resistance des materiaux - Hervé JARDIN
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resistance des materiaux - Hervé JARDIN
Terminale S.T.I. Jardin-Nicolas Hervé http://perso.orange.fr/herve.jardin-nicolas/ EFFORTS DE COHESION Résistance des matériaux 1 / 10 RESISTANCE DES MATERIAUX RESISTANCE DES MATERIAUX. EFFORTS DE COHESION I] OBJET DE LA R.D.M. Tout corps se déforme lorsqu’il est sollicité par des actions mécaniques. L’amplitude des déformations croît avec l’intensité de ces actions et peut conduire à la rupture. La R.D.M. a pour objet d’étudier les relations qui existent entre les actions mécaniques appliquées sur un solide de forme simple et la nature et l’amplitude des déformations qu’elles engendrent sur ce dernier. Cette science permet de déterminer les dimensions mini des pièces afin : Qu’elles résistent aux actions mécaniques qui lui sont appliquées. Qu’elles n’aient pas de déformations inadmissibles pour le fonctionnement du mécanisme. II] FORCES DE COHESION. Un matériau est constitué d’atomes répartis suivant un réseau cristallin. Des forces interatomiques maintiennent les atomes aux nœuds de ce réseau. Ces forces provoquent la cohésion des particules de matières entre elles et ainsi permettent au solide de conserver à peu près sa forme initiale lorsqu’il est soumis à plusieurs actions mécaniques extérieures. Ces forces interatomiques s’appellent des FORCES DE COHESION. Lorsqu’une pièce s’est rompue, c’est que les forces de cohésion n’étaient pas suffisamment importantes pour maintenir les particules « collées » les unes aux autres. III] HYPOTHESES DE LA R.D.M. EN SE QUI CONCERNE LE MATERIAU DU SOLIDE ETUDIE. En R.D.M. on suppose que le matériau possède les propriétés suivantes. • L’homogénéité : En tout point du solide, le matériau possède la même composition chimique et la même structure .Même si les alliages ne répondent pas à cette hypothèse, l’expérience montre qu’ils la respectent au vues des résultats. • L’isotropie : En tout point du solide et dans toutes les directions, le matériau possède les mêmes propriétés mécaniques (résistance, déformation etc…). Ex. : Le bois n’est pas isotrope car sa résistance est plus grande dans le sens des fibres que transversalement. Terminale S.T.I. EFFORTS DE COHESION Résistance des matériaux Jardin-Nicolas Hervé http://perso.orange.fr/herve.jardin-nicolas/ 2 / 10 RESISTANCE DES MATERIAUX IV] HYPOTHESE DE LA R.D.M. EN CE QUI CONCERNE LA FORME DES SOLIDES ETUDIES. La R.D.M. étudie des solides de formes simples appelés POUTRES. Les solides de formes plus complexes sont étudiés en ELASTICITE avec la méthode de calcul par éléments finis. (discipline enseignée à un niveau Bac. +3) 1) Définition géométrique d’une poutre au sens de la R.D.M. Une poutre est un volume engendré par le déplacement d’une surface plane « S » dont le centre de gravité « G » décrit une ligne ( notée Lm ) perpendiculaire en tout point au plan contenant la surface « S ». Lm est appelé LIGNE MOYENNE DE LA POUTRE. Exemple : Volumes engendrés par le déplacement d’une surface circulaire. S + G a) LE CYLINDRE. Lorsque le point « G » se déplace le long d’un segment perpendiculaire à « S », le volume engendré est un CYLINDRE. La ligne moyenne « Lm » est l’axe du cylindre (une droite). Ce solide est une poutre droite. Droite Lm G S Cylindre Terminale S.T.I. Jardin-Nicolas Hervé http://perso.orange.fr/herve.jardin-nicolas/ EFFORTS DE COHESION Résistance des matériaux 3 / 10 RESISTANCE DES MATERIAUX b) LE TORE. Lorsque le point « G » se déplace le long d’un cercle avec pour chaque position « S » perpendiculaire aux tangentes au cercle, le volume engendré est un TORE. La ligne moyenne « Lm » est l’axe du tore (un cercle). Ce solide est une poutre courbe. 