DÉPISTAGE DU VIH AU CAMBODGE : ENQUÊTE CAP À PHNOM

Transcription

DÉPISTAGE DU VIH AU CAMBODGE : ENQUÊTE CAP À PHNOM
Institut de la Francophonie pour la Médecine
Tropicale (IFMT), Vientiane, RDP Lao
Master en Médecine Tropicale et Santé Internationale
Mémoire de fin d’étude année 2005
IFMT – AUF – Université Nationale du Laos
5ème Promotion – 2003-2005
DÉPISTAGE DU VIH AU CAMBODGE :
ENQUÊTE CAP À PHNOM PENH (2005)
Rédigé par : Dr UK PONHA
Tuteur : Dr Bertrand MARTINEZ-AUSSEL
BIOGRAPHIE

UK Ponha, docteur en médecine

Né le 3 juin 1977 à la province de Kampong Cham (Cambodge)

Nationalité Cambodgienne

Diplômé de l’Université des Sciences de la Santé (USS) de Phnom Penh,
Cambodge, fin 2002

Qualification : Médecine générale

Affectation : jeune diplômé sans poste avant d’entrer à l’IFMT

Destination après obtention du diplôme IFMT:
Affectation prévue dans la province de Stung Trèng (Stung Trèng Regional
Training Center for Nursing)

Intérêt personnel : Santé publique et Epidémiologie
i
Titre du mémoire :
DÉPISTAGE DU VIH AU CAMBODGE :
ENQUÊTE CAP À PHNOM PENH (2005)
Présenté par : Dr UK PONHA
le 7 Septembre 2005 à Vientiane, Laos.
Liste des membres du jury :
Pr. Didier SICARD, Président du Jury (Prof en médecine interne, Faculté Cochin, Paris)
Pr. Liang KUN
(Prof de pédiatrie, Kunming Medical College, Chine)
Dr Philippe BIBERSON
(Médecin coordinateur ambassade de France au Vietnam)
Dr Sirenda VONG
(Epidémiologiste, Institut Pasteur du Cambodge, Phnom Penh)
Dr Phanita YOS
(Pneumologue, Hôpital Norodom Sihanouk, Phnom Penh)
Pr. Nguyen Thanh NGUYEN (Prof de santé communautaire, CUF, HCMV, Vietnam)
Dr Bounkong SIHAVONG
(Prof associé, vice directeur de l’hôpital Mahosot, Vientiane)
Dr Pouthone SITHIDETH
(Vice doyen, Faculté des Sciences Médicales, Vientiane)
Pr. Michel STROBEL
(Prof de Maladies Infectieuses, Directeur de l’IFMT)
ii
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier mon jury de mémoire :
Monsieur le Prof
Didier SICARD
Président du Jury
Monsieur le Dr
Philippe BIBERSON
Membre
Monsieur le Dr
VONG Sirenda
Membre
Monsieur le Dr
YOS Phanita
Membre
Madame le Dr
Liang Kun
Membre
Monsieur le Prof
Nguyen Thanh Nguyen
Membre
Monsieur le Dr
Bounkong SIHAVONG
Membre
Monsieur le Dr
Pouthone Sithideth
Membre
Monsieur le Prof
Michel STROBEL
Membre
Qui m’ont fait un très grand honneur de siéger en ce jour mémorable pour ma
soutenance de mémoire.
Qu’ils veuillent trouver ici l’expression de ma respectueuse et profonde gratitude.
Je voudrais remercier profondément :
Monsieur le Docteur Ph.D Saphonn Vonthanak (Vice-directeur de l’Institut
National de Santé Publique) pour son tutorat local pendant mon enquête.
Monsieur le Directeur de NCHADS, Monsieur le Chef du département de VCCT,
Monsieur le Directeur de STD clinic, Madame le Chef du centre de VCCT et ses
collaborateurs pour les accueils chaleureux, les facilités, le support et la bonne
coopération durant le stage d’enquête à Phnom Penh. Veuillez recevoir l’expression de ma
respectueuse reconnaissance.
Je voudrais également exprimer mes remerciements et mes meilleurs souvenirs à tous mes
amis, surtout les enseignants, collaborateurs et collaboratrices de l’IFMT, qui m'ont
régulièrement aidé à surmonter des difficultés de ma vie étudiante avec tant de gentillesse et de
patience.
iii
SOMMAIRE
I. INTRODUCTION ....................................................................................................... 1
1. SITUATION GENERALE SUR LE VIH/SIDA : ........................................................................ 1
2. SITUATION DU VIH/SIDA AU CAMBODGE : ....................................................................... 1
3. CONCEPT DE VCT : ............................................................................................................ 1
4. SITUATION DE VCT AU CAMBODGE: .................................................................................. 2
5. PROBLEMATIQUE: ............................................................................................................... 3
6. JUSTIFICATION DE L’ETUDE: ............................................................................................... 4
OBJECTIFS ........................................................................................................................... 5
1. Objectifs généraux : ...................................................................................................... 5
2. Objectifs spécifiques : ................................................................................................... 5
3. Hypothèses d’enquête : ................................................................................................. 5
4. Résultats attendus : ....................................................................................................... 6
II. MATERIELS ET METHODES ............................................................................. 7
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
TYPE D’ETUDE .................................................................................................................... 7
LIEU D’ETUDE ..................................................................................................................... 7
POPULATION D’ETUDE ........................................................................................................ 7
DATE ET DUREE D’ETUDE ................................................................................................... 7
DEFINITION DES CAS ........................................................................................................... 8
INSTRUMENTS DE RECUEIL DE DONNEES ............................................................................. 8
DEROULEMENT PRATIQUE .................................................................................................. 8
ANALYSE STATISTIQUE ....................................................................................................... 9
III. RÉSULTATS ............................................................................................................ 11
1. PRINCIPAUX RESULTATS DE L’ETUDE ................................................................................ 11
2. PARTICIPANTS A L’ETUDE ................................................................................................. 11
3. DESCRIPTION GENERALE DES PARTICIPANTS : .................................................................. 12
4. COMPARAISONS DE CONNAISSANCES ENTRE LES 2 POPULATIONS : ................................... 13
5. DIFFERENCES D’ATTITUDES ET DE PERCEPTIONS ENTRE CES 2 POPULATIONS :.................. 14
6. DISTRIBUTION DE PRATIQUES CHEZ LES 2 POPULATIONS ETUDIEES :................................. 15
7. AUTRES DISTRIBUTIONS DE CAP CHEZ LES UTILISATEURS DE VCCT : ............................. 15
8. AUTRES DISTRIBUTIONS DE CAP CHEZ LA POPULATION GENERALE: ................................. 16
9. DISTRIBUTION DE 3 VARIABLES D’INTERET SELON LE SEXE : ............................................ 18
10. DISTRIBUTION DE 3 VARIABLES D’INTERET SELON LE GROUPE D’AGE............................. 19
IV. DISCUSSION.......................................................................................................... 21
V. CONCLUSION, RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES .......... 25
VI. REFERENCES…………………………………………………………………………27
VII. ANNEXES……………………………………………………………………….…30
iv
RÉSUMÉ
Cette étude a eu pour but de décrire le profil, les sources d’information, et le niveau
des connaissances, attitudes et pratiques (CAP) sur l’utilisation du service VCCT
(consultation, counseling, et test de dépistage volontaires). Elle a eu lieu de mars à juin 2005
dans l’un des centres VCCT de la capitale, au Centre National de Dermatologie-Vénérologie
(CNDV). 100 sujets dans la population générale et 137 consultants ou « clients » (1/3 du total
des clients du centre pendant la période d’étude) ont été interrogés après consentement oral,
au moyen d’un questionnaire structuré et partiellement ouvert. 60% des clients et 56% de la
population générale étaient des hommes, et en majorité considérés comme des sujets « non à
risque » (riziculteurs, ouvriers, ou étudiants). Ils disposaient d’information sur VCCT jugée
suffisante et adaptée (62%) grâce aux médias (88% pour la population générale), ou par les
« amis/collègues » (30% pour les consultants). Le logo national « VCCT » était mal compris
ou mal interprété (danger, sang, sidéens…). 2/3 de population générale avait des perceptions
positives envers les utilisateurs de VCCT, davantage que les clients eux-même (14%). Les
deux motifs de visite les plus souvent rapportés, étaient le statut prénuptial et l’inquiétude sur
l’état de santé ; 20% de la population générale et 40% des clients avaient déjà effectué le test
de dépistage, mais 96% des interviewés ne souhaitaient pas aller faire le test dans un labo
privé (pharmacie), 75% des clients insistant sur l’importance de la confidentialité et déclarant
qu’ils oseraient révéler leur résultat positif à autrui. 75% de la population générale connaissait
un endroit où faire le dépistage VIH, l’institut Pasteur étant le plus cité (61%) contre 8% pour
le CNDV ; 82% de la population générale était prête à consulter le VCCT en secteur public si
nécessaire dont 56% sans hésitation. Il n’a pas été trouvé d’association significative entre les
connaissances et les caractéristiques socio-démographiques et d’éducation des participants à
l’étude. 96% des utilisateurs du VCCT se déclaraient satisfait de la prise en charge dans le
centre. Le taux de perdus de vue rapporté – ceux qui ne reviennent pas chercher le résultat de
leur test - était inférieur à 5%, ce qui est un taux extrêmement bas par rapport aux données de
la littérature.
Cette enquête a témoigné globalement d’un bon niveau d’information générale, de
conscience des risques, d’attitudes et de pratiques vis à vis du dépistage de la population. Les
campagnes de sensibilisation devraient adapter leurs messages en fonction de ces résultats :
information par les médias, logo, sites de VCCT, statut prénuptial, confidentialité,
accessibilité.
Mots clés : CAP, VCCT, utilisateurs de VCCT, population générale, Phnom Penh.
v
ABRÉVIATIONS
VCT
Voluntary Counselling & Testing
VCCT
Voluntary Confidential Counselling & Testing
CTV
Conseil et Test Volontaires
CDAG
Consultation de Dépistage Anonyme et Gratuit
CAP
Connaissances Attitudes Pratiques
CNDV
Clinique Nationale de Dermatologie et Vénérologie
NCHADS
National Center for HIV/AIDS, Dermatology and STD
MoH
Ministry of Health
DSW
Direct Sex Worker
IDSW
Indirect Sex Worker
NECHR
National Ethics Committee for Health Research
RHAC
Reproductive Health Association of Cambodia
ONG
Organisation Non-Gouvernementale
PSI
Population Services International
STD
Sexual Transmitted Diseases
AIDS
Acquired Immune Deficiency Syndrome
HIV
Human Immunodeficiency Virus
PMTCT
Prevention of Mother-To-Child Transmission
ANC
Ante Natal Care
vi
LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES
Tableaux :
Tableau I
Caractéristiques socio-économiques des 2 populations étudiées
Tableau II
Comparaison des connaissances entre les 2 populations
Tableau III
Différences d’attitudes et de perceptions entre les 2 populations
Tableau IV
Distribution des pratiques chez les 2 populations étudiées
Tableau V
Autres distributions de CAP chez les utilisateurs de VCCT
Tableau VI
Autres distributions de CAP dans la population générale
Tableau VII
Distribution des connaissances selon le sexe chez les clients de VCCT
Tableau VIII Distribution des connaissances selon le sexe chez la population générale
Tableau IX
Distribution des connaissances selon le groupe d’âge (clients VCCT)
Tableau X
Distribution des connaissances selon le groupe d’âge (pop. géné.)
Figures :
Figure I
Distribution par genre, groupe d’âge et âge moyen des 2 populations
vii
I. INTRODUCTION
1. Situation générale sur le VIH/SIDA :
Le VIH/SIDA est un des problèmes majeurs pour la santé publique dans le monde. Selon
l’OMS et l’UNUSIDA en l’an 2004, le nombre total de personnes vivant avec le VIH/SIDA
dans le monde est de 39,4 millions avec un taux d’incidence de 4,9 millions. En Asie du SudEst, le nombre total d’adultes et d’enfants vivants avec le VIH est de 7.1 millions à la fin
2004. Il y a environ 14 000 nouveaux cas d’infection par le VIH par jour en 2004 : plus de
95% des cas sont dans les pays à revenu faible et moyen ; près de 2000 cas chez les enfants de
moins de 15 ans et environ 12 000 cas chez l’adulte (15-49 ans) dont près de 50% chez les
femmes et environ 50% chez les 15-24 ans sont contaminés par le VIH.
2. Situation du VIH/SIDA au Cambodge :
Selon le dernier rapport de NCHADS du Cambodge pour 2003, le taux de prévalence du VIH
chez les adultes de 15-49 ans est de 1,9% ce qui correspond à 123.100 (65.600 hommes et
57.500 femmes)
(1)
. Bien que ce taux ait diminué de 2,1% en 2002, il reste encore parmi les
plus hautes prévalences d’Asie du Sud-Est. Le nombre total estimé de décès par SIDA en
2003 était de 20.000. A fin 2003, le nombre total estimé de personnes, atteint de SIDA et qui
ont eu besoin de soins en urgence, était de 21.500. Le même rapport, mentionne que les taux
de prévalence estimée du VIH par groupe étaient de : 20.8% chez les prostitués travaillant
dans les maisons closes (DFSW), 11.7% chez les prostitués en dehors des maisons closes
(IDFSW), 2.5% chez les policiers/militaires et 2.2% chez les femmes enceintes dans les
cliniques de soins anténataux (ANC clinics. Les groupes dits « à risque » sont : prostituées,
militaire/policiers hommes, ouvriers des usines textiles, populations mobiles (ouvriers de
construction, chauffeurs routiers, ceux qui traversent la frontière,…) clients de prostituées,
partenaires de clients. La femme au foyer est aussi considérée aujourd’hui comme sujet
vulnérable (2).
3. Concept de VCT :
Dans les pays dont la prévalence de VIH/SIDA reste encore haute, surtout dans les pays en
développement comme les pays d’Afrique et ceux de l’Asie du Sud-Est notamment le
Cambodge, les services de Conseil et Test Volontaires (CTV) ou CDAG ou VCT sont une
partie essentielle des programmes de prévention et de traitement du VIH, ainsi que des soins
aux séropositifs. La grande majorité (90%) des personnes vivants avec le VIH ne sait pas
qu’elles sont infectées. La connaissance d’un statut sérologique vis à vis du VIH est
fondamentale pour obtenir une prévention et des interventions de soins efficaces. La
1
connaissance d’un statut sérologique est cruciale pour donner le droit à ceux qui sont VIH
négatifs de garder cette négativité. Elle permet également à ceux vivants avec le VIH
d’accéder à des interventions pour sauver leur vie et pour prévenir la transmission continue à
leur partenaire et à leur enfants (3).
Définition :
Qu’appelle
t’on
VCT
(Voluntary
Counselling
and
Testing)
?
C’est le processus par lequel un individu reçoit de la part d’un spécialiste des informations et
conseils relatifs à une maladie (ici l’infection à VIH). Le sujet est volontaire pour recevoir ces
informations. Lesquelles lui permettent de prendre en parfaite connaissance la décision de
faire ou non le test sanguin pour la sérologie de VIH. Le sujet doit être assuré que le VCT
sera confidentiel. Le service de VCT offre aux gens l’opportunité d’apprendre et accepter leur
statut sérologique de façon confidentielle par le « Counselling » en se référant au support
émotionnel et aux soins médicaux. Ce concept de counselling a été développé pour le SIDA
en raison de l’impact psychologique de cette maladie (maladie grave, stigmatisation, souci de
confidentialité, traitement à vie etc..), mais peut être étendu à d’autres pathologies comme le
cancer.
L’OMS a donné du VCT la définition suivante : « c’est un dialogue confidentiel entre un
clients et un conseiller (counsellor) visant à permettre au client de faire face au stress et faire
la décision personnelle liée au VIH/SIDA. Le processus de counseling comprend une
évaluation de risque personnel concernant la transmission de VIH et une discussion sur
comment prévenir l’infection (4).
Les objectifs de VCT sont donc de prévenir la transmission du VIH, donner un support
émotionnel à ceux qui souhaitent faire un test de dépistage, les aider à décider en conscience
s’ils souhaitent ou non être testé, et pour donner finalement le support ou facilite leur décision
après le test (5). Un panorama détaillé du champ d’action du VCCT est repris dans l’annexe 8.
4. Situation de VCT au Cambodge:
Au Cambodge, le service de VCT est connu sous le nom officiel de "VCCT" (Voluntary
Confidential Counseling and Testing). Les premiers centres de VCCT étaient (6) :
-
Institut Pasteur du Cambodge (établi en avril 1995)
-
Clinique Nationale de Dermatologie et Vénérologie, Phnom Penh (1996)
-
Hôpital Preah Bat Norodom Sihanouk, Phnom Penh (1996)
-
Province de Kampong Cham (1996)
-
Province de Battambang (1996)
-
Centre de Santé N°1 dans la province de Siem Reap (1996)
-
Hôpital Calmette de Phnom Penh (1997)
2
-
Hôpital de référence à Sihanoukville (en 2000)
Depuis, vers la fin 2003, 51 autres centres VCCT ont été établis. Parmi ceux ci, 30 sont gérés
par le NCHADS (via les bureaux provinciaux AIDS) et 16 par des ONG. Ainsi 21 des 24
provinces du Cambodge disposent actuellement d’un service VCCT.
Le VCCT est un élément important dans le plan stratégique pour la prévention et le soin de
VIH/SIDA et MST pour 2001-2005. Il s’agit un élément clé dans le suivi des soins et a été
mis en valeur et mis à jour dans le plan stratégique pour la prévention et le soin de VIH/SIDA
et MST pour 2004-2007. En décembre 2002, la "Politique-stratégie et directives (Guidelines)
officielles pour le Counseling et Testing pour le VIH" a été approuvée par le Ministère de la
Santé et a été publiée. En janvier 2004, un guide de mise en application a été produit par le
NCHADS pour fournir aux personnes travaillant dans les VCCT des informations essentielles
afin d’améliorer le service.
Selon le plan stratégique pour la prévention et les soins de VIH/SIDA et MST 2001-2005,
l’objectif principal de VCCT est de renforcer et étendre des services de VCCT dans le secteur
public (gouvernemental) ainsi que le secteur privé (ONGs et autres). Actuellement, il y a 3
types de VCCT : autonome, intégré et privé. Mais en ce moment, la plupart des VCCT sont
autonome. De sources officielles, aucun centre de VCCT privés ne respecteraient
actuellement la procédure standard de counseling /test exigé par NCHADS et MoH.
Jusqu’en Juillet 2005, il y avait au total 96 centres de VCCT dans 24 provinces et villes à
travers le pays, 75% sont dirigés par des Départements de Santé Provinciale (PHD) avec le
support technique de NCHADS (Annexes 10 et 11). Le but de NCHADS est d’établir au
moins un centre de VCCT dans chaque district opérationnel (OD).
Pour la seule la capitale de Phnom Penh (environ 2 millions d’habitants), il y a 22 centres de
VCCT répertoriés, comprenant entre autres ceux de l’institut Pasteur, les 4 VCCT dirigés par
RHAC, les 3 de Pharmacie Sans Frontière, les 2 par World Vision International, 1 de Mary
Knoll et 1 de PSI (7).
5. Problématique:
Le service de VCCT est une des réponses les plus efficaces proposée à ce jour au
problème global du sous dépistage. Le problème actuel au Cambodge c’est que le taux
rapporté de l’utilisation du service de VCCT comme l’endroit de dépistage de VIH est encore
bas (10-31% pour les hommes et 30-50% pour les femmes) parmi les sujets à risque et les
sujets séropositifs de VIH (8). Certaines conditions défavorables (bas niveau d’éducation de la
population, faible niveau socio-économique, information insuffisante sur le VIH/SIDA, peur
de la stigmatisation et de la discrimination, peur de la non-confidentialité, difficulté d’accès,
3
etc…) sont connus pour limiter le recours à ce service
(9)
. Or il est bien établi que service
permet d’étendre le dépistage en vue de diagnostiquer davantage de personnes à un stade
précoce de la maladie, permettant une meilleure prise en charge (prévention secondaire et
tertiaire, mise en place d’un traitement par antirétroviraux) dont l’efficacité sur la survie est
désormais avérée.
Au Cambodge, même s’ils sont en cours d’amélioration et progressivement étendus à
toutes les provinces, les services de VCCT semblent globalement sous utilisés. En 2003, le
nombre des personnes infectées par le VIH/SIDA était de 1.9% chez les adultes (15-49 ans)
soit 123.100 personnes sur une la population totale de 13.100.000 dans le pays. On note d’un
autre côté, seulement 41.060 recours aux services de VCCT à travers du pays en 2003
(Annexe 10). En Décembre 2004, dans la capitale de Phnom Penh, le nombre de personnes
vivant avec le VIH/SIDA qui ont reçu un traitement pour infections opportunistes et/ou des
ARV est d'environ 25.000 (Rapport non publié de NCHADS). On peut estimer par ailleurs que
le nombre de séropositifs est d’au moins 30.000 à 40.000 à Phnom Penh. Dans cette ville
seulement 3.568 (en 2003) et 4.553 (en 2004) activités VCCT ont été rapporté.
Récemment, selon les rapports annuels 2004 de NCHADS, le nombre total de patients qui ont
visité l’un des 55 services de VCCT à travers du pays est de 82.521 personnes. Donc, en
moyenne, il n'y a eu que moins de 10 personnes qui sont venues dans un service de VCCT
chaque jour
(2)
. Ce taux reste encore bas et n'a pas encore atteint le but du plan stratégique
global de NCHADS et le Ministère de la Santé du Cambodge.
6. Justification de l’étude:
Il nous a paru opportun de mieux comprendre les raisons relative à la faible utilisation
des services de VCCT au cambodge. Nous avons mené à cet effet une enquête à Phnom Penh
(population dense, activités économiques et commerciales importantes) sur les connaissances,
attitudes et pratiques (CAP) dans la population générale et chez les utilisateurs de VCCT.
Cette étude a pour but de mieux cerner les motivations de ceux qui sollicitent le service de
VCT (utilisateurs de VCT) ainsi que de l’opinion de ceux qui n’y ont pas encore eu recours
(population générale) afin de pouvoir identifier les freins au dépistage et mieux promouvoir
celui ci.
4
OBJECTIFS
1. Objectifs généraux :

