Collection Agostino GIUSTI D LAURO M
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Collection Agostino GIUSTI D LAURO M
Éditions de l'A Collection Agostino GIUSTI D LAURO M (1590) Édition réalisée à partir de l'exemplaire original de 1590 conservé à l'Académie Philharmonique de Vérone sous la cote VEaf, Fondo musicale antico, b. 86. Nous dédions ce recueil à Florence Grasset. Lyon, le 25 décembre 2013. Association Musique & Étudiants – 2013 – Liergues. Éditions de l'A – Collection Agostino GIUSTI sous la direction de Nicolas H. Préface de Nicolas H. Traductions de Liselotte É, Anaëlle J, Ida D L et Isolde V. Gravure et réalisation : Éditions IN NOMINE Nous adressons tous nos remerciements à l'Académie Philharmonique de Vérone, Jessica B, Constanze C, Paolo C, Henriette D, la famille G D G, Daniel M, Émilie M, Julien R, ainsi qu'aux traductrices. 1 édition – dépôt légal : 4 trimestre 2013 Contact : [email protected] – Site : www.asso-ame.org ISMN : 979-0-1548-01-03-5 i La collection A GIUSTI 'A M & E a vu le jour en janvier 2010 pour développer l'étude, la diffusion et la pratique de la musique ancienne dans le milieu universitaire. Les Éditions de l'A ont été fondées pour répondre au volet « diffusion » de notre objectif. Elles se proposent de publier des œuvres musicales de la Renaissance et de la période baroque. Généralement, les publications sont recueillies dans des collections axées sur un même compositeur, un même poète ou un même genre musical, or les Éditions de l'A se sont fixé comme pivot de chaque collection un même dédicataire ; en effet, les dédicataires sont souvent des mécènes, or il n'est pas d'art sans mécène, comme il n'y a pas de mécène sans art. L Le mécénat, dans le milieu musical, est une pratique universelle qui met en jeu, entre autres, trois personnages qui peuvent se confondre. D’abord, apparaît le mécène, celui qui choisit de mettre à disposition d’artistes des moyens financiers ou matériels favorables au développement et à la diffusion de leur art ; en échange, il en acquiert un plus grand rayonnement politique et culturel. Ensuite, vient le commanditaire qui se propose de passer commande d’une œuvre spécifique pour un événement spécifique ; il paye les artistes qui ne conservent que la propriété intellectuelle de leur œuvre. Enfin, intervient le dédicataire, c’est-à-dire la personne à laquelle l’œuvre est donnée, offerte pour lui rendre honneur ou pour le remercier. Étymologiquement, la dédicace déclare l’intention de l’artiste envers le dédicataire ; l’acte de dédier une œuvre n’est donc pas insignifiant, surtout quand le dédicataire est lui-même musicien : la dédicace va alors influer sur la composition de l’œuvre. Il est ainsi intéressant d’étudier les points communs entre les diverses œuvres dédiées à un même dédicataire par des compositeurs différents : c’est là le propos des Éditions de l'A. La première collection des Éditions de l'A est con- sacrée au comte Agostino Giusti (1548-1615) : riche mécène de Vérone, il est célèbre – et célébré – pour son jardin, unique dans sa ville. Cet amateur d'art a également été un musicien membre de l'Académie Philharmonique de Vérone, de 1567 à sa mort, et Padre Gravissimo dès 1595, titre honorifique réservé aux académiciens d'exception. Le comte était encore très jeune quand cette Académie a élu domicile dans la demeure de son grand-père, Paolo Camillo, dans le quartier de San Vitale à Vérone. Une vingtaine d'années plus tard, après le décès de ce dernier en 1583, Agostino a interrompu le contrat de location avec l’Académie Philharmonique et s’y est alors installé à demeure jusqu’à sa mort. L'Académie Philharmonique apparaît en 1543 et continue d'exister de nos jours : elle avait pour vocation initiale de rassembler des nobles véronais dans la pratique commune de la