Chœur Tourrettissimo Chants du Retour

Transcription

Chœur Tourrettissimo Chants du Retour
Chœur Tourrettissimo
Chants du Retour
2
Charles Aznavour - Il Faut Savoir
Charles Aznavour - Les Comédiens
Il faut savoir encore sourire
Quand le meilleur s'est retiré
Et qu'il ne reste que le pire
Dans une vie bête à pleurer
[Refrain] x2 :
Viens voir les comédiens
Voir les musiciens
Voir les magiciens
Qui arrivent
Il faut savoir, coûte que coûte
Garder toute sa dignité
Et malgré ce qu'il nous en coûte
S'en aller sans se retourner
Face au destin qui nous désarme
Et devant le bonheur perdu
Il faut savoir cacher ses larmes
Mais moi, mon cœur, je n'ai pas su
Il faut savoir quitter la table
Lorsque l'amour est desservi
Sans s'accrocher l'air pitoyable
Mais partir sans faire de bruit
Il faut savoir cacher sa peine
Sous le masque de tous les jours
Et retenir les cris de haine
Qui sont les derniers mots d'amour
Il faut savoir rester de glace
Et taire un cœur qui meurt déjà
Il faut savoir garder la face
Mais moi, mon cœur, je t'aime trop
Mais moi, je ne peux pas
Il faut savoir mais moi
Je ne sais pas...
Les comédiens ont installé leurs tréteaux
Ils ont dressé leur estrade
Et tendu des calicots
Les comédiens ont parcouru les faubourgs
Ils ont donné la parade
A grand renfort de tambour
Devant l'église une roulotte peinte en vert
Avec les chaises d'un théâtre à ciel ouvert
Et derrière eux comme un cortège en folie
Ils drainent tout le pays, les comédiens
[Refrain] x2
Si vous voulez voir confondus les coquins
Dans une histoire un peu triste
Où tout s'arrange à la fin
Si vous aimez voir trembler les amoureux
Vous lamenter sur Baptiste
Ou rire avec les heureux
Poussez la toile et entrez donc vous installer
Sous les étoiles le rideau va se lever
Quand les trois coups retentiront dans la nuit
Ils vont renaître à la vie, les comédiens
[Refrain] x2
Les comédiens ont démonté leurs tréteaux
Ils ont ôté leur estrade
Et plié les calicots
Ils laisseront au fond du cœur de chacun
Un peu de la sérénade
Et du bonheur d'Arlequin
Demain matin quand le soleil va se lever
Ils seront loin, et nous croirons avoir rêvé
Mais pour l'instant ils traversent dans la nuit
D'autres villages endormis, les comédiens
[Refrain] x2
3
Charles Aznavour - Je M'voyais Déjà
L'air désabusé à des débutants friands de conseils
A dix-huit ans j'ai quitté ma province
Bien décidé à empoigner la vie
Le cœur léger et le bagage mince
J'étais certain de conquérir Paris
J'ouvrais calmement les soirs de première
Mille télégrammes de ce Tout-Paris qui nous fait si
peur
Et mourant de trac devant ce parterre
Entré sur la scène sous les ovations et les
projecteurs
Chez le tailleur le plus chic j'ai fait faire
Ce complet bleu qui était du dernier cri
Les photos, les chansons et les orchestrations
Ont eus raison de mes économies
Je m'voyais déjà en haut de l'affiche
En dix fois plus gros que n'importe qui mon nom
s'étalait
Je m'voyais déjà adulé et riche
Signant mes photos aux admirateurs qui se
bousculaient
J'étais le plus grand des grands fantaisistes
Faisant un succès si fort que les gens m'acclamaient
debout
Je m'voyais déjà cherchant dans ma liste
Celle qui le soir pourrait par faveur se pendre à mon
cou
Mes traits ont vieilli, bien sûr, sous mon maquillage
Mais la voix est là, le geste est précis et j'ai du
ressort
Mon cœur s'est aigri un peu en prenant de l'âge
Mais j'ai des idées, j'connais mon métier et j'y crois
encore
Rien que sous mes pieds de sentir la scène
De voir devant moi un public assis, j'ai le cœur
battant
On m'a pas aidé, je n'ai pas eu d'veine
Mais au fond de moi, je suis sur au moins que j'ai
du talent
Mon complet bleu, y a trente ans que j'le porte
Et mes chansons ne font rire que moi
J'cours le cachet, je fais du porte à porte
Pour subsister je fais n'importe quoi
Je n'ai connu que des succès faciles
Des trains de nuit et des filles à soldats
Les minables cachets, les valises à porter
Les p'tits meublés et les maigres repas
Je m'voyais déjà en photographie
Au bras d'une star l'hiver dans la neige, l'été au
soleil
Je m'voyais déjà racontant ma vie
J'ai tout essayé pourtant pour sortir du nombre
J'ai chanté l'amour, j'ai fait du comique et d'la
fantaisie
Si tout a raté pour moi, si je suis dans l'ombre
Ce n'est pas ma faut' mais cell' du public qui n'a rien
compris
On ne m'a jamais accordé ma chance
D'autres ont réussi avec peu de voix et beaucoup
d'argent
Moi j'étais trop pur ou trop en avance
Mais un jour viendra je leur montrerai que j'ai du
talent
4
Charles Aznavour - La Bohème
Je vous parle d'un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là
Accrochait ses lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l'humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C'est là qu'on s'est connu
Moi qui criait famine
Et toi qui posais nue
La bohème, la bohème
Ça voulait dire on est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu'un jour sur deux
Dans les cafés voisins
Nous étions quelques-uns
Qui attendions la gloire
Et bien que miséreux
Avec le ventre creux
Nous ne cessions d'y croire
Et quand quelque bistro
Contre un bon repas chaud
Nous prenait une toile
Nous récitions des vers
Groupés autour du poêle
En oubliant l'hiver
La bohème, la bohème
Ça voulait dire tu es jolie
La bohème, la bohème
Et nous avions tous du génie
Souvent il m'arrivait
Devant mon chevalet
De passer des nuits blanches
Retouchant le dessin
De la ligne d'un sein
Du galbe d'une hanche
Et ce n'est qu'au matin
Qu'on s'asseyait enfin
Devant un café-crème
Epuisés mais ravis
Fallait-il que l'on s'aime
Et qu'on aime la vie
La bohème, la bohème
Ça voulait dire on a vingt ans
La bohème, la bohème
Et nous vivions de l'air du temps
Quand au hasard des jours
Je m'en vais faire un tour
A mon ancienne adresse
Je ne reconnais plus
Ni les murs, ni les rues
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d'un escalier
Je cherche l'atelier
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor
Montmartre semble triste
Et les lilas sont morts
La bohème, la bohème
On était jeunes, on était fous
La bohème, la bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout
5
Charles Aznavour - Emmenez-moi
Charles Aznavour - Comme Ils Disent
Vers les docks où le poids et l'ennui Me courbent le
dos
Ils arrivent le ventre alourdi De fruits les bateaux
Ils viennent du bout du monde Apportant avec eux
Des idées vagabondes Aux reflets de ciels bleus
De mirages
Traînant des senteurs poivrées De pays inconnus
Et d'éternels étés
Où l'on vit presque nus Sur les plages
Moi qui n'ai connu toute ma vie Que le ciel du nord
J'aimerais débarbouiller ce gris En virant de bord
J'habite seul avec maman
Dans un très vieil appartement rue Sarasate
J'ai pour me tenir compagnie
Une tortue deux canaris et une chatte.
Pour laisser maman reposer
Très souvent je fais le marché et la cuisine
Je range, je lave, j'essuie,
A l'occasion je pique aussi à la machine.
Le travail ne me fait pas peur
Je suis un peu décorateur un peu styliste
Mais mon vrai métier c'est la nuit.
Je l'exerce en travesti, je suis artiste.
Jai un numéro très spécial
Qui finit en nu intégral après strip-tease,
Et dans la salle je vois que
Les mâles n'en croient pas leurs yeux.
Je suis un homo comme ils disent.
[Refrain] :
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil
Dans les bars à la tombée du jour Avec les marins
Quand on parle de filles et d'amour Un verre à la
main
Je perds la notion des choses Et soudain ma pensée
M'enlève et me dépose Un merveilleux été
Sur la grève
Où je vois tendant les bras L'amour qui comme un
fou
Court au devant de moi Et je me pends au cou
De mon rêve
Quand les bars ferment, que les marins Rejoignent
leur bord
Moi je rêve encore jusqu'au matin Debout sur le
port
[Refrain]
Un beau jour sur un rafiot craquant De la coque au
pont
Pour partir je travaillerais dans La soute à charbon
Prenant la route qui mène A mes rêves d'enfant
Sur des îles lointaines Où rien n'est important
Que de vivre
Où les filles alanguies Vous ravissent le cœur
En tressant m'a t'on dit De ces colliers de fleurs
Qui enivrent
Je fuirais laissant là mon passé Sans aucun remords
Sans bagage et le cœur libéré En chantant très fort
[Refrain]
Vers les trois heures du matin
On va manger entre copains de tous les sexes
Dans un quelconque bar-tabac
Et là on s'en donne à cœur joie et sans complexe
On déballe des vérités
Sur des gens qu'on a dans le nez, on les lapide.
Mais on fait ça avec humour
Enrobé dans des calembours mouillés d'acide
On rencontre des attardés
Qui pour épater leurs tablées marchent et ondulent
Singeant ce qu'ils croient être nous
Et se couvrent, les pauvres fous, de ridicule
Ça gesticule et parle fort.
Ça joue les divas, les ténors de la bêtise.
Moi les lazzi, les quolibets
Me laissent froid puisque c'est vrai.
Je suis un homo comme ils disent.
A l'heure où naît un jour nouveau
Je rentre retrouver mon lot de solitude.
J'ôte mes cils et mes cheveux
Comme un pauvre clown malheureux de lassitude.
Je me couche mais ne dors pas
Je pense à mes amours sans joie si dérisoires.
A ce garçon beau comme un Dieu
Qui sans rien faire a mis le feu à ma mémoire.
Ma bouche n'osera jamais
Lui avouer mon doux secret mon tendre drame
Car l'objet de tous mes tourments
Passe le plus clair de son temps au lit des femmes
Nul n'a le droit en vérité
De me blâmer de me juger et je précise
Que c'est bien la nature qui
Est seule responsable si
Je suis un "homme oh" comme ils disent.
