DÉPISTAGE DU VIH AU CAMBODGE : ENQUÊTE CAP À PHNOM
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DÉPISTAGE DU VIH AU CAMBODGE : ENQUÊTE CAP À PHNOM
Institut de la Francophonie pour la Médecine Tropicale (IFMT), Vientiane, RDP Lao Master en Médecine Tropicale et Santé Internationale Mémoire de fin d’étude année 2005 IFMT – AUF – Université Nationale du Laos 5ème Promotion – 2003-2005 DÉPISTAGE DU VIH AU CAMBODGE : ENQUÊTE CAP À PHNOM PENH (2005) Rédigé par : Dr UK PONHA Tuteur : Dr Bertrand MARTINEZ-AUSSEL BIOGRAPHIE UK Ponha, docteur en médecine Né le 3 juin 1977 à la province de Kampong Cham (Cambodge) Nationalité Cambodgienne Diplômé de l’Université des Sciences de la Santé (USS) de Phnom Penh, Cambodge, fin 2002 Qualification : Médecine générale Affectation : jeune diplômé sans poste avant d’entrer à l’IFMT Destination après obtention du diplôme IFMT: Affectation prévue dans la province de Stung Trèng (Stung Trèng Regional Training Center for Nursing) Intérêt personnel : Santé publique et Epidémiologie i Titre du mémoire : DÉPISTAGE DU VIH AU CAMBODGE : ENQUÊTE CAP À PHNOM PENH (2005) Présenté par : Dr UK PONHA le 7 Septembre 2005 à Vientiane, Laos. Liste des membres du jury : Pr. Didier SICARD, Président du Jury (Prof en médecine interne, Faculté Cochin, Paris) Pr. Liang KUN (Prof de pédiatrie, Kunming Medical College, Chine) Dr Philippe BIBERSON (Médecin coordinateur ambassade de France au Vietnam) Dr Sirenda VONG (Epidémiologiste, Institut Pasteur du Cambodge, Phnom Penh) Dr Phanita YOS (Pneumologue, Hôpital Norodom Sihanouk, Phnom Penh) Pr. Nguyen Thanh NGUYEN (Prof de santé communautaire, CUF, HCMV, Vietnam) Dr Bounkong SIHAVONG (Prof associé, vice directeur de l’hôpital Mahosot, Vientiane) Dr Pouthone SITHIDETH (Vice doyen, Faculté des Sciences Médicales, Vientiane) Pr. Michel STROBEL (Prof de Maladies Infectieuses, Directeur de l’IFMT) ii REMERCIEMENTS Je tiens à remercier mon jury de mémoire : Monsieur le Prof Didier SICARD Président du Jury Monsieur le Dr Philippe BIBERSON Membre Monsieur le Dr VONG Sirenda Membre Monsieur le Dr YOS Phanita Membre Madame le Dr Liang Kun Membre Monsieur le Prof Nguyen Thanh Nguyen Membre Monsieur le Dr Bounkong SIHAVONG Membre Monsieur le Dr Pouthone Sithideth Membre Monsieur le Prof Michel STROBEL Membre Qui m’ont fait un très grand honneur de siéger en ce jour mémorable pour ma soutenance de mémoire. Qu’ils veuillent trouver ici l’expression de ma respectueuse et profonde gratitude. Je voudrais remercier profondément : Monsieur le Docteur Ph.D Saphonn Vonthanak (Vice-directeur de l’Institut National de Santé Publique) pour son tutorat local pendant mon enquête. Monsieur le Directeur de NCHADS, Monsieur le Chef du département de VCCT, Monsieur le Directeur de STD clinic, Madame le Chef du centre de VCCT et ses collaborateurs pour les accueils chaleureux, les facilités, le support et la bonne coopération durant le stage d’enquête à Phnom Penh. Veuillez recevoir l’expression de ma respectueuse reconnaissance. Je voudrais également exprimer mes remerciements et mes meilleurs souvenirs à tous mes amis, surtout les enseignants, collaborateurs et collaboratrices de l’IFMT, qui m'ont régulièrement aidé à surmonter des difficultés de ma vie étudiante avec tant de gentillesse et de patience. iii SOMMAIRE I. INTRODUCTION ....................................................................................................... 1 1. SITUATION GENERALE SUR LE VIH/SIDA : ........................................................................ 1 2. SITUATION DU VIH/SIDA AU CAMBODGE : ....................................................................... 1 3. CONCEPT DE VCT : ............................................................................................................ 1 4. SITUATION DE VCT AU CAMBODGE: .................................................................................. 2 5. PROBLEMATIQUE: ............................................................................................................... 3 6. JUSTIFICATION DE L’ETUDE: ............................................................................................... 4 OBJECTIFS ........................................................................................................................... 5 1. Objectifs généraux : ...................................................................................................... 5 2. Objectifs spécifiques : ................................................................................................... 5 3. Hypothèses d’enquête : ................................................................................................. 5 4. Résultats attendus : ....................................................................................................... 6 II. MATERIELS ET METHODES ............................................................................. 7 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. TYPE D’ETUDE .................................................................................................................... 7 LIEU D’ETUDE ..................................................................................................................... 7 POPULATION D’ETUDE ........................................................................................................ 7 DATE ET DUREE D’ETUDE ................................................................................................... 7 DEFINITION DES CAS ........................................................................................................... 8 INSTRUMENTS DE RECUEIL DE DONNEES ............................................................................. 8 DEROULEMENT PRATIQUE .................................................................................................. 8 ANALYSE STATISTIQUE ....................................................................................................... 9 III. RÉSULTATS ............................................................................................................ 11 1. PRINCIPAUX RESULTATS DE L’ETUDE ................................................................................ 11 2. PARTICIPANTS A L’ETUDE ................................................................................................. 11 3. DESCRIPTION GENERALE DES PARTICIPANTS : .................................................................. 12 4. COMPARAISONS DE CONNAISSANCES ENTRE LES 2 POPULATIONS : ................................... 13 5. DIFFERENCES D’ATTITUDES ET DE PERCEPTIONS ENTRE CES 2 POPULATIONS :.................. 14 6. DISTRIBUTION DE PRATIQUES CHEZ LES 2 POPULATIONS ETUDIEES :................................. 15 7. AUTRES DISTRIBUTIONS DE CAP CHEZ LES UTILISATEURS DE VCCT : ............................. 15 8. AUTRES DISTRIBUTIONS DE CAP CHEZ LA POPULATION GENERALE: ................................. 16 9. DISTRIBUTION DE 3 VARIABLES D’INTERET SELON LE SEXE : ............................................ 18 10. DISTRIBUTION DE 3 VARIABLES D’INTERET SELON LE GROUPE D’AGE............................. 19 IV. DISCUSSION.......................................................................................................... 21 V. CONCLUSION, RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES .......... 25 VI. REFERENCES…………………………………………………………………………27 VII. ANNEXES……………………………………………………………………….…30 iv RÉSUMÉ Cette étude a eu pour but de décrire le profil, les sources d’information, et le niveau des connaissances, attitudes et pratiques (CAP) sur l’utilisation du service VCCT (consultation, counseling, et test de dépistage volontaires). Elle a eu lieu de mars à juin 2005 dans l’un des centres VCCT de la capitale, au Centre National de Dermatologie-Vénérologie (CNDV). 100 sujets dans la population générale et 137 consultants ou « clients » (1/3 du total des clients du centre pendant la période d’étude) ont été interrogés après consentement oral, au moyen d’un questionnaire structuré et partiellement ouvert. 60% des clients et 56% de la population générale étaient des hommes, et en majorité considérés comme des sujets « non à risque » (riziculteurs, ouvriers, ou étudiants). Ils disposaient d’information sur VCCT jugée suffisante et adaptée (62%) grâce aux médias (88% pour la population générale), ou par les « amis/collègues » (30% pour les consultants). Le logo national « VCCT » était mal compris ou mal interprété (danger, sang, sidéens…). 2/3 de population générale avait des perceptions positives envers les utilisateurs de VCCT, davantage que les clients eux-même (14%). Les deux motifs de visite les plus souvent rapportés, étaient le statut prénuptial et l’inquiétude sur l’état de santé ; 20% de la population générale et 40% des clients avaient déjà effectué le test de dépistage, mais 96% des interviewés ne souhaitaient pas aller faire le test dans un labo privé (pharmacie), 75% des clients insistant sur l’importance de la confidentialité et déclarant qu’ils oseraient révéler leur résultat positif à autrui. 75% de la population générale connaissait un endroit où faire le dépistage VIH, l’institut Pasteur étant le plus cité (61%) contre 8% pour le CNDV ; 82% de la population générale était prête à consulter le VCCT en secteur public si nécessaire dont 56% sans hésitation. Il n’a pas été trouvé d’association significative entre les connaissances et les caractéristiques socio-démographiques et d’éducation des participants à l’étude. 96% des utilisateurs du VCCT se déclaraient satisfait de la prise en charge dans le centre. Le taux de perdus de vue rapporté – ceux qui ne reviennent pas chercher le résultat de leur test - était inférieur à 5%, ce qui est un taux extrêmement bas par rapport aux données de la littérature. Cette enquête a témoigné globalement d’un bon niveau d’information générale, de conscience des risques, d’attitudes et de pratiques vis à vis du dépistage de la population. Les campagnes de sensibilisation devraient adapter leurs messages en fonction de ces résultats : information par les médias, logo, sites de VCCT, statut prénuptial, confidentialité, accessibilité. Mots clés : CAP, VCCT, utilisateurs de VCCT, population générale, Phnom Penh. v ABRÉVIATIONS VCT Voluntary Counselling & Testing VCCT Voluntary Confidential Counselling & Testing CTV Conseil et Test Volontaires CDAG Consultation de Dépistage Anonyme et Gratuit CAP Connaissances Attitudes Pratiques CNDV Clinique Nationale de Dermatologie et Vénérologie NCHADS National Center for HIV/AIDS, Dermatology and STD MoH Ministry of Health DSW Direct Sex Worker IDSW Indirect Sex Worker NECHR National Ethics Committee for Health Research RHAC Reproductive Health Association of Cambodia ONG Organisation Non-Gouvernementale PSI Population Services International STD Sexual Transmitted Diseases AIDS Acquired Immune Deficiency Syndrome HIV Human Immunodeficiency Virus PMTCT Prevention of Mother-To-Child Transmission ANC Ante Natal Care vi LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES Tableaux : Tableau I Caractéristiques socio-économiques des 2 populations étudiées Tableau II Comparaison des connaissances entre les 2 populations Tableau III Différences d’attitudes et de perceptions entre les 2 populations Tableau IV Distribution des pratiques chez les 2 populations étudiées Tableau V Autres distributions de CAP chez les utilisateurs de VCCT Tableau VI Autres distributions de CAP dans la population générale Tableau VII Distribution des connaissances selon le sexe chez les clients de VCCT Tableau VIII Distribution des connaissances selon le sexe chez la population générale Tableau IX Distribution des connaissances selon le groupe d’âge (clients VCCT) Tableau X Distribution des connaissances selon le groupe d’âge (pop. géné.) Figures : Figure I Distribution par genre, groupe d’âge et âge moyen des 2 populations vii I. INTRODUCTION 1. Situation générale sur le VIH/SIDA : Le VIH/SIDA est un des problèmes majeurs pour la santé publique dans le monde. Selon l’OMS et l’UNUSIDA en l’an 2004, le nombre total de personnes vivant avec le VIH/SIDA dans le monde est de 39,4 millions avec un taux d’incidence de 4,9 millions. En Asie du SudEst, le nombre total d’adultes et d’enfants vivants avec le VIH est de 7.1 millions à la fin 2004. Il y a environ 14 000 nouveaux cas d’infection par le VIH par jour en 2004 : plus de 95% des cas sont dans les pays à revenu faible et moyen ; près de 2000 cas chez les enfants de moins de 15 ans et environ 12 000 cas chez l’adulte (15-49 ans) dont près de 50% chez les femmes et environ 50% chez les 15-24 ans sont contaminés par le VIH. 2. Situation du VIH/SIDA au Cambodge : Selon le dernier rapport de NCHADS du Cambodge pour 2003, le taux de prévalence du VIH chez les adultes de 15-49 ans est de 1,9% ce qui correspond à 123.100 (65.600 hommes et 57.500 femmes) (1) . Bien que ce taux ait diminué de 2,1% en 2002, il reste encore parmi les plus hautes prévalences d’Asie du Sud-Est. Le nombre total estimé de décès par SIDA en 2003 était de 20.000. A fin 2003, le nombre total estimé de personnes, atteint de SIDA et qui ont eu besoin de soins en urgence, était de 21.500. Le même rapport, mentionne que les taux de prévalence estimée du VIH par groupe étaient de : 20.8% chez les prostitués travaillant dans les maisons closes (DFSW), 11.7% chez les prostitués en dehors des maisons closes (IDFSW), 2.5% chez les policiers/militaires et 2.2% chez les femmes enceintes dans les cliniques de soins anténataux (ANC clinics. Les groupes dits « à risque » sont : prostituées, militaire/policiers hommes, ouvriers des usines textiles, populations mobiles (ouvriers de construction, chauffeurs routiers, ceux qui traversent la frontière,…) clients de prostituées, partenaires de clients. La femme au foyer est aussi considérée aujourd’hui comme sujet vulnérable (2). 3. Concept de VCT : Dans les pays dont la prévalence de VIH/SIDA reste encore haute, surtout dans les pays en développement comme les pays d’Afrique et ceux de l’Asie du Sud-Est notamment le Cambodge, les services de Conseil et Test Volontaires (CTV) ou CDAG ou VCT sont une partie essentielle des programmes de prévention et de traitement du VIH, ainsi que des soins aux séropositifs. La grande majorité (90%) des personnes vivants avec le VIH ne sait pas qu’elles sont infectées. La connaissance d’un statut sérologique vis à vis du VIH est fondamentale pour obtenir une prévention et des interventions de soins efficaces. La 1 connaissance d’un statut sérologique est cruciale pour donner le droit à ceux qui sont VIH négatifs de garder cette négativité. Elle permet également à ceux vivants avec le VIH d’accéder à des interventions pour sauver leur vie et pour prévenir la transmission continue à leur partenaire et à leur enfants (3). Définition : Qu’appelle t’on VCT (Voluntary Counselling and Testing) ? C’est le processus par lequel un individu reçoit de la part d’un spécialiste des informations et conseils relatifs à une maladie (ici l’infection à VIH). Le sujet est volontaire pour recevoir ces informations. Lesquelles lui permettent de prendre en parfaite connaissance la décision de faire ou non le test sanguin pour la sérologie de VIH. Le sujet doit être assuré que le VCT sera confidentiel. Le service de VCT offre aux gens l’opportunité d’apprendre et accepter leur statut sérologique de façon confidentielle par le « Counselling » en se référant au support émotionnel et aux soins médicaux. Ce concept de counselling a été développé pour le SIDA en raison de l’impact psychologique de cette maladie (maladie grave, stigmatisation, souci de confidentialité, traitement à vie etc..), mais peut être étendu à d’autres pathologies comme le cancer. L’OMS a donné du VCT la définition suivante : « c’est un dialogue confidentiel entre un clients et un conseiller (counsellor) visant à permettre au client de faire face au stress et faire la décision personnelle liée au VIH/SIDA. Le processus de counseling comprend une évaluation de risque personnel concernant la transmission de VIH et une discussion sur comment prévenir l’infection (4). Les objectifs de VCT sont donc de prévenir la transmission du VIH, donner un support émotionnel à ceux qui souhaitent faire un test de dépistage, les aider à décider en conscience s’ils souhaitent ou non être testé, et pour donner finalement le support ou facilite leur décision après le test (5). Un panorama détaillé du champ d’action du VCCT est repris dans l’annexe 8. 4. Situation de VCT au Cambodge: Au Cambodge, le service de VCT est connu sous le nom officiel de "VCCT" (Voluntary Confidential Counseling and Testing). Les premiers centres de VCCT étaient (6) : - Institut Pasteur du Cambodge (établi en avril 1995) - Clinique Nationale de Dermatologie et Vénérologie, Phnom Penh (1996) - Hôpital Preah Bat Norodom Sihanouk, Phnom Penh (1996) - Province de Kampong Cham (1996) - Province de Battambang (1996) - Centre de Santé N°1 dans la province de Siem Reap (1996) - Hôpital Calmette de Phnom Penh (1997) 2 - Hôpital de référence à Sihanoukville (en 2000) Depuis, vers la fin 2003, 51 autres centres VCCT ont été établis. Parmi ceux ci, 30 sont gérés par le NCHADS (via les bureaux provinciaux AIDS) et 16 par des ONG. Ainsi 21 des 24 provinces du Cambodge disposent actuellement d’un service VCCT. Le VCCT est un élément important dans le plan stratégique pour la prévention et le soin de VIH/SIDA et MST pour 2001-2005. Il s’agit un élément clé dans le suivi des soins et a été mis en valeur et mis à jour dans le plan stratégique pour la prévention et le soin de VIH/SIDA et MST pour 2004-2007. En décembre 2002, la "Politique-stratégie et directives (Guidelines) officielles pour le Counseling et Testing pour le VIH" a été approuvée par le Ministère de la Santé et a été publiée. En janvier 2004, un guide de mise en application a été produit par le NCHADS pour fournir aux personnes travaillant dans les VCCT des informations essentielles afin d’améliorer le service. Selon le plan stratégique pour la prévention et les soins de VIH/SIDA et MST 2001-2005, l’objectif principal de VCCT est de renforcer et étendre des services de VCCT dans le secteur public (gouvernemental) ainsi que le secteur privé (ONGs et autres). Actuellement, il y a 3 types de VCCT : autonome, intégré et privé. Mais en ce moment, la plupart des VCCT sont autonome. De sources officielles, aucun centre de VCCT privés ne respecteraient actuellement la procédure standard de counseling /test exigé par NCHADS et MoH. Jusqu’en Juillet 2005, il y avait au total 96 centres de VCCT dans 24 provinces et villes à travers le pays, 75% sont dirigés par des Départements de Santé Provinciale (PHD) avec le support technique de NCHADS (Annexes 10 et 11). Le but de NCHADS est d’établir au moins un centre de VCCT dans chaque district opérationnel (OD). Pour la seule la capitale de Phnom Penh (environ 2 millions d’habitants), il y a 22 centres de VCCT répertoriés, comprenant entre autres ceux de l’institut Pasteur, les 4 VCCT dirigés par RHAC, les 3 de Pharmacie Sans Frontière, les 2 par World Vision International, 1 de Mary Knoll et 1 de PSI (7). 5. Problématique: Le service de VCCT est une des réponses les plus efficaces proposée à ce jour au problème global du sous dépistage. Le problème actuel au Cambodge c’est que le taux rapporté de l’utilisation du service de VCCT comme l’endroit de dépistage de VIH est encore bas (10-31% pour les hommes et 30-50% pour les femmes) parmi les sujets à risque et les sujets séropositifs de VIH (8). Certaines conditions défavorables (bas niveau d’éducation de la population, faible niveau socio-économique, information insuffisante sur le VIH/SIDA, peur de la stigmatisation et de la discrimination, peur de la non-confidentialité, difficulté d’accès, 3 etc…) sont connus pour limiter le recours à ce service (9) . Or il est bien établi que service permet d’étendre le dépistage en vue de diagnostiquer davantage de personnes à un stade précoce de la maladie, permettant une meilleure prise en charge (prévention secondaire et tertiaire, mise en place d’un traitement par antirétroviraux) dont l’efficacité sur la survie est désormais avérée. Au Cambodge, même s’ils sont en cours d’amélioration et progressivement étendus à toutes les provinces, les services de VCCT semblent globalement sous utilisés. En 2003, le nombre des personnes infectées par le VIH/SIDA était de 1.9% chez les adultes (15-49 ans) soit 123.100 personnes sur une la population totale de 13.100.000 dans le pays. On note d’un autre côté, seulement 41.060 recours aux services de VCCT à travers du pays en 2003 (Annexe 10). En Décembre 2004, dans la capitale de Phnom Penh, le nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA qui ont reçu un traitement pour infections opportunistes et/ou des ARV est d'environ 25.000 (Rapport non publié de NCHADS). On peut estimer par ailleurs que le nombre de séropositifs est d’au moins 30.000 à 40.000 à Phnom Penh. Dans cette ville seulement 3.568 (en 2003) et 4.553 (en 2004) activités VCCT ont été rapporté. Récemment, selon les rapports annuels 2004 de NCHADS, le nombre total de patients qui ont visité l’un des 55 services de VCCT à travers du pays est de 82.521 personnes. Donc, en moyenne, il n'y a eu que moins de 10 personnes qui sont venues dans un service de VCCT chaque jour (2) . Ce taux reste encore bas et n'a pas encore atteint le but du plan stratégique global de NCHADS et le Ministère de la Santé du Cambodge. 6. Justification de l’étude: Il nous a paru opportun de mieux comprendre les raisons relative à la faible utilisation des services de VCCT au cambodge. Nous avons mené à cet effet une enquête à Phnom Penh (population dense, activités économiques et commerciales importantes) sur les connaissances, attitudes et pratiques (CAP) dans la population générale et chez les utilisateurs de VCCT. Cette étude a pour but de mieux cerner les motivations de ceux qui sollicitent le service de VCT (utilisateurs de VCT) ainsi que de l’opinion de ceux qui n’y ont pas encore eu recours (population générale) afin de pouvoir identifier les freins au dépistage et mieux promouvoir celui ci. 4 OBJECTIFS 1. Objectifs généraux : Population générale: Déterminer et analyser les freins à l’utilisation du VCCT (raisons pour lesquelles le service de VCCT est sous-utilisé). Utilisateurs de VCCT: Décrire le profil des consultants de VCCT, les raisons et les sources d'information qui les ont conduit au VCCT. 2. Objectifs spécifiques : Population générale: a) Etudier les connaissances, attitudes et pratiques concernant l'utilisation du service de VCCT b) Décrire leurs opinions, leurs perceptions et leurs attentes concernant le VCCT c) Chercher les raisons pour lesquelles ils ne sont pas encore allés au VCCT. Utilisateurs de VCCT : a) Décrire le profil des consultants de VCCT b) Etudier les connaissances attitudes et pratiques relatives à ce service c) Décrire la perception de ces consultants concernant l'attitude envers des utilisateurs de VCCT (eux-même) d) Déterminer le cas échéant la prévalence de VIH (+) parmi les consultants de VCCT, pendant la période de l'enquête. 3. Hypothèses d’enquête : Population générale : Le service de VCCT au Cambodge n’est pas encore assez utilisé : - Dans l’ensemble, par manque d’information - Par peur du risque de non confidentialité (peur d’y être reconnu, peur du stigma/discrimination familiale/sociale qui en résulterait) - Problème d'accès : le centre VCCT est trop éloigné de la maison ou lieu de travail, les centres de VCCT ne sont pas assez nombreux dans la région - Certains centres sont payants ou présumé comme tel - Les gens ont peur d’attraper le VIH dans le service de VCCT à l’occasion de la prise de sang pour test sérologique Utilisateurs de VCCT : Les utilisateurs du service VCCT sont satisfaits du service rendu. 