football

Transcription

football
1
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
JEUX OLYMPIQUES
TURIN. –
À l’image des
exploits
réalisés durant
la quinzaine
olympique, les
Jeux se sont
terminés hier
sur un show
multicolore
tout feu tout
flammes.
(Photo
Richard Martin)
ADIEU TURIN,
À BIENTÔT VANCOUVER
*60 ANNÉE - N 18 873 1,00 e
o
Le rideau est tombé hier soir sur les XXes Jeux Olympiques d’hiver, marqués par la domination de l’Allemagne,
des États-Unis et de l’Autriche. Les Français quittent Turin avec neuf médailles sans avoir pu battre leur record
de onze podiums établi à Salt Lake City en 2002. Rendez-vous dans quatre ans sur la côte ouest du Canada, à Vancouver.
(Pages 14 à 18 et notre éditorial, page 2)
France métropolitaine
www.lequipe.fr
Lundi 27 février 2006
T 00105 - 227 - F: 1,00 E
Audi, partenaire de l’Equipe
de France de ski.
3:HIKKLA=ZUVUU\:?a@m@c@r@a;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
ZIDANE, LE DISCOURS
DU PATRON
SPÉCIAL FOOT
LYON SE POSE
DES QUESTIONS
(Page 4)
RIEN NE VA
PLUS À MONACO
(Page 6)
UNE ARRON
CANON SUR
60 M (7’’06)
(Page 20)
HANDBALL
MONTPELLIER
CONTRAINT
À L’EXPLOIT
(Page 21)
ENTRETIEN
DU LUNDI
IBANEZ OU
LA PASSION
DES BLEUS
(Page 12)
« Nous avons l’équipe pour aller très loin si nous nous concentrons sur le même objectif : la victoire. » À un peu plus de trois mois du début de la Coupe du monde, Zinédine Zidane, le capitaine de l’équipe
de France, place la barre très haut.
(Photo Mao)
0
4
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5
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202 Km
DÉPART TURIN CENTRE-VILLE
Prendre Corso Giulio Cesare
Continuer sur le Ponte Ferdinando di Savoia
Ponte Ferdinando di Savoia
Continuer sur Piazzale Romolo e Remo
Prendre l’A4 et rejoindre l’A5
Vous entrez en France
Continuer sur la N205
Radar
Tunnel du Mont-Blanc
Péage
Prendre la N506 et continuer sur la N205
via Chamonix-Mont-Blanc
via Les Houches
Radar
Prendre l’A40 suivre
Cluses-Centre/Genève/Paris
Péage
229 Km
239 Km
249 Km
352
464
510
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793
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809
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Km
Km
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813 Km
814 Km
Péage
Rejoindre l’A40 suivre Genève/Paris
Prendre la sortie 13 Saint-Julien-en-Genevois
Continuer sur l’A40
Continuer sur l’A39 suivre A39 Strasbourg/Paris
Rejoindre l’A36 puis rejoindre ensuite l’A31
Rejoindre l’A6 suivre A6 Auxerre/Paris
Péage
Radar
Rejoindre l’A6b suivre A6b/PARIS-EST
Rejoindre l’A6a suivre le panneau
Rouen/Paris-Centre Périphérique Ouest
Entrer dans Paris
Prendre l’Avenue de la Porte d’Orléans suivre
Porte d’Orléans
Continuer sur la Place du 25 Août 1944
Continuer sur l’Avenue du Général Leclerc
Prendre à gauche l’Avenue du Maine
815 Km
816 Km
818 Km
818 Km
819 Km
819 Km
Continuer sur la Rue du Départ
Prendre à gauche la Place du 18 Juin 1940
Continuer sur le Boulevard du Montparnasse
Continuer sur le Boulevard des Invalides
Prendre à gauche la Rue de Grenelle
Arriver au Rond-point du Bleuet de France
Prendre à droite l’Avenue du Maréchal Gallieni
Continuer sur le Pont Alexandre III
Pont Alexandre III
Continuer sur le Cours La Reine
Continuer sur l’Avenue Winston Churchill
Continuer sur la Place Clemenceau
Prendre à droite l’Avenue de Marigny
Prendre à droite la Rue du Faubourg Saint-Honoré
S’arrêter au 55 Rue du Faubourg Saint-Honoré
ARRIVÉE PALAIS DE L’ELYSÉE
Dernière épreuve pour l’Equipe de France de ski.
L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 ; AUTRICHE, 2,3 ; BELGIQUE, 1,6 ; ESPAGNE, 2,1 ; GRÈCE, 2,2 ; ITALIE, 1,9 ; LUXEMBOURG, 1,6 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 2 .
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
ATHLÉTISME
Bleu
Rouge
(Page 8)
Jaune
Bleu
Jaune
ETO’O ÉCŒURÉ
PAR LE RACISME
Noir
Noir
Le capitaine des Bleus veut gagner la Coupe du monde
2006. À quarante-huit heures du match amical contre
la Slovaquie, au Stade de France, il mobilise
ses coéquipiers. « Ça vaut le coup de se bouger »,
affirme-t-il dans un entretien à « L’Équipe ».
(Pages 2 et 3)
2
Bleu
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Noir
Jaune
FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE
L’HUMEUR
Le nouveau Mexès
Endurci par l’Italie, le défenseur de la Roma dit avoir progressé psychologiquement.
L’ÉDITO
JO D’HIVER,
DÉJÀ DEMAIN
C
EN DIRECT DE « L’ÉQUIPE » SUR RTL, TOUS LES DIMANCHES DE 19 H 30
À 20 H 30.
LA QUESTION D’HIER
Bordeaux privera-t-il Lyon d’un cinquième
titre d’affilée en L 1 ?
OUI............................................................................................. 44 %
NON........................................................................................... 56 %
(nombre de votants : 69 641)
Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS.
Hier, dans un stade olympique et une
ambiance de folie, l’AS Rome est
devenue la première équipe de l’histoire du Calcio à enchaîner onze succès de rang en Serie A en dominant le
derby et la Lazio (2-0). A l’issue,
l’International, euphorique, nous a
confié que c’était « l’un des meil-
départ du Ghanéen Samuel Kuffour à
la CAN.
« Le Calcio t’inculque une mentalité
différente, admet-il. Ici, il y a énormément de pression. Dans un grand
club où il est difficile de s’imposer,
j’ai appris à tous les niveaux. Maintenant, je vais continuer à apprendre.
Mais l’enseignement principal, c’est
que le travail paye. Au niveau psychologique, j’ai beaucoup progressé. Mes qualités footballistiques
sont les mêmes. Je n’ai pas changé
mon jeu. Mais je me suis endurci. En
Italie, la première chose à faire, c’est
de défendre et d’appliquer les
consignes de l’entraîneur. Sinon, on
est sur le banc. Maintenant, je reste
joueur. Bon, je ne suis pas frustré. Je
prends autant de plaisir qu’il y a deux
ans. Disons que je suis plus rigoureux. Je me permets moins de
choses. Mais j’ai l’impression d’avoir
beaucoup changé dans la difficulté.
J’étais peut-être trop nonchalant.
J’ai su écouter et prendre en compte
les critiques. »
L’avenir en bleu du défenseur central
s’est subitement éclairci. L’hypothèse de sa participation à la prochaine Coupe du monde n’est plus
une utopie. « J’ai plus de chances
d’aller en Coupe du monde qu’il y a
un an, une toute petite chance,
acquiesce-t-il. C’est dû à la bonne
saison de la Roma. D’autres sont
bons en club mais ne sont pas appelés. C’est un match amical. Pour l’instant, je ne suis que convoqué, ce qui
est déjà une grande joie. Si j’ai la
chance de jouer, j’espère être bon. »
JOËL DOMENIGHETTI
(avec Y. Ri., à Rome)
Vingt-trois ans ; né le 30 mars 1982,
à Toulouse (Haute-Garonne).
1,87 m ; 82 kg.
Défenseur central.
Clubs : Auxerre (1997-2004) ;
AS Rome (ITA, depuis juillet 2004).
Palmarès : vainqueur de la Coupe
des Confédérations (2003) ; vainqueur de la Coupe de France (2003).
1er match en D 1 : Auxerre-Troyes
(0-1), le 10 novembre 1999.
1re sélection : France-Yougoslavie
(3-0), le 20 novembre 2002.
6 sélections ; 133 matches, 7 buts en
D 1 ; 47 matches, 2 buts en Serie A ;
26 matches, 0 but en Coupe d’Europe
(dont 10 m. en C 1).
ROME. – Bien qu’ayant ressenti une forte douleur aux adducteurs en fin de première
période, ce qui ne devrait pas l’empêcher de pouvoir tenir sa place mercredi face
à la Slovaquie, Philippe Mexès a parfaitement tenu son rang de défenseur central hier
devant la Lazio de Tommaso Rocchi (2-0).
(Photo Carlo Baroncini/AFP)
Mikaël Silvestre rappelé
Le défenseur mancunien a été convoqué, hier soir, en raison des incertitudes liées
à Abidal et Gallas.
LES BLEUS se compteront finalement vingt et un lorsqu’ils se retrouveront à Clairefontaine, aujourd’hui,
à partir de midi. Raymond Domenech a en effet décidé de rappeler
Mikaël SILVESTRE, hier soir,
quelques minutes seulement après
son succès en finale de la Coupe de la
ligue anglaise face à Wigan (4-0, lire
page 8). En l’absence de Jurietti
(opéré d’une pubalgie), le Mancunien (28 ans et trente-six sélections)
a été préféré à son équipier Evra, barré au poste de latéral gauche à MU
par… Silvestre ou encore au Parisien
Armand. Silvestre, indiscutable titulaire avec MU, où il joue de sa polyvalence côté gauche, n’avait plus été
convoqué en équipe de France
depuis sa sortie ratée à Chypre (2-0,
le 13 octobre 2004).
Il accompagnera son coéquipier
Louis SAHA, lui aussi titularisé hier
à la place de Van Nistelrooy, et particulièrement brillant car à l’origine de
l’avant-dernière passe sur le premier
but, auteur du deuxième, en deux
temps et de la cuisse droite, et passeur décisif sur le troisième but, marqué par Cristiano Ronaldo.
Après Nicolas ANELKA, qui a de
son côté failli offrir sur le fil le gain du
derby stambouliote à Fenerbahçe,
finalement tenu en échec par le
Besiktas de Jean Tigana (2-2), Silvestre est le deuxième joueur de la
supposée liste noire de Raymond
Domenech à revenir en sélection.
D’un point de vue numérique, cette
décision s’explique par les incertitudes entourant Éric ABIDAL et
William GALLAS.
Le Lyonnais, tout juste de retour à la
compétition après s’être fracturé le
cinquième métatarse du pied gauche
face au Costa Rica (3-2, le 8
novembre 2005), a eu le plus grand
mal à enchaîner physiquement sa
troisième rencontre en huit jours,
samedi, face à Rennes (1-4). Il se rendra à Clairefontaine avec un certificat médical du professeur Moyen qui
l’a opéré attestant qu’il ne peut livrer
un quatrième match en douze jours.
Domenech laissera-t-il souffler un
défenseur qui s’est blessé en sélection à huit jours d’un 8e de finale
retour de Ligue des Champions avec
son club, grand pourvoyeur d’internationaux ?
Le cas de Gallas diffère. Victime d’un
problème musculaire derrière la
cuisse à Middlesbrough (0-3), le
Blues de Chelsea n’a plus joué depuis
ROTHEN NE CROYAIT PAS À SA SÉLECTION... – Jérôme Rothen n’a
pas été surpris de ne pas être convoqué par Raymond Domenech pour le match
contre la Slovaquie mercredi à Saint-Denis. « Franchement, je n’y croyais pas.
Je revenais de blessure, je n’étais pas à 100 % de mes moyens. Puis je ne suis
pas obnubilé par l’équipe de France. Certains dans le staff du club m’y font
penser. Mais ma priorité, pour l’instant, c’est d’enchaîner les bonnes prestations avec le PSG. » – V. G.
… ET DACOURT ESPÉRAIT ÊTRE DE FRANCE-SLOVAQUIE. – Olivier
Dacourt avait confié à L’Équipe, fin novembre, ne pas renoncer à la Coupe du
monde. Il a donc porté attention à la dernière liste de Domenech. « J’espérais y
être, avoue le milieu défensif de l’AS Rome. L’espoir fait vivre. Je joue régulièrement et ça se passe plutôt bien. Ce sont des critères de sélection, non ? Ça
veut encore dire quelque chose, non ? Si j’ai une chance pour la Coupe du
monde ? Elle est minuscule. Mais il faut toujours y croire. Peut-être que Domenech n’a pas les mêmes idées sur les Bleus que moi. Je considère que les meilleurs joueurs doivent être appelés en sélection. » – J. D.
PAGE 2
ce 11 février, soit trois matches.
Après s’être entraîné presque normalement, il espérait pourtant effectuer son retour face à Portsmouth,
samedi (2-0). Mourinho semble en
avoir décidé autrement. Del Horno
suspendu à Barcelone, Gallas a
semble-t-il été ménagé.
Sagnol et Makelele
ménagés
C’est donc à court de compétition
qu’il retrouvera la colonie lyonnaise
aujourd’hui : Grégory COUPET,
battu quatre fois par les Rennais,
Florent MALOUDA et Sylvain
WILTORD, tous deux décevants
même si le second a eu le mérite de
provoquer le penalty et François
CLERC. Dernier venu chez les Bleus,
il est entré en jeu à la 51eminute face
à Rennes. Si Vikash DHORASOO
n’a pas pu jouer avec la réserve du
Paris-SG (lire page 4), le Lensois
Alou DIARRA a tenu sa place
contre Ajaccio (1-0, hier après-midi).
Un peu plus tard, le Marseillais
Fabien BARTHEZ a passé une soirée tranquille face à Nice (1-0).
En Allemagne, Willy SAGNOL a
failli inscrire son premier but de la
saison avant d’être ménagé par son
entraîneur qui l’a sorti à la 81e
minute de Bayern Munich - Eintracht
Francfort (4-2). Claude MAKELELE a également profité de ce
week-end pour souffler un peu. Son
entrée, à l’heure de jeu face à Portsmouth (2-0), avant-dernier de la Premier League, a permis de débloquer
la situation pour les Blues. Thierry
HENRY n’y est, pour une fois, pas
parvenu avec Arsenal à Blackburn
(0-1, samedi), alors que Jean-Alain
BOUMSONG, titulaire indiscutable
à Newcastle, a, dans le même temps,
battu Everton (2-0). Zinédine
ZIDANE a lui aussi été défait, à
Majorque, hier soir (1-2). Titulaire, le
Madrilène a tenté de surnager sous
des trombes d’eau.
En Italie, David TREZEGUET n’a, à
l’inverse de Philippe MEXÈS (lire
page 8), pas joué, hier après-midi. Il a
été rejoint sur le banc turinois par
Patrick VIEIRA, encore très bon
mais sorti à la 67e minute de Juventus-Lecce (3-1). Lilian THURAM
était donc le seul Français à disputer
l’intégralité de cette rencontre. Le
temps était visiblement à l’économie
pour les Bleus.
La liste des vingt et un Bleus
France
er mars, à Saint-Denis, Stade de France, 21 heures, TF 1.
2
16 Barthez (Marseille, 34 ans/76 sélections), 23 Coupet (Lyon, 33/18).
8
3 Abidal (Lyon, 26/4), 2 Boumsong (Newcastle, ANG, 26/17), 17 Clerc
(Lyon, 22/0), 5 Gallas (Chelsea, ANG, 28/37), 14 Mexès (AS Rome, ITA,
23/6), 19 Sagnol (Bayern Munich, ALL, 28/34), 13 Silvestre (Manchester
United, ANG, 28/36), 15 Thuram (Juventus Turin, ITA, 34/110).
6
8 Dhorasoo (Paris-SG, 32/14), 18 A. Diarra (Lens, 24/7), 6 Makelele
(Chelsea, ANG, 33/40), 7 F. Malouda (Lyon, 25/9), 4 Vieira (Juventus
Turin, ITA, 29/83), 10 Zidane (Real Madrid, ESP, 33/98).
5
39 Anelka (Fenerbahçe, TUR, 26/30), 12 Henry (Arsenal, ANG, 28/75),
9 Saha (Manchester U., ANG, 27/8), 20 Trezeguet (Juventus Turin, ITA,
28/60), 11 Wiltord (Lyon, 31/76).
BERNARD LIONS
(avec nos correspondants)
LE PROGRAMME DE L’ÉQUIPE DE FRANCE
Mercredi 1er mars, 21 heures : France - Slovaquie (amical), à Saint-Denis,
Stade de France.
Samedi 27 mai, 21 heures : France - Mexique (amical), à Saint-Denis, Stade de
France.
Mercredi 31 mai, 21 heures : France - Danemark (amical), à Lens, stade FélixBollaert.
Mercredi 7 juin, 21 heures : France - Chine (amical), à Saint-Étienne, stade
Geoffroy-Guichard.
Mardi 13 juin, 18 heures : France - Suisse (Coupe du monde, 1er tour) à Stuttgart, Gottlieb-Daimler Stadion.
Dimanche 18 juin, 21 heures : France - Corée du Sud (Coupe du monde,
1er tour), à Leipzig, Zentralstadion.
Vendredi 23 juin, 21 heures : France - Togo (Coupe du monde, 1er tour), à
Cologne, RheinEnergie Stadion.
LUNDI 27 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
Jean-François LAMOUR (ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie
associative) : « La maison France a sauvé l’essentiel. Mais il y a des marges de
progression. Dans les sports de glace évidemment, même au niveau de l’alpin,
il faut aller chercher les jeunes là où ils sont. Mais ça dépend aussi de la force
des fédérations sportives, qui ont connu des moments difficiles depuis 2002.
Le haut niveau en pâtit, on voit un vrai potentiel, mais il faut retrouver des
marges de progression. On manque de cette capacité de dépenser l’argent là
où il doit être dépensé. »
Fabien CANU (responsable de la préparation olympique et paralympique) : « Neuf médailles au final, c’est un résultat honorable. Il y a une grosse
inquiétude sur tout ce qui est au sein de la glace. Zéro médaille, ce n’est pas
normal. Si on veut jouer à l’avenir les premiers rôles, il faudra des médailles
dans le short-track, dans le patinage de vitesse. Il va falloir mener une
réflexion et faire des propositions au ministre pour qu’on prépare non pas
Vancouver, parce que quatre ans c’est trop tôt pour faire des champions dans
certaines disciplines, mais peut-être 2014. »
Vincent VITTOZ (ski de fond, 9e du 50 km départ en ligne) : « Il y a tellement d’années de travail, pour aller au bout de ce 50 km, avec tellement de
rêves derrière, que 9e, c’est pas ce que j’espérais. Je suis le coup de la désillusion. Il va falloir que je puise très fort dans mes réserves. Mais la passion que
j’ai pour le ski va me faire repartir. J’ai toujours dit que j’irais jusqu’à Vancouver, et puis, je suis déjà revenu de bien plus loin, donc, je serai là dans les
semaines à venir. »
Pierre BERBIZIER (rugby, entraîneur de l’équipe d’Italie) : « Il n’y a pas de
secret, il y a un projet de jeu défini, le choix de joueurs qui peuvent jouer ce
jeu-là, une préparation, le choix de jouer en fonction de ce que le rugby italien
peut faire aujourd’hui, et partir de la réalité de ce rugby italien pour le faire
évoluer en créant sa propre identité sans chercher à copier qui que ce soit. »
Titulaire pour
la douzième fois
consécutive
leurs souvenirs de (sa) carrière. Je
dédie cette victoire au directeur
sportif, Baldini, à Totti (blessé et sur
le banc) et à ma famille. La semaine a
été merveilleuse. Elle m’a fait oublier
ma mauvaise passe, ces deux ans où
j’en ai pris plein la tête. Je suis quasiment plus content de cette quatrième place que de ma convocation.
J’ai énormément souffert. C’est une
revanche. Et puis, c’est formidable
de connaître une telle joie dans une
enceinte de 70 000 personnes. Ce
qui s’est passé ce soir est très particulier. »
Pour la douzième fois consécutive en
Championnat, Philippe Mexès était
titulaire au sein d’une défense à
quatre (lire page 8), comme il en a
pris l’habitude depuis plusieurs
semaines, surtout depuis qu’il s’est
définitivement imposé après le
Bleu
Bleu
Jaune
EN DIRECT DE L’ÉQUIPE SUR
HIER, ILS ONT DIT
Philippe MEXÈS
somme qui était prévue par la Roma
au début. Et voilà ! Si l’AJA l’avait
accepté d’entrée… Dans tout ça, je
me suis rendu compte que le joueur
était un pion. Quand tu fais face à
Guy Roux, tu payes forcément les
pots cassés. Moi, j’ai payé. Tout ça
m’a endurci. Je n’ai jamais regretté
mon choix. Encore moins
aujourd’hui. »
Jaune
Noir
CLAUDE DROUSSENT
même connu quatre entraîneurs différents (Prandelli, Völler, Sella et Del
Neri). Mais je n’étais pas au fond du
trou. C’est vrai, il s’est passé plein de
choses, mais j’ai beaucoup appris
dans ces moments difficiles. Et, surtout, je n’ai jamais douté de moi, j’ai
toujours eu confiance en mes qualités. La seule chose qui m’embêtait,
c’était par rapport à la famille, mes
parents. Ils m’ont toujours soutenu.
Je sentais quand même que ça ne
leur faisait pas plaisir. On parlait mal
de leur fils. Parfois, ils avaient le
moral à zéro. Et moi, je n’étais pas au
mieux. Mais je leur montrais que
c’était comme ça dans le milieu, qu’il
fallait accepter cette période difficile
et que la roue finirait par tourner. De
toute façon, tout ce qu’on a pu dire
sur moi, c’était que des conneries. A
la fin, le TAS a dit que c’était 7 M, la
Noir
DE TURIN
E n’étaient ni de grands Jeux ni de mauvais Jeux. On
n’a retrouvé dans le Piémont, en ce mois de février
2006, ni la belle flamme d’Albertville ni l’extraordinaire
communion de Lillehammer, où il faudrait retourner un
jour. Pas davantage l’affirmation d’un champion
emblématique comme jadis Jean-Claude Killy, Katarina Witt
ou Björn Daehlie. La ville de Turin, parfois magnifique,
souvent chaleureuse, toujours festive au cours de la
quinzaine, en a certes profité pour rénover son étiquette
de vieille cité industrielle ; mais cet esprit quelque peu en
décalage avec l’événement olympique s’est aussi arrêté au
pied des montagnes. Non, on retiendra plutôt de ces Jeux
qu’ils ont été ceux d’une bascule générationnelle au titre
de leur image, non des champions. À force de nourrir le
programme (quarante-six épreuves en 1988 à Calgary,
quatre-vingt-quatre ici…) des deux semaines de
compétition exigées par les Américains de la chaîne NBC,
grands bailleurs de fonds, et de coopter pour cela des
disciplines dites « jeunes » (snowboard, ski freestyle,
short-track…), les Jeux d’hiver semblent devenus, bien plus
encore que ceux d’été, d’abord un grand spectacle de
télévision. Au détriment des valeurs originelles des sports
de neige et de glace ? Sans doute, mais le Comité
international olympique (CIO) avait-il le choix ? Tout au
long des années 90 n’a cessé de croître, de l’autre côté de
l’Atlantique, le concept des « X Games », grand
rassemblement des sports de glisse, qui, à l’occasion de
leurs épreuves les plus prisées, peuvent fédérer jusqu’à
50 millions de téléspectateurs. Jacques Rogge, le président
du CIO, l’a répété hier : les Jeux doivent être organisés
pour les athlètes, dans l’éthique du sport la plus absolue,
mais ils ne peuvent se passer de la plus large audience
possible. Concernant l’hiver, Rogge et le CIO ont fait un
pari : séduire les disciplines jeunes et rafraîchir les plus
anciennes au détriment de la tradition, c’est certain. À
Vancouver, dans quatre ans, il est probable que le
« skiercross » (le snowboardcross sur une paire de skis)
sera olympique. Et on ne se plaint pas d’avoir assisté hier à
un magnifique 50 km ski de fond, départ groupé et style
libre, plutôt qu’à une énième édition de son aïeul, contre le
chrono et en pas alternatif. Sans quoi, dans vingt ans, c’est
peut-être des X Games d’Aspen, Colorado, que nous
rentrerons, la veille des quatre-vingts ans de L’Équipe.
APRÈS SES CINQ MINUTES disputées au stade du Roi Baudoin, mifévrier 2004, face à la Belgique (2-0),
la vie en Bleu de Philippe Mexès
aurait pu s’éteindre le 20 mai 2004
au stade de France, un soir de match
célébrant le centenaire de la FIFA.
Assis sur le banc des remplaçants de
l’équipe de France au cours de la rencontre de prestige l’opposant au Brésil (0-0), le défenseur central digérait
tant bien que mal son absence de la
liste des 23 retenus pour l’Euro portugais communiquée deux jours plus
tôt. Jeudi, sa convocation pour le
match face à la Slovaquie a pu le
convaincre que ses ennuis étaient
terminés.
« J’ai accueilli cette convocation
avec une grande joie, une grande
satisfaction, raconte-t-il. Depuis
deux ans, j’ai vécu énormément de
choses. Cette liste, ça met du baume
au cœur. On me voyait peut-être plus
ou moins mal parti mais j’ai réussi à
sortir la tête de l’eau. Je suis toujours
là. Je remercie la famille et les
copains de l’équipe. Je suis tout de
même surpris. Je ne m’y attendais
pas. J’ai toujours essayé de donner le
maximum avec mon club. Bien sûr, je
pensais aux Bleus mais jamais je ne
me suis pris la tête. »
Combien de questions s’est-il pourtant posé depuis deux saisons ? A
peine son choix de quitter l’Yonne
pour l’AS Rome avant la fin de son
contrat était-il entériné que démarrait un conflit opposant les deux
clubs. Le tribunal arbitral du sport
tranchait le débat en confirmant, en
appel, une sanction assortie d’une
suspension de six semaines (effectuée entre mi -février et fin
mars 2005). Le TAS fixait l’indemnité
de son transfert à 7 M. Pour rappel,
au cours d’une première saison tourmentée, où son club avait terminé le
premier tour de la Ligue des champions à huis clos à cause du match
face à Kiev (0-3, blessure de l’arbitre
M. Anders Frisk touché par un objet
lancé depuis les tribunes), Mexès
avait déjà écopé de deux autres
matches de suspension après avoir
été expulsé à la mi-temps de la rencontre face aux Ukrainiens pour
avoir donné un coup de pied sur un
attaquant.
« Je n’ai pas l’impression d’être sorti
du tunnel, estime-t-il. J’en suis déjà
sorti à partir du moment où la situation entre Auxerre et Rome était clarifiée. La saison dernière, on a quand
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE
« Je suis là pour gagner »
ZINÉDINE ZIDANE devrait fêter sa 99e sélection mercredi contre la Slovaquie. Avec en tête la ferme ambition d’être champion du monde en juillet.
C’était vendredi dernier, au nord-est de Madrid, près de l’aéroport.
À Valdebebas, le nouveau centre d’entraînement que le Real finit de
faireconstruire etqui sera le plusbeau et leplus modernedumonde.Par
un temps radieux, les Madrilènes s’entraînaient à oublier la très forte
impression laissée trois jours auparavant par l’équipe d’Arsenal de
Thierry Henry et d’Arsène Wenger, victorieuse 1-0 à Bernabeu, lorsque,
au cours du petit match traditionnel, Gravesen tacla Zidane sans ménagement. Victime d’un coup au genou, le Français, légitimement en
colère,préféra rentrer au vestiaire. Par précaution et peut-êtrepour éviter quelques éclats de voix. Immédiatement, on se souvint de ses blessures de l’automne, des matches de qualification qu’il joua diminué
avec les Bleus, de son forfait contre le Costa Rica (3-2) en Martinique,
puis pour le match contre l’Allemagne (0-0), au Stade de France. Et on
craignit pour France-Slovaquie, mercredi. Une demi-heure plus tard, il
nous rejoignait, le visage sombre. Puis tout s’éclaira lorsqu’il parla de
l’équipe de France, tenant un discours qui n’avait jamais été aussi
ferme, ni aussi mobilisateur. Un discours de capitaine. Pour Zidane, les
années passent mais l’ambition demeure, même si c’est peut-être la
dernière : gagner la Coupe du monde, cet été, en Allemagne.
''
Zinédine Zidane attend l’été avec impatience et espère bien communiquer son enthousiasme et son ambition à toute l’équipe de France : en Allemagne, il s’agira de
viser le titre. « Si on n’est pas tous conscients que jouer la Coupe du monde, c’est la plus belle chose qui peut arriver à un footballeur, alors, il faut arrêter de jouer au
foot ! », annonce-t-il.
(Photo Alain de Martignac)
– C’est un vrai discours de capitaine que vous tenez là.
– C’est le discours qu’il faudra tenir.
Vous m’en donnez l’occasion, alors je
le dis haut et fort aujourd’hui. Et ce
discours repose sur les aventures de
1998 et de 2000. Deux victoires !
Vous savez, je ne suis pas revenu
pour faire le guignol, genre : “Cou-
''
conscients que jouer la Coupe du
monde, c’est la plus belle chose qui
peut arriver à un footballeur, alors, il
faut arrêter de jouer au foot ! Je ressens ça tellement fort tout au fond de
moi… Et je sais que si nous ressentons tous la même chose, avec la
même intensité, nous pouvons aller
au bout. Et ça, c’est une sensation
extraordinaire. Alors, oui,
j’ai envie de gagner à nouveau la Coupe du monde.
Oui, j’ai envie de revivre ce
bonheur immense, cette
immense fierté. Même si je
sais que ce n’est jamais
pareil la deuxième fois. Ça
vaut le coup de se bouger !
– Si vous aviez
quelques phrases clés
à répéter et à répéter encore,
quelles seraient-elles ?
– La Coupe du monde n’est pas un
objectif important, c’est un objectif
majeur. Attention, elle va arriver très
vite. Nous avons l’équipe pour aller
très loin si nous nous concentrons sur
le même objectif : la victoire, ni plus
ni moins. Car nous n’avons rien à
envier à personne. Maintenant, il
faut arrêter de parler. Il faut agir. »
Je ne suis pas
revenu pour faire
le guignol (… ),
nous n’avons rien
à envier à personne
cou, c’est moi, j’arrive !” Maintenant
que je suis là, c’est pour aller au
bout ! C’est pour gagner !
– On vous a quand même longtemps connu plus réservé, prêchant l’exemple plutôt que la
bonne parole. Là, vous vous
comportez très naturellement
en « taulier », vous assumez
pleinement votre rôle.
– Je ne me fais pas violence, en effet.
En plus, j’en ai marre de me dire
que… Écoutez, si on n’est pas tous
''
OLIVIER MARGOT
et FRÉDÉRIC HERMEL
Un discours, une méthode
Le discours de Zidane est presque un mode d’emploi : il décrit ce qui a marché,
et ce qui n’a pas marché…
L’ENTRETIEN QUE ZINÉDINE ZIDANE a accordé
à L’Équipe, en fin de semaine dernière, réaffirme
avec force son attachement à l’équipe de France,
une évidence qui accompagne ses pas depuis plus
de onze ans. Ce n’est pas dans cette direction qu’il
faut quêter, donc, quelque attitude nouvelle sur le
court chemin qui mène, désormais, à son crépuscule. C’est plutôt, si l’on lit de près ses phrases rares,
et si l’on lit un peu entre les lignes, son attitude assumée de rassembleur qui dessine un nouveau décor
pour l’équipe de France.
Après s’être montré, durant l’été 2005, le rassembleur des grands anciens avec la complicité de
Patrick Vieira, le voilà qui semble prompt à répandre
la contagion de ses exigences et de ses rêves, au
sein d’un groupe dont il est le guide majeur, mais
pas le guide unique.
Si les propos du meneur de jeu des Bleus n’ont plus
jamais été celui d’un joueur ordinaire après 1998, ce
qui était le prix de son statut planétaire, il n’a pas
toujours eu les mêmes responsabilités. Celles qu’il
endosse aujourd’hui dépassent son rôle de capitaine. Elles semblent la conséquence réfléchie de
l’expérience sportive et sociale accumulée au cours
des cinq grandes phases finales qu’il a disputées
depuis 1996.
Ce qu’il dit de la force d’un groupe et ce qu’il laisse
penser de la nécessité d’une vie sociale harmonieuse paraissent dessiner en creux ce qui avait
manqué à l’équipe de France lors de ses deux échecs
consécutifs et cependant dissemblables, en 2002 en
Asie puis en 2004 au Portugal. La lecture a posteriori de l’Euro 2000 peut paraître angélique, notamment autour du cas de David Trezeguet, qui acceptait très mal son rôle de remplaçant, et que l’on se
souvient avoir vu quitter un entraînement, à Wavre,
en insultant tout le monde en espagnol.
L’étoffe d’un capitaine
Mais Zinédine Zidane, lorsqu’il prend pour référence 1998 et 2000, met en avant, de fait, la capacité du groupe des années de gloire à digérer les états
d’âme sans les laisser rebondir à l’extérieur. C’est en
cela que sa prise de parole, à l’instant où les Bleus
vont se retrouver l’espace de quarante-huit heures
pour la seule fois en six mois, prend du poids. Elle
pousse chacun à se souvenir des raisons qui avaient
mené les Bleus vers la conquête, plutôt que d’en
considérer seulement la gloire qui en avait découlé.
Ces propos, qui viennent en écho de ceux de son
sélectionneur, Raymond Domenech, lequel répète
depuis de longs mois sa volonté de voir ses joueurs
s’approprier à la fois l’objectif et les discours qui
l’entourent, sont ceux d’un joueur qui n’en a plus
pour longtemps de ce plaisir magnifique, et qui se
reprocherait de gâcher ses derniers feux sans avoir
tout fait pour l’équipe, sur le terrain comme en
dehors.
Il ressort d’abord de ses phrases la volonté d’être
une équipe, ce que n’était pas complètement la
France au Portugal, et ce qui va très au-delà de onze
joueurs sur le terrain et d’une vie de groupe
agréable en dehors. C’est moins une sagesse héritée de l’expérience qu’une furieuse envie de ne pas
subir deux fois, sinon trois fois, les mêmes erreurs.
Ce discours simple et consensuel, qui pourra être
repris à l’envi par les autres cadres majeurs de
l’équipe de France, rappelle, enfin, que Zinédine
Zidane a l’étoffe d’un capitaine. Et qu’il n’y a jamais
eu, dans l’histoire bleue, de grande équipe de
France sans grand capitaine.
VINCENT DULUC
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LUNDI 27 FÉVRIER 2006
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
– Vous avez confiance dans
cette équipe à ce point-là ?
– Quand on regarde l’équipe, on voit
que c’est une belle sélection, qu’elle
est constituée de bons joueurs, vraiment, qu’il y a de quoi faire. C’est sûr,
si on est à 150 % le jour J, je ne sais
pas si on le gagne ce Mondial, mais
on y est, j’y mets ma main au feu. Il
faut juste souhaiter qu’en juin, on
soit en pleine possession de nos
moyens physiques. Au meilleur de
notre forme. Avec tous les joueurs
que nous avons dans chaque ligne, je
ne vois pas quelle nation pourrait
nous inquiéter. À part le Brésil évidemment, qui est la seule équipe
redoutable, qui l’a d’ailleurs toujours
été.
– Comment vous jugez-vous
vous-même ?
– Ça va bien depuis plusieurs
semaines. Les six premiers mois de la
saison, c’est vrai, n’ont pas été
terribles. J’ai été blessé, j’ai dû
m’arrêter. Avec le Real, les résultats
n’ont pas été au rendez-vous. Quand
on commence mal le Championnat… La forme d’un joueur est
souvent dépendante des résultats de
son club. Depuis environ deux mois,
le Real donne une autre image. Il y a
vraiment du mieux, dans les résultats
d’abord, et dans le jeu. Bien sûr, je
n’oublie pas que dans les deux
matches les plus importants que
nous avions à disputer, la demi-finale
Bleu
Rouge
Il faut que celui qui
est remplaçant soit
conscient qu’il peut
faire la différence.
Lui, le remplaçant !
Jaune
Bleu
Jaune
''
aller de Coupe d’Espagne contre
Saragosse (1-6), puis contre Arsenal
(0-1), en huitième aller de Ligue des
champions, nous sommes passés au
travers. Et encore, ne nous plaignons
pas. Contre Arsenal, on aurait pu finir
le match à 0-2, ou même peut-être
plus… C’est dommage, évidemment. C’était peut-être un jour sans.
Mais un jour sans qui est arrivé le
mauvais jour.
– Cette défaite risque-t-elle de
vous stopper dans votre élan ?
– Non. On va enchaîner. Parce qu’on
est sur la bonne voie. Parce que,
même dans le jeu, c’est bien. On peut
faire un grand match face à Arsenal.
On peut aller gagner à Londres.
– Juan Ramon Lopez Caro,
votre entraîneur, sait vous
ménager des temps de repos.
Par exemple, en demi-finale de
la Coupe d’Espagne, où vous
n’êtes rentré qu’après l’heure
de jeu. Ou contre Alavés, en
Championnat, où vous n’avez
pas joué. Ce qui n’a pas empêché le Real de gagner 3-0.
– C’est lui qui décide. Ça se fait naturellement. On est une équipe, nous
ne sommes pas que onze ! Cette idée
me tient à cœur. Pour l’illustrer, je
reprends toujours le même exemple,
qui nous ramène à l’équipe de
France, comme par hasard. Rappelez-vous l’Euro 2000, la finale de Rotterdam, contre l’Italie. C’est Pires qui
rentre et qui fait la différence sur le
côté. C’est Wiltord et Trezeguet qui rentrent et qui
marquent les deux buts de
la victoire (2-1). Ce soir-là,
si on n’avait joué qu’à
onze, on n’aurait pas
gagné ! C’est ça, un
groupe, une équipe. Et
jamais, au grand jamais,
ça ne peut être : “Je ne suis
pas content d’être remplaçant.” Quand je me rappelle 1998 et
l’ambiance que mettaient Alain
Boghossian et Vincent Candela…
Quand je me souviens de l’attitude,
sans ambiguïté aucune, des jeunes
David Trezeguet et Thierry Henry, loin
de tout problème, loin de toute jalousie… Souvenez-vous comment, à
vingt ans, ils ont pris le ballon pour
aller tirer leur penalty contre l’Italie
(en quart de finale, 0-0, 4-3 aux
t.a.b.). C’est ainsi qu’on est allés au
bout tous ensemble ! Trezeguet n’a
pas perdu son temps en attendant
son heure. Il le montre chaque
dimanche à la Juve. Quant à Titi…
– Là, vous ne vous situez plus
dans la qualité des joueurs mais
dans la qualité des hommes,
dans leur intelligence collective et sociale…
– On ne peut pas gagner si l’on n’est
pas un groupe solidaire ! Et, pour ça,
il faut d’abord être content de participer. Si tous les joueurs ne tirent pas
dans le même sens, même si ce sont
les meilleurs du monde, vous ne pouvez pas gagner, c’est impossible. Il
faut que celui qui est remplaçant soit
conscient qu’il peut faire la différence. Oui, lui, le remplaçant ! Et qu’il
peut aider ceux qui sont sur le terrain.
À nous aussi, les titulaires, d’aider les
remplaçants. Tous ensemble, ça veut
dire tous ensemble. Avec cet espritlà, on peut vivre une grande aventure, j’en suis certain.
Noir
Noir
« CE LUNDI, vous retrouvez
l’équipe de France, pour le
match contre la Slovaquie. Que
ressentez-vous à l’occasion de
cette 99e sélection ?
– Je me dis que, chez les Bleus, j’ai
vraiment l’impression d’être chez
moi. C’est une sensation très particulière, que le public partage. Entre les
gens et moi, il existe ce rapport-là,
qui est très fort. L’équipe de France,
c’est le but suprême pour tout le
monde.
– M er cr ed i , au St ad e de
France, vous entrez dans la
ligne droite qui mène à la
Coupe du monde. Franchement, après une qualification
difficile, que pouvez-vous
espérer au mois de juin en Allemagne ? Ramener le trophée,
vous y croyez ?
– Oui, on y va pour gagner la Coupe
du monde. Si je vous disais le
contraire, je n’irais pas, tout simplement. On ne va pas faire une Coupe
du monde pour le plaisir de jouer une
Coupe du monde, même si c’est gratifiant. J’ai trente-trois ans, j’en aurai
trente-quatre en Allemagne. Quand
on l’a gagnée une fois, quand on l’a
perdue quatre ans après, jouer la
Coupe du monde, c’est d’abord avoir
l’opportunité de la remporter à
nouveau. C’est une obligation
magnifique et impérieuse, celle de se
dire, et même de se répéter : on peut
gagner.
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1
Lyon découvre l’inquiétude
Deux défaites en six matches à domicile et une avance qui rétrécit : le leader de la L 1 commence à se poser des questions.
LYON –
de notre envoyé
spécial permanent
UN CHASSEUR sachant gagner,
doit-il s’inquiéter lorsqu’il se
retrouve dans la peau du chassé
ayant tout à perdre ? Au lendemain
de la lourde défaite de Lyon contre
Rennes à Gerland (1-4), la deuxième
de la saison en Championnat, JeanMichel Aulas répond oui. « Notre
avance a diminué de moitié depuis
notre victoire du 4 janvier dernier à
Strasbourg (4-0 et douze points
d’avance sur Auxerre, alors dauphin. Aujourd’hui Bordeaux est à six
points), constate le président de
l’OL. Je suis naturellement inquiet,
préoccupé, après ce que je considère
comme notre plus gros couac depuis
cinq ans. Au lieu de profiter du faux
pas de Bordeaux à domicile (3-3
contre Metz) pour prendre une
sérieuse option sur le titre, nous
avons encore perdu un point. Après
Lille (défaite 1-3, le 16 décembre),
c’est une deuxième alerte. Et cela
mérite une réaction vigoureuse.
Nous avons des joueurs intelligents.
Je sais qu’ils réagiront. Je compte
sur Gérard (Houllier) pour trouver
les solutions afin que nous corrigions le tir à Ajaccio (samedi 4
mars). »
Samedi soir, l’entraîneur lyonnais a
expliqué qu’il était inconcevable
qu’une grande équipe perde deux
matches de suite. On n’ose donc pas
imaginer l’effet que produirait un
revers de l’OL en Corse, d’autant que
quatre jours plus tard, le PSV Eindhoven, battu chez lui en huitièmes
de finale aller de la Ligue des champions, aura à cœur de se rattraper à
Gerland. Il n’aura sans doute pas
échappé aux champions des PaysBas que Lyon reste sur deux victoires
seulement lors de ses six derniers
matches à domicile (deux défaites,
deux nuls).
En course dans trois compétitions
(Championnat, Coupe de France,
C 1), l’OL, qui vise la finale de la
Ligue des champions, aurait tout
intérêt à assurer au plus vite un cinquième titre national. « Même pour
les grandes équipes, c’est difficile de
jouer sur tous les tableaux », prévient Juninho, qui n’hésite pas à parler d’un « esprit déficient » affiché
contre Rennes. « On a baissé de
niveau », regrette le Brésilien.
Une usure
psychologique ?
Grégory Coupet, mi-fataliste, micontrarié, préfère se souvenir d’un
jour sans : « Je crois bien que c’est la
première fois de ma carrière que
j’encaisse quatre buts sans avoir un
seul arrêt à faire ! À croire que si les
Rennais avaient frappé les yeux fermés, ça aurait fait but. Il y a des soirs
comme ça… » Mais le gardien international ajoute : « Une défaite est
toujours préoccupante, et celle-ci
fait vraiment mal. On prend un coup
de pied aux fesses. Il faut éviter que
nos adversaires se fassent à l’idée de
pouvoir nous battre. » L’exemple de
Rennes pourrait pourtant les en
convaincre. Laszlo Bölöni a expliqué
qu’il s’était inspiré du seul Lyon-Lille
(1-3) – la précédente défaite lyonnaise – pour échafauder son plan. Le
technicien a reconnu que la bataille
s’était d’abord gagnée au milieu, où
il avait choisi d’étirer quatre joueurs
devant le surpuissant Mbia. Les
Lyonnais, qui avaient misé sur un
4-2-4 peu habituel, ont eu du mal à
relancer proprement depuis l’arrière,
à contrôler le jeu et surtout à inquiéter le gardien adverse. Fred a sans
doute fini ce match frustré. Et les propos de son entraîneur ne l’auront
guère consolé : « Nos deux avantscentres traversent une passe un peu
délicate. » Parce qu’ils manquent de
réussite, mais souvent aussi de bons
centres et de bons décalages, faute
de rythme collectif.
Comme Bölöni, Jean-Michel Aulas
trouve des similitudes entre les deux
défaites de l’OL en Championnat.
Mais il se place sur un autre terrain.
« Nous avions cédé devant Lille le
16 décembre dernier, juste avant
que les joueurs ne partent en
vacances, rappelle-t-il. Là, ce sont les
sélections qui les éloignent de Lyon
au lendemain de la défaite contre
Rennes. Dans les deux cas, les
joueurs ont peut-être oublié leur
concentration collective pour le club
et privilégié une démarche plus indi-
viduelle, pour accrocher le wagon de
la Coupe du monde. »
(28e journée)
Gérard Houllier se demande lui s’il
n’y a pas « un peu d’usure psychologique, notamment dans le secteur
défensif qui est sur le fil du rasoir
depuis quelques matches ». Les
nombreuses blessures dans ce secteur ont obligé l’entraîneur à improviser semaine après semaine, en
2006. Et comme il ne devrait pas
récupérer Réveillère, Caçapa – un
leader naturel qui fait grandement
défaut – et Monsoreau avant les
matches contre l’AC Ajaccio et le
PSV, il devra d’abord compter sur
l’esprit de révolte du groupe actuel.
NANTES
0-0
PARIS-SG
AUXERRE
2-0
TOULOUSE
SAMEDI
Akalé (21e)
Kahlenberg (69e)
BORDEAUX
METZ
3-3
Chamakh (17e, 19e)
Alonso (70e)
Youla (15e)
Roux (20e c.s.c.)
Contout (44e)
LE MANS
SAINT-ÉTIENNE
0-1
Postiga (57e)
LYON
RENNES
1-4
Juninho (38e s.p.)
Utaka (20e, 52e, 72e)
Gourcuff (32e)
NANCY
SOCHAUX
0-3
Dagano (16e)
Lécluse (45e + 1 c.s.c.)
Ilan (88e)
CLAUDE CHEVALLY
HIER
LENS
AC AJACCIO
1-0
Cousin (18e)
MONACO
LYON. – Samedi soir, trois
Lyonnais ne suffisaient pas
toujours pour arrêter un
Rennais. Cris, qui devait
jouer avec un masque après
sa fracture du nez, mardi
21 février, face au PSV
Eindhoven (1-0), Lamine
Diatta et Sylvain Wiltord
(de g. à dr.) ont souffert
face au punch de Kim
Kallström et de ses
coéquipiers.
(Photo Bruno Fablet)
La thèse de l’accident
PARIS-SG
TROYES
MARSEILLE
1-0
NICE
Maoulida (66e)
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
59 27 17 8 2 44
2. Bordeaux 53 28 14 11 3 29
3. Lille
47 28 13 8 7 37
4. Auxerre 46 28 14 4 10 35
5. Marseille 43 28 12 7 9 27
6. Le Mans 42 28 12 6 10 27
7. Lens
41 28 9 14 5 35
8. Paris-SG 41 28 11 8 9 31
9. Nice
39 28 10 9 9 22
10. Nancy
38 27 11 5 11 27
11. Rennes 38 28 12 2 14 33
12. Monaco 37 27 10 7 10 26
13. Saint-Étienne 37 28 9 10 9 24
14. Nantes 35 28 9 8 11 29
15. Toulouse 34 28 9 7 12 26
16. Sochaux 33 28 8 9 11 23
17. Troyes 27 28 6 9 13 23
18. Strasbourg 23 28 4 11 13 22
19. AC Ajaccio 21 28 4 9 15 16
20. Metz
19 27 3 10 14 19
c.
—
21
15
19
27
28
20
26
26
22
22
42
23
27
29
32
28
35
36
34
43
Diff.
—
+23
+14
+18
+8
-1
+7
+9
+5
0
+5
-9
+3
-3
0
-6
-5
-12
-14
-18
-24
BUTEURS. – 1. Pauleta (Paris-SG),
16 buts.
2. Cousin (+1) (Lens), 11 buts.
3. M. Diallo (Nantes), 10 buts.
4. Luyindula, Pieroni (Auxerre) ; Wiltord
(Lyon) ; Utaka (+3) (Rennes), 9 buts.
8. Ilan (+1) (Sochaux), 8 buts.
9. De Melo (Le Mans) ; Odemwingie (+1)
(Lille) ; Fred (Lyon) ; D. Moreira (Toulouse), 7 buts.
PROCHAINES JOURNÉES
29e JOURNÉE
SAMEDI 4 MARS
17 H 15
Sochaux - Bordeaux (Canal +)
20 HEURES
AC Ajaccio - Lyon
Lille - Le Mans
Metz - Monaco
Nice - Lens
Rennes - Strasbourg
Saint-Étienne - Nantes
Toulouse - Nancy
(ces sept matches sur Foot +)
DIMANCHE 5 MARS
Dhorasoo a recouru
de notre envoyé spécial
IL ÉTAIT un peu plus de 11 h 30, hier,
lorsque Denilson est arrivé, souriant,
au Haillan. A-t-il été victime d’une
panne d’oreiller après avoir dignement fêté les trois buts inscrits par
son équipe au cours d’une rencontre
de L 1, une première cette saison ?
Une heure plus tôt, dans le secret des
vestiaires, Ricardo avait évoqué un
autre record, moins reluisant celuilà : les trois buts encaissés par la
défense la plus hermétique d’Europe
jusque-là(*).
