logiciel libre - Open Wide Ingénierie
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Solutions libres pour les systèmes embarqués Pierre FICHEUX ([email protected]) Mars 2015 Logiciels libres et SE 1 Programme ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● Présentation Rappels sur les systèmes embarqués et temps réel Le logiciel libre Linux comme système embarqué Extensions temps réel de Linux Android « embarqué » eCOS et RTEMS Les outils libres pour l'embarqué Open hardware Co-design Logiciels libres et SE 2 Présentation Open Wide ● ● ● ● ● Société d'ingénierie créée en septembre 2001 avec le concours de THALES et Schneider Electric Rachat d'ESG-France (automotive) en 2014 Environ 160 salariés sur Paris, Lyon, Toulouse et bientôt Grenoble Industrialisation de composants open source – Développement – Conseil / Formation Trois activités : – OW Système d'Information (Java/PHP) – OW Outsourcing: hébergement – OW Ingénierie: informatique industrielle Logiciels libres et SE 3 Présentation PF ● ● ● ● ● ● Ingénieur Arts et Métiers + Sup'Aéro Utilisateur de logiciels libres depuis 1989 Utilisateur de Linux depuis 1992 Auteur des 4 éditions de l'ouvrage « Linux embarqué » (Eyrolles), 4ème édition parue en juin 2012 avec E. Bénard Auteur GNU Linux Magazine et Open Silicium CTO Open Wide Ingénierie, enseignant EPITA, ENSEIRB Logiciels libres et SE 4 Rappels sur les systèmes embarqué Logiciels libres et SE 5 Système / logiciel embarqué ● ● ● ● ● ● Un système est l'association matériel + logiciel Logiciel utilisé dans un équipement industriel ou un bien de consommation On dit aussi logiciel dédié ou intégré → embedded software L'équipement est valorisé pour son coté fonctionnel et non pas pour le logiciel ! Un bon logiciel embarqué doit savoir se faire oublier ! On parle parfois de logiciel enfoui ou profondément enfoui → « deeply embedded » Logiciels libres et SE 6 Domaines d'application ● ● ● ● ● 1960-70 : remplacer / compléter des systèmes analogiques (spatial) 1980 : RTOS (Real Time OS) génériques 2000 : OS libres, grand public Domaines historiques/industriels – Militaire, spatial (RTOS/360, VRTX sur Hubble) – Contrôle de processus industriel – Transport : AUTOSAR/OSEK, ARINC 653 → certification (DO-178) – Internet/Telecom : routeurs, PABX « Nouveaux » domaines – Multimédia – automobile (IVI), objets connectés – médical Logiciels libres et SE 7 Les nouveaux domaines ● ● ● ● ● Équipement grand public (multimédia, domotique, …) Téléphonie → 1+ milliards de téléphones Android ! Infotainment transport: automobile, aéronautique – Ajout de fonctions communicantes → utilisation de protocoles standards de type IP et dérivés (HTTP, DHCP, etc.) – Difficile d'intégrer ces couches dans des logiciels embarqués propriétaires → utilisation d'un OS « Boite noire » dédiée à un ensemble de fonctions (passerelle médicale, set-top box avec services étendus) Internet des objets → #iot :-) Logiciels libres et SE 8 Avantages d'un OS ● ● ● ● ● Affranchit le développeur d'un travail d'adaptation au matériel pour les interfaces de base (PCI, USB, Ethernet...) Permet de bénéficier des dernières avancées technologiques et de faire évoluer le système: protocoles réseau, multimédia, etc. Recrutement aisé de développeurs (Linux, Android) ! Utilisation de matériel « standard » Focalisation sur le métier de l'entreprise Logiciels libres et SE 9 Inconvénients d'un OS ● ● ● ● ● Empreinte mémoire Performances Consommation d'énergie (nombreux travaux en cours) Criticité (sauf OS spécialisés) Perte de maîtrise du système Logiciels libres et SE 10 Les systèmes temps réel ● ● ● Les applications embarquées historiques étaient temps réel Les systèmes d'exploitation embarqués propriétaires sont TR (VxWorks, LynxOS, VRTX, ...) → RTOS La progression des OS libres dans l'industrie et dans l'embarqué en général modifie la donne ! – Linux est utilisable dans l'industrie – Linux n'est pas TR – Linux peut être modifié pour