Compte-rendu - DREAL Franche
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Compte-rendu - DREAL Franche
REGION FRANCHE-COMTE Direction des Ressources Agricoles et Naturelles PREFET DE LA REGION FRANCHE-COMTE Besançon, le 8 avril 2011 Affaire suivie à la Région Franche-Comté par : Céline DELORME tél : 03.81.61.62.72 – fax : 03.81.83.12.92 [email protected] Affaire suivie à la DREAL Franche-Comté par : Olivier BOISSON tél : 03.81.21.68.45 – fax : 03.81.21.69.99 Compte [email protected] rendu de réunion Objet : Comité Régional Biodiversité Lancement du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) Date : 03 février 2011 Participants : voir in fine Rédacteur : Olivier BOISSON (DREAL) Diffusion : participants et invités Pièce jointe : support présenté en réunion M. le Préfet de la Région Franche-Comté remercie les participants et introduit la séance de travail en présentant le contexte et les objectifs de cette réunion d'installation du Comité Régional Biodiversité. Le Comité Régional Biodiversité (CRBio) doit permettre de décliner ensemble un certain nombre d'orientations du Grenelle Environnement, lequel a mis en exergue les menaces que notre développement récent a fait peser sur les équilibres de la nature et la biodiversité. Nous sommes collectivement conviés à réfléchir, faire des constats partagés, engager une concertation, mais surtout à passer à l'action via l'objectif d'élaboration du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE). Les enjeux de la préservation de la biodiversité peuvent être illustrés par le cas des insectes pollinisateurs : la disparition des abeilles pourrait remettre en cause 10% du chiffre d'affaires de l'agriculture mondiale, soit 150 milliards d'euros. Les travaux du CRBio ont vocation à impliquer l'ensemble des acteurs socio-économiques, mais aussi tous les citoyens dans la poursuite des objectif fixés par le Grenelle Environnement en matière de biodiversité. Il s'agit donc de mettre toute notre société dans une démarche dynamique, afin d'aboutir à des résultats probants. Notre premier chantier est la Trame Verte et Bleue (TVB), qui recouvre les enjeux de continuité et de cohérence écologique. A partir d'un diagnostic déjà largement entamé, notamment par les services de l'Etat, il s'agit de mettre en oeuvre concrèrement cette TVB en co-produisant un document d'aménagement du territoire, le SRCE, formalisant pour 6 ans notre stratégie et notre action. Le SRCE devra être un outil opérationnel, que les documents locaux d'urbanisme se devront d'intégrer pleinement. Les compétences de tous seront nécessaires pour que le SRCE puisse constituer une ligne directrice efficace pour chacun d'entre nous. M. le Préfet de la Région Franche-Comté passe la parole à Mme la Présidente du Conseil régional de Franche-Comté, afin qu'elle fasse part de ses souhaits et attentes concernant le SRCE. Le Conseil régional poursuit le même objectif que l'Etat. Son attente est de parvenir dans les meilleurs délais à une action efficace en faveur de la TVB. Pour cela et préalablement, un certain nombre de connaissances doivent être partagées, tout n'est pas encore bien connu. Il faut se mobiliser pour faire connaître les concepts de TVB et de continuités écologiques, puis dépasser ce stade pour les décliner concrètement. Les détenteurs de la connaissance sont multiples : services et établissements publics de l'Etat, fédérations, associations naturalistes regroupées dans la Maison de l'Environnement, au sein de laquelle a été mise en place, avec le soutien du Conseil régional et l'appui de l'Université de Franche-Comté, la plate-forme régionale de la connaissance du patrimoine naturel. 