Le 20 septembre 2015 à 18H au Carreau du Temple Festival Jerk

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Le 20 septembre 2015 à 18H au Carreau du Temple Festival Jerk
BOUM
Le 20 septembre 2015 à 18H au Carreau du Temple
Festival Jerk Off
Pièce solo pluridisciplinaire
de Xavier Deranlot
FANADEEP : www.vimeo.com/fanadeep & www.fanadeep.com
Conseillers artistiques
Isabelle Catalan
Sébastien Lenthéric
Musique :
Thomas Suire du groupe Infecticide
Vidéos et textes :
Xavier Deranlot
Lumières
Marco Laporte
Avec le soutien du centre des écritures contemporaines Montévidéo Marseille – le
Théâtre de Vanves – Arcadi dans le cadre des Plateaux Solidaires – La Tour des Dames
« To be or not to be… existentialisme 2.0 »
Nous créons des avatars à l’infini, pornographie, amour, travail, philosophie -mantras,
statuts, confessions, blog, réseaux, photos mettant en scène nos états d’âmes quotidiens..
Mais de quelle nature est ce lien avec notre intimité ? Ne serions-nous pas en train de
nous noyer dans des poupées russes et de construire de nouvelles prisons intérieures ?
Nous nous démultiplions et nous déversons dans des confidences virtuelles livrées sans
pudeur à la foule mondiale et anonyme.
La dénomination « autoroute de l’information » définit bien ce flux continu dans lequel
nous pouvons facilement nous plonger. Mais est-il possible de se perdre soi-même làdedans, de ne plus être ? Le moi (le vrai) en crise dans ce télescopage continu peut-il se
muer en danger pour l’autre, pour la liberté et la vie en société ?
Questionner l’autofiction au travers d’une figure que je souhaite mythologique mais
ouverte - le cosmonaute, le guerrier, le héros, le terroriste ou tout simplement la bête
qui se carapace pour continuer à papillonner dans les méandres de sa propre vie.
Nous sommes tous guerriers de nos vies, chaque jour est un combat. (peine de cœur,
perte, argent, travail, burn out…) nous essayons constamment de garder les devantures
propres et accueillantes et cherchant les plaisirs que la société peut offrir.
À présent nous avons de nouveaux outils qui nous permettent d’accéder à une
représentation du bonheur et du bien être. Le média est accessible à tous. Nous sommes
tous des bêtes médiatiques et beaucoup aspirent à devenir l’icône de ce nouveau
territoire et faire le buzz. Mais qu’en est-il de nos territoires intérieurs ?
Au travers d’un dispositif de trois écrans, un homme essaie de se raconter, de façon
totale, par la parole, il explore les différentes facettes de ses avatars et se met lui-même
en abîme. Créer du vide et mettre à jour la faille, le big one, essayer d’écrire un
existentialisme 2.0 et tenter la mise à nu.
Questionner la représentation du désir sexuel, de la foi, de ses traumas, tout ce qui
constitue un être. Mais n’est-ce pas déjà la mise à nu d’un labyrinthe émotionnel où tout
est biaisé car représenté et diffusé par le biais d’une caméra et d’un moniteur ? Quelles
lectures peut-on en avoir et quel rapport s’instaure entre le spectateur et le présent de la
dite représentation ?
Le spectateur peut-il assister en temps réel à la construction de ce téléscopage de
représentations intimes ? Est-il possible de créer un exhibitionnisme en boucle organisé
aliénant et dérangeant ?
« Mouvement »
L’acteur/performeur se donne totalement dans le rapport monnayé du spectacle même.
Physiquement et émotionnellement.
On passe par différents strip-teases.
Le performeur devient son propre ethnologue et accepte l’éclatement de son être devant
une salle. On pourrait penser à une dissection virtuelle de l’être. Le spectateur se fait
juge, l’acteur devient candidat et la caméra pointée sur lui, joue le rôle du confesseur, un
nouveau ministre sacré. Personne ne doit en sortir indemne et chacun se fera sa propre
opinion comme dans les arènes à Rome, gracier le candidat ou pas. Au travers de ce
télescopage, la figure cherche sa rédemption. Comme dans un bon film américain.