être TR (PREEMPT-RT, Xenomai) – Il existe des RTOS libres (RTEMS, FreeRTOS, ...) Logiciels libres et SE 11 Le logiciel libre dans l'embarqué Logiciels libres et SE 12 Historique ● ● ● Modèle économique du marché informatique → du matériel vers le logiciel Projets logiciels libres majeurs (chronologie) – UNIX BSD – X Window System (X11) – GNU (tout d'abord sur UNIX propriétaire) – Linux → GNU/Linux – Apache Apparition de licences libres (vs « freeware ») – BSD – GPL (dérivation et « contamination ») – ASL Logiciels libres et SE 13 Quelques éléments sur le LL ● ● ● A peu près équivalent à la notion d'open source, voir http://www.opensource.org Libre ne veut pas dire gratuit La confusion vient de la signification anglaise – ● free = libre / gratuit Différents types de logiciels – Le freeware : gratuit mais sources non disponibles, pas forcément de licence (abandon de la « paternité » du code) – Le shareware : sources non disponibles, coût modique, licence souvent propriétaire – Le logiciel libre: sources disponibles, licence open source, non liée à la notion de gratuité (on peut vendre un logiciel libre) Logiciels libres et SE 14 Importance du logiciel libre ● ● ● Le logiciel libre est important dans le SI (serveurs) Le logiciel libre a pris un part importante dans les systèmes embarqués – OS (Linux, Android) – Outils de base (compilateur, éditeur, débogueur, ...) – « build systems » (Buildroot, Yocto/OE) – IDE (Eclipse) La plupart des éditeurs ont au catalogue des composants basés sur du logiciel libre (Wind River, Adacore, LynuxWorks, ...) Logiciels libres et SE 15 Avantages/inconvénients du LL ● ● Avantages – Disponibilité du code source → maîtrise et maintenabilité dans le temps – Redistribution sans « royalties » – Outils de développement souvent « gratuits » ! – Support de la communauté Inconvénients – Méfiance vis à vis d'un modèle décentralisé (support) – Contraintes de certaines licences (GPL, LGPL) – Support de certains matériels (?) – Outils moins « ciblés » – Documentation (?) Logiciels libres et SE 16 Les OS libres pour l'embarqué Logiciels libres et SE 17 Linux comme (RT)OS ● ● ● ● Réservé aux systèmes complexes – 32 bits minimum – Gestion complexe de la mémoire (MMU, pagination + segmentation) – Empreinte mémoire importante: 2 Mo pour µCLinux (sans MMU), 4 Mo pour Linux – Consommation mémoire vive : 16 Mo minimum Problème de migration de anciens RTOS car Linux n’est pas TR → évolution avec les extensions PREEMPT-RT et Xenomai Incompatible avec les systèmes critiques/certifiés Souvent utilisé pour les outils, les simulateurs et architectures « mixtes » (banc de test) Logiciels libres et SE 18 Linux et le TR, ooops :( Logiciels libres et SE 19 Extensions TR pour Linux ● ● L'utilisation de Linux comme RTOS est souvent intéressante – POSIX – Approche hybride avec quelques tâches TR – On conserve le confort d'un système classique Deux approches possibles : – Modifier le noyau Linux afin d'améliorer ses performances TR (PREEMPT-RT) – Ajouter un « co-noyau » TR qui partage le matériel avec le noyau Linux (RTLinux, RTAI, Xenomai) → approche « virtualisation » Logiciels libres et SE 20 PREEMPT-RT ● ● ● ● ● ● ● ● Branche expérimentale pour le noyau 2.6, voir https://rt.wiki.kernel.org Initié par Ingo Molnar, contributeur majeur du noyau Maintenu par Thomas Gleixner Surtout utilisé sur x86 et des processeurs performants (TSC = Time Stamp Counter) Fonctionne également sur ARM (11 ou plus), Nios II, Microblaze, ... Nécessite un noyau « mainline » (ou proche) mais ne sera probablement jamais intégré à la branche officielle Mise en place très simple (application d'un patch) Mêmes API de programmation que Linux standard Logiciels libres et SE 21 PREEMPT-RT, caractéristiques Utilisation d'un thread noyau (interruptible) pour le traitement de chaque interruption ● ● ● ● 4 2 root SW< 0 0% 0% [sirq-high/0] 5 2 root SW< 0 0% 0% [sirq-timer/0] 6 2 root SW< 0 0% 0% [sirq-net-tx/0] Prévention