Ebauche du Discours de Mme Cristina Amaral Excellence Monsieur

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Ebauche du Discours de Mme Cristina Amaral Excellence Monsieur
Ebauche du Discours de Mme Cristina Amaral
Excellence Monsieur Ould Khelifa, Président de l’Assemblée
Populaire Nationale ;
Sa majesté Gusti Kanjeng Ratu Hemas, reine de Yogyakarta
Mesdames les Vices Présidentes
Monsieur le Ministre des Relations avec le Parlement
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Membres
des Missions Diplomatiques
Excellences Mesdames et Messieurs les Représentants du Ministres
des Affaires Etrangères
Honorables Parlementaires
Femmes Leaders
Distingués Invités
Mesdames et Messieurs
Je voudrais tout d’abord remercier le Parlement algérien d’accueillir
cette importante rencontre internationale, de grande envergure, afin
d’apprendre, d’échanger nos points vue, nos expériences et nos défis,
pour, qu’à la fin, nous partagions nos rêves communs pour une
meilleure représentativité de la femme au niveau mondial.
Le Système des Nations Unies en Algérie, à travers ses deux agences
ONU Femmes et le PNUD, est très honoré d’être associé à cet
important évènement organisé conjointement avec l’Assemblée
Populaire Nationale et le concours précieux du Ministère des Affaires
Etrangères. Au nom des Nations Unies en Algérie, je voudrais
exprimer notre fort engagement à continuer à travailler avec le
Parlement et le Gouvernement pour la promotion de l’égalité des
genres, notamment apporter l’appui et l’expertise demandée en vue de
renforcer les efforts de l’Algérie pour une représentation effective et
durable des femmes dans les assemblées élues.
Cette conférence fait suite à celle organisée par le Parlement algérien
et le SNU sur le thème de la participation politique des femmes et qui
a eu rappelons-le des retentissements considérables au niveau
régional.
Cette conférence s’inscrit sous le signe de la durabilité et de
l’effectivité, et représente une opportunité historique pour nous tous
de se doter collectivement d’outils et de concrétiser un plan d’action
permettant le suivi des réalisations effectives du droit des femmes
pour une représentativité équitable dans les assemblées élues.
Cette rencontre devrait aboutir a poser les premiers jalons visant la
création d’un forum régional de femmes parlementaires de la région
MENA et Afrique et dont le secrétariat serait à Alger.
Le système des Nations Unies, en l’occurrence ONU Femmes et le
PNUD, dont un des domaines communs prioritaires est celui de
promouvoir le leadership et la participation politique des femmes, a
depuis longtemps appuyé en Algérie, les initiatives institutionnelles et
de la société civile allant dans ce sens. Son appui, notamment
technique, au Parlement dans la construction de cette seconde étape
s’inscrit dans cette continuité.
En coopération avec les institutions nationales, l'ONU en Algérie a
travaillé et a plaidé pour une meilleure participation et représentation
politique des femmes. A travers plusieurs projets, nous avons essayé
de partager et de s’inspirer des bonnes pratiques de pays leaders dans
ce domaine par exemple en organisant un voyage d’études en Norvège
et en encourageant la création d'un forum des femmes parlementaires.
A travers le monde, les Nations Unies appuient les efforts nationaux
pour une participation politique effective des femmes et visent à faire
à la fois des élections locales et nationales libres et équitables pour les
femmes ; Appuyer les organisations féminines de la société civile pour
faire avancer les intérêts des femmes, Renforcer la responsabilité pour
les droits des femmes dans les institutions publiques, appuyer les
femmes leaders en politiques à élargir leur influence. De plus, le rôle
des femmes dans le processus démocratique est soulignée dans la
résolution de l'Assemblée générale de 2011 sur la participation
politique des femmes (A/RES/66/130) , qui réaffirme « que la
participation active des femmes , sur un pied d'égalité avec les
hommes, à tous les niveaux de prise de décision, est essentielle à la
réalisation de l'égalité , le développement durable , la paix et la
démocratie ".