Sans forcément élever la voix, le
mentor bordelais avait rappelé à ses
joueurs que leur destin était lié à leur
niveau d’implication. « Si l’on veut
qu’il nous arrive quelque chose
d’exceptionnel, il faut faire beaucoup de sacrifices. »
S’il se réserve pour aujourd’hui le
visionnage de l’intégralité de cette
rencontre sens dessus dessous,
Ricardo en avait revu suffisamment
« d’extraits » pour être convaincu
que la problématique n’était pas
« d’ordre individuel ». « Quand cela
ne marche pas, c’est au niveau collectif que l’on doit s’interroger, a-t-il
expliqué ; face à Metz, c’est
l’ensemble du système défensif qui
n’a pas fonctionné. »
Le mystère Planus
En réalité, la défense la moins perm é a bl e d e L 1 ( 1 5 bu t s e n
28 matches) a été trahie par les
lacunes d’un dispositif expérimental. Faute de pouvoir disposer de
Ramé, Jurietti, Planus (blessés) et
d’Afanou (contrat résilié), Ricardo
avait titularisé Roux dans les buts et
aligné un quatuor défensif totalement inédit avec Jemmali, Beto (arrivé au mercato), Henrique et
Marange. « Les quatre défenseurs et
les deux milieux de terrain devant
eux (Bruno Cheyrou et Fernando) ont
manqué de coordination et de synchronisation, a admis le manager
général des Girondins. À ce niveaulà, un mètre de retard suffit pour
prendre un but, c’est terrible… »
Surtout face à un Souleymane Youla
insaisissable durant toute la première mi-temps (avant de se blesser
aux ischio-jambiers). « Pourtant, on
savait qu’il allait nous mettre le
bazar, s’est désolé Ricardo, on avait
insisté là-dessus en montrant des
images de son match face à Marseille, la semaine dernière. Peut-être
que nous n’aimons pas les équipes
qui n’alignent qu’un seul attaquant… »
Persuadé que les « problèmes de
Bordeaux sont réglables » et ponctuels, Ricardo ne manifeste donc
aucun signe d’agacement, du moins
publiquement. « Beto et Henrique
avaient montré les mêmes failles lors
de l’entraînement de jeudi, c’est
pour ça que je les avais fait travailler
un peu plus à la fin de la séance, a-t-il
encore souligné. Mais comment
peuvent-ils acquérir des automatismes s’ils ne jouent jamais
ensemble ? »
« Moi, ce qui m’inquiète vraiment,
c’est l’état de Marc Planus, a insisté
Ricardo, il souffre d’un déséquilibre
musculaire qui l’empêche de
s’entraîner normalement et je ne
peux m’empêcher de penser à
Franck Jurietti (opéré d’une pubalgie
et indisponible au moins deux
mois)... » Seule consolation, David
Jemmali a été impeccable durant
toute la deuxième mi-temps pour
empêcher la charnière centrale de
grincer plus longtemps. « J’ai très
envie de le revoir dans l’axe, s’est
exclamé, conquis, le technicien brésilien. De quoi réjouir… Roger
Lemerre, le sélectionneur de la Tunisie. D’un père tunisien, Jemmali a
obtenu un passeport tunisien voici
un mois et il a choisi de participer à la
Coupe du monde avec la Tunisie. À
trente et un ans, il devrait même faire
ses grands débuts mercredi, en
match amical, face à la Serbie-Monténégro.
ÉRIC CHAMPEL
(*) Elle l’est restée, à la moyenne de
buts encaissés par match, malgré la
contre-performance de samedi.
Le bon match nul ramené par le PSG de Nantes (0-0) a permis
de dédramatiser la situation qui régnait au club depuis une
semaine. Lacombe en a profité pour revenir sur les cas de
Dhorasoo et de Rothen, invités à jouer avec la CFA, samedi
après-midi contre Dieppe (0-0), une semaine après avoir
« fauté » contre Le Mans (0-1). Si Dhorasoo a renoncé à
affronter Dieppe en raison de douleurs lombaires, Rothen est
apparu dans l’esprit et plutôt bon au cours de cette rencontre. Hier, l’entraîneur parisien a répondu à de nombreuses questions les concernant. « Jérôme s’est comporté
en professionnel et en bon coéquipier avec la CFA. Vikash
avait des douleurs au dos mais je ne peux pas vous en dire
plus car le médecin qui était là samedi n’est pas là
aujourd’hui. Ce matin, il a couru normalement et il va peutêtre faire un bon match mercredi avec l’équipe de France »,
a-t-il ajouté avec le sourire. L’incident est-il clos ? Dissocie-til les deux cas sachant que l’un a joué et l’autre pas ? Ne
regrette-t-il pas de ne pas avoir sévi plus tôt au regard de la
réaction du groupe à Nantes ? « Je prends mes décisions par
21 HEURES
rapport à des faits. Que je sache, avant Le Mans, Vikash
n’était jamais parti à la mi-temps d’un match. Ce n’est pas un
“incident” et ce ne sont pas des pestiférés. Vous semblez
surpris mais ce sont des choses que l’on voit partout. À
l’étranger quand un joueur s’écarte du groupe, c’est tout le
club et la presse qui s’occupent de son cas. En France, on a
l’impression que le joueur est au-dessus des lois. »
Quel rôle joueront-ils, dimanche contre Marseille ? Les
absents de Nantes ont-ils eu tort ? « À Nantes, on a joué en
équipe alors qu’avant, on voyait des individualités bricoler,
mais c’est la vérité du moment, qu’il ne faut pas relier aux
absents. Jérôme et Vikash savent qu’ils ont fait une faute, les
autres ont bien amorcé le match d’hier mais je verrai la
semaine d’entraînement. (…) Et puis il n’y en a pas que deux
(sic), a ajouté Lacombe, lequel visait peut-être l’attitude de
Kalou, jugé un temps trop individualiste. Ça fait partie des
particularismes qu’il y avait dans ce club. » – R. Te.
LILLE
NANTES
RENNES
En délicatesse avec son genou droit
depuis le début de saison, Dumont, qui
reprenait la compétition hier en CFA, a
dû quitter le terrain à la 39e minute du
match Lille-Lesquin (0-0), souffrant
d’une entorse de la cheville. Il ne semble
pas gravement touché. Le capitaine du
LOSC, opéré du ménisque en juillet
après une entorse, avait repris par épisodes mais était contraint aux soins et
au repos depuis fin novembre. – M. Bo.
Cetto et Mhadhbi (douleurs à une
cuisse) seront en soins en début de
semaine et passeront une échographie
de contrôle mercredi. Pour Savinaud
(écartement du gros orteil), le docteur
Bryand soupçonne une fracture. Il lui
fera passer des examens demain ou
mercredi pour déterminer la nature
exacte de la blessure. Norbert et Oliech
(genou) retrouveront le groupe
demain. – Ph. C.
Utaka, qui s’est fait poser des points de
suture au pied droit, devrait en savoir
plus sur sa blessure avec un point
médical aujourd’hui. « Il est trop tôt
pour parler de la nature et de la gravité
de la blessure, un point médical sera
fait lundi », a expliqué Pierre Dréossi,
manager du club. Le joueur a été touché dans un contact avec Cris contre
Lyon (4-1), samedi.
Paris-SG - Marseille (Canal +)
MATCHES EN RETARD
MARDI 7 MARS
20 HEURES
Metz - Nancy (Foot +) (25e journée)
RESTE À FIXER
Monaco - Lyon (24e journée)
30e JOURNÉE
SAMEDI 11 MARS
17 H 15
Nancy - Paris-SG (Canal +)
20 HEURES
Auxerre - Nice
Bordeaux - Toulouse
Lens - Troyes
Lyon - Metz
Monaco - Sochaux
Rennes - AC Ajaccio
(ces six matches sur Foot +)
DIMANCHE 12 MARS
18 HEURES
Nantes - Lille (*)
Strasbourg - Le Mans (*)
20 H 45
Marseille - Saint-Étienne (Canal +)
(*) Un match sera sur Canal + Sport,
l’autre sur Foot +. La décision sera
prise dans les prochains jours.
Après une bonne suée sur le chantier, regardez les autres transpirer sur écran plasma.
Leo Burnett.
C’est le manque d’automatismes d’une défense inédite qui est, selon Ricardo, à l’origine du raté bordelais
face à Metz (3-3).
BORDEAUX –
18 HEURES
Troyes - Auxerre (Canal + Sport)
Une TV écran plasma 107 cm offerte
pour tout Utilitaire Fiat acheté du 2 janvier au 28 février *.
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PAGE 4
LUNDI 27 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
EN DIRECT DE LA LIGUE 1
2-0
Diané (13e)
Abdessadki (88e)
Bleu
BORDEAUX
STRASBOURG
Jaune
Rouge
Jaune
fait de son mieux pour ménager le suspense. À comparer le parcours final de
Lyon et de Bordeaux en L 1, on s’aperçoit que huit de leurs dix derniers rendez-vous sont rigoureusement les
mêmes : les deux clubs se déplaceront
à deux semaines d’intervalle à
Sochaux, Troyes, Paris et Lille ; ils recevront Toulouse, Nice, Saint-Étienne et
Le Mans, dans cet ordre. Seules différences : un déplacement à Ajaccio pour
Lyon, à Nantes pour Bordeaux ; la
venue de Metz à Lyon et celle de Marseille à Bordeaux. Il faut bien évidemment ajouter une autre différence, de
taille : Lyon compte un match en
retard, dont la date reste à fixer et qu’il
disputera à Monaco.
Odemwingie (58e)
Noir
Bleu
Noir
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MÊME L’ORDINATEUR de la Ligue a
LILLE
0-1
5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CE N’EST PAS LE DÉMARRAGE DE VOTRE
ORDINATEUR QUI VOUS DIT : IL EST 9H.
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
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Bleu
Rouge
LUNDI 27 FÉVRIER 2006
Jaune
Bleu
Jaune
AVANT 9 H, AVANT 12 H, PAR DHL.
Noir
Noir
C’est le soupir de soulagement de Nicolas quand il reçoit son nouveau
disque dur, pile à l’heure. DHL est le seul prestataire qui livre autant de
destinations en Europe avant 9 h ou avant 12 h. C’est donc le cœur léger
que Nicolas peut commencer sa journée. Découvrez comment DHL peut
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6
FOOTBALL LIGUE 1 (28 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
MONACO - LILLE : 0-1
Monaco coule lentement
Nouvel échec pour le Monaco de Guidolin, relégué à 10 points des Lillois qui récupèrent leur troisième place.
MONACO –
de notre envoyé spécial
LA DESCENTE aux enfers continue
pour Monaco et, parti comme c’est
parti, nul ne sait vraiment où elle
s’arrêtera. Hier l’ASM s’est une nouvelle fois inclinée sans gloire et sans
montrer grand chose. C’est un quatrième échec à domicile en championnat, et la confirmation d’un début
d’année catastrophique. Depuis la
trêve hivernale, les Monégasques
n’ont pris que 6 points en 8 matches, et
ils ont glissé jusqu’à la 12e place du
classement. Pourtant, Francesco Guidolin apparaît toujours aussi sûr de lui.
« Je n’ai pas de doute sur ma méthode,
ose-t-il avec un tantinet d’arrogance.
Je suis sûr de mon travail. Je crois dans
mes qualités d’homme et d’entraîneur. » Pour se rassurer, le technicien
italien fait référence à la première mitemps de son équipe.
reprend Guidolin. On avait encore
trente minutes pour se reprendre mais
on n’a jamais su trouver les bonnes
solutions, on a tout fait dans la confusion. » À la maladresse monégasque,
Lille a opposé sa maîtrise. « On pensait
que l’expulsion allait nous être fatale,
raconte Laurent Roussey, l’adjoint de
Claude Puel, souffrant. C’est le
contraire qui s’est produit. La rentrée
de Odemwingie à la place de Fauvergue pour donner de la profondeur a été
une pleine réussite. » Un coaching
gagnant de la part de Puel qui offre au
nouvelle fois très bien organisée et
d’un froid réalisme. « Si c’est suffisant
de faire comme Lille pour être sur le
podium, de ne pas prendre de risques,
de ne pas jouer au ballon et de marquer
un but sur une seule occasion, je peux
aussi le faire », critiquait Guidolin, pas
LOSC sa seconde victoire consécutive
en déplacement (après St-Étienne,
2-0). Invaincu depuis trois matches en
championnat, et cinq toutes compétitions confondues, Lille reprend la 3e
place du classement. Une période florissante pour une équipe nordiste une
Face à des Lillois encore marqués par
leurs généreux efforts jeudi en coupe
de l’UEFA à Donetsk (0-0 et la qualification), Monaco a plutôt bien débuté
et s’est même offert quelques occasions de marquer (Kapo 13e et 32e,
Meriem 15e, Chevanton 32e et surtout
Di Vaio sur le poteau 37e).
« On veut
une équipe »
Mais malgré une nouvelle possibilité
offerte à Di Vaio seul face à Sylva dès la
reprise (47e), et l’expulsion sévère de
Jean II Makoun pour un pied un peu
haut mais involontaire sur Plasil (50e),
elle a plongé physiquement et mentalement après l’ouverture du score par
Odemwingie (58e). « C’est comme si
ce but avait soudain éteint la lumière,
JEAN-PIERRE RIVAIS
MONACO. – L’attaquant lillois Odemwingie échappe à Gakpe (à terre) et à Meriem (à gauche). L’AS Monaco
chute une nouvelle fois à domicile (0-1). De son côté, le LOSC, bien qu’en infériorité numérique pendant
quarante minutes, récupère la troisième place qualificative pour la Ligue des champions. (Photo Marc Francotte)
Odemwingie, le bon choix
MONACO
LILLE
Strasbourg se remet à y croire
Le Racing a largement dominé Troyes et se rapproche à 4 points du maintien. La lutte devient passionnante.
de notre envoyé spécial
À DIX JOURNÉES de la fin du Championnat, Strasbourg a peut-être signifié hier soir qu’un avenir en L 1 est
encore possible. Il lui faudra pour cela,
sur les trente points qui restent encore
en jeu, en arracher au moins quatre de
plus que Troyes. L’actuel premier non
relégable, qui en a déjà cédé neuf à son
rival alsacien depuis sa dernière victoire (le 11 janvier contre Lille, 1-0), est
en train de dilapider son matelas de
sécurité à une allure inquiétante. Les
Aubois restent désormais sur sept
matches sans victoire, dont cinq
défaites. Jean-Marc Furlan a beau
positiver en affirmant que « ces quatre
points, c’est déjà beaucoup » et donner rendez-vous au 13 mai, il n’en reste
pas moins que Troyes n’est plus à l’abri
du retour d’un membre de la bande des
trois (avec Ajaccio et Metz) qui le pourchassent.
Pour un jour au moins, Strasbourg
aurait donc eu de vraies raisons de se
réjouir à l’heure de s’engager dans une
poursuite de folie. La grave blessure de
son jeune attaquant, Kevin Gameiro
(voir par ailleurs) a pourtant terni sa
satisfaction. Après Gmamdia, sans
doute absent lui aussi jusqu’à la fin de
la saison, c’est une autre arme offensive qui disparaît. Et certainement pas
la moindre. « On est vraiment noirs »,
notait un Duguépéroux marqué par la
blessure du joueur. Il faudra bien que
l’entraîneur alsacien fasse maintenant
confiance au Slovaque Szilard
Nemeth, encore confiné au banc hier
et sans doute surpris, comme toute
la Meinau, de voir Alexander Farnerud
entrer en jeu à la place de Gameiro.
Occasions
en pagaille
Meurtri par le malheur de son petit
boute-en-train, le Racing a quand
même quelques raisons d’apprécier à
l’éclaircie son bilan dominical. Il a
signé hier son sixième match sans
défaite, périple européen compris, et
sa deuxième victoire de rang en L 1
(après Toulouse, 2-1). Il a sauté Ajaccio
au classement. Surtout, il s’est donné
de vrais airs de mort de faim. Sa première mi-temps a été exemplaire,
digne d’un combattant pour le maintien. Dans tous les domaines, le Racing
a étouffé Troyes durant quarante-cinq
minutes jouées à haut rythme. Il n’aura
manqué, vilaine habitude, qu’un minimum d’efficacité pour boucler l’affaire
bien avant l’heure. Les occasions n’ont
pas manqué. Le cinquième but de
Diané, concluant du pied gauche un
joli mouvement croisé avec Gameiro
qui laissa Boucansaud sur place, ressembla alors à une mince récompense.
En harcelant les Troyens au milieu, en
utilisant parfaitement les côtés, le
gauche surtout où Abou et Le Pen
redoublaient avec intelligence, les
Alsaciens ne laissèrent jamais respirer
les Troyens. Et, lorsque Furlan remplaça Enza Yamissi par Dallet (34e) pour
passer à deux attaquants, ça ne chan-
gea vraiment rien. Le Crom, qui avait
déjà dévié sur sa barre un missile
d’Abou (10e), se félicita de voir les
Alsaciens manquer le cadre sur une
tête de Diané (25e), une autre de Haggui au ras du poteau (33e) après un
mouvement Le Pen-Lacour, enfin une
reprise de Gameiro (34e) décalé par
Abou. Cela passa encore plus près sur
une percée de Diané qui voyait le ballon frôler le poteau (37e) et sur une
frappe au-dessus de Gameiro, seul à
huit mètres du but (38e).
D’une certaine façon, Strasbourg pouvait même commencer à s’inquiéter, le
scénario est connu à la Meinau. Sauf
que cette fois il ne tourna pas à la mauvaise farce. Pourtant, Troyes se refit
une petite santé en seconde période,
en montant sa garde. Pour un petit
profit. Amzine eut la meilleure opportunité de ramener son équipe à
l’espoir. Son raid se termina trop mollement dans les gants de Puydebois
(47e). Tout en reculant, le Racing eut
encore des balles de break. Diané
cadrait encore mal sur un coup franc
d’Abdessadki (63e). La délivrance arriva à deux minutes de la fin au terme
d’un trois contre un sur lequel Alexander Farnerud glissait à Abdessadki
pour une conclusion facile.
« On a fait ce qu’il fallait. On a joué, on
a été combatifs. C’est dans la tête, il
faut continuer comme ça. Il ne sera pas
facile de combler ces quatre points de
retard », relevait Diané avec bien de la
sagesse. Mais au plan moral, Strasbourg a marqué un point de plus.
JEAN-MARC BUTTERLIN
Abdessadki, l’âme du Racing
STRASBOURG
TROYES
PUYDEBOIS (6) : il eut deux arrêts importants, face à
Amzine (47e) et Bangoura (90e + 1). Et ne les manqua pas.
LACOUR (6) : pas d’erreur et un apport important sur le plan
offensif.
HAGGUI (6) : pugnace, son jeu aérien a fait des ravages. Pas
chanceux devant le but de Le Crom.
KANTÉ (6) : comme le précédent, une grande attention
dans la couverture.
ABOU (6) : il a fait un sans faute, en défense et en contreattaque. Un missile que Le Crom déviait sur la barre (10e).
LOUÉ (6) : son impact physique est essentiel dans l’entrejeu.
Quelques inexactitudes.
DIANÉ (6) : il aurait pu marquer un ou deux buts de plus. Ses
percées ont encore fait mal à la défense troyenne.
ABDESSADKI (7) : un gros labeur, de la présence intelligente, infatigable. Et un but pour libérer les siens.
P. FARNERUD (6) : il confirme sa forme retrouvée. Bagarreur et précis dans ses gestes.
LE PEN (7) : quel lutteur ! Dans tous les coups, il a fait souffrir Montero.
GAMEIRO (6,5) : provocateur, une peste pour la défense de
Troyes. Mais la réussite devant le but l’a fui. Gravement blessé au genou, remplacé par A. FARNERUD (65e) qui ne récolta que les huées de la Meinau.
LE CROM (4,5) : il ne s’est pas ennuyé, sans se montrer très
serein.
MONTERO (4) : Abou et Le Pen l’ont mis au supplice. Dure
journée.
BOUCANSAUD (5,5) : face à la pression, il a tenté de ramener le calme dans la maison.
KOUASSI (4,5) : il a eu bien du souci avec Gameiro et s’en
est tiré avec peine.
Ib. FAYE (4,5) : comme ses compères de la défense, pas
toujours à son avantage.
MATUIDI (5,5) : les Alsaciens venaient de partout. Il a colmaté comme il a pu.
AMZINE (3) : peu en vue à droite pour commencer. Pas plus
à gauche, ensuite. A manqué une balle de but (47e).
TOURENNE (4,5) : le capitaine de l’ESTAC n’a pas réussi à
organiser la résistance.
ENZA YAMISSI (non noté) : timide. Remplacé par DALLET (34e, note : 5,5) lorsque Furlan passa à deux attaquants. Ce dernier remua un peu.
NIVET (6) : de belles attitudes, il a cherché la faille sans la
trouver dans le mur du Racing.
JAZIRI (5) : peu de ballons à déguster. Il s’est pourtant battu. – J.-M. B.
STRASBOURG - TROYES : 2-0 (1-0)
Temps très froid. Pelouse inégale. 20 365 spectateurs. Arbitre : M. Thual.
Abou
6
Kanté
6
PPuydebois
u
uydeb
6
Haggui
6
Lacour
cap., 6
Le Pen
7
Abdessadki
7
Amzine
3
Montero
4
Boucansaud
5,5
Jaziri
Tourenne Matuidi Lee Crom
5
m
Nivet cap., 4,5
Gameiro
4
4,5
5,5
6
6,5
P. Farnerud
Kouassi
6
Enza Yamissi
4,5
non noté
Diané
Ib. Faye
6
4,5
Loué
6
Remplacements. – 64e : Gameiro par
A. FARNERUD ; 87e : Le Pen par BOKA.
Non utilisés : Gurtner (g.), J.-C. Devaux,
Nemeth.
Entraîneur : J. Duguépéroux.
Remplacements. – 34e : Enza Yamissi par
DALLET (note : 5,5) ; 75e : Tourenne par
Ib. BANGOURA ; 81e : Amzine par G. BA.
Non utilisés : Westberg (g.), Paisley.
Entraîneur : J.-M. Furlan.
LE BUT
1-0 : DIANÉ (13e). – Diané récupère un ballon à l’entrée de la surface de réparation. D’un crochet, il se décale sur la gauche et élimine Boucansaud. L’attaquant strasbourgeois trompe
Le Crom de l’intérieur du pied gauche.
2-0 : ABDESSADKI (88e, passe de A. Farnerud). – A. Farnerud déborde sur le côté droit.
Le Strasbourgeois centre dans le dos de la défense pour Abdessaki. L’attaquant place une frappe
de l’intérieur du droit sur la gauche du gardien troyen.
LES CARTONS
2 AVERTISSEMENTS. – Troyes : Matuidi
charge irrégulière sur Le Pen).
(57e,
tacle à retardement sur Le Pen), Jaziri
(70e,
ILS ONT DIT
Jacky DUGUÉPÉROUX (entraîneur de Strasbourg) : « Je parlais d’une
lueur d’espoir dans la lutte pour le maintien il y a quelques semaines. La lueur
est devenue un peu plus grande ce soir. Mais rien n’est acquis et ça va nous
demander encore beaucoup d’efforts. On a remporté ce match grâce à notre
bonne première mi-temps. Le résultat est logique car on a gardé la maîtrise
tout au long de la rencontre. »
Jean-Marc FURLAN (entraîneur de Troyes) : « La victoire des Alsaciens
est méritée au vu de la première période. On n’a pas fait preuve de suffisamment de percussion ensuite. Mais je n’oublie pas qu’on garde notre destinée
entre nos mains. Si le résultat relance l’intérêt du Championnat, on reste dans
le combat pour le maintien. Et ce soir, on est tombés sur une équipe compétitive qui joue la Coupe d’Europe. » – P. N.
Gameiro : rupture
des ligaments croisés du genou
STOPPÉ EN PLEIN VOL, Kevin Gameiro (18 ans), la révélation alsacienne de
ces dernières semaines, a été gravement blessé hier soir, peu après l’heure de
jeu. Après une faute de Kouassi, Gameiro retombait mal, se tordant de douleur. Le verdict fut sans appel : rupture des ligaments croisés du genou gauche.
Le jeune attaquant alsacien verra le professeur Jaeger, ce matin. Il pourrait
être opéré dans la foulée et son indisponibilité sera de six mois. Même si la
faute de Kouassi n’a pas paru vraiment méchante, Jacky Duguépéroux a manifesté sa colère : « Il n’y a eu ni coup franc ni carton, c’est incroyable. Le joueur
troyen (il ne le nomme pas) a multiplié les fautes et les provocations, c’est
assez lamentable. » – J.-M. B.
PAGE 6
Modesto
5,55
RRooma
oma
5
Squillaci
a
cap., 5
Plasil
5
Di Vaio
4
Fauvergue
5
Gygax
Chevanton
5,5
4
D. Perez
5
Meriem
5
Maicon
5
Lichtsteiner
5,5
A. Keita
4,5
Kapo
5,5
Remplacements. – 56e : Chevanton par
VIERI ; 69e : Squillaci par LESCURE ; 75e :
D. Perez par GAKPE.
Non utilisés : Warmuz (g.), Dos Santos.
Entraîneur : F. Guidolin.
Makoun
5,5
Bodmer
6
Tavlaridis
6
Sylvva
va
6
Schmitz
h
6
Tafforeau
cap., 5,5
Debuchy
5,5
Remplacement. – 53e : Fauvergue par
ODEMWINGIE ; 86e : A. Keita par CABAYE.
Non utilisés : Pichon (g.), Plestan, Dernis.
Entraîneur : C. Puel.
LE BUT
0-1 : ODEMWINGIE (58e, passe de Schmitz). – Sur un dégagement de Schmitz plein axe,
Odemwingie prend Squillaci de vitesse. À l’entrée de la surface, le Nigérian se présente seul face à
Roma, légèrement avancé. Sa frappe du plat du pied droit passe sur la gauche du gardien monégasque, qui ne peut qu’effleurer le ballon.
LES CARTONS
5 AVERTISSEMENTS. – Monaco : Di Vaio (28e, simulation) ; Lille : Tafforeau (30e, coup de coude
sur Chevanton), Tavlaridis (35e, tacle irrégulier sur Kapo), A. Keita (39e, tacle par-derrière sur
Veigneau), Debuchy (89e, gain de temps).
1 EXPULSION. – Lille : Makoun (50e, jeu dangereux sur Plasil).
ILS ONT DIT
Francesco GUIDOLIN (entraîneur de Monaco) : « Encore une défaite, c’est
ainsi en ce moment… On a fait malgré tout une première période avec de bonnes
choses et on s’est créé des occasions face à une équipe lilloise attentiste. Une fois
de plus on prend un but et dès lors, on ne sait plus garder notre sang-froid. Pourtant il y avait le temps de remonter. On n’a pas su trouver les solutions pour y
arriver. Il va falloir récupérer moral et confiance pour bien finir la saison. »
Laurent ROUSSEY (entraîneur adjoint de Lille, Claude Puel ne s’étant pas
présenté à cause d’une extinction de voix) : « Le contenu n’a peut-être pas été
formidable, mais repartir avec les trois points et se retrouver troisièmes, c’est
l’idéal après une semaine avec trois matches importants et difficiles. En venant à
Monaco, on savait que ce serait pénible pour nous physiquement et on a souffert
en première période. L’expulsion de Makoun nous a finalement servi, même s’il va
nous manquer pour les matches qui arrivent. On s’est également plus mobilisés et
on a été plus forts sur le plan mental. » – E. B.
LENS - AC AJACCIO : 1-0
Vivement le printemps
En gagnant, Lens a obtenu l’essentiel. Mais pour le jeu, il faut encore attendre.
LENS –
de notre envoyé spécial
« LA MANIÈRE LAISSE à désirer,
mais dans trois mois on ne s’en souviendra plus… » Le constat de Francis
Gillot était celui d’un entraîneur soulagé de la « victoire heureuse » obtenue
par Lens aux dépens d’Ajaccio (1-0). La
deuxième en Championnat depuis le
début de l’année, après un premier
succès à l’arraché, face à un autre relégable, Strasbourg (2-1), il y a trois
semaines.
En mai prochain, si le Racing est en
course pour une place européenne, on
se rappellera effectivement des trois
points récoltés en ce dimanche glacial
de février et non pas de la représentati o n in d i g e n t e p r op o s ée a u x
36 000 spectateurs de Bollaert. « Les
gens veulent voir du spectacle, mais en
ce moment on ne peut pas en donner », soulignait, sans ambages, le
coach lensois.
C’est la vérité. Son équipe, toujours en
pleine crise de confiance, n’avait rien à
voir avec le visage séduisant montré
par le groupe qui a battu l’Udinese,
jeudi, en seizièmes de finale retour de
la Coupe de l’UEFA (1-0). Bien sûr, le
contexte était très différent : contre les
Italiens, les Sang et Or avaient tout à
gagner en raison d’une élimination
déjà promise (0-3 à l’aller), tandis
qu’ils craignaient, hier, de perdre
beaucoup face à un mal classé.
L’Udinese leur avait laissé le ballon,
l’ACA les a beaucoup pressés avec un
milieu très dense. En face, le Racing
Club de Lens s’est rarement retrouvé
dans le sens de la marche. Il a manqué
de liant. Ses joueurs semblaient
émoussés et pas seulement les éléments qui étaient déjà sur le terrain il y
a trois jours. « Ceux qui n’ont pas joué
contre l’Udinese avaient une pression
supplémentaire », reconnaissait Hilton, lequel faisait partie de ces joueurs
mis au repos jeudi.
« Cousin a joué à 80 % de ses moyens
à cause d’un point derrière la cuisse,
Jussiê était en dessous, Aruna revient
seulement, Carrière a fini sur les
rotules avec ce deuxième match dans
la semaine », énumérait Gillot, avant
de conclure que, « dans ces conditions, c’est déjà bien de gagner ».
À l’heure de jeu, Carrière, qui se trouvait en possession du ballon, s’est
ILS ONT DIT
Francis GILLOT (entraîneur de
Lens) : « On n’a pas été bien dès le
début du match et on a déjoué par
moments. On vit une période délicate,
on manque encore de confiance et
quand le public sifflait, ça empirait. Je
ne comprends pas sa réaction alors
que l’on menait au score. Puisque nous
ne sommes plus en Coupe de l’UEFA,
on va pouvoir bien préparer chacun
des dix derniers matches de Championnat qu’il nous reste. »
José PASQUALETTI (entraîneur
de l’AC Ajaccio) : « Je pense qu’on
pouvait obtenir un résultat plus flatteur. Comme Troyes a été battu par
Strasbourg, l’espoir n’est pas tout à
fait évanoui. On était mieux organisés
que lors de notre dernière victoire
contre Bordeaux. Mais, à 25 mètres
des buts adverses, on n’a pas eu ce
coup de folie pour provoquer la décision. » – J.-L. G.
avancé et a tourné la tête. Et là, pas un
seul soutien, pas un seul appel ! Tout
le monde était arrêté, à la recherche
d’un souffle qu’il faudra bien retrouver
à l’heure où s’engage le sprint final du
Championnat. Le public a sifflé.
Comme il a sifflé les mauvaises passes
de ses joueurs. Il ne s’est enflammé
qu’une fois, lorsque Carrière a trouvé
la faille dans la défense ajaccienne
d’une passe bien sentie dans la surface
pour Cousin, auteur de son onzième
but (18e). Ensuite, plus rien… Quant
aux Ajacciens, à quoi sert une bonne
organisation si l’audace ne s’invite pas
chez le 18e (avant la rencontre) ?
Pourquoi une équipe mal au point au
classement ne prend-elle pas plus de
risques pour essayer de ramener un
point dans son île ? Son entraîneur,
José Pasqualetti ne se l’expliquait pas
lui-même. Drôle de soirée.
JEAN-LUC GATELLIER
LENS - AC AJACCIO : 1-0 (1-0)
Temps froid. Pelouse grasse. 36 482 spectateurs. Arbitre : M. Ledentu.
Assou-Ekotto
5,5
Gillet
6
Chhabbert
habbe
6
Hilton
cap., 5,5
Mou. N’ Diaye
5
Jussiê
4,5
Se. Keita
5
Frau Lucas
non noté 3
A. Diarra
4,5
Cousin
5,5 K. Diawara
4,5
Demont
5,5
Carrière
6
Remplacements. – 20e : Frau par ARUNA
(note : 6) ; 76e : Jussiê par LACOURT ;
90e + 1 : Aruna par A. COULIBALY.
Non utilisés : Itandje (g.), Barul.
Entraîneur : F. Gillot.
Rodrigo
cap., 5,5
Chafni
5
André Luiz
4
Jabi
5
Antonio
Carlos
a
4,5
Poratto
Porato
5,5
Danjou
5
Collin
5
Remplacement. – 56e : Lucas par SAÏFI ;
77e : K. Diawara par MANDRICHI ; 84e : Jabi
par ROBIN.
Non utilisés : Trévisan (g.), Scarpelli.
Entraîneur : J. Pasqualetti.
LE BUT
1-0 : COUSIN (18e, passe de Carrière). – Carrière récupère la balle aux quarante mètres,
remonte le terrain et donne la balle dans la profondeur à Cousin. L’attaquant lensois devance
Danjou et trompe Porato d’une frappe croisée du droit.
LES CARTONS
5 AVERTISSEMENTS. – Lens : Lacourt (90e + 1, tacle par-derrière sur André Luiz), Gillet (89e,
anti-jeu) ; Ajaccio : Rodrigo (42e, pied en avant sur Carrière), Danjou (90e + 2, tacle par-derrière),
Robin (90e + 4, antijeu).
Cousin a encore frappé
LENS
CHABBERT (6) : préféré pour la deuxième fois à Itandje, après Lens-Udinese (1-0). Sûr dans ses prises de balles
et bien placé sur sa ligne.
DEMONT (5,5) : toujours à la lutte.
Des montées intéressantes à droite.
HILTON (5,5) : une rentrée correcte.
GILLET (6) : solide. Présent sur les
balles aériennes. A écarté une situation chaude en seconde période.
ASSOU-EKOTTO (5,5) : intraitable
dans les duels. Il aurait pu apporter
plus sur le plan offensif.
A. DIARRA (4,5) : beaucoup de
bonne volonté, mais il semblait un peu
perdu.
S. KEITA (5) : il n’a pas eu son rendement habituel.
CARRIÈRE (6) : une passe décisive
pour Cousin (18e). Gros travail défensif.
JUSSIÊ (4,5) : on ne l’a pas vu en première mi-temps. Quelques
accélérations en seconde, mais pas
productives. Remplacé par LACOURT
(76e).
COUSIN (5,5) : un beau but (18e), son
onzième en L 1, de nombreuses maladresses et un tir sur le poteau (78e). Il
était diminué par une douleur derrière
la cuisse.
FRAU (non noté) : sorti après seulement vingt minutes en raison d’une
douleur ressentie derrière la cuisse.
Remplacé par ARUNA (6), à court de
condition, suite à une blessure au mollet, mais très entreprenant. Une action
de classe (72e). Remplacé par A. COULIBALY (90e + 1).
AC AJACCIO
PORATO (5,5) : de retour après une
blessure au genou gauche. Hormis le
but de Cousin, rarement menacé.
JABI (5) : il n’a pas pris son couloir
sans doute parce qu’il se méfiait de
Jussiê. Dommage. Remplacé par
ROBIN (84e).
ANTONIO CARLOS (4,5) : pas toujours serein.
DANJOU (5) : il a subi la vitesse de
Cousin.
COLLIN (5) : des difficultés pour maîtriser ce dribbleur né qu’est Aruna.
Mou. N’DIAYE (5) : auteur de l’un
des rares tirs ajacciens (75e).
RODRIGO (5,5) : le capitaine est toujours au combat.
CHAFNI (5) : une vivacité qu’il aurait
sans doute mieux exprimé sur un côté.
ANDRÉ LUIZ (4) : trop peu d’implication.
K. DIAWARA (4,5) : solide mais pas
décisif. Remplacé par MANDRICHI
(77e).
LUCAS (3) : Un tir au-dessus sur une
grosse occasion dans la surface (20e).
Sinon, invisible. Remplacé par SAÏFI
(56e).
LUNDI 27 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
STRASBOURG-TROYES : 2-0
Veigneau
6
Bleu
SYLVA (6) : des sorties aériennes et des réflexes
qui ont mis le LOSC dans le bon sens.
TAFFOREAU (5,5) : un match sérieux où il s’est
appliqué à défendre.
SCHMITZ (6) : il a parfaitement muselé les attaquants monégasques. De bonnes relances.
TAVLARIDIS (6) : impérial dans les airs et rassurant.
LICHTSTEINER (5,5) : sa tâche n’était pas facile
face à Kapo puis Vieri, mais il s’en est bien sorti.
MAKOUN (5,5) : beaucoup de ballons récupérés
et d’envie, un peu trop même sur un geste face à
Plasil qui lui a valu l’expulsion (50e).
BODMER (6) : battu parfois en vivacité, il a compensé par son abattage, sa technique, ses
relances précises.
DEBUCHY (5,5) : sans se mettre particulièrement en évidence, il a été utile.
KEITA (4,5) : très (trop ?) défensif, il a combattu
sa nature pour aider son équipe.
GYGAX (5,5) : le symbole de la solidarité lilloise.
Il n’a pas hésité à revenir loin pour soulager sa
défense.
FAUVERGUE (5) : un combat de tous les instants
dans le jeu aérien. Remplacé par ODEMWINGIE
(53e), auteur du but victorieux. – J.-P. Riv.
Temps beau. Pelouse excellente. 6 791 spectateurs. Arbitre : M. Malige.
Jaune
Rouge
Jaune
D. PEREZ (5) : son placement, son activité lui ont
permis de beaucoup récupérer. Moins brillant en
relance.
PLASIL (5) : dans un rôle reculé, il s’est encore
beaucoup démené sans influer sur le jeu de
l’équipe.
KAPO (5,5) : à son avantage avant de baisser. Sa
puissance, sa technique sont des atouts si on lui
fait confiance.
MERIEM (5) : beaucoup de ballons sont passés
par ses pieds, mais il n’a pas toujours fait les bons
choix.
DI VAIO (4) : remuant mais à nouveau inefficace.
CHEVANTON (4) : très discret.
SQUILLACI : TRAUMATISME
CRÂNIEN. – Violemment touché à la
tête dans un choc avec le genou de son
coéquipier Flavio Roma à la 56e minute
du match, Sébastien Squillaci a dû
céder sa place à la 70e. Devant l’état du
défenseur international, qui souffrait
d’un traumatisme crânien et paraissait
K.O., les médecins ont pris la décision
de le faire évacuer vers l’hôpital Princesse Grace de Monaco. Les examens
n’ont rien révélé de grave, mais par
mesure de prudence, Squillaci a passé
la nuit en observation. – J.-P. Riv.
MONACO - LILLE : 0-1 (0-0)
Noir
Bleu
Noir
ROMA (5) : une émotion au début face à Gygax
(6e) puis un match relativement tranquille.
Impuissant sur le but.
MAICON (5) : il a bouclé son côté sans problème
mais peu en vue offensivement.
SQUILLACI (5) : un gros duel aérien avec Fauvergue avant d’être pris de vitesse par Odemwingie
sur le but.
MODESTO (5,5) : vigilant, à l’image de ce ballon
de Gygax sorti sur la ligne (6e).
VEIGNEAU (6) : sans adversaire direct, il a eu le
souci de construire. Du travail propre.
STRASBOURG –
très sport sur le coup. Pas sûr que
l’explication suffise à calmer des supporters qui ont conservé beaucoup
d’affection pour Claude Puel – le dernier entraîneur à avoir emmené l’ASM
vers le titre de champion de France
(2000) – et qui ont conspué leur équipe
tout au long d’une fin de match désolante et sans aucun intérêt. « On veut
une équipe » ont scandé, ulcérés, les
6791 spectateurs présents, dont une
frange importante a même demandé le
départ du coach italien à travers des
répétitifs « Guidolin fuori ! » (« Guidolin dehors ! »). « Les supporters ont
parfaitement le droit de contester,
lâchait l’entraîneur, mais personnellement je ne me sens pas menacé. Je
crois à travers les discussions que j’ai
eues avec eux que les dirigeants sont
derrière moi. Je n’ai pas non plus
l’intention de renoncer. »
Même si certains joueurs n’hésitent
pas à dire que rien ne va vraiment dans
cette équipe, et même si les perspectives qui s’offrent aujourd’hui à l’ASM
n’ont rien de folichonnes. Le club va
vivre sa fin de saison dans le ventre
mou du championnat, sans crainte,
mais sans espoir. Une accumulation de
matches au coup par coup dont on
n’est pas sûr qu’elle satisfasse dans les
hautes sphères monégasques, dont
l’équipe de foot est un des principaux
vecteurs de communication.
7
FOOTBALL
LIGUE 1 (28e journée)
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
MARSEILLE - NICE : 1-0
L’OM reste en course
Cinquième grâce à son succès face à Nice, Marseille suit la cadence de Lille et Auxerre.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
CETTE FOIS, l’Olympique de Marseille n’a pas manqué l’occasion
d’enchaîner. Après avoir obtenu sa
qualification pour les huitièmes de
finale de la Coupe de l’UEFA, jeudi dernier, face à Bolton (2-1), la formation
olympienne s’est imposée face à Nice.
Une soirée marquée par la maladresse
récurrente de Mamadou Niang, sorti et
sifflé à la mi-temps, mais aussi par des
intentions collectives intéressantes et
une solidité défensive confortée, malgré quelques couacs en première
période. Face à Nice, qui venait de
remporter quatre de ses cinq dernières
rencontres, et après avoir multiplié les
contre-performances en L 1 au cours
des dernières semaines (5 points sur
15), cette victoire a du sens. Il ne lui
manque plus qu’à avoir un prolongement positif à Paris, dimanche, puis
face à Saint-Étienne, la semaine suivante, pour donner enfin un peu de
consistance aux ambitions phocéennes.
L’OM n’est pas subitement devenu
intouchable, loin de là, et ne le sera
vraisemblablement jamais cette saison. Mais il a grignoté deux places au
classement et reste à l’affût de
l’Europe derrière Lille et Auxerre, qui
possèdent quatre et trois points
d’avance, et davantage de certitudes,
aussi, dans leur jeu. Car si la formation
provençale, une fois un premier quart
d’heure laborieux passé, se créa des
occasions nettes et prit peu à peu
l’ascendant grâce à la percussion de
Nasri et Ribéry, le danger la guettait à
chaque perte de balle et posait le problème récurrent d’un déficit à la récupération du ballon. À la réception de
deux centres de Ribéry, Niang eut deux
balles de but au bout des pieds, seul
face à Grégorini. Mais sa frappe trouva
le gardien niçois sur sa trajectoire (15e)
et il dévissa ensuite totalement sa tentative (18e) alors qu’une tête de Pagis
venait de raser le cadre (16e).
Koné manque
le cadre
MARSEILLE. – Les T-shirts à message sont interdits en
Ligue 1, mais Toifilou Maoulida avait tout prévu.
Après avoir inscrit l’unique but de la rencontre, le
Marseillais sortait de son protège-tibia un mot pour
son entraîneur, opéré mardi et qui n’a pu assister
hier à la victoire de ses joueurs.
(Photo Bruno Fablet)
MARSEILLE - NICE : 1-0 (0-0)
Temps frais. Pelouse correcte. 46 523 spectateurs. Arbitre : M. Hamer.
Taiwo
4
Meïté
6
B
Barth
Barthe
Barthez
ccap.,
aap., 5,5
5
Beye
6
Maoulida
6
Echouafni
5,5
Grégorini
gorinni
gorini
ni
6
Roudet Abardonado
5
6
B. Koné
5,5
Tchato
5
Remplacement. – 71e : Vahirua par DIAKITÉ.
Non utilisés : Lloris (g.), Jarjat, An. Yahia,
Bigné.
Entraîneur : F. Antonetti.
1-0 : MAOULIDA (66e, passe de Pagis). – Côté droit à la limite de la surface, Ribéry fixe
Echouafni et passe à Pagis, dans l’axe aux 18 mètres, qui cherche à lui remettre instantanément
dans la surface. Maoulida est plus rapide et devance le tacle de Tchato pour marquer d’une frappe
enroulée du gauche.
LES CARTONS
20
GRÉGORINI (6) : bon devant Niang (16e) et
Pagis (49e), mais un jeu au pied inquiétant.
VARRAULT (3,5) : Martyrisé en permanence par
Ribéry.
S. TRAORÉ (5) : Vigilant avant d’être devancé
par Maoulida (66e).
ABARDONADO (5) : Prestation habituelle de
gladiateur, du métier mais mystifié par Pagis sur
le but de Maoulida.
TCHATO (5) : au devoir dans son couloir qu’il
FÉVRIER
AU
4
occupa sans génie, mais sans faillir non plus.
EDERSON (4) : à peu près invisible, d’aucun
secours pour Varrault devant Ribéry. Dilettante.
ECHOUAFNI (5,5) : premier relanceur toujours
avisé pour allumer la turbine niçoise.
ROUDET (6) : de l’œil, disponible, actif, important dans le circuit de son équipe.
VAHIRUA (6,5) : autre acteur important du bon
fonds de jeu niçois avec des initiatives avisées à
partir d’un placement intelligent.
B. KONÉ (5,5) : de l’explosivité, un danger permanent, mais il a raté une grosse occasion face à
Barthez (33e) et disparu peu à peu ensuite.
BELLION (5,5) : du punch aussi, grosse vitesse
d’exécution, mais finalement peu dangereux.
DOMINIQUE ROUSSEAU
ILS ONT DIT
Albert EMON (entraîneur adjoint de Marseille) : « Voilà une très bonne
chose de faite. Jeudi dernier, nous avions tiré sur la corde pour nous qualifier. Il
fallait se reprendre face à Nice, une équipe bien organisée et en confiance. On
a laissé beaucoup trop de liberté en première mi-temps au niveau du jeu aux
Niçois. Nous avons pu récupérer notre équilibre en seconde et jouer sur les
côtés pour réussir à marquer. (..) Il fallait ce soir prendre trois points, on reste
en haut du tableau, c’est intéressant. » – H. F.
Frédéric ANTONETTI (entraîneur de Nice): « On a montré un bon visage
en première mi-temps, sur le plan collectif notamment (...) Mais on a perdu
ensuite en seconde période face à la puissance physique des Marseillais. On ne
gardait plus assez le ballon. Notre équipe est très jeune, elle manque d’expérience ; nous sommes restés un peu timides, un peu craintifs, les joueurs doivent grandir. » – H. F.
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LUNDI 27 FÉVRIER 2006
PAGE 7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
DU
DERUDA (81e) auteur d’une énorme faute sur
Ederson, et logiquement expulsé (90e + 1).
NIANG (4) : remplacé à la pause par ORUMA
(5), pour accumulation de ratés devant le but et
mauvaises inspirations.
NICE
Bleu
activité globale et des frappes de moins en moins
maîtrisées.
CANA (6,5) : trop seul à la récupération, il a compensé par une énorme activité en tenant à lui seul
l’entre jeu.
NASRI (6) : intéressant offensivement, mais de
ce fait absent pour seconder Cana. Dans la lignée
de sa prestation contre Bolton de jeudi dernier
(2-1). Remplacé par D. FERREIRA (87e).
MAOULIDA (6) : toujours vaillant et un but de
renard (66e).
PAGIS (5,5) : absent du circuit, invisible en 1re
période. Mais auteur de la passe décisive à Maoulida. Un peu plus présent ensuite.
RIBÉRY (7) : de nouveau des jambes pour des
percées explosives, dont celle du but (66e), et
pour animer le secteur offensif. Remplacé par
2 AVERTISSEMENTS. – Marseille : Cana (20e, croc-en-jambe sur B. Koné) ; Nice : Abardonado
(42e, obstruction sur Maoulida).
1 EXPULSION. – Marseille : Deruda (90e+ 1, tacle par derrière sur Ederson).
Jaune
Jaune
Rouge
BARTHEZ (5,5) : Inquiété par B. Koné (33e), puis
plus rien jusqu’à la fin.
BEYE (6) : un ballon perdu (7e), mais à l’aise dans
son couloir pour défendre avec autorité, malgré
de petites erreurs de transmission, sans dommage.
DÉHU (5) : des absences, du métier pour compenser sa lenteur et couper à bon escient les trajectoires aériennes.
MEÏTÉ (6) : appliqué après avoir laissé passer
Bellion (7e). Un match qu’il s’est rendu tranquille.
TAIWO (4) : beaucoup trop de déchet dans son
Cana
6,5
Bellion
5,5
LE BUT
Avec des jambes retrouvées, le Marseillais est à l’origine du but de la victoire.
MARSEILLE
Niang
4
Remplacements. – 46e : Niang par ORUMA
(note : 5) ; 81e : Ribéry par DERUDA ; 87e :
Nasri par D. FERREIRA.
Non utilisés : Carrasso (g.), Gimenez.
Entraîneur : J. Fernandez.
Ribéry, le détonateur
de notre envoyé spécial
Ribéry
7
Pagis
5,5
Déhu
5
SÉBASTIEN TARRAGO
MARSEILLE –
Nasri
6
Varrault
cap., 3,5
Vahirua
6,5
Ederson S. Traoré
5
4
Noir
Bleu
Noir
Si l’OM eût le mérite de poursuivre sa
quête sans arrière-pensée, Nice étala
alors en contres une qualité technique
et un jeu en mouvement emballant.
Trop indolents dans leurs replacements, les éléments offensifs phocéens laissèrent souvent leur milieu
défensif (Cana) et leurs quatre défenseurs en position précaire. Mais à la
suite d’une action sublime, Bellion fit
un mauvais choix (25e) et Koné, parti
seul au but, ne cadra pas (32e). Nice
avait laissé passer sa chance.
À la pause, Albert Emon et José Anigo
firent sortir Niang pour Oruma et
modifièrent l’équilibre de l’équipe. La
relation de cause à effet n’est pas forcément évidente vu l’entrée en jeu du
Nigérian, mais Marseille eût alors
l’emprise totale de la rencontre, dans
le sillage d’un Cana inépuisable et d’un
Ribéry flamboyant. Un « parpaing »
de Taïwo aux 25 mètres passa juste audessus (48e) puis un mouvement collectif à une touche de balle décontenança la défense niçoise jusqu’à Pagis,
dont la reprise, trop axiale, fut repoussée par Grégorini (49e).
Soudainement dépassée, la formation
d’Antonetti finit par céder. Côté
gauche, Ribéry repiqua dans l’axe, proposa un relais à Pagis, qui remisa instinctivement sur… Maoulida, dont la
reprise du gauche trompa le gardien
azuréen (1-0, 66e). Un but aussitôt
dédié par l’ancien Monégasque à Jean
Fernandez, souffrant depuis dix jours,
par l’intermédiaire d’un message inscrit sur un « strap » et brandit aux
caméras de télévision : « C’est pour
vous coach Fernandez. » Si tout va
bien, ce dernier devrait effectuer son
retour cette semaine afin de préparer
le déplacement à Paris. Il n’aura rien
appris de plus au cours d’une fin de
match gérée sans difficulté, et simplement marquée par l’expulsion de Deruda pour un tacle inutile et dangereux
(90e + 1).
