Paul-Loup Sulitzer : “Je m`installe à Bruxelles”
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Paul-Loup Sulitzer : “Je m`installe à Bruxelles”
Bernard Arnault, c’est au tour de Paulu Après Loup Sulitzer, l’écrivain aux 60 millions de livres vendus, de s’installer en Belgique. Paul-Loup Sulitzer : “Je m’installe à Bruxelles” PHOTO s: sylvain piraux EXCLUSIF “Je trouve Bart De Wever ridicule !” N e soyez pas étonnés si, ces jours-ci, vous croisez PaulLoup Sulitzer à Bruxelles. Après d’innombrables séjours dans notre capitale, d’agrément ou professionnels, l’auteur des best-sellers “Money” et “Le roi vert” a décidé de s’y installer. Un nouvel exil fiscal d’un riche Français ? Nous l’avons rencontré. Explications. Qu’est-ce qui vous pousse à vous installer en Belgique ? Je vais y travailler. J’ai plusieurs propositions d’hommes d’affaires belges. Je les étudie. Et je choisirai celle qui me permettra de lui apporter un plus. La Belgique est un pays d’innovations. Je m’intéresse à ses start-up. Il y a en Belgique beaucoup de jeunes start-up dynamiques dont une, Deal5000.be, dirigée par Frédéric Cornard, qui m’intéresse. Elle me propose un contrat de travail. C’est une offre intellectuelle que j’étudie. Et mon engagement 22 m’amène à venir m’installer à Bruxelles, en Belgique, ce pays que j’aime depuis plus d’un demi-siècle. C’est un pays où j’ai des amis, où j’ai des habitudes. La Belgique est un pays de grands talents, de créateurs, d’entrepreneurs, d’artistes. J’aime beaucoup Adamo, Axelle Red, Frédéric François. Et j’ai découvert Stromae. La Belgique a des grands peintres : Breughel, Delvaux, Magritte… C’est le pays de la mode : Olivier Strelli, Elvis Pompilio, Diane Von Furstenberg… J’aime l’art de vivre en Belgique, la gastronomie. Et puis, les femmes belges sont très jolies. La Belgique est un endroit qui a marqué ma vie. J’aime la mentalité des Belges, cette convivialité. Vous n’avez pas peur qu’après l’arrivée de Bernard Arnault en Belgique, la vôtre provoque un amalgame ? Je n’ai pas sa fortune, malheureusement ! N’importe qui aimerait avoir sa fortune. Je viens en Belgique pour servir une entreprise jeune, dynamique et belge. Je viens pour travailler, pour créer, pour apporter mon expérience et mon originalité, pour permettre à une entreprise belge de fructifier en Belgique et en dehors de ses frontières. Ce n’est pas pour des raisons fiscales. Quel regard portez-vous sur l’arrivée de Bernard Arnault en Belgique ? Je considère que chacun peut faire ce qu’il a envie. Monsieur Arnault a travaillé pour construire un empire énorme. Il mérite autre chose que l’étiquette qu’on lui attribue. Il a le droit de venir habiter en Belgique ou d’aller en Amérique ou ailleurs, s’il en a envie. Ce qui m’agace, c’est que les Français pensent que la Belgique est un paradis fiscal pour les grosses fortunes. Monsieur Bernard Arnault est libre de faire ce qu’il veut tant qu’il le fait d’une façon légale. Ce n’est ni un bandit, ni un trafiquant, ni un tueur. Qu’on le laisse tranquille. “JE ne suis pas d’accord avec la N-VA” La Belgique est un pays que vous connaissez bien ? Je connais la Belgique depuis 50 ans. J’ai passé une partie de mon enfance avec mon papa en Belgique. Ma première petite amie, quand j’étais adolescent, était belge. C’était la fille d’un général belge. Ma deuxième petite amie était une mannequin belge. Ma troisième petite amie était également belge. Mon histoire commence donc avec trois femmes belges. Vous vous intéressez à la politique belge ? Je trouve Bart De Wever ridicule ! Il attaque sans arrêt les francophones. Je ressens dans son discours archaïque du racisme qui ne me plaît pas. Moi qui suis un vrai démocrate, je ne suis pas d’accord avec la N-VA. La Belgique a toujours bien vécu avec tous les Belges, les Flamands et les francophones. Il faut qu’il l’admette. Il veut faire croire qu’il y a un problème politique en Belgique, un problème qu’il a créé et qui n’a pas lieu d’être. Vous envisageriez de terminer votre vie en Belgique ? Pourquoi pas ? Si je sens que c’est là où je dois travailler et créer, je le ferai. •Propos recueillis par Nicolas Dewaelheyns. ➻ 23 n.d. ; “Retrouver mes enfants cet été a été un grand bonheur” physique de mes enfants. Avoir raison, je m’en fous. Il y a dans cette affaire une grande souffrance. Tous les enfants ont besoin d’un père et d’une mère. Quand pensez-vous pouvoir leur livrer votre vérité ? Quand ils seront en âge de comprendre par euxmêmes. Ce sera à eux de juger. Ils ont passé un mois de vacances avec vous. Mais depuis, vous n’avez plus de contact avec eux… J’ai un contact difficile avec eux. Ils vivent à Montréal avec leur mère. Je ne peux plus les joindre. Leur mère “J’ai toujours cru que la justice triompherait” 24 neuf années de procédure ? Ça m’a pourri la vie. J’ai subi l’humiliation, la pression… Jamais personne ne me remboursera le prix moral que j’ai subi. Quand on vous accuse et que vous êtes innocent, c’est pire que d’être coupable. Il faut déployer cent fois plus d’énergie pour se défendre et prouver son innocence. Vous aviez confiance en la justice ? J’ai toujours cru que la justice