le nouveau rwdm
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LE NOUVEAU RWDM Sur la pelouse de Asse-Zellik, lors du premier tour de Coupe de Belgique qui voyait le RWDM et Stekene s’affronter, ils étaient plus de 800 pour supporter les hommes de Danny Ost et chanter à la gloire de leur club. Les irréductibles BXL Boys et la légendaire fanfare avaient retrouvé de la voix. « PAR ET POUR LES 144 5 août 2015 WWW.SPORTMAGAZINE.BE Treize ans après sa disparition, le RWDM est de retour pour le plus grand bonheur des centaines de supporters qui lui sont restés fidèles. PAR DAVID DUPONT ● PHOTOS BELGAIMAE - BRUNO FAHY BRUXELLOIS » WWW.SPORTMAGAZINE.BE 5 août 2015 145 LE NOUVEAU RWDM I ls viennent de tout Bruxelles et parfois de la périphérie. Ils ont attendu cet instant pendant treize ans, vivant au gré des projets sans fil conducteur, des promesses avalées et des déceptions perturbantes. Ils ont espéré, surtout. Ils sont vêtus de vieux maillots Diadora ou d’écharpes à l’odeur de naphtaline mais tous, à quelques exceptions près, ont fait acte de présence. Cette fois, ça y est, le RWDM est de retour. Pour de bon ? Ils l’espèrent. Seul l’avenir le dira mais les bases ont l’air solides. Reste que si l’équipe va évoluer en Promotion sous les ordres de Danny Ost, loin des heures de gloire du club initial, il reste quelques détails importants à régler. A commencer par le stade Edmond Machtens, puisque la commune de Molenbeek-SaintJean a entamé une partie de ping-pong malsaine. Le RWDM attend le « Temple » autant que l’inverse. Plongée au sein de ceux qui ont fait, ou font vivre le club de la zwanze. Les « vieux » clubs ont la cote. Et au fond, les mythes ne meurent jamais vraiment. Après le FC Liège et le Beerschot, voilà un autre monstre sacré du football belge qui renaît de ses cendres. Le RWDM n’a certes plus son matricule d’origine, le 47, mais il vit. C’est un nouveau-né qui doit la vie au courage et l’abnégation de nombreuses personnes, et qui a bonne mine. Reste qu’il faut avoir connu le club pour en comprendre les arcanes, la philosophie, l’état d’esprit, la légende. Il faut avoir porté les maillots floqués d’une pub pour Sony complètement désuète, ou avoir pris place dans la tribune L’Ecluse un soir de victoire face au voisin, au grand frère, au rival anderlechtois, pour savoir ce que représente le RWDM. En juin 2002, quand sa faillite a été déclarée au Tribunal de Bruxelles, des supporters pleuraient. Ils étaient aussi inconsolables que les employés de la Sabena au soir du 7 novembre 2001. La drache n’a pas refroidi les supporters de toujours pour ce premier tour de Coupe de Belgique. 146 5 août 2015 WWW.SPORTMAGAZINE.BE Ce projet devenu réalité, c’est à des supporters qu’on le doit mais aussi à Thierry Dailly. L’ancien manager sportif du... FC Brussels ne dort plus depuis plusieurs mois et surmonte les épreuves les unes après les autres pour que ça marche. Et s’il insiste pour remercier chaque personne qui apporte sa pierre à l’édifice, c’est aussi la sienne qu’il faut polir. Le RWDM new look, c’est lui en grande partie. Voici tout ce que vous devez savoir pour comprendre ce projet à travers cinq angles.. 