5 4. Résultats attendus : • La connaissance de clients de VCCT est plus haute que celle de population générale • La plupart de gens venant au VCCT sont les sujets à risque pour le VIH • Changement de comportement à risque après le test au VCCT • Et à l’inverse mieux connaître les freins ou éléments négatifs à l’utilisation du VCCT (craintes…) • Obtenir des informations concernant leurs opinions, leurs attentes et leurs perceptions sur l’utilisation du service VCCT, • Connaître leurs attentes pour pouvoir secondairement améliorer le service pour les autres sujets à risque ou sujets infectés. 6 II. MATERIELS et METHODES 1. Type d’étude Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analytique de type CAP (Connaissances-Attitudes-Pratiques). 2. Lieu d’étude L'enquête s’est déroulé dans la capitale Phnom Penh. Pour la population générale, 9 quartiers (Phsar Dépôt 1, Boeung Kâk 1, Tuk Laâk 3 ; Stung Mean Chey, Boeung Tumpun, Chak Ang Rè Leu ; Wat Phnom, Phsar Kandal 1, Boeung Raing) ont été aléatoirement choisis dans 3 différents districts (Tuol Kork, Mean Chey et Daun Penh) eux même tirés au sort . Le centre de VCCT de la Clinique Nationale de Dermatologie et de Vénérologie (NCHADS) a été choisi comme lieu d’enquête pour les utilisateurs de VCCT. Ce centre se situe dans le quartier Veal Vong du district de 7 Makara, juste à l’Est et à côté du quartier choisi pour l’enquête (Psar Dépôt 1). 3. Population d’étude Deux populations cibles ont été choisies pour l’enquête : Un échantillon représentatif de la population générale et une population d’utilisateur du centre VCCT. Pour pouvoir soumettre au Comité d’Ethique, une taille d’échantillon idéal a été calculée selon la formule mentionnée en annexe. En raison du temps et des moyens financiers dont nous disposions, nous avons choisi de n’interroger en définitive qu’une centaine personnes dans la population générale. Ces gens habitaient dans les 9 quartiers mentionnés ci-dessus et ont été choisi de façon aléatoire (cf. paragraphe 7). Concernant les Utilisateurs de VCCT : Nous avons recruté les répondants parmi les personnes qui étaient présentes au VCCT soit pour effectuer un counseling suivi d’un test HIV soit pour chercher leurs résultats. 4. Date et durée d’étude La réalisation de cette étude a pris 4 semaines pour la population générale (du 14 mars jusqu’au 10 avril 2005) et 4 semaines pour les utilisateurs de VCCT (du 5 mai jusqu’au 3 juin 2005). 7 5. Définition des cas Critère d’inclusion : Les sujets âgés de 15 à 49 ans sélectionnés pour l’entretien Les gens ayant donné leur consentement libre et éclairé pour participer à l’étude. Critère d’exclusion : Les gens dont l’état de santé ne permettant pas l’entretien avec l’enquêteur au moins 15 minutes Les gens ne répondant pas aux critères d’inclusion évoqués ci-dessous. 6. Instruments de recueil de données Test préalable du questionnaire : Les questionnaires utilisés ont été préalablement testés sur 10 sujets de chaque population et ont été modifiés pour qu’ils soient plus compréhensibles. Développement du questionnaire : L’entretien face-à-face a été conduit par le même investigateur en utilisant un questionnaire individuel standardisé, portant sur les données démographiques (âge, sexe, situation socio-économique….) et sur les connaissances, attitudes et pratiques concernant l'utilisation du VCCT. Le questionnaire pour les clients de VCCT était divisé en 2 grandes parties. Au total 36 questions, la plus part fermées avec plusieurs réponses possibles. (Annexe 6) : - 1ère partie : Questionnaire pour le pré-test VCCT contenant 28 questions concernant les caractéristiques socio-démographiques, les connaissances, les attitudes et les pratiques des clients. - 2ème partie : Questionnaire pour le post-test VCCT comprenant 8 questions supplémentaires évaluant les perceptions des usagers après le test. Le questionnaire pour la population générale comprenait au total 35 questions, la plupart ouvertes. Une traduction en khmer a été réalisée afin de soumettre le projet au comité d’éthique et pour être plus facile à utiliser durant l’entretien avec les participants. 7. Déroulement pratique Chez les utilisateurs du VCCT: L’enquête, débuté le lundi 9 mai, a impliqué 2 phases de recrutement : - Une première phase ou phase Pré-Test : Comme beaucoup d’utilisateurs se sont présentés, nous avons du en sélectionner aléatoirement un certain nombre en utilisant le numéro d’entrée qui leur étaient affectés (numéro impair). Les sujets sur place ont été tour à tour interrogé avant le pré-test conselling au moyen du 8 questionnaire « pré-test VCCT » pendant 15 à 20 minutes dans une chambre isolée. Ensuite, un rendez avec eux était convenu pour l’entretient du post-test. - Une seconde phase ou phase Post-test : Nous avons interrogé les même sujets que précédemment venant chercher leur résultat et ceci avant le « post-test conselling » au moyen du questionnaire « post-test VCCT». - Le nombre de gens qui ont fréquenté le service de VCCT et le nombre de sujets dépisté VIH(+) pendant la période de l’enquête ont également été notés. Pour la population générale: L’entretien a été mené de façon aléatoire auprès habitants dans certains quartiers de Phnom Penh : 7 districts de la capitale ont été numérotés et 3 districts en ont été extrait par tirage au sort. Nous avons numéroté ensuite tous les quartiers dans les 3 districts sélectionnés pour faire le tirage au sort de 3 quartiers dans chaque district. 9 quartiers au total ont été sélectionnés. En raison du temps et du budget, nous avons limité la taille de l'échantillon en prenant seulement 100 personnes au total, soit environ 11 sujets par quartier : Tout d’abord nous avons pris une personne dans une famille au centre du quartier. Pour chaque famille, on a ainsi numéroté tous les membres présents situés dans la tranche 15-49 ans et puis nous en avons tiré un au sort pour répondre aux questions. Ensuite, nous avons progressé de 200m vers l’est pour prendre une seconde famille. Nous avons après tourné à droite et effectué de nouveau 200m pour choisir la troisième, et ainsi de suite……. 8. Analyse statistique Les données recueillies ont été codées et saisies dans le logiciel Epidata 3.02, contrôlées et analysées par le logiciel STATA 8.2. Les analyses descriptives ont été utilisées pour décrire les caractéristiques socio-démographiques et économiques. Les fréquences des variables qualitatives, ont été comparé au moyen du test du Chi2. Une différence statistique est représentée par la valeur p ≤ 0,05. Le « t » test de Student a été utilisé pour la comparaison de moyenne d’âge. Les résultats sont présentés sous formes de tableaux et graphiques. 9. Considération éthique (s'adressent aux utilisateurs de VCCT) Cette étude a été approuvée par le Ministère de la Santé (Arrêté ministériel No. 688/05 MoH du 19 avril 2005) et le Comité National d’Ethique pour la Recherche de Santé (No. 022 NECHR du 4 mai 2005) et allouée par le Directeur du CNDV et du Chef du service de VCCT. Avant d’inclure un participant à cette étude, une explication concrète a été 9 donnée pour qu’il comprenne bien le but et la confidentialité des informations personnelles recueillies. L’entretien a été réalisé après avoir obtenu le consentement libre et éclairé (accord verbal) du répondant (participant), Le recueil des informations a été fait de manière anonyme codée et les données personnelles ont été traitées de façon confidentielle. L’investigateur n’a pas participé au Post test Counseling et n’a pas été informé des résultats du test VIH subis par les participants durant l’étude. Chaque participant à reçu un dédommagement (une savonnette et un tube de dentifrice) après l’entretien. Les résultats de cette enquête seront diffusés auprès des différents services concernés. L’investigateur n’a pas de conflit d’intérêt à signaler. Bénéfices & inconvénients pour les participants Bénéfice direct: Pouvoir s’exprimer sur ce sujet et donner leur avis sur ce service… Bénéfice indirect : Lui-même, sa famille, ses amis, son pays bénéficieront des améliorations du service dans le futur. Inconvénient direct : Ils ont perdu 15-20 minutes de temps pour l’interview avec un médecin inconnu sur un sujet personnel « sensible ». Inconvénient indirect : Les sujets pourraient ensuite penser au VIH Anxiété secondaire dans leur couple ou leur famille…etc. 10 III. RÉSULTATS 1. Principaux résultats de l’étude • Les consultants de VCCT n’étaient pas tellement des sujets « à risques » • Le niveau d’éducation de population générale était plus élevé que celui des clients de VCCT • L’information sur le VCCT véhiculé par les professionnels de Santé était perçu comme limité • Le non respect de la confidentialité et la crainte d’une stigmatisation n’apparaissent pas comme un frein à l’utilisation du VCCT • Dans la population générale, plus d’une personne sur 5 interrogées avait déjà pratiqué un test VIH • Les gens globalement localisaient mal le centre de VCCT • La signification du logo national de VCCT était mal comprise, mal interprétée. • La population générale avait une image positive des utilisateurs de VCCT plus souvent (2/3) que les clients de VCCT eux-même (14%) • Deux motifs de visite les plus souvent rapportés, étaient l’état prénuptial et inquiétude/suspect/vouloir connaître leur état de santé • 96% des utilisateurs VCCT se déclaraient satisfait de la prise en charge du centre • Plus de la moitié (62%) des clients pensaient que l’information sur le VCCT est actuellement suffisante/adaptée • La quasi totalité des consultants ne souhaitait pas aller faire le test dans une pharmacie (la peur de faux résultat était la principale raison mentionnée) • Plus de 4 personnes sur 5 dans la population générale confirmaient qu’ils iraient au VCCT intégré (secteur public) en cas de besoin. 2. Participants à l’étude Tous les sujets inclus dans cette étude sont nommés " participants". Ils se répartissent en deux groupes de populations : a) 100 sujets appartenant à la population générale de 9 quartiers de la capitale de Phnom Penh b) 137 utilisateurs de VCCT (ce nombre représente environ 1/3 du total des clients pendant la période de l’étude). 11 3. Description générale des participants : La distribution par genre, groupe d’age et age moyen pour les 2 populations est représenté dans la Figure I. Les caractéristiques socio-économiques sont reprises dans le Tableau I. L’âge moyen était de 30.63 ans (29-32 : IC95% ; médiane 29 ans : extrême 17-49) dans l’échantillon de population générale et de 27.6 ans (26-29 : IC95% ; médiane 26 ans : extrême 16-47) parmi les utilisateurs du VCCT. Figure I. Distribution par genre, groupe d’âge et âge moyen de 2 populations étudiées Distribution par genre, groupe d'âge et âge moyen de 2 populations d'étude 80 70 69 68 64 Fréquence 60 50 44 36 40 27 30 20 Femme 39 37 30 31 30 24 Homme 29 27 Total 17 19 10 0 15-25 ans 26-49 ans Moyenne Population générale 15-25 ans 26-49 ans Moyenne Clients de VCT Les ouvriers (17,5%) et les étudiants (18%) représentaient plus d’un 1/3 des cas chez les clients de VCCT, alors que les autres occupations telles que : riziculteurs, fonctionnaires, militaires/policiers, chauffeurs routiers/moto taxi, ménagères et prostituées étaient moins fréquentes. 