Le spectateur assiste à une guerre intrinsèque de représentations, une guerre des nerfs.
Les mots sont faux (l’inventaire des confessions lâchées dans le confessionnal des tv
réalités, des émissions de témoignages). Les signes glissent les uns dans les autres,
s’entremêlent, deviennent illisibles, le parole devient logorrhée. Nous tombons dans
une abîme, une solitude exhibée. Viennent alors l’aliénation intérieure, la colère et la
haine. Les écrans deviennent extensions mutantes et ne sont plus en lien avec la source.
Le corps se dérègle, chute. Il faut se défoncer. Accepter la chute et se relever.
La figure est à l’image d’une jeunesse qui demande de la considération. Qui aspire à une
place au soleil parmi les héros de l’histoire. Mais quand ces héros sont eux-mêmes dans
l’antimatière et le vide, comment se construire sans devenir fou ?
Intervient le trampoline, à la fois totem et signe de la lutte contre la gravité terrestre et
de la vie. La figure essaie de s’envoler, prend appui pour gagner du terrain dans une
course effrénée de conquête du territoire. Sur le sol, il se fait tomber, il se jette au sol
pour s’endurcir. Il doit être un héros pour sortir de sa condition…
BIOGRAPHIES
Conceptualisation, écriture, Vidéo, textes, création sonore, incarnation :
Xavier Deranlot
Né en 1975 à Kourou en Guyane, Xavier Deranlot (alias MrX) est plasticien, performeur
et metteur en scène. Après un parcours initiatique de comédien, ses créations sont
montrées depuis quelques années dans de multiples festivals et galeries en Europe et au
Canada. Il travaille et vit à Paris.
En 1997, il est admis à l’école du Théâtre National de Bretagne où il travaille avec les
metteurs en scène Claude Régy, Mathias Langhoff, François Verret et les chorégraphes
Catherine Diverrès et Bernardo Montet.
A partir de 2000, il joue dans de nombreuses pièces. Il crée notamment le rôle de
Richard dans Le pire du troupeau de Christophe Honoré puis participe au projet
européen « L’École des Maîtres » avec le metteur en scène Giam Carlo Cobelli et la
chanteuse Giovanna Marini pendant deux ans en Italie. Il interprète alors le rôle du
Docteur dans Woyzeck de G. Büchner.
En 2004, il crée FANADEEP et se renomme Mr X à l'occasion de la mise en scène du
Village en Flammes de Rainer Werner Fassbinder au Théâtre du Soleil et ce jusqu’en
2013.
De 2006 à 2012, il sera rejoint par Julien Herrault alias Mr J.
En 2008, il adapte pour 4 acteurs, met en scène et interprète le texte Fils de D de Franck
Meyrous à la première édition du Next International Arts Festival, premier festival
transfrontalier qui réunit différentes scènes nationales franco-belges.
En 2009, FANADEEP est lauréat de la résidence Les inclassables de l’Institut Français et
du Conseil des Arts et des Lettres du Québec, à Montréal. Ils mettent en place différents
processus d’écritures narratives, esthétiques et physiques à travers la photo, la vidéo, le
son et la scène.
Le travail de Mr X vise à inventer un espace commun à l’installation, à la pièce
performative, chorégraphique et théâtrale. Les enjeux de ses recherches passent à la fois
par la confrontation et la transformation de ces différents média et le lien qui peut
s’établir dans une dramaturgie unique ou plurielle. Il interroge par là même la
physicalité de l’interprète/du sujet en le définissant comme point d’équilibre entre tous
ces champs d’expérimentations.
En février 2011, ils retournent au Québec donner un workshop et créer une
performance à l’occasion de l’anniversaire du Studio 303 à Montréal.
En mars 2011, il présente la pièce performative A.H aptitude héréditaire à Valenciennes
et au Festival Artdanthé.
