Partir pour s`enrichir des autres

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Partir pour s`enrichir des autres
avec le soutien de
14 041_8516
Partir pour s’enrichir
des autres
Numéro 13 - Mars 2014
Une parenthèse
inatendue en Éthiopie
page 3
Les Vendéens s’initient
au Gwo-Ka
page 10
Thomas et Charles :
un duo pour réussir
page 11
Fédération
2
Naviguer sur Internet ne suffit pas !
Partez, allez voir ailleurs !
Tous les jours, nous, les adultes,
nous invitons les jeunes à sortir de leur quotidien.
Pourquoi tant d’insistance ?
Si, parfois, en tant que parents,
nous reportons sur nos enfants
les rêves que nous n’avons pas
pu réaliser, nous sommes inquiets quand ils décident, eux,
de partir. Nous sommes ambigus puisque nous sommes
persuadés que cela va leur apporter beaucoup d’ouverture
d’esprit et, en même temps,
préoccupés pour leur sécurité, et c’est bien normal.
Heureusement, de nombreux
dispositifs se sont mis en place
pour faciliter, accompagner et
sécuriser ces nécessaires activités d’ouverture. En page 6
et 7 de ce dossier, nous donnons quelques explications et,
surtout, des liens pour concrétiser un projet.
En MFR de Vendée, nos jeunes
sont mobiles durant la formation. 1 294 d’entre eux partent
cette année, soit en voyage
d’étude, soit en stage individuel. 91 % des jeunes en formation bac et 76 % des jeunes
en BTS participent à des actions de mobilité. Cela représente plus de 14 000 journées.
Mais nous accueillons également des jeunes de l’extérieur.
La plupart d’entre eux viennent d’Europe dans le cadre
d’échanges de séjours.
Si «les voyages forment la
jeunesse», la mobilité géographique n’est pas la seule.
La mobilité d’esprit nous intéresse tout autant. La première
facilitant la deuxième, nous
sommes convaincus que partir est une richesse considérable. En apprenant à connaître
l’autre, nous en avons moins
peur. En nous plongeant dans
des cultures différentes, nous
apprenons à respecter la différence. N’en déplaise à cer-
Un toit pour ton projet
Un hébergement
en famille à proximité
de mon entreprise
Les responsables de maison familiale ont fait plusieurs
constats. Souvent, des familles
s’inquiètent du logement de
leur jeune garçon ou jeune fille
lorsqu’il (elle) va aller en stage
ou en apprentissage, puisque
toutes les formations en MFR
se font par alternance.
En parallèle, il existe, en maison familiale, un fort potentiel
de réseaux humains. Les lieux
de résidence des parents, des
administrateurs, des salariés,
des anciens responsables sont
disséminés sur tout le territoire
vendéen. Tous ces acteurs, s’ils
ne peuvent pas eux-mêmes loger un jeune, pourraient trouver dans leur commune (ou leur
canton) une solution.
De ces constats a émergé le
projet : Un toit pour ton projet.
Celui-ci repose sur le fait de
créer du lien.
Comment ça marche ?
Au départ de l’action, des volontaires, liés aux maisons familiales, ont découvert et validé
des lieux d’accueil potentiel sur
leur territoire, par exemple une
famille dont les enfants viennent
de partir faire leur vie ailleurs.
Dans une MFR, un jeune trouve
un maître d’apprentissage,
mais l’entreprise est à l’autre
bout de la Vendée.
Le contact est établi entre ces
deux situations avec l’appui
d’une association « Le temps
pour Toit », afin de sécuriser
juridiquement le futur contrat.
L’hébergeur ne fait pas une
opération lucrative, il rend
service. Le coût demandé
au jeune couvre les frais, par
exemple 5,50 euros la nuitée.
Ce dispositif, expérimental en 2014 sur 7 cantons,
sera, ensuite, élargi à tout le
département.
Si vous voulez être hébergeur,
merci de contacter la FDMFR
au 02 51 44 37 80.
Association pour le
développement du
Journal des Lycées
10 rue du Breil
35 051 Rennes Cedex
Tél. 02 99 32 67 47
[email protected]
Fédération
départementale
des maisons familiales
rurales de Vendée
tains courants de pensée, si
j’ai peur de l’étranger, n’est-ce
pas à cause de mon manque
d’ouverture d’esprit ?
Nous devons permettre à nos
jeunes de découvrir le monde.
Et, pour cela, naviguer sur
Internet ne suffit pas. Il faut y
aller, il faut sentir les odeurs,
apprécier les couleurs, se
confronter à l’incapacité de se
faire comprendre, pour comprendre que la communication
n’est pas toujours simple. Et,
en même temps, parfois, un regard, un sourire, une intonation
sont suffisants pour se sentir
accueilli. Tout cela ne s’apprend pas en salle de cours et,
comme l’alternance qui place le
jeune au cœur de l’activité économique, la rencontre de l’autre
est indispensable pour grandir.
Yves CATALON, animateur,
FDMFR de Vendée.
119, bd des États-Unis
85 004 La Roche-sur-Yon
Tél. 02 51 44 37 80
[email protected]
Directeur de la publication :
Paul PIVETEAU
Mise en page :
Bayard Service Édition - Ouest
Tél. 02 99 77 36 36
Imprimerie Du Loch (56 Auray)
Papier : 80g terraprint
couché mat PEFC
(ce papier est fabriqué à partir
de bois issu de forêts gérées
de façon responsable)
Partir par générosité
3
Une parenthèse inattendue en Éthiopie
Cécile a 17 ans et est élève
en première année de bac pro
Services à la personne et aux
territoires, à la maison familiale
de L’Herbergement. Elle est originaire d’Éthiopie, où elle a été
adoptée à l’âge de 4 ans.
Cécile est retournée dans son
pays pendant deux semaines
pour plusieurs raisons. La
première est qu’elle souhaitait répondre à des questions
qu’elle se posait sur ses racines. La seconde est qu’elle
voulait savoir si ses souvenirs
étaient réels concernant les
paysages, les gens, les bâtiments : «Quand je suis arrivée, j’ai été un peu perdue.
Je ne reconnaissais rien». En
effet, il reste peu de souvenirs à
Cécile, car elle est arrivée très
jeune en France.
Cécile a redécouvert l’Éthiopie, son pays de naissance.