des inversions de priorité (par héritage) Timers noyau haute précision (HRTIMER) Amélioration des mécanismes de synchronisation Le résultat est un noyau (presque) « préemptif », mais reste un noyau Linux Logiciels libres et SE 22 PREEMPT-RT, résumé ● ● ● ● ● ● Changements significatifs du code noyau – Verrouillage des sections critiques – Volume du patch important Utilisation de mlockall() → verrouillage des pages mémoire en RAM Le coût de la préemption peut être important si le nombre de tâches TR augmente Temps de latence maximum nettement amélioré – dépend largement de la plate-forme matérielle (TSC) – dépend de la configuration logicielle – Bons résultats sur x86 depuis de nombreuses années Permet de garantir moins de 50 µs de jitter (x86) Risque sur la maintenance (financement) ? Logiciels libres et SE 23 Linux avec co-noyau ● ● Ajout d'un « co-noyau » pour la gestion du temps-réel – Sous-système temps-réel intégré à un module noyau – Patch de « virtualisation » des interruptions Différents modèles de programmation – Noyau uniquement (RTLinux, version libre) – Noyau et espace utilisateur, semi-intégration Linux (RTAI, www.rtai.org) – Noyau & espace utilisateur, intégration Linux complète (Xenomai, www.xenomai.org) Logiciels libres et SE 24 Linux avec co-noyau ● ● Séparation entre le composant temps-réel et Linux – Ordonnanceur temps-réel spécifique – Pas de dépendance sur les sections critiques Linux :-) Virtualisation de la gestion d'interruptions Linux – ● ● ● Routage prioritaire des IRQs vers le co-noyau Linux comme tâche idle du co-noyau Volume du patch noyau plus faible qu'avec PREEMPTRT Se rapproche de la technique de « para-virtualisation » des hyperviseurs (adaptation de l'OS) Logiciels libres et SE 25 Linux + co-noyau, suite ● ● ● Peu de modifications sur le noyau Linux – patch de virtualisation (très bas niveau) – notion de domaine d'exécution (temps-réel / normal) Pas d'impact sur l'écriture de code noyau classique Impact sur l'écriture de code temps-réel ! – ● utilisation des API fournies par le co-noyau Excellentes performances TR – ordonnanceur spécifique indépendant – sous-système temps-réel bien délimité – jitter maximal de l’ordre de 10 µs sur Atom/x86 ! Logiciels libres et SE 26 RTLinux ● ● ● ● ● ● Projet universitaire (NMT) développé par Victor Yodaiken et Michael Barabanov en 1999 Produit commercial développé par FSMLabs Dépôt d’un brevet logiciel → conflit avec la FSF Vendu à WIND RIVER en 2007 Développement en espace noyau (?) Version GPL obsolète (2.6.9) retirée par WIND RIVER Logiciels libres et SE 27 Architecture initiale RTLinux Logiciels libres et SE 28 RTLinux en 2002 Logiciels libres et SE 29 RTAI ● ● ● ● ● ● Real Time Application Interface Un « fork » de RTLinux développé au DIAPM de l’école polytechnique de Milan → Dipartimento di Ingegneria Aerospaziale (Paolo Montegazza) Utilisé au DIAPM pour des travaux d’enseignement et de recherche Quelques utilisations industrielles Position douteuse / brevet logiciel FSMLabs Toujours actif mais peu d’évolution → version 3.8 en février 2010, 3.9 en août 2012 Logiciels libres et SE 30 Xenomai ● ● ● ● ● ● Xenomai est un sous-système temps-réel de Linux – Programmation de tâches en espace utilisateur – API d'application et de pilotes temps réel (RTDM) dédiées Intégré au noyau Linux → « Real-time sub-system » Supporte de nombreuses architectures Dispose de « skins » permettant d'émuler des API temps réel (POSIX, VxWorks, VRTX, uITRON, ...) Plus complexe à mettre en œuvre que PREEMPT-RT mais performances 5 à 10 fois supérieures Licence GPL (cœur), LGPL (interfaces, espace utilisateur) Logiciels libres et SE 31 Architecture générale ● ● Xenomai utilise un micro-noyau (ADEOS) pour partager le matériel avec le noyau Linux Un processus contient des threads TR et TP (Linux) Processus Linux pilote TR API TR noyau TR micro-noyau Logiciels libres et SE 32 Répartition sur les deux domaines libpthread_rt Code applicatif