Prix de vente.qxp - Fédération Française du Bâtiment Yvelines
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Prix de vente.qxp - Fédération Française du Bâtiment Yvelines
Actualisez et révisez vos prix Dossier mis à jour après la publication de l’instruction ministérielle du 25 janvier 2005 La hausse des matières premières, et plus globalement de l’ensemble des coûts, a modifié en profondeur depuis un an l’environnement des entreprises de Bâtiment. Celles-ci peinent à répercuter les hausses subies, ce qui érode leurs marges et les fragilise. La recrudescence des dépôts de bilan l’atteste malheureusement ! Depuis plusieurs mois, la FFB s’est mobilisée pour obtenir des pouvoirs publics qu’ils renoncent à la culture, mortelle pour nos entreprises, du prix ferme et définitif. Ces actions ont fini par payer puisque le gouvernement, en réponse à nos attentes, vient de publier une instruction ministérielle(1) pour recommander aux maîtres d’ouvrage de nouveaux comportements. L’instruction rappelle ainsi des évidences oubliées : • la formule du marché à prix ferme doit être utilisée avec discernement et précaution en fonction de la typologie du marché (matériaux, durée…), • elle doit, en tout état de cause, être limitée aux marchés de courte durée et mettant en œuvre des matériaux aux prix durablement stables, • ceci n’exonère pas le maître de l’ouvrage de l’obligation de prévoir une clause d’actualisation en évitant dans ce cas la pratique d’un ordre de service unique, • enfin, de préférence, l’introduction logique de clauses de révision de prix dans les marchés de Bâtiment et la grande attention à porter au choix des indices ou index de référence. Certes, la détestable pratique du prix ferme ne disparaîtra pas d’un coup de baguette magique. Il nous faudra encore beaucoup informer, convaincre et, pour tout dire, batailler. L’instruction qui vient d’être publiée marque néanmoins une étape essentielle dans notre combat pour le retour à de bonnes pratiques dans le secteur du Bâtiment. A nous maintenant d’en exiger l’application dans nos marchés, qu’ils soient publics ou privés ! Jean-Pierre Roche Président de la commission Marchés FFB (1) Journal officiel du 4 février 2005. (2) BA n° 4 du 22 février 2005. (3) BA n° 12 du 24 juin 2002, n° 17 du 14 octobre 2002 et n° 5 du 10 mars 2003. Cet éditorial est paru dans Bâtiment actualité(2) sous le titre « Formules de variation de prix : exigeons leur application ! » A l’occasion de la publication de l’instruction ministérielle du 25 janvier 2005, nous avons réactualisé trois dossiers « Prix » parus dans Bâtiment actualité(3). Ce document figure également dans l’espace adhérents de www.ffbatiment.fr 1. Prix de vente Les étapes pour ne rien oublier Contrairement au prix d’un produit industriel fabriqué en série dont tous les paramètres sont connus et qui ignore les aléas, chaque opération de construction constitue un prototype unique. Pour calculer son prix de vente, l’entreprise est confrontée au délicat problème d’estimer au plus juste ses coûts. Composés d’éléments aussi hétérogènes que des matériaux et des matériels, de la main-d’œuvre d’exécution et d’encadrement, des frais généraux de chantier et d’entreprise, des bénéfices et des aléas, ces éléments sont, bien entendu, propres à chaque entreprise. Comment se compose le prix de vente ? Travaux directs 1. Main d’œuvre Charges salariales 2. Matériaux + Coûts en déboursés secs + 3. Travaux sous-traités 5. Frais de chantier 4.Coûts en déboursés 6. Frais secs commerciaux et honoraires imputables au chantier* = + + 7. Frais Coûts directs divers, imputables y compris au chantier * financiers 1. Main-d’œuvre et charges salariales Le coût horaire à prendre en compte sera la moyenne des taux horaires pratiqués dans l’entreprise ou de ceux d’une équipe type correspondant aux travaux à effectuer. = 10. Coût de revient Au salaire horaire moyen, il convient d’inclure l’incidence : • des temps improductifs, qui découlent : - soit de l’application des conventions collectives : déshabillage sur chantier, visite médicale annuelle, etc., - soit de la marche même de l’entreprise : temps perdu entre chantiers, temps perdu pour pluie (hors intempéries), temps perdu lors d’accidents du travail, entretien du matériel, etc. La charge peut varier de 4 à 10 % selon le corps d’état et la situation particulière de l’entreprise. • des jours fériés, autorisations d’absences exceptionnelles : - la charge correspondant aux jours fériés est évaluée à 0,74 % par jour. En 2005, le nombre de jours fériés et payés est au nombre de 7, la charge est donc de : 0,74 x 7 = 5,18 %, - la charge des absences exceptionnelles est estimée à 0,53 %. • des heures supplémentaires L’horaire hebdomadaire normal est de 35 heures. Au-delà, les heures travaillées 2 Février 2005 ● + = 8. Coûts 9. Frais directs imputables généraux au chantier Coûts de revient + 11. Marge : Bénéfice et Aléas = 12.Prix de vente HT Prix de vente HT + 13. TVA = 14.Prix de vente TTC * Attention : certains frais peuvent être différents selon que les travaux sont directement exécutés par l’entreprise ou sous-traités. font l’objet de majorations (voir en page 4 « Incidence des heures supplémentaires »). • des primes et indemnités journalières Leur montant est fixé par les conventions collectives régionales. Pour les inclure dans le salaire horaire moyen, il suffit de les