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UNIVERSITE VICTOR SEGALEN BORDEAUX 2 Année 2005 THÈSE Thèse nº 1208 Pour le DOCTORAT DE L’UNIVERSITÉ BORDEAUX 2 Mention : Sciences Biologiques et Médicales Option : Œnologie et Ampélologie Présentée et soutenue publiquement le 21 juillet 2005 par Giuliano ELIAS PEREIRA Né le 17 novembre 1971 à Lavras-MG-Brésil Ingénieur Agronome CONTRIBUTION DE LA CHIMIOMETRIE A LA CARACTERISATION DES FRUITS : APPLICATION DES PROFILS METABOLIQUES DU RAISIN A L’ETUDE DES EFFETS DU CLIMAT, DU SOL ET DU CEPAGE Membres du Jury M. Denis DUBOURDIEU, Professeur Université Bordeaux 2 Président Mme. Marianne DEFERNEZ, Chercheur Institute of Food Research, Norwich, UK Rapporteur Mme. Véronique CHEYNIER, DR UMR Sciences pour l’Œnologie, INRA Montpellier Rapporteur M. Cornelis VAN LEEUWEN, Professeur ENITA Bordeaux Membre invité M. Jean-Pierre GAUDILLÈRE, DR UMR-Œnologie-Ampélologie, INRA Directeur de Thèse M. Dominique ROLIN, Professeur Université Bordeaux 2 Co-Directeur de Thèse Je dédie ce travail A Milene, mon épouse, pour ton amour, ton aide et tes encouragements pendant toute la durée des travaux ! A ma mère Surama et à mon frère Adriano, que même de loin, vous étiez toujours prêt de moi. Merci de votre soutien ! A mon père Helio, ma grand-mère Lourdes et à mon grand-père Sebastião, même là où vous êtes, je vous ai toujours dans mon cœur, éternellement !! Merci mon DIEU ! 2 Je tiens à remercier en premier lieu Monsieur Jean-Pierre GAUDILLERE, Directeur de Recherches de l’UMR Œnologie-Ampélologie, équipe Ecophysiologie et Agronomie Viticole de l’INRA de Bordeaux, qui a bien voulu m’accueillir dans ses laboratoires pour la réalisation du DEA puis de la thèse, en me proposant le sujet que j’ai trouvé de très grand intérêt. Ma profonde gratitude à tout son soutien amical et la direction des recherches avec une attention et une disponibilité dont je suis très reconnaissant. Merci infiniment pour toutes les informations passées, avec sa grande expérience dans le domaine vitivinicole, et toute aide pour la finition du travail et pendant tout mon séjour en France. Je remercie également Monsieur le Professeur Denis DUBOURDIEU, qui a très gentiment accepté de participer et pour l’honneur qu’il me fait en présidant le jury de cette thèse. Merci aussi pour toutes les informations passées lors de la réalisation de mon Diplôme Universitaire d’Aptitude à la Dégustation des Vins (DUAD), à la Faculté d’Œnologie de Bordeaux. Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Dominique ROLIN, qui m’a aussi accueilli dans son laboratoire d’analyses par RMN, et m’a co-encadré avec une grande attention pendant les 4 ans. Je le remercie vivement pour ses conseils, pour son soutien amical, pour toutes les informations, ses critiques toujours très constructives, son aide précieuse lors de la finition des travaux, sa détermination et disposition. Je lui suis très reconnaissant pour son dévouement, sa gentillesse et son charisme. J’exprime toute ma reconnaissance à Madame Marianne DEFERNEZ (Chercheur à l’Institute of Food Research, à Norwich, Royaume-Uni) et à Madame Véronique CHEYNIER (Directeur de Recherches à l’INRA de Montpellier) pour l’intérêt qu’elles ont bien voulu porter en acceptant de juger ce travail comme rapporteurs. Ma profonde gratitude à tous les conseils et à toutes les informations discutées. Je remercie très vivement aussi Monsieur Kees Van LEEUWEN, Professeur à l’ENITA de Bordeaux, de m’avoir aidé pendant toute la réalisation de ce travail de thèse. Je lui remercie de nous mettre à disposition tout son réseau de parcelles viticoles. Je le suis reconnaissant de ses conseils, de son amitié, de ses enseignements dans le sujet de thèse et dans le domaine de l’œnologie, avec ses cours de dégustation à la Faculté d’Œnologie pour que je puisse avoir le DUAD. Je le remercie de sa grande expérience et de son attention. 3 Je remercie Monsieur Olivier LAVIALLE, qui nous a beaucoup aidé sur le traitement statistique par les analyses multivariées. Il nous a permis de valider nos analyses et d’interpréter les résultats statistiques. Je remercie très sincèrement Nathalie OLLAT, qui m’a accueilli dans ses laboratoires lors de mon séjour en France en 2000, ce qui m’a permis de prendre contact avec Jean-Pierre GAUDILLERE et de m’aider à écrire le projet de thèse. Je la remercie de son amitié, ses compétences, sa patience pour m’apprendre le français et de sa volonté, toujours disponible. Je remercie aussi Ghislaine HILBERT, Annick MOING, Catherine DEBORDE et Mickaël MAUCOURT, qui m’ont beaucoup aidé pendant toute la réalisation de la thèse. Merci pour les conseils, les informations passées, les suggestions, la mise au point des méthodes analytiques (RMN et CLHP). Je leur suis très reconnaissant de tout le travail réalisé et toutes les suggestions à mon égard. J’adresse aussi mes sincères remerciements à toutes les personnes de l’équipe Ecophysiologie et Agronomie Viticole, en particulier Claude BONNET, Jean-Pascal GOUTOULY, Jean-Pierre SOYER, Philippe PIERI, Philipe VIVIN, Roland CHIGNON, Sylvie MILIN et Thierry ROBERT, pour leur aide lors de la réalisation des échantillonnages sur le terrain, des analyses au laboratoire et de leur soutien amical. Merci à Monique GAUDILLERE (IBVM), pour son aide précieuse lors des analyses et pour son amitié. Merci à Paulo LOPES, de son amitié, des moments magnifiques et agréables que nous avons passés ensemble, pendant les 4 ans en France. Merci à Benjamin BOIS et à Monsieur Georges FROIDEFOND (Agroclimat, Santé Végétale), votre soutien et votre aide lors du traitement des données climatiques et Mademoiselle Katharina ZOTT, de son soutien. Merci à toutes celles et tous ceux qui, directement et indirectement, m’ont aidé à la réalisation et à la conclusion de ce travail. Enfin, merci au Conseil National pour le Développement Scientifique et Technologique (CNPq), lié au Ministère des Sciences et Technologies du Brésil, pour l’accord de la bourse d’études, qui m’a permis de venir en France et de mener tous les travaux de recherches. Merci beaucoup ! 4 LISTE DES ABREVIATIONS CHAPITRE I : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE ET MATERIEL ET METHODES I.1. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE I.1.1. La qualité du raisin et du vin …………………………………………………….. . 1 I.1.2. Les facteurs influençant la qualité œnologique du raisin et du vin ………… .…. 7 I.1.2.1. La qualité des vins…………………………………..………… …..…. 7 I.1.2.2. Les facteurs déterminant la qualité des raisins……..……… …….... 8 I.1.3. Terroir : Définition et composantes……………… …………………… .….… 9 I.1.3.1. Le climat et son influence sur la qualité de baies de raisins………….… …. 9 I.1.3.2. Les sols viticoles et leurs effets sur les constituants du raisin……….… .….11 I.1.3.2.1. Alimentation hydrique de la vigne et qualité œnologique des baies de raisins……………………………………………………………………………….….13 I.1.3.2.2. La nutrition azotée de la vigne et la composition biochimique de baies de raisins……………………………………………………………………………….… 14 I.1.3.3. Les pratiques culturales en rapport avec la qualité des raisins….……….. 15 I.1.3.4. Les cépages des vignobles Bordelais………………………………….….…..16 I.1.4. Les outils analytiques utilisés pour l’étude de la qualité du raisin……….….…. 17 I.1.5. Les outils analytiques utilisés pour l’étude des profils métaboliques……….…. 17 I.1.5.1. La méthode d’analyses par RMN. Caractéristiques……………………..…19 I.1.5.2. Principes de la détection par RMN………………………………………..... 20 I.1.5.3. Avantages et désavantages de la méthode d’analyses par RMN 1H…….... 22 I.1.5.4. Applications de la méthode analytique par RMN 1H……………………... 23 I.1.6. Les outils statistiques appliqués à l’analyse des données………………….…… 24 I.1.7. Les objectifs de la thèse ……………………………………………………………32 I.2 MATERIEL ET METHODES I.2.1. L’origine des échantillons étudiés…………………………………..……….…… 28 I.2.1.1. Les parcelles utilisées dans l’étude………………………….………….….. 28 I.2.1.1.1. Echantillons de l’appellation Bordeaux générique………………...….... 28 I.2.1.1.2. Echantillons de l’appellation Saint-Emilion…………….…………….………..…28 I.2.1.1.3. Echantillons de l’appellation Buzet…………..…………………….….…. 29 I.2.1.1.4. Echantillons de l’appellation Pomerol……..……………………….….… 30 I.2.1.1.5. Echantillons de l’appellation Médoc……………………………...…….... 31 I.2.1.1.6. Echantillons de l’appellation Pessac-Léognan…………………….….…. 31 I.2.1.1.7. Echantillons de l’appellation Graves……………….……………...…. ..... 31 I.2.2. Les caractéristiques climatiques des trois millésimes étudiés……….….…..…... 34 5 I.2.3. La récolte des baies de raisins…………………………………………….…..….. 36 I.2.4. Séparation de la pellicule et de la pulpe…………………………………..….….. 36 I.2.5. Extraction des composés solubles du raisin en solution alcoolique…….…….... 37 I.2.5.1. Pulpes et pépins………....……………………………………………..…..... 37 I.2.5.2. Pellicules……………………………………………………………….…..... 37 I.2.6. Détermination du régime hydrique des sols par la discrimination isotopique du 13 C/12C …………………………………………………………………………..……….. 38 I.2.7. Acquisition de profils métaboliques de baies de raisins par RMN 1H : mise au point de la méthode………………………………………………………...…….……… 39 I.2.7.1 Paramètres d’acquisition des spectres RMN 1H..…………………...……... 39 I.2.7.2. Préparation des extraits pour l’analyse par RMN 1H………….…..……... 40 I.2.7.3. L’identification des résonances dans les spectres RMN 1H……….……… 42 I.2.8. L’analyse des composés du raisin par CLHP………...………………..…….....….... 47 I.2.8.1. Détermination des acides aminés par la méthode CLHP…………...……. 47 I.2.8.2. Détermination des composés phénoliques par la méthode CLHP....…….. 50 CHAPITRE II : DETERMINATION D’EMPREINTES METABOLIQUES DE BAIES DE RAISINS ISSUES DE DIFFERENTES PARCELLES A BORDEAUX PAR LA METHODE RMN 1H 1 H NMR Metabolic Fingerprints of Grape Berries Produced in Different Plots in Bordeaux- France (Acta Horticulturae 2005, sous presse) ……………………..….….….. 58 CHAPITRE III : RMN 1H ET UNE METHODE CHIMIOMETRIQUE UTILISEE POUR LA CARACTERISATION DE BAIES DE RAISINS A LA MATURITE SUR QUATRE TERROIRS A BORDEAUX 1 H NMR and Chemometrics to Characterize Mature Grape Berries in Four Wine-Growing Areas in Bordeaux-France (Journal of Agricultural and Food Chemistry, 53, 6382-6389, 2005) …...........................................................................……………….….….. 72 6 CHAPITRE IV : L’INFLUENCE DU MICROCLIMAT DE GRAPPES DE ‘MERLOT NOIR’ SUR LE PROFIL DE MINERAUX ET SUR LES METABOLITES PRIMAIRES ET SECONDAIRES DE PELLICULES ET PULPES DE RAISINS INFLUENCE OF CLUSTER MICROCLIMATE ON ‘MERLOT NOIR’ BERRY PROFILES OF MINERALS, PRIMARY AND SECONDARY METABOLITES .(soumis) ................................................................................................. 99 CHAPITRE V : EFFETS DU MILLESIME, DE LA NATURE DU SOL ET DU CEPAGE SUR LES PROFILS METABOLIQUES DES RAISINS…………....….…. 135 V.1. Effets du millésime et du sol sur les profils métaboliques de raisins échantillonnés sur un réseau étendu de parcelles viticoles en Gironde................................................... 137 V.1.1. Etude de l’effet millésime……………………………...…………….…..…… 137 V.1.1.1. Profils métaboliques déterminés par RMN 1H sur trois millésimes..... 137 V.1.1.2. Profils métaboliques déterminés par la CLHP des acides aminés….... 138 V.1.1.3 Profils métaboliques déterminés par la CLHP des composés phénoliques……………………………………...……………………..…….…… 140 V.1.2. Etude de l’effet type de sol……………………………………………..…….. 142 V.1.2.1. Profils métaboliques déterminés par RMN 1H en fonction de l’alimentation hydrique des sols……………………………………………..….. 142 V.1.2.2. Profils métaboliques déterminés par CLHP des acides aminés en fonction de l’alimentation hydrique des sols........................................................................ 143 V.1.2.3. Profils métaboliques déterminés par CLHP des composés phénoliques en fonction en fonction de l’alimentation hydrique des sols……………..……….... 145 V.2. Etude des effets millésimes, types de sols et cépages à Saint-Emilion…………..... 147 V.2.1. L’étude de l’effet millésime à Saint-Emilion………………………...…..…... 147 V.2.1.1. Profils métaboliques déterminés par la RMN 1 H en fonction du millésime………………………………………………………...……………...…. 147 V.2.1.2. Profils métaboliques déterminés par la CLHP des acides aminés en fonction du millésime............................................................................................... 149 V.2.1.3. Profils métaboliques déterminés par la CLHP des composés phénoliques en fonction du millésime………………………………………...………….…….. 150 7 V.2.2. L’étude de l’effet du type de sol à Saint-Emilion…………………....…….. 152 V.2.2.1. Profils métaboliques déterminés par la RMN 1H en fonction du type de sol…………………………………………………………………………….…..… 152 V.2.2.2. Profils métaboliques déterminés par la CLHP des acides aminés en fonction du type de sol………………………………………………………….… 154 V.2.2.3. Profils métaboliques déterminés par la CLHP des composés phénoliques en fonction du type de sol........................................................................................ 156 V.3. Etude de l’effet cépage à Saint-Emilion………………………………………....…. 157 V.3.1. Profils métaboliques déterminés par la RMN 1 H en fonction des cépages............................................................................................................................ 157 V.3.2. Profils métaboliques déterminés par la CLHP des acides aminés en fonction des cépages..................................................................................................................... 159 V.3.3. Profils métaboliques déterminés par la CLHP des composés phénoliques en fonction des cépages...................................................................................................... 161 Discussion…...…………………………………………………………………………...... 162 CONCLUSIONS……………………………………………………………...……....….. 164 CONCLUSIONS GENERALES ET PERSPECTIVES …………………………...….. 167 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES……………………………………....…....….. ….169 ANNEXES…………………………………………………………..……….………...…. 187 8 CHAPITRE I 9 CHAPITRE I : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE ET MATERIEL ET METHODES I.1 ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE I.1.1. La qualité du raisin et du vin La grappe de raisin est un ensemble de fruits charnus de type baie portés par une rafle (Champagnol 1984). Elle comporte donc une charpente (rafle) et le(s) fruit(s), grains ou baies. Cette structure particulière du raisin a son importance car c’est l’ensemble de cet organe qui après la floraison et la nouaison va évoluer jusqu’à la récolte. Le développement du raisin est divisé en trois phases principales, selon des critères phénologiques, biochimiques et physiologiques (Tableau 1) : • Le développement herbacé ou végétatif après la nouaison, la formation de la baie ; • La véraison, correspond aux changements de texture (amollissement) et de couleur (ambre pour les raisins blancs et rouge pour les noirs) ; • La maturation. Le raisin est un fruit non-climatérique, il ne mûrit plus après la récolte (Chitarra and Chitarra 1990; Kader 1992). La maturation du raisin entraîne des profondes modifications qualitatives et quantitatives des constituants biochimiques et des paramètres physico-chimiques de la baie (Tableau 1). La qualité de baies de raisins est la résultante complexe de nombreux paramètres physiologiques et biochimiques qui caractérisent un état de la baie. La définition de la qualité du raisin dépend de son utilisation (vin, raisin sec, jus de raisin, raisin de table). Le raisin de table, consommé en frais, sera caractérisé par son aspect et ses qualités gustatives. 10 Tableau 1 : Evolution des baies de raisins pendant les quatre phases de croissance (Champagnol 1984; Hrazdina, Parsons et al. 1984). Phase herbacée Véraison Maturation Surmaturation Critères Croissance de la rafle Changement de Lignification des Flétrissement phénologiques et du grain, coulure, structure de la rafles et des des baies et nouaison, baie (stade II de sarments chute du poids grossissement de la croissance) : (aoûtement), frais, l’ovaire, divisions ramollissement fin de Abscission des cellulaires (stade I du du fruit, grossissement des fruits, développement de la augmentation du grains, installation de baie) volume des augmentation la pourriture grains, progressive de la noble selon les changement de capacité cas couleur, arrêt de germinative des croissance de la pépins (stade III) rafle Critères Grappe biochimiques chlorophyllienne et (rafle et grains), teneur physiologiques Perte de la Accumulation de Arrêt de la chlorophylle des métabolites (sucres fonction puits baies, jusqu’à 300 g L-1), par les baies, en sucres des baies accumulation de eau, synthèse ou concentration inférieure à pigments dégradation des des baies (perte 20 g L , teneurs en épidermiques substances (acides d’eau), acides organiques (anthocyanes et organiques), dégradations, maximales, teneur en flavonols), de synthèse des liquéfaction tanins et dérivés sucres, de anthocyanes progressive des hydroxycinnamiques précurseurs glycosylées et pectines élevées, synthèse de aromatiques acylées, de protéines dans les synthétisés, précurseurs baies diminution de d’arômes l’acidité, synthèse (liés et libres), de et accumulation protéines -1 d’acides aminés La phase I du développement correspond à la croissance végétative de la baie, alimentée par le xylème de la vigne, jusqu’à la véraison. La phase II, la véraison, est caractérisée par la 11 transformation de la texture et de la couleur des baies, période qui dure de 1 à 2 jours par baie, et jusqu’à 10 jours pour toute la parcelle. Pendant la phase III du développement, la maturation, le flux phloémien est seul responsable de l’alimentation de la baie de raisin. La maturation est marquée par l’accumulation des sucres, des anthocyanes et de précurseurs aromatiques, et aussi par la diminution des acides organiques, donc de l’acidité du raisin (Figure 1). Véraison (II) Phase I Phase III Figure 1 : Développement d’une baie de raisin (d’après Kennedy, Université de l’Orégon-EUA). Si on considère le raisin destiné à la vinification, ou raisin de cuve, il est important de caractériser au mieux la matière première avant les transformations de la vinification (fermentation alcoolique, malolactique). La qualité du raisin va dépendre aussi du type de vin recherché (rouge ou blanc, doux ou sec, pétillant ou tranquille, issu de la pourriture noble, passerillage, préservation des arômes variétaux), et de la technique de vinification utilisée (la macération pelliculaire pour les vins rouges, le pressurage pour les vins blancs, la méthode champenoise, la macération carbonique, etc... (Peynaud 1997)). 12 Pour définir la qualité de raisins, il est nécessaire de prendre en compte des caractéristiques anatomiques (poids moyens de baies, pellicule/pulpe, …) et la composition biochimique des raisins. Certains composés sont considérés comme des marqueurs qualitatifs positifs, d’autres comme des marqueurs de qualité négative. Pour le raisin de table, il y a des critères qualitatifs différents de ceux requis pour les raisins de cuve, les critères grosses baies, charnues, le caractère plastique pour la rafle, la résistance à l’éclatement lors des traitements technologiques, l’aptitude à la conservation sont recherchés. Mais il existe des facteurs communs aux raisins de cuve et de table, comme la teneur en sucres, en acides. Les arômes sont différents, comme c’est le cas du raisin ‘Italia’ (de table) et son arôme muscat (Kingston et van Epenhuijsen 1992), et du raisin ‘Cabernet-Sauvignon’ (de cuve) et son arôme frais, de cassis avec une touche végétale (Peynaud 1997). Pour les raisins de cuve, des composés comme l’antranylate de méthyle et les anthocyanes diglucosides, présents dans les cépages autres que Vitis vinifera, interdits en France, sont considérés comme des marqueurs de qualité négative. D’autres composés sont susceptibles de générer de la qualité négative par leur présence au cours des processus technologiques de transformation, comme par exemple le mannitol (raisin botrytisé), l’histidine, la laccase (pourriture) qui peut dégrader les polyphénols, les pectines méthylées (Usseglio-Tomasset 1995). Les paramètres qui définissent la qualité de raisins destinés à la vinification sont les sucres fermentescibles (glucose et fructose), le pH, l’acidité totale, les polyphénols totaux et les précurseurs d’arômes (Huglin 1986). La quantité d’acides aminés dans le moût est aussi un facteur important pour les raisins de cuve, car les acides aminés sont consommés par les levures pendant la fermentation alcoolique du vin (Gennadi et al., 2000; Rodriguez-Lovelle et Gaudillère 2002, Marullo et al., 2004). Des raisins de qualité positive ont des petites baies, avec des taux élevés en sucres, une acidité moyenne (teneur en acide malique inférieure à 2 g L-1 au moment de la vendange, avec un pH inférieur à 3.5), avec des fortes teneurs en anthocyanes et une faible teneur en tanins de pépins, plutôt avec des tanins de pellicules, de poids moléculaire élevé et caractérisés comme ronds et moins astringents sur le plan sensoriel. L’effet cépage peut aussi faire varier la composition métabolique, en liaison avec l’adaptation aux différents types de sol et climat et avec la durée du cycle productif, des cépages plus ou moins précoces et tardifs. Le Tableau 2 montre une synthèse des composés considérés comme des marqueurs qualitatifs positifs et ceux dont la présence ou la concentration diminuent la qualité des raisins. 13 Tableau 2 : Composition du raisin souhaitable pour les différents objectifs (Peynaud 1997). Raisin de cuve Raisin de table Raisin industriel (sec, jus) Composés Qualité (+) Qualité (-) Qualité (+) Qualité (-) Qualité (+) Qualité (-) Sucres Fructose, Dextrane , Fructose, Sucre (c), Pectates de Ca Sucres (c), glucose (Po) pentoses, glucose (Po), pectines (Po), fructose, pectines, pectines pectates de Ca hydrolisées glucose (Po), hydrolisées methylées (T) (e) (e) hémicellulose (e) (e) Polyalcool Mésoinositol, Mannitol (T) Glycérol (pr) aucun aucun aucun Malique (e) Tartrique, Malique (e) Tartrique, Malique (e) glycérol (Po) Acides Tartrique, organiques citrique (Po) citrique (e) citrique (e), ascorbique (Po) Substances Ammonium, Glucoprotéines Protéines Antranylate Protéines Antranylate azotées gluthation, (Po), antranylate enzymatiques de méthyle thermostables de méthyle (pr) (Po) (pr) Aldéhydes Terpènes libres Aldéhydes acides aminés de méthyle (Vitis et constitutives (Po), protéines labrusca, pr), (Po) (In) histidine (e) Substances Terpénoïdes Pyrazines Terpènes libres aromatiques (liés, libres) (IBMP) (Po) Flavonoïdes Phénols Flavonoïdes (anthocyanes, (Po) (Po), aldéhydes, cire Polyphénols Phénols Phénols Phénols oxydables (Po), oxydables antioxydatifs oxydables tanins, tanins astringents (Po), tanins (absence de (Po), tanins flavonols), (e), anthocyanes astringents laccase) (Po) astringents acides diglucosides (e), lignines (e), (pr) anthocyanes phénoliques (pr) Substances K (e), P (c) Cu, Fe (T) K, Ca, Mg (Po) Cu (pr) K, Ca, Mg (Po) Cu, Fe (e) Peu d’intérêt Huiles (pr) Acides gras aucun Acides gras aucun minérales Lipides polyinsaturés polyinsaturés (Po) (T) Po : teneurs potentielles de la matière (variable selon l’objectif, le cépage, etc …) T : implication technologique (défaut, accident) c : carence e : équilibre pr : présence In : interactions dans le produit final 14 Nous proposons d’étudier la qualité de raisins à maturité destinés à la vinification afin de comprendre les différents facteurs qui jouent sur leur composition. Pour la compréhension de la qualité de raisins, trois questions se posent: 1) Comment définir la qualité des raisins ? 2) Comment maîtriser la qualité des raisins ? 3) Comment mesurer la qualité des raisins ? Cette troisième question fait l’objet de la thèse. Il faut disposer d’un outil de mesure de la qualité de raisins pour évaluer les conséquences des pratiques viticoles et identifier le rôle des facteurs environnementaux. I.1.2. Les facteurs influençant la qualité œnologique du raisin et du vin I.1.2.1. La qualité des vins Produire du vin de qualité est un art, un métier. La qualité est très complexe et dépend de la matière première puis de plusieurs autres facteurs. Ceux-ci interviennent pendant la vinification, comme le type de levure pour la fermentation alcoolique, le type et le temps de macération, l’utilisation ou non de la fermentation malolactique, l’élevage en cuve ou en barriques, le pourcentage de vin de presse à ajouter au vin de goutte, l’assemblage final entre les différents lots de vins et les différents cépages. A cela s’ajoute le facteur humain, le consommateur de vin. Le goût est très subjectif et d’une façon générale, personnel. On ne peut pas affirmer qu’un vin plaira à toutes les personnes du monde, car il y aura des adeptes de certains vins, mais d’autres personnes préféreront d’autres types, d’autres profils, parmi les vins blanc et rouges secs, blanc et rouge liquoreux, rosés, pétillants, etc... Aujourd’hui, il y a une grande diversité de vins produits dans de nombreux pays, reconnus comme « les pays producteurs du nouveau monde », Etats-Unis, Chili, Argentine, Afrique du Sud, Australie et Nouvelle Zélande. Dans ces pays, la réglementation qui régit la production des vins est peu contraignante, elle ne légifère pas sur le recours à l’irrigation et l’utilisation du bois artificiellement (copeaux) pour le goût du vin, comme en Europe. La majorité des cépages s’adaptent bien aux différentes conditions culturales, et permettent la production de vins dont les qualités gustatives et organoleptiques sont différentes des vins produits en France, avec l’utilisation de ‘Merlot noir’, ‘Cabernet-Sauvignon’, ‘Cabernet franc’, ‘Pinot noir’ et ‘Syrah’, comme cépages rouges, et le ‘Chardonnay’ et ‘Sauvignon blanc’ comme cépages pour la production de vins blancs. En Europe, la viticulture repose sur 2000 ans d’histoire, de traditions et de règles. I.1.2.2. Les facteurs déterminant la qualité des raisins 15 La qualité du raisin peut être caractérisée et définie par l’ensemble des constituants de la baie extractibles par la vinification, qui sont responsables de la composition et de la typicité du vin. Pour un cépage donné, cette qualité ne peut s’exprimer que si les conditions de la maturation sont bonnes et si l’état sanitaire de la vendange est parfait (Delas 2000). Plusieurs paramètres jouent un rôle important pour la détermination de la composition du raisin. Dans ce contexte, nous pouvons citer le climat comme étant le premier facteur et l’un des principaux acteurs dans la viticulture. Il influence le cycle de développement de la vigne, notamment pendant la maturation des raisins, la récolte pouvant être de bonne ou mauvaise qualité selon le climat. Le climat est caractérisé par les facteurs température, précipitation et ensoleillement. Le succès d’un millésime est étroitement lié aux conditions climatiques. Les conditions climatiques souhaitables sont celles d’un ensoleillement intense, des températures plus basses pendant la nuit et plus élevées le jour, qui favorise l’accumulation des précurseurs d’arômes, des pluies faibles ou même absentes aux alentours des vendanges, permettant un bon état sanitaire des raisins, sans la présence du champignon Botrytis cinerea. Ce champignon est responsable de la pourriture grise, un facteur de qualité négative pour les vins blancs et rouges secs, mais aussi responsable de la pourriture noble, facteur de qualité positive pour les vins blancs liquoreux de l’appellation Sauternes dans le Bordelais et d’autres en France, en Hongrie, en Allemagne et Autriche, entre autres. Le sol est le deuxième facteur essentiel, dont la constitution modifie la nutrition minérale de la vigne, surtout azotée, et va jouer sur la vigueur des plantes. Un autre constituant des sols d’extrême importance est l’eau, déterminant l’alimentation hydrique du vignoble. Ces deux éléments, l’eau et l’azote, seront décisifs et déterminants pour la qualité finale des raisins. Plusieurs auteurs ont montré qu’une combinaison de deux facteurs du sol, de l’azote, plutôt en faible quantité, et de l’eau, en conditions de déficit hydrique, sont favorables pour la composition et la qualité de jus de raisins et des vins (Choné et al. 2001). Les pratiques culturales appliquées par l’homme sur le vignoble représentent le troisième facteur important. En général, les pratiques culturales sont utilisées pour améliorer la qualité du raisin. Par exemple, le viticulteur recherche des vigueurs de la vigne et rendements faibles, et des rapports feuille/fruit convenables, autour de 1 à 2 m2 de feuilles par Kg de raisin produit (Champagnol 1984). L’œnologue choisira ensuite les différentes techniques de vinification, pour obtenir un vin de qualité et d’une typicité recherchée. L’ensemble des facteurs climat, sol et pratiques culturales d’un domaine viticole constituent ce que l’on appelle « le terroir ». Cette notion de terroir a conduit à la création de l’appellation d’origine contrôlée (AOC) en 1935 par Joseph CAPUS (Capus 1947). Il existe environ 500 AOC en France sur une large gamme de produits, comme le lait, le fromage, l’huile d’olive, la viande de 16 bœuf, d’agneau et le vin. Chaque AOC possède des règles que les producteurs doivent respecter afin que le produit puisse bénéficier de l’étiquette dans l’appellation régionale. Le règlement et l’évaluation des compétences sont attribués en France par l’INAO, l’Institut National des Appellations d’Origine, créée aussi en 1935 (Capus 1947). Ces règlements sont d’ordre pratique, en établissant, par exemple pour le vin, les cépages utilisés, le rendement de la production dans un millésime, les techniques culturales, la méthode de vinification, le temps d’élevage. Chacun de ces paramètres est spécifique à chacune des appellations en France. I.1.3. Terroir : Définition et composantes I.1.3.1. Le climat et son influence sur la qualité de baies de raisins En viticulture, le climat, le sol et la conduite du vignoble (pratiques culturales), caractérisent un mot utilisé en France depuis plusieurs siècles : le terroir. L’expression terroir est apparue dès le XIIIme siècle, où elle était utilisée pour caractériser un lieu, un terrain. Ensuite, au XVIme siècle, elle a été transformée pour définir une fonction, l’utilisation de la terre pour la production. C’est aussi l’époque où sont apparus les mots similaires tiroir et mouchoir, qui veulent exprimer la fonction de ranger les vêtements et d’autres objets dans un endroit, et l’utilisation d’un tissu ou papier pour se moucher, respectivement. Aujourd’hui, le mot terroir est utilisé pour caractériser les conditions environnementales qui permettent l’expression de la qualité et la typicité d’un produit agricole, comme le lait, le beurre, le fromage, le raisin et le vin (Vaudour 2003). L’utilisation du terme terroir est acceptée pour considérer un site, un environnement et une origine géographique qui permettent l’obtention d’un produit de qualité organoleptique reconnue et inimitable (Vaudour et al. 2005). Le terroir est très variable d’une région géographique à l’autre, séparées de quelques kilomètres, ce qui permet d’avoir des produits très différents en terme de couleur, de saveur, d’arômes et de consistance. Cette notion est plus valorisée en France qu’à l’étranger. La vigne est une plante pérenne qui peut s’adapter à des climats variés. Les seules conditions auxquelles la plante ne s’adapte pas sont les régions présentant des gelées hivernales, avec une température au-dessous de –15°C (Vitis vinifera L.). Mais dans une viticulture raisonnée, en recherchant une qualité œnologique optimale, les facteurs climatiques impliqués dans la qualité sont plus complexes. Les paramètres climatiques pris en compte en viticulture sont généralement la température, l’ensoleillement et la pluviométrie. La limite septentrionale pour la production de raisin est assez variable, mais le problème dans ces zones est le manque d’énergie thermique et de luminosité, ce qui se traduit par une maturation incomplète du raisin. En général, la culture de la vigne se fait de façon satisfaisante 17 dans la zone comprise entre le 35ème et le 50ème parallèles, où le climat n’exclut pas l’élaboration d’un vin de bonne qualité. Les facteurs climatiques qui jouent sur la qualité du raisin sont, dans une échelle macroclimatique, la latitude. A l’échelle du méso-climat, la topographie du terrain, l’orientation de la pente et la proximité d’un bois sont les facteurs à prendre en compte lors de l’installation du vignoble. A l’échelle micro-climat, l’orientation des rangs et le mode de conduite du vignoble sont les variables sur lesquelles le viticulteur peut agir. La température et le rayonnement solaire (l’ensoleillement) jouent sur la photosynthèse et sur l’ensemble des réactions du métabolisme. Les précipitations agissent sur la croissance, la longueur du cycle et les conditions phytosanitaires. Le vent peut avoir une action mécanique sur la végétation mais aussi influencer les conditions phytosanitaires. Plusieurs auteurs ont pu monter que les années où les conditions climatiques sont défavorables, les teneurs en azote total et en acidité du moût sont élevées, et la teneur en sucre est plus faible, caractérisant des millésimes difficiles (Peynaud et Maurie 1953; Peynaud 1997). Le système est complexe et l’intégration de tous les facteurs est nécessaire. Les facteurs climatiques, les différents types de sols, les pratiques culturales, l’effet génétique des différents cépages sont liés. C’est l’ensemble de ces paramètres qui va jouer sur la qualité de baies de raisins et, par conséquent, sur la qualité des vins. Le choix du cépage est fondamental pour l’obtention d’une qualité supérieure dans un type de sol et climat donné. En viticulture, les indices climatiques pris en compte sont l’indice héliothermique de Huglin (IH), qui dépend de la température et du rayonnement, et l’indice de sécheresse (IS), qui est basé sur le bilan hydrique de la vigne (Carbonneau 1980; Carbonneau 2001). Dans les études scientifiques l’indice de fraîcheur des nuits est également pris en compte, principalement à la période de maturation des raisins (Riou 1998). Dans notre étude, les données climatiques relevées tout au long des années dans les vignobles étudiés, sont la pluviométrie, la somme des températures et l’ensoleillement. Ces données climatiques permettent de simuler les relations hydriques de la vigne en fonction de la nature du sol, du climat de l’année et de l’architecture du vignoble. I.1.3.2. Les sols viticoles et leurs effets sur les constituants du raisin En viticulture, le sol est l’un des facteurs importants pour obtenir un raisin de bonne qualité œnologique. Il joue un rôle fondamental sur la composition des baies. Cependant, il existe dans le monde une grande variété de sols sur lesquels la vigne est cultivée. Dans les différentes régions cultivées, les viticulteurs adaptent leurs cépages et leurs 18 techniques aux conditions du milieu, tout particulièrement en intégrant la nature du sol, afin de produire un vin de qualité dont la typicité est reconnue sous le terme de terroir. Dans les vignobles du Bordelais, les sols sont très variables (Duteau et al., 1981 ; Seguin, 1983). Il n’y a pas un seul type de sol permettant de produire un raisin avec une haute potentialité œnologique, mais plusieurs. La composition physico-chimique des sols joue un rôle important sur la composition des raisins. On trouve aussi bien des sols avec la texture gravelo-sableuse (peyrosols-graves), très riches en graviers et en cailloux, ce sont les vignobles des appellations Pessac-Léognan et Bordeaux générique ; des sols argilo-calcaires profonds (calcosols) du Médoc ou des Graves. D’autres sols sont du type argilo-calcaire (rendosol), dont le sol est situé sur la roche calcaire (les vignobles de Saint-Emilion). D’autres ont une texture du type argileuse, ou se situent sur le calcaire d’Astéries, comme une partie des vignobles de Pomerol et de Saint-Emilion. Il y a les sols dont la texture est mélangée, du type sableuse, limoneuse et même argilo-limoneuse, comme c’est le cas des vignobles de l’appellation Buzet (Van Leeuwen 1991). Ces exemples de sols montrent que la qualité des raisins et des vins n’est pas forcément liée à un type textural défini, comme l’ont montré les travaux de Guilloux et al. (Guilloux et al. 1978). En revanche, la géologie peut, à travers le sol, conférer une typicité au vin, avec des zones exclues de l’aire privilégiée des grands vins, comme c’est le cas avec les sables