Paul-André GAYE - Les Amis de Sourat

Sourat, déjà une tradition …
Sourat 2003 s’est inscrit dans la continuité et dans le même esprit que le premier
évènement de 2002. C’est cependant avec la volonté d’aller de l’avant tout en évitant
de sombrer dans la monotonie et la routine que ce groupe d’amateurs que nous sommes
en avait entamé la préparation.
Deux nouveautés ont marqué la partie musicale.
D’abord l’orchestre Orpheus de Tours sous la
direction de Jean-Clément Jollet, orchestre que
nous avons eu le plaisir d’accueillir pendant une
semaine et avec lequel nous avons partagé de très
bons moments, notamment dans les murs de Sourat
(nous en avons revu certains à Tours lors d’un
séjour cet hiver et nous ne pouvons rêver de
meilleurs ambassadeurs). Cet orchestre de 20
musiciens a ravi le public en interprétant le
Concerto pour 2 Trompettes de Vivaldi suivi du fabuleux Concerto pour Orchestre et
Violoncelle de Friedrich Gulda avec Xavier Richard comme violoncelliste soliste.
L’autre innovation a été le mariage de la musique classique et de la musique libanaise
puisque Ghadi Rahbani avait spécialement adapté pour la circonstance et pour
l’orchestre de Tours plusieurs morceaux du répertoire Rahbaniote : oeuvres
instrumentales pour certaines et d’autres interprétées par un jeune chanteur libanais,
Elie Rizkallah, véritable découverte de la soirée. Ce dernier a totalement séduit le
public qui n’arrêtait pas d’en redemander, malgré un concert commencé plus d’une
heure 30 auparavant. A part son protecteur, Mozart Chahine, personne ne s’attendait à
un tel succès et c’était avec beaucoup d’angoisse que nous avions au départ programmé
cette partie mixte.
Le dîner a lui été animé par les « 4 Ever Band » qui ont réussi à
entraîner, même les plus récalcitrants, sur les pistes de danse aux
sons des chansons françaises et latino-américaines. C’était un
réel plaisir que de voir les gens danser dans tous les coins de la
place. Beaucoup plus tard, lorsque l’heure du retour a sonné,
c’est toujours en dansant que beaucoup d’entre eux ont regagné
leurs voitures en nous promettant de revenir l’année d’après.
L’Orient le Jour titrait le lendemain : « Sourat, déjà une
tradition », tradition que nous avions désormais l’obligation de
continuer…
PROGRAMME DU CONCERT
1ère partie
• Sonatensatz
• Notturno
• Suite pour violoncelle seul
SCHUBERT
SCHUBERT
CASSADO
Preludio-Fantasia
Sardana (Danza)
Inermezzo e Danza Finale
• Piano Trio No1 “Elegiaque”
RACHMANINOV
○○○○○○ Pause ○○○○○○
2ème partie
• Solitude
• Menuet en Sol mineur (Variations) [J.S. Bach]
• Danse Arménienne (Variations) [folklore arménien]
• Tableaux de Sourat (Variations)
1- Ya Mijana [folklore]
2- Ya Weyl Hali [folklore]
3- Lamma Bada Yatassanna [traditionnel]
4- Zourouni [Sayed Darwich]
5- Trait d’Union [Charbel Rouhana]
6- Billazi Askara [traditionnel]
7- Ya Banat Iskandaria [traditionnel]
ROUHANA
ROUHANA
ROUHANA
ROUHANA
Les musiciens
Violon : Maryvonne LE DIZES
Violoncelle : Xavier RICHARD
Piano : Paul-André GAYE
Oud : Elie KHOURY
Quanoun : Imane HOMSI
Percussions: Ali KHATIB–Walid NASSER
Accordéon : Antoine DIB
Déroulement de la Soirée
19h30: Concert Classique
20h45: Apéritifs et rafraîchissements
21h00: Dîner animé par le Four Ever Band
CD "Sourat Trait-d'Union"
…L’aventure entamée avec Charbel Rouhana nous
a mené plus loin que prévu au départ. Nous lui
avions donc demandé de préparer la seconde partie
du concert afin de rester dans le cadre de notre
culture plurielle. Charbel s’était donc mis au travail
pour préparer un programme d’une vingtaine de
minutes. Nous avions demandé à Xavier Richard
de venir au printemps afin de faire d’une part la
connaissance de Rouhana et, d’autre part, afin qu’il puisse donner son sentiment de
musicien classique.