8
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL ESPAGNE (25 journée)
e
Le ras-le-bol d’Eto’o
Le Camerounais, visé par des cris de singe, a failli quitter le terrain samedi à Saragosse.
BARCELONE –
de notre correspondant
« JE NE JOUE PLUS ! » Samedi soir,
excédé, Samuel Eto’o a voulu quitter le
terrain. Le FC Barcelone jouait à Saragosse depuis 78 minutes de jeu. Le
meilleur buteur de la Liga (18 buts)
s’apprêtait à tirer un corner quand il a
essuyé une pluie de cacahuètes,
accompagnée par un de ces concerts
de cris de singe de plus en plus fréquents dans les stades espagnols.
Retenu par l’arbitre, par ses coéquipiers, par Franck Rijkaard, son entraîneur, mais aussi par les joueurs de couleur de Saragosse (Ewerthon et
Alvaro), Eto’o a finalement accepté de
rester.
Pour les supporters locaux, la punition
est tombée illico. Ronaldinho tirait ce
même corner, l’ex-Barcelonais
Celades (exclu sur l’action) commettait une faute de main et le penalty qui
suivait était transformé par Ronaldinho (79e). Le Brésilien ne fêta pas son
but, se contentant d’embrasser chaleureusement Eto’o. Quatre minutes
plus tard, l’Africain offrait lui-même la
passe du dernier but au Suédois Larsson (83e).
Pour les journaux, qui qualifiaient hier
la réaction d’Eto’o d’« historique », la
victoire du Barça (2-0) était d’abord
une victoire contre le racisme. La réaction de ses coéquipiers aussi. Il y a un
an déjà, dans la même enceinte de la
Romareda, le Camerounais avait subi
les mêmes hurlements racistes. Il avait
fêté l’un de ses buts par une danse de
primate, répondant ainsi au public. À
l’époque, Saragosse avait écopé d’une
amende de 6 000 euros. Le tarif habituel en Espagne.
« Si Eto’o était réellement parti, nous
l’aurions suivi », précisait le Mexicain
ITALIE (27e journée)
SARAGOSSE. –
Soixante-dixhuitième
minute de
Saragosse - FC
Barcelone (0-2),
samedi soir :
Samuel Eto’o
ne supporte
plus les insultes
et veut quitter
le terrain.
L’arbitre, Victor
Esquinas
Torres, est le
premier à
tenter de le
faire revenir
sur sa décision,
sous le regard
de Marc
Van Bommel.
(Photo
Manu Fernandez /
AP)
sélectionneur espagnol Luis Aragonés
n’avait écopé que d’une amende de
3 000 euros pour avoir traité Thierry
Henry de « Noir de merde » lors d’un
entraînement de l’équipe nationale.
Jugeant la sanction trop faible, la commission espagnole contre la violence
(dépendant du Conseil supérieur du
sport, plus haute autorité sportive du
pays), avait saisi le comité d’appel de
la Fédération espagnole (RFEF)… qui
l’avait maintenue telle quelle. Début
février, la Commission contre le
racisme et l’intolérance (CERI) du
Conseil de l’Europe, a manifesté « sa
On n’arrête plus la Roma
Dacourt : « Nous entrons dans l’histoire »
Olivier DACOURT (milieu de l’AS Rome): « Ce soir, nous entrons dans l’histoire. Gagner onze victoires d’affilée en Championnat nous a demandé énormément d’efforts, de volonté et de détermination. C’est un sentiment vraiment
incroyable. À la fin du match, la joie était immense. »
Luciano SPALLETTI (entraîneur de l’AS Rome) : « C’est la plus grande joie de
ma carrière d’entraîneur. Je n’avais jamais connu un sentiment aussi fort. On n’a
pas gagné le Championnat, on n’a pas gagné une Coupe d’Europe, mais je ne suis
pas sûr que si ça avait été le cas, le cœur aurait battu plus fort qu’aujourd’hui.
J’avais dit en arrivant dans ce club que je voulais qu’il redevienne normal.
Aujourd’hui, c’est le cas ou alors, si l’on n’est pas normaux, c’est dans le bon sens.
Je dédie la victoire à Totti. (Rire.) Il est plus motivé, il est plus impliqué que lorsqu’il
pouvait jouer. C’est incroyable comme le sport peut transformer les gens. »
Delio ROSSI (entraîneur de la Lazio Rome) : « Je suis très déçu. Ce soir, on a
fait jeu égal. Pour le premier but, nous avons été pris à la faute. Il n’y a pas eu un
bon marquage. C’est frustrant. Je suis désolé pour nos supporters. » – Y. Ri.
LIVOURNE
1-1
Cozza (6 3e)
PARME
Morrone (46e)
FIORENTINA
2-4
Simplicio (3e s.p.)
Bresciano (19e)
Bojinov (35e, 39e)
Jorgensen (48e)
Jiménez (68e)
HIER
JUVENTUS TURIN
PALERME
LECCE
3-1
Emerson (18e)
R. Kovac (44e)
Del Piero (88e s.p.)
G. Delvecchio (10e)
AC MILAN
0-2
F. Inzaghi (72e)
Chevtchenko (83e s.p.)
INTER MILAN
UDINESE
3-1
Cruz (18e s.p., 47e)
Martins (60e)
ASCOLI
Iaquinta (83e)
1-0
MESSINE
2-2
CHIEVO VÉRONE
Cariello (90e)
CAGLIARI
e
e
Suazo (32 )
Gobbi (90e+ 4)
EMPOLI
Tiribocchi (86 )
Pellissier (90e)
1-1
e
e
Rigano (90 + 4)
SIENNE
TRÉVISE
E. Filippini (53 )
1-0
SAMPDORIA
Vergassola (80e)
LAZIO ROME
0-2
AS ROME
Taddei (31e)
Aquilani (63e)
En cas d’égalité de points, les équipes sont
départagées par la différence de buts
particulière.
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi
4 mars : AC Milan - Empoli, Sampdoria Juventus Turin. Dimanche 5 mars :
Chievo Vérone - Lazio Rome, FiorentinaSienne, Lecce-Palerme, Livourne-Cagliari,
Messine-Parme, Trévise-Reggina, Udinese-Ascoli, AS Rome - Inter Milan.
BUTEURS.– 1. Toni (Fiorentina), 22 buts ; 2. Trezeguet (Juventus Turin), 18 buts ; 3.
Chevtchenko, Gilardino (AC Milan) ; Totti (AS Rome), 15 buts ; 6. C. Lucarelli (Livourne),
14 buts ; 7. Suazo (Cagliari) ; Tavano (Empoli), 13 buts ; 9. Adriano (Inter Milan),
12 buts ; 10. Pellissier (Chievo Vérone) ; Cruz (Inter Milan) ; T. Rocchi (Lazio Rome) ; Di
Napoli (Messine) ; Chiesa (Sienne), 10 buts ; 15. Del Piero (Juventus Turin) ; Bonazzoli
(Sampdoria), 9 buts ; 17. F. Inzaghi, Kakà (AC Milan) ; Caracciolo (Palerme) ; Cozza
(Reggina) ; Mancini (AS Rome), 8 buts etc.
JUVENTUS TURIN - LECCE : 3-1 (2-1)
Buts.– JUVENTUS TURIN : Emerson (18e), R. Kovac (44e), Del Piero (88e s. p.) ; LECCE : G.
Delvecchio (10e). Avertissements.– Juventus Turin : R. Kovac (29e), Mutu (36e), Vieira
(65e) ; Lecce : G. Delvecchio(15e), Camorani(20e, 51e). Expulsion.– Lecce : Camorani(51e,
second avertissement).
JUVENTUS TURIN : Buffon – Blasi (Pessotto, 17e), Thuram, R. Kovac, Balzaretti – Mutu
(Camoranesi, 86e), Vieira (Giannichedda,67e), Emerson, Nedved – Ibrahimovic, Del Piero (cap.). Entraîneur : F. Capello.
PALERME - AC MILAN : 0-2 (0-0)
Buts : F. Inzaghi (72e), Chevtchenko (83e s. p.). Avertissements.– Palerme : Andujar (82e),
Mutarelli (88e) ; AC Milan : Pirlo (13e), Serginho (74e), Stam (75e, 86e). Expulsion.– AC
Milan : Stam (86e, second avertissement).
AC MILAN : Kalac – Stam, Nesta, Costacurta, Serginho – Vogel, Pirlo (Jankulovski, 78e),
Gattuso (Seedorf, 73e) – Kakà – Chevtchenko (cap.) (Rui Costa, 84e), F. Inzaghi. Entraîneur : C. Ancelotti.
MANCHESTER UNITED WIGAN : 4-0 (1-0)
Temps frais. Pelouse en bon état.
66 866 spectateurs. Arbitre :
M. Wiley. Buts : Rooney (33e, 61e),
Saha (55e), C. Ronaldo (59e). Avertissements. – Manchester United :
C. Ronaldo (60e) ; Wigan : De Zeeuw
(46e).
MANCHESTER UNITED : Van der
Sar – G. Neville (cap.), Brown (Vidic,
83e), R. Ferdinand, M. Silvestre
(Evra, 83e) – C. Ronaldo (Richardson,
73e), O’Shea, Giggs, Park – Rooney,
Saha. Entraîneur : A. Ferguson.
WIGAN : Pollitt (Filan, 14e ) –
Chimbonda, De Zeeuw, Henchoz
(McCulloch, 62e), Baines – Teale,
Kavanagh (Ziegler, 72e), Scharner,
Bullard – H. Camara, Roberts. Entraîneur : P. Jewell.
Distancé en Premier League, éliminé
de la Ligue des champions et de la Cup,
Manchester United s’est évité une saison blanche hier en écrasant Wigan en
finale de la Coupe de la League. Les
Red Devils ont facilement offert au
club le 33e trophée de son histoire, le
18e depuis l’arrivée d’Alex Ferguson,
en 1986 (8 titres, 5 Cups, 2 Coupes de
la League, 1 Ligue des champions,
1 Coupe des Coupes et 1 Supercoupe
d’Europe).
Plus expérimentés et, surtout, plus
techniques, ils prenaient logiquement
l’avantage en première période quand
Saha déviait de la tête pour Rooney,
lequel profitait d’une mésentente
entre Henchoz et Chimbonda (33e). En
seconde mi-temps, Giggs trouvait
Cristiano Ronaldo, côté droit, qui
contrôlait de la poitrine avant de combiner avec Gary Neville, lequel centrait
instantanément pour Saha. Le Français, très bon hier, marquait en deux
temps (55e). À peine cinq minutes plus
tard, à la suite d’une mauvaise relance
de Henchoz, Saha offrait le ballon du
troisième but à Cristiano Ronaldo, qui
battait Filan d’une frappe croisée
imparable (59e). Et Rooney achevait la
démonstration en reprenant un coup
franc de Giggs (61e). Dans les tribunes,
Malcolm Glazer pouvait applaudir. Il
venait de remporter son premier titre
depuis son arrivée controversée à MU.
– M. Go.
VALENCE CF
GETAFE
1-1
D. Navarro (78e)
Nano (88e)
BETIS SÉVILLE
2-0
REAL SOCIEDAD
2-0
CADIX
5-0
FC SÉVILLE
1-1
VILLARREAL
Dani (32e)
Robert (90e + 3)
CELTA VIGO
Contreras (38e)
Silva (73e)
ESP. BARCELONE
Fredson (5e)
Zabaleta (47e)
Luis Garcia (53e, 56e,
67e s.p.)
ATHL. BILBAO
Aduritz (42e)
Forlan (44e)
ALAVÉS
SANTANDER
2-2
Nene (20e)
Aloisi (35e)
Pinilla (27e s.p.)
W. Dalmat (73e)
MAJORQUE
OSASUNA
REAL MADRID
2-1
Pisculichi (53e s.p.)
Arango (80e)
En cas d’égalité de points, les équipes sont
départagées par la différence de buts
particulière.
Sergio Ramos (2e)
1-2
Romeo (42e)
LA COROGNE
Sergio (51e)
Tristan (72e)
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi
4 mars : Villarreal-Alavés, Cadix - Esp.
Barcelone, Real Madrid - Atl. Madrid, FC
Barcelone - La Corogne. Dimanche
5 mars : Celta Vigo - Osasuna, Real Sociedad - Saragosse, Getafe - Betis Séville,
Santander-Majorque,FC Séville - Athl. Bilbao, Malaga - Valence CF.
BUTEURS.– 1. Eto’o (FC Barcelone), 18 buts ; 2. Villa (Valence CF), 15 buts ; 3. Ronaldinho (FC Barcelone), 13 buts ; 4. D. Milito (Saragosse), 12 buts ; 5. Tristan (La
Corogne), 11 buts ; 6. Fernando Torres (Atl. Madrid) ; Ronaldo (Real Madrid), 10 buts ;
8. Maxi Rodriguez (Atl. Madrid) ; Riquelme (Villarreal), 9 buts ; 10. Baiano (Celta Vigo) ;
Luis Garcia (Esp. Barcelone) ; Güiza (Getafe) ; Arango (Majorque) ; Ewerthon (Saragosse), 8 buts, etc.
MAJORQUE - REAL MADRID : 2-1 (1-1)
Buts.– MAJORQUE : Pisculichi (53e s.p.), Arango (80e) ; REAL MADRID : Sergio Ramos
(32e). Avertissements.– Majorque : Gutiérrez (71e), Tuni (72e), Doni (75e), F. Navarro
(84e) ; Real Madrid : Gravesen (22e), Zidane (36e), Sergio Ramos (53e).
REAL MADRID : Casillas – Cicinho, Sergio Ramos, Raul Bravo, Roberto Carlos (cap.) –
Gravesen – Beckham (Salgado, 64e), Baptista (Raul, 66e), Zidane, Robinho (Cassano,
78e) – Ronaldo. Entraîneur : J. R. Lopez Caro.
Châteauroux ne change rien
Après une inquiétante défaite à domicile contre Laval (2-3), vendredi (voir
page 10), Didier Ollé-Nicolle, l’entraîneur de Châteauroux (Ligue 2), avait
évoqué son cas personnel en termes équivoques : « Les décisions
appartiennent aux décideurs. […] Je vais prendre un peu de recul, voir avec
eux. […] S’il faut passer la main, ce sera la règle du jeu. » Son équipe venait
de connaître un septième match sans victoire. Elle est désormais douzième de
L 2, son plus mauvais classement de la saison, avec seulement quatre points
d’avance sur le premier relégable (Clermont). Le week-end est passé et
Ollé-Nicolle est toujours l’entraîneur. Consultés samedi matin, les joueurs l’ont
massivement soutenu. « Il n’y aura pas de changement, assurait hier Michel
Denisot, le président. On discute ensemble pour essayer de voir comment
arrêter cette pente négative mais il y a une grande solidarité entre nous. »
– L. D. et N. T.
RONALDINHO INCERTAIN
CONTRE LA RUSSIE. – Touché face
à Chelsea (2-1) mercredi en Ligue
des champions, Ronaldinho a
demandé à être remplacé samedi à
Saragosse (2-0). Il souffre d’une
inflammation à la cheville gauche. Le
Brésilien rejoindra sa sélection, qui
jouera en amical contre la Russie
mercredi à Moscou, mais il n’est pas
du tout sûr de pouvoir jouer. – F. T.
TOGO : PLUSIEURS JOUEURS
SOUTIENNENT KESHI. – C’est
toujours l’imbroglio autour du poste
de sélectionneur du Togo. La
Fédération, qui a annoncé l’arrivée
de l’Allemand Otto Pfister, est en
désaccord avec le gouvernement, qui
n’a toujours pas pris de décision
quant au maintien du Nigérian
Stephen Keshi. Ce dernier a reçu
cette semaine le soutien de plusieurs
joueurs, qui se sont exprimés sur
Sport FM, une radio togolaise. « La
décision de la Fédération est
inconcevable à quatre mois du
Mondial, a déclaré le gardien Kossi
Agassa. On ne sera libérés qu’à la
mi-mai, donc le nouvel entraîneur
n’aura que deux semaines pour
travailler avec nous. » Chérif Touré,
lui, a estimé que la Fédération
togolaise devait « laisser Keshi
continuer son travail ».
ITALIE : VIERI CONVOQUÉ. – Le
sélectionneur de l’Italie, Marcello
Lippi, a maintenu sa confiance au
Monégasque Christian Vieri (32 ans),
en le retenant dans le groupe des
23 joueurs choisis pour affronter
l’Allemagne mercredi à Florence, en
amical. En l’absence du meneur de
jeu, Francesco Totti, victime d’une
fracture du péroné gauche et très
incertain pour la Coupe du monde,
Lippi a rappelé son coéquipier à la
Roma Simone Perrotta, absent du
groupe depuis octobre 2004. Le
défenseur de la Fiorentina Manuel
Pasqual (23 ans) est retenu pour la
première fois.
AKALÉ, PAS LUYINDULA. – Dans
notre édition d’hier, nous faisions
dire par erreur à Jacques Santini :
« Nous avons retrouvé Luyindula
comme il nous avait laissés après
Monaco […]. » En fait, l’entraîneur
auxerrois évoquait Akalé, l’Ivoirien,
titulaire pour la première fois depuis
son retour de la Coupe d’Afrique des
nations. – R. D.
AGENDA
DEMAIN
ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS
(match amical)
20 HEURES
France - Slovaquie (à Toulon)
NATIONAL
(22e journée, match en retard)
Voir page 10.
MERCREDI 1er MARS
ÉQUIPE DE FRANCE
(match amical)
21 HEURES
France - Slovaquie
(au Stade de France, TF 1)
VENDREDI 3 MARS
LIGUE 2 (28e journée)
Voir page 10.
NATIONAL
(26e journée, matches avancés)
SAMEDI 4 MARS
LIGUE 1 (29e journée)
Voir page 4.
LIGUE 2
(28e journée, match décalé)
Voir page 10.
NATIONAL (26e journée, suite)
DIMANCHE 5 MARS
LIGUE 1
(29e journée, matches décalés)
Voir page 4.
LUNDI 6 MARS
LIGUE 2
(28e journée, match décalé)
Voir page 10.
Demain, pour son anniversaire,
L’Équipe vous offre en cadeau
un supplément de 14 pages spéciales
+ un badge collector.
PAGE 8
LUNDI 27 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
ILS ONT DIT
REGGINA
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
- - - - - - - 1. Juventus Turin . 70 27 22 4 1 56 18 +38
2. AC Milan ........... 60 27 19 3 5 60 24 +36
3. Inter Milan ....... 58 27 18 4 5 51 21 +30
4. AS Rome ........... 54 27 16 6 5 51 25 +26
5. Fiorentina ......... 53 27 16 5 6 46 29 +17
6. Livourne ............ 44 27 11 11 5 29 26 +3
7. Chievo ............... 40 27 10 10 7 35 30 +5
8. Lazio Rome ...... 38 27 9 11 7 33 33 0
9. Sampdoria ........ 37 27 10 7 10 42 36 +6
10. Palerme ............ 34 27 8 10 9 36 40 -4
11. Ascoli ................. 32 27 7 11 9 27 31 -4
12. Sienne ............... 32 27 8 8 11 32 41 -9
13. Reggina ............. 28 27 7 7 13 27 44 -17
14. Udinese ............. 27 27 7 6 14 27 41 -14
15. Parme ................ 26 27 6 8 13 30 47 -17
16. Messine ............. 24 27 4 12 11 25 38 -13
17. Cagliari .............. 24 27 5 9 13 29 42 -13
18. Empoli ............... 23 27 6 5 16 28 47 -19
19. Trévise ............... 15 27 2 9 16 16 40 -24
20. Lecce ................. 15 27 3 6 18 17 44 -27
HIER
Bleu
YOANN RIOU
SAMEDI
Ronaldinho (80e s.p.)
Larsson (83e)
Jaune
Rouge
Jaune
« SI ON BAT LA LAZIO, c’est comme
si on gagnait une finale. On devrait
remettre un trophée à chaque vainqueur de ce derby. » Luciano Spalletti,
l’entraîneur de l’AS Rome, n’a pas
ramené hier soir chez lui une coupe.
Mais il s’en fiche sûrement. Son équipe
a remporté bien plus que trois points
ou une breloque en or dans un Olimpico en fusion, contre l’ennemi juré. La
Roma, en étrillant la Lazio 2-0, a gagné
son onzième match de suite en Championnat, établissant un nouveau
record. Les Giallorossi ont ainsi dépassé la Juventus 1931-1932, l’AC Milan
1950-1951 et Bologne 1963-1964, qui
s’étaient arrêté à dix succès d’affilée.
La Roma peut remercier la maman de
Francesco Totti, Fiorella, qui avait
accueilli pratiquement tous les partenaires de son fils mercredi soir dans sa
maison afin d’assister à Chelsea-Barcelone (1-2). « Elle nous a offert plein
de gâteaux à la crème et au chocolat »,
avait confié Spalletti. Les Giallorossi
sont aussi allés à la messe quelques
heures avant le choc. Totti, le maître à
jouer de cette Roma, qui s’est fracturé
le péroné gauche voilà une semaine
contre Empoli, n’était pas présent sur
le terrain hier. Mais c’était tout
comme. Il a assisté aux débats à
quelques centimètres du banc de
touche de l’AS Rome, multipliant les
encouragements et les applaudissements. Quand il est sorti du tunnel, à
une demi-heure du coup d’envoi, plus
de cinquante photographes et caméras immortalisèrent la scène. La curva
Sud lui réserva un accueil inoubliable.
en première période, des prises de bec
entre Oddo et Mancini puis entre Di
Canio et De Rossi, et quelques noms
d’oiseaux. Mais rien à voir par rapport
à d’habitude. Côté tribunes, pas de
banderoles racistes, antisémites. La
curva Sud gueulait davantage que
celle où se tenait les tifosi les plus
chauds de la Lazio. Les hommes de
Spalletti jouaient presque à domicile.
Samedi, ils avaient été soutenus à
l’entraînement par plus de 7 000 personnes !
Hier, le peuple giallorosso perdit la tête
à la 63e minute quand Aquilani, né à
Rome, doubla la mise d’un plat du pied
d’école. Peu avant, Panucci rata de peu
le cadre. Les occasions se firent ensuite
rares. Quand l’arbitre siffla la fin de la
rencontre, c’était comme si la Roma
venait de gagner le scudetto. Mexès,
auteur d’un match efficace et sobre,
ainsi que ses équipiers, mirent plus de
trente minutes à rejoindre le vestiaire.
L’AS Rome, toujours dans le coup dans
trois compétiions (Championnat,
Coupe de l’UEFA, Coupe d’Italie), quatrième du classement de Serie A, irrésistible, a repris six points sur la Juventus, sept sur l’AC Milan et dix sur l’Inter
(un adversaire qu’elle accueille en fin
de semaine) lors des onze dernières
journées. Et, hier, surtout, elle est
entrée dans l’histoire.
MU sauve
sa saison
FC BARCELONE
0-2
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
1. FC Barcelone ... 58 25 18 4 3 60 21 +39
2. Valence CF ....... 50 25 14 8 3 37 21 +16
3. Real Madrid ..... 48 25 15 3 7 48 25 +23
4. Osasuna ............ 46 25 14 4 7 33 27 +6
5. Celta Vigo ......... 42 25 13 3 9 27 25 +2
6. FC Séville ......... 41 25 12 5 8 32 26 +6
7. La Corogne ....... 40 25 11 7 7 34 27 +7
8. Villarreal ............ 39 25 10 9 6 33 23 +10
9. Atl. Madrid ....... 38 25 10 8 7 35 23 +12
10. Saragosse ......... 33 25 7 12 6 33 34 -1
11. Getafe ................ 31 25 8 7 10 33 33 0
12. Santander ......... 28 25 6 10 9 23 29 -6
13. Esp. Barcelone . 27 25 7 6 12 25 39 -14
14. Betis Séville ...... 25 25 6 7 12 23 37 -14
15. Majorque ........ 25 25 6 7 12 26 41 -15
16. Real Sociedad . 25 25 7 4 14 33 48 -15
17. Alavés ................ 23 25 5 8 12 26 41 -15
18. Athl. Bilbao ..... 23 25 5 8 12 27 35 -8
19. Cadix ................. 22 25 5 7 13 18 35 -17
20. Malaga .............. 20 25 5 5 15 28 44 -16
Noir
Bleu
Noir
de notre envoyé spécial
Le début du match de ses coéquipiers
ne restera pas, lui, dans les annales. A
la 13e, la Lazio manqua d’un rien
l’ouverture du score. Behrami, après
un festival côté droit, servit du pain
béni à Rocchi, qui envoya le ballon sur
le poteau
La bande à Mexès avait du mal à se
détendre. « De Rossi n’a pas dormi ces
trois dernières nuits, avait conté Spalletti. Je sens que mes joueurs ont
d’immenses nœuds dans le ventre. » À
la 31e, Taddei dérida son camp d’une
tête subtile, à la réception d’un corner
de Mancini. La Lazio ne se rendait toutefois pas. Di Canio et Rocchi faisaient
passer des frissons chez leurs adversaires. Même si le jeu n’était pas très
emballant, au moins était-ce du football et non de la boxe, comme cela
arrive fréquemment lorsque les deux
équipes se rencontrent. Il y a bien eu,
FRÉDÉRIC TRAÏNI
MANCHESTER UNITED WIGAN : 4-0
Onzième victoire de suite en Serie A pour le club de Philippe Mexès et Olivier Dacourt. Un record dans l’histoire
du football italien.
ROME –
préoccupation », invitant l’Espagne à
redoubler d’efforts pour prévenir et
punir les manifestations xénophobes
dans ses stades.
ANGLETERRE
(Coupe de la League, finale)
LAZIO ROME - AS ROME : 0-2
Temps frais. Pelouse en bon état. 65 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Trefoloni.
Buts.–Taddei (31e), Aquilani (63e). Avertissements.–Lazio Rome : Behrami (45e+ 1 ;
tacle par-derrière et tirage de maillot sur Mancini) ; AS Rome : Montella (35e, charge
irrégulière sur Zauri), Aquilani (63e, a enlevé son maillot après son but), Mancini (69e,
gain de temps), Dacourt (81e, charge dangereuse sur Rocchi).
LAZIO ROME : Peruzzi – Oddo, Cribari, Siviglia, Zauri – Behrami, Dabo, Liverani
(cap.), Manfredini (Bonanni, 30e puis Tare, 84e) – Di Canio (Pandev, 68e), Rocchi.
Entraîneur : D. Rossi.
AS ROME:Doni–Panucci,Mexès, Chivu,Cufré– DeRossi, Aquilani(Dacourt,80e)
– Taddei, Perrotta (Kherja, 88e), Mancini – Montella (cap.) (Tommasi, 69e). Entraîneur : L. Spalletti.
MALAGA
5-0
SARAGOSSE
Inquiétudes
au Conseil de l’Europe
LAZIO ROME - AS ROME : 0-2 (0-1)
ATL. MADRID
Fernando Torres (6e,
10e)
Maxi Rodriguez (40e)
Valera (67e, 90e + 1)
Rafael Marquez. « Ce n’est pas la première fois que cela arrive. C’est lamentable de vivre cela dans le football »,
regrettait le capitaine Carles Puyol.
Pourquoi alors être resté sur le terrain ? « Devant ce comportement,
nous (les joueurs) devons démontrer
qu’il existe des choses plus belles et
plus vraies que tout cela », expliquait
Ronaldinho. « Les gens viennent au
stade pour voir des joueurs de la qualité de Samuel. C’est un être humain. Il a
vraiment mal vécu cette situation »,
estimait Franck Rijkaard.
Son homologue, Victor Muñoz, rappelait, lui, qu’il ne s’agissait que d’un
petit groupe de supporters comme on
en trouve dans tous les stades,
« même au Camp Nou ». Un argument
systématiquement utilisé par les clubs
espagnols pour excuser les débordements de leurs fans. Une façon, aussi,
de réfuter l’existence d’un problème
grandissant. À l’Espanyol Barcelone,
par exemple, un autre Camerounais, le
gardien international Idriss Kameni, a
eu droit au même traitement de la part
de… ses propres supporters. Il y a
quinze jours, l’international canadien
du Deportivo La Corogne Julien de
Guzman (ex-Hanovre 96) avait lancé
un appel aux autorités sportives après
avoir enduré les insultes des supporters du Betis de Séville. « En Allemagne, cela m’était arrivé parfois.
Mais pas avec la même intensité qu’en
Espagne », expliqua-t-il.
Contrairement à l’Italie, où quatre supporters de l’Inter auteurs de cris semblables ont été interdits de stade pour
cinq ans, les autorités sportives espagnoles ont du mal à sanctionner ces
débordements de façon crédible. Le
SAMEDI
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Photo : Damien Meyer - AFP
9
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Bleu
Bleu
PAGE 9
Jaune
Rouge
Jaune
LUNDI 27 FÉVRIER 2006
Noir
Bleu
Noir
VIVRENSEMBLE
10
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
NATIONAL (25e journée)
LIGUE 2 (27e journée)
Libourne fait le trou
VENDREDI
GUEUGNON
ANGLETERRE (27e journée)
BELGIQUE (24e journée)
MATCHES EN RETARD. – Demain,
19 h 30 : Moulins-Niort (22e journée).
Mercredi 15 mars, 20 heures :
Raon-l’Étape - Libourne-Saint-Seurin
(23e journée) et Croix-de-Savoie - Boulogne-sur-Mer (24e journée).
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
3 mars, 20 heures : Pau-Cannes,
Libourne-Saint-Seurin - GFCO Ajaccio ;
samedi 4 mars, 18 heures : Croixde-Savoie - Tours ; 18 h 30 : Moulins Louhans-Cuiseaux ; 19 h 30 : ToulonNîmes ; 20 heures : Châtellerault Entente SSG, Romorantin-Bayonne,
Raon-l’Étape - Boulogne-sur-Mer,
Angers-Vannes, Niort-Cherbourg.
Bleu
Noir
Rouge
Jaune
SAMEDI
FC COLOGNE
LEVERKUSEN
0-3
Berbatov (67e)
Voronine (70e)
Krzynowek (83e)
WERDER BRÊME
M’GLADBACH
2-0
Klose (16e)
Klasnic (27e)
BIELEFELD
1-0
BOR. DORTMUND
0-2
KAISERSLAUTERN
Sanogo (24e, 26e)
SCHALKE 04
NUREMBERG
2-0
Kuranyi (58e)
Lincoln (65e)
BAYERN MUNICH
Guerrero (21e, 42e)
Ballack (33e, 62e)
C. Pizarro (85e)
WOLFSBURG
CANNES - ANGERS : 1-0 (0-0)
1 500 spectateurs environ. Arbitre :
M. Brocas. But : De Parceval (60e c.s.c).
Aucun avertissement.
CANNES : Carrat – Cerielo, Carteron,
Salze, Gathuessi – Touré, Louvion, Kadir
(Bouabdellah, 81e), Braizat (Esparza, 87e)
– Blayac, Saci (Ghilas, 46e). Entraîneur :
M. Troin.
ANGERS : Cappone – Clavier, Sourice, De
Parceval, Sonnerat – Bourgaud (Siounandan, 65e), Stassin, Djellabi, Soumaré
– Radigois (Chevalier, 65e), Inkango.
Entraîneur : J.-P. Beaufreton.
DIMANCHE 19 FÉVRIER
TOTTENHAM
2-2
WIGAN
Mido (23e)
Defoe (68e)
Johansson (10e, 67e)
SAMEDI
BIRMINGHAM
SUNDERLAND
1-0
BLACKBURN
ARSENAL
1-0
M.G. Pedersen (18e)
ASTON VILLA
FC Bruges- Standard Liège ............... 1-1
FC Brussels - La Gantoise .................. 0-1
2-0
EVERTON
Classement : 1. Anderlecht, 49 pts ; 2. Standard Liège, 47 ; 3. FC Bruges, 47 ; 4. Waregem, 43 ; 5. Genk, 40 ; 6. La Gantoise, 38 ; 7.
Westerlo, 35 ; 8. Lokeren, 35 ; 9. FC Brussels,
32 ; 10. Charleroi, 31 ; 11. Roulers, 29 ; 12.
GB Anvers, 29 ; 13. Cercle Bruges, 26 ; 14.
Mouscron, 24 ; 15. Saint-Trond, 23 ; 16.
Lierse, 22 ; 17. Beveren, 21 ; 18. La Louvière,
21.
1-0
MANCHESTER C.
HANOVRE
2-1
Brdaric (17e)
2-1
HERTHA BERLIN
Tararache (20e s.p.)
Lavric (50e)
Bastürk (68e)
0-2
VfB STUTTGART
BOLTON
2-1
Helguson (45e c.s.c.)
Nolan (68e)
WEST BROMWICH 0-2
FULHAM
Helguson (22e)
MIDDLESBROUGH
Hasselbaink (17e, 44e)
MERCREDI 29 MARS
MANCHESTER U.
WEST HAM
e
Meissner (43 )
Gomez (90e + 2)
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
Bayern Munich . 58 23 18 4 1 47 17 +30
Werder Brême . 49 23 15 4 4 54 25 +29
Hambourg ......... 47 23 14 5 4 35 17 +18
Schalke 04 ....... 45 23 12 9 2 33 17 +16
VfB Stuttgart .... 33 23 7 12 4 26 21 +5
Leverkusen ....... 31 23 8 7 8 40 37 +3
Hanovre .............. 30 23 6 12 5 33 29 +4
Hertha Berlin .... 30 23 7 9 7 32 31 +1
M'Gladbach ...... 30 23 7 9 7 28 29 -1
Borussia Dortmund . 29 23 7 8 8 28 28 0
Bielefeld ......... 27 23 7 6 10 26 32 -6
Eintracht Francfort 25 23 7 4 12 30 38 -8
Wolfsburg ...... 25 23 6 7 10 24 39 -15
Kaiserslautern .. 23 23 6 5 12 33 50 -17
Nuremberg .... 21 23 5 6 12 23 37 -14
Mayence ........ 20 23 5 5 13 32 38 -6
Duisbourg ...... 20 23 4 8 11 23 40 -17
FC Cologne ... 15 23 3 6 14 28 50 -22
BUTEURS. – 1. Klose (Werder Brême),
17 buts ;
2. Hal. Altintop (Kaiserslautern),
13 buts ;
3. Ballack (Bayern Munich) ; Smolarek
(Bor. Dortmund), 12 buts ;
5. Makaay (Bayern Munich) ; Klasnic
(Werder Brême) ; Klimowicz (Wolfsburg),
11 buts ;
8. Brdaric (Hanovre) ; Sanogo (Kaiserslautern) ; Berbatov (Leverkusen), 10 buts ;
11. Kuranyi (Schalke 04), 9 buts ;
12. C. Pizarro (Bayern Munich) ; Boakye
(Bielefeld) ; Barbarez (Hambourg) ; Marcelinho (Hertha Berlin) ; Neuville
(M’Gladbach), 8 buts , etc.
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi
4 mars : Hertha Berlin - FC Cologne,
Nurembe rg-Duisbourg, Hanovre Schalke 04, Bayern Munich - Hambourg,
Leverkusen - Werder Brême, Kaiserslautern - VfB Stuttgart, Borussia Dortmund Mayence ; dimanche 5 mars : Eintracht
Francfort - Wolfsburg, M’Gladbach-Bielefeld.
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20.
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
Chelsea ............ 69 27 22 3 2 54 16 +38
Manchester U. 54 26 16 6 4 52 27 +25
Liverpool .......... 54 27 16 6 5 33 17 +16
Tottenham ....... 46 27 12 10 5 37 24 +13
Blackburn ........ 43 27 13 4 10 34 31 +3
Bolton ............... 42 25 11 9 5 32 24 +8
Arsenal ............. 41 27 12 5 10 39 22 +17
West Ham ....... 41 26 12 5 9 39 34 +5
Wigan ............... 40 27 12 4 11 32 34 -2
Manchester C. . 37 27 11 4 12 36 31 +5
Newcastle ........ 36 27 10 6 11 26 29 -3
Everton ............. 36 27 11 3 13 19 34 -15
Charlton ........... 35 27 10 5 12 32 37 -5
Fulham ............. 32 27 9 5 13 37 39 -2
Aston Villa ....... 31 27 7 10 10 32 35 -3
Middlesbrough 31 26 8 7 11 35 44 -9
West Bromwich .... 26 27 7 5 15 24 40 -16
Birmingham .. 23 26 6 5 15 22 37 -15
Portsmouth ... 18 27 4 6 17 18 47 -29
Sunderland .... 10 27 2 4 21 18 49 -31
BUTEURS.– 1. Van Nistelrooy(Manchester U), 19 buts ;
2. Henry (Arsenal), 15 buts ;
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi
4 mars : West Bromwich - Chelsea,
Aston Villa - Portsmouth, Fulham-Arsenal, Middlesbrough-Birmingham, Newcastle-Bolton, West Ham - Everton, Liverpool-Charlton ; dimanche 5 mars :
Manchest. C - Sunderland, TottenhamBlackburn ; lundi 6 mars : Wigan - Manchester U.
MATCHES EN RETARD. – Restent à
fixer : Birmingham - Bolton (13e journée) ; Bolton - Middlesbrough (19e j.).
LIVERPOOL - MANCHESTER CITY :
1-0 (1-0)
But : Kewell (40e). Avertissements.– Manchester City : Barton (30e, 52e), Samaras
(90e + 2). Expulsion. – Manchester City :
Barton (52e, second avertissement).
LIVERPOOL : Reina – Finnan, Agger,
Hyypiä, Riise – Gerrard (cap.), Kromkamp,
Xabi Alonso (Hamann, 31e), Kewell
(D. Traoré, 85e) – Morientes, Crouch
(Luis Garcia, 75e). Entraîneur : R. Benitez.
1-0
LORIENT
2-0
REIMS
1-0
AMIENS
1-0
ISTRES
Akrour (58e)
DIJON
Masson (88e, 90e + 2)
CRÉTEIL
L. Leroy (24e)
CAEN
Samson (13e)
LE HAVRE
CLERMONT
2-1
Lesage (3e)
Martot (90e + 4)
CHÂTEAUROUX
Diomède (33e)
LAVAL
2-3
T. Bertin (23e s.p.)
Buzaré (83e c.s.c.)
P. Moreau (54e c.s.c.)
Mauricio (82e)
Zoko (85e)
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
3 mars, 20 h 30 : Dijon - Grenoble,
Guingamp - Montpellier, Istres - Châteauroux, Laval - Gueugnon, Reims Brest, Sète - Le Havre, Valenciennes Créteil ; 20 h 35 : Sedan - Bastia
(Eurosport) ; samedi 4 mars,
18 heures : Clermont - Amiens ; lundi 6 mars, 20 h 30 : Lorient - Caen
(Eurosport).
MATCH EN RETARD (24e j.). – Mardi 7 mars, 20 heures : Reims - Bastia.
AUJOURD’HUI
20 H 30
MONTPELLIER
SÈTE
(Eurosport)
BUTEURS. – 1. M’Bodji (Créteil) ; Lesage (+1) (Le Havre), 13 buts.
3. K. Traoré (Le Havre),11 buts.
4. Savidan(Valenciennes), 10 buts. 5. Meslin (Bastia) ; Akrour (+1) (Grenoble) ; Bourhani (Lorient) ; Heitzmann (Reims, 9 puis Valenciennes), 9 buts.
9. Samson (+1) (Caen) ; Buengo, Fouret (Clermont) ; Boutabout (Sedan),8 buts.
13. I. Dia (Amiens) ; André, Jau (Bastia) ; Compan (Caen) ; Socrier (Châteauroux) ;
Boulebda (Créteil) ; Mauricio (+1) (Laval) ; Kharbouchi (Sète) ; Dufresne (Valenciennes), 7 buts.
22. Malm,Sahnoun (Brest) ; Esteves (Dijon) ; Kermorgant (Grenoble); Fauré (Istres,parti au Mans, L 1) ; Audel (Lorient), 6 buts.
28. Casartelli (Amiens) ; Ibisevic, Mangione, Masson (+2) (Dijon) ; Niflore (+1) (Gueugnon) ; Abriel (+1) (Guingamp) ; Viale (Istres) ; Noro, Sabin (Sedan), 5 buts.
37. A. Baldé (Amiens) ; Camadini (Bastia) ; T. Bertin (+1) (Châteauroux); Suarez (Guingamp) ; Goussé (Istres) ; Lopes (Laval) ; Carotti, Lafourcade (Montpellier) ; N’Zigou
(Reims) ; Ducourtioux, Mokake (Sedan), 4 buts.
MONTPELLIER - SÈTE
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE DE LA MOSSON (Eurosport)
MONTPELLIER : Pionnier – Mainfroi ou Chakouri, F. Mendy, Ngambi, Colombo –
Michalowski ou Taouil, Delaye (cap.), Yachir, Darbion – Montaño, Lafourcade. Remplaçants: Jourdren(g.), Chakouri ou Mainfroi,Taouil ou Michalowski,Atik, Ab. Cissé.
Entraîneur : J.-F. Domergue.
SÈTE: LaBruna –Lahaye,Leclercq,F.Silvestre(cap.),Kharrazi,Tanagro–Cami, Calabuig ou Carmona, Cohade – Psaume, Raynier. Remplaçants : S. Gimenez (g.), Vallar,
Ouejdide, Kharbouchi, Carmona ou Calabuig. Entraîneur : L. Batelli.
Arbitre : M. Lhermite.
CFA (21e journée)
GROUPE A
GROUPE B
HIER
HIER
Lille B - Lesquin ................................... 0-0
MetzB - Compiègne ........................... 1-1
Nice B - Monaco B ............................... 2-1
MontpellierB - Le Pontet..................... 0-1
Classement : 1. Auxerre B, 57 pts ; 2. Beauvais, 56 ; 3. Dunkerque, 55 ; 4. Nancy B, 53 ;
5. Mulhouse, 52 ; 6. Compiègne, 51 ; 7. Strasbourg B, 49 ; 8. Épinal, 49 ; 9. Roye, 48 ; 10.
Lesquin, 48 ; 11. Lille B, 46 ; 12. Lens B, 46 ;
13. Metz B, 46 ; 14. Calais, 43 ; 15. Feignies,
35 ; 16. Vauban-Strasbourg, 33 ; 17. Schiltigheim, 33 ; 18. Wasquehal, 29.
Classement : 1. Saint-Priest, 60 pts ; 2.
Martigues, 57 ; 3. Le Pontet, 57 ; 4. Lyon B,
54 ; 5. Nice B, 54 ; 6. Cassis-Carnoux, 53 ; 7.
Agde, 48 ; 8. Jura-Sud, 45 ; 9. Montpellier B,
45 ; 10. Fréjus, 44 ; 11. Besançon, 41 ; 12.
Lyon-la-Duchère, 41 ; 13. Gap, 40 ; 14.
Bourg-Péronnas, 40 ; 15. Endoume, 39 ; 16.
Monaco B, 39 ; 17. Sochaux B, 32 ; 18.
Racing CF 92, 31.
GROUPE A
0-1
1-1
2-1
1-3
1-0
0-0
PORTSMOUTH
HIER
Chelle (89e)
GRENOBLE
Mouscron- Waregem .......................
Saint-Trond- Charleroi......................
Lierse - Westerlo ...............................
Beveren - Lokeren .............................
Genk - La Louvière ............................
GB Anvers- Cercle Bruges ................
HIER
2-0
LIVERPOOL
VALENCIENNES
1-1
Tomou (49e)
CFA 2 (19e journée)
0-0
Solano (64e, 76e)
BREST
VENDREDI
CHELSEA
Lampard (65e)
Robben (78e)
Abriel (45e + 3)
Caggiano (71e)
Roulers - Anderlecht ......................... 0-2
SAMEDI
CHARLTON
Kewell (40e)
HIER
HAMBOURG
VANNES - TOULON : 3-2 (1-0)
1 753 spectateurs. Arbitre : M. Gautier.
Buts. – VANNES : Do Marcolino (40e, 73e),
Bamba (85e) ; TOULON : Noto (59e, 68e).
Avertissements. – Vannes : Bamba (78e) ;
Toulon : Noto (80e), Rambo (85e).
VANNES : Revel – Sorin, Garin, Bamba,
Besnard – Auvray (Rjillo, 70e), Le Roux,
Hervé, Guyader – Barru (Coquerel, 89e),
Do Marcolino. Entraîneur : S. Le Mignan.
TOULON : Pansier – Poggi, Zemzemi,
Soulas – Monny-Bille, Ettori – Rambo,
Lemoigne, Le Pivert (Mayuma, 70e),
Gimenez (Konaté, 77e) – Noto (Padovani,
88e). Entraîneur : J.-L. Garcia.
NEWCASTLE
5-2 EINTR. FRANCFORT
Preuss (32e)
A. Meier (84e)
Hanke (9e)
Menseguez (85e)
DUISBOURG
En cas d’égalité de points, les
équipes sont départagées par la
différence de buts particulière.
Heskey (39e)
Kauf (45e + 1)
MAYENCE
c. Diff.
— —
17 +18
22 +9
18 +13
31 +7
19 +5
33 -1
31 +2
27 +3
22 +6
28 -2
26 +2
31 -4
36 -7
30 -8
24 -6
27 -5
29 -3
29 -4
41 -12
31 -13
1. Sedan
2. Bastia
3. Valenciennes
4. Lorient
5. Dijon
6. Créteil
7. Caen
8. Le Havre
9. Montpellier
10. Gueugnon
11. Grenoble
12. Châteauroux
13. Reims
14. Amiens
15. Brest
16. Guingamp
17. Istres
18. Clermont
19. Laval
20. Sète
GUINGAMP
1-2
Diane (13e s.p.)
PAYS-BAS (26e journée)
VENDREDI
Roosendaal- NEC Nimègue ............... 2-0
Waalwijk- Twente ............................. 0-0
SAMEDI
ADO La Haye - Vitesse Arnhem ........... 2-0
Sparta Rotterdam- Willem II .............. 3-2
HIER
AZAlkmaar - PSV Eindhoven .............. 1-2
HéraclèsAlmelo - Ajax Amsterdam .... 1-3
Heerenveen- NAC Breda .................... 2-1
Utrecht- Roda JC ................................ 2-1
Groningue- Feyenoord ....................... 1-1
Classement : 1. PSV Eindhoven, 66 pts ; 2.
Feyenoord, 59 ; 3. AZ Alkmaar, 55 ; 4. Ajax
Amsterdam, 46 ; 5. Groningue, 44 ; 6. Heerenveen, 43 ; 7. Utrecht, 43 ; 8. NEC Nimègue,
39 ; 9. Twente, 35 ; 10. Waalwijk, 35 ; 11.
Vitesse Arnhem, 33 ; 12. Roda JC, 32 ; 13.
Sparta Rotterdam, 27 ; 14. Heracles Almelo,
27 ; 15. NAC Breda, 25 ; 16. ADO La Haye,
24 ; 17. Willem II, 17 ; 18. RBC Roosendaal, 8.
PORTUGAL (24e journée)
VENDREDI
Gil Vicente - Boavista .......................... 0-1
SAMEDI
Nacional Funchal - Guimaraes ........... 1-1
Academia Coimbra SportingPortugal ............................... 0-3
HIER
Maritimo Funchal- EstrelaAmadora .. 1-0
V. Setubal - Penafiel ............................ 2-0
Paços Ferreira- U. Leiria ...................... 1-1
Belenenses- Naval ............................. 2-3
Benfica- FC Porto ............................... 1-0
AUJOURD’HUI
GROUPE D
HIER
HIER
Chantilly - Évreux ............................... 0-1
Oissel - Le Havre B, Amiens B - SaintQuentin et Entente SSG B - Arras ont été
reportés.
AC AjaccioB - Cournon ....................... 2-0
GueugnonB - Mâcon .......................... 1-1
Classement : 1. Red Star, 54 pts ; 2. Le
Havre B, 54 ; 3. Saint-Omer, 47 ; 4. Valenciennes B, 47 ; 5. Saint-Quentin, 45 ; 6.
Entente SSG B, 44 ; 7. Amiens B, 43 ; 8.
Rouen B, 42 ; 9. Oissel, 42 ; 10. Évreux, 42 ;
11. Avion, 39 ; 12. Arras, 38 ; 13. Abbeville,
38 ; 14. Cambrai, 37 ; 15. Armentières, 35 ;
16. Chantilly, 33.
Classement : 1. Grenoble B, 52 pts ; 2.
Arles, 51 ; 3. Clermont B, 50 ; 4. AC Ajaccio
B, 48 ; 5. Gueugnon B, 47 ; 6. Nîmes B, 47 ;
7. Saint-Georges-Les Ancizes, 47 ; 8. AS Minguettes, 44 ; 9. Bastia B, 43 ; 10. Échirolles,
40 ; 11. GFCO Ajaccio B, 36 ; 12. Bagnols,
36 ; 13. Mâcon, 35 ; 14. Montélimar, 34 ; 15.
Cournon, 34 ; 16. Rhône-Vallées, 34.
GROUPE B
GROUPE E
HIER
HIER
Jarville - Ivry ........................................ 0-2
SedanB - Blénod ................................ 4-1
Castelnau-LeCrès - Carcassonne ...... 2-1
Classement : 1. Reims B, 54 pts ; 2. Amnéville, 52 ; 3. Haguenau, 51 ; 4. Sedan B, 51 ;
5. Levallois, 51 ; 6. Créteil B, 50 ; 7. Épernay,
50 ; 8. Les Lilas, 46 ; 9. Sens, 46 ; 10. Jarville, 43 ; 11. Taissy, 40 ; 12. Forbach, 40 ;
13. Ivry, 39 ; 14. Viry-Châtillon, 37 ; 15. Châlons-en-Champagne, 27 ; 16. Blénod, 26.
Classement : 1. Manosque, 56 pts ; 2. CA
Bastia, 54 ; 3. Hyères, 53 ; 4. Marseille B,
47 ; 5. Marignane, 46 ; 6. Corte, 44 ; 7. Castelnau-Le Crès, 43 ; 8. Draguignan, 42 ; 9.
Fos-sur-Mer, 42 ; 10. Cagnes, 42 ; 11. SaintRaphaël, 42 ; 12. Carcassonne, 40 ; 13. Menton, 40 ; 14. Lunel, 39 ; 15. Borgo, 37 ; 16.
