Vespro della Beata Vergine

Transcription

Vespro della Beata Vergine
ALESSANDRO SCARLATTI
Vespro della Beata Vergine
NEDERLANDS KAMERKOOR
HARRY VAN DER KAMP
Photo: Leo Samama
ACD2 2533
ATMA Classique
ALESSANDRO SCARLATTI
[1]
Psaume | Psalm
Dixit Dominus (Psalmus109) 9:56
POUR DEUX SOPRANOS, ALTO, TÉNOR, BASSE | FOR TWO SOPRANOS, ALTO, TENOR, BASS
[2]
Psaume | Psalm
Laudate pueri Dominum (Psalmus112) 12:42
POUR DEUX SOPRANOS, ALTO, TÉNOR, BASSE | FOR TWO SOPRANOS, ALTO, TENOR, BASS
[3]
Psaume | Psalm
Laetatus sum (Psalmus121) 2:29
POUR SOPRANO, ALTO, TÉNOR, BASSE | FOR SOPRANO, ALTO, TENOR, BASS
[4]
Psaume | Psalm
Nisi Dominus redificaverit (Psalmus126) 2:51
POUR SOPRANO, ALTO, TÉNOR, BASSE | FOR SOPRANO, ALTO, TENOR, BASS
[5]
Psaume | Psalm
Lauda Jerusalem Dominum (Psalmus 147) 3:18
POUR SOPRANO, ALTO, TÉNOR, BASSE | FOR SOPRANO, ALTO, TENOR, BASS
[6]
Hymne | Hymn
Ave Maris Stella (Hymnus) 7:20
POUR SOPRANO, ALTO, TÉNOR, BASSE | FOR SOPRANO, ALTO, TENOR, BASS
[7]
Cantique | Canticle
Magnificat animea Dominum 21:11
POUR DEUX SOPRANOS ALTO TÉNOR, BASSE | FOR TWO SOPRANOS, ALTO, TENOR, BASS
1660-1725
Vespro della Beata Vergine
À
CINQ VOIX ET BASSE CONTINUE
| FOR FIVE VOICES AND BASSO CONTINUO
NEDERLANDS KAMERKOOR
| HARRY VAN DER KAMP
SOPRANOS I
Barbara Borden, Margriet Stok, Tannie Willemstijn
SOPRANOS II
Karin van der Poel, Marjon Strijk, Willemijn van Gent
ALTOS
Dorien Lievers, Nine van Strien, Arnon Zlotnik, Paul Yuval Adam
TENORS
Marcel Beekman, Albert van Ommen, Marc van Heteren
BASSES
Kees Jan de Koning, Hugo Oliveira, Peter Dijkstra
ROBERTO FERNÁNDEZ DE LARRINOA
MENNO VAN DELFT
VIOLONE
ORGUE
| ORGAN
L
es limites d’une journée humaine
sont balisées par le matin et le soir.
Depuis le IIIe siècle, les chrétiens se
rassemblent le matin pour les matines
et les laudes et le soir pour les vêpres et
les complies. Ceci, pour assurer que
puisse se dérouler l’histoire de la
rédemption de la vie humaine, et ce au
fil de chaque jour.
Alessandro Scarlatti est né le 2 mai
1660 à Palerme, dans la famille de
Pietro Scarlatti, le deuxième de huit
enfants. Déjà à l’âge de douze ans et en
compagnie de ses sœurs, Alessandro fut
envoyé chez des parents à Rome, qui se
sont occupé des enfants, ce qui devait
leur permettre de recevoir une
meilleure éducation. Nous ne savons
rien des premières classes de musique
qu’Alessandro a reçues. Une légende
raconte qu’Alessandro aurait pris des
leçons avec Giacomo Carissimi, ce qui
n’est certes pas impossible mais assez
improbable, car Carissimi est mort deux
ans après l’arrivée de Scarlatti. Peut-être
a-t-il plutôt reçu une formation dans
une des nombreuses écoles de chorale
qui abondaient dans les grandes églises
et les séminaires de Rome.
4 ::
Le premier document romain au sujet de Scarlatti concerne son mariage avec
Antonia Anzalone, le 12 avril 1678. Un peu plus tard (en 1679), il refait surface
lorsque la Confrérie de la Sainte Croix le mandate pour composer un oratorio. Il
avait déjà connu un succès inouï avec son premier opéra Gli equivoci nel sembiante,
composé en 1690 à l’occasion du mariage de deux enfants de la famille Ottoboni ;
il semble que cette commande résultait des relations amicales qu’il entretenait avec
cette famille. Depuis au moins 1680, d’autres personnes influentes avaient reconnu et soutenu ses talents remarquables, comme la reine Christine de Suède, le
cardinal Benedetto Pamphili et le pape Clément XI. Avec le prince Ferdinand III de
Médicis, Scarlatti entretenait de très bons rapports et une véritable amitié.
En 1683, le marquis de Carpio, l’ambassadeur espagnol au Vatican, fut
nommé vice-roi de Naples. Il invita immédiatement Scarlatti à prendre le poste
de maestro di cappella. Scarlatti s’empressa d’accepter en 1684, malgré tous ses
succès à Rome. Ses protecteurs romains furent (pour un temps) mécontents et
son départ se transforma en un véritable scandale.
Car il faut comprendre que durant les années 1680, Naples était encore loin
d’être ce haut lieu de la musique qu’elle allait devenir sous peu. Dans les deux
décennies suivantes, presque la moitié des opéras montés à Naples seront des
œuvres de Scarlatti. Durant ces années de création intense, il en résultera 40
opéras, neuf oratorios, sept sérénades ainsi que 65 cantates. Malgré tout le scandale passé lié à son départ, les liens avec Rome avaient été maintenus, et depuis
Naples, le compositeur fournissait de ses œuvres aux palais et églises romains.
Mais, malgré tout son succès, Scarlatti quitta Naples en 1702 avec son fils
Domenico, pour prendre un emploi à la cour du duc à Florence. Nous ne pouvons que spéculer sur les motifs qui le poussèrent à ce geste. Il semble que sa
position financière n’était pas trop brillante et que la situation politique était
plutôt instable, à cause des suites de la guerre de succession d’Espagne. L’espoir
justifié de trouver un poste à la cour des Médicis ne s’est malheureusement pas
matérialisé et Scarlatti quitta Florence en octobre 1702.
:: 5
À la fin de l’année 1703, il accepta le poste de directeur musical adjoint à l’église
Santa Maria Maggiore de Rome et un emploi dans la maison de son ancien protecteur Ottoboni. Il est quand même curieux de noter que son poste à Naples ne fut
désigné vacant qu’à partir d’octobre 1704. Manifestement, ses patrons semblaient
avoir maintenu l’espoir de bientôt revoir Scarlatti. À Rome, il a avant tout créé des
cantates, des sérénades et des oratorios. Les théâtres publics et les maisons d’opéra
de Rome avaient été fermés depuis 1697 (pour cause d’un prétendu manque de
moralité pour ce qui est des théâtres) et donc, il n’y avait plus aucune demande
pour de la musique scénique. Il envoya seulement quatre pièces pour le théâtre au
prince Ferdinand III de Médicis dans l’espoir de décrocher un emploi. Il fut nommé
en 1706 pour siéger à l’Accademia Arcadia, mais aussi avec les compositeurs Corelli
et Pasquini. Ses difficultés financières et ses problèmes avec Ottoboni menèrent à
une crise, due par ailleurs à son insatisfaction à son poste de l’église Santa Maria
Maggiore. Dans une lettre adressée à Ferdinand III de Médicis Scarlatti écrit qu’il n’y
a à Rome aucun refuge pour la musique et que la musique doit s’y démener comme un
pauvre mendiant. Le 1er décembre 1708, Scarlatti accepta l’offre de Grimani, le nouveau vice-roi de Naples et il retourna à son ancien poste. Sur la liste des salaires
payés à Santa Maria Maggiore, il apparaît encore jusqu’à 1709, mais il n’est toutefois
pas sur la liste lors de la célébration des grandes fêtes.