VxWorks glibc Code applicatif POSIX Xenomai libvxworks glibc Xenomai libpthread Appels système Noyau Linux Pile réseau VFS/FS Xenomai RTOS ... Noyau Adeos I-Pipe Hardware Logiciels libres et SE 33 Linux/Xenomai et le TR :) Logiciels libres et SE 34 Android ● ● ● ● ● ● ● Android = un système d'exploitation basé sur un noyau Linux Un « framework » fournissant des applications et permettant d'en ajouter facilement Basé sur Dalvik (puis ART), une machine virtuelle Java (très) optimisée pour le mobile Navigateur web basé sur Webkit puis Chrome Graphique optimisé en 2D ou 3D basé sur OpenGL/ES Nouvel environnement de développement « Android Studio » compatible avec Android « wear » (#IoT) Partiellement open source mais pas réellement du logiciel libre... Logiciels libres et SE 35 Android et l'industrie ● ● ● ● ● ● ● Linux fournit des API graphiques (Qt, EFL) mais « difficiles » à programmer Android est avantageux si le projet utilise une IHM Base importante d'applications Android ! Android est conçu pour la téléphonie et les tablettes mais des BSP Android sont fournis pour les cartes (ARM) récentes (BB Black, i.MX6, ...) Android utilise un noyau Linux :-) Assez peu de projets pour l'instant Concurrence de Yocto ! Logiciels libres et SE 36 Avantages/inconvénients ● ● Avantages – Programmation Java (simple et répandue) + IHM – Communauté importante – Fait rêver les managers (tablette = grand public → bon marché) Inconvénients – Compatibilité POSIX partielle – Système de « build » statique assez rudimentaire par rapport à ceux de Linux (Buildroot, OE) – Qualité des BSP variable mais portage « simple » – Pas réellement un projet libre ni communautaire :-( – Google fait peur ! – Interfaces matérielles industrielles non supportées (CAN, I2C, SPI, …) Logiciels libres et SE 37 eCOS ● ● ● ● ● ● embeddable Configurable OS (CYGNUS 1997) Supporte de nombreux CPU (16), 32 et 64 bits Empreinte mémoire de 10 à 100 Ko Outils de configuration avancé, gestion de «paquets» Version « pro » par Utilisé dans le multimédia : – http://www.ecoscentric.com/ecos/examples.shtml Logiciels libres et SE 38 RTEMS ● ● ● ● ● ● ● ● RTEMS = Real Time Executive for Multiprocessor Systems Initialement « Missile Systems » puis « Military Systems » Exécutif temps réel embarqué diffusé sous licence libre (GPL avec exception) Ce n'est pas exactement un système d'exploitation car l'application est « liée » au noyau → un seul processus mais plusieurs « threads » Programmation C, C++, Ada Plus de 100 BSP disponibles pour 20 architectures API RTEMS « classique » ou POSIX Utilisé par EADS Astrium, ESA, NASA, etc. Logiciels libres et SE 39 RTEMS, suite ● ● ● RTEMS est un exécutif TR : – Un seul processus – Beaucoup plus petit qu'un OS → en sélectionnant les composants on peut arriver à une taille de quelques dizaines de Ko :-) – Pas (peu) de support MMU – De nombreuses fonctionnalités sont optionnelles : réseau, système de fichiers, etc. – Configuration statique de l'application Permet d'ajouter « facilement » API, ordonnanceur Léger, environ 600K lignes pour la version 4.11 (15 M pour le noyau Linux) Logiciels libres et SE 40 Les outils libres Logiciels libres et SE 41 Typologie des outils ● ● ● ● ● Outils de base → « toolchain » + mise au point → GCC, GDB, LLVM IDE → Eclipse (?) Construction de distribution → Buildroot, Yocto/OE Émulation / simulation → QEMU Gestion de version (Git, SVN) → Les meilleurs de ces outils existent dans le monde du logiciel libre :-) Logiciels libres et SE 42 Production de distribution (Linux) ● ● ● ● ● ● Un outil crée la distribution à partir des sources des composants adaptés en appliquant des « patch » Il ne s'agit pas de distribution mais d'outil de création de distribution L'outil ne fournit pas les sources mais les règles de production et prend en compte les dépendances L'outil peut produire la chaîne de compilation croisée L'outil produit les différents éléments de la distribution – Image du