L'Île-Rousse, 34.
GROUPE C
GROUPE G
HIER
HIER
AuxerreC - Belfort .............................. 3-0
BesançonB - Selongey........................ 2-1
Troyes B - Pontarlier............................ 3-2
Niort B - Carquefou ............................ 1-4
AngersB - Vierzon ............................. 0-2
Écommoy - ChâteaurouxB ................ 0-0
Classement : 1. Vesoul, 58 pts ; 2. Troyes B,
52 ; 3. Auxerre C, 52 ; 4. Dijon B, 50 ; 5. Colmar, 50 ; 6. Imphy-Décize, 48 ; 7. Villefranche-sur-Saône, 47 ; 8. Montceau, 43 ; 9.
Besançon B, 36 ; 10. Selongey, 35 ; 11. Belfort, 35 ; 12. La Chapelle-Saint-Luc, 35 ; 13.
Pontarlier, 34 ; 14. Dole-Tavaux, 32 ; 15.
Lons-le-Saunier, 27 ; 16. Stade Auxerrois, 21.
Classement : 1. Les Herbiers, 62 pts ; 2.
Châteauroux B, 55 ; 3. Saint-Hilaire, 52 ; 4.
Vierzon, 50 ; 5. Châteaubriant, 47 ; 6. Dreux,
44 ; 7. Angers B, 43 ; 8. Mayenne, 42 ; 9.
Carquefou, 41 ; 10. Niort B, 41 ; 11. Fontenay-le-Comte, 38 ; 12. Avoine-Beaumont, 38 ;
13. La Flèche, 37 ; 14. Chartres, 37 ; 15.
Laval B, 36 ; 16. Écommoy, 34.
DIVISION 1 FEMMES (16e journée)
HIER
Paris-SG - Compiègne ......................... 1-0
Soyaux- Lyon ..................................... 0-2
Saint-Memmie- Vendenheim ............ 0-2
La Roche-sur-Yon- Juvisy .................. 0-2
CNFE Clairefontaine Hénin-Beaumont ............................... 3-1
Toulouse-Montpellier aura lieu jeudi
30 mars (20 heures).
Classement : 1. Juvisy, 64 pts ; 2. Montpellier, 43 ; 3. Toulouse, 42 ; 4. CNFE Clairefontaine, 40 ; 5. Lyon, 39 ; 6. Paris-SG, 37 ; 7.
Hénin-Beaumont, 36 ; 8. Soyaux, 34 ; 9. Compiègne, 32 ; 10. La Roche-sur-Yon, 25 ; 11.
Vendenheim, 23 ; 12. Saint-Memmie, 22.
CHALLENGE DE FRANCE FEMMES (16es de finale, match en retard). – HIER :
Saint-Étienne (D 2) - TOULOUSE, 1-2 ; Le Puy (D 2) - MONTPELLIER, 0-7.
Braga - Rio Ave
Classement : 1. FC Porto, 51 pts ; 2. Sporting Portugal, 49 ; 3. Benfica, 46 ; 4. Boavista, 44 ; 5. Braga, 44 ; 6. Nacional Funchal,
43 ; 7. V. Setubal, 39 ; 8. U. Leira, 32 ; 9.
Maritimo Funchal, 30 ; 10. Belenenses, 28 ;
11. Gil Vicente, 27 ; 12. Estrala Amadora, 27 ;
13. Rio Ave, 26 ; 14. Academia Coimbra, 26 ;
Paços Ferreira, 26 ; 16. Naval, 24 ; 17. Guimaraes, 24 ; 18. Penafiel, 11.
SUISSE (21e journée)
HIER
NeuchâtelXamax - Saint-Gall ............ 2-2
Schaffhouse- Aarau ........................... 0-0
FC Zurich - Thoune .............................. 1-0
FC Bâle - Yverdon ............................... 2-1
Young Boys Berne GrasshopperZurich ............................ 1-1
Classement : 1. FC Bâle, 47 pts ; 2. FC
Zurich, 41 ; 3. Young Boys Berne, 33 ; 4. Grasshopper Zurich, 32 ; 5. Saint-Gall, 27 ; 6. Thoune,
26 ; 7. Yverdon, 21 ; 8. FC Aarau, 21 ; 9. Neuchâtel Xamax, 20 ; 10. Schaffhouse, 18.
LUNDI 27 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
ALLEMAGNE (23e journée)
Entente SSG - Romorantin .............. 3-1
Bayonne- Pau ................................. 1-2
Vannes- Toulon .............................. 3-2
Boulogne/Mer - Libourne-St-Seurin .. 1-3
Tours- Moulins ............................... 3-1
Niort- Raon-l’Étape ........................ 1-1
Cherbourg- Nîmes .......................... 0-0
Louhans-Cuiseaux- Châtellerault .. 1-2
Cannes- Angers .............................. 1-0
p.
—
35
31
31
38
24
32
33
30
28
26
28
27
29
22
18
22
26
25
29
18
BASTIA
Diff.
—
+14
+16
+12
+13
+7
+15
+6
+2
-2
-7
-4
-2
+3
-2
-5
-2
-12
-19
-15
-18
Bleu
CHERBOURG - NÎMES : 0-0
1 110 spectateurs.Arbitre : M. Chat. Avertissement. – Nîmes : Dahou (80e).
CHERBOURG : Thébaux – Bleusez, Castets, Barré, Boche – Binet (Diafutua, 86e),
Tanguy, Gambillon, Carlos Miranda
– Haguy, Cissé (Moukouri, 59e). Entraîneur : H. Renard.
NÎMES : Duchesne – Benhamou, Dussart,
Alicarte (Pasqualetti, 46e), Rabuel – Hor-
GFCO Ajaccio- Croix-de-Savoie ..... 1-1
SAMEDI
Classement
Pts J. G. N. P.
— — — — —
1. Libourne-St-Seurin.. 46 24 13 7 4
2. Tours............. 42 25 11 9 5
3. Niort .............. 41 24 11 8 5
4. Boulogne-s.-Mer .... 39 24 11 6 7
5. Toulon........... 39 25 10 9 6
6. Vannes.......... 37 25 9 10 6
7. Cannes.......... 37 25 10 7 8
8. Nîmes............ 36 25 10 6 9
9. Entente SSG. 35 25 8 11 6
10. Cherbourg.... 32 25 6 14 5
11. Raon-l'Étape. 31 24 7 10 7
12. Châtellerault. 30 25 7 9 9
13. Louhans-Cuiseaux . 30 25 9 3 13
14. Romorantin.. 29 25 7 8 10
15. Croix-de-Savoie ... 28 24 6 10 8
16. Pau ................ 27 25 6 9 10
17. Bayonne ....... 27 25 6 9 10
18. Angers .......... 26 25 6 8 11
19. Moulins......... 25 24 7 4 13
20. GFCO Ajaccio .... 21 25 4 9 12
c.
—
23
21
22
19
24
20
26
30
26
25
30
34
18
27
30
21
36
42
38
39
Jaune
RAON-L’ÉTAPE : Lambay – Voinson
(Bottelin, 63e), A. Benkajjane, Kébé,
Billoir – Guerriero, Toraman, Élie,
Adjaoud, Deplanche (H. Benkajjane, 63e)
– Robinet (Hamdani, 63e). Entraîneur : F.
Touileb.
VENDREDI
Niflore (23e)
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
49 27 13 10 4 37
46 26 13 7 6 37
46 27 12 10 5 34
45 27 12 9 6 32
42 27 11 9 7 31
41 27 10 11 6 35
38 27 9 11 7 32
36 27 8 12 7 32
36 26 9 9 8 24
36 27 8 12 7 18
35 27 9 8 10 26
32 27 7 11 9 32
31 26 6 13 7 21
31 27 6 13 8 25
31 27 7 10 10 25
30 27 6 12 9 19
30 27 7 9 11 24
28 27 7 7 13 23
26 27 7 5 15 23
17 26 3 8 15 21
Noir
BOULOGNE-SUR-MER LIBOURNE-SAINT-SEURIN : 1-3 (0-0)
5 036 spectateurs. Arbitre : M. Bien. Buts.
– BOULOGNE-SUR-MER : El Hajri (72e) ;
LIBOURNE-SAINT-SEURIN : Douence
(79e), Kébé(87e, 90e + 1). Avertissements.
– Boulogne-sur-Mer : Louiron (17e), Puig
(27e), Diers (64e) ; Libourne-Saint-Seurin :
M. Ligoule (32e), Berkouch (68e), Rambier
(70e).
BOULOGNE-SUR-MER : Bague – Louiron, Rodrigues (Busin, 65e), Tambouret,
Lecointe – Lambert (Guignery, 85e),
Benaïssa, Puig (Poinçon, 68e), Diers – El
Hajri, Thil. Entraîneur : P. Montanier.
LIBOURNE-SAINT-SEURIN : Potel
– Berkouch, Douence, Kouassi, Rambier
– Delchié, Kébé, M. Ligoule (Ngoma, 75e),
Valbuena, Dohin – Descamps (Behlow,
60e). Entraîneur : D. Tholot.
TOURS - MOULINS : 3-1 (2-1)
2 300 spectateurs environ. Arbitre :
M. Beaujeaud. Buts. – TOURS : Mandanne
(17e, 32e), Doukantie (84e) ; MOULINS :
Adams (19e). Avertissements. – Tours :
Fleurival (71e) ; Moulins : Adams (11e).
TOURS : Raimbault– Himmer, Gondouin,
Lupède, Maréval – Kanté, Boutal, Doukantie, Fleurival (Collet, 71e) – Mandanne
(Tavares, 86e), Gimbert (Lorthioir, 83e).
Entraîneur : A. Falette.
MOULINS : Novaes – Diompy, Georges,
Adams, Le Bescond – Maronne, Sola,
Moco (El Hamdi, 79e), Erassa (Moreno,
65e), Bouby - Perbet. Entraîneur : B. Tihy.
NIORT - RAON-L’ÉTAPE : 1-1 (1-0)
2 802 spectateurs. Arbitre : M. Husset.
Buts. – NIORT : Rivière (44e) ; Raonl’Étape : H. Benkajjane (79e). Avertissements. – Niort : Vincelot (61e), Couturier
(90e + 2) ; Raon-l’Étape : Deplanche (59e),
Billoir (75e).
NIORT : Ott – Vincelot, Chapuis, Couturier, Ferrier – Jallet, Durand, Bouard, Biger
(Jacuzzi, 82e) – Rivière, Leroy. Entraîneur :
P. Hinschberger.
jak, Chavas, Rouvière, Petitjean – Beyrac
(El Azzouzi, 69e), Moreira (Dahou, 76e).
Entraîneur : R. Brouard.
ENTENTE SSG - ROMORANTIN : 3-1
(1-1)
1 252 spectateurs. Arbitre : M. Rémy.
Buts. – ENTENTE SSG : Alo’o Efoulou (6e),
Planus (90e + 1, 90e + 3) ; ROMORANTIN:
Arbaud (38e). Avertissements. – Romorantin : Souchard (37e), Mocka (57e).
ENTENTE SSG : Maté – Outrebon,
Carlier, Behary, Adjamossi – Mahamat
(Stephan, 57e), Maïa (Planus, 83e ),
Alo’o Efoulou, Quintin (N’Singi, 71e) –
Lempereur, Aristouy. Entraîneur :
L. Croci.
ROMORANTIN : Ardeois – Ravaux, Baudouin, Durpes, Souchard – Llorente,
Lavoyer, Bouvier, Mocka (Hadjères, 75e)
– Fabien, Arbaud. Entraîneur : L. Lidon.
LOUHANS-CUISEAUX - CHÂTELLERAULT : 1-2 (0-1)
856 spectateurs. Arbitre : M. Falcone.
Buts. – LOUHANS-CUISEAUX : Chavériat
(57e s.p.) ; CHÂTELLERAULT : Yenga (5e),
Cherfa (68e c.s.c.). Avertissements. – Louhans-Cuiseaux : Bocandé (33e), Mangane
(70e) ; Châtellerault : Freitas (22e), Wargnier (37e), Colard (57e). Expulsion.– Châtellerault : Tréguer (60e).
LOUHANS-CUISEAUX : Daguet – Bessat (Guillou, 80e), Cherfa, Mangane,
Genot – Bocandé, Roufosse (Mangara,
83e), Diallo,Romao – Chavériat, Mocquet.
Entraîneur : D. Garzitto.
CHÂTELLERAULT : Colard – Wargnier,
Champaux, Loosen, Tréguer – Marchand,
Freitas, Chauveau, Ouattara (Pailler, 81e)
– Duhamel (Adnane, 63e), Yenga (Fresnel,
69e). Entraîneur : P.-Y. David.
GFCO AJACCIO - CROIX-DESAVOIE : 1-1 (1-0)
350 spectateurs. Arbitre : M. Guillard.
Buts. – GFCO AJACCIO : Ojong (35e) ;
CROIX-DE-SAVOIE : Leblanc (87e). Avertissements.– GFCO Ajaccio : Colinet (33e),
Carmignani (77e) ; Croix-de-Savoie : Chevalme (21e), Bassinat (26e), Gomes (78e),
Adam (90e + 3). Expulsion. – GFCO Ajaccio : Colinet (89e).
GFCO AJACCIO : Sekli – Santunione,
Jaureguiberry, Saladini, Carmignani –
Colinet, Cristofari, Loseille, Beneforti
(Lux, 84e) – Cicut (Ederson, 75e), Ojong
(Pastorelli, 55e). Entraîneur : P. Leonetti.
CROIX-DE-SAVOIE : Durand – Lemasson, Adam, Bassinat, Sergi – Valente (De
La Loma, 45e + 5), Leblanc, Martello,
Gomes – Chevalme (Chapdaniel, 67e),
Peslier. Entraîneur : P. Dupraz.
BAYONNE - PAU : 1-2 (1-0)
1 300 spectateurs. Arbitre : M. Fraise.
Buts. – BAYONNE : Vareilles (32e) ; PAU :
Costa (47e), Gignac (72e). Avertissements. – Bayonne : Sergent (72e), Lestage
(77e) ; Pau : Delaneuville (50e), Costa
(90e).
BAYONNE : Ruffier – Lestage, Sergent,
Laporte, Talmont – Chakir, Choplin, Vaz,
Louit (Ipharraguerre, 62e) – Ech-Chergui
(Lancien, 86e), Vareilles. Entraîneur :
H. Olazcuaga.
PAU : Leglib – Labat, Vigier, Bikoyoï, Gardan – Delaneuville (Niang, 50e), Costa,
Aernoudt (Bantsimba, 65e), N’Zif (Faget,
78e) – Gignac, Darchy. Entraîneur :
M. Lévy.
SEDAN
1-0
11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (3 journée)
e
Retour à la case départ
Après trois matches, les Bleus cherchent toujours leur jeu, mais ils sont de nouveau en bonne position pour remporter le tournoi.
TROIS MATCHES JOUÉS, et nous
voilà à nouveau au point de départ,
après de multiples péripéties. La
France est à nouveau la favorite des
bookmakers pour remporter le Tournoi, grâce à la défaite des Anglais en
Écosse (18-12) samedi. Elle est en position de jouer deux « finales » en succession, contre l’Angleterre dans treize
jours, et à Cardiff une semaine plus
tard.
De quoi apporter du piment à une fin
de compétition jusque-là plutôt décevante, en tout cas en deçà des espérances encore présentes fin janvier. À
ce moment-là, sur la lancée de la tournée d’automne (*), on attendait de
voir en piste une équipe de France sûre
de son jeu, de son effectif, de ses
forces. À ce jour, on a plutôt le sentiment de deux pas en arrière, que d’un
pas en avant. Le quinze de France ne
parvient toujours pas à imposer une
marque, un style, une méthode, dégageant forcément une impression de
fragilité.
STADE DE FRANCE. – Face à l’Italie – Griffen
à terre –, Thomas Castaignède, qui lance ici
la contre-attaque avec (de gauche à droite)
Fritz et Marconnet a sonné le réveil
d’une équipe de France qui a montré
un double visage depuis le début du Tournoi.
(Photo Alain de Martignac)
Tournoi 2006 (3e journée)
HIER
Irlande - Galles : 31-5
CLASSEMENT
1.
2.
3.
4.
5.
6.
UN JEU TOUJOURS
EN CONSTRUCTION
G.
N.
P.
P.p.
P.c.
Diff.
3
3
3
3
3
3
2
2
2
2
1
0
0
0
0
0
0
0
1
1
1
1
2
3
90
96
88
56
46
44
47
63
64
56
96
94
+ 43
+ 33
+ 24
0
- 50
- 50
DÉJÀ JOUÉS
1re jjournée (samedi 4 et dimanche 5 février)
Irlande - Italie, 26-16 ; Angleterrrre - Galles, 47-13 ; Écosse - France, 20-16.
2e jjournée (samedi 11 et dimanche 12 février)
France - Irlande, 43-31 ; Italie - Angleterre, 16-31 ; Galles - Écosse, 28-18.
RESTENT À JOUER
4e jjournée (samedi 11 et dimanche
dimannche 12 mars)
Galles - Italie et Irlande - Écossee, le 11 ; France - Angleterre, le 12.
5e journ
journéée (samedi 18 mars)
Italie - Écosse ; Galles - France ; Angleterre - Irlande.
LE POINT
La France reprend la main
LE RENDEZ-VOUS
ANGLAIS
Quel que soit le classement du Tournoi,
et même si le Grand Chelem ne sera pas
en jeu, le France-Angleterre qui se profile sera forcément un match à part,
entre les deux géants, pas vraiment en
pleine santé, de l’Europe. Comme tout le
monde, Bernard Laporte, qui n’a pas
encore vu le match, a été surpris de la
défaite des Anglais à Édimbourg. « Ce
que cela montre, c’est qu’après sept
mois de compétition, les Anglais sont
comme nous, pas forcément très frais, ils
ne peuvent pas être au top dix mois sur
douze. Ils ont du mal sur la continuité,
même s’ils peuvent faire un grand
match. En revanche, cela ne relativise en
rien notre défaite en Écosse, où nous
avions été nuls. Les écarts se sont resserrés dans ce Tournoi, et les Écossais sont
sur la pente ascendante. L’Irlande a de
mon point de vue la meilleure ligne de
trois-quarts, ils sont dangereux partout.
Nous, nous avons retrouvé un trois de
derrière (Castaignède, Dominici, Rougerie). Quand ils ont le ballon, on sent que
quelque chose va se passer. Contre l’Italie, on a pu comprendre que notre salut
viendrait de là. Et les joueurs ont été disponibles pour les relances, ce qui nous
manquait l’an dernier. Contre l’Angleterre, j’espère simplement que nous
jouerons au rugby. Avec de l’engagement, de la défense, comme contre
l’Irlande. Mais aussi que l’on soit meilleur au pied, et que l’on tienne le ballon.
Qu’on fasse un match complet. Idéalement, j’aurais aimé que ce match soit
samedi, sur la lancée. Contre l’Angleterre, c’est forcément un match à part en
raison de l’environnement. Apprendre à
maîtriser ces paramètres, c’est préparer
la Coupe du monde. »
1er NUMERO
0
2
MARS
HENRI BRU
(*) Victoires sur l’Australie (26-16), le
Canada (50-6), le Tonga (43-8) et
l’Afrique du Sud (20-16).
COMITÉ DE SÉLECTION
Le baromètre des Bleus
(joueurs utilisés au cours du tournoi 2006)
Le capitaine des Bleus doit signer cette semaine
un nouveau contrat avec Toulouse.
internationaux sous contrat.
Aujourd’hui, la polémique a baissé
d’un ton. Les parties semblent être
guidées par la raison. Et les négociations entre Toulouse et Fabien
Pelous pour une prolongation de
contrat ont de grandes chances
d’aboutir.
Sur le sujet, le manager général toulousain Guy Novès, qui n’est pas
habilité à prendre de décisions définitives concernant le recrutement et
la renégociation des contrats, s’en
réfère au président René Bouscatel
qui n’a pu être joint hier. Toutefois, il
admet s’être entretenu il y a une
semaine avec Fabien Pelous pour
connaître ses intentions. « Nous
n’avons rien à reprocher à Fabien
depuis son retour sur les terrains
après avoir purgé sa sanction et je lui
ai dit que j’étais satisfait de son
implication avec le Stade, explique
Novès. Rien n’est définitif mais c’est
en bonne voie. » Une décision
devrait être prise en milieu de
semaine. – S. T.
A la hausse
Heymans
Yachvili
De Villiers
Dominici
Rougerie
Magne
Marty
Th. Lièvremont
Ibanez
Castaignède
Fritz
Stables
Nyanga
Nallet
Milloud
Pelous
Thion
Boyet
Traille
Bousses
A la baisse
Elissalde
Michalak
Bonnaire
Bruno
Marconnet
Valbon
Martin
Brusque
Szarzewski
AGENDA
Objectif
Angleterre
BERNARD LAPORTE, l’entraîneur, et
Jo Maso, le manager, communiqueront lundi (13 heures) la composition
du groupe des joueurs retenus pour
affronter l’Angleterre, le dimanche
12 mars (16 heures) au Stade de
France. Ils ne seront que vingt-deux,
contrairement aux habitudes prises
lors des trois premiers matches de ce
Tournoi, où un groupe de trente
joueurs avait été convoqué. Ce weekend-là, comme le suivant où les Bleus
iront affronter les Gallois à Cardiff, se
disputeront en effet deux journées de
Top 14.
Hier matin, Bernard Laporte laissait
entendre que peu de changements
interviendront compte tenu de la belle
réaction affichée par les Bleus lors de
leur seconde mi-temps face aux Italiens. Seul Serge Betsen, présent lors
de trois premiers stages mais toujours
écarté de la liste finale, pourrait être
intégré pour la garantie qu’il apporte
dans le combat au près, la spécialité
anglaise. L’ouvreur de Bourgoin, Benjamin Boyet, écarté sur blessure, pourrait lui aussi revenir aux dépens de
David Marty. – C. J.
RÉSULTATS
MERCREDI
1er
MARS
TOURNOI DES SIX NATIONS. – Annonce de la liste des
vingt-deux joueurs retenus pour France-Angleterre (dimanche
12 mars, 16 heures).
VENDREDI 3 MARS
TOP 14 (18e journée). – Clermont-Perpignan (20 h 30, en
direct sur Canal + Sport).
LIGUE CELTIQUE (15e journée). – Cardiff - Neath-Swansea ; Glasgow-Borders ; Ulster-Munster.
SUPER 14 (4e journée). – Waikato Chiefs (NZL)-Queensland
Reds (AUS) ; ACT Brumbies (AUS)-Golden Cats (AFS).
SAMEDI 4 MARS
TOP 14 (18e journée). – Castres-Agen (17 h 30, en direct sur
Canal + Sport) ; Bourgoin-Narbonne ; Pau-Brive ; Toulouse Toulon ; Bayonne-Montpellier (18 h 30) ; Stade Français-Biarritz
(20 h 45, en direct sur Canal +).
PRO D 2 (21 journée). – Stade Bordelais-Albi(15 heures, en
direct sur France 3 Sud, Aquitaine et Poitou-Charentes) ; AurillacAuch ; La Rochelle - Racing-Métro 92 ; Montauban - Mont-deMarsan ; Oyonnax-Colomiers ; Pays d’Aix-Lyon OU ; TarbesBéziers (18 h 30).
e
SUPER 14 (4e journée). – New South Wales Waratahs (AUS)Coastal Sharks (AFS) ; Canterbury Crusaders (NZL)-Auckland
Blues (NZL) ; Western Stormers (AFS)-Otago Highlanders (NZL) ;
Free State Cheetahs (AFS)-Wellington Hurricanes (NZL).
COUPE ANGLO-GALLOISE (demi-finales). – Wasps-Leicester ; Bath-Llanelli.
ANGLETERRE (16e journée). –
VENDREDI : Newcastle-Leicester, 24-16 ;
Leeds-Worcester, 21-15.
SAMEDI : Gloucester-Bath, 15-18.
HIER : London Irish - Northampton, 30-3 ;
Wasps-Sale, 26-16 ; Saracens-Bristol, 13-19.
Classement : 1. Sale, 55 pts ; 2. Wasps, 51 ;
3. Gloucester, 45 ; 4. London Irish, 44 ; 5. Leicester, 42 ; 6. Newcastle, 35 ; 7. Worcester,
34 ; 8. Northampton, 32 ; 9. Bristol, 31 ; 10.
Bath, 31 ; 11. Saracens, 28 ; 12. Leeds, 24.
LE RUGBY PRO EST CHEZ
VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX.
TOUS LES JEUDIS, 2 €.
DIMANCHE 5 MARS
PRO D 2 (21 journée). – Tyrosse-Dax (15 h 30).
LIGUE CELTIQUE (15e journée). – Leinster-Connacht.
e
LUNDI 27 FÉVRIER 2006
PAGE 11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
mollet. Mais gérer l’environnement,
cela fait partie de la vie d’un sportif
professionnel, c’est une des composantes. Il faut être là pour les accompagner. En première mi-temps contre
l’Italie, “Fred” a été le fantôme de luimême. Mais la plus belle chose qui soit
arrivée dans ce match, c’est son essai
de la dernière minute. Il n’aurait pas pu
faire une seconde période pareille sans
le soutien du public. À vingt-trois ans,
on ne peut pas avoir deux adversaires :
l’équipe d’en face et le public. »
De toute évidence, le coach considère
que ces épreuves contribuent à façonner le joueur Michalak, à le préparer à
une pression qui sera maximale au
moment de la Coupe du monde. Et ce
même si les circonstances l’ont poussé
à réinjecter des joueurs expérimentés
dans l’équipe, susceptibles d’aider à
maîtriser ce paramètre. « Mais, à la
fin, même si on a des leaders, ce ne
sont pas eux qui tapent en touche »,
dit Laporte.
le moment ces deux équipes au goalaverage. L’Écosse, qui n’avait gagné
qu’un seul match lors des deux derniers Tournois, a déjà deux victoires
à son actif. En revanche, Galles,
auteur du Grand Chelem l’an dernier, en est déjà à deux défaites et
moins 50 au goal-average.
Curiosité : en marquant treize essais
en trois matches, la France a déjà
atteint son total du Tournoi 2005.
Bleu
Rouge
CONSÉQUENCE de la défaite
anglaise en Écosse (12-18), l’équipe
de France a de nouveau son sort en
mains pour terminer en tête du
Tournoi.
Si elle gagne ses deux derniers
matches, à Saint-Denis contre
l’Angleterre, puis à Cardiff face au
Pays de Galles, elle ne pourrait être
menacée que par le vainqueur
d’Irlande-Écosse. Elle devance pour
Pelous - Toulouse,
c’est en bonne voie
EN FIN DE CONTRAT avec le Stade
Toulousain en juin prochain, le capitaine de l’équipe de France Fabien
Pelous (32 ans, 105 sélections) n’est
toujours pas fixé sur son avenir de
joueur professionnel jusqu’à la
Coupe du monde 2007. Mais l’horizon s’éclaircit. Un moment, il avait
envisagé de jouer sous licence amateur pour mieux se consacrer à la préparation de l’événement, mais ce
n’est plus d’actualité. Au mois de
novembre 2005, il déclarait : « Ce
qui prime à mes yeux, c’est d’arriver
fin prêt au rendez-vous mondial en
souhaitant que les parties concernées, les clubs, l’équipe de France et
les joueurs, s’y retrouvent le mieux
possible. »
Cela en réponse à Bernard Lapasset,
le président de la fédération, qui souhaitait proposer des contrats particuliers aux joueurs cadres de
l’équipe de France. Un projet qui a
suscité de vives réactions de la part
de la Ligue et des clubs qui n’entendaient pas laisser la FFR prendre les
J.
4
4
4
4
2
0
Jaune
Bleu
Jaune
Ce qui est évident, c’est que cette
équipe semble fragile sur le plan mental. Ainsi, contre l’Italie, elle a mis du
temps à évacuer les questions nées
après sa seconde mi-temps déficiente
contre l’Irlande. Jouant sans naturel,
sans confiance, souvent à l’envers.
Bernard Laporte affirme ainsi : « Je ne
m’étais pas mis en colère pour rien
contre le public. J’avais senti des
choses. On était empli de doutes.
Quand on manque deux touches sur
pénalité en deuxième mi-temps (Rougerie et Traille, samedi, aux 42e et 43e),
cela ressemble à un gag, mais c’est
bien entendu la tête qui craque. Les
joueurs, quand on les interroge là-dessus, se sentent obligés de dire qu’ils
s’en foutent, mais ce n’est pas vrai. Les
critiques les affectent ; dans la tête, il y
a des choses qui restent. Fred Michalak, contre l’Irlande, c’est comme s’il
avait pris un coup de revolver dans le
Pts
ANGLETERRE
France
Irlande
Écosse
Galles
Italie
Noir
Noir
Bernard Laporte le reconnaît au moins
dans un secteur : « J’espérais avant le
Tournoi que nous serions meilleurs
avec le ballon, sur nos constructions.
De ce coté-là, nous devons continuer
sur la lancée de notre deuxième mitemps contre l’Italie. Là, on a réalisé
des choses que l’on fait à l’entraînement. Mais quand c’est à nous que
revient le souci de la construction dans
un match, on donne l’impression
d’être paralysés. Il est vrai que c’est le
secteur le plus difficile à travailler, et
que le temps nous manque, faute de
rassemblements réguliers. Mais quand
on joue contre des équipes qui sont
supposées être aussi bonnes ou meilleures que nous, on n’a pas besoin de
se focaliser sur la construction, les
joueurs se posent moins de questions ;
ils savent juste qu’ils doivent aller au
mastic. »
Nul ne peut nier qu’en ce moment
l’équipe de France est plus à l’aise pour
contrer que pour se montrer patiente
dans l’élaboration de son jeu. Et ce
même si, comme contre l’Irlande, elle
est capable aussi de marquer sur des
premiers temps de jeu (essais de Rougerie et Heymans), ce que pas grandmonde ne réussit à faire actuellement.
Tout se passe en fait comme si, dans le
jeu courant, elle perdait trop souvent
ses repères. « Parfois, on se limite
nous-mêmes dans nos options sans
aucune raison », reconnaît Laporte.
LE POISON DU DOUTE
SAMEDI
France - Italie : 37-12
Écosse - Angleterre : 18-12
12
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PROLONGATIONS
ENTRETIEN DU LUNDI
« ILS PEUVENT COMPTER SUR MOI »
RAPHAËL IBANEZ évoque la confiance que lui inspirent ses coéquipiers et notamment le capitaine, Fabien Pelous.
Hier matin, 11 heures, dans le hall de l’hôtel parisien du
quinze de France. Raphaël Ibanez a la voix rauque au
téléphone. On l’a réveillé ; il a oublié le rendez-vous pris
la veille au soir au banquet de France-Italie. La nuit a été
longue, ou courte, c’est selon. Mais il ne va pas trop se
faire attendre pour raconter un nouveau morceau de
cette histoire collective qu’il a recommencé à écrire
depuis son retour en équipe de France, en novembre
dernier.
– Comment s’est passé votre
réveil hier matin ?
– J’ai eu cette image des Anglais en
train de dévisser leurs crampons pour
en mettre de plus longs… Cela va être
un gros rendez-vous. Je vais mesurer
dès ce soir (hier) à Londres l’impact
qu’a eu leur défaite en Écosse. Ils doivent être furieux, mais c’est excellent
pour nous. Je vais vivre une drôle de
semaine et, samedi, une situation très
particulière dans la demi-finale de
Coupe entre les Wasps et Leicester. Il y
aura plein d’internationaux anglais et
moi, au milieu. J’espère ne pas marquer contre mon camp ni abîmer les
joueurs avec qui je joue. Ça va être un
match délicat.
– Il y aura, notamment, votre
coéquipier Lawrence Dallaglio,
de retour lui aussi après avoir
renoncé au rugby international.
L’avez-vous influencé ?
– En novembre, il a dû se sentir esseulé au moment des tests… C’est un gros
compétiteur. Avec son menton carré et
ses airs de grand seigneur, c’est quand
même quelqu’un qui vit le rugby à fond
et qui inspire ses coéquipiers. C’est un
champion de la communication qui
m’a permis de perfectionner mon
anglais. Il est très italien, par sa capacité à faire partager ses émotions et à
récupérer celles des autres pour les
mettre au service du jeu. Il est intense.
– Comme le prochain FranceAngleterre ?
– On connaît la force et la puissance
des Anglais, leur jeu très direct. Ce jeu
fait débat aujourd’hui dans le Championnat, car il est jugé trop restrictif.
Même les joueurs s’en plaignent. Ils
prennent Carlos Spencer (l’ouvreur
néo-zélandais de Northampton) pour
un extraterrestre. Les
Anglais aiment bien
l’exception, pour
confirmer la règle. C’est
pour ça qu’ils adorent
Thomas (Castaignède),
son french flair, mais il
disent : “Ça c’est bien
mais nous, on fait
autrement”. Ils n’ont
pas tort, ils jouent avec
leurs qualités.
– Que vous inspirent les Écossais ?
– Je ne sais pas. Je n’ai
pas vu le match. Fabien
(Pelous) l’a vu. Il est
rentré à l’hôtel alors que moi, je suis
resté avec les copains pour boire des
canons. Résultat, il était frais comme
un gardon et moi comme un poisson
rouge qui a sauté du bocal.
– On a l’habitude de voir sortir le
talonneur en cours de match.
Vous attendiez-vous à rester sur
le terrain jusqu’au bout samedi ?
– Si je suis resté sur le terrain jusqu’au
bout c’est que j’ai dû tenir dans l’intensité. En fait, j’étais très frustré de mon
match contre l’Irlande où je n’ai en fait
joué qu’une mi-temps avant de subir
une grosse panne de lumière. Je
n’avais pas pu, ce jour-là, apporter
tout ce que je voulais.
– Mais cette “grosse fatigue”
n’est-elle pas due aussi à la “troisième mi-temps” ?
– Oui, elle a duré longtemps. Cela faisait un moment que tous les joueurs ne
s’étaient pas retrouvés ensemble
comme ça. Nous nous sommes glissé
le mot dans le bus qui nous ramenait
du Stade vers le banquet. C’est important, quand tu as travaillé très dur dans
tant, en dessous de ce que le public
attend de nous.
– N’est-ce pas parce que la perspective de la Coupe du monde
gomme un peu les priorités
immédiates du Tournoi ?
– C’est justement ce qu’il faut éviter
aux joueurs. Je comprends que notre
encadrement soit focalisé sur la Coupe
du monde ; c’est vital. Mais les
joueurs, eux, feraient une grosse
erreur en se projetant trop loin. Il est
clair que la Coupe du monde crée un
climat pesant qui perturbe nos leaders
de jeu. L’entraîneur doit chercher la
continuité dans l’organisation de son
équipe mais, moi, ce qui m’intéresse
dans le rugby international, c’est le
caractère exceptionnel de chaque
match. C’est ma source d’inspiration,
la force qui me pousse sur le terrain.
– Ne pensez-vous pas qu’il faut
au moins quatre ans pour faire
une équipe ?
– Ça dépend de quoi on parle. Les
Jeux Olympiques, en ce moment, nous
rappellent combien des sportifs
s’entraînent et souffrent pendant
quatre ans pour exploser le jour J. Cela
demande une énorme disposition
mentale. En rugby, c’est différent. Ces
quatre ans peuvent servir à renforcer la
''
histoires personnelles. Fabien, c’est
quelqu’un qui va de l’avant.
– Quelqu’un avec qui, selon
l’expression, vous “partiriez à la
guerre” ?
– Avec lui et avec d’autres. La complicité entre les hommes ne naît pas de
discussions futiles ou de grands discours mais dans des situations de combat partagé où on a besoin de l’autre.
C’est aussi simple que ça. Mon but,
aujourd’hui, c’est que Fabien ou les
autres sachent qu’ils peuvent compter
sur moi. C’est la plus belle reconnaissance pour un joueur de rugby. Et,
inversement, c’est ce qui lui fait le plus
mal quand il ne parvient pas à remplir
sa mission.
– Vous parlez bien, on vous voit
commander sur le terrain. Ne
craignez-vous pas de faire de
l’ombre au capitaine ?
– Je me dois d’être naturel et je n’ai
aucune raison de changer mon fonctionnement. J’ai mon caractère, et il en
faut à ce jeu. J’ai ma personnalité et je
m’en sers pour jouer des matches de
haut niveau. Ensuite, je trouve naturellement ma place dans le groupe. Je n’ai
aucun problème de positionnement
par rapport aux susceptibilités des uns
et des autres. J’ai fait
beaucoup d’efforts
pour revenir et partager ça à nouveau.
– Avec Pelous, Lièvremont et
d’autres joueurs
d’expérience, avezvous ressenti une
équipe qui maîtrise
mieux les événements ?
– Non. Chaque rencontre apporte ses éléments nouveaux. On
peut, dans la semaine,
se rassurer sur l’intensité des entraînements et se dire que
plus il y a de joueurs qui connaissent le
boulot, mieux c’est. Mais il faut aussi
conserver du spontané. Quand tu les
connais trop, tu peux anticiper les événements et les vivre de manière
banale. Et un match international,
c’est tout sauf banal ! À chaque fois,
cela doit être exceptionnel pour un
joueur. C’est pourquoi, quand on me
parle de joueurs expérimentés, j’ai
envie de répondre que l’expérience ça
n’est rien. À part, justement, de savoir
ça : que chaque match est spécial. »
Avec Fabien, nous
partagions la même
chambre et le même lit
superposé. J’avais
quand même demandé
à avoir le lit du haut,
de peur que cette
grande carcasse me
tombe dessus
''
(*) Celle qui a disputé la Coupe du
monde 1999, celle qui a joué la Coupe
du monde 2003 et l’actuelle.
REPÈRES
''
(Photo Bernard Papon)
PAGE 12
Raphaël IBANEZ est né le 17 février 1973 à Dax. Il a trente-trois ans.
Talonneur, il mesure 1,78 m et pèse 100 kg.
Il a célébré, samedi au Stade de France, sa 76e sélection en équipe de
France, lors de la victoire des Bleus contre l’Italie (37-12). Il est le
sixième joueur français le plus capé de l’histoire et le talonneur le
plus souvent appelé en équipe de France.
Marié, il est père de quatre enfants. Par alliance, il est beau-frère de
Richard Dourthe et d’Olivier Magne.
Après des débuts à Dax (où son père Jacques, international B, fit
carrière au poste de talonneur également), puis un passage à
Perpignan et trois saisons à Castres, l’ancien numéro 8 chez les
juniors reconverti au « talon » a pris, après la Coupe du monde 2003,
la direction du Championnat d’Angleterre. Après deux saisons aux
Saracens, il s’est engagé avec les Wasps à l’été 2005.
Il débute en équipe de France le 16 mars 1996 à Cardiff, lors d’une
défaite au Pays de Galles (16-15). Lors de la déroute des Français
contre l’Afrique du Sud (10-52) en 1997, il entre en cours de jeu au
poste de troisième-ligne et inscrit le seul essai français du match, qui
sera aussi le dernier essai français marqué au Parc des Princes. Lors
du match suivant (7 février 1998, victoire contre l’Angleterre, 24-17),
le premier du quinze tricolore au Stade de France, il étrenne ses
galons de capitaine, qu’il portera à vingt-sept reprises.
Vainqueur du Grand Chelem en 1998, finaliste de la Coupe du monde
1999 (défaite contre l’Australie, 12-35), il perd pourtant son capitanat
et sa place de titulaire (pour quelques matches) après l’arrivée de
Bernard Laporte à la tête de l’équipe de France. Après un nouveau
Grand Chelem en 2002 et une quatrième place lors de la dernière
Coupe du monde, il annonce sa retraite internationale le 29 novembre
2003. Il revient pourtant sur sa décision et, à l’automne 2005, il
dispute deux matches, contre le Canada (50-6) puis Tonga (43-8).
« Revenir, faire tout ce long chemin, me maintenir, jouer une
troisième Coupe du monde, c’est l’un des challenges les plus durs que
j’aurai eu à relever dans ma carrière. Je ne suis pas sûr d’y parvenir,
mais c’est justement cette difficulté qui me guide. Je veux voir si j’en
suis capable », explique-t-il alors.
LUNDI 27 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Entretien réalisé
par CHRISTIAN JAURENA
Bleu
coup de respect pour le sportif, pour
son engagement depuis des années
comme capitaine de l’équipe de
France. Après, il y a notre relation qui
s’est forgée quand nous étions étudiants internes au CREPS de Toulouse.
Nous partagions la même chambre et
le même lit superposé. J’avais quand
même demandé à avoir le lit du haut,
de peur que cette grande carcasse me
tombe dessus. Nous nous étions
connus avant, en équipe de France
scolaires, en 1991-92. Après, il y a eu
les études à Toulouse et sa signature,
par amitié, à Dax, où il voulait vivre le
rugby avec des joueurs de son âge qu’il
avait appréciés en sélections. Alors, ce
débat… Entre nous, il y a de fortes
connexions et nous avons la capacité à
ne pas trop nous appesantir sur nos
Entre les Wasps et
Leicester, il y aura
plein d’internationaux
anglais et moi au
milieu. J’espère ne pas
marquer contre mon
camp ni abîmer les
joueurs avec qui je
joue...
rement inquiet. Il y a dans cette équipe
suffisamment de joueurs capables de
comprendre ce qu’il faut faire sur le terrain. Il y a aussi une charnière, dont on
a dit qu’elle joue d’instinct et au feeling
mais qui a quand même su faire preuve
de caractère et réorganiser l’équipe
qui était un peu… dispersée.
– Comment l’équipe a-t-elle
géré la première mi-temps difficile de Frédéric Michalak ?
– Nous avons essayé d’être de bons
coéquipiers pour lui. Je n’ai pas vu un
geste de dépit envers lui après une
action manquée. Au contraire. Nous
avons d’abord cherché à le mettre en
confiance et la meilleure réponse qu’il
a donnée, c’est son essai en fin de
match. La réponse du public a été
super à ce moment-là. Tout ça était
exagéré. Fred, il faut le laisser s’exprimer. C’est un joueur spécial et je pense
que, petit à petit, ce genre de match va
lui apprendre à prendre du recul et
faire ce qu’il a fait en seconde mitemps, à savoir se concentrer sur
l’essentiel : jouer au rugby avec ses
partenaires.
complicité entre les joueurs, match
après match. Rarement dans les
moments les plus faciles d’ailleurs…
Mais les ultimes réglages, dans les derniers mois, sont très importants aussi.
Même si je reviens de loin, je trouve
que la Coupe du monde est encore très
loin…
– Au cours de votre longue carrière, vous avez été membre de
trois équipes de France différentes (*). Y a-t-il un fil conducteur ?
– Oui, dans cette équipe comme dans
les deux précédentes, il y a ce qui est
indispensable pour jouer à ce niveau :
du caractère et des personnalités.
C’est ce qui me plaît le plus. Je ne parle
pas du jeu mais de la configuration des
hommes et de leur potentiel. Certains
gars ne soupçonnent même pas celui
qu’ils ont… Cette équipe a besoin de
croire encore plus en ce qu’elle fait.
– En toute fin de match, à la sortie de Fabien Pelous, vous avez
été désigné capitaine…
– Oui, même pour cinq minutes,
c’était sympa.
– Mais ça relance le débat…
– Oui, mais il en faudrait plus pour
nous opposer avec Fabien. J’ai beau-
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mêmes. Tant qu’il y aura de l’honnêteté dans ce groupe, il vivra bien.
– Parmi les doutes, il y a cet avis
de Pierre Berbizier estimant que
le quinze de France n’est pas difficile à contrer…
– C’est vrai, on se pose aussi des questions sur notre prévisibilité. Mais on
leur a quand même mis quarante
points. Imaginez ce que ce sera le jour
où on sera totalement imprévisibles !
Non, franchement, je pense que les Italiens sont à leur place. Et nous aussi. Il
ne faut pas s’enflammer. Nous
sommes conscients d’être, pour l’ins-
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« AVEC VOTRE performance personnelle et celles de Lièvremont,
Pelous, Dominici ou Castaignède, ce match c’était un peu
celui des trentenaires…
– Je viens d’avoir trente-trois ans
mais j’ai décidé de bloquer le compteur
à trente-deux. Ne me posez plus de
questions sur mon âge, je répondrai
trente-deux. Plus sérieusement, il n’y a
pas de raison, quand on s’entraîne dur,
de ne pas y arriver. Il faut savoir s’inspirer de son parcours personnel.
– Le vôtre s’est brutalement
interrompu après la Coupe du
monde 2003…
– Oui, j’ai traversé une période très
difficile, il y a deux ans. J’étais alors
très loin des exigences du haut niveau,
de l’engagement qu’il faut avoir pour
postuler à une sélection. Les choses se
sont reconstruites au fond de moi ; j’ai
senti que j’avais encore quelque chose
à exprimer. Ces moments de parenthèses, après 2003, m’ont renforcé et
m’ont permis de trouver des ressources que je ne soupçonnais pas.
– Est-ce que ces ressources vous
ont permis de retrouver le bon
chemin au cours de ce match mal
engagé ?
– J’étais prêt à toutes les situations.
Même à être mené 12-8 à la mi-temps,
parce qu’on connaît la valeur des Italiens avec une grosse première ligne et
une deuxième ligne de travailleurs.
Tout peut arriver dans un match de ce
niveau et, quand tu es prêt à tout recevoir de l’adversaire, tu es plus solide
mentalement.
– Étiez-vous inquiet à la mitemps ?
– Personne ne faisait le malin dans le
vestiaire. Mais je n’étais pas particuliè-
la semaine, quand tu t’es retrouvé
mené comme ça à la mi-temps, de se
resserrer. Nous étions relax, enfin.
– Pourquoi “enfin” ?
– Les deux jours qui ont suivi le retour
d’Écosse ont été très difficiles. Les
joueurs étaient touchés et il n’était pas
évident de basculer sur un autre match
avec ce traumatisme.
Même après l’Irlande, on sentait
encore un poids. Bon, il faut être honnête ; même après ce match-là on ne
peut pas dire que tous les doutes sont
levés. Notamment par notre première
mi-temps. C’est pourquoi nous étions
relax, mais honnêtes envers nous-
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RUGBY TOURNOI DES SIX NATIONS (3 journée)
e
Les migraines de l’Angleterre
La défaite en Écosse a montré les limites actuelles d’un quinze anglais puissant, mais dépourvu d’imagination.
ÉDIMBOURG –
de notre envoyé spécial
MURRAYFIELD. – Toute la puissance de l’Angleterre,
symbolisée par le deuxième-ligne Danny Grewcock,
stoppée net par les Écossais (ici Allister Hogg, avec le
numéro 7). Et, derrière, les hommes d’Andy Robinson
n’ont pas trouvé de solution.
(Photo Scott Heppell/AP)
IRLANDE - GALLES : 31-5
Les Gallois coulés
Nettement battus par l’Irlande, les Gallois
s’enfoncent un peu plus dans la crise.
IRLANDE - GALLES : 31-5 (11-5)
Lansdowne Road (Dublin). Beau temps froid, vent soutenu en faveur de l’Irlande en
première période, Galles en deuxième. Bonne pelouse. 48 000 spectateurs environ.
Arbitre : M. J. Kaplan (AFS).
IRLANDE : 3 E, Wallace (23e), Horgan (44e), Stringer (80e) ; 4 B (16e, 33e, 48e, 59e), 2 T
(44e, 80e) O’Gara. GALLES : 1 E, M. Jones (8e). Carton jaune. – Irlande : Leamy (brutalité, 77e)
Évolution du score : 0-5, 3-5, 8-5, 11-5 (mi-temps) ; 18-5, 21-5, 24-5, 31-5.
IRLANDE : Murphy ; Horgan, B. O’Driscoll (cap.), D’Arcy, 11. Trimble ; (o) O’Gara,
(m) Stringer ; Wallace (O’Connor 77e), Leamy, S. Easterby (M. O’Driscoll, 77e) ;
O’Callaghan, O’Kelly ; Hayes, Flannery (R. Best, 77e), Horan. (S. Best, 69e)
Entraîneur : E. O’Sullivan.
GALLES : Byrne (B. Davies, 74e) ; M. Jones, Luscombe, Watkins, D. James, (o)
S. Jones (Henson, 20e), (m) Peel ; M. Williams, Owen, Charvis (Delve, 56e) ; Sidoli,
Gough ; A. Jones, R. Thomas (M. Davies, 62e), D. Jones (Jenkins, 45e). Entraîneur :
S. Johnson.
Corry :
« Relever le défi
contre la France »
DUBLIN –
de notre envoyé spécial
Béquille pour
Stephen Jones
Sorti du terrain après seulement
vingt minutes, le Clermontois
Stephen Jones souffre d’une grosse
béquille à la cuisse gauche. Il subira
des examens médicaux aujourd’hui à
Cardiff, mais, selon l’encadrement
médical, il est très incertain pour le
match de Clermont-Auvergne contre
Perpignan vendredi.– I. B.
IRLANDE : PLUS DE PEUR QUE
DE MAL POUR HORAN. – On
craignait le pire pour Marcus Horan,
le pilier irlandais touché au cou et
évacué sur civière à la 69e minute.
Mais, dès la fin du match, le camp
irlandais a été rassuré. Même s’il
doit passer une radio de contrôle à
l’hôpital de Dublin, Horan marchait
déjà normalement. – I. B.
AFRIQUE DU SUD
Un nouveau
président
Après deux ans d’un « règne » très
controversé, Brian van Rooyen, le
président de la Fédération
sud-africaine de rugby (SARU), a été
battu lors de l’assemblée générale
de la SARU par 27 voix contre 17.
Oregan Hoskins, président de la
province du Kwazulu-Natal, lui
succède.
