SPéCIALE MASTER CLASS

Numéro 40 • 8 février 2015
La lettre 100% Sport Business
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EDITION
PARIS
ORGANISATION D’UN éVèNEMENT SPORTIF :
LE SCHNEIDER ELECTRIC marathon de paris
Un évènement sportif comme
support de visibilité
A l’occasion de cette quatrième Master Class, l’école AMOS Paris a
convié ses étudiants au théâtre Aydar, mercredi 4 février pour une
nouvelle conférence sur le thème de l’évènementiel sportif. Pour ce
faire, 3 professionnels sont intervenus lors de cette matinée, Olivier
COLLIGNON de Schneider Electric, Thomas DELPEUCH de A.S.O et
Antoine CRETENET de Asics.
De nombreux étudiants désirant évoluer dans ce domaine, l’école AMOS
a donc organisé ces interventions dans le but de mieux appréhender
les problématiques de l’organisation d’une compétition ainsi que les
différentes motivations qui poussent un partenaire à vouloir s’associer
avec un évènement. Les 3 intervenants nous ont donc fait partager leur
expérience avec comme thème principal la mise en place du Schneider
Electric Marathon de Paris. Ce marathon est un évènement phare de
la ville de Paris. Son rayonnement est international, puisque 50 000
personnes sont inscrites et représentent 56 pays.
Pour une entreprise comme
Schneider Electric, partenaire
de ce Marathon de Paris,
l’intérêt clair de s’associer à
un évènement d’une telle
renommée est d’accroître sa
visibilité sur le marché français. Un marché qui représente une part
faible de son chiffre d’affaire (7%). Ce partenariat est donc un moyen
de développer son image auprès d’un public autre que celui du secteur
de l’énergie et d’être associé à un évènement « propre » à fort potentiel
médiatique.
Pour une entreprise comme Asics, ce partenariat est une aubaine. D’un
point de vue visibilité, elle se retrouve au cœur de l’évènement ce qui leur
assure une proximité avec les coureurs et assoit leur positionnement
sur le marché du running. L’évènement agit au service de la marque, qui
le lui rend en communiquant grâce à différents supports permettant de
toucher une très large cible susceptible d’être intéressée.
L’organisation d’un évènement sportif requiert donc de penser aux
moindres détails pour que la réussite soit au rendez-vous. Il est utilisé à
différentes fins selon les nécessités de l’entreprise mais il tend toujours
à être bénéfique pour les acteurs concernés en respectant les valeurs
communes du sport et de l’entreprise concernée.
Yasmine SAKOUHI
Un spectre de métiers très large
Thomas DELPEUCH, responsable de l’organisation des épreuves grand
public chez A.S.O nous a fait part des secteurs primordiaux nécessaires
à l’élaboration d’un évènement. Quatre départements distincts:
logistique, médias, développement et commercial-partenariats
travaillent en collaboration et de manière progressive tout au long d’un
projet. Cette réflexion menée entre les différents secteurs permet de
réfléchir au mieux le produit, avec un pilotage omniprésent de Thomas
DELPEUCH.
Thomas DELPEUCH, Jean-Luc CAYLA, Olivier COLLIGNON, Antoine CRETENET
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trops l’emporte: Retour sur les journées de l’entreprenariat Cette matinée a également permis aux trois finalistes des journées de l’entreprenariat (précédente
masterclass qui a eu lieu le 7 et 8 Janvier 2015) d’exposer leur projet d’entreprise et d’être soumis
aux votes de l’ensemble de l’école pour déterminer le gagnant.
Le projet qui a récolté le plus de votes s’intitule : « Trops » qui a pour slogan « Partagez vos passions »
dont le concept est novateur puisqu’il s’agit d’une plateforme de location de matériel sportif de
particulier à particulier. L’équipe se compose de Romain HENNEQUIN, Adrien GOUDERCOURT,
Anthony GRIMAULT, Vincent TURPIN, Arthur LATOUR, Marie ANGELIQUE, Guillaume MOTYKA
et Baptiste OHLAMANN.