En 1716, le pape Clément XI lui confère le titre de Cavaliere. Scarlatti composera une messe en guise de remerciement pour l’obtention de ce titre honorifique,
la Missa Clementina II. Ses dernières années semblent s’être déroulées dans un
calme relatif même s’il se fit dépasser stylistiquement par la jeune génération de
compositeurs, qui le considérait comme vieux jeu et ennuyeux. Il était certes toujours reconnu comme le maître de l’ancienne façon de faire et respecté pour
autant, mais il n’avait ni la volonté ni la capacité de s’adapter aux tout nouveaux
courants musicaux. Il a composé certaines de ses dernières œuvres, parmi lesquelles la Missa et les Vespere di Santa Cecilia pour le public romain (en 1720) et les
sept sonates pour flûte, violons et basse continue (de 1724).
6 ::
Alessandro Scarlatti est décédé le 24 octobre 1725 à Naples, où il fut enterré
dans la chapelle Sainte Cécile de l’église Santa Maria di Montesanto. Son épitaphe est attribuée à son protecteur de longue date, le cardinal Ottoboni, et on
peut y lire :
HEIC SITUS EST
EQUES ALEXANDER SCARLATUS
VIR MODERATIONE BENEFICENTIA
PIETATE INSIGNIS
MUSICES INSTAURATOR MAXIMUS
ICI REPOSE LE
CHEVALIER ALEXANDRE SCARLATTI,
UN HOMME SOBRE ET GÉNÉREUX,
QUI SE DISTINGUA PAR SA PIÉTÉ,
LE PLUS GRAND INNOVATEUR MUSICAL
Cet enregistrement des vêpres réunit une série de pièces qui sont aujourd’hui éparpillées dans diverses bibliothèques d’Europe. Une datation
exacte de chacune des œuvres est très difficile à effectuer. Seule la pièce
Laetatus sum peut être précisément attribuée au mois d’avril 1717 car
celle-ci fut soumise en preuve dans le cadre d’une dispute musicale qui
éclata en 1716 au sujet d’une messe qu’un compositeur anonyme avait
commencée et que Scarlatti fut appelé à trancher en tant que juge. Ce qui
est commun à toutes ces œuvres pour cinq voix, c’est l’usage d’un cantus
firmus, faisant de ces pièces un ensemble homogène qui semble circonscrit dans le temps. Qu’ils aient pu jadis appartenir à un cycle complet de
psaumes vespéraux est une hypothèse qui doit malheureusement demeurer de l’ordre de la spéculation. Certains musicologues croient que la
plupart des motets de stile antico de Scarlatti remontent aux années 1703
à 1708 et auraient été composés à Rome et ceux dans le stile moderno
auraient été écrits à partir de 1714 aussi bien à Rome qu’à Naples. Les
psaumes Nisi Dominus et Lauda Jerusalem proviennent des Vespere I di
S. Cecilia, qui sont datés de 1720.
:: 7
De manière presque insolite, Scarlatti réunit et maîtrise à la fois les deux
styles de composition dominants au XVIIIe siècle, c’est-à-dire le stile antico
ou alla Palestrina, ainsi que le stile concertato ou moderno, qui est aussi désigné comme le contrapunto sentimentale. La musique romaine de cette
époque était définie par des courants très conservateurs et par des compositeurs tels que Matteo Simonelli (1618-1696), Arcangelo Corelli, ainsi que
par Giuseppe Ottavio Pitoni (1657-1743), considéré comme un successeur
possible de Scarlatti à l’église Santa Maria Maggiore.
Scarlatti déploie dans ces œuvres tout le bagage de la musique baroque
religieuse. Les cantus firmi grégoriens alternent avec les arias pleinement
développés, les ensembles, les fugues et les canons dans toutes les variations et combinaisons possibles. Ici et là on retrouve des vestiges du double
chœur, dans lesquels Scarlatti alterne tout le registre et la disposition des
sonorités ou utilise le vieux principe du chant responsorial. La marge de
variation quant à ses possibilités apparaît véritablement illimitée. Scarlatti
lui-même a écrit à ce sujet, la seule source en étant la traduction de Johann
Philipp Kirnberger :
Il y a des mouvements nombreux et variés où s’entrecroisent des consonances
et des dissonances. Il en résulte une modulation dont la violence fait surgir
l’harmonie et qu’on aménage alors à volonté […] Car elle dépend de sa capacité d’imagination, dans laquelle elle tire ses origines, et de la grande variété
des idées que personne ne peut compter.
C’est particulièrement dans ses lettres adressées à Ferdinand III de
Médicis que Scarlatti exprime le plus ses idées sur sa musique. Ce qui
est surtout frappant, c’est de voir comment il se défend d’être un compositeur de musique mélancolique. Mais ce qui est pour nous plus
important, ce sont ses indications au sujet des timbres sonores et des
clairs-obscurs (chiaroscuro). Dans une lettre datée du 29 mai 1706,
Scarlatti écrivait :
8 ::
[…] Votre altesse royale recherche l’esprit de la musique, qui devrait être aussi
légère que possible et ne devrait jamais être grise. […] Au début de chaque aria, j’ai
indiqué le tempo dans lequel elle devait être jouée. Et aux endroits où cela est nécessaire, il est écrit des indications aux instruments pour qu’ils jouent doucement ou
fortement en un clair-obscur (chiaroscuro) qui simplifie ou rend agréable le chant et
le jeu.
On retrouve un autre témoignage sur les timbres sonores en rapport avec
l’usage de dissonances dans sa musique, dans une de ses lettres datées de 1716,
où il prend position dans la dispute sur le contrepoint :
[…] Voilà pourquoi on peut dire que, bien que l’on pourrait composer une œuvre
qui contiendrait exclusivement des consonances sans qu’une seule dissonance y soit
présente, cela changerait l’harmonie si on le faisait de cette manière. L’harmonie
demeurerait sans goût, laconique et limitée. Toute la beauté de cette harmonie disparaîtrait, cette beauté qui la rend si agréable, si délectable et même artistique…
Il est néanmoins nécessaire d’utiliser aussi bien les unes [c’est-à-dire les consonances] que les autres [c’est-à-dire les dissonances] de manière raisonnée, à savoir
que l’on puisse les mélanger et les utiliser comme le fait la peinture avec les couleurs,
les ombres, les clairs-obscurs et la lumière. Car, sans le mélange des couleurs utilisées régulièrement et artistiquement, ce mélange ne pourra jamais être complet.
Ainsi, Scarlatti est peut-être le seul compositeur baroque qui exprime ses principes esthétiques en passant par l’art de la peinture.
JÖRG JACOBI.
TRADUCTION : LOUIS BOUCHARD
:: 9
T
he boundaries of a human day are
determined by the morning and
the evening. Ever since the 3rd
century AD, Christians have assembled
in the early dawn for matins and lauds
and in the evening for vespers and
compline. This was a way to ensure
that the history of redemption on earth
could be accomplished within human
life and this, in the course of each day.