1/7 Les principaux supports d'intervention du Conseil régional sont les contrats de rivière et les conventions pluriannuelles de partenariat avec les associations, pour un montant de 1 à 1,5 millions d'euros/an. Le Conseil régional a par ailleurs déjà intégré les enjeux de la TVB dans son action et en a fait une priorité de son Agenda 21. Mme la Présidente du Conseil régional remercie ensuite Mme Sophie FONQUERNIE, Vice-Présidente du Conseil régional déléguée à l’Agriculture, forêt, bois, environnement, pour son investissement afin de faire connaître et rendre concrètes ces problématiques auprès des gestionnaires du territoire, notamment agricoles et forestiers. Le Conseil régional envisage également de faire évoluer sa politique d'éducation à l'environnement et au développement durable vers le public adulte en situation professionnelle. Une réflexion a été confiée en ce sens à l'Union Régionale des Centres Permanents d'Initiatives pour l'Environnement (URCPIE). La plateforme régionale de la connaissance du patrimoine naturel pourra ensuite contribuer à la mise en oeuvre de cette politique. M. le Préfet de Région confirme que le monde agricole est l'un des premiers aménageurs de la nature et du paysage, au même titre que les acteurs chargés du développement urbanistique et de l'aménagement de zones diverses, qui sont amenés dans leurs projets et actions à appréhender les problématiques de cohérence écologique. M. Patrick SEAC'H, adjoint au Directeur de la DREAL rappelle le programme de la suite de la séance : − présentation des enjeux généraux de la TVB et de leur déclinaison en Franche-Comté par M. Olivier BOISSON, chargé de mission TVB à la DREAL Franche-Comté, − débat animé par M. Arnaud PIEL, chef du département Nature, Paysages, Territoires à la DREAL Franche-Comté. M. Olivier BOISSON remercie Mme la Présidente du Conseil régional et M. le Préfet de Région pour leurs propos introductifs. Il précise que le diaporama support de l'exposé à venir a été réalisé en partenariat avec les services du Conseil régional, notamment Mme Céline DELORME, chargée de projet biodiversité, et avec l'appui du Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN), en la personne de Mme Géraldine ROGEON, chargée de mission TVB grand Est. M. Olivier BOISSON présente les enjeux, objectifs et principes méthodologiques retenus pour l'élaboration du SRCE. Voir diaporama ci-joint. M. Patrick SEAC'H remercie M. Olivier BOISSON pour la qualité du diaporama et de l'exposé. La présentation suscite les commentaires et échanges ci-dessous : M. Michel LASSUS, Président de la Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l’Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères (CPEPESC) de Franche-Comté, fait remarquer la faible opposabilité du SRCE aux documents d'urbanisme locaux, la notion de "prise en compte" n'étant pas très contraignante. Il aurait préféré que soit introduites, comme pour les SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux), les notions de "conformité" ou de "compatibilité", et ce, afin de préserver efficacement la biodiversité. Il craint que, de ce fait, on n'assiste à la poursuite de l'érosion de la biodiversité, et en conclut que le SRCE, tel qu'il est défini réglementairement, manque vraiment d'ambition. M. le Préfet de Région concède que ce n'est pas la formulation la plus contraignante qui a été retenue, mais indique que la notion de "prise en compte" n'est pas inopérante et qu'elle sera précisée en temps voulu par la jurisprudence nationale, voire européenne. Il s'agit avant tout de faire partager aux acteurs du territoire les constats et les lignes d'actions. M. Patrick SEAC'H précise qu'au-delà de la notion juridique de "prise en compte", le SRCE est l'illustration d'une considération accrue des enjeux de biodiversité et d'une volonté forte du législateur de faire de la TVB un puissant outil pédagogique visant à ce que tous les acteurs du territoire s'emparent de cette problématique. 2/7 M. Hubert BELZ, Président de l'Agence d'Urbanisme du Territoire de Belfort, s'interroge sur la manière dont sera assurée la cohérence avec les SRCE élaborés dans les régions limitrophes : cadrage national ? discussions inter-régions? M. le Préfet de Région indique que la cohérence est tout d'abord assurée par les documents de cadrages nationaux. Par ailleurs, les services en charge de l'élaboration du SRCE en Franche-Comté ne manqueront pas de prendre l'attache de leurs homologes des régions limitrophes, voire de la Suisse, en vue de s'accorder sur les enjeux supra-régionaux. M. Patrick SEAC'H précise que Mme Géraldine ROGEON, du MNHN, contribue à cette veille de cohérence. Par ailleurs, une liste d'espèces dérterminantes TVB, proposée par le niveau national et retravaillée au plan régional par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN), a pour vocation de s'assurer que les éléments pris