIERS
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4ÏL
&AX
$ULUNDIAUVENDREDIHH
ETSURRENDEZVOUS
3OUCIEUSEDERESTERÌLÏCOUTEDESESADHÏRENTSNOTREASSOCIATIONENTEND
POURSUIVRESONACTIONETPÏRENNISERLENGAGEMENTPRISILYAANSPAR
LESPREMIERSFRONTALIERSQUIVOULAIENTDÏFENDRELEURSINTÏRÐTSAUJOURDHUI
DEVENULESVÙTRES
,E#ONSEILD!DMINISTRATION
.OSSECRÏTAIRESÌLÏCOUTEDEVOSPROBLÒMESVOUSRÏSERVENTUN
ACCUEILCHALEUREUX
H;I;7KN
DEIF7HJ;D7?H;I
.OUS AVONS ÏTABLI DEXCELLENTES RELATIONS DE TRAVAIL AVEC
DIFFÏRENTS ORGANISMES 3YNDICAT 39.! ,!-!, #( #0!-
!33%$)# !.0% #2!- '2%4! /#)20xAlN DE TOUJOURS
MIEUXRÏPONDREAUXPRÏOCCUPATIONSDESTRAVAILLEURSFRONTALIERS
0%2-!.%.#%3
&/.#).%,%(!54
I$D$<$<$
39.$)#!4.!4)/.!,$%3&2/.4!,)%23$%&2!.#%
4ÏL
,EMERCREDIÌPARTIRDEH
ETLESAMEDIMATIN
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$ULUNDIAUVENDREDIHH
*/5'.%
4ÏL
$UMARDIAUVENDREDIHH
%NMAIRIELELUNDIHH
L’ÉCONOMIE
PLATEAU DE SAÔNE
35
10 m2 pour cinq personnes
La citerne est un choix économique et écologique
Les particuliers seraient de plus en plus nombreux à équiper leur maison individuelle d’une
citerne pour assurer leur autonomie en alimentation en eau. L’exemple à Saône.
ritoire français orienté sur ce ils ont décidé d’équiper leur
créneau d’activité. C’est la preu- habitation d’une citerne de 10
ve que la citerne a encore du m3. Aujourd’hui, “c’est clair
mal à trouver sa place dans la qu’on ne reviendrait pas en
culture de l’habitat contraire- arrière” dit-elle. Avec cette capament à ce qui se
cité de stockage,
passe en Alle- “L’eau n’apparaît leur maison est
magne et en
autopas au compteur.” totalement
Europe du Nord
nome et convient
où la récupération des eaux de pour les besoins des cinq perpluie est presque une obliga- sonnes qui vivent sous ce toit.
tion pour les particuliers com- Ou presque. “Depuis deux ans,
me pour les collectivités. “En nous avons dû nous connecAllemagne par exemple, ils met- ter au réseau collectif pour un
tent en place de tels dispositifs mois. C’est le signe qu’il a plu
dans l’industrie” ajoute-t-il.
un peu moins.” Elle a donc du
Collette est habitante de Saô- s’acquitter d’une facture de
ne. Il y a six ans, avec son mari, 26 euros seulement pour l’eau
consommer (4 m 3). Pour le
reste, tout est gratuit. Pas de
facture, seulement pour l’entretien du système.
À entendre Colette, il n’y a que
des avantages à avoir une citerne. “L’eau est douce. Nous avons
donc diminué de moitié l’utilisation de produit vaisselle et
de lessive. Les appareils électroménagers ont une longévité
plus importante car ils ne subissent pas l’effet du calcaire. En
entretien, nous changeons les
filtres une fois par an. On peut
boire cette eau. On se lave avec.
En six ans, nous n’avons eu
Dans le nouveau lotissement de Saône, quelques particuliers ont installé une citerne.
aucun problème. Au départ, je
l pleut suffisamment dans
le Doubs pour remplir une
citerne. Les particuliers
seraient de plus en plus
nombreux à implanter dans
leur jardin un bac de rétention d’eau de pluie. Après tout,
pourquoi se priver d’une ressource gratuite, qui tombe du
ciel et qui peut servir au minimum au nettoyage de la voiture ou à l’arrosage du jardin
et au maximum à l’alimentation générale en eau de la maison ? Logique.