Alessandro Scarlatti was born on
May 2, 1660 in Palermo, in the family
of Pietro Scarlatti, as the second of
eight children. Already at the age of 12,
Alessandro was sent with his sisters to
stay with relatives in Rome. These family members took care of them so t h a t
t h e y c o u l d r e c e i v e a b e t t e r education. Not very much is known about
Alessandro’s early musical instruction. Legend has it that he would have
taken classes with Giacomo Carissimi,
which in fact would not have been
impossible but somewhat improbable
since Carissimi died two years after
Scarlatti’s arrival. Perhaps he did train
at one of the numerous choir schools
which existed in the great Roman
churches and seminaries.
10 ::
The first Roman document that mentions Scarlatti’s name refers to his marriage to Antonia Anzalone, dated April 12, 1678. . And as a composer, he does reappear later on, in 1679, when the Brotherhood of the Holy Cross commissioned
an oratorio. He was already renowned because of the amazing success his first
opera Gli equivoci nel sembiante had enjoyed. It had been composed in 1690 on
the occasion of the marriage of two of the Ottoboni children. It seems that this
contract was the result of the friendly relations he maintained with this family.
At least since 1680, some important people had recognized and supported his
remarkable abilities, such as Queen Christina of Sweden, Cardinal Benedetto
Pamphili and Pope Clement XI. Furthermore, Scarlatti maintained a friendly
rapport with Prince Ferdinando de’ Medici.
In 1683, the Marquis del Carpio, Spanish ambassador to the Vatican, was named
viceroy of Naples. He immediately invited Scarlatti to take the position of maestro
di cappella. Scarlatti accepted the appointment in 1684 despite all his success in
Rome. For a while, his Roman sponsors were upset and his departure turned into a
real scandal.
We should not forget that Naples in the 1680s was far from being the important
musical center that it would soon become. In the following two decades, about a
half of all operas performed in Naples were works composed by Alessandro Scarlatti.
During these years of intense creation, some 40 operas were written, along with nine
oratorios, seven serenades and 65 cantatas. His contacts with Rome remained, despite the past vexations due to his departure, and from Naples, he would continue to
supply his works to Roman palaces and churches. But in spite of all his success,
Scarlatti left Naples for Florence in 1702, together with his son Domenico, to take a
position at the court of the Duke of Florence. We can only speculate on his motives
for such a decision. His financial position was apparently not too bright and the
political situation was somewhat unstable, due to the War of Spanish Succession.
But the legitimate hope of finding employment at the court of the Medicis unfortunately never materialized and Scarlatti left Florence in October 1702.
:: 11
At the end of 1703, he took up the position of deputy musical director at the
Church of Santa Maria Maggiore in Rome and accepted an appointment in the
household of his former patron, Ottoboni. It is interesting to note that his job
in Naples was designated vacant only as of October 1704. His employers apparently maintained the hope that Scarlatti would soon return. In Rome, he
would primarily compose cantatas, serenades and oratorios. Public theatres and
opera houses in Rome had been closed since 1697, because of an alleged lack
of morality, and thus, demand for stage music was inexistent. He merely sent
four musical pieces for the stage to Prince Ferdinando de’ Medici, because he
still maintained the hope for a posting at his court. In 1706, he was chosen,
along with Corelli and Pasquini, to sit at the Accademia Arcadia. Financial difficulties and problems with Ottoboni lead to a crisis, due also in large part to
his discontent with his position at the Church of Santa Maria Maggiore. In a letter addressed to Ferdinando de’ Medici, Scarlatti wrote that music in Rome has
nowhere to seek shelter and that here, it must eek out a living just like a poor beggar.
On December 1, 1708, Scarlatti accepted the offer extended by Grimani, who
had just become viceroy in Naples, and returned to his previous job. His name
continued to turn up on the payroll of the Church of Santa Maria Maggiore until
1709; however it disappeared during important celebrations.
In 1716, Pope Clement XI conferred upon him the title of Cavaliere. Scarlatti
would compose a mass, the Missa Clementina II, as a way to express his gratitude
for this honorary title. The last years of his life seem to have unfolded in a relatively quiet manner, even though he was stylistically overshadowed by the younger generation of composers who considered him old-fashioned and somewhat
boring. Indeed, he was still recognized as the master of the old way of composing
and was respected as such, but he was neither willing nor able to adapt to the
newest musical trends. He went on to compose some of his last works, among
them the Missa and the Vespero di Santa Cecilia for Roman audiences (in 1720) and
the seven Sonatas for Flute, Violins and Basso continuo (in 1724).
12 ::
Alessandro Scarlatti died in Naples on October 24, 1725 and was buried in the
Saint Cecilia chapel of the Church of Santa Maria di Montesanto. His epitaph is
attributed to his long-time protector Cardinal Ottoboni and reads:
HEIC SITUS EST
EQUES ALEXANDER SCARLATUS
VIR MODERATIONE BENEFICENTIA
PIETATE INSIGNIS
MUSICES INSTAURATOR MAXIMUS
HERE LIES THE
KNGIHT ALEXANDER SCARLATTI,
A SOBER AND GENEROUS MAN,
WHO DISTINGUISHED HIMSELF BY HIS PIETY,
THE GREATEST MUSICAL INNOVATOR.
The Vespers in this recording combine a series of pieces which, up to now,
were dispersed in various libraries throughout Europe. To determine the exact
date for each of the works is very difficult to do. Only the piece Leatatus sum
can be said to have been composed in April 1717 because it was submitted as
evidence in a musical dispute which had begun in 1716 about a Mass that an
anonymous composer had started and in which Scarlatti had been called upon
to settle as a judge. What unites all these works for 5 voices is the use of a cantus firmus, which makes them part of a closed group and presupposes a common origin in time. Whether they once belonged to a complete cycle of
psalms must unfortunately remain in the realm of speculation. Some musicologists believe that most of Scarlatti’s motets in the stile antico were written in
Rome between 1703 and 1708 and those in the stile moderno would have been
composed after 1714 in Rome as well as in Naples. Both psalms Nisi Dominus
and Lauda Jerusalem originate from the Vespero I di S. Cecilia, which were composed in 1720.
In a somewhat unusual manner, Scarlatti masters and unites both dominant
composition styles that were in use in the 18th century: the stile antico or alla
Palestrina as well as the stile concertato or moderno, the latter also designated
as the contrapunto sentimentale. Roman music of this period was defined by
:: 13
conservative currents and by such composers as Matteo Simonelli (16181696),Arcangelo Corelli as well as Giuseppe Ottavio Pitoni (1657-1743), who
was even considered as a possible successor to Scarlatti at the Church of Santa
Maria Maggiore.
In these works, Scarlatti unfolds a whole universe of Baroque religious music.
The Gregorian cantus firmi alternate with fully developed arias, ensembles,
fugues and canons in all sorts of variations and combinations. Here and there,
one finds remnants of the double chorus in which Scarlatti alternates the
whole register and sound disposition or uses the old principles of the responsorial chant. The whole spectrum of variations, as far as possibilities are concerned, truly appears unlimited. Scarlatti himself wrote on this subject known
only from Johann Philipp Kinberger’s German translation:
There are numerous and varied movements where consonances and dissonances
intertwine. It results in a modulation which from its violence allows the emergence
of harmony and which one then arranges at will […] Because it depends on its capacity for imagination in which it has its origins and from the great variety of ideas,
no one can fully count them.
