RAPPORT ANNUEL DES ACTIVITES DU PNLP 2014

Transcription

RAPPORT ANNUEL DES ACTIVITES DU PNLP 2014
REPUBLIQUE DU SENEGAL
Un Peuple – Un but – Une foi
MINISTERE DE LA SANTE ET
DE L’ACTION SOCIALE
----------------DIRECTION GENERALE DE LA SANTE
----------------DIRECTION DE LA LUTTE CONTRE LA MALADIE
PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME
RAPPORT
D’ACTIVITES
2014
Juillet 2015
INTRODUCTION
L’année 2014 est marquée par la levée de la mesure syndicale de rétention des informations
sanitaires par le SUTSAS (syndicat autonome des travailleurs de la santé) survenue depuis mai
2010. Ceci a permis la reprise des revues de données du paludisme avec les districts sanitaires et
les établissements publics de santé.
Il a été noté par ailleurs un changement dans la politique du Fonds Mondial qui a adopté un
nouveau mécanisme de financement (NMF) en lieu et place des Grants habituels. Ce qui a eu pour
conséquence la nécessité pour le PNLP d’élaborer un cadre stratégique 2014-2018 qui doit servir
de document de référence à la rédaction de la note conceptuelle 2015-2017 soumis au FM et
accepté. Ce changement d’approche du FM n’a pas été sans conséquence sur la planification et la
mise en œuvre des activités du PNLP. En effet l’année 2014 a été considérée comme une année
d’extension du round 10 pour servir de transition et l’unité de coordination avec les partenaires ont
été beaucoup mobilisés par le NMF. Par ailleurs beaucoup d’activités initialement prévues cette
année ont été finalement décalés en 2015.
Malgré toutes ses difficultés les activités classiques de distribution de MILDA, d’AID, de CPS ont
pu se faire normalement. La PECADOM s’est même enrichi dans les régions du sud d’un volet de
recherche active de cas appelée PECADOM+
Enfin des résultats encourageants ont été notés aussi bien dans la mobilisation des ressources, que
dans l’amélioration des couvertures et la baisse des indicateurs de morbidité et de mortalité.
PNLP - Rapport d’activités 2014
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L’UNITE DE COORDINATION :
Participation à des rencontres et formation internationales
Réunions/ conférences
internationales
Atelier conjoint sur les Systèmes
d’Information et de Gestion
Logistique des produits
Maître d’œuvre
FONDS MONDIAL
- Dr Mamadou Lamine DIOUF,
Pharmacien au
MACEPA – USAID
Dr Mady BA, Coordonnateur du
63ème réunion annuelle de la Société
PNLP et Dr Mamadou Lamine
Américaine de Médecine Tropicale et DIOUF, Dr Alioune Badara
d’Hygiène (ASTMH)
GUEYE, Dr Ibrahima DIALLO,
Pharmaciens PNLP, M. Medoune
NDIOP
PNLP
Réunion « Approches novatrices
Dr Ibrahima DIALLO, chargé de
pour la surveillance de l’innocuité
la Pharmacovigilance, du contrôle
dans la chimioprévention du
qualité et du diagnostic biologique
paludisme saisonnier »
au PNLP
RBM Partnership
Participation à l’atelier de formation
M. Medoune NDIOP, Chargé de
sur la planification au niveau Pays
la Planification au PNLP
OMS
Atelier d’évaluation finale projet
M. Mamoudou WADE, Point
reporting DDT
Focal chargé des Aspersions Intra
Domiciliaire (AID) au PNLP
USAID/PMI
Réunion « Communication
Mme Oulèye Tall DIENG, Chef
Community of Practice »
Bureau Prévention et Partenariat
au PNLP
NETWORKS
Participation à la 9ième réunion
Dr Libasse GADIAGA,
annuelle du Groupe de Travail du
Entomologiste au PNLP, Dr
Partenariat Roll Back Malaria chargé
Mamadou Lamine DIOUF,
du Contrôle du Vecteur
Pharmacien au PNLP
ème
4 réunion du Comité de Pilotage
(CPP) du projet « Démontrer
l’efficacité des coûts et la durabilité
OMS
des solutions alternatives au DDT,
Dr Mady BA Coordonnateur du
appropriées et respectueuses de
PNLP
l’environnement local dans la lutte
contre le paludisme en Afrique »
Réunion de validation du plan
OOAS
stratégique régional pour le contrôle
Dr Mady BA, Coordonnateur du
et l’élimination du paludisme dans
PNLP
l’espace CEDEAO
Cours International sur la
Surveillance Epidémiologique, le
OMS
Suivi et l’Evaluation du paludisme
Dr Seynabou GAYE, Point focal
pour les pays avancés en matière de
PECADOM au PNLP
contrôle du paludisme et/ou en phase
de pré-élimination
PNLP - Rapport d’activités 2014
Date
Lieu
du 05 au 09 mai
2014
à
Ouagadougou
au Burkina
Faso
du 29 octobre au
10 novembre
2014
à New Orléans
aux Etats-Unis
du 06 au 11
octobre 2014
à Genève en
Suisse
du 1er au 10
décembre 2014
à Genève en
Suisse
du 08 au 14
décembre 2014
à Hararé au
Zimbabwé
du 11 au 14
mai 2014
à Genève en
Suisse
du 15 au 22
février 2014
à Genève en
Suisse
du 14 au 20 juin
2014
au Caire en
Egypte
du 26 au 31 mai
2014
à Accra au
Ghana
du 21 mai au 11
juin 2014
à Moscou, en
Russie
Page 3
Réunions/ conférences
internationales
Séminaire sur la lutte contre le
paludisme pour les pays africains
francophones
Atelier conjoint RBM-Fonds
Mondial sur les systèmes
d’Information et de Gestion
Logistique des produits
Participation à l’atelier de validation
des spécifications techniques des
MILDA
Réunion annuelle de coordination du
WARN
Invitation aux Sessions de
regroupement à l’Université de
Nancy
Symposium pour examiner les
données probantes de la prise en
charge intégrée des cas (iCCM) au
niveau communautaire
Réunion des Groupes de Travail
Technique de plusieurs pays
d’Afrique de l’Ouest et du Centre
8ème cours francophone de
Pharmacovigilance
Maître d’œuvre
Date
Lieu
Ambassade de Chine
Dr Alioune Badara GUEYE,
médecin au PNLP
du 21 juillet au
14 août 2014
à Wuxi en
Chine
Dr Mamadou Lamine DIOUF,
Pharmacien au PNLP
du 06 au 08 mai
2014
à
Ouagadougou
Burkina Faso
OMVS
Dr Mady BA,
Coordonnateur du PNLP
du 17 au 19
novembre 2014
à Bamako, au
Mali
du 22 au 29
novembre 2014
à Niamey en
Niger
du 30 novembre
au 14 décembre
2014
à Paris en
France
du 02 au 08
mars 2014
à Accra au
Ghana
du 22 au 27 juin
2014
à Accra au
Ghana
du 15 au 28 juin
2014
à Rabat au
Maroc
RBM
Dr Mady BA,
Coordonnateur du PNLP et Dr
Moustapha CISSE,
Coordonnateur Adjoint PNLP
FONDS MONDIAL
M. Babacar NDIAYE, Point Focal
chargée de la Communication au
PNLP
PMI/USAID
Dr Seynabou GAYE, Point focal
PECADOM au PNLP
MVI/PATH
Dr Fatou BA, Chargée de la
Recherche au PNLP
Mme Oulèye Tall DIENG, Chef
Bureau Prévention et Partenariat
au PNLP
Centre anti poisson et de
pharmacovigilance
M. Moustapha CISSE,
Coordonnateur Adjoint du PNLP
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 4
I- SUIVI / EVALUATION / SURVEILLANCE
I-1 Collecte des données de routine / morbidité et mortalité :
L’année 2014 a été marquée par une meilleure performance dans la collecte et la disponibilité des
données de routine et de surveillance par rapport à 2013.
La collecte des données menée au niveau des districts sanitaires et des établissements publics de
santé s’est déroulée dans les conditions normales avec une complétude très satisfaisante. Le
PNLP a, durant l’année 2014, organisé avec les régions médicales, les districts sanitaires et les
EPS, des revues trimestrielles qui ont permis la validation et le partage des données collectées.
L’exploitation de ces informations de l’année a donné les résultats statistiques ci-dessous :
a. La complétude des données par région médicale :
Complétude
Régions
2010
2011
2012
2013
2014
90,65%
91,55
92,5%
94%
94,01%
Complétude des
données
Complétude des
données
Régions
Dakar
97,95%
Louga
74,47%
Diourbel
99,83%
Matam
92,03%
Fatick
96,95%
Saint-Louis
99,36%
Kaffrine
99,41%
Sédhiou
50,89%
Kaolack
99,25%
Tambacounda
97,77%
Kédougou
99,43%
Thies
95,39%
Kolda
98,77%
Ziguinchor
100,00%
NATIONAL
94,01%
b. Les indicateurs de morbidité et de mortalité du paludisme par région :
Régions
Sédhiou
Ziguinchor
Louga
Fatick
Saint-Louis
Thies
Kaffrine
Taux de
réalisation Tests
100,00%
100,00%
99,19%
98,67%
98,40%
98,18%
97,90%
NATIONAL
PNLP - Rapport d’activités 2014
Régions
Kaolack
Kolda
Tambacounda
Matam
Diourbel
Kédougou
Dakar
Taux de
réalisation Tests
97,20%
96,99%
96,51%
96,47%
96,22%
94,35%
93,50%
96,51%
Page 5
c. Les indicateurs de morbidité et de mortalité du paludisme par région :
Régions
Nb. total de
Décès liés au
Nb. de cas de Incidence du
Nb. de cas de
Décès liés au
Mortalité
DECES liés au
Couverture
décès
Paludisme Chez
paludisme
paludisme
paludisme
Paludisme
Proportionnelle Paludisme
en TPI 2
(toutes causes
les Enfants de
confirmé pour 1000 Hbts
GRAVE
Tout Age
Palustre
pour 1000Hbts
confondues)
Moins 5 Ans
Dakar
Diourbel
Fatick
Kaffrine
Kaolack
Kédougou
23 431
8,1
63,25%
2 612
4 431
34
8
0,77%
0,01
29 656
19,5
65,35%
2 280
1 742
112
51
6,43%
0,07
20 873
24,6
70,68%
662
256
27
5
10,55%
0,03
8 604
Kolda
Louga
Matam
Saint-Louis
Sédhiou
Tambacounda
Thies
Ziguinchor
NATIONAL
13,3
67,12%
248
151
8
1
5,30%
0,01
29 016
31,2
70,07%
1 748
1 264
99
43
7,83%
0,11
37 053
255,5
49,23%
1 012
278
66
22
23,74%
0,46
47 333
70,3
59,52%
551
479
30
10
6,26%
0,04
2 551
2,7
66,81%
288
583
3
2
0,51%
0,00
3 325
5,3
61,84%
170
624
11
1
1,76%
0,02
1 239
1,2
78,57%
201
937
4
1
0,43%
0,00
2 059
4,2
70,78%
74
170
4
0
2,35%
0,01
34 456
48,0
54,20%
1 360
784
57
21
7,27%
0,08
19 200
10,4
69,81%
1 193
1 488
26
4
1,75%
0,01
6 828
8,7
64,83%
237
744
19
6
2,55%
0,02
265 624
18,9
65,93%
12 636
13 931
500
175
3,59%
0,04
d. Evolution comparée de la mortalité et de la morbidité de 2000 à 2014 :
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 6
e. Incidence palustre par district de 2014:
f. Variation de l’incidence entre 2013 et 2014 par district:
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 7
g. Niveau des indicateurs en 2014 :
Total
Total Cas
Cas
Testés
Suspects
722 382
697 175
Taux de
Réalisation
des TESTS
96,51%
265 624
Total
DECES
DECES
Mortalité
liés au
Toutes
Proportionnelle
Paludisme
causes
13 931
500
Incidence
pour
1000Hbts
Total cas de
paludisme
GRAVES
Hospitalisés
Hospitalisés
pour 1000Hbts
14 073 401
18,9
12 636
0,90
Total
DECES
liés
au
Paludisme
pour
1000Hbts
Total
DECES
Toutes
causes
moins 5
ans
0,04
3 535
175
Pop
Moins de
5 Ans
DECES liés
au
Paludisme
chez les
moins de 5
ans
pour
1000Hbts
2 730 240
0,06
Cas
Population
Confirmés
2014
3,59%
Total
DECES liés au
Mortalité
DECES
Paludisme
Spécifique
liés au
chez Moins
des moins
Paludisme
5 Ans
de 5 ans
toute Age
175
500
35,00%
DECES liés
Mortalité
au
Proportionnelle
Paludisme
Chez les
Chez les
moins de 5 ans
Moins 5 Ans
4,95%
I-2 Traitement Préventif Intermittent chez la femme enceinte :
a. Les données du TPI chez la femme enceinte entre 2010 et 2014
ANNEES
POPULATION
Grossesses
attendues
CPN 1er
contact
TPI 1 ou SP 1
administrée
TPI 2 ou SP 2
administrée
Couverture
SP2
2010
12 516 670
488 150
258 071
157 733
92 293
36%
2011
12 862 587
501 641
315 044
206 841
136 533
43%
2012
13 215 541
515 406
334 677
225 645
157 850
47%
2013
13 575 237
529 434
418 323
321 186
233 272
56%
2014
14 073 401
548 863
451 809
364 167
297 899
66%
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 8
b. Evolution des indicateurs du TPI :
c. Evolution globale des indicateurs
Sur 2014 on observe une nette amélioration des valeurs de base qui montre l’effet positif des
actions menées cette année pour redynamiser la prévention du paludisme chez la femme enceinte.
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 9
d. Evolution de la couverture en TPI 2
Ce graphique montre que des efforts restent à faire pour atteindre l’objectif de 80% mais la
performance de 2014 est de loin meilleure sur les cinq dernières années.
I-2 Surveillance sentinelle :
a. Présentation des sites sentinelles :
Après l’enrôlement de quatre nouveaux sites en octobre 2012, la surveillance sentinelle a été
menée en 2014 dans 20 sites qui correspondent à des postes de santé dans 10 districts sanitaires et
7 régions médicales. Ce qui a donné un maillage beaucoup plus cohérent du territoire national
mais aussi des différentes strates du pays en termes de prévalence du paludisme.
Tableau des sites sentinelles de surveillance du paludisme
REGIONS
DISTRICTS
SITES (/PS)
GNINTH
RICHARD TOLL
11 190
NDIAYENE PENDAO
15 505
PODOR
NIANDANE
6 912
GABOU
8 829
BAKEL
MOUDERY
NABADJI
MATAM
17 231
ROSS BETHIO
St-LOUIS
TAMBA
2014
MATAM
10 950
8 140
TOMBORONKOTO
4 715
BANDAFASSI
PNLP - Rapport d’activités 2014
LOUGA
KAOLACK
10 408
DISTRICTS
SITES (/PS)
DAKAR
2014
BARKEDJI
13 080
WARKHOKH
18 589
LINGUERE
KOUTAL
11 520
KEUR SOCE
18 271
NDOFFAN E
GUINAW RAIL NORD
38 950
DEGGO
42 513
THIARIYE GARE
16 560
THIAROYE SUR MER
40 740
DAROURAKHMANE
3 571
PIKINE
9 916
SADEL
KEDOUGOU KEDOUGOU
REGIONS
MBAO
GUEDIAWAYE
39 82
HAMO 5
Page 10
b. Les activités menées au niveau des sites :
Au niveau des sites du nord (zone de faible transmission) tous les cas recensés ont fait l’objet
d’une documentation conformément aux directives nationales de surveillance.
Pour une meilleure qualité des informations et pour éviter tous les biais dans les analyses, le PNLP
a mis en place un dispositif de supervision rapprochée des sites sentinelles avec un calendrier de
supervision mensuelle pour les équipes-cadre de district et un calendrier de supervision
semestrielle pour le niveau central.
Ces supervisions permettent de faire la vérification des sites et de contrôler la qualité de mise en
œuvre des activités de surveillance. Les équipes de supervision sont à chaque sortie composées
d’un technicien qui s’occupe de la qualité de la prise en charge des cas, un spécialiste en suivi
évaluation pour la vérification des données sur site et le contrôle de la gestion des intrants et un
spécialiste en diagnostic biologique pour le contrôle des activité des microscopistes des sites
sentinelles.
c. Résultats de la collecte hebdomadaire des données et diffusion :
La complétude et la promptitude dans la transmission des données hebdomadaires :
Chaque lundi avant 16 h les 10 districts doivent transmettre les données de leurs sites sur une
maquette conçue à cet effet.
Durant l’année 2014, la complétude et la promptitude dans la transmission des données collectées
ont été très satisfaisantes (100%).
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 11
Cumul des cas enregistrés à la semaine 52 - Année 2014 et niveau des indicateurs
DISTRICTS
RICHARD
TOLL
SITES
* Nombre
Nombre Total Total de cas Nombre total
de
suspects
de TDR
consultants
de
réalisés
vus (C)
paludisme
(B)
(A)
5 906
6 051
148
171
148
171
8
24
3%
3%
100%
100%
5%
14%
4 307
4 764
95
117
95
117
3
10
2%
2%
100%
100%
3%
9%
8 073
3 572
104
8
104
8
24
7
1%
0%
100%
100%
23%
88%
8 481
4 230
328
292
328
292
78
5
4%
7%
100%
100%
24%
2%
4 534
5 184
522
1 030
522
1 030
204
389
12%
20%
100%
100%
39%
38%
8 536
19 624
181
2 480
181
2 480
35
1 197
2%
13%
100%
100%
19%
48%
11 952
11 100
817
128
817
128
511
26
7%
1%
100%
100%
63%
20%
9 201
10 775
471
164
471
164
120
45
5%
2%
100%
100%
25%
27%
11 726
5 605
951
199
951
199
542
18
8%
4%
100%
100%
57%
9%
4064
5992
2010
2173
2010
2173
1331
1398
49%
36%
100%
100%
66%
64%
GNINTH
ROSS BETHIO
NDIAYENE PENDAO
PODOR
NIANDANE
NABADJI
MATAM
SADEL
LINGUERE
NDOFFANE
BARKEDJI
WARKHOKH
KOUTAL
KEUR SOCE
GUINAW RAIL NORD
PIKINE
DEGGO
GUEDIAWAYE
DAROURAKHMANE
HAMO 5
THIAROYE GARE
MBAO
THIAROYE SUR MER
BAKEL
GABOU
MOUDERY
KEDOUGOU
Nombre de
Total cas suspects
Taux de
cas de
Taux de
/ Total
réalisation
paludisme
positivité
consultants
des TDR (B)
confirmés
(P) / (B)
(A) / (C)
/ (A)
(P)
BANDAFASSI
TOMBORONKOTO
Observations & Commentaires :
Après 1 année de surveillance les indicateurs relativement faibles dans le nord du pays (Richard
Toll, Podor, Matam et Linguère) confirment le recul du paludisme dans cette partie du pays avec
un taux moyen de Suspects/Consultants de 3% (contre 4% en 2013) pour un taux moyen de
positivité des Tests de 21% (contre 18% en 2013).
Par contre dans le Sud -Est du pays les cas suspects représentent près de 43% (contre 42% en
2013) des consultants enregistrés au niveau des sites (Tomboronkoto et Bandafassi) avec un taux
moyen de positivité de 65% (contre 63% en 2013). Au centre du pays et à dakar le taux moyen de
Suspects/Consultants est de 8% (contre 9% en 2013) pour un taux moyen de positivité des Tests
de 35% (contre 44% en 2013).
d. Diffusion d’un Bulletin de surveillance sentinelle :
Durant l’année 2013, le PNLP a initié et réussit à diffuser un bulletin hebdomadaire de
surveillance du paludisme au Sénégal à travers un mailing de plus de 500 destinataires. Le bulletin
est aussi en ligne sur le site de PNLP : www.pnlp.sn.
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 12
I-4 Supervision:
Dans le cadre du suivi de la mise en œuvres des interventions de lutte contre le paludisme au
niveau opérationnel, le PNLP a opté pour une supervision périodique de tous les points de
prestation des districts sanitaires et des hôpitaux en collaboration avec la Direction des
Etablissements publics de Santé, les médecins chefs de région, les médecins chefs de district, les
CSSI et PCME des établissements publics de santé et avec l’appui des médecins et superviseurs
paludologues formés dans le cadre du cours national de paludologie.
Dans ce cadre, le PNLP a organisé en 2014 des supervisions semestrielles des centres de santé et
deux postes échantillonnés par district.
Au cours de ces supervisions, les difficultés relatives à la mise en œuvre des activités de lutte
contre le paludisme sont identifiées et des solutions proposées.
Le but essentiel de ces supervisions est d’améliorer la qualité de la prise en charge du paludisme
dans les formations sanitaires et la gestion des intrants et enfin d’apprécier le respect des
directives du PNLP.
Cette supervision et évaluation de la qualité de la prise en charge des cas de paludisme a été
menée pour l’année 2014 au 2éme semestre durant la période du 17 Novembre 2014 au 09
Janvier 2015 selon des calendriers établis en collaboration avec les régions médicales.
1) Objectifs des missions de supervision semestrielle :
 Assurer le suivi de la gestion et de la disponibilité des intrants dans les structures de santé.
 Apprécier la qualité de la prise en charge des cas de paludisme dans le district sanitaire
 Superviser tous les Centres de santé et un échantillon de 2 à 4 Postes de santé par district.
2) Méthodologie :
 supervision par les pairs (MCD, SSP, CSSI et PCME)
 partage et administration des outils
 feedback à l’ECD et aux responsables des EPS
 coordination et exploitation des résultats par des points focaux désignés en collaboration
avec le PNLP.
 évaluation du respect de l’ordinogramme: recrutement de 10 cas reçus pour suspicion de
paludisme (pas de 5) au niveau des CS, PS et EPS
 évaluation de la prise en charge des cas au niveau de la maternité: recrutement de 5 cas
reçus pour suspicion de paludisme (pas de 2) au niveau des CS, PS et EPS
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 13
 évaluation de la prise en charge des cas graves: recensement des 15 derniers cas (10 chez
les plus 5ans avec un pas de 3 et 5 chez les moins de 5 ans avec un pas de 1) au niveau des
CS et EPS
3) Résultats de la supervision :
Structures
Nombre
prévues
Nombre
Visitées
Performance
atteinte
Nombre de
prestataires
Supervisés
Centre de santé
86
86
100%
560
Poste de santé
173
173
100%
489
i. Score par item au niveau des centres santé :
Résultats de l’évaluation de la qualité de la prise en charge des cas de paludisme au niveau des 86
centres de santé. Moyenne des scores par item.
Evaluation du respect
de l’ordinogramme
Evaluation de la prise en
Evaluation de la
charge des cas de
qualité de la prise en
paludisme chez la
charge des cas de
femme enceinte
paludisme grave.
53,3%
Conditions
d’entreposage des
médicaments
79,9%
44,1%
57,2%
Mode de
Disponibilité
stockage des
et tenue des
médicaments et
outils
produits
71,3%
Respect des
directives sur le
TPI chez la
femme enceinte.
62,6%
83,0%
Gestion des
approvisionnements et
disponibilité des
données sur les
mouvements de stocks.
Score moyen
des 86
Centres de
Santé
74,3%
66,1%
ii. Score par item au niveau des postes de santé :
Résultats de l’évaluation de la qualité de la prise en charge des cas de paludisme au niveau des
173 postes de santé. Moyenne des scores par item.
Respect des
Evaluation du
Evaluation de la prise en
directives sur le TPI Vérification des
respect de
charge des cas de paludisme
chez la femme
Données sur Sites
l’ordinogramme.
chez la femme enceinte.
enceinte.
70,9%
Conditions
d’entreposage
des médicaments
83,1%
53,7%
81,9%
85,0%
Gestion des
Mode de
approvisionnements et Score moyen
Disponibilité
stockage des
disponibilité des
des 173 Postes
et tenue des
médicaments et
données sur les
de Santé
outils
produits
mouvements de
échantillonnés
stocks.
74,3%
PNLP - Rapport d’activités 2014
64,4%
82,9%
75,5%
Page 14
4) Synthèse de la supervision :
i.