Au fur et a mesure de l’avancement de ses travaux, Charbel s’est pris à son propre jeu.
La façon dont il s’est investi et la qualité de son travail a fait que nous – Les Amis de
Sourat -avons ensemble eu l’idée - pour le remercier et pour immortaliser cette
musique – d’enregistrer un CD qui serait lancé à Sourat. Pour compléter le CD,
Rouhana s’est alors remis au travail et il a rajouté les quelques morceaux qui ne seront
pas joués lors de la soirée. L’enregistrement a donc eu lieu pendant le séjour de Xavier
en Avril.
Cela a été une expérience fabuleuse et les Amis de Sourat les en remercient de même
qu’ils remercient les musiciens qui y ont participé. Ce CD sera en vente au cours de la
soirée à un prix spécial de 15,000 L.L..
Aperçu Historique du Couvent Mar Gergès Bhordok
- 1605: Construction du premier couvent (d'après l'historien
Doueihy)
- 1643: R.P. Gergès el Bejjani bâtit l'église avec l'aide des
habitants de Beit Chebab
- Le R.P. Youssef el Rami joua un grand rôle dans la
construction du couvent au milieu du XVII siècle. Ce
couvent servait les croyants du village de Beit Chebab.
- Vers 1744, les religieuses de l'ancien couvent (près de l'église paroissiale actuelle) déménagèrent
au nouveau couvent (Mar Gergès Bhordok)
- 1783: Les religieuses du Couvent Mar Antonios el Nabaa habitèrent aussi le Couvent.
- 1840: Cinq religieuses furent tuées lors de l'attaque organisée
par les soldats d'Ibrahim Bacha.
- Au milieu du XIX siècle, l'évêque Youssef Geagea (1844-1882)
construisit les bâtiments, côté nord, du Couvent. Et en 1862, il
bâtit une magnanerie pour l'élevage du ver à soie.
- 1865: les religieuses se dispersèrent; deux d'entre elles (S.
Ursullah et Eugénia Toubia) bâtirent le Couvent Mar Maroun
(à proximité de Bherdok) avec l'aide de leur oncle Cheikh
Assaad.
- A la fin du XIX siècle, le Couvent a été transformé en école ecclésiastique qui ne dura pas
longtemps. Puis Naoum el Moukaezel y installa une école.
- Après la Seconde Guerre Mondiale, le Couvent fut délaissé et utilisé comme bergerie.
La Réhabilitation
En 1996, sur décision de l'évêque du Diocèse, Mgr
Youssef Béchara et le Conseil d'Administration de
l'évêché, le Couvent a été réhabilité sous la direction du
Mgr Camille Zaidan qui a assuré le suivi du chantier
avec la collaboration de l'architecte Charles Hadifé.
Les travaux de réhabilitation ont englobé l'église, les
caves et les grandes salles et ont comporté le ravalement des façades, la reconstruction des
parties démolies, l'enduit à l'ancienne de
certaines parties, le coulage en béton des
toitures ainsi que tous les travaux de finition.
Une grande salle de réunion et de réception, de
200m2, a été rajoutée en extension avec les
caves. Le bâtiment d'habitation des religieuses,
de surface 400 m2 a été reconstruit et
réaménagé en maison d'accueil.