6
Charles Aznavour - Désormais
Désormais
On ne nous verra plus ensemble
Désormais
Mon cœur vivra sous les décombres
De ce monde qui nous ressemble
Et que le temps a dévasté
Désormais
Ma voix ne dira plus je t'aime
Désormais
Moi qui voulais être ton ombre
Je serai l'ombre de moi-même
Ma main de ta main séparée
Jamais plus
Nous ne mordrons au même fruit
Ne dormirons au même lit
Ne referons les mêmes gestes
Jamais plus
Ne connaîtrons la même peur
De voir s'enfuir notre bonheur
Et du reste désormais
Désormais
Les gens nous verrons l'un sans l'autre
Désormais
Nous changerons nos habitudes
Et ces mots que je croyais nôtres
Tu les diras dans d'autres bras
Désormais
Je garderai ma porte close
Désormais
Enfermé dans ma solitude
Je traînerai parmi les choses
Qui parleront toujours de toi
Jamais plus
Nous ne mordrons au même fruit
Ne dormirons au même lit
Ne referons les mêmes gestes
Jamais plus
Ne connaîtrons la même peur
De voir s'enfuir notre bonheur
Et du reste désormais
Michel Fugain - Attention Mesdames Et
Messieurs
[Répétition 1] :
Attention, mesdames et messieurs, dans un instant
on va commencer
Installez-vous dans votre fauteuil bien gentiment
5, 4, 3, 2, 1, 0, partez, tous les projecteurs vont
s'allumer
Et tous les acteurs vont s'animer en même temps
Attention, mesdames et messieurs, c'est important,
on va commencer
C'est toujours la même histoire depuis la nuit des
temps
L'histoire de la vie et de la mort, mais nous allons
changer le décor
Espérons qu'on la jouera encore dans 2000 ans
[Répétition 2] :
Nous avons 20 ans et plein de chansons
Comme le printemps, nous allons danser dans votre
maison
Notre pain est blanc, notre vin est bon
Si vous le voulez, c'est de bon coeur que nous
partagerons
Attention, mesdames et messieurs, dans un instant,
ça va commencer
Nous vous demandons évidemment d'être
indulgents
Le spectacle n'est pas bien rôdé, laissez-nous encore
quelques années
Il ne pourrait que s'améliorer au fil du temps
[Répétition 1]
[Répétition 2]
Attention, mesdames et messieurs, dans un instant,
on va commencer
Il se peut que vous soyez choqués de temps en
temps
Mais surtout ne vous inquiétez pas, n'allez pas faire
des signes de croix
Et rappelez-vous qu'un jour vous avez eu 20 ans
7
Michel Fugain - Le Chiffon Rouge
Michel Fugain - Une Belle Histoire
[Répétition 1] :
Accroche à ton cœur un morceau de chiffon rouge
Une fleur couleur de sang
Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge
Lève-toi car il est temps
C'est un beau roman, c'est une belle histoire
C'est une romance d'aujourd'hui
Il rentrait chez lui, là-haut vers le brouillard
Elle descendait dans le midi, le midi
Ils se sont trouvés au bord du chemin
Sur l'autoroute des vacances
C'était sans doute un jour de chance
Ils avaient le ciel à portée de main
Un cadeau de la providence
Alors pourquoi penser au lendemain
Allons droit devant vers la lumière
En montrant le poing et en serrant les dents
Nous réveillerons la terre entière
Et demain, nos matins chanteront
[Répétition 2] :
Compagnon de colère, compagnon de combat
Toi que l'on faisait taire, toi qui ne comptais pas
Tu vas pouvoir enfin le porter
Le chiffon rouge de la liberté
Car le monde sera ce que tu le feras
Plein d'amour de justice et de joie
[Répétition 1]
Tu crevais de faim dans ta misère
Tu vendais tes bras pour un morceau de pain
Mais ne crains plus rien, le jour se lève
Il fera bon vivre demain
[Répétition 2]
Ils se sont cachés dans un grand champ de blé
Se laissant porter par les courants
Se sont racontés leur vies qui commençaient
Ils n'étaient encore que des enfants, des enfants
Qui s'étaient trouvés au bord du chemin
Sur l'autoroute des vacances
C'était sans doute un jour de chance
Qui cueillir le ciel au creux de leurs mains
Comme on cueille la providence
Refusant de penser au lendemain
C'est un beau roman, c'est une belle histoire
C'est une romance d'aujourd'hui
Il rentrait chez lui, là-haut vers le brouillard
Elle descendait dans le midi, le midi
Ils se sont quittés au bord du matin
Sur l'autoroute des vacances
C'était fini le jour de chance
Ils reprirent alors chacun leur chemin
Saluèrent la providence en se faisant un signe de la
main
Il rentra chez lui, là-haut vers le brouillard
Elle est descendue là-bas dans le midi
C'est un beau roman, c'est une belle histoire
C'est une romance d'aujourd'hui
8
Michel Fugain - Fais Comme L'oiseau
Michel Fugain - Bravo, Monsieur Le Monde
[Refrain] :
Fais comme l'oiseau
Ça vit d'air pur et d'eau fraîche, un oiseau
D'un peu de chasse et de pêche, un oiseau
Mais jamais rien ne l'empêche, l'oiseau, d'aller plus
haut
Bravo, Monsieur le monde
Chapeau, Monsieur le monde
Même quand les gens diront
Que vous ne tournez pas toujours très rond
Mais je suis seul dans l'univers
J'ai peur du ciel et de l'hiver
J'ai peur des fous et de la guerre
J'ai peur du temps qui passe, dis
Comment peut on vivre aujourd'hui
Dans la fureur et dans le bruit
Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdu
[Refrain]
Mais l'amour dont on m'a parlé
Cet amour que l'on m'a chanté
Ce sauveur de l'humanité
Je n'en vois pas la trace, dis
Comment peut on vivre sans lui ?
Sous quelle étoile, dans quel pays ?
Je n'y crois pas, je n'y crois plus, je suis perdu
Bravo, pour vos montagnes
C'est beau, c'est formidable
Compliment pour vos saisons
Qui nous donnent des idées de chansons
Bravo, la mer
On n'a jamais trouvé un vert plus bleu
Un bleu plus vert
Aucune symphonie
N'est riche d'autant d'harmonie
Qu'un merveilleux tonnerre
Qui fait l'amour avec la pluie
Bravo, le vent
Qui fait ramper les blés
Qui fait trembler les océans
Bravo pour le soleil
Et la colère du volcan
Bravo pour l'arc-en-ciel
Qui met de la joie dans le cœur d'un enfant
[Refrain]
Mais j'en ai marre d'être roulé
Par des marchands de liberté
Et d'écouter se lamenter
Ma gueule dans la glace, dis
Est-ce que je dois montrer les dents ?
Est-ce que je dois baisser les bras ?
Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdu
[Refrain]
Bravo, Monsieur le monde
Chapeau, Monsieur le monde
Nous vous demandons pardon
Pour tous ceux qui vous abîmerons
Bravo, Monsieur le monde
Bravo, pour la colombe
Si vous lui laissez la vie
Nous vous dirons simplement merci
9
Michel Fugain - Les Acadiens
Michel Fugain - On Laisse Tous Un Jour
Y a dans le sud de la Louisiane
Et dans un coin du Canada
Des tas de gars, des tas de femmes
Qui chantent dans la même langue que toi
Mais quand ils font de la musique
C'est celle de Rufus Thibodeaux
Ils rêvent encore de l'Amérique
Qu'avait rêvée leur grand-papa
Qui pensait peu, qui pensait pas
On laisse tous un jour
Un peu de notre vie
Sur une table
Dans le fond d'un café
Sur une table
Que l'on oublie jamais
[Refrain] :
Tous les Acadiens, toutes les Acadiennes
Vont chanter, vont danser sur le violon
Sont Américains, elles sont Américaines
La faute à qui donc ? La faute à Napoléon
Le coton c'est doux, c'est blanc, c'est chouette
Pour s'mettre de la crème sur les joues
Mais ceux qui en font la cueillette
Finissent la journée sur les genoux
Et puis s'en vont faire d'la musique
Comme celle de Rufus Thibodeaux
Pour oublier que l'Amérique
C'est plus celle de leur grand-papa
C'est bien changé depuis c'temps-là
[Refrain]
Quand ils ont bossé six jours de suite
Pour une poignée d'dollars dévalués
Ils montent dans la vieille Oldsmobile
Et foncent dans la ville d'à côté
Pour écouter de la musique
Celle du grand Rufus Thibodeaux
Et pour repeupler l'Amérique
A la manière de grand-papa
Y a plus qu'ça qui ne change pas
[Refrain]
On laisse tous un jour
Un peu de ses amis
Tous les poètes
Venus se mettre au chaud
Sur la banquette
Dans un coin de bistrot
On dit "salut"
On commande un demi
Et on refait le monde
Mais le monde est si grand
Qu'il nous faut bien toute la nuit
On laisse tous un jour
Un peu de nos amours
Que l'on griffonne
Sur la nappe en papier
Et qu'on chiffonne
Au fond d'un cendrier
Elle dit "bonjour"
On commande un demi
On lui promet le monde
Mais pour donner le monde
Il nous faut bien toute la nuit
La la la la la la...
10
Michel Fugain - Chante Comme Si Tu Devais
Mourir Demain
[Répétition] :
Chante la vie chante
Comme si tu devais mourir demain
Chante comme si plus rien n'avait d'importance
Chante, oui chante
Aime la vie aime
Comm' un voyou comm' un fou comm' un chien
Comme si c'était ta dernière chance
Chante oui chante
Tu peux partir quand tu veux
Et tu peux dormir où tu veux
Rêver d'une fille
Prendre la Bastille
Ou claquer ton fric au jeu
Mais n'oublie pas.
[Répétition]
Fête fais la fête
Pour un amour un ami ou un rien
Pour oublier qu'il pleut sur tes vacances
Chante oui chante
Et tu verras que c'est bon
De laisser tomber sa raison
Sors par les fenêtres
Marche sur la t^te
Pour changer les traditions
Mais n'oublie pas.
Michel Sardou - La Java De Broadway
[refrain]:
Quand on fait la java, le sam'di à Broadway,
Ça swingue comme à Meudon.
On s'défonce, on y va : pas besoin d'beaujolais
Quand on a du bourbon.
C'est peut-être pas la vraie de vraie,
La java de Broadway,
Oui mais c'est elle qui plaît.
Quand on est fin bourrés, on se tire des bordées
Sur la 42ème.
On rigole et on danse comme à Saint-Paul De
Vence
Jusqu'à la 50ème.
C'est peut-être pas la vraie de vraie,
La java de Broadway,
Oui mais c'est elle qui plaît.
Quand on fait la java, le sam'di à Broadway,
Y a des chiens dans les bars.
Quand arrivent les nanas, quand on est au complet,
On décerne les oscars.
C'est peut-être pas les vraies de vraies,
Les nanas de Broadway,
Oui mais c'est ça qui plaît.
[Répétition]
Quand on fait la java, le sam'di à Broadway,
On dort sur les trottoirs.
Quand on nous sort de là, c'est à coups de balai,
A grands coups d'arrosoir.
Et on ne sait plus à midi
Si l'on est à Clichy ou en Californie.
La la la....
[refrain]
Elle teintée de blues et de jazz et de rock.
C'est une java quand même.
Quand on est dix ou douze, quand les verres
s'entrechoquent,
On n'voit plus les problèmes.
C'est peut-être pas la vraie de vraie,
La java de Broadway,
Oui mais c'est elle qui plaît.
[refrain]
11
Michel Sardou - La Maladie D'amour
Michel Sardou - Une Fille Aux Yeux Clairs
[refrain]:
Elle court, elle court,
La maladie d'amour,
Dans le cœur des enfants
De sept à soixante dix-sept ans.
Elle chante, elle chante,
La rivière insolente
Qui unit dans son lit
Les cheveux blonds, les cheveux gris.
Je n'imaginais pas les cheveux de ma mère
Autrement que gris-blanc
Avant d'avoir connu cette fille aux yeux clairs
Qu'elle était à vingt ans
Je n'aurais jamais cru que ma mère
Ait su faire un enfant
Si je n'avais pas vu cette blonde aux yeux clairs
Cette fille aux seins blancs
Elle fait chanter les hommes et s'agrandir le monde.
Elle fait parfois souffrir tout le long d'une vie.
Elle fait pleurer les femmes, elle fait crier dans
l'ombre
Mais le plus douloureux, c'est quand on en guérit.
[refrain]
Elle surprend l'écolière sur le banc d'une classe
Par le charme innocent d'un professeur d'anglais.
Elle foudroie dans la rue cet inconnu qui passe
Et qui n'oubliera plus ce parfum qui volait.
[refrain] X2
Elle fait chanter les hommes et s'agrandir le monde.
Elle fait parfois souffrir tout le long d'une vie.
Et j'avais oublié qu'avant d'être ma mère
Elle avait mis trente ans
Et qu'elle s'était donnée et qu'elle avait souffert
Sous le joug d'un amant
Je n'aurais jamais cru que ma mère
Ait pu faire l'amour
Si je n'avais pas vu cette blonde aux yeux clairs
Cette fille aux seins lourds
Je n'imaginais pas que ma mère soit encore
Si jolie en gris-blanc
Pour les yeux de celui qui caressait son corps
Qui l'aimait à présent
Je n'aurais jamais cru que ma mère
Ait su faire un enfant
Si je n'avais pas vu cette blonde aux yeux clairs
Cette fille aux seins blancs
Si je n'avais pas vu cette fille aux yeux clairs
Qu'elle était à vingt ans
12
Joe Dassin - Et Si Tu N'existais Pas
Joe Dassin - Les Champs-Elysées
Et si tu n'existais pas,
Dis-moi pourquoi j'existerais.
