Réforme de la prévoyance vieillesse (<1Mo)
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Réforme de la prévoyance vieillesse (<1Mo)
Positions de l’assurance Réforme de la prévoyance vieillesse1/3 „ Réforme de la prévoyance vieillesse Pour la prévoyance vieillesse, l’avenir s’annonce problématique : l’espérance de vie augmente, la natalité baisse et les rendements des placements sont très faibles. Une réforme en profondeur s’avère incontournable et urgente afin de stabiliser la prévoyance vieillesse. Elle doit veiller à préserver le niveau des prestations ainsi que la pondération des premier et deuxième piliers. La réforme doit se concentrer sur les mesures prioritaires. Il faut renoncer aux propositions de réforme qui ne permettent pas d’atteindre l’objectif de la réforme et/ou mettent en danger cette dernière. Ceci s’applique en particulier aux propositions concernant l’assurance vie collective. En effet, leur mise en œuvre aurait des conséquences gravissimes pour les petites et moyennes entreprises (PME) affiliées aux institutions collectives. “ La prévoyance vieillesse est confrontée à des enjeux d’importance Les systèmes de prévoyance vieillesse des pays industrialisés vont être mis à rude épreuve. L’augmentation vertigineuse continue du nombre de retraités par rapport au nombre de personnes actives grève fortement les systèmes financés par répartition, comme l’AVS. Parallèlement, l’allongement de l’espérance de vie et la faiblesse des rendements des placements sollici-tent les systèmes financés par capitalisation, comme celui de la prévoyance professionnelle. Et le concept suisse des trois piliers n’est pas épargné par ces différents développements bien qu’il soit généralement considéré à juste titre comme exemplaire. Le processus de réforme avance bien Le 19 novembre 2014, le Conseil fédéral a approuvé le message relatif à la réforme « Prévoyance vieillesse 2020 ». Le Conseil des Etats a examiné le projet « Prévoyance vieillesse 2020 » au cours de la session d’automne 2015 et l’a approuvé le 16 septembre 2015 par 28 voix contre 5 et 10 abstentions en s’écartant du projet de message du Conseil fédéral. Le Conseil national a examiné le projet de réforme au cours de la session d’automne 2016 et l’a approuvé le 29 septembre 2016 par 106 voix contre 55 et 35 abstentions en introduisant plusieurs différences par rapport au Conseil des Etats. L’ASA soutient la réforme« Prévoyance vieillesse 2020 » Eu égard aux enjeux susmentionnés, l’ASA estime pertinente la prise en compte globale des diffé-rents piliers prévue dans le cadre de la réforme « Prévoyance vieillesse 2020 ». Elle approuve l’objectif de stabilisation de la prévoyance vieillesse par le maintien du niveau des prestations ainsi que la pondération des deux premiers piliers. En conséquence, l’ASA se félicite des décisions déjà prises par les deux chambres et relatives à l’âge de référence de 65/65 ans ainsi que celle concer-nant la réduction du taux de conversion LPP à 6,0 %, et recommande de compenser cette dernière par des mesures appropriées dans le domaine de la prévoyance professionnelle. Il faut mettre l’accent sur les mesures prioritaires La réforme « Prévoyance vieillesse 2020 » doit être axée de manière systématique sur l’objectif de « stabilisation de la prévoyance vieillesse par le maintien du niveau des prestations et de la pondération des deux premiers piliers ». Les principales mesures – outre les décisions déjà prises sur l’âge de référence et le taux de conversion LPP – concernent le relèvement de la TVA en faveur de l’AVS, la compensation de la réduction du taux de conversion ainsi que les mesures pour la génération de transition. Association Suisse d’Assurances ASA 8 novembre 2016 Positions de l’assurance Réforme de la prévoyance vieillesse2/3 Le taux de conversion doit absolument être abaissé La réduction du taux de conversion constitue le principal tribut à la stabilisation de la prévoyance professionnelle. Provoquée par un taux de conversion excessif, la redistribution des actifs vers les retraités est contraire au système et se trouve désormais réduite. De plus, l’introduction du mon-tant garanti du taux de conversion des rentes la rend transparente. Renoncement aux propositions ne permettant pas d’atteindre l‘objectif de la réforme Afin de ne pas hypothéquer les chances de la réforme « Prévoyance vieillesse 2020 », l’ASA a sciemment renoncé dès le début à formuler certaines revendications – certes objectivement justi-fiées, mais politiquement peu réalistes – comme celles prônant la renonciation à un taux de con-version inférieur à 6 %. Afin de maximiser les chances de la réforme, les propositions ne servant pas l’objectif de la réforme et/ou le remettant en cause doivent être abandonnées. Ceci s’applique en particulier aux propositions concernant l’assurance vie collective. Il ne faut pas fragiliser l’assurance vie collective Les dispositions actuellement en vigueur pour l’assurance vie collective ont fait leurs preuves. Le système soigneusement calibré permet aux assureurs-vie de remplir leur mission première : assurer la compensation des risques et le bon fonctionnement de la communauté solidaire. L’ASA a constaté avec soulagement que le Conseil national a confirmé la décision du Conseil des Etats selon laquelle il n’y aura pas de relèvement de la quotepart minimale en assurance vie collective. Pas plus qu’un relèvement de la quote-part minimale –– wla détermination des cotisations de risque en fonction de principes collectifs, –– la séparation des excédents d’épargne, de risque et de coûts ainsi que –– la limitation de la prime de risque à 200 % du dommage attendu ne permettraient pas non plus d‘atteindre les objectifs de la réforme. Au contraire, ces proposi-tions fragilisent les solutions de garantie des assureurs-vie ainsi que la liberté de choix et la sécurité des rentes pour les PME et leurs collaborateurs. Elles vont donc à l’encontre des intérêts des PME, des assurés et de l’économie suisse. L’assurance vie collective offre une sécurité appropriée aux PME Les assureurs-vie représentés au sein de l’Association Suisse d’Assurances ASA sont des partenaires fiables avec leur assurance complète qu’ils proposent à plus de 160 000 entreprises, soit plus d’un million de collaborateurs, ou avec leur assurance de risque souscrite par plus de 50 000 entreprises pour quelque 600 000 collaborateurs. Les petites et moyennes entreprises (PME) surtout ont grand besoin des garanties des assureurs, car elles ne peuvent pas assumer seules les risques découlant de la prévoyance professionnelle. Les assureurs sont non seulement en concurrence les uns avec les autres, mais aussi avec d’autres prestataires de prévoyance. La concurrence fonctionne bien et se traduit notamment par des produits des placements, des primes de risque et des excédents variés. L’assurance-vie collective – et, en particulier, le modèle de l’assurance complète – ne peut fonctionner que si les compagnies d’assurances couvrent les pertes avec les fonds propres qu’elles mettent à disposition à cet effet. Ceci suppose que les bénéfices réalisés les bonnes années suffisent pour indemniser correctement les capitaux propres et pour constituer des réserves afin de compenser dans un délai raisonnable les pertes enregistrées les mauvaises années. En cas de détérioration de la conjoncture, Association Suisse d’Assurances ASA 8 novembre 2016 Positions de l’assurance Réforme de la prévoyance vieillesse3/3 cette condition ne serait plus remplie, et ce d’autant plus qu’en introduisant le Test suisse de solvabilité (SST), l’Autorité de surveillance des marchés financiers (Finma) a énormément renforcé les exigences posées en termes d’accumulation et de conservation du capital de solvabilité. Contact Pour de plus amples informations, Adrian Gröbli se tient à votre disposition (e-mail: [email protected]). Association Suisse d’Assurances ASA 8 novembre 2016