A noter qu'au sein du Diocèse Maronite d'Antélias, un comité d'environnement présidé par
Mgr Camille Zaidan, et dont la coordination des travaux a été déléguée à Mme Nada Zaarour,
est à l'origine de plusieurs actions dans le domaine de l'écotourisme au Liban. Ce comité,
convaincu d'une relation directe entre la religion ou les instances religieuses et
l'environnement sur plusieurs niveaux, a pu réaliser un certain nombre de projets dont le
réaménagement de la forêt qui entoure le Couvent Les objectifs de ce comité est de (i)
sensibiliser la population sur la protection de l'environnement, (ii) faire participer les
collectivités locales à élaborer et exécuter des plans de développement, (iii) encourager les
communautés à développer des actions pour la protection de l'Environnement.
Maryvonne LE DIZES, violon
Premier Prix de violon et de musique de chambre du Conservatoire National Supérieur
de Paris, Maryvonne Le Dizès se produit très rapidement en Europe, aux Etats-Unis et
au Japon où elle interprète les répertoires classique et contemporain.
Elle est la première femme à avoir remporté le Grand Prix Nicolo Paganini de Gênes
en 1962 après avoir obtenu la bourse de la Fondation de la Vocation. En 1977, elle est
nommée professeur de violon au Conservatoire national de région de BoulogneBillancourt.
L'année suivante, elle entre à l'Ensemble Inter-contemporain sous la direction de
Pierre Boulez. En 1983, elle se présente au Concours international de Musique
Américaine au Carnegie Hall de New York où elle obtient le premier Prix. En 1987,
elle reçoit le Grand Prix SACEM pour la meilleure interprétation d'une œuvre
contemporaine.
De nombreux compositeurs ont écrit pour elle des œuvres solistes : Gilbert Amy, Joël
François Durand, Jean-Baptiste Devillers, Peter Eötvös, Philippe Fénelon, Jacques
Lenot, Nguyen Thien Dao, Eric Tanguy, Philippe Schœller, Isabelle Fraisse...
Maryvonne Le Dizès a formé le Trio de l’EIC, le Quatuor Cappa, le Sextuor
Schoenberg. Elle a enregistré chez Adda, Adès, Erato, Rem, World Record, CBS,
Auvidis, Adès/Musidisc
Xavier Richard, violoncelle
Xavier Richard débute le violoncelle avec Martine Bailly à l’âge de 6 ans. Après avoir
étudié avec Michel Strauss au Conservatoire National de Région de BoulogneBillancourt puis avec Guy Besnard au Conservatoire du Xème arrondissement de
Paris, il rentre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe
de Philippe Muller.
Diplômé du CNSM, titulaire du Certificat d’Aptitude de professeur, Xavier Richard
partage son temps entre l’enseignement du violoncelle et de la musique de chambre au
CNR de Tours et une carrière de concertiste. Il participe à de nombreux concerts
comme soliste, dans diverses formations de chambre et au sein d’orchestres tels Le
Concert d’Astrée ou l’Orchestre Symphonique Région Centre-Tours.
En 1998, il rencontre David Simpson avec qui il étudie pendant 3 ans le répertoire
baroque au Conservatoire Supérieur de Paris- CNR obtenant le Diplôme Supérieur de
Musique Ancienne à l’unanimité.
Depuis dix ans, il tient également la partie de contrebassiste/tubiste dans l’Original
Jackass Brass Band, revisitant le répertoire de Duke Ellington des années 20 au
Cotton Club.
Paul-André GAYE, Piano
Originaire de la région parisienne, Paul-André Gaye a commence ses études de piano
a l’âge de 6 ans. C’est d’abord au Conservatoire National de Région de BoulogneBillancourt qu’il effectue ses études musicales avec Madame Jacqueline Landowski.
Puis entre au Conservatoire National Supérieur de Paris dans les classes d'Yvonne
Loriod-Messiaen et de Christian Ivaldi. Il y obtient en 1982 les prix de piano et le
Prix de musique de chambre. Au cours de ses études, Paul-André Gaye a également
suivi les conseils de Bruno Rigotto a l’Académie d’Albi et de Germaine Mounier a la
Hochschule Mozarteum de Salzbourg.