Rouge
Jaune
LUNDI 27 FÉVRIER 2006
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IAN BORTHWICK
CLERMONT
Bleu
PERSONNE N’A SAUTÉ de joie au
coup de sifflet final à Dublin hier, tant
la rencontre entre Irlandais et Gallois
fut d’une médiocrité affligeante. Mais,
pour les Irlandais, auteurs de trois
essais, même si le spectacle ne fut pas
au rendez-vous, cette victoire leur permet de rester dans la course pour
gagner le Tournoi. Surpris par la vivacité des Gallois dans les premières
minutes, les Irlandais ont cependant
repris la maîtrise du match en
deuxième période. « Une performance
solide et appliquée qui nous donnera
de la confiance pour la suite, note
Eddie O’Sullivan, l’entraîneur irlandais. Les Gallois ont proposé du jeu,
mais nous avons relevé le défi et nous
les avons empêchés de jouer. Ce
n’était pas parfait, mais cette victoire
vaut cher, car, comme les trois autres
équipes, nous sommes toujours
maîtres de notre destin. »
Quant aux Gallois, qui ont inscrit un
essai à la huitième minute, puis plus
rien, ils sont en train de sombrer un peu
plus dans la crise et leur Grand Chelem
d’avril dernier n’est plus qu’un lointain
souvenir. Pourtant, les visiteurs
avaient bien démarré la rencontre,
prenant les Irlandais à la gorge dans
les premières minutes, multipliant les
temps de jeu et s’installant d’emblée
dans le camp adverse.
Face au vent, leur ailier Mark Jones
ouvrait même la marque avec un essai
amplement mérité et, pendant les premières vingt minutes, il semblait que
les Gallois allaient créer la surprise.
Mais à la vingtième minute, les tenants
du titre perdaient l’homme clé, Stephen Jones (remplacé par Gavin Henson qui fut bruyamment sifflé chaque
fois qu’il toucha le ballon), perdant du
même coup le principal élément structurant de leur jeu. « Nous essayons de
pratiquer un rugby qui exige de
grandes qualités techniques, note
Scott Johnson, l’entraîneur intérimaire
depuis le départ de Mike Ruddock le
14 février. C’est un jeu à risques et lorsqu’on ne concrétise pas, on se met
sous pression. C’est dommage, car
nous avons montré en début de match
que nous pouvons poser des problèmes. » – I. B.
Touché à la main droite à la
15e minute de France-Italie (37-12),
le demi de mêlée toulousain
Jean-Baptiste Élissalde a passé une
radio samedi soir qui a révélé une
entorse phalangienne. Une blessure
qui ne devrait pas remettre en cause
sa participation au match de
Championnat Stade Toulousain Toulon, qui se disputera samedi
prochain. Rien de grave pour le
centre biarrot Damien Traille, qui a
reçu une béquille sur la cuisse
gauche. Son partenaire de club
Thomas Lièvremont a été victime
d’une entorse chondro-costale et
devra recevoir des soins. – S. T.
CHAMPIONNAT D’ANGLETERRE
(16e journée) : CHABAL EXPULSÉ.
– Expulsé pour avoir marché sur le
no 8 anglais Lawrence Dallaglio, hier
après-midi, lors du match
Wasps-Sale (26-16), Sébastien
Chabal risque une lourde sanction
d’autant que l’ancien Berjallien a,
semble-t-il, eu une altercation avec
le centre londonien Fraser Waters au
moment où il quittait le terrain.
Jaune
« Ce manque de créativité est
inquiétant. Nous avons franchi à huit
reprises, mais après avoir pris le trou,
il n’y a pas eu de joueurs en soutien
pour le porteur du ballon, note
Robinson. Cela donne à réfléchir
avant d’aller jouer à Paris. »
« Nous avons maîtrisé la conquête,
mais nous n’avons pas maîtrisé
l’occupation territoriale, poursuit
Robinson. Et même quand nous
avons réussi des percées, le porteur
du ballon s’est souvent isolé et les
Écossais ont réussi à ralentir la sortie
du ballon. »
Homme pour homme, ligne pour
ligne, aucun élément du quinze de la
Rose n’a réussi à prendre vraiment
l’ascendant sur l’adversaire écossais
et ce n’est pas avec un jeu aussi limité que celui proposé samedi que Corry et ses hommes pourront défendre
leur titre mondial en 2007. Sans parler de remporter le Tournoi 2006.
« C’est un revers immense avant
d’aller jouer à Paris, avoue le capitaine anglais. C’est un échec, mais
nous savons tous que nous nous
sommes trahis aujourd’hui. Cela ne
veut pas dire que tout est à jeter.
Parce que nous avons toujours
confiance en ce que nous faisons. Il
faut se dire que nous sommes toujours une bonne équipe et nous
sommes toujours en mesure de relever le défi contre la France. »
Élissalde
opérationnel
pour Toulon
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SOUS LES TRIBUNES de Murrayfield, samedi soir, Andy Robinson,
l’entraîneur du quinze d’Angleterre,
avait la tête des mauvais jours.
Visage blême, regard dans le vide, il
avait visiblement du mal à comprendre ce qui venait de lui arriver,
tandis que son capitaine Martin Corry, lui, était carrément au bord des
larmes.
« Ça fait mal, très mal, reconnaissait
le numéro 8 de Leicester, la voix
étranglée par l’émotion presque
deux heures après la fin du match.
Lorsque l’on porte le maillot anglais
et que l’on subit un échec comme
celui-là, c’est douloureux à vivre.
Nous avons dominé en conquête,
nous avons même franchi la défense
à plusieurs reprises, mais nous avons
perdu. Et cette défaite est un échec
immense pour ce groupe. »
Il faut dire que si Corry et ses coéquipiers se sont couchés avec un mal de
tête samedi soir après avoir perdu
contre l’Écosse pour seulement la
troisième fois depuis 1990 (13-7 en
1990, 19-13 en 2000, 18-12 en
2006) dimanche matin, la lecture des
chiffres bruts du match n’a pas dû
arranger leur gueule de bois.
En possession du ballon deux fois
plus longtemps que les Écossais
(24’22, contre seulement 13’39) et
ayant joui de 75 % des ballons au
cours du match (82 ballons gagnés
dans les phases dynamiques contre
34 pour l’Écosse, et 45 contre 31
dans les phases statiques), les
Anglais n’auraient jamais dû perdre.
Seulement voilà, bousculé par une
équipe écossaise hargneuse, le rouleau compresseur qu’est le quinze de
la Rose a montré ses limites. Et si le
« doux chariot » n’est pas définitivement hors de course pour la victoire
dans le tournoi, sa contre-performance suscite de sérieuses interrogations. Car les défaillances montrées contre l’Écosse soulignent les
limites du système de jeu actuel,
basé essentiellement sur la puissance du pack.
Harry Ellis, le demi de mêlée anglais,
a beau avoir touché trois fois plus de
ballons que son vis-à-vis Mike Blair,
la pauvreté du jeu de ligne des troisquarts anglais, le manque de soutien
au porteur du ballon et la médiocrité
du jeu au pied de déplacement ont
rapidement nivelé les valeurs.
Certes, la défense écossaise fut tout
simplement héroïque (112 plaquages effectués, seulement 6
ratés), mais, à dix-huit mois de la
Coupe du monde, l’inefficacité,
l’absence d’imagination, de créativité des trois-quarts anglais est plus
qu’inquiétante. Malgré le flot incessant de ballons, et malgré le potentiel de leur force de frappe (Cohen,
Cueto, Lewsey et Noon ne sont pas
des manchots), les Anglais semblaient jouer avec des œillères.
TOULOUSE
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JEUX OLYMPIQUES
LES NEUF
MÉDAILLES FRANÇAISES DE TURIN
Sandrine Bailly, Sylvie Bécaert, Florence Baverel, Delphine Peretto
Antoine Dénériaz
Biathlon, relais femmes
Ski alpin, descente hommes
Florence Baverel
Sandra Laoura
Roddy Darragon
Biathlon, sprint femmes
Ski freestyle, bosses femmes
Ski de fond, sprint hommes
Vincent Defrasne
Ski freestyle, snowboardcross hommes
Julien Robert, Vincent Defrasne, Ferréol Cannard, Raphaël Poirée
Joël Chenal
3 or
Paul-Henri De Le Rue
2 argent
g
4 bronze
Biathlon, poursuite hommes
Ski alpin, géant hommes
Biathlon, relais hommes
Un sentiment d’inachevé
L’Allemagne a dominé une compétition où la France termine à la 10e place. Ces Jeux auront juste manqué de passion.
SAN SICARIO. –
L’Allemand Michael Greis
quitte les Jeux de Turin
avec trois titres
olympiques. Principal
pourvoyeur de médailles
pour son pays (11 sur
29), le biathlon a aussi
été la discipline qui a
permis à la France de
décrocher quatre de ses
neuf médailles.
(Photo Pierre Lahalle)
que Sam Sullivan, le maire canadien, et
son entourage y ont glissé aussi
quelques idées simples pour redonner
de la chair et du sens au prochain rendez-vous olympique hivernal, en
Colombie-Britannique, sur les rivages
de l’océan Pacifique. Il en faudra. Pour
retrouver l’émotion et la passion, les
grandes absentes de ces Jeux. À
l’heure du bilan, qui pourrait désigner
les athlètes emblématiques du rendezvous piémontais ? Les skieurs Michae-
A ch
chacun
c
chac
hacun
ha
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acu
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c
cu
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FRANCE
9
1
Snowboard
Ski freestyy
Ski freestyle
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Le classem
ment s’établit au nombre dde médailles d’or.
’o
Snowboard
1
VINCENT DEFRASNE, champion olympique de poursuite, estime que ces JO
pourront servir à mieux aborder d’autres grands événements.
« On se sent responsables »
SAN SICARIO –
de notre envoyée spéciale
« QU’EST-CE QUE CELA VOUS INSPIRE d’appartenir
au sport le plus médaillé de ces Jeux pour la
France ?
– Cela fait très plaisir. Mais je ne vois pas cela dans un esprit
de compétition pour autant, comme si l’on avait battu tel ou
tel autre sport. Ce qui s’est passé est bien pour le biathlon car
ça peut améliorer notre médiatisation. C’est une bonne
chose pour toute l’équipe en place aussi, encadrement et
athlètes, qui méritait de tels résultats.
« Au niveau personnel,
j’appréhende un peu »
– À la différence du snowboard, vous avez su
répondre présent au rendez-vous. Comment avezvous géré cette pression du résultat ?
– C’est vrai, ce n’est pas évident de gérer tout cela. Mais
cela fait partie du jeu. C’est donc très positif d’avoir réussi
dans ce contexte. Cela pourra nous servir pour l’avenir et les
Jeux de Vancouver dans quatre ans. Quand on nous citera
comme favoris, on pourra utiliser l’expérience de ces Jeux,
analyser ce qui nous a permis de réussir. Est-ce l’ambiance
générale, l’entraînement ou un mélange des deux ? Puis je
suis surtout content qu’on ne soit pas tombé dans une certaine sinistrose après nos trois premières courses ratées.
– L’avantage du biathlon, c’est aussi qu’il y a cinq
épreuves, relais y compris, par personne. C’est plus
facile d’y remporter des médailles…
– Mathématiquement, on a plus de chances que dans
d’autres disciplines, c’est juste. Maintenant, on peut comparer le nombre de courses en biathlon à celui en ski alpin,
même si dans ce dernier il n’y a pas beaucoup de skieurs
polyvalents. Pour nous, les épreuves ne sont pas très différentes les unes des autres.
– C’est la rançon de la gloire : maintenant il va falloir vous habituer à être mis sous pression à chaque
rendez-vous.
– Même au niveau personnel, j’appréhende un peu ça. Il
faudra faire avec. C’est vrai qu’on se sent responsables de
pas mal de choses. Quand on part aux Championnats du
monde, les gens nous disent " bonne chance ! " ; aux Jeux,
ils nous demandent de rapporter une médaille. Mais si on
nous colle plus de responsabilités, cela veut aussi dire qu’on
a le niveau. » – A. La.
la Dorfmeister et Benjamin Raich,
doubles champions olympiques dans
une impressionnante sélection autrichienne qui a trusté 14 des 30
médailles mises en jeu ? Evgueni Plushenko enfin couronné et leader d’un
patinage artistique russe qui a raflé
trois des quatre titres ? Michael Greis,
le biathlète allemand, qui s’est paré
trois fois d’or dans une discipline où
so n é q u i p e n a t i o n a le e t se s
11 médailles (dont cinq titres sur dix
possibles) ont failli écœurer la concurrence ? On ne les citera pas tous. Il y a
l’embarras du choix entre tous ces
grands champions. Mais, franchement, on est plutôt dans l’embarras…
L’Allemagne
redevient numéro 1
mondiale
C’est donc dans la réussite collective
qu’il faut aller tirer les leçons de ces
XXes Jeux d’hiver. L’Allemagne y donne
toujours la leçon. Depuis 1992 et la
présence d’une délégation réunifiée
(RFA et RDA), les compatriotes
d’Andre Lange, double champion
olympique de bobsleigh (à 2 et à 4) ici,
n’avaient cédé qu’une fois leur première place en tête du tableau des
médailles. Il y a quatre ans à Salt Lake
City. Ils ont repris la tête dans le Piémont, obtenant des podiums dans sept
sports. La Norvège, sacrée en 2002, en
a fait de même, mais figure à la 13e
place du tableau. Il lui a manqué de
l’or. Beaucoup d’or. À l’image du biathlète Ole Einar Björndalen. Star dans
l’Utah, avec ses quatre titres, il n’a
récolté « que » deux médailles
d’argent et une de bronze à San Sicario. L’énumération de la liste des déçus
prendra toujours moins de temps et
procurera moins de plaisir que le récit
des exploits. C’est la grâce de la patineuse artistique Shizuka Arakawa
offrant un premier titre olympique et la
seule médaille de ces Jeux au Japon.
C’est le culot des Américains Julia
Mancuso et Ted Ligety, parés d’or en
ski (géant femmes et combiné
hommes), quand on attendait Bode
Miller et Daron Rahlves. Et la Chine
devenue première nation en ski freestyle avec la victoire historique de Xiaopeng Han en finale des sauts. Et la
Suède de Peter Forsberg, redevenue
championne olympique de hockey sur
glace quand Canadiens et Américains
disparaissaient dès les quarts de
finale.
Dans une ambiance de fête inachevée,
la hiérarchie n’a donc pas été bouleversée, mais davantage de nations
(26 pays médaillés, un record) grignotent un gâteau de plus en plus gros au
fur et à mesure que le CIO rajoute des
ingrédients dans sa préparation (voir
notre éditorial, page 2).
Toutes ces considérations valent pour
le camp tricolore. Dans ces mêmes
colonnes, avant les Jeux, nous évoquions un objectif de treize médailles,
à hauteur de l’ambition et du potentiel
d’une équipe de France présente dans
dix des quinze épreuves olympiques. À
l’arrivée, il manque quatre unités,
autant d’absences de performances de
la part de quelques cadres. Les neuf
breloques, toutes gagnées dans les
disciplines alpines, et la dixième place
finale au tableau des médailles assurent pourtant la mention assez bien
même si le bilan est en retrait de deux
unités par rapport à Salt Lake City
2002. Que valent ces neuf podiums, un
solde identique à celui de Grenoble
1968 ou Albertville 1992 ? Quelques
anciens et anciennes pourraient y trouver matière à débat. Les médaillés et
les déçus d’aujourd’hui préféreront
analyser les faits. Nous aussi.
La France
a reçu des gages
pour l’avenir
Le biathlon tricolore arrivait en Italie
avec ses certitudes. Il a quitté le stade
de San Sicario avec ses deux champions olympiques , ses quatre
médailles et une aura décuplée. Le
fond français, avec la médaille
d’argent de Roddy Darragon dans le
sprint, et le combiné nordique, boosté
par l’énergie du jeune Jason LamyChappuis, ont donné des gages pour la
suite. On parle de bilan, ces gens-là
dessinent l’avenir. « C’est un résultat
que j’assume. Il est assez satisfaisant,
retient Gérard Rougier, le DTN du ski,
entré en fonction juste avant les JO
2002. Il y a davantage de compacité
dans les résultats qu’à Salt Lake City.
La mission qu’on m’avait confiée au
printemps 2005 de préparer un com-
ÉTIENNE BONAMY
« Les Jeux ont plu aux athlètes »
JACQUES ROGGE, le président du CIO, tire un premier bilan des Jeux de Turin. Sur la participation,
l’enthousiasme populaire mais aussi sur le dopage.
TURIN –
de notre envoyé spécial
« QUELLE EST VOTRE première
impression des JO de Turin ?
– Je me suis juré de ne jamais dire :
“Ces Jeux sont les meilleurs Jeux de
l’histoire”, mais je dois dire que les
Jeux ont été exceptionnels. Ils ont plu
aux athlètes. J’ai rencontré les diffuseurs, les sponsors, les médias, tous
sont unanimes.
– C ert ains ont dép l oré le
manque d’enthousiasme populaire…
– Ce n’est pas ce que j’ai ressenti
quand je suis allé sur les sites. Il est vrai
que pendant les deux premiers jours,
pendant les phases de qualifications,
les sites n’étaient pas pleins, mais le
PAGE 14
mauvais temps et le brouillard ont joué
un rôle négatif. Mais rappelez-vous à
Athènes, cela a été également le cas
lors des trois ou quatre premiers jours.
Mais ici, avec les victoires des Italiens,
tout est rentré dans l’ordre. Le comité
d’organisation (TOROC) a vendu plus
de 900 000 billets, 150 000 tickets de
plus que le nombre affiché au budget.
– Quelles sont vos images de ces
Jeux d’hiver ?
– Le bel exploit de la Canadienne Cindy Klassen, qui avec cinq médailles en
patinage de vitesse, est la reine des
Jeux. Il faut y ajouter les exploits de
Benjamin Raich, des Kostelic et la
popularité grandissante de ces Jeux
d’hiver. À Nagano, en 1998, il n’y avait
à peine plus de soixante-dix pays participants. À Turin, quatre-vingts Comi-
tés nationaux olympiques étaient
représentés et vingt-quatre d’entre
eux ont gagné des médailles : c’est
excellent.
« Mieux vaut être
sévère et n’avoir
qu’un cas
de contrôle positif »
– Il y a eu moins de dopés qu’à
Salt Lake City ?
– Cinq à Salt Lake City, un ici à Turin
(la biathlète russe Olga Pyleva). Je ne
suis pas déçu. Nous avons un programme de contrôles très sévère. Nous
avons fait 40 % de contrôles de plus à
Salt Lake City qu’à Nagano, 72 % de
plus à Turin qu’aux États-Unis. C’est un
signe. Mieux vaut être sévère et
n’avoir qu’un cas de contrôle positif.
C’est un excellent bilan pour nos
actions. Nous avons réussi à être dissuasifs. Les athlètes ont de plus en plus
de difficulté à tricher, même si certains
tentent toujours de tirer le diable par la
queue.
– Les contrôles peuvent-ils être
améliorés ?
– C’est certain, la science, l’industrie
pharmaceutique, la biogénétique progressent très rapidement. Chaque jour
arrivent de nouveaux médicaments sur
le marché. Aujourd’hui, nous avons
réussi à réduire le fossé entre science et
contrôle antidopage, fossé qui existait
il y a des années. Mais il est toujours
possible qu’on reprenne du retard.
L’EPO est arrivée sur le marché au
début des années 1990. Il nous a fallu
dix ans pour trouver un test de
contrôle. Maintenant nous travaillons
sur le dopage génétique car il sera
bientôt une réalité. Mais nous nous
préparons déjà pour mettre au point
des tests afin de détecter les tricheurs
éventuels.
– Les contrôles négatifs des
Autrichiens sont-ils un échec ?
– Il ne faut pas être surpris que les
contrôles des Autrichiens soient négatifs. Ce n’est qu’un des aspects de la
question. Des équipements ont été saisis par la police italienne et nous ne
pourrons prendre une décision définitive que lorsque la police italienne
nous aura transmis les analyses du
matériel saisi. En attendant, il faut s’en
remettre à la présomption d’innocence. »
ALAIN LUNZENFICHTER
LUNDI 27 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
DÈS CE MATIN, la bouillonnante et
internationale « medals plazza »,
cœur olympique de Turin, va redevenir
plus simplement la piazza Castello étalée devant le palais des rois du Piémont. Le podium, qui a accueilli
chaque soir les médaillés et les rock
stars, a vécu ses dernières heures. À la
montagne, à Sestrières, Cesana ou
Pragelato, on va tourner encore plus
vite la page. Les compétitions, trop
souvent vécues comme une succession
d’épreuves de Championnats du
monde, ont alimenté les dernières
conversations à la Casa Norvegia, la
maison du Valais où les clubs des
grands équipementiers, rares endroits
où régnait la chaleur olympique au
milieu de la neige. La délégation de
Vancouver, hôte des Jeux dans quatre
ans, a quitté le Stadio Olimpico de
Turin, hier soir, avec le drapeau olympique dans ses bagages. On espère
Bleu
Rouge
de notre envoyé spécial
Jaune
Bleu
Jaune
SESTRIÈRES –
mando pour Turin a été menée à
bien. » Dans de « bonnes conditions », Rougier se dit « prêt à continuer ».
Il devra alors restaurer la confiance
dans une équipe de snowboard
émoussée par son manque de réussite,
là où elle n’avait jamais failli depuis
1998. Il aura aussi un œil sur le ski
alpin. Aux critiques non constructives,
les skieurs ont répondu par l’or de la
descente pour Dénériaz et l’argent du
géant pour Chenal. En revanche, chez
les femmes, il faudra accepter les
remarques constructives pour oublier
les échecs de ces Jeux et assurer la
relance. Une aventure où Carole Montillet, 5e du super-G (la meilleure place
des Bleus) ne sera plus.
Pour les sports de glace, le zéro tant
redouté est donc tombé. Bien plus
sévère que les notes des juges du patinage artistique qui ont repoussé Brian
Joubert à la 6e place du libre hommes
et laissé Isabelle Delobel et Olivier
Schoenfelder au pied du podium de la
danse. Dans les autres disciplines, il
eut fallu un miracle ou le dégel pour
espérer autre chose. Depuis Calgary en
1988, la FFSG (Fédération française
des sports de glace) n’avait plus connu
pareil échec. À peine remise de ses
péripéties post-Salt Lake City, elle a
déjà l’obligation d’entamer un chantier dont on n’est pas sûr qu’il puisse
porter ses fruits dans quatre ans à Vancouver. L’immensité de la tâche donnerait le tournis à l’idée de relancer le
bobsleigh, la luge et le skeleton en
panne de leaders partis en retraite. Et
que dire du cas de Brian Joubert ?
Après deux participations aux Jeux,
l’édition 2010 sera-t-elle celle de la
maturité et du succès ? Ce n’est pas la
moindre des énigmes à résoudre. En
2010, les organisateurs de Vancouver
jugeront sur pièces de toutes les
bonnes résolutions prises au sortir de
cette quinzaine piémontaise. D’ici là,
on espère que tout le monde aura
retrouvé l’âme olympique.
Noir
Noir
Les Jeux se sont achevés
hier soir à Turin. Il aura
manqué une âme
olympique à cette
quinzaine pour la
transformer en une
grande fête. Les athlètes,
entre surprises et
confirmations, ont,
comme d’habitude,
assuré le spectacle, et la
France n’a pas à rougir
de son bilan de neuf
médailles. Rendez-vous
dans quatre ans à
Vancouver, au Canada.
15
JEUX OLYMPIQUES
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
50 KM LIBRE HOMMES
SKI DE FOND
Si près, si loin
Vittoz, neuvième à près de cinq secondes du vainqueur, l’Italien Di Centa, n’a pu se hisser sur le podium au pied duquel Jonnier échoue.
1 DI CENTA (ITA)
2 DEMENTIEV (RUS)
3 Botwinov (AUT)
4. Jonnier ; 9. Vittoz ; 11. Gaillard ;
26. Rousselet.
PRAGELATO –
de notre envoyée spéciale
C’EST UN INSTANT de joie et d’infinie tristesse. Adossé à une barrière
de bois, sans un mot, Roberto Gal
regarde Vincent Vittoz, la tête
enfouie dans ses bras, le corps
secoué de sanglots. Le Français vient
de finir 9e à 4’’6 du vainqueur l’Italien Giorgio Di Centa, il est allé au
bout de lui-même, et son entraîneur
transalpin dit : « Il pleure parce que
c’est un champion. Quand un champion a tout donné et qu’il n’y arrive
pas, il doit évacuer son échec. Vincent voulait une médaille, pour lui,
pour ses copains. »
À quelques mètres de là, Emmanuel
Jonnier rayonne et reçoit les félicitations de Vincent Defrasne, champion
olympique de biathlon, qui lui dit :
« Pour le bronze, il t’a manqué dix
mètres. » Manu se marre : « C’est
vrai, c’est un peu court 50 kilomètres ! » Quatrième pour Jonnier
(à moins d’une seconde de l’Autrichien Botvinov), ce n’est pas la plus
mauvaise place. C’est même la meilleure performance de sa carrière,
avec celle du mois dernier, à Val di
Fiemme, en Italie (4e sur 30 km). « Je
suis vraiment très satisfait de
mon final, jure-t-il. J’ai su me replacer dans la bosse et, dans le sprint,
SKI DE FOND
50 KM LIBRE
HOMMES
Pragelato Plan (86 km à l’ouest de Turin). Altitude : entre 1 530 m et 1 620 m. La course, lancée par un départ en ligne (« mass start »),
consiste à parcourir une distance de 50 km
(cinq boucles de 10 km) en technique libre.
PRAGELATO. – Sur ses terres, l’Italien Di Centa était trop fort. Mais s’ils n’ont pu accrocher un podium, Vincent Vittoz (dossard 2), Jean-Marc Gaillard (30) et Emmanuel
Jonnier (12) ont réussi un joli tir groupé en terminant dans les onze premiers.
(Photo Jean-Louis Fel)
Le dernier
des Di Centa
de notre envoyé spécial
DIMANCHE 12 FÉVRIER, à l’issue
de la poursuite olympique qu’il terminait quatrième, Giorgio Di Centa
(33 ans), dépité, annonçait que ses
Jeux étaient terminés. Hier, à l’évocation de ce souvenir cuisant, il s’est
contenté de sourire : « Pour ce
50 km, j’étais déterminé à ne pas
commettre la même erreur et je suis
donc resté au chaud dans le peloton,
même si je n’aime pas trop courir
ainsi. À la fin, j’ai senti que j’avais
beaucoup de force, alors j’ai attaqué
Vittoz. Je m’attendais à être moimême débordé par d’autres coureurs
et il a fallu que je passe la ligne pour
comprendre que j’étais de nouveau
champion olympique, mais cette fois
en individuel. »
Voici donc un deuxième or pour Giorgio, après celui obtenu en relais avec
l’Italie qui fait de lui le fondeur le plus
titré de ces XXes Jeux d’hiver. Pourtant, il n’est toujours pas maître chez
lui, dans son village de Paluzza
(Frioul) qui compte tout juste
2 500 âmes. Car chez les Di Centa,
c’est toujours la fille, Manuela, qui
possède le plus beau palmarès (sept
médailles olympiques dont deux
d’or). Elle était d’ailleurs bien émue,
l’aînée, en voyant son cadet de neuf
passe si près… C’est un peu dur. Un
cinquante kilomètres, c’est beaucoup d’investissement mental, on y
laisse des plumes. J’ai dû mal à
accepter de ne pas être arrivé à faire
de médaille… J’ai dû mal à avaler
que Manu soit quatrième… » Il
pleure. « Je suis fatigué aussi… »
Très ému, Jean-Marc Gaillard le
regarde. Depuis qu’il a huit ans, Vincent Vittoz (30 ans) est son idole,
« celui qui gagnait tout dans ma
région ». Privé de compétition au
début des Jeux, à cause d’un taux
hémoglobine trop élevé, le jeune
homme raconte qu’il a « tout connu
en deux semaines, des grands
moments de tristesse et des grands
moments de joie ». Là encore, il est
coincé entre le bonheur d’avoir
« réussi la meilleure performance »
de sa jeune carrière et le désespoir de
son leader. « Je réalise à quel point
Vincent misait sur cette course,
lâche-t-il. Ça me fait mal de le voir
comme ça et, en même temps,
je trouve qu’il est digne. Il montre ses
larmes, sa déception. Toute cette
tristesse qui est à l’intérieur de lui,
il a le courage de ne pas la cacher. »
Vincent Vittoz est remonté sur
ses skis ; en silence, ses trois copains
l’entourent. Ils glissent, personne
ne parle ; ensemble, ils glisseront
jusqu’à Vancouver.
DOMINIQUE ISSARTEL
LE TABLEAU DES MÉDAILLES
al
tal
Malgré une seconde médaille d’or obtenue hier,
sur 50 km libre, Giorgio Di Centa est loin d’avoir
le palmarès de sa sœur aînée, Manuela.
PRAGELATO –
durci la course, je ne regrette rien, il
fallait que je tente mais il me
manque le final. Je n’ai pas ce
deuxième coup de rein qui m’aurait
permis de les lâcher. » Il évacue sa
déception, celle d’un homme qui,
pendant des semaines, a tout donné
pour préparer une course ; celle d’un
homme qui espérait beaucoup. « Je
ans recevoir sa médaille : « Dire que
j ’a i c h a n g é s e s c o u c h e s e t
qu’aujourd’hui il est double champion olympique… »
À l’époque où Giorgio était client
chez Pampers, l’Autrichien Michail
Botvinov était Russe. À trente-neuf
ans, il vient de disputer ses quatrièmes Jeux Olympiques (les premiers sous la bannière de l’URSS, les
deuxièmes sous celle la Russie et les
deux derniers en tant qu’Autrichien).
Une fois encore, des rumeurs de
dopage ont collé à ses spatules. À
Salt Lake, il avait été soupçonné
d’user de transfusions sanguines. À
Turin, la délégation nordique autrichienne reste extrêmement suspecte
après la descente des NAS, il y a neuf
jours, à la veille du relais. Ses
confrères le regardent de travers et
les plus courageux, tels l’Italien Pietro Piller Cottrer hier, osent dire
publiquement qu’il n’est « pas net ».
Mais peu lui importe.
Après avoir obtenu la médaille de
bronze sur 50 km, derrière le champion olympique russe de la poursuite, Evgueni Dementiev, Michail
Botvinov s’est contenté de dire qu’il
n’avait « pas à (se) justifier » puisqu’il ne se sentait « absolument pas
coupable. » Pour l’heure, en effet,
rien ne prouve qu’il le soit.
1.
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-.
-.
-.
25.
26.
Allemagne
11
Etats-Unis
9
Autriche
9
Russie
8
Canada
7
Suède
7
Corée du Sud 6
Suisse
5
Italie
5
France
3
Pays-Bas
3
Estonie
3
Norvège
2
Chine
2
République tchèque 1
Croatie
1
Australie
1
1
Japon
0
Finlande
Pologne
0
Bélarus
0
Bulgarie
0
Grande-Bretagne 0
Slovaquie
0
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Ukraine
Lettonie
0
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9
7
6
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1
2
1
Sandra LAOURA
Médaillée de bronze
Ski freestyle
Retrouvez tous les podiums
et résultats des JO sur :
JEAN ISSARTEL
Turin finit sur une pirouette
Les XXes JO d’hiver se sont terminés, hier, sous le signe du cirque, de la commedia dell’arte et du carnaval.
TURIN –
de notre envoyé spécial
SOUS LE REGARD du roi et de la reine du carnaval
et au son de mélodie régionale et traditionnelle, les
XXes Jeux d’hiver se sont terminés, hier soir, dans le
stade olympique de Turin sur un brin de mélancolie.
Après seize jours de batailles et de passion pour les
médailles, les 30 000 spectateurs dont le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi ont, pendant plus
de deux heures et demi, assisté à un beau spectacle
dont le carnaval a constitué la trame, et des clowns,
immortalisés par le film éponyme du cinéaste italien
Federico Fellini, les principaux protagonistes.
En dehors des références classiques à la Commedia
dell arte, ou aux grands compositeurs Giuseppe Verdi
ou Niccolo Paganini, le metteur en scène italien
Daniele Finzie Pasca n’a pas non plus hésité à user
des clichés les plus répandus sur les Transalpins: du
marchand de roses indélicat harcelant les spectateurs et lui-même harcelé par des officiels désireux
d’évacuer cet opportun, aux Vespa et autres Fiat
«cinquecento», emblèmes internationaux de la firme
turinoise.
Cette pointe d’autodérision et d’ironie a très vite cédé
la place à la fierté nationale lors de la remise des
médailles aux lauréats du 50 km de ski de fond. La
course ayant couronné un enfant du pays, Giorgio Di
Centa, originaire du Frioul, s’est paré d’or dans un
moment d’hystérie collective. Et ce d’autant plus que
c’est sa sœur Manuela, membre du CIO et quintuple
médaillée aux JO de Lillehammer en 1994 en ski de
fond, qui eut cet honneur accordé par Jacques Rogge,
le président du CIO s’étant élégamment effacé.
Des trublions s’invitent
Puis, ce fut une sympathique pagaille avec l’entrée
dans l’enceinte des athlètes parmi lesquels la Canadienne Cindy Klassen, quintuple médaillée en patinage de vitesse, l’Estonienne Kristina Smingun,
double championne olympique en ski de fond, le
Russe Evgueni Plushenko, sacré en patinage artistique. Carole Montillet eut l’honneur d’emmener la
délégation française pour récompenser son courage,
puisque blessée avant la défense de son titre en descente, elle avait tenu à prendre le départ de l’épreuve.
Beaucoup d’athlètes avaient «oublié» de porter le
fameux nez rouge cher aux clowns que les organisateurs leurs avaient demandés d’arborer.
Le protocole a ensuite été perturbé durant quelques
secondes lors du discours du président du Comité
d’organisation des Jeux, Valentino Castellani: un
homme a réussi à se hisser sur la scène pour tenter de
prononcer quelques mots avant d’être évacué preste-
ment. «Nous l’avons fait» déclara Castellani juste
après avoir reçu des mains de Jacques Rogge l’ordre
olympique d’or. Le patron de «Torino 2006» pouvait
être heureux, puisque le président du CIO avait
annoncé que sa quinzaine turinoise était «magnifique».
La cérémonie fut à nouveau interrompue par des trublions qui avaient passé relativement facilement les
mailles pourtant très serrées des services de sécurité.
Rogge a également promis de se «battre pour des
Jeux propres» puis a laissé la place à «Vancouver
2010». Sergio Chiamparino, le maire de Turin, a passé le relais à son homologue canadien Sam Sullivan.
Tétraplégique depuis l’âge de 19 ans à la suite d’un
accident de ski, il a lancé un spectacle animé par la
chanteuse, Avril Lavigne.
La colombe de la paix a succédé à la prestation
mélancolique du ténor Andrea Bocelli, accompagné
de 400 jeunes filles vêtues de robes de mariées. Puis
la jolie patineuse italienne Isolde Kostner a éteint la
vasque. S’ensuivit un feu d’artifice avant qu’Elisa, la
chanteuse italienne, vienne enflammer le stade qui
explosa au son des rythmes de Ricky Martin. Mais
passer de la finesse italienne à la variété bas de
gamme, en play-back, la fin de spectacle méritait
beaucoup mieux.
Bruno MINGEON
Silvan PALAZOT
Philippe CAVORET
et son équipage :
Stéphane Galbert,
Alexandre Vanhoutte,
Christophe Fouquet,
Alain Menneron.
Porte drapeau des Equipes
de France
Champion du monde 99
et médaillé de bronze 98
à Nagano en bobsleigh
Ski freestyle
Skeleton
et encourage Lionel BRUN
2e à Salt Lake City en slalom, super G et géant
pour sa 4e participation aux Jeux Paralympiques
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ALAIN LUNZENFICHTER
LUNDI 27 FÉVRIER 2006
PAGE 15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
il accélère à s’en faire exploser le
cœur. Il double, il passe en tête. Mais
derrière, ses principaux adversaires
s’accrochent. Pas un ne lâche prise. Il
devait s’envoler seul pour rêver du
podium, il n’est qu’un premier de
cordée. « Peut-être n’étais-je pas
assez bien aujourd’hui (hier)pour
sortir tout le monde de mes skis. J’ai
Bleu
Ils y étaient tous les quatre, aux
avant-postes, Vincent Vittoz,
Alexandre Rousselet, Emmanuel
Jonnier et Jean-Marc Gaillard,
25 ans, le petit dernier, « le mec en
forme du jour », selon son entraîneur. Mais quand l’Italien Piller
Cottrer a placé son attaque, dans
l’avant-dernière bosse, c’est Vittoz
qui a fait l’effort de rentrer, tandis
que Gaillard, pris dans les skis du
Bélarusse Dolidovich, chutait et
cassait un bâton. « C’est un détail,
raconte Gal, mais Jean-Marc a manqué à Vincent dans la dernière
montée. »
Le leader français sait qu’il n’a
qu’une chose à faire s’il veut éviter le
sprint : attaquer, « mettre un sac
dans la montée », comme il dit. Alors
Jaune
Rouge
Jaune
4. Jonnier, à 1’’7
5. Piller Cottrer (ITA), à 2’’2
6. Södergren (SUE), à 2’’3
7. Koukal (RTC), à 3’’1
8. Magal (RTC), à 3’’3
9. Vittoz, à 4’’6
10. M. Fredriksson (SUE), à 5’’3
11. Gaillard, à 8’’1 ; 12. Dolidovich (BLR), à
10’’6 ; 13. Odnodvortsev (KAZ), à 11’’6 ; 14.
Bajcicak (SLQ), à 13’’1 ; 15. Gjerdalen (NOR), à
14’’4 ; 16. Bauer (RTC), à 17’’2 ; 17. Filbrich
(ALL), à 19’’3 ; 18. Pankratov (RUS), à 22’’1 ;
19. Santus (ITA), à 26’’4 ; 20. Legkov (RUS), à
27’’9 ;
21. Fischer (SUI), à 29’’1 ; 22. Gutierrez (ESP), à
31’’5 ; 23. Ruiz (ESP), à 39’’8 ; 24. Angerer
(ALL), à 48’’5 ; 25. Olsson (SUE), à 49’’1 ; 26.
Rousselet, à 49’’7 ; 27. Sperl (RTC), à 50’’1 ;
28. Estil (NOR), à 54’’3 ; 29. Golovko (KAZ), à
1’7’’8 ; 30. Valbusa (ITA), à 1’10’’7 ;
31. Brodar (SLV), à 1’12’’7 ; 32. Livers (SUI), à
1’13’’6 ; 33. Hetland (NOR), à 1’24’’4 ; 34.
Johnson (USA), à 1’44’’5 ; 35. Rehemaa (EST),
à 1’49’’ ; 36. Sommerfeldt (ALL), à 1’51’’2 ; 37.
Krivushkin (KAZ), à 1’53’’5 ; 38. Babikov
(RUS), à 1’56’’1 ; 39. Hasler (LIE), à 2’17’’2 ;
40. Lasutkin (BLR), à 2’28’’6 ;
41. Andresen (NOR), à 2’31’’9 ; 42. Villarubla
(ESP), à 2’51’’3 ; 43. Kattilakoski (FIN), à
3’14’’4 ; 44. Grey (CAN), à 3’26’’6 ; 45. Malak
(SLQ), à 3’26’’9 ; 46. Antal (ROU), à 3’54’’9 ;
47. Batory (SLQ), à 4’20’’4 ; 48. Li Geliang
(CHN), à 4’25’’1 ; 49. Ebisawa (JAP), à 4’27’’8 ;
50. Stebler (SUI), à 5’1’’2 ;
51. Brink (SUE), à 5’7’’4 ; 52. Ohtonen (FIN), à
5’42’’9 ; 53. Zhang Qiung (CHN), à 6’1’’2 ; 54.
Kondroschev (KAZ), à 7’12’’4 ; 55. Mehle
(SLV), à 7’25’’3 ; 56. Gumeniak (UKR), à
7’32’’8 ; 57. Roycroft (CAN), à 7’35’’7 ; 58. Jeffries (CAN), à 7’37’’7 ; 59. Komamura (JAP), à
7’57’’ ; 60. Maluhins (LET), à 8’58’’8 ;
61. Freeman (USA), à 9’20’’8 ; 62. Olschanski
(UKR), à 10’2’’9 ; 63. Ren Long (CHN), à
10’3’’2. – 63 classés.
Abandons : Swenson (USA), Nousiainen
(FIN), Naruse (JAP), Southam (USA), Putsko
(UKR), Jung Eui-Myung (CDS), Oglago (TUR),
Soulie (AND), Eiduks (LET), Spalvins (LET),
Milenkovic (SEM), Andrejevs (LET), Kraas
(AFS), Xia Wan (CHN), Novoselkij (LIT), Bentoumi (ALG).
Non partants : Galiceanu (ROU), Khachatryan (ARM), Sargsyan (ARM).
Ensemble
jusqu’à Vancouver
Noir
Bleu
Noir
1 DI CENTA (ITA), 2 h 6’11’’8
2 DEMENTIEV (RUS), à 0’’8
3 Botvinov (AUT), à 0’’9
quand j’ai vu déboîter Dementiev,
je me suis dit : “C’est lui le poissonpilote, c’est lui qu’il faut suivre.”
Je repars des Jeux avec deux
quatrièmes places (dont une
en relais), je ne peux pas être
mécontent. »
Roberto Gal abonde dans ce sens :
« On n’a pas eu de médaille
aujourd’hui (hier) mais, pour moi,
voir quatre bonhommes devant
pendant cinquante kilomètres, c’est
presque aussi beau. » Jean-Pierre
Burdet, directeur du fond français,
retient avant tout « la force collective de ce groupe et ces trois
Français dans les onze premiers ».
Bien sûr, il se demande si, « avec
autant de gars aux avant-postes,
il n’aurait pas mieux valu durcir
la course plus tôt ». Mais il tempère
immédiatement : « C’est le point
de vue du bord de piste. Il est facile
a posteriori de dire : “On aurait dû
faire comme ci ou comme ça.” La
vérité, ce sont les coureurs qui l’ont,
pas moi. »
Vincent Vittoz, à qui on reproche
souvent d’attaquer trop tôt, est resté
patient jusqu’aux cinq derniers
kilomètres, obéissant ainsi aux
injonctions de Gal, hurlant à ses coureurs depuis le bout du stade, quand
on les voyait trop : « Ne restez pas
devant ! Cachez-vous ! Il faut
attendre la dernière boucle ! »
Crédit photos : Presse Sports/P. Lahalle - David Schmitt - Elina Sirparanta - Club des Sports - Ch. Marco
50 KM LIBRE HOMMES
16
JEUX OLYMPIQUES
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
HOMMES (finale)
SUÈDE - FINLANDE : 3-2
HOCKEY SUR GLACE
Les rois du palet
Douze ans après Lillehammer, les hockeyeurs du royaume, durs comme fer, ont reconquis l’or.
SUÈDE - FINLANDE : 3-2
(0-1, 2-1, 1-0)
8 2 74 sp e c t at e ur s . A r bi t r e :
M. Devorski (CAN).
Pénalités. – Suède : 14’. Finlande :
14’.
Buts. – Finlande : 1’, Timonen
(assistance : Selanne) sup. num. ; 35’,
Peltonen (J. et O. Jokinen). Suède :
24’42’’, Zetterberg (Samuelsson,
Backman) sup. num. ; 33’24’’, Kronwall (Zetterberg) sup. num. ; 40’10’’,
Lidstrom (M. Sundin, Forsberg).
Tirs sur le gardien. – Suède : 28
(9-11-8). Finlande : 27 (7-10-10).
SUÈDE : Lundqvist ; Lidstrom-Kronwall, Havelid-Tjarnqvist, Backman-K.
Jonsson, R. Sundin ; M. Sundin-Forsberg-Modin, Samuelsson-ZettebergHolmstrom, Alfredsson-AxelssonPahlsson, D. Sedin-H.
Sedin-Hannula-J. Jonsson. Entraîneur : B.A. Gustafsson.
FINLANDE : Niittymaki ; TimonenNumminen, Nummelin-Lydman,
Berg-Biemi, Kukkonen ; Selanne-S.
Koivu-Lehtinen,O. Jokinen-PeltonenJ. Jokinen, Nieminen-Hagman-Kapanen, M. Koivu-Laaksonen-HentunenRuutu. Entraîneur : E. Westerlund.
TURIN –
de notre envoyé spécial
SUR LE CHAMP de ruines, les serviteurs de l’armée finlandaise, si
braves, si crânes, gisent un peu partout, éparpillés sur une glace devenue
tombeau. Allongé sur le dos, les yeux
mouillés, Saku Koivu, le guide
suprême, observe ce tapis protocolaire qu’on déroule pour d’autres.
C’est cruel. C’est la vie. Cette fine
équipe, si belle à l’œil, croyait tenir
son Graal, sa grande heure, cet or
olympique que sa faiblesse défensive
lui avait toujours confisqué. À Turin,
elle avait souscrit un pacte de raison,
acceptant cette fois de blinder ses
arrières, de retenir ses élans, d’américaniser son jeu… pour cette « cosa
nostra ». Pour des nèfles. La pragmatique Suède a tout brisé, hier aprèsmidi.
Sept collines gravies sans défaites, le
fol espoir d’égaler dans l’histoire la
mythique équipe soviétique, et sa
ligne prodige « KLM » (KroutovLarionov-Makarov), qui avait tordu
tous ses adversaires, à Sarajevo en
1984, du premier au dernier… tout
cela, pfffitttt, parti en fumée. Ce rêve
de grand chelem, d’apporter au pays
sa première médaille d’or de ces
XXes Jeux d’hiver, la Suède en a fait
des miettes. Bien sûr que c’est cruel
mais…
Mais c’est toute la force de la troupe
de Mats Sundin. Guère créatifs, très
peu portés sur le « flashy », les grognards du royaume d’en haut ont
construit leur sacre – le deuxième
après celui de Lillehammer en 1994 –
dans le béton armé. Dans le ventre de
cette machine-là, il y avait de l’acier,
des épaules larges, des têtes froides
et un vécu de trentenaires ou plus (la
moitié de l’effectif) qui les préserva
jusqu’au bout de toute phobie. Turin
scella dans sa glace le couronnement
d’une équipe froide, solidaire dans les
bourrasques et dressée sur des fondations incassables. Que tous ces millionnaires nourris à la mamelle NHL
aient travaillé si dur, personne – surtout pas Peter Forsberg – ne renâclant
à faire le sale boulot, n’est pas un
hasard.
Ce sens du devoir partagé vient d’une
blessure vieille de quatre ans, ouverte
à Salt Lake City le soir d’un quart de
finale infamant perdu contre le
« minus » Bélarus. La plupart des rois
de Turin y étaient et n’avaient rien
TURIN. –
La Suède
retrouve
le titre
olympique.
Elle n’avait plus
remporté
la médaille d’or
depuis les Jeux
de
Lillehammer, il
y a douze ans.
(Photo
Richard Martin)
LE TABLEAU FINAL
Quarts de finale
Demi-finales
FINLANDE - États-Unis
RUSSIE - Canada
4-3
2-0
6-2
SUÈDE - Suisse
RÉP. TCHÈQUE - Slovaquie 3-1
Finale
FINLANDE
Russie
4
0
SUÈDE
Rép. tchèque
7
3
Finlande
SUÈDE
2
3
3e place
Rép. tchèque
Russie
3
0
Avec leurs meilleurs vieux
Le titre de la Suède récompense une génération de joueurs exceptionnels
(Forsberg et Sundin en tête) qui disputaient là leurs derniers Jeux.
TURIN –
Conception graphique
_SAPERLIPOPETTE
Photo
_LUCAS KANE
de notre envoyé spécial
Paul Henri de le Rue, snowboardeur pyrénéen.
PAGE 16
PETER FORSBERG traîne la patte. À
cause de la blessure aux adducteurs
qui rendait incertaine sa participation
avant le début de ces Jeux et qui l’a
d’ailleurs privé des deux premiers
matches contre le Kazakhstan et la
Russie ? Non, mister Forsberg traverse
la zone mixte à deux à l’heure parce
qu’il y a toujours un micro ou un stylo
pour l’arrêter. Alors il répète : « Je ne
sais pas lequel des deux titres est le
plus beau. A Lillehammer, je n’avais
que vingt et un ans… Mais c’est vraiment un sentiment fabuleux. »
Le barbu aux yeux clairs des Flyers de
Philadelphie, longtemps estampillé
« meilleur joueur du monde », vous
contemple du haut de ses deux titres
de champion olympique enlevés à
douze ans d’intervalle. Une joie rentrée pour ce passeur de génie (47 assistances depuis le début de la saison
NHL) qui, à trente-trois ans, a sans
doute vécu ses derniers Jeux.
Quelques mètres plus loin, Mats Sundin évoque ces joueurs clefs de l’épopée suédoise, d’hier et d’aujourd’hui. Il
faut l’y inclure, lui, le colosse de Toronto, 1,93 m pour 100 kg. La douceur de
ses mots surprend : « Pour nous, les
joueurs les plus vieux qui jouons nos
derniers Jeux, c’était beau de pouvoir
ga gn er to us ens em bl e. C’ es t
incroyable de finir comme ça. Et c’est
sûrement le plus grand moment de ma
carrière. » À trente-cinq ans, elle a
donc connu son point d’orgue puisque
le capitaine au crâne rasé n’était pas
du titre de 1994. Comme Forsberg
mais aussi Alfredsson ou Lidström,
Sundin symbolise donc une génération
vieillissante mais dorée : compter dans
ses rangs onze joueurs de trente ans ou
plus n’a pas freiné la Suède dans son
élan. Et si cela l’avait même aidée ?
« Je ne sais pas si le fait que certains
joueurs clefs disputent leur dernier
grand tournoi nous a rendu service,
estimait l’entraîneur des champions
olympiques, Bengt Ake Gustafsson.
C’est impossible à dire. Ce qui est sûr,
c’est qu’il y avait beaucoup de pression. » Bien des moments où la capacité des grognards à mettre le « pied »
sur le palet fut inestimable. Sundin, lui,
savait que son pays « avait une équipe
assez talentueuse pour remporter la
médaille d’or ». Dans l’euphorie du
succès, le capitaine salue Nicklas Lidström, qui s’est mué dans le « money
time » en buteur providentiel. Une
dernière assistance de… Sundin, qui
avait reçu le palet de… Forsberg, un
boulet dans la cage gardée par Niittymaki et voilà le défenseur de Detroit
(dix-septième hockeyeur à avoir réussi
le triplé Jeux Olympiques-Championnat du monde-Coupe Stanley) propulsé star nationale. « Maintenant, il faut
qu’il y ait un timbre à son effigie, il le
faut vraiment ! martelait Sundin. Ce
but rentrera dans l’histoire. » Allusion
à un autre but pour l’histoire, le tir au
but vainqueur de la Suède en finale
olympique contre le Canada en 1994.
La bobine de son auteur était alors
apparue sur un timbre. Nom de l’heureux élu : Peter Forsberg.
