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1 Bleu Rouge Noir Jaune JEUX OLYMPIQUES TURIN. – À l’image des exploits réalisés durant la quinzaine olympique, les Jeux se sont terminés hier sur un show multicolore tout feu tout flammes. (Photo Richard Martin) ADIEU TURIN, À BIENTÔT VANCOUVER *60 ANNÉE - N 18 873 1,00 e o Le rideau est tombé hier soir sur les XXes Jeux Olympiques d’hiver, marqués par la domination de l’Allemagne, des États-Unis et de l’Autriche. Les Français quittent Turin avec neuf médailles sans avoir pu battre leur record de onze podiums établi à Salt Lake City en 2002. Rendez-vous dans quatre ans sur la côte ouest du Canada, à Vancouver. (Pages 14 à 18 et notre éditorial, page 2) France métropolitaine www.lequipe.fr Lundi 27 février 2006 T 00105 - 227 - F: 1,00 E Audi, partenaire de l’Equipe de France de ski. 3:HIKKLA=ZUVUU\:?a@m@c@r@a; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE ZIDANE, LE DISCOURS DU PATRON SPÉCIAL FOOT LYON SE POSE DES QUESTIONS (Page 4) RIEN NE VA PLUS À MONACO (Page 6) UNE ARRON CANON SUR 60 M (7’’06) (Page 20) HANDBALL MONTPELLIER CONTRAINT À L’EXPLOIT (Page 21) ENTRETIEN DU LUNDI IBANEZ OU LA PASSION DES BLEUS (Page 12) « Nous avons l’équipe pour aller très loin si nous nous concentrons sur le même objectif : la victoire. » À un peu plus de trois mois du début de la Coupe du monde, Zinédine Zidane, le capitaine de l’équipe de France, place la barre très haut. (Photo Mao) 0 4 5 5 Km Km Km Km 155 155 158 162 166 167 169 176 183 Km Km Km Km Km Km Km Km Km 202 Km DÉPART TURIN CENTRE-VILLE Prendre Corso Giulio Cesare Continuer sur le Ponte Ferdinando di Savoia Ponte Ferdinando di Savoia Continuer sur Piazzale Romolo e Remo Prendre l’A4 et rejoindre l’A5 Vous entrez en France Continuer sur la N205 Radar Tunnel du Mont-Blanc Péage Prendre la N506 et continuer sur la N205 via Chamonix-Mont-Blanc via Les Houches Radar Prendre l’A40 suivre Cluses-Centre/Genève/Paris Péage 229 Km 239 Km 249 Km 352 464 510 764 793 803 809 Km Km Km Km Km Km Km 813 Km 814 Km Péage Rejoindre l’A40 suivre Genève/Paris Prendre la sortie 13 Saint-Julien-en-Genevois Continuer sur l’A40 Continuer sur l’A39 suivre A39 Strasbourg/Paris Rejoindre l’A36 puis rejoindre ensuite l’A31 Rejoindre l’A6 suivre A6 Auxerre/Paris Péage Radar Rejoindre l’A6b suivre A6b/PARIS-EST Rejoindre l’A6a suivre le panneau Rouen/Paris-Centre Périphérique Ouest Entrer dans Paris Prendre l’Avenue de la Porte d’Orléans suivre Porte d’Orléans Continuer sur la Place du 25 Août 1944 Continuer sur l’Avenue du Général Leclerc Prendre à gauche l’Avenue du Maine 815 Km 816 Km 818 Km 818 Km 819 Km 819 Km Continuer sur la Rue du Départ Prendre à gauche la Place du 18 Juin 1940 Continuer sur le Boulevard du Montparnasse Continuer sur le Boulevard des Invalides Prendre à gauche la Rue de Grenelle Arriver au Rond-point du Bleuet de France Prendre à droite l’Avenue du Maréchal Gallieni Continuer sur le Pont Alexandre III Pont Alexandre III Continuer sur le Cours La Reine Continuer sur l’Avenue Winston Churchill Continuer sur la Place Clemenceau Prendre à droite l’Avenue de Marigny Prendre à droite la Rue du Faubourg Saint-Honoré S’arrêter au 55 Rue du Faubourg Saint-Honoré ARRIVÉE PALAIS DE L’ELYSÉE Dernière épreuve pour l’Equipe de France de ski. L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 ; AUTRICHE, 2,3 ; BELGIQUE, 1,6 ; ESPAGNE, 2,1 ; GRÈCE, 2,2 ; ITALIE, 1,9 ; LUXEMBOURG, 1,6 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 2 . Bleu Rouge Noir Jaune Rouge ATHLÉTISME Bleu Rouge (Page 8) Jaune Bleu Jaune ETO’O ÉCŒURÉ PAR LE RACISME Noir Noir Le capitaine des Bleus veut gagner la Coupe du monde 2006. À quarante-huit heures du match amical contre la Slovaquie, au Stade de France, il mobilise ses coéquipiers. « Ça vaut le coup de se bouger », affirme-t-il dans un entretien à « L’Équipe ». (Pages 2 et 3) 2 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE L’HUMEUR Le nouveau Mexès Endurci par l’Italie, le défenseur de la Roma dit avoir progressé psychologiquement. L’ÉDITO JO D’HIVER, DÉJÀ DEMAIN C EN DIRECT DE « L’ÉQUIPE » SUR RTL, TOUS LES DIMANCHES DE 19 H 30 À 20 H 30. LA QUESTION D’HIER Bordeaux privera-t-il Lyon d’un cinquième titre d’affilée en L 1 ? OUI............................................................................................. 44 % NON........................................................................................... 56 % (nombre de votants : 69 641) Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS. Hier, dans un stade olympique et une ambiance de folie, l’AS Rome est devenue la première équipe de l’histoire du Calcio à enchaîner onze succès de rang en Serie A en dominant le derby et la Lazio (2-0). A l’issue, l’International, euphorique, nous a confié que c’était « l’un des meil- départ du Ghanéen Samuel Kuffour à la CAN. « Le Calcio t’inculque une mentalité différente, admet-il. Ici, il y a énormément de pression. Dans un grand club où il est difficile de s’imposer, j’ai appris à tous les niveaux. Maintenant, je vais continuer à apprendre. Mais l’enseignement principal, c’est que le travail paye. Au niveau psychologique, j’ai beaucoup progressé. Mes qualités footballistiques sont les mêmes. Je n’ai pas changé mon jeu. Mais je me suis endurci. En Italie, la première chose à faire, c’est de défendre et d’appliquer les consignes de l’entraîneur. Sinon, on est sur le banc. Maintenant, je reste joueur. Bon, je ne suis pas frustré. Je prends autant de plaisir qu’il y a deux ans. Disons que je suis plus rigoureux. Je me permets moins de choses. Mais j’ai l’impression d’avoir beaucoup changé dans la difficulté. J’étais peut-être trop nonchalant. J’ai su écouter et prendre en compte les critiques. » L’avenir en bleu du défenseur central s’est subitement éclairci. L’hypothèse de sa participation à la prochaine Coupe du monde n’est plus une utopie. « J’ai plus de chances d’aller en Coupe du monde qu’il y a un an, une toute petite chance, acquiesce-t-il. C’est dû à la bonne saison de la Roma. D’autres sont bons en club mais ne sont pas appelés. C’est un match amical. Pour l’instant, je ne suis que convoqué, ce qui est déjà une grande joie. Si j’ai la chance de jouer, j’espère être bon. » JOËL DOMENIGHETTI (avec Y. Ri., à Rome) Vingt-trois ans ; né le 30 mars 1982, à Toulouse (Haute-Garonne). 1,87 m ; 82 kg. Défenseur central. Clubs : Auxerre (1997-2004) ; AS Rome (ITA, depuis juillet 2004). Palmarès : vainqueur de la Coupe des Confédérations (2003) ; vainqueur de la Coupe de France (2003). 1er match en D 1 : Auxerre-Troyes (0-1), le 10 novembre 1999. 1re sélection : France-Yougoslavie (3-0), le 20 novembre 2002. 6 sélections ; 133 matches, 7 buts en D 1 ; 47 matches, 2 buts en Serie A ; 26 matches, 0 but en Coupe d’Europe (dont 10 m. en C 1). ROME. – Bien qu’ayant ressenti une forte douleur aux adducteurs en fin de première période, ce qui ne devrait pas l’empêcher de pouvoir tenir sa place mercredi face à la Slovaquie, Philippe Mexès a parfaitement tenu son rang de défenseur central hier devant la Lazio de Tommaso Rocchi (2-0). (Photo Carlo Baroncini/AFP) Mikaël Silvestre rappelé Le défenseur mancunien a été convoqué, hier soir, en raison des incertitudes liées à Abidal et Gallas. LES BLEUS se compteront finalement vingt et un lorsqu’ils se retrouveront à Clairefontaine, aujourd’hui, à partir de midi. Raymond Domenech a en effet décidé de rappeler Mikaël SILVESTRE, hier soir, quelques minutes seulement après son succès en finale de la Coupe de la ligue anglaise face à Wigan (4-0, lire page 8). En l’absence de Jurietti (opéré d’une pubalgie), le Mancunien (28 ans et trente-six sélections) a été préféré à son équipier Evra, barré au poste de latéral gauche à MU par… Silvestre ou encore au Parisien Armand. Silvestre, indiscutable titulaire avec MU, où il joue de sa polyvalence côté gauche, n’avait plus été convoqué en équipe de France depuis sa sortie ratée à Chypre (2-0, le 13 octobre 2004). Il accompagnera son coéquipier Louis SAHA, lui aussi titularisé hier à la place de Van Nistelrooy, et particulièrement brillant car à l’origine de l’avant-dernière passe sur le premier but, auteur du deuxième, en deux temps et de la cuisse droite, et passeur décisif sur le troisième but, marqué par Cristiano Ronaldo. Après Nicolas ANELKA, qui a de son côté failli offrir sur le fil le gain du derby stambouliote à Fenerbahçe, finalement tenu en échec par le Besiktas de Jean Tigana (2-2), Silvestre est le deuxième joueur de la supposée liste noire de Raymond Domenech à revenir en sélection. D’un point de vue numérique, cette décision s’explique par les incertitudes entourant Éric ABIDAL et William GALLAS. Le Lyonnais, tout juste de retour à la compétition après s’être fracturé le cinquième métatarse du pied gauche face au Costa Rica (3-2, le 8 novembre 2005), a eu le plus grand mal à enchaîner physiquement sa troisième rencontre en huit jours, samedi, face à Rennes (1-4). Il se rendra à Clairefontaine avec un certificat médical du professeur Moyen qui l’a opéré attestant qu’il ne peut livrer un quatrième match en douze jours. Domenech laissera-t-il souffler un défenseur qui s’est blessé en sélection à huit jours d’un 8e de finale retour de Ligue des Champions avec son club, grand pourvoyeur d’internationaux ? Le cas de Gallas diffère. Victime d’un problème musculaire derrière la cuisse à Middlesbrough (0-3), le Blues de Chelsea n’a plus joué depuis ROTHEN NE CROYAIT PAS À SA SÉLECTION... – Jérôme Rothen n’a pas été surpris de ne pas être convoqué par Raymond Domenech pour le match contre la Slovaquie mercredi à Saint-Denis. « Franchement, je n’y croyais pas. Je revenais de blessure, je n’étais pas à 100 % de mes moyens. Puis je ne suis pas obnubilé par l’équipe de France. Certains dans le staff du club m’y font penser. Mais ma priorité, pour l’instant, c’est d’enchaîner les bonnes prestations avec le PSG. » – V. G. … ET DACOURT ESPÉRAIT ÊTRE DE FRANCE-SLOVAQUIE. – Olivier Dacourt avait confié à L’Équipe, fin novembre, ne pas renoncer à la Coupe du monde. Il a donc porté attention à la dernière liste de Domenech. « J’espérais y être, avoue le milieu défensif de l’AS Rome. L’espoir fait vivre. Je joue régulièrement et ça se passe plutôt bien. Ce sont des critères de sélection, non ? Ça veut encore dire quelque chose, non ? Si j’ai une chance pour la Coupe du monde ? Elle est minuscule. Mais il faut toujours y croire. Peut-être que Domenech n’a pas les mêmes idées sur les Bleus que moi. Je considère que les meilleurs joueurs doivent être appelés en sélection. » – J. D. PAGE 2 ce 11 février, soit trois matches. Après s’être entraîné presque normalement, il espérait pourtant effectuer son retour face à Portsmouth, samedi (2-0). Mourinho semble en avoir décidé autrement. Del Horno suspendu à Barcelone, Gallas a semble-t-il été ménagé. Sagnol et Makelele ménagés C’est donc à court de compétition qu’il retrouvera la colonie lyonnaise aujourd’hui : Grégory COUPET, battu quatre fois par les Rennais, Florent MALOUDA et Sylvain WILTORD, tous deux décevants même si le second a eu le mérite de provoquer le penalty et François CLERC. Dernier venu chez les Bleus, il est entré en jeu à la 51eminute face à Rennes. Si Vikash DHORASOO n’a pas pu jouer avec la réserve du Paris-SG (lire page 4), le Lensois Alou DIARRA a tenu sa place contre Ajaccio (1-0, hier après-midi). Un peu plus tard, le Marseillais Fabien BARTHEZ a passé une soirée tranquille face à Nice (1-0). En Allemagne, Willy SAGNOL a failli inscrire son premier but de la saison avant d’être ménagé par son entraîneur qui l’a sorti à la 81e minute de Bayern Munich - Eintracht Francfort (4-2). Claude MAKELELE a également profité de ce week-end pour souffler un peu. Son entrée, à l’heure de jeu face à Portsmouth (2-0), avant-dernier de la Premier League, a permis de débloquer la situation pour les Blues. Thierry HENRY n’y est, pour une fois, pas parvenu avec Arsenal à Blackburn (0-1, samedi), alors que Jean-Alain BOUMSONG, titulaire indiscutable à Newcastle, a, dans le même temps, battu Everton (2-0). Zinédine ZIDANE a lui aussi été défait, à Majorque, hier soir (1-2). Titulaire, le Madrilène a tenté de surnager sous des trombes d’eau. En Italie, David TREZEGUET n’a, à l’inverse de Philippe MEXÈS (lire page 8), pas joué, hier après-midi. Il a été rejoint sur le banc turinois par Patrick VIEIRA, encore très bon mais sorti à la 67e minute de Juventus-Lecce (3-1). Lilian THURAM était donc le seul Français à disputer l’intégralité de cette rencontre. Le temps était visiblement à l’économie pour les Bleus. La liste des vingt et un Bleus France er mars, à Saint-Denis, Stade de France, 21 heures, TF 1. 2 16 Barthez (Marseille, 34 ans/76 sélections), 23 Coupet (Lyon, 33/18). 8 3 Abidal (Lyon, 26/4), 2 Boumsong (Newcastle, ANG, 26/17), 17 Clerc (Lyon, 22/0), 5 Gallas (Chelsea, ANG, 28/37), 14 Mexès (AS Rome, ITA, 23/6), 19 Sagnol (Bayern Munich, ALL, 28/34), 13 Silvestre (Manchester United, ANG, 28/36), 15 Thuram (Juventus Turin, ITA, 34/110). 6 8 Dhorasoo (Paris-SG, 32/14), 18 A. Diarra (Lens, 24/7), 6 Makelele (Chelsea, ANG, 33/40), 7 F. Malouda (Lyon, 25/9), 4 Vieira (Juventus Turin, ITA, 29/83), 10 Zidane (Real Madrid, ESP, 33/98). 5 39 Anelka (Fenerbahçe, TUR, 26/30), 12 Henry (Arsenal, ANG, 28/75), 9 Saha (Manchester U., ANG, 27/8), 20 Trezeguet (Juventus Turin, ITA, 28/60), 11 Wiltord (Lyon, 31/76). BERNARD LIONS (avec nos correspondants) LE PROGRAMME DE L’ÉQUIPE DE FRANCE Mercredi 1er mars, 21 heures : France - Slovaquie (amical), à Saint-Denis, Stade de France. Samedi 27 mai, 21 heures : France - Mexique (amical), à Saint-Denis, Stade de France. Mercredi 31 mai, 21 heures : France - Danemark (amical), à Lens, stade FélixBollaert. Mercredi 7 juin, 21 heures : France - Chine (amical), à Saint-Étienne, stade Geoffroy-Guichard. Mardi 13 juin, 18 heures : France - Suisse (Coupe du monde, 1er tour) à Stuttgart, Gottlieb-Daimler Stadion. Dimanche 18 juin, 21 heures : France - Corée du Sud (Coupe du monde, 1er tour), à Leipzig, Zentralstadion. Vendredi 23 juin, 21 heures : France - Togo (Coupe du monde, 1er tour), à Cologne, RheinEnergie Stadion. LUNDI 27 FÉVRIER 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge Jean-François LAMOUR (ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative) : « La maison France a sauvé l’essentiel. Mais il y a des marges de progression. Dans les sports de glace évidemment, même au niveau de l’alpin, il faut aller chercher les jeunes là où ils sont. Mais ça dépend aussi de la force des fédérations sportives, qui ont connu des moments difficiles depuis 2002. Le haut niveau en pâtit, on voit un vrai potentiel, mais il faut retrouver des marges de progression. On manque de cette capacité de dépenser l’argent là où il doit être dépensé. » Fabien CANU (responsable de la préparation olympique et paralympique) : « Neuf médailles au final, c’est un résultat honorable. Il y a une grosse inquiétude sur tout ce qui est au sein de la glace. Zéro médaille, ce n’est pas normal. Si on veut jouer à l’avenir les premiers rôles, il faudra des médailles dans le short-track, dans le patinage de vitesse. Il va falloir mener une réflexion et faire des propositions au ministre pour qu’on prépare non pas Vancouver, parce que quatre ans c’est trop tôt pour faire des champions dans certaines disciplines, mais peut-être 2014. » Vincent VITTOZ (ski de fond, 9e du 50 km départ en ligne) : « Il y a tellement d’années de travail, pour aller au bout de ce 50 km, avec tellement de rêves derrière, que 9e, c’est pas ce que j’espérais. Je suis le coup de la désillusion. Il va falloir que je puise très fort dans mes réserves. Mais la passion que j’ai pour le ski va me faire repartir. J’ai toujours dit que j’irais jusqu’à Vancouver, et puis, je suis déjà revenu de bien plus loin, donc, je serai là dans les semaines à venir. » Pierre BERBIZIER (rugby, entraîneur de l’équipe d’Italie) : « Il n’y a pas de secret, il y a un projet de jeu défini, le choix de joueurs qui peuvent jouer ce jeu-là, une préparation, le choix de jouer en fonction de ce que le rugby italien peut faire aujourd’hui, et partir de la réalité de ce rugby italien pour le faire évoluer en créant sa propre identité sans chercher à copier qui que ce soit. » Titulaire pour la douzième fois consécutive leurs souvenirs de (sa) carrière. Je dédie cette victoire au directeur sportif, Baldini, à Totti (blessé et sur le banc) et à ma famille. La semaine a été merveilleuse. Elle m’a fait oublier ma mauvaise passe, ces deux ans où j’en ai pris plein la tête. Je suis quasiment plus content de cette quatrième place que de ma convocation. J’ai énormément souffert. C’est une revanche. Et puis, c’est formidable de connaître une telle joie dans une enceinte de 70 000 personnes. Ce qui s’est passé ce soir est très particulier. » Pour la douzième fois consécutive en Championnat, Philippe Mexès était titulaire au sein d’une défense à quatre (lire page 8), comme il en a pris l’habitude depuis plusieurs semaines, surtout depuis qu’il s’est définitivement imposé après le Bleu Bleu Jaune EN DIRECT DE L’ÉQUIPE SUR HIER, ILS ONT DIT Philippe MEXÈS somme qui était prévue par la Roma au début. Et voilà ! Si l’AJA l’avait accepté d’entrée… Dans tout ça, je me suis rendu compte que le joueur était un pion. Quand tu fais face à Guy Roux, tu payes forcément les pots cassés. Moi, j’ai payé. Tout ça m’a endurci. Je n’ai jamais regretté mon choix. Encore moins aujourd’hui. » Jaune Noir CLAUDE DROUSSENT même connu quatre entraîneurs différents (Prandelli, Völler, Sella et Del Neri). Mais je n’étais pas au fond du trou. C’est vrai, il s’est passé plein de choses, mais j’ai beaucoup appris dans ces moments difficiles. Et, surtout, je n’ai jamais douté de moi, j’ai toujours eu confiance en mes qualités. La seule chose qui m’embêtait, c’était par rapport à la famille, mes parents. Ils m’ont toujours soutenu. Je sentais quand même que ça ne leur faisait pas plaisir. On parlait mal de leur fils. Parfois, ils avaient le moral à zéro. Et moi, je n’étais pas au mieux. Mais je leur montrais que c’était comme ça dans le milieu, qu’il fallait accepter cette période difficile et que la roue finirait par tourner. De toute façon, tout ce qu’on a pu dire sur moi, c’était que des conneries. A la fin, le TAS a dit que c’était 7 M, la Noir DE TURIN E n’étaient ni de grands Jeux ni de mauvais Jeux. On n’a retrouvé dans le Piémont, en ce mois de février 2006, ni la belle flamme d’Albertville ni l’extraordinaire communion de Lillehammer, où il faudrait retourner un jour. Pas davantage l’affirmation d’un champion emblématique comme jadis Jean-Claude Killy, Katarina Witt ou Björn Daehlie. La ville de Turin, parfois magnifique, souvent chaleureuse, toujours festive au cours de la quinzaine, en a certes profité pour rénover son étiquette de vieille cité industrielle ; mais cet esprit quelque peu en décalage avec l’événement olympique s’est aussi arrêté au pied des montagnes. Non, on retiendra plutôt de ces Jeux qu’ils ont été ceux d’une bascule générationnelle au titre de leur image, non des champions. À force de nourrir le programme (quarante-six épreuves en 1988 à Calgary, quatre-vingt-quatre ici…) des deux semaines de compétition exigées par les Américains de la chaîne NBC, grands bailleurs de fonds, et de coopter pour cela des disciplines dites « jeunes » (snowboard, ski freestyle, short-track…), les Jeux d’hiver semblent devenus, bien plus encore que ceux d’été, d’abord un grand spectacle de télévision. Au détriment des valeurs originelles des sports de neige et de glace ? Sans doute, mais le Comité international olympique (CIO) avait-il le choix ? Tout au long des années 90 n’a cessé de croître, de l’autre côté de l’Atlantique, le concept des « X Games », grand rassemblement des sports de glisse, qui, à l’occasion de leurs épreuves les plus prisées, peuvent fédérer jusqu’à 50 millions de téléspectateurs. Jacques Rogge, le président du CIO, l’a répété hier : les Jeux doivent être organisés pour les athlètes, dans l’éthique du sport la plus absolue, mais ils ne peuvent se passer de la plus large audience possible. Concernant l’hiver, Rogge et le CIO ont fait un pari : séduire les disciplines jeunes et rafraîchir les plus anciennes au détriment de la tradition, c’est certain. À Vancouver, dans quatre ans, il est probable que le « skiercross » (le snowboardcross sur une paire de skis) sera olympique. Et on ne se plaint pas d’avoir assisté hier à un magnifique 50 km ski de fond, départ groupé et style libre, plutôt qu’à une énième édition de son aïeul, contre le chrono et en pas alternatif. Sans quoi, dans vingt ans, c’est peut-être des X Games d’Aspen, Colorado, que nous rentrerons, la veille des quatre-vingts ans de L’Équipe. APRÈS SES CINQ MINUTES disputées au stade du Roi Baudoin, mifévrier 2004, face à la Belgique (2-0), la vie en Bleu de Philippe Mexès aurait pu s’éteindre le 20 mai 2004 au stade de France, un soir de match célébrant le centenaire de la FIFA. Assis sur le banc des remplaçants de l’équipe de France au cours de la rencontre de prestige l’opposant au Brésil (0-0), le défenseur central digérait tant bien que mal son absence de la liste des 23 retenus pour l’Euro portugais communiquée deux jours plus tôt. Jeudi, sa convocation pour le match face à la Slovaquie a pu le convaincre que ses ennuis étaient terminés. « J’ai accueilli cette convocation avec une grande joie, une grande satisfaction, raconte-t-il. Depuis deux ans, j’ai vécu énormément de choses. Cette liste, ça met du baume au cœur. On me voyait peut-être plus ou moins mal parti mais j’ai réussi à sortir la tête de l’eau. Je suis toujours là. Je remercie la famille et les copains de l’équipe. Je suis tout de même surpris. Je ne m’y attendais pas. J’ai toujours essayé de donner le maximum avec mon club. Bien sûr, je pensais aux Bleus mais jamais je ne me suis pris la tête. » Combien de questions s’est-il pourtant posé depuis deux saisons ? A peine son choix de quitter l’Yonne pour l’AS Rome avant la fin de son contrat était-il entériné que démarrait un conflit opposant les deux clubs. Le tribunal arbitral du sport tranchait le débat en confirmant, en appel, une sanction assortie d’une suspension de six semaines (effectuée entre mi -février et fin mars 2005). Le TAS fixait l’indemnité de son transfert à 7 M. Pour rappel, au cours d’une première saison tourmentée, où son club avait terminé le premier tour de la Ligue des champions à huis clos à cause du match face à Kiev (0-3, blessure de l’arbitre M. Anders Frisk touché par un objet lancé depuis les tribunes), Mexès avait déjà écopé de deux autres matches de suspension après avoir été expulsé à la mi-temps de la rencontre face aux Ukrainiens pour avoir donné un coup de pied sur un attaquant. « Je n’ai pas l’impression d’être sorti du tunnel, estime-t-il. J’en suis déjà sorti à partir du moment où la situation entre Auxerre et Rome était clarifiée. La saison dernière, on a quand 3 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE « Je suis là pour gagner » ZINÉDINE ZIDANE devrait fêter sa 99e sélection mercredi contre la Slovaquie. Avec en tête la ferme ambition d’être champion du monde en juillet. C’était vendredi dernier, au nord-est de Madrid, près de l’aéroport. À Valdebebas, le nouveau centre d’entraînement que le Real finit de faireconstruire etqui sera le plusbeau et leplus modernedumonde.Par un temps radieux, les Madrilènes s’entraînaient à oublier la très forte impression laissée trois jours auparavant par l’équipe d’Arsenal de Thierry Henry et d’Arsène Wenger, victorieuse 1-0 à Bernabeu, lorsque, au cours du petit match traditionnel, Gravesen tacla Zidane sans ménagement. Victime d’un coup au genou, le Français, légitimement en colère,préféra rentrer au vestiaire. Par précaution et peut-êtrepour éviter quelques éclats de voix. Immédiatement, on se souvint de ses blessures de l’automne, des matches de qualification qu’il joua diminué avec les Bleus, de son forfait contre le Costa Rica (3-2) en Martinique, puis pour le match contre l’Allemagne (0-0), au Stade de France. Et on craignit pour France-Slovaquie, mercredi. Une demi-heure plus tard, il nous rejoignait, le visage sombre. Puis tout s’éclaira lorsqu’il parla de l’équipe de France, tenant un discours qui n’avait jamais été aussi ferme, ni aussi mobilisateur. Un discours de capitaine. Pour Zidane, les années passent mais l’ambition demeure, même si c’est peut-être la dernière : gagner la Coupe du monde, cet été, en Allemagne. '' Zinédine Zidane attend l’été avec impatience et espère bien communiquer son enthousiasme et son ambition à toute l’équipe de France : en Allemagne, il s’agira de viser le titre. « Si on n’est pas tous conscients que jouer la Coupe du monde, c’est la plus belle chose qui peut arriver à un footballeur, alors, il faut arrêter de jouer au foot ! », annonce-t-il. (Photo Alain de Martignac) – C’est un vrai discours de capitaine que vous tenez là. – C’est le discours qu’il faudra tenir. Vous m’en donnez l’occasion, alors je le dis haut et fort aujourd’hui. Et ce discours repose sur les aventures de 1998 et de 2000. Deux victoires ! Vous savez, je ne suis pas revenu pour faire le guignol, genre : “Cou- '' conscients que jouer la Coupe du monde, c’est la plus belle chose qui peut arriver à un footballeur, alors, il faut arrêter de jouer au foot ! Je ressens ça tellement fort tout au fond de moi… Et je sais que si nous ressentons tous la même chose, avec la même intensité, nous pouvons aller au bout. Et ça, c’est une sensation extraordinaire. Alors, oui, j’ai envie de gagner à nouveau la Coupe du monde. Oui, j’ai envie de revivre ce bonheur immense, cette immense fierté. Même si je sais que ce n’est jamais pareil la deuxième fois. Ça vaut le coup de se bouger ! – Si vous aviez quelques phrases clés à répéter et à répéter encore, quelles seraient-elles ? – La Coupe du monde n’est pas un objectif important, c’est un objectif majeur. Attention, elle va arriver très vite. Nous avons l’équipe pour aller très loin si nous nous concentrons sur le même objectif : la victoire, ni plus ni moins. Car nous n’avons rien à envier à personne. Maintenant, il faut arrêter de parler. Il faut agir. » Je ne suis pas revenu pour faire le guignol (… ), nous n’avons rien à envier à personne cou, c’est moi, j’arrive !” Maintenant que je suis là, c’est pour aller au bout ! C’est pour gagner ! – On vous a quand même longtemps connu plus réservé, prêchant l’exemple plutôt que la bonne parole. Là, vous vous comportez très naturellement en « taulier », vous assumez pleinement votre rôle. – Je ne me fais pas violence, en effet. En plus, j’en ai marre de me dire que… Écoutez, si on n’est pas tous '' OLIVIER MARGOT et FRÉDÉRIC HERMEL Un discours, une méthode Le discours de Zidane est presque un mode d’emploi : il décrit ce qui a marché, et ce qui n’a pas marché… L’ENTRETIEN QUE ZINÉDINE ZIDANE a accordé à L’Équipe, en fin de semaine dernière, réaffirme avec force son attachement à l’équipe de France, une évidence qui accompagne ses pas depuis plus de onze ans. Ce n’est pas dans cette direction qu’il faut quêter, donc, quelque attitude nouvelle sur le court chemin qui mène, désormais, à son crépuscule. C’est plutôt, si l’on lit de près ses phrases rares, et si l’on lit un peu entre les lignes, son attitude assumée de rassembleur qui dessine un nouveau décor pour l’équipe de France. Après s’être montré, durant l’été 2005, le rassembleur des grands anciens avec la complicité de Patrick Vieira, le voilà qui semble prompt à répandre la contagion de ses exigences et de ses rêves, au sein d’un groupe dont il est le guide majeur, mais pas le guide unique. Si les propos du meneur de jeu des Bleus n’ont plus jamais été celui d’un joueur ordinaire après 1998, ce qui était le prix de son statut planétaire, il n’a pas toujours eu les mêmes responsabilités. Celles qu’il endosse aujourd’hui dépassent son rôle de capitaine. Elles semblent la conséquence réfléchie de l’expérience sportive et sociale accumulée au cours des cinq grandes phases finales qu’il a disputées depuis 1996. Ce qu’il dit de la force d’un groupe et ce qu’il laisse penser de la nécessité d’une vie sociale harmonieuse paraissent dessiner en creux ce qui avait manqué à l’équipe de France lors de ses deux échecs consécutifs et cependant dissemblables, en 2002 en Asie puis en 2004 au Portugal. La lecture a posteriori de l’Euro 2000 peut paraître angélique, notamment autour du cas de David Trezeguet, qui acceptait très mal son rôle de remplaçant, et que l’on se souvient avoir vu quitter un entraînement, à Wavre, en insultant tout le monde en espagnol. L’étoffe d’un capitaine Mais Zinédine Zidane, lorsqu’il prend pour référence 1998 et 2000, met en avant, de fait, la capacité du groupe des années de gloire à digérer les états d’âme sans les laisser rebondir à l’extérieur. C’est en cela que sa prise de parole, à l’instant où les Bleus vont se retrouver l’espace de quarante-huit heures pour la seule fois en six mois, prend du poids. Elle pousse chacun à se souvenir des raisons qui avaient mené les Bleus vers la conquête, plutôt que d’en considérer seulement la gloire qui en avait découlé. Ces propos, qui viennent en écho de ceux de son sélectionneur, Raymond Domenech, lequel répète depuis de longs mois sa volonté de voir ses joueurs s’approprier à la fois l’objectif et les discours qui l’entourent, sont ceux d’un joueur qui n’en a plus pour longtemps de ce plaisir magnifique, et qui se reprocherait de gâcher ses derniers feux sans avoir tout fait pour l’équipe, sur le terrain comme en dehors. Il ressort d’abord de ses phrases la volonté d’être une équipe, ce que n’était pas complètement la France au Portugal, et ce qui va très au-delà de onze joueurs sur le terrain et d’une vie de groupe agréable en dehors. C’est moins une sagesse héritée de l’expérience qu’une furieuse envie de ne pas subir deux fois, sinon trois fois, les mêmes erreurs. Ce discours simple et consensuel, qui pourra être repris à l’envi par les autres cadres majeurs de l’équipe de France, rappelle, enfin, que Zinédine Zidane a l’étoffe d’un capitaine. Et qu’il n’y a jamais eu, dans l’histoire bleue, de grande équipe de France sans grand capitaine. VINCENT DULUC Suivez votre équipe sur tous les stades avec Retrouvez 100% de la Ligue1 Orange © Agence Panoramic. en direct sur Egalement disponible avec et (1) et ne ratez plus aucun des matchs de votre équipe préférée. Tous les matchs du Championnat, une exclusivité MaLigne TV sur ADSL. MaLigne TV. 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Avec tous les joueurs que nous avons dans chaque ligne, je ne vois pas quelle nation pourrait nous inquiéter. À part le Brésil évidemment, qui est la seule équipe redoutable, qui l’a d’ailleurs toujours été. – Comment vous jugez-vous vous-même ? – Ça va bien depuis plusieurs semaines. Les six premiers mois de la saison, c’est vrai, n’ont pas été terribles. J’ai été blessé, j’ai dû m’arrêter. Avec le Real, les résultats n’ont pas été au rendez-vous. Quand on commence mal le Championnat… La forme d’un joueur est souvent dépendante des résultats de son club. Depuis environ deux mois, le Real donne une autre image. Il y a vraiment du mieux, dans les résultats d’abord, et dans le jeu. Bien sûr, je n’oublie pas que dans les deux matches les plus importants que nous avions à disputer, la demi-finale Bleu Rouge Il faut que celui qui est remplaçant soit conscient qu’il peut faire la différence. Lui, le remplaçant ! Jaune Bleu Jaune '' aller de Coupe d’Espagne contre Saragosse (1-6), puis contre Arsenal (0-1), en huitième aller de Ligue des champions, nous sommes passés au travers. Et encore, ne nous plaignons pas. Contre Arsenal, on aurait pu finir le match à 0-2, ou même peut-être plus… C’est dommage, évidemment. C’était peut-être un jour sans. Mais un jour sans qui est arrivé le mauvais jour. – Cette défaite risque-t-elle de vous stopper dans votre élan ? – Non. On va enchaîner. Parce qu’on est sur la bonne voie. Parce que, même dans le jeu, c’est bien. On peut faire un grand match face à Arsenal. On peut aller gagner à Londres. – Juan Ramon Lopez Caro, votre entraîneur, sait vous ménager des temps de repos. Par exemple, en demi-finale de la Coupe d’Espagne, où vous n’êtes rentré qu’après l’heure de jeu. Ou contre Alavés, en Championnat, où vous n’avez pas joué. Ce qui n’a pas empêché le Real de gagner 3-0. – C’est lui qui décide. Ça se fait naturellement. On est une équipe, nous ne sommes pas que onze ! Cette idée me tient à cœur. Pour l’illustrer, je reprends toujours le même exemple, qui nous ramène à l’équipe de France, comme par hasard. Rappelez-vous l’Euro 2000, la finale de Rotterdam, contre l’Italie. C’est Pires qui rentre et qui fait la différence sur le côté. C’est Wiltord et Trezeguet qui rentrent et qui marquent les deux buts de la victoire (2-1). Ce soir-là, si on n’avait joué qu’à onze, on n’aurait pas gagné ! C’est ça, un groupe, une équipe. Et jamais, au grand jamais, ça ne peut être : “Je ne suis pas content d’être remplaçant.” Quand je me rappelle 1998 et l’ambiance que mettaient Alain Boghossian et Vincent Candela… Quand je me souviens de l’attitude, sans ambiguïté aucune, des jeunes David Trezeguet et Thierry Henry, loin de tout problème, loin de toute jalousie… Souvenez-vous comment, à vingt ans, ils ont pris le ballon pour aller tirer leur penalty contre l’Italie (en quart de finale, 0-0, 4-3 aux t.a.b.). C’est ainsi qu’on est allés au bout tous ensemble ! Trezeguet n’a pas perdu son temps en attendant son heure. Il le montre chaque dimanche à la Juve. Quant à Titi… – Là, vous ne vous situez plus dans la qualité des joueurs mais dans la qualité des hommes, dans leur intelligence collective et sociale… – On ne peut pas gagner si l’on n’est pas un groupe solidaire ! Et, pour ça, il faut d’abord être content de participer. Si tous les joueurs ne tirent pas dans le même sens, même si ce sont les meilleurs du monde, vous ne pouvez pas gagner, c’est impossible. Il faut que celui qui est remplaçant soit conscient qu’il peut faire la différence. Oui, lui, le remplaçant ! Et qu’il peut aider ceux qui sont sur le terrain. À nous aussi, les titulaires, d’aider les remplaçants. Tous ensemble, ça veut dire tous ensemble. Avec cet espritlà, on peut vivre une grande aventure, j’en suis certain. Noir Noir « CE LUNDI, vous retrouvez l’équipe de France, pour le match contre la Slovaquie. Que ressentez-vous à l’occasion de cette 99e sélection ? – Je me dis que, chez les Bleus, j’ai vraiment l’impression d’être chez moi. C’est une sensation très particulière, que le public partage. Entre les gens et moi, il existe ce rapport-là, qui est très fort. L’équipe de France, c’est le but suprême pour tout le monde. – M er cr ed i , au St ad e de France, vous entrez dans la ligne droite qui mène à la Coupe du monde. Franchement, après une qualification difficile, que pouvez-vous espérer au mois de juin en Allemagne ? Ramener le trophée, vous y croyez ? – Oui, on y va pour gagner la Coupe du monde. Si je vous disais le contraire, je n’irais pas, tout simplement. On ne va pas faire une Coupe du monde pour le plaisir de jouer une Coupe du monde, même si c’est gratifiant. J’ai trente-trois ans, j’en aurai trente-quatre en Allemagne. Quand on l’a gagnée une fois, quand on l’a perdue quatre ans après, jouer la Coupe du monde, c’est d’abord avoir l’opportunité de la remporter à nouveau. C’est une obligation magnifique et impérieuse, celle de se dire, et même de se répéter : on peut gagner. 