bootloader – Noyau Linux – Images du root-filesystem Meilleure solution qu'une distribution « générique » – sécurité – traçabilité Logiciels libres et SE 43 Les principaux outils disponibles ● ● ● Yocto/OpenEmbedded – Moteur écrit en Python – Très puissant mais lourd – Basé sur des fichiers de configuration Buildroot – Basé sur la commande « make » – Au départ un démonstrateur pour uClibc – Désormais un véritable outil, bien maintenu ! – Approche statique (pas de paquets) OpenWrt – Dérivé de BR – Orienté vers les IAD (Internet Access Device) – Gère les paquets binaires Logiciels libres et SE 44 Buildroot Logiciels libres et SE 45 Buildroot ● ● ● ● ● ● ● Lié au projet uClibc (micro-C-libc) = libC plus légère que la Glibc But initial: produire des root-filesystem simples pour tester uClibc Moteur uniquement basé sur des fichiers Makefile et quelques scripts-shell →utilisation de GNU-Make Outil de configuration utilise le langage Kconfig Peut produire la chaîne de compilation (uClibc, Glibc, Eglibc, ...) ou importer une chaîne existante Approche statique Pas de version « officielle » avant 2009 (2009.02) Logiciels libres et SE 46 Buildroot aujourd’hui ● ● ● ● ● ● ● ● Repris en 2009 par Peter Korsgaard et Thomas Petazzoni Une version officielle tous les 3 mois: 2009.02, ... 2012.11, ..., 2015.02 Projet géré sous Git : http://git.buildroot.net/buildroot Bonne documentation : http://buildroot.uclibc.org/docs.html Plus de 1200 composants adaptés (2015.02) Support CPU x86, ARM, PowerPC, SH4, ... Il est désormais simple d’ajouter un support de carte par des fichiers de configuration Projets très dynamique ! Logiciels libres et SE 47 Yocto / OE ● ● ● ● Similaire à BR mais plus évolué et modulaire Utilisé par les éditeurs pour leurs produits commerciaux → Wind River Utilisé par les fabricants de matériel pour les BSP (Board Support Package) → Freescale, Gumstix, TI, ... Yocto n'est pas une distribution mais fournit des « templates » et outils pour créer des distributions → « méta données » organisées en couches (layers) – Support matériel (meta-intel, meta-raspberrypi) – Distributions (meta-yocto, meta-angstrom) – Composants « métier » (meta-ivi) → GENIVI http://layers.openembedded.org/layerindex It's not an embedded Linux distribution – it creates a custom one for you Logiciels libres et SE 48 Principe des « layers » Logiciels libres et SE 49 « Workflow » OE Logiciels libres et SE 50 Émulateur QEMU ● ● ● ● ● ● Émulateur de matériel initialement développé par Fabrice Bellard, diffusé sous GPL v2 Exécuté dans l'espace utilisateur de Linux Permet d'émuler diverses architectures: x86, PowerPC, ARM, etc. Émulation de carte complète → outil de développement, mise au point, test automatique Outil de certification DO-178 (Adacore/Couverture) http://www.open-do.org/projects/couverture Désormais, large communauté avec dépôt Git sur http://git.savannah.gnu.org/cgit/qemu.git Logiciels libres et SE 51 Open Hardware Logiciels libres et SE 52 (R)évolution du matériel ● ● ● ● ● Évolution du x86 vers ARM Création d'un marché autour des « hobbyistes » en électronique – Arduino, Raspberry Pi & friends – Adafruit, Snootlab & friends Les professionnels utilisent parfois ces plate-formes ou du moins profitent de la baisse des coûts → attention au choix ! Développement et conception simplifiés – généralisation d'un open-hardware pragmatique – utilisation de modules CPU – nouveaux langages (HTML5, Python) Nouveaux canaux de distribution et plate-formes de financement (kickstarter, ...) Logiciels libres et SE 53 Versatile PB and sons ! < 20 € < 15 € < 30 € €€€€ ! < 25 € Logiciels libres et SE 54 Cependant... ● ● ● ● ● Certaines plate-formes génériques permettent de créer une « maquette » mais difficilement la version définitive → qualité insuffisante La connectivité nécessaire n'est pas toujours disponible – Wi-Fi – BT – Capteurs divers Un créateur n'est PAS un développeur logiciel et encore moins un intégrateur système → « fusion » art / design / technologie Quelques plates-forme dédiées sont désormais disponibles → WeIO (démo!) Pour l'industrie ne pas oublier la durée de maintenance ! Logiciels libres et SE 55 Module WeIO Logiciels libres et SE 56 Co-design Logiciels libres et SE 57 Situation actuelle ● ● ● ● Les systèmes embarqués deviennent de plus en plus complexes – Hier → RTOS mono-tâche (1 seule application) – Aujourd'hui → système multitâche proche d'un OS classique (Linux, Android, …) Exemples de systèmes : – Encodeur / décodeur vidéo HD – Système « mixte » temps réel et traitement des données (banc de test) Le CPU n'est pas forcément capable de répondre aux exigences fonctionnelles du système L'utilisation du multi-cœur améliore les choses mais décale le problème (et augmente prix + consommation) Logiciels libres et SE 58 Évolution de la conception ● ● ● ● ● On travaille maintenant au niveau système (ou fonctionnalité) et non au niveau porte logique Les fonctionnalités peuvent être implantées dans des composants spécifiques de type ASIC (Application Specific Integrated Circuit). On parle alors de Système sur Silicium « SoC » (System on Chip). Les fonctionnalités peuvent être implantées dans des composants logiques programmables de type FPGA (Field Programmable Gate Array). On parle alors de système « SoPC » (System on Programmable Chip). Le plus souvent le système dispose d'un CPU (avec OS) + d'un accélérateur matériel pour des tâches dédiés (compression, génération de signal, …) L'association des deux parties correspond au « codesign » Logiciels libres et SE 59 Exemple de système ● ● ● ● Le processeur est en général externe→ SoC associé à un FPGA Exemple de SoC : i.MX (Freescale), AM335x (TI) Exemple de FPGA : Altera Cyclone, Xilinx Spartan/Virtex Système hybride : Armadeus, Zynq Logiciels libres et SE 60 Avantages du co-design ● ● ● ● ● L'OS – et donc le CPU - est déchargé de tâches très coûteuses (voire inaccessibles) en calcul logiciel L'approche FPGA permet de garantir la souplesse → utilisation d'un langage de programmation (Verilog ou VHDL) → portabilité sur plusieurs modèles de FPGA Cette même approche garantit la propriété intellectuelle dans le cas de licences parfois contraignantes – La fonctionnalité « métier » dans le FPGA – Le pilote (GPL si Linux) est une simple interface On trouve des bibliothèques fonctionnelles (des « IP ») comme avec le logiciel classique → €€€ ! Le co-design peut également concerner l'association µP (CPU) / micro-contrôleur reliés – par exemple - par un bus de type SPI Logiciels libres et SE 61 Association µC / Linux ● Cette approche « hybride » assure un faible coût en garantissant les performances Logiciels libres et SE 62 Système Linux « pur » ● Cette approche nécessite souvent un adaptation coté noyau → temps réel (Xenomai, PREEMPT-RT, …) Logiciels libres et SE 63 Choix du matériel ● ● Solution 1 : – Module type SoC – FPGA ajouté à la carte finale – Nécessite un design matériel Solution 2 : – Module SoC intégrant directement un FPGA – Xilinx (Zynq), Altera, Armadeus APF27/APF51 – Pas (ou peu) de design matériel – La demande du marché pousse ce type de solution Logiciels libres et SE 64 Cas d'exemple ● ● Un système nécessite une horloge de synchronisation (période = 1 ms) – Réalisable sur certains systèmes (tâche périodique sur un GPIO) → Raspberry Pi/ARM + Linux-TR – Impossible à réaliser sur d'autres architectures (x86) sans 1 carte PCI dédiée (€€€) Une solution hybride utilise : – Un système sous Linux (architecture x86, ARM, …) non TR – Un contrôleur matériel FPGA sur bus USB – Simple à mettre en place en langage HDL – Le calculateur Linux pilote le contrôleur par message USB mais ne gère pas le TR → insensible aux variations de charge Logiciels libres et SE 65 Raspberry Pi + FPGA USB KNJN DragonPCI-E Bugblat sur bus local Logiciels libres et SE 66 Questions ? Logiciels libres et SE 67
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