sPEcIal REPoRT hospitality Industry: New careers await!
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sPEcIal REPoRT hospitality Industry: New careers await!
THE MAGAZINE OF THE ECOLE HÔTELIÈRE DE LAUSANNE ISSUE #36 SPRING | PRINTEMPS 2012 Le spa manager d’hôtel : manager hôtelier avant tout p. 16 Tweet your way to a new job. The role of the Community Manager in Hospitality p. 28 Modèles de création de valeur et stratégie asset light des groupes hôteliers p. 38 Destination Profile : Nigeria p. 54 Special Report : Hospitality Industry: New Careers Await! C E L E B R A T I N G 75 Y E A R S O F E X C E L L E N C E Table of contents 2 C’EST VOUS QUI LE DITES ! SPEAK YOUR MIND ! 49 START-UP INSIGHT 49 The Growth Paradigm Revisited By Frédéric Delley 50 LIFESTYLE 3 EDITO 5 PORTRAIT : André Witschi 50 6 TEMOIGNAGES : Marco Torriani, 12 ans de présidence au Conseil de Fondation de l’EHL Vintage ou design avant-gardiste, à vous de choisir Par Stefan Fraenkel 50 Les samouraïs du service Par Stefan Fraenkel 8 BURNING HOT 54 A selection of the latest News By Annick Barbezat Destination Profile: Nigeria By Abisayo Osunnuyi 57 We Wine part à la rencontre de… Raymond Paccot Par Grégoire Beun et Michaël Schlegel 11 CAREERS 11 Preparing your mind set, not just your skill set By Stephen Fischer 58 1000 LAUSANNE 25 13 On the Move/Ils bougent 58 Laurent-Perrier turned EHL into a vineyard By Annick Barbezat-Perrin 15 SPECIAL REPORT | Hospitality Industry: New Careers Await! 58 Les hôtes face à la technologie Par Annick Barbezat-Perrin 16 Le spa manager d’hôtel : manager hôtelier avant tout Par Jean-Jacques Cariou et Jean Cambar 59 Partenariat haut-de-gamme Par Annick Barbezat-Perrin 22 Compétences métiers de l’hôtellerie entre tradition et innovation Par Samad Laaroussi et Sévana Anahit Arat 59 Cérémonie de Diplôme : 28 étudiants couronnés de succès ! Par Annick Barbezat-Perrin 28 Tweet your way to a new job –The role of the Community Manager in Hospitality By Masha Polshinskaya 59 La relève du secteur se réunit à l’EHL lors du Young Hotelier Summit Par Annick Barbezat-Perrin 60 36 INSIDE-OUT 5 private questions to Steve Rushmore By Véronique Banyols 36 Masterplanning resorts in Swiss holiday destinations By Amine Hamdani and Markus Wagemann 62 ALUMNI & NETWORKING 62 Modèles de création de valeur et stratégie asset light des groupes hôteliers Par Fabien Fresnel, Jean-Claude Oulé et Christian Prat dit Hauret From Good to Great By Matthew Crudgington 62 Prix Esprit EHL Par Matthew Crudgington 63 Champagne Laurent-Perrier : Partenaire du réseau des anciens depuis 2007 64 The First Ever TEDxEHL By Matthew Crudgington 66 Alumni & Network News 38 42 Current Trends in the Use of Web Tools by Hotels and their Impact on Customer Satisfaction By Karolin Kokaz Pucciani and Jean Hurpé 46 THINK GREEN 46 Des plateaux repas décarbonnés Par Ugo Toselli 67 Bottin 68 Alumni Portrait : Selim El Zyr Table of contents FR 1 EN c’est vous qui le dites! speak your mind! EhlITE pour tous ! EHLITE m’a accompagné dès le début de mes études en m’offrant un support bilingue idéal pour m’apporter les sources nécessaires à certains de mes projets, tant francophones qu’anglophones. Je me réjouis de toujours y découvrir des dossiers et articles approfondis sur des sujets abordés en classe, sans oublier les nombreuses informations sur les contacts des anciens EHL particulièrement utiles à l’aube du commencement de ma/notre carrière ! Je vous dis donc à bientôt ! Thomas G., Etudiant en dernière année Programme Bachelor à l’EHL, Lausanne, Suisse EhlITE ou l’art du style unique Lectrice du Magazine depuis juin 2006, j’ai suivi avec intérêt l’évolution du contenu et du style de cette publication. Le nouveau rubriquage apparu en 2008 contribue à créer une belle plateforme d’information pour l’ensemble des professions de l’accueil. J’apprécie tout particulièrement le Special Report richement documenté et superbement illustré et dont les sujets m’ont fait découvrir des concepts et des problé‑ matiques abordés en profondeur. Je retiens notamment un Special Report très original et bien documenté dédié aux stations de ski (hiver 2010) et j’espère qu’il y en aura d’autres dans la même veine. En revanche, je trouve la rubrique Lifestyle (exception faite du Destination Profile et des Coups de Cœur) peu aboutie et en recherche d’identité et de positionnement. Je pense que le secteur de l’accueil regorge de nouveaux concepts, de tendances et d’évolutions qui modélisent le futur de ce secteur d’activité et qui pourraient être expliqués dans cette rubrique. Daniela S., Events Coordinator, Lyon, France a fantastic Magazine! From a student point of view the EHLITE magazine is a fantastic magazine, giving an overview of latest hospitality trends and a door into the alumni world. The combination of both French and English articles written by experts, professors, students and alumni displays the diversity of the EHL community. As the magazine quickly runs out in hard copy, it is really great to have access to it online. Personally I think more students could benefit from reading the EHLITE on a regular basis. Anna L., EHL Student, Lausanne, Switzerland I would like to be a creative customer... I was impressed by the unique and new way of managing innovation in the hotel industry which was highlighted in your recent article “The Creative Customer – Case study of SHAZA Hotels”. The piece has made me aware of the increasing involvement of consumers in creative processes. Exclusive articles like this can be found in each issue of EHLITE magazine. Many thanks to the Editor for this outstanding work! Heather S., PR Manager, London, UK Donnezvotreavispare-mailà[email protected] Give your opinion by e-mail to [email protected] FR 2 EN sPEak youR MIND En route vers 2020 Chers lectrices et lecteurs du Magazine EHLITE, En décembre dernier, le Conseil de Fondation de tradition et modernité dans un environnement multi‑ l’EHL a adopté notre stratégie à l’horizon 2020. Nos culturel ancré localement. Nos valeurs imprègnent le ambitions, axées sur le développement de compé‑ comportement quotidien de nos étudiants, notre tences de nos étudiants ainsi que sur la contribution Faculté d’enseignants et nos collaborateurs. à l’essor économique de notre secteur, accroîtront Pour mener à bien nos objectifs et mettre en œuvre notre participation au rayonnement de notre métier la stratégie 2020, l’Ecole s’est dotée, depuis un an, en Suisse et dans le monde et notre capacité à attirer d’un nouveau Comité de Direction qui forme la plus de nouveaux talents dont notre parfaite symbiose possible mariant industrie a besoin. traditions des métiers, valeurs de L’EXCELLENCE Notre Ecole remplit sa mission LA RESPONSABILITÉ l’Ecole, niveau de haute école ainsi académique et professionnelle d’une qu’un fort esprit entrepreneurial L’INNOVATION Haute Ecole Spécialisée (HES) en et d’innovation. s’intégrant progressivement dans Permettez-moi, en conclusion, L’OUVERTURE le paysage suisse et international de souligner un moment fort de la des hautes écoles. La convention qui nous lie à la vie de notre Ecole qui s’est déroulé le 5 mars dernier HES‑SO (la Haute Ecole Spécialisée de Suisse lors de l’événement qui a célébré le renouvellement Occidentale) nous fait bénéficier du réseau acadé‑ de notre Conseil de Fondation. A cette occasion, je mique suisse et nos liens étroits avec hotelleriesuisse réitère mes vifs remerciements à Monsieur Marco nous garantissent une approche pragmatique et Torriani, Président sortant (lire pp. 6 et 7), à Monsieur professionnelle de nos formations. Ces deux atouts Emmanuel Berger ainsi qu’au Professeur Olivier Blanc nous permettront de conforter et développer notre pour leur activité exceptionnelle au sein du Conseil position de leader. Tout en consolidant nos forces, tout au long de leur mandat. Ils ont fortement et direc‑ nous transmettons notre savoir-faire à l’extraordi‑ tement contribué au développement de l’EHL. naire réseau d’Ecoles certifiées par notre départe‑ Au nom des étudiants, de la Faculté et des collabora‑ teurs, je leur exprime toute la gratitude de l’ensemble ment Lausanne Hospitality Consulting. Dans le respect de nos quatre valeurs, Excellence – de la communauté EHL. Une nouvelle page s’ouvre Responsabilité – Innovation – Ouverture, nous cultivons et c’est le moment de souhaiter la bienvenue à notre notre différence et assurons notre mission : sélection‑ nouveau Président Monsieur André Witschi (lire p. 5), ner des jeunes passionnés et leur offrir une formation et aux nouveaux membres – Madame la Profes de haut niveau pour en faire les leaders responsables seure Miriam Meckel, Messieurs François Dussart de demain. et Marc-André Berclaz. D’importants défis nous Nos valeurs expriment notre volonté de perfection, attendent et je me réjouis de les relever avec eux. de former de futurs dirigeants responsables et soucieux du monde qui les entoure, d’encourager l’expérimen‑ Michel Rochat, Directeur Général de l’Ecole hôtelière de Lausanne tation d’idées novatrices et de réussir à faire cohabiter EHLITE Magazine Publication Director Ray F. IUNIUS Ecole hôtelière de Lausanne Le Chalet-à-Gobet – CP 37 1000 Lausanne 25 – Switzerland Tel. +41 21 785 15 08 Fax +41 21 785 1515 www.ehlite.com Editor-in-Chief Véronique BANYOLS [email protected] Editorial Board President Michel ROCHAT Editorial Board Vice President Dr. Christof JUEN Editorial Board Daniel CONNOLLY Andrew FREW Nicolas GRAF François A. von GUNTEN Jamil HEBALI Jacques HOROVITZ Jacques LEVY-BONVIN Chris LUEBKEMAN Hervé MATHE Dolf MOGENDORFF Hilary MURPHY Jamie MURPHY Peter O’CONNOR Michael D. OLSEN Abraham PIZAM Alain SCHAUDER Felicia SCHROEDER Yateendra SINH Ingrid SUMMERFIELD Rémi WALBAUM Antoine WASSERFALLEN Column Editors Annick Barbezat-Perrin | Burning Hot, 1000 Lausanne 25 Véronique Banyols | Inside‑Out Stève Cattin | Think Green Matthew Crudgington | Alumni & Networking Frédéric Delley | Start‑Up Insight Stefan Fraenkel | Lifestyle Anne Treacy | Careers Publisher NovaTrend SA Production PCL Presses Centrales SA Crédit photo : ©EHL, Studio Casagrande Advertising Cleverdis Masha Polshinskaya Tel. +33 442 77 46 00 [email protected] ISSN 1661 – 4607 Circulation : 6000 copies (3663 REMP certified) Photo de couverture : Monsieur André Witschi © EHL – photographe : Jean‑Marie Michel Photos en vignettes : > U Spa, Hôtel Fouquet’s Barrière, Paris © Lucien Barrière > © Mihai Simonia, Fotolia.com > © LaCozza, Fotolia.com > Transcorp Hilton Abuja, Nigeria © 2012 Hilton Hotels & Resorts EDITO FR 3 King Power UNICO. Chronographe roue à colonnes, 70 heures de réserve de marche. Entièrement manufacturé par Hublot. Réalisé dans un nouvel alliage unique, le King Gold. Série limitée 500 exemplaires. andré Witschi Nouveau Président du conseil de Fondation de l’Ecole hôtelière de lausanne Né en Suisse à Zurich en 1951, André Witschi béné‑ ficie d'une expérience de plus de 40 ans dans l’hôtel‑ lerie européenne. Il débute sa carrière au sein du groupe Mövenpick où ses réalisations furent remar‑ quées tant dans sa fonction de responsable régional des restaurants Cindy que dans celle concernant la restauration rapide et d’autoroutes. André Witschi rejoint ensuite le Groupe Accor en 1991 en tant que Directeur d’Ibis pour l’Autriche, l’Allemagne, la Pologne, l’Italie et le sud de la France. En 1996, il reçoit le Prix de l’hôtelier de l’année en Allemagne. Dès 1999, il fut pendant sept ans l’homme‑clé du pôle Accor Hôtellerie Economique en Allemagne dont il a assuré la direction euro‑ péenne avant de devenir Président du Comité de direction d’Accor Hotellerie Deutschland GmbH en 2003. Paul Dubrule disait récemment de lui : « Il a été un directeur d’Accor Allemagne qu’il a dirigé d’une main de fer dans un gant de velours. C’est pour ça que je considère qu’André Witschi est un homme complet, qui sait à la fois motiver les troupes et en même temps qui a le sens des produits, des concepts, et si j’ajoute une troisième chose, c’est un véritable patron ». En 2008, il est nommé Président du Comité exécutif de Steigenberger Hotels AG, position qu’il occupe jusqu’à la vente du groupe en 2009. Ce fils de restaurateur, diplômé à la fois de l’Ecole de commerce de «Juventus» et de l’Ecole hôtelière de Zurich, détient également deux MBA obtenus auprès des Universités de Zürich et de New York State University (SUNNY), Albany. André Witschi est désormais Membre du Conseil de Surveillance de Lindner Hotels AG ; Membre du Conseil d’administration de Scandic Hotels ; Membre du Conseil d’administration de Build S.A et Membre du Conseil de DEHOGA / IHA (Association alle‑ mande des hôteliers et restaurateurs) et préside, depuis le 5 mars dernier, le Conseil de Fondation de l’Ecole hôtelière de Lausanne. Crédit photographique : © Jean-Marie Michel NouvEllE coMPosITIoN PouR lE coNsEIl DE FoNDaTIoN DE l’EcolE hôTElIèRE DE lausaNNE Le 5 mars dernier à l’Ecole hôtelière de Lausanne s’est tenue une cérémonie réunissant les collabo‑ rateurs de l’Ecole, les membres de la Faculté et les représentants des étudiants pour accueillir les nou‑ veaux Président et membres du Conseil de Fondation. Le Conseil de Fondation constitué de représen‑ tants des milieux académiques et du secteur de l’accueil détermine les grandes orientations straté‑ giques de l’Ecole hôtelière de Lausanne. L’événement fut aussi l’occasion de remercier M. Torriani qui après trois mandats consécutifs à la Présidence est remplacé par M. Witschi. Ont également été honorés pour leur contribu‑ tion et leur engagement au sein du Conseil de Fondation MM. Blanc et Berger. Arrivés respective‑ ment en 2001 et 2007, ils sont remplacés dans leurs fonctions par Mme Miriam Meckel, Doc‑ teur et Professeur en Communication d’Entre‑ prise et Directrice de l’Institut pour les Médias et la Communication à l’Université de Saint‑Gall, M. Marc‑André Berclaz, Président du Comité Directeur de la HES‑SO et M. François Dussart, Directeur général du Beau‑Rivage Palace à Lausanne. le conseil de Fondation de l’Ehl Président : Membres : M. André Witschi M. Marc‑André Berclaz, représentant les milieux académiques M. Guglielmo L. Brentel, représentant d’hotelleriesuisse M. François Dussart, représentant les milieux hôteliers M. Christophe Juen, représentant d’hotelleriesuisse Mme Miriam Meckel, représentant les milieux académiques M. Christian Pilloud, représentant du Canton de Vaud M. Yves Rey, représentant de la HES‑SO M. Oscar Tosato, représentant de la ville de Lausanne PoRTRaIT FR 5 Marco Torriani Crédit photo : © Anne-Laure Lechat 12 ans de présidence au conseil de Fondation de l’Ecole hôtelière de lausanne Témoignages R blaNc hl ‑ ur olIvIE e Fondation de l’E e s s ou très sen fe o r P d il e complexes s s s n n rt o o v fo a c s is u u o nt d iers parf hangé, no e‑préside er de doss fiance logué et éc ration, trait c une con ancien vic aucoup dia ns ave ons be nt les s. Nous av de solutio sances ou ses idées t là que so s le e ’e h ib c s rc , e a h li l c g a a V re urs s la i. Un l Breg onnais ique du Va es, de Marco Torrian philo‑ avancé dan ortant chacun ses c orriani cherche toujo , h yt m e g la T il p és in v la o p it , ta , a il rc o s , b in a li e a rt g lo s ll a M o e S les peu utu nts. spon ut‑être un uisse dans ré son éloigne‑ m nt d’horizons différe où il assume des re ier n n o s ri p racines, pe a tant donné à la S a n lg ven ni, ma t jamais stitutio s ia la in i ’e , rr l’ u n e o r q c T u il de n a o o a r, li p ie g rc g te r o cou la v : l’élé Brega nt Ma eilleu he, il sait é débats sur essentiels ta‑ le m lture et do rc n s u s e c o it le h re a c m la ri e tr , n re s le è e ie e e ! d h d m tt h sop et ra re (a ns ce alités coup ardé beau s, mais aussi ces qu ement person‑ da gmes et de théories ns tout cela, il sait ri s, g le a a t, rb n e v e m de do . Et da l’engag nvolées e latine e : e u rv z e q e s e d ti v e h n d c ra o la p r s t m n ri e n lu o en p s tale ts rts au et off malice la réalisati aglia ouve re un objectif avec, Torriani !) ll Arte, de g la e o d t re rc e B a ia e e d M u d e s iq e m d . am gnard atteind éclatant e la Com rée la dyn fois encore acité pour proches d née qui c cteur, une in ’a d nel, la tén ie th a p ne em Torriani, u lontiers vu . e c n confia l’aurais vo je ué i, n chRIsTIaN hoDlER ia rr mais il a vo Marco To avocat et conseiller au iplomate, ‑ d le u a o n r fi u t e te près du conseil de Fo comme ac l’hôtellerie ndation de l’Ehl qualités à ’est certainement Depuiscombiend’année C toutes ses sc on i. nai s sse ‑ in z-v o a ou b s n a lui répondais invariablem bie coll MonsieurTorriani? ent « oui, Presi‑ ment c’est e j’ai pu, en pleine dente ». qu i Je lu con à na is e Ma c rco Torriani depuis 198 grâ 9à l’époque où il était Présid ent des hôteliers Qu’ap préciez-vous tout partic genevois et j’étais alors ulièrement Directeur adjoint che zlui? d’hotelleriesuisse. J’ai toujours été admiratif de son ouverture sur le plan international, Un événement marquan sa profonde t de l’EHL que convic tion que la force réside dan vousavezvécuàsescôt s les êtres és? humains et sa capacité En quinze ans d’étroite à mettre en pra‑ collaboration avec tiq ues ses principes de res l’Ecole hôtelière de Lau pect, de loyauté sanne en tant que et de confiance. conseiller du Conseil de Fondation, j’ai Il sait en toutes circon vécu le changement de stances faire présidence de preuve de discernement, de pe Madame Marion Gettaz rspicacité à Marco Torriani et d’u ne clairvoyance hors du comme un événement commun. déterminant pour l’EHL car cela à conduit à un assainisse‑ Qu’aim eriez-vous lui souha ment complet du bilan fi iter pour nancier, que nous l’av enir? avons réalisé dans une rela tion de confiance J’ose espérer qu’il profite de mutuelle. Il y eut aussi toutes les son remarquable oppo rtunités qui se présen discours à Saas Fee au teront pour cours duquel il voyage r, lui l’homme internati exprima sa nouvelle vis onal et for‑ ion pour l’Ecole… midable polyglotte, acc ompagné de son épouse Geneviève. Je lui Uneanecdote? souhaite égale‑ ment de profiter de Notre manière de nous son temps pour adresser l’un à contem FR pler l’évolution de ses en l’autre : Marco Torriani a fants qui toujours eu pour perpé 6 TEMoIgNagEs tuent les bonnes valeurs habitude de m’appeler « qu’il leur a Consigliere » et je transm ises. RuuD REulaND general Director of Eh l from 2002 to 2010 Howmanyyearshaveyo uknownMrTorrianifor? My first official encounte r with Marco Torriani was somewhere mid October 2001, when I was invited for an interv iew with a selection committee for a “job” at Ecole hôtelièr e de Lau‑ sanne. Marco chaired thi s meeting with –what I discovered later‑ his usual style: str aightforward, outspoke n and with a good touch of emotion and humor. My second encounter wit h him and his wife, Gene viève, was just a week or so lat er and was a kind of sur prise; I met him in the lobby of a ho tel in Xiamen, China, wh ere I had to deliver a speech on beh alf of Hotel school Th e Hague. I thought it was a clever move from him to check my ability to address an audience ; however, it seemed to be sheer coincidence. Doyouhaveananecdote aboutMrTorrianithat youcould sharewithus? Well, with me, our presid ent did not seem to be ver y comfort‑ able during a helicopte r ride from Mumbai to Lavasa, but I don’t really consider tha t as an anecdote. Canyoutelluswhatitisth atyouparticularlyapprec iateabout him? Marco Torriani is of cou rse first of all a fantastic hotel man‑ ager, but he combines tha t with a vision and missi on to serve the community. What Ge neviève and Marco do for and con‑ tribute to the society of Ge nève is unheard of, and tha t makes them a couple which is highly respected. To me Marco was an exc ellent president of the Co Canyoutellusaboutame nseil de Fondation of EHL. He morableexperiencethaty gave me the support an oushared when need withhimatEHL? d guidance ed, but also respected fully the division of roles I had very good mome and responsibilities of the nts with Marco Torriani. Co nse il de Fondation and of the He was managemen of course my “boss”, bu t of the school. To stick to t it never felt this way. these principles is not We wo together in a natural ma rked always easy, but nner and respecting eac it was important for him . h others’ personalities. Marco was –as he should be as a president‑ vision Great moments I remem ary; and key element of his vision wa ber where first of all rel s to make sure that EHL ated to in the world” wa what sounds as “norm as “first al” business: bringing the s realized in all its aspect s. In other words: for manage‑ him the playin ment of the alumni netwo g field of EHL was truly glo rk direct under the umbre bal and EHL should lla of the not be the “be school, the decisions abo st” in Switzerland, but the ut the new bachelor pro bes gram, the t in the world. investment in new build Should I respect him als ings and infrastructure, o, because of his “courage” just to name pose to a few. to pro‑ his Board to ask me to bec ome the General Direct Furthermore we had good of EH or L? We ll, yes, this proposal allo moments together on ou wed me at least to serve short (really “in and ou r very this fantastic sch t”) visits to inspect hotel ool. I leave it to others schools in good move to judge if it was a the world, which would like for the future of EHL…… to become certified by EH L: China, India, Singapore and jus t a few weeks ago in Ba ngkok. Yes, the Al Gore visit to WhatdoyouwishMrT EHL was a memorable orrianiforthefuture? moment I wish that Ma together as well, but ma rco and Geneviève can con ybe the best moments tinue enjoying their life were when as they do we both enjoyed a con now: in good health and cert or when we were tal spirit with their family and king about friends and concerts and operas we with lots of exciting mome had heard and seen. Be nts in the concert halls. cause, both of us can just not live wit Marco…there is life after hout music. EHL… My big thanks to you… Directe Ray F. IuNIus g à l’Ehl s affaires et Marketin de t en em pp lo ve Dé ur du s Monsieur d’années connaissez-vou gazine E, du CyberHotel, du Ma (MHA), de l’institut EHLIT … sse pa j’en INTEHL et EHLITE, de l’incubateur Depuis combien Torriani? squ’il Marco Torriani en 2000 lor jets J’ai fait la connaissance de née Uneanecdote? an e Un ué aux différents pro il de Fondation. nse Co du e enc sid chance d’avoir contrib pré la La ’il a qu a pris tu‑ ts) d’é jec re Pro mb no ess le se (Student Busin cours de laquelle pri au L tre ‑En l’EH ur nts po dia ère Etu rni ari cha jours ral du Mand n lé. Il a le mérite d’avoir tou tant que Directeur Géné en até nd ma diants a quasiment doub ue tiq nées par des étudiants L, ce savant mariage de pra Genève. Ces missions me tal ien Or ive t défendu la dualité de l’EH hau de e nter de manière significat ignement académiqu l’EHL ont permis d’augme de l. ‑ ôte professionnelle et d’ense au l’h de est e B ’ell F& r qu secteu e à devenir ce ductivité notamment du niveau. Il a conduit l’Ecol ngement majeur la pro cha un it ua stit con i qu jourd’hui, mais l’une de ementchezlui? élioration financière fut ciez-voustoutparticulièr pré ’ap Qu ses la à l’époque. La nette am nt me jets, faire bouger les cho s qui a permis notam capacité à pousser les pro i‑ Sa vér p‑ ses réalisations méritoire un elo lle pe dév ap n son l’o e ttra l’EHL et perme tion. Il est ce qu de lisa n réa sio r an leu exp ’à le qu dab jus mi for table « doer » ! pement futur. vezvécu uhaiterpourl’avenir? nt de l’EHLquevousa Qu’aimeriez-vousluiso Unévénementmarqua te active carrière pour une retrai D’entamer une énième je àsescôtés? ur tous po car le nt dè me mo ne un évé l me r qu’un seu à s’imposer com r ue tin con et tribuer le Il m’est difficile de ne cite con uab le monde et marquée par une remarq mni actifs partout dans alu s no crois que chaque année fut ère . mi HL pre l’E la e de accréditation HES, e briller l’image de marqu réalisation. La première mme Master ainsi à fair gra pro du on ati cré la C, accréditation NEAS TEsTIMoNIals FR 7 EN buRNINg hoT a selection of the latest news la fin du monde, une mauvaise nouvelle ? Crédit photo : © j.o.photodesign – fotolia.com Des millions de visiteurs sont attendus d’ici la fin de l’année dans le Sud‑Est du Mexique afin de com‑ mémorer la prophétie maya. Le monde, qui selon cette prophétie devrait toucher à sa fin cette année, ne s’avère pas vraiment être une bonne nouvelle, à moins que vous ne soyez impliqué dans le tourisme mexicain. Les mayas, près d’un millier d’années après la mort du Christ, avaient prédit que la fin du monde se situerait en décembre 2012. Bien que le niveau de croyance en ces prophéties catastrophistes reste faible, l’événement devrait attirer un grand nombre de visiteurs. Le solstice 2012 va certainement attirer des millions de touristes au Mexique avec des billets aller ou des billets aller‑retour, c’est selon. En réponse à cet événement, l’office du tourisme mexicain s’est engagé à investir 8 millions de dollars dans la promotion du monde maya. Source : Tourism‑review.com olympics: london to offer alternative accommodation Picture Credit: photopin.com England is preparing for an undisputed highlight of 2012 – the Olympic and Paralympic games. London is expecting a massive wave of tourists who will come to cheer for their country and enjoy the atmosphere of the games. The city hotels offer plenty of rooms, yet the number of visitors will likely climb much higher. For that reason, several clever alternatives have been introduced which will hopefully cater for all. Homestay accommodation will provide a unique chance to pro‑ perly feel local color and perhaps have a different insider’s London experience. An interesting option is the Campinmygarden initiative; Londoner’s who own gardens simply offer their land for reasonable rent. The Camping and Caravanning Club will also open several provisional sites, some of which will in fact be only 10 minutes away from the Olympic village. The company London Wicked Campervans also features motorhomes for rent which are both an ideal means of transport and a place to stay. These represent the cost‑effective options which will hopefully appeal to many visitors and complement the 100,000 hotel rooms available in the city. Olympic fans that have not been fortunate enough as to get the tickets will not miss out on anything. Source: Tourism‑review.com hôtellerie : plus chère à zürich Crédit photo : © Gina Sanders – fotolia.com FR 8 EN Zürich est la troisième ville la plus chère au monde en ce qui concerne les prix des nuitées des hôtels. L’Est asiatique est quant à lui le meilleur marché. Les voyageurs ayant prévu de passer la nuit à Zürich, vont devoir faire le fonds de leurs poches. Selon les statistiques 2011, les prix des chambres d’hôtels zürichoises figurent parmi les plus chères au monde. Avec un prix moyen de 156.60 e par nuit, par chambre d’hôtel, la ville est en fait l’une des plus chères d’Europe et la troisième plus chère du monde derrière New York et Rio de Janeiro. Moscou est la deuxième ville la plus chère d’Europe en ce qui concerne le prix des chambres d’hôtels. Les clients payent en moyenne 151 e la nuit. La troisième place revient à Oslo avec 134.50 e la nuit (source htr.ch) Les voyageurs à destination de l’Europe de l’Est buRNINg hoT peuvent cependant s’attendre à payer moins cher. Une chambre d’hôtel à Varsovie, coûte en moyenne 79 e, à Budapest 68 e et à Prague 63 e. New York par contre est la ville la plus chère du monde. Comparée à 2010 les prix augmentent de 14,5 % et les visiteurs peuvent s’attendre à payer en moyenne 180 e par nuit. Les logements les moins chers se trouvent du côté de l’Est asiatique où le prix des chambres se situe en moyenne à 56 e à Pékin, 52 e à Kuala Lumpur, et 50 e à Bangkok. Source: tourism‑review.com W made in France W Hotels Worldwide marked its debut in France last February with the new W Paris – Opéra hotel. Owned by Barcelona-based Meridia Capital, the hotel is set inside an elegant 1870s Haussman-era heritage build‑ ing. Situated across the street from the renowned Opéra Garnier, W Paris – Opéra is certain to become a buzzing landmark in the city. Inspired by the creative idea of “The Spark”, the hotel was conceptualised to create a dynamic dialogue between the following: the historic façade of the building, Paris as the “City of Light” and W’s DNA by infusing a sense of energy into the quintessential Parisian neighbourhood. This approach results in a stimulating fusion of New York’s dynamism and its never-ending energy with the so‑ phistication and culture of Paris. “Taking the W brand into Paris, a global fashion capital, if not the global fashion capital, will mark a true milestone in W’s global expansion into the world’s most exciting and vibrant destinations”, comments Eva Ziegler, Global Brand Leader, W Ho‑ tels Worldwide and Le Méridien. “Through the open‑ ing of W Paris – Opéra, fashionistas and global jetsetters can now be on the runway with W from New York to London and Paris. Unique lifestyle pro‑ gramming within a cutting-edge designed environ‑ ment will bring a new and distinctive experience to Paris and the Parisians alike.” Picture credit: © Starwood Source: W Press Release NFC mobile phones replace hotel room keys in Sweden A world’s first pilot is starting at the Clarion Hotel Stockholm in Sweden. ASSA ABLOY, Choice Hotels Scandinavia, TeliaSonera, VingCard Elsafe and Ven‑ yon, a fully owned subsidiary of Giesecke & Devrient, have joined forces to replace hotel room keys with NFC-enabled mobile phones. The technology makes it possible for hotel guests to check-in and out using their mobile phones. The goal of the pilot is to get feedback from guests and employees using the NFC phones for a variety of services. Guests will be able to check in to the hotel and receive the hotel room key directly onto their mobile phones before arriving at the hotel. Guests can also access other services via their mo‑ bile, and on departure, the check-out process using the phone promises to be easy and stress-free. The technology also increases security. If a mobile phone is lost, the access credentials can be revoked remotely and then reissued. This makes it impossible for unauthorized people to use a lost or stolen NFC mobile phone. The five companies providing this service each brings its specific expertise to deliver a scalable and secure end-to-end solution created to improve the guest experience. Source: hospitalitynet.com Picture credit: photopin.com Burning Hot 9 EN Crédit photo : photopin.com Une première mondiale dans l’hôtellerie : Accor partage les résultats de son empreinte environnementale Après 15 années d’engagement et d’actions concrètes en faveur du développement durable, Accor a sou‑ haité dresser le bilan de ses impacts sur l’environ‑ nement. Fin 2010, le Groupe a lancé un travail de mesure de son empreinte environnementale, pour disposer d’informations complètes et fiables, afin d’enrichir sa stratégie dans ce domaine. Cette étude, unique en son genre, intègre non seulement les émissions de gaz à effet de serre, mais également les consommations d’énergie et d’eau, la pollution de l’eau, les déchets générés, et ce tout au long du cycle de vie du Groupe. « 4 200 hôtels dans 90 pays, 145 000 collabora‑ teurs, 56 millions de petits déjeuners servis chaque année, près de 545 millions de litres d’eau consom‑ més par an… Cette réalité implique des impacts sur l’environnement que nous sommes désormais capables de quantifier et de partager en toute trans‑ parence. Sur la base de ces enseignements, nous pouvons à présent identifier les leviers d’action les plus efficaces, pour bâtir notre nouvelle stratégie de responsabilité sociale et environnementale. Notre ambition est d’inscrire le développement durable au cœur de la performance de notre Groupe, dans une démarche de progrès continu, pour réin‑ venter l’hôtellerie durablement », explique Denis Hennequin, Président-directeur général de Accor. Source et plus d’informations sur : www.accor.com/fr/developpement-durable/ earth-guest-research/empreinte-environnementale.html A. B.