Population générale: Déterminer et analyser les freins à l’utilisation du VCCT
(raisons pour lesquelles le service de VCCT est sous-utilisé).

Utilisateurs de VCCT: Décrire le profil des consultants de VCCT, les raisons et les
sources d'information qui les ont conduit au VCCT.
2. Objectifs spécifiques :
Population générale:
a) Etudier les connaissances, attitudes et pratiques concernant l'utilisation du service
de VCCT
b) Décrire leurs opinions, leurs perceptions et leurs attentes concernant le VCCT
c) Chercher les raisons pour lesquelles ils ne sont pas encore allés au VCCT.
Utilisateurs de VCCT :
a) Décrire le profil des consultants de VCCT
b) Etudier les connaissances attitudes et pratiques relatives à ce service
c) Décrire la perception de ces consultants concernant l'attitude envers des utilisateurs
de VCCT (eux-même)
d) Déterminer le cas échéant la prévalence de VIH (+) parmi les consultants de
VCCT, pendant la période de l'enquête.
3. Hypothèses d’enquête :
Population générale :
Le service de VCCT au Cambodge n’est pas encore assez utilisé :
-
Dans l’ensemble, par manque d’information
-
Par peur du risque de non confidentialité (peur d’y être reconnu, peur du
stigma/discrimination familiale/sociale qui en résulterait)
-
Problème d'accès : le centre VCCT est trop éloigné de la maison ou lieu de travail,
les centres de VCCT ne sont pas assez nombreux dans la région
-
Certains centres sont payants ou présumé comme tel
-
Les gens ont peur d’attraper le VIH dans le service de VCCT à l’occasion de la
prise de sang pour test sérologique
Utilisateurs de VCCT :
Les utilisateurs du service VCCT sont satisfaits du service rendu.
5
4. Résultats attendus :
• La connaissance de clients de VCCT est plus haute que celle de population générale
•
La plupart de gens venant au VCCT sont les sujets à risque pour le VIH
•
Changement de comportement à risque après le test au VCCT
•
Et à l’inverse mieux connaître les freins ou éléments négatifs à l’utilisation du VCCT
(craintes…)
•
Obtenir des informations concernant leurs opinions, leurs attentes et leurs perceptions
sur l’utilisation du service VCCT,
•
Connaître leurs attentes pour pouvoir secondairement améliorer le service pour les
autres sujets à risque ou sujets infectés.
6
II. MATERIELS et METHODES
1. Type d’étude
Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analytique de type CAP
(Connaissances-Attitudes-Pratiques).
2. Lieu d’étude
L'enquête s’est déroulé dans la capitale Phnom Penh.
Pour la population générale, 9 quartiers (Phsar Dépôt 1, Boeung Kâk 1, Tuk Laâk 3 ;
Stung Mean Chey, Boeung Tumpun, Chak Ang Rè Leu ; Wat Phnom, Phsar Kandal 1,
Boeung Raing) ont été aléatoirement choisis dans 3 différents districts (Tuol Kork, Mean
Chey et Daun Penh) eux même tirés au sort .
Le centre de VCCT de la Clinique Nationale de Dermatologie et de Vénérologie
(NCHADS) a été choisi comme lieu d’enquête pour les utilisateurs de VCCT. Ce centre
se situe dans le quartier Veal Vong du district de 7 Makara, juste à l’Est et à côté du
quartier choisi pour l’enquête (Psar Dépôt 1).
3. Population d’étude
Deux populations cibles ont été choisies pour l’enquête : Un échantillon représentatif
de la population générale et une population d’utilisateur du centre VCCT. Pour pouvoir
soumettre au Comité d’Ethique, une taille d’échantillon idéal a été calculée selon la
formule mentionnée en annexe. En raison du temps et des moyens financiers dont nous
disposions, nous avons choisi de n’interroger en définitive qu’une centaine personnes
dans la population générale. Ces gens habitaient dans les 9 quartiers mentionnés ci-dessus
et ont été choisi de façon aléatoire (cf. paragraphe 7).
Concernant les Utilisateurs de VCCT : Nous avons recruté les répondants parmi les
personnes qui étaient présentes au VCCT soit pour effectuer un counseling suivi d’un test
HIV soit pour chercher leurs résultats.
4. Date et durée d’étude
La réalisation de cette étude a pris 4 semaines pour la population générale (du 14 mars
jusqu’au 10 avril 2005) et 4 semaines pour les utilisateurs de VCCT (du 5 mai jusqu’au 3
juin 2005).
7
5. Définition des cas
Critère d’inclusion :