1/3 des clients et 10% de population générale ont mentionné n’avoir aucune activité ou avoir un autre métier que ceux mentionnés dans le questionnaire. Leurs revenus étaient classés en 3 catégories : les revenus inférieurs à 50$ par mois étaient classés dans la catégorie de bas revenu, de 50-100$ de moyen revenu et plus de 100$ dans la catégorie de haut revenu. Les utilisateurs de VCT ont l’air d’être plus des jeunes (l’âge moyen avec p<0.0014), males, célibataires, moins éduqués que la population générale. Ils appartiennent majoritairement aux groupes socio-économiques défavorisés (Agriculteurs/Ouvriers) mais pas particulièrement aux groupes classiquement « à risque » comme policiers – militaires – Chauffeurs routiers – prostituées… 12 Tableau I. Caractéristiques socio-démographiques des 2 populations de l’étude Variables Statut marital : - Célibataire - Marié(e) - Veuf(ve) Niveau éducation : - Illettré - Primaire - Secondaire - Supérieur Profession (n=93): - Riziculteur - Ouvrier - Fonctionnaire - Militaire/policier - DSW/IDSW (prostituées) - Chauffeur routier/moto taxi - Ménagère (femme au foyer) - Etudiant(e) - autres métiers Domicilié à : - Phnom Penh - Province Situation d’habitation : - Propriétaire - Locataire - Loger gratuitement par la famille/au lieu de travail Revenu mensuel en $: - <50$ - 50-100$ - >100$ Clients VCCT Pop. Géné. (n=137) (n=100) Nombre % Nombre = % p 77 50 10 56 36,5 7 43 53 4 0.04 0.01 0.28 11 29 78 19 8 21 57 14 4 11 62 23 0.2 0.03 0.4 0.07 12 24 2 6 5 8 11 25 44 8,8 17,5 1,5 4,4 3,7 5,7 8 18 32 1 9 17 5 2 16 19 21 10 0.01 0.06 0.001 0.8 0.4 0.01 0.01 0.6 0.001 106 31 77,4 22,6 83 27 27 60,6 19,7 19,7 83 13 4 0.001 0.17 0.001 101 18 18 73,7 13 13,2 66 33 1 0.19 0.001 0.001 Plus de 2/3 des clients étaient domiciliés dans la capitale, alors que le reste venait des différentes provinces. Le nombre de participants, dans la population générale, qui possédaient leur propre maison à Phnom Penh était plus élevé que chez les clients de VCCT. 1/3 de personnes dans la population générale avaient un revenu mensuel ≥ 50$ vs 13% chez les utilisateurs de VCCT. 4. Comparaisons de connaissances entre les 2 populations : Nous avons retrouvé beaucoup de différences significatives entre les 2 populations étudiées concernant leur mode de connaissance du VCCT. Chez la population générale, la plupart des personnes ont entendu parler des centres de VCCT par les médias de masse, tandis que la majorité des utilisateurs de VCCT connaissait ce centre par leurs amis ou collègues. Les autres sources d’information étaient moins importantes. Les 2 intérêts les plus importants de 13 VCCT mentionnés chez les clients étaient « Pour se rassurer » (environ 60%) et « Plan pour l’avenir » (environ 1/3 de réponses) ; alors que le 2ème intérêt mentionné chez la population générale était « Se protéger et protéger les personnes qu’ils aiment ». Tous les participants des 2 populations savaient que le service de VCCT était utile pour la femme enceinte et plus de 2/3 de répondants étaient informés que ce service servait à prévenir ou diminuer la transmission mère-enfant. Les critères de choix pour un bon VCCT étaient tout à fait différents entre les 2 groupes de populations. La signification du logo national de VCCT était mal connue (Tableau II). Tableau II. Distribution des connaissances des 2 populations Variables Moyen de connaître/Entendre parler de VCCT via: - amis/collègues - famille/proche - médias de masse - médecin/personnel de santé - ONG Intérêts d’un VCCT : - pour se rassurer - plan pour l’avenir - se protéger et protéger les autres - commencer à traiter si VIH(+) VCCT est utile pour la femme enceinte : - prévention/diminution la transmission mère-enfant - pour connaître l’état de santé de mère et enfant - éviter l’allaitement si mère (+) Conditions pour qu’un VCCT soit bon (d’après vous) : - accès facile - résultat fiable et vérifié - confidentialité garantie - gratuité assurée Signification du logo national de VCCT : - endroit où on fait le test de VIH avec Counseling - se réunir pour lutter contre le VIH - gratuité du test Clients VCCT Pop. Géné. (n=137) (n=100) Nombre (%) Nombre = % p 41 (30) 20 (15) 19 (14) 19 (14) 21 (15) 14/96 (15) 2 (2) 84 (88) 6 (6) 3 (3) 0.004 0.001 0.001 0.06 0.003 80 (59) 42 (31) 32 (24) 29 (21) 137 (100) 106 (78) 10 (8) 0 48 7 34 10 100 70 15 7 0.11 0.001 0.07 0.02 0.2 0.057 0.002 49 (36) 93 (68) 49 (36) 94 (69) 67 32 13 42 0.001 0.001 0.001 0.001 35 (26) 5 (3.7) 30 (22) 36 0.08 32 0.08 5. Différences d’attitudes et de perceptions entre ces 2 populations : Concernant les perceptions envers des consultants de VCCT, 2/3 de population générale trouvait que les personnes allant au VCCT étaient « courageuses et responsables » et seulement 29% pensait que ces personnes avaient des pratiques à risque (visites à des prostituées, partenaires sexuels multiples,…). 50% des clients VCCT et 2/3 de la population générale proposaient de créer encore beaucoup de service de VCCT au niveau de provinces et districts à travers du pays pour qu’ils puissent y accéder plus facilement (Tableau III). 14 Tableau III. Distribution des attitudes des 2 populations Variables Perception : envers les personnes allant au VCCT: - inquiétude/suspect de soi-même - ils ont visité des prostituées - ils sont courageux/responsables Propositions pour améliorer le système de VCCT : - établir encore plusieurs centres de VCCT - gratuité assurée de tous les centres de VCCT - bonne publication - bonne éducation - existence de prise en charge post test si VIH(+) - pas de proposition Clients VCCT Pop. Géné. (n=137) (n=100) Nombre (%) Nombre = % p 63 (46) 39 (29) 19 (14) 21 13 67 0.001 0.004 0.001 69 (50) 31 (23) 62 (45) 25 (18) 24 (17) 0 62 12 24 24 5 17 0.07 0.03 0.001 0.28 0.004 6. Distribution de pratiques chez les 2 populations étudiées : Parmi les motifs de recours au service de VCCT, les inquiétudes/suspicions individuelles allaient de presque la moitié (46%) pour les clients à plus de 2/3 pour la population générale. Les motifs « visite prénuptial » (chez la population générale) et « présence de signes suspects/maladie » (chez les utilisateurs de VCCT) venaient en 2ème place, 37% et 30% respectivement. 40% de clients de VCCT avaient précédemment effectué un test de dépistage du VIH. Parmi ceux ci, plus de la moitié (52%) s’étaient fait tester une première fois, et une seconde fois pour un quart des sujets. Le nombre de personnes qui avaient effectué un test du VIH dans la population générale était moitié moindre (21%). 41% des clients disaient qu’ils étaient déjà venus dans ce centre (CNDV) pour leurs tests précédents ; les hôpitaux publics venant en 2ème position (tableau IV). 7. Autres distributions de CAP chez les utilisateurs de VCCT : Seulement 2/3 des clients (62%) pensaient que l’information sur VCCT était suffisante et adaptée. Plus d’un 1/3 des clients avaient eu recommandation du centre (par amis ou personnel de santé ou autrui). Les motifs « Gratuité » et « Connaissance de seulement cet endroit » apparaissent en 2ème et 3ème raison de leur visite. 50 personnes parmi les 137 clients avaient déjà parlé du VCCT avec une tierce personne. La quasi-totalité (96%) des utilisateurs de VCCT préféreraient que le service soit intégré aux hôpitaux publics. Ceux qui ne voulaient pas se faire tester pour le VIH dans une pharmacie avaient comme principaux arguments : (>50%) : « Peur d’un faux résultat » et « Payant ». Plus d’un tiers de clients (38%) avaient déjà effectué le test de dépistage de VIH durant les 3 derniers mois. Plus de la moitié des clients disaient ne pas se faire de soucis avant d’obtenir leur résultat ; Seuls 7% étaient impatients de connaître leur résultat. Presque 40% de clients mentionnaient que « Planifier 15 Tableau IV. Distribution des pratiques des 2 populations Variables Raisons de votre visite/A quel moment on devrait aller : - prénuptial - inquiétude/suspect de moi-même - présence de signes suspects/malade - partenaire a comportement à risque - mari/femme/partenaire (+) - visité des prostituées - bilan d’embauche Déjà effectué un test de dépistage de VIH Déjà effectué le test de dépistage de VIH : - 1 fois - 2 fois Endroit où vous avez fait le test précédent : - STD clinic - Institut Pasteur - Hôpital public - Clinique privée / ONG (RHAC,…) Clients VCCT Pop. Géné. (n=137) (n=100) Nombre (%) Nombre = % p 17 (12) 63 (46) 40 (30) 14 (10) 13 (10) 26 (19) 5 (3.7) 54 (40) 37 72 19 9 0 17 0 21 0.001 0.001 0.07 0.75 28 (52) 13 (24) 19 2 0.002 21 (41) 9 (18) 13 (26) 7 (14) 0 8 8 5 0.7 0.04 pour le futur » et « Pouvoir commencer le traitement adapté si besoin » étaient 2 points importants résultant de la connaissance de leur statut sérologique. Quasiment tous les participants (96%) étaient satisfaits avec le fonctionnement du service et mentionnaient que les « Counsellors » étaient aimables. 45% savaient que le changement de comportement à risque pouvaient contribuer à maintenir la négativité de leur sérologie. Environ un quart des consultants disaient qu’ils oseraient dire leur résultat positif à autrui (Tableau V). 8. Autres distributions de CAP chez la population générale: Un quart de la population générale connaissait l’endroit où faire le dépistage de VIH, presque 2/3 parmi eux mentionnaient « Institut Pasteur ». Peu de personnes (8%) mentionnaient la clinique nationale de dermatologie et vénérologie (CNDV) pourtant ce VCCT établi par NCHADS et le ministère de la santé est le plus grand de Phnom Penh. Environ trois quart des sujets interviewés pensaient que la confidentialité du résultat était un élément nécessaire mais seulement 42% avaient peur de stigmatisation et/ou de discrimination suite au test. La quasitotalité des participants trouvait que « recourir au VCCT » n’était pas dérangeant pour eux. Environ 4/5 des personnes interviewées s’intéressaient aux VCCT en disant qu’ils devraient y aller le jour où ils voudraient connaître leur état de santé ,notamment en période prénuptiale. « Absence de temps libre », « ne sais pas où se trouve le VCCT » et « Eloignement de la maison/du lieu de travail » étaient les raisons les plus importantes de non-fréquentation du VCCT. « Vouloir connaître leur état de santé » était la principale motivation chez environ un participants sur deux d’aller au VCCT. Plus de la moitié des participants confirmaient qu’ils 16 Tableau V. Autres distributions CAP chez les utilisateurs de VCCT Variables Pré-test : Information sur VCCT est suffisante/adaptée Raison que vous décidez de venir ici : - je ne connais qu’ici - je suis déjà venu ici - je suis conseillé de venir ici - gratuité - ici est près de chez moi/mon lieu de travail - ici il y a le Counseling - confidentialité Parlé de VCCT avec quelqu’un Préférer que le VCCT soit dans l’hôpital public Ne veux pas faire le test dans la pharmacie : - peur de faux résultat - peur de non-confidentialitéé - payant Dit à quelqu’un que vous venez ici Déjà fait le test : - pendant 3 dernier mois - pendant 6 dernier mois Post-test VCCT: Comment vous sentez-vous? (avant d’obtenir résultat) : - peur un peu - normal/bonne humeur - confiant - impatient de connaître le résultat Avantages/intérêts de connaître votre statut sérologique : - se rassurer - plan pour le futur - changer comportement à risque - éviter de transmettre aux autres si VIH+ - commencer le traitement adapté si besoin Ce VCCT fonctionne bien et les Counsellor étaient aimables Comment maintenir le résultat négatif ? - éviter/changer les comportements à risque - être fidèle avec partenaire/femme/copine - utiliser le condom - arrêter d’aller visiter les prostituées Si votre résultat était (+), vous allez le dire aux autres ? Oui Si (+), ce que vous allez faire ensuite : - prévenir la transmission aux autres - chercher ARV - être positif - garder bien la santé pour pouvoir survivre longtemps Nombre % 83 62 26 7 48 27 10 9 10 50 132 132 78 18 73 91 19 5 35 20 8 7 8 36,5 96 96 60 14 56 66 20 36 38 68 55 71 8 9 40 52 6 7 7 52 17 42 53 135 5 38 13 31 39 96 61 15 67 17 101 45 11 49 13 74 34 59 40 66 25 43 30 48 n’hésiteraient pas d’aller au VCCT un jour si besoin. Peu mentionnaient la crainte d’une