4 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 Lyon découvre l’inquiétude Deux défaites en six matches à domicile et une avance qui rétrécit : le leader de la L 1 commence à se poser des questions. LYON – de notre envoyé spécial permanent UN CHASSEUR sachant gagner, doit-il s’inquiéter lorsqu’il se retrouve dans la peau du chassé ayant tout à perdre ? Au lendemain de la lourde défaite de Lyon contre Rennes à Gerland (1-4), la deuxième de la saison en Championnat, JeanMichel Aulas répond oui. « Notre avance a diminué de moitié depuis notre victoire du 4 janvier dernier à Strasbourg (4-0 et douze points d’avance sur Auxerre, alors dauphin. Aujourd’hui Bordeaux est à six points), constate le président de l’OL. Je suis naturellement inquiet, préoccupé, après ce que je considère comme notre plus gros couac depuis cinq ans. Au lieu de profiter du faux pas de Bordeaux à domicile (3-3 contre Metz) pour prendre une sérieuse option sur le titre, nous avons encore perdu un point. Après Lille (défaite 1-3, le 16 décembre), c’est une deuxième alerte. Et cela mérite une réaction vigoureuse. Nous avons des joueurs intelligents. Je sais qu’ils réagiront. Je compte sur Gérard (Houllier) pour trouver les solutions afin que nous corrigions le tir à Ajaccio (samedi 4 mars). » Samedi soir, l’entraîneur lyonnais a expliqué qu’il était inconcevable qu’une grande équipe perde deux matches de suite. On n’ose donc pas imaginer l’effet que produirait un revers de l’OL en Corse, d’autant que quatre jours plus tard, le PSV Eindhoven, battu chez lui en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions, aura à cœur de se rattraper à Gerland. Il n’aura sans doute pas échappé aux champions des PaysBas que Lyon reste sur deux victoires seulement lors de ses six derniers matches à domicile (deux défaites, deux nuls). En course dans trois compétitions (Championnat, Coupe de France, C 1), l’OL, qui vise la finale de la Ligue des champions, aurait tout intérêt à assurer au plus vite un cinquième titre national. « Même pour les grandes équipes, c’est difficile de jouer sur tous les tableaux », prévient Juninho, qui n’hésite pas à parler d’un « esprit déficient » affiché contre Rennes. « On a baissé de niveau », regrette le Brésilien. Une usure psychologique ? Grégory Coupet, mi-fataliste, micontrarié, préfère se souvenir d’un jour sans : « Je crois bien que c’est la première fois de ma carrière que j’encaisse quatre buts sans avoir un seul arrêt à faire ! À croire que si les Rennais avaient frappé les yeux fermés, ça aurait fait but. Il y a des soirs comme ça… » Mais le gardien international ajoute : « Une défaite est toujours préoccupante, et celle-ci fait vraiment mal. On prend un coup de pied aux fesses. Il faut éviter que nos adversaires se fassent à l’idée de pouvoir nous battre. » L’exemple de Rennes pourrait pourtant les en convaincre. Laszlo Bölöni a expliqué qu’il s’était inspiré du seul Lyon-Lille (1-3) – la précédente défaite lyonnaise – pour échafauder son plan. Le technicien a reconnu que la bataille s’était d’abord gagnée au milieu, où il avait choisi d’étirer quatre joueurs devant le surpuissant Mbia. Les Lyonnais, qui avaient misé sur un 4-2-4 peu habituel, ont eu du mal à relancer proprement depuis l’arrière, à contrôler le jeu et surtout à inquiéter le gardien adverse. Fred a sans doute fini ce match frustré. Et les propos de son entraîneur ne l’auront guère consolé : « Nos deux avantscentres traversent une passe un peu délicate. » Parce qu’ils manquent de réussite, mais souvent aussi de bons centres et de bons décalages, faute de rythme collectif. Comme Bölöni, Jean-Michel Aulas trouve des similitudes entre les deux défaites de l’OL en Championnat. Mais il se place sur un autre terrain. « Nous avions cédé devant Lille le 16 décembre dernier, juste avant que les joueurs ne partent en vacances, rappelle-t-il. Là, ce sont les sélections qui les éloignent de Lyon au lendemain de la défaite contre Rennes. Dans les deux cas, les joueurs ont peut-être oublié leur concentration collective pour le club et privilégié une démarche plus indi- viduelle, pour accrocher le wagon de la Coupe du monde. » (28e journée) Gérard Houllier se demande lui s’il n’y a pas « un peu d’usure psychologique, notamment dans le secteur défensif qui est sur le fil du rasoir depuis quelques matches ». Les nombreuses blessures dans ce secteur ont obligé l’entraîneur à improviser semaine après semaine, en 2006. Et comme il ne devrait pas récupérer Réveillère, Caçapa – un leader naturel qui fait grandement défaut – et Monsoreau avant les matches contre l’AC Ajaccio et le PSV, il devra d’abord compter sur l’esprit de révolte du groupe actuel. NANTES 0-0 PARIS-SG AUXERRE 2-0 TOULOUSE SAMEDI Akalé (21e) Kahlenberg (69e) BORDEAUX METZ 3-3 Chamakh (17e, 19e) Alonso (70e) Youla (15e) Roux (20e c.s.c.) Contout (44e) LE MANS SAINT-ÉTIENNE 0-1 Postiga (57e) LYON RENNES 1-4 Juninho (38e s.p.) Utaka (20e, 52e, 72e) Gourcuff (32e) NANCY SOCHAUX 0-3 Dagano (16e) Lécluse (45e + 1 c.s.c.) Ilan (88e) CLAUDE CHEVALLY HIER LENS AC AJACCIO 1-0 Cousin (18e) MONACO LYON. – Samedi soir, trois Lyonnais ne suffisaient pas toujours pour arrêter un Rennais. Cris, qui devait jouer avec un masque après sa fracture du nez, mardi 21 février, face au PSV Eindhoven (1-0), Lamine Diatta et Sylvain Wiltord (de g. à dr.) ont souffert face au punch de Kim Kallström et de ses coéquipiers. (Photo Bruno Fablet) La thèse de l’accident PARIS-SG TROYES MARSEILLE 1-0 NICE Maoulida (66e) Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Lyon 59 27 17 8 2 44 2. Bordeaux 53 28 14 11 3 29 3. Lille 47 28 13 8 7 37 4. Auxerre 46 28 14 4 10 35 5. Marseille 43 28 12 7 9 27 6. Le Mans 42 28 12 6 10 27 7. Lens 41 28 9 14 5 35 8. Paris-SG 41 28 11 8 9 31 9. Nice 39 28 10 9 9 22 10. Nancy 38 27 11 5 11 27 11. Rennes 38 28 12 2 14 33 12. Monaco 37 27 10 7 10 26 13. Saint-Étienne 37 28 9 10 9 24 14. Nantes 35 28 9 8 11 29 15. Toulouse 34 28 9 7 12 26 16. Sochaux 33 28 8 9 11 23 17. Troyes 27 28 6 9 13 23 18. Strasbourg 23 28 4 11 13 22 19. AC Ajaccio 21 28 4 9 15 16 20. Metz 19 27 3 10 14 19 c. — 21 15 19 27 28 20 26 26 22 22 42 23 27 29 32 28 35 36 34 43 Diff. — +23 +14 +18 +8 -1 +7 +9 +5 0 +5 -9 +3 -3 0 -6 -5 -12 -14 -18 -24 BUTEURS. – 1. Pauleta (Paris-SG), 16 buts. 2. Cousin (+1) (Lens), 11 buts. 3. M. Diallo (Nantes), 10 buts. 4. Luyindula, Pieroni (Auxerre) ; Wiltord (Lyon) ; Utaka (+3) (Rennes), 9 buts. 8. Ilan (+1) (Sochaux), 8 buts. 9. De Melo (Le Mans) ; Odemwingie (+1) (Lille) ; Fred (Lyon) ; D. Moreira (Toulouse), 7 buts. PROCHAINES JOURNÉES 29e JOURNÉE SAMEDI 4 MARS 17 H 15 Sochaux - Bordeaux (Canal +) 20 HEURES AC Ajaccio - Lyon Lille - Le Mans Metz - Monaco Nice - Lens Rennes - Strasbourg Saint-Étienne - Nantes Toulouse - Nancy (ces sept matches sur Foot +) DIMANCHE 5 MARS Dhorasoo a recouru de notre envoyé spécial IL ÉTAIT un peu plus de 11 h 30, hier, lorsque Denilson est arrivé, souriant, au Haillan. A-t-il été victime d’une panne d’oreiller après avoir dignement fêté les trois buts inscrits par son équipe au cours d’une rencontre de L 1, une première cette saison ? Une heure plus tôt, dans le secret des vestiaires, Ricardo avait évoqué un autre record, moins reluisant celuilà : les trois buts encaissés par la défense la plus hermétique d’Europe jusque-là(*). Sans forcément élever la voix, le mentor bordelais avait rappelé à ses joueurs que leur destin était lié à leur niveau d’implication. « Si l’on veut qu’il nous arrive quelque chose d’exceptionnel, il faut faire beaucoup de sacrifices. » S’il se réserve pour aujourd’hui le visionnage de l’intégralité de cette rencontre sens dessus dessous, Ricardo en avait revu suffisamment « d’extraits » pour être convaincu que la problématique n’était pas « d’ordre individuel ». « Quand cela ne marche pas, c’est au niveau collectif que l’on doit s’interroger, a-t-il expliqué ; face à Metz, c’est l’ensemble du système défensif qui n’a pas fonctionné. » Le mystère Planus En réalité, la défense la moins perm é a bl e d e L 1 ( 1 5 bu t s e n 28 matches) a été trahie par les lacunes d’un dispositif expérimental. Faute de pouvoir disposer de Ramé, Jurietti, Planus (blessés) et d’Afanou (contrat résilié), Ricardo avait titularisé Roux dans les buts et aligné un quatuor défensif totalement inédit avec Jemmali, Beto (arrivé au mercato), Henrique et Marange. « Les quatre défenseurs et les deux milieux de terrain devant eux (Bruno Cheyrou et Fernando) ont manqué de coordination et de synchronisation, a admis le manager général des Girondins. À ce niveaulà, un mètre de retard suffit pour prendre un but, c’est terrible… » Surtout face à un Souleymane Youla insaisissable durant toute la première mi-temps (avant de se blesser aux ischio-jambiers). « Pourtant, on savait qu’il allait nous mettre le bazar, s’est désolé Ricardo, on avait insisté là-dessus en montrant des images de son match face à Marseille, la semaine dernière. Peut-être que nous n’aimons pas les équipes qui n’alignent qu’un seul attaquant… » Persuadé que les « problèmes de Bordeaux sont réglables » et ponctuels, Ricardo ne manifeste donc aucun signe d’agacement, du moins publiquement. « Beto et Henrique avaient montré les mêmes failles lors de l’entraînement de jeudi, c’est pour ça que je les avais fait travailler un peu plus à la fin de la séance, a-t-il encore souligné. Mais comment peuvent-ils acquérir des automatismes s’ils ne jouent jamais ensemble ? » « Moi, ce qui m’inquiète vraiment, c’est l’état de Marc Planus, a insisté Ricardo, il souffre d’un déséquilibre musculaire qui l’empêche de s’entraîner normalement et je ne peux m’empêcher de penser à Franck Jurietti (opéré d’une pubalgie et indisponible au moins deux mois)... » Seule consolation, David Jemmali a été impeccable durant toute la deuxième mi-temps pour empêcher la charnière centrale de grincer plus longtemps. « J’ai très envie de le revoir dans l’axe, s’est exclamé, conquis, le technicien brésilien. De quoi réjouir… Roger Lemerre, le sélectionneur de la Tunisie. D’un père tunisien, Jemmali a obtenu un passeport tunisien voici un mois et il a choisi de participer à la Coupe du monde avec la Tunisie. À trente et un ans, il devrait même faire ses grands débuts mercredi, en match amical, face à la Serbie-Monténégro. ÉRIC CHAMPEL (*) Elle l’est restée, à la moyenne de buts encaissés par match, malgré la contre-performance de samedi. Le bon match nul ramené par le PSG de Nantes (0-0) a permis de dédramatiser la situation qui régnait au club depuis une semaine. Lacombe en a profité pour revenir sur les cas de Dhorasoo et de Rothen, invités à jouer avec la CFA, samedi après-midi contre Dieppe (0-0), une semaine après avoir « fauté » contre Le Mans (0-1). Si Dhorasoo a renoncé à affronter Dieppe en raison de douleurs lombaires, Rothen est apparu dans l’esprit et plutôt bon au cours de cette rencontre. Hier, l’entraîneur parisien a répondu à de nombreuses questions les concernant. « Jérôme s’est comporté en professionnel et en bon coéquipier avec la CFA. Vikash avait des douleurs au dos mais je ne peux pas vous en dire plus car le médecin qui était là samedi n’est pas là aujourd’hui. Ce matin, il a couru normalement et il va peutêtre faire un bon match mercredi avec l’équipe de France », a-t-il ajouté avec le sourire. L’incident est-il clos ? Dissocie-til les deux cas sachant que l’un a joué et l’autre pas ? Ne regrette-t-il pas de ne pas avoir sévi plus tôt au regard de la réaction du groupe à Nantes ? « Je prends mes décisions par 21 HEURES rapport à des faits. Que je sache, avant Le Mans, Vikash n’était jamais parti à la mi-temps d’un match. Ce n’est pas un “incident” et ce ne sont pas des pestiférés. Vous semblez surpris mais ce sont des choses que l’on voit partout. À l’étranger quand un joueur s’écarte du groupe, c’est tout le club et la presse qui s’occupent de son cas. En France, on a l’impression que le joueur est au-dessus des lois. » Quel rôle joueront-ils, dimanche contre Marseille ? Les absents de Nantes ont-ils eu tort ? « À Nantes, on a joué en équipe alors qu’avant, on voyait des individualités bricoler, mais c’est la vérité du moment, qu’il ne faut pas relier aux absents. Jérôme et Vikash savent qu’ils ont fait une faute, les autres ont bien amorcé le match d’hier mais je verrai la semaine d’entraînement. (…) Et puis il n’y en a pas que deux (sic), a ajouté Lacombe, lequel visait peut-être l’attitude de Kalou, jugé un temps trop individualiste. Ça fait partie des particularismes qu’il y avait dans ce club. » – R. Te. LILLE NANTES RENNES En délicatesse avec son genou droit depuis le début de saison, Dumont, qui reprenait la compétition hier en CFA, a dû quitter le terrain à la 39e minute du match Lille-Lesquin (0-0), souffrant d’une entorse de la cheville. Il ne semble pas gravement touché. Le capitaine du LOSC, opéré du ménisque en juillet après une entorse, avait repris par épisodes mais était contraint aux soins et au repos depuis fin novembre. – M. Bo. Cetto et Mhadhbi (douleurs à une cuisse) seront en soins en début de semaine et passeront une échographie de contrôle mercredi. Pour Savinaud (écartement du gros orteil), le docteur Bryand soupçonne une fracture. Il lui fera passer des examens demain ou mercredi pour déterminer la nature exacte de la blessure. Norbert et Oliech (genou) retrouveront le groupe demain. – Ph. C. Utaka, qui s’est fait poser des points de suture au pied droit, devrait en savoir plus sur sa blessure avec un point médical aujourd’hui. « Il est trop tôt pour parler de la nature et de la gravité de la blessure, un point médical sera fait lundi », a expliqué Pierre Dréossi, manager du club. Le joueur a été touché dans un contact avec Cris contre Lyon (4-1), samedi. Paris-SG - Marseille (Canal +) MATCHES EN RETARD MARDI 7 MARS 20 HEURES Metz - Nancy (Foot +) (25e journée) RESTE À FIXER Monaco - Lyon (24e journée) 30e JOURNÉE SAMEDI 11 MARS 17 H 15 Nancy - Paris-SG (Canal +) 20 HEURES Auxerre - Nice Bordeaux - Toulouse Lens - Troyes Lyon - Metz Monaco - Sochaux Rennes - AC Ajaccio (ces six matches sur Foot +) DIMANCHE 12 MARS 18 HEURES Nantes - Lille (*) Strasbourg - Le Mans (*) 20 H 45 Marseille - Saint-Étienne (Canal +) (*) Un match sera sur Canal + Sport, l’autre sur Foot +. La décision sera prise dans les prochains jours. Après une bonne suée sur le chantier, regardez les autres transpirer sur écran plasma. Leo Burnett. C’est le manque d’automatismes d’une défense inédite qui est, selon Ricardo, à l’origine du raté bordelais face à Metz (3-3). BORDEAUX – 18 HEURES Troyes - Auxerre (Canal + Sport) Une TV écran plasma 107 cm offerte pour tout Utilitaire Fiat acheté du 2 janvier au 28 février *. A chaque entrepreneur son Fiat. *Offre réservée aux professionnels, non cumulable avec d'autres offres en vigueur sur la période, valable du 02/01/06 au 28/02/06 pour tout achat d'un Véhicule Utilitaire Fiat neuf, hors Punto Van et gamme commerciale, chez les Distributeurs Fiat participants. Goal = But. PAGE 4 LUNDI 27 FÉVRIER 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge EN DIRECT DE LA LIGUE 1 2-0 Diané (13e) Abdessadki (88e) Bleu BORDEAUX STRASBOURG Jaune Rouge Jaune fait de son mieux pour ménager le suspense. À comparer le parcours final de Lyon et de Bordeaux en L 1, on s’aperçoit que huit de leurs dix derniers rendez-vous sont rigoureusement les mêmes : les deux clubs se déplaceront à deux semaines d’intervalle à Sochaux, Troyes, Paris et Lille ; ils recevront Toulouse, Nice, Saint-Étienne et Le Mans, dans cet ordre. Seules différences : un déplacement à Ajaccio pour Lyon, à Nantes pour Bordeaux ; la venue de Metz à Lyon et celle de Marseille à Bordeaux. Il faut bien évidemment ajouter une autre différence, de taille : Lyon compte un match en retard, dont la date reste à fixer et qu’il disputera à Monaco. Odemwingie (58e) Noir Bleu Noir Des calendriers similaires MÊME L’ORDINATEUR de la Ligue a LILLE 0-1 5 Bleu Rouge Noir Jaune CE N’EST PAS LE DÉMARRAGE DE VOTRE ORDINATEUR QUI VOUS DIT : IL EST 9H. Bleu Rouge Noir Jaune Rouge PAGE 5 Bleu Rouge LUNDI 27 FÉVRIER 2006 Jaune Bleu Jaune AVANT 9 H, AVANT 12 H, PAR DHL. Noir Noir C’est le soupir de soulagement de Nicolas quand il reçoit son nouveau disque dur, pile à l’heure. DHL est le seul prestataire qui livre autant de destinations en Europe avant 9 h ou avant 12 h. C’est donc le cœur léger que Nicolas peut commencer sa journée. Découvrez comment DHL peut aider vos clients à garder le sourire. 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Je crois dans mes qualités d’homme et d’entraîneur. » Pour se rassurer, le technicien italien fait référence à la première mitemps de son équipe. reprend Guidolin. On avait encore trente minutes pour se reprendre mais on n’a jamais su trouver les bonnes solutions, on a tout fait dans la confusion. » À la maladresse monégasque, Lille a opposé sa maîtrise. « On pensait que l’expulsion allait nous être fatale, raconte Laurent Roussey, l’adjoint de Claude Puel, souffrant. C’est le contraire qui s’est produit. La rentrée de Odemwingie à la place de Fauvergue pour donner de la profondeur a été une pleine réussite. » Un coaching gagnant de la part de Puel qui offre au nouvelle fois très bien organisée et d’un froid réalisme. « Si c’est suffisant de faire comme Lille pour être sur le podium, de ne pas prendre de risques, de ne pas jouer au ballon et de marquer un but sur une seule occasion, je peux aussi le faire », critiquait Guidolin, pas LOSC sa seconde victoire consécutive en déplacement (après St-Étienne, 2-0). Invaincu depuis trois matches en championnat, et cinq toutes compétitions confondues, Lille reprend la 3e place du classement. Une période florissante pour une équipe nordiste une Face à des Lillois encore marqués par leurs généreux efforts jeudi en coupe de l’UEFA à Donetsk (0-0 et la qualification), Monaco a plutôt bien débuté et s’est même offert quelques occasions de marquer (Kapo 13e et 32e, Meriem 15e, Chevanton 32e et surtout Di Vaio sur le poteau 37e). « On veut une équipe » Mais malgré une nouvelle possibilité offerte à Di Vaio seul face à Sylva dès la reprise (47e), et l’expulsion sévère de Jean II Makoun pour un pied un peu haut mais involontaire sur Plasil (50e), elle a plongé physiquement et mentalement après l’ouverture du score par Odemwingie (58e). « C’est comme si ce but avait soudain éteint la lumière, JEAN-PIERRE RIVAIS MONACO. – L’attaquant lillois Odemwingie échappe à Gakpe (à terre) et à Meriem (à gauche). L’AS Monaco chute une nouvelle fois à domicile (0-1). De son côté, le LOSC, bien qu’en infériorité numérique pendant quarante minutes, récupère la troisième place qualificative pour la Ligue des champions. (Photo Marc Francotte) Odemwingie, le bon choix MONACO LILLE Strasbourg se remet à y croire Le Racing a largement dominé Troyes et se rapproche à 4 points du maintien. La lutte devient passionnante. de notre envoyé spécial À DIX JOURNÉES de la fin du Championnat, Strasbourg a peut-être signifié hier soir qu’un avenir en L 1 est encore possible. Il lui faudra pour cela, sur les trente points qui restent encore en jeu, en arracher au moins quatre de plus que Troyes. L’actuel premier non relégable, qui en a déjà cédé neuf à son rival alsacien depuis sa dernière victoire (le 11 janvier contre Lille, 1-0), est en train de dilapider son matelas de sécurité à une allure inquiétante. Les Aubois restent désormais sur sept matches sans victoire, dont cinq défaites. Jean-Marc Furlan a beau positiver en affirmant que « ces quatre points, c’est déjà beaucoup » et donner rendez-vous au 13 mai, il n’en reste pas moins que Troyes n’est plus à l’abri du retour d’un membre de la bande des trois (avec Ajaccio et Metz) qui le pourchassent. Pour un jour au moins, Strasbourg aurait donc eu de vraies raisons de se réjouir à l’heure de s’engager dans une poursuite de folie. La grave blessure de son jeune attaquant, Kevin Gameiro (voir par ailleurs) a pourtant terni sa satisfaction. Après Gmamdia, sans doute absent lui aussi jusqu’à la fin de la saison, c’est une autre arme offensive qui disparaît. Et certainement pas la moindre. « On est vraiment noirs », notait un Duguépéroux marqué par la blessure du joueur. Il faudra bien que l’entraîneur alsacien fasse maintenant confiance au Slovaque Szilard Nemeth, encore confiné au banc hier et sans doute surpris, comme toute la Meinau, de voir Alexander Farnerud entrer en jeu à la place de Gameiro. Occasions en pagaille Meurtri par le malheur de son petit boute-en-train, le Racing a quand même quelques raisons d’apprécier à l’éclaircie son bilan dominical. Il a signé hier son sixième match sans défaite, périple européen compris, et sa deuxième victoire de rang en L 1 (après Toulouse, 2-1). Il a sauté Ajaccio au classement. Surtout, il s’est donné de vrais airs de mort de faim. Sa première mi-temps a été exemplaire, digne d’un combattant pour le maintien. Dans tous les domaines, le Racing a étouffé Troyes durant quarante-cinq minutes jouées à haut rythme. Il n’aura manqué, vilaine habitude, qu’un minimum d’efficacité pour boucler l’affaire bien avant l’heure. Les occasions n’ont pas manqué. Le cinquième but de Diané, concluant du pied gauche un joli mouvement croisé avec Gameiro qui laissa Boucansaud sur place, ressembla alors à une mince récompense. En harcelant les Troyens au milieu, en utilisant parfaitement les côtés, le gauche surtout où Abou et Le Pen redoublaient avec intelligence, les Alsaciens ne laissèrent jamais respirer les Troyens. Et, lorsque Furlan remplaça Enza Yamissi par Dallet (34e) pour passer à deux attaquants, ça ne chan- gea vraiment rien. Le Crom, qui avait déjà dévié sur sa barre un missile d’Abou (10e), se félicita de voir les Alsaciens manquer le cadre sur une tête de Diané (25e), une autre de Haggui au ras du poteau (33e) après un mouvement Le Pen-Lacour, enfin une reprise de Gameiro (34e) décalé par Abou. Cela passa encore plus près sur une percée de Diané qui voyait le ballon frôler le poteau (37e) et sur une frappe au-dessus de Gameiro, seul à huit mètres du but (38e). D’une certaine façon, Strasbourg pouvait même commencer à s’inquiéter, le scénario est connu à la Meinau. Sauf que cette fois il ne tourna pas à la mauvaise farce. Pourtant, Troyes se refit une petite santé en seconde période, en montant sa garde. Pour un petit profit. Amzine eut la meilleure opportunité de ramener son équipe à l’espoir. Son raid se termina trop mollement dans les gants de Puydebois (47e). Tout en reculant, le Racing eut encore des balles de break. Diané cadrait encore mal sur un coup franc d’Abdessadki (63e). La délivrance arriva à deux minutes de la fin au terme d’un trois contre un sur lequel Alexander Farnerud glissait à Abdessadki pour une conclusion facile. « On a fait ce qu’il fallait. On a joué, on a été combatifs. C’est dans la tête, il faut continuer comme ça. Il ne sera pas facile de combler ces quatre points de retard », relevait Diané avec bien de la sagesse. Mais au plan moral, Strasbourg a marqué un point de plus. JEAN-MARC BUTTERLIN Abdessadki, l’âme du Racing STRASBOURG TROYES PUYDEBOIS (6) : il eut deux arrêts importants, face à Amzine (47e) et Bangoura (90e + 1). Et ne les manqua pas. LACOUR (6) : pas d’erreur et un apport important sur le plan offensif. HAGGUI (6) : pugnace, son jeu aérien a fait des ravages. Pas chanceux devant le but de Le Crom. KANTÉ (6) : comme le précédent, une grande attention dans la couverture. ABOU (6) : il a fait un sans faute, en défense et en contreattaque. Un missile que Le Crom déviait sur la barre (10e). LOUÉ (6) : son impact physique est essentiel dans l’entrejeu. Quelques inexactitudes. DIANÉ (6) : il aurait pu marquer un ou deux buts de plus. Ses percées ont encore fait mal à la défense troyenne. ABDESSADKI (7) : un gros labeur, de la présence intelligente, infatigable. Et un but pour libérer les siens. P. FARNERUD (6) : il confirme sa forme retrouvée. Bagarreur et précis dans ses gestes. LE PEN (7) : quel lutteur ! Dans tous les coups, il a fait souffrir Montero. GAMEIRO (6,5) : provocateur, une peste pour la défense de Troyes. Mais la réussite devant le but l’a fui. Gravement blessé au genou, remplacé par A. FARNERUD (65e) qui ne récolta que les huées de la Meinau. LE CROM (4,5) : il ne s’est pas ennuyé, sans se montrer très serein. MONTERO (4) : Abou et Le Pen l’ont mis au supplice. Dure journée. BOUCANSAUD (5,5) : face à la pression, il a tenté de ramener le calme dans la maison. KOUASSI (4,5) : il a eu bien du souci avec Gameiro et s’en est tiré avec peine. Ib. FAYE (4,5) : comme ses compères de la défense, pas toujours à son avantage. MATUIDI (5,5) : les Alsaciens venaient de partout. Il a colmaté comme il a pu. AMZINE (3) : peu en vue à droite pour commencer. Pas plus à gauche, ensuite. A manqué une balle de but (47e). TOURENNE (4,5) : le capitaine de l’ESTAC n’a pas réussi à organiser la résistance. ENZA YAMISSI (non noté) : timide. Remplacé par DALLET (34e, note : 5,5) lorsque Furlan passa à deux attaquants. Ce dernier remua un peu. NIVET (6) : de belles attitudes, il a cherché la faille sans la trouver dans le mur du Racing. JAZIRI (5) : peu de ballons à déguster. Il s’est pourtant battu. – J.-M. B. STRASBOURG - TROYES : 2-0 (1-0) Temps très froid. Pelouse inégale. 20 365 spectateurs. Arbitre : M. Thual. Abou 6 Kanté 6 PPuydebois u uydeb 6 Haggui 6 Lacour cap., 6 Le Pen 7 Abdessadki 7 Amzine 3 Montero 4 Boucansaud 5,5 Jaziri Tourenne Matuidi Lee Crom 5 m Nivet cap., 4,5 Gameiro 4 4,5 5,5 6 6,5 P. Farnerud Kouassi 6 Enza Yamissi 4,5 non noté Diané Ib. Faye 6 4,5 Loué 6 Remplacements. – 64e : Gameiro par A. FARNERUD ; 87e : Le Pen par BOKA. Non utilisés : Gurtner (g.), J.-C. Devaux, Nemeth. Entraîneur : J. Duguépéroux. Remplacements. – 34e : Enza Yamissi par DALLET (note : 5,5) ; 75e : Tourenne par Ib. BANGOURA ; 81e : Amzine par G. BA. Non utilisés : Westberg (g.), Paisley. Entraîneur : J.-M. Furlan. LE BUT 1-0 : DIANÉ (13e). – Diané récupère un ballon à l’entrée de la surface de réparation. D’un crochet, il se décale sur la gauche et élimine Boucansaud. L’attaquant strasbourgeois trompe Le Crom de l’intérieur du pied gauche. 2-0 : ABDESSADKI (88e, passe de A. Farnerud). – A. Farnerud déborde sur le côté droit. Le Strasbourgeois centre dans le dos de la défense pour Abdessaki. L’attaquant place une frappe de l’intérieur du droit sur la gauche du gardien troyen. LES CARTONS 2 AVERTISSEMENTS. – Troyes : Matuidi charge irrégulière sur Le Pen). (57e, tacle à retardement sur Le Pen), Jaziri (70e, ILS ONT DIT Jacky DUGUÉPÉROUX (entraîneur de Strasbourg) : « Je parlais d’une lueur d’espoir dans la lutte pour le maintien il y a quelques semaines. La lueur est devenue un peu plus grande ce soir. Mais rien n’est acquis et ça va nous demander encore beaucoup d’efforts. On a remporté ce match grâce à notre bonne première mi-temps. Le résultat est logique car on a gardé la maîtrise tout au long de la rencontre. » Jean-Marc FURLAN (entraîneur de Troyes) : « La victoire des Alsaciens est méritée au vu de la première période. On n’a pas fait preuve de suffisamment de percussion ensuite. Mais je n’oublie pas qu’on garde notre destinée entre nos mains. Si le résultat relance l’intérêt du Championnat, on reste dans le combat pour le maintien. Et ce soir, on est tombés sur une équipe compétitive qui joue la Coupe d’Europe. » – P. N. Gameiro : rupture des ligaments croisés du genou STOPPÉ EN PLEIN VOL, Kevin Gameiro (18 ans), la révélation alsacienne de ces dernières semaines, a été gravement blessé hier soir, peu après l’heure de jeu. Après une faute de Kouassi, Gameiro retombait mal, se tordant de douleur. Le verdict fut sans appel : rupture des ligaments croisés du genou gauche. Le jeune attaquant alsacien verra le professeur Jaeger, ce matin. Il pourrait être opéré dans la foulée et son indisponibilité sera de six mois. Même si la faute de Kouassi n’a pas paru vraiment méchante, Jacky Duguépéroux a manifesté sa colère : « Il n’y a eu ni coup franc ni carton, c’est incroyable. Le joueur troyen (il ne le nomme pas) a multiplié les fautes et les provocations, c’est assez lamentable. » – J.-M. B. PAGE 6 Modesto 5,55 RRooma oma 5 Squillaci a cap., 5 Plasil 5 Di Vaio 4 Fauvergue 5 Gygax Chevanton 5,5 4 D. Perez 5 Meriem 5 Maicon 5 Lichtsteiner 5,5 A. Keita 4,5 Kapo 5,5 Remplacements. – 56e : Chevanton par VIERI ; 69e : Squillaci par LESCURE ; 75e : D. Perez par GAKPE. Non utilisés : Warmuz (g.), Dos Santos. Entraîneur : F. Guidolin. Makoun 5,5 Bodmer 6 Tavlaridis 6 Sylvva va 6 Schmitz h 6 Tafforeau cap., 5,5 Debuchy 5,5 Remplacement. – 53e : Fauvergue par ODEMWINGIE ; 86e : A. Keita par CABAYE. Non utilisés : Pichon (g.), Plestan, Dernis. Entraîneur : C. Puel. LE BUT 0-1 : ODEMWINGIE (58e, passe de Schmitz). – Sur un dégagement de Schmitz plein axe, Odemwingie prend Squillaci de vitesse. À l’entrée de la surface, le Nigérian se présente seul face à Roma, légèrement avancé. Sa frappe du plat du pied droit passe sur la gauche du gardien monégasque, qui ne peut qu’effleurer le ballon. LES CARTONS 5 AVERTISSEMENTS. – Monaco : Di Vaio (28e, simulation) ; Lille : Tafforeau (30e, coup de coude sur Chevanton), Tavlaridis (35e, tacle irrégulier sur Kapo), A. Keita (39e, tacle par-derrière sur Veigneau), Debuchy (89e, gain de temps). 1 EXPULSION. – Lille : Makoun (50e, jeu dangereux sur Plasil). ILS ONT DIT Francesco GUIDOLIN (entraîneur de Monaco) : « Encore une défaite, c’est ainsi en ce moment… On a fait malgré tout une première période avec de bonnes choses et on s’est créé des occasions face à une équipe lilloise attentiste. Une fois de plus on prend un but et dès lors, on ne sait plus garder notre sang-froid. Pourtant il y avait le temps de remonter. On n’a pas su trouver les solutions pour y arriver. Il va falloir récupérer moral et confiance pour bien finir la saison. » Laurent ROUSSEY (entraîneur adjoint de Lille, Claude Puel ne s’étant pas présenté à cause d’une extinction de voix) : « Le contenu n’a peut-être pas été formidable, mais repartir avec les trois points et se retrouver troisièmes, c’est l’idéal après une semaine avec trois matches importants et difficiles. En venant à Monaco, on savait que ce serait pénible pour nous physiquement et on a souffert en première période. L’expulsion de Makoun nous a finalement servi, même s’il va nous manquer pour les matches qui arrivent. On s’est également plus mobilisés et on a été plus forts sur le plan mental. » – E. B. LENS - AC AJACCIO : 1-0 Vivement le printemps En gagnant, Lens a obtenu l’essentiel. Mais pour le jeu, il faut encore attendre. LENS – de notre envoyé spécial « LA MANIÈRE LAISSE à désirer, mais dans trois mois on ne s’en souviendra plus… » Le constat de Francis Gillot était celui d’un entraîneur soulagé de la « victoire heureuse » obtenue par Lens aux dépens d’Ajaccio (1-0). La deuxième en Championnat depuis le début de l’année, après un premier succès à l’arraché, face à un autre relégable, Strasbourg (2-1), il y a trois semaines. En mai prochain, si le Racing est en course pour une place européenne, on se rappellera effectivement des trois points récoltés en ce dimanche glacial de février et non pas de la représentati o n in d i g e n t e p r op o s ée a u x 36 000 spectateurs de Bollaert. « Les gens veulent voir du spectacle, mais en ce moment on ne peut pas en donner », soulignait, sans ambages, le coach lensois. C’est la vérité. Son équipe, toujours en pleine crise de confiance, n’avait rien à voir avec le visage séduisant montré par le groupe qui a battu l’Udinese, jeudi, en seizièmes de finale retour de la Coupe de l’UEFA (1-0). Bien sûr, le contexte était très différent : contre les Italiens, les Sang et Or avaient tout à gagner en raison d’une élimination déjà promise (0-3 à l’aller), tandis qu’ils craignaient, hier, de perdre beaucoup face à un mal classé. L’Udinese leur avait laissé le ballon, l’ACA les a beaucoup pressés avec un milieu très dense. En face, le Racing Club de Lens s’est rarement retrouvé dans le sens de la marche. Il a manqué de liant. Ses joueurs semblaient émoussés et pas seulement les éléments qui étaient déjà sur le terrain il y a trois jours. « Ceux qui n’ont pas joué contre l’Udinese avaient une pression supplémentaire », reconnaissait Hilton, lequel faisait partie de ces joueurs mis au repos jeudi. « Cousin a joué à 80 % de ses moyens à cause d’un point derrière la cuisse, Jussiê était en dessous, Aruna revient seulement, Carrière a fini sur les rotules avec ce deuxième match dans la semaine », énumérait Gillot, avant de conclure que, « dans ces conditions, c’est déjà bien de gagner ». À l’heure de jeu, Carrière, qui se trouvait en possession du ballon, s’est ILS ONT DIT Francis GILLOT (entraîneur de Lens) : « On n’a pas été bien dès le début du match et on a déjoué par moments. On vit une période délicate, on manque encore de confiance et quand le public sifflait, ça empirait. Je ne comprends pas sa réaction alors que l’on menait au score. Puisque nous ne sommes plus en Coupe de l’UEFA, on va pouvoir bien préparer chacun des dix derniers matches de Championnat qu’il nous reste. » José PASQUALETTI (entraîneur de l’AC Ajaccio) : « Je pense qu’on pouvait obtenir un résultat plus flatteur. Comme Troyes a été battu par Strasbourg, l’espoir n’est pas tout à fait évanoui. On était mieux organisés que lors de notre dernière victoire contre Bordeaux. Mais, à 25 mètres des buts adverses, on n’a pas eu ce coup de folie pour provoquer la décision. » – J.-L. G. avancé et a tourné la tête. Et là, pas un seul soutien, pas un seul appel ! Tout le monde était arrêté, à la recherche d’un souffle qu’il faudra bien retrouver à l’heure où s’engage le sprint final du Championnat. Le public a sifflé. Comme il a sifflé les mauvaises passes de ses joueurs. Il ne s’est enflammé qu’une fois, lorsque Carrière a trouvé la faille dans la défense ajaccienne d’une passe bien sentie dans la surface pour Cousin, auteur de son onzième but (18e). Ensuite, plus rien… Quant aux Ajacciens, à quoi sert une bonne organisation si l’audace ne s’invite pas chez le 18e (avant la rencontre) ? Pourquoi une équipe mal au point au classement ne prend-elle pas plus de risques pour essayer de ramener un point dans son île ? Son entraîneur, José Pasqualetti ne se l’expliquait pas lui-même. Drôle de soirée. JEAN-LUC GATELLIER LENS - AC AJACCIO : 1-0 (1-0) Temps froid. Pelouse grasse. 36 482 spectateurs. Arbitre : M. Ledentu. Assou-Ekotto 5,5 Gillet 6 Chhabbert habbe 6 Hilton cap., 5,5 Mou. N’ Diaye 5 Jussiê 4,5 Se. Keita 5 Frau Lucas non noté 3 A. Diarra 4,5 Cousin 5,5 K. Diawara 4,5 Demont 5,5 Carrière 6 Remplacements. – 20e : Frau par ARUNA (note : 6) ; 76e : Jussiê par LACOURT ; 90e + 1 : Aruna par A. COULIBALY. Non utilisés : Itandje (g.), Barul. Entraîneur : F. Gillot. Rodrigo cap., 5,5 Chafni 5 André Luiz 4 Jabi 5 Antonio Carlos a 4,5 Poratto Porato 5,5 Danjou 5 Collin 5 Remplacement. – 56e : Lucas par SAÏFI ; 77e : K. Diawara par MANDRICHI ; 84e : Jabi par ROBIN. Non utilisés : Trévisan (g.), Scarpelli. Entraîneur : J. Pasqualetti. LE BUT 1-0 : COUSIN (18e, passe de Carrière). – Carrière récupère la balle aux quarante mètres, remonte le terrain et donne la balle dans la profondeur à Cousin. L’attaquant lensois devance Danjou et trompe Porato d’une frappe croisée du droit. LES CARTONS 5 AVERTISSEMENTS. – Lens : Lacourt (90e + 1, tacle par-derrière sur André Luiz), Gillet (89e, anti-jeu) ; Ajaccio : Rodrigo (42e, pied en avant sur Carrière), Danjou (90e + 2, tacle par-derrière), Robin (90e + 4, antijeu). Cousin a encore frappé LENS CHABBERT (6) : préféré pour la deuxième fois à Itandje, après Lens-Udinese (1-0). Sûr dans ses prises de balles et bien placé sur sa ligne. DEMONT (5,5) : toujours à la lutte. Des montées intéressantes à droite. HILTON (5,5) : une rentrée correcte. GILLET (6) : solide. Présent sur les balles aériennes. A écarté une situation chaude en seconde période. ASSOU-EKOTTO (5,5) : intraitable dans les duels. Il aurait pu apporter plus sur le plan offensif. A. DIARRA (4,5) : beaucoup de bonne volonté, mais il semblait un peu perdu. S. KEITA (5) : il n’a pas eu son rendement habituel. CARRIÈRE (6) : une passe décisive pour Cousin (18e). Gros travail défensif. JUSSIÊ (4,5) : on ne l’a pas vu en première mi-temps. Quelques accélérations en seconde, mais pas productives. Remplacé par LACOURT (76e). COUSIN (5,5) : un beau but (18e), son onzième en L 1, de nombreuses maladresses et un tir sur le poteau (78e). Il était diminué par une douleur derrière la cuisse. FRAU (non noté) : sorti après seulement vingt minutes en raison d’une douleur ressentie derrière la cuisse. Remplacé par ARUNA (6), à court de condition, suite à une blessure au mollet, mais très entreprenant. Une action de classe (72e). Remplacé par A. COULIBALY (90e + 1). AC AJACCIO PORATO (5,5) : de retour après une blessure au genou gauche. Hormis le but de Cousin, rarement menacé. JABI (5) : il n’a pas pris son couloir sans doute parce qu’il se méfiait de Jussiê. Dommage. Remplacé par ROBIN (84e). ANTONIO CARLOS (4,5) : pas toujours serein. DANJOU (5) : il a subi la vitesse de Cousin. COLLIN (5) : des difficultés pour maîtriser ce dribbleur né qu’est Aruna. Mou. N’DIAYE (5) : auteur de l’un des rares tirs ajacciens (75e). RODRIGO (5,5) : le capitaine est toujours au combat. CHAFNI (5) : une vivacité qu’il aurait sans doute mieux exprimé sur un côté. ANDRÉ LUIZ (4) : trop peu d’implication. K. DIAWARA (4,5) : solide mais pas décisif. Remplacé par MANDRICHI (77e). LUCAS (3) : Un tir au-dessus sur une grosse occasion dans la surface (20e). Sinon, invisible. Remplacé par SAÏFI (56e). LUNDI 27 FÉVRIER 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge STRASBOURG-TROYES : 2-0 Veigneau 6 Bleu SYLVA (6) : des sorties aériennes et des réflexes qui ont mis le LOSC dans le bon sens. TAFFOREAU (5,5) : un match sérieux où il s’est appliqué à défendre. SCHMITZ (6) : il a parfaitement muselé les attaquants monégasques. De bonnes relances. TAVLARIDIS (6) : impérial dans les airs et rassurant. LICHTSTEINER (5,5) : sa tâche n’était pas facile face à Kapo puis Vieri, mais il s’en est bien sorti. MAKOUN (5,5) : beaucoup de ballons récupérés et d’envie, un peu trop même sur un geste face à Plasil qui lui a valu l’expulsion (50e). BODMER (6) : battu parfois en vivacité, il a compensé par son abattage, sa technique, ses relances précises. DEBUCHY (5,5) : sans se mettre particulièrement en évidence, il a été utile. KEITA (4,5) : très (trop ?) défensif, il a combattu sa nature pour aider son équipe. GYGAX (5,5) : le symbole de la solidarité lilloise. Il n’a pas hésité à revenir loin pour soulager sa défense. FAUVERGUE (5) : un combat de tous les instants dans le jeu aérien. Remplacé par ODEMWINGIE (53e), auteur du but victorieux. – J.-P. Riv. Temps beau. Pelouse excellente. 6 791 spectateurs. Arbitre : M. Malige. Jaune Rouge Jaune D. PEREZ (5) : son placement, son activité lui ont permis de beaucoup récupérer. Moins brillant en relance. PLASIL (5) : dans un rôle reculé, il s’est encore beaucoup démené sans influer sur le jeu de l’équipe. KAPO (5,5) : à son avantage avant de baisser. Sa puissance, sa technique sont des atouts si on lui fait confiance. MERIEM (5) : beaucoup de ballons sont passés par ses pieds, mais il n’a pas toujours fait les bons choix. DI VAIO (4) : remuant mais à nouveau inefficace. CHEVANTON (4) : très discret. SQUILLACI : TRAUMATISME CRÂNIEN. – Violemment touché à la tête dans un choc avec le genou de son coéquipier Flavio Roma à la 56e minute du match, Sébastien Squillaci a dû céder sa place à la 70e. Devant l’état du défenseur international, qui souffrait d’un traumatisme crânien et paraissait K.O., les médecins ont pris la décision de le faire évacuer vers l’hôpital Princesse Grace de Monaco. Les examens n’ont rien révélé de grave, mais par mesure de prudence, Squillaci a passé la nuit en observation. – J.-P. Riv. MONACO - LILLE : 0-1 (0-0) Noir Bleu Noir ROMA (5) : une émotion au début face à Gygax (6e) puis un match relativement tranquille. Impuissant sur le but. MAICON (5) : il a bouclé son côté sans problème mais peu en vue offensivement. SQUILLACI (5) : un gros duel aérien avec Fauvergue avant d’être pris de vitesse par Odemwingie sur le but. MODESTO (5,5) : vigilant, à l’image de ce ballon de Gygax sorti sur la ligne (6e). VEIGNEAU (6) : sans adversaire direct, il a eu le souci de construire. Du travail propre. STRASBOURG – très sport sur le coup. Pas sûr que l’explication suffise à calmer des supporters qui ont conservé beaucoup d’affection pour Claude Puel – le dernier entraîneur à avoir emmené l’ASM vers le titre de champion de France (2000) – et qui ont conspué leur équipe tout au long d’une fin de match désolante et sans aucun intérêt. « On veut une équipe » ont scandé, ulcérés, les 6791 spectateurs présents, dont une frange importante a même demandé le départ du coach italien à travers des répétitifs « Guidolin fuori ! » (« Guidolin dehors ! »). « Les supporters ont parfaitement le droit de contester, lâchait l’entraîneur, mais personnellement je ne me sens pas menacé. Je crois à travers les discussions que j’ai eues avec eux que les dirigeants sont derrière moi. Je n’ai pas non plus l’intention de renoncer. » Même si certains joueurs n’hésitent pas à dire que rien ne va vraiment dans cette équipe, et même si les perspectives qui s’offrent aujourd’hui à l’ASM n’ont rien de folichonnes. Le club va vivre sa fin de saison dans le ventre mou du championnat, sans crainte, mais sans espoir. Une accumulation de matches au coup par coup dont on n’est pas sûr qu’elle satisfasse dans les hautes sphères monégasques, dont l’équipe de foot est un des principaux vecteurs de communication. 7 FOOTBALL LIGUE 1 (28e journée) Bleu Rouge Noir Jaune MARSEILLE - NICE : 1-0 L’OM reste en course Cinquième grâce à son succès face à Nice, Marseille suit la cadence de Lille et Auxerre. MARSEILLE – de notre envoyé spécial CETTE FOIS, l’Olympique de Marseille n’a pas manqué l’occasion d’enchaîner. Après avoir obtenu sa qualification pour les huitièmes de finale de la Coupe de l’UEFA, jeudi dernier, face à Bolton (2-1), la formation olympienne s’est imposée face à Nice. Une soirée marquée par la maladresse récurrente de Mamadou Niang, sorti et sifflé à la mi-temps, mais aussi par des intentions collectives intéressantes et une solidité défensive confortée, malgré quelques couacs en première période. Face à Nice, qui venait de remporter quatre de ses cinq dernières rencontres, et après avoir multiplié les contre-performances en L 1 au cours des dernières semaines (5 points sur 15), cette victoire a du sens. Il ne lui manque plus qu’à avoir un prolongement positif à Paris, dimanche, puis face à Saint-Étienne, la semaine suivante, pour donner enfin un peu de consistance aux ambitions phocéennes. L’OM n’est pas subitement devenu intouchable, loin de là, et ne le sera vraisemblablement jamais cette saison. Mais il a grignoté deux places au classement et reste à l’affût de l’Europe derrière Lille et Auxerre, qui possèdent quatre et trois points d’avance, et davantage de certitudes, aussi, dans leur jeu. Car si la formation provençale, une fois un premier quart d’heure laborieux passé, se créa des occasions nettes et prit peu à peu l’ascendant grâce à la percussion de Nasri et Ribéry, le danger la guettait à chaque perte de balle et posait le problème récurrent d’un déficit à la récupération du ballon. À la réception de deux centres de Ribéry, Niang eut deux balles de but au bout des pieds, seul face à Grégorini. Mais sa frappe trouva le gardien niçois sur sa trajectoire (15e) et il dévissa ensuite totalement sa tentative (18e) alors qu’une tête de Pagis venait de raser le cadre (16e). Koné manque le cadre MARSEILLE. – Les T-shirts à message sont interdits en Ligue 1, mais Toifilou Maoulida avait tout prévu. Après avoir inscrit l’unique but de la rencontre, le Marseillais sortait de son protège-tibia un mot pour son entraîneur, opéré mardi et qui n’a pu assister hier à la victoire de ses joueurs. (Photo Bruno Fablet) MARSEILLE - NICE : 1-0 (0-0) Temps frais. Pelouse correcte. 46 523 spectateurs. Arbitre : M. Hamer. Taiwo 4 Meïté 6 B Barth Barthe Barthez ccap., aap., 5,5 5 Beye 6 Maoulida 6 Echouafni 5,5 Grégorini gorinni gorini ni 6 Roudet Abardonado 5 6 B. Koné 5,5 Tchato 5 Remplacement. – 71e : Vahirua par DIAKITÉ. Non utilisés : Lloris (g.), Jarjat, An. Yahia, Bigné. Entraîneur : F. Antonetti. 1-0 : MAOULIDA (66e, passe de Pagis). – Côté droit à la limite de la surface, Ribéry fixe Echouafni et passe à Pagis, dans l’axe aux 18 mètres, qui cherche à lui remettre instantanément dans la surface. Maoulida est plus rapide et devance le tacle de Tchato pour marquer d’une frappe enroulée du gauche. LES CARTONS 20 GRÉGORINI (6) : bon devant Niang (16e) et Pagis (49e), mais un jeu au pied inquiétant. VARRAULT (3,5) : Martyrisé en permanence par Ribéry. S. TRAORÉ (5) : Vigilant avant d’être devancé par Maoulida (66e). ABARDONADO (5) : Prestation habituelle de gladiateur, du métier mais mystifié par Pagis sur le but de Maoulida. TCHATO (5) : au devoir dans son couloir qu’il FÉVRIER AU 4 occupa sans génie, mais sans faillir non plus. EDERSON (4) : à peu près invisible, d’aucun secours pour Varrault devant Ribéry. Dilettante. ECHOUAFNI (5,5) : premier relanceur toujours avisé pour allumer la turbine niçoise. ROUDET (6) : de l’œil, disponible, actif, important dans le circuit de son équipe. VAHIRUA (6,5) : autre acteur important du bon fonds de jeu niçois avec des initiatives avisées à partir d’un placement intelligent. B. KONÉ (5,5) : de l’explosivité, un danger permanent, mais il a raté une grosse occasion face à Barthez (33e) et disparu peu à peu ensuite. BELLION (5,5) : du punch aussi, grosse vitesse d’exécution, mais finalement peu dangereux. DOMINIQUE ROUSSEAU ILS ONT DIT Albert EMON (entraîneur adjoint de Marseille) : « Voilà une très bonne chose de faite. Jeudi dernier, nous avions tiré sur la corde pour nous qualifier. Il fallait se reprendre face à Nice, une équipe bien organisée et en confiance. On a laissé beaucoup trop de liberté en première mi-temps au niveau du jeu aux Niçois. Nous avons pu récupérer notre équilibre en seconde et jouer sur les côtés pour réussir à marquer. (..) Il fallait ce soir prendre trois points, on reste en haut du tableau, c’est intéressant. » – H. F. Frédéric ANTONETTI (entraîneur de Nice): « On a montré un bon visage en première mi-temps, sur le plan collectif notamment (...) Mais on a perdu ensuite en seconde période face à la puissance physique des Marseillais. On ne gardait plus assez le ballon. Notre équipe est très jeune, elle manque d’expérience ; nous sommes restés un peu timides, un peu craintifs, les joueurs doivent grandir. » – H. F. M ARS Renault Monospaces récents A saisir. 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MAOULIDA (6) : toujours vaillant et un but de renard (66e). PAGIS (5,5) : absent du circuit, invisible en 1re période. Mais auteur de la passe décisive à Maoulida. Un peu plus présent ensuite. RIBÉRY (7) : de nouveau des jambes pour des percées explosives, dont celle du but (66e), et pour animer le secteur offensif. Remplacé par 2 AVERTISSEMENTS. – Marseille : Cana (20e, croc-en-jambe sur B. Koné) ; Nice : Abardonado (42e, obstruction sur Maoulida). 