Rue Sclessin - Horloz - Saint

Transcription

Rue Sclessin - Horloz - Saint
REGION WALLONNE
VILLE DE LIEGE
ET
COMMUNE DE
SAINT-NICOLAS
RAPPORT URBANISTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL
ZACC DE « SCLESSIN-HORLOZ »
EXEMPLAIRE DE LA VILLE DE LIEGE
MAI 2011
AVANT-PROPOS
TABLE DES MATIERES
Table des matières
2ŕ2
1.1 Table des cartes
2ŕ8
2 Avant-propos
2—10
2.1 Comité d’accompagnement
2.1.1 Auteur du rapport urbanistique et environnemental (RUE)
2ŕ10
2ŕ11
2.2 Contexte de l’étude
2.2.1 Fondements juridiques du rapport urbanistique et environnemental
2.2.2 Limites du RUE
2.2.3 Contenu et structure du rapport urbanistique et environnemental
2.2.4 Fondements préalables à la mise en œuvre de la ZACC
2ŕ12
2ŕ12
2ŕ13
2ŕ13
2ŕ14
2.3 Démarches administratives nécessaires dans la procédure d’élaboration d’un
RUE
2ŕ15
2.3.1 Démarches préalables
2ŕ15
2.3.2 Démarches postérieures
2ŕ15
3 Introduction
3—17
3.1 Localisation et données générales
3.1.1 Localisation des deux communes
3.1.2 Localisation et superficie de la ZACC
3ŕ17
3ŕ17
3ŕ18
3.2 Zonage de la ZACC
3.2.1 Chimeuse Ouest Ŕ Zone 1 (Lg6303-001)
3.2.2 Chimeuse Est Ŕ Zone 2 (Lg4407-008)
3.2.3 Horloz n°3 Ŕ Zone 3 (Lg4407-006)
3.2.4 Station d’épuration Ŕ Zone 4
3.2.5 Cockerill II Ŕ Zone 5 (Lg4407-014)
3ŕ19
3ŕ19
3ŕ19
3ŕ20
3ŕ21
3ŕ21
3.3 Historique et évolution de la ZACC
3ŕ23
3.4 Périmètres d’action
3.4.1 Périmètre du RUE Ŕ limite de la ZACC
3.4.2 Périmètre d’analyse Ŕ territoire d’action
3ŕ25
3ŕ25
3ŕ25
4 Etudes et analyses réalisées dans la ZACC
4—26
4.1 Chimeuse Ouest (zone 1)
4.1.1 Contexte historique
4.1.2 Etudes des caractérisations
4.1.3 Etudes des faisabilités
4.1.4 Travaux de réhabilitation
4.1.5 Etudes de risques résiduels et restrictions d’usage
4ŕ26
4ŕ27
4ŕ27
4ŕ28
4ŕ33
4ŕ34
4.2 Chimeuse Est (zone 2)
4.2.1 Contexte historique
4.2.2 Etudes des caractérisations
4.2.3 Etude des faisabilités
4.2.4 Travaux de réhabilitation
4ŕ35
4ŕ35
4ŕ35
4ŕ37
4ŕ37
4.3 Horloz n°3 (zone 3)
4.3.1 Contexte historique
4.3.2 Etude des caractérisations
4.3.3 Etude des faisabilités
4.3.4 Travaux de réhabilitation
4ŕ38
4ŕ38
4ŕ38
4ŕ39
4ŕ40
4.4 Station d’épuration (zone 4)
4.4.1 Description du projet de station d’épuration
4.4.2 Permis unique
4ŕ40
4ŕ40
4ŕ41
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
2ŕ2
Ville de Liège
Mai 2011
AVANT-PROPOS
4.4.3 Etude d’incidences sur l’environnement
4ŕ41
4.5 Cockerill II (zone 5)
4.5.1 Contexte historique
4.5.2 Etude des caractérisations
4.5.3 Etudes des faisabilités
4.5.4 Travaux de réhabilitation
4ŕ44
4ŕ44
4ŕ44
4ŕ46
4ŕ46
4.6 Tableau synthétique de l’état d’assainissement des zones de la ZACC
4ŕ48
5 Situation existante de droit
5—50
5.1 Outils réglementaires de planification
5.1.1 Situation au plan de secteur
5.1.2 Permis d’urbanisation (anciennement permis de lotir)
5.1.3 Permis unique
5.1.4 Certificat d’urbanisme n°2
5.1.5 Plan communal d’aménagement
5.1.6 Règlement communal d’urbanisme
5ŕ50
5ŕ50
5ŕ50
5ŕ51
5ŕ51
5ŕ51
5ŕ52
5.2 Outils d’orientation
5.2.1 Schéma de Développement de l’Espace Communautaire (SDEC)
5.2.2 Schéma de Développement de l’Espace Régional (SDER)
5.2.3 Schéma de Structure Communal (SSC)
5.2.4 Schéma directeur
5.2.5 Programme Communal des Zones d’Aménagement Différé (PCZAD)
5.2.6 Plan Communal de Développement de la Nature (PCDN)
5.2.7 Saint-Nicolas
5.2.8 Périmètre de protection de la nature
5.2.9 Etudes de mobilité
5.2.10 PCZAD
5.2.11 Plan triennal / déclaration de politique locale en matière de logement
5.2.12 Politique de développement économique de Liège
5ŕ53
5ŕ53
5ŕ53
5ŕ55
5ŕ55
5ŕ55
5ŕ55
5ŕ58
5ŕ58
5ŕ58
5ŕ63
5ŕ63
5ŕ67
5.3 Outils d’aide à la requalification urbaine
5.3.1 Rénovation urbaine et ZIP-QI
5.3.2 Site à Réaménager (SAR)
5ŕ72
5ŕ72
5ŕ73
5.4 Autres éléments de nature juridique
5.4.1 Cadastre
5.4.2 Arbres et haies remarquables
5.4.3 Patrimoine : Monument et sites classés
5.4.4 Risque industriel (seveso)
5.4.5 Classification des terrils
5.4.6 Voiries
5.4.7 Equipements techniques (servitudes et zone de non aedificandi)
5ŕ76
5ŕ76
5ŕ78
5ŕ78
5ŕ78
5ŕ78
5ŕ79
5ŕ80
6 Situation existante de fait
6—85
6.1 Structure physique
6.1.1 Relief et hydrographie
6.1.2 Géomorphologie
6.1.3 Géologie locale
6.1.4 Hydrogéologie
6.1.5 Captages
6.1.6 Démergement
6.1.7 Remontée de la nappe aquifère
6.1.8 Contraintes géotechniques et risques naturels
6.1.9 Intérêt biologique
6.1.10 Occupation du sol
6ŕ85
6ŕ85
6ŕ85
6ŕ86
6ŕ87
6ŕ88
6ŕ89
6ŕ93
6ŕ95
6ŕ100
6ŕ105
6.2 Données climatiques, environnement sonore et qualité de l’air
6.2.1 Climat dans la région liégeoise
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
2ŕ3
Ville de Liège
6ŕ109
6ŕ109
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AVANT-PROPOS
6.2.2 Qualité de l’air
6.2.3 Environnement sonore
6ŕ109
6ŕ114
6.3 Analyse socio-économique
6.3.1 Les fonctions polarisantes
6.3.2 La population
6.3.3 Taille des ménages
6.3.4 Logements
6.3.5 Emploi et revenus
6ŕ117
6ŕ117
6ŕ119
6ŕ122
6ŕ124
6ŕ126
6.4 Bâti
6.4.1 Typologie du bâti
6.4.2 L’affectation du bâti
6.4.3 Les espaces publics
6ŕ127
6ŕ127
6ŕ129
6ŕ129
6.5 Paysages
6.5.1 Vues lointaines et rapprochées vers le site
6.5.2 Etude paysagère
6ŕ131
6ŕ131
6ŕ139
6.6 Mobilité
6.6.1 Véhicules particuliers
6.6.2 Transports publics
6.6.3 Modes doux
6ŕ141
6ŕ141
6ŕ142
6ŕ149
6.7 Réseaux de distribution Ŕ eau Ŕ gaz - électricité
6.7.1 Antenne GSM
6.7.2 Eau, Gaz et électricité domestique
6.7.3 Gaz et Air Liquide
6.7.4 Electricité
6.7.5 Egouttage et collecte des eaux de ruissellement
6ŕ150
6ŕ150
6ŕ150
6ŕ150
6ŕ150
6ŕ152
7 Analyse des ZACC – contexte communal et supra-communal
7—154
7.1 Objectifs et attentes des autorités communales
7.1.1 Ville de Liège
7.1.2 Commune de Saint-Nicolas
7ŕ154
7ŕ154
7ŕ154
7.2 Les ZACC sur les territoires communaux de Liège et Saint-Nicolas
7.2.1 Commune de Liège
7.2.2 Commune de Saint-Nicolas
7ŕ154
7ŕ154
7ŕ160
7.3 Les ZACC dans les territoires communaux limitrophes
7.3.1 Ans
7.3.2 Beyne-Heusay
7.3.3 Blegny
7.3.4 Chaudfontaine
7.3.5 Esneux
7.3.6 Grace-Hollogne
7.3.7 Juprelle
7.3.8 Herstal
7.3.9 Néupré
7.3.10 Oupeye
7.3.11 Seraing
7.3.12 Visé
7ŕ162
7ŕ163
7ŕ163
7ŕ164
7ŕ164
7ŕ165
7ŕ165
7ŕ165
7ŕ166
7ŕ166
7ŕ166
7ŕ167
7ŕ167
7.4 Disponibilités foncières et évaluation des besoins
7.4.1 Activité économique
7.4.2 Habitat
7ŕ168
7ŕ168
7ŕ170
8 Justification des choix d’affectation
8—172
8.1 Zone urbanisable
8.1.1 Zone 10: zone économique (PME/TPE)
8.1.2 Zone 20: zone d’habitat
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
2ŕ4
8ŕ173
8ŕ173
8ŕ174
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AVANT-PROPOS
8.1.3 Zone 30: zone d’équipement communautaire
8ŕ174
8.2 Zone non urbanisable
8.2.1 Zone 40 : Zone de parc
8ŕ174
8ŕ174
8.3 Tableau synthétique des affectations
8ŕ175
8.4 Analyse des affectations au regard des besoins européens régionaux et
communaux
8ŕ176
8.4.1 Besoins européens (SDEC)
8ŕ176
8.4.2 Besoins régionaux (SDER)
8ŕ178
8.4.3 Besoins régionaux en fonction des affectations du RUE
8ŕ181
8.4.4 Besoins communaux en fonction des affectations du RUE
8ŕ182
9 Contraintes et aptitudes a l’urbanisation de la ZACC –Tableau AFOM
9-183
9.1 Tableau : Atouts Faiblesses Opportunités Menaces
9-183
9.2 Relation avec le voisinage existant
9-187
10 Options d’aménagement de la ZACC
10-188
10.1 Note méthodologique
10.1.1 Portée juridique des options d’affectations et d’aménagement
10.1.2 Phasage de mise en œuvre
10-188
10-188
10-188
10.2 Options générales
10-189
10.3 Options
10.3.1 Zone
10.3.2 Zone
10.3.3 Zone
10.3.4 Zone
10.3.5 Zone
10-191
10-191
10-195
10-196
10-197
10-198
planologiques et urbanistiques
d’activité économique
d’habitat
de service public et d’équipement communautaire
de parc
de voirie
10.4 Options relatives à l’architecture
10-199
10.5 Options relatives aux économies d’énergie
10.5.1 Evolution de la législation
10-200
10-200
10.6 Options relatives à l’accessibilité
10.6.1 Accessibilité en transports en commun
10.6.2 Accessibilité piétonne
10.6.3 Accessibilité motorisée
10-200
10-200
10-201
10-201
10.7 Options relatives au paysage
10.7.1 Mettre en valeur les éléments paysagers existants
10.7.2 Améliorer le paysage urbain par la qualité des espaces publics
10.7.3 Respecter les couches du territoire dans la vallée de la Meuse
10-201
10-201
10-201
10-202
10.8 Options relatives à la végétation
10.8.1 Zones de reculs et de parcages
10.8.2 Cours et jardins privatifs
10.8.3 Voiries et places publiques
10-202
10-202
10-202
10-202
10.9 Options relatives aux réseaux techniques
10.9.1 Impétrants
10.9.2 Gestion des eaux usées et de ruissellement
10-203
10-203
10-203
10.10 Gestion des eaux usées
10-204
10.11 Gestion des eaux pluviales Ŕ Démergement
10-205
11 Evaluation des effets probables de la mise en œuvre de la ZACC sur
l’environnement et recommandations
11-208
11.1 Incidences sur le milieu et mesures à mettre en œuvre pour diminuer les
incidences
11-208
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
2ŕ5
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AVANT-PROPOS
11.1.1 Le contexte géo-physique
11.1.2 La diversité biologique, la faune et la flore
11.1.4 L’environnement sonore
11.1.5 Qualité de l’air
11.1.6 Le paysage
11.1.7 L’homme et ses activités
11.1.8 Le cadre bâti et le profil socio-démographique
11.1.9 La mobilité
11.1.10 Le patrimoine culturel
11.1.11 Les infrastructures techniques
11-208
11-211
11-212
11-213
11-214
11-214
11-215
11-215
11-216
11-216
11.2 Evolution probable de la situation environnementale lors de la non mise en
œuvre de la ZACC
11-218
11.3 Législation internationale
11-218
11.4 Mesures à mettre en œuvre pour éviter ou réduire les effets négatifs 11-219
11.4.1 La plantation d’arbres
11-219
11.4.2 Limitation des surfaces imperméabilisées en espace public
11-219
11.4.3 La réduction des gaz à effet de serre
11-219
11.5 Evaluation des coûts induits par l’urbanisation à court, moyen et long
termes
11-219
11.5.1 Coûts pour la collectivité
11-219
11.5.2 Types de coûts à la création
11-220
11.5.3 Type de coûts à l’entretien et au maintien
11-221
11.5.4 Types de coûts indirects
11-221
11.5.5 Temporalité des coûts
11-221
11.5.6 Evaluation et intérêts des couts
11-222
11.6 Mesures envisagées pour assurer le suivi de la mise en œuvre du rapport
urbanistique et environnemental
11-224
11.6.1 Rapport d’évaluation finale des travaux de réhabilitation
11-224
11.6.2 Cellules assurant le suivi
11-224
11.6.3 Check list de suivi
11-224
12 Alternatives non retenues
12-226
12.1 Modifications majeures
12-226
13 Difficultés rencontrées lors de l’élaboration de l’étude
13-228
13.1 Description de la méthode de travail de l’évaluation
13-228
13.2 Déficience technique et manque de savoir-faire dans la récolte des données
13-228
14 Résumé non technique
14-229
15 Annexes
15-230
15.1 Accord de principe des Conseils Communaux pour la mise en œuvre de la
ZACC
15-230
15.2 Arrêté SAR
15-232
15.3 Règlement communal d’urbanisme à Saint-Nicolas
15-233
15.4 Courrier de FLUXYS
15-234
15.5 Courrier d’Air Liquide
15-241
15.6 Courrier de Elia
15-250
15.7 Réponses des communes limitrophes
15-255
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
2ŕ6
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AVANT-PROPOS
15.8 Arrêtés du Gouvernement Wallon chargeant SPAQuE de procéder à des
mesures de réhabilitation sur les sites de Chimeuse (« Amoniaque ») et Cockerill
II
15-256
15.9 PCZAD 2003 Ŕ Note sur la ZACC de Sclessin-Horloz
15.9.1 Ville de Liège Ŕ Zones d’aménagement différé.
15-257
15-257
15.11 Méthodologique développée par la SPAQuE Ŕ Chaîne des valeurs
15.11.1 Transversalité entre les phases de production
15.11.2 Objet, place et fonction de l’étude des faisabilités
15-259
15-259
15-260
15.12 Décret Sol
15.12.1 La prévention
15.12.2 L’information
15-261
15-261
15-261
15.13 Tableau des remarques formulées et des réponses apportées par SPAQuE
15-265
16 Lexique
16-269
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
2ŕ7
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AVANT-PROPOS
1.1 TABLE DES CARTES
Carte
Titre
Echelle
Fond de plan
Sources
01
Localisation
1 : 100.000
IGN : 1/100.000
IGN
02
Localisation
1 : 10.000
IGN : 1/10.000
IGN
03
Photo aérienne
1 : 10.000
PPNC
Région
Wallonne
04
Périmètres du RUE et
d’analyse
1 : 5.000
IGN : 1/10.000
IGN
05
Zonage de la ZACC
1 : 5.000
IGN : 1/10.000
IGN
06
Zones et secteurs
statistiques
1 : 5.000
IGN : 1/10.000
IGN
07
Plan de secteur
1 : 10.000
IGN : 1/25.000
Région
Wallonne
8
Propriétaires de la ZACC et
numéros cadastraux
1 : 5 000
PLI
PLI + Relevés
9
Situation existante de droit
1 : 5 000
PLI
PLI + Relevés
10
Relief
1 : 2 000
IGN : 1/10 000
IGN + Relevés
11
Captage
1 : 10.000
PLI
Relevés
12
Typologie du bâti et
occupation du sol
1 : 5.000
PLI
Relevés
13
Evaluation paysagère
1 : 10.000
PPNC
Relevés
14
Mobilité
1 : 5.000
PPNC
Région
Wallonne
Relevés
15
PASH
1 : 5.000
IGN : 1/10 000
Région
Wallonne
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2ŕ8
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AVANT-PROPOS
16
ZACC et zones d’activités
économiques environnantes
1 : 10.000
Plan de secteur
Région
Wallonne +
Relevés
17
Zone capable
1 : 5.000
PLI
PLI + Relevés
18
Plan d’affectations
1 : 2.000
PLI
PLI + Relevés
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2ŕ9
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Mai 2011
AVANT-PROPOS
2 AVANT-PROPOS
2.1 COMITÉ D’ACCOMPAGNEMENT
Le comité d’accompagnement s’est réuni à plusieurs reprises durant la phase d’élaboration
du RUE, lors du lancement de l’étude, lors de la présentation de la situation existante et des
options d’aménagement, lors de la validation des options et finalement lors de la synthèse
des améliorations apportées suite à une lecture totale du « RUE provisoire » par les
membre du comité d’accompagnement.
Un CA a eu lieu le 22 avril 2010 et son objectif fût la présentation du RUE dans sa version
provisoire, aux communes de Saint-Nicolas et de Liège (voir annexe courrier du 04 août
2010). De manière générale, le sujet récurrent concernent le manque de donnée, et donc
de garantie, sur les risques environnementaux et sanitaires pour les futurs occupants et la
population riveraine su site.
Un tableau, reprenant les remarques et les réponses apportées, figure en annexe 14.13 du
présent RUE.
Les acteurs du territoire liégeois constituant le comité d’accompagnement sont :
Ville de Liège
Bourgmestre,
Willy DEMEYER
Place du Marché, 2 à 4000 Liège
Echevin de l’Urbanisme,
Michel FIRKET
Féronstrée, 94-96 à 4000 Liège
Echevin des Travaux,
Roland LEONARD
Château de Péralta, rue de l'Hôtel de Ville, 6 à 4031 Angleur
Echevin du développement économique, Maggy YERNA
Ilot Saint-Georges, La Batte, 10 à 4000 Liège
Directrice du département des Travaux/Infrastructures sportives Cellule archéologique,
Joëlle SERVAIS
8ème Département - Service des Travaux, En Potiérue, 5
4000 Liège
à
Directeur du département de l’Urbanisme, Jean-Paul GOMEZ
Ilot Saint-Georges, La Batte, 10 à 4000 Liège
Cellule des Etablissements dangereux,
Jean-François YERNAUX
En Potiérue, 5 à 4000 LIEGE
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2ŕ10
Ville de Liège
Mai 2011
AVANT-PROPOS
Commune de Saint-Nicolas
Bourgmestre (f-f),
Jacques Heleven
Rue de l'Hôtel communal, 63 à 4420 Saint-Nicolas
Echevin des Travaux,
Jacques HEVELEN
Rue de l'Hôtel communal, 63 à 4420 Saint-Nicolas
Département de l’Urbanisme,
Francis BOECKX
Rue des Botresses, 2 à 4420 Saint-Nicolas
Département des Travaux,
Thierry BAPTISTE
Rue des Botresses, 2 à 4420 Saint-Nicolas
Service Public de Wallonie Ŕ Direction extérieure - DGO4
Fonctionnaire délégué,
André DELECOUR
Montagne Sainte-Walburge, 2 à 4000 Liège
SPI+
Directrice,
Françoise LEJEUNE
Rue du Verbois, 11 à 4000 Liège
AIDE
Directeur général
Claude TELLINGS
Ir Directeur (démergement et égouttage)
Roland DE
SCHRYVER
Ir Directeur (épuration des eaux)
Alain GOFFINET
Rue de la Digue, 25 à 4420 Saint-Nicolas
2.1.1 AUTEUR DU RAPPORT URBANISTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL (RUE)
SPAQuE s.a.
Managing Director,
Philippe ADAM
Boulevard d’Avroy, 38/1 4000 Liège
Senior Manager,
Sophie Al ASSOUAD
Cellule urbanisme,
Nicolas REGINSTER
Joël PRIVOT
Annick JASPAR
Consultant externe,
Xavier MARIAGE
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2ŕ11
Ville de Liège
Mai 2011
AVANT-PROPOS
2.2 CONTEXTE DE L’ETUDE
2.2.1 FONDEMENTS JURIDIQUES DU RAPPORT URBANISTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL
Le décret-programme de simplification administrative et de relance économique dit
« RESA », voté au Parlement wallon le 03/02/2005 et publié au Moniteur Belge en date du
1/03/2005 modifie fondamentalement la procédure de mise en œuvre des Zones
d’Aménagement Communal Concerté (ou ZACC, anciennement appelées Zones
d’Aménagement Différé) du Plan de secteur.
L’article 33 du CWATUPE en précise les modalités, soit la réalisation et l’approbation d’un
R.U.E.
Ce dernier, modifié par le décret du 30 avril 2009, précise que :
« §1er. L’affectation de la zone d’aménagement communal concerté est déterminée en
fonction de la localisation, du voisinage, de la proximité de zones d’initiatives privilégiées
visées à l’article 174 et de noyaux d’habitat visés au Code du logement, de la performance
des réseaux de communication et de distribution, des coûts induits par l’urbanisation à
court, à moyen et à long terme, ainsi que des besoins de la commune et de l’affectation
donnée à tout ou partie de toute zone d’aménagement communal concerté située sur le
territoire communal concerné et sur les territoires communaux limitrophes si elle existe ».
« §2. Lorsque la mise en œuvre d’une zone ou partie de zone d’aménagement communal
concerté porte sur une ou plusieurs affectations visées à l’article 25, alinéa 2, elle est
subordonnée à l’adoption par le conseil communal, soit d’initiative, soit dans le délai qui est
imposé par le Gouvernement, d’un rapport urbanistique et environnemental et à son
approbation par le Gouvernement. Le rapport urbanistique et environnemental, dont le
collège communal ou, le cas échéant, le gouvernement fixe l’ampleur et le degré des
informations, contient :
1° les options d’aménagement relatives (à l’économie d’énergie et aux transports Ŕ Décret
du 20 septembre 2007, art . 3, 2° et 3°) aux infrastructures et aux réseaux techniques, au
paysage, à l’urbanisme, à l’architecture et aux espaces verts ;
2° une évaluation environnementale qui comprend :
-
a. les objectifs principaux du rapport urbanistique et environnemental, un résumé
du contenu et les liens avec d’autres plans et programmes pertinents ;
-
b. les aspects pertinents de la situation environnementale ainsi que son évolution
probable si le rapport urbanistique et environnemental n’est pas mis en œuvre ;
-
c. les caractéristiques environnementales des zones susceptibles d’être touchées
de manière notable ;
-
d. les problèmes environnementaux liés au rapport urbanistique et
environnemental, en particulier ceux qui concernent les zones qui revêtent une
importance particulière pour l’environnement telles que celles désignées
conformément aux directives 79/409/CEE et 92/43/CEE ;
-
e. les objectifs de la protection de l’environnement, établis aux niveaux
international, communautaire ou à celui des États membres, qui sont pertinents
pour le rapport urbanistique et environnemental et la manière dont ces objectifs
et les considérations environnementales ont été pris en considération au cours de
son élaboration ;
-
f. les effets notables probables sur l’environnement, à savoir les effets
secondaires, cumulatifs, synergiques, à court, à moyen et à long terme,
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
2ŕ12
Ville de Liège
Mai 2011
AVANT-PROPOS
permanents et temporaires, tant positifs que négatifs, y compris la diversité
biologique, la population, la santé humaine, la faune, la flore, les sols, les eaux,
l’air, les facteurs climatiques, les biens matériels, le patrimoine culturel, y compris
le patrimoine architectural et archéologique, les paysages et les interactions entre
ces facteurs ;
-
g. les mesures envisagées pour éviter, réduire et, dans la mesure du possible,
compenser toute incidence négative notable de la mise en oeuvre du rapport
urbanistique et environnemental sur l’environnement ;
-
h. (une déclaration résumant les raisons pour lesquelles les autres solutions
envisagées ont été sélectionnées, et une description de la manière dont
l’évaluation a été effectuée, y compris toute difficulté rencontrée, notamment les
déficiences techniques ou le manque de savoir-faire, lors de la collecte des
informations requises Ŕ Décret du 30 avril 2009, art. 19, 3°) ;
-
j. une description des mesures de suivi envisagées Ŕ Décret du 20 septembre
2007, art. 3, 4°).3° un résumé non technique des informations visées ci-dessus.
Le rapport urbanistique et environnemental peut être fondé notamment sur les
renseignements utiles obtenus lors d’autres évaluations environnementales effectuées
précédemment.
Dans le cas présent, l’expertise acquise suite aux différentes analyses du sol et de
l’environnement de la grande majorité de la ZACC par SPAQuE ainsi que l’étude d’incidences
sur l’environnement (novembre 2005) réalisée dans le cadre du permis unique pour la
construction de la station d’épuration sont des sources d’informations importantes
auxquelles nous nous référerons dans le présent RUE.
Le rapport urbanistique et environnemental est un document d’orientation qui exprime les
options d’aménagement et de développement durable pour tout ou partie de zone
d’aménagement communal concerté. »
2.2.2 LIMITES DU RUE
Le RUE ne dispense pas de la réalisation d’études, de rapports ou de notices d’incidences
dans le cadre de demandes de permis ultérieures. Il est donc nécessaire de faire une
distinction claire entre ces différents documents et d’insister sur la fonction première du
R.U.E. qui est d’être un document d’orientation, un schéma directeur d’affectations.
Les analyses de risques résiduels, qui garantissent que l’assainissement réponde aux
objectifs fixés et à la législation en vigueur, seront disponibles dans le cadre d’analyses
environnementales ultérieures indispensables lors de demandes de permis d’urbanisme,
d’urbanisation, d’environnement ou unique(s).
Pour finir, le RUE n’a pas l’objet de prescrire catégoriquement une mesure d’aménagement.
Son rôle est de proposer un plan d’affectations aux regards des contraintes et opportunités
du site. Face à une problématique particulière, il indiquera les alternatives à envisager.
2.2.3 CONTENU ET STRUCTURE DU RAPPORT URBANISTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL
La finalité principale du RUE est donc bien de fixer des options d’aménagement en
fonction de la situation existante, des besoins et potentialités locales, d’identifier les
incidences de la mise en œuvre de la zone sur l’environnement et de donner des
recommandations pour minimiser les incidences négatives.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
2ŕ13
Ville de Liège
Mai 2011
AVANT-PROPOS
C’est pourquoi cette étude est subdivisée en 15 chapitres qui se succèdent de manière à
débuter par l’analyse de la situation existante, proposer ensuite un projet de développement
et enfin évaluer les effets de ce dernier sur l’environnement.
Les grandes phases de l’étude sont les suivantes :
1. Introduction et exposé des études et analyses déjà réalisées dans la ZACC
Cette phase relatent l’expertise acquise par SPAQuE suite aux investigations
nécessaires à la réhabilitation d’une partie de la ZACC ;
2. Situation existante de droit et de fait
Cette phase permet de relever les contraintes et opportunités de la ZACC ;
3. Analyse des besoins communaux et du contexte inter-communal
Cette phase détermine l’opportunité de mettre en œuvre la ZACC et permet d’orienter
le choix des affectations ;
4. Options d’aménagements et de développement durable
Cette phase consiste à élaborer un projet d’aménagement sur la ZACC et les autres
terrains compris dans le périmètre d’analyse (destination, organisation spatiale,
réseaux techniques, paysage…) et de proposer, le cas échéant, un phasage des
opérations ;
5. Evaluation des incidences environnementales
Cette phase évalue les répercussions de la mise en œuvre de la ZACC à court, moyen
et long termes et s’accompagne de recommandations. La question des coûts de mise
en œuvre et des mesures pour assurer le suivi de la mise en œuvre sont également
précisés.
Les derniers chapitres sont respectivement le résumé non technique (RNT) et les annexes.
Des cartes et plans à différentes échelles adaptées à chaque problématique accompagnent
le rapport.
2.2.4 FONDEMENTS PREALABLES A LA MISE EN ŒUVRE DE LA ZACC
La décision d’entamer ce RUE dans le but de mettre en œuvre la ZACC de Sclessin-Horloz
s’appuie sur les fondements et objectifs suivants :
1. Au fil du temps, le périmètre de la ZACC à fait l’objet d’une urbanisation au coup par
coup, au fur et à mesure des besoins d’implantation de diverses activités (Station
d’épuration, buvette sportive, hall de stockage,…).
 La mise en œuvre de la ZACC permettra une planification globale.
2. Au travers du plan Marshall, des travaux de réhabilitation sur deux zones de la ZACC
ont été réalisés avec l’objectif d’assainir le site en vue de le réintroduire dans le
circuit économique.
 La mise en œuvre de la ZACC permettra, en vertu de la législation,
l’urbanisation par l’obtention de permis.
3. Le périmètre de la ZACC fait l’objet d’une occupation partielle par diverses activités.
(habitat, station d’épuration, terrains de sport,…).
 La mise en œuvre de la ZACC fixera la situation juridique au plan de
secteur de ces activités.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
2ŕ14
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AVANT-PROPOS
2.3 DEMARCHES ADMINISTRATIVES NECESSAIRES DANS LA PROCEDURE
D’ELABORATION D’UN RUE
2.3.1 DEMARCHES PREALABLES
La présente étude porte sur la Zone d’Aménagement Communal Concerté (ZACC) dite
« Sclessin-Horloz », à cheval sur les communes de Saint-Nicolas et Liège.
Ce Rapport Urbanistique et Environnemental (RUE) est nécessaire pour mettre en œuvre la
zone, conformément au CWATUPE.
Les deux Collèges Communaux ont marqué leur accord de principe respectif pour la mise en
œuvre de la ZACC en 2008. Ces documents figurent à l’annexe 15.1 du présent document.
2.3.2 DEMARCHES POSTERIEURES
Une fois que le RUE est approuvé par le Collège Communal, l’Article 33, § 3 du CWATUPE
impose que :
Figure 1 : Procédure d’adoption d’un RUE
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
2ŕ15
Ville de Liège
Mai 2011
AVANT-PROPOS
Note de synthèse
L’article 18 ter précise que : « lorsque les circonstances le
requièrent,
plusieurs
communes
peuvent
élaborer
en
concertation, chacune pour ce qui la concerne, un rapport
urbanistique et environnemental. » Dans le cas présent, le RUE
est semblable pour les deux communes. Lors de la phase
administrative d’adoption du RUE, les autorités communales
disposeront d’exemplaires nominatifs qui leurs permettront
d’approuver respectivement le RUE.
En ce qui concerne les avis des commissions, la Ville de Liège
disposant d’une CCATM, le RUE lui sera soumis. La commune de
Saint-Nicolas ne disposant pas d’une CCATM, le RUE sera
soumis, pour avis, à la CRAT.
Le RUE est un document d’orientation.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
2ŕ16
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INTRODUCTION
3 INTRODUCTION
Carte 01 : Localisation 1 :100.000
Carte 02 : Localisation 1 :10.000
Carte 03 : Image aérienne
Carte 04 : Zonage de la ZACC
Carte 05 : IGN Ŕ Zonage de la ZACC
3.1 LOCALISATION ET DONNEES GENERALES
3.1.1 LOCALISATION DES DEUX COMMUNES
La carte 01 permet de repérer le site à l’échelle macroscopique tandis que la carte 02
localise le site, localement, à cheval sur Liège et Saint-Nicolas.
La Ville de Liège est un pôle majeur dans la Région Wallonne et dans son territoire
transfrontalier. Elle possède des atouts indéniables pour son développement et son
positionnement (gare TGV, port fluvial intérieur, aéroport, nœud autoroutier
international,…).
La commune de Saint-Nicolas est comprise dans l’arrondissement et dans la province de
Liège, à l’ouest de la cité ardente. Elle est comprise entre deux autoroutes pénétrantes de
l’agglomération liégeoise, à savoir l’A602 (Loncin-Liège) et l’A604 (Grace-Hollogne-Seraing).
Voici en quelques chiffres les données générales des deux communes (2010) :
Tableau 1 : Données générales des deux communes
Liège
Saint-Nicolas
68,48
6,89
Nombre d’habitants
192.504
22.774
Densité (hab/km²)
2.811
3.305
Part du territoire urbanisé
51%
56%
Part de logements (superficie)
48%
76%
12,3%
5,1%
Superficie (km²)
Part d’industrie (superficie)
Source : StadBel.be
Ce tableau indique de manière claire le caractère urbain des deux communes et
particulièrement de Saint-Nicolas qui, proportionnellement, présente une densité et une
urbanisation plus grande que Liège.
De plus, bien que située dans le bassin industriel de Liège, la commune de Saint-Nicolas
affiche une part de logements supérieure par rapport à Liège.
Selon les statistiques fédérales, sur les 84 communes de la province de Liège, Saint-Nicolas
se classe :
84ème par rapport à sa surface ;
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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INTRODUCTION
8ème par rapport à son nombre d’habitants ;
1ère place par rapport à la densité.
Selon les statistiques fédérales, sur les 84 communes de la province de Liège, la Ville de
Liège se classe :
20ème sur 84 par rapport à sa surface ;
1ère par rapport à son nombre d’habitants ;
2ème place par rapport à la densité.
3.1.2 LOCALISATION ET SUPERFICIE DE LA ZACC
La superficie totale de la ZACC est de 33,5 ha dont 3,6 ha se situent sur la commune de
Saint-Nicolas (11%) et 29,9 ha sur le territoire de Liège (89%).
La ZACC est délimitée :
au Nord par la rue du Chiff d'Or (St-Nicolas) qui est prolongée par la rue Sous-LesVignes (Liège) ;
à l'Ouest par la rue de la Cité (St-Nicolas) ;
au Sud par la ligne de chemin de fer Liège-Namur
à l'Est par la rue des Marécages.
Sa localisation dans le bassin industriel liégeois et la vallée mosane rappelle qu’elle fût en
grande partie utilisée en complémentarité à l’activité sidérurgique proprement dite, en autre
pour des entreprises chimiques et des espaces de sports extérieurs.
A partir de la rue de la Cité qui délimite la ZACC, il faut parcourir :
7,5 km pour rejoindre Liège-centre;
29 km pour rejoindre Huy ;
39 km de Maastricht ;
70 km pour rejoindre Aachen ;
98 km pour rejoindre Bruxelles.
Note de synthèse
La ZACC se situe au Sud de la commune Saint-Nicolas et
l’extrême Ouest de la commune de Liège.
Elle représente une superficie de 33,5ha.
Au niveau régional, la commune de Saint-Nicolas est recensée
comme la plus dense en termes d’habitants et la plus petite en
superficie.
A l’échelle de la Province de Liège, la ZACC de « SclessinHorloz » est intégrée dans les deux territoires communaux les
plus denses.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
3ŕ18
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INTRODUCTION
3.2 ZONAGE DE LA ZACC
La carte 5 reprend le zonage de la ZACC. Elle indique la localisation des cinq zones qui
composent la ZACC.
La dénomination cartographiée des différentes zones sera respectée dans l’ensemble du
document écrit.
Cette description des différents périmètres met en évidence la complexité de la ZACC dues
aux diverses activités et propriétaires qu’elle a connue et par la configuration des lieux.
3.2.1 CHIMEUSE OUEST Ŕ ZONE 1 (LG6303-0011)
Superficie de : 93.260m²(28% de la ZACC)
La zone 1 de Chimeuse Ouest est située sur le territoire des communes de Liège et SaintNicolas, à l'Est du quartier de Tilleur. Elle est délimitée au Nord par la rue du Chiff d'Or (StNicolas) se prolongeant par la rue Sous-Les-Vignes (Liège), à l'Ouest par la rue de la Cité
(St-Nicolas), au Sud par la ligne de chemin de fer Liège-Namur et à l'Est par le périmètre
Chimeuse-Est (Zone2).
La zone est située dans la vallée de la Meuse, entre le versant Nord de celle-ci et le fleuve.
Elle fait actuellement l’objet de travaux de réhabilitation menés par SPAQuE dans le cadre
du Plan Marshall et ce sur l’ensemble de la zone.
Photos : SPAQuE
3.2.2 CHIMEUSE EST Ŕ ZONE 2 (LG4407-0082)
Superficie : 23.900m²(7% de la ZACC)
La zone 2 de Chimeuse Est se situe à l’Ouest de la commune de Liège sur l’entité de
Sclessin. Elle est délimitée au Sud par la ligne de chemin de fer Liège-Namur, à l’Ouest par
la zone 1 Chimeuse Ouest et à l’Est par un terril « Horloz n°3 » (zone3).
Cette zone est principalement la propriété de la société Fluxys. Elle est totalement vierge de
toute activité actuellement et est à l’état de friche.
1
Code SPAQuE - Base de données Walsols Ŕ www.walsols.be
2
ibid
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
3ŕ19
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INTRODUCTION
Photos : SPAQuE
3.2.3 HORLOZ N°3 Ŕ ZONE 3 (LG4407-0063)
Superficie : 44.754m²(14% de la ZACC)
La zone 3 du terril du Horloz se situe sur le territoire de la Ville de Liège, entre Chimeuse
Est et la station d’épuration (zone 4). Cette zone à la particularité de contenir un terril
partiellement arasé dont la hauteur insuffisante de 14m ne lui permet pas de rayonner dans
le paysage, ni d’agrémenter le cadre paysager du quartier.
Le nord de cette zone est bordé d’habitations et limité au sud par la ligne de chemin de fer
Liège- Namur, au-delà de laquelle s’étend une vaste zone industrielle vers la Meuse. A l’Est,
la zone 3 est limitée par la rue Galilée, et à l’Ouest, par l’ancien site industriel de
«Chimeuse-Est».
Actuellement, la zone se subdivise en deux parties : une zone terril, totalement boisée
(correspondant à 80 % de sa superficie totale), et une zone de prairie.
Photos : SPAQuE
3
ibid
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
3ŕ20
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Mai 2011
INTRODUCTION
3.2.4 STATION D’EPURATION Ŕ ZONE 4
Superficie : 93.052m² (28% de la ZACC)
La zone 4 comprend la station d’épuration de Liège-Sclessin dont le chantier se terminera
en 2011. Elle est gérée par l’AIDE et concerne l’épuration des eaux résiduaires urbaines
pour une population équivalente, à terme, de 200.000EH. En effet, cette station est
construite en deux phases dont la première, actuellement en construction, présente une
capacité de 150.000 EH. Elle sera suivie ultérieurement d’une phase complémentaire de
50.000 EH, dès que celle-ci s’avérera nécessaire.
Quelques habitations, à l’angle de la rue Galilée et Chiff d’Or sont intégrées à cette zone de
la station d’épuration. Un terrain vague triangulaire, entre les rues Galilée et de
l’Hippodrome est également recencé.
Photos : SPAQuE
3.2.5 COCKERILL II Ŕ ZONE 5 (LG4407-0144)
Superficie : 77.990m²(23% de la ZACC)
La zone 5 est localisée sur le territoire de la Ville de Liège, il est limité au Nord par la rue
Chiff d’Or, au Sud par la rue de l’Hippodrome, à l’Est par la rue des Marécages et à l’Ouest
de la zone 4.
Cette zone 5 a la caractéristique de contenir plusieurs activités récréatives : un parc, un
centre de dressage canin et deux terrains de sport gérés par la Ville de Liège.
Des habitations sont également présentes dans cette zone, il s’agit de trois maisons
mitoyennes situées dans une impasse, perpendiculaire à la rue de l’Hippodrome.
La zone est majoritairement propriété de la Ville de Liège. Elle a fait l’objet de travaux de
réhabilitation menés par SPAQuE, dans le cadre du plan Marschall.
4
ibid
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
3ŕ21
Ville de Liège
Mai 2011
INTRODUCTION
Photos : SPAQuE
Photos : SPAQuE
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
3ŕ22
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INTRODUCTION
3.3 HISTORIQUE ET EVOLUTION DE LA ZACC
Les zones « Chimeuse Ouest » et « Chimeuse Est » ont vu se succéder le même type
d’activités : cokeries et industries chimiques.
Quant à la zone « Horloz n°3 », elle a été le siège d’activités liées aux charbonnages et
aurait fait l’objet de divers dépôts miniers et métallurgiques. Ces trois zones sont également
reprises sous le nom « Ammoniaque Synthétique et extensions ».
En 1873, les charbonnages de la Haye installent sur la partie Sud-Ouest de la zone une
batterie de fours à coke.
Entre 1908 et 1927, la société S.A. Fours à Coke de Tilleur-Ougrée utilise 60 fours à coke
sur la zone. Ils étaient principalement implantés dans la partie Ouest (y compris le
périmètre Chimeuse-Est), certains sont restés actifs jusqu’en 1950.
Ensuite, de 1930 à 1961, deux industries chimiques occupent les zones 1 et 2. La première
(Engrais et Produits Chimiques de la Meuse (« Chimeuse ») jusque 1957 et Ammoniaque
Synthétique et dérivés (« ASED ») jusque 1961. Elles avaient comme objet la fabrication et
la commercialisation de produits et engrais chimiques, en particulier de l'ammoniaque
synthétique, ainsi que la distillation du charbon et le commerce des produits dérivés.
En 1961, les activités industrielles ont cessé et les bâtiments ont été démantelés.
La zone du Horloz n’aurait jamais fait l’objet d’activités proprement dites mais aurait
uniquement été le siège de divers déversements :
-
de déchets de charbonnage à partir de 1900 (formant ainsi un terril),
-
de résidus métallurgiques, à partir de 1937, provenant d’industries voisines
dont la société Cockerill qui était propriétaire de cette zone.
La zone 5 de Cockerill II, bien qu’il fût la propriété de l’entreprise du même nom, n’accueillit
pas de bâtiments industriels, il servit de zone de remblayage.
Les illustrations de l’occupation de la ZACC en 1879, 1899 et 1947 rappellent l’évolution et
permet d’identifier les caractéristiques suivantes :
En 1879 :
Les zones 1, 2 et 3 ne forment qu’un seul site durant l’activité industrielle ;
Avant le talutage de la voie ferrée Namur-Liège, rendu nécessaire par les
affaissements miniers, il y avait davantage de relation Nord-Sud. Le plan de 1879
renseigne l’existence d’une route qui devait se trouver approximativement à la
limite entre les zones 1 et 2 ; (trait rouge)
Dés le plan de 1879, une demeure de grande importance occupe une zone à l’Ouest
du parc actuel, non loin du terrain de dressage. Sur place, l’organisation et l’essence
des arbres rappelle que ces derniers furent partie d’un ensemble cohérent, mettant
en valeur cette bâtisse. (cercle rouge)
En 1899 :
Des voies de chemins de fer secondaires (partant de la voie principale Liège-Namur)
desservent la zone 1 ;
Le terril du Horloz est localisable et prend forme le long de la voie ferrée;
L’habitat se développe le long des rues Sous-Les-Vignes et Chiff-d’Or.
En 1947 :
L’illustration montre l’ampleur de l’implantation de l’activité industrielle sur les zones
1 et 2 de Chimeuse.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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INTRODUCTION
Illustrations : Carte militaire
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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INTRODUCTION
3.4 PERIMETRES D’ACTION
Carte 04 : Périmètres du RUE et d’analyse
Afin de garantir une lecture commune du document, nous insistons sur la distinction faite
dans le rapport entre périmètre d’analyse et périmètre du RUE.
3.4.1 PERIMETRE DU RUE Ŕ LIMITE DE LA ZACC
Le périmètre du RUE est déterminé par les limites de la ZACC « Sclessin-Horloz » reprise au
plan de secteur de Liège. Les limites de ce périmètre sont principalement juridiques et sont
donc invisibles sur terrain.
Pour rappel, la superficie de la ZACC est de 33,5ha.
3.4.2 PERIMETRE D’ANALYSE Ŕ TERRITOIRE D’ACTION
Le périmètre d’analyse est plus vaste que celui du RUE, il correspond à une délimitation
physique comprenant le bâti avoisinant et les éléments polarisant (école, gare, espace
public,…)
Le périmètre d’analyse intègre donc :
le bâti résidentiel des rues Halkin, des Marécages, Chiff d’or, Sous-les-Vignes, de la
Cité et Lairesse ;
les garages en tôles situés entre la rue Lairesse et la voie de chemin de fer LiègeNamur situés sur un terrain appartenant à la SNCB ;
la gare de Tilleur et la place de la Station.
La superficie totale du périmètre d’analyse est de 414.496m², soit 41,4ha
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
3ŕ25
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ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC
4 ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC
Carte 8 : Propriétaires de la ZACC et numéros cadastraux
Annexe 15.3 : Règlement Communal d’Urbanisme sur les Bâtisses (Saint-Nicolas)
La majorité de la ZACC a fait l’objet de sondages et d’analyses des sols afin de déterminer
le degré, la localisation et surtout les techniques à mettre en œuvre afin de réhabiliter les
différentes zones. En raison de l’envergure du terrain et des différents propriétaires, la
précision des investigations varie d’une zone à l’autre.
Ci-dessous, nous reprenons le bilan des études pour les différentes parties de la ZACC en
débutant par la zone 1 de Chimeuse Ouest en cours de travaux de réhabilitation.
Un tableau synthétique résume l’analyse des pollutions de sol et des investigations à encore
réaliser avant urbanisation au point 4.6.
4.1 CHIMEUSE OUEST (ZONE 1)
Pour rappel, Chimeuse constitue l’un des 30 sites prioritaires à réhabiliter dans le cadre du
Plan Marshall.
En date du 22 décembre 2005, par le biais d’un Arrêté, le Gouvernement wallon a chargé
SPAQuE de procéder à des mesures de réhabilitation du site dit « Ammoniaque », à Liège.
La mission confiée consiste à réaliser les mesures et travaux de réhabilitation nécessaire en
ce compris le réaménagement final du site.
Voici l’état des actions menées sur le site de Chimeuse Ouest par SPAQuE :
Phase de l’assainissement
Etat
1. Etude historique
Finalisé
2. Etudes des caractérisations
Finalisé
3. Etude des faisabilités
Finalisé
4. Travaux de réhabilitation
En cours
(juin 2011)
5. Etude des risques résiduels
Non réalisé
(déc. 2011)
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
4ŕ26
Ville de Liège
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ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC
4.1.1 CONTEXTE HISTORIQUE
En bref, voici le résumé daté de l’occupation de la zone :
1.

2.

3.

4.

1908 à 1927
s.a. Fours à Coke de Tilleur-Ougrée. Certains fours à coke actifs jusque 1950
1930 à 1961
Industries chimiques jusque 1957: CHIMEUSE : Engrais et Produits Chimiques de
la Meuse
Jusque 1961
Société ASED : Ammoniaque Synthétique et dérivés
Depuis 1961
Fin des activités et démantèlement de la société ASED
4.1.2 ETUDES DES CARACTÉRISATIONS
L’ensemble des terrains de l’ancien site de Chimeuse est principalement affecté par quatre
grands types de contaminants que sont les cyanures, les BTEX, les HAPs (HAPs peu mobiles
et HAPs relativement mobiles) et les métaux lourds.
4.1.2.1 TYPES DE POLLUANTS
4.1.2.1.1 Cyanures
Dans les remblais superficiels, les cyanures totaux sont principalement répandus sur toute
la partie Ouest du site, où les VS sont dépassées. La VI est excédée à hauteur des terres
bleues situées à l’extrême Ouest du site. Les mêmes tendances se dessinent au niveau des
remblais (0.2 à 2 m). Ensuite, les teneurs s’estompent à partir des remblais profonds pour
excéder ponctuellement la VS à hauteur des terrains naturels.
4.1.2.1.2 BTEX
Des concentrations dépassant la VI ont été ponctuellement identifiées dans les sols
superficiels mais généralement les concentrations dans les remblais insaturés sont
inférieures à la VI. Des concentrations plus élevées sont présentes sous le niveau de la
nappe dans les zones de surcreusement avec un sondage dépassant 10 fois la VI à hauteur
des terrains naturels.
4.1.2.1.3 HAPs relativement mobiles
Dans la zone de la cuvette, qui semble mettre la nappe alluviale et la nappe des remblais en
contact, la VS est dépassée sur la majorité des sondages, des sols superficiels aux terrains
naturels.
De manière ponctuelle, certains sondages excèdent la VI dans les remblais peu profonds
aux terrains naturels alors que d’autres excèdent 10 fois la VI à hauteur des remblais
profonds. Ceci est cohérent avec les observations de produit coulant résiduel dans la zone
de la cuvette.
La zone boisée à l’Ouest du site, montre que les HAPs relativement mobiles ne sont
pratiquement pas présents dans cette partie du site.
4.1.2.1.4 HAPs peu mobiles
La moitié Est du site est lourdement affectée par une contamination en HAPs peu mobiles.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC
La partie la plus importante de la contamination semble être distribuée dans les remblais
peu profonds (0.2 à 2m) et les remblais profonds, où de nombreux sondages montrent des
valeurs qui dépassent de 10 fois la VI.
A hauteur des terrains naturels, seuls quatre sondages centraux montrent une
contamination supérieure à la VI, alors que les concentrations dans tous les autres
sondages dépassent la VS.
La zone boisée à l’Ouest du site montre cependant que les HAPs peu mobiles sont présents
en moins forte concentration dans cette partie du site, excepté 2 sondages qui dépassent la
VI dans les sols superficiels.
4.1.2.1.5 Métaux lourds
Au niveau des sols superficiels (0 Ŕ 0,20 m), la VI est excédée jusqu’à 10 fois dans les
terres rouges (zone boisée à l’Ouest du site). En revanche, sur la partie Est du site, bien
que la VS soit dépassée sur une zone majoritairement localisée en bordure Sud, la
contamination semble moins lourde.
Au niveau des remblais, les concentrations restent généralement assez fortes dans la partie
boisée à l’Ouest, dépassant parfois 10 fois la VI. Cependant, dans certaines zones on ne
constate qu’un dépassement de la VS.
La présence de métaux lourds dans les terrains naturels est considérablement atténuée par
rapport aux couches de sol supérieures, seuls deux sondages dépassent la VI.
4.1.2.2 SYNTHESE DES POLLUTIONS
La zone de Chimeuse Ouest était particulièrement contaminée par les métaux lourds, en
quantité abondante, et par les cyanures au niveau des remblais. Les métaux lourds sont
également observés au niveau de la nappe superficielle et de la nappe alluviale.
4.1.3 ETUDES DES FAISABILITÉS
4.1.3.1 PRE-ETUDE URBANISTIQUE
En juillet 2006, une pré-étude de faisabilité urbanistique dont l’objectif était de
repositionner le site de Chimeuse Ouest dans les stratégies locales de développement
territorial et dans le contexte socio-économique a été confiée par SPAQuE à un bureau
spécialisé en aménagement du territoire.
Ce dernier clôture son étude en présentant 5 scénarios d’affectations pour le site de
Chimeuse Ouest. Les affectations varient entre l’activité économique, le logement et une
activité de service public pour Saint-Nicolas.
4.1.3.2 ESQUISSE D’AMENAGEMENT D’UNE ZONE MIXTE HABITAT-PME
Sur base de cette pré-étude sur la zone 1, la cellule « Urbanisme » de SPAQuE a poursuivi
la réflexion pour aboutir à une esquisse d’aménagement après une analyse du site dans son
environnement et l’élaboration de scénarios de reconversion.
L’esquisse privilégiée se base sur les principes suivants :
1. Implantation d’une bande d’habitat de 50 m de profondeur (1,5 ha) le long de la rue
Chiff d’Or sur 300m;
2. Implantation d’une zone PME sur le site de Chimeuse Ouest.
La zone PME imaginée intègre également les projets de la commune de Saint-Nicolas
et d’Intradel. Leurs projets consistent respectivement à implanter le service des
travaux sur environ 1,84 ha et un recyparc sur environ 1 ha.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC
3. Réservation d’une zone tampon (zone arborée) d’environ 20 m de profondeur entre
la zone d’habitat et la zone PME.
Ce projet d’affectations tient compte des contraintes de pollution de sol, physiques (lignes à
haute tension, conduite de gaz et air liquide) et paysagères.
Sur base de ce scénario de reconversion, les objectifs d’assainissement du site et
donc les travaux de réhabilitation ont été définis.
Figure 2 : Schéma d’affectation proposé en octobre 2006
Source : SPAQuE
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
4ŕ29
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ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC
Figure 3 : Plan masse du projet d’affectations
Source :SPAQuE
Le projet se définit en trois grandes zones :
Zone d’habitat :
1,5ha
Zone PME :
5,7ha
Infrastructures (voiries, trottoirs, zone tampon et bassin d’orage) :
1,8ha
Une étude des faisabilités achevée en 2007 a donc défini, en fonction de différents scénarios
urbanistiques envisageables, les techniques de réhabilitation les plus appropriées.
4.1.3.3 EVALUATION DES RISQUES
Pour toutes les affectations, il y a un risque potentiel associé à la présence de composés
volatiles en profondeur qui pourraient avoir un impact sur la santé via inhalation.
La qualité des sols de surface est globalement suffisante
industrielle mais insuffisante pour toute autre affectation.
pour
une
affectation
Les polluants présents ont aussi un impact significatif sur la qualité des 2 nappes (remblais
et alluvions) avec migration démontrée hors des limites de la propriété :
 La migration de l’arsenic et des cations a un impact démontré sur la
qualité de l’eau des puits des riverains ;
 La migration du benzène, si elle se poursuit, pourrait atteindre des
captages en aval (Sud-Est).
Sur base de l’étude des caractérisations et du projet urbanistique, deux affectations ont été
retenues, à savoir la zone d’activité économique et la zone d’habitat.
A l’époque de l’étude, le type et le positionnement exact des infrastructures futures n’était
pas connu. L’évaluation s’est donc faite sur base de scénarios standards pour des usages
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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économiques et résidentiels. Dans ce cas, on peut utiliser les valeurs seuils génériques
décomposées pour évaluer les trois types de risques :
1. Impact sur la santé humaine (critère : VSH)
2. Impact sur l’environnement (critère : VSE)
3. Dispersion (critères : VSN et VSnappe)
4.1.3.4 IMPACT SUR LA SANTE HUMAINE
4.1.3.4.1 Sol
Les valeurs seuils sont dépassées pour la plupart des métaux lourds, le cyanure, les HAP et
le benzène.
Les voies d’exposition pertinentes sont les suivantes :


pour les composés non-volatiles (métaux lourds, cyanures, HAP peu
mobiles): les voies d’exposition impliquent un contact avec les sols de
surface (inhalation des poussières, ingestion, contact dermique). Une
élimination de la pollution de surface (par convention le premier mètre)
serait donc suffisante pour réduire les risques à la santé humaine.
pour les composés volatiles ou semi-volatiles (benzène, HAP mobiles,
produit de décomposition des cyanures): la volatilisation de ces composés
et perméation à travers les tuyaux de plastic, même en profondeur, peut
avoir un impact sur l’air ambiant. Une réhabilitation doit donc tenir compte
des impacts en profondeur pour réduire les risques potentiels.
4.1.3.4.2 Eau
Les valeurs seuils sont dépassées pour la plupart des métaux lourds, le cyanure, les HAP et
le benzène dans la nappe des remblais. Le benzène et les métaux lourds sont également
présents dans la nappe des alluvions.
Les voies d’exposition pertinentes sur site sont les suivantes :


pour les composés non-volatiles (métaux lourds, cyanures, HAP peu mobiles):
les voies d’exposition impliquent un contact avec l’eau souterraine (ingestion,
contact dermique). Si un assainissement n’est pas faisable, une restriction
d’usage interdisant les captages éliminerait donc le risque à la santé humaine.
pour les composés volatiles ou semi-volatiles (benzène, HAP mobiles, produit
de décomposition des cyanures): la volatilisation de ces composés et
perméation à travers les tuyaux de plastic, même en profondeur, peut avoir un
impact sur l’air ambiant. Si un assainissement complet n’est pas faisable, des
objectifs de réhabilitation spécifiques au site, tenant compte des risques à la
santé humaine, devront être développés.
4.1.3.5 IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT
Une comparaison des concentrations de surface aux valeurs seuils éco-toxicologiques (VSE)
indique que tous les sols de surface pourraient avoir un impact sur l’environnement. Par
convention, les VSE s’appliquent sur les premiers 20 cm pour une affectation industrielle et
50 cm pour une affectation résidentielle. Toutes les terres de surface ont donc été
traitées/éliminées ou recouverte de terres non-contaminées pour éliminer ce risque.
Au niveau de la nappe, il n’y a pas de valeur VS Enappe reconnue en région wallonne. Le
concept d’écotoxicité s’applique principalement aux eaux de surface, donc au point de
décharge de la nappe dans la Meuse.
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ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC
4.1.3.6 IMPACT SUR LES RISQUES DE DISPERSION
4.1.3.6.1 Situation actuelle
Les nappes sont déjà polluées sur le site. Sur base des concentrations mesurées en bordure
du site, il est probable qu’il y ait migration sur une faible distance hors site :


Dans la nappe des remblais : migration des métaux lourds et des HAP mais à
une vitesse très faible (voir ERM, 2006);
Dans la nappe alluviale : zinc, nickel, benzène.
Les piézomètres en aval (50 à 100 m au sud de la limite de la propriété) n’indiquent que la
présence de zinc en concentration dépassant la VS nappe et seulement dans la nappe alluviale.
Cependant la concentration en nickel est proche de la VSnappe également.
4.1.3.6.2 Situation future
Les risques à la dispersion future sont difficiles à évaluer vu la complexité du site. Les
facteurs suivants interviennent dans l’évaluation :




La géochimie des polluants et des nappes, qui a un impact sur le coefficient de
partition et la retardation des contaminants;
L’hydrogéologie du site qui affecte le facteur de dilution des lixiviats du sol et la
vitesse de migration hors site ;
L’effet de la biodégradation du benzène, des HAP mobiles et du cyanure ; et
L’historique du site permettant d’estimer les dates des rejets de polluants.
Le risque de contamination de la Meuse, qui constitue l'exutoire naturel des eaux
souterraines en provenance du site (hormis les captages), doit être considéré. Cependant,
étant donné les distances avec le fleuve (environ 750 m) et les faibles vitesses
d’écoulement des nappes, seuls les sels (tel le sulfate) atteindront la Meuse dans les 30 ans.
A long terme (100 ans), le zinc et d’autres métaux mobiles pourraient théoriquement
atteindre la Meuse. Il est plus que probable que la biodégradation empêche le benzène, les
HAP mobile et le cyanure de migrer aussi loin. La dilution de la Meuse réduirait les
concentrations par 4 ordres de grandeur en moyenne.
La migration des panaches pourrait aussi avoir un impact sur des captages industriels en
aval. Les critères de qualité d’eau pour usage industriel seraient à définir avec les
propriétaires concernés.
4.1.3.7 CONCLUSION DE L’EVALUATION DES RISQUES SIMPLIFIEE
L’analyse précédente suggère que le zinc et le sulfate seraient les premiers polluants qui
risqueraient d’atteindre la Meuse (à long terme pour le zinc, à court terme pour le sulfate).
Le pH faible contribue à la mobilité des métaux. L’élimination/traitement des métaux
mobiles, essentiellement le zinc (terre rouge) et du soufre (source de sulfate et d’acidité) et
une correction de pH (par chaulage des terres de remblai par exemple) sont donc prioritaire
dans le cadre d’une réduction de la migration. Un suivi à long terme sera nécessaire pour
tous les polluants pour vérifier ces hypothèses de migration. Des objectifs de réhabilitation
particuliers pourraient être établis sur base d’un usage industriel de la nappe alluviale en
aval et sur base d’une étude toxicologique détaillée des impacts acceptables dans la Meuse.
A l’échelle du site, les travaux d’assainissement concernent :


Les terres polluées de surface (1 m) qui devront être traitées/éliminées de
manière à contrôler les risques directs à la santé humaine et à
l’environnement ;
Les terres polluées en composés volatiles en profondeur qui doivent également
être assainies pour éliminer les voies d’exposition via inhalation et
perméation des conduites, ainsi que les risques de migration;
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC

Les terres polluées en composés non-volatiles en profondeur qui créent un
risque à la migration qui peut être éliminé soit par le traitement des terres en
profondeur, soit par un contrôle de la migration des nappes.
4.1.4 TRAVAUX DE RÉHABILITATION
Pour rappel, les objectifs d’assainissement et donc les travaux de réhabilitation
ont été définis sur base d’une zone d’habitat en longueur le long de la rue Chiff
d’Or et d’une zone d’activité économique sur le solde du site.
Le but minimum de la réhabilitation d’une pollution historique est d’éliminer la menace
grave. Le but secondaire est d’éliminer la masse des contaminants autant que possible
(jusqu’aux valeurs de référence si techniquement et économiquement faisable). Il faut donc
déterminer quels sont les objectifs minimums permettant de contrôler les risques de
manière à développer une série d’alternatives réalistes qui couvrent la fourchette des
objectifs potentiels (entre les valeurs de référence et les objectifs minimums sur base des
risques).
4.1.4.1 PROCEDE D’ASSAINISSEMENT RETENU ET EN COURS DE REALISATION










Excavation sur 1 m des sols pollués sur base de la cartographie réalisée avec
vérification de l’étendue horizontale sur base d’échantillonnage de parois et
comparaison avec les valeurs seuils (VSE/VSH) en fonction de l’affectation et de
la profondeur;
Excavation sur 2 m des terres cyanurées (zone terre bleue);
Traitement et/ou élimination des terres au choix de l’entrepreneur. Les
traitements opérés sur site sont :
o Biologique ;
o Thermique ;
o Physico-Chimique.
o CET ;
Echantillonnage de fond de fouille et analyses sur tous les polluants pour
détecter des hot spots qu’il serait utile d’excaver et pour vérifier les
concentrations en benzène et naphtalène dans la partie centrale du site ;
Echantillonnage de gaz du sol dans la partie centrale du site pour vérifier les
impacts potentiels en benzène et naphtalène ;
o Excavation en profondeur si les concentrations dans les gaz du sol sont
inacceptables sur base d’une modélisation des impacts potentiels sur l’air
intérieur;
o Sinon : suivi et implantation d’un bioventing plus tard si nécessaire ;
Remblayage des terres inertées autorisé en dessous du premier mètre (zone
des terres bleues excavées sur 2 m);
Remblayage des terres traitées thermiquement autorisé si les concentrations
sont inférieures aux valeurs seuils pour usage résidentiel ;
En surface, placement de terre végétale sur les premiers 50 cm en zone
résidentielle et les premiers 20 cm en zone PME ;
Documentation des restrictions d’usage applicables sur site :
o Pas de captage d’eau ;
o Pas de cave ou, si nécessaire, excavation supplémentaire dans la zone
des caves ;
o Pas de remaniement des terres en-dessous d’un mètre ;
o Pas d’installation de bâtiment ou de conduite d’eau potable dans la zone
de carbonyl ;
Installation de piézomètres sur site, en amont et en aval pour permettre un
suivi de l’atténuation naturelle dans les 2 nappes ;
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC



En parallèle, création d’un modèle de dispersion pour évaluer les risques de
dispersion après réhabilitation. Calibrer le modèle sur base des données du
suivi et décider si une barrière sera nécessaire ;
En parallèle, étude du groupe FRACWECO (Université de Liège) pour évaluer les
impacts potentiels des polluants sur la Meuse ;
Suivi des concentrations dans les nappes et les gaz du sol et vérification que
l’atténuation naturelle réduit les concentrations et la migration ;
4.1.4.2 ETAPES DE CHANTIER DE REHABILITATION
Le chantier de réhabilitation se déroule en trois étapes.
A ce jour, les deux premières étapes de réhabilitation du site de Chimeuse Ouest sont
terminées. La troisième a débuté au premier semestre 2010 et s’achèvera au premier
semestre de l’année 2011.
Les étapes de travaux successives ont consisté en :
1. la prise en charge des 13.700 tonnes de terres cyanurées réalisée entre septembre
et décembre 2007.
2. l’excavation des terres polluées sur une profondeur d’un mètre, ou un mètre
cinquante, en fonction des zones, et le remplacement des terres saines afin que le
site puisse être réaffecté. Les terres excavées sont, pour la majorité, traitées sur site
afin de limiter les transports et l’impact environnemental des travaux. Une unité de
traitement des terres par voie physico-chimique a donc été installée. Cette étape a
été réalisée d’avril 2008 à avril 2011.
3. au traitement de la partie sud-est du site dont le chantier a commencé en mars 2010
et dont la fin est estimée en 2011.
En tout, 251.700 tonnes de terres polluées sont concernées par les excavations et les
traitements.
4.1.5 ETUDES DE RISQUES RESIDUELS ET RESTRICTIONS D’USAGE
Le descriptif des risques résiduels ne peut être fourni sur l’ensemble de la zone 1
de Chimeuse Ouest car les travaux de réhabilitation ne sont pas totalement
terminés.
Durant les phases de caractérisations et de faisabilités, des restrictions d’usage ont été
épinglées et sont applicables :