Durant son voyage, elle s’est
beaucoup déplacée à dosd’âne ou à cheval. Ce qui l’a
surprise, c’est la générosité
des habitants : «Ils n’ont rien,
mais ils veulent tout donner».
tendant la langue, sa langue,
en voyant les paysages. Elle
a goûté à l’injéra. C’est le plat
traditionnel à base de galette
et de sauces. Les souvenirs
qu’elle a gardés en mémoire
sont principalement l’orphelinat et la façon d’y vivre : «On
dormait à six ou huit dans le
même lit. On mangeait avec
les doigts et on était assis par
terre sur des nattes».
Aujourd’hui, Cécile souhaite
réapprendre la langue. Elle
garde des contacts via les
réseaux sociaux, en échangeant en anglais. Et, surtout,
elle veut aider les autres, car
elle considère avoir beaucoup
de chance de vivre en France,
son pays d’adoption : «Je veux
aider ceux qui sont restés
là-bas».
Cécile, à dos-d’âne pour rejoindre Bonga, petit village de montagne.
Elle a été étonnée de la manière dont est sacrifié un mouton. Ce plat est courant et les
habitants de Bonga, petit village de montagne où elle s’est
arrêtée, ont voulu fêter sa venue. Elle a remarqué que les
fillettes de 4-5 ans portent sur
leur dos leurs petits frères ou
petites sœurs.
Bastien s’investit au pays de Mandela
La mobilité peut se conjuguer
de plusieurs façons. Bastien
Delhommeau, un ancien
élève de la maison familiale de
Mareuil-sur-Lay en est le parfait
exemple. À 19 ans, suite à un
séjour à Bristol, en 2012, pendant son bac pro, il a ressenti
le besoin de renouveler son expérience du voyage.
Bastien décide, donc, de partir
en Afrique du Sud pour aider
des enfants en difficulté dans
un orphelinat de Johannesburg.
Pour cela, il réalise une préparation de 18 mois en prenant
Bastien les a nourris, changés, choyés
à l’orphelinat de Johannesburg.
contact avec l’association ASF
(Aids Food Service = Vivre Sans
Frontière). Le voyage étant peu
financé, il met en place un partenariat avec l’école privée de
Saint-Hilaire-de-Loulay. Grâce
à ce partenariat et au fond
d’aide à la mobilité de l’association, il débute son périple le
5 février 2013.
À l’orphelinat, il s’est occupé
d’enfants de moins de cinq
ans : il les a nourris, changés
et a participé à leur éveil. Afin
de subvenir à ses besoins, il a
également trouvé un poste de
prof de sport dans une école
primaire. Étant immergé au
quotidien dans la vie locale,
il a obtenu, en trois mois, une
parfaite maîtrise de l’anglais.
Durant son séjour, il a été particulièrement marqué par la
pauvreté et l’insécurité visibles
dans les «townships».
Bastien est rentré en France au
bout de six mois. Suite à cette
expérience, il a décidé de passer un diplôme pour encadrer
les jeunes. Il a donc totalement
abandonné le métier de paysagiste et s’est réorienté. Il veut
entreprendre un nouveau périple, à savoir rejoindre l’Égypte
en partant d’Afrique du Sud,
seul et par ses propres moyens.
Les bac pro,
MFR Mareuil-sur-Lay.
Réapprendre
sa langue
Cécile confie avoir ressenti
beaucoup d’émotions en en-
Amandine, Mathilde,
Haben et Stéphane,
seconde Services
à la personne
et aux territoires,
MFR L’Herbergement.
Le goût des autres
Cécile en pleine rénovation de l’orphelinat.
Lors d’un voyage dans son
pays natal, l’Éthiopie, (ci-dessus) Cécile a mis ses compétences aux services
d’orphelins.
Pendant l’été 2012, Cécile est
retournée à Bonga et Addis
Abeba. Elle a voyagé avec
sa famille d’adoption pour rejoindre l’orphelinat dans lequel
elle a vécu les quatre premières
années de sa vie. Une fois sur
place, elle a découvert un endroit usé, un environnement
pauvre.
Sur place, Cécile a débuté
une vraie action humanitaire.
Elle a participé à refaire une
des pièces (le nettoyage et la
peinture). Ce qu’elle a apprécié le plus, c’est de soigner les
enfants. Elle a réalisé des soins
(nettoyage de plaies, pansements) : «Je me sentais bien.
Ils n’ont pas grand-chose
mais ils s’en contentent. Ils
sont heureux comme ça».
Ses émotions étaient très
fortes, elle se sentait utile
de participer à l’amélioration du confort des enfants
et de leur quotidien. Cécile
se sentait heureuse d’avoir
fait ce voyage : «J’ai vu les
conditions dans lesquelles
j’ai vécu bébé, et surtout la
chance que j’ai maintenant.
Les enfants ne se plaignent
jamais, ils sont heureux».
Classe de seconde bac pro,
MFR L’Herbergement.
Partir pour découvrir
4
Leonardo ouvre l’Europe aux jeunes
Élèves et moniteurs (à gauche, Franck Mitard, à droite, Jean-Luc Vadakarn).
Des jeunes de la MFR de Saint-Florent-des-Bois ont
passé trois semaines à l’étranger (Belgique, Roumanie
et Pays de Galles) dans le cadre du projet Leonardo,
un programme européen qui a pour but de faciliter la
mobilité des jeunes. Jean-Luc Vadakarn et Franck Mitard,
initiateurs de ce projet, ont répondu à nos questions.
Pour vous, Jean-Luc,
que représente ce stage
Leonardo ?
«Il représente une ouverture
sur des secteurs animaliers très
spécialisés (invertébrés marins,
arachnides…) C’est, également,
l’occasion d’échanger avec de
jeunes professionnels sur leurs
passions communes. En outre,
les jeunes sont seuls dans une
ville étrangère, sans repères : il
leur faut se débrouiller dans un
environnement inconnu, en développant leur autonomie. C’est
une façon de se découvrir, car ils
doivent régulièrement s’adapter
pour avancer».
Valentine en Roumanie
Valentine Moreau, 18 ans,
est élève en bac pro
Services à la personne.
«J’ai eu l’opportunité de partir durant trois semaines en
stage à l’étranger grâce au
projet Leonardo. Je suis partie à Targu Jiu, en Roumanie
où j’ai travaillé dans le lycée
«Téodorescu». J’ai rencontré
beaucoup de personnes, des
gens très ouverts et sympathiques avec un grand cœur.
J’étais logée au sein d’une
famille qui m’a fait découvrir
les traditions et la richesse du
pays. J’ai fait la marche spirituelle des œuvres de Brançu
dont la table des silences, la
porte des baisers et la colonne
de l’infini, qui sont des œuvres
d’art. Ce stage fut très enrichissant professionnellement mais
aussi personnellement. C’est
une très belle expérience, j’ai
gardé contact et espère pouvoir y retourner dans les années
à venir».