1 EXPULSION. – Marseille : Deruda (90e+ 1, tacle par derrière sur Ederson). Jaune Jaune Rouge BARTHEZ (5,5) : Inquiété par B. Koné (33e), puis plus rien jusqu’à la fin. BEYE (6) : un ballon perdu (7e), mais à l’aise dans son couloir pour défendre avec autorité, malgré de petites erreurs de transmission, sans dommage. DÉHU (5) : des absences, du métier pour compenser sa lenteur et couper à bon escient les trajectoires aériennes. MEÏTÉ (6) : appliqué après avoir laissé passer Bellion (7e). Un match qu’il s’est rendu tranquille. TAIWO (4) : beaucoup trop de déchet dans son Cana 6,5 Bellion 5,5 LE BUT Avec des jambes retrouvées, le Marseillais est à l’origine du but de la victoire. MARSEILLE Niang 4 Remplacements. – 46e : Niang par ORUMA (note : 5) ; 81e : Ribéry par DERUDA ; 87e : Nasri par D. FERREIRA. Non utilisés : Carrasso (g.), Gimenez. Entraîneur : J. Fernandez. Ribéry, le détonateur de notre envoyé spécial Ribéry 7 Pagis 5,5 Déhu 5 SÉBASTIEN TARRAGO MARSEILLE – Nasri 6 Varrault cap., 3,5 Vahirua 6,5 Ederson S. Traoré 5 4 Noir Bleu Noir Si l’OM eût le mérite de poursuivre sa quête sans arrière-pensée, Nice étala alors en contres une qualité technique et un jeu en mouvement emballant. Trop indolents dans leurs replacements, les éléments offensifs phocéens laissèrent souvent leur milieu défensif (Cana) et leurs quatre défenseurs en position précaire. Mais à la suite d’une action sublime, Bellion fit un mauvais choix (25e) et Koné, parti seul au but, ne cadra pas (32e). Nice avait laissé passer sa chance. À la pause, Albert Emon et José Anigo firent sortir Niang pour Oruma et modifièrent l’équilibre de l’équipe. La relation de cause à effet n’est pas forcément évidente vu l’entrée en jeu du Nigérian, mais Marseille eût alors l’emprise totale de la rencontre, dans le sillage d’un Cana inépuisable et d’un Ribéry flamboyant. Un « parpaing » de Taïwo aux 25 mètres passa juste audessus (48e) puis un mouvement collectif à une touche de balle décontenança la défense niçoise jusqu’à Pagis, dont la reprise, trop axiale, fut repoussée par Grégorini (49e). Soudainement dépassée, la formation d’Antonetti finit par céder. Côté gauche, Ribéry repiqua dans l’axe, proposa un relais à Pagis, qui remisa instinctivement sur… Maoulida, dont la reprise du gauche trompa le gardien azuréen (1-0, 66e). Un but aussitôt dédié par l’ancien Monégasque à Jean Fernandez, souffrant depuis dix jours, par l’intermédiaire d’un message inscrit sur un « strap » et brandit aux caméras de télévision : « C’est pour vous coach Fernandez. » Si tout va bien, ce dernier devrait effectuer son retour cette semaine afin de préparer le déplacement à Paris. Il n’aura rien appris de plus au cours d’une fin de match gérée sans difficulté, et simplement marquée par l’expulsion de Deruda pour un tacle inutile et dangereux (90e + 1). 8 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ESPAGNE (25 journée) e Le ras-le-bol d’Eto’o Le Camerounais, visé par des cris de singe, a failli quitter le terrain samedi à Saragosse. BARCELONE – de notre correspondant « JE NE JOUE PLUS ! » Samedi soir, excédé, Samuel Eto’o a voulu quitter le terrain. Le FC Barcelone jouait à Saragosse depuis 78 minutes de jeu. Le meilleur buteur de la Liga (18 buts) s’apprêtait à tirer un corner quand il a essuyé une pluie de cacahuètes, accompagnée par un de ces concerts de cris de singe de plus en plus fréquents dans les stades espagnols. Retenu par l’arbitre, par ses coéquipiers, par Franck Rijkaard, son entraîneur, mais aussi par les joueurs de couleur de Saragosse (Ewerthon et Alvaro), Eto’o a finalement accepté de rester. Pour les supporters locaux, la punition est tombée illico. Ronaldinho tirait ce même corner, l’ex-Barcelonais Celades (exclu sur l’action) commettait une faute de main et le penalty qui suivait était transformé par Ronaldinho (79e). Le Brésilien ne fêta pas son but, se contentant d’embrasser chaleureusement Eto’o. Quatre minutes plus tard, l’Africain offrait lui-même la passe du dernier but au Suédois Larsson (83e). Pour les journaux, qui qualifiaient hier la réaction d’Eto’o d’« historique », la victoire du Barça (2-0) était d’abord une victoire contre le racisme. La réaction de ses coéquipiers aussi. Il y a un an déjà, dans la même enceinte de la Romareda, le Camerounais avait subi les mêmes hurlements racistes. Il avait fêté l’un de ses buts par une danse de primate, répondant ainsi au public. À l’époque, Saragosse avait écopé d’une amende de 6 000 euros. Le tarif habituel en Espagne. « Si Eto’o était réellement parti, nous l’aurions suivi », précisait le Mexicain ITALIE (27e journée) SARAGOSSE. – Soixante-dixhuitième minute de Saragosse - FC Barcelone (0-2), samedi soir : Samuel Eto’o ne supporte plus les insultes et veut quitter le terrain. L’arbitre, Victor Esquinas Torres, est le premier à tenter de le faire revenir sur sa décision, sous le regard de Marc Van Bommel. (Photo Manu Fernandez / AP) sélectionneur espagnol Luis Aragonés n’avait écopé que d’une amende de 3 000 euros pour avoir traité Thierry Henry de « Noir de merde » lors d’un entraînement de l’équipe nationale. Jugeant la sanction trop faible, la commission espagnole contre la violence (dépendant du Conseil supérieur du sport, plus haute autorité sportive du pays), avait saisi le comité d’appel de la Fédération espagnole (RFEF)… qui l’avait maintenue telle quelle. Début février, la Commission contre le racisme et l’intolérance (CERI) du Conseil de l’Europe, a manifesté « sa On n’arrête plus la Roma Dacourt : « Nous entrons dans l’histoire » Olivier DACOURT (milieu de l’AS Rome): « Ce soir, nous entrons dans l’histoire. Gagner onze victoires d’affilée en Championnat nous a demandé énormément d’efforts, de volonté et de détermination. C’est un sentiment vraiment incroyable. À la fin du match, la joie était immense. » Luciano SPALLETTI (entraîneur de l’AS Rome) : « C’est la plus grande joie de ma carrière d’entraîneur. Je n’avais jamais connu un sentiment aussi fort. On n’a pas gagné le Championnat, on n’a pas gagné une Coupe d’Europe, mais je ne suis pas sûr que si ça avait été le cas, le cœur aurait battu plus fort qu’aujourd’hui. J’avais dit en arrivant dans ce club que je voulais qu’il redevienne normal. Aujourd’hui, c’est le cas ou alors, si l’on n’est pas normaux, c’est dans le bon sens. Je dédie la victoire à Totti. (Rire.) Il est plus motivé, il est plus impliqué que lorsqu’il pouvait jouer. C’est incroyable comme le sport peut transformer les gens. » Delio ROSSI (entraîneur de la Lazio Rome) : « Je suis très déçu. Ce soir, on a fait jeu égal. Pour le premier but, nous avons été pris à la faute. Il n’y a pas eu un bon marquage. C’est frustrant. Je suis désolé pour nos supporters. » – Y. Ri. LIVOURNE 1-1 Cozza (6 3e) PARME Morrone (46e) FIORENTINA 2-4 Simplicio (3e s.p.) Bresciano (19e) Bojinov (35e, 39e) Jorgensen (48e) Jiménez (68e) HIER JUVENTUS TURIN PALERME LECCE 3-1 Emerson (18e) R. Kovac (44e) Del Piero (88e s.p.) G. Delvecchio (10e) AC MILAN 0-2 F. Inzaghi (72e) Chevtchenko (83e s.p.) INTER MILAN UDINESE 3-1 Cruz (18e s.p., 47e) Martins (60e) ASCOLI Iaquinta (83e) 1-0 MESSINE 2-2 CHIEVO VÉRONE Cariello (90e) CAGLIARI e e Suazo (32 ) Gobbi (90e+ 4) EMPOLI Tiribocchi (86 ) Pellissier (90e) 1-1 e e Rigano (90 + 4) SIENNE TRÉVISE E. Filippini (53 ) 1-0 SAMPDORIA Vergassola (80e) LAZIO ROME 0-2 AS ROME Taddei (31e) Aquilani (63e) En cas d’égalité de points, les équipes sont départagées par la différence de buts particulière. PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 4 mars : AC Milan - Empoli, Sampdoria Juventus Turin. Dimanche 5 mars : Chievo Vérone - Lazio Rome, FiorentinaSienne, Lecce-Palerme, Livourne-Cagliari, Messine-Parme, Trévise-Reggina, Udinese-Ascoli, AS Rome - Inter Milan. BUTEURS.– 1. Toni (Fiorentina), 22 buts ; 2. Trezeguet (Juventus Turin), 18 buts ; 3. Chevtchenko, Gilardino (AC Milan) ; Totti (AS Rome), 15 buts ; 6. C. Lucarelli (Livourne), 14 buts ; 7. Suazo (Cagliari) ; Tavano (Empoli), 13 buts ; 9. Adriano (Inter Milan), 12 buts ; 10. Pellissier (Chievo Vérone) ; Cruz (Inter Milan) ; T. Rocchi (Lazio Rome) ; Di Napoli (Messine) ; Chiesa (Sienne), 10 buts ; 15. Del Piero (Juventus Turin) ; Bonazzoli (Sampdoria), 9 buts ; 17. F. Inzaghi, Kakà (AC Milan) ; Caracciolo (Palerme) ; Cozza (Reggina) ; Mancini (AS Rome), 8 buts etc. JUVENTUS TURIN - LECCE : 3-1 (2-1) Buts.– JUVENTUS TURIN : Emerson (18e), R. Kovac (44e), Del Piero (88e s. p.) ; LECCE : G. Delvecchio (10e). Avertissements.– Juventus Turin : R. Kovac (29e), Mutu (36e), Vieira (65e) ; Lecce : G. Delvecchio(15e), Camorani(20e, 51e). Expulsion.– Lecce : Camorani(51e, second avertissement). JUVENTUS TURIN : Buffon – Blasi (Pessotto, 17e), Thuram, R. Kovac, Balzaretti – Mutu (Camoranesi, 86e), Vieira (Giannichedda,67e), Emerson, Nedved – Ibrahimovic, Del Piero (cap.). Entraîneur : F. Capello. PALERME - AC MILAN : 0-2 (0-0) Buts : F. Inzaghi (72e), Chevtchenko (83e s. p.). Avertissements.– Palerme : Andujar (82e), Mutarelli (88e) ; AC Milan : Pirlo (13e), Serginho (74e), Stam (75e, 86e). Expulsion.– AC Milan : Stam (86e, second avertissement). AC MILAN : Kalac – Stam, Nesta, Costacurta, Serginho – Vogel, Pirlo (Jankulovski, 78e), Gattuso (Seedorf, 73e) – Kakà – Chevtchenko (cap.) (Rui Costa, 84e), F. Inzaghi. Entraîneur : C. Ancelotti. MANCHESTER UNITED WIGAN : 4-0 (1-0) Temps frais. Pelouse en bon état. 66 866 spectateurs. Arbitre : M. Wiley. Buts : Rooney (33e, 61e), Saha (55e), C. Ronaldo (59e). Avertissements. – Manchester United : C. Ronaldo (60e) ; Wigan : De Zeeuw (46e). MANCHESTER UNITED : Van der Sar – G. Neville (cap.), Brown (Vidic, 83e), R. Ferdinand, M. Silvestre (Evra, 83e) – C. Ronaldo (Richardson, 73e), O’Shea, Giggs, Park – Rooney, Saha. Entraîneur : A. Ferguson. WIGAN : Pollitt (Filan, 14e ) – Chimbonda, De Zeeuw, Henchoz (McCulloch, 62e), Baines – Teale, Kavanagh (Ziegler, 72e), Scharner, Bullard – H. Camara, Roberts. Entraîneur : P. Jewell. Distancé en Premier League, éliminé de la Ligue des champions et de la Cup, Manchester United s’est évité une saison blanche hier en écrasant Wigan en finale de la Coupe de la League. Les Red Devils ont facilement offert au club le 33e trophée de son histoire, le 18e depuis l’arrivée d’Alex Ferguson, en 1986 (8 titres, 5 Cups, 2 Coupes de la League, 1 Ligue des champions, 1 Coupe des Coupes et 1 Supercoupe d’Europe). Plus expérimentés et, surtout, plus techniques, ils prenaient logiquement l’avantage en première période quand Saha déviait de la tête pour Rooney, lequel profitait d’une mésentente entre Henchoz et Chimbonda (33e). En seconde mi-temps, Giggs trouvait Cristiano Ronaldo, côté droit, qui contrôlait de la poitrine avant de combiner avec Gary Neville, lequel centrait instantanément pour Saha. Le Français, très bon hier, marquait en deux temps (55e). À peine cinq minutes plus tard, à la suite d’une mauvaise relance de Henchoz, Saha offrait le ballon du troisième but à Cristiano Ronaldo, qui battait Filan d’une frappe croisée imparable (59e). Et Rooney achevait la démonstration en reprenant un coup franc de Giggs (61e). Dans les tribunes, Malcolm Glazer pouvait applaudir. Il venait de remporter son premier titre depuis son arrivée controversée à MU. – M. Go. VALENCE CF GETAFE 1-1 D. Navarro (78e) Nano (88e) BETIS SÉVILLE 2-0 REAL SOCIEDAD 2-0 CADIX 5-0 FC SÉVILLE 1-1 VILLARREAL Dani (32e) Robert (90e + 3) CELTA VIGO Contreras (38e) Silva (73e) ESP. BARCELONE Fredson (5e) Zabaleta (47e) Luis Garcia (53e, 56e, 67e s.p.) ATHL. BILBAO Aduritz (42e) Forlan (44e) ALAVÉS SANTANDER 2-2 Nene (20e) Aloisi (35e) Pinilla (27e s.p.) W. Dalmat (73e) MAJORQUE OSASUNA REAL MADRID 2-1 Pisculichi (53e s.p.) Arango (80e) En cas d’égalité de points, les équipes sont départagées par la différence de buts particulière. Sergio Ramos (2e) 1-2 Romeo (42e) LA COROGNE Sergio (51e) Tristan (72e) PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 4 mars : Villarreal-Alavés, Cadix - Esp. Barcelone, Real Madrid - Atl. Madrid, FC Barcelone - La Corogne. Dimanche 5 mars : Celta Vigo - Osasuna, Real Sociedad - Saragosse, Getafe - Betis Séville, Santander-Majorque,FC Séville - Athl. Bilbao, Malaga - Valence CF. BUTEURS.– 1. Eto’o (FC Barcelone), 18 buts ; 2. Villa (Valence CF), 15 buts ; 3. Ronaldinho (FC Barcelone), 13 buts ; 4. D. Milito (Saragosse), 12 buts ; 5. Tristan (La Corogne), 11 buts ; 6. Fernando Torres (Atl. Madrid) ; Ronaldo (Real Madrid), 10 buts ; 8. Maxi Rodriguez (Atl. Madrid) ; Riquelme (Villarreal), 9 buts ; 10. Baiano (Celta Vigo) ; Luis Garcia (Esp. Barcelone) ; Güiza (Getafe) ; Arango (Majorque) ; Ewerthon (Saragosse), 8 buts, etc. MAJORQUE - REAL MADRID : 2-1 (1-1) Buts.– MAJORQUE : Pisculichi (53e s.p.), Arango (80e) ; REAL MADRID : Sergio Ramos (32e). Avertissements.– Majorque : Gutiérrez (71e), Tuni (72e), Doni (75e), F. Navarro (84e) ; Real Madrid : Gravesen (22e), Zidane (36e), Sergio Ramos (53e). REAL MADRID : Casillas – Cicinho, Sergio Ramos, Raul Bravo, Roberto Carlos (cap.) – Gravesen – Beckham (Salgado, 64e), Baptista (Raul, 66e), Zidane, Robinho (Cassano, 78e) – Ronaldo. Entraîneur : J. R. Lopez Caro. Châteauroux ne change rien Après une inquiétante défaite à domicile contre Laval (2-3), vendredi (voir page 10), Didier Ollé-Nicolle, l’entraîneur de Châteauroux (Ligue 2), avait évoqué son cas personnel en termes équivoques : « Les décisions appartiennent aux décideurs. […] Je vais prendre un peu de recul, voir avec eux. […] S’il faut passer la main, ce sera la règle du jeu. » Son équipe venait de connaître un septième match sans victoire. Elle est désormais douzième de L 2, son plus mauvais classement de la saison, avec seulement quatre points d’avance sur le premier relégable (Clermont). Le week-end est passé et Ollé-Nicolle est toujours l’entraîneur. Consultés samedi matin, les joueurs l’ont massivement soutenu. « Il n’y aura pas de changement, assurait hier Michel Denisot, le président. On discute ensemble pour essayer de voir comment arrêter cette pente négative mais il y a une grande solidarité entre nous. » – L. D. et N. T. RONALDINHO INCERTAIN CONTRE LA RUSSIE. – Touché face à Chelsea (2-1) mercredi en Ligue des champions, Ronaldinho a demandé à être remplacé samedi à Saragosse (2-0). Il souffre d’une inflammation à la cheville gauche. Le Brésilien rejoindra sa sélection, qui jouera en amical contre la Russie mercredi à Moscou, mais il n’est pas du tout sûr de pouvoir jouer. – F. T. TOGO : PLUSIEURS JOUEURS SOUTIENNENT KESHI. – C’est toujours l’imbroglio autour du poste de sélectionneur du Togo. La Fédération, qui a annoncé l’arrivée de l’Allemand Otto Pfister, est en désaccord avec le gouvernement, qui n’a toujours pas pris de décision quant au maintien du Nigérian Stephen Keshi. Ce dernier a reçu cette semaine le soutien de plusieurs joueurs, qui se sont exprimés sur Sport FM, une radio togolaise. « La décision de la Fédération est inconcevable à quatre mois du Mondial, a déclaré le gardien Kossi Agassa. On ne sera libérés qu’à la mi-mai, donc le nouvel entraîneur n’aura que deux semaines pour travailler avec nous. » Chérif Touré, lui, a estimé que la Fédération togolaise devait « laisser Keshi continuer son travail ». ITALIE : VIERI CONVOQUÉ. – Le sélectionneur de l’Italie, Marcello Lippi, a maintenu sa confiance au Monégasque Christian Vieri (32 ans), en le retenant dans le groupe des 23 joueurs choisis pour affronter l’Allemagne mercredi à Florence, en amical. En l’absence du meneur de jeu, Francesco Totti, victime d’une fracture du péroné gauche et très incertain pour la Coupe du monde, Lippi a rappelé son coéquipier à la Roma Simone Perrotta, absent du groupe depuis octobre 2004. Le défenseur de la Fiorentina Manuel Pasqual (23 ans) est retenu pour la première fois. AKALÉ, PAS LUYINDULA. – Dans notre édition d’hier, nous faisions dire par erreur à Jacques Santini : « Nous avons retrouvé Luyindula comme il nous avait laissés après Monaco […]. » En fait, l’entraîneur auxerrois évoquait Akalé, l’Ivoirien, titulaire pour la première fois depuis son retour de la Coupe d’Afrique des nations. – R. D. AGENDA DEMAIN ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS (match amical) 20 HEURES France - Slovaquie (à Toulon) NATIONAL (22e journée, match en retard) Voir page 10. MERCREDI 1er MARS ÉQUIPE DE FRANCE (match amical) 21 HEURES France - Slovaquie (au Stade de France, TF 1) VENDREDI 3 MARS LIGUE 2 (28e journée) Voir page 10. NATIONAL (26e journée, matches avancés) SAMEDI 4 MARS LIGUE 1 (29e journée) Voir page 4. LIGUE 2 (28e journée, match décalé) Voir page 10. NATIONAL (26e journée, suite) DIMANCHE 5 MARS LIGUE 1 (29e journée, matches décalés) Voir page 4. LUNDI 6 MARS LIGUE 2 (28e journée, match décalé) Voir page 10. Demain, pour son anniversaire, L’Équipe vous offre en cadeau un supplément de 14 pages spéciales + un badge collector. PAGE 8 LUNDI 27 FÉVRIER 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge ILS ONT DIT REGGINA Classement Pts J. G. N. P. p. c. Diff. - - - - - - - 1. Juventus Turin . 70 27 22 4 1 56 18 +38 2. AC Milan ........... 60 27 19 3 5 60 24 +36 3. Inter Milan ....... 58 27 18 4 5 51 21 +30 4. AS Rome ........... 54 27 16 6 5 51 25 +26 5. Fiorentina ......... 53 27 16 5 6 46 29 +17 6. Livourne ............ 44 27 11 11 5 29 26 +3 7. Chievo ............... 40 27 10 10 7 35 30 +5 8. Lazio Rome ...... 38 27 9 11 7 33 33 0 9. Sampdoria ........ 37 27 10 7 10 42 36 +6 10. Palerme ............ 34 27 8 10 9 36 40 -4 11. Ascoli ................. 32 27 7 11 9 27 31 -4 12. Sienne ............... 32 27 8 8 11 32 41 -9 13. Reggina ............. 28 27 7 7 13 27 44 -17 14. Udinese ............. 27 27 7 6 14 27 41 -14 15. Parme ................ 26 27 6 8 13 30 47 -17 16. Messine ............. 24 27 4 12 11 25 38 -13 17. Cagliari .............. 24 27 5 9 13 29 42 -13 18. Empoli ............... 23 27 6 5 16 28 47 -19 19. Trévise ............... 15 27 2 9 16 16 40 -24 20. Lecce ................. 15 27 3 6 18 17 44 -27 HIER Bleu YOANN RIOU SAMEDI Ronaldinho (80e s.p.) Larsson (83e) Jaune Rouge Jaune « SI ON BAT LA LAZIO, c’est comme si on gagnait une finale. On devrait remettre un trophée à chaque vainqueur de ce derby. » Luciano Spalletti, l’entraîneur de l’AS Rome, n’a pas ramené hier soir chez lui une coupe. Mais il s’en fiche sûrement. Son équipe a remporté bien plus que trois points ou une breloque en or dans un Olimpico en fusion, contre l’ennemi juré. La Roma, en étrillant la Lazio 2-0, a gagné son onzième match de suite en Championnat, établissant un nouveau record. Les Giallorossi ont ainsi dépassé la Juventus 1931-1932, l’AC Milan 1950-1951 et Bologne 1963-1964, qui s’étaient arrêté à dix succès d’affilée. La Roma peut remercier la maman de Francesco Totti, Fiorella, qui avait accueilli pratiquement tous les partenaires de son fils mercredi soir dans sa maison afin d’assister à Chelsea-Barcelone (1-2). « Elle nous a offert plein de gâteaux à la crème et au chocolat », avait confié Spalletti. Les Giallorossi sont aussi allés à la messe quelques heures avant le choc. Totti, le maître à jouer de cette Roma, qui s’est fracturé le péroné gauche voilà une semaine contre Empoli, n’était pas présent sur le terrain hier. Mais c’était tout comme. Il a assisté aux débats à quelques centimètres du banc de touche de l’AS Rome, multipliant les encouragements et les applaudissements. Quand il est sorti du tunnel, à une demi-heure du coup d’envoi, plus de cinquante photographes et caméras immortalisèrent la scène. La curva Sud lui réserva un accueil inoubliable. en première période, des prises de bec entre Oddo et Mancini puis entre Di Canio et De Rossi, et quelques noms d’oiseaux. Mais rien à voir par rapport à d’habitude. Côté tribunes, pas de banderoles racistes, antisémites. La curva Sud gueulait davantage que celle où se tenait les tifosi les plus chauds de la Lazio. Les hommes de Spalletti jouaient presque à domicile. Samedi, ils avaient été soutenus à l’entraînement par plus de 7 000 personnes ! Hier, le peuple giallorosso perdit la tête à la 63e minute quand Aquilani, né à Rome, doubla la mise d’un plat du pied d’école. Peu avant, Panucci rata de peu le cadre. Les occasions se firent ensuite rares. Quand l’arbitre siffla la fin de la rencontre, c’était comme si la Roma venait de gagner le scudetto. Mexès, auteur d’un match efficace et sobre, ainsi que ses équipiers, mirent plus de trente minutes à rejoindre le vestiaire. L’AS Rome, toujours dans le coup dans trois compétiions (Championnat, Coupe de l’UEFA, Coupe d’Italie), quatrième du classement de Serie A, irrésistible, a repris six points sur la Juventus, sept sur l’AC Milan et dix sur l’Inter (un adversaire qu’elle accueille en fin de semaine) lors des onze dernières journées. Et, hier, surtout, elle est entrée dans l’histoire. MU sauve sa saison FC BARCELONE 0-2 Classement Pts J. G. N. P. p. c. Diff. 1. FC Barcelone ... 58 25 18 4 3 60 21 +39 2. Valence CF ....... 50 25 14 8 3 37 21 +16 3. Real Madrid ..... 48 25 15 3 7 48 25 +23 4. Osasuna ............ 46 25 14 4 7 33 27 +6 5. Celta Vigo ......... 42 25 13 3 9 27 25 +2 6. FC Séville ......... 41 25 12 5 8 32 26 +6 7. La Corogne ....... 40 25 11 7 7 34 27 +7 8. Villarreal ............ 39 25 10 9 6 33 23 +10 9. Atl. Madrid ....... 38 25 10 8 7 35 23 +12 10. Saragosse ......... 33 25 7 12 6 33 34 -1 11. Getafe ................ 31 25 8 7 10 33 33 0 12. Santander ......... 28 25 6 10 9 23 29 -6 13. Esp. Barcelone . 27 25 7 6 12 25 39 -14 14. Betis Séville ...... 25 25 6 7 12 23 37 -14 15. Majorque ........ 25 25 6 7 12 26 41 -15 16. Real Sociedad . 25 25 7 4 14 33 48 -15 17. Alavés ................ 23 25 5 8 12 26 41 -15 18. Athl. Bilbao ..... 23 25 5 8 12 27 35 -8 19. Cadix ................. 22 25 5 7 13 18 35 -17 20. Malaga .............. 20 25 5 5 15 28 44 -16 Noir Bleu Noir de notre envoyé spécial Le début du match de ses coéquipiers ne restera pas, lui, dans les annales. A la 13e, la Lazio manqua d’un rien l’ouverture du score. Behrami, après un festival côté droit, servit du pain béni à Rocchi, qui envoya le ballon sur le poteau La bande à Mexès avait du mal à se détendre. « De Rossi n’a pas dormi ces trois dernières nuits, avait conté Spalletti. Je sens que mes joueurs ont d’immenses nœuds dans le ventre. » À la 31e, Taddei dérida son camp d’une tête subtile, à la réception d’un corner de Mancini. La Lazio ne se rendait toutefois pas. Di Canio et Rocchi faisaient passer des frissons chez leurs adversaires. Même si le jeu n’était pas très emballant, au moins était-ce du football et non de la boxe, comme cela arrive fréquemment lorsque les deux équipes se rencontrent. Il y a bien eu, FRÉDÉRIC TRAÏNI MANCHESTER UNITED WIGAN : 4-0 Onzième victoire de suite en Serie A pour le club de Philippe Mexès et Olivier Dacourt. Un record dans l’histoire du football italien. ROME – préoccupation », invitant l’Espagne à redoubler d’efforts pour prévenir et punir les manifestations xénophobes dans ses stades. ANGLETERRE (Coupe de la League, finale) LAZIO ROME - AS ROME : 0-2 Temps frais. Pelouse en bon état. 65 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Trefoloni. Buts.–Taddei (31e), Aquilani (63e). Avertissements.–Lazio Rome : Behrami (45e+ 1 ; tacle par-derrière et tirage de maillot sur Mancini) ; AS Rome : Montella (35e, charge irrégulière sur Zauri), Aquilani (63e, a enlevé son maillot après son but), Mancini (69e, gain de temps), Dacourt (81e, charge dangereuse sur Rocchi). LAZIO ROME : Peruzzi – Oddo, Cribari, Siviglia, Zauri – Behrami, Dabo, Liverani (cap.), Manfredini (Bonanni, 30e puis Tare, 84e) – Di Canio (Pandev, 68e), Rocchi. Entraîneur : D. Rossi. AS ROME:Doni–Panucci,Mexès, Chivu,Cufré– DeRossi, Aquilani(Dacourt,80e) – Taddei, Perrotta (Kherja, 88e), Mancini – Montella (cap.) (Tommasi, 69e). Entraîneur : L. Spalletti. MALAGA 5-0 SARAGOSSE Inquiétudes au Conseil de l’Europe LAZIO ROME - AS ROME : 0-2 (0-1) ATL. MADRID Fernando Torres (6e, 10e) Maxi Rodriguez (40e) Valera (67e, 90e + 1) Rafael Marquez. « Ce n’est pas la première fois que cela arrive. C’est lamentable de vivre cela dans le football », regrettait le capitaine Carles Puyol. Pourquoi alors être resté sur le terrain ? « Devant ce comportement, nous (les joueurs) devons démontrer qu’il existe des choses plus belles et plus vraies que tout cela », expliquait Ronaldinho. « Les gens viennent au stade pour voir des joueurs de la qualité de Samuel. C’est un être humain. Il a vraiment mal vécu cette situation », estimait Franck Rijkaard. Son homologue, Victor Muñoz, rappelait, lui, qu’il ne s’agissait que d’un petit groupe de supporters comme on en trouve dans tous les stades, « même au Camp Nou ». Un argument systématiquement utilisé par les clubs espagnols pour excuser les débordements de leurs fans. Une façon, aussi, de réfuter l’existence d’un problème grandissant. À l’Espanyol Barcelone, par exemple, un autre Camerounais, le gardien international Idriss Kameni, a eu droit au même traitement de la part de… ses propres supporters. Il y a quinze jours, l’international canadien du Deportivo La Corogne Julien de Guzman (ex-Hanovre 96) avait lancé un appel aux autorités sportives après avoir enduré les insultes des supporters du Betis de Séville. « En Allemagne, cela m’était arrivé parfois. Mais pas avec la même intensité qu’en Espagne », expliqua-t-il. Contrairement à l’Italie, où quatre supporters de l’Inter auteurs de cris semblables ont été interdits de stade pour cinq ans, les autorités sportives espagnoles ont du mal à sanctionner ces débordements de façon crédible. Le SAMEDI Bleu Rouge Noir Jaune Photo : Damien Meyer - AFP 9 Rouge Noir Jaune Rouge Bleu Bleu PAGE 9 Jaune Rouge Jaune LUNDI 27 FÉVRIER 2006 Noir Bleu Noir VIVRENSEMBLE 10 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL NATIONAL (25e journée) LIGUE 2 (27e journée) Libourne fait le trou VENDREDI GUEUGNON ANGLETERRE (27e journée) BELGIQUE (24e journée) MATCHES EN RETARD. – Demain, 19 h 30 : Moulins-Niort (22e journée). Mercredi 15 mars, 20 heures : Raon-l’Étape - Libourne-Saint-Seurin (23e journée) et Croix-de-Savoie - Boulogne-sur-Mer (24e journée). PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 3 mars, 20 heures : Pau-Cannes, Libourne-Saint-Seurin - GFCO Ajaccio ; samedi 4 mars, 18 heures : Croixde-Savoie - Tours ; 18 h 30 : Moulins Louhans-Cuiseaux ; 19 h 30 : ToulonNîmes ; 20 heures : Châtellerault Entente SSG, Romorantin-Bayonne, Raon-l’Étape - Boulogne-sur-Mer, Angers-Vannes, Niort-Cherbourg. Bleu Noir Rouge Jaune SAMEDI FC COLOGNE LEVERKUSEN 0-3 Berbatov (67e) Voronine (70e) Krzynowek (83e) WERDER BRÊME M’GLADBACH 2-0 Klose (16e) Klasnic (27e) BIELEFELD 1-0 BOR. DORTMUND 0-2 KAISERSLAUTERN Sanogo (24e, 26e) SCHALKE 04 NUREMBERG 2-0 Kuranyi (58e) Lincoln (65e) BAYERN MUNICH Guerrero (21e, 42e) Ballack (33e, 62e) C. Pizarro (85e) WOLFSBURG CANNES - ANGERS : 1-0 (0-0) 1 500 spectateurs environ. Arbitre : M. Brocas. But : De Parceval (60e c.s.c). Aucun avertissement. CANNES : Carrat – Cerielo, Carteron, Salze, Gathuessi – Touré, Louvion, Kadir (Bouabdellah, 81e), Braizat (Esparza, 87e) – Blayac, Saci (Ghilas, 46e). Entraîneur : M. Troin. ANGERS : Cappone – Clavier, Sourice, De Parceval, Sonnerat – Bourgaud (Siounandan, 65e), Stassin, Djellabi, Soumaré – Radigois (Chevalier, 65e), Inkango. Entraîneur : J.-P. Beaufreton. DIMANCHE 19 FÉVRIER TOTTENHAM 2-2 WIGAN Mido (23e) Defoe (68e) Johansson (10e, 67e) SAMEDI BIRMINGHAM SUNDERLAND 1-0 BLACKBURN ARSENAL 1-0 M.G. Pedersen (18e) ASTON VILLA FC Bruges- Standard Liège ............... 1-1 FC Brussels - La Gantoise .................. 0-1 2-0 EVERTON Classement : 1. Anderlecht, 49 pts ; 2. Standard Liège, 47 ; 3. FC Bruges, 47 ; 4. Waregem, 43 ; 5. Genk, 40 ; 6. La Gantoise, 38 ; 7. Westerlo, 35 ; 8. Lokeren, 35 ; 9. FC Brussels, 32 ; 10. Charleroi, 31 ; 11. Roulers, 29 ; 12. GB Anvers, 29 ; 13. Cercle Bruges, 26 ; 14. Mouscron, 24 ; 15. Saint-Trond, 23 ; 16. Lierse, 22 ; 17. Beveren, 21 ; 18. La Louvière, 21. 1-0 MANCHESTER C. HANOVRE 2-1 Brdaric (17e) 2-1 HERTHA BERLIN Tararache (20e s.p.) Lavric (50e) Bastürk (68e) 0-2 VfB STUTTGART BOLTON 2-1 Helguson (45e c.s.c.) Nolan (68e) WEST BROMWICH 0-2 FULHAM Helguson (22e) MIDDLESBROUGH Hasselbaink (17e, 44e) MERCREDI 29 MARS MANCHESTER U. WEST HAM e Meissner (43 ) Gomez (90e + 2) 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. Classement Pts J. G. N. P. p. c. Diff. Bayern Munich . 58 23 18 4 1 47 17 +30 Werder Brême . 49 23 15 4 4 54 25 +29 Hambourg ......... 47 23 14 5 4 35 17 +18 Schalke 04 ....... 45 23 12 9 2 33 17 +16 VfB Stuttgart .... 33 23 7 12 4 26 21 +5 Leverkusen ....... 31 23 8 7 8 40 37 +3 Hanovre .............. 30 23 6 12 5 33 29 +4 Hertha Berlin .... 30 23 7 9 7 32 31 +1 M'Gladbach ...... 30 23 7 9 7 28 29 -1 Borussia Dortmund . 29 23 7 8 8 28 28 0 Bielefeld ......... 27 23 7 6 10 26 32 -6 Eintracht Francfort 25 23 7 4 12 30 38 -8 Wolfsburg ...... 25 23 6 7 10 24 39 -15 Kaiserslautern .. 23 23 6 5 12 33 50 -17 Nuremberg .... 21 23 5 6 12 23 37 -14 Mayence ........ 20 23 5 5 13 32 38 -6 Duisbourg ...... 20 23 4 8 11 23 40 -17 FC Cologne ... 15 23 3 6 14 28 50 -22 BUTEURS. – 1. Klose (Werder Brême), 17 buts ; 2. Hal. Altintop (Kaiserslautern), 13 buts ; 3. Ballack (Bayern Munich) ; Smolarek (Bor. Dortmund), 12 buts ; 5. Makaay (Bayern Munich) ; Klasnic (Werder Brême) ; Klimowicz (Wolfsburg), 11 buts ; 8. Brdaric (Hanovre) ; Sanogo (Kaiserslautern) ; Berbatov (Leverkusen), 10 buts ; 11. Kuranyi (Schalke 04), 9 buts ; 12. C. Pizarro (Bayern Munich) ; Boakye (Bielefeld) ; Barbarez (Hambourg) ; Marcelinho (Hertha Berlin) ; Neuville (M’Gladbach), 8 buts , etc. PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 4 mars : Hertha Berlin - FC Cologne, Nurembe rg-Duisbourg, Hanovre Schalke 04, Bayern Munich - Hambourg, Leverkusen - Werder Brême, Kaiserslautern - VfB Stuttgart, Borussia Dortmund Mayence ; dimanche 5 mars : Eintracht Francfort - Wolfsburg, M’Gladbach-Bielefeld. PAGE 10 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. Classement Pts J. G. N. P. p. c. Diff. Chelsea ............ 69 27 22 3 2 54 16 +38 Manchester U. 54 26 16 6 4 52 27 +25 Liverpool .......... 54 27 16 6 5 33 17 +16 Tottenham ....... 46 27 12 10 5 37 24 +13 Blackburn ........ 43 27 13 4 10 34 31 +3 Bolton ............... 42 25 11 9 5 32 24 +8 Arsenal ............. 41 27 12 5 10 39 22 +17 West Ham ....... 41 26 12 5 9 39 34 +5 Wigan ............... 40 27 12 4 11 32 34 -2 Manchester C. . 37 27 11 4 12 36 31 +5 Newcastle ........ 36 27 10 6 11 26 29 -3 Everton ............. 36 27 11 3 13 19 34 -15 Charlton ........... 35 27 10 5 12 32 37 -5 Fulham ............. 32 27 9 5 13 37 39 -2 Aston Villa ....... 31 27 7 10 10 32 35 -3 Middlesbrough 31 26 8 7 11 35 44 -9 West Bromwich .... 26 27 7 5 15 24 40 -16 Birmingham .. 23 26 6 5 15 22 37 -15 Portsmouth ... 18 27 4 6 17 18 47 -29 Sunderland .... 10 27 2 4 21 18 49 -31 BUTEURS.– 1. Van Nistelrooy(Manchester U), 19 buts ; 2. Henry (Arsenal), 15 buts ; PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 4 mars : West Bromwich - Chelsea, Aston Villa - Portsmouth, Fulham-Arsenal, Middlesbrough-Birmingham, Newcastle-Bolton, West Ham - Everton, Liverpool-Charlton ; dimanche 5 mars : Manchest. C - Sunderland, TottenhamBlackburn ; lundi 6 mars : Wigan - Manchester U. MATCHES EN RETARD. – Restent à fixer : Birmingham - Bolton (13e journée) ; Bolton - Middlesbrough (19e j.). LIVERPOOL - MANCHESTER CITY : 1-0 (1-0) But : Kewell (40e). Avertissements.– Manchester City : Barton (30e, 52e), Samaras (90e + 2). Expulsion. – Manchester City : Barton (52e, second avertissement). LIVERPOOL : Reina – Finnan, Agger, Hyypiä, Riise – Gerrard (cap.), Kromkamp, Xabi Alonso (Hamann, 31e), Kewell (D. Traoré, 85e) – Morientes, Crouch (Luis Garcia, 75e). Entraîneur : R. Benitez. 1-0 LORIENT 2-0 REIMS 1-0 AMIENS 1-0 ISTRES Akrour (58e) DIJON Masson (88e, 90e + 2) CRÉTEIL L. Leroy (24e) CAEN Samson (13e) LE HAVRE CLERMONT 2-1 Lesage (3e) Martot (90e + 4) CHÂTEAUROUX Diomède (33e) LAVAL 2-3 T. Bertin (23e s.p.) Buzaré (83e c.s.c.) P. Moreau (54e c.s.c.) Mauricio (82e) Zoko (85e) PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 3 mars, 20 h 30 : Dijon - Grenoble, Guingamp - Montpellier, Istres - Châteauroux, Laval - Gueugnon, Reims Brest, Sète - Le Havre, Valenciennes Créteil ; 20 h 35 : Sedan - Bastia (Eurosport) ; samedi 4 mars, 18 heures : Clermont - Amiens ; lundi 6 mars, 20 h 30 : Lorient - Caen (Eurosport). MATCH EN RETARD (24e j.). – Mardi 7 mars, 20 heures : Reims - Bastia. AUJOURD’HUI 20 H 30 MONTPELLIER SÈTE (Eurosport) BUTEURS. – 1. M’Bodji (Créteil) ; Lesage (+1) (Le Havre), 13 buts. 3. K. Traoré (Le Havre),11 buts. 4. Savidan(Valenciennes), 10 buts. 5. Meslin (Bastia) ; Akrour (+1) (Grenoble) ; Bourhani (Lorient) ; Heitzmann (Reims, 9 puis Valenciennes), 9 buts. 9. Samson (+1) (Caen) ; Buengo, Fouret (Clermont) ; Boutabout (Sedan),8 buts. 13. I. Dia (Amiens) ; André, Jau (Bastia) ; Compan (Caen) ; Socrier (Châteauroux) ; Boulebda (Créteil) ; Mauricio (+1) (Laval) ; Kharbouchi (Sète) ; Dufresne (Valenciennes), 7 buts. 22. Malm,Sahnoun (Brest) ; Esteves (Dijon) ; Kermorgant (Grenoble); Fauré (Istres,parti au Mans, L 1) ; Audel (Lorient), 6 buts. 28. Casartelli (Amiens) ; Ibisevic, Mangione, Masson (+2) (Dijon) ; Niflore (+1) (Gueugnon) ; Abriel (+1) (Guingamp) ; Viale (Istres) ; Noro, Sabin (Sedan), 5 buts. 37. A. Baldé (Amiens) ; Camadini (Bastia) ; T. Bertin (+1) (Châteauroux); Suarez (Guingamp) ; Goussé (Istres) ; Lopes (Laval) ; Carotti, Lafourcade (Montpellier) ; N’Zigou (Reims) ; Ducourtioux, Mokake (Sedan), 4 buts. MONTPELLIER - SÈTE AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE DE LA MOSSON (Eurosport) MONTPELLIER : Pionnier – Mainfroi ou Chakouri, F. Mendy, Ngambi, Colombo – Michalowski ou Taouil, Delaye (cap.), Yachir, Darbion – Montaño, Lafourcade. Remplaçants: Jourdren(g.), Chakouri ou Mainfroi,Taouil ou Michalowski,Atik, Ab. Cissé. Entraîneur : J.-F. Domergue. SÈTE: LaBruna –Lahaye,Leclercq,F.Silvestre(cap.),Kharrazi,Tanagro–Cami, Calabuig ou Carmona, Cohade – Psaume, Raynier. Remplaçants : S. Gimenez (g.), Vallar, Ouejdide, Kharbouchi, Carmona ou Calabuig. Entraîneur : L. Batelli. Arbitre : M. Lhermite. CFA (21e journée) GROUPE A GROUPE B HIER HIER Lille B - Lesquin ................................... 0-0 MetzB - Compiègne ........................... 1-1 Nice B - Monaco B ............................... 2-1 MontpellierB - Le Pontet..................... 0-1 Classement : 1. Auxerre B, 57 pts ; 2. Beauvais, 56 ; 3. Dunkerque, 55 ; 4. Nancy B, 53 ; 5. Mulhouse, 52 ; 6. Compiègne, 51 ; 7. Strasbourg B, 49 ; 8. Épinal, 49 ; 9. Roye, 48 ; 10. Lesquin, 48 ; 11. Lille B, 46 ; 12. Lens B, 46 ; 13. Metz B, 46 ; 14. Calais, 43 ; 15. Feignies, 35 ; 16. Vauban-Strasbourg, 33 ; 17. Schiltigheim, 33 ; 18. Wasquehal, 29. Classement : 1. Saint-Priest, 60 pts ; 2. Martigues, 57 ; 3. Le Pontet, 57 ; 4. Lyon B, 54 ; 5. Nice B, 54 ; 6. Cassis-Carnoux, 53 ; 7. Agde, 48 ; 8. Jura-Sud, 45 ; 9. Montpellier B, 45 ; 10. Fréjus, 44 ; 11. Besançon, 41 ; 12. Lyon-la-Duchère, 41 ; 13. Gap, 40 ; 14. Bourg-Péronnas, 40 ; 15. Endoume, 39 ; 16. Monaco B, 39 ; 17. Sochaux B, 32 ; 18. Racing CF 92, 31. GROUPE A 0-1 1-1 2-1 1-3 1-0 0-0 PORTSMOUTH HIER Chelle (89e) GRENOBLE Mouscron- Waregem ....................... Saint-Trond- Charleroi...................... Lierse - Westerlo ............................... Beveren - Lokeren ............................. Genk - La Louvière ............................ GB Anvers- Cercle Bruges ................ HIER 2-0 LIVERPOOL VALENCIENNES 1-1 Tomou (49e) CFA 2 (19e journée) 0-0 Solano (64e, 76e) BREST VENDREDI CHELSEA Lampard (65e) Robben (78e) Abriel (45e + 3) Caggiano (71e) Roulers - Anderlecht ......................... 0-2 SAMEDI CHARLTON Kewell (40e) HIER HAMBOURG VANNES - TOULON : 3-2 (1-0) 1 753 spectateurs. Arbitre : M. Gautier. Buts. – VANNES : Do Marcolino (40e, 73e), Bamba (85e) ; TOULON : Noto (59e, 68e). Avertissements. – Vannes : Bamba (78e) ; Toulon : Noto (80e), Rambo (85e). VANNES : Revel – Sorin, Garin, Bamba, Besnard – Auvray (Rjillo, 70e), Le Roux, Hervé, Guyader – Barru (Coquerel, 89e), Do Marcolino. Entraîneur : S. Le Mignan. TOULON : Pansier – Poggi, Zemzemi, Soulas – Monny-Bille, Ettori – Rambo, Lemoigne, Le Pivert (Mayuma, 70e), Gimenez (Konaté, 77e) – Noto (Padovani, 88e). Entraîneur : J.-L. Garcia. NEWCASTLE 5-2 EINTR. FRANCFORT Preuss (32e) A. Meier (84e) Hanke (9e) Menseguez (85e) DUISBOURG En cas d’égalité de points, les équipes sont départagées par la différence de buts particulière. Heskey (39e) Kauf (45e + 1) MAYENCE c. Diff. — — 17 +18 22 +9 18 +13 31 +7 19 +5 33 -1 31 +2 27 +3 22 +6 28 -2 26 +2 31 -4 36 -7 30 -8 24 -6 27 -5 29 -3 29 -4 41 -12 31 -13 1. Sedan 2. Bastia 3. Valenciennes 4. Lorient 5. Dijon 6. Créteil 7. Caen 8. Le Havre 9. Montpellier 10. Gueugnon 11. Grenoble 12. Châteauroux 13. Reims 14. Amiens 15. Brest 16. Guingamp 17. Istres 18. Clermont 19. Laval 20. Sète GUINGAMP 1-2 Diane (13e s.p.) PAYS-BAS (26e journée) VENDREDI Roosendaal- NEC Nimègue ............... 2-0 Waalwijk- Twente ............................. 0-0 SAMEDI ADO La Haye - Vitesse Arnhem ........... 2-0 Sparta Rotterdam- Willem II .............. 3-2 HIER AZAlkmaar - PSV Eindhoven .............. 1-2 HéraclèsAlmelo - Ajax Amsterdam .... 1-3 Heerenveen- NAC Breda .................... 2-1 Utrecht- Roda JC ................................ 2-1 Groningue- Feyenoord ....................... 1-1 Classement : 1. PSV Eindhoven, 66 pts ; 2. Feyenoord, 59 ; 3. AZ Alkmaar, 55 ; 4. Ajax Amsterdam, 46 ; 5. Groningue, 44 ; 6. Heerenveen, 43 ; 7. Utrecht, 43 ; 8. NEC Nimègue, 39 ; 9. Twente, 35 ; 10. Waalwijk, 35 ; 11. Vitesse Arnhem, 33 ; 12. Roda JC, 32 ; 13. Sparta Rotterdam, 27 ; 14. Heracles Almelo, 27 ; 15. NAC Breda, 25 ; 16. ADO La Haye, 24 ; 17. Willem II, 17 ; 18. RBC Roosendaal, 8. PORTUGAL (24e journée) VENDREDI Gil Vicente - Boavista .......................... 0-1 SAMEDI Nacional Funchal - Guimaraes ........... 1-1 Academia Coimbra SportingPortugal ............................... 0-3 HIER Maritimo Funchal- EstrelaAmadora .. 1-0 V. Setubal - Penafiel ............................ 2-0 Paços Ferreira- U. Leiria ...................... 1-1 Belenenses- Naval ............................. 2-3 Benfica- FC Porto ............................... 1-0 AUJOURD’HUI GROUPE D HIER HIER Chantilly - Évreux ............................... 0-1 Oissel - Le Havre B, Amiens B - SaintQuentin et Entente SSG B - Arras ont été reportés. AC AjaccioB - Cournon ....................... 2-0 GueugnonB - Mâcon .......................... 1-1 Classement : 1. Red Star, 54 pts ; 2. Le Havre B, 54 ; 3. Saint-Omer, 47 ; 4. Valenciennes B, 47 ; 5. Saint-Quentin, 45 ; 6. Entente SSG B, 44 ; 7. Amiens B, 43 ; 8. Rouen B, 42 ; 9. Oissel, 42 ; 10. Évreux, 42 ; 11. Avion, 39 ; 12. Arras, 38 ; 13. Abbeville, 38 ; 14. Cambrai, 37 ; 15. Armentières, 35 ; 16. Chantilly, 33. Classement : 1. Grenoble B, 52 pts ; 2. Arles, 51 ; 3. Clermont B, 50 ; 4. AC Ajaccio B, 48 ; 5. Gueugnon B, 47 ; 6. Nîmes B, 47 ; 7. Saint-Georges-Les Ancizes, 47 ; 8. AS Minguettes, 44 ; 9. Bastia B, 43 ; 10. Échirolles, 40 ; 11. GFCO Ajaccio B, 36 ; 12. Bagnols, 36 ; 13. Mâcon, 35 ; 14. Montélimar, 34 ; 15. Cournon, 34 ; 16. Rhône-Vallées, 34. GROUPE B GROUPE E HIER HIER Jarville - Ivry ........................................ 0-2 SedanB - Blénod ................................ 4-1 Castelnau-LeCrès - Carcassonne ...... 2-1 Classement : 1. Reims B, 54 pts ; 2. Amnéville, 52 ; 3. Haguenau, 51 ; 4. Sedan B, 51 ; 5. Levallois, 51 ; 6. Créteil B, 50 ; 7. Épernay, 50 ; 8. Les Lilas, 46 ; 9. Sens, 46 ; 10. Jarville, 43 ; 11. Taissy, 40 ; 12. Forbach, 40 ; 13. Ivry, 39 ; 14. Viry-Châtillon, 37 ; 15. Châlons-en-Champagne, 27 ; 16. Blénod, 26. Classement : 1. Manosque, 56 pts ; 2. CA Bastia, 54 ; 3. Hyères, 53 ; 4. Marseille B, 47 ; 5. Marignane, 46 ; 6. Corte, 44 ; 7. Castelnau-Le Crès, 43 ; 8. Draguignan, 42 ; 9. Fos-sur-Mer, 42 ; 10. Cagnes, 42 ; 11. SaintRaphaël, 42 ; 12. Carcassonne, 40 ; 13. Menton, 40 ; 14. Lunel, 39 ; 15. Borgo, 37 ; 16. L'Île-Rousse, 34. GROUPE C GROUPE G HIER HIER AuxerreC - Belfort .............................. 3-0 BesançonB - Selongey........................ 2-1 Troyes B - Pontarlier............................ 3-2 Niort B - Carquefou ............................ 1-4 AngersB - Vierzon ............................. 0-2 Écommoy - ChâteaurouxB ................ 0-0 Classement : 1. Vesoul, 58 pts ; 2. Troyes B, 52 ; 3. Auxerre C, 52 ; 4. Dijon B, 50 ; 5. Colmar, 50 ; 6. Imphy-Décize, 48 ; 7. Villefranche-sur-Saône, 47 ; 8. Montceau, 43 ; 9. Besançon B, 36 ; 10. Selongey, 35 ; 11. Belfort, 35 ; 12. La Chapelle-Saint-Luc, 35 ; 13. Pontarlier, 34 ; 14. Dole-Tavaux, 32 ; 15. Lons-le-Saunier, 27 ; 16. Stade Auxerrois, 21. Classement : 1. Les Herbiers, 62 pts ; 2. Châteauroux B, 55 ; 3. Saint-Hilaire, 52 ; 4. Vierzon, 50 ; 5. Châteaubriant, 47 ; 6. Dreux, 44 ; 7. Angers B, 43 ; 8. Mayenne, 42 ; 9. Carquefou, 41 ; 10. Niort B, 41 ; 11. Fontenay-le-Comte, 38 ; 12. Avoine-Beaumont, 38 ; 13. La Flèche, 37 ; 14. Chartres, 37 ; 15. Laval B, 36 ; 16. Écommoy, 34. DIVISION 1 FEMMES (16e journée) HIER Paris-SG - Compiègne ......................... 1-0 Soyaux- Lyon ..................................... 0-2 Saint-Memmie- Vendenheim ............ 0-2 La Roche-sur-Yon- Juvisy .................. 0-2 CNFE Clairefontaine Hénin-Beaumont ............................... 