musique. Cette institution acquérait des partitions et des instruments pour ses membres ; de même, elle payait des maestri di musica pour coordonner les activités. Au cours du temps, elle s'est diversifiée en offrant à ses sociétaires des activités plus littéraires et philosophiques, voire théâtrales : ainsi, en mai 1581, elle a monté une représentation de l'Aminta de Torquato Tasso dans le jardin Giusti, dont elle était locataire. Domenico Lauro, le Maiarino, est très lié au milieu musical de la ville de Vérone. Chanteur à la cathédrale, il dédie avec Francesco Stivori des livres de madrigaux à 3, 4 et 5 voix, respectivement aux comtes Agostino Giusti, Mario et Alessandro Bevilacqua, tous trois membres de l'Académie Philharmonique de Vérone. Ce premier livre de madrigaux à 3 voix, qu'il dédie au comte Agostino Giusti en 1590, a fort probablement été commandé par le mécène, car trois des quatre dédicaces que le comte Giusti reçoit sont justement à trois voix, alors que la majorité des madrigaux de cette époque sont à 4 ou 5 voix et plus. Nicolas H directeur de la collection Agostino GIUSTI La collana A GIUSTI 'A M & É ¹ è nata nel gennaio del 2010 per sviluppare lo studio, la diffusione e la pratica della musica antica in ambito universitario. Le Éditions de l'A sono state fondate per rispondere alla parte «diffusione» del nostro obiettivo. Esse si propongono di pubblicare opere musicali rinascimentali e barocche. Generalmente, le pubblicazioni sono raccolte in collezioni raggruppate attorno ad un unico compositore, un unico poeta o un unico genere musicale, tuttavia le Éditions de l'A hanno scelto come perno di ogni collezione un unico dedicatario; infatti, i dedicatari sono spesso mecenati, e notiamo che non c’è arte senza mecenate né L mecenate senza arte. Il mecenatismo, nel campo musicale, è una pratica universale che mette in gioco, tra l’altro, tre personaggi che possono confondersi tra loro. Innanzitutto, c’è il mecenate, colui che sceglie di mettere a disposizione degli artisti mezzi finanziari o materiali favorevoli allo sviluppo e alla diffusione della loro arte; in cambio, egli acquisisce una maggiore fama politica e culturale. In seguito, viene il committente che si propone di commissionare un’opera specifica per un evento particolare; paga gli artisti che conservano solo la proprietà intellettuale delle proprie opere. Infine, interviene il dedicatario, ovverosia 1. Associazione Musica & Studenti. www.asso-ame.org/giu03 ii la persona alla quale l’opera viene data e offerta per renderle onore o per ringraziarla. Etimologicamente, la dedica dichiara l’intenzione dell’artista nei riguardi del dedicatario; l’atto di dedicare un’opera non è dunque privo di significato, soprattutto quando il dedicatario è anche musicista: in tal caso, la dedica ha un impatto sul componimento dell’opera. Appare interessante studiare i punti comuni tra le varie opere di diversi compositori dedicate ad uno stesso dedicatario: è proprio questo l'obiettivo delle Éditions de l'A. La prima collezione delle Éditions de l'A è dedicata al conte Agostino Giusti (1548-1615): ricco mecenate di Verona, è celebre –e celebrato– grazie al suo giardino, unico nel suo genere a Verona. Quest’uomo, appassionato d'arte, è stato anche musicista membro dell’Accademia Filarmonica di Verona, dal 1567 fino alla sua morte, e Padre Gravissimo della stessa dal 1595, titolo onorario riservato agli accademici di particolare importanza. Il conte era ancora giovanissimo quando la sede dell'Accademia venne fissata nella dimora del nonno Paolo Camillo, nella contrada di San Vitale a Verona. Una ventina d’anni dopo, alla morte del nonno avvenuta nel 1583, Agostino interruppe il contratto di locazione concesso all’Accademia Filarmonica e vi si sistemò per viverci fino alla morte. L’Accademia