Franck ajoute qu’«il s’agit
d’une réelle opportunité pour
le stagiaire d’utiliser l’anglais dans le monde professionnel et de s’ouvrir à une
autre culture. C’est évident
en ce qui concerne le Pays
de Galles, mais également
la Roumanie, car la plupart
des jeunes Roumains parlent
très bien l’anglais. Résider
en famille permet également
une immersion totale dans la
culture du pays d’accueil et
rend possible des échanges
privilégiés».
Vu par un éventuel recruteur,
c’est un élément déterminant
pour évoluer dans le monde
professionnel, car il témoigne
d’une certaine maturité. À titre
personnel, les jeunes ont gardé des contacts avec les personnes côtoyées sur place.
«Certains ont bien l’intention
de se revoir : c’est aussi cela
l’esprit du stage Leonardo».
MFR Saint-Florentdes-Bois.
Mégane au Pays de Galles
Mégane Voisin est élève
en bac pro Services.
«Pendant trois semaines,
j’ai eu la chance de partir à
Cardiff, la capitale du Pays de
Galles. Mon entourage était
très content pour moi, me disant que c’était une chance incroyable. J’ai effectué un stage
au sein d’une crèche. J’ai été
très bien accueillie par les enfants ainsi que par le personnel. Je suis allée voir le match
de rugby Cardiff-Toulon. J’ai
visité quelques musées. J’ai
été accueillie chez Normann
et Mary, un couple très accueillant et sympathique. Sans
oublier Stephann qui m’a suivie
pendant ces trois semaines et
qui parle très bien le français.
J’ai gardé contact par e-mail
avec la famille ainsi qu’avec
Stéphann. D’ailleurs, je risque
de les revoir en France pour, à
mon tour, leur présenter mon
département. Expérience inoubliable : j’ai vécu quelque chose
de magique».
Europass mobilité,
c’est quoi ?
À la fin du stage, l’élève reçoit un «Europass mobilité». Ce document gratuit
atteste des compétences
acquises par le jeune lors
d’une expérience professionnelle à l’étranger et
met en évidence les activités réalisées ainsi que
les résultats obtenus.
Europass mobilité est un
document reconnu partout
en Europe. Il reflète la valeur ajoutée d’une expérience et sera un outil très
utile lors d’un entretien de
recrutement. Il témoigne
également d’une envie de
mobilité vers l’étranger,
d’une ouverture d’esprit et
d’un certain degré de maturité. Le stage à l’étranger
est en partie financé par
l’Union européenne par le
biais d’agences telles que
celle de Bordeaux (Agence
Europe Éducation) dans le
cadre du projet Leonardo.
Valentin
en Belgique
Valentin Bonneau,
18 ans, est élève en bac
pro Technicien conseil
vente en animalerie.
«Durant trois semaines, je
suis parti en stage de mobilité européenne grâce
au programme Leonardo.
J’ai travaillé en Belgique,
à l’Aquarium de Bruxelles.
J’ai rencontré des personnes passionnées qui
m’ont beaucoup apporté
professionnellement. La
Belgique est un pays très
intéressant culturellement et
les gens sont très ouverts.
accueillants. J’étais logé
chez un particulier sympathique et très accueillant
qui m’a fait confiance et qui
m’a aussi donné de bons
conseils et indiqué des lieux
à découvrir. J’ai pu visiter
l’Atomium, le centre-ville
et sa grande place ainsi
que de nombreux monuments comme l’un des plus
connus, le Manneken Pis.
Ce stage fut très enrichissant et, si je devais y retourner, je n’hésiterais pas».
Partir pour découvrir
5
80 jeunes dans la magie d’un voyage à Barcelone
Les MFR de Chantonnay,
de Saint-Fulgent et de
L’Herbergement ont effectué
une démarche originale. Elles
ont réuni leurs 80 élèves de bac
pro Services à la personne et
aux territoires. Pour souder le
futur groupe, elles ont organisé
un voyage à Barcelone.
Pour leur dernière année de
formation (terminale bac pro),
les élèves de ces trois maisons familiales se retrouvent
au sein d’une même structure,
pour étudier et vivre ensemble.
L’idée a donc émergé d’effectuer un voyage pour les réunir, et créer une cohésion de
groupe.
Le voyage a été une vraie
aventure en terme d’organisation. Se déplacer avec
80 jeunes et leurs accompagnateurs, n’est pas une
mince affaire. Ce groupe était
composé de 76 filles et seulement 4 garçons. Manon,
MFR de Saint-Fulgent : «Ça
va être la folie avec toutes
ces filles». Il a fallu deux cars
qui soient coordonnés, un tra-
Les élèves de L’Herbergement, Saint-Fulgent et Chantonnay réunis au stade de Barcelone.
jet millimétré, des pauses au
taquet… Ludivine, MFR de
L’Herbergement : «Les filles
partaient dans tous les sens,
on s’attendait tout le temps».
Tout le monde a logé dans
une grande auberge de jeunesse, lieu de convivialité et
très enrichissant dans les
échanges. La programmation de visites en lien avec la
formation a été un plus dans
À Malte, riches rencontres humaines
Les élèves de première bac
pro Services aux personnes
et aux territoires de la MFR du
Poiré-sur-Vie ont eu la chance
de voyager sur la belle île de
Malte au mois de janvier, les
pieds dans l’eau. Le soleil
était au rendez-vous ainsi que
le sourire sur les lèvres de nos
petites têtes.
Mardi 14 janvier, les élèves ont
visité un centre de convalescence «livelife» pour personnes
âgées qui viennent de se faire
opérer ou ont des problèmes
pour la vie quotidienne. Une
équipe médicale est à leur disposition : médecins, aides-soignantes, infirmières, kinésithé-
rapeutes, psychologues. Les
exercices proposés se font
principalement sur des tapis
roulants spécialisés ainsi que
sur d’autres machines de rééducation. Pour les pathologies
les plus graves, les personnes
sont hébergées dans l’établissement, et d’autres, moins en
difficulté, restent à domicile et
sont aidées pour les gestes de
la vie quotidienne.
Toujours la même journée, nous
avons visité le collège «Sacred
Heart», uniquement fréquenté
par des filles de 11 à 16 ans.