en compte dans une région donnée sont cohérents avec ceux retenus dans les régions avoisinantes. En Suisse, bien que n'entrant pas dans le cadre du Réseau Ecologique Paneuropéen (REP), la réflexion est plus avancée, puisqu'il disposent déjà d'un schéma écologique national entré dans les mentalités pour toutes les question relatives à l'aménagement du territoire. Mme la Présidente du Conseil régional ajoute qu'il a été demandé à l'Etablissement Public Territorial de Bassin Saône-Doubs, en concertation avec les régions Rhône-Alpes et Bourgogne, d'axer l'actuelle révision du contrat de rivière de la vallée de la Saône sur la TVB, mettant ainsi en évidence la dimension interrégionale de la TVB. M. André LINDERME, Président de la Maison de l'Environnement de Franche-Comté (MEFC), s'interroge sur l'applicabilité des mesures qui seront préconisées par le SRCE aux ouvrages existants, et demande en conséquence si des mesures correctives découlant du SRCE pourront être mises en oeuvre sur ces ouvrages. M. Le Préfet de Région indique que des mesures correctives sur les ouvrages existants seront sans aucun doute mises en oeuvre. Dans tous les cas, les ouvrages en projet ont vocation à s'inscrire totalement dans une démarche de protection de la biodiversité. Ainsi, aujourd'hui, aucun équipement d'importance ne se construit sans qu'une évaluation environnementale ne soit réalisée, analyse intégrant la question des continuités écologiques. M. André LINDERME, Président de la Maison de l'Environnement de Franche-Comté (MEFC), constate l'évolution de la prise en compte des continuités écologiques entre la période de construction de l'A36 et celle de l'A39 (passages à faune...). Pour ce qui concerne la trame bleue, il exprime le souhait que des travaux de modernisation d’anciens barrages sur le Doubs puissent découler des études SRCE. M. Arnaud PIEL signale qu'a été mis en place en 2009 en Franche-Comté, avant même que le SRCE ne soit lancé, un groupe de travail "Infrastructures et Trame Verte et Bleue", ce qui constituait à l'époque une première. Ce groupe réunit périodiquement quasiment l'ensemble des gestionnaires d'infrastructures autour de l'objectif partagé d'améliorer la transparence faunistique des équipements en place, dans la mesure des moyens disponibles et des programmes des différents gestionnaires. L'enjeu de la rénovation des équipements en place fait donc partie intégrante de la réflexion autour de la TVB. M. Michel RENEVIER, Président de la Chambre Régionale d'Agriculture, note avec intérêt qu'est prévue la concertation avec les milieux socio-économiques, les milieux agricoles étant très concernés par la définition du SRCE. Il s'interroge sur la reproductibilité du type de présentation qui vient d'être faite dans des cadres plus élargis (chambres d'agriculture...), une bonne explication pouvant lever des craintes infondées et faire adhérer à la démarche. Par ailleurs, il relève qu'un certain nombre de mesures illustrent l'évolution de la prise de conscience de cette problématique par le milieu agricole : mesures réglementaires ou liées à la conditionnalité des aides agricoles (bandes enherbées, couverture des sols...). Il insiste sur la nécessité d'évaluer les impacts sociaux et économiques des mesures qui seraient préconisées par le SRCE, en vue de la définition la cas échéant d'alternatives à moindre impact. Il relève une certaine spécificité de la région Franche-Comté, avec la présence de nombreux corridors naturels existants (forêts, pelouses, cours d'eau...). De ce fait, l'effort à réaliser pour concrétiser le SRCE et le faire accepter sera peut être moindre que dans d'autres régions. 