Filarmonica apparve nel 1543 e esiste tuttora: aveva come scopo iniziale il radunare i nobili veronesi nella pratica comune della musica. Quest’istituzione acquisiva spartiti e strumenti per i propri membri; inoltre, pagava maestri di musica perché ne coordinassero le attività. Col trascorrere degli anni, ha diversificato le sue attività offrendo ai suoi soci manifestazioni letterarie, filosofiche e perfino teatrali: così, nel maggio del 1581, è stata recitata l’Aminta di Torquato Tasso nel giardino Giusti allora affittato dall’Accademia. Domenico Lauro, detto il Maiarino, fu legato al mondo musicale della città di Verona. Cantante al Duomo, dedicò assieme a Francesco Stivori alcuni libri di madrigali a 3, 4 e 5 voci, rispettivamente ai conti Agostino Giusti, Mario e Alessandro Bevilacqua, tutti e tre membri dell'Accademia Filarmonica di Verona. Questo Primo libro di madrigali a 3 voci, che egli dedicò al conte Giusti nel 1590, fu probabilmente ordinato dal mecenate, poiché tre delle quattro dediche al conte Giusti sono appunto per tre voci, mentre la gran parte dei madrigali di quell'epoca era per 4, 5 o più voci. Nicolas H direttore della collana Agostino GIUSTI Traduzione: Anaëlle J e A GIUSTI collection A M & E ¹ was founded in January 2010 with the purpose of developing the study, promotion and performance of early music within an academic framework. e publishing house Éditions de l'A ² was created in order to publish and promote the music of the Renaissance and Baroque periods. Its publications are generally organized into collections of works by the same composer, the same poet, a similar musical genre, or a particular focus on music dedicated to a specific person. Indeed, the dedicatees were often the musicians’ patrons. Without any patrons there wouldn’t be any art, just as without art there wouldn’t be any patrons. T Patronage in the musical world is a universal practice, involving at least three characters who may well merge into one. First comes the patron. He's the one who chooses to give the artists the ways and means necessary for the development and promotion of their art; in exchange, he acquires greater influence in the political and cultural world. en comes the person who commissions a specific work for a specific event: he pays the artists, who then only keep the intellectual property rights to their work. Finally comes the dedicatee, i.e. the person to whom the work is dedicated, as a token of honour or acknowledgement. Etymologically, the dedication displays the artist’s intention towards the dedicatee. e act of dedicating a work is not insignificant, especially when the dedicatee is himself a musician, as it more often than not influences the composition. It is therefore interesting to study the common aspects between several works dedicated to the same person by different composers, and this is the aim of Éditions de l'A. e first collection of Éditions de l'A is consecrated to Count Agostino Giusti (1548-1615), a rich patron of Verona, famous for his gardens, which were unique in his city. Fond of art, he was also a member of the Philharmonic Academy of Verona as a musician from 1567 until his death, and Padre Gravissimo, an honorary title used for exceptional academicians only, since 1595. e Count was still very young when this Academy took up residence on the estate of his grandfather, Paolo Camillo, in the area of San Vitale in Verona. Some twenty years later, after the death of his grandfather in 1583, Agostino cancelled the lease agreement with the Philharmonic Academy and moved into the residence until his death. 1. Association Music and Students. 