ONU: l`édition dujour

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ONU: l`édition dujour
ONU: l’édition du jour
Mises à jour et alertes email sur le
Centre d’actualités:
www.un.org/french/news
Numéro PPQ/9489
mercredi 4 mai 2016
Les grands titres:
• Syrie : l'ONU appelle à remettre la cessation des
• La FAO encourage l'Europe et l'Asie centrale à
• Près du quart des enfants en âge d'aller à l'école
• L'envoyé de l'ONU préoccupé par des incidents le
• Ban Ki-moon plaide pour un financement durable
• Soudan du Sud : le Conseil de sécurité appelle le
• Mali : la Coordonnatrice humanitaire condamne
• Sanctions de l'ONU : comment ça marche et qui les
hostilités sur les rails dans l'ensemble du pays
vivent dans des pays en crise, selon l'UNICEF
de l'agence onusienne s'occupant des réfugiés
palestiniens
une attaque contre un convoi humanitaire
améliorer la qualité de l'alimentation
long de la frontière avec Gaza
gouvernement de transition à appliquer l'intégralité
de l'accord de paix
utilisent ?
Syrie : l'ONU appelle à remettre la cessation des hostilités sur
les rails dans l'ensemble du pays
4 mai - Lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation en Syrie et dans
la ville d'Alep, qui a connu une escalade des combats ces derniers jours, deux hauts
responsables de l'ONU ont appelé mercredi à rétablir la cessation des hostilités dans
l'ensemble du pays.
Deux enfants récupèrent des branches
pour faire du feu dans le village de Kafar
Batna, dans le Grand Damas, en Syrie.
Photo UNICEF/Amer Al Shami
Devant les 15 membres, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Stephan
O'Brien, s'est déclaré choqué par l'ampleur des destructions causées à Alep par les
bombardements dans des zones densément peuplées, où plusieurs centaines de civils ont été
tués et blessés.
« Ceux qui restent dans l'est d'Alep, environ 300.000 personnes, vivent dans la peur constante de la prochaine attaque
aérienne », a déploré le Secrétaire général adjoint, ajoutant que les 1,3 million de personnes situées dans la partie ouest de la
ville ont trouvé refuge dans des caves pour échapper aux « tirs de mortiers qui continuent de frapper ce qu'il reste de leur
maison ».
M. O'Brien a observé que les attaques prenant quotidiennement pour cible les établissements de santé de la ville contribuent
à rendre la situation plus difficile encore, entravant l'accès aux soins de milliers de civils.
Au-delà de la seule situation d'Alep, il a mentionné des rapports faisant état de 360 attaques contre 250 établissements de
santé depuis le début du conflit en Syrie, dans lesquelles 730 personnes issues du personnel médical ont trouvé la mort.
« Les hôpitaux dédiés au traitement des enfants, mais aussi des femmes enceintes ne sont plus des lieux où les civils peuvent
se rendre en toute sécurité », a-t-il insisté, ajoutant que vivre à proximité d'un établissement médical est même désormais
considéré comme un risque.
« Ma question pour vous aujourd'hui est : combien de morts et de souffrances supplémentaires pouvons-nous encore tolérer
Document destiné aux médias
non - officiel
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avant qu'il y ait une poussée collective pour mettre fin à cette crise insensée et honteuse affectant les Syriens, leurs voisins et
beaucoup d'autres au-delà? », a demandé aux 15 membres le Secrétaire général adjoint.
« Malheureusement, nous disposons de rapports de plus en plus choquants en provenance de la ville d'Alep depuis des deux
dernières semaines », a déclaré de son côté au Conseil le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques de l'ONU, Jeffrey
Feltman.
« Vous avez tous vu les images horribles d'attaques contre des hôpitaux dans les quartiers de la ville aussi bien sous le
contrôle du gouvernement que de l'opposition. Permettez-moi d'être absolument clair une fois de plus : les attaques
intentionnelles et directes contre des hôpitaux sont des crimes de guerre », a-t-il insisté.