Les sujets âgés de 15 à 49 ans sélectionnés pour l’entretien

Les gens ayant donné leur consentement libre et éclairé pour participer à
l’étude.
Critère d’exclusion :

Les gens dont l’état de santé ne permettant pas l’entretien avec l’enquêteur au
moins 15 minutes

Les gens ne répondant pas aux critères d’inclusion évoqués ci-dessous.
6. Instruments de recueil de données
Test préalable du questionnaire : Les questionnaires utilisés ont été préalablement testés
sur 10 sujets de chaque population et ont été modifiés pour qu’ils soient plus
compréhensibles.
Développement du questionnaire : L’entretien face-à-face a été conduit par le même
investigateur en utilisant un questionnaire individuel standardisé, portant sur les données
démographiques (âge, sexe, situation socio-économique….) et sur les connaissances,
attitudes et pratiques concernant l'utilisation du VCCT.
Le questionnaire pour les clients de VCCT était divisé en 2 grandes parties. Au total 36
questions, la plus part fermées avec plusieurs réponses possibles. (Annexe 6) :
-
1ère partie : Questionnaire pour le pré-test VCCT contenant 28 questions
concernant les caractéristiques socio-démographiques, les connaissances, les
attitudes et les pratiques des clients.
-
2ème partie : Questionnaire pour le post-test VCCT comprenant 8 questions
supplémentaires évaluant les perceptions des usagers après le test.
Le questionnaire pour la population générale comprenait au total 35 questions, la plupart
ouvertes. Une traduction en khmer a été réalisée afin de soumettre le projet au comité
d’éthique et pour être plus facile à utiliser durant l’entretien avec les participants.
7. Déroulement pratique
Chez les utilisateurs du VCCT:
L’enquête, débuté le lundi 9 mai, a impliqué 2 phases de recrutement :
-
Une première phase ou phase Pré-Test : Comme beaucoup d’utilisateurs se sont
présentés, nous avons du en sélectionner aléatoirement un certain nombre en
utilisant le numéro d’entrée qui leur étaient affectés (numéro impair). Les sujets
sur place ont été tour à tour interrogé avant le pré-test conselling au moyen du
8
questionnaire « pré-test VCCT » pendant 15 à 20 minutes dans une chambre
isolée. Ensuite, un rendez avec eux était convenu pour l’entretient du post-test.
-
Une seconde phase ou phase Post-test : Nous avons interrogé les même sujets que
précédemment venant chercher leur résultat et ceci avant le « post-test
conselling » au moyen du questionnaire « post-test VCCT».
-
Le nombre de gens qui ont fréquenté le service de VCCT et le nombre de sujets
dépisté VIH(+) pendant la période de l’enquête ont également été notés.
Pour la population générale:
L’entretien a été mené de façon aléatoire auprès habitants dans certains quartiers de
Phnom Penh : 7 districts de la capitale ont été numérotés et 3 districts en ont été extrait
par tirage au sort. Nous avons numéroté ensuite tous les quartiers dans les 3 districts
sélectionnés pour faire le tirage au sort de 3 quartiers dans chaque district. 9 quartiers au
total ont été sélectionnés. En raison du temps et du budget, nous avons limité la taille de
l'échantillon en prenant seulement 100 personnes au total, soit environ 11 sujets par
quartier : Tout d’abord nous avons pris une personne dans une famille au centre du
quartier. Pour chaque famille, on a ainsi numéroté tous les membres présents situés dans
la tranche 15-49 ans et puis nous en avons tiré un au sort pour répondre aux questions.
Ensuite, nous avons progressé de 200m vers l’est pour prendre une seconde famille. Nous
avons après tourné à droite et effectué de nouveau 200m pour choisir la troisième, et ainsi
de suite…….
8. Analyse statistique
Les données recueillies ont été codées et saisies dans le logiciel Epidata 3.02, contrôlées
et analysées par le logiciel STATA 8.2. Les analyses descriptives ont été utilisées pour
décrire les caractéristiques socio-démographiques et économiques. Les fréquences des
variables qualitatives, ont été comparé au moyen du test du Chi2. Une différence
statistique est représentée par la valeur p ≤ 0,05. Le « t » test de Student a été utilisé pour la
comparaison de moyenne d’âge. Les résultats sont présentés sous formes de tableaux et
graphiques.
9. Considération éthique (s'adressent aux utilisateurs de VCCT)
Cette étude a été approuvée par le Ministère de la Santé (Arrêté ministériel No. 688/05
MoH du 19 avril 2005) et le Comité National d’Ethique pour la Recherche de Santé (No.
022 NECHR du 4 mai 2005) et allouée par le Directeur du CNDV et du Chef du service
de VCCT. Avant d’inclure un participant à cette étude, une explication concrète a été
9
donnée pour qu’il comprenne bien le but et la confidentialité des informations
personnelles recueillies. L’entretien a été réalisé après avoir obtenu le consentement libre
et éclairé (accord verbal) du répondant (participant), Le recueil des informations a été fait
de manière anonyme codée et les données personnelles ont été traitées de façon
confidentielle. L’investigateur n’a pas participé au Post test Counseling et n’a pas été
informé des résultats du test VIH subis par les participants durant l’étude. Chaque
participant à reçu un dédommagement (une savonnette et un tube de dentifrice) après
l’entretien. Les résultats de cette enquête seront diffusés auprès des différents services
concernés. L’investigateur n’a pas de conflit d’intérêt à signaler.
Bénéfices & inconvénients pour les participants
Bénéfice direct: Pouvoir s’exprimer sur ce sujet et donner leur avis sur ce
service…
Bénéfice indirect : Lui-même, sa famille, ses amis, son pays bénéficieront des
améliorations du service dans le futur.
Inconvénient direct
: Ils ont perdu 15-20 minutes de temps pour l’interview avec un
médecin inconnu sur un sujet personnel « sensible ».
Inconvénient indirect : Les sujets pourraient ensuite penser au VIH  Anxiété secondaire
dans leur couple ou leur famille…etc.
10
III. RÉSULTATS
1. Principaux résultats de l’étude
•
Les consultants de VCCT n’étaient pas tellement des sujets « à risques »
•
Le niveau d’éducation de population générale était plus élevé que celui des clients
de VCCT
•
L’information sur le VCCT véhiculé par les professionnels de Santé était perçu
comme limité
•
Le non respect de la confidentialité et la crainte d’une stigmatisation
n’apparaissent pas comme un frein à l’utilisation du VCCT
•
Dans la population générale, plus d’une personne sur 5 interrogées avait déjà
pratiqué un test VIH
•
Les gens globalement localisaient mal le centre de VCCT
•
La signification du logo national de VCCT était mal comprise, mal interprétée.
•
La population générale avait une image positive des utilisateurs de VCCT plus
souvent (2/3) que les clients de VCCT eux-même (14%)
•
Deux motifs de visite les plus souvent rapportés, étaient l’état prénuptial et
inquiétude/suspect/vouloir connaître leur état de santé
•
96% des utilisateurs VCCT se déclaraient satisfait de la prise en charge du centre
•
Plus de la moitié (62%) des clients pensaient que l’information sur le VCCT est
actuellement suffisante/adaptée
•
La quasi totalité des consultants ne souhaitait pas aller faire le test dans une
pharmacie (la peur de faux résultat était la principale raison mentionnée)
•
Plus de 4 personnes sur 5 dans la population générale confirmaient qu’ils iraient au
VCCT intégré (secteur public) en cas de besoin.
2. Participants à l’étude
Tous les sujets inclus dans cette étude sont nommés " participants". Ils se répartissent en deux
groupes de populations :
a) 100 sujets appartenant à la population générale de 9 quartiers de la capitale de Phnom
Penh
b) 137 utilisateurs de VCCT (ce nombre représente environ 1/3 du total des
clients pendant la période de l’étude).
11
3. Description générale des participants :
La distribution par genre, groupe d’age et age moyen pour les 2 populations est représenté
dans la Figure I. Les caractéristiques socio-économiques sont reprises dans le Tableau I.
L’âge moyen était de 30.63 ans (29-32 : IC95% ; médiane 29 ans : extrême 17-49) dans
l’échantillon de population générale et de 27.6 ans (26-29 : IC95% ; médiane 26 ans : extrême
16-47) parmi les utilisateurs du VCCT.
Figure I. Distribution par genre, groupe d’âge et âge moyen de 2 populations étudiées
Distribution par genre, groupe d'âge et âge moyen
de 2 populations d'étude
80
70
69
68
64
Fréquence
60
50
44
36
40
27
30
20
Femme
39
37
30 31
30
24
Homme
29 27
Total
17 19
10
0
15-25 ans
26-49 ans
Moyenne
Population générale
15-25 ans
26-49 ans
Moyenne
Clients de VCT
Les ouvriers (17,5%) et les étudiants (18%) représentaient plus d’un 1/3 des cas chez les
clients de VCCT, alors que les autres occupations telles que : riziculteurs, fonctionnaires,
militaires/policiers, chauffeurs routiers/moto taxi, ménagères et prostituées étaient moins
fréquentes. 1/3 des clients et 10% de population générale ont mentionné n’avoir aucune
activité ou avoir un autre métier que ceux mentionnés dans le questionnaire. Leurs revenus
étaient classés en 3 catégories : les revenus inférieurs à 50$ par mois étaient classés dans la
catégorie de bas revenu, de 50-100$ de moyen revenu et plus de 100$ dans la catégorie de
haut revenu.
Les utilisateurs de VCT ont l’air d’être plus des jeunes (l’âge moyen avec p<0.0014), males,
célibataires, moins éduqués que la population générale. Ils appartiennent majoritairement aux
groupes socio-économiques défavorisés (Agriculteurs/Ouvriers) mais pas particulièrement
aux groupes classiquement « à risque » comme policiers – militaires – Chauffeurs routiers –
prostituées…
12
Tableau I. Caractéristiques socio-démographiques des 2 populations de l’étude
Variables
Statut marital :
- Célibataire
- Marié(e)
- Veuf(ve)
Niveau éducation :
- Illettré
- Primaire
- Secondaire
- Supérieur
Profession (n=93):
- Riziculteur
- Ouvrier
- Fonctionnaire
- Militaire/policier
- DSW/IDSW (prostituées)
- Chauffeur routier/moto taxi
- Ménagère (femme au foyer)
- Etudiant(e)
- autres métiers
Domicilié à :
- Phnom Penh
- Province
Situation d’habitation :
- Propriétaire
- Locataire
- Loger gratuitement par
la famille/au lieu de travail
Revenu mensuel en $:
- <50$
- 50-100$
- >100$
Clients VCCT Pop. Géné.
(n=137)
(n=100)
Nombre % Nombre = %
p
77
50
10
56
36,5
7
43
53
4
0.04
0.01
0.28
11
29
78
19
8
21
57
14
4
11
62
23
0.2
0.03
0.4
0.07
12
24
2
6
5
8
11
25
44
8,8
17,5
1,5
4,4
3,7
5,7
8
18
32
1
9
17
5
2
16
19
21
10
0.01
0.06
0.001
0.8
0.4
0.01
0.01
0.6
0.001
106
31
77,4
22,6
83
27
27
60,6
19,7
19,7
83
13
4
0.001
0.17
0.001
101
18
18
73,7
13
13,2
66
33
1
0.19
0.001
0.001
Plus de 2/3 des clients étaient domiciliés dans la capitale, alors que le reste venait des
différentes provinces. Le nombre de participants, dans la population générale, qui possédaient
leur propre maison à Phnom Penh était plus élevé que chez les clients de VCCT. 1/3 de
personnes dans la population générale avaient un revenu mensuel
≥ 50$ vs 13% chez les
utilisateurs de VCCT.
4. Comparaisons de connaissances entre les 2 populations :
Nous avons retrouvé beaucoup de différences significatives entre les 2 populations étudiées
concernant leur mode de connaissance du VCCT. Chez la population générale, la plupart des
personnes ont entendu parler des centres de VCCT par les médias de masse, tandis que la
majorité des utilisateurs de VCCT connaissait ce centre par leurs amis ou collègues. Les
autres sources d’information étaient moins importantes. Les 2 intérêts les plus importants de
13
VCCT mentionnés chez les clients étaient « Pour se rassurer » (environ 60%) et « Plan pour
l’avenir » (environ 1/3 de réponses) ; alors que le 2ème intérêt mentionné chez la population
générale était « Se protéger et protéger les personnes qu’ils aiment ». Tous les participants des
2 populations savaient que le service de VCCT était utile pour la femme enceinte et plus de
2/3 de répondants étaient informés que ce service servait à prévenir ou diminuer la