2. AME's Publishing www.asso-ame.org/giu03 e Philharmonic Academy was created in 1543 and iii still exists today. Its first purpose was to gather noblemen from Verona together to play music. is institution used to acquire musical scores and instruments for its members; it also used to employ some maestri di musica to coordinate its activities. After its creation, it soon extended its fields to literature, philosophy and drama. us, in May 1581, it organized a performance of Tasso’s Aminta in the Giusti Gardens. Giusti, Mario and Alessandro Bevilacqua, all members of the Philarmonic Academy of Verona. is first book of madrigals for three voices, dedicated to Count Agostino Giusti in 1590, was presumably an order: out of the four books dedicated to him, three are compositions for three voices, even though at this period, madrigals were mainly written for four, five or more voices. Domenico Lauro, the Maiarino, is closely related to the musical circles of Verona. As a singer in the Cathedral, he dedicated, together with Francesco Stivori, some madrigal books for three, four and five parts, respectively to the counts Agostino Nicolas H director of Agostino GIUSTI collection Translation: Liselotte É Die A GIUSTI Sammlung V Association Musique & Étudiants entstand im Januar 2010 mit dem Ziel, Studium, Verbreitung und Aufführungspraxis der Alten Musik in Universitätskreisen zu fördern. In diesem Rahmen wurde der Verlag Éditions de l'A gegründet und hat die Publikation und Verbreitung musikalischer Werke der Renaissance und des Barock zur Aufgabe. Im Allgmeinen umfassen Notensammlungen verschiedene Veröffentlichungen zu einem bestimmten Komponisten, einem bestimmten Dichter oder einem bestimmten musikalischen Genre; der Verlag Éditions de l'A hingegen wählt als gemeinsamen Mittelpunkt einer jeden Notensammlung die jeweilige Persönlichkeit, der die Musikstücke gewidmet sind. Diese so durch Widmung geehrten Personen sind oft Mäzene, denn es gibt keine Kunst ohne Mäzen, sowie es ohne Kunst keinen Mäzen gibt. D In Musikerkreisen ist das Mäzenatentum eine allgemein übliche Praxis, die unter anderem drei Personen ins Spiel bringt, die sich jedoch überschneiden können. Zunächst ist da der Mäzen, dessen Rolle darin besteht, den Künstlern finanzielle und materielle Unterstützung zukommen zu lassen, um Entwicklung und Verbreitung ihrer Kunst zu fördern; als Gegenleistung erwirbt er größeren politischen und kulturellen Einfluss. Dann kommt die Person, die den Auftrag für ein bestimmtes Werk zu einem bestimmten Anlass erteilt; dieser Auftraggeber bezahlt den Künstler, der einzig die intellektuelle Urheberschaft seines Werkes behält. Und schließlich kommt die Person, der das Werk aus Dank oder Ehrerbietung gewidmet wurde. Die Widmung zeigt die Einstellung des Künstlers der so geehrten Persönlichkeit gegenüber; die Tatsache, dass ein Werk vom Komponisten mit einer Widmung versehen wird, ist somit nicht ohne Bedeutung, vor allem dann, wenn auch der Empfänger der Widmung selbst Musiker ist: die Widmung hat folglich auf die Komposition des Werkes Einfluss. Es ist daher interessant, die Gemeinsamkeiten der von verschiedenen Komponisten geschaffenen und derselben Persönlichkeit gewidmeten Werke genauer zu studieren: dieses Ziel macht sich der Verlag Éditions de l'A zur Aufgabe. Die erste Notensammlung des Verlags Éditions de l'A interessiert sich für den Grafen Agostino Giusti (15481615): der reiche Veroneser Mäzen ist für seinen Garten berühmt, den einzigen dieser Art in ganz Verona. Von 1567 bis zu seinem Tode war dieser Kunstliebhaber musikalisches Mitglied der philharmonischen Akademie von Verona, 1595 wurde er sogar Padre Gravissimo, das heißt eines der leitenden Mitglieder der Akademie. Der Graf war noch sehr jung, als sich die Akademie im Palast seines Großvaters Paolo Camillo im Viertel San Vitale zu Verona niederließ. Nach dessen Tode im Jahre 1583, ungefähr zwanzig Jahre später, setzte Agostino dem Mietvertrag mit der philharmonischen