le nouveau rwdm

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le nouveau rwdm
LE NOUVEAU RWDM
Sur la pelouse de Asse-Zellik, lors du
premier tour de Coupe de Belgique qui
voyait le RWDM et Stekene
s’affronter, ils étaient plus de 800 pour
supporter les hommes de Danny Ost
et chanter à la gloire de leur club. Les
irréductibles BXL Boys et la légendaire
fanfare avaient retrouvé de la voix.
« PAR ET POUR LES
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Treize ans après sa disparition, le RWDM
est de retour pour le plus grand bonheur
des centaines de supporters qui lui sont
restés fidèles.
PAR DAVID DUPONT ● PHOTOS BELGAIMAE - BRUNO FAHY
BRUXELLOIS »
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LE NOUVEAU RWDM
I
ls viennent de tout Bruxelles et parfois de
la périphérie. Ils ont attendu cet instant
pendant treize ans, vivant au gré des projets sans fil conducteur, des promesses
avalées et des déceptions perturbantes.
Ils ont espéré, surtout. Ils sont vêtus de
vieux maillots Diadora ou d’écharpes à
l’odeur de naphtaline mais tous, à quelques
exceptions près, ont fait acte de présence.
Cette fois, ça y est, le RWDM est de retour.
Pour de bon ? Ils l’espèrent. Seul l’avenir le
dira mais les bases ont l’air solides.
Reste que si l’équipe va évoluer en Promotion sous les ordres de Danny Ost, loin
des heures de gloire du club initial, il reste
quelques détails importants à régler. A commencer par le stade Edmond Machtens,
puisque la commune de Molenbeek-SaintJean a entamé une partie de ping-pong malsaine. Le RWDM attend le « Temple » autant
que l’inverse. Plongée au sein de ceux qui
ont fait, ou font vivre le club de la zwanze.
Les « vieux » clubs ont la cote. Et au fond,
les mythes ne meurent jamais vraiment.
Après le FC Liège et le Beerschot, voilà un autre monstre sacré du football belge qui renaît
de ses cendres. Le RWDM n’a certes plus son
matricule d’origine, le 47, mais il vit. C’est un
nouveau-né qui doit la vie au courage et l’abnégation de nombreuses personnes, et qui a
bonne mine. Reste qu’il faut avoir connu le
club pour en comprendre les arcanes, la philosophie, l’état d’esprit, la légende.
Il faut avoir porté les maillots floqués
d’une pub pour Sony complètement désuète, ou avoir pris place dans la tribune
L’Ecluse un soir de victoire face au voisin, au
grand frère, au rival anderlechtois, pour savoir ce que représente le RWDM. En juin
2002, quand sa faillite a été déclarée au Tribunal de Bruxelles, des supporters pleuraient. Ils étaient aussi inconsolables que
les employés de la Sabena au soir du 7 novembre 2001.
La drache n’a pas refroidi les supporters
de toujours pour ce premier tour
de Coupe de Belgique.
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Ce projet devenu réalité, c’est à des supporters qu’on le doit mais aussi à Thierry
Dailly. L’ancien manager sportif du... FC
Brussels ne dort plus depuis plusieurs mois
et surmonte les épreuves les unes après les
autres pour que ça marche. Et s’il insiste
pour remercier chaque personne qui apporte
sa pierre à l’édifice, c’est aussi la sienne qu’il
faut polir. Le RWDM new look, c’est lui en
grande partie. Voici tout ce que vous devez
savoir pour comprendre ce projet à travers
cinq angles..
1. LA NAISSANCE
DU PROJET
« En ce qui me concerne, j’en ai toujours
rêvé », explique Rémy Poussart, un œnologue amoureux du RWDM depuis toujours.
C’est d’ailleurs à lui qu’appartenait le logo
du club. « Avec un ami, Marc Cortois, j’avais
créé une fédération des supporters et nous
avions fait des calendriers à l’effigie du club
dont nous avions vendu mille exemplaires.