C’est un collège public qui a
la particularité d’être géré par
des religieuses. Les élèves de
Les jeunes du Poiré-sur-Vie au centre de convalescence, à Malte.
ce voyage. Les jeunes ont
visité le centre de Barcelone
avec son architecture particulière, le stade de foot, un
hôpital soignant les alcooliques et les toxicomanes. Les
élèves ont partagé les temps
libres, les rigolades dans les
chambres, jusqu’à tard dans
la nuit, voire très tard ! Audrey,
MFR de L’Herbergement :
«Les lieux étaient étranges
et magiques».
Le voyage a t-il atteint son objectif de cohésion ? En partie
oui, selon Laura de la MFR de
Saint-Fulgent. «Le fait d’avoir
partagé cinq jours ensemble
a créé des liens. On a appris à
se connaître. On ne s’est pas
tous entendus, car les caractères sont différents. Mais, on
ne s’est pas battus non plus».
Aujourd’hui, les élèves sont divisés en deux classes et sont
présents les mêmes semaines.
Manon, MFR de Saint-Fulgent :
«Il y a des hauts et des bas
dans les échanges. Mais c’est
normal, on est une majorité
de filles».
Mathilde, Amandine,
Haben et Stéphane,
seconde Services à la
personne et aux territoires,
MFR L’Herbergement.
Les CAPA en Irlande
cet établissement ont l’obligation de porter l’uniforme bleu
marine. Cette école possède,
également, une structure pour
accueillir les garçons sur une
autre partie de l’île.
Les visites professionnelles
ainsi que culturelles ont beaucoup plu aux élèves. Les liens
se sont renforcés aussi bien
entre camarades, qu’avec les
moniteurs. Un autre objectif
était de pratiquer la langue
anglaise dans ce pays anglophone. Vivre dans des familles
a beaucoup aidé.
Les élèves de première,
MFR Le Poiré-sur-Vie.
La classe de CAPA 2 en randonnée sur les falaises de Moher.
Pourquoi partir en voyage ?
C’est l’une des interrogations
des élèves de seconde qui ont
interviewé les CAPA 2e année,
suite à leur voyage en Irlande.
Lors de leurs deux années de
formation agricole, les élèves
de CAPA Production agricole
réalisent un voyage européen.
Les objectifs sont divers. Cette
année, il a eu pour but de découvrir d’autres types d’agriculture, une culture, et une langue.
Ce voyage a servi de support
au contrôle en cours de formation d’anglais, épreuve qui
rentre en compte dans l’examen de fin d’année.
Les élèves étaient excités
à l’idée de prendre l’avion,
mais aussi stressés, car ils
logeaient dans des familles.
Certains ne voulaient pas
partir. En effet, le voyage
se déroulait au mois d’avril,
pour des raisons d’accueil
en famille. Problèmes : c’est
la période des cultures là ou
ils sont en stage. Ils préféraient rester travailler. C’est
tout à leur honneur : «On est
nuls en anglais, on va faire
comment ?» s’est interrogé
Jérémy.
Clémence, Samantha,
Kathleen et Rémi, seconde
Services à la personne
et aux territoires, MFR
L’Herbergement.
Partir après ses études :
6
Le service civique
Pour les jeunes de 16 à 25 ans
qui veulent vivre une expérience enrichissante et s’engager dans une mission d’intérêt général, le Service civique
est une bonne solution. Pour
cela, il faut être de nationalité
française. Le volontaire bénéficie d’un statut particulier, ni
salarié, ni bénévole. Il perçoit
une indemnité de base, prise
en charge par l’État, d’un montant de 467,34 € par mois, à laquelle s’ajoute une prestation
versée par la structure d’accueil de 106,31 €. Dans certains cas (RSA) l’indemnité versée par l’État peut être majorée
de 106,50 €. Les cotisations sociales sont également prises en
charge par l’État.
Les structures pouvant accueillir ces jeunes en Service
civique sont des associations,
des mutuelles, des syndicats,
des fondations, des collectivités, des établissements
publics, des services de
l’État, etc. Une demande doit
être faite auprès d’un service
instructeur, par exemple, la di-
rection interministérielle chargée de la cohésion sociale.
Les missions de Service civique sont encadrées. Elles doivent concerner la culture, le loi-
sir, l’environnement, la santé, la
solidarité, le sport, l’intervention
d’urgence, et quelques autres
domaines. Par exemple, dans
le sport, le jeune volontaire peut
Le séjour au pair
Quand on parle de séjour au
pair, on pense à un séjour en
Angleterre pour la garde des
enfants. Mais ce n’est pas réservé à cette seule destination
et à ce seul service.
Il s’agit d’un voyage culturel
et linguistique dont les objectifs sont l’apprentissage d’une
langue et la découverte d’une
culture. Le jeune est accueilli,
logé, nourri en échange d’un
travail au sein d’une famille. Il
perçoit une petite rémunération
de type «argent de poche».
Pour postuler, il faut avoir entre
17 et 26 ans (voire 30 ans dans
certains pays). Il faut être céli-
bataire et sans enfant à charge,
savoir s’exprimer un minimum
dans la langue d’accueil. Le
séjour dure de 2 à 12 mois,
généralement 9 mois, de septembre à juin.
Il existe de nombreux organismes qui placent des jeunes
au pair. L’inscription est souvent
payante.
Les obligations du jeune : partager la vie de famille et participer
aux tâches courantes de la vie
quotidienne (ménage, garde
d’enfants, préparation des repas). Il faut assister, au minimum, à trois heures de cours
de langue par semaine.
avoir pour mission de participer à l’organisation de journées
santé et pratiques sportives à
destination de jeunes. Dans le
domaine de la solidarité, la mis-
sion peut consister à participer
à l’accompagnement des personnes en perte d’autonomie,
isolées et/ou âgées. Dans le
cadre de la santé, il peut s’agir
d’une participation à l ‘élaboration et à l’animation d’interventions sur l’équilibre alimentaire,
l’obésité… Dans tous les cas,
ce sont de nouveaux projets,
rendus possibles par ce coup
de main.
La mission peut varier de 6 à
12 mois. La durée hebdomadaire est de 24 à 48 h avec
une moyenne de 35 h. Le jeune
bénéficie de deux jours de
congés par mois. Une formation au premier secours est obligatoire, ainsi que des modules
de formation sur la citoyenneté
et le civisme.
Enfin, pour les plus de 25 ans, il
existe le volontariat de Service
civique qui fonctionne sur le
même principe.
Pour en savoir plus
et postuler : http://www.
service-civique.gouv.fr.
