enrichir le paysage urbain

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enrichir le paysage urbain
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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
- RECOMMANDATION PRATIQUE TER04 -
ENRICHIR LE PAYSAGE URBAIN
Inscrire le projet de construction ou de rénovation dans l’ensemble architectural auquel
il appartiendra contribue à rendre les lieux durables.
PRINCIPES
DEMARCHE
L’architecture durable doit être le support physique le plus approprié aux différentes formes de
la solidarité entre les personnes et le plus stimulant pour l’épanouissement de leurs émotions et
de leurs pensées. L’ensemble architectural qui comprend les espaces privés et publics confère
aux bâtiments qui le constituent une puissance de retentissement inégalable. Les qualités
relationnelles du bâtiment avec son contexte favorisent l’existence d’un sentiment
d’appartenance au lieu et d’une identité collective.
Tout bâtiment participe toujours à un ensemble paysager qu’on le veuille ou non. Autant dès
lors le concevoir pour en rehausser les valeurs.
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L’Europe qui a patiemment et parfois douloureusement construit la démocratie
citoyenne nous lègue un héritage essentiel dans lequel l’espace public constitue la
figure centrale et fédératrice. Chaque bâtiment de nos villes est ainsi susceptible de
concourir à la structuration et à la configuration de l’espace public pour le rendre
harmonieux et signifiant. L’harmonie désigne l’accord entre les différentes parties d’un
tout : elle ne peut être réduite aux seules compositions fondées sur le mimétisme. C’est
la qualité de la forme de l’espace public qui est en jeu dans les villes.
La manifestation du sens du lieu gagne à être progressive. Le fait que le bâtiment ne se
dévoile pas d’emblée entièrement aiguise l’émotion et accroît sa valeur significative.
Une certaine forme d’opacité et de dissimulation est nécessaire au déploiement de
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l’imaginaire des habitants et des usagers. Lorsque tout est montré, il y a moins à
imaginer et à reconstruire mentalement. Le bâtiment, tout comme la ville, doit pouvoir
se présenter à nous dans un jeu d’ouvertures et de fermetures subtil et ancré dans la
culture. Le bâtiment « tout en façade », pour reprendre l’expression de Pierre Sansot,
ne nous fait pas rêver.
La vitalité et l’identité d’une ville se mesurent entre autres à son assise temporelle. Ses
lieux qui ont été façonnés par la traversée et l’épreuve du temps évoquent la force de
sa résilience et de la probabilité de sa capacité à évoluer pour affronter les défis du
futur. L’heureux entremêlement des temps d’expression architecturale dans la ville
témoigne de cette vitalité et expriment le caractère de son identité. La rénovation et la
réhabilitation des bâtiments existants qui présentent des qualités urbaines suffisantes
valorisent ainsi le paysage urbain.
INDICATEURS :
Les indicateurs permettant de mesurer la qualité du paysage urbain auquel le bâtiment
contribue appartiennent essentiellement à des catégories non quantifiables. Voici 3 éléments
qui méritent d’être vérifiés :
o La forme de l’espace public qui dessert le bâtiment : lorsqu’un bâtiment a été conçu
pour enrichir le paysage urbain, l’espace public qui le dessert doit être figurable ou
représentable dans les cartes mentales par une forme donnée.
o Le nombre et la qualité des séquences de découverte d’un bâtiment à partir de l’espace
public.
o La non-substituabilité du bâtiment ou d’une partie rénovée ou nouvelle d’un bâtiment
existant : la possibilité de déplacer un bâtiment ou une partie de bâtiment sans que sa
signification en soit amoindrie atteste a priori d’une plus grande faiblesse de ses
relations au contexte.
OBJECTIFS :
Les objectifs à atteindre sont les suivants :
o Configurer l’espace public qui dessert le bâtiment afin de le rendre figurable et
imageable.
o Filtrer la perception du bâtiment pour manifester progressivement son organisation et
sa vie et conséquemment sa signification.
o Réutiliser a priori les lieux existants dans la mesure de leurs qualités urbaines pour
contribuer à l’expression générale de la vitalité et de l’identité urbaine à travers
l’épaisseur du temps.
DISPOSITIFS
3 dispositifs architecturaux permettant d’atteindre ces objectifs peuvent être identifiés :
o Le volume bâti consécutif à la configuration de l’espace public qui le dessert : la
puissance poétique des villes résulte de la qualité de ses espaces publics ou plus
exactement de ses volumes publics puisque les lieux dont l’ensemble des habitants et
des usagers fait l’expérience sont délimités et dès lors structurés et configurés tant par
les sols des espaces publics que par les façades des bâtiments, l’esprit ayant en outre
tendance à constituer un plafond urbain imaginaire qui correspond à la hauteur
moyenne des limites visuelles verticales. La forme qui ordonne est celle de l’espace
public ; le bâtiment, au besoin, est déformé, mais l’espace public ne peut être déformé
par le bâtiment.