Pour traîner dans un monde sans toi,
Sans espoir et sans regrets.
Je m'baladais sur l'avenue le cœur ouvert à
l'inconnu
J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui
N'importe qui et ce fut toi, je t'ai dit n'importe quoi
Il suffisait de te parler, pour t'apprivoiser
Et si tu n'existais pas,
J'essaierais d'inventer l'amour,
Comme un peintre qui voit sous ses doigts
Naître les couleurs du jour.
Et qui n'en revient pas.
Et si tu n'existais pas,
Dis-moi pour qui j'existerais.
Des passantes endormies dans mes bras
Que je n'aimerais jamais.
Et si tu n'existais pas,
Je ne serais qu'un point de plus
Dans ce monde qui vient et qui va,
Je me sentirais perdu,
J'aurais besoin de toi.
Et si tu n'existais pas,
Dis-moi comment j'existerais.
Je pourrais faire semblant d'être moi,
Mais je ne serais pas vrai.
Et si tu n'existais pas,
Je crois que je l'aurais trouvé,
Le secret de la vie, le pourquoi,
Simplement pour te créer
Et pour te regarder.
[Refrain] :
Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées
Tu m'as dit "J'ai rendez-vous dans un sous-sol avec
des fous
Qui vivent la guitare à la main, du soir au matin"
Alors je t'ai accompagnée, on a chanté, on a dansé
Et l'on n'a même pas pensé à s'embrasser
[Refrain]
Hier soir deux inconnus et ce matin sur l'avenue
Deux amoureux tout étourdis par la longue nuit
Et de l'Étoile à la Concorde, un orchestre à mille
cordes
Tous les oiseaux du point du jour chantent l'amour.
[Refrain]
13
Joe Dassin - L'Amérique
Joe Dassin - Siffler Sur La Colline
Mes amis, je dois m'en aller
Je n'ai plus qu'à jeter mes clés
Car elle m'attend depuis que je suis né
L'Amérique
Oh oh, oh oh x2
J'abandonne sur mon chemin
Tant de choses que j'aimais bien
Cela commence par un peu de chagrin
L'Amérique
[Refrain] :
L'Amérique, l'Amérique, je veux l'avoir et je l'aurai
L'Amérique, l'Amérique, si c'est un rêve, je le saurai
Tous les sifflets des trains, toutes les sirènes des
bateaux
M'ont chanté cent fois la chanson de l'Eldorado
De l'Amérique
Mes amis, je vous dis adieu
Je devrais vous pleurer un peu
Pardonnez-moi si je n'ai dans les yeux
Que l'Amérique
Je l'ai vu près d'un laurier, elle gardait ses blanches
brebis
Quand j'ai demandé d'où venait sa peau fraîche elle
m'a dit
C'est d'rouler dans la rosée qui rend les bergères
jolies
Mais quand j'ai dit qu'avec elle je voudrais y rouler
aussi
[Refrain] :
Elle m'a dit ...
Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline
De l'attendre avec un petit bouquet d'églantines
J'ai cueilli des fleurs et j'ai sifflé tant que j'ai pu
J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue
Zaï zaï zaï zaï zaï, zaï zaï zaï zaï, zaï zaï zaï zaï x2
Je reviendrai je ne sais pas quand
Cousu d'or et brodé d'argent
Ou sans un sou, mais plus riche qu'avant
De l'Amérique
A la foire du village un jour je lui ai soupiré
Que je voudrais être une pomme suspendue à un
pommier
Et qu'à chaque fois qu'elle passe elle vienne me
mordre dedans
Mais elle est passée tout en me montrant ses jolies
dents.
[Refrain]
[Refrain]
L'Amérique, l'Amérique, si c'est un rêve, je rêverai
L'Amérique, l'Amérique, si c'est un rêve, je veux
rêver
Zaï zaï zaï zaï zaï, zaï zaï zaï zaï, zaï zaï zaï zaï x2
Oh oh, oh oh x2
14
Joe Dassin - Guantanamera
Joe Dassin - Les Dalton
[Refrain] :
Guantanamera, ma ville guantanamera
Guantanamera, ma ville guantanamera
Ecoutez, bonnes gens, la cruelle
Et douloureuse histoire des frères Dalton
Qui furent l'incarnation du mal
Et que ceci serve d'exemple
A tous ceux que le diable écarte du droit chemin.
C'était un homme en déroute
C'était son frère sans doute
Il n'avait ni lieu, ni place
Et sur les routes de l'exil
Sur les sentiers, sur les places
Il s'en allait loin de sa ville
Tout petits à l'école...
A la place de crayons ils avaient des limes,
En guise de cravates des cordes de lin.
Ne vous étonnez pas, si leur tout premier crime
Fut d'avoir fait mourir leur maman de chagrin.
[Refrain]
Là-bas sa maison de misère
Etait plus blanche que le coton
Les rues de sable et de terre
Sentaient le rhum et le melon
Sous leur jupon de dentelles
Dieu que les femmes étaient belles
[Refrain]
Il me reste toute la terre
Mais je n'en demandais pas tant
Quand j'ai passé la frontière
Il n'y avait rien devant
J'allais d'escale en escale
Loin de ma terre natale.
[Refrain] :
Tagada, tagada, voilà les Dalton
Tagada, tagada, voilà les Dalton
C'étaient les Dalton
Tagada, tagada, y a plus personne
Les années passèrent...
Ils s'étaient débrouillés pour attraper la rage
Et ficeler le docteur qui faisait les vaccins
Et puis contaminèrent les gens du voisinage
S'amusant à les mordre, puis accusaient les chiens.
[Refrain]
Ils devinrent des hommes...
Un conseil, mon ami, avant de les croiser
Embrasse ta femme, serre-moi la main
Vite sur la vie va te faire assurer
Tranche-toi la gorge et jette-toi sous l'train
[Refrain]
Mais la Justice veillait...
Comme tous les jours leurs têtes augmentaient
d'vingt centimes
des centimes américains
Qu'ils étaient vaniteux et avides d'argent
Ils se livrèrent eux-mêmes pour toucher la prime
Car ils étaient encore plus bêtes que méchants.
[Refrain]
15
Jean-Jacques Goldman - Quand La Musique Est
Bonne
J'ai trop saigné sur les Gibson
J'ai trop rodé dans les Tobacco road
Y' a plus qu' les caisses qui me résonnent
Et quand j' me casse j'voyage toujours en fraude
Des champs d' coton dans ma mémoire
Trois notes de blues c'est un peu d'amour noir
Quand j' suis trop court quand j' suis trop tard
C'est un recours pour une autre histoire.
Refrain :
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne sonne sonne
Quand elle ne triche pas
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne sonne sonne
Quand elle guide mes pas
J'ai plus d'amour j'ai pas le temps
J'ai plus d'humour je ne sais plus d'ou vient le vent
J'ai plus qu'un clou une étincelle
Des trucs en plomb qui me brisent les ailes
Un peu de swing un peu du King
Pas mal de feeling et de décibels
C'est pas l'usine c'est pas la mine
Mais ça suffit pour se faire la belle
Jean-Jacques Goldman - Comme Toi
Elle avait les yeux clairs et la robe en velours
À côté de sa mère et la famille autour
Elle pose un peu distraite au doux soleil de la fin du
jour
La photo n'est pas bonne mais l'on peut y voir
Le bonheur en personne et la douceur d'un soir
Elle aimait la musique surtout Schumann et puis
Mozart
[Refrain] :
Comme toi comme toi comme toi comme toi
Comme toi comme toi comme toi comme toi
Comme toi que je regarde tout bas
Comme toi qui dort en rêvant à quoi
Comme toi comme toi comme toi comme toi
Elle allait à l'école au village d'en bas
Elle apprenait les livres elle apprenait les lois
Elle chantait les grenouilles et les princesses qui
dorment au bois
Elle aimait sa poupée elle aimait ses amis
Surtout Ruth et Anna et surtout Jérémie
Et ils se marieraient un jour peut-être à Varsovie
[Refrain] :
Comme toi comme toi comme toi comme toi
Comme toi comme toi comme toi comme toi
Comme toi que je regarde tout bas
Comme toi qui dort en rêvant à quoi
Comme toi comme toi comme toi comme toi
Refrain :
Elle s'appelait Sarah elle n'avait pas huit ans
Sa vie c'était douceur rêves et nuages blancs
Mais d'autres gens en avaient décidé autrement
Elle avait tes yeux clairs et elle avait ton âge
C'était une petite fille sans histoires et très sage
Mais elle n'est pas née comme toi ici et maintenant
[Refrain]
16
Claude Nougaro - ARMSTRONG
Yves Duteil - Prendre Un Enfant
Armstrong, je ne suis pas noir
Je suis blanc de peau
Quand on veut chanter l'espoir
Quel manque de pot
Oui, j'ai beau voir le ciel, l'oiseau
Rien rien rien ne luit là-haut
Les anges... zéro
Je suis blanc de peau
Prendre un enfant par la main
Pour l'emmener vers demain,
Pour lui donner la confiance en son pas,
Prendre un enfant pour un roi.
Prendre un enfant dans ses bras
Et pour la première fois,
Sécher ses larmes en étouffant de joie,
Prendre un enfant dans ses bras.
Armstrong, tu te fends la poire
On voit toutes tes dents
Moi, je broie plutôt du noir
Du noir en dedans
Chante pour moi, Louis, oh oui
Chante chante chante, ça tient chaud
J'ai froid, oh moi
Qui suis blanc de peau
Prendre un enfant par le cœur
Pour soulager ses malheurs,
Tout doucement, sans parler, sans pudeur,
Prendre un enfant sur son cœur.
Prendre un enfant dans ses bras
Mais pour la première fois,
Verser des larmes en étouffant sa joie,
Prendre un enfant contre soi.
Armstrong, la vie, quelle histoire?
C'est pas très marrant
Qu'on l'écrive blanc sur noir
Ou bien noir sur blanc
On voit surtout du rouge, du rouge
Sang, sang, sans trêve ni repos
Qu'on soit, ma foi
Noir ou blanc de peau
Prendre un enfant par la main
Et lui chanter des refrains
Pour qu'il s'endorme à la tombée du jour,
Prendre un enfant par l'amour.
Prendre un enfant comme il vient
Et consoler ses chagrins,
Vivre sa vie des années, puis soudain,
Prendre un enfant par la main
En regardant tout au bout du chemin,
Prendre un enfant pour le sien.
Armstrong, un jour, tôt ou tard
On n'est que des os
Est-ce que les tiens seront noirs?
Ce serait rigolo
Allez Louis, alléluia
Au-delà de nos oripeaux
Noir et blanc sont ressemblants
Comme deux gouttes d'eau
Oh yeay !
17
Yves Duteil - Tarentelle
Vous avez appris la danse, danse.
Vous avez appris les pas.
Redonnez-moi la cadence, dence
Et venez danser avec moi.
Ne me laissez pas la danse, danse,
Pas la danser comme ça.
Venez m'apprendre la danse, danse
Et la danser avec moi.
Vous savez la tarentelle, telle
Qu'on la dansait autrefois.
Moi je vous montrerai celle, celle
Que, demain, l'on dansera.
Si vous donnez la cadence, dence,
Moi je vous donne le "la".
Je vous l'apprendrai là dans ce, dans ce,
Dans ce joli petit bois.
Et si vous aimez ma danse, danse,
Et si vous aimez mon pas,
On pourra danser, je pense, pense
Aussi longtemps qu'on voudra
Mais ne me laissez pas là dans ce, dans ce
Pas là dans cet état-là.