Pas de captage d’eau ;
Pas de cave dans les zones d’excavation de moins de 2 m ou, si
nécessaire, excavation supplémentaire dans la zone des caves ;
Pas de remaniement des terres en-dessous d’un mètre ;
Pas d’installation de bâtiments dans les zones non-aedificandi
identifiées jusqu’au moment où le suivi vérifie qu’il n’y a pas de risque
inacceptable de volatilisation des polluants volatils (benzène et
naphtalène principalement).
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ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC
4.2 CHIMEUSE EST (ZONE 2)
Phase de l’assainissement
Etat
1. Etude historique
Finalisé
2. Etudes des caractérisations
En partie
réalisé
3. Etude des faisabilités
Non réalisé
4. Travaux de réhabilitation
Non réalisé
5. Etudes de risques résiduels
Non réalisé
4.2.1 CONTEXTE HISTORIQUE
 Voir point 4.1.1
4.2.2 ETUDES DES CARACTERISATIONS
Figure 4 : Zonage des pollutions sur Chimeuse-Est
Des investigations réalisées entre
2002 et 2008 ont permis d’identifier
la nature et l’étendue des pollutions
rencontrées. Les sols présentaient
un
dépassement
des
valeurs
d’intervention prises en compte lors
de la réhabilitation de sites destinés
aux
affectations
en
zone
économique ou en zone d’habitat.
Ces dépassements concernaient les
métaux lourds, les huiles minérales,
les cyanures et les hydrocarbures
aromatiques
polycycliques
et
monocycliques.
4.2.2.1 PRINCIPE D’INVESTIGATIONS
Sur base des données historiques et
des études préalables, un plan
d’échantillonnage a été établi. Il a
prévu une septantaine de forages à
la tarière mécanique dont une
dizaine a été équipé de piézomètres
afin de vérifier l’état de la nappe
profonde (Onze sur «Chimeuse
Ouest» et quatre sur «Chimeuse
Est»).
Environ deux cents échantillons de
sol ont été analysés ainsi qu'une
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ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC
quarantaine d'échantillons d’eau.
4.2.2.2 REPARTITIONS DES POLLUANTS DANS LE SOL
En ce qui concerne Chimeuse Est, plusieurs zones de niveaux de contaminations équivalents
ont été définies. Les zones les plus critiques sont représentées par les dépôts de terres
colorées (zones A, B, C) et la zone où les goudrons et carbonyl sont présents (zone D).
Les zones de pollution identifiées pour l’affectation résidentielle sont les suivantes:
A : polluée par les HM, HAP, CN et ML de 0 à 7 m de profondeur (probablement
représentatif des conditions dans la zone de la mare bleue);
B : polluée en surface en HAP et ML et en CN jusqu’à 2 m de profondeur.
C : polluée en surface en HAP, CN et benzène jusqu’à 2 m de profondeur et ML
jusqu’à 8 m de profondeur.
D : polluée en HAP, CN et ML de 0 à 8 m de profondeur.
E : polluée par les HM, HAP, CN, benzène et ML de 0 à 5 m de profondeur
(probablement représentatif des conditions dans la zone de la mare bleue)
4.2.2.3 OBJECTIFS D’ASSAINISSEMENT
Au vu des données ci-dessous, SPAQuE fait l’hypothèse qu’une affectation « économique »
serait retenue avec éventuellement une zone résidentielle au front de la rue Sous-LesVignes. Dans ce cas les options suivantes sont possibles :
1. Alternative maximaliste : Excavation des sols en profondeur pouvant
poser un risque pour la santé via inhalation, et/ou un risque d’impact sur la
nappe via lixiviation et suivi de l’atténuation naturelle ;
2. Alternative intermédiaire : Traitement /confinement in-situ et mesures
de sécurité telles une barrière de traitement des eaux in-situ, captage et
traitement des vapeurs de benzène et naphtalène et interdiction d’usage de
l’eau souterraine sur site ;
3. Alternative minimaliste sous conditions : Convention de gestion des
nappes avec les partenaires concernés (riverains, propriétaires des captages
en aval, division de l’eau, AIDE) permettant un suivi de l’atténuation
naturelle et l’utilisation de mesures de sécurité telle un remplacement de la
source d’eau que représentaient les puits des riverains et un suivi des gaz du
sol et des eaux souterraines, ainsi qu’un recouvrement de surface pour réduire
l’envol de poussières. Cette option exigerait une démonstration que la
migration sera probablement limitée avec une modélisation détaillée des
écoulements des eaux et des processus d’atténuation, ainsi qu’une vérification
qu’il n’y a pas d’impact existant via inhalation. Il n’est pas sûr que cette option
soit faisable ou acceptable par les partenaires concernés.
Des investigations complémentaires sont à mener préalablement à la réhabilitation de la
zone.
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ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC
4.2.3 ETUDE DES FAISABILITÉS
Aucune étude de faisabilité n’a été réalisée sur la zone 2 de Chimeuse Est étant donné
qu’elle appartient à un propriétaire privé.
4.2.4 TRAVAUX DE REHABILITATION
Non réalisés à ce jour.
Aucune réhabilitation n’a été effectuée à ce jour. Celle-ci, comme l’étude des
faisabilités, devront être réalisées avant toute urbanisation de la zone 2,
conformément aux recommandations du RUE et à la législation en vigueur.
Note de synthèse
En fonction d’études d’orientation et de caractérisation qui
renseignent sur le degré de pollution du sol, SPAQuE, appuyée par
des analyses urbanistiques a établi un scénario de reconversion du
site en proposant des affectations. Sur base de celle-ci, les travaux
de réhabilitation ont été réalisés.
Considérant cette démarche globale (urbanistique et de
réhabilitation), le RUE considère ce plan d’affectation présentée cidessus pour la zone 1 comme base pour le plan d’affectations du
présent RUE.
Rappelons que ce plan d’affectations initial est fondé sur :
-
une expertise environnementale et urbanistique poussée ;
-
une réhabilitation dont le degré est fonction de l’affectation ;
-
une prise en compte du contexte social, économique et bâti des
zones 1 et 2 du RUE.
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4.3 HORLOZ N°3 (ZONE 3)
Voici l’état des connaissances sur la pollution et la gestion de celle-ci sur la zone 3 du Horloz
par SPAQuE.
Phase de l’assainissement
Etat
1. Etude historique
Finalisé
2. Etudes des caractérisations
Non réalisé
3. Etude des faisabilités
Non réalisé
4. Travaux de réhabilitation
Non réalisé
5. Etudes de risques résiduels
Non réalisé
4.3.1 CONTEXTE HISTORIQUE
Le site de Horloz aurait reçu des déchets de charbonnage (terril) et à partir de 1937 des
résidus métallurgiques provenant d’industries environnantes dont la société de Cockerill qui
en a été propriétaire.
4.3.2 ETUDE DES CARACTÉRISATIONS
Sur base des investigations réalisées, le site de Horloz n°3 est pollué. Ce terrain
appartenant à un propriétaire privé, aucune étude des faisabilités en vue de l’assainir
n’a été réalisée. Les résultats de l’étude des caractérisations et la connaissance du site
voisin de Chimeuse permettent de décrire la situation existante suivante :
Les terrains sont principalement affectés par cinq grands types de contaminants que sont
les cyanures (CN), les BTEX (benzène, toluène, ethylbenzène et xylènes), huiles minérales
(HM), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAPs) et les métaux lourds (ML).
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Figure 5 : Carte des pollutions sur la zone 3.
Source : SPAQuE
4.3.3 ETUDE DES FAISABILITÉS
Aucune étude de faisabilités n’a été réalisée sur la zone 3 du terril du Horloz étant donné
qu’elle ne fait pas l’objet d’un arrêté de réhabilitation et qu’elle appartient à un propriétaire
privé.
Une étude des faisabilités est dés lors nécessaire pour évaluer les risques potentiels et
permettre le choix de l’alternative la plus appropriée.
Les aspects suivants devraient être investigués (liste non limitative):










l’écoulement des eaux (vitesse et direction) ;
la qualité de l’eau en amont ;
l’atténuation naturelle dans les eaux souterraines ;
l’impact des composés volatiles présents en profondeur sur la qualité de
l’air ;
les normes à appliquer pour les éléments relativement non toxiques mais
qui ont un impact sur la qualité de l’eau (manganèse, sulfate, etc.) ;
les options de traitement des sols après excavation ;
la faisabilité des traitements in-situ ;
les concepts et coûts associés aux différentes alternatives ;
la faisabilité et acceptabilité d’une convention de gestion des eaux
souterraines pour certains polluants (tels les cations et anions) ou tous les
polluants;
les options de réaménagement des sites concernés.
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4.3.3.1 OBJECTIFS D’ASSAINISSEMENT
En l’absence d’étude des faisabilités sur la zone 3, SPAQuE attire l’attention sur les
éléments suivants :




Dans les affectations résidentielle et récréative, il y a un risque potentiel
associé à la présence de plomb en surface ;
Le fossé, sous le terril, qui traverse le terrain selon un axe Nord-OuestSud-Est, n’a pas été investigué et pourrait être une source de pollution de
la nappe ;
Une autre tache de pollution élevée existe au Sud Ouest du terril dans le
périmètre du site (voir carte) ;
Le massif des déchets n’apparaît pas être une source de pollution des
nappes significative. Cette conclusion préliminaire devrait être vérifiée
avec un échantillonnage plus complet.
4.3.4 TRAVAUX DE RÉHABILITATION
Aucune réhabilitation n’a été effectuée à ce jour. Celle-ci, comme l’étude des
faisabilités, devront être réalisées avant toute urbanisation de la zone 3,
conformément aux recommandations du RUE et à la législation en vigueur.
A titre d’information, l’exploitation du terril, c’est-à-dire sont élimination du site, est
estimée, selon le bureau qui a réalisé l’étude de caractérisation, à un volume de
165.000m³. L’excavation des taches de pollution est estimée à 6.000m³.
4.4 STATION D’ÉPURATION (ZONE 4)
La station d’épuration étant construite sans la réalisation d’études et
environnementales préalables sur la qualité des sols, ce point est sans objet.
d’analyses
Toutefois, il semble utile de décrire le projet au point 4.4.1.
D’autre part, nous relevons la présence du terrain triangulaire entre les rues de
l’Hippodrome et Galilée qui est encore en l’état de friche et qui devra faire l’objet
d’investigations avant urbanisation.
4.4.1 DESCRIPTION DU PROJET DE STATION D’EPURATION
« Le projet consiste en la construction et l’exploitation d’une station d’épuration des eaux
usées urbaines de Liège-Sclessin, d’une capacité de 200.000 équivalents-habitants…
Le site est localisé à l’extrême Ouest de la Ville de Liège et jouxte la limite de la Ville de
Seraing et de la commune de Saint-Nicolas. La future station d’épuration sera construite le
long de la ligne de chemin de fer reliant Liège à Namur, à environ 700 mètres au nord du
Pont d’Ougrée et donc de la Meuse.
Le site représente une superficie d’environ 8 hectares. Il est bordé à l’Ouest par la rue de
Galilée et par quelques habitations, au Nord par la rue Chiff d’Or, par des habitations et par
un domaine de la Ville de Liège, à l’Est par un site d’entraînement du Club du Standard et
au sud par la rue de l’Hippodrome, une ligne de chemin de fer et le Terril Perron Ouest.
Actuellement, le site est occupé par divers potagers, plusieurs zones herbeuses (dont une
est pâturée), de même que plusieurs massifs boisés. Une zone humide est également
présente au sein d’une vaste zone plus fortement boisée. Le site n’a pas toujours été vierge
de toutes installations. En effet, on constate sur d’anciennes cartes que plusieurs bâtiments
étaient implantés dans la partie ouest du site. Ces bâtiments étaient liés à l’activité du
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
4ŕ40
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Mai 2011
ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC
charbonnage. On constate également que la société Chimeuse était implantée à environ 200
mètres à l’ouest du site.
Au plan de secteur, le projet est situé en zone d’aménagement communal concerté (ZACC)
non mise en œuvre.
La station d’épuration est destinée au traitement des eaux usées domestiques de 5 villes et
communes pour une population de 136.124 habitants : Liège, Grâce-Hollogne, Flémalle,
Saint-Nicolas et Seraing. Le réseau de collecte des effluents est très étendu et complexe. Il
comprend 35 kilomètres de collecteurs et 11 stations de pompage. Le projet est prévu en
deux phases. La première phase (2005-2009) consistera en la construction et l’exploitation
d’une station d’épuration d’une capacité de 150.000 EH, qui reprendra les parties facilement
accessibles des communes égouttées. Ensuite, la deuxième phase verra l’extension de
50.000 EH de la station d’épuration existante avec les parties moins accessibles du territoire
concerné. L’ensemble de la station sera construit sur une plate-forme légèrement bombée
dont le centre culmine à une altitude de 63,5 mètres et la zone est à une altitude de 64,8
mètres.
Le système d’épuration retenu est le procédé biologique dit à boues activées à faible
charge; il vise à éliminer le carbone, l’azote et le phosphore contenus dans les eaux usées.
Cette station comprend deux filières de traitement : une filière temps sec comprenant
dégrillage, déssablage-déshuilage, épuration biologique et clarification avant rejet, et une
filière temps de pluie comprenant dégrillage, déssablage-déshuilage et traitement physicochimique. La station peut traiter au maximum un débit égal à 11 fois le débit moyen temps
sec.
Le système épuratoire est dimensionné de manière à obtenir des boues ayant une teneur
relativement faible en matières organiques fermentescibles, garantissant ainsi l’obtention de
boues peu odorantes. »5
4.4.2 PERMIS UNIQUE
Le permis d’urbanisme et le permis d’environnement ont été octroyés en avril 2006.
La station d’épuration étant reprise en établissement de classe 1, une étude d’incidences sur
l’environnement fut indispensable à l’octroi du permis.
L’auteur de l’étude est SGS Belguim s.a.
4.4.3 ETUDE D’INCIDENCES SUR L’ENVIRONNEMENT
Nous proposons de synthétiser les recommandations en fonction des différents aspects
analysés par l’auteur de l’étude d’incidences et ce principalement, pour les incidences lors
de l’exploitation et la gestion de la station d’épuration puisque celle-ci est déjà construite.
Voici les conclusions générales de l’étude d’incidences (chapitre 13.3 de l’EIE) :

L’impact sur l’air
« Les émissions dans l’air seront générées par les chaudières fonctionnant au gaz naturel et
pas les installations d’épurations proprement dites. Les installations pouvant générer des
odeurs de manières significatives seront couvertes dans des bâtiments (y compris le
traitement des boues). L’air sera aspiré dans ces zones couvertes et traité dans une unité
de désodorisation installée sur place et dont l’efficacité attendue est de 98%.
Une étude d’odeurs sera à nouveau réalisée lorsque la station sera entièrement construite
et opérationnelle. L’influence de la station d’épuration sur la qualité de l’air des
riverains est donc très faible. »
5
Avis du CWEDD du 08/05/2006 sur le STEP de Sclessin – Brève description du projet – page 5.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC

L’impact sur les eaux de surface
« Le traitement des eaux résiduaires urbaines par la station d’épuration de Liège-Sclessin
améliorera globalement la qualité de la Meuse et des cours d’eau recevant actuellement ces
eaux non traitées. Les eaux rejetées par la station seront analysées tous les jours pour les
paramètres nécessaires à l’évaluation de la qualité du traitement. Ces rejets respecteront
les normes applicables. Les eaux usées générées par la station seront traitées dans la
station elle-même. »

L’impact sur les déchets
« Les principaux déchets seront les boues de station, les déchets de dégrillages et les sables
et gravier récupérées du dessableurs. Les boues pourraient être valorisées en agriculture.

L’impact sur le sol, le sous-sol et les eaux souterraines.
« Aucune citerne ne sera enterrée et les canalisations de transfert de produits dangereux
pour l’environnement seront aériennes ou enterrées mais à double paroi. Les produits
dangereux seront stockés dans un encuvement. Aucun impact particulier n’est envisagé. »

L’impact du bruit
« Selon le modèle acoustique réalisé, la station d’épuration respectera les normes à
l’immission et l’impact sera négligeable pour les riverains. Une étude acoustique sera
également réalisée lorsque toutes les installations seront opérationnelles. »

L’impact sur les milieux biologiques
« La zone natura 2000 la plus proche est à plus de 3km du site. Aucun arbre ni haie
remarquable ne sont implantés à proximité directe du site. Le site comporte actuellement
des friches, des milieux humides, des prés et des potagers. Dés l’exploitation du site, un
plan paysager prévoit la création de surfaces engazonnées, de prés fleuris, de haies et de
nouveaux grands arbres pour plus de la moitié de la superficie du site (60%). De plus, suite
au traitement des eaux par la station, la qualité biologique de la Meuse et des cours d’eau
recevant actuellement les eaux non traitées s’améliorera et permettra une augmentation
probable de la biodiversité. »

L’impact sur la mobilité
« Durant la phase d’exploitation, le charroi sera exclusivement routier et son impact sur la
circulation environnante est négligeable. Environ 4 camions/j en phase 1 et 6 camions/j en
phase 2 constitueront le trafic lourd. Le trafic léger sera de 47 voitures/camionnettes/j. les
camions sont prévus pour passer sous la voie de chemin de fer. »

L’impact paysager et urbanistique
« Le site est concerné par 2 points de vue remarquables : depuis le terril Piron (SaintNicolas) et depuis le lotissement « Bief du Moulin » (Seraing). L’impact paysager sera
maximal pour les riverains proches et des modifications visuelles nettement moindres
concerneront des habitants plus éloignés du site, implantés en rive droite de la Meuse
(Seraing). Il est difficile d’intégrer les installations telles que celles de la station d’épuration
de Liège-Sclessin dans le bâti existant, comportant essentiellement des habitations
(différence de volumes) et des installations industrielles peu esthétiques. Afin de réduire les
impacts, le demandeur a prévu diverses mesures d’atténuation.
Au point 12.6 de l’étude d’incidence, au stade des recommandations finales, il est
mentionné qu’une parcelle triangulaire localisée au sud-est du site pourrait être aménagée
ultérieurement afin de recevoir une autre affectation que la jachère actuelle.
4.4.3.1 REMARQUES DES RIVERAINS
Une pétition de 75 riverains accompagne les réclamations écrites. Nous retenons des
interrogations écrites et orales émises lors de la consultation du publique :

la volonté des riverains de garder une qualité de vie (sans bruit, ni odeur) ;
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC



la crainte du trafic automobile généré par la station ;
le devenir du terrain triangulaire à l’extrême sud-est ;
le risque de moins value de leur habitation.
4.4.3.2 AVIS DU CWEDD SUR LE PROJET SOUMIS A ETUDE D’INCIDENCE SUR L’ENVIRONNEMENT
« Le Conseil estime que l’auteur a livré une étude de bonne qualité. Les autorités
compétentes y trouveront les éléments pour prendre leur décision. »
« Le demandeur a étudié son projet afin de le rendre ‘le moins perturbant possible’ pour
l’environnement naturel et humain. Un plan paysager accompagne le projet. Celui-ci, outre
le fait de préserver des arbres localisés en périphérie, prévoit une certaine verdurisation du
site par une diversité d’aménagement : plantation d’arbres et de haies et aménagements de
prairies fleuries ».
Le CWEDD souligne également les recommandations suivantes :
« Etudier la possibilité d’échanger la parcelle de terrain triangulaire avec la
Ville. Toutefois, si cet échange devait conduire à l’abattage des marronniers
présents sur cette zone, le Conseil s’y oppose ;
Réaliser une étude de caractérisation des sols en place et une étude de risque afin
d’appréhender le niveau de pollution historique du site et vérifier si elle est
compatible avec l’usage effectif futur du site et, le cas échéant, gérer les terres de
déblais en fonction des résultats ;
Réaliser une campagne de mesures d’odeurs lors du premier été de fonctionnement
de la station ;
Etoffer le plan paysager dans la partie Est du site pour masquer les installations et
utiliser uniquement des espèces indigènes pour sa mise en œuvre.
Le Conseil recommande au demandeur de mettre en place une structure de dialogue
avec les riverains. »
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ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC
4.5 COCKERILL II (ZONE 5)
En date du 13 septembre 2007, par le biais d’un Arrêté, le Gouvernement wallon charge
SPAQuE de procéder à des mesures de réhabilitation du site dit « Cockerill II », à Liège.
La mission consiste à réaliser les mesures et travaux de réhabilitation nécessaires en ce
compris le réaménagement final du site.
Phase de l’assainissement
Etat
1. Etude historique
Finalisé
2. Etudes des caractérisations
Finalisé
3. Etude des faisabilités
Finalisé
4. Travaux de réhabilitation
Finalisé
5. Etude des risques résiduels
En cours
(>Juillet 2011)
4.5.1 CONTEXTE HISTORIQUE
Le site a appartenu à la société Cockerill mais aucune installation industrielle n’y a été
construite. Il a uniquement été utilisé comme zone de remblayage. La nature des remblais
constitue dès lors la seule source potentielle de contamination du site.
4.5.2 ETUDE DES CARACTÉRISATIONS
Sur base des données historiques et de la visite des lieux, un plan d’échantillonnage
comprenant 41 forages et 3 forages géologiques, équipés en piézomètres profonds, a été
réalisé. En outre, 9 forages superficiels ont été également équipés en piézomètres.
L’ensemble a fait l’objet de prélèvements de sol et d’eau souterraine. De même, 4
échantillons d’air ambiant ont également été prélevés pour être analysés.
Le site « Cockerill II » à Liège présente des contaminations localement importantes dans le
sol et les eaux souterraines.
De manière générale, le remblai présent dans la zone 5 en certains endroits est contaminé.
L’investigation du site de Chimeuse et des parcelles riveraines s’étendant jusqu’au site de
Cockerill II a révélé la présence de remblais sur toute la zone ; ces derniers ont
probablement été amenés historiquement sur site pour résoudre les problèmes
d’inondations locaux engendrés par la Meuse. Seul le parc Halkin et le club canin de la zone
5 sont au niveau naturel.
Les résultats des analyses de la qualité de ce remblai chez les riverains ont révélés qu’ils
présentent des concentrations supérieures aux valeurs seuils comme indiqué dans le
tableau ci-dessous.
Cependant une étude de biodisponibilité (avec mesures des taux de polluants dans le sang
et l’urine) a permis de conclure que l’impact sanitaire de la pollution du sol (y compris via la
consommation de légumes cultivés localement) apparaît très limité (avis d’un groupe
d’experts daté de janvier 2008).
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC
Les concentrations relevées sur site révèlent un taux élevé en plomb (métaux lourds) et en
HAP, particulièrement en Benzo(a)anthracène, en Benzo(a)pyrène et en Indéno(1,2,3cd)pyrène.
Les remblais sont constitués de terres majoritairement limoneuses brunes à noires avec des
niveaux plus sableux ou plus argileux et des débris divers : verre, schistes, cailloux, briques
et mortier, scories, charbon. Une sorte de laitier et du remblai cendreux gris, de même que
du sable de fonderie et des briques réfractaires. Les épaisseurs maximales des remblais
atteignent 0,5m pour le Club canin, 2,7m pour les terrains de football, 3,2m pour la zone
boisée 1 et 3,5m pour la zone boisée 2.
Notons également que les terres de remblais provenant du chantier de construction de la
station d’épuration de l’AIDE ont été stockées sur le site. Deux tas ont été réalisés. Les
résultats indiquent la présence de métaux lourds et HAP. Pour rappel, ces 2 dépôts
temporaires de remblais sont restés sur place de 2007 à 2010 et leur volumétrie respective
a été estimée à 18200m3 et à 6600m3 pour une emprise au sol respective de 3330m 2 et
1950m2.
Au niveau du sol, des contaminations en plusieurs hydrocarbures aromatiques polycycliques
(HAP) et en plusieurs métaux lourds ont été identifiées en différents endroits du site. Elles
sont présentes de manière généralisée sur les 60 premiers centimètres de terrain.
Ponctuellement, elles sont présentes en profondeur. Ces contaminations sont très
probablement liées à la nature intrinsèque des remblais.
Au niveau des eaux souterraines, des contaminations en plusieurs HAP sont présentes au
droit de la zone et principalement dans le coin Nord-Est. Seule la nappe superficielle est
contaminée, la nappe alluviale de la Meuse ne présentant aucune contamination. L’origine
des HAP dans l’eau n’est pas élucidée. Rappelons que le site de Cockerill II est implanté
dans une région où de nombreuses industries sont localisées en bord de Meuse, pouvant de
ce fait générer une contamination de la Meuse.
Au niveau de l’air, aucune contamination n’a été mise en évidence.
Un assainissement des zones incriminées est dès lors nécessaire afin de supprimer toute
problématique environnementale. Ces zones sont bien localisées, à savoir :
• Un point de contamination au niveau de la zone « club canin » ;
• Un point en périphérie de la zone « terrain de football ».
En conclusion, l’examen des résultats des études des caractérisations indique la présence de
concentrations en métaux lourds et HAP supérieure aux valeurs seuils du décret sol, ce qui
représente des risques associés qui ont un :
Impact sur la santé humaine (VSHsurf et VSHprof) et de la pertinence de
certaines voies d’exposition en fonction de la profondeur ;
Impact sur l’environnement (VSE) ;
Impact sur la nappe (VSN et VSnappe).
De l’amiante a été retrouvé en surface et en profondeur dans le remblai, principalement
dans les zones boisées. Les analyses d'amiante réalisées en 2008 en surface ont indiqué la
présence de 0,1 à 5 % de chrysolite. Tous ces dépôts ont probablement été déposés là de
manière clandestine et ne sont probablement pas lié aux remblais réalisés historiquement
par la société Cockerill.
Par ailleurs, des concentrations détectées à deux endroits en profondeur pourraient s’avérer
problématiques en cas de remise en surface des terres contaminées. Ce type de travaux
respecte des mesures de sécurité bien adaptées afin d’éviter toute dispersion de la
contamination détectée.
L’étude de risques résiduels en cours sur le site permettra de déterminer s’il y a lieu
d’imposer des mesures conservatoires et de suivi quant à l’utilisation des trois jardins
potagers existants.
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ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC
4.5.3 ETUDES DES FAISABILITES
La réhabilitation du site tient compte des activités en place et vise leur pérennité. Le projet
des autorités communales vise à construire un vestiaire et une buvette entre les deux
terrains de foot existants. Cette construction remplacera les infrastructures existantes
devenues vétustes. Le chantier est prévu vers 2010.
En ce qui concerne la zone du club canin, la Ville de Liège a le projet d’y créer une aire de
stationnement de véhicules pour sa régie travaux ainsi que pour le dépôt de stocks de
pierres et de matériaux.
Partant du constat que les affections sont maintenues et qu’il est possible d’y intégrer des
activités communales, l’étude des alternatives d’assainissement a abouti à un projet
« Récréatif Ŕ Economique de service public ». Dans le cas où le plan d’affectation du RUE
projettait une autre occupation, il appartiendra au développeur du site d’assurer un niveau
d’assainissement correspondant.
4.5.3.1 OBJECTIFS D’ASSAINISSEMENT
Les concentrations dans les sols dépassant les normes pour la santé humaine
(VSHsurf/VSHprof) sont des critères de « menace grave » et conduisent à la nécessité d’une
réhabilitation (assainissement et/ou la mise en place de mesures de gestion).
Afin d’éliminer la menace grave, les mesures suivantes devront être respectées :
-
-
Eviter le contact direct pour les contaminants tels que les HAP et les métaux
lourds qui sont des composés peu volatils et relativement non mobiles. Ceux-ci sont
principalement observés dans le remblai, autant en surface qu’en profondeur. Le
risque pour la santé humaine est principalement lié au contact direct avec les sols
(ingestion, contact dermique, ingestion de légumes, etc.);
Eviter le contact direct ainsi que l’inhalation des pollutions plus ponctuelles en
benzène, huile minérale et EOX qui sont des composés volatils et relativement
mobiles. Ceux-ci sont observés autant dans le sol naturel que dans le remblai, autant
en surface qu’en profondeur. Le risque pour la santé humaine est lié au contact
direct avec les sols (ingestion, contact dermique, ingestion de légumes, etc.) ainsi
qu’à l’inhalation des composés, même en profondeur.
4.5.4 TRAVAUX DE RÉHABILITATION
Le site a été divisé en quatre zones:
1.
2.
3.
4.
Bois 1 au nord-est ;
Foot au sud-est ;
Club Canin au nord-ouest ;
Bois 2 au sud-ouest.
Dans les différentes parties du site, les travaux ont consisté en :



l’excavation des terres contaminées sur 1m de profondeur ;
la valorisation des matières des terres ;
le recouvrement du fond de fouille par un géotextile anti-contaminant tassé par +/0,2m terres propres, du gravier ou du béton.
Seule la partie Club canin n’a pas fait l’objet de mesure puisque les terres ne sont pas
contaminées.
Les travaux de réhabilitation ont été terminés en mai 2010.
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ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC
Club
canin
Bois 2
Bois 1
Terrain de
foot
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4.6 Tableau synthétique de l’état d’assainissement des zones de la
ZACC
De manière à être clair et synthétique, nous reprenons ci-dessous les différentes zones de la
ZACC, les types de pollution et les actions à mener.
Occupation
Zone
Propriétaire
actuelle
Occupation
projetée
Pollution
actuelle
Action à mener
Mixité zone
1.
Chimeuse Ouest
d’activité
économique et
habitat ;
SPAQuE
Chantier de
réhabilitation
(jusque mi
2011)
Demande
d’installation
du service
travaux de StNicolas ;
4.
Step Sclessin
3.
Horloz n°3
2.
Chimeuse Est
Demande
d’Intradel pour
Recyparc
Fluxys
Privés
AIDE
Friche
industrielle
Terril et
prairies
Station
d’épuration
Demande de la
Ville de Liège
d’activité
économique
Néant à ce
stade
Sur base de
l’étude de
risque, le site a
fait l’objet d’un
assainissement
pour atteindre
les objectifs de
réhabilitation
pour les
affectations
projetées
Contaminations
au niveau du
sol :
HM, HAP, CN,
ML et benzène
Pas de captage
d’eau ;
Pas de cave ;
Les travaux de
réhabilitation,
en cours,
seront terminés
en mai 2011
Etude de
risque, plan
d’assainisseme
nt et suivi des
travaux
Etude de
risque, plan
d’assainisseme
nt et suivi des
travaux
(métaux
lourds?)
Chantier de
construction de
la station
d’épuration
terminé début
2011
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Pas de
remaniement des
terres en-dessous
d’un mètre ;
Pas d’installation
de bâtiments dans
les zones nonaedificandi ;
Contaminations
au niveau du
sol :
ML, AP, HM,
CN,S
Le même type
de
contaminations
est présent
dans les eaux
souterraines au
droit du site.
Station
d’épuration
Restriction d’usage
Ville de Liège
Non définis
à ce jour
Non définis
à ce jour
Sans objet
Mai 2011
5.
Cockerill II
ETUDES ET ANALYSES REALISEES DANS LA ZACC
Ville de
Liège
Habitations
privées
Friche et
terrains de
sport
extérieurs
Zone de parc
Habitat
Demande de la
Ville de Liège
d’une zone
communautaire
pouvant
accueillir deux
terrains de
foot, un club
canin et un ou
des terrains
pour les
services
communaux ou
de police.
Le site a fait
l’objet d’un
assainissement
pour atteindre
les objectifs de
réhabilitation
pour les
affectations
projetées
Les travaux de
réhabilitation
sont terminés
(mai 2010)
Non définis
à ce jour
Note de synthèse
L’ensemble des zones de la ZACC sont concernées par des
pollutions à des niveaux différents.
Les zones 2 et 3 doivent faire l’objet d’études précises en vue
d’assurer leur réhabilitation. Le CWEDD, dans l’avis rendu lors de
l’étude d’incidences de la STEP (zone4) souligne l’intérêt de
réaliser un RUE sur l’ensemble de la ZACC de Sclessin-Horloz.
De plus, il recommande qu’une structure de dialogue soit mise en
place avec les riverains.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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SITUATION EXISTANTE DE DROIT
5 SITUATION EXISTANTE DE DROIT
Carte 07 : Plan de secteur
Carte 09 : Situation existante de droit
5.1 OUTILS REGLEMENTAIRES DE PLANIFICATION
5.1.1 SITUATION AU PLAN DE SECTEUR
Les communes de Liège et Saint-Nicolas sont reprises au plan de secteur de Liège n°15,
Planche 42/5, Seraing, approuvé par AERW du 26 novembre 1987.
Sur ce dernier, les affectations qui avoisinent la ZACC sont :
au Sud de la voie ferrée, la zone industrielle et la zone d’équipements
communautaires. Cette dernière a fait l’objet d’un PCAD 155 que nous abordons au
point 5.1.5.1 et d’un périmètre SAR « Terril du Standard » qui modifie certaines
affectations.
au Nord de la voie ferrée, la zone d’habitat. A proximité, le plan de secteur renseigne
la présence d’une ZACC en contre-haut du site (terril du Piron).
Les infrastructures renseignées en surimpression par le plan de secteur dans le périmètre de
la ZACC sont :
-
Trois lignes à haute tension ;
-
Une conduite de gaz.
Des précisions détaillées sur la localisation et les répercussions des dites infrastructures
sont reprises ultérieurement dans le texte.
5.1.2 PERMIS D’URBANISATION (ANCIENNEMENT PERMIS DE LOTIR)
5.1.2.1 LIEGE
La ZACC n’est pas concernée en tout ou en partie par un permis de lotir ou un permis
d’urbanisme récent.
Hors ZACC mais dans le périmètre d’analyse, quelques terrains ont fait l’objet, sous
l’ancienne législation (avant 30 juin 2009), d’un permis de lotir, principalement rue SousLes-Vignes.
5.1.2.2 SAINT-NICOLAS
Le site cartographique de la Région wallonne renseigne la présence d’un permis de lotir
(aujourd’hui permis d’urbanisation) rue de la Cité (zone 1). D’après les renseignements
transmis par la Commune, ce dernier est périmé.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
5ŕ50
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SITUATION EXISTANTE DE DROIT
5.1.3 PERMIS UNIQUE
5.1.3.1 LIEGE
La station d’épuration a fait l’objet d’un permis unique (zone 4).
5.1.3.2 SAINT-NICOLAS
Sans objet
5.1.4 CERTIFICAT D’URBANISME N°2
5.1.4.1 LIEGE
Station d’épuration (zone 4)
En date du 17/04/2004, le Collège Communal de la Ville de Liège a remis un avis sur la
demande de certificat d’urbanisme n°2 demandé par l’AIDE.
Des remarques ont été formulées par le Collège suite à une enquête publique de 15 jours et
l’avis de la CCATM :
-
Limiter les nuisances visuelles, olfactives et sonores en éloignant au maximum
les installations par rapports aux immeubles et jardins des riverains des rues
Galilée et Chiff d’Or ;
-
Envisager la création de buttes verdurisées et la plantation d’arbres hautes
tiges ;
-
Le charroi inhérent au fonctionnement de la station devrait s’organiser par la
rue de la Station.
5.1.4.2 SAINT-NICOLAS
Sans objet
5.1.5 PLAN COMMUNAL D’AMENAGEMENT
5.1.5.1 PCAD N°155 DIT « SCLESSIN-TERRIL DU STANDARD »
Un PCAD à proximité immédiate de la ZACC est recensé. Il s’agit du PCAD n°155 dit
« Sclessin-Terril du Standard », situé au sud de la voie ferrée Liège-Namur et au nord du
stade de Football.
Ce PCAD a été approuvé par Arrêté le 03/02/2003 (MB 05/03/2003). Il avait pour objectif
d’affecter le périmètre en une zone à destination du public sur l’emprise du terril et une
zone industrielle au pied de ce dernier. Cependant, il apparaît selon les informations
fournies par la Ville de Liège que « les affectations du plan de secteur et du PCAD 155 au
niveau de la zone industrielle située au sud de la voie ferrée sont pour l’instant
remplacées par celles définies dans le périmètre du SAR - Terril du Standard »6 (voir point
5.3.2.2. du présent RUE).
6 Courrier du Collège Communal de la Ville de Liège du 03 juin 2010.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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Ville de Liège
Mai 2011
SITUATION EXISTANTE DE DROIT
Les options urbanistiques de ce PCAD sont les suivantes :
Permettre l’extension d’une activité de fabrication métallique de haute technologie
motivée par des besoins économiques ;
Permettre un accès à la zone industrielle pour les véhicules lourds prioritairement par
la rue Ernest Solvay et la zone à destination publique afin de soulager le trafic rue de
l’Avouerie et l’impasse du Casier Perron.
Ce PCAD étend la zone industrielle vers la zone d’équipement communautaire et impose de
réaliser une zone tampon au Nord du périmètre, le long de la voie de chemin de fer.
Le PCAD couvre une superficie de 27,8ha.
5.1.5.2 PCA N° 74 « BOIS D’AVROY »
Si en distance, il n’est pas plus éloigné que le PCAD n°155 dit « Sclessin-Terril du
Standard », le présent PCAD « Bois d’Avroy » est en contre-haut et interagit peu avec la
ZACC. Ce PCA approuvé en 1967 couvre une superficie 22,6ha et se limite à la commune de
Liège. Il concerne l’aménagement d’un quartier résidentiel.
5.1.6 REGLEMENT COMMUNAL D’URBANISME
5.1.6.1 LIEGE
La Ville de Liège ne compte pas de RCU à l’échelle de toute la commune. Par contre, elle
possède un RCU partiel dont la réglementation ne porte pas sur le périmètre de la ZACC. La
réflexion sur l’adoption d’un nouveau RCU est en cours.
5.1.6.2 SAINT-NICOLAS
Annexe 15.3 : Règlement communal sur les bâtisses à Saint-Nicolas
Il n’existe pas de Règlement Communal d’Urbanisme, mais un règlement communal sur les
bâtisses arrêté par le Conseil communal en séance du 29 avril 1985 et approuvé par arrêté
ministériel du 21 janvier 1986. Il a fait l’objet d’une modification relative aux pénalités par
le Conseil communal en date du 13 juin 1988.
Ce Règlement évoque différents
l’aménagement d’un lotissement.
points
concernant
directement
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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la
conception
Ville de Liège
de
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SITUATION EXISTANTE DE DROIT
5.2 OUTILS D’ORIENTATION
Carte 09 : Situation existante de droit
5.2.1 SCHEMA DE DEVELOPPEMENT DE L’ESPACE COMMUNAUTAIRE (SDEC)
Les Ministres responsables de l’aménagement du territoire des Etats membres de l'Union
européenne et la Commissaire européenne chargée de la politique régionale ont souligné à
Potsdam, en 1999, la nécessité de conclure des objectifs spatiaux communs pour le
développement équilibré et durable du territoire européen.
C’est dans ce cadre que le Schéma de Développement de l’Espace Communautaire (SDEC) a
vu le jour.
Le S.D.E.C. poursuit trois objectifs fondamentaux de la politique communautaire, à savoir :
1. la cohésion économique et sociale,
2. la conservation et la gestion des bases naturelles de la vie et du patrimoine culturel,
3. une compétitivité plus équilibrée du territoire européen.
Le S.D.E.C. constitue un cadre d'orientation approprié pour les politiques sectorielles à
impact spatial de la Communauté et des Etats membres, ainsi que pour les collectivités
régionales et locales, en vue de parvenir à un développement équilibré et durable du
territoire européen.
Le S.D.E.C. constitue le document de référence et constitue un cadre d’orientation politique
pour les Etats membres, pour leurs régions et collectivités locales, ainsi que pour la
Commission européenne, dans leurs domaines de compétences respectifs.
Le SDEC se compose de 2 parties :
la contribution de la politique de développement spatial en tant que nouvelle
dimension de la politique européenne
les tendances, perspectives et défis du territoire de l'Union. La présente fiche porte
uniquement sur la première partie.
D'autres fiches (deuxième Rapport sur la cohésion économique et sociale et premier rapport
d'étape ) présentent déjà des données plus récentes sur les grandes tendances du territoire
communautaire. »7
Au chapitre 8.3.1. du présent RUE, une analyse des besoins exprimés dans le SDEC, mis en
parallèle avec le projet de la ZACC de Sclessin-Horloz, est détaillée.
5.2.2 SCHEMA DE DEVELOPPEMENT DE L’ESPACE REGIONAL (SDER)
« Le 27 mai 1999, le Gouvernement wallon adoptait le Schéma de Développement de
l'Espace Régional (SDER), à l'issue d'une campagne d'information ouverte à l'ensemble de la
population, d'une consultation des 262 communes wallonnes, de diverses instances d'avis,
ainsi que des milieux patronaux, syndicaux et associatifs.
Document à valeur non réglementaire, le SDER fournit une ligne de conduite au regard du
territoire pour les différentes politiques menées par la Région ou la concernant. Document
transversal et stratégique, il concourt à une plus grande cohérence de ces politiques, tant
7
Texte issu de du site internet Europa, http://europa.eu/scadplus/leg/fr/lvb/g24401.htm, le 27 novembre 2007
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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SITUATION EXISTANTE DE DROIT
dans l'organisation et le fonctionnement internes du territoire qu'à l'égard des différentes
régions proches et de l'Europe. »8
L‘analyse du SDER dans le présent RUE consiste d’une part, à expliquer brièvement les
objectifs du schéma de développement de l’espace régional et ensuite, à décrire comment
les options d’aménagements du RUE rencontrent les orientations de développement du
SDER.
Cette deuxième partie est synthétisée au chapitre 7.3.2. relatif aux besoins régionaux
exprimés dans le SDER et mis en parallèle avec le projet d’affectation de la ZACC.
5.2.2.1 OBJECTIFS DU SDER
Les trois principes de base :
Le territoire de la Wallonie est le patrimoine commun de ses habitants ;
Le développement durable ;
La cohésion économique et sociale.
Sur base d'une analyse de la situation et des tendances pour l'avenir, le SDER détermine 8
objectifs principaux :
structurer l'espace wallon;
intégrer la dimension suprarégionale dans le développement spatial de la Wallonie;
mettre en place des collaborations transversales;
répondre aux besoins primordiaux;
contribuer à la création d'emplois et de richesses;
améliorer l'accessibilité du territoire wallon et gérer la mobilité;
valoriser le patrimoine et protéger les ressources;
sensibiliser et responsabiliser l'ensemble des acteurs.
Sur base des ces objectifs, le SDER propose également un Projet de structure spatiale pour
la Wallonie. Le point suivant situe Liège et Saint-Nicolas et indique leur rôle dans le projet
de structure spatiale.
5.2.2.2 PLACE ET ROLE DES TERRITOIRES CONCERNES DANS LE SDER
Le RUE pose les questions suivantes permettant d’intégrer les deux territoires communaux
concernés dans le schéma de développement de la Région wallonne :

Quelle est la place et le rôle de Liège ?
Dans le projet de structure spatiale pour la Wallonie, Liège est un pôle majeur, au même
titre que Charleroi, par le fait qu’elle possède les caractéristiques et infrastructures
suivantes :
Aéroport ;
Port fluvial
Gare TGV ;
Plate-forme multimodale ;
Un point d’encrage sur un eurocorridor9 ;
Un point d’appui touristique ;
8
9
http://sder.wallonie.be/ICEDD/CAP-sder2006/pages/mensder.htm
Dans le SDER, les « eurocorridors » sont des couloirs de développement économique, matérialisés par les
autoroutes internationales, entre les aires métropolitaines nationales et étrangères.
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Comprise dans l’aire de coopération suprarégionale - Euregio (MHAL Ŕ Maastricht,
Hasselt, Aachen, Liège)
La Ville de liège est comprise dans l’aire métropolitaine du même nom comprenant des villes
en appui que sont par exemple Eupen et Maastricht.

Quelle est la place et le rôle de Saint-Nicolas ?
La commune de Saint-Nicolas est intégrée dans le pôle majeur et dans l’aire métropolitaine
de Liège. Elle fait donc partie de l’agglomération liégeoise et n’apparait pas en tant que tel
dans le SDER.
5.2.3 SCHEMA DE STRUCTURE COMMUNAL (SSC)
5.2.3.1 LIEGE
La Ville de Liège ne possède pas de schéma de structure et n’a pas l’intention de se doter
d’un tel document pour l’instant.
5.2.3.2 SAINT-NICOLAS
La commune n’est pas dotée d’un Schéma de Structure Communal mais est dotée d’un
Règlement Communal sur les bâtisses dont le contenu est décrit à l’annexe 15.3.
5.2.4 SCHEMA DIRECTEUR
Aucun schéma directeur ne fut réalisé dans le périmètre de la ZACC.
5.2.5 PROGRAMME COMMUNAL DES ZONES D’AMENAGEMENT DIFFERE (PCZAD)
Nous décrivons précisément ce chapitre concernant le PCZAD au point 7.1.1.1 (page 129).
5.2.6 PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT DE LA NATURE (PCDN)
5.2.6.1 LIEGE
« Le Plan Communal de Développement de la Nature (PCDN) est un projet de grande
ampleur, à moyen et long termes, qui a pour but de préserver ou d'améliorer notre
patrimoine naturel et paysager, du sous-sol à l'air, des plantes aux animaux, en respectant
le développement économique et social des habitants. Il s'agit de promouvoir des valeurs
naturelles, paysagères, de maintenir ou reconstituer un réseau écologique au niveau
communal, en faisant participer tous les acteurs locaux concerné.»10.
Le PCDN a été adopté par la Ville de Liège le 26 janvier 1998.
5.2.6.1.1 Objectifs du PCDN de Liège
« Au même titre que l’homme, les animaux et les végétaux sont en relation avec leur
milieu. Celui - ci leur fournit un habitat et les ressources nécessaires pour répondre à leurs
10
http://www.liege.be/urbanisme/amenagement-du-territoire/documents-au-niveau-communal-1/plan-de-developpement-de-la-
nature-pcdn/
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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besoins fondamentaux et assurer leur survie à long terme. Il est donc important de
conserver et d’améliorer la qualité de ces milieux afin d’y préserver et accroître la diversité
biologique. … Les échanges et déplacements dans la nature sont essentiels à la survie des
espèces. Il est donc indispensable de conserver ou de recréer les liens entre les différents
milieux,
c’est-à-dire
d’assurer
la
constitution
d’un
réseau
écologique.
En effet, dans nos régions, les milieux susceptibles d’accueillir la vie sauvage sont de plus
en plus morcelés, éloignés les uns des autres et séparés par diverses « barrières » qui
limitent les possibilités d’échanges et de déplacements des espèces.
5.2.6.1.2 Structure du PCDN de Liège
Le réseau écologique est divisé en trois types d’espaces particuliers :
1. Les zones centrales
Ce sont les zones de grand intérêt écologique. La conservation de la nature et des
espèces animales et végétales y est prioritaire. Ce sont, par exemple, les réserves
naturelles, certaines forêts, …
A Liège, quelques exemples de zones centrales, sont le domaine du Sart-Tilman et
plusieurs terrils (Sainte-Walburge, Thier à Liège,... )
2. Les zones de développement
Ce sont des espaces possédant un potentiel écologique important, mais qui en raison
de leur gestion actuelle, n'est pas (suffisamment) valorisé. Une meilleure gestion de
ces espaces pourrait contribuer à améliorer la qualité de vie des espèces animales et
végétales qui y ont élu domicile et ainsi augmenter leur nombre et leur diversité. Ces
zones peuvent aussi jouer le rôle de tampon entre et autour des zones centrales. Il
s’agit de zones agricoles, résidentielles, de friches, de parcs …
Les différentes zones de développement de Liège sont par exemple : le domaine de
la Chartreuse, les Coteaux de la Citadelle et les zones bocagères de Jupille.
3. Les zones de liaison ou maillage écologique
Ce sont tous les éléments de liaison ou relais entre les zones centrales et/ou de
développement. Les parcs, les bords de route, les allées, les mares, les haies et
jardins (lorsque ceux-ci « ouvrent leur porte » à la nature) sont autant d’éléments
reliant les espaces naturels de plus grande ampleur.
Les zones de liaison sont nombreuses et dispersées sur le territoire communal :
alignements d’arbres, haies, jardins privés, parcs urbains,...
5.2.6.1.3 Implication du PCDN de Liège sur la ZACC
Des zones, dans et aux abords du périmètre de la ZACC, sont reprises au PCDN :
1. En zone de liaison (jaune sur la carte)
Le PCDN reprend le terrain de Chimeuse, de la Station d’épuration et de Cokerill II et
les talus de la voie de chemin au nord de la ZACC. Ces zones de liaison sont limitées
au territoire liégeois. Cette situation est due à l’état de friche de ces terrains lors de
l’élaboration du PCDN, tout comme le terril Perron Ouest au sud de la ZACC.
2. En zone de développement (rose sur la carte)
Le PCDN considère le terril du Horloz, la partie nord de Chimeuse Est et les talus de
la voie de chemin de fer, à proximité de la gare de Sclessin en zone de
développement.
La zone 3 du terril du Horloz n’a pas, sur terrain, l’étoffe d’une zone de développement par
le fait que le terril a été arasé et à fait l’objet de déversements de terres de remblais.
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Figure 6 : Carte du réseau écologique du PCDN de la Ville de Liège
Source : Carte du PCDN de la Ville de Liège
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Nous relevons également une contradiction entre deux études d’orientation de la Ville de
Liège, à savoir entre le présent PCDN et le schéma de développement économique du
territoire communal. Le premier datant de 1998 indique la zone 3 du terril du Horloz en
zone de développement de la nature et le second de 2005, repris au point 5.2.12, la
renseigne en « futur site de développement économique ».
La Ville de Liège, à travers le courrier du Collège Communal du 03 juin 2010, indique que
l’affectation à privilégier est la zone d’activité économique étant donné que l’assainissement
de cette zone est nécessaire.
5.2.7 SAINT-NICOLAS
La commune de Saint-Nicolas n’est pas dotée d’un PCDN. La ZACC n’est pas compris dans
un périmètre d’intérêt paysager inscrit au plan de secteur.
5.2.8 PERIMETRE DE PROTECTION DE LA NATURE
Aucune zone de protection n’est d’application à proximité de la ZACC. Elle n’est pas
comprise dans un périmètre d’intérêt paysager inscrit au plan de secteur.
5.2.9 ETUDES DE MOBILITE
5.2.9.1 NIVEAU COMMUNAL
5.2.9.1.1 Plan Communal de Mobilité de Liège (PCM)
En 2004, la Ville de Liège se dote d’un PCM.
Bien que la ZACC soit à la limite avec la commune de Saint-Nicolas, le PCM apporte des
pistes de réflexion intéressante en ce qui concerne le potentiel en termes de transport en
commun via le rail.
Limite du PCM
Le PCM a procédé en segmentant le territoire liégeois en 3 aires dont le degré d’analyse
varie en fonction de l’éloignement avec le cœur de Ville. La ZACC de Sclessin-Horlooz est
intégrée à la zone 3 -agglomération principale- et l’analyse qui y a été effectuée est globale.
Le centre urbain a logiquement fait l’objet d’une analyse plus fine.
Cela étant dit, nous retenons du PCM, les informations suivantes.
Objectifs du PCM
a. L’attractivité
Liège, Métropole doit assurer et améliorer son attractivité.
b. La qualité de vie
Pour éviter la désurbanisation, la Ville de Liège doit miser sur la qualité de
vie en milieu urbain.
c. L’accessibilité
Liège doit miser sur l’accessibilité multimodale et donc favoriser le
changement de mode de transport en entrée d’agglomération.
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Les recommandations du PCM ciblées sur le territoire avoisinant la ZACC
Tout d’abord, le diagnostic signale que la nationale en rive gauche au droit du site qui
pénètre dans la Ville de Liège reçoit tous les jours 36.000 véhicules/jour. Les rues des
Martyrs et E. Solvay, parallèle à cette nationale et plus proche de la ZACC, comptabilise
11.000 à 15.000 véhicules/jour.
D’autre part, le PCM souligne que malgré une demande potentiellement forte pour le
transport en commun via le train, les petites gares (Sclessin, Pont de Seraing,…) sur la
dorsale wallonne sont nettement sous exploitées. Les chiffres suivants sont à considérer
avec une certaine réserve vu qu’ils datent de 1997, toutefois, ils permettent d’informer que
65
montée/descente/jour
sont
enregistrées
en
gare
de
Sclessin
et
350
montées/descentes/jour en gare de Pont de Seraing. Nous n’avons pas d’information sur
l’évolution de ces données, nous estimons néanmoins qu’au niveau de l’arrêt « Pont de
Seraing » le trafic a certainement évolué positivement vu le développement d’une Haute
Ecole de la Province de Liège rue Gosson.
Le PCM recommande le développement d’un réseau régional profitant des voies existantes
de la SNCB (REL Ŕ Réseau Express Liégeois) avec des parkings (P+Rail) pour faciliter le
changement de mode de transport. Les alentours de la ZACC sont concernés puisque le
parking (P+Rail) est localisé rue des Martyrs, de l’autre côté de la voie de chemin de fer au
droit de la place de la gare de Tilleur. Ce REL et ce P+Rail motiveraient la réouverture de la
gare de Tilleur. (voir plan ci-dessous)
Figure 7 : Localisation potentielle des parkings d’échanges
Source : PCM de Liège Ŕ Transitec et Agora
En outre, le PCM précise l’objectif dans le quartier de Sclessin de créer un itinéraire cyclable
dans le fond de vallée en connectant le centre ville aux quartiers périphériques (BotaniqueGuillemins-Fragnée-Sclessin). Cet objectif est à mettre en relation avec le tronçon
intermédiaire du RAVeL qui traverse la ZACC. (voir point 5.4.6.1)
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
5ŕ59
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5.2.9.1.2 Plan Communal de Mobilité de Saint-Nicolas (PCM)
Néant
5.2.9.1 NIVEAU SUPRACOMMUNAL
5.2.9.1.1 Plan Urbain de Mobilité (PUM)
Le décret relatif à la mobilité et à l’accessibilité locale du 1 er avril 2004 définit le Plan Urbain
de Mobilité (PUM) de la manière suivante :
« §1er. Le plan urbain de mobilité est un document d’orientation de l’organisation et
de la gestion des déplacements, du stationnement et de l’accessibilité générale
relevant de l’échelle d’une agglomération urbaine11.
§2. Le plan urbain de mobilité poursuit les objectifs suivants:
1° l’organisation des éléments structurants des déplacements, du
stationnement et de l’accessibilité aux lieux de vie et d’activités à l’échelle de
l’agglomération urbaine;
2° la réalisation d’un développement territorial cohérent en matière de
mobilité, notamment par la recherche d’une adéquation entre les profils
d’accessibilité des sites disponibles et les profils de mobilité des activités et
services en développement;
3° la coordination de tous les acteurs concernés par la problématique de la
mobilité.
§3. Le plan urbain de mobilité contient au minimum:
1° un diagnostic de la mobilité dans l’agglomération urbaine, comportant
notamment une carte des profils d’accessibilité selon les différents modes de
transport pour l’ensemble du territoire et une présentation des enjeux et des
dysfonctionnements majeurs;
2° les objectifs à atteindre en matière de déplacements des personnes et des
marchandises et en matière d’accessibilité, pour chacun des modes de
déplacement, ainsi que les priorités à assurer, notamment par une
représentation cartographiée de la situation projetée à moyen et long termes;
3° des mesures visant à rencontrer les objectifs à atteindre au niveau de
l’agglomération urbaine qui nécessitent une coordination entre les communes,
concernant notamment la sécurité routière, le développement d’un réseau de
transport public structurant, la hiérarchisation et la catégorisation du réseau
routier, la réalisation d’un réseau cyclable structurant et l’amélioration du
cadre de vie;
4° des recommandations sur l’aménagement du territoire considéré visant à
limiter le volume global de déplacements et à mettre en adéquation les profils
de mobilité des nouvelles activités à développer avec les profils d’accessibilité
définis sur la carte.
11
L’agglomération urbaine de Liège est définie par l’arrêté du Gouvernement wallon relatif à la définition des
bassins cohérents en termes de déplacements autour des grandes agglomérations urbaines wallonnes du 13 mai
2004. Elle comprend les communes suivantes : Ans, Aywaille, Awans, Bassenge, Beyne-Heusay, Blegny,
Chaudfontaine, Comblain-au-Pont, Dalhem, Esneux, Flémalle, Fléron, Grâce-Hollogne, Herstal, Juprelle, Liège,
Neupré, Oupeye, Saint-Nicolas, Seraing, Soumagne, Sprimont, Trooz, Visé
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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§4. Le cas échéant, le plan urbain de mobilité mentionne les modifications à apporter
aux plans communaux de mobilité existants afin d’assurer les objectifs du plan
urbain de mobilité. »
L’article 8 du même décret précise que « le plan urbain de mobilité a valeur indicative. »
L’outil d’aménagement du territoire qu’est le PUM a la caractéristique d’étudier la mobilité à
l’échelle de l’agglomération composées de 24 communes et 600.000 habitants.
Le PUM propose un concept global de mobilité intégrant les différents modes de transport,
dont l’armature est constituée par un réseau complet de transports en commun
structurants.
 Influence sur la ZACC Sclessin-Horloz
A ce jour, le PUM n’est pas encore approuvé, nous ne disposons donc pas des dernières
modifications du tracé du tram qui, semble-t-il, va varier considérablement aux abords de la
ZACC.
Lors de la conférence de presse du 10 février 2009 à l’Hôtel de Ville, la SRWT informe que le
dépôt (voir carte) est localisé à proximité immédiate de la ZACC de Sclessin-Horloz, rue des
Martyrs.
Le plan ci-dessous illustre le tracé projeté en rive gauche de la Meuse.
Figure 8 : Localisation potentielle des parkings d’échanges
Source : Document de la SRWT
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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SITUATION EXISTANTE DE DROIT
Figure 9 : Zone d’enjeux dans le PUM
Source : Document du PUM
Le PUM cible également la ZACC de Sclessin-Horloz comme une zone d’enjeux (voir
document ci-dessus). Ces enjeux sont territoriaux, économiques et de mobilité :
reconvertir les tissus en fond de vallée industrielle ;
reconvertir la vallée sérésienne ;
créer un pôle multimodal à Jemeppe/Gare de Tilleur.
Le document ci-joint précise dans les 8 mesures à mettre en œuvre la réouverture de la
gare de Tilleur et la restructuration du quartier à travers la ZIP-QI de Tilleur.
5.2.9.1.2 Tram à Liège
En mars 2010, le Gouvernement wallon décidait la réalisation du tram à Liège, ligne 1, pour
un montant estimé à 500 millions d’euros d’investissement.
En date du 08042011, le Gouvernement wallon a ce jour franchi de nouvelles étapes
structurantes dans la cadre de l’évolution du dossier « Tram à Liège » :
mise en place d’un comité exécutif ;
attribution de l’étude technique ;
mécanismes nécessaires pour respecter le calendrier
Le calendrier, tel que prévu, prévoit la mise en service de la ligne 1 en juin 2017.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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5.2.10 PCZAD
Voir point 6.1.1.1.
5.2.11 PLAN TRIENNAL / DECLARATION DE POLITIQUE LOCALE EN MATIERE DE LOGEMENT
5.2.11.1 VILLE DE LIEGE
La Ville de Liège a communiqué sa déclaration politique en matière de logement. Nous
reprenons ci-dessous une synthèse de celle-ci. Certaines informations ou données serviront
à l’analyse du contexte socio-économique abordé au point 6.3.
« Le Code Wallon du Logement permet depuis peu aux communes d’exercer directement
leurs responsabilités par rapport au droit constitutionnel au logement. Il a pour objectif
majeur d’assurer « l’ancrage communal » des politiques du logement. Dans ce cadre,
chaque commune est amenée à adopter, pour la législature communale, une déclaration de
politique locale en matière de logement12 ».
5.2.11.1.1 Constat de l’analyse de la situation existante
« L’analyse de la situation existante permet ainsi de dresser, parmi d’autres, les constats
suivants maintenant bien connus :
La maîtrise foncière par le secteur public est faible (moins de 9% du parc de
logement total)
- La vétusté d’une partie du parc du logement dans certains quartiers centraux et
péricentraux de la Ville est liée à l’ancienneté des immeubles, à l’exploitation qu’en
font certains propriétaires peu scrupuleux et à l’inoccupation des bâtiments parfois
depuis de nombreuses années ;
- La division d’habitations uni-familiales en petits logements de moindre qualité,
souvent sans permis, s’est poursuivie au cours des dernières années ;
- De nombreuses demandes de logements sociaux ne peuvent être satisfaites ;
- L’évolution des prix de vente et des loyers rend l’accès au logement difficile pour
de nombreux ménages précarisés ou non (et ce, malgré des prix inférieurs à ceux
pratiqués dans les grandes villes voisines).
- Mais à côté des espaces en crise, des quartiers se renouvellent, se construisent. Le
nombre de rénovation et de construction a ainsi augmenté au cours des dernières
années. »
L’analyse de la situation existante indique également que le nombre de demande de permis
(rénovation et construction) est en progression entre 2001 et 2006 avec un nombre qui
atteint 453 et 636 respectivement pour ces mêmes années.
-
La conclusion de l'analyse des possibilités de valorisation des biens publics (parcelles)
indique qu’à l’échelle du territoire communal, l’offre de terrains publics aménageables est
faible (environ 10% des disponibilités). Les terrains susceptibles d’accueillir de nouvelles
constructions de logements à Liège sont relativement rares, en comparaison de la situation
existant dans la plupart des communes de Wallonie.
5.2.11.1.2 Programmes d’actions spécifiques
Afin d’améliorer l’accès et la qualité des logements, la politique en matière de logement
compte notamment la revitalisation de l’espace public et la mise en œuvre des ZACC.
12
Maggy Yerna, Echevin du logement, Programme Communal du Logement 2009-2010 , p 4
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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5.2.11.1.3 Objectifs
« Il s’agira pour la Ville de Liège au cours de cette législature de poursuivre ces différentes
actions et de développer des outils complémentaires pour atteindre les objectifs fixés. Ces
objectifs concernent le cadre bâti, le domaine social ou encore le développement durable.
Sur le plan du cadre bâti il s’agira de :

…

Rénover la partie du parc de logement social de mauvaise qualité et ainsi
améliorer la performance énergétique des immeubles.

…
Sur le plan social il s’agira de :

Diversifier et adapter l’offre de logements sur le territoire communal (dont offre
locative de qualité à des prix décents notamment pour les familles nombreuses).

Favoriser l’accès des logements aux personnes à mobilité réduite (nouvelles
constructions).
Agir pour plus de mixité sociale en créant des logements moyens et sociaux dans
les quartiers concentrant les populations les plus précarisées avec l’aide de tous les
partenaires.
Adapter le parc de logements de transit et d’urgence en partenariat avec les acteurs
en ce domaine.


Sur le plan des lieux d’action il s’agira d’:

Agir prioritairement dans les quartiers les plus dégradés dont les ZIP et les
Zones d’Actions positives des Grandes Villes (ZAP);

Augmenter l’offre de terrains à bâtir sur le territoire communal en mettant en œuvre
les Zones d’Aménagement Communal Concerté (Z.A.C.C.) et en libérant de
nouveaux terrains.
Bien entendu, cela ne signifie pas que toutes les ZACC doivent accueillir du
logements.
Sur le plan du développement durable il s’agira d’:

Améliorer l’efficacité énergétique des nouvelles constructions et du bâti existant
(public et privé) en le rénovant et encourageant les propriétaires bailleurs et
occupants (faire connaître davantage les primes et aides existantes).