It is especially in his letters addressed to Ferdinando de’ Medici that Scarlatti
expresses the most his ideas about music. What is most striking is the way he
always defends himself against the accusation of being a composer of melancholic music. But more important for us are his remarks on tone colouring and
shading (that the Italians call the chiaroscuro). In a letter dated the May 29,
1706, Scarlatti wrote:
Your royal Highness is looking for the spirit of the music which should always be
as light as possible and should never be grey. […] At the beginning of each aria,
I indicated the tempo in which it should be played. And where necessary, notices
are given to the instruments so that they can play mildly or strongly just like a
shading (chiaroscuro) which simplifies and renders enjoyable the singing or the
playing.
14 ::
Another reference on the subject of tone colouring in connection with the
use of dissonances in his music can be found in one of his letters of 1716,
where he takes position on the dispute surrounding counterpoint:
[…] That is why we can say that one could compose a piece which would exclusively contain consonances without a single dissonance being mixed in. If it were made
in such a way, this would completely change the harmony. Harmony would remain
tasteless laconic and limited. All its beauty would disappear, this beauty that renders
it so agreable, so delectable and even so artistic… It is however necessary to use one
[that is consonance] as well as the others [meaning the dissonances] in a reasoned manner. This means that we can mix and use them just like a painter does with
colours, shades and light. Because, without the regular and artistic mixture of colours,
this mix will never be complete.
And so, Scarlatti is perhaps the only Baroque composer who expresses the
aesthetic principles of his art in the language of painting.
JÖRG JACOBI
TRANSLATION: LOUIS BOUCHARD
:: 15
M
orgen und Abend bezeichnen
die Grenzen des menschlichen
Tages. Die Christen versammeln
sich seit dem 3. Jahrhundert morgens
zur Matutin und Laudes und abends
zur Vesper und Komplet. Damit spielt
sich die Heilsgeschichte mitten im
menschlichen Leben, im Laufe jedes
Tages ab.
Alessandro Scarlatti wurde am 2. Mai
1660 in Palermo in der Familie Pietro
Scarlattis als zweites von acht Kindern
geboren. Bereits im Alter von 12 Jahren
wurde Alessandro, zusammen mit seinen
Schwestern nach Rom zu Verwandten
geschickt, die sich um sie kümmern
und ihnen eine bessere Ausbildung
zukommen lassen sollten. Nichts ist
über Alessandros ersten musikalischen
Unterricht bekannt. Eine Legende sagt,
dass Alessandro Unterricht bei Giacomo
Carissimi erhalten haben soll, was zwar
nicht unmöglich, aber doch sehr
unwahrscheinlich ist, da Carissimi
schon zwei Jahre nach dem Eintreffen
Scarlattis verstarb. Vielleicht wurde er in
einer der Chorschulen, die an den
großen Kirchen oder Seminaren Roms
vorhanden waren, ausgebildet.
16 ::
Das erste römische Dokument über Scarlatti betrifft seine Hochzeit mit
Antonia Anzalone am 12. April 1678. Als Komponist tritt er schon wenig später (1679) in Erscheinung, als ihn die Bruderschaft vom Heiligen Kreuz mit der
Komposition eines Oratoriums beauftragte. Bereits mit seiner ersten Oper Gli
equivoci nel sembiante zur Doppelhochzeit der Familie Ottoboni im Jahre 1690
hatte er unerhörten Erfolg, und die freundschaftlichen Beziehungen zu dieser
Familie scheinen von diesem Auftrag herzurühren. Andere, die seine
herausragenden Fähigkeiten erkannten und förderten, waren seit spätestens
1680 Königin Christina von Schweden, Kardinal Benedetto Pamphilij und
Papst Clemens XI. Mit dem Prinzen Ferdinando de’ Medici verband ihn ein
geradezu freundschaftliches Verhältnis.
Marquis de Carpio, der spanische Botschafter im Vatikan wurde 1683 zum
Vizekönig von Neapel ernannt. Umgehend lud er Scarlattis ein, den Posten des
Maestro di Cappella anzunehmen. Scarlatti nahm diesen Posten 1684 trotz aller
Erfolge in Rom an. Seine Förderer waren (zumindest ein Weilchen) verärgert,
und sein Weggang geriet zu einem Skandal.
Dabei war Neapel in den 1680er Jahren weit davon entfernt, die musikalische
Hochburg zu sein, die es wenig später einmal werden sollte. In den folgenden zwei
Jahrzehnten waren etwa die Hälfte aller aufgeführten Opern Neapels Werke
Alessandro Scarlattis. In diesen Jahren intensiven Schaffens entstanden etwa 40
Opern, neun Oratorien, sieben Serenaden und 65 Kantaten. Der Kontakt nach Rom
blieb trotz aller gewesenen Ärgernisse bestehen und er versorgte von Neapel aus die
römischen Paläste und Kirchen mit seinen Werken. Trotz seines Erfolges verließ
Scarlatti 1702 zusammen mit seinem Sohn Domenico Neapel, um in Florenz um
eine Anstellung am herzoglichen Hof zu bitten. Über die Gründe hierfür kann nur
spekuliert werden. Seine finanzielle Lage war offenbar nicht gerade rosig und die
politische Situation durch die Folgen des spanischen Erbfolgekrieges unsicher. Die
berechtigten Hoffnungen, am Hofe der Medici eine Anstellung zu finden, erfüllten
sich leider nicht und Scarlatti verließ im Oktober 1702 Florenz.
:: 17
Zum Ende des Jahres 1703 übernahm er in Rom die Position des stellvertretenden musikalischen Direktors an Santa Maria Maggiore und eine
Anstellung im Haushalt seines früheren Förderers Ottoboni. Kurioserweise
wurde sein Amt in Neapel erst im Oktober 1704 als vakant bezeichnet. Seine
Dienstherren hatten offenbar noch Hoffnung, Scarlatti bald wiederzusehen.
Hier entstanden hauptsächlich Kantaten, Serenaden und Oratorien. Die
öffentlichen Theater und Opernhäuser Roms waren seit 1697, wegen der in
Theatern angeblich mangelnden Moral geschlossen und somit bestand kein
Bedarf an theatralischer Musik. Er sandte lediglich vier Bühnenwerke an
Prinz Ferdinando de’ Medici, die er wohl immer noch mit Aussicht auf eine
Anstellung verfasste. 1706 wurde er (zusammen mit Corelli und Pasquini) in
die Accademia Arcadia gewählt. Finanzielle Schwierigkeiten und Probleme
mit Ottoboni führten zu einer Krise, wohl auch weil er mit seiner Position
an Santa Maria Maggiore unzufrieden war. In einem Brief an Ferdinando de
Medici schreibt Scarlatti, dass es in Rom kein Dach für die Musik gibt, die sich
hier als ein Bettler durchschlägt. Am 1. Dezember 1708 nimmt Scarlatti das
Angebot des neuen Vizekönigs von Neapel, Grimani, an und kehrt auf seinen alten Posten zurück. In den Gehaltslisten von Santa Maria Maggiore
taucht er noch bis 1709 auf, fehlt allerdings bei den großen Festen.
1716 verleiht ihm Papst Clemens XI. den Titel Cavaliere. Eine
Dankesmesse, die Missa Clementina II, für diesen Ehrentitel ist Scarlattis
Dank dafür. Die letzten Jahre scheinen verhältnismäßig ruhig gewesen zu
sein, er wurde von der jüngeren Komponistengeneration stilistisch überholt, galt als altmodisch und knöchern. Er war zwar immer noch als
Meister der alten Kunst anerkannt und wurde als solcher respektiert, war
aber nicht willens oder fähig, sich den neusten Strömungen anzupassen.