2) Autres conditions géométriques. a) La ligne moyenne doit être continue même si les dimensions de « S » elles peuvent varier lors de la génération du volume. C’est une poutre au sens de la R.D.M. Le centre de gravité de chaque section droite décrit une ligne moyenne continue. Ce n’est pas une poutre au sens de la R.D.M. La ligne moyenne n’est pas continue. Terminale S.T.I. EFFORTS DE COHESION Résistance des matériaux Jardin-Nicolas Hervé http://perso.orange.fr/herve.jardin-nicolas/ 4 / 10 RESISTANCE DES MATERIAUX b) Cette poutre ne doit pas comporter de variations de sections trop brutales. V] MODELISATION DES ACTIONS DE COHESION DE DEUX SECTIONS DROITES CONTIGUES. L’étude de l’équilibre d’une poutre réalisée en statique ne permet pas de déterminer les actions INTERIEURES à la matière. Elle permet seulement de déterminer les actions EXTERIEURE appliquées sur cette poutre. Exemple : L’équilibre de la poutre est définit par le P.F.D.S. suivant : {T(E→E)}= {T (1→E)}+ {T(2→E)}+ {T(3→E)}+ {T(4→E)}={0} A A A A Terminale S.T.I. Jardin-Nicolas Hervé http://perso.orange.fr/herve.jardin-nicolas/ EFFORTS DE COHESION Résistance des matériaux 5 / 10 RESISTANCE DES MATERIAUX 1) PRINCIPE UTILISE. Le principe utilisé pour déterminer les actions de cohésion de deux sections droites contiguës est de couper de façon imaginaire la poutre « E » en deux morceaux « E1 » et « E2 ». Le plan de coupure imaginaire sera perpendiculaire à la ligne moyenne et sera situé entre ces deux sections. Une fois coupée en deux morceaux « E1 » et « E2 », il suffira de réaliser une étude de statique appliquée au morceau « E1 » ou « E2 ». Etude de l’équilibre de « E1 ». Isolons le morceau « E1 ». Nous voyons apparaître les forces de cohésions « fi » qui permettent dans la réalité à « E1» d’être « collé » à « E2 » pour former la poutre E. JK JK JK JK Si « E » était en équilibre sous l’action des forces extérieures A , B , C et D le morceau « E1 » ne JK JK peut pas être en équilibre sous les seules forces extérieures A et B . Les actions de cohésion exercées par le morceau « E2 » participe à l’équilibre de « E1 ». Terminale S.T.I. EFFORTS DE COHESION Résistance des matériaux Jardin-Nicolas Hervé http://perso.orange.fr/herve.jardin-nicolas/ 6 / 10 RESISTANCE DES MATERIAUX Si on modélise les actions de cohésion de E2 sur E1 par le torseur de cohésion suivant noté : {T Coh(E2→E1)} G Alors l’expression de l’équilibre de « E1 » sera la suivante : Pour notre exemple : A déterminer Connus {T(1→ E1)}+G{T(2→ E1)}+G{T Coh(E2→ E1)}={0} G Actions extérieures appliquées sur E1 pouvant être notées {T(E1→E1)} Actions de cohésion. G « G » Centre de gravité de la section de coupure 2) CAS GENERAL: Condition d’équilibre d’un morceau E1 : {T(E1→E1)}+ {T G G (E2→E1)}={0} Coh La somme des torseurs des actions extérieures appliquées sur E1 plus le torseur associé aux actions de cohésion exercées par E2 sur E1 au pt « G » est égale à torseur nul. Terminale S.T.I. Jardin-Nicolas Hervé http://perso.orange.fr/herve.jardin-nicolas/ 7 / 10 EFFORTS DE COHESION Résistance des matériaux RESISTANCE DES MATERIAUX 3) TORSEUR DE COHESION DE E2 SUR