stigmatisation et de la discrimination. Plus de 90% pensaient que le résultat serait gardé confidentiellement par le personnel de VCCT. Seuls 20% des sujets mentionnaient que le sexe du « consellor » pouvait faire problème. Dans cette population, les « média de masse » étaient le meilleur moyen pour donner l’information sur le VCCT dans le milieu public, tandis que le « personnel de santé » n’était pas beaucoup mentionné. La totalité des répondants ont 17 Tableau VI. Autres distributions de CAP (population générale) Variables Connaître l’endroit où on fait le test VIH : Oui - Pasteur - STD clinic (CNDV) - Hôpital public - Clinique privée - ONG (ex. RHAC, …) Nécessité d’un résultat confidentiel : Oui - Peur de stigmatisation/discrimination Ça me dérange d’aller au VCCT : Non Oui, parce que : - Perte de temps - Peur de résultat Avez vous des raisons de penser que vous devriez aller au VCT ? - Connaître mon état de santé - Prénuptial - Inquiétude/suspect - Veux avoir plus de connaissance/bon conseil Raison de ne pas encore aller au VCCT : - Pas encore eu de temps pour y aller - Ne sais pas où se trouve VCCT - Loin de maison Qu’est ce qui vous donnerait la motivation pour aller au VCCT ? - Connaître mon état de santé - Prénuptial - Suspect/inquiétude/visite les prostituées Ce qui vous ferait hésiter d’aller au VCCT : - Pas hésiter - Peur de stigma/discrimination - Payant - Loin de maison - Ne connais pas VCCT Croyez-vous que le résultat sera gardé confidentiellement ? Oui D’après vous, le sexe de Counsellor pose de problème ? Non D’après vous, le meilleur moyen pour donner info de VCCT au public : - Média - Ecole - Personnel de santé Si vous allez bientôt vous marier, vous allez au VCT ? Oui Si votre femme est enceinte, vous l’amenez au VCT ? Oui Si vous devez aller au VCT, vous allez où ? - Hôpital public - Clinique privée Nombre 75 46 (sur 75) 6 18 6 17 77 32 94 6 3 1 82 51 82 10 8 % 75 61 8 24 8 23 42 50 17 62 100 12 10 42 30 20 48 14 12 56 7 5 6 7 92 84 90 20 6 100 86 82 16 indiqué qu’ils utiliseraient le VCCT avant de se marier vs 86% dans le cas d’une grossesse ; Parmi ces personnes, environ 4 sur 5 iraient plutôt dans un hôpital public (Tableau VI). 9. Distribution de 3 variables d’intérêt selon le sexe : Le tableau 7 nous montre que parmi les consultants de VCCT, le nombre des femmes qui connaissaient ce centre via une ONG (32%) était plus élevé que les hommes (5%). Il n’existait pas de différence significative entre les 2 sexes concernant la connaissance sur des intérêts de VCCT. Les hommes avaient une attitude envers les personnes allant au VCCT plus pessimiste que les femmes (32% vs 13%). Cependant, dans la population générale (Tableau 18 VII), il n’y avait pas de différence significative parmi les 3 variables d’intérêts selon le sexe (Tableau VIII). Tableau VII. Distribution de connaissances selon le sexe, Clients de VCCT (3 variables d’intérêt) Variables Connaître VCT via : - amis/collègues - famille/proche - média - médecin/centre de santé - ONG Intérêts de VCCT : - pour se rassurer - plan pour l’avenir - se protéger et protéger les autres - commencer à traiter si VIH(+) Perception : personnes allant au VCCT sont : - inquiétude/suspect de soi-même - visité des prostitués - courageux/responsables Nombre (%) Femme (n=54) Homme (n=83) 12 (22) 5 (9) 6 (11) 10 (19) 17 (32) 29 (35) 15 (18) 13 (16) 9 (11) 4 (5) 35 (65) 15 (28) 6 (11) 18 (33) 45 (54) 27 (33) 26 (31) 11 (13) 29 (54) 7 (13) 8 (15) 34 (41) 32 (39) 11 (13) p 0.08 0.001 0.22 0.001 Tableau VIII. Distribution de connaissances selon le sexe (population générale) Variables Entendre parler de VCT (96%) via: - amis/collègues - famille/proche - média - médecin/centre de santé - ONG Intérêts de VCT : - pour se rassurer - plan pour l’avenir - se protéger et protéger les autres - commencer à traiter si VIH(+) Perception : gens allant au VCT sont : - inquiétude/suspect de soi-même - visité des prostitués - courageux/responsables Nombre (%) Femme (n=44) Homme (n=56) 7 (7) 0 39 (90) 2 (5) 1 (2) 11 (21) 2 (4) 45 (85) 4 (8) 2 (4) 20 (46) 5 (12) 14 (32) 4 (9) 28 (50) 2 (4) 20 (36) 6 (11) 10 (23) 6 (14) 28 (64) 11 (20) 7 (13) 39 (70) p 0.63 0.13 10. Distribution de 3 variables d’intérêt selon le groupe d’âge Cette étude montre que les jeunes adultes âgés de 15-25 ans qui connaissaient ce centre de VCCT via leur amis/collègues (38%) étaient plus nombreux que ceux de tranche d’âge supérieur (22%) (Tableau IX). Les adultes âgés de 26-49 ans étaient eux informés de ce centre plutôt par les médias de masse et les personnels de santé/centre de santé. Ces différences sont significatives. Concernant la connaissance sur les intérêts du VCCT, un nombre plus important de sujets parmi les 26-49 ans savaient que « On peut commencer à traiter 19 précocement si VIH+ » (1/3 des cas) comparativement aux 15-25 ans (10%). Néanmoins, l’étude n’a pas mis en évidence de différence statistiquement significative pour les 3 variables parmi les deux tranche d’âge (Tableau X). Tableau IX. Distribution de connaissances selon le groupe d’âge (Clients de VCCT) Variables Connaître ce VCCT (96%) via: - amis/collègues - famille/proche - médias de masse - médecin/centre de santé - ONG Intérêts de VCT : - pour se rassurer - plan pour l’avenir - se protéger et protéger les autres - commencer à traiter si VIH(+) Perception : gens allant au VCT sont : - inquiétude/suspect de soi-même - visité des prostitués - courageux/responsables Nombre (%) 15-25 ans (n=68) 26-49 ans (n=69) 26 (38) 9 (13) 5 (7) 5 (7) 11 (16) 15 (22) 11 (16) 14 (20) 14 (20) 10 (15) 43 (63) 24 (35) 14 (21) 7 (10) 37 (54) 18 (26) 18 (26) 22 (32) 26 (38) 20 (30) 10 (15) 37 (54) 19 (28) 9 (13) p 0.03 0.02 0.02 0.25 0.24 0.002 0.07 Tableau X. Distribution de connaissances selon le groupe d’âge (Population générale) Variables Entendre parler de VCT (96%) via: - amis/collègues - famille/proche - média - médecin/centre de santé - ONG Intérêts de VCT : - pour se rassurer - plan pour l’avenir - se protéger et protéger les autres - commencer à traiter si VIH(+) Perception : gens allant au VCT sont : - inquiétude/suspect de soi-même - visité des prostitués - courageux/responsables Nombre (%) p 15-25 ans (n=36) 26-49 ans (n=64) 5 (14) 0 30 (83) 3 (8) 3 (8) 9 (15) 2 (3) 54 (90) 3 (5) 0 17 (47) 6 (17) 13 (36) 5 (14) 31 (48) 1 (1.5) 21 (33) 5 (8) 0.3 7 (20) 6 (17) 26 (72) 14 (22) 7 (11) 41 (64) 0.4 0.4 Via les analyses de ces données, elles nous montrent que : il n’y a pas beaucoup d’association entre les 3 variables d’intérêts et les caractéristiques socio-économiques dans ces 2 populations d’études. 20 IV. DISCUSSION A ce jour, seules 2 organisations internationales (PSI, CARE) ont étudiées les connaissances, attitudes et comportements concernant le VIH et le VCCT au Cambodge. Nous avons réalisée une étude descriptive de type CAP dans 2 échantillons de population : un premier représentant la population générale, un second la population d’utilisateur (client) du VCCT. Les participants de sexe masculin apparaissaient plus nombreux que ceux de sexe féminin. L’âge était comparable entre les 2 groupes bien que l’âge moyen des clients était 3 ans plus jeune que dans la population générale (différence statistiquement très significative). Le nombre de participants dans chaque tranche d’âge était comparable chez les clients mais il était différent chez la population générale ; cette différence était probablement liée à l’échantillonnage car aux heures ou l’enquête à eu lieu, moins de sujets dans la tranche d’âge 15-25 ans étaient présents à leur domicile. Les utilisateurs de VCCT étaient globalement de jeunes urbains célibataires, moins bien éduqués que ceux de la population générale. La plupart de clients de VCCT n’étaient pas particulièrement des sujets à risque, ils appartenaient plutôt aux groupes socio-économiques à ressources limitées (riziculteurs, ouvriers) et étudiants. Concernant les connaissances, la principale source d’information sur le VCCT dans la population générale était les médias de masse (presse, télévision, radio) (88%) ; Il en est de même pour les connaissances sur le VIH/SIDA au Vietnam (85,8%) (10) . Les personnes qui connaissaient 3 raisons d’utiliser (intérêts) le service VCCT (pour se rassurer, pour planifier l’avenir, pour se protéger ou protéger les personnes qu’ils aimaient) représentaient respectivement 48%, 7% et 48% dans la population générale ; Les 2 premiers taux étaient comparativement plus faible que dans l’étude CAP menée à l’échelle nationale dans la population générale par PSI en 2003 sur le VIH/SIDA au Cambodge (78%, 20%et 20% respectivement) (11) . 18% des participants souhaitaient que les ARV soient disponibles gratuitement dans le service de VCCT pour ceux qui s’étaient infectés par le VIH ; Ce chiffre est à rapprocher des résultats mentionnés dans une étude en Afrique du Sud où 14% des sujets interrogés déclaraient vouloir utiliser le VCCT si les ARV y étaient disponibles (12). Concernant la perception et/ou les attitudes envers les utilisateurs du VCCT, les personnes interrogées ayant une meilleure image étaient paradoxalement plus nombreuses dans la population générale que parmi les clients eux-même (67% vs 14%) ; ce taux (67%) est 21 supérieur à celui (24%) de l’étude de PSI mentionnée ci-dessus (11)(13) , par contre le taux de perception négative était comparable (13% dans notre étude vs 14,7% dans l’étude de PSI). Au sujet des pratiques, « inquiétudes/doute» « présence de signes suspects / malade » et « avoir des comportements à risque» représentaient respectivement 46%, 30% et 19% des réponses pour les clients , chiffres comparativement plus élevés que les 10.2%, 21.8% et 17.6% mentionnés par Kawichai et al (13;14)(14;15) . 21% des participants dans la population générale avaient préalablement effectué un test de dépistage du VIH (ce taux était double chez les clients de VCCT, soit 40%) ; Bien que ce taux paraissait élevé il était moins important que celui retrouvé durant l’enquête de PSI (28,8%) (11)(16). Chez les clients de VCCT, notre étude a montré que la proportion de ceux qui avaient déjà effectué le test à une ou deux reprises était de 52% et 24% respectivement ; une étude à Paris en 1994 a montré des résultats comparables pour le premier test (49,1%) mais la fréquence de sujets ayant effectués un second test était sensiblement moins élevée (15)(17) . A l’inverse, dans la ville de Chiang Mai (Thailande), Kawichai et al. ont décrit que le nombre de clients précédemment testés était plus élevé (47%) (16)(18). Quoi qu’il en soit, le fait que dans la population générale plus d’une personne sur 4 ait déjà réalisée un test VIH souligne bien l’importance du problème , reflétant un contexte de pays à prévalence élevée. Plus d’un tiers des clients du VCCT étaient venus consulter dans ce centre sur les conseils d’une tierce personne. Ce taux cependant était plus du double (77%) dans l’étude de Zachariah et al. menée au Malawi (17)(19) . Le motif « Eviter ou changer les comportements à risque » était mentionné comme intérêt de connaître le statut sérologique d’un individu et/ou pour rester séronégatif (13% et 45% respectivement) ; Comparativement, la réduction des comportements à risque était de 35% chez l’homme et 39% chez la femme après avoir visité le service de VCCT dans une étude thaïlandaise (16)(20). Le nombre de sujets qui avaient parlé avec quelqu’un du VCCT (36,5%) était comparable à celui mentionné dans l’étude au Zimbabwe (34.8%) (18)(21). Plus d’un tiers des sujets ont rapporté qu’ils révéleraient le résultat du test à leur conjoint, même en cas de positivité. Ce taux restait moitié moins élevé que celui (74%) d’une étude réalisée en Chine (19)(22) . 