Points forts :
Participation des MCD, MCA et SSP des districts à la supervision
Participation des CSSI des EPS à la supervision
Engagement des ECR et ECD dans la supervision
Disponibilité des registres et fiches d’hospitalisation
Opportunité de classer tous les districts selon leur niveau de performance.
ii.
Problèmes identifiés dans l’évaluation de la prise en charge des cas SIMPLES de
PALUDISME :
 Non-respect de l’ordinogramme de prise en charge du paludisme simple avec les TDR
(TDR réalisés chez des patients non éligibles, non-respect des signes d’appels toux,
angine…)
 Non-respect des normes de remplissage des outils de gestion (registres CPC, autres outils)
 Insuffisance dans la réalisation de TDR par certains agents
 Administration des ACT sans confirmation
 Utilisation de la quinine pour des cas de paludisme simple
 Prescription abusive d’antibiotiques pour des cas de paludisme
 Posologie, forme ACT et RV de suivi non mentionnés lors du traitement du paludisme par
beaucoup de prestataires
 Insuffisance dans la supervision des unités de soins par les Majors de services
 Utilisation de l’Artéméther dans les cas de paludisme simple
iii.
Problèmes identifiés dans l’évaluation de la prise en charge des cas GRAVES de
PALUDISME :











Non-respect de la définition du cas de paludisme grave
Bilan de confirmation et de suivi non systématique (GE)
Non systématisation des examens complémentaires (NFS, Glycémie)
Bilan complémentaire demandé mais résultats non retrouvés et non mentionnés dans la
fiche d’hospitalisation
Non-respect des normes de prescription (médicament, dosage, posologie, voie
d’administration…)
Prise du poids non systématique
Absence de prescription de relais ACT per os
Utilisation abusive d’Antibiotiques
Non-respect des directives de prise en charge du paludisme chez la femme enceinte: prise
de poids, posologie, et forme d’ACT
Insuffisance dans l’archivage des dossiers des patients
Manque de formation pour les nouveaux prestataires
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 15
iv.