Lors d’une assemblée générale qui avait regroupé 450 personnes dans les Socios, sous
l’ancienne tribune, Thierry Dailly a pris la parole et nous a boostés. C’était le signe que
nous attendions tous. »
Thierry Dailly, lui, a toujours affirmé publiquement que l’âme du RWDM vivait encore :
« Je me souviendrai toujours de la première
discussion que j’ai eue avec Johan Vermeersch en avril 2010. J’allais rejoindre le
Brussels comme directeur technique et je lui
avais dit que la première chose à faire, c’était
de changer le nom du club et de le rappeler
RWDM. Sa réponse : -Njet ! Oublie ça tout de
suite. » Les chants dans les tribunes étaient
ceux du RWDM, les maillots que les supporters portaient aussi. Quand j’ai démissionné
en juin 2012, j’ai promis que je reviendrais. »
Une équipe a tôt fait de se structurer autour de lui : Philippe Housiaux, Bruno Vandenwijngaert, Robert L’Ecluse, Henri-François Lenaerts, Jean-Marc Noël et d’autres.
Plusieurs personnalités, amoureuses elles
aussi du club molenbeekois, soutiennent le
projet : Rodrigo Beenkens, Stephan Streker,
Fred Vanderbiest...
« En mon for intérieur, j’ai toujours su que
le RWDM n’était pas mort. » C’est Niko Avramovic qui a la parole, un supporter de longue
date qui vit à un kilomètre du stade. « Quand
j’ai entendu parler du projet, j’étais emballé
mais je n’y ai pas cru tout de suite. Mais
quand Thierry Dailly s’est mêlé à l’histoire,
qu’il a pris la parole et qu’il a fallu aller se
faire entendre à la commune parce que cette
histoire devenait un sketch, j’ai foncé. »
2. LES DIFFICULTÉS
Dès le projet couché sur papier, il a fallu
plonger au cœur du sujet. Créer un club, ce
n’est pas juste rassembler des gens motivés
autour d’une table. Il a fallu que les bâtisseurs envisagent toutes les possibilités,
qu’ils trouvent des fonds, qu’ils cherchent
un matricule et un stade. A l’addition, des
mois plus tard, 95% des conditions sont
remplies mais il manque encore l’enceinte.
« J’ai tout appris et tout connu au RWDM.
Peu importe si j’ai porté les couleurs d’autres équipes,
cela reste et restera toujours mon club. »
FRED VANDERBIEST, ANCIEN JOUEUR
Actuellement, le stade Machtens se refuse
au RWDM.
« C’est en mars 2014 que j’ai été
contacté », balance Thierry Dailly. « Finalement, ce n’est qu’en janvier 2015 que nous
avons déposé le projet à la Bourgmestre,
Françoise Schepmans. Cela a pris du temps
mais au moins, les choses étaient bien
faites. »
Les autorités communales, elles, prennent dans un premier temps les instigateurs
du projet pour des fanfarons. Elles réclament
un audit financier, un comble pour un club
qui n’existe pas encore ; mais aussi la garantie que le nom « RWDM » serait utilisé. Ainsi
qu’un matricule.
« Initialement, la première idée fut de reprendre le matricule du FC Brussels Strombeek », se souvient Rémy Poussart. « Mais
les dettes étaient colossales. Nous ne comptions pas mettre des centaines de milliers
€dans l’aventure. Le RRC Waterloo est alors
rentré dans la danse mais nous avons été
couillonnés. C’est aussi simple que ça. »
« Les discussions étaient finalisées. Nous
étions d’accord sur un prix. Il ne manquait
plus que la signature », affirme Dailly, qui n’a
jamais joué au RWDM mais qui a grandi près
du Sippelberg. « Mais au dernier moment,
c’est le président de l’Union qui a emporté le
morceau sans que personne ne comprenne
pourquoi. »
« Le 6 juin dernier, j’ai failli jeter le gant.
Nous étions réunis chez moi, à la maison,
avec de nombreux protagonistes du projet.