Inciter à l’intégration
immobiliers. »
des
principes
d’Urbanisme
Durable
dans
les
projets
5.2.11.1.4 Outils
« Afin de répondre aux objectifs d’accroissement du parc de logement public, d’amélioration
de la qualité du cadre bâti et de diversification de l’offre en logements, les divers
programmes d’actions subventionnés décrits précédemment seront poursuivis. La
conjugaison des moyens financiers dégagés par la mise en œuvre de ces programmes doit
par ailleurs permettre d’amplifier les actions déjà menées. La stratégie adoptée consiste
par ailleurs à agir prioritairement sur des groupes d’immeubles plutôt que de
manière isolée afin d’accroître la visibilité de l’action et, par effet d’entraînement
d’inciter les propriétaires à rénover les habitations voisines.
Parmi les outils qui viendront renforcer l’action menée par la Ville notons :
La création d’une Maison de l’habitat.
Afin de mieux répondre aux attentes et aux questions des habitants concernant la
problématique du logement en général (où s’inscrire pour obtenir un logement social ? quels
documents remplir pour obtenir les primes et les aides régionales ? où peut-on enregistrer
un bail locatif ?) une « Maison de l’habitat » sera créée dans les années à venir. Sa
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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Ville de Liège
Mai 2011
SITUATION EXISTANTE DE DROIT
localisation en centre-ville lui assurera une visibilité. Elle regroupera les permanences du
service du logement et le guichet de l’énergie. Cette structure devrait, à moyen terme,
s’imposer comme lieu d’accueil privilégié pour toute demande concernant le logement.
Elle utilisera tous les moyens de communication à sa disposition pour sensibiliser la
population à l’amélioration de la qualité de l’habitat, aux possibilités d’accroître l’efficacité
énergétique des logements, aux démarches à effectuer pour obtenir une prime...
Le développement de Partenariats Public-Privé
L’ampleur de certains projets nécessite le développement de partenariats public-privé dans
un rapport « gagnant-gagnant ». Le rôle de la Ville de Liège et des opérateurs publics du
logement consistera à identifier les projets intéressants et activer les outils juridiques et
financiers les mieux adaptés à leur concrétisation. La délimitation de périmètres de
revitalisation dans le cadre des opérations Franciscain et Vivegnis ainsi que le projet de
requalification de Plaine de Droixhe (création d’une RCA) en sont des exemples.
La mise en œuvre des Zones d’Aménagement Communal Concerté (Z.A.C.C.).
Beaucoup de jeunes couples avec enfants quittent la ville par manque de logements
adaptés. Certains quittent également la ville pour répondre à leur souhait de construire une
maison individuelle avec jardin. Or, des possibilités de construire sur le territoire de la
commune existent encore dans les zones « périurbaines ». Il faut identifier ces espaces et
permettre aux familles de s’y installer. Les Zones d’Aménagement Communal Concerté
renferment un potentiel de quelques centaines d’hectares de terrains constructibles. Il
s’agira toutefois de les activer selon le principe d’utilisation parcimonieuse de l’espace tel
que prévu dans le CWATUPE.
Les disponibilités en milieu urbain (friches) devront également être identifiées et
reconverties (ex : site de Bavière).
Le Collège entend faire du logement une priorité car c’est un droit fondamental.
Comme le veut la Région wallonne, la Ville entend assumer ses responsabilités en devenant
un acteur majeur dans ce domaine.
5.2.11.1.5 Récapitulatif des opérations
Programme 2001-2003
Nombre de logements (tous confondus)
110 logements
approuvés par décision du Gouvernement
Nombre de logements (tous
occupés au 1er janvier 2008
confondus)
104 logements
4 logements
Projets en cours ou abandonnés
6 logements
Programme 2004-2006
Nombre de logements (tous confondus)
152 logements
approuvés par décision du Gouvernement
Nombre de logements (tous
occupés au 1er janvier 2008
confondus)
5 logements
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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SITUATION EXISTANTE DE DROIT
-
S'il échet, justification de la non-réalisation
des logements
-
36 logements
24 logements
3 logements de transit
logement d’insertion
6 logements
7 logements d’insertion
34
logements
moyens
logements
et
et
d’1
5
Programme 2007-2008
77 logements
Nombre de logements (tous confondus)
approuvés par décision du Gouvernement
-
Nombre de logements (tous
occupés au 1er janvier 2009
confondus)
Maison liégeoise: 4 maisons et 6
appartements sociaux
Le Logis Social : construction 41
maisons sociales et 4 appart.
sociaux
Ville de Liège: 4 moyens
Asbl Thais : 9 transits
Asbl Surya : 4 transits
AIS : 4 insertion
Asbl habitat service: 1 insertion
Pas d’information à ce jour
S'il échet, justification de la non-réalisation
des logements
Pas d’information à ce jour
Programme 2009-2010
153 logements
-
Nombre de logements projetés
-
34 sociaux dont 8 acquisitifs
40 moyens et 20 sociaux
2 insertions
4 sociaux
12 transits collectifs
11 transits collectifs
4 sociaux et 4 moyens
4 sociaux familles nombreuses
6 sociaux seulement
5 moyens
5 sociaux et 10 moyens
2 moyens et 1 social
2 sociaux familles nombreuses
2 moyens
Programme 2011-2012
En cours de réalisation par la Ville
L’objectif de 10% de logements publics fixé par le Gouvernement wallon nécessite à la Ville
de Liège de créer de nombreux logements sociaux et moyens. Les données ci-dessous
indiquent que chaque année, depuis au moins 2001, de nouveaux logements sont
construits, de l’ordre de 77 à 153.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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SITUATION EXISTANTE DE DROIT
5.2.11.2 SAINT-NICOLAS
La commune de Saint-Nicolas possède un « plan exceptionnel d’investissement » en matière
de logement qui est un parallèle au plan triennal du logement. Nous n’avons pas
d’informations sur les répercussions pour le quartier de Tilleur.
5.2.12 POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE LIEGE
En 2005, la Ville de Liège a commandé une étude sur le développement économique du
territoire communal liégeois à un consortium réunissant les bureaux SEGEFA-PlurisBianchet.
L’objectif de cette étude était double :
1
« réaliser une étude pratique visant à déterminer le type de maillage économique
souhaité sur le territoire de la Ville de Liège et le type d’activités à privilégier au sein
des quartiers, c’est-à-dire des activités économiques compatibles avec les autres
fonctions de la Ville.
2
Dresser un bilan et émettre des recommandations en vue de créer les conditions
optimales du développement des entreprises sur le territoire de la Ville de Liège afin
de renforcer son attractivité. Les éléments de l’étude se veulent très concrets et
opérationnels pour le territoire de la Ville de Liège. »
Se basant sur une étude économique et socio-démographique approfondie ainsi que sur une
analyse du besoin des entreprises en termes de localisation, l’étude a ainsi identifié 10 axes
de développement à privilégier pour l’implantation des activités économiques sur le
territoire de la commune. Ces axes correspondent en général à des espaces déjà reconnus
pour la localisation des activités et structurés autour d’axes de transport majeurs. Les
opportunités foncières qui y sont disponibles ont notamment été relevées. A contrario,
l’étude a identifié entre ces axes des espaces de protection de la fonction résidentielle, où
l’implantation de nouvelles activités économiques perturbatrices doit être découragée.
Or, parmi les quatre axes de développement qualifiés de prioritaires par les autorités
communales se trouve justement l’axe « Sclessin Ŕ Val Benoît ».
Maillon de l’axe mosan, l’axe « Sclessin Ŕ Val Benoît » est une bande de plaine alluviale
s’étendant depuis le Pont de Liège (A602) au Val Benoît jusqu’à Sclessin à la limite de la
commune de Saint-Nicolas. D’une largeur moyenne de 500 mètres, cet axe, situé dans sa
totalité en rive gauche, est délimité au nord par le versant (Cointe) et au sud par la Meuse.
(…)
Malgré les difficultés économiques que connaît l’axe « Sclessin- Val Benoît » depuis
plusieurs années, l’activité économique s’affirme toujours comme fonction dominante. (…)
Plus de 70 entreprises sont établies sur l’axe pour un nombre d’emplois supérieur à 1500
unités (données partielles). Au niveau de la structure de l’activité, celle-ci est dominée par
le secteur manufacturier qui totalise 34% des entreprises, dont la majorité dans le secteur
plus spécifique des métaux. (…) D’un point de vue spatial, l’activité économique s’étend tout
le long de l’axe, coincée entre les quais de la Meuse et la ligne de chemin de fer n°125
Liège-Namur. (…) L’axe présente également de nombreux terrains en friche essentiellement
concentrés en amont de l’axe entre la ligne de chemin de fer n°125 et le versant. Plusieurs
parcelles désaffectées de taille plus modeste sont également présentes entre le quai
Timmermans et la rue Ernest Solvay.
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SITUATION EXISTANTE DE DROIT
Figure 10 : Schéma de développement économique du territoire communal liégeois
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Figure 11 : Les10 axes de développement économique de la Commune de Liège
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SITUATION EXISTANTE DE DROIT
L’étude reprend en synthèse un tableau présentant les opportunités et contraintes en ce qui
concerne les orientations d’aménagement de l’axe Sclessin-Val-Benoît.
Opportunités
-
Contraintes
Macro- et micro- accessibilités
Transports en commun
Opportunités foncières et immobilières
Opportunités de reconversion
Visisbilité
Tissus très diversifié
Image économique
Quai « sacrifié » au transit
Développement possible d’un parc relais
Zone d’habitat intéressante : Sclessin
avec école à préserver et maintenir
-
Coûts de reconversion de certains sites
Image de quartier dégradé
Tissu urbain peu structuré (manque de
lisibilité)
Nécessité de gérer la coexistence habitat
Ŕ activités économiques
Imperméabilité de la voie de chemin de
fer (rue Côte d’Or isolée)
Entreprises intéressantes sur la
commune de Saint-Nicolas, d’où besoin
d’un grand schéma d’orientation depuis
le Val Benoît.
Enfin, l’étude recommande des grandes orientations spatiales et économiques. En ce qui
concerne les grandes parcelles, dont le terril du Standard, la recommandation est de
maintenir le caractère industriel de la zone.
Une piste est également le secteur des entreprises d’économie sociale en s’appuyant sur la
présence du CEFA à Sclessin et sur l’accessibilité en TEC. Ces activités s’orientent souvent
avec le secteur de la construction qui peut constituer une piste pour l’image à donner à cet
espace. Notons que ces spécialisations préconisées sont assez différentes des activités
envisagées sur le site du Val-Benoît (bureaux, centre de compétence du Forem, spin-offs,
activités de recherche, incubateur d’entreprises…).
Le projet de la Société Ter-Immo pour le terril du Standard s’inscrit donc tout à fait dans la
volonté communale de (re-)développer l’axe Sclessin-Val-Benoît pour l’accueil des activités
économiques. A ce titre, cette friche de plusieurs hectares constitue une opportunité unique
au cœur de l’axe (voir carte). Même si l’étude SEGEFA-Pluris-Bianchet proposait
d’éventuellement la réserver pour des grandes entreprises, cela ne serait possible qu’après
un arasement complet du terril, relativement coûteux. Tout en ne nécessitant pas de tels
travaux, le projet Ter-Immo respecte néanmoins la philosophie globale des
recommandations de l’étude puisqu’il envisage l’implantation d’entreprises à caractère
industriel de taille moyenne sur le site.
Note de Synthèse
La ZACC de Sclessin-Horloz (et ses environs) est épinglée dans
les différentes études effectuées principalement sur le territoire
liégeois qui concernent la nature (PCDN) et la mobilité (PCM et
PUM).
Il apparait que la ZACC et des terrains vagues à proximité
peuvent jouer un rôle majeur dans le développement
économique, de la mobilité, dans la conservation de la nature.
Nous épinglons que le projet d’urbaniser la ZACC participe à la
majorité des objectifs du SDER notamment en ce qui concerne
la création d’emplois, le fait de répondre aux besoins tout en
structurant l’espace wallon.
Nous relevons également une contradiction entre deux
études d’orientation de la Ville de Liège, à savoir entre le
présent PCDN et le schéma de développement économique du
territoire communal. Le premier datant de 1998 indique la zone
3 du terril du Horloz en zone de développement de la nature et
le second de 2005 qui indique en « futur site de
développement ».
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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SITUATION EXISTANTE DE DROIT
La déclaration de politique locale en matière de logement sur la
période 2009-2010 indique clairement la nécessite de profiter
des ZACC pour créer des logements. Nous retenons
également le principe qui consiste à agir prioritairement sur des
groupes d’immeubles plutôt que de manière isolée afin
d’accroître la visibilité de l’action et, par effet d’entraînement
d’inciter les propriétaires à rénover les habitations voisines.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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5.3 OUTILS D’AIDE A LA REQUALIFICATION URBAINE
Carte 09 : Situation existante de droit
5.3.1 RENOVATION URBAINE ET ZIP-QI
La partie de la ZACC comprise dans la commune de Saint-Nicolas est concernée par un
périmètre de rénovation urbaine du quartier de Tilleur.
La ZACC dit « Sclessin-Horloz » est contiguë à des zones d’initiatives privilégiées :
1.
la ZIP Saint-Nicolas, parue au Moniteur Belge le 05 octobre 1994 et qui
est de type 2 et 3. Celle-ci englobe entre autre le quartier de Tilleur ;
2.
la ZIP Liège 3 Sud Ŕ Ouest Ŕ Sclessin, parue au Moniteur Belge le 05
octobre 1994 et qui est de type 2 et 3.
Rénovation urbaine
La rénovation urbaine consiste à réaliser une opération de rénovation, dans un périmètre
déterminé, avec l’aide financière de la Région Wallonne. Les subventions accordées varient
entre 90% du coût d’acquisition et de travaux relatif à des logements et équipements
collectifs et à 60% dans le cas d’amélioration de bâtiments commerciaux et d’activités de
services.
La durée d’octroi des subsides est fixée à 15 ans conformément à l’arrêté du 30 avril 1999.
Zone d’initiative privilégiée
Qu’est-ce qu’une ZIP-QI ?
Dans les quartiers où les problèmes sociaux et économiques sont les plus évident, la Région
Wallonne concentre ses efforts, majore ses taux d'interventions et active une série de
politiques : aménagement du territoire, action sociale, logement, travaux subsidiés…
Au sein des périmètres, le projet de quartier (ZIP-Qi) s'impose comme un élément de
réponse aux problèmes sociaux et économiques qui y sont devenus récurrents. Et c'est au
sein d'une régie de quartier de rénovation urbaine que la population locale apprend peu à
peu à prendre en main le devenir du quartier.
Les ZIP ont été catégorisés en 4 types :
1. Type 1 : zone à forte pression foncière ;
2. Type 2 : requalification des noyaux d’habitats ;
3. Type 3 ou ZIP/QI : Quartier d’initiatives (à l’échelle du quartier) ;
4. Type 4 : cités sociales à requalifier.
Une dizaine de quartiers en Wallonie sont couverts par un périmètre de rénovation urbaine
et de ZIP-QI (RU et ZIP-QI) dont Tilleur à Saint-Nicolas.
5.3.1.1 LIEGE
Le quartier de la gare de Sclessin est concerné par une ZIP-QI de types 2 et 3 datant de
1994.
5.3.1.2 SAINT-NICOLAS - TILLEUR
Le 30 avril 1999, le Ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Equipement et des
Transports de l’époque, Michel Lebrun, signait un arrêté de reconnaissance de l’opération de
rénovation urbaine pour le site de Tilleur (RU6284A).
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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SITUATION EXISTANTE DE DROIT
Il s’agit d’un périmètre entièrement repris dans la commune de Saint-Nicolas et qui est
concerné également par une Zone d’Intérêt Privilégié Ŕ Quartier d’Intervention.
Aucun projet n’a encore été réalisé à ce jour. La période d’octroi des subsides s’éteindra le
30/04/2014. Le montant pour cette opération de rénovation urbaine est de +/- 50.000.000
millions de francs belge, soit 1.239.467€. L’activation de cette manne financière à
destination de la Commune aiderait à réaliser des projets dans le périmètre d’analyse.
En ce qui concerne la taille et les limites des périmètres, celui de la rénovation urbaine est
plus grand que celui de la ZIP-QI. Ces périmètres, repris sur la carte 09 de la situation
juridique, ont les limites suivantes :
1.
Le périmètre de la rénovation urbaine de Tilleur est compris entre la
Meuse et la voie de chemin de fer Pexhe-Kimkenpois (marchandise) et
entre les limites communales avec Seraing et Liège.
2.
Le périmètre de ZIP-QI (Type 3) concerne l’ensemble des zones habitées
du périmètre de rénovation urbaine, excepté un quartier situé rues des
Passerelles et Neuve et place des Fusillés.
5.3.2 SITE A REAMENAGER (SAR)
Le site de Chimeuse Ouest et le site du Terril du Standard sont repris en SAR de droit, ce
qui a impliqué la reconnaissance d’un périmètre opérationnel officiel de la part de la Ville et
de la Région wallonne.
5.3.2.1 SITE DE CHIMEUSE-OUEST
Annexe 15.2 : Arrêté de la Région Wallonne
La zone 1 de Chimeuse-Ouest est reprise en SAR suite à un Arrêté du 9 décembre 1991
décidant de la désaffectation et de la rénovation du site SAE/LG13 dit « Ammoniaque
synthétique et extensions » à Liège et Saint-Nicolas.
L’Arrêté, joint en annexe, précise les avis des deux communes en ce qui concerne le
développement futur du site :
Pour la Ville de Liège, « la future destination de ces terrains repris en zone
d’extension d’habitat (aujourd’hui ZACC), nous souhaitons que l’étude d’affectation
s’inscrive dans notre projet de schéma-directeur du quartier SCLESSIN qui y
prescrivait une zone d’habitat à front de la rue Sous-Les-Vignes et en zone de PME,
Services, Artisanat le long de la voie de chemin de fer ».
Pour information, ce schéma directeur de Sclessin n’a jamais abouti.
Pour la commune de Saint-Nicolas, « La Commune marque pleinement son accord à
votre décision de désaffectation et de rénovation ; cela dans le respect du plan de
secteur soit une zone réservée à l’habitat avec en bordure de la ligne de chemin de
fer une zone tampon qui serait affectée à l’exploitation artisanale, PME et
commerces ».
L’Arrêté conclut : « la destination du site est identique au désir du propriétaire, …, de revoir
la destination d’extension d’habitat afin de destiner une partie du site à l’artisanat, et
éventuellement aux commerces et aux services ».
La reconnaissance définitive d’un site en qualité de SAR (article 169, §4) ouvre la faculté de
solliciter les subventions régionales en la matière (acquisition Ŕ réaménagement) visées par
l’article 184 du Code.
Pour rappel, l’art. 184 stipule que la Région peut accorder une subvention :
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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SITUATION EXISTANTE DE DROIT
en vue de l’acquisition par une personne morale de droit public de tout ou
partie de biens immobiliers repris dans un le périmètre SAR ;
2° à toute personne physique, morale de droit ou d’intérêt public ou morale
de droit privé, pour des études préalables ou des actes et travaux qui se
rapportent au réaménagement du SAR ou à l’embellissement extérieur des
immeubles d’habitation;
3° d’un euro à une ou plusieurs personnes physiques ou morales de droit
privé qui en conviennent et qui investissent trois euros dans des actes et
travaux concernant un ou plusieurs biens immobiliers repris dans le périmètre
du SAR, dont au minimum deux euros consistent en l’aménagement ou la
réalisation de logements, en ce compris les actes et travaux de
réaménagement de ce ou de ces biens immobiliers.
5.3.2.2 SITE DU « TERRIL DU STANDARD OU PERRON OUEST »
En 2006, un projet de réaménagement pour l’implantation d’un parc d’activité entame la
procédure de reconnaissance en SAR qui a abouti à ce jour.
La justification de la proposition de périmètre eu égard à la définition figurant à l’article 167
du CWATUPE est la suivante :
-
« Site » : bien immobilier
Il s’agit d’un terril constitué par les dépôts d’un charbonnage entre la fin du 19 e siècle
et la fin de la seconde guerre mondiale.
-
qui a été ou était destiné à accueillir une autre activité que le logement
Le site a accueilli des activités en lien avec l’activité économique extractive. Après la
fermeture du charbonnage, les déchets ont été ré-exploités pour l’industrie cimentière
(1953-début 1980) puis pour récupérer les poussières de charbon (1983-1992).
-
dont le maintien dans son état actuel est contraire au bon aménagement des
lieux ou constitue une déstructuration du tissu urbanisé
Après la cession des dernières exploitations, le site n’a fait l’objet d’aucun
aménagement. Il a été progressivement colonisé par une végétation spontanée, mais
de faible valeur biologique. Le site a aussi fait l’objet de quelques dépôts clandestins.
Dans sa configuration actuelle, le site n’apporte pas de plus-value à l’environnement
du quartier. Formant une friche, il constitue une déstructuration au sein d’un quartier
dominé par l’activité économique.
-
« réaménager un site »
Le projet vise à réaménager le site avec les éléments suivants :
-
mouvements de terres et terrassements ;
construction de voiries ;
plantations et aménagements paysagers ;
construction de bâtiments pour l’accueil d’entreprises industrielles. 13
Ce périmètre de SAR se superpose à un PCA (n°155 appelé « Sclessin Ŕ Terril du
Standard »). Ce PCA a été adopté dans le but d’affecter, en dérogation au plan de secteur,
une petite zone de services publics et d’équipements communautaires en zone industrielle.
Cette modification ne concerne pas le périmètre correspondant au SAR que le PCAD
maintient en « zone à destination publique » : « Cette zone est réservée à l’implantation
d’une infrastructure publique répondant à un intérêt d’agglomération (station d’épuration,
installation sportive, parking relais le long de la rue Solvay…).
La volonté existe de réaliser un parking « Relais » (bus/tram) au niveau du parking du
Standard de long de la rue Solvay, au pied du terril du Standard.
13
Dossier de demande de reconnaissance d’un périmètre SAR, 21 août 2006
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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Le SAR vise donc à affecter le site du terril du Standard en zone d’activité économique
mixte.
« Le projet d’aménagement du terril consiste, sans déblaiement des terres, à
transformer les 12 ha de celui-ci en deux plateaux aux abords boisés, plateaux
permettant d’accueillir 5 à 8 entreprises de taille moyenne. Ces entreprises formeront
un petit parc d’activité inséré au sein d’un quartier à la fonction économique déjà
affirmée. »
« Dans une perspective plus large, le projet d’aménagement du terril du Standard, …,
vise à contribuer à relancer l’ensemble du quartier de Sclessin. En contribuant à
l’amélioration de son image et en dégageant de nouveaux espaces pour l’accueil
d’activités, il pourrait ainsi servir de catalyseur à d’autres développements. Il devrait
tonner le ton par l’image même des entreprises et de leur environnement. Cette
nouvelle image plus avenante pourrait bénéficier tant aux entreprises s’adressant à
une clientèle internationale, qu’au stade du Standard ou aux habitants du quartier. »
La reconnaissance du SAR « Terril du Standard » ou « Perron Ouest » a abouti suite à un
Arrêté du 10 juillet 2007.
Note de synthèse
Le périmètre du RUE est concerné par un périmètre de
rénovation urbaine concentré sur la commune de Saint-Nicolas.
La commission locale de rénovation urbaine est actuellement
non active. Le RUE pourrait être l’élément déclencheur afin de
faire profiter à la commune des subsides auxquels elle a droit
dans le cadre de la rénovation urbaine. Ces subsides sont
encore disponibles jusqu’en 2014.
Les périmètres de ZIP-QI, présents à proximité de la ZACC,
confirment la nécessité de redynamiser les quartiers
environnants la ZACC.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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5.4 AUTRES ELEMENTS DE NATURE JURIDIQUE
5.4.1 CADASTRE
Carte 08 : Propriétaires de la ZACC et numéros cadastraux
Nous ne reprenons ici que les parcelles situées totalement ou en partie à l’intérieur du
périmètre de la ZACC :
Tableau 2 : Liste des propriétés.
01.01.2009
Parcelles
cadastrales
Saint-Nicolas,
Division Tilleur,
section A, n°
152b5 pie
155z
Liège, Div Ougrée
1, section A, n°
87y2
87x2
87v2
87w2
50r2
46k3
46v3
46l2
46k2
46w3
46x3 pie
46z2 pie
47w pie
46g3 pie
46h3 pie
46c3 pie
47c
Propriétaires
Superficie
ha
ELIA Asset
SPAQuE
4
SPAQuE
4
Fluxys
2
SCIULLINTANO Giuseppe &
GIUDICE Antonia
CAVESTRO Angelo & LEBRUN
Nathalie
DELAHAUT Sophie
THISSE Muriel
BOVCZ Charles & COUVREUR
Nicole
CAVESTRO Angelo & LEBRUN
Nathalie
NICOSIA Antonia (PP 5/8 - US
3/8)
SALTAMACCHIA Giovanna
SALTAMACCHIA Salvatore
SALTAMACCHIA Rosa et ayants
droit
ESPOSTO Michele & PATTIWAEL
Kyra
CAVESTRO Angelo & LEBRUN
Nathalie
SWENNEN Cécile & DELBOUILLE
Patrice
SWENNEN Cécile & DELBOUILLE
Patrice
PAPAS Charlampos
BERTRAND Julie
PAPAS Charlampos
BERTRAND Julie
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Nature
a
ca
21
43
50 Centr. Elec.
26 Terrain
41
9
4
32
59
60
78
37
7
1
Terre V.V.
Bat. Indust.
Ruines
Entrepot
84 Maison
8 Chemin
2
1
9 Maison
26 Maison
1
31 Maison
17
73 Maison
4
48 Maison
3
21 Maison
12
69 Jardin
7
25 Maison
1
31 Garage
9
17 Maison
7
90 Jardin
Ville de Liège
Mai 2011
SITUATION EXISTANTE DE DROIT
47r
47v pie
52k
52l
204y3
204d4
204t
204c4
204v2
204c3
204d3
204a2
204x3
204z3
204v3
90y
180h3
180g3
204w2
180z2
180c3
196g
182h
195
194a
175v
175x
175w
179b3
197n
174g pie
192f
171x
RINALLO Calogero
PRIMABEL
Société Publique de Gestion de
l'Eau
A.I.D.E.
COLLARD Marc (1/2)
KEUTER Véronique (1/2)
TAGLIAMONTE Marisa
TRINON Serge (1/2)
STUBBE Roxane (1/2)
VOSNY Petro & BORYK Svitlana
MAVULA NZOLA Philibert &
KINDUELO MBUDI Yolande
3
1
11
GILLARD Philippe
MEJOR Norbert & PEHARPRE
Marie
CHARLIER Silvana (7/16)
CHARLIER Daniel (7/16)
CHARLIER Arlette (2/16)
LO PRESTI Mariangela (PP 1/2 US 1/2)
MOSCATELLI Maria (NP 1/8)
MOSCATELLI Donietta (NP 1/8)
MOSCATELLI Giuseppina et
ayants droit (NP 1/8)
SNCB Holding
LIGOTTI-CAPIZZI Benedetto
LIGOTTI Benedetto & CAPIZZI
Angelo
A.I.D.E.
1
3
Fonds Joset Solidarité
CAGNOLATI Adriana (PP 1/2US 1/2)
TAMAGNINI Massimo (NP 1/6)
TAMAGNINI Marco (NP 1/6)
TAMAGNINI Patricia (NP 1/6)
BARBIER Laurent
5ŕ77
96 Terrain
54 Pré
3
63 Maison
1
48 Maison
1
60 Maison
1
20 Maison
1
30 Maison
2
1
30 Maison
60 Maison
4
12 Maison
10
5 Maison
3
65 Maison
1
1
10 Terrain
23 Maison
1
42
23
1
66
47
6
1
7
6
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
90 Chemin
97 Building
24 Terril V.V.
52 Maison
2
Ville de Liège
7
54
1
5
2
35
68
64
87
74
47
92
50
64
59
20
31
Captage Eau
Terrain
Pré
Pature
Pré
Pré
Pré
Maison
24 Maison
41
84
60
30
22
34
Maison
Terrain
Entrepot
Inst. Sport
Garage
Parc
Ville de Liège
Mai 2011
SITUATION EXISTANTE DE DROIT
5.4.2 ARBRES ET HAIES REMARQUABLES
A l’intérieur du périmètre de la ZACC, aucun arbre ou haie remarquable n’est recensé à
l’inventaire officiel des Arbres et Haies remarquables de Wallonie.
Aux alentours de la ZACC, rue Chiff d’Or, un marronnier d’Inde (Aesculus Hippocastanum)
est repris comme arbre remarquable. Il est isolé, sain et possède un intérêt paysager. Il
fait 20 mètres de haut et 2,6 cm de diamètre à 1,5m du sol.
5.4.3 PATRIMOINE : MONUMENT ET SITES CLASSES
Mis à part les monuments classés, nous relevons la présence de terrils à proximité de la
ZACC qui font partie du patrimoine historique et culturel de Liège.
Les monuments (M) et sites (S) les plus proches du périmètre d’analyse sont :
5.4.3.1 VILLE DE LIEGE
Château de Beaumont (M) et alentours, rue Côte d’Or, 293 (S) à
environ 1.000 m à l’Est de la ZACC.
Une construction mosane, au n°104 de la rue Sous-Les-Vignes, qui doit dater du XVIIème
siècle, est également à épingler pour sa valeur patrimoniale..
5.4.3.2 COMMUNE DE SAINT-NICOLAS
Orgues de l’église Saint-Hubert (M), à environ 1000m à l’Ouest de la
ZACC ;
Maison, dite la Torette, rue Chiff d’Or, 111 (M), à proximité immédiate
de la ZACC, classée par arrêté le 15/05/1964.
La Maison de la Torette est visible depuis la ZACC. Cette bâtisse du début du XVIIème siècle
aurait été construite par les frères Guillemins. Le nom « Torettes » proviendrait de la tour
qui orne la bâtisse. Le toponyme étonnant du lieu, « Chiff d’Or, provient de « Chievre » ou
« Chyvre d'or » (la « chèvre d'or »), appellation d'un vignoble déjà citée au XIVème siècle.
D’où la rue, Sous-Les-Vignes, sur la commune de Liège14.
5.4.4 RISQUE INDUSTRIEL (SEVESO)
Selon les données de la Région Wallonne, la ZACC n’est pas reprise dans un périmètre de
zone vulnérable SEVESO calculée par la Faculté Polytechnique de Mons (FPMs).
5.4.5 CLASSIFICATION DES TERRILS
En date du 16 mai 1995, le Gouvernement Wallon arrête la classification des terrils (M.B.
22.06.1995).
Trois classes ont été établies, A, B et C :
14
http://commune-saint-nicolas.skynetblogs.be/archive-day/20080822
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
5ŕ78
Ville de Liège
Mai 2011
SITUATION EXISTANTE DE DROIT
A) les terrils qui, pour des raisons d’aménagement du territoire et d’urbanisme, ou
de protection de l’environnement, ou de classement comme site, ne peuvent pas être
mis en exploitation15;
B) les terrils exploitables;
C) les terrils qui semblent intéressants à exploiter, mais qui nécessitent des
investigations complémentaires.
Le terril du Piron est repris en catégorie A alors que les terrils du Perron Ouest et de Horloz
n°3 sont repris en catégorie B.
Les terrils ne peuvent être exploités qu’en vertu d’un permis de valorisation délivré par le
collège des bourgmestre et échevins sur avis de l’Administration et sur avis du
Fonctionnaire Délégué.
5.4.6 VOIRIES
5.4.6.1 RAVEL
En 1995, est né la volonté de développer une politique de mobilité efficace et respectueuse
de l’environnement par la création d’un réseau au profit du trafic non motorisé. Aujourd'hui,
le RAVeL compte plus d'un millier de kilomètres de voies aménagées.
Bien qu’aucun aménagement ne le fasse actuellement transparaître, la ZACC est traversée
par le RAVeL n°1 Est (Namur-Maastricht), ne pouvant emprunter les berges de Meuse,
dévouées à la voiture.
« L'itinéraire démarre de Namur pour suivre le halage de la Meuse vers Liège. Si celui-ci
laisse une place importante aux complexes industriels, il offre aussi le spectacle de superbes
falaises ou de sites remarquables, comme celui des moulins de Beez. Chemin faisant, le
tracé fait découvrir la belle et vieille Ville de Huy, fort agréable à visiter à pied ou à vélo, et,
plus loin, les impressionnantes tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Tihange.
Quant à la traversée de la Cité ardente, elle se fait essentiellement en site propre et livre
une vision originale d'une ville qui mérite plus qu'un détour. Au-delà, le RAVeL poursuit en
bords de Meuse et/ou emprunte le canal Albert pour rejoindre, en aval de Visé, le village de
Lanaye, dominé par la Montagne Saint-Pierre. Tout à côté, la tranchée de Caster, large
saignée ouverte dans le calcaire, et le site naturel des Frayères de Lanaye ponctuent la
promenade d'une manière étonnante ».16
Le tracé du RAVeL est repris sur les cartes 09 de situation de droit et 14 de mobilité.
Notons que la carte de la Région Wallonne reprend le tracé comme « parcours de
liaisons » entre l’A604 à Seraing et l’A602 (près du pont de Fragnée).
De plus, la mise en place de la signalisation de la liaison RAVeL 1 entre Engis-Flémalle-Liège
était prévue pour le 31 mars 2010. Les localités concernées sont Engis, Flémalle, Seraing,
Jemeppe, Tilleur, Ougrée, Liège et Angleur. A ce jour, aucun n’aménagement n’a été
remarqué.
15
Il faut entendre par "exploiter": extraire, évacuer, éliminer, transformer ou utiliser les matières qui composent le terril.
16
http://ravel.wallonie.be/opencms/opencms/fr/parcours/itineraires/ravel_1_est/
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
5ŕ79
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SITUATION EXISTANTE DE DROIT
5.4.6.2 ATLAS DES CHEMINS ET SENTIERS VICINAUX17
Carte 09 : Situation de droit
Ville de Liège
La carte 09 de la situation existante de droit reprend le réseau des chemins et sentiers
vicinaux.
De manière générale, bien que la voie de chemin de fer ait modifié le réseau et ait
interrompu certains d’entre eux (chemins 24 et 22), les sentiers et chemins vicinaux
concernent encore des rues présentes sur terrain :
1.
2.
3.
4.
Rue
Rue
Rue
Rue
Sous-Les-Vignes : chemin n°25;
Galilée et de l’Enfer : chemin n°23 ;
Chiff d’Or, chemin n°45 ;
Joseph Halkin, chemin n°21 ;
Commune de Saint-Nicolas
Le repérage des chemins et sentiers vicinaux dans l’atlas permet de déceler le réseau viaire
primaire qui a participé au développement de Saint-Nicolas.
La place Ferrer existait à l’époque car elle fut depuis toujours au croisement de l’axe
parallèle à la Meuse et de l’axe grimpant vers le plateau supérieur de Saint-Nicolas. Ce
carrefour est formé par les rues Chiff d’Or (chemin n°6), du Coq (chemin n°4) et de la
Station, prolongée par la rue du Bordelais (chemin n°9).
5.4.6.3 VOIRIES COMMUNALES INTERNES DE LA ZACC
L’ensemble des voiries de la ZACC sont communales.
5.4.7 EQUIPEMENTS TECHNIQUES (SERVITUDES ET ZONE DE NON AEDIFICANDI)
Carte 09 : Situation de droit
Annexe 15.4 : Courrier de Fluxys
Annexe 15.5 : Courrier d’Air Liquide
Annexe 15.6 : Courrier d’ELIA
5.4.7.1 INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES AÉRIENNES
Le périmètre du RUE est traversé par des lignes aériennes gérées par Elia. Cette société a
communiqué18 le fait que ces lignes sont en service permanent à la tension de 220.000 volts
et 70.000 volts, qu’elles revêtent une importance considérable par le caractère d’utilité
publique.
Servitudes et prescriptions particulières
Les prescriptions réglementaires applicables aux lignes aériennes suivant R.G.I.E. (Arrêté
Royal du 10 mars 1981) prescrits des distances minimales verticales et horizontales à
respecter par rapport aux conducteurs thermiques.
Ce tableau des mesures à respecter en fonction des tensions nominales des lignes
électriques sont fournis en annexe du présent rapport.
17
Cfr carte en annexe
18
Courrier de Elia du 26 novembre 2009 joint en annexe 15.6 du présent RUE
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
5ŕ80
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SITUATION EXISTANTE DE DROIT
Le courrier de la société Elia ne fait aucunement référence aux risques liés à la santé. Il
n’existe aucune législation en la matière.
Dans le chapitre 6.7.4, nous abordons le principe de précaution pour la santé humaine visà-vis des lignes électriques aériennes.
5.4.7.2 CONDUITE DE GAZ FLUXYS
Une installation de Fluxys est concernée puisqu’une canalisation et une station clôturée sont
comprises dans le périmètre du RUE. La conduite se situe le long des voies ferrées depuis la
rue de la Cité jusqu’à la rue Verte Voie (zones 1 à 3). La station est implantée à hauteur de
la rue des Houillères (Chemin situé entre le terril et la voie ferrée dans la zone 3).
Le tracé de la conduite, communiqué par la société Fluxys 19, est cartographiée sur la carte
09 de situation existante de droit.
Servitudes et prescriptions particulières
Les installations de transport de gaz naturel de Fluxys sont soumises à des dispositions
réglementaires (Loi et arrêtés). La loi du 12 avril 1965 relative au transport de produits
gazeux et autres canalisations, interdit, à l’article 11, tout acte de nature à nuire à ces
installations ou à leur exploitation.
L’occupation du domaine public ou privé par la canalisation génère une servitude légale
d’utilité publique.
Les prescriptions particulières suivantes doivent être respectées :
1. Les activités suivantes (construction d’un bâtiment, locaux fermés, abris de
jardin, car-port, tentes, l’entreposage de matériels et matériaux, la modification
du profil du terrain et la plantation d’arbres et arbustes) sont interdites dans
une zone de 10 mètres (5 mètres de part et d’autre de l’axe de la
canalisation) ;
2. L’obligation légale de consultation et d’information, au près de la société Fluxys,
de tout projet dans une zone de 30 mètres, soit 15 mètres de part et d’autre
de l’axe de la canalisation.
5.4.7.3 CONDUITE D’AIR LIQUIDE
La société Air Liquide20 confirme la présence d’une canalisation de gaz haute pression située
à proximité immédiate du site le long de la voie ferrée.
Il précise que leurs installations sont soumises aux différents arrêtés royaux et notamment
celui du 21 septembre 1988 relatif aux prescriptions et obligations de consultations et
d'informations à respecter lors de l'exécution de travaux à proximité d'installations de
transport de produits gazeux et autre par canalisations.
Il s’agit d’une conduite d’oxygène qui impose une zone de non aedificandi de 4 à 10 mètres
de part et d’autre de la conduite et ce en fonction de l’importance du diamètre (voir courrier
en annexe 15.5). Il est interdit de bâtir des constructions ou de planter des arbres à
racines profondes dans la zone réservée.
19
Courrier de Fluxys du 10 décembre 2009 joint en annexe 15.4 du présent RUE
20
Courrier de Air Liquide du 24 novembre 2009 joint en annexe 15.5 du présent RUE
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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SITUATION EXISTANTE DE DROIT
5.4.7.4 COLLECTEURS D’ASSAINISSEMENT ET DE DÉMERGEMENT
a) Collecteur de Tilleur-Horloz
Le périmètre du RUE est traversé par le collecteur d’assainissement de Tilleur-Horloz, posé
en 2009-2010 par l’A.I.D.E. et qui conduit à la station d’épuration de Liège-Sclessin les eaux
résiduaires urbaines provenant de tout ou partie des villes et communes de Flémalle, GrâceHollogne, Seraing et Saint-Nicolas.
Ce collecteur suit grosso modo la ligne de chemin de fer, au sud des zones Chimeuse et
Horloz.
Il s’agit d’une conduite en béton armé posée par fonçage à une profondeur comprise entre
10 et 13 mètres, d’un diamètre intérieur de 1,60 m et qui ne peut accepter de raccordement
particulier du fait de sa possible mise en charge en cas de dysfonctionnement de la station
d’épuration.
Ce collecteur étant posé profondément dans sa traversée de la ZACC, la convention
d’emprises en sous-sol, établie lors de l’acquisition des terrains, fait état d’une emprise en
sous-sol de trois mètres de largeur, centrée sur l’axe de la conduite, à partir de 10 mètres
de profondeur. Cette convention autorise la construction de diverses installations sur le fond
supérieur pour autant que celles-ci ne portent pas atteinte à l’intégrité de la conduite et
qu’une demande soit adressée en bonne et due forme à l’A.I.D.E. (les aménagements légers
tels que les clôtures sont exemptés de cette autorisation préalable). A priori donc, pour tout
usage classique en surface du sol, l’occupation de la zone n’est pas fondamentalement
entravée par la présence de ce collecteur. On rappellera cependant qu’aucun raccordement
n’est autorisé sur cette conduite.
b) Collecteur du Perron
Le périmètre d’analyse est également traversé par le collecteur d’assainissement du Perron,
posé en 2009-2010 par l’A.I.D.E. dans le cadre de la construction de la station d’épuration
de Liège-Sclessin. Il conduit à la station d’épuration les eaux résiduaires urbaines provenant
essentiellement du quartier de Cointe (Liège). Le tronçon entre la rue du Perron et la station
d’épuration doit être construit prochainement. Le tronçon qui traverse le site de la station
est déjà posé.
Il s’agit d’une conduite en béton d’un diamètre intérieur de 0,50 m et qui ne peut accepter
de raccordement particulier du fait de sa possible mise en charge en cas de
dysfonctionnement de la station d’épuration.
L’essentiel du tracé du collecteur étant soit en voirie soit sur le site de la station d’épuration,
il ne constitue pas une contrainte majeure pour l’aménagement de la ZACC.
c) Collecteur supérieur de la station de pompage principale n°13 de Sclessin.
Le périmètre d’analyse est traversé par le collecteur supérieur de la station de pompage
principale n°13 de Sclessin faisant partie du dispositif de protection de la plaine contre les
inondations indirectes. Cette canalisation conduit les eaux recueillies vers la station de
pompage principale de démergement n°13 de Sclessin, située en bord de Meuse. Il reprend
également les eaux refoulées par la station de pompage secondaire de démergement n°14
de Sclessin, située à l’intersection des rues Galilée et Chiff d’Or.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
5ŕ82
Ville de Liège
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SITUATION EXISTANTE DE DROIT
Ce collecteur traverse le quartier de Sous-les-Vignes et longe la rue Galilée en présentant
un hors-sol d’une hauteur d’environ 1,00m, nécessaire pour assurer l’écoulement gravitaire
des eaux dans la traversée de cette partie particulièrement affaissée de la plaine alluviale.
Il s’agit d’une canalisation présentant diverses sections et diamètres (conduite en béton
d’un diamètre intérieur de 0,90 m, section spéciale surbaissée composée de 3 tuyaux en
fonte de DN 350mm pour la traversée de l’ancien chemin de fer du charbonnage
notamment, etc.). Elle ne peut accepter de raccordement particulier dans sa traversée de la
plaine alluviale affaissée.
L’essentiel du tracé de l’exutoire étant situé hors des zones proposées à l’urbanisation, il ne
constitue pas une contrainte majeure pour l’aménagement de la ZACC.
d) Station de pompage secondaire de démergement n°14 de Sclessin et son réseau.
Comme il le sera expliqué plus loin, tout le périmètre d’analyse a subi d’importants
affaissements miniers et présente un risque important d’inondation lors des crues de Meuse
s’il n’était protégé contre l’inondation directe par l’endiguement du fleuve et contre les
inondations indirectes (sources, ruisseaux, eaux de ruissellement, égouts, eaux
d’infiltrations, … qui ne peuvent rejoindre naturellement le fleuve en tout temps) par le
dispositif de démergement. La station de pompage n°14 de Sclessin est l’ouvrage le plus
visible de ce dispositif : elle est le point d’aboutissement d’un réseau de collecteurs
inférieurs qui recueillent les eaux d’infiltration de la nappe phréatique dans les caves des
immeubles riverains. Pour des raisons historiques, ce réseau recueille également, de façon
provisoire, certaines eaux usées provenant de ces immeubles. Cette situation, ancienne et
connue de l’A.I.D.E., doit être prochainement corrigée dans le cadre de la collecte des eaux
usées du quartier en vue de leur épuration dans la station d’épuration de Liège-Sclessin.
A l’exception notable de la rue de l’Hippodrome et de la rue des Champs (le long de la voie
ferrée), les voiries existantes sont équipées d’égouts. Il est cependant important de préciser
que ce réseau et les stations de pompage qui les relèvent en Meuse ne sont pas prévues
pour reprendre les débits supplémentaires qui seraient apportés par l’urbanisation des
zones de la ZACC. Pour mémoire, la station d’épuration de Liège-Sclessin assure elle-même
sa propre protection.
L’AIDE étudie également le reconditionnement du réseau d’égouttage dans le bassin versant
et particulièrement au droit de la ZACC.
5.4.7.1 CONDUITE D’ADDUCTION D’EAU CILE
Un courrier de la CILE indique qu’il existe bel et bien une conduite d’adduction dans les rues
de l’Hippodrome et de Galilée à Liège et Saint-Nicolas.
La CILE prévoit de renouveler les conduites de distribution et d’adduction d’eau dans la rue
de l’Hippodrome, entre la rue J. Halkin et la rue de Galilée.
Seul le tronçon de la rue Chiff d’Or n’est pas équipé en distribution d’eau.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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SITUATION EXISTANTE DE DROIT
Note de synthèse
Ce chapitre sur les éléments de nature juridique a révélé des
contraintes majeures que sont les servitudes pour les
différentes installations techniques qui traversent la ZACC.
Une cartographie précise des périmètres de non-aedificandi a
été réalisée (Carte 09).
D’autre part, d’une manière surprenant, nous avons épinglé la
présence théorique du RAVeL n°1 qui travers la ZACC.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
5ŕ84
Ville de Liège
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6 SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6.1 STRUCTURE PHYSIQUE
6.1.1 RELIEF ET HYDROGRAPHIE
Carte 02 : Localisation Ŕ ign
Carte 03 : Photo aérienne
6.1.2 GEOMORPHOLOGIE21
La ZACC de Sclessin-Horloz est implantée dans la vallée de la Meuse, entre Tilleur et
Sclessin. Le fleuve forme juste à l'Ouest du site (Seraing) un important méandre à
convexité Nord.
La plaine alluviale est globalement orientée Ouest-Est et présente une largeur de 1 km
environ. Son altitude est comprise entre +62 et + 69 m. Elle est totalement urbanisée et
industrialisée.
Au Sud, la plaine est bordée par un relief assez doux (4 à 5 %) avec des cotes
topographiques comprises entre +70 et +90 m. Des lambeaux de terrasses formées par des
anciennes alluvions de la Meuse y sont présents à des cotes de base variant entre +65 et +
75 m. Cette zone est assez fortement urbanisée.
Plus au Sud encore, une pente raide (15 à 20 %) fait passer les cotes altimétriques de +90
à +200 m pour rejoindre le plateau rocheux de l'Ardenne condrusienne. Localement, des
terrasses sont également présentes (Pairay : +105 m, Ougrée : +170 m). Cette zone est
faiblement urbanisée et principalement occupée par des zones boisées.
Au Nord, la plaine est bordée par un versant boisé à pente très raide (plus de 25 %)
permettant d'atteindre ensuite un relief à pente générale plus douce (5 %) avec des cotes
altimétriques comprises entre +100 et +180 m. Ce relief est cependant entaillé par de
nombreux vallons lui donnant un aspect relativement perturbé. Quelques lambeaux de
terrasses y sont également présents. Cette zone est assez fortement urbanisée.
Plus au Nord encore, on atteint le plateau limoneux hesbignon avec des cotes altimétriques
comprises entre +180 et +190 m. Cette zone est principalement occupée par des cultures.
La ZACC se trouve en bordure du versant Nord pentu et boisé de la vallée de la Meuse. La
topographie du site est plane avec des cotes altimétriques comprise entre +61 et +66 m. Le
relief est également marqué par la présence du terril Horloz n°3 (altitude approximative 85
m).
21
D’après l’étude de caractérisation réalisée par SGS Eco Care
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ85
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6.1.3 GEOLOGIE LOCALE
Extrait de la carte géologique n°134
Périmètre de la ZACC
La carte géologique indique que le périmètre de la ZACC est situé dans la plaine alluviale de
la Meuse. Le sous-sol est constitué d’alluvions et de colluvions du Quaternaire. Le versant
rive gauche de la Meuse, situé au nord de la ZACC, de l’autre côté de la rue Chiffe d’Or, est
constitué de terrain Houiller. Ces terrains ont été exploitées intensivement depuis le
XIIIème siècle afin d’en extraire la houille pour approvisionner la sidérurgie.
Au droit de la ZACC, la succession lithologique attendue est la suivante, de haut en bas :
-
Remblai sur une épaisseur variable
-
Colluvion et limon de pente (Quaternaire)
-
Dépôt de terrasse (Quaternaire)
-
Argile d’altération du Houiller (Primaire)
-
Schiste, grès et psammites du Houiller (bed-rock primaire)
Selon les données disponibles, l’épaisseur des remblais est variable d’un endroit à l’autre de
la ZACC. Au droit de la station d’épuration, ils atteignent entre 0 et 3,79m de profondeur.
Le Bed-Rock est présent à une cote comprise entre +52 et +56, soit à une profondeur
moyenne de 12m par rapport au niveau du sol.
Sur Chimeuse, le remblai varie entre 4 à 5m avec des pics maximums à 8 m (+63m à
+66m).
Le seul endroit où il est possible de retrouver le niveau naturel du sol est le terrain occupé
par le club canin, à une altitude de +60m.
En résumé, la description métrée de la géologie au droit du site, basée sur les
informations générales récoltées, de haut en bas est la suivante :
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ86
Ville de Liège
Mai 2011
SITUATION EXISTANTE DE FAIT
-
4 à 8 m de remblais divers,
-
0 à 5 m de limons argileux fluviatiles (Quaternaire),
-
4 à 10 m de sables et graviers fluviatiles (Quaternaire),
-
vers 14 m de profondeur, schistes, grès et veines de charbon (Bedrock primaire :
Westphalien).
6.1.4 HYDROGEOLOGIE
D’anciens documents dont dispose l’A.I.D.E. indiquent, qu’au début du XXe siècle, un
ruisseau, appelé Beaumont Fossé, traversait longitudinalement la zone étudiée. Ce ruisseau
prenait sa source au pied de la colline aux environs de la limite entre les anciennes de
communes de Tilleur et d’Ougrée et s’écoulait au travers du quartier Sous les Vignes, vers
Sclessin. Ce ruisseau a certainement dû servi d’exhaure pour les charbonnages jusqu’à ce
que les affaissements miniers (voir ci-dessous) aient raison de sa pente naturelle vers la
Meuse et que des plans d’eau stagnante apparaissent dans le quartier Sous les Vignes. Le
démergement (voir également ci-après) ainsi que diverses interventions industrielles,
comme le remblai de la zone Chimeuse, ont contribué à la « disparition » de ce ruisseau,
jamais repris explicitement dans les réseaux mais dont les sources sont toujours
susceptibles de débiter, notamment suite au phénomène de remontée des nappes.
Beaumont fossé (document interne de l’AIDE) Ŕ 1930-1931
Une nappe alluviale, présente dans les sables et graviers de la Meuse est exploitée par les
industries et les sociétés de distribution d’eau. D’autres formations aquifères sont possibles
localement et temporairement dans les terrasses de la Meuse ou dans les fissures du BedRock.
Dans ce dernier cas, ces aquifères locaux schisto-gréseux du Houiller contiennent une eau
dont la minéralisation est élevée en fer et en sulfates et dont le PH est acide. Cela est lié à
l’altération des sulfures de fer (pyrites) souvent abondants dans ces formations.
Le bureau SGS Belgium, dans le cadre de l’étude d’incidences liée à l’implantation de la
station d’épuration, indique que l’arrivée d’eau souterraine a été constatée entre 0,5 et 2 m
de profondeur sur le site. Toujours selon le même bureau, la vulnérabilité des eaux
souterraines est considérée comme extrêmement vulnérable (nappe située à moins de 5m
de profondeur avec en surface, des remblais, des limons et du sables). La vulnérabilité est
liée à une pollution éventuelle issue des activités qui affecterait l’aquifère présent dans les
alluvions de la Meuse.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ87
Ville de Liège
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6.1.4.1 AFFAISSEMENT MINIER
Les zones d’anciennes exploitations minières ont vu leur potentiel aquifère augmenter. En
effet, les affaissements miniers induisent une fracturation qui entraine une augmentation de
la perméabilité et une diminution des qualités géo-mécaniques des terrains (A.Monjoie et
CI.Polo-Chiapolini, 1973). De plus, les nombreuses galeries et puits, jouant le rôle de drains
constituent des axes d’écoulement préférentiel.
Le niveau piézométrique de la nappe des terrasses varie localement entre les cotes +53 et
+60.
Le niveau piézométrique de la nappe alluviale, en rive gauche de la Meuse, varie entre
+57,5 et +59 (données de 1984).
On notera que, dans le cadre de la protection de la plaine alluviale affaissée, les eaux
d’infiltration dans les caves des immeubles riverains sont recueillies par un réseau de
canalisations profondes, appelées « collecteurs inférieurs de démergement », dont le
produit est relevé par des stations de pompage secondaires via les réseaux des stations de
pompage principales (voir point 6.1.5 ci-après). Dans le périmètre d’analyse, ces réseaux
inférieurs concernent essentiellement une partie de la rue Chiff d’Or et le quartier Sous-lesVignes (station de pompage secondaire n°14 de Sclessin). Ces installations n’ont pas pour
objectif d’abaisser le niveau de la nappe phréatique mais elles peuvent avoir localement une
influence sur ce niveau.
Par contre, en ce qui concerne plus particulièrement les terrains situés en pied de colline le
long de la rue Chiff d’Or (Tilleur) et de sa prolongation rue Sous-les-Vignes, l’A.I.D.E.
signale avoir relevé des résurgences provenant très certainement de la remontée de la
nappe phréatique suite à l’arrêt des exhaures de charbonnage. La stabilité de ce pied de
colline devra impérativement être contrôlée avant d’y envisager toute construction. L’avis
préalable des divisions de la Région wallonne chargées de la gestion du sous-sol et de la
gestion des eaux souterraines est indispensable à ce sujet. On notera qu’actuellement, ces
résurgences sont reprises dans les avaloirs de voirie et sont collectées vers la station de
pompage n°14 précitée.
6.1.5 CAPTAGES
Carte 11 : Captage
Sur base des informations fournies par la Division des Eaux Souterraines de la Région
wallonne, des prises d’eau souterraine sont présentes dans un rayon de 1,5 kilomètres
autour du centre de la ZACC (les coordonnées Lambert du point considéré sont x = 232783
y = 145819),
Elles sont au nombre de 13 et aucune ne dispose d’une zone de prévention. Néanmoins, il
existe des captages industriels en activité. Ceux-ci pourraient voir leur utilisation affectée
suivant les types de contaminations qui les atteindraient.
Aucune prise d’eau à usage domestique n’a été répertoriée dans les zones de dispersion
rapprochée (ZDR, 100m autour de la ZACC) et éloignée de la ZACC (ZDE, 1500m autour du
site). Il n’y a donc pas de périmètre de prévention dans le périmètre de la ZACC.
Par contre, une prise d’eau est renseignée le long de la rue Sous-Les-Vignes dont le titulaire
est l’A.I.D.E.. Cette prise d’eau correspond en fait à la station de pompage secondaire de
démergement n°14 de Sclessin, exploitée par l’A.I.D.E. et dont la fonction est de relever les
eaux d’infiltration recueillies dans les caves des immeubles riverains vers le réseau de la
station de pompage principale de démergement n°13 de Sclessin. Il ne s’agit donc pas d’un
captage à proprement parler.
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6.1.6 DEMERGEMENT
Historique22
Du latin de (hors de) et mergere (plonger), le terme « démerger » possède une longue
histoire qui l’assimile à l’exploitation minière.
Le bassin liégeois a connu une prodigieuse activité économique liée à l’extraction de la
houille au début du XIXème siècle jusqu’au dernier quart du XXème.
Cette activité a laissé des traces dans la topographie locale avec des affaissements ayant
atteint une amplitude de 6m, voire davantage, à Seraing par exemple. Ces effondrements
des terrains supérieurs s’expliquent par le fait que les concessionnaires n’ont pas
nécessairement remblayé les veines déhouillées. Suite à l’effondrement des galeries
abandonnées, les terrains en surface se sont affaissés progressivement et le niveau de la
plaine alluviale s’est retrouvé sous les niveaux de crue de la Meuse entraînant des
inondations de plus en plus fréquentes et de plus grande ampleur. A titre d’information, à
Tilleur, rue Marquet, l’affaissement a été de l’ordre de 4,70m sur 150 ans. Ces mouvements
de terrains se sont également traduits par des dégâts aux immeubles et aux infrastructures,
communément connus dans la région comme « dégâts miniers », en référence à un fonds
chargé de dédommager les victimes de tels désordres.
Lors de la crue de l’hiver 1925-1926, le bassin industriel en amont de Liège fut submergé,
entraînant l’inondation de plus de 6.000 habitations et arrêtant pendant des mois l’activité
industrielle.
Pour être pleinement efficaces, les premières dispositions de protection de la plaine alluviale
(constructions de digues pour contenir le fleuve, suppression d’îles, rectification des berges
et dragages pour réguler son débit, …) devaient être complétées par des dispositifs
apportant une solution au danger d’inondations indirectes par reflux des eaux du fleuve vers
la plaine via les réseaux d’égouts. En 1928, l’Association Intercommunale pour le
Démergement (A.I.D) ayant pour l’objet, l’étude, la direction et la surveillance de la
réalisation, l’entretien et l’exploitation des installations de démergement est créée.
Figure 12 : Situation des terrains qui seraient inondés en l’absence de démergement
22
D’après un rapport de l’AIDE sur le démergement de la région liégeoise
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Législation
La plaine à démerger en amont de Liège est partiellement occupée par de grandes usines
construites à proximité de la Meuse. Les bassins hydrographiques des stations relevant de la
compétence de l’AIDE n’empiètent qu’exceptionnellement sur les domaines industriels. En
effet, historiquement, les grandes industries situées dans la plaine ont assuré ou assurent
encore leur propre protection contre les inondations indirectes, l’A.I.D.E., en tant
qu’organisme public, se chargeant de l’évacuation en Meuse des ruisseaux affluents et des
réseaux d’égouttage. Cette répartition géographique, historiquement cohérente, est
aujourd’hui progressivement remise en question du fait de la disparition des grandes
industries et la réaffectation des surfaces abandonnées vers d’autres fonctions urbaines.
Le démergement fait partie des mesures du plan P.L.U.I.E.S. (Prévention et LUtte contre les
Inondations et leurs Effets sur les Sinistrés).
Le Code de l'Eau, entré en vigueur en 2005, intègre la problématique du démergement en
zone d'affaissements miniers à la problématique de l'assainissement des eaux usées, étant
entendu que le démergement constitue une action indispensable dans le cadre de
l'amélioration des performances de l'assainissement public des eaux usées. La
bonne conception des ouvrages de démergement contribue en effet à éviter l'envoi d'eau
claire (remontées de nappes et eaux de pluie) dans les réseaux de collecte des eaux usées
raccordés aux stations d'épuration, ce qui contribue à parfaire leur performance épuratoire.
Opérateur
Conformément à la décision du Gouvernement wallon du 17 juillet 2003, la compétence du
démergement, nécessaire au maintien hors eau des anciens bassins miniers de la région
liégeoise, a été transférée à la Société Publique de Gestion de l'eau (SPGE).
La SPGE a été chargée par le Gouvernement wallon d'assurer la gestion des opérations de
démergement en étroite collaboration avec les organismes d’assainissement agréés de la
Région wallonne, à savoir l'AIDE pour la province de Liège.
On notera que l’exploitation des ouvrages de démergement et les investissements
nécessaires pour compléter et parfaire le dispositif de protection sont financés pour grande
part par la S.P.G.E. avec une intervention des villes et communes concernées et, en ce qui
concerne les nouveaux ouvrages, par la Province de Liège. La clef de financement
SPGE/Province/commune concernée est de 83%/12,5%/4,5% pour les nouveaux
investissements et 75%/0%/25% pour les frais d’exploitation des ouvrages (personnel,
énergie, maintenance, modernisations, etc.).
Principe
Le démergement de la région liégeoise repose sur deux grands principes :
1. l’évacuation directe en Meuse de toutes les eaux des collines et plateaux faisant
partie des bassins hydrographique des zones à protéger ;
2. l’utilisation des stations de pompages et de deux types de réseaux d’égouts distincts
pour l’évacuation des eaux de la plaine vers le fleuve.
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Figure 13 : Schéma des collecteurs et stations de pompage
Le schéma ci-dessus illustre les deux collecteurs, supérieurs (station principale) et inférieurs
(station secondaire vers station principale). Ce double réseau de collecteurs pour le
démergement de la presque totalité de la plaine alluviale de Meuse en amont de Liège a été
préféré au réseau unique entre autre car pendant la majeure partie de l’année, l’écoulement
gravitaire est possible pour le réseau supérieur. Ceci assure une économie d’exploitation
notable sur les charges de fonctionnement.
Les stations principales sont généralement implantées en bordure de la Meuse et se
distinguent généralement par leur architecture.
Dispositions de protection de la ZACC
Les terrains de la ZACC ont subi d’importants affaissements d’origine minière et se situent à
une altitude moyenne variant entre 60,00m (zone Cockerill II) et 66,00m (certaines parties
du remblai des zones Chimeuse), ce qui les rend inondables lors des crues de Meuse.
Ils sont toutefois actuellement protégés contre les inondations directes par l’endiguement
du fleuve. Par contre, les eaux ruisselant dans la plaine alluviale (pluies, ruisseaux, égouts)
ne peuvent rejoindre naturellement la Meuse et doivent y être collectées puis relevées grâce
au dispositif de démergement. Cette protection contre les inondations indirectes reste
toutefois limitée aux seules zones urbanisées et, historiquement et sauf exception, n’a
jusqu’à présent pas concerné les zones de grandes industries situées dans la plaine
alluviale.
Pour la ZACC, plusieurs situations de fait doivent donc être actuellement distinguées :
-
Chimeuse Ouest : zone ne faisant pas partie du dispositif de démergement. Un
collecteur supérieur de faible capacité (tête de réseau) est présent dans la rue de la
Cité, dont les eaux sont remises en Meuse par la station de pompage principale de
démergement n°12 de Tilleur ;
-
Chimeuse Est : zone ne faisant pas partie du dispositif de démergement ;
-
Horloz 3 : zone ne faisant pas partie du dispositif de démergement. Le quartier Sousles-Vignes qui jouxte cette partie de la ZACC est protégé par les stations de
pompage de démergement n°13 et n°14 de Sclessin ; cette protection n’offrant plus
à ce jour la protection requise, cette station et son réseau doivent prochainement
être appropriés ;
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
-
Station d’épuration Ŕ zone 4 - :la station d’épuration de Liège-Sclessin assure ellemême sa propre protection ;
-
Cockerill II (Hippodrome) : zone ne faisant pas partie du dispositif de démergement.
On notera que les zones actuellement non démergées sont des friches industrielles ou des
espaces verts non bâtis et où les eaux pluviales s’infiltrent naturellement dans le sol, le
ruissellement vers les réseaux de collecte étant a priori insignifiant.
L’urbanisation de tout ou partie de la ZACC et la nécessaire collecte des eaux usées et de
ruissellement que cette urbanisation implique requièrent impérativement une réflexion
d’ensemble quant à l’épuration et l’évacuation des eaux collectées dans ces zones.
Evolutions prévisibles à court terme
La situation de fait décrite ci-dessus en matière de démergement et d’assainissement des
eaux usées est appelée à évoluer dans les prochaines années de manière, d’une part, à
assurer notamment la collecte des eaux résiduaires urbaines du quartier Sous-les-Vignes
vers la station d’épuration de Liège-Sclessin en vue de leur traitement et, d’autre part, pour
améliorer la protection de la zone contre les inondations. En effet, la station de pompage
n°14 de Sclessin a été conçue et dimensionnée comme station de pompage secondaire. Elle
est donc sensée ne reprendre que les eaux d’infiltration dans les caves des immeubles
riverains. Pour des raisons historiques qu’il serait fastidieux de développer ici, les zones
incidentes du bassin technique de cette station qui auraient dû être remblayées ne l’ont pas
été alors que l’urbanisation de cette zone a, malgré tout, continué son développement,
créant une divergence entre la capacité des ouvrages réalisés et leur bassin technique.
De manière à permettre l’évacuation des eaux, le réseau inférieur de cette station reprend
ainsi certaines eaux usées, fortement diluées, et des eaux de ruissellement de surface,
conduisant, lors de certains épisodes pluvieux intenses, à saturer la station et les réseaux.
Du fait de cette situation, des inondations de caves sont parfois à déplorer dans le quartier.
Une refonte des réseaux en vue de reprendre séparément les eaux usées domestiques et
pour résoudre les problèmes de saturation de certains réseaux existants est nécessaire et
fait l’objet de différentes inscriptions budgétaires dans les budgets d’investissement de la
S.P.G.E. Toutefois, tant qu’à présent, ces budgets n’incluent pas la reprise des eaux usées
ni l’évacuation des eaux de ruissellement des parties de la ZACC qui seraient urbanisées
dans le futur.
Dans l’état actuel des études, cette nouvelle configuration envisage :
-
-
-
-
la réalisation d’un nouveau réseau de collecte des eaux usées et des eaux de
ruissellement ainsi que d’un réseau de reprise des eaux d’infiltration dans les rues du
Chiff d’Or et Galilée, en réutilisant les canalisations existantes quand cela est
possible ;
la réalisation d’un déversoir d’orage orientant les débits de temps sec vers les
ouvrages d’entrée de la station d’épuration de Liège-Sclessin et les débits de temps
de pluie vers les canalisations de rejet en Meuse des eaux épurées de la station
d’épuration soit gravitairement lorsque cela est possible soit, en période de crue du
fleuve, via une nouvelle station de pompage à construire sur la parcelle de la station
d’épuration (station de pompage n°21 de Sclessin) qui relèvera ces eaux pour en
permettre l’évacuation en Meuse en toute sécurité pour les riverains ;
la nouvelle station de pompage à construire comprendra également un pompage
séparé des eaux d’infiltration dans les caves qu’elle refoulera, en permanence, vers
les conduites de rejets des eaux épurées par la station d’épuration ;
dans cette nouvelle configuration, la station de pompage n° 14 actuelle serait
vraisemblablement désaffectée.
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Note de synthèse sur le démergement
A l’exception de la station d’épuration de Liège-Sclessin, qui
assure elle-même sa propre protection, la ZACC est
actuellement dépourvue de tout système de collecte des eaux et
d’évacuation de celles-ci vers la Meuse (démergement).
Il s’agit d’une contrainte majeure qui nécessitera d’importants
investissements pour être surmontée.
Actuellement et historiquement, la ZACC étant un ancien site
industriel, elle n’est pas intégrée dans la mission de
démergement assuré par l’AIDE.
Juridiquement, le site industriel est désaffecté et le plan de
secteur le renseigne en ZACC (anciennement zone d’extension
d’habitat). Le législateur wallon, en charge de l’aménagement
du territoire, prévoit donc le développement possible de la ZACC
en zone urbanisable.
Le PASH, réglementant l’assainissement des zones urbaines
résiduaires, confirme le site en assainissement collectif.
Face à ce paradoxe entre l’héritage historique et une
approche technique cohérente, l’A.I.D.E. devrait se voir
confier le soin de concevoir, de réaliser et d’exploiter des
ouvrages nouveaux destinés à intègrer les anciens sites
industriels réaffectés dans le système général du
démergement.
6.1.7 REMONTEE DE LA NAPPE AQUIFERE
L’AIDE informe également que de nouvelles arrivées d’eau se produisent dans les caves
d’immeubles situés au-dessus du niveau de la crue maximum de la Meuse, en dehors
de la zone de démergement. Ce phénomène est imputable à la cessation des pompages
effectués par les charbonnages. Ces remontées de la nappe conduisent à un relèvement
progressif du niveau du sol par gonflement et donc une fragilisation de ce dernier, surtout
aux pieds des collines et terrils.
L’A.I.D.E. signale également l’apparition de résurgences provenant de ce phénomène de
remontée de la nappe aquifère dans la rue Chiff d’Or. Ces eaux sont actuellement reprises
dans les avaloirs de voirie et conduites vers la station de pompage n°14, laquelle n’est pas
prévue pour ces débits supplémentaires bien que, jusqu’à présent et sauf exception, elle n’a
pas significativement failli à sa mission.
L’A.I.D.E. signale également qu’outre la fragilisation des pieds de colline et les résurgences,
la remontée des nappes peut avoir localement des effets catastrophiques notamment
lorsque la nappe remonte derrière les bouchons réalisés pour fermer les galeries de mine ou
par éboulement. Sous la pression de l’eau, ces bouchons peuvent céder brutalement et
inonder, tout aussi brutalement, les habitations proches. Avec la Région wallonne et l’aide
de l’I.S.Se.P., l’A.I.D.E. participe à une étude globale du phénomène et de ses
conséquences réelles et potentielles, dont les conclusions sont régulièrement communiquées
aux villes et communes concernées.
D'un point de vue hydrogéologique, sur base des forages et piézomètres réalisés et des
informations générales récoltées, deux nappes distinctes ont été rencontrées sur le site et
dans ses environs :

une nappe superficielle (libre) dite « nappe des remblais ». Il s’agit d’une
nappe libre logée dans les remblais sablo-graveleux. Cette nappe a été
rencontrée à des profondeurs variant entre 3,0 m et 4,8 m. Elle a pour
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
base les limons fluviatiles argileux quand ils sont présents. Dans la partie
Sud-Est du site de Chimeuse, cette couche est absente ou peu épaisse et
ne semble pas permettre une séparation nette des deux aquifères
(possibilité de transfert).
 une nappe (captive) plus profonde dite « nappe alluviale ». Il s’agit d’une
nappe généralement captive logée dans les graviers et les galets roulés de
Meuse.
Son niveau se stabilise à 6 m de profondeur au sud près de la Meuse selon
les endroits. Elle est protégée par les limons et argiles alluviaux là où ils
sont présents. Vers le Sud, là où les limons et argiles disparaissent, cette
nappe peut entrer en contact avec la nappe superficielle et elle devient
alors libre. L'écoulement de cette nappe est globalement dirigé vers le Sud
Ŕ Sud-Est.
L'exutoire principal de ces nappes est constitué par la Meuse située au Sud du site. Pour la
nappe superficielle, un transfert vers la nappe alluviale n’est pas à exclure.
6.1.7.1 ETAT DE LA NAPPE
Concernant les eaux souterraines, des contaminations importantes à très importantes sont
présentes largement sur le site de Chimeuse (Zone 1 et 2) et certainement en zone 3, aussi
bien dans la nappe des remblais que dans la nappe des alluvions, et atteignent la bordure
aval de celui-ci. Les contaminants concernés sont principalement les métaux lourds
(arsenic, cadmium, nickel), les HAP (fluoranthène, benzo(a)pyrène, indéno(1,2,3cd)pyrène), le benzène, l'azote Kjeldhal et l'ammoniaque. Le pH de la nappe des remblais
est franchement acide dans la partie ouest du site. Les hot spots des eaux souterraines
correspondent presque parfaitement à ceux mis en évidence pour le sol.
En somme, les nappes des remblais et alluviale sont impactées par la pollution supérieure.
Les composés migrant en dehors des limites des zones sont les suivants :