Einige letzte Werke entstanden. darunter die Missa und die Vespero di Santa
Cecilia für Rom (1720) und die sieben Sonaten für Flöte, Violinen und
Basso continuo (1724).
18 ::
Alessandro Scarlatti starb am 24. Oktober 1725 in Neapel, wo er in der
Cæcilien Kapelle der Kirche Santa Maria di Montesanto begraben wurde. Die
Inschrift auf seinem Grabstein, die seinem langjährigen Gönner Kardinal
Ottoboni zugeschrieben wird lautet:
HEIC SITUS EST
EQUES ALEXANDER SCARLATUS
VIR MODERATIONE BENEFICENTIA
PIETATE INSIGNIS
MUSICES INSTAURATOR MAXIMUS
HIER LIEGT DER
RITTER ALEXANDER SCARLATTI,
EIN MANN, BEHERRSCHT UND GROßZÜGIG,
VON FRÖMMIGKEIT AUSGEZEICHNET.
DER GRÖßTE ERNEUERER DER MUSIK.
Die hier eingespielte Vesper vereint eine Reihe von Stücken, die heute auf verschiedene Bibliotheken Europas verteilt sind. Eine Datierung der einzelnen
Werke ist sehr schwierig. Lediglich das Lætatus sum lässt sich auf den April 1717
datieren, da dieses zur Beweisführung in einem musikalischen Streit diente, der
1716 über eine Messe eines anonymen Meisters angefangen und in dem
Scarlatti als Richter angerufen wurde. Allen fünfstimmigen Werken gemeinsam
ist die Verwendung eines Cantus firmus, was sie zu einer geschlossenen Gruppe
macht und einen gemeinsamen Entstehungszeitpunkt vermuten lassen. Ob sie
einem vielleicht vollständigen Zyklus von Vesperpsalmen angehörten muss leider Spekulation bleiben. Einige Musikwissenschaftler glauben, dass die meisten
Motetten Scarlattis im stile antico in Rom in den Jahren 1703 bis 1708 entstanden sind und solche im stile moderno in Rom oder Neapel nach 1714. Die beiden Psalmen Nisi Dominus und Lauda Jerusalem entstammen der Vespero I di S.
Cecilia, die 1720 datiert ist.
Auf ungewöhnlich kunstvolle Weise beherrscht und vereint Scarlati die zwei
auch noch im 18. Jahrhundert vorherrschenden Kompositionsarten, den stile
antico, oder alla Palestrina und stile concertato oder moderno, der auch contrapun:: 19
to sentimentale genannt wurde. Die Musik Roms war sehr von konservativen
Strömungen bestimmt, wie sie von Komponisten wie Matteo Simonelli (1618 –
1696), dem Lehrer Arcangelo Corellis oder Giuseppe Ottavio Pitoni (1657 –
1743), dem potentiellen Nachfolger Scarlattis an Santa Maria Maggiore gepflegt
wurden.
In diesen Werken entfaltet Scarlatti einen Kosmos barocker geistlicher Musik.
Gregorianische Cantus firmi wechseln mit voll ausgebildeten Arien, Ensembles,
Fugen und Kanons in allen Varianten und Kombinationen. Hier und da finden
wir noch Überreste einer Doppelchörigkeit, indem Scarlattis die Register in der
Klangdisposition wechselt oder benutzt das alte Prinzip des responsorialen
Gesanges. Die Bandbreite seiner Möglichkeiten scheint wahrhaft unbegrenzt.
Scarlatti selbst schreibt hierzu (in der deutschen Übersetzung Johann Philipp
Kirnbergers):
Der Bewegungen untereinander geflochtener Consonanzen und Dissonanzen giebt es
viel und mancherley. Daraus entsteht die Modulation, welche die Harmonie in ihrer
Gewalt hat, und sie nach ihrem Willen Einrichtet. [...] denn sie hangen von der
Einbildungskraft ab, in welcher eine Menge Mannigfaltigkeit der Gedanken ihren
Ursprung hat, die niemand zählen kann.
Besonders in den Briefen an Ferdinando de’ Medici, äußert sich Scarlatti über
die Vorstellungen, die er über die seine Musik hat. Auffällig ist dabei, dass er
sich mehrfach dagegen wehrt, als Komponist melancholischer Musik gesehen
zu werden. Wichtiger für uns mag aber der Hinweis nach Klangfarben und
-schattierungen (Chiaroscuro) sein. In einem Brief vom 29. Mai 1706 schreibt
Scarlatti:
[...] Eure königliche Hoheit sucht den Geist in der Musik, von der alle so leicht als
möglich sein soll, keine ist jemals trübe. [...] Ich habe am Beginn einer jeden Arie
das Tempo in der sie gemacht werden soll angezeigt. Und an den notwendigen
Plätzen das gelinde und stark für die Instrumente geschrieben die einzig das
Schattieren (Chiaroscuro) bedeuten, die das Singen und Spielen angenehm machen.
20 ::
Ein anderes Zeugnis über die Klangfarben im Zusammenhang mit dem
Gebrauch von Dissonanzen findet sich in der Übersetzung Kirnbergers zu dem
Kontrapunktstreit von 1716:
[...] Dahero muß man sagen, daß, ob man gleich eine Composition verfertigen
kann, die aus bloßen Consonanzen zusammen gesetzt ist, ohne daß irgend eine
Dissonanz darunter gemischet sey; nichts desto weniger die Harmonie wenn man
auf solche Weise verfahren will, ungeschmackt, kurz und eingeschränkt gerathen,
und aller Schönheiten gäntzlich beraubet seyn würde, welche sie angenehm, ergötzend und zugleich künstlich machen. ... Nichtsdestoweniger ist es nöthig, daß
sowohl die einen [i.e. die Konsonanzen] als die anderen [i.e. die Dissonanzen]
mit einer vernünftigen Kunst gebrauchet werden, so daß man sie nämlich mit
einander vermischet und verwebet, wie die Farben, und den Schatten und Licht in
der Malerey, als welche ohne die Vermischung der gedachten regelmäßig und künstlich gebrauchten Farben niemals vollkommen seyn kann.
Scarlatti ist damit vielleicht der einzige barocke Komponist, der die ästhetischen Prinzipien seiner Kunst über die Malerei formuliert.
JÖRG JACOBI
:: 21
Nederlands Kamerkoor
F
ondé par Félix de Nobel en 1937, le Nederlands Kamerkoor est un ensemble
vocal indépendant qui se concentre sur le répertoire a cappella du haut
Moyen Âge jusqu’à nos jours.
Ces dernières années le Nederlands Kamerkoor a créé en premières mondiales
des œuvres de John Tavener, James MacMillan, Edith Canat de Chizy, Gija
Kancheli, Hans Kox, Harrison Birtwistle, Maurizio Kagel et Jan Vriend. Ces créations ont été reçues avec enthousiasme par la presse. En 2005 Peter Dijkstra a
été nommé chef d’orchestre à plein temps et Paul Van Nevel, le spécialiste flamand de la musique ancienne est devenu chef d’orchestre d’honneur, invité de
l’ensemble, Klaas Stok a également été nommé maître de chœur pendant cette
même année.