Passionné par le répertoire de la musique de chambre, il crée en 1984 le Trio Verlaine
avec Luc Hery et Carlos Dourthé, respectivement violon-solo et violoncelle-solo de
l’orchestre National de France. Il se produit alors dans de nombreux concerts et
festivals : Palais de Chaillot. Festival d’Houlgate, Théâtre du Châtelet, FranceMusique, Grand Auditorium de Radio-France.
Parallèlement, d’autres rencontres l’ont amené à se produire avec différentes
formations prestigieuses : Le Quintette a vent Deslandres, le Quatuor Daniel…
Enfin, Paul-André Gaye joue en soliste avec orchestre : concerto de Beethoven en
1988, « Fantaisie Celtique» de Naji Hakim (création mondiale) en 1999, concert sous
la direction d’Avner Biron avec le concerto de Schumann.
En marge de ses activités de concertiste, Paul-André Gaye mène une carrière de
pédagogue au C.N.R. de Boulogne-Billancourt (92).
Charbel ROUHANA
Né à Amchit en 1965, il a été diplômé en oud (1986)
et titulaire d’une maîtrise en musicologie (1987) de la
Faculté de Musicologie de l’Université du SaintEsprit, Kaslik (USEK). Sélectionné musicien de
l’année 2000 par le Lions Club du Liban, il a obtenu
en 1990 a Hirayama
le Premier Prix de la
compétition japonaise pour la composition « Hymne
de Paix ».
Charbel Rouhana réunit des carrières de chercheur, de pédagogue ,de concertiste et
de compositeur. Il est l’auteur d’une nouvelle méthode pour le oud, publiée et
adoptée par le Conservatoire National et l’USEK. En 1999 au cours du Festival de
Belfort (France) il a innové en présentant un quatuor de «oud » et un «oud basse»
Rouhana est professeur de oud au Conservatoire National de même qu’il a
participé à plusieurs ateliers internationaux de « oud » en tant que conférencier
,professeur ou membre des jurys (Le Caire, Jordanie, Grèce …).
Il mène parallèlement une activité intense de concertiste. Il a joué dans tous les
grands festivals du Liban : au Bustan en solo, en duo avec Marcel Khalife à
Beiteddine (Jadal) ou en groupe à Baalbeck (avec la troupe Sarbande) de même
qu’il a participé à l’ouverture nocturne du IXe Sommet de la Francophonie. De
nombreux concerts en solo ou avec ses musiciens l’ont mené dans les grandes
capitales européennes et arabes : Bordeaux (France), Cahors (France),Maison de
l’Opera du Caire, Prague, Weimar (Allemagne), Paris, Souk Oukaz (Jordanie),
Tatwan (Maroc), Al Meddina (Tunisie), , Qurein (Kowait)… Il a joué avec des
formations prestigieuses comme la “Musica without Boundaries” (concert de
Dubaï) : Zakir Hussain (tabla), Hariprasad Chaurasia (flûte), George Brooks
(saxophone) et Larry Coriell (guitare).
Rouhana a composé la musique des derniers spectacles du chorégraphe Abdul
Halim Caracalla: “2000 and 1 night ” (2002), “Bi Laylat Qamar” (1999),
“Andalusia, the Lost Glory” (1997), et “Elissa, Queen of Carthage” (1995) ainsi
que la musique originale du film “Sayedat Al-Kasr” (Youssef Chahine & Co.) et
la musique de l’ouverture nocturne du « Dubaï Shopping Festival »
Discographie
The Art of the Middle Eastern Oud (2004) , Muhammad Al Durrah 2001, Mazaj
Alani (2000), Mada (1998) , Salamat (1997) , Zikra (1993)
Franz SCHUBERT (1797-1828)
Franz Schubert est né à Vienne, le 31 janvier 1797. Fils d'une ancienne servante et d'un
maître d'école, lui-même violoncelliste amateur, il débuta son apprentissage de la musique
avec son père, puis avec l'organiste de la paroisse de Lichtental (près de Vienne). Doué
d'une voix remarquable par sa pureté, il entra en 1808 à la chapelle Impériale et commença
ses études au Stadtkonvikt (école de formation pour les chanteurs de cour). Il y fut
notamment l'élève de Salieri et participa comme violoniste à l'orchestre de cette école. Il y
composa sa première oeuvre à l'âge de 13 ans.