Ils m’ont laissé le choix de décider ce que
nous faisions. J’ai dit stop. J’en avais ras-lebol qu’on nous mette des bâtons dans les
roues. Je me souviens ne pas avoir dormi
cette nuit-là et au petit matin, j’ai compris
que je faisais une erreur. J’ai envoyé un SMS
à chaque membre du C.A. et je suis reparti à
l’assaut. J’ai lancé la presse sur la piste du
club d’Ath alors que je négociais dans l’ombre avec Wetteren. Et tout a été réglé en
quelques heures. »
Coût de l’opération : 175.000€. Demeure
donc le problème du stade Machtens que le
White Star ne souhaite pas partager avec un
club qui est déjà bien plus populaire que lui.
Les instances communales ont donné leur
accord au RWDM avant de s’attirer les foudres du pensionnaire de D2 dont le directeur
général, Michel Eylenbosch, n’est autre que
le... président du conseil communal. Le 3
juin dernier, dans un tweet, il écrivait : « Le
stade Machtens ? Dream, dream,
« UN ESPRIT
DE FAMILLE
SANS PAREIL »
Jonathan Butera est moins médiatique mais il fut une époque où
tous les clubs de Belgique et même
certains étrangers, lui faisaient la
cour mais il jura fidélité à son club
de cœur, avec lequel il joua en D1 et
en D2 : « Voilà plus de dix ans que
j’ai quitté le RWDM mais je suis
resté lié comme les doigts de la
main avec de nombreux amis avec
lesquels j’ai fait toutes mes
classes. Il y avait dans ce club un
esprit de famille sans pareil. Nous
aurions été au feu les uns pour les
autres. L’un de mes fils, Ethan,
vient d’être transféré à Anderlecht
et j’en suis fier parce que je pense
que c’est ce qui se fait de mieux en
Belgique.
Les époques ne sont pas comparables, nous n’étions pas choyés, pas
surprotégés mais sur le terrain,
nous faisions toujours partie des
meilleurs et tout le monde connaissait le RWDM, ne serait-ce que par
ses jeunes. Actuellement, je finis
ma carrière. J’ai 35 ans et je viens
d’affronter l’équipe de Danny Ost
en match amical. Les supporters
présents, près de 400 ce soir-là, se
souvenaient de moi. La troisième
mi-temps a été plus longue que les
deux premières », conclut l’ex-international espoir.
Alan Haydock regrette les treize
années qui se sont écoulées : « Il y
a eu des moments rocambolesques », dit-il. « Tous ces gens qui
avaient rendez-vous toutes les semaines ou tous les quinze jours se
sont retrouvés démunis et je
trouve que sur le plan humain, ce
que l’on vit actuellement est génial. Je suis vraiment très heureux
que le RWDM ait revu le jour et j’espère qu’il perdurera. D’une façon
très personnelle, ce ne sera plus jamais le vrai RWDM. Entre 2002 et
2015, une génération s’est perdue.
Mon fils de 13 ans, Owen, ne sait
par exemple rien de ce club. J’espère que le rassemblement populaire actuel va permettre au club
de se construire une identité. »
dream,... Back to reality. » Il bosse au White
Star à titre privé.
Or, le 20 mai 2014, Ahmed El Khanouss,
l’échevin des Sports de la commune clamait
dans la presse : « La saison prochaine, le
Brussels et le White Star cohabiteront au
stade Machtens. » Pourquoi cet accord ne
vaut-il plus un an plus tard ? Pourquoi la majorité communale ne prend-elle pas ses responsabilités plutôt que de se mettre la tête
dans le sable ?
« La commune est incompétente. Elle a
fait un tas de promesses qui ne sont pas tenues », répond Olivier Lebbe, un supporter
de toujours. « On préfère donner le stade à
un club qui n’a pas le moindre fan, auquel
personne ne s’identifie, qui n’entretient pas
l’enceinte dans laquelle il évolue et qui
n’aura jamais d’identité bruxelloise. Je suis
allé au Conseil communal, il faut le voir pour
le croire. C’est une cour de récréation. »
En attendant, l’affaire est en justice et le
RWDM n’abandonne pas l’espoir de jouer
sur le terrain principal plutôt qu’ailleurs.