-P. Events European Hotel Managers Association (EHMA) – 39th General Meeting 29‑1 April 2012 Radisson Blu Palais Hotel Vienna, Austria www.ehma.com Arabian Hotel Investment Conference (AHIC) 28-30 April 2012 Madinat Conference Centre Dubai, United Arab Emirates www.arabianconference.com FR 10 EN Burning Hot International Hotel Investment Forum Asia Pacific 17-18 May 2012 Seoul , Republic of Korea http://ihif.questexevents.net Global Spa Summit 2012 4-6 June 2012 Aspen, CO United States www.globalspasummit.org caREERs Preparingyourmindset, notjustyourskillset “The good life is a process, not a state of being. It is a direction not a destination. The only person who is educated is the one who has learned how to learn and change…” – carl Rogers, american psychologist and educator Listening to a consultant at a recent conference on recruiting and retaining “young talents” at EPFL, one of Switzerland’s top engineering schools recently, I was again struck by how different the world of work must seem to a young graduate today compared to someone even 15 years ago. At an hoteliers’ conference in 2000, however, I gave a talk called “HRD 2020,” and the organizers asked if I’d made a mistake in the title – thinking it should be “2002.” No, I remember explaining, in order to change policies in HR for 2020; we need to start changing the mindsets of students and cur‑ rent managers now. In my opinion, a successful company will combine established best practice and new approaches, respecting the values of long‑term employees and new recruits. As the emphasis at the EPFL event was on how to attract the so‑called Y and Z generations, an undue emphasis was placed on their “addiction” to using electronic gadgetry for both professional and per‑ sonal tasks. Their need for constant challenge (and praise) was also talked about at length, but not enough was said about their ability to work around the clock when needed, collaborate readily in person or via the Net and to be ready for change at any moment. All of these do indeed seem to be distinguishing features of the up‑and‑coming talent pool, and those of us in the older brackets should focus on these aptitudes while counseling the younger professionals to prepare as widely and deeply in both technical and soft skills not for a job or even a series of jobs, but for employment possibilities that we can only guess at now, but which will likely stretch them beyond anything their teachers could imagine, no matter how exciting the case studies they have used to illustrate innovation and trends. In an online article about a conference on educa‑ tion and the workplace of tomorrow, from The East Valley Tribune, the director of the (U.S.) National Industry Strategy Group at the University of Phoenix is quoted as saying that employment experts today project the average young person will have at least eightdifferentcareers during his or her lifetime. According to an online article from Harvard’s educational archives, however, a recent survey of several hundred employers concluded that school‑leavers were poorly prepared to be successful in the workplace. While not new, this perspective is worth considering along with the range of employers’ philosophies, which of course vary according to cul‑ ture and sector. In a small startup, specific technical skills and a positive orientation to risk‑taking as well as a high tolerance to unstructured or evolving sys‑ tems would be more important than what type of diploma you had, but increasingly, both soft‑skills, expertise and a range of experiences, both profes‑ sional and voluntary, come into play when selecting a candidate. Other speakers at the event underlined the rate at which employment opportunities are changing – and perhaps for the first time, truly across borders and classes. Graduates need more than the industry knowledge and technical expertise wanted by their potential employers, but are expected to also have a wide enough basis of interpersonal or soft skills, to be able to work well in teams and independently. to prosper, they must also acquire the right mindset Picture credit: © Butch – fotolia.com caREERs 11 EN Stephen Fischer Born in the USA, in Switzerland since 1991, Stephen recruited students from 55 countries for ten years before joining EHL in 2006 as Career Services Advisor. He co-founded the Career Centre in 2008 and is now Career Services Manager. He did 35 types of jobs prior to teaching—from applepicker to rafting guide: good preparation for career advising. He is divorced with three daughters. 12 EN careers for self‑management to be able to seize upon an ever‑growing range of opportunities across sectors and geographical regions, and be willing to invest in updating themselves on evolving trends and knowledge. Some people would argue that lifelong learning is the answer, and the best that educators, coaches and bosses can do is to help young people establish a strong set of predictably valuable “ur‑skills” includ‑ ing basic work ethics like time management, delega‑ tion and effective communication. How does one gain these? The starting point may well be at a pre‑school age, so that family values and op‑ portunities, including independence, security and engaged siblings and parents would likely put one ahead of the curve. Naturally self‑confidence would be key to taking risks, and learning to manage the latter would not only assist in deepening confidence, but help define the type of activities where one is most likely to feel comfortable, successful and therefore lead to in‑ creasing the range of experiences, whether in terms of leisure, volunteer or employment. Literacy in one’s first language(s), fluency in one or more additional ones, and up‑to‑date IT knowl‑ edge will be important in virtually any sector. Trickier is being capable of shifting from the role of a sup‑ portive team player to a leadership role (or at least knowing how and when to delegate, and when to take direct personal responsibility for achieving some‑ thing). In fact, most of these should be integral to your experience at EHL, though those doing ex‑ tracurricular activities should be even better prepared. To make a successful transition from school and home to workplace and career advancement, then, will be less a question of simple steps than being ready to travel on any and all paths which may open to you – in order to prepare for this way of being, start already during team assignments, internships and the Student Business Project, to observe your and your teammates’ behaviors, analyze and con‑ sciously assess your strengths and weaknesses, and seek ways to capitalize on the first and to improve (or compensate for) the second. Research for appropriate functions, understand‑ ing the competencies required to master them, and finding out enough about the companies offering them to make intelligent choices is a step often not given enough time or attention. Active networking and thorough preparation for interviews and other aspects of a job search are a must, too of course and the more often they are practiced, the better, and most experts agree that even at executive level, these are skills which need to be constantly revisited and updated. One has to give priority to self‑manage‑ ment in order to leverage experience into increased recognition and identify new options. All of this implies a willingness to adapt, change and grow, so while not for everyone, certainly will continue to dis‑ tinguish leaders from followers, and the gap will only grow wider with time. What employers seem to categorize as “21st Cen‑ tury skills” have as much to do with this type of self‑knowledge, ongoing development and aware‑ ness as with what you learn at school. Added to a focus on solving problems creatively will boost your worth, and will enable you to manage employment opportunities throughout your professional life, whether in one or half a dozen careers, and likely enhance your leadership opportunities as well. The better you know yourself, the more confident you will be, and therefore the higher value peers and supe‑ riors will place upon working with you. Most experts predict that current and future graduates will increasingly choose work which allows the freedom of lifestyle, learning from mentors and peers, and rewards for engagement – more than hierarchy and even, at times, direct compensation. So if your company needs people adept at not only flexi‑time but flexing their egos and their brains, then increasing the number of Gen Y and Gen Z employ‑ ees would make sense. If, on the other hand, you believe this is not the key to success in your enter‑ prise, maybe helping seniors to become IT‑savvy would make sense. Graduates, on their side, may still “shop by brand,” but seem increasingly to select employers for their values and practices as well as the oppor‑ tunities for advancement. More than any previous generation, the perception of environments allowing for balancing their personal priorities with the de‑ mands of the job will play a major role in the deci‑ sion‑making process, too. They are likely to look for a project or set of responsibilities they find attractive, but may or may not be interested in continuing the relationship for any length of time – the idea of a “company for life” seems to be going the way of the dinosaur. At some point, however, as in every past era, there will be a coming together of generations out of eco‑ nomic necessity, a desire for collaborative success, or simple, old‑fashioned practicality – this will be the workforce available, and you’ll need them to be at their best. Investing in human resources, creating an environment where self‑analysis, performance review and rewards for success are emphasized vis‑à‑vis real responsibilities, not job titles or func‑ tions, will likely allow continued growth in the com‑ pany, whereas simply creating open spaces and buy‑ ing newer phones or fancier websites is less likely to. According to the article by Harvard mentioned above while soft skills and technical knowledge con‑ tinue to be in demand, having “a sense of purpose” and “a positive identity and healthy habits” are at least as important for success as other factors. Loyalty, however, may be earned one relationship at a time, and not last beyond a specific mandate, so on both sides, the concept of career will likely evolve into one that events managers worldwide are already used to: we join forces for a common purpose until we achieve an agreed‑upon aim; smart partners on both sides, however, may well prepare the next set of goals and be ready to pitch the advantages to his or her partner even before the ink is dry on the first contract. After all, who doesn’t want to keep their Starbucks card charged up and have enough cash on hand for the latest iPhone? References –– Quotes: http://www.brainyquote.com/quotes/ authors/c/carl_rogers.html#ixzz1lFHTa8sq –– Article on US Education conference: http:// www.eastvalleytribune.com/arizona/article_ 6b3b0996-26ba-11e1-84a1-001871e3ce6c.html –– Excerpts from the report, “Are They Ready to Work?” published by Harvard: http://www. gse.harvard.edu/news_events/features/2011/ Pathways_to_Prosperity_Feb2011.pdf Stephen Fischer On the Move / Ils bougent Congratulations to our movers and shakers / Félicitations à nos anciens qui occupent de nouvelles fonctions Johann Nathanaël Hartmann (10), AIBA WSB Marketing Trainee, International Boxing Association, Lausanne, Switzerland Christian Perrette (78), Directeur, Pro Gastronomia, Vevey, Switzerland Elena Bakholdina (10), Spa Manager, Augustine Hotel Prague, Czech Republic Michel Morauw (82), General Manager, Hyatt Regency Paris-Madeleine, Paris, France Claudio Bieri (86), CEO, Candrian Catering AG, Zürich, Switzerland Pierre-Alain Perusset (87), General Manager, The Ritz Carlton, Hong Kong Juerg Walter Hess (96), Resident Manager, The Nam Hai Hotel, Hoi An, Vietnam Oliver Berger (98), Directeur, Uber, San Francisco, United States of America Philippe Magne (00), Directeur Général, Thermes Parc, les Bains du Val d’Illiez, Suisse Charles-Henri Béal (00), Directeur de Succursale, DOSIM SA, Genève, Suisse Xavier Moulin (01), Director of Operations - Hotels, SBE Hotel Group, Los Angeles, United States of America Marie-Laure Gebhard (10), Responsable, Office du Tourisme Saint‑Cergue/Jura, Saint‑Cergue, Suisse Anthony Paltz (10), Responsable de site, Lauris, Vufflens-la-Ville, Suisse Mariana Gutmann (11), Internship – Contracting & Reservation, Kuoni Travel Ltd, Destination Management, Zurich, Switzerland Katie Leishman (11), Responsable Ventes Conférences et Réceptions, Four Seasons Hotel des Bergues, Genève, Suisse Adrien Rebord (11), Analyst, Eurofin Hospitality SA, Lausanne, Switzerland Arthur Bontemps (11), Junior Account Manager & Event Project Manager, Planitswiss, Lausanne, Switzerland Ariane Meichtry (06), Product Manager, Schweiz Tourismus, Zürich, Switzerland Xavier Delalande (11), Directeur général, SERVAIR, Bamako, Mali Sven Philippe Eisenhut (10), Management Trainee within Food and Beverage department, The Westin Beijing Chaoyang, Beijing, China Benjamin Grellier (11), Quality Assurance Consultant, LRA Worldwide, Philadelphia, United States of America careers FR 13 EN SPECIAL REPORT Hospitality Industry: New Careers Await! 16 Le spa manager d’hôtel : manager hôtelier avant tout Par Jean-Jacques Cariou et Jean Cambar 22 Compétences métiers de l’hôtellerie entre tradition et innovation Par Samad Laaroussi et Sévana Anahit Arat 28 Tweet your way to a new job – The role of the Community Manager in Hospitality By Masha Polshinskaya special report FR 15 EN sPEcIal REPoRT le spa manager d’hôtel : manager hôtelier avant tout Novotel Thalassa Sea & Spa et son institut de thalassothérapie, Dinard – France | Groupe Accor Crédit photo : © Didier Chazal FR 16 Définitions et classification des spas le marché actuel du spa dans le monde La très grande variété des usages du mot « spa » nous incite à commencer par définir précisément ce terme: le spa est un lieu dédié au bien‑être, à la re‑ mise en forme par une variété de soins profession‑ nels dont une partie au moins està base d’eau. Selon le cas, la présence de l’eau est plus ou moins forte sous la forme d’espace commun (piscine, bain bouil‑ lonnant, sauna et hammam) ou privatif (cabine de soins divers ; baignoires, hydrojets, massage sous affusion). L’eau utilisée peut provenir d’origines diverses et donc avoir des vertus spécifiques ou pas ; eau du réseau public, sources thermales (thermal spa), eau de mer (thalassothérapie ou sea water spa). Pour simplifier, on peut classer ces lieux en deux catégories : ceux qui sont associés à une unité d’hé‑ bergement (spas d’hôtels, de villages vacances, de camping parfois nommés destination spas) et ceux qui ne le sont pas (communément nommés spas urbains ou day spa). La taille du marché est difficile à évaluer justement en raison du manque de précision de la notion et de l’absence de classement administratif strict. D’une manière générale, le contrôle administratif de l’acti‑ vité est relativement faible, ceci malgré les risques liés à l’usage de l’eau (par exemple un bain bouil‑ lonnant mal entretenu peut vite devenir dangereux pour l’usager) ou à la manipulation du corps du client. Toutefois, tout le monde s’accorde à dire que le nombre d’établissements a considérablement aug‑ menté au cours de la dernière décennie (par exemple, selon International Spa Association, le nombre de spas aux USA est passé de 5’700 en 1999 à 19’900 en 2010). En Europe, selon Global Spa Summit, c’est en Allemagne que le nombre de spas est le plus important (3971 spas en 2010, avec un CA moyen de 1,03 millions US $), la France étant le second mar‑ ché européen avec 2’746 spas (CA moyen : e 840’000). sPEcIal REPoRT Hospitality Industry: New Careers Await! On peut estimer à plus de 15 000 le nombre de spas en Europe occidentale et la croissance se poursuit. Dans cet ensemble, les spas urbains occupent la part principale (66 % selon GSS) et les spa d’hôtels seulement 25 %, soit, tout de même près de 4’000 éta‑ blissements en Europe. Souvent de dimensions plus importantes que les Day Spas et avec des niveaux d’équipement parfois remarquables, le spa d’hôtel est un vecteur d’image et un outil promotionnel pour l’établissement dans son ensemble. Dans les lignes qui suivent, il ne sera question que de ce dernier type : le spa d’hôtel. Structure et organisation d’un spa d’hôtel Un gros spa d’hôtel occupe une surface qui dépasse les 1’000 m2 répartis en espace d’accueil et de cir‑ culation (environ 30 % de l’ensemble dans les cas classiques), en cabines de soin et en espace commun (piscine, hammam, solarium, tisanerie, …). Ce type de spa occupe généralement plus de 15 employés et jusqu’à une cinquantaine pour les plus gros, 3 ou 4 pour les plus petits. Les services offerts sont variés et assez fréquemment renouvelés, c’est un impératif commercial ; traditionnellement on distingue les soins d’esthétique, les « soins secs » du corps (mas‑ sages/modelages divers) et les soins humides (mas‑ sages/modelages sous affusion, bains, …) auxquels s’ajoutent parfois sophrologie, yoga, méditation, … A l’opposé, certains spas d’hôtels peuvent être de dimensions beaucoup plus modestes avec des ser‑ vices restreints. Un spa d’hôtel n’est pas un spa urbain ; la com‑ plexité managériale y est plus importante. Tout d’abord, il n’est pas rare que le spa et l’hôtel soient l’objet de gestion indépendante (concession, mandat de gestion indépendant, franchises séparées ) ou contrainte (accord exclusif avec les marques cosmé‑ tiques) ; évidemment, cela peut compliquer la tâche du spa manager. Lorsque la gestion de l’hôtel et du spa sont indépendantes, l’incompréhension entre les deux managements n’est pas rare, alors même que le succès devrait résider dans la synergie ; par exemple, le spa manager estime que l’hôtel ne lui envoie pas assez de clients, ne participe pas assez aux ventes croisées tandis que les managers de l’hôtel regrettent que la capacité d’accueil du spa ne soit pas prioritairement/exclusivement réservée aux clients de l’hôtel. Du point de vue plus commercial, un spa manager d’hôtel, contrairement à celui du spa urbain, s’appuie sur une couverture des besoins plus large (le client peut dormir et manger sur place, se divertir ) ce qui est un très sérieux atout, si on sait en tirer profit, mais cela oblige à raisonner dans le cadre d’une gamme de services, avec la mise en cohérence de l’offre, de la complémentarité, mais aussi avec de la concurrence interne, des risques qualité liés à la coordination de l’ensemble. Par exemple, les tech‑ niques d’optimisation du chiffre d’affaires à l’œuvre dans les hôtels, le revenue management, incite à pen‑ ser en termes de revenu global et non au seul niveau du département hébergement. On est, de toute fa‑ çon, loin de savoir optimiser indépendamment le chiffre d’affaires du spa comme on le fait, parfois, pour les chambres. Il faut dire que l’affaire est autre‑ ment complexe. L’aspect primordial de la gestion de l’équipe Jean-Jacques Cariou Comme tous les managers en hôtellerie, c’est la gestion des équipes qui absorbe le plus le temps du spa manager. Pour Franck Bouffioux, directeur de Thalgo Spa Management (une dizaine de spas en gestion, une trentaine de créations dans le monde) le management des équipes occupe bana‑ lement 50 % du temps du manager. Recruter, former, contrôler, motiver . parfois remplacer le personnel absent ou seconder pour les soins (surtout dans les petits spas pour ce dernier point, mais ce n’est pas une activité managériale, nous l’écartons de notre propos) tout cela consomme temps et énergie, d’autant plus que le rôle de ce personnel est très particulier. En effet, comme la plupart des activités de services, le spa est une servuction au sein de laquelle le personnel en contact avec la clientèle joue un rôle particulièrement important. Au sein d’un spa le savoir‑faire technique est un soutien à l’intelli‑ gence relationnelle ; le personnel de soin partage Deux manières de voir le spa d’hôtel… et son spa manager Le Spa d’hôtel comme vecteur d’image Le spa est considéré comme un moyen de valoriser les chambres, d’aider à les remplir, de satisfaire la clientèle hôtelière. Le Spa d’hôtel comme centre de profit Outre l’intérêt au niveau de l’image de l’hôtel, le spa doit participer directement à la marge de l’établissement. Le rôle du responsable est essentiellement limité au maintien de la qualité du spa. Le responsable manage le spa comme n’importe quel autre centre de profit : son action s’inscrit d’abord dans le cadre de la recherche de rentabilité. Diplômé de l’Université de Paris 1 Sorbonne. Professeur agrégé de marketing. Co-créateur et enseignant en licence professionnelle « Management des centres de bien-être et de remise en forme par l’eau », Institut du Thermalisme de Dax (Université de Bordeaux). JeanJacques Cariou enseigne principalement à l’École Hôtelière de Bordeaux‑Talence et selon les époques à l’Université de Paris 1 Sorbonne, à l’École de Management Hôtelier de Savignac, en MBA « Hospitality » de l’École Supérieure de Gestion à Paris. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages aux éditions BPI dont le « Dictionnaire de marketing, spécialisé pour les activités d’hôtellerie et de tourisme ». Co-fondateur d’ACTIF HTR, il est également consultant auprès d’entreprises du secteur hôtelier pour les questions de position nement, d’études de marchés, de faisabilité de projets. special report FR 17 JouRNÉE TyPE | Marlène belvalette spa Manager u spa, hôtel Fouquet’s barrière, Paris Ω Ω Ω Ω Ω Ω Ω Ω Ω 7 h, ouverture du Spa, telle une gouvernante générale : vérification de toute la partie technique, hygiène, sécurité et mise en place du Spa. Vérification du planning d’activité du jour, accueil des clients et journalistes, gestion des mails et réservations ainsi que point sur le CA. 9 h, réunion avec tous les chefs de services de l’hôtel afin de faire un point sur l’activité générale et les clients en arrivée du jour. Passations de consignes du jour au personnel. A partir de 10 h, gestion commerciale, marketing, administrative et financière. Suivi de la clientèle « membres ». Personnel : plannings, formations, préparation des entretiens d’évaluation réunions spa, challenges spa et/ou certains services de l’hôtel. Organisation de clients mystères afin de vérifier l’application des standards de qualité. Rendez‑vous avec les différents services de l’hôtel ou bien fournisseurs mais encore Direction générale afin de valider les actions en cours. Le Meurice Paris, Spa Valmont Crédit photo : © The Dorchester Collection FR 18 une intimité avec le client qui est sans équivalence dans le monde de l’hôtellerie. Ce personnel est en contact physique avec un client dénudé, dans un espace réduit et clos (la cabine et parfois la chambre lorsque l’établissement y propose certains soins), le contexte est très différent de celui des autres services hôteliers. Avant même la satisfaction ou la réalisation de ventes additionnelles, la capacité de ce personnel à créer une relation de confiance avec le client est nécessaire au déroulement même du service. Cette relation nécessite beaucoup de finesse et de subtilité, sans oublier le savoir‑faire technique, malgré cela elle est confiée à des salariés souvent faiblement qualifiés, parfois peu expérimentés. C’est au spa manager d’évaluer la performance technique – le protocole de soin est‑il respecté ? – et surtout rela‑ tionnelle de chaque employé. C’est donc une évi‑ dence, le spa manager doit parfaitement connaître les soins, les protocoles, les clients, leurs attentes et au‑delà, leurs désirs. Il lui faut également savoir évaluer son personnel au niveau technique et rela‑ tionnel. Sur le premier aspect, la maîtrise technique, le contrôle est classique ; contrôle des gestes, des protocoles d’utilisation des produits et des équipe‑ ments. D’un point de vue relationnel, le spa manager ne peut évaluer la performance que par le double dialogue permanent avec son équipe et ses clients. C’est à partir de cette évaluation qu’il pourra agir au niveau de l’équipe : formation, stimulation, recrute‑ ment Évidemment, cela s’ajoute et se mêle aux tâches d’administration de l’équipe qui peuvent être particulièrement complexes, le planning par exemple est un exercice redoutable : Nathalie Le Bagousse, responsable thalasso chez ACCOR Thalassa Sea and Spa en fait l’une des activités principales du spa manager. L’objectif du planning est de mettre au bon moment, le bon salarié devant le bon client, dans la bonne cabine et rien n’est tout à fait polyvalent : une esthéticienne ne peut pas faire de massage, un hydrothérapeute n’a pas forcément de compétence pour les soins secs, une cabine de massage sous sPEcIal REPoRT Hospitality Industry: New Careers Await! affusion ne peut servir à l’application de pierres chaudes, … Bien sûr, le manager cherchera à rendre son équipe flexible par la formation et la pluri com‑ pétence, l’organisation, les salariés et le client y trou‑ veront un avantage. Cette flexibilité reste toutefois relative. Pour compliquer le tout, chaque client com‑ pose son séjour au sein du spa avec ses propres exigences/contraintes d’emploi du temps (y compris pour les achats impulsifs), en sélectionnant ses soins à partir d’une gamme généralement large. Enfin, les soins ne peuvent s’agencer dans un ordre aléatoire, il faut l’intégrer dans le planning. On imagine assez vite la complexité de la tâche ; l’optimisation modé‑ lisée n’est pas pour demain mais la maîtrise d’un des logiciels spécialisés du secteur est une aide indispensable. Le spa manager est aussi membre de l’équipe d’encadrement de l’hôtel et à ce titre doit com‑ prendre le séjour client dans son ensemble, savoir interagir avec les autres services, intégrer un raison‑ nement qui dépasse la simple logique d’optimisation du spa. Par exemple, comment définir, question classique, la place de la clientèle locale dans la stra‑ tégie du spa ? La réponse dépasse l’objectif d’opti‑ misation du chiffre d’affaires du spa, la question peut se transformer en « Comment concilier l’apport de clientèle locale sans nuire à la clientèle hébergée (disponibilité du spa, mix clients dans les bassins, quiétude du lieu ) » qui soulèvera certainement « A‑t‑on exploité toutes les possibilités pour aug‑ menter le taux de captage de la clientèle hébergée ? ». On le voit, le spa peut être une ressource pour les autres départements, lesquels peuvent également beaucoup apporter au spa manager. Interagir avec le client, commercialiser, penser l’innovation, la réussir, maîtriser la qualité. Le spa manager fait lui‑même partie du « personnel en contact », il a aussi à faire avec le client : – il assume une partie de la relation avec le client, en particulier pour les VIPs, – il traite les exceptions, réclamations, demandes spécifiques , il commercialise en interne (cross selling, up selling au sein du spa comme dans tout l’hôtel) et en externe. Cette capacité de contact avec le client lui est néces‑ saire à plusieurs titres : – au niveau commercial car certains clients atten‑ dent ce contact de lui, – au niveau managérial car sa légitimité auprès de son équipe se démontre aussi devant le client, – au niveau de l’innovation car c’est en partie en face du client qu’il peut comprendre les attentes, les désirs, les tendances et par là même imaginer l’évolution du spa. r les soins ? doit-il savoir réalise « Le spa manager ation sta cteur de la re ur Autant qu’un dire ! ne isi cu doit savoir faire la soins ? it-il pratiquer des Le spa manager do uration sta re la n directeur de Aussi souvent qu’u » ! ne pratique la cuisi er E, General Manag Jean‑Louis GOUB s ain s‑B ‑le ien gh En ins sport et spa, rrière et Spark, so Hôtels Ba Bien sûr, cette inspiration sera amendée, complétée par d’autres sources ; le spa manager ne saurait se dispenser d’être en veille permanente auprès de son équipe autant que sur le marché où les modes et tendances plus ou moins pertinentes fleurissent ; benchmark concurrentiel, presse professionnelle, salons, formation continue nourrissent donc également son inspiration. Il lui faut donc penser l’innovation puis la concep‑ tualiser avec les fournisseurs divers (matériels, pro‑ duits cosmétiques, architectes, designers). Dès la mise en place du spa, il faut sans cesse le faire évo‑ luer avec la participation de toute l’équipe, être à l’écoute de la demande des clients et s’enrichir de toute source d’inspiration extérieure. En plus des aspects commerciaux, il va falloir inté‑ grer les contraintes techniques, financières et humai‑ nes afin de convaincre le General Manager et/ou l’investisseur de la faisabilité de son projet. Chacun le sait la réussite de l’innovation ne s’arrête pas à la conceptualisation ; encore faut‑il réussir l’introduc‑ tion auprès des équipes et des clients . Mettre en place la formation, faire évoluer l’organisation, marketer l’offre et la commercialiser et enfin contrô‑ ler, piloter, ajuster, adapter. contrôler l’activité Le contrôle de la performance ne s’envisage évidem‑ ment pas seulement dans le cadre du lancement d’une innovation. Le spa manager, comme tout manager, a en charge l’évaluation de la performance de son service. En matière de spa, les outils du contrôle de gestion sont encore largement en deve‑ nir, mais les tableaux de bord fleurissent et chacun y va de sa batterie d’indicateurs : rentabilité et ratios par soin, par client, par cabine, par heure, mesures de productivité mais beaucoup reste à faire et c’est une condition à l’optimisation du fonctionnement économique et commercial. … d’autant plus que le contexte hôtelier brouille un peu les cartes : souvent le spa permet de valoriser une autre activité de l’éta‑ blissement (la vente de chambres par exemple). Souvent la rentabilité médiocre est reprochée au spa manager alors même que, au‑delà de son propre résultat, le spa peut parfois participer très activement à la performance de l’ensemble de l’établissement, le problème étant la mesure de cet apport. Nous sommes, par exemple, très surpris d’entendre le directeur financier d’un resort en thalassothérapie sur la côte atlantique en France affirmer que le centre de thalasso est le point faible de la rentabilité JEaN caMbaR Pharmacien diplômé de la Faculté de Bordeaux. Professeur à la Faculté de Pharmacie de l’Université Bordeaux-Ségalen. Doyen honoraire de cette même faculté. Directeur de l’Institut du Thermalisme de Dax, l’une des composantes de l’Université Bordeaux-Ségalen. Il a enseigné et dirigé des recherches toute sa carrière dans les domaines de la biologie cellulaire et de la physiopathologie rénales. Il dirige actuellement l’Institut du Thermalisme de Dax, structure universitaire unique en France dévouée à la formation et à la recherche dans le domaine des eaux de santé et de bien être. Il coordonne, avec son équipe, le développement de formations originales et spécifiques (licences professionnelles) et de thématiques de recherche sur le contrôle et la gestion des eaux de santé. sPEcIal REPoRT FR 19 Combien gagne un spa manager d’hôtel ? du resort alors que, selon toute évidence, c’est cette activité qui a elle seule justifie l’existence de l’en‑ semble (supprimez la thalasso… vous viderez les chambres et le restaurant !). De e 2500 à e 3500 brut / mois plutôt moins pour un débutant, dans un pe‑ tit spa, en province ; plutôt plus pour un manager expérimenté, dans un gros spa, dans une capitale. Les plus gros salaires de spa managers en Europe avoisinent les e 7500 brut / mois. Formation et évolution du spa manager Le spa manager a donc des responsabilités diverses : le management de son équipe, l’évolution et la main‑ tenance du spa et des soins proposés, la perfor‑ mance financière et commerciale. Il doit disposer d’un ensemble assez large de compétences, cer‑ taines s’acquièrent assez bien par la formation ini‑ tiale (marketing, contrôle de gestion, règlementa‑ tion, gestion des équipements..) nécessairement complétée par l’expérience terrain. Compte tenu du niveau et de la variété de la technicité, cette forma‑ tion doit s’envisager dans le cadre d’un établisse‑ ment de l’enseignement supérieur : Université, Ecole de management hôtelier, Ecole supérieure spéciali‑ sée. Pour d’autres compétences c’est l’expérience qui assure l’essentiel (le management de l’équipe, la relation client, l’interaction avec les autres mana‑ gers ) même si la formation peut accélérer l’appren‑ tissage rien ne remplacera quelques mois ou quelques années face au client, au planning, dans l’assistance au spa manager, avant d’assurer soi‑même la responsabilité. Deux parcours pertinents semblent se dégager, la voie esthétique ou la voie hôtelière complétée dans les deux cas d’une formation « spa management ». Les formations initiales spécifiques au spa management sont aujourd’hui assez nombreuses. Comme l’affirme Katia Schauffhauser (spa manager à l’Hôtel du Palais de Biarritz), la filière se profes‑ sionnalise. Les formations sont quasi exclusivement dispensées dans des écoles d’esthétique, qui ont trouvé là une manière d’étendre et de valoriser leur catalogue de formations. Hors école d’esthétique, l’exception notable est la Licence professionnelle « Management des centres de remise en forme et de bien être par l’eau » en association entre une Ecole Hôtelière (Bordeaux‑Talence) et l’Institut du Thermalisme (Université de Bordeaux‑Segalen). Cette formation apporte aux étudiants ou aux pro‑ fessionnels une formation transversale pluridiscipli‑ naire indispensable à la variété des facettes du métier, prenant en compte les aspects techniques, esthétiques et managériaux complémentaires. De plus, beaucoup de programmes de management hôtelier, en général au niveau Master ou MBA, in‑ tègrent aujourd’hui un module «spa management ». Enfin, des compléments de formation, ciblés et de courte durée, semblent être aussi un moyen efficace d’assurer des évolutions de carrière. La voie esthétique améliore la flexibilité et l’em‑ ployabilité immédiate, en particulier dans les petites Deux visions du spa manager en hôtellerie Le spa manager : un technicien ΩΩ Parcours type Intérêt FR 20 ΩΩ ΩΩ Pour l’employeur : Flexibilité entre encadrement et production de soins. Formation des équipes. ΩΩ Pour le salarié : Bonne employabilité à court terme. ΩΩ Pour l’employeur : Vision managériale limitée (en particulier au niveau de l’intégration du contexte hôtelier). ΩΩ Pour le salarié : Evolution post spa management limitée… le spa management est une finalité. ΩΩ ΩΩ limites La voie « esthétique » Exemple : formation esthétique + formation spa management + expérience « cabine » Le spa manager : un manager (!) La voie managériale Exemple : formation hôtelière + formation spa management + expérience management Pour l’employeur : Capacité managériale plus importante en particulier dans un contexte hôtelier. ΩΩ Pour le salarié : Evolution possible vers d’autres services. Le spa management n’est qu’une étape dans la carrière. Pour l’employeur : Flexibilité plus réduite : le spa manager ne peut pas pratiquer les soins. ΩΩ Pour le salarié : Employabilité limitée auprès des tenants, assez nombreux, de la vision « spa management technicien ». special report Hospitality Industry: New Careers Await! structures où le spa manager est souvent appelé à produire une partie des soins, à former le personnel. La voie hôtelière apportera des compétences plus managériales ; les parcours et les cursus en hôtellerie sont depuis longtemps très imprégnés de manage‑ ment (gestion des ressources humaines, marketing, contrôle de gestion, finance, droit du travail, …). Cela permettra une meilleure intégration du spa à la struc‑ ture hôtelière qui est, selon nous, une des clés du succès pour le spa comme pour l’hôtel. Par ailleurs, ce second parcours autorise une meilleure mobilité au sein de l’hôtel, de la chaîne, du groupe hôtelier et du secteur hôtelier en général. Aujourd’hui déjà de nombreux spa managers, souvent issus de la voie esthétique, ont le sentiment d’être dans une impasse, alors même qu’ils sont encore jeunes. Les possibilités d’évolution du spa manager sont finalement assez réduites : évoluer vers le conseil et la formation ? Les opportunités sont réduites et elles le seront plus encore lorsque que le parc de spas sera stabilisé. Créer son propre spa ? Les investissements pour un beau spa sont lourds et donc dissuasifs pour beaucoup. Devenir commer‑ cial/formateur spa pour une marque cosmétique ? Le nombre potentiel de postes est assez réduit. Chercher à diriger un spa plus grand et/ou plus beau, évoluer vers les centres de thalasso, de thermalisme, de rééducation, de thermoludisme, de balnéothéra‑ pie ? Les possibilités existent mais compte tenu du faible turn-over dans les établissements les plus inté‑ ressants, chacun trouvera une limite à cette stratégie. Par contre, avoir une corde hôtelière à son arc permet de valoriser l’expérience du spa dans des parcours de management d’autres services et, pourquoi pas, vers la direction générale d’un établissement. Deux parcours donc et les avis peuvent être tran‑ chés ; selon Sylvaine Decleves, Spa manager Le Meurice à Paris, on devient spa manager par le BTS esthétique et une expérience de 5 à 10 ans en cabine. A l’opposé, selon Franck Bouffioux (Directeur Thalgo Spa Management) « Si on écoute les recruteurs, il faut avoir fait une école de spa manager, si on écoute les exploitants, et je suis d’accord: il faut avoir déjà manager des équipes, quel que soit le secteur d’acti‑ vité ». La question n’est pas anodine et ne se résume pas au recrutement du spa manager, mais plus pro‑ fondément à la place du spa dans l’hôtel et à la défi‑ nition de la mission du responsable : technicien du spa ou manager ? Deux écoles, donc. Nous nous rangeons sans hésitation à la seconde : un spa mana‑ ger, comme son nom l’indique, doit être avant tout un manager ! L’expérience préalable du spa manager doit se chercher plutôt dans la relation clientèle au sein d’un spa, dans l’encadrement des hommes (ou plutôt des femmes), dans la capacité à innover et dans le contrôle de gestion que dans la pratique des soins. Néanmoins, comme nous l’avons déjà pré‑ cisé, des notions techniques et esthétiques semblent un complément très souhaitable, sinon indispen‑ sable, au bagage de compétences du manager. Pour conclure sur une note positive, il nous semble intéressant de voir le spa management prendre place peu à peu dans les parcours profes‑ sionnels des general managers (GM) d’hôtels. En effet, des modules « spa management » apparaissent dans les formations initiales de management hôtelier (master ou MBA) et dans certaines formations conti‑ nues (avec la Professional certification in spa management de Lausanne Hospitality Consulting). Enfin, certaines chaînes hôtelières inscrivent le spa mana‑ gement dans le parcours de leur futurs GM. Tout cela ne peut que renforcer l’idée selon laquelle le succès du spa dans un hôtel est surtout de source symbiotique ; tout ce qui rapproche le spa manager de l’hôtel renforce l’ensemble hôtel‑spa, tout ce qui l’éloigne l’affaiblit. Jean‑Jacques Cariou et Jean Cambar U Spa – Hôtel Fouquet’s Barrière, Paris Crédit photo : © Lucien Barrière sPEcIal REPoRT FR 21 compétences métiers de l’hôtellerie entre tradition et innovation Crédit photos : The Dominican (Brussels, Belgium) is a member of Design Hotels™ – www.designhotels.com FR 22 Le secteur de l’hôtellerie et du tourisme est comme tout autre secteur tributaire des aléas économiques. Le nombre des arrivées internationales est tantôt à la baisse tantôt à la hausse quitte à nous faire oublier parfois que le nombre des arrivées interna‑ tionales a doublé ces 10 dernières années pour at‑ teindre 10 milliards en 2012 (UN World Tourism Organization). La mondialisation et les avancées technologiques ont principalement rythmé la nouvelle dynamique de ce secteur. Il est également intrinsèquement lié à l’évolution socioculturelle des nations qui aspirent à la libre circulation des informations et des individus. La démocratisation de l’accès au voyage a égale‑ ment favorisé le nouvel engouement des nations à développer cette industrie. Peut‑on dès lors afficher un optimisme annon‑ ciateur d’un âge d’or pour le voyage et le tou‑ risme malgré la sinistrose dans laquelle les crises économiques successives nous ont plongés ? Tout porte à croire que la réponse est clairement oui : économiquement, selon le World Travel & Tourism Council (WTTC), la contribution totale du voyage et du tourisme au PIB devrait augmenter de 4,2 % annuellement pour atteindre, en 2021, 9,2 milliards de dollars. Au niveau de la création d’emplois, l’industrie comptabilisera à l’horizon 2021, 69 millions de nou‑ veaux emplois directs et indirects supplémentaires. Près de 80 % de ces emplois seront créés en Asie, en Amérique latine, au Moyen‑Orient et en Afrique. Néanmoins, ce développement s’accompagnera d’une multitude de défis qui conditionneront son sPEcIal REPoRT Hospitality Industry: New Careers Await! succès. Mais le principal défi est d’ordre humain, comme l’a exposé en 2010 le directeur du Bureau International du Travail (BIT) : le succès de l’industrie du tourisme dépend pour beaucoup de la qualité du service qui, elle, va de pair avec une main‑d’œuvre motivée et qualifiée. C’est le talon d’Achille de beaucoup de pays qui ont érigé le secteur comme vecteur de développe‑ ment mais également des groupes et des institutions de formation hôtelières qui devront résoudre les équations suivantes : comment assurer un équilibre entre des besoins de main‑d’œuvre quantitatifs et qualitatifs ? Comment former les managers de de‑ main à faire face à la complexité du monde où les principaux paradigmes de notre société sont remis en cause ? Comment former des cadres à des com‑ pétences et des challenges qui n’existent pas encore ? Comment concilier la tradition, socle et garant de la « bonne » pratique hôtelière, et l’innovation dans un monde en perpétuel changement ? Et pour finir, com‑ ment retenir des talents formés dans les plus grandes écoles de management hôtelier et qui ne résistent plus à l’appel des sirènes d’autres secteurs d’activités ? les nouvelles tendances et émergence de nouveaux métiers et compétences A l’instar des autres secteurs économiques, un ensemble de facteurs macro et micro a impacté durablement la structure et les règles du jeu de la concurrence du marché hôtelier : Ω Financiarisationdusecteur : la mondialisation a modifié en partie la structure du marché hôtelier en permettant le développement économique et l’essor de grands groupes hôteliers à travers le monde. A l’image de la mondialisation, ces der‑ niers ne sont plus exclusivement américains ou européens. Les groupes du Moyen‑Orient et d’Asie rejoignent le peloton de tête. Cette concen‑ tration du secteur marque la financiarisation du secteur avec la consolidation de grands groupes actifs au niveau de la planète. Ω Changementdeshabitudesdeconsommation : la demande a également contribué à ce changement. Les consommateurs de services hôteliers sont issus d’une lignée de consommateurs avertis qui saMaD laaRoussI est Professeur de marketing et chercheur à l’Ecole hôtelière de Lausanne et depuis juin 2011, il est également Responsable du Programme Bachelor Hautes études en hôtellerie et professions de l’accueil. Dr Laaroussi a obtenu son doctorat, avec félicitations du jury, en science économique et sociale à l’Université de Genève, de même qu’un diplôme de master en gestion d’entreprise avec orientation en e-marketing, et une licence en finance et gestion de fortune à HEC Genève (Ecole des Hautes Etudes Commerciales). Dr Laaroussi bénéficie d’une expérience à la fois universitaire et professionnelle. sPEcIal REPoRT FR 23 ont vécu le tourisme de masse et ont l’habitude d’acheter leur chambre d’hôtel, comme n’importe quel bien, en utilisant l’internet et bien sûr tou‑ jours à un prix cassé. Normal, puisque le prix cassé est devenu la norme. En même temps, ils veulent vivre des expériences uniques, authentiques et en accord avec leurs valeurs et leur style de vie. Ω Développementdurable:ce n’est plus une ten‑ dance mais une réalité à laquelle le secteur devra faire face. Il est évident que l’hôtellerie est consommatrice de ressources naturelles, par conséquent, elle devra impérativement mettre en place des stratégies de management durable. Non seulement au niveau écologique mais également en incluant la dimension sociale. Ceci se fera sous la pression des consommateurs et/ou sous la pression de l’environnement direct avec la raré‑ faction des ressources naturelles. Ω Distributionetinfomédiaires : Internet a permis le développement et l’émergence de nouveaux services de conseil et de distribution. Les sites comparateurs de prix, les différentes plateformes de réservation ont largement complexifié la ges‑ tion et la cohérence entre les différents canaux de distribution. Ω Réseauxsociauxetpouvoirdesconsommateurs : le web 2.0 ainsi que les réseaux sociaux ont per‑ mis un rééquilibrage et une redistribution du pouvoir vers le consommateur. C’est un nouveau TENDaNcEs 1 EXPERTIsEs Ω Développement d’applications à l’aide des médias sociaux gEsTIoN Du coNTENu WEb 2.0 TRavEl 2.0 Ω Construire des sites communautaires personnalisés pour le partage d’opinion, de documents et le téléchargement de contenus tels que des photos et des vidéos MobIlE (aPPlIcaTIoNs & RFID) Ω Solution de BI liée à la gestion des revenus, de l’analyse tarifaire et de la prévision Ω Expertise dans la provision d’entreposage de données et d’outils de BI Ω Expérience avérée dans la mise en œuvre des applications mobiles / sans fil pour improviser l’efficacité et le service à la clientèle Ω Construction d’applications mobiles, des sites Web qui sont compatibles avec les navigateurs mobiles et plate‑forme iPhone Ω Répartition de l’actif des médias numériques sur divers canaux tels que GDS, Pegasus, WizCom, etc. Ω Création de l’expérience client virtuellement avec un système de gestion d’actifs numériques Ω Les pressions économiques de la réglementation et des parties prenantes conduiront la durabilité dans l’industrie, créant un cercle vertueux qui verra les normes sociales et d’affaires évoluées à une vitesse surprenante 2 3 busINEss INTEllIgENcE 4 socIal MEDIa 5 DIsTRIbuTIoN 6 bRaND MaNagEMENT ET cRb 7 DÉvEloPPEMENT DuRablE FR 24 sPEcIal REPoRT Hospitality Industry: New Careers Await! type de consommateur qui s’appuie sur les re‑ commandations directes de son réseau personnel via Facebook ou à travers d’autres plateformes de partage d’expérience. Ω ApplicationsmobilesetRFID : le développement des applications mobiles combiné avec la baisse des tarifs de connexion, réduit fortement la fron‑ tière entre le online et le offline. On est continuel‑ lement connecté à son réseau et Internet. Les consommateurs sont prêts à recevoir toutes les informations via leurs téléphones portables, d’effectuer leurs self‑chekin, voire à ouvrir leur chambre avec un code reçu. Les tags RFID per‑ mettent la création et l’optimisation de bon nombre de processus interne et externe. bEsoIN EN FoRMaTIoN ✓ L'expérience client ✓ La fidélisation client ✓ Business Intelligence ✓ Compétences en Social Networking ✓ Compétences en diversité culturelle ✓ Gestion de contenu ✓ Le marketing numérique ✓ La gestion durable ✓ Data Mining & Text Mining ✓ Distribution électronique ✓ Gestion des connaissances ✓ Brand Equity ✓ Création de Relation ✓ Client ✓ Finance ✓ Economie ✓ Compétences linguistiques ✓ Aptitudes à la négociation ✓ Compétences en leadership ✓ Compétences interpersonnelles Ω Emergence du « Big Data» : c’est le terme anglo‑saxon pour des bases de données qui constituent un volume tel que les outils classiques ne sont plus adaptés. Les consommateurs de l’hôtellerie produiront de plus en plus de données et pas uniquement générées par le biais des pro‑ grammes de fidélisation. Les capteurs mobiles, les objets connectés tels que les caméras, les lecteurs RFID, etc. augmenteront drastiquement le nombre de données pouvant être traitées, mais aussi les perspectives d’interprétation de ces don‑ nées qui feront appel à de nouveaux outils et compétences. lE MaNagER DaNs TouT cEla sÉvaNa aNahIT aRaT, M.sc, b.sc Sévana est collaboratrice scientifique à l’EHL et gère des projets liés au management du programme Bachelor. Elle rejoint l’EHL en tant qu’assistante académique en 2008. Elle fit de l’assistanat pour divers cours notamment en recherche marketing et management stratégique. Elle participa également à divers projets de recherche. Un de ses projets a été présenté à la conférence académique EuroCHRIE à Amsterdam en 2010. En 2011, elle a obtenu avec mention, un Master of Science in International Marketing & Business Development de la CERAM Business School. sPEcIal REPoRT FR 25 Tous ces changements vont favoriser l’apprentis‑ sage et l’expertise des consommateurs dans leur recherche et leur choix de produits. Avec les années, les professionnels vont faire face à une clientèle deve‑ nue plus experte, exigeante et demandeuse de per‑ sonnalisation. Dès lors, les hôteliers évolueront dans un secteur hypra‑compétitif et devront se doter des meilleures compétences possibles pour rester compétitifs. les compétences sociales et interpersonnelles demeurent au cœur de l’activité de l’hôtelier Malgré la prédominance des chaînes hôtelières, ce marché reste globalement assez fragmenté entre multinationales et PME. Selon un rapport de l’OMT de 2010, le poids des multinationales par rapport aux PME est incomparable dans l’industrie, même si ces premières détiennent plus de 6000 propriétés cha‑ cune, elles n’emploient que 150 000 salariés à travers le monde, cela ne représente que 20 % de la main‑d’œuvre de cette industrie. Les 80 % restants sont employés dans des PME. Au‑delà des défis FR 26 énoncés précédemment, le cœur de leurs métiers reste centré autour des compétences sociales et inter‑ personnelles. Leur succès dépend principalement de leur capacité à développer une culture du service, de maintenir l’esprit et la cohésion des équipes, d’éla‑ borer des politiques de motivation des employés et de communiquer avec les différentes parties pre‑ nantes. L’industrie hôtelière reste pointée du doigt concernant le traitement réservé à ses employés et son environnement qualifié de hautement stressant selon un rapport de l’OMT en 2003. De multiples études ont démontré, par exemple, qu’aux Etats‑Unis 40 % des managers de départements d’hôtel sont émotionnellement épuisés et 28 % d’entre eux sont dépressifs. L’épuisement émotionnel est générale‑ ment lié au manque de soutien social, à la gestion du temps et des délais qui sont assez courts, la mau‑ vaise gestion des relations humaines qui génère des problèmes d’autonomie des employés dans leur emploi. Différents chercheurs ont démontré que l’aug‑ mentation des exigences des clients de l’hôtellerie a un impact sur le niveau de service et par consé‑ quent génère un climat de stress pour les employés. Une connaissance approfondie du marché, un mana‑ gement de budget restreint combiné avec l’accrois‑ sement de la concurrence, ont rendu complexe l’atteinte des objectifs de service pour les managers. Tous ces critères sont responsables du turnover des employés du secteur. L’opinion recueillie d’une quinzaine de cadres de six chaînes hôtelières consultés lors d’une enquête réalisée par l’Ecole hôtelière de Lausanne pour cerner les besoins en compétences actuelles et futures, fait ressortir que les connaissances des managers de cette industrie depuis ces dix dernières années ont été mises à l’épreuve du temps et de la pression du marché. Autrefois, les postes managériaux des entre‑ prises hôtelières étaient représentés par des géné‑ ralistes qui au fil du temps ont dû également se spécialiser afin de s’adapter à la nouvelle réalité du marché. Actuellement, ce marché fragmenté est composé de multiples PME, de chaînes hôtelières devenues des multinationales cotées et rythmées par les dynamiques des marchés boursiers, de l’inter‑ net et de l’évolution des besoins des consomma‑ teurs. Malgré tout, ces cadres ont souligné que pour être un bon manager dans ce secteur, il fallait avant tout avoir une expérience du terrain, avoir le sens pratique, savoir être curieux, vouloir apprendre, être ouvert d’esprit tout en sachant gérer le temps, le stress, le travail de groupe, avoir un comportement et une attitude professionnelle, sans oublier la maî‑ trise des outils de management et de reporting. Ils ont également cité que l’esprit critique, de synthèse et d’analyse sont aussi importants que d’avoir une grande capacité de leadership et de mobilisation des hommes. sPEcIal REPoRT Hospitality Industry: New Careers Await! le rôle des instituts de formation Le paysage éducatif de niveau universitaire est com‑ posé de différents types