M. Feltman a par ailleurs pris note de l'accord récemment conclu entre les États-Unis et la Russie pour réaliser une « journée
de silence » à Alep et ses environs, accord qui devait commencer à 00h01, heure de Damas hier soir, mais dont la mise en
œuvre se serait révélée difficile, bien qu'elle aurait conduit à une diminution globale de la violence.
Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques a appelé à consolider et étendre cet accord, notamment
dans certaines parties de Damas et de Lattaquié, dans la perspective de parvenir à rétablir la cessation des
hostilités à Alep et dans l'ensemble du pays.
Près du quart des enfants en âge d'aller à l'école vivent dans
des pays en crise, selon l'UNICEF
4 mai - Près d'un quart des enfants d'âge scolaire dans le monde, soit 462 millions d'élèves,
vivent dans des pays touchés par une urgence humanitaire, selon un nouveau rapport publié
par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et ses partenaires.
L'Ambassadeur de bonne volonté de
l'UNICEF, Orlando Bloom, joue avec des
enfants dans une école à Slovyansk, dans
le cadre d'une visite en Ukraine. Photo
UNICEF/UN017899/Georgiev
Le rapport révèle que près d'un enfant sur six âgés entre 3 et 18 ans et vivant dans des pays
touchés par des crises, soit 75 millions, est classé comme ayant désespérément besoin d'un
soutien éducatif. Cependant, en moyenne, seulement 2% des appels de fonds humanitaires
globaux sont consacrés à l'éducation, note l'UNICEF.
« L'éducation change des vies dans les situations de crise », déclare la Chef mondiale de
l'éducation à l'UNICEF, Josephine Bourne. « Aller à l'école protège les enfants contre les
abus tels que le trafic d'êtres humains et le recrutement dans les groupes armés. C'est un investissement vital dans l'avenir
des enfants et dans l'avenir de leurs communautés. Il faut que l'éducation soit une priorité pour la communauté internationale
au même niveau que la fourniture d'eau, de nourriture et d'abri dans le cadre des opérations humanitaires ».
Ce rapport est publié à quelques semaines du Sommet humanitaire mondial qui aura lieu à Istanbul les 23 et 24 mai. Un
nouveau fond, 'L'éducation ne peut pas attendre', sera lancé à ce sommet pour donner aux enfants dans les situations de crise
un accès à l'enseignement.
Le fonds vise à amasser en cinq ans près de 4 milliards de dollars pour atteindre 13,6 millions d'enfants ayant besoin
d'éducation dans les situations d'urgence, avec pour perspective d'atteindre 75 millions d'enfants d'ici 2030.
Le rapport a été rendu public alors que l'Ambassadeur de bonne volonté de l'UNICEF, l'acteur Orlando Bloom, s'est rendu
dans l'est de l'Ukraine pour sensibiliser l'opinion publique à la crise éducative à laquelle sont confrontés les enfants dans les
situations d'urgence humanitaire.
M. Bloom s'est rendu dans des salles de classe qui ont été frappées par des obus à seulement trois kilomètres de la ligne de
front. Environ 580.000 enfants ont un besoin urgent d'assistance et plus de 230.000 enfants ont été forcés de quitter leurs
maisons. De plus, environ 20% des écoles et jardins d'enfants de la région ont été endommagés ou détruits et environ
300.000 enfants ont un besoin immédiat d'aide pour poursuivre leurs études, a précisé l'UNICEF.
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« J'ai rencontré des enfants comme par exemple, Liana, 11 ans, qui se sont cachés dans le sous-sol de leur école pendant
presque deux semaines, dans des conditions glaciales, sans lumière ni chauffage, tandis que les bombardements ravageaient
les salles de classe au-dessus d'eux », a déclaré M. Bloom. « Maintenant tout ce qu'ils veulent est revenir à la sécurité, à la
routine de l'école et planifier leur avenir ».