transmission mère-enfant. Les critères de choix pour un bon VCCT étaient tout à fait
différents entre les 2 groupes de populations. La signification du logo national de VCCT était
mal connue (Tableau II).
Tableau II. Distribution des connaissances des 2 populations
Variables
Moyen de connaître/Entendre parler de VCCT via:
- amis/collègues
- famille/proche
- médias de masse
- médecin/personnel de santé
- ONG
Intérêts d’un VCCT :
- pour se rassurer
- plan pour l’avenir
- se protéger et protéger les autres
- commencer à traiter si VIH(+)
VCCT est utile pour la femme enceinte :
- prévention/diminution la transmission mère-enfant
- pour connaître l’état de santé de mère et enfant
- éviter l’allaitement si mère (+)
Conditions pour qu’un VCCT soit bon (d’après vous) :
- accès facile
- résultat fiable et vérifié
- confidentialité garantie
- gratuité assurée
Signification du logo national de VCCT :
- endroit où on fait le test de VIH avec Counseling
- se réunir pour lutter contre le VIH
- gratuité du test
Clients VCCT Pop. Géné.
(n=137)
(n=100)
Nombre (%) Nombre = %
p
41 (30)
20 (15)
19 (14)
19 (14)
21 (15)
14/96 (15)
2 (2)
84 (88)
6 (6)
3 (3)
0.004
0.001
0.001
0.06
0.003
80 (59)
42 (31)
32 (24)
29 (21)
137 (100)
106 (78)
10 (8)
0
48
7
34
10
100
70
15
7
0.11
0.001
0.07
0.02
0.2
0.057
0.002
49 (36)
93 (68)
49 (36)
94 (69)
67
32
13
42
0.001
0.001
0.001
0.001
35 (26)
5 (3.7)
30 (22)
36
0.08
32
0.08
5. Différences d’attitudes et de perceptions entre ces 2 populations :
Concernant les perceptions envers des consultants de VCCT, 2/3 de population générale
trouvait que les personnes allant au VCCT étaient « courageuses et responsables » et
seulement 29% pensait que ces personnes avaient des pratiques à risque (visites à des
prostituées, partenaires sexuels multiples,…). 50% des clients VCCT et 2/3 de la population
générale proposaient de créer encore beaucoup de service de VCCT au niveau de provinces et
districts à travers du pays pour qu’ils puissent y accéder plus facilement (Tableau III).
14
Tableau III. Distribution des attitudes des 2 populations
Variables
Perception : envers les personnes allant au VCCT:
- inquiétude/suspect de soi-même
- ils ont visité des prostituées
- ils sont courageux/responsables
Propositions pour améliorer le système de VCCT :
- établir encore plusieurs centres de VCCT
- gratuité assurée de tous les centres de VCCT
- bonne publication
- bonne éducation
- existence de prise en charge post test si VIH(+)
- pas de proposition
Clients VCCT Pop. Géné.
(n=137)
(n=100)
Nombre (%) Nombre = %
p
63 (46)
39 (29)
19 (14)
21
13
67
0.001
0.004
0.001
69 (50)
31 (23)
62 (45)
25 (18)
24 (17)
0
62
12
24
24
5
17
0.07
0.03
0.001
0.28
0.004
6. Distribution de pratiques chez les 2 populations étudiées :
Parmi les motifs de recours au service de VCCT, les inquiétudes/suspicions individuelles
allaient de presque la moitié (46%) pour les clients à plus de 2/3 pour la population générale.
Les motifs « visite prénuptial » (chez la population générale) et « présence de signes
suspects/maladie » (chez les utilisateurs de VCCT) venaient en 2ème place, 37% et 30%
respectivement. 40% de clients de VCCT avaient précédemment effectué un test de dépistage
du VIH. Parmi ceux ci, plus de la moitié (52%) s’étaient fait tester une première fois, et une
seconde fois pour un quart des sujets. Le nombre de personnes qui avaient effectué un test du
VIH dans la population générale était moitié moindre (21%). 41% des clients disaient qu’ils
étaient déjà venus dans ce centre (CNDV) pour leurs tests précédents ; les hôpitaux publics
venant en 2ème position (tableau IV).
7. Autres distributions de CAP chez les utilisateurs de VCCT :
Seulement 2/3 des clients (62%) pensaient que l’information sur VCCT était suffisante et
adaptée. Plus d’un 1/3 des clients avaient eu recommandation du centre (par amis ou
personnel de santé ou autrui). Les motifs « Gratuité » et « Connaissance de seulement cet
endroit » apparaissent en 2ème et 3ème raison de leur visite. 50 personnes parmi les 137 clients
avaient déjà parlé du VCCT avec une tierce personne. La quasi-totalité (96%) des utilisateurs
de VCCT préféreraient que le service soit intégré aux hôpitaux publics. Ceux qui ne voulaient
pas se faire tester pour le VIH dans une pharmacie avaient comme principaux arguments :
(>50%) : « Peur d’un faux résultat » et « Payant ». Plus d’un tiers de clients (38%) avaient
déjà effectué le test de dépistage de VIH durant les 3 derniers mois. Plus de la moitié des
clients disaient ne pas se faire de soucis avant d’obtenir leur résultat ; Seuls 7% étaient
impatients de connaître leur résultat. Presque 40% de clients mentionnaient que « Planifier
15
Tableau IV. Distribution des pratiques des 2 populations
Variables
Raisons de votre visite/A quel moment on devrait aller :
- prénuptial
- inquiétude/suspect de moi-même
- présence de signes suspects/malade
- partenaire a comportement à risque
- mari/femme/partenaire (+)
- visité des prostituées
- bilan d’embauche
Déjà effectué un test de dépistage de VIH
Déjà effectué le test de dépistage de VIH :
- 1 fois
- 2 fois
Endroit où vous avez fait le test précédent :
- STD clinic
- Institut Pasteur
- Hôpital public
- Clinique privée / ONG (RHAC,…)
Clients VCCT
Pop. Géné.
(n=137)
(n=100)
Nombre (%) Nombre = %
p
17 (12)
63 (46)
40 (30)
14 (10)
13 (10)
26 (19)
5 (3.7)
54 (40)
37
72
19
9
0
17
0
21
0.001
0.001
0.07
0.75
28 (52)
13 (24)
19
2
0.002
21 (41)
9 (18)
13 (26)
7 (14)
0
8
8
5
0.7
0.04
pour le futur » et « Pouvoir commencer le traitement adapté si besoin » étaient 2 points
importants résultant de la connaissance de leur statut sérologique. Quasiment tous les
participants (96%) étaient satisfaits avec le fonctionnement du service et mentionnaient que
les « Counsellors » étaient aimables. 45% savaient que le changement de comportement à
risque pouvaient contribuer à maintenir la négativité de leur sérologie. Environ un quart des
consultants disaient qu’ils oseraient dire leur résultat positif à autrui (Tableau V).
8. Autres distributions de CAP chez la population générale:
Un quart de la population générale connaissait l’endroit où faire le dépistage de VIH, presque
2/3 parmi eux mentionnaient « Institut Pasteur ». Peu de personnes (8%) mentionnaient la
clinique nationale de dermatologie et vénérologie (CNDV) pourtant ce VCCT établi par
NCHADS et le ministère de la santé est le plus grand de Phnom Penh. Environ trois quart des
sujets interviewés pensaient que la confidentialité du résultat était un élément nécessaire mais
seulement 42% avaient peur de stigmatisation et/ou de discrimination suite au test. La quasitotalité des participants trouvait que « recourir au VCCT » n’était pas dérangeant pour eux.
Environ 4/5 des personnes interviewées s’intéressaient aux VCCT en disant qu’ils devraient y
aller le jour où ils voudraient connaître leur état de santé ,notamment en période prénuptiale.
« Absence de temps libre », « ne sais pas où se trouve le VCCT » et « Eloignement de la
maison/du lieu de travail » étaient les raisons les plus importantes de non-fréquentation du
VCCT. « Vouloir connaître leur état de santé » était la principale motivation chez environ un
participants sur deux d’aller au VCCT. Plus de la moitié des participants confirmaient qu’ils
16
Tableau V. Autres distributions CAP chez les utilisateurs de VCCT
Variables
Pré-test :
Information sur VCCT est suffisante/adaptée
Raison que vous décidez de venir ici :
- je ne connais qu’ici
- je suis déjà venu ici
- je suis conseillé de venir ici
- gratuité
- ici est près de chez moi/mon lieu de travail
- ici il y a le Counseling
- confidentialité
Parlé de VCCT avec quelqu’un
Préférer que le VCCT soit dans l’hôpital public
Ne veux pas faire le test dans la pharmacie :
- peur de faux résultat
- peur de non-confidentialitéé
- payant
Dit à quelqu’un que vous venez ici
Déjà fait le test :
- pendant 3 dernier mois
- pendant 6 dernier mois
Post-test VCCT:
Comment vous sentez-vous? (avant d’obtenir résultat) :
- peur un peu
- normal/bonne humeur
- confiant
- impatient de connaître le résultat
Avantages/intérêts de connaître votre statut sérologique :
- se rassurer
- plan pour le futur
- changer comportement à risque
- éviter de transmettre aux autres si VIH+
- commencer le traitement adapté si besoin
Ce VCCT fonctionne bien et les Counsellor étaient aimables
Comment maintenir le résultat négatif ?
- éviter/changer les comportements à risque
- être fidèle avec partenaire/femme/copine
- utiliser le condom
- arrêter d’aller visiter les prostituées
Si votre résultat était (+), vous allez le dire aux autres ? Oui
Si (+), ce que vous allez faire ensuite :
- prévenir la transmission aux autres
- chercher ARV
- être positif
- garder bien la santé pour pouvoir survivre longtemps
Nombre
%
83
62
26
7
48
27
10
9
10
50
132
132
78
18
73
91
19
5
35
20
8
7
8
36,5
96
96
60
14
56
66
20
36
38
68
55
71
8
9
40
52
6
7
7
52
17
42
53
135
5
38
13
31
39
96
61
15
67
17
101
45
11
49
13
74
34
59
40
66
25
43
30
48
n’hésiteraient pas d’aller au VCCT un jour si besoin. Peu mentionnaient la crainte d’une
stigmatisation et de la discrimination. Plus de 90% pensaient que le résultat serait gardé
confidentiellement par le personnel de VCCT. Seuls 20% des sujets mentionnaient que le
sexe du « consellor » pouvait faire problème. Dans cette population, les « média de masse »
étaient le meilleur moyen pour donner l’information sur le VCCT dans le milieu public, tandis
que le « personnel de santé » n’était pas beaucoup mentionné. La totalité des répondants ont
17
Tableau VI. Autres distributions de CAP (population générale)
Variables
Connaître l’endroit où on fait le test VIH : Oui
- Pasteur
- STD clinic (CNDV)
- Hôpital public
- Clinique privée
- ONG (ex. RHAC, …)
Nécessité d’un résultat confidentiel : Oui
- Peur de stigmatisation/discrimination
Ça me dérange d’aller au VCCT :
Non
Oui, parce que :
- Perte de temps
- Peur de résultat
Avez vous des raisons de penser que vous devriez aller au VCT ?
- Connaître mon état de santé
- Prénuptial
- Inquiétude/suspect
- Veux avoir plus de connaissance/bon conseil
Raison de ne pas encore aller au VCCT :
- Pas encore eu de temps pour y aller
- Ne sais pas où se trouve VCCT
- Loin de maison
Qu’est ce qui vous donnerait la motivation pour aller au VCCT ?
- Connaître mon état de santé
- Prénuptial
- Suspect/inquiétude/visite les prostituées
Ce qui vous ferait hésiter d’aller au VCCT :
- Pas hésiter
- Peur de stigma/discrimination
- Payant
- Loin de maison
- Ne connais pas VCCT
Croyez-vous que le résultat sera gardé confidentiellement ? Oui
D’après vous, le sexe de Counsellor pose de problème ? Non
D’après vous, le meilleur moyen pour donner info de VCCT au public :
- Média
- Ecole
- Personnel de santé
Si vous allez bientôt vous marier, vous allez au VCT ? Oui
Si votre femme est enceinte, vous l’amenez au VCT ? Oui
Si vous devez aller au VCT, vous allez où ?
- Hôpital public
- Clinique privée
Nombre
75
46 (sur 75)
6
18
6
17
77
32
94
6
3
1
82
51
82
10
8
%
75
61
8
24
8
23
42
50
17
62
100
12
10
42
30
20
48
14
12
56
7
5
6
7
92
84
90
20
6
100
86
82
16
indiqué qu’ils utiliseraient le VCCT avant de se marier vs 86% dans le cas d’une grossesse ;
Parmi ces personnes, environ 4 sur 5 iraient plutôt dans un hôpital public (Tableau VI).
9. Distribution de 3 variables d’intérêt selon le sexe :
Le tableau 7 nous montre que parmi les consultants de VCCT, le nombre des femmes qui
connaissaient ce centre via une ONG (32%) était plus élevé que les hommes (5%). Il
n’existait pas de différence significative entre les 2 sexes concernant la connaissance sur des
intérêts de VCCT. Les hommes avaient une attitude envers les personnes allant au VCCT plus
pessimiste que les femmes (32% vs 13%). Cependant, dans la population générale (Tableau
18