Mais ce qui paraissait encore
évident à nos aïeuls au milieu
du siècle dernier quand la plu-
I
part des fermes étaient équipées de citernes, s’est petit à
petit estompé avec l’extension
du réseau collectif. Aujourd’hui,
le procédé aurait tendance à
revenir à la mode dans les
ménages, soit par sensibilité
écologique, soit pour des raisons financières. “C’est rarement l’aspect financier qui arrive en tête des motivations. C’est
plutôt un état d’esprit” note
Alain Delplanque de l’entreprise “Eau de pluie service”.
Installé à Ornans, cet artisan
s’est spécialisé depuis huit ans
dans la pose de citernes. Ils ne
sont qu’une poignée sur le ter-
le concède, j’étais sceptique,
mais plus le temps passe et
plus nous réalisons des économies.” Techniquement, l’installation est très au point.
Sur les communes de Saône
et Mamirolle, ils seraient
quelques-uns à avoir sauté le
pas comme Colette.
Selon Alain Delplanque, l’investissement de départ correspond à “7 000 euros pour
une famille de cinq personnes
(hors terrassement.) Et la citerne est de 10 m3.” Le coût reste
néanmoins modéré comparé
aux bénéfices qu’il y a à la clef.
Actuellement, les particuliers
à s’équiper de citernes sont
encore marginaux. Il n’existe
d’ailleurs pas de statistiques
précises qui les recensent. Toutefois, pour l’organisme
Franche-Comté Nature Environnement, il y a un engouement. “Je crois que nous
sommes aujourd’hui dans une
dynamique anti-gaspillage.
Nous avons de plus en plus de
coups de fil de personnes qui
veulent des renseignements sur
le sujet” constate Martine Landry, chargée de mission dans
cet organisme qui prépare une
communication sur cette question pour début 2006.
Le seul nuage dans le ciel
concerne la législation. En effet,
les particuliers qui collectent
les eaux de pluie rejettent aussi des eaux usées dans le réseau
collectif comme tout le monde.
Mais eux ne paient pas pour
le service assainissement. Il
existe sur ce point un vide législatif et juridique. “La taxe d’assainissement baisse forcément
puisqu’elle est calculée sur le
litre d’eau qui entre dans la
maison. Là, l’eau est canalisée
par des voies détournées donc
elle n’apparaît pas au compteur” précise Martine Landry.
Pour l’instant, le phénomène
serait trop marginal pour
inquiéter le législateur qui n’y
est pourtant pas indifférent.
En effet, un comité d’hygiène
national a été désigné pour
travailler sur le sujet. Les
conclusions de l’étude serviront peut-être un jour de base
à une modification de la législation. Car actuellement la
loi précise que l’utilisation de
l’eau “prélevée dans le milieu
naturel à l’usage personnel
d’une famille n’est pas soumise à la procédure d’autorisation.” Tout est donc permis,
mais jusqu’à quand. ■
T.C.
PUBLI-REPORTAGE
Concept Métallo
Plastique Industriel
CMPI
L’entreprise créée par
Jean-Marie Charles se
concentre sur l’ingeneering
et le développement
de brevets.
Horizon 2010 en vue
L’entreprise spécialisée dans
les pièces techniques
métallo-plastiques est sur le
point d’engager un ambitieux
programme d’investissement.
Malgré les appels du pied
d’autres régions, elle souhaite
se donner les moyens de
rester sur Besançon.
“N
ous sommes à un
seuil de redéploiement. Notre souhait
prioritaire est de
consolider l’emploi sur Besançon. Pour
cela, il est nécessaire que nous ayons
une visibilité sur notre environnement
local pour les dix années à venir” précise Jean-Marie Charles,le P.D.G. de CMPI.
CMPI
L’entreprise crée en 1995 à Besançon,
certifiée I.S.O. 16 949, a progressivement intégré les grands comptes des
principaux donneurs d’ordres dans les
secteurs de l’automobile, la téléphonie, l’aéronautique ou l’électromécanique. Spécialisée à sa création dans
le découpage, l’entreprise a rapidement associé l’injection mono et bimatière, le surmoulage en ligne, l’ automatisation et le développement des
machines destinées à fabriquer ses
propres produits, grâce à une partie
de recherche et développement très
bien structurée. “De la naissance à la
sortie du produit, l’ingeneering et l’industrialisation des moyens de production sont développés chez nous”
poursuit le P.D.G.
