336 - Canard PC
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THE DIVISION LA GROSSE POMME HITMAN L’AGENT 47 SUR SON 31 FOURRÉE AUX PRUNEAUX EN TEST - N ° 3 3 6 1 E R A V R I L 2 0 1 6 - HOMEFRONT : THE REVOLUTION NAZIS DU SUD-EST EN TEST L E S O I S E A U X S E C L A S H E N T P O U R À VENIR M O U R I R ÉO LE M A G A Z IN E Q U I M A R TÈ LE LE J EU VID CRESSON D’AVRIL NUMÉÉRO NUMÉRO OA ACCESSIBLE CCCESSIBBLE AUX VÉGANS TOTA L WA RH A M M E R À VENIR WAR ’:HIKMTE=XUY^UZ:?k@n@d@g@a" CH : 7,80 CHF M 02943 - 336 - F: 4,90 E BEL/LUXX : 5,40 € L E G R I F F O N A-T-I L BIEN PRIS ? RCS Bobigny B 422 797 720 – 44-50 Avenue du Capitaine Glarner – Saint-Ouen Cedex. Photos non contractuelles, voir conditions sur site. LE MAGAZINE QUI MARTÈLE LE JEU VIDÉO Numéro 336 | 1er avril 2016 Édito À venir – Eh les gars, si on faisait l’édito sur un MOBA ? – Déconne pas, je sais que c’est le numéro du 1er avril mais faut pas trop pousser. – Non mais là c’est très fort, Valve vient de lancer un « custom game pass » pour DOTA 2. En gros c’est un système dans lequel tu payes pour des avantages à l’intérieur d’un mod. – Attends, je suis pas sûr de comprendre. Les gens payent pour le mod, comme à l’époque du workshop Skyrim payant qui avait fait scandale ? – Non, le mod est toujours gratuit et tout le monde peut y jouer librement. Par contre, en échange d’une petite somme d’argent, les joueurs gagnent accès à des avantages, comme dans un free-to-play. Le premier mod à utiliser ce système, Roshpit Champions, offre aux joueurs prêts à claquer un dollar chaque mois un bonus d’XP et des slots de personnages en plus. Bien sûr, le créateur du mod touche une partie de cette somme. – Les gens sont contents ? – Oui, enfin presque… – Vas-y raconte, je sens que tu vas dire du mal. – Ben tu vois, Roshpit Champions, comme la plupart des mods, emprunte du contenu à droite à gauche. Si ça ne posait pas de gros problème à l’époque où Ryan Racioppo, l’auteur, faisait ça pour s’amuser, c’est beaucoup plus gênant maintenant qu’il y a du pognon en jeu. D’autant que les conditions du workshop de Steam sont claires : l’auteur d’un mod doit détenir les droits sur tout le contenu utilisé dans sa création. – Alors, qu’est-ce qui s’est passé ? – Les gens ont commencé à sortir les fourches. Racioppo s’est confondu en excuses et a retiré en catastrophe tout le contenu de son mod utilisé sans permission, essentiellement des icônes dessinées par d’autres artistes. – Et comment a réagi Valve ? – Gabe Newell a fini par réaliser que c’était une mauvaise idée de vouloir faire du pognon avec tout et n’importe quoi sans le moindre contrôle qualité. Valve va arrêter de monétiser les mods et rendre l’accès à Greenlight beaucoup plus difficile. – Sans déconner ? – Tu l’as dit toi-même, c’est le numéro du 1er avril. 48 Total War : Warhammer 53 Arena Gods 54 Homefront : The Revolution 56 Orcs Must Die ! Unchained 58 Act of Aggression : Reboot Edition 48 En chantier 60 The Culling 62 Kelvin and the Infamous Machine 63 Ark 64 Block’hood 66 Faeria Techno Sommaire 68 News Hardware 72 Le Tour du Périph’ 74 Configs de Canard News 05 Papier Culture : La boxe française À part ça Tests 76 Je vis des hauts et des bas : Salty Bet 78 Mods : XCOM 2 80 BD : Mario Scorpo (la suite de la resuite) 82 Canard Peinard Grillez-en une 12 Tom Clancy’s The Division 18 Black Desert Online 20 Hitman 24 Alekhine’s Gun 25 Gremlins, Inc. + Blood Alloy Reborn 26 Balrum 28 Hex : Shards of Fate 30 Deadbolt 31 Day of the Tentacle Remastered 32 Stikbold 34 Knee Deep 20 311 36 Au doigt et à l’œil Dossier 38 Football Manager, à la frontière du réel 78 Plume pudding 44 Cabinet de curiosités 45 Au coin du jeu : Les bloqueurs de pub 46 News Online Canard PC | 03 NEWS C ’ E S T E N T O M B A N T S U R L E S E L F I E D E C Y P R I E N À C Ô T É D ’ E M M A N U E L M A C R O N P R I S À L ’ O C C A S I O N D U S A L O N D U L I V Argent pas content L es créateurs de A Place for the Unwillingg ont demandé 20 000 tout petits euros (c’est dire ur modestie) pour créer ce qui leur romet d’être un « jeu d’aventure promet andbox en monde ouvertt » où sandbox less joueurs enquêteront pour écouvrir qui cherche à… découvrir étruire leur ville. Oui, bon, détruire n va attendre un peu avant de on aire du mauvais esprit, puisque faire le sort s’en est déjà chargé pour ous avec 700 backers sur 900 nous ui ont vu leur paiement qui efusé au jour J, laissant refusé less gars de MadeInSpain ames, n’ayons pas Games, eur des mots, dans peur ne merde noire. une Heureusement, tout st rentré dans est ordre puisque l’ordre ickstarter a Kickstarter nvoyé Gino envoyé la Main Froide écupérer ce récupérer ui leur était dû qui dû, avant d’expliquer que tout ceci n’était qu’un malheureux bug. C’est à ça qu’on les reCONnaît Jim Sterling est un youtubeur connu pour ses tests de jeux pleins de gros mots. Petit problème, les développeurs de Digital Homicide n’ont pas du tout apprécié sa vidéo au sujet de The Slaughtering Grounds, un FPS qui a tout de même réussi à obtenir la note de 0,7 sur Metacritic. En conséquence, le studio vient de déposer plainte pour « voie de fait, diffamation et calomnie », en exigeant que leur soient remboursés les 10 millions de dollars qu’aurait dû leur rapporter le titre, s’il n’avait pas été ainsi traîné dans la boue. Et comme une bonne blague doit avoir une chute, ce même studio vient de lancer une campagne de financement participatif pour que leurs fans payent les frais de justice, estimés à 75 000 dollars. À force de la décla déclarer mourante chaque année, on pensait la Wii U invincible. invincible Eh bien cette fois, le ven vent du boulet SEMBLEAV SEMBLEAVOIRSOUFŅUN peu trop p près : selon un magazin magazine japonais, Nintendo arrêterait produ la production cette année, sans doute pour favorise favoriser l’arrivée de sa NX. Le constructeur a démenti, indiquant que lla production d i continuait au moins pour le trimestre prochain. Voilà qui est excessivement rassurant. Power Clone 2000 La DARPA, l’agence du Département de la Défense Américaine chargée de développer des technologies toujours plus meurtrières, vient de mettre au point une balle intelligente, capable d’ajuster sa trajectoire pour suivre sa cible. Au train où vont les choses, Arma 8 (attendu aux alentours de 2032) sera un jeu de gros casual. 04 | Canard PC i vous avez manqué le début, Power Drive 2000 promet d’être une sorte d’Outrun où le joueur roule dans un monde au look rétro-futur des années 1980, accompagné d’une bande-son synthwave pleine de noms connus comme Dance with the Dead, Carpenter Brut ou encore Absolute Valentine. Or, un certain Outdrive s’est depuis pointé comme une fleur sur Steam, en pompant toute sa direction artistique et son gameplay, non sans y ajouter une couche de médiocrité à base de physique foireuse et de voitures trop lentes. Finalement, tout est bien qui finit presque bien puisque le développeur d’Outdrive admet s’être largement inspiré de son futur concurrent qu’il juge « plus complet », mais sans retirer pour autant sa daube de la plateforme de Valve. S R E D E P A R I S Q U ’ U N I N T E R N A U T E A U R A I T P E R D U D ’ U N C O U P , C O M M E Ç A , T O U S L E S P O I N T S D E S O N P E R M I S D E G I F L E R NEWS par Maria Kalash Conscients que le prix du HTC Vive (972 euros en France), le premier casque de réalité virtuelle compatible Steam VR, était déjà de nature à assécher le porte-monnaie du consommateur potentiel moyen, Valve a réagi. Histoire que ledit consommateur puisse espérer se servir du casque sans avoir à repasser à la caisse pour améliorer son PC, Valve devrait bientôt publier un plugin pour Unity (avec son code source), histoire que des cartes graphiques un peu moins vaillantes que la GTX 970 recommandée soient capables de faire tourner les jeux SteamVR. De son côté, Sony vient d’annoncer le PlayStation VR à 400 dollars américains, 500 avec manettes et caméra, pour octobre 2016, au taux de conversion incroyablement avantageux de 1 dollar pour 1 euro, mais mon collègue vous en dit plus page 7, alors je me tais maintenant. Après avoir été repoussé au moins trois fois depuis « promis, il sortira NoLETRŃSEXCITANTBelow de Capy Games est maintenant prévu pour cet été sur Steam ET8BOX/NE%NNAVANTUN prochain télex qui annoncera un report pour la Saint-Glinglin 2078. Crédits: its Gallica/Agence Rol - 1921 Compatible rase Après quatre années passées à me rouler par terre grâce au jiu-jitsu brésilien, j’ai commencé cette année la pratique d’un autre sport de combat aux délicieux accents surannés : la boxe française. « Éducative, esthétique et efficace », celle que l’on appelle aussi la savate permet à ses athlètes d’échanger coups de tatane et coups de poing avec honneur, respect et courtoisie. On y développe ainsi des qualités d’endurance, de force physique, de rapidité et de souplesse, ce qui en fait un sport vachement plus complet que ce que font ces sacs à vian nos charmants collègues de l’anglaise. Je vois dans les yeux de certains s’allumer une lueur qu’ils prennent soin aussitôt d’éteindre d’un « ah ouais ça me dit bien mais j’ai pas le niveau ». À ceux et celles-là, je dis « aie confiance ». On trouve en savate tous types d’athlètes, tous types de formes physiques, des jeunes, des vieux, des moyens vieux, des femmes, des hommes, des grands, des petits… Quant à ceux qui ont trop peur de se prendre des coups dans la figure, sachez que la savate, en gentille héritière de l’escrime, autorise des combats à la touche, les assauts. Autrement dit, il y en a pour à peu près tout le monde, et on s’amuse bien (même notre maquettiste à tentacules, Miss Katonic, vous le confirmera). Comme en plus notre bel Hexagone compte plus de 50 000 licenciés et pas loin de 800 clubs, vous avez de bonnes chances d’en trouver un pas loin de chez vous. N’attendez pas la rentrée de septembre pour aller faire votre cours d’essai et vous péter une cheville. La savate boxe française, un sport de combat qui ne nécessite pas le port de la moustache. La liste des clubs est accessible ici : www.ffsavate.com Canard PC | 05 NEWS I S E N C A U S E P A R U N E A S S O C I A T I O N P O U R N O N - D É N O N C I A T I O N D ’ U N P R Ê T R E P É D O P H I L E , L E C A R D I N A L- A R C H E V Ê Q U E N ’ E N V I S A G E P A S D E D É M I S S I O N La tribu de nada a y est, le nouveau patch pour Diablo II est disponible. Oui oui, Diablo II, ce jeu sorti en 2000 qui n’avait pas été mis à jour depuis plus de quatre ans. Et tenez-vous bien, un nouveau patch pour Warcraft III (2002) vient également de sortir. Au programme de ces nouvelles versions, correction des bugs apparus quand on joue au jeu sur un PC moderne, amélioration de la lutte anti-triche (bon courage les gars) et compatibilité avec les versions récentes Ç Two Tribes, c’est bientôt fini. Le studio cessera définitivement de développer des jeux en septembre prochain, une fois terminé RIVE, qui sera donc leur dernier titre. Dans une longue lettre à leurs fans, les développeurs expliquent qu’ils sont désormais des vieux briscards et que, dans un marché du jeu vidéo beaucoup plus concurrentiel qu’avant, où les Humble bundles et compagnie poussent à un dumping des prix, où le free-to-play s’est taillé des parts importantes, il est de plus en plus difficile pour un jeu d’être rentable. « Pendant les deux ans que nous avons passés à travailler sur Toki Tori 2+, le marché a changé sans même qu’on s’en rende compte », explique Two Tribes, qui s’était déjà séparé de nombreux employés en 2013. d’OSX. De nouvelles updates sont prévues dans les mois à venir, preuve que Blizzard… Ƒ … ne renonce jamais à faire du pognon avec ses fonds de catalogue. Ƒ … est l’un des rares éditeurs à assurer un véritable suivi de ses produits. Cochez la case de votre choix pour découvrir votre niveau de cynisme. Ce test gratuit vous est offert par CanardPsycho, LALIALETHŅRAPIEETBIEN être de Presse Non-Stop. Dans une demi-phrase sibylline, J.J. Abrams, le gérontophile pervers qui force d’honnêtes vieillards à jouer les contrebandiers de l’espace, l’affirme : les films Portal et Half-Life sont toujours en projet. Enfin, il y a un scénariste quoi. Enfin, quelqu’un y réfléchit. Voilà. Un jour peut-être. Sortie prévue een bundle avec Half-Life 3. Lacets chiens fidèles L ous vous souvenez des chaussures Nike qui se laçaient toutes seules dans Retour vers le futur 2 ? Eh bien ça y est, elles existent pour de vrai. Nommées les HyperAdapt, eelles utilisent de petits moteurs pour tirer les lacets aautomatiquement et serrer le pied de l’utilisateur. Malheureusement, vous le savez bien, le futur M n’est jamais aussi cool que dans les films de SF de n notre enfance. C’est pourquoi, au lieu d’avoir de n vrais hoverboards, on a des saloperies chinoises v qui prennent feu, et au lieu d’une maison sur Mars, q j’ai un ulcère. C’est aussi pourquoi, pour pouvoir j’ utiliser les lacets magiques des HyperAdapt, il u ffaudra obligatoirement bénéficier d’un compte Nike+ et de l’application du même nom sur N sson smartphone. Application qui, bien sûr, se ffera une joie de récupérer toutes vos données personnelles pour vous concocter des programmes p ssportifs adaptés. Mais après tout, qu’est-ce que le ssacrifice de toute vie privée à côté de l’obligation de devoir se baisser pour faire ses lacets ? d V 06 | Canard PC N E R E T D I T " P E N S E R A U X V I C T I M E S T O U S L E S J O U R S " . C E Q U I D O N N E U N E P E T I T E I D É E D E L A F R É Q U E N C E D E S E S M O M E N T S D E D É T E N T E H E B D O M A D A I NEWS Je casque, tu casques, il casque Ne l’appelez plus Morpheus, ne serait-ce que parce que c’était un nom ridicule. Le casque de réalité virtuelle de Sony s’appelle officiellement le PlayStation VR, puisque apparemment, l’originalité est une denrée rare ces derniers temps. Sony a récemment dévoilé le prix et la date de sortie de son PSVR et vous pourrez, dès octobre prochain, raquer 399 euros pour avoir un bout de futur autour de la tête. Enfin, 399 euros si vous êtes déjà un fanboy Sony ; sinon vous devrez également débourser une bonne cinquantaine d’euros pour la caméra (obligatoire) ainsi qu’une trentaine supplémentaires pour un PlayStation Move, facultatif pour le moment mais sûrement indispensable pour certains jeux à venir. Après, rien ne vous empêche de vous respecter et d’attendre de voir ce que ça vaut avant de vous jeter dessus. B a santé mentale appartient à la grande catégorie des sujets importants mais tabous. Encore plus quand on parle de jeunes et d’adolescents, qui manquent parfois de personnes de confiance à qui s’adresser. La Fondation Pierre Deniker (dont je découvre l’existence, qui s’intéresse à la recherche et la prévention en santé mentale) a demandé à l’institut Ipsos de se renseigner un peu. Six cents jeunes, autant de parents et deux cents profs ont L ainsi répondu à une batterie de questions. On y apprend d’abord que 95 % des ados ne vont pas si mal que leur caractère de merde pourrait le laisser penser. Et, plus surprenant, que les deux tiers des ados (et la même proportion de profs et de parents) considèrent que les « jeux-vidéos » (sic) jouent un rôle dans la survenue de troubles mentaux. Dans les mêmes proportions que l’hérédité, la génétique ou la précarité sociale. Voilà qui éclaire de manière intéressante l’état psychique de la rédaction. Cliff en guerre Valhalla Game Studios, responsable de l’embarrassant Devil’s Third (3/10, Canard PC n° 323) ouvre – par on ne sait QUELMIRACLEiUNELIALEAU Canada. Peut-être s’occuperat-elle de Devil’s Third Online, que nous sommes très impatients d’ignorer. Cliff Bleszinsky, connu pour sa participation aux jeux Unreal Tournament et Gears of War, a profité de la GDC pour parler de son prochain shooter, développé dans son studio tout nouveau tout beau, Boss Key Productions. En projet depuis 2014, LawBreakers devait être un jeu de tir multijoueur en arène free-to-play. Mais, coup de tonnerre dans un théâtre bleu, LawBreakers sera finalement payant. On n’en sait pas beaucoup plus, si ce n’est que Cliffou paraissait très tendu sur les réseaux sociaux dans les jours précédant l’annonce. Il s’est ainsi livré à une longue harangue contre l’actrice et présentatrice Olivia Munn, lui reprochant notamment de se livrer à « de l’appropriation de la culture nerd ». Nous ne saurions que trop conseiller à Cliff de s’enfermer dans le placard sous l’escalier et de réfléchir à ce qu’il raconte. Canard PC | 07 NEWS OUJOURS SANS NOUVELLES D'UN SKIPPER, PARTI AU LARGE IL Y A QUELQUES ANNÉES, ET QUI AVAIT RENCONTRÉ LES PLUS G Il y a quelques années, le studioo belge Fishing Cactus préparait pou pour ur Bigben un reboot en free-to-play ay de la franchise Creatures, où vous us deviez tripatouiller le code génétique tique de bestioles (les « norns ») et leur eur apprendre la vie et le langage. Mauvaise nouvelle : ça ne sortiraa vraisemblablement jamais. Autre re mauvaise nouvelle : la franchisee a été récupérée par Spil Games, qui compte la transformer en jeu mobile. Tonnerre sous les topics Comme on dit quand on est médecin et qu’on doit annoncer à un patient qu’il a un cancer mais que les températures seront au-dessus des normales saisonnières dans les semaines à venir : « J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. » La bonne, c’est que Radiant Entertainment (Stonehearth, Rising Thunder) a été racheté par Riot Games (League of Legends). Ce sympathique studio aura donc assez de sous pour continuer à plancher sur de jolis projets et ça, ben c’est toujours une bonne chose. La mauvaise nouvelle, c’est que le studio annule Rising Thunder, son jeu de castagne de robots très prometteur (on vous en parlait dans le Canard PC n° 324), probablement pour bosser sur un jeu de baston LoL plein de velléités e-sportives. Et, un malheur n’arrivant jamais seul, le studio continue en revanche le développement de Stonehearth (un peu obligé, c’était un Kickstarter), qui se trouvait dans un sacré sale état quand on l’a vu il y a six mois. 08 | Canard PC M ouvenez-vous, c’était en septembre 2014. Microsoft surprenait tout le monde en rachetant Mojang Interactive, studio à l’origine de Minecraft, pour 2,5 milliards de dollars. À l’époque, tout le monde se demandait pourquoi. Recherche d’un titre phare pour l’Hololens ? Simple volonté d’aider un gros monsieur dépressif ? Si on n’a toujours pas la réponse à cette angoissante question, on sait que Microsoft compte désormais utiliser Minecraft pour entraîner son S Soleil verdâtre nouveau système d’intelligence artificielle, le projet AIX. À l’heure actuelle, AIX est tout juste capable de se déplacer dans le monde de Minecraft et apprend péniblement à escalader une colline. Mais Microsoft espère qu’avec suffisamment d’expérience, son IA sera capable de faire la même chose que tout bon joueur de Minecraft : bâtir des cabanes, lutter contre les creepers, utiliser de la redstone, puer des pieds, claquer la porte de sa chambre et dire à ses parents qu’ils sont nuls. Gollop, pas Gollop Julian Gollop, ça vous dit quelque chose pas vrai ? Mais si, le type qui porte le même nom que la salle psionique dans XCOM. Dingue comme ça a pu aider sa carrière de développeur, ça, j’espère qu’il a pensé à remercier 2K pour… Hein ? Le papa de la série originale X-Com ? Oui, bien sûr que je le savais, eh, oh, c’est mon métier, quand même… Bref, après avoir développé Chaos Reborn – un remake de son Chaos : The Battle of Wizards de 1985 –, Julian Gollop revient avec un nouveau titre, intitulé Phoenix Point. Très cachottier, le développeur britannique s’est contenté d’une phrase presque aussi sibylline qu’une salutation matinale de maquettiste de Canard PC (« Trop bu hier – pas parler trop fort ») que voici : « combats tactiques au tour par tour – stratégie à l’échelle mondiale ». Il n’en faudra pas plus aux indécrottables nostalgiques pour imaginer un genre de X-Com et d’avoir des palpitations. Après la réussite qu’a été l’excellent remake de L’Odyssée d’Abe (Oddworld : New ‘n’ Tasty, 9/10, Canard PC n° 315), Oddworld Inhabitants prépare son prochain chantier. 0ROTANTDUMOTEUR de New ‘n’ Tasty, ce nouveau-jeu-mais-pasvraiment-mais-attendezjetez-y-quand-mêmeun-œil-avant-de-jugersoyez-pas-chiens devrait être une relecture totale de L’Exode d’Abe, le deuxième épisode de la série sorti en 1998. Soulstorm (c’est son petit nom, comme la bière à base d’os de mudokons broyés dans L’Exode d’Abe) sera développé par Frima Games, parents du sympathique Chariot, pour une sortie courant 2017. Espérons qu’il cartonne, pour qu’on ait ENNUNBONGROSREBOOT bien gras du meilleur jeu d’Oddworld Inhabitants : Munch’s Odyssey La Fureur de l’Étranger. R A N D E S D I F F I C U L T É S D E N A V I G A T I O N . E N F I N E N M Ê M E T E M P S , D E P U I S L E T E M P S Q U ' O N V O U S D I T Q U E S K Y P E , C ' E S T D E L A M E R NEWS Tyrannique, nique, nique Lors de la GDC, au milieu des annonces qui « nous en secouent une sans faire bouger l’autre », comme disent les nombreux poètes qui peuplent la rédaction de Canard PC, une déclaration a retenu l’attention des personnes de goût. Un partenariat entre le développeur Obsidian (Fallout New Vegas, Pillars of Eternity, non, pas d’exhaustivité, pas la place…) et l’éditeur Paradox pour un RPG nommé Tyranny. Pour le coup, le studio ressort une de ses vieilles marottes, encore jamais Le jeu mortvivant avec des morts-vivants exploitée : un monde médiéval-fantastique où la lutte entre le bien et le mal a déjà eu lieu et, pas de bol pour les chevaliers blancs, c’est le mal qui l’a emporté. Le joueur incarnera le juge et bourreau du tyran, chargé de mettre au pas ces geignards de civils. Rien que cela, ça donne envie d’en savoir plus. Mais avec les screens en plus et cette magnifique 2D propre aux RPG oldschool, on veut carrément se rouler dedans. En plus, il n’y aura pas trop longtemps à attendre, ça sort cette année (et on en parlera dans le prochain numéro). Sale temps pour les développeurs britanniques, et je ne parle pas de la météo qui s’annonce particulièrement pluvieuse : 15 jours après la fermeture surprise de Lionhead par Microsoft, c’est au tour d’Evolution Studios (responsable de Driveclub et de son lancement compliqué et très raté) de se faire mettre à la porte par Sony. Aujourd’hui, ce n’est plus très à la mode de tirer sur l’ambulance puis d’achever un homme à terre. #ESERAITnMŅCHANTonMESQUINo nPASCOOLoETJaENPASSE!LORSVOILĩPAR pure charité païenne, je vais rester parfaitement neutre en vous parlant des dernières nouvelles de Dead Island 2. Souvenez-vous : l’été dernier, après trois ans de développement, le studio allemand Yager se voyait éjecté du projet par son éditeur, Deep Silver. Depuis, calme plat jusqu’à début mars, quand ce dernier a annoncé avoir trouvé un nouveau développeur : Sumo Digital, connu pour Sonic & All-Stars Racing Transformed, Xbox Fitness, LittleBigPlanet 3, certains niveaux de $ISNEY)NNITY ou encore Sonic Dash 2 : Sonic Boom sur mobile. De parfaits spécialistes des FPS gore sur PC, donc. Oh zut, j’ai encore été cynique… O n’est pas On àà un Paradox près Resident Evil va avoir droit à son adaptation en comédie musicale. Merci donc au Japon (qui d’autre ?) : voir des zombies danser la lambada, on n’avait plus connu ce plaisir depuis le clip DEn4HRILLERo en 1982. Date à laquelle la lambada n’existait pas, mais ne commencez pas à faire du mauvais esprit, c’est pas le genre de la maison. Depuis qu'ackboo parvient à marquer des buts dans toutes les positions, aussi bien de la roue droite que de la gauche, il commence à s'ennuyer sur Rocket League. Les développeurs se sont pliés en quatre pour lui redonner goût à la vie : un mode basket-ball est prévu pour cette année. Il y a des éditeurs qui rationalisent. Tout. Le coefficient de marée le jour de la sortie de mon jeu sera-t-il adéquat ? Est-ce que ce serait pas un jour de fête nationale au Venezuela ou le jour des morts en Ouzbékistan ? Et puis il y a Paradox, dont la pensée pourrait se résumer à « Jag bryr mig inte ». Soit, si l’on peut faire confiance à Google Trad’, « rien à foutre ». Les amateurs de grande stratégie sont tout moites dans l’attente de leurs deux grands titres, Stellaris et Hearts of Iron IV ? Rien à foutre ! Le premier sortira le 9 mai, beaucoup plus tôt que nos prédictions (les entrailles de sangliers n’étaient visiblement pas fraîches ). Et il leur faudra conquérir la galaxie très, très vite s’ils espèrent pouvoir dormir un peu avant d’envahir la Pologne dès le 6 juin avec le second. Canard PC | 09 NEWS B L I C I T É ! C E S S I T E S D E R E N C O N T R E Q U I M A R C H E N T V R A I M E N T ! ! E N E F F E T, I L S R A P P O R T E N T A S S U R É M E N T U N M A X D E T H U N E À L E U R S C R É A T E U «Toute ressemblance avec des joueurs ayant existé... » Perdu pour perdu, Microsoft a décidé de débrider un peu la Xbox One : NILEBLOCAGE ARTICIELQUI n’autorisait les jeux multijoueurs qu’avec d’autres xboxiens. Cette vieille limitation, datant des débuts du Xbox Live, ne sera désormais plus obligatoire, et les jeux pourront proposer du multi-crossplatform avec du PC ou même éventuellement de la PS4. La menace d’un gros – et coûteux – procès se dessine pour Electronic Arts. D’anciens joueurs de football américain ont porté plainte contre EA pour avoir utilisé sé sans autorisation leur apparence, leur poste te au sein de l’équipe et leurs statistiques dans des nRENCONTRESHISTORIQUESoDELEURSJEUXMadden adden NFL. Visiblement, le combo d’excuses « Liberté berté DaEXPRESSIONíONNaAPASUTILISŅLEURSNOMSo So n’a pas convaincu la justice américaine, qui ui a considéré la plainte recevable. En 2013, dans ns des circonstances similaires, EA avait perdu u son procès contre des joueurs universitaires es et été condamné à leur verser 40 millions de dollars. Cette fois, la note pourrait être encore core plus salée. Va peut-être falloir commencer à travailler sur de nouveaux DLC de fringuess pour Les Sims 4 pour se préparer à éponger toutt ça... L’avenir du jeu vidéo est merveilleux Terminator Origins 10 | Canard PC « Gertrude, c’est toi la louve-garou ? Tu ricanes la nuit ! – C’est pas vrai, je suis pas loup-garou, je… putain, votez pas pour moi, allez ! » Tout le monde connaît le jeu des loups-garous ? On va dire que oui. En tout cas, Ubisoft connaît : l’éditeur proto-bolloréen vient d’annoncer Werewolves Within, une adaptation non officielle du jeu en réalité virtuelle. Au lieu de jouer entre amis autour d’une table, il vous faudra jouer entre amis autour d’une table mais avec chacun un casque à 800 balles sur la tête, afin de voir les avatars moches de chacun au lieu de vos magnifiques amis. Mais attention ! Werewolves Within contiendra des possibilités inédites grâce à la VR, comme la possibilité de murmurer à un voisin ou de se lever pour faire un discours. Incroyable ! Sortie prévue en fin d’année, pour beaucoup plus cher qu’un paquet de cartes de Loups-Garous. Après avoir écrasé Lee Sedol, le champion du monde de go, le projet DaINTELLIGENCEARTICIELLE$EEP-IND DE'OOGLEVAENSUITEnPROBABLEMENTo se tourner vers le vénérable StarCraft de Blizzard. Hasard ou coïncidence : derrière DeepMind, on retrouve Demis Deep Hassabis, anc ancien développeur prodige de jeux vidéo ayant bossé sur Theme Park P k et Republic R : The Revolution. %NNTOUTĹACaESTBIENBEAUMAISEST ce vraiment une bonne idée de faire apprendre la guerre futuriste à une IA ? On sait déjà qu’il faudra commencer ĩIPPERPOURLaAVENIRDELaHUMANITŅSI DeepMind ne choisit pas les Terrans. Cela dit, la question la plus importante reste à trancher : quand deux joueurs s’affrontent, il s’agit d’un match multijoueur, mais quand un joueur affronte une IA, est-ce encore du multi ou est-ce que ça redevient un jeu solo ? On vient juste d’apprendre que Bigpoint a été racheté par la société chinoise Youzu pour la modique somme de 80 millions d’euros. Depuis sa création en 2002 qu’on rigole sur la capacité de l’éditeur allemand à sortir des freeto-play chinois à la CHAřNENALEMENT c’est un juste retour des choses. Test T 12 | Canard PC TEST PC Tom Clancy’s The Division Guérilla dans la brume Trois mois que j’enchaîne rhumes, grippe, bronchites, rhinites et autres. Trois mois que je vis en permanence avec un gros blouson, une écharpe et un bonnet, même à l’intérieur de la rédac’. Trois mois que j’ai le nez qui coule : décidément, ce n’est pas moi qui ai choisi de tester The Division, un jeu où tout le monde crève de froid en hiver. Non, c’est la vie qui m’a choisi pour cette noble tâche. V ous connaissez le pitch : épidémie de variole, tout le monde meurt ou presque à New York, des gangs squattent la ville et personne ne fait rien. Personne, sauf vous, un agent de la Division. Qu’est-ce que la Division ? Ce n’est pas, comme je le croyais au départ, une opération mathématique. Il ne s’agit pas non plus d’une ligne de démarcation physique, par exemple entre une zone en quarantaine et une zone saine. Division au sens « Bonjour c’est Jean-Philippe, responsable de la division comptabilité de l’entreprise » n’est pas bon non plus. En fait, c’est tout simple : la Division, c’est une nouvelle agence gouvernementale américaine. Comme le FBI, la CIA ou la NSA, mais avec une seule initiale. La D. En tant qu’unique agent restant, votre mission est simple : rétablir la loi et l’ordre, buter les mécréants, sauver le monde. Bref, un jeu estampillé Tom Clancy1. En me baladant dans New York, une question m’a tout de suite heurté : comment se fait-il qu’on trouve à Manhattan des dizaines de milliers de criminels, qui plus est tous équipés d’armes lourdes ? Et pourquoi ont-ils tous survécu alors que le reste de la population Une sorte de gros hack & slash en ligne mais orienté tir sur cibles. a intégralement (ou presque) succombé à la variole ? Est-ce que les criminels sont protégés de la maladie ? Est-ce une conspiration ? Et une autre question a suivi immédiatement, car je suis d’un naturel sceptique : pourquoi ces abrutis de criminels préfèrent-ils occuper les coins les plus pourris de New York (sérieusement, qui veut installer sa base dans un égout transformé en morgue de fortune pour corps infectés par la variole ?) alors que tous les gratte-ciel sont désormais vides ? Et puis surtout, pourquoi diable tiennent-ils tant à occuper une ville sans aucune ressource naturelle et dont tous les magasins ont déjà été pillés ? À leur place, j’irais capturer des champs, éventuellement une centrale nucléaire ou un gisement de pétrole, brefs, des trucs me filant un minimum de pouvoir à moyen terme, plutôt que les rues vides d’un bled abandonné. M’enfin, s’ils sont si idiots, ça explique aussi pourquoi tant de ces criminels foncent tête baissée vers mon fusil à pompe. Un destin divisé. Car voilà, The Division n’est pas un jeu subtil – ni optimiste : malgré le changement radical du monde, les criminels restent des petites frappes sans envergure, incapables de faire autre chose que de maltraiter les autres. Vous n’êtes pas là pour arrêter