3-1 Toulouse-Montpellier aura lieu jeudi 30 mars (20 heures). Classement : 1. Juvisy, 64 pts ; 2. Montpellier, 43 ; 3. Toulouse, 42 ; 4. CNFE Clairefontaine, 40 ; 5. Lyon, 39 ; 6. Paris-SG, 37 ; 7. Hénin-Beaumont, 36 ; 8. Soyaux, 34 ; 9. Compiègne, 32 ; 10. La Roche-sur-Yon, 25 ; 11. Vendenheim, 23 ; 12. Saint-Memmie, 22. CHALLENGE DE FRANCE FEMMES (16es de finale, match en retard). – HIER : Saint-Étienne (D 2) - TOULOUSE, 1-2 ; Le Puy (D 2) - MONTPELLIER, 0-7. Braga - Rio Ave Classement : 1. FC Porto, 51 pts ; 2. Sporting Portugal, 49 ; 3. Benfica, 46 ; 4. Boavista, 44 ; 5. Braga, 44 ; 6. Nacional Funchal, 43 ; 7. V. Setubal, 39 ; 8. U. Leira, 32 ; 9. Maritimo Funchal, 30 ; 10. Belenenses, 28 ; 11. Gil Vicente, 27 ; 12. Estrala Amadora, 27 ; 13. Rio Ave, 26 ; 14. Academia Coimbra, 26 ; Paços Ferreira, 26 ; 16. Naval, 24 ; 17. Guimaraes, 24 ; 18. Penafiel, 11. SUISSE (21e journée) HIER NeuchâtelXamax - Saint-Gall ............ 2-2 Schaffhouse- Aarau ........................... 0-0 FC Zurich - Thoune .............................. 1-0 FC Bâle - Yverdon ............................... 2-1 Young Boys Berne GrasshopperZurich ............................ 1-1 Classement : 1. FC Bâle, 47 pts ; 2. FC Zurich, 41 ; 3. Young Boys Berne, 33 ; 4. Grasshopper Zurich, 32 ; 5. Saint-Gall, 27 ; 6. Thoune, 26 ; 7. Yverdon, 21 ; 8. FC Aarau, 21 ; 9. Neuchâtel Xamax, 20 ; 10. Schaffhouse, 18. LUNDI 27 FÉVRIER 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge ALLEMAGNE (23e journée) Entente SSG - Romorantin .............. 3-1 Bayonne- Pau ................................. 1-2 Vannes- Toulon .............................. 3-2 Boulogne/Mer - Libourne-St-Seurin .. 1-3 Tours- Moulins ............................... 3-1 Niort- Raon-l’Étape ........................ 1-1 Cherbourg- Nîmes .......................... 0-0 Louhans-Cuiseaux- Châtellerault .. 1-2 Cannes- Angers .............................. 1-0 p. — 35 31 31 38 24 32 33 30 28 26 28 27 29 22 18 22 26 25 29 18 BASTIA Diff. — +14 +16 +12 +13 +7 +15 +6 +2 -2 -7 -4 -2 +3 -2 -5 -2 -12 -19 -15 -18 Bleu CHERBOURG - NÎMES : 0-0 1 110 spectateurs.Arbitre : M. Chat. Avertissement. – Nîmes : Dahou (80e). CHERBOURG : Thébaux – Bleusez, Castets, Barré, Boche – Binet (Diafutua, 86e), Tanguy, Gambillon, Carlos Miranda – Haguy, Cissé (Moukouri, 59e). Entraîneur : H. Renard. NÎMES : Duchesne – Benhamou, Dussart, Alicarte (Pasqualetti, 46e), Rabuel – Hor- GFCO Ajaccio- Croix-de-Savoie ..... 1-1 SAMEDI Classement Pts J. G. N. P. — — — — — 1. Libourne-St-Seurin.. 46 24 13 7 4 2. Tours............. 42 25 11 9 5 3. Niort .............. 41 24 11 8 5 4. Boulogne-s.-Mer .... 39 24 11 6 7 5. Toulon........... 39 25 10 9 6 6. Vannes.......... 37 25 9 10 6 7. Cannes.......... 37 25 10 7 8 8. Nîmes............ 36 25 10 6 9 9. Entente SSG. 35 25 8 11 6 10. Cherbourg.... 32 25 6 14 5 11. Raon-l'Étape. 31 24 7 10 7 12. Châtellerault. 30 25 7 9 9 13. Louhans-Cuiseaux . 30 25 9 3 13 14. Romorantin.. 29 25 7 8 10 15. Croix-de-Savoie ... 28 24 6 10 8 16. Pau ................ 27 25 6 9 10 17. Bayonne ....... 27 25 6 9 10 18. Angers .......... 26 25 6 8 11 19. Moulins......... 25 24 7 4 13 20. GFCO Ajaccio .... 21 25 4 9 12 c. — 23 21 22 19 24 20 26 30 26 25 30 34 18 27 30 21 36 42 38 39 Jaune RAON-L’ÉTAPE : Lambay – Voinson (Bottelin, 63e), A. Benkajjane, Kébé, Billoir – Guerriero, Toraman, Élie, Adjaoud, Deplanche (H. Benkajjane, 63e) – Robinet (Hamdani, 63e). Entraîneur : F. Touileb. VENDREDI Niflore (23e) Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 49 27 13 10 4 37 46 26 13 7 6 37 46 27 12 10 5 34 45 27 12 9 6 32 42 27 11 9 7 31 41 27 10 11 6 35 38 27 9 11 7 32 36 27 8 12 7 32 36 26 9 9 8 24 36 27 8 12 7 18 35 27 9 8 10 26 32 27 7 11 9 32 31 26 6 13 7 21 31 27 6 13 8 25 31 27 7 10 10 25 30 27 6 12 9 19 30 27 7 9 11 24 28 27 7 7 13 23 26 27 7 5 15 23 17 26 3 8 15 21 Noir BOULOGNE-SUR-MER LIBOURNE-SAINT-SEURIN : 1-3 (0-0) 5 036 spectateurs. Arbitre : M. Bien. Buts. – BOULOGNE-SUR-MER : El Hajri (72e) ; LIBOURNE-SAINT-SEURIN : Douence (79e), Kébé(87e, 90e + 1). Avertissements. – Boulogne-sur-Mer : Louiron (17e), Puig (27e), Diers (64e) ; Libourne-Saint-Seurin : M. Ligoule (32e), Berkouch (68e), Rambier (70e). BOULOGNE-SUR-MER : Bague – Louiron, Rodrigues (Busin, 65e), Tambouret, Lecointe – Lambert (Guignery, 85e), Benaïssa, Puig (Poinçon, 68e), Diers – El Hajri, Thil. Entraîneur : P. Montanier. LIBOURNE-SAINT-SEURIN : Potel – Berkouch, Douence, Kouassi, Rambier – Delchié, Kébé, M. Ligoule (Ngoma, 75e), Valbuena, Dohin – Descamps (Behlow, 60e). Entraîneur : D. Tholot. TOURS - MOULINS : 3-1 (2-1) 2 300 spectateurs environ. Arbitre : M. Beaujeaud. Buts. – TOURS : Mandanne (17e, 32e), Doukantie (84e) ; MOULINS : Adams (19e). Avertissements. – Tours : Fleurival (71e) ; Moulins : Adams (11e). TOURS : Raimbault– Himmer, Gondouin, Lupède, Maréval – Kanté, Boutal, Doukantie, Fleurival (Collet, 71e) – Mandanne (Tavares, 86e), Gimbert (Lorthioir, 83e). Entraîneur : A. Falette. MOULINS : Novaes – Diompy, Georges, Adams, Le Bescond – Maronne, Sola, Moco (El Hamdi, 79e), Erassa (Moreno, 65e), Bouby - Perbet. Entraîneur : B. Tihy. NIORT - RAON-L’ÉTAPE : 1-1 (1-0) 2 802 spectateurs. Arbitre : M. Husset. Buts. – NIORT : Rivière (44e) ; Raonl’Étape : H. Benkajjane (79e). Avertissements. – Niort : Vincelot (61e), Couturier (90e + 2) ; Raon-l’Étape : Deplanche (59e), Billoir (75e). NIORT : Ott – Vincelot, Chapuis, Couturier, Ferrier – Jallet, Durand, Bouard, Biger (Jacuzzi, 82e) – Rivière, Leroy. Entraîneur : P. Hinschberger. jak, Chavas, Rouvière, Petitjean – Beyrac (El Azzouzi, 69e), Moreira (Dahou, 76e). Entraîneur : R. Brouard. ENTENTE SSG - ROMORANTIN : 3-1 (1-1) 1 252 spectateurs. Arbitre : M. Rémy. Buts. – ENTENTE SSG : Alo’o Efoulou (6e), Planus (90e + 1, 90e + 3) ; ROMORANTIN: Arbaud (38e). Avertissements. – Romorantin : Souchard (37e), Mocka (57e). ENTENTE SSG : Maté – Outrebon, Carlier, Behary, Adjamossi – Mahamat (Stephan, 57e), Maïa (Planus, 83e ), Alo’o Efoulou, Quintin (N’Singi, 71e) – Lempereur, Aristouy. Entraîneur : L. Croci. ROMORANTIN : Ardeois – Ravaux, Baudouin, Durpes, Souchard – Llorente, Lavoyer, Bouvier, Mocka (Hadjères, 75e) – Fabien, Arbaud. Entraîneur : L. Lidon. LOUHANS-CUISEAUX - CHÂTELLERAULT : 1-2 (0-1) 856 spectateurs. Arbitre : M. Falcone. Buts. – LOUHANS-CUISEAUX : Chavériat (57e s.p.) ; CHÂTELLERAULT : Yenga (5e), Cherfa (68e c.s.c.). Avertissements. – Louhans-Cuiseaux : Bocandé (33e), Mangane (70e) ; Châtellerault : Freitas (22e), Wargnier (37e), Colard (57e). Expulsion.– Châtellerault : Tréguer (60e). LOUHANS-CUISEAUX : Daguet – Bessat (Guillou, 80e), Cherfa, Mangane, Genot – Bocandé, Roufosse (Mangara, 83e), Diallo,Romao – Chavériat, Mocquet. Entraîneur : D. Garzitto. CHÂTELLERAULT : Colard – Wargnier, Champaux, Loosen, Tréguer – Marchand, Freitas, Chauveau, Ouattara (Pailler, 81e) – Duhamel (Adnane, 63e), Yenga (Fresnel, 69e). Entraîneur : P.-Y. David. GFCO AJACCIO - CROIX-DESAVOIE : 1-1 (1-0) 350 spectateurs. Arbitre : M. Guillard. Buts. – GFCO AJACCIO : Ojong (35e) ; CROIX-DE-SAVOIE : Leblanc (87e). Avertissements.– GFCO Ajaccio : Colinet (33e), Carmignani (77e) ; Croix-de-Savoie : Chevalme (21e), Bassinat (26e), Gomes (78e), Adam (90e + 3). Expulsion. – GFCO Ajaccio : Colinet (89e). GFCO AJACCIO : Sekli – Santunione, Jaureguiberry, Saladini, Carmignani – Colinet, Cristofari, Loseille, Beneforti (Lux, 84e) – Cicut (Ederson, 75e), Ojong (Pastorelli, 55e). Entraîneur : P. Leonetti. CROIX-DE-SAVOIE : Durand – Lemasson, Adam, Bassinat, Sergi – Valente (De La Loma, 45e + 5), Leblanc, Martello, Gomes – Chevalme (Chapdaniel, 67e), Peslier. Entraîneur : P. Dupraz. BAYONNE - PAU : 1-2 (1-0) 1 300 spectateurs. Arbitre : M. Fraise. Buts. – BAYONNE : Vareilles (32e) ; PAU : Costa (47e), Gignac (72e). Avertissements. – Bayonne : Sergent (72e), Lestage (77e) ; Pau : Delaneuville (50e), Costa (90e). BAYONNE : Ruffier – Lestage, Sergent, Laporte, Talmont – Chakir, Choplin, Vaz, Louit (Ipharraguerre, 62e) – Ech-Chergui (Lancien, 86e), Vareilles. Entraîneur : H. Olazcuaga. PAU : Leglib – Labat, Vigier, Bikoyoï, Gardan – Delaneuville (Niang, 50e), Costa, Aernoudt (Bantsimba, 65e), N’Zif (Faget, 78e) – Gignac, Darchy. Entraîneur : M. Lévy. SEDAN 1-0 11 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (3 journée) e Retour à la case départ Après trois matches, les Bleus cherchent toujours leur jeu, mais ils sont de nouveau en bonne position pour remporter le tournoi. TROIS MATCHES JOUÉS, et nous voilà à nouveau au point de départ, après de multiples péripéties. La France est à nouveau la favorite des bookmakers pour remporter le Tournoi, grâce à la défaite des Anglais en Écosse (18-12) samedi. Elle est en position de jouer deux « finales » en succession, contre l’Angleterre dans treize jours, et à Cardiff une semaine plus tard. De quoi apporter du piment à une fin de compétition jusque-là plutôt décevante, en tout cas en deçà des espérances encore présentes fin janvier. À ce moment-là, sur la lancée de la tournée d’automne (*), on attendait de voir en piste une équipe de France sûre de son jeu, de son effectif, de ses forces. À ce jour, on a plutôt le sentiment de deux pas en arrière, que d’un pas en avant. Le quinze de France ne parvient toujours pas à imposer une marque, un style, une méthode, dégageant forcément une impression de fragilité. STADE DE FRANCE. – Face à l’Italie – Griffen à terre –, Thomas Castaignède, qui lance ici la contre-attaque avec (de gauche à droite) Fritz et Marconnet a sonné le réveil d’une équipe de France qui a montré un double visage depuis le début du Tournoi. (Photo Alain de Martignac) Tournoi 2006 (3e journée) HIER Irlande - Galles : 31-5 CLASSEMENT 1. 2. 3. 4. 5. 6. UN JEU TOUJOURS EN CONSTRUCTION G. N. P. P.p. P.c. Diff. 3 3 3 3 3 3 2 2 2 2 1 0 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 2 3 90 96 88 56 46 44 47 63 64 56 96 94 + 43 + 33 + 24 0 - 50 - 50 DÉJÀ JOUÉS 1re jjournée (samedi 4 et dimanche 5 février) Irlande - Italie, 26-16 ; Angleterrrre - Galles, 47-13 ; Écosse - France, 20-16. 2e jjournée (samedi 11 et dimanche 12 février) France - Irlande, 43-31 ; Italie - Angleterre, 16-31 ; Galles - Écosse, 28-18. RESTENT À JOUER 4e jjournée (samedi 11 et dimanche dimannche 12 mars) Galles - Italie et Irlande - Écossee, le 11 ; France - Angleterre, le 12. 5e journ journéée (samedi 18 mars) Italie - Écosse ; Galles - France ; Angleterre - Irlande. LE POINT La France reprend la main LE RENDEZ-VOUS ANGLAIS Quel que soit le classement du Tournoi, et même si le Grand Chelem ne sera pas en jeu, le France-Angleterre qui se profile sera forcément un match à part, entre les deux géants, pas vraiment en pleine santé, de l’Europe. Comme tout le monde, Bernard Laporte, qui n’a pas encore vu le match, a été surpris de la défaite des Anglais à Édimbourg. « Ce que cela montre, c’est qu’après sept mois de compétition, les Anglais sont comme nous, pas forcément très frais, ils ne peuvent pas être au top dix mois sur douze. Ils ont du mal sur la continuité, même s’ils peuvent faire un grand match. En revanche, cela ne relativise en rien notre défaite en Écosse, où nous avions été nuls. Les écarts se sont resserrés dans ce Tournoi, et les Écossais sont sur la pente ascendante. L’Irlande a de mon point de vue la meilleure ligne de trois-quarts, ils sont dangereux partout. Nous, nous avons retrouvé un trois de derrière (Castaignède, Dominici, Rougerie). Quand ils ont le ballon, on sent que quelque chose va se passer. Contre l’Italie, on a pu comprendre que notre salut viendrait de là. Et les joueurs ont été disponibles pour les relances, ce qui nous manquait l’an dernier. Contre l’Angleterre, j’espère simplement que nous jouerons au rugby. Avec de l’engagement, de la défense, comme contre l’Irlande. Mais aussi que l’on soit meilleur au pied, et que l’on tienne le ballon. Qu’on fasse un match complet. Idéalement, j’aurais aimé que ce match soit samedi, sur la lancée. Contre l’Angleterre, c’est forcément un match à part en raison de l’environnement. Apprendre à maîtriser ces paramètres, c’est préparer la Coupe du monde. » 1er NUMERO 0 2 MARS HENRI BRU (*) Victoires sur l’Australie (26-16), le Canada (50-6), le Tonga (43-8) et l’Afrique du Sud (20-16). COMITÉ DE SÉLECTION Le baromètre des Bleus (joueurs utilisés au cours du tournoi 2006) Le capitaine des Bleus doit signer cette semaine un nouveau contrat avec Toulouse. internationaux sous contrat. Aujourd’hui, la polémique a baissé d’un ton. Les parties semblent être guidées par la raison. Et les négociations entre Toulouse et Fabien Pelous pour une prolongation de contrat ont de grandes chances d’aboutir. Sur le sujet, le manager général toulousain Guy Novès, qui n’est pas habilité à prendre de décisions définitives concernant le recrutement et la renégociation des contrats, s’en réfère au président René Bouscatel qui n’a pu être joint hier. Toutefois, il admet s’être entretenu il y a une semaine avec Fabien Pelous pour connaître ses intentions. « Nous n’avons rien à reprocher à Fabien depuis son retour sur les terrains après avoir purgé sa sanction et je lui ai dit que j’étais satisfait de son implication avec le Stade, explique Novès. Rien n’est définitif mais c’est en bonne voie. » Une décision devrait être prise en milieu de semaine. – S. T. A la hausse Heymans Yachvili De Villiers Dominici Rougerie Magne Marty Th. Lièvremont Ibanez Castaignède Fritz Stables Nyanga Nallet Milloud Pelous Thion Boyet Traille Bousses A la baisse Elissalde Michalak Bonnaire Bruno Marconnet Valbon Martin Brusque Szarzewski AGENDA Objectif Angleterre BERNARD LAPORTE, l’entraîneur, et Jo Maso, le manager, communiqueront lundi (13 heures) la composition du groupe des joueurs retenus pour affronter l’Angleterre, le dimanche 12 mars (16 heures) au Stade de France. Ils ne seront que vingt-deux, contrairement aux habitudes prises lors des trois premiers matches de ce Tournoi, où un groupe de trente joueurs avait été convoqué. Ce weekend-là, comme le suivant où les Bleus iront affronter les Gallois à Cardiff, se disputeront en effet deux journées de Top 14. Hier matin, Bernard Laporte laissait entendre que peu de changements interviendront compte tenu de la belle réaction affichée par les Bleus lors de leur seconde mi-temps face aux Italiens. Seul Serge Betsen, présent lors de trois premiers stages mais toujours écarté de la liste finale, pourrait être intégré pour la garantie qu’il apporte dans le combat au près, la spécialité anglaise. L’ouvreur de Bourgoin, Benjamin Boyet, écarté sur blessure, pourrait lui aussi revenir aux dépens de David Marty. – C. J. RÉSULTATS MERCREDI 1er MARS TOURNOI DES SIX NATIONS. – Annonce de la liste des vingt-deux joueurs retenus pour France-Angleterre (dimanche 12 mars, 16 heures). VENDREDI 3 MARS TOP 14 (18e journée). – Clermont-Perpignan (20 h 30, en direct sur Canal + Sport). LIGUE CELTIQUE (15e journée). – Cardiff - Neath-Swansea ; Glasgow-Borders ; Ulster-Munster. SUPER 14 (4e journée). – Waikato Chiefs (NZL)-Queensland Reds (AUS) ; ACT Brumbies (AUS)-Golden Cats (AFS). SAMEDI 4 MARS TOP 14 (18e journée). – Castres-Agen (17 h 30, en direct sur Canal + Sport) ; Bourgoin-Narbonne ; Pau-Brive ; Toulouse Toulon ; Bayonne-Montpellier (18 h 30) ; Stade Français-Biarritz (20 h 45, en direct sur Canal +). PRO D 2 (21 journée). – Stade Bordelais-Albi(15 heures, en direct sur France 3 Sud, Aquitaine et Poitou-Charentes) ; AurillacAuch ; La Rochelle - Racing-Métro 92 ; Montauban - Mont-deMarsan ; Oyonnax-Colomiers ; Pays d’Aix-Lyon OU ; TarbesBéziers (18 h 30). e SUPER 14 (4e journée). – New South Wales Waratahs (AUS)Coastal Sharks (AFS) ; Canterbury Crusaders (NZL)-Auckland Blues (NZL) ; Western Stormers (AFS)-Otago Highlanders (NZL) ; Free State Cheetahs (AFS)-Wellington Hurricanes (NZL). COUPE ANGLO-GALLOISE (demi-finales). – Wasps-Leicester ; Bath-Llanelli. ANGLETERRE (16e journée). – VENDREDI : Newcastle-Leicester, 24-16 ; Leeds-Worcester, 21-15. SAMEDI : Gloucester-Bath, 15-18. HIER : London Irish - Northampton, 30-3 ; Wasps-Sale, 26-16 ; Saracens-Bristol, 13-19. Classement : 1. Sale, 55 pts ; 2. Wasps, 51 ; 3. Gloucester, 45 ; 4. London Irish, 44 ; 5. Leicester, 42 ; 6. Newcastle, 35 ; 7. Worcester, 34 ; 8. Northampton, 32 ; 9. Bristol, 31 ; 10. Bath, 31 ; 11. Saracens, 28 ; 12. Leeds, 24. LE RUGBY PRO EST CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX. TOUS LES JEUDIS, 2 €. DIMANCHE 5 MARS PRO D 2 (21 journée). – Tyrosse-Dax (15 h 30). LIGUE CELTIQUE (15e journée). – Leinster-Connacht. e LUNDI 27 FÉVRIER 2006 PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge mollet. Mais gérer l’environnement, cela fait partie de la vie d’un sportif professionnel, c’est une des composantes. Il faut être là pour les accompagner. En première mi-temps contre l’Italie, “Fred” a été le fantôme de luimême. Mais la plus belle chose qui soit arrivée dans ce match, c’est son essai de la dernière minute. Il n’aurait pas pu faire une seconde période pareille sans le soutien du public. À vingt-trois ans, on ne peut pas avoir deux adversaires : l’équipe d’en face et le public. » De toute évidence, le coach considère que ces épreuves contribuent à façonner le joueur Michalak, à le préparer à une pression qui sera maximale au moment de la Coupe du monde. Et ce même si les circonstances l’ont poussé à réinjecter des joueurs expérimentés dans l’équipe, susceptibles d’aider à maîtriser ce paramètre. « Mais, à la fin, même si on a des leaders, ce ne sont pas eux qui tapent en touche », dit Laporte. le moment ces deux équipes au goalaverage. L’Écosse, qui n’avait gagné qu’un seul match lors des deux derniers Tournois, a déjà deux victoires à son actif. En revanche, Galles, auteur du Grand Chelem l’an dernier, en est déjà à deux défaites et moins 50 au goal-average. Curiosité : en marquant treize essais en trois matches, la France a déjà atteint son total du Tournoi 2005. Bleu Rouge CONSÉQUENCE de la défaite anglaise en Écosse (12-18), l’équipe de France a de nouveau son sort en mains pour terminer en tête du Tournoi. Si elle gagne ses deux derniers matches, à Saint-Denis contre l’Angleterre, puis à Cardiff face au Pays de Galles, elle ne pourrait être menacée que par le vainqueur d’Irlande-Écosse. Elle devance pour Pelous - Toulouse, c’est en bonne voie EN FIN DE CONTRAT avec le Stade Toulousain en juin prochain, le capitaine de l’équipe de France Fabien Pelous (32 ans, 105 sélections) n’est toujours pas fixé sur son avenir de joueur professionnel jusqu’à la Coupe du monde 2007. Mais l’horizon s’éclaircit. Un moment, il avait envisagé de jouer sous licence amateur pour mieux se consacrer à la préparation de l’événement, mais ce n’est plus d’actualité. Au mois de novembre 2005, il déclarait : « Ce qui prime à mes yeux, c’est d’arriver fin prêt au rendez-vous mondial en souhaitant que les parties concernées, les clubs, l’équipe de France et les joueurs, s’y retrouvent le mieux possible. » Cela en réponse à Bernard Lapasset, le président de la fédération, qui souhaitait proposer des contrats particuliers aux joueurs cadres de l’équipe de France. Un projet qui a suscité de vives réactions de la part de la Ligue et des clubs qui n’entendaient pas laisser la FFR prendre les J. 4 4 4 4 2 0 Jaune Bleu Jaune Ce qui est évident, c’est que cette équipe semble fragile sur le plan mental. Ainsi, contre l’Italie, elle a mis du temps à évacuer les questions nées après sa seconde mi-temps déficiente contre l’Irlande. Jouant sans naturel, sans confiance, souvent à l’envers. Bernard Laporte affirme ainsi : « Je ne m’étais pas mis en colère pour rien contre le public. J’avais senti des choses. On était empli de doutes. Quand on manque deux touches sur pénalité en deuxième mi-temps (Rougerie et Traille, samedi, aux 42e et 43e), cela ressemble à un gag, mais c’est bien entendu la tête qui craque. Les joueurs, quand on les interroge là-dessus, se sentent obligés de dire qu’ils s’en foutent, mais ce n’est pas vrai. Les critiques les affectent ; dans la tête, il y a des choses qui restent. Fred Michalak, contre l’Irlande, c’est comme s’il avait pris un coup de revolver dans le Pts ANGLETERRE France Irlande Écosse Galles Italie Noir Noir Bernard Laporte le reconnaît au moins dans un secteur : « J’espérais avant le Tournoi que nous serions meilleurs avec le ballon, sur nos constructions. De ce coté-là, nous devons continuer sur la lancée de notre deuxième mitemps contre l’Italie. Là, on a réalisé des choses que l’on fait à l’entraînement. Mais quand c’est à nous que revient le souci de la construction dans un match, on donne l’impression d’être paralysés. Il est vrai que c’est le secteur le plus difficile à travailler, et que le temps nous manque, faute de rassemblements réguliers. Mais quand on joue contre des équipes qui sont supposées être aussi bonnes ou meilleures que nous, on n’a pas besoin de se focaliser sur la construction, les joueurs se posent moins de questions ; ils savent juste qu’ils doivent aller au mastic. » Nul ne peut nier qu’en ce moment l’équipe de France est plus à l’aise pour contrer que pour se montrer patiente dans l’élaboration de son jeu. Et ce même si, comme contre l’Irlande, elle est capable aussi de marquer sur des premiers temps de jeu (essais de Rougerie et Heymans), ce que pas grandmonde ne réussit à faire actuellement. Tout se passe en fait comme si, dans le jeu courant, elle perdait trop souvent ses repères. « Parfois, on se limite nous-mêmes dans nos options sans aucune raison », reconnaît Laporte. LE POISON DU DOUTE SAMEDI France - Italie : 37-12 Écosse - Angleterre : 18-12 12 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS ENTRETIEN DU LUNDI « ILS PEUVENT COMPTER SUR MOI » RAPHAËL IBANEZ évoque la confiance que lui inspirent ses coéquipiers et notamment le capitaine, Fabien Pelous. Hier matin, 11 heures, dans le hall de l’hôtel parisien du quinze de France. Raphaël Ibanez a la voix rauque au téléphone. On l’a réveillé ; il a oublié le rendez-vous pris la veille au soir au banquet de France-Italie. La nuit a été longue, ou courte, c’est selon. Mais il ne va pas trop se faire attendre pour raconter un nouveau morceau de cette histoire collective qu’il a recommencé à écrire depuis son retour en équipe de France, en novembre dernier. – Comment s’est passé votre réveil hier matin ? – J’ai eu cette image des Anglais en train de dévisser leurs crampons pour en mettre de plus longs… Cela va être un gros rendez-vous. Je vais mesurer dès ce soir (hier) à Londres l’impact qu’a eu leur défaite en Écosse. Ils doivent être furieux, mais c’est excellent pour nous. Je vais vivre une drôle de semaine et, samedi, une situation très particulière dans la demi-finale de Coupe entre les Wasps et Leicester. Il y aura plein d’internationaux anglais et moi, au milieu. J’espère ne pas marquer contre mon camp ni abîmer les joueurs avec qui je joue. Ça va être un match délicat. – Il y aura, notamment, votre coéquipier Lawrence Dallaglio, de retour lui aussi après avoir renoncé au rugby international. L’avez-vous influencé ? – En novembre, il a dû se sentir esseulé au moment des tests… C’est un gros compétiteur. Avec son menton carré et ses airs de grand seigneur, c’est quand même quelqu’un qui vit le rugby à fond et qui inspire ses coéquipiers. C’est un champion de la communication qui m’a permis de perfectionner mon anglais. Il est très italien, par sa capacité à faire partager ses émotions et à récupérer celles des autres pour les mettre au service du jeu. Il est intense. – Comme le prochain FranceAngleterre ? – On connaît la force et la puissance des Anglais, leur jeu très direct. Ce jeu fait débat aujourd’hui dans le Championnat, car il est jugé trop restrictif. Même les joueurs s’en plaignent. Ils prennent Carlos Spencer (l’ouvreur néo-zélandais de Northampton) pour un extraterrestre. Les Anglais aiment bien l’exception, pour confirmer la règle. C’est pour ça qu’ils adorent Thomas (Castaignède), son french flair, mais il disent : “Ça c’est bien mais nous, on fait autrement”. Ils n’ont pas tort, ils jouent avec leurs qualités. – Que vous inspirent les Écossais ? – Je ne sais pas. Je n’ai pas vu le match. Fabien (Pelous) l’a vu. Il est rentré à l’hôtel alors que moi, je suis resté avec les copains pour boire des canons. Résultat, il était frais comme un gardon et moi comme un poisson rouge qui a sauté du bocal. – On a l’habitude de voir sortir le talonneur en cours de match. Vous attendiez-vous à rester sur le terrain jusqu’au bout samedi ? – Si je suis resté sur le terrain jusqu’au bout c’est que j’ai dû tenir dans l’intensité. En fait, j’étais très frustré de mon match contre l’Irlande où je n’ai en fait joué qu’une mi-temps avant de subir une grosse panne de lumière. Je n’avais pas pu, ce jour-là, apporter tout ce que je voulais. – Mais cette “grosse fatigue” n’est-elle pas due aussi à la “troisième mi-temps” ? – Oui, elle a duré longtemps. Cela faisait un moment que tous les joueurs ne s’étaient pas retrouvés ensemble comme ça. Nous nous sommes glissé le mot dans le bus qui nous ramenait du Stade vers le banquet. C’est important, quand tu as travaillé très dur dans tant, en dessous de ce que le public attend de nous. – N’est-ce pas parce que la perspective de la Coupe du monde gomme un peu les priorités immédiates du Tournoi ? – C’est justement ce qu’il faut éviter aux joueurs. Je comprends que notre encadrement soit focalisé sur la Coupe du monde ; c’est vital. Mais les joueurs, eux, feraient une grosse erreur en se projetant trop loin. Il est clair que la Coupe du monde crée un climat pesant qui perturbe nos leaders de jeu. L’entraîneur doit chercher la continuité dans l’organisation de son équipe mais, moi, ce qui m’intéresse dans le rugby international, c’est le caractère exceptionnel de chaque match. C’est ma source d’inspiration, la force qui me pousse sur le terrain. – Ne pensez-vous pas qu’il faut au moins quatre ans pour faire une équipe ? – Ça dépend de quoi on parle. Les Jeux Olympiques, en ce moment, nous rappellent combien des sportifs s’entraînent et souffrent pendant quatre ans pour exploser le jour J. Cela demande une énorme disposition mentale. En rugby, c’est différent. Ces quatre ans peuvent servir à renforcer la '' histoires personnelles. Fabien, c’est quelqu’un qui va de l’avant. – Quelqu’un avec qui, selon l’expression, vous “partiriez à la guerre” ? – Avec lui et avec d’autres. La complicité entre les hommes ne naît pas de discussions futiles ou de grands discours mais dans des situations de combat partagé où on a besoin de l’autre. C’est aussi simple que ça. Mon but, aujourd’hui, c’est que Fabien ou les autres sachent qu’ils peuvent compter sur moi. C’est la plus belle reconnaissance pour un joueur de rugby. Et, inversement, c’est ce qui lui fait le plus mal quand il ne parvient pas à remplir sa mission. – Vous parlez bien, on vous voit commander sur le terrain. Ne craignez-vous pas de faire de l’ombre au capitaine ? – Je me dois d’être naturel et je n’ai aucune raison de changer mon fonctionnement. J’ai mon caractère, et il en faut à ce jeu. J’ai ma personnalité et je m’en sers pour jouer des matches de haut niveau. Ensuite, je trouve naturellement ma place dans le groupe. Je n’ai aucun problème de positionnement par rapport aux susceptibilités des uns et des autres. J’ai fait beaucoup d’efforts pour revenir et partager ça à nouveau. – Avec Pelous, Lièvremont et d’autres joueurs d’expérience, avezvous ressenti une équipe qui maîtrise mieux les événements ? – Non. Chaque rencontre apporte ses éléments nouveaux. On peut, dans la semaine, se rassurer sur l’intensité des entraînements et se dire que plus il y a de joueurs qui connaissent le boulot, mieux c’est. Mais il faut aussi conserver du spontané. Quand tu les connais trop, tu peux anticiper les événements et les vivre de manière banale. Et un match international, c’est tout sauf banal ! À chaque fois, cela doit être exceptionnel pour un joueur. C’est pourquoi, quand on me parle de joueurs expérimentés, j’ai envie de répondre que l’expérience ça n’est rien. À part, justement, de savoir ça : que chaque match est spécial. » Avec Fabien, nous partagions la même chambre et le même lit superposé. J’avais quand même demandé à avoir le lit du haut, de peur que cette grande carcasse me tombe dessus '' (*) Celle qui a disputé la Coupe du monde 1999, celle qui a joué la Coupe du monde 2003 et l’actuelle. REPÈRES '' (Photo Bernard Papon) PAGE 12 Raphaël IBANEZ est né le 17 février 1973 à Dax. Il a trente-trois ans. Talonneur, il mesure 1,78 m et pèse 100 kg. Il a célébré, samedi au Stade de France, sa 76e sélection en équipe de France, lors de la victoire des Bleus contre l’Italie (37-12). Il est le sixième joueur français le plus capé de l’histoire et le talonneur le plus souvent appelé en équipe de France. Marié, il est père de quatre enfants. Par alliance, il est beau-frère de Richard Dourthe et d’Olivier Magne. Après des débuts à Dax (où son père Jacques, international B, fit carrière au poste de talonneur également), puis un passage à Perpignan et trois saisons à Castres, l’ancien numéro 8 chez les juniors reconverti au « talon » a pris, après la Coupe du monde 2003, la direction du Championnat d’Angleterre. Après deux saisons aux Saracens, il s’est engagé avec les Wasps à l’été 2005. Il débute en équipe de France le 16 mars 1996 à Cardiff, lors d’une défaite au Pays de Galles (16-15). Lors de la déroute des Français contre l’Afrique du Sud (10-52) en 1997, il entre en cours de jeu au poste de troisième-ligne et inscrit le seul essai français du match, qui sera aussi le dernier essai français marqué au Parc des Princes. Lors du match suivant (7 février 1998, victoire contre l’Angleterre, 24-17), le premier du quinze tricolore au Stade de France, il étrenne ses galons de capitaine, qu’il portera à vingt-sept reprises. Vainqueur du Grand Chelem en 1998, finaliste de la Coupe du monde 1999 (défaite contre l’Australie, 12-35), il perd pourtant son capitanat et sa place de titulaire (pour quelques matches) après l’arrivée de Bernard Laporte à la tête de l’équipe de France. Après un nouveau Grand Chelem en 2002 et une quatrième place lors de la dernière Coupe du monde, il annonce sa retraite internationale le 29 novembre 2003. Il revient pourtant sur sa décision et, à l’automne 2005, il dispute deux matches, contre le Canada (50-6) puis Tonga (43-8). « Revenir, faire tout ce long chemin, me maintenir, jouer une troisième Coupe du monde, c’est l’un des challenges les plus durs que j’aurai eu à relever dans ma carrière. Je ne suis pas sûr d’y parvenir, mais c’est justement cette difficulté qui me guide. Je veux voir si j’en suis capable », explique-t-il alors. LUNDI 27 FÉVRIER 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Entretien réalisé par CHRISTIAN JAURENA Bleu coup de respect pour le sportif, pour son engagement depuis des années comme capitaine de l’équipe de France. Après, il y a notre relation qui s’est forgée quand nous étions étudiants internes au CREPS de Toulouse. Nous partagions la même chambre et le même lit superposé. J’avais quand même demandé à avoir le lit du haut, de peur que cette grande carcasse me tombe dessus. Nous nous étions connus avant, en équipe de France scolaires, en 1991-92. Après, il y a eu les études à Toulouse et sa signature, par amitié, à Dax, où il voulait vivre le rugby avec des joueurs de son âge qu’il avait appréciés en sélections. Alors, ce débat… Entre nous, il y a de fortes connexions et nous avons la capacité à ne pas trop nous appesantir sur nos Entre les Wasps et Leicester, il y aura plein d’internationaux anglais et moi au milieu. J’espère ne pas marquer contre mon camp ni abîmer les joueurs avec qui je joue... rement inquiet. Il y a dans cette équipe suffisamment de joueurs capables de comprendre ce qu’il faut faire sur le terrain. Il y a aussi une charnière, dont on a dit qu’elle joue d’instinct et au feeling mais qui a quand même su faire preuve de caractère et réorganiser l’équipe qui était un peu… dispersée. – Comment l’équipe a-t-elle géré la première mi-temps difficile de Frédéric Michalak ? – Nous avons essayé d’être de bons coéquipiers pour lui. Je n’ai pas vu un geste de dépit envers lui après une action manquée. Au contraire. Nous avons d’abord cherché à le mettre en confiance et la meilleure réponse qu’il a donnée, c’est son essai en fin de match. La réponse du public a été super à ce moment-là. Tout ça était exagéré. Fred, il faut le laisser s’exprimer. C’est un joueur spécial et je pense que, petit à petit, ce genre de match va lui apprendre à prendre du recul et faire ce qu’il a fait en seconde mitemps, à savoir se concentrer sur l’essentiel : jouer au rugby avec ses partenaires. complicité entre les joueurs, match après match. Rarement dans les moments les plus faciles d’ailleurs… Mais les ultimes réglages, dans les derniers mois, sont très importants aussi. Même si je reviens de loin, je trouve que la Coupe du monde est encore très loin… – Au cours de votre longue carrière, vous avez été membre de trois équipes de France différentes (*). Y a-t-il un fil conducteur ? – Oui, dans cette équipe comme dans les deux précédentes, il y a ce qui est indispensable pour jouer à ce niveau : du caractère et des personnalités. C’est ce qui me plaît le plus. Je ne parle pas du jeu mais de la configuration des hommes et de leur potentiel. Certains gars ne soupçonnent même pas celui qu’ils ont… Cette équipe a besoin de croire encore plus en ce qu’elle fait. – En toute fin de match, à la sortie de Fabien Pelous, vous avez été désigné capitaine… – Oui, même pour cinq minutes, c’était sympa. – Mais ça relance le débat… – Oui, mais il en faudrait plus pour nous opposer avec Fabien. J’ai beau- Jaune Rouge Jaune '' mêmes. Tant qu’il y aura de l’honnêteté dans ce groupe, il vivra bien. – Parmi les doutes, il y a cet avis de Pierre Berbizier estimant que le quinze de France n’est pas difficile à contrer… – C’est vrai, on se pose aussi des questions sur notre prévisibilité. Mais on leur a quand même mis quarante points. Imaginez ce que ce sera le jour où on sera totalement imprévisibles ! Non, franchement, je pense que les Italiens sont à leur place. Et nous aussi. Il ne faut pas s’enflammer. Nous sommes conscients d’être, pour l’ins- Noir Bleu Noir « AVEC VOTRE performance personnelle et celles de Lièvremont, Pelous, Dominici ou Castaignède, ce match c’était un peu celui des trentenaires… – Je viens d’avoir trente-trois ans mais j’ai décidé de bloquer le compteur à trente-deux. Ne me posez plus de questions sur mon âge, je répondrai trente-deux. Plus sérieusement, il n’y a pas de raison, quand on s’entraîne dur, de ne pas y arriver. Il faut savoir s’inspirer de son parcours personnel. – Le vôtre s’est brutalement interrompu après la Coupe du monde 2003… – Oui, j’ai traversé une période très difficile, il y a deux ans. J’étais alors très loin des exigences du haut niveau, de l’engagement qu’il faut avoir pour postuler à une sélection. Les choses se sont reconstruites au fond de moi ; j’ai senti que j’avais encore quelque chose à exprimer. Ces moments de parenthèses, après 2003, m’ont renforcé et m’ont permis de trouver des ressources que je ne soupçonnais pas. – Est-ce que ces ressources vous ont permis de retrouver le bon chemin au cours de ce match mal engagé ? – J’étais prêt à toutes les situations. Même à être mené 12-8 à la mi-temps, parce qu’on connaît la valeur des Italiens avec une grosse première ligne et une deuxième ligne de travailleurs. Tout peut arriver dans un match de ce niveau et, quand tu es prêt à tout recevoir de l’adversaire, tu es plus solide mentalement. – Étiez-vous inquiet à la mitemps ? – Personne ne faisait le malin dans le vestiaire. Mais je n’étais pas particuliè- la semaine, quand tu t’es retrouvé mené comme ça à la mi-temps, de se resserrer. Nous étions relax, enfin. – Pourquoi “enfin” ? – Les deux jours qui ont suivi le retour d’Écosse ont été très difficiles. Les joueurs étaient touchés et il n’était pas évident de basculer sur un autre match avec ce traumatisme. Même après l’Irlande, on sentait encore un poids. Bon, il faut être honnête ; même après ce match-là on ne peut pas dire que tous les doutes sont levés. Notamment par notre première mi-temps. C’est pourquoi nous étions relax, mais honnêtes envers nous- 13 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (3 journée) e Les migraines de l’Angleterre La défaite en Écosse a montré les limites actuelles d’un quinze anglais puissant, mais dépourvu d’imagination. ÉDIMBOURG – de notre envoyé spécial MURRAYFIELD. – Toute la puissance de l’Angleterre, symbolisée par le deuxième-ligne Danny Grewcock, stoppée net par les Écossais (ici Allister Hogg, avec le numéro 7). Et, derrière, les hommes d’Andy Robinson n’ont pas trouvé de solution. (Photo Scott Heppell/AP) IRLANDE - GALLES : 31-5 Les Gallois coulés Nettement battus par l’Irlande, les Gallois s’enfoncent un peu plus dans la crise. IRLANDE - GALLES : 31-5 (11-5) Lansdowne Road (Dublin). Beau temps froid, vent soutenu en faveur de l’Irlande en première période, Galles en deuxième. Bonne pelouse. 48 000 spectateurs environ. Arbitre : M. J. Kaplan (AFS). IRLANDE : 3 E, Wallace (23e), Horgan (44e), Stringer (80e) ; 4 B (16e, 33e, 48e, 59e), 2 T (44e, 80e) O’Gara. GALLES : 1 E, M. Jones (8e). Carton jaune. – Irlande : Leamy (brutalité, 77e) Évolution du score : 0-5, 3-5, 8-5, 11-5 (mi-temps) ; 18-5, 21-5, 24-5, 31-5. IRLANDE : Murphy ; Horgan, B. O’Driscoll (cap.), D’Arcy, 11. Trimble ; (o) O’Gara, (m) Stringer ; Wallace (O’Connor 77e), Leamy, S. Easterby (M. O’Driscoll, 77e) ; O’Callaghan, O’Kelly ; Hayes, Flannery (R. Best, 77e), Horan. (S. Best, 69e) Entraîneur : E. O’Sullivan. GALLES : Byrne (B. Davies, 74e) ; M. Jones, Luscombe, Watkins, D. James, (o) S. Jones (Henson, 20e), (m) Peel ; M. Williams, Owen, Charvis (Delve, 56e) ; Sidoli, Gough ; A. Jones, R. Thomas (M. Davies, 62e), D. Jones (Jenkins, 45e). Entraîneur : S. Johnson. Corry : « Relever le défi contre la France » DUBLIN – de notre envoyé spécial Béquille pour Stephen Jones Sorti du terrain après seulement vingt minutes, le Clermontois Stephen Jones souffre d’une grosse béquille à la cuisse gauche. Il subira des examens médicaux aujourd’hui à Cardiff, mais, selon l’encadrement médical, il est très incertain pour le match de Clermont-Auvergne contre Perpignan vendredi.