Ne pensez-vous qu'à la danse, danse
Dans ce joli petit bois ?
Quand le feuillage est si dense, dense,
Quand le soleil est si bas,
Que voulez-vous que l'on danse, danse
Dans les jolis petits bois ?
Quand votre robe s'élance, lance
Moi j'ai le cœur en éclats.
Si vous perdez la cadence, dence
Serrez-vous bien dans mes bras.
Et s'il arrive que même, même
Tout doucement, dans le bois,
J'aille vous dire je t'aime, t'aime,
Et si le bonheur était là
Pour nous donner la cadence, dence,
Pour nous donner le "la"
Et pour que tout recommence, mence
À tout petits tout petits pas ?
Vous avez appris la danse, danse.
Vous avez appris les pas
Pour qu'on vous aime et je pense, pense
Que je vous aime déjà.
C'est là que finit la danse, danse
Là dans l'ombre des bois
Mais notre amour qui commence, mence
Jamais ne s'arrêtera.
C'est là que finit la danse, danse
Là dans l'ombre des bois
Mais notre amour qui commence, immense
Jamais ne s'arrêtera.
18
Pierre Perret - Lilly
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris
Elle croyait qu'on était égaux Lily
Au pays de Voltaire et d'Hugo Lily
Mais pour Debussy en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo
Elle aimait tant la liberté Lily
Elle rêvait de fraternité Lily
Un hôtelier rue Secrétan
Lui a précisé en arrivant
Qu'on ne recevait que des Blancs
Elle a déchargé des cageots Lily
Elle s'est tapé les sales boulots Lily
Elle crie pour vendre des choux-fleurs
Dans la rue ses frères de couleur
L'accompagnent au marteau-piqueur
Et quand on l'appelait Blanche-Neige Lily
Elle se laissait plus prendre au piège Lily
Elle trouvait ça très amusant
Même s'il fallait serrer les dents
Ils auraient été trop contents
Elle aima un beau blond frisé Lily
Qui était tout prêt à l'épouser Lily
Mais la belle-famille lui dit nous
Ne sommes pas racistes pour deux sous
Mais on n'veut pas de ça chez nous
Elle a essayé l'Amérique Lily
Ce grand pays démocratique Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fût le noir
Mais dans un meeting à Memphis Lily
Elle a vu Angela Davis Lily
Qui lui dit viens petite sœur
En s'unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur
Et c'est pour conjurer sa peur Lily
Qu'elle lève aussi un poing rageur Lily
Au milieu de tous ces gugus
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur
Mais dans ton combat quotidien Lily
Tu connaîtras un type bien Lily
Et l'enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l'amour
Contre laquelle on ne peut rien
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris.
19
Jean Ferrat - La Montagne
Jean Ferrat - Aimer à Perdre La Raison
Ils quittent un à un le pays
Pour s'en aller gagner leur vie
Loin de la terre où ils sont nés
Depuis longtemps ils en rêvaient
De la ville et de ses secrets
Du formica et du ciné
Les vieux ça n'était pas original
Quand ils s'essuyaient machinal
D'un revers de manche les lèvres
Mais ils savaient tous à propos
Tuer la caille ou le perdreau
Et manger la tomme de chèvre
[Refrain] :
Aimer à perdre la raison
Aimer à n'en savoir que dire
A n'avoir que toi d'horizon
Et ne connaître de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer à perdre la raison
[Refrain] :
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?
Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu'au sommet de la colline
Qu'importent les jours les années
Ils avaient tous l'âme bien née
Noueuse comme un pied de vigne
Les vignes elles courent dans la forêt
Le vin ne sera plus tiré
C'était une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires
A ne plus que savoir en faire
S'il ne vous tournait pas la tête
[Refrain]
Deux chèvres et puis quelques moutons
Une année bonne et l'autre non
Et sans vacances et sans sorties
Les filles veulent aller au bal
Il n'y a rien de plus normal
Que de vouloir vivre sa vie
Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s'en faire
Que l'heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l'on aime
Et rentrer dans son H.L.M.
Manger du poulet aux hormones
[Refrain]
Ah c'est toujours toi que l'on blesse
C'est toujours ton miroir brisé
Mon pauvre bonheur, ma faiblesse
Toi qu'on insulte et qu'on délaisse
Dans toute chair martyrisée
[Refrain]
La faim, la fatigue et le froid
Toutes les misères du monde
C'est par mon amour que j'y crois
En elle je porte ma croix
Et de leurs nuits ma nuit se fonde
[Refrain]
20
Jean Ferrat - La Femme Est L'avenir De
L'homme
[Répétition] :
Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l'horizon
Et le futur est son royaume
Face à notre génération
Je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme
Entre l'ancien et le nouveau
Votre lutte à tous les niveaux
De la nôtre est indivisible
Dans les hommes qui font les lois
Si les uns chantent par ma voix
D'autres décrètent par la bible
Hugues Aufray - Santiano
C'est un fameux trois-mâts fin comme un oiseau.
Hisse et ho, Santiano !
Dix huit nœuds, quatre cent tonneaux :
Je suis fier d'y être matelot.
[Refrain] :
Tiens bon la vague tiens bon le vent.
Hisse et ho, Santiano !
Si Dieu veut toujours droit devant,
Nous irons jusqu'à San Francisco.
Je pars pour de longs mois en laissant Margot.
Hisse et ho, Santiano !
D'y penser j'avais le cœur gros
En doublant les feux de Saint-Malo.
Le poète a toujours raison
Qui détruit l'ancienne oraison
L'image d'Eve et de la pomme
Face aux vieilles malédictions
Je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme
[Refrain]
Pour accoucher sans la souffrance
Pour le contrôle des naissances
Il a fallu des millénaires
Si nous sortons du moyen âge
Vos siècles d'infini servage
Pèsent encor lourd sur la terre
[Refrain]
Le poète a toujours raison
Qui annonce la floraison
D'autres amours en son royaume
Remet à l'endroit la chanson
Et déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme
Tiens bon la vague tiens bon le vent.
Tiens bon le cap tiens bon le flot.
Hisse et ho, Santiano !
Sur la mer qui fait le gros dos,
Nous irons jusqu'à San Francisco.
Il faudra réapprendre à vivre
Ensemble écrire un nouveau livre
Redécouvrir tous les possibles
Chaque chose enfin partagée
Tout dans le couple va changer
D'une manière irréversible
[Répétition]
On prétend que là-bas l'argent coule à flots.
Hisse et ho, Santiano !
On trouve l'or au fond des ruisseaux.
J'en ramènerai plusieurs lingots.
Un jour, je reviendrai chargé de cadeaux.
Hisse et ho, Santiano !
Au pays, j'irai voir Margot.
A son doigt, je passerai l'anneau.
21
Hugues Aufray - Céline
Hugues Aufray - Stewball
Dis-moi, Céline, les années ont passé
Pourquoi n'as-tu jamais pensé à te marier ?
De tout's mes soeurs qui vivaient ici
Tu es la seule sans mari
[Répétition] :
Il s'appelait Stewball.
C'était un cheval blanc.
Il était mon idole
Et moi, j'avais dix ans.
[refrain] :
Non, non, non, ne rougis pas, ne rougis pas
Tu as, tu as toujours de beaux yeux
Ne rougis pas, ne rougis pas
Tu aurais pu rendre un homme heureux
Notre pauvre père,
Pour acheter ce pur sang,
Avait mis dans l'affaire
Jusqu'à son dernier franc.
Dis-moi, Céline, toi qui est notre aînée
Toi qui fus notre mère, toi qui l'as remplacée
N'as-tu vécu pour nous autrefois
Que sans jamais penser à toi ?
Il avait dans la tête
D'en faire un grand champion
Pour liquider nos dettes
Et payer la maison
[refrain]
Et croyait à sa chance.
Il engagea Stewball
Par un beau dimanche
Au grand prix de St-Paul.
Dis-moi, Céline, qu'est il donc devenu
Ce gentil fiancé qu'on n'a jamais revu ?
Est-c' pour ne pas nous abandonner
Que tu l'as laissé s'en aller ?
[refrain]
Mais non, Céline, ta vie n'est pas perdue
Nous sommes les enfants que tu n'as jamais eu
Il y a longtemps que je le savais
Et je ne l'oublierai jamais
( Parlé )
Ne pleure pas, ne pleure pas
Tu as toujours les yeux d'autrefois
( Chanté )
Ne pleure pas, non, ne pleure pas
Nous resterons toujours près de toi
Toujours près de toi
"Je sais, dit mon père,
Que Stewball va gagner."
Mais, après la rivière,
Stewball est tombé.
Quand le vétérinaire,
D'un seul coup, l'acheva,
J'ai vu pleurer mon père
Pour la première fois.
[Répétition]
22
Georges Brassens - Les Copains D'abord
Non, ce n'était pas le radeau
De la Méduse, ce bateau
Qu'on se le dis' au fond des ports
Dis' au fond des ports
Il naviguait en père peinard
Sur la grand-mare des canards
Et s'app'lait les Copains d'abord
Les Copains d'abord
Ses fluctuat nec mergitur
C'était pas d'la littératur'
N'en déplaise aux jeteurs de sort
Aux jeteurs de sort
Son capitaine et ses mat'lots
N'étaient pas des enfants d'salauds
Mais des amis franco de port
Des copains d'abord
C'étaient pas des amis de luxe
Des petits Castor et Pollux
Des gens de Sodome et Gomorrhe
Sodome et Gomorrhe
C'étaient pas des amis choisis
Par Montaigne et La Boétie
Sur le ventre ils se tapaient fort
Les copains d'abord
C'étaient pas des anges non plus
L'Évangile, ils l'avaient pas lu
Mais ils s'aimaient toutes voiles dehors
Toutes voiles dehors
Jean, Pierre, Paul et compagnie
C'était leur seule litanie
Leur credo, leur confiteor
Aux copains d'abord
Au moindre coup de Trafalgar
C'est l'amitié qui prenait l'quart
C'est elle qui leur montrait le nord
Leur montrait le nord
Et quand ils étaient en détresse
Qu'leurs bras lançaient des S.O.S.
On aurait dit des sémaphores
Les copains d'abord
Au rendez-vous des bons copains
Y avait pas souvent de lapins
Quand l'un d'entre eux manquait à bord
C'est qu'il était mort
Oui, mais jamais, au grand jamais
Son trou dans l'eau n'se refermait
Cent ans après, coquin de sort
Il manquait encore
Des bateaux j'en ai pris beaucoup
Mais le seul qui ait tenu le coup
Qui n'ait jamais viré de bord
Mais viré de bord
Naviguait en père peinard
Sur la grand-mare des canards
Et s'app'lait les Copains d'abord
Les Copains d'abord
23
Georges Brassens - Les Trompettes De La
Renommée
Je vivais à l'écart de la place publique,
Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique...
Refusant d'acquitter la rançon de la gloir',
Sur mon brin de laurier je dormais comme un loir.
Les gens de bon conseil ont su me fair' comprendre
Qu'à l'homme de la ru' j'avais des compt's à rendre
Et que, sous peine de choir dans un oubli complet,
J' devais mettre au grand jour tous mes petits
secrets.
[Refrain] :
Trompettes
De la Renommée,
Vous êtes
Bien mal embouchées !
Manquant à la pudeur la plus élémentaire,
Dois-je, pour les besoins d' la caus' publicitaire,
Divulguer avec qui, et dans quell' position
Je plonge dans le stupre et la fornication ?
Si je publi' des noms, combien de Pénélopes
Passeront illico pour de fieffé's salopes,
Combien de bons amis me r'gard'ront de travers,
Combien je recevrai de coups de revolver !
A toute exhibition, ma nature est rétive,
Souffrant d'un' modesti' quasiment maladive,
Je ne fais voir mes organes procréateurs
A personne, excepté mes femm's et mes docteurs.