1. LA NAISSANCE DU PROJET « En ce qui me concerne, j’en ai toujours rêvé », explique Rémy Poussart, un œnologue amoureux du RWDM depuis toujours. C’est d’ailleurs à lui qu’appartenait le logo du club. « Avec un ami, Marc Cortois, j’avais créé une fédération des supporters et nous avions fait des calendriers à l’effigie du club dont nous avions vendu mille exemplaires. Lors d’une assemblée générale qui avait regroupé 450 personnes dans les Socios, sous l’ancienne tribune, Thierry Dailly a pris la parole et nous a boostés. C’était le signe que nous attendions tous. » Thierry Dailly, lui, a toujours affirmé publiquement que l’âme du RWDM vivait encore : « Je me souviendrai toujours de la première discussion que j’ai eue avec Johan Vermeersch en avril 2010. J’allais rejoindre le Brussels comme directeur technique et je lui avais dit que la première chose à faire, c’était de changer le nom du club et de le rappeler RWDM. Sa réponse : -Njet ! Oublie ça tout de suite. » Les chants dans les tribunes étaient ceux du RWDM, les maillots que les supporters portaient aussi. Quand j’ai démissionné en juin 2012, j’ai promis que je reviendrais. » Une équipe a tôt fait de se structurer autour de lui : Philippe Housiaux, Bruno Vandenwijngaert, Robert L’Ecluse, Henri-François Lenaerts, Jean-Marc Noël et d’autres. Plusieurs personnalités, amoureuses elles aussi du club molenbeekois, soutiennent le projet : Rodrigo Beenkens, Stephan Streker, Fred Vanderbiest... « En mon for intérieur, j’ai toujours su que le RWDM n’était pas mort. » C’est Niko Avramovic qui a la parole, un supporter de longue date qui vit à un kilomètre du stade. « Quand j’ai entendu parler du projet, j’étais emballé mais je n’y ai pas cru tout de suite. Mais quand Thierry Dailly s’est mêlé à l’histoire, qu’il a pris la parole et qu’il a fallu aller se faire entendre à la commune parce que cette histoire devenait un sketch, j’ai foncé. » 2. LES DIFFICULTÉS Dès le projet couché sur papier, il a fallu plonger au cœur du sujet. Créer un club, ce n’est pas juste rassembler des gens motivés autour d’une table. Il a fallu que les bâtisseurs envisagent toutes les possibilités, qu’ils trouvent des fonds, qu’ils cherchent un matricule et un stade. A l’addition, des mois plus tard, 95% des conditions sont remplies mais il manque encore l’enceinte. « J’ai tout appris et tout connu au RWDM. Peu importe si j’ai porté les couleurs d’autres équipes, cela reste et restera toujours mon club. » FRED VANDERBIEST, ANCIEN JOUEUR Actuellement, le stade Machtens se refuse au RWDM. « C’est en mars 2014 que j’ai été contacté », balance Thierry Dailly. « Finalement, ce n’est qu’en janvier 2015 que nous avons déposé le projet à la Bourgmestre, Françoise Schepmans. Cela a pris du temps mais au moins, les choses étaient bien faites. » Les autorités communales, elles, prennent dans un premier temps les instigateurs du projet pour des fanfarons. Elles réclament un audit financier, un comble pour un club qui n’existe pas encore ; mais aussi la garantie que le nom « RWDM » serait utilisé. Ainsi qu’un matricule. « Initialement, la première idée fut de reprendre le matricule du FC Brussels Strombeek », se souvient Rémy Poussart. « Mais les dettes étaient colossales. Nous ne comptions pas mettre des centaines de milliers €dans l’aventure. Le RRC Waterloo est alors rentré dans la danse mais nous avons été couillonnés. C’est aussi simple que ça. » « Les discussions étaient finalisées. Nous étions d’accord sur un prix. Il ne manquait plus que la signature », affirme Dailly, qui n’a jamais joué au RWDM mais qui a grandi près du Sippelberg. « Mais au dernier moment, c’est le président de l’Union qui a emporté le morceau sans que personne ne comprenne pourquoi. » « Le 6 juin dernier, j’ai failli jeter le gant. Nous étions réunis chez moi, à la maison, avec de nombreux protagonistes du projet. Ils m’ont laissé le choix de décider ce que nous faisions. J’ai dit stop. J’en avais ras-lebol qu’on nous mette des bâtons dans les roues. Je me souviens ne pas avoir