des Landes et les alluvions récents (« palud ») et les sables du Périgord, souvent hydromorphes, qui permettent l’accumulation excessive en eau et une forte vigueur des vignes. Le facteur eau présent dans les sols est un facteur majeur pour la classification de la qualité des sols viticoles. La réserve en eau des sols est un facteur fondamental pour la qualité des raisins. Elle est définie par la réserve utile (RU), qui correspond à la capacité de rétention du sol (le volume d' eau que le sol est susceptible d' absorber), et est exprimée en mm (Valancogne 1992). Elle se décompose en deux composantes : • La réserve facilement utilisable (RFU), est la quantité d’eau dans le sol que la plante peut absorber sans difficulté. Cette notion est utilisée par les agronomes et est considérée comme valant 2/3 de la réserve utile ; • La réserve de survie (RS), est l’eau plus difficilement utilisable par la plante. C’est l’eau utilisée à l’approche du point de flétrissement. La méthode de calcul utilisée couramment pour la détermination de la RU est la suivante : 19 RU = (HE – Hpf) x da x E, RU en mm Où, RU : réserve utile ; HE : humidité équivalente ; Hpf : humidité au point de flétrissement ; da : densité apparente ; E : épaisseur du sol en dm. Le drainage des sols est nécessaire pour éviter que l’eau occupe les espaces libres du sol, permettant une bonne aération pour le développement des racines. Les propriétés chimiques des sols, caractérisées par la teneur en éléments minéraux (cations et anions), ne semblent pas jouer un rôle déterminant sur la qualité des raisins, sauf si le sol est très riche en matière organique et humus, ce qui conduit à une alimentation azotée non limitante et des rendements excessifs, et un excès de K+, qui conduit à des pH élevés. La richesse d’un sol peut être rapportée au volume de sol exploité par les racines. La profondeur du sol détermine le volume disponible permettant le développement racinaire. C’est la disponibilité en eau et la profondeur du sol qui déterminent la surface exploitée par les racines. La présence de macropores joue sur l’aération des sols (Coombe et Dry 1998). Un enracinement superficiel limite les quantités d’éléments minéraux disponibles pour la vigne dans un sol riche, et un enracinement profond peut compenser la pauvreté d’un sol. Pour modérer la vigueur, il suffit qu’un facteur, comme l’alimentation hydrique, la nutrition minérale, la profondeur du sol exploitée par les racines, soit limitant. Les travaux de recherche effectués par Tregoat (Tregoat 2003) ont montré que l’alimentation hydrique des différents types de sols est le facteur principal pour la production de raisins et de vins de haute qualité œnologique. Le facteur eau est très variable selon la structure des sols, avec comme conséquence une variation des stades de développement de la vigne et de la maturation des raisins, et un cycle végétatif de longueur variable. En général, les propriétés physiques, notamment la texture des sols, influencent plus la qualité des raisins que les propriétés chimiques (composition minérale, Coombe et Dry 1998). La texture limoneuse est la moins favorable pour une viticulture de qualité, surtout à cause d’une réserve utile élevée, qui conduit à des conditions d’alimentation en eau non limitant, pouvant favoriser le compactage et l’engorgement des racines par l’eau (Vaudour et al. 2005). I.1.3.2.1. Alimentation hydrique de la vigne et qualité œnologique des baies de raisins 20 L’alimentation hydrique des sols et l’eau disponible pour les plantes (RU) jouent sur la croissance, le développement végétatif de la vigne et la composition et la qualité des raisins. Une alimentation en eau de la vigne sans contrainte pendant tout le cycle a un effet négatif sur la composition du raisin. La croissance des plantes s’effectue de façon continue, avec un allongement du cycle de développement (retard de maturité). En conséquence, les plantes ont une forte croissance végétative et les vignes sont plus tardives, un phénomène qui peut retarder la période de maturation et mettre en risque la qualité des raisins par rapport aux pluies de fin de saison. Une alimentation en eau excessive disponible pour la vigne se traduit par une diminution de la qualité des raisins, avec des jus plus acides, moins concentrés en polyphénols, les baies sont plus grandes, un effet de dilution des sucres s’installe, et même des risques de pourriture peuvent être favorisés. A l’inverse, une alimentation déficitaire en eau présente aussi des inconvénients, causant un arrêt de la maturation, un faible développement de la vigne et un faible rendement (Van Leeuwen et Seguin 1994; Van Leeuwen et al. 2001). Les conditions les plus favorables, dans les meilleurs terroirs bordelais, sont caractérisées par une alimentation en eau équilibrée dès la période de floraison et pendant toute la période de maturation des raisins, permettant à la vigne de ne pas souffrir en cas de sécheresse, mais de ne pas avoir d’eau en excès en cas de pluie abondante (Duteau et al. 1981). Un autre facteur influencé par l’alimentation hydrique est la photosynthèse, qui ne peut avoir lieu que si l’ouverture des stomates permet les échanges gazeux entre les chambres sousstomatiques et le milieu environnant. Dans les conditions de stress hydrique, les cellules de garde des stomates perdent leur turgescence et les stomates se ferment. Le gaz carbonique ne peut plus entrer dans les feuilles et il y a un ralentissement puis un arrêt de la photosynthèse. Cela va influencer le fonctionnement des végétaux d’une façon générale, et plus précisément de la vigne, notamment avec une diminution de la production en matière sèche. Une alimentation raisonnable, sans excès ni manque, est souhaitable pour avoir un raisin de qualité positive (Gaudillère et Van Leeuwen 2000; Choné et al. 2001b). Plusieurs auteurs ont étudié le facteur eau du sol en rapport avec la qualité du raisin dans les vignobles de Bordeaux. D’après les études de Seguin (Seguin 1983), le sol joue sur l’alimentation hydrique de la vigne et, par conséquent, influence la qualité des vendanges. L’alimentation hydrique de la vigne est le facteur majeur responsable de la qualité de raisins. Plusieurs méthodes sont utilisées pour l’évaluation de l’alimentation hydrique dans les sols viticoles. On peut citer les mesures du rapport entre l’évapotranspiration potentielle (ETP) et l’évapotranspiration réelle (ETR). Les valeurs plus proches de 1 caractérisent les vignobles où l’eau n’est pas un facteur limitant. Une autre façon de qualifier le statut hydrique d’un vignoble est l’analyse du rapport entre 13 C/12C (Van Leeuwen et al. 2001; Gaudillère al. 2002), appelé 13 C, basée sur les sucres du moût 21 de raisins à maturité. Cette mesure intègre les conditions de l’alimentation hydrique de la vigne pendant la maturation liées aux conditions climatiques. L’abondance naturelle du 12C dans le CO2 atmosphérique est de 98,9%, tandis que celle du le 13 C est de 1,1%. En conditions de stress hydrique, les stomates de la plante se ferment, diminuant la discrimination isotopique. Donc, le rapport 13C/12C est d’autant plus négatif qu’il y a moins de contrainte hydrique. La discrimination est exprimée conventionnellement par rapport à un standard international. Les valeurs varient entre –20 et –30 ‰ pour la vigne (Gaudillère et al. 1999; Van Leeuwen et al. 2001). Dans notre étude, la caractérisation de l’alimentation hydrique des parcelles étudiées a été effectuée par la mesure du 13 C réalisée sur le moût des raisins récoltés à maturité. I.1.3.2.2. La nutrition azotée de la vigne et la composition biochimique de baies de raisins Généralement, les composés azotés dans le sol sont oxydés par les microorganismes et transformés en nitrate, une forme facilement assimilable par les plantes (Coombe and Dry 1998). L’azote sous forme de nitrate est l’un des composés les plus mobiles dans les sols. Un sol très fertile est souvent associé à une forte teneur en azote, principalement contenu dans la matière organique. La teneur en azote des feuilles de vigne varie de 1 à 2 % de la matière sèche, et il y a environ 2 Kg d’azote par tonne de raisin (Coombe and Dry 1998). L’azote est le constituant primaire des acides aminés pour former les protéines, dont les enzymes, les acides nucléiques, la chlorophylle, les auxines et les cytokinines (Huglin 1986; Delas 2000). Il y a une relation étroite entre la teneur en azote du sol, la croissance, la vigueur et le rendement exprimé par les plantes en grappes de raisins. La fertilisation peut jouer sur la composition du raisin. La matière organique fait partie de la structure des sols, la quantité présente dans les sols a un effet sur la minéralisation, en mettant l’azote à disposition de la plante, favorisent une forte vigueur des plantes. La relation entre la nutrition minérale de la vigne et la qualité des terroirs est assez complexe. Il est préférable que les fumures soient effectuées pour la correction des carences graves et à compensation des faibles exportations par la récolte et par lessivage (Van Leeuwen 1991). En viticulture de qualité œnologique supérieure, l’apport d’engrais azoté est limité, car on recherche une faible vigueur des vignes et un rendement limité en raisins. Une forte vigueur correspond à une forte croissance végétative des plantes, qui occasionne un retard des étapes phénologiques et de la croissance des raisins, en prolongeant l’étape juvénile et en retardant la maturation. La composition du raisin est ainsi modifiée, par une déviation du métabolisme qui favorise la synthèse de protéines, au détriment de la synthèse de composés phénoliques, éléments essentiels de la qualité. Les vignes sont aussi plus sensibles à l’attaque des maladies, comme le mildiou (Plasmopara viticola), mais surtout la pourriture grise (Botrytis cinerea) (Delas 2000). 22 Plusieurs auteurs ont monté les effets négatifs d’une nutrition excessive en azote sur la composition de baies de raisins, avec une baisse des sucres et des composés phénoliques, composés participant à la notion de qualité oenologique (Champagnol 1984; Bertrand et al. 1991; Van Leeuwen et al. 2000; Choné et al. 2001b; Tregoat et al. 2002; Hilbert et al. 2003). L’utilisation de parcelles enherbées a un effet réducteur sur la teneur en nitrate des sols, prélevé activement par l’herbe (Soyer et al., 2000 ; Van Leeuwen et al., 2000). Mais, pour les cépages blancs, une teneur en azote modérée et même élevé est recherchée, aux alentours de 200 mg N/L de moût, voire plus. Cela permet une concentration élevée en substrat azoté pour les levures pendant la fermentation alcoolique, qui sera correcte, rapide et complète (Peyrot des Gachons et al., 2005). Dans ce travail, le statut azoté des vignes est évalué par la teneur en azote des raisins (azote total et minéral) et le dosage des acides aminés libres de la pellicule et de la pulpe des raisins. I.1.3.3. Les pratiques culturales en rapport avec la qualité des raisins Le terroir rassemble plusieurs paramètres dont les facteurs climatiques, pédoagronomiques, topographiques et les conduites de culture maîtrisées par les viticulteurs (Van Leeuwen et al. 2004). Ces derniers modifient les conditions culturales afin de permettre une amélioration des conditions du milieu. La maîtrise de la vigueur des vignes est une pratique fondamentale qui permet d’augmenter la qualité potentielle des raisins. Cette maîtrise est obtenue en associant plusieurs paramètres culturaux : densité de plantation élevée, respect d’un rapport feuille/fruit, réduction du nombre de grappes par souche, implantation d’herbe dans les entre-rangs (raisins rouges). La couverture des sols est un facteur assez utilisé dans les vignobles bordelais. L’utilisation de parcelles enherbées, avec le but de provoquer une concurrence naturelle pour l’eau et l’azote du sol, devient une pratique fréquente dans les vignobles (Coombe et Dry 1998). L’ensemble de ces conditions est important et permet de maîtriser la vigueur de la vigne et d’assurer la maturation complète des raisins (Kliewer et Torres 1972; Hrazdina et al. 1984; Price et al. 1992; Macaulay et Morris 1993; Dokoozlian et Kliever 1995; Dokoozlian et Kliewer 1996; Haselgrove et al. 2000). 23 I.1.3.4. Les cépages des vignobles Bordelais De nombreux cépages sont actuellement utilisés pour la production de vins de qualité, c’est le cas du ‘Merlot noir’, du ‘Cabernet-Sauvignon’, du ‘Cabernet franc’, du ‘Pinot noir’ et de la ‘Syrah’ pour la production de vins rouges et rosés, et du ‘Chardonnay’ et du ‘Sauvignon blanc’ comme cépages pour les vins blancs. Ces cépages sont utilisés dans les pays de l’« ancien monde » et ceux du « nouveau monde ». Pour les pays du nouveau monde (Etats-Unis, Australie, Afrique du Sud, Chili, Argentine, entre autres), la production de vin se fait en climat chaud, les cépages utilisés sont précoces et adaptés à des climats tempérés. Les raisins produits dans ces pays expriment une bonne maturité, avec de fortes teneurs en sucres, ce qui explique l’élaboration de vins avec des degrés alcooliques qui atteignent 14 voire 15°. Le choix du cépage selon le type de sol et le climat est très important pour la production d’un raisin de bonne qualité œnologique, c’est pourquoi l’adaptation des cépages est un facteur à prendre en compte lors de l’installation de nouveaux vignobles. En France, la réglementation des AOC définit les cépages autorisés. Il est nécessaire de respecter le règlement régional pour l’installation du vignoble imposé par l’INAO. Dans le Bordelais, les principaux cépages utilisés dans les vignobles et autorisés par les AOC sont le ‘Cabernet-Sauvignon’, le ‘Cabernet franc’, le ‘Merlot noir’ et le ‘Malbec’ pour les cépages rouges et le ‘Sauvignon blanc’, le ‘Sémillon’ et la ‘Muscadelle’ pour les cépages blancs (Peynaud 1997). Dans notre étude, nous avons utilisé trois cépages rouges, le ‘Merlot noir’, le ‘CabernetSauvignon’ et le ‘Cabernet franc’, et le cépage ‘Sauvignon blanc’, dont la description des échantillons sera détaillée dans le chapitre II.2.1. I.1.4. Les outils analytiques utilisés pour l’étude de la qualité du raisin L’évaluation de la qualité des raisins à maturité est effectuée dans les vignobles par le dosage des sucres solubles totaux (SST), exprimé en degré °Brix, le dosage de l’acidité titrable totale (AT), exprimé en meq/L ou en g/L d’acide tartrique ou d’acide sulfurique, la mesure du pH et le dosage des composés phénoliques totaux (Hunter et al. 1991 a et b). Ces analyses permettent d’avoir une évaluation générale de la maturité du raisin pour le récolter. D’autres techniques pratiques sont utilisées sur le terrain pour compléter ces informations, comme de regarder la couleur des pellicules et des pépins et même de les déguster, pour déterminer leur état de maturation (Kennedy et al. 2000; Kennedy et al. 2000). Mais ces analyses restent globales et opérateur-dépendant. Elles ne permettent pas de caractériser précisément les différences qualitatives des raisins. Pour cela, l’utilisation de méthodes analytiques biochimiques, pour doser un plus grand nombre de métabolites, pourrait être utile pour la détermination de la composition 24 des baies de raisins mûrs issus de différentes conditions de sol, de climat, de millésimes et de cépages différents. I.1.5. Les outils analytiques utilisés pour l’étude des profils métaboliques L’étude du métabolome (un grand nombre de métabolites synthétisés par un système biologique) et du profil métabolique (l’ensemble des métabolites choisis pour caractériser un organisme biologique) a commencé au début des années 80 dans le cadre de recherches portant sur les végétaux (Fan et al. 1986; Trethewey et Willmitzer 2002) et sur la composition de raisins (Coombe et Jones 1983). L’étude de profils métaboliques à partir d’extraits de cellules ou de tissus de végétaux ou d’animaux permet d’estimer la composition biochimique totale (Glassbrook et Ryals 2001; Gidman et al. 2003). Le profil métabolique peut changer selon les effets de l’environnement, des variétés et des traitements sur les extraits végétaux (Fan 1996; Fiehn et al. 2000 et 2001). Cette étude permet aussi d’évaluer la réponse métabolique à court terme d’un tissu, à un moment donné du développement ou du métabolisme d’un système biologique (MorotGaudry et Briat 2004). Une autre application très répandue ces dernières années est l’étude d’empreintes métaboliques basée sur l’analyse d’un grand nombre de métabolites sur une série d’échantillons (Fiehn 2002). On ne s’intéresse pas à la quantification de chaque métabolite dans l’extrait, mais on analyse la variabilité par des méthodes statistiques, ce qui permet de discriminer les différents traitements en trouvant les variables qui expliquent la variabilité (Fiehn 2001). Pour qu’une méthode analytique puisse contribuer efficacement à un projet métabolome, elle doit être caractérisée par un haut pouvoir de résolution permettant l’analyse quantitative d’un grand nombre de constituants. Elle doit être rapide pour permettre l’analyse de nombreux échantillons nécessaires pour le traitement statistique. Ces sont les méthodes parfois qualifiées à haut débit. Les techniques analytiques basées sur la chromatographie gazeuse (GC) permettent l’analyse d’extraits de plantes (Roessner et al. 2001). La chromatographie gazeuse couplée à spectrométrie de masse (GC/MS) a permis d’améliorer la sensibilité et l’identification des composés, comme dans le cas d’études sur des feuilles d’Arabidopsis thaliana (Fiehn et al. 2000). La chromatographie liquide haute performance (CLHP), aussi utilisée couplée avec la MS (LCMS), est une technique très sensible et sélective (Morot-Gaudry et Briat 2004). Elle permet d’identifier de nombreux composés. La sensibilité est excellente et elle permet la détection de très faibles quantités de produits. Progressivement d’autres techniques ont été utilisées, comme la spectrométrie de masse par transformation de Fourier (FT/MS) (Watson et al. 2003) et la spectrométrie par infra−rouge associée à la transformée de Fourier (FT−IR) (Trethewey et Willmitzer 2002). La spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN) est une technique 25 bien adaptée aux études de certains métabolites in vivo ou après extraction des composés (Fan 1996). C’est un outil utilisé dans les domaines médical, chimique, physique et biologique (Boesch 1999; Antti et al. 2002). Le phénomène de résonance magnétique nucléaire a été mise en évidence expérimentalement en 1946 par Bloch et Purcell, ce qui a permis à ces deux chercheurs de recevoir le prix Nobel de Physique en 1952. L’utilisation de nouveaux outils, avec des méthodes analytiques plus performantes, permettant la détermination d’un grand nombre de composés métaboliques est d’une grande utilité pour les chercheurs de tous les domaines. Mais, il n’existe pas actuellement une technique globale, qui permette observer tous les métabolites présent dans un extrait biologique. Pour cela, l’utilisation de méthodes complémentaires est une voie très utilisée par les scientifiques (MorotGaudry et Briat 2004). La CLHP permet notamment de doser quantitativement 20 acides aminés (Spayd et Andersen-Bagge 1996; Hilbert et al. 2003 ; Hernandez-Orte, Cacho et Ferreira, 2002) et une trentaine de composés phénoliques (Lamuela-Raventos et Waterhouse 1994; Baldi et al. 1995; Spayd et Andersen-Bagge 1996; Lehtonen et al. 1999; Karagiannis et al. 2000; Nyman et Kumpulainen 2001; Rodriguez-Delgado et al. 2001; Sakkiadi et al. 2001; Heier et al. 2002; Hilbert et al. 2003) de pellicule et de pulpe de baies de raisins. Nous avons utilisé la RMN du proton et la CLHP des acides aminés et des composés phénoliques pour la détermination des profils métaboliques de pellicules et pulpes de raisins dans différentes conditions. I.1.5.1. La méthode d’analyses par RMN. Caractéristiques. L’analyse par RMN est devenue aujourd’hui une méthode de routine pour les études du fonctionnement cellulaire des systèmes biologiques. Des nombreux noyaux atomiques peuvent être détectés par la technique de RMN. Les noyaux les plus utilisés sont le proton (1H), le carbone (13C), le phosphore (31P), l’azote (15N), le sodium (23Na), le potassium (39K) et le fluor (19F) (Fan 1996). C’est une méthode sélective qui permet le dosage et l’identification de plusieurs métabolites dans un mélange complexe simultanément (Szwergold 1992; Ratcliffe 1994; Yan et al. 1996; Diakou et al. 1997; Maniara et al. 1998; Kosir et Kidric 2001; Warne et al. 2001). Cette méthode permet de quantifier des métabolites in vivo et in vitro à partir de la résonance de 13 C, 1H et 31 P, atomes largement représentés dans les biomolécules (Santos et al. 1993; Wasser et al. 1996; Yan et al. 1996; Dufour et Bayonove 1999; Richard et al. 2001). La rapidité de l’obtention des résultats, l’exigence minimale pour la préparation des échantillons (utilisation de l’extrait brut), la caractéristique d’être une méthode non-destructive et la grande aptitude à déceler les 26 transformations structurales sont quelques unes des caractéristiques de la spectrométrie de RMN (Fan 1996; Thillart et Waarde 1996; Forveille et al. 1996; Belton et al. 1998; Ramos et Santos 1999; Fiehn 2001). C’est une technique employée aussi pour la détermination de fraudes dans l’industrie alimentaire, pour la détermination de plusieurs composés des vins, pour contrôler sa qualité et son origine (Gimenez-Miralles et al. 1999; Fauhl et Wittkowski 2000). Le couplage entre RMN et LC permet la séparation et la détermination de composés de bas poids moléculaire (« chemical fingerprint ») (Pedersen et Andersen 1994; Kametani et al. 1996; Ramos et Santos 1999; Mannina et al. 2001). Une analyse de grande utilité est celle qu’utilise la SNIF-RMN combinée avec des méthodes chimiométriques. Cette technique est utilisée dans la Communauté Européenne depuis 1990 pour contrôler la chaptalisation de vins (Košir et al., 2001). Elle est basée sur la détermination du rapport deutérium/hydrogène (D/H) de l’éthanol présent dans les vins (Martin et al., 1988). La détermination du rapport D/H permet la discrimination entre des échantillons naturels ou enrichis avec du sucre, issu de la cane sucre ou de la betterave. Elle est aussi utile pour la détermination de l’origine géographique des vins (Košir et al., 2001). La RMN 1H comparée à la RMN 13C est plus sensible. Le proton est présent à 99,9% dans la nature, tandis que l’abondance naturelle du 13 C est seulement de 1,1%. Tous les métabolites 1 organiques qui contiennent des H sont susceptibles de donner des signaux. La RMN du proton est utilisée pour caractériser le profil métabolique de systèmes biologiques. La RMN 1H permet une acquisition rapide d’un signal de façon quantitative (Saucier et al. 1997; Akoka et al. 1999; Roessner et al. 2001). On peut obtenir des informations sur des changements dans les matrices complexes dus à des effets de l’environnement ou à des conditions de préparation des échantillons (Glabgen et al.; Guyot et al. 1996). Ces méthodes permettent de construire des bases de données et d’automatiser les manipulations (Lommen et al. 1998; Noteborn et al. 2000). Des spectres RMN 1H à haute résolution ont été obtenus pour analyser les changements métaboliques dans les fluides du corps humain et animal, et sur des extraits de tissus à différents stades de maladies, après traitements avec des drogues ou des toxines (Antti et al. 2002). Cette méthode est utilisée pour l’étude du profil métabolique des végétaux (Le Gall et al. 2003; Defernez et al. 2004; Moing et al. 2004). I.1.5.2. Principes de la détection par RMN La spectroscopie par RMN est basée sur l’interaction entre le moment magnétique des noyaux atomiques de molécules ou spin nucléaire avec un champ magnétique (Bo) statique, intense et homogène. 27 Un noyau est observable en RMN seulement s’il possède un moment magnétique non nul, c’est le cas des noyaux d’atome dont le numéro atomique (Z) ou la masse atomique (A) est impair. Par exemple, le 12C, le 16O ou le 32S ne sont pas observables par RMN (I=0). Placées dans un champ magnétique (Bo) statique, intense et homogène, la population des spins nucléaires (I=1/2 pour l’exemple) va se répartir sur deux niveaux d’énergie. La transition d’un niveau d’énergie à un autre est quantifiée. Lorsque le système est irradié par une radiation électromagnétique de fréquence discrète de telle sorte qu’il y a transition des spins d’un niveau d’énergie à l’autre, la condition de résonance est remplie. Cette fréquence est appelée la fréquence de précession de Larmor. Chaque noyau de spin I non nul possède sa fréquence propre dépendante de la valeur de son rapport gyromagnétique ( en rad/T.s) et de la valeur du champ magnétique (Bo exprimé en tesla, T). Pour le spectromètre utilisé pendant la thèse, 500 MHz signifie que les protons vont résonner aux environs de 500 MHz. Son champ magnétique est de 11,7 Tesla. Afin de pouvoir mesurer l’aimantation globale M des spins nucléaires après leur excitation par une radiation électromagnétique à la fréquence de Larmor, il faudra l’amener dans une direction différente de celle de Bo. En effet, il est impossible de mesurer expérimentalement une très faible aimantation noyée dans un champ magnétique de plusieurs Tesla. En RMN impulsionnelle à transformée de Fourier, on applique sous la forme d’une impulsion, un champ de radiofréquence B1 bref (quelques microsecondes) et intense (environ 10-2T) perpendiculaire à Bo, afin de perturber instantanément, simultanément et identiquement tous les noyaux d’une même espèce (1H, ou 13 C…). Les fréquences de résonances de tous les spins (non magnétiquement équivalents) sont obtenues après transformée de Fourier du signal RMN, détecté après l’excitation dans une bobine de réception perpendiculaire à Bo. Le signal RMN détecté au niveau de la bobine puis digitalisé est appelé signal de précession libre (en anglais « free induction decay » ou FID). La Figure 2 est une représentation schématique d’une expérience RMN 1D. P1 AQ DE FID Temps D1 1 scan Figure 2 : Représentation schématique d’une expérience RMN 1D et ses principaux paramètres. Le P1 représente la durée de l’impulsion du champ de radiofréquence B1, DE est un délai de préacquisition destiné à éviter les interférences entre l’émission et la réception, AQ est une durée d’acquisition de la FID, D1 est un délai de relaxation. L’ensemble de ces étapes constitue un 28 scan. Pour travailler en conditions quantitatives, il est important de générer un pulse de 90º et de laisser relaxer l’ensemble des protons des composés, de façon à ce que les intensités des résonances ne saturent pas et qu’il existe une relation entre l’intensité du signal et la quantité de spins. Enfin les fréquences de résonances des noyaux constituant le spectre ne sont pas exprimées en hertz mais en ppm, car les fréquences de résonance différentes suivant les aimants utilisés sont normalisées par la fréquence de Larmor du noyau étudié (Hatch et al. 1974). I.1.5.3. Avantages et inconvénients de la méthode d’analyses par RMN 1H La méthode de RMN présente de nombreux avantages (Fan et al. 1986; Lommen et al. 1998; Fan et al. 2001), comme : • Une bonne résolution des signaux permettant la détection et l’identification de plusieurs composés simultanément ; • Toute molécule contenant un H et suffisamment riche est détectable par RMN 1H. • Elle permet la détection de composés présents avec une large gamme de concentration (facteur 10000) dans un spectre d’une solution complexe (grande dynamique de sensibilité); • Un spectre permet d’identifier des composés à partir d’informations structurales ; • C’est un outil qui peut être couplé à toutes les techniques de séparation ; • Le déplacement chimique d’un 1H est une propriété chimique universelle ; • Elle est non-destructif. Les inconvénients associés à cette technique sont : • Une faible sensibilité (besoin d’échantillons concentrés par rapport à autres techniques). Ceci signifie qu’il faut un nombre suffisant de molécules pour la détection du signal. La limite inférieure de détection pour la RMN est estimée à 5 nM, moins sensible que la spectrométrie de masse, qui peut quantifier des molécules à une concentration de 10-12 mol (Sumner et al. 2003; Krishnan et al. 2005) ; • Pour les molécules chargées, les déplacements chimiques obtenus dépendent du pH quand celui−ci est proche du pKa ; • Les molécules chélatant les cations métalliques (Cu, Fe), comme le citrate et le malate sont invisibles en RMN si un agent de chélatation comme l’EDTA n’est pas ajouté à l’échantillon. 29 I.1.5.4. Applications de la méthode analytique par RMN 1H Depuis une vingtaine d’années, la méthode analytique par spectroscopie RMN du proton est devenue une technique utilisée dans tous les domaines scientifiques. Elle est utilisée pour l’étude de la biologie végétale et animale (Gadian 1982), la médecine (Bernard et al. 1988), l’étude du métabolisme de cellules eucaryotes isolées (Norton 1980), et procaryotes (Baxter 1985; Baxter 1985), de tissus animaux et végétaux (Gadian et Radda 1981; Ratcliffe 1987), de plantes entières (Loughman et Ratcliffe 1984), les études de compartimentation cellulaire dans les tissus biologiques (Belton et Ratcliffe 1985), l’analyse de la composition minérale de plantes (Ratcliffe 1986) et l’étude des transports ioniques chez les végétaux supérieurs (Loughman 1987). Plus récemment, la spectroscopie par RMN 1H est devenue un outil analytique très utilisé pour la détermination de profils métaboliques d’extraits végétaux . Elle a été utilisée pour la caractérisation de profils métaboliques de jus de fruits (Le Gall et al. 2001 et 2003 ; Gil et al. 2000), pomme de terre (Defernez et al. 2004) et vins (Brescia et al. 2002, Košir et Kidri 2001). La RMN est aussi utilisée pour l’étude des transformations des composés phénoliques responsables par la couleur en solution modèle, dans le raisin et dans le vin (Guyot, Vercauteren et Cheynier 1996 ; Es-Safi et al. 2000 a et b ; Atasanova et al. 2002 ; Salas et al. 2004). Dans notre étude, nous avons utilisé la RMN du proton et la CLHP pour analyser des extraits de pellicules et de pulpes de baies de raisin. Les sucres, acides organiques, acides aminés et les composés phénoliques sont considérés comme indicateurs de qualité qui peuvent nous informer sur les processus de maturation du raisin. Ils varient en fonction de la date de récolte, des conditions pédo−climatiques et des différentes techniques culturales (Roggero et al. 1988; Puech et al. 1999; Zenarola et al. 1999). I.1.6. Les outils statistiques appliqués à l’analyse des données L’analyse statistique avec des méthodes multivariées ou multidimensionnelles a vu ces dernières années de nombreuses applications dans les domaines de la recherche scientifique, comme l’écologie, la linguistique, l’économie, la biologie, la chimie analytique, etc. Ces méthodes permettent de visualiser sur un graphique, normalement avec deux ou trois axes, l’ensemble des variables et des individus qui ont participé à la création du modèle statistique. Ces méthodes permettent la confrontation de nombreuses informations, ce qui est beaucoup plus riche que leur examen séparé. Le graphique peut être appelé de façon concise individus x variables quantitatives (Escofier et Pages 1998). 30 Les méthodes les plus utilisées pour l’analyse de données issues des analyses spectroscopiques et des profils métaboliques sont l’analyse en composantes principales (ACP) et l’analyse par régression partielle (PLS) (Kemsley 1998). Dans notre étude, nous utiliserons ces deux méthodes pour la discrimination des groupes d’échantillons étudiés. L’ACP est une méthode qui permet la réduction du nombre de variables au travers de l’obtention des composantes principales (PCs). Les PCs représentent la réduction, le résumé des variables de départ. C’est une synthèse des interactions entre les différentes variables selon leurs intensités et/ou concentrations. Ces sont des combinaisons des mesures d’origine optimisées pour la discrimination des individus (Defernez et al., 2004). On recherche à expliquer la variabilité des groupes de variables en n dimensions et n axes, sans a priori. La PLS est une méthode assez utilisée dans le domaine biologique qui permet une optimisation de la discrimination entre groupes de variables analysées sur un grand nombre d’individus. Elle permet l’introduction du choix du groupe, ce qui permet une meilleure séparation des groupes lors de la création du modèle statistique. Donc, la formation des groupes de variables avec la PLS est faite a priori, étant optimisée pour la séparation sur le premier axe (Kemsley 1998). Elle permet également d’identifier les variables qui participent à la spécificité des groupes. Un autre intérêt de ces méthodes statistiques est la possibilité d’introduire dans un modèle précédemment créé, de nouveaux individus. Ceux-ci vont être projetés dans le graphique, sans modifier la structure initiale des PCs ou PLS qui expliquaient les variations des groupes d’échantillons. Les nouveaux individus seront visualisés dans le graphique de façon comparative avec les individus et les variables précédemment analysées. Cela est très utile afin de pouvoir décrire de lots de baies de raisins qui sont analysés sans connaître leur origine. Dans notre étude, nous avons travaillé sur des raisins récoltés à maturité, destinés à l’élaboration de vins. Nous nous intéressons à la détermination des composés biochimiques de la pellicule et de la pulpe des raisins, afin de doser un grand nombre de métabolites qui formeront un profil métabolique. Ceci nous a permis de mieux comprendre les effets terroir, climat et cultivar sur la composition des baies. Cette détermination est effectuée en utilisant des méthodes analytiques à haut débit, comme la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire du proton (RMN 1H), la chromatographie liquide haute performance (CLHP) et les analyses considérées comme de routine, le pH, le degré °Brix et l’acidité totale, et l’analyse des éléments minéraux sur le moût des raisins. Ensuite, nous avons appliqué des méthodes statistiques multivariées sur les résultats obtenus, comme l’analyse en composantes principales (ACP) et l’analyse par régression partielle (PLS), afin de pouvoir discriminer les différentes origines des extraits de pellicules ou de pulpes étudiés. Le but étant d’identifier des empreintes de profils métaboliques caractéristiques des différents sols, climats et cépages utilisés dans ce travail, que nous décrirons pour la suite. 31 I.1.7 Les objectifs de la thèse La qualité des baies de raisins est essentielle pour la qualité des vins. Les principaux responsables de la qualité sont les sucres totaux, l’acidité totale, le pH et les polyphénols totaux. L’analyse de ces composés est effectuée par des méthodes différentes, donnant le plus souvent des résultats génériques et peu précis pour la caractérisation de lots de raisins. L’obtention de profils métaboliques est une technique assez répandue aujourd’hui qui permet de déterminer, au travers de l’étude des constituants métaboliques, les variations associées aux génotypes utilisés ou aux conditions environnementales (Krishnan et al. 2005). L’étude du profil métabolique permet de détecter des changements biochimiques inattendus et imprévisibles sur les échantillons analysés (Fiehn 2002). Cette description est effectuée à un moment précis du développement d’un système biologique. Il existe actuellement plusieurs méthodes analytiques à haut débit (rapides et qui permettent d’avoir beaucoup d’informations) utilisées avec succès afin de déterminer la composition biochimique des végétaux. Parmi elles, nous pouvons citer la spectroscopie de masse (MS), la spectroscopie infra-rouge avec la transformation de Fourier (IR-FT), les méthodes spectrométriques (UV, fluorescence), la spectroscopie de masse couplée avec la chromatographie gazeuse (MS-GC) ou la liquide (MS-LC), la chromatographie liquide haute performance (CLHP) et la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN). Dans le présent travail, nous avons utilisé les méthodes classiques, l’analyse des éléments minéraux, la CLHP pour l’analyse des acides aminés et des composés phénoliques, et la RMN du proton (RMN 1H) pour la détermination des composés majeurs (sucres, acides aminés et organiques). La RMN 1H a été choisie parce que nous pouvons avoir beaucoup plus d’informations sur la composition des extraits de raisins qu’avec d’autres noyaux. Avec ces méthodes, nous avons pu caractériser le profil métabolique de pellicules et de pulpes de baies de raisins issues de différents cépages, terroirs et millésimes. Nous avons étudié les effets de l’alimentation hydrique et azoté des sols, climatiques (effet général et sur le microclimat des grappes) et l’effet génétique sur la constitution biochimique de raisins. 