Pour faire face à la vive concurrence
Concept Métallo
Plastique Industriel
8, rue Albert Einstein
E.I. des Tilleroyes - 25000 BESANÇON
Tél. : 03 81 41 37 70 - Fax : 03 81 51 01 93
E-mail : [email protected]
internationale, CMPI a peu à peu modifié sa stratégie et sa politique de développement en se recentrant sur ses
propres métiers et en développant fortement l’ingeneering et la création de
brevets, qu’elle exploite elle-même ou
qu’elle cède à des clients. “La production de masse devient moins notre
fonds de commerce car on ne peut
plus se bagarrer de ce point de vuelà” reconnaît M. Charles. La stratégie
de développement de CMPI est également passée par une croissance exté- ayons toujours un environnement qui
rieure, à travers le rachat de sociétés soit propice à notre développement.
Nous sommes
en France,
Bisontins,
“Je
propose
de
consolider
situées à
nous avons fait
proximité
l’emploi local.”
nos études à
d’imporBesançon,
nous
souhaitons
y rester.
tants clients de la société bisontine.
Mais
j’avoue
me
poser
encore
quelques
Conscients du savoir-faire de CMPI en
matière de métallo-plastique, les ser- questions sur l’endroit où se fera notre
vices économiques de plusieurs régions développement” affirme Jean-Marie
françaises se sont rapprochées du siè- Charles.
ge bisontin.“Il est clair qu’on nous fait Pour le printemps 2006, CMPI indusdes appels du pied pour venir nous trialisera deux nouveaux brevets pour
installer ailleurs en France. Pour l’ins- de grands donneurs d’ordres. Ce dévetant, nous souhaitons vivement rester loppement nécessite un investissesur Besançon à la condition que nous ment de 2 millions d’euros et la créa-
tion de nouveaux locaux. “D’ici la fin
de cette année,il nous faut des réponses
claires sur nos possibilités de rester
sur Besançon” reprécise le dirigeant,
toujours très impliqué dans la vie locale, notamment dans celle des clubs de
sport qu’il soutient activement.
La stratégie suivie par CMPI est censée contrer l’inexorable phénomène
de délocalisation pour recentrer son
savoir-faire localement. “Nous souhaitons justement nous relocaliser sur
nos propres développements. Le faire sur Besançon serait vraiment la
meilleure solution” termine le responsable. ■
POLAR - DEUXIEME ROMAN
Mourir pour Wassereau :
une chasse au trésor aux
accents régionaux
Réservation : 03 81 80 86 03
L’auteur d’origine franc-comtoise Christian Giboudeau
signe son deuxième roman. Après le succès d’estime de
la Blancheur du Lys, il lorgne cette fois-ci vers le genre
énigme mâtiné d’ésotérisme. Dans le vent.
NICOLAS
CANTELOUP L
a bonne surprise est venue de son
premier roman, sorti en 2003. Avec
la Blancheur du Lys, Christian
Giboudeau explorait un genre
connu, le polar, mais avec une touche qui
le plaçait d’entrée de jeu parmi les auteurs
prometteurs de la région.
Deux ans après, il récidive dans un style
à peine différent : l’enquête est toujours
la trame du roman. Mais ce deuxième
Christian Giboudeau
redécouvre
sa FrancheComté natale
à travers
l’écriture.
à partir de
LUNDI 12 DÉCEMBRE 2005
35 euros
BESANÇON
20h30 - Micropolis
TÉE EN SCÈNE.
BRÈVE HISTOIRE D’UNE MON
A 39 ans,
Nicolas Canteloup
triomphe sur scène,
à la radio et à la télévision.
entre dans les
e 13 novembre 1995, Nicolas Canteloup
aire de Phiivers
l'ann
fête
y
On
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locaux de Canal Plus
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venu
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Nico
Mais
lippe Gildas.
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de Nag Baptêmière imitation pour les Guignols : celle
t : car aujourd'hui,
me du feu réussi qui confirme un vrai talen
Jacquet, Cabrel,
hez,
Bart
Nicolas, c'est la voix de Virenque,
i les plus popuparm
ent
figur
Monfort, Fulla… et ses voix
laires de la chaîne .
de la radio, pour
Son succès à la télé lui attire les faveurs
ue c'est Rire et
la seconde fois. Mais pas en locale…puisq
he de Cantetranc
Chansons qui se paie chaque jour une
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loup en grande écoute ! Nicolas
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des
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«Méfiezla foulée son deuxième one man show,
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imitations». Pour autant, ce n'est pas seul
à faire vivre une
qui ravissent le public… mais sa capacité
ies et les faiman
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foule de personnages dont il
irrésistible,
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Com
e.
