Associations Sciences Po.- évènements Expo – Photos à l`iReMMO

Calendrier des évènements culturels – Février 2014
Sur plusieurs mois:
 Expo: L’envers des corps :
FEVRIER
A travers la Tunisie d’hier et
d’aujourd’hui; à l’Institut du
- ‘Autour des
livres’iReMMo :La vague
démocratique arabe…
Monde Arabe, jusqu’au 9mars
 Cinéma: Cinémas d’Iran,
lien- le 21 Février (3€ étudiant)
projections de films organisées par
une association de l’INALCO.
Programmation jusqu’à février 2014.
- Projection :Une Médaille
 Expo: Voués à Ishtar. Syrie,
/!\
Monde Arabe, à partir du 23 Janvier
RDV DU MOIS
Janvier 1934, André Parrot
découvre Mari,à l’Institut du


Expo – Photos à
l’iReMMO
pour Hassan de Hadj
RahimCentre Culturel Algérien
de Paris - le 18 Février à 19h00
- Projection :Fatea, le
travail des femmes en
Algérielien - le 27 Février au
cinéma le Nouveau Latina (rue du
Temple, Paris 4e )
‘Les pêcheurs de Gaza’
et ‘Les exilés de
Gezeret Fadel’
Samedi 22Février – 14h
Plus d’informations
Adresse : 5, rue Basse des Carmes, 75005
Paris (M° Maubert Mutualité) – Entrée libre
Associations Sciences Po.- évènements
+ AFPS Sciences Po (Association France Palestine Solidarité) ici
+ Sciences Po Monde Arabe ici
+ Salaam Sciences Po ici
+ FFIPP Sciences Poici
MENTON
WEEKEND DES
ANCIENS
26 – 28 AVRIL
AFPS Paris:
Conférence/débat
avec Younes ARAR
Le 25 Février à 19h –
Metro Gare de
Lyon/Ledru-Rolin Paris
12ème
Plus d’information ici
81e Fête du citron
à Menton
du 15 Février au 5
Mars
Association des Anciens de Sciences Po Paris à Menton
Contact: [email protected] Facebook-Linked in
La Mentonnaise du mois : JanaJabbour
Du 58 chemin du Collège au 11 place Saint-Julien, Jana Jabbour
nous livre son parcours d’étudiante puis d’enseignante sur le
campus de Menton en cette occasion spéciale de la Fête du
citron.
Quel a été ton parcours à Sciences Po ?
Jana JABBOUR
Promotion Menton:
2006-2008
Master:
Double master Sciences
Po/ LSE, mentions
sécurité internationale et
économie politique
internationale.
Poste actuel:
Doctorante, Chargée
d'enseignement à Sciences
Po.
Contact:
[email protected]
En 3A, j’ai eu la chance d’intégrer la Johns Hopkins
University aux Etats-Unis. J’ai par ailleurs participé
au programme AitchisonFellowship à Washington
D.C. qui m’a permis de faire un stage comme
assistante législative au Congrès américain sur les
affaires du Moyen-Orient. Je me suis alors
retrouvée au Capitolau moment de l’opération
« Plomb durci » de Gaza en décembre 2008 : c’était
le moment idéal pour observer de près comment
se déroule le processus de prise de décision au
Congrès face à une crise qui secoue le MoyenOrient et qui touche Israël et la Palestine. En ce
moment, je fais un doctorat en relations
internationales à Sciences Po Paris qui porte sur
l’émergence de la Turquie comme puissance
régionale au Moyen-Orient.
Un décryptage de ce qui se passe en
Turquie actuellement?
Les révoltes de Gezi sont une « fronde » contre
l’omniprésence
et
l’omniscience
de
RecepTayyipErdoğan et son style de gouvernance
exclusiviste et autoritaire. C’est aussi une
contestation du capitalisme effréné que le parti
impose depuis une décennie, couplé d’un
conservatisme social et religieux auxquels peu de
Turcs sont habitués (on détruit un parc pour
construire un centre commercial et une mosquée !