VII), il n’y avait pas de différence significative parmi les 3 variables d’intérêts selon le sexe
(Tableau VIII).
Tableau VII. Distribution de connaissances selon le sexe, Clients de VCCT (3 variables d’intérêt)
Variables
Connaître VCT via :
- amis/collègues
- famille/proche
- média
- médecin/centre de santé
- ONG
Intérêts de VCCT :
- pour se rassurer
- plan pour l’avenir
- se protéger et protéger les autres
- commencer à traiter si VIH(+)
Perception : personnes allant au VCCT sont :
- inquiétude/suspect de soi-même
- visité des prostitués
- courageux/responsables
Nombre (%)
Femme
(n=54)
Homme
(n=83)
12 (22)
5 (9)
6 (11)
10 (19)
17 (32)
29 (35)
15 (18)
13 (16)
9 (11)
4 (5)
35 (65)
15 (28)
6 (11)
18 (33)
45 (54)
27 (33)
26 (31)
11 (13)
29 (54)
7 (13)
8 (15)
34 (41)
32 (39)
11 (13)
p
0.08
0.001
0.22
0.001
Tableau VIII. Distribution de connaissances selon le sexe (population générale)
Variables
Entendre parler de VCT (96%) via:
- amis/collègues
- famille/proche
- média
- médecin/centre de santé
- ONG
Intérêts de VCT :
- pour se rassurer
- plan pour l’avenir
- se protéger et protéger les autres
- commencer à traiter si VIH(+)
Perception : gens allant au VCT sont :
- inquiétude/suspect de soi-même
- visité des prostitués
- courageux/responsables
Nombre (%)
Femme
(n=44)
Homme
(n=56)
7 (7)
0
39 (90)
2 (5)
1 (2)
11 (21)
2 (4)
45 (85)
4 (8)
2 (4)
20 (46)
5 (12)
14 (32)
4 (9)
28 (50)
2 (4)
20 (36)
6 (11)
10 (23)
6 (14)
28 (64)
11 (20)
7 (13)
39 (70)
p
0.63
0.13
10. Distribution de 3 variables d’intérêt selon le groupe d’âge
Cette étude montre que les jeunes adultes âgés de 15-25 ans qui connaissaient ce centre de
VCCT via leur amis/collègues (38%) étaient plus nombreux que ceux de tranche d’âge
supérieur (22%) (Tableau IX). Les adultes âgés de 26-49 ans étaient eux informés de ce centre
plutôt par les médias de masse et les personnels de santé/centre de santé. Ces différences sont
significatives. Concernant la connaissance sur les intérêts du VCCT, un nombre plus
important de sujets parmi les 26-49 ans savaient que « On peut commencer à traiter
19
précocement si VIH+ » (1/3 des cas) comparativement aux 15-25 ans (10%). Néanmoins,
l’étude n’a pas mis en évidence de différence statistiquement significative pour les 3 variables
parmi les deux tranche d’âge (Tableau X).
Tableau IX. Distribution de connaissances selon le groupe d’âge (Clients de VCCT)
Variables
Connaître ce VCCT (96%) via:
- amis/collègues
- famille/proche
- médias de masse
- médecin/centre de santé
- ONG
Intérêts de VCT :
- pour se rassurer
- plan pour l’avenir
- se protéger et protéger les autres
- commencer à traiter si VIH(+)
Perception : gens allant au VCT sont :
- inquiétude/suspect de soi-même
- visité des prostitués
- courageux/responsables
Nombre (%)
15-25 ans
(n=68)
26-49 ans
(n=69)
26 (38)
9 (13)
5 (7)
5 (7)
11 (16)
15 (22)
11 (16)
14 (20)
14 (20)
10 (15)
43 (63)
24 (35)
14 (21)
7 (10)
37 (54)
18 (26)
18 (26)
22 (32)
26 (38)
20 (30)
10 (15)
37 (54)
19 (28)
9 (13)
p
0.03
0.02
0.02
0.25
0.24
0.002
0.07
Tableau X. Distribution de connaissances selon le groupe d’âge (Population générale)
Variables
Entendre parler de VCT (96%) via:
- amis/collègues
- famille/proche
- média
- médecin/centre de santé
- ONG
Intérêts de VCT :
- pour se rassurer
- plan pour l’avenir
- se protéger et protéger les autres
- commencer à traiter si VIH(+)
Perception : gens allant au VCT sont :
- inquiétude/suspect de soi-même
- visité des prostitués
- courageux/responsables
Nombre (%)
p
15-25 ans
(n=36)
26-49 ans
(n=64)
5 (14)
0
30 (83)
3 (8)
3 (8)
9 (15)
2 (3)
54 (90)
3 (5)
0
17 (47)
6 (17)
13 (36)
5 (14)
31 (48)
1 (1.5)
21 (33)
5 (8)
0.3
7 (20)
6 (17)
26 (72)
14 (22)
7 (11)
41 (64)
0.4
0.4
Via les analyses de ces données, elles nous montrent que : il n’y a pas beaucoup d’association
entre les 3 variables d’intérêts et les caractéristiques socio-économiques dans ces 2
populations d’études.
20
IV. DISCUSSION
A ce jour, seules 2 organisations internationales (PSI, CARE) ont étudiées les
connaissances, attitudes et comportements concernant le VIH et le VCCT au Cambodge.
Nous avons réalisée une étude descriptive de type CAP dans 2 échantillons de
population : un premier représentant la population générale, un second la population
d’utilisateur (client) du VCCT.
Les participants de sexe masculin apparaissaient plus nombreux que ceux de sexe
féminin. L’âge était comparable entre les 2 groupes bien que l’âge moyen des clients était 3
ans plus jeune que dans la population générale (différence statistiquement très significative).
Le nombre de participants dans chaque tranche d’âge était comparable chez les clients mais il
était différent chez la population générale ; cette différence était probablement liée à
l’échantillonnage car aux heures ou l’enquête à eu lieu, moins de sujets dans la tranche d’âge
15-25 ans étaient présents à leur domicile. Les utilisateurs de VCCT étaient globalement de
jeunes urbains célibataires, moins bien éduqués que ceux de la population générale. La
plupart de clients de VCCT n’étaient pas particulièrement des sujets à risque, ils appartenaient
plutôt aux groupes socio-économiques à ressources limitées (riziculteurs, ouvriers) et
étudiants.
Concernant les connaissances, la principale source d’information sur le VCCT dans la
population générale était les médias de masse (presse, télévision, radio) (88%) ; Il en est de
même pour les connaissances sur le VIH/SIDA au Vietnam (85,8%)
(10)
. Les personnes qui
connaissaient 3 raisons d’utiliser (intérêts) le service VCCT (pour se rassurer, pour planifier
l’avenir, pour se protéger ou protéger les personnes qu’ils aimaient) représentaient
respectivement 48%, 7% et 48% dans la population générale ; Les 2 premiers taux étaient
comparativement plus faible que dans l’étude CAP menée à l’échelle nationale dans la
population générale par PSI en 2003 sur le VIH/SIDA au Cambodge (78%, 20%et 20%
respectivement)
(11)
. 18% des participants souhaitaient que les ARV soient disponibles
gratuitement dans le service de VCCT pour ceux qui s’étaient infectés par le VIH ; Ce chiffre
est à rapprocher des résultats mentionnés dans une étude en Afrique du Sud où 14% des sujets
interrogés déclaraient vouloir utiliser le VCCT si les ARV y étaient disponibles (12).
Concernant la perception et/ou les attitudes envers les utilisateurs du VCCT, les
personnes interrogées ayant une meilleure image étaient paradoxalement plus nombreuses
dans la population générale que parmi les clients eux-même (67% vs 14%) ; ce taux (67%) est
21
supérieur à celui (24%) de l’étude de PSI mentionnée ci-dessus
(11)(13)
, par contre le taux de
perception négative était comparable (13% dans notre étude vs 14,7% dans l’étude de PSI).
Au sujet des pratiques, « inquiétudes/doute» « présence de signes suspects / malade »
et « avoir des comportements à risque» représentaient respectivement 46%, 30% et 19% des
réponses pour les clients , chiffres comparativement plus élevés que les 10.2%, 21.8% et
17.6% mentionnés par Kawichai et al
(13;14)(14;15)
. 21% des participants dans la population
générale avaient préalablement effectué un test de dépistage du VIH (ce taux était double chez
les clients de VCCT, soit 40%) ; Bien que ce taux paraissait élevé il était moins important que
celui retrouvé durant l’enquête de PSI (28,8%) (11)(16). Chez les clients de VCCT, notre étude a
montré que la proportion de ceux qui avaient déjà effectué le test à une ou deux reprises était
de 52% et 24% respectivement ; une étude à Paris en 1994 a montré des résultats comparables
pour le premier test (49,1%) mais la fréquence de sujets ayant effectués un second test était
sensiblement moins élevée
(15)(17)
. A l’inverse, dans la ville de Chiang Mai (Thailande),
Kawichai et al. ont décrit que le nombre de clients précédemment testés était plus élevé
(47%) (16)(18). Quoi qu’il en soit, le fait que dans la population générale plus d’une personne
sur 4 ait déjà réalisée un test VIH souligne bien l’importance du problème , reflétant un
contexte de pays à prévalence élevée.
Plus d’un tiers des clients du VCCT étaient venus consulter dans ce centre sur les
conseils d’une tierce personne. Ce taux cependant était plus du double (77%) dans l’étude de
Zachariah et al. menée au Malawi
(17)(19)
. Le motif « Eviter ou changer les comportements à
risque » était mentionné comme intérêt de connaître le statut sérologique d’un individu et/ou
pour rester séronégatif (13% et 45% respectivement) ; Comparativement, la réduction des
comportements à risque était de 35% chez l’homme et 39% chez la femme après avoir visité
le service de VCCT dans une étude thaïlandaise (16)(20). Le nombre de sujets qui avaient parlé
avec quelqu’un du VCCT (36,5%) était comparable à celui mentionné dans l’étude au
Zimbabwe (34.8%) (18)(21). Plus d’un tiers des sujets ont rapporté qu’ils révéleraient le résultat
du test à leur conjoint, même en cas de positivité. Ce taux restait moitié moins élevé que celui
(74%) d’une étude réalisée en Chine
(19)(22)
. 30% des clients ont déclarés qu’ils resteraient
optimistes même si leur statut sérologique se révélait positif ; Ce chiffre était comparable à
ceux mentionnés par Grinstead et al. (17-39%) (20)(23).
En ce qui concerne la prévalence du VIH chez les utilisateurs de VCCT pendant la
période de cette enquête, 99 sur 359 (27,6%) ont été dépistés positifs ; Cette prévalence était
comparable à celle retrouvée dans l’étude cambodgienne de Prom et al. (25%) et celle
nigérienne d’Adewole et Lawoyin. (1/3 des cas)
(21)(24)
. Ce chiffre était plus élevé que les
22
19,2% mentionné dans le rapport annuel 2002 du Cambodge
(22)(25)
, les 14% évoqué dans le
rapport de VCT de la province de Savannakhet au Laos (23)(26), les 20,5% d’une étude indienne
(24)(27)
, mais inférieur à celui observés en Afrique par Zachariah (17)(28).
Le taux des « perdus de vue» rapporté au service de VCCT de CNDV était de moins
de 5%. Ce taux particulièrement faible était similaire à celui du rapport du Cambodge
mais plus bas que d’autres études telles que : 5.9% au Nigeria
(26)(31)
, 10% en Thaïlande
(25)(29)
.
(21)(30)
, 35.4% en Ouganda
(16)(32)
, 44.7% chez les femmes enceintes au Vietnam
(27)(33)
, 40%
chez les femmes enceintes en Afrique (28)(34) et 9.4% au Nigeria (29)(35). On peut penser que la
population Cambodgienne, traditionnellement compliante envers l’autorité médicale, ait
mieux respecté le rendez vous post test.
Outre les limitations inhérentes aux enquêtes CAP, un certain nombre de biais ont pu
fausser les résultats de notre étude. Biais de sélection des participants pour l’interview
(principalement dans la population générale), problème de compréhension des questions
posées. Quelques questions importantes ont par ailleurs été omises dans le questionnaire,
comme par exemple la distance entre le centre de VCCT et le domicile du sujet, les
contraintes réelles d’accès au VCCT… Les raison du non-retour des « perdus de vue» n’ont
pas pu être d’ailleurs identifiées faute de connaître l’identité des clients du VCCT. Le
NCHADS et le MoH planifient sur ce sujet délicat une enquête spécifique afin de mieux
comprendre les raisons pour lesquelles les personnes ne viennent pas chercher leur résultat
après le test .
Les utilisateurs de VCCT n’appartenaient pas forcément aux groupes décrits comme
classiquement « à risque ». Le service de VCCT n’est pas seulement destiné aux sujets à
risque, mais vise tout type de population (situation prénuptial, bilan d’embauche…) ; Il existe,
au Cambodge des programmes et/ou de compagnes d’éducation spécifiques concernant le
VIH/SIDA/MST (santé reproductive) ciblant les sujets à risque. D’après NCHADS, les
groupes (sentinelles) considérés comme « à risque » au Cambodge sont représentés par les
prostituées (DSW ou IDSW), les policiers/militaires, les femme enceinte (ANC), les malades
tuberculeux et les « ouvriers des usines textiles ».