Non-respect des nouvelles directives de PEC du paludisme chez la femme enceinte
Température non prise de façon systématique
Rupture fréquente de registre de CPG dans les maternités
Confusion colonne TDR avec résultat test de grossesse
Posologie des traitements et RV de suivi non mentionnés
Insuffisance dans la communication interpersonnelle sur l’importance du TPI et de la
MILDA
Insuffisance dans l’archivage des dossiers
Insuffisance dans la formation de certains agents
Non-respect des instructions de remplissage des Registres par certains prestataires
Ordinogramme non disponible dans les salles de consultations des Sages Femme d’Etat
v.











Problèmes identifiés dans la prise en charge du paludisme chez la femme
enceinte :
Problèmes identifiés dans la gestion des médicaments :
Absence de dispositif régulant l’accès au dépôt
Locaux inadaptés
Insuffisance d’étagères et de palettes pour le rangement des produits.
Cahiers de sortie des médicaments par malade non disponibles
Fiches de stock non disponibles pour tous les produits
Outils de gestion pas à jour (fiches de stock et registre de distribution journalière des
médicaments)
Dates de péremption non marquées clairement sur les boîtes
Présence de produits périmés sur les étagères
Rupture de certains intrants: ACT et TDR
Intrants (ACT et TDR) non stockés dans le dépôt mais dans le bureau de l’ICP de certains
PS
Rapport mensuel spécifique à la gestion des dépôts de médicaments et produits non élaboré
par les dépositaires.
vi.





Problèmes identifiés dans la vérification des données sur sites au niveau des postes
de santé
Différence entre données transmises par niveau : ICP au district et district au PNLP
Incohérences entre informations collectées au niveau des outils de gestion, rapport global
de zone et la fiche CFR 1
Rapports des cases souvent indisponibles
Mauvais archivage des rapports de zone des PPS, cases et DSDOM
Non prise en compte des données CPC de la maternité au niveau des postes de santé
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 16
vii.
Recommandations
a. aux districts :
 Renforcer la supervision des PPS en général et du centre de santé en particulier
 Assurer la disponibilité des outils de gestion au niveau des PPS et amener les prestataires à
respecter les instructions de remplissage.
 Identifier les besoins en formation et faire le plaidoyer auprès des PTF pour la résorption
des gaps
 Orienter systématiquement les nouveaux agents sur les directives nationales
 Renforcer le plaidoyer pour améliorer la disponibilité des ACT et TDR
 Faire le suivi des recommandations de la supervision
b. aux régions médicales :
 Appuyer les districts dans la supervision des prestataires
 Appuyer les districts dans le plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers pour
résorber les gaps de formation identifiés
 Faire le plaidoyer auprès de la PRA pour améliorer la disponibilité des TDR et ACT
 Assurer le suivi des recommandations de la supervision
c. aux régions médicales :





Doter les districts d’Ordinogrammes
Appuyer les districts pour la formation des nouveaux prestataires
Assurer la continuité de l’accompagnement des districts
Faire le plaidoyer auprès de la PNA pour améliorer la disponibilité des ACT et TDR au
niveau de la région
Evaluer la mise en œuvre des recommandations des supervisions précédentes au niveau
des districts
II - I.A PREVENTION ET PARTENARIAT
II-1 Traitement Préventif intermittent – TPI
Dans le cadre de l’amélioration de la couverture en TPI2, tous les districts de la région de Thiès et
de Dakar ont bénéficié de l’appui d’IntraHealth pour l’élaboration et la mise en œuvre de plans de
relance du TPI.
II.2 Aspersions Intra domiciliaires AID
Dans le cadre de l’exécution de l’initiative Présidentielle sur le paludisme du Gouvernement
Américain (PMI), les opérations d’aspersion intra domiciliaire d’insecticide à effet rémanent
(AID) ont été effectuées, en 2014, dans les districts sanitaires de Vélingara, Koumpentoum,
Koungheul et Malem Hoddar.
Le volet IEC a été mis en œuvre par le PNLP et les aspects techniques par Abt Associates.
Un contexte marqué par une campagne réalisée en 2 périodes avec deux types d’insecticides du
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 17
15 Mai au 18 Juin avec les organophosphorés à Velingara et Koumpentoum et du 15 Juillet au 17
Août, avec les Carbamates (Bendiocarb) à Malem et Koungheul.
Des défis majeurs ont été relevés notamment la première utilisation des organophosphorés,
l’introduction de nouvelles pompes (GOIZPER), le Testing d’innovations technologiques sur le
transfert des données, l’utilisation de smartphones pour la supervision, l’utilisation de puisards
mobiles pour la gestion des déchets liquides, une campagne avec accident et intoxication nuls et
enfin une dévolution complète du volet communication au PNLP.
Le niveau central composé du Ministère de la Santé (PNLP, SLAP, SNH), des représentants de la
DEEC, et de l’UCAD, a accompagné Abt dans la formation, la supervision des acteurs du niveau
opérationnel (SNH), l’inspection environnementale (DEEC) et le suivi de la qualité des AID
(UCAD).L’analyse du niveau de satisfaction et d’appropriation de l’AID par les populations
bénéficiaires a été faite par un consultant à travers une enquête. Cette enquête a été menée suivant
une approche mixte : quantitative et qualitative et s’est déroulée dans les quatre districts AID.
Résultats de la campagne AID de 2014
Quantité d’insecticide utilisée pour la campagne d’AID de 2014
Districts
Quantités
Insecticides en
Stock avant la
campagne
Quantités
Insecticides
commandées en
2014
Quantités
Insecticides
utilisées
Vélingara
0
0
24 210
Koumpentoum
0
0
10 639
Total (Flacons Actellic 300
CS de 0,833 litres)
0
48 468
34 849
Koungheul
Quantités
Insecticides
restantes à la
fin de la
campagne
13 619
16 368
Malem Hodar
8 969
Total (sachets Ficam de 125
g)
23 060
9 746
25 337
7 410
Couverture des pièces
Districts
Pièces
Traitées
Pièces
Non Traitées
Couverture
pièces
trouvées
traitées
Couverture
pièces ciblées
traitées
Koumpentoum
54 184
959
98,3%
101,5%
Koungheul
72 397
2 064
97,2%
101,2%
Malem Hoddar
39 483
764
98,1%
102,7%
Vélingara
131 709
2 837
97,9%
91,9%
Total général
297 773
6 624
97,8%
97,1%
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 18
Population couverte
Population
totale dans
les pièces
traitées
Districts
Enfants de
moins de cinq
ans dans les
pièces traitées
Femmes
enceintes
dans les
pièces
traitées
Pourcentage de
population
protégée
Koumpentoum
151 953
28 361
4 032
98.2%
Koungheul
178 861
34 438
4 354
97.5%
97 847
17 822
2 099
97.5%
Vélingara
280 338
48 988
6 755
97.6%
Total général
708 999
129 609
17 240
97.7%
Malem Hoddar
Appréciations issues de l’évaluation de la campagne d’AID de 2014
Les évaluations ont été faites au niveau postes de santé d’abord, puis au niveau district et enfin au
niveau national. Les Objectifs étaient de partager les résultats des différentes phases de la mise en
œuvre des AID dans les districts cibles
A l’issue de ces évaluations, des points forts et faibles ainsi que des recommandations ont été
formulées.
II-3 Chimioprévention du paludisme saisonnier :
La Chimio prévention du Paludisme Saisonnier une des stratégies majeures dans la lutte contre le
paludisme au Sénégal a connu sa deuxième édition en 2014 avec l’enrôlement de 12 districts dans
la zone Sud en plus des 4 de la 1ére édition.
Ainsi durant 3 mois (Août, Septembre et Octobre) les 16 districts des régions de Kolda,
Kédougou, Tambacounda et Sédhiou ont eu à dérouler cette vaste campagne consistant à
administrer de façon intermittente (à un mois d’intervalle) un traitement complet de SulfadoxinePyriméthamine (SP) + Amodiaquine (AQ) pendant la saison palustre aux enfants de 3 à 120 mois
(9 ans révolus) pour éviter le paludisme.
L’estimation des besoins, la quantification, la réception, le transfert et la gestion des stocks ont été
des activités essentielles pour le bon déroulement de cette campagne de grande envergure qui était
uniquement basée sur une bonne disponibilité en quantité suffisante des médicaments.
Proportion d’enfants traités par passage en 2014
CIBLES
Total Enfants
recensés dans les
ménages
Total Enfants
traités
Couverture
Théorique %
Couverture
Réelle %
1er Passage
624 139
601 885
593 639
95,11%
98,63%
2eme Passage
624 139
628 268
614 785
98,50%
97,85%
3eme Passage
624 139
629 269
616 918
98,84%
98,04%
Passages
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 19
II.4 Distribution de MILDA en Routine
a. Renforcement des capacités
Dans le cadre de l’exécution du plan de relance de la routine, le PNLP a organisé dans les régions
de St Louis, Matam, Louga, Ziguinchor, Kédougou, Thiès et Kolda des ateliers pour orienter les
acteurs impliqués dans la distribution combinée des MILDA en routine et de planifier les
différentes activités de sa mise en œuvre. Ces ateliers ont été facilités par le PNLP. Elles ont été
organisées par les ECR, ECD avec la participation de la PRA, de l’Inspection d’Académie (IA) et
des responsables du développement communautaire.
Le tableau qui suit renseigne sur les différents acteurs qui ont été orientés
Nombre de personnes orientées
Acteurs sanitaires
MCDA, ICP, SFE,
COMITE DE
DISTRICT
Acteurs scolaires
Acteurs OCB
IEF, CODEC
CADL, DEV.
COM, RELAIS
TOTAL
Ziguinchor
158
56
48
262
Saint louis
143
62
62
267
Kédougou
44
8
29
81
Kolda
82
0
37
119
Thiès
211
0
114
325
Matam
101
48
36
185
Louga
145
62
86
293
884
236
412
1 532
Régions
Total
Au total, 7 sessions d’orientation des régions médicales ,37 sessions de formation et planification
des activités au niveau région et district ont été organisées. Ces sessions de formation ont vu la
participation de 884 acteurs sanitaires, 236 acteurs scolaires et 412 acteurs communautaires ; soit
au total 1532 participants.
b. Mise en place des MILDA
Dans le cadre de la relance de la routine, après la détermination des besoins en MILDA pour
chaque région/district, conformément aux orientations stratégiques, il a été effectué un
réapprovisionnement d’urgence des districts à travers les régions médicales. En effet, l’objectif
principal de ce réapprovisionnement, était de faciliter la relance de la distribution des MILDA au
niveau sanitaire et de redynamiser la routine suivant la combinaison des canaux.
Le tableau qui suit retrace les résultats des activités logistiques, qui se sont déroulées durant la
période allant d’aout à octobre 2014.
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 20
Réapprovisionnement d’urgence des districts à travers les régions
Quantité prévue
(en balles*)
Quantité reçue
(en balles)
Reliquat
(en balles)
RM Ziguinchor
356
356
0
RM Louga
820
820
0
RM Matam
382
382
0
RM St-Louis
827
827
0
RM Kaffrine
263
263
0
RM Kaolack
522
522
0
RM Diourbel
778
778
0
RM Thiès
1231
1231
0
RM Sédhiou
269
269
0
RM Kédougou
146
146
0
RM Dakar
1755
1755
0
RM Fatick
579
352
227
RM Kolda
363
363
0
8291
8064
227
Désignation
Total
*1 balle contient 50 MILDA
Au total, la mise en place de la dotation a été effective au niveau des régions de Ziguinchor,
Louga, Matam, St louis, Kaolack, Kaffrine, Thiès, Sédhiou, Diourbel, Kédougou, Dakar, Fatick et
Kolda.
Il faut souligner qu’en dehors de la région de Tambacounda qui n’a pas réagi malgré les relances
répétées, la livraison au niveau de la région de Fatick a été faite de manière partielle.
Pour la région de Fatick il a été proposé de prendre les 352 balles déjà stockés à la PRA et de les
distribuer aux districts. Il faut noter que la CU MILDA était en cours dans cette région durant
cette période.
c. Résultats de la Routine MILDA
Durant toute l’année les résultats de la distribution des MILDA enregistrés à l’échelle nationale
sont consignés sur le tableau en dessous. Il renseigne sur les quantités reçues par les districts à
travers les PRA après validation des rapports de consommation par le PNLP et émission des bons
de sortie. La distribution des MILDA en routine est en cours dans les 14 régions.
Stock annuel
Régions
médicales
SYNTHESES
MILDA distribuées
(A)
(B)
Stock
disponible
en début
d'année
Quantité
reçue
durant
l'année
FE
CPG
ECOLES
OCB
Qté totale
distribuée
RM Dakar
152373
60657
10225
10482
14
5224
25945
RM Thies
106288
72767
11532
28470
5
15691
55698
RM Diourbel
109302
31250
9748
11851
50
0
21649
RM Fatick
18110
6400
2068
2893
2
0
4963
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 21
Stock annuel
Régions
médicales
SYNTHESES
MILDA distribuées
(A)
(B)
Stock
disponible
en début
d'année
Quantité
reçue
durant
l'année
FE
CPG
ECOLES
OCB
Qté totale
distribuée
RM Kaolack
48220
12752
4030
8041
0
0
12071
RM Kaffrine
23845
23541
10571
13301
0
0
23872
RM Tambacounda
42683
0
438
9
0
0
447
RM Kedougou
22941
4350
1997
1554
0
800
4351
RM Kolda
38688
17913
3262
229
4
6069
9564
RM Sedhiou
9914
400
979
527
0
0
1506
RM Ziguinchor
74684
38953
10432
6823
37388
2836
57479
RM Louga
174142
96477
17370
14967
40218
27415
99970
RM Saint Louis
124282
70000
13578
26010
41284
14036
94908
RM Matam
36322
41800
9456
25780
16152
2580
53968
981794
477260
105686
150937
135117
74651
466391
Total
Au total 466 391 MILDA ont été distribuée à travers les 3 canaux. Ces quantités sont réparties
entre 240 803 MILDA (52%) distribuées gratuitement à travers les femmes enceintes et les élèves
des classes ciblées dans le canal scolaire et 225 588 MILDA (48%) vendues aux clients
fréquentant les structures et avec les OCB. Cependant, des situations de rupture de stock ont été
enregistrées dans beaucoup de régions à l’exception de la région de Ziguinchor, de Dakar, de
Tambacounda, Fatick de Diourbel qui ont démarré tardivement la distribution en raison de la
mise en œuvre de la CU MILDA au niveau des régions centres et de l’existence de reliquat de
stock de CU dans les régions (Sédhiou, Tambacounda) ou de la proximité de la PRA comme c’est
le cas pour la région de Dakar.
II-5 Communication
a. Plans communautaires
Les 76 districts ont signé des conventions avec le PNLP dans le cadre du déroulement des plans
communautaires suite aux orientations du PNLP. Les plans ont été exécutés en partenariat avec les
réseaux communautaires.
Au mois de Décembre, un atelier d’évaluation de 4 sessions a été organisé pour partager le niveau
d’exécution des activités, les difficultés et les points forts de la mise en œuvre des plans
communautaires et formuler des recommandations.
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 22
Recommandations atelier évaluation mise en œuvre des plans communautaires de l’année 2014
Réseaux
 Partager les résultats de l’évaluation avec les membres du réseau
 Coordonner avec le district pour l’organisation des prochaines assemblées générales
des réseaux (mois de janvier)
 Appuyer la reconnaissance juridique des OCB dans certains districts
Districts
 Réfléchir en collaboration avec les communautés et collectivités sur des stratégies
de mobilisation de fonds additionnels pour la pérennisation des interventions
 Veiller au bon maillage du district pour les différentes interventions
communautaires
 Renforcer l’encadrement des relais
 Veiller à la promptitude dans la remontée des rapports et Pièces Justificatives
 Utiliser les manuels de procédures pour la gestion technique et financière des
plans « ABCD »
 Exiger des Rapports de diffusion et pièces justificatives des émissions et spots
radio
 Faire la cartographie des partenaires locaux pour le PPP et transmettre au PNLP
 Exécuter rapidement les plans en cours et justifier au plus tard le 15 Janvier
2015
 Faire le suivi des recommandations de l’atelier
Régions
médicales
PNLP
 Intégrer la supervision des activités communautaires
 Faire le suivi des recommandations de l’atelier
 Faire un plaidoyer auprès de l’autorité pour l’organisation de la JMP 2015 à
Thionk Essyl
 Produire et diffuser un manuel de formation des relais sur le paludisme
 Doter les districts d’outils IEC en quantité suffisante pour les acteurs
communautaires.
 Partager avec les RM et Districts le modèle d’intervention d’IntraHealth
 Diligenter les financements du projet ABCD pour tous les districts ayant déposé
leurs pièces justificatives
 Autoriser les districts à préfinancer si les fonds sont disponibles au PNLP
 Procéder à des financements semestriels pour les plans communautaires
 Augmenter le montant des fonds alloués aux OCB
 Avoir un Point focal IntraHealth au niveau de chaque région médicale pour un bon
suivi des activités et la gestion des fonds
 Appuyer les districts en matériel audiovisuel (télé, mégaphone, …) et matériel pour
la mobilisation sociale (chaises, bâches, …)
 Organiser des revues semestrielles de suivi et évaluation des plans « ABCD »
 Faire le suivi des recommandations de l’atelier
b. Journée mondiale de lutte contre le paludisme
Thème : Investir dans l'avenir: vaincre le paludisme
Le Sénégal à l’instar de la communauté internationale a célébré la journée mondiale de lutte
contre le paludisme en 2014 avec l’organisation d’activités majeures:
 un point de presse le 18 Avril 2014 pour faire le point sur la situation de la lutte contre le
paludisme et sur la célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme. Il a été
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 23