JEAN-BAPTISTE RENET
TRIPLETTE SUÉDOISE. – Trois joueurs suédois sacrés hier étaient déjà du titre
olympique à Lillehammer en 1994. Il s’agit de Peter Forsberg, auteur du tir au but
de la victoire en Norvège, et des frères Jonsson, Kenny le défenseur et Jorgen
l’attaquant.
LIDSTRÖM DANS LE CLUB DES TROIS ORS. – Auteur du but de la victoire,
Nicklas Lidström est le dix-septième joueur de l’histoire à avoir gagné les trois
couronnes majeures : le titre olympique (hier), le titre de champion du monde
(1991) et la Coupe Stanley (1997, 1998 et 2002) avec les Red Wings de Detroit.
L’ÉQUIPE DU TOURNOI. – Gardien : Niittymaki (FIN). Défenseurs :
Lidström (SUE)-Timonen (FIN). Attaquants : Selanne (FIN)-Koivu (FIN)-Ovechkin
(RUS).
MEILLEUR JOUEUR DU TOURNOI (MVP) : Niittymaki (FIN).
LA PRESSE US SE PAYE MILLER. – Le skieur américain
Bode Miller, rentré bredouille de Turin, s’est fait « allumer »
par la presse de son pays. « Dans les JO à la mode Bode, il y a
toujours une occasion pour un flop de plus », écrit le New
York Times, en critiquant la manière dont l’Américain a quitté, samedi, la piste à la dérobée, après avoir enfourché une
porte lors de la première manche du slalom. Le Washington
Post est également très cassant : « La seule médaille que
mérite Bode est la médaille d’or de l’imbécile. Depuis des
semaines, Nike nous invite à rejoindre Bode. Le rejoindre
où ? Au bar ? Pour grossir en buvant de la bière à Turin. Ce
n’est pas pardonnable. »
YANG YANG (A) REJOINT YANG YANG (S). – La
Chinoise Yang Yang, médaillée de bronze sur le 1 000 m de
short-track, a annoncé qu’elle prenait sa retraite à l’issue des
Jeux. Âgée de 29 ans, elle était devenue aux JO 2002 la première Chinoise plusieurs fois médaillée avec l’or sur 500 et
1 000 m. Yang, affublée d’un A (elle est née en août) derrière
son nom pour la différencier de sa compatriote homonyme et
également patineuse de vitesse Yang Yang S (elle est née en
septembre), va intégrer le comité olympique pour la préparation des Jeux d’été de Pékin en 2008.
LUNDI 27 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
BravoPolopourtamédailledebronze!
FRÉDÉRIC BERNES
Bleu
Rouge
Jaune
Partenaire officiel de Polo
retrait, invita la crosse de Nicklas Lidström à bombarder droit devant. Le
slap violent se logea sous la barre
(3-2).
Menée une nouvelle fois, la Finlande
ne donna jamais le sentiment qu’elle
pourrait recoller. Son rush désespéré
dans l’ultime minute fit passer
quelques chaleurs sous le museau de
Lundqvist mais ne changea pas le
cours de l’histoire. Médaillée d’argent
à Calgary, de bronze à Lillehammer et
Nagano, elle a buté encore sur cette
foutue dernière marche. Un crèvecœur pour la génération surdouée des
Koivu, Lehtinen et Selanne qui n’y
reviendra sans doute plus. « Je n’ai
jamais senti une osmose pareille, une
chimie comme ça dans une équipe,
confia Jere Lehtinen. Ce n’est pas la
fin qu’on aurait dû avoir. »
Jaune
Le grand frisson
Même menée à l’issue d’un premier
tiers verrouillé à triple tour – une
ogive à la Lidström décoché à la ligne
bleue par le défenseur finlandais
Timonen avait fait mouche –, la
Suède dégageait toujours cette drôle
de force intérieure. À ce jeu de
patience, où le combat premier règne
en zone neutre, la maîtrise et les kilos
des percussionnistes Sundin, Forsberg, Modin ou Samuelsson ne tardèrent pas à peser des tonnes. Ça chauffa sous les casques de Suomi, les
minutes de prison se succédèrent et
l’égalisation finit par tomber. Sosie de
Forsberg, même barbe fleurie, Henrik
Zetterberg, excellent hier, tournicota
derrière la cage finlandaise, redressa
le palet qui cogna la jambière de Niitttymaki et entra dans le filet (1-1, 25e).
Malgré les prouesses du portier, nommé MVP du tournoi, le barrage céda
encore. À un de plus sur la glace, un
échange à toi à moi entre Zetterberg
et Kronvall, ce dernier qui s’amène la
rondelle du patin et vlan, canarde
dans le mille. Jamais dans le tournoi,
le bloc finlandais, le plus imperméable du lot (cinq buts encaissés
avant la finale), n’avait rapetissé à ce
point.
Dans la minute suivante pourtant, les
scintillants manieurs de rondelle se
révoltèrent. Ce fut un long planséquence, des passes redoublées, des
feintes, des sucreries et au final, un
centre du revers aux petits oignons de
Jussi Jokinen pour la crosse, au
second poteau, de Peltonen (2-2,
35e). Les pyromanes revinrent à la
charge aussitôt et Selanne puis Hagman donnèrent le grand frisson à
Henrik Lundqvist, gardien vraiment
impeccable. L’entame de la dernière
période sonna d’un coup de canon le
requiem des espoirs finlandais. Dix
secondes chrono s’étaient égrenées
et Sundin, d’une petite passe en
Noir
Bleu
Noir
oublié. « Quand on s’est retrouvé en
Italie, on a tous reparlé de cet échec
de Salt Lake City, raconte l’attaquant
Per Johan Axelsson. Et on a chacun
senti que l’autre ne l’avait pas vraiment digéré. Autour de ça, on a créé
notre unité. » Un bloc de pierre, aiguisé de quelques pointes capables de
faire sauter n’importe quel verrou.
17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PAGE 17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Audi recommande
Rouge
LUNDI 27 FÉVRIER 2006
quattro®
Bleu
Rouge
Audi tient à féliciter la Fédération Française de Ski
pour les médailles remportées lors des Jeux de Turin
et salue le courage de ses athlètes.
Jaune
Bleu
Jaune
Audi, partenaire de l’Equipe de France de ski.
Noir
Noir
© Terry Husebye. Getty images.
www.audi.fr
18
JEUX OLYMPIQUES
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
SKI ALPIN
Si riche Autriche
L’Autriche de Dorfmeister et Raich n’a pas eu de rivale lors de Jeux marqués par la déroute de Miller et le sourire des Français.
SESTRIÈRES –
autant tout cela paraît déplacé quand,
sur la piste, il rejoint le commun des
skieurs. Miller va devoir se poser les
bonnes questions, notamment sur ses
profondes motivations ou sa volonté
de réellement s’entraîner, s’il veut
continuer à creuser un sillon dans
l’alpin. Heureusement pour l’Amérique
que sa jeunesse a réussi à suppléer les
absences de son étendard. Car sans les
fulgurances dorées de Julia Mancuso
en géant et Ted Ligety en combiné, les
États-Unis plongeaient dans la crise
existentielle qui guette tous les supposés grands pays touchés par la Fanny.
L’Italie, qui n’avait plus vécu un tel zéro
depuis 1980, qui n’a pas su s’appuyer
sur l’avantage de recevoir, n’y échappera pas.
de notre envoyé spécial
C’EST SANS DOUTE aussi cela, le
charme des Jeux. D’offrir un voyage
d’une quinzaine qui ne ressemble pas à
celui imaginé. De visiter tout ce que le
sport peut enfanter de beau, de triste,
de dramatique, d’étincelant… Et de ce
côté-là, les épreuves de ski alpin de ces
XXes JO n’ont pas déçu. De San Sicario
à Borgata, théâtres des épreuves de
vitesse féminine et masculine, à Sestrières, scènes de toutes les disciplines
techniques, d’un dimanche 12 février
d’or et de grâce pour Antoine Dénériaz
et la France au samedi 26 février de feu
pour l’Autriche, il ne manqua finalement qu’un peu d’âme, de bruit et
d’ambiance pour n’emporter que de
grands souvenirs à l’heure de quitter
l’Italie. À croire que, décidément, le
pays de Tomba et Compagnoni n’a
plus tout à fait la flamme de l’alpin
puisque le même sentiment escortait
le départ de Bormio, l’an passé, à la fin
des Mondiaux.
À ce propos, c’est fou comme tout
change en un an, d’un rendez-vous à
l’autre. Bormio avait ainsi marqué
l’avènement de cinq géants gloutons,
géniaux touche-à-tout. Et le déroulé
de l’hiver laissait croire à un nouveau
récital de ce cinq majeur en Piémont.
Ce devait être les Jeux de Bode Miller,
Hermann Maier, Benni Raich, Janica
Kostelic et Anja Paerson. Mais puisque
ces courses olympiques ne ressemblent à aucune autre, puisque, plus
souvent qu’ailleurs, les outsiders y ont
droit à la lumière, les attendus sont
presque rentrés dans le rang. Certains
se sont même carrément dissous dans
l’anonymat, l’incolore ou l’ordinaire.
des soucis de santé en rafale ont privé
la fragile Kostelic, également argentée
en super-G, de deux départs (descente
et géant) et donc du très alléchant duel
tout-terrain avec Anja Paerson. La Sué-
doise a vécu des Jeux à la hauteur de
ses attentes, avec deux médailles de
bronze (descente et combiné) et surtout son premier sacre (slalom). Mais
Paerson n’est pas la grande dame de
l’alpin. Pas plus d’ailleurs que Kostelic.
Les jumelles de neige ont en effet été
étouffées par la trentaine réjouissante
de Michaela Dorfmeister, venue à
l’aube de la retraite souffler un brillant
doublé : descente et super-G. Deux
titres pour elle et deux titres pour lui,
Benni Raich, grand bonhomme des
Jeux grâce à ses chefs-d’œuvre en
géant et slalom. Raich, le seul du club
GILLES BRENIER, le patron de l’équipe de France
hommes, dresse un bilan positif.
« SATISFAIT de vos Jeux ?
– Oui, même si je pense que nous sommes passés à côté d’une médaille de plus.
Mais avec deux, je suis déjà bien content. C’est le même total qu’à Salt Lake (un or et
un argent), mais c’est ici sur deux disciplines, descente et géant, donc un poil mieux.
– On peut parler de redressement ?
– Oui, on a essayé de jouer dans toutes les disciplines, on a essayé d’être conquérants. Après une période difficile, deux Championnats du monde pratiquement à
sec, on a essayé de monter une équipe solide. Elle a été là.
– Avez-vous des regrets ?
– Le super-G. Que ce soit dans la première configuration, avant l’annulation,
quand Dalcin avait fait un gros truc, ou dans la deuxième, parce que Dénériaz est
encore 2e après une minute dix de course. Et une grosse déception en slalom, pour
Vidal et sa poisse, d’abord, parce que ce groupe montait en puissance et n’a pas pu
se libérer au bon moment.
– Est-on à un aboutissement ou est-ce une étape ?
– Pour Antoine (Dénériaz) et Jo (Chenal), c’est un aboutissement, le couronnement d’une carrière commencée depuis des années. Mais ils ne l’ont pas encore
finie, loin de là. Ils avaient déjà gagné, ils avaient l’expérience, ce fut décisif. En
même temps, pour eux, ce peut être un déclic, ils peuvent passer un cap et emmener
les jeunes derrière eux, les Bertrand, Poisson, Fanara, De Tessières, Tissot, Grange,
et même Covili, que j’espère retrouver bientôt à haut niveau.
– Quel sera votre avenir personnel ?
– Je n’ai rien décidé. L’année dernière, nous étions repartis pour le challenge des
Jeux. Là, cette réussite doit nous servir d’élan pour faire une bonne fin de Coupe du
monde. En début de saison, nous partions avec des dossards élevés, c’était difficile
d’être à la lutte. Maintenant, on est mieux. J’attends pour voir et savoir ce que je
ferai.
– Il va y avoir des élections fédérales au printemps. Qu’en attendezvous ?
– Les médailles font rêver, elles doivent servir à booster le système. On était revenu
de Salt Lake, en 2002, avec plein de joie et d’espoir, mais on n’a pas su rebondir sur
ce capital. Là, politiquement, on ne doit pas refaire les mêmes bêtises. » – P. Laf.
« On n’a pas rempli
notre objectif »
LIONEL FINANCE, patron de l’équipe de France
femmes, revient sur ses Jeux sans médaille mais veut
regarder plus loin.
L’Autriche poids lourd
SESTRIÈRES –
États-Unis
tats-Unis
C
Croatie
1 2, 0
1,
TTotal
o :3
Suède
1, 0, 3
Total : 4
Franc
France
1, 11, 0
TTotal
To
tal : 2
Norvège
1, 0, 0
Total : 1
Suisse
0, 1, 2
0,
TTotal
Tot
o :3
Finland
ande
1, 0, 0
Total : 1
SESTRIÈRES. – La trentaine réjouissante, Michaela Dorfmeister n’en revient pas de son doublé descente super-G. L’Autrichienne en a même éclipsé les polyvalentes Paerson et Kostelic.
(Photo Jean-Louis Fel)
HOCKEY SUR GLACE
Leaders implacables
PATINAGE ARTISTIQUE
La fin d’une époque ?
En captant trois titres sur quatre, les patineurs russes ont survolé ces Jeux. Mais la donne devrait changer en 2010.
TURIN –
de notre envoyé spécial
LORSQU’IL remisera ses patins,
Evgueni Plushenko devrait songer à
taquiner la balle jaune car l’art du
contre-pied n’a jamais eu de mystère
pour lui. Le soir de son titre olympique, l’élève d’Alexeï Mishine avait
assuré qu’il faudrait compter sur lui
aux Championnats du monde de Calgary (20-26 mars). Le Russe venait
pourtant de combler le dernier vide
d’un palmarès à rallonge. Et, compte
tenu de son usure physique et mentale, l’hypothèse d’une annonce plus
solennelle de sa retraite, quelques
semaines après ces Jeux de Turin, se
défendait. Au lieu de ça, Plushenko
révélait qu’il avait prévu deux
séjours au Canada : en mars à Calgary et… en 2010 à Vancouver pour les
prochains Jeux ! Des déclarations à
prendre avec des pincettes mais
lourdes de sens à l’heure des bilans
et perspectives. Car la Russie ne
devrait pas se présenter dans quatre
ans avec les mêmes atouts qu’en
2006.
Il y a deux façons d’analyser la répartition des titres délivrés à Turin.
Considérer que le pays de Poutine a
laissé filer le grand chelem à cause
de la « défaite » d’Irina Slutskaïa
(3e) ou souligner qu’il a raflé 75 %
des médailles d’or avec les victoires
de Plushenko, Totmianina-Marinin
(couples) et Navka-Kostomarov
(danse). Depuis 1976 et l’introduction d’une quatrième discipline au
programme olympique (la danse sur
glace), c’est la quatrième fois que les
patineurs russes ou représentant
l’ex-URSS (Communauté d’États
indépendants en 1992) réussissent
une telle razzia. Depuis cette date, ils
ne sont d’ailleurs jamais repartis des
Jeux sans une médaille d’or.
Le hasard ayant peu de place, les
trois titres sont l’œuvre d’immenses
favoris. Plushenko, TotmianinaMarinin et Navka-Kostomarov : tous
avaient obtenu, au cours de l’olympiade précédente, des titres
mondiaux en rafale et aucun n’avait
connu la défaite cette saison. Seule
une erreur pouvait leur coûter la victoire. Les voilà tous trois dotés d’un
palmarès complet mais avec une
succession qui est loin d’être
assurée.
En attendant Asada
Plushenko rendrait ainsi un fier service à la mère patrie en prolongeant
son bail. En cas de succès à Vancouver, il deviendrait le premier homme
depuis l’Américain Richard Button
(1948 et 1952) à réussir le doublé. Si
le Russe optait pour la retraite, Stéphane Lambiel, son dauphin de
Turin, semble un héritier tout désigné. Archicomplet, le champion du
monde suisse a prouvé, en arrachant
l’argent sur une jambe et demie
(blessure au genou droit), qu’il avait
l’étoffe d’un grand. Derrière, le
Canadien Jeffrey Buttle, qui a
accroché à son cou une deuxième
breloque planétaire (après l’argent
mondial de 2005), pourrait devenir
un habitué des podiums.
Chez les couples, la maison russe est
en péril. Après avoir ramené un
douzième titre consécutif au pays
(Russie ou ex-URSS), TotmianinaMarinin ont mis un terme à leur carrière le soir même de leur sacre.
P e t r o v a - T i k h o n o v ( 5e ) n e
représentent pas, à vingt-huit et
trente-quatre ans, la relève, alors
qu’Obertas-Slavnov (8e) se sont égarés cette saison. Et comme trois
couples chinois ont talonné les
champions olympiques (Shen XueZhao Hongbo récoltent leur deu-
xième bronze olympique), l’empire
du Milieu devrait définitivement
poser sa griffe sur la catégorie.
Le danger est identique en danse
puisque Tatiana Navka laisse orphelin son partenaire Roman Kostomarov. Celui-ci devrait trouver en sa
compagne Oksana Domnina (9e à
Turin avec Maxim Shabalin) une
bonne épaule, mais le règne annoncé est celui des Américains BelbinAgosto, que certains voyaient en or
dès ces Jeux de Turin. En tête du sondage organisé par ESPN.com sur
l’athlète la plus sexy, Tanith Belbin
forme avec son partenaire un « pro-
duit d’appel » que les chaînes
américaines voudront faire fructifier.
Shizuka Arakawa n’a pas l’avantageuse plastique de la patineuse
d’origine canadienne. Le premier or
olympique apporté au patinage
japonais a néanmoins conquis tout
un pays. Avec ses failles et ses
fulgurances, vu les doutes qu’elle
entretient sur la suite à donner à sa
carrière, la plus « vieille » championne olympique (vingt-quatre ans)
depuis la Suédoise Magda MauroyJulin en 1920 n’a pas les cartes en
main pour asseoir une domination
outrageuse. Sa dauphine Sasha
Cohen pourrait-elle s’engouffrer
dans la brèche ? L’Américaine a
confirmé sa présence à Calgary, où
elle pourrait enfin humer le parfum
d’un premier grand titre, et n’exclut
pas d’aller jusqu’à Vancouver. Mais,
à vingt-et-un ans, son horizon
semble moins dégagé que celui de
Mao Asada, de cinq ans sa cadette.
Trop jeune pour participer aux Jeux,
la perle japonaise, dénuée de complexes, représente l’avenir d’une
catégorie où la Russie se prépare à
de longues années de sécheresse.
JEAN-BAPTISTE RENET
Un bide qui fait tache
Pour la première fois depuis 1988 à Calgary, la France est bredouille. L’opération rachat commencera
dans trois semaines, dès les Mondiaux de… Calgary.
TURIN –
de notre envoyé spécial
AMATEURS DE COÏNCIDENCES, le parallèle ne
vous aura pas échappé. Dix-huit ans que les patineurs
français n’étaient pas rentrés fanny des Jeux. C’était
à Calgary, Canada. Cinq éditions plus tard, l’histoire a
bégayé à Turin. Et les déçus du Piémont se projettent
déjà vers les Championnats du monde, programmés
dans trois semaines à… Calgary, Canada (du 20 au
26 mars). Difficile de se replonger dans le bain si tôt,
mais lorsque la déception est proportionnelle aux
attentes suscitées il faut rebondir vite. Pour soi
comme aux yeux des juges. Brian Joubert sait tout
cela. Sixième à Turin comme aux Mondiaux de Moscou l’an passé, sa cote est à la baisse.
L’échec de 2006 est pourtant différent. En Russie, le
gamin s’était effondré dans un libre qu’il abordait en
position idéale, en embuscade derrière le futur champion du monde, Stéphane Lambiel. Lors de ses
deuxièmes Jeux, il a aussi commis plusieurs erreurs
dans le libre mais après avoir déjà donné des signes
de fébrilité dans un court qu’il termina quatrième. S’il
a regretté sa stratégie à risques avec un libre techniquement très ambitieux, le champion d’Europe 2004
a surtout patiné loin de son meilleur niveau.
Au départ plus hypothétique, le deuxième espoir de
médaille que représentaient les danseurs DelobelSchoenfelder est finalement celui qui laisse le plus de
regrets. Les Lyonnais, eux, ont fourni une performance optimale. Quatrièmes au final, mais
deuxièmes du libre, ils ont traîné comme un boulet
PAGE 18
leur septième place de l’imposée. Dans une discipline
où les valeurs en place sont aussi peu mouvantes, il
sera capital pour eux de se frayer un chemin vers le
podium de Calgary. Histoire d’affirmer leur statut de
« médaillables » au long de la prochaine olympiade.
Dans le reste du clan bleu, personne ne peut se targuer d’un sans-faute. Le « doyen », Frédéric Dambier
(19e), a évolué loin de son niveau. Après un honnête
programme court, le couple Pla-Bonheur (14e) n’a
pas tenu la distance du libre. Quant aux autres danseurs, Péchalat-Bourzat (19e), ils ont chuté deux fois.
Triste bilan pour une nation repartie des Jeux de 2002
avec l’or de la danse sur glace. Les plus cruels rappelleront que, pour la première fois depuis 1980, aucune
Française ne s’était qualifiée pour les Jeux. Y a des
jours comme ça. – J.-B. R.
LIGUE MAGNUS (24e journée). – SAMEDI : Angers - Grenoble, 0-5 (0-1, 0-2, 0-2) ;
Amiens - Caen, 5-1 (2-0, 3-0, 0-1) ; Anglet - Rouen, 0-3 (0-1, 0-0, 0-2) ; Briançon - Épinal,
6-1 (3-0, 2-0, 1-1) ; Villard - Dijon, 3-4 (0-3, 3-0, 0-1) ; Mont-Blanc - Chamonix, 4-3 (2-0,
1-2, 1-1) ; Morzine - Gap, 4-3 a.p. (2-0, 0-0, 1-3, 1-0) .
Classement : 1. Rouen (– 1 m.), 47 pts ; 2. Amiens, 36 ; 3. Grenoble (– 1 m.), 34 ;
4. Briançon et Dijon, 33 ; 6. Morzine (– 1 m.), 29 ; 7. Villard, 27 ; 8. Angers, 26 ; 9. Anglet,
25 ; 10. Épinal, 21 ; 11. Mont-Blanc, 22 ; 12. Caen, 18 ; 13. Chamonix, 13 ; 14. Gap
(– 1 m.), 7.
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 4 mars, à 20 heures : Grenoble - Gap ; Dijon Anglet ; Caen - Villard. À 20 h 15 : Épinal - Angers. À 20 h 30 : Chamonix - Rouen ;
Mont-Blanc - Briançon ; Morzine - Amiens.
ANGERS - GRENOBLE : 0-5 (0-1 ; 0-2 ; 0-2)
Arbitre : M. Hauchart. 1 040 spectateurs.
Pénalités. – ANGERS : 12’ (6 × 2’) ; GRENOBLE : 13’ (4 × 2’ + 5’). Buts. – GRENOBLE :
9’28’’ Russel (Jonsson) ; 31’09’’ Russel (Bonnard) sup. num. ; 36’03’’ Amar (S. Bachelet)
inf. num. ; 48’36’’ Mills (Draney) ; 57’50’’ Jonsson (Amar).
AMIENS - CAEN : 5-1 (2-0 ; 3-0 ; 0-1)
Arbitre : M. Bourreau. 2 856 spectateurs.
Pénalités. – AMIENS : 16’ (8 × 2’) ; CAEN : 39’ (7 × 2’ + 5’ + 20’). Buts. – AMIENS :
2’37’’ Janik (Pazak, Mortas) sup. num. ; 6’55’’ Mortas (Bachet) ; 26’33’’ L. Sadoun
(Bachet, Pulscak) ; 30’42’’ Marcos (Wiotte, Pulscak) ; 32’41’’ L. Sadoun (Gras, Mortas).
CAEN : 59’33’’ Jelen (Devin, Maatta).
ANGLET - ROUEN : 0-3 (0-1 ; 0-0 ; 0-2)
Arbitre : M. Bocquet. 1 300 spectateurs environ.
Pénalités. – ANGLET : 16’ (8 × 2’) ; ROUEN : 20’ (10 × 2’). Buts. – ROUEN : 11’45’’
Salminen (Bellemare, Sedlak) ; 49’49’’ Fortier (Salminen) inf. num. ; 59’32’’ Mallette
(Fortier, Thinel).
BRIANÇON - ÉPINAL : 6-1 (3-0 ; 2-0 ; 1-1)
Arbitre : M. Mendlowictz. 1900 spectateurs.
Pénalités. – BRIANÇON : 22’ (11 × 2’) ; EPINAL : 14’ (7 × 2’). Buts. – BRIANÇON 7’42’’
Mosnar (Jodoin, Filip) sup. num. ; 16’23’’ Millar (Filip, Mosnar) sup. num. ; 17’16’’ Dahlin
(Orsolili, Kinnunen) ; 25’39’’ Filip (tir de pénalité) ; 26’39’’ M. Pérez (Millar) ; 52’01’’ Millar (Jodoin, Filip). ÉPINAL : 49’59’’ Plch (Ilic, Haapasaari).
VILLARD - DIJON : 3-4 (0-3 ; 3-0 ; 0-1)
Arbitre : M. F. Bachelet. 1 300 spectateurs environ.
Pénalités. – VILLARD : 18’ (9 × 2’) ; DIJON : 13’ (4 × 2’ + 5’). Buts. – VILLARD : 30’19’’
Metro ; 31’56’’ Metro (Barin) ; 36’56’’ Barin (Dechaume, M. Rozenthal) sup. num ;
DIJON: 10’39’’ Bochna (Guéguen, Rousselin) ; 15’47’’ Bochna (S. Dugas, Kristin) ; 17’34’’
Kristin (Guéguen, Hiadlovsky) ; 46’48’’ Amsellem (Tekel, Jeannette).
MONT-BLANC - CHAMONIX : 4-3 (2-0 ; 1-2 ; 1-1)
1 693 spectateurs.
Pénalités.– MONT-BLANC : 16’ (8 × 2’) ; CHAMONIX : 14 (7 × 2’) Buts. – MONTBLANC : 1’10’’ R. Carry (Lahtinen, Nicoud) ; 17’43’’ Sangiorgio (Berruex) ; 33’25’’ Subit
(Hrehorcak) ; 59’12’’ Pouget (Hrehorcak). CHAMONIX : 21’01’’ Prokop (Charlet) ; 31’31’’
Lafrancesca (Lebey) inf. num. ; 58’20’’ Aimonetto sup. num.
MORZINE - GAP : 4-3 a.p. (2-0 ; 0-0 ; 1-3 ; 1-0)
Arbitre : M. Durand. 848 spectateurs.
Pénalités. – MORZINE: 8’ (4 × 2’) ; GAP : 10’ (5 × 2’). Buts. – MORZINE : 3’34’’ Forsander (Immonen) sup. num. ; 14’06’’ Lindgren (Holm) ; 46’44’’ Halttunen (Ohlsson, Imonen) ; 63’04’’ Halttunen (Miettinen) ; GAP : 40’36’’ J. Dubois (Rambousek) ; 44’07’’
J. Dubois (Moussier, Rambousek) ; 46’03’’ Andersson (J. Dubois, Rambousek).
LUNDI 27 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
4 oor, 5 arge
argent,
nt, 5 bronze
Total
To
al : 14
Bleu
Rouge
Autriche
triche
ch
« L’ÉQUIPE DE FRANCE féminine
rentre des Jeux sans médaille…
– Ce zéro médaille, c’est une de moins
que notre objectif. Donc on n’a pas rempli notre objectif. Malgré la belle course
de Carole (Montillet) en super-G (5e).
Après ce qu’elle a vécu, c’est beau, c’est
fort. Avec Marie Marchand-Arvieret Florine De Leymarie qui remplissent leur
contrat, ce sont les trois satisfactions.
Pour le reste, Laure Pequegnot n’a pas
réussi à se libérer et Ingrid Jacquemod
passe complètement à côté de ses Jeux
et de sa saison. Elle s’est effondrée. Il lui
fallait peut-être une saison comme
celle-ci pour apprendre et comprendre
des choses. L’hiver prochain, elle nous
montrera de très belles choses. J’en suis
persuadé. Quand on connaît le potentiel
de ces filles, on peut être déçu bien sûr.
Mais il ne faut pas non plus s’enterrer
par rapport à cela.
– Avez-vous des regrets dans le
travail ou la préparation effectués ?
– J’estime que le travail a été très bien
fait. L’encadrement a été bon, je me
maintiens. La preuve, Carole était prête.
Ensuite, il y a des courses et des situations particulières.
– Êtes-vous inquiet pour l’avenir
de l’équipe de France féminine ?
Jaune
Bleu
Jaune
Répartition des trente médailles distribuées en ski alpin aux Jeux de Turin
(sur les dix épreuves hommes et femmes).
– Il y a quatre ans, nous avons monté un
groupe juniors, avec pour base de travail
la polyvalence, qui est en train de porter
ses fruits. C’est le gros espoir du ski féminin pour les années à venir. Ce groupe-là
doit rester pérenne et monter ensemble
jusqu’au plus haut niveau pour venir
pousser les filles qui sont là, Jacquemod,
Marchand-Arvier, De Leymarie…
– Avez-vous déjà débriefé avec
l’encadrement ?
– Non. On le fera lors de la tournée
scandinave (début mars).
– Y a-t-il des choses à changer ?
– Il y en a toujours. Même quand ça
marche, il faut apporter des corrections.
Les athlètes et l’encadrement en ont
besoin. Il faut soigner les entraîneurs
avec beaucoup d’expérience sans
oublier d’apporter du renouveau et de la
jeunesse dans le fonctionnement. J’ai
des idées.
– Serez-vous encore là la saison
prochaine ?
– On verra. Les gens responsables, et
notamment le président de la Fédération, décideront. Mon envie est d’aller
jusqu’aux Jeux de Vancouver, en 2010.
Je pense avoir encore des choses à
apporter. Mais j’ai envie de continuer
dans de bonnes conditions. Nous
venons de vivre quatreans difficiles avec
des turbulences à la Fédération. Or il
faut avoir une vision sur l’olympiade et
non plus à l’année. » – B. L.
Noir
Noir
de notre envoyé spécial
2, 0, 0
Total
otal
al : 2
BENOÎT LALLEMENT
« On est mieux »
La fragilité de Kostelic
Que dire ainsi de Miller ? En cinq
départs, l’inconstant de Franconia
n’est arrivé que deux fois en bas. Et ses
5e et 6e places en descente et géant ne
relèvent pas un bilan des plus creux.
Autant ses sorties nocturnes, ses
frasques et son anticonformisme se
révèlent plaisants quand il brille,
impressionne ou stupéfie sur les skis,
sans rivale qui reproduit finalement sa
domination hivernale et pose sa grosse
patte sur quatorze des trente médailles
distribuées. Si riche Autriche…
ÉQUIPES DE FRANCE
La France, elle, était promise à de tels
tourments par quelques esprits chagrins et une saison plus en creux qu’en
hauts. Or, si malgré la bravoure et le
mérite de Carole Montillet les dames de
l’Hexagone n’ont pas réussi à éviter un
raté à méditer (comme en 1988 et
1994), les Bleus peuvent être fiers de
leurs Jeux. Grâce aux hommes, donc.
Grâce au talent d’argent de Joël Chenal
en géant et la stature d’or d’Antoine
Dénériaz qui, huit ans après Jean-Luc
Crétier, offre à la France le titre
suprême, celui de la descente. Deux
médailles, c’est moins bien que les
quatre de 2002, mais c’est dans la
bonne moyenne de ces trente dernières
années. Et si cela ne doit pas cacher les
maux qui musèlent le ski tricolore,
notamment les soucis de relève, ce
bilan doit éviter que le printemps ne se
résume à des règlements de compte
dont le milieu s’est trop souvent fait
une spécialité. Le ski français mérite en
effet mieux que cela.
Les Bleus ne sont pas les seuls à s’être
montrés plus discrets qu’en 2002 à Salt
Lake. Janica Kostelic, étoile à quatre
branches de l’Utah (trois ors et un
argent), rêvait ainsi d’une quinzaine
multi-titres. Si celui du combiné, qui
permet à la Croate d’accompagner
Aamodt (impérial en super-G) au firmament olympique avec un quatrième or,
Miller : deux arrivées,
pour cinq départs
des cinq à finalement tenir ses promesses et qui en fait presque oublier un
Maier seulement d’argent (super-G) et
de bronze (géant). Raich et Dorfmeister, porte-drapeaux d’une Autriche
19
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ATHLÉTISME CHAMPIONNATS DE FRANCE (salle)
Arron remet les gaz
CHRISTINE ARRON, auteur de trois départs
impeccables et d’un chrono de niveau mondial
sur 60 m, a confirmé sa montée en puissance.
« J’étais dans
un bon jour »
À moins de quinze jours des Mondiaux, la Guadeloupéenne a amélioré de deux centièmes
son record de France du 60 m en salle (7’’06).
CLERMONT-FERRAND –
de notre envoyé spécial
« GUY ONTANON doit être
content », lance-t-elle au micro du
speaker. Christine Arron vient de
retrancher deux centièmes à son
record de France du 60 m en salle :
7’’06 (*) contre 7’’08, le 21 février
2004, sur cette même piste
d’Aubière, lors des Championnats
de France, déjà. Si la Guadeloupéenne adresse aussitôt un clin
d’œil à son entraîneur, assis en haut
de la tribune, c’est tout simplement
parce que Guy Ontanon avait programmé ce record, à un centième
près. Il avait prédit une victoire en
7’’07. Arron dégageait une telle
puissance ces derniers jours à
l’entraînement et en compétition
qu’il suffisait d’une étincelle au
départ, son talon d’Achille jusquelà, pour la propulser sous les 7’’08.
Hier après-midi, à Clermont-Ferrand, la double médaillée de bronze
aux Mondiaux 2005 (100-200 m) a
réglé sa mise en action avec la
minutie d’un horloger suisse. Ses
temps de réaction ont été excellents
pour une athlète réputée mauvaise
partante : 0’’155 en série (1re en
7’’16), 0’’158 en demi-finale (1re en
7’’12) et 0’’147 en finale. Lors du
meeting de Birmingham, il y a une
semaine, elle n’avait réalisé que le
septième temps de réaction des huit
finalistes. Et quel temps pourri :
0’’204 ! Malgré ce handicap, elle
s’était imposée en 7’’16.
« Elle apprend à réagir plus vite à
l’entraînement, avouait hier soir
Ontanon. On a fait un énorme boulot sur le départ ces dernières
Trente-deux ans, née le 13 septembre
1973 aux Abymes (Guadeloupe).
1,77 m ; 64 kg.
Entraîneur : Guy Ontanon.
JO : 3e (4 × 100 m, 2004) ; 4 e
(4 × 100 m, 2000) ; demi-finales
(100 m, 2000 ; 100 m et 200 m, 2004).
CM : 1re (4 × 100 m, 2003) ; 2e
(4 × 100 m, 1999) ; 3e (100 m et
200 m, 2005 ; 4 × 100 m, 1997) ; 4e
(100 m, 1997) ; 6e (100 m, 1999
et 2003).
CE : 1re (100 m et 4 × 100 m, 1998).
CM indoor : 7e (60 m, 2004).
CE indoor : séries (60 m, 2005).
Records. – 60 m : 7’’06 (RF, 2006).
100 m : 10’’73 (RE, 1998). 200 m :
22’’26 (1999). 200 m indoor : 22’’69
(2005).
semaines. Vous avez vu comme elle
a bien enchaîné. C’est cet enchaînement qu’il faut désormais stabiliser. » Car entre les 20 mètres et
l’arrivée, Arron est évidemment
dans son élément. Elle est l’une des
rares sprinteuses à pouvoir encore
accélérer au-delà des 50 mètres,
dans une zone où la plupart des
athlètes cherchent tant bien que
mal à maintenir leur vitesse.
Grâce à ce nouveau record national,
la « Reine Christine » est remontée
à la troisième place du bilan mondial 2006, derrière la Russe Maria
Bolikova et la Jamaïquaine Veronica Campbell, créditées de 7’’04.
Autant dire qu’elle abordera les
Mondiaux de Moscou (10-12 mars)
avec des ambitions de médaille. La
performance de l’Antillaise a totalement éclipsé l’étonnant concours
de poids, où Gaétan Bucki a enlevé
le titre avec un jet à 19,70 m. Il est
ainsi devenu le deuxième meilleur
lanceur français de tous les temps
en salle derrière le légendaire Yves
Brouzet (19,88 m en 1972).
Raquil distancé
Barber mieux qu’Arron
MELISA BARBER a remporté, hier à
Boston, les Sélections américaines
pour les Mondiaux indoor (10-12 mars
à Moscou) en 7’’06, soit le même chrono que le record de France de Christine
Arron. Néanmoins, l’élève de Trevor
Graham avait fait un centième de
mieux en demi-finales (7’’05). Déception en revanche pour Torri Edwards,
de retour après quinze mois de suspension, qui a échoué à se qualifier pour
Moscou pour un centième face à la
championne du monde du 100 m Lauryn Williams (7’’12 contre 7’’11).
Le rêve du jeune Johnie Drake, qui
avait débarqué à Boston avec la meil-
leure perf de l’hiver sur 60 m (6’’53), a
lui aussi fait long feu hier. Seulement
6e de la finale dans un très convenable
chrono (6’’59), Drake s’est fait voler la
vedette par Leonard Scott, l’élève de
John Smith vainqueur en 6’’52, nouvelle marque hivernale de référence.
Dans sa foulée, c’est Terrence Trammell qui s’est accaparé en 6’’53 le précieux deuxième sésame américain
pour Moscou. Une performance
exceptionnelle pour le hurdleur, déjà
lauréat du 60 m haies en 7’’46 seulement dix-huit minutes plus tôt ! Il tentera donc un nouveau doublé plat-obstacle en Russie. – C. V.
RÉSULTATS
HOMMES. 60 m : 1. Scott, 6’’52 ; 2. Trammell, 6’’53 ; 3. Smoots, 6’’55 ; 4. Brunson, 6’’56 ; 5. Gay,
6’’56 ; 6. Drake, 6’’59. Demi-finales. I : 1. Norman, 6’’55 ;… 5. Crawford, 6’’62 (él.). II : 1. Brunson, 6’’55. 400 m Finale A : 1. Merritt, 46’’16 ; 2. Spearmon, 46’’67. Finale B : 1. M. Campbell,
46’’16 ; 2. T. Washington, 46’’18. 800 m : 1. Robinson, 1’46’’98 ; 2. Krummenacker,
1’47’’25.1500 m : 1. Lukezic, 3’41’’84.3000 m : 1. Goucher, 7’49’’78.60 m haies : 1. Trammell,
7’’46 ; 2. Arnold, 7’’51 ; 3. A. Moore, 7’’52 ; 4. J. Brown, 7’’54 ; 5. Payne, 7’’54 ; 6. Bramlett,
7’’58.Longueur : 1. B. Johnson, 7,95 m.Poids : 1. Hoffa, 21,61 m ; 2. Cantwell, 21,10 m ; 3. Godina, 20,50 m ; 4. Nelson, 20,30 m.
FEMMES. 60 m : 1. M. Barber, 7’’06 ; 2. L. Williams, 7’’11 ; 3. T. Edwards, 7’’12.Demi-finales. I :
1. M. Barber, 7’’05. II : 1. T. Edwards, 7’’10. 400 m : 1. S. Richards, 51’’28. 800 m : 1. Schmidt,
2’01’’93. 1500 m : 1. Clement, 4’08’’13. 60 m haies : 1. Carruthers, 7’’93 ; 2. Cherry, 7’’95 ; 3. L.
Jones, 7’’99. 4. Adams, 7’’99. Forfait : Hayes. Hauteur : 1. Howard, 1,95 m. Perche : 1. Suttle,
4,55 m ; 2. Schwartz, 4,55 m ; 3. Stuczynski, 4,50 m . Longueur : 1. MacKinney, 6,62 m ; 2.
Madison, 6,59 m. Tous Américains.
RIDDICK ACCUSÉ D’ESCROQUERIE BANCAIRE. – Interpellé dans
l’Arkansas le 10 février, Steve Riddick, le coach de Marion Jones et Tim
Montgomery, a été libéré sous caution. L’ancien champion olympique (du
4 × 100 m en 1976) est impliqué dans une vaste affaire d’escroquerie
bancaire. Entre avril et mai 2005, il aurait bénéficié de deux chèques dont
le montant et l’ordre avaient été changés en faveur de sa société « Sports
Training » pour un total de 825 000 dollars (693 500 euros). Dans l’attente
du procès, le tribunal ne lui interdisant pas la sortie du territoire américain,
Riddick peut continuer à entraîner.
RÉSULTATS
MEETING DE GAND (BEL, salle, 26 février). – HOMMES. 60 m : 1. Findley (GBR), 6’’62.
400 m : 1. Santa (RDO), 46’’83. 800 m : 1. Sultan (QAT), 1’47’’95. 3 000 m : 1. Kaouch (MAR),
7’44’’22. Perche : 1. Averbukh (ISR), 5,81 m. Triple saut : 1. Oprea (ROU), 17,42 m. FEMMES.
60 m : 1. Gevaert (BEL), 7’’14 ; 2. Mballa Eloundou (CAM), 7’’27. 800 m : 1. Cherkasova (RUS),
2’0’’75 ; 2. Mutola (MOZ), 2’0’’81. 3 000 m : 1. Alaoui Selsouli (MAR), 8’41’’67.Hauteur : 1. Vlasic
(CRO), 2 m ; 2. Styopina (UKR), 1,96 m ; 3. Hellebaut (BEL), 1,96 m.
CHAMPIONNATS D’ALLEMAGNE (Karlsruhe, salle, 25-26 février). – HOMMES. 60 m : 1. Ostwald, 6’’63. 200 m : 1. Unger, 20’’79. 400 m : 1. Faller, 46’’53. 800 m : 1. Herms, 1’48’’34. 60 m
haies : 1. Blaschek, 7’’64. Perche : 1. Lobinger, 5,80 m ; 2. Schulze, 5,75 m ; 3. Otto, 5,75 m.
Poids : 1. Bartels, 21,43 m. FEMMES. 60 m : 1. Wagner, 7’’30. 200 m : 1. Rockmeier, 23’’37.
400 m : 1. Hoffmann, 52’’15. 60 m haies : 1. Bolm, 7’’94. Perche : 1. Strutz, 4,45 m. Poids : 1.
Lammert, 19,25 m.
CLERMONT-FERRAND. – Grâce à un excellent départ, Christine Arron (au centre) a remporté la finale du 60 m
en 7’’06, améliorant de deux centièmes son propre record de France.
(Photo Stéphane Mantey)
« les trois petits jeunots », comme
les appelle Franck Chevallier. Dans
le sillage de l’intouchable Mauricien Eric Milazar (1er en 46’’28),
Brice Panel (22 ans, 2e en 46’’70),
sacré champion de France, Fadil
Bellaabouss (19 ans, 3e en 47’’11) et
Teddy Venel (20 ans, 4e en 47’’38)
ont battu un Raquil très « diesel »
(5e en 47’’39). « Je regrette de coincer sur la fin, mais je manque
d’entraînement spécifique », commentait sobrement le médaillé de
bronze des Mondiaux 2003. Accep-
19,54 m, j’ai eu une réaction
d’orgueil. » Il a donc manqué
35 centimètres à Bucki pour
rejoindre Moscou. Mais il aurait pu
en manquer un seul au lauréat de la
hauteur, Mustapha Raifak, si le
DTN, Franck Chevallier, n’avait pas
fait monter la barre à 2,28 m, soit les
minima pour les Mondiaux, alors
que le licencié du CA Montreuil était
parti pour tenter 2,27 m.
Vainqueur de la longueur grâce à un
sixième bond à 8,23 m, Salim Sdiri a
flirté avec son record de France
(8,27 m). Dans le bac à sable, un
fossé s’est creusé entre lui et ses
adversaires, puisque Jean Kamanda-Mbuyi a terminé 2e avec 7,65 m.
« Je n’étais pas venu ici pour plaisanter, même si je savais que j’allais
lutter contre moi-même », déclarait-il. Son premier saut, mordu,
valait d’ailleurs plus de 8,30 m.
Enfin, le 400 m hommes a tenu
toutes ses promesses. Déjà largué
dans les compétitions internationales, Marc Raquil a été distancé à
domicile par la nouvelle génération,
CYCLISME
KUURNE-BRUXELLES-KUURNE
tera-t-il de participer au 4 × 400 m
des Mondiaux indoor avec les trois
« jeunots » ? En quittant Clermont,
Raquil ne semblait pas très chaud.
« Mais c’est Marc, il marche à
l’affectif. Je suis persuadé qu’il viendra », affirmait Chevallier. Le DTN
doit donner cet après-midi la liste
des athlètes sélectionnés pour
Moscou.
PHILIPPE LYONNET
(*) Au passage, Christine Arron a également établi un nouveau record de
France du 50 m (6’’11).
CHAMPIONNAT DU MONDE DE MATCH PLAY
Troisième hier d’une course remportée par son prometteur coéquipier Nick Nuyens,
le champion du monde a toutefois semblé au-dessus du lot.
de notre envoyé spécial
TOM BOONEN a levé les bras, hier à
l’arrivée de Kuurne-BruxellesKuurne. Certes, il franchissait la ligne
en troisième position seulement, et
en roue libre, mais il avait en quelque
sorte gagné par procuration, alors
que Nick Nuyens, son partenaire
chez Quick Step, était sorti du groupe
de tête à quatre kilomètres de l’arrivée pour aller cueillir la victoire,
légèrement détaché.
Cela commence à lui faire un beau
palmarès à ce Nuyens, vingt-cinq
ans, révélé par son Paris-Bruxelles
victorieux en 2004 et lauréat du Het
Volk, l’an dernier. Patrick Lefévère
l’a d’ailleurs surnommé le « sniper », pour son habileté à viser juste.
« C’est l’avantage d’être dans une
équipe comme celle-là, convenait le
vainqueur du jour. Je sais saisir ma
chance dans ce genre de circonstances. Je ne suis pas à la hauteur de
Tom (Boonen) ou de Bettini, je suis
plutôt un leader de l’ombre. Mais je
sens que j’arrive aux portes du top
mondial… » « S’il reste les pieds sur
terre et que la demande des autres
équipes sur le marché ne le rend pas
fou, il peut se faire un très beau palmarès chez nous », ajoutait Lefévère, dont la philosophie reste fondée sur la force collective de son
équipe, quand bien même il possède
en Boonen un leader d’exception.
Personnellement, le champion du
monde n’a gagné aucune des deux
semi-classiques à l’occasion de ce
week-end d’ouverture en Belgique. Il
était légèrement frustré samedi à
l’issue du Volk (13e). « C’était une
course de merde, a-t-il trouvé. Il y a
eu un tempo élevé toute la journée
mais il n’y a jamais vraiment eu de
course. » Ce qui ne l’a pas empêché
de rendre hommage à la qualité du
vainqueur, le wallon de La Française
des Jeux, Philippe Gilbert.
Toujours à l’attaque
Il n’empêche que Boonen était déjà
apparu au-dessus du lot. C’est
presque sans donner un coup de
pédale qu’il s’était démarqué (avec
Van Bon) dans le Molenberg, dernier
mont situé à 64 kilomètres de l’arrivée. Sa facilité, les mains en haut du
guidon et petit braquet, était telle
que l’on crut qu’il avait les moyens
de s’élancer alors dans un raid « à la
Merckx », mais c’était trop loin, trop
compliqué, et cette folie ne lui vint
pas à l’esprit.
Il reporta donc son action essentielle
un peu plus loin, sur les pavés de
Köningstraat, mais sa malchance fut
de retomber alors sur un groupe
d’attaquants en déconfiture, ce qui
l’empêcha de donner la pleine
mesure de son action. Mais peu
importe. « Ce qui compte, dit-il, c’est
de bien travailler pour les semaines à
venir », alors que Milan-San Remo,
qu’il abordera via Paris-Nice (5-12
mars), puis le Tour des Flandres et
Paris-Roubaix, constituent ses
objectifs majeurs. « Le public aime
BACKSTEDT À L’ARRÊT. – Victime d’une chute il y a
trois semaines lors de la première épreuve du Challenge
de Majorque, Magnus Backstedt (Liquigas) n’a pas pu,
comme il l’avait prévu, reprendre la compétition samedi
au Het Volk. Le Suédois, qui souffre d’une lésion aux
ligaments du genou, espère désormais être opérationnel
pour Tirreno-Adriatico (8-14 mars) afin de préparer au
mieux Paris-Roubaix (9 avril), le grand objectif de sa
saison depuis sa victoire sur les pavés en 2004.
COOKE TRÈS CLASSIQUES. – Nouveau maillot,
nouveaux objectifs : passé cet hiver de la Française des
Jeux à l’équipe continentale pro Unibet.com, Baden
Cooke a changé son fusil d’épaule. À vingt-sept ans, le
lauréat du GP d’Ouverture et maillot vert du Tour 2003
(pour lequel son équipe n’est pas qualifiée d’office) a
décidé de mettre l’accent sur les classiques, sponsor
belge oblige. « Je vais tout donner pour ces courses-là
cette saison », a annoncé l’Australien, qui a terminé hier
dans le peloton de Kuurne-Bruxelles-Kuurne (37e).
ASTARLOA OPÉRATIONNEL. – Igor Astarloa
(Barloworld) a débuté sa saison samedi en Suisse au GP
de Chiasso (8e). Initialement prévue au Trophée
Laigueglia, la rentrée du champion du monde 2003 avait
dû être différée, l’Espagnol souffrant du pouce, séquelle
voir un champion du monde qui ne
calcule pas. Il aurait pu dire à
l’équipe de lui préparer le sprint,
mais il a préféré continuer à attaquer », remarquait hier Patrick Lefévère.
En effet, Boonen fut de tous les
coups importants dans KuurneBruxelles-Kuurne et c’est bien sûr lui
qui fut à l’origine de la cassure décisive, à 25 kilomètres du but. Auparavant, le jeune Antillais Rony Martias
avait eu le privilège de voir revenir
sur lui le maillot arc-en-ciel, alors
qu’il s’était lancé hardi en contreattaque (avec Augé) à 40 bornes de
l’arrivée. « Ça fait une drôle
d’impression. J’ai vu Boonen qui arrivait et je me suis dit que ça irait au
bout. Il nous disait que derrière les
Davitamon étaient énervés et qu’il
fallait rouler à bloc. Deux ou trois
fois, j’ai pris un relais juste derrière
lui, je ne faisais pas trop attention au
compteur mais je sais que ça allait
vite », rapportait le coureur de Bouygues Telecom alors qu’une nouvelle
fois son coéquipier, Franck Renier, 8e
samedi du Volk, était le premier
Français (13e).