1
Après avoir quitté le Stadkonvit, il devint instituteur, sur les conseils de son père, et
composa parallèlement des oeuvres musicales. Dénué de toute ambition, quoiqu'il tentât à
plusieurs reprises de conquérir Vienne avec ses oeuvres de théâtre, il vécut pauvrement
mais conscient de son génie, admirant Mozart, Haydn et Beethoven, et entouré de
l'affection, souvent agissante, d'un petit cercle d'amis.
Son tempérament porté au divertissement rendit Schubert très populaire auprès de ses amis.
Ceux-ci se retrouvaient durant des soirées qu'on appela les "shubertiades", où l'on riait,
plaisantait, jouait et dansait sur des musiques improvisées par Franz Schubert. Doté d'un
physique ingrat, malchanceux avec les femmes, Schubert sombra dans un profond
pessimisme à partir de 1824 car sa santé se dégradait et il ne parvint pas à faire représenter
ses oeuvres sur scène. Schubert est mort de typhoïde le 19 novembre 1828 à l'âge de 31
ans.
Schubert, qui ne réussit pas ou peu à faire jouer ses œuvres orchestrales, créa beaucoup
pour le piano et pour de petits ensembles instrumentaux. Il se produisait rarement en
concert. Il a composé de nombreuses pièces pour pianistes amateurs: des valses, mais aussi
des danses populaires – notamment des Ländler, des écossaises et des marches – très
appréciées dans la Vienne de Metternich, où les bals étaient fréquents.
L'originalité du style de Schubert est surtout perceptible dans les deux cycles d'Impromptus
et de Moments musicaux. Il écrivit également 4 sonates pour piano et violon, trois trios
avec piano et enfin le célèbre quintette avec piano : La truite.
GASPAR CASSADỎ (1897- 1966)
Né à Barcelone , il commença a étudier la musique a l’âge de 5ans avec son père, lui-même
musicien d’église. Il débuta le violoncelle a l’âge de 7ans et donna sa première
représentation publique à 9 ans. C’est là qu’il fut repéré par Pablo Casals qui lui offrit alors
de lui donner des leçons. Cassado quitta alors pour Paris où il fut le plus jeune élève de
Casals. Il y étudia également la composition avec Maurice Ravel et Manuel de Falla.
Sa carrière fut très prospère dans les années 20 et 30, mais sa réputation souffrit à la fin de
la première guerre mondiale à cause d’une accusation de collaboration avec le
gouvernement fasciste de l’Italie où il avait vécu pendant le conflit. Aucun argument ne
permet cependant d’étayer cette accusation portée a son encontre par beaucoup de
musiciens et elle reste toujours a prouver.
Apres la guerre il s’installa a Florence en Italie et il débuta alors ses tournées
internationales pour devenir un violoncelliste de renommée internationale. Ses concerts le
Sergueï RACHMANINOV (1873-1943)
Serge Rachmaninov est né le 1er avril 1873 dans une famille aristocrate Russe. Il
entra au conservatoire de St Petersbourg à l'âge de neuf ans puis à celui de Moscou
trois ans plus tard, où il rencontra notamment Tchaïkovski . Il obtint son examen
final de piano en 1891 et gagna l'année suivante un concours de composition.
En 1897 il fit une dépression nerveuse suite à l'échec de sa troisième symphonie, sa
créativité en fut paralysée pendant près de trois ans. Durant cette période il fut chef
d'orchestre. Grâce à un traitement sous hypnose, il reprit confiance en lui et composa
son concerto pour piano n°2 en 1901. Il dirigea de 1904 à 1906 les représentations
lyriques du théâtre Bolchoï. En 1909 il fit sa première tournée aux USA et composa
son troisième concerto (ce concerto est réputé pour sa difficulté "diabolique" ; voir le
film "Shine" sur le pianiste David Helfgott).