organisé en partenariat avec le réseau des journalistes en santé. Il a enregistré la participation
d’une cinquantaine de journalistes, des partenaires et du PNLP.
une cérémonie des « Jambars de la lutte contre le paludisme » à Dakar le 22 Avril 2014
avec tous les partenaires y compris le secteur privé pour reconnaître les efforts des différents
acteurs et leur donner de la visibilité ; 21 acteurs de la société civile, de la recherche sur le
paludisme, du secteur privé , de la presse , des partenaires stratégiques, les structures sanitaires
dont une région médicale , un district et un hôpital ont été choisis par le comité de sélection des
« jambars » .
l’organisation dans chaque Région Médicale de cette journée avec les acteurs et partenaires
locaux en particulier avec le secteur de l’éducation et la presse à travers un point de presse sur
la situation de la lutte contre le paludisme au niveau régional.
une communication soutenue à travers les média ;
une leçon de vie sur le paludisme dans les écoles suite à une circulaire du Ministre de
l’Education Nationale (voir annexes) ;
une cérémonie officielle le 25 Avril 2014 dans le district de Richard Toll sous la présidence
du Ministre de la Santé et de l’Action Sociale accompagnée des partenaires et du Ministre de la
Femme, de la Famille et de l’Enfance.
Le choix du district de Richard Toll résulte de la volonté de montrer les résultats obtenus dans ce
district qui est en pré élimination du paludisme grâce à l’engagement des prestataires de santé, des
communautés et du secteur privé local en particulier les officines privées et la compagnie sucrière
sénégalaise (CSS).
Le district de Richard Toll a marqué la célébration de la journée par l’organisation en prélude à
cette journée d’une veillée dans le site sentinelle de Ross Béthio le 23 Avril pour mettre en valeur
l’engagement et les performances du poste de santé.
La matinée du 24 Avril 2014 a fait l’objet d’une caravane sur le paludisme à travers les rues de la
ville sous le lead du réseau communautaire de lutte contre le paludisme. Dans l’après-midi du 24
Avril, un forum sur la pré élimination du paludisme a été organisé avec les communautés, le
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 24
secteur privé, la mairie de Richard Toll en présence du MCR de Saint Louis, du coordonnateur du
PNLP, des partenaires et de la presse.
La cérémonie officielle de la JMP a été présidée le 25 Avril par le MSAS accompagnée du
ministre de la femme et de l’ entreprenariat féminin, des autorités administratives, du MCR et de
la représentante de l’ OMS en présence des responsables des districts de la région, des autorités
locales et des populations fortement mobilisées. Deux activités ont marqué cette cérémonie : la
leçon de vie sur le paludisme tenue à l’école Richard Toll 2 et la cérémonie officielle tenue sur le
boulevard Mimran.
Cette occasion a été saisie par le MSAS pour faire une séance sur le paludisme avec les élèves.
L’école a été aussi le lieu de l’exposition photos sur « Zéro palu , Je M’ ENGAGE ».
MEDIA
Un communiqué de presse a été élaboré et diffusé à travers les différents organes de presse par la
cellule de communication du MSAS.
La JMP a connu une réussite médiatique, notamment grâce au soutien des différents organes de
presse et à l’accompagnement du réseau des journalistes en santé.
La couverture du point de presse a été assurée par une quarantaine de journalistes à travers la
presse écrite (Le Populaire, Sud Quotidien, Office, Le Soleil, Le Quotidien, Direct Infos, Walf
Quotidien, Enquête), la presse en ligne (APS, Dakar Actu.Net), les radios (ZIK FM, AFIA FM,
AL MADINA FM, SUD FM, , RFM, OXYJEUNES, RSI, SENEGAL FM) et les télévisions (
RTS, SEN TV, WALF TV, TFM, MOURCHID TV, LCS, RDV, AFRICABLE, 2 STV, LAMP
FALL TV, TOUBA TV) , le RAES et le SNEIPS et la couverture médiatique de la cérémonie a
PNLP - Rapport d’activités 2014
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été assurée par une vingtaine de journalistes du niveau national et 5 organes au niveau de Richard
Toll.
Le journal « le Populaire » a diffusé gratuitement un bandeau à la Une le 24 Avril 2014.
TELEVISION
En prélude à la Journée, les chaînes RTS, TFM, et SEN TV ont diffusé en prime time la bande
annonce relative à l’événement du 20 au 25 Avril 2014.
Le 25 Avril, la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS) a pris le relais en diffusant un
élément de 26 mn sur la cérémonie des « jambars » après le journal TV
Les journalistes des 3 chaînes de TV (RTS, TFM, SEN TV) ont arboré le pins « zéro palu , je m’
engage » la journée du 25 Avril et ont toutes diffusé un élément sur la cérémonie.
RADIO
Les stations radio RFM , RSI et ZIK FM ont diffusé la bande annonce relative à l’évènement du
20 au 25 Avril 2014.
RESEAUX SOCIAUX
La page Facebook de Speak up Africa, qui compte 46 000 membres à ce jour, a aussi joué un rôle
actif pour faire la promotion de la journée mondiale contre le paludisme.
SITES WEB
Un communiqué revenant sur les faits marquants de la journée a été relayé par les sites :
 MSAS: http://www.minsante.org mis en ligne le 16 avril 2014
 Speak up Africa: http://www.speakupafrica.org
Une signature pour les mails sortants a été aussi réalisée par le PNLP avec l’appui de SPEAK UP
AFRICA et partagée.
c. Campagne d’hivernage
Le PNLP a appuyé les plans de communication des régions Médicales pour la mise en œuvre
d’activités de mass média avec des émissions et la diffusion de spots sur le paludisme à travers les
radios communautaires et la mise en œuvre d’ activités de sensibilisation au niveau
communautaires.
d. Aspersions intradomiciliaires
La prévention du paludisme est un axe stratégique prioritaire dans le plan stratégique national de
lutte contre le paludisme au Sénégal 2011- 2015 et les aspersions intra domiciliaires (AID) en sont
une intervention essentielle. Le volet communication est une des composantes de la mise en œuvre
des AID dont l’objectif est essentiellement l’adhésion des bénéficiaires et des différentes parties
prenantes pour la réussite de la campagne. Ainsi, le PNLP en collaboration avec Abt Associates
(Agence américaine chargée de la mise en œuvre des AID) et le Service National de l’Education
et de l’Information pour la Santé (SNEIPS) a déroulé le volet IEC de la campagne AID du niveau
PNLP - Rapport d’activités 2014
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central jusqu’ au niveau opérationnel. Pour la campagne 2014, les opérations se sont déroulées
dans les districts de Vélingara, Koumpentoum, Koungheul et Malem Hodar et le volet IEC a été
assuré entièrement par les districts avec l’ appui technique du PNLP, du SNEIPS et de ABT et l’
appui financier de USID/PMI. L’objectif de la communication était d’assurer l’adhésion et la
participation des
populations bénéficiaires
et autres parties prenantes aux aspersions intra
domiciliaires.
Plusieurs stratégies de communication ont été combinées pour faire adhérer les différentes
prenantes et les engager dans la mise en œuvre pour arriver à une acceptation de l’AID par les
populations notamment un plaidoyer qui s’est fait en direction des autorités administratives et
locales pour obtenir leur adhésion et leur engagement. Un plaidoyer communautaire s’est fait
également à l’ endroit des leaders communautaires religieux et coutumiers. Pour mobiliser les
communautés, un lancement national s’est tenu le 15 Juillet à Bamba Thialène (district de
Koumpentoum).
La communication de proximité notamment les visites à domicile (VAD) ont été primordiales
dans la mise en œuvre des AID. Trois VAD ont été déroulées par les relais (avant, pendant et
après les AID) et ont touché 281 785 personnes .Des causeries ont été aussi organisées et ont visé
les associations de femmes, de jeunes, chefs de ménage et sont déroulées avant les aspersions
pour fournir toute les informations sur l’AID et obtenir leur adhésion.
Au niveau central, un communiqué de presse a été envoyé aux différentes rédactions des organes
de presse et publié sur le site web du PNLP. Un point de presse a été aussi organisé avec une
vingtaine d’ organes de presse qui ont relayé l’ information au niveau des télévisions nationales
(RTS, RDV, SEN TV, LAMP FALL, TFM) , des radios (oxy jeunes, AFIA FM, zik FM, SUD
FM, rewmi FM, RFM, RSI, AL MADINA FM, TRADE FM ) et la presse écrite (sud quotidien,
walf quotidien et la presse en ligne (APS).
Au niveau opérationnel le focus a été mis sur les radios de proximité, les radios communautaires
ont accompagné les districts durant les trois phases de la campagne sauf à Malem Hoddar qui n’en
dispose pas.
Ainsi, Au total 1377 relais, 143 superviseurs communautaires, 65 ICP et 23 membres des ECD ont
été mobilisés pour mettre en œuvre le volet IEC.
Enseignements tirés de la campagne
Points Forts