ramener à l’heure, en divisant leur montant par le nombre moyen d’heures effectué dans la journée. Exemple Repas Transport Trajet Total = = = = 7,70 € 2,34 € 1,72 € 11,76 € / n heures n = nombre moyen d’heures travaillées par jour. Fédération française du Bâtiment • des charges salariales C’est l’ensemble des charges sociales et professionnelles imposées aux entreprises par la loi ou les conventions collectives(1). Pour plus d’information Contactez votre Fédération départementale Attention : certaines charges sont variables en fonction du corps d’état (ex : accidents du travail) et de la situation géographique de l’entreprise (ex : versement transport). On obtient ainsi un salaire horaire moyen en « déboursés secs ». ■ Les temps de production Les temps unitaires de mise en œuvre peuvent être estimés de façon précise et exprimés, soit en heures et minutes, soit en centièmes d’heure (100 centièmes = 60 minutes). 2. Matériaux ■ Les quantités Dans certains cas, il convient d’inclure aux quantités nécessaires à la réalisation de l’ouvrage un coefficient de perte (coupes, déchets, etc.) ou de mise en œuvre (recouvrements). Les prix Les prix des fournitures et matériaux propres au chantier sont à prendre en compte : - remise déduite, - rendus chantier (« franco »). ■ 3. Sous-traitance Le coût de la sous-traitance varie selon la nature des travaux : - fourniture et pose, - ou pose seule. Attention : la sous-traitance a également un impact sur les frais de chantier (encadrement…), les frais généraux (coûts administratifs…) et les frais divers (cautions…). 1. Main-d’œuvre et charges salariales + 2. Matériaux + 3. Sous-traitance = 4. Coût en « déboursés secs » Les déboursés secs sont les coûts des travaux directement imputables à un ouvrage ou à une partie d’ouvrage. Ces coûts se rapprochent de la notion de « frais variables » proportionnels aux quantités de matériaux mis en œuvre, alors que les coûts décrits par la suite se rapprochent plus de la notion de « frais fixes » relatifs à l’ensemble du chantier. 5. Frais de chantier ■ Les frais de personnels • Le personnel d’encadrement du chantier Ces frais incluent également les frais indirects comme la voiture de fonction, le téléphone, le secrétariat associé… • Le personnel de maîtrise directement lié au chantier dont les coûts n’auraient pas déjà été comptés dans l’encadrement ou dans la partie « déboursés secs ». • Le conducteur de travaux. ■ Le petit outillage de chantier ■ Cautions : retenue de garantie, avances de démarrage, etc. ■ Les manutentions de matériaux sur le chantier 4. Coût en « déboursés secs » + 5. Frais de chantier + 6. Frais commerciaux et honoraires imputables au chantier + 7. Frais divers = ■ Les frais d’installation de chantier Ces frais incluent les coûts de pose, de location, d’amortissement et de dépose des appareils de levage, des baraquements, des palissades, des raccordements, des échafaudages, etc. ■ Les frais de voirie et autres redevances municipales ■ Les déchets Il faut prendre en compte les différents types de déchets ainsi que le double transport (aller-retour) entre le chantier et le centre de déchets qui est le plus proche. ■ Le coût du matériel loué spécifiquement pour le chantier (y compris les frais de maintenance). ■ Les coûts de compte prorata Attention : les coûts imputables au compte prorata ne sont pas toujours comptabilisés dans les frais de chantier, mais il ne faut pas les oublier. ■ La réalisation du métré 6. Frais commerciaux et honoraires imputables au chantier ■ Les frais relatifs aux préétudes Ces frais incluent l’élaboration des devis, la partie commerciale, etc. 8. Coûts directs imputables au chantier 9. Frais généraux Ceux-ci représentent l’ensemble des frais fixes de l’entreprise (loyer, assurances, téléphone, électricité, impôts et taxes, frais financiers, service du personnel et de la direction, amortissement du matériel informatique, etc.) qui ne peuvent être attribués à un chantier déterminé. Différentes méthodes, à partir des éléments du compte de résultats de l’année précédente, peuvent être envisagées pour estimer ces frais généraux. En voici deux : quelle que soit la méthode utilisée, le coefficient de frais généraux doit être suivi attentivement et, si nécessaire, corrigé en cours d’exercice. 1re méthode : Coeff. frais généraux = frais généraux (consommation + main-d’œuvre 2e méthode : Coeff. frais généraux = frais généraux chiffre d’affaires ■ Les honoraires du bureau d’études et du bureau des méthodes 8. Coûts directs imputables au chantier + 9. Frais généraux = ■ Assurances propres au chantier : responsabilité civile, décennale… Attention : certaines entreprises n’isolent pas les frais commerciaux propres au chantier, ils sont alors inclus dans les frais généraux. Un coefficient de frais commerciaux peut même être utilisé à partir des comptes de l’année précédente : frais commerciaux Coeff. frais commerciaux = chiffre d’affaires L’entreprise peut aussi intégrer tout ou partie de ses frais divers dans les frais généraux. 10. Coût de revient Proposer un prix inférieur au coût de revient, c’est inévitablement perdre de l’argent. 11. Marge : bénéfice et aléas Librement déterminée par le chef d’entreprise(2), la marge prend en compte : ■ Le bénéfice proprement dit, la rémunération des capitaux propres de l’entre- 7. Frais divers (y compris financiers) ■ Amortissement du matériel imputable au chantier (1) Cf BA n° 1 du 11 janvier 2005. (2) Ordonnance n° 86-1243 du 1er décembre 1986. Février 2005 ● Fédération française du Bâtiment 3 prise ainsi que les investissements destinés à améliorer sa productivité. 