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jubil
blesses avec une précision
oui. Mais subtil comédien aussi !
show » en brûlant
Nicolas, artiste confirmé, fait donc son «
théâtres .
successivement les planches de plusieurs
cheval, mais
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avec
Nicolas s'endort parfois dans le foin
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c'est à l'écran et à la scène,
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Drucker dans l'émission «Vivement Dim
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fois par jour sur Rire et Chansons à la radio
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comble à l'Olympia, un carton au Pala
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2006
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poursuit une tournée nationale jusq
Sinon, il
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de
tacle sans cesse assorti
sur Canal +…
officie tous les soirs au Guignols de l'Info
L
polar met en scène un trésor, caché sous
le IIIème Reich, dont une religieuse tente,
soixante ans après, de percer le mystère.
Les vitraux de trois églises régionales
constituent les clés de l’énigme ainsi que
le message glissé par le vitrier d’art qui
les a conçus. Si le livre a un peu de mal à
démarrer et le style est parfois un tantinet alambiqué, on se prend une nouvelle
fois à l’écriture de Christian Giboudeau
qui nous mène, à travers des lieux connus
- Dole, Pontarlier, Besançon - à la résolution de cette fameuse énigme. C’est efficace. On surfe sans conteste, l’auteur le
reconnaît volontiers, sur la vague ésotérique du Da Vinci Code, mais à la sauce
plus locale.
Technicien en maintenance dans l’industrie textile, Christian Giboudeau a effectué un virage à 180° dans sa vie depuis
la publication de son premier roman en
2003. Le succès de ce premier polar - 1
200 exemplaires écoulés - lui “a donné des
ailes pour continuer dans cette voie. Avec
la littérature, j’ai découvert un monde nouveau, confie l’auteur. L’écriture prend de
Mourir pour Wassereau, une
enquête où se mêlent intrigues
codées et mystères.
plus en plus de place dans ma vie.” Son
deuxième roman à peine sorti qu’il a déjà
en tête la trame de son troisième livre,
une histoire construite “autour du thème
de l’eau et de la pénurie annoncée de l’eau.”
Consciencieusement, Christian Giboudeau tente d’épurer son style, “de faire
moins compliqué.” Le résultat, s’il est encore perfectible, est déjà là. Il est prometteur. Christian Giboudeau a déjà réussi
en partie son audacieux pari de se lancer
à corps perdu dans l’écriture : il possède
la clé pour captiver le lecteur. ■ J.-F.H.
L I T T É R AT U R E
Agenda
36
Mourir pour Wassereau
Éditions du Bastberg : 12,50 euros
CONTE - DU 3 AU 18 DECEMBRE
Noël comtois à la Citadelle
C
haque week-end avant
Noël, le musée comtois
invite les petits et les
grands au pays des rêves et de
l’imaginaire. Êtes-vous prêt à
un voyage à travers les couEXPOSITION
tumes du passé ? La conteuse
Véronique Febvre-Charlot
recrée l’atmosphère des veillées
d’antan et raconte l’univers
merveilleux des contes et des
légendes traditionnels de la
Franche-Comté et du Monde.
“Feu de l’âtre, blizzard chargé de neige, coutumes comtoises
et symboles universels, histoires
fantastiques des renards, ours,
loups et loups-garous serviront
de fil conducteur aux contes
que dévoilera Véronique FebvreCharlot” indiquent les services
de la Citadelle. ■
ajoute-t-elle.
Ainsi, les 3 et 4 décembre, ils
seront 17 à présenter leurs
œuvres, dans les salles de la
mairie et du groupe scolaire.
Ils sont sculpteurs ou peintres
pour la plupart. Tous ont leur
propre personnalité et se distinguent les uns des autres
par la matière qu’ils travaillent.