L’OIJ, des projets de groupes
Les obligations de la famille :
fournir au jeune une chambre
individuelle, le nourrir et le blanchir, participer financièrement à
son voyage et à ses cours de
langue, lui laisser, au minimum,
un jour de repos par semaine,
dont un dimanche par mois. La
famille doit rémunérer le jeune
sur la base minimum de 275 €
par semaine.
Pour postuler : prendre
contact avec une agence
de placement dont la plus
connue est International
Au Pair Association :
www.iapa.org
Ce programme de soutien intitulé Office International des
jeunes est mis en place par le
Conseil régional des Pays de la
Loire afin d’accompagner des
projets portés et profitant aux
jeunes et permettant de s’ouvrir
aux autres cultures.
Il s’agit de projets de groupes,
mis en place par des associations (foyers de jeunes,
MFR…) ou par des collectivités territoriales.
Les thématiques, retenues
par le comité de sélection,
toucheront des pratiques
culturelles et sportives, des
actions interculturelles, des
chantiers internationaux, des
échanges de jeunes, des actions humanitaires ou de solidarité. Sont exclus : les pro-
jets dans le cadre scolaire
(voyage d’études), les raids
humanitaires, les séjours
linguistiques et les projets
individuels.
Les projets doivent profiter aux
jeunes de 15 à 30 ans. L’aide
maximale pour chaque projet
est de 5 000 €, ce qui ne doit
pas représenter plus de 50 %
du projet financier, avec un autofinancement minimum de 20 %.
Pour aller plus loin :
Direction de la Culture
et des Sports,
Service Sport et Jeunesse
Éducation Populaire,
Pôle Jeunesse
Éducation Populaire,
Isabelle Le Gourrierec
Tél. 02 28 20 64 22
mode d’emploi
7
Le visa vacances-travail
Nous avons tous rêvé de
partir à la découverte d’un
pays, sac à dos bien dodu,
papiers en règle et des fourmis dans les jambes. Pouvoir
se balader à pied, en vélo,
en voiture, à moto, prendre
la route 66 aux États-Unis
ou traverser le Bush en
Australie… S’arrêter quand
on veut, si on veut, rencontrer
les habitants, les vrais, pas
ceux, payés pour ça, que l’on
voit dans les voyages si bien
organisés des marchands de
tourisme. Nous avons tous
rêvé de cette aventure, où,
à court d’argent, on s’arrête
un mois pour travailler dans
les fermes et se refaire une
santé financière pour poursuivre le voyage. Eh bien,
c’est possible et c’est encadré, cela s’appelle le visa
Vacances-travail.
Un accord a été signé entre la
France et huit pays : l’Argentine, l’Australie, le Canada,
la Corée du sud, le Japon,
Hong-Kong, la Nouvelle
Zélande, et la Russie. Cet ac-
être en possession d’un billet
de retour ou des ressources
pour l’acquérir, et, enfin, disposer des ressources suffisantes
pour subvenir aux besoins du
début du séjour. Ce montant
varie en fonction des pays, et
il peut être modifié chaque année. Par exemple, pour partir
au Canada, il faut disposer de
2 100 €.
Pour être tout à fait paré, il faut
également se munir d’un extrait de casier judiciaire, d’un
certificat médical et justifier
d’une assurance privée couvrant les risques liés à la maladie, la maternité, l’invalidité,
l’hospitalisation et le rapatriement pour la durée du séjour.
Attention : les assurances liées
à votre carte bancaire ne couvrent le plus souvent que trois
mois. À vérifier.
Partir dans une aventure encadrée : les temps de travail financent les parties voyage-découverte.
cord permet de séjourner à
titre individuel dans un de ces
pays, pour une période de 12
mois maximum à compter de
la date d’entrée dans le pays.
Cela permet d’obtenir un permis de travail, de se déplacer,
de faire du tourisme, d’avoir un
emploi et ce, pendant toute la
durée du séjour.
Le service volontaire européen (SVE)
Ce dispositif fait partie du programme «Jeunesse en action» élaboré par la commission européenne. Il a pour
objectif de favoriser la participation des jeunes à diverses
formes de volontariat dans divers domaines : art, culture, social, santé, économie solidaire,
sport… Ce n’est ni un stage,
ni une formation, ni un emploi,
ni un séjour linguistique. C’est
un engagement volontaire
bénévole.
Il faut avoir entre 17 et 30 ans.
Aucun niveau de formation
n’est nécessaire. Le service
doit être effectué hors du
pays de résidence, vers un
pays de l’Union européenne,
des pays de l’Association européenne de libre-échange
(AELE), et d’autres pays
dont la liste, comme de nombreux autres renseignements
sont disponibles sur le site :
www.erasmusplus-jeunesse. fr
Le SVE n’est pas rémunéré,
mais le volontaire perçoit une
indemnité mensuelle de type
argent de poche variable en
fonction du pays de destination. Par exemple : en Espagne,
105 €, en Suisse, 140 €, au
Brésil, 65 €.
Le logement et la nourriture
sont assurés par l’organisme
d’accueil. Le volontaire béné-
Les conditions : avoir entre
18 et 30 ans (35 ans pour le
Canada), être titulaire d’un passeport français, ne pas être accompagné d’enfant à charge,
Pour se préparer, il faut
commencer par s’informer
sur les sites Internet des
consulats des pays de
destination.
La bourse Ulysse
ficie d’une protection sociale
contractée par la Commission
européenne. C’est une activité à temps plein dont la durée
peut aller de 2 à 12 mois.
Pour postuler, il faut
prendre contact avec
l’Agence française du
programme européen
«jeunesse en action» :
www.jeunesseenaction.fr
Il est nécessaire d’assister
à un stage de préparation
au départ. En terme de
délai, il faut compter de 5
à 8 mois entre le premier
contact et le départ.
Certaines collectivités territoriales mettent en place des
aides pour favoriser la mobilité des jeunes ou la concrétisation de projets. C’est le cas
de la ville de La Roche-sur-Yon
qui a décidé de favoriser la réalisation de projets à l’international, initiés par des jeunes
et comprenant une dimension
culturelle, sociale ou solidaire.
Le projet doit être initié hors du
cadre scolaire, professionnel ou
humanitaire.
La bourse Ulysse est à destination des jeunes de 16 à 30 ans
résidants sur le territoire de La
Roche-sur-Yon agglomération.
D’autres collectivités territoriales
mettent en place des actions
pour faciliter la mobilité. Par
exemple, le conseil général de
la Mayenne propose une aide
financière aux jeunes qui partent étudier à l’étranger. Celui
du Maine-et-Loire attribue des
bourses pour des échanges universitaires. Le conseil général
de la Vendée alloue des bourses
pour les étudiants en médecine
ou des prêts d’honneur.