les criminels ou les convaincre par la diplomatie de renoncer à leur carrière mal engagée : vous êtes là pour buter tous les pillards qui envahissent les rues. Et ensuite piller tout ce que vous pouvez à votre tour. Voilà les deux piliers de The Division : le shoot (ici en TPS) et le loot. Comme Destiny, le jeu de Massive est une sorte de gros hack & slash en ligne mais orienté tir sur cibles. Votre personnage gagne de l’XP à chaque action, qui lui permet de monter en niveau, d’améliorer ses compétences (et d’en acquérir de nouvelles), de crafter du matériel et ainsi de suite. En parallèle, les ennemis aussi ont leur niveau : buter un ennemi de rang 10 sera facile si le vôtre est supérieur, beaucoup plus difficile dans le cas inverse. Corollaire : les ennemis sont souvent des sacs à PV qui demandent un chargeur dans la tête avant de s’allonger. Et il y a pire : les élites et miniboss qui se trimbalent plusieurs barres de vie et des armes assez puissantes pour tailler un grand coup dans la vôtre à chaque balle. Dit comme ça, The Division ne semble pas être le TPS le plus excitant du monde. Et c’est vrai qu’en solo, on s’y emmerde un peu. par Netsabes Genre : %åŸƋĜĹƼƤåĹ{ Développeur : a±ŸŸĜƴåŠƚìÚåšØ ±ƴåÏÆĜ eĹĹåÏƼØÆĜŸŅüƋ åāåÏƋĜŅĹŸåƋ åÚƋŅųĵ Éditeur : ÆĜŸŅüƋ Plateformes : {ĜĹÚŅƵŸØ {ĉåƋĜƋ± (SRǻK VIGSQQERH³Ic {ÚåģŅƚåƚų 8³P³GLEVKIQIRXc ƐƖØƖ:Ņ 1ERKYI8 %aתĬ±Ƽ ŠÏŅĹĹåƻĜŅĹ ĜĹƋåųĹåƋ ŅÆĬĜč±ƋŅĜųåš 1. Tom Clancy est mort en 2013, mais l’usage de son nom a en fait été racheté par Ubisoft en 2008. Canard PC | 13 TEST PC THE DIVISION Un chargeur dans la tête. En solo, The Division est en théorie plus facile, puisqu’on y affronte moins d’ennemis. En réalité, le jeu est à la fois plus facile, plus intéressant et beaucoup plus gratifiant à quatre. Tout seul, tout le feu ennemi se concentre sur vous, ne vous laissant que peu de possibilités tactiques : le jeu devient alors un TPS lambda, où vous passez votre temps accroupi derrière un couvert en attendant une ouverture pour lâcher une rafale et parfois lancer une grenade. En ribambelle, c’est une tout autre mélodie : il y a bien plus d’ennemis, et plus d’ennemis costauds, mais vous pouvez miser sur un ou deux joueurs au fusil d’assaut qui servent de distraction (ou coincent les ennemis sous un tir de suppression) pendant qu’un autre prend les IA à revers et les défonce au fusil à pompe, tandis que vous-même grimpez une échelle pour sniper tranquillement les têtes qui dépassent. Vos différentes compétences sont particulièrement utiles si vous vous coordonnez bien : lancer une tourelle (lance-flammes ou mitraillette) permettra de contenir la progression des ennemis, un bouclier vous permettra d’attirer les tirs sans subir trop de dommage, un abri renforcé vous permettra de reprendre des forces… Et il faut sans cesse s’adapter aux ennemis : buter en premier les snipers et ceux qui vous foncent dessus, faire attention à ceux qui sont équipés d’un bouclier ou d’un lance-flammes, attendre qu’un adversaire arme sa grenade avant de lui tirer dessus, pour qu’il la lâche et fasse le maximum de dégâts dans son camp… 14 | Canard PC Gilou, une seconde après avoir inventé le Bonbonne 'EGOǼMT/YQT L’escouade, c’est la vie. Non seulement les affrontements deviennent beaucoup plus dynamiques et jouissifs à quatre (seul regret : les situations se répètent un peu trop souvent), mais ils vous rapportent aussi plus d’XP et de loot. Qui plus est, l’absence de classe fixe dans The Division permet de rééquilibrer chaque groupe à la volée : il vous manque un soigneur ou un scout ? Il vous suffit de vous assigner la compétence. Du coup, même en utilisant le matchmaking pour jouer avec de parfaits inconnus, chaque équipe s’équilibre d’elle-même : chacun connaît ses compétences et son rôle, et il est alors facile de se coordonner. C’est d’ailleurs indispensable : jouer en équipe sans se synchroniser, c’est l’assurance d’une punition administrée par les nombreuses vagues d’ennemis. Bref, ne faites pas l’erreur de vouloir jouer en loup solitaire, vous n’avez absolument rien à y gagner. En fait, on peut s’étonner que Massive ne force pas un peu plus la coopération : le maigre scénario du jeu vous place en dernier espoir solitaire de l’humanité (ou quelque chose du genre), ce qui n’est pas tout à fait compatible avec des balades en escouade à quatre. Destiny avait commis la même erreur, et vu à quel point The Division semble avoir appris des boulettes de son concurrent, c’est un peu décevant de voir ce détail rester intact. New York, New York... Un aspect qui a clairement bénéficié de Destiny, en revanche, c’est le monde. Celui de The Division ne ressemble pas à un modèle ouvert classique d’Ubisoft : pas de tours à escalader pour débloquer des zones, pas de soldats idiots gardant des coffres quasi vides… Non, The Division est un monde ouvert normal, avec certes des coffres (ou sac à dos, ou caisses…) un peu partout, mais qui contiennent des matériaux utiles pour le crafting. Surtout, Ubi et Massive ont veillé à rendre leur ville un minimum vivante et crédible. Si vous avez joué à Destiny, vous vous souvenez sans doute que le monde y était essentiellement vide. On trouvait bien des petits groupes d’ennemis qui apparaissaient toujours aux mêmes endroits et y glandaient sans raison, mais ça s’arrêtait là. Ici, New York est certes relativement vide (épidémie mortelle oblige, ce sont des choses qui 7SKIVYRIWIGSRHI après avoir inventé PI,VIREHI/YQT arrivent) et là aussi des groupes d’ennemis sont toujours aux mêmes endroits. Mais ils n’y glandent pas sans raison : ils harcèlent des civils, prennent en otage des agents de la JTF (la milice que vous assistez mais dont vous faites en pratique tout le taf ), défendent leur base, pillent un cadavre ou un magasin, participent C’est un vrai plaisir de se balader dans les rues de New York. à une transaction d’arme ou que sais-je encore. Chaque rencontre de ce type vous donne donc l’impression d’interrompre de vrais malandrins plutôt que des imbéciles qui attendent sagement de se prendre une balle dans la tête en terrain ouvert. On trouve du coup un vrai plaisir à se balader dans les rues de New York (et ses toits : certains bâtiments permettent d’escalader jusqu’au 1er ou 2e étage, pour sniper les vilains tranquillement) et à descendre des gugusses par dizaines au fusil à pompe, tout en admirant la quantité absurde de détails intégrés à la ville, elle-même assez grande pour s’y promener un moment. Et puis, si comme moi vous n’avez aucun sens de l’observation, vous passerez votre temps à vous perdre dans des rues toutes droites et toutes plus ou moins ressemblantes. Ajoutez-y une météo capricieuse (ah, ces tempêtes de neige où vous n’y voyez rien à deux mètres mais où les tirs ennemis vous suivent sans dévier d’un iota…) et vous n’aurez bientôt aucune honte à utiliser la carte (elle-même très jolie mais confuse et mal fichue) pour vous diriger. Le côté pas très obscur de la zone. Mais les missions (toutes quasi identiques : aller à un endroit, abattre des gens, défendre un point contre des hordes d’assaillants, recommencer) et la balade ne sont pas les seules occupations disponibles à Manhattan : on a aussi droit à la Dark Zone, un grand espace au cœur de Manhattan où l’on affronte des ennemis plus costauds, mais où les autres joueurs peuvent aussi vous attaquer pour vous voler votre loot chèrement acquis (un criminel de ce genre est alors affiché comme « renégat » pour tous les autres joueurs). Lors de la bêta il y a quelques semaines, la Dark Zone représentait la partie la plus intéressante de The Division : les joueurs se groupaient et traquaient les renégats d’un bout à l’autre de la carte, donnant lieu à des affrontements très différents de ceux du reste du jeu. Canard PC | 15 TEST PC THE DIVISION ĹĔæÏĘŅÚƚޱŸŸæĕØ ĵŅĹƋų±ĹƋĬåŸŞųåĵĜåųŸ ģŅƚųŸÚåĬűæŞĜÚæĵĜåØ ŧƚåĵŅĹŞåųŸŅĹűčå ŞåƚƋ±ŞåųÏåƴŅĜų ޱųÏåŧƚűĜĬåŸƋ ŸåÏųìƋåĵåĹƋÆĜěÏĬ±ŸŸæ ƋåÏĘĹŅěÏʱĵ±Ĺţ À sa sortie, la dynamique a complètement changé et la Dark Zone est simplement un espace de PvE un peu plus difficile que le reste : plus personne ou presque n’ose passer renégat, car la pénalité en cas de décès est bien trop importante (on perd son loot, mais aussi une énorme quantité d’XP). Le tout diminue Malgré quelques petits soucis, le jeu reste un chouette plaisir coupable. grandement l’intérêt pour les joueurs ayant déjà atteint le niveau maximal. Massive a d’ores et déjà promis de travailler sur le problème en diminuant la pénalité, mais il reste à voir comment la communauté réagira. Inventaire à terre. J’ai encore peu parlé du loot, le second pilier du jeu. C’est aussi parce que si la partie shoot est très réussie en coop’, le loot déçoit un peu. Contrairement à Destiny (ou à la plupart des hack & slash), il reste ici limité à son aspect purement pratique : telle arme fait plus de dégâts, telle cagoule vous défend mieux… Pourquoi pas, mais on passe à 16 | Canard PC côté d’une part de fantaisie, qui donne moins envie de se lancer dans une frénésie de loot (le jeu, de toute façon, n’est pas ultra-généreux : on ne manque jamais de bidules à ramasser, mais on ne croule pas dessous non plus). Après tout, c’est plus amusant de combattre pour espérer récupérer les Gantelets du Chaos™ que des mitaines dorées génériques ou un énième revolver. Ajoutez à cela une interface pénible, qui affiche peu de choses à la fois, et la gestion de son inventaire tourne plus souvent à la corvée qu’à la passion. La progression de votre personnage suit d’ailleurs la même tendance : vous devez remplir des missions (secondaires ou principales) pour obtenir des crédits médicaux, technologiques ou de sécurité, qui vous permettent de rénover les ailes correspondantes de votre base. Chaque amélioration d’aile vous offre des compétences (à activer) et des talents (passifs) supplémentaires. Puisqu’on en est aux griefs, et pour ne pas terminer sur une note trop positive, signalons que deux semaines après son lancement, les serveurs de The Division souffrent encore de petits hoquets, entraînant des soucis plus ou moins gênants : de l’XP qui débarque parfois en retard, du loot impossible à ramasser (que c’est frustrant, bon sang !) ou, pire, une déconnexion. Quand ces petits soucis de serveur et de Dark Zone seront corrigés, The Division sera encore meilleur, même si en l’état, il s’agit déjà d’un chouette plaisir coupable. Notre Avis : ŅƚŸ±ĜĵåDŽģŅƚåų åĹÏŅŅŞűØƴŅƚŸ ƱĬ±ÚåųÚ±ĹŸcåƵ ¥ŅųĩåƋÚåŸÏåĹÚųå ÚåŸƋƼŞåŸåĹŞĬåĜĹ ÆĬĜDŽDޱųÚũThe DivisionåŸƋü±ĜƋŞŅƚų ƴŅƚŸţX±ĹŅƋååŸƋ ƚĹŞåƚŸæƴìųåןĜ a±ŸŸĜƴ屟ŸƚųåÏňƋæ ŸƚĜƴĜбĵæĬĜŅų±ƋĜŅĹ ÚåĬ±%±ųĩ ¬ŅĹåØĹŅƚƴå±ƚƻ ÏŅĹƋåĹƚŸñšØĬåģåƚ ƴ±ƚÚų±ŸƞųåĵåĹƋƚĹ ŞŅĜĹƋÚåŞĬƚŸÚ±ĹŸ ŧƚåĬŧƚåŸĵŅĜŸţ Environ 60 € TEST PC Black Desert Online À la mords-moi-le-nœud Inutile de retourner le magazine dans tous les sens, d’ouvrir et refermer sa GSYZIVXYVITSYVIRZ³VMǻIVPEHEXISYIRGSVIHIKMǼIVZSXVIGSRNSMRXIIRGVS]ERX tenir un vieux Canard PC. Oui, nous avons délibérément choisi de tester Black Desert OnlineFMIRTPYWXEVHETV²WWEWSVXMIEǻRHƶEREP]WIVGEPQIQIRXPƶ³ZSPYXMSRHIWSR ³GSRSQMIXERXV³IPPIUYIZMVXYIPPI*XMPWIQFPIVEMXUYIRSYWE]SRWFMIRJEMX par Kahn Lusth D ans un monde médiéval-fantastique générique, votre personnage est hanté par un esprit qui l’incite à buter des gens pour retrouver sa puissance. Non, il ne s’agit pas d’une allégorie, façon « le temps c’est de l’XP », mais d’un scénario qui ne casse pas trois pattes à un canard, même si être un peu contrôlé par une vilaine bestiole a son charme. Avant d’en arriver là, il faut passer par l’excellent éditeur de personnage. Enfin, « excellent » tant qu’on ne regarde pas le système de classes qui limite chacun des huit rôles à un seul sexe et fait se côtoyer le guerrier et la valkyrie à moitié dans ton lit. Allez, les développeurs promettent déjà de s’atteler au problème et il se pourrait que celuici disparaisse rapidement dans les oubliettes de la médiocrité, puisque le magicien se décline d’ores et déjà en magicienne. Mais, passé ce détail, il faut tout de même y consacrer deux bonnes heures, le temps de profiter des outils d’une simplicité enfantine, mais surpuissants et qui permettent de modeler son avatar dans les moindres détails. Un bon retour de baston. Pour le reste, Black Desert met largement en avant son côté « ça va cogner la bagarre », avec un système de combat très agréable. 18 | Canard PC Je ne pensais pas pouvoir dire ça après tous ces MMORPG qui se sont plantés en imitant Tera, mais Pearl Abyss réussit son pari en nous permettant de jouer d’une manière classique ou en lançant nos coups grâce à des combinaisons de touches. Dans les faits, ça fonctionne à merveille et on se surprend vite à jouer de l’esquive, contre-attaquer ou carrément contourner pour bénéficier d’un bonus d’attaque de dos. Ainsi, à force de coups d’épée, de boules de feu et autres flèches dans le cul, le joueur va suivre (ou non) une quête centrale confiée par l’esprit relou, mais aussi réaliser des missions secondaires. Sur ce point, rien de spécial à déclarer, hormis le fait que discuter avec des PNJ déclenche un mini-jeu pour faire grimper notre jauge d’amitié et débloquer d’autres quêtes, des items exclusifs et autres broutilles. Un vrai jeu dans le jeu qui, en passant, est loin d’être le seul. Parce que. En effet, à la manière d’un ArcheAge, Black Desert permet d’acheter des biens chez un marchand, de les charger sur son dos ou une monture, puis de les revendre plus loin en empochant un joli bénéfice, en priant pour ne pas se faire dépouiller en chemin par des PNJ chargés de nous intercepter. Petit problème, ces voleurs sont tout sauf une « Mais dis donc, tu viens plus en soirée ? » Pardon, je voudrais pêcher. Excusezmoi. Désolé. Je crois qu’acheter GIWOKHI patates au rabais n’était pas une FSRRIMH³I menace puisque la plus ridicule des carrioles peut les semer sans forcer, tandis que les amateurs de PvP garderont leurs distances à cause de règles qui surprotègent les innocents. Mais tout ceci n’est qu’un moindre problème, comparé au système de nœuds qui divise le monde en secteurs, que le joueur doit relier à l’aide de points glanés au fil du temps. Du point de vue gameplay, le concept tient debout en offrant une véritable perspective de progression, mais devient aussi un tueur d’immersion sanguinaire quand on revend un cageot d’œufs à 30 % de sa valeur initiale, sous prétexte que le lieu de revente ne fait pas partie des nœuds contrôlés. Pire encore, cet outil de gestion devient même un peu envahissant quand on sait qu’il faut aussi l’utiliser pour profiter du système d’artisanat et embaucher des PNJ pour exécuter les basses besognes. De ce fait, nos premières semaines ont donné l’impression d’incarner un crèvela-dalle qui luttait pour être compétitif, handicapé par un système intrusif, arbitraire et artificiel. En conséquence, tout le monde a profité d’une pêche débridée qui permet de revendre des poissons à prix d’or, et ceci en laissant tourner le soft dans le vide… Sont-ce les meilleurs ? Et en parlant d’économie, sachez que le véritable point noir du jeu se situe dans sa manière d’aborder le concept du buy-to-play. Chez nous, Black Desert coûte une trentaine d’euros et nous Déjà très joli, le jeu propose un mode photo permettant de sublimer vos personnages. Oui, même ceux qui ont une gueule de bouilleur d’enfants. dispense d’un abonnement mensuel. Une nouvelle qui aurait pu être bonne, si l’éditeur ne faisait pas sa grosse gourmande en combinant le meilleur du genre et celui du free-to-play… dans son seul intérêt. En effet, le titre s’est doté d’une boutique, à l’image de celle de Star Wars : The Old Republic ou Age of Conan. Sur le fond, rien n’est vraiment problématique – le magasin se contente de vendre du confort et du cosmétique –, d’autant qu’un système de loyauté permet d’obtenir quelques items sans payer. Pourtant, ces bonnes intentions n’ont pas empêché l’éditeur de castrer l’aspect visuel de nos avatars, sans doute pour pousser à la consommation. Ici, les armures et autres chapeaux obtenus en jouant ne varient pas beaucoup et ce, même dans les plus hauts niveaux. La tentation de faire chauffer la carte bleue pour se démarquer peut être forte, jusqu’à ce que l’on constate que la plupart des costumes coûtent le prix du jeu, soit une trentaine d’euros. De quoi nous rendre très triste, même si aucun de ces défauts ne rend Black Desert foncièrement désagréable. ,IRVIc MMORPG )³ZIPSTTIYVc Pearl Abyss (Corée du Sud) HMXIYVcDaum Games Europe 5PEXIJSVQIc PC Windows (SRǻK VIGSQQERH³Ic carte graphique dédiée requise 8³P³GLEVKIQIRXc 31 Go 1ERKYIc kƤбĹčĬ±ĜŸš )72cSteam 3SXVI&ZMWc On attendait beaucoup de celui qui voulait rentrer dans le lard d’ArcheAge et, pourquoi pas, s’imposer comme la nouvelle référence des MMORPG à tendance bac à sable. Au lieu de ça, Black Desert ne constitue qu’une sympathique alternative. Plutôt agréable à jouer, tant pour ses combats dynamiques que ses nombreux mini-jeux aussi complexes qu’intéressants, le titre s’embourbe toutefois dans une monétisation agressive et l’obligation de cumuler un temps de jeu démesuré ŞŅƚųåĹŞųŅĀƋåų pleinement. Environ 30 € Canard PC | 19 TEST PC Hitman Toujours furtif et tondu Comme Plus belle la vie, Hitman sera désormais un feuilleton. En voici le premier épisode. Vendu 13 euros, il contient deux petites missions d’introduction accompagnées d’un énorme niveau parisien. Ce Hitman cuvée 2016 tente clairement de renouer avec le style de Blood Money sorti il y a presque une décennie. Y parvient-il vraiment ? par ackboo ,IRVIcģåƚÚűĜĹĀĬƋų±ƋĜŅĹ )³ZIPSTTIYVc FkFĹƋåų±ÏƋĜƴå Š%±Ĺåĵ±ųĩš HMXIYVcŧƚ±ųå)ĹĜƻ 5PEXIJSVQIWc {ĜĹÚŅƵŸØ {ĉØ£ÆŅƻkĹå (SRǻKVIGSQQERH³Ic ƚĹÆŅĹčųŅŸ{ ÚåģŅƚåƚų 8³P³GLEVKIQIRXc ƅ:Ņ 1ERKYIWcVOST FR )72cƋå±ĵ C ommençons tout de suite par ce qui crève les yeux : IO Interactive a bien jeté aux orties la structure linéaire d’Absolution. Ce Hitman version 2016 est à nouveau un pur jeu d’assassinat en niveaux ouverts. Fini les couloirs obligatoires, les checkpoints, les missions saucissonnées par des cinématiques, le joueur est largué dans un véritable bac à sable du meurtre avec pour seul objectif de buter une ou plusieurs cibles. La fête commence par deux petites missions d’initiation, pas désagréables du tout, qui demandent de liquider un trafiquant d’art lors d’une fête sur un yacht de luxe puis dézinguer un espion dans un aérodrome cubain. Pas de surprise au niveau des contrôles, copiés-collés sur Absolution. Seule la gestion des déguisements change. Là où les PNJ dudit épisode grillaient notre héros dès qu’il s’approchait un peu trop, les méchants de ce nouvel épisode se laissent gentiment couillonner lorsque notre tueur chauve enfile un costume de flic, de mécanicien ou de serveur. Certains d’entre eux, signalés par un point blanc flottant au-dessus de leur tronche, se montreront tout de même plus suspicieux que les autres. Mais rien de bien méchant. On sent que le jeu sera beaucoup plus facile qu’Absolution. Petits meurtres à Paris. Le palais parisien qui constitue le premier épisode (et donc le seul disponible pour l’instant) est absolument splendide. Au rez-de-chaussée, des centaines de PNJ en costume 20 | Canard PC de gala assistent à un défilé de mode, tandis qu’une armée de smicards (serveurs, stylistes, cameramen, cuisiniers, vigiles…) s’affairent en coulisse. À l’étage, une vente aux enchères de secrets d’État se déroule sous la surveillance d’une armée de mercenaires à cravate. C’est une fourmilière : les stylistes maquillent les mannequins, les serveurs préparent les cocktails, les vigiles patrouillent, les invités papotent… C’est beau, vivant, rien à redire là-dessus. Les options offertes au joueur sont énormes : il existe vraiment des centaines de façons de buter les deux cibles qui vaquent à leurs petites occupations sur ce gigantesque terrain de jeu. On peut les empoisonner, les noyer dans les chiottes, les écraser sous un chandelier, les sniper à leur balcon, leur faire péter au visage une bonbonne de gaz ou une caméra piégée, les électrocuter, les attirer dans un coin tranquille pour les poignarder… C’est un vrai petit Parc Astérix pour assassin furtif. On est largement au-dessus de ce qu’offrait Blood Money en termes de variété et de créativité meurtrière. Mais ce Hitman ne propose pas non plus exactement le même style de jeu. Prendre un Agent par la main. Si les niveaux de Blood Money étaient moins grands, ils avaient leur petite vie indépendamment de celle du joueur. C’est lui qui, seul comme un grand, devait s’y adapter, trouver les bons timings, les bons enchaînements. La mécanique s’inverse dans ce DirectX Louze Hitmanü±ĜƋ ޱųƋĜåÚåĬ± ŞųåĵĜìųå čæĹæų±ƋĜŅĹ Úåģåƚƻº ŸƚŞŞŅųƋåų %ĜųåÏƋ£ŎƖţ)Ƌ ÏűåŸƋƚĹåϱƋ±Ø åĹƋųåĬåŸÆƚčŸØ ĬåŸĵŅÚìĬåŸ Ɛ%ŧƚĜޱŸŸåĹƋ ºƋų±ƴåųŸĬå ŞĬ±ĹÏĘåųåƋ ĬåŸŞĬ±ĹƋ±čåŸ ųæčƚĬĜåųŸţ åŸƋåDŽåĹ %ĜųåÏƋ£ŎŎŞŅƚų ĬåĵŅĵåĹƋţ XåŸÚåƚƻĵĜĹĜěĵĜŸŸĜŅĹŸÚűĜĹƋųŅÚƚÏƋĜŅĹ ŸåÚæųŅƚĬåĹƋÚ±ĹŸÚåŸÚæÏŅųŸåĹ Ï±ųƋŅĹ쪶ƋåţűåŸƋåĹü±ĜƋĬåÏåĹƋųå ÚűåĹƋų±ğĹåĵåĹƋÚŅĹƋåŸƋĜŸŸƚĬűečåĹƋĉƀţ nouveau Hitman : tout est scripté autour des actions du joueur. Ça se voit gros comme le nez au milieu de la figure avec les « opportunités », qui se déclenchent lorsque l’Agent 47 surprend une conversation ou trouve un indice lui offrant un moyen d’assassiner sa cible. En appuyant sur la touche F1, l’opportunité devient « active » et déclenche une séquence d’actions préprogrammées chez un ou plusieurs PNJ. Le jeu se transforme alors en une sorte de pièce de théâtre, où une grosse icône indique l’endroit où se rendre pour faire progresser ce mini-arc scénaristique. C’est de la visite guidée, le joueur est gentiment pris par la main et on lui explique qu’il doit choper tel déguisement, discuter avec Tartempion, trouver tel outil contondant et réaliser tel signature kill. Triggered. Du coup, on a parfois plus l’impression de suivre le scénario écrit par les game designers que d’être un véritable génie du meurtre. Attention, je ne dis pas que c’est mauvaisnul-caca, ni même que c’est moins amusant qu’un niveau de Blood Money. C’est juste… différent. Ça donne un côté « parcours fléché » à la mission, au bénéfice d’une meilleure mise en scène. Et même en désactivant ce système d’opportunités, Variété et créativité meurtrière : un vrai petit Parc Astérix pour assassin furtif. les niveaux restent truffés de zones d’activation, de triggers invisibles qu’il faut absolument enclencher pour que tel PNJ passe du script A au script B. Cette technique était déjà utilisée dans Blood Money, mais avec parcimonie. Ici, ces triggers sont omniprésents et définissent tout le rythme de la mission. åƋHitmanŸåÚæųŅƚĬåÚ±ĹŸƚĹĵŅĹÚåŅƠĬåŸĵæÏʱĹƋŸ±ÚŅųåĹƋޱŸŸåų ÚåĬŅĹčŸĵŅĵåĹƋŸĜĵĵŅÆĜĬ域ŅƚŸÚűæĹŅųĵåŸÏʱĹÚåĬĜåųŸĵ±ĬĀƻæŸţ Encore une fois, ça n’est pas un drame, mais cela conduit parfois le jeu à s’emmêler les pinceaux. Vendre un simulateur d’assassinat basé sur des déclenchements de scripts, pourquoi pas, mais il faut prendre le temps de tous les tester à fond. Et là, on sent que le jeu a été démoulé un poil trop chaud. Dialogue avec un fantôme. Parfois, c’en devient presque rigolo. Je bute un serveur qui prépare des sushis, je colle son cadavre dans un placard et trente secondes plus tard, je vois ma cible arriver et entamer son immuable dialogue scripté dans le vide. J’ai aussi assisté à une conversation téléphonique entre un mannequin du défilé et une des cibles que j’avais garrotées dix minutes plus tôt. Par moments, un script important va se bloquer ou refuser de se déclencher, obligeant à reprendre une sauvegarde d’il y a 10 minutes… Bref, ça sent le jeu sorti dans la précipitation. Le constat se confirme avec la réalisation, inhabituellement bancale pour un Hitman. Le son est mal mixé et certains dialogues sont désynchronisés. J’ai eu des sauvegardes corrompues. Le moteur 3D décide parfois de diviser le frame rate par deux. Il y a aussi des problèmes d’IA flagrants. Les gardes viendront se faire dessouder à la queue-leu-leu si vous Canard PC | 21 TEST PC HITMAN kUØĜĬƼ±ŧƚåĬŧƚåŸģƚĵå±ƚƻ Ú±ĹŸĬű±ŸŸĜŸƋ±ĹÏåØĵ±ĜŸĬåŸ üŅƚĬåŸÚåHitmanųåŸƋåĹƋ ƋųìŸĜĵŞų域ĜŅĹűĹƋåŸţ Le mois prochain, dans votre nouvel épisode de Hitman XåÚåƚƻĜìĵåæŞĜŸŅÚåÚåHitmanØ ŞųæƴƚŞŅƚųĀűƴųĜĬØŸåÚæųŅƚĬåų± åĹFƋ±ĬĜåØŸƚųĬ±ÏňƋåŸŅųųåĹƋĜĹåØ Ú±ĹŸĬåŞåƋĜƋƴĜĬĬ±čåÚå±ŞĜåĹDޱţ cŅƚŸ±ƴŅĹŸŞƚĹŅƚŸƼƱĬ±ÚåųåĹ ±ƴ±ĹƋěŞųåĵĜìųå×ÏűåŸƋƋųìŸÆå±ƚØ ƚĹƴų±ĜÚæÏŅųÚåϱųƋåŞŅŸƋ±Ĭå ±ƴåÏÚåŸųƚåĬĬåŸŅĵÆų±čæåŸØ ƚĹåƴĜĬĬ±ÚåĬƚƻåØƚĹåæčĬĜŸåØÚåŸ ŞåƋĜƋŸÏŅĵĵåųÏåŸƋƼŞĜŧƚåŸţţţ{Ņƚų ĬåƋųŅĜŸĜìĵåæŞĜŸŅÚåØŧƚĜŸŅųƋĜų± ÏŅƚų±ĹƋĵ±ĜØŅĹÚåŸÏåĹÚų±åĹÏŅųå ŞĬƚŸƴåųŸĬåŸƚÚØºa±ųų±ĩåÏĘţXå ĹĜƴå±ƚĹŅƚŸüåų±Ĺ±ƴĜčƚåųåĹƋųå ƚĹŸŅƚĩƋƼŞĜŧƚ娱ƴåÏŸåŸæƋ±ĬŸ ÚűæŞĜÏåŸåƋŸåŸƴåĹÚåƚųŸÚå Æ±ÆŅƚÏĘåŸØåƋƚĹæĹŅųĵ寶ƋĜĵåĹƋ ÚåƴåųųååƋÚű±ÏĜåųØĬåÏŅĹŸƚĬ±ƋÚå ƚìÚåţXåŸƋųŅĜŸæŞĜŸŅÚ域ƚĜƴ±ĹƋŸ ŸåÚæųŅƚĬåųŅĹƋåĹʱĠĬ±ĹÚåØ ±ƚƻ+Ƌ±ƋŸěĹĜŸåƋ±ƚI±ŞŅĹţ décidez de passer en force. Certains m’ont détecté en train d’égorger leur camarade à 50 mètres de distance et à travers trois épaisseurs de murs. Et sur le niveau parisien, faire péter une bombe et tuer vingt bonshommes au deuxième étage du palais ne fera même pas sourciller les gardes du rez-de-chaussée. Cerise sur le gâteau, ce jeu uniquement solo exige une connexion internet pour valider la progression du joueur. Si le réseau saute en pleine mission, tant pis pour vous. Encore une fois, ce sont les acheteurs qui se retrouvent emmerdés par un DRM agressif. Parce qu’il faut bien s’occuper en attendant la suite. Malgré cette désagréable impression de jouer une version bêta, ce premier épisode s’avère quand même très encourageant. Fondamentalement, Hitman est un bon jeu d’assassinat. On se sent fier de réussir un homicide spectaculaire après 30 minutes de soigneuse mise en place. Les déguisements sont efficaces et permettent d’accéder à 95 % du niveau sans se faire embêter. Ainsi, les parties ne sont jamais très difficile, plus axées sur le puzzle et l’observation que l’infiltration pure et dure avec calcul de timing à la microseconde. Du coup, vous pourrez tout à fait réussir votre 22 | Canard PC première tentative en moins de 45 minutes… Alors pour allonger la sauce, Hitman propose des variations sur le même niveau. Déjà, les challenges, qui consistent à réaliser des meurtres spécifiques – tuer par explosion à un endroit précis, utiliser une arme ou un déguisement spécifiques, ce genre de choses. La plupart d’entre eux sont très marrants à jouer et obligent à explorer le moindre placard à balais du niveau. Le mode Escalation, lui, demande de terminer cinq fois de suite une même mission, avec des objectifs de plus en plus complexes et des sauvegardes désactivées. Il m’a ainsi fallu une vingtaine d’heures pour compléter à 100 % les variantes du niveau parisien. C’est parfois répétitif mais, en bon fan de Hitman biclassé achievement whore, je me suis bien amusé. On trouve également toujours les contrats, hérités d’Absolution, qui permettent au joueur de proposer des défis à la communauté, par exemple « buter le cuisinier Machin et le top model Trucmuche sans utiliser d’arme à feu ». Cela pemet d’ajouter une tonne de contenu pour pas cher et de faire passer la pilule du format épisodique, qui va forcément créer une frustration puisque nous sommes condamnés à labourer la même mission un mois entier. 