3/7 M. le Préfet de Région indique que ce type de présentation pourra tout à fait être renouvelé dans d'autres instances afin d'en parler le plus en amont possible et d'entretenir le dialogue tout au long des études. Compte tenu de son patrimoine naturel, la Franche-Comté a des atouts certains pour viser un objectif ambitieux en matière de protection de la biodiversité. L'agriculture comtoise dispose d'un certain nombre d'éléments à faire valoir dans le cadre des études SRCE. Il conviendra au cas par cas de trouver les moyens les plus adaptés de préservation des corridors écologiques, notamment en fonction des enjeux propres aux différents acteurs socio-économiques. Mme la Vice-Présidente du Conseil régional insiste sur la nécessaire implication de l'ensemble des acteurs du territoire, et notamment des acteurs agricoles et forestiers, qui entretiennent 80% du territoire. Il existe actuellement une scission entre le monde de la connaissance naturaliste et le monde socio économique, scission qu’il est nécessaire de réduire en établissant des ponts entre ces 2 mondes. Les professionnels agricoles et forestiers doivent acquérir et disposer de cette connaissance, qui par ailleurs renforce l'intérêt de leur métier. Cette responsabilité par rapport à l'environnement ne doit pas être prise comme une contrainte, mais comme une valorisation du métier. C'est un travail de longue haleine, qui ne doit pas se limiter à une sensibilisation descendante de la part des acteurs qui disposent aujourd’hui de la connaissance, mais qui doit prendre en compte et partager les connaissances de terrain du monde professionnel agricole et forestier. Il s'agit de trouver un équilibre entre les 3 piliers du développement durable (environnemental, social et économique). Les outils de suivi doivent permettre d'évaluer l’impact des mesures prises sur la biodiversité, mais également sur les plans économique et social. Mme Anne PETIT, Réseau Ferré de France (RFF), indique que dans le cadre de l'étude de la 2 ème phase de la Ligne à Grande Vitesse Rhin-Rhône, des mesures compensatoires, notamment liées aux zones humides, ont été définies. De plus, un inventaire du patrimoine de RFF est en cours, patrimoine incluant un certain nombre de zones (humides, forestières...) importantes pour la biodiversité. Comment ces actions, prenant déjà en compte la problématique des continuités écologiques, s'articuleront-elles avec la future TVB, et plus spécifiquement avec le travail du bureau d'étude? Mme la Présidente du Conseil régional encourage RFF à valoriser cette avance prise dans l'intégration des problématiques liées aux continuités écologiques, en concertation et coordination avec le bureau d'étude chargé de l'élaboration du SRCE. M. le Préfet de Région confirme la nécessité de s'inscrire dans une démarche anticipatrice, via des contacts réguliers avec la DREAL et le bureau d'étude en vue d'approfondir les problématiques liées à la TVB. M. Arnaud PIEL précise que l'un des objectifs du SRCE est la valorisation des diagnostics existants (Schéma de Cohérence Territoriale - SCoT, projets des communautés d'agglomération, des gestionnaires d'infrastructures...), élément très important qui sera abordé lors du groupe de travail dédié à cette thématique. M. le Préfet de Région rappelle que les services de l'Etat disposent déjà d'une vision globale des problématiques TVB régionales et que ces premières études et analyses doivent permettre d’éclairer les réflexions des maîtres d'ouvrages, notamment concernant les grandes infrastructures linéaires. M. Christian BRUNEL, Parc Naturel Régional (PNR) du Haut-Jura, demande d'une part à quelle échelle travaillera le bureau d'étude, et d'autre part à partir de quel moment le PNR sera en mesure de diffuser de l'information relative à la TVB aux élus locaux. M. Olivier BOISSON indique une échelle minimale de 1/100 000, pouvant aller jusqu'à 1/50 000, suivant ainsi les recommandations des guides méthodologiques. Cela fera partie des éléments discutés lors du groupe de travail relatif aux "principes et objectifs du cahier des charges de l’étude TVB". M. Arnaud PIEL précise que l'échelle retenue ne sera pas forcément fixe, et que tout en se gardant de se substituer au niveau local, elle pourra varier selon les enjeux et la complexité d'un territoire donné, avec des possibilités de zoom sur des zones à enjeux particuliers. M. Olivier BOISSON, estime par ailleurs qu’il est nécessaire d’informer et de communiquer en amont et tout au long de la démarche afin de garantir une meilleure compréhension et appropriation. M. Patrick SEAC'H indique pour mémoire que la charte du PNR du Haut-Jura, en phase de validation au plan national, intègre déjà très largement la problématique des continuités écologiques. 