Le programme de lutte contre la stigmatisation des maladies
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Le programme de lutte contre la stigmatisation des maladies
Réseau local d’intégration des services de santé du Centre 22 juillet 2011 Le programme de lutte contre la stigmatisation des maladies mentales et de la toxicomanie prend une dimension nationale Le programme est aujourd’hui un modèle national pour réduire la stigmatisation Toute bonne idée met au premier plan l’innovation et la collaboration. Et si vous faites appel à des personnes qualifiées et que vous ayez en place les soutiens nécessaires, de bonnes choses se produiront certes. C’est le cas du groupe de travail sur l’éducation en matière de santé mentale et de toxicomanie du RLISS du Centre – un comité regroupant des fournisseurs de services de santé mentale et de lutte contre les dépendances du RLISS du Centre – qui a élaboré une stratégie pour combattre la stigmatisation chez les professionnels de la santé. Pourquoi cela est-il si important? Par définition, le mot stigmate signifie la honte associée à une chose considérée comme socialement inacceptable. Et pour les personnes qui ont besoin ou veulent obtenir des services afin de pouvoir vaincre la maladie mentale et les dépendances ou composer avec ces problèmes, la stigmatisation est l’un des plus grands obstacles qu’elles doivent surmonter pour obtenir l’aide dont elles ont besoin. C’est pourquoi le RLISS du Centre a préparé un atelier intitulé Mental Illness and Addictions: Understanding the Impact of Stigma (la maladie mentale et les dépendances : comprendre l’impact de la stigmatisation). Cette stratégie d’éducation visait principalement à combattre le stigmate associé à la maladie mentale et à la toxicomanie ainsi que son impact sur les gens. Le modèle du RLISS du Centre s’étant révélé efficace pour réduire la stigmatisation, la Commission de la santé mentale du Canada l’a adopté dans le cadre d’un programme décennal de lutte contre la stigmatisation appelé Changer les mentalités. Le programme du RLISS du Centre a été également mis en œuvre dans d’autres régions sanitaires du Canada dont sept communautés en Colombie-Britannique, et sera bientôt mis en œuvre dans un hôpital pour enfants à Halifax (Nouvelle-Écosse). De plus, on prévoit le proposer à des fournisseurs de soins de santé dans les Territoires du Nord-Ouest. Depuis 2007, le programme du RLISS du Centre intitulé Mental Illness and Addictions: Understanding the Impact of Stigma (la maladie mentale et les dépendances : comprendre l’impact de la stigmatisation) a atteint près de 900 professionnels de la santé travaillant dans différents hôpitaux et centres de soins de santé à travers le RLISS et a fait une différence importante dans les attitudes et les perceptions de ces personnes. En fait, les participants disent qu’en raison de l’atelier ils seraient plus conscients de leurs actions, des hypothèses et du langage qu’ils utilisent dans leur interaction avec les clients, qu’ils élimineraient des stigmates dans leur comportement et aideraient d’autres personnes à les reconnaître dans leurs comportements. En raison du succès du programme, le RLISS du Centre s’associe avec la Commission de la santé mentale du Canada pour élaborer un programme pilote à valeur ajoutée pour la lutte contre la stigmatisation appelé Understanding Stigma Phase II: Building Organizational Capability and Driving Sustainable Change (Comprendre la stigmatisation phase II : renforcer les capacités organisationnelles et opérer des changements durables). Ce programme pilote vise à améliorer l’expérience des personnes vivant avec une maladie mentale en renforçant les connaissances des professionnels de la santé et en les aidant à mieux comprendre l’impact négatif du stigmate sur les résultats des soins aux patients, ce par l’intégration de concepts anti-stigmate dans la culture, les politiques et les pratiques organisationnelles. Déclarations « Le programme d’éducation contre la stigmatisation des maladies mentales et des dépendances du RLISS du Centre illustre l’impact que l’éducation et la sensibilisation peuvent avoir sur le niveau de connaissance, de compréhension et d’intérêt d’une personne quant aux initiatives visant à faire une différence dans les soins qu’elle fournit. Nous sommes fiers d’être à l’avant-garde de ce travail, ce qui est aussi un élément important dans le programme Esprit ouvert, esprit sain : Stratégie ontarienne globale de santé mentale et de lutte contre les dépendances », indique la directrice générale du RLISS du Centre, Kim Baker. « L’effet le plus dévastateur sur la vie des personnes vivant avec une maladie mentale ou une dépendance ne vient souvent pas de la maladie en soi mais de la façon dont les autres les traitent. Malheureusement, le manque de connaissances sur la la maladie mentale et les dépendances ainsi que sur le stigmate associé à ces problèmes n’affecte pas seulement le commun des mortels. C’est un problème qui n’épargne pas les professionnels de la santé. Ce programme a commencé à faire une différence dans les efforts pour changer les attitudes et les perceptions chez les professionnels de la santé »,de dire Jody Hamilton, conseillère en programmes au Centre de toxicomanie et de santé mentale (région du Centre, services provinciaux). Faits en bref • • • • Bien que la plupart des Canadiens connaissent quelqu’un qui est aux prises avec une maladie mentale ou une dépendance ou qui sera éventuellement affecté par ces problèmes, un manque de connaissances, une perception fautive ou des peurs contribuent énormément à la stigmatisation que vivent les consommateurs des services de santé mentale et de lutte contre les dépendances*. Un sur chaque tranche de cinq Canadiens sera aux prises avant un problème de maladie mentale à un moment de sa vie**. Plus de 50 % des personnes aux prises avec des troubles de santé mentale ont des problèmes de toxicomanie***. En Ontario, 65 % des personnes à la recherche d’un traitement pour abus d’alcool ou d’autre drogues avaient également un trouble mental***. Ce bulletin d’information est le premier d’une série de trois bulletins qui traitent du leadership continu dont fait preuve le RLISS du Centre dans la promotion des soins et des services destinés aux personnes vivant avec une maladie mentale ou une dépendance, ou les deux. Le prochain bulletin portera sur les sujets suivants : 1. 2. Projet d’accès centralisé – par le biais du Réseau des services de soutien de York et des Services de soutien de Toronto-Nord, ce projet fournira les services suivants : coordination des services de gestion de cas et accès à ces services, information, aide pour l’utilisation des services et évaluation de l’admissibilité des clients aux prises avec des problèmes de santé mentale et de toxicomanie dans le RLISS du Centre. Expansion du programme de l’Hôpital général de North York visant à réorienter les personnes ailleurs qu’au sevice des urgences en vue d’améliorer la coordination de la prestation de soins entre les soins primaires et les soutiens communautaires destinés aux personnes ayant des problèmes de santé mentale et des troubles concomitants. *RLISS du Centre : rapport sur le projet de formation en matière de santé mentale et de lutte contre les dépendances 2008-2009 **Statistique Canada : Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale et bien-être, 3 septembre 2003 ***Rapport du Sénat du Canada : De l’ombre à la lumière – La transformation des services concernant la santé mentale, la maladie mentale et la toxicomanie au Canada, mai 2006 -30Personne-ressource : Crystal Moss - Gestionnaire, Communications Réseau local d’intégration des services de santé Tél. : 905 948-1872, poste 214 | Courriel : [email protected]