d’institutions, universités, Business Schools, hautes écoles spécialisées qui se concurrencent pour attirer les futurs talents. Celles‑ci doivent donc indépendamment de leur position et de leur mission sur ce marché, satisfaire les exi‑ gences de leurs parties prenantes : l’industrie, les enseignants, les anciens et futurs étudiants. Ceci a donné lieu à l’émergence d’une pléthore de forma‑ tions qui est soigneusement scrutée par les parties prenantes. Apparemment, les raisons de ce fort inté‑ rêt sont liées à la pression de l’industrie ainsi que la concurrence dans le domaine universitaire. La diffi‑ culté pour ces institutions est de concilier les de‑ mandes hétérogènes de l’industrie ainsi que celles qui émanent du marché de la formation. Dans le cas des professionnels de l’industrie, il existe parfois un écart entre leurs attentes opération‑ nelles et le type de formation universitaire relative à cette discipline. Certains jugent ces formations comme inadaptées à préparer les étudiants à travail‑ ler dans cette industrie. D’autres estiment qu’elles sont nécessaires afin d’armer les étudiants des meil‑ leurs outils pour affronter et réinventer cette indus‑ trie dans le futur. C’est un vieux débat, tiraillé entre tradition et innovation, qui reflète en soi l’hétérogé‑ néité de cette industrie. Dans le cas des étudiants qui décident d’embras‑ ser une carrière dans l’hôtellerie, ils sont vite confrontés à la dure réalité. Un environnement hau‑ tement stressant et exigeant tant au niveau profes‑ sionnel que privé. Ce n’est plus la motivation mais la passion voire la vocation qui animent ces jeunes. Alors seuls les plus passionnés font les efforts nécessaires pour développer leur carrière. Tandis que d’autres ne résistent plus à l’appel d’employeurs issus du secteur des services. La frontière perméable entre hôtellerie et société de service ne facilite pas la rétention des talents dans le secteur hôtelier. Les compétences métiers, sociales et interpersonnelles qu’ils développent tout au long de leur cursus sont désormais au cœur de la différenciation de beau‑ coup d’autres secteurs que celui de l’hôtellerie. Orientation et gestion de la relation client, réactivité, empathie, expérience client, sont des concepts managériaux qui rendent poreuses les frontières entre secteurs. Quel est donc le nouveau rôle des instituts de formation dans ce monde qui marie tradition et inno‑ vation ? Comment former des étudiants à de nou‑ veaux métiers qui n’existent pas encore ? Le rôle des instituts de formation est central. Ils doivent être encore plus au cœur du cyclone. Au cœur des chan‑ gements. Ils doivent tout d’abord innover dans leurs approches et outils pédagogiques grâce notamment à la création de conditions idéales pour la mise en place de ponts et de plateforme d’échanges perma‑ nents autour de trois piliers qui forment des com‑ munautés distinctes et complémentaires: les étu‑ diants, les enseignants‑chercheurs et les praticiens. Une implication plus forte de l’industrie permet la création de lieux de réflexion qui concilient les diffé‑ rentes facettes du métier d’hôtelier. Cette co‑création de connaissances et de compétences contribuera à l’avancement de la réflexion managériale sur les spécificités de l’hôtellerie et à inventer le futur sans trop le subir. Samad Laaroussi et Sévana Anahit Arat sPEcIal REPoRT FR 27 Tweet your way to a new job The role of the community Manager in hospitality 1.ExploringtheroleofCommunitymanager social media is something that’s affecting all parts of hotel organisation. It has changed the way that hoteliers interact with their existent and potential clients and thus the way they approach online hotel marketing. More hotels are now using Facebook for customer service, Twitter as hotel concierge, youTube for virtual tours and the big challenge here is to understand how much the customer is in control and how to operate in this new reality. Thus the role of the hotel community Manager (social Network Manager) was created. The four experts of our panel discussion give their insight into the hotel social media strategies and explore the role of Community manager which is emerging as a fast growing profession but where few specific qualifications exist (see next page). Cleverdis’ Senior Hospitality Project Manager Masha Polshinskaya moderated the panel. First of all, could you please define the role of a community manager? WouTER sTaal: I would say, the role of the community Picture credit: © Mihai Simonia – fotolia.com 28 EN manager is to continuously get insights from all stakeholders, spread the relevant ones to internal counterparts for information dispersion, while at the same time assuring all pertinent brand information is shared externally through all possible channels (not only social media). alEXaNDER Noak: At Kempinski Hotels the Online Community Manager has three main functions. The first is to monitor the social media space and react to the inquiries and questions about Kempinski. The second is to actively engage customers with ques‑ tions or topics that are of interest to our follower base. Constant support and consultation to all Kem‑ pinski properties represents the third function; Kem‑ pinski operates 71 properties and each has different needs and questions in regards to social media. In order to do the above the Community Manager needs to be updated about the brand at all times so sPEcIal REPoRT Hospitality Industry: New Careers Await! that there is sufficient information to engage and react. Communication with other departments is key to stay updated and react immediately. MaX sTaRkov: Let’s make it clear: Social media is not a one‑way street. It is a customer engagement channel and a customer‑service channel, and not a distribution channel. The customer engagement side of social me‑ dia at the hotel means branding and marketing engage‑ ments, thus requiring involvement by the hotel sales and marketing team and perhaps an outside PR or digital marketing agency. The customer service side of social media requires the services of a new type of social media‑savvy employee or a team of employees who are able to monitor and react to customer service‑ related social media engagements 24/7. PRIscIlla NascIMENTo: As part of my role as a Marketing & PR Executive for the Pestana Chelsea Bridge Hotel & Spa, I manage our social media pages, including Facebook and Twitter. I ensure that the Pestana brand is always interacting with the online community. question for hoteliers: what’s your background? My background is firstly in Business Management and I have always worked in the hotel industry. Most recently, I have started my masters in Marketing, and as part of my programme, I am writing a dissertation about Facebook and 4‑5 star Hotels in London. a. Noak: I graduated with a Bachelor in Hospitality Management and a German Diploma in Business Administration. Right after my studies I joined Kem‑ pinski where I have been a member of the digital strategy team since 2009. Stations of my careers included Taiwan, Australia, Dubai and Switzerland. P. NascIMENTo: What is the daily routine of a community Manager? W. sTaal: Networking manager, internal and external face of the company (but mostly without face). It’s a combination of market intelligence, marketing, branding, marcom and IT. M. sTaRkov: I see a dual role at the property: One that is more branding and marketing engagement‑focused and could be handled by someone within regular busi‑ ness hours schedule. Another that is strictly customer service‑related and which should monitor social media and customer review postings 24/7. a. Noak: We are using an online reputation manage‑ ment tool which enables us to monitor the common social medias and blogs, news sites, video platforms and review portals. So I typically start my day check‑ ing the buzz about Kempinski. In case there are any direct comments, questions or complaints we im‑ mediately react to them. Based on our social media engagement plan we then actively engage with the users through posts, questions and polls. The third part of our day is the support of our hotels. We re‑ ceive many inquiries about best practices and ques‑ tions about how to answer to specific reviews. At least once a week we conduct a number of trainings on social media guidelines and the online reputation measurement. P. NascIMENTo: On a social media level, my daily rou‑ tine involves researching content that our community would find interesting, sending out Facebook and Twitter updates a few times throughout the day, includ‑ ing original content as well as re‑tweeiing content already available that I believe will be interesting and engaging for the community. A large part of my day also involves monitoring conversation online, about the Pestana brand as well as other conversations that I believe that would be engaging to our target audi‑ ence, in order to take part in the conversation, feed off some topics and engage with the community. Masha PolshINskaya Senior Project Manager Hospitality Worldwide, Cleverdis Masha is in charge of the Hotel Innovations and Technologies SMARTreport publication. Her mission is to manage relations with hoteliers, investors, designers and architects, consultants, hospitality management schools, associations, events and leading vendors etc. She holds a Masters Degree in International Public Relations from “Sciences Po Aix”, the Institute of Political Studies of Aix-en-Provence, France. She also obtained a Masters Degree in Territorial Management and Regional Economy in Russia. What are the “Don’ts” of community manager? Don’t become too social and open about your business. Don’t mix your private way of social media interaction with your business. Don’t over‑ whelm your community with information. Don’t start out of the blue – preparation and a strategy are es‑ sential. Don’t forget that behind every user profile you have a human being. a. Noak: sPEcIal REPoRT 29 EN W. sTaal: The top ones that come to mind are don’t be fake, spread irrelevant news, and especially don’t spam people –> filter! M. sTaRkov: Don’t ignore your community. Listen. Learn. Respond. Don’t neglect your brand. Foster positive buzz, and shape the conversation to align with your persona and branding. Don’t tell your com‑ munity what they want, ask them. Don’t be a bore. Engage your community with fun contests, trivia, and more. Remember social media is just that… social. Don’t isolate. Integrate your community into the comprehensive marketing mix. No community can grow on an island. P. NascIMENTo: Don’t broadcast and make it a one‑ way conversation where you just talk about your hotel and don’t share other interesting content. Who is your target? P. NascIMENTo: Although we are a corporate hotel, our target audience on a social media level focuses more on the leisure market. a. Noak: Our target market is our current, potential and past guests. We have seen that our customers increasingly approach us through social media and for us this is a way to expand the guest experience. We are also targeting users who are not specifically interested in Kempinski, but rather a destination. In the past months we have also started to target exist‑ ing and potential employees. What is the ideal social media strategy for 2012? P. NascIMENTo: Increasing our fan base on Facebook and Twitter not only in terms of numbers but also to ensure that the quality of our base is good, i.e. people that actually engage and are interested in what we have to say, even if that means having a smaller customer base. Our strategy is to pro‑ mote the hotel rooms, 30 EN as well as food and beverage department, eventually converting fans into guests and including them in our database program. a. Noak: Kempinski’s social media strategy consists of three pillars: Social Media Guidelines, Social Media Engagement and Social Media Measurement. These have been in place since 2011 and in 2012 our objective is to consolidate all three pillars through constant train‑ ing and workshops within all Kempinski properties. Additionally we will expand training and responsibili‑ ties to more stakeholders in the properties, for example to our GM’s and Executive Committee. In 2012 Kem‑ pinski will continue to utilize social media as a way to increasingly engage with all stakeholders. Review sites will remain the most important and influential part of Kempinski’s strategy and we will implement guest reviews into Kempinski.com for all of our hotels. Apart from focusing on the common social medias, we will start to focus on more on blogs as well as niche portals that focus on travel and luxury products. W. sTaal: The best strategy is to create relevant and differentiating content that’s close to your brand’s or hotel’s DNA, then target your key profile target audience to get them to interact with them. Think big, but surprise them. M. sTaRkov: I would hire an outside agency to provide best practices and train my staff with quarterly guide‑ lines and concrete ideas regarding social media post‑ ings, contests, sweepstakes, etc. This company would be in charge of the design and implementation of all the digital technology tasks: Facebook custom tabs, Facebook sweepstakes, reveal tabs and promo‑ tions, Twitter backgrounds, YouTube Channel cus‑ tomisations, etc. I would do everything possible to bring the social media management and customer review monitoring in house at the property level, as part of the Sales & Marketing Department. This community manager would monitor customer posting, man‑ age customer engagements, post branding and marketing messages and handle questions and reviews by cus‑ tomers via the social media profiles during regular business hours, Mon‑ day‑Friday. Any customer‑ sPEcIal REPoRT Hospitality Industry: New Careers Await! related issues during business hours should be referred to the customer service team at the property. Hotel employees from the client‑facing staff, including des‑ ignated reception/front desk managers and clerks would be in charge of these services. The goal is to have a person monitoring customer service issues in each shift, thus ensuring 24/7 “social media” support. What social media platform will you spend the most time on in 2012? W. sTaal: I would say Facebook for consumers with Twitter on the side. P. NascIMENTo: Most probably Twitter. a. Noak: We will continue to focus on the large inter‑ national review sites such as Tripadvisor and its local counterparts in other regions of the world. Facebook and Twitter are the second most important portals which we will dedicate a majority of our efforts to. With a large number of hotels in China and many under development, Chinese social media portals such as Weibo will increasingly gain importance. M. sTaRkov: To be successful in the social space you cannot focus on just one social channel.In 2012 I would make sure that my property presence is op‑ timized to the max and I am doing everything pos‑ sible on Facebook for brand building and “deep” customer engagement, on Twitter for instant com‑ munications with/from customers and as a cus‑ tomer sentiment “listening tool”. I would also use Google+ as an up and coming social network as a minimum create and optimize the hotel profile. What’s the difference in communicating on Twitter and Facebook? P. NascIMENTo: I spend more time on Twitter because the conversation happens on a faster pace and more frequently. It is important to therefore have solid presence and respond to people straight away as expected. W. sTaal:As a hotel you want to spread more than 140 characters, you want to convey a story and life‑ style, an experience. Facebook is ideal as its multi‑ content. Twitter can be added to reach more people and direct them to Facebook for the key content and interaction. Facebook offers more possibilities and va‑ riety in how to communicate with our fan base. You have the possibility to create micro pages, notes, images and polls which enables us to engage users with more variety. Twitter on the other hand is for very short and to the point communication, but the frequency of the usage is higher. M. sTaRkov: Twitter is an open platform where hote‑ liers can easily search buzz surrounding their brand so that they can reach out and engage new custom‑ ers. Twitter is becoming more and more a customer service tool where hoteliers must monitor and handle feedback and requests from guests in real‑time. Con‑ sider Twitter as an instantaneous communication tool you can use in place of a short promotional email or SMS. At the same time, Twitter is “an early warning system” for service problems at the hotel. Therefore, you need to monitor tweets 24/7. Facebook is more of a brand relationship tool for fostering customer loyalty and building a robust community of fans. Consider Facebook as an exten‑ sion of your property website, a platform which adds an interactive capability to your customer engage‑ ment strategy. Unlike the predominantly static hotel website, Facebook allows two‑way conversations as well as peer‑to‑peer engagements. For example, hav‑ ing one or more “brand ambassadors” among your Facebook fans goes a long way in promoting your hotel and engaging the rest of the fans and building brand equity and loyalty. a. Noak: What other social media do you use? Four‑square . We consider all review sites as important and currently monitor and react on 48 sites. Addi‑ tionally we are active on the common social media sites such as Facebook, Twitter, YouTube. W. sTaal: I personally use LinkedIn for more closed peer to peer discussions and YouTube for Google optimization and to share stored videos when re‑ quired through other channels. M. sTaRkov: In this age of rich media and exploding video format, I would spend the necessary efforts and resources on enhancing and optimising my pro‑ perty’s YouTube channel and Flickr profile. I would also create 30‑ to 60‑second videos focusing on various aspects of my hotel P. NascIMENTo: a. Noak: sPEcIal REPoRT 31 EN product for the hotel website, YouTube channel, Google Places and Bing local listings, as well as for MMS promotions. The search benefits of Google+ are becoming vital in an SEO online strategy. The power of Google+ results in Google organic search cannot be ignored, and this growing presence in search results are turn‑ ing the heads of social networks such as Twitter who used to own social search result listings. Another social platform hoteliers should leverage in 2012 is Foursquare. Foursquare is intrinsic in so‑ cially engaging guests on a local level. Offering Four‑ square check-in specials for guests is a perfect way to up-sell onsite accommodations such as dining and spa as well as increase viral awareness. Emerging social networks such as Instagram and Pinterest should also be on hoteliers’ radar. What content do you put online? Where can you find it? A. Noak: Our community managers need to be in close contact with all departments. Communicating with other departments is one of the most important tasks. We currently communicate three kinds of content: –– Official information such as Press Releases and hotel openings –– Hotel specific information such as events, awards and news and pictures –– Engaging self generated content for example, did you know, a day in the life of, polls and pictures. All corporate as well as hotel community keep in close contact with PR and Operations and gather the information through direct communication and distribution lists. W. Staal: Video, features, benefits, jokes, latest news, contests, campaigns, jobs, discussions… in short, all of it! P. Nascimento: Our online content is often from our website, but also from different partners websites. I focus mostly on what is happening in London, for example using local sites to give our fans local tips and ideas. It involves a lot of researching, but there is great content out there that can be used. Of course, it is also important to have original content but there is nothing wrong with sharing content already avail‑ able if it is relevant to your community. M. Starkov: First of all, good copywriting skills should be a requirement for any community manager. You should create an internal system within the hotel for sharing “Facebook-worthy” news, happenings, events and activities. Your in-house experts, from famous chefs to popular Spa practitioners to wedding coor‑ dinators, are your biggest assets. Ask them to share their stories, best practices, case studies and recom‑ mendations. From seasonal recipes to “How to…” advice to “Top 10…” lists – all of these constitute valu‑ able content worth publishing. 32 EN If you were an independent hotelier and had only 1’000 Euros, what would be your Online Marketing Strategy? Will you use Social Media only? Yes, I think where budget is limited, social media is a great way to raise brand awareness. However it takes a long time. A. Noak: No, there are definitely more effective ways to invest your money such as SEM or website developments. M. Starkov: With only 1,000 Euros I would address social media only if everything on my website is fully optimized and functional. Is your website SEO up to par? Do you have a mobile website? How about a booking engine on both the desktop and mobile sites? Is the calendar of events and activities on the site updated? Do you send monthly email promo‑ tions to your customers? On a low budget, it is important to take full advantage of organic visibility in natural search results. I would begin optimizing all property local listings including Google Places, Yahoo Local Directory and Bing Local. I would optimize the TripAdvisor presence and set up free links from online directories and destination sites to the property website to boost Google rankings and your Google PageRank. Once I have optimized my pres‑ ence across the web, I would take advantage of Google AdWords to launch paid search campaigns – these could be micro-campaigns in selected feeder markets or promoting a concrete hotel special/package. I would create an internal system to monitor cus‑ tomer reviews about my hotel on all important review and OTA sites, from TripAdvisor to Booking.com to Expedia. I would train my staff how to monitor cus‑ tomer reviews and how to react in each of the following three instances: highly negative, but true reviews; nega‑ tive, but false, and highly positive reviews. Then and only then would I start thinking about building a social media presence, starting with the hotel fan page on Facebook, including a custom tab with the hotel logo, photos, descriptive copy, a reservation widget, an email capture widget and call-outs to the hotel website. W. Staal: Think about what you want to tell and make it last, then select your key audience and decide your KPIs and ROI objectives. Buy Facebook ads, create a free application for Facebook for interactivity purposes and go. Objective would be 1 relevant fan per 1 euro, so in this case 1000 relevant fans added. On average, if 10% of them interact, that means you’ll have more interaction with 100 relevant fans and their networks. P. Nascimento: It’s now time for some crystal ball gazing. What will be the role of community manager in 2 years? P. Nascimento: I believe it will be a role in itself as for the moment , do that as part of my role as a Market- special report Hospitality Industry: New Careers Await! ing & PR Executive. However, monitoring your online presence and interacting with the community is a time consuming job that has to be done properly and should be something you are doing all day in order to really build a relationship with your community. I also believe that the community manager should be very more creative as fans will demand more and more interesting content from brands, and will also demand that they are 100% transparent and authentic. W. sTaal: I see a more important role in the organiza‑ tion, a catalyser and filter to both the internal orga‑ nization for market insights as a spokesperson to the various stakeholders a. Noak: People seem to trust us more and come directly to us with questions, concerns and also com‑ pliments ‑ it is amazing to feel that there is a con‑ nection to your community. The community Manager will be the call centre of the future. Traditionally, people used the phone or email to communicate with a company. In the future, this will shift more and more online and the com‑ munity mangers are the call centers of the future. how far can brands push the social media interaction without losing their personal connection with customers? W. sTaal: I think this is a contradiction as social me‑ dia is improving the personal connection, when done right. There should still be somebody in person re‑ sponding and picking up the phone, not some call agent or agency doing your tweets… stay personal and human, and relevant! P. NascIMENTo: Yes, social media can be personal if done in a relevant way. I believe if content is kept relevant, customers will not feel that brands are spamming them and losing personal connection. on the contrary, I believe that they will feel the op‑ posite as there is a chance to be close to your cus‑ tomers and build a meaningful relationship. 2.TheCross-FunctionalCommunityManager: Fivekeytrainingareasforsuccess ByJESSIKALYNCH, Regional Marketing Director, EMEA and APAC at Sabre Hospitality Solutions The role of Community Manager is finally one which the hospitality industry has on its radar. Over the last few years more and more hotel companies have added this job title to their organizations. That being said, it’s still very much a pioneer role in an ever‑ changing online landscape whose demands are continuously evolving and causing many business models to do the same. Not surprising, therefore, is how vastly different such a role tends to be in terms of scope, opportunity, and support from one organization to another. From various industry event presentations as well as personal conversations with European hoteliers over the past year, it seems to generally hold true that community managers are seen mostly as social media monitors and responders. While this may certainly be part of the job, viewing the role as such is in my opinion far too narrow. Connie Benson, an enterprise Community Strate‑ gist and an excellent blogger on the subject, defines the role as needing “to support customers, pros‑ pects and colleagues. The three constituents have very different needs. Customers require excellent service and appreciation shown for their support of the brand. Prospects require information about the products and services that the company offers. Both will appreciate from information about additional services that will benefit them. And colleagues need training and support in best practices for utilizing social media to meet the objectives of their roles.” As hospitality companies continue to search for their own definitions for the role, here are five key skill set areas that hotel schools or employers should consider for successfully hiring or training a Com‑ munity Manager: Brandmanagement: The Community Manager is essentially responsible for executing an online brand strategy. S/he should have a broad under‑ standing of brand marketing, and an intimate un‑ derstanding of the hotel brand associations and strategy. Communications and PR: Online communica‑ tions happen fast. The Community Manager should be empowered to represent the brand in external communications and to work with his or her staff to deliver timely and efficient responses via social media. A high degree of communications savvy is required to respond in crisis situations, and leader‑ ship is necessary to oversee others communicating from the company voice. Loyalty and reputation management: The way complaints are handled are often the key to creating and/or maintaining loyalty. The Community Man‑ ager should be trained on the value of word of mouth and a customer’s lifetime brand value, and that person needs to carry out proper handling of service‑ level failures, including knowing when to escalate situations and how to respond effectively. sPEcIal REPoRT 33 EN Internalreportingandcross-functionalrepresentation: Some community teams work in a bubble: the social media representatives know everything that’s being said about the hotel brand and are active on all online channels, but the rest of the organiza‑ tion tends to only be aware of Community Manage‑ ment tasks during times of an online communica‑ tions crisis. An effective Community Manager may take a cross‑disciplinary approach within an organi‑ zation. They work with sales, marketing, branding, operations, and executives to align other team strate‑ gies with online and social media, ensuring that strategies are aligned at all touch points. They work closely (if necessary) with individual properties or member hotels to effectively communicate and roll out strategies across the organization, while also working with executives to effectively report and measure social media efforts in relation to business goals. BigPictureThinking: Social Media is continuously growing and evolving. A great Community Manager can create a strategic marketing plan that is closely aligned with online hospitality trends and includes both short and long term goals for the brand. 