13. TVA ■ Les aléas divers : conditions de paiement et de variation des prix (marchés actualisables et/ou révisables ou à prix ferme et définitif), risques de contentieux, complexité (ou imprécision) des documents contractuels, délais de paiement des sous-traitants ou des clients, risques climatiques, etc. Au prix de vente ainsi obtenu, il reste à ajouter la « Taxe à la Valeur Ajoutée » (TVA) dont le taux dépend de la réglementation applicable au marché (5,5 % ou 19,6 %). A noter que les règles de publicité des prix en matière de marchés privés font obligation d’indiquer sur les devis et les factures la somme totale toutes taxes comprises qui devra être effectivement payée. 10. Coût de revient + 11. Marge : bénéfice et aléas = 12. Prix de vente HT + 13. TVA = 12. Prix de vente (HT) 14. Prix de vente (TTC) Incidence des heures supplémentaires Coefficients applicables Rang Incidence des heures supplémentaires 35 + (1 x 1,25) soit 36 35 + (2 x 1,25) soit 37 35 + (3 x 1,25) soit 38 35 + (4 x 1,25) soit 39 35 + (5 x 1,25) soit 40 35 + (6 x 1,25) soit 41 35 + (7 x 1,25) soit 42 35 + (8 x 1,25) soit 43 36e heure 37e heure 38e heure 39e heure 40e heure 41e heure 42e heure 43e heure 36,25 36 37,50 37 38,75 38 40 39 41,25 40 42,50 41 43,75 42 45 43 Coefficient 1,007 1,014 1,020 1,026 1,031 1,037 1,042 1,047 Rappel Heures supplémentaires Entreprises comptant jusqu’à 20 salariés Entreprises de plus de 20 salariés De la 36e à la 43e heure MAJORATION DE 25 %* MAJORATION DE 25 %** A partir de la 44e heure MAJORATION DE 50 %** MAJORATION DE 50 %** * Accord national étendu du 17 décembre 2003 (entreprises jusqu'à 10 salariés) et accord national étendu du 17 mars 2004 (entreprises de 10 à 20 salariés). **Article L. 212-5 du code du travail. 4 Février 2005 ● Fédération française du Bâtiment 2. Du marché au chantier Etudier la commande avant d’établir le devis Calculer ses prix n’est pas une science exacte. La loi du marché et les variations de l’activité viennent souvent perturber les calculs les plus élaborés. Soyez donc vigilant avant de vous engager sur une étude, puis à chacune des étapes de l’élaboration de votre offre. Comme le montrent des ratios récemment publiés par l’Union nationale des techniciens de la construction, les erreurs peuvent coûter cher (voir encadré). Dans le domaine des prix, si l’expérience du chef d’entreprise est essentielle et si le « flair » joue aussi un rôle, le rappel de quelques principes peut être utile. Les erreurs à éviter Taux d’erreur possible sur l’estimation globale Incohérence entre le ratio de prix utilisé et la nature de la surface prise comme référence Exemple : prix au m2 utile utilisé avec une surface hors œuvre 60 % Programme de locaux incomplet Exemple : oubli des locaux sanitaires et (ou) des locaux techniques 15 à 20 % Mauvaise identification des travaux d’adaptation 5 à 50 % Globalisation du montant des honoraires des prestataires intellectuels en lieu et place d’un calcul par type de prestation 2 à 10 % Erreur de date de référence des prix Taux variable suivant le niveau d’inflation sur la période considérée 0,3 à 10 % Oubli de la provision pour aléas Travaux neufs 5% Réhabilitation lourde 7% (Source UNTEC) S’informer avant de s’engager ■ Le client ou l’architecte Lorsque l’on ne connaît pas le client ou l’architecte qui fait appel à l’entreprise, se renseigner sur la solvabilité du premier ou sur les références et les pratiques professionnelles du second n’est jamais du temps perdu. Le maître d’ouvrage. On peut croiser les informations en interrogeant : • des sites dédiés (www.infogreffe.fr), • son banquier, • des sociétés spécialisées dans l’information commerciale et financière (www.cofacerating.fr), • sa Fédération départementale. Le maître d’œuvre. En parler avec des architectes que l’on connaît, à des collègues ou encore s’adresser à l’antenne locale de l’Office général du Bâtiment sont autant de moyens de s’informer avant de s’engager. ■ Questions utiles La décision d’étudier, ou non, une affaire dépend aussi des réponses à un certain nombre de questions. • Les contraintes techniques du projet correspondent-elles aux moyens et au savoir-faire de l’entreprise ? • Les délais de réalisation envisagés sont- ils compatibles avec le plan de charges de l’entreprise ? • Au-delà de la nécessaire solvabilité du client, les conditions de paiement sontelles acceptables ? • Des modalités d’actualisation et/ou de révision sont-elle prévues ? Si oui, les index BT retenus correspondent-ils aux prestations de l’entreprise ? • Les pièces écrites sont-elles suffisamment complètes, précises et cohérentes pour faire une offre sans risque prévisible de contentieux ? ■ La visite sur place La présence dans le dossier de plans et d’un descriptif détaillé ne dispense jamais d’une visite sur place. Elle permet de constater l’état de l’existant et de recueillir un certain nombre d’éléments ayant une incidence directe sur le prix tels que : • le lieu d’exécution, c’est-à-dire le terrain (état général, nature du sol…), les propriétés mitoyennes (nature, sous-sol, héberges…), les accès (situation, nature voirie…), les réseaux existants (eau, électricité, assainissement), la place disponible pour les installations de chantier et le stockage des matériaux, la possibilité d’utiliser le matériel de l’entreprise, les possibilités locales de mise en décharge ; • les sujétions particulières liées à la réglementation (zone bleue, contraintes environnementales…), aux abords (lignes aériennes, réseaux enterrés…) ou au maître d’ouvrage (contraintes horaires, mesures de sécurité…). Les étapes du calcul des prix ■ Le quantitatif Les entreprises sont souvent confrontées à des erreurs dans les quantitatifs des marchés à prix global et forfaitaire, alors que ce type de marché met à leur charge, visà-vis du maître d’ouvrage, l’ensemble des aléas, et les engage à exécuter les travaux au prix convenu. Face à de telles situations, l’entreprise se doit de procéder aux vérifications des quantitatifs et plus généralement des pièces écrites du marché, et d’émettre les réserves consécutives qui s’imposent. Il faut toutefois rappeler que le maître d’œuvre ou l’économiste de la construction, en charge de la rédaction d’un quantitatif pour le compte d’un maître d’ouvrage, encourt une responsabilité découlant de ses fautes, erreurs ou omissions. Il doit d’ailleurs être assuré par un contrat couvrant les conséquences de cette responsabilité. Février 2005 ● Fédération française du Bâtiment 5 De ce fait, les mentions tendant à exonérer maître d’œuvre ou économiste de ses responsabilités dans les pièces contractuelles ne lient pas les tribunaux. Ceux-ci sont susceptibles de retenir la responsabilité des rédacteurs de quantitatifs erronés à l’égard des entreprises qui en ont subi les conséquences. Pour en savoir plus Anabase : le CD-Rom contient un module qui rappelle les règles et formules élémentaires de métré, l’étude de prix et des outils de calcul pour déterminer les coefficients de l’entreprise(1). ■ L’estimatif Pour chiffrer un devis, l’idéal est de disposer de bibliothèques de sous-détails d’ouvrages élémentaires informatisés Séries et bordereaux de prix du commerce Aucun texte ne prohibe ces documents en tant que tels. Seules sont condamnables l’élaboration et la diffusion de ces documents s’ils peuvent être considérés comme anticoncurrentiels : ce n’est pas la série, quelle qu’elle soit, qui est condamnable, mais l’effet anticoncurrentiel qu’elle peut induire. Les actions concertées et les ententes expresses ou tacites, notamment lorsqu’elles tendent à faire obstacle à la fixation des prix par le libre jeu du marché, sont en effet interdites. Sur ce fondement, le Conseil de la concurrence a condamné à maintes reprises des barèmes, séries ou bordereaux élaborés par des organismes professionnels alors même que les prix ou coefficients proposés l’étaient à titre purement indicatif, considérant que ces documents faussaient le jeu de la concurrence(2). 6 Février 2005 ● internes à l’entreprise. Cela permet leur actualisation en temps réel en cas de modification de l’un des paramètres. En revanche, la prudence s’impose vis-àvis des bordereaux de prix du commerce en raison de leur fiabilité souvent relative. ■ La marge Du ressort exclusif du dirigeant, le calcul de la marge n’est pas la simple addition d’éléments objectifs tels que le niveau de la concurrence, la situation financière de l’entreprise et son carnet de commandes. En la matière, rien ne remplacera jamais l’expérience et l’intuition du chef d’entreprise. ■ L’offre Qu’il soit forfaitaire, à prix unitaires ou qu’il se présente sous la forme d’un quantitatif estimatif, le devis est une pièce essentielle du marché qui va lier l’entreprise. Pour l’entreprise, s’engager sur un prix et des prestations clairement définis valorise sa démarche commerciale tout en réduisant les risques de litiges et d’impayés. Pour le client, disposer d’informations minimales et de références de travaux est aussi important, pour l’éclairer dans le choix de l’entrepreneur, que de connaître ses conditions d’intervention. Contrairement à certaines idées reçues, préciser les quantités et la nature des matériaux fournis ou indiquer la date et la durée prévisibles de son intervention protègent davantage l’entreprise qu’ils ne lui font courir de risques ! Pour plus d’information Contactez votre Fédération départementale Fédération française du Bâtiment Réglementation des prix La liberté des prix des entreprises, c’est-àdire la libre détermination des prix par le seul jeu de la concurrence, est posée comme principe général de droit(3). Contrepartie de l’abrogation du régime de blocage des prix, la régulation du marché doit se faire dans un contexte de loyauté de la concurrence et de transparence des pratiques tarifaires. Afin de s’assurer du respect de la libre et égale concurrence par les acteurs économiques, de nombreux textes sont venus réglementer les moyens d’information et de publicité des prix des professionnels à destination de leurs clients, consommateurs ou professionnels. Les entreprises doivent informer leurs clients sur les prix pratiqués au moyen, par exemple, d’un affichage des prix ou de l’établissement d’un devis détaillé. Entre professionnels, les règles de transparence tarifaire obligent les entreprises à procéder à un certain détail de leur facture ou à indiquer dans leurs conditions générales, quand elles en ont, leurs barèmes éventuels de réduction de prix et leurs délais de paiement. Pour en savoir plus Devis-factures - conditions générales d’intervention dans les marchés privés. Vous trouverez, dans cette publication de la FFB, les obligations en matière de règles d’affichage des prix, de devis détaillé, de rédaction des conditions de vente et de facturation. (1) SEBTP : 01 40 69 53 05. (2) Article L 420-1 du code de commerce. (3) Article L 410-2 du code de commerce. 