En janvier 2012, FANADEEP crée P.i paradise isle (installation / performance pour 4
interprètes féminines) et en novembre 2012, ils proposent une soirée déambulatoire
Les Cornes du Diable, Possession & more (installations performatives et vidéos et
exposition) au Next International Arts Festival.
En août 2013, au festival international d'Aurillac, sur une invitation des Chiens de
Navarre, Mr X investit le Parc Helitas et crée Je veux tout le temps mourir au moins j'y
arrive à chaque fois un feuilleton pour deux interprètes en 5 disparitions.
En 2014, il conçoit une performance en appartement dans le cadre de l'émission Paris
Dernière "Possession", qu'il reprend sur scène au Festival 30-30 à Bordeaux et au centre
des écritures contemporaines à Marseille dirigé par Hubert Colas. Il écrit et réalise
ensuite un clip pour le couturier Mathieu Matachaga avec comme égérie Bambi.
Depuis 2010, Mr X expose ses travaux dans différentes galeries (Paris, Berlin et Poznan).
Il présente en 2013 la série Souvenirs de V. unité latex MMXII. Les œuvres de Mr X
figurent dans plusieurs collections privées.
Xavier Deranlot vient de réaliser son premier court métrage inspiré librement d'Orgie
de Pasolini avec pour acteurs principaux Jean Luc Vincent et Anne Élodie Sorlin. Il jouera
en novembre 2015 dans le cadre d’Émergences, le rôle de Max Thor dans Détruire ditelle de Marguerite Duras mise en scène et adaptée par Jean Luc Vincent. En décembre
2015, il fera partie d’ «Exquis cadavre » mise en scène et chorégraphiée par 8 metteurs
en scène et chorégraphes dont Isabelle Catalan sera l'interprète au Théâtre de Vanves.
Conseillers artistiques
Isabelle Catalan est chorégraphe de plusieurs pièces et performances ("Prise",
Fantômes", "L'imprudence", "Dirty", "Chaukemar") et danseuse interprète notamment
dans les pièces de Praxis, Marie Cambois, Nasser Martin Gousset, Fanadeep. Elle
collabore comme chorégraphe au théâtre avec Les Chiens de Navarre, Jeanne Candel et
Samuel Achache comme assistante à la dramaturgie avec la chorégraphe Aina Alegre et à
collaboré comme chorégraphe au cinéma avec les réalisatrices Laurence Ferreira
Barbossa et Sandrine Rinaldi.
Elle est actrice dans quatre films d'Olivier Séror avec qui elle a également co-écrit le
scénario de son premier long métrage.
Elle a réalisé le moyen métrage «Rage » en 2014 produit par le G.R.E.C. et "lauréate du
programme Hors les murs de l'institut français" 2013.
Elle est à l’origine de la création «Exquis cadavre » mise en scène et chorégraphiée par 8
metteurs en scène et chorégraphes dont elle sera l'interprète en décembre 2015 au
Théâtre de Vanves.
Sébastien Lenthéric
Entre 1996 et 2000, il se forme au conservatoire de Montpellier puis à l’ E.R.A.C (École
Régionale
d’Acteurs de Cannes).
*En 2001, avec Corinne Nguyen (photographe) il crée le N.U collectif, groupement
d’artistes consacré essentiellement aux arts vivants et aux arts visuels dont il est le
principal animateur.
« Routes et Déroutes », projet sur les écrits de Nicolas Bouvier est créé en 2004 au
théâtre d’ O, puis repris à Paris à la Ménagerie de verre en 2006.
Suivront 3 autres projets avec ce collectif :
_En 2009,« Tête de Nuit », spectacle pluridisciplinaire (marionnettes,
animations,performances & jeu ) autour de la figure de Bruno Schulz.
_En 2012 « le Facteur Bancal » texte de William Pellier sur une commande du domaine
d’O.