3SXVI&ZMW åĹŅƚƴå±ƚHitman ƴåųŸĜŅĹƖLjŎƅ Ÿű±ĹĹŅĹÏåÏŅĵĵå ƚĹĵåųƴåĜĬĬåƚƻ %ĜŸĹåƼĬ±ĹÚÚƚ ĵåƚųƋųåţFĬĵæųĜƋåų± ŞųŅÆ±ÆĬåĵåĹƋƚĹí ŅƚƚĹĿxŎLjÚìŸŧƚűĜĬ Ÿåų±Ş±ųü±ĜƋåĵåĹƋ ÚæÆƚčƚæØŅŞƋĜĵĜŸæ åƋŧƚåƋŅƚŸĬåŸ æŞĜŸŅÚ域åųŅĹƋ ÚĜŸŞŅĹĜÆĬåŸţ{Ņƚų ĬűĜĹŸƋ±ĹƋØĹŅƚŸĹűåĹ ±ƴŅĹŸåƻŞĬŅųæ ŧƚűƚĹŸåƚĬĹĜƴå±ƚØ ƋųìŸÆå±ƚØƋųìŸ čų±ĹÚØƋųìŸŅƚƴåųƋØ ĵ±ĜŸŸƚųĬåŧƚåĬ ĬűFeØĬ域ÏųĜŞƋŸ åƋĬåĵŅƋåƚųƐ% ޱųƋåĹƋޱųüŅĜŸåĹ ŸƚÏåƋƋåţĵŅĜĹŸ ÚűƚĹåĜųųæŞų域ĜÆĬå åĹƴĜåÚåč±ųųŅƋåų ÚƚƴĜčĜĬ娱ƋƋåĹÚåDŽ ޱƋĜåĵĵåĹƋĬ± ƴåųŸĜŅĹÏŅĵŞĬìƋå ŧƚĜ±ųųĜƴåºĬ± ĀĹÚåĬű±ĹĹæåţ Environ 13 € *Offre valable du 16/03 au 23/03/2016. Modèle présenté : PC Portable Asus GL742VW-T4144T Retrouvez l’ensemble de nos conditions générales de vente sur notre site internet. Conformément à l’article L.121-21 du Code de la consommation, le consommateur dispose d’un délai de 14 (quatorze) jours pour exercer son droit de rétractation. Domisys, rue Olivier de Serres, BP 64505 Grandchamp des Fontaines, 44245 LA CHAPELLE SUR ERDRE CEDEX. TEST PC par Louis-Ferdinand Sébum Alekhine’s Gun L’espion qui merdait C’est quand j’ai reçu le mail de l’attaché de presse que j’ai su que quelque chose n’allait pas. « Bonjour, merci de l’intérêt que vous portez à notre jeu. Voici une clé Steam pour le tester. Oh, et n’oubliez pas que si le jeu n’a pas été développé par une équipe AAA, au moins ils ont réussi à le sortir en entier ! » C’est ce qu’on appelle placer la barre très bas. ,IRVIc Hitman )³ZIPSTTIYVc ³HMXIYVc Maximum Games (États-Unis) 5PEXIJSVQIWc PC Windows, PS4, Xbox One (SRǻK recommandée : PC de joueur 8³P³GLEVKIQIRXc 3,8 Go 1ERKYIc VOSTFR )72cSteam B on, OK, j’avoue. Avant même de recevoir le mail, je me doutais déjà que quelque chose n’allait pas. Alekhine’s Gun, voyez-vous, devait à l’origine s’appeler Death to Spies 3. Il y a de quoi être inquiet quand on connaît le passif de la série. Mais revenons à nos moutons soviétiques. Le jeu ressemble à un Hitman qui se déroulerait pendant la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide. Comme dans la série de IO Interactive, le but est d’assassiner un certain nombre de cibles (ainsi que de voler des documents, poser des micros, le principe reste le même…) dans des niveaux vastes et ouverts, en revêtant divers déguisements pour gagner accès aux zones interdites de la carte. Sur le principe, tout va bien. C’est au niveau de la réalisation qu’Alekhine, pour le dire plus poliment qu’un premier communiant, « pèche un peu ». IA ! IA ! Shub-Niggurath ! Seul avec elle dans la pièce, je tiens en joue ma cible. Pan ! Un coup de feu, elle tombe par terre. Attirés par le bruit, tous les gardes des environs accourent. En me voyant flingue à la main au-dessus du cadavre de celui qu’ils étaient censé protéger, ils ont un moment de doute. D’ailleurs, ils se grattent tous le menton (ils font ça quand ils doutent). En haut de l’écran, la jauge de suspicion commence à se remplir dangereusement. Vite, je range mon flingue. Immédiatement, la jauge se vide et les gardes repartent vaquer à leurs occupations. Après tout je n’ai plus d’arme en main et personne ne m’a vu tirer le coup mortel, je ne peux donc pas 24 | Canard PC être l’assassin, CQFD. Plus tard, je découvre qu’il existe un bouton « siffler » qui permet d’attirer les gardes. Mécanisme intéressant… Sauf que les gardes sont attirés même lorsqu’ils vous voient siffler à deux mètres de leur tronche. Il est donc possible de se promener en sifflotant, en traînant derrière soi des gardes qui vous suivent en file indienne comme les rats suivaient le joueur de flûte du conte. De façon générale, l’IA oscille en permanence entre logique extraterrestre et arriération mentale pure et simple. De toute façon, peu importe, les niveaux sont mal pensés et un seul déguisement permet souvent d’accéder à toutes les zones. Vous l’aurez compris, Alekhine’s Gun est plus pété que Moquette un soir de bouclage. Seule une question demeure : comment un jeu sorti dans un état aussi désastreux peut-il se taper des critiques Steam aussi positives ? La réponse est simple, malheureusement. Les joueurs, dégoûtés par le charcutage de Hitman en plusieurs épisodes, ont surnoté ce machin avec comme unique argument celui que m’avait donné l’attaché de presse : « C’est peut-être de la merde, mais au moins c’est de la merde honnête. » Mouais. Reste à voir si vous voulez en manger. Notre Avis : Avec sa chouette ambiance et son gameplay pompé sur Hitman, Alekhine’s Gun aurait pu être un bon jeu. Dommage qu’en plus de sa laideur, ĜĬŸŅĜƋ±ýƚÆĬæ d’un level design boiteux et d’une IA si catastrophique qu’elle ferait passer celle de Sniper Elite pour Google DeepMind. Environ 40 € Gremlins, Inc. Blood Alloy Reborn Steampunk à chiens Renaissance prématurée Par Pipomantis Par Izual Genre : gabegie Développeur : Suppressive Fire Games (États-Unis) Éditeur : Nkidu Games Plateforme : PC Windows (SRǻKVIGSQQERH³Ic PC de joueur 8³P³GLEVKIQIRX ƐĂLjƤaŅŠĵéĵåŸĜĬåģåƚ prétend nécessiter 2 Go) 1ERKYI±ĹčĬ±ĜŸ Prix : 13 € DRM : Steam TEST T EST P PC C D’habitude, défoncer un mauvais jeu est un exercice assez délicieux auquel nous nous attelons avec malice et gourmandise. Malheureusement, dans cette demi-page, je ne suis pas vraiment à la fête. Initialement, Blood Alloy : Reborn devait être un metroidvania cyberpunk inspiré par Dark Souls et Vanquish (rien que ça). Après l’échec de son Kickstarter en 2013, le titre est devenu un shooter arcade où l’on survit à des vagues d’ennemis dans des arènes fermées. L’héroïne, en plus de posséder une panoplie de mouvements graciles et agréables (esquive, boost sur les murs, épée, laser et j’en passe) peut débloquer armes et armures au fil des parties. Malheureusement, le tout se voit gangrené de bugs et de fautes de conception : chargements absurdes d’une longueur qui mène à penser que le jeu a crashé, pas de reconfiguration des touches, équipement à débloquer déjà disponible en sélectionnant la zone grisée, j’en passe et des meilleures. Blood Alloy aurait pu être un excellent jeu d’arcade si Suppressive Fire Games avait disposé de quelques mois de développement supplémentaires. En l’état, c’est l’encourageant prototype d’un jeu qui, un jour peut-être, vaudra les 12 euros qu’il vous réclame. Promis, on vous dira si le jeu sort de cet état déplorable mais pour le moment, contentez-vous de passer votre chemin en vous pinçant le nez. S i Gremlins, Inc. racontait votre vie de tous les jours, la partie commencerait sur votre route pour aller au travail, le sourire aux lèvres, car aujourd’hui, c’est sûr, vous allez obtenir une augmentation. Hélas, sur le trajet, un collègue malintentionné vous renverse en vélo. Un peu sonné, vous tentez de vous relever mais un autre membre de l’équipe vous plante une dague dans le dos. Vous allez le balancer aux flics, mais ils vous foutent en taule car entre-temps, le plaisantin s’est fait élire maire de la ville ! Heureusement, vous n’avez pas le temps d’admirer les murs de votre cellule : votre dernier collègue les défonce avec une semi-remorque et vous coince sous ses roues. Voilà comment Gremlins, Inc. fait voler en éclats toute stratégie minutieuse : en distribuant généreusement les vacheries à envoyer aux adversaires, parfois même de façon un peu injuste. Très inventif, le jeu de plateau déploie des trésors d’ingéniosité pour que les situations délicates se multiplient et qu’il soit nécessaire d’improviser, avec à chaque fois une porte de sortie : si vous passez trop de temps en prison, vous pourrez par exemple y accumuler de l’expérience et devenir un caïd de la savonnette afin de grappiller des bonus avantageux. Notre « En Chantier » consacré au jeu (Canard PC n° 329) louait ses trouvailles, ce test de la version finale ne peut que poursuivre les compliments et souligner l’exceptionnel degré de finition du jeu, désormais doté d’un mode solo. Genre : jeu de plateau Développeur : Charlie Oscar (Lituanie) Éditeur : Yukitama Creative Industries Plateformes : PC Windows, Mac, Linux (SRǻKVIGSQQERH³In’importe quel PC 8³P³GLEVKIQIRXenviron 200 Mo 1ERKYIWVO, VF Prix : environ 15 € DRM : Steam Canard PC | 25 TEST PC Balrum Ultima Offline Maîtrisez les arcanes et lancez des boules de feu. Portez une armure lourde et maniez une épée gigantesque pendant que votre loup apprivoisé se jette sur l’ennemi. Explorez des donjons où dorment de terribles secrets. Nettoyez PIWQMRIWIRZELMIWTEVPIWGV³EXYVIWHIPƶSQFVI4YFMIRJEMXIWGSQQIQSMc laissez tomber la vie de héros et prenez plutôt soin de votre potager. par Izual Ma maison était trop moche pour illustrer ces pages, alors voici celle d’un monsieur d’Internet. À la base, je n’avais aucune intention de devenir un héros-agriculteur – on a rarement pour vocation d’incarner la terreur des limaces. Mais au début de Balrum, quand on m’a balancé dans un village au milieu des bois avec pour seules instructions de me démerder pour sauver le monde, j’ai préféré diverger afin de profiter un peu de l’ambiance. C’est que Balrum a du charme : sa 2D isométrique rappelle le bon vieux temps des Ultima et des Eschalon, tandis que son intrigue lorgne du côté de Miyazaki avec une histoire de nature corrompue et de forêt devenue inamicale. Hélas, ses dialogues limités et son écriture enfantine feraient passer l’auteur de Fallout 4 pour Tolstoï, ce qui vous laisse bien seul pour évaluer les dangers et les possibilités qui vous attendent. Qu’à cela ne tienne : le parfum de l’aventure flotte tout de même partout dans le jeu, et on ressent bien vite l’appel d’un monde à explorer. Le trône de ferme. Ne soyez pas trop pressé de vous retrouver auréolé de gloire : comme dans tout bon jeu de rôle, avant de devenir le roi des mages ou le plus puissant des guerriers, vous allez devoir racler de la bouse et transporter des brouettes d’aubergines. Eh oui, si Balrum vous octroie le droit d’explorer sa carte gigantesque et d’utiliser votre libre arbitre pour tomber dans les embuscades qui parsèment le 26 | Canard PC chemin, il va aussi vous donner un objectif très concret et beaucoup plus urgent : celui de ne pas mourir de faim. Ou de soif. Ou de fatigue. Différentes jauges se chargent de garder trace du bien-être de votre personnage et transforment le début de Balrum en lutte pour la survie. Molle, la lutte : le village est bourré de bouffe et d’arbres fruitiers. Mais si vous êtes comme moi, ce défi lancé à l’homme moderne d’assurer tout seul sa subsistance vous piquera au vif, et chaparder des patates dans le jardin des voisins ne risque pas d’étancher votre soif d’indépendance. Par bonheur, vous avez le pouvoir de vous téléporter à loisir jusqu’à un bout de lopin qui vous est réservé : vous pouvez y construire une baraque, des champs et même placer des arbres pour décorer. C’est là que l’homme moderne remporte sa première victoire (malgré quelques ,IRVIc MMO solo )³ZIPSTTIYVc ³HMXIYVcBalcony Team (Hongrie) 5PEXIJSVQIWc PC Windows, Mac, Linux (SRǻK VIGSQQERH³Ic n’importe quel PC 8³P³GLEVKIQIRXc environ 150 Mo 1ERKYIcVO )72cSteam soucis d’ergonomie), en répandant du fumier et un peu d’eau sur un sol arable où des graines de blé et de citrouille vont commencer à germer. Et c’est aussi là que le sournois Balrum vous prend au piège de la ruralité : maintenant que vous avez goûté aux joies des légumes bio, il est évidemment hors de question d’attraper une épée et d’abandonner la vie à la ferme. Serf violent. Ce serait mentir que de raconter l’histoire comme ça, pouf, j’ai créé un potager et blam, l’amour de l’agriculture m’est tombé dessus. Non, pour être franc, une fois passée la première récolte j’ai bel et bien essayé de revêtir une armure et d’aller chercher querelles aux ours dans les bois afin de me la péter un peu en rentrant au village. Après m’être fait tabasser par un cerf et humilier par une fourmi à trois mille points de vie, autant vous dire que je suis vite (façon de parler, le personnage principal se traîne comme une larve) retourné bêcher mon potager. Attention, que les bastons soient corsées n’est pas un problème en soi. Le vrai souci, c’est qu’elles sont complètement nulles. Encore plus lentes que le reste du jeu, elles appartiennent au club très select des combats au tour par tour ratés et simplistes, où le moindre adversaire se transforme en sac à points de vie. Heureusement, les ennemis tapent dur et leur violence oblige à se préparer au maximum avant de repartir à la tatane. Et c’est là qu’on découvre la pléthore d’activités disponibles : miner, chasser et bûcheronner ne forment que la partie émergée de l’iceberg, la phase d’acquisition des ressources. Ensuite, vient la phase dite du « attendez, je dois vraiment me démerder tout seul pour forger cette épée ? ». Cauchemar en cuisine. Le craft est un élément central de Balrum, nécessaire aussi bien pour s’équiper que pour se remplir le bide – l’artisanat est loin de ne concerner que la forge et l’atelier d’alchimiste. Prenez le pain, par exemple : un truc basique et nourrissant. Vous le pensez simple à produire, et pourtant paf, vous voilà embarqué dans un voyage culinaire des plus périlleux. Pas question de créer le pain directement, il faut d’abord cultiver du blé, envoyer les épis mûrs dans une meule (que vous devez construire ou trouver près de la baraque d’un boulanger), combiner la farine obtenue avec de l’eau pour obtenir une pâte et enfin faire cuire ladite pâte dans un four. Bien sûr, tous ces efforts déshydratent et il faut ensuite repartir s’occuper des besoins naturels du personnage. En clair, on n’en finit pas. Dans ces conditions, pas étonnant que je n’aie jamais vraiment quitté la zone de départ, trop occupé à apprendre les ficelles et à fertiliser mes plantations pour suivre les quêtes ineptes du scénario principal ou pour me faire zigouiller par des araignées dans une mine. Qui sait, peut-être que ça viendra. Pour l’instant, je préfère rester au bord du lac, devant la maison biscornue que j’ai construite de mes propres mains, pendant qu’une douce musique résonne et que des lucioles apparaissent dans les sous-bois à la tombée de la nuit. 3SXVI&ZMWc Balrum n’est pas exactement le prince des jeux de rôle. Une lenteur généralisée, une écriture planplan et des combats fades ne contenteront jamais le joueur avide d’une expérience rôliste classique, même si elle lui rappelle les vieux RPG des années 1990. En revanche, pouvoir construire son propre domaine, planter des courgettes à la main et fabriquer des haches grâce à l’huile de coude reste formidable, surtout au milieu d’une ambiance qui oscille entre la mélancolie et l’appel de l’aventure. Environ 15 € Canard PC | 27 TEST PC HEX : Shards of Fate Cartes sur table Quand faut-il tester un jeu ? Si vous m’aviez posé cette question il y a cinq ans ou plus, je vous aurais répondu sans broncher : « Quand il sort. » Oui, entre les accès anticipés et autres bêtas qui semblent se prolonger après la sortie de certains titres, MPIWXH³WSVQEMWHMǽGMPIHƶIWXMQIVUYERHYRNIYIWXV³IPPIQIRXXIVQMR³EYJUYERH les développeurs vous contactent pour vous donner directement leur feu vert. par Kahn Lusth L’Arène Glacée est un autre mode de jeu en solo où il faut battre quatre séries d’ennemis de plus en plus puissants, sans jamais perdre plus de trois vies et avec quelques récompenses à la clé. H EX est donc un TCG, alias trading card game, ou encore, « un jeu qui va vous endetter sur huit générations, si vous avez le malheur d’y glisser un petit doigt. » Sur la forme, ce titre est une copie presque carbone de Magic : l’assemblée, à tel point que Wizards of the Coast a fini par taper du poing sur la table, avant de lever ses deux majeurs et de montrer son cul aux développeurs. En d’autres termes, l’éditeur a tout simplement porté plainte, avant de tout annuler grâce à un mystérieux accord secret. Au final, HEX s’en sort bien et l’apprentissage de règles ne dépassera pas les cinq minutes pour qui a déjà joué à Magic. Sans surprise, un tour de jeu se divise donc en phases distinctes où se suivent la pioche, l’invocation des cartes, la bagarre de créatures et enfin, une dernière phase d’invocation. En réalité, la seule difficulté repose sur la gymnastique intellectuelle à effectuer pour traduire des termes de jeu bien connus, comme les « permanents » qui deviennent des « constants » ou les « éphémères » qui se transforment en « actions éclair ». présentes, comme le système de mana qui passe par la pioche et promet de belles déculottées lorsque le jeu ne nous file aucun tesson (l’équivalent des terrains) pendant nos cinq premiers tours. Quoi qu’il en soit, les développeurs ont manifestement décortiqué les jeux de la concurrence pour ne pas répéter leurs erreurs, notamment en matière d’interface et de découpe des phases, ce qui permet de lancer une « action éclair » (m’y ferai jamais…) sans douter ou se sentir bousculé. D’ailleurs, il semblerait que les yeux de Cryptozoic se soient également posés sur Hearthstone, en tout cas on en retrouve le principe des héros dotés de compétences spéciales. Et j’irai même jusqu’à dire qu’un troisième œil leur a sans doute permis d’observer en douce les MMORPG, puisqu’il est possible d’obtenir de l’équipement que l’on place dans six emplacements, afin d’obtenir des bonus passifs capables de booster certains types de cartes. L’heure de tirer les quêtes. Naturellement, c’est en solo que l’on découvre HEX, notamment grâce à la campagne. Toujours à la manière d’un MMORPG, Heartstone : l’Assemblée. La comparaison avec Magic le titre nous demande de choisir une faction, suivie est donc inévitable, au point que certaines mécaniques d’un sexe, d’une race et d’une classe entre guerrier, honnies par bon nombre de joueurs sont encore mage ou clerc. L’intérêt ? Nous apporter six autres 28 | Canard PC ,IRVIc TCG )³ZIPSTTIYVc Cryptozoic Entertainment (États-Unis) HMXIYVc Gameforge 5PEXIJSVQIc PC Windows (SRǻK VIGSQQERH³Ic carte graphique dédiée requise 8³P³GLEVKIQIRXc 1,3 Go 1ERKYIcVF )72cconnexion internet requise bonus passifs qui découleront de ces choix, en plus de modifier un peu le scénario de la campagne qui se dépeint au travers de dialogues jamais bien folichons et parfois mal traduits. Mais en ce qui concerne son gameplay, la campagne d’HEX se montre bien plus intéressante en ajoutant quelques couches de complexité. Ici, notre personnage se balade sur une carte où l’on enchaîne des quêtes principales et secondaires, voire certains donjons qui imposent une série d’affrontements à terminer sans perdre ses trois vies. Puis, à force de tuer des trucs et des machins, notre avatar prend des niveaux qui nous permettent de dépenser des points dans un arbre de compétences, toujours dans le but d’obtenir de nouveaux bonus passifs qui finissent de transformer ce pan du jeu en une véritable foire aux combos, qui pourrait cependant effrayer les béotiens. Surtout lorsque vous en aurez terminé avec cette campagne et qu’elle vous murmurera dans votre sommeil « Vieeeens jouer en muuuultiii… Dooooonnenous des souuuus et mont’-nouuuus tooon cuuuul… ». La tactique, c’est la taxe. Autant être clair, profiter du multi nécessite un investissement, de quelques dizaines d’euros à plusieurs centaines, pour les plus atteints. Première raison à cela : les matchs classiques où l’on se contente de sortir un deck de son cru pour affronter un inconnu sont aussi excitants qu’une roulette russe, selon qu’on rencontre un amateur ou un grand malade qui vient de pondre un deck capable de désanusser n’importe qui en moins de cinq tours. Deuxième raison : tous les autres modes multijoueurs, bien plus amusants, sont hélas bloqués derrière d’ignobles péages. Ainsi, pour participer aux tournois en paquets scellés et autres joyeusetés, il faut obligatoirement s’acquitter d’un prix d’entrée en argent réel (les pièces de platine), même si les meilleurs se consoleront avec les quelques lots qui sont à la clé. Il est toutefois possible de diminuer fortement ce prix à condition de sacrifier des paquets de cartes. Une idée qui aurait du bon, si les chiffres ne donnaient pas le vertige. Concrètement, terminer une Arène glacée (voir screenshot) à 50 % permet d’obtenir environ 1 500 pièces d’or. Or, sur l’hôtel des ventes, un paquet de cartes s’achète au minimum 20 000 pièces d’or et il en faut généralement six pour baisser le prix d’entrée d’un tournoi au minimum. Ensuite, ajoutez l’obligation d’ouvrir certains des paquets pour obtenir des cartes rares à revendre contre les fameuses pièces de platine et respirez un grand coup. Ou pleurez, si vous voulez. 3SXVI&ZMWc Malgré l’emploi des mécaniques de TCG archi-connues, HEX est un digne représentant du genre, surtout pour ceux qui recherchent un jeu plus profond. Cependant, cette manie de cadenasser l’ensemble du multijoueur derrière des péages aux coûts prohibitifs l’éloigne trop de l’esprit du free-to-play. 5VM\ free-to-play Canard PC | 29 TEST PC par Pipomantis Deadbolt On ne badine pas avec la mort )ERWPIJSPOPSVITSTYPEMVIPE2SVXIWXYRIǻKYVIWUYIPIXXMUYIZ´XYIHƶYRLEMPPSRRSMVIX EǺYFP³IHƶYRIJEY\TSYVV³GSPXIVPIW¬QIW)ERWDeadboltPE+EYGLIYWITSVXIYRWI]ERX TEVHIWWYWVIRSRGIªPEGETYGLIIXXVSUYITSYVYRXIQTWWEPEQIGSRXVIYRJYWMPª TSQTIUYERHIPPIRIQSMWWSRRITEWPIW¬QIWªGSYTWHIQEVXIEYHERWPEKYIYPI ,IRVIc La Mort aux transes )³ZIPSTTIYVc ³HMXIYVc Hopoo Games (États-Unis) 5PEXIJSVQIc PC Windows (SRǻK recommandée : n’importe quelle machine 8³P³GLEVKIQIRXc 300 Mo 1ERKYIc VO )72cSteam (version sans DRM sur GoG ou le Humble Store) D eadbolt, c’est le petit nom du nouveau jeu de Hopoo Games, les développeurs de l’excellent Risk of Rain (8/10, Canard PC n° 287). Ils ont gardé la 2D vue de côté avec des gros pixels qui tachent mais abandonné l’exploration, l’aléatoire et la douzaine de classes jouables pour se concentrer sur une aventure beaucoup plus structurée. Dans la non-peau de la Mort, vous allez devoir débarrasser votre quartier de la racaille qui y sévit. Sauf qu’ici, au lieu de charcler de l’humain, ce sont des zombies et des vampires qui dealent de la drogue qu’il faudra exterminer. Les premières parties donnent l’impression de jouer à un clone de Not A Hero mais il suffira de quelques missions (et d’une poignée d’échecs humiliants) pour comprendre que la méthode bourrine et rapide n’est pas idéale. On conseillera plutôt d’éteindre la lumière d’une pièce et de régler la sonnerie d’un micro-ondes pour attirer des adversaires que l’on arrosera au fusil à pompe, malicieusement caché derrière un coin de canapé. Si vous êtes vicelard, vous préférerez peut-être passer à travers les différents conduits disponibles pour prendre vos ennemis à revers ou, plus rigolo encore, les faire exploser en sortant par les chiottes sur lesquelles ils sont assis. Trépas Nation. Une fois que l’on a compris que les munitions sont rares et que les ennemis, à défaut d’être malins, sont nombreux et dangereux, on découvre toute la malice de Deadbolt. On échafaude des plans plus ou moins biscornus et on s’écrase violemment en essayant de les mettre en 30 | Canard PC application, jusqu’à enfin remplir tous ses objectifs. Pour être tout à fait honnête, j’étais un peu inquiet en commençant à jouer, à l’idée de me lasser après une heure à fusiller du mort-vivant caché derrière une commode. Puis, comme s’il m’avait compris, Deadbolt s’est révélé. Il a d’abord varié mon arsenal, en me permettant d’acheter des fusils à pompe silencieux, des mitrailleuses ou des gros flingues qui arrachent la tête. Mais il a surtout étoffé son bestiaire. Aux zombies cacochymes des premiers niveaux, se sont ajoutés des ennemis qui ressuscitent tant qu’on n’a pas explosé la petite fiole à côté d’eux, des berzerkers squelettes armés de masses, des vampires et même des zombies décapités qui ne trouveront pas le repos tant que vous n’aurez pas explosé leur tête, généralement posée comme un bibelot sur une étagère. Grâce à son level design, ses affrontements secs et nerveux ponctués de superbes éclaboussures d’hémoglobine (la direction artistique – graphique et sonore – est à tomber par terre) et sa manière d’offrir des challenges variés et subtils, Deadbolt est un très chouette titre. On pestera contre de petits soucis de maniabilité (notamment quand divers éléments se superposent) qui peuvent parfois ruiner une partie bien engagée mais, globalement, Hopoo Games mérite sans hésiter vos sous. Notre Avis : Racé, rigolo et sacrément malin, Deadbolt est remarquable. Il ne révolutionne pas le jeu d’action et vous ne vous en souviendrez peut-être pas dans cinq ans, mais l’intelligence avec laquelle il distille ses idées en fait un titre très, très recommandable. Environ 10 € Day of the Tentacle Remastered On dit un tentacule ou une tentacule ? Je suis un jeu où l’on peut mettre un hamster congelé depuis 200 ans au micro-ondes pour le réveiller, je propose d’utiliser des nouilles pour faire des cheveux, je me joue des paradoxes temporels, je suis… je suis… je suis… XűĜĹƋåųü±ÏåÚåĬ±ƴåųŸĜŅĹųåĵ±ŸƋåųĜŸæåĹű±þÏĘåŧƚåĬåŸƴåųÆåŸ ƚƋĜĬåŸŞŅƚųĬűŅÆģåƋŸæĬåÏƋĜŅĹĹæţ ±ĹűåŸƋŞåƚƋěéƋųåųĜåĹŞŅƚųƴŅƚŸØ mais par rapport à l’original, ça reste un gros changement. par Netsabes ,IRVIc point & click parfait )³ZIPSTTIYVc éditeur : LucasArts pour l’original et DoubleFine pour la ƴåųŸĜŅĹųåĵ±ŸƋåųĜŸæå (Côte ouest des États-Unis) 5PEXIJSVQIWc PC Windows, Mac, PS4 et Vita (SRǻK recommandée : n’importe quel PC 8³P³GLEVKIQIRXc 2,2 Go 1ERKYIc VF )72cSteam M ettons les choses au clair tout de suite : si vous avez déjà joué à Day of the Tentacle, que ce soit à l’époque de sa sortie ou plus tard avec ScummVM (l’émulateur de tous les point & click des années 1990), vous savez déjà que DotT est un excellent point & click et vous voulez juste savoir si ce remake vaut le coup. Alors oui : les graphismes d’origine sont toujours là (les nouveaux graphismes lissés ne sont pas atroces non plus, mais on ne vous les impose pas), le jeu n’a pas changé (jusque dans la VF, qui conserve ses fautes de l’époque), il tourne désormais sans émulateur et propose en plus des sauvegardes automatiques et des commentaires audio des développeurs. Bref, si vous aimez DotT, vous aimerez cette nouvelle version et vous n’aviez pas vraiment besoin de moi pour l’apprendre. Je m’adresse donc aux masses incultes, à tous nos malheureux lecteurs qui n’ont pas encore eu la chance de pratiquer Day of the Tentacle, sans doute parce que pour eux, le point & click est un genre chiant, peuplé de jeux allemands ou, pire, français, avec des puzzles trop complexes et un scénario souvent sans intérêt. Mais au XXe siècle, la situation était différente : le point & click dominait le jeu vidéo, avec des histoires farfelues et hilarantes et des puzzles absurdes mais tout de même vaguement (très vaguement) logiques. Day of the Tentacle représente l’âge d’or de cette période, le meilleur jeu de LucasArts (NDLR : les partisans de Indiana Jones and the Fate of Atlantis viennent de s’étrangler), qui était lui-même le meilleur pourvoyeur de point & click à l’époque, loin devant Sierra et Westwood. Comme une envie de dominer le monde. Pour les débutants, donc : quand le tentacule pourpre décide de conquérir le monde, le docteur Fred Edison tente de corriger le passé en y envoyant un trio d’abrutis, Bernard, Hoagie et Laverne. Manque de pot, Hoagie atterrit 200 ans dans le passé, Laverne 200 ans dans le futur et Bernard reste au présent. Nos trois larrons devront donc se débrouiller, grâce à des toilettes temporelles intercommunicantes, pour à la fois tous revenir au présent et sauver le monde au passage. S’ensuivent des dialogues goûtus, des tonnes d’objets (utiles ou pas) à ramasser, des situations idiotes… Day of the Tentacle est un plaisir rare, un jeu vidéo vraiment drôle dont l’humour ne repose pas sur une accumulation de références culturelles. Bon, s’il s’agit vraiment de votre premier point & click, gardez tout de même une soluce sous le coude, mais ne vous reposez pas trop dessus, ce serait gâcher une bonne partie du jeu. Notre Avis : Vingt-trois ans après sa sortie, le plaisir de jouer à Day of the Tentacle reste intact : les dialogues font toujours mouche, les animations exagérées restent drôles, le scénario est plus débile que jamais… Bref, Ņű±ý±ĜųåºÏå qu’on appelle communément un classique. Relooké ou pas, ĜĬƤƴ±ƚƋĬåÏŅƚŞţ Environ 15 € Canard PC | 31 TEST PC Stikbold! A Dodgeball Adventure Comme une boule de flippe Je n’ai que de vagues souvenirs de balle au prisonnier de ma jeunesse : des croche-pieds, des enfants qui criaient, l’impression (forcément fausse) d’avoir systématiquement été choisi en dernier au moment de la sélection des équipes… En revanche, je suis à peu près sûr qu’on n’y trouvait jamais de baleine sautant sur le terrain. par Netsabes ,IRVIc multi local frappadingue )³ZIPSTTIYVc Game Swing (Danemark) HMXIYVc Curve Digital 5PEXIJSVQIWc PC Windows, Mac, PS4, Xbox One (SRǻK recommandée : n’importe quel PC 8³P³GLEVKIQIRXc 400 Mo 1ERKYIWc VF (mais elle est catastrophique, jouez plutôt en VO) )72cSteam E t pourtant, c’est ce que propose Stikbold, réalisé « en partenariat avec l’association mondiale de balle au prisonnier1 ». Énième jeu multi local débarquant sur Steam dans un monde post-Towerfall, Stikbold se distingue par son extrême bazar sur le terrain : de deux à quatre joueurs (accompagnés au besoin de quelques bots, pour un total maximum de six joueurs sur le terrain) s’y disputent un ballon que, une fois attrapé, ils tenteront de lancer avec le plus de force possible sur un autre joueur. Une première touche assomme un adversaire, et en enchaîner une seconde rapidement le sort définitivement du terrain. Bien entendu, seul le dernier survivant l’emporte. En l’état, il n’y a pas de quoi grimper au plafond, même si Stikbold propose quelques subtilités : des roulades pour s’échapper, la possibilité d’attraper une balle au vol (ou de faire des passes quand vous jouez en équipe) et surtout de courber un tir après avoir jeté le ballon, qui permet de rattraper un joueur qui pensait éviter votre lancer mortel… Pas mal, certes, mais ça reste encore très classique. Balle populaire. Mais voilà, les morts dans Stikbold ne sont pas complètement éliminés pour autant : ils restent sur le bord du terrain et lancent des attaques spéciales vers les joueurs, ajoutant encore au chaos 32 | Canard PC ambiant. Chaque terrain a les siennes : dans le gymnase, vous pourrez envoyer des balles de tennis pour assommer des joueurs, un fan qui ira agripper (et ralentir) un bonhomme encore debout, ou une cireuse qui écrasera tout sur son passage ; en enfer, vous pourrez faire sortir une main géante du sol ; dans le parc public, il y a un cygne volant, une ligne de pêche pour bloquer un joueur ou un tir de ballons gonflables ; à la plage, vous pourrez lancer un requin mangeur d’hommes sous le sable… Ajoutez à cela les obstacles qui se trouvent déjà sur le terrain (minivan qui écrase tout le monde, vague qui assomme, essaim de guêpes, vendeur de saucisses que vous pouvez jeter à la place de la balle) et chaque match de Stikbold évolue vite vers un joyeux bordel. Seul vrai inconvénient du jeu : il n’a pas grand intérêt à moins de trois ou quatre joueurs. Plus que tout, c’est le capharnaüm qui importe dans Stikbold, et pour ça il faut avoir du monde autour de soi. 1. Véridique. Notre Avis : Encore un jeu multi local sympathique ? Eh oui, encore un jeu multi local sympathique. Et puis cette fois, on a droit à des jolies couleurs qui pètent et du grand n’importequoi à l’écran : que demander de plus ? Plus de cinq cartes ? Ah oui, plus de cinq cartes, c’est vrai que ç’aurait été bien aussi. Environ 10 € DÉCHAÎNEZ LA FUREUR “LA PUISSANCE DE LA NVIDIA GTX 970 POUR LES TOUS DERNIERS JEUX” PC GAMING GROSBILL t1SPDFTTFVS*OUFM$PSFJ4LZMBLF Ë(I[t.