Nous les félicitons pour le travail et cette idée de concept original qui a remporté l’adhésion de la
majorité de l’école. Encore une fois, bravo!
Yasmine SAKOUHI
l’équipe vainqueur: Trops
Thomas DELPEUCH, Responsable de l’organisation des épreuves grand public chez A.S.O.
Quelles sont les clés pour réussir
l’organisation d’un événement ?
Je vais utiliser une expression facile
mais « penser à tout » est le plus
important. C’est pour cela que l’on s’y
prend à l’avance, il faut tout décrypter.
Penser à tout en trois semaines, ce
n’est pas faisable. Le faire en un an, c’est
beaucoup plus simple. On prend le temps, on commence par le parcours, par
les bases. Puis on s’oriente vers le commercial, et finir par la communication
et la presse, qui ne se déclenchent qu’au moment où l’on a besoin de vendre
ou de faire parler de l’événement. Un peu comme un entonnoir : on part de
très large, au niveau macro, puis on définit nos objectifs, les priorités, et tout
doucement on rentre dans l’organisation. On passe de la macro aux détails,
jusqu’à la livraison de l’événement, qui est réellement un sport d’équipe .
D’où proviennent les principales difficultés ?
Tous les secteurs ont des difficultés. On peut avoir des problèmes sur le
basique, la logistique, un problème de travaux. On peut également avoir des
soucis pour vendre l’événement, pour trouver des clients. Il faut se poser les
bonnes questions : est-ce le bon tarif ? A-t-on le bon produit ? Est-ce-qu’on
l’a mal présenté ? Il existe aussi des difficultés dans le domaine commercial,
au niveau de la recherche de partenaires, ou du merchandising, avec des
problèmes de délai de livraison. Dans ces différents cas, il faut être capable
de réactivité et de flexibilité. Il n’existe pas d’organisation d’événements sans
embûches. Notre travail est de les anticiper et de les régler au plus tôt. Chez
A.S.O., on utilise des outils de pilotage avec aide à l’avance.
En dehors du Marathon de Paris, sur quels événements êtes-vous ?
Nous essayons d’être présents sur une multitude de sports : le cyclisme avec
le Tour de France, les sports mécaniques avec le Dakar, le golf avec l’Open de
France, le Tour de France à la voile…
Connaissiez-vous l’école AMOS ?
Je la connais bien puisqu’on reçoit des candidatures de stagiaires ou
d’anciens élèves de l’école. J’ai des personnes dans mon service qui sont en
formation chez vous. L’école envoie
régulièrement des bénévoles pour nous
aider sur des événements. Ce qui est
très bien, puisque pour travailler dans
l’événementiel sportif, il faut en voir
des événements, c’est sur le terrain que
l’on apprend le plus. Le secteur explose,
donc la demande est forte, mais il faut
absolument que les formations soient
professionnalisées.
Thomas DELPEUCH
Frédéric QUENEUTTE
Olivier Collignon, sponsoring manager chez Schneider Electric
Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à vous investir dans le sponsoring ?
En tant qu’une des plus grosses entreprises françaises, on souffre d’un manque de visibilité auprès du
grand public, ce qui avant n’était pas un problème dans la mesure où l’on ne traitait exclusivement
qu’avec des professionnels, cependant notre gamme de produits s’est élargie avec des offres
spécifiques pour les particuliers. Aussi afin de supporter nos ventes, nous avons besoin de nous faire
connaître, c’est pourquoi nous avons choisi de nous lancer dans le sponsoring.
Pourquoi avoir choisi le sport comme moyen de communication ?
Les valeurs auxquelles renvoie le sport sont aussi des valeurs que nous partageons en tant qu’entreprise. Véritable moyen de communication aujourd’hui, le
sport nous permet à la fois de nous faire connaître tout autant que de nous développer en touchant un maximum de personnes.
Comment s’est établi le choix du Marathon de Paris ?