E1. IMPORTANT : Le torseur associé aux actions de cohésion de E2 sur E1 est toujours exprimé au pt « G » (centre de gravité de la section de coupure imaginaire). Ses 6 éléments de réduction au pt G seront toujours notés de la façon suivante : ⎧⎪ Nx Mt ⎫⎪ {T (E2→ E1)}= ⎨ Ty ; Mfy ⎬ ⎪⎩ Tz Mfz ⎪⎭ Coh G R K (Avec (O, x) , porté par la ligne moyenne « Lm ») 4) DEFINITION DES 6 ELEMENTS DE REDUCTION DU TORSEUR DE COHESION. Nx : Est appelé EFFORT NORMAL dans la section droite de coupure. G Nx correspond à la somme des projections sur (G, x) de toutes les forces de cohésion existant en chaque point de la section droite de coupure. JK K Nx = ∑ fi.x Lorsque Nx ≠ 0 cela veut dire que la poutre est sollicité en TRACTION ou COMPRESSION. Terminale S.T.I. Jardin-Nicolas Hervé http://perso.orange.fr/herve.jardin-nicolas/ EFFORTS DE COHESION Résistance des matériaux 8 / 10 RESISTANCE DES MATERIAUX JK Ty : Est appelé EFFORT TRANCHANT de direction (G, y) dans la section droite de coupure JK Ty correspond à la somme des projections sur (G, y) de toutes les forces de cohésion existant en chaque point de la section droite de coupure. JK JK Ty = ∑ fi. y Lorsque Ty ≠ 0 cela veut dire que la poutre est sollicité en FLEXION SIMPLE au CISAILLEMENT. K Tz : Est appelé EFFORT TRANCHANT de direction (G, z) dans la section droite de coupure avec de la même façon : JK K Tz = ∑ fi.z Mt : Est appelé MOMENT DE TORSION dans la section droite de coupure K Mt correspond à la somme des moments au pt « G » en projections sur (G, x) de chacune des forces de cohésion existant en chaque point de la section droite de coupure. JJJK JK K Mt = ∑ M G ⎡⎣ fi ⎤⎦ .x Lorsque Mt ≠ 0 cela veut dire que la poutre est sollicité en TORSION. Terminale S.T.I. Jardin-Nicolas Hervé http://perso.orange.fr/herve.jardin-nicolas/ EFFORTS DE COHESION Résistance des matériaux 9 / 10 RESISTANCE DES MATERIAUX JK Mfy : Est appelé MOMENT DE FLEXION autour de (G, y) JK Mfy correspond à la somme des moments au pt « G » en projections sur (G, y) de chacune des forces de cohésion existant en chaque point de la section droite de coupure. JJJK JK JK Mfy = ∑ M G ⎡⎣ fi ⎤⎦ . y JK Lorsque Mfy ≠ 0 cela veut dire que la poutre est sollicité en FLEXION autour de y . K Mfz : Est appelé MOMENT DE FLEXION autour de (G, z) . K Mfz correspond à la somme des moments au pt « G » en projections sur (G, z) de chacune des forces de cohésion existant en chaque point de la section droite de coupure. JJJK JK K Mfz = ∑ M G ⎡⎣ fi ⎤⎦ .z Lorsque Mfz ≠ 0 cela veut dire que la poutre est sollicité en FLEXION autour K de z . 5) REPRESENTATION GRAPHIQUE DE LA RESULTANTE JK R( E 2 → E1) Terminale S.T.I. Jardin-Nicolas Hervé http://perso.orange.fr/herve.jardin-nicolas/ EFFORTS DE COHESION Résistance des matériaux 10 / 10 RESISTANCE DES MATERIAUX 6) REPRESENTATION GRAPHIQUE DU MOMENT RESULTANT AU POINT JJJK « G » M G ( E 2 → E1) 7) RELATION ENTRE MOMENT FLECHISSANT ET EFFORT TRANCHANT. a) Poutre soumise à des charges concentrées. En dehors des sections où s’appliquent les efforts concentrés, la dérivée des moments de flexion par rapport à l’abscisse est égale à l’effort tranchant perpendiculaire changé de signe. Soit : Et : dMfz(x)=−Ty(x) dx dMfy(x) =−Tz(x) dx b) Poutre soumise à des charges réparties. Pour les portions de poutres uniquement sollicitées par des charges réparties (fonction de répartition p(x)) nous avons les relations suivantes. Soit : Et : dMfz(x)=−Ty(x) dx dTy(x) =−p(x) dx