30% des clients ont déclarés qu’ils resteraient optimistes même si leur statut sérologique se révélait positif ; Ce chiffre était comparable à ceux mentionnés par Grinstead et al. (17-39%) (20)(23). En ce qui concerne la prévalence du VIH chez les utilisateurs de VCCT pendant la période de cette enquête, 99 sur 359 (27,6%) ont été dépistés positifs ; Cette prévalence était comparable à celle retrouvée dans l’étude cambodgienne de Prom et al. (25%) et celle nigérienne d’Adewole et Lawoyin. (1/3 des cas) (21)(24) . Ce chiffre était plus élevé que les 22 19,2% mentionné dans le rapport annuel 2002 du Cambodge (22)(25) , les 14% évoqué dans le rapport de VCT de la province de Savannakhet au Laos (23)(26), les 20,5% d’une étude indienne (24)(27) , mais inférieur à celui observés en Afrique par Zachariah (17)(28). Le taux des « perdus de vue» rapporté au service de VCCT de CNDV était de moins de 5%. Ce taux particulièrement faible était similaire à celui du rapport du Cambodge mais plus bas que d’autres études telles que : 5.9% au Nigeria (26)(31) , 10% en Thaïlande (25)(29) . (21)(30) , 35.4% en Ouganda (16)(32) , 44.7% chez les femmes enceintes au Vietnam (27)(33) , 40% chez les femmes enceintes en Afrique (28)(34) et 9.4% au Nigeria (29)(35). On peut penser que la population Cambodgienne, traditionnellement compliante envers l’autorité médicale, ait mieux respecté le rendez vous post test. Outre les limitations inhérentes aux enquêtes CAP, un certain nombre de biais ont pu fausser les résultats de notre étude. Biais de sélection des participants pour l’interview (principalement dans la population générale), problème de compréhension des questions posées. Quelques questions importantes ont par ailleurs été omises dans le questionnaire, comme par exemple la distance entre le centre de VCCT et le domicile du sujet, les contraintes réelles d’accès au VCCT… Les raison du non-retour des « perdus de vue» n’ont pas pu être d’ailleurs identifiées faute de connaître l’identité des clients du VCCT. Le NCHADS et le MoH planifient sur ce sujet délicat une enquête spécifique afin de mieux comprendre les raisons pour lesquelles les personnes ne viennent pas chercher leur résultat après le test . Les utilisateurs de VCCT n’appartenaient pas forcément aux groupes décrits comme classiquement « à risque ». Le service de VCCT n’est pas seulement destiné aux sujets à risque, mais vise tout type de population (situation prénuptial, bilan d’embauche…) ; Il existe, au Cambodge des programmes et/ou de compagnes d’éducation spécifiques concernant le VIH/SIDA/MST (santé reproductive) ciblant les sujets à risque. D’après NCHADS, les groupes (sentinelles) considérés comme « à risque » au Cambodge sont représentés par les prostituées (DSW ou IDSW), les policiers/militaires, les femme enceinte (ANC), les malades tuberculeux et les « ouvriers des usines textiles ». La majorité de personnes disaient pouvoir accéder au centre de VCT même si leur contraintes réelles d’accès à ce service n’ont pas été précisément identifiées. Les aspects « utilisation de test rapide » et « auto-test » n’ont pas été étudiés. On sait qu’en général l’utilisation d’un test rapide pourrait augmenter le taux d’utilisation du VCCT. L’OMS a décrit que l’utilisation d’un test rapide peut permettre et faciliter la décentralisation du service de VCCT au niveau de la communauté à partir de région urbaine (30)(36). 23 Egalement, le recours au test rapide peut raccourcir la durée d’attente du résultat, un besoin souvent exprimé par les utilisateurs VCCT, diminuant ainsi le risque de de « perdus de vue » (31)(37) . Dans notre étude, nous avons trouvé aussi que la plupart de clients (2/3) préfèrent obtenir leur résultat le même jour que le test. Fylkesnes et al, ont montré que la longue durée d’attente pour le résultat fait diminuer le taux d’utilisation de VCT (32)(38) . En revanche, le «test à domicile ou auto-test», désormais disponibles en vente libre dans les pharmacies ou sur Internet(13)(14) n’est pas considérer comme un approche approprié pour la promotion du VCT, même si l’on peut penser qu’il pourrait augmenter le nombre de personnes désirant se tester. 24 V. CONCLUSION, RECOMMANDATIONS et PERSPECTIVES Malgré d’évidentes limitations (méthodologiques, budgétaire…), cette étude préliminaire nous a permis de mettre en évidence un certain nombre de points importants lié au VCCT. Concernant les facteurs pouvant limiter l’utilisation du VCCT, repris ci dessous : - Insuffisance d’information du public sur la localisation des centres et leur principes de fonctionnement (gratuité, confidentialité, innocuité…) - Disponibilité / temps libre insuffisant pour se rendre au service de VCCT - Peur relative d’une discrimination/stigmatisation à l’issu du test - Difficultés d’accès : On dénombre encore trop peu de service de VCCT en provinces, dans des implantations trop éloignés des domiciles. L’étude nous a permis également de mieux cibler les opinions et attentes des clients du service VCCT: - Le service de VCCT devrait être étendu (provinces, districts, village…) - Chaque service de VCCT public devrait pouvoir disposer de plusieurs salles dédiées aux entretiens et pouvoir assurer l’ensemble de la prise en charge VIH (dépistage, soins, suivi) - Les résultats annoncés devraient être fiable et sincères - La confidentialité devrait être parfaitement garantie et assurée. - La prise en charge thérapeutique ultérieure (notamment l’accès aux ARV) devraient être disponible facilement et à moindre frais, voire assurée gratuitement A la lumière de ces résultats, nous proposons une série de mesures pour contribuer à l’amélioration du système de VCCT au Cambodge: - Améliorer la communication grand public sur le service VCCT (campagnes d’information), mieux expliciter le logo national et la symbolique utilisée. - Inclure l’aspect VIH/VCCT dans les programmes d’éducation sanitaires (école, village,…) afin de sensibiliser les jeunes notamment. - Elargir / étendre la couverture nationale VCCT au niveau provincial et dans les principaux district. - Assurer (et mieux communiquer sur) la gratuité du test dans tous les centres (public/privé) proposant le VCCT. - Garantir aux utilisateurs la confidentialité finale en sensibilisant d’avantage les acteurs de santé et en renforçant l’application du principe du secret médical. 25 - Garantir une fiabilité maximale du test en renforçant les contrôles qualité/laboratoire. Etablir un label officiel de résultat VIH et une accréditation officielle des centres VCCT. Mettre en place des sanctions sévères à l’encontre d’auteurs de faux certificats de séronégativité. - Réduire le délai d’attente du résultat en généralisant la stratégie proposée par l’OMS (recours au test rapide en première intention et utilisation des sérologies conventionnelles en cas de positivité) - Mettre en place en post-VCCT une filière de suivi et de soins clairement et aisément accessible pour les sujets dépistés positifs, comprenant la possibilité d’obtenir un traitement par ARV si nécessaire. Cette filière serait idéalement intégré au centre de VCCT afin de proposer l’ensemble des services relatifs à l’infection VIH sous un même toit. 26 VI. Références (1) NCHADS, MoH. Press Release, HIV Sentinel Surveillance 2003 Result, Latest HIV/AIDS Estimates. NCHADS 2003 [cited 2005 Aug 18];Available from: URL: http://www.nchads.org/Doc/Press/hss03_eng.pdf (2) WHO. 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Profiles of HIV voluntary counseling and testing of clients at a district hospital, Chiang Mai Province, northern Thailand, from 1995 to 1999. J Acquir Immune Defic Syndr 2002 Aug 15;30(5):493-502. 27 (15) Isabelle M, et al. Demographic and behavioral predictors of knowledge and HIV seropositivity : Results of a survey conducted in 3 anonymous and free counselling and testing centers. European Journal of Epidemiology 1997;13:255-60. (16) Kawichai S, Nelson KE, Natpratan C, Celentano DD, Khamboonruang C, Natpratan P, et al. Personal history of voluntary HIV counseling and testing (VCT) among adults aged 19-35 years living in peri-urban communities, Chiang Mai, Northern Thailand. AIDS Behav 2005 Jun;9(2):233-42. (17) Zachariah R, Spielmann MP, Harries AD, Buhendwa L, Chingi C. Motives, sexual behaviour, and risk factors associated with HIV in individuals seeking voluntary counselling and testing in a rural district of Malawi. Trop Doct 2003 Apr;33(2):88-91. (18) Laver SM. 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(23) Comité Provincial de Lutte Contre le SIDA, Département de la Santé Provinciale de Savannakhet. Rapport du VIH/SIDA à Savannakhet. 2005 Jul. (24) Dandona L, Sisodia P, Ramesh YK, Kumar SG, Kumar AA, Rao MC, et al. Cost and efficiency of HIV voluntary counselling and testing centres in Andhra Pradesh, India. Natl Med J India 2005 Jan;18(1):26-31. (25) Prom P, Chea C, et al. Voluntary Counseling and Testing services in the Kingdom of Cambodia. Inter Conf AIDS 2002 July14:7-12. (26) Matovu JK, Kigozi G, Nalugoda F, Wabwire-Mangen F, Gray RH. The Rakai Project counselling programme experience. Trop Med Int Health 2002 Dec;7(12):1064-7. (27) Dinh, Thu-Ha, et al. Factors associated with declining HIV testing and failure to return for results among pregnant women in Vietnam. AIDS 2005 July 2219(11):1234-1236. (28) Hoosen M.Coovadia. Access to Voluntary Counseling and Testing for HIV in Developing Countries. Department of Paediatrics and Child Health, Faculty of Medicine, University of Natal, Private Bag X7, Congella, South Africa 4013 2005 28 (29) Isezuo SA, Onayemi O. Attitudes of patients towards voluntary human immunodeficiency virus counselling and testing in two Nigerian tertiary hospitals. West Afr J Med 2004 Apr;23(2):107-10. (30) WHO. Rapid HIV Test: Guidelines for use in HIV testing and counselling services in resource-constrained settings. WHO 2004:14. Available from: URL: http://www.who.int/hiv/pub/vct/en/rapidhivtestsen.pdf (31) Kassler WJ, et al. Rapid testing with same-day results: a field trial in Uganda. International Journal of STD & AIDS 1998;9(3):134-8. (32) Fylkesnes K, Haworth A, Rosensvard C, Kwapa PM. HIV counselling and testing: overemphasizing high acceptance rates a threat to confidentiality and the right not to know. AIDS 1999 Dec 3;13(17):2469-74. 