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La révélation progressive des espaces d’un bâtiment : toutes les civilisations montrent,
laissent voir et cachent des lieux dans l’organisation de la vie en société. Il en va du
bâtiment, et des habitations en particulier, comme des hommes : certaines choses sont
dites et d’autres sont tues. Cette épaisseur et ce ménagement donnent du jeu aux
innombrables transactions sociales.
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La valorisation du patrimoine intéressant : le patrimoine architectural et naturel dont
nous héritons constitue la mémoire collective de notre société. Le passé nous est
indispensable pour penser le présent et le futur. Il doit être préservé à ce titre sans que
cela ne génère pour autant des attitudes conceptuelles toutes faites lors de missions de
rénovation ou de restauration.
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ELEMENTS DU CHOIX
ASPECTS TECHNIQUES
> Le volume bâti consécutif à la configuration de l’espace public
Vérifier la compatibilité du projet avec :
o Le titre I du R.R.U. et, en particulier, les articles 3 et 7 relatifs à l’implantation, les
articles 5 et 8 relatifs à la hauteur de la façade à rue, l’article 6 relatif à la toiture et
l’article 10 relatif aux éléments en saillie sur la façade à rue.
o les Règlements Communaux d’Urbanisme (R.C.U.) ou les règlements zonés, dans les
Plans Particuliers d’Affectation du Sol (P.P.A.S.) et dans les plans de lotissement.
> La révélation progressive des espaces
Vérifier la compatibilité du projet avec :
o Le titre I du R.R.U. et, en particulier, l’article 4 relatif à la profondeur du bâtiment et
l’article 9 relatif aux rez-de-chaussée.
o les Règlements Communaux d’Urbanisme (R.C.U.) ou les règlements zonés, dans les
Plans Particuliers d’Affectation du Sol (P.P.A.S.) et dans les plans de lotissement.
> La valorisation du patrimoine intéressant
o Vérifier la compatibilité du projet avec les plans et les règlements urbanistiques en
vigueur et, en particulier, ce qui est autorisé dans le titre I du Règlement régional
d’Urbanisme (R.R.U.), dans les Règlements Communaux d’Urbanisme (R.C.U.) ou les
règlements zonés, dans les Plans Particuliers d’Affectation du Sol (P.P.A.S.) et dans les
plans de lotissement.
o Consulter les différentes sources historiques et archéologiques publiées et utilisées par
les instances chargées de la protection des monuments et des sites en région de
Bruxelles-Capitale.
o Vérifier les possibilités structurelles du bâtiment existant.
o S’assurer que tout a été fait pour réduire au maximum les besoins énergétiques du
bâtiment. Au cas où une isolation thermique a été réalisée, vérifier et adapter le
système de ventilation.
o Vérifier la conformité du projet avec les normes de sécurité incendie et les implications
en terme d’altération du patrimoine.
ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX
> Le volume bâti consécutif à la configuration de l’espace public
o Le groupement des bâtiments qui permet de mieux garantir la configuration de l’espace
public réduit leurs besoins énergétiques de chauffage dans la mesure où la
mitoyenneté qui en résulte contribue fortement à la réduction des déperditions
thermiques.
o La mitoyenneté réduit également les surfaces d’enveloppe des bâtiments et en
conséquence l’énergie grise nécessaire à la production des matériaux de construction.
o Les orientations et les configurations des espaces publics ont un impact sur les
mouvements et l’intensité des vents. Il peut être tiré parti d’effets dépressifs ou
surpressifs dans la conception du système de ventilation du bâtiment.
> La révélation progressive des espaces
o L’assemblage de bâtiments aide à la dissimulation de certains lieux et dès lors à la
suspension de leur découverte. Cela permet de réduire les besoins énergétiques de
chauffage et de fabrication des matériaux de construction comme expliqué au point
précédent.
> La valorisation du patrimoine intéressant
o La réutilisation de bâtiments existants ménage l’usage du sol et de l’espace en évitant
de nouvelles constructions.
o La réutilisation de bâtiments existants réduit les besoins en matières premières et en
énergie pour la fabrication de nouveaux matériaux de construction.
o La réutilisation de bâtiments existants réduit également la production de déchets de
construction et de démolition.
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Il convient également de tout mettre en œuvre pour réduire les besoins énergétiques de
fonctionnement du bâtiment à réutiliser ainsi que satisfaire les besoins en confort et
santé (voir renvois vers d’autres fiches à la fin de ce document).
De même, il convient d’examiner et de réduire au maximum les coûts
environnementaux induits en termes de transports pour accéder au bâtiment.
