3pom n°10 3pom n°10

Transcription

3pom n°10 3pom n°10
3pom n°10
25 Janvier 2007
SALAM ALEKOUM mon poditeur
Salam alekoum mon macuser !
Bienvenue mon macuser dans ce 3pom N°10!!! Nouvelle année,
nouveau lieu de départ, il était déja temps de donner un petit coup de
plumeau à ce 3pom, ne crois-tu pas ? ?
De nouveaux intermèdes sonores, un nouveau générique, donnez
vos avis ils me sont bien utile pour améliorer votre émission, et comme çà
Stuff continue à me nourrir le matin dans ma geôle, voyez-vous...
Désormais il y aura une rubrique " droit de réponse" pour répondre
à tous les courageux poditeurs qui ont écrit leur post dans les rubriques du
3Pom. ( ben oui, ya des vrais fan !! ). A ce sujet je vais lancer une
opération sympathique: à chaque 3pom je checkerais les post et en citerais
un parce qu'il m'a marqué (drôle intéressant, etc..) ET, il ne serait pas
impossible qu'une fois par trimestre celui dont le nom est revenu le plus
puisse participer à un 3Pom !!! Hêhêhê..
La communauté du 3pom les enfants, c'est de cela qu'il s'agit !
D'ailleurs( rien à voir ) le texte complet de chaque 3pom sera
disponible en téléchargement avec le feed, gloire à Vince le grand pour ce
tour de force technique!
Enfin je serais tout seul pour présenter ce 3pom, car Quahog étant
mort pour sa patrie pomcastienne et notre futur co-animateur traversant
une tempête de cours dans ses études, c'est en tête à tête que toi et moi
allons servir la soupe de ce soir..
bon la soupe, ok, mais là où je suis, la soupe çà se sert.. Epicéee!!
Générique moHHammed !!!!
droit de réponse ( posts):
•
maya 8,5 universal binaries MAIS un poil moins rapide que
la version windows ( 13% de moins sur mes tests ) Je me prépare à une
intall de XP 64bits SP2 pour un test 64 bits !! ( à suivre )
•
Il semble bien que Zelda soit le jeux le plus plébiscité
dites donc !!! :-D
•
le post que je retiens est celui de XavtheMac, qui nous a
fait un excellent petit récapitulatif du fonctionnement de la wiimote et du
nunchuck. Bravo à toi Xav!
Entrons donc dans le vif du sujet maintenant.
La dernière fois, ce fût avant que tu n'ouvres ce superbe mixeur
que Tati Gertrude t'offrit par erreur pensant s'adresser à ta cousine, la
dernière fois, donc, tu avais été un scénariste des plus émérite et
Ornythoriougs avait concocté un scripte que même Steve jobs, le
concepteur à la base de tout, n'avait pu renier !
L'étape suivante, en toute logique c'est le choix des acteurs, et
elle est dévolue à une race de bourgmestres, ( en dessous du seigneur mais
au dessus de la populace ) qui se nomment " les directeurs de castings ".
Le directeur de casting est chargé par le réalisateur et le
producteur de trouver les comédiens correspondant aux personnages décrits
dans le scénario. Cela exige donc, d'un côté, une bonne connaissance du
scénario et des intentions précises du réalisateur et, de l'autre, de bien
connaître tous les organismes où il pourra trouver des comédiens (agents,
écoles de théâtre, troupes etc). A ne pas confondre avec "chef de file" qui
est un responsable de la figuration, il va rechercher des figurants et les
accompagner durant leur période d'emploi.
C'est donc une suite de témoignages glanés sur le net qui va nous
servir de ligne rouge pour présenter ce métier.
L'Afrance 2001 Réal.: Alain Gomis ( l'histoire d'un Etudiant
Sénégalais dans les milieux africains de Paris). 2 responsables du
casting racontent leurs expériences.
* Philippe Martin>études de théâtre (théorie et Conservatoire)
comédien, en alternance avec directeur de casting.