Le Nederlands Kamerkoor travaille régulièrement avec des chefs d’orchestre
qui sont spécialisés dans diverses périodes musicales telles que Marcus Creed,
Ed Spanjaard, Reinbert de Leeuw et Roland Hayrabedian.
L’ensemble donne chaque année plusieurs séries de concerts aux Pays-Bas et
organise fréquemment des concerts dans leur pays et à l’étranger avec des
orchestres et des ensembles tels que le Schönberg-ASKO Ensemble, le Nieuw
Ensemble, l’Orchestre Royal du Concertgebouw, l’Orchestre Philharmonique
de Rotterdam et l’Orchestre du XVIIIe siècle. Au cours des dernières années le
Nederlands Kamerkoor a effectué des tournées dans plusieurs pays dont la
France, l’Allemagne, les États-Unis, le Canada, l’Espagne et la Croatie. Le
Nederlands Kamerkoor compte une soixantaine de CD dans sa discographie,
certains ont reçu un Edison et/ou un Diapason d’or.
22 ::
T
he Nederlands Kamerkoor (Netherlands Chamber Choir), founded by Felix
de Nobel in 1937, is a full-time and independent professional vocal
ensemble which concentrates on a cappella repertoire from the early Middle
Ages to the present day.
In recent seasons the Nederlands Kamerkoor has commissioned works from
leading composers, and the world premières of these compositions – by Sir
John Tavener, James MacMillan, Edith Canat de Chizy, Gija Kancheli, Hans
Kox, Sir Harrison Birtwistle, Gerard Beljon, Karin Rehnqvist, Mauricio Kagel
and Jan Vriend – have been received enthusiastically by the press. On the books
for the near future are commissions for works by Peter-Jan Wagemans, Karin
Rehnqvist, Elmer Schönberger and Sir Harrison Birtwistle.
The Nederlands Kamerkoor works with conductors specialized in different
periods of music. In 2005 Peter Dijkstra was named Principal Guest Conductor
and the Flemish early music specialist Paul Van Nevel Honorary Guest
Conductor. That same year saw the appointment of Klaas Stok as Choirmaster.
The Nederlands Kamerkoor also works regularly with conductors Marcus Creed,
Ed Spanjaard, Reinbert de Leeuw and Roland Hayrabedian.
Every year the Nederlands Kamerkoor presents its own series of concert programmes in Holland, and in addition performs both there and abroad with
orchestras and ensembles such as the Nieuw Ensemble, ASKO Schönberg
Ensemble, the Royal Concertgebouw Orchestra, the Netherlands Radio
Orchestra and the Orchestra of the 18th Century. The Nederlands Kamerkoor
has to date issued almost seventy CDs, of which several have received an
Edison Award and a Diapason d’or.
:: 23
Harry van der Kamp :: DIRECTION
D
ans le monde de la musique baroque Harry van der Kamp jouit d’une grande réputation de baryton-basse. Sa carrière de plus de 30 ans l’a mené un
peu partout dans le monde, de New-York à Pékin, et ce, avec les plus grands spécialistes de la musique baroque tels que Nicolaus Harnoncourt, John Eliot
Gardiner, Gustav Leonhardt, Franz Brüggen, Ton Koopman,William Christie,
Sigiswald Kuyken, Jos van Immerseel et Philippe Herreweghe. À titre de chef de
chœur Harry van der Kamp a dirigé de prestigieux ensembles tels le Hilliard
Ensemble, le Huelgas Ensemble, la Cappella Ducale, Les Arts Florissants, Cantus
Cölln, Concerto Vocale et le Weserrenaissance ensemble de Brême.
En 1984 Harry van der Kamp a fondé le Gesualdo Consort d’Amsterdam, un
ensemble expérimental spécialisé à la fois en musique ancienne et en musique
contemporaine qui jusqu’à présent a participé à plusieurs festivals de musique
en Europe. Depuis 1994 il détient une chaire de professeur de chant à
la Hochschule für Musik de Brême, et il donne des classes de maître sur
l’interprétation de la musique ancienne un peu partout en Europe. Pendant la
saison 1997 – 1998 il a été professeur invité à l’Académie Sibelius d’Helsinki. À
titre de chanteur d’opéra, et ce, tant en Europe qu’en Amérique il a interprété
plus d’une trentaine de rôles dans des opéras de Monteverdi, Cavalli, Landi,
Cesti, Rameau, Sacrati, Keiser, Haendel et Mozart.
Harry van der Kamp a étudié avec Elizabeth Cooymans et Max van Egmond
au Conservatoire Sweelinck d’Amsterdam. Il a aussi étudié le chant avec Alfred
Deller, Pierre Bernac et Felix de Nobel. Jusqu’en 1975 Harry van der Kamp a été
un membre de la Cappella Amsterdam, dirigé par Jan Boeke, et jusqu’en 1994
il a fait partie du Nederlands Kamerkoor il a également été conseillé artistique
de cet ensemble de 1982 à 1987.
24 ::
I
n the world of Baroque music Harry van der
Kamp enjoys a great reputation as a bass-baritone. His 30-year career has taken him all over
the world, from New York to Peking, and he has
performed with all the leading Baroque specialists, such as Nicolaus Harnoncourt, John Eliot
Gardiner, Gustav Leonhardt, Franz Brüggen,
Ton Koopman, William Christie, Sigiswald
Kuyken, Jos van Immerseel and Philippe
Herreweghe. He is one of Europe’s leading
ensemble singers, having appeared with the
Hilliard Ensemble, Huelgas Ensemble, Cappella
Ducale, Les Arts Florissants, Cantus Cölln, Concerto Vocale (René Jacobs) and
with the Weserrenaissance ensemble of Bremen.
In 1984 Harry van der Kamp founded the Gesualdo Consort Amsterdam, an
experimental ensemble for both early and new music that appears in many
European festivals. Since 1994 he holds a professorship of Singing at the
Hochschule für Musik in Bremen, and he gives masterclasses throughout
Europe on the performance practice of early music. In 1997 and 1998 he was a
visiting professor at the Sibelius Academy in Helsinki. As an opera singer he has
sung 30 roles in operas by Monteverdi, Cavalli, Landi,Cesti, Rameau, Sacrati,
Keiser, Handel and Mozart, throughout Europe and America.
Harry van der Kamp studied singing with Elizabeth Cooymans and Max van
Egmond at the Amsterdam Sweelinck Conservatory. He also took courses with
Alfred Deller, Pierre Bernac and Felix de Nobel. Until 1975 Harry van der Kamp
was a member of Cappella Amsterdam, directed by Jan Boeke, and until 1994
of the Nederlands Kamerkoor, whose artistic adviser he was from 1982–7.
:: 25
[1]
Dixit Dominus (PSALMUS109)
Solistes | Soloists
Barbara Borden, Margrit Stok
Marcel Beekman, Albert van Ommen, Hugo Oliveira
Hugo Oliveira
[2]
Laudate pueri Dominum
(PSALMUS112)
Hugo Oliveira
Barbara Borden, Dorien Lievers, Marcel Beekman
Margriet Stok, Dorien Lievers
Barbara Borden
26 ::
Dixit Dominus Domino meo:
Sede a dextris meis:
donec ponam inimicos tuos scabellum pedum tuorum.
Virgam virtutis tuae emittet Dominus ex Sion:
dominare in medio inimicorum tuorum.
Tecum principium in die virtutis tuae in
splendoribus sanctorum:
ex utero ante luciferum genui te.
Juravit Dominus, et non paenitebit eum:
tu es sacerdos in aeternum secundum ordinem
Melchisedech.