L'UNICEF a jusqu'ici soutenu la réparation et la réhabilitation de 57 écoles dans l'est de l'Ukraine et a fourni à des centaines
de milliers d'enfants des manuels scolaires, des bureaux et des crayons, ainsi qu'un soutien psychologique et des cours de
rattrapage.
L'agence a également fourni à près de 280.000 enfants des informations sur les risques posés par les mines
terrestres et les munitions non explosées, qui jonchent les communautés près de la ligne de front.
Ban Ki-moon plaide pour un financement durable de l'agence
onusienne s'occupant des réfugiés palestiniens
4 mai - A l'occasion d'une réunion consacrée à l'Office de secours et de travaux des Nations
Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA), le Secrétaire général de
l'ONU, Ban Ki-moon, a plaidé mercredi pour un financement durable de cette agence
onusienne dont l'assistance est vitale pour les réfugiés palestiniens.
Des aires de jeux pour enfants créées par
l'UNRWA et un partenaire dans le camp
de réfugiés d'Aida à Bethléem. Photo
UNRWA/Alaa Ghosheh
« Je vous demande aujourd'hui de faire tout votre possible pour appuyer et soutenir
l'UNRWA dans ses activités. Combler le déficit actuel de 81 millions de dollars doit être
une priorité pour 2016 », a dit M. Ban dans un discours à cette réunion. « Les incertitudes
budgétaires sont une distraction coûteuse. Elles jouent avec le sort des personnes qui vivent
déjà dans une situation précaire. Elles ajoutent une élément supplémentaire inutile de
souffrance et d'angoisse ».
Le Secrétaire général a rappelé que l'UNRWA et ses 30.000 employés apportent une assistance et des services vitaux aux
5,2 millions de réfugiés palestiniens au Moyen-Orient, notamment dans les domaines de l'éducation, de la santé, et des
services sociaux.
« L'UNRWA joue un rôle stabilisateur en aidant les réfugiés palestiniens dans une région volatile », a-t-il souligné, ajoutant
qu'il était dans l'intérêt de la communauté internationale d'assurer le caractère durable des activités de l'agence onusienne.
« A peine neuf mois après mon appel devant l'Assemblée générale pour un soutien à l'UNRWA, l'agence a de nouveau
désespérément besoin de ressources », a déploré M. Ban.
Selon lui, en assurant un financement durable à l'UNRWA, les réfugiés palestiniens n'auront pas à se poser la question de
savoir si les écoles resteront ouvertes, si les services médicaux seront toujours disponibles et s'il y aura toujours de quoi
manger.
Le chef de l'ONU a rappelé que l'UNRWA a été pionnière dans le domaine de l'éducation dans les situations d'urgence, un
thème crucial du Sommet humanitaire mondial qui aura lieu à Istanbul, en Turquie, les 23 et 24 mai. L'agence a ainsi
développé des techniques innovantes d'apprentissage à distance et des 'espaces sûrs' pour garantir l'éduction des garçons et
des filles réfugiés palestiniens.
L'UNRWA reconstruit également des maisons de réfugiés palestiniens et des communautés ravagées par le
conflit à Gaza, a-t-il souligné. Il a rappelé qu'il avait vu par lui-même les efforts menés par l'UNRWA au
Liban dans le camp de réfugiés de Nahr El-Bared, détruit en 2007, et observé la reconstruction en cours.
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Mali : la Coordonnatrice humanitaire condamne une attaque
contre un convoi humanitaire
4 mai - La Coordonnatrice de l'action humanitaire au Mali par intérim, Fatouma Seid, a
condamné fermement l'attaque d'un convoi humanitaire de l'ONG Conseil Danois pour les
Réfugiés (DRC), survenue le vendredi 29 avril à 75 km au sud-ouest de la ville de Gao, sur
l'axe routier Dorey - N'Tillit.