32 A travers l’utilisation de méthodes statistiques multivariées, comme l’analyse en composantes principales (ACP) et l’analyse par régression partielle (PLS), nous espérons trouver des empreintes métaboliques caractéristiques de lots de raisins issus de vignobles dans le bordelais, afin d’établir une corrélation entre leur composition et les différents types de sols, climats et cépages. Les résultats seront présentés sous la forme d’articles dans les chapitres II, III et IV. Dans le chapitre V, nous montrerons les résultats de validation de la méthode analytique par profilage métabolique, avec l’analyse d’extraits de pellicules et de pulpes de raisins issus de deux autres millésimes, différentes parcelles et cépages. 33 I.2. MATERIEL ET METHODES I.2.1. L’origine des échantillons étudiés Dans notre étude, une large gamme d’échantillons a été sélectionnée afin de déterminer la composition de pellicules et de pulpes de raisins issus de plusieurs appellations, terroirs et cépages, récoltés sur trois millésimes dans le bordelais (2002, 2003 et 2004). Cette variabilité de conditions a été choisie afin de représenter au mieux l’ensemble des facteurs de qualité trouvés dans les vignobles bordelais. Les baies de raisins ‘Merlot noir’, ‘Cabernet-Sauvignon’, ‘Cabernet franc’ et ‘Sauvignon blanc’ ont été récoltées à maturité optimale, définie par leur teneur en sucres (degré °Brix), l’acidité totale, le pH et les polyphénols totaux (cépages rouges), comme cela est pratiqué habituellement dans les vignobles commerciaux à Bordeaux (Blouin 1992; Coombe 1992). I.2.1.1. Les parcelles utilisées dans l’étude I.2.1.1.1. Echantillons de l’appellation Bordeaux générique Cette parcelle a été étudiée en 2002. Elle est constituée du cépage ‘Merlot noir’ greffé sur le porte-greffe ‘Fercal’. Les plantes, âgées de 10 ans, sont sur un sol de texture sablo-limoneux. Les sols sont bien alimentés en eau, facilement disponible pour les plantes, ne présentant pas de contrainte hydrique pendant tous les stades du développement. La RU estimée est de 350 mm. La profondeur des sols exploitée par les racines est de 2 mètres. L’espacement des souches est de 2 x 1,5 m (3300 souches/ha), une hauteur de feuillage de 0,9 m et une production estimée à 3 Kg de raisins/souche, avec un rendement d’environ 10 tonnes/ha. Cette parcelle a servi à l’expérimentation pour les effets du microclimat sur la composition des raisins (Chapitre IV). I.2.1.1.2. Echantillons de l’appellation Saint-Emilion Les échantillons de l’appellation Saint-Emilion ont été analysés pendant les trois millésimes, 2002, 2003 et 2004. Les cépages sont le ‘Cabernet-Sauvignon’ (clone 191) et le ‘Cabernet franc’ (clone 326), greffés sur les porte-greffes ‘3309 C’ ou ‘101-14 MG’. Le cépage ‘Merlot noir’ a été prélevé en deux millésimes, 2003 et 2004. Les vignes ont environ 30 ans et sont installées sur quatre types de sols : graveleux, argileux, sableux et calcaire (Van Leeuwen et al. 2004). Le sol graveleux contient plus de 50 % de graviers et cailloux dans toutes les couches exploitées par le système racinaire. La terre fine est constituée majoritairement par le sable, la profondeur du sol est limitée à 1,2 m, sur une couche imperméable, dont la réserve utile du sol est estimée à 40 mm. Sur ce sol, la vigne subit une contrainte hydrique importante. Le sol argileux est caractérisé par un sous-sol argileux assez compact, entre 0,3 et 0,6 m de profondeur. La quantité d’argile présente est supérieure à 60 %, et la réserve utile du sol calculée est de 168 mm. L’eau dans ce type de sol est modérément disponible pour les plantes. Le sol sableux présente une texture 34 sablo-argileuse au-dessous de 1 m de profondeur. La profondeur atteinte par les racine est de 1,35 m. Les racines sont toujours en contact avec une zone de capillarité au-dessus d’une nappe phréatique pendant la saison de croissance, et la vigne est fortement alimentée en eau. L’ensemble des caractéristiques des parcelles étudiées dans l’appellation Saint-Emilion sont montrées dans les annexes (Figures 1a, 1b, 1c, 3a, 3b, 4a, 4b, et Tableaux 3, 4, 5 et 6, dans les annexes, d’après Van Leeuwen et al. 2004; Tregoat 2003). La densité de plantation est de 6000 souches/ha, les plantes de vignes espacées de 1,2 x 1,4 m, avec une orientation des rangs dans le sens nord-sud et un hauteur de feuillage de 1,1 m. Le système de conduite est du type espalier, avec deux fils d’acier, l’un à 0,4 et l’autre à 1,2 m de hauteur. La taille des vignes est du type Guyot simple. La production s’élève à 1,1 Kg par souche et le rendement est de 6,6 tonnes/ha. I.2.1.1.3. Echantillons de l’appellation Buzet Les échantillons issus de l’appellation Buzet ont été analysés en 2002 et 2003. Le cépage utilisé dans cette appellation est le ‘Merlot noir’, greffé sur plusieurs types de porte-greffes, le ‘420-A’, le ‘SO4’, le ’41-B’ ou le ‘3309 C’. Dix parcelles ont été sélectionnées dans huit propriétés différentes. Les plantes ont 12 ans, les types de sols sont argileux, limoneux et argilo-limoneux (Figure 5). La réserve en eau du sol, évaluée sur 2 m, montre une quantité très importante de 250 à 300 mm d’eau. Les vignes ont donc un régime hydrique peu ou pas limitant pendant toute la période de végétation et de maturation, confirmé par les mesures du rapport isotopique du carbone (13C/12C) du moût de raisins à la maturité. Le rendement calculé pour l’ensemble des 10 parcelles est assez variable, en moyenne il est de 10 tonnes/ha. Les vignes sont plantées à 2,2 x 1,8 m, avec une densité de plantation de 2500 souches/ha. La hauteur du feuillage est de 1 m. Le système de conduite est du type espalier et la taille des vignes est du type Guyot simple. La somme des températures est de 1500 °C pour le cycle productif. La pluviosité mesurée est de 200 mm pendant toute la période. 35 100 90 Sand % 80 70 60 50 40 30 20 10 0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Clay % Figure 5 : Types de sols des 10 parcelles étudiées dans l’appellation Buzet pour le millésime 2002 et 2003. La texture du sol des parcelles varie d’argileuse, argilo-limoneuse à limoneuse, selon le pourcentage en argiles et sables. I.2.1.1.4. Echantillons de l’appellation Pomerol Les échantillons de raisins de l’appellation Pomerol ont été analysés en 2003 et 2004. Dans cette appellation, le cépage analysé est le ‘Merlot noir’, greffé sur le porte-greffe ‘3309 C’, les plantes ont 30 ans. Deux parcelles de la même propriété sont analysées dans cette appellation. Les plantes sont écartées de 1,4 x 1,1 m, avec une hauteur de feuillage de 1 m. La densité de plantes est de 6400 souches/ha en moyenne, et la productivité est estimée à 6,5 tonnes/ha (Tregoat et al. 2002). La première parcelle se caractérise par un sol dont la texture est très argileuse, avec des propriétés gonflantes (60 % de smectites). La présence d’éléments grossiers dans la couche de 0-40 cm (environ 20 %) est observée, ce sol étant classé comme un planosol. La réserve utile calculée est de 136 mm. La deuxième parcelle est caractérisée par une texture graveleuse à gravelolimoneuse, avec la présence d’éléments grossiers (30 %), ce sol étant un brunisol. La réserve utile calculée est de 100 mm. Les caractéristiques pédologiques des deux parcelles sont dans les Figures 6a et 6b et les Tableaux 7 et 8 dans les annexes. 36 I.2.1.1.5. Echantillons de l’appellation Médoc Les échantillons de raisins de l’appellation Médoc ont été analysés en 2003 et 2004. Dans cette appellation, le cépage ‘Merlot noir’, greffé sur le porte-greffe ‘Riparia Gloire de Montpellier’, est analysé, les plantes ayant environ 20 ans. La texture du sol est très graveleuse (peyrosol), pour la première parcelle. Le sol de la deuxième parcelle est caractérisé par une texture sableuse. Ce sol est classé comme un neoluvisol. Les vignes sont espacées de 1,15 x 1,12 m, une haute densité de plantation de 7700 souches/ha, avec une productivité d’environ 7,5 tonnes/ha (Tregoat et al. 2002). La réserve utile des sols est de 150 mm. Les caractéristiques pédologiques des deux parcelles sont rapportées dans les Figures 7a et 7b et les Tableaux 9 et 10 dans les annexes. I.2.1.1.6. Echantillons de l’appellation Pessac-Léognan Les échantillons de raisins de l’appellation Pessac-Léognan ont été analysés sur trois millésimes, 2002, 2003 et 2004. Le cépage ‘Merlot noir’ étudié dans cette appellation est greffé sur les porte-greffes ‘Fercal’ et ‘420 A’, sur trois parcelles différentes. Les plantes ont 20 ans, avec une densité de plantation de 6500 souches/ha, avec un écartement de 1,5 x 1 m et une hauteur de feuillage de 1 m. Le rendement est d’environ 8 tonnes/ha. Les trois parcelles sont graveleuses, sablo-graveleuses ou argileuses. L’une des parcelles est bien alimentée en eau. La réserve utile calculée est de 250 mm pour l’ensemble de la parcelle (moyenne de six échantillons). Les échantillons ont été prélevés sur l’ensemble de cette parcelle, avec des sols variant de sableux, graveleux à argileux dans la même parcelle. Les sols de deux autres parcelles sont classés comme peyrosol ou brunisol, avec une alimentation en eau considérée comme faible. La réserve utile calculée est de 100 mm. Les caractéristiques pédologiques des deux dernières parcelles sont dans les Figures 8a et 8b et les Tableaux 11 et 12 dans les annexes. I.2.1.1.7. Echantillons de l’appellation Graves Le cépage ‘Sauvignon blanc’ a été étudié en 2002 dans l’appellation Graves. Il est greffé sur les porte-greffes ‘3309 C’, ‘101-14 MG’ et ’41-B’. Trente-six échantillons ont été prélevés sur 3 propriétés différentes (3 répétitions de 12 échantillons chacune, 100 baies par échantillon). Les sols sont sablo-graveleux sur une roche calcaire et argilo-calcaire. Les plantes sont âgées de 10 ans. La densité de plantation est de 6000 plantes/ha, avec 1.6 x 1 m d’espacement, et une hauteur de feuillage de 1 m. Le rendement moyen a été de 7 tonnes/ha. La réserve utile des sols est de 200 mm. Le Tableau 13 rassemble toutes les informations concernant les divers échantillons, avec les appellations, les cépages, les porte-greffes, l’âge des plantes, les types de sols et le nombre d’échantillons. 37 Tableau 13 : Présentation des appellations, cépages, porte greffes, âge des plantes, conditions pédologiques et nombre d’échantillons issus des parcelles étudiées en 2002, 2003 et 2004 dans différents vignobles de la région de Bordeaux. Un échantillon correspond à 100 baies. Appellation Cépage Porte-greffe Age Sol (ans) Bordeaux ‘Merlot noir’ ‘Fercal’ Nombre d’échantillons 10 Sablo- 83 limoneux Saint- ‘Merlot noir’, ‘3309 C’ ou Emilion ‘Cabernet- ‘101-14 MG’ Buzet 30 Argileux, graveleux, Sauvignon’ et ‘C. sableux et franc’ calcaire ‘Merlot noir’ ‘420-A’, ‘SO4’, 132 12 Argileux, ‘41-B’, ‘3309 C’ 54 Argilolimoneux et limoneux Pomerol ‘Merlot noir’ ‘3309 C’ 30 Argileux et 12 gravelolimoneux Médoc ‘Merlot noir’ ‘Riparia Gloire 20 de Montpellier’ Pessac- ‘Merlot noir’ ‘Fercal’ Sableux et 18 graveleux 16 Léognan Sableux, 61 graveleux et argileux Graves ‘Sauvignon blanc’ ‘3309 C’, 10 Argilo- ‘101-14 MG’ calcaire, et ’41-B’ sableux et 36 graveleux TOTAL 396 I.2.2. Les caractéristiques climatiques des trois millésimes étudiés Un modèle de bilan hydrique (Lebon et al. 2003) permet de synthétiser les données climatiques des différents millésimes dans les principales zones viticoles de la région. Le millésime 38 2002 a été caractérisé comme humide d’après l’indice de stress calculé pour une réserve utile des sols de 150 mm (Van Leeuwen et al. 2004). Le millésime 2003 a été sec et chaud, avec des températures maximales enregistrées de 40-45 °C. Ceci a conduit à anticiper les dates de vendange en 15-20 jours par rapport à la normale. Le millésime 2004 a été intermédiaire entre les deux précédents. La Figure 9 montre une comparaison entre six appellations étudiées, par rapport à l’indice de stress. L’indice de stress exprime l’état d’alimentation hydrique de la vigne. Les chiffres proches de 1 correspondent à un faible stress de la vigne, tandis que les valeurs proches de 0 indiquent un stress élevé. Une comparaison entre les stades de développement de la vigne pour les trois millésimes est montrée dans quatre appellations, Buzet, Pessac-Léognan, Pauillac et SaintEmilion (Figure 10). Il est intéressant de noter la grande variabilité de la durée du cycle végétatif de la vigne. Le millésime 2002 a été le plus tardif, lié à l’effet de la somme des températures sur le développement de la vigne. En revanche, le millésime 2003 a été le plus précoce, en réponse aux fortes températures. 1.0 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5 0.4 0.3 0.2 0.1 0.0 ISvM-02 ISvM-03 ISvM-04 Buzet Médoc Pessac- SaintLéognan Emilion SaintEmilion Pomerol Figure 9 : Comparaison de l’indice de stress (pourcentage de satisfaction des besoins en eau) de la vigne (ISv) des cinq appellations étudiées (Buzet, Médoc, Pessac-Léognan, Saint-Emilion (2 parcelles) et Pomerol) sur les trois millésimes (M) 2002 (02), 2003 (03) et 2004 (04). Les valeurs proches de 1 indiquent un faible stress, et celles proches de 0 indiquent un stress important. 39 Jours 300 Buzet 250 Pessac-Léognan 200 Saint-Emilion Pauillac 150 100 50 0 Déb- Déb- Déb- Flo02 03 04 02 Flo- Flo- Vér- Vér- Vér- Mat- Mat- Mat03 04 02 03 04 02 03 04 Figure 10 : Comparaison de la durée du cycle végétatif (en jours) de la vigne en 2002 (02), 2003 (03) et 2004 (04) L’axe x représente les stades phénologiques débourrement (déb), floraison (flo), véraison (vér) et maturation (mat) dans quatre appellations (Buzet, Pessac-Léognan, Pauillac et Saint-Emilion), sur les trois millésimes. L’axe y représente le numéro du jour auquel la vigne a atteinte les stades phénologiques. I.2.3. La récolte des baies de raisins Les raisins utilisés dans cette étude sont récoltés à la maturité optimale, selon les analyses réalisées par les propriétaires et les responsables techniques des vignobles (Blouin 1992). Les échantillons sont placés dans des boîtes isothermes à environ 8 °C. Ensuite ils sont amenés au laboratoire afin de procéder à la séparation de la pellicule et de la pulpe. La séparation des pellicules et pulpes et les extractions sont effectuées environ 15 heures après le prélèvement dans les vignobles. Les étapes du processus sont détaillées ci−dessous. I.2.4. Séparation de la pellicule et de la pulpe Les baies sont pesées. Ensuite la séparation des pellicules et des pulpes plus pépins est réalisée manuellement. Les deux tissus sont conservés dans la glace afin de limiter les processus de dégradation (Figure 11a). Pour éviter les processus d’oxydation, dans le mélange de pulpe plus pépins, 2 mM de metabisulfite sont ajoutés par litre de moût, et les pulpes sont extraites tout de suite. Les pellicules sont pesées et congelées à – 80°C jusqu’au moment des extractions. I.2.5. Extraction des composés du raisin solubles en solution alcoolique 40 I.2.5.1. Pulpes et pépins Les pulpes et les pépins de 100 baies sont mis dans l’éthanol à 96 %. Le mélange pulpe + pépins + éthanol est mis en agitation par les ultra sons (ELMA Transsonic) pendant 5 min puis agité à froid avec l’aide d’un agitateur magnétique pendant 15 min (Figure 11b). Nous avons voulu extraire seulement les composés de la pulpe, pas des pépins. L’échantillon est amené au volume de 250 mL dans une éprouvette avec l’éthanol 96 % puis centrifugé à 5000 rpm (5000 g) pendant 5 min. Ensuite le surnageant est récupéré et congelé à – 80°C jusqu’au moment de la préparation pour l’analyse RMN. I.2.5.2. Pellicules Les pellicules de 100 baies sont broyées en présence de 100 mL d’éthanol à 96 %, avec un broyeur à hélice (Waring Blender) à faible vitesse pendant 2 min puis avec le Polytron pendant 2 min. Le mélange pellicules + éthanol est agité à froid pendant 1 heure avec un agitateur magnétique. L’extrait est amené au volume de 250 mL dans une éprouvette avec de l’éthanol 96 % puis centrifugé à 5000 rpm (5000 g) pendant 5 min. Le surnageant est congelé à – 80°C. 11a 11b Figure 11a et 11b : Séparation des pellicules et des pulpes de baies de raisins (11a) et extraction par agitation des pellicules (pendant 1 heure) et des pulpes (pendant 15 min) (11b) dans l’éthanol. Pendant tout le protocole d’extraction les échantillons sont maintenus dans la glace pour éviter les processus de dégradation. Deux types de solvants ont été testés, le méthanol et l’éthanol. L’efficacité d’extraction est identique entre les deux solvants, au regard des résultats obtenus avec la mesure de la densité 41 optique (DO520 nm) et les données acquises par RMN 1H. Donc, nous avons adopté l’éthanol pour la suite du travail afin de diminuer les risques de toxicité. I.2.6. Détermination du régime hydrique des sols par la discrimination isotopique du 13C/12C L’évaluation de l’alimentation hydrique des parcelles a été effectuée par l’analyse isotopique 13 C/12C, appelé 13 C, basée sur le sucre du moût des raisins récoltés à maturité (Van Leeuwen et al. 2001; Gaudillére et al. 2002). Cette mesure intègre l’alimentation hydrique de la parcelle pendant la maturation des raisins et les conditions climatiques. Le rapport 13 C/12C est d’autant plus négatif quand il y a moins de contrainte hydrique (valeurs entre –20 et –30) (Gaudillère et al. 1999; Van Leeuwen et al. 2001). Nous avons établi trois groupes de parcelles selon les valeurs du 13 C déterminées. Les parcelles humides ont des valeurs plus négatives (au-dessus de –25,5). Les parcelles avec une alimentation hydrique moyenne sont celles présentant considérées comme sèches sont celles avec un 13 13 C entre –24,5 et –25,5. Les parcelles C moins négatif (au-dessous de –24,5). I.2.7. Acquisition de profils métaboliques de baies de raisins par RMN 1H : mise au point de la méthode I.2.7.1. Paramètres d’acquisition des spectres RMN 1H Nous avons déterminé les conditions d’acquisition des spectres de façon à interpréter les variations des résonances quantitativement. La recherche du paramètre T1 (temps de relaxation longitudinale) permet de déterminer les conditions optimales pour les analyses quantitatives. Le T1 le plus long observé était de 5 secondes. Un délai de 5*T1 (25 s) est donc nécessaire entre deux pulses pour pouvoir interpréter les variations d’intensité des résonances en variations de spins nucléaires. Les spectres sont enregistrés avec un spectromètre RMN Bruker type Avance 500 MHz (11,7 Tesla) équipé d’une sonde inverse 5 mm 1H-13C et d’un passeur d’échantillons (Figure 12). Les spectres RMN sont enregistrés avec un angle de basculement de 90° (P1 8 µsec, PL1 -3 dB), un délai de relaxation (D1) de 25 s, une fenêtre spectrale (SWH) de 6009 Hz, et une taille mémoire de 32 K, un temps d’acquisition (AQ) de 2,73 s et un nombre de scans (ns) de 64. Le temps d’acquisition de chaque spectre est de 29 min. Avant toute acquisition, le champ est verrouillé grâce au deutérium du D2O, puis son homogénéité est optimisée. L’analyse est réalisée lorsque la largeur à mi-hauteur de l’eau résiduelle est égale ou inférieure à 12 Hz. Les spectres sont obtenus après par transformée de Fourier du signal de précession libre, après multiplication exponentielle de 0,3 Hz. Le phasage et la correction de ligne de base sont réalisées manuellement. 42 L’échelle des déplacements chimiques est calibrée par rapport au signal de l’acide [2,2,3,3-d4] (triméthyl)propionique (TSP) à 0 ppm (Belton et al, 1996). Figure 12 : Spectromètre RMN Bruker type Avance 500 MHz. Plateau technique métabolome fluxome de l’IFR 103 (IBVM/INRA-Universités de Bordeaux, Villenave d’Ornon Cedex). I.2.7.2. Préparation des extraits pour l’analyse par RMN 1H Un millilitre d’extrait de pellicules et/ou de pulpes est mis à sécher sous vide (Speed vac). Après 5 heures, l’extrait sec est repris avec 1 mL de tampon oxalate 200 mM à pH 4,0 puis mis à sécher à nouveau (Speed vac), pendant 6 heures afin de réduire le pic d’éthanol dans nos spectres. Nous avons choisi de travailler à pH 4,0 car à ce pH il y a une meilleure séparation de l’ensemble des résonances des acides organiques, en particulier pour les acides malique et tartrique qui résonnent entre 4,40 et 4,44 ppm. Après le deuxième séchage au speed vac, les échantillons sont repris avec 500 µL de D2O et homogénéisés avec un agitateur vibrant (Vortex). Les échantillons sont ensuite mis à agiter dans une chambre froide à 4 °C pendant 4 heures, afin de favoriser les échanges entre l’eau et le D2O 43 pour diminuer le pic d’eau résiduelle dans le spectre. Les molécules d’eau libre sont éliminées facilement par la lyophilisation. Les molécules d’eau liées aux composés, sont plus difficiles à éliminer. Il est nécessaire d’assurer une agitation au contact avec du D2O afin d’améliorer les échanges et de permettre une meilleure élimination de l’eau légère par lyophilisation. Un temps de contact de 10 min sans agitation a été testé, le pic d’eau résiduelle était trop important (Figure 13 B). Un temps d’échange de 4 h avec agitation a donné de meilleur résultat (Figure 13 A). Des spectres de RMN 1H d’extraits avec ou sans l’étape d’échange entre l’eau légère et le D2O sont présentés (Figure 13). H2O H2O A B Figure 13 : Spectres RMN 1H de pellicules de baies de ‘Merlot noir’ repris dans D2O. A gauche (A) le signal de l’eau a diminué, grâce aux échanges H2O−D2O pendant 4 heures d’agitation à froid. A droite (B) avec un temps de contact sans agitation de 10 minutes. Les spectres ne sont pas à la même échelle, mais le pic de l’eau est présenté entièrement dans chaque spectre pour montrer l’efficacité de l’échange avec 4 heures de contact. Ensuite, le pH de la solution est vérifié et ajusté si nécessaire à 4,0 par titration avec KOH ou HCl dans D2O. Les échantillons sont ensuite lyophilisés pendant 48 heures. Les extraits secs lyophilisés sont repris dans 500 µL D2O. Cinq µL de TSP sont mis dans le tube RMN de 5 mm (à 44 2% v/v dans le D2O pour être à 0,02% dans le tube) afin de caler les résonances des spectres, car la résonance du TSP est à 0 ppm. L’échantillon est transféré du tube eppendorf dans le tube RMN 5 mm, puis les paramètres d’acquisition sont vérifiés. Enfin l’acquisition des spectres est lancée. Chaque série comporte 24 échantillons grâce à l’utilisation d’un passeur automatique. Un shime manuel est effectué sur le premier des échantillons de la série, pour les autres, le shime est fait automatiquement. I.2.7.3. L’identification des résonances dans les spectres RMN 1H L’identification des résonances présentes dans les spectres est réalisée à partir des références bibliographiques mais aussi par co−localisation des signaux avec l’ajout des standards commerciaux (Fan 1996; Moing, Maucourt et al. 2004). Les pics inconnus sont vérifiés en réalisant des ajouts avec une concentration connue, au maximum deux fois la concentration qui est trouvée dans le spectre de l’extrait. La corrélation adoptée pour l’ajout des standards et la confirmation des pics est: [(Iét)/(Iext)*(Cét)/(Cext)], où Iét est l’intégrale du pic soupçonné dans l’étalon, Iext est l’intégrale du pic dans l’extrait analysé, Cét est la concentration de l’étalon utilisé et Cext est la concentration de l’extrait. Une base de données d’une centaine de spectres de référence a été constituée et a permis d’identifier 19 métabolites dont le glucose, le fructose, le saccharose, la proline, l’arginine, l’alanine, le gaba, la thréonine, la valine, la leucine, l’isoleucine, la glutamine, l’acide tartrique, l’acide malique, l’acide lactique, l’acide citrique, l’acide succinique, l’acide fumarique et l’acide formique. La Figure 14 montre l’exemple de la co-localisation des molécules dans le spectre RMN, avec la confirmation de la présence de l’alanine, de la thréonine et de l’acide lactique. lactate thréonine alanine 45 Figure 14 : Spectre de RMN 1H d’un extrait de pellicules de ‘Merlot noir’ repris dans le D2O. Le spectre avant l’ajout est en noir et en rouge après l’ajout des trois standards, alanine, acide lactique et thréonine. Le Tableau 14 montre tous les composés biochimiques identifiés dans les spectres RMN 1H de pellicules et de pulpes de baies de raisins. Pour chaque composé, sont indiqués le groupe chimique, la forme du pic (singulet (s), doublet (d), doublet de doublets (dd), triplet (t) ou multiplet (m)), le nombre de protons magnétiquement équivalents et les valeurs des déplacements chimiques 1 H (ppm) utilisés pour l’identification des différents composés dans les profils métaboliques. Tableau 14 : Composés identifiés dans les spectres de RMN 1H. L’attribution des signaux à été réalisée à l’aide des valeurs des déplacements chimiques et à leur multiplicité (singulet (s), doublet (d), doublet de doublets (dd), triplet (t) ou multiplet (m)). 46 1 H Multiplicité Nombre de 1H 1 Composé Groupe Isoleucine C5H3 t 3 0.93 Leucine C5H3+C6H3 t 6 0.95 Valine C4H3 + C5H3 d 6 1.04 Thréonine C4H3 d 3 1.32 Alanine C3H3 d 3 1.48 Arginine C3H2 m 2 1.60-1.78 Proline C4H2 + C3Ha m 3 1.95-2.01 Glutamine C4H2 m 2 2.45 C3H2 m 2 1.94 C4H2 t 2 2.45 C2H2 t 2 3.02 Acide formique C1H s 1 8.36 Acide Fumarique C2H + C3H s 2 6.69 Acide lactique C3H3 d 3 1.36 ½(C2H2 + C4H2) d 2 2.74 ½(C2H2 + C4H2) d 2 2.87 C2Ha dd 1 2.66 C2Hb dd 1 2.83 C3H dd 1 4.41 Acide succinique C2H2 + C3H2 s 4 2.61 Acide tartarique C2H + C3H s 2 4.43 GABA Acide citrique Acide malique Fructose H (ppm) m 4.09-4.12 m 3.98-4.02 m 3.63-3.73 Glucose C1H d 1 4.64 Glucose C1H d 1 5.23 Glucopyranosyl-C1H d 1 5.41 Fructofuranosyl-C3H d 1 4.21 Saccharose La Figure 15 montre un exemple de spectre RMN 1H obtenu à partir d’un extrait de pellicule de ‘Merlot noir’ solubilisé dans le D2O. Dans la zone des composés phénoliques, entre 5,5 et 8,5 ppm, peu de signaux ont été repérés, car ces composés présentent une grande complexité, avec des 47 couplages entre molécules, l’identification des résonances est complexe (Pedersen et al. 1993 ; Pedersen et Andersen 1994 ; Gil et al. 2003). Eau résiduelle x 100 8.4 8.2 8.0 7.8 7.6 7.4 7.2 7.0 x 50 6.8 6.6 6.4 6.2 6.0 ppm 3.0 2.8 2.6 2.4 2.2 2.0 1.8 1.6 1.4 1.2 1.0 ppm TSP 10 9 8 7 6 5 4 3 Composés phénoliques 2 1 ppm Acides aminés Sucres et acides organiques Figure 15 : Spectre de RMN 1H d’un extrait de pellicules de raisin, dans le D2O. Entre 0,5 et 3 ppm se trouvent des acides aminés et quelques acides organiques, entre 3 et 5,6 ppm les sucres et quelques acides organiques et entre 5,5 et 8,5 ppm les composés aromatiques, dont les composés phénoliques. La référence TSP utilisée pour caler l’ensemble des résonances du spectre résonne à 0 ppm. A 4,8 ppm résonne le pic d’eau résiduelle. I.2.8. L’analyse des composés du raisin par CLHP Les analyses des acides aminés et des composés phénoliques sont réalisées à l’aide d’une CLHP. Cette méthode est utilisée afin de compléter l’étude des profils métaboliques des raisins. La 48 CLHP a été utilisée par plusieurs auteurs pour la détermination de ces composés (Cohen et Michaud 1993; Shahrzad et Bitsch 1996; Vinas et al. 2000; Sakkiadi et al. 2001; Souto et al. 2001; Tsanova-Savova et Ribarova 2002; Hilbert 2002; Hilbert et al. 2003). I.2.8.1. Détermination des acides aminés par la méthode CLHP L’analyse des acides aminés est effectuée selon la méthode décrite par Cohen et Michaud (Cohen et Michaud 1993), avec quelques modifications. A partir des extraits éthanoliques de pellicules de raisins, 10 µL sont mélangés à 70 µL de tampon borate 0,2 M à pH 8,8 et 20 µL de réactif AccQ (6-aminoquinolyl-N-hydroxysuccinimidyl). L’ensemble est chauffé pendant 10 min à 55°C. Après dilution au quart, 20 µL de l’extrait sont injectés dans le système CLHP Waters 2690 Alliance. Pour les échantillons de pulpe, les extraits sont dilués 5 fois avant le mélange avec le borate et le réactif AccQ, car l’intensité des pics dans le chromatogramme est trop importante. La séparation est réalisée sur une colonne Nova-Pack C18 AccQ-Tag (ref WAT052885, Waters, Milford, USA) de 19 cm x 3.9 mm, de 4 µm de taille de particules, équipée d’une pré-colonne Nova-Pack C18 (ref WAT044380, Waters, Milford, USA) de 2 cm x 3.9 mm. L’ensemble colonneprécolonne est placé dans un four à 37°C. L’élution est réalisée avec un débit de 1 mL.min-1 avec un gradient binaire. L’éluant A est un tampon acétate de sodium à 140 mM ajusté à pH 5,7. L’éluant B est constitué d’acétonitrile et d’eau MilliQ (60/40 v/v). Les éluants sont filtrés sur une membrane en polypropylène GHP de 0,45 µm (Pall Gelman Corporation, Ann Arbor, USA). Le gradient est indiqué dans le Tableau 16. La détection des acides aminés est faite par fluorimétrie, avec des longueurs d’onde d’excitation de 250 nm et d’émission de 395 nm (spectrophotométrie à fluorescense 474 Waters, San Jose, USA). Les acides aminés sont quantifiés à l’aide du logiciel Millenium32, version 3.05 (Waters, Milford, MA, USA), en référence à des standards externes (Sigma, St Louis, MO, USA). Vingt acides aminés sont utilisés pour caractériser le profil métabolique des extraits de pellicules et de pulpes : aspartate, glutamate, asparagine, sérine, glycine, glutamine, histidine, threonine, alanine, acide -amino-n-butyrique (GABA), proline, arginine, tyrosine, cystéine, valine, méthionine, isoleucine, leucine, lysine et phénylalanine. Un chromatogramme des 20 acides aminés est montré (Figure 16) avec les temps de rétention respectifs (Tableau 17). Tableau 16 : Gradient d’élution pour l’analyse des acides aminés d’extraits de pellicules et de pulpes du raisin par CLHP. Temps (min) Débit (mL/min) Eluant A (%) Eluant B (%) 49 Initial 1 100 0 1 1 98 2 14 1 95 5 37 1 78 22 42 1 78 22 52 1 75 25 56 1 0 100 58 1 100 0 67 1 100 0 Figure 16 : Chromatogramme CLHP des acides aminés d’un extrait de pulpe de ‘Merlot noir’ obtenu avec des longueurs d’onde d’excitation de 250 nm et d’émission de 395 nm. Le temps d’acquisition d’un chromatogramme est de 55 min, plus 17 min pour le nettoyage de la colonne. L’identification des acides aminés et les temps de rétention sont présentés dans le Tableau 17. Acide aminé Temps de rétention (min) aspartate (asp) 10,7 glutamate (glu) 13,4 sérine (ser) 17,2 50 asparagine (asn) 17,5 glycine(gly) 19,3 glutamine (gln) 20,2 histidine (his) 21,2 thréonine (thr) 23,8 arginine (arg) 24,1 alanine (ala) 24,9 gaba 26,5 proline (pro) 28.0 tyrosine (tyr) 34,3 cystéine (cys) 35,6 valine (val) 38,9 méthionine (met) 37,3 isoleucine (ile) 42,8 leucine (leu) 44,3 lysine (lys) 44,9 phénylalanine (phe) 48,5 Tableau 17 : Les 20 acides aminés identifiés et quantifiés dans les extraits de pellicules et de pulpes de raisins et les temps de rétention respectifs. I.2.8.2. Détermination des composés phénoliques par la méthode CLHP L’analyse des composés phénoliques des extraits de pellicules et pulpes de raisins est réalisée à travers l’adaptation de la méthode décrite par ROGGERO, ARCHIER et COEN (Roggero et al. 1992). Un millilitre d’un extrait éthanolique de pellicules ou de pulpes de raisins est séché sous vide (Speed-Vac, Savant, USA). Ensuite il est repris avec 0,5 mL de méthanol acidifié à 0,1% HCl (v/v). Pour les analyses par CLHP, les extraits sont filtrés sur des filtres seringues en polypropylène de 0.45 µm (GHP Acrodisc, Pall Gelman Corporation, Ann Arbor, USA). 20 µL d’extrait de pellicules ou de pulpes sont injectés dans une chaîne CLHP Waters comprenant un modèle de séparation (Alliance 2690) connecté à un détecteur UV-Visible (détecteur 2487 à double longueur d’onde, Waters, Milford, MA, USA). La séparation est réalisée à température ambiante sur une colonne Ultrasphere ODS de 25 cm x 4.6 mm, 5 mm de taille de particule, équipée d’une précolonne Ultrasphere ODS de 4.5 cm x 4.6 mm (Beckman Instruments Inc., Fulleron, CA, USA). L’élution est réalisée avec un débit de 0.6 mL min-1 avec un gradient binaire. L’éluant A est 51 constitué d’eau acidifiée à 10% d’acide formique (v/v). L’éluant B est constitué d’eau MilliQ, d’acétonitrile et d’acide formique (60/30/10 v/v/v). Les deux éluants sont filtrés sur une membrane en polypropylène GHP de 0.45 µm (Pall Gelman Corporation, Ann Arbor, USA). Le gradient utilisé est indiqué dans le Tableau 18. Tableau 18 : Gradient d’élution pour l’analyse des composés phénoliques d’extraits de pellicules et de pulpes de raisins par la méthode CLHP. Temps (min) Débit (mL/min) Eluant A (%) Eluant B (%) Courbe 0 0.6 100.0 0.0 70 0.6 85.0 15.0 6 75 0.6 20.0 80.0 6 80 0.6 20.0 80.0 6 L’acquisition des chromatogrammes est effectuée avec deux longueurs d’onde, à 520 nm pour la détermination des anthocyanes (Goiffon et al. 1991), et à 360 nm pour la détermination des flavonols (Price et al. 1995). La quantification des anthocyanes est réalisée en utilisant une courbe d’étalonnage établie sur la malvidine-3-glucoside (Extrasynthèse, Lyon, France), les autres anthocyanes sont quantifiées en équivalent malvidine-3-glucoside. Pour les flavonols, la quantification est effectuée par utilisation d’une courbe d’étalonnage de la quercetine-3-glucoside (Extrasynthèse, Lyon, France), les résultats étant exprimés en équivalent quercetine-3-glucoside. La confirmation des pics des composés phénoliques est réalisée grâce aux chromatogrammes des standards des anthocyanes et des flavonols (Extrasynthèse, Lyon, France). Nous avons identifié dans les chromatogrammes à 520 nm 15 anthocyanes : delphinidine-3-glucoside, cyanidine-3glucoside, petunidine-3-glucoside, paeonidine-3-glucoside, malvidine-3-glucoside, delphinidine-3(acetyl)-glucoside, cyanidine-3-(acetyl)-glucoside, petunidine-3-(acetyl)-glucoside, paeonidine-3(acetyl)-glucoside, malvidine-3-(acetyl)-glucoside, cyanidine-3-(p-coumaryl)-glucoside, delphinidine-3-(p-coumaryl)-glucoside, pétunidine-3-(p-coumaryl)-glucoside, paeonidine-3-(p- coumaryl)-glucoside et malvidine-3-(p-coumaryl)-glucoside. Nous avons identifié sept flavonols dans les chromatogrammes à 360 nm : myricetin-3-glucoside, rutine, quercetine-3-glucoside, myricetine, kaempferol-3-glucoside, isorhamnetine-3-glucoside et quercetine, tandis que 13 autres n’ont pas été identifiés, avec l’aide de chercheurs de l’INRA d’Angers (x1, x2, x3, x4, x5, x6, x7, , x8, x9, x10, x11, x12 et x13). Deux chromatogrammes, l’un pour les flavonols identifiés et 52 quantifiés à 360 nm dans les extraits de pellicules et de pulpes (Figure 17), et l’autre pour les anthocyanes identifiées et quantifiées dans la pellicule à 520 nm (Figure 18) sont montrés, avec les temps de rétention respectifs (Tableaux 19 et 20). Figure 17 : Chromatogramme CLHP des composées phénoliques d’un extrait de pellicules de ‘Merlot noir’ obtenu à la longueur d’onde de 360 nm. Seuls les flavonols sont quantifiés, les anthocyanes (quantifiées à 520 nm) et acides phénoliques n’ont pas été considérés. Le temps d’acquisition d’un chromatogramme est de 70 min, plus 10 min pour le nettoyage de la colonne. Pour les identifications des composés et des temps de rétention, voir le Tableau 19. Composé phénolique (flavonol) Temps de rétention (min) Myricetine-3-glucoside 24,5 X1 26,0 X2 27,1 X3 29,9 53 X4 31,9 X5 32,5 Rutine 33,1 Quercetine-3-glucoside 33,8 X6 36,3 X7 38,9 Myricétine 41,9 Kaempférol-3-glucoside 42,6 Isorhamnétine-3-glucoside 460 X8 43,2 X9 47,4 X10 50,2 X11 55,0 X12 58,9 X13 59,5 Quercetine 63,7 Tableau 19 : Les 20 composés phénoliques (flavonols) identifiés et quantifiés dans les extraits de pellicules et de pulpes de raisins, avec les temps de rétention respectifs. 54 Figure 18 : Chromatogramme CLHP des composées phénoliques d’un extrait de pellicules de ‘Merlot noir’ obtenu à la longueur d’onde de 520 nm. Seuls les anthocyanes sont quantifiées. Le temps d’acquisition d’un chromatogramme est de 70 min, plus 10 min pour le nettoyage de la colonne. Pour les identifications des composés et des temps de rétention, voir le Tableau 20. Composé phénolique (anthocyanes) Temps de rétention (min) Delphinidine-3-glucoside (Dp-gl) 15,157 Cyanidine-3-glucoside (Cy-gl) 19,495 Petunidine-3-glucoside (Pt-gl) 23,028 Paeonidine-3-glucoside (Pn-gl) 28,119 Malvidine-3-glucoside (Mv-gl) 31,018) Delphinidine-3-(acetyl)-glucoside (Dp-gl-ac) 34,720 Cyanidine-3-(acetyl)-glucoside (Cy-gl-ac) 40,822 Petunidine-3-(acetyl)-glucoside (Pt-gl-ac) 44,174 Peonidine-3-(acetyl)-glucoside (Pn-gl-ac) 50,638 Malvidine-3-(acetyl)-glucoside (Mv-gl-ac) 53,017 Delphinidine-3-(p-coumaryl)-glucoside Dp-gl-cou) 56,300 Cyanidine-3-(p-coumaryl)-glucoside (Cy-gl-cou) 57,158 Petunidine-3-(p-coumaryl)-glucoside (Pt-gl-cou) 60,735 Peonidine-3-(p-coumaryl)-glucoside (Pn-gl-cou) 65,440 Malvidine-3-(p-coumaryl)-glucoside] (Mv-gl-cou) 67,150 Tableau 20 : Les 15 anthocyanes identifiées et quantifiées dans les extraits de pellicules et de pulpes de raisins, avec les temps de rétentions respectifs. 