La majorité de personnes disaient pouvoir accéder au centre de VCT même si leur
contraintes réelles d’accès à ce service n’ont pas été précisément identifiées.
Les aspects « utilisation de test rapide » et « auto-test » n’ont pas été étudiés. On sait
qu’en général l’utilisation d’un test rapide pourrait augmenter le taux d’utilisation du VCCT.
L’OMS a décrit que l’utilisation d’un test rapide peut permettre et faciliter la décentralisation
du service de VCCT au niveau de la communauté à partir de région urbaine (30)(36).
23
Egalement, le recours au test rapide peut raccourcir la durée d’attente du résultat, un besoin
souvent exprimé par les utilisateurs VCCT, diminuant ainsi le risque de de « perdus de vue »
(31)(37)
. Dans notre étude, nous avons trouvé aussi que la plupart de clients (2/3) préfèrent
obtenir leur résultat le même jour que le test. Fylkesnes et al, ont montré que la longue durée
d’attente pour le résultat fait diminuer le taux d’utilisation de VCT
(32)(38)
. En revanche, le
«test à domicile ou auto-test», désormais disponibles en vente libre dans les pharmacies ou
sur Internet(13)(14) n’est pas considérer comme un approche approprié pour la promotion du
VCT, même si l’on peut penser qu’il pourrait augmenter le nombre de personnes désirant se
tester.
24
V. CONCLUSION, RECOMMANDATIONS et PERSPECTIVES
Malgré d’évidentes limitations (méthodologiques, budgétaire…), cette étude préliminaire
nous a permis de mettre en évidence un certain nombre de points importants lié au VCCT.
Concernant les facteurs pouvant limiter l’utilisation du VCCT, repris ci dessous :
-
Insuffisance d’information du public sur la localisation des centres et leur principes de
fonctionnement (gratuité, confidentialité, innocuité…)
-
Disponibilité / temps libre insuffisant pour se rendre au service de VCCT
-
Peur relative d’une discrimination/stigmatisation à l’issu du test
-
Difficultés d’accès : On dénombre encore trop peu de service de VCCT en provinces,
dans des implantations trop éloignés des domiciles.
L’étude nous a permis également de mieux cibler les opinions et attentes des clients du
service VCCT:
-
Le service de VCCT devrait être étendu (provinces, districts, village…)
-
Chaque service de VCCT public devrait pouvoir disposer de plusieurs salles dédiées
aux entretiens et pouvoir assurer l’ensemble de la prise en charge VIH (dépistage,
soins, suivi)
-
Les résultats annoncés devraient être fiable et sincères
-
La confidentialité devrait être parfaitement garantie et assurée.
-
La prise en charge thérapeutique ultérieure (notamment l’accès aux ARV) devraient
être disponible facilement et à moindre frais, voire assurée gratuitement
A la lumière de ces résultats, nous proposons une série de mesures pour contribuer à
l’amélioration du système de VCCT au Cambodge:
-
Améliorer la communication grand public sur le service VCCT (campagnes
d’information), mieux expliciter le logo national et la symbolique utilisée.
-
Inclure l’aspect VIH/VCCT dans les programmes d’éducation sanitaires (école,
village,…) afin de sensibiliser les jeunes notamment.
-
Elargir / étendre la couverture nationale VCCT au niveau provincial et dans les
principaux district.
-
Assurer (et mieux communiquer sur) la gratuité du test dans tous les centres
(public/privé) proposant le VCCT.
-
Garantir aux utilisateurs la confidentialité finale en sensibilisant d’avantage les acteurs
de santé et en renforçant l’application du principe du secret médical.
25
-
Garantir une fiabilité maximale du test en renforçant les contrôles qualité/laboratoire.
Etablir un label officiel de résultat VIH et une accréditation officielle des centres
VCCT. Mettre en place des sanctions sévères à l’encontre d’auteurs de faux certificats
de séronégativité.
-
Réduire le délai d’attente du résultat en généralisant la stratégie proposée par l’OMS
(recours au test rapide en première intention et utilisation des sérologies
conventionnelles en cas de positivité)
-
Mettre en place en post-VCCT une filière de suivi et de soins clairement et aisément
accessible pour les sujets dépistés positifs, comprenant la possibilité d’obtenir un
traitement par ARV si nécessaire. Cette filière serait idéalement intégré au centre de
VCCT afin de proposer l’ensemble des services relatifs à l’infection VIH sous un
même toit.
26
VI. Références
(1) NCHADS, MoH. Press Release, HIV Sentinel Surveillance 2003 Result, Latest
HIV/AIDS Estimates. NCHADS 2003 [cited 2005 Aug 18];Available from: URL:
http://www.nchads.org/Doc/Press/hss03_eng.pdf
(2) WHO. Cambodia, Summary Country Profile for HIV/AIDS Treatment Scale-Up,
Situation analysis. WHO 2005Available from: URL:
http://www.who.int/3by5/support/june2005_khm.pdf
(3) WHO. Testing and Counselling, The WHO and UNAIDS position on Testing and
Counselling. WHO 2005Available from: URL:
http://www.who.int/3by5/en/TestingandCounselling.pdf
(4) MoH, NCHADS. Voluntary Confidential Counseling and Testing for HIV (VCCT), A
Guide for Implementation. 5.
Ref Type: Serial (Book,Monograph)
(5) UNAIDS, Geneva. Voluntary Counseling and Testing (VCT), UNAIDS Technical
Update. 2002 May.
(6) NCHADS. Guidance for establishing Voluntary Confidential Counselling and HIV
Testing (VCCT) centers. 2005 Dec.
(7) NCHADS. Passive Surveillance Report on HIV/AIDS and STIs, VCCT and Other
HIV/AIDS related Diseases in Cambodia in 2005. 2005 Jul 27.
(8) NCHADS. Behavioral Surveillance Survey 2003 Dissemination. 2005.
(9) Wilkinson D, PSI/Cambodia. Talking about HIV Testing and Counselling in
Cambodia : Motivators, Barriers and the Decision-making Process. 2004 Dec.
(10) Vinh DTN, Raguin GL, et al. "Knowledge, attitudes, belief and practice related to
HIV/AIDS among young people in Ho Chi Minh City, Vietnam". European Journal of
Epidemiology 2003;18:835-6.
(11) PSI Cambodia. Results of a 2003 National Survey : Knowledge, Attitudes and
Behaviours regarding HIV/AIDS in Cambodia. 2005 May.
(12) Day JH, Miyamura K, Grant AD, Leeuw A, Munsamy J, Baggaley R, et al. Attitudes
to HIV voluntary counselling and testing among mineworkers in South Africa: will
availability of antiretroviral therapy encourage testing? AIDS Care 2003
Oct;15(5):665-72.
(13) WHO. Module 5, Sub module 2: Models of VCT service delivery. WHO 2005:297.
Available from: URL: http://w3.whosea.org/LinkFiles/Training_Materials_voluntarymodule5-2.pdf
(14) Kawichai S, Celentano DD, Chaifongsri R, Nelson KE, Srithanaviboonchai K,
Natpratan C, et al. Profiles of HIV voluntary counseling and testing of clients at a
district hospital, Chiang Mai Province, northern Thailand, from 1995 to 1999. J
Acquir Immune Defic Syndr 2002 Aug 15;30(5):493-502.
27
(15) Isabelle M, et al. Demographic and behavioral predictors of knowledge and HIV
seropositivity : Results of a survey conducted in 3 anonymous and free counselling
and testing centers. European Journal of Epidemiology 1997;13:255-60.
(16) Kawichai S, Nelson KE, Natpratan C, Celentano DD, Khamboonruang C, Natpratan
P, et al. Personal history of voluntary HIV counseling and testing (VCT) among adults
aged 19-35 years living in peri-urban communities, Chiang Mai, Northern Thailand.
AIDS Behav 2005 Jun;9(2):233-42.
(17) Zachariah R, Spielmann MP, Harries AD, Buhendwa L, Chingi C. Motives, sexual
behaviour, and risk factors associated with HIV in individuals seeking voluntary
counselling and testing in a rural district of Malawi. Trop Doct 2003 Apr;33(2):88-91.
(18) Laver SM. Voluntary testing and counselling for HIV. "Are adults in rural
communities ready to test?" A descriptive survey. Cent Afr J Med 2001 Apr;47(4):927.
(19) Hesketh T, Duo L, Li H, Tomkins AM. Attitudes to HIV and HIV testing in high
prevalence areas of China: informing the introduction of voluntary counselling and
testing programmes. Sex Transm Infect 2005 Apr;81(2):108-12.
(20) Grinstead OA, Gregorich SE, Choi KH, Coates T. Positive and negative life events
after counselling and testing: the Voluntary HIV-1 Counselling and Testing Efficacy
Study. AIDS 2001 May 25;15(8):1045-52.
(21) Adewole DA, Lawoyin TO. Characteristics of volunteers and non-volunteers for
voluntary counseling and HIV testing among unmarried male undergraduates. Afr J
Med Med Sci 2004 Jun;33(2):165-70.
(22) Institut Pasteur du Cambodge. Rapport Annuel d'Activités Année 2002, Unité
d'Epidémiologie et Santé Publique. 2003 Mar 8.
(23) Comité Provincial de Lutte Contre le SIDA, Département de la Santé Provinciale de
Savannakhet. Rapport du VIH/SIDA à Savannakhet. 2005 Jul.
(24) Dandona L, Sisodia P, Ramesh YK, Kumar SG, Kumar AA, Rao MC, et al. Cost and
efficiency of HIV voluntary counselling and testing centres in Andhra Pradesh, India.
Natl Med J India 2005 Jan;18(1):26-31.
(25) Prom P, Chea C, et al. Voluntary Counseling and Testing services in the Kingdom of
Cambodia. Inter Conf AIDS 2002 July14:7-12.
(26) Matovu JK, Kigozi G, Nalugoda F, Wabwire-Mangen F, Gray RH. The Rakai Project
counselling programme experience. Trop Med Int Health 2002 Dec;7(12):1064-7.
(27) Dinh, Thu-Ha, et al. Factors associated with declining HIV testing and failure to return
for results among pregnant women in Vietnam. AIDS 2005 July 2219(11):1234-1236.
(28) Hoosen M.Coovadia. Access to Voluntary Counseling and Testing for HIV in
Developing Countries. Department of Paediatrics and Child Health, Faculty of
Medicine, University of Natal, Private Bag X7, Congella, South Africa 4013 2005
28
(29) Isezuo SA, Onayemi O. Attitudes of patients towards voluntary human
immunodeficiency virus counselling and testing in two Nigerian tertiary hospitals.
West Afr J Med 2004 Apr;23(2):107-10.
(30) WHO. Rapid HIV Test: Guidelines for use in HIV testing and counselling services in
resource-constrained settings. WHO 2004:14. Available from: URL:
http://www.who.int/hiv/pub/vct/en/rapidhivtestsen.pdf
(31) Kassler WJ, et al. Rapid testing with same-day results: a field trial in Uganda.
International Journal of STD & AIDS 1998;9(3):134-8.
(32) Fylkesnes K, Haworth A, Rosensvard C, Kwapa PM. HIV counselling and testing:
overemphasizing high acceptance rates a threat to confidentiality and the right not to
know. AIDS 1999 Dec 3;13(17):2469-74.
29
VII. ANNEXES
ANNEXE 1 :
CARTE DU CAMBODGE
30
ANNEXE 2 :
PLAN DE PHNOM PENH
-
Les cercles bleus représentent les 3 districts où s’est déroulé l’enquête
-
Le symbole
indique l’emplacement du centre de VCCT
31
ANNEXE 3 :
Activités de VCCT à la CNDV :
Dans le service de VCCT de CNDV :
-
Il y a 2 salles pour le Counselling (l’une pour le « Pre-test Counseling » et l’autre pour
le « Post-test Counseling »
-
Un Counsellor et 1 assistante pour la chambre de pré-test, et 1 counsellor pour la
chambre de post-test (et pour donner le résultat)
-
Pendant la période d’enquête : 6 mai – 3 juin 2005, le nombre de clients était de 359,
VIH(+) 99 (=27.6%)
-
Nombre de clients : 10-20 clients/jour
-
% de perdu de vue (ceux qui ne sont pas venus pour obtenir leur résultat): >20 parmi
600 clients de VCT < 5%
-
Nombre de fréquentation : environ 10 clients/jour en moyenne ; 4553 clients pendant
toute l’année de 2004
STD Clinic
Male
2461
Female 2092
HIV+
HIV+
473
557
-
Heures d’ouverture : 5 heures/jour (8h00-10h30 et14h00-16h30)
-
Délais entre le test et les résultats : même jour (si test fait le matin, on peut obtenir le
résultat dans l’après midi de même jour)
-
Tests utilisés : rapid test (Détermine ou Sérodia) comme 1er test, test de contrôle en cas
de positivité (un autre rapid test)
-
L’entretien comprend : pré-test (environ 10 mn/client), post-test (avant d’obtenir le
résultat) et post-test de suivi (après avoir le résultat)
32
ANNEXE 4.
Définition d’une Enquête CAP :
L'enquête CAP est une enquête menée par questionnaire sur un échantillon représentatif de la
population étudiée. Elle vise à mieux connaître les connaissances (C), les attitudes (A) et les