Akademie ein Ende, um selbst in diesem Hause bis zu seinem Tode zu leben. Die philharmonische Akademie wurde im Jahre 1543 gegründet und besteht bis heute: zunächst bestand ihre Aufgabe darin, Veroneser Adlige zum gemeinsamen Musizieren zusammenzuführen. Diese Einrichtung erwarb Partituren und Musikinstrumente für ihre Mitglieder; ebenso stellte sie Musikmeister ein, die die musikalischen Aktivitäten koordinieren sollten. Im Laufe der Zeit hat sie sich diversifiziert, indem sie ihren Mitgliedern Literatur, Philosophie, und sogar eaterveranstaltungen anbot: so hat sie im Mai 1581 Aminta von Torquato Tasso im Garten der Giusti aufgeführt. Domenico Lauro, genannt Maiarino, ist eng mit dem musikalischen Leben Veronas verbunden. Als Sänger der Kathedrale widmet er den Grafen Agostino Giusti, Mario und Alessandro Bevilacqua -- alle drei Mitglieder der Philharmonischen Akademie von Verona -- gemeinsam mit Francesco Stivori Madrigalbücher zu drei, vier und fünf Stimmen. Das vorliegende Madrigalbuch zu drei Stimmen, das er dem Grafen Agostino Giusti 1590 widmet, war höchstwahrscheinlich von dem Mäzen in Auftrag gegeben worden, denn drei der vier dem Grafen Giusti gewidmeten Madrigale sind für drei Stimmen, wogegen die Mehrzahl der Madrigale aus dieser Zeit für vier, fünf oder mehr Stimmen komponiert sind. Nicolas H Herausgeber der Agostino GIUSTI gewidmeten Reihe Übertragen von Isolde V www.asso-ame.org/giu03 v Préface L est surnommé Maiarino avec son frère Francesco. Il possède un patronyme très courant dans la ville de Padoue, et certains musicologues ont pu affirmer (trop vite, peut-être) que le compositeur y est né, alors que d'autres soutiennent qu'il serait né à Vérone. La confusion vient du fait qu'un autre compositeur homonyme aurait vécu et travaillé à Padoue avant la naissance de notre compositeur, à la moitié du XVI siècle. Après ses études à l'école des Accolytes de Vérone, Domenico Lauro figure dès 1579 parmi les ténors qui chantent à la cathédrale de Vérone. D Parallèlement au répertoire religieux, il compose de la musique profane pour des mécènes véronais : il dédie au comte Agostino Giusti son premier livre de madrigaux à trois voix en 1590, imprimé par Ricciardo Amadino à Venise, dans lequel il insère les neuf madrigaux de Francesco Stivori que nous avons déjà publiés dans un précédent recueil. Cette collaboration entre les deux compositeurs s'est déjà vérifiée par le passé avec la publication du Primo libro di madrigali a quattro voci de Francesco Stivori, qu'ils publient en 1583, et deux ans plus tard avec le Primo libro de madrigali a cinque voci. Or ces deux recueils sont dédiés à deux mécènes très proches du comte Giusti et eux aussi membres de l'Académie Philharmonique de Vérone : les comtes Mario et son neveu Alessandro Bevilacqua. Concernant le présent recueil, il s'agit très probablement d'une commande que le comte Agostino Giusti aurait passée auprès des compositeurs, car trois des quatre dédicaces que Giusti reçoit sont composées pour trois voix, alors que la plus grande partie de la musique de cette époque est composée pour quatre ou cinq voix et plus. Chaque année, l'Académie Philharmonique de Vérone commande une messe pour célébrer l'anniversaire de sa création, le 1er mai 1543. Cette messe est ensuite jouée par les membres de l'académie. Cette occasion est une des seules (sinon la seule) où les Véronais peuvent entendre les académiciens philharmoniques, qui jouent d'ordinaire en cercle fermé. Les registres de l'Académie Philharmonique mentionnent qu'en 1603, Domenico Lauro compose la messe célébrative, à laquelle Stefano Bernardi ajoute des concerti. On y apprend que les deux musiciens sont salariés par l'académie. Nous ne savons pas quand Domenico Lauro meurt. En 1604, il se serait rendu à Padoue, puis en 1607, Ricciardo