55 III. RESULTATS Les résultats obtenus sont présentés sous forme d’articles sous presse et soumis dans les chapitres II, III et IV. Le cinquième présente l’analyse chimiométrique appliquée aux données acquises par RMN 1H et CLHP des acides aminés et composés phénoliques, issues de trois millésimes, différents cépages et terroirs dans le bordelais, pour la détermination de profils métaboliques de pellicules et de pulpes de raisins. 56 CHAPITRE II 57 CHAPITRE II : DETERMINATION D’EMPREINTES METABOLIQUES DE BAIES DE RAISINS ISSUES DE DIFFERENTES PARCELLES A BORDEAUX PAR LA METHODE RMN 1H 1 H NMR Metabolic Fingerprints of Grape Berries Produced in Different Plots in Bordeaux, France G.E. Pereiraa; G Hilberta, J.P. Gaudillèrea, J.P. Soyera, C. Van Leeuwena, O. Lavialeb, A. Moingc, C. Debordec, M. Maucourtc and D. Rolinc. a UMR Œnologie-Ampélologie, Equipe Ecophysiologie & Agronomie Viticole, INRA - Université Victor Ségalen Bordeaux 2, BP 81, 33883 Villenave d’Ornon Cedex, France [email protected] ; [email protected] b ENITA Bordeaux, Département Biologie Expérimentale, Unité Mathématiques Appliquées – Statistiques. BP 101, 33175 Gradignan Cedex, France. c UMR Physiologie et Biotechnologie Végétales, INRA - Universités Bordeaux 1 - Victor Ségalen Bordeaux 2, BP 81, 33883 Villenave d’Ornon Cedex, France [email protected] Keywords: grape berries, terroir, metabolite profiling, PCA, PLS, 1H NMR Article accepté pour la publication par ACTA HORTICULTURAE 2005, issu des Proceedings of the 7th International Symposium of Grapevine Physiology & Biotechnology, juin/2004, DavisCalifornie-USA Résumé de l’article La concentration en sucres, acides organiques, acides aminés et composés phénoliques est très importante pour la qualité de baies de raisins. L’objectif de cette étude a été de déterminer le profil métabolique de pellicules et de pulpes de baies de raisins à la maturité sur des cépages rouges (‘Cabernet-Sauvignon’ et ‘Cabernet franc’) et un cépage blanc (‘Sauvignon blanc’) par rapport aux conditions environnementales. La résonance magnétique nucléaire du proton (RMN 1 H) permet de quantifier en une seule analyse divers composés sur des extraits de raisins. Les baies de raisins ont été récoltées pour le millésime 2002 sur des vignes cultivées en différents types de 58 sols et climats dans le Bordelais. Après l’extraction hydro-alcoolique, les spectres RMN 1H des extraits de pellicule et pulpe ont été obtenus en 15’ par analyse. Les analyses discriminantes ont été appliquées sur les données issues des spectres après la transformation de ceux-ci en 190 histogrammes (buckets) chaque 0,04 ppm, entre 0 et 8 ppm. Les analyses en composantes principales (PCA) et par régression multiple partielle (PLS) sur des extraits de pellicules ont discriminé les différents échantillons de baies à la maturité sur des différents types de sols. Les spectres RMN 1H des extraits de pulpes ont été moins discriminants. Les résonances qui ont contribué pour la discrimination des groupes ont été attribuées aux sucres et aux acides aminés. En conclusion, l’analyse par RMN 1H sur des extraits de pellicules de raisins a discriminé baies issues de différentes origines plus efficacement que les analyses biochimiques classiques basées sur les sucres, l’acidité et les composés azotés. Cette technique pourra aider les études des effets de l’environnement sur la qualité de baies de raisins, discriminées par la détermination de profils métaboliques. Abstract Sugars, organic acids, amino acids and phenolics are important determinants of grape berry quality. The aim of this study was to determine the metabolite profiles of skin and pulp tissues from ripe berries of ‘Cabernet franc’, ‘Cabernet-Sauvignon’ and ‘Sauvignon blanc’ in relation to their growing conditions. Proton nuclear magnetic resonance (1H NMR) allows one to quantify many different compounds in berry extracts at a single time. Grape berries were collected at harvest in 2002 from grapevines cultivated in different soil types and climates near Bordeaux, France. After an ethanolic-water extraction, the 1H NMR spectra of water-soluble extracts of the pulp and skin were run in 15 minutes. Discriminant analyses were performed on spectra data after segmentation into 190 spectra domains of 0.04 ppm between 0 to 8 ppm. Principal component analysis and partial least square analysis of skin spectra significantly discriminated ripe fruit of grapevine grown on different soils. The 1H NMR spectra of pulp were less discriminanting. The resonances, contributing to significant discrimination, were attributed to sugars and amino acids. In conclusion, 1H NMR analysis of berry skin extracts discriminates berries from different locations more efficiently than classical biochemical analyses based on sugar, acidity and nitrogen measurements. This technique will help in the studies of environmental effects on grape berry quality discriminated by metabolite profiling. 59 INTRODUCTION The term “terroir” is used to characterize the conditions under which grapevines are produced to include soil, climate and cultural practices (Van Leeuwen et al., 2004). It is used in the European Union for the determination of viticultural areas and in order for a wine to obtain the quality label called Appellation of Controlled Origin (AOC). Wine-growing “terroirs” and the quality of grape berries are characterized via routine analyses using parameters such as sugar, acidity and phenolic contents and the pH measured separately. 1H NMR spectroscopy allows one to quantify, in a single analysis, the major sugars, organic and amino acids and phenolic compounds and thus to obtain the metabolic profiles in a complex mixture (Duarte et al., 2002; Le Gall et al., 2004). In addition, the NMR method is nondestructive, non-invasive and rapid. The aim of this study was: (1) determine by 1D 1H NMR spectra the metabolic profiles of berry skin and pulp tissues of ‘Cabernet franc’, ‘Cabernet-Sauvignon’ and ‘Sauvignon blanc’ in relation to their growing conditions and (2) to apply chemometric methods to discriminate among berry samples from different terroirs of the Bordeaux Region. MATERIALS AND METHODS The berry samples were collected at harvest in the summer of 2002. A 200-berry sample was obtained on three cultivars. ‘Cabernet franc’ and ‘Cabernet-Sauvignon’ were cultivated in clayey, gravelly or sandy soils in the Saint-Emilion appellation, the samples formed by four replicates of each cultivar to each soil type led to twelve samples for ‘Cabernet franc’ and twelve for ‘Cabernet-Sauvignon’ cultivated in the three soil types. ‘Sauvignon blanc’ was grown at three estates in the Pessac-Léognan appellation, one with a sandy-gravelly soil, the second with a sandy soil on chalky rock and the third on a clayey-chalky soil. There were twelve samples of 200 berries from each estate. Each sample was separated in two subsamples, one of 120 berries for classical biochemical analysis based on sugar, acidity and nitrogen measurements and the other of 80 berries (20 berries replicated four times) for NMR and HPLC analyses. The skins and pulps were separated in order to process them separately. The skins were ground by the use of a Waring blendor for 2 min, followed by extraction with 96% ethanol on ice for 1 h. The pulp was extracted on ice with 96% ethanol for 15 min. Ethanolic extracts were dried under vacuum. Dried extracts were dissolved in 400 mM oxalate buffer pH 4 and dried under vacuum. The extracts were dissolved in D2O, titrated to pH 4, and lyophilized. 1D 1H-NMR spectroscopy was performed on extracts corresponding to fresh weights of between 4.9 and 21.2 mg for skins and between 30 and 84 mg for the pulp, dissolved in 0.5 ml D2O 60 (internal lock). Sodium salt of (trimethyl)propionic-2,2,3,3-d4 acid (TSP) in D2O was added in all samples at a final concentration of 0.01% for chemical shift calibration. The 1D 1H-NMR spectra were recorded at 27°C with a 500 MHz Avance Bruker spectrometer using a 5 mm inverse probe and fitted with an autosampler. Each spectrum consisted of 64 scans of 32K data points with a spectral width of 6000 Hz, an acquisition time of 2.73 s, and a recycle delay of 25 s per scan in order to allow complete relaxation and absolute quantification. The pulse angle was 90°. Spectra were acquired under an automation procedure (automatic shimming and automatic sample loading) requiring about 15 min per sample. Spectra were Fourier transformed with 0.3 Hz line broadening, phased and baseline corrected using XWINNMR software (Bruker Biospin, Karlsruhe, Germany). Signal assignment was performed following published data (Fan, 1996). The D2O (99.9%) was purchased from Euristop (Gif sur Yvette, France). The TSP (98%) was purchased from Aldrich (Saint Quentin Fallavier, France). All other chemicals used were of reagent grade. The statistical analysis was performed using a combination of two multivariate statistical techniques, the principal component analysis (PCA) and partial least squares (PLS) to discriminate the groups (Bailey et al., 2003; Kemsley, 1998). Before the statistical analyses, the 1D 1H NMR spectra were segmented into about 190 spectra domains of 0.04 ppm (buckets) using metabolite mode of AMIX software (Bruker Biospin, Karlruhe, Germany) between 0.8 and 8.5 ppm (190 variables). The resonances between 4.8 - 5.0 ppm, associated mainly to residual water signal, were removed. Data were converted to Excel software format, and further processed with the Win-Das software (Kemsley, 1998) for PCA and PLS analyses. RESULTS AND DISCUSSION A typical 1D 1H-NMR spectrum for the skin of ‘Sauvignon blanc’ grown on a sandygravelly soil in one of the three estates in the Pessac-Léognan appellation, Bordeaux-France is shown in Figure 1. Clear differences are observed between spectra, especially in the aliphatic region with the organic and amino acids (between 0-3 ppm), and to a lesser extent with the sugar (3-5.5 ppm) and the aromatic regions (6-9 ppm) for all three cultivars. Some differences were observed in the aliphatic region of the NMR profiles for the ‘Cabernet-Sauvignon’ skins. For example, the proline amino acid signal (about 2 ppm) was higher in the skins produced on the gravely soil compared to the sandy and clayey soils. The malic acid signal (patterns centered at 2.6 and 2.8 ppm) was higher in the skins produced on the sandy soil compared to the clayey and gravelly soils. The sugar signal region (3-5.5 ppm) intensity was higher in the skins produced on 61 the clayey soil compared to the gravelly and sandy soils. The phenolic profiles (6-8 ppm) presented by the skins produced in the three soils were slightly different and lower on the sandy soil. Similarly, some differences were observed in the aliphatic, sugar and aromatic regions of the NMR profiles for the ‘Sauvignon blanc’ skins (Fig. 1). While differences between spectra were readily observed, it is important to derive metabolic differences between samples based on the mathematical variance in the matrix rather than solely through visual inspection. Hence, PCA was used to reduce the dimensionality of the data thus allowing easier interpretation of the results. The three clusters observed in the PCA analysis corresponded to samples of ‘CabernetSauvignon’ or ‘Cabernet franc’ cultivars cultivated in the three different soil types in the SaintEmilion appellation: clayey, gravelly and sandy soils (Fig. 2). The first four principal components (PCs) explained 62.9% of the total variance. The first PC (PC1) indicated that this separation could be explained by differences in the sugar region (on the positive side) and sugar and phenolic regions (on the negative side). Examination of PC2 indicated that this separation could be explained by differences in the aliphatic and sugar regions. The positive side is represented by the aliphatic, sugar and aromatic spectra regions and the negative side is represented by the aliphatic spectra region. After, Partial least squares (PLS) analysis was applied for sample classification, based on multivariate regression (Kemsley, 1998). It allows one to introduce various parameters before the statistical analysis. Therefore, soil type was introduced as a parameter to discriminate among plots. A better separation of the three soil groups using grape skins was obtained with PLS than PCA (Fig. 3). The first four PLS scores represented ~ 60% of the total variance. The first PLS score, separating the clayey soil from the two other soils, is based on the spectra domains in the sugar region on the positive side (3.54, 4.58, 5.34, 3.9, 3.26 ppm) and of the aliphatic region on the negative side (0.94, 0.98, 1.7, 1.74, 1.02, 1.9 ppm). The second PLS score separated the gravelly soil from that of the sandy soil based on the spectra domains of the aliphatic and sugar regions on the positive side (2.82, 2.78, 2.62, 4.38, 3.46, 4.62 and 2.22 ppm) and on the spectra domains of the sugar and aliphatic regions on the negative side (3.62, 1.66, 4.14, 3.18, 2.06 ppm). These results indicate that grape maturity (sugar level) may be an important factor distinguishing among samples. The berry skins of the clayey soil had higher glucose and fructose contents compared to those of the gravelly and sandy soils samples, similar to the results of Van Leeuwen et al. (2001). The clayey soil had lower amounts of total nitrogen in the skins, as determined by the amino acid content, than the other two soils (data not shown). Despite the differences found among the three soil types, little variation was related to cultivar. This result has also been found by Van Leeuwen et al. (2004). The effect of cultivar on 62 phenolic compounds, for seeds and leaves (Forveille et al., 1996), may have been underestimated in our berry analyses due to the complexity of 1D NMR profiles and their low concentration (Gil et al., 2003). The differences observed for the metabolite profiles in the study could be explained by water availability in the three soil types. The amount of water available in gravelly soil is low, medium in the clayey soils and high in the sandy soils (Van Leeuwen et al., 2001). Low to moderate water supply increases the skin-to-pulp ratio, which can impact the concentrations of various compounds in the berry. Excess water supply or severe drought can decrease the fruit quality (Seguin, 1983). In addition, grape quality also is affected by geographic location, cultivar and year (Soufleros et al., 2003). Three groups represented by ‘Sauvignon blanc’ harvested at three estates on different soil types in the Pessac-Léognan appellation in Bordeaux could be separated to some extent by PCA. The skin PCAs were less discriminatory than the PLS analysis, as found for the red cultivars. However, some samples were not separated (data not shown). The first four PCs explained 76 % of the total variation. After the PCA, PLS analysis was run after introducing the parameter ‘estate’ (Fig. 4). The first four PLS scores expressed 51.2 % of the total variation. The spectra domains responsible for the discrimination in the PLS 1 score were 2.42, 2.34, 3.46, 7.62, 7.98, 4.62 and 2.1 ppm on the positive side, and 6.26, 1.14, 6.94, 6.42, 6.9 and 4.42 ppm on the negative side. These spectra domains corresponded to sugars, amino and organic acids with little contribution from the phenolic region. The PLS 2 score is represented by spectra domains in the organic and amino acid regions on the positive side and the amino acid region on the negative side. The first two PLS scores separated Group 1 from the others. The skin samples of ‘Sauvignon blanc’ showed some variations in the NMR profiles in relation to the soil type of the estates. The skin samples of Group 2 represented higher amounts of alanine (1.47 ppm) than for Groups 1 and 3. The Group 1 samples were more concentrated in lactic acid (1.36 ppm) than the other two. The Group 3 samples represented a higher concentration of malic acid than that of Groups 1 and 2. The phenolic profile (6-8 ppm) of the three estates was different, because some resonances in the phenolic zone participated to discriminate between samples. Similar clustering results were found using multivariate analyses of the routine measurements (data not shown). The statistical analyses of the pulps either by NMR or routine analyses were less discriminating than those of the skins. CONCLUSIONS The preliminary results presented here indicate that the combination of metabolite profiling 1 by 1D H NMR spectroscopy together with chemometric data analyses (PCA and PLS) is readily 63 amenable to the rapid screening of ripe grape berries and to discriminate the wine-growing “terroirs” in the Bordeaux Region. The 1D 1H NMR metabolite profiles of skin and pulp tissues of ripe berries harvested on grapevines cultivated in different soil types showed clear differences in composition, i.e. sugars, organic and amino acid and phenolic compounds. These variations could be correlated to soil type. However, there were no variations related to genotype using the two red cultivars. These results confirmed the importance of vineyard soil on grape berry composition and strengthens the concept of ‘terroir” used to characterize where grapevines are grown. This technique may improve our knowledge of the effects of climate and cultural practices on the quality of grape berries in the future. ACKNOWLEDGEMENTS Many thanks to all the wineries in the Bordeaux region for their collaboration by providing fruit for the analyses. Thanks to the Conselho Nacional de Desenvolvimento Cientifico e Tecnologico (CNPq) linked to the Ministry of the Sciences and Technology of the Brazil for the financial support of grant (G. E. Pereira), to the Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) and Aquitaine region for their financial support to the project, and to all people of UMR Oenologie-Ampélologie and UMR Physiologie et Biotechnologie Végétales, for help with the data acquisition and processing. Literature Cited Bailey, N.J.C., Oven, M., Holmes, E., Nicholson, J.K. and Zenk, M.H. 2003. Metabolomic analysis of the consequences of cadmium exposure in Selene cucubalus cell cultures via 1H NMR spectroscopy and chemometrics. Phytochem. 62:851-858. Duarte, I.F., Barros, A., Belton, P.S., Righelato, R., Spraul, M., Humpfer, E. and Gil, A.M. 2002. High-resolution nuclear magnetic resonance specroscopy and multivariate analysis for the characterization of beer. J. Agric. Food Chem. 50:2475-2481. Fan, T.W.M. 1996. Metabolite profiling by one- and two-dimensional NMR analysis of complex mixtures. Prog. Nucl. Mag. Res. Spec. 28:161-219. Forveille, L., Vercauteren, J. and Rutledge, D.N. 1996. Multivariate statistical analysis of twodimensional NMR data to differentiate grapevine cultivars and clones. Food Chem. 57:441450. 64 Gil, A.M., Duarte, I.F., Godejohann, M., Braumann, U., Maraschin, M. and Spraul, M. 2003. Characterization of the aromatic composition of some liquid foods by nuclear magnetic resonance spectrometry and liquid chromatography with nuclear magnetic resonance and mass spectrometry detection. Anal. Chim. Acta 488:35-51. Kemsley, E.K. 1998. Discriminant analysis of spectroscopic data. Chichester ed., John Wiley and Sons. Le Gall, G., Colquhoun I.J. and Defernez M. 2004. Metabolite profiling using 1H NMR spectroscopy for quality assessement of green tea, Camellia sinensis (L.). J. Agric. Food Chem. 52:692-700. Seguin, G., 1983. Influence des terroirs viticoles sur la constitution et la qualité des vendanges. [Effects of viticultural habitats on the composition and quality of the vintage] Bull. OIV 56:318. Soufleros, E.H., Bouloumpasi, E., Tsarchopoulos, C. and Biliaderis, C.G. 2003. Primary amino acid profiles of Greek white wines and their use in classification according to variety, origin and vintage. Food Chem. 80:261-273. Van Leeuwen, C., Gaudillère, J.P. and Trégoat, O. 2001. L' évaluation du régime hydrique de la vigne à partir du rapport isotopique 13 C/12C. L' intérêt de sa mesure sur les sucres du moût à maturité. [The assessment of vine water uptake conditions by 13 C/12C discrimination in grape sugar] J. Int. Sci. Vigne Vin 35:195-205. Van Leeuwen, C., Friant, P., Choné, X., Trégoat, O., Koundouras, S., Dubourdieu, D., 2004. The influence of climate, soil and cultivar on terroir. Amer. J. Enol. Vitic. 55:207-217. 65 Figures Fig. 1 A typical 1D 1H-NMR spectrum for the skin of ‘Sauvignon blanc’ grown on a sandygravelly soil in one of the three estates in the Pessac-Léognan appellation, Bordeaux-France 66 Partial Least Squares Principal Component Analysis 15 10 CF Clayey 5 PLS PC2 Score 2 -15 CS Clayey CF Gravelly 0 -10 -5 0 5 10 15 20 CS Gravelly CF Sandy -5 CS Sandy -10 -15 PLS Score 1 PC1 Fig. 2. Scores plot of the PC1 and PC2 axes (explained 42.3 % of total variance) for NMR spectra of berry skin of ‘Cabernet-Sauvignon’ and ‘Cabernet franc’ cultivated in different soil types. 67 Partial Least Squares 15 10 CF Clayey 5 PLS Score 2 CS Clayey CF Gravelly 0 -15 -10 -5 0 -5 5 10 15 CS Gravelly CF Sandy CS Sandy -10 -15 PLS Score 1 Fig. 3. First two PLS scores (explained 38.2 % of total variance) for berry skin of ‘CabernetSauvignon’ and ‘Cabernet franc’ cultivated in different soil types. 68 Partial Least Squares 8 6 4 2 PLS Score -25 2 Group 1 0 -20 -15 -10 -5 -2 0 5 10 15 Group 2 Group 3 -4 -6 -8 -10 PLS Score 1 Fig. 4. First two PLS scores (explained 51.2 % of total variation) for berry skin of ‘Sauvignon blanc’ cultivated in different estates in the Pessac-Léognan appellation. Sandy-gravelly soil (Group 1), sandy soil on a chalky rock (Group 2) and clayey-chalky soil (Group 3). 69 CHAPITRE III Dans le chapitre II il est montré que la RMN du proton des extraits de pulpe et de pellicule permet de discriminer des raisins cultivés sur des parcelles viticoles bien différenciées. Les différences de fonctionnement de la vigne sont associées à la nature des sols, sableux, argileux ou graveleux et à la présence éventuelle de nappe d’eau. Ces différences structurales provoquent des différences de réserve utile dans l’ordre du plus humide au plus sec. L’analyse discriminante standard (analyse en composantes principales) permet de séparer les raisins des 3 origines. L’analyse PLS (régression partielle), qui intègre l’information sur l’origine parcellaire des raisins, améliore le groupement et permet d’identifier les résonances les plus significatives. Des résonances dans la zone des sucres et des acides aminés participent à la définition du premier axe. Le même travail a été réalisé sur des extraits de raisins blancs (‘Sauvignon blanc’), qui montre également la capacité du spectre RMN des pellicules de discriminer des raisins issus de parcelles viticoles différentes après une analyse discriminante PLS. Sur ces échantillons, des résonances dans la zone des composés aromatiques sont actives. Le chapitre III reprend les méthodes employées dans le chapitre II et les applique à un plus large échantillonnage de raisins noirs (‘Merlot noir’, ‘Cabernet-Sauvignon’ et ‘Cabernet franc’) cultivés sur une zone géographique plus étendue. 70 CHAPITRE III : RMN 1H ET UNE METHODE CHIMIOMETRIQUE UTILISEE POUR LA CARACTERISATION DE BAIES DE RAISINS A LA MATURITE SUR QUATRE TERROIRS A BORDEAUX 1 H NMR and Chemometrics to Characterize Mature Grape Berries in Four Wine-Growing Areas in Bordeaux-France GIULIANO E. PEREIRA+, JEAN-PIERRE GAUDILLERE+*, CORNELIS VAN LEEUWEN+ #, GHISLAINE HILBERT+, OLIVIER LAVIALLE# , MICKAEL MAUCOURT ++, CATHERINE DEBORDE++, ANNICK MOING++, DOMINIQUE ROLIN++ + UMR Œnologie-Ampélologie, INRA Centre de Bordeaux, BP 81, 33883 Villenave d’Ornon Cedex, France ; #ENITA Bordeaux, UMR LAPS-CNRS 5131, BP 101, 33175 Gradignan Cedex, France ; and ++ UMR Physiologie et Biotechnologie Végétales, INRA, Universités Bordeaux 1, Victor Ségalen Bordeaux 2, BP 81, 33883 Villenave d’Ornon Cedex, France short title: Grape chemometric characterization Editorial annotations R.T. Moulineux (Assoc. Ed.) Article accepté pour la publication dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry (2005) Résumé de l’article Corresponding author. Tel: +33 557122521. [email protected] + UMR Œnologie Ampélologie # ENITA Bordeaux ++ UMR Physiologie et Biotechnologie Végétales * Fax: +33 557122515. E-mail: 71 La composition biochimique de baies de raisins dépend du génome du cépage et est influencée par les conditions environnementales et pratiques culturales, variant selon l’origine du terroir. Les analyses couramment utilisées pour déterminer le potentiel qualitatif de raisins destinés à la vinification sont celles des sucres, de l’acidité, du pH, des anthocyanes et des polyphénols totaux. Ce travail a permis d’établir des profils métaboliques sur des extraits de pellicules et pulpes de raisins à maturité, en utilisant les analyses physico-chimiques et la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire du proton (RMN 1H), dans quatre appellations situées dans la région de Bordeaux. Les analyses discriminantes des composantes principales (ACP) ont été appliquées sur les données des analyses physico-chimiques et des spectres RMN 1H afin de vérifier la variabilité de la composition des raisins et pour caractériser les groupes d’échantillons. Une séparation significative des profils métaboliques des pellicules et des pulpes par rapport au terroir d’origine a été observée. Les analyses physico-chimiques sont plus discriminantes que la RMN 1H. Mais la RMN 1H a permis de déterminer des empreintes métaboliques en utilisant des métabolites identifiés et d’autres composés non identifiés. ABSTRACT The biochemical composition of grape berries depends on the cultivar genome and is influenced by environmental conditions and growing practices, which vary according to origin and “terroir” (French word accounting for the factors: climate, soil and cultural practices on grape and wine quality). The components currently measured to determine the potential quality of grapes for winemaking at harvest are sugars, acidity, pH and total phenolics referred to as “classic analysis”. The aim of this work was to establish metabolic profiles using both conventional physicochemical analyses and 1H NMR spectroscopy of skin and pulp of mature berry extracts in four appellations situated in different locations in the Southern-West part of France (Bordeaux). Principal component analysis (PCA) was applied to the physiochemical and 1H NMR data to investigate the variability of the grape composition and to characterize groups of samples. A significant clustering of the metabolic profile of pulps or skins in relation to their “terroir” was observed. Physicochemical analyses were more discriminant than 1H NMR data. But NMR spectroscopy allowed to determine metabolic fingerprintings using identified metabolites and some still non attributed resonances. KEYWORDS: Vitis vinifera L., grape, NMR spectroscopy, PCA, metabolic profile. 72 INTRODUCTION Genetic and environmental factors are both essential to the grape and wine quality. Two different perspectives have emerged in worldwide wine production to indicate the origin and quality of grapes and wines. The first, common in the new world countries, indicates the grape cultivar on the label. The second, common in the old world countries is called “terroir”, and is used to describe all aspects of the environment, which include the soil, climate and cultural practices (1). The parameters most often used to assess grape quality are total soluble solids, total acidity, pH and total phenolics. This small number of variates limits the capacity of quantitative discrimination between different grape batches related to different “terroirs” (2). Metabolites are the intermediates and end products of cellular regulatory processes, and their levels can be regarded as the ultimate response of biological systems to genetic or environmental changes. Recently the concept of metabolomic analysis was introduced in plant biochemistry in order to provide a comprehensible insight into the metabolic state of the plant by detecting the metabolome (the full suite of metabolites expressed in plants). This metabolomic analysis is considered as the quantitative measurement of the dynamic multiparametric metabolic response of living systems to environmental stimuli or genetic modification (3, 4, 5). For the metabolome studies, an effort has been carried out to develop more rapid and informative analytical methods as well as to explore the possibility of direct analysis with as much information as possible, thus avoiding the need for specific fractionation and preparation procedures of the samples. It is unlikely that a single analytical method will yield information about all the metabolites in a plant system. Differences due to volatility, polarity, solubility and chromatographic behavior mean that multiple methods will need to be deployed to analyze different subsets of metabolites. In this context high performance liquid chromatography (HPLC) (6, 7, 8), mass spectroscopy (MS) (9), Fourier transform infrared spectroscopy (FT-IR) (10, 11), spectroscopy methods (UV, fluorescence) (12) and coupled gas chromatography-mass spectrometry (GC-MS) (5) have already been successfully, when applied to plant metabolite profiling. Another potentially powerful tool for plant metabolite analysis is high-resolution nuclear magnetic resonance spectroscopy (NMR), in particular 1H NMR (13-16). This technology has been used extensively to profile metabolites in fruits and fruit juices (14, 17, 18), olive oil (19), tea (20), potatoes (21), beers (16) and musts and wine (3, 13, 22). 1H NMR can simultaneously detect all proton-bearing compounds in a sample (15). This covers most of the organic compounds such as carbohydrates, amino acids, organic and fatty acids, amines, esters, ethers and lipids, which are present in plant tissues. Thus, the 1H NMR spectrum of unpurified solvent extracts of plants can 73 provide a relatively unbiased fingerprint, containing overlapping signals of the majority of the metabolites present in the solution. The use of chemometric methods on data obtained by spectrometer analyses together with recent advances in computer technology, allows the development of multivariate data analysis as a powerful tool in the evaluation of food quality. Principal components analysis (PCA) is a method essentially used to describe samples present in an n-dimensional space of a starting set of variables into a smaller number of dimensions, called principal components (PCs) that represent sources of successively maximized variance of data. This method is the first step in data exploration, which allows the main variability aspects of a data set to be visualized, without the constraint of an initial hypothesis concerning the relationship within samples and between samples and variables (23). It estimates how many components are necessary to explain the greater part of total variance with a minimum of information loss (3, 12, 16, 24). PCA has been successfully applied to the analytical results of tomatoes (18), potatoes (21), beers (16), juices (25) and musts and wines (6, 10, 13, 26). The aim of the present work was to use 1H NMR spectroscopy so as to describe the variability in the composition of skin and pulp tissues of grape berries harvested at maturity in four appellations in the Bordeaux area, in addition to conventional physicochemical analysis carried out on the same batch of berries sampled in different vineyards, and to identify the metabolic compounds responsible for the separation between sample clusters. MATERIALS AND METHODS Origin of the samples. ‘Merlot noir’, ‘Cabernet franc’ or ‘Cabernet-Sauvignon’ cultivars divided into four groups according to appellation were harvested in September 2002. The choice of the plots was carefully done in order to be representative of the variability in each vineyard in Bordeaux. Group 1 was sampled on cultivar ‘Merlot noir’ grown on one estate in the Bordeaux appellation. The grapevines were ten years old, grafted on ‘Fercal’ (Vitis berlandieri x Vitis vinifera) rootstock. The plot was located on sandy soil. Group 2 was sampled on ‘CabernetSauvignon’ or ‘Cabernet franc’ cultivars in the Saint Emilion appellation, in the same estate. The samples were gathered from three plots of the same estate established in three different soil types: clay, gravelly or sandy soil. The grapevines were thirty years old grafted on ‘3309 C’ (Vitis riparia x Vitis rupestris) rootstocks in the gravelly and clayey soils, and ‘101-14 MG’ (Vitis riparia x Vitis rupestris) rootstock in the sandy soil (1). Group 3 was sampled on ‘Merlot noir’ cultivar harvested in 8 vineyards in the Buzet appellation. The grapevines were about twelve years old grafted on four different rootstocks: ‘420 A’, ‘SO4’ (Vitis riparia x Vitis berlandieri), ‘41 B’ (Vitis berlandieri x Vitis vinifera) and ‘3309 C’. The plots were located in clay, clay-loamy, to loamy soils. Group 4 74 was harvested from ‘Merlot noir’ cultivars in the Pessac-Léognan appellation. The grapevines were sixteen years old, grafted on ‘Fercal’ rootstock grown in a clay or sandy soil. The date of harvest of mature grape berries in each plot was determined using total soluble sugars, total acidity, pH and total anthocyanins analysis. It was separated into two subsamples for NMR analysis and for physicochemical analyses. The different soil compositions of the four plots were determined after analysis of their physical and chemical composition, carried out by Ecophysiologie et Agronomie Viticole Unit (INRA Bordeaux, data not shown). 75 Physicochemical analyses. Seventeen variables were measured using the juice (must) and skin extracts from entire grapes and centrifuged (5 min with 5,000 g at ambient temperature). Berry fresh weights and skin percentage dry weight were determined on 80 berries. pH, total acidity, total soluble solids (°Brix) and total anthocyanins (OD520 nm) were measured and constituted the classic method analysis in vineyards to evaluate the grape maturity. Total titratable acidity and pH were determined with an automated pH meter. Optical density (OD360 for flavonols and OD520 nm for total anthocyanins) were carried out on the skins after ethanolic extraction, with a Cary Bio 1 UV-Vis spectrophotometer (Varian) to determine the phenolic compounds (28), with a 1 cm pathlengh. Fifty µL of skin extract were mixed with 950 µL of H2O acidified with 2% v/v HCl. Anthocyanin content was expressed as mg malvidin/g fresh weight (FW) and flavonols as OD360/ g FW subtracted from the contribution of anthocyanins (29). Other analyses were performed in order to describe the mineral composition of the berries. Total and mineral nitrogen, total and mineral phosphorus, potassium, calcium and magnesium were determined on must supernatant. Total nitrogen and phosphorus were determined following digestion by means of a modified procedure (30) using sulfuric acid and hydrogen peroxide. Total Ca, Mg and K contents were determined following dilution of the juices, using a Vista inductively coupled plasma atomic emission spectrometer (Varian, Mulgrave, Australia). NH4+ and PO43- were determined with an automated colorimetric method using the TRAACS 800 autoanalyser (NH4+ with salicylate and PO43- with phosphomolybdate). Total sugars and total soluble solids °Brix, tartaric and malic acid concentration, were also determined on the must (28). Total soluble solids (°Brix) were determined using a hand refractometer with temperature compensation. Total sugars, tartaric and malic acids were determined with an automated colorimetric method using the TRAACS 800 autoanalyser (total sugars with 2,9-dimethyl-1,10-phenanthroline, tartaric with ammonium vanadate and malic with malic enzyme). Extraction of skins and pulp. The skins and pulp were separated manually in order to achieve two separate extractions. The skins were ground using a Waring blender for 2 min and then extracted with 96 % ethanol (80 mL EtOH per 40 skins) on ice for 1 hour. The pulp was extracted on ice with 96 % ethanol (80 mL EtOH per 40 pulps) for 15 min with agitation. After drying under vacuum, the pellets were dissolved in 0.5 mL 400 mM oxalate buffer, pH 4, and dried again under vacuum. Each extract was dissolved in 0.5 mL D2O and titrated to pH 4.0 with KOH or HCl, mixed for 4 h at 4 °C and freeze-dried to reduce the residual water signal in the spectra. 