ASPECTS ECONOMIQUES
> Le volume bâti consécutif à la configuration de l’espace public
o Le groupement des bâtiments qui permet de mieux garantir la configuration de l’espace
public réduit les coûts de construction et de fonctionnement par la mise en oeuvre de la
mitoyenneté.
o Parce qu’elle augmente ses chances de pérennisation, la participation du bâtiment à un
ensemble architectural rentabilise davantage l’investissement de départ.
> La révélation progressive des espaces
o Le fait de privilégier le groupement de bâtiments pour faciliter la scénographie de la
découverte progressive des espaces réduit non seulement les coûts de construction et
de fonctionnement par la mise en oeuvre de la mitoyenneté mais aussi permet de
diminuer les coûts de construction des faces cachées qui ne doivent pas répondre aux
exigences sociales, urbanistiques et de solidité des façades avant.
> La valorisation du patrimoine intéressant
o Le coût collectif de la réutilisation de bâtiments existants est moins élevé que dans le
cas de constructions neuves si celles-ci supposent l’extension des services et des
équipements publics.
o La TVA est réduite pour les travaux concernant des bâtiments anciens.
o Cependant, le coût de la main-d’œuvre est proportionnellement plus élevé pour les
travaux de rénovation et de réhabilitation que pour les travaux de construction neuve.
ASPECTS SOCIAUX ET CULTURELS
> Le volume bâti consécutif à la configuration de l’espace public
o Le fait de concevoir la forme de l’espace public lorsque l’on conçoit un bâtiment
desservi par lui renforce l’image de l’ensemble urbain auquel il appartient. L’imagibilité
de la ville, pour reprendre le terme de Kevin Lynch, permet de s’y orienter, de s’y
repérer et de s’y identifier.
o La qualité de la scénographie des espaces publics stimule l’intérêt des parcours et de
la flânerie. L’attrait d’aller d’ici à là-bas est essentiel au développement des
déplacements piétons et cyclistes et accroît en conséquence les chances de
survenance de rencontres imprévues qui peuvent à leur tour induire des formes de
solidarité informelle.
> La révélation progressive des espaces
o La révélation progressive des espaces du bâtiment à partir de l’espace public qui le
dessert nourrit l’imaginaire des habitants et des usagers de la ville et en particulier des
enfants qui porteront tout au long de leur existence le souvenir des lieux de leurs
premières expériences de vie .
o Traditionnellement dans nos régions, les espaces de l’habitation sont organisés autour
et à partir d’une forme de dualité topologique qui consiste en la distinction d’un
« avant » et d’un « arrière » et qui correspond aux pôles d’un continuum entre les
comportements publics et les comportements intimes. La révélation progressive des
espaces du logement peut répondre à ce modèle culturel de l’habiter. Les espaces de
l’ « avant » du bâtiment contribuent fortement au sentiment de sécurité dans l’espace
public.
> La valorisation du patrimoine intéressant
o La valorisation du patrimoine intéressant contribue grandement au façonnement de la
mémoire et de l’identité collective et nourrit la conception et la représentation de notre
avenir.
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L’entremêlement des époques et des styles architecturaux définit le caractère et la
saveur singulière d’une ville. Il atteste de sa capacité de résilience et d’évolution,
preuve de sa vitalité.
ARBITRAGE
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En agglomération, les valeurs d’ensemble sont produites par la proximité physique et
visuelle. La protection et la valorisation du patrimoine seront d’autant plus satisfaisantes
si l’intervention contemporaine exprime un accord esthétique plutôt qu’une singularité
absolue. L’isolement d’un élément tend à neutraliser et à réduire ses effets émotifs.
Plutôt que de déformer l’espace public, il vaut mieux déformer le bâtiment pour
configurer l’espace public (cfr. schéma dans « mise en œuvre »)
L’implantation du bâtiment sera décisive pour fonder les choix en matière de disposition
de ses activités et de conception des façades donnant sur l’espace public.
Les bâtiments de logement seront conçus de telle façon que les parties avant et arrrière
soient clairement différenciées du point de vue de leur structure constructive et des
rapports intérieur/extérieur (cfr. développement dans « mise en œuvre)
MISE EN ŒUVRE
L’enrichissement du paysage urbain se conçoit dès l’esquisse architecturale et s’affine au fur et
à mesure du développement du projet jusqu’à la finalisation du dossier de demande de permis
d’urbanisme. Les informations qui suivent précisent pour chaque dispositif les points particuliers
d’attention lors de la conception.