Quant à Boonen, il ne s’est pas arrêté
au résultat et s’est borné à constater
qu’il marche fort. « J’étais très bien
hier, très bien aujourd’hui. Je pouvais gagner, mais je suis content que
ce soit Nick. » Là-dessus, il est reparti pour son domicile, à Monaco, afin
de répéter cette semaine la Cipressa
et le Poggio à l’entraînement.
PHILIPPE BOUVET
de sa double fracture du bras et du poignet droits suite à
une chute à la Classic Haribo l’an dernier.
BELOKI VEUT RETROUVER SON NIVEAU.
– Gravement blessé lors du Tour 2003 (fractures au
fémur, poignet et coude droits), Joseba Beloki (Liberty
Seguros) veut, à trente-deux ans, retrouver le niveau qui
était le sien avant l’accident (2e du Tour en 2002, 3e en
2000 et 2001). « Mais je suis conscient qu’il y a encore
beaucoup de choses à améliorer, a déclaré le Basque. En
2005, après un début de saison un peu difficile, tout a
basculé à la fin du Tour et j’ai disputé la Vuelta avec de
bonnes sensations (40e). » Beloki qui, lors du stage de
son équipe en début d’année, partageait la chambre
d’Alexandre Vinokourov, devrait débuter sa saison au
Tour du Pays Basque, début avril. « Ma course de
prédilection reste le Tour mais je ne rêve pas du podium,
c’est trop. En revanche, j’aimerais gagner une étape. »
CONTRAT ROMPU POUR SANDERSON. – Nicholas
Sanderson, le néo-professionnel de Davitamon-Lotto, a
dû se résoudre à rompre son contrat en raison
de problèmes médicaux. Annoncé comme très
prometteur – il fut médaillé de bronze des Championnats
du monde juniors à Zolder en 2002 –, l’Australien, vingt
et un ans, souffre d’une forme d’épilepsie.
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HERVÉ GARCIA
GOLF
Boonen par procuration
KUURNE – (BEL)
« VOUS ATTENDIEZ-VOUS à ce
record de France ?
– Guy (Ontanon, son entraîneur)
doit être content : depuis le temps
qu’il me disait que je devais battre
mes 7’’08… Mais je n’avais pas de
pression, j’attendais la bonne occasion. Cependant, compte tenu de
mon état physique cette semaine, je
n’étais pas sûre qu’aujourd’hui soit
le bon jour. J’avais peur de manquer
de pêche.
– Pourquoi ?
– Après Birmingham (1re en 7’’16)
samedi dernier, j’ai eu un coup de
barre, j’étais très fatiguée. Le soir de
ma course, je ne me sentais pas
bien. J’avais dû attraper un coup de
froid. Mon entraînement s’en est
ressenti. Mardi et mercredi, mes
séances ont été tronquées. Je n’ai
pu refaire une bonne séance que
jeudi.
– Comment expliquez-vous
votre réussite ici ?
– J’ai enchaîné trois bons départs.
Sur un 60 m, c’est essentiel. La suite,
je l’ai dans les jambes, je sais faire.
– Lors de vos trois courses,
vos temps de réaction (155,
158 puis 147 millièmes en
finale) ont été bien meilleurs
qu’à Birmingham (204).
– J’étais dans un bon jour au
niveau de l’explosivité. Mais c’est
un phénomène que l’on peut
connaître aussi à l’entraînement.
Dans un jour sans, si j’ai des séries
de départs à faire et qu’après les
deux premiers, ça ne répond pas, je
sais que ça ne répondra pas lors des
suivants.
– En Angleterre, vous aviez
été frustrée de ne courir
qu’une finale directe.
Aujourd’hui, trois courses en
deux heures, était-ce le bon
timing ?
– Complètement. Et ces Championnats m’ont mise dans la configuration des Mondiaux, où j’aurai
aussi à enchaîner trois courses dans
la même journée (le 10 mars, les
séries du 60 m auront lieu à
12 heures, les demies à 16 heures et
la finale à 19 h 20).
– Était-ce important de marquer votre territoire avant
Moscou ?
– (Un grand sourire.) Bien sûr.
Veronica Campbell avait fait 7’’04.
Les Américaines Me-Lisa Barber et
Lauryn Williams avaient couru en
7’’09 et 7’’13. Et puis, il y avait les
Russes… Je suis étonnée de les voir
capables de faire des temps canon
un jour (7’’04 pour Bolikova et 7’’08
pour Tabakova) et quinze jours ou
trois semaines plus tard de les voir
en 7’’20 aux Championnats de Russie. J’ai du mal à m’expliquer cette
irrégularité.
– À l’inverse, depuis votre
rentrée à Mondeville le 28 janvier (7’’20), vous êtes descendue progressivement (7’’17 à
Eaubonne, puis 7’’16 à Birmingham) jusqu’à votre record
aujourd’hui. Pensez-vous aller
pl us vi t e da ns le s deux
semaines qui viennent ?
– J’espère surtout renouveler des
courses comme aujourd’hui dès la
semaine prochaine à Liévin (meeting le 3 mars et Coupe d’Europe, le
5). Lors du meeting, je doublerai
avec le 200 m. Par plaisir, car j’aime
bien cette piste, mais aussi parce
que ce sera l’occasion d’évaluer
mon travail hivernal sur des fractions plus longues. »
CLASSEMENT
KUURNE-BRUXELLES-KUURNE (1.HC
[BEL], 26 février). – 1. Nuyens (BEL, Quickstep), les 190 km en 4 h 37’32’’ (moy. :
41,509 km/h) ; 2. Hoste (BEL, Discovery
Channel), à 6’’ ; 3. Boonen (BEL, Qsi), à 8’’ ;
4. Eeckhout (BEL, Chocolat Jacques) ; 5.
Pronk (HOL, Unibet.com) ; 6. Steegmans
(BEL, Davitamon-Lotto) ; 7. Coenen (BEL,
Uni) ; 8. Van den Broeck (BEL, Dsc), t.m.t. ; 9.
Van Impe (BEL, Qsi), à 10’’ ; 10. Zanotti (ITA,
Uni), à 19’’… 13. Renier (Bouygues Telecom) ; 14. Canouet (Agritubel) ; 19. Guesdon (Française des Jeux) ; 20. Engoulvent
(Crédit Agricole), t.m.t. – 101 classés.
RÉSULTATS
TOUR DE CALIFORNIE (2.1 [USA],
19-26 février). – 6e étape, Santa BarbaraThousand Oaks : 1. Pollack (ALL, T-Mobile),
les 144 km en 3 h 26’39’’ ; 2. Ricco (ITA,
Saunier Duval) ; 3. Rodriguez (USA, Davitamon-Lotto) ; et tout le peloton dans le même
temps dont : 39. Landis (USA, Phonak).
– 99 classés.
Classement général : 1. Landis (USA,
Phonak), en 19 h 56’19’’ ; 2. Zabriskie (USA,
CSC), à 29’’ ; 3. Julich (USA, CSC), à 34’’ ;
4. Hincapie (USA, Discovery Channel), à 45’’ ;
5. O’Neill (AUS, Health Net), à 1’8’’ ;…
11. Vogondy (Crédit Agricole), à 2’14’’ ;
16. Pauriol (CA), à 2’52’’.
AUJOURD’HUI
7e et dernière étape : critérium à Redondo
Beach (123 km).
GRAND PRIX DE LUGANO (1.1 [SUI],
26 février). – 1. Bettini (ITA, QuickStep), les
174,3 km en 4 h 18’31’’ ; 2. Kirchen (LUX,
T-Mobile), à 52’’ ; 3. Kuschinsky (BLR, Ceramica Flaminia) ; 4. Rebellin (ITA, Gerolsteiner) ; 5. Fofonov (KAZ, Crédit Agricole) ;
6. Tonti (ITA, Acqua & Sapone) ; 7. Pietropolli
(ITA, Tenax) ; 8. Sy. Chavanel (Cofidis) ;
9. Mazzanti (ITA, Panaria) ; 10. Moletta (ITA,
Gst), t.m.t.
CLASICA DE ALMERIA (1.1 [ESP],
26 février). – 1. F. Perez (ESP, Caisse
d’Épargne-Îles Baléares), les 173 km en
4 h 16’41’’ ; 2. R. Serrano (ESP, Kaiku), à 7’’ ;
3. A. Garcia-Quesada (ESP, Andalucia), m.t. ;
4. A. Davis (AUS, Liberty Seguros), à 19’’ ; 5.
Ventoso (ESP, Saunier Duval), m.t. ;... 7. Valverde (ESP, Ibc), à 20’’ ; 8. Cunego (ITA,
Lampre), m.t. ; 34. Rasmussen (DAN, Rabobank), à 3’16’’ ; 61. Gabriel (Unibet.com), à
10’14’’.
COUPE DU MONDE FEMMES
(1re manche, Geelong [AUS], 26 février).
– 1. Teutenberg (ALL), les 199,2 km en
3 h 8’51’’ ; 2. Oki (JPN) ; 3. Bates (AUS) ;…
23. Touffet ; 28. Pitel, t.m.t. ; 68. Le Floch, à
1’4’’.
Prochaine manche : Wellington (NZL), le
5 mars.
Ogilvy
le contestataire
CARLSBAD – (USA)
de notre envoyé spécial
GEOFF OGILVY, QUALIFIÉ pour la
finale des derniers Championnats du
monde de match-play disputés à
La Costa, n’a pas seulement eu un
sacré cran tout au long de la semaine. Il
a aussi la langue bien pendue.
À vingt-huit ans, le 53e mondial n’a pas
hésité à expliquer ce qu’il pensait de la
compétition. « Pas que du bien, j’en ai
peur. La formule est formidable et
j’aime le match-play, mais il me semble
que, comme son nom l’indique, la WGC
(World Golf Championship, réunion de
toutes les associations professionnelles mondiales qui co-organisent
quatre épreuves par an) était supposée
promouvoir le golf un peu partout dans
le monde en regroupant les meilleurs
mondiaux, à la manière des Masters
Series en tennis. »
Faisant ainsi allusion à la volonté
d’American Express, sponsor de l’un
des deux tournois individuels WGC, de
rompre avec l’alternance de son organisation entre l’Europe et les ÉtatsUnis, le jeune Australien est allé plus
loin en regrettant le caractère élitiste
de ces tournois sur invitations réservés
aux meilleurs mondiaux. « Quand on
fait partie de la bulle des cinquante
meilleurs mondiaux, tout va bien, mais
LE PIED DE NEZ DE WIE. – En
terminant à la troisième place du
tournoi de Kapoleï (Hawaii), Michelle
Wie n’a pas seulement empoché le
premier chèque de sa carrière en
compétition – elle avait été
disqualifiée lors de son premier
tournoi pro, en octobre – mais a
aussi fait un joli pied de nez à
certaines de ses rivales agacées par
son irruption à la troisième place du
premier classement mondial féminin
jamais mis au point, derrière Annika
Sörenstam et Paula Creamer. Basé
sur les performances des deux
dernières années, le classement
prend en compte toutes les joueuses
pros ou amateurs ayant disputé plus
de quinze tournois durant cette
période (contre 40 pour les
regardez les efforts que doivent faire
les joueurs engagés à Tucson pour
gagner autant d’argent qu’un perdant
du premier tour à La Costa. Stephen
Ames (sévèrement battu par Tiger
Woods) a joué dix trous ici et il a gagné
autant d’argent qu’un type qui en a
bien joué 72 à Tucson. »
Mais il n’y a pas que les 7,5 millions de
dollars (1,3 au vainqueur) distribués
aux 64 privilégiés engagés ici. De
même que l’argent va à l’argent, les
points du classement mondial (et donc
de la Ryder Cup) vont aux meilleurs
mondiaux.
Le tournoi, qui réunissait quatorze des
quinze premiers (seul Sergio Garcia
était absent), distribue en effet
75 points au vainqueur contre 24 pour
une victoire d’un tournoi régulier du
Tour européen et 100 points à un
Majeur. Autant dire que si David
Howell et Padraig Harrington ont raté
une belle occasion d’asseoir leur position dans l’équipe de Ryder Cup européenne, le vainqueur (la finale se disputait la nuit dernière) s’offrira une
place de première classe dans l’ascenseur du succès.
PIERRE-MICHEL BONNOT
Demi-finales : Ogilvy (AUS) b. Lehman (USA),
4 et 3 ; Love (USA) b. Johnson (USA), 4 et 2.
hommes). Michelle Wie n’a jamais
remporté de tournoi professionnel
mais l’Américaine a terminé trois
fois dans le top 4 des six tournois du
Grand Chelem qu’elle a disputés.
DES REGRETS POUR BOURDY. –
Leader du circuit sud-africain après
son succès à Johannesburg, il y a
deux semaines, Grégory Bourdy a
laissé échapper la victoire au profit
du Sud-Africain Charl Schwartzel,
vainqueur ce week-end de la
dernière étape disputée au Pretoria
Country Club. Seulement 45e (avec
un seul tour en dessous du par),
Bourdy termine finalement à la
deuxième place du Sunshine Tour et
voit donc lui échapper la wild-card
pour le British Open promise au
vainqueur du circuit.
RÉSULTATS
OPEN DE TUCSON (Arizona, circuit américain hommes, 3 000 000 $, 23-26 février). Troisième tour (par 216) : 1. Waldorf, 197 (66 + 66 + 65) ; 2. Watson, 199 (67 + 67 + 65) ; 3.
Wilson, 200 (64 + 69 + 67) ; 4. Slocum, 201 (67 + 69 + 65), etc. Tous américains sauf mention
OPEN DE PRETORIA (Sunshine Tour, circuit sud-africain hommes, 23-26 février). Classement final (par 284) : 1. Schwartzel (AFS), 270 (68 + 70 + 65 + 67) ; 2. Fichardt (AFS), 274
(69 + 67 + 70 + 68) ; 3. Aiken (AFS), 278 (71 + 70 + 70 + 67) ; ... 45. Bourdy, 294
(70 + 76 + 74 + 74).
OPEN DE KAPOLEI (Hawaii, circuit américain femmes, 1 100 000 $, 23-26 février). Classement final (par 216) : 1. Lee Meena (CDS), 202 (69 + 68 + 65) vainqueur au 3e trou de playoff ; 2. Lee Seon-hwa (CDS), 202 (65 + 66 + 71) ; 3. Wie, 203 (67 + 70 + 66), etc. Toutes américaines sauf mention.
LUNDI 27 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
CHAMPIONNATS DES ÉTATS-UNIS (salle)
de notre envoyé spécial
Bleu
RÉSULTATS
HOMMES. 400 m : 1. Milazar (MAE), 46’’28 ; 2. Panel, 46’’70 (champion de France) ; 3. Bellaabouss, 47’’11 ; 4. Venel, 47’’38 ; 5. Raquil, 47’’39. 800 m : 1. Martiak, 1’49’’79 ; 2. Maquin,
1’50’’16 ; 3. Hautcœur, 1’50’’25. 3 000 m : 1. Le Dauphin, 8’4’’84 ; 2. Zioini, 8’6’’40 ; 3. Benhari,
8’7’’41. 60 m haies : 1. Lavanne, 7’’80 ; 2. Fenes, 7’’85 ; 3. Martin, 7’’88. Hauteur : 1. Raifak,
2,28 m ; 2. Paris, 2,23 m ; 3. Gabella, 2,17 m. Concours de Raifak : 2,10 m, 2,17 m et 2,20 m au
1er essai ; 2,23 m au 3e ; 2,25 m au 1er ; 2,28 m au 3e ; 3 échecs à 2,31 m. Longueur : 1. Sdiri,
8,23 m ; 2. Kamanda-Mbuyi (RDC), 7,65 m ; 3. Domenech, 7,58 m. Concours de Sdiri : 0 ; 8,03 m ;
0 ; 0 ; 6,15 m ; 8,23 m. Poids : 1. Bucki, 19,70 m ; 2. Niaré, 19,54 m ; 3. Quentel, 17,73 m.
Concours de Bucki : 19,20 m ; 19,70 m ; 19,36 m ; 19,12 m ; 19,09 m ; 0. 5 000 m marche : 1.
Langlois, 20’20’’16 ; 2. Biche, 20’56’’46 ; 3. Delaunay, 21’13’’84.
FEMMES. 60 m : 1. Arron, 7’’06 (record de France ; ancien rec. : 7’’08 par elle-même le 21 février
2004 à Clermont-Ferrand) ; 2. Atangana (CAM), 7’’29 ; 3. Beret-Martinel, 7’’34 ; 4. Dia, 7’’47 ; 5.
Jacques-Sébastien, 7’’49. En demi-finales : Arron, 7’’12 ; Atangana, 7’’19 ; Beret-Martinel, 7’’33 ;
Jacques-Sébastien, 7’’38 ; Dia, 7’’42. En séries : Arron, 7’’16. 400 m : 1. Thiam (SEN), 52’’99 ; 2. Kassambara (championne de France), 54’’14 ; 3. Thiébaud-Kangni (TOG), 54’’44. 800 m : 1. Valdonado,
2’4’’37 ; 2. Grousselle, 2’4’’91 ; 3. Tavares, 2’9’’31. 1 500 m : 1. Martins, 4’26’’28 ; 2. Leheutre,
4’28’’31 ; 3. Guéret-Laferté, 4’28’’64. Perche : 1. Boslak, 4,30 m ; 2. Ribeiro-Tavares (POR), 4,25 m ;
3. Balti (TUN), 4,20 m. Longueur : 1. Laporte, 6,40 m ; 2. Vesanes, 6,34 m ; 3. Vouaux, 6,31 m.
Poids : 1. Manfredi, 17,19 m ; 2. Cerival, 16,38 m ; Calabre, 15,22 m. Tous français sauf mention.
CLERMONT-FERRAND –
Jaune
Rouge
Jaune
Hélas, Bucki n’a pas réalisé les minima pour les Mondiaux (20,05 m),
plutôt élevés vu le niveau de la discipline en France. « Si je n’avais pas
souffert du dos il y a trois semaines,
j’aurais passé les 20 m à ClermontFerrand, assurait Bucki, visiblement
déçu. Je manquais de rythme. Mais
quand j’ai vu Yves Niaré faire
Christine Arron rayonne. Normal. Sur la piste auvergnate qui lui
réussit si bien, elle vient d’établir le seul record de France de ces
Championnats 2006 et ne se fait pas prier pour répondre aux micros
qui se tendent. Alors qu’une barrière tangue sous la pression des
journalistes, calmement, elle fait remarquer : « Je suis là, je ne vais
pas partir. » Quelques instants plus tard, elle sera happée pour la
cérémonie de remise des récompenses. Sur la plus haute marche du
podium du 60 m, elle ira cueillir son or, son bouquet, son morceau de
saint-nectaire et sa part d’espoir pour la suite de l’hiver.
Noir
Bleu
Noir
Le nombre de records de France seniors
battus par Christine Arron entre 1997 et
2006, dont neuf individuels. La sprinteuse
a amélioré cinq fois le record national du
4 x 100 m avec l’équipe de France, quatre
fois celui du 100 m (en 1998), trois fois
celui du 60 m et deux fois celui du 200 m
indoor. À noter qu’Arron détient aussi les
meilleures performances françaises de
tous les temps sur 50 m et 100 m en salle.
Christine ARRON
21
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
HANDBALL LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (quarts de finale aller)
MONTPELLIER - VESZPREM : 23-21
Peu d’écart, trop d’écarts…
Une mauvaise gestion offensive, notamment sur la fin, place les Héraultais dans une situation délicate.
MONTPELLIER –
Montpellier
de notre envoyé spécial
LA MAGIE, MÊME À BOUGNOL,
n’opère pas toujours. Pis, elle disparaît lorsque chacun se prend pour un
sorcier, s’imagine capable de tous
les tours, toutes les audaces. Ainsi,
pour avoir oublié ce principe élémentaire, pour avoir troqué le jeu
collectif pour des tentatives individuelles et naïves, Montpellier se
retrouve en difficultés à mi-chemin
de son quart de finale (23-21).
« Alors qu’il suffisait de calmer le
jeu, de réfléchir, de faire deux
passes », soupire un Geoffroy
Krantz qui analyse par ailleurs froidement la situation : « Il y a des personnes, moi le premier, qui n’ont
pas pris leurs responsabilités.
D’autres qui en ont pris beaucoup
trop. C’est d’autant plus regrettable
que nous avions fait du bon boulot
en défense. »
En défense et, plus généralement,
au plan tactique, Montpellier, pourtant pas dans un grand jour, était
parvenu à s’évader (19-13, 42e)
après avoir contenu les artificiers
hongrois, Perez et Lazarov, après
avoir, surtout, empêché le jeu
rapide de Veszprem. « Oui, tactiquement, au niveau de l’envie, nous
étions là, tonne Laurent Puigségur.
Mais ça ne suffit pas. À la fin, on les
a vus cramés, alors que nous avions
encore du jus. Mais chacun a voulu
se prendre pour Zorro. »
Veszprem
« grandissime favori »
Voilà donc Montpellier nanti d’un
avantage ridicule lorsque l’on sait la
difficulté à prendre la citadelle hongroise. Voilà donc Montpellier
condamné, comme trop souvent, à
un improbable exploit. « Il faut être
solide mentalement, assure quand
même Sobhi Sioud pour la forme. Ce
ne sont pas des extraterrestres. On
ne va pas baisser les bras. C’est tou-
23(11) Veszprem
Buts
0
1
4
0
5
3
2
2
6
23
Tirs
0/2
1/1
4/8
0/1
3/8
3/3
2/6
2/5
4/14
19/48
Pen. P.déc. Exc.
1
2
0/1 1
2/2 3
- 3e,43e
e
0/1 2 38 ,46e
2/3 2
28e
4/7 11
5
Krantz
D. Kabengele
Anquetil
Puigségur (c)
Dole
Golic
Guigou
Juricek
Sioud
Anic
Bojinovic
Hmam
TOTAL
Gardiens : Omeyer (60 min., 22 arrêts dt 1/2 pen.) ;
Karaboué.
Entraîneur : P. Canayer
Interceptions : 5
Balles Perdues : 9
21(10)
Buts
1
0
4
2
4
1
2
3
1
2
1
21
Tirs
0/2
0/2
4/5
2/2
4/13
1/2
2/3
3/9
1/1
2/6
1/1
20/46
RÉSULTATS
LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (quarts
de finale aller). – SAMEDI : Pampelune
(ESP) - Barcelone (ESP), 25-21. HIER :
Montpellier-Veszprem (HON), 23-21 ; Ciudad
Real (ESP) - Celje (SLV), 34-27. MARDI 28 :
20 heures, Kiel (ALL) - Flensburg-Handewitt
(ALL).
Matches retour le samedi 4 mars, à 16 heures.
Pen. P.dèc. Exc.
1/1 1 24e,59e
- 20e,32e
4
18e
0/1 5
6e
1/2 10
6
Buday
Gulyas
Ivancsik
Gal
Lapcevic
Perez
Tombor
Pasztor (c)
Lazarov
Lushnikov
Eklemovic
Myrhol
TOTAL
Gardiens : Sola (60 min., 21 arrêts dt 3/6 pen.) ; Tatai
(0 arrêt dt 0/1 pen.)
Entraîneur : Z. Zovko
Interceptions : 4
Balles Perdues : 8
COUPE DE L’EHF HOMMES (quarts de
finale aller). – SAMEDI : Kielce (POL) Créteil, 21-35 ; Gummersbach (ALL) - Irun
(ESP), 35-26. HIER : Lemgo (ALL) - Astrakhan (RUS), 33-18 ; Gudme (DAN) - Göppingen
(ALL), 24-29.
Matches retour le week-end des 4 et 5 mars.
COUPE DE LA LIGUE FEMMES
(finale)
Evolution du score : 2-0 (3e) ; 4-1 (6e) ; 4-3 (10e) ; 5-5 (14e) ; 7-5 (16e), 11-9 (27e) ; 11-11 (31e) ; 13-11 (33e) ; 13-13
(34e) ; 19-13 (42e) ; 19-19 (50e) ; 22-19 (54e)
Spectateurs : 3500 Arbitres : MM. Ljudovik et Vaskula (UKR)
jours du 50-50… »
Patrice Canayer, une nouvelle fois
très en colère, place lui Veszprem en
position de « grandissime favori » .
« Si l’on avance avec maîtrise et
intelligence, la porte peut s’ouvrir,
ajoute le technicien. Sinon, on n’a
aucune chance. »
Un Patrice Canayer manifestement
frustré, voire même agacé par la fin
de rencontre et toutes ces initiatives
personnelles : « Oui, car nous étions
bien en place et beaucoup de
choses laissaient penser que nous
pourrions mieux finir que ça, dit-il.
Pendant quarante minutes, on a
réussi des choses assez intéressantes. Il y a eu ce temps fort très
intéressant, malheureusement
immédiatement suivi d’un temps
faible important au cours duquel on
a pêché dans la construction du jeu
d’attaque. »
De 19-13, le score est effectivement
passé à 19-19 (50e). Un 6-0 facilité
par les exclusions temporaires de
David Juricek puis Mladen Bojinovic. Dans la foulée, Wissem Hmam a
loupé ses cinq derniers tirs, Mladen
Bojinovic ses trois derniers. Et Vesz-
prem, rassuré par un Vlado Sola
trop heureux du scénario, s’est
contenté d’assurer l’essentiel.
Alors, une seule question semble
aujourd’hui demeurer d’actualité :
ce Montpellier-là, ballotté et dominé à Ivry il y a neuf jours, encore
lunatique mercredi dernier devant
Tremblay-en-France, a-t-il les
moyens de retrouver ses vertus
ancestrales pour aller arracher la
qualification sur une terre hostile ?
Rien, dans les comportements de la
bande ces dernières semaines, ne
laisse imaginer qu’elle en aura la
force. L’état d’esprit n’est pas bon.
Les sensations ne sont pas bonnes.
La mission apparaît bien difficile…
À moins que dans le comportement
de Hongrois prompts à manifester
leur joie, parfois même bruyamment, les coéquipiers de Laurent
Puigségur ne trouvent les motifs de
croire encore à l’exploit. À moins
que la semaine à venir ne transforme les mentalités. À moins que,
dans l’extrême difficulté, les Montpelliérains ne redeviennent
magiques…
PHILIPPE PAILHORIES
Doublé
pour Metz
LES HAVRAISES, À DOMICILE,
n’ont pu prendre leur revanche de
l’édition 2005 et Metz a remporté
(21-25), pour la deuxième année
consécutive, la Coupe de la Ligue.
Défense supérieure, expérience, collectif offensif plus aguerri ont fait la
différence pour les Lorraines, qui ont
affirmé d’entrée leur ambition (0-4,
11e ; 2-7, 18e).
Sophie Herbrecht (8 buts) ranima les
Normandes, qui égalisèrent à six
minutes de la fin (20-20) grâce à la
hargne retrouvée de Paule Baudouin,
mais Vanparys (8/15 au tir) et ses coéquipières avaient encore du répondant.
HIER. – Pour la 3e place : Mérignac - Fleuryles-Aubrais, 31-30. Finale : Le Havre - Metz,
21-25.
MONTPELLIER. – Wissem Hmam, ici au tir devant Lapcevic et sous le regard de Juricek (à droite), a relevé le
gant face aux Hongrois. Mais n’en a-t-il pas trop fait, trop seul ?
(Photo Pierre Misandeau/Stadium)
GREG ANQUETIL n’hésitait pas à pointer l’individualisme nocif de certains coéquipiers.
RÉSULTATS
COUPE DU MONDE FEMMES (Séoul, 24-26 février). – Fleuret par équipes. Quarts de
finale : France (Maitrejean, Wuillème, Guyart) - Allemagne, 23-22. Demi-finales : France
(Maitrejean, Wuillème, Guyart) - Chine, 29-28. Finale : France (Maitrejean, Wuillème, Guyart) Russie, 34-21.
LAURENT MOISSET
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Fax 04.93.01.31.55
Objet de la DSP: Gestion déléguée des tennis municipaux par affermage
Par délibération en date du 19 janvier 2006, le Conseil Municipal de Beaulieu-sur-Mer a :
- approuvé la convention de délégation de service public des tennis municipaux,
- approuvé le choix du Maire de retenir l'offre de Messieurs RIBERO et MORACCHINI,
- autorisé le Maire de signer ladite convention et tous les documents s'y rattachant avec
Messieurs RIBERO et MORACCHINI, gérants de la société “SARL Les Tennis de Beaulieu”.
Quel que soit votre niveau,
crédits photos Quiksilver - Nicolas Joly - Bouticycle
AVIS D'ATTRIBUTION
LES FRANÇAISES SE REPRENNENT. – « La journée s’est bien terminée. »
L’entraîneur Pierre Guichot, qui attendait un sursaut après la déroute individuelle,
a retrouvé le sourire. En individuel, la meilleure Française, Cécile Argiolas, n’avait
terminé que 14e. Ses coéquipières se sont rattrapées en accrochant la troisième
place par équipes, contre les Hongroises qui tiraient à domicile, ce week-end.
« Ce tournoi nous a permis de faire un test en faisant tirer Vergne aux côtés de
Perrus et Touya. On le fera encore cette année pour trouver de solides numéros 3 et
4 », a ajouté Guichot.
COUPE DU MONDE FEMMES (Budapest, 24-26 février). – Sabre par équipes. Huitièmes de
finale : France (Vergne, Perrus, Touya) - Canada, 45-24. Quarts de finale : France (Vergne,
Perrus, Touya) - Chine, 45-34. Demi-finales : Russie - France (Vergne, Perrus, Touya), 45-42.
Match pour la troisième place : France (Vergne, Perrus, Touya) - Hongrie, 45-32. Finale : Russie
- États-Unis, 45-39.
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Le passeport
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Date d'envoi de la publication : lundi 20 février 2006
LUNDI 27 FÉVRIER 2006
La reproduction de nos petites annonces
est interdite
PAGE 21
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
grosse performance, surtout au niveau
de l’état d’esprit », se félicite Lambert.
D’autant qu’à l’écouter la tâche n’était
pas simple pour les Françaises : « Par
moments, la tactique peut sortir. Là,
les filles sont restées concentrées du
début à la fin. Cela fait du bien à tout le
groupe. » De retour en France, les fleurettistes vont s’accorder « une petite
période de récupération », dixit Lambert. Une pause nécessaire pour Céline
Seigneur qui, malade après avoir signé
la meilleure performance tricolore lors
de l’épreuve individuelle (7e), samedi,
n’a pu participer au succès collectif.
Ses partenaires s’emploieront à
conserver leur forme actuelle avant un
nouveau déplacement en Asie pour le
Grand Prix de Tokyo, dans quinze
jours. – M. C.
Bleu
Rouge
« ON VOUS A VU beaucoup grogner et
râler pendant le match…
– Peut-être parce que je pressentais ce qui allait
se passer.
– C’est-à-dire ?
– À la mi-temps, on s’est dit que les Hongrois
allaient flancher. On savait qu’ils ne tiendraient
pas le coup physiquement pendant une heure. Il
s’est exactement passé ce que l’on pensait. On a
donc fait le trou. Jusqu’à 19-13. Après…
– Après ?
– Comme souvent chez nous, il y a eu des comportements inadmissibles. Des gens qui oublient
les consignes, le jeu collectif, et tirent la couverture à eux. Prendre des shoots aussi vite alors qu’il
fallait continuer à poser notre jeu, c’est suicidaire
pour l’équipe. Croire que l’on va gagner seul
contre Veszprem est un leurre.
– C’est un constat sévère…
– Il ne faut pas se voiler la face. Il y a des gars dans
l’équipe qui veulent briller et jouent pour la feuille
de stats. J’espère qu’ils vont bien la regarder après
DÉCEVANTES pendant le tournoi
individuel, les fleurettistes françaises
ont achevé leur semaine sud-coréenne
sur une remarquable performance collective. Adeline Wuillème, Astrid
Guyart et Corinne Maitrejean ont remporté le Grand Prix de Séoul, hier,
devant les Russes. « On a mieux géré
sur la fin, affirme Olivier Lambert,
l’entraîneur national. On a plus que
souffert en début de journée en
gagnant deux fois à une touche mais
les filles sont restées solidaires. »
Et motivées.
« Les deux premiers tours ont été compliqués, on a réussi à prendre le large
ensuite, explique Adeline Wuillème.
Heureusement, car on avait des points
à défendre. » En effet, les Françaises
avaient déjà remporté l’épreuve
l’année dernière. « Mais cela reste une
équipe de Veszprem, seulement battue de deux
buts à l’aller, manquer la qualification. Dans le
même genre de considérations, quand on regarde
notre bilan à l’extérieur il n’y a pas de quoi sauter
au plafond. On a rarement gagné. On a souvent
pris de gros éclats.
– Que faut-il en déduire ?
– Que nous sommes plutôt mal. D’une certaine
manière, heureusement, on a toujours su réagir
dans la difficulté. Je m’accroche à cette conviction. Tout en sachant que Veszprem est la salle la
plus chaude en Europe. Je me demande si les plus
jeunes vont avoir les nerfs, la maîtrise suffisante
pour tenir le choc. Maintenant, ils savent aussi
qu’ils ont beaucoup à se faire pardonner. J’y crois
donc encore.
– Vraiment ?
– Bon, moi, ça m’emmerde de voir des Hongrois
fêter la qualification dans le vestiaire de RenéBougnol. Ils s’y voient déjà. Ils n’ont peut-être pas
tort après ce qu’on leur a montré. J’espère que l’on
aura la fierté et l’orgueil pour les faire douter le
plus longtemps possible. »
Jaune
Bleu
Jaune
de notre envoyé spécial
ce match et comprendre l’ampleur des dégâts.
Pour moi, c’est une faute professionnelle.
– Vous ne décolérez pas !
– C’est terrible parce que, à 19-13, on a tout pour
réaliser l’écart parfait. Si on reste ensemble, il n’y
a plus de match. On termine à + 10 et on n’en
parle plus. Ce n’est pas nouveau puisque devant
Ivry et Tremblay en Championnat on a montré un
état d’esprit similaire alors que l’on menait au
score. Mais cela me touche quand la performance
individuelle, pour certains, devient plus importante que le rendement collectif. On peut reprocher à Wissem Hmam ses excès individualistes. Il
est jeune, il apprend. Il dispute seulement sa première saison chez nous. C’est moins compréhensible chez Mladen Bojinovic, qui a l’expérience de
ces matches européens. Ça me fatigue parce que
l’on s’est tués tout seuls. À un moment, dans ce
match, j’ai pensé à l’équipe de France pendant
l’Euro : elle a gagné le tournoi avec sa force collective.
– Est-il encore possible, lors du retour
samedi en Hongrie, de croire à un exploit ?
– Franchement ? Je n’ai pas souvenir d’une
LA FRANCE TROISIÈME AU COURAGE. – La fatigue et deux petites touches
ont eu raison des sabreurs français, hier à Séoul, en demi-finale contre les Ukrainiens, futurs vainqueurs. « Nous sommes arrivés mercredi à Séoul, pour ceux qui
ont enchaîné les tournois individuel et par équipes, c’était dur », a estimé JeanPhilippe Daurelle, le coach français.
Voilà pourquoi Julien Pillet, deuxième samedi, n’a pas participé à la petite finale
face à la Roumanie et a été remplacé par Fabrice Gazin. L’entraîneur Jean-Philippe
Daurelle dresse un bilan positif : « Il y a eu de bonnes choses et la défaite en demifinale se joue vraiment à rien. De toute façon, on ne voulait pas tirer sur la corde car
Séoul n’était pas l’objectif de l’année. »
COUPE DU MONDE HOMMES (Séoul, 24-26 février). Sabre par équipes. Huitièmes de finale :
France (Pillet, Samson, Lopez) - Japon, 45-31. Quarts de finale : France (Pillet, Samson, Lopez) Biélorussie, 45-31. Demi-finales : Ukraine - France (Pillet, Samson, Lopez), 45-43. Match pour la
troisième place : France (Gazin, Samson, Lopez) - Roumanie, 45-44. Finale : Ukraine-Allemagne,
45-40.
Noir
Noir
ESCRIME COUPE DU MONDE – FLEURET FEMMES
Bien joué les Bleues
« Faute professionnelle ! »
MONTPELLIER –
LE HAVRE - METZ : 21-25 (9-12)
Pour Le Havre : Myaro (4), P. Baudouin (4),
Herbrecht (8 dt 3 p.), Tounkara (2), Pommié
(2), Vaskova (1)
Pour Metz : Hadi (2), Kanto (2), Vanparys (8
dt 3 p.), Cendier (2), Piejos (3), Wendling (3),
Litzenburger (1), Horacek (4)
22
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
NATATION
BOXE
AUTOMOBILE
Duboscq
s’impose
Mosley stoppe Vargas
A 1 GRAND PRIX
Shane Mosley s’est imposé samedi à Las Vegas par arrêt de l’arbitre à la 10e reprise face à Fernando Vargas.
PARTI EN POLE-POSITION de la
course sprint, hier, lors de la manche
mexicaine de l’A1 Grand Prix disputée
sur le circuit de Monterrey, Alexandre
Prémat la remporta pour le Team
France après être resté en tête de bout
en bout devant la monoplace du Team
Suisse. A son volant, Neel Jani resta
toujours menaçant, et ce premier classement signifiait déjà que la France ne
pouvait plus espérer remporter le titre
dès ce week-end : son avance sur la
Suisse, le plus proche adversaire, ne
passait en effet, au terme de cette
course sprint, qu’à 29 points, un écart
insuffisant quel que soit, ensuite, le
résultat de la course principale.
« J’avais beaucoup de sous-virage et
la voiture était très difficile à piloter »,
expliquait pour sa part Prémat cependant que l’équipe DAMS de Jean-Paul
Driot travaillait sur les réglages de sa
Lola-Zytek pour tenter de remédier au
problème.
Parmi les autres nations, cette course
sprint avait déjà éclairci les rangs,
avec, en début de parcours, un accident impliquant le Mexique (Salvador
Duran) et l’Irlande (Ralph Firman). Il
entraînait la mise en action de la voiture de sécurité, derrière laquelle le
Japon (Hayanari Shimoda) partait
SA DEUXIÈME CHANCE aura été
la bonne. Le spécialiste français de la
brasse, Hugues Duboscq, a décroché
un titre aux Championnats du Japon
(petit bassin) disputés à Tokyo.
Après avoir laissé échappé le 100 m
samedi, le Havrais s’est aligné sur
50 m et 200 m brasse ce dimanche.
Sur la distance la plus courte, il n’a
laissé aucune chance à ses adversaires. « Je suis bien parti. Il fallait
nager vite parce que c’était ma dernière chance ce week-end. Je rate
mon arrivée mais, comme j’avais de
l’avance, c’est passé. »
Le nageur français réussissait donc
à s’imposer au milieu de sept Japonais et profitait aussi de l’absence de
Kosuke Kitajima, la star locale de la
brasse, double médaillé d’or olympique et avec qui Duboscq s’est
entraîné tout au long du mois de
février. Il signait un temps moyen,
27’’45, mais semblait satisfait,
notamment dans la perspective des
Mondiaux de Shanghai en petit bassin (5-8 avril). En revanche, sur
200 m brasse, il n’est pas parvenu à
franchir le cap des qualifications :
« C’est dommage car au vu de la
finale, Hugues avait ses chances,
expliquait son entraîneur Christos
Paparrodopoulos. Mais la victoire en
50 m est la bienvenue. » Hugues
Duboscq va maintenant retourner au
Havre, pour les derniers réglages,
avant de repartir pour la Chine le
31 mars. – P. M.
CHAMPIONNATS DU JAPON (Tokyo, 25-26
février). – HOMMES. 100 m : 1. Hosokawa
(JAP), 48’’60. 400 m : 1. Zhang Lin (CHN),
3’41’’42. 100 m dos : 1. Miyashita (JAP),
52’’06. 50 m brasse : 1. Duboscq, 27’’45.
200 m brasse : 1. Yonehara (JAP), 2’7’’58.
100 m papillon : 1. Takayasu (JAP), 51’’.
200 m 4 nages : 1. Sano (JAP), 1’56’’05.
FEMMES. 100 m : 1. Alshammar (SUE), 53’’70.
400 m : 1. Potec (ROU), 4’5’’99. 100 m dos : 1.
Nakamura (JAP), 58’’40. 50 m brasse : 1.Miwa
(JAP), 31’’36. 200 m brasse : 1. Miwa (JAP),
2’23’’92. 100 m papillon : 1. Xu Yan-wei (CHN),
58’’02. 200 m 4 nages : 1. Qi Hui (CHN),
2’9’’14 ; 2. Yang Yu (CHN), 2’9’’87.
RUGBY À XIII
S.N.C. L’EQUIPE
Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 12 avril 1985.
Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT.
Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE.
Directeur général,
Directeur de la publication : Christophe CHENUT
Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT
Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI
VENTE : Tél : 01-40-93-20-05
Allemagne, 2,20 ; Andorre, 1,25 ; Antilles, la Réunion, 1,50 ; Autriche, 2,30 ; Belgique, 1,60 ;
Canada, 2,95 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 600 CFA ; Danemark, 16 DKK ; Espagne, 2,10 ; États-Unis, 2,5 $ ;
Gabon, 1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,4 £ ; Grèce,
2,20 ; Italie, 1,90 ; Luxembourg, 1,60 ; Maroc, 10
MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 2 ; Sénégal,
1 600 CFA ; Suisse, 2,40 FS ; Tunisie, 1,80 DIN.
ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60.
22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10.
France métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois :
154,50 ; 1 an : 309 .
Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 .
ÉTRANGER : nous consulter.
Modifications : joindre dernière bande.
Publicité commerciale :
MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99.
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93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15.
Commission paritaire
no 1207I82523 ISSN 0153-1069.
LU
Tirage du dimanche 26 février 2006 :
480 088 exemplaires
BATEAUX
SQUASH
VOLVO OCEAN RACE. – La deuxième porte de sécurité du Pacifique
Sud franchie, le groupe de tête, toujours mené par Paul Cayard et Mike
Sanderson, filait hier à 18-20 nœuds
de moyenne vers le cap Horn qu’il
devrait atteindre dans quatre à cinq
jours. Bien qu’étant parvenus à
reprendre quelques dizaines de milles
aux leaders, les « nordistes », Neal
McDonald et Sébastien Josse, accusa ient encore respectivem ent
108 milles et 154 milles de retard.
4e ÉTAPE (Wellington - Rio de Janeiro,
6 700 milles, départ le 19 février). Positions
hier à 17 heures : 1. Pirates-des-Caraïbes
(USA, Cayard), à 4 205 milles de l’arrivée ;
2. ABN AMRO 1 (HOL, Sanderson [NZL]), à
1 mille du leader ; 3. Movistar (ESP, Bekking
[HOL]), à 12 m. ; 4. Brasil 1 (BRE, Graël), à
82 m. ; 5. Ericsson (SUE, McDonald [GBR]), à
108 m. ; 6. ABN AMRO 2 (HOL, Josse), à 154 m.
TROPHÉE DES CHAMPIONS :
LINCOU ASSURE. – Thierry Lincou
(no 5 mondial) a connu un premier
match sans encombres face à l’Anglais
Peter Barker lors du premier tour du
Trophée des champions qui se dispute
dans le hall de la gare centrale de New
York. Vainqueur il y a dix jours de
l’Open de Londres, le Français retrouvera demain l’Écossais John White
(no 10), un adversaire particulièrement dangereux, tombeur en quatre
jeux de Renan Lavigne (no 32) malgré
une belle prestation du Français. La
nuit dernière, Grégory Gaultier (no 12)
était opposé au Colombien Bernardo
Samper (no 65), issu des qualifications.
TOURNOI DES CHAMPIONS (New York,
25 février-3 mars). – HOMMES. 1er tour : Lincou (no 5 mondial) - Barker (ANG, no 23), 3-0
(11-4, 11-4, 11-2) ; White (ECO, no 10) Lavigne (no 32), 3-1 (11-8, 9-11, 11-6, 11-9).
LES BLEUS EN PRÉPARATION. – L’équipe de France masculine s’est inclinée
samedi soir, à Lille, face aux Pays-Bas (6-9 ; 1-1, 3-4, 1-2, 1-2), malgré des buts
d’Aurélien Cousin (4), Alexandre Chevalier et Frédéric Audouin. « Cette défaite ne
doit pas remettre en cause le travail effectué jusqu’à présent, souligne l’entraîneur
Franck Missy. Nous avons été battus mais pas dominés. Nous avons juste eu un
pourcentage de réussite aux tirs catastrophique dû à un manque de concentration
dans la finition. » Les Français sont actuellement en pleine préparation pour le
tournoi de qualification au Championnat d’Europe, du 7 au 9 avril, à Kranj, en
Slovénie où la France, promue du groupe B, devra terminer dans les deux premiers
d’un groupe de quatre composé de la Slovénie, de la Slovaquie et de Malte. « Cela
passera par un exploit, estime Missy. Mais j’y crois car nous avons tout mis en
place pour réussir, même s’il reste encore quelques domaines à travailler, comme
la finition. » Avant ce rendez-vous, les Bleus disputeront les Internationaux de
France, du 22 au 25 mars, à Aix-en-Provence. – P. G.-B.
HOCKEY SUR GLACE
DOCUMENTAIRE
HANDBALL
AUTO
VOLLEY-BALL
TENNIS
Eurosport 135 min
20.30
Sport + 90 min
Championnat d’Angleterre. 16 e journée.
Gloucester-Bath.
Eurosport 60 min
« Les Spécialistes »
Eurosport 30 min
Gala post-olympique de Paris-Bercy.
MAGAZINE
Sport + 105 min
20.35
Canal + Sport 50 min
PATINAGE ARTISTIQUE
12.45
20.50
TPS Star 200 min
Rediff. à 0 h 30
FOOTBALL
15.00
Coupe de la Ligue anglaise. Finale.
Manchester United - Wigan.
Canal + Sport 115 min
Championnat du Portugal. 24 e journée.
Benfica - FC Porto.
Eurosport 2 210 min
Meeting indoor d’Athènes (GRE).
Sport + 105 min
Présentation de la saison de 2006.
FOOTBALL
Canal + Sport 105 min
22.15
FORMULE 1
17.30
TPS Foot 105 min
21.25
ATHLÉTISME
16.30
Championnat argentin. Tournoi de clôture.
6 e journée. Racing Club - Independiente.
20.55
Sport + 120 min
16.25
WTA Tour.
Tournoi de Doha (QAT). 1 er jour.
FOOTBALL
20.15
RUGBY
11.45
Ligue 1. 28 e journée.
Marseille-Nice.
TENNIS
FOOTBALL
11.45
ATP.
Tournoi de Rotterdam. Finale.
FOOTBALL
20.10
Ligue 2. 27 e journée.
Montpellier-Sète.
ESPN Classic Sport 60 min
Ligue des champions H.
Rétrospective.
Sport + 105 min
00.00
Motors TV 50 min
Rediff. demain à 12 h
Rediff. demain à 18 h 55
BASKET
18.30
« La Grande Édition »
Invité : Johnny Rives.
19.00
L’Équipe TV 26 min
À voir.
NBA + 120 min
Rediff. mardi 28 à 7 h 30
ZAP
Intéressant.
19.00
Coupe d’Europe des clubs champions 1976.
Finale. Bayern Munich (ALL) - Saint-Étienne.
02.30
NBA.
Dallas Mavericks - Philadelphia 76ers.
L’Équipe TV 26 min
« Match retour »
« Jour de sport »
Invité : Claude Droussent.
HOMMES. – 81 kg. Finale : Canto (BRE) b. Yoshinaga (JAP), ippon. Massimino, 7e. – 90 kg.
Finale : Meloni (ITA) b. Yazaki (JAP), koka. Stiegelmann et Dafreville, non classés. – 100 kg.
Finale : Yoo Kwang-sun (CDS) b. Beline (RUS), waza-ari. Fabre et Bournisien, non classés.
+ 100 kg. Finale : Muneta (JAP) b. Mikhayline (RUS), koka. Bataille, non classé. FEMMES.
– 70 kg. Finale : Wollert (ALL) b. Oka (JAP), yuko. Poli, 5e. – 78 kg. Finale : Moskalyuk (RUS)
b. Karl (ALL), yuko. Mentouopou et S. Possamaï, non classées. + 78 kg. Finale : Polauder
(SLV) b. Dongouzashvili (RUS), yuko. Ramanich, 5e.
France 3 8 min
11.30
A 1 Grand Prix. La course.
À Monterrey (MEX).
MAGAZINE
chable » Anne-Sophie Mondière
chez les + 78 kg. Une costaude qui
allait notamment se jouer (koka) de
l’Allemande Katrin Beinroth, grande
abonnée des podiums européens,
avant de céder (ippon), en place de
trois, face à une autre Allemande
tout aussi habituée des lauriers
continentaux, Sandra Köppen.
« Anne-Laure comme Rebecca ont
raté la finale de très peu, commentait Christophe Brunet, le responsable du secteur féminin, à l’issue de
la compétition. Dommage. C’est
énervant. Cela dit, elles ont montré,
l’une comme l’autre, de bien belles
choses. Il leur reste du travail. Et,
comme pour beaucoup de Françaises, elles se doivent de progresser
dans le domaine de la gestion du
combat… » – O. B.
Eurosport 75 min
Ligue des champions H. Quart de finale.
Montpellier-Veszprem (HON).
FOOTBALL
SI, DU CÔTÉ DES GARÇONS, la
journée d’hier a été bien morose, les
filles ont en revanche offert deux
petits rayons de soleil au judo français. Grâce à Anne-Laure Poli
(– 70 kg), en premier lieu. Victorieuse (ippon) de la Russe Natalia
Pichuzhkina au tour inaugural, la
sociétaire de Pontault-Combault
enchaînait ensuite par un succès
(waza-ari) sur la Sud-Coréenne Bae
Eun-hye avant d’échouer (ippon), en
finale de tableau, face à l’Allemande
Heide Wollert puis, lors du match
pour la troisième place (ippon),
contre la compatriote de cette dernière, Annett Boehm, médaillée de
bronze olympique à Athènes. Un
parcours très respectable qu’allait
imiter Rebecca Ramanich, l’une des
dauphines nationales de l’« intou-
TOUT LE SPORT
09.30
Salt Lake City 2002.