76 1 H-NMR analysis. Dried titrated tissue extracts were solubilized in 0.5 mL D2O, with addition of the sodium salt of (trimethyl)propionic-2,2,3,3-d4 acid (TSP) in D2O at a final concentration of 0.01 % for chemical shift calibration and transferred into a 5 mm NMR tube (16). Spectra acquisition was performed on a titrated extract issued from a known weight of tissue, between 4.5 and 10.4 mg FW for skin extracts and 30.2 and 84.7 mg FW for pulp extracts. 1D 1H-NMR spectra were recorded at 300 K on a 500 MHz Avance spectrometer (Bruker, Wissembourg, France) using a 5 mm inverse probe and fitted with an autosampler. Each spectrum was acquired with 64 scans of 32 K data points with a spectral width of 6000 Hz, a pulse angle of 90°, an acquisition time of 2.73 s and a recycle delay of 25 s per scan in order to allow complete relaxation and absolute quantification. Spectra were acquired under an automation procedure (automatic shimming and automatic sample loading) requiring about 29 min per sample. Free induction decays (FIDs) were Fourier transformed with 0.3 Hz line broadening, phased and baseline corrected using XWINNMR software (Bruker Biospin, Karlsruhe, Germany). The resulting spectra were aligned by shifting the TSP signal to zero. Before statistical analyses, 1H NMR spectra were segmented into about 200 spectra domains of 0.04 ppm (buckets) (31) using metabolite mode of AMIX software (Bruker Biospin, Karlsruhe, Germany) between 0.76 and 8.8 ppm (200 NMR variables). The resonances between 4.7-5.0 ppm, associated mainly with residual water, were removed. Statistical analyses. Data of classic and other analytical methods were analysed first with ANOVA (Systat software) then with principal components analysis (PCA). 1H NMR data were converted to Excel software format, and further processed with Win-Das software (23) for PCA analysis. Before the data analyses, all NMR data were normalized to the total spectra intensity without water region. Variables issued from physicochemical analyses or NMR were analyzed using PCA on the correlation matrix. The objectives of this procedure were to look for compositional similarities and to explore the overall variability in the population of samples (5, 16). The correlation method is used to allow all variables to explain the variability, not only the major resonances (sugars) as in the covariance method. The variables were mean-centered before PCA analysis (23). For NMR variables, the buckets situated between 2.60 and 2.88 ppm (malic and citric acids) and between 4.36 and 4.48 ppm (tartaric and malic acids) were added up to take slight peak shifts in the organic acid zone into account. For the other peaks no shift was observed in the spectra. 77 Chemicals. For the classic analyses, all chemical reagents were of analytical grade (Mallinckrodt Baker France, Noisy-Le-Sec, France). For NMR, D2O (99.9%) was purchased from Euristop (Gif sur Yvette, France), and TSP (98%) from Aldrich (Saint Quentin Fallavier, France). All the other chemicals were reagent grade. RESULTS AND DISCUSSION Physicochemical analyses. PCA was performed on the matrix of the 17 physicochemical variables, revealing some defined and discriminated clusters of samples. Five groups were formed from the 134 samples according to the different geographical origins and cultivars of the grape samples, the PC1/PC2 plot describing 70.1% of the total variance (Figure 1). PC1 clearly separated Group 1 from Groups 2, 3 and 4. The examination of the loadings (data not shown) suggested that this separation was due to total and mineral nitrogen (N) and total acidity on the positive side and sugars (expressed in g/L and °Brix) on the negative side of PC1. This result was confirmed after examination of the group means (Table 1). ‘Merlot noir’ berries from the Group 1 (Bordeaux appellation) had lower concentrations in sugars and higher concentrations in nitrogenous compounds, total titratable acidity and tartaric acid than berries of the Groups 3 and 4 (same cultivar, ‘Merlot noir’) or the Group 2 (other cultivars, ‘Cabernet-Sauvignon’ and ‘Cabernet franc’) from the other appellations. It also showed that berries of the Group 2 (Saint-Emilion appellation) were split into two subgroups according to the soil type. The cultivar effect was less important than the soil type, in agreement with preliminary data in the same plots (1). The two cultivars were present in both subgroups. Group 2 samples were close to the ‘Merlot noir’ samples to confirm these results. The PC2 separated berries from Groups 2, 3 and 4 (Saint-Emilion, Buzet and Pessac-Léognan appellations, respectively). The examination of PC2 loadings (data not shown) suggested that this separation was due to malic acid, OD520 nm-anthocyanins, total phosphorus amount and berry weights as positive scores; and potassium and magnesium amount and percentage of skins as negative scores. The same sample clustering was obtained without the berry weight data (data not shown), although the berry weights varied significantly between Group 2 and the other groups. Berries from the Groups 3 and 4 had significantly higher berry fresh weights and total phosphorus and lower amounts in malic acid and magnesium than Group 2. This is in agreement with Brescia et al. (3) and Gonzalez and Pena-Méndez (32), who found mineral elements as discriminating factors for musts and wines in relation to different terroirs. This is also in agreement with the results found by Herbert et al. (33) concerning amino acids, they contributed 78 to discriminate grape must samples. Further PCs did not contribute to the separation of the appellation groups, but revealed intra-group heterogeneity (data not shown). The combined results of the 17 physicochemical analyses allowed a good separation between samples harvested from four groups of different origins, corresponding to three cultivars harvested in four appellations, Group 1 (‘Merlot noir’, Bordeaux appellation), Group 2 (‘CabernetSauvignon’ and ‘Cabernet franc’, Saint-Emilion appellation), Group 3 (‘Merlot noir’, Buzet appellation) and Group 4, (‘Merlot noir’, Pessac-Léognan appellation). For most of these 17 physicochemical variables, measured using seven different analytical methods, differences in intensities were found between sample clusters. PCA analysis showed that the PC1 seemed to reveal slight differences in berry maturity, related to the sugar/acidity ratio. Characterization of metabolites by 1H NMR spectroscopy. The biochemical composition of grape berries was determined by 1H NMR spectroscopy on the same mature grape berry samples as for physicochemical analyses. The extraction method was designed to eliminate water and to control the pH in order to limit chemical shift drift. Figures 2 and 3 show typical 1H NMR spectra obtained at 500 MHz for skin and pulp of ‘Merlot noir’, ‘Cabernet-Sauvignon’ and ‘Cabernet franc’. Signal assignment of the different extracts was identified after peak assignement using 1H NMR spectra from pure compounds associated with comparison of published data (15, 34). In case where further confirmation of the assignement was required, the extracts were spiked with appropriate standards to confirm that the chemical shifts were identical. Nineteen compounds were identified in the pulp and skin 1H NMR spectra (Table 2). It was possible to observe clear differences between these spectra, indicating changes in biochemical status with respect to the tissue and cultivar specificity. The major resonances of the spectra corresponded to fructose, glucose and sucrose for skin extracts and fructose, glucose, malate and proline for pulp extracts. Although differences between the spectra were readily observed, it was important to derive metabolic differences between sample classes based on the mathematical variance in the matrix rather than solely through visual inspection. Hence, principal components analysis (PCA) was used to reduce the dimensionality of the data, thereby allowing easier interpretation of the results. Pattern recognition analysis of the pulp 1H NMR spectra. The PCA analysis was performed on the 134 pulp samples from four areas in Bordeaux. Figure 4 shows the PC1/PC2 plot of the pulp samples that explained 50.5% of total variance of the dataset. The dataset of NMR spectra from the grape berry pulps displayed a good clustering of 79 replicates. The clusters are separated mostly by the second axis. Goups 3 and 4 are totaly overlapped in the same cluster and can not be distinguished by pulp 1H NMR spectra. Cluster 1 is made up of samples from Group 1 cv. ‘Merlot noir’ grown in the Bordeaux appellation on sandy soil, on the negative side of axis 2. Cluster 2 is made up of samples from Group 2 in the Saint-Emilion appellation, with ‘Cabernet-Sauvignon’ or ‘Cabernet franc’ cultivars, on the positive sides of the axis 1 and 2, but the samples showed a large dispersion (Figure 4). Cluster 3 is made up of samples from Group 3 cv. ‘Merlot noir’ in the Buzet appellation, Group 4 cv. ‘Merlot noir’ in the Pessac-Léognan appellation and samples from Group 2 in the SaintEmilion appellation, on the negative side of axis 1 and positive side of axis 2. The examination of PC1 loadings showed that the sample variability whitin Groups 1 and 2 was due to buckets in the aromatic zones (6.86, 7.26, 7.18, 8.06, 7.02, 6.90 ppm) on the positive side, unidentified due to their complexity, and buckets in the sugar zones on the negative side, identified as fructose (3.98, 3.70, 4.10 ppm), glucose (4.62, 5.22 ppm), -amino-n-butyric acid (GABA, at 3.02 ppm), an unknown compound (5.02 ppm), and buckets made up of overlapping sugar resonances (3.78, 3.86 and 3.70 ppm). It also showed the variability inside Groups 1 and 2. Berries from Group 2 are split by PC1 from the physicochemical analyses and the 1H NMR pulp analysis. But this axis cannot be confused with the two methods. For 1H NMR pulp analysis, it is not simply a maturation scale, as the relative position of the groups is quite different from the PCA of the physicochemical data. The examination of PC2 loadings showed that the cluster separation was due to buckets in the sugar zone on the positive side, such as sucrose (5.42, 5.38 and 4.22 ppm), fructose (4.06, 3.66 ppm), an unknown compound (5.38 ppm) and one bucket made up of overlapping sugar resonances (3.82 ppm); amino acids on the negative side, identified as GABA (1.90, 3.02 and 3.06 ppm), proline (1.94, 1.98, 2.02 ppm), an unknown compound (1.86 ppm), arginine (1.70 and 1.74 ppm) and GABA + glutamine (2.46 ppm). This suggested that samples of Group 1 had lower relative concentrations in sugars and higher relative concentrations in amino acids (GABA, proline, arginine, glutamine) than those of Groups 2, 3 and 4. This also suggested that samples of Group 2 had higher relative concentrations of amino acids than samples from Groups 3 and 4. The PCA was applied on correlation matrix, and it was expected that the variability can be spread over all spectra. The covariance method was carried out, but only the sugar resonances accounted for the separation. PC3 and PC4 accounted for respectively 13.5% and 6% of the total variance and showed the intra group variability of the samples (data not shown). 80 Pattern recognition analysis of the skin 1H NMR spectra. A PCA on the data correlation matrix with the PC1/PC2 plot explained 44.8 % of the total variance (Figure 5). A good clustering of replicates and a good separation of the sample groups in three clusters was observed. PC1 separated Group 1 from Groups 2, 3 and 4. Three clusters were formed, the first is made up by the Group 1, on the positive side of the axis 1. The second in made up by the Group 2, on the negative side of the axis 1 and positive side of the axis 2. The cluster 3 is made up by some samples of the Group 2 and the Groups 3 and 4, that were overlapped. The PC1 loadings separated the clusters by the buckets in the amino and organic acids zone as positive scores, identified as alanine (1.46 ppm), GABA + proline (1.94 ppm), arginine + GABA (1.90 ppm), arginine (1.74 and 1.70 ppm), an unknown compound (1.42 ppm), isoleucine and leucine (0.94 ppm) and lactic acid + threonine (1.34 ppm); and in the sugars zone as negative scores, identified whole as glucose (3.50, 3.26, 3.42, 5.22, 4.66 and 3.46 ppm) and overlapping sugar resonances (3.74 ppm). This suggested that samples from Group 1 had a lower relative concentration in glucose and a higher relative concentration in the amino acids alanine, proline, arginine, GABA, isoleucine, leucine and threonine than those of the Groups 2, 3 and 4. PC2 separated Group 2 from Groups 3 and 4. It showed the heterogeneity of Group 1 samples. The examination of PC2 loadings showed that the variability of the clusters was explained by the buckets in the sugars and organic acids zones on the positive side. They were identified as glucose (3.22, 3.38 and 4.62 ppm), fructose (3.98, 3.70 ppm), an overlapping of sugar resonances (3.86, 3.58, 3.62, 4.14, 3.90 and 3.94 ppm), malic, citric and succinic acids (2.62-2.88 ppm), malic and tartaric acids (4.36-4.48 ppm) and an unidentified bucket (2.58 ppm); and the aromatic compounds zone (6.90, 6.94, 6.86 and 6.42 ppm) on the negative side. This suggested that skin extracts from Group 2 had higher relative concentrations in glucose, fructose, sucrose and lactic acid, than those of the Groups 3 and 4. The lactic acid found in skin spectra was a significant variable in the samples from the Bordeaux appellation. This organic acid is usually accumulated after hypoxia, a fermentation product in roots or seeds (35, 36). It is concluded that when berries started to soften, some fermentation activity in the field occur. This observation cannot be related to wine composition because lactic bacteria activity during the winemaking process produce large amount of lactic acid from malic acid (37). As conclusion, in recent years, progress has been made in developing new tools to allow more complete and informative analytical methods as well as the possibility of direct analysis of foods, providing a maximum of information. In the present study, a comparison between physicochemical analyses and 1D 1H NMR spectroscopy was carried out on the pulps and skins of 81 grape berries harvested at maturity to determine the components responsible for the separation of berries from different origins. This study showed that the combination of 1H NMR spectra with chemometric methods by multivariate statistical analysis is able to discriminate between berry samples from different environments or terroirs, using only one analytical method. However, only three clusters were obtained from the four groups (appellations), as compared with physicochemical data. 1H NMR spectrometry of ethanolic extracts diluted in deuterated water did not allow the identification of phenolic compounds due to overlapping signal resonances and the complexity of their spectrum. High performance liquid chromatography (HPLC) analyses of phenolics (7, 8) would complete the metabolic profiling of the grape berries in further studies. 1 H NMR data were less discriminating than physicochemical analyses, but they provided untargeted information about the metabolites involved in the differences between groups. It also allowed to characterize metabolites involved in the separation, sugars, amino and organic acids. Moreover, the data were able to discriminate between samples inside groups. Groups 3 and 4 were located in different appellations but were similar according to metabolic profile composition determined by 1H NMR spectroscopy. The absolute or relative amounts of sugars, amino and organic acids varied strongly according to the different environmental conditions. The four plots were located in different appellations in Bordeaux, and 1H NMR spectroscopy could distinguish between pulp and skin samples in a different way than physicochemical analyses. 1H NMR spectroscopy will be a useful tool to study metabolite fingerprinting of grape berries produced in different conditions of soil and climate. The definition of the PC2 was more complex and differed according to the type of analytical method. PCA from the physicochemical analyses seemed to point to ionic balance as the complex factor involved in the separation between groups. PCA on 1H NMR data gave another discriminating profile, but the separation between groups, again observed in skin extracts, was less clear in pulp extracts. PCA is an unsupervised method, i.e, analysis is performed without knowledge of sample class, which reduces the dimensionality of the data input whilst expressing much of the original n-dimensional variance on a 2 or 3-D map. The next step will be to apply partial least squares (PLS) analysis to build a model that discriminates between berry samples according to their origin. The PLS model allows to choose the individuals and variables that will take part in the group definition. For PLS modeling, more samples covering wider berry variability, and different vintages, need to be analyzed. PLS modeling seems promising as group clustering was observed using PCA analysis of data. A model could be created after introducing 82 data of the 2003 vintage and validated using the 2004 vintage. Such a method/tool would help to differentiate between mature grape lots at harvest. The factors responsible for the assigning of grape berries to different clusters are complex and can be related to environmental factors, such as, soil type (1, 38, 42), climate (1, 3, 6, 39-42), fertilization (43), age of plants (44) and genetic factors (rootstock and cultivar) (31, 45). The cultivar effect may have contributed to the separation between samples from the clusters. The ‘Merlot noir’ cultivar was close to Group 2, constituted by ‘Cabernet-Sauvignon’ and ‘Cabernet franc’ cultivars, but cultivar effect appears less significant than environmental effect (1). The vintage effect will be studied to verify the most important insights on the grape composition. This approach will be useful to better understand the plot variability relative to harvest and to identify the enological potential of the grapes, with the determination of metabolic fingerprintings. A more precise separation between berry lots at harvest will help to analyze the effect of environmental factors on wine grape composition and quality. Producing high quality grape berries requires a good knowledge of all of these factors as well as an understanding of the vineyard environment. ACKNOWLEDGEMENTS We thank the National Council to Scientific and Technologic Development (CNPq-Brazil) for a grant (G.E. Pereira), the CIVB and Aquitaine Region (France) for their financial support to the project and the wineries that provided the grape berry samples. ITERATURE CITED 1. Van Leeuwen, C.; Friant, P.; Choné, X.; Tregoat, O.; Koundouras, S.; Dubourdieu, D. The influence of climate, soil and cultivar on terroir. Am. J. Enol. Vitic. 2004, 55, 207-217. 2. Douglas, D.; Cliff, M.A.; Reynolds, A.G. Canadian terroirs: characterization of Riesling wines from the Niagara Peninsula. Food Res. Int. 2001, 34, 559-563. 3. Brescia, M.A.; V. 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From n=134 samples, each sample formed by 80 berries. Variable Group 1 (n= 80) Group 2 (n=24) 2.10 a 1.22 b Berry weights (g/berry) 8.5 c 12.1 a % skin 198.0 b 227.0 a Soluble solids (g/L) 19.5 b 21.6 a °Brix 3.32 b 3.33 b pH 96.4 a 84.7 b Titrat. acidity (meq/L) 94.5 a 80.0 b Tartaric acid (meq/L) 39.9 a 38.4 a Malic acid (meq/L) 562.0 a 311.0 b Total N (ppm) 62.8 a 28.7 b Mineral N (ppm) 110.1 b 119.4 b Total P (ppm) 92.4 b 95.2 b Mineral P (ppm) 2079.5 a 1937.7 bc K (ppm) 49.7 b 69.4 a Ca (ppm) 66.7 b 83.8 a Mg (ppm) 66.0 a 41.3 c OD (520 nm) 0.40 a 0.30 c OD (360 nm) Group 3 (n= 24) 2.12 a 9.6 b 233.0 a 22.5 a 3.38 a 84.8 b 84.5 b 33.5 b 208.6 c 12.0 c 155.5 a 130.8 a 1817.0 c 75.2 a 66.0 b 41.2 c 0.35 b Group 4 (n= 6) 2.16 a 10.4 b 207.0 b 19.8 b 3.35 a 84.5 b 83.1 b 30.9 b 228.0 c 15.0 c 168.3 a 82.1 c 1870.7 c 56.9 b 55.4 c 50.4 b 0.27 c 88 Table 2. 1H chemical shifts used for metabolite identification Chemical shifts were determined at pH 4 in D2O and expressed as relative values to that of TSP at 0 ppm Groups are indicated according to Fan (15) and Moing et al. (31). Nineteen compounds were identified in the 1D 1H NMR spectra of grape berry extracts (skins and pulp tissues). d, doublet; dd, doublet of doublets; m, multiplet; s, singlet; t, triplet. Compound Group 1 H Multiplicity 1 H number 1 H (ppm) Isoleucine C5H3 t 3 0.93 Leucine C5H3+C6H3 t 6 0.95 Valine C4H3 + C5H3 d 6 1.04 Threonine C4H3 d 3 1.32 Alanine C3H3 d 3 1.48 Arginine C3H2 m 2 1.60-1.78 Proline C4H2 + C3Ha m 3 1.95-2.01 Glutamine C4H2 m 2 2.45 GABA C3H2 C4H2 C2H2 m t t 2 2 2 1.94 2.45 3.02 Formic acid C1H s 1 8.36 Fumaric acid C2H + C3H s 2 6.69 Lactic acid C3H3 d 3 1.36 ½(C2H2 + C4H2) ½(C2H2 + C4H2) C2Ha C2Hb C3H d d dd dd dd 2 2 1 1 1 2.74 2.87 2.66 2.83 4.41 Succinic acid C2H2 + C3H2 s 4 2.61 Tartaric acid C2H + C3H s 2 4.43 Citric acid Malic acid m m m Fructose 4.09-4.12 3.98-4.02 3.63-3.73 Glucose C1H d 1 4.64 Glucose C1H d 1 5.23 d d 1 1 5.41 4.21 Sucrose Glucopyranosyl-C1H Fructofuranosyl-C3H 89 5 4 PC2 21.6% Group 1 Group 2 Group 3 3 Group 4 2 1 PC1 48.5% 0 -7 -5 -3 -1 -1 1 3 5 -2 -3 -4 -5 Figure 1: PCA scores on the physicochemical variables measured on 134 samples of grape berries from four appellations. PC1 and PC2 explained 70.1 % of the total variance. Group 1 was from the Bordeaux appellation, Group 2 from Saint-Emilion, Group 3 from Buzet and Group 4 from Pessac-Léognan. 90 Figure 2 . Example of 1H NMR representative spectra of a freeze-dried extracts of skin tissues of cultivars ‘Merlot noir’, ‘Cabernet-Sauvignon’ and ‘Cabernet franc’, with 64 scans and acquisition time of 29 min. 91 Figure 3. Example of 1H NMR representative spectra of a freeze-dried extracts of pulp tissues of cultivars ‘Merlot noir’, ‘Cabernet-Sauvignon’ and ‘Cabernet franc’, with 64 scans and acquisition time of 29 min. 92 20 PC2 22.9% Group 1 Group 2 Group 3 15 Group 4 10 5 PC1 27.6% 0 -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20 -5 -10 Figure 4. PCA scores on the 200 buckets of the 1D 1H NMR spectra from pulp extracts of berries harvested in 2002 in four appellations in Bordeaux. The PC1/PC2 plot explained 50.5% of the total variance. Group 1 is from the Bordeaux appellation, Group 2 from Saint-Emilion, Group 3 from Buzet and Group 4 from Pessac-Léognan. 93 20 Group 1 PC2 19.2% 15 Group 2 Group 3 Group 4 10 5 PC1 25.6% 0 -15 -10 -5 0 5 10 15 -5 -10 -15 Figure 5. PCA scores on the 200 buckets of the 1D 1NMR spectra from skin extracts of berries harvested in 2002 in four appellations in Bordeaux. The PC1/PC2 plot explained 44.8 % of the total variance. Group 1 is from the Bordeaux appellation, Group 2 from Saint-Emilion, Group 3 from Buzet and Group 4 from Pessac-Léognan. 94 CHAPITRE IV Dans le chapitre III la technique RMN est validée et l’attribution des résonances aux principaux métabolites des extraits de pulpes et de pellicules de raisins est établie dans nos conditions analytiques. L’analyse statistique du spectre RMN permet de montrer que les groupes de raisins issus de parcelles différentes sont bien individualisés. Ces résultats confirment et généralisent les résultats présentés dans le chapitre II. Il faut maintenant identifier les facteurs de l’environnement qui contribuent à établir ces profils métaboliques caractéristiques. C’est l’objet des 2 prochains chapitres. Le chapitre IV explore les effets du microclimat de la zone des grappes. L’éclairement de la zone des grappes modifie profondément les caractéristiques qualitatives des raisins. L’apport d’énergie lumineuse dans la zone des grappes a des effets thermiques et photochimiques. Un dispositif expérimental a été mis en place sur une parcelle viticole pour créer des différences climatiques dans la zone fructifère. Des échantillons de raisins ont été prélevés sur les faces ouest et est du rang et à différentes positions dans les grappes. Des modalités d’effeuillage ont été ajoutées pour disposer de lots de raisins diversement exposés à la lumière. Ces lots ont été classés en « exposés » et à l’ « ombre », et une comparaison des profils métaboliques issus de l’analyse RMN 1H et d’analyses CPLH des composés phénoliques et des acides aminés est faite. Le but est d’augmenter le nombre de variables analytiques pour améliorer la compréhension des effets de la lumière. Les composés phénoliques sont connus comme réactifs à la lumière et sont mal évalués par la technique RMN 1D. L’analyse CPLH apporte des information complémentaires. L’analyse des acides aminés permet de valider les attributions des résonances RMN. 95 CHAPITRE IV : L’INFLUENCE DU MICROCLIMAT DE GRAPPES SUR LA COMPOSITION MINERALE ET LES PROFILS METABOLIQUES DE BAIES DE RAISINS MICROCLIMATE INFLUENCE ON MINERAL AND METABOLIC PROFILES OF GRAPE BERRIES Pereiraa, G. E.; Gaudillerea,*, J.-P.; Pieria, P.; Hilberta, G.; Maucourt C, M.; Debordec, C.; Moingc, A.; Rolinc, D. a UMR Œnologie-Ampélologie, Ecophysiologie & Agronomie Viticole, INRA – ENITA Bordeaux - Université Bordeaux 2, BP 81, 33883 Villenave d’Ornon Cedex, France c UMR Physiologie et Biotechnologie Végétales, INRA - Universités Bordeaux 1 - Victor Segalen Bordeaux 2, IFR Biologie Végétale Intégrative, BP 81, 33883 Villenave d’Ornon Cedex, France * To whom correspondence should be addressed. Tel: +33 557122521. Fax: +33 557122515. Email: [email protected] Received: 2005 4 Tables 9 Figures Running title: grape microclimate and metabolic profiles Cet article est soumis à Journal of Experimental Botany. Résumé de l’article 96 Il est connu que le microclimat des grappes influence la qualité des raisins. Les effets de l’exposition des grappes de raisins sur la composition des baies ont été étudiés sur le cépage ‘Merlot’ dans un vignoble à Bordeaux. L’exposition de la zone fructifère à la lumière a été modifiée en utilisant différents niveaux d’effeuillage, la position des grappes par rapport à l’azimut et la position des baies dans la grappe. L’exposition des baies a été mesurée in situ par le relevé des températures des baies. Les baies ont été prélevées à maturité optimale pour la détermination des profils métaboliques sur la pellicule et/ou pulpe, basés sur la mesure des éléments minéraux (N, P, K, Ca, Mg), d’empreintes métaboliques par RMN 1H, par les analyses ciblées CLHP des acides aminés et des composés phénoliques et des analyses physico-chimiques. Chaque méthode utilisée pour la détermination des profils a permis une discrimination des baies exposées ou à l’ombre en appliquant l’analyse discriminante PLS. Les composés quercetine-3-glucoside, kaempferol-3glucoside, myricetine-3-glucoside et isorhamnetine-3-glucoside comme polyphénols (CLHP), histidine, valine, GABA, alanine et arginine comme acides aminés (CLHP), et malate comme acide organique (RMN et physico-chimique), ont contribué pour expliquer la variabilité métabolique par rapport à l’exposition des baies. La capacité de discrimination des profils par les méthodes analytiques a été comparée. Malgré la discrimination des baies par la méthode RMN, la variabilité expliquée a été faible par rapport aux autres analyses. L’exposition des baies a augmenté les flavonols des pellicules et des pulpes, les acides aminés histidine et valine, et a diminué les acides organiques, le GABA et l’alanine. Ces classes de métabolites peuvent être utilisées pour trier des baies issues d’un environnement inconnu. La signifiance physiologique des effets lumière et température sur la composition des baies est discutée. 97 ABSTRACT The grape berry microclimate is known to influence berry quality. The effects of the light exposure of grape berry clusters on the composition of berry tissues were studied on ‘Merlot’ variety grown in a vineyard in Bordeaux-France. The light exposure of the fruiting zone was modified using different intensities of leaf removal, cluster position relative to azimuth and berry position in the cluster. Light exposures were identified and classified by in situ measurements of berry temperatures. Berries were sampled at maturity for determination of skin and/or pulp chemical and metabolic profiles based on chemical measurement of minerals (N, P, K, Ca, Mg), untargeted 1H NMR metabolic fingerprints, and HPLC targeted analyses of amino acids and phenolics, and physico-chemical analyses. Each profiling method allowed to discriminate light from shaded berries using Partial Least Square discriminant analysis. Quercetin-3-glucoside, kaempferol-3glucoside, myricetin-3-glucoside and isorhamnetin-3-glucoside for the phenolics, histidine, valine, GABA, alanine and arginine for the amino acids, and malate for the organic acids contributed to explain the metabolic variance in relation to berry light exposure. Capacities of the different profiling techniques to discriminate berries were compared. Although 1H NMR fingerprints allowed to identify light and shaded berries, the proportion of explained variance from NMR results was low compared to chemical measurements. Light exposure of berries increased the skin and pulp flavonols, histidine and valine contents, and reduced the organic acids, GABA and alanine contents. These metabolite classes can be used to sort berries collected in an unknown environment. The physiological significance of light and temperature effects on berry composition is discussed. Key words: Amino acids; flavonols; 1H NMR; HPLC; metabolic profiles; microclimate; Partial Least Square; temperature; Vitis vinifera Introduction In a vineyard, a wide range of external factors influences the grape berry composition for a given cultivar. Climate, soil, and training system modify the vine light interception, vegetative growth, water status and the grape microclimate and maturation. The amount of light intercepted by the vines is determined by the architecture of the vineyard, mainly row orientation, height and width of the canopy and distance between rows (Pieri and Gaudillere, 2003). At canopy level, the amount of intercepted light affects the whole plant photosynthetic capacity, water balance, and carbon partitioning between vegetative and reproductive growth (Castelan-Estrada et al., 2002). The source sink balance is a main parameter that controls berry content of sugar, organic acids and 98 secondary metabolites with qualitative potentialities (Bureau et al., 2000; Guidoni et al., 2002; Smart et al., 1990). Direct light irradiation of clusters affects berry composition in many aspects. Berry temperature is increased above the mean air temperature (Smart and Sinclair, 1976) and a direct effect of light wavelength on berry metabolism can be expected. In field experiments it is not easy to separate temperature from photochemical effects (Spayd et al., 2002). Net solar radiation absorbed by fruits is mainly converted into heat (Smart and Sinclair, 1976). A lower organic acid content (malic acid) is generally reported when the berry temperature is increased, in relation to respiration stimulation (Ruffner et al., 1984). If berry temperature is too high (>40°C) a decrease in sugar and anthocyanin content is observed (Haselgrove et al., 2000). Red, blue and UV photons can activate key enzymes of the flavonoid pathway [phenylalanine ammonia lyase, chalcone synthase, stilbene synthase (Lin, 2002; Moller et al., 2002)]. Phytochromes, cryptochromes and phototropin are ubiquitous photoreceptors that take place in fruits (Alba et al., 2000; Giliberto et al., 2005). Detailed studies on grape berries are lacking but it has been suggested that phenolic metabolism can be controlled by light quality signals (Bureau et al., 2000; Wade et al., 2001). Conversely, sun exposed berries show a high content of flavonols in skin (Haselgrove et al., 2000). This flavonol increase is not due to a temperature effect but to a photochemical one (Spayd et al., 2002b). In the canopy, the sun light is filtered by the leaves and the red-far red ratio is lower in the cluster zone (Dokoozlian and Kliewer, 1995). The UV irradiation depends on the diffuse sky light received by the clusters (Gao et al., 2002). The main factor of variation of UV irradiation is the local amount of incident UVB, the height of the canopy and local leaf shading. However, there is a significant correlation between global irradiation and the amount of the photo-active radiations in the canopy (Dokoozlian and Kliewer, 1995). In summary, berry composition is the result of the effects of carbon availability (source sink balance), berry temperature and red, UV radiations and their interactions. The highly variable light exposition in the grape region of a canopy is related to the daily sun exposition (morning or afternoon), and the local position of the berries, exposed or shaded berries inside the clusters. Different berry sets can be sampled in various locations in the canopy and classified according to their position and their mean temperature. Chemometric approaches are also possible to compare exposed and shaded field grown fruits. They have been applied successfully in food science (Benton et al., 1998) and plant biology (Roessner et al., 2001). Although metabolite fingerprinting is based on a very limited number of metabolites compared to the potential number of 100000 secondary metabolites (Schwab, 2003). It can be applied on discrete analytical data or on data issued from spectrometric techniques. The metabolic profiles are compared by multivariate statistical methods (Kemsley, 1998). The analytical techniques currently 99 used for metabolite profiling are HPLC, GC-mass spectrometry, and 1H-NMR. The number of metabolites that can be quantified is determined by the specificity and the sensitivity of the methods (Krishnan et al., 2005). Mass spectrometry has a higher potential of identification, compared to 1D 1H NMR which is limited by low sensitivity, overlapping signals and dynamic range problems in a crude extract. However, 1H NMR spectroscopy is a promising non-targeted profiling method, because it detects a broad range of metabolites (amino acids, organic acids, sugars, and phenolics) in a quantitative way (Ward et al., 2003). Therefore, 1H NMR can be used for fingerprinting by using the primary data of the spectrum, keeping in mind that the identification of the major metabolites is always possible (Krishnan et al. 2005). In this work metabolic profiles of field grown berries were determined based on classical analytical data and 1H-NMR spectral pattern recognition (Lindon et al., 2001). Partial least square (PLS) and linear discriminant analysis were used to compare the capacities of the different profiling techniques to discriminate exposed and shaded berries and to identify the most significant variables typical of the light environment of the berries. All the targetted and non targetted analytical data set used made it possible to discriminate sun exposed and shaded berries. Flavonol content pattern was the most efficient one in order to sort test observations. Materials and methods Sample origin The grape berry samples were harvested in September 2002 at maturity defined as mean °Brix> 20 and titratable acidity (TA) < 100 meq according to the local general commercial practices. Each berry sample, made of 20 berries, was rapidly collected in the vineyard and transferred to the laboratory within a thermic box at 8 °C. The vineyard was localized close to Bordeaux (France, lat 44.883°; long –0.567°). The grapevines, cultivar ‘Merlot’ were 12 years old, grafted on ‘Fercal’ rootstock (Vitis berlandieri x Vitis vinifera) and cultivated in a sandy soil. The plantation density was 6600 plants/ha (1.5 m inter row, 1 m spacing on the row), North-South row orientation, 1 m canopy height. Shoot trimming was achieved after flowering to maintain the canopy height and width to 1 and 0.3 m respectively. The vineyard was chemically protected against powdery mildew, downy mildew and Botrytis. Experimental design Illumination in the cluster zone depends on the side of the row (East or West), the local leaf density and the position of the berries in the cluster (outside or inside the canopy). Illumination level was modified using leaf removal treatments. When applied, the leaf removal treatments were implemented in one side only of each vine, either the East-looking or West-looking side, bearing 100 4.5 bunches on average. They were applied individually to clusters, at veraison (start of berry maturation). Standard leaf removal was designed to be similar in intensity to the practice of commercial growers. All the leaves in front of a grape clusters and situated within a radius of 25 cm were removed manually. This way, the East-looking clusters were illuminated directly by the solar radiation all morning long and the West-looking clusters all afternoon long. The partial leaf removal was applied on the East side of the rows by removing only the leaves that shaded the clusters between 08:00 and 09:00 (a.m. solar time). Similarly, clusters on the West side of rows were treated in the afternoon from 15:00 to 16:00 (solar time). During these symmetrical time windows, the clusters were directly lit by approximately half the maximum solar radiation. The total leaf removal refers to removal of all the leaves around clusters on the East and West sides of the plant in the row (Table 1). The sampling of the berries on seven consecutive vines in one row was achieved on the both sides of the row with three levels of leaf removal around clusters (total leaf removal, 50% leaf removal and no leaf removal) and three berry positions in the cluster (exterior, in the middle or interior of the canopy). That makes a total of 18 cases where samples of 20 berries, repeated 4 times, were collected at harvest of the vineyard for further analysis. The temperature of the berries was recorded with thin thermocouples pricked in one berry sampled in each of the 18 situations. Data were stored continuously from veraison to maturity in a data logger (Campbell 10X, Logan USA). A weather station next to the plot recorded local climate, air temperature, solar radiation, wind speed and dew point (Simel, Gevrey Chambertin, France). The one-sided leaf area (Y), measured by image analysis, was significantly correlated with the length square (L2) of the main vein of leaves (Y = 1.11 x L2) using 50 leaves of various sizes sampled randomly. Therefore, the main veins were measured on a total of 72 primary leaves, equally distributed between the three shoot thirds (basal, middle and apical one), leading to an average leaf area of 129 cm2. On laterals, one leaf out of four was sampled resulting in an average leaf area of 47.8 cm2. The average one-sided leaf area removed was estimated (9 August) by counting numbers of leaves removed per vine from primary shoots (primary leaves) and from laterals (secondary leaves). To apply statistical analysis on chemical and profiling results of skin and pulp extracts, 18 conditions repeated 4 or 5 times were pooled into 2 lots according to the mean daily sum of temperature of the berries: shaded (38 samples) and sun exposed (22 samples). Twenty samples (8 sun exposed and 12 shaded) were set aside to test the model drawn by linear discriminant analysis after PLS discriminant analysis of the primary data set. 101 Extraction of skin and pulp tissues The berry fresh weight was measured. Skins and pulps were isolated manually, on ice, in order to carry out two separate extractions and weighed. The skins were ground by use of a Waring blender during 2 min at ambient temperature followed by extraction with ethanol 96 % on ice during one hour (40 mL EtOH per 20 skins). The pulp was centrifuged 5 min at 3000 g. One aliquote was used for physico-chemical measurements carried out on the pulp (must). The remnant was extracted on ice with ethanol 96% during 15 min (40 mL EtOH per 20 pulps). Physico-chemical characterization of grape berries. Five mineral variables were measured on the must: total nitrogen (N), total phosphorus (P), potassium (K+), calcium (Ca++) and magnesium (Mg++) were determined. Total nitrogen and phosphorus were measured following digestion using sulfuric acid and hydrogen peroxide (Hach et al., 1985). Total K+, Ca++ and Mg++ contents were determined following dilution of the musts, by inductively coupled Plasma atomic emission spectrometer (Varian Vista, Varian, Mulgrave, Australia). PO42- was determined with an automated colorimetric method using TRAACS 800 methods (TRAACS-800, 1978). Total acidity at pH 7 and pH was determined with an automated pH meter and titration with NaOH (0.1N). Total soluble solids (°Brix) were determined using a hand refractometer with temperature compensation. Total sugars, tartaric and malic acid concentrations were determined with an automated colorimetric method using the autoanalyzer TRAACS 800 (total sugars reaction with 2-9-dimethyl-1-10-phenanthroline, tartaric reaction with ammonium vanadate and malic reaction with malic enzyme and cofactors), according to Blouin (1992). Flavonols (OD360) and anthocyanin contents (OD520) were determined on skin extracts with a UV-visible spectrophotometer Cary at 360 nm and 520 nm respectively. The ethanolic extracts were diluted (5%) by acidified water containing 2% v/v HCl (10N). The optical densities were measured at 360 and 520 nm (Keller et al., 1998 and Cabrita et al., 2000). Anthocyanins (OD520) were expressed as mgg-1 FW and OD360 was expressed as OD360 g-1FW. These measurements were grouped into the “maturity analytical data set” (15 variables) made out of the must content of minerals (N, P, K+, Ca++, Mg++), soluble solids, sugars, malic acid, tartaric acid, total acidity, pH, skin anthocyanins and flavonols, mean berry weight, and the skin to pulp fresh weight ratio. 