Durant les périodes de formation, l’Europe finance de nombreuses actions dans le programme Erasmus Plus.
Conseil : ne pas hésiter
à solliciter tous les leviers.
Partir grâce à des soutiens
8
La maison familiale et l’EPI font moisson de liens durables
Depuis trois ans, les jeunes de la MFR du Poiré-sur-Vie partent à la découverte de Neulingen.
mande chaque année. L’EPI
a repéré une ville allemande,
Neulingen, grâce à un site
Internet permettant de trouver des partenaires potentiels
et est en train de créer des
échanges avec celle-ci.
Les relations avec la MFR du
Poiré-sur-Vie se sont créées,
car la maison familiale recherchait une destination de
voyage scolaire et un des
salariés de la MFR est impliqué dans l’EPI. Les deux
associations ont ainsi monté
un projet commun. Ce sera,
en 2014, la troisième année
que des jeunes de la MFR
partiront dans la région de
Neulingen, afin de découvrir une culture et un mode
de vie différents. Ils visiteront
des sites historiques et économiques avant de passer une
journée avec des Allemands
de leur âge. Grâce à l’EPI, la
MFR a pu créer des relations
avec une école proposant un
système éducatif et pédagogique proche de celui mis en
valeur par le réseau des maisons familiales.
Partir, une volonté des responsables
Les parents se mobilisent
Des jeunes de troisième ont rencontré Claudy Bellion, président de l’association
genote l’EPI (Échange Poiré International), dont il est à l’initiative de la création.
Cette association existe depuis 2010 et ses objectifs sont d’ouvrir les gens,
et notamment les habitants du Poiré-sur-Vie, aux rencontres internationales.
L’EPI a aussi pour but de faire
découvrir des pays, d’apprendre à se connaître grâce
aux échanges scolaires, au
sport ou à l’économie. Selon
M. Bellion, il a été difficile
avec les 15 membres du départ, de se mettre d’accord sur
l’objectif principal et de définir
les statuts. L’association pos-
Ils devaient partir au Bénin. Finalement, c’est à Malte
qu’ils ont atterri (page 5). Le conseil d’administration a
tenu à ce qu’ils partent en toute sécurité. Le président,
Dominique Faure, est venu leur expliquer le rôle
du CA et la nécessité de l’ouverture au monde.
Pour M. Faure, il est tout
d’abord indispensable que
les projets de voyages puissent naître des échanges
entre les jeunes, leurs familles et l’équipe de la MFR.
Le conseil d’administration vérifie, ensuite, si cela peut correspondre au projet défini par
l’association. Cela fait huit ans
que M. Faure est président de
la MFR. C’est à ce moment-là
Pour Dominique Faure, président du conseil d’administration
de la MFR du Poiré-sur-Vie, les projets de voyage doivent
être le résultat de larges concertations.
sède une page Facebook et
une newsletter, ce qui permet
de se faire connaître et, par
exemple, d’informer sur l’organisation d’une soirée gour-
que le projet d’association
avait été travaillé pour la dernière fois.
Les orientations de ce dernier sur les voyages d’études
étaient de favoriser la découverte culturelle, professionnelle,
et, pourquoi pas, à travers la
pratique d’une langue vivante
étrangère : l’anglais. C’est ainsi
qu’en 2012-2013, deux destinations ont été proposées aux
jeunes de bac pro Services
aux personnes et aux territoires : le Bénin et l’île de Malte.
Malheureusement, et alors que
l’organisation du voyage était
presque finalisée, l’aventure au
Bénin fut annulée compte tenu
des risques dans cette région
d’Afrique. La totalité du groupe
est, donc, partie à Malte du 11
au 16 janvier. Les jeunes y ont
combiné les découvertes culturelles et historiques et la pratique linguistique.
Cette année, le conseil d’administration envisage d’entamer
un nouveau travail sur le projet d’association. M. Faure souhaite que les jeunes puissent
continuer à s’enrichir personnellement grâce aux voyages
d’études.
La classe de troisième,
MFR Le Poiré-sur-Vie.
M. Bellion, président de l’EPI.
Au départ, l’EPI ne recherchait
pas, à tout prix, une ville allemande mais les Allemands ont
la réputation d’être fidèles dans
les relations partenariales. Bien
sûr, M. Bellion rappelle aux
jeunes que l’objectif final est
bien d’entretenir des relations
amicales avec l’Allemagne
pour, peut-être, signer un accord de jumelage.
La classe de troisième,
MFR Le Poiré-sur-Vie.
La commission animation planche sur le financement
des prochains voyages.
Au sein de la commission
«animation» de la MFR du
Poiré-sur-Vie, des parents
ou anciens parents d’élèves
s’impliquent pour trouver
des moyens de financer des
voyages. Sept personnes y
participent. Le rôle de la commission est de lancer des projets permettant de dynamiser la
MFR, de la faire connaître à l’extérieur tout en aidant au financement des voyages d’études.
Il s’agit d’aider les familles et de
permettre aux jeunes de s’ouvrir à autre chose. Par le passé,
ont été organisées des actions
de financement par la vente de
parfums, de chocolat. Les projets qui fonctionnent bien et qui
sont renouvelés régulièrement
sont le concours de belote et
la fête de fin d’année de l’association. En ce moment, il y a
une réflexion sur l’organisation
d’un marché de Noël en partenariat avec la commune, ainsi
que d’un concours de palets.
Cette année, ce groupe s’implique également dans l’organisation des soixante ans de
la MFR. La manifestation aura
lieu le 14 juin.
La classe de troisième,
MFR Le Poiré-sur-Vie.
Partir en se préparant
9
L’Europe vue par les 4e
Le vendredi 15 novembre, la
MFR de Mareuil-sur-Lay a vécu
à l’heure européenne. La soirée avait été préparée par la
classe de 4e.
Cette préparation et la soirée entraient dans le cadre
du domaine professionnel
du programme : «Accueil et
vente». L’objectif était de découvrir quatre pays européens :
l’Angleterre, la Belgique, la
Roumanie et la Pologne. Ces
quatre pays n’ont pas été choisis par hasard, car il s’agit des
quatre destinations où vont
les jeunes de la classe de première, chaque année, en stage,
pendant trois semaines.
Afin de préparer au mieux cette
soirée, trois groupes ont été mis
en place : le premier s’est occupé des jeux et des quiz, le
deuxième a interviewé les premières et les terminales afin de
réaliser un power point expliquant leur expérience à venir
pour les uns et leur expérience
passée pour les autres. Le troisième a géré la décoration.