– I. B. IRLANDE : PLUS DE PEUR QUE DE MAL POUR HORAN. – On craignait le pire pour Marcus Horan, le pilier irlandais touché au cou et évacué sur civière à la 69e minute. Mais, dès la fin du match, le camp irlandais a été rassuré. Même s’il doit passer une radio de contrôle à l’hôpital de Dublin, Horan marchait déjà normalement. – I. B. AFRIQUE DU SUD Un nouveau président Après deux ans d’un « règne » très controversé, Brian van Rooyen, le président de la Fédération sud-africaine de rugby (SARU), a été battu lors de l’assemblée générale de la SARU par 27 voix contre 17. Oregan Hoskins, président de la province du Kwazulu-Natal, lui succède. Rouge Jaune LUNDI 27 FÉVRIER 2006 PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge IAN BORTHWICK CLERMONT Bleu PERSONNE N’A SAUTÉ de joie au coup de sifflet final à Dublin hier, tant la rencontre entre Irlandais et Gallois fut d’une médiocrité affligeante. Mais, pour les Irlandais, auteurs de trois essais, même si le spectacle ne fut pas au rendez-vous, cette victoire leur permet de rester dans la course pour gagner le Tournoi. Surpris par la vivacité des Gallois dans les premières minutes, les Irlandais ont cependant repris la maîtrise du match en deuxième période. « Une performance solide et appliquée qui nous donnera de la confiance pour la suite, note Eddie O’Sullivan, l’entraîneur irlandais. Les Gallois ont proposé du jeu, mais nous avons relevé le défi et nous les avons empêchés de jouer. Ce n’était pas parfait, mais cette victoire vaut cher, car, comme les trois autres équipes, nous sommes toujours maîtres de notre destin. » Quant aux Gallois, qui ont inscrit un essai à la huitième minute, puis plus rien, ils sont en train de sombrer un peu plus dans la crise et leur Grand Chelem d’avril dernier n’est plus qu’un lointain souvenir. Pourtant, les visiteurs avaient bien démarré la rencontre, prenant les Irlandais à la gorge dans les premières minutes, multipliant les temps de jeu et s’installant d’emblée dans le camp adverse. Face au vent, leur ailier Mark Jones ouvrait même la marque avec un essai amplement mérité et, pendant les premières vingt minutes, il semblait que les Gallois allaient créer la surprise. Mais à la vingtième minute, les tenants du titre perdaient l’homme clé, Stephen Jones (remplacé par Gavin Henson qui fut bruyamment sifflé chaque fois qu’il toucha le ballon), perdant du même coup le principal élément structurant de leur jeu. « Nous essayons de pratiquer un rugby qui exige de grandes qualités techniques, note Scott Johnson, l’entraîneur intérimaire depuis le départ de Mike Ruddock le 14 février. C’est un jeu à risques et lorsqu’on ne concrétise pas, on se met sous pression. C’est dommage, car nous avons montré en début de match que nous pouvons poser des problèmes. » – I. B. Touché à la main droite à la 15e minute de France-Italie (37-12), le demi de mêlée toulousain Jean-Baptiste Élissalde a passé une radio samedi soir qui a révélé une entorse phalangienne. Une blessure qui ne devrait pas remettre en cause sa participation au match de Championnat Stade Toulousain Toulon, qui se disputera samedi prochain. Rien de grave pour le centre biarrot Damien Traille, qui a reçu une béquille sur la cuisse gauche. Son partenaire de club Thomas Lièvremont a été victime d’une entorse chondro-costale et devra recevoir des soins. – S. T. CHAMPIONNAT D’ANGLETERRE (16e journée) : CHABAL EXPULSÉ. – Expulsé pour avoir marché sur le no 8 anglais Lawrence Dallaglio, hier après-midi, lors du match Wasps-Sale (26-16), Sébastien Chabal risque une lourde sanction d’autant que l’ancien Berjallien a, semble-t-il, eu une altercation avec le centre londonien Fraser Waters au moment où il quittait le terrain. Jaune « Ce manque de créativité est inquiétant. Nous avons franchi à huit reprises, mais après avoir pris le trou, il n’y a pas eu de joueurs en soutien pour le porteur du ballon, note Robinson. Cela donne à réfléchir avant d’aller jouer à Paris. » « Nous avons maîtrisé la conquête, mais nous n’avons pas maîtrisé l’occupation territoriale, poursuit Robinson. Et même quand nous avons réussi des percées, le porteur du ballon s’est souvent isolé et les Écossais ont réussi à ralentir la sortie du ballon. » Homme pour homme, ligne pour ligne, aucun élément du quinze de la Rose n’a réussi à prendre vraiment l’ascendant sur l’adversaire écossais et ce n’est pas avec un jeu aussi limité que celui proposé samedi que Corry et ses hommes pourront défendre leur titre mondial en 2007. Sans parler de remporter le Tournoi 2006. « C’est un revers immense avant d’aller jouer à Paris, avoue le capitaine anglais. C’est un échec, mais nous savons tous que nous nous sommes trahis aujourd’hui. Cela ne veut pas dire que tout est à jeter. Parce que nous avons toujours confiance en ce que nous faisons. Il faut se dire que nous sommes toujours une bonne équipe et nous sommes toujours en mesure de relever le défi contre la France. » Élissalde opérationnel pour Toulon Noir Bleu Noir SOUS LES TRIBUNES de Murrayfield, samedi soir, Andy Robinson, l’entraîneur du quinze d’Angleterre, avait la tête des mauvais jours. Visage blême, regard dans le vide, il avait visiblement du mal à comprendre ce qui venait de lui arriver, tandis que son capitaine Martin Corry, lui, était carrément au bord des larmes. « Ça fait mal, très mal, reconnaissait le numéro 8 de Leicester, la voix étranglée par l’émotion presque deux heures après la fin du match. Lorsque l’on porte le maillot anglais et que l’on subit un échec comme celui-là, c’est douloureux à vivre. Nous avons dominé en conquête, nous avons même franchi la défense à plusieurs reprises, mais nous avons perdu. Et cette défaite est un échec immense pour ce groupe. » Il faut dire que si Corry et ses coéquipiers se sont couchés avec un mal de tête samedi soir après avoir perdu contre l’Écosse pour seulement la troisième fois depuis 1990 (13-7 en 1990, 19-13 en 2000, 18-12 en 2006) dimanche matin, la lecture des chiffres bruts du match n’a pas dû arranger leur gueule de bois. En possession du ballon deux fois plus longtemps que les Écossais (24’22, contre seulement 13’39) et ayant joui de 75 % des ballons au cours du match (82 ballons gagnés dans les phases dynamiques contre 34 pour l’Écosse, et 45 contre 31 dans les phases statiques), les Anglais n’auraient jamais dû perdre. Seulement voilà, bousculé par une équipe écossaise hargneuse, le rouleau compresseur qu’est le quinze de la Rose a montré ses limites. Et si le « doux chariot » n’est pas définitivement hors de course pour la victoire dans le tournoi, sa contre-performance suscite de sérieuses interrogations. Car les défaillances montrées contre l’Écosse soulignent les limites du système de jeu actuel, basé essentiellement sur la puissance du pack. Harry Ellis, le demi de mêlée anglais, a beau avoir touché trois fois plus de ballons que son vis-à-vis Mike Blair, la pauvreté du jeu de ligne des troisquarts anglais, le manque de soutien au porteur du ballon et la médiocrité du jeu au pied de déplacement ont rapidement nivelé les valeurs. Certes, la défense écossaise fut tout simplement héroïque (112 plaquages effectués, seulement 6 ratés), mais, à dix-huit mois de la Coupe du monde, l’inefficacité, l’absence d’imagination, de créativité des trois-quarts anglais est plus qu’inquiétante. Malgré le flot incessant de ballons, et malgré le potentiel de leur force de frappe (Cohen, Cueto, Lewsey et Noon ne sont pas des manchots), les Anglais semblaient jouer avec des œillères. TOULOUSE 14 Bleu Rouge Noir Jaune JEUX OLYMPIQUES LES NEUF MÉDAILLES FRANÇAISES DE TURIN Sandrine Bailly, Sylvie Bécaert, Florence Baverel, Delphine Peretto Antoine Dénériaz Biathlon, relais femmes Ski alpin, descente hommes Florence Baverel Sandra Laoura Roddy Darragon Biathlon, sprint femmes Ski freestyle, bosses femmes Ski de fond, sprint hommes Vincent Defrasne Ski freestyle, snowboardcross hommes Julien Robert, Vincent Defrasne, Ferréol Cannard, Raphaël Poirée Joël Chenal 3 or Paul-Henri De Le Rue 2 argent g 4 bronze Biathlon, poursuite hommes Ski alpin, géant hommes Biathlon, relais hommes Un sentiment d’inachevé L’Allemagne a dominé une compétition où la France termine à la 10e place. Ces Jeux auront juste manqué de passion. SAN SICARIO. – L’Allemand Michael Greis quitte les Jeux de Turin avec trois titres olympiques. Principal pourvoyeur de médailles pour son pays (11 sur 29), le biathlon a aussi été la discipline qui a permis à la France de décrocher quatre de ses neuf médailles. (Photo Pierre Lahalle) que Sam Sullivan, le maire canadien, et son entourage y ont glissé aussi quelques idées simples pour redonner de la chair et du sens au prochain rendez-vous olympique hivernal, en Colombie-Britannique, sur les rivages de l’océan Pacifique. Il en faudra. Pour retrouver l’émotion et la passion, les grandes absentes de ces Jeux. À l’heure du bilan, qui pourrait désigner les athlètes emblématiques du rendezvous piémontais ? Les skieurs Michae- A ch chacun c chac hacun ha h acu ac a acun c cu cun un u ns sa a sp spé péc éc ciialit iia ial alit allli a lit ité it té ALLEMAG ÉTATS-U AUTRICH RUSSIE CANADA FRANCE 9 1 Snowboard Ski freestyy Ski freestyle y 1 Le classem ment s’établit au nombre dde médailles d’or. ’o Snowboard 1 VINCENT DEFRASNE, champion olympique de poursuite, estime que ces JO pourront servir à mieux aborder d’autres grands événements. « On se sent responsables » SAN SICARIO – de notre envoyée spéciale « QU’EST-CE QUE CELA VOUS INSPIRE d’appartenir au sport le plus médaillé de ces Jeux pour la France ? – Cela fait très plaisir. Mais je ne vois pas cela dans un esprit de compétition pour autant, comme si l’on avait battu tel ou tel autre sport. Ce qui s’est passé est bien pour le biathlon car ça peut améliorer notre médiatisation. C’est une bonne chose pour toute l’équipe en place aussi, encadrement et athlètes, qui méritait de tels résultats. « Au niveau personnel, j’appréhende un peu » – À la différence du snowboard, vous avez su répondre présent au rendez-vous. Comment avezvous géré cette pression du résultat ? – C’est vrai, ce n’est pas évident de gérer tout cela. Mais cela fait partie du jeu. C’est donc très positif d’avoir réussi dans ce contexte. Cela pourra nous servir pour l’avenir et les Jeux de Vancouver dans quatre ans. Quand on nous citera comme favoris, on pourra utiliser l’expérience de ces Jeux, analyser ce qui nous a permis de réussir. Est-ce l’ambiance générale, l’entraînement ou un mélange des deux ? Puis je suis surtout content qu’on ne soit pas tombé dans une certaine sinistrose après nos trois premières courses ratées. – L’avantage du biathlon, c’est aussi qu’il y a cinq épreuves, relais y compris, par personne. C’est plus facile d’y remporter des médailles… – Mathématiquement, on a plus de chances que dans d’autres disciplines, c’est juste. Maintenant, on peut comparer le nombre de courses en biathlon à celui en ski alpin, même si dans ce dernier il n’y a pas beaucoup de skieurs polyvalents. Pour nous, les épreuves ne sont pas très différentes les unes des autres. – C’est la rançon de la gloire : maintenant il va falloir vous habituer à être mis sous pression à chaque rendez-vous. – Même au niveau personnel, j’appréhende un peu ça. Il faudra faire avec. C’est vrai qu’on se sent responsables de pas mal de choses. Quand on part aux Championnats du monde, les gens nous disent " bonne chance ! " ; aux Jeux, ils nous demandent de rapporter une médaille. Mais si on nous colle plus de responsabilités, cela veut aussi dire qu’on a le niveau. » – A. La. la Dorfmeister et Benjamin Raich, doubles champions olympiques dans une impressionnante sélection autrichienne qui a trusté 14 des 30 médailles mises en jeu ? Evgueni Plushenko enfin couronné et leader d’un patinage artistique russe qui a raflé trois des quatre titres ? Michael Greis, le biathlète allemand, qui s’est paré trois fois d’or dans une discipline où so n é q u i p e n a t i o n a le e t se s 11 médailles (dont cinq titres sur dix possibles) ont failli écœurer la concurrence ? On ne les citera pas tous. Il y a l’embarras du choix entre tous ces grands champions. Mais, franchement, on est plutôt dans l’embarras… L’Allemagne redevient numéro 1 mondiale C’est donc dans la réussite collective qu’il faut aller tirer les leçons de ces XXes Jeux d’hiver. L’Allemagne y donne toujours la leçon. Depuis 1992 et la présence d’une délégation réunifiée (RFA et RDA), les compatriotes d’Andre Lange, double champion olympique de bobsleigh (à 2 et à 4) ici, n’avaient cédé qu’une fois leur première place en tête du tableau des médailles. Il y a quatre ans à Salt Lake City. Ils ont repris la tête dans le Piémont, obtenant des podiums dans sept sports. La Norvège, sacrée en 2002, en a fait de même, mais figure à la 13e place du tableau. Il lui a manqué de l’or. Beaucoup d’or. À l’image du biathlète Ole Einar Björndalen. Star dans l’Utah, avec ses quatre titres, il n’a récolté « que » deux médailles d’argent et une de bronze à San Sicario. L’énumération de la liste des déçus prendra toujours moins de temps et procurera moins de plaisir que le récit des exploits. C’est la grâce de la patineuse artistique Shizuka Arakawa offrant un premier titre olympique et la seule médaille de ces Jeux au Japon. C’est le culot des Américains Julia Mancuso et Ted Ligety, parés d’or en ski (géant femmes et combiné hommes), quand on attendait Bode Miller et Daron Rahlves. Et la Chine devenue première nation en ski freestyle avec la victoire historique de Xiaopeng Han en finale des sauts. Et la Suède de Peter Forsberg, redevenue championne olympique de hockey sur glace quand Canadiens et Américains disparaissaient dès les quarts de finale. Dans une ambiance de fête inachevée, la hiérarchie n’a donc pas été bouleversée, mais davantage de nations (26 pays médaillés, un record) grignotent un gâteau de plus en plus gros au fur et à mesure que le CIO rajoute des ingrédients dans sa préparation (voir notre éditorial, page 2). Toutes ces considérations valent pour le camp tricolore. Dans ces mêmes colonnes, avant les Jeux, nous évoquions un objectif de treize médailles, à hauteur de l’ambition et du potentiel d’une équipe de France présente dans dix des quinze épreuves olympiques. À l’arrivée, il manque quatre unités, autant d’absences de performances de la part de quelques cadres. Les neuf breloques, toutes gagnées dans les disciplines alpines, et la dixième place finale au tableau des médailles assurent pourtant la mention assez bien même si le bilan est en retrait de deux unités par rapport à Salt Lake City 2002. Que valent ces neuf podiums, un solde identique à celui de Grenoble 1968 ou Albertville 1992 ? Quelques anciens et anciennes pourraient y trouver matière à débat. Les médaillés et les déçus d’aujourd’hui préféreront analyser les faits. Nous aussi. La France a reçu des gages pour l’avenir Le biathlon tricolore arrivait en Italie avec ses certitudes. Il a quitté le stade de San Sicario avec ses deux champions olympiques , ses quatre médailles et une aura décuplée. Le fond français, avec la médaille d’argent de Roddy Darragon dans le sprint, et le combiné nordique, boosté par l’énergie du jeune Jason LamyChappuis, ont donné des gages pour la suite. On parle de bilan, ces gens-là dessinent l’avenir. « C’est un résultat que j’assume. Il est assez satisfaisant, retient Gérard Rougier, le DTN du ski, entré en fonction juste avant les JO 2002. Il y a davantage de compacité dans les résultats qu’à Salt Lake City. La mission qu’on m’avait confiée au printemps 2005 de préparer un com- ÉTIENNE BONAMY « Les Jeux ont plu aux athlètes » JACQUES ROGGE, le président du CIO, tire un premier bilan des Jeux de Turin. Sur la participation, l’enthousiasme populaire mais aussi sur le dopage. TURIN – de notre envoyé spécial « QUELLE EST VOTRE première impression des JO de Turin ? – Je me suis juré de ne jamais dire : “Ces Jeux sont les meilleurs Jeux de l’histoire”, mais je dois dire que les Jeux ont été exceptionnels. Ils ont plu aux athlètes. J’ai rencontré les diffuseurs, les sponsors, les médias, tous sont unanimes. – C ert ains ont dép l oré le manque d’enthousiasme populaire… – Ce n’est pas ce que j’ai ressenti quand je suis allé sur les sites. Il est vrai que pendant les deux premiers jours, pendant les phases de qualifications, les sites n’étaient pas pleins, mais le PAGE 14 mauvais temps et le brouillard ont joué un rôle négatif. Mais rappelez-vous à Athènes, cela a été également le cas lors des trois ou quatre premiers jours. Mais ici, avec les victoires des Italiens, tout est rentré dans l’ordre. Le comité d’organisation (TOROC) a vendu plus de 900 000 billets, 150 000 tickets de plus que le nombre affiché au budget. – Quelles sont vos images de ces Jeux d’hiver ? – Le bel exploit de la Canadienne Cindy Klassen, qui avec cinq médailles en patinage de vitesse, est la reine des Jeux. Il faut y ajouter les exploits de Benjamin Raich, des Kostelic et la popularité grandissante de ces Jeux d’hiver. À Nagano, en 1998, il n’y avait à peine plus de soixante-dix pays participants. À Turin, quatre-vingts Comi- tés nationaux olympiques étaient représentés et vingt-quatre d’entre eux ont gagné des médailles : c’est excellent. « Mieux vaut être sévère et n’avoir qu’un cas de contrôle positif » – Il y a eu moins de dopés qu’à Salt Lake City ? – Cinq à Salt Lake City, un ici à Turin (la biathlète russe Olga Pyleva). Je ne suis pas déçu. Nous avons un programme de contrôles très sévère. Nous avons fait 40 % de contrôles de plus à Salt Lake City qu’à Nagano, 72 % de plus à Turin qu’aux États-Unis. C’est un signe. Mieux vaut être sévère et n’avoir qu’un cas de contrôle positif. C’est un excellent bilan pour nos actions. Nous avons réussi à être dissuasifs. Les athlètes ont de plus en plus de difficulté à tricher, même si certains tentent toujours de tirer le diable par la queue. – Les contrôles peuvent-ils être améliorés ? – C’est certain, la science, l’industrie pharmaceutique, la biogénétique progressent très rapidement. Chaque jour arrivent de nouveaux médicaments sur le marché. Aujourd’hui, nous avons réussi à réduire le fossé entre science et contrôle antidopage, fossé qui existait il y a des années. Mais il est toujours possible qu’on reprenne du retard. L’EPO est arrivée sur le marché au début des années 1990. Il nous a fallu dix ans pour trouver un test de contrôle. Maintenant nous travaillons sur le dopage génétique car il sera bientôt une réalité. Mais nous nous préparons déjà pour mettre au point des tests afin de détecter les tricheurs éventuels. – Les contrôles négatifs des Autrichiens sont-ils un échec ? – Il ne faut pas être surpris que les contrôles des Autrichiens soient négatifs. Ce n’est qu’un des aspects de la question. Des équipements ont été saisis par la police italienne et nous ne pourrons prendre une décision définitive que lorsque la police italienne nous aura transmis les analyses du matériel saisi. En attendant, il faut s’en remettre à la présomption d’innocence. » ALAIN LUNZENFICHTER LUNDI 27 FÉVRIER 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge DÈS CE MATIN, la bouillonnante et internationale « medals plazza », cœur olympique de Turin, va redevenir plus simplement la piazza Castello étalée devant le palais des rois du Piémont. Le podium, qui a accueilli chaque soir les médaillés et les rock stars, a vécu ses dernières heures. À la montagne, à Sestrières, Cesana ou Pragelato, on va tourner encore plus vite la page. Les compétitions, trop souvent vécues comme une succession d’épreuves de Championnats du monde, ont alimenté les dernières conversations à la Casa Norvegia, la maison du Valais où les clubs des grands équipementiers, rares endroits où régnait la chaleur olympique au milieu de la neige. La délégation de Vancouver, hôte des Jeux dans quatre ans, a quitté le Stadio Olimpico de Turin, hier soir, avec le drapeau olympique dans ses bagages. On espère Bleu Rouge de notre envoyé spécial Jaune Bleu Jaune SESTRIÈRES – mando pour Turin a été menée à bien. » Dans de « bonnes conditions », Rougier se dit « prêt à continuer ». Il devra alors restaurer la confiance dans une équipe de snowboard émoussée par son manque de réussite, là où elle n’avait jamais failli depuis 1998. Il aura aussi un œil sur le ski alpin. Aux critiques non constructives, les skieurs ont répondu par l’or de la descente pour Dénériaz et l’argent du géant pour Chenal. En revanche, chez les femmes, il faudra accepter les remarques constructives pour oublier les échecs de ces Jeux et assurer la relance. Une aventure où Carole Montillet, 5e du super-G (la meilleure place des Bleus) ne sera plus. Pour les sports de glace, le zéro tant redouté est donc tombé. Bien plus sévère que les notes des juges du patinage artistique qui ont repoussé Brian Joubert à la 6e place du libre hommes et laissé Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder au pied du podium de la danse. Dans les autres disciplines, il eut fallu un miracle ou le dégel pour espérer autre chose. Depuis Calgary en 1988, la FFSG (Fédération française des sports de glace) n’avait plus connu pareil échec. À peine remise de ses péripéties post-Salt Lake City, elle a déjà l’obligation d’entamer un chantier dont on n’est pas sûr qu’il puisse porter ses fruits dans quatre ans à Vancouver. L’immensité de la tâche donnerait le tournis à l’idée de relancer le bobsleigh, la luge et le skeleton en panne de leaders partis en retraite. Et que dire du cas de Brian Joubert ? Après deux participations aux Jeux, l’édition 2010 sera-t-elle celle de la maturité et du succès ? Ce n’est pas la moindre des énigmes à résoudre. En 2010, les organisateurs de Vancouver jugeront sur pièces de toutes les bonnes résolutions prises au sortir de cette quinzaine piémontaise. D’ici là, on espère que tout le monde aura retrouvé l’âme olympique. Noir Noir Les Jeux se sont achevés hier soir à Turin. Il aura manqué une âme olympique à cette quinzaine pour la transformer en une grande fête. Les athlètes, entre surprises et confirmations, ont, comme d’habitude, assuré le spectacle, et la France n’a pas à rougir de son bilan de neuf médailles. Rendez-vous dans quatre ans à Vancouver, au Canada. 15 JEUX OLYMPIQUES Bleu Rouge Noir Jaune 50 KM LIBRE HOMMES SKI DE FOND Si près, si loin Vittoz, neuvième à près de cinq secondes du vainqueur, l’Italien Di Centa, n’a pu se hisser sur le podium au pied duquel Jonnier échoue. 1 DI CENTA (ITA) 2 DEMENTIEV (RUS) 3 Botwinov (AUT) 4. Jonnier ; 9. Vittoz ; 11. Gaillard ; 26. Rousselet. PRAGELATO – de notre envoyée spéciale C’EST UN INSTANT de joie et d’infinie tristesse. Adossé à une barrière de bois, sans un mot, Roberto Gal regarde Vincent Vittoz, la tête enfouie dans ses bras, le corps secoué de sanglots. Le Français vient de finir 9e à 4’’6 du vainqueur l’Italien Giorgio Di Centa, il est allé au bout de lui-même, et son entraîneur transalpin dit : « Il pleure parce que c’est un champion. Quand un champion a tout donné et qu’il n’y arrive pas, il doit évacuer son échec. Vincent voulait une médaille, pour lui, pour ses copains. » À quelques mètres de là, Emmanuel Jonnier rayonne et reçoit les félicitations de Vincent Defrasne, champion olympique de biathlon, qui lui dit : « Pour le bronze, il t’a manqué dix mètres. » Manu se marre : « C’est vrai, c’est un peu court 50 kilomètres ! » Quatrième pour Jonnier (à moins d’une seconde de l’Autrichien Botvinov), ce n’est pas la plus mauvaise place. C’est même la meilleure performance de sa carrière, avec celle du mois dernier, à Val di Fiemme, en Italie (4e sur 30 km). « Je suis vraiment très satisfait de mon final, jure-t-il. J’ai su me replacer dans la bosse et, dans le sprint, SKI DE FOND 50 KM LIBRE HOMMES Pragelato Plan (86 km à l’ouest de Turin). Altitude : entre 1 530 m et 1 620 m. La course, lancée par un départ en ligne (« mass start »), consiste à parcourir une distance de 50 km (cinq boucles de 10 km) en technique libre. PRAGELATO. – Sur ses terres, l’Italien Di Centa était trop fort. Mais s’ils n’ont pu accrocher un podium, Vincent Vittoz (dossard 2), Jean-Marc Gaillard (30) et Emmanuel Jonnier (12) ont réussi un joli tir groupé en terminant dans les onze premiers. (Photo Jean-Louis Fel) Le dernier des Di Centa de notre envoyé spécial DIMANCHE 12 FÉVRIER, à l’issue de la poursuite olympique qu’il terminait quatrième, Giorgio Di Centa (33 ans), dépité, annonçait que ses Jeux étaient terminés. Hier, à l’évocation de ce souvenir cuisant, il s’est contenté de sourire : « Pour ce 50 km, j’étais déterminé à ne pas commettre la même erreur et je suis donc resté au chaud dans le peloton, même si je n’aime pas trop courir ainsi. À la fin, j’ai senti que j’avais beaucoup de force, alors j’ai attaqué Vittoz. Je m’attendais à être moimême débordé par d’autres coureurs et il a fallu que je passe la ligne pour comprendre que j’étais de nouveau champion olympique, mais cette fois en individuel. » Voici donc un deuxième or pour Giorgio, après celui obtenu en relais avec l’Italie qui fait de lui le fondeur le plus titré de ces XXes Jeux d’hiver. Pourtant, il n’est toujours pas maître chez lui, dans son village de Paluzza (Frioul) qui compte tout juste 2 500 âmes. Car chez les Di Centa, c’est toujours la fille, Manuela, qui possède le plus beau palmarès (sept médailles olympiques dont deux d’or). Elle était d’ailleurs bien émue, l’aînée, en voyant son cadet de neuf passe si près… C’est un peu dur. Un cinquante kilomètres, c’est beaucoup d’investissement mental, on y laisse des plumes. J’ai dû mal à accepter de ne pas être arrivé à faire de médaille… J’ai dû mal à avaler que Manu soit quatrième… » Il pleure. « Je suis fatigué aussi… » Très ému, Jean-Marc Gaillard le regarde. Depuis qu’il a huit ans, Vincent Vittoz (30 ans) est son idole, « celui qui gagnait tout dans ma région ». Privé de compétition au début des Jeux, à cause d’un taux hémoglobine trop élevé, le jeune homme raconte qu’il a « tout connu en deux semaines, des grands moments de tristesse et des grands moments de joie ». Là encore, il est coincé entre le bonheur d’avoir « réussi la meilleure performance » de sa jeune carrière et le désespoir de son leader. « Je réalise à quel point Vincent misait sur cette course, lâche-t-il. Ça me fait mal de le voir comme ça et, en même temps, je trouve qu’il est digne. Il montre ses larmes, sa déception. Toute cette tristesse qui est à l’intérieur de lui, il a le courage de ne pas la cacher. » Vincent Vittoz est remonté sur ses skis ; en silence, ses trois copains l’entourent. Ils glissent, personne ne parle ; ensemble, ils glisseront jusqu’à Vancouver. DOMINIQUE ISSARTEL LE TABLEAU DES MÉDAILLES al tal Malgré une seconde médaille d’or obtenue hier, sur 50 km libre, Giorgio Di Centa est loin d’avoir le palmarès de sa sœur aînée, Manuela. PRAGELATO – durci la course, je ne regrette rien, il fallait que je tente mais il me manque le final. Je n’ai pas ce deuxième coup de rein qui m’aurait permis de les lâcher. » Il évacue sa déception, celle d’un homme qui, pendant des semaines, a tout donné pour préparer une course ; celle d’un homme qui espérait beaucoup. « Je ans recevoir sa médaille : « Dire que j ’a i c h a n g é s e s c o u c h e s e t qu’aujourd’hui il est double champion olympique… » À l’époque où Giorgio était client chez Pampers, l’Autrichien Michail Botvinov était Russe. À trente-neuf ans, il vient de disputer ses quatrièmes Jeux Olympiques (les premiers sous la bannière de l’URSS, les deuxièmes sous celle la Russie et les deux derniers en tant qu’Autrichien). Une fois encore, des rumeurs de dopage ont collé à ses spatules. À Salt Lake, il avait été soupçonné d’user de transfusions sanguines. À Turin, la délégation nordique autrichienne reste extrêmement suspecte après la descente des NAS, il y a neuf jours, à la veille du relais. Ses confrères le regardent de travers et les plus courageux, tels l’Italien Pietro Piller Cottrer hier, osent dire publiquement qu’il n’est « pas net ». Mais peu lui importe. Après avoir obtenu la médaille de bronze sur 50 km, derrière le champion olympique russe de la poursuite, Evgueni Dementiev, Michail Botvinov s’est contenté de dire qu’il n’avait « pas à (se) justifier » puisqu’il ne se sentait « absolument pas coupable. » Pour l’heure, en effet, rien ne prouve qu’il le soit. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. -. 12. 13 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. -. -. -. 25. 26. Allemagne 11 Etats-Unis 9 Autriche 9 Russie 8 Canada 7 Suède 7 Corée du Sud 6 Suisse 5 Italie 5 France 3 Pays-Bas 3 Estonie 3 Norvège 2 Chine 2 République tchèque 1 Croatie 1 Australie 1 1 Japon 0 Finlande Pologne 0 Bélarus 0 Bulgarie 0 Grande-Bretagne 0 Slovaquie 0 0 Ukraine Lettonie 0 12 9 7 6 10 2 3 4 0 2 2 0 8 4 2 2 0 0 6 1 1 1 1 1 0 0 6 7 7 8 7 5 2 5 6 4 4 0 9 5 1 0 1 0 3 1 0 0 0 0 2 1 29 25 23 22 24 14 11 14 11 9 9 3 19 11 4 3 2 1 9 2 1 1 1 1 2 1 Sandra LAOURA Médaillée de bronze Ski freestyle Retrouvez tous les podiums et résultats des JO sur : JEAN ISSARTEL Turin finit sur une pirouette Les XXes JO d’hiver se sont terminés, hier, sous le signe du cirque, de la commedia dell’arte et du carnaval. TURIN – de notre envoyé spécial SOUS LE REGARD du roi et de la reine du carnaval et au son de mélodie régionale et traditionnelle, les XXes Jeux d’hiver se sont terminés, hier soir, dans le stade olympique de Turin sur un brin de mélancolie. Après seize jours de batailles et de passion pour les médailles, les 30 000 spectateurs dont le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi ont, pendant plus de deux heures et demi, assisté à un beau spectacle dont le carnaval a constitué la trame, et des clowns, immortalisés par le film éponyme du cinéaste italien Federico Fellini, les principaux protagonistes. En dehors des références classiques à la Commedia dell arte, ou aux grands compositeurs Giuseppe Verdi ou Niccolo Paganini, le metteur en scène italien Daniele Finzie Pasca n’a pas non plus hésité à user des clichés les plus répandus sur les Transalpins: du marchand de roses indélicat harcelant les spectateurs et lui-même harcelé par des officiels désireux d’évacuer cet opportun, aux Vespa et autres Fiat «cinquecento», emblèmes internationaux de la firme turinoise. Cette pointe d’autodérision et d’ironie a très vite cédé la place à la fierté nationale lors de la remise des médailles aux lauréats du 50 km de ski de fond. La course ayant couronné un enfant du pays, Giorgio Di Centa, originaire du Frioul, s’est paré d’or dans un moment d’hystérie collective. Et ce d’autant plus que c’est sa sœur Manuela, membre du CIO et quintuple médaillée aux JO de Lillehammer en 1994 en ski de fond, qui eut cet honneur accordé par Jacques Rogge, le président du CIO s’étant élégamment effacé. Des trublions s’invitent Puis, ce fut une sympathique pagaille avec l’entrée dans l’enceinte des athlètes parmi lesquels la Canadienne Cindy Klassen, quintuple médaillée en patinage de vitesse, l’Estonienne Kristina Smingun, double championne olympique en ski de fond, le Russe Evgueni Plushenko, sacré en patinage artistique. Carole Montillet eut l’honneur d’emmener la délégation française pour récompenser son courage, puisque blessée avant la défense de son titre en descente, elle avait tenu à prendre le départ de l’épreuve. Beaucoup d’athlètes avaient «oublié» de porter le fameux nez rouge cher aux clowns que les organisateurs leurs avaient demandés d’arborer. Le protocole a ensuite été perturbé durant quelques secondes lors du discours du président du Comité d’organisation des Jeux, Valentino Castellani: un homme a réussi à se hisser sur la scène pour tenter de prononcer quelques mots avant d’être évacué preste- ment. «Nous l’avons fait» déclara Castellani juste après avoir reçu des mains de Jacques Rogge l’ordre olympique d’or. Le patron de «Torino 2006» pouvait être heureux, puisque le président du CIO avait annoncé que sa quinzaine turinoise était «magnifique». La cérémonie fut à nouveau interrompue par des trublions qui avaient passé relativement facilement les mailles pourtant très serrées des services de sécurité. Rogge a également promis de se «battre pour des Jeux propres» puis a laissé la place à «Vancouver 2010». Sergio Chiamparino, le maire de Turin, a passé le relais à son homologue canadien Sam Sullivan. Tétraplégique depuis l’âge de 19 ans à la suite d’un accident de ski, il a lancé un spectacle animé par la chanteuse, Avril Lavigne. La colombe de la paix a succédé à la prestation mélancolique du ténor Andrea Bocelli, accompagné de 400 jeunes filles vêtues de robes de mariées. Puis la jolie patineuse italienne Isolde Kostner a éteint la vasque. S’ensuivit un feu d’artifice avant qu’Elisa, la chanteuse italienne, vienne enflammer le stade qui explosa au son des rythmes de Ricky Martin. Mais passer de la finesse italienne à la variété bas de gamme, en play-back, la fin de spectacle méritait beaucoup mieux. Bruno MINGEON Silvan PALAZOT Philippe CAVORET et son équipage : Stéphane Galbert, Alexandre Vanhoutte, Christophe Fouquet, Alain Menneron. Porte drapeau des Equipes de France Champion du monde 99 et médaillé de bronze 98 à Nagano en bobsleigh Ski freestyle Skeleton et encourage Lionel BRUN 2e à Salt Lake City en slalom, super G et géant pour sa 4e participation aux Jeux Paralympiques .com e n g a l www.la-p ALAIN LUNZENFICHTER LUNDI 27 FÉVRIER 2006 PAGE 15 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge il accélère à s’en faire exploser le cœur. Il double, il passe en tête. Mais derrière, ses principaux adversaires s’accrochent. Pas un ne lâche prise. Il devait s’envoler seul pour rêver du podium, il n’est qu’un premier de cordée. « Peut-être n’étais-je pas assez bien aujourd’hui (hier)pour sortir tout le monde de mes skis. J’ai Bleu Ils y étaient tous les quatre, aux avant-postes, Vincent Vittoz, Alexandre Rousselet, Emmanuel Jonnier et Jean-Marc Gaillard, 25 ans, le petit dernier, « le mec en forme du jour », selon son entraîneur. Mais quand l’Italien Piller Cottrer a placé son attaque, dans l’avant-dernière bosse, c’est Vittoz qui a fait l’effort de rentrer, tandis que Gaillard, pris dans les skis du Bélarusse Dolidovich, chutait et cassait un bâton. « C’est un détail, raconte Gal, mais Jean-Marc a manqué à Vincent dans la dernière montée. » Le leader français sait qu’il n’a qu’une chose à faire s’il veut éviter le sprint : attaquer, « mettre un sac dans la montée », comme il dit. Alors Jaune Rouge Jaune 4. Jonnier, à 1’’7 5. Piller Cottrer (ITA), à 2’’2 6. Södergren (SUE), à 2’’3 7. Koukal (RTC), à 3’’1 8. Magal (RTC), à 3’’3 9. Vittoz, à 4’’6 10. M. Fredriksson (SUE), à 5’’3 11. Gaillard, à 8’’1 ; 12. Dolidovich (BLR), à 10’’6 ; 13. Odnodvortsev (KAZ), à 11’’6 ; 14. Bajcicak (SLQ), à 13’’1 ; 15. Gjerdalen (NOR), à 14’’4 ; 16. Bauer (RTC), à 17’’2 ; 17. Filbrich (ALL), à 19’’3 ; 18. Pankratov (RUS), à 22’’1 ; 19. Santus (ITA), à 26’’4 ; 20. Legkov (RUS), à 27’’9 ; 21. Fischer (SUI), à 29’’1 ; 22. Gutierrez (ESP), à 31’’5 ; 23. Ruiz (ESP), à 39’’8 ; 24. Angerer (ALL), à 48’’5 ; 25. Olsson (SUE), à 49’’1 ; 26. Rousselet, à 49’’7 ; 27. Sperl (RTC), à 50’’1 ; 28. Estil (NOR), à 54’’3 ; 29. Golovko (KAZ), à 1’7’’8 ; 30. Valbusa (ITA), à 1’10’’7 ; 31. Brodar (SLV), à 1’12’’7 ; 32. Livers (SUI), à 1’13’’6 ; 33. Hetland (NOR), à 1’24’’4 ; 34. Johnson (USA), à 1’44’’5 ; 35. Rehemaa (EST), à 1’49’’ ; 36. Sommerfeldt (ALL), à 1’51’’2 ; 37. Krivushkin (KAZ), à 1’53’’5 ; 38. Babikov (RUS), à 1’56’’1 ; 39. Hasler (LIE), à 2’17’’2 ; 40. Lasutkin (BLR), à 2’28’’6 ; 41. Andresen (NOR), à 2’31’’9 ; 42. Villarubla (ESP), à 2’51’’3 ; 43. Kattilakoski (FIN), à 3’14’’4 ; 44. Grey (CAN), à 3’26’’6 ; 45. Malak (SLQ), à 3’26’’9 ; 46. Antal (ROU), à 3’54’’9 ; 47. Batory (SLQ), à 4’20’’4 ; 48. Li Geliang (CHN), à 4’25’’1 ; 49. Ebisawa (JAP), à 4’27’’8 ; 50. Stebler (SUI), à 5’1’’2 ; 51. Brink (SUE), à 5’7’’4 ; 52. Ohtonen (FIN), à 5’42’’9 ; 53. Zhang Qiung (CHN), à 6’1’’2 ; 54. Kondroschev (KAZ), à 7’12’’4 ; 55. Mehle (SLV), à 7’25’’3 ; 56. Gumeniak (UKR), à 7’32’’8 ; 57. Roycroft (CAN), à 7’35’’7 ; 58. Jeffries (CAN), à 7’37’’7 ; 59. Komamura (JAP), à 7’57’’ ; 60. Maluhins (LET), à 8’58’’8 ; 61. Freeman (USA), à 9’20’’8 ; 62. Olschanski (UKR), à 10’2’’9 ; 63. Ren Long (CHN), à 10’3’’2. – 63 classés. Abandons : Swenson (USA), Nousiainen (FIN), Naruse (JAP), Southam (USA), Putsko (UKR), Jung Eui-Myung (CDS), Oglago (TUR), Soulie (AND), Eiduks (LET), Spalvins (LET), Milenkovic (SEM), Andrejevs (LET), Kraas (AFS), Xia Wan (CHN), Novoselkij (LIT), Bentoumi (ALG). Non partants : Galiceanu (ROU), Khachatryan (ARM), Sargsyan (ARM). Ensemble jusqu’à Vancouver Noir Bleu Noir 1 DI CENTA (ITA), 2 h 6’11’’8 2 DEMENTIEV (RUS), à 0’’8 3 Botvinov (AUT), à 0’’9 quand j’ai vu déboîter Dementiev, je me suis dit : “C’est lui le poissonpilote, c’est lui qu’il faut suivre.” Je repars des Jeux avec deux quatrièmes places (dont une en relais), je ne peux pas être mécontent. » Roberto Gal abonde dans ce sens : « On n’a pas eu de médaille aujourd’hui (hier) mais, pour moi, voir quatre bonhommes devant pendant cinquante kilomètres, c’est presque aussi beau. » Jean-Pierre Burdet, directeur du fond français, retient avant tout « la force collective de ce groupe et ces trois Français dans les onze premiers ». Bien sûr, il se demande si, « avec autant de gars aux avant-postes, il n’aurait pas mieux valu durcir la course plus tôt ». Mais il tempère immédiatement : « C’est le point de vue du bord de piste. Il est facile a posteriori de dire : “On aurait dû faire comme ci ou comme ça.” La vérité, ce sont les coureurs qui l’ont, pas moi. » Vincent Vittoz, à qui on reproche souvent d’attaquer trop tôt, est resté patient jusqu’aux cinq derniers kilomètres, obéissant ainsi aux injonctions de Gal, hurlant à ses coureurs depuis le bout du stade, quand on les voyait trop : « Ne restez pas devant ! Cachez-vous ! Il faut attendre la dernière boucle ! » Crédit photos : Presse Sports/P. Lahalle - David Schmitt - Elina Sirparanta - Club des Sports - Ch. Marco 50 KM LIBRE HOMMES 16 JEUX OLYMPIQUES Bleu Rouge Noir Jaune HOMMES (finale) SUÈDE - FINLANDE : 3-2 HOCKEY SUR GLACE Les rois du palet Douze ans après Lillehammer, les hockeyeurs du royaume, durs comme fer, ont reconquis l’or. SUÈDE - FINLANDE : 3-2 (0-1, 2-1, 1-0) 8 2 74 sp e c t at e ur s . A r bi t r e : M. Devorski (CAN). Pénalités. – Suède : 14’. Finlande : 14’. Buts. – Finlande : 1’, Timonen (assistance : Selanne) sup. num. ; 35’, Peltonen (J. et O. Jokinen). Suède : 24’42’’, Zetterberg (Samuelsson, Backman) sup. num. ; 33’24’’, Kronwall (Zetterberg) sup. num. ; 40’10’’, Lidstrom (M. Sundin, Forsberg). Tirs sur le gardien. – Suède : 28 (9-11-8). Finlande : 27 (7-10-10). SUÈDE : Lundqvist ; Lidstrom-Kronwall, Havelid-Tjarnqvist, Backman-K. Jonsson, R. Sundin ; M. Sundin-Forsberg-Modin, Samuelsson-ZettebergHolmstrom, Alfredsson-AxelssonPahlsson, D. Sedin-H. Sedin-Hannula-J. Jonsson. Entraîneur : B.A. Gustafsson. FINLANDE : Niittymaki ; TimonenNumminen, Nummelin-Lydman, Berg-Biemi, Kukkonen ; Selanne-S. Koivu-Lehtinen,O. Jokinen-PeltonenJ. Jokinen, Nieminen-Hagman-Kapanen, M. Koivu-Laaksonen-HentunenRuutu. Entraîneur : E. Westerlund. TURIN – de notre envoyé spécial SUR LE CHAMP de ruines, les serviteurs de l’armée finlandaise, si braves, si crânes, gisent un peu partout, éparpillés sur une glace devenue tombeau. Allongé sur le dos, les yeux mouillés, Saku Koivu, le guide suprême, observe ce tapis protocolaire qu’on déroule pour d’autres. C’est cruel. C’est la vie. Cette fine équipe, si belle à l’œil, croyait tenir son Graal, sa grande heure, cet or olympique que sa faiblesse défensive lui avait toujours confisqué. À Turin, elle avait souscrit un pacte de raison, acceptant cette fois de blinder ses arrières, de retenir ses élans, d’américaniser son jeu… pour cette « cosa nostra ». Pour des nèfles. La pragmatique Suède a tout brisé, hier aprèsmidi. Sept collines gravies sans défaites, le fol espoir d’égaler dans l’histoire la mythique équipe soviétique, et sa ligne prodige « KLM » (KroutovLarionov-Makarov), qui avait tordu tous ses adversaires, à Sarajevo en 1984, du premier au dernier… tout cela, pfffitttt, parti en fumée. Ce rêve de grand chelem, d’apporter au pays sa première médaille d’or de ces XXes Jeux d’hiver, la Suède en a fait des miettes. Bien sûr que c’est cruel mais… Mais c’est toute la force de la troupe de Mats Sundin. Guère créatifs, très peu portés sur le « flashy », les grognards du royaume d’en haut ont construit leur sacre – le deuxième après celui de Lillehammer en 1994 – dans le béton armé. Dans le ventre de cette machine-là, il y avait de l’acier, des épaules larges, des têtes froides et un vécu de trentenaires ou plus (la moitié de l’effectif) qui les préserva jusqu’au bout de toute phobie. Turin scella dans sa glace le couronnement d’une équipe froide, solidaire dans les bourrasques et dressée sur des fondations incassables. Que tous ces millionnaires nourris à la mamelle NHL aient travaillé si dur, personne – surtout pas Peter Forsberg – ne renâclant à faire le sale boulot, n’est pas un hasard. Ce sens du devoir partagé vient d’une blessure vieille de quatre ans, ouverte à Salt Lake City le soir d’un quart de finale infamant perdu contre le « minus » Bélarus. La plupart des rois de Turin y étaient et n’avaient rien TURIN. – La Suède retrouve le titre olympique. Elle n’avait plus remporté la médaille d’or depuis les Jeux de Lillehammer, il y a douze ans. (Photo Richard Martin) LE TABLEAU FINAL Quarts de finale Demi-finales FINLANDE - États-Unis RUSSIE - Canada 4-3 2-0 6-2 SUÈDE - Suisse RÉP. TCHÈQUE - Slovaquie 3-1 Finale FINLANDE Russie 4 0 SUÈDE Rép. tchèque 7 3 Finlande SUÈDE 2 3 3e place Rép. tchèque Russie 3 0 Avec leurs meilleurs vieux Le titre de la Suède récompense une génération de joueurs exceptionnels (Forsberg et Sundin en tête) qui disputaient là leurs derniers Jeux. TURIN – Conception graphique _SAPERLIPOPETTE Photo _LUCAS KANE de notre envoyé spécial Paul Henri de le Rue, snowboardeur pyrénéen. PAGE 16 PETER FORSBERG traîne la patte. À cause de la blessure aux adducteurs qui rendait incertaine sa participation avant le début de ces Jeux et qui l’a d’ailleurs privé des deux premiers matches contre le Kazakhstan et la Russie ? Non, mister Forsberg traverse la zone mixte à deux à l’heure parce qu’il y a toujours un micro ou un stylo pour l’arrêter. Alors il répète : « Je ne sais pas lequel des deux titres est le plus beau. A Lillehammer, je n’avais que vingt et un ans… Mais c’est vraiment un sentiment fabuleux. » Le barbu aux yeux clairs des Flyers de Philadelphie, longtemps estampillé « meilleur joueur du monde », vous contemple du haut de ses deux titres de champion olympique enlevés à douze ans d’intervalle. Une joie rentrée pour ce passeur de génie (47 assistances depuis le début de la saison NHL) qui, à trente-trois ans, a sans doute vécu ses derniers Jeux. Quelques mètres plus loin, Mats Sundin évoque ces joueurs clefs de l’épopée suédoise, d’hier et d’aujourd’hui. Il faut l’y inclure, lui, le colosse de Toronto, 1,93 m pour 100 kg. La douceur de ses mots surprend : « Pour nous, les joueurs les plus vieux qui jouons nos derniers Jeux, c’était beau de pouvoir ga gn er to us ens em bl e. C’ es t incroyable de finir comme ça. Et c’est sûrement le plus grand moment de ma carrière. » À trente-cinq ans, elle a donc connu son point d’orgue puisque le capitaine au crâne rasé n’était pas du titre de 1994. Comme Forsberg mais aussi Alfredsson ou Lidström, Sundin symbolise donc une génération vieillissante mais dorée : compter dans ses rangs onze joueurs de trente ans ou plus n’a pas freiné la Suède dans son élan. Et si cela l’avait même aidée ? « Je ne sais pas si le fait que certains joueurs clefs disputent leur dernier grand tournoi nous a rendu service, estimait l’entraîneur des champions olympiques, Bengt Ake Gustafsson. C’est impossible à dire. Ce qui est sûr, c’est qu’il y avait beaucoup de pression. » Bien des moments où la capacité des grognards à mettre le « pied » sur le palet fut inestimable. Sundin, lui, savait que son pays « avait une équipe assez talentueuse pour remporter la médaille d’or ». Dans l’euphorie du succès, le capitaine salue Nicklas Lidström, qui s’est mué dans le « money time » en buteur providentiel. Une dernière assistance de… Sundin, qui avait reçu le palet de… Forsberg, un boulet dans la cage gardée par Niittymaki et voilà le défenseur de Detroit (dix-septième hockeyeur à avoir réussi le triplé Jeux Olympiques-Championnat du monde-Coupe Stanley) propulsé star nationale. « Maintenant, il faut qu’il y ait un timbre à son effigie, il le faut vraiment ! martelait Sundin. Ce but rentrera dans l’histoire. » Allusion à un autre but pour l’histoire, le tir au but vainqueur de la Suède en finale olympique contre le Canada en 1994. La bobine de son auteur était alors apparue sur un timbre. Nom de l’heureux élu : Peter Forsberg. JEAN-BAPTISTE RENET TRIPLETTE SUÉDOISE. – Trois joueurs suédois sacrés hier étaient déjà du titre olympique à Lillehammer en 1994. Il s’agit de Peter Forsberg, auteur du tir au but de la victoire en Norvège, et des frères Jonsson, Kenny le défenseur et Jorgen l’attaquant. LIDSTRÖM DANS LE CLUB DES TROIS ORS. – Auteur du but de la victoire, Nicklas Lidström est le dix-septième joueur de l’histoire à avoir gagné les trois couronnes majeures : le titre olympique (hier), le titre de champion du monde (1991) et la Coupe Stanley (1997, 1998 et 2002) avec les Red Wings de Detroit. L’ÉQUIPE DU TOURNOI. – Gardien : Niittymaki (FIN). Défenseurs : Lidström (SUE)-Timonen (FIN). Attaquants : Selanne (FIN)-Koivu (FIN)-Ovechkin (RUS). MEILLEUR JOUEUR DU TOURNOI (MVP) : Niittymaki (FIN). LA PRESSE US SE PAYE MILLER. – Le skieur américain Bode Miller, rentré bredouille de Turin, s’est fait « allumer » par la presse de son pays. « Dans les JO à la mode Bode, il y a toujours une occasion pour un flop de plus », écrit le New York Times, en critiquant la manière dont l’Américain a quitté, samedi, la piste à la dérobée, après avoir enfourché une porte lors de la première manche du slalom. Le Washington Post est également très cassant : « La seule médaille que mérite Bode est la médaille d’or de l’imbécile. Depuis des semaines, Nike nous invite à rejoindre Bode. Le rejoindre où ? Au bar ? Pour grossir en buvant de la bière à Turin. Ce n’est pas pardonnable. » YANG YANG (A) REJOINT YANG YANG (S). – La Chinoise Yang Yang, médaillée de bronze sur le 1 000 m de short-track, a annoncé qu’elle prenait sa retraite à l’issue des Jeux. Âgée de 29 ans, elle était devenue aux JO 2002 la première Chinoise plusieurs fois médaillée avec l’or sur 500 et 1 000 m. Yang, affublée d’un A (elle est née en août) derrière son nom pour la différencier de sa compatriote homonyme et également patineuse de vitesse Yang Yang S (elle est née en septembre), va intégrer le comité olympique pour la préparation des Jeux d’été de Pékin en 2008. LUNDI 27 FÉVRIER 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge BravoPolopourtamédailledebronze! FRÉDÉRIC BERNES Bleu Rouge Jaune Partenaire officiel de Polo retrait, invita la crosse de Nicklas Lidström à bombarder droit devant. Le slap violent se logea sous la barre (3-2). Menée une nouvelle fois, la Finlande ne donna jamais le sentiment qu’elle pourrait recoller. Son rush désespéré dans l’ultime minute fit passer quelques chaleurs sous le museau de Lundqvist mais ne changea pas le cours de l’histoire. Médaillée d’argent à Calgary, de bronze à Lillehammer et Nagano, elle a buté encore sur cette foutue dernière marche. Un crèvecœur pour la génération surdouée des Koivu, Lehtinen et Selanne qui n’y reviendra sans doute plus. « Je n’ai jamais senti une osmose pareille, une chimie comme ça dans une équipe, confia Jere Lehtinen. Ce n’est pas la fin qu’on aurait dû avoir. » Jaune Le grand frisson Même menée à l’issue d’un premier tiers verrouillé à triple tour – une ogive à la Lidström décoché à la ligne bleue par le défenseur finlandais Timonen avait fait mouche –, la Suède dégageait toujours cette drôle de force intérieure. À ce jeu de patience, où le combat premier règne en zone neutre, la maîtrise et les kilos des percussionnistes Sundin, Forsberg, Modin ou Samuelsson ne tardèrent pas à peser des tonnes. Ça chauffa sous les casques de Suomi, les minutes de prison se succédèrent et l’égalisation finit par tomber. Sosie de Forsberg, même barbe fleurie, Henrik Zetterberg, excellent hier, tournicota derrière la cage finlandaise, redressa le palet qui cogna la jambière de Niitttymaki et entra dans le filet (1-1, 25e). Malgré les prouesses du portier, nommé MVP du tournoi, le barrage céda encore. À un de plus sur la glace, un échange à toi à moi entre Zetterberg et Kronvall, ce dernier qui s’amène la rondelle du patin et vlan, canarde dans le mille. Jamais dans le tournoi, le bloc finlandais, le plus imperméable du lot (cinq buts encaissés avant la finale), n’avait rapetissé à ce point. Dans la minute suivante pourtant, les scintillants manieurs de rondelle se révoltèrent. Ce fut un long planséquence, des passes redoublées, des feintes, des sucreries et au final, un centre du revers aux petits oignons de Jussi Jokinen pour la crosse, au second poteau, de Peltonen (2-2, 35e). Les pyromanes revinrent à la charge aussitôt et Selanne puis Hagman donnèrent le grand frisson à Henrik Lundqvist, gardien vraiment impeccable. L’entame de la dernière période sonna d’un coup de canon le requiem des espoirs finlandais. Dix secondes chrono s’étaient égrenées et Sundin, d’une petite passe en Noir Bleu Noir oublié. « Quand on s’est retrouvé en Italie, on a tous reparlé de cet échec de Salt Lake City, raconte l’attaquant Per Johan Axelsson. Et on a chacun senti que l’autre ne l’avait pas vraiment digéré. Autour de ça, on a créé notre unité. » Un bloc de pierre, aiguisé de quelques pointes capables de faire sauter n’importe quel verrou. 