1D 1H NMR analysis 102 An aliquote of each skin or pulp extract was dried under vacuum (Speed Vac Savant, Ramsey USA) then dissolved in 400 mM oxalate buffer, pH 4 and dried again. After concentration under vacuum the residues were dissolved in D2O, titrated to pH 4.0, stirred during four hours at 4 °C, and freeze-dried to reduce the residual water signal in the spectra. The NMR spectra were performed on the titrated extracts dissolved in 0.5 mL D2O. Sodium salt of (trimethyl)-propionic-2,2,3,3-d4 acid (TSP) in D2O was added in all samples at a final concentration of 0.01% for chemical shift calibration at 0 ppm. 1D 1H-NMR spectra were recorded at 27ºC with a 500,162 MHz Avance Bruker spectrometer using a 5 mm inverse probe and fitted with an autosampler. Each spectrum consisted in 64 scans of 32K data points with a spectral width of 6000 Hz, an acquisition time of 2.73 s, and recycle delay of 25 s per scan in order to allow complete relaxation and absolute quantification. The pulse angle was 90°. Spectra were acquired under an automation procedure (automatic shimming and automatic sample loading) requiring about 29 min acquisition per sample. Preliminary data processing was carried out with XWIN NMR software (Brucker Biospin, Karlsruhe, Germany). Free induction decays (FID) were Fourier transformed with 0.3 Hz line broadening, phased and baseline corrected using XWINNMR software (Bruker Biospin, Karlsruhe, Germany). Signal assignment was performed following published data (Fan, 1996; Moing et al., 2004) and confirmation with addition of standards. In order to use all the information of the spectra signature, each 1D 1H NMR spectrum was baseline corrected and segmented into 190 spectra domains of 0.04 ppm (variables called buckets) using metabolite mode of AMIX software (Bruker Biospin, Karlsruhe, Germany) between 0.76 and 8.8 ppm (190 variables). The resonances between 4.7-5.0 ppm, corresponding to residual water, were removed. All NMR buckets were normalized to the total spectra intensity without the water region. The NMR variables situated between 2.60 and 2.88 ppm (malic, succinic or citric acids) or 4.36 and 4.48 ppm (tartaric or malic acids) were summed and named S2.8 and S4.4 respectively to take uncontrolled peak shifts in these organic acid regions into account (Defernez and Kemsley, 1997; Defennez and Colquhoun, 2003). For the other peaks no shift was observed in the spectra. HPLC analysis of free amino acids The amino acid content in skin and pulp extracts was determined according to Cohen and Michaud (Cohen and Michaud, 1993). After derivatization with 6-aminoquinolyl-N- hydroxysuccinimidyl carbamate, amino acids were analyzed using an HPLC system consisting in a P100 gradient pump and an AS100 XR automated sampler (Thermo Separation Products, San Jose, CA, USA). Separation was carried out on a Nova-Pack C18 AccQ-Tag (WAT052885, Waters, Milford, USA) column at 37°C with elution at 1 mL min-1 with a 67 min linear gradient (Eluent A, sodium acetate buffer, 140 mM at pH 5.7; Eluent B, acetonitrile 60 % (v/v) and water). Fluorescence detection was performed with a FL 3000 dual monochromator detector (Thermo 103 Detector Products, San Jose, CA, USA). To maintain consistent retention times and stable baselines, a control was used before each run of 18 samples to detect possible trouble in the chromatogram. Peak areas were integrated by Millenium32 software, version 3.05 (Waters, Milford, MA, USA). A standard of 20 amino acids (Sigma Aldrich, Lyon, France) was used after control and in the middle of each run to calibrate the amino acid quantification. Twenty amino acids were identified and quantified in pulp or skin extracts: aspartate, glutamate, asparagine, serine, glycine, glutamine, histidine, threonine, asparagine, alanine, -amino-n-butyric acid (GABA), proline, tyrosine, cysteine, valine, methionine, isoleucine, leucine, lysine and phenylalanine. The results were expressed in µg N/100 g fresh weight (FW) of skin or pulp. HPLC analysis of phenolic compounds One mL of ethanolic extract was dried under vacuum (Speed-Vac, Savant ). Then the extract was solubilized in 0.5 ml of acidified methanol at 0.1 % of HCl (v/v), filtered through a 0.45 µm membrane (Pall Gelman Corp., Ann Arbor, USA). Twenty µL of the solution were injected for the HPLC separation (2690 Alliance Separation Module, Waters, Milford, MA, USA) and detected with a UV-V variable wavelength detector operating at 360 and 520 nm (Blouin, 1992). Separation was achieved on a reverse-phase Ultrasphere ODS column 25 cm x 4.6 mm, 5 µm particle size with an Ultrasphere ODS guard column 4.5 cm x 4.6 mm from Beckman Instruments Inc. (Fullerton, CA, USA), at ambient temperature. Water was purified (18 M ) with an ELGA UHQ water purification system (Bucks, UK). The duration of one analysis was 80 min., with an elution gradient of solvent A (water and formic acid, 90/10 v/v), and solvent B (water, acetonitrile and formic acid, 60/30/10 v/v). A binary gradient at 1 mL min-1 flow rate was used: 0 min, A 80%, B 20%; 70 min, A 15%, B 85%; 75 to 80 min, A 80 %, B 20%. The column temperature was 25°C. An external standardization was used for the quantification on the basis of peak area of malvidin-3-glucoside for all the anthocyanins (at 520 nm), and quercetin-3glucoside as common standard for all quantified flavonols and unknown compounds (at 360 nm). Malvidin-3-glucoside and quercetin-3-glucoside were purchased from Extrasynthese (Genay, France). In the pulp extracts only the flavonols were analyzed at 360 nm, 20 compounds were observed and quantified in the profiles, 7 were identified (myricetin-3-glucoside, rutin, quercetin3-glucoside, myricetin, kaempferol-3-glucoside, isorhamnetin-3-glucoside and quercetin) and 13 unknown (x1 to x13). In the skin extracts, 35 phenolic compounds were quantified: 15 anthocyanins determined at 520 nm (delphinidin-3-glucoside, cyanidin-3-glucoside, petunidin-3glucoside, paeonidin-3-glucoside, cyanidin-3-(acetyl)-glucoside, malvidin-3-glucoside, petunidin-3-(acetyl)-glucoside, delphinidin-3-(acetyl)-glucoside, paeonidin-3-(acetyl)-glucoside, malvidin-3-(acetyl)-glucoside, delphinidin-3-(p-coumaryl)-glucoside, cyanidin-3-(p-coumaryl)104 glucoside, petunidin-3-(p-coumaryl)-glucoside, paeonidin-3-(p-coumaryl)-glucoside and malvidin3-(p-coumaryl)-glucoside and 20 flavonols determined at 360 nm, as for the pulp extracts. Statistical analyses All the variables except NMR buckets were analyzed by ANOVA (Systat software). Then significant differences between means were determined with the Bonferoni’s test. For multivariate analyses, separated statistical analyses were performed on 3 groups of variables: group 1, berry and skin weight, N, P, K, Ca, Mg, soluble solids, acidity and phenolics (OD520, and OD360), group 2, amino acids, anthocyanins, flavonols, in pulp and skin, group 3, 1H NMR spectra domains (buckets) in pulp and skin. Principal component analysis (PCA, correlation method) and Partial Least Square regression (PLS) multivariate methods were used [Windas software, (Kemsley, 1998)]. PCA is the first step in data exploration, which allows the main variability aspects of a data set to be visualized. It estimates how many components are necessary to explain the greater part of total variance with a minimum loss of information. PLS calculates synthetic variables and the scores are maximized to discriminate the group of samples defined here by their temperature due to light exposure (Duarte et al., 2002; Lindon et al., 2001). Chemicals All the chemical reagents were of analytical grade (Mallinckrodt Baker France, Noisy-LeSec, France). D2O (99.9%) was purchased from Euristop (Gif sur Yvette, France), TSP (98%) from Aldrich (Saint Quentin Fallavier, France). Methanol (HPLC grade) was obtained from Baker (Mallinckrodt Baker France, Noisy-Le-Sec, France) and formic acid (99 %) from Merck (Merck Eurolab, Fontenay-sous-Bois, France). Chemical standards for HPLC analyzes were purchased from Sigma (St Louis, MO, USA). Results Berry microclimate The intensity of leaf removal was measured one month before harvest by using the ratio of the leaf area removed divided by the total leaf area (Table 1). The average leaf area per vine, 2.9 m2 (leaf area index, LAI = 1.5), was estimated on August 2nd 2002. On 12 vines randomly selected, all the primary shoots and laterals were counted (7.7 and 37.7 per vine, respectively) as well as their leaves (Table 1). The total leaf area per vine was not significantly different for the three conditions. 105 An example of the daily variations of berry temperature in 3 conditions, berries exposed on the east and west side and shaded berries, is shown Figure 1 for a clear day. The summation of the light exposure of berries in the different positions described in material and methods was quantified by summing the daily berry temperature above 10°C recorded each 15 min. The summation of the berry temperature was used to separate sample into two classes, sun exposed and shaded berries. Table 1. Experimental device and intensity of leaf removal around bunches on a per vine basis. Grape berries were sampled in an experimental vineyard made of 30 50-meter long rows. Leaf area was measured on number 220 day of the year and leaves were removed partially or totally in the fruiting zone on the East or the West side of the row according to Material and Methods. The intensity of leaf removal did not change significantly the canopy vineyard light interception. Number of vines sampled Total mean leaf area (m2vine -1) Leaf Removal (% of the total) Leaf Removal (% in the fruiting zone) Vines before leaf removal 12 Total leaf removal 79 0 Partial leaf removal 79 2.9±0.8 4.5 0 50 100 12 11.4 EO EX WO WX 10 8 T* 6 4 2 0 -2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 hour Figure 1: Grape berry temperature difference with air temperature (°C) along a clear day recorded on sun exposed and shaded berries on the east and the west side of the canopy. The orientation of 106 the rows was north-south (EO: east shaded; EX: east exposed; WO: west shaded; WX: west exposed). Discriminant analysis from classical maturity analytical data sets Anova was performed on the 16 variables measured on 60 samples of grape berries, 38 from shaded and 22 from exposed berries (Table 2). Differences between sun exposed and shaded berries were significant for all analytical variables except anthocyanins, P, K, Ca contents and percentage of skins. Exposed berries had higher total sugars and flavonols (absorbance at 360 nm), and lower total acidity, tartaric and malic acid concentrations and lower berry weight than shaded berries. 107 Table 2. Means of berry weights, percentage of skins, total acidity, tartaric and malic acid concentrations, pH, soluble sugars (°Brix), total sugars, total anthocyanins (OD520 nm), flavonols (OD360 nm), total nitrogen, phosphorus, potassium, calcium and magnesium amounts from shaded and sun exposed berries. In each line, different letters indicate significant differences between means (Bonferroni test, P< 0.05). Berry samples were grouped according to the mean sum of temperature above 10°C of the berries recorded after leaf removal treatment in the 18 different locations combining the 3 levels of leaf removal, the azimuth of the clusters (East and West) and the position of the berries in the cluster. Variables Shaded (n=38) Sun Exposed (n=22) Berry weight (g 100 berries-1) 212.8 a 203.1 b Percentage of skins (%fw) 8.45 a 8.39 a Total acidity (meq L-1) 101.0 a 87.8 b -1 Tartaric acid (meq L ) 96.2 a 90.9 b Malic acid (meq L-1) 42.7 a 34.4 b pH 3.28 b 3.39 a Soluble solids (°Brix) 19.2 b 19.8 a Total sugars (g/L) 197.0 b 211.0 a Total anthocyanins ( mg g-1) 12.9 a 12.1 a Total flavonols (OD360 g-1) 58.8 b 80.1 a Total N (µg g-1) 541 b 614 a Total P (µg g-1) 109 a 112 a K (µg g-1) 2092 a 2032 a -1 Ca (µg g ) 51.2 a 48.7 a Mg (µg g-1) 69.0 a 64.4 b PLS discriminant analysis (Figure 2A) was performed on both groups of berries. The first PLS score clearly separated the group of exposed berries from the shaded group. It explained 22.3% of total variability. This score was loaded by variables related to berry acidity (malate, total acidity and K+) on the positive side and N and total flavonols on the negative side (Figure 2B). Sugars contributed slightly to the first score. The second PLS score explained 24% of total variability and was related to P on the positive side and Ca++ and sugars on the negative side. 108 A PLS2 24.5% 5 Shaded 4 Exposed B 0.4 P 3 2 PLS1 22.3% 1 0 -6 -4 -2 -1 0 2 -2 -3 4 Malate 0.2 K+ N 0 -0.6 -0.4 -0.2 DO360 0 -0.2 Sug °Brix -0.4 Anth 0.2 Tar BW Mg++ 0.4 TA 0.6 Ca++ -4 -5 -0.6 Figure 2: PLS discriminant analysis applied on classical maturity analytical data measured on 22 sun exposed and 38 shaded berry samples sampled at mature stage. A) Position of the samples along the first 2 PLS axes. The percentages of variance explained by each axis is reported. B) Variate loadings for the first 2 axes (DO360: optical density of the ethanol extract at 360 nm, flavonols, N: total nitrogen, Sug: glucose+fructose, Anth: anthocyanins, Tar, tartrate, BW, mean berry weight, TA: titratable acidity). Metabolite profiling by 1D 1H NMR spectroscopy in pulp and skin berry extracts Quantitative 1H NMR fingerprints were determined on the titrated ethanolic extracts of pulp and skin solubilized in D2O (Figure 3). The region of the spectrum between 0 and 3 ppm is related to aliphatic compounds, amino and organic acids. The sugar region (3-5.5 ppm) showed a great number of overlapping peaks. The 6-9 ppm region pointed out aromatic compounds, but owing to the complexity of the signals (Gil et al., 2003), 1D 1H NMR does not allow to identify individual compounds. PLS was applied on the 190 variables issued from the bucketing (0.04 ppm) of each NMR spectrum of 60 samples from exposed or shaded berries (Figure 4). For pulp extracts, the first 2 PLS scores explained 36.4 % of total variance and allowed to separate the 2 groups (Figure 4A), except for a few samples. 109 Arginine Lactic acid Threonine Alanine GABA Proline Proline Malate Valine Isoleucine Leucine Alanine Valine + Isoleucine Proline GABA GABA Proline Succinate Citrate Citrate Malate Fructose Residual Water Glucose Tartrate Glucose Fructose Sucrose Fructose Sucrose Glucose B Residual Water Glucose Glucose A Succinate Glucose Fructose Sucrose Figure 3: Representative 1H NMR spectra of pulp (A) and skin (B) extracts of ‘Merlot’ cultivar in shaded condition, with 64 scans and acquisition time of 29 min. The first PLS score (Figure 4B) was loaded by buckets from the aliphatic region (malate, tartrate, citrate and/or succinate, grouped buckets S2.8 and S4.4) on the positive side. The negative side was loaded by buckets from the aliphatic region (leucine, threonine, 0.98ppm, 1.34 ppm respectively) and sugar region (fructose, 4.1 ppm). The second PLS score was described by resonances in the aliphatic region on the positive side (arginine and proline) and sugars on the negative side. 110 16 PLS2 24.9% 0.2 Shaded 1.66 Exposed 1.74 11 0.1 6 PLS1 11.5% 1 -12 -7 -2 3 8 0.98 -0.2 A -9 -14 S2.8 2.94 S4.4 1.34 0 -0.1 -4 1.94 1.62 3.98 4.1 0.0 -0.1 3.7 3.78 -0.2 0.1 3.5 0.2 0.3 3.86 B Figure 4: PLS discriminant analysis applied on the 190 buckets extracted from the 1H NMR of the pulp extracts from 22 sun exposed and 38 shaded berry samples sampled at mature stage. A) Position of the samples along the first 2 PLS axes. The percentages of variance explained by the axis are reported. B) Variate loading for the first 2 axes. The figure B is the NMR resonance position of the bucket (0.04 ppm) in the spectra. The most significant buckets loading on the first axis are S2.8 and S 4.4 (sum of 3 buckets, see text) representative of proton respectively from malic/citric/succinic acid and malic/tartaric acid. 2.94 ppm: GABA, 0.98 ppm: leucine, 4.1 ppm: sugar, 1.34 ppm: threonine). For skin extracts, PLS analysis resulted in a good discrimination between the exposed and shaded groups with the first scores (Figure 5A). The first PLS score was loaded by buckets of the aliphatic region of the spectrum (Figure 5B), sugar region and organic acid signals on the positive side (higher amounts in shaded berries). The concerned compounds were malic, and/or citric and/or succinic acids (S2.8 ppm), malic and/or tartaric acids (S4.4 ppm) and sucrose (5.42 ppm) and 2 unattributed buckets (1.22 and 1.26 ppm). On the negative side, the first PLS score (higher 1 H signal amounts for exposed berries) was loaded by buckets of the aliphatic region, valine (1.06 ppm), proline (1.98, 2.34, 2.38 ppm) and in the aromatic domain (6.1 ppm). This first PLS score separated exposed from shaded berries quite well although it explained only 6.2% of total variance. The second PLS score explained 16.2% of total variance and revealed a large intra-group variability. It was loaded by buckets attributed to organic acids (tartaric and/or malic acids, S4.4 ppm, GABA (1.94 ppm) and proline or GABA (1.94 ppm) and arginine (1.66 ppm) on the positive side. On the negative side, it was loaded by buckets in the sugar region (3.54 ppm) and in the aromatic region (7.22 and 8.38 ppm). 111 PLS2 16.2% A 13 Shaded 0.2 B Exposed 1.74 1.66 1.94 S4.4 8 0.1 2.38 3 -8 -6 -4 -2 -2 0 2.34 PLS1 6.2% 2 4 6 -0.2 1.98 6.1 1.06 1.26 1.22 0.0 -0.1 0.0 -0.1 -7 7.22 2.58 -12 4.22 5.42 S2.8 8.5 8.38 0.1 0.2 3.54 -0.2 Figure 5: PLS discriminant analysis applied on the 190 buckets extracted from the 1H NMR spectra of the skin extracts of 22 sun exposed and 38 shaded berry samples sampled at mature stage. A) Position of the samples along the first 2 PLS axes. The percentages of variance explained by each axis are reported. B) Variate loadings for the first 2 axes. The figure B is the NMR resonance position of the bucket (0.04 ppm) in the spectra. The most significant buckets loading on the first axis are 1.26, 1.22 ppm: unknown, S2.8 (sum of 3 buckets, see text M&M) representative of proton from malic/citric/succinic acid, 5.42 ppm: sucrose, 0.98 ppm: leucine, 4.22 ppm: fructose, 1.98, 2.34-2.38 ppm: proline, 1.06 ppm: valine, 6.1 ppm: aromatic compound domain. Amino acids concentrations in pulp and skin extracts of grape berries PLS discriminant analysis was applied on the amino acid content of pulp extracts. The separation of the exposed and shaded groups by the first score was satisfactory (Figure 6A). The first score explained 20.8 % of total variance and the second score 15.1 %. The main loadings of the first score (Figure 6B) were determined by arginine, phenylalanine, asparagine and GABA on the positive side (shaded berries), and histidine, valine, proline and methionine on the negative side (exposed berries). The second PLS score separated samples within the groups and was determined by arginine, alanine and methionine on the positive side and glycine on the negative side. PLS applied to amino acid data of skin extracts discriminated the two groups of berries (data not shown) poorly. The first score explained 29% of total variance, the second one 17%. The first PLS score was loaded by alanine, GABA, leucine, and glutamate on the positive side. No major amino acid contributed to the negative side of the first score since only histidine, methionine, aspartate and proline contributed weakly to the negative loading of the score 1. 112 PLS2 15.1% 4 Shaded 0.4 Met Exposed 3 2 0.2 PLS1 20.8% 1 -5 -4 -3 -2 -1 -1 0 1 2 3 0 4 -0.4 -2 -0.2 0 Val 0.4 Asn Gaba B -4 0.2 -0.2 Pro -3 A Phe His 0 -6 Arg Ala Gly -0.4 -5 Figure 6: PLS discriminant analysis applied on amino acid analysis of pulp extracts of 22 sun exposed and 38 shaded berry samples sampled at mature stage. A) Position of the samples along the first 2 PLS axes. The percentages of variance explained by each axis are reported. B) Variate loadings for the first 2 axes. Phe: phenylalanine, Asn: asparagine, Gaba: γ-aminobutyrate, arg: arginine, Asn: asparagine, His: histidine, Val: valine, Pro: proline, Met: methionine, Ala: alanine, Gly: glycine. Phenolics in pulp and skin extracts of grape berries PLS analysis was applied on the data of phenolics from the pulp extracts of shaded or exposed berries. The 2 groups were clearly separated by the first score (Figure 7A), explaining 32% of total variance. The variables which contributed to this score are shown on Figure 7B. Flavonols, kaempherol-3-glucoside and quercetin-3-glucoside were the main variables on the negative side and myricetin-3-glucoside and some unidentified phenolics on the positive side. PLS2 6.6% 3 Shaded 0.8 Exposed 2.5 X12 0.6 2 1.5 PLS1 32.1% 0.5 -3 -1 -0.5 -1 1 3 X7 5 -0.6 -0.4 Kae3g Que3g X2 0.0 -0.2 0.0 0.2 Myr3g -0.2 -1.5 -2 X10 0.2 0 -5 X1 0.4 1 -0.4 X9 0.4 X6 Myr Figure 7: PLS discriminant analysis applied on phenolics (flavonols) of pulp extracts of 22 sun exposed and 38 shaded berry samples sampled at mature stage. A) Position of the samples along the first 2 PLS axes. The percentages of variance explained by each axis are reported. B) Variate loadings for the first 2 axes. X1, X2, X6, X7, X10: unknown flavonols, Myr3g: myricetin-3glucoside, Myr, Myricetin, Kae3g: Kaempferol-3-glucoside, Que3g: Quercetin-3-glucoside. 113 PLS analysis applied on anthocyanins and flavonols data of skin extracts separated the exposed and shaded groups (Fig. 8A). The first PLS score explained 31% of total variance (Fig. 8B) with several flavonols contributing to the negative side and anthocyanins to the positive side. However, malvidin 3 glucoside, the most abundant anthocyanin in red vine varieties, did not significantly contribute to the loading of the first score. 4 PLS2 4.3% Shaded 3 0.4 PetCou Exposed X13 PLS1 31.2% 0 -9 -7 -5 -3 -1 1 -1 X2 Myr3g 1 A MavAc 0.2 2 -11 X1 X3 X8 3 5 X7 -0.4 Que3g B X4 Kae3g -0.2 Irh3g Myr CyAc DpAc PnAc 0.0 0.0 X12 CyCou -0.2 Cyn3g 0.2 Dp3g 0.4 Pn3g -2 -3 -0.4 Figure 8: PLS discriminant analysis applied on phenolics (anthocyanins and flavonols) of skin extracts of 22 sun exposed and 38 shaded berry samples sampled at mature stage. A) Position of the samples along the first 2 PLS axes. The percentages of variance explained by the axis are reported. B) Variate loadings for the first 2 axes. X1, X2, X6, X7, X10: unknown flavonols, Myr3g: myricetin-3-glucoside, Myr, Myricetin, Kae3g: Kaempferol-3-glucoside, Que3g: Quercetin-3-glucoside, Irh3g: isorhametyl-3-glucoside, CyAc: cyanidin-3-glucoside acetate, Pn3G, peonidin-3-glucoside, Cyn3g: Cyanidin-3-glucoside, Dp3g: delphinidin-3-glucoside, DpaAc: delphinidin-3-glucoside acetate, Cycou: cyanidin-3-glucoside coumarate. PLS discriminant analysis based on the most discriminating variables To identify the most significant variables related to the light effect on grape berries, a composite data set was made up with the two most significant variables on the positive and the negative side of the first score for each previously shown discriminant analysis (Table 3) for pulp and skin together. These new data set allow to compare the relative capacity of these selected variables to separate the groups of shaded from that of sun exposed berries. A PLS discriminant analysis was carried out on this new set of 28 variables and 60 samples. Figure 9A shows the data plot for the two first scores. The first score accounted for 31% of total variance and clearly separated the groups. The variables that contributed to the first score on the positive side were related to berry acidity: S2.8 and S4.4 are pulp NMR variables related to organic acid resonances, malate measured enzymatically on pulp extracts. On the negative side of the score, all variables 114 related to flavonols were found, associated with histidine and NMR variables (4.1 ppm corresponding to fructose+proline and 0.98 ppm corresponding to isoleucine+leucine+valine). Sorting of a test data set from berries sampled in the intermediary exposition Twenty berry samples collected from sun (8 samples) and shaded (12 samples) locations in the canopy were used to test the discriminant analysis performed previously with the analytical data of the initial sampling. These samples were considered as intermediary according to temperature measured in these zones. After each PLS, a linear discriminant analysis using the first 2 axes was calculated, performed and saved. The 20 samples were tested with the 8 models issued from the PLS analysis (Table 4) and the squared Mahalanobis distances of each data set of the test sample to the center of each group (sun and shaded) were calculated. PLS analysis carried out with maturation analytical data, NMR data, or HPLC amino acid data gave an erratic repartition of the test samples between the sun and shaded groups. HPLC phenolics data from skin made it possible to sort 7 out of 8 (87%) samples of berries from sun exposed clusters after full leaf removal. Phenolic data from the pulp made it possible to sort 62% (5 out of 8 samples) of the sun exposed clusters. 115 Table 3. Metabolites and minerals contributing to sun exposed and shaded berries discrimination. List of the selected variables having the 2 highest loadings on both sides of the first 2 axes from the 7 PLS discriminant analyses carried out on pulp and skin mineral and metabolite contents from shaded and sun exposed berries. Test determined from Figure 9 and Table 4. . Variable Name Mal K D0360 Ntot S2.8 S4.4 4.1 0.98 Origin Definition pulp pulp skin pulp pulp pulp pulp pulp 1.26 skin 5.42 6.1 2.38 Phe Arg His1 Val Ala Gaba His2 Met X6 skin skin skin pulp pulp pulp pulp skin skin skin skin pulp Myr 3g Que 3 g1 Kae 3g Cy Ac Pn 3g Irh 3g Que3g2 pulp pulp pulp skin skin skin skin malate potassium flavonols (optical density 360nm) total soluble nitrogen 1 H NMR resonance (organic acids) 1 H NMR resonance (organic acids) 1 H NMR resonance (fructose) 1 H NMR resonance (aliphatic compound) 1 H NMR resonance (aliphatic compound) 1 H NMR resonance (sucrose) 1 H NMR resonance (aromatic) 1 H NMR resonance (proline) phenylalanine arginine histidine valine alanine GABA histidine methionine unidentified flavonols absorbing at 360nm myricetin-3-glucoside quercetin-3-glucoside kaempferol-3-glucoside cyanidin-3-glucoside acetate peonidin-3-glucoside isorhamnetol-3-glucoside quercetin-3-glucoside 116 PLS2 13.9% 6 0.4 K Shaded 5 Exposed X6 4 3 PLS1 31.0% 2 1 0 -8 -6 -4 -2 -1 0 2 4 -2 Ntot His1 IrH3g DO360 Kae3g val Quer3g2 Que3g1 -0.4 -0.3 -0.2 -0.1 4.1 -3 -4 A Myr3g Ala Phe CyAc Mal 0.2 S4.4 0.1 S2.8 0 0.0 0.1 0.2 0.3 -0.1 0.98 -0.2 B -5 0.3 Figure 9: PLS discriminant analysis applied on selected variables of the 4 most discriminant metabolites or minerals from pulp and skin extracts of 22 sun exposed and 38 shaded berry samples collected at mature stage. A) Position of the samples along the first 2 PLS axes. The percentages of variance explained by each axis are reported. B) Most significant variate loadings for the first 2 axes: Variates from pulp metabolites: X6: unknown flavonol, Myr3g: myricetin-3glucoside, Kae3g: Kaempferol-3-glucoside, 0.98, 4.1, NMR buckets respectively leucine, sugar, S4.4 and S2.8, NMR buckets from organic acids, DO360, optical density of ethanol extract at 360 nm (flavonols), N tot: total soluble nitrogen, Mal: malate. Variates from skin metabolites: Que3g: Quercetin-3-glucoside, Irh3g: isorhamnetin-3-glucoside (see Table 3). Table 4. Linear discriminant analysis on 8 data sets from 20 berry sampled in shaded or exposed position. The percentage of correct classification of the berries by application of PLS discrimination models for the 8 analytical data sets. Berries are classified by calculating Mahalanobis distance from the centers from the sun and shaded groups. The percentage of the berries correctly classified as exposed or shaded is reported after different PLS discriminant analysis. Skin phenolics is the most efficient analytical data set to separate exposed and shaded berries. Analytic Classica NMR NMR Phenoli Phenolic Amino al data l skin Pulp cs skin s pulp acids analyse skin s Expose d% correct Shaded % correct Amino acids pulp Syntheti c data set 25 12.5 5 87.5 62.5 28 50 62.5 92 83 83 100 82 54 25 100 117 Discussion Berry microclimate in the vineyard is variable and difficult to define by simple architectural traits. Light exposure induces differences in temperature between clusters and between berries in a cluster. The timing of this effect is very dependent on the azimuth. Berries exposed toward East and West are hotter in the morning and the afternoon respectively. The rest of the time berry temperatures are very close to air temperature. Shaded berries in a light exposed cluster were warmer than in a shaded cluster, due to heat conduction between berries. This effect is more significant close to maturity in compact clusters (data not shown). Therefore, it is very difficult to evaluate the level and the variability of the exposition of berries in a commercial vineyard only through an architectural description. The azimuth of the row, the height of the foliage above the clusters, the leaf density in the cluster region, the cluster compactness, all contribute to the berry microclimate. A classification of clusters of field grown berries based on metabolites profiles will allow more precise studies of the effects of cultural practices and more generally the environment on grape quality. Response of classical maturity analytical data to light exposition Fruits were sampled in a commercial vineyard. The light environment was modified by selecting berries exposed to the sunrise (East) and the sunset (West) in a vineyard with NorthSouth oriented rows. Partial and total leaf suppression modified the light exposure, recorded as berry sum of temperatures all along the maturation phase. Sun and shaded berries were sampled at different positions. The source/sink ratios estimated by the leaf area/berry weight ratios (data not shown) were very similar. Exposed berries were smaller, contained less organic acids, but more sugars and nitrogen. The skin extract showed a higher optical density in the near UV (360 nm) attributed to flavonols. These analytical data are not independent. Smaller berries facilitate the concentration of sugars, amino acids. The diminution of organic acid is explained by a temperature effect (Spayd et al., 2002b). The increase of the optical density in the near UV is explained by the light effect on flavonols content by a photochemical effect (Haselgrove et al., 2000). Discriminant capacity of non-targeted versus targeted metabolic profiles? 