ÏNPJSF%%3EF(P t$BSUFHSBQIJRVF.4J/7*%*"(F'PSDF(59t5PEFTUPDLBHF44%(PtHBSBOUJFBOT + DE 10 000 PRODUITS HIGH-TECH DISPONIBLES SUR LE WEB ET EN MAGASINS SINS 10 MAGASINS PRÈS DE CHEZ VOUS RETRAIT EN MAGASIN GRATUIT & IMMÉDIAT Paris 4e - Paris 13e - Villeparisis - Colombes - Boulogne - Rosny-sous-Bois - Thiais - Lyon - Lille - Prosbill Des experts à votre service 3UL[77&KRUVIUDLVGHSRUWIUDLVGHUHWUDLWHWIUDLVG¶DVVXUDQFHpFRSDUWLFLSDWLR VV RQLQ QLQFOXV Q HP RQWDQWDI¿FKpVX pV UFK UF DTXH¿FKHSURGXLWYDODEOHMXVTX¶DXDYULOGDQVODOLPLWHGHVVWRFNVGLVSRQLEOHV EL FURIOSO II TEST PC par Maria Kalash Knee Deep Rame en trois actes En général, quand on teste un jeu épisodique à la rédaction, celui qui s’était occupé du premier épisode s’attelle quelques mois plus tard au dernier épisode. En toute logique, c’est le jeune et vaillant Izual qui devrait donc ici vous captiver par sa prose. Malheureusement pour la cohérence éditoriale, au moment de la conférence de rédac, j’étais partie en week-end. Et Izual, malgré son jeune âge et la vigueur de ses neurones, avait oublié avoir jamais joué à Knee Deep. ,IRVIc visual novel animé )³ZIPSTTIYVc ³HMXIYVc Prologue Games (États-Unis) 5PEXIJSVQIWc PC Windows, Linux, Mac (SRǻK recommandée : carte graphique dédiée requise Site web : kneedeepgame.com 8³P³GLEVKIQIRXc 1,2 Go 1ERKYIc VOST )72cSteam ou aucun sur le site ÚƚƤÚæƴåĬŅŞŞåƚųŅƚ le Humble Store P our qui n’aurait jamais touché à un jeu vidéo, Knee Deep ne serait probablement pas trop compliqué à prendre en main. Quant aux vétérans des loisirs vidéoludiques, ils ne se laisseront pas abuser par la mise en scène façon pièce de théâtre. Vous êtes en réalité dans une sorte de visual novel aux embranchements pas très vastes, long dialogue servi par quelques images animées en toile de fond. Vous êtes chargé de deux missions et demie. Vous devez choisir, à la souris, les options de dialogues des personnages principaux. Prenez votre temps, on n’est pas dans un Telltale. Il s’agit, dans les deux premiers actes (dans le troisième c’est plus varié), d’une blogueuse, employée par un site à scandale, d’un journaliste de presse quotidienne régionale et d’un détective privé. Ces trois professionnels de l’information se trouvent missionnés dans une petite bourgade de Floride où un acteur vaguement connu vient de se suicider. Ils doivent, pendant les premiers moments de l’aventure, envoyer des articles et autres rapports à leur patron ; à vous de choisir quelles informations vous paraissent pertinentes, et quel ton employer. Vous devrez également résoudre une poignée de puzzles qui paraissent s’excuser d’être là, tant ils arrivent comme des cheveux sur un brouet déjà pas bien appétissant. Le complexe de Knee Deep. Knee Deep n’est pas nul, non. Knee Deep est différent. Il essaie des choses, beaucoup. Trop. Et se vautre souvent. Pour autant, tout n’est pas à jeter. À commencer par sa direction 34 | Canard PC artistique : il n’y en a pas, ou alors bien cachée sous un caillou, donc on ne peut pas la jeter. Non, sérieusement, l’idée du théâtre, ce n’est pas idiot. Les jeux vidéo lorgnent le cinéma depuis tout ce temps, pourquoi ne pas lorgner l’un de ses dignes ancêtres à la place ? Le problème, c’est qu’au lieu de se concentrer sur cette seule influence, Knee Deep persiste à faire de gros clins d’œil au septième art à coups de grands travelings latéraux et de zooms (une forme de conscience de la nullité des animations empêche cependant les développeurs d’aller jusqu’au gros plan), et au final ne s’en sert pas pour quoi que ce soit d’un peu frais, d’un peu nouveau. On nous dit que notre influence sur le cours des événements ne sera que cosmétique, mais du coup, pourquoi nous la laisser ? Ni metteur en scène, ni spectateur, ni auteur de la pièce, on se trouve dans une position bizarre, sans véritable attachement émotionnel aux personnages. Et à quoi sert le théâtre ? À excuser les doubleurs qui surjouent ? les animations ridicules ? À justifier quelques répliques en vers ? Pourtant, je ne parviens pas à détester Knee Deep. Et encore moins à l’oublier. Notre Avis : Knee Deep porte des tas d’embryons de bonnes idées. Mais il les a noyées les unes sous les autres. Gardez votre temps et votre argent et rematez True Detective à la place. Environ 15 € CONSOLE TEST Testé sur PS4 EA Sports UFC 2 Octagon Dad Le mixed martial arts (MMA) est super relou l à accorder, d jje ne sais i jjamais i s’il ’il ffautt ffaire i comme si c’était un pluriel ou un singulier. Ce que je sais en revanche, c’est qu’il s’agit d’un sport de combat à la mauvaise réputation, qui a énormément gagné en popularité de par le monde ces vingt dernières années, que c’est super technique et que ça GSRWMWXIªYXMPMWIVXSYXPIV³TIVXSMVIHIWEǺVSRXIQIRXWTL]WMUYIWIRHILSVWHIWQSVWYVIW IXHIWHSMKXWHERWPIWSVMǻGIWTSYVPƶEQSYVHIPEFEKEVVIIXHIPEXVERWTMVEXMSR par Maria Kalash Genre : meule )³ZIPSTTIYVc EA Canada (en Amérique du Nord, probablement au Canada mais on n’est pas bien sûr) Éditeur : EA Plateformes : PS4, Xbox One Langues : VO ou VF L ’une des clés du succès de l’UFC, la principale organisation de MMA, réside dans son incroyable sens du spectacle. En toute logique, l’une des principales réussites de ce EA Sports UFC 2 réside dans cette incroyable sensation d’y être. Les hurlements de la foule, les encouragements de votre coach, les indications de l’arbitre vous mettent autant dans les chaussettes du spectateur qui a l’habitude de regarder les grands-messes de l’UFC que dans les gants du combattant qui s’apprête à vérifier l’efficacité de son dernier camp d’entraînement. Les premiers échanges de patates sont l’occasion d’évaluer les progrès du combattant EA Canada depuis le précédent opus. Donc on se choisit fissa un des deux cent cinquante combattants (la plupart très ressemblants ; je suis un peu fâchée contre ce qu’ils ont fait à Gunnar Nelsson mais bon, ils sont parvenus à proposer comme personnages jouables les deux catégories féminines, deux Mike Tyson, et même le génial commentateur américain Joe Rogan). Ici, je vous avoue que ce qui a dominé, c’est le soulagement : les coups donnent enfin une sensation d’impact, les corps bougent de façon fluide et naturelle (à l’exception de quelques nuques qui se plient plus que de raison), tombent au sol, se relèvent, comme à la télé. Poing trop n’en faut. L’autre grande inconnue de cet épisode, c’était le grappling. Demander à des personnages de jeux vidéo d’échanger coups de poings, de pied, de coudes et de genoux, c’est facile. Donner le sentiment qu’ils se roulent par terre, luttent pour choper un bras et tenter une clé articulaire, profitent de la défense de l’autre pour placer un triangle (un étranglement avec les jambes), c’est déjà rudement plus compliqué. Comme dans le précédent épisode, ces phases de combat au sol se résolvent avec un mini-jeu, toujours pas parfait, mais qui m’a paru un peu plus naturel. Si les gros pleins de muscles qui se font des câlins vous exaspèrent, vous n’avez rien compris à la vie, mais EA a prévu pour vous un mode de jeu sans lutte, ni projections, ni travail au sol, destiné à échanger les patates entre amis, façon simulation de kickboxing. Ma grosse déception reste le mode carrière. Vous commencez dans The Ultimate Fighter (la téléréalité de l’UFC), comme aspirant combattant, et au lieu de jouer un peu le jeu de l’émotion, on se contente d’enchaîner combats et phases d’entraînement répétitives. Pour les professionnels du grand spectacle, ça reste un peu léger. Notre Avis : EA Sports UFC 2 a réalisé bien des progrès par rapport aux précédents jeux vidéo de MMA. Si vous êtes fada d’UFC, retrouver Anderson Silva, Anthony Pettis ou John Demetrius vous comblera de bonheur, et vous trouverez ÆĜåĹÚåŧƚŅĜƴŅƚŸŅÏÏƚŞåųţXåƤųåŸƋå du monde passera son chemin. Environ 60 € Canard PC | 35 Test T AU DOIGT ET À L’ŒIL LES JEUX SUR TABLETTE ET SMARTPHONE bientôt Pinkapp, 30 Mo, free-to-play (2 € pour jouer sans pub) Acid Nerve, 70 Mo, 3 € Telepaint par NETSABES Barrier X par PIPOMANTIS V ous êtes un pot de peinture. Alors je sais, ce n’est pas bien glorieux, mais c’est ainsi. Heureusement pour vous, vous avez des bras, des jambes et un visage, ce qui vous permet de vous déplacer et de vous y retrouver dans les niveaux de Telepaint. Oh, ceux-ci ne sont pas bien grands : ils tiennent à chaque fois sur un seul écran. Votre but : parvenir à dépasser les obstacles pour retrouver votre meilleur pote, un petit pinceau (avec un visage mais ni bras ni jambes). Pour ça, facile fastoche, il vous suffit d’utiliser des portails (comme dans Portal) pour déplacer des cubes, des clés ou vous-même, si possible dans le bon ordre (et assez vite, car une fois que vous avez commencé à bouger, votre petit bonhomme avance sans fin). Telepaint propose 100 niveaux, et dès la fin de son premier tiers, vous force à réfléchir sérieusement. L es runners abstraits avec des couleurs vives et un rythme sous cocaïne, on pensait les avoir tous vus. Puis m’est arrivé Barrier X, autoproclamé « super fast avoid’em up arcade ». Alors bon, il joue au malin mais c’est pas comme ça qu’il va m’avoir, hein, on me la fait pas, à moi. Sauf qu’il m’a eu, le salaud. Dès l’arrivée dans son interface ultrastylisée et hyper-dynamique, le titre vous attrape et ne vous lâche plus. Le but est simple : éviter les murs qui viennent vers vous à toute vitesse pendant que vous essayez de survivre plus d’une minute pour terminer le niveau. Chaque nouvelle zone apporte son lot de pièges et, entre la vitesse ahurissante du titre, sa musique rageuse et sa nervosité, il m’a accroché suffisamment longtemps pour mériter sa place ici. Megocorp, ocorp, 20 Mo, gratuit Deep Terror par NETSABES A vec un nom pareil, on pouvait s’attendre à trouver dans Deep Terror un jeu d’horreur absolue, un train fantôme d’angoisse, un champion du monde de peur et de malaise… alors qu’en fait, pas le moins du monde. m Dans Deep Terror, votre rôle consiste à tracer des traits entre des points. Chaque point peut avoir un nombre limit limité de lignes, et vous devez donc vous débrouiller pour ratta rattacher les bons traits aux b bons points. Résultat : sans vous en rendre compte, vous tracez des pentacles (et autres petits dessins géométriques sympas) démoniaques, le genre qui peuvent invoquer ShubNiggurath, Hastur ou Cthulhu… et d’ailleurs, régulièrement, le jeu vous indique quel monstre vous venez de débloquer sans le vouloir. Deep Terror ne propose pas grand-chose d’autre, et c’est un peu dommage : le jeu croît assez nettement en difficulté (en ajoutant des points et des traits), mais pas en variété. 36 | Canard PC SMG Studios, 65 Mo, free-toplay (2 € pour jouer sans pub) Thumb Drift L par PIPOMANTIS es jeux de course sur mobiles sont peut-être l’un des genres où les développeurs ont le plus expérimenté. De Real Racing 3 à Slingshot Racing en passant par Horizon Chase, la plupart d’entre eux testent des manières de jouer ou inventent des twists originaux autour de la formule. Dans Thumb Drift, le but est de rouler le plus longtemps possible sur des routes infinies et tortueuses, pleines d’épingles vicieuses et de chicanes dégueulasses. Mais, comme son nom l’indique aux anglophones, le titre de SMG Studios met l’accent sur les dérapages de votre véhicule, ambiance Outrun. À vous de déplacer le cul de votre caisse à savon avec votre doigt pour traverser ces chemins sinueux en un seul morceau. Avec ses graphismes low poly adorables et son grand nombre de bagnoles, Thumb Drift est un runner tout à fait sympathique et, soulignons-le, plutôt frais. +MVIǼEQI,EQIW2Sǘ I keep having this dream par PIPOMANTIS par NETSABES J e n’ai pas envie de vous parler de I keep having this dream. D’une part parce que le jeu (signé du créateur de Dungeon Raid, un vieux classique sur iOS) est fort complexe à expliquer dans un si petit espace. D’autre part parce qu’en déflorer les mécaniques, c’est aussi en briser une partie du charme. Les premières parties d’IKHTD (en très bref : un jeu où chaque carte posée trace votre chemin) sont absconses, peu satisfaisantes, décevantes même, et il faut se forcer un peu pour continuer au début. Et puis, petit à petit, les différentes couches de design commencent à se dévoiler, et l’on joue un peu moins au hasard, on prévoit un peu plus, on apprend à sacrifier certaines cartes et plus tard on découvre qu’il y a des moments où il vaut mieux ne pas le faire… Allez, je ne veux pas en dire plus : faites-moi confiance et chopez-le, puis faites-vous violence et persévérez, il en vaut la peine. Ivanovich Games, 250 Mo, free-to-play (3 € pour débloquer le jeu complet) Perfect Angle par PIPOMANTIS R appelant le sympathique mais pas inoubliable Shadowmatic (iOS, 7/10 dans nos colonnes), Perfect Angle est un jeu au concept de plus en plus répandu sur appareils tactiles : le « retrouve l’objet caché dans ces formes géométriques abstraites ». Chaque niveau du jeu d’Ivanovich Games vous met face à un amoncellement d’objets ou de silhouettes et votre rôle consiste à déplacer la caméra jusqu'à trouver le bon angle et découvrir la forme cachée. Qu’il s’agisse d’une voiture de sport, d’un rouage ou d’une pince à linge, les objets sont généralement bien dissimulés mais l’ambiance zen nous aide à garder notre calme. Qui plus est, le titre s’offre quelques idées rigolotes, par exemple ces niveaux un peu plus cassetête où il faut tirer au canon sur des formes « parasites » pour révéler la solution. Canard PC | 37 PLUME PUDDING D dossier par Ivan Le Fou Football Manager, à la frontière du réel Si je vous parle de jeux qui amènent réalité et virtuel à se confondre, vous allez imaginer HIWXMXVIWTPIMRWHƶIǺIXWWT³GMEY\IXHITLSXSV³EPMWQIPƶ³UYMZEPIRXHIWFIEY\KSWWIW LSPP][SSHMIRWHIWNIY\ZMH³S5SYVXERXSRTIYX´XVITIXMXPEMHTPIMRHIGLMǺVIWEFWXVEMXW IXGLERKIVPIQSRHI(SQQIFootball ManagerSYHERWYRIQSMRHVIQIWYVI*MRWXIMR sa création, le Football Manager que nous connaissons aujourd’hui s’appelait Championship Manager (CM pour les intimes, L’Entraîneur pour la version française). Il est né à la fin des années 1980 dans la chambre de deux frères encore lycéens, Paul et Oliver Collyer. Championship Manager est finalement publié en 1992 sur Amiga, Atari ST et PC/ DOS par Domark (société anglaise qui sera incluse dans Eidos Interactive en 1995). Il est alors programmé entièrement en Basic. Comparé aux cadors du genre comme Premier Manager, de Gremlin, ou même le Football Manager original créé par Kevin Toms, le jeu peine à convaincre. Il faut dire que Championship Manager ne propose ni graphisme ni son. C’est tout juste si Domark a réussi à inclure des images de fond sur les différents écrans de la simulation des frères Collyer. CM ne permet alors de jouer que les trois premières divisions anglaises, et encore, sous une forme simplifiée (20 équipes chacune) et sans les vrais noms. Mais la volonté de privilégier la simulation sur l’apparence rassemble néanmoins une communauté de fans. À Succès et dépouillement. En 1993 sort Championship Manager 93. Cette fois, le moteur du jeu a été entièrement réécrit en C. Plus rapide et agréable, le titre sort sur Amiga et PC avec des améliorations 38 | Canard PC La première version de Football Manager, ±ĬŅųŸƤ±ŞŞåĬæåChampionship Manager, en 1992. IƚŸŧƚűåĹƖLjLjƖØĬåŸĵ±ƋÏĘŸæƋ±ĜåĹƋåƻÏĬƚŸĜƴåĵåĹƋƋåƻƋƚåĬŸØŸ±ĹŸĜĵ±čåŸţ)ĹƖLjLjƐØ pour Championship Manager 4, le moteur de match anime des pastilles façon UĜÏĩěŅý. Il faut attendre 2008 et Football Manager 2009ŞŅƚų±ƴŅĜųƚĹĵŅƋåƚųƐ%ţ notables : vrais noms de joueurs et premières possibilités de transférer depuis l’étranger (dans sa première version, les joueurs extérieurs aux trois ligues anglaises n’avaient pas de noms, juste des numéros). Le jeu est un succès sur lequel Domark s’empresse de capitaliser. L’éditeur sort des « data discs » (qui constituent en 1993 et 94 pratiquement les premiers ancêtres des DLC payants) qui permettent de mettre à Un cas unique d’intermédiation entre simulation ludique et outils professionnels. jour CM en fonction des transferts et du mercato. Ensuite, pour surfer sur la popularité d’un programme télé de Channel 4 consacré au football italien, il est décliné en Championship Manager Italia (où les deux premières divisions italiennes remplacent les clubs anglais). En France, Ubisoft réutilise le moteur de CM93 sous licence pour créer le premier Guy Roux Manager (qui sera par la suite confié à Anco). Devant ce succès grandissant, les frères Collyer prennent deux décisions dont les conséquences seront importantes dix ans après (voir l’encadré « Divorce entre développeur et éditeur, un cas d’école », p. 41). D’abord, ils créent en 1994 leur propre société, Sports Interactive, pour se donner les moyens d’exercer un contrôle sur leur jeu. Ensuite, ils contactent un fan qui leur a envoyé des suggestions pour l’améliorer et qui travaille dans le business de la musique, et lui disent : « Tu gagnes ta vie en dépouillant des groupes de musique, pas vrai ? Eh bien, il se peut qu’on se soit fait dépouiller. Tu veux pas jeter un œil à notre contrat ? » Et c’est ainsi que Miles Jacobson (actuel directeur de Sports Interactive, qui a raconté l’anecdote au Guardian) commença à travailler officieusement et bénévolement pour Sports Interactive (il ne rejoindra la société officiellement qu’en 2000). Big data avant l’heure. Pendant dix ans, le jeu s’améliore, s’enrichit et s’impose comme le leader incontestable du genre. Sports Interactive parvient non seulement à améliorer la qualité de la simulation en intégrant de plus en plus de critères, de championnats et de joueurs, mais également à coller de près aux évolutions du « beau sport », comme l’appellent les Anglais. Il a par exemple parfaitement suivi les théories tactiques du football moderne, qui insiste désormais moins sur la formation adoptée par une équipe (position des joueurs sur le terrain : 4-4-2 ou 4-5-1 par exemple) que sur l’animation demandée à chaque joueur suivant son poste. Le cœur du jeu est constitué d’une base de données extrêmement précise qui compte 650 000 noms, dont 350 000 joueurs actifs professionnels ou amateurs, couvrant tous les âges et divisions des pays majeurs. Chaque joueur y est défini selon 250 attributs, dont une quarantaine de notes sur ses capacités footballistiques (physiques et mentales) et de nombreuses autres pour définir X±ŞŅƚĬå±ƚƻ ballons d’or ŅƚŸÏųŅƼåDŽŧƚåĬåĵ±Ĺ±čåĵåĹƋ de club de foot est un loisir de ĹĜÏĘåũ%æƋųŅĵŞåDŽěƴŅƚŸ×±ƚ ĵŅĵåĹƋŅƠģűæÏųĜŸØºĬ±ĵĜěĵ±ųŸØ Football ManagerƖLjŎƅæƋ±ĜƋåĹ 5e position dans le classement ÚåŸģåƚƻĬåŸŞĬƚŸģŅƚ柟ƚųƋå±ĵ ±ƴåÏĂLjLjLjLjģŅƚåƚųŸŸĜĵƚĬƋ±ĹæŸØ juste derrière %ŅƋ±ƤƖ, CS:GO, ĘåƤ%ĜƴĜŸĜŅĹet Team Fortress 2. )ƋĬ±ƴåųŸĜŅĹƖLjŎĂŧƚ±ĹƋºåĬĬåŸå ƋųŅƚƴ±ĜƋåĹÏŅųååĹƐŎe position. ʱŧƚå±ĹĹæåØFootball ManagerƴåĹÚíLjLjLjLjLjº ĿLjLjLjLjLjåƻåĵŞĬ±Ĝų埊ºíLjŢåĹ ĹƚĵæųĜŧƚåšØ±ĬŅųŸĵéĵåŧƚå les fans n’achètent en moyenne ĬåģåƚŧƚűƚĹ±ĹŸƚųÚåƚƻåƋŧƚűĜĬ åŸƋĬŅƚųÚåĵåĹƋŞĜų±Ƌæţ)ĹƴĜųŅĹ ĉLjŢÚ埱ÏĘåƋåƚųŸŸŅĹƋ±ĹčĬ±ĜŸØ Úű±ŞųìŸŞŅųƋŸFĹƋåų±ÏƋĜƴåţ sa personnalité ou son potentiel. Cette base énorme est entretenue et enrichie par un réseau international de 1 300 « scouts » bénévoles qui couvrent 51 pays. Composée à l’origine de simples amateurs passionnés de football, cette armada de scouts compte de plus en plus de professionnels dans ses rangs : certains amateurs ont suivi leur passion jusqu’à intégrer les rangs des recruteurs professionnels des grands clubs ; d’autres sont des gens du milieu de tous niveaux passionnés par le jeu, un des plus célèbres étant Demetrio Albertini, fameux milieu de terrain italien aujourd’hui directeur sportif du club de Parme (et dont on dit qu’il utilisait le jeu avec Andrea Pirlo au sein de la sélection italienne pour donner des indications au sélectionneur Giovanni Trapattoni sur les adversaires). Canard PC | 39 PLUME PUDDING D FOOTBALL MANAGER dossier ʱŧƚåģŅƚåƚųåŸƋÚæĀĹĜޱų ƐƅƤϱų±ÏƋæųĜŸƋĜŧƚåŸŞƚÆĬĜŧƚ埊ŞĘƼŸĜŧƚåŸ åƋĵåĹƋ±Ĭ埚ŸƚųŸåŸÏ±Ş±ÏĜƋæŸ footballistiques, mais aussi par nombre Úåϱų±ÏƋæųĜŸƋĜŧƚåŸÏ±ÏĘæåŸÚæĀĹĜŸŸ±ĹƋ son potentiel, son caractère, sa ŞŅĬƼƴ±ĬåĹÏåŅƚϱޱÏĜƋæÚű±Ú±ŞƋ±ƋĜŅĹØ Ÿ±ƋåĹÚ±ĹÏå±ƚƻÆĬ域ƚųåŸØåƋÏţ Ĺĵ±Ĺ±čåų dans la poche åƋƋå±ĹĹæåØŞŅųƋŸ FĹƋåų±ÏƋĜƴå±ÚæÏĜÚæÚåü±Ĝųå ÏŅʱÆĜƋåųÚåƚƻƴåųŸĜŅĹŸ ĵŅÆĜĬåŸÚĜýæųåĹƋåŸţFootball Manager MobileŠĿ7 åĹƴĜųŅĹšåŸƋƚĹåƴåųŸĜŅĹ ƚĬƋų±ŸĜĵŞĬĜĀæåŠŸ±ĹŸĬåŸ ĵ±ƋÏĘŸåĹƐ%ĹŅƋ±ĵĵåĹƋš åƋ±ŸŸåDŽÆƚčƚæåØÚåŸƋĜĹæå ±ƚƻŸĵ±ųƋŞĘŅĹåŸåƋ tablettes peu puissantes. Football Manager Touch ŠƖLj7šĹåƋŅƚųĹåŧƚåŸƚų ĬåŸƋ±ÆĬåƋƋåŸųæÏåĹƋ埊ޱų åƻåĵŞĬåĜ{±ÚeĜųŅƚĜ{±Ú aĜĹĜƖš×ÏŅĹƋų±ĜųåĵåĹƋ au premier, elle est ŞĬƚŸÏŅĵŞĬìƋåØĜĹƋìčųå ĬåŸĵ±ƋÏĘŸƐ%Øĵ±ĜŸŸå concentre sur les tâches 域åĹƋĜåĬĬåŸÚƚĵ±Ĺ±čåų бĹÏĜåĹĵŅÚåĬ±ŸŸĜŧƚåšţ Football Manager Touch ŞåųĵåƋÚåŞ±ųƋ±čåųƚĹå Ÿ±ƚƴåč±ųÚå±ƴåÏƚĹåŞ±ųƋĜå Ÿƚų{Ĭ±ĹÏæåÚ±ĹŸĬåĵéĵå ĵŅÚåţFĬåƻĜŸƋåÚű±ĜĬĬåƚųŸŸƚų Ƌå±ĵƚĹåƴåųŸĜŅĹFootball Manager Touch pareillement ĬĜĵĜƋæåØƴåĹÚƚåƐLj7Ø mais elle n’a que peu ÚűĜĹƋæųéƋ×ĬåģåƚĹŅųĵ±Ĭ ŠĂĂ7šŞåųĵåƋÚåÏųæåų des parties compatibles avec la version Touch. 40 | Canard PC {±ƚĬŅĬĬƼåųŠüŅĹÚ±ƋåƚųåƋÏŅĹÏåŞƋåƚųÚƚĵŅƋåƚųÚƚģåƚšŞŅŸå±ƴåÏaĜĬåŸ I±ÏŅÆŸŅĹŠÚĜųåÏƋåƚųÚåŞŅųƋŸFĹƋåų±ÏƋĜƴåšĬŅųŸŧƚåĬåÏĬƚƱĹčĬ±ĜŸÚű)ƴåųƋŅĹ ŸĜčűŞŅƚųƚƋĜĬĜŸåųĬ±Æ±ŸåÚåÚŅĹĹæåŸÚƚģåƚŞŅƚųŸŅĹųåÏųƚƋåĵåĹƋţ Avec le temps, la base de données de Football Manager s’est avérée tellement précise et juste qu’elle a fini par servir d’outil aux clubs, faisant du jeu un cas unique d’intermédiation entre simulation ludique et outils professionnels. Quand Football Manager « découvre » des joueurs. Très tôt dans l’histoire du jeu, la base de données s’est mise à révéler aux joueurs le talent de footballeurs qui n’avaient pas encore éclos dans la réalité. C’est le cas dès 1992 avec Danny Murphy et Neil Lennon, qui à ce moment émergent à peine dans l’équipe réserve du petit club de Crewe Alexandra (3e division anglaise) et deviendront plusieurs années après d’excellents pros (à Liverpool et Fulham pour le premier, au Celtic pour le second). Wayne Rooney, lui, est repéré par les scouts de Football Manager dans l’équipe junior d’Everton, qui lui prédisent aussitôt un avenir de capitaine de l’équipe d’Angleterre. Une autre anecdote amusante de ce genre a été racontée dans le Guardian : Alex McLeish, alors manager des Glasgow Rangers, est alerté avec insistance par son fils, joueur de Football Manager, sur le profil d’un junior en Espagne qu’il devrait recruter. N’ayant jamais entendu le nom de ce footballeur avant, McLeish ne tient pas compte du conseil. Il s’agissait pourtant du jeune Lionel Messi. À l’époque où la base de données du jeu incluait des joueurs de moins de 16 ans (ce qui n’est plus le cas, en conformité avec les lois de protection de l’enfance), Messi y est qualifié dès l’âge de 14 ans de future star mondiale, alors que dans le monde réel, le Barça lui-même hésite à le garder à cause de sa petite taille. Désormais, quand les informations manquent sur un joueur, les médias ont de plus en plus souvent le réflexe de se tourner vers Football Manager. Ainsi, le journal espagnol As n’hésite pas à publier un article intitulé « Football Manager : Martin Odegaard est le deuxième meilleur joueur de moins de 21 ans au monde » pour convaincre ses lecteurs des qualités du joueur de 16 ans recruté quelques mois auparavant par le Real Madrid. En Angleterre, c’est la chaîne Sky Sports qui, prise de court par le transfert à Leicester d’un jeune Français inconnu (N’Golo Kanté, sélectionné en équipe de France le mois dernier), improvise une présentation à partir de ses caractéristiques dans Football Manager. Au bonheur des recruteurs. Pour trouver les meilleurs jeunes footballeurs, ceux qui ont un potentiel de progression élevé et pas de défauts cachés, les passionnés de Championship Manager ont très tôt utilisé des versions hackées de la base de données pour avoir accès à toutes les informations, y compris les caractéristiques « secrètes ». Avec la réputation grandissante du jeu, les recruteurs ou managers professionnels ont commencé à faire de même et Football Manager est devenu un véritable outil d’évaluation pour le recrutement. %ĜƴŅųÏååĹƋųå ÚæƴåĬŅŞŞåƚųåƋ æÚĜƋåƚųƤ×ƚĹϱŸÚűæÏŅĬå %æŸŅųĵ±ĜŸØĬűŅƚƋĜĬ ŞųŅü域ĜŅĹĹåĬ{ųҬŅĹå Recruiter utilise la base ÚåÚŅĹĹæåŸÚåFootball Managerţ)ƋŞŅƚųĹåŞ±Ÿ ÚæŞ±ƼŸåųŸåŸÏĬĜåĹƋŸØĜĬ± ĵéĵåÏŅŞĜæƚĹåŞ±ųƋĜå de l’interface du jeu. Joey Barton, footballeur notoirement ϱų±ÏƋæųĜåĬØŸå ÚæÏŅƚƴųåÚ±ĹŸ le jeu tel qu’en ĬƚĜěĵéĵåţ Dans un milieu où les recruteurs et managers sont majoritairement d’anciens joueurs, donc âgés de 40 à 50 ans, c’était d’abord un secret honteux : il y a dix ans, dans le milieu sportif et parmi cette génération-là, le jeu vidéo n’avait pas bonne presse. Puis les langues se sont déliées. C’est d’abord André Villas-Boas : le brillant coach portugais (très jeune dans sa profession) était un passionné de CM et il a indiqué De plus en plus de joueurs pros admettent passer des heures sur Football Manager. avoir utilisé le jeu lorsqu’il dirigeait le recrutement à Chelsea pour José Mourinho. En 2008, Everton est le premier club à annoncer publiquement un accord avec Sports Interactive pour pouvoir utiliser une version complète de la base de données du jeu. Par la suite, et même avant cela probablement, de nombreux clubs utilisèrent CM, sans forcément s’en vanter. En France, comme l’a rappelé So Foot l’été dernier, le recruteur de Nice Jonathan Beilin a causé par mal d’émoi en 2011 en racontant la façon dont il utilisait le jeu. Football Manager n’est alors qu’un moyen d’évaluation ou de sélection préliminaire : les statistiques et l’observation sont d’indispensables compléments. Mais en 2014, un pas supplémentaire est franchi : l’outil ProZone Recruiter annonce un partenariat avec Sports Interactive pour utiliser la fameuse base de données. Football Manager s’intègre désormais dans une solution professionnelle d’analyse de la performance et d’aide au recrutement proposant les statistiques complètes de 80 000 footballeurs. Et parallèlement, ces mêmes statistiques et outils d’analyse deviennent disponibles dans le jeu pour le manager virtuel. On découvre d’ailleurs à cette occasion que Football Manager fait désormais tellement partie du quotidien des professionnels que ProZone Recruiter a choisi de copier en partie son interface dans la dernière version de son logiciel, afin de proposer un environnement pratique et familier à ses clients. Adopté par les joueurs. Maintenant qu’il est clair que les données de Football Manager sont utilisées par les décideurs dans les clubs, l’intérêt des joueurs (et de leurs agents) est forcément redoublé et Miles Jacobson, patron du studio, doit )ĹƖLjLjĂØŞŅųƋŸFĹƋåų±ÏƋĜƴåÏųæå ĬűæƴæĹåĵåĹƋåűĹĹŅĹÓ±ĹƋŧƚűĜĬ ŧƚĜƋƋå)ĜÚŅŸåƋŧƚåŸŅĹŞųŅÏʱĜĹ ģåƚŸåų±æÚĜƋæŞ±ųåč±ţXåĹŅĵ de la marque, ainsi que les æĬæĵåĹƋŸŧƚĜŞåųŸŅĹűĬĜŸ±ĜåĹƋ ÏåƋƋåĵ±ųŧƚåŠƴĜŸƚåĬŸØĬŅčŅŸĵ±ĜŸ ±ƚŸŸĜčų±ŞĘĜŸĵåŸåƋĜĹƋåųü±ÏåÚƚ ģåƚĬƚĜěĵéĵåšØ±ŞŞ±ųƋåűĜåĹƋº )ĜÚŅŸţa±ĜŸŞŅųƋŸFĹƋåų±ÏƋĜƴå±ƴ±ĜƋ æƋ江ŸåDޱÚųŅĜƋŞŅƚųč±ųÚåųĬ± ŞųŅŞųĜæƋæĜĹƋåĬĬåÏƋƚåĬĬåÚƚÏŅÚå informatique, et surtout celle de Ĭ±Æ±ŸåÚåÚŅĹĹæåŸæĹŅųĵåŧƚĜ ü±ĜŸ±ĜƋƋŅƚƋĬű±ƴ±ĹƋ±čåÏŅĹÏƚųųåĹƋĜåĬ de Championship Manager. Le ÚæƴåĬŅŞŞåƚųŞƚƋÚŅĹÏų±ÏĘåƋåų ƚĹåĵ±ųŧƚåŠÏåĬĬåÚƚģåƚĔFootball Manager », alors disparu, la ųæüæųåĹÏåÚåĬűåĹü±ĹÏåÚåŸüųìųåŸ ŅĬĬƼåųšåƋų域ŅųƋĜųŸŅĹģåƚŸŅƚŸÏå ĹŅĵØƋ±ĹÚĜŸŧƚåĬűæÚĜƋåƚųÏŅĹƋĜĹƚ± ºŞųŅÚƚĜųåƚĹChampionship ManagerųæĜĹƴåĹƋæÚåƋŅƚƋåŸ ŞĜìÏåŸŞ±ųƚűƚƋųåŸƋƚÚĜŅŠåƋ ƋųìŸĵ±ƚƴ±ĜŸšţXåĵ±ųĩåƋĜĹčĹå faisant pas tout sur une telle niche, ĬűĘĜŸƋŅĜųåŸåĀĹĜƋÆĜåĹ×ĬåŸģŅƚåƚųŸ üƚųåĹƋĹŅĵÆųåƚƻåƋų±ŞĜÚ基 ŸƚĜƴųåĬåÚæƴåĬŅŞŞåƚųŸŅƚŸƚĹ ĹŅƚƴå±ƚĹŅĵŞĬƚƋňƋŧƚåĬűæÚĜƋåƚų sous l’ancien, qui jeta rapidement ĬűæŞŅĹčåŠåƋĬåŸüųìųåŸŅĬĬƼåų vendirent entièrement leur studio ºåč±Ĭű±ĹĹæåŸƚĜƴ±ĹƋåŞŅƚųƚĹå ŸŅĵĵåĔĹŅĹÏŅĵĵƚĹĜŧƚæåĕšţ Ĕ+SSXFEPP2EREKIV2EVXMR4HIKEEVH est le deuxième meilleur joueur de moins de 21 ans au monde ĕ×ĵéĵåĬ± presse sportive utilise Football Manager ŞŅƚųģ±ƚčåųĬåŸĹŅƚƴåĬĬåŸųåÏųƚåŸţ Canard PC | 41 PLUME PUDDING D FOOTBALL MANAGER dossier ƚĹģŅƚåƚųŧƚĜޱųƋ±čåŸŅĹ æÏĘåϱƴåÏĬ±ƴåųŸĜŅĹƴĜųƋƚåĬĬå ÚƚÏĬƚƱĬĬåĵ±ĹÚŠĔViré Ş±ųĬåŅųƚŸŸĜ±ôƚŞåųƤúĕšØ ĬåƴæųĜƋ±ÆĬåŅųƚŸŸĜ± aʼnĹÏĘåĹčĬ±ÚƱÏĘųæŞŅĹÚ ŞĜĹÏåěŸ±ĹŸěųĜųå×Ĕ Désolé, mais les résultats étaient tout ŸĜĵŞĬåĵåĹƋĜĹŸƚþŸ±ĹƋŸţ» commencer à ressentir de plus en plus de pression. Il assure pourtant refuser de changer des notes à moins d’une erreur manifeste, et il a déclaré au journal The Mirror ne s’être excusé qu’une fois auprès d’un joueur : l’attaquant à l’éclosion tardive Harry Kane, que le jeu n’avait pas correctement évalué. On a vu de jeunes joueurs à qui Football Manager attribuait, à tort ou à raison, de grandes qualités, s’imaginent utiliser cela pour exiger des augmentations ou tenter de se vendre au prix fort. Il y a eu des cas de footballeurs mécontents qui se sont filmés faisant la course contre un coéquipier pour prouver que leur note en vitesse ou en accélération était incorrecte. De plus en plus de joueurs pros admettent passer ĔQuand as-tu pris une ±ĵåĹÚåŞŅƚų±ƴŅĜųŸæÏĘæ ĬűåĹƋų±ğĹåĵåĹƋƤũ», demande Ÿ±ÏŅŞĜĹå±ýŅĬæåºeĹÚųŅŸ Townsend, joueur de ŅƋƋåĹʱĵţ)Ĺųæ±ĬĜƋæØĬå ÏŅĵĵƚĹĜŧƚæŧƚűåĬĬå±ƴƚ ޱŸŸåųŸƚųƵĜƋƋåųĹűæƋ±ĜƋ ŧƚűƚĹåϱŞƋƚųåÚűæÏų±Ĺţ Une simulation tellement réussie qu’elle a fini par se confondre avec son sujet. des heures sur Football Manager : certains reconnaissent prendre les rênes de grands clubs pour se recruter eux-mêmes, d’autres louent les enseignements du jeu pour leur reconversion en entraîneur (c’est le cas notamment de Ole Gunnar Solskjær, l’ancien attaquant de Manchester United). D’autres encore lâchent sur Twitter des preuves indirectes de la fidélité de la simulation, comme Joey Barton, le défenseur réputé pour chercher perpétuellement les embrouilles et avoir un caractère impossible : « Je viens d’avoir ma première engueulade avec moi-même dans FM 2012. » Après 24 ans d’existence, le jeu des frères Collyer est une simulation tellement réussie du monde du football qu’elle a fini par se confondre en partie avec son sujet. 42 | Canard PC ƚųĬ±ÏʱğĹå±ĹčĬ±ĜŸå ĩƼŞŅųƋŸØĬŅųŸŧƚå Leicester recrute un joueur inconnu, on sort ses stats Football Manager. Bientôt en kiosque Retro c trop PLUME PUDDING CABINET DE CURIOSITÉS Cabinet de curiosités Le printemps des pouet PA R M A R I A K A L A S H C’est officiel, ici c’est le printemps. Afin de nous conformer à la charte de la presse nationale et spécialisée pour l’information marronière, nous allons consacrer cette rubrique à la renaissance et aux petits oiseaux, à la stimulation intellectuelle et esthétique, bref, à toutes ces envies de renouveau qu’il paraît que l’on ressent au moment où fleurissent les cerisiers. Max Capacitor The Mother of the Bird Men Les oiseaux de Hurlevent Genre : aventure point & click )³ZIPSTTIYVcJo99 (Maine-et-Loire) Site web : cpc.cx/f11 Miss Libellule pourrait être la petite cousine de Lara Croft. Aventurière comme elle, l’héroïne des aventure de Jo99 a le même sens aiguisé de la préservation des œuvres que sa collègue archéologue de jeux vidéo. Dans The Mother of the Bird Men, Miss Libellule commencera donc par récupérer ses clés de voiture d’entre les mains d’un monsieur en casque colonial, pour ensuite défoncer la porte de ce qui ressemble fort à un temple mystérieux en se servant de sa camionnette comme d’un bélier. À l’intérieur, comme dans les précédents jeux de Jo99, une nature luxuriante et des ruines 44 | Canard PC ouvragées à l’extrême s’occupent de vous submerger sous une pelletée d’informations visuelles, de pétales de fleurs et de plumes d’oiseaux. Vous ne savez plus ou donner de la rétine, et pourtant, il vous faut bien cliquer. Partout, dans les moindres recoins, pour trouver les plaques de pierre, les livres d’indices et autres volatiles chatoyants qui vous permettront de pénétrer plus avant dans le sanctuaire. Parfois, on se retrouve coincé. On a usé tout son inventaire ou presque, on a cliqué sur chaque pixel ou presque. Alors, avant de repartir, on peut se permettre de contempler. Les amoureux des sokoban publics Max Capacitor est un jeu facile. C’est du moins ce que vous promettent des lettres géantes qui accompagnent les trois premiers écrans. Vous incarnez un blob rose, qui se déplace grâce aux touches directionnelles du clavier sur une grille vue du dessus, dans un espace clos par des murs. Votre mission consiste à sortir de la pièce dans laquelle vous vous trouvez, tout ça pour vous retrouver dans une autre pièce d’où il va être encore plus coton de sortir. Mais que voulez-vous, c’est le jeu. Pour l’instant vous riez, parce que vous ne voyez pas où se situe la difficulté. C’est bien normal, nous ne l’avons pas encore évoquée. La plupart du temps, il vous faudra ouvrir une porte. Pour ce faire, vous devrez pousser un bitoniau lumineux sur un socle. Comme dans n’importe quel poussebrique, on ne peut pas tirer le bitoniau, et il faut donc prendre garde de ne pas aller le coincer dans un coin (coin !). Cela dit, il y a un twist : vos bitoniaux s’aimantent les uns les autres, et une fois réunis, ils forment des grappes. Parfois, un seul de vos bitoniaux est lumineux, et il y a trois socles. Parfois aucun bitoniau n’est lumineux, mais la pièce est traversée de lasers dangereux qui vaporisent l’industrieux blob que vous êtes. Bref, vous l’aurez compris, ce jeu est un sale menteur qui vous tripotera les neurones sans ménagement. Genre : sokoban )³ZIPSTTIYVc Draknek (citoyen de l’univers) Site web : cpc.cx/f12 AU COIN DU JEU PLUME PUDDING Au coin du jeu Bloquez-moi ! Bloquez-moi ! Bloquez-moi ! J’avoue, j’utilise un bloqueur de pubs. En fait non, je n’avoue pas, je n’ai absolument pas honte, je considère que c’est une mesure d’hygiène personnelle indispensable, une sorte de douche mentale quotidienne. Je l’utilise même depuis tellement longtemps que j’avais totalement perdu de vue ce qu’était Internet sans. Récemment, j’ai été professionnellement contraint de le désactiver pendant plusieurs jours. par Ivan Le Fou J ’ai subi un niveau d’agression visuelle (et sonore) ahurissant, j’ai vu la laideur et la vulgarité, mes yeux endoloris ont pleuré du sang. Et je me suis posé une question bête : qui est assez idiot pour s’infliger cela, s’il peut y échapper ? Pas grand monde apparemment : les derniers chiffres français font état d’un taux d’utilisation de bloqueur de pubs à 53 % pour les 16-24 ans (39 % pour les 25-34 ans, 30 % en moyenne nationale). Pourtant, cela étonne encore les éditeurs des sites en question. Oui, ceux-là mêmes qui nous infligent des spots de 30 secondes devant des vidéos qui n’en font que 15 ; qui, sous prétexte de gratter quelques centimes par visite, vendent leur bande-passante inutilisée aux régies publicitaires les plus bas de gamme du Web ; ou qui, en échange de trafic, propagent les cancers du Web que sont l Outbrain, b b l et Cie, capables de transformer instantanéles Taboola ment une page du site lemonde.fr en minable extrait de presse people. Aujourd’hui lundi 21 mars, j’apprends