dormi cette nuit-là et au petit matin, j’ai compris que je faisais une erreur. J’ai envoyé un SMS à chaque membre du C.A. et je suis reparti à l’assaut. J’ai lancé la presse sur la piste du club d’Ath alors que je négociais dans l’ombre avec Wetteren. Et tout a été réglé en quelques heures. » Coût de l’opération : 175.000€. Demeure donc le problème du stade Machtens que le White Star ne souhaite pas partager avec un club qui est déjà bien plus populaire que lui. Les instances communales ont donné leur accord au RWDM avant de s’attirer les foudres du pensionnaire de D2 dont le directeur général, Michel Eylenbosch, n’est autre que le... président du conseil communal. Le 3 juin dernier, dans un tweet, il écrivait : « Le stade Machtens ? Dream, dream, « UN ESPRIT DE FAMILLE SANS PAREIL » Jonathan Butera est moins médiatique mais il fut une époque où tous les clubs de Belgique et même certains étrangers, lui faisaient la cour mais il jura fidélité à son club de cœur, avec lequel il joua en D1 et en D2 : « Voilà plus de dix ans que j’ai quitté le RWDM mais je suis resté lié comme les doigts de la main avec de nombreux amis avec lesquels j’ai fait toutes mes classes. Il y avait dans ce club un esprit de famille sans pareil. Nous aurions été au feu les uns pour les autres. L’un de mes fils, Ethan, vient d’être transféré à Anderlecht et j’en suis fier parce que je pense que c’est ce qui se fait de mieux en Belgique. Les époques ne sont pas comparables, nous n’étions pas choyés, pas surprotégés mais sur le terrain, nous faisions toujours partie des meilleurs et tout le monde connaissait le RWDM, ne serait-ce que par ses jeunes. Actuellement, je finis ma carrière. J’ai 35 ans et je viens d’affronter l’équipe de Danny Ost en match amical. Les supporters présents, près de 400 ce soir-là, se souvenaient de moi. La troisième mi-temps a été plus longue que les deux premières », conclut l’ex-international espoir. Alan Haydock regrette les treize années qui se sont écoulées : « Il y a eu des moments rocambolesques », dit-il. « Tous ces gens qui avaient rendez-vous toutes les semaines ou tous les quinze jours se sont retrouvés démunis et je trouve que sur le plan humain, ce que l’on vit actuellement est génial. Je suis vraiment très heureux que le RWDM ait revu le jour et j’espère qu’il perdurera. D’une façon très personnelle, ce ne sera plus jamais le vrai RWDM. Entre 2002 et 2015, une génération s’est perdue. Mon fils de 13 ans, Owen, ne sait par exemple rien de ce club. J’espère que le rassemblement populaire actuel va permettre au club de se construire une identité. » dream,... Back to reality. » Il bosse au White Star à titre privé. Or, le 20 mai 2014, Ahmed El Khanouss, l’échevin des Sports de la commune clamait dans la presse : « La saison prochaine, le Brussels et le White Star cohabiteront au stade Machtens. » Pourquoi cet accord ne vaut-il plus un an plus tard ? Pourquoi la majorité communale ne prend-elle pas ses responsabilités plutôt que de se mettre la tête dans le sable ? « La commune est incompétente. Elle a fait un tas de promesses qui ne sont pas tenues », répond Olivier Lebbe, un supporter de toujours. « On préfère donner le stade à un club qui n’a pas le moindre fan, auquel personne ne s’identifie, qui n’entretient pas l’enceinte dans laquelle il évolue et qui n’aura jamais d’identité bruxelloise. Je suis allé au Conseil communal, il faut le voir pour le croire. C’est une cour de récréation. » En attendant, l’affaire est en justice et le RWDM n’abandonne pas l’espoir de jouer sur le terrain principal plutôt qu’ailleurs. 