Dominus a dextris tuis;
confregit in die irae suae reges.
Judicabit in nationibus;
implebit ruinas,
conquassabit capita in terra multorum.
De torrente in via bibet;
propterea exaltabit caput.
Parole du Seigneur à mon Seigneur :
Assieds-toi à ma droite,
Jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied.
Le Seigneur étendra de Sion le sceptre de ta puissance :
Domine au milieu de tes ennemis !
Ton peuple est plein d'ardeur, quand tu rassembles ton armée ;
Avec des ornements sacrés, du sein de l'aurore
Ta jeunesse vient à toi comme une rosée
Le Seigneur l'a juré, et il ne s'en repentira point :
Tu es sacrificateur pour toujours,
A la manière de Melchisedech.
Le Seigneur, à ta droite,
Brise des rois au jour de sa colère.
Il exerce la justice parmi les nations : tout est plein de
cadavres ;
Il brise des têtes sur toute l'étendue du pays.
Il boit au torrent pendant la marche :
C'est pourquoi il relève la tête.
Gloria Patri et Filio
Et Spiritui Sancto
Sicut erat in principio;
et nunc et semper
Et in saecula saeculorum. Amen.
Gloire au Père et au Fils
et au Saint-Esprit.
Comme il était au commencement,
maintenant, et toujours,
pour les siècles de siècles, Ainsi soit-il.
Laudate pueri Dominum
laudate nomen Domini.
Sit nomen Domini benedictum,
ex hoc nunc, et usque in sæculum.
A solis ortu usque ad occasum,
laudabile nomen Domini.
Excelsus super omnes gentes Dominus,
super coelos gloria eius.
Quis sicut Dominus Deus noster,
qui in altis habitat,
Et humilia respicit in coelo et in terra?
Suscitans a terra inopem,
et destercore erigens pauperem:
Ut collocet eum cum principibus,
cum principibus populi sui.
Qui habitare facit sterilem in domo,
matrem filiorum lætantem.
Louez l’Éternel ! Serviteurs de l’Éternel, louez,
Louez le nom de l’Éternel !
Que le nom de l’Éternel soit béni,
Dès maintenant et à jamais !
Du lever du soleil jusqu’à son couchant,
Que le nom de l’Éternel soit célébré !
L’Éternel est élevé au-dessus de toutes les nations,
Sa gloire est au-dessus des cieux.
Qui est semblable à l’Éternel, notre Dieu ?
Il a sa demeure en haut ;
Il abaisse les regards sur les cieux et sur la terre.
De la poussière il retire le pauvre,
du fumier il relève l’indigent,
Pour les faire asseoir avec les grands,
avec les grands de son peuple.
Il donne une maison à celle qui était stérile,
il en fait une mère joyeuse au milieu de ses enfants.
The Lord said to my Lord,
Sit at My right hand,
until I make your foes
a stool beneath your feet.
The Lord will extend from Zion:
the sceptre of your power.
Rule in the midst of your foes!
Yours the princely rank from your birth day
in holy splendor
Like dew before the day star I have begotten you.
The Lord has sworn and will not repent,
You are a priest forever,
a priest like to Melchisedech.
The Lord is at your right hand,
he will shatter kings on the day of his wrath.
He will judge the nations, heap up the slain,
destroy the leaders far and wide.
On his way, he will drink of the torrent,
so to look up in triumph.
Glory to the Father, to the Son,
and to the Holy Spirit;
As it was in the beginning, now and for ever,
throughout all ages. Amen.
Praise, ye servants, praise the Lord,
praise the name of the Lord.
Let the name of the Lord be praised
from now on forever.
From the rising of the sun to its setting,
the name of the Lord is to be praised.
The Lord is exalted above all people,
and his glory above the heavens.
Who is like the Lord our God,
who lives on high,
and who looks down on the heavens and the earth,
Lifting the needy from the ground,
and raising up the poor from the dungheap:
that they may be seated with princes,
with the princes of his people.
who made the barren woman to live at home,
a joyful mother of children.
:: 27
Barbara Borden
Gloria Patri et Filio,
et Spiritui Sancto.
Sicut erat in principio
et nunc et semper,
et in saecula saeculorum, Amen.
Gloire au Père et au Fils
et au Saint-Esprit.
Comme il était au commencement,
maintenant, et toujours,
pour les siècles de siècles, Ainsi soit-il.
Glory to the Father, to the Son,
and to the Holy Spirit;
As it was in the beginning,
now and for ever,
throughout all ages. Amen.
[3]
Laetatus sum (PSALMUS121)
Laetatus sum in his, quae dicta sunt mihi:
In domum Domini ibimus.
Je me suis réjoui de ce qui m’a été dit :
nous irons dans la maison du Seigneur.
I was glad when they said unto me:
Let us go into the house of the Lord.
[4]
Nisi Dominus redificaverit
Nisi Dominus aedificaverit domum,
in vanum laboraverunt qui aedificant eam.
Nisi Dominus custodierit civitatem,
frustra vigilat qui custodit eam.
Vanum est vobis an te lucem surgere:
surgite postquam sederitis,
qui manducatis panem doloris.
Cum dederit dilectis suis somnum:
ecce haereditas Domini
filii: merces, fructus ventris.
Sicut sagittre in manu potentis:
i ita filii excusorum.
Beatus vir qui implevit
desiderium suum ex ipsis:
cum loquetur inirnicis suis in porta.
Si le Seigneur ne bâtit la maison,
les bâtisseurs travaillent en vain
si le Seigneur ne garde la ville,
c’est en vain que veillent les gardes.
En vain tu devances le jour,
Tu retardes le moment de ton repos,
Tu manges un pain de douleur ;
Dieu comble son bien-aimé quand il dort.
Des fils, voilà ce que donne le Seigneur,
des enfants, la récompense qu’il accorde ;
comme des flèches aux mains d’un guerrier,
ainsi les fils de la jeunesse.
Heureux l’homme vaillant
qui a garni son carquois de telles armes !
S’ils affrontent leurs ennemis sur la place,
ils ne seront pas humiliés.
When the Lord restored the fortunes of Zion,
we were like those who dream.
Then our mouth was filled with laughter,
and our tongue with shouts of joy;
then they said among the nations,
The Lord has done great things for them.
The Lord has done great things for us;
we are glad.
Restore our fortunes, O Lord,
like streams in the Negeb!
Those who sow in tears
shall reap with shouts of joy!
He who goes out weeping,
bearing the seed for sowing,
shall come home with shouts of joy,
bringing his sheaves with him.
Gloire au Père et au Fils
et au Saint-Esprit.
Comme il était au commencement,
maintenant, et toujours,
pour les siècles de siècles, Ainsi soit-il.
Glory to the Father, to the Son,
and to the Holy Spirit;
As it was in the beginning, now and for ever,
throughout all ages. Amen.
Glorifie Le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre Ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes
dans tes murs a béni tes enfants
Il fait régner la paix à tes frontières
et d’un pain de froment te rassasie
Extol the Lord, Jerusalem;
praise your God, Zion.
He strengthens the bars of your gates
and blesses your people within you.
He grants peace to your borders
and satisfies you with the finest of wheat.
(PSALMUS126)
Gloria Patri, et Filio,
et Spiritui Sancto.
Sicut erat in principio,
et nunc et semper,
et in saecula saeculorum. Amen.
[5]
LaudaJerusalem Dominum
(PSALMUS 147)
28 ::
Lauda Jerusalem Dominum:
lauda Deum tuum Sion.