Parmi ces artistes, on retiendra la présence du peintre
Jean-Louis Godjo, qui présentera une œuvre exceptionnelle pour l’occasion. Denis
Gashy, sculpteur sur bois, et
Frédéric Lapouge, sculpteur
sur pierre, seront également
de la partie. De leur côté, Frédéric Mezergues, sculpteur
sur acier, et Keo, un jeune
artiste qui se spécialise dans
la peinture à l’huile sur grand
format, ont annoncé leur visi-
te. Françoise Tinard qui fait
de la gravure sera aussi présente. “Le principe est de faire une exposition de qualité et
diversifiée” insiste Sylvia
Essert.
Ça semble bien parti au regard
du programme annoncé pour
cette édition 2005. Cette élue
qui attend de sa commune
qu’elle joue la carte de la culture est déjà prête à se
remettre à l’ouvrage pour préparer l’exposition 2006. “Je
souhaite vraiment que ce rendez-vous devienne vraiment
un temps fort. D’autant que la
mairie a été rénovée et que nous
disposons maintenant de
locaux pour exposer dans les
meilleures
conditions.”
D’ailleurs en 2006 une exposition permanente devrait se
dérouler dans la maison commune. ■
Rens. : 03 81 87 83 33
- LES 3 ET 4 DECEMBRE
Avanne-Aveney
met les pieds dans l’art
17 artistes dénichés aux quatre coins de la
région exposent à Avanne-Aveney début
décembre. Entre peinture et sculpture, c’est
un rendez-vous qui donne à voir.
L
a mairie d’Avanne-Aveney donne un coup de
pinceau à l’exposition
artistique qu’elle organise
chaque année début décembre.
Elle souhaite que ce rendezvous prenne de l’envergure
dans le paysage culturel local.
Car depuis quelque temps,
cette exposition s’est écartée
de ses motivations d’origine.
“Elle était devenue une espèce de marché de Noël, où tous
ANNIVERSAIRE
Besançon a décidé de marquer
d’une façon particulière le centième anniversaire de la loi de
séparation des Églises et de
l’État. Les conférences sont
organisées
jusqu’au
9
décembre, à 18 h 30 à l’hôtel
de ville de Besançon. Entrée
gratuite.
les gens qui avaient un peu de
savoir-faire pouvaient s’inscrire pour exposer” remarque
Sylvia Essert, conseillère
municipale en charge de l’organisation.
Cette fois-ci, la formule a changé. La mairie a créé un comité de sélection qui est allé dénicher des artistes aux quatre
coins de la région. “Nous les
avons retenus par rapport à
l’originalité de leur travail”
100 ans de laïcité fêtés à Besançon
Les prochains rendez-vous : Mercredi 30 novembre : “De la
séparation à la réconciliation
Mardi 22 novembre : “La Répu- 1905-1924” par Jacqueline
blique et l’Église de 1870 à 1905” Lalouette
par Jean Defrasne
Jeudi 1er novembre : “La contriMardi 29 novembre : “1905 - la bution originale de la Francheséparation des Églises et de l’É- Comté à l”histoire de la laïcité”
tat” par Jean-Marie Mayeur
par Joseph Pinard
Vendredi 2 décembre : “Dans le
sillage de Jules Ferry, l’école et
la République” par Mona Ozouf
Vendredi 9 décembre : “Être laïc
aujourd’hui” par Jean-Claude
Guillebaud
AT E L I E R
Agenda
37
ADULTES
MISEREY-SALINES - ATELIERS POUR ENFANTS ET
En bref
Nez rouge
● Accordéon
15èmes rencontres internationales de l’accordéon les 26 et
27 novembre à BesançonMicropolis. Deux jours sous le
signe “100% festif”. Renseignements au 03 81 57 21 21.
pour tout le monde !
Depuis début novembre, la compagnie du
poisson-clown organise des ateliers de clowns
pour enfants mais aussi pour adultes.