Dois-je, pour défrayer la chroniqu' des scandales,
Battre l' tambour avec mes parti's génitales,
Dois-je les arborer plus ostensiblement,
Comme un enfant de chœur porte un saint
sacrement ?
Une femme du monde, et qui souvent me laisse
Fair' mes quat' voluptés dans ses quartiers d'
noblesse,
M'a sournois'ment passé, sur son divan de soi',
Des parasit's du plus bas étage qui soit...
Sous prétexte de bruit, sous couleur de réclame,
Ai-j' le droit de ternir l'honneur de cette dame
En criant sur les toits, et sur l'air des lampions :
" Madame la marquis' m'a foutu des morpions ! " ?
Le ciel en soit loué, je vis en bonne entente
Avec le Pèr' Duval, la calotte chantante,
Lui, le catéchumène, et moi, l'énergumèn',
Il me laisse dire merd', je lui laiss' dire amen,
En accord avec lui, dois-je écrir' dans la presse
Qu'un soir je l'ai surpris aux genoux d' ma
maîtresse,
Chantant la mélopé' d'une voix qui susurre,
Tandis qu'ell' lui cherchait des poux dans la tonsure
?
Avec qui, ventrebleu ! faut-il que je couche
Pour fair' parler un peu la déesse aux cent bouches ?
Faut-il qu'un' femme célèbre, une étoile, une star,
Vienn' prendre entre mes bras la plac' de ma guitar'
?
Pour exciter le peuple et les folliculaires,
Qui'est-c' qui veut me prêter sa croupe populaire,
Qui'est-c' qui veut m' laisser faire, in naturalibus,
Un p'tit peu d'alpinism' sur son mont de Vénus ?
Sonneraient-ell's plus fort, ces divines trompettes,
Si, comm' tout un chacun, j'étais un peu tapette,
Si je me déhanchais comme une demoiselle
Et prenais tout à coup des allur's de gazelle ?
Mais je ne sache pas qu'ça profite à ces drôles
De jouer le jeu d' l'amour en inversant les rôles,
Qu'ça confère à ma gloire un' onc' de plus-valu',
Le crim' pédérastique, aujourd'hui, ne pai' plus.
Après c'tour d'horizon des mille et un' recettes
Qui vous val'nt à coup sûr les honneurs des
gazettes,
J'aime mieux m'en tenir à ma premièr' façon
Et me gratter le ventre en chantant des chansons.
Si le public en veut, je les sors dare-dare,
S'il n'en veut pas je les remets dans ma guitare.
Refusant d'acquitter la rançon de la gloir',
Sur mon brin de laurier je m'endors comme un loir.
24
Georges Brassens - Chanson Pour L'Auvergnat
Georges Brassens - La Mauvaise Reputation
Elle est à toi cette chanson
Toi l'Auvergnat qui sans façon
M'as donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid
Toi qui m'as donné du feu quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M'avaient fermé la porte au nez
Ce n'était rien qu'un feu de bois
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un feu de joie
Au village sans prétention J'ai mauvaise réputation
Que j'me démène ou qu'j'reste coi
J'passe pour un je ne sais quoi
[Refrain] :
Toi l'Auvergnat quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel
Le jour du 14 juillet Je reste dans mon lit douillet
La musique qui marche au pas
Cela ne me regarde pas
Elle est à toi cette chanson
Toi l'hôtesse qui sans façon
M'as donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim
Toi qui m'ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
S'amusaient à me voir jeûner
Ce n'était rien qu'un peu de pain
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un grand festin
[Refrain]
Elle est à toi cette chanson
Toi l'étranger qui sans façon
D'un air malheureux m'as souri
Lorsque les gendarmes m'ont pris
Toi qui n'as pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
Riaient de me voir emmener
Ce n'était rien qu'un peu de miel
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un grand soleil
[Refrain]
Je ne fais pourtant de tort à personne
En suivant mon chemin de petit bonhomme
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Non les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Tout le monde, médit de moi
Sauf les muets, ça va de soi
Je ne fais pourtant de mal à personne
En n'écoutant pas le clairon qui sonne
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Non les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
tout le monde, me montre au doigt
Sauf les manchots, ça va de soi
Quand j'croise un voleur malchanceux
Poursuivis par un cul-terreux
J'lance la patte et pourquoi le taire
Le cul-terreux s'retrouve parterre
Je ne fais pourtant de tort à personne
En laissant courrir les voleurs de pommes
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Non les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Tout le monde se rue sur moi
Sauf les culs de jatte, ça va de soi
Pas besoin d'être Jérémy
Pour d'viner le sort qui m'est promis
S'ils trouvent une corde à leur goût
Ils me la passeront au cou.
Je ne fais pourtant de tort à personne
En suivant les chemins qui n'mènent pas à Rome
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Non les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Tout le monde viendra me voir pendu
Sauf les aveugles, bien entendu !
25
Guy Béart - L'espérance Folle
Guy Béart - L'eau Vive
C'est l'espérance folle Qui nous console
De tomber du nid
Et qui demain prépare
Pour nos guitares
D'autres harmonies
Ma petite est comme l'eau, elle est comme l'eau
vive
Elle court comme un ruisseau, que les enfants
poursuivent
Courez, courez vite si vous le pouvez
Jamais, jamais vous ne la rattraperez
S'élève l'espérance Dans le silence
Soudain de la nuit
Et les matins qui chantent
Déjà enchantent
Nos soirs d'aujourd'hui
[Refrain] :
Viens
C'est la fête en semaine viens
Je t'attends,tu ne sais plus rien
Plus rien ne nous sépare viens
Viens
Si les larmes t'ont fait du bien
Ce sourire est déjà le lien
Avec les beaux jours qui viennent
Reviennent
C'est l'espérance folle
Qui carambole
Et tombe du temps
Je vois dans chaque pierre
Cette lumière
De nos cœurs battants
La mort c'est une blague
La même vague
Nous baigne toujours
Et cet oiseau qui passe
Porte la trace
D'étranges amours
[Refrain]
C'est l'espérance folle
Qui danse et vole
Au dessus des toits
Des maisons et des places
La terre est basse
Je vole avec toi
Tout est gagné d'avance
Je recommence
Je grimpe pieds nus
Au sommet des montagnes
Mâts de cocagne
Des cieux inconnus
Lorsque chantent les pipeaux, lorsque danse l'eau
vive
Elle mene les troupeaux, au pays des olives
Venez, venez, mes chevreaux, mes agnelets
Dans le laurier, le thym et le serpolet
Un jour que, sous les roseaux, sommeillait mon eau
vive
Vinrent les gars du hameau pour l'emmener captive
Fermez, fermez votre cage à double cle
Entre vos doigts, l'eau vive s'envolera
Comme les petits bateaux, emportes par l'eau vive
Dans ses yeux les jouvenceaux voguent à la derive
Voguez, voguez demain vous accosterez
L'eau vive n'est pas encore à marier
Pourtant un matin nouveau à l'aube, mon eau vive
Viendra battre son trousseau, aux cailloux de la rive
Pleurez, pleurez, si je demeure esseulé
Le ruisselet, au large, s'en est alle.
26
Graeme Allwright - Billy Boy
Graeme Allwright - Sacrée Bouteille
Oh dis-moi d'où viens-tu Billy Boy, Billy Boy?
Oh dis-moi d'où viens-tu, charmant Billy ?
J'ai trouvé une jolie fille
Elle est la joie de ma vie
Elle est jeune et n'peut pas quitter sa maman.
[Refrain] :
Jolie bouteille, sacrée bouteille
Veux-tu me laisser tranquille ?
Je veux te quitter, je veux m'en aller
Je veux recommencer ma vie
Dis-moi, a-t-elle dit d'entrer, Billy Boy, Billy Boy?
Dis-moi, a-t-elle dit d'entrer, charmant Billy ?
Oui, elle m'a dit "Entrez donc"
Et j'ai baisé son menton
Elle est jeune et n'peut pas quitter sa maman.
J'ai traîné
Dans tous les cafés
J'ai fait la manche bien des soirs
Les temps sont durs
Et j'suis même pas sûr
De me payer un coup à boire
Oh dis-moi quel âge a-t-elle, Billy Boy, Billy Boy?
Oh dis-moi quel âge a-t-elle, charmant Billy ?
Quatre fois sept et trois fois six,
Deux fois neuf, vingt-huit moins dix
Elle est jeune et n'peut pas quitter sa maman.
Sait-elle faire une tarie aux fraises, Billy Boy, Billy
Boy?
Sait-elle faire une tarte aux fraises, charmant Billy ?
Elle sait faire une tarte aux fraises
Un jour elle m'en a fait treize
Elle est jeune et n'peut pas quitter sa maman.
Est-ce qu'elle reprise les chaussettes, Billy Boy,
Billy Boy ?
Est-ce qu'elle reprise les chaussettes, charmant Billy
?
Oui elle reprise les chaussettes
Après on n'peut pas les mettre
Elle est jeune et n'peut pas quitter sa maman.
Et peut-elle faire autre chose, Billy Boy, Billy Boy?
Et peut-elle faire autre chose, charmant Billy ?
Oui elle peut faire autre chose
Mais le dire, je ne l'ose
Elle est jeune et n'peut pas quitter sa maman.
[Refrain]
J'ai mal à la tête
Et les punaises me guettent
Mais que faire dans un cas pareil
Je demande souvent
Aux passants
De me payer une bouteille
[Refrain]
Dans la nuit
J'écoute la pluie
Un journal autour des oreilles
Mon vieux complet
Est tout mouillé
Mais j'ai toujours ma bouteille
[Refrain]
Chacun fait
Ce qui lui plaît
Tout l'monde veut sa place au soleil
Mais moi j'm'en fous
J'n'ai rien du tout
Rien qu'une jolie bouteille
[Refrain]
27
Graeme Allwright - Petit Garçon
Graeme Allwright - La Mer Est Immense
Dans son manteau rouge et blanc
Sur un traîneau porté par le vent
Il descendra par la cheminée
Petit garçon, il est l'heure d'aller se coucher
La mer est immense, je ne peux la traverser
Je n'ai pas d'ailes pour la survoler
Préparez moi un bateau pour deux
Nous ramerons mon amour et moi
Tes yeux se voilent
Ecoute les étoiles
Tout est calme, reposé
Entends-tu les clochettes tintinnabuler ?
Navire je vois qui fend les flots
Chargé ras bord et je ne sais
Si cet amour que j'ai en moi
Dans les abîmes m'entraînera
Et demain matin petit garçon
Tu trouveras dans tes chaussons
Tous les jouets dont tu as rêvé
Petit garçon il est l'heure d'aller se coucher
Contre un jeune chêne je me suis appuyé
Pensant qu'il pouvait résister
Mais hélas il a plié
Comme mon amour il s'est brisé
Tes yeux se voilent
Ecoute les étoiles
Tout est calme, reposé
Entends-tu les clochettes tintinnabuler ?
Dans un buisson j'ai posé ma main
Croyant tendre fleur y trouver
Mes doigts aux épines j'ai blessé
La tendre fleur fait tomber
Et demain matin petit garçon
Tu trouveras dans tes chaussons
Tous les jouets dont tu as rêvé
Petit garçon il est l'heure d'aller se coucher...
L'amour est joie, l'amour est beauté
Ainsi les fleurs en leur matin
Mais l'amour passe et disparaît
28
Gilbert Bécaud - Quand Il Est Mort, Le Poète
Johnny Hallyday - Retiens La Nuit
Quand il est mort, le poète,
Quand il est mort, le poète,
Tous ses amis,
Tous ses amis,
Tous ses amis pleuraient.
[Refrain] :
Retiens la nuit
Pour nous deux jusqu'à la fin du monde
Retiens la nuit
Pour nos coeurs dans sa course vagabonde
Serre-moi fort contre ton corps
Il faut qu'à l'heure des folies
Le grand amour raye le jour
Et nous fasse oublier la vie
Quand il est mort le poète,
Quand il est mort le poète,
Le monde entier,
Le monde entier,
Le monde entier pleurait.