3. Marchés publics et privés Comment réviser et actualiser ses prix ? Comme nous l’avons vu, la détermination du prix de vente résulte de la connaissance de différents facteurs particulièrement complexes. Valable à un moment donné, le prix de vente ne tient évidemment pas compte des conditions futures d’exécution du marché. Or, le délai d’attente avant le début des travaux et/ou la durée d’exécution des travaux peuvent être longs et les conditions économiques vont forcément évoluer. Pour se prémunir contre cet aléa, il est vivement recommandé de demander que le contrat prévoie expressément une clause de variation des prix. Contraintes en fonction du maître d’ouvrage Clause de variation des prix des situations. Cette clause, si elle est prévue, est automatique et joue pendant toute la durée contractuelle d’exécution du marché. ● La formule de révision doit, dans le cadre d’un marché public, obligatoirement inclure une partie fixe minimale de 12,5 %. L’instruction ministérielle du 25 janvier 2005(1) précise que les marchés du BTP mettant en œuvre des produits et matières dont les cours sont susceptibles d’évoluer fortement doivent comporter une clause de révision des prix, dans les conditions prévues aux articles 2 et 3 du décret du 23 août 2001. Elle rappelle par ailleurs que l’utilisation des index généraux BT01 et TP01 n’est généralement pas pertinente pour la révision des marchés et qu’il existe 45 index BT et 18 index TP qui sont conçus pour être mieux adaptés au cas particulier de chaque marché. ● Marchés publics L’administration reconnaît depuis longtemps la nécessité de répercuter les variations brutales de prix rompant l’équilibre des contrats conclus(2). La « clause de variation des prix » du Cahier des clauses administratives particulières (CCAP) fixe contractuellement le caractère ferme ou révisable du prix du marché. Le prix ferme peut être actualisable selon les conditions d’application de la réglementation. Cette clause a pour but de prendre en compte les évolutions des différentes composantes du prix de revient (main-d’œuvre, matériaux, matériel, frais divers) pendant : • le délai d’exécution : on parle alors de révision du prix, • le délai d’attente : on parle alors d’actualisation du prix. ● Contrairement à un marché public, un marché privé peut être à la fois actualisable et révisable. ■ La révision... La révision a pour objet de revaloriser périodiquement le montant de base du marché (valeur initiale) des prestations exécutées pendant la période. Elle s’applique entre la date d’établissement des prix et les dates successives de règlement Maîtres d’ouvrage L’actualisation La révision Etat et ses établissements publics autres que ceux ayant le caractère industriel et commercial Collectivités territoriales et leurs établissements publics 1. Déclenchement seulement si le délai d’attente devient supérieur à trois mois entre la date de l’établissement du prix et la date figurant dans le calendrier d’exécution fixé pour chacun des corps d’état(1). 2. Obligation de lire les valeurs des paramètres numérateurs des formules à index ou à paramètres élémentaires avec un retour en arrière de trois mois par rapport au mois de la date d’effet de l’ordre de service de commencer les travaux. Marchés établis à compter du 1er janvier 1987 partie fixe minimale de 12,5 % Société d’économie mixte Liberté totale, sauf si mandataire d’un maître d’ouvrage public Liberté totale Privés y compris SA d’HLM Liberté totale Liberté totale (Source UNTEC) ...et à défaut l’actualisation L’actualisation ne peut s’appliquer qu’une seule fois, elle consiste à ajuster le prix ferme du contrat entre la date d’établissement des prix et la date de début des travaux. ● Pour les marchés privés soumis à la norme Afnor NF P 03001, sauf indication contraire dans le CCAP, la date de l’actualisation est la date de ■ début d’intervention des travaux sur le chantier fixée par l’ordre de service. ● L’application de la clause d’actualisation n’est pas automatique dans les marchés publics. Son déclenchement ne s’effectue que si un délai de plus de trois mois s’écoule entre le mois d’établissement des prix (mois zéro) et la date de début des travaux. L’instruction ministérielle précise que cette date est celle figurant dans le calendrier d’exécution fixé pour l’intervention de chacun des corps de métiers dans le cadre d’une opération. ■ Les contraintes appliquées aux formules de variation des prix des marchés de travaux en fonction du maître d’ouvrage (voir tableau ci-dessus) Détermination de la formule de variation La formule de variation doit se déterminer entre les deux parties du contrat. En pratique, elle est trop souvent imposée par le maître d’ouvrage, en particulier dans les marchés publics. Quel que soit le type de marché (privé ou public), il est nécessaire, pour déterminer la formule à retenir, de procéder à une décomposition du prix initial du marché. Pour les marchés publics comme pour les marchés privés, les parties peuvent adopter