3.BeyondtheFacebookpage ProfessionalsecretsbyMAXSTARKOV, President&CEOofHeBSDigital 5 things every community manager needs to know about Facebook? 1. Fresh content is key to maintain a Facebook Fan Page community. 2. Engage fans with open‑ended questions, fill‑in‑ the‑blanks, and trivia. 3. Use Facebook Insights to tailor your Fan Page content. Use the power of social analytics to find out the best time of day to reach the highest num‑ ber of users and what type of content is receiving the most engagement. Use this insight to shape your strategy. 4. Let your fans shape your community. Facebook is a two‑way marketing platform, and it is impor‑ tant to make sure you are answering all com‑ ments/questions and providing your fans with the content that inspired them to “Like” your page. 5. Focus on local engagement. Utilize Facebook Deals to offer check‑in specials to guests. Local, social marketing is becoming strategic in resonat‑ ing with key customer segments. 5 key strategies to generate more traffic to the blog? 1. Post fresh, unique and engaging blog articles. 2. Host blog contests to engage customer seg‑ ments. Prompt visitors to comment on a blog post to enter to win a prize/free stay. 3. Create blog categories that target your key cus‑ tomer segments. Create sections tailored around Travel Tips, Specials & Packages, Dining, and other onsite amenities. 4. Link to your Blog in highly visible real‑estate on your website homepage to capture more traffic and qualified leads. Promote your blog on social channels such as Facebook, Twitter, etc. FR 34 5. Link to your blog on your email marketing tem‑ plate, and highlight your latest posts in the month‑ ly email marketing pieces. 5 ideas to gain more visibility if we don’t have a lot of contacts in our network? 1. Tag relevant social media pages to gain qualified fans and followers. 2. Favorite relevant Fan Pages on Facebook or “List” relevant handles on Twitter to build strategic con‑ nections and visibility. 3. Post fresh and engaging content for more visibility in newsfeeds. 4. Link to social community profiles on your website, email template, and blog. 5. Cross promote your social channels. 5 tips to incite bloggers to talk about your hotel? 1. Host blogger contests where you prompt them to write about your hotel (linking to your website) in order to be entered to win a free stay. 2. Create a Special Package specifically for bloggers where they can come stay at the hotel at a dis‑ counted price and then blog about the experience. 3. Prompt bloggers to write guest articles for the hotel blog to give them a free “plug” (great for reciprocal linking). 4. Create an email list targeted specifically to blog‑ gers so you can begin building a brand relation‑ ship and prompt them to blog about the hotel regularly. To build this list, you can host a blogger sweepstakes. 5. Feature a “Blogger of the Month” section on the hotel website for cross promotion (great for re‑ ciprocal linking). Report carried out by Masha Polshinskaya sPEcIal REPoRT Hospitality Industry: New Careers Await! 39th EHMA AGM Meeting from March 29 to April 1.2012 PROGRAM 2012 "HOTEL OF THE FUTURE" TH MARCH 29 Meeting of management council at Hotel Steigenberger Press confernce at Hotel Steigenberger University day, supported by EHL Lausanne Welcome Evening at the Palais Ferstel FR MARCH 30 Opening of 39th EHMA AGM Meeting at Radisson Blu Palais Hotel Accompanying persons program "Heuriger Abend" Traditional Austrain Evenig at the Fuhrgassl-Huber in Neustift am Walde SA MARCH 31 General Assembly Radisson Blu Palais Hotel Beertasting at the Flagship of the Stiegl Brewery Afternoon program at your choice Gala Dinner and Ball at the Imperial Palace Hofburg SU APRIL 1 Post Convention or departure 3 Proposals at your choice 1. Imperial Riding School 2. Tour “Vienna Woods“ 3. Visiting “Styria” – 3 day trip Due to organizational reasons, registrations will be open until latest 29th February 2012! Please register soon! www.ehma-vienna-2012.com inside-out Masterplanning resorts in Swiss holiday destinations More than 50 major resort development projects in Swiss holiday destinations have recently been announced in the media. The planned investment volume of over CHF 6 billion would create 30,000 additional beds, increasing capacity by more than 10%. Yet over half of the announced resorts have reportedly been put on hold or canceled. Master developments involve highly complex plan‑ ning and financing, with the latter being the most important reason why so many projects may never come to fruition. Stakeholders jockeying for position 2006 Amine Hamdani Since his graduation, Amine has been proactive in the real estate & leisure industry mainly in the UK, continental Europe and the Middle East. After having spent an initial period executing investment transactions in London, he has moved to Dubai and became Vice President for global real estate player CB Richard Ellis. Amine is currently in charge of developing the services of UBS Real Estate Advisory in the West of Switzerland. In this role, he is advising Swiss and international clients in the real estate direct equity and debt markets. Managing the competing interests involved in resort development presents another challenge, as all par‑ ties naturally aim to optimize their cost-benefit ra‑ tios. For example, the designated hotel managers will try to exert their influence to optimize the infra‑ structure for their operations, giving little consider‑ ation to the impact on investment cost. The project sponsors will naturally want to keep a tight grip on the construction budget. This could in turn squeeze general contractors’ margins, or limit how interior designers can implement their ideas. The resulting negotiations often lead to a “design to cost,” where cost already plays a formative role in the process of design, alongside criteria such as aesthetics, regula‑ tions and environmental impact. The interests of the community – another impor‑ tant stakeholder – remain relatively detached from costs, focusing more on unused capacity (“cold beds”) and ecological sustainability. A successful project requires certain legal issues to be addressed proactively, such as approvals from authorities re‑ garding utilization, as well as possible objections from neighbors, lobbying groups, and pertinent associations. Choosing who will run the business Selecting an operator marks an important milestone, and the process includes identifying and selecting a hotel operator, as well as negotiating and agreeing a suitable management or lease contract (or a hybrid) with this company (see focus box). The appendices to such a contract define the specifications of the in‑ frastructure to be built and divide its maintenance and replacement costs between owner and operator. Providing an operator with exclusivity too soon will likely weaken the project sponsor’s negotiating position. Ideally, the general contractor also has to compete, in order for the sponsor to obtain the best conditions in terms of both quality and cost. Ex‑ pected demand and local regulations drive the mix of utilizations in a master development. In general, Swiss resort master plans are divided into three ma‑ jor components: residential, hotel, and additional infrastructure. Lex Koller and other limitations The residential component is usually the most lucra‑ tive, although it is also highly regulated. Legal con‑ straints include the federal law known as Lex Koller1 1 Lex Koller is the name of the Swiss Federal Law on the Acquisition of Real Estate by Persons Abroad, which limits the capability of “persons abroad” to acquire Swiss property. Focus: Operator contracts No two operator contracts look alike, and the spec‑ trum runs from fixed-rent contracts at one end to management contracts at the other, with myriad hy‑ brids in between. Franchise agreements can be im‑ posed at both ends and are beyond the scope of this text. Under a management contract, the operator conducts his business on behalf of the owner, i.e. at the owner’s risk and on its income statement, for a management fee levied as a percentage of both revenue and profit. The operator is required to build up a provision for CAPEX on furniture, fixtures 36 EN inside-out & equipment (FF&E), with the owner ultimately decid‑ ing how to invest it. The notion that a rent contract shifts the business risk to the operator is only valid for as long as the tenant earns and fully pays the rent due. Possible mitigating factors are the capitalization of the tenant, guarantees from the parent company and whether the operator can be replaced. Interna‑ tional operators are seen to prefer management con‑ tracts unless a rent contract is required for a strategic market entry, such as locations in central business districts. Planned tourism resorts 2008-2011 Actual status of tourism resorts planned in 2008 Schaffhausen realized/high degree of realization Basel 50/50 chance of realization St. Gallen Delémont Aarau Zürich put on hold/cancelled Solothurn Zug Luzern Neuchâtel Bern Chur Fribourg Lausanne Genève Sion Lugano Source: Hochparterre, Gastrojournal, enquiries by UBS and communal and cantonal limitations on the con‑ struction of secondary residences. Some tourist destinations have certain square‑meter‑per‑annum or percentage‑of‑construction allocations for proper‑ ties exempt from Lex Koller. For projects of regional or national interest, Lex Koller may be softened or lifted altogether, but this requires strong lobbying with local authorities and the support of the com‑ munity. Another way to obtain a permit is to tweak the classification of the utilized areas. For example, residences are often sold with a contract stating that the resort manager will rent them to tourists to avoid cold beds, thus the real estate can be classified as commercial rather than residential. We also recommend obtaining input from an in‑ dependent hospitality consultant in order to find a value‑optimizing utilization mix. Many master de‑ velopments include additional leisure infrastructure, such as indoor and outdoor sports facilities, retail and entertainment areas, to add value for resort visitors. capital sourcing… Resort projects require more equity as a percentage of total capital than other real estate investments due to their development, operating, market and other risks. Given these risks, banks rightly conduct careful due diligence before committing to any lend‑ ing. One major consideration is the marketability of the inventory, that is, the hotel rooms and residences for sale or for rent. A feasibility study can assess the demand for hotel rooms, while the residences’ off‑ plan sales progress will indicate the market’s ac‑ ceptance of the price level. The capital sources and uses must balance with cemented inputs – or in other words, the construc‑ tion must be “fully financed.” On the uses side, this could mean obtaining a performance bond from a general contractor with a guaranteed time‑cost‑ quality delivery of the building. On the sources side, equity must be tangible, either from the investors themselves or from residences sold with the neces‑ sary certainty. … and ensuring its return Towards the end of construction, various sources can be used to repay the bridge or construction loan. A major source is the cash flow from delivered resi‑ dences. The remaining loan can be repaid either by the proceeds from selling the project or by refinanc‑ ing the hotel with an operating loan. Professionalized,financiallysustainablemodel New trends have emerged recently in the Swiss hotel sector. The number of beds has increased while the number of hotels went down, meaning that the aver‑ age number of beds per property has increased by 12% in the last decade. This is a clear sign of con‑ solidation, showing a shift from a traditional family‑ run hospitality to a more professionalized, financially sustainable model. Average daily rates (ADR) for the luxury hotel market have dropped by 11% in the last four years due to the global meltdown, while the four‑star seg‑ ment has experienced a 2% drop. Budget properties, on the other hand, have benefited from consumers’ spending constraints (corporate clients and leisure travelers), and saw increased demand push their ADR up by 11% in the same period. Finally, as in the global resort market, today hotels in Switzerland are rarely built on their own: They are usually part of an integrated concept including lei‑ sure, residential and commercial aspects, as seen in the Stilli project in Davos (Intercontinental Hotel as well as condominium units) or the Orascom flag‑ ship Andermatt development. 2006 MaRkus WagEMaNN, cFa Markus looks back at more than 5 years of experience in advising property owners and developers across Switzerland in obtaining equity and debt financing. He covers all major commercial real estate utilizations with a focus on hospitality. He joined the Real Estate Advisory practice at UBS in Zurich upon his graduation from EHL. His tenure with UBS includes a 5 months stint with Infrastructure Asset Management in London. Markus holds the Chartered Financial Analyst® designation. Amine Hamdani and Markus Wagemann INsIDE‑ouT 37 EN Modèles de création de valeur et stratégie asset light des groupes hôteliers Fabien Fresnel Directeur de l’enseignement et de la recherche à l’école hôtelière de Lausanne, Fabien Fresnel est un professionnel expérimenté du secteur de l’hôtellerie restau ration avec une exposition inter nationale de premier plan. En fin d’études doctorales, il s’intéresse, avec ses co‑auteurs, aux modèles économiques du secteur et aux impacts des stratégies asset light. fr 38 Les relations contractuelles nouées dans le cadre de l’exploitation des hôtels sont multiples : l’implanta‑ tion et l’exploitation d’hôtels en pleine propriété, la location de l’immobilier, la franchise, le contrat de management. Cette pluralité des modes d’exploita‑ tion des réseaux n’est pas propre à l’industrie hôte‑ lière mais la plupart des autres activités n’utilisent que deux modalités, la propriété des unités et la franchise. De très nombreuses recherches ont été menées pour expliquer les avantages et les risques du développement d’un réseau de franchise et pour identifier les facteurs agissant sur la proportion des unités franchisées dans un réseau. Les recherches portant sur les modalités contrac‑ tuelles utilisées dans l’hôtellerie restent partielles et ne s’intéressent qu’à certaines formes de relations, par exemple franchise vs contrat de management. Pourtant, les décisions de développement et la stra‑ tégie financière qui les sous‑tendent intègrent néces‑ sairement les paramètres de retour sur investisse‑ ment propres à chaque modalité possible. Ces paramètres sont complexes et tous ne sont pas aisé‑ ment mesurables : • coûts d’investissement et d’implantation : le déve‑ loppement en franchise ne nécessite pas d’inves‑ tissement et réduit les coûts de recherches d’in‑ formations en raison de la connaissance du marché local dont bénéficie le franchisé, • coûts de contrôle du réseau : certaines modalités comme la franchise diminuent les coûts de contrôle direct des unités mais augmentent les coûts destinés à limiter les risques de dégradation de la qualité, • volatilité des revenus procurés par chaque forme contractuelle liée aux risques associés (marché immobilier, marché hôtelier), • capacité de chaque modalité de favoriser un déve‑ loppement rapide pour être présent sur les mar‑ chés en croissance et pour amortir les investis‑ sements dans les actifs spécifiques que sont la marque et le système de réservation. Les opérations de « sale and lease back » (vendre les actifs immobilier et les louer afin de les exploiter) et les opérations de « sale and management back » (vendre les actifs immobiliers et conclure un contrat de management) sont considérées comme un véri‑ table changement de business model (asset light) pour certains groupes. En amont d’une recherche inside-out empirique sur les déterminants de cette stratégie, nous proposons d’en étudier l’impact financier à par‑ tir des modèles de création de valeur. L’activité hôtelière intégrée présente des caracté‑ ristiques distinctives des autres activités de services. Elle revêt une forte intensité capitalistique liée à la consommation de ressources financières pour finan‑ cer la construction et l’acquisition de l’hôtel tout en mobilisant des ressources humaines pour faire fonc‑ tionner l’hôtel, créer et développer la marque. Le choix du mode d’exploitation des hôtels dé‑ pend du degré de contrôle qu’un groupe hôtelier souhaite exercer sur l’activité. Si une chaîne hôtelière possède la propriété immobilière de l’hôtel, le niveau de contrôle sur le bien et l’exploitation est élevé et maximal par comparaison aux autres configurations. Ainsi, la chaîne hôtelière possède le droit de choisir tout usage de l’hôtel. Or, on peut constater que le développement des chaînes hôtelières se fait pour une partie importante par absence de conservation du droit de propriété sur le bien immobilier. Les deux modalités contrac‑ tuelles qui permettent de se développer sans investir dans les murs sont le contrat de gestion et le contrat de franchise. Elles représentent deux tiers des opé‑ rations de développement hôtelier dans le monde et 80 % des modalités d’exploitation des hôtels aux Etats‑Unis. Les raisons pour lesquelles les chaînes hôtelières se séparent de leurs actifs immobiliers existants et décident de se développer sans investir dans l’immo‑ bilier de nouveaux hôtels peuvent s’analyser à partir de la théorie des ressources et des modèles de créa‑ tion de valeur. Tout d’abord, la cession des actifs immobiliers peut s’analyser en utilisant le cadre d’analyse de la théorie des ressources et des compétences. Selon cette théorie, la firme est composée d’un ensemble de ressources humaines et physiques et il existerait une interaction qui influence les services que la firme peut tirer de chacune d’elles. C’est donc un système de ressources que la firme doit gérer. Ressource sta‑ tique qui ne crée aucune dynamique de développe‑ ment, le bâtiment ne permet aux groupes hôteliers ni de saisir une évolution de l’environnement, ni de disposer d’un avantage concurrentiel par rapport aux chaînes qui décideraient de s’en séparer. L’attribut essentiel d’une ressource consiste en effet dans sa capacité à exploiter une occasion ou à conju‑ rer une menace. La détention de l’actif immobilier ne répond pas à cette définition. Quant à la menace qui pourrait peser en l’absence de pleine propriété serait le risque économique et juridique de ne plus pouvoir exploiter l’hôtel, elle est annihilée par le mécanisme juridique du « lease back » qui complète la vente de l’immeuble ou la conclusion de contrats de gestion qui réduisent le risque et cette incertitude. De plus, l’externalisation de l’actif immobilier s’ac‑ compagnerait d’un resserrement des liens organi‑ sationnels entre l’opérateur et le propriétaire des murs, voire du fonds de commerce, car leurs intérêts financiers sont liés. La signature de contrats de ges‑ tion, voire de franchise, revient donc à découper l’activité hôtelière en plusieurs sous‑projets. Cette décomposition des projets présente l’avantage de clarifier les responsabilités (une firme exploite, une autre est propriétaire des murs et l’autre apporte le savoir‑faire, en général, le franchiseur) mais égale‑ ment de décentraliser les décisions tout en faisant courir le risque d’une sous‑optimisation de l’exploi‑ tation de l’hôtel. Le découpage de l’exploitation peut entraîner une perte d’efficacité à mesure que les flux d’information deviennent aussi importants entre les périmètres qu’à l’intérieur de ceux‑ci. Tout l’enjeu dans un contrat de gestion sera alors de constituer un réseau centré qui parvienne à déve‑ lopper des relations étroites, qui apprenne à combiner les ressources et les savoir‑faire de chaque partie contractante et se montre capable de réalisations qu’il n’aurait pas pu obtenir séparément. Le tout est alors de savoir si la co‑spécialisation des actifs, une culture et des routines peuvent se développer de la même manière qu’il y ait ou non unité de direction. Une esquisse de réponse est l’opportunisme des acteurs versus leur niveau de coopération et de confiance. L’investissement dans des ressources‑clé est un point de passage obligé vers la performance. L’expression « Core Competence » a été introduite par Prahalad et Hamel (1990) pour désigner un fais‑ ceau d’aptitudes (skills) et de techniques. Hamel (1994) distingue trois grands champs de compétences fon‑ damentales : le premier concerne l’accès au marché (management des marques, des ventes et du marke‑ ting, distribution et logistique) ; le deuxième, le proces‑ sus productif (qualité, flexibilité, rapidité d’exécution, respect des délais) ; le troisième ; la contribution fonc‑ tionnelle distinctive du produit. Trois concepts‑clé sont à la base de la gestion des compétences : l’ambition, la construction et l’exploitation. Pour accroître l’effi‑ cience des investissements en compétence, il convient de se concentrer sur un petit nombre de compétences fondamentales tout en recherchant un équilibre sur les trois champs de compétence précités. Les ressources nécessaires pour faire fonctionner un hôtel sont d’une part, le bien immobilier et d’autre part, la marque qui comprend le standard de service, le programme de fidélité et le système de réservation à la base d’une distribution et d’un Revenue Management efficaces. La stratégie « asset light » peut donc être analysée dans un premier temps comme un recentrage sur les actifs (ressources) spécifiques que sont la marque et le système de réservation et ses conséquences en termes de création de valeur mesurées par les mo‑ dèles utilisés par les managers financiers, le modèle Du Pont de Nemours et le modèle de création de valeur fondée sur l’EVA (Economic Value Added). Ils ont en commun de formaliser l’origine de la créa‑ tion de valeur pour les actionnaires. Selon le modèle Du Pont de Nemours, la renta‑ bilité des capitaux investis est égale au produit de la marge nette, du taux de rotation de l’actif et du ratio d’endettement. RNc/cP = RNc/ca x ca/aE x aE/cP Avec RNC CP CA AE = = = = JEaN‑clauDE oulÉ Résultat net comptable Capitaux propres Chiffre d’Affaires Actif économique = Actif immobilisé + Besoin en Fonds de Roulement Dans un premier temps, il est utile de montrer que les groupes hôteliers ne disposent pas de la même liberté d’action sur chacun de ces trois ratios, soit parce que les réserves de valeur sont faibles, soit en raison de contraintes financières (voir TablEau 1, page suivante). Si l’on considère que les réserves de profitabilité opérationnelles sont faibles et que la structure finan‑ cière est contrainte par le risque, l’augmentation de la rentabilité repose sur l’optimisation de CA/AE qui constitue un ratio central du business model. Examinons maintenant à quelles conditions, hors fiscalité, la stratégie asset light peut contribuer à cette optimisation(voir TablEau 2, page 41) Il ressort de cette analyse que la création de valeur de la stratégie asset light repose sur le différentiel de flux net de revenus et sur l’utilisation qui sera faite des liquidités résultant des cessions. Par rapport au modèle précédent, le modèle EVA intègre de façon centrale le coût du capital, i.e. le coût des dettes mais aussi le coût des capitaux Professeur Agrégé d’Économie et Gestion à l’Université de la Polynésie française, il est, par son expérience dans la formation et le conseil, un expert reconnu du secteur hôtelier. Auteur de nombreux articles pour la presse professionnelle et d’ouvrages consacrés à la gestion opérationnelle des hôtels et restaurants, il anime un blog sur le site du journal L’Hôtellerie Restauration. Crédit photo : © LaCozza – fotolia.com INsIDE‑ouT FR 39 Tableau 1 RNC/CA Profitabilité Le niveau de ce ratio est directement lié à la capacité de maîtrise des coûts com‑ posés d’une part des coûts de structure liés aux montant des investissements et des dettes financières et d’autre part des coûts opérationnels. Les gains possibles sur les coûts opérationnels sont quasiment nuls car les groupes hôteliers ont acquis un savoir faire comparable en termes de contrôle de coûts et mis en œuvre des moyens, parfois en partenariat, pour disposer d’une supply chain performante. Les réserves de valeur au niveau des coûts d’exploitation sont certainement limi‑ tées et la contribution de ce ratio à la création de valeur ne peut provenir que de la réduction de la proportion des coûts de structure par rapport au CA, par exemple en multipliant les contrats de franchise et de management afin d’amortir les inves‑ tissements dans la marque et les autres actifs spécifiques. CA/AE Rotation des actifs Le niveau de ce ratio dépend des investissements (principale composante de AE) et de la capacité à générer le chiffre d’affaires (CA) le plus élevé possible pour un montant d’investissement donné : –– AE : Les groupes hôteliers ont développé des compétences avancées et com‑ parables qui leur permettent de maitriser les coûts de construction. Ces com‑ pétences sont mises au service des investisseurs immobiliers en cas de créa‑ tion. Plus récemment, les investissements dans les actifs spécifiques, marque et système de réservation, ont contribué à augmenter AE. Seul un dévelop‑ pement rapide des contrats de franchise et de management peut compenser l’augmentation de AE par l’augmentation de CA. –– CA : Outre les moyens classiques (marque, standards, notoriété…), le Revenue Management a été utilisé plus récemment pour augmenter la rotation des actifs comme dans toutes les industries caractérisées par une capacité fixe et une production non stockable. L’optimisation de la gestion de la capacité a été un facteur important de création de valeur au cours des dernières années et pourrait encore produire quelques effets par son extension à tous les capa‑ cités gérées par les hôtels : salons, restaurants… AE/CP Structure financière Ce ratio dépend de la structure financière i.e. la proportion des capitaux propres et des dettes dans le financement de l’actif économique. Si CP diminue pour un AE donné, le ratio augmente, agissant positivement sur la rentabilité à condition que la rentabilité économique reste supérieure au coût de la dette. C’est ce risque qui contraint les groupes à limiter leur endettement à un niveau acceptable par les actionnaires. La cession d’actifs immobiliers peut relâcher cette contrainte lorsque les liquidités provenant des cessions sont utilisées à réduire les dettes. Christian Prat dit Hauret Docteur en Sciences de Gestion, Christian Prat dit Hauret est professeur à l’université de Bordeaux et professeur visitant à l’EHL où il enseigne la finance d’entreprise. Expert financier, il exerce des missions de conseil auprès de différentes organisations. propres dans la création de valeur. Or, l’analyse précédente a mis en évidence l’importance de ce paramètre dans la stratégie asset light. EVA = REX après impôt – k.AE Avec REX après impôt = Résultat d’exploitation après impôt k =le coût moyen pondéré du capital AE =Actif Economique La cession des actifs immobiliers diminue l’actif économique à rémunérer (une fois utilisées les liqui‑ dités provenant des cessions) mais, en même temps, le résultat opérationnel dégagé par l’activité est sup‑ posé, en valeur absolu, moins important, car partagé avec les autres parties contractantes et associées à la création de la valeur dégagée par l’exploitation de fr 40 inside-out l’hôtel. Une première condition pour que l’asset light crée de la valeur est donc que la baisse du coût du capital soit supérieure à la baisse supposée du résul‑ tat opérationnel. Cette conclusion est conforme à celle obtenue à partir du modèle Du Pont de Nemours, qui, ne prenant pas en compte le coût du capital, ne mettait en évidence que le différentiel de revenus. Comme dans l’analyse précédente, une seconde condition pour que l’asset light crée de la valeur est d’utiliser les liquidités pour financer des options de croissance dont le REX sera supérieur au coût du capital ou pour se désendetter si cela permet de faire baisser k (coût du capital). Les études empiriques menées par les chercheurs en Real Estate Investment sur les motivations des opérations de sale and lease back ont mis en évidence un autre aspect qui concourt à une création de valeur quasi immédiate pour les actionnaires : les actifs immobiliers détenus par les entreprises seraient en général sous‑évalués. Leur cession, en révélant leur valeur réelle, aurait un effet positif immédiat sur la valeur des actions. Ces mêmes recherches mettent l’accent sur le fait que les actifs immobiliers et les actifs animés (ceux qui permettent de se développer sur son cœur de métier) n’appartiennent pas aux mêmes classes de rentabilité et de risque, ce qui revient, pour les entreprises qui détiennent des actifs immobiliers, à pratiquer une forme de diversification qui, sur le plan théorique, sera plus efficace si elle est effectuée sur les marchés. En conclusion, la stratégie asset light est rendue possible et/ou nécessaire par le fait que les actifs immobiliers ne font plus partie, en hôtellerie et dans d’autres secteurs, des actifs (ressources) spécifiques que toute entreprise doit développer pour assurer sa position concurrentielle et créer de la valeur. Il doit en résulter une clarification par la séparation Tableau 2 des actifs immobiliers et des actifs « métier » afin que les investisseurs puissent identifier précisément la rentabilité et le risque associés à l’investissement hôtelier 1. Les modèles de création de valeur utilisés ont permis de mettre en évidence, sur le plan théo‑ rique, les conditions pour que cette stratégie crée de la valeur pour les actionnaires. Fabien Fresnel, Jean‑Claude Oulé, Christian Prat dit Hauret 1 Dans de nombreux pays européens, les hôteliers indépendants et affiliés considèrent les actifs immobiliers comme un outil de travail sans s’interroger sur leur rentabilité réelle. Il n’est pas exclu que les évolutions constatées dans les chaînes gagnent l’hôtellerie indépendante avec la création de Real Estate Investment Trusts spécialisés dans l’acquisition et la gestion des actifs immobiliers de l’hôtellerie indépendante. Conséquences Création de valeur: conditions Sale and Lease Back –– Une fois utilisées les liquidités prove‑ nant des cessions, AE diminue dans les ratios de rotation des actifs et de structure financière, ce qui neutralise les conséquences de la cession, toutes choses égales par ailleurs. –– Le CA et les coûts opérationnels sont inchangés mais les coûts de structure vont évoluer en fonction du différen‑ tiel entre le loyer et le coût moyen pondéré du capital. –– La cession permet d’augmenter les liquidités disponibles pour mener par exemple des opérations de croissance externe (Hilton International a réalisé pour 312 millions de £ de lease back avec la Royal Bank of Scotland pour financer son acquisition en Scandi navie) ou pour se désendetter. Le sale and lease back crée de la valeur si le loyer est inférieur au coût moyen pondéré appliqué à la valeur des actifs cédés. Les liquidités obtenues de la cession peuvent contribuer à la création de valeur : –– si les options de croissance qu’elles permettent de financer ont une renta‑ bilité économique supérieure au coût du capital. –– si la réduction de l’endettement fait baisser le coût moyen pondéré du capital. Sale and Management Back –– Comme dans le cas précédent, la baisse de AE dans les deux derniers ratios se neutralise. –– Les deux premiers ratios sont impac‑ tés par le la substitution des rede‑ vances de management au résultat opérationnel des unités cédées. –– Les conséquences sur les liquidités sont identiques à celles du cas précédent. –– Le sale and management back crée de la valeur si les redevances de manage‑ ment additionnées à l’économie réali‑ sée sur le coût des ressources sont supérieures aux résultats opérationnels des unités cédées. Notons que, du fait de leur mode de calcul, ces redevances sont considérées comme moins vola‑ tiles que le résultat opérationnel. Dans une approche rentabilité‑risque, il peut être acceptable que la rentabilité des contrats de management soit infé‑ rieure à celle du résultat opérationnel en raison d’un risque inférieur. –– Les conditions pour que les liquidités obtenues de la cession créent de la valeur sont identiques à celles du cas précédent. inside-out fr 41 Current Trends in the Use of Web Tools by Hotels and their Impact on Customer Satisfaction Introduction Karolin Kokaz Pucciani, BS, MS, PhD Professor and researcher at Ecole hôtelière de Lausanne. She teaches courses in Statistics, Advanced Decision Making Tools and Service Operations Management. Her research interests are developing models of operations management to increase productivity in the hotel and restaurant businesses and analyzing the impacts on profitability. Prior to joining EHL, she worked at Dean & Company, a strategy consulting company, as a Senior Associate. She got her PhD in Environmental Sciences and Engineering and her Master of Science degree in Engineering Sciences both from Harvard University and her Bachelor of Science degree in Chemical Engineering from Bosphorus University in Turkey. This research was carried out in the 2010-2011 time period having the following two main objectives: 1. To study the current trends concerning web tools used in the hospitality industry including: 1) Web communications tools to interact with guests, 2) Web social media tools to promote the hotel, and 3) Web feedback collection tools to measure customer satisfaction; and 2. To investigate the relationship between the use of these web tools and customer satisfaction in hotels. To achieve the aims of this study, an online ques‑ tionnaire has been formulated and sent out to the Rooms Division of four star hotels around the world, which was fully completed by 101 hotels in 50 differ‑ ent countries. Current trends are elaborated using a descriptive analysis of the data collected, and sta‑ tistical analysis is used to identify the relationship between the use of these tools and customer satisfaction. Current Trends in the use of Web Tools According to a study done by the Computer Industry Almanac Inc. in 2009, there are currently 1.5 billion active internet users in the world. The web gives access to all kinds of information to users and al‑ lows them to communicate and exchange informa‑ tion in real time (Cohen, 2006). The internet has become essential to promote a business, get expo‑ sure in the marketplace and generate sales. Con‑ sequently, many third-party internet sites such as Trip Advisor, booking.com and others are being used for increasing room sales (Trip Advisor, 2010). A study by Gazzoli, Kim and Palakurthi (2008) showed that internet providers and online reserva‑ tion systems are the most commonly used tools for providing and consulting room rates day-to-day. Due to the rapid growth of internet users, more and more customers have the possibility to compare room prices and customer feedback on many dif‑ ferent websites before they make their purchase decisions. Given the growing importance of the internet for promoting a business, this study evaluates its pos‑ sible exploitation through three avenues: web tools available for communicating with guests such as Skype or messenger tools; web social media tools that can be used for promoting the hotel such as facebook, twitter and others; and web feedback tools such as TripAdvisor or booking.com that can be used by hotels to collect customer satisfaction data as FIGURE 1: Use of Web Communication Tools by Hotels # of tools used 2% Type of Tool Used 30% 27% 25% 8% 20% 15% 30% 60% 10% 9% 9% Windows Live Messenger Yahoo Messenger 7% 5% 0% 0 42 EN inside-out 1 2 3 Skype Other well as to offer support to guests in their decision making process through feedback shared by other guests. First, hotel participants were asked if they use any web communication tools to interact with their guests. A list of most commonly known web communication tools was given as options (Skype, windows messen‑ ger, and yahoo messenger) and an additional space allowed them to enter other tools they might be using. FIguRE 1 summarizes the findings. As the graphic illustrates, Skype is the most important internet com‑ munication tool used by the hotels in the sample. Windows messenger and Yahoo messenger are the followers at the same rate. However, a majority of ho‑ tels (60%) in the sample does not seem to be using any web interaction tools with guests. These are es‑ sentially free tools from the moment a hotel and the guest has internet access (a large percentage of the population nowadays) which seems has not been exploited so far by hotels. Secondly, hotel participants were asked if they use any web social media tools to promote their hotel. A list of most commonly known web social media tools was given as options (facebook and twitter) and an ad‑ ditional space allowed them to enter other tools they might be using. FIguRE 2 summarizes the findings. Results show that Facebook is ranked as the leader (71% of hotels), way a head of the second runner twit‑ ter (32% of hotels). However, 23% of the hotels are not using these two popular social media tools or any other social media tool. This is surprising considering we are in an internet‑based era, and that there are still hotels today who choose not to use social media as a form of communication with its customers. 2011 JEaN huRPÉ FIGURE 2: Use of Web Social Media Tools by Hotels # of tools used Type of Tool Used 4% 2% 80% 70% 71% 60% 23% 26% 50% 40% 32% 30% 20% 4% 10% 45% 3% 2% 2% 1% 0% 0 1 2 3 4 is a Food and Beverage Analyst at Swissotel Nakai Osaka- Japan. Originally from Normandy, he first undertook studies in mathematics, before discovering his passion for hospitality. He holds a BSc in hospitality management with a specialization in Finance from the Ecole hôtelière de Lausanne. He has worked in a number of luxury hotels in France, Switzerland, China, South Korea and Japan. His background includes operational and back office work in F&B, Rooms Division, Revenue Management and Sales & Marketing. His final dissertation focused on the link and the impact of the use of IT & operations management tools on the profitability and customer satisfaction in hotels. FIGURE 3: Use of Web Feedback Tools by Hotels Type of Tool Used # of tools used 90% 2% 2% 6% 16% 83% 81% 80% 70% 16% 60% 50% 40% 27% 30% 58% 20% 10% 0 1 2 3 4 More 0% Tripadvisor Booking.com Others INsIDE‑ouT 43 EN FIGURE 4: Customer Satisfaction Results for Hotels in the Sample % of satisfied customers 2% 6% 2% No Survey 0% Don't Know 7% 0% to 20% 21% to 40% 41% to 60% 56% 27% 61% to 80% 81% to 100% Finally, hotel participants were asked if they use TripAdvisor, booking.com or any other web feedback comments for measuring overall customer satisfac‑ tion in their hotels. Figure 3 summarizes the find‑ ings. Results show that online feedback is more frequently used than web social media and web in‑ teraction tools in this sample of hotels. Two majors online feedback tools that are leading are: trip advisor and booking.com as expected. This shows that hotels are aware of the importance of online feedback in customer communication. However, there are still 6% of the hotels in the sample which are not using any online feedback at all. Customer Satisfaction The main success factor for hotels is customer satis‑ faction (Weiser, 1995). The keys to achieving customer satisfaction and sustained business success are longterm customer relationships and repeat-business (McColl-Kennedy & Schneider, 2000). According to Reichheld and Sasser (1990), there is a positive relationship between loyalty and profitability. Customer satisfaction is the difference between the perception of a service received with expectations of the service desired (Fitzsimmons, 1997; Stahl, 1999). This requires hotels to consider both the ex‑ perience they are providing and the expectations they are generating. To achieve customer satisfaction, the use of web tools can play an important role. The following KPIs are used to measure customer satis‑ faction in the hotel sample for this study: % of satis‑ fied customers, % of participation in customer sat‑ isfaction survey, and % of repeat customers. 94% of the hotels in the sample have stated that they collect customer satisfaction data through sur‑ veys. This means that, even though customer satis‑ faction is the main success factor for a hotel, there are still some hotels that do not collect this informa‑ tion. Only about 40% of hotels were able to get feed‑ back from above 40% of their total guests. Most hotels reported a high level of customer satisfaction (56% of hotels had more than 81% of customer sat‑ isfaction; see Figure 4). Average % of repeat custom‑ ers in the sample was between 21% and 40%. The Relationship between use of Web Tools and Customer Satisfaction This section reports the findings of the analysis of the relationships between the use of web tools by hotels and the customer satisfaction metrics. An in depth statistical analysis is carried out including box plots, means plots, regression analysis, and chi-square tests of independence. The results can be seen in tables 1 + 2. The Chi-square tests show no significant depen‑ dence between the web tools and customer satisfac‑ tion metrics. The regression analysis between % FIGURE 5: Customer Satisfaction versus Web Social Media Tools 5 % of satisfied customers Mean of % of satisfied customers 5 4.5 4 3.5 3 1 2 3 web social media tools inside-out 3 2 1 34 0 0 44 EN 4 4 0 1 2 3 web social media tools 4 TablE 1: Regression analysis Results for Web Tools versus customer satisfaction IndependentVariable DependentVariable Web Social Media Tools RegressionAnalysis R-Square Slope p-value % of Satisfied Customers 0.115 0.479 0.001* Web Feedback Tools % of Satisfied Customers 0.006 0.071 0.463 Web Communication Tools % of Satisfied Customers 0 ‑0.019 0.922 * Statistically significant at <1% TablE 2: chi square Tests Results for Web Tools versus customer satisfaction Metrics ChiSquarep-value DependentVariable IndependentVariable %ofSatisfied Customers %ofRepeat Customers %ParticipationinCustomer SatisfactionSurvey Web Social Media Tools 0.241 0.776 0.701 Web Feedback Tools 0.665 0.950 0.631 Web Communication Tools 0.162 0.491 0.100 of satisfied customers and web tools show a statisti‑ cally significant positive relationship with web social media tools. The more web social media tools are used by a hotel to promote it, the higher the cus‑ tomer satisfaction. This can also be seen in FIguRE 5. This indicates that web social media tools are effec‑ tive means that can be used for the promotion of ho‑ tels, and hotels not already using them (23% of this sample) should seriously consider building a pres‑ ence in those media. summary and conclusions Given the very rapid growth of internet users, having an internet presence for businesses has become indispensable for continued success. Consequently, many third party internet sites have developed which are widely used by potential hotel guests. These tools provide a very effective means for hotels of com‑ municating with guests and promoting their business. It has been found that a majority of hotels (60%) do not use web communication tools such as Skype or messenger, which offer a convenient form of com‑ munication between hotels and their guests. Skype remains by far the leader in this domain. Regarding web social media tools, there is a bigger presence of hotels in this media. The clear leader here is Face‑ book with 71% of hotels using this media. Hotels seem to be using multiple social media channels, 32% of hotels use 2 or more. Concerning the use of web feedback tools, this seems to be the media hotels are the most present in. The two major feed‑ back sites used by hotels for customer satisfaction are tripadvisor (83% of hotels) and booking.com (81% of hotels). These findings indicate that a majority of hotels are aware of the importance of these web tools for communicating with guests and promoting their businesses, however some hotels still need to build their presence in these sites. Given the internet‑ based era we live in, it will be vital for hotels to use these media more and more to sustain their businesses. It has also been found, through statistical analy‑ sis, that there is a significant positive relationship between the use of web social media tools and cus‑ tomer satisfaction in hotels. Given this result, it is very surprising to see that 23% of the hotels in this sample still do not use any web social media. Picture credit: © treenabeena – fotolia.com Karolin Kokaz Pucciani and Jean Hurpé References and more details can be obtained from [email protected] – who is a professor and researcher at Ecole hôtelière de Lausanne. INsIDE‑ouT 45 EN ThINk gREEN Des plateaux repas décarbonnés Crédit photo : © Autret Traiteur FR 46 Autant vous prévenir tout de suite, les lignes qui vont suivre vont vous faire bondir. Notre sujet du jour est intimement lié à ce qui nous définit en tant qu’être : l’alimentation. En tant que consommateurs informés, l’alimentation est une préoccupation constante. Moins manger ? Plus manger ? Mieux manger ? Tout est dit, notre société tire des bords entre régime, apport nutritionnel, santé, plaisir et maintenant… la planète. Car disons‑le une fois pour toute : ce qui est bon pour nos palais et notre santé ne l’est pas forcément pour l’environnement. En 2010, Patrick Autret, fondateur dirigeant d’Au‑ tret Traiteur, a décidé d’engager son entreprise dans une réflexion environnementale profonde. Il sait alors qu’il ouvre la boîte de Pandore. Mais il sait aussi que c’est une évolution logique pour continuer à satisfaire ses clients : « Nous étions le premier traiteur en France à être certifié ISO 22000 pour garantir une sécurité alimentaire maximum. Être restaurateur, c’est transformer des matières pre‑ mières de qualité pour le plaisir de nos clients. Ne pas comprendre la dimension environnementale de cette qualité, c’est passer à côté d’une extraordinaire ThINk gREEN opportunité d’être en phase avec ce que nous sommes et ce que nous voulons offrir à nos clients ». D’autant qu’en matière d’alimentation, la probléma‑ tique est au centre des préoccupations. Ainsi, le poids carbone des aliments est de mieux en mieux maîtrisé par les consommateurs qui s’inter‑ rogent sur l’intérêt de manger des fraises en hiver ou de faire parcourir des milliers de kilomètres à un pot de yaourt. Le mouvement Slow Food a également contribué à cette notion de terroir et de remise au goût du jour d’un concept un peu oublié : la patience. Chaque terroir à son rythme saisonnier propre qui alimente nos paniers des richesses de saison. Encore faut‑il les connaître et ne pas se contenter de 2 es‑ pèces de poissons, 2 légumes, 2 fruits, 2 viandes et 2 céréales qui rythment annuellement nos repas. La biodiversité a bien plus à offrir. L’alimentation est l’undespostesprincipauxd’émissionsdegazàeffet deserreparhabitantdanslemonde. En Europe, près d’unquartdel’empreintecarboned’unindividuest dûàcequicomposesonmenu. Le transport de ces marchandises compte bien évidemment dans cette empreinte carbone, mais pas seulement. Le cycle complet de culture, d’élevage, de production, de transformationetdepackagingpeutreprésenterplus delamoitiédesémissionsdeGES.Nos modes de vie influent fortement. Par exemple, une étude ré‑ cente du Environmental Working Group analysant les données de la Food and Agricultural Organisation de 2009 démontre qu’un citoyen des Etats‑Unis d’Amé‑ rique consomme 60 % de viande de bœuf de plus qu’un européen et 4 fois plus qu’une personne vivant dans un pays émergent. Or, produire 1 kg de bœuf revient à émettre 18 kg équivalent CO2 dans l’atmos‑ phère. Pour comprendre ce chiffre : produire 1 kg d’acier émet 4 kg équivalent CO2 ; produire 1 kg de viande blanche émet 3 kg équivalent CO2. Dis-moi cequetumanges,etjetediraiscombientuémets. Le Bilan Carbone® réalisé chez Autret Traiteur sur l’année de référence 2010 s’élève à 1891 tonnes équi‑ valent CO2. Lesémissionsannuellesd’AutretTraiteur sontainsicomparablesàcellesémisesparunevoitureparcourantprèsde6400000km,soitpresque 17foisladistanceTerre-Lune.Mais au‑delà des sym‑ boles,le diagnostic ainsi mené identifie quatre chan‑ tiers prioritaires permettant à Autret Traiteur de dimi‑ nuer ses consommations d’énergie directe et indirecte et diminuer sa dépendance aux énergies fossiles : les achats, la logistique, le système de pro‑ duction de « froid » et les déplacements du person‑ nel.Lesachatsdematièrespremièresetdeproduits transformés représentent 1/4 des émissions du groupeAutret,justederrièrelesémissionsliéesàla logistique. Pourdiminuerlafactureénergétiqueetclimatique del’élaborationannuellede36000plateauxrepas, de 200 événements et de 7000 commandes spéciales,ilfautbiensûroptimiserlalogistiqueetles consommationsd’énergiedulaboratoire,maisilfaut approche simplifiée d’un calculateur carbone Ingrédient 2 Ingrédient 1 ✓ Mode de culture/élevage ✓ Mode de transformation Ingrédient 3 ✓ Mode de conservation ✓ Provenance ✓ Saisonnalité Contenu CO2 EMPREINTE CARBONE RECETTE surtoutacheterdifféremment.Pour Patrick Autret la suite est alors claire : « Nous pressentions ces résul‑ tats. D’autant que nous sommes très impliqués dans l’optimisation de notre logistique et dans celle de notre production de froid qui est vitale. Le lien entre origine, saisonnalité et climat sont évidents mais ne coulent pas de source quand nous élaborons nos recettes, cherchons de nouveaux produits ou pas‑ sons nos commandes. Nous nous devions de mon‑ ter en compétences. » Comme le présente le schéma ci‑dessous, l’objectif était alors de permettreauxéquipesd’éco-concevoir leursrecettes, en qualifiant le contenu carbone : – des produits achetés (provenance, mode de culture / d’élevage, saisonnalité) ; – des différentes étapes de transformation de conservation ; – des plateaux repas, des couverts et des emballages. ECO2 Initiative a alors développé un calculateur Carbone Recettes qui, une fois renseigné par les cri‑ tères décrit plus haut, permet d’identifier le contenu carbone de la recette produite. Cette information est utile aux chefs qui élaborent la recette. Ils peuvent dès lors voir quels sont les impacts carbones relatifs aux différents choix de matières premières. Les équipes qualité sont également concernées par ce calculateur car il permet de renseigner le poids car‑ bone de chacun des produits de la mercuriale mais également de faire le suivi des allergènes, des valeurs nutritionnelles et des caractéristiques microbiolo‑ giques de chaque recette. Enfin, les commerciaux utilisent également ce calculateur pour renseigner les offres commerciales envoyées aux clients. En effet, pas un devis n’est envoyé sans informer le consommateur des impacts carbone de ses choix. Ce calculateur, complété par des cessions de forma‑ tions des cuisiniers et des acheteurs, permet au‑ jourd’hui de mettre en œuvre une démarche d’éco‑ conception complète en ce qui concerne la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre. Les métiers de la restauration permettent de mettre en avant des produits élevés, cultivés et tra‑ vaillés par des hommes et des femmes aux savoir‑ faire si précieux qui permettent de satisfaire les at‑ tentes des consommateurs. Comme le rappelle Patrick Autret « Au bout de la chaine se trouve le client. Il reste le seul décideur de ce qu’il souhaite consommer. Notre démarche environnementale est aussi motivée par sa satisfaction. Nous devons maî‑ triser notre approvisionnement, nos recettes et nos modes de production afin de faire vivre notre entre‑ prise, payer le prix juste à nos fournisseurs, tout en répondant aux attentes de qualité de nos convives et de la planète. C’est ma recette pour durer et cette année nous fêtons nos 30 ans ! » 2001 ugo TosEllI Après avoir été en charge du programme d’actions sur la durabilité du tourisme français au Comité 21 – Comité français de l’environnement et du développement durable – Ugo a rejoint ECO2 Initiative, un cabinet d’étude et conseil en développement durable pour les entreprises et les collectivités. Ugo est diplômé de l’EHL (2001) et titulaire du Master en Développement durable et Organisations, de l’Université Paris Dauphine (2006). Ugo Toselli ThINk gREEN FR 47 sTaRT‑uP INsIghT The growth Paradigm Revisited Somehow, we have an intuitive feel for how big things franchises shouldn’t be deployed on a large‑scale should be and instantly grasp the dysfunctions of before proven procedures and processes are formal‑ oversized entities. Since birth our experience has ized. By the same reasoning, before attempts at been that things are created small and grow to reach growth are made we need to check a few items on their rightful proportion. But this logic seems strange‑ our list. Did we prepare our people for growth? Are ly absent in the business arena. Suddenly, growth the various systems in place functioning smoothly, and can they properly scale? Do washes away all sins, and un‑ bridled expansion becomes the we have enough excess mana‑ The point is not that growth new mantra: more stores, more gerial capacity and resources is inherently bad, customers, more products, that we can allocate to growth? but that growth should more marketing! The endless Growth will not wash away all serve a strategic purpose. cycle is set in motion, becoming sins; it will only expose them to more voracious with each itera‑ the world. tion. Our whole economic system is predicated upon As in biology, greater size comes with its set of continuous, uninterrupted growth. Expected growth, challenges: it becomes harder to hide from predators; after all, is the heart of any company’s market value. more energy and resources are required for survival; God forbid it should beat a bit slower next year. and agility is lost. This brings us to the last question: Yet, deep inside we know nothing can grow for‑ “Canwebeartherisksofgrowth?”. To begin with ever. Operating, as we must, with finite resources it one should wonder whether the growth evangelists is a mathematical certainty that some plateau should in the C‑suites have the wisdom to reflect on their be reached. But growth is addictive, and like any other own abilities to manage the growth process and the addiction we refuse to acknowledge the inevitable, larger structure that will result from it. Growth may worrying only about the next fix, the next earnings also take the focus off operational excellence, or com‑ report. In this quest we tend to forget that growth is promise the successful formula which led to consider not the objective, but simply a means to an end. It expansion in the first place. Finally, growth may dilute is an option to be considered, nothing more. Will the organization’s culture thus jeopardizing its very growth bring us closer to our goals? Can we manage soul. Like any organism, a business is a complex and its dangers? Will we lose our soul pursuing it? It all starts with a simple question: “Whyshould adaptive system, and growth is an essential phase wegrow?”