Des policiers sénégalais servant au sein de
la MINUSMA au Mali patrouillent dans
les rues de Gao. Photo ONU/Marco
Dormino
Des individus non identifiés s'en sont pris directement au convoi en tirant sur ses occupants.
Trois travailleurs humanitaires ont été blessés, dont un gravement, et deux véhicules ont été
incendiés, a précisé le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires
humanitaires (OCHA) dans un communiqué de presse publié mardi.
« La violence de cette attaque est particulièrement préoccupante. Il est inacceptable que des travailleurs humanitaires soient
pris pour cible. Il s'agit d'une violation grave du droit international humanitaire dont les auteurs doivent être tenus
responsables afin que justice soit rendue », a souligné Mme Seid.
Face à ce grave incident, les organisations humanitaires ont dû interrompre temporairement leurs activités dans cette zone.
L'analyse des circonstances de l'attaque et la mise en œuvre d'actions pour mitiger les risques des opérations dans cette zone
d'insécurité sont actuellement en cours, a précisé OCHA.
L'action des organisations humanitaires est guidée par les principes fondamentaux d'humanité, de neutralité, d'impartialité et
d'indépendance. Selon ces principes, les organisations portent secours aux personnes dans le besoin, sur la seule base de
leurs vulnérabilités, sans aucune discrimination liée au sexe, à l'ethnie ou à la religion. L'ensemble des signataires de
l'Accord de paix et de réconciliation pour le Mali se sont engagés à promouvoir et respecter les principes humanitaires.
« L'Accord engage toutes les parties à faciliter l'accès des agences humanitaires et à garantir la sécurité de leurs personnels
», a dit Mme Seid. « J'appelle tous les signataires à redoubler d'efforts pour œuvrer à la plus stricte application de ce principe
».
La Coordonnatrice Humanitaire par intérim a offert son soutien et ses vœux de prompt rétablissement aux
travailleurs humanitaires blessés dans l'attaque.
La FAO encourage l'Europe et l'Asie centrale à améliorer la
qualité de l'alimentation
4 mai - L'Europe et l'Asie centrale ont fait des progrès considérables dans la lutte contre la
faim ces dernières décennies mais elles doivent améliorer la qualité de l'alimentation,
prévient l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Champ de blé en France. Photo
FAO/Olivier Thuillier
Le nombre de personnes souffrant de la faim dans la région - calculé en fonction des
apports caloriques et énergétiques - a baissé de 40% depuis 1990, a souligné mercredi le
Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, au début de la Conférence régionale
biannuelle de la FAO pour l'Europe qui se déroule à Antalya, en Turquie.
« Cependant, malgré des tendances globales favorables en matière de sécurité alimentaire, d'autres formes de malnutrition
persistent et continuent de poser problème, affectant tous les pays de la région », a-t-il ajouté.
Par exemple, dans 48 des 53 pays de la région Europe et Asie Centrale, la prévalence du surpoids et de l'obésité chez les
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adultes dépasse les 55%, tandis que des taux relativement élevés de retard de croissance continuent d'affecter les enfants
dans le Caucase et en Asie centrale.
Selon le chef de la FAO, « la bonne nouvelle, c'est que plusieurs gouvernements de la région ont déjà commencé à prendre
des mesures allant au-delà du simple fait de produire davantage de nourriture et visent à transformer les systèmes
alimentaires en vue d'améliorer la qualité de l'alimentation et la nutrition des populations ».
Soulignant qu'un grand nombre de personnes souffrant de la pauvreté et de la malnutrition dans la région vivent en zone
rurale, le Directeur général a indiqué que les actions de développement devraient mettre l'accent sur la contribution au
dynamisme des économies rurales.
Pour soutenir de telles actions, la FAO s'est engagée dans deux initiatives prioritaires dans la région.