Le choix s’est fait selon plusieurs critères, premièrement parce que c’est un événement « propre » où se mêle performances individuelles et collectives et qui
se déroule en plein Paris au cœur même d’une smart city. Ensuite parce que la couverture médiatique de l’évènement est aussi très importante car elle se
décline à la fois sur les médias traditionnels mais surtout sur les réseaux sociaux. De plus, le Marathon de Paris nous sert également de tremplin pour notre
communication interne et pour le développement du groupe car notre but est de pouvoir créer de la convivialité avec nos collaborateurs tout autant que les
salariés de l’entreprise le jour de la course.
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Le sponsoring au sein du groupe Schneider Electric occupe-t-il une place prédominante ?
Le sponsoring dans le domaine sportif est quelque chose de récent pour nous, certes nous avons pour habitude de
parrainer des concours sur les innovations technologiques, mais ce partenariat sur un évènement sportif est l’un des
tous premiers pour le groupe. Quelques initiatives locales ont été prises mais rien de cette envergure. Nous espérons
par la suite pouvoir étendre notre image de marque à d’autres sports, plusieurs projets sont en cours notamment en
ce qui concerne le naming, mais rien de concret pour le moment.
David ABOSO
Olivier COLLIGNON
Antoine Cretenet, Responsable Marketing Asics.
Pourquoi
êtes-vous
partenaire du Marathon
de Paris ?
Je pense que c’est un
partenariat légitime du
fait que nous sommes
leader sur la catégorie du running. Nous voulons continuer d’asseoir ce
positionnement. Cela nous permet aussi d’être en relation directe avec les
54 000 coureurs du marathon qui représentent assez bien notre cible, à
savoir les CSP plus entre 25 et 40 ans.
Quelles sont les différentes actions entreprises par Asics pour
activer leur partenariat ?
Tout d’abord nous élaborons une campagne d’affichage dédiée au
Marathon de Paris sur tous nos points de vente ainsi que sur ceux de nos
distributeurs. Cette campagne d’affichage sera soutenue par un spot TV
spécialement crée pour l’occasion. Nous mettrons également en place
une campagne digitale sur Internet et sur les Smartphones grâce au
développement d’une application spéciale.
Le salon du running va aussi nous garantir une certaine visibilité et nous
permettra de faire profiter à tous les visiteurs d’une véritable expérience
de marque grâce aux activités ludiques et amusantes qui seront présentes
sur le salon.
Comment se déroule votre journée le jour J de l’événement ?
Nous nous rejoignons bien avant la course, 1 heure avant l’ouverture
de notre stand pour faire un rapide briefing avec tous les membres de
l’équipe Asics. Nous nous divisons ensuite en plusieurs groupes auxquels
nous attribuons un thème précis pour chacun, selon les animations
présentes sur le marathon. Ensuite, nous essayons tout au long de la
journée de nous envoyer des messages de motivation pour que tout le
monde reste concentré et dynamique. Une fois la journée terminée nous
nous rejoignons tous pour débriefer sur notre journée.
Avez-vous vous même participé au Marathon de Paris ?
Malheureusement pas encore... Mais ça ne saurait tarder! Je ne pense pas
le faire cette année mais l’année prochaine je vais tout faire pour.
Professionnellement, quel a été votre parcours avant d’atteindre ce
poste ?
J’ai commencé par une licence Staps avant de rejoindre une école de
commerce en master. J’ai ensuite eu plusieurs expériences professionnelles
avec différents équipementiers, notamment Nike et Adidas. J’ai ensuite
eu une courte expérience à la fédération française d’athlétisme avant de
rejoindre il y a maintenant 3 ans le pôle marketing d’Asics.
L’objectif de ce partenariat pour Asics est-il de dégager des bénéfices
ou est-ce avant tout une question d’image ?
A vrai dire la finalité pour Asics est de répondre à ces deux objectifs. Dans
un premier temps avoir la caution « Marathon de Paris » est extrêmement
bénéfique pour la marque. On va par exemple sortir une gamme de
produits à l’effigie de cet événement. La visibilité TV va aussi être très
importante pour notre image.
Pour finir le salon du running qui réunit chaque année 100 000 personnes
va nous permettre d’être en contact direct avec des clients potentiels qui
auront même l’occasion de passer directement à l’acte d’achat sur le salon.
Antoine CRETENET
Julien CHEVAILLIER
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