17 Bleu Rouge Noir Jaune PAGE 17 Bleu Rouge Noir Jaune Audi recommande Rouge LUNDI 27 FÉVRIER 2006 quattro® Bleu Rouge Audi tient à féliciter la Fédération Française de Ski pour les médailles remportées lors des Jeux de Turin et salue le courage de ses athlètes. Jaune Bleu Jaune Audi, partenaire de l’Equipe de France de ski. Noir Noir © Terry Husebye. Getty images. www.audi.fr 18 JEUX OLYMPIQUES Bleu Rouge Noir Jaune SKI ALPIN Si riche Autriche L’Autriche de Dorfmeister et Raich n’a pas eu de rivale lors de Jeux marqués par la déroute de Miller et le sourire des Français. SESTRIÈRES – autant tout cela paraît déplacé quand, sur la piste, il rejoint le commun des skieurs. Miller va devoir se poser les bonnes questions, notamment sur ses profondes motivations ou sa volonté de réellement s’entraîner, s’il veut continuer à creuser un sillon dans l’alpin. Heureusement pour l’Amérique que sa jeunesse a réussi à suppléer les absences de son étendard. Car sans les fulgurances dorées de Julia Mancuso en géant et Ted Ligety en combiné, les États-Unis plongeaient dans la crise existentielle qui guette tous les supposés grands pays touchés par la Fanny. L’Italie, qui n’avait plus vécu un tel zéro depuis 1980, qui n’a pas su s’appuyer sur l’avantage de recevoir, n’y échappera pas. de notre envoyé spécial C’EST SANS DOUTE aussi cela, le charme des Jeux. D’offrir un voyage d’une quinzaine qui ne ressemble pas à celui imaginé. De visiter tout ce que le sport peut enfanter de beau, de triste, de dramatique, d’étincelant… Et de ce côté-là, les épreuves de ski alpin de ces XXes JO n’ont pas déçu. De San Sicario à Borgata, théâtres des épreuves de vitesse féminine et masculine, à Sestrières, scènes de toutes les disciplines techniques, d’un dimanche 12 février d’or et de grâce pour Antoine Dénériaz et la France au samedi 26 février de feu pour l’Autriche, il ne manqua finalement qu’un peu d’âme, de bruit et d’ambiance pour n’emporter que de grands souvenirs à l’heure de quitter l’Italie. À croire que, décidément, le pays de Tomba et Compagnoni n’a plus tout à fait la flamme de l’alpin puisque le même sentiment escortait le départ de Bormio, l’an passé, à la fin des Mondiaux. À ce propos, c’est fou comme tout change en un an, d’un rendez-vous à l’autre. Bormio avait ainsi marqué l’avènement de cinq géants gloutons, géniaux touche-à-tout. Et le déroulé de l’hiver laissait croire à un nouveau récital de ce cinq majeur en Piémont. Ce devait être les Jeux de Bode Miller, Hermann Maier, Benni Raich, Janica Kostelic et Anja Paerson. Mais puisque ces courses olympiques ne ressemblent à aucune autre, puisque, plus souvent qu’ailleurs, les outsiders y ont droit à la lumière, les attendus sont presque rentrés dans le rang. Certains se sont même carrément dissous dans l’anonymat, l’incolore ou l’ordinaire. des soucis de santé en rafale ont privé la fragile Kostelic, également argentée en super-G, de deux départs (descente et géant) et donc du très alléchant duel tout-terrain avec Anja Paerson. La Sué- doise a vécu des Jeux à la hauteur de ses attentes, avec deux médailles de bronze (descente et combiné) et surtout son premier sacre (slalom). Mais Paerson n’est pas la grande dame de l’alpin. Pas plus d’ailleurs que Kostelic. Les jumelles de neige ont en effet été étouffées par la trentaine réjouissante de Michaela Dorfmeister, venue à l’aube de la retraite souffler un brillant doublé : descente et super-G. Deux titres pour elle et deux titres pour lui, Benni Raich, grand bonhomme des Jeux grâce à ses chefs-d’œuvre en géant et slalom. Raich, le seul du club GILLES BRENIER, le patron de l’équipe de France hommes, dresse un bilan positif. « SATISFAIT de vos Jeux ? – Oui, même si je pense que nous sommes passés à côté d’une médaille de plus. Mais avec deux, je suis déjà bien content. C’est le même total qu’à Salt Lake (un or et un argent), mais c’est ici sur deux disciplines, descente et géant, donc un poil mieux. – On peut parler de redressement ? – Oui, on a essayé de jouer dans toutes les disciplines, on a essayé d’être conquérants. Après une période difficile, deux Championnats du monde pratiquement à sec, on a essayé de monter une équipe solide. Elle a été là. – Avez-vous des regrets ? – Le super-G. Que ce soit dans la première configuration, avant l’annulation, quand Dalcin avait fait un gros truc, ou dans la deuxième, parce que Dénériaz est encore 2e après une minute dix de course. Et une grosse déception en slalom, pour Vidal et sa poisse, d’abord, parce que ce groupe montait en puissance et n’a pas pu se libérer au bon moment. – Est-on à un aboutissement ou est-ce une étape ? – Pour Antoine (Dénériaz) et Jo (Chenal), c’est un aboutissement, le couronnement d’une carrière commencée depuis des années. Mais ils ne l’ont pas encore finie, loin de là. Ils avaient déjà gagné, ils avaient l’expérience, ce fut décisif. En même temps, pour eux, ce peut être un déclic, ils peuvent passer un cap et emmener les jeunes derrière eux, les Bertrand, Poisson, Fanara, De Tessières, Tissot, Grange, et même Covili, que j’espère retrouver bientôt à haut niveau. – Quel sera votre avenir personnel ? – Je n’ai rien décidé. L’année dernière, nous étions repartis pour le challenge des Jeux. Là, cette réussite doit nous servir d’élan pour faire une bonne fin de Coupe du monde. En début de saison, nous partions avec des dossards élevés, c’était difficile d’être à la lutte. Maintenant, on est mieux. J’attends pour voir et savoir ce que je ferai. – Il va y avoir des élections fédérales au printemps. Qu’en attendezvous ? – Les médailles font rêver, elles doivent servir à booster le système. On était revenu de Salt Lake, en 2002, avec plein de joie et d’espoir, mais on n’a pas su rebondir sur ce capital. Là, politiquement, on ne doit pas refaire les mêmes bêtises. » – P. Laf. « On n’a pas rempli notre objectif » LIONEL FINANCE, patron de l’équipe de France femmes, revient sur ses Jeux sans médaille mais veut regarder plus loin. L’Autriche poids lourd SESTRIÈRES – États-Unis tats-Unis C Croatie 1 2, 0 1, TTotal o :3 Suède 1, 0, 3 Total : 4 Franc France 1, 11, 0 TTotal To tal : 2 Norvège 1, 0, 0 Total : 1 Suisse 0, 1, 2 0, TTotal Tot o :3 Finland ande 1, 0, 0 Total : 1 SESTRIÈRES. – La trentaine réjouissante, Michaela Dorfmeister n’en revient pas de son doublé descente super-G. L’Autrichienne en a même éclipsé les polyvalentes Paerson et Kostelic. (Photo Jean-Louis Fel) HOCKEY SUR GLACE Leaders implacables PATINAGE ARTISTIQUE La fin d’une époque ? En captant trois titres sur quatre, les patineurs russes ont survolé ces Jeux. Mais la donne devrait changer en 2010. TURIN – de notre envoyé spécial LORSQU’IL remisera ses patins, Evgueni Plushenko devrait songer à taquiner la balle jaune car l’art du contre-pied n’a jamais eu de mystère pour lui. Le soir de son titre olympique, l’élève d’Alexeï Mishine avait assuré qu’il faudrait compter sur lui aux Championnats du monde de Calgary (20-26 mars). Le Russe venait pourtant de combler le dernier vide d’un palmarès à rallonge. Et, compte tenu de son usure physique et mentale, l’hypothèse d’une annonce plus solennelle de sa retraite, quelques semaines après ces Jeux de Turin, se défendait. Au lieu de ça, Plushenko révélait qu’il avait prévu deux séjours au Canada : en mars à Calgary et… en 2010 à Vancouver pour les prochains Jeux ! Des déclarations à prendre avec des pincettes mais lourdes de sens à l’heure des bilans et perspectives. Car la Russie ne devrait pas se présenter dans quatre ans avec les mêmes atouts qu’en 2006. Il y a deux façons d’analyser la répartition des titres délivrés à Turin. Considérer que le pays de Poutine a laissé filer le grand chelem à cause de la « défaite » d’Irina Slutskaïa (3e) ou souligner qu’il a raflé 75 % des médailles d’or avec les victoires de Plushenko, Totmianina-Marinin (couples) et Navka-Kostomarov (danse). Depuis 1976 et l’introduction d’une quatrième discipline au programme olympique (la danse sur glace), c’est la quatrième fois que les patineurs russes ou représentant l’ex-URSS (Communauté d’États indépendants en 1992) réussissent une telle razzia. Depuis cette date, ils ne sont d’ailleurs jamais repartis des Jeux sans une médaille d’or. Le hasard ayant peu de place, les trois titres sont l’œuvre d’immenses favoris. Plushenko, TotmianinaMarinin et Navka-Kostomarov : tous avaient obtenu, au cours de l’olympiade précédente, des titres mondiaux en rafale et aucun n’avait connu la défaite cette saison. Seule une erreur pouvait leur coûter la victoire. Les voilà tous trois dotés d’un palmarès complet mais avec une succession qui est loin d’être assurée. En attendant Asada Plushenko rendrait ainsi un fier service à la mère patrie en prolongeant son bail. En cas de succès à Vancouver, il deviendrait le premier homme depuis l’Américain Richard Button (1948 et 1952) à réussir le doublé. Si le Russe optait pour la retraite, Stéphane Lambiel, son dauphin de Turin, semble un héritier tout désigné. Archicomplet, le champion du monde suisse a prouvé, en arrachant l’argent sur une jambe et demie (blessure au genou droit), qu’il avait l’étoffe d’un grand. Derrière, le Canadien Jeffrey Buttle, qui a accroché à son cou une deuxième breloque planétaire (après l’argent mondial de 2005), pourrait devenir un habitué des podiums. Chez les couples, la maison russe est en péril. Après avoir ramené un douzième titre consécutif au pays (Russie ou ex-URSS), TotmianinaMarinin ont mis un terme à leur carrière le soir même de leur sacre. P e t r o v a - T i k h o n o v ( 5e ) n e représentent pas, à vingt-huit et trente-quatre ans, la relève, alors qu’Obertas-Slavnov (8e) se sont égarés cette saison. Et comme trois couples chinois ont talonné les champions olympiques (Shen XueZhao Hongbo récoltent leur deu- xième bronze olympique), l’empire du Milieu devrait définitivement poser sa griffe sur la catégorie. Le danger est identique en danse puisque Tatiana Navka laisse orphelin son partenaire Roman Kostomarov. Celui-ci devrait trouver en sa compagne Oksana Domnina (9e à Turin avec Maxim Shabalin) une bonne épaule, mais le règne annoncé est celui des Américains BelbinAgosto, que certains voyaient en or dès ces Jeux de Turin. En tête du sondage organisé par ESPN.com sur l’athlète la plus sexy, Tanith Belbin forme avec son partenaire un « pro- duit d’appel » que les chaînes américaines voudront faire fructifier. Shizuka Arakawa n’a pas l’avantageuse plastique de la patineuse d’origine canadienne. Le premier or olympique apporté au patinage japonais a néanmoins conquis tout un pays. Avec ses failles et ses fulgurances, vu les doutes qu’elle entretient sur la suite à donner à sa carrière, la plus « vieille » championne olympique (vingt-quatre ans) depuis la Suédoise Magda MauroyJulin en 1920 n’a pas les cartes en main pour asseoir une domination outrageuse. Sa dauphine Sasha Cohen pourrait-elle s’engouffrer dans la brèche ? L’Américaine a confirmé sa présence à Calgary, où elle pourrait enfin humer le parfum d’un premier grand titre, et n’exclut pas d’aller jusqu’à Vancouver. Mais, à vingt-et-un ans, son horizon semble moins dégagé que celui de Mao Asada, de cinq ans sa cadette. Trop jeune pour participer aux Jeux, la perle japonaise, dénuée de complexes, représente l’avenir d’une catégorie où la Russie se prépare à de longues années de sécheresse. JEAN-BAPTISTE RENET Un bide qui fait tache Pour la première fois depuis 1988 à Calgary, la France est bredouille. L’opération rachat commencera dans trois semaines, dès les Mondiaux de… Calgary. TURIN – de notre envoyé spécial AMATEURS DE COÏNCIDENCES, le parallèle ne vous aura pas échappé. Dix-huit ans que les patineurs français n’étaient pas rentrés fanny des Jeux. C’était à Calgary, Canada. Cinq éditions plus tard, l’histoire a bégayé à Turin. Et les déçus du Piémont se projettent déjà vers les Championnats du monde, programmés dans trois semaines à… Calgary, Canada (du 20 au 26 mars). Difficile de se replonger dans le bain si tôt, mais lorsque la déception est proportionnelle aux attentes suscitées il faut rebondir vite. Pour soi comme aux yeux des juges. Brian Joubert sait tout cela. Sixième à Turin comme aux Mondiaux de Moscou l’an passé, sa cote est à la baisse. L’échec de 2006 est pourtant différent. En Russie, le gamin s’était effondré dans un libre qu’il abordait en position idéale, en embuscade derrière le futur champion du monde, Stéphane Lambiel. Lors de ses deuxièmes Jeux, il a aussi commis plusieurs erreurs dans le libre mais après avoir déjà donné des signes de fébrilité dans un court qu’il termina quatrième. S’il a regretté sa stratégie à risques avec un libre techniquement très ambitieux, le champion d’Europe 2004 a surtout patiné loin de son meilleur niveau. Au départ plus hypothétique, le deuxième espoir de médaille que représentaient les danseurs DelobelSchoenfelder est finalement celui qui laisse le plus de regrets. Les Lyonnais, eux, ont fourni une performance optimale. Quatrièmes au final, mais deuxièmes du libre, ils ont traîné comme un boulet PAGE 18 leur septième place de l’imposée. Dans une discipline où les valeurs en place sont aussi peu mouvantes, il sera capital pour eux de se frayer un chemin vers le podium de Calgary. Histoire d’affirmer leur statut de « médaillables » au long de la prochaine olympiade. Dans le reste du clan bleu, personne ne peut se targuer d’un sans-faute. Le « doyen », Frédéric Dambier (19e), a évolué loin de son niveau. Après un honnête programme court, le couple Pla-Bonheur (14e) n’a pas tenu la distance du libre. Quant aux autres danseurs, Péchalat-Bourzat (19e), ils ont chuté deux fois. Triste bilan pour une nation repartie des Jeux de 2002 avec l’or de la danse sur glace. Les plus cruels rappelleront que, pour la première fois depuis 1980, aucune Française ne s’était qualifiée pour les Jeux. Y a des jours comme ça. – J.-B. R. LIGUE MAGNUS (24e journée). – SAMEDI : Angers - Grenoble, 0-5 (0-1, 0-2, 0-2) ; Amiens - Caen, 5-1 (2-0, 3-0, 0-1) ; Anglet - Rouen, 0-3 (0-1, 0-0, 0-2) ; Briançon - Épinal, 6-1 (3-0, 2-0, 1-1) ; Villard - Dijon, 3-4 (0-3, 3-0, 0-1) ; Mont-Blanc - Chamonix, 4-3 (2-0, 1-2, 1-1) ; Morzine - Gap, 4-3 a.p. (2-0, 0-0, 1-3, 1-0) . Classement : 1. Rouen (– 1 m.), 47 pts ; 2. Amiens, 36 ; 3. Grenoble (– 1 m.), 34 ; 4. Briançon et Dijon, 33 ; 6. Morzine (– 1 m.), 29 ; 7. Villard, 27 ; 8. Angers, 26 ; 9. Anglet, 25 ; 10. Épinal, 21 ; 11. Mont-Blanc, 22 ; 12. Caen, 18 ; 13. Chamonix, 13 ; 14. Gap (– 1 m.), 7. PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 4 mars, à 20 heures : Grenoble - Gap ; Dijon Anglet ; Caen - Villard. À 20 h 15 : Épinal - Angers. À 20 h 30 : Chamonix - Rouen ; Mont-Blanc - Briançon ; Morzine - Amiens. ANGERS - GRENOBLE : 0-5 (0-1 ; 0-2 ; 0-2) Arbitre : M. Hauchart. 1 040 spectateurs. Pénalités. – ANGERS : 12’ (6 × 2’) ; GRENOBLE : 13’ (4 × 2’ + 5’). Buts. – GRENOBLE : 9’28’’ Russel (Jonsson) ; 31’09’’ Russel (Bonnard) sup. num. ; 36’03’’ Amar (S. Bachelet) inf. num. ; 48’36’’ Mills (Draney) ; 57’50’’ Jonsson (Amar). AMIENS - CAEN : 5-1 (2-0 ; 3-0 ; 0-1) Arbitre : M. Bourreau. 2 856 spectateurs. Pénalités. – AMIENS : 16’ (8 × 2’) ; CAEN : 39’ (7 × 2’ + 5’ + 20’). Buts. – AMIENS : 2’37’’ Janik (Pazak, Mortas) sup. num. ; 6’55’’ Mortas (Bachet) ; 26’33’’ L. Sadoun (Bachet, Pulscak) ; 30’42’’ Marcos (Wiotte, Pulscak) ; 32’41’’ L. Sadoun (Gras, Mortas). CAEN : 59’33’’ Jelen (Devin, Maatta). ANGLET - ROUEN : 0-3 (0-1 ; 0-0 ; 0-2) Arbitre : M. Bocquet. 1 300 spectateurs environ. Pénalités. – ANGLET : 16’ (8 × 2’) ; ROUEN : 20’ (10 × 2’). Buts. – ROUEN : 11’45’’ Salminen (Bellemare, Sedlak) ; 49’49’’ Fortier (Salminen) inf. num. ; 59’32’’ Mallette (Fortier, Thinel). BRIANÇON - ÉPINAL : 6-1 (3-0 ; 2-0 ; 1-1) Arbitre : M. Mendlowictz. 1900 spectateurs. Pénalités. – BRIANÇON : 22’ (11 × 2’) ; EPINAL : 14’ (7 × 2’). Buts. – BRIANÇON 7’42’’ Mosnar (Jodoin, Filip) sup. num. ; 16’23’’ Millar (Filip, Mosnar) sup. num. ; 17’16’’ Dahlin (Orsolili, Kinnunen) ; 25’39’’ Filip (tir de pénalité) ; 26’39’’ M. Pérez (Millar) ; 52’01’’ Millar (Jodoin, Filip). ÉPINAL : 49’59’’ Plch (Ilic, Haapasaari). VILLARD - DIJON : 3-4 (0-3 ; 3-0 ; 0-1) Arbitre : M. F. Bachelet. 1 300 spectateurs environ. Pénalités. – VILLARD : 18’ (9 × 2’) ; DIJON : 13’ (4 × 2’ + 5’). Buts. – VILLARD : 30’19’’ Metro ; 31’56’’ Metro (Barin) ; 36’56’’ Barin (Dechaume, M. Rozenthal) sup. num ; DIJON: 10’39’’ Bochna (Guéguen, Rousselin) ; 15’47’’ Bochna (S. Dugas, Kristin) ; 17’34’’ Kristin (Guéguen, Hiadlovsky) ; 46’48’’ Amsellem (Tekel, Jeannette). MONT-BLANC - CHAMONIX : 4-3 (2-0 ; 1-2 ; 1-1) 1 693 spectateurs. Pénalités.– MONT-BLANC : 16’ (8 × 2’) ; CHAMONIX : 14 (7 × 2’) Buts. – MONTBLANC : 1’10’’ R. Carry (Lahtinen, Nicoud) ; 17’43’’ Sangiorgio (Berruex) ; 33’25’’ Subit (Hrehorcak) ; 59’12’’ Pouget (Hrehorcak). CHAMONIX : 21’01’’ Prokop (Charlet) ; 31’31’’ Lafrancesca (Lebey) inf. num. ; 58’20’’ Aimonetto sup. num. MORZINE - GAP : 4-3 a.p. (2-0 ; 0-0 ; 1-3 ; 1-0) Arbitre : M. Durand. 848 spectateurs. Pénalités. – MORZINE: 8’ (4 × 2’) ; GAP : 10’ (5 × 2’). Buts. – MORZINE : 3’34’’ Forsander (Immonen) sup. num. ; 14’06’’ Lindgren (Holm) ; 46’44’’ Halttunen (Ohlsson, Imonen) ; 63’04’’ Halttunen (Miettinen) ; GAP : 40’36’’ J. Dubois (Rambousek) ; 44’07’’ J. Dubois (Moussier, Rambousek) ; 46’03’’ Andersson (J. Dubois, Rambousek). LUNDI 27 FÉVRIER 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 4 oor, 5 arge argent, nt, 5 bronze Total To al : 14 Bleu Rouge Autriche triche ch « L’ÉQUIPE DE FRANCE féminine rentre des Jeux sans médaille… – Ce zéro médaille, c’est une de moins que notre objectif. Donc on n’a pas rempli notre objectif. Malgré la belle course de Carole (Montillet) en super-G (5e). Après ce qu’elle a vécu, c’est beau, c’est fort. Avec Marie Marchand-Arvieret Florine De Leymarie qui remplissent leur contrat, ce sont les trois satisfactions. Pour le reste, Laure Pequegnot n’a pas réussi à se libérer et Ingrid Jacquemod passe complètement à côté de ses Jeux et de sa saison. Elle s’est effondrée. Il lui fallait peut-être une saison comme celle-ci pour apprendre et comprendre des choses. L’hiver prochain, elle nous montrera de très belles choses. J’en suis persuadé. Quand on connaît le potentiel de ces filles, on peut être déçu bien sûr. Mais il ne faut pas non plus s’enterrer par rapport à cela. – Avez-vous des regrets dans le travail ou la préparation effectués ? – J’estime que le travail a été très bien fait. L’encadrement a été bon, je me maintiens. La preuve, Carole était prête. Ensuite, il y a des courses et des situations particulières. – Êtes-vous inquiet pour l’avenir de l’équipe de France féminine ? Jaune Bleu Jaune Répartition des trente médailles distribuées en ski alpin aux Jeux de Turin (sur les dix épreuves hommes et femmes). – Il y a quatre ans, nous avons monté un groupe juniors, avec pour base de travail la polyvalence, qui est en train de porter ses fruits. C’est le gros espoir du ski féminin pour les années à venir. Ce groupe-là doit rester pérenne et monter ensemble jusqu’au plus haut niveau pour venir pousser les filles qui sont là, Jacquemod, Marchand-Arvier, De Leymarie… – Avez-vous déjà débriefé avec l’encadrement ? – Non. On le fera lors de la tournée scandinave (début mars). – Y a-t-il des choses à changer ? – Il y en a toujours. Même quand ça marche, il faut apporter des corrections. Les athlètes et l’encadrement en ont besoin. Il faut soigner les entraîneurs avec beaucoup d’expérience sans oublier d’apporter du renouveau et de la jeunesse dans le fonctionnement. J’ai des idées. – Serez-vous encore là la saison prochaine ? – On verra. Les gens responsables, et notamment le président de la Fédération, décideront. Mon envie est d’aller jusqu’aux Jeux de Vancouver, en 2010. Je pense avoir encore des choses à apporter. Mais j’ai envie de continuer dans de bonnes conditions. Nous venons de vivre quatreans difficiles avec des turbulences à la Fédération. Or il faut avoir une vision sur l’olympiade et non plus à l’année. » – B. L. Noir Noir de notre envoyé spécial 2, 0, 0 Total otal al : 2 BENOÎT LALLEMENT « On est mieux » La fragilité de Kostelic Que dire ainsi de Miller ? En cinq départs, l’inconstant de Franconia n’est arrivé que deux fois en bas. Et ses 5e et 6e places en descente et géant ne relèvent pas un bilan des plus creux. Autant ses sorties nocturnes, ses frasques et son anticonformisme se révèlent plaisants quand il brille, impressionne ou stupéfie sur les skis, sans rivale qui reproduit finalement sa domination hivernale et pose sa grosse patte sur quatorze des trente médailles distribuées. Si riche Autriche… ÉQUIPES DE FRANCE La France, elle, était promise à de tels tourments par quelques esprits chagrins et une saison plus en creux qu’en hauts. Or, si malgré la bravoure et le mérite de Carole Montillet les dames de l’Hexagone n’ont pas réussi à éviter un raté à méditer (comme en 1988 et 1994), les Bleus peuvent être fiers de leurs Jeux. Grâce aux hommes, donc. Grâce au talent d’argent de Joël Chenal en géant et la stature d’or d’Antoine Dénériaz qui, huit ans après Jean-Luc Crétier, offre à la France le titre suprême, celui de la descente. Deux médailles, c’est moins bien que les quatre de 2002, mais c’est dans la bonne moyenne de ces trente dernières années. Et si cela ne doit pas cacher les maux qui musèlent le ski tricolore, notamment les soucis de relève, ce bilan doit éviter que le printemps ne se résume à des règlements de compte dont le milieu s’est trop souvent fait une spécialité. Le ski français mérite en effet mieux que cela. Les Bleus ne sont pas les seuls à s’être montrés plus discrets qu’en 2002 à Salt Lake. Janica Kostelic, étoile à quatre branches de l’Utah (trois ors et un argent), rêvait ainsi d’une quinzaine multi-titres. Si celui du combiné, qui permet à la Croate d’accompagner Aamodt (impérial en super-G) au firmament olympique avec un quatrième or, Miller : deux arrivées, pour cinq départs des cinq à finalement tenir ses promesses et qui en fait presque oublier un Maier seulement d’argent (super-G) et de bronze (géant). Raich et Dorfmeister, porte-drapeaux d’une Autriche 19 Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune Rouge Rouge Bleu Rouge Bleu Jaune Bleu Jaune PAGE 19 Noir Noir LUNDI 27 FÉVRIER 2006 20 Bleu Rouge Noir Jaune ATHLÉTISME CHAMPIONNATS DE FRANCE (salle) Arron remet les gaz CHRISTINE ARRON, auteur de trois départs impeccables et d’un chrono de niveau mondial sur 60 m, a confirmé sa montée en puissance. « J’étais dans un bon jour » À moins de quinze jours des Mondiaux, la Guadeloupéenne a amélioré de deux centièmes son record de France du 60 m en salle (7’’06). CLERMONT-FERRAND – de notre envoyé spécial « GUY ONTANON doit être content », lance-t-elle au micro du speaker. Christine Arron vient de retrancher deux centièmes à son record de France du 60 m en salle : 7’’06 (*) contre 7’’08, le 21 février 2004, sur cette même piste d’Aubière, lors des Championnats de France, déjà. Si la Guadeloupéenne adresse aussitôt un clin d’œil à son entraîneur, assis en haut de la tribune, c’est tout simplement parce que Guy Ontanon avait programmé ce record, à un centième près. Il avait prédit une victoire en 7’’07. Arron dégageait une telle puissance ces derniers jours à l’entraînement et en compétition qu’il suffisait d’une étincelle au départ, son talon d’Achille jusquelà, pour la propulser sous les 7’’08. Hier après-midi, à Clermont-Ferrand, la double médaillée de bronze aux Mondiaux 2005 (100-200 m) a réglé sa mise en action avec la minutie d’un horloger suisse. Ses temps de réaction ont été excellents pour une athlète réputée mauvaise partante : 0’’155 en série (1re en 7’’16), 0’’158 en demi-finale (1re en 7’’12) et 0’’147 en finale. Lors du meeting de Birmingham, il y a une semaine, elle n’avait réalisé que le septième temps de réaction des huit finalistes. Et quel temps pourri : 0’’204 ! Malgré ce handicap, elle s’était imposée en 7’’16. « Elle apprend à réagir plus vite à l’entraînement, avouait hier soir Ontanon. On a fait un énorme boulot sur le départ ces dernières Trente-deux ans, née le 13 septembre 1973 aux Abymes (Guadeloupe). 1,77 m ; 64 kg. Entraîneur : Guy Ontanon. JO : 3e (4 × 100 m, 2004) ; 4 e (4 × 100 m, 2000) ; demi-finales (100 m, 2000 ; 100 m et 200 m, 2004). CM : 1re (4 × 100 m, 2003) ; 2e (4 × 100 m, 1999) ; 3e (100 m et 200 m, 2005 ; 4 × 100 m, 1997) ; 4e (100 m, 1997) ; 6e (100 m, 1999 et 2003). CE : 1re (100 m et 4 × 100 m, 1998). CM indoor : 7e (60 m, 2004). CE indoor : séries (60 m, 2005). Records. – 60 m : 7’’06 (RF, 2006). 100 m : 10’’73 (RE, 1998). 200 m : 22’’26 (1999). 200 m indoor : 22’’69 (2005). semaines. Vous avez vu comme elle a bien enchaîné. C’est cet enchaînement qu’il faut désormais stabiliser. » Car entre les 20 mètres et l’arrivée, Arron est évidemment dans son élément. Elle est l’une des rares sprinteuses à pouvoir encore accélérer au-delà des 50 mètres, dans une zone où la plupart des athlètes cherchent tant bien que mal à maintenir leur vitesse. Grâce à ce nouveau record national, la « Reine Christine » est remontée à la troisième place du bilan mondial 2006, derrière la Russe Maria Bolikova et la Jamaïquaine Veronica Campbell, créditées de 7’’04. Autant dire qu’elle abordera les Mondiaux de Moscou (10-12 mars) avec des ambitions de médaille. La performance de l’Antillaise a totalement éclipsé l’étonnant concours de poids, où Gaétan Bucki a enlevé le titre avec un jet à 19,70 m. Il est ainsi devenu le deuxième meilleur lanceur français de tous les temps en salle derrière le légendaire Yves Brouzet (19,88 m en 1972). Raquil distancé Barber mieux qu’Arron MELISA BARBER a remporté, hier à Boston, les Sélections américaines pour les Mondiaux indoor (10-12 mars à Moscou) en 7’’06, soit le même chrono que le record de France de Christine Arron. Néanmoins, l’élève de Trevor Graham avait fait un centième de mieux en demi-finales (7’’05). Déception en revanche pour Torri Edwards, de retour après quinze mois de suspension, qui a échoué à se qualifier pour Moscou pour un centième face à la championne du monde du 100 m Lauryn Williams (7’’12 contre 7’’11). Le rêve du jeune Johnie Drake, qui avait débarqué à Boston avec la meil- leure perf de l’hiver sur 60 m (6’’53), a lui aussi fait long feu hier. Seulement 6e de la finale dans un très convenable chrono (6’’59), Drake s’est fait voler la vedette par Leonard Scott, l’élève de John Smith vainqueur en 6’’52, nouvelle marque hivernale de référence. Dans sa foulée, c’est Terrence Trammell qui s’est accaparé en 6’’53 le précieux deuxième sésame américain pour Moscou. Une performance exceptionnelle pour le hurdleur, déjà lauréat du 60 m haies en 7’’46 seulement dix-huit minutes plus tôt ! Il tentera donc un nouveau doublé plat-obstacle en Russie. – C. V. RÉSULTATS HOMMES. 60 m : 1. Scott, 6’’52 ; 2. Trammell, 6’’53 ; 3. Smoots, 6’’55 ; 4. Brunson, 6’’56 ; 5. Gay, 6’’56 ; 6. Drake, 6’’59. Demi-finales. I : 1. Norman, 6’’55 ;… 5. Crawford, 6’’62 (él.). II : 1. Brunson, 6’’55. 400 m Finale A : 1. Merritt, 46’’16 ; 2. Spearmon, 46’’67. Finale B : 1. M. Campbell, 46’’16 ; 2. T. Washington, 46’’18. 800 m : 1. Robinson, 1’46’’98 ; 2. Krummenacker, 1’47’’25.1500 m : 1. Lukezic, 3’41’’84.3000 m : 1. Goucher, 7’49’’78.60 m haies : 1. Trammell, 7’’46 ; 2. Arnold, 7’’51 ; 3. A. Moore, 7’’52 ; 4. J. Brown, 7’’54 ; 5. Payne, 7’’54 ; 6. Bramlett, 7’’58.Longueur : 1. B. Johnson, 7,95 m.Poids : 1. Hoffa, 21,61 m ; 2. Cantwell, 21,10 m ; 3. Godina, 20,50 m ; 4. Nelson, 20,30 m. FEMMES. 60 m : 1. M. Barber, 7’’06 ; 2. L. Williams, 7’’11 ; 3. T. Edwards, 7’’12.Demi-finales. I : 1. M. Barber, 7’’05. II : 1. T. Edwards, 7’’10. 400 m : 1. S. Richards, 51’’28. 800 m : 1. Schmidt, 2’01’’93. 1500 m : 1. Clement, 4’08’’13. 60 m haies : 1. Carruthers, 7’’93 ; 2. Cherry, 7’’95 ; 3. L. Jones, 7’’99. 4. Adams, 7’’99. Forfait : Hayes. Hauteur : 1. Howard, 1,95 m. Perche : 1. Suttle, 4,55 m ; 2. Schwartz, 4,55 m ; 3. Stuczynski, 4,50 m . Longueur : 1. MacKinney, 6,62 m ; 2. Madison, 6,59 m. Tous Américains. RIDDICK ACCUSÉ D’ESCROQUERIE BANCAIRE. – Interpellé dans l’Arkansas le 10 février, Steve Riddick, le coach de Marion Jones et Tim Montgomery, a été libéré sous caution. L’ancien champion olympique (du 4 × 100 m en 1976) est impliqué dans une vaste affaire d’escroquerie bancaire. Entre avril et mai 2005, il aurait bénéficié de deux chèques dont le montant et l’ordre avaient été changés en faveur de sa société « Sports Training » pour un total de 825 000 dollars (693 500 euros). Dans l’attente du procès, le tribunal ne lui interdisant pas la sortie du territoire américain, Riddick peut continuer à entraîner. RÉSULTATS MEETING DE GAND (BEL, salle, 26 février). – HOMMES. 60 m : 1. Findley (GBR), 6’’62. 400 m : 1. Santa (RDO), 46’’83. 800 m : 1. Sultan (QAT), 1’47’’95. 3 000 m : 1. Kaouch (MAR), 7’44’’22. Perche : 1. Averbukh (ISR), 5,81 m. Triple saut : 1. Oprea (ROU), 17,42 m. FEMMES. 60 m : 1. Gevaert (BEL), 7’’14 ; 2. Mballa Eloundou (CAM), 7’’27. 800 m : 1. Cherkasova (RUS), 2’0’’75 ; 2. Mutola (MOZ), 2’0’’81. 3 000 m : 1. Alaoui Selsouli (MAR), 8’41’’67.Hauteur : 1. Vlasic (CRO), 2 m ; 2. Styopina (UKR), 1,96 m ; 3. Hellebaut (BEL), 1,96 m. CHAMPIONNATS D’ALLEMAGNE (Karlsruhe, salle, 25-26 février). – HOMMES. 60 m : 1. Ostwald, 6’’63. 200 m : 1. Unger, 20’’79. 400 m : 1. Faller, 46’’53. 800 m : 1. Herms, 1’48’’34. 60 m haies : 1. Blaschek, 7’’64. Perche : 1. Lobinger, 5,80 m ; 2. Schulze, 5,75 m ; 3. Otto, 5,75 m. Poids : 1. Bartels, 21,43 m. FEMMES. 60 m : 1. Wagner, 7’’30. 200 m : 1. Rockmeier, 23’’37. 400 m : 1. Hoffmann, 52’’15. 60 m haies : 1. Bolm, 7’’94. Perche : 1. Strutz, 4,45 m. Poids : 1. Lammert, 19,25 m. CLERMONT-FERRAND. – Grâce à un excellent départ, Christine Arron (au centre) a remporté la finale du 60 m en 7’’06, améliorant de deux centièmes son propre record de France. (Photo Stéphane Mantey) « les trois petits jeunots », comme les appelle Franck Chevallier. Dans le sillage de l’intouchable Mauricien Eric Milazar (1er en 46’’28), Brice Panel (22 ans, 2e en 46’’70), sacré champion de France, Fadil Bellaabouss (19 ans, 3e en 47’’11) et Teddy Venel (20 ans, 4e en 47’’38) ont battu un Raquil très « diesel » (5e en 47’’39). « Je regrette de coincer sur la fin, mais je manque d’entraînement spécifique », commentait sobrement le médaillé de bronze des Mondiaux 2003. Accep- 19,54 m, j’ai eu une réaction d’orgueil. » Il a donc manqué 35 centimètres à Bucki pour rejoindre Moscou. Mais il aurait pu en manquer un seul au lauréat de la hauteur, Mustapha Raifak, si le DTN, Franck Chevallier, n’avait pas fait monter la barre à 2,28 m, soit les minima pour les Mondiaux, alors que le licencié du CA Montreuil était parti pour tenter 2,27 m. Vainqueur de la longueur grâce à un sixième bond à 8,23 m, Salim Sdiri a flirté avec son record de France (8,27 m). Dans le bac à sable, un fossé s’est creusé entre lui et ses adversaires, puisque Jean Kamanda-Mbuyi a terminé 2e avec 7,65 m. « Je n’étais pas venu ici pour plaisanter, même si je savais que j’allais lutter contre moi-même », déclarait-il. Son premier saut, mordu, valait d’ailleurs plus de 8,30 m. Enfin, le 400 m hommes a tenu toutes ses promesses. Déjà largué dans les compétitions internationales, Marc Raquil a été distancé à domicile par la nouvelle génération, CYCLISME KUURNE-BRUXELLES-KUURNE tera-t-il de participer au 4 × 400 m des Mondiaux indoor avec les trois « jeunots » ? En quittant Clermont, Raquil ne semblait pas très chaud. « Mais c’est Marc, il marche à l’affectif. Je suis persuadé qu’il viendra », affirmait Chevallier. Le DTN doit donner cet après-midi la liste des athlètes sélectionnés pour Moscou. PHILIPPE LYONNET (*) Au passage, Christine Arron a également établi un nouveau record de France du 50 m (6’’11). CHAMPIONNAT DU MONDE DE MATCH PLAY Troisième hier d’une course remportée par son prometteur coéquipier Nick Nuyens, le champion du monde a toutefois semblé au-dessus du lot. de notre envoyé spécial TOM BOONEN a levé les bras, hier à l’arrivée de Kuurne-BruxellesKuurne. Certes, il franchissait la ligne en troisième position seulement, et en roue libre, mais il avait en quelque sorte gagné par procuration, alors que Nick Nuyens, son partenaire chez Quick Step, était sorti du groupe de tête à quatre kilomètres de l’arrivée pour aller cueillir la victoire, légèrement détaché. Cela commence à lui faire un beau palmarès à ce Nuyens, vingt-cinq ans, révélé par son Paris-Bruxelles victorieux en 2004 et lauréat du Het Volk, l’an dernier. Patrick Lefévère l’a d’ailleurs surnommé le « sniper », pour son habileté à viser juste. « C’est l’avantage d’être dans une équipe comme celle-là, convenait le vainqueur du jour. Je sais saisir ma chance dans ce genre de circonstances. Je ne suis pas à la hauteur de Tom (Boonen) ou de Bettini, je suis plutôt un leader de l’ombre. Mais je sens que j’arrive aux portes du top mondial… » « S’il reste les pieds sur terre et que la demande des autres équipes sur le marché ne le rend pas fou, il peut se faire un très beau palmarès chez nous », ajoutait Lefévère, dont la philosophie reste fondée sur la force collective de son équipe, quand bien même il possède en Boonen un leader d’exception. Personnellement, le champion du monde n’a gagné aucune des deux semi-classiques à l’occasion de ce week-end d’ouverture en Belgique. Il était légèrement frustré samedi à l’issue du Volk (13e). « C’était une course de merde, a-t-il trouvé. Il y a eu un tempo élevé toute la journée mais il n’y a jamais vraiment eu de course. » Ce qui ne l’a pas empêché de rendre hommage à la qualité du vainqueur, le wallon de La Française des Jeux, Philippe Gilbert. Toujours à l’attaque Il n’empêche que Boonen était déjà apparu au-dessus du lot. C’est presque sans donner un coup de pédale qu’il s’était démarqué (avec Van Bon) dans le Molenberg, dernier mont situé à 64 kilomètres de l’arrivée. Sa facilité, les mains en haut du guidon et petit braquet, était telle que l’on crut qu’il avait les moyens de s’élancer alors dans un raid « à la Merckx », mais c’était trop loin, trop compliqué, et cette folie ne lui vint pas à l’esprit. Il reporta donc son action essentielle un peu plus loin, sur les pavés de Köningstraat, mais sa malchance fut de retomber alors sur un groupe d’attaquants en déconfiture, ce qui l’empêcha de donner la pleine mesure de son action. Mais peu importe. « Ce qui compte, dit-il, c’est de bien travailler pour les semaines à venir », alors que Milan-San Remo, qu’il abordera via Paris-Nice (5-12 mars), puis le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, constituent ses objectifs majeurs. « Le public aime BACKSTEDT À L’ARRÊT. – Victime d’une chute il y a trois semaines lors de la première épreuve du Challenge de Majorque, Magnus Backstedt (Liquigas) n’a pas pu, comme il l’avait prévu, reprendre la compétition samedi au Het Volk. Le Suédois, qui souffre d’une lésion aux ligaments du genou, espère désormais être opérationnel pour Tirreno-Adriatico (8-14 mars) afin de préparer au mieux Paris-Roubaix (9 avril), le grand objectif de sa saison depuis sa victoire sur les pavés en 2004. COOKE TRÈS CLASSIQUES. – Nouveau maillot, nouveaux objectifs : passé cet hiver de la Française des Jeux à l’équipe continentale pro Unibet.com, Baden Cooke a changé son fusil d’épaule. À vingt-sept ans, le lauréat du GP d’Ouverture et maillot vert du Tour 2003 (pour lequel son équipe n’est pas qualifiée d’office) a décidé de mettre l’accent sur les classiques, sponsor belge oblige. « Je vais tout donner pour ces courses-là cette saison », a annoncé l’Australien, qui a terminé hier dans le peloton de Kuurne-Bruxelles-Kuurne (37e). ASTARLOA OPÉRATIONNEL. – Igor Astarloa (Barloworld) a débuté sa saison samedi en Suisse au GP de Chiasso (8e). Initialement prévue au Trophée Laigueglia, la rentrée du champion du monde 2003 avait dû être différée, l’Espagnol souffrant du pouce, séquelle voir un champion du monde qui ne calcule pas. Il aurait pu dire à l’équipe de lui préparer le sprint, mais il a préféré continuer à attaquer », remarquait hier Patrick Lefévère. En effet, Boonen fut de tous les coups importants dans KuurneBruxelles-Kuurne et c’est bien sûr lui qui fut à l’origine de la cassure décisive, à 25 kilomètres du but. Auparavant, le jeune Antillais Rony Martias avait eu le privilège de voir revenir sur lui le maillot arc-en-ciel, alors qu’il s’était lancé hardi en contreattaque (avec Augé) à 40 bornes de l’arrivée. « Ça fait une drôle d’impression. J’ai vu Boonen qui arrivait et je me suis dit que ça irait au bout. Il nous disait que derrière les Davitamon étaient énervés et qu’il fallait rouler à bloc. Deux ou trois fois, j’ai pris un relais juste derrière lui, je ne faisais pas trop attention au compteur mais