que l’association qui représente les principaux producteurs de contenus et services en ligne en France (le GESTE) met en place une initiative commune contre les bloqueurs de pubs sur la plupart des grands sites. Pendant une semaine minimum, les sites concernés diffuseront un message « pédagogique » aux internautes équipés. Autrement dit : « Cher client, vous avez tort de vouloir vous protéger. Mais bon, pour cette fois nous allons être gentils, pé-da-go-giques. » Alors moi aussi j’ai envie de m’adresser à eux, histoire de faire un peu de contre-pédagogie. Chers éditeurs, je vous en prie, bloquez-nous. Bloquez-nous tous. Par pitié, empêchez-nous d’accéder à vos contenus. Si par miracle il s’avérait que ces articles nous manquaient cruellement, vous deviendriez soudain les héros de l’information de qualité en prouvant d’un coup d’un seul qu’elle est indispensable à notre société et qu’elle ne saurait être gratuite, puisqu’elle est difficile et donc coûteuse à L’utopie du site web d’information gratuite, professionnelle et de qualité a tellement de plomb dans l’aile qu’elle frise le saturnisme. produire. Plus probablement, le seul effet de votre blocage sera de nous faire renoncer à consulter ce lien qui avait l’air rigolo ou d’aller trouver, en moins de cinq secondes, exactement la même information ailleurs. Et vous aurez démontré par la même occasion l’absence totale de valeur de ce que vous produisez. Vous pensez que je simplifie à l’extrême ? Sans doute. Que je souhaite la mort des sites web ? Non, mais il ne fait aucun doute que l’utopie du site web d’information gratuite (financé par la pub), professionnelle (qui fait vivre les gens impliqués) et de qualité (qui produit une information qui, par son fond ou sa forme, ne peut être trouvée ailleurs) a tellement de plomb dans l’aile qu’elle frise le saturnisme. Au fond, vouloir bloquer les bloqueurs de pubs est un réflexe qui traduit le total manque de culture technologique des décideurs de la presse. Toute l’histoire récente de l’informatique et des médias numériques (dans la musique comme dans le jeu vidéo) montre que l’on ne peut pas lutter efficacement contre le « piratage » sans améliorer préalablement le confort du client (vente de musique au morceau ou par abonnement, mise à jour et multijoueur automatique pour les jeux, etc.). Autrement dit, si les éditeurs ne font pas d’abord le ménage dans la jungle braillarde de leurs propres pubs, toute contre-mesure aux bloqueurs de pubs donnera immédiatement naissance à des contre-contremesures. Par paresse, ignorance ou cupidité, les éditeurs du GESTE ont eux-mêmes créé une situation où il est absolument indéniable qu’un bloqueur de pubs améliore l’expérience de leurs utilisateurs. Dans ces conditions, choisir de défendre la publicité contre le confort des lecteurs ne peut être que vain. Aux dernières nouvelles en effet, la population des clients satisfaits d’être accueillis avec une planche à clous ne faisait vivre qu’une petite poignée d’officines très spécialisées. Canard PC | 45 PAR KAHN LUSTH PLUME PLUM PL UME E PUDDING PUDD PU DDIN NG NEWS ONLINE ,EN DELAN L’antre du taxidermiste Il règne depuis quelque temps comme une ambiance de fin du monde chez les joueurs de MMORPG. Un peu comme si les amateurs de course à la carotte et de farming intensif s’étaient pris un grand seau d’eau glacée, leur rappelant que ce hobby pourrait ne plus s’adresser qu’aux adultes ventripotents et au temps libre élastique. Tout a commencé avec l’annonce de l’annulation pure et simple d’EverQuest Next, justifiée par le fait que son éditeur Daybreak ne trouvait pas le jeu amusant. Or, nous n’avons pas affaire ici à un petit studio qui met à mort un vague projet, mais bien un poids lourd qui trouve que son titre (porté qui plus est par une grosse licence) n’est pas à la hauteur. À titre de comparaison, c’est un peu comme si BioWare mettait le prochain Mass Effect au placard en disant « mouais, c’est devenu chiant, en fait ». Forcément, les rumeurs sont allées bon train, au point d’obliger le studio à préciser qu’EverQuest Landmark était toujours d’actualité et devrait être lancé au printemps. Alors les bougonnements se sont tus, même si l’on pouvait encore entendre parfois un discret sanglot vaguement camouflé dans une grosse barbe. Puis ce fut au tour de Carbine d’annoncer une mauvaise nouvelle, en expliquant que son équipe venait de subir une coupe claire dans ses effectifs, avec pas moins de 70 employés sur le carreau. Une nouvelle qui n’en est pas vraiment une, puisque tous les chiffres qui entourent Wildstar sont au rouge depuis des mois, mais qui laisse encore croire que le genre « MMORPG à la World of Warcraft » serait bel et bien sur la pente descendante. Les fesses enduites d’huile. Et en train de hurler à l’approche du mur. %NVRAC Hearthstone 5NPARUNOUDIEUPARDIEU S uivant son habituel rythme de croisière, Blizzard continue de patcher Hearthstone comme un véritable Stakhanov du jeu vidéo. Ainsi, aux alentours de « fin avril/début mai », le jeu accueillera une nouvelle extension appelée Les murmures des dieux très anciens, dotée de « 134 cartes, juré, on a tout compté avec Dédé ». Largement inspirées des mythes lovecraftiens, celles-ci mettront en scène quatre dieux qu’on n’aimerait pas trouver au fond de ses chiottes, tels que C’thun, N’Zoth, Y’Shaarj et YoggSaron, en plus d’emprunter des cartes issues de précédentes éditions pour les faire revenir dans une version « corrompue ». Enfin, l’arrivée de cette extension s’accompagnera de la mise en place du mode Wild, qui permettra de jouer avec n’importe quelle carte, tandis que le mode Standard imposera de piocher uniquement dans les dernières extensions pour composer ses decks. Premiers cris, chez le taxidermiste ,ARISŅE V ous ne vous souvenez pas de Earthrise et c’est tout à fait normal, puisque ce MMORPG médiocre s’est contenté de survivre entre 2011 et 2012, avant de sombrer dans l’oubli. Du moins, dans l’oubli des joueurs puisque ses nouveaux propriétaires se sont dit qu’ils pourraient encore tirer quelque chose du titre, en le balançant sur Greenlight. C’est donc sous le nom de Earthrise : First Impact que le jeu revient, plein de promesses de changements dans la continuité. Parce que bon, il faut bien trouver de nouveaux joueurs sans froisser la petite dizaine de fans qui l’ont soutenu jusqu’au bout. C’est donc avec SilentFuture Games, une boîte allemande à qui l’on doit quatre mini-jeux pour la Wii U et High on Racing sur PC, que Earthrise espère revenir d’entre les morts, sans doute pour se faire cracher une nouvelle fois au visage et assouvir une forme de fétichisme bizarre. 46 | Canard PC ,aUNIVERSDaOverwatch SaACCOMPAGNERAPENDANT LESDEUXPROCHAINSMOIS d’une « extension de médias ». Un terme bien compliqué pour dire qu’il y aura une petite série animée, accompagnée de six comics numériques. Et pas « digitaux », bordel ! 5NEJOUEUSEDaEVE Online VIENTDEPASSERCESTROIS DERNIŃRESANNŅESĩ EXPLORERLESSYSTŃMES DUJEU composés d’environ 44 000 planètes. Et pendant ce temps, d’autres personnes ont préféré assurer leur avenir en suivant une formation paramédicale. Ah les cons. 3ELONLESDERNIŃRES RUMEURSENPROVENANCEDE BOUTIQUESnMALADROITESo la prochaine extension de World of Warcraft serait prévue pour le 30 juin. Mais tout ceci n’est, bien sûr, que pure spéculation. ArcheAge A %NVRAC ,APOSITIVEATTITUDE , L es cheaters, s griefiers griefi fi et toutes ces grosses ordures qui finissent en « -er » sont un peu la plaie d monde d civilisé. i ili é Eh oui, il est aujourd’hui du pratiquement impossible de jouer à un jeu multi sans avoir un doute sur le « talent » d’un joueur, ou serrer les dents en attendant qu’un gros lourd veuille cesser d’appeler tout le monde « Hitler ». Jusque-là, Riot était un peu le fer de lance en matière de lutte contre de tels comportements, toujours à la pointe lorsqu’il s’agissait d’expérimenter une nouvelle pirouette pour tenter de calmer ceux qui polluaient les serveurs de League of Legends. Mais c’est au tour de Trion de prendre le relais en annonçant que tous les joueurs actifs dont les comptes ont été créés avant le 15 janvier et qui n’ont jamais subi de « sanction disciplinaire » auront droit à un petit cadeau. Loin d’être une fin en soi, le fait de récompenser les gens qui ne se comportent pas comme les derniers des abrutis serait en réalité « le témoignage de nos remerciements pour tous ceux qui ont contribué positivement sur ArcheAge ». Allez, c’est l’intention qui compte. ĨLaHEUREOƏVOUS LIREZCESLIGNES LESALPHATESTEURS de Crowfall seront déjà en train de s’envoyer de gros rochers sur la GUEULEANDETESTER les engins de siège et la destruction des décors. Ça doit être l’éclate. Premiers cris #ESERA$WELLETBIENUN--/ Black Desert Online L e gros problème, lorsqu’on découvre un jeu sur le Greenlight de Steam, c’est qu’on est prêt à le laisser dans une mare de sang avant même d’avoir été présentés. La faute, sans doute, aux wagons entiers de titres plus daubés les uns que les autres qui viennent s’y échouer quotidiennement, avant d’être validés par son système de votes trop permissif. Mais je digresse et j’en oublie presque de vous parler de Dwell : The Drifting World. En développement depuis 2011, ce titre promet aujourd’hui une direction artistique et un gameplay directement inspirés de Zelda : A Link to the Past… en version MMORPG. Attendez, ne partez pas tout de suite, ça semble quand même mignon à en vomir de la guimauve. En plus, les développeurs ont l’air de savoir où ils veulent aller, puisqu’ils évoquent la possibilité de construire ses propres bâtiments, de terraformer librement le monde et de laisser les joueurs se débrouiller entre eux. Tout ça, pour une date de sortie qui devrait tomber entre la fin du printemps et le début de l’été, sans doute dans un grand « Poc ! » sonore. 0AYTOWIN CONTRELES DALTONIENS N on non, ne vous inquiétez pas, nous n’allons pas remplir ces deux pages sans placer au moins une fois le terme pay-towin. Pour ne pas changer, ce sont encore les joueurs de Black Desert qui s’illustrent, en menaçant de traîner les développeurs sur la route avec de gros 4X4, au motif qu’« un objet payant [donnerait] un avantage non négligeable ». En creusant un peu, ce scandale trouve son origine sur le Reddit du jeu, où un daltonien s’est plaint d’un ghillie qui permet au joueur de mieux se fondre dans le paysage et d’effacer son pseudo au-dessus de sa tête. Petit problème, l’objet en question peut être acheté dans la boutique de Black Desert, ce qui ne manqua pas de provoquer une vague de soutien tout à fait compréhensible chez les joueurs, mais également d’un torrent d’indignations visant à beugler « pay-to-win ! pay-to-win ! » sans réfléchir plus d’une seule seconde au fond de l’affaire. Au final, les développeurs, sans doute effrayés à l’idée de finir éventrés devant leurs enfants, ont reconnu l’existence du problème et promis d’y remédier aussi rapidement que possible. %NVRAC (!(!(!LESDŅVELOPPEURS DUREBOOTDEDarkfall viennent d’annoncer que HI HI HI son modèle économique fonctionnerait à 100 % sur HO HO HO un abonnement mensuel d’environ onze dollars. HEHEHE. #aESTDŅSORMAISCONRMŅCitadel LEPROCHAINADDONDaEVE Online qui permettra aux joueurs de construire leurs propres villes dans l’espace, arrivera le 27 avril prochain. Non, pas de vannes. On ne veut pas NIRCOULŅSDANSUNECOLONNEDEBŅTON Une manifestation de Paladins en colère, une assemblée générale de copropriétaires inquiets au sujet du housing ou une fête qui tourne mal sur votre MMORPG ? Envoyez vos screenshots et explications à clicclac @ canardpc.com et gagnez la possibilité d’avoir la chance d’être choisi pour possiblement apparaître dans les News Online. Canard PC | 47 A venir A Total War : Warhammer Les vampires contre-attaquent Par ackboo 48 | Canard PC À VENIR PC Chez Creative Assembly, ils sont vraiment contents de bosser sur ce nouveau Total War. « Ça a été... libérateur ~QEGSRǻ³PƶYRHIW H³ZIPSTTIYVWPIWSYVMVINYWUYƶEY\ SVIMPPIW&TV²WTPYWHYRIH³GIRRMI ªJEMVIHY[EVKEQILMWXSVMUYI SRTIYXGSQTVIRHVIUYMPWEMIRX TVMWHYTPEMWMVªWIZEYXVIVHERW YRYRMZIVWEYWWMVMGLIIXH³PMVERX UYIGIPYMHIWarhammer. Q uand j'étais adolescent, au lycée Benjamin Affleck de Montargis, j'étais capitaine de l'équipe de hand-ball, de basket-ball et de curling. J'étais beau comme un dieu grec, je jouais « Wonderwall » à la guitare sèche lors des boums et je sortais avec des tas des nanas (plusieurs dizaines par an, au minimum). Je n'ai donc jamais ressenti le besoin de peindre des figurines en plastoque pour aller guerroyer contre des binoclards boutonneux sur des terrains de jeu en carton-pâte. Ainsi, c'est en novice complet de l'univers Warhammer que j'aborde ce nouveau Total War. Pour moi, qu'importe si les orcs n'ont pas la bonne couleur de peau ou si telle unité n'a pas exactement les mêmes caractéristiques que celles indiquées à la page 683 de l'édition 12.9, revision 6, addendum 24 du manuel officiel. Après avoir passé trois heures sur la campagne solo du jeu, du côté des Comtes Vampires, je vais juste tenter de vous dire si ce nouvel épisode s'annonce comme un bon – ou un mauvais – Total War. Genre : gestion stratégique / combats tactiques Développeur : ĘåƤųå±ƋĜƴåeŸŸåĵÆĬƼ ŠŅƼ±ƚĵåěĹĜš Éditeur : Sega Plateforme : {ĜĹÚŅƵŸ SVXMITV³ZYIc ±ƴųĜĬƖLjŎƅ en commençant dans les bottines d'un Comte Vampire à Drakenhof, déprimant village situé dans la province de Transylvanie-Est, l'ambiance n'est pas super funky : forêts sombres, marigots brumeux, plaines désolées, etc. Toute la province est « corrompue », c'est-à-dire dans les tons noirs et violets, signifiant que les armées vampires qui s'y déplacent y sont à leur aise – tandis que les autres races y subiront de gros malus. Cette corruption modifie donc l’apparence de la carte de manière dynamique, une première dans un Total War. 450 de magie noire, ça fait combien en denarii ? Malgré le changement de look, cette campagne ne devrait pas déstabiliser les vétérans Des montagnes à tête de mort ! Ce qui saute tout de suite aux yeux, c'est que les graphistes et les modeleurs 3D se sont éclatés sur la carte stratégique. En principe, les Total War vous balancent une carte du bassin méditerranéen très plan-plan, avec des petites montagnes, des vallons verdoyants... Là, c'est freestyle. Montagnes en forme de tête de mort, canyons abrupts, chutes d'eau, forteresse naine, déserts, ça change et c'est vraiment très agréable. On voit que l'équipe a fourni beaucoup d'efforts pour coller au style Warhammer et proposer un terrain de jeu vraiment plus attractif que les cartes habituelles qu'on se tape depuis plus de dix ans. Alors bien sûr, Canard PC | 49 À VENIR PC TOTAL WAR : WARHAMMER Les sièges de cité se déroulent comme d’habitude, avec des échelles pour grimper les murs et des tours d’assaut à construire. Mais les attaques ne se dérouleront que sur un coin de la ville, le reste sera un joli fond 3D pour la déco. Section vassaux Les Total WarJSRXTEVXMI HYRWSYWKIRVIHINIY HIWXVEX³KMIUYSRETTIPPI PIWQETTEMRXIVW*RGPEMV PIFYX]IWXHIVITIMRHVI PEGEVXIWXVEX³KMUYIEY\ couleurs de votre faction. 2EMWTSYVPETVIQM²VIJSMW HERWPEW³VMIMPRIWIVETPYW TSWWMFPIHIGSPSVMIVXSYXI la carte. Certaines races ne TSYVVSRXTEWHMVIGXIQIRX SGGYTIVGIVXEMRIWV³KMSRW TVSFEFPIQIRXTEVGIUYI GIPEIRXVIVEMXIRGSRǼMX avec le lore (l'histoire SǽGMIPPIHIWarhammer. Les fans en feraient une GVMWIHETSTPI\MI.PWIVE IRVIZERGLITSWWMFPIHI ZEWWEPMWIVGIWTVSZMRGIW1E ZEWWEPMWEXMSRI\MWXIHITYMW PSRKXIQTWHERWTotal War, QEMWGIQ³GERMWQIHI GSRUY´XIMRHMVIGXIWIVEMGM FIEYGSYTTPYWTVSRSRG³ )ETV²WGIUYIRSYWSRXHMX PIWH³ZIPSTTIYVWGLEUYI JEGXMSRTSYVVEGSRXV¿PIV HMVIGXIQIRXYRIQSMXM³HI PEGEVXIWXVEX³KMUYIIXHIZVE vassaliser le reste. L’arbre technologique des vampires sera divisé en quatre branches : Vigueur des mortsvivants, Invocation/Piège, .RǼYIRGI.RǻPXVEXMSRIX l’inévitable Nécromancie. 50 | Canard PC de la franchise. C'est un peu une skin Warhammer posée sur du Total War classique. À la place de l'argent, les Vampires doivent gérer un budget magie noire avec lequel ils recrutent leurs unités et développent leur province. Ça se passe exactement comme dans Rome, Attila et autres Shogun. Les menus restent identiques, seuls les intitulés changent. Ainsi, les villes vampires peuvent passer de « hameau en ruine » à « bourgade maléfique » (traduction approximative de ce que j'ai vu sur la version anglaise) quand la population atteint un certain surplus. Ces villes disposent de plusieurs emplacements sur lesquels bâtir quatre types de bâtiments différents, selon qu'on veuille l'orienter développement ou production d'unités. Par exemple, j'ai vidé mon compte bancaire de magie noire pour m'offrir un cimetière et l’upgrader au niveau 2 afin de recruter de nouveaux types de zombies. J'aurais pu aussi bien me payer une « forêt inquiétante » si je voulais produire de la chauve-souris d'attaque. Il y a aussi une gestion de l'ordre public (généralement positive chez les Vampires, cette race bénéficiant d'un gros bonus de « soumission des mortsvivants ») et des ressources spéciales sur certaines villes pour débloquer des unités particulières. Si vous avez déjà joué à un Total War, vous vous y retrouverez vite. Relax, goule, tranquille. Mon objectif sur cette campagne : conquérir toute la Transylvanie, divisée en deux provinces contenant chacune une capitale et deux petits villages. Pour monter une armée, c'est la méthode habituelle : je recrute un Héros (il en existe quatre types différents par faction) et je lui fais lever des troupes. Avec les Vampires, ça va vite, car ils peuvent aussi immédiatement « ressusciter les morts », ce qui m'a permis d'atteindre un groupe de 20 unités (la taille maximale) au bout de seulement six ou sept tours de jeu. Un petit aperçu des bâtiments que les vampires peuvent construire dans leur cité. Étonnamment, pas d’école d’accordéon ni d’usine à barbapapa. Je me suis retrouvé avec une armée de 500 guerriers squelettes et 800 goules de la crypte accompagnées de bestioles bizarres (des chauves-souris géantes et des espèces de sangliers tueurs). Il était temps de rouler sur mes voisins, une Une version Warhammer rafraîchissante tout en gardant les ingrédients de base des Total War. autre faction vampire qui, me voyant arriver, tente de négocier un accord de paix. J'envoie balader ce sale pompeur d'hémoglobine et c'est parti pour la classique bataille tactique en temps réel. Crumble de squelette sauce corruption. Nous avions déjà eu l'occasion d'essayer ces phases de jeu lors de nos précédents hands-on sur TW Warhammer, alors je vous la fais courte : rien ne change. Mêmes raccourcis clavier, même caméra, même phase de préparation, même manœuvre d'enveloppement pour massacrer l'IA... Bien sûr, Warhammer apporte quelques petites nuances. Les troupes vampires, La carte stratégique est nettement plus travaillée que sur les Total War précédents. Bon, là, c’est un mauvais exemple parce qu’il y a de la brume. par exemple, n'effectuent jamais de retraite (la déroute habituelle des Total War, quand un drapeau blanc s'affiche sur l'unité). Elles préfèrent « s'effondrer » (crumble en VO). En gros, quand une escouade de 130 squelettes se prend un gros choc au moral – charge de cavalerie par l'arrière, mort du commandant… –, ils s'écroulent en un petit tas d'os. Les armées de Warhammer se distinguent aussi par la présence de bestioles volantes. Chez les Comtes Vampires, vous avez des escadrons de chauve-souris, qui s'utilisent un peu comme une cavalerie aéroportée. Et sur le champ de bataille, on remarque aussi rapidement la présence d'énormes unités solitaires comme le Varghul, un streumon de 6 mètres de haut capable La grande question de l'I.A. 1MRXIPPMKIRGIEVXMǻGMIPPI nous a souvent fait geindre WYVPIWTV³G³HIRXWTotal War(IRIWXTVIWUYI devenu une tradition. MZSYWEZI^H³NªNSY³ ªPƶYRHIWNIY\HIPE franchise, vous savez UYIPIWH³JIRWIYVWPSVW HIWWM²KIWHIZMPPIWWI VEFEXXIRXWYVPIYVGEVV³ central et attendent de se JEMVIQEWWEGVIVH²WUYI PIWQYVWSRX³X³GSRUYMW TEVPIWEWWEMPPERXW$'SR FEL±EWIVEªTIYTV²W PEQ´QIGLSWIWYVGIX ³TMWSHI4RVIQEVUYI XSYXHIQ´QIUYIPUYIW P³K²VIWEQ³PMSVEXMSRWPSVW HIWFEXEMPPIWXEGXMUYIW en terrain ouvert, comme ,Y]2SUYIXXIUYMEH³Nª NSY³HIY\JSMWEYNIYZSMV Canard PC nosIX RSYWPI\TPMUYEMXHERWWIW TV³G³HIRXWTETMIVWE RIWXTEWJSYJSYQEMWNEM ZYUYIPUYIWXIRXEXMZIW HIRGIVGPIQIRXLSRR´XIW WYVHIWYRMX³WMWSP³IWYVPE GEVXIWXVEX³KMUYIP.&QE VETMHIQIRXTVSTSW³HIW TEGXIWHIRSREKVIWWMSR EGGSQTEKR³WHYRFIEY TEMIQIRXH²WUYIPPIE H³XIGX³QIW³RSVQIWTMPIW HYRMX³WªWIWJVSRXM²VIW *PPIEEYWWMMRXIPPMKIQQIRX VITPM³WSREVQ³IHERWPI brouillard de guerre en QIZS]ERXH³FEVUYIVIR VIRJSVXTV²WHYRIHIWZMPPIW UYINEZEMWPEMWW³IWWERW H³JIRWIGLEUYITotal WarP.&WIQFPIYRTIY QIMPPIYVIUYEZERXQEMW on est encore bien loin de se battre contre Skynet ou ,SSKPI)IIT2MRH Canard PC | 51 À VENIR PC TOTAL WAR : WARHAMMER La taille maximale L’arbre technologique d’une armée sur la des vampires seraest divisé carte stratégique de en quatre branches : cKVSYTIWHƶYRMX³WWSMX Vigueur des2 mortsautour des 000 bestioles. vivants, Invocation/Piège, Mais il est possible de .RǼYIRGI.RǻPXVEXMSRIX recevoir du renfort lors l’inévitable Nécromancie. des batailles tactiques et de contrôler alors jusqu’à cKVSYTIWWMQYPXER³QIRX Les chauves-souris sont des saloperies volantes qui fondent sur les troupes ennemies isolées. Chez les vampires, elles compensent l’absence d’unité attaquant à distance comme les archers. de massacrer à lui tout seul tout un bataillon ennemi. J'ai adoré micro-manager ce gros machin, qui peut faire la différence à lui seul sur une baston. Les développeurs m'ont expliqué en avoir intégré beaucoup d'autres de ce style, notamment un dragon volant qui explosera tous les records de taille pour une unité dans un Total War. Les Nains ont eu chaud. Après deux heures et demie de jeu, j'ai conquis sans trop de difficulté l'intégralité de la Transylvanie. Au moment où je m'apprêtais à défoncer une forteresse naine à l'est, il m'a fallu poser la souris. Et c'est dommage, j'avais encore envie de jouer. À ma grande surprise d'ailleurs, car j'avais senti poindre en moi, sur les derniers épisodes, une certaine lassitude face à l'éternelle recette Total War. The 52 | Canard PC Creative Assembly n'a ni changé les ingrédients de base, ni apporté d'innovations vertigineuses qui vont radicalement changer la façon de rouler sur les adversaires. Mais le dressage dans la gamelle est différent, et ça fait du bien. C'est rafraîchissant d'abandonner les petits soldats standard au profit de sales bestioles heroic fantasy totalement barrées, d'être débarrassé de toute contrainte historique pour jouer avec de la magie, un arbre technologique rempli d'options bizarres, des héros délirants… Je ne sais pas si le jeu fait vraiment honneur à la licence Warhammer, car comme je l'expliquais plus haut, je n'ai aucune expertise dans ce domaine. En revanche, ce dixième Total War s'annonce nettement plus original et excitant qu'une resucée de Rome ou de Shogun. Cette vieille franchise en a bien besoin. Et après après, on fait quoi ? Ce Total War fantaisiste est-il le signe d'une V³SVMIRXEXMSRGSQTP²XI de la franchise vers les QSRHIWMQEKMREMVIW$ nc}ƣåƭĻåĻĻĞƐĥåƣĻåƐüŇƣƐúƐ», QEV³TSRHYPITVSHYGXIYV de la franchise. Warhammer restera sans doute une W]QTEXLMUYITEVIRXL²WI TSYVPIWXYHMS1ITVSGLEMR ³TMWSHIHIZVEMXVIZIRMVEY\ racines de Total War, c'està-dire l'Histoire avec un H QENYWGYPInMais vous avez ÚæĥºƐƒŇƣƒƐʱƒĞžžæƐú~EMNI MRRSGIQQIRXMRXIVNIGX³ ncŇƣžƐ±ƽåǍƐü±ĞƒƐc±ŤŇĮæŇĻØƐ ĮåƐaŇDžåĻƐďåØƐĮåžƐŇķ±ĞĻžØƐ ĮåžƐ:±ƣĮŇĞžØƐĮåžƐaŇĻďŇĮžØƐ ĮåžƐǍƒìŭƣåžØƐĮåžƐ{åŹžåžØƐ ƒƒĞĮ±ØƐĮåƐI±ŤŇĻƐüæŇÚ±ĮØƐ ĮåžƐåķŤĞŹåžƐÏŇĮŇĻбƣDŽũũũƐFĮƐ ĻŸDžƐ±ƐŤĮƣžƐŹĞåĻƐÚåƐĻåƣüƐºƐ ü±ĞŹåƭúc~1IcTVSHYGXIYVQE EPSVWWIVZMYRTIXMXWSYVMVI ³RMKQEXMUYInƐkĚƐžĞũũũƐcŇƣžƐ žŇķķåžƐÚæĥºƐåĻƐƒŹ±ĞĻƐÚåƐ travailler sur une nouvelle ŤæŹĞŇÚåƐĚĞžƒŇŹĞŭƣåũũũƐŭƣĞƐĻŸ±Ɛ ĥ±ķ±ĞžƐæƒæƐƒŹ±ĞƒæåƐÚ±ĻžƐƣĻ 8SXEP;EVc~*XMPREVMIR ZSYPYQIHMVIHITPYWGI UYMIWXUYERHQ´QIEWWI^ GVYIPHIWETEVX Arena Gods Toto unchained Par Netsabes Pa « Tous sur Toto, tous sur Toto ! On peut pas le laisser gagner, y en a marre. Mais te laisse pas faire Izual, tape-le, tu peux le faire, allez ! J’ai pris une lance, je vais le buter vous en faites pas… hey mais hein ? Quoi ? Comment ? Mais bon sang Toto, on avait dit pas avec les mains, c’est pas fair-play ça, salaud ! » I l n’a l’air de rien, notre Toto de la maquette. Débonnaire, tranquille, relax, on ne le voit jamais s’énerver, même quand on rend les pages super à la bourre et sans images le jour du bouclage. Toto, son truc en jeu vidéo, c’est plutôt les grands mondes ouverts, les Far Cry, les Skyrim, les Fallout. Il progresse doucement, il explore intégralement, il loote en profondeur et crafte avec ardeur… Rien ne nous avait préparés à la sauvagerie de Toto dans Arena Gods. Rien. Plus tard, bien sûr, on a su que Toto avait passé des semaines entières à s’entraîner en solo sur Nidhogg, qu’il n’était pas loin de posséder le record du monde de tués dans le jeu, qu’il avait les réflexes d’une machine et le sang-froid d’un tueur à gages, mais sur le moment, la surprise était totale. Lâchez Toto dans un niveau d’Arena Gods face à trois personnes qui jouent aux jeux vidéo à la fois pour le plaisir et pour leur métier toute la journée, et en quelques secondes Toto en ressort vainqueur, sans une égratignure mais avec le visage et les mains rouges du sang de ses adversaires, et c’est à peine si l’on discerne dans ses yeux un léger éclat de sauvagerie. Pire, on y voit du plaisir. ,IRVIc si Towerfall et Nidhogg avaient un enfant... )³ZIPSTTIYVc ³HMXIYVc Supertype (ÉtatsUnis de l’Amérique du Nord et Brésil) 5PEXIJSVQIWc PC Windows, Mac SVXMITV³ZYIc 2016 Gods III Arena. Pour l’instant, Arena Gods n’a pas l’air de grand-chose : une poignée de cartes où apparaissent à intervalle régulier deux types d’armes (un glaive et une lance ; on espère un peu plus de variété pour la version finale) que se disputent à mort de deux à quatre joueurs. Et pourtant, manette en main, la création de Supertype devient un jeu multi local ultra prometteur, autant pour la simplicité de sa prise en main (un stick pour se diriger et viser, trois boutons pour faire une roulade, attaquer et ramasser ou jeter une arme) que pour son ultra-violence. Il faut voir les membres (têtes, jambes, bras) rouler au moindre coup de glaive, il faut voir les corps voler après s’être pris une lance, et il faut surtout voir, comme dans Nidhogg, l’exécution à terre et à mains nues dans une gerbe de sang, la spécialité de Toto. Ajoutez-y des arènes aux limites physiques qui communiquent entre elles – à la manière d’un Towerfall, une lance tirée dans le bord gauche finira sa course par la droite de l’écran, et risquera donc de vous embrocher dans le dos ; idem avec le haut et le bas – et vous obtenez des combats intenses, tendus, où vous ramassez le casque d’un gladiateur mort juste à temps pour contrer un coup de lance. Où tous les joueurs tournent autour de la caisse d’arme sans oser l’approcher, où Izual, assommé par le pommeau d’un glaive jeté (car oui, selon l’angle avec lequel il vous touche, le glaive vous tue ou vous assomme seulement), se relève d’un coup alors que tout le monde le croyait mort… et se prend en plein dos l’une des nombreuses lances qui traversaient l’écran à ce moment. Et pendant ce temps, généralement, Toto massacre tout le monde à mains nues. Canard PC | 53 À VENIR PC Homefront : The Revolution Et ça continue, en Corée encore Par Louis-Ferdinand Sébum Je m’en souviens comme si c’était hier. Mon premier voyage aux États-Unis, dans le Maryland. Il y avait cet homme. Obèse puissance dix, disproportionné, quasiment liquide, il attendait vautré sur une banquette dans l’aéroport. Pour la première fois de ma vie, je réalisais, fasciné, qu’il était possible non seulement d’avoir le cul entre deux chaises, mais même entre trois. J’y ai repensé, aujourd’hui, en jouant à Homefront : The Revolution. P our ceux qui ont eu la chance de rater l’épisode précédent, rappelons que nous parlons de la suite de Homefront, un FPScouloir-concon-patriote d’une médiocrité telle que Guy Moquette, qui pourtant en a vu d’autres, avait dit à l’époque, je cite : « Ouh là là ! » Heureusement pour lui, et pour nous, Revolution n’est pas une bête suite mais un reboot complet de la licence. Reboot du scénario tout d’abord. On a désormais droit à une uchronie foireuse dans laquelle la révolution numérique a eu lieu en 1972 dans la « silicon river » nord-coréenne. Forts de leur avance technologique, les Nord-Coréens inondent le marché américain de leurs produits, laissant les pauvres Ricains endettés à mort et dépendants sur le plan militaire. Le résultat, vous vous en doutez, est le même que la dernière fois : les Coco(réens) envahissent les États-Unis, la résistance s’organise, le jeu s’ouvre sur une bonne grosse scène de torture, on se trouve en terrain connu. 