pratiques (P) de cette population, d'où son nom.
L'enquête CAP peut aussi être utilisée pour évaluer les résultats d'un programme: elle est alors
réalisée avant et après une intervention, ce qui permet de mesurer l'écart entre ces deux
situations. Pour pouvoir considérer les modifications observées comme des effets de
l'intervention, il est cependant souvent nécessaire de réaliser la même enquête dans un groupe
témoin, c'est-à-dire, un groupe de personnes qui ne bénéficient pas de l'intervention.
Eléments essentiels d'une enquête CAP :
-
-
-
Un questionnaire bien construit, généralement composé de questions fermées (pour
faciliter le traitement des données). Doit répondre uniquement au objectif de
l’enquête
Un échantillonnage représentatif de la population étudiée. Pour pouvoir tirer des
conclusions généralisables à toute la population étudiée, moyennant une marge
d'erreur qui soit la plus étroite possible, l'échantillon doit être représentatif de cette
population. Deux conditions doivent être respectées : le nombre de personnes
interrogées doit être suffisamment élevé et l'échantillon doit être constitué au
hasard.
Une bonne formation des enquêteurs, qui vont devoir poser les questions
exactement de la même manière, sans quoi les résultats seraient biaisés.
Inconvénient d’une Enquête CAP :
-
Les informations récoltées de cette façon ne sont pas toujours fiables, dans la
mesure où la sincérité des personnes questionnées peut être mise en doute.
-
Les informations recueillies sont généralement superficielles, la méthode de
l'entretien par questionnaire ne permettant pas d'approfondir les sujets traités.
D’après « Guide méthodologique des interventions dans la communication sociale en
nutrition – Fiche technique N° 5 » , Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO) Rome, 1993
Accédé en ligne le 10/08/2005 :
http://www.fao.org/DOCREP/003/T0807F/T0807F05.htm#fic5
33
ANNEXE 5.
Calcul d’effectif idéal de l’échantillon
a/ Utilisateurs de VCCT : la taille de l’échantillon a été calculé en se basant sur la
prévalence estimée de quelques variables d’intérêt mesurés dans cette étude. En supposant
que, dans la capitale de Phnom Penh, la prévalence estimée des personnes pouvant citer 2
raisons (ou plus) d’utiliser le service de VCCT soit de 36% (connaissance), la prévalence
de ceux qui pensent que les utilisateurs de VCCT sont des gens à haut risque d'avoir le
VIH/SIDA serait alors de 14.7% (attitude/stigmatisation), la prévalence de ceux qui
connaissent le VCCT par la télévision serait de 93.6 %. En choisissant un risque alpha de
10% avec une puissance de 95%, on a pu ainsi calculer la taille d'échantillon idéal dont on
a besoin pour cette enquête par la formule:
n = [N (Z2) p (1-p)] / [(d2) (N-1) + (Z2) p (1-p)]
N = population totale
Z = valeur de Z
d = précision absolue
p = proportion estimée dans la population
La fréquentation totale du service est de 1398, c'est à dire le nombre de personnes qui
ont visité le service de VCCT de NCHADS pendant 3 derniers mois en l'an 2004. Comme
nous n'avons pas eu de référence d'étude CAP concernant le VCCT au Cambodge (on n'a
jamais fait cette sorte d'étude), nous avons fait la comparaison en se référant à l'étude CAP
sur le VIH/SIDA à l'échelle nationale, dont les caractéristiques sont presque les mêmes.
Cette étude a été réalisée par PSI (Population Services International : une des ONG
travaillant dans le domaine du VIH/SIDA et la santé de la reproduction dans le pays en
2003 avec support de USAID, DFID et du Ministère de la Santé.
D’après ce calcul, la taille de l'échantillon idéal nécessaire pour l’étude chez les
utilisateurs de VCCT est de 282 sujets (avec une puissance de 95%).
b/ Population générale: La population totale du Cambodge est de 13.600.000 (estimation
en 2004) ; Phnom Penh représente 1.500.000 soit 11 à 12% de la population du pays
(doc.de NCHADS). On a fait le calcul en prenant les mêmes variables mesurées et en
utilisant la même formule ; on retrouve que l’effectif de l'échantillon idéal dont on a
besoin pour l'enquête dans la population générale est de 354 sujets (avec une puissance de
95%).
34
ANNEXE 6.
QUESTIONNAIRE D’ENQUETE
Numéro d’identification : /____/____/
Date : /___ /___/___/
Lieu d'enquête : dans la clinique de VCCT de NCHADS
Temps utilisé : ……….à………..
Bonjour Monsieur/Madame/Mademoiselle, je suis le Dr Ponha. Médecin diplômé de l’Université des Sciences
de la Santé de PP. Je suis actuellement en formation Master de Médecine Tropicale à Vientiane (Laos). Je suis
ici pour réaliser une petite enquête sur l'utilisation du service de VCCT à PP. Si vous me permettez, je voudrais
vous poser quelques questions concernant vos connaissances, vos attitudes et vos pratiques (CAP) sur le VCCT.
Je vous assure que vos réponses seront traitées de façon strictement confidentielle (je n’ai pas besoin de votre
nom ni votre adresse). Par ailleurs, au cas ou vous avez utilisé le service VCCT je vous informe que je ne
connaîtrais à aucun moment le résultat de votre test. Ce dont j'ai besoin c'est simplement vos opinions, vos
perceptions sur l'utilisation du service de VCCT dans le but d'améliorer ce service.
Questionnaire pour utilisateurs de VCCT
Caractéristiques du répondant :
1. Sexe: Masculin □ ; Féminin □
2. Statut marital :
Âge : nombre d’année d’âge /___/
Célibataire □; Marié □; Séparé □; Divorcé □; Veuf □; Concubinage □
3. Niveau d’éducation :
Illettré□; N'est pas allé à l'école□; Primaire □; Secondaire I □; Secondaire II □,
Faculté/Université □
4. Profession principale :
□;
Riziculteur □; Employé/ouvrier □; Fonctionnaire □; Marchand □; Militaire/Police □; DFSW
Chauffeur taxi/camion □;
Conducteur de mototaxi □; Ménagère □; IDFSW □; Étudiant □ ; Sans profession □;
Autres:………………………. (à préciser)
5. D'où venez-vous ? R : Ville / province / pays
d'origine……………………………………………
6.
7.
Etes vous propriétaire □ ; Locataire □ ; Logé par la famille à titre gratuit □
Quel est votre niveau de revenu :…………………………….
Questionnaire pour « clients » en Pré-test VCCT
Connaissances :
8. Comment connaissez-vous ce centre de VCCT ? Par quoi/qui ?
Par : Amis/collègues□, Famille/parenté/proches□, Média de masse (TV, radio…)□, Ecole□, Centre
de santé/Médecin□, ONG□, Téléphone
Autre:……………………………
Hotline
de
VIH/SIDA
(012
999
008/9)
□,
9. D'après vous, pourquoi des gens viennent au VCCT ? (raisons de visite)
Situation prénuptiale□, Grossesse□, Inquiétude/suspect
□,
Sujet malade
□,
Partenaire à
comportement à risque □, Partenaire infecté VIH+□, Désir d’enfant □, Perception d’un comportement
□, Recommandation d’un professionnel de santé □, Bilan d’embauche □ ; Bilan
d’assurance Vie ; Bilan pour Visa □ Autre:………………………………
à risque pour VIH
10. A votre avis, est-ce que le VCCT est utile pour la femme enceinte? Pourquoi/pas?
Oui□, Non□, Pour : Prévention/diminution la transmission mère-enfant□, Savoir la santé de mère et
enfant□,..................................
11. Quelles sont les conditions pour qu'un VCCT soit bon ?
35
□ Horaires d’ouverture larges □ Personnel bien formé et accueillant □ Résultat fiable et
vérifié □ Confidentialité garantie □ Gratuité □ Possibilité d’anonymat □ Rapidité des résultats □
Accès facile
Autre:…………………………
12. Quels sont les intérêts qu'un VCCT offre aux clients ?
Rassurer qqn (put one's mind at rest)□ Pouvoir discuter de cette maladie
□
Plan pour le futur□
Protéger soi-même et les personnes qu'on aime□ Obtenir un résultat confidentiel
commencer un traitement si besoin □ Autre:…………………………
□
Pouvoir
13. Le gouvernement a développé un logo représentant le centre de VCCT (Montrer le
logo de VCCT) Que signifie ce logo ? Comment expliquez-vous sur ce logo ?
o
o
o
Ruban rouge représente……………………………………………………………….
VCCT veut dire que…………………………………………………………………….
Le logo tout entier représente………………………………………………………….
Attitudes:
14.
15.
D’après vous, l’information sur le VCCT est suffisante/adapté □, Insuffisante/inadapté □
Pourquoi vous, personnellement, venez vous (iriez vous) dans ce centre de VCCT?
Situation prénuptiale□, Grossesse□, Inquiétude/suspect
□,
□,
Sujet malade
Partenaire à
comportement à risque □, Partenaire infecté VIH+□, Désir d’enfant □, Perception d’un comportement
à risque pour VIH □, Recommandation d’un professionnel de santé □, Bilan d’embauche □ ; Bilan
d’assurance Vie ; Bilan pour Visa □ Autre:………………………………
16. Est-ce que ça vous gêne de venir au VCCT ?
Non □
Oui
□
 Car : c'est loin de ma maison
reconnaisse
□,
J’ai peur que mes proches l’apprennent
autre :………………………..
17.
□,
perte de temps□, c'est payant
□,
J’ai peur qu’on me
□ , J’ai peur de la prise de sang □, J’ai peur du résultat □,
Pourquoi vous décidez de venir à cet endroit particulier et pas d'autres endroits ?
Il y a de service de Counseling□, J'espère que mon résultat sera gardé confidentiellement
m'a conseillé de venir ici□,
□,
Qq'un
C'est gratuit□,………………………………
18. Avez-vous discuté avec qq'un sur le VCCT ?
Oui □; Non □ (si "Non"saut à Q.21)
19. Si "oui", vous avez discuté avec qui ?
Copain/Copine □,
Epoux
autre……………………………
□,
Amis/collègues
□,
Membres de famille/Parenté/proches
20. Où préféreriez-vous que soit le service de VCCT ? pourquoi ?
Dans l'hôpital (intégré) □,
que………………………………………
En
dehors
de
l'hôpital
(séparé)
□;
□,
Parce
21. Pensez vous que le conselling soit indispensable pour faire un test VIH ? Oui □, Non
□
22. Si non, que pensez vous de faire un test VIH tout seul (si disponible en pharmacie)
R : …………………………………………………
23. Vos propositions pour améliorer le service de VCCT dans notre pays ?
Créer beaucoup de VCCT surtout au niveau de province/district….□, Gratuité□, Bonne publicité□,
Bonne éducation□, autres:…………………………………
24. Combien de temps voulez-vous obtenir votre résultat après le test ?
R : ………jour(s) ; Dans le même jour du test□
36
Pratiques:
25. Avez vous informé (informeriez vous) vos proches que vous alliez faire (si vous
faisiez) un test : Oui □, Non □
26. Avez-vous déjà effectué un test de dépistage du VIH ?
Jamais fait□ (saut à Q.28)
Oui déjà fait…….fois□,
□,............................
J'ai fait mais pas reçu le résultat
□,
J'ai fait mais pas eu de Counseling
27. Quand était votre test précédent ? Où? et pourquoi ?
R: ………..mois avant,
………………………
Dans un hôpital public□,
Dans une clinique privée□, Parce que………
28. Vous venez ici tout seul ou avec qui ? Pourquoi/pas ?
Tout seul□,
Avec copine□,
Avec épouse□,
famille□………………………
Parce que………………………………
Avec ami/collègue□,
Avec membre de
Questionnaire pour les mêmes clients en Post-test VCCT
29. Avez vous envisagé de ne pas revenir ? Oui □, Non □
30. Comment vous sentez vous maintenant, après le test et avant d'obtenir votre résultat ?
J'ai peur un peu□, Pas de problème je suis de bonne humeur □, Je suis confiant □, Je suis impatient
de connaître mon résultat □, autre:…………………………
31. Quels sont les avantages de connaître votre statut sérologique ?
Se rassurer □, Pouvoir planifier l'avenir□, Changer comportement à risque□, Eviter de transmettre
aux autres si VIH+ □,
Pouvoir commencer un traitement adapté si besoin □, Autre:………………………….
32. Comment fonctionne-il ce centre de VCCT ?
Pas bon du tout□, Pas très bon□, Assez bon□, Bon□, Très bon□
33. Le Counsellor était-il aimable avec vous ?
Pas aimable du tout□,
Pas très aimable□,
Assez aimable□,
aimable□, Très aimable□
34. Est-ce que vous allez informer vos proches de votre résultat ? à qui ? pourquoi?
Non□ parce que…………………………………, Oui je vais dire à mes amis□, à ma copine□,
ma famille□, à mon épouse□
à
Pour qu'ils sachent que je n'ai pas de VIH□, Pour qu’ils se protègent □………………………………
35.
Qu'est-ce que vous allez faire pour maintenir la négativité de votre statut sérolo. ?
Eviter les comportements à risque□, Etre fidèle avec partenaire/femme/copine□, Utiliser un codom
□, autres:………………………
36.
Par contre, si votre résultat est positif, qu'est-ce que vous allez faire ensuite ? Prévenir