Pour chaque personnage, on me proposait des profils, on me disait
comment on voyait les personnages, cela me convenait parce que je ne travaille pas
comme le font en général les directeurs de casting : je n'ai pas de fichier de
comédiens. En utilisant un fichier, on a tendance à se reposer sur les comédiens que
l'on connaît déjà, alors que c'est un métier où il faut toujours chercher, toujours
recommencer à zéro, être prêt à aller dans de nouveaux cercles, en particulier si l'on
veut faire appel à des amateurs. Et justement, pour le film d'Alain, comme le
nombre d'artistes africains sur Paris n'est pas infini, il fallait avoir recours à des
amateurs après avoir comme d'habitude vu les agents, les troupes de théâtre etc. .
Donc, j'ai fait le tour des boîtes de nuit fréquentées par les africains, de tous les
rassemblements africains, des associations culturelles, des clubs sportifs. Et après,
c'est toujours un peu le même schéma : un premier contact pour voir si la personne
est intéressée puis, dans un deuxième temps, discussion avec la production et si l'on
"sent " la personne dans un rôle on lui fait faire un bout d'essai avec deux pages du
scénario.
* Amèle Rajdani> études de comptabilité et de gestion, amour
du cinéma, devient par hasard assistante de production, puis
assistante de casting.
Dans la hiérarchie du cinéma mon poste est celui de 3ème assistant à la
réalisation. Mon rôle est de "peupler "le film alors que le directeur de casting cherche
les premiers et seconds rôles. Pour L'AFRANCE près de 500 figurants passent sur le
plateau, entre les scènes du Trocadéro, du mariage, du foyer, de la préfecture de
police … c'est énorme. La première difficulté pour moi était que, sur Paris, les
figurants et silhouettes d'origine africaine ne sont pas si nombreux que ça, il a fallu
chercher activement, dans les centres africains, les foyers de jeunes travailleurs, il a
fallu faire du casting sauvage, mettre des affichettes dans les commerces, quadriller
le 18ème arrondissement, arrêter des gens dans la rue et expliquer, expliquer. Les
gens qui acceptaient étaient assez jeunes 30/40 ans, moins influencés par la
civilisation européenne, ils pouvaient venir avec leurs vêtements traditionnels. Mais
la 2ème difficulté était que les figurants n'étaient pas payés, il fallait obtenir leur
adhésion sans être jamais certain qu'ils viendraient, cela a posé des problèmes pour
le tournage de certaines scènes. Il fallait également, tenir compte des lieux de
tournage : l'Hôpital Psychiatrique où on tournait beaucoup est en banlieue, la
production ne pouvait pas payer le transport des figurants, il fallait donc les trouver
pas trop loin.
Cela fait plus de dix ans que Mr Poulain est chargé de la
figuration, il est chef de file. Après avoir été lui-même figurant sur
de très nombreux films, il nous parle de son métier.
* Pascal Poullain >Photographe, cameraman, figurant sur de
nombreux films, assistant réalisateur et enfin Directeur de Casting
et Chef de file
Une très grande partie de mon travail se déroule au téléphone. « Je
m'appuie essentiellement sur mon fichier pour sélectionner les différents figurants.
J'ai en ma possession quelque 5 000 photos. Ces visages, je les feuillette comme on
feuillette les pages d'un livre : Le casting, c’est une rencontre amoureuse…
Pour " Thérèse et Léon " de Claude GORETTA (2001), il fallait trouver plus
de 2500 figurants, (dont plus de 800 en 24 heures, pour le premier jour de tournage).
J'ai beaucoup regardé les photos d'époque, sur Internet, pour me faire une idée.