. How many among us can clearly articu‑ in its existence. That is, until the organization reaches late the strategic rationale for growing our organiza‑ the size which maximizes its chances of survival – if tions year after year? Will our jobs be more exciting? only temporarily. The cycle of growth is attractive, Will our customers be better served? Surely, we can but unlike the hamster in its wheel, we should stop think of other alternatives for securing our way to once in a while and ponder the wisdom of spinning lasting prosperity such as developing more attractive faster, or growing larger, as the default strategic op‑ value propositions through deeper customer under‑ tion; whether we are a startup, an established busi‑ standing, creating unique competitive positioning ness…or a school. through sharper focus, and building in more flexibility Frédéric Delley through effective organizational learning. The point is not that growth is inherently bad, but that growth should serve a strategic purpose. Provided that a convincing case for growth can be made, the next question is “Are we ready to grow?”. Again, common sense dictates that the little ones shouldn’t practice on balancing beams before they have graduated from their baby walker, and Picture credit: © Sergey Galushko – fotolia.com sTaRT‑uP INsIghT 49 EN lIFEsTylE vintage ou design avant‑gardiste, à vous de choisir ! Crédit photo : © Scorpmad – fotolia.com Depuis un peu plus de trois ans, la ten‑ dance géné‑ rale dans l’horlogerie est le vintage, c’est à dire l’utilisation de modèles de jadis remis au goût du jour. Voici quelques caracté‑ ristiques de « l’ADN vintage » : des boîtiers ronds et fins, des dia‑ mètres entre 38 et 42 mm, des typographies standard, des bracelets fins en cuir ainsi que des aiguilles classiques. Pour les montres « chronos », les échelles sont graduées, les poussoirs plus travail‑ lés, l’aspect général moins massif et plus aérien. Pourquoi donc cette nécessité de s’inspirer des montres de notre enfance ? Y a‑t‑il un déficit d’ins‑ piration chez nos horlogers de la place ? La question ne se serait point posée s’il ne s’agissait que de quelques modèles par‑ci, par‑là, mais nous pouvons constater que ce phénomène est général, et repré‑ sente un trésor d’idées intarissables que ce soit aussi bien pour les petites marques horlogères que pour les grands groupes. Les modèles d’inspiration « six‑ ties » commençaient à faire leur apparition début 2010. En pleine crise, les horlogers nous expliquaient qu’il était de bon ton de revenir à des valeurs plus traditionnelles et moins « bling bling ». Selon les pontes du secteur, nous serions rassurés par la vision familière de montres vues aux poignets de nos pa‑ rents, de nos grands‑parents. En réalité, les marques avant‑gardistes n’ont jamais cessé de bousculer les codes, nous proposant des cadrans XXL, des formes hors du commun, des matériaux de haute techno‑ logie. D’ailleurs, vous comme moi, nous pouvons observer que les deux écoles rencontrent un succès important et qu’il en faut pour tous les goûts. Rééditer un modèle d’époque peut être une bonne idée s’il réunit des ingrédients de qualité, cette petite touche qui fait la différence et bien sûr s’il est muni tout de même d’atouts que la première version ne pouvait revendiquer. La réédition, oui, si elle est bien faite et présente de véritables améliorations, non s’il ne s’agit que d’un coup marketing masquant un manque cruel d’inspiration… les samouraïs du service A l’origine, le terme samouraï était utilisé pour carac‑ tériser tous les militaires japonais, qu’ils soient nobles ou vassaux. Ils avaient un rôle de service et de protection. La vie des samouraïs était régie par un code de conduite rigide, où l’honneur et la fidélité jouaient un rôle fondamental appelé ’bushido’. Mais que sont donc devenus ces samouraïs au‑ jourd’hui ? Ont‑ils changé ? Se sont‑ils adaptés aux nouveaux modes de vie ? Ont‑ils troqué leurs kimo‑ nos pour de nouveaux uniformes ? Nous nous sommes penchés sur cette question épineuse et avons découvert que la notion noble ‘d’être au service de’ est encore perpétuée dans cer‑ tains métiers comme celui de concierge et le major‑ dome ou butler. Selon Ed Warner, le majordome quoique bien ancré dans l’imaginaire collectif lorsque l’on évoque les grandes demeures victoriennes ou les romans d’Agatha Christie, est un personnage aussi discret qu’essentiel dans le fonctionnement FR 50 lIFEsTylE d’un domaine, au service d’un particulier ou d’une grande famille. Le métier a certes aujourd’hui bien évolué et trouve un nouvel essor comme dans les grands hôtels de luxe qui ont succombé à la mode des ’butlers’ pour veiller jour et nuit sur le confort de quelques privilégiés. Le majordome est un homme tout entier voué au bien‑être de ses clients, dusse‑t‑il s’y consacrer 24 h / 24. Initiés à la sommellerie, aux arts de la table, au « glaçage » des meilleurs cuirs comme au repas‑ sage des tissus les plus précieux, ils usent quotidien‑ nement d’un large savoir‑faire pour créer autour de leurs clients un cocon douillet. L’air de rien, d’une façon qui passe le plus souvent inaperçue, les major‑ domes créent ainsi l’illusion parfaite d’un ’second foyer’. Mais ce métier n’est pas fait que de petites attentions et doit aussi répondre à des situations exceptionnelles. Travaillant avec des personnalités souvent publiques, le majordome est astreint à une discrétion totale. Il est formé aux règles de la com‑ munication, de l’accueil et de la préséance, et ce, selon les particularités culturelles. Le sang‑froid, la diplomatie et la psychologie sont de rigueur. Mais qu’est‑ce qu’un grand majordome ? Selon Kazuo Ishiguro, dans son ouvrage ’les vestiges du jour’, la Hayes Society, une association de major‑ domes, élite fondée dans les années 20 en Angleterre, dit à ce propos que le critère capital est celui de la possession par le postulant d’une dignité conforme à la place qu’il occupe. Aucun postulant ne remplira les conditions, quel que soit par ailleurs son degré de qualification si l’on constate qu’il laisse à désirer sur ce plan. Mr Graham qui était un grand majordome dans son temps, soutenait que cette ’dignité’ était analogue à la beauté d’une femme, et qu’il était donc vain d’essayer de l’analyser. Et le concierge ? L’origine du mot concierge vient du latin « convervius » signifiant « avec service ». Historiquement, le palais de la cité, résidence des rois, disposait d’une conciergerie, dirigée par le Comte des cierges, un officier royal chargé de la sécu‑ rité du palais. Le terme Concierge vient peut être de cette appellation dérivée du latin cerus, cerea, cire. Bref, depuis le moyen âge, les concierges ont rempli des fonctions administratives importantes. Le mot concierge désignait un officier royal chargé de la garde du palais royal qu’il habitait. L’étendue de sa juridiction, identifiée à cette époque par le mot conciergerie était très vaste. Il devait assurer la sécu‑ rité du palais voire l’administration des services domestiques et répondre aux demandes particulières de la Cour. C’est surtout à Paris que les concierges apparaissent. Dès le XVIIIe siècle, les familles aisées habitant des maisons à porte cochère disposaient de leur portier. Plus tard, en une trentaine d’an‑ nées (1810‑1840), l’instal‑ lation de portiers se répand largement. En ce début de siècle, une pre‑ mière forme de gardiennage s’étend donc à une grande partie du parc immobilier. Le concierge joue un rôle important pour régler les conflits qui éclatent entre propriétaires et locataires. De plus, sa présence dans l’immeuble est un gage d’ordre et de sécurité pour les locataires auxquels il peut rendre de mul‑ tiples services occasionnels ou permanents. Aujourd’hui, plutôt associé à l’hôtellerie de luxe, le concierge est la figure réconfortante postée à la ré‑ ception, reconnaissable au symbole des deux clefs d’or. Servir devient un leitmotiv économique soutenu par une demande de plus en plus exigeante et le métier se diversifie. A l’instar d’une conciergerie d’hôtel de luxe, des prestataires spécialisés aident les salariés à résoudre toutes les tracasseries du quotidien (linge repassé livré sur le lieu de travail, le lavage de sa voiture sur le parking de l’entre‑ prise, prise d’un rendez‑vous chez le dentiste, re‑ crutement d’une nounou ou encore les formalités de passeport à effectuer). La mission d’une conciergerie d’entreprise est d’alléger les salariés de toutes les tracasseries du quotidien afin de leur permettre de se concentrer sur leur travail. Né dans les pays anglo‑saxons où les Comités d’Entreprise n’existent pas, le concept a été importé en Suisse et en France ces der‑ nières années par plusieurs sociétés pion‑ nières qui connaissent en général une forte croissance. Cette activité se déve‑ loppe, la plupart d’entre nous étant convaincus que la gestion de tous nos soucis extra‑professionnels nuit sévè‑ rement à la productivité. Mais finale‑ ment, servir est‑ce une nouvelle façon de nous affranchir ? Comme les samou‑ raïs, heureux est celui qui croit avoir servi l’humanité en consacrant sa vie au service d’un grand homme ou d’une grande cause… S.F. Crédit photo : © Ljupco Smokovski – fotolia.com Lifestyle FR 51 ADVERTORIAL Audacity driving creativity Cuvée Rosé has the ColouR of a Rose, the boldness of a Revolution, the self-evident appeal of a gReat wine. lauRent-peRRieR Cuvée Rosé blending, and geneRosity. A bold move Before 1968, a rosé champagne was unthinkable, or almost. In the midst of a social and cultural revolution, Bernard de Nonancourt created a pedigree for it. Better still, he succeeded in his mission to make it a noble wine thanks to his intimate knowledge of the still wines of Champagne known as Coteaux champenois. To achieve his goal, this intrepid pioneer invented, leaving nothing to chance. The House hired a cellarmaster from Bordeaux and concentrated on ten terroirs, all of which boasted grand cru status, such as Ambonnay, Bouzy, Louvois and Tours-sur-Marne in the southern sector of the Montagne de Reims, and Verzenay, Verzy and Mailly in the northern part. After picking, the pinot noir grapes are sorted and de-stemmed to retain only the grape itself. Next comes a period PLEASE is unique foR its histoRy, that inimitable “Maiden’s Blush” colour – pink, tinged with melon and raspberry. of maceration lasting 48 to 72 hours to extract every bit of the grape’s rich aroma and lovely colour. The several stages of wine-making and blending then follow, after which the wine ages for at least four years in the bottle. Each of these acts is unique, as Laurent-Perrier has had the courage to create a non-vintage Cuvée Rosé. Even the bottle, inspired by hand-blown bottles from the time of King Henri IV, is like no other. A clAssic Laurent-Perrier Cuvée Rosé is not the outcome of a miracle. For over four decades, it has been the product of a free-spirited, unhurried approach and close observation. Laurent-Perrier and rosé champagne are now virtually synonymous. Which is how a revolution became a classic. lofty stAndArds Laurent-Perrier Cuvée Rosé has emerged. The nose is subtle, the beads fine, the wine lively and fully rounded. It melds structure and freshness, a combination not usually found in a single wine. Its characteristics are balance, roundness, red-fruit aromas, and www.laurent-perrier.com ENJO Y LA U R E NT-P E R R IE R IN M ODE R AT I ON. Destination Profile Nigeria City of Lagos. Picture credit: © oyenusi Africa’smostpopulousnationwithover160million inhabitants,representing250ethnicgroupsandover 500 languages. With its bustling movie industry rankedsecondintheworld,athrivingcontemporary musicindustry,anincreasinglycompetitiveandcreativefashionindustryandahospitalityindustryjust beginningtoemerge,Nigeriapresentsanexciting frontieryettobediscovered.Followmeonajourney asItakeyouthroughmyNigeria. history As a geographical area, Nigeria has been inhabited since around 2000 BC. By the 9th century, empires had been established in the south‑western and north‑ ern parts of the country. In this time, the brass and terra cotta arts which have been compared to the Renaissance art of Europe, had started to develop. Portuguese explorers were the first to come to the coast of Nigeria in the late 15th century, and began purchasing slaves, a trade which continued over the next 4 centuries. Towards the end of the 18th century the empires were in decline. In the early 20th century, Nigeria came under the full rule of the British Empire but gained her independence in 1960. Over the last fifty years of independence, the country has weath‑ ered the storms of a civil war, military coups‑d’états, dictatorship, corruption and mismanagement, but has come full circle to the point to moving in the direction that was planned for it as the “Giant of Africa”. The land is rich with natural resources includ‑ ing limestone, tin, coal, lead, zinc and a third of the land which is arable. In addition to this, Nigeria is a major producer of oil and also sits upon one of the largest deposits of natural gas in the world. Peoples and cultures Picture credit: © Ruslan Olinchuk – fotolia.com 54 EN lIFEsTylE The country is divided into three parts by the rivers Niger and Benue which form a confluence close to the centre of the country, dividing the country into its major language groups, which are Yoruba‑ to the southwest, Igbo‑ to the east and Hausa – to the north. There are also the Kalabari people who reside in the oil rich delta region of the south. With such an agglomeration of languages, English was chosen the lingua franca partly to foster cultural and linguis‑ tic unity within the country. The other major lan‑ guages include Yoruba, Igbo, Hausa, Fulfude, Ibibio, Efik, etc. Tribalism accentuated most of the relations between the tribes in the past as each culture tried to fight for dominance in the country. However, with education and inter‑marriage there is a greater ac‑ ceptance of a “One Nigeria”. As diverse as the country is in culture, so is it also in dressing. Normal every day wear in most parts of the country would consist of simple free flowing cot‑ ton cloth, worn in different styles but adapted to suit the weather. This being said, Nigerians would not be outdone by anyone when occasions for traditional dressing are called upon, which can include wed‑ dings, birthday parties, church, or pretty much any excuse to come out dressed in colour and in style. Perhaps most prominent in the dressing of the women is the traditional head‑tie called “gele”, which is worn as a crowning glory on the head of the women of most tribes. Each culture displays itself in the richness of their customs, language, foods, tradi‑ tional rites, religions and festivals. The festivals in Nigeria run throughout the year and are an amazing opportunity to see the joy and excitement of the people as they engage in activities that set them apart from other peoples. Argungu festival The Argungu is an annual fishing festival that has been held since 1934. The festival was first held as a peace contest between the Argungu and Sokoto people of the North. The three day long festival cul‑ minates in an hour of fishing frenzy in the Malan Fada River, in which 35’000 people participated last year. The winner of the contest is the person who catches the heaviest fish. Some winning fish are known to have weighed up to 80 Kg (176 pounds)! Osun-osogbo festival Traditional “Gele”. Held since 1370, the Osun-Osogbo festival is one of the few festivals in Nigeria that has not been influ‑ enced by modernity but has preserved its form since it began. It is a two week long festival that celebrates the relationship between the Osun goddess of the Yoruba people, with the first monarch of the Osogbo kingdom. The festivities which include a cleansing of the town, the lighting of 500 year old lamps, the assembling of the crowns of all the past rulers for blessings, are culminated in a procession to the sa‑ cred grove by the worshippers to pay homage to the spring contained within it that symbolizes the god‑ dess Osun. The Osun groves were protected by UNESCO in 2005 as a world heritage site as all the structures that were put in place since the foundation of the kingdom are still contained within the grove. Picture credit: © Robert Prather 2008 Eyo festival The Eyo festival of the people of Lagos is usually held post mortem in honour of a prominent Lagosian Chief or personality who has contributed largely to the development of the society. It is a festival of mas‑ querades that dance from the palace of the “Oba” (King) of Lagos and then make a procession dancing throughout Lagos Island from before sunrise to sun‑ set. The different “eyo” groups represent the families of the different White Cap Chiefs which compete for the title of the best group in costume and display of dancing. Eyo is widely believed to be the precursor of the modern day Brazilian carnival. Food The richness, the intensity and depth of flavour of Nigerian cuisine would rival that of any tropical coun‑ try. Again, as the tribes and their locations vary, so also do the foods they eat. This makes the diversity of foods endless. The food of a people often reflects the area and traditional occupation of the people. For instance, the Kalabari people of the South tend to have a lot of fish and seafood in their food reflect‑ ing their occupation as fishermen in contrast to the Fulani of the North who would have a lot of milk and meat in their diet showing their long standing tradi‑ tional occupation of being herdsmen. The average Nigerian meal consists of a starch (typically made from the flour of cassava, yams, plantain, rice, etc.) and any of the different variety of stews and soups made with local herbs, vegetables and palm oil. Nollywood-Nigeria’s thriving movie industry From very humble beginnings, Nigeria’s movie in‑ dustry has moved up to the second largest in the world coming only behind Bollywood, India’s movie industry, in terms of number of movies produced per year. The Nollywood industry is a $ 250 million industry. As many as 1’000 to 2’000 movies are pro‑ duced every year and are distributed throughout the country, Africa, the Americas, the Caribbean and virtually all around the world. Nollywood movies, gain their appeal from being easy to watch and hav‑ ing a theme that usually addresses moral dilemma facing typical modern African societies. Argungu fishing festival. Picture credit: all rights reserved, © Gzivane Hospitality As everyone who has visited from outside the country would have experienced, finding quality hotel accom‑ modation in Nigeria can be quite a challenge. Nigeria has long been neglected by the major hospitality chains in the world, partially because of corruption and general instability in the country. However, the face of the Nigerian hospitality sector is changing rapidly, with everyone trying to get a piece of the cake. With democracy firmly established and the era of corruption starting to fade away, the country has Eyo Masquerades dancing. Picture credit: © festivalsgallery – Bruno Chatelin Lifestyle 55 en maintained an average growth rate of 7% over the last five years. Nigeria with warm to hot sunny weath‑ er throughout the year, has over 800 km of coastal waters with barely any hotels overlooking them, large cities with below decent standard hotels charging exorbitant rates and beautiful country sides which exhibit the same problems of accommodation. The problem with hotels in Nigeria was best expressed by the sentiments of one guest at the recently built Four Points Hotel by Sheraton in Lagos saying that “the hotels in Lagos have only one problem... too little competition”. However, competition is on the rise but hardly growing fast enough to keep up with the demand for the services. Among the hotels to be seen in Nigeria are the Radisson Blu, Hawthorn Suites, Savoy Suites, Southern Sun etc., and yet to come are the Intercontinental Hotels in 2012 and Oshogbo Radisson set to open in 2013, which would also include an 18‑hole golf course. As the global economic crisis hit, Africa suffered less damage than most other continents of the world, making investment and expansion to the con‑ tinent even more appealing to investors. The govern‑ ments of some of the coastal states have opened up their borders to international trade by creating free trades zones to encourage incoming trade. There is also heavy investment by the country to promote certain places as tourist havens. There are also some interesting resorts to be vi‑ sited like the Obudu Mountain Resort and Tinapa both located in the southern Cross Rivers State. Obudu Mountain Resort also known as Obudu Cattle Ranch is a perfect getaway from the buzz of city life. Located 5 hours by car from the nearest city, it can also be reached by air from the major Nigerian cities as a few flights run to its little airstrip in peak Transcorp Hilton Abuja. Picture credit: © 2012 Hilton Hotels & Resorts lIFEsTylE Abisayo OSUNNUYI, EHL student BSC2, English section My hidden secret Being Nigerian, I love most types of food. How‑ ever, one of my favourites is a Nigerian barbe‑ cue called “Suya”. It is skewered strips of meat or chicken (or many other parts of the animal!) coated in a hot and spicy rub, barbecued over red hot coals and served with onion and to‑ mato slices. I have tried Suya from so many different cities and locations and the best by far, can only be found on the campus of the University of Lagos. The unique blend of tra‑ ditional spices is an instant remedy to a cold and gives me an instant feeling of home. If you are ever in Lagos, do stop by here one evening and sample one of my favourite things. Cau‑ tion: not for the spice averse! Interview with andré herrenschmidt (Ehl 1986), general Manager Transcorp hilton abuja HowdoyoufindlivingandworkinginNigeria? I enjoy living here. The people are friendly with a good sense of humor. The climate is very nice and the people here work hard. Regarding secu‑ rity, Abuja or Lagos are far safer than Nairobi or Johannesburg. Incomparisontotheindustryinothercountries, whatwouldyousayarethemajorchallengesof workinginNigeria? There are challenges here. The main one is the prohibitive cost of electricity as you have to pro‑ duce it yourself. It is also very hard to find quali‑ fied staff, so you must do all the training yourself. 56 EN seasons. There are lots of interesting activities to do while on the ranch like hiking to see the nearby wa‑ terfalls, horse riding, bird watching, exploring the Becheve Nature Reserve and generally just relaxing in the serenity of the nature all around. From the desert plains to the beaches, from the tranquillity of the villages to the hustle and bustle of the megacities, there is so much to discover in the sights and sounds of Nigeria. WhatarethethreatsyoufaceandtheopportunitiestobeexploitedinhospitalityinNigeria? The threats are political instability, hopefully tem‑ porarily. The opportunities are huge. Africa is booming and Nigeria is at the heart of it. part à la rencontre de… Raymond Paccot Non loin de la perpétuelle agitation de l’EHL, se cache un trésor du patrimoine viticole suisse. Un havre de paix pour les amateurs de vins frais et minéraux qui souhaitent partir à la rencontre des personnages authentiques et de paysages spectacu‑ laires ; La Côte. S’étirant entre Morges et la cité romaine de Nyon, La Côte bénéfice d’une situation privilégiée avec des printemps précoces, des étés chauds et le lac Léman qui réfléchit les précieux rayons du soleil, propices à la maturation du raisin. Mais c’est sous les vignes que se cache le véritable trésor de La Côte : son ter‑ roir. Composé de moraines à caractère argileux et sableux, ces sols apportent ce trait minéral si carac‑ téristique de cette région. L’altitude moyenne ne dépassant pas 450 mètres, les pentes de La Côte sont le terrain de prédilection du Chasselas. C’est à Féchy que nous avons décidé de nous arrêter afin de partager la vision d’un homme pro‑ che de ses vignes. Cet homme, c’est Raymond Paccot, vigneron de père en fils au Domaine la Colombe. C’est à travers ses vins et sa philosophie de travail que nous avons découvert la région de La Côte, la Biodynamie et le Chasselas, dans toute sa splendeur… biodynamie Plus qu’une technique, la biodynamie est une philo‑ sophie, un mode de vie que l’on adopte. Plus roseau que chêne, le vigneron ne fait que suggérer à la nature. En respectant le rythme des vignes et la per‑ sonnalité de chaque parchet, il confectionne un vin qui reflète les caractéristiques d’un terroir et d’un millésime. La pratique consiste à considérer son domaine agricole comme un être vivant et de le soi‑ gner avec des produits naturels et selon le calendrier stellaire. Ceci afin de redonner à la plante et au sol une résistance et une vitalité déréglée par les pro‑ duits de synthèse. wC’est cette passion qui anime Raymond Paccot dans son travail. les vins La beauté des vins du Domaine la Colombe, réside dans la manière dont ils laissent s’exprimer le terroir. Raymond Paccot rend notamment hommage au Chasselas en lui consacrant cinq cuvées, toutes is‑ sues de clos différents. Ses vins sont les meilleurs porte‑paroles de la complexité des sols de La Côte : entre minéralité, fraîcheur et fruit, ils ont tous leur propre équilibre et leur charme. Sur 15 hectares de terres, d’autres cépages sont cultivés : des interna‑ tionaux comme le Chardonnay ou le Pinot noir et d’autres plus typiques comme le Doral ou le Savagnin. Dégustation de l’apex L’arrivée du printemps a orienté notre choix vers un vin frais et rafraîchissant : L’Apex, un mousseux en méthode traditionnelle issu des cépages Chardonnay et Pinot Noir. Historiquement, La Côte n’est pas une région productrice de vins mousseux, toutefois, Raymond Paccot a su mettre à profit la fraîcheur du climat et la minéralité des sols de sa région pour élaborer un vin d’une grande finesse. Le vin présente une robe jaune pâle agrémentée d’une bulle fine. En bouche, nous sommes tout de suite séduits par la mousse onctueuse se mariant harmonieusement avec le côté légèrement brioché et crémeux du vin. Apex nous donne globalement une impression fruitée et rafraîchissante suivie d’une belle longueur en bouche, où les touches de levures et de craie ont su attiser nos papilles. gRÉgoIRE bEuN et MIchaËl schlEgEl sont membres du comité We Wine, l’association des amateurs de vin de l’Ecole hôtelière de Lausanne. We Wine contribue activement à l’univers du vin à l’EHL en participant notamment à l’élaboration des cuvées EHL, en sélectionnant des crus pour le bar principal et en sensibilisant ses membres au monde de la vigne. En plus de représenter l’EHL dans divers concours de dégustation à l’aveugle, We Wine organise son propre concours de dégustation depuis 2011, intitulé Millésime. Grégoire Beun et Michaël Schlegel lIFEsTylE FR 57 1000 lausaNNE 25 laurent‑Perrier turned Ehl into a vineyard Picture credit: Pascal Bitz – Team Reporters On the 24 November Laurent‑Perrier – an EHL part‑ ner since 2007 – was the guest of honour for the EHL Journée Elégance and transformed the campus into a champagne vineyard. On that very special day an area was dedicated to Laurent‑Perrier and tastings were organised all day long starting with a lunch at La Ferme, later on with a Laurent‑Perrier Master Class and at night, in association with the We Wine student committee, Guillaume Deglise, Managing Director of Laurent‑Perrier Switzerland shared his passion for champagne and hosted a tasting session of Laurent‑Perrier Ultra Brut and Laurent–Perrier Millésime 2002. Ephemeral Lounge during the Laurent-Perrier Suisse “Elegance Day”. To finish the day in style, a gala dinner at the Berceau des Sens, the EHL gastronomic restaurant, was accompanied by 5 Laurent‑Perrier champagnes to bring this exceptional day to a close. Founded in 1812, Laurent‑Perrier produces unique and elegant champagnes. This event will be a unique opportunity for the EHL community to discover the profession, savoir‑faire and brand of our partner. les hôtes face à la technologie Source : Ecole hôtelière de Lausanne, INTEHL Report, The future of Guest Facing Technology INTEHL, l’Institut d’Innovation et d’entrepreneuriat de l’EHL a accueilli en décembre dernier sur son campus, une table ronde sur le thème du « futur de l’hôte face à la technologie ». Le débat, animé par le Professeur Ian Millar, devant un parterre d’une centaine d’étudiants et de profes‑ sionnels réunissait un panel d’experts composé entre autres de Jeremy Ward, Senior Vice President Kempinski Hotels, Wouter Staal, Senior Global Marketing Manager Hotel TV –Philips, DerekWood, Consultant, AlmirKalender, Group IT manager QDHP hotels et MaxRosari, CEO Rosari IT services. Cette table ronde a mêlé l’interactivité au débat puisqu’un système de vote en direct a été utilisé. Une fois les réponses aux questions obtenues, le panel d’experts lançait le débat. quelques‑unes des questions posées: Quelleestlatechnologieenchambre,laplusimportantepourvous? Deux réponses étaient possibles: le wifi est arrivé en tête devant les TV HD à égalité à la seconde place avec la docking pour iPod et iPad. Internetdoit-ilêtregratuitdansleschambres? 