3. L’ANCRAGE BRUXELLOIS
Anderlecht étant dans une autre galaxie et
attirant les supporters des quatre coins du
royaume, les fans de la capitale se sont souvent partagés entre l’Union et le RWDM.
Serge Trimpont en sait quelque chose. Ancien journaliste, ex-manager de l’Union et
agent de joueurs, notamment d’Aruna Dindane, il en a plein la bouche quand il évoque
le matricule 47 : « Mon grand-père, Eugène
Steppé, fut le premier manager du club en
1973 au moment de la fusion. Le secrétaire
administratif était Michel Verschueren.
J’étais souvent avec lui et je peux donc
dire que j’ai vécu cela de l’intérieur. C’était
fabuleux pour un gamin de dix ans et je me
souviens que dès le début, le RWDM représentait quelque chose de très fort pour les
Bruxellois. L’Union était déjà vieillissante et
ses titres remontaient à l’avant-guerre. Ici,
deux clubs de la capitale se rassemblaient et
pour toute une génération, c’était la naissance d’un folklore. »
« Quand j’étais jeune journaliste, je suivais
le RWDM fréquemment », se rappelle Vincent
Joséphy, une fine plume du quotidien Le Soir.
« A l’époque, il y avait énormément de monde
au stade et la force du club, c’était son école
des jeunes. Ses équipes étaient fréquemment championnes en catégories d’âge, de
nombreux gamins étaient internationaux
dans leur catégorie respective.
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Je crois que le club qui vient de renaître
est le fruit d’un long travail mais je me pose
la question de savoir si un club peut réellement tenir le coup sans pouvoir s’appuyer
sur des jeunes qu’il forme ? C’est évidemment l’un des grands avantages de
Bruxelles. Avec une telle diversité raciale,
avec autant de gamins qui ont le foot dans le
sang et qui tapent la balle en rue, il faut que
le RWDM redevienne, à leurs yeux, l’une des
références en matière de formation. »
C’est dans les plans de Thierry Dailly et
consorts mais cela prendra logiquement du
temps. C’est vrai qu’à des époques diverses, des gars comme Wesley Sonck
(Soulier d’or 2001 et 55 fois Diable rouge)
ou Adnan Januzaj (Manchester United),
sont passés par le stade Machtens.
équipes dans ma carrière, cela reste mon
club. J’ai eu chaud au cœur quand les supporters m’ont offert un maillot avant le
coup d’envoi. Il y a quelques années seulement, j’étais parmi eux dans le kop. »
« En termes de nombre, nous ne sommes
pas encore le Beerschot ou Liège mais je
suis sûr que l’engouement ne va pas s’arrêter », dit Olivier Lebbe. « Moi, je suivrai tous
les matchs. Je me fous que nous évoluions
en Promotion ou en P. 3. »
« Les accointances politiques sont évidemment désolantes », reprend Serge
Trimpont, « et ces supporters attendent ça
depuis tellement longtemps... La conception que j’ai du RWDM, c’est : -Par des
Bruxellois, pour des Bruxellois. Personnellement, je souffre du fait que ma ville perde
son identité, que plus personne ne parle le
brusseleir, que nous traversions une crise
identitaire. Et je suis convaincu que le
RWDM est une réponse à ceux qui pensent
la même chose. »
4. L’AVENIR
« Je veux que le RWDM
vive, pas qu’il survive. »
THIERRY DAILLY, MANAGER SPORTIF
Près de sept cents supporters ont assisté, dans un temps maussade, au premier match de coupe de Belgique remporté
contre Stekene. Avant cela, le RWDM avait
déjà disputé un petit match de gala contre
le Cercle Bruges de Fred Vanderbiest :
« Thierry Dailly et moi avons arrangé ce
match avec l’aide du modeste club d’Oudenburg où je connais pas mal de monde.
Pour moi, c’est normal de tendre la main au
RWDM.