La bonne qualité de la formation des relais +++
Engagement des autorités administratives ++++ (visites de terrain, …)
Implication +++ des RM (lancement, supervisions, couverture médiatique)
Initiatives locales (équipe de soutien, PEC relais et superviseurs communautaires
supplémentaires, émissions témoignages, reportages)
Participation des comités de santé
Très bonne appropriation par la presse
PNLP - Rapport d’activités 2014
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 3 VAD effectives en majorité
 Activités IEC post AID effectives
 Visibilité de l’activité
Points à Améliorer




Sélection des relais : niveau d’instruction des relais
Retard des supports de communication pour les districts de Koumpentoum et Vélingara
Retard des ressources destinées à la communication ++++
Cas de refus notés dans les sites de (Koumpentoum , Malème Niani, Malem 2 ) et dans le
district de Vélingara
 Absence de relais pendant l’aspersion dans certaines zones
 Bagages non sortis à l’arrivée des équipes sur le terrain dans certains postes
 Pas de partage des rapports de supervision par les régions médicales
Recommandations
Aux districts
 Valoriser la participation communautaire
Au PNLP
 Finaliser le documentaire et partager avec les acteurs
e. Activités mass media
Le PNLP a contractualisé avec 4 télés (RTS, SEN TV, TFM, LAMP FALL TV), 7 radios (RFM,
RSI, SUD FM, AL MADINA FM, ZIK FM, TRADE FM, LAMP FALL pour la diffusion de spots
audiovisuels et l’organisation d’émissions sur le paludisme) et la presse en ligne (APS, AFRK
SANTE) pour une couverture médiatique des activités du PNLP, la réalisation de dossiers sur la
lutte contre le paludisme au Sénégal et de bannières publicitaires.
f. Atelier d’élaboration d’une campagne de communication parapluie
Le cadre stratégique de lutte contre le paludisme 2014 - 2018 préconise la nécessité de développer
une stratégie nationale de communication sur le paludisme basée sur des évidences. Cela, à
travers une recherche formative sur les différents produits promus par le programme ; la mise en
œuvre de campagnes de communication basées sur des évidences et étalées dans le temps, le suivi
et l’évaluation des campagnes de communication.
Dans ce cadre, le PNLP, grâce à l'appui technique et financier de Networks et d’ADEMAS, à
travers le financement de l'USAID/PMI a organisé un atelier d’élaboration d’une campagne de
communication parapluie qui va fournir une vision partagée et servir de cadre d’intervention
commun à toutes les parties prenantes du volet communication.
Le développement de cette stratégie de communication prendra en charge de manière intégrée les
axes prioritaires de la lutte contre le paludisme au Sénégal et suivant une démarche inclusive de
toutes les parties prenantes dans le tout le processus. C’est ainsi qu’ un atelier s’est tenu du 20 au
24 Octobre à Saly (Mbour) avec la participation des partenaires (USAID/PMI, ADEMAS, PLAN
SENEGAL, CORPS DE LA PAIX AMERICAIN), du SNEIPS, des BREIPS (Louga, Ziguinchor,
Tamba, Matam) et des EPS de districts (Tamba, Kolda et Mbour).
PNLP - Rapport d’activités 2014
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II.6 -Partenariats
Le PNLP a mis en œuvre des activités de plaidoyer et de communication en partenariat avec
Speak up africa, Ademas et Intrahealth.
a. Football Combating Malaria (FCM)
Le Programme National de Lutte contre le Paludisme en collaboration avec Speak Up Africa,
Aspire Academy, et la Fondation Leo Messi, a lancé en 2014 la campagne « Football Combating
Malaria » au Sénégal.
Afin de lancer le projet, la star internationale, quatre fois ballon-d’or, Lionel Messi a approuvé la
production de milliers de moustiquaires portant son image. En vertu de cette initiative, la
campagne « Football Combating Malaria » aidera également au renforcement des capacités en
formant des ambassadeurs, appelés superviseurs communautaires et agents de changement, de la
lutte contre le paludisme dans toutes les communautés à travers le pays.
Le 2 juin 2014, ont débuté les sessions de formations, d’une durée de 5 jours, avec les 370
superviseurs communautaires sélectionnés dans les différents districts du Sénégal.
Afin d’assurer une sensibilisation continue et appropriée et l’utilisation des moustiquaires, le
PNLP et Speak Up Africa ont défini une série d’outils : un guide de formation pour les
superviseurs communautaires ; une boîte à image ; des cartes conseil ; une plaquette pour les
agents de changement ; des flyers rappelant les 10 messages de la campagne ; des dossards ; des
fiches de visite à domicile, etc.
Site : www.footballcombatingmalaria.org
Facebook : /FootballCombatingMalaria
PNLP - Rapport d’activités 2014
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b. Partenariat avec ADEMAS
Les activités de communication du PNLP ont été appuyées par ADEMAS à travers les mass média
dans 2 télés (65 diffusions de spots) et 4 radios (410 diffusions), 25 radios communautaires avec
3792 diffusions de spots sur le paludisme dans les régions de Kédougou, Kolda, Sédhiou, Kaffrine
et Kaolack ; 405 causeries sur le paludisme déroulées de juin à septembre 2014 dans les mêmes
régions.
c. Campagne Zéro Palu Je m’engage
La campagne "Zéro Palu! Je m'engage", lancée par le Ministre de la Santé et de l’Action sociale le
22 avril 2014, lors de la deuxième cérémonie des Jambars de la lutte contre le paludisme, s'intègre
dans une stratégie de plaidoyer inclusive visant à accroître la sensibilisation, la priorisation et
l'engagement national envers l'élimination du paludisme. La campagne vise susciter un
engagement politique au plus haut niveau de l'Etat sénégalais en faveur de l'élimination du
paludisme, mobiliser les ressources financières et valoriser les progrès et les efforts des citoyens et
partenaires réalisés à ce jour. Afin de mettre à profit la plateforme médiatique que représente la
célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, les partenaires ont présentés
l’exposition « Zéro Palu ! Je m’engage ». L’exposition met en avant tous les acteurs, depuis Son
Excellence, Macky Sall, le Président de la République, à une petite fille de 5 ans. Ces images
positives mettent en avant la contribution de tous les acteurs de la société et l’impact des actions
individuelles ou collectives sur les progrès vers l’élimination du paludisme.
A ce jour de nombreuses personnalités ont eu à signer la déclaration d’engagement dont le
Directeur du bureau régional de SANOFI pour l’Afrique de l’Ouest, Aboubacar Tio Touré, le
Directeur Général de Peacock Investments, le directeur Général du Fonds Mondial Mark Dybul, la
Présidente de l’AIESEC. D’autre part, « The Guardian » a publié un article co-écrit par le Dr.
Mady Ba et le Directeur Général de la Compagnie Sucrière Sénégalaise, M. André Froissard.
En août, un déjeuner-débat portant sur l’engagement du secteur privé dans la lutte contre le
paludisme a été organisé en collaboration avec Speak Up Africa. L’événement a rassemblé des
entreprises telles que la BICIS, Eiffage Sénégal, Ecobank, Peacock Investments ainsi qu’une
délégation des Etats Unis composée de Malaria No More et de membres du Sénat Américain.
En Octobre, l’exposition photo a été installée dans les locaux de Jokko Labs, en présence de la
Directrice Exécutive de Roll Back Malaria, Dr. Fatoumata Nafo Traoré.
Des sessions d’informations ont été organisées au Lycée Jean Mermoz, permettant ainsi de
sensibiliser quelques 400 élèves, des classes de 5ème et de 1ère. L’exposition a également été
installée au Grand Théâtre au stand du Cadre de concertation des organisations de la société civile,
à l’occasion du XVème sommet de la Francophonie à Dakar. Site web :www.zeropalu.org
Facebook : /zeropalu.
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 30
III- PRISE EN CHARGE, PHARMACOVIGILANCE
III-1 Formation
Après élaboration et validation des nouvelles directives de prévention et de prise en charge,
l’année 2014 a été marquée par le partage et la diffusion des nouveaux concepts aux prestataires
du niveau intermédiaire et opérationnel.
a. Formation des prestataires du secteur public : sur la prise les directives
La classique approche des formations en cascade a été utilisée avec d’abord une orientation des
équipes-cadres de régions (ECR) suivie de celle des acteurs au niveau district.
Ainsi sur financement de l’USAID (FARA) et après planification des différentes sessions en
collaboration avec les ECR et ECD, les 1eres sessions d’orientation régionales ont pu être
déroulées selon le tableau suivant :
Tableau de synthèse des sessions d’orientation des ECR
sur les nouvelles directives de prévention et de prise en charge
Axes
St-Louis – Matam
Kaffrine- Kaolack
Kolda-Sédhiou
Tamba-Kédougou
Fatick-Diourbel
Louga
Dakar Session 1
Dakar Session 2
Thiés
Ziguinchor
TOTAL
Nbre prévu
Nbre formé
35
34
% de
participation
97%
36
34
95%
28
27
97%
38
36
95%
40
38
81%
30
27
90%
33
31
93%
35
32
91%
33
33
100%
20
20
100%
328
312
95%
Ainsi 10 (dix) sessions ont pu être déroulées avec 312 agents formés sur 328 prévus soit un taux
d’exécution de 95% réparti entre 54% d’hommes et 46% de femmes.
Dans le cadre du contenu de la formation, plusieurs thèmes ont été abordés notamment :