93 % de réponses positives, avec seulement 7 % de réponses négatives. Enchambre,àpartirdevotretabletteousmartphone quevousattendez-vousàpouvoirfaire: – Passer des commandes en chambre pour (26%) – Contrôler la TV (23%) – Contrôler la lumière pour (21%) – De streamer ses propres contenus sur une TV (20%) – Interagir avec le téléphone de la chambre (8%) – Aucun des éléments (2%) Au fil de la discussion les éléments clés qui en sont ressortis étaient qu’Internet va quelque peu s’essouffler et que les applications vont jouer un rôle de plus en plus important dans les hôtels et que les tablettes possèdent un large impact sur la manière dont les hôtes interagissent avec leur chambre et l’hôtel de manière générale. FR 58 EN 1000 lausaNNE 25 Partenariat haut‑de‑gamme Dans le cadre de sa politique de développement d’alliances stratégiques, l’Ecole hôtelière de Lausan ne a signé, en décembre dernier, un accord de partenariat avec Hublot lors de la visite de Monsieur Jean-Claude Biver, CEO de la maison de haute horlogerie. L’accord entre l’Ecole hôtelière de Lausanne et Hublot vient contribuer au renforcement des activi‑ tés de la Chaire d’hôtellerie de luxe, dirigée par Samad Laaroussi, Directeur du Programme Bachelor et intègre l’organisation de conférences auxquelles participera Jean-Claude Biver. Une contribution au Fonds de bourses EHL permettra de même de sou‑ tenir un/e étudiant/e méritant/e. Plus symboliquement, les couleurs d’Hublot rayon‑ neront sur le campus de l’EHL par le biais d’horloges murales ; emblèmes des valeurs d’excellence et d’esthétisme que partagent hôtellerie et horlogerie. Dès sa fondation, en 1980, Hublot s’est illustrée par sa créativité et sa capacité à repousser les limites en matière de design et de matériaux. L’arrivée de Jean-Claude Biver à la direction, en 2004, a permis d’asseoir la place unique de la marque sur le marché et d’assurer à celle-ci succès et reconnaissance pour son engagement en faveur de l’innovation. L’EHL célèbrera officiellement son partenariat avec Hublot lors d’un évènement de prestige prévu en 2012. Michel Rochat (à gauche), Directeur de l’Ecole hôtelière de Lausanne et Jean-Claude Biver, CEO de Hublot. Crédit photo : © EHL, photo : Jean‑Philippe Jung Cérémonies de Diplôme : 28 étudiants couronnés de succès ! Les cérémonies de promotion de la session d’hiver du programme de Diplôme se sont déroulées sur le campus de l’Ecole hôtelière de Lausanne le 8 février dernier. Ce programme de Gestion en hôtellerie et restauration, d’une durée de 2 ans, est destiné aux professionnels désireux de donner un nouvel élan à leur carrière et est conçu pour encourager l’entrepre‑ neuriat dans le secteur de l’accueil. Les certificats ont été décernés aux 15 étudiants de la section française et aux 13 étudiants de la section anglaise. Après avoir effectué leur stage en entreprise, ils recevront leur diplôme de Gestion en hôtellerie et restauration. L’EHL leur souhaite plein succès pour leur carrière ! De gauche à droite : Tobias Weidmann, gagnant du Meilleur projet ; Florence Donzelot, 2e meilleure étudiante DHR ; Rebecca Knaüper, Meilleure étudiante DHR ; Falko Piguet, Gagnant du Prix Esprit EHL ; Victor Nordlind, 3e meilleur étudiant DHR. Crédit photo : © Pascal Bitz, Team reporters La relève du secteur se réunit à l’EHL lors du Young Hoteliers Summit Du 19 au 21 mars, la relève du secteur de l’accueil s’est réunie sur le campus de l’Ecole hôtelière de Lausanne, lors de la 3e édition du Young Hoteliers Summit . Le sommet a réuni plus de 50 étudiants d’écoles hôtelières internationales. Le sommet est le porte-drapeau de YHS Global qui permet à de jeunes talents, à des leaders du secteur de l’accueil et à des instituts de formation de se rencontrer et d’échanger leurs différents points de vue sur le recrutement et les tendances du secteur. Cette année, le sommet a obtenu le soutien d’un contributeur de renom: Hyatt Hotels & Resorts, par‑ tenaire principal de cet événement. Hyatt a proposé le challenge auquel les élèves délégués ont trouvé des solutions innovantes. Devant le succès des événe‑ ments passés, l’édition 2012 du Young Hoteliers Summit a été étendue à 3 jours durant lesquels, les participants ont eu l’occasion de participer à des pannels de discussion, des conférences, des ateliers, des tables rondes, ainsi qu' à des activités de recru‑ tement. L’équipe gagnante a remporté un prix édu‑ catif offert par Hyatt. Le Young Hoteliers Summit 2012 a aussi pu comp‑ ter sur des partenaires de choix : Starwood Hotels & Resorts, Expedia Partner Services Group et Four Seasons Hotels & Resorts. Fondé en 2009 par un groupe d’étudiants de l’EHL, YHS Global est une association à but non lucratif. Elle oeuvre dans le but de créer et d’améliorer les opportunités professionnelles pour les jeunes talents du secteur de l’accueil. Pour plus d’information: www.yhsglobal.com. A.B-P. Crédit photo : © EHL, photo : Jean‑Marie Michel 1000 LAUSANNE 25 FR 59 5 private questions to… steve Rushmore Fourwordswhichbestdefineanentrepreneur? A risk taker, a dreamer, an implementer, creative and hard‑working Ifyoucouldtravelthroughtime,wouldyougoback tothepastorrathertothefuture–andmorepreciselytowhichyear? I am a futurist so I would definitely go to the future … How far into the future would that be… I can say I don’t need to go that far, I would say 25 to 50 years into the future… Things have changed so fast and it would be incredible to see how people are working today and then instantaneously to see how people are thinking and living and working in 25, 50 years from now. Crédit photo : © Barchrach Mr Stephen Rushmore, President and Founder of the hospitality consulting group, HVS International, is regularly invited to give conferences at the Ecole hôtelière de Lausanne (EHL) where he frequently teaches classes on Real Estate Financial Manage‑ ment and holds seminars on hotel valuation and hotel real estate assets. Stephen Rushmore has a passion for teaching which he does unstintingly all over the world, notably at Harvard University: “I love to teach, it is very satisfying. I would be a full time teacher if I didn’t manage HVS. I learn a lot from the students; contact with them enriches me and they motivate me to always strive to do better to satisfy them. I particularly appreciate the level of intelligence of the EHL students, their curiosity, their high level of requirements and education, their open attitude to the world…” Stephen Rushmore has had links toEHL for almost ten years now, and he is also a member of the International Advisory Board. Yourpersonaldefinitionoftheword“Hospitality”. I guess I would take it from a famous hotelier that said “Life is service – the one who progresses is the one who gives his fellow men a little more – a little better service.” – E. M. Statler 60 EN 1000 lausaNNE 25 Yourmostamazinghotelcustomerexperience? I was staying at the Four Seasons in Nevis in the Caribbean and to get to the Four Seasons you fly into an island called St. Kitts and you need to take a boat, and the Four Seasons has a yacht and they pick you up, it’s about a one hour boat trip to this island, Nevis. When I was there I was staying in a villa, and so when you are ready to check out you go down to the boat and they go to the villa to pick up your luggage and they bring it to the boat and then the luggage shows up in the airport when you get there. You are supposed to leave the luggage in the living room of the villa. One bag I forgot to put in the living room. I checked out and went down and got on the boat and about halfway across the water to St Kitts one of the staff on the boat said, “Mr Rushmore I hate to say it but we didn’t pick up one of your bags”. They didn’t blame it on me, I knew why they didn’t pick it up because I didn’t put it in the living room but he said: “We forgot one of you bags. So what we’ve done is we’ve taken your bag to the local airport and we chartered a plane, and the bag will be at the main airport by the time you get there”. So they took the bag, they chartered a small plane and flew the bag to the airport. When I got there the missing bag was at the airport. That was an excep‑ tional service. Yourfavoritequotationoryourpersonalmotto? That “life is service” is actually my motto and my favourite quotation. Interview conducted by Véronique Banyols As a passionate member of the Hyatt team, you’ll have the opportunity to extend the world’s most generous welcome to guests of all ages. With your drive to provide superior service and share our authentic hospitality, you’ll encounter endless ways to take your career in the direction of your dreams. Watch your career soar when you join us for an exciting: HOSPITALITY CAREER At Hyatt, we provide authentic hospitality and seek people who share the same passion for hospitality as we do! Apply online today at www.hyatt.jobs. The trademark HYATT and related marks are trademarks of Hyatt International Corporation. © 2012 Hyatt International Corporation. All rights reserved. alumni & networking Alumni & Network From Good to Great The Ecole hôtelière de Lausanne’s 2020 strategy was signed off by the schools Board of Directors late last year. Carefully elaborated by Senior Management, with input from EHL staff and students alike, the outcome is an ambitious, yet realistic, achievable and highly motivating plan which will take the school to new heights. As Mr. Rochat will discuss this at a later date, I will not elaborate on EHL’s strategy, but instead on how the Alumni Relations Unit embraces EHL’s ambitions and how we have aligned our strat‑ egy accordingly. Our vision is to be your true alma mater, building on your EHL education to offer both lifelong learning and lifelong employment through a relevant and optimal portfolio of services and products and tools. Through our Chapters, EHL will become an even more vibrant global entity and together we will help the school reach its objectives. In terms of Chapter management, following the first launch and implementation of the Chapter Gov‑ ernance, a number of Chapters have welcomed changes to their make-up, often with the introduction of committees which added dynamism and creativity and a more varied type of offering. A handful of “Chapter initiatives” have been created and I have full faith that these will go on to become successful Chapters in their own right. We continue to host great events all around the world; successful and multi-faceted Alumni & Indus‑ try Networking events and a number of fun and memorable homecomings at EHL. These events and proactive communication has meant that in 2011, we grew the active member database by 15% and we News welcomed over 600 new graduates to this ever ex‑ panding network. Over 25 alumni privileges have to the programme recently, as well as some great employment offers on the Job platform. The world-wide HR counsellors (including one at EHL), to assist and guide all alumni wishing to further their career locally or oversees, continues to expand and we will shortly be unveiling our new look database for Alumni, Chapters and Recruiters. Helping to achieve all of this, we continue to enjoy fruitful relationships with our partners, namely Lau‑ rent-Perrier, France24, Hess wines and Parmigiani; all of whom are generous with their time and re‑ sources to get involved in, and help bring together, the alumni network. On a personal note, after just over two years at the head of the most formidable alumni network in the world, I must inform you that I will soon be mov‑ ing to head up Corporate Partnerships within EHL. I embrace this opportunity to develop professionally and (I hope) to contribute significantly to another key area of school life. Importantly, as partnerships often involve and frequently impact the alumni, we will undoubtedly continue to work together, which is great news. Ray Iunius (ad-interim Director), Anne Treacy-Pelichet and Thomas Hartleyb have promised that they will continue to take excellent care of you all and this fabulous and far reaching network. I look forward to connecting with you soon. Matthew Crudgington Prix Esprit EHL : Falko Piguet, Programme de Gestion en hôtellerie et restauration Falko Piguet, entouré de Josiane Favre, Directrice Relations Publiques et Evènements, Parmigiani Fleurier S.A. et de Matthew Crudgington, Directeur du Réseau des anciens de l’EHL. fr 62 EN Depuis de nombreuses années, le Réseau des an‑ ciens remet, lors de chaque cérémonie de promo‑ tion, le « Prix Esprit EHL » à un diplômé choisi par ses pairs. Ce prix récompense l’implication dans la vie associative de l’école et l’engagement des lau‑ réats, de même que leur sens de l’écoute et le soutien apporté à leurs camarades. Parmigiani Fleurier soutient les valeurs de l’Ecole hôtelière de Lausanne et de son réseau en s’asso‑ ciant à cette récompense et en remettant aux lauréats une montre gravée « Prix Esprit EHL ». Une adhésion alumni & networking à vie aux services du Réseau des anciens leur est également offerte. Ce semestre, le lauréat du Programme Diplôme est Falko Piguet. champagne laurent‑Perrier : Partenaire du réseau des anciens depuis 2007 Fondée en 1812, Laurent‑Perrier aura bientôt deux siècles. La Maison, familiale et indépendante, est aujourd’hui reconnue dans le monde entier pour sa créativité œnologique, dont Bernard de Nonancourt a été le formidable initiateur. Chaque vin de Laurent‑Perrier est né d’une au‑ dace, d’un élan créatif, et d’une quête du plaisir. Chaque cuvée possède son histoire et sa personna‑ lité propre. Le tout constitue une gamme unique de vins de champagne dont le style est marqué par la finesse, la fraîcheur et l’élégance. Ces vins sont également uniques par l’exigence de leur élaboration, la constance de leur qualité et le respect du temps de vieillissement, année après année. Pour toutes ces raisons, les champagnes de Laurent‑Perrier séduisent les amateurs et les connaisseurs du monde entier. Laurent‑Perrier s’ins‑ crit dans un art de vivre épicurien célébrant les plai‑ sirs et l’art de la table. Depuis 2007, Laurent‑Perrier est fier d’être par‑ tenaire de l’Ecole hôtelière de Lausanne, et se réjouit d’accompagner les anciens étudiants au cours de leur parcours personnel et professionnel. NoTRE couP DE cŒuR : laurent‑Perrier cuvée Rosé La Cuvée Rosé est née en 1968 de l’audace et du savoir‑faire de la Maison Laurent‑Perrier issu de ses vins tranquilles appelés Coteaux Champenois. Dans son élégant flacon d’inspira‑ tion Henri IV, ce champagne rosé est reconnu grâce à la constance de sa grande qualité depuis 40 ans. La Cuvée Rosé Laurent‑Perrier constitue une très agréable mise en bouche et, par son carac‑ tère aromatique, permet également de nom‑ breux accords mets et vin. Elle peut ainsi accom‑ pagner poissons crus, gambas grillées, charcuterie fine de type italien, canard, agneau ou fromages onctueux comme le Chaource. Elle sera l’extraordinaire partenaire des desserts à base de fruits rouges. Température de service entre 8° C et 10° C. aluMNI & NETWoRkINg 63 EN The First Ever TEDxEhl Idea sharing on the future of hospitality through TEDxEcolehôtelièrelausanne In January of this year, EHL hosted the first ever TEDxEcoleHôtelièreLausanneinChalet-à-Gobet. Theexcitingprogrammebroughtinspirationfrom awidediversityofdisciplines.Allthecontentwas curatedwithkeystakeholdersofthehospitalityindustryinmind.“Weaskedourselvesabouttrends influencingthefutureofhospitalityandidentified interestingideasfromneuroscientistsandflavour scientists,fromdesignagencies,storytellers,gamers, anthropologists and innovating engineers”, writesMatthewCrudgington,TEDxEHLorganiser. speakers with ideas The half day event attracted alumni, industry friends, staff and faculty, a large number of students as well as two leading TED representatives. The event was re‑transmitted live into a neighbouring room, such was the demand. The hosts took us on voyage from discovering innovation in unexpected places (Mike Hatrick) to Styrofoam‑replacement from an unexpected source (Eben Bayer); from how we perceive packaged food (Sophie Maxwell) to our perception and flavour of the food we eat (Birgit Schleifenbaum). We explored an ecological farming model (Dan Barber) and eco‑ system services mathematics (Eva Zabey). We trav‑ elled to a highline wildscape proving valuable to Manhattan (Robert Hammond) and re‑created space thinking like a novelist (Maeve Ryan). We heard about creating interactive and influential spaces (Kynan Eng), the world of gaming (Jane McGonigal), and an anthropological take on hospitality and hostil‑ ity (Tom Selwyn). A live performance by Ilia Zolas and the EHL Music Committee wrapped up the pro‑ gramme. Wow! Breaks brimmed with discussion of ideas heard, connections with new contacts and tasty discovery. It would have seemed odd to have just coffee and 64 EN aluMNI & NETWoRkINg biscuits, so the school served handmade ice‑cream in delicious popcorn flavour, in white wine flavour, and caramel flavour which was made with liquid ni‑ trogen right in front of the participants. After a colourful TEDx‑inspired cocktail to wrap things up, dinner with the speakers followed at the 5* Berceau des Sens where, served by 1st year stu‑ dents, participants had a chance to find out more about the ideas and discuss the potential implica‑ tions for the hospitality industry. sparking conversations that matter The talks were all filmed and the videos have been made available on YouTube and the official TEDx website. These will be used to spark conversations that matter and inspire more throughout our net‑ works and the wider public, including our huge alumni network. We will do this via the videos online and through specially designed viewing events. This is the link to the TEDx talks playlist on YouTube: www.tinyurl.com/TEDxEhlTalks sting ntere st i y r e u rm, v TEDx is j latfo , p s e c h i i t t c as sibili y mu Fant g pos k you ver ing way n i k r o an cit netw ic! Th uch an ex t s a t p s fan Grou e. into MCI at lif ping g p n a i t k o for of lo “ ” “ Very in terestin by peo g conce ple wh pts exp o are e lained It was xperts diverse in their , inspir fields. ing, min d-open ing. EHL Stu ” dent The event was very successfully reviewed, so we are already looking at dates for 2012. If you have an idea worth sharing or know someone that does, we would love to hear from you. If you would like to know more about the speakers, the content or watch the videos, please visit http://tedx.ehl.edu/ 1. 2. 6. 3. 7. 8. 4. 9. 1. The EHL chefs delight us with pop-corn icecream. 5. 10. 6. An enthrawled, all-consumed audience. 7. TEDx Hosts, Lizzie Crudgington and Ian Millar. 2. The TEDx stage -with an alpine theme. 3. The “quote of the day” board was enthusiastically received. 8. Kynan Eng discussing the creation of interactive and influential spaces. 4. Participants deep in conversations that matter and inspire during the break. 9. Dinner at the Berceau des Sens, with Ray Iunius, Director Business Management & Marketing on the left and Jean-Michel Cuvelier, Chapter President Lausanne on the right. 5. Eva Zabey discussing nature and economy. 10.The EHL student team who were fantatsic throughout! e. ents of all tim y favourite ev “ One of m ” EHL Student “ This is a refres hing opportun ity to take a break, get ne w ideas, re-thi nk the way you usually w ork... I felt I ha d something to learn from every talk. ” New Access What are TED and TEDx? There is a great movement around the world that seeks to continue to inspire us, generate wonder, spread ideas from a huge breadth of perspectives and spark exciting conversations that matter. This movement has a video platform sharing more than 1’000 riveting presentations by remarkable people, free to the world. Many talks have been viewed mil‑ lions of times. This movement is called TED.com. TEDx are independently organised TED events. As such, TEDxEcoleHotelièreLausanne was licensed by TED, but organised and hosted by EHL. aluMNI & NETWoRkINg 65 EN Ehl student business Project (sbP): the sweet sound of success “JessicaPodolsky(EHL2011)andherStudentBusinessProject(SBP)groupweremandatedbyChâteau la Choltière in 2011. Their mission was to find an appropriatesolutionthatwouldguaranteefinancial relieffortheownersofChâteaulaCholtière”,writes IanMillar. Through 9 weeks of work, including the opening ceremony, midterm and final presentations, client meetings and site visits, Jessica and her group com‑ prised of Yvonne Hollenweger, Benjamin Schofer, Katie Leishman and Fabrizio Trivella worked tirelessly to find the appropriate solution for their client. From their first meeting with the client where they decided on their project objectives and deliverables, they researched different concepts for the chateau including using the chateau as a Professional holiday home, Timeshare, or Presidents Club. The conclusion early on in the project was that selling the property was the best strategy. From that the group did research on the local real estate mar‑ ket, potential buyer market, looked at new distribu‑ tion channels and the group defined the sales strat‑ egy for the chateau. After 9 weeks and 1’800 hours of work they gave their final presentation to the client. Result:Thegroupwonthe“Success”prizeoffered byLaurent-Perrier. The next session of Student Business Projects starts on the 20th April 2012. If you are interested in mandating a group of EHL students for a project, please contact [email protected] or call on +41 21 785 1340. aEhl chapter News zuRIch lucERNE EricvonGraefe(EHL2001) has stepped up from the committee and replaced Jörg Arnold as Chapter President. Jörg achieved many successes in his time, introducing myriad variety of events and running a large and important Chapter to the highest level. We would like to welcome ChantalCartier(EHL2006) to the role of Chapter President for Lucerne. Chantal who was part of the committee for a number of years, takes over a healthy and active Chapter from Alain Cheseaux, to whom very express our sincere thanks. Eric (left) and Jörg shake on the future. cyPRus JohnGCWood(EHL1967) has taken over the reins of the Cyprus Chapter from Marie Constantinides. Although modest in size, the Chapter continues to thrive and we wish then great success. FormoredetailsaboutallourChaptersandnews, pleasevisitwww.aehl.net. 66 EN aluMNI & NETWoRkINg alumni & Industry Networking Events The Alumni Network continues to thrive, the network continues to grow and we are intent on making our presence felt. EHL hosted two Alumni & Industry Networking events over past few months. These were held in parallel to large investment or trade shows including, at The Hotel ME in Madrid during FITUR and at La Villa Sarasin in Geneva during SIRHA. Both were a raging success. We look forward to connecting with you at an event very soon. bottin births / Naissances Congratulations and best wishes / Félicitations aux heureux parents qui ont la joie d’annoncer les naissances suivantes : Stefan Flury (84) et Viviane Flury‑Tanner (02) celle de Nicolas Jan François (87) et Isabella Guerin celle de Andrea Anne (96) et Philippe Martignon (‑Chidaine) celle de Louis‑Baptiste Marriages / Mariages Matthias (02) et Sabrina Froehlicher celle de Alexis Stéphane (02) et Alexandra Wartner celle de Leyla Maren (02) et Frédéric (02) Clerc (‑Knief) celle de Emil Ferdinand Lucien Ducrey (02) et Michela Baratta celle de Raphaël Léonard Sophie Balavoine (03) et Christol Cadin celle de Silouan Nathalie (97) et Jean‑Grégoire (97) D’Amman (‑Porta Corado) celle de Sophie et Bruno Jason (03) et Christelle Oswald celle de Louis Loraine Stantzos (00) et Pascal Küng celle de Henry Sarah (09) et Samuel Dujoncquoy (‑Pasche) celle de Thomas Best wishes on your wedding / Tous nos vœux de bonheur les accompagnent Amanda Flury (03) et Martin Matthey (03) Sophie Balavoine (03) et Christol Cadin Damien Rottet (06) et Désirée Hasler obituaries / Décès Our sincere condolences / Nos sincères condoléances vont à leur famille Harold Doebeli (36) alumni Portrait selim El zyr 1970 SelimElZyrCo-founder,PresidentandCEOofRotana graduatedfromEHLin1970.Aftercompletionofhis postgraduatestudiesinCornell,Selimheldhisfirst jobasChiefStewardintheWaldorfinNewYork.Selim thenspent12yearswithHiltonInternationalinGermany,Spain,Egypt,CanadaandtheU.A.E.untilhe earnedthetitleofRegionalDirectorbeforehedecided toshiftintoindustrialcateringbyestablishingaleadingLebanesefastfoodchainin1982.AfterLebanon hethenmovedtotheU.A.E.inthecapacityofVice PresidentforAbuDhabiNationalHotelsoverseeing theiroperationsintheEmiratesaswellasoverseas. However, his biggest achievement was the co‑ founding in 1992 of Rotana, the leading hotel manage‑ ment company in the Middle East and Africa. Since inception, the company has grown to be the region’s largest hospitality management company, and a brand that is widely recognized and much admired. how are you going about achieving your aim of becoming the “leading hospitality Management company within the Middle East and africa” and how do you stay ahead of the competition? In this age and time change is the only means of survival and an entity that cannot adapt fast enough will become obsolete immediately. We are constantly pushing for innovation and development in all the departments. We strongly believe in meet‑ ing the Guest’s ever changing needs. This requires keeping the hotel owners aware of the continuous need for renovation on all levels in order to ensure the Guest’s expectations are exceeded. after some 40 years in the business, what motivates you to succeed? Everything about what I do motivates me. Since 1964, which was the first time I was in a hotel, I knew that’s where I wanted to be. Perhaps the most mo‑ tivating part is creating opportunities and working on making them successful realities which conse‑ quently becomes life changing. I like making a dif‑ ference. I am also compassionate and enjoy making people happy, and enjoy seeing people enjoying themselves. Finally, I am competitive and have a burning ambition and drive. I am grateful for every‑ thing that was given to me in life. What has Ehl brought you professionally and personally? Not only do I cherish my years at EHL, but I also view my experience there in retrospect as the founda‑ tion upon which I built my career and my way of life. At EHL I have made many friends from all over the world and I was fascinated by the different cultures. Unfortunately, I have lost touch with many of them, however my dream is to organize a class reunion and the EHL Alumni may possibly help. 68 EN aluMNI & NETWoRkINg The ’success spice’ of Rotana was a combination of strategic planning and sound financial control, sophisticated human resource capabilities and reli‑ able technical services support. The formula was flavoured with innovative food and beverage man‑ agement and aggressive sales and marketing char‑ acteristic of the region. a tip to our hotelier readers drawn on your extensive experience? Guests will remember the quality of their experi‑ ence long after having forgotten the price tag. BMW X5 www.bmw.ch LE PLAISIR RÉUNIT LUXE ET EFFICIENCE. Réunir le meilleur de deux univers signifie ne pas devoir choisir entre un confort exclusif et des performances maximales et économiques. La BMW X5 offre les deux. Grâce à son élégance souveraine, sa sportivité tout en puissance et sa technologie de pointe, vos déplacements allient niveau très élevé et émissions réduites. Les nouveaux moteurs encore plus puissants avec boîte automatique à 8 rapports de série associés à BMW EfficientDynamics garantissent une consommation et une performance encore plus efficientes. Optez maintenant pour la BMW X5, l’alliance parfaite entre luxe et efficience. Maintenant chez votre partenaire BMW ou sur www.bmw.ch/x5 LA BMW X5. X5 xDrive30d 7,4 l/100 km 180 kW (245 ch) Emil Frey SA Crissier Chemin de Closalet 19 1023 Crissier Tél. 021 631 24 11 www.bmw-efsa-crissier.ch Le plaisir de conduire