HDA/LECTURE SIIs1 « À une passante » de Charles Baudelaire in
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HDA/LECTURE SIIs1 « À une passante » de Charles Baudelaire in Les Fleurs du mal, 1857 Origines : (sur feuille de séquence) – D’après les récits mythologiques, la lyre aurait été inventée par Hermès, qui en fait don à Orphée, lui qui sut alors charmer la nature et toutes les créatures grâce à cet instrument. – A l’origine, la poésie lyrique est donc une poésie accompagnée de chants et de musique. Progressivement, elle cesse d’être chantée et accompagnée musicalement, dès le XVI ème où elle est remplacée par un jeu sur le rythme et les sonorités. – Dès le XVIIIème : expression des sentiments personnels + exaltation du moi avec un énonciateur qui dit « je ». – De nos jours, la « poésie lyrique » désigne un texte poétique dans lequel s’exprime les émotions du poète (= tonalité lyrique). LIRE LE MYTHE D'ORPHÉE Charles Baudelaire (1821–1867) : romantique et symboliste. Considéré comme scandaleux. Incompris. Malêtre et consommation de drogues, tiraillé entre Spleen (mélancolie) et Idéal (bonheur). Ce poème est un sonnet (2 quatrains et 2 tercets) en alexandrins et constitués de rimes embrassées. Il appartient aux « Tableaux parisiens » et se construit autour d'une rencontre. 1. Une rencontre dans le Paris moderne : Dans quel endroit a lieu cette scène ? → une rue parisienne, bruyante, personnifiée « assourdissante » (allitération) + « hurlait » => contexte sonore déplaisant qui exacerbe le recours au regard Quel portrait le poète fait-il de la femme ? → portrait en mouvement (démarche ample, rythme de la phrase avec enjambement) « longue, mince, en grand deuil, main fastueuse, agile et noble, fugitive beauté » => beauté et tristesse mêlées d'où contraste femme vive/statue figée [Le passé simple (« passa ») insiste sur la brièveté de l'action, tandis que le poète emploie à son égard un imparfait (« buvais ») comme pour prolonger la scène.] 2. Un « coup de foudre » : Quelle est la réaction du poète après avoir aperçu cette femme ? → sous le charme, paralysé « crispé comme un extravagant » => réaction très forte Que provoque l'échange des regards entre les deux passants ? → fascination du poète créant une image symbolique = « ciel livide où germe l'ouragan » métaphore de tempête conduisant à « Un éclair... » à travers le regard → rappel de la célèbre phrase de Shakespeare « Comme l'éclair qui cesse d'être / avant même qu'on ait pu dire il brille » => fugacité de l'instant « fugitive beauté » Que trouve-t-il aussi en se noyant dans son œil ? → le plaisant et le mortel = parallélisme de construction (GN + relative sujet) => Baudelaire allie souvent la beauté et la mort (cf « Une charogne ») 3. L'exaltation mélancolique du poète : Que réalise le poète à partir du tiret ? → regrets, méditation a posteriori sur l'impact de cette passante + exclamatives => le poète déplore de n'avoir retenu cette passante, retournée à l'anonymat urbain Sur quoi insiste le dernier tercet ? → éloignement de la femme, perte = indices spatio-temporels → v.13 chiasme où le « je » enlace le « tu » comme pour retenir cet amour fugace → laudatif « Ô toi » + amour possible mais subj. PQP = hypothétique => c'est en connaissance de cause que la femme a continué son chemin par pudeur, par indifférence ou par peur SYNTHESE : Les hasards de la grande ville font se croiser le poète et une belle inconnue qui incarne la Beauté, une forme de l’Idéal à la fois fascinante et insaisissable, qui prend vie pour disparaître aussitôt. Travail : Rechercher des éléments concernant Apollinaire (comme pour Baudelaire).
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