Amadino publie son livre Missæ tres octonis vocibus decantandæ ac omnibus instrumentorum generis accomodatæ. Des compositions de Lauro figurent également dans des anthologies qui rassemblent les oeuvres des plus importants compositeurs de la fin du XVI siècle. Dans le recueil qu'il dédie au comte Agostino Giusti, Domenico Lauro met en musique des vers qui proviennent principalement de l'Arioste et de Guarini, deux poètes favoris de cette époque et dont certains poèmes connaissent même plusieurs versions musicales. Nicolas H Prefazione L era soprannominato Maiarino assieme al fratello Francesco. Aveva un cognome molto diffuso nella città di Padova, e alcuni musicologi hanno potuto affermare (forse troppo in fretta) che il compositore fosse nato in questa città, altri sostengono che sarebbe nato a Verona. La confusione verrebbe dal fatto che un compositore omonimo avrebbe vissuto e lavorato a Padova prima della nascita di Lauro, alla metà del XVI secolo. Dopo gli studi alla Scuola degli Accoliti di Verona, il nome di Domenico Lauro appariva sin dal 1579 tra i tenori che cantavano al Duomo di Verona. D Parallelamente al repertorio religioso, compose musica profana per alcuni mecenati veronesi: dedicò al conte Agostino Giusti il suo Primo libro di madrigali a tre voci nel 1590. In questo libro, stampato a Venezia da Ricciardo Amadino, ha inserito i nove madrigali di Francesco Stivori da noi già pubblicati nella precedente raccolta. Questa collaborazione fra i due compositori era già avvenuta in passato con la pubblicazione del Primo libro di madrigali a quattro voci di Francesco Stivori, pubblicato nel 1583, e due anni dopo con il Primo libro di madrigali a cinque voci. Queste due raccolte furono dedicate a due mecenati molto vicini al conte Giusti, loro stessi membri dell'Accademia Filarmonica di Verona: si tratta dei conti Mario Bevilacqua e suo nipote Alessandro. www.asso-ame.org/giu03 Per quanto riguarda la presente raccolta, fu proba- vi bilmente commissionata dal conte Giusti ai due compositori, poiche tre delle quattro dediche al conte Agostino Giusti furono composte per tre voci, mentre all'epoca la maggior parte dei componimenti venivano scritti per quattro, cinque o piu voci. Ogni anno, l'Accademia Filarmonica di Verona ordinava una messa per celebrare l'anniversario della sua creazione, che avvenne il 1 maggio 1543. Tale celebrazione venne in seguito suonata dai membri dell'accademia. Solo in questa occasione (o quasi) i Veronesi potevano ascoltare gli accademici filarmonici, che di solito suonavano a porte chiuse. I registri dell'Accademia Filarmonica indicano che nel 1603 Domenico Lauro compose la celebrazione alla quale Stefano Bernardi aggiunse dei concerti. Leggiamo allora che i due musicisti venivano stipendiati dall'accademia. Non conosciamo con esattezza la data di morte di Domenico Lauro. Nel 1604, si sarebbe recato a Padova, successivamente nel 1607, Ricciardo Amadino pubblicò il suo libro Missæ tres octonis vocibus decantandæ ac omnibus instrumentorum generis accomodatæ. Alcuni componimenti di Lauro appaiono anche in antologie che riuniscono le opere dei più importanti compositori di fine Cinquecento. Nella raccolta che Lauro dedicò al conte Agostino Giusti, egli mette in musica dei versi provenienti dall'Ariosto e da Guarini, due poeti molto conosciuti all'epoca e di cui alcuni versi appaiono in diverse versioni musicali. Nicolas H Traduzione: Ida D L Preface Domenico and Francesco are nicknamed Maiarino. His surname was very common in Padua, and for that reason, some musicologists thought that Domenico Lauro was born in that city; others said that he was born in Verona. is missunderstanding perhaps comes from the fact that another composer named Lauro lived and worked in Padua at the half of the 16 century, before Domenico's