4/7 M. Marc TIROLE, Vice-Président de Pays de Montbéliard Agglomération (PMA), indique que sa collectivité mène une politique environnementale avancée sur la question de la biodiversité (études prospectives, gestion d'espaces, inventaires de biodiversité, projets d'agriculture périurbaine, notion d'écoagglomération). Il souhaite partager son expérience en la matière et apporter sa pierre à l'édifice dans la démarche en cours. M. le Préfet de Région indique pour mémoire que le SCOT de PMA intègre les questions de continuités écologiques. M. Marc FORET, Directeur de l'Établissement Public Territorial du Bassin (EPTB) Saône et Doubs, se félicite du travail de cohérence interrégionale engagé sous l'impulsion du Conseil régional concernant notamment le programme d'action sur la Saône, lequel porte sur 480 communes, dont 150 en FrancheComté. Une particularité du territoire franc-comtois est la connaissance extrêmement précise des milieux qui permet de définir des programmes d'aménagement orientés vers la protection de la biodiversité. Son établissement souhaite mettre à disposition la connaissance accumulée en ce domaine. Il est par ailleurs nécessaire de vulgariser les grands enjeux, même s'il est parfois difficile de proposer des mesures innovantes ; la pédagogie et la synergie de tous les acteurs s'avèrent donc indispensables. Est soulignée l'importance des Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) et des contrats de rivières dans les démarches de prise en compte de la biodiversité, et le rôle des 550 personnes membres des Commissions Locales de l'Eau (CLE) et des comités de rivière, acteurs permanents dans le domaine de l'eau et de la biodiversité dans son ensemble. M. François DEHONDT, Directeur du Conservatoire Botanique National (CBN) de Franche-Comté, précise qu’il a assisté à un colloque de restitution d'un appel à projet lancé dans le Massif Central avant la loi Grenelle 2. Dans un contexte géographique et une approche relativement similaire, il est ressorti qu'une cartographie au 1/100 000 n'était pas forcément très pertinente en terme de diagnostic pour arriver à de l'opérationnalité. Il note qu’il convient donc d'être vigilant sur le type de produit attendu du SRCE, afin d’aboutir à un document qui soit un outil d'aide à la décision et un levier d'actions concrètes en faveur de la biodiversité. M. le Préfet de Région confirme l'importance de la question du choix de l'échelle, et la nécessité de se rapprocher des autres régions pour disposer de leurs retours d'expérience en la matière. Mme Elisabeth SCHMITT, Agence de Développement et d'Urbanisme du Pays de Montbéliard (ADUPM), s'interroge sur la façon dont sera intégrée à la démarche SRCE la dimension "Trame Verte et Bleue et urbanisation", liée à la question de la périurbanisation et sur laquelle travaillent notamment les services des communautés d'agglomération et des agences d'urbanismes franc-comtoises. M. le Préfet de Région indique que des travaux spécifiques sont prévus sur les thématiques propres aux grandes agglomérations. M. Arnaud PIEL précise que le périurbain a bien été identifié comme un domaine porteur de spécificités justifiant une approche particulière en terme de méthode. M. Daniel BERNARDIN, Communauté d'Agglomération du Grand Dole (CAGD), indique qu'a été lancée une étude spécifique TVB dans le cadre du SCOT de la CAGD. Celle-ci prévot un comité de pilotage TVB qui va définir la politique locale et les priorités en matière de TVB. Il souhaite savoir comment sera assurée la cohérence de cette étude avec le niveau régional. M. Olivier BOISSON précise que la DREAL dispose déjà de données sur les continuums potentiels détectés en Franche-Comté, éléments qui ont vocation, comme c'est déjà le cas aujourd'hui, à être mis à disposition au niveau local. En retour, les diagnostics locaux viendront nourrir le travail du bureau d'étude. Il s'agit donc d'un permanent aller-retour entre le niveau régional et le niveau local, en vue d'aboutir à une cohérence globale. M. Jean-Claude GAY, Association des Maires de la Haute-Saône, explique que sa Commune (Pesmes) s'inscrit dans une logique d'approche environnementale de l'urbanisme, et qu'elle dispose d'un captage protégé au titre du Grenelle Environnement. Il demande si le SRCE induira la poursuite des aides de l'Etat dans la compensation des mesures agro-environnementales. M. le Préfet de Région rappelle que les mesures agro-environnementales sont largement d'origine européenne, et que l'on va à l'horizon 2013 vers une nouvelle Politique Agricole Commune (PAC), dans laquelle le volet environnemental sera certainement très présent et traduit à travers des outils idoines. 