_Entre 2013 et 2015 « CAS_1» concert performatif d’après l’auteure Claude Cahun.en
coréalisation avec la plasticienne Axelle Carruzzo.
http://www.nucollectif.com
*Parallèlement, il travaille aussi en tant que marionnettiste. Notamment entre 2005 et
2009, avec Philippe Genty sur le spectacle et la tournée internationale de « La fin des
terres» et en 2012, dans la création de « Violet » de Jon Fosse par la Cie Trois-Six-Trente.
*Enfin Il est interprète pour différentes compagnies de théâtre performatif et de danse
contemporaine :
En 2003 dans « Géographie faire & défaire » mis en scène par Renaud Bertin
En 2011 « Auborddugouffre » mis en scène par Lucille Calmel créé en belgique au
Théatre des Tanneurs.
En 2012« Vue(s) » de Murielle Piqué pour le festival D’Uzés Danse.
En 2014, « StripTease Forain » de U structure-nouvelle d’après le travail photographique
et documentaire de Susan Meseilas mis en scène par Mathias Beyler.
En 2015 il est invité à participer au projet ATT de Loïc Touzé au CCN de Montpellier.
Anne Élodie Sorlin
Formée au conservatoire du IXe arrondissement de Paris puis à l’école du Studio
Théâtre d’Asnières où elle participe à une dizaine de spectacles de 1996 à 2000.
Profitant d’un prix d’interprétation aux Espoirs du TBB, elle met en scène Naïves
Hirondelles de Dubillard en 2003 puis travaille avec Joséphine de Meaux au sein de la
Compagnie des Petits Pieds dans diverses créations sur tréteaux comme Le Roi Cerf de
Carlo Gozzi, Médée d’Euripide, L’Équilibre de la Croix de Valère Novarina. Elle participe à
la création du Collectif Chiens de Navarre en 2005. Au théâtre elle joue dans Dom
Juan de Montherlant en 1996 et dans L’Homme en question de Félicien Marceau en 2003
mis en scène par Jean-Luc Tardieu au Théâtre de la Madeleine et au Théâtre de la Porte
Saint-Martin. Elle travaille notamment avec Jean-Louis Martin Barbaz , Camille
Chamoux, Judith Davis, Mikael Serre , l’IRMAR. Au cinéma, elle tourne avec Sébastien
Gabriel, Yoshi Oida, Namir Abdel Messeh , Emmanuel Mouret, Orest Romero Morales,
Jérôme Bonnel , Xavier Deranlot et Philippe-Emmanuel Sorlin . Elle a participé à toutes
les créations des Chiens de Navarre.
En dehors des chiens de Navarre où elle a co-signé toutes les créations depuis 2005 ,
elle fonde un collectif sur la recherche et l'enfance, I m a bird Now , écris et met en scène
le Voyager Record spectacle multimédia sur la mémoire de l'humanité en compagnie de
Daniéla Labbé Cabréra ( théatre Paris Villtette , théatre de Vanves, théatre de Bagneux ,
théâtre du jeu de paume à Aix en Provence ...).
En 2015, elle collabore avec David Wampach sur CRU dernière création montrée à
Montpellier Danse cette année et travaille actuellement sur une mise en scène de La Fille
aux cheveux Noirs de philpp K DICK et Détruire dit elle mis en scène par Jean Luc
Vincent.
Musique :
Thomas Suire
Hyper-actif multi-cartes, comédien de formation, révélé par le 1er long-métrage d'Alain
Guiraudie' "Pas de repos pour les braves", et présent dans tous les films de Fabien
Gorgeart, théréministe, passionné de synthétiseurs analogiques, auteur, compositeur et
interprète dans Infecticide et The Fat, Dj sous le nom de Paul Tournante, Thomas Suire
s'adonne aussi au collage sur bois, meubles, murs, plafonds, sculpte des trophées de
chasse de monstres, fabrique ses costumes de scène… ses compositions musicales
mêlent allègrement la froideur électronique de l'EBM, la chaleur du Hip-hop, le
dépouillement de la synthwave, l'insolence du punk et l'harmonie classique, dans une
perpétuelle recherche de nouveaux assemblages plus ou moins incongrus.