On enterra son étoile,
On enterra son étoile,
Dans un grand champ,
Dans un grand champ,
Dans un grand champ de blé.
Et c'est pour ça que l'on trouve,
Et c'est pour ça que l'on trouve,
Dans ce grand champ,
Dans ce grand champ,
Dans ce grand champ, des bleuets.
La, la, la...
Retiens la nuit
Avec toi elle paraît si belle
Retiens la nuit,
Mon amour,
Qu'elle devienne éternelle
Pour le bonheur de nos deux coeurs
Arrête le temps et les heures
Je t'en supplie à l'infini
Retiens la nuit.
Ne me demande pas d'où me vient ma tristesse
Ne me demande pas,
Tu ne comprendrais pas.
En découvrant l'amour je frôle la détresse
En croyant au bonheur,
La peur entre en mes joies.
[Refrain]
A l'infini retiens la nuit
Je t'en supplie
A l'infini retiens la nuit...
29
Johnny Hallyday - Le Pénitencier
Johnny Hallyday - La Musique Que J'aime
Les portes du pénitencier
Bientôt vont se fermer
Et c'est là que je finirai ma vie
Comm'd'autres gars l'ont finie
Pour moi ma mère a donné
Sa robe de mariée
Peux-tu jamais me pardonner
Je t'ai trop fait pleurer
Le soleil n'est pas fait pour nous
C'est la nuit qu'on peut tricher
Toi qui ce soir a tout perdu
Demain tu peux gagner .
[Refrain] :
Toute la musique, que j'aime
Elle vient de là elle vient du blues
Les mots ne sont jamais les mêmes
Pour exprimer ce qu'est le blues
O mères, écoutez-moi
Ne laissez jamais vos garçons
Seuls la nuit traîner dans les rues
Ils iront tout droit en prison
Toi la fille qui m'a aimé
Je t'ai trop fait pleurer
Les larmes de honte que tu as versées
Il faut les oublier
Les portes du pénitencier
Bientôt vont se fermer
Et c'est là que je finirai ma vie
Comm'd'autres gars l'ont finie
[Répétition] :
J'y mets mes joies, j'y mets mes peines,
Et tout ça ça devient le blues
Je le chante autant que je l'aime
Et je le chanterai toujours
Il y a longtemps sur des guitares
Les mains noires lui donnaient le jour
Pour chanter les peines et les espoirs
Pour chanter Dieu et puis l'amour
La musique vivra tant que vivra le blues
Le blues ça veut dire que je t'aime
Et que j'ai mal à en crever
Le pleure mais je chante quand même
C'est ma prière pour te garder
[Refrain]
[Répétition]
Il y a longtemps sur des guitares
Les mains noires lui donnaient le jour
Pour chanter les peines et les espoirs
Pour chanter Dieu et puis l'amour
Le blues ça veut dire que je t'aime
Et que j'ai mal à en crever
Je pleure mais je chante quand même
C'est ma prière pour te garder
[Refrain]
Toute la musique que j'aime x11
Elle vient de là elle vient du blues
30
Johnny Hallyday - L'Idole Des Jeunes
Maxime Le Forestier - Éducation Sentimentale
Les gens m'appellent l'idole des jeunes
Il en est même qui m'envient
Mais ils ne savent pas dans la vie
Que parfois je m'ennuie
Ce soir à la brume
Nous irons, ma brune
Cueillir des serments
Cette fleur sauvage
Qui fait des ravages
Dans les cœurs d'enfants
Pour toi, ma princesse
J'en ferai des tresses
Et dans tes cheveux
Ces serments, ma belle
Te rendront cruelle
Pour tes amoureux
Je cherche celle qui serait mienne
Mais comment faire pour la trouver
Le temps s'en va, le temps m'entraîne
Je ne fais que passer.
Dans la nuit je file tout seul de ville en ville
Je ne suis qu'une pierre qui roule toujours
J'ai bien la fortune et plus et mon nom partout dans
la rue
Pourtant je cherche tout simplement l'Amour
Plus d'une fille souvent me guettent
Quand s'éteignent les projecteurs
Soudain sur moi elles se jettent
Mais pas une dans mon coeur.
Dans la nuit je file tout seul de ville en ville
Je ne suis qu' une pierre qui roule toujours
Il me faut rire et danser puis le spectacle terminé
S'en aller ailleurs au lever du jour
Les gens m'appellent l'idole des jeunes
Il en est même qui m'envient
Mais s'ils pouvaient savoir dans la vie
Combien tout seul je suis
Combien tout seul je suis.
Demain à l'aurore
Nous irons encore
Glaner dans les champs
Cueillir des promesses
Des fleurs de tendresse
Et de sentiment
Et sur la colline
Dans les sauvagines
Tu te coucheras
Dans mes bras, ma brune
Eclairée de lune
Tu te donneras
C'est au crépuscule
Quand la libellule
S'endort au marais
Qu'il faudra, voisine
Quitter la colline
Et vite rentrer
Ne dis rien, ma brune
Pas même à la lune
Et moi, dans mon coin
J'irai solitaire
Je saurai me taire
Je ne dirai rien
Ce soir à la brume
Nous irons, ma brune
Cueillir des serments
Cette fleur sauvage
Qui fait des ravages
Dans les cœurs d'enfants
Pour toi, ma princesse
J'en ferai des tresses
Et dans tes cheveux
Ces serments, ma belle
Te rendront cruelle
Pour tes amoureux
31
Maxime Le Forestier - San Francisco
C'est une maison bleue
Adossée à la colline
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clé
On se retrouve ensemble
Après des années de route
Et l'on vient s'asseoir autour du repas
Tout le monde est là, à cinq heures du soir
San Francisco s'embrume
San Francisco s'allume
San Francisco, où êtes vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi
Nageant dans le brouillard
Enlacés, roulant dans l'herbe
On écoutera Tom à la guitare
Phil à la kena, jusqu'à la nuit noire
Un autre arrivera
Pour nous dire des nouvelles
D'un qui reviendra dans un an ou deux
Puisqu'il est heureux, on s'endormira
San Francisco se lève
San Francisco se lève
San Francisco ! où êtes vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi
C'est une maison bleue
Accrochée à ma mémoire
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clef
Peuplée de cheveux longs
De grands lits et de musique
Peuplée de lumière, et peuplée de fous
Elle sera dernière à rester debout
Si San Francisco s'effondre
Si San Francisco s'effondre
San Francisco ! Où êtes vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi
Jacques Brel - Amsterdam
Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui
chantent
Les rêves qui les hantent Au large d'Amsterdam
Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui
dorment
Comme des oriflammes Le long des berges mornes
Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui
meurent
Pleins de bière et de drames Aux premières lueurs
Mais dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui
naissent
Dans la chaleur épaisse Des langueurs océanes
Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui
mangent
Sur des nappes trop blanches Des poissons
ruisselants
Ils vous montrent des dents A croquer la fortune
A décroisser la Lune A bouffer des haubans
Et ça sent la morue Jusque dans le coeur des frites
Que leurs grosses mains invitent A revenir en plus
Puis se lèvent en riant Dans un bruit de tempête
Referment leur braguette Et sortent en rotant
Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui
dansent
En se frottant la panse Sur la panse des femmes
Et ils tournent et ils dansent Comme des soleils
crachés
Dans le son déchiré D'un accordéon rance
Ils se tordent le cou Pour mieux s'entendre rire
Jusqu'à ce que tout à coup L'accordéon expire
Alors le geste grave Alors le regard fière
Ils ramènent leur batave Jusqu'en pleine lumière
Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui
boivent
Et qui boivent et reboivent Et qui reboivent encore
Ils boivent à la santé Des putains d'Amsterdam
De Hambourg et d'ailleurs Enfin ils boivent aux
dames
Qui leur donnent leur joli corps Qui leur donnent
leur vertu
Pour une pièce en or Et quand ils ont bien bu
Se plantent le nez au ciel Se mouchent dans les
étoiles
Et ils pissent comme je pleure Sur les femmes
infidèles
Dans le port d'Amsterdam Dans le port
d'Amsterdam.
32
Jacques Brel - Quand on n'a que l'amour
Jacques Brel - La chanson des vieux amants
Quand on n'a que l'amour
A s'offrir en partage
Au jour du grand voyage
Qu'est notre grand amour
Bien sûr, nous eûmes des orages
Vingt ans d'amour, c'est l'amour fol
Mille fois tu pris ton bagage
Mille fois je pris mon envol
Et chaque meuble se souvient
Dans cette chambre sans berceau
Des éclats des vieilles tempêtes
Plus rien ne ressemblait à rien
Tu avais perdu le goût de l'eau
Et moi celui de la conquête
Quand on n'a que l'amour
Mon amour, toi et moi,
Pour qu'éclate de joie
Chaque heure et chaque jour
Quand on n'a que l'amour
Pour vivre nos promesses
Sans nulle autre richesse
Que d'y croire toujours
Quand on n'a que l'amour
Pour meubler de merveilles
Et couvrir de soleil
La laideur des faubourgs
Quand on n'a que l'amour
Pour unique raison
Pour unique chanson
Et unique secours
Quand on n'a que l'amour
Pour habiller le matin
Pauvres et malandrins
De manteaux de velours
Quand on n'a que l'amour
A offrir en prière
Pour les maux de la Terre
En simple troubadour
Quand on n'a que l'amour
A offrir à ceux-là
Dont l'unique combat
Est de chercher le jour
Quand on n'a que l'amour
Pour tracer un chemin
Et forcer le destin
A chaque carrefour
Quand on n'a que l'amour
Pour parler au canon
Et rien qu'une chanson
Pour convaincre un tambour
Alors, sans avoir rien
Que la force d'aimer
Nous aurons dans nos mains
Amis, le monde entier
Mais mon amour
Mon doux mon tendre mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore tu sais je t'aime
Moi, je sais tous tes sortilèges
Tu sais tous mes envoûtements
Tu m'as gardé de pièges en pièges
Je t'ai perdue de temps en temps
Bien sûr tu pris quelques amants
Il fallait bien passer le temps
Il faut bien que le corps exulte
Finalement finalement
Il nous fallut bien du talent
Pour être vieux sans être adultes
Oh, mon amour
Mon doux mon tendre mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore, tu sais, je t'aime
Et plus le temps nous fait cortège
Et plus le temps nous fait tourment
Mais n'est-ce pas le pire piège
Que vivre en paix pour des amants
Bien sûr tu pleures un peu moins tôt
Je me déchire un peu plus tard
Nous protégeons moins nos mystères
On laisse moins faire le hasard
On se méfie du fil de l'eau
Mais c'est toujours la tendre guerre
Oh, mon amour...
Mon doux mon tendre mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore tu sais je t'aime.
33
Georges Moustaki - Ma Liberte
Aux Marches Du Palais
Ma liberté
Longtemps je t'ai gardée Comme une perle rare
Ma liberté
C'est toi qui m'as aidé A larguer les amarres
Pour aller n'importe où
Pour aller jusqu'au bout
Des chemins de fortune
Pour cueillir en rêvant
Une rose des vents
Sur un rayon de lune
Aux marches du palais (bis)
Y'a une tant belle fille, lon la
Y'a une tant belle fille
.
Elle a tant d'amoureux (bis)
Qu'elle ne sait lequel prendre, lon la
Qu'elle ne sait lequel prendre.