54 | Canard PC Genre : FPS Développeur : Dambusters Studios (Royaume-Uni) Éditeur : Deep Silver Plateformes : PC Windows, Linux, Mac, PS4, Xbox One Sortie prévue : 20 mai 2016 Pyongyang of New York. Si on n’espérait rien du scénario de Revolution, le reboot du gameplay était plus attendu. Fini le FPS-corridor à la papa, on a désormais droit à un shooter à monde ouvert, ou plutôt semi-ouvert. Le monde est divisé en niveaux, un par quartier de la ville, entre lesquels on peut se déplacer à peu près librement. Je précise « à peu près » car ils sont débloqués de façon linéaire à mesure qu’on progresse dans la campagne. Si chaque zone est assez petite, toutes sont en revanche ouvertes et différentes les unes des autres. On a droit à un quartier résidentiel bombardé, à un centre historique abandonné, à une prison, à un no man’s land industriel rempli de vapeurs toxiques, aux palaces de l’élite coréenne et à des ghettos où est parquée l’essentiel de la population. Toutes ces régions sont divisées en trois grandes catégories : zones rouges (secteurs interdits où l’armée coréenne tire à vue), jaunes (quartiers résidentiels peuplés de civils) et vertes (cœur du pouvoir d’occupation). Selon le type de secteur, le gameplay change du tout au tout. Les zones rouges ressemblent à des versions miniatures de n’importe quel shooter à monde ouvert. Dégommer des patrouilles et des transports blindés, capturer des places fortes, accéder à des zones planquées en grimpant sur des plateformes, récupérer des caches d’armes, hacker des terminaux qui révèlent les activités à proximité (l’équivalent local des Tours Ubisoft™) et, idée bien foireuse, remplir ses chargeurs à volonté en piochant dans des armureries aux munitions infinies… Rien de bien folichon. Kim bassine guerre. Pénétrez dans une zone jaune, Revolution devient soudain un jeu d’infiltration. Et, surtout, un jeu beaucoup plus intéressant. Il n’est plus question de tirer dans le tas mais de passer inaperçu, d’éviter les caméras et les gardes, de lutter avec discrétion – mais de lutter quand même. Déjà parce qu’on n’est pas là pour se tourner les pouces. Ensuite parce que, contrairement aux zones rouges, que l’on libère à la force des baïonnettes, les zones jaunes ne tomberont que par la volonté du peuple. Saboter les haut-parleurs de propagande, liquider (au silencieux ou au couteau si possible) les soldats qui brutalisent la population, plastiquer les véhicules militaires, activer des radios qui diffusent des messages subversifs, autant d’actions qui, peu à peu, vont faire basculer la population dans le camp des rebelles. En gros, imaginez une sorte de Just Cause en version furtive, dans lequel, une fois repéré, il faut vite foutre le camp et aller se planquer dans une poubelle ou une allée le temps que passent l’orage et les patrouilles de flics. Mais contrairement au jeu d’Avalanche, le remplissage de la jauge de « chaos » a un véritable effet sur le monde. À mesure qu’un quartier échappe à l’emprise de l’occupant, les policiers sont de plus en plus brutaux, les civils de plus en plus rebelles, les murs se couvrent de graffitis et les patrouilles se multiplient. Une fois le point de non-retour atteint, la population fout le bordel et balance des cocktails Molotov, à tel point que les forces de sécurité peinent à descendre dans les rues – moment idéal pour s’attaquer aux commissariats et autres bâtiments bien gardés. Dans ces moments-là, où l’on se sent vraiment au cœur d’une guérilla, d’un univers vivant, Revolution est très, très enthousiasmant. Est-ce que tu Juche ? Malheureusement, ces moments sont rares. L’IA est pour le moment assez laborieuse : quand ils ne se montrent pas incapables de rentrer dans le bâtiment où se cache le joueur, les ennemis foncent dans sa ligne de mire à la queueleu-leu comme des lemmings débiles. Plus grave, la difficulté du jeu est atrocement mal pensée. Revolution, pour un shooter grand public, est un jeu plutôt exigeant. Les ennemis tirent juste, on crève vite. Échapper à une patrouille (quand elle ne se coince pas dans une porte, voir ci-dessus) est un exercice long, difficile et gratifiant. Sauf que mourir n’entraîne aucune pénalité. Pour libérer un quartier, la technique la plus efficace consiste donc à pratiquer un sabotage, se faire tuer, respawner immédiatement dans la cachette la plus proche puis reprendre à l’endroit où l’on se trouvait jusqu’à avoir atteint les fatidiques « 100 % du quartier libéré. » À quoi bon, dans ces conditions, perdre du temps à la jouer fine ou à essayer tous ces gadgets originaux, comme ces nounours minés ou ces voitures télécommandées explosives ? Amis game designers, retenez cette leçon : à moins que votre jeu s’appelle Planescape Torment, un mécanisme qui encourage le joueur à crever n’est pas une bonne idée. Mais le pire reste ces passages dans les zones vertes où, fidèle à ses origines, Revolution redevient un shooter ultra-scripté. Mention spéciale à cette mission où le jeu a enregistré un checkpoint pile au moment où le véhicule que je devais escorter n’avait plus qu’un point de vie, me coinçant dans une boucle d’échec digne du pire des années 2000. À Corée à cri. Avant de présenter leur jeu, les développeurs ont tenté une blague. « Ces quelques heures durant lesquelles vous allez tout juste gratter la surface de Revolution sont plus longues que l’ensemble du premier Homefront. » Ils n’avaient pas tort. Revolution est bien meilleur que Homefront. Revolution est également bien meilleur aujourd’hui que lorsqu’il nous avait été montré pour la première fois à l’été 2015. Pas avare de bonnes idées, parfois même inspiré, il présente encore quelques problèmes techniques et une IA faiblarde, le genre de défauts qui pourront certainement être corrigés d’ici fin mai. Malheureusement, il souffre surtout d’un sérieux problème d’identité : non content d’être déchiré entre trois personnalités, il n’ose en assumer aucune. Tour à tour FPS exigeant où les munitions sont disponibles en nombre infini, jeu d’infiltration où il suffit de se faire tuer pour gagner, monde ouvert aux niveaux exigus farcis de moments scriptés jusqu’à l’os… Le cul entre trois chaises boiteuses, à deux mois de la sortie. Tentons tout de même d’être optimistes face à l’adversité – après tout, c’est comme ça qu’on gagne les révolutions. Canard PC | 55 À VENIR PC Orcs Must Die : Unchained Le coup de piège au cul Par Kahn Lusth Parmi les saintes horreurs qui me GEVEGX³VMWIRXǻKYVIGIPPIHIQIXVSYZIV nHERWPEXIRHERGI~TSYVPEWMQTPIVEMWSR UYIGIPEQIHSRRIPIWIRXMQIRXHƶ´XVI GSMRG³EYRMZIEY^³VSHIPETIVWSRREPMX³ 5SYVXERXQEPKV³PEQSHIKVERHMWWERXI HIWNIY\GSST³VEXMJWNƶEZSYI´XVIXIRX³ HIVEFEXXVIQSRGEUYIXIXHIPEMWWIVYRI chance à Orcs Must Die : Unchained R etour Rapide : Orcs Must Die était un tower defense où le joueur devait empêcher des vagues d’orcs de tout casser chez lui. Pour cela, il suffisait de poser moult pièges et de pallier les faiblesses de nos défenses en meulant la tronche des peaux vertes à grands coups d’épée. Avance Rapide : Orcs Must Die 2, comme son nom l’indique sans vraiment l’indiquer (ça va, vous suivez ?), reprend la recette initiale en permettant à deux joueurs de s’unir pour faire face à l’ennemi. Avance Rapide : C’est la guerre. Nous venons d’apprendre que Donald Trump est en réalité un clone déglingué de Donald Duck qui s’est enfui de Disneyland et sème désormais la mort sur… Attendez un instant. On est parti beaucoup trop loin. Retour Rapide : Nous y voilà. Orcs Must Die : Unchained sera donc le troisième opus de la série, jouable à cinq en coopératif, à dix dans une sorte de MOBA PvP, le tout en free-to-play. 56 | Canard PC Genre : tower defense / TPS / MOBA / couillu Développeur : Robot Entertainment (États-Unis) Éditeur : Gameforge Plateformes : PC Windows, PS4 (bien plus tard) Sortie prévue : mai / juin 2016 Ça va cooper, chérie. C’est donc à l’issue d’une présentation du jeu par ses développeurs que le mode coopératif d’Unchained s’est dévoilé. Ici, chaque joueur commence en choisissant un personnage dans une liste de douze protagonistes. Conformément aux canons du MOBA, chacun dispose d’une poignée de compétences actives ou passives et, donc, d’un style bien défini qui devrait permettre à chacun d’y trouver son compte. Une fois en jeu, il faut unir nos forces pour contenir dix vagues d’ennemis qui vont tenter de casser un gros cristal que l’on appellera désormais le Nexus, vu que j’ai oublié de noter son nom comme le dernier des blaireaux. Ainsi, le rythme d’une partie est assez simple à décrire et commence sur un petit temps de préparation, permettant aux joueurs de dépenser leurs réserves personnelles de points pour poser des pièges, si possible en essayant de les faire interagir au maximum. Plateformes qui balancent dans un mur de piques, machin magique qui ralentit pendant que l’on marche sur une plaque enflammée… tout est possible, pour peu que l’on soit suffisamment créatif. Jean-François Piège adorerait. Puis vient le grand coup de trompette qui annonce l’arrivée de la première vague. S’il est bien sûr encore possible de poser de nouveaux pièges ou de réparer ceux déjà en place pour faire face aux imprévus, il sera cependant nécessaire de mouiller sa chemise avec nos équipiers, pour compléter au mieux nos défenses. Là encore, la logique de spécialisation devrait prendre tout son sens, pour peu que l’on soit dans une équipe qui s’est répartie convenablement les rôles. D’ailleurs, cette petite partie m’aura permis de découvrir une prise en main très aisée, notamment pour ceux qui ont déjà tripoté du MOBA. Dans les faits, on balance ses attaques spéciales en essayant de faire un maximum de dégâts dans les rangs ennemis, afin de faire monter une jauge d’énergie qui, une fois au maximum, permet de passer temporairement en mode « unchained » pour démultiplier nos dégâts. Puis la vague se termine, on dépense les points gagnés dans de nouveaux pièges pour résister à des ennemis de plus en plus puissants (et variés), et ainsi de suite jusqu’à ce que le dixième assaut soit repoussé ou que l’on meure en insultant ses équipiers qui, forcément, ont fait n’importe quoi. Oh peuchère. En l’état, Unchained a donc tout d’une itération prometteuse et ne devrait pas appartenir à cette famille de free-to-play qui sortent avec un contenu amputé de toutes parts, accompagné d’une étiquette « Promis, on va tout patcher sur deux ans. Bisous. » Et qui dit free-to-play, dit forcément modèle économique zarb. Ici, le jeu repose sur un système de craft, où chaque joueur récupère des ressources au cours de ses parties, qui s’ajoutent à sa réserve personnelle, accessible entre les matchs. De là, il ne reste plus qu’à fabriquer ce qui nous fait envie, comme l’accès à un personnage, de nouveaux pièges, des améliorations pour ces derniers ou encore de l’équipement pour se spécialiser un peu plus. L’intérêt est double, puisque les joueurs pourront ainsi se créer une multitude de decks de pièges, tandis que le studio pourra faire évoluer son système vers d’autres sphères, à l’image de ce qu’a fait Digital Extremes avec Warframe. Bien sûr, rien ne dit que le jeu ne se transformera pas en immense foire au grind, mais le modèle économique retenu semble suffisamment permissif pour nous donner envie d’y croire, puisqu’en dehors des habituelles skins de personnages et autres boosts de gains, Unchained utilisera des coffres que l’on pourra acheter ou obtenir en jouant et qui permettront d’obtenir des objets de la boutique. D’ailleurs, je ne vois même pas pourquoi je vous parle du jeu au futur, puisque sa bêta devrait être ouverte à tous, à l’heure où vous lisez ces lignes. De là à dire qu’il pourrait vous offrir quelques sympathiques soirées, pour peu que vous ayez une poignée de potes avec qui jouer, il n’y a qu’un pas que je vais franchir sans me poser de questions. Canard PC | 57 À VENIR PC Act of Aggression : Reboot Edition Le retour de la vengeance Par Guy Moquette Un « À Venir » sur Act of Aggression, jeu sorti en septembre 2015 ? Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas une erreur, vous ne vous êtes pas gouré de magazine, vous tenez bien entre vos mains celui du 1er avril. Ce n’est pas une vanne non plus, depuis tout ce temps, vous devriez savoir qu’on laisse aux autres le soin de s’imprégner d’odeurs de poisson, nous on raconte assez d’énormités comme ça tout le reste de l’année. Non, tout va bien, simplement le jeu d’Eugen Systems va en quelque sorte « ressortir » bientôt. L e 11 mars, sur les forums du studio, un message officiel annonçait en effet qu’en dépit d’une absence de communication récente autour du jeu, ses développeurs n’avaient pas lâché l’affaire, « bien au contraire ». Et d’annoncer dans la foulée que compte tenu de son état et de sa réception par les joueurs, la décision avait ét prise de remettre l’ouvrage sur le métier. Mais sans modifier pour autant le jeu de base pour ceux qui y trouvent leur compte. D’où l’annonce de cette Reboot Edition – un nom très vilain, mais chez Eugen, on admet volontiers ne pas être très doué pour les titres – qui sera une alternative, évidemment gratuite, au jeu original dès le lancement du jeu sous Steam. Le programme annonce une refonte complète du gameplay : passage à une ressource unique, constructions de bases, design des unités revus et plein d’autres choses… Et comme à Canard PC, on n’est pas du genre à se 58 | Canard PC Genre : STR relifté Développeur : Eugen Systems (France) Éditeur : Focus Plateforme : PC Windows Prix : le prix du jeu de base, donc gratuit pour ceux qui l’ont déjà DRM : Steam Sortie prévue : d’ici un mois ou deux ; la bêta a commencé le 20 mars contenter des communiqués officiels et qu’on n’hésite pas à se rendre sur le terrain au nom du journalisme total, nous avons bravé les six stations de métro qui nous séparent des locaux du studio pour en parler avec Alexis Le Dressay. Act of Déception. Forcément, la première question que l’on pose au cofondateur du studio parisien, c’est : « Pourquoi ? » Il confirme que commercialement, Act of Aggression n’a pas spécialement fait péter la banque. Mais qu’avec 100 000 copies de ce jeu auto-financé – Focus ne servait cette fois que de distributeur – vendues au tarif plein1, le studio serait, affirme-t-il, rentré dans ses frais. « Bon, d’accord, mais pourquoi ? », relançons-nous avec cette pugnacité qui nous vaudra certainement un jour le prix AlbertLondres. « Parce qu’on ne pouvait pas se satisfaire de son accueil, rétorque Alexis Le Dressay. 66 % d’avis positifs sur Steam, déjà, ça prouve qu’il y avait un problème qu’on n’avait pas relevé pendant les phases de bêta. Mais le plus flagrant, c’était le faible nombre de joueurs encore connectés quelques mois après la sortie. On avait pour projet de sortir un pack de nouvelles cartes gratuites, mais dans ces conditions, ça n’en valait pas la peine. Alors on a décidé d’opérer une refonte du jeu. Et tant qu’à faire, pas avec des améliorations à deux balles. » Au final, près de quatre mois de travail ont été nécessaires. 1. À titre de comparaison, c’est, dans les mêmes conditions et d’après nos estimations, trois fois moins que leur précédent jeu, Wargame : Red Dragon, coproduit par Focus (et qui a depuis franchi la barre des 400 000 copies) Act of Rédemption. Bien évidemment, ce n’est pas seulement par amour du beau geste qu’Eugen Systems retouche son jeu de fond en comble. La volonté de lui redonner un coup de pouce (et de projecteur) permettra peut-être d’en vendre quelques exemplaires de plus, certes. Voire, si la mayonnaise prend, d’envisager du contenu supplémentaire payant ou une suite, allez savoir. Mais pour le studio, qui a l’habitude d’assurer un suivi impeccable de ses jeux – il suffit de voir tout le contenu gratuit ajouté aux trois Wargame successifs pour s’en convaincre –, il s’agit également d’entretenir son image et sa réputation. Une composante à ne pas négliger quand on possède une base de fans exigeants (remarquez qu’on ne prononce pas le mot « psychopathes », même si on le pense très fort) et qu’on a d’autres projets dans les cartons, dont certains plutôt bien avancés2. Dans ce cas, le capital confiance joue presque autant qu’une campagne marketing, dont AoA fut d’ailleurs quasiment privé. Quelques jours après notre visite, un gros patch s’installait sur Steam et la bêta ouverte de la Reboot Edition commençait. !CTOF-ODICATIONQuelques heures plus tôt, Alexis Le Dressay nous disait vouloir rendre son jeu « décomplexé, moins exigeant et dégraissé de toute source d’inconfort ». Bref : le faire revenir à une philosophie plus directe, élémentaire et renouer 2. Au passage, on en a eu une démonstration, mais on a promis de ne rien dire pour le moment, alors voilà, circulez, y a rien à voir. avec les racines Act of War (du même studio, 2005) tout en faisant du pied à l’honorable Command & Conquer Generals. S’il est encore trop tôt pour affirmer que le pari est réussi – la Reboot Edition est officiellement encore en bêta –, l’intention est déjà palpable. C’est presque un nouveau jeu : la ressource unique, le pétrole qui se transforme en cash grâce aux raffineries, simplifie considérablement l’aspect gestion, le nombre d’unités a été réduit (contrairement à la taille de leurs modèles, augmentée), notamment grâce à un élagage des améliorations. La construction de base a également été revue en profondeur : certaines limites demeurent, mais la nouvelle version est infiniment plus souple. Au point de laisser, par exemple, le camp des États-Unis poser ses bâtiments quasiment où bon lui semble sur la carte. Et ce, grâce à l’unité de construction qui fait son grand retour. !CTOF)NTERROGATIONL’objectif d’Eugen est naturellement d’inciter les joueurs à redonner sa chance à son STR en multi. Oui, car la refonte ne concerne que les escarmouches et les affrontements multijoueurs. Relifter la campagne solo n’est pas au programme, même si le cofondateur du studio n’exclut pas complètement la possibilité (« Si c’est plebiscité après le reboot, on verra »)… En attendant, tout n’est clairement pas parfait dans ce prototype de nouvelle version sur laquelle on s’est joyeusement mis sur la gueule à la rédaction : problèmes de rythme, lisibilité encore imparfaite, équilibrage à affiner… Le studio se donne encore un ou deux mois pour peaufiner sa copie et tenir compte des retours des joueurs qui ont désormais tous accès à cette v2 au lancement de leur jeu sur Steam. En attendant, cette surprenante initiative (et louable, pour peu qu’un petit malin n’en profite pas pour le repackager et faire croire qu’il s’agit d’un nouveau jeu, en remettant à zéro les avis Steam et Metacritic au passage, comme les développeurs de Raven’s Cry) est intéressante à suivre de l’extérieur. Ne serait-ce que pour voir s’il est possible, dans un milieu où le destin d’un titre se joue dans les premières semaines, de s’offrir une seconde vie par la grâce d’un gros lifting. Canard PC | 59 E en chantier Tous les quinze jours dans En chantier, vos rédacteurs se penchent sur des jeux vendus en cours de développement : accès anticipés, alphas ou bêtas payantes. Genre : batteur loyal )³ZIPSTTIYVc ³HMXIYVc Xaviant Games The Culling Schlass, dèche, fractures et radiations par Pipomantis (États-Unis) Plateforme : Windows PC (SRǻK VIGSQQERH³Ic PC de joueur 8³P³GLEVKIQIRX 3,2 Go 1ERKYI anglais Prix actuel : 15 € Sortie prévue : Si l’an 2000 a marqué les esprits par son absence de voitures volantes et de cabines de téléportation, il m’a personnellement IQTPMHIFSRLIYVEZIGPEWSVXMIHYǻPQBattle Royale. On y suivait les pérégrinations d’une quarantaine d’écoliers cloîtrés sur une île et obligés de s’écharper jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. Après seize années d’attente MRXIREFPIWSVXIRǻRYRNIYUYMWƶIRMRWTMVI outils rudimentaires, qu’il s’agisse d’armes de mêlée ou de jet, objets de soin et autres friandises comme des pièges ou des bombes fumigènes. Après vous être bricolé une hachette et un arc, il est temps de commencer à fouiller pour trouver des objets un peu plus intéressants. Parce que c’est bien joli d’être habile de vos mains, mais ça n’est pas un silex aiguisé qui vous sauvera quand un adversaire vous empoisonnera à distance alors que vous essayez de défaire vos pieds du collet qu’il avait posé au sol. A Le jeu de la mort et du hasard. Pour survivre dans The Culling, il faut explorer et fouiller. L’île est toujours la même (pas de génération procédurale ou autres artifices petit-bourgeois et c’est très bien comme ça, le level-design est très réussi) et seuls le contenu des meubles et l’emplacement de certaines caisses changeront à chaque partie. À vous donc, après avoir façonné votre attirail de fortune, les joies du pillage des différentes bâtisses de l’île. C’est d’ailleurs le seul moyen de récupérer des objets puissants si vous avez trop peur de les ramasser sur les cadavres encore chauds de vos adversaires : radar, batte de baseball, medikit, dynamite… tout le confort moderne pour parfaire votre panoplie de Castor Junior sociopathe. Pour peu que vous ayez réussi à remplir votre besace sans vous faire embrocher/taillader/ piéger/empoisonner par un autre joueur, vous pouvez maintenant commencer à entrer en chasse. À moins d’attendre, pleutre et vicieux comme votre serviteur, 2017 DRM : Steam utres temps, autres mœurs, les développeurs de Xaviant (auteurs du dispensable Lichdom : Battlemage) ont plutôt fouillé du côté de Hunger Games que de mon film de l’amour de l’an 2000. The Culling (charmant homophone signifiant simultanément « élection » et « abattage ») vous plonge dans un show de télé-réalité pervers où seize candidats largués sur une île déserte ont vingt minutes pour s’y entretuer. Débarqué dans une boîte géante quelque part au pif sur l’île avec une main devant, une main derrière, chaque joueur va devoir se dépêcher de trouver des pierres et des branches pour se fabriquer ses premières armes de fortune. Deux cailloux font un couteau primitif, qui pourra être transformé en lance avec un morceau de bois, en hachette avec une autre pierre et ainsi de suite. En tout, une petite vingtaine de recettes permettront de rapidement remplir votre inventaire avec des 60 | Canard PC qu’un maximum de joueurs s’entretuent avant de venir finir le boulot en fin de partie. Attention toutefois, après quelques minutes les campeurs seront vite ciblés par la technique dite de « l’enfumage de terrier » : des containers de gaz toxiques disséminés sur l’île se mettront à souffler la mort sur toute la périphérie du champ de bataille pour forcer les candidats à se rassembler. Les dernières minutes se déroulent chaque fois dans une minuscule arène où les survivants collés serrés se casseront la bouche jusqu’à ce qu’un gagnant soit déclaré (ou que tout le monde vomisse du sang en chœur, du gaz sarin plein les alvéoles). Plaie d’argent est bien mortelle. Vous vous imaginez peut-être déjà dans la jungle de The Culling, tel un Robinson Crusoé high-tech, armé jusqu’aux dents et prêt à en découdre avec les autres participants mais il vous manque une info essentielle : vous êtes fauché. Comme le chantait si bien Neg’Marrons en 1997, c’est la monnaie qui dirige le monde et vous aurez constamment besoin de thunes. Que ce soit pour crafter, ouvrir des caisses ou commander des paquets par drones (qui attireront peut-être quelques envieux vers votre position), il va falloir cracher au bassinet. Du coup, vous devez trouver des sous, que ce soit en tuant des adversaires, en tombant sur des restes d’anciens participants ou tout simplement à mesure que le temps passe, pour grappiller quelques piécettes toutes les cinq minutes. Entre son inventaire très limité (trois emplacements en début de partie, quatre ou cinq si vous trouvez une sacoche ou un sac à dos) et la nécessité de dépenser du fric pour crafter, The Culling force les joueurs à gérer leurs ressources, souvent maigrelettes, de manière assez finaude. On n’a jamais l’impression d’être surpuissant, mais on ne se retrouve jamais vraiment à poil non plus. En fait, le titre de Xaviant Games ressemble à une relecture sous acides de tous les jeux de crafting-survie qu’on se bouffe sur Steam depuis environ deux ans. Au lieu de taper sur des arbres et des rochers pendant trois heures pour se construire un pagne et un bilboquet, on est ici en mesure de se défendre après la première minute de jeu. Une recette qui prend le meilleur de tous ces titres à la mode et en tire une version dégraissée qui va droit au but et fonctionne étonnamment bien. Qui va à la chasse, prend sa masse. Pour ceux qui craindraient que le titre se montre trop répétitif, chaque joueur a la possibilité de préparer son personnage avant d’entrer dans l’arène. Vous pourrez bien évidemment jouer à la poupée (avec des vêtements débloqués après chaque partie) mais également choisir le contenu des drones et, surtout, offrir trois compétences à votre avatar. Vous ne devriez pas avoir de mal à trouver votre bonheur parmi les cinquante « perks » disponibles : bonus de défense, autoregen, bonus de dégât sur les pièges, craft et déplacement silencieux, démarrer la partie avec un sac à dos… autant de traits qui, mélangés les uns aux autres, permettent de jouer d’un paquet de manières différentes. Pour autant, nous sommes dans la rubrique « En chantier » et si vous comptez jouer à The Culling avant sa sortie en 2017, vous feriez mieux de sortir votre petit casque jaune. Les combats au corps à corps sont brouillon et pas vraiment palpitants, il y a quelques vilains bugs agaçants ici ou là et le tout manque encore de finition. Par exemple, vous entendrez parfois les remarques d’un commentateur, notamment lorsqu’un joueur est abattu. Eh bien, pour le moment, notre ami n’ayant qu’une dizaine de phrases à son répertoire, il devient horripilant après une poignée de parties. C’est un détail idiot mais le titre a un tel potentiel qu’on voudrait déjà qu’il soit parfait. Notons toutefois l’impressionnant suivi de la part des développeurs qui patchent le jeu deux fois par semaine depuis la sortie de l’accès anticipé. Allez allez, on y croit. En l’état : Il est encore un peu cassé, il est loin d’être terminé, mais en l’état The Culling fait montre d’un potentiel alléchant. )MǽGMPIHIZSYWPI conseiller pour le moment mais rassurez-vous, on le garde en bonne position sur nos radars. Attendez Canard PC | 61 EN CHANTIER Ge Genre : aventure point & click poi Développeur / Dév éditeur : Blyts édi (Argentine) (Arg Plateformes : PC Pla Windows, Mac, Linux Wi (SRǻK (S VIGSQQERH³Iccarte VIG graphique dédiée gra requise req 8³P³GLEVKIQIRX 8³P 172 Mo 1ERKYIVOST 1ER Prix actuel : 15 € Sortie prévue : Sor TPYWcXEVHIR TPY DRM : Steam pendant DR anticipé ll’accès l’ac ac Kelvin and the Infamous M Machine Détour vers le futur par Maria Kalash La vie recèle bien des mystères dont nous ne trouverons jamais la clé. Ce qui pousse certaines personnes à jouer de leur plein gré à des jeux d’aventure en accès anticipé en est un qui reste à mes yeux au chaud dans sa boîte verrouillée. Symp d’écrire la Symphonie n° 5, à Isaac Newton de découvrir les lois de la gravitation universelle ou à Léonard de Vinci de peindre la Jocon Joconde, telles seront vos tou de manière très linéaire, missions. Le tout super-pouv sans super-pouvoirs liés à la machine à remonter le tem temps, dans une atmosphère joy détendue et joyeusement anachronique. F Voyage au bo bout du génie. Je vous ress avoue avoir ressenti une légère déception rep face à cette représentation de l’Europe Renaissan Les personnages, au de la Renaissance. style dessiné mignon, plutôt gentiment animés, bénéficient des efforts de la direction artistique. En revanche, du côté des décors… c’est quand même un peu vide. Mignon certes, mais vide. Ça manque de détails, de vie, d’un peu de finesse. J’espère que ce n’est que temporaire, et que les prochaines semaines permettront aux artistes d’ajouter quelques distractions visuelles. Pour l’instant, quand il y a de l’objet à récupérer pour remplir son escarcelle, cela se voit tout de suite. Cela n’empêche pas le joueur de bonne volonté de se heurter à un problème inattendu : la présence de zones à explorer souvent planquées sur les côtés de l’écran, ou derrière une porte pas très lourdement signifiée en arrière-plan. Autre légère frustration : il n’y a qu’un in 2014, 1 337 généreux donateurs ont fourni à un studio argentin pas loin de 30 000 dollars pour sa promesse de développer un jeu d’aventure classique et amusant. À peine plus d’un an après, les industrieux Sud-Américains de Blyts nous proposent – une partie – du résultat en accès anticipé sur Steam. Je dis « une partie » parce que j’espère bien que le début sera un peu plus posé, la fin un peu plus développée, et que l’aventure contiendra un ou deux actes en plus des trois qui nous sont ici offerts. Pour l’heure, au lancement de Kelvin and the Infamous Machine, quelques images plus ou moins fixes posent l’intrigue : vous allez diriger un jeune scientifique parti voyager dans le temps au moyen d’une cabine de douche améliorée. Afin de sauver le monde, il devra réparer l’un après l’autre les sabotages temporels commis par son patron, le super vilain Professeur Lupin. Permettre à Beethoven 62 | Canard PC seul clic (le gauche). Du coup, Kelvin passe directement à l’action, sans que vous sachiez ce qu’il va faire de cette balle de golf ou de ce vieux chewing-gum. Dans l’ensemble, les puzzles auxquels vous serez confronté, un peu farfelus, ne vous noieront jamais sous leur complexité. La (toute relative) difficulté tient essentiellement aux distances que vous devrez parcourir entre les différents points d’intérêt. Kelvin a le potentiel pour devenir une agréable distraction de quelques heures. Mais pas beaucoup plus. En l’état : Les trois à quatre heures de jeu que propose déjà Kelvin sont loin d’être désagréables. Plutôt amusant, pas trop bugué, il n’y a pas de raison de ne pas y aller. Si ce n’est que pour un point & click léger comme c’est ici le cas, à moins d’un soutien militant au développeur, il n’y a pas non plus de raison de ne pas attendre le jeu entier. Attendez EN CHANTIER Pour le tuer plus vite, il aurait fallu ŸŅĜƋŧƚűĜĬ±ųųéƋåÚåÆŅƚčåųØŸŅĜƋ±þÏĘåų ŞĬƚŸÚåŎƖĜĵ±čåŸxŸåÏŅĹÚåţ Ge Genre : Battle Royale àé écailles Développeur / Dév éditeur : Studio édi Wildcard (États-Unis) Wil Plateforme : Pla 5(c;MRHS[W 5(c (SRǻK (S VIGSQQERH³Ic VIG YRcUYEHVYTPI1.HI YRc GTX Titan ; peutêtre un peu moins quand le jeu fera qua l’objet d’un minimum l’ob d’optimisation d’o 8³P³GLEVKIQIRX 8³P Go 10 G 1ERKYIVO anglaise 1ER Prix : environ 0 euro Ark : Survival of the Fittest Un gros alphasaure très lent par Guy Moquette Après The Culling, disséqué dans ce numéro, et H1Z1 qui s’était scindé en deux titres distincts pour fêter ça, c’est au tour de Ark de sauter à pieds joints dans le Battle Royale. L’ancien mod Survival of the Fittest devient un jeu à part entière, en free-to-play et en accès anticipé. Mais toujours avec des dinosaures et HIWcR³ERHIVXEPMIRWIRGEPI±SR processeur, tout est fini et il ne reste plus qu’à vous trouver une autre partie sur le point de démarrer. L’artisanat est identique, on peut dresser les dinos pour s’en servir de montures ou de pitbulls king size, on commence avec des massues et des arcs à la noix pour finir avec des armes automatiques, comme dans le jeu original, avec évidemment des rythmes accélérés pour que ces empoignades se tiennent en quelques dizaines de minutes. P Dino horribilis. Contrairement à The Culling, ASotF fait atterrir tous les joueurs au même endroit, autour d’une zone contenant de précieuses caisses d’équipement. Dès le coup d’envoi, toutes les brutasses en caleçon se ruent donc sur ce lieu d’abondance pour y trouver, ici une arme, là quelques provisions. Les malheureux aux mains vides filent se planquer dans la forêt environnante pour se bricoler leurs premiers objets, souvent avec les plus chanceux aux fesses qui les poursuivent avec leur lance. La zone de jeu, matérialisée par un mur, va évidemment se rétrécir avec le temps pour forcer les rencontres entre survivants. Simple, efficace, mais voilà : avec ses serveurs pouvant accueillir jusqu’à 100 joueurs et une optimisation pas réputée our les trois rebelles qui ont décidé de lire les articles de ce magazine dans le désordre et qui ne connaissent pas la signification de Battle Royale, Pipomantis en parle dans l’introduction de The Culling. Double page précédente, hop hop hop. Voilà, maintenant que vous savez qu’il ne peut en rester qu’un, ou qu’une tribu puisqu’il est possible de se constituer en équipes, vous pouvez vous référer aux derniers articles publiés à propos de Ark : Survival Evolved, car c’est à peu de choses près la même tambouille. L’aspect persistant en moins, naturellement, puisqu’une fois éliminé, une lance enfoncée jusqu’aux amygdales, mâchouillé par un des dinosaures de l’île ou victime d’une déconnexion suite à la fusion de votre particulièrement optimale, on a le sentiment de lutter davantage contre le frame rate que contre les autres joueurs. De plus, là où The Culling sent le jeu pensé pour l’exercice Battle Royale, avec son utilisation ingénieuse de l’environnement, ASotF transpire le portage à l’arrache, conçu pour