J’y ai tout appris, j’y ai tout connu et peu
importe si j’ai porté les couleurs d’autres
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Avec Danny Ost à la tête de l’équipe, le
RWDM fait évidemment du bruit. Même si
l’équipe a dû être construite à la va-vite.
« Je n’ai vraiment commencé à penser au
sportif que le 12 juin », précise Thierry
Dailly. « J’avais déjà discuté avec des renforts potentiels mais hormis ma parole, je
ne pouvais leur donner aucune garantie. A
cet égard, je dois remercier non seulement
les footballeurs qui ont accepté d’attendre
et qui m’ont fait confiance et plus encore le
coach, Danny Ost. Il aurait pu signer ailleurs, notamment dans un club plus huppé
que le nôtre (NDLR : Mouscron), mais il a
respecté ses engagements et c’est la
grande classe. »
C’est donc le « fils de l’Union » qui va tenir les rênes du RWDM. Tout un symbole.
Danny Ost sait qu’un énorme défi l’attend
mais ce n’est pas le genre de chose qui l’effraie. « Je sais que nous serons attendus au
tournant parce que le RWDM va faire jaser
mais nous n’avons repris que depuis peu,
des transferts vont encore être réalisés et je
n’ai pas encore joué suffisamment que
pour savoir donner un objectif clair. Mais
ne mettons pas la charrue avant les bœufs
svp. »
Alan Haydock, ancien capitaine du
RWDM et du FC Brussels, sera... opposé à
son club de cœur cette saison puisqu’il
coache le SK Hal. « Je pense que le RWDM
aura fière allure et qu’il jouera les premiers
rôles », dit-il. « Je connais excessivement
bien Thierry Dailly puisque nous sommes
intimes depuis des années et je suis certain
qu’il voudra avoir de l’ambition. J’ai hâte de
voir ce que cela donne mais dans la mesure
où il a tout de même acquis un gars comme
Jérôme Nollevaux, qui était encore le capitaine du Brussels en D2 il y a peu, je me dis
que ça a de la gueule. »
Le manager, lui, se veut plus prudent :
« L’ambition, c’est de couler le béton d’une
structure solide. Nous devons nous pérenniser et pouvoir avoir de la stabilité, il ne
faut pas faire de folies. Je veux que le
RWDM vive, pas qu’il survive. Je sais que
les supporters sont emballés et c’est normal dans la mesure où ils ont attendu ce
moment depuis longtemps mais je demande un peu de patience. »
« On a vu avec le BX Brussels de Vincent
Kompany que créer un club n’est pas facile.
Et que même avec des moyens, les résultats ne suivent pas forcément », insiste
Serge Trimpont. « Ici, je pense que si un
jour, le RWDM arrive en D. 3, ce sera déjà
une magnifique victoire sur le destin. »
5. L’AVIS DES ANCIENS
Qui incarne mieux le RWDM que Patrick
Thairet? A bientôt 55 ans, il a tout connu au
club. Plus de 300 matchs en D. 1, une centaine un cran plus bas, il a été capitaine
pendant de longues saisons et l’a coaché,
lui offrant la promotion en 2001. Autant
dire que cette renaissance lui fait plaisir :
« Je dois tellement de choses au RWDM, où
j’ai tout vécu », dit-il.
Le Molenbeekois, directeur de la piscine
olympique Louis Namèche, est heureux : «
Johan Vermeersch n’avait jamais voulu du
RWDM pour des raisons qui lui sont propres et j’espère que cette fois sera la
bonne. Voilà un an que j’ai pris un peu de
recul par rapport au football parce que ma
dernière expérience, à Bleid (devenu ensuite le BX Brussels) s’est finie de façon incorrecte.
Je ne cache pas que cela m’aurait fait
plaisir d’être contacté par les dirigeants du
RWDM. Mais je n’aurai pas la prétention de
dire qu’ils ont besoin de moi. Cela étant, le
RWDM fait partie de ma vie à tout jamais. Il
fait partie de moi. J’assisterai à des matchs,
c’est sûr. J’étais derrière le goal quand
Jacques Teugels a inscrit le but du titre en
1975. C’est un club unique. » ■