le rappel du processus de révision de la politique de prise en charge et de prévention du
paludisme
 les aspects liés à la prise en charge du paludisme notamment :
- la prise en charge du paludisme simple
- la prise en charge du paludisme grave
- le traitement Pré-transfert
 la chimio prévention du paludisme saisonnier chez les enfants
 la chimioprophylaxie du voyageur
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 31
A la suite des orientations régionales, on a procédé aux orientations des ECD et des prestataires
au niveau opérationnel ; les résultats obtenus par région sont résumés dans le tableau ci-dessous :
Régions
Dakar
Thiès
Fatick
Kaolack
Diourbel
Kaffrine
Tambacounda
Kolda
Sedhiou
Kédougou
Matam
Louga
Saint-Louis
Ziguinchor
TOTAL
Répartition par région du nombre de Prestataires formés
sur les nouvelles directives de prévention et de prise en charge
Nbre prévu
Nbre formé
% de participation
REGION DE DAKAR
394
394
100%
347
347
100%
187
173
93%
140
140
100%
255
246
96%
93
91
98%
195
189
97%
89
89
100%
58
56
97%
63
67
106%
106
106
100%
206
206
100%
172
170
99%
147
147
100%
2452
2421
99%
Au total 2421 prestataires ont été formés sur 2452 prévus soit un pourcentage d’exécution de 99%
réparti entre 42% de femmes et 58% de d’hommes.
A la fin des ateliers, des recommandations ont été partagées allant dans le sens de la mise à
disposition des outils de prévention et de prise en charge mais aussi d’une application de
l’ensemble des concepts abordés lors des formations.
b. Formation sur le traitement pré-transfert au niveau communautaire
Dans les nouvelles directives du PNLP recommandées par l’OMS ,figure le traitement Prétransfert des cas graves au niveau des structures sanitaires périphériques avec l’utilisation de
capsules rectales d’Artésunate (Rectocaps) .Cette stratégie qui vise surtout les enfants de moins de
5ans a été préconisée au niveau de tous les postes de santé du pays notamment dans les districts du
Sud-Est du pays où la mortalité palustre chez cette tranche d’âge constitue environ 40% de la
mortalité nationale.
Ainsi après 03 jours de formation théorique et 05 jours de formation pratique, 50 acteurs
communautaires responsables de la prise en charge au niveau des 2 districts sur la stratégie avec
partage des enjeux de prise en charge, des outils de mise en œuvre pour une bonne réussite de
l’activité ; après la formation, les districts avec l’appui du PNLP ont procédé à la mise en place
des capsules d’Artésunate et des outils de gestion au niveau des postes et des sites
communautaires.
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 32
c. Formation sur le cours de paludologie
Comme chaque année, le PNLP avec l’appui des partenaires organise un cours national de
paludologie à l’endroit des cadres intermédiaires (techniciens supérieurs, CSR, SSSP, CSSI) et des
cadres supérieurs (MCD, MCA, etc…).
Deux sessions de 20 cadres intermédiaires chacune (soit 40 prestataires) ont été organisées
respectivement du 19 au 31 Mai et du 25 Aout au 06 Septembre 2014 en collaboration avec
l’Institut Santé et Développement (ISED).
Pour les cadres supérieurs, 22 prestataires ont été formés dans la période du 08 au 27 Décembre
2014.
Ces paludologues participent à l’amélioration du management du paludisme au niveau de leurs
zones de responsabilités respectives mais aussi appuient le PNLP dans la conduite de certaines
activités de supervision et de formation au niveau opérationnel.
d. Formation des enseignants sur la prévention du paludisme
Le renforcement de capacités des agents sur le paludisme a aussi ciblé les enseignants du secteur
public surtout sur les aspects liés à la prévention de la maladie.
Ainsi 150 enseignants ont été formés dont 90 entre Dakar et Rufisque, 30 à Thiès et 30 à
Diourbel.
Cette formation qui rentre de la collaboration intersectorielle, leur a permis de se familiariser avec
le guide de l’enseignement moyen sur le paludisme.
Ainsi, ils disposeront des outils nécessaires pour mieux sensibiliser les écoliers et lycéens sur les
moyens de prévention du paludisme.
e. Formation des prestataires du secteur privé
L’objectif général était de renforcer le partenariat public-privé en appuyant le recyclage des agents
de santé du privé sur la prévention et la prise en charge du paludisme.
Ainsi, en collaboration avec IntraHealth une session de formation a pu être organisée à l’endroit
de cette cible avec 31 personnes formées dont 23 hommes et 08 femmes.
Plusieurs aspects ont pu être abordés notamment :





la prise en charge du paludisme simple
la prise en charge du paludisme grave
le traitement préventif intermittent chez la femme enceinte
la chimioprophylaxie du voyageur
la chimioprévention du paludisme saisonnier
A la fin de l’atelier, plusieurs recommandations ont été adressées par niveau allant du respect des
directives de prévention et de prise en charge, à la supervision post-formation pour harmoniser
l’approche de la gestion du paludisme entre le secteur public et le secteur privé.
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 33
III-2 Prise en charge des cas au niveau communautaire : PECADOM
Durant l’année 2014, les activités de la Prise en charge des Cas à Domicile (PECADOM) ont été
marquées par trois points essentiels :
 l’extension de la PECADOM intégrée aux 28 districts de la zone centre (régions de Thiès,
Diourbel, Kaolack, Kaffrine, Fatick)
 l’extension de la PECADOM Plus à toute la région de Kédougou
 l’évaluation de la PECADOM
a. Extension de la PECADOM intégrée aux régions de Thiès, Diourbel, Kaolack,
Kaffrine, Fatick
Dans le cadre du financement direct de l’USAID (FARA), le PNLP en collaboration avec la
division survie de l’enfant (DSE) a organisé du 11 au 14 novembre 2014 des ateliers d’orientation
des équipes cadre de districts (ECD) et des régions (ECR) de Thiès, Diourbel, Kaolack, Fatick,
Kaffrine sur l’approche intégrée de la PECADOM.
Ces sessions d’orientation des ECD/ECR étaient suivies du 17 au 21 Novembre 2014 des sessions
de formation des ICP et DSDOM au niveau des districts.
Ces ateliers avaient pour objectifs :





A l’issue
Orienter les ECD et les ICP sur l’approche intégrée de la PECADOM
Partager les directives et les stratégies de prise en charge intégrée du paludisme, des
IRA et de la diarrhée avec les DSDOM ;
Partager les outils de collecte des données et de suivi/évaluation utilisés au niveau
communautaire, avec les DSDOM ;
Elaborer un document de micro planification des activités de la PECADOM par
district ;
Faire des recommandations et définir les prochaines étapes
de ces ateliers, 65 membres d’ECD/ECR, 275 ICP et 775 DSDOM ont été orientés
durant ces sessions.
b. Mise en œuvre de la PECADOM Plus
La PECADOM Plus est une forme active de la prise en charge à domicile. Les DSDOM font du
porte à porte une fois par semaine pour détecter, tester, et traiter ou référer les cas vus à domicile.
Apres une phase pilote menée dans le district de Saraya, l’extension a été faite aux 3 districts de la
région de Kédougou durant l’année 2014. La mise en œuvre s’est faite en plusieurs étapes :
c. Orientation des ECD/ECR de la région de Kédougou sur la PECADOM Plus
Un atelier régional a été organisé et a permis de partager avec l’ECR et les ECD les directives de
la stratégie afin d’outiller. Les objectifs de cet atelier étaient :
 Partager la stratégie PECADOM plus avec les acteurs du système et les partenaires
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 34
 Partager et valider les outils de suivi et évaluation pour une mise en œuvre optimale de la
stratégie PECADOM plus dans la région de KEDOUGOU
 Formuler des recommandations et définir les prochaines étapes
Tous les quinze (15) membres de staff et partenaires prévus pour cette orientation ont été
effectivement formés (liste de présence en annexe). Des membres du Peace corps ont aussi
participés à cette orientation. Cette orientation s’est tenue le 7juillet 2014 à Kédougou.
a.
Orientation des ICP sur la stratégie PECADOM Plus
Les ICP qui assurent la supervision des DSDOM ont été formés sur les directives et la mise en
œuvre de la PECADOM Plus au cours des ateliers organisés par les ECD de Kédougou, Saraya et
Salemata. Tous les 28 ICP prévus ont été effectivement. Cette orientation s’est tenue le 8juillet
2014 simultanément au niveau des 3 districts.
b.
Formation des DSDOM et des superviseurs communautaires sur la
stratégie PECADOM Plus
Du 9 au 11 juillet 2014, les 135 DSDOM et 36 superviseurs communautaires, principaux acteurs
de la mise en œuvre ont été formés sur les modules suivants : stratégie PECADOM Plus,
paludisme, diarrhée, IRA.
c.
Stage pratique des DSDOM au niveau des postes de santé
Après la formation théorique au niveau district, les DSDOM ont effectué un stage pratique de 5
jours du 14 au 18 juillet au niveau des postes de santé dont ils dépendent. Ce stage de recyclage a
permis aux DSDOM de parfaire leur maitrise de la réalisation du TDR, mais aussi le comptage des
mouvements respiratoires.
d.
Equipement des DSDOM
Apres le stage pratique, les DSDOM ont été dotés de matériels (minuteurs et thermomètres), et
d’intrants (TDR et ACT) pour leur permettre de mener à bien les ratissages prévus.
e.
Ratissages hebdomadaires
Toutes les semaines du 21 juillet au 8 décembre 2014 (20 semaines) les DSDOM ont fait du porte
à porte une fois par semaine afin de détecter, tester, et traiter ou référer chaque cas suspect de
paludisme, de diarrhée ou d’IRA au niveau de leur village respectif.
 Le taux d’exécution des ratissages durant ces 20 semaines est de 97% (2451/2640) .
Les ratissages non faits étaient dues à :
- Rupture de stock de TDR dans certains sites
-
Absence du DSDOM
Stage pratique non terminé des nouvellement choisis pour remplacer d’anciens
Maladie du DSDOM ou d’un membre de sa famille
Fête religieuses
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 35
- Conflit d’agenda avec les campagnes CPS qui utilisent les mêmes acteurs
- Problème familial
- Abandon
 Au total, les DSDOM formés ont eu à voir en consultation lors des ratissages 11844 cas
dont 84% étaient présentaient la fièvre, 9% la diarrhée et 5% la toux. Des patients
présentant des symptômes autres ceux précités ont été vus par les DSDOM et référés au
niveau des postes de santé.
 Le taux de positivité des TDR est de 80% (8071 /10141), avec un taux de réalisation qui
est de 102%(10141/9970). Ce taux élevé est dû au fait que certains DSDOM ont eu à
tester des cas qui n’étaient pas fébriles. Cependant tous les cas de paludisme simple traités
par les ACT ont été guéris.
 Tous les cas de paludisme diagnostiqués n’ont pas bénéficié de traitement pour cause de
rupture de stock d’antipaludiques mais ont été référés aux postes de santé.
 Le pourcentage de diarrhées prises en charge par les DSDOM est de 99,6% (1031/1035).
Tous les cas traités avec le SRO et le Zinc ont été guéris ou référés.

Le pourcentage des cas de pneumonies pris en charge (traités et référés) est de
129%(244/189). Ce fort pourcentage est dû au fait que certains DSDOM ne comprenaient
pas la prise en charge la différence entre la prise en charge des toux/rhume et celle des
pneumonies. Ainsi, certains cas de toux/ rhume ont été traité avec du Cotrimoxazole.
 Au total, 2317 patients ont été référés pour une prise en charge au niveau des postes de
santé dont 90% avaient un TDR négatif, 4% pour rupture de traitement, 3% pour
paludisme grave 2% pour présence d’une grossesse et 1% pour un âge inférieur à 2 mois.
Après les 20 semaines de ratissage, un atelier d’évaluation de la PECADOM Plus a été organisé le
15 décembre 2014 à Thiès. Cet atelier avait pour objectifs :
- Partager le processus de mise en œuvre de la stratégie PECADOM Plus avec
l’ensemble des acteurs et partenaires
- Partager les résultats de la mise en œuvre au niveau des districts
- Formuler des recommandations pour le passage à l’échelle
A l’issue de cet atelier, l’analyse suivante a été faite :
f.Points Forts

Fort leadership au niveau national et régional

Appropriation de la stratégie par les districts avec engagement de tous les acteurs

Formations bien organisées, claires et informatives

Forte présence et appui des volontaires du Corps de La Paix
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 36

- La disponibilité des ressources financières, des intrants antipaludiques et
des équipements (thermomètre, minuteurs)
Motivation des DSDOM et des superviseurs communautaires.

- Sensibilisation des communautés avec implication des comités de soutien
par les GPF
Prise en charge précoce et correcte des cas par les DSDOM avec référence des cas graves
au niveau poste

Fonctionnalité de tous les DSDOM

Respect globalement du planning des ratissages hebdomadaires
g.
Points à améliorer

Rupture des Stocks/ stock insuffisants pour les ratissages

Superviseurs communautaires non orientés sur les techniques de supervision, erreurs dans
le rapportage des données

Non-respect des RV de suivi par les malades et du non-respect du calendrier de ratissage
par certains DSDOM du fait de la coïncidence entre le planning des ratissages et les
campagnes CPS

Insuffisances dans la PEC des IRA avec des confusions entre toux/rhume et pneumonies

Faible niveau d’instruction des certains DSDOM

Absence de solvant dans certains lots de TDR

Insuffisance du montant alloué pour le carburant des superviseurs communautaires

Nombre de superviseurs communautaires insuffisant dans certains postes

Difficultés des DSDOM dans la prise en charge des patients présentant 2 symptômes
h.
Recommandations

Mettre à la disposition des districts des solutions de TDR en quantité suffisante

Organiser une journée supplémentaire de formation pour les superviseurs communautaires
axée sur les techniques de supervision et la gestion des données

Former les DSDOM, les superviseurs communautaires sur la PEC des IRA, sur la gestion
des médicaments et stock et sur la gestion des données

Etudier la possibilité d’utiliser la téléphonie mobile pour le rapportage des données avec
possibilité d’intégrer les données dans le DHIS 2

Rembourser les superviseurs communautaires pour le transport sur la base de la distance
entre les villages à parcourir et le nombre de DSDOM à superviser

Traduire les outils en langues locales pour les DSDOM alphabétisés

Mettre en place à la disposition des DSDOM un ordinogramme clair prenant en compte les
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 37
patients qui présentent 2 symptômes.