Quoniam confortavit seras portarum
benedixit f1liis tuis in te.
Qui posuit fmes tuos pacem:
et adipe frumenti stiat te.
:: 29
[6]
Ave Maris Stella (HYMNUS)
Barbara Borden, Dorien Lievers, Marcel Beekman
30 ::
Qui emittit eloquim suum terrae:
velociter currit sermo eius.
Qui dat nivem sicut lanam:
nebulam sicut cinerem spargit.
Mittit crystallum suam sicut bucellas:
an te faciem frigoris eius quis sustinebit?
Emittet verbum suum, et liquefaciet ea:
flabit spiritus eius, et fluent aquae.
Qui annuntia verbum suum in Jacob:
iustitias et iudicia sua Israel.
Non fecit taliter omni nationi:
et iudicia sua non manifestavit eis.
Il envoie Sa Parole sur la terre
Rapide, Son Verbe la parcourt
Il étale une toison de neige
Sème une poussière de givre
Il jette à poignées des glaçons
devant ce froid, qui pourrait tenir ?
Il envoie Sa Parole: survient le dégel
Il répand son Souffle: les eaux coulent
Il révèle Sa Parole à Jacob
Ses volontés et Ses lois à Israël
Pas un peuple qu’Il ait ainsi traité
nul autre n’a connu Sa Volonté !
He sends his command to the earth;
his word runs swiftly.
He spreads the snow like wool
and scatters the frost like ashes.
He hurls down his hail like pebbles.
Who can withstand his icy blast?
He sends his word and melts them;
he stirs up his breezes, and the waters flow.
He has revealed his word to Jacob,
his laws and decrees to Israel.
He has done this for no other nation;
they do not know his laws.
Gloria Patri, et Filio,
et Spiritui Sancto.
Sicut erat in principio,
et nunc et semper,
et in saecula saeculorum. Amen.
Gloire au Père et au Fils,
et au Saint-Esprit.
Comme il était au commencement,
maintenant, et toujours,
pour les siècles de siècles, Ainsi soit-il.
Glory to the Father, to the Son,
and to the Holy Spirit;
As it was in the beginning,
now and for ever,
throughout all ages. Amen.
Ave maris stella
Dei mater alma,
Atque semper virgo,
Felix caeli porta.
Salut, étoile de la mer
Mère nourricière de Dieu
Et toujours vierge,
Bienheureuse porte du ciel
Hail, star of the sea,
Nurturing Mother of God,
And ever Virgin
Happy gate of Heaven.
Sumens illud Ave
Gabrielis ore,
Funda nos in pace,
Mutans Evae nomen.
En recevant cet Ave
De la bouche de Gabriel
Et en changeant le nom d’Ève
Établis-nous dans la paix
Receiving that “Ave”
From the mouth of Gabriel,
Establish us in peace,
Transforming the name of “Eva”.
Solve vincla reis,
Profer lumen caecis,
Mala nostra pelle,
Bona cuncta posc.
Enlève leurs liens aux coupables
Donne la lumière aux aveugles
Chasse nos maux
Nourris-nous de tous les biens
Loosen the chains of the guilty,
Send forth light to the blind,
Our evil do thou dispel,
Entreat (for us) all good things.
Monstra te esse matrem.
Sumat per te preces,
Qui pro nobis natus,
Tullit esse tuus.
Montre toi notre mère
Qu’il accueille par toi nos prières
Celui qui, né pour nous,
Voulut être ton fils
Show thyself to be a Mother:
Through thee may he (Jesus) receive (our) prayer
Who, being born for us,
Undertook to be thine own (Son).
Virgo singularis,
Inter omnes mitis,
Nos culpis solutos,
Mites fac et castos.
Vierge sans égale,
Douce entre tous,
Quand nous serons libérés de nos fautes
Rend-nous doux et chastes
O unique Virgin,
Meek above all others,
Make us, set free from (our) sins,
Meek and chaste.
:: 31
Marjon Strijk, Dorien Lievers,
Marcel Beekman, Peter Dijkstra
[7]
Magnificat animea Dominum
Marion Strijk
Barbara Borden
Barbara Borden, Marion Strijk
32 ::
Vitam praesta puram,
Iter para tutum,
Ut videntes Jesum,
Semper collaetemur.
Accorde-nous une vie innocente
Rends sûr notre chemin
Pour que, voyant Jésus,
Nous nous réjouissions éternellement
Bestow a pure life,
Prepare a safe way:
That seeing Jesus,
We may ever rejoice.
Sit laus Deo Patri,
Summo Christo decus,
Spiritui Sancto
Tribus honor unus
Amen
Louange à Dieu le Père,
Gloire au Christ Roi
Et à l’Esprit saint,
À la Trinité entière un seul hommage
Praise be to God the Father,
To the Most High Christ (be) glory,
To the Holy Spirit
(Be) honor, to the Three equally. Amen.
Magnificat anima mea Dominum.
Et exultavit spiritus meus in Deo salutari meo.
Quia respexit humilitatem ancillæ suæ:
ecce enim ex hoc beatam me dicent
omnes generationes.
Quia fecit mihi magna qui potens est:
et sanctum nomen eius.
Et misericordia eius a progenie in progenies
timentibus eius.
Fecit potentiam in brachio suo:
dispersit superbos mente cordis sui.
Deposuit potentes de sede,
et exaltavit humiles.
Esurientes implevit bonis
et divites dimisit inanes,
Suscepit Israel puerum suum
recordatus misericordiæ suæ.
Sicut locutus est ad patres nostros,
Abraham et semini eius in sæcula.
Mon âme exalte le Seigneur
Exulte mon esprit en Dieu mon sauveur.
Il S’est penché sur son humble servante.
Désormais tous les âges
Me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles,
Saint est son nom.
Son Amour s’étend d’âge en âge
Sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,
Il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leur trône.
Il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël, son serviteur,
il se souvient de son Amour,
Et de la promesse faite à nos pères,
En faveur d’Abraham et de sa race à jamais.
My soul proclaims the greatness of the Lord,
my spirit rejoices in God my Saviour;
he has looked with favour on his lowly servant.
From this day all generations will call me blessed;
the Almighty has done great things for me
and holy is his name.
He has mercy on those who fear him,
from generation to generation.
He has shown strength with his arm
and has scattered the proud in their conceit,
Casting down the mighty from their thrones
and lifting up the lowly.
He has filled the hungry with good thing
and sent the rich away empty.
He has come to the aid of his servant Israel,
to remember his promise of mercy,
The promise made to our ancestors,
to Abraham and his children for ever.
Gloria Patri et Filio,
et Spiritui Sancto.
Sicut erat in principio
et nunc et semper,
et in saecula saeculorum, Amen.
Gloire au Père et au Fils,
et au Saint-Esprit.
Comme il était au commencement,
maintenant, et toujours,
pour les siècles de siècles, Ainsi soit-il.
Glory to the Father, to the Son,
and to the Holy Spirit;
As it was in the beginning,
now and for ever,
throughout all ages. Amen.
:: 33
Photo: © Marleen Sleeuwits
Réalisation / Produced by: Johanne Goyette
Montage / Editing: Eric Milnes
Église St-Augustinus (Amsterdam Nord), Pays-Bas,
Les 6, 7, et 8 juin 2007 / June 6, 7, and 8, 2007
Graphisme / Graphic design: Diane Lagacé
Photo de couverture / Cover photo: Tunnel into the light, © Stefan Puetz / zefa / Corbis