Le benzène vers le Sud-Est (nappe alluviale) ;
L’arsenic près de l’ancienne mare chez les riverains de la rue Sous-lesVignes (nappe des remblais) ;
Le zinc en périphérie Nord des 2 sites chez les riverains de la rue Sous-lesVignes (nappe des remblais).
La qualité des 2 nappes migrant en aval est également impactée par des concentrations
élevées en cations (calcium, potassium, magnésium, manganèse, fer) et autres paramètres
(pH, azote) qui rendent l’eau impropre à la consommation sans pour autant nécessairement
créer un risque pour la santé.
6.1.7.1.1 Risques
Les risques liés à la présence des contaminations des nappes concernent principalement
l’ingestion et le contact dermique avec l’eau polluée et l'inhalation des composés volatils
éventuellement présent dans l’eau souterraine pour les personnes présentes sur le site ou
dans son voisinage et des impacts économiques potentiels pour des captages industriels en
aval du site. Officiellement, aucun captage à des fins d'eau potabilisable n'a été recensé à
proximité du site. L'absence de revêtement de surface au droit des sols pollués permet le
lessivage des terres contaminées avec un impact potentiel sur la qualité de l’eau
souterraine.
Dans l'état actuel, aucune mesure n'a été prise pour réduire ces risques (sauf sur les sites
réhabilités ou en cours de réhabilitation).
6.1.7.1.2 Traitement des polluants
Le traitement de tous les polluants présents dans l’eau souterraine serait très difficile à
réaliser. Le traitement du benzène devrait être prioritaire vu sa toxicité et son caractère
volatile. Il faut noter les remarques suivantes :
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT




Le traitement du benzène est techniquement relativement simple par
atténuation naturelle (si démontrée) ou stimulation de la biodégradation
mais devrait se poursuivre jusqu’à épuisement des sources de produit pur
potentiellement présentes dans la zone de la mare. La durée du traitement
pourrait donc être très longue si la source n’est pas éliminée ou confinée ;
Les HAP les plus mobiles sont relativement biodégradables (tel le
naphtalène) et pourraient être traités en même temps que le benzène. Les
HAP peu mobiles peuvent être traités que par oxydation chimique ou un
confinement hydraulique mais en l’absence d’un récepteur local et de
migration hors site, un assainissement n’est peut être pas justifié ;
Le traitement des métaux lourds peut se réaliser via précipitation in-situ et
absorption dans des barrières de traitement. La technologie est moins bien
documentée. Le traitement via « pump-and-treat » est également faisable
et bien documenté mais généralement peu économique. En l’absence de
récepteur local et de migration hors site, un assainissement n’est peut être
pas justifié ;
L’élimination des cations (calcium, magnésium, etc.) peut se faire via
« pump-and-treat » et les traitements traditionnels de l’eau tels qu’utilisés
en industrie pour les eaux de refroidissement (précipitation, résines) mais
revient vite cher lorsque les concentrations en sels sont élevées ;
Le traitement de l’eau sur le site de Horloz devrait être réalisé en concertation avec le
traitement sur le site de Chimeuse Est puisque la source principale se trouve sur ce terrain.
6.1.7.1.3 Surveillance environnementale postérieure
Une surveillance environnementale est en cours pour le site de Chimeuse Ouest (Zone 1).
La qualité des eaux en aval a été vérifiée en 2009. A la fin des travaux de réhabilitation, de
nouveaux piézomètres sur le site seront installés pour poursuivre la surveillance
(vraisemblablement en 2011).
En résumé, les résultats de la surveillance réalisée en 2009 indiquent qu’il n’y a pas de
migration significative des panaches de pollution issus de Chimeuse Ouest hors site en aval.
Les panaches sur site sont présumés toujours présents (métaux lourds, benzène et HAP)
mais les travaux de réhabilitation devraient éliminer les sources lessivables de manière à ce
que les panaches s’atténuent.
Par contre, étant donné que les travaux de réhabilitation ne sont pas réalisés sur les zones
2 de Chimeuse Est et 3 du Horloz, il n’y a pas actuellement de surveillance des panaches
bien qu’il existe une pollution des nappes.
6.1.8 CONTRAINTES GEOTECHNIQUES ET RISQUES NATURELS
Dans ce chapitre se trouve les éléments pouvant constituer un risque naturel ou une
contrainte géotechnique majeure au sens de l’article 40 du CWATUPE.
6.1.8.1 LE RISQUE D’INONDATION
Aucune partie de la ZACC n’est reprise sur la carte des aléas d’inondations de la Région
Wallonne car celle-ci n’envisage que l’inondation par débordement de cours d’eau. Cette
carte ne concerne pas les inondations trouvant leur origine dans le ruissellement, le
refoulement d’égouts et la remontée de la nappe phréatique ou de phénomènes apparentés.
Il est cependant évident qu’en l’absence de démergement (cfr chapitre précédent)
l’ensemble du périmètre étudié serait sous eau étant donné qu’il est plus bas que le niveau
de crue de la Meuse et que dès lors l’ensemble des eaux de ruissellement, sans pompe de
relevage, ne saurait être évacué en tout temps vers le fleuve.
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6.1.8.2 RISQUE D’EBOULEMENT DE PAROI ROCHEUSE
Sur terrain, aucun éboulement n’a été constaté. Toutefois, l’activité minière a généré la
construction de plusieurs galeries d’exhaure à travers le terril du Piron vers la vallée, ce qui
peut avoir des répercussions dans le temps sur la stabilité des flans. Ces flancs du terril
sont à l’extérieur du périmètre de la ZACC et en zone d’habitat au plan de secteur. Ces
terrains essentiellement situés sur la commune de Saint-Nicolas devront faire l’objet d’une
attention particulière avant toute construction.
Selon le service des mines de la DGARNE (DGO3), il n’existe pas de galerie au droit du
périmètre de la ZACC, ce dont s’étonne l’A.I.D.E. qui rappelle que ces galeries ne sont
répertoriées que depuis 1810 (concessions minières) et que très peu d’informations ne sont
disponibles quant aux exploitations antérieures (puits, galeries, xhorres, areines, etc.). Ce
sont pourtant ces dernières qui peuvent s’avérer les plus problématiques car souvent
proches de la surface.
6.1.8.3 RISQUE DE GLISSEMENT DE TERRAIN
Dans le périmètre de la ZACC, seul le terril du Horloz présente un relief légèrement marqué.
L’inventaire des terrils établi par la Région Wallonne indique qu’il « est plus ou moins
aplani » et couvert totalement par de la végétation.
Le flanc Est du terril du Horloz est soutenu par un mur en mauvais état apparent. Cette
paroi présente donc un risque d’éboulement.
De l’autre côté du terril, des remblais ont été effectué en 2009-2010 depuis le sommet.
Sans garantie que ces terres aient été compactées, le risque d’éboulement n’est pas à
écarter. Le danger est accru par la présence d’un pylône électrique dont la base est enfouie
dans les remblais.
6.1.8.4 RISQUE KARSTIQUE
Aucun risque sur la ZACC étudiée car le sous-sol n’est pas calcaire.
6.1.8.5 RISQUE D’AFFAISSEMENT MINIER
Selon le service des mines de la DGARNE (DGO3), il n’existe pas de galerie au droit du
périmètre de la ZACC.
6.1.8.6 SISMICITE DE LA REGION
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Figure 14 : Zones sismiques en Belgique
SOURCE
23
Selon un document élaboré en janvier 2002 par la commission de normalisation belge
« Calcul des maçonneries », qui complète l’ENV 1998-1-1 (Eurocode 8), le périmètre de
Sclessin-Horloz est situé en zone sismique de classe 2, c'est-à-dire en zone où les
accélérations horizontales de calcul sur le rocher (Peak Ground Acceleration) sont de 0,10g1
soit 1,0m/s². Ces accélérations sont calculées avec une probabilité de 90% de nondépassement sur 50 ans. Tout comme le type de sol, cette accélération peut donner une
indication importante quant aux risques encourus par les bâtiments en place. Cette
accélération doit être prise en compte pour la construction du bâtiment. En ce qui concerne
les indications de conception et de dimensionnement des structures pour la résistance au
séisme il faut se référer à l’EN 1998 :2004, partie maçonnerie, qui a remplacé l’ENV 19981-1 ainsi qu’à un document réalisé en 2003 par le département M&S de l’Université de Liège
intitulé « Guide Technique Parasismique Belge pour Maisons Individuelles ».
Le bassin de Mons (Hainaut), tout comme la région entre Liège, Cologne et Eindhoven,
présente une sismicité non négligeable. La carte ci-dessus illustre également que de
nombreux séismes ont leur épicentre à proximité de Liège.
Selon l’Observatoire Royal de Belgique, la région de Seraing a connu quelques
tremblements de terre en 1965 et 1983 sans compter ceux de 1504, 1640, 1755, 1828 à
l’échelle régionale.
23
Source : Guide technique parasismique belge pour maisons individuelles : SSTC, ULg, ORB et SAFERR, 2003
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6.1.8.7 RISQUES SANITAIRES LIES A LA POLLUTION DES SOLS SUR LE SITE DE CHIMEUSE.
« De nombreux sols portent la trace des activités industrielles passées, qui ont pu être la
source de pollutions par des métaux lourds. En 2007, le Centre Hospitalier Universitaire de
Liège faisait état d'un impact possible sur la santé des riverains d'une pollution avérée au
plomb et au cadmium ainsi qu'aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sur le
site de Chimeuse.
Les résultats des études (Charlier, 2008 24) réalisées sur le site montrent que le taux de
transfert sol-légumes du plomb et des HAP y est très limité et qu’on ne doit pas craindre de
consommer les légumes du potager aux alentours de ce site. Le cadmium, qui a la propriété
de s'accumuler dans les légumes, est peu retrouvé dans les analyses effectuées.
L'analyse du sol et des légumes ne représentait qu'une estimation indirecte de l'exposition
humaine. Cette étude a été complétée par des analyses de sang et d'urine sur 183
personnes riveraines du site. Les résultats n'ont pas débouché sur des valeurs alarmantes :
aucun dépassement des valeurs normales du plomb sanguin, un dépassement du cadmium
sanguin et 8 dépassements du cadmium urinaire (notons, cependant, que les fumeurs
peuvent avoir des doses plus importantes de cadmium dans le sang et les urines et que
l'environnement professionnel peut jouer un rôle). »25
Les auteurs de l’étude formulent une série de recommandations générales quant à la culture
de légumes dans les jardins du site :
-
-
Pour les sols contenant de hauts taux de Cadmium (>3ppm) et dont le pH serait
< 7.5, la possibilité d’alcaliniser le sol par l’adjonction de chaux devrait être
examiné. Cette action réduira encore le transfert de l’élément aux légumes ;
Eviter autant que possible la culture de légumes à feuilles dans les jardins dont le
taux de Cd du sol est élevé ;
Recommander de minimiser les autres sources d’apport en Cd, notamment le
tabagisme.
Ils ajoutent que « la pollution des sols par le plomb pourrait, en revanche, avoir un impact
sur la santé des jeunes enfants via l’ingestion directe de poussières provenant des jardins
(comportement de pica)…Cet aspect mérite une attention particulière. La pollution des sols
par les métaux lourds est vraisemblablement un problème qui dépasse de très loin le site
particulier de Chimeuse. Il est important d’analyser cette problématique au niveau de
l’ensemble du bassin industriel car, même si le risque sanitaire est faible, elle peut
constituer un réel problème de santé publique du fait de la taille de la population concernée.
Une approche par biomonitoring est recommandée. »
Le RUE insiste sur ces recommandations émises dans le cadre de l’étude du Dr Charlier et
consorts dans les chapitres relatifs :
- analyse des pollutions de sol (4) ;
- incidences sur le milieu et mesures à mettre en œuvre pour diminuer les
incidences (11.1) ;
- évaluation probable de la situation environnementale lors de la non-mise en
œuvre de la ZACC (11.2) ;
- aux mesures à mettre en œuvre pour éviter ou réduire les effets négatifs (11.4) ;
- aux mesures envisagées pour assurer le suivi de la mise en œuvre du RUE
(11.6).
24
Etude réalisée par le Docteur Charlier (ULg), C. De Brouwer (ULB), H. Roels (UCL), J-B Burrion (Bordet) et D ;
Lison(UCL), Janvier 2008.
25
Tableau de bord de la santé en wallonie Ŕ 2009, p315
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ98
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Mai 2011
SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6.1.8.8 RISQUE LIE A LA PRESENCE DU RADON
« Le radon est un gaz radioactif invisible et inodore, formé par la désintégration de
l'uranium présent dans le sous-sol. Dans le sud du pays, les roches ardennaises sont
davantage fracturées, ce qui facilite la migration du radon vers l'atmosphère. La
concentration de radon peut varier fortement d'une région à l'autre et même d'un bâtiment
à l'autre. Le radon se désintègre rapidement dans l'air libre, mais peut pénétrer dans les
maisons par des fissures, les joints entre les parois, le vide sanitaire,... ce qui provoque une
accumulation de radon. »26
Le risque dans l’arrondissement de Liège est très faible puisqu’il peut concerner de 1 à 5%
des maisons, d’autant plus que le seuil critique relatif aux constructions neuves est inférieur
de moitié.
Néanmoins, l’OMS confirme dans un communiqué du 30 septembre 2009 de la nécessité
d’agir contre le Radon.
En réponse, l’AFCN (l'Agence fédérale de Contrôle nucléaire), fait appel aux habitants de
Gedinne, Vresse-sur-Semois, Bièvre et Viroinval pour mesurer leur taux de radon et prendre
des mesures protectives
L’OMS confirme que le radon, un gaz radioactif, constituait la première cause du cancer des
poumons chez les non-fumeurs et la deuxième cause chez les (anciens) fumeurs et insiste
fortement sur la nécessité de conscientiser la population sur l'utilité de mesurer le taux de
radon présent dans les logements et de prendre des mesures préventives.
Le Conseil supérieur d'Hygiène conseille d'intervenir dès que le niveau de 400 Bq/m³ (13%)
est constaté. Cette intervention est même considérée comme indispensable dès que le taux
atteint 800 Bq/m³ (4%).
A long terme, le plan d'action radon en Belgique prévoit de réduire l'exposition moyenne de
la population à des valeurs ‘optimalisées' (53 Bq/m³). Pour cela, les nouvelles constructions
doivent être conçues en intégrant une protection contre le radon. Cette approche s'inscrit
dans le droit fil des recommandations de l'OMS.
De simples techniques de construction permettent d'empêcher l'infiltration du radon dans
les nouvelles constructions. Les mesures consistent notamment à aérer l'habitation
correctement et à colmater toutes les voies de pénétration du radon.
De façon générique, les solutions à mettre en œuvre, recommandée par l’AFCN, font appel
aux deux principes suivants:
-
26
limiter l'entrée du radon et/ou évacuer l’air chargé de radon
• Dans une nouvelle maison, il faut s’assurer de l’étanchéité de l’interface entre
le sol et la construction. Cela peut être fait par l’installation d’une bâche
‘pare-radon’, un écran étanche à l’interface sol-bâtiment ;
• Prévoir une couche perméable (enrochement ou gravier) au-dessous de la
dalle ou un vide sanitaire ;
• Prévoir une ventilation passive de cette couche perméable. Un tuyau qui
amène vers l’extérieur peut aspirer l’air pollué avec le radon, avant qu’il
n'entre dans la construction ;
• Assurez vous d’avoir dans la maison une ventilation adaptée, de préférence
avec échangeur de chaleur. Un remplacement d’air suffisant diminue la
concentration en radon, et une récupération de chaleur diminue le coût de
l’énergie.
http://www.fanc.fgov.be/fr/news/l-organisation-mondiale-de-la-sante-confirme-la-necessite-d-agir-contre-le-radon/240.aspx
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
La commune de Saint-Nicolas est reprise en « en classe radon 0, ce qui signifie que moins
d’1% des habitations mesurées de cette zone dépassent le niveau d’action de 400 Bq/m³.
En outre, la concentration en radon moyenne dans cette commune se trouve dans la
moyenne nationale belge (~50 Bq/m³). Le risque est faible qu’une habitation de cette
commune présente une concentration de plus de 400 Bq/m³. Il n’est toutefois pas
impossible de trouver ci et là une valeur élevée (dans la gamme 100 à 400 Bq/m³). Le seul
moyen de vous assurer de la teneur en radon de votre habitation est de procéder à une
mesure. »27
6.1.9 INTERET BIOLOGIQUE
L’observation réalisée est non exhaustive puisqu’elle a été réalisée en période automnale
(début octobre). Les observations de la flore herbacée, de l’avifaune et de l’entomofaune
sont nécessairement fragmentaires.
6.1.9.1 PERIMETRE DU RUE
6.1.9.1.1 Chimeuse Ouest Ŕ zone 1
L’assainissement des sols de cette zone y supprime toute végétation. Après les travaux et
avant mise en œuvre de la zone devrait se développer une végétation pionnière de friche
similaire à celle des remblais de la zone 5 (Cockerill 2, élément 3).
Cette zone ne présente aucun intérêt biologique en l’état actuel.
6.1.9.1.2 Chimeuse Est Ŕ zone 2
Cette zone est couverte d’un recrû spontané d’arbres de petite taille se développant sur un
sol squelettique. La végétation herbacée y est donc quasi inexistante tandis que la
végétation ligneuse pionnière y est dominée par les bouleaux verruqueux (Betula pendula)
accompagnés de robiniers (Robinia pseudacacia) et de saules marsaults (Salix caprea).
Cette zone présente très peu d’intérêt biologique.
6.1.9.1.3 Horloz Ŕ zone 3
Cette zone comprend des flancs boisés abrupts de terril sur substrat schisto-gréseux
graveleux, un replat dénudé et un herbage intensif, au Nord-Est.
Les escarpements sont essentiellement colonisés par des robiniers, des bouleaux
verruqueux et des ronciers (Rubus sp.) drapés de clématites en lisière (Clematis vitalba).
Le tapis herbacé est pauvre : orties (Urtica dioica), chélidoine (Chelidonium majus) et
pâturins (Poa sp.)... Le boisement spontané du talus exposé Est (côté herbage) est enrichi
en aubépines (Crataegus sp.) et merisiers (Prunus avium).
L’herbage amendé et/ou pâturé de manière intensive ne présente pas de plantes herbacées
particulières mais comporte un bouquet de saules et de pins sylvestres sans grand intérêt
(Pinus sylvestris).
27
http://www.fanc.fgov.be/GED/00000000/1200/1213.pdf
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Cette zone ne présente qu’un intérêt biologique faible. Néanmoins, nous recommandons,
tant que le terril est laissé en place, le maintien des boisements des talus :
en tant que bande boisée participant au maillage écologique et à la constitution de
lisières larges ;
pour leur rôle stabilisateur des sols pentus instables ;
pour leur intérêt paysager en tant que « toile de fond » d’une éventuelle urbanisation
résidentielle portant sur la partie occupée par l’herbage (talus exposé Est).
En haut à droite : talus du terril
colonisé par des robiniers ; à
gauche, détail de troncs de
robiniers
En bas : herbage ; à gauche,
lisière à conserver.
6.1.9.1.4 Terrain de la station d’épuration de Sclessin Ŕ zone 4
La mise en œuvre de cette station a laissé la place à des espaces dénudés ou construits
sans intérêt pour la faune et la flore. Néanmoins, après finalisation des travaux, le maintien
de l’allée de marronniers (Aesculus hippocastanum) encadrant la rue Verte Voie serait un
agrément incontestable de revalorisation de cette voirie. Cette revalorisation nécessite la
suppression de la clôture actuelle et l’aménagement d’un large espace piétonnier (pas de
parcage de véhicules empiétant sur les systèmes racinaires des arbres) de part et d’autres
de la rue et des alignements de marronniers.
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Rue Verte Voie : alignement de marronniers
6.1.9.1.5 Cockerill 2 Ŕ zone 5
Cette zone comporte les éléments suivants :
installations sportives ;
petite cellule isolée d’habitat (rue François Borsu) ;
remblais résultant de l’assainissement des sols ;
ancien bassin entouré d’arbres ;
espace privé arboré laissé à l’abandon ;
parc public Halkin de la Ville de Liège.
Les deux premiers éléments (1+2), de par leur affectation, ne présentent aucun intérêt
biologique.
Les remblais (3) constituent une friche ouverte colonisée par une végétation herbacée
rudérale pionnière dominée par les armoises vulgaires (Artemisia vulgaris). Notons y la
présence caractéristique du séneçon Sud-africain (Senecio inaequidens, plante invasive), la
linaire commune (Linaria vulgaris), la mauve sauvage (Malva sylvestris), la morelle noire
(Solanum nigrum), la gaude (Reseda luteola).
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Friche ouverte sur remblai
dominée par les armoises
flétries ; à l’avant-plan tiges
élancées vert jaunâtre des
gaudes
L’ancien bassin (4), apparemment à sec et partiellement atterri, est tapissé de renouées du
Japon (Polygonum cuspidatum, plante invasive à éliminer). Il est entouré de rideaux
d’arbres feuillus dominés par des saules, des bouleaux, des érables sycomores (Acer
pseudoplatanus) des aubépines…
L’espace privé arboré (5) présente le peuplement ligneux le plus mûr du site du RUE :
érable sycomores, ormes champêtres (Ulmus campestris), frênes (Fraxinus excelsior),
aubépines… En limite de cet espace, épinglons l’érable sycomore cornier sis dans son angle
Sud-Ouest. Il s’agit sans doute d’un ancien parc privé planté d’arbres et dont les espaces
ouverts (pelouses) ont été colonisées par des semis des essences situées à proximité.
Angle Sud-Ouest de l’ancien parc privé avec à droite, dominant la construction, gros érable
sycomore cornier ; à gauche et au centre, arbres de hauts jets délimitant l’ancienne
propriété
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Parc Halkin : vue depuis l’extrémité SudOuest
Parc Halkin : vue depuis l’extrémité NordOuest
Le parc Halkin (6) offre des pelouses agrémentées de massifs arbustifs (cornouillers mâles Ŕ
Cornus mas , aubépines, Cornus sericea) et des arbres hautes tiges isolés ou en alignement
(robiniers, marronniers, frênes, platanes - Platanus hybridus - , érables sycomores,
peupliers d’Italie Ŕ Populus nigra italica -). Aucun de ces arbres n’est cependant repris dans
la liste des haies et arbres remarquables publiées par la Région wallonne.
D’évidence, le parc Halkin constitue un écrin de verdure et une respiration dans le paysage
industriel ou bâti qu’il convient de valoriser et de liaisonner avec d’autres points du site de
la ZACC (liaisons piétonnes et/ou écologiques).
Dans cette optique, il conviendrait de maintenir les bordures arborées de l’ancien bassin
ainsi que celles de l’ancien parc privé. Une éventuelle urbanisation de ce dernier devrait
donc y maintenir un certain couvert où les marges boisées seraient maintenues et les plus
beaux spécimens en son sein, sélectionnés.
A partir de ces éléments du maillage écologique, d’autres liaisons pourraient être créées
dans les espaces engazonnés encadrant les installations sportives et les installations
techniques de la station d’épuration.
6.1.9.2 HORS PERIMETRE DU RUE
L’extrémité Ouest du périmètre d’analyse offre très peu d’intérêt biologique : il s’agit d’une
friche (séneçons Sud-africain, épilobes hirsutes Ŕ Epilobium hirsutum -, clématites…)
piquetée de buissons de bouleaux et d’arbres à papillons (Buddleia davidii).
Friche à l’extrémité Ouest de la ZACC : à l’avant-plan, armoises (brun foncé), jeunes à
arbres à papillons (épis brun sur feuillage vert et touffes à fleurs jaunes des séneçons Sudafricains ; à l’arrière-plan, bouleaux verruqueux.
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6.1.10 OCCUPATION DU SOL
Carte 12 : Typologie du bâti et occupation du sol
6.1.10.1 GENERALITES
Selon les données disponibles, la Ville de Liège couvre une superficie de 6.843ha dont
environ la moitié (52%) est non bâtie. De ce pourcentage, 10% est constituée de parcelles
non bâties sans affectation.
La commune de Saint-Nicolas occupe une superficie de 691ha dont 51% est non bâtie. Ce
constat s’explique par les topographies naturelle (forte pente de la vallée) et artificielle
(terril) de la commune.
6.1.10.1 EVOLUTION DE L’OCCUPATION DU SOL
Ville de Liège
Le tableau, ci-dessous, représente l’évolution de l’occupation du sol à l’échelle communale
de 2001 à 200628.
TABLEAU 3 : EVOLUTION DE L’OCCUPATION DU SOL A L’ECHELLE COMMUNALE
28
Source : http://139.165.29.109/telechargement/observatoire/fiches2/liege.pdf
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6ŕ105
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Ces données indiquent une diminution de 58ha de terres urbanisées en cinq ans, soit
11,6ha par an. Notons que ce chiffre s’explique par une diminution des terres à usage
économique (industrie, artisanat, carrière). D’autre part, ce tableau indique aussi une
diminution des terres non artificialisées (-30ha) sur la même période. Il semble que ce soit
les infrastructures de transport et les terrains de nature inconnue qui enregistre la plus belle
progression en cinq ans, comblant ainsi les terrains artificialisées et non artificialisées.
Une augmentation de 27 ha en cinq ans (+1,6%), portant à 1.682ha la superficie des terres
artificialisée à de l’activité résidentielle, est épinglée.
Soulignons pour finir la régression des terrains occupés par des carrières, décharges et
espaces abandonnées (-24% en cinq ans).
Commune de Saint-Nicolas
Le tableau, ci-dessous, représente l’évolution de l’occupation du sol à l’échelle communale
de 2001 à 200629.
TABLEAU 4 : EVOLUTION DE L’OCCUPATION DU SOL A L’ECHELLE COMMUNALE
29
Source : http://139.165.29.109/telechargement/observatoire/fiches2/saint_nicolas.pdf
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Ces données indiquent une augmentation de 7,7 ha de terrains urbanisés en cinq ans, soit
1,54ha par an. Ce chiffre est du essentiellement à l’augmentation des terrains résidentiels
(+5,5ha) et communautaires (+5,6ha). Cette évolution positive s’est faite au détriment
d’une part des terrains occupés par des commerces, bureaux, services, loisirs et espaces
verts et d’autre part au détriment des terres non artificialisées (-7,9ha).
L’augmentation de 1,9% des terrains à vocation résidentielle est légèrement plus
importante à Saint-Nicolas qu’à Liège. L’urbanisation au pied des terrils explique en partie
cette augmentation. Le tissu urbain des deux communes explique cette faible augmentation.
Par contre, la proportion de terres urbanisées destinées à du logement est près de deux fois
plus importante à Saint-Nicolas.
Le faible taux d’espaces verts urbains ou de zone de loisirs dans la commune de SaintNicolas, 1,1% contre 8,7% à Liège est également à épingler.
6.1.10.1 ANALYSE DE LA PART DES ZONES URBANISABLES AU PLAN DE SECTEUR
Selon le plan de secteur, la superficie de la Ville de Liège (6.843ha) est occupée à 69%
(4.724ha) par des zones destinées à l’urbanisation. En comparaison, la superficie de la
commune de Saint-Nicolas (691ha) est occupée à 88% (606ha) par des zones destinées à
l’urbanisation au plan de secteur.
TABLEAU 5 : OCCUPATION DU SOL SELON LE PLAN DE SECTEUR
Zones urbanisables au plan de secteur(%)
Habitat
Services publics
et équipements
communautaires
Zone de
loisirs
Activités
économique
Aménagement
communal
concerté
Aménage
ment
communal
concerté
industriel
Liège
50,5
9,8
0,6
8,1
6,1
-
SaintNicolas
77,7
5,9
--
4,1
9,4
-
Source : CPDT, Fiche de l’évolution de l’occupation du sol, 2007
Le tableau, ciblé sur les zones urbanisables du plan de secteur, nous renseigne de la part
importante de l’habitat sur la commune de Saint-Nicolas, ¾ du territoire contre ½ pour la
Ville de Liège.
Inversement, la part de zones d’activités économique, mixte et industriel confondue, est
deux fois plus grande à Liège.
Les deux communes ne possèdent pas de ZACCI, zone d’aménagement communal concerté
à caractère industriel.
6.1.10.2 SYNTHESE DE L’OCCUPATION DU SOL DES DEUX COMMUNES
Comparer une Ville et une commune périphérique aboutit immanquablement à des
différences en termes d’occupation du sol.
Tout d’abord, nous retenons de cette comparaison que Saint-Nicolas est avant tout une
commune résidentielle et non industrielle. Elle est inscrite dans un environnement industriel
fort mais sa topographie a eu comme conséquence qu’elle serve de « dortoir » aux
travailleurs.
Ensuite, les espaces de loisirs et les espaces verts urbains sont peu nombreux alors que la
part de zone résidentielle est plus importante à Saint-Nicolas. A titre d’information, un
hectare d’espaces de loisirs et d’espaces verts urbains est à disposition de 313 liégeois
contre 3.106 habitants de Saint-Nicolas. Ce calcul concernant Saint-Nicolas ne prend pas en
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ107
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
compte les 14ha que représentent l’ouverture au public du terril du Gosson (Maison des
terrils).
6.1.10.3 OCCUPATION DU SOL AU SEIN DE LA ZACC
La carte n°12 reprenant l’occupation du sol dans le périmètre de la ZACC et ses abords
corrobore les donnés chiffrées ci-dessus.
Le relevé de la situation existante fait état d’une inoccupation majoritaire de la ZACC. La
station d’épuration et les terrains de loisirs sont les seules activités actuelles.
Le terril sert de lien écologique et est donc repris en zone de développement au PCDN, tout
comme le parc public.
Le plan illustre également le peu d’espace de cours et jardins par rapport à la proportion
d’habitations.
Note de synthèse
L’analyse biologique révèle que le site ne revêt pas un intérêt
particulier, excepté pour une partie de la ZACC jouxtant le parc
Halkin, qui comprend des essences d’arbres particulières
plantées par l’homme dans le cadre de l’aménagement du parc
d’une demeure bourgeoise, aujourd’hui détruite.
Les territoires de la Ville de Liège et de la commune de SaintNicolas sont fortement différents au niveau de leur influence sur
l’agglomération et de leur superficie. Toutefois, après analyse
socio-économique et de l’occupation du sol, nous remarquons
qu’elles affichent le même taux de chômages, d’habitations
mitoyennes, de densité de logements,…
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6.2 DONNEES CLIMATIQUES,
ENVIRONNEMENT SONORE ET QUALITE DE L’AIR
6.2.1 CLIMAT DANS LA REGION LIEGEOISE
La région jouit d’un climat tempéré humide de type océanique.
Les statistiques climatiques qui vont suivre sont des moyennes calculées sur plusieurs
années relatives à la station météorologique installée par l’I.R.M. dans la région d’Angleur
(position station : X=237.033 et Y 146.623, altitude 65 mètres).
La température maximale moyenne annuelle est de 14,5°C alors que la température
minimale moyenne est de 6,3°C. La première gelée apparaît en moyenne le 11 novembre,
la dernière vers le 13 avril. Le nombre moyen de jours de gel dans l’année est de 63.
Sur base de la rose des vents, on constate que la Ville de Liège se situe sous les vents
dominant de secteurs Sud-Ouest et la vitesse moyenne des vents est de 4,2 m/s. Les vents
sont moins puissants au cours de l’été comparativement à la fin de l’automne et à l’hiver.
Figure 15 : Carte de la direction des vents
6.2.2 QUALITE DE L’AIR
La ZACC Sclessin-Horloz est localisée dans une région occupée principalement par des
industries disposées en nombre de part et d’autre de la Meuse et par des zones d’habitat au
pied et au-dessus de la vallée.
En dehors de la pollution émise par les habitations, deux autres sources de pollution ont un
impact avéré sur la qualité de l’air :

Les industries (la région comporte des activités polluantes) ;
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ109
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT

Le trafic routier (N90 et N617) ;
La localisation de la ZACC de Sclessin-Horloz dans une vallée accentue l’impact sur la
qualité de l’air par des conséquences sur la dispersion des polluants dans l’air mais
également par le phénomène d’inversion thermique qui défavorise la dispersion des
polluants (fumées, gaz, odeurs) dans l’air.
6.2.2.1 SOURCE EXTERNE A LA ZACC
Les informations dans ce chapitre sont tirées de l’étude sur « La qualité de l’air ambiant en
région liégeoise, campagne 2008/2009 ».
Cette étude a été réalisée par l’ISSEP (Institut Scientifique de Service Public), exploitant des
réseaux de surveillance de la qualité de l’air en Région wallonne. Elle a consisté, dans un
premier temps, à relever à travers des campagnes de mesures la source d’émission et
l’impact de polluants précis sur l’environnement. Ensuite, les valeurs limites des polluants
relevés ont été mises en parallèle avec les valeurs-guide.
Plusieurs stations permanentes du réseau télémétrique sont implantées dans la vallée
liégeoise :stations TMEG01 (Engis, rue du Marly), TMSG01 (Jemeppe, rue du Gosson),
TMSG02 (Saint-Nicolas, rue Bois Saint-Gilles), TMLG06 (Liège, ISSeP), TMLG03 (Liège, Parc
de la Boverie) et TMLG05 (Herstal, bd. Zénobe Gramme).
Figure 16 : Localisation des stations issep dans la région liégeoise
Celles qui nous intéressent, étant donné l’orientation des vents dominants vers Liège, sont
les stations d’Engis TMEG01 et de Jemeppe-Sur-Meuse (TMSG01).
Lors de cette étude, trois stations mobiles ont été disposées, deux à Engis (RMEN01 et
REMN03) et une à Sclessin (RMSG04).
La station de Sclessin est la plus proche du site.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ110
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
La synthèse de l’étude permet de tirer les enseignements suivants :
• Pour les particules en suspension (fraction PM10), la valeur limite annuelle de la Directive
européenne (40 µg/m³) serait respectée pour l’ensemble des stations mentionnées dans ce
rapport. Par contre, le nombre autorisé de dépassements de la valeur limite journalière (50
µg/m³) de la Directive serait dépassé pour l’ensemble des stations, à l’exception de la
station mobile RMHE05 (Hermalle, rue Delwaide) et de la station télémétrique TMSG02
(Saint-Nicolas, rue Bois Saint-Gilles). Les valeurs-guides de l’OMS ne seraient pas
respectées pour l’ensemble des stations mentionnées ci-dessus.
En ce qui concerne la station Saint-Nicolas, rue Bois Saint-Gilles, sa localisation sur le
plateau explique la récolte de donnés inférieures.
• Pour le dioxyde de soufre (SO²), les valeurs limites reprises dans la Directive européenne
seraient respectées pour l’ensemble des stations concernées dans cette étude. En ce qui
concerne les valeurs-guides de l’OMS, la valeur pour les expositions à court terme
(moyenne calculée sur 24 h) n’est pas respectée pour deux des stations d’Engis : RMEN03
(Engis, Ecole J. Wauters) et TMEG01 (Engis, rue du Marly).
• Pour le sulfure d’hydrogène (H22S), la valeur-guide chiffrée de l’OMS serait largement
respectée aux quatre stations mobiles où ce polluant est mesuré.
• Pour le dioxyde d’azote (NO), les valeurs limites pour la protection de la santé humaine
reprises dans la Directive européenne, ainsi que les valeurs-guides chiffrées de l’OMS,
seraient respectées pour les stations de mesures mentionnées dans ce rapport.
• Pour le monoxyde de carbone (CO), la valeur limite pour la protection de la santé humaine
reprise dans la Directive européenne, ainsi que les valeurs-guides chiffrées de l’OMS
seraient respectées.
• Pour le benzène (C6H), les valeurs mesurées aux stations RMEN03, RMEN01, RMSG04,
RMHE05 et RMVS01 seraient inférieures à la valeur limite fixée par la Directive européenne.
• Pour le toluène (C6H56-CH), les valeurs-guides chiffrées de l’OMS seraient respectées sur
les sites où ce paramètre est mesuré.
• Pour les métaux lourds (stations RMEN01, RMSG04, RMHE05 et RMVS01), la valeur limite
et les valeurs-cibles des Directives en vigueur, ainsi que les valeurs-guides chiffrées de
l’OMS, seraient respectées.
• Pour les composés organiques volatils mesurés aux stations RMEN03, RMSG04, RMHE05
et RMVS01, les valeurs-guides chiffrées de l’OMS seraient respectées.
• Pour le benzo(a)pyrène, la valeur cible à atteindre en 2012, mentionnée dans la Directive
européenne, serait respectée aux stations RMHE05 (Hermalle, rue Delwaide) et RMEN01
(Engis, Quai du Halage), mais pas à la station mobile RMSG04 (Sclessin, Parking de
l’A.I.D.E.).
En résumé, la qualité de l’air dans et à proximité de la ZACC est défavorable.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ111
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Mai 2011
SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Figure 17 : Rose de pollution : RMSG04 Benzo(a)Pyrène (mg)m³ - 01/02/09
6.2.2.2 SOURCE INTERNE A LA ZACC
POLLUANTS GENERES PAR LA STATION D’EPURATION
Selon l’étude d’incidence, la pollution atmosphérique générée par les installations de
chauffage des bâtiments (administratif et technique) n’est pas considérée puisque les deux
chaudières sont neuves, leurs émissions seront dès lors faibles.
Par contre, l’installation de désodorisation de la station d’épuration émettra dans
l’atmosphère deux polluants identifiés par l’auteur de l’étude d’incidences, le sulfure
d’hydrogène (H2S) et l’ammoniac (NH3).
Pour le premier, les gênes sont essentiellement ressenties par la population au niveau de
l’odeur. Le risque de toxicité, selon l’étude d’incidences, étant faible puisque la plupart des
ouvrages présents sur le site de la station d’épuration seront couverts. Seuls les bassins
biologiques, les clarificateurs et le décanteur des eaux de pluies ne seront pas couverts et
pourront dés lors émettre des odeurs. La concentration de sulfure d’hydrogène dans l’air ne
peut excéder 150ug/m³ sur 24h pour la protection de la santé et 7 ug/m³ sur une demiheure pour les nuisances olfactives. La station d’Engis mesure cette concentration et relève
que la protection de la santé est largement respectée. En ce qui concerne les odeurs, le
nombre de valeurs semi-horaires dépassant cette limite de 7 ug/m³ atteint 0,47% du
nombre de mesures valides.
Le deuxième polluant, l’ammoniac, est un gaz incolore et toxique qui provient de la
dégradation des composés azotés organiques. Aucune norme à l’immission en Région
wallonne n’est émise et aucun résultat de relevé des concentrations n’est disponible.
La gestion des odeurs lors du traitement des boues de la station d’épuration est assurée par
un système de récupération et de traitement des émanations gazeuses (unité de
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ112
Ville de Liège
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
désodorisation couverte). Cet investissement garantit une intégration favorable dans le tissu
urbain voisin. L’influence de la station d’épuration sur la qualité de l’air des riverains est
donc présentée comme faible. De plus, « dans les endroits où des odeurs peuvent être
générées, l’air sera extrait et traité dans deux unités de désodorisations composées chacune
de 3 tours de lavage de gaz. L’efficacité par ce système est de 98% »30.
De plus, l’association momentanée « Sclessin Epuration » réalisera une étude olfactive
complète lorsque la station sera en fonctionnement. Si des aménagements complémentaires
s’avéreraient nécessaires, ils seront réalisés. Une attention particulière sera accordée au
respect du cahier des charges.
L’auteur de l’étude d’incidences sur l’environnement conclut « que l’impact des émissions de
la station d’épuration de Liège-Sclessin sur la qualité de l’air est bien maîtrisé et faible… la
concentration en odeurs sera pendant 98% du temps bien inférieure à la valeur limite de 1
u.o/m³). A priori, selon les polluants étudiés, aucun risque d’allergie n’est à craindre 31 ».
30
Station d’épuration Liège-Slessin, AIDE, Etude d’incidences sur l’environnement, SGS, p4-34
31
Ibid
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ113
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Mai 2011
SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6.2.3 ENVIRONNEMENT SONORE
6.2.3.1 APPROCHE THEORIQUE
Les sons se situent dans une gamme très étendue. Par facilité de compréhension, une
échelle logarithmique est utilisée, le niveau sonore (Lp), exprimé en décibel (dB(A)) tient
compte des différentes sensibilités de l'oreille humaine selon les fréquences. La perception
de l'oreille étant établie sur base d'un calcul logarithmique, il n'est pas possible
d'additionner deux valeurs en dB (décibel) : deux sources de 50 dB ne donnent pas une
contribution de 100 dB, mais seulement de 53 dB ; de même dix sources de 50 dB(A)
donnent une contribution de 60 dB(A).
Pour être complet, le dB(A) est un niveau sonore global (son perçu par l'oreille) et le dB est
un niveau sonore qui n'a de sens que lorsqu'il est noté pour une fréquence donnée.
NIVEAUX DE REFERENCE
De manière à apprécier ce que représente un niveau sonore, il est utile de se référer à des
niveaux de référence de la vie de tous les jours.
Tableau 6 : Niveaux sonores de référence
Sensation auditive
Silence
Niveau
dB(A)
0
Bruits coutumiers
Seuil d’audition.
Très calme
10 - 15
Forêt calme.
Calme
30 - 50
Appartement
tranquille.
Bruits courants
50 Ŕ 60
Conversation
chambre.
Bruyant mais supportable
60 Ŕ 75
Bureau avec dactylo, resto bruyant.
Bruit pénible
80 Ŕ 85
Trafic urbain
musique.
en
quartier calme, resto
normale,
important,
musique
concert
de
de
Très difficilement
supportable
100 Ŕ 110
Marteau pneumatique.
Seuil de douleur
120 Ŕ 140
Banc d’essai de moteurs, avion à réaction.
VALEURS LIMITES
Les valeurs limites d’application pour le bruit particulier d’un nouvel établissement sont
reprises dans l’arrêté du Gouvernement Wallon du 4 juillet 2002 fixant les conditions
générales d’exploitation des établissements visés par le décret du 11 mars 1999 relatif au
permis d’environnement.
Précisons que l’arrêté de Gouvernement Wallon exclut les bruits liés à la circulation des
véhicules et aux engins mobiles utilisés dans les chantiers de construction. Dans le cadre de
cette présente étude, ces valeurs limites ne peuvent donc servir de norme au sens strict du
terme ; notamment parce que l’arrêté fait référence à un bruit dit « particulier », et qu’il
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ114
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
s’agit plutôt, dans le cas présent, de bruits de différents types et émanent de diverses
sources.
6.2.3.2 L’environnement sonore de la ZACC
Des mesures ont été réalisées sur terrain, un jeudi à 15h, à l’aide d’un indicateur de bruit
permettant une estimation des niveaux sonores. Ces points de mesure (au nombre de six)
sont localisés sur la carte ci-dessous.
Les conditions climatiques étaient clémentes, le vent, de faible intensité, soufflait de secteur
Ouest.
Le choix de ces points de relevé s’appuie sur l’analyse des diverses sources générant du
bruit à proximité du site:
-
La voie de chemin de fer ;
L’activité industrielle ;
Les chantiers (réhabilitation et station d’épuration) en cours ;
Le trafic routier.
Pour information, le territoire de la commune de Saint-Nicolas n’est concerné en aucune
manière par les «zones de bruit» liées à l’exploitation nocturne de l’aéroport de Bierset.
Les quartiers bordant le site au sud et à l’est sont des noyaux plus denses, sans équipement
susceptible de générer une nuisance sonore particulière.
Afin de considérer l’intensité sonore aux abords du site de manière qualitative, compte tenu
des éléments cités ci-dessus et du fait que le bruit n’est pas permanent, un seuil moyen
(bruit de fonds) et un seuil maximum (passage de véhicules lourds) ont été relevé.
Figure 18 : Carte des points de mesure sonore
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6ŕ115
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Les points de mesures sont :
• A : la place de la Gare à TILLEUR (rue de la Station) ;
• B : au carrefour des rues Chiff d’Or et de la Cité;
• C : au carrefour des rues Galilée et Sous-Les-Vignes ;
• D : à la limite entre l’espace vert et l’aboutissement de la rue des Marécages ;
• E : entre le club canin et les terrains de football ;
• F : à hauteur du passage sous voie, à l’entrée de la STEP.
Tableau 7 : Carte des points de mesure sonore
Point de mesure
Niveau sonore moyen (bruit de
fond) sur une durée d’une minute
(dBA)
Niveau sonore maximum au
passage de poids lourds ou de
train en fonction de la station de
mesure. (dBA)
A
51
86 (train)
B
53
84 (camion)
C
48
70 (camion)
D
48
76
E
43
61
F
52
89 (camion)
Le niveau sonore moyen (bruit de fonds) relevé est compris entre 48 et 53, ce qui
correspond à la limite acceptable. Le bruit de fond des activités économiques de la vallée ne
semble donc pas occasionner de nuisances sonores importantes.
Toutefois, Par contre, lors du passage d’un train ou de poids lourds, ces derniers étant
principalement du aux chantiers en cours (réhabilitation de Chimeuse-Ouest et station
d’épuration), le niveau sonore est pénible. Un train occasionne une nuisance sonore de
86dbA.
En conclusion, le bruit n’est pas constant aux abords du site. Il est tributaire
essentiellement du trafic ferroviaire et routier. Les activités industrielles le long de la Meuse
ne causent pas de nuisances sonores particulières.
Note de synthèse
Le niveau sonore atteint à proximité de la voie ferrée au
passage d’un train est une contrainte à l’urbanisation
résidentielle.
En ce qui concerne l’activité économique et le trafic des poids
lourds dans les rues résidentielles (Chiff d’Or et Sous-LesVignes), le constat est que cela nuit à la qualité de vie des
résidents.
Le niveau sonore des poids lourds, inhérent aux chantiers en
cours, est une nuisance provisoire.
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6.3 ANALYSE SOCIO-ECONOMIQUE
6.3.1 LES FONCTIONS POLARISANTES
Les fonctions polarisantes locales à proximité ou dans le périmètre du RUE sont les
suivantes :
les terrains de football (équipes locales) ;
le club canin ;
le parc Halkin ;
l’école primaire et maternelle Saint-Hubert, place Ferrer;
les arrêts de Tilleur et Sclessin ;
…
Au niveau des commerces, nous épinglons le faible nombre de magasin de proximité à
Tilleur. En ce qui concerne la grande distribution, les zones commerciales de Jemeppe-SurMeuse et de Seraing sont les plus proches.
Les fonctions polarisantes régionales à proximité de la ZACC sont les suivantes :
Le bassin industriel de Seraing ;
Le club de D1 du Standard de Liège ;
…
6.3.1.1 L’ACTIVITE ECONOMIQUE (INDUSTRIELLE)
Au sud de la ZACC, au sud de la voie ferrée, la zone industrielle s’étend jusqu’à la Meuse. Le
groupe Arcelor-Mittal (sidérurgie) y est largement représenté.
Au plan de secteur (voir carte 07), la zone industrielle est majoritairement représentée des
deux côtés de la Meuse.
A l’échelle intercommunale, le site industriel de Tilleur appartient à une vaste zone
économique qui s’étend le long de la Meuse, en amont de Liège, de Seraing à Herstal.
Les fonctions comprises dans cette vallée économique sont essentiellement métallurgiques.
6.3.1.2 LES EQUIPEMENTS PUBLICS ET COMMUNAUTAIRES
Liège
La cité ardente comprend l’ensemble des équipements
économiques et commerciaux d’une ville de 200.000 habitants.
publics,
communautaires,
A proximité du site, dans le quartier Sclessin, on relève la présence de commerces de
proximité et d’établissements scolaires.
Saint-Nicolas
A Saint-Nicolas, les services publics et communaux à la population sont concentrés dans le
centre de la commune, c’est-à-dire en hauteur sur le plateau par rapport à la ZACC.
Dans le réseau communal, il y a 7 établissements (maternel et primaire) dont certains
possèdent plusieurs implantations en fonction du degré. L’école « Chiff d’Or », au numéro 7
de la rue, est la plus proche de la ZACC, elle concerne l’enseignement primaire.
Le réseau libre subventionné compte 3 établissements, également maternel et primaire.
Seul le réseau provincial propose un enseignement secondaire dans la commune de SaintNicolas. Une école de promotion sociale est également présente.
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6ŕ117
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Concernant les commerces, les services et les équipements socioculturels, ils sont
également implantés dans le centre. A Tilleur, on note la présence d’un Home, local de
rencontre de personnes âgées.
6.3.1.1 L’ACTIVITE TOURISTIQUE
La présence du terril du Horloz et l’engouement connu pour « la chaîne des terrils » nous
ont conduit à effectuer une recherche sur les possibles retombées touristiques.
Il s’avère que la commune de Saint-Nicolas est au cœur d'un projet eurégional « Route des
terrils » (projet Interreg III de l’Eurégio Meuse) concernant la valorisation des terrils,
témoins de notre passé charbonnier, devenus des espaces verts d'une incroyable
biodiversité. C'est l'ancien site minier du Gosson 2 (fermé en 1966), au pied de la rue
Lamay, à Montegnée, qui a été choisi pour y installer une «Maison des Terrils», centre
d'accueil d'un parc pédagogique à la fois historique et environnemental. Cette «Maison des
Terrils», inaugurée en automne 2009, est installée dans un ancien lavoir, rare vestige
architectural de l'exploitation houillère.
Vu sa faible taille et son peu d’intérêt historique et écologique, le terril du Horloz, sis dans la
ZACC, n’est pas concerné par la chaîne des terrils comme le confirme la liste des terrils cidessous :
A ce jour, 4 sites sont épinglés sur le territoire de Saint-Nicolas :
-
Le terril de l’Espérance ;
Le terril de Bonnet ;
Le terril du Malgarny ;
Les terrils du Gosson 1 et 2.
La Ville de Liège compte six terrils, dont quatre (en gras) sont repris dans la chaine des
terrils :
-
Terril
Terril
Terril
Terril
Terril
Terril
Perron Ouest ;
de la Batterie ;
de Herstal ;
du Bernalmont ;
de Belle-vue ;
de la Petite Bacnure.
La ZACC présente peu d’intérêt touristique et n’est donc pas intégrée dans le secteur
touristique de la cité ardente qui comprend de nombreux atouts :
-
nombres importants de musées ;
centre commercial urbain ;
centre historique à haute valeur patrimoniale;
activités culturelles et festives annuelles ;
attractions variées ;
…
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6ŕ118
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6.3.2 LA POPULATION
Carte 06 : Zones et secteurs statistiques
L’arrondissement de Liège, appelé plus couramment l’agglomération liégeoise, compte
600.000 habitants et représente une unité territoriale en développement dont Liège est la
ville centrale.
6.3.2.1 APERÇU DE LA POPULATION A L’ECHELLE DE L’ARRONDISSEMENT
L’arrondissement de Liège comprend les 24 communes suivantes :
Ans, Awans, Aywaille, Bassenge, Beyne-Heusay, Blégny, Chaudfontaine, Comblain-au-pont,
Dalhem, Esneux, Flémalle, Fléron, Grâce-Hollogne, Herstal, Juprelle, Liège, Oupeye, SaintNicolas, Seraing, Soumagne, Sprimont, Trooz, Neupré, Visé.
Il couvre une superficie de 797 km² et compte 594.579 habitants en 2007 (soit 17,1% de la
population wallonne, contre 590.972 habitants en 2001), ce qui correspond à une densité
de population de 746 hab./km² (moyenne wallonne : 204 hab./km²). A elle seule, la Ville de
Liège représente 31,4% de la population de l’arrondissement.
L’évolution démographique est constante et la structure de la population est
caractérisée par un déficit de jeunes de moins de 20 ans et une part des ainés en
croissance.
6.3.2.2 CONSTAT SUR LA POPULATION LIEGEOISE PAR LE PROGRAMME COMMUNAL DU LOGEMENT
Selon le programme communal du logement 2009-2010 de la Ville de Liège, « on constate
qu’un peu plus de 17 % de la population est de nationalité étrangère et que, contrairement
à la population de nationalité belge, la proportion d’hommes est la plus importante. La
communauté étrangère domiciliée à Liège se compose de 140 nationalités différentes. … La
communauté italienne est de loin la plus importante avec un taux qui atteint presque 30%.
L’analyse des données montre par ailleurs un vieillissement de la population. Le
coefficient de vieillissement (part des plus âgés, 60 ans et plus, par rapport à celle des plus
jeunes, 0 à 19 ans) est exprimé en pourcentage et s’élève à 110,6 pour la population de la
ville de Liège (112,5 au 31/12/2004). Par comparaison, le coefficient pour la Belgique est de
93,0 et 86,6 pour la Région Wallonne. Ces chiffres traduisent l’existence d’une part plus
importante de personnes se trouvant dans les tranches d’âge les plus élevées. Les
catégories les plus jeunes sont davantage présentes dans les périphéries où elles ont suivi
la migration résidentielle de leurs parents.
Le nombre de ménages est en augmentation constante depuis de nombreuses années
(1996 : 95591 Ŕ 2008 : 100.332). La mutation de la structure des ménages se marque ainsi
par une croissance du nombre de petits ménages et plus particulièrement des ménages
d’isolés (1996 : 46874 Ŕ 2007 : 54.128) et des familles monoparentales (10.783 soit 10,74
% des ménages). Les ménages d’une personne représentent actuellement plus de 54% du
total des ménages (31% pour la Région wallonne). Ce taux s’élève à 78% si l’on y ajoute
les ménages de deux personnes. »
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6ŕ119
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6.3.2.3 EVOLUTION DE LA POPULATION DES DEUX COMMUNES
Liège
Figure 19 : Tableau de l’évolution de la population communale de Liège
Population communale : Liège
205000
200000
195000
190000
Liège
185000
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
1993
1992
1991
1989
175000
1990
180000
Source : ECODATA
La population de la Ville de Liège connait depuis six ans une évolution positive pour
atteindre plus de 190.000 habitants aujourd’hui alors qu’elle était en décroissance depuis
1989.
Saint-Nicolas
Figure 20 : Tableau de l’évolution de la population communale de Saint-Nicolas
Population communale : Saint-Nicolas
24500
24000
23500
23000
Saint-Nicolas
22500
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
1993
1992
1991
1990
21500
1989
22000
Source : ECODATA
La commune de Saint-Nicolas voit sa population diminuer depuis 20 ans pour atteindre
aujourd’hui 22.674 habitants, soit une diminution de 1.387 personnes (6%).
Remarquons que de 1989 à 2000, les deux communes subissaient proportionnellement les
mêmes pertes d’habitants.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ120
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6.3.2.4 EVOLUTION DE LA POPULATION PAR SECTEURS STATISTIQUES
L’analyse présentée ici s’appuie essentiellement sur des données provenant de l’Institut
National de Statistique (INS). Or, l’essentiel de l’information est disponible à l’échelle
communale. Toutefois, certaines variables sont décomposées au niveau du secteur ou
quartier statistique qui constitue la plus petite unité statistique. Ces données, sauf mention
particulière, datent de 2001.
Dans le cadre de cette étude, nous avons pris en compte les secteurs :
-
62090
62093
62093
62063
62063
B011
N10B072
J24J232
SOUS-LES-VIGNES
FERBLATIL
HAUT DE TILLEUR
TRAZEGNIES
SOUS-LES-VIGNES
Ces cinq secteurs statistiques sont compris ou contigus au périmètre de la ZACC.
Tableau 8 : Evolution de la population à l’échelle des secteurs statistiques entre 2001 2007 (source INS)
N°
Secteurs
Population
2001
Population
2007
Evolution 2001-2007(%)
1649
1646
-0,1
B011
SOUS-LES-VIGNES
N10-
FERBLATIL
324
314
-3,1
B072
HAUT DE TILLEUR
968
850
-12,2
J24-
TRAZEGNIES
604
627
+3,8
J232
SOUS-LES-VIGNES
Commune de Liège
342
388
+13,4
184550
188907
+2,4
23101
22583
-2,2
3346457
3346457
+2,7
Com. de Saint-Nicolas
Région wallonne
De manière générale, proportionnellement à leur population respective, l’augmentation de la
population à l’échelle de Liège correspond à la perte d’habitants que connait Saint-Nicolas.
En 6 ans, Liège accueille 4.357 nouveaux habitants alors que Saint-Nicolas en perd 518.
La perte la plus importante s’enregistre dans le secteur « Haut de Tilleur » avec 12% en
moins en 6 ans.
Soulignons la hausse de 13,4% de population en 6 ans dans le secteur « Sous-Les-Vignes »
sur la Ville de Liège.
6.3.2.5 STRUCTURE DE LA POPULATION PAR SECTEURS STATISTIQUES
6.3.2.5.1 Part de population étrangère
De manière générale, la part d’étrangers varie entre 22% et 26% de la population par
secteurs statistique. A titre de comparaison, la Ville de Liège compte une proportion de 17%
de population étrangère comme soulignée au point 5.3.2.2.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ121
Ville de Liège
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6.3.2.5.2 Tranches d’âge
Tableau 9 : Structure de la population en 2001 (%
2001
B
SOUS-LESVIGNES
FERBLATIL
HAUT-DETILLEUR
TILLEUR
Commune de
SAINT-NICOLAS
B011
B072
B10-
Pop
totale
0 - 19 ans
1.649
25
28
24
23
324
31
27
22
19
968
25
26
24
25
4.040
25
27
25
23
22.900
24
27
26
24
20 - 39 ans 40 - 59 ans
60 ans et +
Tableau 10 : Structure de la population en 2007 (%)
2007
B
SOUS-LESVIGNES
FERBLATIL
HAUT-DETILLEUR
TILLEUR
Commune de
SAINT-NICOLAS
B011
B072
B10-
Pop
totale
0 - 19 ans
1.646
26
26
27
21
314
25
28
30
17
850
25
24
26
25
3.855
25
26
26
22
22.583
24
25
27
20 - 39 ans 40 - 59 ans
60 ans et +
24
SOURCE : INS
Le tableau ci-dessus permet de constater que les tranches d’âges à l’échelle de la commune
sont homogènes et l’évolution entre 2001 et 2007 est également stagnante.
Par secteurs statistiques, le constat est relativement identique. On relève néanmoins, la
part de 17% de personnes de plus de 60 ans pour les secteurs de Sous-Les-Vignes et
Ferblatil.
Les données du programme communal du logement, à l’échelle de la Ville de Liège,
indiquent que les mouvements de population par tranches d’âges au cours des 5 dernières
années est en évolution positive uniquement pour les classes d’âges comprenant les 15 Ŕ 30
ans.
6.3.3 TAILLE DES MENAGES
La taille moyenne des ménages des secteurs statistiques étudiés (2,2 personnes) est
inférieure à la moyenne observée en Région wallonne (2,4 personnes).
Cela s’explique par la forte représentation des ménages de personnes vivants seules. En
effet, pour les secteurs statistiques étudiés, le pourcentage est de 37%, largement
supérieur à la moyenne régionale (32%) et de 54% pour la Ville de Liège.
Ces tableaux nous informent donc du peu de personnes par ménages et de l’importance des
personnes vivants seules. Dans le secteur de Ferblatil, le niveau atteint 46,9%, cela
correspond à dire qu’une personne sur deux vit seule dans son logement.
A l’échelle des secteurs, la taille des ménages est plus importante dans celui de Sous-LesVignes (2,53), que ce soit à Liège ou Saint-Nicolas puisqu’il s’agit d’un quartier plus
résidentiel dans lequel les habitations profitent de jardins privatifs et donc d’un cadre de vie
plus agréable.
La comparaison entre une ville et une commune périphérique conduit à des différences
logiques. Retenons que le nombre de personnes moyen composant un ménage est
légèrement plus élevé à Saint-Nicolas qu’à Liège mais inférieur à la moyenne régionale.
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6ŕ122
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Tableau 11 : Composition des ménages (%)
Nombre
de
ménage
s
1/01/2007
SOUS-LESVIGNES
FERBLATIL
HAUT-DETILLEUR
TILLEUR
SAINTNICOLAS
TRAZEGNIES
SOUS-LESVIGNES
PARTIE
D’OUGREE
LIEGE
B011
B072
B10B
J232
J24J
Hommes Femmes
habitants habitants
seuls
seules
2
PERS
.
3
PERS
.
4
PERS
.
5
PERS
.
6
PERS.
ou +
757
19,0
20,7
29,2
13,5
11,9
4,2
1,5
147
23,8
23,1
23,8
8,8
12,9
4,8
2,7
409
14,9
26,4
30,3
15,6
7,8
3,2
1,7
1805
19,7
21,7
28,9
13,4
10,3
4,2
1,8
10133
15,7
21,2
29,9
15,9
11,3
4,0
2,0
286
19,2
19,2
30,8
15,4
8,4
3,8
3,1
153
17,6
13,1
28,8
17,0
13,7
5,2
4,6
2977
24,2
19,2
27,7
13,3
9,5
3,9
2,0
100376
28,1
26,0
24,5
10,2
6,6
2,8
1,7
Ce tableau sur la composition des ménages révèle que la population qui vit aux alentours de
la ZACC est relativement semblable, qu’elle soit de Liège ou Saint-Nicolas.
Par contre, à l’échelle communale, des différences plus marquantes sont observées. La Ville
de Liège compte en effet beaucoup plus de personnes vivant seules et inversement, SaintNicolas comprend davantage de familles nombreuses.
La taille des ménages est donc plus élevée à Saint-Nicolas comme le synthétise le tableau
ci-dessous.
Tableau12 : Taille moyenne des ménages
1/01/2007
B011
B072
B10B
J232
J24J
SOUS-LES-VIGNES
FERBLATIL
HAUT-DE-TILLEUR
TILLEUR
SAINT-NICOLAS
TRAZEGNIES
SOUS-LES-VIGNES
PARTIE D’OUGREE
LIEGE
Nombre de
ménages
Taille moyenne
des ménages
757
147
409
1805
10133
286
153
2977
100376
2,2
2,1
2,1
2,1
2,2
2,2
2,5
2,1
1,9
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ123
Ville de Liège
Mai 2011
SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6.3.4 LOGEMENTS
La typologie des logements, bien visible sur place et approfondie par les données de l’INS
de 2001, indique que plus de 60% des bâtiments sont mitoyens dans les secteurs
statistiques étudiés.
Saint-Nicolas possède d’ailleurs un pourcentage très faible de maisons uni-familiales isolées.
Notons également une faible représentation des appartements/studios sur la commune de
Saint-Nicolas, 14% tandis que Liège, compte un pourcentage de 46,1%.
En termes d’appartements et de studios, les proportions varient d’un secteur à l’autre. Le
secteur « Haut tilleur » avec 20%, contre 12% pour les secteurs « Sous-Les-Vignes B011,
Ferblatil » et 6% pour « Trazegnies et Sous-Les-Vignes J24- ».
A titre de comparaison, il existe proportionnellement d’avantage de maison mitoyenne à
Saint-Nicolas par rapport à Liège. Cette différence semble s’expliquer par la part
d’appartements intégrée dans les immeubles liégeois.
En ce qui concerne le nombre de permis octroyés, il est en baisse dans la commune de
Saint-Nicolas. (68 en 2007 contre 113 en 1998). A Liège, le constat est différent puisque
durant la période 2001 à 2006, le nombre de permis est passé de 453 à 636.
Tableau 13 : Typologie des logements Ŕ 2007 (%)
1/01/2007
B011
B072
B10-
Commune
J232
J24Commune
SOUS-LESVIGNES
FERBLATIL
HAUT-DETILLEUR
TILLEUR
SAINTNICOLAS
TRAZEGNIES
SOUS-LESVIGNES
PARTIE
LIEGE
Nb. de
logements
(2001)
Maison
Maison
Maison
Apparteme
unifamiliale unifamiliale unifamiliale
nt, studio
séparée
jumelée
mitoyenne
Autre,
pas de
répons
e
675
5,9
11,1
63,9
11,7
7,4
134
5,2
6,7
68,7
11,9
7,5
433
4,2
21,7
43,9
19,9
10,4
1707
5,3
15,3
55,7
15,8
7,9
9353
8,6
19,7
51,9
14,4
5,4
254
3,1
17,3
69,7
5,9
3,9
132
10,6
27,3
53,0
5,3
3,8
139
1,4
2,2
12,2
83,5
0,7
86989
5,6
8,8
35,2
46,1
4,3
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ124
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Tableau 14: Répartition des logements par années de constructions - 2007 (%)
1/01/200
7
B011
B072
B10B
J232
J24J
SOUS-LESVIGNES
FERBLATIL
HAUT-DETILLEUR
TILLEUR
SAINTNICOLAS
TRAZEGNIE
S
SOUS-LESVIGNES
PARTIE DE
OUGREE
LIEGE
Année
inconnue
Pas
Const Const
de
ruit il ruit il
répon
ya
ya
se
20
moins
ans
de 20
ou +
ans
Nbre de
logts
<1919
1919
1945
1946
1960
1961
1970
1971
1980
1981
1990
1991
ou
après
675
19,1
21,5
8,6
2,4
3,6
1,0
0,3
36,9
1,5
5,2
134
30,6
14,9
0,7
2,2
0,0
0,7
0,7
45,5
0,7
3,7
433
3,5
13,6
28,4
3,7
6,2
2,1
0,5
35,6
2,1
4,4
1707
16,2
16,9
14,7
4,5
3,7
1,3
0,4
36,3
1,5
4,5
9353
12,2
16,0
12,9
9,4
9,6
3,0
2,8
29,1
1,5
3,4
254
12,2
27,6
22,4
4,3
1,6
0,0
1,2
26,8
0,4
3,5
132
19,7
17,4
16,7
2,3
5,3
0,0
0,0
31,1
2,3
5,3
2606
14,6
20,5
14,3
8,0
4,7
1,3
2,0
30,0
1,3
3,4
86989
14,1
16,1
13,0
8,9
5,9
1,6
2,1
32,6
1,9
3,9
Les données sur l’année de construction des logements dans les deux communes sont
similaires puisqu’il s’agit de territoires urbains qui ont évolué au même moment, à partir de
la fin du XIXème siècle, lors du développement des charbonnages et de la sidérurgie.
Le tableau confirme le constat visible sur terrain, c’est-à-dire qu’il existe une proportion
importante de logements anciens (avant 1945) de 28% pour Saint-Nicolas et 30% pour
Liège.
Les données indiquent également que le pourcentage de logements construits après 1991
est de 2,8% (soit 261 logements) pour Saint-Nicolas et 2,1% (soit 1.827 logements) pour
Liège.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ125
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6.3.5 EMPLOI ET REVENUS
Tableau 15 : Répartition des emplois par type d’employeur - 2007 (%)
B011
B072
B10B
J232
J24J
1/01/2007
SOUS-LESVIGNES
FERBLATIL
HAUT-DETILLEUR
TILLEUR
SAINTNICOLAS
TRAZEGNIES
SOUS-LESVIGNES
PARTIE
D’OUGREE
LIEGE
Total
population
active
occupée
Indépendant,
profession
libérale
Secteur
public
(statutaire
et
contractuel)
Secteur
privé
(employé,
ouvrier,ap
prenti)
Autre (chef
d'entreprise,
aidant, pers.
Domestique,
autre statut)
Sans
statut,
statut
inconnu
444
62
6,1
1,6
15,8
14,5
48,2
46,8
5,2
14,5
24,8
22,6
237
1057
1,7
4,7
19,4
16,4
51,9
50,5
6,8
6,1
20,3
22,2
6731
168
6,5
6,5
21,3
23,8
48,1
48,2
4,9
7,7
19,3
13,7
95
3,2
27,4
50,5
4,2
14,7
1852
9,3
27,8
44,7
5,6
12,7
54923
9,7
29,0
42,1
5,4
13,8
Le taux de chômage dans la commune de Saint-Nicolas est à 24,6% et de 28,8% à Liège.
Ces données sont particulièrement élevées au regard de la Région Wallonne à 17,4%.
Tableau 16: Revenu net imposable (Exercice 2006, revenu 2005)
Revenu moyen par
déclaration (€)
Saint -Nicolas
Liège
Arrondissement de Liège
Province de Liège
Région wallonne
11.185
12.120
12.956
13.157
13.297
Le revenu moyen par habitant à Saint-Nicolas, est inférieur par rapport à la Ville de Liège,
lui-même inférieur par rapport à l’arrondissement et ainsi de suite jusqu’à la Région
wallonne.
Note de synthèse
Les différents aspects de l’analyse socio-économique révèlent
que les quartiers avoisinant la ZACC sont paupérisés. Les
revenus sont nettement inférieurs à la moyenne wallonne et
les taux de chômage, nettement supérieurs.
Le cadre bâti traduit ce contexte socio-économique, c’est
ainsi que la plupart des habitations sont mitoyennes et
anciennes.
Légère éclaircie, la Ville de Liège intègre cette portion de son
territoire dans un axe de développement économique
« Sclessin-Val Benoit » sujet à de nombreuses contraintes de
mise en œuvre.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ126
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6.4 BATI
Carte 12 : Typologie du bâti et occupation du sol
6.4.1 TYPOLOGIE DU BATI
6.4.1.1 LA DENSITE
Le tissu urbanisé des rues avoisinantes est caractéristique des bassins industriels où
l’habitat dense, mitoyen du début du XXème siècle est inséré entre les ensembles industriels.
D’une manière générale, les constructions autour du périmètre du RUE sont disposées sur
l’alignement et d’un seul côté de la voirie.
Dans le but d’être représentatif en ce qui concerne la densité, nous avons sélectionné un
îlot, à l’Est de la ZACC, entre les rues Halkin et Trazegnies, afin d’étudier sa densité.
Délibérément, nous n’avons pas épinglé un îlot dans le quartier de Tilleur car la densité
dépasse les 100 log/ha étant donné qu’il s’agit d’un habitat ouvrier très dense et peu
représentatif d’une moyenne générale.
Source : SPAQuE
L’analyse de la densité de l’îlot Halkin aboutit à un chiffre de 34,8 log/ha, soit une densité
soutenue, proche des centres urbains.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ127
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6.4.1.2 LE TYPE DE LOGEMENTS
L’approche sur la densité indique clairement le type de logements rencontrés dans les
alentours du périmètre du RUE, c’est-à-dire un bâti, principalement unifamilial, de gabarit
limité (R+1) et majoritairement mitoyen.
Voici ci-dessous, un aperçu de la typologie par rue :
Rue Lairesse
La rue Lairesse, située à l’Ouest du périmètre de la ZACC, permet de rejoindre la gare de
Tilleur via la rue de la Station.
Du côté Sud de la rue Lairesse, un terrain vague est répertorié. Celui-ci comprend quelques
garages en tôles. Cet espace est sans affectation et est directement en relation avec le
périmètre de la ZACC.
Du côté Nord de la rue Lairesse, les constructions sont désuètes. Le gabarit est fort variable
d’une construction à l’autre, allant de R à R+2.
Rue de la Cité
La rue de la Cité, perpendiculaire à la rue Lairesse, fait la limite Ouest du site. Elle est
bordée, du côté Ouest, par une rangée continue d’habitations ouvrières. La typologie
majoritaire est de R+1 avec une toiture en pente non aménageable.
Au croisement entre la rue Chiff d’Or et la rue de la Cité, la centrale électrique présente un
volume imposant disposé sur l’alignement. (R+2+Toiture)
Rue Chiff d’Or à Saint-Nicolas
La rue Chiff d’Or est urbanisée d’un côté, au Nord, par des habitations ouvrières mitoyennes
dont la typologie majoritaire est de R+1 avec une toiture en pente non aménageable. Cette
bande bâtie est délimitée par « la maison de la Torette », bâtiment classé en léger recul par
rapport à la voirie. Cette belle demeure, dont la volumétrie est de R+2+T, marque le
paysage bâti de la rue et fait l’articulation entre la partie végétale (talus arboré) et minérale
(construction).
Rue Sous-Les-Vignes
La rue Sous-Les-Vignes, située sur le territoire de la Ville de Liège, est urbanisée également
du côté Nord de la voirie sur 1/3 de sa longueur. Comme la rue Chiff d’Or, une construction
mosane traditionnelle marque le début de l’urbanisation.
Les constructions sont moins homogènes que sur la commune de Saint-Nicolas. En effet,
elles ne sont pas disposées systématiquement sur l’alignement et elles ont une typologie
majoritairement R+2, dont le deuxième étage est partiellement engagé dans la toiture. Une
dominance verticale est dés lors plus prononcée.
Certaines constructions ont des toits plats, elles ont alors 2 niveaux (R+2).
Rue Galilée
La rue Galiliée, dont le bâti se trouve également d’un côté de la voirie, possède des
typologies variées, reprenant des volumétries ouvrières traditionnelles, des constructions à
toits plats et des habitations dont la toiture est à mansarde. Le gabarit majoritaire est de
R+1.
Rue Chiff d’Or à Liège
A l’exception de 4 habitations, les volumes sont disposés du côté Nord de la voirie. La
typologie présente est hétérogène et d’un gabarit R+1 avec toiture non aménageable.
Actuellement, de manière sporadique, de l’habitat se développe le long de la rue Chiff d’Or
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6ŕ128
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
entre le noyau bâti du bas du Petit Bourgogne et le noyau bâti situé à proximité du terril du
Horloz. A court terme, il est supposé que ces noyaux bâtis se rejoindront.
Nous relevons la rénovation de l’annexe d’une habitation qui est réalisée de manière
contemporaine. Nous épinglons ce détail car il traduit la volonté de certain propriétaire
d’embellir leur habitation.
Rue Joseph Halkin
A la limite avec le périmètre de la ZACC, la rue Halkin a la particularité d’avoir des
constructions de part et d’autres de la voirie, sur l’alignement, dont la typologie majoritaire
est à toit plat et de R+1.
Rue des Marécages
La rue des Marécages, sans issue, est également bâtie des deux côtés et sur l’alignement.
La différence par rapport à la rue Halkin, est la toiture, cette fois-ci elle est majoritairement
à deux pentes.
Rue François Borsu
La rue Borsu est comprise dans le périmètre de la ZACC et possède 4 habitations
mitoyennes dont le gabarit est de R+1+T. Elles sont isolées par rapport au contexte bâti.
Rue de l’Hippodrome
La rue de l’Hippodrome est parallèle à la voie de chemin de fer et fait la limite Sud de la
ZACC. Elle n’est pas urbanisée (pas de front bâti) dans sa partie longeant la ZACC (zones 4
et5).
Elle est urbanisée à partir de la rue des Marécages par un bâti continu disposé d’un côté de
la voirie, sur l’alignement.
6.4.2 L’AFFECTATION DU BATI
La carte 12 repère également l’affectation du bâti dans le périmètre d’analyse. D’une
manière générale, peu de mixité existe. Il y a une majorité d’habitat et pas de commerce de
proximité excepté une taverne recensée rue de la Station.
Les fonctions communautaires sont singulières, un local pour personnes âgées (Home) rue
de la Station et une école place Ferrer sont repérés.
6.4.3 LES ESPACES PUBLICS
Le parc Halkin, compris dans la ZACC, représente un « petit poumon » vert approprié par
les habitants du quartier. Il permet de liaisonner la rue Chiff d’Or à la rue des Marécages et
ainsi de rejoindre les terrains de football. Outre la rue Galilée, c’est le seul lien Nord-Sud
piéton praticable à travers la ZACC.
Dans le périmètre d’analyse de la ZACC, nous relevons la présence de la place de la gare de
Tilleur. Cet espace est essentiellement destiné aux bus et aux voitures. Cette partie du
territoire de Saint-Nicolas mériterait un aménagement global et de qualité afin de proposer
à la population un espace public à vivre.
Note de synthèse
La commune de Saint-Nicolas éprouve des difficultés à se
redynamiser et se repositionner suite à l’activité industrielle
florissante du milieu du siècle dernier hors de son territoire
mais dont elle a profité.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ129
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Le contexte bâti dense et ancien, le déclin démographique, le
chômage important et le niveau socio-économique faible sont
des réalités liées entre elles. L’une est en effet la
conséquence de l’autre, et vice-versa.
Nous pensons que le RUE doit entamer une dynamique
positive visant à proposer une réflexion sur des chancres
urbains compris dans le périmètre d’analyse.
La Ville de Liège, bien qu’elle présente un taux de chômage
élevé, est plus hétérogène dans son profil socio-économique.
Sur base de ces constats, la typologie des logements à
proposer dans le périmètre de la ZACC devra correspondre et
répondre aux besoins de la population locale. L’analyse du
cadre bâti indique que le territoire avoisinant est fortement
marqué par le passé minier de la région. La typologie bâtie
est donc essentiellement composée d’habitations ouvrières
continues dont la densité est très élevée. Le manque
d’espace public et d’espace vert de qualité est également
épinglé.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ130
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6.5 PAYSAGES
Carte 13 : Evaluation paysagère
6.5.1 VUES LOINTAINES ET RAPPROCHEES VERS LE SITE
Nous distinguons, dans les paragraphes ci-dessous, les vues depuis le site et les vues vers
le site depuis ses abords. Nous identifions également les points de vue remarquables (vue
éloignée), les éléments structurants et les éléments repères.
6.5.1.1 VUES RAPPROCHEES VERS LE SITE
A proximité immédiate du périmètre, les vues sont possibles depuis les rues délimitant le
périmètre de la ZACC :
Depuis l’angle entre la rue Chiff d’Or et la place Ferrer (Saint-Nicolas)
La photographie A a été prise à l’extrémité
Nord de la place Ferrer, espace dégagé autour
duquel on recense une école.
A
Le volume de la centrale électrique à l’angle
avec la rue de la Cité est imposant et propose
une façade aveugle.
A l’arrière de ce dernier, les travaux de
réhabilitation de la zone de Chimeuse sont bien
visibles.
La photographie B illustre les transitions
difficiles entre les typologies présentes. Les box
de garage sont en effet disposés à l’angle de la
place et ne participe pas à le fermeture de
celle-ci.
B
La photographie C, prises du même endroit,
indiquent la présence d’une place non
aménagée et habitée qui, après relevé, ne
contient aucune fonction commerciale de
proximité.
Cette place est desservie par deux arrêts de
bus pour les lignes 56 et 82.
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6ŕ131
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
L’absence d’espace vert et de végétation et la
prédominance du minéral donne un statut de
voirie à cette place.
C
Photo : SPAQuE
Depuis l’angle entre la rue de l’Hippodrome et la rue des Marécages (Liège)
La perspective de la rue de l’Hippodrome est
cadrée par le mur de soutènement de la voie de
chemin de fer et par quelques habitations.
D
La voie ferrée est une barrière physique sur
toute la longueur du site. Elle est franchissable
à une occasion sur la largeur de la ZACC, dans
la continuité de la rue Galilée (entre les zones 3
et4).
Depuis le même carrefour, une rue étroite (de
l’Espinette) distribue des habitations en
intérieur d’ilôt.
E
Photo : SPAQuE
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6ŕ132
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Depuis l’extrémité de la rue des Marécages
A l’extrémité de la rue des Marécages, une vue
traversante permet d’apercevoir la profondeur
du site (la grue étant sur le chantier de la
station d’épuration).
La photographie B, prise depuis le terrain de
sport, illustre le bâti de la rue des Marécages.
F
G
La photographie C, prises depuis la rue des
Marécages, illustre l’entrée du parc d’Halkin.
H
Photo : SPAQuE
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6ŕ133
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Depuis le terril Perron Ouest
Les vues possibles depuis les plateaux du terril
de Sclessin sont étonnantes car elles sont
possibles à 360° et sont variées.
I
La photo ci-contre est composée d’une
succession de plans vers le Sud. Le premier,
qui dans le futur devrait accueillir des PME, est
vierge de toute occupation et a été enherbé. Le
second plan est repérable par l’alignement des
cheminées industrielles. En arrière plan, la zone
boisée des versants de Seraing ferme le
paysage.
Au Nord, vers la ZACC, la vue est directe sur la
station d’épuration, en cours de construction.
Entre les deux, la voie de chemin de fer coupe
le paysage. En arrière plan, les pentes raides
de Saint-Nicolas sont entièrement boisées.
J
K
Photo : SPAQuE
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6.5.1.2 VUES LOINTAINES DU SITE DEPUIS L’EXTERIEUR
Depuis la rue de l’étang à Seraing
Le relief marqué des environs permet en
effet de percevoir le site depuis le haut de la
vallée.
Le point de vue le plus ouvert vers le site
est possible depuis la rue de l’étang à
Seraing (Voir carte 13). Ce point de vue
correspond à celui que l’on peut avoir dans
la descente de la N63 qui plonge sur le
Standard de Liège.
Ces percées sont limitées. Le peu d’entretien
de la végétation et les clôtures privées
limites considérablement les vues.
Photo : SPAQuE
Zoom de la photo précédente
La flèche rouge repère le bâtiment de la
station électrique situé dans le périmètre
d’analyse.
L’image démontre que des vues vers le site
sont possibles depuis les hauteurs de la
vallée.
L’analyse
indique :
paysagère
depuis
l’extérieur
Qu’il n’y a aucun élément focalisant,
d’intérêt paysager à préserver dans
le périmètre de la ZACC ;
Que le site est masqué par
l’importance
des
bâtiments
industriels situés au premier plan ;
Que peu d’aménagements paysagers,
ni de travaux d’entretien ne sont
réalisés afin d’encourager les vues
depuis les hauteurs vers la vallée
industrielle,
caractéristique
de
Seraing.
Photo : SPAQuE
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6ŕ135
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Depuis l’avenue du point de vue (Saint-Nicolas)
La flèche rouge repère le site et plus précisément la zone de 1 de Chimeuse.
Cette image (L) date de 2006 car aujourd’hui la végétation abondante ne permet aucune
vue vers le site.
Par contre, la végétation sur le site n’existe plus puisqu’il est en cours de réhabilitation.
Depuis les hauteurs de Saint-Nicolas, et particulièrement depuis certains immeubles hauts,
la vue est plongeante sur le site.
L’analyse paysagère relève donc la nécessité d’aménager le site afin qu’il ne reste pas un
chancre visible depuis les coteaux de Saint-Nicolas.
Photo : SPAQuE
6.5.1.3 VUES DEPUIS LE SITE VERS L’EXTERIEUR
Trois paysages différents sont perçus depuis l’intérieur du site :
Paysage 1 (ZONE 1 et 2)
La vue vers le Nord est
caractérisée
par
une
végétation
abondante
qui tapisse les pentes
raides des coteaux de
Saint-Nicolas.
M
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Paysage 2 (ZONE 4 et 5)
Le mur de soutènement
limite les vues vers le
Sud du site. En arrièreplan, les industries sont
visibles.
N
Paysage 3 (ZONE 1)
Les vues vers le bâti
contigu
au
site
est
caractéristique du passé
minier. Il est dense et
répétitif. Les rues de la
Cité, Chiff d’Or, des
Marécages
et
Halkin
traduisent ce paysage
bâti urbain.
O
Paysage 4 (zone 3)
Depuis le sommet arasé du terril, la vue (P)vers le site de Chimeuse (zone 2) laisse
apercevoir une friche partiellement boisée. L’illustation démontre la faible hauteur du terril.
En arrière plan, on devine les flancs des coteaux de Saint-Nicolas.
Le deuxième panorama (Q) illustre le paysage nivelé au sommet du terril et le peu
d’intéreêt paysager et biologique à cet endroit.
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6ŕ137
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6.5.1.1 VUES AU SEIN DU SITE
D’un point de vue paysager, la zone 1 et partiellement la zone 5 ne présentent pas d’intérêt
particulier puisqu’elles ont été en grande partie déboisées et remaniées dans le cadre de
leur assainissement. Le terril Horloz, de 14 m de haut, n’est pas suffisamment imposant
pour faire office de repère dans le paysage local.
Nous épinglons le parc, à l’extrême Nord-Est du périmètre du RUE, dont la végétation
permet qu’il fonctionne retourné sur lui-même.
De manière étonnante, trois habitations sont
recensées dans le périmètre du RUE au
niveau de la zone 5.
(ZONE 5)
Les terrains de football de la zone de loisirs
permettent une ouverture du paysage à
l’intérieur du site. Le site a été dépollué, ce
qui explique les terres à nu sur la
photographie.
(ZONE 5)
Le parc d’Epinal présente un paysage
particulier puisqu’il s’agit d’un espace public
vert, entretenu et fréquenté par la
population locale. Il comprend des pelouses
dégagées et des jeux pour enfants.
(ZONE 5)
Photos : SPAQuE
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6.5.1.2 LES ELEMENTS DEVALORISANTS AU SEIN DE LA ZACC
Plusieurs éléments dévalorisants sont épinglés, ils influenceront les affectations développées
dans le périmètre de la ZACC :
-
-
Cabine à haute tension : Il s’agit d’un bâtiment de grand gabarit, à l’angle
de voiries habitées dont les façades sont totalement aveugles ;
Lignes à haute tension : le site dénombre 6 lignes à hautes tension dont
deux pylônes hors cabine électrique ;
Mur de soutènement contre la voie ferrée : il s’agit d’un élément
monolithique en béton de +/- 2 m de haut infranchissable et ne
permettant aucune vue traversante. Le train passe donc en surplomb du
site ;
Certains bâtiments comme un hall de stockage rue Chiff d’Or à Liège, les
vestiaires des terrains de football, le chalet du terrain de dressage pour
chiens et les habitations esseulées dans le site.
6.5.1.3 LES ELEMENTS VALORISANTS
Quelques éléments valorisants sont relevés :
-
-
Architecture contemporaine de la station d’épuration. Il s’agit de
construction destinée à accueillir des enfants pour des parcours
pédagogiques ;
Les deux demeures d’architecture mosane le long de la rue Chiff d’Or ;
Le parc Halkin est une île végétale publique dans un environnement en
pleine mutation.
6.5.2 ETUDE PAYSAGERE
L’asbl ADESA a réalisée une étude paysagère sur le territoire liégeois dont l’inventaire et le
rapport ont été finalisés en 2004.
Pour la zone qui nous concerne, aucun point de vue, ni ligne de vue remarquable de la Ville
de Liège ne concerne le site.
Par contre, uur la commune de Saint-Nicolas, trois lignes de vue remarquable dominent la
vallée de la Meuse :
1. Sommet du terril du Piron
De fait, en direction de Liège, la Basilique trône sur une crête intermédiaire.
Dans la vallée de la Meuse, le tissu largement urbanisé est rythmé par les
installations très vastes de Cockerill-Sambre (groupe Arcelor). Vers Seraing,
la zone d’habitat est confinée sous son manteau boisé.
2. A l’ouest du terril du Piron
Depuis une partie de l’avenue des Marroniers et l’avenue du Point de Vue, de
belles vues sont possibles en direction de Flémalle, vers la plaine alluviale
urbanisée et les installations très vastes de Cockerill-Sambre. Soulignons que
cette zone est encore très boisée.
3. Depuis la commune de Seraing, un point de vue remarquable est possible de
puis le lotissement « Le bief du Moulin », en contre-haut des usines de
Cockerill-Sambre. Nous relayons l’idée de l’auteur de l’étude d’incidences de
la station d’épuration qui épingle l’endroit comme une opportunité pour
expliquer didactiquement l’analyse paysagère de Seraing et Saint-Nicolas.
L’angle de vue permet de voir de gauche à droite, la boucle de la Meuse à
hauteur de Flémalle, l’étendue du tissu urbanisé de Saint-Nicolas, les terrils
qui ressortent du relief naturel et les monuments phares de Liège que sont la
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Basilique de Cointe, les tours de Droixhe, le pont haubané de la N25 et le Val
Benoît.
Pour conclure, nous soulevons le fait que cette ZACC a connu, au fil de son évolution, des
paysages très contrastés (champs, activité industrielle, friche industrielle et ensuite
terrain remanié et dépollué).
Note de synthèse
L’analyse du paysage indique que les vues vers l’extérieur et
à l’intérieur du site ne possèdent aucun intérêt particulier.
Il existe des vues profondes vers le site depuis les hauteurs
de la vallée sérésienne, ces dernières révèlent que les usines
du groupe ARCELOR-Mital sont prédominantes.
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6.6 MOBILITE
Carte 14 : Mobilité
6.6.1 VEHICULES PARTICULIERS
6.6.1.1 ACCES AU SITE
Compte tenu de la localisation du site entre le pied de versant et la voie de chemin de fer
Namur-Liège, l’accessibilité est fortement contrainte par les passages des voies ferrées. Le
gabarit réduit des passages est un handicap supplémentaire à l’accessibilité des poids
lourds.
A cela, il faut ajouter la configuration du réseau viaire qui canalise le trafic sur l’axe des
rues Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes. Des alternatives existent comme la prolongation de la
rue de l’Hippodrome qui permettrait une répartition du trafic et une évolution du statut, plus
local, des rues Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes.
Les accès directs depuis le Nord se révèlent inexistants, excepté s’ils s’effectuent depuis le
centre de Tilleur ou la gare de Sclessin.
L’accès le plus aisé depuis la Ville de Liège est d’emprunter la rive gauche, de rejoindre la
rue Ernest Solvay et de parcourir la rue de l’Hippodrome et ensuite la rue Chiff d’Or et/ou
Sous-Les-Vignes.
Pour le charroi des poids lourds, le trajet se révèle fort problématique et concentré vu les
passages occasionnels sous la voie de chemin de fer. En effet, deux passages sous le
chemin de fer sont possibles :