Malgré leur présence forte et active comme électrices, candidates,
partisanes, observatrices, volontaires ainsi que dans d’autres domaines
où la femme joue un rôle durant les élections, leur participation reste
limitée. Comme les facteurs limitant, les facteurs porteurs mériteraient
d’être respectivement traitées et soutenues. Dans les élections
parlementaires suivant le système de tête de listes des parties, par
exemple, rarement une femme arrive en tête d’un parti, sans compter
tous les autres défis auxquels une femme doit faire face en tant
qu’individu ou candidate indépendante. Le défi peut être attribué au
schéma du système électoral, institutionnel, ou au système de manière
plus large, en somme tout ce qui n’amène pas une femme à exercer
son droit totale comme citoyenne, et ce sont sur ces questions que
nous allons réfléchir aujourd’hui.
La moyenne mondiale de la représentation de la femme au Parlement
est de 21.3 % selon les statistiques de l’Union Parlementaire
Internationale de 2013. La femme est loin derrière dans la
représentation politique dans la plupart des régions du monde. Des
dizaines d’expériences d’avancement dans la participation publique et
politique des femmes dans le monde ont démontré les possibilités
effectives qu’une femme a pour ne plus être considérée comme une
ressource non exploitable pour le leadership. Toutefois la moyenne
mondiale est loin d’atteindre les 30% de la masse critique proposée
par la Plateforme de Beijing en 1995, vingt ans après.
Seuls 32 pays (17 %) ont plus de 30 à 40% de femmes au parlement,
156 pays ( 83 %) ont moins de 30% et seulement deux pays à travers
le monde ont plus de 50% de femmes au Parlement (Le Rwanda et
l’Andorre ) . 26 des 32 pays qui ont entre 30 et 40% de représentation
de femme, utilisent des systèmes de quotas et d’autres formes d'action
positive ou de mesure temporaire spéciale (11 avec quota de candidat
volontaire par les parties , dont 3 avec sièges réservés et 12 avec des
quotas inscrits dans la loi).
Le leadership des femmes dans toutes les sphères de leur vie publique
dans leur participation politique ont besoin d’un appui réel de la part
des partenaires nationaux, d’une solidarité parmi les groupes de
femmes, d’un changement de mentalité au niveau de la société. Les
Mesures Temporaires Spéciales et les Mesures Antidiscriminatoire
pour accroître la participation des femmes aussi bien élus ou
participant aux décisions dans les institutions publiques est une
stratégie qui a donné des résultats prometteurs dans les États arabes et
dans le monde entier.
Aussi, je me permets d’ouvrir une parenthèse pour souligner que le
Programme des Nations Unies pour le développement est en phase de
lancer en partenariat avec ONU Femmes, un programme régional
visant à favoriser la contribution des femmes dans la sphère publique
dans la région arabe. Dans le cadre de ce programme dont les
consultations ont commencé depuis avril 2014, et au vu des résultats
obtenus au titre de la représentation des femmes dans les assemblées
élues, il est espéré que l’Algérie assure le leadership de l’axe relatif à
la participation politique.
Après plusieurs années de militantisme continu par les groupes de
défense des droits des femmes, la loi électorale en l'Algérie a instauré
des quotas parlementaires de 20 à 50 % pour les femmes en fonction
de la taille de la circonscription.
Avec un taux de 31,6 % des sièges occupés à l'Assemblée Populaire
Nationale, les statistiques placent l’Algérie au 26e rang selon la
classification mondiale de l'Union Interparlementaire, devançant ainsi
tous les autres pays de la région MENA, devenant la plus forte
représentation
dans
la
région
arabe.
Les élections législatives et locales de 2012, grâce à la loi obligeant la
participation féminine, ont permis une percée remarquable des
femmes au sein des assemblées élues. La loi organique du 12 janvier
2012 y a grandement contribué. La représentation des femmes à
l’Assemblée Populaire Nationale est passée de 8% durant la
législature précédente, à 31,6% dans l’actuelle chambre. Elles
représentent 29,69% dans les assemblées populaires locales. Ces
acquis devraient être soulignés, et surtout préservés.
Permettez-moi de conclure en remerciant tous les conférenciers ,
modérateurs et experts qui ont fait tout ce chemin pour partager avec
nous leur inestimable expérience sur les différents sujets que nous
allons étudier ensemble.
Je voudrais aussi remercier nos partenaires, en l’occurrence le
royaume de la Norvège, la Finlande et la Belgique qui appuient nos
efforts depuis plusieurs années et qui, grâce à leurs contributions
financières nous ont permis d’atteindre les progrès réalisés à ce jour.
Je souhaite beaucoup à nos travaux et j'espère que le dialogue et les
échanges continueront d'inspirer d'autres femmes qui viendront après
nous.
Merci.