je sais que ça allait vite », rapportait le coureur de Bouygues Telecom alors qu’une nouvelle fois son coéquipier, Franck Renier, 8e samedi du Volk, était le premier Français (13e). Quant à Boonen, il ne s’est pas arrêté au résultat et s’est borné à constater qu’il marche fort. « J’étais très bien hier, très bien aujourd’hui. Je pouvais gagner, mais je suis content que ce soit Nick. » Là-dessus, il est reparti pour son domicile, à Monaco, afin de répéter cette semaine la Cipressa et le Poggio à l’entraînement. PHILIPPE BOUVET de sa double fracture du bras et du poignet droits suite à une chute à la Classic Haribo l’an dernier. BELOKI VEUT RETROUVER SON NIVEAU. – Gravement blessé lors du Tour 2003 (fractures au fémur, poignet et coude droits), Joseba Beloki (Liberty Seguros) veut, à trente-deux ans, retrouver le niveau qui était le sien avant l’accident (2e du Tour en 2002, 3e en 2000 et 2001). « Mais je suis conscient qu’il y a encore beaucoup de choses à améliorer, a déclaré le Basque. En 2005, après un début de saison un peu difficile, tout a basculé à la fin du Tour et j’ai disputé la Vuelta avec de bonnes sensations (40e). » Beloki qui, lors du stage de son équipe en début d’année, partageait la chambre d’Alexandre Vinokourov, devrait débuter sa saison au Tour du Pays Basque, début avril. « Ma course de prédilection reste le Tour mais je ne rêve pas du podium, c’est trop. En revanche, j’aimerais gagner une étape. » CONTRAT ROMPU POUR SANDERSON. – Nicholas Sanderson, le néo-professionnel de Davitamon-Lotto, a dû se résoudre à rompre son contrat en raison de problèmes médicaux. Annoncé comme très prometteur – il fut médaillé de bronze des Championnats du monde juniors à Zolder en 2002 –, l’Australien, vingt et un ans, souffre d’une forme d’épilepsie. PAGE 20 HERVÉ GARCIA GOLF Boonen par procuration KUURNE – (BEL) « VOUS ATTENDIEZ-VOUS à ce record de France ? – Guy (Ontanon, son entraîneur) doit être content : depuis le temps qu’il me disait que je devais battre mes 7’’08… Mais je n’avais pas de pression, j’attendais la bonne occasion. Cependant, compte tenu de mon état physique cette semaine, je n’étais pas sûre qu’aujourd’hui soit le bon jour. J’avais peur de manquer de pêche. – Pourquoi ? – Après Birmingham (1re en 7’’16) samedi dernier, j’ai eu un coup de barre, j’étais très fatiguée. Le soir de ma course, je ne me sentais pas bien. J’avais dû attraper un coup de froid. Mon entraînement s’en est ressenti. Mardi et mercredi, mes séances ont été tronquées. Je n’ai pu refaire une bonne séance que jeudi. – Comment expliquez-vous votre réussite ici ? – J’ai enchaîné trois bons départs. Sur un 60 m, c’est essentiel. La suite, je l’ai dans les jambes, je sais faire. – Lors de vos trois courses, vos temps de réaction (155, 158 puis 147 millièmes en finale) ont été bien meilleurs qu’à Birmingham (204). – J’étais dans un bon jour au niveau de l’explosivité. Mais c’est un phénomène que l’on peut connaître aussi à l’entraînement. Dans un jour sans, si j’ai des séries de départs à faire et qu’après les deux premiers, ça ne répond pas, je sais que ça ne répondra pas lors des suivants. – En Angleterre, vous aviez été frustrée de ne courir qu’une finale directe. Aujourd’hui, trois courses en deux heures, était-ce le bon timing ? – Complètement. Et ces Championnats m’ont mise dans la configuration des Mondiaux, où j’aurai aussi à enchaîner trois courses dans la même journée (le 10 mars, les séries du 60 m auront lieu à 12 heures, les demies à 16 heures et la finale à 19 h 20). – Était-ce important de marquer votre territoire avant Moscou ? – (Un grand sourire.) Bien sûr. Veronica Campbell avait fait 7’’04. Les Américaines Me-Lisa Barber et Lauryn Williams avaient couru en 7’’09 et 7’’13. Et puis, il y avait les Russes… Je suis étonnée de les voir capables de faire des temps canon un jour (7’’04 pour Bolikova et 7’’08 pour Tabakova) et quinze jours ou trois semaines plus tard de les voir en 7’’20 aux Championnats de Russie. J’ai du mal à m’expliquer cette irrégularité. – À l’inverse, depuis votre rentrée à Mondeville le 28 janvier (7’’20), vous êtes descendue progressivement (7’’17 à Eaubonne, puis 7’’16 à Birmingham) jusqu’à votre record aujourd’hui. Pensez-vous aller pl us vi t e da ns le s deux semaines qui viennent ? – J’espère surtout renouveler des courses comme aujourd’hui dès la semaine prochaine à Liévin (meeting le 3 mars et Coupe d’Europe, le 5). Lors du meeting, je doublerai avec le 200 m. Par plaisir, car j’aime bien cette piste, mais aussi parce que ce sera l’occasion d’évaluer mon travail hivernal sur des fractions plus longues. » CLASSEMENT KUURNE-BRUXELLES-KUURNE (1.HC [BEL], 26 février). – 1. Nuyens (BEL, Quickstep), les 190 km en 4 h 37’32’’ (moy. : 41,509 km/h) ; 2. Hoste (BEL, Discovery Channel), à 6’’ ; 3. Boonen (BEL, Qsi), à 8’’ ; 4. Eeckhout (BEL, Chocolat Jacques) ; 5. Pronk (HOL, Unibet.com) ; 6. Steegmans (BEL, Davitamon-Lotto) ; 7. Coenen (BEL, Uni) ; 8. Van den Broeck (BEL, Dsc), t.m.t. ; 9. Van Impe (BEL, Qsi), à 10’’ ; 10. Zanotti (ITA, Uni), à 19’’… 13. Renier (Bouygues Telecom) ; 14. Canouet (Agritubel) ; 19. Guesdon (Française des Jeux) ; 20. Engoulvent (Crédit Agricole), t.m.t. – 101 classés. RÉSULTATS TOUR DE CALIFORNIE (2.1 [USA], 19-26 février). – 6e étape, Santa BarbaraThousand Oaks : 1. Pollack (ALL, T-Mobile), les 144 km en 3 h 26’39’’ ; 2. Ricco (ITA, Saunier Duval) ; 3. Rodriguez (USA, Davitamon-Lotto) ; et tout le peloton dans le même temps dont : 39. Landis (USA, Phonak). – 99 classés. Classement général : 1. Landis (USA, Phonak), en 19 h 56’19’’ ; 2. Zabriskie (USA, CSC), à 29’’ ; 3. Julich (USA, CSC), à 34’’ ; 4. Hincapie (USA, Discovery Channel), à 45’’ ; 5. O’Neill (AUS, Health Net), à 1’8’’ ;… 11. Vogondy (Crédit Agricole), à 2’14’’ ; 16. Pauriol (CA), à 2’52’’. AUJOURD’HUI 7e et dernière étape : critérium à Redondo Beach (123 km). GRAND PRIX DE LUGANO (1.1 [SUI], 26 février). – 1. Bettini (ITA, QuickStep), les 174,3 km en 4 h 18’31’’ ; 2. Kirchen (LUX, T-Mobile), à 52’’ ; 3. Kuschinsky (BLR, Ceramica Flaminia) ; 4. Rebellin (ITA, Gerolsteiner) ; 5. Fofonov (KAZ, Crédit Agricole) ; 6. Tonti (ITA, Acqua & Sapone) ; 7. Pietropolli (ITA, Tenax) ; 8. Sy. Chavanel (Cofidis) ; 9. Mazzanti (ITA, Panaria) ; 10. Moletta (ITA, Gst), t.m.t. CLASICA DE ALMERIA (1.1 [ESP], 26 février). – 1. F. Perez (ESP, Caisse d’Épargne-Îles Baléares), les 173 km en 4 h 16’41’’ ; 2. R. Serrano (ESP, Kaiku), à 7’’ ; 3. A. Garcia-Quesada (ESP, Andalucia), m.t. ; 4. A. Davis (AUS, Liberty Seguros), à 19’’ ; 5. Ventoso (ESP, Saunier Duval), m.t. ;... 7. Valverde (ESP, Ibc), à 20’’ ; 8. Cunego (ITA, Lampre), m.t. ; 34. Rasmussen (DAN, Rabobank), à 3’16’’ ; 61. Gabriel (Unibet.com), à 10’14’’. COUPE DU MONDE FEMMES (1re manche, Geelong [AUS], 26 février). – 1. Teutenberg (ALL), les 199,2 km en 3 h 8’51’’ ; 2. Oki (JPN) ; 3. Bates (AUS) ;… 23. Touffet ; 28. Pitel, t.m.t. ; 68. Le Floch, à 1’4’’. Prochaine manche : Wellington (NZL), le 5 mars. Ogilvy le contestataire CARLSBAD – (USA) de notre envoyé spécial GEOFF OGILVY, QUALIFIÉ pour la finale des derniers Championnats du monde de match-play disputés à La Costa, n’a pas seulement eu un sacré cran tout au long de la semaine. Il a aussi la langue bien pendue. À vingt-huit ans, le 53e mondial n’a pas hésité à expliquer ce qu’il pensait de la compétition. « Pas que du bien, j’en ai peur. La formule est formidable et j’aime le match-play, mais il me semble que, comme son nom l’indique, la WGC (World Golf Championship, réunion de toutes les associations professionnelles mondiales qui co-organisent quatre épreuves par an) était supposée promouvoir le golf un peu partout dans le monde en regroupant les meilleurs mondiaux, à la manière des Masters Series en tennis. » Faisant ainsi allusion à la volonté d’American Express, sponsor de l’un des deux tournois individuels WGC, de rompre avec l’alternance de son organisation entre l’Europe et les ÉtatsUnis, le jeune Australien est allé plus loin en regrettant le caractère élitiste de ces tournois sur invitations réservés aux meilleurs mondiaux. « Quand on fait partie de la bulle des cinquante meilleurs mondiaux, tout va bien, mais LE PIED DE NEZ DE WIE. – En terminant à la troisième place du tournoi de Kapoleï (Hawaii), Michelle Wie n’a pas seulement empoché le premier chèque de sa carrière en compétition – elle avait été disqualifiée lors de son premier tournoi pro, en octobre – mais a aussi fait un joli pied de nez à certaines de ses rivales agacées par son irruption à la troisième place du premier classement mondial féminin jamais mis au point, derrière Annika Sörenstam et Paula Creamer. Basé sur les performances des deux dernières années, le classement prend en compte toutes les joueuses pros ou amateurs ayant disputé plus de quinze tournois durant cette période (contre 40 pour les regardez les efforts que doivent faire les joueurs engagés à Tucson pour gagner autant d’argent qu’un perdant du premier tour à La Costa. Stephen Ames (sévèrement battu par Tiger Woods) a joué dix trous ici et il a gagné autant d’argent qu’un type qui en a bien joué 72 à Tucson. » Mais il n’y a pas que les 7,5 millions de dollars (1,3 au vainqueur) distribués aux 64 privilégiés engagés ici. De même que l’argent va à l’argent, les points du classement mondial (et donc de la Ryder Cup) vont aux meilleurs mondiaux. Le tournoi, qui réunissait quatorze des quinze premiers (seul Sergio Garcia était absent), distribue en effet 75 points au vainqueur contre 24 pour une victoire d’un tournoi régulier du Tour européen et 100 points à un Majeur. Autant dire que si David Howell et Padraig Harrington ont raté une belle occasion d’asseoir leur position dans l’équipe de Ryder Cup européenne, le vainqueur (la finale se disputait la nuit dernière) s’offrira une place de première classe dans l’ascenseur du succès. PIERRE-MICHEL BONNOT Demi-finales : Ogilvy (AUS) b. Lehman (USA), 4 et 3 ; Love (USA) b. Johnson (USA), 4 et 2. hommes). Michelle Wie n’a jamais remporté de tournoi professionnel mais l’Américaine a terminé trois fois dans le top 4 des six tournois du Grand Chelem qu’elle a disputés. DES REGRETS POUR BOURDY. – Leader du circuit sud-africain après son succès à Johannesburg, il y a deux semaines, Grégory Bourdy a laissé échapper la victoire au profit du Sud-Africain Charl Schwartzel, vainqueur ce week-end de la dernière étape disputée au Pretoria Country Club. Seulement 45e (avec un seul tour en dessous du par), Bourdy termine finalement à la deuxième place du Sunshine Tour et voit donc lui échapper la wild-card pour le British Open promise au vainqueur du circuit. RÉSULTATS OPEN DE TUCSON (Arizona, circuit américain hommes, 3 000 000 $, 23-26 février). Troisième tour (par 216) : 1. Waldorf, 197 (66 + 66 + 65) ; 2. Watson, 199 (67 + 67 + 65) ; 3. Wilson, 200 (64 + 69 + 67) ; 4. Slocum, 201 (67 + 69 + 65), etc. Tous américains sauf mention OPEN DE PRETORIA (Sunshine Tour, circuit sud-africain hommes, 23-26 février). Classement final (par 284) : 1. Schwartzel (AFS), 270 (68 + 70 + 65 + 67) ; 2. Fichardt (AFS), 274 (69 + 67 + 70 + 68) ; 3. Aiken (AFS), 278 (71 + 70 + 70 + 67) ; ... 45. Bourdy, 294 (70 + 76 + 74 + 74). OPEN DE KAPOLEI (Hawaii, circuit américain femmes, 1 100 000 $, 23-26 février). Classement final (par 216) : 1. Lee Meena (CDS), 202 (69 + 68 + 65) vainqueur au 3e trou de playoff ; 2. Lee Seon-hwa (CDS), 202 (65 + 66 + 71) ; 3. Wie, 203 (67 + 70 + 66), etc. Toutes américaines sauf mention. LUNDI 27 FÉVRIER 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge CHAMPIONNATS DES ÉTATS-UNIS (salle) de notre envoyé spécial Bleu RÉSULTATS HOMMES. 400 m : 1. Milazar (MAE), 46’’28 ; 2. Panel, 46’’70 (champion de France) ; 3. Bellaabouss, 47’’11 ; 4. Venel, 47’’38 ; 5. Raquil, 47’’39. 800 m : 1. Martiak, 1’49’’79 ; 2. Maquin, 1’50’’16 ; 3. Hautcœur, 1’50’’25. 3 000 m : 1. Le Dauphin, 8’4’’84 ; 2. Zioini, 8’6’’40 ; 3. Benhari, 8’7’’41. 60 m haies : 1. Lavanne, 7’’80 ; 2. Fenes, 7’’85 ; 3. Martin, 7’’88. Hauteur : 1. Raifak, 2,28 m ; 2. Paris, 2,23 m ; 3. Gabella, 2,17 m. Concours de Raifak : 2,10 m, 2,17 m et 2,20 m au 1er essai ; 2,23 m au 3e ; 2,25 m au 1er ; 2,28 m au 3e ; 3 échecs à 2,31 m. Longueur : 1. Sdiri, 8,23 m ; 2. Kamanda-Mbuyi (RDC), 7,65 m ; 3. Domenech, 7,58 m. Concours de Sdiri : 0 ; 8,03 m ; 0 ; 0 ; 6,15 m ; 8,23 m. Poids : 1. Bucki, 19,70 m ; 2. Niaré, 19,54 m ; 3. Quentel, 17,73 m. Concours de Bucki : 19,20 m ; 19,70 m ; 19,36 m ; 19,12 m ; 19,09 m ; 0. 5 000 m marche : 1. Langlois, 20’20’’16 ; 2. Biche, 20’56’’46 ; 3. Delaunay, 21’13’’84. FEMMES. 60 m : 1. Arron, 7’’06 (record de France ; ancien rec. : 7’’08 par elle-même le 21 février 2004 à Clermont-Ferrand) ; 2. Atangana (CAM), 7’’29 ; 3. Beret-Martinel, 7’’34 ; 4. Dia, 7’’47 ; 5. Jacques-Sébastien, 7’’49. En demi-finales : Arron, 7’’12 ; Atangana, 7’’19 ; Beret-Martinel, 7’’33 ; Jacques-Sébastien, 7’’38 ; Dia, 7’’42. En séries : Arron, 7’’16. 400 m : 1. Thiam (SEN), 52’’99 ; 2. Kassambara (championne de France), 54’’14 ; 3. Thiébaud-Kangni (TOG), 54’’44. 800 m : 1. Valdonado, 2’4’’37 ; 2. Grousselle, 2’4’’91 ; 3. Tavares, 2’9’’31. 1 500 m : 1. Martins, 4’26’’28 ; 2. Leheutre, 4’28’’31 ; 3. Guéret-Laferté, 4’28’’64. Perche : 1. Boslak, 4,30 m ; 2. Ribeiro-Tavares (POR), 4,25 m ; 3. Balti (TUN), 4,20 m. Longueur : 1. Laporte, 6,40 m ; 2. Vesanes, 6,34 m ; 3. Vouaux, 6,31 m. Poids : 1. Manfredi, 17,19 m ; 2. Cerival, 16,38 m ; Calabre, 15,22 m. Tous français sauf mention. CLERMONT-FERRAND – Jaune Rouge Jaune Hélas, Bucki n’a pas réalisé les minima pour les Mondiaux (20,05 m), plutôt élevés vu le niveau de la discipline en France. « Si je n’avais pas souffert du dos il y a trois semaines, j’aurais passé les 20 m à ClermontFerrand, assurait Bucki, visiblement déçu. Je manquais de rythme. Mais quand j’ai vu Yves Niaré faire Christine Arron rayonne. Normal. Sur la piste auvergnate qui lui réussit si bien, elle vient d’établir le seul record de France de ces Championnats 2006 et ne se fait pas prier pour répondre aux micros qui se tendent. Alors qu’une barrière tangue sous la pression des journalistes, calmement, elle fait remarquer : « Je suis là, je ne vais pas partir. » Quelques instants plus tard, elle sera happée pour la cérémonie de remise des récompenses. Sur la plus haute marche du podium du 60 m, elle ira cueillir son or, son bouquet, son morceau de saint-nectaire et sa part d’espoir pour la suite de l’hiver. Noir Bleu Noir Le nombre de records de France seniors battus par Christine Arron entre 1997 et 2006, dont neuf individuels. La sprinteuse a amélioré cinq fois le record national du 4 x 100 m avec l’équipe de France, quatre fois celui du 100 m (en 1998), trois fois celui du 60 m et deux fois celui du 200 m indoor. À noter qu’Arron détient aussi les meilleures performances françaises de tous les temps sur 50 m et 100 m en salle. Christine ARRON 21 Bleu Rouge Noir Jaune HANDBALL LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (quarts de finale aller) MONTPELLIER - VESZPREM : 23-21 Peu d’écart, trop d’écarts… Une mauvaise gestion offensive, notamment sur la fin, place les Héraultais dans une situation délicate. MONTPELLIER – Montpellier de notre envoyé spécial LA MAGIE, MÊME À BOUGNOL, n’opère pas toujours. Pis, elle disparaît lorsque chacun se prend pour un sorcier, s’imagine capable de tous les tours, toutes les audaces. Ainsi, pour avoir oublié ce principe élémentaire, pour avoir troqué le jeu collectif pour des tentatives individuelles et naïves, Montpellier se retrouve en difficultés à mi-chemin de son quart de finale (23-21). « Alors qu’il suffisait de calmer le jeu, de réfléchir, de faire deux passes », soupire un Geoffroy Krantz qui analyse par ailleurs froidement la situation : « Il y a des personnes, moi le premier, qui n’ont pas pris leurs responsabilités. D’autres qui en ont pris beaucoup trop. C’est d’autant plus regrettable que nous avions fait du bon boulot en défense. » En défense et, plus généralement, au plan tactique, Montpellier, pourtant pas dans un grand jour, était parvenu à s’évader (19-13, 42e) après avoir contenu les artificiers hongrois, Perez et Lazarov, après avoir, surtout, empêché le jeu rapide de Veszprem. « Oui, tactiquement, au niveau de l’envie, nous étions là, tonne Laurent Puigségur. Mais ça ne suffit pas. À la fin, on les a vus cramés, alors que nous avions encore du jus. Mais chacun a voulu se prendre pour Zorro. » Veszprem « grandissime favori » Voilà donc Montpellier nanti d’un avantage ridicule lorsque l’on sait la difficulté à prendre la citadelle hongroise. Voilà donc Montpellier condamné, comme trop souvent, à un improbable exploit. « Il faut être solide mentalement, assure quand même Sobhi Sioud pour la forme. Ce ne sont pas des extraterrestres. On ne va pas baisser les bras. C’est tou- 23(11) Veszprem Buts 0 1 4 0 5 3 2 2 6 23 Tirs 0/2 1/1 4/8 0/1 3/8 3/3 2/6 2/5 4/14 19/48 Pen. P.déc. Exc. 1 2 0/1 1 2/2 3 - 3e,43e e 0/1 2 38 ,46e 2/3 2 28e 4/7 11 5 Krantz D. Kabengele Anquetil Puigségur (c) Dole Golic Guigou Juricek Sioud Anic Bojinovic Hmam TOTAL Gardiens : Omeyer (60 min., 22 arrêts dt 1/2 pen.) ; Karaboué. Entraîneur : P. Canayer Interceptions : 5 Balles Perdues : 9 21(10) Buts 1 0 4 2 4 1 2 3 1 2 1 21 Tirs 0/2 0/2 4/5 2/2 4/13 1/2 2/3 3/9 1/1 2/6 1/1 20/46 RÉSULTATS LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (quarts de finale aller). – SAMEDI : Pampelune (ESP) - Barcelone (ESP), 25-21. HIER : Montpellier-Veszprem (HON), 23-21 ; Ciudad Real (ESP) - Celje (SLV), 34-27. MARDI 28 : 20 heures, Kiel (ALL) - Flensburg-Handewitt (ALL). Matches retour le samedi 4 mars, à 16 heures. Pen. P.dèc. Exc. 1/1 1 24e,59e - 20e,32e 4 18e 0/1 5 6e 1/2 10 6 Buday Gulyas Ivancsik Gal Lapcevic Perez Tombor Pasztor (c) Lazarov Lushnikov Eklemovic Myrhol TOTAL Gardiens : Sola (60 min., 21 arrêts dt 3/6 pen.) ; Tatai (0 arrêt dt 0/1 pen.) Entraîneur : Z. Zovko Interceptions : 4 Balles Perdues : 8 COUPE DE L’EHF HOMMES (quarts de finale aller). – SAMEDI : Kielce (POL) Créteil, 21-35 ; Gummersbach (ALL) - Irun (ESP), 35-26. HIER : Lemgo (ALL) - Astrakhan (RUS), 33-18 ; Gudme (DAN) - Göppingen (ALL), 24-29. Matches retour le week-end des 4 et 5 mars. COUPE DE LA LIGUE FEMMES (finale) Evolution du score : 2-0 (3e) ; 4-1 (6e) ; 4-3 (10e) ; 5-5 (14e) ; 7-5 (16e), 11-9 (27e) ; 11-11 (31e) ; 13-11 (33e) ; 13-13 (34e) ; 19-13 (42e) ; 19-19 (50e) ; 22-19 (54e) Spectateurs : 3500 Arbitres : MM. Ljudovik et Vaskula (UKR) jours du 50-50… » Patrice Canayer, une nouvelle fois très en colère, place lui Veszprem en position de « grandissime favori » . « Si l’on avance avec maîtrise et intelligence, la porte peut s’ouvrir, ajoute le technicien. Sinon, on n’a aucune chance. » Un Patrice Canayer manifestement frustré, voire même agacé par la fin de rencontre et toutes ces initiatives personnelles : « Oui, car nous étions bien en place et beaucoup de choses laissaient penser que nous pourrions mieux finir que ça, dit-il. Pendant quarante minutes, on a réussi des choses assez intéressantes. Il y a eu ce temps fort très intéressant, malheureusement immédiatement suivi d’un temps faible important au cours duquel on a pêché dans la construction du jeu d’attaque. » De 19-13, le score est effectivement passé à 19-19 (50e). Un 6-0 facilité par les exclusions temporaires de David Juricek puis Mladen Bojinovic. Dans la foulée, Wissem Hmam a loupé ses cinq derniers tirs, Mladen Bojinovic ses trois derniers. Et Vesz- prem, rassuré par un Vlado Sola trop heureux du scénario, s’est contenté d’assurer l’essentiel. Alors, une seule question semble aujourd’hui demeurer d’actualité : ce Montpellier-là, ballotté et dominé à Ivry il y a neuf jours, encore lunatique mercredi dernier devant Tremblay-en-France, a-t-il les moyens de retrouver ses vertus ancestrales pour aller arracher la qualification sur une terre hostile ? Rien, dans les comportements de la bande ces dernières semaines, ne laisse imaginer qu’elle en aura la force. L’état d’esprit n’est pas bon. Les sensations ne sont pas bonnes. La mission apparaît bien difficile… À moins que dans le comportement de Hongrois prompts à manifester leur joie, parfois même bruyamment, les coéquipiers de Laurent Puigségur ne trouvent les motifs de croire encore à l’exploit. À moins que la semaine à venir ne transforme les mentalités. À moins que, dans l’extrême difficulté, les Montpelliérains ne redeviennent magiques… PHILIPPE PAILHORIES Doublé pour Metz LES HAVRAISES, À DOMICILE, n’ont pu prendre leur revanche de l’édition 2005 et Metz a remporté (21-25), pour la deuxième année consécutive, la Coupe de la Ligue. Défense supérieure, expérience, collectif offensif plus aguerri ont fait la différence pour les Lorraines, qui ont affirmé d’entrée leur ambition (0-4, 11e ; 2-7, 18e). Sophie Herbrecht (8 buts) ranima les Normandes, qui égalisèrent à six minutes de la fin (20-20) grâce à la hargne retrouvée de Paule Baudouin, mais Vanparys (8/15 au tir) et ses coéquipières avaient encore du répondant. HIER. – Pour la 3e place : Mérignac - Fleuryles-Aubrais, 31-30. Finale : Le Havre - Metz, 21-25. MONTPELLIER. – Wissem Hmam, ici au tir devant Lapcevic et sous le regard de Juricek (à droite), a relevé le gant face aux Hongrois. Mais n’en a-t-il pas trop fait, trop seul ? (Photo Pierre Misandeau/Stadium) GREG ANQUETIL n’hésitait pas à pointer l’individualisme nocif de certains coéquipiers. RÉSULTATS COUPE DU MONDE FEMMES (Séoul, 24-26 février). – Fleuret par équipes. Quarts de finale : France (Maitrejean, Wuillème, Guyart) - Allemagne, 23-22. Demi-finales : France (Maitrejean, Wuillème, Guyart) - Chine, 29-28. Finale : France (Maitrejean, Wuillème, Guyart) Russie, 34-21. LAURENT MOISSET C O L L E C T I V I T E S F O R M A T I O N Groupe CNPC Sport Centre National de formation spécialisé dans les MÉTIERS commerciaux du Sport et Loisir. Vous êtes passionné par le sport, devenez RESPONSABLE MAGASIN DE SPORT h/f Mobile, disponible avec 2 à 3 d'expérience professionnelle, vous avez de grandes qualités relationnelles, un véritable esprit d'équipe. Votre ambition est de tout mettre en oeuvre pour animer, satisfaire et fidéliser une clientèle variée. Vous êtes fait pour ce métier ! COMMUNE DE BEAULIEU-SUR-MER ALPES-MARITIMES -06310- Identification de la Collectivité : Commune de Beaulieu-sur-Mer sise 3, boulevard Maréchal Leclerc, BP 39, 06310 Beaulieu-sur-Mer. Tél. 04.93.76.47.00. Fax 04.93.01.31.55 Objet de la DSP: Gestion déléguée des tennis municipaux par affermage Par délibération en date du 19 janvier 2006, le Conseil Municipal de Beaulieu-sur-Mer a : - approuvé la convention de délégation de service public des tennis municipaux, - approuvé le choix du Maire de retenir l'offre de Messieurs RIBERO et MORACCHINI, - autorisé le Maire de signer ladite convention et tous les documents s'y rattachant avec Messieurs RIBERO et MORACCHINI, gérants de la société “SARL Les Tennis de Beaulieu”. Quel que soit votre niveau, crédits photos Quiksilver - Nicolas Joly - Bouticycle AVIS D'ATTRIBUTION LES FRANÇAISES SE REPRENNENT. – « La journée s’est bien terminée. » L’entraîneur Pierre Guichot, qui attendait un sursaut après la déroute individuelle, a retrouvé le sourire. En individuel, la meilleure Française, Cécile Argiolas, n’avait terminé que 14e. Ses coéquipières se sont rattrapées en accrochant la troisième place par équipes, contre les Hongroises qui tiraient à domicile, ce week-end. « Ce tournoi nous a permis de faire un test en faisant tirer Vergne aux côtés de Perrus et Touya. On le fera encore cette année pour trouver de solides numéros 3 et 4 », a ajouté Guichot. COUPE DU MONDE FEMMES (Budapest, 24-26 février). – Sabre par équipes. Huitièmes de finale : France (Vergne, Perrus, Touya) - Canada, 45-24. Quarts de finale : France (Vergne, Perrus, Touya) - Chine, 45-34. Demi-finales : Russie - France (Vergne, Perrus, Touya), 45-42. Match pour la troisième place : France (Vergne, Perrus, Touya) - Hongrie, 45-32. Finale : Russie - États-Unis, 45-39. cette formation vous Nous vous proposons : • un titre inscrit au répertoire national des certifications professionnelles, • la possibilité de prise en charge selon dossier. permettra d’accéder Centre d’Expertise de la Performance de Dijon DIPLOME UNIVERSITAIRE de Préparateur Physique organisé par Gilles Cometti sous forme de 5 stages de 2 jours (vitesse, musculation, pliométrie, endurance, planification) et un stage de 5 jours. (Coût de la formation 2500€) Renseignements : CEP Dijon, UFR STAPS Dijon, BP 27877, 21078 DIJON cedex Tél. : 0380 39 67 39 (40) / Fax : (33) (0)380 39 67 02 Mail : [email protected] http://www.u-bourgogne.fr/EXPERTISE-PERFORMANCE/ Retrouvez nos annonces d'offres d'emploi sur Pour postuler, contactez Valérie Cassoulet : à une poste chez un de nos partenaires (grandes entreprises du sport et loisir). 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Une pause nécessaire pour Céline Seigneur qui, malade après avoir signé la meilleure performance tricolore lors de l’épreuve individuelle (7e), samedi, n’a pu participer au succès collectif. Ses partenaires s’emploieront à conserver leur forme actuelle avant un nouveau déplacement en Asie pour le Grand Prix de Tokyo, dans quinze jours. – M. C. Bleu Rouge « ON VOUS A VU beaucoup grogner et râler pendant le match… – Peut-être parce que je pressentais ce qui allait se passer. – C’est-à-dire ? – À la mi-temps, on s’est dit que les Hongrois allaient flancher. On savait qu’ils ne tiendraient pas le coup physiquement pendant une heure. Il s’est exactement passé ce que l’on pensait. On a donc fait le trou. Jusqu’à 19-13. Après… – Après ? – Comme souvent chez nous, il y a eu des comportements inadmissibles. Des gens qui oublient les consignes, le jeu collectif, et tirent la couverture à eux. Prendre des shoots aussi vite alors qu’il fallait continuer à poser notre jeu, c’est suicidaire pour l’équipe. Croire que l’on va gagner seul contre Veszprem est un leurre. – C’est un constat sévère… – Il ne faut pas se voiler la face. Il y a des gars dans l’équipe qui veulent briller et jouent pour la feuille de stats. J’espère qu’ils vont bien la regarder après DÉCEVANTES pendant le tournoi individuel, les fleurettistes françaises ont achevé leur semaine sud-coréenne sur une remarquable performance collective. Adeline Wuillème, Astrid Guyart et Corinne Maitrejean ont remporté le Grand Prix de Séoul, hier, devant les Russes. « On a mieux géré sur la fin, affirme Olivier Lambert, l’entraîneur national. On a plus que souffert en début de journée en gagnant deux fois à une touche mais les filles sont restées solidaires. » Et motivées. « Les deux premiers tours ont été compliqués, on a réussi à prendre le large ensuite, explique Adeline Wuillème. Heureusement, car on avait des points à défendre. » En effet, les Françaises avaient déjà remporté l’épreuve l’année dernière. « Mais cela reste une équipe de Veszprem, seulement battue de deux buts à l’aller, manquer la qualification. Dans le même genre de considérations, quand on regarde notre bilan à l’extérieur il n’y a pas de quoi sauter au plafond. On a rarement gagné. On a souvent pris de gros éclats. – Que faut-il en déduire ? – Que nous sommes plutôt mal. D’une certaine manière, heureusement, on a toujours su réagir dans la difficulté. Je m’accroche à cette conviction. Tout en sachant que Veszprem est la salle la plus chaude en Europe. Je me demande si les plus jeunes vont avoir les nerfs, la maîtrise suffisante pour tenir le choc. Maintenant, ils savent aussi qu’ils ont beaucoup à se faire pardonner. J’y crois donc encore. – Vraiment ? – Bon, moi, ça m’emmerde de voir des Hongrois fêter la qualification dans le vestiaire de RenéBougnol. Ils s’y voient déjà. Ils n’ont peut-être pas tort après ce qu’on leur a montré. J’espère que l’on aura la fierté et l’orgueil pour les faire douter le plus longtemps possible. » Jaune Bleu Jaune de notre envoyé spécial ce match et comprendre l’ampleur des dégâts. Pour moi, c’est une faute professionnelle. – Vous ne décolérez pas ! – C’est terrible parce que, à 19-13, on a tout pour réaliser l’écart parfait. Si on reste ensemble, il n’y a plus de match. On termine à + 10 et on n’en parle plus. Ce n’est pas nouveau puisque devant Ivry et Tremblay en Championnat on a montré un état d’esprit similaire alors que l’on menait au score. Mais cela me touche quand la performance individuelle, pour certains, devient plus importante que le rendement collectif. On peut reprocher à Wissem Hmam ses excès individualistes. Il est jeune, il apprend. Il dispute seulement sa première saison chez nous. C’est moins compréhensible chez Mladen Bojinovic, qui a l’expérience de ces matches européens. Ça me fatigue parce que l’on s’est tués tout seuls. À un moment, dans ce match, j’ai pensé à l’équipe de France pendant l’Euro : elle a gagné le tournoi avec sa force collective. – Est-il encore possible, lors du retour samedi en Hongrie, de croire à un exploit ? – Franchement ? Je n’ai pas souvenir d’une LA FRANCE TROISIÈME AU COURAGE. – La fatigue et deux petites touches ont eu raison des sabreurs français, hier à Séoul, en demi-finale contre les Ukrainiens, futurs vainqueurs. « Nous sommes arrivés mercredi à Séoul, pour ceux qui ont enchaîné les tournois individuel et par équipes, c’était dur », a estimé JeanPhilippe Daurelle, le coach français. Voilà pourquoi Julien Pillet, deuxième samedi, n’a pas participé à la petite finale face à la Roumanie et a été remplacé par Fabrice Gazin. L’entraîneur Jean-Philippe Daurelle dresse un bilan positif : « Il y a eu de bonnes choses et la défaite en demifinale se joue vraiment à rien. De toute façon, on ne voulait pas tirer sur la corde car Séoul n’était pas l’objectif de l’année. » COUPE DU MONDE HOMMES (Séoul, 24-26 février). Sabre par équipes. Huitièmes de finale : France (Pillet, Samson, Lopez) - Japon, 45-31. Quarts de finale : France (Pillet, Samson, Lopez) Biélorussie, 45-31. Demi-finales : Ukraine - France (Pillet, Samson, Lopez), 45-43. Match pour la troisième place : France (Gazin, Samson, Lopez) - Roumanie, 45-44. Finale : Ukraine-Allemagne, 45-40. Noir Noir ESCRIME COUPE DU MONDE – FLEURET FEMMES Bien joué les Bleues « Faute professionnelle ! » MONTPELLIER – LE HAVRE - METZ : 21-25 (9-12) Pour Le Havre : Myaro (4), P. Baudouin (4), Herbrecht (8 dt 3 p.), Tounkara (2), Pommié (2), Vaskova (1) Pour Metz : Hadi (2), Kanto (2), Vanparys (8 dt 3 p.), Cendier (2), Piejos (3), Wendling (3), Litzenburger (1), Horacek (4) 22 Bleu Rouge Noir Jaune NATATION BOXE AUTOMOBILE Duboscq s’impose Mosley stoppe Vargas A 1 GRAND PRIX Shane Mosley s’est imposé samedi à Las Vegas par arrêt de l’arbitre à la 10e reprise face à Fernando Vargas. PARTI EN POLE-POSITION de la course sprint, hier, lors de la manche mexicaine de l’A1 Grand Prix disputée sur le circuit de Monterrey, Alexandre Prémat la remporta pour le Team France après être resté en tête de bout en bout devant la monoplace du Team Suisse. A son volant, Neel Jani resta toujours menaçant, et ce premier classement signifiait déjà que la France ne pouvait plus espérer remporter le titre dès ce week-end : son avance sur la Suisse, le plus proche adversaire, ne passait en effet, au terme de cette course sprint, qu’à 29 points, un écart insuffisant quel que soit, ensuite, le résultat de la course principale. « J’avais beaucoup de sous-virage et la voiture était très difficile à piloter », expliquait pour sa part Prémat cependant que l’équipe DAMS de Jean-Paul Driot travaillait sur les réglages de sa Lola-Zytek pour tenter de remédier au problème. Parmi les autres nations, cette course sprint avait déjà éclairci les rangs, avec, en début de parcours, un accident impliquant le Mexique (Salvador Duran) et l’Irlande (Ralph Firman). Il entraînait la mise en action de la voiture de sécurité, derrière laquelle le Japon (Hayanari Shimoda) partait SA DEUXIÈME CHANCE aura été la bonne. Le spécialiste français de la brasse, Hugues Duboscq, a décroché un titre aux Championnats du Japon (petit bassin) disputés à Tokyo. Après avoir laissé échappé le 100 m samedi, le Havrais s’est aligné sur 50 m et 200 m brasse ce dimanche. Sur la distance la plus courte, il n’a laissé aucune chance à ses adversaires. « Je suis bien parti. Il fallait nager vite parce que c’était ma dernière chance ce week-end. Je rate mon arrivée mais, comme j’avais de l’avance, c’est passé. » Le nageur français réussissait donc à s’imposer au milieu de sept Japonais et profitait aussi de l’absence de Kosuke Kitajima, la star locale de la brasse, double médaillé d’or olympique et avec qui Duboscq s’est entraîné tout au long du mois de février. Il signait un temps moyen, 27’’45, mais semblait satisfait, notamment dans la perspective des Mondiaux de Shanghai en petit bassin (5-8 avril). En revanche, sur 200 m brasse, il n’est pas parvenu à franchir le cap des qualifications : « C’est dommage car au vu de la finale, Hugues avait ses chances, expliquait son entraîneur Christos Paparrodopoulos. Mais la victoire en 50 m est la bienvenue. » Hugues Duboscq va maintenant retourner au Havre, pour les derniers réglages, avant de repartir pour la Chine le 31 mars. – P. M. CHAMPIONNATS DU JAPON (Tokyo, 25-26 février). – HOMMES. 100 m : 1. Hosokawa (JAP), 48’’60. 400 m : 1. Zhang Lin (CHN), 3’41’’42. 100 m dos : 1. Miyashita (JAP), 52’’06. 50 m brasse : 1. Duboscq, 27’’45. 200 m brasse : 1. Yonehara (JAP), 2’7’’58. 100 m papillon : 1. Takayasu (JAP), 51’’. 200 m 4 nages : 1. Sano (JAP), 1’56’’05. FEMMES. 100 m : 1. Alshammar (SUE), 53’’70. 400 m : 1. Potec (ROU), 4’5’’99. 100 m dos : 1. Nakamura (JAP), 58’’40. 50 m brasse : 1.Miwa (JAP), 31’’36. 200 m brasse : 1. Miwa (JAP), 2’23’’92. 100 m papillon : 1. Xu Yan-wei (CHN), 58’’02. 200 m 4 nages : 1. Qi Hui (CHN), 2’9’’14 ; 2. Yang Yu (CHN), 2’9’’87. RUGBY À XIII S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 12 avril 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE. Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2,20 ; Andorre, 1,25 ; Antilles, la Réunion, 1,50 ; Autriche, 2,30 ; Belgique, 1,60 ; Canada, 2,95 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 600 CFA ; Danemark, 16 DKK ; Espagne, 2,10 ; États-Unis, 2,5 $ ; Gabon, 1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,4 £ ; Grèce, 2,20 ; Italie, 1,90 ; Luxembourg, 1,60 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 2 ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,40 FS ; Tunisie, 1,80 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,50 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 . ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069. LU Tirage du dimanche 26 février 2006 : 480 088 exemplaires BATEAUX SQUASH VOLVO OCEAN RACE. – La deuxième porte de sécurité du Pacifique Sud franchie, le groupe de tête, toujours mené par Paul Cayard et Mike Sanderson, filait hier à 18-20 nœuds de moyenne vers le cap Horn qu’il devrait atteindre dans quatre à cinq jours. Bien qu’étant parvenus à reprendre quelques dizaines de milles aux leaders, les « nordistes », Neal McDonald et Sébastien Josse, accusa ient encore respectivem ent 108 milles et 154 milles de retard. 4e ÉTAPE (Wellington - Rio de Janeiro, 6 700 milles, départ le 19 février). Positions hier à 17 heures : 1. Pirates-des-Caraïbes (USA, Cayard), à 4 205 milles de l’arrivée ; 2. ABN AMRO 1 (HOL, Sanderson [NZL]), à 1 mille du leader ; 3. Movistar (ESP, Bekking [HOL]), à 12 m. ; 4. Brasil 1 (BRE, Graël), à 82 m. ; 5. Ericsson (SUE, McDonald [GBR]), à 108 m. ; 6. ABN AMRO 2 (HOL, Josse), à 154 m. TROPHÉE DES CHAMPIONS : LINCOU ASSURE. – Thierry Lincou (no 5 mondial) a connu un premier match sans encombres face à l’Anglais Peter Barker lors du premier tour du Trophée des champions qui se dispute dans le hall de la gare centrale de New York. Vainqueur il y a dix jours de l’Open de Londres, le Français retrouvera demain l’Écossais John White (no 10), un adversaire particulièrement dangereux, tombeur en quatre jeux de Renan Lavigne (no 32) malgré une belle prestation du Français. La nuit dernière, Grégory Gaultier (no 12) était opposé au Colombien Bernardo Samper (no 65), issu des qualifications. TOURNOI DES CHAMPIONS (New York, 25 février-3 mars). – HOMMES. 1er tour : Lincou (no 5 mondial) - Barker (ANG, no 23), 3-0 (11-4, 11-4, 11-2) ; White (ECO, no 10) Lavigne (no 32), 3-1 (11-8, 9-11, 11-6, 11-9). LES BLEUS EN PRÉPARATION. – L’équipe de France masculine s’est inclinée samedi soir, à Lille, face aux Pays-Bas (6-9 ; 1-1, 3-4, 1-2, 1-2), malgré des buts d’Aurélien Cousin (4), Alexandre Chevalier et Frédéric Audouin. « Cette défaite ne doit pas remettre en cause le travail effectué jusqu’à présent, souligne l’entraîneur Franck Missy. Nous avons été battus mais pas dominés. Nous avons juste eu un pourcentage de réussite aux tirs catastrophique dû à un manque de concentration dans la finition. » Les Français sont actuellement en pleine préparation pour le tournoi de qualification au Championnat d’Europe, du 7 au 9 avril, à Kranj, en Slovénie où la France, promue du groupe B, devra terminer dans les deux premiers d’un groupe de quatre composé de la Slovénie, de la Slovaquie et de Malte. « Cela passera par un exploit, estime Missy. Mais j’y crois car nous avons tout mis en place pour réussir, même s’il reste encore quelques domaines à travailler, comme la finition. » Avant ce rendez-vous, les Bleus disputeront les Internationaux de France, du 22 au 25 mars, à Aix-en-Provence. – P. G.-B. HOCKEY SUR GLACE DOCUMENTAIRE HANDBALL AUTO VOLLEY-BALL TENNIS Eurosport 135 min 20.30 Sport + 90 min Championnat d’Angleterre. 16 e journée. Gloucester-Bath. Eurosport 60 min « Les Spécialistes » Eurosport 30 min Gala post-olympique de Paris-Bercy. MAGAZINE Sport + 105 min 20.35 Canal + Sport 50 min PATINAGE ARTISTIQUE 12.45 20.50 TPS Star 200 min Rediff. à 0 h 30 FOOTBALL 15.00 Coupe de la Ligue anglaise. Finale. Manchester United - Wigan. Canal + Sport 115 min Championnat du Portugal. 24 e journée. Benfica - FC Porto. Eurosport 2 210 min Meeting indoor d’Athènes (GRE). Sport + 105 min Présentation de la saison de 2006. FOOTBALL Canal + Sport 105 min 22.15 FORMULE 1 17.30 TPS Foot 105 min 21.25 ATHLÉTISME 16.30 Championnat argentin. Tournoi de clôture. 6 e journée. Racing Club - Independiente. 20.55 Sport + 120 min 16.25 WTA Tour. Tournoi de Doha (QAT). 1 er jour. FOOTBALL 20.15 RUGBY 11.45 Ligue 1. 28 e journée. Marseille-Nice. TENNIS FOOTBALL 11.45 ATP. Tournoi de Rotterdam. Finale. FOOTBALL 20.10 Ligue 2. 27 e journée. Montpellier-Sète. ESPN Classic Sport 60 min Ligue des champions H. Rétrospective. Sport + 105 min 00.00 Motors TV 50 min Rediff. demain à 12 h Rediff. demain à 18 h 55 BASKET 18.30 « La Grande Édition » Invité : Johnny Rives. 19.00 L’Équipe TV 26 min À voir. NBA + 120 min Rediff. mardi 28 à 7 h 30 ZAP Intéressant. 19.00 Coupe d’Europe des clubs champions 1976. Finale. Bayern Munich (ALL) - Saint-Étienne. 02.30 NBA. Dallas Mavericks - Philadelphia 76ers. L’Équipe TV 26 min « Match retour » « Jour de sport » Invité : Claude Droussent. HOMMES. – 81 kg. Finale : Canto (BRE) b. Yoshinaga (JAP), ippon. Massimino, 7e. – 90 kg. Finale : Meloni (ITA) b. Yazaki (JAP), koka. Stiegelmann et Dafreville, non classés. – 100 kg. Finale : Yoo Kwang-sun (CDS) b. Beline (RUS), waza-ari. Fabre et Bournisien, non classés. + 100 kg. Finale : Muneta (JAP) b. Mikhayline (RUS), koka. Bataille, non classé. FEMMES. – 70 kg. Finale : Wollert (ALL) b. Oka (JAP), yuko. Poli, 5e. – 78 kg. Finale : Moskalyuk (RUS) b. Karl (ALL), yuko. Mentouopou et S. Possamaï, non classées. + 78 kg. Finale : Polauder (SLV) b. Dongouzashvili (RUS), yuko. Ramanich, 5e. France 3 8 min 11.30 A 1 Grand Prix. La course. À Monterrey (MEX). MAGAZINE chable » Anne-Sophie Mondière chez les + 78 kg. Une costaude qui allait notamment se jouer (koka) de l’Allemande Katrin Beinroth, grande abonnée des podiums européens, avant de céder (ippon), en place de trois, face à une autre Allemande tout aussi habituée des lauriers continentaux, Sandra Köppen. « Anne-Laure comme Rebecca ont raté la finale de très peu, commentait Christophe Brunet, le responsable du secteur féminin, à l’issue de la compétition. Dommage. C’est énervant. Cela dit, elles ont montré, l’une comme l’autre, de bien belles choses. Il leur reste du travail. Et, comme pour beaucoup de Françaises, elles se doivent de progresser dans le domaine de la gestion du combat… » – O. B. Eurosport 75 min Ligue des champions H. Quart de finale. Montpellier-Veszprem (HON). FOOTBALL SI, DU CÔTÉ DES GARÇONS, la journée d’hier a été bien morose, les filles ont en revanche offert deux petits rayons de soleil au judo français. Grâce à Anne-Laure Poli (– 70 kg), en premier lieu. Victorieuse (ippon) de la Russe Natalia Pichuzhkina au tour inaugural, la sociétaire de Pontault-Combault enchaînait ensuite par un succès (waza-ari) sur la Sud-Coréenne Bae Eun-hye avant d’échouer (ippon), en finale de tableau, face à l’Allemande Heide Wollert puis, lors du match pour la troisième place (ippon), contre la compatriote de cette dernière, Annett Boehm, médaillée de bronze olympique à Athènes. Un parcours très respectable qu’allait imiter Rebecca Ramanich, l’une des dauphines nationales de l’« intou- TOUT LE SPORT 09.30 Salt Lake City 2002. Ski alpin. MAGAZINE Au pied des podiums MOTO SUPERCROSS US : CARMICHAEL CARBURE. – Quelques jours après avoir appris son déclassement de l’épreuve de San Diego pour un problème de carburant non conforme, Ricky Carmichael s’est imposé à Atlanta devant ses éternels rivaux Chad Reed et James Stewart, ce dernier ayant perdu beaucoup de temps en chutant au départ. La perte des 25 points liée à sa victoire à San Diego coûte néanmoins cher à Carmichael qui compte désormais 31 points de retard sur Reed. Mauvaise soirée pour les Français, David Vuillemin en Open comme Steve Boniface en 125 ayant chuté en finale. – P. H. SUPERCROSS US. – Huitième manche du Championnat américain (Atlanta, 25 février). 