Pour ce qui est des menus,
toute la classe a participé, ai-
dée de personnes originaires
des pays concernés comme
Andréa et Ursulla pour la
Roumanie et la Pologne. Une
soixantaine de personnes
étaient présentes, des parents,
des maîtres de stage, des
membres du personnel et du
conseil d’administration. Tout
le monde a apprécié cette soirée grâce aux plats de chaque
pays, aux décorations et aux
jeux animés par les jeunes de
quatrième.
Sébastien : «La soirée s’est bien
passée. Elle m’a permis de découvrir des pays européens.
L’organisation a été un peu mouvementée, mais tout s’est bien
déroulé. La nourriture de chaque
pays était spéciale mais bonne.
Le plus long dans la préparation
a été de confectionner tous les
drapeaux. Les invités étaient nos
parents, nos maîtres de stage
et les intervenants qui nous ont
aidés à bien cuisiner».
Teddy : «J’ai bien aimé la soirée, car il y a eu beaucoup de
mise en place (les menus, les
décorations…). La cuisine,
avec l’intervenante Polonaise,
est le moment que j’ai préféré.
J’ai également apprécié les petits jeux et les quiz que nous
avons mis en place avec mon
groupe : ça a mis de l’ambiance
et ça a fait des pauses entre les
plats. Le mieux a été de voir
tous nos parents réunis».
Se préparer avant de partir
De gauche à droite, Morgane, Camille et Manon en stage
Préparation pédagogique, culturelle et linguistique
à la MFR IREO de Saint-Fulgent.
Les jeunes, volontaires pour
une mobilité en Europe, ont
participé à une préparation
pédagogique linguistique et
culturelle (PPLC) conduite par
l’association France Europea.
Cette préparation, dans le
cadre d’un projet de bourses
européennes Leonardo, a regroupé 48 élèves de différents
établissements scolaires de la
région Pays de la Loire, s’apprêtant à partir.
Morgane, élève en partance
pour l’Allemagne, explique :
«C’est une vraie opportunité
de découvrir un autre pays,
une autre culture, un mode de
vie différent avec son rythme,
sa nourriture, ses traditions».
Pour Manon, c’est «la compa-
raison des méthodes de travail et de l’organisation qui
m’intéresse. Mais, c’est aussi
un partage des compétences
que l’on a pu acquérir tout
au long de notre formation
et de nos stages auprès des
professionnels».
Enfin, pour Camille, c’est «partir à l’aventure, se confronter à soi-même, savoir si on
est capable d’être autonome
sans le regard des parents.
Cette expérience va nous
donner confiance en nous.
C’est comprendre que l’on
peut partir par nous-mêmes».
Camille, Manon et
Morgane, BTS SP3S, MFR
IREO Saint-Fulgent.
La classe
de quatrième,
MFR Mareuil-sur-Lay.
Les 4e de la MFR de Mareuil-sur-Lay ont préparé
et animé la soirée internationale.
Tom : «J’ai trouvé cette soirée
enrichissante. À l’occasion de
cette rencontre, j’ai découvert
de nouvelles choses sur des
pays européens. Nous avons
décoré et cuisiné tout en nous
amusant et en nous appliquant.
Des intervenantes sont venues
nous aider à faire la cuisine et
j’ai vraiment adoré. Tous les parents d’élèves étaient là. Ils ont
bien aimé. Nous avons même
mangé avec le directeur».
Romain : «J’ai bien aimé
cette soirée, tous les parents
étaient réunis. Nous avons
goûté des spécialités de
Pologne, Roumanie, Belgique
et Grande-Bretagne. Certains
plats avaient une présentation
bizarre, mais j’ai tout goûté,
même si c’était parfois étonnant.
Il y avait des animations comme
le quiz, mais il y avait aussi des
tricheurs. J’ai adoré la préparation avec mes camarades».
Des Réunionnais à la foire de Libramont
Les Réunionnais, étudiants en BTS Productions animales, présentent leur stage en Belgique.
Dans le cadre de leur BTSA, un
stage à l’étranger est proposé
aux étudiants. Trois d’entre eux,
originaires de La Réunion, ont
choisi la région de Libramont
en Belgique, où se déroule,
chaque année, la plus grande
foire agricole d’Europe. Ils nous
racontent…
Quels sont les objectifs du
stage à l’étranger ?
C’est principalement de découvrir de nouvelles techniques
agricoles, de se confronter
aux aspects économiques,
environnementaux et sociaux
de chaque pays. Ce stage permet de découvrir une culture
différente de la nôtre et la vie
au sein d’une famille étrangère.
La foire de Libramont
a-t-elle influencé votre choix
de partir en Belgique ?
Cela a été un point très important, car nous savions que cette
foire est un événement incontournable que la majorité des
agriculteurs rêve de voir un jour.
Quels sont les éléments
marquants de cette foire ?
C’est une foire internationale de
grande envergure avec, notamment, des démonstrations de
matériels surdimensionnés, un
parc d’expositions de 32 ha où
sont regroupés du matériel, des
animaux et des stands sur le
para-agricole. Les concours
d’animaux ont été spectaculaires, avec des niveaux génétiques très élevés.
Quelle a été votre participation à ces concours ?
Chacune de nos trois exploitations de stage respectives
ont présenté des animaux de
race Blanc bleu belge (la race
locale) et de race charolaise.
Nous avons participé au dressage et au nettoyage des animaux sur l’exploitation afin qu’ils
soient prêts pour le concours.
Kévin, Guillaume,
Baptiste et Josselin, BTSA,
MFR IREO Les Herbiers.
Partir pour échanger
10
Les Vendéens s’initient au Gwo-Ka
La formation professionnelle
en alternance a permis aux
élèves de BTS Tourisme de
la MFR du Chateau-d’Olonne
d’organiser un voyage
d’études pédagogiques à
destination de la Guadeloupe.
Il était inconcevable de ne pas
prendre contact avec la po-
pulation locale. Les élèves
ont donc décidé de rencontrer les jeunes de la MFR de
Bréfort-au-Lamentin, où l’accueil a été plus que chaleureux. Les échanges conviviaux ont permis à chacun
d’apprendre de l’autre.
Dès son arrivée, un groupe
d’élèves de terminale Service
était chargé de l’accueil des
Vendéens. Qualité et dynamisme ont marqué cette rencontre. Le partage des repas
créoles avec les internes de la
MFR a également été un moment fort de ce séjour.
À nous l’Europe... ou la Savoie
nos recherches ont débuté.