Depuis la Verte Voie, le tunnel est limité à un passage de 3,5m de haut ;
Depuis la rue des Pampres, le tunnel est limité à un passage de 3,7m de haut.
Pour les camions ne pouvant passer sous 3,7m, la solution est de traverser les zones
habitées et d’emprunter, depuis les rues Ernest Solvay et des Martyrs, la rue Ferdinand
Nicolay pour passer sous le chemin de fer afin de rejoindre ensuite les rues Sous-Les-Vignes
et Chiff d’Or.
Précisons également que la portance de la rue de l’hippodrome ne permet pas le charroi des
poids lourds car elle ne possède pas de fondation ( ni de système de récupération des eaux
de ruissellement).
Incidences de la station d’épuration
Le site de la STEP est accessible de 7h30 à 16h00, néanmoins, pour le traitement des
boues, il se peut que le site fonctionne en 3 pauses de 8 heures (24h/24h), 365 jours par
an. Le nombre de véhicules généré par la STEP est de l’ordre de 25 à 27 véhicules légers et
de 5 à 7 camionnettes par jour.
En ce qui concerne l’enlèvement des déchets et la livraison des réactifs, l’horaire est de
7h30 à 16h00, les jours ouvrables. Le nombre de camions est estimé à 2154 camions par
an lorsque l’ensemble de la STEP sera en activité (phase 1 et 2), soit six poids lourds par
jour calendrier.
L’AIDE n’a pas d’itinéraire imposé pour accéder au site. Le transit de camions est privilégié,
au maximum, dans les rues non habitées. La Verte Voie sera préférentiellement utilisée,
pour autant que la hauteur des camions, chargement compris, ne dépasse pas 3,5m. Si ce
n’est pas le cas, l’itinéraire bis encouragé est le passage au-dessus des voies de chemins de
fer, en empruntant la rue Ferdinand Nicolay de Tilleur.
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6ŕ141
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6.6.2 TRANSPORTS PUBLICS
6.6.2.1 BUS
Sur base d’une étude32 de la SRWT, réalisée en février 2009 dans le cadre de la formation
continue des Conseillers en Mobilité, nous replaçons le site dans un contexte plus large,
celui de l’agglomération liégeoise.
Cette étude décrit tout d’abord les axes structurants de mobilité (bus) qui sont au nombre
de deux :
1. Herstal Ŕ Liège - Seraing ;
2. Ans - Fléron.
Le site de Sclessin-Horloz est donc positionné sur l’axe 1. Selon un comptage réalisé entre
6h30 et 19h00 et dont les données sont disponibles dans cette étude. Nous apprenons que
Tilleur draine chaque jour 6.860 usagers dont 732 usagers à l’heure de pointe vers Blonden.
Ces usagers utilisent la ligne 2 du TEC (Liège-Tilleur-Seraing-Sart-Tilman) qui dessert la
rue Ernest Solvay, près de la gare de Sclessin.
Ce comptage indique que Sclessin est le point de passage de 15.569 usagers par jour. A
titre d’information, dans le cas d’un report sur l’axe 1 en raison de la mise en
fonctionnement d’un mode structurant de transport (tram), l’augmentation est estimée à
Sclessin à 23.498 usagers par jour puisqu’à cet endroit un changement de mode de
transport avec le bus est indispensable afin de rejoindre le Sart-Tilman. A l’heure de pointe,
2.476 usagers sont estimés.
Carte 18 : Etude du Tram de la SRWT
Source : Carte de l’étude de la SRWT
32
http://mobilite.wallonie.be/opencms/export/sites/be.wallonie.mobilite/fr/formation_information_sensibilisation/formation_continuee_
cem/Documents/PUM.SRWT.pdf
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
La ligne n°2 assure une fréquence journalière en période scolaire de 2 à 4 passages par
heure, entre 6h et 18h. Au-delà, entre 19h à 23h, 1 à 2 bus circulent par heure. Le samedi,
il passe 1 ou 2 bus par heure entre 5h et 12h et entre 18h et 23h. Entre 13h et 17h, 3 bus
circulent toutes les heures. Le dimanche, le service diminue à un bus par heure entre 5h et
11h et 1 à 2 bus entre 11h et 23h.
Dans le périmètre d’analyse, la gare de Tilleur, située à moins de 500m du site depuis la rue
de la Cité (zone1), est le point de convergence de plusieurs lignes de bus :
56 Montegnée / Rocourt
61 Saint-Gilles / Liège
61 (week-end) Van Belle
80 Montegnée / Saint-Nicolas / Liège
82 Glain / Liège
80/3 qui circule uniquement les jours scolaires.
6.6.2.2 TRAIN
Le point d’arrêt le plus proche est celui de Sclessin, il est situé à 500m du périmètre de la
ZACC, à l’angle des rues Joseph Halkin et de l’Hippodrome. Il est desservi par la ligne
Namur-Liège. L’offre est d’un train par heure et par sens, le 1er est à 4h55 et le dernier à
23h04. Les horaires du week-end sont identiques. Sur la même ligne, il est possible de
rejoindre Flémalle-haute en 9 minutes.
La gare internationale et régionale de Liège-Guillemins est localisée à moins de deux
kilomètres. Un trajet en train de +/- 4 minutes est nécessaire pour rejoindre Guillemins
depuis Sclessin.
Depuis les Guillemins, il est facile de rejoindre :









En
En
En
En
En
En
En
En
En
126min, la gare de Paris-Nord (Thalys) ;
90min, la gare de Cologne (Thalys) ;
63min, la gare de Bruxelles-Midi ;
53min, la gare d’Aachen ;
45min, la gare de Namur ;
19min, la gare de Huy ;
6min, la gare de Liège-Palais ;
4min, la gare des Guillemins ;
4min, la gare d’Angleur ;
6.6.2.3 LES CARTES D’ACCESSIBILITE (CPDT33)
Pour analyser l’accessibilité du site, nous nous basons sur l’étude de la CPDT qui part du
postulat suivant ; Dis-moi où tu habites / où tu travailles, je te dirai avec quels modes de
transport toi et tes voisins / collègues vous vous déplacez.
L’objectif étant de déterminer les zones dans lesquelles il y a une alternative à l’utilisation
du véhicule particulier pour se déplacer.
6.6.2.3.1 Déplacement en bus
Dès que l’on s’écarte des centres urbains, l’offre fléchit rapidement en termes de
fréquences, rendant ce mode de transport (bus) peu attractif. Ce constat est illustré sur les
cartes suivantes.
33
Conférence Permanente du Développement Territorial
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SITUATION EXISTANTE DE FAIT
Zone 1 Chimeuse Ouest (Rue de la Cité) : Accessibilité 2-6/8
La part modale des déplacements en bus est comprise entre 5 et 10% vers le lieu de
résidence et de travail alors que le maximum wallon est de respectivement 26,42% et de
27,28%, atteint dans le centre des grandes villes.
Zones 2 et 3 Chimeuse Est et Horloz (rue Galilée) : Accessibilité 1-3/8
La part modale des déplacements en bus est comprise entre 0 et 2,91% vers le lieu de
résidence et de travail.
Zone 5 Cockerill II (rue des marécages) : Accessibilité 1-4/8
La part modale des déplacements en bus est comprise entre 3,8 et 5% vers le lieu de
résidence et de travail.
Ces données sont conformes à la réalité de terrain puisqu’aucune ligne de bus ne traverse le
périmètre de la ZACC de Sclessin-Horloz. Par contre, comme précisé au point 6.6.2.1 du
présent rapport, différentes lignes de bus passent sur la place de la Station, celle-ci étant
dans le périmètre d’analyse du RUE.
Il est épinglé également que la part de la rue Chiff d’Or sur la commune de Saint-Nicolas
possède une part modale de 5 à 7%. Ce qui revient à dire que l’offre actuelle en transport
en commun bus à cet endroit du site est correcte étant donné qu’elle se situe à +/- 500m
d’un arrêt de bus.
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Déplacement bus au lieu de résidence
Déplacement du bus au lieu de travail
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6.6.2.3.2 Déplacement en train
Concernant le train, il faut différencier la situation au lieu de résidence et celle au lieu
d’activité. Si l’on fait référence au lieu de travail, le train joue un rôle important quand
l’emploi est situé à moins de 500 à 800 mètres d’une gare IC-IR.34
Etant donné qu’il n’y a pas d’emploi dans le périmètre de la ZACC, les données vers le lieu
de travail sont médiocres.
A titre de comparaison, nous pourrions considérer la situation de Ferblatil rue des Marthyrs
à moins d’un kilomètre du site. En effet, il s’agit d’un site industriel en activité qui capte une
part modale de 3,5 à 5,5% de travailleurs qui se déplacent en train.
Au niveau des déplacements en train vers le lieu de résidence, il est frappant de constater la
différence entre l’arrêt de Sclessin et l’arrêt supprimé de Tilleur. A cet endroit, la part
modale évolue de 2,5 à 4% et de 7,5 à 10% à Sclessin.
Zone 1 Chimeuse Ouest (Rue de la Cité) : Accessibilité 4-5/10
La part modale des déplacements en train au lieu de résidence est comprise entre 4 et 5,5%
alors que son maximum est de 28,52%.
Zones 2 et 3 Chimeuse Est et Horloz (rue Galilée) : Accessibilité 5/10
La part modale des déplacements en train au lieu de résidence est comprise entre 5,5 et
7,5% alors que son maximum est de 28,52%. (Vers arrêt Sclessin)
Zone 5 Cockerill II (rue des marécages) : Accessibilité 6/10
La part modale des déplacements en train au lieu de résidence est comprise entre 7,5 et
10% alors que son maximum est de 28,52%.(Vers arrêt Sclessin) Ce résultat contribuait à
la proposition d’implanter une zone d’habitat (voir alternatives envisagées)
Cette analyse des déplacements en train soulève la question de la remise
fonctionnement de l’arrêt « TILLEUR » si la ZACC de Sclessin-Horloz est mise en œuvre.
34
en
http://cpdt.wallonie.be/?id_page=732
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Déplacement du train au lieu de résidence
Déplacement du train au lieu de travail
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6.6.2.4 LE TRAM A LIEGE
En mars 2010, le gouvernement wallon décide de réserver un budget de 500 millions
d'euros d'investissement.pour la réalisation d’une ligne de tram à Liège, elle fera un peu
plus de dix-sept kilomètres et comprendra vingt-cinq arrêts. Le premier axe envisagé est
celui de la vallée d’Herstal à Jemeppe en passant par Coronmeuse, le centre de Liège, les
Guillemins, le Val Benoît et Sclessin.
L'autre étape franchie ce jour concerne l'attribution de l'étude technique, pour laquelle le
soumissionnaire a été désigné.
Rappel du calendrier :
Avril 2011 : attribution du marché de l'étude technique (décision de ce jour)
Mars 2012 : conclusions de l'étude technique
Avril Ŕ septembre 2012 : étude d'incidence sur l'environnement, à l'issue de la
laquelle un tracé définitif est choisi.
Septembre 2012 : introduction des demandes de permis unique pour l'infrastructure
et le dépôt-atelier.
Octobre 2012 : publication du cahier des charges pour un PPP DBFM.
Mai 2014 : sélection du partenaire privé, et ratification par le Gouvernement.
Juin 2014 : début des travaux par le partenaire privé.
Décembre 2016 : fin des travaux
Juin 2017 : Mise en service
L’arrivée d’un tram dans une structure urbaine permet une recomposition et un
développement des quartiers qu’il traverse.
Le site de Chimeuse doit intégrer et profiter du passage de cette ligne de tram dans son
développement vu que celle-ci desservira les rues des Martyrs et Ernest Solvay, située à
300m, de l’autre côté de la voie de chemin de fer.
La requalification du quartier de Tilleur basée sur la réhabilitation du site de Chimeuse et la
proximité avec le tram apparait comme un enjeu prioritaire pour la commune de SaintNicolas.
La desserte du tram ne s’effectuera pas du côté de la ZACC mais de l’autre côté de la voie
ferrée, rue Solvay. Cela signifie que les traversées actuelles de la voie de chemin de fer
vont influencer l’attrait des futurs travailleurs de la ZACC.
6.6.2.5 SYNTHESE DE L’ACCESSIBILITE EN TRANSPORTS EN COMMUN
L’offre en transports en commun (train et bus) est hétérogène en fonction de l’endroit où
l’on se trouve sur les 1,5km le long du site. Aux extrémités du site (Tilleur et Sclessin),
l’offre est adéquate, par contre, elle est mauvaise au centre (rue Galilée).
Cette particularité du site doit être prise en compte afin d’inviter les travailleurs et futurs
habitants à utiliser les transports en commun.
L’offre en transports en commun est améliorable en ce qui concerne le train vu que l’arrêt
de Tilleur est actuellement supprimé. Par contre, au niveau du bus, un allongement des
lignes actuelles, par exemple n°61 et n°20, serait bénéfique à l’accessibilité du projet
d’aménagement de la ZACC puisque cela permettrait une desserte du parc d’activité, de la
station d’épuration (trajets travailleurs et visites scolaires) et des halls communaux projetés
par la Ville de Liège.
Rappelons que Liège va renouer avec le tram et que le site se situe à proximité de l’axe 1,
reliant la gare multimodale de Jemeppe-sur-Meuse au site commercial de "BasseCampagne" à Herstal en passant par la gare TGV et la place Saint-Lambert.
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6.6.3 MODES DOUX
6.6.3.1 RAVEL
Le RAVeL n°1 Est, Namur-Maastricht, passe dans le périmètre de la ZACC.
Depuis l’amont de la Meuse, le RAVeL emprunte le pont au-dessus de la voie de chemin de
fer (rue de la Station) et rejoint les rues Lairesse, Cité, Sous-Les-Vignes Galilée et
Hippodrome pour ensuite permettre d’accéder au centre de la cité ardente.
A ce jour, aucune signalisation n’est présente au droit de la ZACC pour sécuriser ce tronçon
du RAVeL, dit de liaison puisqu’il emprunte des rues internes à la plaine alluviale de la
Meuse et non les chemins de halage de celle-ci, comme usuellement. Cela s’explique par la
présence des murs de quai au bord de la Meuse qui protège les terres liégeoises du
démergement.
Bien que prévue le 31 mars 2010 par la Région Wallonne, la mise en service de la
signalisation n’est toujours pas effectuée.
Les voiries jouxtant le site ne disposent pas de piste cyclable.
6.6.3.2 TROTTOIRS ET CHEMINS DE PROMENADE
6.6.3.2.1 Trottoirs
D’une manière générale, des trottoirs sont présents devant les habitations existantes. Etant
donné que les voiries jouxtant le site sont bâties d’un côté de la voirie, elles ne possèdent
qu’un trottoir.
La rue de l’Hippodrome fait exception puisqu’elle ne dispose pas de trottoir.
6.6.3.2.2 Chemin de promenade
Aucun chemin balisé ne borde le site.
L’analyse de terrain a révélé qu’un chemin de promenade pourrait être réalisé à l’extrémité
de la rue de l’Enfer au pied du terril du Piron afin de rejoindre la rue des Waides située dans
le territoire de Liège, à proximité immédiate de la rue Bois Saint-Gilles (commune de SaintNicolas). Cela permettrait un lien direct entre les flancs de la vallée et la plaine alluviale de
la Meuse, et par la même occasion un accès au RAVeL pour les habitants du plateau.
Note de synthèse
La ZACC est située à proximité des lignes de bus, des voies
rapides, des voies ferrées et du futur tram liégeois. Sa
longueur de 1,5km implique que l’offre n’est pas égale d’un
endroit à l’autre de la ZACC. Il n’empêche, le site a
l’opportunité de se greffer aux réseaux de transports en
commun en développant des cheminements piétons
spécifiques vers les arrêts.
L’offre en transport en commun actuelle est améliorable par
la réhabilitation de l’arrêt de Tilleur.
L’offre en transport en commun va évoluer fortement avec
l’arrivée du tram.
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6.7 RESEAUX DE DISTRIBUTION Ŕ EAU Ŕ GAZ - ELECTRICITE
Le relevé des réseaux de distribution vise d’une part à lister les impétrants autour de la
ZACC et d’autre part à préciser leur localisation, afin de vérifier les restrictions y afférents
(servitudes et périmètre de non-aedificandi).
Les voiries bordant la ZACC:




sont
sont
sont
sont
desservies en eau potable dont le gestionnaire est la CILE ;
égouttées selon le principe du démergement par l’AIDE ;
desservies en gaz de ville dont le gestionnaire est l’ALG ;
desservies en électricité dont le gestionnaire est l’ALE.
6.7.1 ANTENNE GSM
Le périmètre de la ZACC Sclessin-Horloz ne comprend pas d’antenne GSM.
Dans un rayon de 100m à 200m, trois antennes sont repérées. Deux sont localisées en
contre-haut de la rue Sous-Les-Vignes, la troisième est disposée sur un pylône à haute
tension dans la zone industrielle de la rue des Martyrs.
Ces antennes respectent la législation sur le champ électrique incident de 20.6 V/m.
6.7.2 EAU, GAZ ET ELECTRICITE DOMESTIQUE
Les distributeurs sont pour l’eau (la Compagnie Intercommunale Liégeoise des Eaux), pour
l’électricité (l’Association Liégeoise d’Electricité), pour le gaz (l’Association Liégeoise du
Gaz).
Le RUE, document d’orientation, vérifie la présence des infrastructures techniques qui
devront alimenter l’urbanisation du site. Ultérieurement, lors des phases de permis, la
capacité concrète de ces réseaux devra être vérifiée afin d’assurer la faisabilité de
raccordement pour l’éventuelle urbanisation de la ZACC.
6.7.3 GAZ ET AIR LIQUIDE
Les sociétés Fluxys et Air Liquide signalent posséder des canalisations dans la zone du
projet.
6.7.4 ELECTRICITE
Le site est traversé par deux réseaux de lignes à haute tension et comprend un poste à
haute tension (ELIA).
6.7.4.1 LIGNES A HAUTE TENSION
Le site compte :
deux lignes à haute tension qui rejoignent la cabine électrique à l’angle des rues
Chiff d’Or et de la Cité ;
trois lignes à haute tension qui convergent vers un pylône situé à proximité des
terrains de football.
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La société Elia, gestionnaire du réseau, consultée dans le cadre du RUE, a indiqué que les
lignes aériennes sont en service permanent à la tension de 200.000 volts et 70.000 volts et
qu’elles revêtent une importance considérable par leur caractère d’utilité publique.
Du point de vue des contraintes physiques liées aux lignes HT, il est recommandé d’adopter
une politique préventive dans le domaine de la réduction des risques potentiels liés aux
champs électromagnétiques des lignes à haute tension.
Les recherches scientifiques ne permettent pas actuellement de dégager des conclusions
significatives et univoques au sein de la communauté scientifique en ce qui concerne les
effets sur la santé des champs électromagnétiques existant à proximité des lignes haute
tension.
Dans ce contexte, le Conseil Supérieur de la Santé a publié en octobre 2008 des
recommandations concernant l'exposition de la population aux champs magnétiques
émanant des installations électriques.
Compte tenu des incertitudes actuelles, le Conseil Supérieur de la Santé estime que
l’exposition aux champs magnétiques émis par les installations électriques doit être limitée,
en particulier chez les enfants. L’exposition prolongée d’enfants de moins de 15 ans ne
devrait pas dépasser la valeur moyenne de 0,4 microtesla (μT). Cette exposition concerne
tout lieu de résidence habituelle de l'enfant (habitation, institution d'accueil, école).
Les recommandations en vigueur sont celles émises par l'International Commission on NonIonizing Radiation Protection (ICNIRP 1998), également adoptées par la Commission
européenne (EC 1999), à savoir le respect d'une valeur maximale fixée à 100 μT. Cette
recommandation est basée sur les effets directement mesurables de ces champs
magnétiques et liés aux courants induits par ceux-ci. Elle ne tient donc pas compte des
considérations précitées concernant la valeur de 0,4 μT retenue par les études
épidémiologiques chez l'enfant (voir constat de base). Se référant au principe de précaution
à la suite du constat de l’IARC, le Gouvernement flamand a, dans le cadre des
recommandations concernant la qualité du milieu intérieur, proposé un niveau de 0,2 μT
(valeur recommandée) avec un seuil d’intervention fixé à 10 μT (Vlaamse Regering 2004).
« Sachant que le niveau maximum de champ magnétique sous une ligne HT (mesuré en
respectant les distances de sécurité légales) est toujours inférieur à 50 μT et que les
recommandations internationales placent le seuil d'exposition à ne pas dépasser pour le
public à 100 μT, on peut affirmer qu'il n'y a pas de distance minimale à respecter en
matière de champ magnétique. Si, par contre, on souhaite rester en dehors du couloir
d'influence de la ligne où les niveaux moyens de champ dépassent le seuil épidémiologique
de 0,4 μT, il y a lieu de tenir compte de l'état de charge de la ligne qui varie énormément
d'une ligne à l'autre et d'un instant à l'autre. En moyenne, pour l'ensemble du réseau, on
peut évaluer la demi-largeur de ce couloir (distance à l'axe de la ligne) à environ 90 m en
380 kV, 40 m en 150 kV et 15 m en 70 kV. »35
6.7.4.1 POSTE A HAUTE TENSION
Un poste est un nœud dans le réseau à haute tension. Il reçoit plusieurs alimentations à
partir du réseau d'électricité HT.
Le poste « Tilleur » a une puissance de 70KV et est alimenté via une ligne aérienne. Il est
géré par ELIA, propriétaire du réseau belge à haute tension.
Le poste comprend un bâtiment à l’angle des rues de la Cité et Chiff d’Or et une structure
en acier de réception des câbles à +/- 50m du bâtiment. L’ensemble des équipements est
situé sur une aire stérile grillagée de manière à éviter toute intrusion et donc tout risque
mortel.
35
Belgian BioElectroMagnetic Group (BBEMG) : une association qui regroupe des experts réunissant les compétences des
Universités de Bruxelles (ULB), Gent (RUG), Leuven (KUL), Liège (ULG) et d'un institut de recherche situé à Mol (VITO).
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ151
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Mai 2011
SITUATION EXISTANTE DE FAIT
6.7.5 EGOUTTAGE ET COLLECTE DES EAUX DE RUISSELLEMENT
Les eaux usées collectées dans les réseaux d’égouts des villes et communes de
l’agglomération liégeoise sont rejetées, selon la topographie des lieux, dans la Meuse,
l’Ourthe, la Vesdre, le Geer ou dans divers ruisseaux affluents de ces cours d’eau.
Pour se conformer aux directives européennes en matière de protection des eaux et, d’une
manière générale, pour améliorer la qualité de l’environnement, les eaux usées doivent être
collectées et traitées avant rejet dans le milieu naturel.
L’agglomération liégeoise, définie au sens de la directive européenne 91/271 sur le
traitement des eaux résiduaires urbaines, compte 12 stations d’épuration. La plus
importante est celle de Liège-Oupeye avec une capacité de traitement d’épuration de
446.500 EH. La ZACC sera desservie par la station d’épuration de Liège Sclessin (150.000
EH, extensible à 200.000 EH), localisée dans la ZACC elle-même (zone 4) dont la mise en
service est prévue pour la fin 2011.
Le chapitre 10.9.2. traite plus précisément des implications locales.
6.7.5.1 RECOLTE DES EAUX USEES - LE P.A.S.H.
Carte 15 : PASH
Le périmètre de la ZACC est localisé dans le sous-bassin hydrographique de la Meuse aval.
Le Plan d’Assainissement par Sous-bassin Hydrographique (PASH), document réglementaire
en termes d’égouttage approuvé en 2006, renseigne le site en « régime d’assainissement
collectif de 2.000EH et plus ».
Cela signifie que, sauf modification ultérieure du P.A.S.H. ou impossibilité technique de
reprise et de traitement des eaux usées produites dans la zone ou partie de celle-ci, les
eaux usées seront traitées dans une station d’épuration collective, en l’occurrence, la station
d’épuration de Liège-Sclessin située dans la zone.
On notera toutefois que ne pourront y être traitées que des eaux usées domestiques. Les
eaux usées d’origine industrielle ne pourront y être admises que moyennant l’avis préalable
de l’organisme d’assainissement agréé (A.I.D.E.) notamment en fonction de la compatibilité
de ces eaux avec les procédés de traitement et de gestion des boues mis en place. De
même, la reprise d’eaux claires permanentes (sources, ruisseaux, drains, eaux d
refroidissement ou de climatisation, etc.) doit se réaliser séparément à la collecte des eaux
usées.
Le P.A.S.H. renseigne également divers ouvrages de collecte des eaux usées à proximité ou
dans la ZACC. Ces infrastructures sont actuellement en cours de construction ou à l’étude.
Les tracés et localisations au P.A.S.H. sont toutefois indicatives et sujets à modification ou
adaptation en fonction des études détaillées de ces ouvrages.
6.7.5.1.1 Situation autour du site
Des égouts existent dans les voiries avoisinantes, excepté rue de l’Hippodrome. Ils sont
tous de type unitaire et recueillent donc indifféremment eaux usées domestiques et eaux de
ruissellement (toitures et voiries). Rappelons également la présence de collecteurs inférieurs
de démergement qui assurent la reprise des eaux d’infiltration dans les caves des
immeubles riverains.
Compte tenu de la topographie du site, les eaux recueillies par les égouts de la rue de la
Cité s’écoulent vers la rue Lairesse et ensuite vers la rue de la Station pour être remises en
Meuse à hauteur de la station de pompage principale n°12 de Tilleur, laquelle en assure le
relevage en Meuse lors des crues de cette dernière. Les eaux usées seront prochainement
reprises à cet endroit, par un dispositif encore à définir, pour être envoyées, sans doute par
pompage, vers la station d’épuration de Liège-Sclessin pour y être traitées.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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Les eaux des égouts des rues Chiff d’Or (Saint-Nicolas) et Sous-Les-Vignes ainsi que des
rues Chiff d’Or et Galilée (Liège) sont reprises vers les stations de pompage secondaire n°14
et principale n°13 de Sclessin qui permettent de rejeter en tous temps les eaux en Meuse.
Un projet de l’AIDE de refonte de ces réseaux du quartier Sous-les-Vignes vise à permettre
la séparation des eaux usées et leur reprise pour traitement dans la station d’épuration de
Liège-Sclessin. Ce projet est indépendant de la mise en œuvre de la ZACC mais devrait
pouvoir tenir compte des débits d’eaux usées supplémentaires que celle-ci générera.
6.7.5.1 COLLECTE DES EAUX DE RUISSELLEMENT ET DEMERGEMENT
La collecte des eaux de ruissellement est intrinsèquement liée au démergement (voir point
6.1.6 ci-avant).
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
6ŕ153
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ANALYSE DES ZACC – CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL
7 ANALYSE DES ZACC Ŕ CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL
7.1 OBJECTIFS ET ATTENTES DES AUTORITES COMMUNALES
Dans le cadre du présent RUE, les objectifs initiaux des autorités communales ont été
sollicite. Il s’agit d’une vision globale préalable qui, au fil de l’étude qui a durée deux ans, a
évolué.
7.1.1 VILLE DE LIEGE
Les objectifs prioritaires poursuivis par la Ville de Liège pour la planification de la ZACC de
« Sclessin-Horloz » et son inscription en zone urbanisable sont les suivants :
Développement d’un parc d’activités économiques ;
Renforcement des noyaux d’habitat existants ;
Développement d’une zone de services publics pour rencontrer les besoins des
services communaux ;
Maintien de la zone centrale, remarquée pour son intérêt écologique ;
Intérêt de maintenir l’affectation de l’extrémité orientale du site en terrains sportifs.
7.1.2 COMMUNE DE SAINT-NICOLAS
La commune de Saint-Nicolas rappelle les objectifs d’urbanisation suivants :
Affectation prioritaire en zone d’habitat ;
Développement d’une zone d’activités économiques d’artisanats et de PME ;
Réalisation d’une zone tampon le long de la ligne de chemin de fer et entre l’activité
économique et l’habitat.
7.2 LES ZACC SUR LES TERRITOIRES COMMUNAUX DE LIEGE ET SAINT-NICOLAS
Carte 16 : ZACC et zones d’activités économiques environnantes
7.2.1 COMMUNE DE LIEGE
7.2.1.1 PCZAD (PROGRAMME COMMUNAL DES ZONES D’AMENAGEMENTS DIFFERES)
7.2.1.2 CONTEXTE JURIDIQUE
Pendant un court laps de temps, la législation en aménagement du territoire a permis aux
communes de se doter d’un outil d’aide à la décision et de planification pour l’ensemble des
ZACC, appelées auparavant ZAD (zone d’aménagement différé), sises sur leur territoire, à
savoir un PCZAD, pour Programme Communal des Zones d’Aménagements Différés.
La Ville de Liège s’est dotée d’un PCZAD en date du 11 mai 2004, ce qui a procuré à ses
ZACC (anciennement ZAD), une affectation et un ordre de priorité de mise en œuvre. Ce
PCZAD a la qualité de répondre aux besoins de développement à l’échelle communale.
Lors d’une modification du Code Wallon de l'Aménagement du Territoire, de l'Urbanisme et
du Patrimoine (CWATUPE), par le décret RESA du 3 mars 2005, cet outil de planification a
été abandonné par le législateur. Le PCZAD de Liège n’a donc plus de valeur réglementaire
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
7ŕ154
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ANALYSE DES ZACC – CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL
mais reste néanmoins un outil à valeur indicative et d’orientation pour les autorités
communales.
7.2.1.3 CONTENU
Le programme communal se base, pour la mise en ouvre de chaque ZACC sur une analyse
de la situation existante de fait et de droit et sur une étude lde faisabilité prenant en compte
les éléments suivants :
-
des critères techniques ;
des critères liés à la politique d'aménagement et de développement de la
ville ;
des critères opérationnels.
Ensuite, cette approche microscopique à l’échelle des périmètres des ZACC est mise en
perspective avec le développement urbain de Liège et de l’affectation générale des ZACC.
Enfin, une priorité de mise en œuvre des ZACC est établie sous forme d’une programmation
répartie en trois temps :
1. Zones dont l'aménagement est prioritaire ;
2. Zones dont l'aménagement est prévu à moyen terme ;
3. Zones de réserves.
Une dernière classification est établie, elle concerne les ZACC actuellement non-urbanisable.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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ANALYSE DES ZACC – CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL
7.2.1.4 TABLEAU SYNTHETIQUE
La Ville de Liège comprend 26 ZACC au total, soit 412,07 ha potentiellement urbanisables.
L’ensemble des ZACC représente 5,9 % de la superficie communale.
Tableau 17 : Liste des ZACC’s
ZACC
n°
5
Localisation
Superficie
(ha)
Ordre de
priorité de
mise en
œuvre
Projet de mise en œuvre ou orientations
Sart-Tilman, Avenue
du Pré-Aily
25,65
1
Adopté avec comme affectation des zones de
logement et de développement économique
A l’étude Ŕ Zone d’habitat
6
Rocourt, Campagne
Ans-Rocourt (CAR)
9
Glain, Ancien
Charbonnage
Espérance et Bonne
Fortune
12,23
1
11
Liège, Fort de la
Chartreuse
14,67
1
57,54
1
Ce site très important est constitué d’une zone
boisée, d’une pépinière (école), de cultures et d’un
ancien site charbonnier (rue des Français). C’est un
terrain plat, avec une cuvette en son centre. Il est
d’accès aisé au réseau autoroutier et proche du
centre commercial « CORA »
En préparation Ŕ Zone d’habitat
Friche industrielle, déclivité moyenne, traversé par
une ligne de chemin de fer désaffectée (futur
RAVeL). Quartier à revaloriser, site jouxtant une
zone ZIP.
Adopté Ŕ Zone d’habitat
(décision du conseil communal du 26/02/2007)
12
Grivegnée, site
Boliden
14
Jupille, Verger de
Fayenbois
A l’étude Ŕ Zone d’habitat et zone
économique industrielle
15,66
1
d’activité
Située à proximité de voies de circulation
importantes et fréquentées, le site est un ancien
parc avec de nombreux et beaux arbres. Il est
traversé par un bief de l’Ourthe.
Adopté Ŕ Zone d’habitat
17,45
1
Terrains en pente douce, vergers. Situés à proximité
de la nationale 3.
(décision du conseil communal du 26/02/2007)
1
Adopté Ŕ Zone d’habitat
24
Wandre Haut, rue de
Rabosée
5,45
22
Sclessin, Terril
« Horloz »
29,89
1
Zone d’habitat + zone d’activité économique
mixte
1
Rocourt, rue d’Alleur
9,96
2
Zone d’habitat
2
Rocourt, Chaussée de
Tongres
15,04
2
Zone d’habitat
Mise en place de zone d’habitat à caractère rural,
d’une zone d’équipement communautaire et de
services publics et d’une zone forestière.
En cours
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3
Rocourt, Sentier du
Pairoux
10,21
2
Zone d’habitat
4
Rocourt, Sentier
Derrière les Courtis
7,23
2
Zone d’habitat
7
Liège, Terril SainteBarbe et Tonne Nord
et Sud
6,25
2
Zone d’habitat
8
Glain, Ancien
Charbonnage Patience
et Beaujonc
43,38
2
Zone d’habitat + zone d’activité économique mixte
16
Chênée, Rue du
Gaillarmont
12,69
2
Zone d’habitat
21
Sclessin, Rue Bois
Saint Gilles
12,30
2
Zone d’habitat
23
Rocourt, Rue de
l’Arbre Sainte Barbe
4,87
2
Zone d’habitat
13
Jupille, rue des
Pocheteux
26,25
3
Zone d’habitat
15
Grivegnée, rue de
l’Espoir
5,14
3
Zone d’habitat
17
Jupille, Terril Violette
10,98
3
Zone d’activité économique mixte
18
Jupille, Houlpays
(Thier des Vignobles)
24,68
3
Zone d’habitat
19
Jupille, Houlpays (Rue
bois Sauvage)
15,63
3
Zone d’habitat
20
Boncelles, Bol d’Air
7,26
3
Zone d’habitat
25
Chênée, rue des
Pontons
0,35
3
Zone d’habitat
industrielle
26
Jupille, Chemin des
Faweux
1,7
3
Zone d’habitat
10
Liège, boulevard
Hector Denis Ŕ Terril
ŖBatterie Nouveau »
21
+
zone
d’activité
économique
Adopté
L’ensemble des ZACC en priorité 1 sont mises en œuvre ou à l’étude.
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ANALYSE DES ZACC – CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL
Figure 21 : Programme communal déterminant l’ordre de priorité de mise en œuvre
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Critères de potentialité de mise en œuvre de la ZACC n°22 Sclessin-Terril Horloz
dans le PCZAD
En 2004, préalablement à la mise en chantier d’assainissement de Chimeuse-Ouest,
l’analyse spécifique sur la ZACC n°22 dans le PCZAD, indique que l’impact environnemental
doit être étudié étant donné :
- le classement de la ZACC en zone de liaison au PCDN, sauf le terril
proprement dit, qui est classé en zone de développement ;
- l’intérêt biologique manifeste (refuge pour la faune) des parties
boisées, arbustives et broussailleuses ;
- Les zones de prairies et les jardins potagers communautaires d’un
intérêt biologique nul.
« Cette zone constitue une jonction écologique importante entre les deux versants boisés de
la vallée mosane, dont la plaine alluviale est, à cet endroit, très industrialisée. »
Cette classification environnementale du PCZAD doit être nuancée fortement étant donné
l’évolution du site en huit ans. En effet, les projets de la station d’épuration et la
réhabilitation du site ont nécessité l’abattage de la masse boisée qui représentait l’intérêt
biologique du site. Le site ne compte plus de zones de prairies et de jardins potagers
communautaires.
Concernant la gestion des eaux, l’analyse des potentialités relève l’inconvénient de la Z.A.D.
n°22 (Sclessin Ŕ terril «Horlooz») car il s’agit d’une zone à remblayer au niveau du chemin
de fer de façon à éviter la remontée des eaux.
7.2.1.4.1 Projets économiques imminents sur la ville de Liège
La Ville de Liège développe les projets suivants non compris en ZACC :
Durant l’année 2009, un parc d’activité de type urbain, aménagé par la SPI+ sur le
site des anciennes usines Pieper, a été mis en service dans le quartier Saint-Léonard,
au Nord de la Cité Ardente ;
Dans le même quartier et durant la même année, un centre d’entreprise, également
géré par la SPI+, a été inauguré à proximité de la place Vivegnis ;
Un projet de reconversion de l’ancien campus universitaires du Val Benoit en zone
plurifonctionnelle d’espaces pour l’accueil d’entreprises ;
Dans le sillage de l’aménagement de la Médiacité, un pôle image se développe dans
le quartier du Longdoz. ;
A proximité du site, sur l’ancien terril du Standard, un périmètre de SAR a été adopté
afin de développer la zone en parc d’activité économique ;
Dans la zone du Wérihet à Wandre, un parc d’activité géré par la SPI+ devrait être
créé ;
Un projet privé vise la création d’un centre d’entreprise entre l’autoroute et la rue de
l’Arbre Sainte-Barbe à Rocourt/Vottem.
Le RUE du Pré Ailly au Sart Tilman, adopté, implique la création d’une dizaine de
parcelles pour l’accueil d’entreprises étendant ainsi le parc scientifique existant.
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7.2.2 COMMUNE DE SAINT-NICOLAS
La commune de Saint-Nicolas compte 4 ZACC, dont deux sont à cheval sur la commune de
Liège. Leurs superficies totalisent 64,04ha soit 9,31% de la superficie du territoire
communal.
1. ZACC de Sclessin-Horloz (33,5ha dont 3,61ha sur Saint-Nicolas)
Cette ZACC fait l’objet du présent RUE.
2. ZACC Terril Gosson n°1 (21,51ha)
L’avis du CWEDD décrit brièvement le projet :
« Cette ZACC d’une superficie de 21,51 ha est propriété de la commune de Saint-Nicolas.
Elle correspond à l’ancien charbonnage du Gosson n° 1 et à une partie (le siège) du site du
Gosson n° 2. Le site du Gosson n° 1 est repris en site d’activité économique désaffecté
(SAED n° L52). Les deux sites ont fait l’objet d’un permis de valorisation délivré par le
Ministère de la Région wallonne le 25 janvier 2001.
La mise en œuvre de cette ZACC poursuit deux objectifs principaux :
Ŕ
d’une part, la mise en valeur de l’ancien site charbonnier au niveau
patrimonial et paysager. La démarche s’inscrit dans le cadre du projet
Interreg III de la Route des Terrils qui vise à créer un maillage d’anciens sites
industriels charbonniers rendus accessibles aux habitants et à une forme de
tourisme doux tout en y développant un programme de conservation de la
biodiversité et du paysage. Une maison des terrils sera créée dans l’ancien
lavoir restauré du Gosson n° 2 ainsi qu’un parc pédagogique. En outre, un
vaste espace vert librement accessible permettra la conservation et la gestion
des éléments biologiques et paysagers intéressants tout en offrant une
respiration bienvenue dans un tissu densément urbanisé ;
Ŕ
d’autre part, développer au nord-est de la ZACC, sur quelques 2,4 ha, une
zone d’habitat accueillant une centaine de logements tant en maisons
unifamiliales qu’en immeubles collectifs. Connectée au quartier du Pansy.
Cette nouvelle zone urbanisée devrait contribuer à la redynamisation de celuici. »36
3. Le Piron (29ha dont 26,70ha sur Saint-Nicolas)
L’avis du CWEDD décrit brièvement le projet :
« La ZACC dite « Terril du Piron » se trouve sur les territoires des communes de SaintNicolas et de Liège. Le RUE porte seulement sur la partie de la ZACC située à Saint-Nicolas.
Elle couvre une superficie de 39 hectares dont 26,70 à Saint-Nicolas.
Il s’agit d’un terril qui présente une importante pente occupée par une végétation riche et
diversifiée ainsi que trois zones de plateau qui sont urbanisables. Ceux-ci sont en lien direct
avec le bâti existant et notamment le centre de Saint-Nicolas avec ses commerces,
équipements et service. Ils bénéficient de nombreuses vues panoramiques sur la vallée et
d’une excellente accessibilité multimodale.
L’option urbanistique du RUE vise à la valorisation du cœur végétal du terril et à l’insertion
des zones à bâtir dans le tissu de Saint-Nicolas et Liège. La ZACC sera affectée en zone
d’habitat (9,5 ha) en zone de service public et équipements communautaires (1,2 ha) et en
zone d’espace vert (17,6 ha).
La zone d‘habitat comprendra des maisons unifamiliales en ordre ouvert surtout sur la zone
sud, côté Liège, des maisons unifamiliales en ordre fermé et semi ouvert et des immeubles
à appartements, exclusivement sur al zone nord.
36
CWEDD/06/AV.1067, Avis du CWEDD du 17 juillet 2006
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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ANALYSE DES ZACC – CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL
La zone de service public et équipements communautaires est quant à elle réservée aux
infrastructures de chauffage collectif ; le projet prévoit d’expérimenter sur ce site un
système de géothermie tirant profitant de la combustion interne du terril.
Les pentes du terril seront des zones d’espaces verts pour préserver la biodiversité avec des
sentiers piétons reliant le haut et le bas du site.
Le sol est constitué de remblais sur 7 et 8 mètres et présente des risques de pollution
importante aux métaux lourds et sulfates.
Le MET a réalisé 15 essais de pénétration statique dans la zone nord pour mesurer la
capacité portante du sol qui a abouti à certaines recommandations relatives aux fondations
(radier) et aux zones non aedificandi (recul 30 m par rapport à la tête de talus). En outre, 7
puits de mines se trouvent à l’intérieur du périmètre définissant une zone non aedificandi de
25 m de rayon autour de chaque puits de la zone nord, 10m dans la zone sud vu la faible
profondeur du bedrock à cet endroit.
Le RUE prévoit un égouttage unitaire avec déversoir en aval du site. L’actuel bassin d’orage
deviendra un bassin de décantation pour les boues.» 37
4. Terril de l’Espérance (11,3ha)
Cette ZACC est destinée à être maintenue dans son état actuel de terril boisé. Il fait partie
du projet « Route des terrils ».
Note de Synthèse
La Ville de Liège répertorie la ZACC étudiée en priorité 1 en date
du 22 décembre 2008 et le PCZAD de 2004 prévoit d’affecter la
zone à de l’habitat et à une zone d’activité économique mixte.
37
CWEDD/09/AV.145, Avis du CWEDD du 26 janvier 2009
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ANALYSE DES ZACC – CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL
7.3 LES ZACC DANS LES TERRITOIRES COMMUNAUX LIMITROPHES
Un courrier a été envoyé aux communes limitrophes le 08 juin 2009 afin de connaître l’état
de mise en œuvre de leurs ZACC et leurs projets d’urbanisation importantes en termes
d’activités économiques pour les années futures.
Les réponses reçues des communes limitrophes sont jointes en annexe 15.7.
Tableau 18 : Les ZACC dans les territoires communaux limitrophes
Superficie
Communes
Nombre
de ZACC
Superficie des
totale zone
zones
Nombre de
Superficie
d’activité
économiques
ZACC mise
Nombre de
Superficie
des ZACC par
économique mixtes au plan
en œuvre
projets de
totale des
rapport au
mixte
au plan de secteur par
(ou en
développement
ZACC
territoire
de
secteur
sur rapport à la
cours) à
économique en
communal
commune (%)
le
territoire
(Ha)
cours
travers un
(%)
communal
RUE
(Ha)
26
412
6
9
9
131
1,9
Saint-Nicolas
4
64
9,3
3
1
0
0
Ans
5
94
4
1
0
90
3,8
Beyne-Heusay
6
53
8,7
3
0
14
1,9
Blegny
8
101
3,8
/
/
59
2,2
Chaudfontaire
14
145
5,6
5
0
5
0,2
Esneux
10
23
0,67
0
0
4
0,1
Grace-Hollogne
3
41
1,2
0
0
153
4,5
Juprelle
8
77
2,2
0
0
4
0,1
Herstal
9
207
8,8
0
0
23
0,9
Neupré
11
125
3,9
0
0
16
0,5
Oupeye
5
69
1,9
0
2
36
0,9
Seraing
7
107
3
4
1
126
3,6
Visé
5
56
2
2
0
5
0,2
Liège
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
7ŕ162
Ville de Liège
Mai 2011
ANALYSE DES ZACC – CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL
7.3.1 ANS
7.3.1.1 LES ZACC
Le tableau ci-dessous, transmis par la commune d’Ans, reprend l’ensemble des ZACC
situées sur le territoire communal:
Tableau 19 : Les ZACC à Ans
Localisation
Affectation
souhaitée
Route
Militaire
Alleur
Service public et
équipements
communautaires
Rue Roi
Baudouin
Alleur
-
54,6
Domaine de
Waroux
Alleur
-
11,2
Ancien Fort
de Loncin
Loncin
-
2,7
Campagne
Ans-Rocourt
Ans
-
1
ZACC
Superficie
(ha)
Remarques
25,1
Zone B du Plan de
Développement à Long
Terme (PDLT) de l'aéroport
de Liège-Bierset
Zone A du PDTL
Zone C et D du PDLT
Un Rapport Urbanistique et Environnemental est en cours d’élaboration pour la ZACC dite
« de la Route Militaire » à Alleur, afin d’y prévoir une zone de service public et
d’équipements communautaires.
A l’heure actuelle, il n’y a aucun autre projet de RUE sur la commune.
7.3.1.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS
La commune n’a pas donné d’information à ce sujet.
7.3.2 BEYNE-HEUSAY
7.3.2.1 LES ZACC
La commune de Beyne-Heusay compte 2 ZACC dont le périmètre est entièrement sur le
territoire communal :
La ZACC « du Homvent », d’une superficie de 15,9 ha. Cette ZACC fait l’objet d’un
RUE en cours d’approbation.
La ZACC du lieu dit « Champ Mathieu », d’une superficie de 7,69 ha. Il s’agit du site
de l’ancien charbonnage des Quatre Jean. Ce charbonnage a cessé ses activités en
1987 et faisait partie de la concession minière Quatre Jean et Pixherotte. Il s’agit
d’un SAR.
De part la configuration de la commune, Beyne-Heusay compte 4 ZACC, à cheval avec
Blegny : la ZACC du lieu dit « La Motte » (18,06 ha), celle du lieu dit « La Chapelle » (19,52
ha), dite « Plasseury » et celle de la rue « Voie de Messe » (9,91 ha), les deux dernières se
trouvant majoritairement sur le territoire de la commune de Blegny. Ces trois ZACC
s’étendent dans un environnement rural. La ZACC du lieu dit « La Chapelle » va
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
7ŕ163
Ville de Liège
Mai 2011
ANALYSE DES ZACC – CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL
prochainement faire l’objet d’un Rapport Urbanistique et Environnemental en vue d’être
partiellement mise en œuvre via la construction d’infrastructures sportives.
En résumé, la commune de Beyne-Heusay comprend 6 ZACC, deux situées exclusivement
dans les limites communales, quatre partiellement.
7.3.2.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS
La commune n’a pas donné d’information à ce sujet.
7.3.3 BLEGNY
7.3.3.1 LES ZACC
La commune de Blegny comprend 8 ZACC dont 2 ont été mises en œuvre :
- ZACC Barchon : extension d’une zone d’habitat à caractère rural.
- ZACC n°6 : RUE en cours, infrastructures sportives.
7.3.3.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS
La commune n’a pas donnée d’information à ce sujet.
7.3.4 CHAUDFONTAINE
7.3.4.1 LES ZACC
La commune de Chaudfontaine compte 14 ZACC :
7 n’ont pas étés mises en œuvre à ce jour ;
L’une fait actuellement l’objet d’une étude urbanistique en vue de
réaliser un lotissement.
5 ont été mise en œuvre et affectées à de l’habitat ;
2 reprises en zone d’activités économiques.
La ZACC « Tounoye de Moulin-Beaufraipont », d’une superficie de
3ha95 dont 3.800m² sont sur le territoire de la Ville de Liège, est
située à la limite d’Embourg et de Chênée. Cette ZACC a été mise en
œuvre lors de l’adoption du plan de secteur en 1987 et a été affecté à
de l’activité économique de petite entreprise de transformation, de
stockage, de logistique, de bâtiments et travaux publics.
La ZACC à caractère industriel « Laide Hez » (1ha60) est occupée par
les espaces de stockage de l’usine d’embouteillage de ChaudfontaineSources.
7.3.4.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS
La commune n’a pas communiqué d’information à ce sujet.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
7ŕ164
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ANALYSE DES ZACC – CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL
7.3.5 ESNEUX
7.3.5.1 LES ZACC
Les ZACC de la commune ne sont pas mises en œuvre et il n’existe pas actuellement de
projet d’aménagement pour l’une d’elles.
7.3.5.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS
Il n’y a pas de projet d’envergure en matière d’activités économique en développement
actuellement sur la commune.
7.3.6 GRACE-HOLLOGNE
7.3.6.1 LES ZACC
La commune compte 3 ZACC dont une est en cours d’élaboration pour de l’habitat (Terril du
Corneau) et une seconde en réflexion afin d’intégrer de l’activité économique (Vieille
Montagne).
Le RUE de la ZACC du terril du Corbeau, d’une superficie de 11ha, y projette l’affectation de
+/- 250 logement.
La dernière ne semble pas faire l’objet de développement actuellement.
7.3.6.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS
La commune n’a pas donné d’information à ce sujet.
7.3.7 JUPRELLE
7.3.7.1 LES ZACC
Les ZACC de la commune de Juprelle sont situées à :
Voroux-Les-Liers, aux lieux-dits :