En 1917 il quitta la Russie, s'établit à Paris, puis en Suisse, pour se fixer finalement
aux Etats Unis en 1935. Chaque année il fit une tournée en Europe mais composa
peu. Il mourut le 28 mars 1943 atteint par le cancer.
Ses compositions sont largement inspirées de la tradition romantique de la musique
russe du 19ème siècle et Tchaïkovski exerça une grande influence sur son oeuvre.
Lyrique et tourmentée, sa musique reflète sa personnalité : nerveuse et angoissée.
Certains lui reprochèrent de ne pas avoir suivi les tendances modernes du 20ème
siècle. Hormis ses quatre concertos , ses oeuvres importantes pour le piano sont peu
nombreuses (deux sonates et deux cycles de variations). S'y ajoutent cependant de
nombreuses pièces: préludes, tableaux, moments musicaux...toutes composées avant
son exil.
Imane HOMSI, quanoun
Née à Beyrouth en 1967, Imane HOMSI a débuté le « quanoun » a l’âge de 7 ans au
Conservatoire National. Diplômée avec distinction en 1991, elle est également titulaire d’un
diplôme d’architecture de l’ALBA (Académie Libanaise des Beaux Arts).
Son désir de s’ouvrir au répertoire occidental l’a mené à créer une nouvelle méthode de
« quanoun » joué à 8 doigts au lieu des 2 doigts traditionnels. Au cours de ses performances,
elle alterne les deux techniques.
Parallèlement a son activité d’enseignement au Conservatoire National, elle poursuit ses
recherches, continue à perfectionner sa nouvelle méthode et mène une carrière libanaise et
internationale. Elle a donné plusieurs concerts en solo au Liban et à l’étranger où elle a
représenté le Liban lors de plusieurs rencontres internationales (Paris, Athènes …).
Elle a également joué avec l’Orchestre National Libanais lors des grands rendez-vous (Al
Bustan, Beiteddine, Baalbeck …) de même qu’elle a joué avec de grandes formations
étrangères (Orchestre de Boulogne, Ensemble Transparences, Ensemble En Chordais,
Ensemble Constantinople …)
Imane Homsi a accompagné Feyrouz dans toutes ses dernières tournées et dans ses derniers
enregistrements ( Tunisie, Jordanie, Las Vegas, Dubaï, Suisse, Koweït …) . Elle a aussi joué
et enregistré avec Ziad Rahbani
Elie KHOURY, oud
Né en 1979, Liban.
8ème cours Oud au Conservatoire National Supérieur de Musique.
Etudiant en Pharmacie (USJ)
Il a représenté le Liban en Hollande en 1992, lors d’une compétition organisée par
l’UNICEF et a été sélectionné parmi les six premiers candidats.
Walid NASSER, percussion
Né a Beyrouth en 1978, il a été diplômé avec distinction en « daf »du Conservatoire
National Supérieur de Musique en 1998. Membre de l’Orchestre National Libanais (section
orientale), il est également professeur au Conservatoire.
Il a joué avec de grandes formations comme le « Philharmonic Symphony Orchestra »
(Erevan- Arménie) et l’orchestre Philharmonique de Moscou, avec Feyrouz de même
qu’avec de nombreux compositeurs et artistes de renom (Mansour Rabbani, Ziad Rahbani,
Marcel Khalifé …)
Ali EL KHATIB, percussion
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Né en 1971 à Beyrouth.
Diplômé avec distinction en «Rek » du Conservatoire National Supérieur de
Musique en 1992.
Il est l’auteur du premier manuel de « Rek » utilisé actuellement dans
l’enseignement de cet instrument au CNSM.
Plusieurs fois soliste sur le « Rek » au Liban et à l’étranger, il maîtrise également
le Oud sur lequel il a joué à l’occasion de plusieurs concerts, et joue aussi du
violon et du « Saz ».
« Jawab » est son premier disque après une série de compositions pour d’autres
artistes.