29 VII. ANNEXES ANNEXE 1 : CARTE DU CAMBODGE 30 ANNEXE 2 : PLAN DE PHNOM PENH - Les cercles bleus représentent les 3 districts où s’est déroulé l’enquête - Le symbole indique l’emplacement du centre de VCCT 31 ANNEXE 3 : Activités de VCCT à la CNDV : Dans le service de VCCT de CNDV : - Il y a 2 salles pour le Counselling (l’une pour le « Pre-test Counseling » et l’autre pour le « Post-test Counseling » - Un Counsellor et 1 assistante pour la chambre de pré-test, et 1 counsellor pour la chambre de post-test (et pour donner le résultat) - Pendant la période d’enquête : 6 mai – 3 juin 2005, le nombre de clients était de 359, VIH(+) 99 (=27.6%) - Nombre de clients : 10-20 clients/jour - % de perdu de vue (ceux qui ne sont pas venus pour obtenir leur résultat): >20 parmi 600 clients de VCT < 5% - Nombre de fréquentation : environ 10 clients/jour en moyenne ; 4553 clients pendant toute l’année de 2004 STD Clinic Male 2461 Female 2092 HIV+ HIV+ 473 557 - Heures d’ouverture : 5 heures/jour (8h00-10h30 et14h00-16h30) - Délais entre le test et les résultats : même jour (si test fait le matin, on peut obtenir le résultat dans l’après midi de même jour) - Tests utilisés : rapid test (Détermine ou Sérodia) comme 1er test, test de contrôle en cas de positivité (un autre rapid test) - L’entretien comprend : pré-test (environ 10 mn/client), post-test (avant d’obtenir le résultat) et post-test de suivi (après avoir le résultat) 32 ANNEXE 4. Définition d’une Enquête CAP : L'enquête CAP est une enquête menée par questionnaire sur un échantillon représentatif de la population étudiée. Elle vise à mieux connaître les connaissances (C), les attitudes (A) et les pratiques (P) de cette population, d'où son nom. L'enquête CAP peut aussi être utilisée pour évaluer les résultats d'un programme: elle est alors réalisée avant et après une intervention, ce qui permet de mesurer l'écart entre ces deux situations. Pour pouvoir considérer les modifications observées comme des effets de l'intervention, il est cependant souvent nécessaire de réaliser la même enquête dans un groupe témoin, c'est-à-dire, un groupe de personnes qui ne bénéficient pas de l'intervention. Eléments essentiels d'une enquête CAP : - - - Un questionnaire bien construit, généralement composé de questions fermées (pour faciliter le traitement des données). Doit répondre uniquement au objectif de l’enquête Un échantillonnage représentatif de la population étudiée. Pour pouvoir tirer des conclusions généralisables à toute la population étudiée, moyennant une marge d'erreur qui soit la plus étroite possible, l'échantillon doit être représentatif de cette population. Deux conditions doivent être respectées : le nombre de personnes interrogées doit être suffisamment élevé et l'échantillon doit être constitué au hasard. Une bonne formation des enquêteurs, qui vont devoir poser les questions exactement de la même manière, sans quoi les résultats seraient biaisés. Inconvénient d’une Enquête CAP : - Les informations récoltées de cette façon ne sont pas toujours fiables, dans la mesure où la sincérité des personnes questionnées peut être mise en doute. - Les informations recueillies sont généralement superficielles, la méthode de l'entretien par questionnaire ne permettant pas d'approfondir les sujets traités. D’après « Guide méthodologique des interventions dans la communication sociale en nutrition – Fiche technique N° 5 » , Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) Rome, 1993 Accédé en ligne le 10/08/2005 : http://www.fao.org/DOCREP/003/T0807F/T0807F05.htm#fic5 33 ANNEXE 5. Calcul d’effectif idéal de l’échantillon a/ Utilisateurs de VCCT : la taille de l’échantillon a été calculé en se basant sur la prévalence estimée de quelques variables d’intérêt mesurés dans cette étude. En supposant que, dans la capitale de Phnom Penh, la prévalence estimée des personnes pouvant citer 2 raisons (ou plus) d’utiliser le service de VCCT soit de 36% (connaissance), la prévalence de ceux qui pensent que les utilisateurs de VCCT sont des gens à haut risque d'avoir le VIH/SIDA serait alors de 14.7% (attitude/stigmatisation), la prévalence de ceux qui connaissent le VCCT par la télévision serait de 93.6 %. En choisissant un risque alpha de 10% avec une puissance de 95%, on a pu ainsi calculer la taille d'échantillon idéal dont on a besoin pour cette enquête par la formule: n = [N (Z2) p (1-p)] / [(d2) (N-1) + (Z2) p (1-p)] N = population totale Z = valeur de Z d = précision absolue p = proportion estimée dans la population La fréquentation totale du service est de 1398, c'est à dire le nombre de personnes qui ont visité le service de VCCT de NCHADS pendant 3 derniers mois en l'an 2004. Comme nous n'avons pas eu de référence d'étude CAP concernant le VCCT au Cambodge (on n'a jamais fait cette sorte d'étude), nous avons fait la comparaison en se référant à l'étude CAP sur le VIH/SIDA à l'échelle nationale, dont les caractéristiques sont presque les mêmes. Cette étude a été réalisée par PSI (Population Services International : une des ONG travaillant dans le domaine du VIH/SIDA et la santé de la reproduction dans le pays en 2003 avec support de USAID, DFID et du Ministère de la Santé. D’après ce calcul, la taille de l'échantillon idéal nécessaire pour l’étude chez les utilisateurs de VCCT est de 282 sujets (avec une puissance de 95%). b/ Population générale: La population totale du Cambodge est de 13.600.000 (estimation en 2004) ; Phnom Penh représente 1.500.000 soit 11 à 12% de la population du pays (doc.de NCHADS). On a fait le calcul en prenant les mêmes variables mesurées et en utilisant la même formule ; on retrouve que l’effectif de l'échantillon idéal dont on a besoin pour l'enquête dans la population générale est de 354 sujets (avec une puissance de 95%). 34 ANNEXE 6. QUESTIONNAIRE D’ENQUETE Numéro d’identification : /____/____/ Date : /___ /___/___/ Lieu d'enquête : dans la clinique de VCCT de NCHADS Temps utilisé : ……….à……….. Bonjour Monsieur/Madame/Mademoiselle, je suis le Dr Ponha. Médecin diplômé de l’Université des Sciences de la Santé de PP. Je suis actuellement en formation Master de Médecine Tropicale à Vientiane (Laos). Je suis ici pour réaliser une petite enquête sur l'utilisation du service de VCCT à PP. Si vous me permettez, je voudrais vous poser quelques questions concernant vos connaissances, vos attitudes et vos pratiques (CAP) sur le VCCT. Je vous assure que vos réponses seront traitées de façon strictement confidentielle (je n’ai pas besoin de votre nom ni votre adresse). Par ailleurs, au cas ou vous avez utilisé le service VCCT je vous informe que je ne connaîtrais à aucun moment le résultat de votre test. Ce dont j'ai besoin c'est simplement vos opinions, vos perceptions sur l'utilisation du service de VCCT dans le but d'améliorer ce service. Questionnaire pour utilisateurs de VCCT Caractéristiques du répondant : 1. Sexe: Masculin □ ; Féminin □ 2. Statut marital : Âge : nombre d’année d’âge /___/ Célibataire □; Marié □; Séparé □; Divorcé □; Veuf □; Concubinage □ 3. Niveau d’éducation : Illettré□; N'est pas allé à l'école□; Primaire □; Secondaire I □; Secondaire II □, Faculté/Université □ 4. Profession principale : □; Riziculteur □; Employé/ouvrier □; Fonctionnaire □; Marchand □; Militaire/Police □; DFSW Chauffeur taxi/camion □; Conducteur de mototaxi □; Ménagère □; IDFSW □; Étudiant □ ; Sans profession □; Autres:………………………. (à préciser) 5. D'où venez-vous ? R : Ville / province / pays d'origine…………………………………………… 6. 7. Etes vous propriétaire □ ; Locataire □ ; Logé par la famille à titre gratuit □ Quel est votre niveau de revenu :……………………………. Questionnaire pour « clients » en Pré-test VCCT Connaissances : 8. Comment connaissez-vous ce centre de VCCT ? Par quoi/qui ? Par : Amis/collègues□, Famille/parenté/proches□, Média de masse (TV, radio…)□, Ecole□, Centre de santé/Médecin□, ONG□, Téléphone Autre:…………………………… Hotline de VIH/SIDA (012 999 008/9) □, 9. D'après vous, pourquoi des gens viennent au VCCT ? (raisons de visite) Situation prénuptiale□, Grossesse□, Inquiétude/suspect □, Sujet malade □, Partenaire à comportement à risque □, Partenaire infecté VIH+□, Désir d’enfant □, Perception d’un comportement □, Recommandation d’un professionnel de santé □, Bilan d’embauche □ ; Bilan d’assurance Vie ; Bilan pour Visa □ Autre:……………………………… à risque pour VIH 10. A votre avis, est-ce que le VCCT est utile pour la femme enceinte? Pourquoi/pas? Oui□, Non□, Pour : Prévention/diminution la transmission mère-enfant□, Savoir la santé de mère et enfant□,.................................. 11. Quelles sont les conditions pour qu'un VCCT soit bon ? 35 □ Horaires d’ouverture larges □ Personnel bien formé et accueillant □ Résultat fiable et vérifié □ Confidentialité garantie □ Gratuité □ Possibilité d’anonymat □ Rapidité des résultats □ Accès facile Autre:………………………… 12. Quels sont les intérêts qu'un VCCT offre aux clients ? Rassurer qqn (put one's mind at rest)□ Pouvoir discuter de cette maladie □ Plan pour le futur□ Protéger soi-même et les personnes qu'on aime□ Obtenir un résultat confidentiel commencer un traitement si besoin □ Autre:………………………… □ Pouvoir 13. Le gouvernement a développé un logo représentant le centre de VCCT (Montrer le logo de VCCT) Que signifie ce logo ? Comment expliquez-vous sur ce logo ? o o o Ruban rouge représente………………………………………………………………. VCCT veut dire que……………………………………………………………………. Le logo tout entier représente…………………………………………………………. Attitudes: 14. 15. D’après vous, l’information sur le VCCT est suffisante/adapté □, Insuffisante/inadapté □ Pourquoi vous, personnellement, venez vous (iriez vous) dans ce centre de VCCT? Situation prénuptiale□, Grossesse□, Inquiétude/suspect □, □, Sujet malade Partenaire à comportement à risque □, Partenaire infecté VIH+□, Désir d’enfant □, Perception d’un comportement à risque pour VIH □, Recommandation d’un professionnel de santé □, Bilan d’embauche □ ; Bilan d’assurance Vie ; Bilan pour Visa □ Autre:……………………………… 16. Est-ce que ça vous gêne de venir au VCCT ? Non □ Oui □ Car : c'est loin de ma maison reconnaisse □, J’ai peur que mes proches l’apprennent autre :……………………….. 17. □, perte de temps□, c'est payant □, J’ai peur qu’on me □ , J’ai peur de la prise de sang □, J’ai peur du résultat □, Pourquoi vous décidez de venir à cet endroit particulier et pas d'autres endroits ? Il y a de service de Counseling□, J'espère que mon résultat sera gardé confidentiellement m'a conseillé de venir ici□, □, Qq'un C'est gratuit□,……………………………… 18. Avez-vous discuté avec qq'un sur le VCCT ? Oui □; Non □ (si "Non"saut à Q.21) 19. Si "oui", vous avez discuté avec qui ? Copain/Copine □, Epoux autre…………………………… □, Amis/collègues □, Membres de famille/Parenté/proches 20. Où préféreriez-vous que soit le service de VCCT ? pourquoi ? Dans l'hôpital (intégré) □, que……………………………………… En dehors de l'hôpital (séparé) □; □, Parce 21. Pensez vous que le conselling soit indispensable pour faire un test VIH ? Oui □, Non □ 22. Si non, que pensez vous de faire un test VIH tout seul (si disponible en pharmacie) R : ………………………………………………… 23. Vos propositions pour améliorer le service de VCCT dans notre pays ? Créer beaucoup de VCCT surtout au niveau de province/district….□, Gratuité□, Bonne publicité□, Bonne éducation□, autres:………………………………… 24. Combien de temps voulez-vous obtenir votre résultat après le test ? R : ………jour(s) ; Dans le même jour du test□ 36 Pratiques: 25. Avez vous informé (informeriez vous) vos proches que vous alliez faire (si vous faisiez) un test : Oui □, Non □ 26. Avez-vous déjà effectué un test de dépistage du VIH ? Jamais fait□ (saut à Q.28) Oui déjà fait…….fois□, □,............................ J'ai fait mais pas reçu le résultat □, J'ai fait mais pas eu de Counseling 27. Quand était votre test précédent ? Où? et pourquoi ? R: ………..mois avant, ……………………… Dans un hôpital public□, Dans une clinique privée□, Parce que……… 28. Vous venez ici tout seul ou avec qui ? Pourquoi/pas ? Tout seul□, Avec copine□, Avec épouse□, famille□……………………… Parce que……………………………… Avec ami/collègue□, Avec membre de Questionnaire pour les mêmes clients en Post-test VCCT 29. Avez vous envisagé de ne pas revenir ? Oui □, Non □ 30. Comment vous sentez vous maintenant, après le test et avant d'obtenir votre résultat ? J'ai peur un peu□, Pas de problème je suis de bonne humeur □, Je suis confiant □, Je suis impatient de connaître mon résultat □, autre:………………………… 31. Quels sont les avantages de connaître votre statut sérologique ? Se rassurer □, Pouvoir planifier l'avenir□, Changer comportement à risque□, Eviter de transmettre aux autres si VIH+ □, Pouvoir commencer un traitement adapté si besoin □, Autre:…………………………. 32. Comment fonctionne-il ce centre de VCCT ? Pas bon du tout□, Pas très bon□, Assez bon□, Bon□, Très bon□ 33. Le Counsellor était-il aimable avec vous ? Pas aimable du tout□, Pas très aimable□, Assez aimable□, aimable□, Très aimable□ 34. Est-ce que vous allez informer vos proches de votre résultat ? à qui ? pourquoi? Non□ parce que…………………………………, Oui je vais dire à mes amis□, à ma copine□, ma famille□, à mon épouse□ à Pour qu'ils sachent que je n'ai pas de VIH□, Pour qu’ils se protègent □……………………………… 35. Qu'est-ce que vous allez faire pour maintenir la négativité de votre statut sérolo. ? Eviter les comportements à risque□, Etre fidèle avec partenaire/femme/copine□, Utiliser un codom □, autres:……………………… 36. Par contre, si votre résultat est positif, qu'est-ce que vous allez faire ensuite ? Prévenir la transmission aux autres□, Chercher ARV □,…………………………… Merci beaucoup pour votre participation dans mon enquête……. ٭٭٭٭٭ ٭٭٭٭٭ 37 QUESTIONNAIRE DE L’ENQUETE Numéro d’identification : /____/____/ Date : /___ /___/___/ Nom d’enquêteur :………………… Temps utilisé : ………………à ……………… Lieu de l'enquête : quartier……..