3. L’ANCRAGE BRUXELLOIS Anderlecht étant dans une autre galaxie et attirant les supporters des quatre coins du royaume, les fans de la capitale se sont souvent partagés entre l’Union et le RWDM. Serge Trimpont en sait quelque chose. Ancien journaliste, ex-manager de l’Union et agent de joueurs, notamment d’Aruna Dindane, il en a plein la bouche quand il évoque le matricule 47 : « Mon grand-père, Eugène Steppé, fut le premier manager du club en 1973 au moment de la fusion. Le secrétaire administratif était Michel Verschueren. J’étais souvent avec lui et je peux donc dire que j’ai vécu cela de l’intérieur. C’était fabuleux pour un gamin de dix ans et je me souviens que dès le début, le RWDM représentait quelque chose de très fort pour les Bruxellois. L’Union était déjà vieillissante et ses titres remontaient à l’avant-guerre. Ici, deux clubs de la capitale se rassemblaient et pour toute une génération, c’était la naissance d’un folklore. » « Quand j’étais jeune journaliste, je suivais le RWDM fréquemment », se rappelle Vincent Joséphy, une fine plume du quotidien Le Soir. « A l’époque, il y avait énormément de monde au stade et la force du club, c’était son école des jeunes. Ses équipes étaient fréquemment championnes en catégories d’âge, de nombreux gamins étaient internationaux dans leur catégorie respective. WWW.SPORTMAGAZINE.BE 5 août 2015 147 LE NOUVEAU RWDM Je crois que le club qui vient de renaître est le fruit d’un long travail mais je me pose la question de savoir si un club peut réellement tenir le coup sans pouvoir s’appuyer sur des jeunes qu’il forme ? C’est évidemment l’un des grands avantages de Bruxelles. Avec une telle diversité raciale, avec autant de gamins qui ont le foot dans le sang et qui tapent la balle en rue, il faut que le RWDM redevienne, à leurs yeux, l’une des références en matière de formation. » C’est dans les plans de Thierry Dailly et consorts mais cela prendra logiquement du temps. C’est vrai qu’à des époques diverses, des gars comme Wesley Sonck (Soulier d’or 2001 et 55 fois Diable rouge) ou Adnan Januzaj (Manchester United), sont passés par le stade Machtens. équipes dans ma carrière, cela reste mon club. J’ai eu chaud au cœur quand les supporters m’ont offert un maillot avant le coup d’envoi. Il y a quelques années seulement, j’étais parmi eux dans le kop. » « En termes de nombre, nous ne sommes pas encore le Beerschot ou Liège mais je suis sûr que l’engouement ne va pas s’arrêter », dit Olivier Lebbe. « Moi, je suivrai tous les matchs. Je me fous que nous évoluions en Promotion ou en P. 3. » « Les accointances politiques sont évidemment désolantes », reprend Serge Trimpont, « et ces supporters attendent ça depuis tellement longtemps... La conception que j’ai du RWDM, c’est : -Par des Bruxellois, pour des Bruxellois. Personnellement, je souffre du fait que ma ville perde son identité, que plus personne ne parle le brusseleir, que nous traversions une crise identitaire. Et je suis convaincu que le RWDM est une réponse à ceux qui pensent la même chose. » 4. L’AVENIR « Je veux que le RWDM vive, pas qu’il survive. » THIERRY DAILLY, MANAGER SPORTIF Près de sept cents supporters ont assisté, dans un temps maussade, au premier match de coupe de Belgique remporté contre Stekene. Avant cela, le RWDM avait déjà disputé un petit match de gala contre le Cercle Bruges de Fred Vanderbiest : « Thierry Dailly et moi avons arrangé ce match avec l’aide du modeste club d’Oudenburg où je connais pas mal de monde. Pour moi, c’est normal de tendre la main au RWDM. J’y ai tout appris, j’y ai tout connu et peu importe si j’ai porté les