Répartir les superviseurs communautaires en fonction du nombre de DSDOM à superviser
(1 superviseur pour 3 ou 4 DSDOM ?)

Coordonner avec la division survie de l’enfant pour une disponibilité effective des intrants
pour la prise en charge des IRA et de la diarrhée (SRO, Zinc, amoxicilline)

Assurer une meilleure coordination entre les campagnes CPS et les ratissages
d. Evaluation PECADOM
Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie PECADM, il est nécessaire pour le PNLP de
suivre et d’évaluer régulièrement pour se donner la possibilité, en collaboration avec les
responsables du niveau opérationnel de corriger ou de réorienter les acteurs sur certains aspects. A
cet effet, des sessions d’évaluation de deux jours ont été organisées du 16 au 23 décembre 2014.
Cette évaluation a regroupé les SSP et MCD de Districts et les SSP des régions médicales et avait
pour objectif :

Partager les résultats de la mise en œuvre au niveau des districts

Identifier les goulots d’étranglement

Formuler des recommandations pour une mise en œuvre optimale de la stratégie
e.
Perspectives
 Extension de la PECADOM intégrée à d’autres districts avec la mise à niveau des anciens
DSDOM (Louga, Saint Louis, Matam, Kolda et Sédhiou)
 Recyclage des DSDOM de Tambacounda
 Extension de la PECADOM Plus
 Continuation au niveau de la région de Kédougou
 Enrôlement des districts de la région de Kolda
III.-3 Diagnostic Biologique
a. Renforcement du diagnostic microscopique
Au cours de l’année 2014, le PNLP a apporté un appui en matériels et consommables de
laboratoires aux districts et hôpitaux. Cet appui s’est fait par le biais des fonds de la subvention
du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme.
Cet appui était essentiellement composé des lames, du Giemsa, des vaccinostyles, des boites de
rangement de lames, du méthanol, des registres et autres accessoires utilisés dans les laboratoires
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 38
pour le diagnostic microscopique du paludisme.
Cet appui a permis de compléter les dotations faites pendant les formations et supervisions des
techniciens de laboratoires des districts et hôpitaux.
Type de matériel et consommables
Quantité distribuée
Giemsa (flacons de 1 litre)
Vaccinostyles
Boites de rangement
Lames
34
59 000
111
54 000
Méthanol (flacon de 1 litre)
282
Registres laboratoire
37
b. Supervision des techniciens de laboratoire sur le diagnostic microscopique
Dans le cadre du renforcement de la qualité du diagnostic microscopique du paludisme, le PNLP
avec l’appui technique et financier des partenaires a organisé des missions de supervision
formative des techniciens de laboratoires des districts et des hôpitaux.
Un appui a été apporté aux Biologistes des régions médicales pour un suivi de la mise en œuvre
des recommandations de la supervision du niveau central.
Toutes ces missions de supervisions ont pu être menées avec l’appui financier de l’USAID/PMI
dans le cadre du financement direct avec le PNLP « FARA ».
Les objectifs étaient de :
 Apprécier la qualité des examens microscopiques effectués par les techniciens
 Apprécier la fiabilité des résultats par un système de contrôle de qualité
 Identifier les difficultés liées à la mise en œuvre des recommandations formulées lors des
sessions de formation
 Assurer le suivi de la mise en œuvre des recommandations
Ces supervisions ont permis de constater des forces et des faiblesses
Forces





Disponibilité et engagement des ECD et responsables hôpitaux
Fonctionnalité des laboratoires
Formation des techniciens de laboratoire sur le diagnostic microscopique
Bonne tenue des registres
Identification du stade évolutif, de l’espèce plasmodiale et de la densité parasitaire
Faiblesses
 Coût élevé de la goutte épaisse dans certains laboratoires
 Non-respect des proportions de dilution et du temps de coloration dans certains
laboratoires
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 39
 Insuffisance dans le système de contrôle interne
 Procédures standards non affichées dans certains laboratoires
Photo lecture des lames de GE/Frottis au laboratoire de la SLAP de Thiès
c. Supervision des activités de microscopie au niveau des sites sentinelles
Pour mieux s’assurer de la mise en œuvre des recommandations issues de la formation, le PNLP
en collaboration avec ses partenaires a organisé une mission de supervision formative des
microscopistes des sites sentinelles du 05 au10 Mai 2014.
Cette supervision a permis d’identifier des points faibles et des points à améliorer pour une bonne
réussite des activités de la microscopie au niveau des sites sentinelles.
d. Contrôle de la qualité du diagnostic biologique
i.
Contrôle de la qualité des TDR
En 2014, le PNLP a procédé à un échantillonnage de lots de TDR au niveau de la Pharmacie
Nationale d’Approvisionnement pour un contrôle de la qualité au laboratoire de parasitologie de
l’UCAD certifié par OMS/FIND.
Tous les lots de TDR réceptionnés par le PNLP ont été testés et les résultats ont montré des taux
de sensibilité de l’ordre de 100%.
Pour un bon suivi de la qualité des TDR, les recommandations suivantes ont été formulées par le
laboratoire de parasitologie:



Faire un contrôle de qualité régulier : tous les 6 mois pour les lots stockés au niveau
central
Faire un contrôle de qualité régulier : tous les 6 mois pour les lots stockés au niveau
périphérique (centre et poste de santé) du fait des conditions de température de
stockage différentes
Renforcer les supervisions au niveau périphérique pour assurer de bonnes conditions de
stockage des TDR
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 40
ii.
Contrôle de la qualité du diagnostic microscopique
Des échantillons de lames déclarées positives ou négatives de 118 structures de santé ont été
collectés au cours des missions de supervision organisées par le Programme National de Lutte
contre le Paludisme.
Toutes ces lames ont été acheminées au niveau du laboratoire de parasitologie de l’UCAD. Sur
l’ensemble de ces structures sanitaires, 77 (65.2%) ont envoyé le nombre minimum de
prélèvements à savoir 10 lames déclarées positives et 10 lames déclarées négatives. Concernant
les autres structures (34.8%), le nombre de lames envoyées variait de 02 à 19.
Concernant la détection parasitaire, l’analyse de la concordance par rapport aux lames positives
(vrais positifs) a montré que 44% (52/118) présentait un très bon niveau (≥ à 90% de
concordance). Il faut cependant noter que 14 (27%) d’entre elles n’avaient pas fournies le nombre
minimum requis de lames positives; 7.6% (9/118) présentait un niveau bon, 12.7% (15/118) avait
un niveau moyen et 35.6% (42/118) était classé niveau faible. L’analyse de la concordance par
rapport aux lames négatives a permis de classer 85.6% (101/118) en très bon niveau. Seules 4
(3.4%) structures avaient un niveau faible.
Certaines structures ont présenté un pourcentage de « faux positif » très élevé jusqu’à 100%.
Cependant, le pourcentage est moins élevé concernant les « faux négatifs ».
Pour 28 structures sanitaires soit 23.7%, aucun renseignement n’a été fourni concernant l’espèce
plasmodiale identifiée et la densité parasitaire.
Lorsque cette donnée était renseignée, Plasmodium falciparum était la seule espèce citée. Cela a
été confirmé par le contrôle de qualité.
Concernant les densités parasitaires, seules 3 structures (2.5%) ont fournies des chiffres ≤ à 30%
de déviation par rapport à la valeur obtenue lors du contrôle de qualité (écart-type de 30%). Pour
toutes les autres structures, les densités parasitaires fournies étaient en dehors de cette fourchette.
Ceci témoigne de la nécessité d’une remise à niveau concernant cet aspect.
A l’exception de quelques structures de santé la qualité des prélèvements (confection, coloration
et conservation) n’était pas adéquate. Dans certains cas, la qualité des lames utilisées pour la
confection des gouttes épaisses et frottis sanguins devra être améliorée. Des mesures correctives
doivent être prises pour une amélioration de ces critères. En effet, une mauvaise qualité dans la
confection et la coloration peut être source de nombreuses erreurs dans le diagnostic.
Recommandations
 Un recyclage in situ de tout le personnel de laboratoire ayant en charge le diagnostic du
paludisme dans les structures pour la quantification parasitaire ;
 Le respect des normes de l’OMS avec la collecte au minimum de 20 échantillons positifs et
20 échantillons négatifs avec un minimum de 10 lames pour chaque groupe pour le
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 41
contrôle de qualité.
 La dotation en intrants de qualité (lames, colorant et eau) en quantité suffisante ;
 La dotation en boites de rangement en quantité suffisante pour le contrôle de qualité et
pour le transport des lames du niveau opérationnel jusqu’au laboratoire de parasitologie
e. Maintenance des Microscopes
Dans le cadre du renforcement de la qualité du diagnostic biologique, USAID/PMI a appuyé le
PNLP en microscopes pour la formation/recyclage des techniciens de laboratoires des hôpitaux et
districts du pays.
Ainsi pour garantir une utilisation efficace et à longue durée, un dispositif d’entretien et de
maintenance et d’entretien de ce matériel a été mis en place un avec l’appui d’un consultant.
A cet effet des sorties trimestrielles ont été effectuées par le contractuel en collaboration avec le
PNLP qui assure le suivi de la mise en œuvre correcte de cette activité en collaboration avec la
SLAP de Thiès.
f. Atelier national de restitution des résultats du contrôle de la qualité et des
supervisions sur le diagnostic microscopique
Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de renforcement du diagnostic microscopique du
paludisme, le PNLP avec l’appui du partenaire USAID/PMI, du service de Parasitologie de la
faculté de Médecine de l’UCAD et de la SLAP de Thiès ; a mené une série d’activités en 20132014. Ces activités portaient essentiellement sur le renforcement de compétences, la supervision et
le contrôle de la qualité du diagnostic microscopique.
Pour un meilleur suivi de la mise en œuvre des recommandations les Pharmaciens biologistes des
régions ont organisé des supervisions au niveau des districts et hôpitaux.
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 42
Ainsi, à l’issue de toutes ses activités de formation et de supervisions effectuées par le niveau
central et régional, un atelier national de restitution des résultats des supervisions et du contrôle de
la qualité a été organisé du 26 au 27 juin 2014 pour un meilleur partage d’informations entre les
acteurs et partenaires. Les Objectifs spécifiques de cet atelier étaient :