250. 1. Carmichael (USA, Suzuki) ; 2. Reed, (AUS, Yamaha) ; 3. Stewart (USA, Kawasaki) ; 4. Tedesco (USA, Suzuki) ; 5. Fonseca (COR, Honda) ; 6. Byrne (AUS, Kawasaki) ; 7. Wey (USA, Honda) ; 8. Larocco, (USA, Honda), etc. Championnat (après 8 épreuves) : 1. Reed, 171 ; 2. Stewart, 152 ; 3. Carmichael, 140 ; 4. Tedesco, 126 ; 5. Byrne, 118 ; 6. Wey, 117 ; 7. Fonseca, 110 ; 8. Larocco, 108, etc. 125. 1. Grant (USA, Honda) ; 2. Millsaps (USA, Honda) ; 3. Davalos (USA, Honda) ; 4. Jesseman (USA, Yamaha) ; 5. Goerke (USA, Yamaha), etc. Championnat (après 2 épreuves): 1. Millsaps, 47 ; 2. Jesseman, 38 ; 3. Gosselaar (USA, Kawasaki), 34 ; 4. Davalos, 30 ; 5. Maier (USA, Kawasaki), 27 ; etc. ONZIÈME ÉQUIPE DU PLATEAU F1 2006, Super Aguri disposera donc de trois monoplaces par Grand Prix, l’une étant destinée au pilote de réserve pour les essais du vendredi, en plus des deux machines des titulaires. Or si on connaît l’identité de ces deux derniers, Takuma Sato et Yuji Ide, l’écurie japonaise doit encore désigner son troisième pilote. Plusieurs noms circulent actuellement : Ralph Firman, un ancien titulaire en F1, Franck Montagny, ex-pilote d’essais Renault, James Rossiter, un protégé de Honda, ou encore Timo Glock, engagé en GP2 cette année. Selon la rumeur, le scenario le plus probable serait de faire appel à Franck Montagny pour les trois premières courses de F1 (Bahreïn, Malaisie et Australie), qui se déroulent avant la reprise aux Etats-Unis du ChampCar (9 avril à Long Beach), discipline dans laquelle le Français a quelques contacts. Par la suite, Super Aguri s’adjoindrait les services de James Rossiter, élément dans le giron Honda. « Franck Montagny pourrait nous rejoindre pour les trois premiers Grands Prix et après, cela pourrait être Rossiter, avoue un porte parole de l’écurie sur le site d’Autosport. Voilà ce à quoi nous pensons actuellement mais cela peut encore changer. » La saison de F1 ouvrant à Bahreïn le 12 mars, Super Aguri devrait se prononcer dans la semaine sur l’identité de son pilote de réserve, élément appelé à remplacer l’un des titulaires en cas de problème. Et si Yuji Ide, débutant dans la discipline n’était pas suffisamment prêt… VOLLEY-BALL COUPE DU ROI Ruette et Antiga couronnés PALMA DE MAJORQUE, qui caracole en tête de la Superliga, s’est attribué hier son premier titre de la saison en remportant la Coupe du Roi. Cette victoire est la deuxième consécutive dans la compétition pour le club des Baléares. Elle survient après une phase finale dominée de la tête et des épaules, et un seul set perdu en trois matches. Hier, en finale, les coéquipiers de Stéphane Antiga, capitaine de l’équipe de France, et de Sébastien Ruette, ont écarté sans ménagement leur éternel rival Almeria (3-0 ; 25-21, 25-20, 25-22). Une prestation d’autant plus méritoire que le sextuple champion d’Espagne, dernière équipe à avoir réalisé le doublé en Coupe du Roi (1999 et 2000), avait humilié les Majorcains en finale du Championnat l’an dernier (3 victoires à 0), et œuvrait devant son public. Le sens collectif et la constance des insulaires ont pourtant eu raison d’une équipe d’Almeria fébrile et incapable de serrer le jeu dans les fins de set. Ce qu’a su faire Majorque, emmené par un Antiga très présent dans l’entame de match (9 pts au total) et un duo Porporatto-Molto impérial au block (7 contres à 2). Avec 15 points, l’expointu franco-canadien du Paris Volley, Sébastien Ruette a, lui, régné sur les débats. Il a d’ailleurs été nommé meilleur joueur de la compétition. Comme l’année dernière. – O. Jo. LE DÉFID’AJACCIO. – En battant samedisoir à domicile Avignon3-1 (25-23 ; 17-25 ; 25-21 ; 25-21), les Corses ont remporté leur deuxième match de la saison, après une victoireface à Narbonne(3-1, 9e journée). Suffisantpour croireencore au maintien ? Avec 7 points à rattraper sur Narbonne et Avignon en sept journées, Ajaccio n’est pas mathématiquement condamné à la Pro B, compte tenu notamment du nouveau système de décompte, qui offre 1 point à toute équipe s’inclinant au tie-break. Mais ce sera difficile. Les coéquipiers de l’international tunisien Chaker Ghezal devront arracher quelques résultats face à de grosses cylindrées (réceptions de Cannes et Poitiers notamment) et compter sur les faux pas conjugués de leurs rivaux. Le déplacement d’Ajaccio à Narbonne le 18 mars prochain sera décisif. Seule certitude : les deux derniers de la saison régulière de Pro A descendront. LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE » Finale olympique. À Turin (ITA). MAGAZINE LES HOCKEYEUSES DE CAMBRAI ont pris hier la troisième place de la Coupe d’Europe en salle qui se disputait près de Barcelone, soit le meilleur résultat jamais obtenu par une équipe française au niveau continental. En « petite finale », trois buts de Gwénaëlle Dutel, un doublé de Caroline Durachta et un but de Peggy Bergère ont permis aux Cambrésiennes, championnes de France depuis neuf ans et quatrièmes de la Coupe d’Europe la saison dernière, de s’imposer face aux Espagnoles de Junior FC Barcelone (6-5). Constamment devant au score, les joueuses de Cédric Detaye ont néanmoins dû attendre la dernière minute pour prendre un avantage définitif grâce à Dutel. Les Allemandes de Rüsselsheimer, championnes depuis 1994, ont conservé leur titre de justesse en disposant des Bélarusses de Grodno aux strokes (tirs au but). COUPE D’EUROPE (San Cugat del Vallès [ESP], 24-26 février). – Finale : Rüsselsheimer (ALL) b. Grodno (BLR), aux strokes (2-2). Match pour la 3e place : Cambrai-Junior FC Barcelone (ESP), 6-5. JUDO TOURNOI DE HAMBOURG WATER-POLO TÉLÉVISION Cambrai en bronze F 1 : Montagny intéresse Super Aguri ESPN Classic Sport 60 min 19.40 Canal + Sport 55 min À ne pas rater. Les cases vertes correspondent aux retransmissions en direct. Entre 9h15 et 18h15 INFORMATION > BILAN DES JEUX DE TURIN Synthèse des Jeux et des résultats des Français par nos envoyés spéciaux > TOUTES LES 1/2 H PAGE 22 Un filet peu garni PARIS PREMIÈRE. Mardi, 22 h 40. Mag. 93, faubourg Saint- Honoré. 52’. QUAND ARDISSON réunit à sa table Samuel Eto’o, Guy Roux, Thierry Roland ou Estelle Denis pour un « dîner foot », les papilles salivent… Las, il n’y a rien de croustillant dans cette soirée qui enquille les plats réchauffés. Consultant sur Canal +, Guy Roux caricature son personnage des Guignols, rappelant qu’il fut engagé comme entraîneur à Auxerre car postulant « le moins cher ». Facétieux, le plan de table le place à côté d’Eto’o dont le Barça a fixé la clause libératoire à 150 M ! Arrivé en Bentley, le Camerounais confie posséder seize voitures, ce qui lui vaut le surnom de « plus grand parking du Barça ». Fan de Roger Milla, il compte « arrêter à trente-deux ans et aller jouer à Majorque ». Alors que Pascal Praud se croit à On refait le match ( « Au Mondial, la France, elle va se balader ! »), Eto’o n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat : « Depuis que Lizarazu n’est plus là, il y a un problème. » Présentée comme « compagne de Raymond Domenech », la journaliste de M 6, Estelle Denis, raconte que, pour la déco intérieure, c’est elle qui porte le short : « Si on achète un canapé, c’est moi qui choisis ; pour les joueurs, c’est pas moi. » Tapie s’invite au festin par un coup de fil. Si Roux évacue la question Eydelie qui eût fâché (« Y a rien ! »), l’ancien président de l’OM avoue sa flamme à Eto’o : « Je suis malheureux d’être né dix ans trop tard (sic). Jamais je l’aurais laissé Diagana les yeux fermés ARTE. Mardi, 0 h 30. Mag. Die Nacht. 52’. VESTE SUR LES ÉPAULES, Stéphane Diagana fixe la caméra, prend son souffle et ferme les yeux, prêt à obéir aux ordres du starter, le réalisateur Thierry Augé. En 2002, le recordman d’Europe du 400 m haies a joué le cobaye pour Die Nacht, case expérimentale d’Arte, et revécu mentalement la finale des Mondiaux 1997 qu’il avait remportée en 47’’70. « À vos marques, prêt, feu ! » À côté de son visage impassible, le chrono défile. Et s’arrête au moment où le hurdler rouvre les yeux, coupant la ligne de sa course immobile en 48’’28. Un temps étonnamment proche de celui de sa victoire (même s’il l’aurait relégué à la 5e place). « C’est une immersion dans sa mémoire, on se voit courir, explique Diagana. Par rapport à un 400, c’est plus facile, car les haies coupent la course en morceaux et donnent du rythme. Quand on court en treize foulées, ça fait ta-ta…, ta-ta… comme musique, on sait le temps que ça prend pour faire un intervalle. Il y a des passages de la course où je me vois de l’extérieur, d’autres où je me vois carrément dans mon couloir : les deux permettent d’avoir une notion du temps assez précise. » – J. L. aller à Barcelone. » Avant de taquiner Cécile Simeone, sa partenaire dans Commissaire Valence : « Tu leur dis rien sur nos relations, parce que le gardien de but il va être malheureux après. » Dominique Casagrande appréciera. En fin de banquet, Roland raconte une histoire belge. Mais, au concours de blagues, Roux l’emporte, grâce à cet oxymore : « Pelé, c’est Dieu, c’est Galilée ! » Et pourtant, elle tourne, la baballe… JOCELYN LERMUSIEAUX L’ÉQUIPE TV 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 18.30 La Grande Édition (rediff. toutes les heures jusqu’à 21.30). Invité : Johnny Rives. 19. Match retour (rediff. toutes les heures jusqu’à 22. et à 0.15). 22.30 Édition de la nuit. INFOSPORT 6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en continu. 18. La Grande Heure. LE COIN DES RADIOS Toute la journée. France Info. À 8 et à 38 de chaque heure, chronique sportive. 6.40 et 7.40 France Inter. Sports. 6.45 RTL. RTL Sport. 7.40 Europe 1. Sports. 9.45 RTL. On ne pouvait pas le rater. Invitée : Carole Montillet. 16. RMC. DKP. 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18. RMC. Luis attaque. 18.53 RTL Mégasport. 19.30 RMC. Global Sport. 20. RTL. On refait le match. 20. RMC. Coach Courbis. 20. Europe 1. Europe Sport. 21. RMC. TP Show (rediff.). 22. RMC. TP Show. LUNDI 27 FÉVRIER 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge S.A. INTRA-PRESSE Capital : 2 150 620 . Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président du Conseil d’administration : Philippe AMAURY. NATIONAUX AMATEURS FEMMES : BERTAUD PLUS PRÉCISE. – Arrivant enfin à dominer son stress, Lucie Bertaud a battu Cindy Orain (22 ans, 17 victoires, 6 défaites) en finale des 60 kg des Championnats de France amateurs, hier à Vendôme. Plus précise, boxant en contre-attaque, la Parisienne (21 ans, 12 victoires, 5 défaites) s’est déplacée face à Orain qui a trop travaillé à mi-distance et a manqué de vitesse. La Réunionnaise Anne-Marie Sinama (21 ans) a été désignée meilleure boxeuse, mais la révélation a été la Parisienne Aya Cissoko (27 ans), championne du monde de boxe française, qui disputait son premier combat de boxe anglaise et s’est imposée en vingt secondes. – A.-A. F. HOCKEY SUR GAZON RÉSULTATS Finales. 46 kg : Oria Mahmoud b. Laissa Barka 19-15. 48 kg : Anne-Marie Sinama b. Sara Hamraoui, arrêt de l’arbitre au 2e round. 50 kg : Virginie Nave b. Ingrid Baena 23-13. 52 kg : Saliha Ouchen b. Delphine Mancini 16-12. 54 kg : Audrey Garcia b. Lorna Weaver 28-25. 57 kg : Myriam Dellal b. Stéphanie Ducastel, arrêt de l’arbitre au 3e round. 60 kg : Lucie Bertaud b. Cindy Orain 28-23. 63 kg : Farida El Hadrati b. Laetitia Chevalier, arrêt fin du 2e round (21-6). 66 kg : Malika Gonthier-Silva b. Virginie Chaillou-Chable 41-21. 70 kg : Aya Cissoko b. Naouel Alioua, arrêt de l’arbitre au 1er round. 75 kg : Émilie Fabion (ex-Cuenin) b. Farah Ayyadi 30-12. Bleu Rouge Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issyles-Moulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20 Télex 631.653. CCP Paris 9.427.90-C. Si une revanche n’est pas exclue, Mosley affichait samedi soir d’autres ambitions : « C’était mon dernier combat en super-welters. Je ne sais pas s’il y aura un nouveau match face à Vargas. Il faut voir ce qui est bon pour moi. Cela se fera peut-être, mais je veux désormais descendre en welters. Mon prochain objectif est désormais Floyd Mayweather (actuel champion WBC des super-légers). » – P. G.-B. RÉSULTATS A 1 GP. Neuvième manche. (Monterrey [MEX], 24-26 février). – COURSE SPRINT. 1. France (Premat), les 18 tours en 29’ 20’’ 743 ; 2. Suisse (Jani), à 0’’283 ; 3. Italie (Toccacelo), à 0’’874 ; 4. Pays-Bas (Verstappen), à 2’’141 ; 5. République Tchèque (Enge), à 13’’553, etc. COURSE PRINCIPALE. 1. France, les 36 tours en 52’26’’709 ; 2. Pays-Bas, à 0’’780 ; 3. Suisse, à 3’’525 ; 4. Allemagne (Scheider), à 4’’588 ; 5. Italie, à 4’’994, etc. Prochaine épreuve : Laguna Seca (USA), 12 mars. Jaune Bleu Jaune Fondateur : Jacques GODDET LAS VEGAS. – Mosley (à droite) ne dominait pas vraiment le combat au moment de l’arrêt. Deux juges lui donnaient un avantage d’un point tandis que le troisième affichait le même score, mais pour Vargas. (Photo Steve Marcus/Reuters) dans une série de tonneaux en heurtant la Nouvelle-Zélande (Matt Halliday) puis, la course relancée, un accrochage intervenait entre le Brésil (Christian Fittipaldi) et la Grande-Bretagne (Robbie Kerr). A nouveau en pole pour la course principale, Prémat prenait une fois encore l’avantage au départ sur Jani mais, conformément à l’habituelle stratégie de DAMS, il effectuait son changement de pneus dès le 2e tour. Après que la Suisse et la Hollande (Jos Verstappen) eurent accompli les leurs au 5e tour, suivis par les Etats-Unis (Bryan Herta) au 8e, la France récupérait la tête de la course. Au terme des 36 tours de cette compétition marquée elle aussi par une sortie du safety-car, entre les 21e et 24e tours, Prémat s’imposait devant Verstappen et Jani, décrochant ainsi pour la France une 13e victoire (7 pour lui-même, 6 pour Nicolas Lapierre) sur 18 possibles en A1 Grand Prix, deux allant au Brésil, une à la Hollande, au Canada et à la Suisse. Avec maintenant 32 points d’avance sur la Suisse – 153 à 121 –, la France a de très fortes chances de décrocher le titre le 12 mars à Laguna Seca, en Californie, lors de l’avant-dernier meeting de la série. – D.B. Noir Noir SUPERL EAGUE (3 e journée). – VENDREDI : Bradford - Salford, 34-4 ; St Helens - Leeds, 13-4 ; Wigan - Huddersfield, 36-20. SAMEDI : Warrington - Hull, 46-24 ; Harlequins - Wakefield, 6-26. HIER : Castleford - Dragons Catalans, 34-28. Classement : 1. St Helens, 6 ; 2. Bradford, 5 ; 3. Hull, 4 ; 4. Leeds, 4 ; 5. Salford, 4 ; 6. Wigan, 2 ; 7. Warrington, 2 ; 8. Dragons Catalans, 2 ; 9. Wakefield, 2 ; 10. Huddersfield, 2 ; 11. Castleford, 2 ; 12. Harlequins, 1. À TRENTE-QUATRE ANS, le superwelter américain Shane Mosley n’est pas décidé à raccrocher les gants. Sa victoire de samedi, au Mandala Bay de Las Vegas, face à son compatriote Fernando Vargas le confortera à coup sûr dans sa volonté de poursuivre sa carrière. Touché à l’œil gauche dès l’entame de la partie, Vargas, qui travailla beaucoup au corps avant d’enchaîner par des droites au visage, vit son œuf de pigeon grossir au fil des rounds. Estimant qu’il n’était plus en mesure de voir arriver les droites de Mosley, l’arbitre Joe Cortez décida d’arrêter le combat après 1’22’’ dans le dixième round sans qu’aucun des deux boxeurs ne soit allé au sol. Au moment de cette décision, deux juges donnaient un avantage de 1 point à Mosley (86-85), plus rapide, tandis que le troisième affichait le même score, mais pour Vargas. « Il était plus grand et plus lourd que moi (69,628 kg pour “Ferocious” Fernando Vargas, contre 68,947 kg pour “Sugar” Shane Mosley), commenta Mosley, entouré de ses deux promoteurs Oscar De La Hoya et Bernard Hopkins. Je savais que mes coups portaient, mais c’est un gars solide. » Mosley compte désormais 42 victoires (dont 36 avant la limite) pour 4 défaites, tandis que Vargas enregistre une troisième défaite pour 26 victoires (dont 22 avant la limite). Vargas, qui a perdu l’occasion d’affronter le vainqueur du face-à-face De La Hoya-Ricardo Mayorga (le 6 mai à Las Vegas) pour la couronne WBC des super-welters, devra en outre verser 100 000 dollars à son adversaire. Les deux hommes, à l’initiative de Vargas, avaient en effet parié cette somme en cas de K.-O. « Je suis un homme de parole et je donnerai cet argent à Mosley », confia, beau joueur, le vaincu, qui estimait néanmoins la décision de l’arbitre prématurée et infondée. Prémat fait la totale 23 BASKET PRO A (21 journée) e Bleu Rouge Noir Jaune LE MANS - NANCY : 80-86 Nancy, l’As des As Les Nancéiens ont remporté le duel entre les deux derniers vainqueurs de la Semaine des As. LE MANS – de notre envoyé spécial LE MANS A RATÉ son coup. Pour inaugurer la bannière flambant neuve symbolisant leur triomphe aux As la semaine dernière, les Sarthois rêvaient d’une victoire pour s’installer seuls à la troisième place de la Pro A et distancer Nancy dans la course au Top 4. Cette bonne opération entrevue après les résultats de la soirée de samedi s’est transformée en fiasco par la faute d’une équipe de Nancy qui n’a perdu qu’un seul de ses sept matches de Championnat en 2007, à Strasbourg (62-70). « On a vraiment raté une belle occasion, se lamentait Vincent Collet après le match. Nous n’avions sans doute pas digéré notre victoire aux As. On était très loin du niveau de la semaine dernière. » Pour les Manceaux, c’est déjà la quatrième défaite à domicile et ce n’est pas un hasard selon leur entraîneur. « On n’aborde pas les matches ici de la même façon qu’à l’extérieur. On n’a pas les mêmes crocs, a expliqué Vincent Collet. Quand on a 10 points d’avance, on croit que le match est fini. » Ces 10 points d’avance, les Manceaux les ont eus au tout début du troisième quart-temps (52-42, 22e). Grâce à un Koffi « exceptionnel », dixit son coach (22 pts, 7 rbds) et un Besok très présent en attaque, les Manceaux s’étaient remis d’un premier quart où les Nancéiens avaient su profiter de leurs largesses défensives (19-27, 10e). Mais ils sont ensuite retombés dans leur errances symbolisées par un Germaine Guice une nouvelle fois hors du coup et ratant deux lancers francs pour revenir à égalité à 1’14’’ de la fin (76-78, 39e). « Antarès lui fait peur, c’est très net, justifia Vincent Collet. Il a besoin de se libérer ici. Mais cela n’aurait pas été important si l’équipe avait fourni le même effort défensif que la semaine dernière. » Cette fameuse Semaine des As dessine un bilan en trompe-l’œil du Mans en 2006 parce que, si l’on excepte les trois matches à Dijon, les Manceaux connaissent une vraie baisse de régime depuis la reprise. Sortis de la Coupe ULEB, battus quatre fois en sept matches de Championnat, ils se sont fait rejoindre à la troisième place par Strasbourg et… Nancy. Bailey le détonateur La trajectoire du SLUC est à l’opposée. Après une fin d’année difficile et malgré l’absence de Tariq Kirksay, les finalistes 2005 se sont bien réorganisés avec le retour de Bailey et l’arrivée de Boyette. Toujours aussi solides à l’intérieur derrière leur duo français Julian-Zianveni, très bon hier, ils sont aussi dangereux à l’extérieur où Jean-Luc Monschau n’hésita pas à aligner ensemble ses trois « petits », Green, Boyette et Bailey, véritable détonateur du SLUC (28 pts, 7 rbds, 7 passes) hier soir. Ayant pris 10 points d’avance sur un panier primé de Marques Green à l’entame du dernier quart (71-61, 32e), les ,s ont pourtant bien failli laisser échapper ce succès. Très solides aux lancers francs (10/10 dans les cinq dernières minutes), ils ont surmonté un 0-12 (71-73, 35e) que leur coach crut fatal. « Les deux équipes ont eu le match dans leurs mains à tour de rôle, a souligné Jean-Luc Monschau. Mais généralement, quand Le Mans passe un 12-0 comme ça, il gagne. On a su rester concentrés. C’est vraiment une victoire référence parce qu’on avait pas battu d’équipe du top 4 jusqu’à présent. » Cette victoire nancéienne annonce aussi une fin de saison régulière passionnante où tout reste ouvert. SAMEDI Cholet - Chalon .......... 77-66 Paris - Dijon ................ 75-79 Strasbourg - Le Havre. 87-56 Bourg - ASVEL ............ 69-70 Roanne - Pau-Orthez . 96-79 Hyères-Toulon - Brest. 85-88 Reims - Gravelines..... 84-73 Clermont - Rouen ...... 86-80 HIER Le Mans - Nancy ......... 80-86 MATTHIEU BARBEROUSSE LE MANS NANCY LE MANS. – Tout le punch triomphant de Nancy dans ce double pas de Maurice Bailey à l’assaut du panier manceau, sous les yeux de Guice et Zianveni (à droite) alors que Campbell joue la faute. (Photo Pierre Lablatinière) 80 86 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd 23 6 3/8 - - 1-2 2 20 8 3/5 2/4 - - 2 34 22 10/14 0/1 2/2 4-3 27 12 5/9 2/5 - 0-5 4 17 2 1/5 0/1 - - 5 24 7 2/6 0/2 3/5 2-1 2 25 16 3/11 - 10/10 5-6 1 13 7 3/7 1/4 - 1-2 17 0 0/2 0/2 - 0-3 5 200 80 30/67 5/19 15/17 13-22 21 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Bailey 36 28 8/14 3/5 9/10 3-4 7 Green 23 7 1/7 1/3 4/4 0-1 1 Mcclintock 4 2 1/2 - - - Julian 39 10 3/11 - 4/5 3-7 1 Zianveni 36 23 6/10 1/1 10/11 2-0 1 M. Badiane 1 - - - - - Boyette 36 14 6/13 0/2 2/2 2-3 3 Hayes 25 2 1/3 0/1 - 0-7 2 TOTAL 200 86 26/60 5/12 29/32 10-22 15 80-86 (21-27 ; 27-15 ; 13-23 ; 19-21) Écarts. - LEM : + 10 (22e) ; NAN : + 10 (32e) Spect. : 4 600. Arb. : Castano, Bissang, Danielou Gregory Amagou A. Koffi J. Ruzic Bokolo Guice Besök Campbell J.D. Jackson TOTAL L’imbroglio Linehan LES POINTS 1. Rowe (Hyères-Toulon), 20,2 pointss ; 2. Harper (Roanne), 18 ; 3. Samnick (Paris), 16,9 ; 4. Baxter (Dijon) et Stanley (Le Haavre), 16,8 ; 6. L. Wilson (Cholet), 16,5 ; 7. Turner (Gravelines), 15,7 (Gravelines) 15 7 ; 8. 8 Zianveni (Naanc ancy), 15,6 ; 9. Linehan (Paris), 15,5 ; 10. T. Williams (Rouen) 15 2 etc lermont), 38. LES REBONDS 9,3 rebonds ; 3. Lockhart (Hyères-Toulon), 8,4 ; 4. nes), 7,9 ; 6. T. Williams (Rouen), Gaines (ASVEL) Strasbourg), 7,7 ; 10. Samnick (Paris), 7,5… etc. (Rouen), 13. LE RECORD Le Havre a enregisstré a Rhénus contre Straasbo plus gros débourss vu saison en cours de match : à la 333e, le indiquait en effet 87-38 en faveur des Alsaciens ! Seul Roanne avait subi un éclat comparable (- 45, 5e j.) auparavant et il faut remonter à la saison dernière pour trouver pire. Lors de la 25e journée, Dijon avait mené de 52 points (104-52) face à Châlons avant de un peu s’imposer LES PASSES -49 L’ÉVALUATION : 38 pts à 3 pts ; 4/4 nt. en 40 min. 2. Green (Nancy), 6,3 ; 3. Cooper (Pau-Orthez), 6 ; é (Le Havre), 5,8 ; 6. Patterson (Brest/Reims), 5,6 ; holet), 4,3 ; 9. Sangaré (ASVEL) et Jeanneau ( LES BLEUS DE L’ÉTRANGER g) TENNIS Français Adjiwanou (Reims) P. Badiane (Roanne) Zianveni (Nancy) Sciarra (Dijon) Gautier (Cholet) Gaines M. Smith (ASVEL) Forehan-Kelly (Clermont) (Brest) M. Brown (Reims) Bailey (Nancy) NBA EXPRESS Arenas accable New York LES RÉSULTATS LES NEWS Kurt Thomas (8,6 pts, 7,8 rbds), le pivot des Suns, est out pour au moins huit semaines, victime d’une fracture de fatigue au pied droit. La Fédération américaine (USA Basketball) annoncera le 5 mars prochain les vingt-cinq joueurs retenus pour participer à la campagne mondiale 2006 et olympique de 2008. LE FAIT DU JOUR Toute la ligue en rigole et compte les jours qui restent avant la démission de Larry Brown ou son accrochage de trop avec le manager des Knicks, Isiah Thomas. Ce dernier a fini ses emplettes, ajoutant sans compter Jalen Rose et Steve Francis au groupe le plus cher de la NBA, mais les Knicks continuent de perdre : 19 fois en 21 matches ! Et Gilbert Arenas n’a eu aucune pitié pour eux. Seulement retenu par repêchage lors du dernier All-Star Game, le meneur de Washington a empilé 46 points (13/16 aux tirs, 7/10 à 3 pts, 13/14 aux l.f.) en seulement 30 minutes devant Stephon Marbury et Steve Francis, et annoncé sa vengeance : « Je pensais avoir livré une bonne première partie de saison. Apparemment, certains ne l’ont pas vu et je vais donc le prouver dans la seconde partie. Je suis l’Assassin de la conférence Est maintenant. C’est une tournée, de ville en ville. J’espère que les autres équipes ont un bon plan de match. » LES FRANÇAIS Johan PETRO (4 pts à 2/6, 4 rbds, 1 ct) n’aime pas jouer contre Shaq O’Neal. Le pivot de Miami lui a rappelé pourquoi en rentrant ses quatorze premiers tirs… Après son match raté à Houston vendredi (2 pts à 1/7), Mickael PIETRUS n’a guère fait mieux le lendemain à San Antonio (5 pts à 2/12, 1 rbd, 4 b.p. en 31 min). Même un peu malade, Tony PARKER a assuré le minimum (14 pts à 5/10, 6 p.d., 2 rbds en 28 min). Boris DIAW continue de participer gaiement à l’ivresse offensive des Suns avec 20 points (5/9 aux tirs et… 10/10 aux l.f.), 11 rebonds, 5 passes et 2 contres en 38 minutes contre Charlotte. Michel MORANDAIS (14 pts et 2 rbds) a bien répondu présent. À Livourne, la logique a été respectée avec le succès de la Fortitudo Bologne (89-83) avec un bon Bill PHILLIPS (7 pts et 6 rbds) côté Livourne et un Yakhouba DIAWARA non utilisé par le coach bolonais. En Belgique, défaite des deux Français, Cyril AKPOMEDAH (10 rbds et 2 p.d.) avec Charleroi (72-89 face à Ostende) et Karim SOUCHU (15 pts, 1 rbd et 2 p.d.) avec Liège (78-94 face à Bree). – N. R. Un concert unique Dubaï a réussi à rassembler un quatuor d’artistes insaisissables cette saison : Federer, Nadal, Agassi et Safin. de notre envoyé spécial Étrangers bao face à Estudiantes Madrid (81-92). À Valladolid, Paccelis MORLENDE (2 rbds et 3 p.d.) et Joseph GOMIS (4 pts et 2 p.d.) l’ont emporté avec leur formation sur Alicante (83-73) et Alain DIGBEU (2 rbds). Enfin, nouvelle défaite du Real face au quatrième, Gran Canaria (68-83) avec deux Bleus discrets (5 pts et 1 p.d. pour Mous SONKO ; 2 pts et 4 rbds pour Mickaël GELABALE). En Italie, Naples a signé une courte victoire (84-83) sur Biella et a conforté sa 4e place au classement. DUBAÏ (ATP, dur) DUBAÏ – Le meilleur de la journée : Cooper (Pau-Orthez), 12. Dallas-Toronto, 115-113 (a.p) ; Philadelphia - Chicago, 108-102 ; Washington-New York, 110-89 ; Atlanta-Milwaukee, 89-99 ; Miami-Seattle, 115-106 ; San Antonio-Golden State, 92-75 ; UtahNew Orleans/Oklahoma City, 95-100 ; PhoenixCharlotte, 136-121. QUATRE JOURS après avoir concédé une défaite face à l’Olympiakos en Euroligue, Malaga s’est bien relancé ce week-end en venant à bout de Fuenlabrada (77-68) malgré deux Français en petite forme (5 min de jeu pour Stéphane RISACHER et Florent PIETRUS et deux copies vierges). Les Malaguenos s’accrochent à la deuxième place du classement en compagnie de Vitoria et derrière Barcelone. En dépit de stats correctes (9 pts, 4 rbds et 1 p.d.), Frédéric WEIS n’a pas suffi pour éviter la défaite de Bil- LA SAISON de Tyson Wheeler (trente ans) est terminée. Victime d’une rupture du tendon d’Achille, samedi, à Reims, le meneur américain de Gravelines (15 points, 6 passes de moyenne cette saison) sera opéré ce lundi à Dunkerque et sera absent des parquets pendant plus de six mois. Le club est à la recherche d’un nouveau meneur, d’autant plus que l’arrière naturalisé Andre Owens souffre d’une déchirure intercostale. Par ailleurs, le club nordiste a confirmé qu’un accord financier avait été trouvé avec Hyères-Toulon dans le cadre d’un possible départ de l’intérieur Fabien Dubos, très peu utilisé cette saison au BCM. « C’est à lui de choisir », dit Hervé Beddeleem, le directeur exécutif du club. La décision du joueur, en arrêt médical jusqu’à mercredi, devrait donc intervenir dans les prochains jours. – H. L. QUATRE, COMME LE NOMBRE de tournois joués cette saison par le quartette précité. Sans jamais se croiser une fois. Dix-neuf matches en tout, dont douze pour le seul Federer. Heureux tournoi de Dubaï qui offre en une seule fois autant de champions fantomatiques. On connaît la recette de leur pêche miraculeuse : dollars. La rumeur, invérifiable bien entendu, veut qu’Agassi ait été appâté l’an dernier si loin de ses bases par une garantie de deux millions de dollars. Une fois ferré, les organisateurs prirent soin de ne pas le relâcher. L’an dernier, il fut logé dans le fameux hôtel Burj Al Arab qui a même réussi à épater deux teenagers qui ne sont pourtant pas à un âge où l’on accorde de l’importance au confort. Maria Sharapova n’en revenait pas la semaine dernière qu’un valet puisse ranger ses valises dans les armoires. Hier Nadal, l’enfant si nature de Manacor, avouait : « Je n’ai jamais vu ça. » Agassi avait succombé avant aux charmes du « Burj » et de son aire d’hélicoptère suspendue dans le vide sur laquelle on lui fit frapper des balles avec Federer. Tant et si bien qu’il signa rapidement pour revenir cette année. Ce n’est qu’après cet engagement que le calendrier de l’ATP vint lui faire un sacré pied de nez. À la fin de la saison dernière, le tournoi de Scottsdale (Arizona) était déménagé à… Las Vegas ! « C’est peu de dire que ce tournoi est le tournoi de ma ville, avouait hier l’intéres- LUNDI 27 FÉVRIER 2006 sé, le club est à trois minutes de chez moi. Malheureusement, la désignation de Las Vegas s’est faite bien après mon engagement à Dubaï. Je n’avais plus le temps de me dédire. » Il faut désormais apprécier chaque apparition du vétéran du circuit. Le « vieux » ne fonctionne plus qu’à coup de piqûres. Après avoir réussi un superbe Flushing Meadows 2005 (battu seulement en finale par Federer), il se blessa bêtement à la cheville en jouant au racket-ball. Il fit une apparition fantomatique au Masters et ce fut tout jusqu’à une timide réapparition au tournoi de Delray Beach, en Floride, fin janvier. Battu par l’Espagnol Garcia-Lopez, 69e mondial, Dédé put constater les dégâts : « Après toute cette interruption, je me suis rendu compte à quel point il était difficile de rester compétitif sur le circuit, raconte-t-il. Surtout que mon dos s’est remis à me faire mal. J’avais reçu ma dernière injection au tournoi de Los Angeles (fin juillet) et j’avais été bien près d’en reprendre une avant Flushing. Après je n’en ai plus eu besoin, puisque je n’ai plus joué. Mais après Delray, c’est redevenu incontournable. Il était pourtant trop tard pour que je puisse jouer à San Jose. » La curiosité Safin On l’a vu hier frapper des balles avec le gaucher espagnol Feliciano Lopez, afin de se préparer pour son premier tour contre Greg Rusedski. « Mes sensations d’entraînement sont bonnes, précisa-t-il. Je suis en bonne santé. » Et maintenant inch’ Allah ! La température est bonne aussi pour Rafael Nadal qui n’aura pas un pre- mier tour tranquille. « J’ai rencontré Mathieu (Santoro est le seul autre Français engagé) à Marseille et je l’ai battu difficilement (7-5, 6-4) », prévenait-il hier. Pour l’instant, le numéro 2 mondial ne veut pas voir plus loin que le bout de sa chaussure. Ses problèmes de pieds sont en bonne voie. Son voyage éclair des Baléares au siège de Nike dans l’Oregon (côte ouest des États-Unis) n’a pas été inutile. « Je n’ai plus mal, même si on travaille encore sur les chaussures pour trouver la meilleure formule possible », précise-t-il. Le temps presse. La plupart de ses rivaux ne l’ont pas attendu pour engranger des sensations de compétition. Ses quatre matches à Marseille sont son seul viatique. Inch’ Allah ! aussi pour lui. Federer, lui, s’est peu montré, mais a fait le plein à Doha et à Melbourne. Le numéro 1 mondial a fait l’impasse sur le mois de février, ce qui a eu pour effet d’envoyer ses camarades de l’équipe suisse de Coupe Davis en barrage après la défaite contre l’Australie. C’est son compatriote Wawrinka, qui en son absence se démena pour sauver la patrie (deux victoires en simple), qu’il rencontre au premier tour. « J’ai gagné trois fois de suite le titre, alors évidemment on attend de moi que je m’impose encore, résumait-il hier. Mais le tableau est dur et le premier tour contre “Stan” sera spécial. En tout cas, je suis reposé et prêt. » Et Safin ? Ce fut le seul du quatuor des splendides intermittents du début de saison à ne pas être présenté à la presse. On ne l’a pas vu s’entraîner, mais le service de presse de l’ATP l’a bien vu et apporte la bonne nouvelle : « Il est prêt. » Après six mois et demi d’inaction passés à guérir un genou, la curiosité est extrême. PASCAL COVILLE PROGRAMME AUJOURD’HUI. – Premier tour : Santoro - O. Rochus (BEL) ; Agassi (USA) - Rusedski (GBR). EL-AYNAOUI PAS PROPHÈTE. – Difficile d’être prophète en son pays. Par pays on entend la nation arabe au sens large. Younes el Aynaoui est sans aucun doute le meilleur joueur arabe du moment, même si sa longue convalescence pour cause de problème à la voûte plantaire l’a fait plonger au 205e rang mondial. Le Marocain a en outre atteint la finale de ce tournoi en 2002 (battu par Santoro). Mais ce n’est qu’en qualité de remplaçant en qualifications qu’il a pu se faufiler dans le tournoi. Et comme ces qualifications sont d’une faiblesse insigne, l’ancien numéro 14 mondial s’est qualifié les doigts dans le nez. Pendant ce temps, Tim Henman, sujet de sa Majesté, peut apprécier tranquillement sa wild-card. AGENDA Les Français(es) et les têtes de série engagé(e)s cette semaine DUBAÏ (EAU, ATP, dur, 1 000 000 $, 27 février-4 mars). – Federer (1) ; Nadal (2) ; Davydenko (3) ; Agassi (4) ; Ferrer (5) ; Hrbaty (6) ; Stepanek (7) ; Berdych (8) ; … Mathieu, Santoro. Tenant du titre : Federer (SUI). ACAPULCO (MEX, ATP, terre battue, 690 000 $, 27 février-5 mars). – Coria (1) ; Gaudio (2) ; Volandri (3) ; Moya (4) ; Serra (5) ; Acasuso (6) ; Martin (7) ; Chela (8). Tenant du titre : Nadal (ESP). LAS VEGAS (USA, ATP, dur, 380 000 $, 27 février-5 mars). – Hewitt (1) ; Kiefer (2) ; Robredo (3) ; Ginepri (4) ; Blake (5) ; Monfils (6) ; Haas (7) ; Verdasco (8)… J. Benneteau. Tenant du titre : Arthurs (AUS). DOHA (QAT, WTA Tour, dur, 600 000 $, 27 février-4 mars). – Mauresmo (1) ; Petrova(2) ; Schiavone(3) ; Myskina(4) ; Hantuchova(5) ; Kuznetsova(6) ; Likhovtseva (7) ; Jankovic (8)… ; Hingis, Bartoli. Tenante du titre : Sharapova (RUS). ACAPULCO (MEX, WTA Tour, terre battue, 180 000 $, 27 février-4 mars). – Pennetta (1) ; Grönefeld (2) ; Koukalova (3) ; Dulko (4) ; Castaño (5) ; Benesova (6) ; Smashnova (7) ; Asagoe (8) ; … Loit. Tenante du titre : Pennetta (ITA). RÉSULTATS ROTTERDAM (AT P, i ndoor, 765 000 , 20-26 février). – Finale : Stepanek (RTC) b. C. Rochus (BEL), 6-0, 6-3. COSTA DO SAUIPE (BRE, ATP, terre battue, 380 000 $, 20-25 février). – Finale : Massu (CHL) b. Martin (ESP), 6-3, 6-4. BESANÇON (ATP Challenger, indoor, 85 000 , 20-26 février). – Finale : Mahut b. Dancevic (CAN), 6-3, 6-4. MEMPHIS (USA, WTA Tour, indoor, 175 000 $, 20-25 février). – Finale : Arvidsson (SUE) b. Domachowska (POL), 6-2, 2-6, 6-3. BOGOTA (COL, WTA Tour, terre battue, 175 000 $, 20-26 février). – Finale : Dominguez Lino (ESP) b. Pennetta (ITA), 7-6 (7-3), 6-4. MEMPHIS (USA, ATP, indoor, 690 000 $, 20-26 février). – Finale : Haas (ALL) b. Söderling (SUE), 6-3, 6-2. PAGE 23 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 10/17 Wheeler, saison terminée Bleu Michael a Smith n’est pas pa paassé loin sameddi d’éggalerr un record LNB. En réussissant ussissant 10 tirs prim més (sur 17), l’Américain de Clermont n’a finaalement échoué qu’à une unité du record d’Éric Micoud (11/15 lors de la 10e j. en 2003-20004 avec Paris). Il a cependant rejoint Jamess Scott (Levallois en 1998-1999) et Ron Davis (Mulhouse en 1988-1989). Smith, qui tourne depuis le début de saison à 34 % de rééussite à 3 points, avait déjéjà totalisé 9 réussites lors du préécédent exercice. Avec 38 points inscrrits face pr à Rouen, il a aussi effacé le précédeent reeecord cord de points sur un match cette saison (37 pour le Choletais L. Wilson, 8e j.). Les quatre premiers de la saison régulière directement qualifiés pour les quarts ; les équipes classées de 5 à 12 disputent les préquarts. Play-offs du 16 mai au 18 juin (finale sèche à Paris-Bercy). Toutes les séries au meilleur des trois matches. Les 17e et 18e sont relégués en Pro B. Jaune Rouge Jaune LA STAT c. — 1483 1409 1508 1617 1495 1536 1610 1532 1508 1643 1734 1571 1717 1618 1668 1878 1740 1687 GRAVELINES Malaga ne lâche rien LES CHIFFRES DE LA 21e JOURNÉE p. — 1654 1586 1643 1726 1608 1578 1636 1621 1519 1617 1719 1585 1661 1505 1588 1666 1570 1472 Noir Bleu Noir définies préalablement (transfert et contrat jusqu’en juin 2007) mais le temps presse », expliquait hier soir Jérôme Rozenstiehl, le manager général de Strasbourg, qui doit impérativement signer un nouveau joueur avant demain soir, date limite de recrutement cette saison, hors jokers médicaux. Gravelines-Dunkerque, qui s’était positionné sur le dossier Linehan dans la nuit après la grave blessure de son meneur Tyson Wheeler à Reims (voir par ailleurs) a pour sa part abandonné cette piste. « On était prêt à le prendre pour une saison et demie, mais le transfert est énorme pour un contrat qui court encore sur quatre mois. Paris veut faire une opération financière », constatait dans l’après-midi le directeur exécutif du BCM, Hervé Beddeleem. Ce nouvel épisode révèle une nouvelle fois au grand jour les méthodes de management d’un club dont l’état financier serait encore critique, après l’important déficit (plus de 1,5 million d’euros) creusé la saison dernière. Et ce en dépit du travail accompli par le staff technique et les joueurs, de plus en plus abandonnés à leur propre sort. – Ar. L. P. — 5 5 7 7 7 8 8 10 10 11 11 12 12 13 13 16 16 18 PROCHAINE JOURNÉE. –Samedi 4 mars, à 18 h 30 : ASVEL - PauOrthez (TPS Star). A 20 heures : Grave l in e s - C h o l e t ; S t r a s b o ur g Roanne ; Nancy-Paris ; Rouen - Le Mans ; Le Havre - Clermont ; Dijon-Reims ; Chalon Hyères-Toulon ; Brest-Bourg. PARIS FAUX DÉPART ! Alors que son transfert à Strasbourg semblait acquis, le meneur US du Paris Basket Racing, John Linehan (1,75 m, 27 ans), devrait terminer la saison porte de Saint-Cloud. Samedi soir encore, à l’issue du revers concédé face à Dijon (75-79) sur le parquet de Coubertin, le joueur ne laissait plus planer d’ambiguïtés. « Partir à Strasbourg est une grande opportunité pour moi. Je ne sais pas encore comment je vais jouer là-bas, car il y a beaucoup de grands joueurs », confiait celui que son entraîneur, Gordon Herbert, considère comme « un des trois meilleurs joueurs du Championnat ». Mais un rebondissement est intervenu hier. Selon nos informations, le joueur, envers qui le PBR doit encore s’acquitter de certaines dettes, a refusé d’y renoncer. Et Strasbourg ne veut évidemment pas céder à une éventuelle surenchère du club parisien. « Dans cette histoire, c’est le joueur qui se faisait avoir », nous confiait hier un proche du dossier, stigmatisant la confusion des genres auquel se livre le PBR, dont l’actionnaire majoritaire, la société américaine Entersport, officie également comme… agent de John Linehan. « Nous voulons toujours finaliser le dossier aux conditions Classement Pts J. G. — — — 1. ASVEL ..................... 37 21 16 Pau-Orthez ........... 37 21 16 3. Le Mans ................ 35 21 14 Nancy ..................... 35 21 14 Strasbourg ............ 35 21 14 6. Bourg ..................... 34 21 13 Gravelines ............. 34 21 13 8. Chalon .................... 32 21 11 Paris ....................... 32 21 11 10. Le Havre ............... 31 21 10 Roanne ................... 31 21 10 12. Cholet ..................... 30 21 9 Hyères-Toulon ..... 30 21 9 14. Clermont ............... 29 21 8 Dijon ....................... 29 21 8 16. Brest ....................... 26 21 5 Reims ..................... 26 21 5 18. Rouen ..................... 24 21 3 24 Bleu Rouge Noir Jaune Michelin, une meilleure façon d’avancer. Vous ne le savez peut-être pas, mais Michelin est à vos côtés pour mieux avancer. Depuis plus d’un siècle, Michelin innove sans cesse dans les produits et les services pour que tous les véhicules se déplacent plus sûrement, avec toujours plus de performances. Et aussi en respectant mieux l’environnement. Un exemple ? Le Pneu Vert a été inventé par Michelin. Aujourd’hui, la dernière génération de ce pneu, Michelin Energy, est encore plus économe en carburant. En conséquence elle permet à votre voiture de rejeter moins de gaz carbonique dans l’air. Bien sûr, sans aucun compromis sur les performances traditionnelles de longévité et de sécurité Michelin. Autrement dit, si toutes les voitures en Europe étaient équipées en Pneu Vert, on économiserait près de 3 milliards de litres de carburant par an, soit la consommation de plus d’un mois du parc automobile de la France. Mais cela signifie aussi 7,5 millions de tonnes de gaz carbonique en moins dans l’atmosphère : c’est l’équivalent de ce que captent près de 300 millions d’arbres chaque année ! Ecologique, mais aussi économique : ce serait 3,5 milliards d’euros de dépenses en moins à la pompe… 1 20/02/06 Bleu Rouge Noir Jaune 13:54:44 Rouge 815102_MAN_356X520.indd Bleu Rouge www.michelin.fr Jaune Bleu Jaune Parce qu’un monde meilleur passe aussi, dès maintenant, par une meilleure façon d’avancer : c’est la vision d’avenir de Michelin. Noir Noir Et si on parle Poids Lourd, il faut savoir qu’un plein de carburant sur 3 est absorbé directement par la résistance au roulement des pneus. Grâce à la gamme Pneu Vert Energy 2, les transporteurs réalisent 6 % d’économie de carburant par rapport à un pneu traditionnel. 1 plein sur 16 est ainsi économisé, rien qu’en changeant de pneu ! Les bienfaits pour le transporteur et l’environnement sont encore une fois démontrés.