« En Richard » et « Derrière la Chera » ;
« Derrière le Jardin » et « Voroux Village » ;
« Au Pairoux ».
Lantin, aux lieux-dits :


« Au Sentier de Rocourt » ;
« Enclos Henusse » et « Au Roua d’Alleur ».
Slins, au lieu-dit « Mont Goret » ;
Fexhe-Slins, aux lieux-dits « Fossé Botton » et « L’enclos »
Paifve, aux lieux-dits : « Croix Bourgogne », «
Dibendalle ».
Fond de Paifve » et « Dessus
7.3.7.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS
La commune signale qu’aucun projet d’envergure en matière d’activités économiques n’est
développé actuellement sur la commune.
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7ŕ165
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ANALYSE DES ZACC – CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL
7.3.8 HERSTAL
7.3.8.1 LES ZACC
La commune d’Herstal compte 9 ZACC et à l’heure actuelle, aucune n’a été mise en œuvre.
7.3.8.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS
La commune n’a pas donné d’information à ce sujet.
7.3.9 NEUPRE
7.3.9.1 LES ZACC
La commune de Neupré nous a fait parvenir son SSC (1991 Ŕ en cours de révision) dans
lequel il est indiqué dans le chapitre traitant des mesures d’aménagements, qu’aucune
ZACC n’est mise en œuvre actuellement.
7.3.9.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS
Le SSC indique dans la mesure d’aménagement 4., que la ZACC, zone du Bois des Haies des
Moges (Rimière), devrait être développée en zone d’activité économique mixte et ce dans
un souci d’intégration urbanistique et paysagère et de sécurité d’accès par rapport à la route
du Condroz.
7.3.10 OUPEYE
7.3.10.1 LES ZACC
La commune compte 5 ZACC non mises en œuvre actuellement. Le SSC, en cours
d’élaboration, prévoit de les affecter en zone d’habitat et, dans une faible proportion, en
zone verte à vocation mixte ou en zone de cimetière.
La planification des différentes ZACC n’a pas encore été abordée à ce jour.
7.3.10.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS
En matière d’activités économiques, deux projets sont en cours de développement :
1. La plate-forme multimodale à Hermalle-Sous-Argenteau (projet SPW, EIE en cours)
Située en rive droite du canal Albert, cette plate-forme d’exploitation portuaire développée
sur 100 ha permettra de combiner l’échange de marchandises entre la voie d’eau, le rail et
la route. Les emplois créés sont estimés à 2000 équivalents temps-plein.
2. Mise en œuvre de la ZACCI de Loën-Lixhe (projet de la SPI+).
Il s’agit d’un site de 90ha, en bordure du Canal Albert, desservis par le chemin de fer qui
fait l’objet d’un développement économique.
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7ŕ166
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ANALYSE DES ZACC – CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL
7.3.11 SERAING
7.3.11.1 LES ZACC
La commune de Seraing compte sept ZACC.
Selon les données transmises par la Commune, deux ZACC ont été urbanisées partiellement
pour du logement, soit par l’intermédiaire d’un schéma directeur, soit parce que les terrains
sont à front de voirie équipée.
Quatre ZACC sont à l’étude afin d’être mises en œuvre pour accueillir du logement, excepté
la ZACC du site LD qui serait affecté en partie à de l’activité économique. Soulignons que
cette ZACC fut mise en œuvre partiellement par un schéma directeur.
Pour finir, deux ZACC ne sont pas mises en œuvre et aucune étude n’est programmée.
7.3.11.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS
La ZACC LD est contiguë à une zone d’activité économique du même nom. Un projet
d’extension de 17ha est prévu à l’horizon 2013 et devrait accueillir une dizaine de PME qui
seront en bordure du Boulevard urbain. Ce site profite de sa proximité avec les zones
"ateliers centraux et Parc de Trasenster" et également du développement urbanistique
visant l’intégration de logements urbains (appartements et maisons bioclimatiques) et de
zones de loisirs. Précisons que Seraing s’appuie sur un document de planification territoriale
« master plan de la vallée sérésienne » qui vise la requalification et la rénovation urbaine de
800 hectares sur le territoire communal. Cette étude garantit un aménagement cohérent et
une aide à la décision.
Au niveau intercommunal et à l’échelle du bassin économique de la vallée mosane, le site
LD de Seraing, en plein développement, est sans aucun doute complémentaire au site de la
ZACC de Sclessin-Horloz. En effet, distant de 1,8km, ces deux sites sont développés dans
le même esprit de revalorisation de l’activité économique dans la vallée sérésienne en
intégrant des fonctions comme de l’habitat et des espaces verts. Il s’agit d’une réelle
mutation économique des grands sites industriels vers des parcs d’activités spécifiques
intégrant de la mixité et de la complémentarité. En aval de Liège, nous retenons également
le déploiement de la plate-forme d’exploitation portuaire de Hermalle-Sous-Argenteau qui
participe à cette image de reconversion économique.
7.3.12 VISE
7.3.12.1 LES ZACC
Deux ZACC sont concernées par des projets de développement résidentiel. La ZACC de
Richelle de 6,36ha fut mise en œuvre à travers un schéma directeur couvrant l’ensemble de
la zone et adopté le 3 juin 1996. La ZACC de Cheratte d’une superficie de 3,31ha fait
l’objet, quant à elle, d’un projet de revitalisation/rénovation urbaine du quartier Cherattebas.
7.3.12.2 PROJETS ÉCONOMIQUES IMMINENTS
La commune n’a pas donné d’information à ce sujet.
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7ŕ167
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ANALYSE DES ZACC – CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL
7.4 DISPONIBILITES FONCIERES ET EVALUATION DES BESOINS
7.4.1 ACTIVITE ECONOMIQUE
Carte 16 : ZACC et zones d’activités économiques environnantes
7.4.1.1 STRUCTURE DU TERRITOIRE ENVIRONNANT
Dans le but de positionner la ZACC, ancien site industriel, dans son environnement
économique, une carte reprenant les ZACC et les zones d’activités économique
environnantes a été réalisée.
Cette carte 16 représente donc les ZACC, les zones économiques mixtes et les zones
industrielles au plan de secteur ainsi qu’un périmètre de 2,5km à partir du site. Ce
périmètre comprend donc les ZACC suivantes :
4 ZACC sur Saint-Nicolas ;
3 ZACC sur Liège ;
2 ZACC sur Seraing.
La carte indique la proximité entre la Meuse et les zones industrielles qui profitent du fleuve.
En arrière-plan des zones industrielles, au pied des versants, les zones économiques mixtes
sont repérées.
Dans le périmètre de 2,5km, deux ZACC sont épinglées pour leur développement
urbanistique qui peut être mis en parallèle avec celui de la ZACC de Sclessin-Horloz :
ZACC LD Ŕ Seraing
Cette ZACC, contiguë à une zone économique et à une ZACCI, va être mise en œuvre dans
l’optique d’implanter 36 habitations unifamiliales et 4 immeubles à appartements et ce sur
une superficie de 4,8ha.
De plus, 17ha sont dévolues aux PME et TPE.
ZACC du Pré Aily Ŕ Seraing et Liège
Intégrée dans le parc résidentiel du Sart-Tilman, cette ZACC de +/- 25ha a été mise en
œuvre dans l’optique d’intégrée une zone de logements de 43 habitations et 8 immeubles et
une zone économique de 12 lots en extension du parc scientifique actuel.
7.4.1.2 DISPONIBILITE FONCIERE
L’analyse ci-dessous des disponibilités en termes d’activités économiques a été effectuée à
l’échelle du bassin liégeois. Il n’y a donc pas de distinction entre Liège et Saint-Nicolas.
ZACC « Sclessin-Horloz »
Au vu des investissements consentis par le Gouvernement Wallon dans le cadre du Plan
Marshall pour la réhabilitation des sites de Chimeuse (Zone1) et Cockerill II (Zone5), il
apparaît cohérent d’envisager que la ZACC soit mise en œuvre afin de constituer une
réserve foncière afin d’accueillir de l’activité économique à moyen terme étant donné le
temps technique nécessaire pour effectuer la réhabilitation.
Ces investissements consentis pour la réhabilitation de ces sites permettent de dégager une
réserve foncière d’environ 13ha (9ha en zone 1 et 4ha en zone 2).
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
7ŕ168
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ANALYSE DES ZACC – CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL
Perron Ouest38
Le projet de réaménagement du site du terril du Standard, dit Perron Ouest, consiste à un
aménagement du terril pour l’accueil d’activité économique industrielle. Le terril se présente
sous la forme de plusieurs plateaux. Il est aujourd’hui envahi d’un tapis de végétation. A
son pied, se trouve une bande de terrain étroite, le long de la rue E. Solvay et qui sert de
zone de parking lors des activités sur le site du Standard.
La volonté du propriétaire est l’implantation d’activité économique sur le site. Toutefois,
pour des raisons de stabilité du terril, un délai est respecté entre le terrassement et la
construction afin que les terres puissent se tasser.
Le projet d’aménagement n’est pas défini même si des entreprises et des bureaux sont
pressentis. Une seule voie d’accès serait envisagée. Le projet prévoit l’irrigation de toutes
les surfaces verdurisées et quatre plans d’eau.
Un PCA (n°155) fut approuvé sur le site en 2003 et affecte le terrain en zone d’équipement
communautaire et zone industrielle. Les documents graphiques et littéraires disponibles ne
permettent pas de décrire la superficie des zones, ni le type d’entreprises ou d’activités
publiques désirées.
Rappelons que le contenu du PCA n°155 est pour l’instant «écrasé » par le contenu de
reconnaissance du périmètre du SAR.
7.4.1.3 EVALUATION DES BESOINS
La CPDT a réalisé en 2007, une évaluation des besoins en matière de zones d’activités
économique. L’analyse des besoins dans le cadre du présent RUE se base sur cette étude et
sur le territoire liégeois. En effet, il faut considérer la ZACC dans un bassin économique.
Synthèse de l’étude de la CPDT
A titre d’information, voici le résumé de l’étude :
« L’évaluation des besoins dans les parcs intercommunaux distingue les parcs
«généralistes» des parcs spécialisés. Cette évaluation se base sur les disponibilités dans les
seuls parcs gérés par les intercommunales (dont les zones du plan prioritaire) et sur
une extrapolation des ventes dans ces parcs, par sous-région.
…
Sur les vingt-neuf sous-régions identifiées, huit devraient faire l’objet d’une saturation
endéans les dix ans selon la première estimation. La prise en compte des hypothèses
maximalistes (annulation de tous les dossiers en recours et concrétisation de l’ensemble des
options) concerne cinq sous-régions supplémentaires, susceptibles de faire l’objet d’une
saturation endéans les dix ans.
Si l’on envisage une échéance de saturation à moyen terme (2017-2024), six autres sousrégions sont certainement concernées par des besoins selon la première estimation; trois
autres sous-régions le sont selon les hypothèses maximalistes. Dans tous les cas de figure,
sept sous-régions ne devraient pas être concernées par des besoins en parc généraliste
d’intérêt régional, à court ou moyen terme.
Ces estimations concluent à l’existence de besoins en parcs généralistes d’ici 2017
estimés à 304 hectares minimum et 567 hectares maximum. En portant l’échéance à
2024, la fourchette est de 1 016 à 1 580 hectares.
Pour les parcs spécialisés, les besoins sont de quarante-trois hectares à dix ans
(2017) et de 105 à 116 hectares d’ici 2024.»
38
Cette description s’inspire de l’annexe de l’avis du CWEDD du 12 mars 2007.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
7ŕ169
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ANALYSE DES ZACC – CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL
L’étude est orientée vers les besoins pour des parcs d’activités d’intérêt régional. Une
réserve est de mise vu que la ZACC de Sclessin-Horloz a une portée « locale ».
« Les principales données issues des tableaux de superficie fournis par les Intercommunales
de développement économique au 30 juin 2006 sont les suivantes, sur les 11.542ha ; - 69 % sont «valorisés» (vendus ou sous options),
- 12,5 % «valorisables» (disponibles à la vente),
- 7,5 % «à opérationnaliser» (à équiper)
- 11 % «non valorisables» (équipements et superficies résiduelles).
Une approche cartographique, basée sur les données cadastrales au 1er janvier 2004,
indique que sur les 11.068 hectares de parcs (hors plan prioritaire), 51 % sont occupés, 42
% sont libres d’occupation et 7 % non cadastrés. »
Soulignons la divergence entre les données fournies par les intercommunales et les données
fiscales.
Analyse des offres à l’échelle liégeoise
La superficie totale de zone économique gérée par la SPI+ est de 2776,02ha (2255,45ha en
parcs généralistes et 520,57ha en parcs spécifiques). La superficie non mise en œuvre est
de 39,61ha. La superficie disponible équipée est de 404,4ha.
A l’échelle du secteur « centre » la superficie totale gérée par la SPI+ est de 1.290,83ha
(46,5% du total de la province), 2,67 ha n’ont pas encore été mis en œuvre. La superficie
disponible équipée est de 87,7ha.
Politique de développement économique de la SPI+
L’étude précise que la SPI+ a comme priorité de réintégrer les activités économiques en
milieu urbanisé. Il s’agit d’un enjeu qu’elle prend déjà en compte. L’intérêt de cet opérateur
pour ce sujet n’est en effet plus guère à démontrer, comme le prouve plusieurs mini-parcs
qu’il a contribué à aménager au sein des villes (aciérie LD et parc Collard à Seraing, Site
Pieper à Liège). Rappelons également que le SDER, dans la mise en œuvre du projet, insiste
sur l’inscription des activités commerciales et économiques dans le tissu d’habitat, ou pour
le moins le jouxter et être aisément accessible à pied et en transports en commun ».
Synthèse
Les données de l’étude révèle que dans le secteur « centre » géré par la Spi+, il reste
6,8% de terrains équipés pour de l’activité économique et aucune zone de réserve à pouvoir
mettre en œuvre à l’avenir. Le territoire de la SPI+ centre est donc proche de la saturation
à l’horizon 2015.
Le besoin en terrains économique urbain est donc criant.
7.4.2 HABITAT
7.4.2.1 DISPONIBILITE FONCIERE
Pour rappel, la commune de Saint-Nicolas occupe une superficie totale de 689 ha.
Au plan de secteur (2006), 536ha sont voués à l’habitat (soit 78%) et 64ha à des ZACC
(soit 9,4%). Plus de trois-quarts du territoire est donc affecté à de l’habitat. Le solde revient
aux zones d’équipements communautaires et à l’activité économique qui représentent 10%
du territoire.
La réalité cadastrale indique que 342 ha ont été urbanisés pour de l’habitat sur l’ensemble
de la commune de Saint-Nicolas (données de 2006). En référence au plan de secteur, cela
signifie que la zone dédiée à l’habitat est occupée à près de 64%, il s’agit de la disponibilité
brute. Ce chiffre est bien entendu à relativiser car des terrains inconstructibles, en fortes
pentes et sujets à spéculation foncière sont comptabilisés dans ce résultat.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
7ŕ170
Ville de Liège
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ANALYSE DES ZACC – CONTEXTE COMMUNAL ET SUPRA-COMMUNAL
Sur base d’études similaires, la disponibilité nette est approchée en considérant une
moyenne 15 % de la superficie cadastrée. Cela permet d’estimer sommairement que la
disponibilité nette en zone d’habitat à Saint-Nicolas est de 29,1ha et ce non compris les
ZACC.
En ce qui concerne la Ville de Liège, en prenant le même raisonnement, la disponibilité nette
en zone d’habitat est de 191ha et ce non compris les ZACC.
En résumé, la commune de Saint-Nicolas, dix fois plus petite, à un potentiel de terrain en
zone d’habitat équivalent à Liège de 5,5% (rapport sur la zone d’habitat au plan de
secteur).
Le potentiel de construction en zone d’habitat sur des terrains non artificialisés est donc très
réduit.
7.4.2.2 EVALUATION DES BESOINS
Afin de cerner l’évaluation des besoins en logements, nous nous basons sur les besoins
exprimés par les deux communes au commencement de notre mission.
Il en résulte que seule la commune de Saint-Nicolas, confortée par les données du point
précédent, marque un intérêt certain à accueillir des nouveaux logements.
La Ville de Liège s’appuie sur une politique de développement des pôles d’habitat et ne
souhaite donc pas étendre un habitat linéaire le long de la rue Sous-Les-Vignes.
Justement, sur la ZACC, la seule urbanisation faisable est le développement résidentiel de
part et d’autre de la rue Sous-Les-Vignes. Ce lien bâti entre le quartier de Tilleur et le noyau
d’habitat, à la jonction des rues Sous-Les-Vignes et Galilée, a l’avantage de liaisonner des
zones habitées entre elles et de permette ainsi un contrôle social important dans cette zone
reculée du centre des deux communes.
Nous décrivons au point 12 du présent rapport que cette éventualité a été proposée mais
non retenue.
Le quartier de Tilleur a besoin d’une rénovation urbaine importante pour le cadre de vie de
ses habitants. Le RUE, dans les limites de son action, recommande que la place de Tilleur
soit totalement réaménagée dans l’optique de créer une dynamique de rénovation des
logements.
Note de Synthèse
L’analyse des besoins en matière de zones d’activités
économique indique qu’il y a un besoin criant de terrains en
milieu urbain.
En matière d’habitat, seule la commune de Saint-Nicolas est
demandeuse d’une zone résidentielle.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
7ŕ171
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JUSTIFICATION DES CHOIX D’AFFECTATION
8 JUSTIFICATION DES CHOIX D’AFFECTATION
Carte 18 : Plan d’affectations
Nous nous référons aux objectifs exprimés par la Ville de Liège et la commune de SaintNicolas (voir 3.2) qui souhaitent mettre en œuvre la ZACC de « Sclessin-Horloz » afin d’y
développer principalement un parc d’activité économique de petites entreprises d’une
grande qualité architecturale et environnementale et secondairement, des zones d’habitat
ponctuelles en lien avec les quartiers existants.
L’étude urbanistique qui accompagne le RUE propose d’adjoindre les affectations : zone de
parc public et zone d’équipements communautaires.
Les affectations proposées pour la ZACC de Sclessin-Horlooz se justifient par les arguments
suivants :
-
-
-
-
-
-
-
-
Elle se situe dans le bassin économique de Liège, à proximité de voies rapides
de transit régional et de la voie de chemin de fer Liège-Namur. Une offre en
transport en commun est disponible à proximité (Gare de Sclessin et arrêts de
bus place de la Gare à Tilleur) ;
Elle est proche d’un centre urbain « Tilleur » marqué par le passé industriel de la
vallée et dans lequel un redynamisme urbain doit être opéré ;
Elle est aujourd’hui, après réhabilitation, un terrain remanié en attente d’être
réintégré dans le secteur économique et le tissu urbain ;
La majorité des zones de la ZACC sont la propriété d’opérateurs publiques
(SPAQUE/FLUXYS/Ville de Liège/AIDE). Cet aspect est un gage de réussite et
participe à la réalisation d’un projet d’aménagement partagé et concerté;
Le site de Chimeuse est depuis des décennies connu pour ses problèmes de
pollution, donner une nouvelle image par un aménagement global de qualité
contribuerait à re-dynamiser les quartiers de Tilleur et de Sclessin;
Appuyé par le SDER, qui insiste sur le rapport entre la mobilité et la structure
spatiale et sur la nécessité pour la Ville et les milieux urbains en général de
permettre l’accueil de nouveaux résidents, il est évident que le
développement de la ZACC s’inscrit dans cet objectif ;
La structure des affectations respecte la trame existante comme l’illustre le plan
d’affectations au 1/5000ème intégré dans le plan de secteur sur la carte 18.
Le choix des affectations vise à compléter la structure du tissu en place afin
d’améliorer les liaisons entre noyau bâti et ainsi améliorer le cadre de vie
des résidents ;
Des places publiques, des cheminements structurants, des espaces verts, une
zone d’équipement communautaire et des voiries hiérarchisées contribuent à
l’urbanisation d’un ensemble cohérent ;
D’une manière générale, pour les communes de Liège et Saint-Nicolas,
l’urbanisation de la ZACC permet de supprimer une friche industrielle et par la
même occasion, d’améliorer l’image de cette portion de leur territoire ;
Depuis le train, la ZACC, qui s’étend sur 1,5km, peut jouer un rôle de « porte
d’entrée » avant l’arrivée en gare de Liège-Guillemins qui, par son architecture,
traduit également le dynamisme et le renouveau de la Cité Ardente et de sa
région.
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8ŕ172
Ville de Liège
Mai 2011
JUSTIFICATION DES CHOIX D’AFFECTATION
8.1 ZONE URBANISABLE
Carte 18 : Plan d’affectations
Note méthodologique : La numérotation ZONE 10, ZONE 20, etc., fait référence aux
affectations du plan d’affectations.
8.1.1 ZONE 10: ZONE ECONOMIQUE (PME/TPE)
L’affectation principale projetée de la ZACC est l’activité économique mixte comme fonction
de réhabilitation des friches industrielles de Chimeuse Ouest, de Chimeuse Est (zones 1 et
2) et du terril du Horloz (partie Sud de la zone 3).
En tenant compte des contraintes (lignes à haute tension, servitudes, démergement,
assainissement), il apparait cohérent d’urbaniser ces zones 1, 2 et 3 de la ZACC par cette
affectation pour les raisons et projets suivants :
-
-
-
-
-
Opportunité d’installer le service travaux de la commune de Saint-Nicolas ;
Besoin exprimé par INTRADEL d’implanter, dans un triangle entre les parcs à
containers existants de Glain, Grace-Hollogne et Seraing, un Recyparc nouvelle
génération ;
Opportunité pour la SPI+ de développer un parc d’activité économique et de
répondre aux besoins des entreprises, proche du centre urbain de Liège, des
voies de communication et des transports en commun ;
Rendre à ce terrain une image positive par le biais de sa reconversion
économique et redynamiser les quartiers environnants;
Intégré dans un bassin économique en mutation, sa reconversion en un parc
d’activité économique participe au renouveau économique de la région
liégeoise ;
La réhabilitation du site de Chimeuse s’inscrit dans la politique wallonne du Plan
Marshall.
« Pour rappel, le Gouvernement wallon s’est fixé comme objectif, (…) la
réhabilitation de 50 périmètres pollués (…) de manière à améliorer le cadre de vie
de la population, assurer sa santé, gérer parcimonieusement le territoire en
réaffectant ses sites dépollués à une activité quelle qu’elle soit. »39
La mise en œuvre de la ZACC, à travers un RUE, contribue à concrétiser la
politique wallonne en matière d’aménagement du territoire et de
développement économique.
L’arasement du terril permettrait au parc d’activité économique de disposer d’une
façade (vitrine) du côté Est, vers la rue Galilée.
De manière à proposer un cadrage bâti de la rue Sous-Les-Vignes et pour répondre à un
besoin spécifique de certaines entreprises, la création de logements en lien avec l’activité
économique est encouragée dans la zone 10.2.
Cette programmation mixte traduit un lien avec la morphologie bâtie en place.
39
Plan Marshall, Les actions prioritaires pour l’Avenir wallon, 30 aout 2005, page 14
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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8.1.2 ZONE 20: ZONE D’HABITAT
Cette zone d’habitat est présente ponctuellement à deux endroits, en continuité des
habitations le long de la rue Chiff d’Or dans la zone 2 et dans la zone 3 afin de cadrer la rue
Galilée.
Ces deux zones d’habitat se justifient afin de :
-
Créer des nouveaux logements, contemporains et économes en énergie, adaptés
à la population locale et entraînant un dynamisme ;
Cadrer la perspective de la rue Sous-Les-Vignes au croisement avec la rue
Galilée ;
Améliorer le statut des rues habitées en voirie résidentielle en densifiant l’habitat ;
Redynamiser l’image du bâti existant et entraîner une vague de rénovation.
Les zones d’habitat projetées devront se conformer aux contraintes liées à la ligne à haute
tension rue Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes et aux recommandations des études
environnementales qui seront menées préalablement à toute urbanisation sur ces terrains.
8.1.3 ZONE 30: ZONE D’EQUIPEMENT COMMUNAUTAIRE
Sur base de l’analyse de terrain, il apparait que la station d’épuration a fait l’objet d’un
permis d’exploiter via l’application de l’article 27 du CWATUPEE qui permet la délivrance des
autorisation urbanistique par le Fonctionnaire Délégué. Le présent RUE va confirmer cette
occupation du sol en équipement communautaire tout comme la partie Ouest de la ZACC
(zone 5 de Cockerill II) en vue d’y accueillir des activités de la Ville de Liège.
Ces différentes activités sont d’utilité communautaire, il est donc cohérent d’affecter cet
ensemble de terrains en zone d’équipements communautaires et de services publics.
En ce qui concerne les trois habitations dans la zone 5, proches de la rue de l’Hippodrome,
le contexte pour les personnes n’est pas favorable pour confirmer l’affectation résidentielle.
La zone 30.1 est également destinée à l’activité communautaire. Toutefois, une attention
particulière devra être portée à la conservation des arbres estimés remarquables car ils sont
les vestiges d’un ancien parc, attenant à une demeure, aujourd’hui détruite.
8.2 ZONE NON URBANISABLE
8.2.1 ZONE 40 : ZONE DE PARC
Le parc Halkin est confirmé comme espace vert public (40.1).
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8ŕ174
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8.3 TABLEAU SYNTHETIQUE DES AFFECTATIONS
Le tableau ci-dessous indique les superficies et donc les proportions des affectations
proposées dans le cadre du RUE de la ZACC de Sclessin-Horloz.
Tableau 20 : Superficies des affectations projetées dans la ZACC
SUPERFICIES DES AFFECTATIONS PROPOSEES DANS LA
ZACC SCLESSIN-HORLOZ
Zone
d’équipements
communautair
Zone de parc
es et de
services
publics
Zone
d’habitat
Zone
d’activité
économique
mixte
/
09ha61a71ca dt
12179
/
//
9ha61a71ca
ZONE 2 :
Chimeuse Est
00ha41a43ca
01ha96a90ca
/
/
02ha38a33ca
ZONE 3 : Terril
du Horloz
00ha66a39ca
04ha50a57a
/
/
05ha16a96ca
ZONE 4 : Station
d’épuration
00ha31a03ca
00ha81a32ca
07ha89a90ca
/
09ha02a25ca
/
/
05ha49a57ca
(30.1) et
01ha15a86ca
(30.2)
00ha87a23ca
07ha81a29ca
01ha38a85ca
16ha90a50ca
14ha55a33ca
00ha87a23ca
33ha71a91ca
ZONE 1 :
Chimeuse Ouest
ZONE 5 :
Cockerill II
TOTAL
TOTAL
Proportionnellement, les affectations se répartissent de la manière suivante :
zone d’habitat - 4,1%
zone d’activité économique mixte - 50,1%
zone d’équipement communautaire et de service public - 43,2ha
zone de parc - 2,6ha
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8.4 ANALYSE
DES AFFECTATIONS AU REGARD DES BESOINS EUROPEENS REGIONAUX
ET COMMUNAUX
Dans un premier temps, nous allons considérer les documents d’orientation que sont le
SDEC et essentiellement le SDER afin d’analyser les besoins qu’ils expriment et surtout
comment le présent RUE peut contribuer à leurs concrétisations.
8.4.1 BESOINS EUROPEENS (SDEC)
Ci-dessous, ne sont repris que les objectifs pertinents dans le cadre de la mise en œuvre de
la ZACC de Sclessin-Horloz.
8.4.1.1 ORIENTATION TERRITORIALE DES POLITIQUES
Développement spatial polycentrique et nouvelle relation ville-campagne
« Renforcement d’un système polycentrique et plus équilibré des régions
métropolitaines, des grappes de villes et des réseaux urbains, par le biais d’une
coopération plus étroite entre la politique structurelle et la politique des Réseaux
Transeuropéens (RTE), ainsi que par l’amélioration des connexions entre les réseaux
de transport de niveau international et national d’une part, et ceux de niveau
régional et local d’autre part, dans le cadre de stratégies communes de
développement spatial. »40

Le développement spatial pour les années futures va être davantage lié au
réseau de transport en commun, et particulièrement dans les régions
périphériques aux grandes villes. La ZACC de Sclessin-Horloz, de part sa
proximité avec le point d’arrêt de Sclessin et le futur tracé du tram va profiter
de ces réseaux de transports en commun performants. Bien entendu
l’attractivité du tram dépendra de sa distance par rapport à l’arrêt.
Des villes et régions urbaines dynamiques, attrayantes et compétitives
« Amélioration de la base économique, de l’environnement et des infrastructures de
services dans les villes… …afin d’en accroître l’attractivité pour les investissements
mobiles. »41

La ZACC prévoit des activités économiques.
« Promotion d’une meilleure accessibilité dans les villes et dans les zones denses au
moyen d’une politique de localisation et d’une planification de l’affectation des sols
adéquates, qui favorisent la mixité des fonctions urbaines ainsi que l’usage des
transports en commun.42 »
40
41
42

La classification du site en ZACC et précédemment en zone d’extension
d’habitat par le législateur lors de l’adoption des plans de secteur, confirmée
par la circulaire 4bis du 23 mars 1981 relative à leur mise en œuvre, ellemême confirmée finalement 24 ans après par le décret du 3 février 2005,
indique la volonté politique d’affecter la zone à de l’habitat et/ou à de
l’activité communautaire.

La réhabilitation initiée par la Région wallonne, confirmée dans le Plan
Marshall, est également un acte de planification puisque cela suppose,
logiquement, la reconversion du site assaini.
ibid
Texte issu de du site internet Europa, http://europa.eu/scadplus/leg/fr/lvb/g24401.htm, le 27 novembre 2007
ibid
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8ŕ176
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« Promotion de stratégies globales de développement urbain, attentives à la diversité
sociale et fonctionnelle et accordant une attention particulière à la lutte contre
l’exclusion sociale ainsi qu’à la réaffectation et au réaménagement des quartiers
délaissés et des friches économiques.43 »

La proposition de logements intégrés et à proximité de l’activité économique
traduit la volonté d’offrir aux habitants du quartier une image de redynamisme par des habitations adaptées et répondant au besoin de la
population. Des logements pour personnes âgées et pour des familles sont
privilégiés.
8.4.1.2 ACCES EQUIVALENT AUX INFRASTRUCTURES ET AU SAVOIR
Le développement polycentrique : un concept pour une meilleure accessibilité
« Renforcement des réseaux de transport secondaires et de leur raccordement aux
RTE (réseaux transeuropéens), y compris le développement de systèmes de
transport public régionaux efficaces.44 »

La mise en œuvre de la ZACC ne va pas renforcer le réseau de transport
secondaire à elle-seule, par contre, les habitants et travailleurs futurs créeront
certainement une demande.
Utilisation efficace et durable des infrastructures
« Meilleure articulation de la politique de développement spatial et de la planification
de l'affectation du sol avec les planifications en matière de transports et de
télécommunications.45 »

La localisation de la ZACC à proximité de la voie ferrée et du point d’arrêt de
Sclessin est un atout en termes d’utilisation des transports en commun.
« Amélioration des services de transports publics et fourniture d'un service de
transports publics de base dans les petites et moyennes villes. 46 »

Les services de transports publics proposent une offre suffisante aux abords
de la ZACC, néanmoins il véhicule une image désuète par le peu
d’aménagements à leurs abords.
8.4.1.3 GESTION PRUDENTE DE LA NATURE ET DU PATRIMOINE CULTUREL
Préservation et développement de la nature
« Promotion de structures d’habitat consommant moins d'énergie et générant moins
de trafic, planification intégrée des ressources et recours accru aux énergies
renouvelables pour réduire les émissions de CO2. »

Les recommandations reprises dans le RUE soulignent l’importance de réaliser
des logements moins énergivores.
Gestion des ressources en eau : un défi majeur pour le développement spatial
« Réalisation d'études d’impact environnemental et d'études d’impact territorial pour
tous les grands projets du domaine de la gestion de l'eau. »

Le RUE réalise une étude sur la gestion des eaux de ruissellement et usées.
Gestion créative du patrimoine culturel
43
44
45
46
ibid
ibid
ibid
ibid
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« Sensibilisation au fait que les politiques de développement urbain et spatial
d'aujourd'hui contribuent au patrimoine culturel des générations à venir. »