Partager les résultats des supervisions du niveau central et régional
Partager les résultats du contrôle de la qualité des lames de Goutte Epaisse/frottis
Partager les bonnes pratiques
Identifier les défis
Dégager les perspectives
III-4 La Pharmacovigilance
La pharmacovigilance est introduite dans les curricula de formation sur la prise en charge du
paludisme. L’objectif étant d’amener l’agent à comprendre l’intérêt de la pharmacovigilance et à
notifier spontanément tout cas d’effet indésirable lié à l’utilisation des produits de santé.
Pour l’année 2014, les formations ont ciblé essentiellement le recyclage des prestataires et la
formation des prestataires des régions médicales de Kédougou, Tambacounda, Kolda et Sedhiou
sur la chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS).
A l’issue des sessions de formations chaque participant a reçu un lot de fiches de notification.
Pour éviter toute rupture le format électronique de la fiche de notification était remis aux districts
et régions, ce qui leur permettait d’imprimer à tout moment une copie de la fiche.
En 2014 deux cents quatre-vingt-dix (290) fiches de notifications ont été transmises au PNLP.
Toutes les notifications reçues au niveau du PNLP ont été acheminées au centre antipoison pour
l’imputabilité conformément au circuit de transmission retenu de commun accord avec tous les
acteurs.
Les notifications proviennent essentiellement des districts des régions CPS et rarement dans les
autres districts.
Les notifications concernent essentiellement la Sulfadoxine Pyriméthamine et l’Amodiaquine et
dans une moindre mesure les autres médicaments. Deux cas d’effets indésirables graves à type de
syndrome Lyell et de Stevens - Johnson ont été notifiés dans les régions de Kolda et Sedhiou.
Les effets indésirables mineurs sont à type de douleurs abdominales modérées, urticaire,
nausées/vomissements, diarrhée, céphalées, etc…
Les résultats de l’imputabilité faite au centre antipoison et validés par le comité des experts sont
consignés dans le graphique ci-dessous.
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 43
III-5 Contrôle de la qualité des médicaments
L’assurance qualité des médicaments demeure au niveau du PNLP une composante essentielle
dans la stratégie de lutte contre le paludisme. C’est dans ce cadre que le PNLP est appuyé par
l’USAID à travers l’USP/PQM (United States Pharmacopeia/ Promoting Quality of Medicines)
pour la mise en œuvre d’un programme de contrôle de la qualité des antipaludiques au niveau
central et opérationnel.
Ce projet est piloté par l’autorité nationale de réglementation pharmaceutique qu’est la Direction
de la Pharmacie et des Médicaments (DPM) et le Laboratoire National de Contrôle des
Médicaments (LNCM).
Pour l’analyse, il s’agit d’abord d’effectuer les tests de base Minilab au niveau périphérique avec
notamment : l’inspection physique et visuelle, le test de délitement et le test d’identification et de
dosage du ou des principes actifs par la chromatographie sur couche mince (CCM). Cette dernière
méthode permet aussi de procéder à la recherche des produits de dégradation ou de substances
apparentées.
La deuxième étape consiste à confirmer les résultats obtenus avec les Minilabs par la méthode
officielle (HPLC) au niveau du LNCM. L’origine des échantillons concerne :
 Les structures sanitaires publiques
 Le secteur privé (Officines)
Les lots de médicaments antipaludiques ont été prélevés au niveau des neuf (09) sites sentinelles à
savoir Dakar, Touba, Kaolack, Louga, Richard Toll, Matam, Kédougou, Vélingara et Ziguinchor.
Les antipaludiques concernaient sont essentiellement la Sulfadoxine Pyrimethamine et les ACT
Les résultats de la confirmation par la méthode officielle des lots d’antipaludiques sont consignés
dans le rapport du LNCM (pour plus d’informations voir rapport essais d’identification et de
dosage effectués sur les antipaludiques en 2014 : Référence de l’essai PC 05/2014).
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 44
Photos Minilab
En conclusion on peut retenir que les objets d’essais analysés sont conformes du point de vue de
l’identification et du dosage des principes actifs.
IV-. RECHERCHE OPERATIONNELLE
IV.1. Evaluation et révision de l’ordinogramme de prise en charge du paludisme
simple au Sénégal
Plus de cinq ans après la mise à l’échelle des tests de diagnostic rapide (TDR), le Programme
national de lutte contre le paludisme (PNLP) en collaboration avec l’USAID a évalué, à travers
une étude, cet ordinogramme conçu pour aider à une utilisation rationnelle des TDR et des ACT.
L’objectif général de cette étude était d’évaluer la valeur diagnostique de l’ordinogramme de prise
en charge du paludisme simple.
Seize postes de santé situés dans 8 districts (Dagana, Saint-Louis, Kaolack, Kaffrine, Kolda,
Kédougou, Dakar Ouest et Pikine) étaient concernés dans les différents faciès épidémiologiques
du pays.
Etaient inclus les premiers malades entre 2 mois et 5 ans et les plus de 5 ans reçus en visite initiale
(pour la maladie actuelle) dans la structure de santé et présentant une fièvre ou des antécédents de
fièvre les dernières 48 heures.
Les résultats de l’évaluation ont montré qu’en appliquant strictement l’ordinogramme tel
que préconisé par le PNLP, tous les cas de paludisme ne sont pas pris en compte.
C’est pourquoi, le PNLP en collaboration avec les partenaires a organisé un atelier de révision et
de validation de l’ordinogramme pour une optimisation de la prise en charge du paludisme
simple. A l’issue de cette rencontre, il a été décidé à partir de cette année de :

Systématiser le TDR chez tous les enfants fébriles de moins de 5 ans à partir du
mois de mai 2015

Appliquer la saisonnalité en effectuant systématiquement un TDR chez tout
patient fébrile de plus de 5 ans entre juin et janvier
Cependant l’objectif final du PNLP sera la systématisation du TDR chez tout patient fébrile à
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 45
partir de juillet 2017.
Mais cette option tiendra en compte la disponibilité des ressources
financières et des moyens programmatiques.
IV. Etude du fardeau du Paludisme, de la recherche des pratiques thérapeutiques et
préventives chez les éleveurs nomades (Transhumants) au Sénégal
Le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) en collaboration avec USAID/PMI a
effectué une étude portant sur la détermination du fardeau du paludisme, la recherche des
pratiques thérapeutiques et préventives chez les éleveurs nomades au Sénégal. Dans la vallée du
fleuve Sénégal, les trois sites choisis ont été Niassanté (Dagana), Namarel (Podor) et Ndiayène
Peul (Pété). Dans le Ferlo, Barkédji (Linguère), Salalatou (Ranérou) et Namary (Kanel) ont été
sélectionnés.
Les activités de terrain se sont déroulées du 10 Septembre au 10 Octobre 2014 dans les 6 sites
sélectionnés. Le travail de Laboratoire (microscopie et génotypage) s’est déroulé du 15 Octobre au
22 Novembre 2014.
L’échantillonnage se faisait en Boule de Neige et reposait sur la participation des membres des
communautés cibles qui devaient en recruter d’autres. Il était estimé à 300 participants par site,
soit un total de 1800 participants.
Après l’entretien, un TDR, une GE et un papier filtre (génotypage par PCR ribosomale 18S et
HRM (High Resolution Melting) ont été effectués.
Principaux Résultats :
Au total, 1854 transhumants ont été enquêtés dont 48 étaient inéligibles et 6 cas de refus. Ainsi,
1800 (1103 hommes et 697 femmes) participants ont été enregistrés. Ce qui correspond à la taille
de l’échantillon cible de départ dont 300 de chacun des 6 sites d’étude.
 Le taux de portage global est de 0,5% (5 cas/1000 transhumants), exclusivement à Kanel,
Ranérou et Pété. Ce qui est compatible avec la prévalence au Nord Sénégal
 Plasmodium falciparum était la seule espèce plasmodiale retrouvée. Aucune forme sexuée
n’a été rencontrée
 Aucune des souches provenant des transhumants n’a été identifiée auparavant au
Sénégal. Ce sont les souches autochtones des districts où elles ont été isolées. Ainsi, les
transhumants ne transportent donc pas de parasites de leur lieu de migration. Par
conséquent, ces groupes longtemps stigmatisés, comme étant ceux qui transportaient les
parasites, ne devraient plus l’être dorénavant.
 73 % des transhumants possèdent au moins une moustiquaire imprégnée
 69 % des transhumants n’ont pas accès aux moustiquaires imprégnées d’insecticides lors
des campagnes de distribution de masse
 53% ont utilisé la moustiquaire imprégnée la veille de l’enquête mais seuls 26% l’utilisent
chaque nuit
Recommandations :
A l’issue de cette étude, des recommandations ont été formulées au PNLP, aux régions médicales
et aux districts sanitaires :
 Organiser la couverture universelle en MILDA pendant la saison des pluies pour les
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 46
transhumants, période où cette cible est présente dans leurs districts d’origine ;
 Mettre les MILDA de routine, outre des cases et postes de santé, au niveau des cabinets
vétérinaires ou niveau des forages ou en tout cas à un niveau le plus proche d’eux leur
permettant de les acquérir au besoin ;
 Faire passer les messages clés de santé au niveau de la radio étant donné qu’elle reste le
principal canal de communication pour atteindre les transhumants ;
 Sur la base de l’expérience du district sanitaire de Linguère, mettre en place une stratégie
de prise en charge communautaire chez les transhumants avec un DSDOM dans le groupe.
Mener une pilote avec au moins 5 Dispensateurs de soins à domicile (DSDOM) avant la
mise à échelle.
V- APPROVISIONNEMENT ET GESTION DES STOCKS.
Acquisition et Disponibilité des ACT et TDR
Quantités reçues en 2014
Catégorie de traitement / TDR
Quantités reçues en 2014
Mars
Avril
Mai
Juillet
Octobre
ASAQ Adulte (Blister/6cp)
67.200
100.800
34.800
ASAQ Grand enfant (Blister/3cp)
41.400
61.200
20.700
ASAQ Petit enfant (Blister/3cp)
35.100
53.100
17.100
ASAQ Nourrisson (Blister/3cp)
28.600
41.800
13.200
Novembre
TDR
DHA/PPQ (Bt/9cp)
Artesunate 60mg INJ (Boîte/6amp)
Rectocaps Artésunate 50mg
(Boîte/6 suppo)
Rectocaps Artésunate 200mg
(Boîte/6 suppo)
A/L Adulte (Blister/24cp)
11.950 bts
45.120
51.750
23.520
A/L Grand enfant (Blister/18cp)
37.440
64.800
21.120
A/L Petit enfant (Blister/12cp)
32.850
66.840
16.650
A/L Nourrisson (Blister/6cp)
27.900
38.730
12.150
2985bts
2390bts
Tous les intrants reçus en 2014 sont achetés par PMI/USAID. Pour ce qui est des TDR, une
importante quantité a été réceptionnée au courant de l’année 2013 de même que pour le DHA/PPQ
provenant du Gouvernement Chinois sous forme de don permettant ainsi de couvrir tous les
besoins de 2014.
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 47
VI- RESSOURCES FINANCIERES
VI. 1- Sources de financement
Au courant de l’année 2014, le PNLP a bénéficié de F CFA 17 106 078 890 en termes de
ressources.
Ces financements proviennent de différentes sources et s’analysent ainsi au 31 décembre 2014.
Sources de Financement
Montant
FONDS MONDIAL
%
5 652 437 673
33, 04
11 376 480 000
66,51
Etat
12 400 000
0 ,07
Divers partenaires
64 761 217
0,38
17 106 078 890
100%
PMI*
TOTAL
* ce montant représente l’ensemble du flux financier injecté par PMI dans la lutte à
travers ses agences d’exécution. Le PNLP a reçu directement F CFA 1 254 766 553.
Dans ce financement, le Fonds Mondial a contribué pour 33,04 %, l’Etat 0,07%, le President
Malaria Initiative (PMI) : 66,51 %, et divers Partenaires 0,38%
Le financement du Fonds Mondial concerne les deux principaux récipiendaires à savoir PNLP et
Intrahealth. Les divers partenaires sont constitués des institutions ayant appuyées le PNLP dans le
cadre de la Journée Mondiale de Lutte contre le Paludisme.
a. Financement Etat :
La contribution de l’Etat dans les financements du PNLP sur l’année 2014 est de
F CFA 12 400 000. Cette contribution
est un appui au fonctionnement (achat carburant,
consommables de bureaux, entretien et réparation).
b. Financement Divers Partenaires :
Au courant de l’année 2014, divers partenaires nous ont appuyés dans le cadre de l’Organisation
de la Journée Mondiale du Paludisme pour F CFA 64 761 217.
Cette contribution a permis de financer des activités de communication dans la lutte contre la
maladie à travers les média via des spots et des émissions télévisuelles.
c. Financement Fonds mondial :
La contribution du Fonds Mondial au cours de l’année 2014 est F CFA 5 652 437 673. Cette
subvention est composée uniquement des financements du round 10.
Bénéficiaires principaux
Financements
PNLP
3 457 886 957
Intrahealth
2 194 550 716
Total
5 652 437 673
Sur le financement reçu au cours de la période, on note un solde au début de la période arrêté à F
CFA 752 537 309.
PNLP - Rapport d’activités 2014
Page 48
Les dépenses sur l’année 2014 se chiffrent à F CFA 3 457 886 957 et se détaillent comme suit par
catégorie de coût.
VI. 1- Exécution financière
a. Résumé des dépenses du round 10 par catégorie de coût
Désignations
Ressources humaines
Assistance technique
Formation
Produits
Médicaments
Infrastructures et équipement
Communication
Suivi Evaluation
Administration
TOTAL
Montant (FCFA)
Pourcentage
276 706 779
8,00%
363 950
0,01%
53 269 650
1,54%
2 319 768 763
67,09%
370 000
0,01%
94 158 405
2,72%
446 521 025
12,91%
202 506 235
5,86%
64 222 150
1,86%
3 457 886 957
100%
Nous constatons que la catégorie «Suivi Evaluation » représente 26,55% des dépenses de la
période. Cette catégorie renferme tous les aspects de suivi et d’évaluation des activités de lutte
contre de paludisme.
La catégorie « communication » qui enregistre la part affectée aux différentes campagnes de
communication et de sensibilisation au niveau national à travers les média représente 29, 62% des
dépenses totales.
Ces dépenses par catégorie de coût sont représentées par le graphique ci-dessous :
b. Financement President’s Malaria Initiative (PMI) :
Durant l’année 2014, le PMI, administré par l’USAID a dépensé pour le compte de la lutte contre
le Paludisme via le PNLP et des Agences d’exécution (ABT, UCAD, IPD) la somme de F CFA 10
633 000 000 dans le cadre de la lutte contre le paludisme au Sénégal. Cette contribution représente
plus de 83% de la totalité des financements reçus sur la période.
PNLP - Rapport d’activités 2014
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