Il fallait que les comédiens occasionnels ou professionnels sélectionnés se fondent
parfaitement dans l'atmosphère des années 40. J'ai choisi des gens à la peau plutôt
pâle et au physique pas trop moderne. Le maintien aussi était important. Il s'agissait
d'être crédible dans des habits et costumes d’époque... et faire en sorte que « toutes
les générations soient représentées. »
Pour la série de France 2, « Central Nuit », de Didier Delaitre (2001), j’ai
surtout arpenté les Commissariats et écoles de police, appareil photo et caméra en
main. J'ai fréquenté les salles de repos des commissariats, les salles de sports, je
devais trouver des "gueules", des gens avec un look, des sportifs, des personnes
sachant manier les armes, connaissant les sports de combats.
L'objectif est de chercher à reconstituer la vie de tous les jours, en accord
avec les vœux du réalisateur, à établir un patchwork. On recrute, par exemple, les
gens dans la rue, dans les gares ou attablés dans les cafés. On travaille sans filet. Il
faut pouvoir compter sur la ponctualité des uns et des autres sur le tournage. Une
ponctualité que n'avait pas, par exemple, toutes les drag-queens et les personnages
de la nuit, engagés pour les téléfilms « Rastignac », de Alain Tasma (2000): « Des
gens de la nuit, drôles, mais qu'il fallait encadrer sous peine de débordements... »
Contrairement aux responsables de casting comédiens, les chargés de
figuration doivent être présents sur le tournage du début à la fin.
En coulisses, le chargé de figuration ne chôme pas: Il y a d'abord les fiches
de renseignements à faire remplir, il faut ensuite diriger les figurants vers les loges,
puis vers le maquilleur ou un autre poste technique, veiller aussi à ce que les recrues
ne manquent de rien . Je visionne également les rushes, pour être sûr que les tarifs
syndicaux sont appliqués. De temps en temps, je m'aperçois qu'un figurant est devenu
silhouette mais que son cachet n'a pas été augmenté...
Madame Combadière-Stern est directrice du casting pour des
productions françaises ou américaines, téléfilms ou long-métrages.
Le journaliste l'a interviewé à l'aéroport de Chicago entre 2 avions.
C'est elle qui a découvert Marie Gillain ( "l'appat", "le bossu", "mon
père ce héros" ) à un époque où je n'avais encore jamais touché un
ordinateur, c'est dire !
* Françoise Combadière-Stern> directrice casting TV, films,
Américains et Français.
Les méthodes sont très différentes à la Télé et au cinéma car les objectifs
ne sont pas les mêmes.
Pour la Télé, le film est un objet calibré pour une audience que l’on
connaît -ou croit connaître- et qui doit comporter les ingrédients nécessaires à cette
tranche spécifique de population, par exemple, ceux qui regardent le film de 20h30
sur TF1 ne font pas partie de la même catégorie que ceux qui regardent FR3 etc... De
même, on ne choisira pas les mêmes acteurs...
Au cinéma, on peut se permettre plus de créativité normalement. Je dis
normalement, car dans le cinéma français, intervient presque toujours une chaîne de
Télévision qui veut pouvoir passer le film pour sa propre audience. Et puis il y a le
fameux acteur qui fait rentrer le public dans les salles... Souvent on prend des
acteurs qui ont « un nom », et qui ne correspondent pas nécessairement au rôle
décrit...
La différence entre la France et l’Amérique pour le travail est assez
grande. En France on est rarement responsable du casting dans le sens où c’est le
metteur en scène qui est l’Auteur et supporte mal d’avoir quelqu’un à ses côtés qui
pourrait avoir des idées... Les américains vous donnent une beaucoup plus grande
autonomie et responsabilité dans le casting qui va jusqu’au fait que l’on doit
négocier les contrats avec les agents ce qui est impensable en France, mais qui vous
donne le droit d’être virée à tout moment.
Les castings de la télévision réalité, ce n’est pas un cadeau pour les jeunes
qui voudraient être acteurs. Je pense que ceux qui savent ce qu’ils font se créent
leur monde et font des groupes de théâtre et de travail et grandissent ensemble. Ils
arrivent à faire des choses qui leur plaisent même si ce n’est pas toujours facile...