1 H NMR profiles were used as non targeted analytical data. The profiles were described by 190 buckets representative of the protons amount in the diversity of their molecular environment. The discriminant analyses were performed on these basic quantitative data. Some of the significant buckets were secondarily attributed to identified molecules. The use of untargeted data offered the possibility to identify non expected compounds. But actually very few unattributed buckets were identified as being related to the local climate in the fruiting zone. In skin extracts two resonances 118 localized in the aliphatic zone are related to shaded. All the other significant resonances from the NMR spectra were identified and some of them were confirmed by HPLC analysis. The untargeted approach did not improve the efficiency of the dicrimination between the groups. This is probably due to the relative low sensibility of the 1H NMR technique and the overlapping of the signals from different metabolites (Krishnan et al., 2005). Discriminant metabolites for light exposure. Partial least square analysis was based on sample grouping according to microclimatic measurements. Two groups were identified as shaded and sun exposed berries. They were made up with berries sampled in the different positions in the vineyard (East or West side), outside, inside or opposite to the clusters, not or partly shaded by leaves. The sun exposed and shaded batches were made respectively of 5 and 8 different positions repeated 5 times. This sampling allowed to study the sun exposure effect on a population of berries which carries the natural variability observed inside a cluster, between clusters and between plants in a vineyard. A data base was made up of 7 analytical variable sets measured at maturity: classical mature berry analytical data (N, P, K+, Ca++, Mg++, solid solubles, sugars, tartaric and malic acid and total anthocyanins, total flavonols), phenolics, 1H NMR spectra and amino acids in pulp and skin, allowed to satisfactorily separate the sun exposed and shaded groups by partial least square analysis and linear discriminant analysis. The most significant metabolites that contributed to the separation of the shade and sun berries were the flavonols (quercetin-3-glucoside, kaempferol-3-glucoside, myricetin-3-glucoside and isorhamnetin-3-glucoside) in pulp and skin. This confirmed the already reported light effect on berry flavonols (Price et al. 1995; Haselgrove et al., 2000). Flavonols are synthesized in the outer part of the skin to screen UV radiations (Spayd et al., 2002b). Their accumulation would be induced by a light stress. But a temperature effect cannot be excluded because kaempferol-3glucoside and quercetin-3-glucoside are also increased in the pulp of sun exposed berries although the light is fully filtered by the skin. In the pulp, sun exposure mainly has a temperature effect. Myricetin-3-glucoside showed an opposite behavior in skin and pulp. It is higher in pulp and lower in skin of shaded berries compared to sun exposed ones. It can be suggested that the synthesis of flavonols is regulated by both light and temperature with a specific pattern for each compound. In a berry, the skin is more exposed to light than pulp when temperature gradient is small, due to a high thermal conductivity of water in the fruits. Few other unknown compounds absorbing at 360 nm were significantly increased by light exposure. This pattern may reflect a complex response combining light stimulation of the synthesis and temperature activated degradation of anthocyanins in sun berries. 119 Anthocyanin pattern is also clearly affected by light exposure. Malvidin-3-glucoside, the most abundant anthocyanin, was not affected by the lower light exposure met in this experiment (shaded position in the canopy). But shaded berries contained more peonidin-3-glucoside, and cyanidin-3-glucoside acetate. These two anthocyanins follow a separate pathway from malvidin-3glucoside related to the activity of the flavonoid 3’-hydroxylase and flavonoid 3’5’-hydroxylase (Boss and Davies, 2001). It has been shown that darkness significantly reduces the amount of anthocyanins (Dokoozlian and Kliewer, 1996), but clearly the small amount of light in the fully shaded part of the canopy is enough for the synthesis of the malvidin-3-glucoside. High temperature induces a selective loss of grape anthocyanins by degradation (Spayd et al., 2002a; Bergqvist et al., 2001). The present data confirms the absence of the temperature effect on malvidin-3-glucoside amounts. Little is known about the in vivo catabolism of berry anthocyanins. Glucosidases which degrade anthocyanins are induced during the maturation of the berries, but there is no information on their selective affinity concerning the different anthocyanins (Aryan et al., 1987). Light exposure of the berries reduced the amount of the intermediary anthocyanidins of the delphinidin branch (and their esterified forms) and cyanidin-3-glucoside and peonidine-3-glucoside in the cyanidin branch (Boss and Davies, 2001). Organic acid NMR buckets and malate content were very significant metabolites related to light exposure. Malate content at maturity has been related to the temperature of the fruit. A high temperature increases berry respiration which is partially fed by malate degradation through malic enzyme (Martinoia and Rentsch, 1994). Amino acid content in pulp and skin showed different patterns in response to sun exposure. The pulp of exposed berries contained more histidine, valine and proline. These same berries contained more total nitrogen. Pulp of shaded berries contained more arginine, phenylalanine, asparagine and GABA. Phenylalanine, precursor of the phenylpropanoid pathway, increased. This increase can be associated with a lower biosynthetic activity of the flavonol pathway in shaded fruits. Arginine is the main storage for amino acid in grape with proline (Stines et al., 2000). In exposed berries, less arginine and more proline were found. At high temperature in exposed berries the arginine/proline balance was modified. A differential effect of temperature on the partition between proline and arginine at ornithine level can be suggested (Stines et al., 2000). More nitrogen was stored in proline in exposed berries than in shaded ones. This observation is consistent with a significant biosynthesis of proline from ornithine pathway as proline accumulation is not controlled by the ∆1-pyrroline-5carboxylate synthetase activity (Stines et al., 1999). Histidine and valine are very significant markers of the microclimate. They are increased by light exposure, but little is known about 120 their role and their metabolism in grape berry. Valine change can be related to the report of Broeckling et al (Broeckling et al., 2004), which showed that valine and other branched amino acids were accumulated after methyl jasmonate treatment in Medicago truncatula and a change in the phenylpropanoid pathway by the same elicitor in the berry skin (Larronde et al., 2003). Histidine accumulation in Arabidopsis has been explained by a modification of the feedback control of the pathway at the ATP phosphoribosyl transferase step (Wycisk et al., 2004). Alternatively, histidine metabolism could be involved in the control of cytosolic pH (Picton et al., 1993). The amino acid patterns in skin and must were different. In skin and pulp GABA was more abundant in shaded berries. GABA and alanine are associated to abiotic stress and cytosol pH control (Shelp et al., 1999). But GABA is also related to the C:N balance and defense against insects (Bouché and Fromm, 2004). The GABA response is hardly explained by a temperature stress which is lower on shaded berries. Its contribution to tissue specific N management in skin is a more attractive interpretation. A maturing berry must cope with the nitrogen import coupled with sugar carried by the phloem sap. GABA can store a significant amount of N in skin when pulp can also store the excess of imported N into arginine (Rodriguez-Lovelle and Gaudillère, 2002). Howewer, GABA is more abundant in shaded berries that contain less total soluble nitrogen. A change in the free amino acid content was related to an altered feedback control of the biosynthetic pathway (Kim et al., 2005). A detailed study of the glutamate decarboxylase activity, cytosol pH control and/or the protein biosynthesis and degradation activity will bring new information on the role of GABA in grape berries in relation to temperature (Shelp et al., 1999). Metabolic profiling of sun exposed and shaded berries Discriminant analysis based on the total 1H NMR signature made it possible to separate the two berry groups although 10% or less of total variance was explained by the first score for pulp and skin respectively. The NMR buckets are representative of a wide range of metabolites, amino acids, organic acids, sugars, and aromatic compounds. However, this capacity did not improve the separation of the different groups compared to other analytical data. The 1H NMR fingerprinting capacity of grape berries was disappointing in the present experiment. Since the stability of the position of some signals can be questioned, mainly for organic acids (Defernez and Colquhoun, 2003), summing the signals of the organic acid regions was used. The very high amount of soluble sugars, their extremely great number of overlapping signals and the lack of sensitivity in the aromatic region contributed to considerably reduce the efficiency of the method (Krishnan et al., 2005). 121 Despite these limits the 1H NMR data showed a significant contribution of proline and valine confirmed by targeted amino acid analysis. The resonance attributed to protons from organic acids was clearly related to shaded berries. NMR results are consistent with targeted analytical data and showed that sucrose in skin was more abundant in shaded berries. This results have not been observed previously. Sucrose can be an interesting indicator of berry status. A synthetic data set was made up with the four most significant loadings from each analytical set. It will be used to identify the most discriminant metabolic analytical variables for sun exposed and shaded grape berries. The PLS discriminant analysis based on these 28 selected variables showed that most of the variance induced by grape exposure was explained by an accumulation of flavonols (quercetin 3-glucoside, kaempferol-3-gl, isorhamnetyl-3-gl) in pulp and/or skin. Valine and histidine in the pulp were also significant markers of light exposure. Organic acid, mainly malate content was also a significant indicator of exposed berries. But it must not be used alone because organic acids are related to berry temperature which is not specifically related to light exposure. Test of the metabolite profiling model Data sets from berries collected in the same field experiment but not used for the PLS and linear discriminant analysis had been used to check the capacity of the model to sort out sun exposed from shaded berries (Table 4). Skin and pulp phenolic profilings gave the best results. The other analytical data set did not allow to sort berries efficiently. The metabolic profile which associates phenolics (HPLC), sugars (NMR), amino acids (HPLC) and organic acids (NMR) gave a poor result compared to phenolics alone. In conclusion, the most significant effect of light exposition observed in this experiment on grape is flavonol content. This effect is explained by the high effect of light exposition on the content of this class of compounds. The metabolic flux in the flavonoid pathway is known to be regulated by red and ultra violet light activated photoreceptors in several species (Weller et al., 2001). These compounds are good indicators of light exposure because they are closely controlled by photochemical reactions and are probably secondarily affected by the increase of temperature correlated to light exposure. Anthocyanins which are photochemically regulated are also affected by a temperature increase (Bergqvist et al., 2001). Their response is more ambiguous. And finally organic acids which are mainly affected by temperature (Ruffner et al., 1984), appeared poorly discriminating for light exposure of the clusters. Although it was not possible to separate the light effect from the temperature effects in this field experiment, the comparison of sun exposed or shaded metabolic profiles of pulp and skin allowed to separate apparent light from temperature 122 effects on metabolites. Flavonols are more representative of a light effect except myricetin 3glucoside. Organic acids, valine, histidine, proline and arginin in the pulp are more affected by temperature. The major anthocyanins are both increased by light but inhibited by temperature. They are not significant markers. Conversely, secondary anthocyanins and some acylated forms are favored by low light and contribute to the metabolite profiling discrimination of grape berries. It is proposed to carry out leaf removal treatments to allow a grape sun exposition on commercial vineyards only in the East side, because in the West side air temperature is hotter in the afternoon, and a degradation of the anthocyanin content is observed. A discriminating tool based on PLS discriminant analysis and a data base is now available to characterize unknown berries differently exposed to light during maturation. It points out characteristic metabolites but raises many questions about the metabolic origin of this metabolic patterns. Acknowledgements Thanks to Mark Fermaud for his collaboration to the field experiment. Thanks to the Conselho Nacional de Desenvolvimento Cientifico e Tecnologico (CNPq) linked to the Ministry of the Sciences and Technology of the Brazil for the financial support of grant (G. E. Pereira), to the Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) and Aquitaine region for their financial support to the project. 123 References Alba, R., Cordonnier-Pratt, M.-M. and Pratt, L. H. (2000). Fruit-localized phytochromes regulate lycopene accumulation independently of ethylene production in tomato. Plant Physiology 123, 363-370. Aryan, A. P., Wilson, B., Strauss, C. R. and Williams, P. J. (1987). The properties of glycosidases of Vitis vinifera and a comparison of their β-glucosidase activity with that of exogenous enzymes. An assessment of possible application in enology. American Journal of Enology and Viticulture 38, 182-188. Belton, P. S., Colquhoum, I. J., Kemsley, E. K., Delgadillo, I., Roma, P., Dennis, M. J., Sharman, M., Holmes, E., Nicolson, J. K. and Spraul, M. (1998). Application of chemometrics to the 1H NMR spectra of apple juice: discrimination between apple varieties. Food chemistry 61, 207-213. Bergqvist, J., Dokoozlian, N. and Ebisuda, N. (2001). 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Enhancing the first enzymatic step in the histidine biosynthesis pathway increases the histidine pool and nickel tolerance in Arabidopsis thaliana. FEBS Lettres 578, 128-134. 128 CHAPITRE V Le chapitre IV a permis de montrer les variables analytiques affectées par le microclimat des grappes. On observe l’hétérogénéité structurelle de la vendange du fait de la diversité des expositions des grappes et du fait inévitable qu’une partie des baies est à l’ombre des feuilles et des raisins. Du point de vue pratique, ce travail souligne l’importance de l’échantillonnage pour apprécier la qualité d’une vendange et l’importance d’analyser l’architecture de la vigne et la densité du feuillage pour définir des pratiques adaptées pour optimiser l’éclairage des grappes. Les flavonols et les anthocyanes sont les composés les plus discriminants. Ce résultat était attendu du fait de la sensibilité de leur métabolisme à la lumière. Les capacités discriminantes des profils RMN et d’acides aminés est par contre un résultat original. Le rapport proline/arginine peut être un marqueur intéressant pour qualifier une vendange. Les rôles de la valine, de l’histidine et du GABA devront être étudiés. Plus généralement ce travail souligne le manque de connaissances sur le métabolisme général et sa variabilité dans les baies de raisin. Le chapitre V présente une étude complète de la variabilité des profils métaboliques de raisins en fonction du millésime, des caractéristiques du sol et du cépage. A partir d’une base de données analytique de raisins couvrant une large gamme de situations environnementales, nous cherchons à caractériser la diversité des profils métaboliques, puis nous avons déterminé les effets relatifs du millésime, du sol et du cépage en comparant les profils métaboliques par analyse discriminante (PLS). 129 Chapitre V : Effets du millésime, de la nature du sol et du cépage sur les profils métaboliques des raisins Les analyses discriminantes réalisées sur des lots de raisins ont montré la possibilité de caractériser les terroirs de façon très globale pour un millésime donné. L' intervention du microclimat sur le profil métabolique a été démontrée. Dans ce dernier chapitre, nous présentons une analyse discriminante qui inclut l' effet millésime et l' effet terroir. Nous avons bénéficié de 3 millésimes bien différenciés, ce qui a permis d' explorer la variabilité de la composition des raisins cultivés à Bordeaux en conditions de vignoble. Des échantillons de raisin (en majorité cépage ‘Merlot noir’) ont été récoltés à maturité en 2002, 2003 et 2004 dans le réseau de parcelles décrit dans matériel et méthodes (chapitre I.2.1). Ce dispositif permet de disposer d’échantillons représentatifs de la diversité des millésimes et des terroirs. Les 3 millésimes sont bien différenciés par la température moyenne et le régime hydrique (matériel et méthodes, chapitre I.2.1). Le millésime 2002 est humide, le millésime 2003 est chaud et sec, le millésime 2004 est intermédiaire. Les parcelles viticoles sont très variées et elles ont été classées en 3 groupes d’offre en eau pour la vigne (sec, moyen et humide). Cette classification est basée sur les mesures de la discrimination isotopique du carbone (δ13C) mesurée sur les sucres des raisins (Gaudillère et al., 2002). La classification des parcelles est rapportée dans le chapitre I.2.6. Un échantillonnage sur un dispositif restreint a été réalisé pour évaluer l’effet cépage. Ce dispositif permet de disposer d’échantillons appartenant à 3 millésimes, 3 types de sols et 3 cépages. Les profils métaboliques ont été établis à partir de l’analyse d’extraits éthanoliques de pellicules par 1H RMN, tandis que la composition phénolique de la pellicule et la composition en acides aminés des pulpes ont été déterminées par CLHP. Les matrices de données analytiques ont été traitées par une analyse multivariée de régression partielle (Partial Least square, PLS). Les groupes testés sont successivement les 3 millésimes et les 3 classes de sols. Le premier axe de la PLS est défini par les variables qui permettent de séparer au mieux les groupes prédéfinis au moment du calcul (Kemsley, 1998). L’analyse des résultats est donc basée sur la capacité d’individualiser les groupes (millésimes ou type de sol). Il est alors possible d’identifier les métabolites les plus significatifs dans le sens positif ou négatif. V.1. Effets du millésime et du sol sur les profils métaboliques de raisins échantillonnés sur un réseau étendu de parcelles viticoles en Gironde. V.1.1. Etude de l’effet millésime Les raisins collectés les 3 années sur un réseau de 40 parcelles ont permis de constituer une base de données contenant 360 analyses qui ont été groupées en fonction du millésime. 130 V.1.1.1. Profils métaboliques déterminés par RMN 1H sur trois millésimes L’analyse discriminante par PLS appliquée au spectre RMN discrimine clairement les échantillons de raisin récoltés les 3 années (Figure 1). L’effet millésime est très significatif. A PLS2 10.9% 15 2002 B 0.2 2003 0.2 2004 10 0.1 5 2002 0.0 0 -15 -10 -5 0.1 PLS1 23.1% 0 5 10 15 20 -0.2 -0.2 -0.1 -0.1 0.0 0.1 0.1 0.2 -0.1 -5 -0.1 -10 -0.2 Figure 1 : Répartition des échantillons de raisin par la régression multivariée. PLS en fonction des millésimes, appliquée aux 190 buckets de l’analyse RMN de 360 extraits de pellicules. A) Représentation des échantillons de raisin collectés sur le réseau de parcelles en 2002, 2003, 2004. B) Position des buckets les plus significatifs de l’axe 1 (les buckets les plus significatifs sont identifiés dans le Tableau 1). La séparation des échantillons de pellicules de raisins des trois millésimes est réalisée surtout sur l’axe 1. Le millésime humide (2002) se situe dans la partie positive de l’axe 1. Le millésime intermédiaire (2004) est positionné dans la partie négative du 1er axe. Le millésime le plus sec (2003) est en position intermédiaire. Les échantillons de ce millésime sont largement dispersés le long de ce premier axe. Les résonances qui décrivent la variabilité des échantillons sur l’axe 1 sont rapportées dans le Tableau 1. 131 Tableau 1 : Buckets les plus significatifs définissant l’axe 1, représentant l’effet millésime après une analyse PLS des données RMN des extraits de pellicule de raisin. Sucres : Glucose + Fructose + Saccharose Bucket PLS 1 Bucket PLS 1 (ppm) Loading (ppm) Loading +0.134 3.78 +0.127 3.70 +0.127 4.18 +0.125 3.98 +0.124 4.10 +0.123 3.86 +0.122 3.22 +0.118 4.62 +0.118 3.66 3.26 7.02 5.34 6.9 6.94 6.98 5.06 7.1 6.86 6.78 Glucose Composé Phénolique Composé inconnu (multiplet) Composé Phénolique Composé Phénolique Composé Phénolique Composé inconnu (doublet) Composé Phénolique Composé Phénolique Composé Phénolique Sucres Glucose + Fructose Fructose + Saccharose + Proline Fructose + Composé inconnu Fructose + Saccharose Sucres Glucose Glucose + Composé inconnu (singulet) Fructose + Glucose -0.144 -0.137 -0.133 -0.130 -0.128 -0.124 -0.124 -0.110 -0.105 +0.118 Du côté positif de l’axe les buckets supérieurs à 6 ppm correspondent à des composés aromatiques non identifiés, probablement des composés phénoliques. Du côté négatif de l’axe les buckets correspondent tous à des résonances de sucres appartenant principalement au glucose, fructose et saccharose. L’axe 2 a séparé les échantillons des millésimes 2002 (côté positif) et 2003 (côté négatif). Les résonances qui expliquent la variabilité ont été identifiés comme les composés aromatiques du côté positif et aux sucres du côté négatif de PLS2 (données non montrées). V.1.1.2. Profils métaboliques des acides aminés déterminés par la CLHP L’analyse PLS appliquée aux analyses CLHP des acides aminés (Figure 2) montre un effet millésime significatif. Les échantillons 2003 sont séparés de 2002 et 2004. En revanche, le profil de composition des acides aminés ne permet pas de séparer ces 2 derniers millésimes. Le climat 132 2003 particulièrement chaud et sec a donc particulièrement affecté le métabolisme azoté des vignes, indépendement du type de parcelle. PLS2 14.5% A 0.6 7 BB 6 0.5 5 0.4 4 3 0.3 2 0.2 PLS1 35.6% 1 0.1 0 -6 -4 -2 0 2 4 -1 6 8 2002 -2 0 -0.4 - 0.3 2003 -3 - 0.1 0 0.1 0.2 0.3 0.4 - 0.1 2004 -4 -0.2 -0.2 Figure 2: Répartition des échantillons de raisin par la régression multivariée PLS en fonction des millésimes, appliquée à l’analyse des acides aminés de 360 extraits de pulpes. A) représentation des échantillons de raisin collectés sur le réseau de parcelles en 2002, 2003, 2004. B) position des acides aminés les plus significatifs de l’axe 1 (les acides aminés les plus significatifs sont identifiés dans le Tableau 2). Les millésimes 2002 et 2004 sont caractérisés par des teneurs plus élevées en leucine, proline, alanine et GABA. Le millésime 2003 a produit des raisins enrichis en histidine, arginine et lysine. Tableau 2 : Acides aminés les plus significatifs définissant l’axe 1, représentant l’effet millésime après une analyse PLS des teneurs en acides aminés des extraits de pulpes de raisin. Variable PCLoading1 Variable PCLoading1 Leu +0.332 His -0.325 Ala +0.308 Arg -0.303 Ser +0.269 Lys -0.285 Pro +0.262 Asn -0.222 Glu +0.250 Gln -0.182 Gly +0.228 Met -0.176 GABA +0.211 133 V.1.1.3. Profils métaboliques des composés phénoliques déterminés par la CLHP L’analyse PLS appliquée aux analyses CLHP des composés phénoliques montre un effet millésime très marqué. Parmi les 3 profils, déterminés par RMN et CLHP sur les acides aminés et les composés phénoliques, l’analyse des composés phénoliques est la plus significative. Les échantillons de 2003 sont situés dans la partie négative de l’axe 1. Les échantillons 2002 sont du côté positif de l’axe 1. Les échantillons 2004 sont intermédiaires. Cette distribution suit l’ordre des contraintes hydriques du plus sec au plus humique, de gauche à droite (du côté négatif au positif de l’axe 1). Rappelons que les données métaboliques RMN sont discriminantes mais ne sont pas classées dans le même ordre, le millésime 2003 est intermédiaire. 6 6 PLS2 PLS2 PLS2 15.3% 15.3%15.3% AA 2002 6 2003 2004 0.5 B 0.4 44 4 0.3 0.2 22 2 Dp-3g-ac 0.1 00 0 -5 -5 -5 -3 -3 -3 -1 -1 -1 -2 -2 -2 -4 -4 -4 -6 -6 -6 11 1 33 3 555 77 7 PLS1 999 30.8% PLS1 PLS1 30.8% 30.8% 2002 2002 2003 2003 2004 2004 0.0 -0.4 -0.3 Pt-3g-cou -0.2 -0.1 -0.1 0.0 0.1 0.2 0.3 x7 -0.2 myricét-3-gl -0.3 0.4 Pt-3g-ac Pn-3g -0.4 Figure 3 : Répartition des échantillons de raisin par la régression multivariée PLS en fonction des millésimes, appliquée à l’analyse des composés phénoliques de 360 extraits de pellicule. A) représentation des échantillons de raisin collectés sur le réseau de parcelles en 2002, 2003, 2004. B) position des composés phénoliques les plus significatifs de l’axe 1 (les composés phénoliques les plus significatifs sont identifiés dans le Tableau 3). L’axe 1 (Tableau 3) est défini principalement par la delphinidine-3-gl, un flavonol inconnu (x7), la péonidine-3-gl et la pétunidine-3-glucoside du côté positif. Il est décrit par d’autres anthocyanes secondaires et des flavonols (myricetine-3-gl et inconnus) du côté négatif. L’anthocyane la plus abondante, la malvidine-3-gl n’est pas représentative d’un climat particulier. Si on considère les voies de biosynthèse des anthocyanes de raisins (Boss et Davies, 2001), on ne peut pas conclure à l’activation privilégiée d’une des 2 branches via la synthèse de cyanidine ou de delphinidine. On constate une accumulation simultanée de péonidine-3-gl et de pétunidine-3-gl en climat humide (millésime 2002). En revanche, on constate que le climat sec 134 (2003) favorise l’accumulation de flavonols, sans cependant affecter spécifiquement le flux métabolique vers les anthocyanes puisque la malvidine-3-gl n’est pas particulièrement affectée. L’acylation des anthocyanes est apparemment favorisée dans les 2 régimes climatiques 2002 et 2004. Ces acylations sont effectuées sur les anthocyanes dérivant des 2 branches indépendamment du climat. La dérivation des anthocyanes glycosylées permet leur stabilisation en les protégeant des glucosidases (Saito et Yamzaki, 2002). On ne met pas en évidence une augmentation des formes acylées associées à un éventuel stress lié au régime climatique. L’action différentielle de la température sur les enzymes de la voie de biosynthèse et éventuellement de dégradation des différentes formes naturelles des anthocyanes de la vigne peut être à l’origine de ce changement de profil métabolique. Tableau 3 : Composés phénoliques les plus significatifs définissant l’axe 1, représentant l’effet millésime après une analyse PLS des teneurs des extraits de pellicules de raisin en fonction du millésime. Variable PLSLoading1 Variable PLSLoading1 Dp-3g-ac +0.278 Pt-3g-cou -0.304 x7 +0.278 myricét-3-gl -0.252 Pn-3g +0.278 x6 -0.230 Pt-3g-ac +0.271 x9 -0.229 x2 +0.257 Mv-3g-cou -0.221 Pt-3g +0.247 x5 -0.197 x8 +0.214 quercet-3-gl -0.182 Dp-3g +0.193 Pn-3g-ac -0.125 Cy-3g +0.132 Mv-3g-ac -0.117 Cy-3g-ac +0.129 Pn-3g-cou +0.117 L’axe 2 a séparé les échantillons des millésimes 2002 (côté positif) et 2004 (côté négatif). Les variables qui expliquent la variabilité sont des flavonols inconnus et des anthocyanes coumariques du côté positif et des flavonols majeurs du côté négatif de PLS2 (données non montrées). V.1.2. Etude de l’effet type de sol 135 V.1.2.1. Profils métaboliques déterminés par RMN 1H en fonction de l’alimentation hydrique des sols Dans cette étude, nous cherchons à mettre en évidence un effet sol indépendamment de l’effet millésime. L’analyse PLS est donc conduite sur le même jeux de données analytiques (360 échantillons) mais classés en fonction des caractéristiques hydriques du sol. L’ensemble des parcelles échantillonnées au cours de 3 millésimes a été classé en 3 groupes, sec, moyen et humide en fonction du critère δ13C mesuré sur les sucres des raisins murs. Le profil RMN ne permet pas de discriminer les échantillons provenant des 3 types de sols (Figure 4). 8 PLS2 5.4% Humide 6 Moyen Sec 4 2 0 -30 -25 -20 -15 -10 -5 -2 -4 0 5 10 PLS1 13.7% -6 -8 -10 -12 -14 Figure 4 : Répartition des échantillons de raisin par la régression multivariée PLS en fonction des types de sols, appliquée aux 190 buckets de l’analyse RMN de 360 extraits de pellicules : représentation des échantillons de raisin collectés sur le réseau de parcelles sur les 3 classes de sols (sec, moyen et humide) pour les 3 millésimes. Les échantillons se trouvent mélangés au centre du plan, quelle que soit la classe du sol. Quelques individus sortent du lot. Ils correspondent aux raisins cultivés sur les parcelles les plus sèches (graveleuses) en 2003. Le fait de mélanger des millésimes secs et humides masque les effets sols. Les millésimes humides rapprochent le statut hydrique des vignes. En revanche, les millésimes secs augmentent les écarts entre les parcelles. 136 V.1.2.2. Profils métaboliques des acides aminés déterminés par CLHP en fonction de l’alimentation hydrique des sols Comme pour les données RMN, la composition en acides aminés ne permet pas de caractériser des types de sols classés sur le critère hydrique (Figure 5). PLS2 13.3% AA -10 -8 -6 -5 -4 -2 4 4 3 3 2 2 1 1 0 -1 Humide PLS2 13.3% Humide Moyen PLS2 0.5 13.3% B 0.4 Sec Moyen Sec 0.3 0.2 0 0 0.1 0 -1 2 5 4 6 10 8 PLS1PLS1 25.3% 25.3% 0.0 -0.5 -0.4 -0.3 -0.2 -0.1 0.0 -2 -2 -3 -3 -0.2 -4 -4 -0.3 -5 -5 -0.4 0.1 0.2 0.3 -0.1 0.4 0.5 PLS1 25.3% glu Figure 5 : Répartition des échantillons de raisin par la régression multivariée PLS en fonction des types de sols, appliquée à l’analyse des acides aminés de 360 extraits de pulpes. A) représentation des échantillons de raisin collectés sur les 3 millésimes sur des parcelles classées sec, moyen et humide). B) position des acides aminés les plus significatifs de l’axe 1 (les acides aminés les plus significatifs sont identifiés dans le Tableau 4). On observe un groupement indépendant du type de sol en 2 groupes qui ne sont pas encore caractérisés. L’analyse PLS n’est pas adaptée pour caractériser ces groupes inconnus car elle prend en compte l’hypothèse initiale de l’existence de groupes proposés par l’opérateur. L’analyse en composantes principales (ACP) qui établit les corrélations multiples sans groupes prédéfinis permet de vérifier que ces 2 groupes sont aussi bien caractérisés et correspondent à un comportement azoté différencié des vignes échantillonnées (non présenté). Le côté positif de l’axe 1 (Tableau 4) est associé à la présence de GABA, d’alanine, de thréonine et de proline. Tous ces acides aminés sont associés à des stress : anoxie (GABA), stress hydrique (proline), défense (thréonine). La partie négative de l’axe 1 est associée à la nutrition (glutamine, transport et transamination) et le stockage de l’azote (arginine). Ces acides aminés peuvent indiquer les raisins développés dans des conditions de bonne alimentation en azote. 137 Tableau 4 : Acides aminés les plus significatifs définissant l’axe 1, représentant l’effet sol après une analyse PLS des teneurs en acides aminés des extraits de pulpes de raisin. Variable PLSLoading1 Variable PLSLoading1 GABA +0.361 Met -0.180 Ala +0.300 Arg -0.291 Gly +0.286 Gln -0.426 Thr +0.275 Glu +0.270 Ser +0.262 Pro +0.199 Asp +0.172 V.1.2.3. Profils métaboliques des composés phénoliques déterminés par CLHP en fonction de l’alimentation hydrique des sols L’effet sol sur la composition phénolique est très peu marqué. La PLS (Figure 6) montre une indication de groupement, mais avec beaucoup de recouvrements. Les parcelles sèches et moyennes sont plus représentées dans la partie négative de l’axe 1 (Figure 6). Cet axe est décrit par des anthocyanes secondaires, certaines acylées, et des flavonols du côté positif de l’axe 1 (Tableau 5). 5 A A 3 1 -8 -8 -6 -6 -4 -4 -2 -2 5 PLS2 16.8% PLS2 16.8% 3 Humide Humide Moyen Sec Sec -3 -3 -5 -5 0.2 PLS1 20.9% 1 0 -1 -1 PLS2 0.4 16.8% 0.3 B Moyen 0 22 44 66 PLS1 20.9% 0.1 8 PLS1 20.9% 8 -0.5 0.0 -0.4 -0.3 -0.2 -0.1 0 -0.1 0.1 0.2 0.3 Dp-3g 0.4 Pt3g -0.2 -0.3 -0.4 -7 -7 -0.5 Figure 6 : Répartition des échantillons de raisin par la régression multivariée PLS en fonction des types de sols, appliquée à l’analyse des composés phénoliques de 360 extraits de pellicules. A) représentation des échantillons de raisin collectés sur les sols sec, moyen et humide pour les 3 millésimes. B) position des composés phénoliques les plus significatifs de l’axe 1 (Tableau 5). 138 Cette structure est comparable à celle observée en fonction des millésimes. Les situations humides favorisent l’accumulation de flavonols et défavorisent les anthocyanes minoritaires. De même, on ne constate pas de modification de la teneur en malvidine-3-gl. Tableau 5 : Composés phénoliques les plus significatifs définissant l’axe 1, représentant l’effet des sols secs, moyens et humides pour les 3 millésimes après une analyse PLS. Variable PLSLoading1 Variable PLSLoading1 Dp-3-gl +0.301 x9 -0.376 Pt-3-gl +0.282 isorhamn-3-gl -0.287 Cy-3-g-ac +0.261 x6 -0.274 Cy-3-gl +0.246 x3 -0.264 Dp-3-g-cou +0.225 Mv-3-g-ac -0.26 Dp-3-g-ac +0.132 quercet-3-gl -0.227 Pt-3-g-ac +0.118 kaempf-3-gl -0.209 V.2. Etude des effets millésimes, types de sols et cépages à Saint-Emilion. Nous disposons d’un échantillonnage de raisins collectés en 2002, 2003, 2004 sur 3 parcelles de l’appellation Saint-Emilion bien décrites par ailleurs (Van Leeuwen et al., 2004) et pour 3 cépages (‘Cabernet Sauvignon’, ‘Cabernet franc’ et ‘Merlot noir’ en 2003 et 2004). Ces données permettent de préciser l’étude précédente et en particulier de caractériser l’effet cépage. L’analyse PLS a été réalisée avec les données RMN et CLHP acides aminés et composés phénoliques des pellicules de raisin de cépages rouges (‘Merlot noir’, ‘Cabernet-Sauvignon’ et ‘Cabernet franc’). Les effets millésimes et sols ont été recherchés sur ce sous échantillon pour vérifier que cet échantillonnage restreint est cohérent avec l' échantillon étendu présenté précédemment. V.2.1. L’étude de l’effet millésime à Saint-Emilion V.2.1.1. Profils métaboliques déterminés par la RMN 1H en fonction du millésime L’analyse PLS des données RMN montre un effet millésime très significatif et comparable à celui observé sur le réseau complet (Figure 1). Le millésime 2003 est intermédiaire entre les 2 autres millésimes, et il est aussi très dispersé (Figure 7). 139 A A PLS2 14.6% 10PLS2 14.6% -15 -10 -10 -5 -5 0.14 0.12 2004 0.10 0 0 -5 B 2004 5 5 -15 20022002 2003 2003 10 0.08 0 0 5 5 10 -5 10 15 15 0.06 PLS1 30.1% PLS1 0.04 30.1% -10 0.02 -10 -0.150 -15 -15 -0.100 -0.050 0.00 0.000 -0.02 0.050 0.100 0.150 -0.04 -20 -20 -0.06 Figure 7 : Répartition des échantillons de raisin Saint-Emilion par la régression multivariée PLS en fonction des millésimes, appliquée aux 190 buckets de l’analyse RMN de 78 extraits de pellicules. A) représentation des échantillons de raisin, 3 cépages collectés sur les 3 parcelles en 2002, 2003, 2004. B) position des buckets les plus significatifs de l’axe 1 (les buckets les plus significatifs sont identifiés dans le Tableau 6). Le premier axe est expliqué du côté positif par des résonances de composés aromatiques (Tableau 6). Du côté négatif il est associé à des résonances de sucres. Ce profil est très similaire à celui observé sur l’ensemble du réseau. 140 Tableau 6 : Buckets les plus significatifs définissant l’axe 1, représentant l’effet millésime après une analyse PLS des données RMN des extraits de pellicules de raisin provenant de SaintEmilion. Sucres : Glucose + Fructose + Saccharose Bucket 5.06 PLS Loading Bucket Composé Saccharose + inconnu Fructose (doublet) +0.133 4.10 Composé 6.94 6.86 phénolique Composé phénolique Composé phénolique 7.06 +0.130 3.78 +0.126 3.70 6.78 6.62 6.90 6.46 Glucose + Fructose Fructose + -0.108 4.18 Proline -0.108 Fructose + Composé +0.121 Composé phénolique Composé phénolique Composé phénolique Composé phénolique Composé phénolique -0.112 Saccharose + +0.124 6.82 -0.125 Sucres Composé phénolique 6.74 PLS Loading 3.98 inconnu -0.099 +0.120 +0.120 +0.120 +0.120 +0.118 Le deuxième axe a discriminé les millésimes 2002 (du côté positif) et 2003 (du côté négatif). Les résonances qui expliquent la variabilité ont été identifiés comme des sucres et la proline (2002) et des acides aminés (valine, leucine et GABA) pour 2003 (non présentées). V.2.1.2. Profils métaboliques des acides aminés déterminés par la CLHP en fonction du millésime L’effet millésime sur le profil d’acides aminés (Figure 8) est proche de celui obtenu avec l’ensemble de l’échantillonnage (Figure 2). Le millésime 2003 est très individualisé. Les millésimes 2002 et 2004 son proches mais pas confondus. Les acides aminés qui expliquent l’axe 1 sont identiques à ceux identifiés sur l’échantillon complet (Tableau 7). 