Une manière d’appréhender ses émotions.
n nez rouge, des chaussures cet été avec un spectacle pour
démesurées aux pieds, une enfants, le clown a une fonction
veste bariolée. Au cirque, avec presque thérapeutique, pour faire
son accoutrement farfelu, le ressortir ses émotions, se découvrir
clown fait rire depuis toujours les autrement. “Cela permet de traenfants et leurs parents. “Il est une vailler sur de se positionner dans
soupape. On peut tout s’autoriser, un groupe autrement. Certaines perêtre un personnage très cruel mais sonnes assez réservées ne savent pas
en même temps faire rire les gens. se mettre en colère, qui ont du mal
C’est un personnage qui est com- à exprimer leurs émotions, à s’afplètement dans l’instant présent et firmer. Le clown, lui, est dans l’extravagance. De façon veren même temps hors du
bale ou non, il faut
temps. Il est là pour capUn
spectacle
montrer l’émotion au
ter les émotions, être un
public”, affirme Christimiroir”, explique Chrisavec des
ne Lyet qui travaille égatine Lyet.
enfants sans lement en partenariat
Fondatrice de la Comavec le centre d’accueil
pagnie du poisson-clown,
papiers.
des demandeurs d’asile
née il y a un an à Besande Besançon à l’élaboraçon, la jeune femme a
choisi de faire partager sa passion tion d’un spectacle avec des enfants
des clowns aux autres. Par le spec- sans papiers.
tacle mais aussi par l’intermédiai- Par la danse, le mime, le théâtre et
re d’ateliers de “clownerie” qu’elle les chutes qui ne font pas mal, le
a lancé à Miserey-Salines pour les clown peut tout se permettre, sans
enfants et depuis la mi-novembre, jamais se moquer. “On apprend ainpour les adultes. Car il n’y a pas de si à utiliser ses points faibles en
points forts.” Et tout cela en faisant
limite d’âge.
Pour l’artiste, qui s’est déjà produit rire les autres. ■
S.D.
● Montferrand
Marché de l’Avent à Montferrand-le-Château samedi
26 novembre entre 11 heures
et 18 heures, à l’école maternelle. Une occasion de penser aux petits cadeaux de Noël
et de découvrir le travail d’artistes locaux. Renseignements :
Frédérique Pauthier au
03 81 56 64 12.
EDITION EN VENTE 7 EUROS
Les bons plans bisontins
du Petit Futé
Nouvelle maquette et nouvelle présentation
pour l’édition 2006 du Petit Futé, le guide malin qui
recense toutes les bonnes adresses de Besançon.
En prime, un guide des escapades dans le Doubs.
vec 108 restaurants
répertoriés, 393 commerces et 65 lieux de
sortie, le Petit Futé est certainement le guide pratique
le plus complet édité sur
Besançon. Le “city-guide”
vient de sortir son édition
2006, revue et corrigée, avec
56 nouveaux établissements
répertoriés. “Toutes les
adresses ont été visitées par
la rédactrice du guide, Aurélie Naulin. Nous adressons
A
aussi nos coups de cœur, Besançon répertorie plus
représentés par le logo du de 1 100 adresses. L’édition
petit renard. Il y en a 29 2006 du Petit Futé donne
assurément
cette
des
clés
année”
Ceux qui croient
supplémenprécise
connaître Besançon taires à
Natacha
ceux qui
Guilhermino, res- sur le bout des doigts. croient
connaître
ponsable
d’édition Besançon du Petit Besançon sur le bout des
doigts.
Futé.
Au total, avec le cahier Tiré à 10 000 exemplaires,
“escapade”, le Petit Futé le Petit Futé Besançon fait
partie de la série des 58
city-guide français. La collection Petit Futé se décline aussi en 46 guides
département, en 26 guides
région, en 167 country
guides et en 52 guides thématiques, dont le guide du
mariage, le guide du chocolat ou encore le très original guide des séjours spirituels en Europe. ■
● Suisse
Du 6 novembre 2005 au
31 mars 2006, la bibliothèque
de Neuchâtel accueille une
exposition consacrée aux 800
ans d’échanges transfrontaliers entre Besançon et Neuchâtel. Renseignements au 00
41 32 717 73 00.
● Opéra
Christine Lyet a lancé mi-novembre un atelier
de “clownerie” pour adultes.
Renseignements : 06 82 16 68 04
COURSE
ÉDITION
U
COURSE POPULAIRE - DIMANCHE 27 NOVEMBRE
La Corrida de Besançon
prend des accents de fête
Pour la première fois, la course n’est pas programmée entre
Noël et Nouvel An. Elle coïncide avec le lancement des festivités de Noël à Besançon. Les coureurs se lanceront de la place
de la Révolution qui inaugure ses nouveaux habits.
e principe de cette course
populaire
est
immuable depuis sa création en 1978 : tous les parti-
L
cipants, des plus petits âgés
de 10 ans aux vétérans, parcourent les rues du centreville sur des boucles allant
Le Petit Futé
Aurélie Naulin et Natacha Guilhermino présentent
la cuvée 2006 du Petit Futé spécial Besançon.