Ma liberté
Devant tes volontés Mon âme était soumise
Ma liberté
Je t'avais tout donné
Ma dernière chemise
Et combien j'ai souffert
Pour pouvoir satisfaire
Tes moindres exigences
J'ai changé de pays
J'ai perdu mes amis
Pour gagner ta confiance
Ma liberté
Tu as su désarmer
Toutes mes habitudes
Ma liberté
Toi qui m'as fait aimer
Même la solitude
Toi qui m'as fait sourire
Quand je voyais finir
Une belle aventure
Toi qui m'as protégé
Quand j'allais me cacher
Pour soigner mes blessures
Ma liberté
Pourtant je t'ai quittée
Une nuit de décembre
J'ai déserté
Les chemins écartés
Que nous suivions ensemble
Lorsque sans me méfier
Les pieds et poings liés
Je me suis laissé faire
Et je t'ai trahie pour
Une prison d'amour
Et sa belle geôlière
Et je t'ai trahie pour
Une prison d'amour
Et sa belle geôlière
C'est un p'tit cordonnier (bis)
Qui a eu la préférence, lon la
Qui a eu la préférence.
Et c'est en la chaussant (bis)
Qu'il en fit la demande, lon la
Qu'il en fit la demande.
La belle si tu voulais (bis)
Nous dormirions ensemble, lon la
Nous dormirions ensemble.
Dans un grand lit carré (bis)
Couvert de toile blanche, lon la
Couvert de toile blanche
Aux quatre coins du lit (bis)
Un bouquet de pervenches, lon la
Un bouquet de pervenches.
Dans le mitan du lit (bis)
La rivière est profonde, lon la
La rivière est profonde.
Tous les chevaux du roi (bis)
Pourraient y boire ensemble, lon la
Pourraient y boire ensemble.
Et nous y dormirions (bis)
Jusqu'à la fin du monde, lon la
Jusqu'à la fin du monde.
34
Le Temps Des Cerises
France Gall - Poupée De Cire, Poupée De Son
Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur
Je suis une poupée de cire
Une poupée de son
Mon coeur est gravé dans mes chansons
Poupée de cire poupée de son
Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant
Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai point sans souffrir un jour
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d'amour
J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne pourra jamais fermer ma douleur
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur.
Suis-je meilleure suis-je pire
Qu'une poupée de salon
Je vois la vie en rose bonbon
Poupée de cire poupée de son
[Refrain] :
Mes disques sont un miroir
Dans lequel chacun peut me voir
Je suis partout à la fois
Brisée en mille éclats de voix
Autour de moi j'entends rire
Les poupées de chiffon
Celles qui dansent sur mes chansons
Poupée de cire poupée de son
Elles se laissent séduire
Pour un oui pour un nom
L'amour n'est pas que dans les chansons
Poupée de cire poupée de son
[Refrain]
Seule parfois je soupire
Je me dis à quoi bon
Chanter ainsi l'amour sans raison
Sans rien connaître des garçons
Je n'suis qu'une poupée de cire
Qu'une poupée de son
Sous le soleil de mes cheveux blonds
Poupée de cire poupée de son
Mais un jour je vivrai mes chansons
Poupée de cire poupée de son
Sans craindre la chaleur des garçons
Poupée de cire poupée de son.
35
France Gall - Les Sucettes
Annie aime les sucettes,
Les sucettes à l'anis.
Les sucettes à l'anis
D'Annie
Donnent à ses baisers
Un goût aniSé. Lorsque le sucre d'orge
Parfumé à l'anis
Coule dans la gorge d'Annie,
Elle est au paradis.
[Refrain] :
Pour quelques pennies, Annie
A ses sucettes à l'anis.
Elles ont la couleur de ses grands yeux,
La couleur des jours heureux.
Annie aime les sucettes,
Les sucettes à l'anis.
Les sucettes à l'anis
D'Annie
Donnent à ses baisers
Un goût aniSé. Lorsqu'elle n'a sur la langue
Que le petit bâton,
Elle prend ses jambes à son corps
Et retourne au drugstore.
[Refrain]
Lorsque le sucre d'orge
Parfumé à l'anis
Coule dans la gorge d'Annie,
Elle est au paradis.
Daniel Balavoine - Le Chanteur
Je m'présente, je m'appelle Henri
J'voudrais bien réussir ma vie, être aimé
Etre beau gagner de l'argent
Puis surtout être intelligent
Mais pour tout ça il faudrait que j'bosse à plein
temps
J'suis chanteur, je chante pour mes copains
J'veux faire des tubes et que ça tourne bien, tourne
bien
J'veux écrire une chanson dans le vent
Un air gai, chic et entraînant
Pour faire danser dans les soirées de Monsieur
Durand
[Refrain] :
Et partout dans la rue J'veux qu'on parle de moi
Que les filles soient nues Qu'elles se jettent sur moi
Qu'elles m'admirent, qu'elles me tuent
Qu'elles s'arrachent ma vertu
Pour les anciennes de l'école Devenir une idole
J'veux que toutes les nuits Essoufflées dans leurs
lits
Elles trompent leurs maris Dans leurs rêves maudits
Puis après je f'rai des galas
Mon public se prosternera devant moi
Des concerts de cent mille personnes
Où même le tout-Paris s'étonne
Et se lève pour prolonger le combat
[Refrain]
Puis quand j'en aurai assez De rester leur idole
Je remont'rai sur scène Comme dans les années
folles
Je f'rai pleurer mes yeux Je ferai mes adieux
Et puis l'année d'après Je recommencerai
Et puis l'année d'après Je recommencerai
Je me prostituerai Pour la postérité
Les nouvelles de l'école Diront que j'suis pédé
Que mes yeux puent l'alcool Que j'fais bien d'arrêter
Brûleront mon auréole
Saliront mon passé
Alors je serai vieux Et je pourrai crever
Je me cherch'rai un Dieu Pour tout me pardonner
J'veux mourir malheureux Pour ne rien regretter
J'veux mourir malheureux
36
Alain Barrière – Elle était si joie
Elle était si jolie
Que je n'osais l'aimer
Elle était si jolie
Je ne peux l'oublier
Elle était trop jolie
Quand le vent l'emmenait
Elle fuyait ravie
Et le vent me disait...
Elle est bien trop jolie
Et toi je te connais
L'aimer toute une vie
Tu ne pourras jamais
Oui mais elle est partie
C'est bête mais c'est vrai
Elle était si jolie
Je ne l'oublierai jamais
Aujourd'hui c'est l'automne
Et je pleure souvent
Aujourd'hui c'est l'automne
Qu'il est loin le printemps
Dans le parc où frissonnent
Les feuilles au vent mauvais
Sa robe tourbillonne
Puis elle disparaît...
Elle était si jolie
Que je n'osais l'aimer
Elle était si jolie
Je ne peux l'oublier
Elle était trop jolie
Quand le vent l'emmenait
Elle était si jolie
Je n'oublierai jamais
Francis Cabrel - Petite Marie
Petite Marie, je parle de toi
parc'qu'avec ta petite voix
tes petite manies
tu as versé sur ma vie
des milliers de roses
Petite furie, je me bat pour toi
pour que dans dix mille ans de ça
on se retrouve à l'abri
sous un ciel aussi joli
que de millier de roses
Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D'un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour
Petite Marie, je t'attends transi
Sous une tuile de ton toit
Le vent de la nuit froide me renvoie la ballade
Que j'avais écrite pour toi
Petite furie, tu dis que la vie
C'est une bague à chaque doigt
Au soleil de Floride, moi mes poches sont vides
Et mes yeux pleurent de froid
[Refrain] :
Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D'un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour
Dans la pénombre de ta rue
Petite Marie, m'entends-tu ?
Je n'attends plus que toi pour partir...
Dans la pénombre de ta rue
Petite Marie, m'entends-tu ?
Je n'attends plus que toi pour partir...
[Refrain]
37
Francis Cabrel - Je L'aime à Mourir
Moi je n'étais rien Et voilà qu'aujourd'hui
Je suis le gardien Du sommeil de ses nuits
Je l'aime à mourir
Vous pouvez détruire Tout ce qu'il vous plaira
Elle n'a qu'à ouvrir L'espace de ses bras
Pour tout reconstruire Pour tout reconstruire
Je l'aime à mourir
Elle a gommé les chiffres Des horloges du quartier
Elle a fait de ma vie Des cocottes en papier
Des éclats de rire
Elle a bâti des ponts Entre nous et le ciel
Et nous les traversons À chaque fois qu'elle
Ne veut pas dormir Ne veut pas dormir
Je l'aime à mourir
[Refrain] :
Elle a dû faire toutes les guerres
Pour être si forte aujourd'hui
Elle a dû faire toutes les guerres
De la vie, et l'amour aussi
Elle vit de son mieux Son rêve d'opaline
Elle danse au milieu Des forêts qu'elle dessine
Je l'aime à mourir
Elle porte des rubans Qu'elle laisse s'envoler
Elle me chante souvent Que j'ai tort d'essayer
De les retenir De les retenir
Je l'aime à mourir
Pour monter dans sa grotte Cachée sous les toits
Je dois clouer des notes À mes sabots de bois
Je l'aime à mourir
Je dois juste m'asseoir Je ne dois pas parler
Je ne dois rien vouloir Je dois juste essayer
De lui appartenir De lui appartenir
Je l'aime à mourir
Michel Berger - Chanter Pour Ceux Qui Sont
Loin De Chez Eux
Celui-là passe toute la nuit
A regarder les étoiles
En pensant qu'au bout du monde
Y a quelqu'un qui pense à lui
Et cette petite fille qui joue
Qui ne veut plus jamais sourire
Et qui voit son père partout
Qui s'est construit un empire
Où qu'ils aillent
Ils sont tristes à la fête
Où qu'ils aillent
Ils sont seuls dans leur tête
[Refrain] :
Je veux chanter pour ceux
Qui sont loin de chez eux
Et qui ont dans leurs yeux
Quelque chose qui fait mal
Qui fait mal
Je veux chanter pour ceux
Qu'on oublie peu à peu
Et qui gardent au fond d'eux
Quelque chose qui fait mal
Qui fait mal
Qui a volé leur histoire
Qui a volé leur mémoire
Qui a piétiné leur vie
Comme on marche sur un miroir
Celui-là voudra des bombes
Celui-là comptera les jours
En alignant des bâtons
Comme les barreaux d'une prison
Où qu'ils aillent
Ils sont tristes à la fête
Où qu'ils aillent
Ils sont seuls dans leur tête
[Refrain] :
[Refrain]
Moi je n'étais rien Et voilà qu'aujourd'hui
Je suis le gardien Du sommeil de ses nuits
Je l'aime à mourir
Vous pouvez détruire Tout ce qu'il vous plaira
Elle n'aura qu'à ouvrir L'espace de ses bras
Pour tout reconstruire Pour tout reconstruire
Je l'aime à mourir
Quand je pense à eux
Ça fait mal ça fait mal
Quand je pense à eux
Ça fait mal ça fait mal
38
Marie Lafôret - Viens Sur La Montagne
{Refrain:}
Viens viens sur la montagne
Tout près du ciel j'ai ma maison
Viens viens sur la montagne
Là-haut il fait si bon
Pourquoi ces pleurs dans tes yeux
Viens avec moi viens
Laisse ici ton amour malheureux
Viens avec moi viens
Viens ma maison n'est pas loin
Tout s'oublie je suis là prends ma main
Viens viens sur la montagne
Là-haut il fait si bon
{au Refrain}
Si tu rêves de beauté
Et de jours sans fin
De torrents glissants au cœur des forêts
Viens avec moi viens
On y voit pas de méchants
Mes seuls amis sont Dieu, les fleurs et le vent
Viens viens sur la montagne
Là-haut il fait si bon
{au Refrain}
Tes yeux tendres me font voir
Qu'à toi seul je tiens
Ne sois pas triste il n'est pas trop tard
Viens avec moi viens
Si tu veux bien prends ma main
Laisse moi je connais le chemin
Viens viens sur la montagne
Là-haut il fait si bon
{au Refrain}
Françoise Hardy - Tous Les Garçons Et Les
Filles
Tous les garçons et les filles de mon âge
Se promènent dans la rue deux par deux
Tous les garçons et les filles de mon âge
Savent bien ce que c'est d'être heureux
Et les yeux dans les yeux
Et la main dans la main
Ils s'en vont, amoureux
Sans peur du lendemain
Oui mais moi, je vais seule
Par les rues, l'âme en peine
Oui mais moi, je vais seule
Car personne ne m'aime
Mais je forme mes nuits
Sont en tous points pareils
Sans joies et pleins d'ennuis
Personne ne murmure je t'aime à mon oreille
Tous les garçons et les filles de mon âge
Font ensembles des projets d'avenir
Tous les garçons et les filles de mon âge
Savent très bien ce qu'aimer veut dire
Et les yeux dans les yeux
Et la main dans la main
Ils s'en vont amoureux
Sans peur du lendemain
Oui mais moi, je vais seule
Par les rues, l'âme en peine
Oui mais moi, je vais seule
Car personne ne m'aime
Mais je forme mes nuits
Sont en tous points pareils
Sans joies et pleins d'ennuis
Pour quand donc pour moi brillera le soleil
Comme les garçons et les filles de mon âge
Connaître-je bientôt ce qu'est l'amour
Comme les garçons et les filles de mon âge
Je me demande quand viendra le jour
Où les yeux dans ses yeux
Et la main dans sa main
J'aurai le cœur heureux
Sans peur du lendemain
Le jour où je n'aurai plus du tout l'âme en peine
Le jour où, moi aussi, j'aurai quelqu'un qui m'aime
39
Guy Béart - Les Couleurs Du Temps
Richard Anthony - J'entends Siffler Le Train
La mer est en bleu entre deux rochers bruns.