141 AA PLS2 PLS2 9.9% 9.9% 5 4 B 5 0.6 PLS2 9.9% 4 0.4 33 0.2 2002 22 2003 PLS1 2004 37.5% 11 -6 -6 -4 -4 -2 -2 0 0.0 -0.5 -0.4 -0.3 -0.2 -0.1 0.0 0.1 -0.2 0 0 -1 -1 0 2 2 4 4 6 2002 6 -3 -3 0.3 0.4 0.5 PLS1 37.5% -0.4 PLS1 37.5% -2 -2 0.2 2003 -0.6 2004 -0.8 Figure 8 : Répartition des échantillons de raisin par la régression multivariée PLS en fonction des millésimes, appliquée à l’analyse des acides aminés de 78 extraits de pulpes. A) représentation des échantillons de raisin, 3 cépages, collectés sur le réseau de 3 parcelles en 2002, 2003, 2004. B) position des acides aminés les plus significatifs de l’axe 1 (Tableau 7). Tableau 7 : Acides aminés les plus significatifs définissant l’axe 1, représentant l’effet millésime après une analyse PLS des teneurs en acides aminés des extraits de pellicules de raisin de SaintEmilion. Variable PLSLoading1 Variable PLSLoading1 Leu +0.386 His -0.368 Pro +0.277 Arg -0.291 Ser +0.276 Asn -0.284 Ala +0.273 Met -0.263 GABA +0.195 Lys -0.236 Glu +0.183 Gln -0.178 Gly +0.167 Asp +0.164 142 L’axe 2 discrimine quelques échantillons des millésimes 2002 et 2004. Du côté positif, les acides aminés caractérisant des échantillons du millésime 2002 sont le glutamate, l’alanine et l’aspartate, tandis que du côté négatif (2004) sont serine et proline que sont les acides aminés significatifs (données non présentées). V.2.1.3. Profils métaboliques des composés phénoliques déterminés par la CLHP en fonction du millésime La variabilité des teneurs en composés phénoliques sépare très clairement les millésimes selon le 1er axe de la PLS (Figure 9). L’année 2004 est intermédiaire entre 2002 et 2003. PLS2 6 PLS2 6 18.8 A A 2002 2003 2003 B 2002 18.9% 44 0.50 0.40 2004 2004 0.30 22 0.20 0.10 -6 -6 -4 -4 -2 -2 00 0 -2 -2 0 2 2 4 4 6 PLS1 31.8%PLS1 6 -0.400 -0.300 -0.200 -0.100 31.9% 0.00 0.000 0.100 0.200 0.300 0.400 -0.10 -0.20 -4 -4 -6 -6 -0.30 -0.40 Figure 9 : Répartition des échantillons de raisin par la régression multivariée PLS en fonction des millésimes, appliquée à l’analyse des composés phénoliques de 78 extraits de pellicules. A) représentation des échantillons de raisin, 3 cépages, collectés sur un réseau de 3 parcelles en 2002, 2003, 2004 à Saint-Emilion. B) position des composés phénoliques les plus significatifs de l’axe 1 (les composés phénoliques les plus significatifs sont identifiés dans le Tableau 8). Ce profil métabolique est très proche de celui obtenu avec les dosages RMN, qui s’adressent à des constituants différents (sucres, acides organiques et acides aminés). Le premier axe est décrit par la péonidine-3-gl, des formes acylées d’anthocyanes du côté positif (Tableau 8). Le côté négatif est expliqué par des teneurs plus élevées en flavonols. La malvidine-3-gl, la forme la plus abondante, ne participe pas à la différenciation entre les millésimes. Des composés absorbant à 360 nm inconnus (X) apparaissent comme particulièrement actifs en année sèche. Il sera utile de procéder à leur identification. 143 Le deuxième axe a très bien discriminé les millésimes 2002 et 2004. Du côté positif (2002), des flavonols inconnus et des anthocyanes acylées et coumariques sont les marqueurs du millésime 2002. Du côté négatif, des flavonols majeurs (quercetine-3-glucoside et isorhamnetine-3glucoside) et la delphinidine-3-glucoside marquent le millésime 2004 (données non présentées). Tableau 8 : Composés phénoliques les plus significatifs définissant l’axe 1, représentant l’effet millésime après une analyse PLS des teneurs des extraits de pellicule de raisin en fonction du millésime à Saint-Emilion. Variable PLSLoading1 Variable PLSLoading1 x7 +0.319 myricétine-3-gl -0.300 Pn-3-gl +0.287 x6 -0.286 Pt-3-gl-ac +0.256 x9 -0.279 Dp-3-gl-ac +0.222 Pt-3g-cou -0.275 Pt-3-gl +0.196 Mv-3gl-cou -0.203 Cy-3-gl-ac +0.194 x5 -0.172 Cy-3-gl +0.165 Mv-3-gl-ac -0.168 Pn-3-gl-cou +0.160 quercetine-3-gl -0.160 Dp-3-gl +0.149 isorhamnetine-3-gl -0.142 V.2.2. L’étude de l’effet type de sol à Saint-Emilion Les sols ont été classés en 3 types, secs, moyen et humides, comme dans le réseau étendu. Cependant, nous disposons d’informations plus précises sur leur texture (δ13C) et l' offre en eau par un suivi depuis 10 ans des potentiels hydriques et de la discrimination isotopique. La parcelle sableuse assure en général une alimentation en eau de la vigne non limitante du fait de la présence d’une nappe d’eau accessible aux racines de la vigne. La parcelle argileuse met à disposition de la vigne une réserve moyenne à faible. La parcelle graveleuse est caractérisée par une réserve utile en eau limitant pour la plupart des millésimes. 144 V.2.2.1. Profils métaboliques déterminés par la RMN 1H en fonction du type de sol Les résultats de l’analyse des profils métaboliques issus de la méthode par RMN 1H sont présentés dans la Figure 10. Cette analyse ne permet pas de séparer les groupes associés clairement aux caractères hydriques de la parcelle. Ce résultat confirme les observations réalisées sur l’ensemble du réseau. On observe un groupe constitué par des raisins des 3 parcelles au centre du plan. Les échantillons de la parcelle graveleuse en 2003 se détachent clairement. L’effet sol n’est très significatif que dans les parcelles à faible réserve utile et en année sèche. On peut conclure à l’existence d’un effet sol mais avec une forte interaction avec le climat de l’année. Cependant, au centre du plan, la distribution des points expérimentaux suggère une classification selon le type de sol. Les parcelles argileuses sont distribuées principalement du côté positif de l’axe 1, les parcelles graveleuses sont plutôt du côté négatif. Les parcelles sableuses, qui sont les mieux alimentées en eau, sont intermédiaires. Ce dispositif expérimental permet donc d’identifier les variables métaboliques associées au sol indépendamment de l’effet millésime. A -22 A -22 PLS2 PLS2 17.8% 17.8% -17 -17 -12 -12 -7 -7 15 15 10 10 5 5 0 0 -2 -2 -5 0.10 0.05 PLS1 16.3% 3 -5 3 8 8 PLS1 16.3% -10 -10 -15 -15 -20 -20 PLS2 0.15 17.8% B -0.20 -0.15 -0.10 -0.05 0.00 0.00 0.05 0.10 -0.05 0.15 PLS1 16.3% -0.10 Sandy Sandy Gravelly Gravelly ClayClay -0.15 -0.20 Figure 10 : Répartition des échantillons de raisin par la régression multivariée PLS en fonction des types de sols, appliquée à l’analyse RMN de 78 extraits de pellicules. A) Régression partielle en fonction du type de sol pour les 3 millésimes et les 3 cépages. Sol sableux, réserve en eau non limitante (nappe), sol argileux, réserve en eau moyenne, sol graveleux, faible offre en eau. B) Répartition des principaux signaux RMN (buckets) décrivant l' axe PLS 1 (Tableau 9). Les principales variables (buckets) qui décrivent l’axe 1 sont rapportées dans le Tableau 9. Le côté positif est défini par des buckets exclusivement situés dans le massif des résonances des 145 sucres (glucose, fructose et inconnu). La partie négative est définie par des résonances d’acides aminés (alanine, proline et GABA). Tableau 9 : Principaux buckets décrivant l' axe 1 de l' analyse PLS des dosages de métabolites par RMN des extraits de pellicules de raisins, 3 cépages collectés sur 3 parcelles, sèche, moyenne et bien alimentée en eau en 2002, 2003, 2004. Sucres : Glucose + Fructose + Saccharose Variable 3.50 PLSLoading1 Variable Glucose +0.105 1.50 Fructose + PLS Loading1 Alanine -0.154 Proline Composé 4.02 inconnu +0.104 Glucose + 3.90 Saccharose -0.151 2.34 GABA +0.094 -0.148 3.02 Fructose + Alanine 3.58 Glucose +0.094 1.46 -0.143 3.74 Sucres +0.083 1.94 GABA + Proline -0.142 3.26 Glucose +0.074 2.38 Proline -0.142 3.42 Glucose +0.069 V.2.2.2. Profils métaboliques des acides aminés déterminés par la CLHP en fonction du type de sol L’analyse PLS des données analytiques des acides aminés montre des groupes mal définis (Figure 11). On retrouve le groupement observé sur l’échantillon complet (Figure 5). Des échantillons appartenant aux trois types de sol sont regroupés dans la partie négative de l’axe 2. Cependant, on peut observer que les échantillons de la parcelle argileuse sont bien séparés des 2 autres groupes (grave et sable). Le sol argileux est intermédiaire pour l’alimentation en eau de la vigne, mais proche du sol graveleux. L’alimentation azotée de la vigne dans ces parcelles n’a pas été évaluée en détail. On observe cependant que les raisins des 3 parcelles ont des teneurs en acides aminés libres différentes (Tableau 10). Les raisins de la parcelle de grave sont beaucoup plus riches en acides aminés libres. La parcelle argileuse et la parcelle sableuse sont peu différentes. Le niveau d’alimentation en azote ne permet donc pas d’expliquer le profil « acides aminés » des raisins de la parcelle argileuse. La PLS révèle un effet qui n' est ni associé à la sécheresse ni à l' alimentation azotée. La texture du sol et son effet sur le fonctionnement du système racinaire de la vigne 146 pourraient expliquer ce profil particulier de raisins produits sur ce sol argileux. Les acides aminés qui décrivent cet axe sont le GABA, la proline du côté positif et l’arginine et la glutamine du côté négatif. Ce sont les mêmes acides aminés qui établissent l’axe qui discrimine les groupes de sol établis pour l’échantillonnage complet (Figure 5 et Tableau 4). Il faut noter une inversion du sens de l’axe entre les 2 analyses multivariées, ce qui ne modifie pas l’analyse comparée de ces 2 études de l’effet sol. Tableau 10 : Teneur en azote aminé libre de la pulpe de raisins (µgN/g pulpe) récoltés sur 3 parcelles de Saint-Emilion en 2002, 2003, 2004. millésime sable grave argile 2002 555±45 1038±30 339±35 2003 2006±103 8293±508 2222±84 2004 1441±69 2469±142 1455±98 147 5 PLS2 PLS2 25.0% 25.0%4 A -6 -6 -4 -4 -2 -2 5 4 3 3 2 2 1 1 0 0 -1 0-1 -2 -2 -3 -3 -4 -4 -5 -5 B Sandy Sable Gravelly Clay 2 2 4 4 Ala 0.5 0.4 grave 0.3 Argile GABA PLS1 20.6% 0 0.6 PLS2 25.0% 0.2 0.1 Pro 6 6 -0.5 Gly -0.4 PLS1 20.6% -0.3 0.0 -0.2 -0.1 -0.1 0.0 0.1 0.2 0.3 Gln -0.2 Arg 0.4 PLS1 20.6% -0.3 -0.4 -0.5 Figure 11: Répartition des échantillons de raisin par la régression multivariée PLS en fonction des types de sols, appliquée à l’analyse CLHP des acides aminés de 78 extraits de pellicules. A) Régression partielle en fonction du type de sol pour les 3 millésimes et les 3 cépages. Sol sableux, réserve en eau non limitante (nappe), sol argileux, réserve en eau moyenne, sol graveleux, faible offre en eau en fonction de la teneur en acides aminés. B) Répartition des principaux acides aminés décrivant les axes 1 et 2 de la PLS (Tableau 11). Tableau 11 : Poids relatif des acides aminés qui définissent le premier axe de la PLS effet type de sol, sec, moyen et humide (analyse de la pellicule de 78 lots raisins mûrs de 3 cépages et de 3 millésimes). Variable PLSLoading1 Variable PLSLoading1 Arg 0.356 Gly -0.449 Gln 0.247 GABA -0.376 Thr 0.199 Pro -0.319 Glu -0.266 Asp -0.249 148 V.2.2.3. Profils métaboliques des composés phénoliques déterminés par la CLHP en fonction du type de sol Le profil des composés phénoliques en fonction du type de sol (Figure 12) montre une grande dispersion des échantillons. La variabilité due aux millésimes et aux cépages (chapitre V.3.3.) surpasse l' effet sol. Les écarts entre parcelles sont variables en fonction des millésimes. AA Sandy 4 PLS2 16.4 4 PLS2 16.4% 3 Gravelly 3 PLS2 16.4 0.4 B 0.3 Clay 2 2 0.2 Sable grave 1 1 0.1 argile 0 0 -8 -8 -6 -6 -4 -4 -2 -2 0 0 0 22 -1 -1 -4 -5 66 -0.4 -0.3 -0.2 -0.1 0 0.1 0.2 0.3 -0.1 PLS 1 22.0 PLS1 22.0% - 2 -2 -3 4 0.4 PLS 1 22.0 -0.2 -3 -0.3 -4 -0.4 -5 -0.5 Figure 12 : Répartition des échantillons de raisin par la régression multivariée PLS en fonction du type de sol, appliquée à l’analyse des composés phénoliques de 78 extraits de pellicules. A) représentation des échantillons de raisin, 3 cépages, collectés sur un réseau de 3 parcelles en 2002, 2003, 2004 à Saint-Emilion. B) position des composés phénoliques les plus significatifs de l’axe 1 (les composés phénoliques les plus significatifs sont identifiés dans le Tableau 12). On observe que les variables actives (Tableau 12) sont les anthocyanes déjà identifiées (Tableau 5). Par contre le côté positif de l' axe 1 révèle pour la première fois le rôle de la malvidine3-gl. Cependant, le pouvoir discriminant de cet axe est insuffisant pour exploiter ces profils. Tableau 12 : Composés phénoliques les plus significatifs définissant l’axe 1, représentant l’effet sol après une analyse PLS des teneurs des extraits de pellicule de raisin en fonction du millésime à Saint-Emilion. Variable PLSLoading1 Variable PLSLoading1 Mv-3-gl-cou +0.274 Pt-3-gl -0.368 Mv-3-gl-ac +0.268 Cy-3-gl -0.343 x9 +0.238 Dp-3-gl -0.337 x8 +0.199 Cy-3gl-ac -0.323 Mv-3-gl +0.187 Dp-3-gl-ac -0.229 x3 +0.185 Pt-3-gl-ac -0.149 V.3. Etude de l’effet cépage à Saint-Emilion 149 V.3.1. Profils métaboliques déterminés par la RMN 1H en fonction des cépages Cette étude a porté sur 2 millésimes (2003 et 2004) car nous ne disposions pas d’échantillons ‘Merlot noir’ en 2002. L’analyse PLS des données analytiques RMN révèle un effet cépage très significatif (Figure 13). Le ‘Cabernet franc’ est clairement séparé du ‘Merlot noir’ et du ‘Cabernet-Sauvignon’. Les échantillons de ‘Cabernet-Sauvignon’ sont séparés en 2 lots. Les échantillons ‘Cabernet-Sauvignon’ qui sont situées dans la partie négative de l’axe sont issus des parcelles argileuses et graveleuses en 2003. On peut noter que le cépage ‘Cabernet franc’ présente aussi une dispersion mais beaucoup moins marquée que le ‘Cabernet-Sauvignon’. L’homogénéité de la réponse de ‘Merlot noir’ indépendamment du sol et du millésime est remarquable. AA PLS2 PLS2 22.3% 22.3% 1010 B PLS2 22.3% 0.15 0.1 5 5 0.05 - 20-20 - 15-15 - 10-10 -5-5 0 0 0 0 -5 -5 55 1010 PLS1 PLS1 18.5% -0.200 -0.150 -0.100 -0.050 18.5% - 10-10 MN - 15-15 0 0.000 0.050 -0.05 0.100 0.150 0.200 PLS1 18.5% -0.1 MN CF CF -0.15 CS CS - 20-20 -0.2 Figure 13 : Répartition des échantillons de raisin à Saint-Emilion par la régression multivariée PLS en fonction des cépages, appliquée aux 190 buckets de l’analyse RMN de 54 extraits de pellicules. A) représentation des échantillons de raisin, ‘Merlot noir’ (MN), ‘Cabernet-Sauvignon’ (CS) et ‘Cabernet franc’ (CF) collectés pendant 2 millésimes, sur les 3 parcelles. B) position des buckets les plus significatifs de l’axe 1 (les buckets les plus significatifs sont identifiés dans le Tableau 13). Le premier axe (Tableau 13) est décrit du côté positif par des résonances dans le massif de sucres. Le glucose semble intervenir (4.62 ppm) ainsi que la saccharose (5.42 ppm) et le fructose (3.7, 3.98, 3.66). Du côté négatif, on note des résonances dans la zone des substances aromatiques (>6 ppm), des acides aminés (2.38 ppm, proline), et dans la zone des sucres. Le deuxième axe est expliqué par les sucres (glucose et saccharose) du côté positif et par des acides aminés du côté négatif (isoleucine, GABA et proline). 150 Tableau 13 : Buckets les plus significatifs définissant l’axe 1, représentant l’effet cépage après une analyse PLS des données RMN des extraits de pellicules de raisin à Saint-Emilion. Sucres : Glucose + Fructose + Saccharose Variable PLSLoading1 Variable Fructose + 3.7 3.98 3.66 3.38 3.86 Glucose Fructose + Composé inconnu Glucose + Fructose Glucose + Proline Sucres PLSLoading1 Composé +0.151 3.10 inconnu -0.168 Glucose +0.147 3.50 +0.145 3.42 +0.144 3.90 +0.141 3.74 Glucose + -0.163 Glucose Glucose + Saccharose Sucres -0.159 -0.153 -0.148 Fructose Composé 4.62 inconnu +0.132 Glucose 3.46 3.78 5.42 Sucres Saccharose Composé +0.116 6.70 phénolique -0.136 +0.112 5.26 Glucose -0.135 +0.111 6.66 +0.110 2.38 Composé 5.94 inconnu -0.141 4.14 Composé phénolique Proline -0.129 -0.126 V.3.2. Profils métaboliques des acides aminés déterminés par la CLHP en fonction des cépages La composition en acides aminés ne permet pas de distinguer les cépages (Figure 14, Tableau 14). La variabilité provient principalement des facteurs environnementaux. 151 AA 6 MN 5 CF 4 4 CS 3 3 PLS26 PLS2 16.0% 16.0% 5 2 -4 -4 -2 -2 -3 -1 1 0 0 0 -1 -2 -3 arg -0.4 Cabernet Franc -0.3 PLS1 Cabernet Sauvignon 2 1 2 4 3 6 4 0 -0.2 -0.1 0 0.1 -0.2 17.2% 0 val 0.2 Merlot 2 1 PLS2 16.0% 0.4 B 0.2 0.3 Phe PLS1 17.2% -0.4 5 0.4 GABA -1 -0.6 -2 Glu -3 -0.8 -4 -4 Figure 14 : Répartition des échantillons de raisin par la régression multivariée PLS en fonction des cépages, appliquée à l’analyse des acides aminés de 54 extraits de pulpes. A) représentation des échantillons de raisin, ‘Merlot noir’ (MN), ‘Cabernet-Sauvignon’, (CS) et ‘Cabernet franc’ (CF) collectés pendant 2 millésimes, sur les 3 parcelles. B) position des acides aminés les plus significatifs de l’axe 1 (Tableau 14). Tableau 14 : Acides aminés les plus significatifs définissant l’axe 1, représentant l’effet cépage après une analyse PLS des données acides aminés extraits de pellicules de raisin Saint-Emilion. Variable PLSLoading1 Variable PLSLoading1 Met +0.345 Arg -0.276 Val +0.334 Gly -0.104 GABA +0.313 Thr +0.301 Phe +0.297 Ala +0.288 Glu +0.285 Ile +0.250 Asn +0.208 Lys +0.202 V.3.3. Profils métaboliques des composés phénoliques déterminés par la CLHP en fonction des cépages Le profil phénolique sépare très clairement les 3 cépages, indépendamment du millésime et des caractéristiques du sol. C' est un résultat attendu car les métabolites secondaires du raisin sont 152 sous contrôle génétique (Forveille et al., 1996). Ce résultat confirme l' efficacité de la méthode employée et le pouvoir discriminant des composés phénoliques (Figure 15). 4 A 3 -4 -6 -2 -4 0.3 CS 2 0.2 PLS1 24.2 1 1 0.1 Pt3g-cou 0 0 2 -6 PLS2 15.6 0.4 B MN CF PLS2 4 15.6% 3 0 -2 -1 -1 -2 -2 -3 -3 -4 -5 0 2 -4 -5 2 4 4 PLS1 24.2% 66 0.0 -0.4 -0.3 -0.2 -0.1 -0.1 0.0 -0.2 0.1 0.2 0.3 0.4 Pg3g-cou -0.3 Merlot -0.4 Cabernet franc -0.5 Cabernet Sauvignon Figure 15 : Répartition des échantillons de raisin par la régression multivariée PLS en fonction des cépages, appliquée à l’analyse des composés phénoliques de 54 extraits de pellicules. A) représentation des échantillons de raisin, Merlot noir’ (MN), ‘Cabernet-Sauvignon’, (CS) et ‘Cabernet franc’ (CF) collectés pendant 2 millésimes, sur les 3 parcelles. B) position des composés phénoliques les plus significatifs de l’axe 1 (Tableau 15). Les formes coumariques, acylées et la malvidine-3-gl sont les principales anthocyanes qui participent à la discrimination de ces 3 cépages (Tableau 15). La malvidine-3-glucoside est un marqueur du cépage ‘Cabernet-Sauvignon’, situé du côté négatif de l’axe 1 (Roggero, Archier et Cohen, 1992). Tableau 15 : Composés phénoliques les plus significatifs définissant l’axe 1, représentant l’effet cépage après une analyse PLS des composés phénoliques extraits de pellicules de raisin provenant de Saint-Emilion. Variable PLSLoading1 Variable PLSLoading1 Pt-3-gl-cou +0.360 Mv-3-gl -0.324 Dp-3-gl-cou +0.355 Mv-3-gl-ac -0.236 Pn-3-gl-ac +0.300 isorhamnetine-3-gl -0.214 Cy-3-gl-ac +0.262 x7 -0.170 Cy-3-gl +0.253 kaempferol-3-gl -0.144 Pt-3-gl +0.218 x9 -0.144 Pn-3-gl-cou +0.209 Quercetine-3-gl -0.133 153 Discussion Cette étude permet d' évaluer l' effet du millésime et du sol sur un réseau étendu de parcelles et un réseau restreint. Le réseau de 3 parcelles est établi dans le même domaine viticole, ce qui permet d' homogénéiser les variables culturales et climatiques. Les effets sont comparables entre les 2 réseaux et les conclusions générales sont les suivantes. L' effet millésime sur les profils métaboliques prime sur les autres sources de variation. Il est particulièrement significatif sur les profils établis à partir des signaux RMN (Figure 1). L' interprétation métabolique de ces profils n' est pas très facile car les signaux RMN (buckets) qui définissent le 1er axe discriminant sont indifférenciés. On peux les ranger dans des classes de composés, sucres et composés phénoliques, qui sont inconnus. Il est intéressant de noter que le millésime 2003, le plus extrême en terme climatique, est situé entre les millésimes 2002 (humide) et 2004 (normal). Il n' y a pas d' interprétation à cette observation. Le profil métabolique des composés phénoliques est bien discriminant (Figure 3). Le millésime 2003 est très distinct des 2 autres. On note cependant que 2004 est plus proche de 2003 que de 2002. Ces rapprochements ne sont pas les mêmes si on considère les profils d' acides aminés (Figure 2). Le millésime 2003 est bien différencié, mais 2002 et 2004 sont confondus. Le profilage métabolique des raisins en fonction d' un facteur de l' environnement dépend donc de la nature de métabolites, métabolites secondaires, terminaux, de stress (composés phénoliques, proline...), ou métabolites intermédiaires ou d' accumulation (sucres, acides aminés, acides organiques). Les effets sols, à l' échelle d' une région viticole, sont peu visibles (Figures 4, 5, 6), quel que soit le type de métabolite. La variabilité liée au millésime masque les autres sources de variabilité. L' analyse des profils métaboliques sur le réseau de 3 parcelles à Saint-Emilion a permis de montrer que cet effet sol peut être détecté par les profils métaboliques. Malgré l' échantillonnage plus restreint sur le petit réseau, il a été possible de révéler des effets sol par l' analyse RMN en présence d’un effet millésime (Figure 10). Mais il existe une très forte interaction entre la nature du sol et les caractéristiques hydriques du millésime. Les parcelles à faible réserve utile sont d' autant mieux individualisées que le millésime est sec. D' autre part, l' observation des groupes de profils RMN et acides aminés montre que le sol argileux peut être individualisé. Il ne semble pas que ce soit les caractéristiques hydriques qui soient en cause car la réserve utile de ce sol est intermédiaire entre celle du sol sableux et celle du sol graveleux. Il se rapproche du sol graveleux avec une réserve utile faible. Par ailleurs, l' alimentation azotée des raisins évaluée par la teneur en azote aminé de moûts rapproche les sols argileux et sableux (Tableau 10). Ces observations semblent indiquer que l' effet argile sur les profils métaboliques est spécifique de la nature de ce sol et pas simplement de sa réserve utile et/ou de sa capacité à fournir de l' azote à la vigne. La texture argileuse est caractérisée par une conductivité hydraulique et une activité de minéralisation de la 154 matière organique modérée (Rawls et al., 1982). On peut penser que ces caractères participent à la typicité des raisins produits sur ce type de sol. L’effet génétique étudié sur les trois cépages rouges les plus cultivés dans le Bordelais a été très bien discriminé avec le profil des composés phénoliques. Les trois cépages ont été séparés. La profil RMN a permis de discriminer le ‘Cabernet franc’, tandis que ‘Merlot noir’ et ‘cabernetSauvignon’ ont été mélangés, ce dernier présentant une grande diversité. Le profil des acides aminés n’a pas permis de discriminer les trois cépages. Le profil métabolique s' avère un outil intéressant pour comparer des lots de raisins produits en conditions viticoles, donc soumis à une variabilité des facteurs du milieu difficile à appréhender de façon synthétique. Le profil RMN permet une discrimination des millésimes intéressante. Les profils métaboliques ciblés comme les acides aminés et les composés phénoliques apportent des informations complémentaires différentes du fait de la nature de chacun des processus métaboliques qui sont impliqués. 155 CONCLUSIONS 156 CONCLUSIONS Dans le présent travail, la détermination de profils métaboliques de pellicules et pulpes de raisins a été réalisée afin de comprendre les effets de l’environnement sur la composition du raisin. Nous avons étudié les effets du climat, en utilisant des échantillons issus de trois millésimes, 2002, 2003 et 2004, du type de sol, par rapport à l’alimentation hydrique des sols, déterminée par l’analyse du δ13C, l’effet du microclimat des grappes (température et lumière) et l’effet cépage. Trois cépages rouges (‘Cabernet-Sauvignon’, ‘Cabernet franc’ et ‘Merlot noir’) et un cépage blanc (‘Sauvignon’), ont été étudiés. Différents outils analytiques ont été utilisés pour l’acquisition des profils. Nous avons utilisé la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire du proton (RMN 1 H) et la chromatographie liquide haute performance (CLHP) des composés phénoliques et des acides aminés pour la caractérisation de lots de raisins. Ensuite nous avons appliqué des méthodes statistiques multivariées (l’analyse en composantes principales, ACP et l’analyse par régression partielle, PLS) pour discriminer différents lots de raisins par rapport à leur composition biochimique. 1) Comparaison de trois types de profils métaboliques: RMN 1H, CLHP des composés phénoliques, CLHP des acides aminés, appliqués à des extraits de pulpe et de pellicule de raisin Analyse RMN 1H d’extraits hydro-alcooliques bruts L’analyse des extraits de raisins par RMN 1H s’est montrée efficace pour discriminer des lots échantillonnés en différents vignobles dans le Bordelais. C’est une méthode rapide qui permet d’avoir beaucoup d’informations sur la composition biochimique des raisins, principalement sur les sucres, les acides aminés et les acides organiques. La technique ne détecte que les composés les plus abondants du raisin. Des protons des composés phénoliques peuvent être détectés, mais le signal est faible et les composés ne sont pas identifiés en RMN 1D en raison de leur complexité. Dans la gamme des métabolites primaires, beaucoup de résonances (buckets) discriminantes des effets millésime, sol ou climat ont été identifiées. Dans la zone de 3,2 à 4,5 ppm, le spectre présente de nombreuses résonances attribuées aux sucres les plus abondants (glucose, fructose et saccharose). Certaines de ces résonances contribuent à la discrimination entre les différents groupes que nous avons étudiés. Compte tenu de l’abondance des sucres, on peut penser qu’il s’agit de glucose, fructose ou de saccharose. Cette hypothèse est confirmée si par ailleurs d’autres résonances identifiées des sucres (fructose : 4,10 ppm, glucose : 4,64 ppm, saccharose : 5,42 ppm…) participent à la discrimination. Cette zone du spectre peut comporter des 157 signaux d’acides aminés et d’acides organiques. Dans la zone entre 0,8 à 3,0 ppm, toutes les résonances majeures ont été identifiées et attribuées à des acides aminés et des acides organiques. En revanche, aucune résonance n’a pu être identifiée dans la zone entre 5,5 et 8,8 ppm. Nous les avons attribuées aux composés phénoliques du raisin, mail il faudra effectuer leur identification pour confirmer cette hypothèse. Un travail d’identification détaillée des signaux reste à faire pour exploiter de façon ciblée toutes les informations contenues dans ces spectres. La technique RMN 1 H permet donc à la fois des comparaisons de raisins ciblées sur une vingtaine de métabolites primaires et non ciblée d’approche globale. L’efficacité de la RMN pour la comparaison qualitative, appliquée à des extraits bruts est limitée, car elle est peu sensible aux métabolites secondaires (phénoliques). La purification des extraits pourrait améliorer les performances de la technique, mais on perdrait les avantages de la simplicité de la méthode qui permet de traiter de nombreux échantillons. Inversement, l’évolution des techniques d’extraction et de mesure permettant d’éviter le remplacement des protons de l’eau par du deutérium (extraction directe à l’aide d’un mélange méthanol-tampon deutéré puis séquence de pré-saturation, Le Gall et al. 2003) apporterait une simplification méthodologique intéressante et permettrait des mesures rapides en routine sur de nombreux échantillons. Analyse par CLHP d’extraits polyphénoliques bruts Les polyphénols de la pellicule et de la pulpe sont généralement les composés les plus discriminants. Dans les analyses discriminantes sur un grand nombre d’échantillons (3 millésimes), ils ont expliqué plus efficacement la variabilité que les autres profils métaboliques (RMN, acides aminés). Dans cette étude nous n’avons considéré que les anthocyanes et les flavonols dosés dans des extraits éthanoliques bruts. Nous disposons de nombreuses informations sur ces métabolites secondaires du raisin. Ils sont particulièrement sensibles aux facteurs de l’environnement. Les teneurs en anthocyanes sont affectées par la lumière, la température et la nutrition azotée de la vigne. Les teneurs en flavonols sont affectées par la lumière et la température. Parmi les autres composés phénoliques des raisins, les tanins ont fait l’objet de nombreuses recherches du fait de leur importance organoleptique (Moutounet et al., 1996, Brossaud et al., 1998). Ces travaux ont conclu à une faible incidence des conditions culturales sur les paramètres structuraux des tanins. C’est pourquoi ils n’ont pas été retenus comme marqueurs dans notre étude. Par ailleurs, les méthodes d’analyse qui font intervenir des réactions d’hydrolyse ne se prêtent pas à des analyses de routine. Cependant, il existe des indications sur une coordination entre la synthèse et l’accumulation des tanins et celle des anthocyanes (Downey et al., 2003). Compte tenu de nos 158 résultats sur la variabilité des anthocyanes, il sera utile de réévaluer la variabilité des tanins en fonction des conditions environnementales. Analyse par CLHP des acides aminés libres Le profil des acides aminés libres des raisins est basé sur 20 acides aminés identifiables et dosables. Ces acides aminés sont des intermédiaires dans des voies métaboliques, synthèse des acides aminés, des protéines, des polyphénols. Certains sont accumulés pour assurer des fonctions de transport et de stockage (aspartate, glutamate, glutamine, arginine). Enfin, ils assurent des fonctions métaboliques en réponse à des situation de stress hydrique, anoxique, lumière…(proline, GABA, leucine, valine, thréonine). Le profil d’acides aminés libres des raisins offre donc théoriquement la possibilité de décrire qualitativement des état physiologiques variés liés à la nutrition carbonée et azotée des raisins ainsi qu’à des facteurs environnementaux inducteurs de signaux de stress (stress hydrique, thermique, pathogènes…). Dans ce travail nous observons que les profils d’acides aminés fournissent les profils les moins discriminants pour les situations que nous avons comparées. Les acides aminés les plus souvent discriminants sont l’arginine, la proline, le GABA, la glycine, la sérine et des acides aminés branchés (leucine, valine…). L’interprétation de ces profils est encore très limitée du fait de la complexité des mécanismes qui déterminent les teneurs et du manque de connaissances sur le métabolisme du raisin. Une analyse discriminante ciblée des acides aminés, identifiés comme significatifs dans ce travail, en fonction de leur rôle, pourrait probablement améliorer la sélectivité des profils. On pourrait traiter séparément les acides aminés associés à la nutrition et au stockage de l’azote, et ceux qui peuvent être associés à la réponse aux stress. 2) Les facteurs influençant la composition des raisins Les résultats montrent que l’effet du climat est le facteur le plus marquant pour la discrimination de lots de raisins. Cela est vérifié lorsque l’on compare des raisins issus de trois millésimes. Les facteurs pluviométrie et température sont très importants pour la composition des raisins. Par rapport à l’effet type de sol, évalué selon l’alimentation hydrique, les trois types de profils métaboliques (RMN, composés phénoliques et acides aminés) ont été peu discriminants. Le profil RMN a permis de montrer une variabilité des raisins dans le millésime 2003, classé comme sec et chaud. L’effet cépage a été discriminant avec le profil des composés phénoliques. Il est connu que le facteur génétique joue un rôle important sur la composition phénolique des raisins (Hrazdina, Parsons et Mattick, 1984). La RMN a été moins efficace pour séparer les trois cépages, 159 mais avec une faible discrimination entre le ‘Cabernet franc’ et les autres. Les acides aminés sont peu discriminants. Lorsque l’on évalue la composition des raisins dans un millésime, la RMN 1H a été très efficace pour discriminer les raisins issus de différents types de sol. Les composés responsables ont été les sucres, les acides aminés et les acides organiques. L’effet microclimat a été évalué avec les trois profils métaboliques. Les effets lumière et température influencent la composition des raisins. Les profils RMN, composés phénoliques et acides aminés se sont montrés, séparément, efficaces pour la discrimination entre des raisins exposés ou à l’ombre. Lorsque nous avons comparé entre elles les variables les plus significatives issues des trois profils, les composés phénoliques déterminés sur la pellicule des raisins ont été les plus significatifs pour discriminer entre les deux lots de baies de raisins. 3) CONCLUSIONS GENERALES ET PERSPECTIVES Les profils métaboliques permettent de séparer très clairement des groupes de raisins issus de différents millésimes. Toutes les classes de métabolites étudiées, sucres, acides organiques, acides aminés et polyphénols permettent de séparer les millésimes. On observe cependant que les acides aminés sont moins discriminants. Le millésime 2003, chaud et sec, est bien individualisé. Le fait que l’effet millésime est mis en évidence sur une large gamme de métabolites permet de supposer que les composés à intérêt œnologique (tanins, précurseurs d’arôme…) seront modifiés de façon similaire en fonction des millésimes. Cependant, il s’agit d’une hypothèse qui devra être validée quand des techniques analytiques précises et rapides de ces composés seront disponibles. Les profils métaboliques séparent plus difficilement les types de sols lorsqu’on les applique à des situations variées (réseau étendu de parcelles). Il y a une très forte interaction entre le régime hydrique du millésime et l’effet sol. Le lien se trouve dans la réserve utile en eau. Les sols à faible réserve utile se différencient d’autant plus que le millésime est sec. Cependant, l’effet sol ne se limite pas à la réserve utile. Sur le réseau expérimental restreint à Saint-Emilion nous observons une différenciation des profils des acides aminés en fonction de la texture des sols. Les profils polyphénoliques séparent très clairement les cépages cultivés sur des sols et sous des climats différents (millésimes). Les profils RMN et acides aminés qui s’adressent à des métabolites intermédiaires ne sont pas discriminants. Les profils RMN ou acides aminés seront donc intéressants pour caractériser des raisins d’origine variée et définir un millésime ou un terroir. L’usage des polyphénols doit tenir compte de la spécificité variétale bien que ces composés soient 160 très caractéristiques du climat général et local. Il faudra étudier les éventuelles interactions entre l’effet cépage et les effets des facteurs de l’environnement. L’application combinée de ces méthodes analytiques et chimiométriques contribuera à la caractérisation qualitative des raisins cultivés en conditions viticole, en permettant d’évaluer des degrés de similitudes ou de différences par rapport à des standards conservés dans une base de données. Ces informations apportent des connaissances sur la composition et la qualité des raisins. Ces méthodes ouvrent la possibilité d’étudier en détail les incidences des conditions environnementales et de leurs variations sur la qualité du raisin. Ces études étaient limitées jusqu’à présent par leur caractère multifactoriel : facteurs du milieu naturel ou modifiés par le viticulteur, et de la réponse des raisins. Ces résultats contribuent au progrès de la viticulture raisonnée et à une meilleure appréciation de la qualité de la vendange. 161 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 162 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES Akoka S, Barantin L, Trierweiler M (1999) Concentration measurement by proton NMR using the ERETIC method. Analitical Chemistry 71, 2554-2557. Alba, R., Cordonnier-Pratt, M.-M. and Pratt, L. H. (2000). Fruit-localized phytochromes regulate lycopene Accumulation Independently of Ethylene Production in Tomato1. Plant Physiology 123, 363-370. Antti H, Bollard ME, Ebbels T, Keun H, Lindon JC, Nicholson JK, Holmes E (2002) Batch statistical processing oh 1H NMR-derivated urinary spectral data. Journal of Chemometrics 16, 461-468. Aryan, A. P., Wilson, B., Strauss, C. R. and Williams, P. J. (1987). 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