Les recommandations reprises dans le RUE soulignent l’importance de
réaliser des logements et des bâtiments de PME moins énergivores.
8.4.2 BESOINS REGIONAUX (SDER)
8.4.2.1 LA STRUCTURATION DU TERRITOIRE WALLON
« Structurer le territoire par tous les actes d’aménagement : utiliser les outils qui ont une
action structurante (coordination des interventions individuelles pour en faire un « projet »
 Le RUE, outil d’aménagement du territoire, propose une revitalisation d’un
ancien site industriel, dépollué, dans l’optique de créer un projet global
répondant aux besoins d’acteurs publics (AIDE, Communes, …).
« Gérer le territoire au quotidien de manière à le structurer. Définir des modes
d’intervention appropriés Ŕ Respect des principes d’aménagement du territoire »
 Le RUE développe un projet d’affectation économique en incluant des terrains
inoccupés hors du périmètre de la ZACC. L’objectif étant de liaisonner le
développement du site avec les quartiers de Tilleur et Sclessin.
« Pour (re)structurer les villes et les villages, freiner la délocalisation des activités vers les
périphéries ».
 Le projet d’aménagement s’intègre dans un tissu urbanisé.
« Assurer de bonnes conditions d’accessibilité aux fonctions centrales (modes doux,
transports en commun, parcage) ».
 Le site du RUE est bien desservi en transport en commun.
« Densifier l’urbanisation en évitant la dispersion de l’habitat et améliorer l’animation des
centres et l’agrément des espaces publics ».
 L’habitat est limité par rapport à l’activité économique et son rôle est de
combler les dents creuses et donc de liaisonner les quartiers.
« Encourager la mixité raisonnée des activités »
 Le plan d’affectation prévoit une mixité de fonctions qui s’intègrent dans la
ZACC de manière limitée et organisée (logements attenants à l’activité, zone
tampon, concentration du parc économique vers la voie de chemin de fer,…).
« Rendre la structure spatiale plus lisible (aménagement des espaces publics) ».
 Pour ce faire, le périmètre d’analyse du RUE englobe des terrains vagues dont
l’affectation projetée est l’espace public. Cet espace public est structurant
dans le projet du RUE puisqu’il relie la place de la gare de Tilleur à la ZACC.
En termes de lecture spatiale, le projet d’aménagement participe à la
structure en place du territoire en localisant les zones habitées vers les flancs
de la vallée et les zones économiques vers la Meuse.
« Pour apporter une solution aux zones dégradées : donner priorité aux zones urbaines
fortement dégradées », « Eliminer les petits chancres ».
 La mise en œuvre de la ZACC est une priorité, partagée par les acteurs du
rapport, car le périmètre du RUE est en grande partie un chancre urbain et
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
8ŕ178
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JUSTIFICATION DES CHOIX D’AFFECTATION
que les zones habitées à proximité sont dégradées. La Région Wallonne, par
le biais de la « rénovation urbaine » qu’elle a validée en 1999 pour le quartier
de Tilleur, est consciente du problème.
« Poursuivre l’assainissement des sites d’activité économique désaffectés et mener des
opérations de grande ampleur ».
 Le site a fait l’objet de deux chantiers de réhabilitation initiés par la Région
Wallonne et le présent RUE semble est l’outil adéquat pour réaliser une
opération de grande ampleur.
8.4.2.2 INTEGRER LA DIMENSION SUPRA-REGIONALE DANS LE DEVELOPPEMENT SPATIAL DE LA
WALLONIE
« Etendre la dynamique supra-régionale à l’ensemble de la Wallonie » « Améliorer la
perception des enjeux supra-régionaux »
 La ZACC est un exemple concret de la concrétisation d’une politique
volontariste de réhabilitation et d’assainissement du sol Wallon.
« Faire connaître et reconnaître le projet spatial wallon » « Concentrer les moyens sur les
enjeux essentiels »
 A son échelle, la ZACC participe au projet de redéploiement économique et
donc au projet spatial de la Wallonie étant donné les moyens importants
concentrés pour dépolluer le site.
8.4.2.3 METTRE EN PLACE DES COLLABORATIONS TRANSVERSALES
« Reconnaître à l’aménagement du territoire la mission de transposer et d’intégrer les
aspects spatiaux des politiques sectorielles ».
 L’outil qu’est le RUE a permis de mettre autour de la table des acteurs du
territoire liégeois désireux d’intégrer dans le périmètre de la ZACC des
activités porteuses pour le développement du site.
8.4.2.4 REPONDRE AUX BESOINS PRIMORDIAUX
« Pour répondre aux besoins de qualité du cadre de vie : accorder la priorité aux zones
fortement dégradées »
 Le projet participe directement au mouvement d’éradication des friches visant
à donner une image positive à la Wallonie et à rendre son territoire plus
attrayant.
« Promouvoir une culture architecturale et urbanistique »
 Le RUE recommande une architecture contemporaine respectueuse des
préceptes du développement durable.
« Répondre aux besoins en logement : besoins d’insertion, besoins sociaux, besoins
spécifiques des personnes âgées et handicapées », « Adapter les logements aux
caractéristiques de la demande »
 Le projet d’aménagement propose une urbanisation résidentielle adaptée à la
population locale puisque des appartements, pour les petits ménages ou les
personnes vivants seules sont proposés tout comme des habitations
unifamiliales.
« Améliorer le parc de logement prioritairement dans les quartiers dégradés »
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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 L’aménagement de la zone participera à améliorer le cadre de vie des
résidents des rues Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes.
« Permettre à tous un accès aisé aux commerces dans le tissu d’habitat »
 La proposition d’implanter des commerces de proximité sur la place de la Gare
participe, directement accessible en voiture et à pied, correspond aux attentes
du SDER.
« Programmer les équipements et les services publics et éviter les doubles emplois ; être
attentif à leur accessibilité » « Promouvoir les équipements récréatifs et sportifs dans les
centres urbains et dans les quartiers »
 Le maintien et la valorisation du parc Halkin participe à ce principe de
programmer des équipements qui ne font pas doubles emplois.
« Participer à la maîtrise du coût de l’eau potable par des localisations adéquates »
 Le projet s’implante dans un quartier urbain déjà alimenté en eau potable.
« Limiter l’urbanisation des zones de risques naturels » « Prévenir
technologiques et les nuisances paysagères et environnementales »
les
risques
 Le site présente un risque d’inondation puisqu’il est situé sous le niveau de la
Meuse, tout comme l’ensemble de la Ville de Liège. Pour prévenir ce risque
d’inondation, et éviter le scenario de 1926, l’AIDE assure le démergement de
la vallée.
8.4.2.5 CONTRIBUER A LA CREATION D’EMPLOIS ET DE RICHESSES
« Répondre aux besoins des entreprises en matière de localisation et de conditions
administratives ».
 Les petites entreprises sont demandeuses de parcs d’activités économique de
dimensions réduites, à proximité des centres urbains.
8.4.2.6 AMELIORER L’ACCESSIBILITE DU TERRITOIRE WALLON ET GERER LA MOBILITE
« Localiser les activités et organiser les déplacements de manière cohérente ». « Donner
priorité aux modes de transport les plus respectueux de l’environnement et du cadre de
vie »
 Le projet se situe à proximité d’une bonne desserte en transports en commun
(bus et train).
« Promouvoir un usage du sol moins générateur de déplacements en voiture »
 La densification du quartier renforce l’usage des transports en commun.
8.4.2.7 VALORISER LE PATRIMOINE ET PROTEGER LES RESSOURCES
« Contribuer à la création d’un patrimoine de qualité pour les générations futures »
 Les recommandations émises dans le RUE y contribuent, notamment en ce qui
concerne la qualité architecture et la notion de performance énergétique des
constructions.
« Protéger et assainir les eaux de surface » « Assurer la protection des captages et des
eaux souterraines »
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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 La ZACC n’est pas concernée par une zone de captage. Par contre, des
recommandations sont formulées afin de protéger les eaux souterraines
assainies durant les travaux de réhabilitation.
« Restaurer et maintenir la qualité des sols »
 Les chantiers menés par SPAQuE sur la ZACC rencontrent ces objectifs.
« Favoriser l’utilisation rationnelle de l’énergie et la production d’énergies renouvelables »
 L’esquisse d’aménagement propose le groupement de certaines maisons, ce
qui contribue à minimiser les déperditions de chaleur et économiser l’énergie.
De plus, le RUE émet des recommandations pour l’utilisation d’énergies
renouvelables.
8.4.2.8 SENSIBILISER ET RESPONSABILISER L’ENSEMBLE DES ACTEURS
« Convaincre que chaque acte d’aménagement peut participer au bien-être collectif. »
 Le projet d’aménagement est un tout, et chaque mesure proposée doit être
réalisée afin d’atteindre les objectifs fixés.
« Collaborer avec les CCATM et des organismes d’information et d’éducation permanente »
 Le RUE y contribue puisqu’il sera soumis à la CCATM, à la CRAT et à l’avis de
la population.
8.4.3 BESOINS REGIONAUX EN FONCTION DES AFFECTATIONS DU RUE
8.4.3.1 ZONE ECONOMIQUE
L’affectation majeure, à savoir la zone économique, s’inscrit pleinement dans la démarche
initiée par le Gouvernement Wallon au travers du décret RESA (Relance Economique et
Simplification Administration) dont la première version date de 2005.
Ce décret affirme que le développement économique de la Wallonie doit être un objectif
prioritaire, partant de l'idée que la création d'activités et de richesses constitue une
condition de développement de l'emploi et du progrès social.
Le RUE, nouvel outil d’aménagement du territoire issu du décret RESA, permet
l’urbanisation des ZACC. Dans le cas présent, le RUE prévoit l’implantation d’une zone
d’activités économique participant ainsi au développement de la Wallonie sur un site
accueillant autrefois un moteur économique de la région.
8.4.3.2 ZONE D’HABITAT
La portée de la zone d’habitat traduit essentiellement des besoins communaux décrits au
point suivant 7.4.2.2. Toutefois, nous soulignons que le quartier de Tilleur fait l’objet d’une
attention particulière en termes de revalorisation du tissu bâti puisqu’il est concerné par un
périmètre d’une ZIP-QI. Cette reconnaissance par la Région wallonne signifie qu’elle offre à
la commune de Saint-Nicolas les outils nécessaires à des actions de rénovation urbaine.
8.4.3.3 ZONE D’EQUIPEMENT COMMUNAUTAIRE
La confirmation de l’occupation du terrain par la station d’épuration en zone d’équipement
communautaire est cohérente puisqu’elle traduit une réalité de terrain. Cette démarche est
à considérer à une échelle régionale étant donné qu’elle précise le plan de secteur pour une
fonction dont la portée est intercommunale.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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JUSTIFICATION DES CHOIX D’AFFECTATION
8.4.3.4 ZONE VERTE
Sans objet
8.4.4 BESOINS COMMUNAUX EN FONCTION DES AFFECTATIONS DU RUE
8.4.4.1 ZONE ECONOMIQUE
L’analyse de la situation existante a révélé, dans l’approche concernant les activités
potentiellement intéressantes, l’intérêt d’Intradel d’implanter un Recyparc sur ces terrains et
la demande de la commune d’y implanter son Service Travaux.
8.4.4.2 ZONE D’HABITAT
Suite à l’analyse socio-économique, il s’avère que la population à proximité du site est
relativement paupérisée et cela se confirme par le tissu bâti apparent. La revalorisation du
quartier de Tilleur, confirmée par le périmètre de ZIP-QI, peut trouver un élan par
l’aménagement des logements rues Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes et par l’aménagement de
l’espace entre la ZACC et la Gare.
Le besoin d’une réhabilitation du quartier par la réalisation de logements neufs est une
nécessité afin d’améliorer le cadre de vie des résidents et de permettre d’accès à tous à des
logements décents (voir 5.2.11 - plan triennal de Liège)
8.4.4.3 ZONE D’EQUIPEMENT COMMUNAUTAIRE
La proposition d’affecter des zones d’équipements communautaires dans le périmètre de la
ZACC confirme d’une part l’utilisation de la zone 4 par l’AIDE pour la station d’épuration et
d’autre part, la demande des autorités communales de Liège de disposer d’une zone pour
l’entreposage de matériaux et matériels.
8.4.4.4 ZONE VERTE
La préservation et l’extension du parc Halkin participent à l’amélioration du cadre de vie des
habitants du quartier.
L’analyse des besoins ci-dessus et la justification des affectations proposées confirment la
nécessité de mettre en œuvre rapidement ce terrain à travers l’approbation d’un rapport
urbanistique et environnemental.
Le tableau AFOM (repris au point 9), Atouts Faiblesses Opportunités Menaces, complète
l’argumentaire visant à justifier la mise en œuvre de la ZACC au regard des besoins
communaux.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
8ŕ182
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CONTRAINTES ET APTITUDES A L’URBANISATION DE LA ZACC –TABLEAU AFOM
9 CONTRAINTES ET
TABLEAU AFOM
APTITUDES A L’URBANISATION DE LA
ZACC Ŕ
9.1 TABLEAU : ATOUTS FAIBLESSES OPPORTUNITES MENACES
L'analyse AFOM (Atouts Ŕ Faiblesses Ŕ Opportunités Ŕ Menaces) est un outil d'analyse
stratégique. Il combine l'étude des forces et des faiblesses de la ZACC et du territoire dans
lequel elle s’inscrit avec celle des opportunités et des menaces de son environnement, afin
d'aider à la définition des options d’aménagement.
Les forces sont les aspects positifs internes que contrôlent les communes et sur lesquels on
peut bâtir dans le futur.
Par opposition aux forces, les faiblesses sont les aspects négatifs internes mais qui sont
également contrôlés par les communes, et pour lesquels des marges d'amélioration
importantes existent.
Les opportunités sont les possibilités extérieures positives, dont on peut éventuellement
tirer parti, dans le contexte des forces et des faiblesses actuelles. Elles se développent hors
du champ d'influence des communes.
Les menaces sont les problèmes, obstacles ou limitations extérieures, qui peuvent
empêcher ou limiter le développement de la ZACC. Elles sont souvent hors du champ
d'influence des communes.
Contexte juridique
Avantages
Faiblesses/ contraintes
Le site est repris en ZACC au plan de
secteur. Sa mise en œuvre nécessite la
réalisation d’un RUE qui assure une
vision et un aménagement global.
La décision de mise en œuvre de la
ZACC participe à la majorité des
objectifs du SDER.
Un périmètre SAR couvre la zone 1 de
la ZACC. Ce périmètre peut donner
droit à des subsides dans le cas
d’aménagement de logements.
Un périmètre de rénovation urbaine
couvre l’ouest de la zone 1. Ce
périmètre peut également donner droit
à des subsides pour la réalisation de
certains aménagements.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
9-183
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CONTRAINTES ET APTITUDES A L’URBANISATION DE LA ZACC –TABLEAU AFOM
Opportunités
Menaces
Le contexte industriel au plan de
secteur de la vallée mosane en amont
de Liège encourage l’implantation
d’une zone économique spécifique.
La ZACC est traversée par des
servitudes de non-aedificandi suite à la
présence de lignes à haute tension,
d’une conduite de gaz et d’air liquide.
La SPI+ a manifesté son intérêt à L’inapplicabilité actuelle du décret sol
développer un parc d’activité dans une risque de freiner la réhabilitation des
partie de la ZACC.
zones 2 et 3.
La ZACC est reprise en zone Les coûts de réhabilitation des zones 2
d’assainissement collectif au PASH.
et
3
apparaissent
difficilement
supportables par les propriétaires.
Les zones 2 et 3 sont des propriétés
privées. Sans maîtrise foncière, il
pourrait être difficile de les intégrer
dans
la
vision
d’ensemble
de
l’aménagement de la ZACC.
Contexte géographique (localisation), social et économique
Avantages
Faiblesses/ contraintes
La grande superficie de la ZACC, 33ha, La ZACC est sur deux communes et
permet de mener une mise en œuvre par rapport à la Ville de Liège, elle est
qui aura un impact significatif sur le relativement excentrée.
territoire dans lequel elle s’inscrit.
Le projet s’insère entre des quartiers
La mise en œuvre de cette ZACC est assez paupérisés qui sont repris dans
une opportunité de revaloriser un un périmètre de ZIP-QI.
chancre industriel et de proposer à la
population locale une image de
redynamisation de leur quartier.
La ZACC est proche d’une voirie
régionale de transit et est à proximité
de la Cité Ardente.
Le périmètre de la ZACC est contigu à
des zones de « terrains vagues »
compris dans le périmètre d’analyse.
Le RUE va pouvoir les intégrer et leurs
donner un rôle dans le territoire.
Opportunités
Menaces
Le projet du nouveau stade du Le rôle territorial des deux communes
Standard à quelques encablures de la concernées
par
la
ZACC
est
ZACC est un plus pour le quartier.
fondamentalement différent. Liège est
une métropole tandis que Saint-Nicolas
est une banlieue dortoir. Les attentes
des deux communes par rapport à
cette mise en œuvre se révèlent donc
différentes,
voire
antagonistes
ponctuellement.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
9-184
Ville de Liège
Mai 2011
Contexte environnemental :
topographie, pollutions des sols et
environnement sonore
CONTRAINTES ET APTITUDES A L’URBANISATION DE LA ZACC –TABLEAU AFOM
Avantages
Faiblesses/ contraintes
Terrain
entièrement
d’urbanisation sur sa partie
(zones 1 et 2).
libre Les objectifs d’assainissement des
Ouest zones 1 et 5 ont été définis
préalablement au RUE (en accord avec
les communes) et orientent fortement
Sur sa partie urbanisable, la ZACC ne les options d’aménagement.
présente pas de contraintes physiques.
L’ensemble des investigations réalisées La proximité avec la voie de chemin de
par SPAQuE garantit une connaissance fer, Liège-Namur, occasionne des
précise de l’état des sols des zones 1 nuisances sonores.
et 5.
Les zones 1 et 5 sont en cours de
réhabilitation.
Infrastructures techniques
Contexte paysager
Avantages
Faiblesses/ contraintes
Une urbanisation de la ZACC, située en
fond de vallée et bordé par une voie de
chemin de fer, aura un impact
paysager fort faible d’un point de vue
macrospatial mais aura un impact
positif localement.
Opportunités
Menaces
La densité élevée, le tissu industriel et
le peu d’espaces verts présents dans le
quartier (en dehors de la ZACC)
accentue la nécessité d’intégrer des
espaces verts à la ZACC ainsi que de
mettre en valeur le parc Halkin.
Le paysage industriel vers la Meuse est
fortement présent bien que la voie de
chemin de fer, sur remblai, coupe
toute vue depuis le sol.
Avantages
Faiblesses/ contraintes
La plupart des voiries avoisinantes de
la ZACC sont équipées d’égouts et des
divers réseaux d’impétrants (eau, gaz,
électricité…). Leurs eaux usées seront
prochainement traitées dans une
station d’épuration collective.
Les
réseaux
d’égouts
et
les
infrastructures
de
démergement
existants ne sont ni conçues ni
dimensionnées pour reprendre les
débits d’eau supplémentaires qui
résulteraient de l’urbanisation de la
ZACC. La zone est dépourvue de toute
possibilité d’évacuation des eaux de
ruissellement vers la Meuse.
Opportunités
Menaces
L’AIDE
confirme
qu’il
est
techniquement envisageable que les
eaux usées domestiques qui seront
générées dans le développement de la
ZACC soient reprises et traitées dans
la station d’épuration de Liège-Sclessin
La fermeture de la gare de Tilleur
située a crée un chancre urbain
important à proximité de la ZACC.
Davantage que la présence de
station d’épuration, la localisation de
ZACC sous le niveau de crue de
Meuse nécessite de recourir à
technique du démergement.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
9-185
Ville de Liège
la
la
la
la
Mai 2011
CONTRAINTES ET APTITUDES A L’URBANISATION DE LA ZACC –TABLEAU AFOM
(zone 4) , dans la mesure où ces eaux
usées seront assimilables à des eaux
usées domestiques.
Mobilité et accessibilité
Avantages
Faiblesses/ contraintes
Bonne desserte en train et bus, L’accessibilité à la ZACC est limitée par
liaisons fréquentes et rapides vers le franchissement de la voie ferrée,
Liège.
surtout pour les poids lourds.
Opportunités
Menaces
Le projet d’implantation d’une ligne de L’absence de projet de réouverture du
tram dans la vallée permettrait point d’arrêt ferroviaire de Tilleur
d’accroître l’offre en transports en déforce l’accessibilité du site.
commun à proximité du site.
L’absence de quai de chargement le
long de la voie de chemin de fer limite
son
utilisation
par
les
futures
entreprises pouvant s’implanter dans la
ZACC.
Le but de cette analyse est de développer des options d’aménagement (point 10) qui
tenteront :
d’utiliser les forces pour tirer parti des opportunités,
de corriger les faiblesses en tirant parti des opportunités,
d’utiliser les forces pour réduire les menaces,
de minimiser les faiblesses et les menaces.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
9-186
Ville de Liège
Mai 2011
CONTRAINTES ET APTITUDES A L’URBANISATION DE LA ZACC –TABLEAU AFOM
9.2 RELATION AVEC LE VOISINAGE EXISTANT
Les affectations proposées s’intègrent et dialoguent avec le voisinage existant. Le plan
d’affectation intégré au plan de secteur au 1/5000 sur la carte 18 révèle que les
affectations projetées s’intègrent dans la situation fixé dans les années 80 du plan de
secteur et qui se confirme sur terrain.
Par exemple :
Le projet d’implantation du service travaux de Saint-Nicolas complète la rue de la
Cité ;
la rue Chiff d’Or et Sous-les-Vignes peuvent accueillir un front bâti de chaque côté en
fonction des possibilités techniques liées au talus ;
la zone d’équipement communautaire ne se limite pas à la station d’épuration et
permet l’installation d’infrastructures de la Ville de Liège (loisir, stockage, police,…),
compatibles avec la zone d’habitat de la rue des Marécages ;
La voie de chemin de fer, Liège-Namur, fait la limite avec la zone industrielle.
En termes de mobilité, le charroi généré par la zone économique apparait comme la
nuisance majeure vis-à-vis des riverains. Pour cette raison, une voirie est projetée dans la
zone économique, parallèlement à la rue Chiff d’Or et Sous-le-Vignes, afin d’éviter tout
désagrément pour le voisinage existant, surtout que des logements neufs sont projetés et
que le RUE défend l’option d’améliorer le cadre de vie des habitants. Nous y reviendrons
ultérieurement.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
9-187
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OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC
10 OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC
Carte 18 : Plan d’affectations
10.1 NOTE METHODOLOGIQUE
10.1.1 PORTEE JURIDIQUE DES OPTIONS D’AFFECTATIONS ET D’AMENAGEMENT
Les options et recommandations au sein de la ZACC ont valeurs légales, celles en dehors du
périmètre du RUE, ont une valeur indicative. Elles sont destinées aux autorités communales
afin d’aider à la décision lors de futurs projets d’urbanisme, principalement à Tilleur. A cet
endroit, un terrain le long de la voie ferrée, appartenant à la SNCB, fait la jonction entre
l’espace de la Gare de Tilleur et la limite de la ZACC rue de la Cité. Son développement
urbanistique en parallèle à celui de la ZACC permettrait une redynamisation globale du
quartier.
10.1.2 PHASAGE DE MISE EN ŒUVRE
Le projet d’affectations de la ZACC traduit une réflexion globale, sa mise en œuvre
nécessitera un phasage, particulièrement dans les zones 1, 2, 3 et 5.
Seule la zone 5 de Cockerill II n’est pas tributaire d’une autre zone de la ZACC pour son
développement. Elle comprend les terrains de football de la Ville de Liège dont le
déplacement n’est pas d’actualité étant donné qu’ il n’est nullement question pour la Ville de
Liège de cesser l’activité sportive.
Les trois autres zones sont dépendantes l’une de l’autre pour que le projet d’aménagement
du parc d’activités soit complet. Par contre, elles peuvent être mise en œuvre en des temps
différents mais selon l’ordre chronologique suivant :
1. Zone 1 de Chimeuse Ouest Ŕ parc d’activité économique (priorité à court terme)
Cette phase nécessite la viabilisation du terrain (impétrants, voiries,…).
2. Zone 2 de Chimeuse Est Ŕ zone résidentielle et économique
terme).
(priorité
à
moyen
Cette zone nécessite un assainissement préalable à toute viabilisation.
3. Zone 3 du terril du Horloz (priorité à moyen terme)
Cette zone nécessite un assainissement préalable à toute viabilisation.
Pour finir, le rapport insiste sur la nécessité de réaliser certains aménagements
complémentaires à d’autres, comme par exemple les espaces publics de Tilleur.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
10-188
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Mai 2011
OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC
10.2 OPTIONS GENERALES
1. Développer un projet urbanistique global
Le site, après son occupation industrielle, a fait l’objet d’une urbanisation au coup par coup
au gré des besoins spécifiques (station d’épuration, canalisations de gaz à haute pression,
activités sportives, stockage divers,…).
Le plan d’affectations, établi dans le présent RUE, prend en compte ces affectations
actuelles et contraintes qu’elles génèrent (servitudes) en vue de proposer un projet
urbanistique global dont l’objectif est d’améliorer le cadre de vie des habitants tout en
permettant le développement économique et donc la création d’emploi.
2. Organiser le territoire par couches fonctionnelles complémentaires;
La structure du territoire dans la vallée de la Meuse est composée d’une succession de
couches fonctionnelles :
A partir de la Meuse, épine dorsale de la vallée, une première couche d’activités
industrielles profite du fleuve. ;
Après, une strate d’activité économique mixte (PME), profitant de la première
couche industrielle, est positionnée au centre du plateau, généralement au-delà de la
voie ferrée (Liège-Namur) ou d’une voie de transit régional ;
Ensuite, au pied des pentes de la vallée, l’habitat, principalement ouvrier, se
déploie en quartier. Historiquement, ces derniers sont localisés au croisement des
voiries primaires qui permettaient, à l’époque, de rejoindre les plateaux en hauteurs
de Saint-Nicolas ou Liège ;
Enfin, les pentes de la vallée, fortement végétalisées et aujourd’hui urbanisées,
limitent la plaine alluviale.
L’objectif du RUE est de respecter les caractéristiques du territoire en place et de le
redévelopper en tenant compte de la succession des couches qui le composent.
3. Améliorer le cadre de vie des résidents du quartier
Face à un quartier désuet, comme celui de Tilleur, l’enjeu est d’améliorer le cadre de vie des
habitants actuels et futurs.
Le projet urbanistique dépasse ainsi le périmètre du RUE pour établir un nouvel espace
public entre la gare de Tilleur et la rue de la Cité, sur le site de la SNCB. Le bâtiment de la
gare nécessite d’ailleurs une réhabilitation par une fonction communautaire ou commerciale
de proximité vu qu’il est aujourd’hui abandonné à un point tel que les fenêtres sont murées.
Ensuite, pour contribuer à favoriser le cadre de vie, il est souhaitable d’améliorer l’image du
quartier en intégrant en priorité des entreprise auxquelles sont annexées des logements
dans les « dents creuses » rues Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes afin de proposer un cadre bâti
et donc un contrôle social entre les quartiers de Tilleur et de Slessin.
4. Restructurer le réseau des voiries et profiter du RAVeL
La composition du territoire en couche parallèle depuis la Meuse a influencé fortement la
structure du réseau viaire.
Les rues Chiff d’Or et Sous-les-Vignes, voiries inter-communales, sont les seules
alternatives pour la desserte des logements comme pour les autres activités.
Pour contribuer à cet option d’améliorer le cadre de vie des habitants, il est proposé de
créer une voirie, parallèle aux rues Chiff d’Or et Sous-les-Vignes, afin de desservir la zone
d’activité économique mixte et de rejoindre ainsi directement le pont courbe au dessus des
voies ferrées (rue de la Station) au-delà de la gare de Tilleur. Cette voirie supplémentaire
va permettre de faire évoluer les rues Chiff d’Or et Sous-les-Vignes vers un statut de voirie
locale résidentielle avec tous les aménagements que cela supposent.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
10-189
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Mai 2011
OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC
Une seconde voire est projetée, elle rejoint la rue de l’Hippodrome à la rue Sous-Les-Vignes,
dans la zone 5 de Cockerill II. Celle-ci est perpendiculaire à la voie ferrée. Cette voirie
supplémentaire va permettre au RAVeL n°1 de rejoindre directement la rue Sous-les-Vignes
sans devoir emprunter la rue Galilée dont le trafic sera davantage lié à l’activité
économique.
5. Intégrer des fonctions porteuses de développement économique et de
vie sociale
Durant l’élaboration du présent RUE et compte tenu de l’activité économique souhaitée,
différentes sociétés ou organismes publics ont montré un intérêt à s’installer dans la ZACC :
1. La Commune de Saint-Nicolas, pour l’implantation du service travaux ;
2. La Commune de Liège, pour l’implantation de halls de stockage et autres activités
publiques ainsi que pour le développement des activités sportives déjà présentes
(zone 5).
3. Intradel, gestionnaire des déchets dans la région liégeoise pour l’implantation d’un
Recyparc permettant de soulager les quatre recyparcs voisins que sont GraceHollogne, Glain, Seraing 1 et Seraing 3 ;
4. L’AIDE, pour l’implantation de leur Atelier-central, actuellement au pied du stade du
Standard de Liège et sur le point d’être exproprié afin d’agrandir ce dernier. Si cette
hypothèse se vérifiait, l’AIDE envisage naturellement d'aménager un nouvel atelier
sur le site de la station d'épuration de Liège-Sclessin. L'actuel enclavement de la
ZACC en matière de charroi lourd rend opportun la proposition de la nouvelle voirie
traversant le parc d’activité économique.
Enfin, le projet d’aménagement de la ZACC prévoit la réservation d’une zone pour des
potagers communautaires, par exemple dans la zone non-aedificandi d’une ligne à haute
tension, car cela fait partie d’une demande de la population. Rappelons que la zone 4 en
accueillaient avant d’être urbanisée.
6. Profiter du
proposées
contexte
physique
pour
affirmer
les
affectations
Tout d’abord, le contexte physique existant est à valoriser. Le terril nécessite un
remodelage, voir un arasement, pour des raisons de sécurité et pour permettre la création
de la voirie de desserte du parc d’activités. Le parc Halkin mériterait également d’être
ouvert vers l’extérieur et de participer ainsi au projet urbanistique de la ZACC.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
10-190
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Mai 2011
OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC
10.3 OPTIONS PLANOLOGIQUES ET URBANISTIQUES
Carte 18 : Plan d’affectations
10.3.1 ZONE D’ACTIVITE ECONOMIQUE
10.1 : Petite et moyenne entreprise
10.2 : Petite et moyenne entreprise avec logement attenant
10.3 : Zone tampon
10.3.1.1 LOCALISATION DANS LE PERIMETRE DE LA ZACC
Zone 1 de Chimeuse Ouest
L’occupation de la zone et les demandes de permis pourront être délivrés lorsque les
travaux d’assainissement, en cours de finalisation, seront terminés.
Zone 2 de Chimeuse Est
Tant que les travaux d’assainissement ne sont pas réalisés sur la zone, aucune
occupation et demande de permis d’urbanisme ne peut être octroyée.
Zone 3 du terril du Horloz
Tant que les travaux d’assainissement ne sont pas réalisés sur la zone, aucune
occupation et demande de permis d’urbanisme ne peut être octroyée.
10.3.1.2 CADRE GENERAL
L’objectif est de créer une zone d’activités économique mixte le long de la voie ferrée
comprenant des PME/TPE, le service travaux de la commune de Saint-Nicolas et
éventuellement un Recyparc géré par Intradel ;
L’intégration adéquate entre les entreprises et le noyau d’habitat environnant est une
priorité afin que chacune de ces deux fonctions utilise l’autre pour son développement.
L’objectif étant d’améliorer l’image du quartier de Tilleur et de créer un dynamisme pour la
rénovation de ce dernier.
Les présentes recommandations sont réalisées de manière à favoriser cette mixité des
fonctions.
10.3.1.3 CADRE REGLEMENTAIRE
CWATUPE : Art. 30. (De la zone d’activité économique mixte. Ŕ Décret du 30 avril
2009, art. 15, 1°). « La zone d’activité économique mixte est destinée aux activités
d’artisanat, de service, de distribution, de recherche ou de petite industrie. (Les petits halls
de stockage y sont admis Ŕ Décret du 30 avril 2009, art. 15, 2°). (Elle comporte un
périmètre ou un dispositif d’isolement, sauf pour la partie du périmètre qui se situe le long
d’une infrastructure de communication utile à son développement économique ou lorsqu’un
dispositif naturel ou artificiel, relevant du domaine public, constitue lui-même un périmètre
ou un dispositif d’isolement suffisant Ŕ Décret du 30 avril 2009, art.15, 3°). (… Ŕ Décret du
30 avril 2009, art. 15, 4°).
Le logement de l’exploitant ou du personnel de gardiennage peut être admis (… Ŕ
Décret du 30 avril 2009, art. 15, 5°) pour autant que la sécurité ou la bonne marche de
l’entreprise l’exigent. Il fait partie intégrante de l’exploitation. Ŕ Décret du 18 juillet 2002,
art. 14).
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
10-191
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OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC
Le plan d’affectation permet la mise en œuvre d’activité d’artisanat, de services et de
petites et moyennes entreprises compatibles avec leur environnement.
10.3.1.4 OPTIONS URBANISTIQUES
Le parc d’activités économique des zones 1, 2 et 3 sur Tilleur permet l’installation d’activités
soulignées à l’article 30 du CWATUPE excepté les surfaces essentiellement de bureaux et de
commerces.
Sont privilégiés, les activités de production légère, les entreprises artisanales de petite taille
et les activités de services aux entreprises à condition que celles-ci ne produisent pas de
nuisances environnementales pour le voisinage résidentiel.
Dans toutes les zones, ne sont pas autorisées :
les activités de commerce de détail;
les activités bruyantes ou provoquant des nuisances environnementales
incompatibles avec le caractère résidentiel de l’environnement ;
les activités ne respectant pas le contexte résidentiel.
L’objectif est de répondre à une demande d’entreprises locales désireuses de développer
leur PME.
La superficie des parcelles n’est pas fixée, il appartiendra en effet au développeur de
préciser la taille des lots. Certaines seront plus imposantes, comme celles du Recyparc (+/1ha) et du Service Travaux de Saint-Nicolas (+/- 1,5ha).
10.3.1.5 RECOMMANDATIONS D’AMENAGEMENT
Implantation de l’activité
Etant donné le contexte urbain et la volonté de procurer une image résolument
contemporaine au parc d’activités, la semi-mitoyenneté est privilégiée, voire la
mitoyenneté.
Vu l’ampleur du site, nous subdivisons le plan d’affectations en portions de territoire :
Portion 1 - rue de la Cité :
Objectif : Cette zone serait destinée à accueillir le Service Travaux de la
Commune de Saint-Nicolas ou toute autre fonction compatible avec le type
d’activités autorisées dans le parc d’activité, ne générant pas de nuisances et
s’harmonisant avec le bâti rue de la Cité.
L’organisation de l’activité veillera à disposer, côté rue de la Cité, l’accès
visiteurs et les emplacements de parkings y afférents, ceci afin d’animer la
rue et de pouvoir y intégrer des aménagements paysagers (parkings
paysagers, trottoirs ; mobilier urbain…). L’implantation à front de voirie sur
l’alignement n’est donc pas recommandée.
Le vocabulaire architectural développé devra donc être proche de celui qui
caractérise le bâti résidentiel avoisinant.
De manière préventive, aucune zone de bureaux, ni de résidence ne sera
implantée sous le périmètre de prévention de la ligne à haute tension.
Portion 2 - nouvelle rue interne au parc d’activité:
Objectif : Cette portion du parc d’activités est l’épine dorsale de la
reconversion du site. Elle est exposée aux regards (depuis le train) de la place
de la Station à Tilleur jusqu’au pied du terril, rue Galilée.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
10-192
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Mai 2011
OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC
L’aménagement des abords et l’architecture dans cette portion doivent être
particulièrement soignés.
La fonction principale projetée est l’implantation du Recyparc au centre de la
zone d’activités.
Des aménagements spécifiques comme la gestion de l’accessibilité au
Recyparc et la création d’une place publique entre la rue Lairesse et la voie de
Chemin de fer sont des priorités.
Les restrictions d’usage qui découlent du chantier imposent l’interdiction de
logements, même une conciergerie, dans cette zone.
Portion 3 - rue Sous-Les-Vignes :
Objectif : Cette zone est destinée à des activités favorisant un lien avec les
habitants de la rue Chiff d’Or (Saint-Nicolas) et Sous-Les-Vignes.
Depuis la rue Sous-Les-Vignes, un accès pour véhicules léger est prévu pour
rejoindre la nouvelle voirie interne au parc.
Le projet d’aménagement prévoit la possibilité que l’activité économique
s’adjoigne un logement pour le personnel, le concierge ou le dirigeant. Il n’y a
donc pas lieu de prévoir une zone tampon avec les autres portions de la zone
d’activité économique. La zone hachurée 10.2 au plan d’affectations limite la
zone mixte « activité économique + logement ».
L’intégration d’un logement à l’activité économique pourra se faire à condition
que le volume habitation ne soit pas disjoint du volume économique et qu’il
s’articule, tel un volume secondaire. L’implantation de ces logements ne
pourra se faire que dans la zone d’habitat 10.2, dépolluée pour ce type
d’affectation.
Sur les conseils de la SPI+, nous nous référons à la charte urbanistique de
l’îlot d’entreprise à Olne dont l’une des directives est de favoriser la mixité des
fonctions économiques avec l’habitat des exploitants et celui des riverains.
« L’intégration d’un logement à l’activité économique pourra se faire, aux
conditions suivantes :
Un seul logement par parcelle et par activité est admis ;
La partie destinée au logement, au rez-de-chaussée comme à l’étage,
sera intégrée de préférence au(x) volume(s) relatif(s) à l’activité
économique,
Cependant, une superficie dédiée au logement de 120 m² au sol maximum Ŕ est admise sous forme d’un volume secondaire (VS)
jointif ou articulé au volume principal (VP) abritant l’activité.
Une habitation totalement indépendante des volumes consacrés aux
activités économiques n’est pas admise;
La construction du logement ne précède jamais celle de l’entreprise
de référence.
Le bâtisseur établissant un logement sur le site connaît la destination
de l’îlot d’entreprises et en accepte par avance les inconvénients
éventuels. »
Volumétrie
Les volumes doivent présenter une grande unité d’aspect à l’échelle de la parcelle et du parc
d’activités.
Au besoin, de(s) volume(s) secondaire(s) nécessaire(s) à l’activité et/ou à un éventuel
logement sont autorisés (voir conditions ci-dessus).
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
10-193
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OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC
Le volume principal est l’élément structurant de la composition.
Aménagement des abords Ŕ approche paysagère (zone tampon)
Le parc d’activité doit présenter une démarche globale et cohérente au niveau des
aménagements des abords. Pour ce faire, la transition végétale dans la zone tampon est
assurée par le lotisseur du parc d’activité afin que le résultat soit cohérent. Cette démarche
est également appliquée entre le parc d’activité et la voie de chemin de fer.
En voirie, une attention particulière sera portée aux alignements d’arbres, il s’agit d’une
composante essentielle.
La zone tampon périphérique de 15 mètres de largeur est obligatoire le long des propriétés
résidentielles. Les plantations comprises dans la zone tampon sont réalisées par le
promoteur lors de l’aménagement de la zone et sont ensuite entretenues et gérées ensuite
par le propriétaire de la parcelle. Tout stockage et parcage y sont interdits.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
10-194
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OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC
10.3.2 ZONE D’HABITAT
20.1 : Zone résidentielle unifamiliale
20.2 : Zone d’habitat au plan de secteur à vocation d’espace public
10.3.2.1 LOCALISATION DANS LE PERIMETRE DE LA ZACC
Zone 2 de Chimeuse Est
Tant que les travaux d’assainissement ne sont pas réalisés sur la zone, aucune
occupation et demande de permis d’urbanisme ne peut être octroyée.
Zone 3 du Terril du Horloz
Tant que les travaux de confinement ou d’assainissement ne sont pas réalisés sur la
zone, aucune occupation et demande de permis d’urbanisme ne peut être octroyée.
10.3.2.2 CADRE GENERAL
Trois noyaux sont projetés :
1. Dans la zone 2, une bande limitée de logement est proposée en continuité des
logements actuels rue Sous-Les-Vignes.
2. Rue Galilée, une zone d’habitat est logée au pied du terril. Elle permet de structurer
l’espace entre la station d’épuration, les quelques habitations et l’espace vert du
terril, à l’angle avec la rue Sous-Les-Vignes.
3. A l’angle entre la rue Sous-Les-Vignes et Galilée, les habitations actuelles sont
confirmées étant donné que le contexte est favorable à l’implantation de nouvelles
habitations.
10.3.2.3 CADRE REGLEMENTAIRE
Art. 26. De la zone d’habitat. « La zone d’habitat est principalement destinée à la
résidence. Les activités (d’artisanat, de service, de distribution, de recherche ou de petite
industrie Ŕ Décret du 18 juillet 2002, art. 11, 1), les établissements socio-culturels, les
constructions et aménagements de services publics et d’équipements communautaires, de
même que les exploitations agricoles et les équipements touristiques (ou récréatifs Ŕ Décret
du 18 juillet 2002, art. 11, 2) peuvent également y être autorisés pour autant qu’ils ne
mettent pas en péril la destination principale de la zone et qu’ils soient compatibles avec le
voisinage. Cette zone doit aussi accueillir des espaces verts publics. »
10.3.2.4 TYPE DE LOGEMENTS
Le plan d’affectation prévoit la mise en œuvre d’un habitat unifamilial de type discontinu.
Cela permet des constructions jointives (3 façades) ou mitoyennes (2 façades). La
mitoyenneté est favorisée par le volume principal afin d’éviter des pertes inutiles d’énergie.
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10-195
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OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC
10.3.2.5 RECOMMANDATIONS D’AMENAGEMENT
De la densité à la forme bâtie
La densité est une donnée de base mais elle ne suffit pas à un aménagement de qualité. La
forme bâtie, directement liée à la densité est importante car elle indique la typologie des
constructions.
Les formes bâties recommandées sont décrites ci-dessous :
Il est recommandé une typologie de logements unifamiliaux à la densité soutenue. Les
volumes principaux présentent 2 niveaux dont éventuellement l’aménagement d’un niveau
supplémentaire dans la toiture (R+1+T).
Le long de la rue Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes, une attention particulière doit être portée
au périmètre de non-aedificandi liée à la ligne à haute tension. Aucune habitation ne pourra
s’y trouver.
10.3.3 ZONE DE SERVICE PUBLIC ET D’EQUIPEMENT COMMUNAUTAIRE
30.1 : Equipement communautaire
30.2 : Equipement communautaire à intérêt paysager
30.3 : Zone tampon
10.3.3.1 LOCALISATION DANS LE PERIMETRE DE LA ZACC
Zone 4 de la station d’épuration
Zone 5 de Cockerill II
L’occupation de la zone 5 et les demandes de permis nécessaires pourront être délivrés en
adéquation avec les restrictions d’usage fixées au terme de la réhabilitation du site.
10.3.3.2 CADRE GENERAL
La zone de services publics et d’équipements communautaires clarifie une situation
existante en ce qui concerne la station d’épuration et la complète en permettant
l’installation d’autres infrastructures publiques sur la zone de Cockerill II.
Elle englobe également les trois habitations sises à l’arrière des terrains de football.
10.3.3.3 CADRE REGLEMENTAIRE
Art. 28. La zone de services publics et d’équipements communautaires est destinée
aux activités d’utilité publique ou d’intérêt général.
Elle ne peut comporter que des constructions ou aménagements destinés à satisfaire un
besoin social assuré par une personne publique ou une personne privée à laquelle les
pouvoirs publics ont confié la gestion d’un service public. Elle peut également comporter des
constructions ou aménagements qui ont pour finalité de promouvoir l’intérêt général.
10.3.3.4 TYPE D’EQUIPEMENTS COMMUNAUTAIRES
Le type d’équipement est dans la suite logique de ce qui existe actuellement, puisque
viendraient s’adjoindre à la station d’épuration et aux infrastructures sportives, une zone de
stockage et des services de la Ville de Liège.
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OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC
10.3.3.5 RECOMMANDATIONS D’AMENAGEMENT
Le RUE vise à assurer l’intégration des nouvelles constructions avec les bâtiments voisins en
veillant à l’harmonie des volumes, des pentes de toiture et des implantations.
La zone 30.2 d’équipement communautaire à intérêt paysager vise à faire prendre
conscience de la richesse de certaines essences d’arbres à cet endroit et de la nécessité de
faire établir un inventaire précis avant toute construction.
10.3.4 ZONE DE PARC
40.1 : Espace vert public
10.3.4.1 LOCALISATION DANS LE PERIMETRE DE LA ZACC
Zone 5 de Cockerill II
10.3.4.2 CADRE GENERAL
La zone d’espace vert public correspond au parc Halkin qu’il est souhaitable de mettre en
valeur et d’intégrer au projet d’aménagement du présent RUE.
10.3.4.3 CADRE REGLEMENTAIRE
Art. 39. De la zone de parc.
La zone de parc est destinée aux espaces verts ordonnés dans un souci d’esthétique
paysagère.
N’y sont autorisés que les actes et travaux nécessaires à leur création, leur entretien ou leur
embellissement. La zone de parc dont la superficie excède cinq hectares peut également
faire l’objet d’autres actes et travaux, pour autant qu’ils ne mettent pas en péril la
destination principale de la zone et qu’un plan communal d’aménagement (ou d’un rapport
urbanistique et environnemental Ŕ Décret du 30 avril 2009, art. 23) couvrant sa totalité soit
entré en vigueur. (Le Gouvernement peut arrêter Ŕ Décret-programme du 3 février 2005,
art. 57) la liste des actes et travaux qui peuvent être réalisés en zone de parc, ainsi que le
pourcentage de la superficie de la zone qui peut être concerné par ces travaux.
10.3.4.4 RECOMMANDATIONS D’AMENAGEMENT
Cet espace vert public du parc Halkin existant (40.1), compris dans le périmètre de la
ZACC, est destiné aux plantations d’arbres et d’arbustes et à l’aménagement de pelouses,
sentiers de promenade, plaine de jeux. Les constructions sont limitées aux seuls abris de
maintenance (rangement de matériel). Les modifications du relief du sol y sont interdites.
Des infrastructures légères telles que bancs, poubelles, jeux pour enfants, panneaux
d’information y sont autorisées, dans un souci de bonne intégration paysagère.
Les plantations ligneuses sont composées d’essences indigènes, choisies dans la liste citée à
l’article 8 de l’arrêté du gouvernement wallon du 09/02/1995 relatif à l’octroi d’une
subvention pour la plantation de haies vives (MB du 23/05/1995). Les plantations en
bosquet ou les haies sont composées d’espèces variées mais les arbres de la même espèce
sont plantés par bouquet de 4 à 5 individus.
L’accès des véhicules à moteur est exclusivement réservé à la gestion et de l’entretien de
l’espace vert.
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OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC
10.3.5 ZONE DE VOIRIE
50.1.1 : Voirie principale
50.1.2 : Voirie secondaire
50.1.3 : Voirie de desserte
50.2 Espace public
50.3 RAVeL
Le projet d’aménagement du RUE propose un réseau hiérarchisé qui clarifie le statut des
voiries existantes.
L’objectif est de procurer aux rues Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes, voirie secondaire (50.1.2)
un statut plus local et résidentiel par la création d’une voirie principale (50.1.1), interne
au parc d’activités économique et se prolongeant par la rue de l’Hippodrome.
Entre ces deux voiries, principale et secondaire, parallèles à la voie de chemin de fer, des
rues de desserte (50.1.3) permettent d’accéder au centre de la ZACC.
Au centre de la zone d’activité économique, un espace public (50.3), qui consiste en un
élargissement de l’espace-rue est proposé afin d’une part de créer une centralité mais
également de permettre un phasage dans l’évolution du site. En effet, il est supposé
que la voirie de desserte reliant cet espace public à la rue Chiff d’Or soit utilisée pour
desservir le parc d’activités en attendant la liaison à travers la zone 3 du terril du Horloz.
Ce réseau de voiries est complété pour les usagers faibles par une affirmation du RAVeL
(50.3.).
Il est recommandé que cette hiérarchie des voiries soit matérialisée dans le traitement des
rues (largueur, revêtement, nombre de trottoirs, hauteur de l’éclairage, végétation,…).
Afin de clarifier au maximum ce réseau de voirie, le RUE suggère qu’un tronçon de la rue de
l’Hippodrome soit déclassé. Il s’agit de l’aboutissement de la rue de l’Hippodrome à partir du
croisement avec la rue Verte Voie vers la zone 3. Ce petit tronçon longe un terrain
triangulaire non occupé et abouti au pied du terril. Son déclassement permettrait d’agrandir
ce terrain triangulaire afin d’ y prévoir un aménagement global tout en tenant compte des
contraintes liées aux impétrants.
10.3.5.1 VOIRIE PRINCIPALE (50.1.1)
La voirie principale, parallèle à la voie de chemin de fer permet de traverser l’ensemble de
la ZACC depuis la gare de Tilleur jusqu’à l’arrêt de train de Sclessin, sans emprunter des
rues résidentielles.
Cette nouvelle voirie est créée au départ de la rue de la Cité afin de desservir la zone
d’activité économique (zones 1 à 3). Elle rejoint ensuite la rue Galilée et emprunte le rue de
l’Hippodrome.
Il s’agit d’une voirie à double sens de circulation.
10.3.5.2 VOIRIE SECONDAIRE (50.1.2)
La voirie secondaire correspond aux rues Chiff d’Or, Sous-Les-Vignes et Galilée. L’objectif
est de privilégier un trafic local pour les habitants du quartier et donc d’améliorer leur cadre
de vie.
Pour ce faire, elle doit être réaménagée afin d’intégrer des trottoirs des deux côtés et le
RAVeL.
La vitesse des automobilistes doit également être maitrisée par des aménagements en
voirie.
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Il s’agit d’une voirie à double sens de circulation.
10.3.5.3 VOIRIE DE DESSERTE (50.1.3)
La voirie de desserte correspond à la rue des Marécages qui aboutit au parc Halkin et aux
nouvelles rues, reliant les voiries principale et secondaire.
Le traitement de la voirie de desserte doit refléter son statut. La mise en sens unique pour
les deux nouvelles rues est préconisée.
10.3.5.4 PLACE PUBLIQUE (50.2)
L’aménagement de la ZACC de Sclessin-Horloz doit s’accompagner d’une structuration des
espaces publics et des espaces-rues permettant de relier les quartiers existants aux zones
projetées.
Il est recommandé que la place de la station soit réaménagée et étendue vers la ZACC. La
passerelle enjambant la voie ferrée pourrait être modernisée et permettre par la même
occasion le passage du RAVeL en toute sécurité et l’accès aisé au futur tram.
10.3.5.5 RAVEL (50.3)
Les aménagements inhérents au passage d’un RAVeL (piste cyclable, végétation, mobilier
urbain,…) créent, lorsqu’ils sont de qualité, une ambiance et mettent en valeur des lieux
particuliers (place de la gare, potagers communautaires, espace pique-nique,…).
Bien qu’au droit du site, il s’agisse d’un tronçon de liaison du RAVeL, voir point 6.6.3.1, le
RUE recommande la matérialisation du RAVeL sur les voiries à réaménager et à créer. Les
quartiers de Tilleur et de Sclessin doivent profiter de l’engouement que génère le RAVeL qui
draine, surtout le week-end, la fréquentation de piétons et cyclistes.
10.4 OPTIONS RELATIVES A L’ARCHITECTURE
Le parc d’activités économiques projeté doit présenter une unité visuelle globale basée sur
une charte urbanistique et architecturale imposée aux différentes entreprises.
Les logements devront également présenter une unité visuelle sans pour autant être
identique à l’image des quartiers denses avoisinants. Ils devront répondre aux besoins de la
population en termes d’espace et de performance énergétique.
Les options relatives aux constructions sur la ZACC ont pour objet :
-
d’assurer une cohérence globale sur une même parcelle et à l’échelle du parc
d’activité économique ;
d’assurer l’intégration visuelle avec les constructions voisines, particulièrement
résidentielle ;
d’assurer un effet de vitrine du site depuis la voie de chemin de fer.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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10.5 OPTIONS RELATIVES AUX ECONOMIES D’ENERGIE
10.5.1 EVOLUTION DE LA LEGISLATION
La Région Wallonne, encouragée par la Directive européenne 2002/91/CE, s’inscrit dans une
démarche d’économie d’énergie en améliorant la performance énergétique des bâtiments.
Le Gouvernement a adopté, le 19 avril 2007, le « décret-cadre » modifiant le CWATUPE
dont l’arrêté d’application doit paraître durant l’année 2010.
La PEB (performance énergétique des bâtiments) vise à proposer une méthodologie de
calcul en termes de performance énergétique dont le but est d’économiser les énergies et
dans la foulée de certifier les constructions.
Toute construction au sein du périmètre de la ZACC devra faire l’objet d’une étude PEB,
dont l’objectif est d’envisager sérieusement des alternatives aux énergies fossiles, en
considérant la faisabilité technique et économique (temps-retour sur investissement
inférieur à 15 ans au coût des énergies à cet horizon). Cette démarche va permettre de
savoir combien consomme un bâtiment pour le chauffage, le confort d'été, la production
d'eau chaude, le renouvellement d'air et l'éclairage afin d’être inférieur à 50 kWh/m²/an.
Pour ce faire, différents aspect lors de la construction doivent être particulièrement étudiés :
-
-
-
-
-
limiter les déperditions et les apports de chaleur dans le bâtiment par une
conception bioclimatique et l’utilisation de matériaux très performants et
respectueux de l’environnement ;
limiter les apports solaires par la mise en place de protections solaires
judicieusement étudiées qui diminueront les apports calorifiques en été et
l’inconfort visuel d’hiver ;
limiter les consommations d’énergie pour le chauffage, la ventilation et le
rafraîchissement, en associant différents systèmes très performants,
permettant d’optimiser au maximum leur utilisation et donc leur
consommation ;
limiter des consommations d’énergie pour l’éclairage en répartissant le
niveau d’éclairement selon l’utilisation des locaux et en individualisant
l’éclairage de la zone de travail.
Etudier la meilleure orientation du bâtiment par activité afin d’éviter les
surchauffes et de profiter des apports solaires.
10.6 OPTIONS RELATIVES A L’ACCESSIBILITE
10.6.1 ACCESSIBILITE EN TRANSPORTS EN COMMUN
L’offre en transports en commun (train et bus) est hétérogène en fonction de la localisation
dans le site, long pour rappel de 1,5km. En résumé, elle est satisfaisante aux extrémités du
site (Tilleur et Sclessin) et mauvaise au centre au niveau de la rue Galilée.
Cette faiblesse doit être intégrée à l’aménagement du site afin d’inviter les travailleurs à
utiliser les transports en commun. Dans cette logique, la localisation du « Recyparc » à l’Est
de la zone 1 de Chimeuse Ouest est stratégique puisque l’activité emploie peu de personnel
et que les visiteurs viennent en voiture particulière.
Les entreprises doivent participer à cette option en favorisant l’usage des transports en
commun par l’aménagement d’infrastructures spécifiques (espace couvert pour vélos,
douche pour le personnel, trottoirs aménagés,…). Depuis les logements, les cheminements
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC
piétons permettront de rejoindre directement et en toute sécurité, les arrêts de bus et de
train.
L’offre ferroviaire est améliorable en ce qui concerne le train vu l’arrêt de Tilleur
actuellement supprimé et l’arrivée du tram à proximité.
Au niveau du bus, il ne semble pas que l’offre évoluera avec l’aménagement de la ZACC. Les
lignes de bus se trouve de l’autre côté de la voie de chemin de fer, rue des Martyrs, d’où
l’importance d’améliorer la traversée piétonne par le biais d’une passerelle de qualité.
10.6.2 ACCESSIBILITE PIETONNE
L’accessibilité piétonne doit être encouragée par l’aménagement des trottoirs et la
réalisation de chemins directs de circulation depuis le réseau de transports en commun vers
la ZACC par l’aménagement de la passerelle piétonne dont nous venons de soulever
l’importance au point précédent.
En termes de cheminement de promenade, l’option d’aménagement ambitionne que le Parc
Halkin puisse générer un réseau sur toute la longueur de la ZACC.
10.6.3 ACCESSIBILITE MOTORISEE
L’option en matière d’accessibilité motorisée vise à différencier les flux liés aux activités
économiques et résidentielles.
Le plan d’aménagement de la ZACC prévoit un réseau de voiries qui confirme l’option par la
création de deux voiries :
La première, parallèle aux rues Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes, au pied du terril du
Horloz, est destinée à créer un accès direct au parc d’activités économique et à
permettre au trafic de la STEP de rejoindre le pont au-dessus de la voie ferrée rue de
la Station ;
La deuxième, perpendiculaire à la rue Sous-les-Vignes sur le territoire de la Ville de
Liège, permet de créer une limite entre la zone d’habitat et la zone d’équipement
communautaire.
10.7 OPTIONS RELATIVES AU PAYSAGE
10.7.1 METTRE EN VALEUR LES ELEMENTS PAYSAGERS EXISTANTS
L’option principale relative au paysage consiste à conserver et à mettre en valeur le parc
Halkin et la zone 30.2, contiguë à ce dernier.
L’objet n’est pas l’agrandissement du parc Halkin mais la valorisation des arbres présents
dans la 30.2. Un état sanitaire devrait opéré afin de conserver les plus intéressants d’entre
eux.
10.7.2 AMELIORER LE PAYSAGE URBAIN PAR LA QUALITE DES ESPACES PUBLICS
Le projet d’aménagement du RUE englobe des terrains jouxtant le périmètre de la ZACC
dont la réaffectation est complémentaire. Les terrains de la SNCB, place de la Station à
Tilleur, le long de la rue Lairesse sont concernés.
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OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC
Il y est prévu de réaliser des espaces publics dont l’aménagement doit être de qualité afin
d’améliorer le paysage urbain existant.
10.7.3 RESPECTER LES COUCHES DU TERRITOIRE DANS LA VALLEE DE LA MEUSE
Les affectations du présent RUE respectent les couches fonctionnelles du territoire.
Les aménagements paysagers doivent favoriser cette lecture du territoire par une attention
particulière lors de la plantation des arbres par exemple.
L’organisation des voiries, et particulièrement la rue dans le parc d’activités économique,
participe à la composition du territoire et donc du paysage par strates successives. Les deux
voiries créées respectent le relief du terrain et évitent de la sorte des remaniements de
terre important.
10.8 OPTIONS RELATIVES A LA VEGETATION
10.8.1 ZONES DE RECULS ET DE PARCAGES
Que ce soit dans la zone du parc d’activité économique ou dans la zone d’équipement
communautaire, les zones de reculs sont réservées aux parcages, aux accès et aux
plantations. Tout stockage y étant interdit.
La végétation doit être intégrée dans le plan d’aménagement de chaque parcelle et une note
pour garantir l’intégration paysagère est recommandée lors de la demande de permis de
construire.
Les plantations limitrophes avec les autres affectations du RUE seront effectuées par le
développeur du parc d’activités. Les plantations internes aux parcelles seront réalisées
simultanément à la construction du bâtiment par le propriétaire de celui-ci.
10.8.2 COURS ET JARDINS PRIVATIFS
Les jardins privatifs sont destinés aux surfaces enherbées, plantations d’agrément, pièces
d’eau, piscine aérienne non enterrée à l’air libre (une seule par parcelle), terrasses et petit
mobilier de jardin…. Les seules constructions en élévation admises y sont les abris de jardin
et les serres. Les garages, ateliers et logements, les alignements et les plantations en blocs
de résineux y sont proscrits.
Les limites des parcelles privatives visibles depuis l’espace public (voiries et placettes,
chemins, espaces verts publics, espace communautaire) sont, le cas échéant, soulignées par
la plantation d’une haie d’essences indigènes (cfr la liste des espèces faisant l’objet d’un
subside dans l’arrêté du 20.12.2007). Ces haies ne sont obligatoires que lorsque une clôture
est réalisée et ce, pour cette dernière, dressée uniquement du côté intérieur de la parcelle.
10.8.3 VOIRIES ET PLACES PUBLIQUES
En ce qui concerne les espaces publics (places et parc), ils feront l’objet d’une étude
composition de qualité lors de leur aménagement afin qu’il participe à la qualité du cadre de
vie.
La végétation doit contribuer à la hiérarchisation des voiries. Il est recommandé que la
voirie à vocation économique soit bordée d’arbres des deux côtés.
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OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC
10.9 OPTIONS RELATIVES AUX RESEAUX TECHNIQUES
10.9.1 IMPETRANTS
10.9.1.1 ELECTRICITE
Le réseau d’éclairage public doit s’intégrer dans celui des communes de Liège et SaintNicolas. Il appartiendra aux Conseils Communaux de définir le type d’appareils qui est
installé le long des nouvelles voiries.
L’éclairage public participe à la qualité du cadre de vie et doit contribuer à la structure des
voiries et confirmer le statut de celle-ci.
Pour se faire, il est recommandé que l’éclairage public dans la rue résidentielle (rues Chiff
d’Or et Sous-Les-Vignes) soit de plus petite taille que dans la rue interne au parc d’activités
économique. Cette rue, bien qu’intercommunale, devrait, dans un souci d’esthétique et de
cohérence, être parée du même mobilier et du même éclairage.
Les places et espaces verts publics doivent également recevoir un éclairage fonctionnel
spécifique.
En matière d’éclairage public, la question de la « pollution » lumineuse devient de plus en
plus une question importante. Il serait souhaitable que la société distributrice envisage
l’usage de luminaires concentrant l’éclairage vers le sol.
Le réseau de distribution est enterré.
Il faudra également veiller à préférer des dispositifs d’éclairage économe en énergie.
10.9.1.2 TELEPHONIE
Le réseau de téléphonie sera étendu au départ de l’installation existante située dans les
rues adjacentes. Les câbles seront situés de part et d’autre des voiries à créer, sous les
zones de stationnement ou sous les accotements.
10.9.1.3 EAU
Le réseau de distribution d’eau sera étendu progressivement au départ des conduites
existantes de la société distributrice. Les conduites seront situées de part et d’autre des
voiries à créer, sous les zones de stationnement ou sous les accotements.
Il convient également de tenir compte des besoins spécifiques du service régional
d’incendie, qui ne s’expriment pas nécessairement en termes de quantité ou de pression
mais plutôt en termes de condition d’intervention. Les pompiers demandent à disposer de
bornes ou de bouches d’incendie en nombre suffisant et correctement réparties (aspect à
traiter au moment de la conception des voiries).
10.9.2 GESTION DES EAUX USEES ET DE RUISSELLEMENT
L’article R.276, §1er de l’AGW du 03 mars 2005 stipule que « lorsque des égouts sont
construits, ils sont constitués de conduits souterrains étanches posés de manière à en
permettre un contrôle et un entretien aisés.
Lors de la pose de nouveaux égouts ou de la réhabilitation d'égouts, les raccordements
d'eaux claires parasites sont interdits et les infiltrations sont supprimées.
Les projets de travaux d'égouttage comportent une motivation du choix du système,
séparatif ou unitaire, le plus approprié à mettre en place compte tenu des impératifs
économiques, environnementaux et techniques liés à l'évacuation des eaux usées et des
eaux de pluie. »
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OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC
Les parcelles concernées par la ZACC sont dépourvues de réseaux d’égouttage. Les réseaux
avoisinants existants sont de type unitaire, au sens du Code l’Eau, dans la mesure où les
eaux usées et les eaux pluviales sont collectées par le réseau supérieur de démergement
tandis que le réseau inférieur ne recueille, quant à lui, que les eaux claires d’infiltration dans
les caves des immeubles riverains.
Il est important de souligner que les réseaux existants qui bordent la ZACC sont des têtes
de réseau et n’ont été ni conçus ni dimensionnés pour reprendre les débits supplémentaires
qui pourraient être générés par l’imperméabilisation des nouvelles zones potentiellement
urbanisables. Une reprise partielle, et forcément limitée, de ces eaux supplémentaires par
les réseaux existants, notamment pour les parcelles situées le long des voiries périphériques
déjà égouttées (rue de la Cité, rue du Chiff d’Or) n’est pas à exclure (pour une profondeur
maximale de 50 m par rapport au front de voirie) mais nécessite une vérification détaillée
de la capacité des ouvrages récepteurs.
Une solution globale et durable de collecte des eaux et de démergement des zones
Chimeuse et Horloz doit être étudiée et de nouveaux ouvrages doivent être construits et
s’intégrer dans le dispositif global de protection de la zone contre les inondations indirectes.
On notera pour le surplus que la zone de Cockerill II (Hippodrome) est non seulement
dépourvue d’égouttage mais, du fait de sa localisation et de son altitude, ne pourrait être
desservie par une extension des égouttages existants.
Dans un réseau séparatif :
les eaux urbaines résiduaires générées par les diverses constructions sont évacuées,
par gravité ou par un système de pompage, par l’égout séparatif. Dans ce cas ci, les
eaux usées seront traitées par la station d’épuration de Liège-Sclessin.
les eaux pluviales doivent par contre, faire l’objet d’une attention particulière étant
donné la problématique du démergement.
Dans le respect de la législation en vigueur, le site de la ZACC sera pourvu d’un système
séparatif et d’une gestion adéquate des eaux de ruissellement. Cette gestion est détaillée
aux points ci-après.
10.10 GESTION DES EAUX USEES
Les débits d’eaux résiduaires urbaines, essentiellement liés à la consommation d’eau
alimentaire à diverses fins domestiques et/ou industrielles, sont habituellement largement
inférieurs aux débits pouvant être générés par le ruissellement de la pluie sur les surfaces
imperméabilisées (voiries et parkings, toitures, aires de stockage et de manutention, etc.).
La ZACC se situant en tête des réseaux existants de type unitaire, il est recommandé d’y
établir un réseau de type séparatif, collectant d’une part les eaux usées proprement dites et
d’autre part, les eaux de pluie.
De cette manière, les réseaux d’eaux usées, en raison de leur faible débit, pourront être
raccordés aux réseaux existants ou dans les nouveaux réseaux, séparés des précédents,
que l’A.I.D.E. projette de réaliser prochainement, lesquels sont repris pour traitement dans
la station d’épuration de Liège-Sclessin.
En aucune manière, les nouveaux réseaux d’égouttage ne peuvent se raccorder sur les
collecteurs d’assainissement qui traversent la ZACC.
On notera que les eaux usées industrielles dont la composition serait incompatible avec les
procédés de traitement des eaux usées domestiques et de gestion des boues devraient être
soit prétraitées avant rejet dans les réseaux existants soit traitées à la source et évacuées
séparément (avec les eaux pluviales par exemple). Il peut également être envisagé de ne
pas accepter dans cette zone des activités dont les eaux usées seraient de cette nature.
De même, les eaux claires permanentes (reprise de sources ou de ruisseaux, eaux de
drainage, eaux de refroidissement ou de climatisation, les eaux usées industrielles épurées,
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC
etc.) doivent impérativement être collectées séparément des eaux usées et évacuées en
Meuse par le réseau d’eaux pluviales (cfr ci-après).
10.11 GESTION DES EAUX PLUVIALES Ŕ DEMERGEMENT
La mise en œuvre du site implique une augmentation des surfaces imperméabilisées et des
volumes d’eau de ruissellement rejetés dans le milieu naturel.
Dans le cas présent, étant donné les travaux de réhabilitation pour la pollution de sol,
aucune citerne à eau de pluie enterrée n’est acceptée, l’eau de pluie sera donc orientée vers
un système d’égout à établir.
Les eaux de pluie seront collectées séparément des eaux usées et un dispositif de
démergement devra être conçu et réalisé pour empêcher ces eaux de s’accumuler dans la
plaine et pour en permettre l’évacuation en Meuse.
a) Alternative 1 pour les zones Chimeuse Ouest et Est et Horloz 3.
Sur base d’une réorganisation de ses réseaux et d’une augmentation de la capacité de
certains des ouvrages qu’elle exploite ou qu’elle envisage de réaliser, l’A.I.D.E. est en
mesure d’étudier la faisabilité de cette proposition de pompage des eaux.
En première approche, il serait possible, dans ce cadre, d’attribuer au site Chimeuse-Horloz
une partie de la réserve capacitaire du dispositif de rejet gravitaire de la station d’épuration
de Liège-Sclessin (constitué de deux conduites en béton de 2,60m de diamètre intérieur
aboutissant en Meuse au droit du stade du Standard) et de surdimensionner la future
station de pompage n°21 à construire sur le site de la station d’épuration de manière à ce
que, en période de crue du fleuve, les eaux de ruissellement des zones nouvellement
urbanisées puissent être évacuées en Meuse par pompage.
En considérant les surfaces à démerger, un taux moyen d’imperméabilisation, les intensités
des pluies d’hiver et d’été, le maintien du site à son altitude moyenne actuelle et en limitant
le débit admis dans les ouvrages de démergement à un maximum de 100 l/s pour cette
zone, on peut estimer qu’un bassin d’orage d’une capacité de l’ordre de 1.000 m³ serait
nécessaire avant de remettre les eaux de ruissellement, par jeu de vannage, directement
dans les conduites de rejet de la station d’épuration en période d’étiage de Meuse et via la
future station de pompage n°21, en période de crue.
L’étude concrète d’une telle solution n’exclut pas un certain remblayage des zones
Chimeuse Ouest et Est de manière à permettre la pose de conduites d’égouttage devant se
raccorder à la chambre de rejet de la station d’épuration de Liège-Sclessin tout en
maintenant un niveau d’étanchéité à la cote minimale de 62,00m au droit de cette chambre
(ce niveau correspond à l’altitude pouvant être atteinte par les eaux dans la chambre de
rejet dans les conditions les plus défavorables ; il implique que toute conduite se raccordant
à cette chambre peut se mettre en charge jusqu’à cette cote et qu’il convient, au terme
d’une étude hydraulique détaillée, de ne pas prévoir de raccordement aux réseaux incidents
sous cette cote augmentée des pertes de charge et d’une garde de sécurité que nous
estimons habituellement à 50 cm. Compte tenu des pentes, des longueurs de canalisations
à poser et du nécessaire recouvrement de celles-ci, il est quasi certain que les parties les
plus éloignées du site devraient être rehaussées au-delà du niveau actuel des terrains, à
des niveaux que seule une étude détaillée pourrait établir précisément.
Bien que cette solution engendrera des coûts pour les communes concernées par ces
nouveaux investissements et l’exploitation de ces ouvrages, elle apparait plus réaliste que le
remblayage totale du site.
En termes des ouvrages à réaliser, comme toute nouvelle zone économique située hors
démergement, l’urbanisation de la ZACC occasionnera un coût de viabilisation à charge du
lotisseur.
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OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC
b) Alternative 2 pour les zones Chimeuse Ouest et Est et Horloz 3.
La solution consistant à établir un système d’évacuation spécifique permettant de conduire
gravitairement en Meuse les eaux de pluie récoltées sur le site. Cette solution, mettant en
contact direct la plaine affaissée et le fleuve, nécessite de remblayer le site à une hauteur
suffisante pour le mettre au-dessus du niveau des plus hautes eaux de Meuse. Cette
solution permet l’évacuation en tous temps des eaux sans recourir au pompage, activité
consommatrice d’énergie et requérant des frais de maintenance importants.
En première approche, dans le cadre de cette solution, le niveau de remblaiement du site ne
pourrait être inférieur à une altitude de 66,00 m, ce qui correspond environ à 300.000 m³
de remblais supplémentaires vis-à-vis du niveau actuel du site. Il est important de
souligner que, dans cette solution, doit se situer au-dessus de ce niveau toute surface ou
activité ne pouvant supporter un risque d’inondation et devant être raccordée à l’égout
(voiries, immeubles, aires de stockage et de manutention, etc.). A priori donc, sous peine
d’un remblayage encore plus important ou d’un pompage localisé, aucune cave ou local
(parking, etc.) ne devrait être admis en sous-sol.
En première approche, l’évacuation, gravitaire et permanente, des eaux de pluie en Meuse
pourrait se faire par la pose de deux conduites étanches posées parallèlement entre le site
de Chimeuse-Horloz et la Meuse en traversant les terrains de Ferblatil. Ce dispositif pourrait
d’ailleurs également desservir une partie des friches industrielles situées au sud du chemin
de fer si celles-ci devaient être également urbanisées. Cette solution est coûteuse à
l’investissement (l’A.I.D.E. l’estime au minimum à environ 1.500.000 EUR hors TVA) mais
présente l’avantage d’être définitive. Les coûts de maintenance sont très réduits. L’aspect
environnemental doit mettre en balance les économies d’énergie liées au pompage avec
l’impact environnemental du remblayage total du site.
A titre d’information, le charroi qu’occasionnerait cette solution est estimé à 10.500 camions
de 36m³, foisonnement de 25% compris. A raison d’un trajet minimum de 10km entre le
lieu de stockage et la ZACC, cela représente 210.000km, soit approximativement 126T de
CO2.
La solution préconisée d’un remblayage de la zone implique également la gestion des talus
face aux habitations existantes.
Cette solution présente l’inconvénient d’être propre au site Chimeuse-Horloz et d’être
indépendante de tous autres dispositifs alors qu’une réflexion globale pourrait être menée
étant donné le nombre de sites industriels en reconversion dans la vallée mosane liégeoise.
Point Bas
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
10-206
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OPTIONS D’AMENAGEMENT DE LA ZACC
c) Solution pour la zone Cockerill II.
Vu les niveaux du terrain et l’impossibilité de prolonger les réseaux d’égouttage existants
aux alentours, l’A.I.D.E. estime souhaitable, dans le cadre d’un aménagement raisonné et
raisonnable des lieux, de les laisser le terrain le plus perméable possible.
Si tel n’était pas la volonté des autorités, les eaux de cette zone devraient être évacuées en
Meuse moyennant :
-
soit le remblayage du site jusqu’à une altitude minimale de 66,00m et la
réalisation d’un système d’évacuation propre en Meuse (cfr solution
préconisée pour les zones Chimeuse et Horloz) ;
-
soit par la réalisation d’une station de pompage refoulant dans une
canalisation à poser dans la rue de l’Hippodrome et rejoignant l’égout
existant de la rue Galilée.
Dans cette deuxième solution, les eaux seraient finalement évacuées en Meuse via les
conduites de rejet de la station d’épuration de Liège-Sclessin dont la capacité d’évacuation
sera diminuée d’autant, ce qui nécessitera sans aucun doute une régulation du débit par
stockage temporaire (bassin d’orage). Afin de limiter les dimensions de celui-ci, il est alors
recommandé d’affecter à la zone une occupation limitant l’imperméabilisation des surfaces
et favorisant l’infiltration dans le sol de manière ici aussi à limiter le débit admis dans les
installations de démergement à un maximum de 100 l/s.
On notera que, pour l’ensemble de la ZACC (Chimeuse Ouest et Est, Horloz 3 et Cockerill
II), le débit maximum d’eau qui pourrait être admis dans le dispositif de démergement
(station de pompage n°21) et dans les conduites de rejet de la station d’épuration de LiègeSclessin est limité à 200 l/s, sous réserve d’acceptation des autorités de consacrer cette
partie de la réserve capacitaire des ouvrages à cet usage.
Concrètement, soit la solution technique est un pompage autonome de l’activité
vers le réseau existant, soit une épuration autonome, qui dans un tel cas, ne
pourra se faire qu’après l’octroi d’une dérogation au PASH.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
10-207
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EVALUATION DES EFFETS PROBABLES DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA ZACC SUR
L’ENVIRONNEMENT ET RECOMMANDATIONS
11 EVALUATION DES EFFETS PROBABLES DE LA MISE EN
ZACC SUR L’ENVIRONNEMENT ET RECOMMANDATIONS
ŒUVRE DE LA
Avertissement
Dans les textes ci-dessous, les propositions de mesures à mettre en œuvre pour éviter ou
réduire les effets négatifs sont inscrites en gras.
Certaines de ces mesures sont déjà appliquées par SPAQuE sur ses chantiers de
réhabilitation dans la ZACC.
11.1 INCIDENCES SUR LE MILIEU ET MESURES A METTRE EN ŒUVRE POUR DIMINUER
LES INCIDENCES
11.1.1 LE CONTEXTE GEO-PHYSIQUE
11.1.1.1 LE SOUS-SOL ET LES EAUX SOUTERRAINES
Les impacts potentiels sur le sous-sol dus à la mise en œuvre du périmètre étudié sont en
principe très faibles voire inexistants.
En ce qui concerne les eaux souterraines, de manière générale, l’urbanisation implique une
augmentation substantielle des surfaces imperméabilisées (voiries, parkings, toitures,
terrasses, cours,…). Elle provoque ainsi une diminution de l’infiltration naturelle dans le sol,
une plus faible alimentation des nappes d’eau souterraines et une augmentation des eaux
de ruissellement.
11.1.1.2 LE SOL
Des précautions devront être prises pour éviter tout écoulement accidentel de liquides
potentiellement polluants, compte tenu de la réhabilitation opérée et de la perméabilité
importante du sol.
Recommandations générales
Pour tenter de minimiser cette diminution de l’infiltration naturelle dans le sol, nous
conseillons de réaliser les cheminements piétons ou les espaces publics dans un revêtement
perméable ou semi-perméable (pavés de béton gazonné, systèmes en nid-d’abeille (pvc)
avec des graviers, de la dolomie,…).
Contrôler l’étanchéité des réservoirs et colmater au plus vite les fuites
décelées sur les engins de chantier ;
Effectuer les réparations, entretiens et ravitaillements en carburant de ces
engins sur une aire étanche, munie d’un système de récupération des eaux
de ruissellement. Le ravitaillement à partir de citernes mobiles sera autorisé
pour autant qu’elles soient placées dans des containeurs étanches ;
Stocker les produits liquides (huiles et hydrocarbures notamment) sous un
système de rétention pouvant contenir la totalité du volume des réservoirs ;
Prévoir des kits d’intervention antipollution en permanence sur le chantier
et ce, en quantité suffisante.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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EVALUATION DES EFFETS PROBABLES DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA ZACC SUR
L’ENVIRONNEMENT ET RECOMMANDATIONS
11.1.1.3 LA SENSIBILITE A L’EROSION
La grande majorité de la ZACC ayant fait l’objet d’une réhabilitation, l’érosion du terrain doit
être considérée avec vigilance étant donné qu’une couche de terre saine a été déposée sur
le fond de fouille dépollué.
L’importance de cette érosion et de la perte de terres qui en découle est difficilement
quantifiable. Elle sera tributaire de la superficie de terrain dénudé, de la vitesse et de la
direction du vent, du relief et de la nature de la couverture végétale. L’érosion dépendra
également de l’intensité, de la durée et de la fréquence des précipitations. Signalons que
lors d’un chantier, le sol est beaucoup plus vulnérable à des pluies importantes de courte
durée qu’à de faibles précipitations de longue durée.
Lors de la phase de chantier, les sédiments emportés par les eaux de ruissellement peuvent
avoir des impacts sur l’environnement par la création de dépôts, des risques de coulées de
boues, des colmatages de conduites et des avaloirs en aval pouvant entraîner des
accumulations d’eau voire des eutrophisations et/ou pollution des eaux.
Le terrain concerné étant relativement à faible pente, ce risque est faible mais il faut garder
à l’esprit l’environnement caractérisé par la proximité immédiate des flancs de la vallée.
Recommandations générales
Lors de la phase de chantier, certaines mesures permettent de réduire les phénomènes
d’érosion hydrique et éolienne :
Par le recouvrement rapide des zones de terres mises à nu, en procédant
rapidement à des semis d’herbacées couvre-sol et/où à des plantations
ligneuses (arbres, haies,…) ;
Par l’’humidification régulière des terres (surtout en été) pour éviter
qu’elles ne soient trop facilement emportées par le vent ;
Par la canalisation des eaux de pluie afin d’éviter les érosions de surface ;
Par l’utilisation de treillis ou systèmes équivalents à interposer sous les
pneumatiques. Ce phénomène est d’autant plus important lorsque le sol est
gorgé d’eau, en hiver par exemple ;
Par la plantation de plantes herbacées qui sont beaucoup plus efficaces à
court terme sur un sol dénudé car elles couvrent rapidement le sol ; la
plantation
d’arbres par
leur
enracinement profond
retient plus
spécifiquement les terrains en pente abrupte ;
Par le recours à un maximum de matériaux préfabriqués (limitation de la
quantité de sable, de ciment, … sur le site).
Recommandations spécifiques à la ZACC
Etant donné la proximité avec des quartiers résidentiels, il est vivement recommandé que :
Les camions qui transportent des terres ou des matériaux poussiéreux
soient bâchés ;
Les voiries soient nettoyées à la sortie du chantier.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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EVALUATION DES EFFETS PROBABLES DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA ZACC SUR
L’ENVIRONNEMENT ET RECOMMANDATIONS
11.1.1.4 TERRES EXCAVEES
Les terres excavées sont à considérer comme des déchets. En effet, selon l’article 1 du
décret du 27 juin 1996 relatif aux déchets 47, un déchet est « toute matière ou tout objet
dont le détenteur se défait ou dont il a l’intention ou l’obligation de se défaire ». Elles
doivent donc suivre la législation en la matière. Lors des excavations, deux types de déchets
seront présents : les débris de roche et les terres proprement dites.
Selon l’arrêté du Gouvernement wallon du 14 juin 2001 favorisant la valorisation de certains
déchets48, les terres de déblais49 et les matériaux pierreux à l’état naturel50 peuvent être
valorisés à titre professionnel sans autorisation, pour autant que la personne valorisant les
déchets dispose d’un enregistrement 51 relatif aux déchets. Pour autant qu’ils ne soient pas
contaminés et/ou souillés, les matériaux pierreux à l’état naturel et les terres de déblais
peuvent notamment provenir d’un aménagement de site ou de travaux de génie civil et être
utilisés dans des travaux de remblayage. En outre, les terres qui seront excavées au niveau
du site peuvent être utilisées lors de travaux d’aménagement et de terrassement dans la
région, moyennant le respect des législations en la matière.
Recommandations générales
L’entrepreneur sera chargé de valoriser les terres excavées et les roches
éventuelles. Les modes d’utilisation liés à la valorisation de ces terres
respecteront les dispositions du CWATUPE, du décret « sol » et des
conditions de l’arrêté du Gouvernement Wallon du 14 juin 2001 relatif à la
valorisation de certains déchets.
La quantité totale des terres à excaver n'est pas connue avec précision.
Toutefois étant donné l’interdiction d’effectuer des caves ou tout ouvrage
enterré (citerne, piscine, vide ventilé,…) sur l’ensemble des zones 1 et 2
comprises dans le périmètre de la ZACC. Ces terres de déblais seront
réutilisées lors de la couverture des fondations ou lors des travaux
d’aménagement. Une partie de ces terres, pour autant qu’il s’agisse de terre
saine remise auparavant sur un sol pollué, pourra être réutilisée sur place
pour ajuster ponctuellement le relief et créer des merlons paysagers dans
les zones tampon par exemple.
11.1.1.5 DECHETS DIVERS DURANT LE CHANTIER
Les déchets provenant des matériaux utilisés lors de la phase chantier ne sont pas à
négliger non plus. Notons qu’en cas d’utilisation d’éléments préfabriqués, les déchets seront
différents de ceux obtenus dans les chantiers classiques. On aurait alors moins de déchets
de type brique, pierre, ciment ou sable. Par contre la quantité d’emballages pourrait
s’accroître en fonction du type de conditionnement et du transport des pièces préfabriquées.
Le périmètre de la ZACC ne comprend pas de construction à démolir pour sa mise en
oeuvre. Cela évite une part importante de matériaux pouvant contenir des déchets type
« asbeste-ciment ».
Recommandations générales
Le traitement des déchets durant le chantier consistera au tri afin de
recycler des emballages (palettes, plastiques,…).
47
M.B., 02/08/1996
48
M.B., 10/07/2001, 2e édition, erratum, 18/07/2001
49
code 170504
50
code 010102
51
conformément à l’article 3 du décret du 27 juin 1996
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L’ENVIRONNEMENT ET RECOMMANDATIONS
11.1.1.6 LES RISQUES SISMIQUES
Recommandations générales
Pour les indications de conception et de dimensionnement des structures
pour la résistance au séisme il faut se référer à l’EN 1998-2004, partie
maçonnerie, qui a remplacé l’ENV 1998-1-1 ainsi qu’à un document réalisé
en 2003 par le département M&S de l’Université de Liège intitulé « Guide
Technique Parasismique Belge pour Maisons Individuelles ».
11.1.2 LA DIVERSITE BIOLOGIQUE, LA FAUNE ET LA FLORE
Etant donné la réhabilitation opérée sur une grande majorité de la ZACC qui a nécessité le
défrichage total des zones boisées, la valeur biologique globale du site de la ZACC peut être
qualifiée de relativement faible, l’aménagement de celui-ci ne pourrait qu’augmenter sa
biodiversité.
Soulignons que le parc Halkin est conservé.
La mise en œuvre de la ZACC modifie le maillage écologique inscrit dans le PCDN,
essentiellement pour les zones de liaison, repérée sur terrain à l’état de friche. En ce qui
concerne la zone de développement du terril du Horloz, elle est supprimée en vue de
permettre la création d’une voirie à court terme et le développement d’une zone d’activités
économique à long terme.
Le développement de parcs et de jardins, la création d’une large zone tampon entre
l’activité économique et l’habitat contribueront sans conteste au développement de la
diversité biologique de l’endroit.
Recommandations générales
Favoriser les essences feuillues indigènes et déconseiller les résineux en général et
certaines essences exotiques telles les lauriers-cerise, les aucubas… dans les
plantations et les haies.
A l’ouest du Parc Halkin actuel, lors de l’aménagement de la zone 34.2, l’ancien
bassin devra faire l’objet d’une attention particulière. L’élimination des renouées du
Japon (plante invasive) par fauchage répété (épuisement) et brûlage des produits de
fauche et/ou un décapage du sol (élimination systématique des rhizomes) devra être
opérée.
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L’ENVIRONNEMENT ET RECOMMANDATIONS
11.1.4 L’ENVIRONNEMENT SONORE
Etant donné les caractéristiques des fonctions actuelles et prévues au sein de la ZACC, il est
probable qu’il y ait des répercussions des activités projetées sur l’environnement sonore, le
climat et la qualité de l’air.
Nous abordons chacun des thèmes par zone d’affectation.
11.1.4.1 ENVIRONNEMENT SONORE DURANT LES PHASES DE CHANTIER
Le paragraphe suivant relate les nuisances sonores lors des phases d’urbanisation de la
ZACC. Il n’aborde par les phases de réhabilitation.
Lors des phases de chantier, les nuisances liées aux engins et aux charrois pourront être
remarquées et avoir une incidence non négligeable sur la population environnante. Leur
évaluation précise est cependant difficile car les renseignements concernant l’organisation
des chantiers (matériel, horaire de travail,…) ne sont pas connus.
Cette probabilité sera élevée au niveau des habitations situées dans le quartier de Tilleur
(rue Lairesse et de la Cité) et dans le quartier de Sclessin (rue des Marécages). Les rues
Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes pourraient être moins concernées à la condition que la voirie
interne au parc d’activités soit réalisée au début du chantier. Elle permettra dés lors, depuis
le pont au-dessus des voies de chemin de fer (Rue de la Station) de rejoindre directement le
chantier par la rue Lairesse. Cette alternative a été employée par la SPAQUE lors de
l’assainissement du site de Chimeuse.
Recommandations générales
Lors de cette phase, les entreprises devront mettre en œuvre des moyens
peu générateurs de nuisances sonores et respecter les horaires de travail et
les conditions d’émissions sonores en vigueur ;
La voirie interne au site d’activités économique sera réalisée dans un
premier temps et garantira ainsi une réduction des nuisances sonores rue
Chiff d’Or et Sous-Les-Vignes ;
Informer les riverains des nuisances liées au chantier, surtout lorsque
celles-ci sont occasionnelles et fortement dérangeantes.
11.1.4.2 ENVIRONNEMENT SONORE LIEES AUX ACTIVITES
L’analyse sonore réalisée au point 6.2.3. a révélée que la nuisance maximale était imputable
aux trafics ferroviaire et routier (poids-lourds) avec un seuil atteint de 86dBA dans la rue de
l’Hippodrome.
1. Zone économique (Parc à container « Recyparc »)
Les activités économiques génèreront un trafic de poids lourds supplémentaires qui aura
une répercussion sur la fréquence des nuisances et non sur le niveau sonore, déjà élevé à
proximité de la voie ferrée.
En effet, les niveaux de bruits ne peuvent s’additionner arithmétiquement. Pour exemple, le
niveau résultant de l’addition suivante : X dB + X dB = X+3dB, correspond à une
augmentation de 3 dB.
Les nuisances sonores engendrées par l’urbanisation de la ZACC sont dés lors ciblées
essentiellement sur la fréquence de celle-ci. Pour remédier en grande partie à cette
problématique et éviter tout désagrément pour les riverains, la création de la rue interne au
parc d’activités est un atout qui permet de séparer les flux de circulation. Les poids lourds
sont contraints d’emprunter la rue principale interne au parc d’activités et les véhicules
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légers sont invités à utiliser la voirie secondaire, les rues résidentielles Chiff d’Or et SousLes-Vignes.
La structure des voiries proposées réduira les nuisances sonores actuelles
imputables aux poids lourds circulant rue Chiff d’Or, Sous-Les-Vignes, Galilée, des
Marécages et Joseph Halkin.
En ce qui concerne les principales incidences sonores générées par les types d’activités, il
est inévitable que l’ambiance sonore va évoluer puisque actuellement, la ZACC est
essentiellement occupée par un terrain vague et des terrains de sport. La phase
d’exploitation des entreprises influencera donc l’ambiance sonore mais de manière limitée
étant donné l’affectation en zone d’activité économique mixte et l’interdiction d’entreprises
bruyantes.
Recommandations générales
Des mesures existent et sont recommandées pour atténuer les éventuelles nuisances
sonores :
Les établissements sont soumis à des conditions d’exploitation (AGW du 4
juillet 2002 suite au décret du 11 mars 1999 relatif au permis
d’environnement) qui imposent le respect des valeurs limites générales de
niveau sonore. Ces normes ne prennent pas en compte le bruit lié à la
circulation automobile ;
L’organisation des entreprises dans le parc d’activités doit participer à
réduire les nuisances pour les riverains. L’implantation du « Recyparc » est
dés lors recommandée contre la voie ferrée à une distance de 120m des
premières habitations.
Afin d’atténuer la propagation des bruits de chocs dans les conteneurs et le bruit de leur
reprise ou de leur vidange par les camions, il est recommandé que la butte qui permet
d’accéder généralement par le haut à ces conteneurs soit orientée vers les quartiers
résidentiels, constituant ainsi un écran antibruit.
11.1.5 QUALITE DE L’AIR
La mise en œuvre de la ZACC ne projetant pas d’activités industrielles, les nuisances liées à
la qualité de l’air sont de deux types :
-
-
Les premières sont liées aux systèmes de chauffage installés dans les
futures constructions de la ZACC qui ont un impact sur les émissions de
Co2 et donc l’effet de serre. Nous recommandons de réaliser des
constructions à faible consommation d’énergie fossile, et donc peu
polluantes.
Les deuxièmes sont liées à la circulation automobile : habitants et
visiteurs du parc d’activités et des futures habitations de la ZACC. La
seule manière de diminuer l’utilisation de la voiture est de
favoriser, pour les travailleurs et les habitants, l’utilisation des
transports publics et des modes doux. Or, l’accessibilité en transports
publics de la ZACC de Sclessin-holroz est possbile avec un arrêt de bus
place de la Station à Tilleur et un arrêt de train à Sclessin.
Nous rappelons que la station d’épuration a fait l’objet d’une étude d’incidences sur
l’environnement qui soulève que lors de la phase d’exploitation, les principaux agents
polluants seront générés par les chaudières fonctionnant au gaz naturel (NOx, CO) pour le
chauffage des bâtiments et ceux générés par le traitement des eaux usées et des boues
(hydrogène sulfuré, mercaptans, ammoniac, amine). Ces derniers seront surtout à l’origine
de nuisances olfactives qui influencent la qualité de l’air.
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L’ENVIRONNEMENT ET RECOMMANDATIONS
La proximité d’une station d’épuration occasionne pour les riverains un désagrément olfactif
ponctuel occasionné par le retournement en andains des matières à composter de la plateforme de compostage. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un effet probable de la mise en œuvre de
la ZACC sur l’environnement puisque la station d’épuration est déjà en activité, nous
signalons que l’AIDE a prévu de réaliser cette étape d’assainissement dans un local fermé
afin de limiter de manière considérable le débit d'odeur.
Recommandations générales
Réaliser des constructions faibles consommatrices d’énergie fossile et donc, peu
polluantes ;
Respecter l’interdiction d’incinération des déchets ;
Inscrire ces recommandations dans le Plan Général de Sécurité et de Santé (PGSS).
11.1.6 LE PAYSAGE
L’urbanisation d’une vaste zone comme celle de la ZACC de Sclessin-Horloz aura un impact
paysager.
Vu la situation particulière du site, l’impact sur le paysage est jugé favorable pour les
raisons suivantes :
Suppression de la friche de Chimeuse ;
Aménagement de qualité du parc d’activités et des abords (place de la Station)
Création d’un front bâti rue Chiff d’or ;
Arasement du terril du Horloz ;
Conservation du parc Halkin et mise en évidence des arbres dans la zone 30.2.
Depuis le plateau de Saint-Nicolas, le paysage sera légèrement modifié, surtout depuis
l’avenue du Point de Vue à Saint-Nicolas.
Au niveau du paysage interne au périmètre d’analyse, la création d’un parc d’activités
économique contribue à améliorer le paysage des zones 1, 2et 3 de la ZACC
puisqu’aujourd’hui les terrains sont en friches.
La zone 5 préservera son ouverture paysagère puisque les espaces de sport sont
maintenus.
Recommandations générales
Se référer aux recommandations et prescriptions relatives à la végétation au point
10.8.
11.1.7 L’HOMME ET SES ACTIVITES
Les activités humaines concernées par la mise en œuvre de la ZACC sont les terrains
sportifs (football, dressage), confirmé par l’affectation d’équipements publics.
Quelques habitations, à l’implantation insulaire, ne sont pas confirmées par le plan
d’affectation en zone d’habitat. En ce qui concerne celles sur la zone 5 de Cockerill, elles
peuvent persister car il n’y a pas d’incompatibilité avec le voisinage. Ce constat est différent
avec une habitation rue Galilée dont l’affectation en zone d’activités économique compromet
le maintien. Le RUE a donc un effet sur le maintien de cette habitation.
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Les terrains de sports sont maintenus, la Ville de Liège n’envisage pas de supprimer ces
activités sportives et sociales.
Par contre, lors de la construction de la station d’épuration, les potagers communautaires
ont été supprimés.
Recommandations générales
Développer des zones de jardins potagers communautaires pour la population en
place.
11.1.8 LE CADRE BATI ET LE PROFIL SOCIO-DEMOGRAPHIQUE
L’urbanisation économique projetée doit répondre aux besoins d’aujourd’hui, en termes
spatial, de typologie, de matériaux et des performances énergétiques. Afin que ces
nouvelles constructions s’approprient le cadre bâti existant, et inversement, il est
recommandé :
D’aménager en statut de voirie résidentielle les rues Sous-LesVignes, Chiff d’or et Galilée par un travail sur l’espace-rue ;
Que l’option de logements annexés à l’activité économique soit
encouragée ;
D’encourager les noyaux d’habitats existants.
11.1.9 LA MOBILITE
11.1.9.1 ZONE ECONOMIQUE
Pour estimer la charge de trafic qui sera induite par la réalisation du projet économique,
nous avons utilisé une méthode qui consiste à estimer le nombre de véhicules particuliers
en prenant comme base qu’il y a maximum 15 à 20 travailleurs par hectare (données de la
SPI+) et que ceux-ci réalisent au maximum 4 déplacements par jours, dont 2 en heure de
pointe.
nombre d’hectare : 16,9 (ZAE) ;
nombre estimé de travailleurs: 327.75 ;
nombre de déplacements par personnes :
Nous prenons en compte 4 déplacements par personnes et par jour ;
Soit de 1311 déplacements de personnes et par jour ;
il est communément admis que l’heure de pointe du matin représente
25% du nombre total de mouvement de véhicule par jour.
Soit 327 véhicules à l’heure de pointe du matin (7h30 à 8h30),
ce qui représente plus de 6 véhicules entrant à la minute dans
le zoning PME.
Dans le cas de figure où les deux accès sont opérationnels (rue de la Station et rue Galilée),
nous prenons l’hypothèse que le flux se répartit en deux, ce qui revient à comptabiliser 98
véhicules par entrée durant l’heure de pointe.
La voirie de la rue de la Station, dans sa configuration actuelle n’est pas apte à accueillir un
trafic soutenu étant donné la difficulté d’effectuer un croisement. Etant donné qu’elle est
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L’ENVIRONNEMENT ET RECOMMANDATIONS
bordée par un terrain vague, la place est possible à des aménagements spécifique de la
voirie.
Cette conclusion ne tient pas compte d’une fonction qui génère beaucoup de trafic, à savoir
le RECYPARC. Ce dernier occasionne un trafic soutenu durant les heures de bureaux
(samedi compris). Selon les données fournies par INTRADEL, le RECYPARC devrait générer
un trafic journalier de 180 à 200 véhicules. (Grace-Hollogne = 199 en 2008). Ceci est une
moyenne car le maximum enregistré, qui a lieu durant les congés estivaux, est de 599
véhicules par jour.
Recommandations générales
Création rapide de la voie interne à la ZACC ;
Promouvoir le co-voiturage et les déplacements en TEC.
11.1.10 LE PATRIMOINE CULTUREL
La mise en œuvre de la ZACC n’a pas d’impact au niveau patrimonial. La maison de « La
Tourette » a fait l’objet d’une attention afin qu’elle préserve les dégagements à proximité de
la propriété.
11.1.11 LES INFRASTRUCTURES TECHNIQUES
11.1.11.1 EGOUTTAGE ET GESTION DES EAUX PLUVIALES
Gestion des eaux usées
Sauf incompatibilité des eaux usées industrielles (en quantité et/ou en qualité) qui seraient
éventuellement produites sur le site de la ZACC, les eaux résiduaires urbaines pourront être
traitées dans la station d’épuration de Liège-Sclessin.
Cette gestion implique la réalisation d’égouttage séparatif sur les sites mis en œuvre
(Chimeuse Ouest et Est et Horloz) et un dimensionnement ad hoc des réseaux que l’A.I.D.E.
envisage de poser rue Galilée et rue Chiff d’Or dans le cadre de la réorganisation de ses
réseaux.
En fonction de la nature de l’occupation des sols envisagée, l’incidence de la mise en œuvre
de la ZACC en matière de collecte et de traitement collectif des eaux usées restera a priori
faible, les infrastructures existantes ou prévues à court terme devant a priori être
suffisantes pour assurer le surplus d’eau et de charge polluante à traiter.
Cette assertion devra cependant être vérifiée précisément, en fonction de la nature des
activités, et de leur ampleur, qui prendront place sur les parcelles nouvellement urbanisées.
Pour la zone Cockerill II, aucune extension des réseaux d’égouttage existants pour desservir
cette zone n’est possible. L’évacuation des eaux usées, pour autant que cette zone soit
réellement mise en œuvre, devra se faire via une station de pompage spécifique vers des
réseaux aboutissant dans les ouvrages d’entrée de la station d’épuration de Liège-Sclessin
ou en affectant à cette zone un régime d’assainissement autonome, les eaux usées épurées
individuellement étant alors évacuées par les dispositifs de relevage des eaux pluviales (voir
a ci-après).
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
11-216
Ville de Liège
Mai 2011
EVALUATION DES EFFETS PROBABLES DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA ZACC SUR
L’ENVIRONNEMENT ET RECOMMANDATIONS
Gestion des eaux pluviales
Comme déjà exprimé plus avant, l’incidence des eaux de ruissellement sur le dispositif de
protection de la plaine alluviale contre les inondations indirectes est très important et
requiert des mesures spécifiques coûteuses.
a) Solution préconisée par l’A.I.D.E. pour les zones Chimeuse Ouest et Est et Horloz 3.
La solution durable préconisée par l’A.I.D.E. consiste à remblayer les sites de manière à les
mettre au-dessus du niveau des crues et à poser deux conduites étanches pour permettre le
rejet gravitaire en Meuse des eaux récoltées sur les aires imperméabilisées.
Cette solution est estimée en première approche à un coût de 1.500.000 EUR hors TVA (au
1er mai 2010) pour la pose d’une conduite unique et ne comprend ni le remblai ni les
réseaux séparatifs du site proprement dit. On notera cependant que la bonne pratique veut
que cette conduite soit dédoublée et isolable de la Meuse et des réseaux pour en permettre
la maintenance et l’entretien. Le montant annoncé ci-avant doit alors être doublé et porté à
3.000.000 EUR hors TVA.
On notera par contre que les frais de maintenance annuels sont négligeables.
b) Solution alternative pour les zones Chimeuse Ouest et Est et Horloz 3.
Cette solution est estimée, en première approche à 770.000 EUR hors TVA (270.000 EUR
pour les conduites gravitaires et le bassin d’orage à construire et 500.000 EUR pour
l’accroissement de capacité de pompage de la future station de pompage n°21).
Les frais récurrents d’exploitation et de maintenance du bassin d’orage (curage) et des
installations de pompage sont estimés à environ 25.000 EUR par an.
c) Solution pour la zone Cockerill II.
Dans la mesure où cette zone serait mise en œuvre, le coût d’investissement nécessaire
pour démerger cette zone par pompage est estimé à environ 700.000 EUR hors TVA
(450.000 EUR pour les conduites gravitaires et le bassin d’orage et 350.000 EUR pour la
surcapacité de pompage de la station de pompage n°21).
Les frais récurrents d’exploitation et de maintenance du bassin d’orage (curage) et des
installations de pompage sont estimés à environ 11.000 EUR par an.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
11-217
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Mai 2011
EVALUATION DES EFFETS PROBABLES DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA ZACC SUR
L’ENVIRONNEMENT ET RECOMMANDATIONS
11.2 EVOLUTION PROBABLE DE LA SITUATION ENVIRONNEMENTALE LORS DE LA
NON MISE EN ŒUVRE DE LA ZACC
Si la ZACC de Sclessin-Horloz n’était pas mis en œuvre de manière globale au travers ce
RUE, il est probable que le site soit l’objet au fil des années de demandes spontanées et
individuelles d’opérateur désireux d’y implanter leur activité propre. Cela est déjà le cas par
la présence des terrains de sport, du club canin, d’habitations, de la station de pompage et
de la station d’épuration dont les permis ont été délivrés, au coup par coup, par la Région
wallonne.
Si la ZACC n’était pas mise en œuvre, les zones 1, 2, 3 et Ouest de la zone 5 serait
recolonisées graduellement pour évoluer d’une friche herbacée vers une friche ligneuse,
stade auquel se trouvaient les zones avant les travaux de réhabilitation.
La non-mise en œuvre de la ZACC occasionne également le non assainissement de zones
polluées, ce qui ne s’apparente pas à une gestion parcimonieuse du territoire wallon.
11.3 LEGISLATION INTERNATIONALE
L’article 3, 4° du décret RESA bis du 20 septembre 2007 (MB 20 novembre 2007) modifie
l’article 33 du CWATUPE. Celui-ci stipule que le RUE contient une évaluation
environnementale qui comprend (…) » les objectifs de la protection de l’environnement,
établis au niveau international, communautaire ou à celui des autres Etat - membres, qui
sont pertinents pour le rapport urbanistique et environnemental et la manière dont ces
objectifs et les considérations environnementales ont été pris en considération au cours de
son élaboration. »
Pour exécuter ce point de l’article 33, nous jugeons que dans le cadre d’un R.U.E., c’est le
traité instituant la Communauté Européenne (Traité de Rome du 25 mars 1957) qui résume
au mieux les objectifs internationaux en matière d’environnement. Au niveau européen, le
fondement de la compétence communautaire est consacré à l’article 174 du traité.
Les objectifs de la politique de la Communauté sont donc :
la préservation, la protection et l'amélioration de la qualité de l'environnement ;
la protection de la santé des personnes ;
l'utilisation prudente et rationnelle des ressources naturelles ;
la promotion, sur le plan international, de mesures destinées à faire face aux
problèmes régionaux ou planétaires de l'environnement.
Nous jugeons, après comparaison du plan de la mise en œuvre de la ZACC de SclessinHorlooz et de ses options d’aménagement avec les objectifs et mesures cités dans l’article
174 du traité de Rome, que l’urbanisation du site est conforme à celui-ci si l’ensemble de la
ZACC est assainie conformément à l’affectation projetée pour chaque zones.
Cependant, compte tenu du caractère très général des mesures reprises par le dit article, il
est extrêmement difficile de comparer le projet de mise en œuvre de la ZACC avec le
foisonnement de directives, recommandations, décisions, conventions et lois comprises dans
le droit international et communautaire en matière d’environnement.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
11-218
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EVALUATION DES EFFETS PROBABLES DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA ZACC SUR
L’ENVIRONNEMENT ET RECOMMANDATIONS
11.4 MESURES A METTRE EN ŒUVRE POUR EVITER OU REDUIRE LES EFFETS
NEGATIFS
11.4.1 LA PLANTATION D’ARBRES
Comme dit plus haut, les essences indigènes sont à privilégier dans les plantations. Celles-ci
doivent aider à structurer les voiries. Un aménagement paysager cohérent de la ZACC
permettra, entre autre, sa meilleure intégration depuis les hauteurs de Saint-Nicolas.
11.4.2 LIMITATION DES SURFACES IMPERMEABILISEES EN ESPACE PUBLIC
Au niveau des espaces publics, nous recommandons de limiter les zones imperméabilisées
et de privilégier les zones de plantation et les zones semi-perméables.
11.4.3 LA REDUCTION DES GAZ A EFFET DE SERRE
Nous recommandons que les propriétaires soient sensibilisés à l’usage d’énergie non (ou
moins) polluante dans le cadre de la production d’eau chaude, voire du chauffage des
habitations (solaire, pompe à chaleur…). Toute technique visant la réduction d’énergie
fossile devra être envisagée.
11.5 EVALUATION DES COUTS INDUITS PAR L’URBANISATION A COURT, MOYEN ET
LONG TERMES
Préalablement à la description de l’ensemble des coûts que génère la mise en œuvre le
ZACC, il faut souligner que la localisation dans le territoire d’un nouveau parc d’activités et
de zones résidentielles peuvent influencer les coûts pour la collectivité.
De fait, les coûts liés à l’urbanisation diffèrent selon que l’on se situe dans un tissu urbanisé
et équipé où pas.
Dans le cas présent, l’inscription de la ZACC de Sclessin-Horloz dans un milieu déjà
fortement urbanisé participe à réduire les coûts induits par l’urbanisation.
11.5.1 COUTS POUR LA COLLECTIVITE
Dans le cas présent, la mise en œuvre de la ZACC aura un effet maîtrisé pour les coûts à
long terme induits à la collectivité.
En effet, la typologie du parc d’activités économiques et la proximité du site avec le milieu
urbanisé de Tilleur réduisent fortement les coûts pour la collectivité, par exemple en ce qui
concerne l’entretien des voiries.
La proximité avec les transports en commun (train et bus) génèrera également des
économies pour la collectivité puisqu’il n’est pas nécessaire d’ouvrir une nouvelle ligne de
bus. Il est également espéré que l’offre en transports en commun réduira l’utilisation de la
voiture personnelle par les habitants du quartier. Une réduction du trafic, réduit les risques
d’accidents, l’usure des voiries, l’engorgement du réseau et l’émission dans l’atmosphère de
CO².
En termes de service à la population (services postaux et ramassage des immondices), une
attention particulière a été portée à la limitation des voies sans issues génératrices de
kilomètres inutiles.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
11-219
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EVALUATION DES EFFETS PROBABLES DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA ZACC SUR
L’ENVIRONNEMENT ET RECOMMANDATIONS
11.5.2 TYPES DE COUTS A LA CREATION
11.5.2.1 SURCOUTS EVENTUELS LIES A LA NATURE DU SOL
Pour rappel, le site de Chimeuse Ouest et de Cockerill II ont fait l’objet d’un assainissement
financé par la Région Wallonne pour un montant qui au final atteindra 23,5 millions d’euros.
Les coûts liés à la nature du sol ont donc été déjà libérés pour la réhabilitation.
A l’heure actuelle, le site de Chimeuse-Est et le terril du Horloz n’ont pas été dépollué car ils
sont la propriété de privés, à qui il appartiendra d’assumer les frais de réhabilitation. La
mise en œuvre du parc d’activités économiques par un gestionnaire public aurait un effet
positif d’activer la réhabilitation de ces deux sites.
La mise en œuvre du site à travers le présent RUE, n’occasionnera donc pas de
surcoûts puisqu’il a déjà généré, à ce jour, des coûts inscrits dans la politique
régionale du Plan Marschall visant à assainir les terrains économiques désaffectés.
11.5.2.2 COUTS LIES AUX INFRASTRUCTURES TECHNIQUES
Dans le cadre de l’urbanisation d’un site, des travaux de mise en œuvre nécessaire doivent
être réalisés. Nous soulevons les infrastructures liées :