Je l'aurais aimée en orange
Ou même en arc-en-ciel comme les embruns
Etrange
J'ai pensé qu'il valait mieux
Nous quitter sans un adieu.
Je n'aurais pas eu le cœur de te revoir...
Mais j'entends siffler le train, {2x}
Que c'est triste un train qui siffle dans le soir...
[Refrain] :
Je voudrais changer les couleurs du temps
Changer les couleurs du monde
Le soleil levant la rose des vents
Le sens où tournera ma ronde
Et l'eau d'une larme et tout l'océan
Qui gronde
J'ai brossé les rues et les bancs
Paré les villes de rubans
Peint la Tour Eiffel rose chair
Marié le métro à la mer
Le ciel est de fer entre deux cheminées
Je l'aurais aimé violine
Ou même en arc-en-ciel comme les fumées
De Chine
[Refrain]
Je suis de toutes les couleurs
Et surtout de celles qui pleurent
La couleur que je porte c'est
Surtout celle qu'on veut effacer
Et tes cheveux noirs étouffés par la nuit
Je les voudrais multicolores
Comme un arc-en-ciel qui enflamme la pluie
D'aurore
Je voudrais changer les couleurs du temps,
Changer les couleurs du monde
Les mots que j'entends seront éclatants
Et nous danserons une ronde
Une ronde brune, rouge et safran
Et blonde
Je pouvais t'imaginer, toute seule, abandonnée
Sur le quai, dans la cohue des "au revoir".
Et j'entends siffler le train, {2x}
Que c'est triste un train qui siffle dans le soir...
J'ai failli courir vers toi, j'ai failli crier vers toi.
C'est à peine si j'ai pu me retenir !
Que c'est loin où tu t'en vas, {2x}
Auras-tu jamais le temps de revenir ?
J'ai pensé qu'il valait mieux
Nous quitter sans un adieu,
Mais je sens que maintenant tout est fini !
Et j'entends siffler ce train, {2x}
J'entendrai siffler ce train toute ma vie... {2x}
40
Michel Fugain - Je n'aurai pas le temps
Hugues Aufray - Le Petit Ane Gris
Je n'aurai pas le temps
Pas le temps
Même en courant
Plus vite que le vent
Plus vite que le temps
Même en volant
Je n'aurai pas le temps
Pas le temps
De visiter
Toute l'immensité
D'un si grand univers
Même en cent ans
Je n'aurai pas le temps
De tout faire
J'ouvre tout grand mon cœur
J'aime de tous mes yeux
C'est trop peu
Pour tant de cœurs
Et tant de fleurs
Des milliers de jours
C'est bien trop court
C'est bien trop court
Et pour aimer
Comme l'on doit aimer
Quand on aime vraiment
Même en cent ans
Je n'aurai pas le temps
Pas le temps
Je n'aurai pas le temps
Pas le temps...
Ecoutez cette histoire
Que l'on m'a racontée.
Du fond de ma mémoire,
Je vais vous la chanter.
Elle se passe en Provence,
Au milieu des moutons,
Dans le sud de la France,
Au pays des santons.
Quand il vint au domaine,
Y avait un beau troupeau.
Les étables étaient pleines
De brebis et d'agneaux.
Marchant toujours en tête
Aux premières lueurs,
Pour tirer sa charrette,
Il mettait tout son cœur.
Au temps des transhumances,
Il s'en allait heureux,
Remontant la Durance,
Honnête et courageux
Mais un jour, de Marseille,
Des messieurs sont venus.
La ferme était bien vieille,
Alors on l'a vendue.
Il resta au village.
Tout le monde l'aimait bien,
Vaillant, malgré son âge
Et malgré son chagrin.
Image d'évangile,
Vivant d'humilité,
Il se rendait utile
Auprés du cantonnier.
Cette vie honorable,
Un soir, s'est terminée.
Dans le fond d'une étable,
Tout seul il s'est couché.
Pauvre bête de somme,
Il a fermé les yeux.
Abandonné des hommes,
Il est mort sans adieux.
Mm mm mmm mm...
Cette chanson sans gloire
Vous racontait la vie,
Vous racontait l'histoire
D'un petit âne gris...
41
André Messager - Duetto de l'âne (Véronique)
Opérette - C'est L'amour (Les Saltimbanques)
(Refrain)
(x2)
De-ci, de-là,
Cahin-caha,
Va chemine,
Va trottine,
Va petit âne
Va de-ci, de-là,
Cahin-caha,
Le picotin te récompensera
Après le sombre orage
Vient le soleil doré
Après notre esclavage
Viendra la liberté !
Partons, tendre fillette
Partons vers l'inconnu :
Bien que l'on le regrette
Il le faut... que veux-tu !
Ah ! Mes amis, je suis heureuse,
Et je ris sans savoir pourquoi.
Et moi, de la voir si joyeuse,
Je me sens triste malgré moi.
Ah ! Que c'est amusant un âne
Et capricieux entre nous.
Bien moins encore, entendez-vous,
Que la coquette qui me damne.
(au Refrain)
Et puis, voyez la belle gerbe,
J'ai dévalisé tous les bois.
Mais en cueillant des fleurs dans l'herbe,
Elle a cueilli mon coeur, je crois.
Dans l'eau que l'on mette bien vite
Marguerites et coquelicots.
Combien je voudrais à huis clos
Interroger la marguerite.
(au Refrain)
C'est l'amour qui flotte dans l'air à la ronde
C'est l'amour qui console le pauvre monde
C'est l'amour qui rend chaque jour la gaîté
C'est l'amour qui nous rendra la liberté !
Le temps de nos misères
Est maintenant passé
Par de douces chimères
Qu'il soit vite effacé
Peut-être l'opulence
Tous, nous guette en chemin ?
Nous avons l'espérance
Qui force le destin
C'est l'amour qui flotte dans l'air à la ronde
C'est l'amour qui console le pauvre monde
C'est l'amour qui rend chaque jour la gaîté
C'est l'amour qui nous rendra la liberté !
42
Colchiques Dans Les Près
Chansons Populaires - Il Etait Un Petit Navire
Colchiques dans les près
Fleurissent, fleurissent
Colchiques dans les près
C'est la fin de l'été
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombe en tourbillonnant
Il était un petit navire x2 Qui n'avait ja-ja-jamais
navigué x2 Ohé ! Ohé !
Nuage dans le ciel
S'étire, s'étire
Nuage dans le ciel
S'étire comme une aile
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombe en tourbillonnant
Châtaignes dans les bois
Se fendent, se fendent
Châtaignes dans les bois
Se fendent sous nos pas
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombe en tourbillonnant
Et ce chant dans mon cœur
Murmure, murmure
Et ce chant dans mon cœur
Murmure le bonheur
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombe en tourbillonnant
La feuille d'automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombe en tourbillonnant
Ohé ! Ohé ! Matelot,
Matelot navigue sur les flots
Ohé ! Ohé ! Matelot,
Matelot navigue sur les flots
Il partit pour un long voyage x2 Sur la mer Mé-MéMéditerranée x2 Ohé ! Ohé !
Au bout de cinq à six semaines, x2 Les vivres vinvin-vinrent à manquer x2 Ohé ! Ohé !
On tira z'a la courte paille, x2 Pour savoir qui-quiqui serait mangé, x2 Ohé ! Ohé !
Le sort tomba sur le plus jeune, x2 Qui n'avait ja-jajamais navigué x2 Ohé ! Ohé !
On cherche alors à quelle sauce, x2 Le pauvre
enfant-fant-fant sera mangé, x2 Ohé ! Ohé !
L'un voulait qu'on le mit à frire, x2 L'autre voulaitlait-lait le fricasser, x2 Ohé ! Ohé !
Pendant qu'ainsi l'on délibère, x2 Il monte en hauthaut-haut du grand hunier, x2 Ohé ! Ohé !
Il fait au ciel une prière x2 Interrogeant-geant-geant
l'immensité, x2 Ohé ! Ohé !
Mais regardant la mer entière, x2 Il vit des flotsflots-flots de tous côtés, x2 Ohé ! Ohé !
Oh ! Sainte Vierge ma patronne, x2 Cria le paupau-pauvre infortuné, x2 Ohé ! Ohé !
Si j'ai péché, vite pardonne, x2 Empêche-les-les-les
de me manger, x2 Ohé ! Ohé !
Au même instant un grand miracle, x2 Pour l'enfant
fut-fut-fut réalisé, x2 Ohé ! Ohé !
Des p'tits poissons dans le navire, x2 Sautèrent parpar-par et par milliers, x2 Ohé ! Ohé !
On les prit, on les mit à frire, x2 Le jeune moumou-mousse fut sauvé, x2 Ohé ! Ohé !
Si cette histoire vous amuse, x2 Nous allons la-la-la
recommencer, x2 Ohé ! Ohé !
43
Le Chant Des Partisans
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos
plaines ?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on
enchaîne ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les
larmes.
Montez de la mine, descendez des collines,
camarades !
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les
grenades.
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...
C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour
nos frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse,
la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des
rèves.
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue,
nous on crève...
Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il
passe.
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les
routes.
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous
écoute...
Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on
enchaîne ?
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos
plaines ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les
larmes.
Montez de la mine, descendez des collines,
camarades !
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les
grenades.
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...
C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour
nos frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse,
la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des
rèves.
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue,
nous on crève...
Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il
passe.
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les
routes.
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous
écoute...
Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on
enchaîne ?
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos
plaines ?
Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh...
Nissa la bella
O la miéu bella Nissa
Regina de li flou
Li tiéu viehi taulissa
Iéu canterai toujou.
Canterai li mountagna
Lu tiéu tant ric decor
Li tiéu verdi campagna
Lou tiéu gran soulèu d’or.
Refrain
Toujou iéu canterai
Souta li tiéu tounella
La tiéu mar d’azur
Lou tiéu cièl pur
E toujou griderai
en la miéu ritournella
Viva, viva, Nissa la bella
Canti la capelina
La rosa e lou lilà
Lou Pouòrt e la Marina
Paioun, Mascouinà !
Canti la soufieta
Doun naisson li cansoun
Lou fus, la coulougneta,
La miéu bella Nanoun.
Canti li nouòstri gloria
L’antic e bèu calèn
Dòu dounjoun li vitoria
L’oudou dòu tiéu printemp !
Canti lou vielh Sincaire
Lou tiéu blanc drapèu
Pi lou brès de ma maire
Dòu mounde lou plus bèu