la transmission aux autres□, Chercher ARV □,……………………………
Merci beaucoup pour votre participation dans mon enquête…….
‫٭٭٭٭٭ ٭٭٭٭٭‬
37
QUESTIONNAIRE DE L’ENQUETE
Numéro d’identification : /____/____/
Date : /___ /___/___/
Nom d’enquêteur :…………………
Temps utilisé : ………………à ………………
Lieu de l'enquête : quartier……..…………………district de………………….........
Bonjour Monsieur/Madame/Mademoiselle, je suis le Dr Ponha. Médecin diplômé de l’Université des Sciences
de la Santé de PP. Je suis actuellement en formation Master de Médecine Tropicale à Vientiane (Laos). Je suis
ici pour réaliser une petite enquête sur l'utilisation du service de VCCT à PP. Si vous me permettez, je voudrais
vous poser quelques questions concernant vos connaissances, vos attitudes et vos pratiques (CAP) sur le VCCT.
Je vous assure que vos réponses seront traitées de façon strictement confidentielle (je n’ai pas besoin de votre
nom ni votre adresse). Par ailleurs, au cas ou vous avez utilisé le service VCCT je vous informe que je ne
connaîtrais à aucun moment le résultat de votre test. Ce dont j'ai besoin c'est simplement vos opinions, vos
perceptions sur l'utilisation du service de VCCT dans le but d'améliorer ce service.
Questionnaire pour population générale
Caractéristiques du répondant :
37. Sexe: Masculin □ ; Féminin □
38. Statut marital :
Âge : nombre d’année d’âge /___/
Célibataire □; Marié □; Séparé □; Divorcé □; Veuf □; Concubinage
□
39. Niveau d’éducation :
Illettré□; N'est pas allé à l'école□, Primaire □; Secondaire I□; Secondaire II □, Faculté/Université □
40. Profession principale :
Riziculteur □; Employé/ouvrier □; Fonctionnaire □; Marchand □; Militaire/Police □; DFSW □;
Chauffeur taxi/camion □; Conducteur de mototaxi □; Ménagère □; IDFSW □; Étudiant □ ; Sans
profession □
Autres:…………………………………… (à préciser)
41. Quel est votre niveau de revenu :……………………………
Connaissances :
42.
43.
44.
45.
46.
Connaissez-vous l'endroit où on fait le test du sang pour chercher le VIH ?
Oui□, Non□ (saut à Q.9)
Si "Oui", pouvez-vous me dire le nom ? R:……………………………………………………
Est-ce qu'il offre le Counseling ? Oui□, Non□
Avez-vous entendu parler du service de VCCT ? Via quoi/qui ?
Non□, Oui□ Via….………………………………………………………
Qu'est-ce qu'on entend par "Counseling & Testing"? (pouvez-vous imaginer le processus
de counseling & testing ?)
R :………………………………………………………………………………
47. A quel(s) moment(s) ou dans quel(s) cas où on devrait aller au VCCT ?
R : ………………………………………………………………………………
48. Est-ce que le VCCT est utile pour la femme enceinte ? Pourquoi/pas ?
Oui□, Non□, Car………………………………………………………………..
49. A votre connaissance, quels sont les intérêts qu’un VCCT offre aux clients ?
R : …………………………………………………………………………………….
50. Quelle est l'importance de Counseling avant le test pour le VIH ?
38
R : ……………………………………………………………………………………
51. Quelle est l'importance de post-test Counseling avant d'obtenir le résultat ?
R : ……………………………………………………………………………………
52. Quelle est l'importance de Counseling après l'obtention de résultat ?
R : ……………………………………………………………………………………
53. Le gouvernement a développé un logo représentant le centre de VCCT (Montrer le
logo de VCCT) Que signifie ce logo ? (comment expliquez-vous sur ce logo ?)
R:
…………………………………………………………………………………………
Attitudes :
54. Selon vous, est-ce qu'une personne devrait être permise de garder confidentiellement
Oui□,
Non□,
son
statut
sérologique ?
pourquoi/pas?
Car………..…………………………………………………
55. Que pensez-vous envers les gens qui vont au VCCT ? et pourquoi ?
R : ………………………………………car…………………………………………….
56. Est-ce
que
ça
vous
gène
d’aller
au
VCCT ?
Non□,
Oui□................................................................
57. Quelles sont vos propositions pour améliorer le service de VCCT chez nous ?
R:
………………………………………………………………………………………..
58. Pensez-vous, personnellement, que vous devriez aller au VCCT ? Pourquoi/pas ?
(pensez vous que vous êtes à risque d'attraper le VIH ?)
Oui□, Non□, Car…...………………………………………
59. Si oui, pourquoi vous n'y allez pas ?
Parce
que…………………………………………………………………………………………………………
………………
60. Quelle chose spécifique qui vous donne la motivation pour aller au VCCT ? pourquoi
? R : …………………………………………………………………
61. Qu'est-ce qui vous fait hésiter d'aller au VCCT ? pourquoi ?
R : …………………………………………………………………
62. Pensez-vous que vous devriez aller au VCCT ensemble avec qq'un ? avec qui ?
pourquoi/pas
?
Non□,
Oui□,
Avec..………………………car…………………………………….
63. Pensez-vous que les personnels au centre de VCCT gardent des résultats
confidentiellement ? qu'est-ce qui vous assure sur cette confidentialité ?
Oui□, Non□, Car..…………………………………………………………………
64. Pour vous, est-ce que le sexe de counsellor pose de problème ?
Oui□, Non□, Car…………………………………………………………
65. Quel serait le meilleur moyen pour donner l'information sur VCCT aux gens publics ?
(verbal
ou
écrit)
R:
…………………………………………………………………………………
66. Si vous voulez créer un service VCCT pour les gens comme vous, que votre service
devrait avoir ? (Comment serait-il désigné pour qu'il soit le plus attrayant aux gens comme
R:
vous
?)
…………………………………………………………………………………………
……..
67. Combien de temps préférez-vous pour venir chercher le résultat du test ?
R : ……………jour(s), Dans le même jour du test □
39
Pratiques :
Avez-vous fait le test pour chercher le VIH ? Pourquoi/pas ?
Oui□, Non□, Car............................................................................................................
69. Si vous aller bientôt vous marier, est-ce que vous aller au VCCT ?
Oui□, Non□, Car…………………………………………………………………………………………
70. Si votre femme est enceinte, est-ce que vous l’amenez au VCCT ?
Oui□, Non□, Car………………………………………………….......................................................
71. Si vous devez aller pour HIV counseling & testing, où allez-vous ? (hôpital public ou
clinique privée hors de l'hôpital ?= intégré ou séparé ?) pourquoi ?
68.
Hôpital
public□,
Clinique
privée
………………………Car……………………………...
hors
de
l'hôpital□,
Merci beaucoup pour votre participation dans mon enquête……
❖❖❖❖❖
40
ANNEXE 7.
Fiche de consentement
(Consent form)
Lisez ou exprimez vous même en suivant l’idée de ce texte pour obtenir le consentement des
participants de votre enquête avant de les interviewer.
Bonjour Monsieur/Madame/Mademoiselle, je suis le Dr Ponha, médecin diplômé de
l'Université des Sciences de la Santé de Phnom Penh.
Je suis actuellement en formation Master en Médecine Tropicale et Santé Internationale à
Vientiane (Laos). Je suis ici pour réaliser une petite enquête sur l'utilisation du service de
VCCT à Phnom Penh.
Si vous me permettez, je voudrais vous poser quelques questions concernant vos
connaissances, vos attitudes et vos pratiques (CAP) sur le VCCT. Il n'y a pas de réponses
vraies ou fausses à mes questions et je vous assure que vos réponses seront traitées de façon
strictement confidentielle (je n’ai pas besoin de votre nom ni votre adresse). Par ailleurs, au
cas où vous avez utilisé le service VCCT, je vous informe que je ne connaîtrais à aucun
moment le résultat de votre test. Ce dont j'ai besoin c'est simplement vos opinions, vos
perceptions sur l'utilisation du service de VCCT. Les résultats de cette enquête seront utilisés
pour améliorer le fonctionnement et l'utilisation de service de VCCT pour la population dans
notre pays ainsi que pour former des étudiants en sciences médicales.
Donc, est-ce que vous êtes d’accord pour participer à mon enquête et répondre à mes
questions pendant 15 à 20 minutes ?
41
ANNEXE 8.
Le Conseil et le test volontaire comme point d’entrée à la prévention et aux soins :
Source : Conseil et test volontaires : actualisation ONUSIDA, septembre 2000
42
ANNEXE 9.
Budget pour l’enquête VCCT_2005
Nature de dépenses
Prix
Prix
total
quantité unitaire (USD)
Remarques
Frais de transport:
Phnom Penh-Province
Fr. forfaitaire de déplacement au lieu de stage
2
5
10
60
2
120
Sous-total =
130
Frais de logement au lieu de stage:
Fr. forfaitaire logement au lieu de stage
10
5
Sous-total =
50
50
Frais de télécommunication:
E-mails: lieu de stage-IFMT
30
1
Fax lieu de stage-IFMT
Carte de téléphone
20
0
4
5
Sous-total =
20
40
Perdiems du personnel :
Perdiems du chef du VCCT à PP
Incentive pour participants à l'interview
Perdiem du tuteur
1
30
30
320
0,5
160
3
30
Sous-total =
90 calculé par Administration IFMT
280
Frais de restitution : max 20 personnes - 1USD/pers
Rétro-information
Sous-total =
1
25
25
25
Frais divers :
Photocopies et imprimer des documents
30
Pour payer le comité d'éthique
100
Sous-total =
130
Imprévus (maximum de 50USD) :
Imprévus
50
TOTAL FORFAITAIRE
170
TOTAL AVANCE
535
Grand Total =
705
43
ANNEXE 10.
No.
Province
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
Phnom Penh
Siem Reap
Battambang
Bantey Meanchey
Kampong Cham
Sihanouk Ville
Kampong Thom
Svay Rieng
Prey Veng
Takeo
Kampot
Pursat
Koh Kong
Kandal
Kampong Speu
Kampong Chhnang
Kratie
Muldulkiri
Ratanakiri
Stung Treng
Odormeanchey
Pailin
Kep Ville
Preah Vihea
Total
Données récentes de NCHADS
PHD
RHAC
WVI
11
4
7
5
5
2
3
3
4
5
3
2
1
4
2
3
1
1
1
1
1
1
1
1
72
4
1
1
0
3
1
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
11
2
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
2
Other
NGOs
5
3
0
0
0
0
0
0
0
0
1
2
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
11
Total
22
8
8
5
8
3
3
3
4
6
4
4
1
4
2
3
1
1
1
1
1
1
1
1
96
Nombre de VCCT gérés par le gouvernement et les ONG, Juillet 2005
Source : VCCT Sub Unit, NCHADS, Juillet 2005
44
Nombre de clients et leur statut sérologique VIH reportés par les VCCT Cambodge,
janv-juin 2005
Phnom Penh
National STD
Clinic
NIPH
Pasteur Institute
PNSH*
CENAT*
NMCH*
Sun clinic*
VCTs under PHD
Battambang
Kampong Cham
Siem Reap
Sihanouk Ville
Svay Rieng
Prey Veng
Banteay
Meanchey
Takeo
Kampong Thom
Kampong Speu
Pursat
Kampot
Kratie
Stung Treng
Koh Kong
Pailin
Kandal
Kampong
Chnnang
Odor Meancehy
KEP
RHAC
Ratannakiri
Preah Vihear
6694
1179
18%
6603
1297
20%
13297
2476
19%
3096
692
22%
2802
769
27%
5898
1461
25%
728
1267
261
137
303
42
860
2100
833
1570
597
1316
1276
17
117
145
19
7
4
178
343
111
179
146
129
186
2%
9%
56%
14%
2%
10%
21%
16%
13%
11%
24%
10%
15%
197
797
250
178
642
29
1708
2296
1115
1766
618
1570
1277
7
114
125
25
10
0
247
359
144
179
148
139
161
4%
14%
50%
14%
2%
0%
14%
16%
13%
10%
24%
9%
13%
925
2064
511
315
945
71
2568
4396
1948
3336
1215
2886
2553
24
231
270
44
17
4
425
702
255
358
294
268
347
3%
11%
53%
14%
2%
6%
17%
16%
13%
11%
24%
9%
14%
2312
294
13%
1870
305
16%
4182
599
14%
908
740
513
884
953
280
131
324
265
961
190
50
60
106
136
30
9
83
35
146
21%
7%
12%
12%
14%
11%
7%
26%
13%
15%
976
929
734
1307
826
241
110
409
252
1063
210
103
96
108
134
22
19
76
33
218
22%
11%
13%
8%
16%
9%
17%
19%
13%
21%
1884
1669
1247
2191
1779
521
241
733
517
2024
400
153
156
214
270
52
28
159
68
364
21%
9%
13%
10%
15%
10%
12%
22%
13%
18%
705
60
9%
485
54
11%
1190
114
10%
146
120
3922
27
13
12
4
335
0
3
8%
3%
9%
0%
23%
215
60
6083
28
21
19
7
338
0
3
9%
12%
6%
0%
14%
361
180
10005
55
34
31
11
673
0
6
9%
6%
7%
0%
18%
Source : VCCT Sub Unit. Premier semestre 2005
45
Nombre de personne testé pour le VIH durant la période 97-2005
Note : * 1997-99 : 5 VCCTs, 2000-01 : 6 VCCTs, 2002 : 13 VCCTs, 2003 : 24 VCCTs, 2004: 55 VCCTs
(premier 9 mois), 2005: rapport des premiers 6 mois
Tendance de la prévalence VIH parmi les utilisateurs de VCCTs entre 1997 et 2005
Source VCCT Sub Unit, NCHADS, 27 juillet 2005
46
ANNEXE 11 : Localisation des centres de VCCT au Cambodge
47
ANNEXE 12 : Logo national du VCCT du Cambodge
Explication:
1. Le message (en khmer) entouré le ruban rouge signifie “Centre de conseil
et test volontaire.
2. Le ruban rouge représente “Se réunir pour lutter contre le VIH/SIDA et
supporter les PVIHS
3. Le sigle VCCT veut dire : Voluntary Confidential Counseling and Testing.
4. Le logo complet veut dire que “Un service de conseil et test volontaire
avec la bonne qualité et approuvé par le Ministère de la Santé ».
48