…………………district de…………………......... Bonjour Monsieur/Madame/Mademoiselle, je suis le Dr Ponha. Médecin diplômé de l’Université des Sciences de la Santé de PP. Je suis actuellement en formation Master de Médecine Tropicale à Vientiane (Laos). Je suis ici pour réaliser une petite enquête sur l'utilisation du service de VCCT à PP. Si vous me permettez, je voudrais vous poser quelques questions concernant vos connaissances, vos attitudes et vos pratiques (CAP) sur le VCCT. Je vous assure que vos réponses seront traitées de façon strictement confidentielle (je n’ai pas besoin de votre nom ni votre adresse). Par ailleurs, au cas ou vous avez utilisé le service VCCT je vous informe que je ne connaîtrais à aucun moment le résultat de votre test. Ce dont j'ai besoin c'est simplement vos opinions, vos perceptions sur l'utilisation du service de VCCT dans le but d'améliorer ce service. Questionnaire pour population générale Caractéristiques du répondant : 37. Sexe: Masculin □ ; Féminin □ 38. Statut marital : Âge : nombre d’année d’âge /___/ Célibataire □; Marié □; Séparé □; Divorcé □; Veuf □; Concubinage □ 39. Niveau d’éducation : Illettré□; N'est pas allé à l'école□, Primaire □; Secondaire I□; Secondaire II □, Faculté/Université □ 40. Profession principale : Riziculteur □; Employé/ouvrier □; Fonctionnaire □; Marchand □; Militaire/Police □; DFSW □; Chauffeur taxi/camion □; Conducteur de mototaxi □; Ménagère □; IDFSW □; Étudiant □ ; Sans profession □ Autres:…………………………………… (à préciser) 41. Quel est votre niveau de revenu :…………………………… Connaissances : 42. 43. 44. 45. 46. Connaissez-vous l'endroit où on fait le test du sang pour chercher le VIH ? Oui□, Non□ (saut à Q.9) Si "Oui", pouvez-vous me dire le nom ? R:…………………………………………………… Est-ce qu'il offre le Counseling ? Oui□, Non□ Avez-vous entendu parler du service de VCCT ? Via quoi/qui ? Non□, Oui□ Via….……………………………………………………… Qu'est-ce qu'on entend par "Counseling & Testing"? (pouvez-vous imaginer le processus de counseling & testing ?) R :……………………………………………………………………………… 47. A quel(s) moment(s) ou dans quel(s) cas où on devrait aller au VCCT ? R : ……………………………………………………………………………… 48. Est-ce que le VCCT est utile pour la femme enceinte ? Pourquoi/pas ? Oui□, Non□, Car……………………………………………………………….. 49. A votre connaissance, quels sont les intérêts qu’un VCCT offre aux clients ? R : ……………………………………………………………………………………. 50. Quelle est l'importance de Counseling avant le test pour le VIH ? 38 R : …………………………………………………………………………………… 51. Quelle est l'importance de post-test Counseling avant d'obtenir le résultat ? R : …………………………………………………………………………………… 52. Quelle est l'importance de Counseling après l'obtention de résultat ? R : …………………………………………………………………………………… 53. Le gouvernement a développé un logo représentant le centre de VCCT (Montrer le logo de VCCT) Que signifie ce logo ? (comment expliquez-vous sur ce logo ?) R: ………………………………………………………………………………………… Attitudes : 54. Selon vous, est-ce qu'une personne devrait être permise de garder confidentiellement Oui□, Non□, son statut sérologique ? pourquoi/pas? Car………..………………………………………………… 55. Que pensez-vous envers les gens qui vont au VCCT ? et pourquoi ? R : ………………………………………car……………………………………………. 56. Est-ce que ça vous gène d’aller au VCCT ? Non□, Oui□................................................................ 57. Quelles sont vos propositions pour améliorer le service de VCCT chez nous ? R: ……………………………………………………………………………………….. 58. Pensez-vous, personnellement, que vous devriez aller au VCCT ? Pourquoi/pas ? (pensez vous que vous êtes à risque d'attraper le VIH ?) Oui□, Non□, Car…...……………………………………… 59. Si oui, pourquoi vous n'y allez pas ? Parce que………………………………………………………………………………………………………… ……………… 60. Quelle chose spécifique qui vous donne la motivation pour aller au VCCT ? pourquoi ? R : ………………………………………………………………… 61. Qu'est-ce qui vous fait hésiter d'aller au VCCT ? pourquoi ? R : ………………………………………………………………… 62. Pensez-vous que vous devriez aller au VCCT ensemble avec qq'un ? avec qui ? pourquoi/pas ? Non□, Oui□, Avec..………………………car……………………………………. 63. Pensez-vous que les personnels au centre de VCCT gardent des résultats confidentiellement ? qu'est-ce qui vous assure sur cette confidentialité ? Oui□, Non□, Car..………………………………………………………………… 64. Pour vous, est-ce que le sexe de counsellor pose de problème ? Oui□, Non□, Car………………………………………………………… 65. Quel serait le meilleur moyen pour donner l'information sur VCCT aux gens publics ? (verbal ou écrit) R: ………………………………………………………………………………… 66. Si vous voulez créer un service VCCT pour les gens comme vous, que votre service devrait avoir ? (Comment serait-il désigné pour qu'il soit le plus attrayant aux gens comme R: vous ?) ………………………………………………………………………………………… …….. 67. Combien de temps préférez-vous pour venir chercher le résultat du test ? R : ……………jour(s), Dans le même jour du test □ 39 Pratiques : Avez-vous fait le test pour chercher le VIH ? Pourquoi/pas ? Oui□, Non□, Car............................................................................................................ 69. Si vous aller bientôt vous marier, est-ce que vous aller au VCCT ? Oui□, Non□, Car………………………………………………………………………………………… 70. Si votre femme est enceinte, est-ce que vous l’amenez au VCCT ? Oui□, Non□, Car…………………………………………………....................................................... 71. Si vous devez aller pour HIV counseling & testing, où allez-vous ? (hôpital public ou clinique privée hors de l'hôpital ?= intégré ou séparé ?) pourquoi ? 68. Hôpital public□, Clinique privée ………………………Car……………………………... hors de l'hôpital□, Merci beaucoup pour votre participation dans mon enquête…… ❖❖❖❖❖ 40 ANNEXE 7. Fiche de consentement (Consent form) Lisez ou exprimez vous même en suivant l’idée de ce texte pour obtenir le consentement des participants de votre enquête avant de les interviewer. Bonjour Monsieur/Madame/Mademoiselle, je suis le Dr Ponha, médecin diplômé de l'Université des Sciences de la Santé de Phnom Penh. Je suis actuellement en formation Master en Médecine Tropicale et Santé Internationale à Vientiane (Laos). Je suis ici pour réaliser une petite enquête sur l'utilisation du service de VCCT à Phnom Penh. Si vous me permettez, je voudrais vous poser quelques questions concernant vos connaissances, vos attitudes et vos pratiques (CAP) sur le VCCT. Il n'y a pas de réponses vraies ou fausses à mes questions et je vous assure que vos réponses seront traitées de façon strictement confidentielle (je n’ai pas besoin de votre nom ni votre adresse). Par ailleurs, au cas où vous avez utilisé le service VCCT, je vous informe que je ne connaîtrais à aucun moment le résultat de votre test. Ce dont j'ai besoin c'est simplement vos opinions, vos perceptions sur l'utilisation du service de VCCT. Les résultats de cette enquête seront utilisés pour améliorer le fonctionnement et l'utilisation de service de VCCT pour la population dans notre pays ainsi que pour former des étudiants en sciences médicales. Donc, est-ce que vous êtes d’accord pour participer à mon enquête et répondre à mes questions pendant 15 à 20 minutes ? 41 ANNEXE 8. Le Conseil et le test volontaire comme point d’entrée à la prévention et aux soins : Source : Conseil et test volontaires : actualisation ONUSIDA, septembre 2000 42 ANNEXE 9. Budget pour l’enquête VCCT_2005 Nature de dépenses Prix Prix total quantité unitaire (USD) Remarques Frais de transport: Phnom Penh-Province Fr. forfaitaire de déplacement au lieu de stage 2 5 10 60 2 120 Sous-total = 130 Frais de logement au lieu de stage: Fr. forfaitaire logement au lieu de stage 10 5 Sous-total = 50 50 Frais de télécommunication: E-mails: lieu de stage-IFMT 30 1 Fax lieu de stage-IFMT Carte de téléphone 20 0 4 5 Sous-total = 20 40 Perdiems du personnel : Perdiems du chef du VCCT à PP Incentive pour participants à l'interview Perdiem du tuteur 1 30 30 320 0,5 160 3 30 Sous-total = 90 calculé par Administration IFMT 280 Frais de restitution : max 20 personnes - 1USD/pers Rétro-information Sous-total = 1 25 25 25 Frais divers : Photocopies et imprimer des documents 30 Pour payer le comité d'éthique 100 Sous-total = 130 Imprévus (maximum de 50USD) : Imprévus 50 TOTAL FORFAITAIRE 170 TOTAL AVANCE 535 Grand Total = 705 43 ANNEXE 10. No. Province 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 Phnom Penh Siem Reap Battambang Bantey Meanchey Kampong Cham Sihanouk Ville Kampong Thom Svay Rieng Prey Veng Takeo Kampot Pursat Koh Kong Kandal Kampong Speu Kampong Chhnang Kratie Muldulkiri Ratanakiri Stung Treng Odormeanchey Pailin Kep Ville Preah Vihea Total Données récentes de NCHADS PHD RHAC WVI 11 4 7 5 5 2 3 3 4 5 3 2 1 4 2 3 1 1 1 1 1 1 1 1 72 4 1 1 0 3 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 11 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 Other NGOs 5 3 0 0 0 0 0 0 0 0 1 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 11 Total 22 8 8 5 8 3 3 3 4 6 4 4 1 4 2 3 1 1 1 1 1 1 1 1 96 Nombre de VCCT gérés par le gouvernement et les ONG, Juillet 2005 Source : VCCT Sub Unit, NCHADS, Juillet 2005 44 Nombre de clients et leur statut sérologique VIH reportés par les VCCT Cambodge, janv-juin 2005 Phnom Penh National STD Clinic NIPH Pasteur Institute PNSH* CENAT* NMCH* Sun clinic* VCTs under PHD Battambang Kampong Cham Siem Reap Sihanouk Ville Svay Rieng Prey Veng Banteay Meanchey Takeo Kampong Thom Kampong Speu Pursat Kampot Kratie Stung Treng Koh Kong Pailin Kandal Kampong Chnnang Odor Meancehy KEP RHAC Ratannakiri Preah Vihear 6694 1179 18% 6603 1297 20% 13297 2476 19% 3096 692 22% 2802 769 27% 5898 1461 25% 728 1267 261 137 303 42 860 2100 833 1570 597 1316 1276 17 117 145 19 7 4 178 343 111 179 146 129 186 2% 9% 56% 14% 2% 10% 21% 16% 13% 11% 24% 10% 15% 197 797 250 178 642 29 1708 2296 1115 1766 618 1570 1277 7 114 125 25 10 0 247 359 144 179 148 139 161 4% 14% 50% 14% 2% 0% 14% 16% 13% 10% 24% 9% 13% 925 2064 511 315 945 71 2568 4396 1948 3336 1215 2886 2553 24 231 270 44 17 4 425 702 255 358 294 268 347 3% 11% 53% 14% 2% 6% 17% 16% 13% 11% 24% 9% 14% 2312 294 13% 1870 305 16% 4182 599 14% 908 740 513 884 953 280 131 324 265 961 190 50 60 106 136 30 9 83 35 146 21% 7% 12% 12% 14% 11% 7% 26% 13% 15% 976 929 734 1307 826 241 110 409 252 1063 210 103 96 108 134 22 19 76 33 218 22% 11% 13% 8% 16% 9% 17% 19% 13% 21% 1884 1669 1247 2191 1779 521 241 733 517 2024 400 153 156 214 270 52 28 159 68 364 21% 9% 13% 10% 15% 10% 12% 22% 13% 18% 705 60 9% 485 54 11% 1190 114 10% 146 120 3922 27 13 12 4 335 0 3 8% 3% 9% 0% 23% 215 60 6083 28 21 19 7 338 0 3 9% 12% 6% 0% 14% 361 180 10005 55 34 31 11 673 0 6 9% 6% 7% 0% 18% Source : VCCT Sub Unit. Premier semestre 2005 45 Nombre de personne testé pour le VIH durant la période 97-2005 Note : * 1997-99 : 5 VCCTs, 2000-01 : 6 VCCTs, 2002 : 13 VCCTs, 2003 : 24 VCCTs, 2004: 55 VCCTs (premier 9 mois), 2005: rapport des premiers 6 mois Tendance de la prévalence VIH parmi les utilisateurs de VCCTs entre 1997 et 2005 Source VCCT Sub Unit, NCHADS, 27 juillet 2005 46 ANNEXE 11 : Localisation des centres de VCCT au Cambodge 47 ANNEXE 12 : Logo national du VCCT du Cambodge Explication: 1. Le message (en khmer) entouré le ruban rouge signifie “Centre de conseil et test volontaire. 2. Le ruban rouge représente “Se réunir pour lutter contre le VIH/SIDA et supporter les PVIHS 3. Le sigle VCCT veut dire : Voluntary Confidential Counseling and Testing. 4. Le logo complet veut dire que “Un service de conseil et test volontaire avec la bonne qualité et approuvé par le Ministère de la Santé ». 48