Ski alpin.
MAGAZINE
Au pied
des podiums
MOTO
SUPERCROSS US : CARMICHAEL CARBURE. – Quelques
jours après avoir appris son déclassement de l’épreuve de San Diego
pour un problème de carburant non
conforme, Ricky Carmichael s’est
imposé à Atlanta devant ses éternels
rivaux Chad Reed et James Stewart,
ce dernier ayant perdu beaucoup de
temps en chutant au départ. La perte
des 25 points liée à sa victoire à San
Diego coûte néanmoins cher à Carmichael qui compte désormais
31 points de retard sur Reed. Mauvaise soirée pour les Français, David
Vuillemin en Open comme Steve
Boniface en 125 ayant chuté en
finale. – P. H.
SUPERCROSS US. – Huitième manche du
Championnat américain (Atlanta, 25 février).
250. 1. Carmichael (USA, Suzuki) ; 2. Reed,
(AUS, Yamaha) ; 3. Stewart (USA, Kawasaki) ;
4. Tedesco (USA, Suzuki) ; 5. Fonseca (COR,
Honda) ; 6. Byrne (AUS, Kawasaki) ; 7. Wey
(USA, Honda) ; 8. Larocco, (USA, Honda), etc.
Championnat (après 8 épreuves) : 1. Reed,
171 ; 2. Stewart, 152 ; 3. Carmichael, 140 ;
4. Tedesco, 126 ; 5. Byrne, 118 ; 6. Wey, 117 ;
7. Fonseca, 110 ; 8. Larocco, 108, etc.
125. 1. Grant (USA, Honda) ; 2. Millsaps
(USA, Honda) ; 3. Davalos (USA, Honda) ;
4. Jesseman (USA, Yamaha) ; 5. Goerke (USA,
Yamaha), etc.
Championnat (après 2 épreuves): 1. Millsaps,
47 ; 2. Jesseman, 38 ; 3. Gosselaar (USA,
Kawasaki), 34 ; 4. Davalos, 30 ; 5. Maier (USA,
Kawasaki), 27 ; etc.
ONZIÈME ÉQUIPE DU PLATEAU F1 2006, Super Aguri disposera donc de trois
monoplaces par Grand Prix, l’une étant destinée au pilote de réserve pour les
essais du vendredi, en plus des deux machines des titulaires. Or si on connaît
l’identité de ces deux derniers, Takuma Sato et Yuji Ide, l’écurie japonaise doit
encore désigner son troisième pilote. Plusieurs noms circulent actuellement :
Ralph Firman, un ancien titulaire en F1, Franck Montagny, ex-pilote d’essais
Renault, James Rossiter, un protégé de Honda, ou encore Timo Glock, engagé en
GP2 cette année.
Selon la rumeur, le scenario le plus probable serait de faire appel à Franck Montagny pour les trois premières courses de F1 (Bahreïn, Malaisie et Australie), qui se
déroulent avant la reprise aux Etats-Unis du ChampCar (9 avril à Long Beach),
discipline dans laquelle le Français a quelques contacts. Par la suite, Super Aguri
s’adjoindrait les services de James Rossiter, élément dans le giron Honda. « Franck
Montagny pourrait nous rejoindre pour les trois premiers Grands Prix et après, cela
pourrait être Rossiter, avoue un porte parole de l’écurie sur le site d’Autosport.
Voilà ce à quoi nous pensons actuellement mais cela peut encore changer. » La
saison de F1 ouvrant à Bahreïn le 12 mars, Super Aguri devrait se prononcer dans la
semaine sur l’identité de son pilote de réserve, élément appelé à remplacer l’un
des titulaires en cas de problème. Et si Yuji Ide, débutant dans la discipline n’était
pas suffisamment prêt…
VOLLEY-BALL
COUPE DU ROI
Ruette et Antiga couronnés
PALMA DE MAJORQUE, qui caracole en tête de la Superliga, s’est attribué hier son premier titre de la saison
en remportant la Coupe du Roi. Cette
victoire est la deuxième consécutive
dans la compétition pour le club des
Baléares. Elle survient après une phase
finale dominée de la tête et des
épaules, et un seul set perdu en trois
matches. Hier, en finale, les coéquipiers de Stéphane Antiga, capitaine de
l’équipe de France, et de Sébastien
Ruette, ont écarté sans ménagement
leur éternel rival Almeria (3-0 ; 25-21,
25-20, 25-22). Une prestation
d’autant plus méritoire que le sextuple
champion d’Espagne, dernière équipe
à avoir réalisé le doublé en Coupe du
Roi (1999 et 2000), avait humilié les
Majorcains en finale du Championnat
l’an dernier (3 victoires à 0), et œuvrait
devant son public.
Le sens collectif et la constance des
insulaires ont pourtant eu raison d’une
équipe d’Almeria fébrile et incapable
de serrer le jeu dans les fins de set. Ce
qu’a su faire Majorque, emmené par
un Antiga très présent dans l’entame
de match (9 pts au total) et un duo Porporatto-Molto impérial au block
(7 contres à 2). Avec 15 points, l’expointu franco-canadien du Paris
Volley, Sébastien Ruette a, lui, régné
sur les débats. Il a d’ailleurs été nommé
meilleur joueur de la compétition.
Comme l’année dernière. – O. Jo.
LE DÉFID’AJACCIO. – En battant samedisoir à domicile Avignon3-1 (25-23 ; 17-25 ;
25-21 ; 25-21), les Corses ont remporté leur deuxième match de la saison, après une
victoireface à Narbonne(3-1, 9e journée). Suffisantpour croireencore au maintien ? Avec
7 points à rattraper sur Narbonne et Avignon en sept journées, Ajaccio n’est pas mathématiquement condamné à la Pro B, compte tenu notamment du nouveau système de
décompte, qui offre 1 point à toute équipe s’inclinant au tie-break. Mais ce sera difficile.
Les coéquipiers de l’international tunisien Chaker Ghezal devront arracher quelques
résultats face à de grosses cylindrées (réceptions de Cannes et Poitiers notamment) et
compter sur les faux pas conjugués de leurs rivaux. Le déplacement d’Ajaccio à Narbonne
le 18 mars prochain sera décisif. Seule certitude : les deux derniers de la saison régulière
de Pro A descendront.
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
Finale olympique.
À Turin (ITA).
MAGAZINE
LES HOCKEYEUSES DE CAMBRAI ont pris hier la troisième place de la Coupe
d’Europe en salle qui se disputait près de Barcelone, soit le meilleur résultat jamais
obtenu par une équipe française au niveau continental. En « petite finale », trois
buts de Gwénaëlle Dutel, un doublé de Caroline Durachta et un but de Peggy
Bergère ont permis aux Cambrésiennes, championnes de France depuis neuf ans
et quatrièmes de la Coupe d’Europe la saison dernière, de s’imposer face aux Espagnoles de Junior FC Barcelone (6-5). Constamment devant au score, les joueuses
de Cédric Detaye ont néanmoins dû attendre la dernière minute pour prendre un
avantage définitif grâce à Dutel. Les Allemandes de Rüsselsheimer, championnes
depuis 1994, ont conservé leur titre de justesse en disposant des Bélarusses de
Grodno aux strokes (tirs au but).
COUPE D’EUROPE (San Cugat del Vallès [ESP], 24-26 février). – Finale : Rüsselsheimer (ALL) b. Grodno (BLR), aux strokes (2-2). Match pour la 3e place : Cambrai-Junior FC Barcelone (ESP), 6-5.
JUDO TOURNOI DE HAMBOURG
WATER-POLO
TÉLÉVISION
Cambrai en bronze
F 1 : Montagny intéresse
Super Aguri
ESPN Classic Sport 60 min
19.40
Canal + Sport 55 min
À ne pas rater.
Les cases vertes
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Entre 9h15 et 18h15
INFORMATION
> BILAN DES JEUX DE TURIN
Synthèse des Jeux et des résultats des Français par nos envoyés spéciaux
> TOUTES LES 1/2 H
PAGE 22
Un filet peu garni
PARIS PREMIÈRE. Mardi, 22 h 40. Mag. 93, faubourg Saint- Honoré. 52’.
QUAND ARDISSON réunit à sa table
Samuel Eto’o, Guy Roux, Thierry Roland
ou Estelle Denis pour un « dîner foot »,
les papilles salivent… Las, il n’y a rien de
croustillant dans cette soirée qui
enquille les plats réchauffés. Consultant
sur Canal +, Guy Roux caricature son
personnage des Guignols, rappelant
qu’il fut engagé comme entraîneur à
Auxerre car postulant « le moins cher ».
Facétieux, le plan de table le place à côté
d’Eto’o dont le Barça a fixé la clause libératoire à 150 M ! Arrivé en Bentley, le
Camerounais confie posséder seize voitures, ce qui lui vaut le surnom de « plus
grand parking du Barça ». Fan de Roger
Milla, il compte « arrêter à trente-deux
ans et aller jouer à Majorque ».
Alors que Pascal Praud se croit à On
refait le match ( « Au Mondial, la France,
elle va se balader ! »), Eto’o n’hésite pas
à mettre les pieds dans le plat : « Depuis
que Lizarazu n’est plus là, il y a un problème. » Présentée comme « compagne de Raymond Domenech », la
journaliste de M 6, Estelle Denis,
raconte que, pour la déco intérieure,
c’est elle qui porte le short : « Si on
achète un canapé, c’est moi qui choisis ;
pour les joueurs, c’est pas moi. »
Tapie s’invite au festin par un coup de fil.
Si Roux évacue la question Eydelie qui
eût fâché (« Y a rien ! »), l’ancien président de l’OM avoue sa flamme à Eto’o :
« Je suis malheureux d’être né dix ans
trop tard (sic). Jamais je l’aurais laissé
Diagana les yeux fermés
ARTE. Mardi, 0 h 30. Mag. Die Nacht. 52’.
VESTE SUR LES ÉPAULES, Stéphane Diagana fixe la caméra, prend son souffle
et ferme les yeux, prêt à obéir aux ordres du starter, le réalisateur Thierry Augé.
En 2002, le recordman d’Europe du 400 m haies a joué le cobaye pour Die Nacht,
case expérimentale d’Arte, et revécu mentalement la finale des Mondiaux 1997
qu’il avait remportée en 47’’70. « À vos marques, prêt, feu ! » À côté de son visage
impassible, le chrono défile. Et s’arrête au moment où le hurdler rouvre les yeux,
coupant la ligne de sa course immobile en 48’’28. Un temps étonnamment proche
de celui de sa victoire (même s’il l’aurait relégué à la 5e place). « C’est une immersion dans sa mémoire, on se voit courir, explique Diagana. Par rapport à un 400,
c’est plus facile, car les haies coupent la course en morceaux et donnent du rythme.
Quand on court en treize foulées, ça fait ta-ta…, ta-ta… comme musique, on sait
le temps que ça prend pour faire un intervalle. Il y a des passages de la course où
je me vois de l’extérieur, d’autres où je me vois carrément dans mon couloir :
les deux permettent d’avoir une notion du temps assez précise. » – J. L.
aller à Barcelone. » Avant de taquiner
Cécile Simeone, sa partenaire dans
Commissaire Valence : « Tu leur dis rien
sur nos relations, parce que le gardien de
but il va être malheureux après. » Dominique Casagrande appréciera. En fin de
banquet, Roland raconte une histoire
belge. Mais, au concours de blagues,
Roux l’emporte, grâce à cet oxymore :
« Pelé, c’est Dieu, c’est Galilée ! » Et
pourtant, elle tourne, la baballe…
JOCELYN LERMUSIEAUX
L’ÉQUIPE TV
6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 18.30 La Grande Édition (rediff.
toutes les heures jusqu’à 21.30). Invité :
Johnny Rives. 19. Match retour (rediff.
toutes les heures jusqu’à 22. et à 0.15).
22.30 Édition de la nuit.
INFOSPORT
6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en
continu. 18. La Grande Heure.
LE COIN DES RADIOS
Toute la journée. France Info. À 8 et à 38
de chaque heure, chronique sportive.
6.40 et 7.40 France Inter. Sports. 6.45
RTL. RTL Sport. 7.40 Europe 1. Sports.
9.45 RTL. On ne pouvait pas le rater. Invitée : Carole Montillet. 16. RMC. DKP. 18.
Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18.
RMC. Luis attaque. 18.53 RTL Mégasport.
19.30 RMC. Global Sport. 20. RTL. On
refait le match. 20. RMC. Coach Courbis.
20. Europe 1. Europe Sport. 21. RMC.
TP Show (rediff.). 22. RMC. TP Show.
LUNDI 27 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
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S.A. INTRA-PRESSE
Capital : 2 150 620 . Durée : 99 ans.
Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY.
Président du Conseil d’administration :
Philippe AMAURY.
NATIONAUX AMATEURS FEMMES : BERTAUD PLUS PRÉCISE. – Arrivant enfin à dominer son stress, Lucie Bertaud a battu Cindy Orain (22 ans, 17 victoires, 6 défaites) en finale des 60 kg des Championnats de France amateurs, hier à
Vendôme. Plus précise, boxant en contre-attaque, la Parisienne (21 ans, 12 victoires, 5 défaites) s’est déplacée face à Orain qui a trop travaillé à mi-distance et a
manqué de vitesse. La Réunionnaise Anne-Marie Sinama (21 ans) a été désignée
meilleure boxeuse, mais la révélation a été la Parisienne Aya Cissoko (27 ans),
championne du monde de boxe française, qui disputait son premier combat de
boxe anglaise et s’est imposée en vingt secondes. – A.-A. F.
HOCKEY SUR GAZON
RÉSULTATS
Finales. 46 kg : Oria Mahmoud b. Laissa Barka 19-15. 48 kg : Anne-Marie Sinama b. Sara
Hamraoui, arrêt de l’arbitre au 2e round.
50 kg : Virginie Nave b. Ingrid Baena 23-13.
52 kg : Saliha Ouchen b. Delphine Mancini
16-12. 54 kg : Audrey Garcia b. Lorna Weaver
28-25. 57 kg : Myriam Dellal b. Stéphanie
Ducastel, arrêt de l’arbitre au 3e round.
60 kg : Lucie Bertaud b. Cindy Orain 28-23.
63 kg : Farida El Hadrati b. Laetitia Chevalier,
arrêt fin du 2e round (21-6). 66 kg : Malika
Gonthier-Silva b. Virginie Chaillou-Chable
41-21. 70 kg : Aya Cissoko b. Naouel Alioua,
arrêt de l’arbitre au 1er round. 75 kg : Émilie
Fabion (ex-Cuenin) b. Farah Ayyadi 30-12.
Bleu
Rouge
Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issyles-Moulineaux Cedex 9.
Tél. : 01-40-93-20-20
Télex 631.653. CCP Paris 9.427.90-C.
Si une revanche n’est pas exclue, Mosley affichait samedi soir d’autres ambitions : « C’était mon dernier combat en
super-welters. Je ne sais pas s’il y aura
un nouveau match face à Vargas. Il
faut voir ce qui est bon pour moi. Cela
se fera peut-être, mais je veux désormais descendre en welters. Mon prochain objectif est désormais Floyd
Mayweather (actuel champion WBC
des super-légers). » – P. G.-B.
RÉSULTATS
A 1 GP. Neuvième manche. (Monterrey [MEX], 24-26 février). – COURSE SPRINT. 1. France
(Premat), les 18 tours en 29’ 20’’ 743 ; 2. Suisse (Jani), à 0’’283 ; 3. Italie (Toccacelo), à 0’’874 ;
4. Pays-Bas (Verstappen), à 2’’141 ; 5. République Tchèque (Enge), à 13’’553, etc.
COURSE PRINCIPALE. 1. France, les 36 tours en 52’26’’709 ; 2. Pays-Bas, à 0’’780 ; 3. Suisse, à
3’’525 ; 4. Allemagne (Scheider), à 4’’588 ; 5. Italie, à 4’’994, etc.
Prochaine épreuve : Laguna Seca (USA), 12 mars.
Jaune
Bleu
Jaune
Fondateur : Jacques GODDET
LAS VEGAS. – Mosley (à droite) ne dominait pas vraiment le combat au moment de l’arrêt. Deux juges lui
donnaient un avantage d’un point tandis que le troisième affichait le même score, mais pour Vargas.
(Photo Steve Marcus/Reuters)
dans une série de tonneaux en heurtant la Nouvelle-Zélande (Matt Halliday) puis, la course relancée, un accrochage intervenait entre le Brésil
(Christian Fittipaldi) et la Grande-Bretagne (Robbie Kerr).
A nouveau en pole pour la course principale, Prémat prenait une fois encore
l’avantage au départ sur Jani mais,
conformément à l’habituelle stratégie
de DAMS, il effectuait son changement
de pneus dès le 2e tour. Après que la
Suisse et la Hollande (Jos Verstappen)
eurent accompli les leurs au 5e tour,
suivis par les Etats-Unis (Bryan Herta)
au 8e, la France récupérait la tête de la
course.
Au terme des 36 tours de cette compétition marquée elle aussi par une sortie
du safety-car, entre les 21e et 24e tours,
Prémat s’imposait devant Verstappen
et Jani, décrochant ainsi pour la France
une 13e victoire (7 pour lui-même, 6
pour Nicolas Lapierre) sur 18 possibles
en A1 Grand Prix, deux allant au Brésil,
une à la Hollande, au Canada et à la
Suisse. Avec maintenant 32 points
d’avance sur la Suisse – 153 à 121 –, la
France a de très fortes chances de
décrocher le titre le 12 mars à Laguna
Seca, en Californie, lors de l’avant-dernier meeting de la série. – D.B.
Noir
Noir
SUPERL EAGUE (3 e journée). –
VENDREDI : Bradford - Salford, 34-4 ;
St Helens - Leeds, 13-4 ; Wigan - Huddersfield, 36-20. SAMEDI : Warrington - Hull,
46-24 ; Harlequins - Wakefield, 6-26. HIER :
Castleford - Dragons Catalans, 34-28.
Classement : 1. St Helens, 6 ; 2. Bradford,
5 ; 3. Hull, 4 ; 4. Leeds, 4 ; 5. Salford, 4 ;
6. Wigan, 2 ; 7. Warrington, 2 ; 8. Dragons
Catalans, 2 ; 9. Wakefield, 2 ; 10. Huddersfield, 2 ; 11. Castleford, 2 ; 12. Harlequins, 1.
À TRENTE-QUATRE ANS, le superwelter américain Shane Mosley n’est
pas décidé à raccrocher les gants. Sa
victoire de samedi, au Mandala Bay de
Las Vegas, face à son compatriote Fernando Vargas le confortera à coup sûr
dans sa volonté de poursuivre sa carrière. Touché à l’œil gauche dès
l’entame de la partie, Vargas, qui travailla beaucoup au corps avant
d’enchaîner par des droites au visage,
vit son œuf de pigeon grossir au fil des
rounds. Estimant qu’il n’était plus en
mesure de voir arriver les droites de
Mosley, l’arbitre Joe Cortez décida
d’arrêter le combat après 1’22’’ dans le
dixième round sans qu’aucun des deux
boxeurs ne soit allé au sol.
Au moment de cette décision, deux
juges donnaient un avantage de
1 point à Mosley (86-85), plus rapide,
tandis que le troisième affichait le
même score, mais pour Vargas. « Il
était plus grand et plus lourd que moi
(69,628 kg pour “Ferocious” Fernando Vargas, contre 68,947 kg pour
“Sugar” Shane Mosley), commenta
Mosley, entouré de ses deux promoteurs Oscar De La Hoya et Bernard
Hopkins. Je savais que mes coups portaient, mais c’est un gars solide. »
Mosley compte désormais 42 victoires
(dont 36 avant la limite) pour
4 défaites, tandis que Vargas enregistre une troisième défaite pour
26 victoires (dont 22 avant la limite).
Vargas, qui a perdu l’occasion
d’affronter le vainqueur du face-à-face
De La Hoya-Ricardo Mayorga (le 6 mai
à Las Vegas) pour la couronne WBC
des super-welters, devra en outre verser 100 000 dollars à son adversaire.
Les deux hommes, à l’initiative de Vargas, avaient en effet parié cette
somme en cas de K.-O. « Je suis un
homme de parole et je donnerai cet
argent à Mosley », confia, beau
joueur, le vaincu, qui estimait néanmoins la décision de l’arbitre prématurée et infondée.
Prémat fait la totale
23
BASKET PRO A (21 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LE MANS - NANCY : 80-86
Nancy, l’As des As
Les Nancéiens ont remporté le duel entre les deux derniers vainqueurs de la Semaine des As.
LE MANS –
de notre envoyé spécial
LE MANS A RATÉ son coup. Pour
inaugurer la bannière flambant
neuve symbolisant leur triomphe aux
As la semaine dernière, les Sarthois
rêvaient d’une victoire pour s’installer seuls à la troisième place de la Pro
A et distancer Nancy dans la course
au Top 4. Cette bonne opération
entrevue après les résultats de la soirée de samedi s’est transformée en
fiasco par la faute d’une équipe de
Nancy qui n’a perdu qu’un seul de ses
sept matches de Championnat en
2007, à Strasbourg (62-70).
« On a vraiment raté une belle occasion, se lamentait Vincent Collet
après le match. Nous n’avions sans
doute pas digéré notre victoire aux
As. On était très loin du niveau de la
semaine dernière. » Pour les Manceaux, c’est déjà la quatrième défaite
à domicile et ce n’est pas un hasard
selon leur entraîneur. « On n’aborde
pas les matches ici de la même façon
qu’à l’extérieur. On n’a pas les
mêmes crocs, a expliqué Vincent Collet. Quand on a 10 points d’avance,
on croit que le match est fini. »
Ces 10 points d’avance, les Manceaux les ont eus au tout début du
troisième quart-temps (52-42, 22e).
Grâce à un Koffi « exceptionnel »,
dixit son coach (22 pts, 7 rbds) et un
Besok très présent en attaque, les
Manceaux s’étaient remis d’un premier quart où les Nancéiens avaient
su profiter de leurs largesses défensives (19-27, 10e). Mais ils sont
ensuite retombés dans leur errances
symbolisées par un Germaine Guice
une nouvelle fois hors du coup et
ratant deux lancers francs pour revenir à égalité à 1’14’’ de la fin (76-78,
39e). « Antarès lui fait peur, c’est très
net, justifia Vincent Collet. Il a besoin
de se libérer ici. Mais cela n’aurait pas
été important si l’équipe avait fourni
le même effort défensif que la
semaine dernière. »
Cette fameuse Semaine des As dessine un bilan en trompe-l’œil du
Mans en 2006 parce que, si l’on
excepte les trois matches à Dijon, les
Manceaux connaissent une vraie
baisse de régime depuis la reprise.
Sortis de la Coupe ULEB, battus
quatre fois en sept matches de Championnat, ils se sont fait rejoindre à la
troisième place par Strasbourg et…
Nancy.
Bailey le détonateur
La trajectoire du SLUC est à l’opposée. Après une fin d’année difficile et
malgré l’absence de Tariq Kirksay, les
finalistes 2005 se sont bien réorganisés avec le retour de Bailey et l’arrivée de Boyette. Toujours aussi
solides à l’intérieur derrière leur duo
français Julian-Zianveni, très bon
hier, ils sont aussi dangereux à l’extérieur où Jean-Luc Monschau n’hésita
pas à aligner ensemble ses trois
« petits », Green, Boyette et Bailey,
véritable détonateur du SLUC (28 pts,
7 rbds, 7 passes) hier soir.
Ayant pris 10 points d’avance sur un
panier primé de Marques Green à
l’entame du dernier quart (71-61,
32e), les ,s ont pourtant bien failli laisser échapper ce succès. Très solides
aux lancers francs (10/10 dans les
cinq dernières minutes), ils ont surmonté un 0-12 (71-73, 35e) que leur
coach crut fatal. « Les deux équipes
ont eu le match dans leurs mains à
tour de rôle, a souligné Jean-Luc
Monschau. Mais généralement,
quand Le Mans passe un 12-0 comme
ça, il gagne. On a su rester concentrés. C’est vraiment une victoire référence parce qu’on avait pas battu
d’équipe du top 4 jusqu’à présent. »
Cette victoire nancéienne annonce
aussi une fin de saison régulière passionnante où tout reste ouvert.
SAMEDI
Cholet - Chalon .......... 77-66
Paris - Dijon ................ 75-79
Strasbourg - Le Havre. 87-56
Bourg - ASVEL ............ 69-70
Roanne - Pau-Orthez . 96-79
Hyères-Toulon - Brest. 85-88
Reims - Gravelines..... 84-73
Clermont - Rouen ...... 86-80
HIER
Le Mans - Nancy ......... 80-86
MATTHIEU BARBEROUSSE
LE MANS
NANCY
LE MANS. –
Tout le punch
triomphant
de Nancy dans
ce double
pas de Maurice
Bailey
à l’assaut
du panier
manceau,
sous les yeux
de Guice
et Zianveni
(à droite) alors
que Campbell
joue la faute.
(Photo
Pierre Lablatinière)
80
86
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
23 6 3/8 - - 1-2 2
20 8 3/5 2/4 - - 2
34 22 10/14 0/1 2/2 4-3 27 12 5/9 2/5 - 0-5 4
17 2 1/5 0/1 - - 5
24 7 2/6 0/2 3/5 2-1 2
25 16 3/11 - 10/10 5-6 1
13 7 3/7 1/4 - 1-2 17 0 0/2 0/2 - 0-3 5
200 80 30/67 5/19 15/17 13-22 21
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Bailey
36 28 8/14 3/5 9/10 3-4 7
Green
23 7 1/7 1/3 4/4 0-1 1
Mcclintock
4 2 1/2 - - - Julian
39 10 3/11 - 4/5 3-7 1
Zianveni
36 23 6/10 1/1 10/11 2-0 1
M. Badiane
1 - - - - - Boyette
36 14 6/13 0/2 2/2 2-3 3
Hayes
25 2 1/3 0/1 - 0-7 2
TOTAL
200 86 26/60 5/12 29/32 10-22 15
80-86 (21-27 ; 27-15 ; 13-23 ; 19-21)
Écarts. - LEM : + 10 (22e) ; NAN : + 10 (32e)
Spect. : 4 600. Arb. : Castano, Bissang, Danielou
Gregory
Amagou
A. Koffi
J. Ruzic
Bokolo
Guice
Besök
Campbell
J.D. Jackson
TOTAL
L’imbroglio Linehan
LES POINTS
1. Rowe (Hyères-Toulon), 20,2 pointss ; 2. Harper (Roanne), 18 ; 3. Samnick (Paris), 16,9 ;
4. Baxter (Dijon) et Stanley (Le Haavre), 16,8 ; 6. L. Wilson (Cholet), 16,5 ; 7. Turner
(Gravelines), 15,7
(Gravelines)
15 7 ; 8.
8 Zianveni (Naanc
ancy), 15,6 ; 9. Linehan (Paris), 15,5 ; 10. T. Williams
(Rouen) 15 2 etc
lermont), 38.
LES REBONDS
9,3 rebonds ; 3. Lockhart (Hyères-Toulon), 8,4 ; 4.
nes), 7,9 ; 6. T. Williams (Rouen), Gaines (ASVEL)
Strasbourg), 7,7 ; 10. Samnick (Paris), 7,5… etc.
(Rouen), 13.
LE RECORD
Le Havre a enregisstré a
Rhénus contre Straasbo
plus gros débourss vu
saison en cours de match : à la 333e, le
indiquait en effet 87-38 en faveur des
Alsaciens ! Seul Roanne avait subi un éclat
comparable (- 45, 5e j.) auparavant et il faut
remonter à la saison dernière pour trouver
pire. Lors de la 25e journée, Dijon avait mené
de 52 points (104-52) face à Châlons avant de
un peu
s’imposer
LES PASSES
-49
L’ÉVALUATION
: 38 pts
à 3 pts ; 4/4
nt. en 40 min.
2. Green (Nancy), 6,3 ; 3. Cooper (Pau-Orthez), 6 ;
é (Le Havre), 5,8 ; 6. Patterson (Brest/Reims), 5,6 ;
holet), 4,3 ; 9. Sangaré (ASVEL) et Jeanneau
(
LES BLEUS DE L’ÉTRANGER
g)
TENNIS
Français
Adjiwanou
(Reims)
P. Badiane
(Roanne)
Zianveni
(Nancy)
Sciarra
(Dijon)
Gautier
(Cholet)
Gaines
M. Smith (ASVEL) Forehan-Kelly
(Clermont)
(Brest)
M. Brown
(Reims)
Bailey
(Nancy)
NBA EXPRESS
Arenas accable New York
LES RÉSULTATS
LES NEWS
Kurt Thomas (8,6 pts, 7,8 rbds), le
pivot des Suns, est out pour au moins huit
semaines, victime d’une fracture de fatigue
au pied droit.
La Fédération américaine (USA Basketball) annoncera le 5 mars prochain les vingt-cinq joueurs retenus pour participer à la campagne mondiale 2006 et olympique de 2008.
LE FAIT DU JOUR
Toute la ligue en rigole et compte les jours qui restent
avant la démission de Larry Brown ou son accrochage
de trop avec le manager des Knicks, Isiah Thomas. Ce
dernier a fini ses emplettes, ajoutant sans compter
Jalen Rose et Steve Francis au groupe le plus cher de la NBA, mais les
Knicks continuent de perdre : 19 fois en 21 matches ! Et Gilbert Arenas n’a eu aucune pitié pour eux. Seulement retenu par repêchage
lors du dernier All-Star Game, le meneur de Washington a empilé
46 points (13/16 aux tirs, 7/10 à 3 pts, 13/14 aux l.f.) en seulement
30 minutes devant Stephon Marbury et Steve Francis, et annoncé sa
vengeance : « Je pensais avoir livré une bonne première partie de
saison. Apparemment, certains ne l’ont pas vu et je vais donc le prouver dans la seconde partie. Je suis l’Assassin de la conférence Est
maintenant. C’est une tournée, de ville en ville. J’espère que les
autres équipes ont un bon plan de match. »
LES FRANÇAIS
Johan PETRO (4 pts à 2/6, 4 rbds,
1 ct) n’aime pas jouer contre Shaq
O’Neal. Le pivot de Miami lui a
rappelé pourquoi en rentrant ses
quatorze premiers tirs… Après son match raté à
Houston vendredi (2 pts à 1/7), Mickael PIETRUS n’a guère fait mieux le lendemain à San
Antonio (5 pts à 2/12, 1 rbd, 4 b.p. en 31 min).
Même un peu malade, Tony PARKER a assuré le
minimum (14 pts à 5/10, 6 p.d., 2 rbds en 28 min).
Boris DIAW continue de participer gaiement à
l’ivresse offensive des Suns avec 20 points (5/9
aux tirs et… 10/10 aux l.f.), 11 rebonds, 5 passes
et 2 contres en 38 minutes contre Charlotte.
Michel MORANDAIS (14 pts et 2 rbds) a bien
répondu présent. À Livourne, la logique a été respectée avec le succès de la Fortitudo Bologne (89-83)
avec un bon Bill PHILLIPS (7 pts et 6 rbds) côté
Livourne et un Yakhouba DIAWARA non utilisé
par le coach bolonais.
En Belgique, défaite des deux Français, Cyril AKPOMEDAH (10 rbds et 2 p.d.) avec Charleroi (72-89 face
à Ostende) et Karim SOUCHU (15 pts, 1 rbd et
2 p.d.) avec Liège (78-94 face à Bree). – N. R.
Un concert unique
Dubaï a réussi à rassembler un quatuor d’artistes insaisissables cette saison : Federer, Nadal,
Agassi et Safin.
de notre envoyé spécial
Étrangers
bao face à Estudiantes Madrid (81-92). À Valladolid,
Paccelis MORLENDE (2 rbds et 3 p.d.) et Joseph
GOMIS (4 pts et 2 p.d.) l’ont emporté avec leur formation sur Alicante (83-73) et Alain DIGBEU
(2 rbds). Enfin, nouvelle défaite du Real face au quatrième, Gran Canaria (68-83) avec deux Bleus discrets (5 pts et 1 p.d. pour Mous SONKO ; 2 pts et 4
rbds pour Mickaël GELABALE).
En Italie, Naples a signé une courte victoire (84-83)
sur Biella et a conforté sa 4e place au classement.
DUBAÏ (ATP, dur)
DUBAÏ –
Le meilleur de la journée : Cooper (Pau-Orthez), 12.
Dallas-Toronto, 115-113 (a.p) ; Philadelphia - Chicago, 108-102 ; Washington-New York, 110-89 ; Atlanta-Milwaukee, 89-99 ; Miami-Seattle,
115-106 ; San Antonio-Golden State, 92-75 ; UtahNew Orleans/Oklahoma City, 95-100 ; PhoenixCharlotte, 136-121.
QUATRE JOURS après avoir concédé une défaite
face à l’Olympiakos en Euroligue, Malaga s’est bien
relancé ce week-end en venant à bout de Fuenlabrada (77-68) malgré deux Français en petite forme
(5 min de jeu pour Stéphane RISACHER et Florent PIETRUS et deux copies vierges). Les Malaguenos s’accrochent à la deuxième place du classement
en compagnie de Vitoria et derrière Barcelone. En
dépit de stats correctes (9 pts, 4 rbds et 1 p.d.), Frédéric WEIS n’a pas suffi pour éviter la défaite de Bil-
LA SAISON de Tyson Wheeler
(trente ans) est terminée. Victime
d’une rupture du tendon d’Achille,
samedi, à Reims, le meneur américain de Gravelines (15 points,
6 passes de moyenne cette saison)
sera opéré ce lundi à Dunkerque et
sera absent des parquets pendant
plus de six mois.
Le club est à la recherche d’un nouveau meneur, d’autant plus que
l’arrière naturalisé Andre Owens
souffre d’une déchirure intercostale.
Par ailleurs, le club nordiste a confirmé qu’un accord financier avait été
trouvé avec Hyères-Toulon dans le
cadre d’un possible départ de l’intérieur Fabien Dubos, très peu utilisé
cette saison au BCM. « C’est à lui de
choisir », dit Hervé Beddeleem, le
directeur exécutif du club. La décision du joueur, en arrêt médical jusqu’à mercredi, devrait donc intervenir dans les prochains jours. – H. L.
QUATRE, COMME LE NOMBRE
de tournois joués cette saison par le
quartette précité. Sans jamais se
croiser une fois. Dix-neuf matches en
tout, dont douze pour le seul Federer. Heureux tournoi de Dubaï qui
offre en une seule fois autant de
champions fantomatiques. On
connaît la recette de leur pêche miraculeuse : dollars. La rumeur, invérifiable bien entendu, veut qu’Agassi
ait été appâté l’an dernier si loin de
ses bases par une garantie de deux
millions de dollars. Une fois ferré, les
organisateurs prirent soin de ne pas
le relâcher.
L’an dernier, il fut logé dans le
fameux hôtel Burj Al Arab qui a
même réussi à épater deux teenagers qui ne sont pourtant pas à un
âge où l’on accorde de l’importance
au confort. Maria Sharapova n’en
revenait pas la semaine dernière
qu’un valet puisse ranger ses valises
dans les armoires. Hier Nadal,
l’enfant si nature de Manacor,
avouait : « Je n’ai jamais vu ça. »
Agassi avait succombé avant aux
charmes du « Burj » et de son aire
d’hélicoptère suspendue dans le vide
sur laquelle on lui fit frapper des
balles avec Federer. Tant et si bien
qu’il signa rapidement pour revenir
cette année. Ce n’est qu’après cet
engagement que le calendrier de
l’ATP vint lui faire un sacré pied de
nez. À la fin de la saison dernière, le
tournoi de Scottsdale (Arizona) était
déménagé à… Las Vegas ! « C’est
peu de dire que ce tournoi est le tournoi de ma ville, avouait hier l’intéres-
LUNDI 27 FÉVRIER 2006
sé, le club est à trois minutes de chez
moi. Malheureusement, la désignation de Las Vegas s’est faite bien
après mon engagement à Dubaï. Je
n’avais plus le temps de me dédire. »
Il faut désormais apprécier chaque
apparition du vétéran du circuit. Le
« vieux » ne fonctionne plus qu’à
coup de piqûres. Après avoir réussi
un superbe Flushing Meadows 2005
(battu seulement en finale par Federer), il se blessa bêtement à la cheville en jouant au racket-ball. Il fit
une apparition fantomatique au
Masters et ce fut tout jusqu’à une
timide réapparition au tournoi de
Delray Beach, en Floride, fin janvier.
Battu par l’Espagnol Garcia-Lopez,
69e mondial, Dédé put constater les
dégâts : « Après toute cette interruption, je me suis rendu compte à quel
point il était difficile de rester compétitif sur le circuit, raconte-t-il. Surtout
que mon dos s’est remis à me faire
mal. J’avais reçu ma dernière injection au tournoi de Los Angeles (fin
juillet) et j’avais été bien près d’en
reprendre une avant Flushing. Après
je n’en ai plus eu besoin, puisque je
n’ai plus joué. Mais après Delray,
c’est redevenu incontournable. Il
était pourtant trop tard pour que je
puisse jouer à San Jose. »
La curiosité Safin
On l’a vu hier frapper des balles avec
le gaucher espagnol Feliciano Lopez,
afin de se préparer pour son premier
tour contre Greg Rusedski. « Mes
sensations d’entraînement sont
bonnes, précisa-t-il. Je suis en bonne
santé. » Et maintenant inch’ Allah !
La température est bonne aussi pour
Rafael Nadal qui n’aura pas un pre-
mier tour tranquille. « J’ai rencontré
Mathieu (Santoro est le seul autre
Français engagé) à Marseille et je l’ai
battu difficilement (7-5, 6-4) », prévenait-il hier. Pour l’instant, le
numéro 2 mondial ne veut pas voir
plus loin que le bout de sa chaussure.
Ses problèmes de pieds sont en
bonne voie. Son voyage éclair des
Baléares au siège de Nike dans l’Oregon (côte ouest des États-Unis) n’a
pas été inutile. « Je n’ai plus mal,
même si on travaille encore sur les
chaussures pour trouver la meilleure
formule possible », précise-t-il.
Le temps presse. La plupart de ses
rivaux ne l’ont pas attendu pour
engranger des sensations de compétition. Ses quatre matches à Marseille sont son seul viatique. Inch’
Allah ! aussi pour lui.
Federer, lui, s’est peu montré, mais a
fait le plein à Doha et à Melbourne.
Le numéro 1 mondial a fait l’impasse
sur le mois de février, ce qui a eu pour
effet d’envoyer ses camarades de
l’équipe suisse de Coupe Davis en
barrage après la défaite contre l’Australie. C’est son compatriote Wawrinka, qui en son absence se démena
pour sauver la patrie (deux victoires
en simple), qu’il rencontre au premier tour. « J’ai gagné trois fois de
suite le titre, alors évidemment on
attend de moi que je m’impose
encore, résumait-il hier. Mais le
tableau est dur et le premier tour
contre “Stan” sera spécial. En tout
cas, je suis reposé et prêt. »
Et Safin ? Ce fut le seul du quatuor
des splendides intermittents du
début de saison à ne pas être présenté à la presse. On ne l’a pas vu
s’entraîner, mais le service de presse
de l’ATP l’a bien vu et apporte la
bonne nouvelle : « Il est prêt. »
Après six mois et demi d’inaction
passés à guérir un genou, la curiosité
est extrême.
PASCAL COVILLE
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – Premier tour :
Santoro - O. Rochus (BEL) ; Agassi
(USA) - Rusedski (GBR).
EL-AYNAOUI PAS PROPHÈTE. – Difficile d’être prophète en son pays. Par
pays on entend la nation arabe au sens large. Younes el Aynaoui est sans aucun
doute le meilleur joueur arabe du moment, même si sa longue convalescence pour
cause de problème à la voûte plantaire l’a fait plonger au 205e rang mondial. Le
Marocain a en outre atteint la finale de ce tournoi en 2002 (battu par Santoro).
Mais ce n’est qu’en qualité de remplaçant en qualifications qu’il a pu se faufiler
dans le tournoi. Et comme ces qualifications sont d’une faiblesse insigne, l’ancien
numéro 14 mondial s’est qualifié les doigts dans le nez. Pendant ce temps, Tim
Henman, sujet de sa Majesté, peut apprécier tranquillement sa wild-card.
AGENDA
Les Français(es) et les têtes de série engagé(e)s cette semaine
DUBAÏ (EAU, ATP, dur, 1 000 000 $, 27 février-4 mars). – Federer (1) ; Nadal
(2) ; Davydenko (3) ; Agassi (4) ; Ferrer (5) ; Hrbaty (6) ; Stepanek (7) ; Berdych
(8) ; … Mathieu, Santoro. Tenant du titre : Federer (SUI).
ACAPULCO (MEX, ATP, terre battue, 690 000 $, 27 février-5 mars). – Coria
(1) ; Gaudio (2) ; Volandri (3) ; Moya (4) ; Serra (5) ; Acasuso (6) ; Martin (7) ;
Chela (8). Tenant du titre : Nadal (ESP).
LAS VEGAS (USA, ATP, dur, 380 000 $, 27 février-5 mars). – Hewitt (1) ;
Kiefer (2) ; Robredo (3) ; Ginepri (4) ; Blake (5) ; Monfils (6) ; Haas (7) ; Verdasco (8)… J. Benneteau. Tenant du titre : Arthurs (AUS).
DOHA (QAT, WTA Tour, dur, 600 000 $, 27 février-4 mars). – Mauresmo
(1) ; Petrova(2) ; Schiavone(3) ; Myskina(4) ; Hantuchova(5) ; Kuznetsova(6) ;
Likhovtseva (7) ; Jankovic (8)… ; Hingis, Bartoli. Tenante du titre : Sharapova
(RUS).
ACAPULCO (MEX, WTA Tour, terre battue, 180 000 $, 27 février-4 mars). –
Pennetta (1) ; Grönefeld (2) ; Koukalova (3) ; Dulko (4) ; Castaño (5) ; Benesova
(6) ; Smashnova (7) ; Asagoe (8) ; … Loit. Tenante du titre : Pennetta (ITA).
RÉSULTATS
ROTTERDAM (AT P, i ndoor, 765 000 ,
20-26 février). – Finale : Stepanek (RTC) b. C. Rochus
(BEL), 6-0, 6-3.
COSTA DO SAUIPE (BRE, ATP, terre battue,
380 000 $, 20-25 février). – Finale : Massu (CHL) b.
Martin (ESP), 6-3, 6-4.
BESANÇON (ATP Challenger, indoor, 85 000 ,
20-26 février). – Finale : Mahut b. Dancevic (CAN),
6-3, 6-4.
MEMPHIS (USA, WTA Tour, indoor, 175 000 $,
20-25 février). – Finale : Arvidsson (SUE) b. Domachowska (POL), 6-2, 2-6, 6-3.
BOGOTA (COL, WTA Tour, terre battue, 175 000 $,
20-26 février). – Finale : Dominguez Lino (ESP) b. Pennetta (ITA), 7-6 (7-3), 6-4.
MEMPHIS (USA, ATP, indoor, 690 000 $, 20-26
février). – Finale : Haas (ALL) b. Söderling (SUE), 6-3,
6-2.
PAGE 23
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
10/17
Wheeler,
saison
terminée
Bleu
Michael
a Smith
n’est pas
pa paassé loin
sameddi d’éggalerr un
record LNB. En réussissant
ussissant 10 tirs prim
més (sur
17), l’Américain de Clermont n’a finaalement
échoué qu’à une unité du record d’Éric Micoud
(11/15 lors de la 10e j. en 2003-20004 avec
Paris). Il a cependant rejoint Jamess Scott
(Levallois en 1998-1999) et Ron Davis
(Mulhouse en 1988-1989). Smith, qui tourne
depuis le début de saison à 34 % de rééussite à
3 points, avait déjéjà totalisé 9 réussites lors du
préécédent exercice. Avec 38 points inscrrits face
pr
à Rouen, il a aussi effacé le précédeent reeecord
cord de
points sur un match cette saison (37 pour le
Choletais L. Wilson, 8e j.).
Les quatre premiers de la saison
régulière directement qualifiés
pour les quarts ; les équipes classées de 5 à 12 disputent les préquarts. Play-offs du 16 mai au
18 juin (finale sèche à Paris-Bercy). Toutes les séries au meilleur
des trois matches. Les 17e et 18e
sont relégués en Pro B.
Jaune
Rouge
Jaune
LA STAT
c.
—
1483
1409
1508
1617
1495
1536
1610
1532
1508
1643
1734
1571
1717
1618
1668
1878
1740
1687
GRAVELINES
Malaga ne lâche rien
LES CHIFFRES DE LA 21e JOURNÉE
p.
—
1654
1586
1643
1726
1608
1578
1636
1621
1519
1617
1719
1585
1661
1505
1588
1666
1570
1472
Noir
Bleu
Noir
définies préalablement (transfert et contrat jusqu’en juin
2007) mais le temps presse », expliquait hier soir Jérôme
Rozenstiehl, le manager général de Strasbourg, qui doit
impérativement signer un nouveau joueur avant demain
soir, date limite de recrutement cette saison, hors jokers
médicaux.
Gravelines-Dunkerque, qui s’était positionné sur le dossier
Linehan dans la nuit après la grave blessure de son meneur
Tyson Wheeler à Reims (voir par ailleurs) a pour sa part
abandonné cette piste. « On était prêt à le prendre pour une
saison et demie, mais le transfert est énorme pour un contrat
qui court encore sur quatre mois. Paris veut faire une opération financière », constatait dans l’après-midi le directeur
exécutif du BCM, Hervé Beddeleem.
Ce nouvel épisode révèle une nouvelle fois au grand jour les
méthodes de management d’un club dont l’état financier
serait encore critique, après l’important déficit (plus de
1,5 million d’euros) creusé la saison dernière. Et ce en dépit
du travail accompli par le staff technique et les joueurs, de
plus en plus abandonnés à leur propre sort. – Ar. L.
P.
—
5
5
7
7
7
8
8
10
10
11
11
12
12
13
13
16
16
18
PROCHAINE JOURNÉE. –Samedi
4 mars, à 18 h 30 : ASVEL - PauOrthez (TPS Star). A 20 heures : Grave l in e s - C h o l e t ; S t r a s b o ur g Roanne ; Nancy-Paris ;
Rouen - Le Mans ; Le Havre - Clermont ; Dijon-Reims ; Chalon Hyères-Toulon ; Brest-Bourg.
PARIS
FAUX DÉPART ! Alors que son transfert à Strasbourg semblait acquis, le meneur US du Paris Basket Racing, John Linehan (1,75 m, 27 ans), devrait terminer la saison porte de
Saint-Cloud. Samedi soir encore, à l’issue du revers concédé
face à Dijon (75-79) sur le parquet de Coubertin, le joueur ne
laissait plus planer d’ambiguïtés. « Partir à Strasbourg est
une grande opportunité pour moi. Je ne sais pas encore comment je vais jouer là-bas, car il y a beaucoup de grands
joueurs », confiait celui que son entraîneur, Gordon Herbert,
considère comme « un des trois meilleurs joueurs du Championnat ».
Mais un rebondissement est intervenu hier. Selon nos informations, le joueur, envers qui le PBR doit encore s’acquitter
de certaines dettes, a refusé d’y renoncer. Et Strasbourg ne
veut évidemment pas céder à une éventuelle surenchère du
club parisien. « Dans cette histoire, c’est le joueur qui se faisait avoir », nous confiait hier un proche du dossier, stigmatisant la confusion des genres auquel se livre le PBR, dont
l’actionnaire majoritaire, la société américaine Entersport,
officie également comme… agent de John Linehan.
« Nous voulons toujours finaliser le dossier aux conditions
Classement
Pts J. G.
— — —
1. ASVEL ..................... 37 21 16
Pau-Orthez ........... 37 21 16
3. Le Mans ................ 35 21 14
Nancy ..................... 35 21 14
Strasbourg ............ 35 21 14
6. Bourg ..................... 34 21 13
Gravelines ............. 34 21 13
8. Chalon .................... 32 21 11
Paris ....................... 32 21 11
10. Le Havre ............... 31 21 10
Roanne ................... 31 21 10
12. Cholet ..................... 30 21 9
Hyères-Toulon ..... 30 21 9
14. Clermont ............... 29 21 8
Dijon ....................... 29 21 8
16. Brest ....................... 26 21 5
Reims ..................... 26 21 5
18. Rouen ..................... 24 21 3
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Michelin, une meilleure façon d’avancer.
Vous ne le savez peut-être pas, mais Michelin est à vos côtés pour mieux avancer.
Depuis plus d’un siècle, Michelin innove sans cesse dans les produits et les services
pour que tous les véhicules se déplacent plus sûrement, avec toujours plus de
performances. Et aussi en respectant mieux l’environnement.
Un exemple ? Le Pneu Vert a été inventé par Michelin. Aujourd’hui, la dernière
génération de ce pneu, Michelin Energy, est encore plus économe en carburant.
En conséquence elle permet à votre voiture de rejeter moins de gaz carbonique
dans l’air. Bien sûr, sans aucun compromis sur les performances traditionnelles
de longévité et de sécurité Michelin.
Autrement dit, si toutes les voitures en Europe étaient équipées en Pneu Vert,
on économiserait près de 3 milliards de litres de carburant par an, soit la consommation de plus d’un mois du parc automobile de la France. Mais cela signifie
aussi 7,5 millions de tonnes de gaz carbonique en moins dans l’atmosphère :
c’est l’équivalent de ce que captent près de 300 millions d’arbres chaque année !
Ecologique, mais aussi économique : ce serait 3,5 milliards d’euros de dépenses
en moins à la pompe…
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20/02/06
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
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Jaune
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Parce qu’un monde meilleur passe aussi, dès
maintenant, par une meilleure façon d’avancer :
c’est la vision d’avenir de Michelin.
Noir
Noir
Et si on parle Poids Lourd, il faut savoir qu’un plein de carburant sur 3 est absorbé
directement par la résistance au roulement des pneus.
Grâce à la gamme Pneu Vert Energy 2, les transporteurs
réalisent 6 % d’économie de carburant par rapport
à un pneu traditionnel. 1 plein sur 16 est ainsi économisé, rien qu’en changeant de pneu ! Les bienfaits
pour le transporteur et l’environnement sont encore
une fois démontrés.