birth. Domenico Lauro studied at the Scuola degli Accoliti in Verona and from 1579 he sang as tenor at Verona's Cathedral. T At the same time, he managed to compose a religious and a profane repertory. In 1590, Domenico Lauro dedicates to Count Agostino Giusti his Primo libro di madrigali a tre voci published by Ricciardo Amadino in Venice. In this book, Lauro includes the nine madrigals of Francesco Stivori that we have already published in our last book. is cooperation between Lauro and Stivori has already occured in 1583 when Stivori published his Primo libro di madrigali a quattri voci and in 1585, when both composers published the Primo libro di madrigali a cinque voci. ese books are dedicated to Count Mario Bevilacqua and his nephew Alessandro. Both Bevilacqua are members of Verona's Accademia Filarmonica and familiar with Count Giusti. is book has probably been ordered by Count Giusti from those composers because three of the four books that Giusti received have been composed for three voices. Although, the majority of the music from this period is composed for four, five or more voices. e 1 may 1543, the Accademia Filarmonica of Verona was created and until the 18 century, each year a mass took place to celebrate this anniversary. is mass played by the academical members was the only occasion during which citizens could hear them; in fact, they usually played in closed groups. In 1603, Domenico Lauro composed his own celebrative mass and Stefano Bernardi added some concerti. is detail comes from Filarmonica registers in which we can also read that Lauro and Bernardi have been payed by the Academy. In 1604, Lauro probably went to Padua and in 1607, Ricciardo Amadino published his book Missæ tres octonis vocibus decantandæ ac omnibus instrumentorum generis accomodatæ. Some Lauro's compositions appeared in some anthologies which joined the most important composers of the end of the 16 century. Unfortunately, we don't know when Lauro died. In the book dedicated to Count Agostino Giusti, Domenico Lauro used some verses coming from Ariosto and Guarini for his music. ese poets are well known in this period and some poems served several musical versions. Nicolas H Translation: Ida D L www.asso-ame.org/giu03 vii Vorwort L und sein Bruder Francesco tragen D den Beinamen Maiarino. In Padua ist der Name Lauro sehr geläufig; während einige Musikwissenschaftler (vielleicht ein bisschen zu voreilig) meinten, dass der Komponist in Padua geboren sei, behaupteten andere, er sei in Verona geboren. Die Verwechslung mag daran liegen, dass ein gleichnamiger Komponist Mitte des 16. Jahrhunderts in Padua gelebt und gewirkt hat, und zwar vor der Geburt des uns interessierenden Komponisten. Nach seinem Studium an der scuola degli Accoliti zählte Domenico Lauro ab 1579 zu den Tenören, die an der Kathedrale von Verona sangen. Neben seinem religiösen Repertoire komponierte er profane Musik für Veroneser Mäzene: 1590 widmete er dem Grafen Agostino Giusti sein erstes Madrigalbuch zu drei Stimmen, das von Ricciardo Amadino in Venedig verlegt wurde und in das er die neun Madrigale von Francesco Stivori aufnam, die wir in einer vorhergehenden Sammlung schon veröffentlicht haben. Die Zusammenarbeit zwischen den beiden Komponisten zeigte sich schon anlässlich der Veröffentlichung des 1583 herausgebenen Primo libro di madrigali a quattro voci von Francesco Stivori und zwei Jahre später anlässlich des Primo libro de madrigali a cinque voci. Beide Sammlungen sind zwei Mäzenen gewidmet, die dem Grafen Giusti sehr nahe standen und ebenfalls Mitglieder der Philharmonischen Akademie von Verona waren: dem Grafen Mario Bevilacqua und dessen Neffen Graf Alessandro Bevilacqua. Bei der vorliegenden Sammlung handelt es sich höchstwahrscheinlich um einen an die beiden Komponis- ten gerichteten