). Mais malgré tout, l’AKP a de fortes chances de
remporter les élections prochaines avec une
majorité réduite, et ceci du fait de l’absence d’une
opposition organisée, des succès économiques
incontestables réalisés depuis 2002, et du soutien
des « masses anatoliennes » qui se sont enfin vues
intégrées à la modernité sous le règne de l’AKP,
après des décennies d’exclusion et de rejet.
Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel ?
Tout au long de mes études, j’ai effectué plusieurs stages : au bureau de la Ligue
arabe à Paris comme chargée de communication, dans la société de conseil Control
Risks à Londres comme assistante au département de « CorporateGovernance&
Due Diligence » pour la région MENA, et au think tank Carnegie à Beyrouth comme
chercheuse sur l’économie politique des États du Moyen-Orient. En 2012, j’ai été
recrutée en CDI comme conseillère et analyste chez Deloitte&Touche à Dubaï. Mon
travail consiste à mener des enquêtes confidentielles sur la réputation des
entreprises dans le Golfe et à rédiger des analyses de risque-pays pour la région
MENA.
Comment est-ce que tu t’es retrouvée à faire de la recherche et
enseigner à Menton ?
Le domaine de la recherche et de l’enseignement m’a toujours passionnée. J’ai
donc décidé d’intégrer le parcours doctoral à Sciences Po pour devenir professeur
d’université. Dès la première année de thèse, j’ai enseigné les RI à Sciences Po
Paris, puis Monsieur le directeur Bernard El Ghoul m’a contactée pour me
proposer d’assurer des cours à Menton. C’est avec une immense joie que j’ai
accepté son offre. Je voudrais saisir cette occasion pour le remercier de la
confiance qu’il a eue en moi.
Un retour d'expérience sur les
cours que tu as assurés à
Menton ?
Je suis très heureuse aujourd’hui
d’enseigner à Menton et à l’université
Notre Dame au Liban. Pour moi,
l’enseignement n’est pas un choix de
carrière, mais un choix de vie : celui de
vouloir « ouvrir les yeux » des étudiants à
certaines réalités, leur permettre de
percevoir les choses de façon critique, et
les pousser à toujours vouloir chercher la
vérité pour construire un meilleur
lendemain.
En apprenant que j’allais enseigner à
Menton, j’ai été saisie par un double
sentiment : d’une part la joie de retourner
à Menton comme professeur, et d’autre
part la peur de cette grande
responsabilité et de ce défi, car il fallait
« faire mes preuves » - cette fois sur mon
propre campus ! Quand j’enseigne à
Menton, je vis un dilemme : d’une part je
dois « porter le masque de l’enseignant »,
garder mes distances et imposer mon
autorité, et d’autre part j’éprouve
toujours l’envie de me rapprocher des
étudiants du fait de mon jeune âge et de
mon expérience d’ancienne mentonnaise.
Il faut en permanence trouver cet
équilibre délicat ! Quant à la vie du côté
enseignant, je rencontre souvent dans la
« salle des profs » du campus mes anciens
professeurs qui me traitent désormais de
« collègue »– c’est un très beau
sentiment !
Quels sont tes meilleurs
souvenirs de Menton ?
et
pires
Mon meilleur souvenir de Menton c’était le
spectacle de danse qu’on a organisé avec
Arabesque au théâtre de l’Europe ; j’ai dansé la
dabké et le khaliji. Mon pire souvenir c’est la
dernière soirée d’au revoir qu’on a faite près de la
Maison des Loisirs. J’étais très triste de partir. Je
laissais une partie de moi à Menton.
Un conseil ou dernier mot aux alumni et
aux mentonnais ?
Deux « conseils » modestes : faites une carrière
dans ce qui vous passionne et ce que vous aimez –
indépendamment de considérations matérielles,
c’est le secret de la réussite. Posez la barre haute,
visez l’excellence, et soyez entiers dans ce que
vous donnez - c’est ainsi que toutes les portes vous
seront ouvertes. Enfin, ayez toujours la joie de
vivre et gardez le sourire !
Association des Anciens de Sciences Po Paris à Menton
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