au démergement

à la réalisation des voiries et accotements;

à l’extension du réseau des impétrants (eau, gaz, électricité, éclairage,
égouttage, système de télécommunication).

à l’aménagement des espaces publics.
Précisons que le financement et l’exploitation du démergement sont en grande partie
assurés par la collectivité régionale à travers une solidarité citoyenne (impôt des personnes
physiques et coût-vérité de l’eau).
In fine, les coûts inhérents à la viabilisation du site sont à charge des acquéreurs et
l’entretien des voiries, lorsqu’elles sont rétrocédées, sont à charge des communes.
11.5.2.3 COUTS LIES AUX EQUIPEMENTS
En complémentarité à toute urbanisation, des équipements collectifs sont créés afin
d’agrémenter le cadre de vie.
Le projet d’aménagement de la ZACC prévoit la réalisation d’une placette intégrée à la voire
principale et un espace public, place de la Station à Tilleur.
La situation existante de droit a soulevé le fait que le périmètre de la ZACC dans la
commune de Saint-Nicolas fait l’objet d’un périmètre de rénovation urbaine dont les
fonds sont disponibles jusqu’en 2014.
Cela signifie, dans le cas des espaces publics, que la réalisation des équipements collectifs
(par exemple : le réaménagement du local pour personnes âgées et l’ancienne gare)
pourrait bénéficier de subsides régionaux pouvant aller jusqu’à 60% des travaux et
exceptionnellement, jusqu’à 75% lorsque l'intérêt urbanistique global de l'opération le
justifie et est validée par le Ministre.
L’évaluation des
d’équipements.
coûts
au
point
11.5.6
chiffre
approximativement
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
11-220
Ville de Liège
ces
travaux
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EVALUATION DES EFFETS PROBABLES DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA ZACC SUR
L’ENVIRONNEMENT ET RECOMMANDATIONS
11.5.3 TYPE DE COUTS A L’ENTRETIEN ET AU MAINTIEN
11.5.3.1 COUTS LIES AUX INFRASTRUCTURES TECHNIQUES
Dans les types de coûts liés à l’entretien, dont l’objet est le maintien en état (nettoyage,
réparation,…), cela reprend :

l’entretien des voiries et espaces publics (déneigement hivernal) ;

l’entretien du réseau d’égouttage et des éventuels bassins d’orage ;

l’entretien de l’éclairage public ;

l’entretien des infrastructures d’alimentation en eau ;

l’entretien des infrastructures d’alimentation en gaz ;

l’entretien des infrastructures d’alimentation en électricité ;

l’entretien des infrastructures des systèmes de télécommunication.
Ces types d’entretien sont à la charge de la commune en ce qui concerne les espaces
publics, le système d’égouttage et l’éclairage public.
En revanche, les autres réseaux liés aux impétrants sont financés par les gestionnaires
respectifs.
Notons que le réseau d’éclairage public nécessite une demande d’énergie en électricité qui
représente un coût certain pour la commune.
11.5.4 TYPES DE COUTS INDIRECTS
Toute urbanisation génère des coûts indirects, souvent à charge de la collectivité
distribution du courrier, services de secours, système d’épuration collectif, aménagement de
carrefours et voiries,…
L’objectif est de diminuer ces coûts indirects par une réflexion globale sur l’aménagement
du territoire.
A l’échelle de la ZACC, plusieurs éléments ont été étudiés ou déterminés :
1. Hiérarchisation du réseau des voiries dans le but que la voirie principale soit conçue
pour recevoir un flux important de poids lourds.
2. Aucune voie sans issue dans la zone ZACC n’est suggérée. L’utilisation des voiries
existantes est privilégiée. ;
11.5.5 TEMPORALITE DES COUTS
A court terme, les coûts concernés sont liés à la mise en œuvre du site.
A moyen terme, les coûts concernés sont liés à l’entretien et au maintien des équipements
et infrastructures.
A long terme, les coûts concernés sont liés à l’entretien, au maintien et à la rénovation des
équipements et infrastructures.
Rappelons que la mise en œuvre de la ZACC est phasée.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
11-221
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EVALUATION DES EFFETS PROBABLES DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA ZACC SUR
L’ENVIRONNEMENT ET RECOMMANDATIONS
11.5.6 EVALUATION ET INTERETS DES COUTS
11.5.6.1 COUTS ENGAGES DANS LA REHABILITATION
A ce jour, la Région Wallonne, dans le cadre du Plan Marshall, a dégagé un montant de
23.700.000€ HTVA pour la réhabilitation de la ZACC ventilé comme suit :
Chimeuse Est et Ouest :
Cockerill II :
22.500.000€ HTVA
1.200.000€ HTVA
11.5.6.2 EVALUATION DES COUTS DE MISE EN ŒUVRE DE LA ZACC
Le tableau, joint à la page suivante, estime que l’urbanisation du site va coûter près de 3,5
millions d’euros, soit 15 euros le m². Ce chiffre ne comprend pas l’aménagement des
espaces publics, ni le coût du démergement qui varie en fonction de la technique choisie.
Ces données doivent donc être considérées avec une grande réserve vu également les
inconnues qui existent au stade d’un RUE.
A ces coûts de construction, il faut considérer ceux liés à l’entretien des infrastructures et
équipements. Dans la pratique, il est impossible de chiffrer ces coûts liés à l’entretien des
infrastructures et des équipements. Néanmoins, il semble que la part financière pour les
communes, en ce qui concerne par exemple la gestion et l’entretien des voiries, est limitée
vu que le projet d’aménagement de la ZACC profite essentiellement de voiries existantes et
que l’aménagement de la voirie interne au parc d’activité pourrait être subventionnée dans
le cadre d’un périmètre de reconnaissance de zone.
Les coûts liés aux espaces verts et aux mobiliers urbains à l’échelle de la ZACC ne sont pas
chiffrables.
11.5.6.3 INTERETS DES COUTS
Considérant le fait que la mise en œuvre de la ZACC nécessite un budget de 3,5 millions
d’euros, la proportion de la mise en œuvre correspond à +/-13% du montant total déjà
investi dans la réhabilitation.
Face à ces données chiffrées, à l’intérêt porté au site par la Spi+, l’AIDE, INTRADEL et les
communes de Liège et Saint-Nicolas, le coût de mise en œuvre se justifie, d’autant plus au
regard de l’investissement déjà réalisé pour l’assainissement.
Il a lieu également d’émettre la réflexion suivante qui consiste à suggérer que
l’aménagement d’un parc d’activités économique de superficie semblable en milieu urbain,
ailleurs dans le territoire liégeois, aurait un coût vraisemblablement supérieur à celui de la
mise en œuvre de la ZACC, vu que dans la cas présent, les points sensibles (qualité du sol,
relief, accessibilité) sont connus et résolus avant même la mise en œuvre de la ZACC.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
11-222
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L’ENVIRONNEMENT ET RECOMMANDATIONS
Estimation des coûts d'urbanisation de la ZACC
Voiries principale et secondaire
Compos a nts d'une voi ri e (7m)
a vec égout s épa ra ti f
Avec ba s s i n d'ora ge ou
s ys tème de rétenti on d'ea u
Impétra nts (ea u, ga z,
él ectri ci té et écl a i ra ge)
Zone du site
Longeur de
voirie (mct)
prix/mct
prix estimé
HTVA
Toute l a ZACC
1373
1450
1990850
Toute l a ZACC
1373
25
34325
Toute l a ZACC
1373
775
1064075
3089250
Place publique place de la Station
Aména gement
(a s s i ette/écl a i ra ge/mobi l i er
urba i n/s i gna l i s a ti on/a s pect
pa ys a ger)
Chemi nement mode doux
Zone du site
Superficie (m²)
prix/m²
prix estimé
HTVA
1. Chi meus e Oues t
8142
200
1628400
1. Chi meus e Oues t
678
35
23730
1652130
Placette rue Galilée
Aména gement
(a s s i ette/écl a i ra ge/mobi l i er
urba i n/s i gna l i s a ti on/a s pect
pa ys a ger)
Zone du site
Superficie (m²)
prix/m²
prix estimé
HTVA
3. Terri l Horl oz
2639
200
527800
527800
Zone d'isolement
Aména gement de l a zone
Zone du site
Superficie (m²)
prix/m²
prix estimé
HTVA
1. Chi meus e Oues t
2. Chi meus e Es t
11926
10
119260
119260
Coût d'un dossier de permis
Zone du s i te
Superfi ci e (ha )
pri x/ha
pri x es ti mé
HTVA
23,5
2400
56400
Etude compl ète hors dos s i er
techni que
Coût d'un dossier technique de
voirie
Zone du s i te
Monta nt tota l
es ti mé des
Honora i res (5%)
tra va ux
Dos s i er techni que hors s ui vi
de cha nti er et borna ge
5325580
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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pri x
honora i res
HTVA
0,05
Ville de Liège
266279
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EVALUATION DES EFFETS PROBABLES DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA ZACC SUR
L’ENVIRONNEMENT ET RECOMMANDATIONS
11.6 MESURES ENVISAGEES POUR ASSURER LE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DU
RAPPORT URBANISTIQUE ET ENVIRONNEMENTAL
11.6.1 RAPPORT D’EVALUATION FINALE DES TRAVAUX DE REHABILITATION
Les zones 1 et 5 font l’objet de travaux de réhabilitation. En fin de chantier sur ces zones,
SPAQuE fournira un rapport d’évaluation finale. Celui-ci contiendra entre autres les
restrictions d’utilisation, les mesures de sécurité et les mesures de suivi qui doivent être
maintenues ou imposées.
D’ores et déjà, les restrictions d’usage connues applicables sur la zone 1 sont les suivantes :
Pas de captage d’eau ;
Pas de cave dans les zones d’excavation de moins de 2 m ou, si nécessaire,
excavation supplémentaire dans la zone des caves ;
Pas de remaniement des terres en-dessous d’un mètre ;
Pas d’installation de bâtiments dans les zones non-aedificandi identifiées sur la carte
17 jusqu’au moment où le suivi environnemental, assuré par SPAQuE durant 10
ans, valide le fait qu’il n’y a pas de risque inacceptable de volatilisation des polluants
volatils (benzène et naphtalène principalement).
En ce qui concerne les zones 2 et 3, des études de sols ont démontré leur caractère pollué,
ils devront faire l’objet de travaux de réhabilitation avant toute urbanisation. Etant donné le
fait que ces terrains appartiennent à des propriétaires privés, au terme de ces
réhabilitations, un rapport d’évaluation finale devra être fourni par le gestionnaire.
11.6.2 CELLULES ASSURANT LE SUIVI
Ce point aborde le suivi administratif du dossier. Le suivi environnemental est explicité au
point 4.1.5.1.
Le suivi du dossier par les autorités communales fait partie intégrante des mesures
envisagées afin de garantir un bon aménagement du lieu.
La concertation entre les acteurs est essentielle pour la mise en œuvre, le suivi et le bon
déroulement des opérations. Nous pensons tout particulièrement aux échanges entre le
développeur (Spi+) et les différents services communaux, ainsi qu’avec les riverains.
11.6.3 CHECK LIST DE SUIVI
Selon l’article 33 du CWATUPE §6 : « Le Collège des bourgmestres et échevins dépose
périodiquement auprès du conseil communal un rapport sur le suivi des incidences notables
sur l’environnement de la mise en œuvre des zones ou parties de zones d’aménagement
communal concerté. Le public en est informé suivant les modes visés à l’article 112 de la
nouvelle loi communale. »
Il apparaît donc que ce chapitre doit constituer un outil simple, accessible et comparatif
d’année en année, destiné au conseil communal et au public. Nous avons dès lors opté pour
une formule de check list.
Nous tenons à souligner que la liste de questions n’est pas exhaustive et devrait être
complétée au fur et à mesure de l’avancement du projet.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
11-224
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Mai 2011
Tableau 21 : Liste pour le contrôle de la bonne mise en œuvre de la ZACC
Question
Etat d’avancement
Phase d’adoption du RUE
1. Le rapport urbanistique et environnemental at-il été soumis à enquête publique ?
2. La CRAT et le CWEDD ont-ils remis leur avis ?
3. Si leur avis est conditionnel, quelles sont les
conditions à remplir ?
4. Le conseil communal a-t-il adopté le rapport ?
5. Le rapport a-t-il été entériné par le
Gouvernement wallon ?
6. Les conditions émises par la CRAT et la
CWEDD sont-elles réunies ?
Phase travaux
1. Les mesures d’atténuation des nuisances pour
les riverains lors des travaux sont-elles
prises ?
2. Les subsides octroyés dans le cadre de la
rénovation urbaine ont-ils été utilisés ?
3. Les zones urbanisées ont-elles fait l’objet
d’une réhabilitation ?
4. La signalisation spécifique renforçant le statut
des voiries a-t-elle été placée ? (Zone 30 et
interdiction poids lourds)
5. La signalisation du RAVeL, traversant le site,
a-t-elle été réalisée par ka Région Wallonne ?
6. Les habitations proposées sont-elles conçues
de manière à nécessiter une faible
consommation d’énergie ? Favorisent-elles
l’utilisation d’énergie renouvelable ?
7. L’entretien des espaces publics et des sentiers
est-il bien assuré ?
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
11-225
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ALTERNATIVES NON RETENUES
12 ALTERNATIVES NON RETENUES
L’impact du choix d’une affectation sur un site pollué est considérable puisqu’elle détermine
le degré d’assainissement. Le projet d’aménagement de la ZACC a été reconsidéré durant le
processus d’élaboration en accord avec les autorités communales afin d’une part :




De correspondre au mieux aux attentes des communes ;
De limiter les frais de réhabilitation ;
D’éviter au maximum tout risque pour la santé des futurs occupants du
site.
De proposer un projet d’affectation cohérent et bénéfique pour les
quartiers.
Voici ci-dessous un projet d’aménagement envisagé durant le processus d’élaboration de la
ZACC.
12.1 MODIFICATIONS MAJEURES
Trois modifications majeures ont évoluées par rapport à la proposition finale du RUE :
1. La zone économique mixte sur la zone 3 du terril du Horloz (zone 3) fût, à un
moment de l’étude du RUE, une zone d’espace vert non accessible au public.
Justification :
Etant donné la présence d’une pollution importante du site, la Ville de Liège a
souhaité que le terril et les prairies avoisinantes soient affectées en zone urbanisable
afin qu’une réhabilitation majeure y soit effectuée pour correspondre à l’affectation
d’activité économique mixte.
Dans ce cadre, l’arasement total du terril, l’évacuation des terres en cimenterie et la
réhabilitation du sol en place sous le terril semble inéluctable avant l’urbanisation de
la zone 3.
2. La zone de services publics et d’équipements communautaires fût, à un moment
de l’étude du RUE, une zone d’habitat sur le site de Cockerill II.
Justification :
La Ville de Liège, propriétaire du site, ne souhaite pas être responsable
financièrement d’une part, d’une réhabilitation complémentaire puisque le site a fait
l’objet d’une réhabilitation pour de l’équipement communautaire, et d’autre part, du
suivi environnemental du site.
La zone d’habitat proposée initialement avait l’atout de compléter l’urbanisation
actuelle à Sclessin et de couturer de manière précise le quartier autour de la rue des
Marécages. La présence du Parc Halkin et d’un ancien parc à l’Ouest de celui-ci
confortait cette proposition urbanistique.
3. La zone 10.2 d’activités économique avec possibilité de logement fût, à un
moment donné, une zone d’habitat de part et d’autre de la rue Chiff d’Or
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
12-226
Ville de Liège
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ALTERNATIVES NON RETENUES
Justification :
La Ville de Liège, sur sa partie de territoire, ne souhaitait pas renforcer l’habitat du
noyau bâti Sous-Les-Vignes/Galilée étant donné que ce la participait à l’étalement de
l’habitat en ruban.
De sont côté, Saint-Nicolas marquait un intérêt à urbaniser les deux côtés de la rue
Sous-Les-Vignes .
Figure 22 : Extrait du plan d’affectations provisoire
Ces trois modifications majeures sont visibles sur l’extrait du plan d’affectations provisoire
ci-dessus.
Nous comprenons cette décision de la Ville de Liège qui développe une politique
d’aménagement du territoire, à court et moyen terme, favorisant la centralité et la mobilité
et qui a d’autres sites en vue qui se prêtent plus favorablement au développement de
l’habitat.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
12-227
Ville de Liège
Mai 2011
DIFFICULTES RENCONTREES LORS DE L’ELABORATION DE L’ETUDE
13 DIFFICULTES RENCONTREES LORS DE L’ELABORATION DE L’ETUDE
13.1 DESCRIPTION DE LA METHODE DE TRAVAIL DE L’EVALUATION
L’évaluation de la situation environnementale sur la mise en œuvre de la ZACC se base sur
l’article 33 du CWATUPEE. Pour chaque thématique, une analyse détaillée a été effectuée.
La complexité du site a conduit à être particulièrement précis dans la description des zones
et des problématiques rencontrées.
Notre méthode de travail sur l’évaluation environnementale a bénéficié de l’expertise du
personnel de la SPAQuE.
13.2 DEFICIENCE TECHNIQUE ET MANQUE DE SAVOIR-FAIRE DANS LA RECOLTE DES
DONNEES
Malgré une attention particulière sur ce point, nous ne relevons aucune déficience
technique, ni un manque de savoir-faire dans la récolte des données. Nous avons en effet
mis tous les moyens disponibles à l’accomplissement de cette mission.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
13-228
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Mai 2011
RESUME NON TECHNIQUE
14 RESUME NON TECHNIQUE
Un résumé non technique (RNT) a été réalisé.
Il consiste en un rapport distinct reprenant le résumé du RUE dans un langage non
technique de manière à la rendre accessible à un large public afin que ce dernier puisse
prendre connaissance du document d’aménagement.
Toutes les informations et incidences sur l’environnement sont reprises au sein de ce RNT
qui est donc court mais complet.
Ce RNT ne comprend que peu d’images, de cartes, de figures et d’annexes. Des liens du
RNT vers le RUE seront présents afin de procurer toutes les références nécessaires aux
lecteurs.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
14-229
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Mai 2011
ANNEXES
15 ANNEXES
15.1 ACCORD DE PRINCIPE DES CONSEILS COMMUNAUX POUR LA MISE EN ŒUVRE
DE LA ZACC
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ANNEXES
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ANNEXES
15.2 ARRETE SAR
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ANNEXES
15.3 RÈGLEMENT COMMUNAL D’URBANISME À SAINT-NICOLAS
Il existe un règlement communal sur les bâtisses arrêté par le Conseil communal en séance
du 29 avril 1985 et approuvé par arrêté ministériel du 21 janvier 1986. Il a fait l’objet d’une
modification relative aux pénalités par le Conseil communal en date du 13 juin 1988.
Ce Règlement évoque différents
l’aménagement d’un lotissement.
points
concernant
directement
la
conception
de
Les terrains des maisons d’habitation doivent avoir une surface au sol d’au moins 66
m² avec une largeur d’au moins 5,5 mètres pour l’arrête donnant sur la voirie.
Si le terrain est en recul par rapport à la voirie, un accès de 4,5 mètres doit exister.
La hauteur ne peut dépasser la largeur légale de la voirie, augmentée de 2 mètres
plus la moitié de la zone de recul le cas échéant tout en respectant un maximum de
22 mètres (soit 8 niveaux). La hauteur minimale est de 5,5 mètres sauf si la parcelle
permet l’aménagement de bandes libres de trois mètres de part et d’autre du
bâtiment.
La pente des toitures est limitée à 50° maximum.
La profondeur des constructions à usages d’habitations est limitée à 15 mètres.
Les constructions en arrière-bâtiments sont interdites, elles doivent être à plus de 5
mètres du bâtiment principal ou de toute annexe habitable, avec une hauteur de 3
mètres maximum (5,5 mètres si c’est local professionnel ).
Chaque maison d’habitation doit être accompagnée d’au moins 15 m² de cour d’un
seul tenant, représentant au minimum 20% de la surface bâtie.
Les clôtures à rue font 2,2 mètres maximum en cas d’utilisation de matériaux durs
(briques, blocs béton enduit, moellons, dalles bétons ) ou 1,4 mètres en cas de haie
vives (aubépine interdite). Pour les clôtures mitoyennes, la hauteur est limitée à 2,2
mètres dans tous les cas. L’usage de treillis entre parcelles est autorisé.
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ANNEXES
15.4 COURRIER DE FLUXYS
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15.5 COURRIER D’AIR LIQUIDE
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ANNEXES
15.6 COURRIER DE ELIA
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ANNEXES
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15.7 REPONSES DES COMMUNES LIMITROPHES
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ANNEXES
15.8 ARRETES
DES
DU
GOUVERNEMENT WALLON
MESURES
DE
CHARGEANT
RÉHABILITATION
SUR
LES
SPAQUE
SITES
DE PROCÉDER À
DE
(« AMONIAQUE ») ET COCKERILL II
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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CHIMEUSE
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ANNEXES
15.9 PCZAD 2003 Ŕ NOTE SUR LA ZACC DE SCLESSIN-HORLOZ
15.9.1 VILLE DE LIEGE Ŕ ZONES D’AMENAGEMENT DIFFERE.
15.9.1.1 SITE N°: 22. SCLESSIN TERRIL « HORLOOZ »
Lieu :
Au Sud-Ouest de la ville, à 4 km du centre.
ZAD en partie située sur la commune de Saint-Nicolas.
Superficie :
Nicolas).
29,89 ha (se prolonge sur 3 ha sur la commune de Saint-
Description du site :
Terrains de football, parc, boisement, friche, prairies , potagers.
Peu accidenté sur la plus grande partie.
Petit terril.
Description du bâti avoisinant : ensemble industriel. Habitat groupé début du 20ème
siècle.
P.C.A. Ŕ P.L. Ŕ S.A.E.D. :
SAED n° LG 13 : Ammoniaque Synthétique ;
SAED n° 43 : Cockerill II ;
SAED n° 105 : Horlooz n° 3a.
Site classé:
néant.
Arbres et haies remarquables :
néant.
Statut des voiries avoisinantes:
Communales
Critères techniques :
1. Egouttage :
Zone égoutable au P.C.G.E.
La future station d’épuration de Liège-Sclessin doit être construite dans
cette ZAD , sauf modification ultérieure.
Malgré les précautions habituellement prises contre les nuisances
provenant de stations d’épuration, il ne paraît pas opportun d’y
envisager de l’habitat avant la réalisation de cet ouvrage important.
2. Distribution d’eau :
a) Possibilité d’alimentation en eau de la zone : Zone équipable
moyennant un investissement modéré à l’extérieur de la zone , avec
réseau suffisant à proximité.
b) Débit mesuré aux abords de la zone : de 20 à 100 m3/heure. (débit
minimum imposé habituellement par l’Intercommunale d’Incendie :30
m3/heure )
c) Zone de captage : néant.
3. Zone inondable : non.
4. Ligne à haute tension : trois lignes (longueurs : 500 m., 200 m., et 100 m. ).
5. Nature du sol: 2 à 4m de remblais.
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15-257
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ANNEXES
Critères liés à la politique d’aménagement et de développement de la ville :
1.
Impact environnemental : PCDN : classement en zone de liaison, sauf le terril
proprement dit , qui est classé en zone de développement.
Les parties boisées, arbustives et broussailleuses, sont d’un intérêt biologique manifeste
(refuge pour la faune).
Les zones de prairies et les jardins potagers communautaires sont d’un intérêt biologique
nul.
Cette zone constitue une jonction écologique importante entre les deux versants boisés de
la vallée mosane, dont la plaine alluviale est, à cet endroit, très industrialisée.
2.
Impact paysager : La partie de la zone qui correspond au site industriel désaffecté
forme une zone tampon entre les quartiers d’habitation et les industries avoisinantes.
3.
Continuité d’un noyau central : A 500 m. du centre de Sclessin.
4.
Proximité équipement collectif : 2 écoles maternelles/primaires à 1km ; 1 à 1,5km.
5.
Intérêt social (terrain d’aventures, promenades,…) :
Tilleur, parc, location de potagers.
6.
Terrains
de
football
de
Aspect mobilité Ŕ accessibilité :
a) Enclavement : non
b) Réseau de proximité : rues de l’Hippodrome , des Marécages , Chiff d’Or , Galilée,
et Sous-les-Vignes
c) Réseau principal : /
7. TEC : Distance de 500 à 1500 mètres des lignes 2 et 3 ; à 200 mètres de l’extension de
la ligne 20 pour l’extrémité Est.
Qualité : mauvaise.
8. Site à reconvertir: Assaini sur la plus grande partie. (Reste une partie polluée ? ?).
9. Enjeu stratégique particulier : Station d’épuration prévue dans les toutes prochaines
années.
Critères opérationnels :
1. Avant-projet , ou projet en cours : Implantation d’une station d’épuration.
2. Morcellement de la zone : environ 10 propriétaires.
3. Usage actuel du sol : parc, boisement, friche, prairie, potager.
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ANNEXES
15.11 METHODOLOGIQUE DEVELOPPEE PAR LA SPAQUE Ŕ CHAINE DES VALEURS
La chaîne des valeurs énumère, de manière séquentielle, les étapes techniques et
scientifiques de la chaîne de production opérée par SPAQuE, tout en intégrant les autres
activités techniques et scientifiques transversales. Elle permet d’optimiser une réhabilitation
en se fondant sur l’expertise et la connaissance.
15.11.1 TRANSVERSALITÉ ENTRE LES PHASES DE PRODUCTION
Etant donné l’interrogation soulevée concernant le lien entre le choix des affectations et les
risques environnementaux et sanitaires, SPAQuE précise la méthodologie employée et la
transversalité entre les phases d’études.
Cette transversalité entre les phases de production est nécessaire puisque les sites sont
dépollués, en autre, en fonction de l’affectation projetée tout en tenant compte des risques
pour l’environnement et la population et du rapport coût/avantages de celui-ci.
Le choix des affectations est donc le résultat de :
1. l’étude de caractérisations, qui détermine le degré de pollution ;
2. la gestion des risques, qui détermine la menace grave ;
3. l’étude de faisabilité, qui détermine le projet développé.
Il y a donc un va-et-vient nécessaire entre le projet urbanistique à développer dans un
contexte existant (site industriel urbain) et les seuils de réhabilitation à atteindre.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
15-259
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ANNEXES
15.11.2 OBJET, PLACE ET FONCTION DE L’ÉTUDE DES FAISABILITÉS
L’étude des faisabilités est la première étape de « reconstruction » d’un site présentant une
ou plusieurs menaces graves, c’estŔà-dire un risque envers la santé humaine ou
l’environnement et qui, selon la directive cadre européenne 52, nécessite un
assainissement fondé sur la gestion des risques.
Un assainissement fondé sur la gestion des risques signifie que l’on doit au minimum
éliminer les risques actuels pour la santé humaine et l’environnement et maîtriser les
risques potentiels associés, par exemple, une modification ultérieure de l’usage des terrains.
Tenant compte des possibilités d’affectation du site (actuelle et futures), l’étude des
faisabilités va permettre la sélection de la variante d’assainissement optimale, à savoir celle
qui présente le meilleur rapport coût/avantages, à travers une procédure comportant trois
phases de la faisabilité des techniques et deux phases de décision intermédiaire (« approche
multicritère »).
L’étude des faisabilités permet de répondre aux questions suivantes :
1. Comment éliminer les risques actuels et potentiels associés à une modification
de l’usage ou de l’aménagement du terrain ?
L’évaluation des risques a pour objectif d’estimer les menaces afin d’évaluer la
compatibilité d’un site avec son usage actuel et futur, et d’optimiser les décisions
relatives à sa réhabilitation. Il est important de garder à l’esprit que l’évaluation des
risques n’est qu’une estimation d’un risque pour une population ou une ressource
naturelle.
L’évaluation des risques permet de déterminer le niveau de réhabilitation qui doit
permettre au minimum de supprimer l’existence d’une menace grave pour la santé
humaine et l’environnement.
Cette phase de gestion des risques ne doit pas être confondue avec le
descriptif des risques résiduels imposé dans le cadre du « décret sol ».
2. Comment définir la meilleure variante d’assainissement, à savoir quelle
variante présente le meilleur rapport coût/avantages ?
L’étude des faisabilités vise plus particulièrement à :
1. Présélectionner les meilleures techniques disponibles au départ du référentiel
existant en région Wallonne sur base des caractéristiques spécifiques du site et des
contaminants ;
2. Réaliser une analyse comparative préliminaire des techniques présélectionnées
pour chaque affectation considérée à travers une évaluation multicritères
qualitative appelée aussi « Evaluation de l’imaginable au possible ». Cette
étape peut comporter des analyses d’orientation (tests au laboratoire) si nécessaire ;
3. Comparer les variantes des différentes affectations entre-elles en faisant
intervenir le critère supplémentaire de la plus-value du terrain au regard des
coûts d’assainissement pour poursuivre l’analyse de façon détaillée sur un projet
d’affectation uniquement;
4. Développer en détail les alternatives les plus prometteuses (3) pour le projet
d’affectation retenu (faisabilité technique et financière) ;
5. Réaliser une évaluation multicritères comparative des alternatives pour le
projet d’affectation retenu, appelée aussi « Evaluation du possible à l’optimal
» afin de sélectionner la variante d’assainissement optimale et recommander, si
nécessaire, de tests pilotes ;
6. Fournir tous les éléments utiles en vue de la rédaction du plan d’assainissement.
52
COM(2006) 232 final : Proposition de directive du parlement européen et du conseil définissant un cadre pour la
protection des sols et modifiant la directive 2004/35/CE
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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ANNEXES
15.12 DECRET SOL
Trois axes principaux sont à concrétiser :
15.12.1 LA PREVENTION
-
-
-
« prévenir l’appauvrissement du sol, l’apparition de la pollution du sol, à identifier
les sources potentielles de pollution »
« toute personne est tenue de prendre les mesures appropriées afin de préserver
le sol et de prévenir toute pollution nouvelle du sol ». Chacun est responsabilisé
et devient acteur de la prévention de la pollution du sol.
« aux fins de protéger le sol et d’en assurer une utilisation durable et
respectueuse de l’environnement, de préserver et de restaurer sa qualité et de
prévenir les processus de dégradation et d’altération qui l’affectent », de
réglementer « les mouvements de terres et la gestion des terres excavées »,
ainsi que « l’utilisation des matières organiques ou des fertilisants destinés à être
épandus dans le cadre d’activités agricoles ou de matières ou substances
destinées à entrer dans leur composition ».
« quiconque modifie ou exploite un sol veille à prévenir l’érosion qui pourrait
menacer la qualité du sol à long terme (…) ». Cet article vise directement les
agriculteurs.
15.12.2 L’INFORMATION
Trois mesures spécifiques sont reprises dans le décret sol :
1. Obligation de faire part d’une pollution connue ;
Toute personne qui « a la garde d’un terrain dans lequel se trouvent soit
des pollutions dont la concentration excède les critères fixés aux articles
47 à 49, soit des déchets abandonnés » doit informer « sans délai » le
fonctionnaire chargé de la surveillance et le collège communal de la
commune concernée de la présence de cette pollution ou de ces déchets.
Pour ce faire, il faut que la personne soit elle-même au courant de
l’existence d’une contamination.
2. Mise en place d’une banque de donnée régionale de l’état des sols qui
contient :
a.
L’inventaire de terrains pollués et potentiellement pollués ;
b.
Des données relatives aux sols dont dispose l’administration ;
c.
L’ensemble des certificats de contrôle du sol.
3. Instauration des certificats de contrôle du sol.
La gestion des sols pollués
Le décret organise la gestion des sols pollués autour de trois questions :
Quoi ? => Obligations de gestion
Qui ? => Titulaire des obligations
Quand => Eléments générateurs
En outre, le législateur wallon a prévu des mesures d’intervention d’office, ainsi de des
mesures de répression.
Pour ce faire, le décret apporte la définition objective des critères de pollution. L’article 8
prévoit ainsi que les normes utilisées pour juger de la qualité d’un sol, qui sont réparties en
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
15-261
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ANNEXES
valeurs de référence53, valeurs seuil54 et valeurs d’intervention 55, sont déterminées dans
l’annexe 1 du décret, annexe qui pourra ultérieurement être complétée et modifiée par
arrêté du Gouvernement wallon.
Les valeurs de référence sont identiques quel que soit l’usage fait du terrain, tandis que les
valeurs seuil et les valeurs d’intervention sont déterminées en fonction de la situation tant
de fait que de droit de ce terrain, c’est-à-dire en tenant compte des « types d’usage naturel,
agricole, résidentiel, récréatif ou commercial et industriel du terrain, telles que fixées en
annexe 2 ». Plus concrètement, la valeur de référence renvoie à ce que l’on pourrait
considérer comme la qualité idéale d’un sol, tandis les valeurs seuil et d’intervention
permettent de relativiser quelque peu, en fonction de l’utilisation effective qui sera faite de
ce sol. Ainsi, il n’est pas indispensable qu’un terrain qui accueille une activité industrielle
lourde réponde aux mêmes normes de qualité qu’un terrain sur lequel on implantera un
jardin d’enfants.
15.12.2.1 QUOI : LES OBLIGATIONS
L’article 18 du décret sols indique qu’en fonction de la pollution rencontrée, trois étapes au
maximum doivent être réalisées :
Etude d’orientation (voir articles 37 à 41)
 « fournir (…) une première description et estimation de l’ampleur
de cette pollution »
56
.
Et puis, (si nécessaire d’aller plus loin dans l’investigation…) :
Etude de caractérisation (voir articles 42 à 46)
 Analyser la nature et le niveau exacts de la pollution présente et
son degré de gravité, de déterminer si un assainissement est
nécessaire et dans quel délai, et de fournir les données
nécessaires aux travaux d’assainissement. Le cas échéant, une
étude de risques sera également effectuée .
Et enfin, (si nécessaire d’aller plus loin dans l’investigation…) :
Un assainissement (voir articles 47 à 67)
 le titulaire de l’obligation d’assainir 57 devra introduire auprès de
l’administration, selon les formes prescrites par les dispositions
précitées, un projet d’assainissement dont l’objectif sera,
conformément à l’article 50, de restaurer le sol, « pour les
53
La « valeur de référence » doit se comprendre comme la « valeur indicative des concentrations de fond en
polluants attendues dans le sol en l’absence de variations géologiques naturelles et en l’absence d’influence d’une
activité agricole, industrielle ou urbaine généralisée ; cette valeur correspond en principe à l’objectif à atteindre par
l’assainissement » (art. 2, 20° du décret sols).
54
La « valeur seuil » est définie comme la « concentration en polluants dans le sol correspondant à un niveau au-
delà duquel une étude de caractérisation doit être entreprise, ainsi qu’en cas de menace grave ou de pollution
nouvelle, un assainissement et, le cas échéant, des mesures de sécurité ou des mesures de suivi » (art. 2, 21°).
55
La « valeur d’intervention » désigne la « concentration en polluants dans le sol correspondant à un niveau au-
delà duquel une intervention est systématiquement entreprise, laquelle peut prendre la forme, le cas échéant
simultanément : a) d’un assainissement ; b) de mesures de sécurité ; c) de mesures de suivi » (art. 2, 22°).
56
Art. 37 du décret sols.
57
Voy. infra, n° 62 et 63.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
15-262
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ANNEXES
polluants qui dépassent les valeurs seuil, au niveau des valeurs de
référence pondérées par les concentrations de fond ou, à défaut,
au niveau le plus proche de ces valeurs ».
L’intensité de l’obligation d’assainir varie selon que la pollution présente dans le sol est
récente ou historique, la date-pivot à cet égard étant fixée par le décret au 30 avril 200758.
Ainsi, pour faire simple, en cas de pollution historique, l’assainissement ne sera requis que
si la pollution présente dans le sol constitue une menace grave ; en revanche, en cas de
pollution nouvelle Ŕ c’est-à-dire générée après le 30 avril 2007 Ŕ il conviendra d’assainir dès
que les valeurs seuil pondérées sont dépassées pour au moins un des paramètres
analysés59. Faute de pouvoir déterminer si la pollution est nouvelle ou historique, l’on devra
considérer qu’elle est nouvelle60.
Une fois de plus, lorsque l’assainissement aura été réalisé Ŕ et que, selon les modalités
prescrites par l’article 67 du décret, une « évaluation finale » aura été effectuée par un
expert, l’administration délivrera un certificat de contrôle du sol.
15.12.2.2 QUI : LE TITULAIRE
Personne ne prend volontairement l’initiative de se soumettre aux obligations du décret
sols, comme le permet l’article 1961, l’article 22 désigne comme titulaire de ces obligations
« l’auteur ou l’auteur présumé de la pollution du sol ou de l’abandon de déchets », qui sera
identifié par l’administration. Ce n’est que s’il est impossible de trouver l’auteur ou l’auteur
présumé Ŕ ou bien dans l’hypothèse où cette personne est soit en mesure de s’exonérer de
sa responsabilité, soit insolvable Ŕ que l’on pourra se retourner vers l’exploitant de l’activité
ou de l’installation polluante. Enfin, à défaut de pouvoir incriminer un exploitant, le titulaire
des obligations de gestion de la pollution sera le propriétaire du terrain concerné, ou
l’emphytéote, le superficiaire ou le lessee62.
15.12.2.3 QUAND : LES ÉLÉMENTS GÉNÉRATEUR
Les éléments générateurs sont au nombre de trois : le processus de gestion s’enclenche soit
à partir d’une démarche volontaire, initiée dans le cadre de l’article 19, soit d’office, dans
les hypothèses énumérées à l’article 21, soit enfin sur décision de l’administration qui, selon
l’article 20, peut intervenir à tout moment.
L’article 21 (pas en vigueur) prévoit, pour sa part, cinq hypothèses dans lesquelles les
obligations de gestion de la pollution naissent d’office :
1. Lors de la vente d’un terrain qui accueille ou a accueilli une installation ou une
activité susceptible de polluer, répertoriée dans la liste qui figure en annexe 3 au
décret ;
58
Voy. les art. 47 et 48 du décret sols. Par pollution « historique », on entend la pollution causée « par une
émission, un évènement ou un incident survenu avant le 30 avril 2007 » et par pollution « nouvelle », la pollution
apparue après cette date (art. 2, 4° et 5° du décret sols). La date du 30 avril 2007 a été arrêtée par le législateur
décrétal dans un souci de cohérence avec la directive européenne 2004/35 sur la responsabilité environnementale,
qui exclut de son champ d’application les dommages environnementaux survenus avant le 30 avril 2007.
59
Ou, si le terrain a fait l’objet d’un certificat de contrôle du sol assorti de valeurs particulières, lorsque les valeurs
particulières à respecter sont dépassées pour au moins un des paramètres analyses. Voy. l’art. 47 du décret sols.
60
Art. 49, al. 2.
61
Voy. infra, n° 65.
62
Lessee : preneur de leasing
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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ANNEXES
2. une demande de permis d’environnement relatif à une installation ou à une activité
sise sur un terrain visé dans l’annexe 3 sera introduite ;
3. une activité concernée par l’annexe 3 sera mise en faillite ou liquidation ;
4. une activité ou une installation reprise dans l’annexe 3 sera arrêtée. Il sera donc
impossible, désormais, d’échapper à ses obligations environnementales en arrêtant
ses activités, que ce soit dans le cade d’une cessation normale de celles-ci, d’une
faillite ou d’une liquidation ;
5. et enfin, lorsqu’un dommage environnemental surviendra.
Sur base de l’article 20, lorsque l’administration constate un abandon de déchets ou qu’elle
possède des « indications sérieuses qu’une pollution du sol dépasse ou risque de dépasser
les valeurs seuil », celle-ci peut, à tout moment, décider d’enclencher le processus de
gestion de cette pollution.
MISE EN ŒUVRE PRATIQUE AU NIVEAU DE SPAQUE
N’EXISTE PAS DANS LE DÉCRET
(À NOTER QUE L’ÉTUDE DES FAISABILITÉS
! FAUT-IL EN PARLER ?BB)
Pour satisfaire aux objectifs du décret, dans le cadre d’une pollution historique, l’étude des
faisabilités préparée par SPAQυE présente plusieurs alternatives :
1. une alternative maximaliste éliminant toute la pollution
2. une alternative minimaliste qui se limite à l’élimination de la menace grave en
utilisant les techniques et mesures de gestion les plus économiques disponibles et
applicables sur le site.
3. des alternatives intermédiaires visant à cerner l’optimum entre ces 2 extrêmes.
Pour la contamination mesurée dans le sol, les objectifs de réhabilitation tiennent compte
des risques suivants :
Impact sur la santé humaine et de la pertinence de certaines voies d’exposition en
fonction de la profondeur ;
Impact sur l’environnement;
Impact sur la nappe.
Les objectifs de réhabilitation dans les eaux souterraines sont généralement fixées sur base
de critères d’eau aisément « potabilisable»63 mais peuvent être éventuellement fixées sur
base de cibles et de voies d’exposition réelles.
63
Procédure de calcul des normes pour les eaux souterraines : valeur de référence (VRnappe), valeur seuil (VSnappe)
et valeur d’intervention (VInappe), SPAQuE, Service Expertise des Sols, mars 2005
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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Mai 2011
ANNEXES
15.13 TABLEAU DES
SPAQUE
REMARQUES FORMULEES ET DES REPONSES APPORTEES PAR
Le tableau ci-dessous reprend les réponses aux remarques portant sur l’incomplétude du
rapport provisoire. Les remarques générales portant sur des imprécisions ne sont pas
listées.
Remarques
Réponses SPAQuE
Protection sanitaire de la population
1.
Il n’y a, « ni l’analyse des risques, ni
l’évaluation des risques environnementaux et
sanitaires avant de fixer le choix des
affectations. » ;
Les autorités communales marquent le souhait
d’obtenir l’étude des risques résiduels suite aux
travaux de réhabilitation.
Pour rappel, une étude de
risques résiduels intervient avant
la réalisation des équipements et
des
constructions
afin
de
contrôler
la
qualité
de
l’assainissement,
basée
pour
rappel sur la législation en
vigueur.
Ces études des risques résiduels
ne
sont
pas
actuellement
disponibles car certaines zones
de la ZACC sont en cours de
travaux de réhabilitation et
d’autres n’en ont pas encore fait
l’objet.
SPAQuE porte à la connaissance
du lecteur que l’ampleur du site
et la gestion des zones par de
multiples
opérateurs
conduit
inévitablement à des degrés
d’investigations différents d’une
zone à l’autre.
Dans le cas de SPAQuE, bien
qu’il
s’agisse
du
même
opérateur, les zones n’ont pas
été abordées conjointement, le
temps entre les études des
zones et l’évolution de la
législation
en
la
matière
contribuent
également
à
l’hétérogénéité des informations.
Comme souligné au point 2.1.3,
les analyses de risques résiduels
seront disponibles dans le cas
d’études
environnementales
ultérieures dans le cadre de
permis.
« L’évaluation des facteurs d’exposition de la
population n’a pas été suffisamment prise en
compte eu égard aux résultats des analyses
toxicologiques déjà réalisées chez certaines
riverains. » ;
Une approche par biomonitoring
sera
mise
en
place
sur
Chimeuse.
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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Ville de Liège
Mai 2011
ANNEXES
« L’analyse détaillée et critique des alternatives
de remédiations des sols, eu égard à la
caractérisation des risques, n’est pas présente
alors qu’elle constitue un des préalables
principaux avant de proposer un plan de
gestion en rapport à l’aménagement le plus
adéquat du site. » ;
La méthodologie de SPAQuE
(voir chap.15.11) consiste, sur
base de l’étude historique et
d’orientation, à développer un
projet
d’affectations.
Des
alternatives de remédiations ne
sont donc pas établies.
Inflation analytique et prescriptive des RUE
« Par rapport aux objectifs que l’autorité
régionale a voulu conférer aux RUE, il apparait
que
l’étude
entre
parfois
dans
des
considérations trop précises qui devraient être
développées dans d’autres instruments de
planification comme le PCA. Relevons par
exemple une précision du zonage extrêmement
fine dans le plan masse »
SPAQuE rejoint la remarque
concernant l’inflation analytique
et prescriptive des RUE.
SPAQuE insiste sur le fait que le
document provisoire n’impose
pas des prescriptions mais des
recommandations,
qui,
conformément
au
statut
d’orientation qu’est un RUE, ne
sont pas contraignantes.
Le plan masse illustratif est un
passage
obliger
afin
de
déterminer un zonage cohérent à
l’échelle 1/2000ème.
« Confusion
de
statut
entre
le
« plan
d’affectation et le plan masse illustratif ».
Le plan masse est un outil à la
compréhension
du
zonage
proposé.
Néanmoins,
il
n’apparaîtra plus en parallèle au
plan
d’affectations
et
les
recommandations précises sont
supprimées.
« Il conviendrait de les (propriétaires privés en
ZACC)
consulter
sur
les
propositions
d’aménagement.
Souhait
et
concertation
préalable ? »
La procédure du RUE prévoit une
enquête publique durant laquelle
une présentation à la population
sera effectuée. Les principaux
propriétaires ont été consultés.
Remarque générale sur l’aménagement proposé - page 3
§1
« Le rapport manque encore d’élément de
compréhension par rapport à la question de
l’égouttage et du démergement. Il est impératif
de
prévoir
des
réseaux
d’égouttage
séparatifs ».
Ces aspects sont détaillés aux
chapitres 5.1.5 et 5.7.5.
§2
« acteurs qui prendront en charge ces coûts
d’aménagements ? »
En toute vraisemblance, les
coûts vont être assurés par des
opérateurs publics afin de faire
du site un espace d’activité
économique.
§3
« Le classement en zone d’activité et surtout en
zone d’habitat peut engendrer pour les terrains
concernés une plus-value au profit des
Il n’appartient pas au RUE de
gérer les moins-values et plusvalues
lors
d’une
mise
à
Rapport Urbanistique et Environnemental de la ZACC de « Sclessin-Horloz »
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ANNEXES
§4
propriétaires. » Comment gérer la plus-value
au regard des charges de l’urbanisation ? »
l’urbanisation d’une ZACC.
« Il convient de rappeler dans le RUE qu’aucune
urbanisation ne pourra prendre place avant les
traitements adéquats des terres ».
Le RUE stipule à plusieurs
reprises dans le texte ce principe
élémentaire.
Remarque sur le zonage d’affectations proposé (plan et prescriptions) - page 3
et 4
§6
« Malgré le refus à plusieurs reprises par la
Ville de Liège quant à la pertinence de créer
une zone d’habitat ‘en ruban’, le RUE apparait
comme une démonstration orientée pour
justifier cette solution». Il s’agit de l’habitat en
ruban le long de la rue Sous-Les-Vignes.
L’option urbanistique appuyée
par le RUE est d’urbaniser le
front de la rue Sous-Les-Vignes
afin de créer un îlot mixte
(fonction économique/logement)
et d’autre part de permettre un
contrôle social surtout en soirée.
Le RUE décrit l’option retenue de
créer
une
zone
d’activité
économique dans laquelle la
fonction
résidentielle
est
acceptée en bordure de la rue
Sous-Les-Vignes. La priorité est
l’activité
économique,
le
logement secondaire, attenant
ou superposé. (voir 9.3.1)
§1
« Il ne sera pas permis de construire sous les
lignes à hautes tension ».
Cette contrainte est rappelée à
plusieurs
reprises
dans
le
chapitre 9.3.
§7
Revoir le chapitre sur la mobilité car la CPDT
met en avant une mauvaise desserte du site
par les transports en commun.
Ce chapitre a totalement été
revu.
Pg5
« Dans l’état actuel de la zone 3 (Horlooz n°3),
il n’est pas raisonnable d’imposer une zone
d’habitat compte tenu que le terril du Horloz est
un dépôt de déchets…. La seule affectation qui
apparait acceptable sur le plan sanitaire est une
zone d’activité économique qui irait d’ailleurs
plus dans le sens de la destination que la Ville
souhaite conférer au quartier ».
Le plan d’affectation a évolué
dans ce sens. Seule une bande
de logement, faisant face à
l’aboutissement de la rue SousLes-Vignes est proposée.
§2
« La zone résidentielle à vocation de potager
communautaire
est
particulièrement
à
proscrire »
Le RUE modifié rencontre cette
remarque.
§4
« Le terril, peut aussi être reconverti en zone
d’activités économique plutôt qu’en espace
vert »
Le RUE modifié rencontre cette
remarque.
§5
« Il faut prévoir une zone tampon réduisant
suffisamment
les
nuisances
pour
les
riverains. » (concerne la relation avec la zone 4
de la station d’épuration.)
Le RUE modifié rencontre cette
remarque.
§1
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ANNEXES
§6
« La Ville de Liège ne peut accepter le principe
de classer les terrains de football et le parc
Halkin en zone d’habitat. »
L’alternative
de
la
zone
d’équipement
communautaire
est privilégiée.
§7
« Il est prématuré de définir une affectation
aussi précise qu’une zone résidentielle de parc
habité. »
Le RUE modifié rencontre cette
remarque.
§9
« il manque l’analyse des risques d’exposition
de la population vis-à-vis des pollutions
présentes, ainsi qu’après assainissement. Cette
évaluation des risques doit être effectuée pour
chaque zone. Elle doit être fondée sur :
Le point 5.1.8.7. aborde cette
thématique.
-
L’analyse des risques naturels ou
contraintes géotechniques ;
L’analyse
des
risques
environnementaux ;
L’analyse des risques sanitaires ;
L’évaluation finale de tous les risques
dans le choix de l’affectation ;
L’évaluation de la gestion après
assainissement. »
SPAQuE indique qu’elle ne peut
fournir les études de risques
résiduels étant donné le fait que
l’assainissement est en cours.
Ces études seront disponibles
ultérieurement lors des analyses
environnementales dans le cadre
de permis, par exemple.
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LEXIQUE
16 LEXIQUE
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