Février 2005 ● Fédération française du Bâtiment 7 les paramètres qu’elles désirent (index BT, index TP, prix ou indices de prix de matériaux, taux ou indices de salaires...). Une seule condition : les éléments choisis pour la révision doivent être en rapport direct avec l’objet du contrat(3). En pratique, une formule de variation se réfère : • soit à un paramètre composite du type index BT ou TP, etc. Il s’agit là de la pratique courante pour les marchés de Bâtiment. Consultez en page 10 les index BT propres aux marchés du Bâtiment ; • soit, lorsque aucun des index composites ne correspond au marché étudié : - à un paramètre élémentaire : salaires, matériaux, indice de prix... Attention, ce choix ne doit surtout pas être la conséquence d’un effet d’opportunité, - à une composition de plusieurs paramètres composites ou élémentaires. Ce type de formule dite paramétrique nécessite une très bonne connaissance du marché et des indices élémentaires ou non qui sont disponibles. Les index BT La composition des index BT doit refléter au mieux les coûts de travaux de Bâtiment pour éviter des distorsions lors de l’application des formules de révision qui peuvent porter sur des montants très importants. Il faut néanmoins avoir présent à l’esprit que les index reflètent une structure moyenne des coûts, qui ne correspondra jamais exactement à celle d’un marché donné. Les 45 index BT sont adaptés aux différentes activités exercées par les entreprises. Deux portent sur des domaines plus larges : • l’index BT 01 est un index synthétique qui s’applique aux marchés « tous corps d’état ». • l’index BT 50 concerne les marchés d’entretien-amélioration « tous corps d’état ». Tous les index BT peuvent être décomposés en 6 grands postes : • Salaires et charges • Matériaux • Matériel • Transport • Energie • Frais divers Le poids de chacun de ces postes est spécifique à chaque index (cf tableau page 10). 8 Février 2005 ● ■ Salaires L’indice de salaires utilisé est l’indice général des salaires du BTP qui traduit l’évolution du salaire horaire moyen des ouvriers du BTP. La FFB est mandatée par l’Insee pour effectuer l’enquête mensuelle d’activité en métropole afin de calculer, en particulier, les indices régionaux de salaires des ouvriers du BTP. ■ Charges Les taux de charges patronales qui entrent dans le calcul des index BT sont ceux assis sur le salaire d’un ouvrier. Le taux d’accident du travail est particulier pour chaque BT et correspond à la nature de l’activité. Tous ces taux sont actualisés une ou deux fois par an dans « Le Moniteur » (cahiers détachés). ■ Matériaux Le poste matériaux de chaque index BT est composé de produits représentatifs du marché que l’index BT représente. Un poids est associé à chaque produit. La composition du poste « matériaux » est proposée par les Unions et les Syndicats de métiers de la FFB et entérinée par l’administration. Seuls des aménagements réguliers permettent de tenir compte de l’évolution des produits et des techniques. L’un des rôles des Unions et Syndicats de la FFB est de veiller à la représentativité des postes matériaux. Les variations de prix des matériaux sont suivies à partir : • d’indices officiels, • des tarifs que diffusent les producteurs, fabricants de produits ou négociants retenus par les Unions professionnelles en raison de leur représentativité sur le marché national, • ou, plus rarement, d’indices de prix calculés par les Unions. ■ Matériel/Energie/Transport/Divers Ces postes sont suivis par l’intermédiaire d’indices publiés par l’administration (Insee pour la plupart d’entre eux). (1) Instruction du ministère de l’Equipement et du ministère de l’Economie du 25 janvier 2005 (JO du 4 février 2005) relative à la prise en compte de l’évolution des coûts dans la fixation des prix des marchés publics du Bâtiment et du Génie civil. (2) Circulaire du ministère de l’Economie et des Finances du 7 novembre 1973. (3) Conformément à l’ordonnance n° 58-1374 du 30 décembre 1958 sur les indexations. Fédération française du Bâtiment Quelques précautions ■ Si aucune clause de variation n’est prévue Dans les marchés privés, seule la modification des délais d’exécution du fait du maître d’ouvrage (signature tardive du marché ou retard de l’exécution qui lui soit imputable) peut amener le juge à accorder à l’entreprise une réparation du préjudice subi. Dans les marchés publics, la remise en cause du caractère forfaitaire du prix convenu peut prendre la forme d’une indemnisation de l’entreprise, mais celleci obéit à des règles très strictes, difficiles à mettre en œuvre et, dans tous les cas, soumises à l’appréciation du tribunal administratif. C’est la « théorie de l’imprévision » (voir encadré). ■ Si une clause de variation est prévue • Bien veiller à la rédaction de la clause de variation et de la formule à utiliser. • Veiller à ce que les références précises des indices à prendre en compte soient mentionnées. • Ne pas hésiter à faire figurer les indices du mois « zéro » pour faciliter les recherches ultérieures. • Vérifier que la partie fixe est de 12,5 %. Trop de formules de révision des marchés publics font encore appel à l’ancienne partie fixe de 15 % parce que les formules sont recopiées d’un contrat sur l’autre sans être modifiées. Théorie de l’imprévision Conditions cumulatives de la mise en jeu Il faut que l’événement perturbateur de l’équilibre financier