Auftrag des Grafen Agostino Giusti, denn drei der vier an den Grafen gerichteten Widmungen sind Kompositionen für drei Stimmen, wogegen die Mehrzahl der Madrigale aus dieser Zeit für vier, fünf oder mehr Stimmen komponiert wurde. Um den Jahrestag ihrer Entstehung am ersten Mai 1543 feierlich zu begehen, gab die Philharmonische Akademie jedes Jahr eine Messe in Auftrag, die zu diesem Anlass von ihren Migliedern aufgeführt wurde. Diese Aufführung war für die Veroneser eine der wenigen Gelegenheiten (wenn nicht die einzige), dem Spiel der Akademiker, die gewöhnlich nur im geschlossenen Kreise musizierten, beizuwohnen. Aus den Registern der Philharmonischen Akademie geht hervor, dass die Jubiläumsmesse 1603 von Domenico Lauro komponiert und von Stefano Bernardi mit concerti bereichert wurde. Man erfährt auch, dass die beiden Musiker bei der Philharmonischen Akademie in Anstellung waren. Wir wissen nicht, wann Domenico Lauro starb. Im Jahre 1604 soll er nach Padua gegangen sein und im Jahre 1607 gab Ricciardo Amadino seinen Band Missæ tres octonis vocibus decantandæ ac omnibus instrumentorum generis accomodatæ heraus. Einige Kompositionen von Lauro befinden sich auch in Anthologien mit den wichtigsten Werken der Komponisten des späten 16. Jahrhunderts. In dem Band, den er dem Grafen Agostino Giusti widmete, vertonte Domenico Lauro hauptsächlich Dichtungen von Ariost und Guarini, zwei beliebten Dichtern dieser Zeit; von einigen Gedichten gibt es sogar mehrere Vertonungen. Nicolas H Übertragen von Isolde V www.asso-ame.org/giu03 2 Domenico LAURO Donò Licori a Bacco ª ª ª ª ª Canto Do nò Li co ri a Bac ª ª ª ª ª Tenore Do nò Li co ri a Bac 8 Do nò Li co ri a Bac sa nò Li co ri a nò Li co ri a Bac 16 co U ver mi glia in vi E si si E si ver mi glia in vi ver mi na ro U na sa na ro glia in vi fe ce si si so Do nan do la GIU-03 si fe ra ce e fe ce sa cred' io di pa so Do nan do la Do e so ... sa cre d'io di pa ra sa Do ro cre d'io di pa ra di sa so Do nan do la co E Bac co U .. na ro na ro u . co ro co U Li co ri a Bac na Do nò ª ª ª ª ª U sa na ro co U Basso so di so di e si vez zo . si vez zo si vez zo N Les métriques, les armures et les hauteurs de l'édition de 1590 ont été fidèlement reproduites. Seules les clés ont été adaptées aux pratiques musicales actuelles. - Cor mio mentre vi miro (Canto mes. 46) : le mi sur - le est un ré sur l'original. N Le scansioni ritmiche, le armature di chiave e le altezze assolute delle note dell'edizione del 1590 sono state riprodotte fedelmente; solo le chiavi sono state adattate alle pratiche musicali attuali. - Cor mio mentre vi miro (Canto mes. 46) : mi su - le è un re nell' originale. E Original time signatures, keys and pitches have been strictly reproduced. Clefs have been adapted to modern usage. - Cor mio mentre vi miro (Canto mes. 46) : E on - le is D in the source. A H Taktzeichen, Vorzeichen und Tonhöhen entsprechen originalgetreu denen der Ausgabe von 1590. Nur die Notenschlüssel wurden in ihrer Wahl den heutigen musikalischen Praktiken angepasst. - Cor mio mentre vi miro (Canto M. 46) : das e auf die Silbe - le ist im Original als d. T M I / T C / I La collection A GIUSTI ............................................. i Préface ............................................. v Donò Licori a Bacco ........... 2 La mia leggiadra Clori ........... 4 Morì quasi'l mio core ........... 6 Morir non puo'l mio core ........... 8 Cor mio mentre vi miro ........... 10 Dice la mia bellissima Licori ........... 12 La bella man vi stringo ........... 14 Quel lampo ........... 16 A voi Signor ........... 18 Che senza ch'assoldiate ........... 20 Non havete a temer ........... 22 Avorio e gemma ........... 24 ............................................. 27 Note éditoriale
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