La première se concentre sur l'autonomisation des petits exploitants agricoles et des agriculteurs familiaux afin d'améliorer
leurs moyens d'existence et leur résilience face aux catastrophes et aux chocs, y compris le changement climatique. Les
retombées positives incluent l'amélioration de la nutrition et le renforcement de la durabilité de l'exploitation des ressources
naturelles dans la production alimentaire.
La deuxième initiative régionale vise à améliorer l'agriculture et le contexte politique du commerce alimentaire afin d'aider
les petites et moyennes exploitations agricoles à prospérer et à se développer.
Prenant l'exemple du contexte dramatique qui prévaut actuellement en Turquie face à l'afflux de plus de 2,5 millions de
réfugiés et de migrants issus de différents pays, M. Graziano da Silva a insisté sur la nécessité de combattre le phénomène à
la racine, un phénomène qui met les populations sous pression et provoque des déplacements massifs à la fois à l'intérieur
des pays et au-delà des frontières.
« Les conflits armés font évidemment partie des causes, mais le changement climatique, les menaces pesant sur les chaînes
alimentaires telles que les ravageurs et les maladies agricoles, la pauvreté rurale, les catastrophes naturelles engendrées par
le climat et d'autres dures réalités mettent également sous pression les familles et les communautés », a-t-il précisé. «
Donner la priorité à la sécurité alimentaire, à l'agriculture et au développement rural peut aider à soutenir l'établissement de
sociétés pacifiques et stables ».
Les Conférences régionales de la FAO se déroulent tous les deux ans et réunissent, dans le cas de l'Europe et
de l'Asie centrale, des délégués issus des 53 pays membres ainsi qu'une organisation membre (l'Union
européenne). La Conférence fixe les priorités régionales en matière d'alimentation et d'agriculture et
supervise les programmes de la FAO sur le terrain ainsi que d'autres travaux dans la région.
L'envoyé de l'ONU préoccupé par des incidents le long de la
frontière avec Gaza
4 mai - Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au MoyenOrient, Nickolay Mladenov, s'est déclaré mercredi préoccupé par les récents incidents de
sécurité le long de la frontière avec Gaza.
« Je suis préoccupé par les incidents de sécurité qui ont eu lieu le long de la frontière avec
Gaza au cours des dernières 24 heures », a dit M. Mladenov dans un communiqué de presse
publié à Jérusalem.
Nickolay Mladenov, le Coordonnateur
spécial de l'ONU pour le processus de
paix au Moyen-Orient. Photo ONU/Loey
Felipe
« Je demande à tous d'exercer un maximum de retenue et de prendre toutes les mesures
nécessaires pour prévenir le risque d'escalade. Il est essentiel que la paix soit maintenue
pour assurer la sûreté et la sécurité aussi bien des Israéliens que des Palestiniens », a-t-il ajouté.
Selon la presse, l'armée de l'air israélienne a procédé mercredi à des frappes militaires après des tirs de
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mortier en provenance de Gaza ayant visé des troupes israéliennes à la recherche de tunnels construits par le
Hamas près de la frontière.
Soudan du Sud : le Conseil de sécurité appelle le gouvernement
de transition à appliquer l'intégralité de l'accord de paix
4 mai - Le Conseil de sécurité de l'ONU a salué mercredi la formation du gouvernement de
transition et d'union nationale au Soudan du Sud, le 29 avril dernier, qualifiant cette
avancée de jalon important dans la mise en œuvre de l'Accord sur le règlement du conflit,
signé par les parties le 17 août 2015.