du marché (qui doit être économique ou la conséquence d’un événement naturel ou politique) : ● n’ait pu être raisonnablement prévu par le titulaire du marché, ● ait été indépendant de lui, ● ait entraîné des charges « extracontractuelles », consistant en un bouleversement de l’économie du contrat, supérieures à 1/15e (soit 6,66 %) du montant initial HT du marché, seuil au-delà duquel l’administration estime que l’économie du marché a été bouleversée(4). (4) Circulaire du Premier ministre et du ministre de l’Economie et des Finances du 20 novembre 1974 et circulaire du ministère de l’Equipement du 18 mai 2004. ■ Exemple Marchés publics Application des formules de variation ■ Les conditions d’application des formules La seule précision qui existe quant à la conduite des calculs de révision concerne les marchés publics. L’article 11.6 du Cahier des clauses administratives générales (CCAG) des marchés publics de travaux stipule que « le coefficient de révision est arrondi au millième supérieur ». Ainsi, le résultat 1,0495 se traduira par 1,050 ; de même, 1,04901 sera également arrondi à 1,050. ■ Exemple d’actualisation Marché public – Marché de chauffage - Montant initial du marché P0 = 15 000 € HT - Mois 0 d’établissement de P0 : janvier 2004 - L’ordre de service notifie le début des travaux au mois de septembre 2004 (Mois m). Le mois pris en compte pour l’actualisation est donc juin 2004 - La formule de révision des prix est la suivante : ( ) ( BT40m-3 BT40juin2004 Pr = P0 x = P0 x BT400 BT40janv2004 de révision Marché public-lot de maçonnerie et canalisation en béton - Montant initial du marché P0 = 30 000 € HT - Mois 0 d’établissement de P0 : février 2004 - Le mois m correspond au mois où la situation des travaux est révisée Les travaux se déroulent sur juin 2004 pour un montant initial de 10 000 € HT et sur juillet 2004 pour un montant initial de 20 000 € HT - La formule de révision des prix est la suivante : Pr = P0 x 0,125 + 0,875 x Mois Index BT40 Janvier 2004 732,9 Juin 2004 750,6 Le prix actualisé du marché en septembre 2004 avec l’index BT40 du mois de juin 2004 sera donc : ( ) 750,6 Pa = 15000 x =15000 x 1,025 732,9 Le coefficient d’actualisation final est, comme le stipule le CCAG, arrondi au millième supérieur. D’où, Pa = 15 375 € HT soit 2,5 % d’augmentation par rapport au prix initial. BT03m BT030 ) où : P0 = prix initial du marché au mois d’établissement du prix en février 2004 Pr = prix révisé du marché ) où : P0 = prix initial du marché au mois d’établissement du prix en janvier 2004 Pa = prix actualisé du marché BT40janv. 2004 = valeur de l’index BT40 du mois de janvier 2004 BT40juin 2004 = valeur de l’index BT40 du mois de juin 2004 ( ● Mois Index BT03 Février 2004 668,7 Juin 2004 684,1 Juillet 2004 684,5 1re situation concernant le mois de juin 2004 ( Pr = 10000 x 0,125 + 0,875 x BT03juin2004 BT03février2004 ) ( = 10000 x 0,125 + 0,875 x 684,1 668,7 ) Pr = 10000 x (0,125 + 0,875 x 1,02303) = 10000 x 1,021 Le coefficient de révision final est, comme le stipule le CCAG, arrondi au millième supérieur. La situation du mois de juin 2004 révisée est donc : Pjuin 2004 = 10 210 € HT soit 2,1 % d’augmentation par rapport au montant initial. ● 2e situation concernant le mois de juillet 2004 ( Pr = 20000 x 0,125 + 0,875 x BT03juin2004 BT03février2004 ) ( = 20000 x 0,125 + 0,875 x 684,5 668,7 ) Pr = 20000 x (0,125 + 0,875 x 1,02303) = 20000 x 1,021 Le coefficient de révision final est, comme le stipule le CCAG, arrondi au millième supérieur. La situation du mois de juillet 2004 révisée est donc : Pjuillet 2004 = 20 420 € HT soit 2,1 % d’augmentation par rapport au montant initial. Février 2005 ● Fédération française du Bâtiment 9 4. Index BT Composition des grands postes constitutifs Transport Energie Frais divers Matériel 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 43 36 55 32 0 23 4 36 7 3 0 2 3 10 2 15 18 11 Béton armé et Génie civil Ossature et charpentes métalliques Plâtre et préfabriqués Carrelage et revêtement céramique Revêtements en : - plastiques - textiles synthétiques - textiles naturels - mosaïque en bois collé - plaque de pierre naturelle sciée et produits assimilés Charpente bois en : - résineux de pays - résineux d’importation - bois en chêne Menuiserie bois et sa quincaillerie intérieure y compris cloisons Extérieure et escaliers en : - bois tropicaux - chêne - résineux d’importation - résineux de pays Parquets en : - résineux d’importation - résineux de pays - feuillu Fermeture de baies en : - plastique y compris fenêtre PVC - aluminium - métal ferreux en octobre 1991 Couverture et accessoires en ardoises de schiste en octobre 1997 Couverture et accessoires en - tuiles en terre cuite - tuiles en béton - zinc - bardeaux d’asphalte en octobre 1998 en octobre 1998 Plomberie sanitaire (y compris appareils) en janvier 1997 Chauffage central (à l’exclusion du chauffage électrique) Ventilation et conditionnement d’air Menuiserie en : - acier et serrurerie - alliage d’aluminium en octobre 2003 Vitrerie - Miroiterie Peinture, tenture, revêtement mural Electricité Ascenseurs Couverture et bardage en tôles d’acier nervurées avec revêtement étanchéité Rénovation-entretien TCE Menuiserie en PVC Imperméabilité des façades Etanchéité asphalte-multicouche 47 42 50 45 35 30 10 23 44 35 35 35 44 44 44 44 44 23 23 23 41 38 43 28 41 35 40 50 55 75 60 39 42 42 42 35 