couleurs d’autres 148 5 août 2015 2015 WWW.SPORTMAGAZINE.BE Avec Danny Ost à la tête de l’équipe, le RWDM fait évidemment du bruit. Même si l’équipe a dû être construite à la va-vite. « Je n’ai vraiment commencé à penser au sportif que le 12 juin », précise Thierry Dailly. « J’avais déjà discuté avec des renforts potentiels mais hormis ma parole, je ne pouvais leur donner aucune garantie. A cet égard, je dois remercier non seulement les footballeurs qui ont accepté d’attendre et qui m’ont fait confiance et plus encore le coach, Danny Ost. Il aurait pu signer ailleurs, notamment dans un club plus huppé que le nôtre (NDLR : Mouscron), mais il a respecté ses engagements et c’est la grande classe. » C’est donc le « fils de l’Union » qui va tenir les rênes du RWDM. Tout un symbole. Danny Ost sait qu’un énorme défi l’attend mais ce n’est pas le genre de chose qui l’effraie. « Je sais que nous serons attendus au tournant parce que le RWDM va faire jaser mais nous n’avons repris que depuis peu, des transferts vont encore être réalisés et je n’ai pas encore joué suffisamment que pour savoir donner un objectif clair. Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs svp. » Alan Haydock, ancien capitaine du RWDM et du FC Brussels, sera... opposé à son club de cœur cette saison puisqu’il coache le SK Hal. « Je pense que le RWDM aura fière allure et qu’il jouera les premiers rôles », dit-il. « Je connais excessivement bien Thierry Dailly puisque nous sommes intimes depuis des années et je suis certain qu’il voudra avoir de l’ambition. J’ai hâte de voir ce que cela donne mais dans la mesure où il a tout de même acquis un gars comme Jérôme Nollevaux, qui était encore le capitaine du Brussels en D2 il y a peu, je me dis que ça a de la gueule. » Le manager, lui, se veut plus prudent : « L’ambition, c’est de couler le béton d’une structure solide. Nous devons nous pérenniser et pouvoir avoir de la stabilité, il ne faut pas faire de folies. Je veux que le RWDM vive, pas qu’il survive. Je sais que les supporters sont emballés et c’est normal dans la mesure où ils ont attendu ce moment depuis longtemps mais je demande un peu de patience. » « On a vu avec le BX Brussels de Vincent Kompany que créer un club n’est pas facile. Et que même avec des moyens, les résultats ne suivent pas forcément », insiste Serge Trimpont. « Ici, je pense que si un jour, le RWDM arrive en D. 3, ce sera déjà une magnifique victoire sur le destin. » 5. L’AVIS DES ANCIENS Qui incarne mieux le RWDM que Patrick Thairet? A bientôt 55 ans, il a tout connu au club. Plus de 300 matchs en D. 1, une centaine un cran plus bas, il a été capitaine pendant de longues saisons et l’a coaché, lui offrant la promotion en 2001. Autant dire que cette renaissance lui fait plaisir : « Je dois tellement de choses au RWDM, où j’ai tout vécu », dit-il. Le Molenbeekois, directeur de la piscine olympique Louis Namèche, est heureux : « Johan Vermeersch n’avait jamais voulu du RWDM pour des raisons qui lui sont propres et j’espère que cette fois sera la bonne. Voilà un an que j’ai pris un peu de recul par rapport au football parce que ma dernière expérience, à Bleid (devenu ensuite le BX Brussels) s’est finie de façon incorrecte. Je ne cache pas que cela m’aurait fait plaisir d’être contacté par les dirigeants du RWDM. Mais je n’aurai pas la prétention de dire qu’ils ont besoin de moi. Cela étant, le RWDM fait partie de ma vie à tout jamais. Il fait partie de moi. J’assisterai à des matchs, c’est sûr. J’étais derrière le goal quand Jacques Teugels a inscrit le but du titre en 1975. C’est un club unique. » ■