7 euros
Librairies, marchands
de journaux et grandes
surfaces
“Il signor Bruschino, l’occasione fa il ladro”, deux opéras
de Rossini en une représentation vendredi 25 novembre
à 20 heures et dimanche
27 novembre à 15 heures à
l’Opéra-Théâtre de Besançon.
La Corrida de Besançon est avancée d’un mois
par rapport au calendrier habituel.
de 1 810 m à 9 130 m pour
les sportifs les plus aguerris.
Organisée par la section athlétisme de l’AS.P.T.T., le plus
grand club omnisports de
Besançon, la Corrida attire
chaque année 800 amateurs.
“Nous espérons atteindre les
1 000 participants cette année
en programmant l’événement
fin novembre. Il s’inscrit par
ailleurs dans le cadre des événements de fin d’année organisés par la Ville de Besançon et accompagne l’ouverture
du marché de Noël. C’est certainement un avantage”
explique-t-on du côté de
l’A.S.P.T.T.
Des primes sont offertes aux
dix premiers et premières
des courses “As”, de 20 à 300
euros pour le vainqueur. Un
T-shirt est offert aux 800 premiers inscrits. ■
Corrida de Besançon
Dimanche 27 novembre
dès 14 h 30
Renseignements au
03 81 47 20 22
LE PORTRAIT
38
SPORT
Le “nouveau” Palais des sports
André Mulon, la balle au rebond
Le Palais des sports rénové a ouvert ses portes mi-octobre. Un projet porté
en partie depuis cinq ans par André Mulon, l’ancien président du B.B.C.D.,
le club de basket bisontin. Démissionnaire en 2004, l’homme est retourné
au basket, en tant que conseiller technique.
ous le soleil de fin de matinée, nous avons désormais une salle de
la façade de verre du Palais des repos, un sauna, un jacuzzi, plus d’essports brille orgueilleusement. pace. Ce n’est pas cela qui fait gagner
Après plusieurs mois de tra- des matches mais ça peut avoir des
vaux de mise aux normes et d’agran- répercussions au niveau de la cohédissement, le complexe sportif a été sion du groupe, de la récupération
inauguré mi-octobre. Dans la salle, aussi. Lors de notre dernier match,
des techniciens s’activent sur le par- les joueurs ont pu faire une séance de
quet pour préparer l’endroit au spec- stretching intense dès la fin du match. Avant, c’était impossible, il y avait
tacle sur glace d’Holyday on Ice.
toujours des supporters,
Ce nouveau Palais des
sports, l’homme au blouC’est Mulon des journalistes dans les
couloirs”, se félicite André
son sombre qui descend
les gradins en a été l’un
qui s’y colle, Mulon.
Lors du premier match de
des artisans. Celui qui,
en tant que son équipe à domicile, la
avec d’autres, a porté le
veille, l’ancien président
projet à bout de bras
président.
affirme même avoir resdepuis cinq ans. “Excepsenti le public vibrer
té un an d’interruption”,
sourit André Mulon, alias Max Mulon davantage, comme si “quelque chose
dans le milieu du ballon orange, en de nouveau se tramait entre les joueurs
référence aux turbulences qu’a connu et lui.”
La culture basket, André Mulon, 58
son club.
Président pendant près de quatorze ans, au départ y était complètement
ans du Besançon Basket Comté Doubs, étranger. Dans sa jeunesse, il a tâté
le B.B.C.D., il est devenu depuis cet- du volley, du handball, dribblé
te saison conseiller en charge de l’équi- quelques ballons au foot, sans jamais
pe professionnelle. Cette nouvelle s’approcher du moindre panier. “Je
salle, “c’est quand même autre cho- ne savais pas ce qu’était le basket. J’y
se, pour le public et pour nous aussi. suis allé par hasard”, reconnaît-il.