5/7 [intervenant non identifié] La lutte contre le mitage est un enjeu important à prendre en compte. Les outils à disposition (SCOT, PLU...) ont leurs limites. Il y a des difficultés à aborder cette thématique, à faire le lien entre écologie et habitat. Le Préfet de Région rappelle que l'économie d'espace est une notion très présente dans les textes régissant les SCOT et les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU), et qu'elle est prise en compte depuis déjà plusieurs décennies dans ces documents. M. Jean Christophe WEIDMANN, Directeur de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) de Franche-Comté, décerne un satisfecit sur l'état d'avancement de la réflexion TVB en Franche-Comté. Il insiste sur l'importance du niveau local, atome de l'organisation de la TVB. Le SRCE doit aller plus loin qu'une simple carte, pour préparer la déclinaison locale opérationnelle. Par ailleurs, en Franche-Comté, un certain nombre d'espèces ne fonctionnent pas via des systèmes de corridors. Il convient de traiter également les grandes surfaces agricoles, forestières ou bâties, et ne pas transposer sans dicernement des concepts établis dans d'autres contextes géo-morphologiques. M. le Préfet de Région, rebondissant sur cette intervention et en conclusion, fait le constat que de nombreuses collectivités locales et établissements se sont déjà emparés du sujet, et n'ont pas attendu le SRCE pour agir. La problématique de la cohérence écologique est donc déjà largement perçue et appropriée par un certain nombre d'acteurs du territoire. Il demande à ce que les services de l'Etat, le cas échéant avec le Conseil régional, viennent expliquer au plus proche du terrain les enjeux du SRCE, notamment via les Associations de Maires, afin de contribuer, en se fondant sur des exemples locaux, à l'appropriation et à l'imprégnation de cette problématique. Mme la Vice-Présidente du Conseil régional, indique que la TVB n'est pas le seul outil au service de la lutte contre l'érosion de la biodiversité. D'autres réglementations, incitations et outils sont mobilisables à ces mêmes fins (lutte contre la surexploitation des espèces, les pollutions, les plantes invasives, le changement climatique...). Elle confirme le constat de l'état avancé de l'intégration de la notion de TVB dans la réflexion de beaucoup d'acteurs et de la nécessaire poursuite de l'imprégnation des collectivités locales et acteurs socio-économiques, via une concertation s'appuyant notamment sur les retours d'expérience des acteurs du territoire les plus en avance sur cette question. Elle souligne l'importance de cette concertation, tant en milieu rural que urbain, qui constitue la condition de l'efficacité et de la pérennité de la TVB. M. Patrick SEAC'H conclut en indiquant que les points saillant du débat seront analysés par les services de l'Etat et du Conseil régional. Il relève notamment le souhait d'opérationnalité du SRCE, la visée du pratique, la nécessité de travailler à plusieurs échelles sans pour autant se substituer au niveau local, les retours d'expérience existants en matière de TVB et l'importance de l'évaluation. Pour ce qui est du calendrier prévisionnel présenté pour l'élaboration du SRCE, il n'a pas appelé de remarques particulières lors du débat. Concernant les suites à donner, il indique que si le Comité Régional Biodiversité permet de dégager les grandes orientations, la déclinaison technique se fera en groupes de travail plus restreints. Le premier groupe de travail portera sur les grands principes et objectifs de l’élaboration du cahier des charges de l’étude TVB, sa rédaction restant de la co-responsabilité de l'Etat et du Conseil régional. Ce groupe de travail, où figureront notamment des représentants des collectivités locales et des acteurs socioéconomiques, permettra d'intégrer à la réflexion sur le cahier des charges l'ensemble des grands enjeux régionaux. M. le Préfet de Région clôt la réunion du Comité Régional Biodiversité relative à la Trame Verte et Bleue (TVB) et au Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE). ---------------------Liste des participants et excusés : voir page suivante. présent(e) excusé(e) 6/7 Structure Préfecture de Région DREAL Franche-Comté Conseil Régional Muséum National d'Histoire Naturelle Conseil général du Doubs Conseil Général de la Haute-Saône Conseil Général du Jura Conseil Général du Territoire de Belfort Conseil Économique, Social et Environnemental de Franche-Comté Association des Maires du Doubs Association des Maires de la Haute-Saône Association des Maires du Territoire de Belfort Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges Parc Naturel Régional du Haut-Jura Communauté d'Agglomération du Grand Besançon Communauté d'Agglomération du Grand Dole Communauté de l'Agglomération Belfortaine Pays de Montbéliard Agglomération Établissement Public Territorial du Bassin Saône et Doubs Préfecture du Doubs Préfecture de Haute-Saône Préfecture du Territoire de Belfort Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt Agence de l'Eau Rhône-Méditerranée et Corse Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage Direction Départementale des Territoires du Doubs Direction Départementale des Territoires de la Haute-Saône Direction Départementale des Territoires du Jura Direction Départementale des Territoires du Territoire de Belfort Direction Interdépartementale des Routes Est Direction Interrégionale Saône-Rhône-Méditerranée de Voies Navigables de France Direction Territoriale Franche-Comté de l'Office National des Forêts Chambre Régionale d'Agriculture Centre Régional de la Propriété Forestière Direction Régionale Bourgogne Franche-Comté de Réseau Ferré de France Direction Régionale Bourgogne Franche-Comté de la Société Nationale des Chemins de fer Français Unité Régionale Est de Réseau de Transport d'Electricité Direction des Opérations en Région Est de Électricité Réseau Distribution France Direction de Autoroutes Paris Rhin Rhône Agence d'Urbanisme du Territoire de Belfort Agence de Développement et d'Urbanisme du Pays de Montbéliard Agence d'Urbanisme de l'Agglomération de Besançon Chambre Régionale de Commerce et d'Industrie de Franche-Comté Comité Scientifique Régional du Patrimoine Naturel de Franche-Comté Fédération Régionale des Chasseurs Union Régionale des Fédérations de Pêche des régions Bourgogne – Franche-Comté Maison de l'Environnement de Franche-Comté Conservatoire Régional des Espaces Naturels de Franche-Comté Conservatoire Botanique National de Franche-Comté Ligue pour la Protection des Oiseaux de Franche-Comté Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l’Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche-Comté Office Pour les Insectes et leur Environnement de Franche-Comté Franche-Comté Nature Environnement Réserves Naturelles de France 7/7 Plateau Patrimoine Naturel de la Maison de l'Environnement de Franche-Comté Nom DECHARRIERE SEAC'H PIVARD PIEL BOISSON VAUTREY DUFAY FONQUERNIE HALLIEZ COMPAGNE DELORME ROGEON Prénom Christian Patrick Sandrine Arnaud Olivier Nelly Marie-Guite Sophie Michel Agnès Céline Géraldine MESLIN CULTET MILLE DUBOCAGE FAUCOGNEY MONNIN PUJO BOUQUIN GAY GUYON COULETTE BRUNEEL PIGAGNOL BERNARDIN MARTIN GANDON TIROLE ROLLET FORET HAUSSE HERZOG VIENNET HENRIET GODEY VALDENAIRE SILVESTRE BORDERELLE CHENESSEAU GAUDOT GIRARDI BOHL REBILLARD LAFORET DUSSARAT LEJEUNE SCHLOSSER MONNEY DEPENAU KOWALSKI ABT RENEVIER SIMONDON RUFFONI JACQUINOT JANEX PEROUX PETIT JODER LHUILLIER MEIGNIER CUENOT BELZ QUENOT SERRECOURT SCHMITT DE OLIVEIRA GUILLET CAMPY CHANDOSNE FEUVRIER FORESTIER LINDERME AUBERT VAUTHIER DEHONDT MAILLOT WEIDMANN LASSUS Y. ROUE JACQUOT HEROLD MALECOT MAILLOT GROSSIORD Sébastien Patrick Monsieur Fabien Stéphane Monsieur Évelyne Christine Jean-Claude Gérard Sébastien Christian Cécile Daniel Pascal Grégory Marc Alain Marc Bruno Claire Dominique Patrick Régine Jean-Marie Thierry Anne-Laure Delphine Cyril Christian Michel Patrick Gérard Christian Jean-Claude Jean Valérie Rachel Frédéric Dominique Michel Jean Christophe Jean-Paul François Sandra Anne Charles Grégoire Peggy Étienne Hubert Anne Robin Élisabeth Marie-Noëlle Solène Michel Charlette Pierre Julien André Christophe Raphaël François Frédéric Jean-Christophe Michel Sébastien Perrine J.P. Dominique Frédéric Franck