Je crois que c’est comme dans toutes les couches de la société et le monde
du travail, ils doivent se battre, alors évidemment il y en a qui ont un peu plus de
chances ou de talent... mais ça on y peut rien.
J'ai l'anecdote du casting de Marie Gillain qui avait 12 ans 1/2 lorsqu’elle a
répondu à l’annonce que j’avais faite pour trouver l’héroïne du film "L'amant" de J.J.
Annaud (1992) et que je suis allée voir au fin fond de la Belgique... Lorsque je l’ai
rencontrée j’ai compris qu’elle était le contraire de ce que je cherchais, ce que je
lui ai dit immédiatement mais elle était tellement jolie et déterminée que je l’ai
filmée et suis partie. 2 ans plus tard je dîne chez un ami avec un metteur en scène
qui commençait à préparer son film « Mon père ce héros » avec Depardieu. Il
travaillait avec un autre casting et m’a juste parlé de ce qu’il cherchait par politesse
parce que j’étais un casting aussi. Donc il m’explique qu’il cherche la fille de
Depardieu, à 17 ans, un peu rebelle et pleine de vie et tout d’un en dehors de moi
presque je lui dis : « je la connais » et je pensais à Marie. Il m’a demandé de donner
les coordonnés de Marie pour son casting, ce que j’ai fait et 3 mois après Marie a été
choisie et je dois dire que j’en ai été très heureuse..
Romance
Alia Ivanovitch est une top modèle très connue de cette partie de
la Russie qui a su profiter des pétro-dollars en permettant, en autre, à ses
femmes de parer d'or et d'argent leurs corps de déesse à grand coup de
millions. Ce jour-là, elle marchait à grand pas le long du couloir de
l'agence de casting où elle avait rendez-vous avec Stuff MC. Son sang de
slave n'avait fait qu'un tour quand elle avait reçu le @mail du réalisateur :
alors qu'elle avait tourné avec grand talent sur le pilote, celui-ci lui
redemandait un passage pour réévaluer ses aptitudes à être l'actrice
vedette de l'histoire !
Ce petit roquet s'imaginait peut-être qu'elle allait s'abaisser à
donner de l'improvisation à toutes les mijaurées présentes dans ce casting ?
Elle était la meilleure, elle était la plus belle et SURTOUT: elle était la
plus fière ! C'est elle qui avait fait du pilote la réussite qu'il avait été:
c'était SA scène de pleurs qui avait fait chavirer l'audience des producteurs,
et son physique permettra de rameuter plus de la moitié des universitaires
boutonneux de l'est de l'Oural à Los Angeles ! Elle va lui montrer ce que
c'est qu'une actrice russe à ce petit lézard visqueux !
Tranquillement installé dans un fauteuil coquet, StuffMc, Edgar
Rocroc et quelques autres cadres de l'équipe du film voyaient passer depuis
le début de la journée des filles plus ou moins vêtues et plus ou moins
actrices exposer des tirades à la Shakespeare censées convaincre de leur
talent. Les jus de fruit et les limonades de la matinée étaient déjà bien
vidés et on en arrivait à l'heure ou le distributeur automatique de choses
caféinées semblait l'ultime solution contre l'assoupissement final.
La porte de l'antichambre d'à coté s'ouvrit si brusquement que
Rocroc se réveilla en sursaut ! On entendit distinctement la secrétaire de
l'accueil tenter une courageuse contre-attaque, mais elle ne faisait pas le
poids, et la porte de la pièce principale manqua de sortir de ses gongs
tandis que claquaient les talons d'Alia Ivanovitch sur le plancher tel un
compte à rebours des plus inquiétant ..
<generique de fin>
Ben voilà pour encore un tour de 3pom-nivelle !! ( "-nivelle" comme
"manivelle", un tour de manivelle quoi..)
..
ok..
...on enchaîne donc en se souhaitant une vie longue et prospère !!
A la semaine prochaine!!
ALEKUM SALAM mon poditeur,
ALEKUM SALAM mon macuser !!
C'était le...
3pom n°10
25 Janvier 2007