Rappelant dans une déclaration de presse les milliers de morts occasionnés par le conflit, le
Conseil a appelé le gouvernement de transition et d'union nationale à mettre en œuvre
pleinement l'Accord, « y compris en adhérant au cessez-le-feu permanent et en créant de
De la gauche vers la droite : le Premier
Vice-Président Riek Machar, le Président toute urgence les institutions de transition » listées dans le document. Le Conseil a aussi
Salva Kiir et le Second Vice-Président,
appelé le gouvernement à appliquer les dispositions de l'Accord relatives à la gouvernance,
James Wani Igga, après la cérémonie
d'investiture du nouveau gouvernement. aux arrangements de sécurité transitoires, aux élections, ainsi qu'à l'aide humanitaire, la
Photo ONU/Isaac Billy
gestion des ressources économiques et financières, la justice transitionnelle, la reddition de
comptes, la reconstruction, la réconciliation et la constitution du pays.
Le Conseil a également exprimé sa satisfaction face aux efforts de la Mission des Nations Unies en République du Soudan
du Sud (MINUSS), la Commission mixte de suivi et d'évaluation (JMEC) et le Haut représentant de l'Union africaine pour le
Soudan du Sud, l'ancien Président malien Alpha Oumar Konaré, pour soutenir la formation du nouveau gouvernement. Le
Conseil a souligné l'importance pour la région et la communauté internationale de « poursuivre leur engagement actif » en
faveur de la paix au Soudan du Sud.
Les membres du Conseil ont par ailleurs souligné la « nécessité urgente » de traduire en justice les coupables des violations
des droits humains et du droit international humanitaire au Soudan du Sud, « y compris les violations et abus en cours qui
ont été signalées depuis la signature de l'Accord ».
Face aux 2,5 millions de personnes déplacées par le conflit et 6,1 millions de personnes ayant besoin d'une aide humanitaire,
le Conseil a condamné les « obstacles imposés par les parties » à la livraison de l'aide sur le terrain. Ils ont appelé le nouveau
gouvernement à « éliminer de toute urgence ces obstacles ».
Les 15 membres ont par ailleurs rappelé au gouvernement ses obligations envers la MINUSS, y compris octroyer à la
Mission la liberté de mouvement dont elle a besoin dans le cadre de son mandat de protection des civils et de surveillance du
respect des droits de l'homme. Le Conseil a souligné la nécessité de renforcer la coopération entre le gouvernement et la
MINUSS pour assurer la sûreté et la sécurité des Casques bleus et des autres personnels de l'ONU.
Le Conseil a souligné que le Mécanisme de surveillance du cessez-le-feu et du suivi de l'application des dispositions
transitoires de sécurité devait pouvoir être autorisé à circuler librement dans le pays, tel que prévu dans l'Accord.
Le Conseil a par ailleurs condamné fermement l'attaque contre un convoi de la MINUSS à Bentiu, le 25 avril, tout en
soulignant que les attaques dirigées contre des civils, le personnel de la MINUSS et les locaux des Nations Unies sont «
inacceptables et peuvent constituer des crimes de guerre ».
Les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur inquiétude face aux rapports faisant état de violences
intermittentes dans plusieurs régions du pays et ont appelé toutes les parties à cesser immédiatement toute
violence.
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Sanctions de l'ONU : comment ça marche et qui les utilisent ?
4 mai - La lutte contre le terrorisme et la non-prolifération était ce mercredi à l'ordre du
jour d'une réunion du Conseil de sécurité, au cours de laquelle sept comités de sanctions ont
fait le point sur leurs travaux. Ci-dessous un aperçu rapide du fonctionnement de ces
comités.
L'utilisation de la 'menace' des sanctions
Le Conseil de sécurité adopte à
l'unanimité une résolution imposant des
sanctions supplémentaires à la
République populaire démocratique de
Corée (RPDC) en réponse à la poursuite
par le pays de son programme nucléaire
et de missiles balistiques, le 2 mars 2016.
Photo : ONU / Mark Garten
Un processus de sanctions démarre souvent par le Conseil de sécurité exprimant sa
préoccupation. Le Conseil ou le Secrétaire général de l'ONU et ses représentants utiliseront
habituellement des moyens pacifiques pour prévenir l'escalade ou l'éclatement d'un conflit.