prendre la température auprès des joueurs. Le studio laisse entendre vouloir se frayer une place sur la scène e-sport. Pourquoi pas, mais une fois qu’on sera sorti de la phase de pré-alpha alors… En l’état : Survival of the Fittest est gratuit est dénué de toute micro-transaction. Il ne vous coûtera donc rien de l’essayer si le cœur vous en dit. Juste de votre temps, qui est peut-être précieux, surtout si vous travaillez dans la recherche contre le cancer. On vous conseillera donc de ne pas le perdre sur cette version mal dégrossie et optimisée avec les pieds d’un jeu qui a encore tout à prouver. Fuyez ! Canard PC | 63 EN CHANTIER Ge Genre : Lego écolo-bobo Le )³ZIPSTTIYVc )³ Plethora-Project Ple (États-Unis) (Ét HMXIYVcDevolver H Plateformes : Pla PC Windows, Mac (SRǻK (S VIGSQQERH³Ic VIG carte graphique ca dédiée requise dé 8³P³GLEVKIQIRX 8³ 240 Mo 24 1ERKYI VO anglaise 1E Prix actuel : Pri environ 10 euros en DRM : Steam DR åƋƋåţ ţţţXåųæŸƚĬƋ±ƋÚ±ĹŸĬű±ŸŸĜåƋƋåţ ĔƤƚččåŸƋĜŅĹÚåŞųæŸåĹƋ±ƋĜŅĹƤĕţţţ Block’hood Dans la poubelle jaune, ou dans la verte ? &ǻRHIHÆQIRXVIQTPMVPEǻGLI XIGLRMUYIHI Block’hoodNƶEMHÆ QIVIRWIMKRIVWYVPITE]WHƶSVMKMRI HI5PIXLSVE5VSNIGX1IWXYHMSIWX GSRWXMXY³HƶYRWIYPLSQQI/SWI ERGLI^YREVGLMXIGXIGEPMJSVRMIR 5EW³XSRRERXHSRGUYI±EWIRXIXSYX HƶYRGSYTPILMTTMIIXPITEXGLSYPM L e trailer de Block’hood semble taillé sur mesure pour servir de sujet de conversation entre bobos éco-responsables à une tofu-party dans le XIe arrondissement de Paris. « Pensez écologie », « Pensez équilibre », « Créez l’Harmonie ». On pourrait presque croire à des pubs pour des yaourts qui facilitent le transit s’il n’y avait pas une seconde vidéo qui nous encourage à « imaginer les villes de demain ». Avec en guise d’illustrations de belles tours, arcologies cubiques qu’on devine alimentées par des éoliennes. Ça a l’air mignon, malin, et vu qu’on vient de faire trois fois le tour du périph’ en 4x4, on se dit que ça fera pas de mal à notre karma. Une poignée d’heures de pénible didacticiel et une dizaine de challenges (soit l’intégralité de l’accès anticipé actuel, si l’on rajoute un mode bac à sable) plus tard, on se retrouve 64 | Canard PC par Guy y Moquette i d avec, sur le dos, le syndrome « suggestion de présentation ». Tout ce que l’on a fait, ça ne ressemblait pas, mais alors pas du tout, à ce qu’on voyait dans la bande-annonce. Ça, c’est parce que je suis nul, je suis d’accord avec vous. Mais j’aurais pu, peut-être, m’amuser un peu quand même, non ? La décroissance, c’est plus tard. Eh bien non. Le principe de Block’hood, sous ses faux-airs de city builder, repose sur un perpétuel équilibre entre ressources produites et consommées par les 90 types de blocs que l’on peut assembler. De préférence verticalement, car les zones feraient passer le dernier SimCity pour un open-world, mais on s’en moque un peu quand on comprend que Block’hood est surtout un puzzle. On crée d’abord les conditions nécessaires à la vie : de l’eau, des arbres, qui produisent de l’air, puis de l’électricité, des appartements. Les petits produisent des ouvriers et les grands des consommateurs et des bambins (bravo au passage pour le déterminisme social), et on se retrouve rapidement à devoir composer avec des dizaines de ressources, chaque bloc posé venant modifier l’équilibre en place. Ce qui est rigolo, c’est que pour un jeu prônant l’écologie et le recyclage, seule la pénurie d’une ressource pénalise le joueur en provoquant des dégradations des bâtiments i mais i jamais l’excès (ni de quii en ont b besoin, main-d’œuvre – il doit y avoir de bonnes assurances chômage –, ni de maladie, ni de pollution, ni de déchets), sauf dans le cas de certains challenges précis. Ce qui l’est moins, rigolo, c’est le rythme effroyablement lent du jeu, le jonglage avec des données chiffrées sans âme et le vrai casse-tête du jeu imposé par son interface abominable, qui consiste à se demander comment modifier un bloc situé au milieu de plusieurs autres sans être contraint air. de tout détruire pour y voir clair. En l’état : MBlock’hoodH³TEWWIPIWXEHI HITVSXSX]TITSYVHIZIRMVEYXVI GLSWIUYƶYRK³R³VEXIYVHIGEVXI TSWXEPIƳSYHITEWWIXIQTWTSYV EVGLMXIGXIH³QIRXWIPSRPIHIKV³ HITEXMIRGIƳIXRSXEQQIRXYRNIY TVSQMWSRIRVIGEYWIVETIYX ´XVI*REXXIRHERX WSRQIWWEKIHI WIRWMFMPMWEXMSRª Pƶ³GSPSKMIHSRRI TPYX¿XIRZMI Hƶ³XSYǺIVYRF³F³ TLSUYIEZIGYR WEGTPEWXMUYI Fuyez ! Pour 1 an d’a bonnement à ; Des News ; Des Tests ; Des Previews ; Des Dossiers économisez jusqu’à 25 % ABONNEZ-VOUS en ligne sur notre site CANARDPC.COM BULLETIN D’ABONNEMENT (France métropolitaine) À retourner dans une enveloppe affranchie, accompagné d’un chèque libellé en euros à l’ordre de Presse Non-Stop, à l’adresse suivante : PRESSE NON-STOP, ABONNEMENTS, BAL 62, 14 RUE SOLEILLET, 75020 PARIS OUI je m’abonne pour 6 mois, Nom et Prénom ou Raison Sociale au tarif deȏȴȍȉǘ OUI je m’abonne pour 1 an, au tarif de Ȯȁǘ Pseudo (obligatoire) N° d’appartement ou de boîte aux lettres - Étage - Couloir - Escalier - Service OUI je m’abonne pour 2 ans, au tarif de Ȧȏȟǘ Entrée - Tour - Immeuble - Bâtiment - Résidence - Zone industrielle Je joins mon règlement par chèque en euros à l’ordre de Presse Non-Stop. 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Sur l’autre bord, il y a ma tribu, mon sang : les disciples de Scrolls, l’atout tactique lentissime de Mojang. Quand Faeria a été parachuté en accès anticipé avec ses cartes et ses hexagones, autant vous dire qu’il a vite basculé de notre côté. C’était notre part du lion ; nous allions l’essorer et lui écrire une déclaration d’amour en deux pages. Mais rien de tout ça n’a eu lieu. Cet article ne raconte pas une histoire d’amour. Il raconte la noirceur et l’opprobre. Il raconte une trahison. A vant toute trahison, il y a une promesse. Une tape sur l’épaule qui met en confiance. Pour Faeria, c’était en 2013 : à l’époque, le projet avait récolté près de 100 000 dollars sur Kickstarter afin de « réinventer Magic : The Gathering avec un plateau d’hexagones ». Si le jeu vous dit quelque chose, c’est parce que cette année-là, nous avions pu 66 | Canard PC poser nos griffes dessus pour la première fois, tout comme pas mal de monde. Mais après un passage Greenlight à peu près au moment de la sur Steam Greenlight, sortie officielle de Hearthstone, le jeu a été arraché des mains des joueurs pour être porté sur le moteur Unity. Et nous voilà deux ans plus tard devant le retour du fils prodigue. Nouveau moteur, nouveau look, nouvelles cartes, nouvel équilibrage : Faeria est tout neuf. D’ailleurs, il le montre. Plus aucune trace de l’ancienne patte artistique, avec ses contrastes appuyés et ses rondeurs naïves : elle a laissé place à des cartes aux traits plus classiques mais aux sujets inspirés, qui luttent au beau milieu d’environnements côtiers splendides. Et comme le but de Faeria consiste à faire émerger des plaines et des montagnes de l’océan pour construire un plateau de jeu, on a réellement l’impression d’incarner un dieu géant qui combat près de moulins minuscules et de cités lilliputiennes. L’ambiance est au rendez-vous et le charme opère immédiatement. Hexagone with the wind. L’opération séduction continue pendant les premiers tours de jeu : devant le plateau d’hexagones complètement vide, vous devez placer un bout de terre à chaque tour afin de rejoindre le cœur de votre adversaire à l’autre bout du terrain et l’anéantir. Vous vous retrouvez donc à créer des montagnes, des lacs ou des forêts selon votre spécialité. Et n’allez pas planter que des arbres sous prétexte que vous en pincez pour Eva Joly : les centaines de cartes du jeu sont réparties en différentes couleurs qui demandent d’être invoquées sur un certain type de sol. Les cartes rouges, centrées sur l’agression, exigent plusieurs montagnes pour pouvoir être jouées – alors que les créatures aquatiques de couleur bleue auront plutôt besoin de lacs. En théorie, c’est génial. En pratique, le plateau est vite saturé de terrains qui facilitent les déplacements, et l’absence d’obstacles rend anecdotique le placement des créatures. Un vrai poignard dans le dos de notre tribu. C’est d’autant plus dommage que Scrolls ou Duelyst ont déjà prouvé qu’il était possible de donner un vrai relief au plateau dans un jeu de cartes, avec des lignes qu’on pouvait bloquer et des unités qui se retrouvaient coincées à un endroit peu pratique. Hélas, dans Faeria la quasi-totalité de cette phase cruciale de gestion du plateau disparaît après les premiers tours. Cartes routinières. À ce stade de la découverte, le clan des jeux lents et tactiques commence à déchanter : si Faeria est bel et bien lent – il se passe parfois cinq tours avant le premier combat entre deux créatures –, le volet tactique est désormais miné par la gestion simpliste du plateau. Pour les stratèges en herbe, ce nivelage vers le bas semblant intentionnel et qui se retrouve dans d’autres aspects du jeu est problématique : les decks, par exemple, vont pour l’instant toujours tourner autour des quelques mêmes mécaniques (le deck des créatures volantes, le deck pour rusher, le deck de grosses créatures boostées). Autre perte par rapport aux versions précédentes du jeu : pour se constituer un deck, il n’est désormais plus obligatoire d’utiliser les codex, ces packs de six cartes sur un thème donné (« tritons », « force brute », « machines »…) qu’on combinait dans la première mouture de Faeria. Si créer le deck carte par carte est bien plus précis que de sélectionner cinq codex, Faeria y perd aussi l’une de ses particularités les plus attachantes. Guère tribal. Entre l’importance minorée du plateau et les decks pas bien révolutionnaires, Faeria n’avait plus vraiment sa place dans notre moitié de rédac. Mais ses combats limpides entre créatures dotées simplement des points de vie et d’attaque allaient peut-être ravir nos voisins. Je me suis donc approché du bord du fossé et j’ai tendu le jeu au bout d’une perche en guise de cadeau diplomatique à la tribu des hearthstoniens. Après l’avoir emporté jusqu’au cœur de leur territoire, ils me l’ont rebalancé avec un verdict implacable : « splendide, mais trop lent ». L’impression de langueur qui émane du jeu et de ses parties d’un quart d’heure ou vingt minutes a eu raison des amateurs de luttes au rythme frénétique. Pourtant, bon nombre des capacités spéciales des unités sont communes à Hearthstone, sans doute parce que mine de rien, Faeria cherche à attirer le public du mastodonte de Blizzard. L’écu entre deux chaises. Au final, l’objectif de Faeria est assez clair : jeter une planche en travers du fossé et tenter de réconcilier les adeptes des parties rapides avec les tacticiens qui mettent trois plombes à jouer. Du côté de ces derniers, rien n’y fera : la domination du plateau n’est pas assez au centre du jeu pour permettre à Faeria de rivaliser avec la complexité d’un Scrolls. Ce même plateau ne sera d’ailleurs pas un argument suffisant pour que les fans purs et durs de Hearthstone décrochent de leur jeu favori. Toutefois, Faeria n’est pas dépourvu d’atouts : le joueur a beaucoup de choix à faire à chaque tour entre les déplacements de ses unités et la pioche – ou la création de terrain – et le jeu a bénéficié d’une bonne dose de finitions pour ne plus ressembler à un titre en version alpha, sans parler de sa longue campagne solo. Son argument le plus percutant est donc celui de la nouveauté, la promesse d’immerger les joueurs dans un nouvel univers de jeu de cartes avec ses propres règles et sa propre ambiance. Seul problème : il deviendra gratuit en septembre mais reste pour l’instant vendu au prix fort… en plus des micro-transactions dans sa boutique. Attendez donc six petits mois pour vous y frotter : non seulement vous ne paierez ue d’ici là, Faeria pas, mais peut-être aussi que aura trouvé sa voie. En l’état : Faeria ravira vos yeux et comblera vos envies de création de deck, e mais il n’a pour l’instant ni la violence mplexité de Hearthstone ni la complexité de Scrolls. Et comme il va devenir agesse gratuit dans l’année, la sagesse recommande pour le moment de suivre ses évolutions depuis votre canapé sans sortir votre portefeuille. Attendez ttendez Canard PC | 67 T TECHNO L'ACTUALITÉ DE CE QU'IL Y A SOUS LE CAPOT NEWS PAR FISHBONE ORDINATEUR Quand tic toque à la porte SÉCURITÉ FBI vs Apple dernier round e psychodrame qui se joue autour du chiffrement des données privées entre les agences gouvernementales nord-américaines, FBI en tête, et la Silicon Valley, Apple en tête, a pris une nouvelle tournure. Je ne vais pas vous refaire tout le topo, mais pour ceux qui reviennent d’un stage survivaliste de huit mois au Parc Astérix, rappelons que le FBI veut accéder aux données de l’iPhone 5c appartenant à l’un des auteurs de l’attentat de San Bernardino et qu’Apple refuse, pour ne pas perdre toute crédibilité en matière de vie privée en ouvrant une boîte de Pandore. Mais, surprise, voici que le FBI indique que de « tierces parties » lui ont fourni une méthode pour déchiffrer les données de l’iPhone, sans l’aide d’Apple donc. La technique est en cours de test afin de s’assurer de son efficacité, mais l’agence s’avoue « raisonnablement optimiste ». Quant à l’identité des « tierces parties », l’expert Robert Enderie pense logiquement à un ancien employé d’Apple, voire à John McAfee. En tout cas ce n’est pas moi, j’avais atelier poterie. « Nous devons décider en tant que nation quel pouvoir devrait avoir le gouvernement sur nos données et notre vie privée », a rappelé Tim Cook lors de la dernière présentation Apple. Une remarque qui pourrait s’étendre aux firmes privées, soit dit en passant. L BATTERIE Coup de chaud L’iPhone 6 d’une certaine Anna Crail a brusquement pris feu alors qu’elle était en train de regarder un film à bord d’un vol pour Hawaii, avec 163 personnes à bord. A priori, il ne s’agissait pas de Star Wars 7 et, de fait, la thèse du suicide de la batterie a été écartée par les enquêteurs. Quoi qu’il en soit, la combustion spontanée a provoqué des flammes de 20 cm mais a été prestement maîtrisée par le personnel de vol. Les passagers ont eu chaud (OK, facile). SÉCURITÉ La guerre des chiffres Le Wall Street Journal a publié une étude spécifiant que 95 % des machines iOS en circulation recourent au chiffrement des données contre seulement… 2 % pour les terminaux Android. Un gouffre qui s’explique par l’arrivée du chiffrement total avec Android 6.0 Marshmallow, qui, vous l’aurez deviné mon Barnabé, est installé sur 2 % des machines. Chez Apple, 100-5 qui nous font 95 je vous l’emballe ?, c’est bien 5 % uniquement des appareils qui exploitent une version inférieure à iOS 9. 68 | Canard PC SUPPORT Chacun sa route, chacun son sillon Comme ça, à froid, si un individu s’approche dans une soirée pour vanter les mérites du « vinyle haute définition », le premier réflexe consiste à gifler l’interlocuteur pour le punir de vous avoir confondu avec un jambon, ou pire encore, avec un hipster. Mais puisqu’au fond, derrière cette barbe de bûcheron, cette chemise à carreaux et cette hache en latex, vous n’êtes pas si méchant, aidez-le à se relever pour lui laisser terminer sa phrase. Et là, il vous expliquera en crachant un peu de sang – vous y êtes allé un peu fort quand même – que la société autrichienne Rebeat Digital a déposé un brevet de « HD Vinyls ». Cess galettes té audio promettent de doubler la qualité d’un vinyle classique (réduction des distorsions), de stocker 30 % dee musique en plus, de réduire le coût et la durée de fabrication de 50 et 60 %. Pour ce faire, il est question de laser et de ais pas mapping topographique 3D, mais de panique petit chat, les « HD Vinyls » pourront aussi être lus sur des platines ercialisation, standard. Du brevet à la commercialisation, il y a évidemment une marge, et la société artenaires chez travaille encore à trouver des partenaires s… les fabricants de platine. Mouais… Le calcul quantique avance, avec l’annonce par des équipes du MIT et de l’université autrichienne d’Innsbruck d’un ordinateur trois fois plus puissant que les copains et plus facile à paralléliser. Afin de cadrer un minimum le sujet, rappelons qu’un ordinateur quantique exploite les propriétés quantiques de la matière et recourt à des bits quantiques, les q(u)bits, capables d’avoir diverses valeurs autres que 0 ou 1, comme un bit ordinaire. L’avantage d’un ordinateur quantique consiste à traiter simultanément ces différents états, l’outil rêvé pour casser des clés de chiffrement en moins de 3 milliards d’années (faire tourner The Division en ultra est un autre objectif ). Le sujet est complexe, alors nous resterons à sa surface en précisant que la nouvelle machine a pour nouveauté de calculer en 5 q(u)bits, chacun disposant de son atome séparé de quelques microns les uns des autres. De leur côté, des chercheurs du CNRS, de l’université Paris Diderot et de l’université Paris-Sud ont mis au point une lumière quantique constituée de photons indiscernables à 99,5 %, ce qui, évidemment, est vachement bien en qualité de vecteur d’information. OK, on ne va pas se mentir, tout cela nous dépasse, aussi nous contenterons-nous d’activer le compte à rebours de la fin des protocoles de chiffrement actuels (SSL/SSH). ROBOTIQUE Adieu copain Bloomberg Business indique qu’Alphabet souhaite vendre la célèbre société de robotique Boston Dynamics, acquise deux ans plut tôt pour 441 millions de dollars. Une décision qui interpelle – oui vous l’êtes, merci de lever un sourcil pour la bonne tenue de ce texte –, puisque les robots de Boston Dynamics font figure de locomotive dans leur domaine. Pourquoi un tel désamour, alors que Google est totalement impliqué dans la robotique, l’intelligence artificielle et autres recherches transhumanistes pour assouvir sa vision névrotico-Kurzweilienne – pour ne pas dire messianique – de la technologie ? Par manque de rentabilité, nous dit-on, puisque les robots de Boston Dynamics coûtent un bras et n’auraient pas de débouché commercial rapide, lâchés par l’armée américaine fin 2015, jugés trop bruyants. Des problèmes relationnels entre les dirigeants sont également cités, puisque Boston Dynamics est indépendant et n’est pas intégré dans le projet robotique global « Replicant » de Google. Enfin, le caractère anxiogène des robots causerait un problème d’image à Alphabet : « Nous commençons à voir des commentaires négatifs sur le côté terrifiant d’un robot qui pourrait voler le travail des humains », déclare une responsable de X (Google X). « Voler le travail » ou « tuer des gens », ça marche aussi. Amazon et Toyota seraient sur le coup. ROBOTIQUE Sophia un peu les jetons es robots de Boston Dynamics vous angoissent de par leur look malsain à la sauce Terminator ? Attendez de jeter un œil sur Sophia, le robot développé par Hanson Robotics, présenté au dernier festival SXSW. Car Sophia place la barre un cran au-dessus au niveau de l’inconfort, plus proche d’Ava du film d’Ex Machina que de la boîte de conserve à gros pistons. Le robot dispose d’un faciès capable de reproduire une soixantaine d’expressions, là où l’humain n’en utilise que vingt-et-une principales, selon les dernières études en la matière. Pour le coup, on marche en pleine uncanny valley, terme en vogue pour qualifier le sentiment de L TÉLÉVISEUR PÉRIPHÉRIQUE Recon battu ! Payer pour voir vite S Au cas où certains en douteraient encore, l’humain possède une incroyable capacité à endurer les pires souffrances dès lors que cela concerne une grande cause. Cinq jeunes téléspectateurs viennois, sélectionnés parmi 400, ont battu le record du monde de visionnage continu de programmes télé : 92 heures sans dormir, bourrés de caféine et avec cinq minutes de pause par heure. Un exploit de toute beauté qui redonne foi en l’avenir (des téléviseurs). ean Parker, ancien président chez Facebook et cofondateur de Napster, joue un coup de poker avec sa nouvelle jeune pousse, The Screening Room. L’idée de ce fin entrepreneur est de convaincre les studios d’autoriser la diffusion d’un film sorti en salle le jour même, directement dans le salon d’un particulier. D’un côté, un boîtier propriétaire serait vendu 150 dollars aux spectateurs préférant le confort de leur canapé aux salles obscures bourrées de relous en tout genre ; de l’autre, la location d’un film serait facturée 50 dollars (indépendamment du nombre de spectateurs ?). Ce tarif inclurait également deux places de cinéma pour aller voir ledit film. En ce qui concerne la répartition du butin, les studios empocheraient 20 dollars, 20 autres dollars iraient aux distributeurs, les 10 dollars restants revenant à The malaise qui apparaît devant une représentation proche, mais non exacte, d’un être vivant. Au-delà de la performance technique, le rendu des expressions de Sophia, un tantinet crispées, met effectivement mal à l’aise, sans même relever le moment où elle déclare qu’elle va « détruire l’humanité ». Un peu comme un psychopathe qui ferait de l’humour pour détendre l’atmosphère, avant de sortir une hache. Quoi qu’il en soit, Hanson Robotics n’a que faire des questionnements éthiques et continue son travail pour aboutir à « l’impossibilité de différencier humains et robots d’ici une vingtaine d’années ». C’est déjà le cas avec le botox, notez. AUTOMOBILE Plus de frein Screening Room. Si Sony, Universal et la Fox paraissent ouverts à la discussion, rien n’est encore fait, en dépit du soutien de Steven Spielberg, Peter Jackson, Ron Howard, Brian Grazer, Martin Scorsese, Taylor Hackford, Frank Marshall ou encore J.J. Abrams (bon, lui ça ne compte pas vraiment). Le freinage automatique d’urgence équipera 99 % des véhicules nord-américains d’ici le 1er septembre 2022. Ce système – déjà implanté dans les véhicules de luxe depuis des années – active un freinage d’urgence automatique si les capteurs détectent l’imminence d’une collision avec un autre véhicule, un obstacle ou un piéton et que le conducteur est, comme souvent, totalement à l’ouest. D’un autre côté, d’ici 2022, on se demande qui conduira encore aux États-Unis… Canard PC | 69 TECHNO L'ACTUALITÉ DE CE QU'IL Y A SOUS LE CAPOT NEWS PAR FISHBONE GPU IMPRESSION 3D Ne jamais dire jamais Imprime ta bouche ul besoin d’être titulaire d’un DEUG en géomancie, spécialisation boulettes de viande, pour comprendre à quel point l’impression 3D s’installe – et s’installera plus encore – dans notre quotidien de dingue. Car chaque jour que le Dieu des buses fait, une nouvelle application vient frapper à notre porte, le secteur de la santé n’étant certainement pas le dernier concerné. En Chine par exemple, c’est le cœur d’un bébé de neuf mois qui a été imprimé, non pas pour remplacer l’organe malade, mais pour en fabriquer une copie qui a permis aux chirurgiens de préparer tranquillement l’opération en déterminant précisément les actes à poser, entre deux baijiu. La durée de l’intervention a ainsi été réduite de moitié et le bambin pourra mener une vie normale à fabriquer des smartphones pour le reste de l’humanité. Dans le même genre, c’est Amos Dudley, un « sans-dents » étudiant en design et fauché comme les blés, qui y est allé de son impression 3D perso pour se réaligner les chicots dans son studio kitchenette. Les gouttières lui auront coûté 60 dollars et un peu de temps, avec un résultat, un an plus tard, plus que satisfaisant. Dent ta face, l’orthodontiste. N RÉALITÉ VIRTUELLE Des pixels plein les yeux C’est Roy Taylor qui nous le dit, AMD travaille sur un casque de réalité virtuelle en collaboration avec un fabricant secret (Sulon ?). On ne sait pas grand-chose sur le bestiau, à part la promesse d’une résolution de 4K par œil. « Nous pensons que l’augmentation des définitions d’affichage sera bien plus rapide que prévu », précise Roy, mais on comprendra qu’il faudra plus qu’une carte DirectX 9 derrière pour parvenir à ce résultat. SMARTPHONE PÉRIPHÉRIQUE Margoulinerie confirmée Pas handicapé du cœur C Comme prévu, le fumeux smartphone indien Freedom 251, 251 roupies (environ 3 euros), ne trouvera pas son naïf public. Aucun client n’a évidemment été livré, tandis que Ringing Bells, la société à l’origine de l’arnaque, a fermé son siège social après avoir été perquisitionnée. Plus surprenant en revanche, certaines précommandes semblent avoir été remboursées. Les chanceux pourront se payer un cheese naan pour se consoler. 70 | Canard PC ertaines histoires sont plus aptes à nous tirer la larmichette que d’autres. Que ce clown de Trump se soit cassé un os de cheveu suite à une rafale de vent contraire, ça, a priori, ça ne fait pleurer personne. Ou alors c’est que l’individu n’appartient pas à cette planète et qu’il prépare une invasion massive, déguisé en humain qui essaye de donner le change. Moi, j’en ai déjà neutralisé trois comme ça à la sauce bibiche (tip survivaliste : ils se désintègrent au contact de la sauce bibiche au niveau du téton gauche. Et puisque vous vous posez la question, la sauce bibiche est une variante de la gribiche mais avec de la biche). Par contre, si je vous parle d’un gamer hémiplégique qui a écrit un commentaire sur Steam pour évoquer son impossibilité de jouer à Stardust Galaxy Warriors, faute de contrôle à la souris, que dans la foulée, le développeur a modifié le code pour lui être agréable, et que de ce fait, le commentaire est devenu viral et les ventes du jeu ont décollé, ça, ça fait chaud au hardcœur gamer. Ou sinon, c’est que l’individu n’appartient pas à cette planète et qu’il est sur Terre pour l’invasion, tout ça. N’hésitez pas à faire le test autour de vous et gardez la sauce bibiche à portée de main pour parer à toute éventualité. Oui, cette news parle de matériel, je vous rappelle qu’une souris est impliquée dans l’histoire. Encore une rumeur qui oblige à employer le conditionnel. Oui, c’est pénible, mais moins qu’un abcès génital qui frotte contre un slip pendant une marche dans le désert, ou qu’un coupe-ongle qui ripe et qui vous le retourne (l’ongle). Ahhh on fait moins le fier, hein, on l’a bien en tête la sensation de l’ongle qui se retourne jusqu’à la racine ! Ne manque plus que de frotter le doigt contre un tableau pour que le plaisir soit total. Donc voilà, maintenant que tout le monde est calmé, nous sommes d’accord, le conditionnel ce n’est pas si terrible. Ainsi, Intel aurait invité AMD à dîner pour lui faire goûter sa recette de quinoa à la spiruline sans gluten. Mais, vous l’aurez compris, c’était une excuse pour lui parler de quelque chose d’important : Intel souhaiterait obtenir une licence d’utilisation afin d’exploiter la technologie graphique d’AMD dans ses IGP. A priori, cela concernerait uniquement les processeurs Intel destinés aux serveurs, mais allez savoir… Pour AMD l’opération apporterait un salutaire argent frais et pour Intel, outre intégrer une technologie dont il n’a peutêtre pas grand-chose à carrer, cela assurerait la subsistance de son « concurrent » afin de ne pas tomber sous le coup des lois antitrust si AMD venait à se volatiliser tel le sucre dans le lait chaud. C’est un peu vite oublier VIA quand même. Non je déconne. AFFICHAGE Déroulé sous les aisselles Samsung a déposé un brevet à l’US Pattent & Trademark Office concernant un écran enroulable qui, heureusement sinon cela deviendrait vite pénible, peut également se dérouler. Un concept qui suit la logique entamée par les écrans souples avec – sur le papier tout du moins – un écran qui fonctionne à l’image d’un volet ou d’un store. Ça fait rêver. L’écran du smartphone peut ainsi être déployé pour augmenter la surface d’affichage en fonction des besoins momentanés de l’utilisateur : navigation web sans défilement, consultation de carte, photos panoramiques, transat de voyage pour hamster et autres usages inouïs. Alors évidemment, les questions ne manquent pas sur l’ergonomie d’un tel appareil, notamment en ce qui concerne la tension de l’écran nécessaire pour permettre un usage tactile confortable, ou encore la durée de vie d’un dispositif qui passera son temps à se faire copieusement étirer la tronche. Bon, je profite de la dernière ligne qui me reste pour vous informer d’un grattement suspect dans le fauxplafond de ma chambre. Je pense qu’il s’agit d’une bête, peut-être même d’un huissier. GPU Officiellement pro-bi MD a officialisé sa carte biGPU à base de puce Fiji Gemini. Baptisée Radeon Pro Duo – et non pas Radeon R9 Fury X x2 –, cette dénomination indique clairement la cible de ce modèle ultra haut de gamme, dédié cores et RAM à la création et au rendu de contenus pour la réalité virtuelle : les professionnels (à voir si les perfs en DP suivent). Rien d’étonnant, finalement, puisque entre des jeux pas forcément optimisés pour le rendu multi-GPU et un tarif qui ne met pas ce genre de matériel à portée de tous les RSA – 1 650 euros environ –, le marché ne se trouve pas du côté des joueurs. D’ailleurs, il s’agit de la première carte à recevoir A la certification « AMD VR Ready Creator », tout est dit. Pour montrer l’exemple, la Radeon Pro Duo équipera les labos « VR First » de Crytek, des incubateurs reposant sur le CryENGINE et le SDK Liquid VR d’AMD installés au cœur de diverses universités pour y débusquer les talents. Les performances enfin : fréquence 1 GHz, 16,4 Tflops (FMA SP), 8 192 unités de calcul, 512 unités de texturing, 128 ROP, 128 Gpixels/s, 512 Gtexels/s, 8 Gtri/s, 4 Go de mémoire 8192 bits à 500 MHz et 954 Gio/s, TDP à préciser (trois connecteurs huit broches, donc 525 watts maximum), le tout refroidi par eau. Disponible dans quelques semaines. ÉNERGIE APPLE Du côté CONSOLE de la Pomme LE K PS4 La dernière présentation d’Apple en quelques lignes, ça donne ça : iPhone SE de 4 pouces processeur A9, APN 12 mégapixels 4K pour les marchés émergents, 400 dollars environ ; iPad Pro de 9,7 pouces, processeur A9X, APN 12 mégapixels 4K, 32 Go (256 Go max), à partir de 600 dollars. Apple Watch passe à 350 euros environ avec de nouveaux bracelets. Sortie de iOS 9.3 et sortie de cette brève. Oui je suis pressé, je dois finaliser ma reprise de « Frère Jacques » à la basse pour ce soir. J’ai concert. ’après les gens de Kotaku, eux-mêmes informés par des développeurs a priori incapables de garder un secret, Sony fomenterait une PlayStation 4K, voire 4.5. Comprendre : une pseudo-nouvelle console vendue parallèlement à la PlayStation 4, au processeur et à l’IGP boostés pour afficher dignement les jeux en 4K et autres titres compatibles avec le casque de réalité virtuelle maison, le PlayStation VR. Le Web s’est évidemment enflammé sans tarder, excitation renforcée par le silence de Sony qui n’a pas commenté la rumeur. L’incertitude et la prudence restent néanmoins de mise roussos, d’autant plus si l’on se remémore la déclaration de Richard Marks – directeur du PlayStation Magic Lab – qui, en février, dernier précisait au Vision Summit « qu’en l’état », la PlayStation 4 était suffisamment puissante pour honorer les besoins du PlayStation VR. D’autre D Le MIT du photovolatïque part, une mise à jour des composants implique la mise en place de nouveaux SDK et la rétrocompatibilité des