LE VOLUME BATI CONSECUTIF A LA CONFIGURATION DE L’ESPACE PUBLIC
L’heureuse intégration du bâtiment dans l’ensemble architectural auquel il appartient et dont il
rehausse la qualité se conçoit à partir de la configuration de l’espace public qui est le premier
référent spatial des interactions urbaines.
o Le paysage urbain sera représenté par le dessin de la texture, le coloriage ou le
tramage de l’espace public qui devient de la sorte la figure positive de l’espace, laissant
apparaître en négatif les bâtiments et les autres parois verticales qui constituent ses
écrans visuels. La conception du bâtiment sera ajustée pour contribuer à faire de
l’espace public qui le dessert une figure fédératrice lisible et mémorisable.
Dans le dessin de gauche, l’espace public est composé en tant que figure positive par la construction de
nouveaux bâtiments dont les contours sont représentés par des traits tillés alors que dans celui de droite,
ce sont au contraire les nouveaux bâtiments qui sont composés en tant que figure positive, l’espace public
étant le solde négatif.
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Sauf dans le cas d’une programmation spécifique empêchant toute forme de
polyvalence des lieux, la conception d’un projet durable rend compte des avantages de
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situation du bâtiment par rapport à l’espace public dont la durée de vie est a priori de
loin la plus longue dans son environnement. Les ouvertures sont conçues en fonction
des relations à l’espace public. Ainsi, par exemple, l’appropriation d’une terrasse-balcon
n’est pas la même au premier et au quatrième étage ; une pièce d’angle peut bénéficier
de vues que n’aura pas une pièce occupant le centre de la façade ; la transition entre
les espaces du rez-de-chaussée et l’espace public appelle des dispositifs appropriés.
LA REVELATION PROGRESSIVE DES ESPACES
La satisfaction qui résulte de ce que tous les lieux de la vie des habitants et des usagers de la
ville ne sont pas visibles à partir de l’espace public est produite par la convenance de
l’architecture aux pratiques sociales et culturelles.
Traditionnellement dans nos régions, les espaces de l’habitation sont organisés autour et à
partir d’une forme de dualité topologique qui consiste en la distinction d’un “avant” et d’un
“arrière” et qui correspond aux pôles d’un continuum comportemental allant du plus public au
plus intime. Cette organisation renvoie à des comportements culturels profondément ancrés
dans le système de valeurs des habitants. Les territoires domestiques se structurent en fonction
de cette dualité topologique. L’avant de l’habitation fait face à l’espace public et l’arrière s’ouvre
vers la cour ou le jardin habituellement en contact avec d’autres cours et jardins. Un arrière
d’habitation qui borde un espace public est a priori contraint dans ses possibilités
comportementales.
La mise en place d’écrans de protection visuelle qui est la conséquence comportementale
logique dans ce type de situations ne permettra cependant pas d’éviter les nuisances sonores
réelles mais surtout perçues et de se prémunir contre les risques d’intrusion. Inversement, une
rue ou un parc qui longe des arrières d’habitations ne bénéficiera pas du contrôle social attendu
et légitime dans le cas de l’avant de l’habitation et induira en conséquence un sentiment
d’insécurité. Il convient cependant de noter que, dans la mesure où ils échappent au regard
public, les appartements situés dans les parties les plus hautes de bâtiments élevés
contraignent à cet égard moins leurs habitants.
LA VALORISATION DU PATRIMOINE INTERESSANT
L’expression de la vitalité et de l’identité de la ville dépend de la qualité des accords
architecturaux entre le patrimoine digne d’intérêt et les interventions contemporaines.
o Ces accords doivent être conçus aux différentes échelles de perception. Ainsi, un détail
contemporain d’assemblage qui se révèle par rapport à des éléments structurels
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anciens compte autant que l’harmonie d’un contraste architectural entre bâtiments
d’époques différentes.
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La mise en valeur du patrimoine passe toujours par un long et patient travail concerté
de relevé et de reconnaissance des éléments bâtis et naturels dignes d’intérêt à partir
desquels pourra prendre sens l’intervention contemporaine.
La conservation de tout ou partie d’un bâtiment sera d’autant mieux justifiée et trouvera
d’autant mieux son expression architecturale que son réemploi correspond à une réelle
nécessité.
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
AUTRES ELEMENTS A GARDER A L’ESPRIT
Voici une liste de fiches dont les thématiques sont liées:
o CSS07 - Assurer la qualité de l'air des locaux
o CSS14 -Informer les occupants sur la gestion de la ventilation manuelle
o ENE02 - Développer une stratégie du chaud
o ENE04 - Construire un bâtiment bien isolé
o ENE05 - Construire un bâtiment compact
o ENE11 - En rénovation: isoler les parois
o MAT13 - Prendre en compte la durée de vie des bâtiments existants et à construire et
leurs composants, leur possible réaffectation.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
> Ouvrages généraux :
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> Sites internet :
o www.irismonument.be
o www.arturbain.fr
o www.livablecities.org
o www.rru.irisnet.be
o Sites des communes pour d’autres informations et documents urbanistiques
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