Et au niveau de l’équipe, ça change En 1989, le club de basket bisontin
tout. Ce sont des petits détails, mais est acculé au dépôt de bilan. Au début
S
des années 90, la culture basket venue
d’outre-Atlantique débarque en France. Michael Jordan et les autres
deviennent des icônes, dans l’Hexagone, les clubs sportifs connaissent
un nouvel essor. La ville et le département du Doubs souffrent alors d’un
vrai déficit en termes d’image et de
communication. Pour le groupe d’entrepreneurs et d’hommes d’affaires
autour de Mulon, le calcul est rapide. Il faut surfer sur la vague basket
pour redorer le blason bisontin. Et
donc sauver le club local moribond.
C’est Mulon qui s’y colle, en tant que
président. “Il y avait un engouement
considérable à l’époque autour du
basket. Et on était persuadé que c’était
le sport idéal pour une ville de la taille
de Besançon, bien adapté au tissu
économique. Il fallait s’investir. C’est
vrai aussi qu’on voyait le basket devenir plus beau qu’il n’est aujourd’hui”,
se souvient André Mulon. La mayonnaise prend. Les résultats et le public
sont au rendez-vous, l’équipe rejoint
pendant quelques années l’élite, le
long du terrain, les “pom-pom girls”
et la mascotte géante font leur show
à l’américaine. “Quand vous avez 2
000 à 2 500 spectateurs qui vibrent,
prennent du plaisir, vous ne pouvez
À 58 ans, André Mulon est désormais conseiller technique
en charge de l’équipe professionnelle du B.B.C.D.
pas les décevoir et partir en claquant
la porte. Il y a un lien affectif avec
cette équipe”, reconnaît l’ancien président.
En 2003, la situation financière du
club n’a rien de catastrophique, mais
le principal partenaire financier du
club menace de se retirer, échaudé
par les problèmes de trésorerie dans
le même temps du B.R.C. en football.
Mulon démissionne. “Pour la vie du
club, il fallait en passer par là. Le
club, sans ambition ni moyen, ne pouvait pas être sur une bonne trajectoire”, affirme-t-il.
Depuis le retour d’une nouvelle équipe dirigeante autour de Jacques Thibaut, l’ancien président du club affai-
re de l’équipe, il a réintégré la formation, au poste de conseiller. Histoire de ne pas couper totalement les
liens avec ce monde du sport qu’il
juge “un peu à part et opaque.” Dans
quelques heures, ses joueurs vont
partir pour Nantes, où se joue leur
prochaine rencontre. Dans la pièce
attenante, entre les cassettes vidéo
détaillant les faiblesses de l’adversaire, André Mulon fait un dernier
point de la situation avec le coach.
“Le nouveau président m’a demandé
un coup de main, je ne pouvais pas
refuser”, lâche-t-il. Mais il y a aussi
tout simplement, le plaisir d’être
autour des parquets. ■
S
O
V
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Soirée
Chasse
le samedi 3 décembre 2005
au Château de la
Dame Blanche
A
u cœur du parc de 7 hectares, une véritable reconstitution audiovisuelle d’une journée de chasse vous est proposée le samedi 3
décembre dès 19h30 (prévoir vêtements chauds). Ainsi vous
découvrirez de nombreuses animations : Équipage de vénerie,
sonneurs de trompes “Rallye Tropes de Franche-Comté”ainsi
qu’une curée aux flambeaux…
Si les conditions météorologiques nous le permettent, nous proposerons l’apéritif Saint-Hubert à l’extérieur en terrasse, suivie de
la dégustation du dîner dans nos salons au restaurant du Château
de la Dame Blanche.
Au menu :
- Apéritif Saint-Hubert
- Assiette de patience
- Trilogie de terrine et ses Condiments
- Glace au pain d’épices relevé au Marc du Jura
- Filet Mignon de sanglier au beurre de Genièvre
- Assiette de trois fromages et son pain aux myrtilles et farine
de châtaigne
- Farandole de Noyer sur lit de crème Anglaise
Forfait de 60 euros TTC par personnne hors boissons.
À cette occasion, des conditions préférentielles pour deux personnes sur notre forfait week-end chasse vous sont proposés :
la soirée sur le thème de la Chasse, une chambre habillée de grâce et de sérénité ainsi que les petits-déjeuners sont à partir de
203 euros TTC.
Pensez dès à présent à réserver
votre réveillon du 31 décembre
avec 2 ambiances au choix :
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produits de la mer dans la salle Picasso
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de la
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1, Chemin de la Goulotte - 25 870 GENEUILLE
Réservation conseillée :
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