triompherait et qu’à force de m’interroger, comme si j’étais l’ennemi public numéro 1, on finirait bien, un jour, par trouver la vérité. Ce jour est arrivé, après dix ans d’enfer, mais il est arrivé. J’ai perdu des millions. Ces années m’ont fatigué, j’ai été malade. Mais surtout, et c’est le plus terrible pour moi, j’ai été privé de mes enfants. Vous avez réellement pensé que vous alliez vous retrouver en prison ? Ça aurait pu arriver. Bernard Tapie a bien été en prison. Mon ex-femme a déclenché tous mes ennuis. Sur base d’un doute ou d’un juge un peu idiot, j’aurais pu me retrouver en prison. Elle a raconté aux enfants que c’était son père qui subvenait à leurs besoins. Alors ils m’ont détesté. Ils ne connaissent qu’un seul son de cloche, celui de mon ex-femme et de mon ex-belle-famille. Lorsque vous étiez malade, votre ex-femme a également abusé de votre état de faiblesse… Mon ex-femme et sa sœur ont volé tous les bijoux de ma mère. Un solitaire, un saphir, un rubis, un collier de chez Cartier… Il y en avait pour une valeur d’un million d’euros. Mais la loi est mal faite. Elle dit qu’il n’y a pas de vol entre mari et femme. Mon ex-femme est pourtant partie avec les bijoux de ma mère. Je ne suis pas en colère, je suis dégoûté. Ces bijoux, je les gardais pour mes enfants. « Mon ex-femme vole mes enfants », me confiez-vous également. C’està-dire ? L’argent de mes enfants, c’est son père qui le gère. Le père de mon ex-femme mais aussi son frère se sont servis. Le plus dur pour moi, c’est de savoir que mes enfants ont cru que je les avais abandonnés. Ce non-lieu me donne raison. Mais c’est trop tard, mon ex-femme m’a privé de mes enfants et les a privés, eux, d’un père convenable. N. D. ; photos: Sylvain Piraux Paul-Loup est à l’aise dans les rues de Bruxelles. En haut: avec ses fils. L e tribunal de grande instance de Paris a prononcé, le 8 août, un non-lieu pour des faits d’abandon de famille et d’organisation frauduleuse d’insolvabilité qui étaient reprochés à Paul-Loup Sulitzer par Delphine Jacobson, son exépouse. Comment ressentez-vous ce verdict ? C’est un soulagement. Je risquais la prison ferme. Je n’ai jamais abandonné ma famille. Chaque mois, je versais des dizaines de milliers d’euros à mon ex-femme pour subvenir aux besoins des enfants. Elle est partie au Canada avec 6 millions d’euros. J’aimerais bien être abandonné avec 6 millions d’euros. J’ai versé cette somme pour mes enfants. Et elle a viré cette somme de son compte à une fiducie qu’elle a nommée “Bagatelle”. Je suis content que mes enfants puissent vivre du fruit de mon travail que j’ai acquis légalement pendant 20 ans. Mais je ne les ai jamais abandonnés. On oublie que j’ai été gravement malade. J’ai eu un accident cardiovasculaire, un coma diabétique. J’étais mourant. Et au lieu de m’envoyer mes enfants à l’hôpital, la famille Jacobson (son ex-belle-famille) m’a envoyé la police. Ils voulaient vérifier que je ne simulais pas ma mort. J’ai souffert le martyr. Après une enquête qui a duré près de neuf ans, le tribunal de grande instance de Paris a prononcé un non-lieu concernant cette affaire. Comment avez-vous vécu ces Dès m ThyssenK aintenant, rupp M s’appelle onolift me les passe quand ça lui plaît. Quand j’appelle pour la joindre ou pour leur parler, elle filtre mes appels et, souvent, je tombe sur le répondeur. L’important, c’est que j’ai, malgré tout, un terrain d’entente avec elle. Quand les reverrezvous ? En accord avec leur mère, je les reverrai lors des vacances scolaires. Je ferai ce qu’il faut pour les revoir. Ils me manquent. Je pense à eux chaque jour. Mais je ne suis pas du genre à pleurnicher. La grande souffrance est toujours silencieuse. N. D. THYSSEN K Monter et descendre l’escalier en toute sécurité ? RUPP ENCASA Votre part enaire po ur une vie confortab le dans de votre m la chaleur aison ! Grâce à mon ascenseur d’escalier de ThyssenKrupp Encasa ! Jouir du confort de votre maison, près de votre famille et de vos amis, c’est désormais de tous les âges. Avec un ascenseur d’escalier de ThyssenKrupp Encasa, vous montez à l’étage facilement et confortablement. Opérant sur un seul rail, c’est un moyen de transport aussi sûr qu’élégant. Et cela sur plusieurs étages, pour tous les escaliers, qu’ils soient étroits, droits ou en colimaçon. Nous proposons une solution pour chaque escalier, dans chaque foyer. Et donc aussi pour vous ! N’hésitez pas et contactez-nous ! Grande facilité d’utilisation ! on ! u Après en avoir été séparé pendant dix ans, vous avez retrouvé cet été vos fils Edouard et James, nés de votre union avec Delphine Jacobson, votre ex-épouse. Comment se sont passées ces retrouvailles ? Ça a été un grand bonheur. Mais on ne peut pas rattraper en un mois neuf ans de lavage de cerveau. Il y a des points que j’aimerais éclairer avec eux. Mais n’ayant aucune intention de leur nuire ou de les perturber, je ne peux pas encore leur parler. Ce qui m’intéresse, c’est la santé morale et r m rt Pouonfo c Appel gratuit 0800 94 366 www.tk-monteescalier.be ThyssenKrupp Encasa, le service qui (sur)monte. Partout en Belgique, 24/7. Recevez gratuitement votre documentation !