titres pour la PS4, ce qui n’est pas sans engendrer des contraintes techniques et financières. Enfin, reste la question du modèle d’APU en charge de tenir ces promesses, non précisé bien sûr. Bref, on nage autant dans l’incertitude que Cléopatra dans le lait d’ânesse. Ce qui, vous le noterez au passage, ne l’a pas empêchée de finir par sentir la myrrhe. Si ça ce n’est pas de la chute… Des ingénieurs du MIT ont développé une nouvelle race de panneaux solaires, capables de délivrer jusqu’à vingt fois la puissance des modèles actuels. Point de nouvelles cellules photovoltaïques pour ce faire, uniquement une optimisation de la disposition des cellules, désormais regroupées dans une sorte de tour. Seul hic, la fabrication de ces tours est plus complexe qu’un panneau et coûte donc plus cher. Mais avec une production multipliée par vingt, le potentiel y est. Canard PC | 71 TECHNO L'ACTUALITÉ DE CE QU'IL Y A SOUS LE CAPOT PC & CO PAR FISHBONE Le tour du périph’ Sulon Q Sulon/AMD Alors celui-là, on ne l’a pas vu venir. En avant-première de la Game Developers Conference de San Francisco, AMD et Sulon ont présenté conjointement le Sulon Q, un casque de réalité virtuelle et augmentée qui, contrairement à la concurrence, se veut entièrement INDŅPENDANTLIBREDETOUTLETAUTRE capteur extérieur. Ce prodige ne tient pas du miracle mais de l’intégration de tout le matériel dans le casque. Le Sulon Q embarque ainsi un écran OLED de 2560 x 1440 (champ visuel de 110°), un AMD FX–8800P avec 8 cores Radeon R7, 8 Go de RAM, 256 Go de stockage SSD, un son spatial 3D, le Wi-Fi 802.11ac, le Bluetooth 4.0, deux ports USB 3.0 Type A, un port micro-HDMI, plus tous les capteurs Core Razer Présenté au dernier CES, Razer commercialise désormais le Core, un boîtier externe destiné à accueillir une carte graphique pour jouer dignement avec un ordinateur portable. Le boîtier est compatible avec la majorité des modèles du marché, pour autant que les dimensions ne dépassent pas 310 x 152 x 44 mm et que la consommation reste à 375 watts max. Car l’alimentation de 500 watts fournit également de l’énergie à l’ordinateur portable, relié grâce à une interface USB Type-C/ 72 ||Canard CanardPC PC nécessaires. Un clavier et une souris SANSLSONTŅGALEMENTFOURNIS!LORS évidemment, les questions fusent sur le poids de l’engin et son impact sur la nuque, sur la chaleur dégagée, sur la capacité à délivrer du 90 images/s pour vivre une expérience confortable, sur l’autonomie de la batterie… pour l’heure sans réponses. Tout au plus est-il question d’un rendu de « qualité console ». Sortie annoncée ĩLANDUPRINTEMPSPRIXINCONNU Poseidon Z Touch Thunderbolt 3 (40 Gbits/s de bande passante). On trouvera également quatre ports USB 3.0 et un port Gigabit Ethernet. Bon, c’est sympa, par contre préparez le chéquier et quelques antidouleurs : le Core est vendu… 500 dollars environ, tarif auquel il faut rajouter le prix de la carte graphique. Si ça peut vous consoler, une ristourne de 100 dollars est généreusement accordée pour l’achat d’un portable Razer Blade ou Razer Blade Stealth. Nomade, Nomade paye ton jeu. Tt eSports Après les touches analogiques du Wooting One vu dans le dernier numéro, voici un nouveau clavier pour joueur qui tente de se démarquer de la concurrence grâce à une option originale. Le Poseidon Z Touch de Tt eSports (Thermaltake) embarque effectivement une barre espace d’un genre nouveau, puisque cette dernière recourt à la technologie SmartBar ; comprendre qu’elle est tactile. Dès lors, il est possible d’exécuter diverses macros à partir des gestuelles tactiles habituelles que sont le pincement, le clic, etc. Pour le reste, la mécanique fait appel à des switchs BLUE (60 millions de petites frappes), tandis que l’anti-ghosting et l’USB N-Key Rollover sont, comme il se doit, de la partie. Disponible un jeudi, 120 dollars environ. GADGETS Gear S2 Classic Samsung/De Grisogono Vortex MSI En attendant sa sortie prochaine un jeudi de 2016 entre HETH-3)APROTŅDU'$#POURREMONTRER son mini-PC pour joueurs exigeants et fortunés, le Vortex. Le design n’est pas sans rappeler celui du Mac Pro, avec une ventilation en cheminée pour extraire sans embûches (mon Dieu que c’est drôle) la chaleur vers le haut. À l’intérieur du foyer se trouvent un Core i7-6700K Skylake, jusqu’à 64 Go de mémoire DDR4, un SLI de Nvidia GeForce GTX 960 ou de GeForce GTX 980 (version mobile), deux SSD M.2 de 128 Go en RAID 0 et un disque dur de 1 To. Premier prix pour le bousin, 2 200 dollars, mais cela montera à 4 000 dollars pour LACONGURATIONLAPLUSMUSCLŅE0AYETONJEUBIS C’est une maladie, impossible d’avoir un périphérique un tant soit peu high-tech sans que l’industrie du luxe s’en empare pour en faire un modèle hors de prix, totalement bling-bling. La Gear S2 de Samsung se voit ainsi récupérée par l’horloger suisse De Grisogono. Il y ajoute 56 diamants avec de l’or rose sur le cadran rotatif et 71 diamants sur le boîtier noir, le tout accroché à un bracelet en galuchat noir. Oui cela existe, non ce n’est pas de la vache. Des interfaces maison sont également proposées pour agrémenter la montre connectée ETDŅNITIVEMENT marquer la différence avec la plèbe. Disponible cet été, à un prix qui sera évidemment délirant. Mais bon, c’est du diamant en peau de galuchat noir bourré à l’or rose des montagnes, je vous le rappelle. Et puis la classe, ça n’a pas de prix. Sinon, ça donne l’heure. Fire Extinguishing Ball Elide Fire Les extincteurs, c’est rigolo, on ne se lasse pas de les faire voler en leur tirant dessus dans les FPS. En revanche, le jour où il faut courir en ACHETERUNSSAĩLADROGUERIEDU coin avant que la maison ne parte totalement en fumée, merci qui, merci le chat qui s’est endormi sur le lit avec sa clope au bec, le rapport à cet objet est tout de suite plus tendu, surtout que c’est lourd à porter tout en courant et en pleurant sa mère. Mais ça, c’était avant l’invention de la société thaïlandaise Elide Fire, la « Fire Extinguishing Ball ». Comme son nom l’indique, il s’agit d’une balle qui, une fois lancée dans le feu d’un geste gracieux, explose automatiquement après trois secondes (une alarme prévient de la détonation imminente) en disperse des produits chimiques qui COUPERONTLACHIQUEAUXAMMES (les produits sont inoffensifs pour les humains). Plus besoin de suivre une formation incendie, si vous avez un minimum de talent pour la pétanque, vous êtes sauvé. 1,3 kg SURLABALANCECERTIŅSPOURLES feux de classe A, B, C et E, valide pendant cinq ans. Peut également être posé à des endroits sensibles à titre préventif : cheminée mais aussi toilettes, rapport à votre passion pour le piment. Canard PC | 73 TECHNO CONFIGS DE CANARD FIABILITÉ, PERFORMANCES, PRIX Configs de Canard NOS TROIS CONFIGS POLYVALENTES Bien choisir une nouvelle machine exige du temps et un certain goût pour les chiffres : il convient d'analyser en profondeur les performances de centaines de composants puis, une fois la litanie de benchmarks scrutés à la loupe, s'assurer qu'aucun composant n'ira en brider un autre et que tous soient compatibles entre eux. Pour vous faciliter la tâche, nous avons imaginé les Configs de Canard. L'objectif ? Vous faire profiter de notre expertise sur les multiples composants que nous testons à longueur d’année en vous proposant trois PC « tout faits », au rapport performances/prix imbattable. Quel que soit votre budget, vous aurez l’assurance d’une sélection soignée de composants, issue de méthodologies sadiques et de nos procédures de test les plus cruelles. Bien que polyvalentes, les Configs de Canard sont d’abord des machines de joueurs et nous avons privilégié les performances graphiques maximales dans les différentes gammes de prix. A fin de vous faire profiter en pratique de nos conseils, nos Configs de Canard sont proposées à la vente chez notre partenaire Materiel.Net, montées et testées par leurs soins. La démarche n’a rien de lucratif : nous ne touchons pas un centime de commission sur les ventes, ce qui nous permet de conserver une indépendance totale vis-à-vis des composants. Nous attirons également votre attention sur le fait que nos choix ne sont pas dictés uniquement par les performances brutes et le prix. L'évolutivité et les taux de retour SAV constatés jouent aussi un rôle prépondérant. ENTRÉE DE GAMME ŽŶĮŐƵƌĂƟŽŶĚŝƐƉŽŶŝďůĞĐŚĞnj Ducky XXViII L es prix de la DDR4 et des plateformes LGA1151 d'entrée de gamme ayant rejoint ceux de la génération précédente, nous TSYZSRWH³WSVQEMWIǺIGXYIVPEXVERWMXMSRZIVWPEVGLMXIGXYVIO]PEOI Nous remplaçons donc le Pentium G3258 par un Pentium G4500 UYMF³R³ǻGMIHYRIJV³UYIRGIHIFEWI2-^WYT³VMIYVIc,-^ GSRXVI,-^)IUYSMF³R³ǻGMIVHYRKEMRHITIVJSVQERGIW WMKRMǻGEXMJWYVXSYXHERWPIWNIY\ZMH³S1E)YGO]<<:...IQFEVUYI également 8 Go de DDR4-2133 montés sur une carte mère Asus B150M-A, une GeForce GTX 950 OC et un disque dur 1 To 7 200 tr/min. Comme précédemment, nous vous conseillons fortement de lui adjoindre un SSD de 256 Go dès que votre budget vous le permettra. MILIEU DE GAMME Processeur Ventirad Carte mère RAM Carte graphique Carte son Disque dur Graveur DVD Alimentation Boîtier V oilà six mois que la CanHard n'a pas évolué d'un iota et pour GEYWIcPIWRSYZIPPIWEVGLMXIGXYVIW(59O]PEOIIX,59 2E\[IPPRIWIVSRXTEWVIQTPEG³IWEZERXPIQMPMIYSYPEǻRHIPERR³I *REXXIRHERXGIXXIGSRǻKVIWXIEYXSTTSYVTVSǻXIVHIXSYWPIW jeux récents dans les meilleures conditions. Elle embarque un Core i5-6500 (quad-core à 3.2/3.6 GHz) monté sur une carte mère Gigabyte GA-B180M-D3H et accompagné de 8 Go de DDR4-2133. On y trouve également une GeForce GTX 970 dont les performances ne sont plus à démontrer. Côté stockage, nous avons choisi un SSD Samsung 850 EVO de 256 Go épaulé par un disque dur 2 To de Seagate. L'ensemble est alimenté par une Raider S 550W de FSP et prend place dans le XV²WWSFVIQEMWXV²W³P³KERX)IǻRI7HI+VEGXEP)IWMKR ŽŶĮŐƵƌĂƟŽŶĚŝƐƉŽŶŝďůĞĐŚĞnj Processeur Ventirad Carte mère RAM Carte graphique Carte son SSD Disque dur Graveur DVD Alimentation Boîtier Ě͛ĂďŽŶŶĞŵĞŶƚŽīĞƌƚƐ ăĂŶĂƌĚW,ĂƌĚǁĂƌĞ͊ Intel Pentium G4500 Stock Asus B150M-A Crucial DDR4 2x4 Go 2133 MHz GeForce GTX 950 OC Intégrée à la carte mère Seagate Desktop HDD 1 To Sony Optiarc AD-5280S Corsair CX430 Cooler Master N200 environ CanHard XXViII 6mois 6mois environ 600 € 90 € 0€ 85 € 45 € 180 € 0€ 55 € 20 € 50 € 50 € Ě͛ĂďŽŶŶĞŵĞŶƚŽīĞƌƚƐ ăĂŶĂƌĚW,ĂƌĚǁĂƌĞ͊ нϮŵŽŝƐăĂŶĂƌĚW͊ environ 1 100 € Core i5-6500 Cooler Master TX3 EVO Gigabyte GA-B150M-D3H 2x G.Skill Value DDR4-2133 4 Go GeForce GTX 970 Intégrée à la carte mère Samsung 850 EVO - 256 Go Barracuda SATA 6 Gb/s - 2 To Sony Optiarc AD-5280S FSP Raider S 550W Fractal Design Define R5 225 € 20 € 95 € 60 € 350 € 0€ 95 € 85 € 20 € 60 € 110 € HAUT DE GAMME Duck Nukem XXVIII I mpossible d'investir près de 1 800 euros dans un PC sans avoir la certitude qu'il durera longtemps. La Duck Nukem est justement GSR±YITSYVGIPEEZIGHIWGSQTSWERXWXV²WLEYXHIKEQQIǻEFPIWIX ultra performants. Vous y trouverez un Core i7-6700K (quad-core HT à 4/4.2 Hz), monté sur une Asus Z170-P, refroidi par un Noctua NH-U12S et accompagné de 16 Go de DDR4-2133. La partie graphique est assurée par YRI,I+SVGI,8<EǻRHIF³R³ǻGMIVHYRIǼYMHMX³STXMQEPINYWUYIR 1440p. Nous y ajoutons également un SSD de 500 Go ainsi qu'un disque dur de 3 To pour y stocker vos données. Terminons avec un boîtier Silencio 652S de Cooler Master et une alimentation 80+ Gold modulaire RM650x de Corsair. Un PC conçu pour durer au moins trois, voire cinq ans ! 74 | Canard PC ŽŶĮŐƵƌĂƟŽŶĚŝƐƉŽŶŝďůĞĐŚĞnj Processeur Ventirad Carte mère RAM Carte graphique Carte son Disque dur SSD Graveur DVD Alimentation Boîtier 12mois Ě͛ĂďŽŶŶĞŵĞŶƚŽīĞƌƚƐă ĂŶĂƌĚW,ĂƌĚǁĂƌĞ͊ нϯŵŽŝƐăĂŶĂƌĚW͊ environ 1 750€ Core i7-6700K Noctua NH-U12S Asus Z170-P 2x Kingston HyperX Fury DDR4-2133 8 Go GeForce GTX 980 Intégrée à la carte mère Barracuda SATA 6 Gb/s - 3 To Crucial MX200 - 500 Go Sony Optiarc AD-5280S Corsair RM650x Cooler Master Silencio 652S 400 € 65 € 135 € 120 € 550 € 0€ 110 € 160 € 20 € 120 € 120 € Découvrez La bible du hardware n° 2 8 5,90 € JE VIS DES HAUTS ET DES BAS BA PAR R PIPOMANTIS SODIUM ET S E GOMO GOMORRHE Salty Bet Alcool, sexe, cigarettes, drogues dures… En ces temps troubles et pervertis, il devient de plus en plus difficile de dénicher une addiction un peu originale qui permette de passer pour un dépravé en société, devant tous les copains alcooliques mainstream. Pourtant, je crois que j’ai enfin trouvé une déviance bien underground pour regagner ma place de rédacteur le moins fréquentable de la rédac : je passe mes nuits à parier sur des combats d’intelligence artificielle en ligne. P our vous préparer à notre descente dans le monde tumultueux, étrange et frivole du Salty Bet, quelques explications s’imposent. Si vous êtes un lecteur assidu de ce remarquable magazine, vous êtes doté d’une intelligence supérieure à la moyenne et avez sûrement encore en tête le dossier spécial jeux de baston de notre numéro 299 du mois de juin 2014. Vous vous souvenez même, une larmichette au coin de l’œil, y avoir appris l’existence de Mugen, un moteur de jeux de combat développé en 1999 par les Japonais d’Elecbyte pour créer son propre clone raté de Street Fighter. Malgré la masse de documentation à digérer pour y façonner personnages et décors, le soft a attiré de nombreux passionnés qui se sont mis à inventer leurs titres rêvés, qu’il s’agisse d’un jeu de baston Final Fantasy ou d’un crossover entre Street Fighter et Mortal Kombat. Mais ce 76 | Canard PC qui nous intéresse, c’est cet enfant de quatre ans caché dans le cerveau d’une personne qui s’est levée un beau matin et a hurlé sous sa douche : « Et puis on aurait dit que on mettrait tous les gentils et tous les méchants ensemble, et ils se frapperaient tous et ça ferait BOOOOOM, SWIIIISHHHHH et KRAAAKKKK ! Et puis là il y a Optimus Prime qui arrive et qui tabasse Homer Simpson, mais Ronald McDonald était là depuis le début et il frappe Pac-Man et Dark Vador qui n’avaient rien demandé à personne ! ». Le Salty’s Dream Cast Casino était né. TRAVAIL, FAMILLE, PARI. Derrière ce nom terriblement pompeux se cache une chaîne Twitch tenue par un mystérieux anonyme qui répond au doux pseudonyme de « Salty » (« salé », terme employé dans la communauté américaine des jeux de combat pour évoquer la frustration et la rage des mauvais perdants). Une chaîne qui retransmet des matchs CPU contre CPU sur une version de Mugen qui contient plus de 7 000 personnages. Véritables combattants de King of Fighters ou Mortal Kombat, personnages de Dragon Ball ou de South Park, créations originales et pures bouffonneries dessinées sous MS Paint, le casting est phénoménal et permet des duels absolument épiques. J’ai pu être témoin d’un règlement de compte entre un T-Rex et une gamine tout droit sortie d’un anime pour petites filles, j’ai vu la fin de notre civilisation dans des échanges de coups entre Dark Sangoku et Hulk Hogan et ai prié pour que Captain America ne rate pas son combo. J’ai aussi pleuré quand Omega Tom Hanks a été viré du roster parce qu’il faisait planter la moitié des combats et ai hurlé de rage quand Shrek a mis trois perfects d’affilée au Godzilla EX sur qui j’avais mis tout mon argent. Car en marge de son Dream Cast Casino, Salty a monté un site (www.saltybet.com), qui permet de parier de la monnaie de singe sur ces combats. LA SALIÈRE DE LA PEUR. Quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit à laquelle vous vous rendez sur le site des « paris salés », il y a toujours entre 400 et 600 personnes connectées, prêtes à perdre tous leurs « salty bucks » sur des combats plus ou moins crétins. Depuis sa création en 2013, le site a trouvé son rythme de croisière et ronronne tranquillement. On y trouve dorénavant plusieurs modes de jeu (matchs classiques, tournois et exhibitions de combats idiots en équipes de deux), un classement des personnages selon leur puissance (régulièrement mis à jour en fonction des performances de chaque combattant) et une communauté toujours au rendez-vous, prête à hurler les mêmes private jokes en boucle pendant des nuits entières. Alors évidemment, c’est quand même beaucoup moins rigolo quand on ne s’intéresse pas aux jeux de baston mais, pour qui a déjà regardé un ou deux tournois de Street Fighter, les escarmouches peuvent se révéler hilarantes. Duels déséquilibrés, bugs d’IA qui cassent totalement certaines rencontres… quand ce n’est pas, parfois, la beauté pure d’un match canon (deux personnages de la même licence qui se retrouvent face à face) ou une finale de tournoi qui se joue à un cheveu après six rounds haletants. Parce qu’on rigole, mais connaître les personnages et leurs coups offre tout de même un avantage certain et je me suis déjà retrouvé à crier devant mon écran, encourageant un amas de pixels dirigés par un ordinateur pour qu’il utilise enfin toutes ses pu#@1μ$ de barres de furie avant de crever et me faire perdre 1 724 faux dollars. KAPPA DU GAIN. Et cette ferveur idiote du parieur nerd, Salty l’a très bien comprise. Pour cinq dollars (bien réels ceux-ci) par mois, vous pouvez devenir un Salty Illuminati. Ce statut vous permet de démarrer avec un pot de départ de 3 000 salty bucks, avoir accès aux statistiques des combattants (ce qui donne le fameux avantage mais peut aussi se révéler trompeur et faire perdre de grosses sommes), modifier celles-ci contre un paquet de pognon virtuel ou, luxe ultime, choisir l’affiche des prochains matchs d’exhibition. Devenir un illuminati salé offre également la possibilité de participer à la bêta de Waifu Wars (un shoot-themup sur iOS et Android qui permet de gagner des salty bucks) ainsi qu’un accès on au forum du site, lieu magique où l’on s, trouve des suggestions de combattants, des appels désespérés au bannissement d’un perso trop puissant ou encore le superbe sujet « Peut-on remplacer Rare Akuma par Dark Donald ? ». Pour autant, 5 dollars dans ce fight club virtuel n’a pas fait de moi un meilleur parieur. C’est même l’inverse puisque, persuadé de la toute puissance des statistiques (et un peu trop amoureux du personnage), j’ai instantanément mis tout mon argent sur Solid Snake, qui rencontrait une version surpuissante de Sangohan. J’oubliais alors le précieux adage du site (« Toujours parier sur DBZ ») et me retrouvai à sec en quelques secondes seulement. COMBATS DE COKE. Mais les plus beaux moments de Salty Bet sont ceux où, comme un seul Homme, le chat entier se met à exploser. Que ce soit à l’arrivée d’un match canon (Evil Ryu vs Violent Ken, par exemple), quand un morceau de musique colle parfaitement à l’action ou quand un personnage gagne malgré une cote à 16 contre 1, on peut parfois vivre de véritables instants de grâce. Un sentiment amplifié par une communauté beaucoup plus agréable et bon enfant que le reste de Twitch. Après, si vous avez vraiment trop honte de vous exciter seul face à votre écran, il vous reste toujours le vrai frisson : la soirée pizzas entre potes à parier une dizaine d’euros véritables devant la télé. Parfaite machine à détruire des amitiés (et à gagner des restos gratuits) le Salty Bet IRL est en train de devenir ma nouvelle marotte honteuse, la drogue dure que je propose à mes potes pour ne pas tomber tout seul. Et bordel, que c’est bon. Canard PC | 77 À PART ÇA MODS MODS Stop Wasting My Time GUÉRILLER DES CÔTELETTES sur XCOM 2 XCOM 2 est parfois jouissif, mais nullement exempt de défauts. Il y a quelques semaines, j’étais encore coincé avec une garde-robe nulle, des coups de sabre qui foiraient à bout portant et des temps morts entre chaque action. Sauf que maintenant j’ai plein de chapeaux, mes épéistes ne ratent jamais et je suis sur un petit nuage dès que je lance le jeu. Bref, j’ai installé des mods. Gotcha Note aux lecteurs : Parce qu’on a tous beaucoup mieux à faire que taper soixante URL à la main, l’adresse de téléchargement de chaque mod n’est pas renseignée. Pas de panique : vous les trouverez facilement avec une petite recherche sur le Nexus XCOM 2 (cpc.cx/eWU) ou, encore mieux, sur le Workshop Steam (cpc.cx/eWT) qui est plus fourni. par Izual LES INDISPENSABLES True Concealment Comme je m’en suis un jour rendu compte en achetant du TETMIVXSMPIXXIXVMTPI³TEMWWIYVPIWTPYWMRǻQIWGLERKIQIRXW peuvent redonner toute sa saveur à une vie monotone. Pour XCOM 2, cette triple épaisseur repose sur trois mods sans lesquels il est impensable de lancer le jeu. Stop Wasting My Time Soyons clairs : ceci n’est pas un mod, c’est un cadeau du ciel. Voyez-vous, en temps normal après chaque tir, chaque ordre, chaque lancer de grenade, chaque déplacement, vos soldats s’accordent une pause de quelques secondes pendant laquelle vous êtes condamné à vous tourner les pouces. Une fois, ça va. Cinq cent fois par mission, ça commence à devenir une sacrée perte de temps… que Stop Wasting My Time supprime entièrement. En bonus, il se marie bien avec le très officiel Zip Mode (introduit récemment dans les options du jeu), qui accélère certaines animations pour que les plus pressés y trouvent leur compte. Gotcha Vous avez sans doute déjà déplacé un soldat pour qu’il prenne l’adversaire par le flan, avant de vous rendre compte que ce n’était pas du tout le cas. Quoi de pire ? Les grandes famines ? La grippe espagnole ? Et encore. Heureusement, Gotcha supprime toute contrariété à ce niveau-là en vous montrant différentes informations dès que 78 | Canard PC vous bougez la souris pour prévoir un déplacement : s’il y aura une prise à revers, si tel truc sera à portée de piratage, et ainsi de suite. De quoi éviter de péter un câble à cause d’un mouvement qui n’a pas eu l’effet escompté. True Concealment True Concealment a beau être un mod merveilleux, il demeure la partie la plus optionnelle de notre trio d’indispensables. Vous vous souvenez qu’au début des missions vous êtes en général planqué, apte à vous déplacer librement et à choisir votre approche de l’objectif. Le problème, c’est qu’un vilain chronomètre vient toujours vous mettre la pression. Plutôt que de laisser les choses telles quelles (après tout, certains joueurs ne sont pas gênés par les comptes à rebours) ou de supprimer toute contrainte, True Concealment n’active le chrono qu’au moment où vos soldats se font repérer comme des brêles. Vous avez donc tout le temps de vous placer, mais il ne faut ensuite pas traîner pour accomplir l’objectif – même le concepteur du jeu a admis que c’était une bonne idée. Capnbubs Accessories Pack LA PEINTURE DE GUERRE C’est bien beau la tactique, mais qu’en est-il de la beauté et du cosmétique ? Parmi les centaines de mods qui permettent de jouer à la poupée pendant des heures, voici deux recommandations pour commencer : Capnbubs Accessories Pack et Military Camouflage Patterns. Capnbubs Machintruc ajoute une tonne de détails pour les têtes de vos héros, avec tant de soin que le créateur du mod empoche 700 dollars par mois de la part de la communauté en échange de son boulot. Quant à Military Camouchose, il ravira le paramilitaire qui sommeille en vous grâce à une collection d’uniformes modernes liés au pays d’origine de vos recrues. LE REMBOURRAGE MOELLEUX Une fois que notre trio de mods indispensables a propulsé le jeu dans la bonne direction, il reste encore quelques aménagements à effectuer pour rendre votre partie lisse et agréable. D’accord, le plus gros est fait et installer douze mille mods supplémentaires n’est pas obligatoire, mais comment refuser d’installer le duo Evac All et Overwatch All ? Ces deux mods rajoutent un bouton pour vous permettre de passer tout le monde en mode Overwatch ou de renvoyer toute l’équipe dans l’hélico (si elle se trouve dans la zone d’extraction) au lieu de sélectionner chaque soldat un par un et de perdre du temps. N’oubliez pas de leur adjoindre More Than 15 Ability Icons pour éviter tout problème d’interface. D’ailleurs, puisqu’on parle de boutons et d’icônes, notez l’existence de l’excellent Upgrade Reminder, qui vous prévient avant de partir en mission lorsqu’il est possible de rajouter une bricole dans l’équipement d’un soldat afin que vos visées laser et vos drogues ne restent pas à prendre la poussière dans le hangar. Enfin, et dans un tout autre registre, vous me feriez les gros yeux (et à raison) si j’oubliais de mentionner Free Camera Rotation, un mod qui libère la caméra et permet de l’orienter à votre convenance au lieu de suivre l’un des quatre points cardinaux comme un marin psychorigide. Accurate Swords More Maps Pack LE HEIN, ATTENDEZ, QUOI ? Evac All Upgrade Reminder La vie est brève, mais longue est la guerre Si l’immense majorité des créateurs de mods sont des pouilleux qui ne se lavent jamais, on ne peut pas en dire autant des sémillants barbus à l’origine du célébrissime Long War (un mod pour XCOM : Enemy Unknown). Avec la bénédiction des développeurs de XCOM 2, ils ont déjà sorti trois mods qui s’intègrent parfaitement au jeu de base : le SMG Pack qui rajoute les pistolets mitrailleurs, le Leader Pack avec ses capitaines qui donnent des bonus de groupe à vos soldats (un leader au maximum par escouade) et le Muton Centurion Alien Pack qui crée un super-Muton avec des compétences de chef pour diriger les méchants aliens quand il apparaît en mission. Qui écrit des lettres d’amour enflammées à Field Medic Class et son tout nouvel arbre de compétences de médecin de combat ? Qui se réveille en sursaut au milieu de la nuit pour rêver à Uniforms Manager, qui sauvegarde les oripeaux de vos soldats et permet de les dupliquer plus facilement ? Pas grand monde, je l’admets. C’est que nous entrons ici dans les mods étranges, les mods zarbis, les mods qui ne plaisent pas à tout le monde. Tenez, prenez Accurate Swords : ceux qui ne supportent pas que les sabres ratent leur cible au corps-à-corps l’installeront sans attendre, tandis que les masochistes qui estiment parfaitement normal de manquer un éléphant dans un couloir le bouderont avec entrain. Même chose pour Save Scum Roller, qui débloque l’aléatoire du jeu – d’ordinaire, celui-ci s’obstine à vous proposer les mêmes situations si vous chargez la partie encore et encore. Certains d’entre vous estiment peutêtre qu’à l’inverse, la mécanique de base est un garde-fou salutaire contre les tentations du chargement rapide. Cependant, syndrome de Stockholm ou pas, vous voudrez tous installer More Maps Pack et dans une moindre mesure World Expansion Project : Advent, deux mods qui musclent les cartes du jeu et leur permettent de ne jamais trop se ressembler. Canard PC | 79 LES AVENTURES DE MARIO SPORCO (suite) Dessin : Didier Couly / Scénario : L.-F. Sébum Retrouvez les premières pages des aventures de Mario sur cpc.cx/d5h CANARD PEINARD Le 15 avril dans Canard PC n° 337 Battlefleet Gothic : Armada Uncharted 4, Dark Souls 3 (pas mieux) Aide de jeu La grille de Maîtresse Paule Cul Retrouvez en kiosque le nouveau livre de Maîtresse Paule Cul : Mes grilles de mots croisés : la Culture, avec un grand Cul ! - 20,99 euromillions (aux éditions DTC). Horizon allemand, rien de nouveau. SOLUTION DE LA GRILLE DU N° 335 1. Simulation spatiale qui n’a pas encore applanêtit. 2. Ligature de l’œil. Rend sacré. 3. Système de contrôle du trafic routier par données mobiles. TCG en trois lettres (mais pas TCG, sinon vous pouvez aussi remplir directement la grille avec la solution du prochain numéro). Véhicule blindé de Wargame. 4. Jeu d’action clancyen. 5. Corde à jungle. Coefficient d’utilisation des sols que toute la rédaction vous envie. 6. Assistant d’éducation. Canton des Vosges. Symbole de l’or. 7. Type de connecteur pour PC dont on parle dans le Tour du Périph (ah ben oui, il fallait suivre). Développeur de jeux vidéo mangé par Microsoft. 8. Jeu de voiture ambiance eighties repompé sur Power Drive 2000 (ah ben oui, il fallait suivre les News). 9. Amène le réseau par le courant. Les connards de l’autre, selon leur point de vue (et réciproquement). 10. Agent rasé rasant parfois les murs. Fromage à peau rouge. Vertijeannecalment. I. Type de lancer de jeu vidéo. II. Personnages de Dota 2. Associé au Raspberry. III. Jeu d’Hoopoo en 2D. IV. Type de circuit électronique. Duke Nukem incognito. À la fin des noms de domaine cubains que toute la rédaction vous envie. V. Ensemble de pages. Impôt sur la consommation. VI. Prépare à l’inévitable. Extension de jeu. VII. Épithète à Toto. Amusé. VIII. Branché. Version de TrackMania. IX. Substituts Bimensuel, paraît le 1er et le 15 de chaque mois. Est édité par Presse Non-Stop, SAS au capital de 86 400 € Immatriculée au RCS Paris. 450 482 872 Siège social : 14 rue Soleillet - BAL 62 75020 Paris Président : Jérôme Darnaudet Secrétariat : Pauline Carmet Associés : Jérôme Darnaudet, Domisys, Gandi, Ivan Gaudé, Pascal Hendrickx, Olivier Peron et Michael Sarfati Abonnements : [email protected] 82 | Canard PC Malgré les apparences, nos grilles n’ont jamais soutenu le régime de Vichy (mais vous pouvez rajouter les cases noires qui manquent). Administration Tél : 01 43 49 42 27 [email protected] Courrier des lecteurs : [email protected] Rédaction Directeur de la publication : Jérôme Darnaudet Rédaction en chef : Ambroise Garel et Sébastien Rio [email protected] Rédacteur en chef online : Ivan Gaudé Ont participé à ce numéro : Sébastien Delahaye, Théo Dezalay, Cécile Fléchon, Ivan Gaudé, Freddi Malavasi, Olivier Peron et PierreAlexandre Rouillon armiens. Application de montage vidéo. X. Empire d’essence. Dans un Nidhogg-like. XI. Pas très intelligente-intelligente. Sigle Premier rédacteur graphique : Jean-Ludovic Vignon Rédacteurs graphiques : Thomas Rainfroy, Katell Chabin et Marie Lemaire Secrétaires de rédaction : Sonia Jensen et Cécile Fléchon destiné au départ à préserver l’intimité des sado-masochistes qui ne fait à présent penser qu’à eux dès qu’on l’utilise. Impression Imprimé en France par : Aubin Imprimeur Diffusion : PRESSTALIS Commission paritaire : 0219 K 84275 ISSN : 1764-5107 Tous droits réservés Dessinateur : Didier Couly Publicité Numéro 336 Prix unitaire : 4,90 € Denis [email protected] Tél : 09 66 88 42 27 Date de parution : 1er avril 2016 Dépôt légal à parution Les indications de prix et d’adresses données dans les pages rédactionnelles du magazine le sont à titre informatif, sans but publicitaire. Les manuscrits, photos et dessins envoyés à la rédaction ne sont ni rendus ni renvoyés. En avril, ne te découvre pas d’un bluetoothil. Ah non c’est avec sans filil que c’est plus rigolo. “ LA VRAIE SIMULATION DE RALLYE POUR PASSIONNÉ.” LE 5 AVRIL 2016 SCORE: 8/10 © 2016 The Codemasters Software Company Limited (“Codemasters”). All rights reserved. “Codemasters”®, “Ego”®, the Codemasters logo, “DiRT”® and “DiRT Rally”® are registered trademarks owned by Codemasters. “RaceNet”™ is a trademark of Codemasters. All rights reserved. All other copyrights or trademarks are the property of their respective owners and are being used under license. Developed by Codemasters. Distributed 2016 by Koch Media GmbH, Gewerbegebiet 1, 6604 Höfen, Austria. “ ” and “PlayStation” are registered trademarks of Sony Computer Entertainment Inc. Also, “ ” is a trademark of the same company.