35 35 35 35 60 60 60 47 48 43 8 6 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 4 4 3 2 2 2 2 2 2 3 4 5 5 5 2 2 2 2 2 3 3 3 2 2 2 1 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 13 6 10 10 10 10 10 11 10 15 15 15 15 15 15 15 15 11 11 11 7 8 8 40 40 3 4 0 13 40 40 40 40 40 40 40 40 3 3 3 3 4 4 4 4 0 0 0 0 13 13 13 13 42 40 3 3 0 12 40 35 42 42 41 46 40 43 2 2 3 5 2 2 2 3 0 0 1 0 15 15 12 7 35 58 45 60 35 58 27 54 36 48 27 39 25 41 18 62 34 43 3 3 2 3 5 4 2 3 5 4 0 0 2 4 3 2 3 3 0 0 0 0 3 2 0 3 3 10 12 14 10 12 15 7 3 10 Définition des Index Matériaux Tous corps d’état Terrassements Maçonnerie blocs et briques Codes BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT BT Salaires et charges Structure en % Supprimé en janvier 2004 Supprimé en octobre 1991 Supprimé Supprimé Supprimé Supprimé Supprimé Supprimé Base 100 en janvier 1974 pour les index BT 01 à BT 48 ● Base 100 en janvier 1991 pour l’index BT 51 ● Base 100 en octobre 1991 pour les index BT 49 et BT 50 ● Base 100 en février 1998 pour les index BT 52 et BT 53 10 Février 2005 ● Fédération française du Bâtiment Plusieurs précautions valent mieux qu’une ! Hasard et prix font rarement bon ménage. Soigner son prix, en faire l’objet d’une attention toute particulière, de sa fixation à son complet règlement, c’est éviter le risque d’avoir à payer très cher... un prix désastreux ! Vous pouvez accéder à la version en ligne de l’article sur www.ffbatiment.fr espace adhérent Fixer le bon prix... Préserver son prix en cours d’exécution... Et en fin de marché... Fixer librement son prix, en tenant compte des coûts directs (frais d’études ; déboursés secs : matériaux, main-d’œuvre ; frais de chantiers, autres sujétions prévues...) et des coûts indirects (garanties fournies à ses clients, impôts, frais généraux...) propres à l’entreprise. User de son droit à l’actualisation des prix, si prévue, et vérifier que les paramètres en sont bien fixés dans le marché (formules, indices et valeurs de référence). Demander le paiement des intérêts moratoires à ses maîtres d’ouvrage publics et professionnels, ils y sont contraints par la loi ; à ses clients particuliers en négociant une clause dans ses marchés ou en l’insérant dans ses conditions générales de vente. Pratiquer une visite préalable sur site pour identifier d’éventuelles sujétions particulières : demander le cas échéant une étude de sol. User de ce droit en marchés privés quel que soit le délai écoulé entre la remise des offres et le début des travaux ; en marchés publics à prix fermes si un délai d’au moins trois mois s’est écuolé entre ces deux dates. Appréhender correctement l’influence des conditions administratives (délai d’exécution, délai de paiement, pénalités...) et techniques (modes opératoires particulièrement onéreux). Exiger dans les marchés privés une clause de révision de prix, en phase de négociation, ou l’imposer dans ses conditions générales de vente. Penser à chiffrer les dépenses communes à inclure dans son offre et/ou au compte prorata. Obtenir de ses fournisseurs, avec une anticipation suffisante, une information sur leurs hausses de prix pour pouvoir les répercuter efficacement. Vérifier son prix de devis (chiffrage des postes, reports...) ; traquer les erreurs dans les documents de consultation et les documents contractuels (descriptifs, CCTP, quantitatifs...). Préciser le caractère HT ou TTC de son prix, sinon il sera considéré comme HT par un professionnel et TTC par un particulier. Préciser le caractère forfaitaire ou au métré de son prix, les conséquences juridiques ne sont pas les mêmes (ex. : opération de réhabilitation). Fixer les limites du forfait (ex. : sur la base du rapport de sol pour les fondations). Fixer une durée de validité de son offre. Se faire rémunérer en cas d’élaboration des études préalables à la réalisation des travaux, pour cette prestation spécifique. Demander au sous-traitant qualifié de chiffrer sa prestation avant de faire son propre prix en cas de sous-traitance de spécialité. Facturer, facturer vite et relancer dès qu’une échéance est impayée. Réclamer le procès-verbal de réception et, le cas échéant, le constat de levée des réserves qui permettra la libération de la retenue de garantie. Demander une indemnisation en cas de résiliation unilatérale de la part du maître d’ouvrage. Penser à demander des acomptes à la commande et à présenter des situations intermédiaires. Exiger la garantie légale de paiement en marchés privés, à n’importe quel moment, de préférence après la signature du marché ou en cours d’exécution. Pour des travaux non prévus initialement, obtenir l’accord préalable du maître d’ouvrage écrit, chiffré, daté et signé (ordre de service, avenant...). Conserver une trace écrite de toute décision prise en cours de chantier (comptesrendus). Intégrer la notion de risque financier et juridique : vigilance sur les effets de dérogations aux DTU exigées par le maître de l’ouvrage, clarification des interfaces entre les différents lots, consignation des remarques et réserves dans les comptesrendus de chantier. sommaire 1. Prix de vente Les étapes pour ne rien oublier p.2 2. Du marché au chantier Etudier la commande avant d’établir le devis p.5 3. Marchés publics et privés Comment réviser et actualiser ses prix ? p.7 4.Index BT Composition des grands postes Février 2005 ● p.10 Fédération française du Bâtiment 11