A ce stade, le fait même que le Conseil de sécurité fasse allusion à des sanctions peut être
suffisant pour encourager les parties à un conflit à entamer un dialogue. C'est parfois ce que
le Conseil veut dire quand il signale qu'il « examinera toutes les mesures à la disposition du Conseil ».
Les sanctions sont censées être une solution de dernier recours quand il s'agit de répondre à des violations massives des
droits de l'homme, de lutter contre la contrebande illégale ou de stopper des groupes extrémistes. De plus en plus, les
sanctions sont également utilisées pour soutenir les efforts de paix, pour assurer que des élections aient lieu, ou pour
démobiliser des groupes armés.
Cette capacité découle de la Charte des Nations Unies. Conformément à l'article 41 du chapitre VII, le Conseil peut décider
de mesures n'impliquant pas l'emploi de la force armée pour donner effet à ses décisions. Ces mesures peuvent comprendre
"l'interruption complète ou partielle des relations économiques et des communications ferroviaires, maritimes, aériennes,
postales, télégraphiques, radioélectriques et des autres moyens de communication, ainsi que la rupture des relations
diplomatiques".
Le premier régime de sanctions (ou ensemble de mesures) a été imposé en 1966 contre la Rhodésie du Sud, aujourd'hui le
Zimbabwe.
Imposer des sanctions : quoi, qui, comment ?
Parfois, la menace de sanctions ne fonctionne pas, et il appartient au Conseil de sécurité de décider d'imposer des sanctions
contre des individus, des entités ou des Etats qui portent la responsabilité d'un conflit.
A ce stade, le Conseil de sécurité adopte une résolution établissant un nouveau régime de sanctions, où il détermine des
sanctions précises - telles que les embargos sur les armes, les gels d'actifs ou les interdictions de voyage.
Dans certains cas, le Conseil décide d'identifier également les personnes ou les entités qui sont soumises à ces mesures de
sanctions 'ciblées'. Dans d'autres cas, le Comité de sanctions pertinent, établi dans le cadre d'une résolution sur les sanctions,
le fera.
Les personnes ou entités sanctionnées peuvent changer - avec de nouveaux noms ajoutés ou supprimés de la liste.
La mise en œuvre des sanctions
Les comités des sanctions sont des organes subsidiaires du Conseil et sont composés de l'ensemble des 15 membres du
Conseil. Leur rôle consiste à mettre en œuvre, surveiller et fournir des recommandations au Conseil sur certains régimes de
sanctions. Ils se réunissent régulièrement pour examiner les rapports des groupes d'experts et tenir des réunions avec les
États membres, les acteurs de l'ONU et les organisations internationales.
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Dans certains cas, un groupe d'experts est créé pour aider le comité des sanctions. Un groupe d'experts surveille la mise en
œuvre des mesures de sanction et présente ses conclusions au Comité, ou dans certains cas directement au Conseil. Des
panels d'experts sont généralement composés de cinq à huit experts techniques, qui sont tous nommés par le Secrétaire
général. L'expertise dans ces groupes dépend des sanctions imposées, mais peut inclure des experts sur les armes, les
ressources naturelles ou des experts humanitaires ou des droits humains.
Une préoccupation centrale du Conseil est que les sanctions soient mises en œuvre dans le respect des droits de l'homme.
Mettre fin à un régime de sanctions
Le Conseil de sécurité peut supprimer les sanctions de l'ONU une fois qu'une situation de conflit s'améliore. Les sanctions
de l'ONU sont levées de différentes manières. Dans certains cas, des critères énoncés dans les résolutions sur des sanctions
ont été atteints ; dans d'autres, les processus de paix ont atteint le résultat souhaité.
Adapté du document 'Politiquement parlant' du Département des affaires politiques de l'ONU
ONU: l'édition du jour est préparé par la Section des services d'information de la Division de
l'information et des médias, Département de l'information des Nations Unies