Seuls ou en groupe, nous
avions libre choix de notre
destination».
En octobre 2013, chaque
élève a dû faire un choix définitif : la mobilité européenne
ou le tourisme alpin : «Nous
avons été 46 à nous aventurer dans le milieu montagnard : c’est-à-dire plus de
la moitié de la promotion.
C’est grâce à nos recherches
puis à un partenariat depuis
17 ans entre les structures
touristiques alpines et l’IREO
de Saint-Fulgent, que nous
avons été accueillis pen-
Les jeunes sur le départ avec beaucoup d’enthousiasme.
Les visiteurs venus de métropole ont été initiés au Gwo-Ka.
Ce terme définit le rythme, l’instrument et la danse populaire
de la Guadeloupe. Le groupe
«lékol-O-ka», intervenant à la
MFR du Lamentin, a su s’adapter
au niveau des jeunes, quelque
peu hésitants mais enthousiastes. Jusqu’à présent, il n’avait
pas eu l’opportunité de transmettre ses danses ancestrales
à des jeunes métropolitains.
Toujours avec cette soif d’apprendre, c’est dans une ambiance survoltée que les
Vendéens ont découvert le
Chanda et l’Ika Ipaka, jeux
typiques guadeloupéens.
Participation active et rires enjoués ont marqué cette soirée
intense en émotions.
Cet accueil s’est terminé par
une dégustation de saveurs
créoles et vendéennes.
Le groupe BTS Tourisme,
MFR Olonnes-Atlantic.
Les métropolitains découvrent le Gwo-Ka, une danse créole typique.
Le lundi 10 février, 78 élèves
en terminale bac professionnel
Services aux personnes et aux
territoires ont pris les airs ou la
route pour un stage mobilité.
Certains sont partis vers l’Allemagne, le Maroc, Bruxelles,
le Portugal, les Baléares, le
Royaume Uni et le milieu montagnard français.
Ce stage avait plusieurs objectifs : découvrir un autre
pays, une autre région, une
autre culture ; enrichir son expérience professionnelle ; bénéficier d’une ouverture plus
large sur le monde : «C’est
en pleine autonomie que
Un dépaysement
culturel
La Guadeloupe
pour 0 €
«Notre formation dans le
tourisme suppose d’être
mobile, d’où l’organisation
d’un séjour pédagogique en
Guadeloupe». Pour financer
ce voyage, des actions collectives et individuelles sont
nécessaires, ce qu’a bien compris Marion, étudiante en BTS.
En soustrayant les recettes des
actions collectives, il ne lui restait plus qu’une part personnelle de 500 € à financer. Afin
de diminuer le coût du voyage,
Marion a pris sur son temps
personnel pour effectuer des
ventes de chocolats. «Avec
un faible revenu, il m’a semblé évident de m’investir dans
cette action». Après plusieurs
démarches auprès de comités d’entreprises et de particuliers, elle a vendu pour plus de
2 500 € de chocolats, ce qui lui a
permis de partir… gratuitement.
Marion TENAILLEAU
et Pauline HARDOUIN,
BTS2 Tourisme,
MFR Olonnes-Atlantic.
Mobile pour vivre ses rêves
dant trois semaines dans
des structures touristiques
(hôtels, villages vacances,
magasins…)»
Les jeunes ont pu découvrir
une autre région avec ses traditions, son climat, ses spécialités culinaires ou encore son
rythme saisonnier : «Ce stage
va nous permettre de développer des capacités d’adaptation en découvrant un nouveau milieu professionnel :
celui du tourisme alpin».
Cynthia et Manon,
terminale bac pro Services,
MFR IREO Saint-Fulgent.
Pour Jennifer, être mobile est une évidence.
De retour d’une expérience
personnelle de trois ans aux
États-Unis, Jennifer 23 ans,
réalise son BTS Tourisme
en alternance à Disneyland
Paris, à 500 km de chez elle,
La Rochelle.
Un mois classique de formation pour Jennifer, entre école
et entreprise, c’est deux allers-retours La Rochelle/
Marne-la-Vallée, 20 h de train,
200 € de transport. Quelques
sacrifices pour beaucoup
d’épanouissement.
Qu’est ce qui a motivé
ce choix particulier ?
C’est principalement la recherche d’échanges et de
partages avec le monde entier.
Disneyland me paraissait la
meilleure opportunité.
Quels en sont les avantages
et inconvénients ?
Cela m’apporte une ouverture
d’esprit. Le fait de vivre loin de
ma famille m’a appris à être
plus indépendante, et à apprécier encore plus les rares
moments ensemble. Les côtés plus négatifs concernent
les dépenses et le temps passé dans les transports. Mais,
cela n’est rien comparé à l’enrichissement personnel obtenu
grâce à cette alternance.
Jennifer DESARMENIEN,
BTS2,
MFR Olonnes-Atlantic.
Partir pour partager
11
Voyager ensemble en Europe avec l’IME
Depuis quatre ans, les
étudiants en BTS Services
et prestations des secteurs
sanitaire et social de la MFR
de l’IREO de Saint-Fulgent
organisent un séjour
d’études, en Irlande.
Pour cette cinquième édition,
l’IREO souhaitait innover et ouvrir ce voyage à un groupe extérieur au centre de formation.
Pendant l’année 2012, l’équipe
de l’IREO a, donc, pris contact
avec l’institut médico-éducatif des Herbiers. Plusieurs
rencontres entre moniteurs et
éducateurs ont permis d’affiner
ce projet et de le rendre réalisable : partager une semaine
de voyage à l’étranger entre
jeunes de l’IME et de l’IREO,
au mois de septembre 2014.
En février, ce sont les étudiants
de l’IREO qui ont accueilli les
jeunes de la section d’initiation
et de première formation professionnelle (SIPFP) de l’IME
pour une première prise de
contact, pour apprendre à se
connaître.
Trente-deux jeunes de l’IME et leur accompagnateurs vont partir en Irlande.
Dans un deuxième temps,
quelques moniteurs et étudiantes de BTS 2e année se sont
déplacés à l’IREO. Ils ont présenté aux parents et aux jeunes
le déroulement et l’organisation
des séjours précédents. Les
étudiantes ont exprimé leur
enthousiasme et l’enrichissement qu’une telle expérience
peut leur procurer.
En avril, toujours dans cette
idée de se découvrir, ce sont
les jeunes de la section SIPFP
qui ouvriront les portes de leur
établissement aux étudiants de
BTS 1re année.
Au-delà de la préparation du
séjour, c’est une véritable aventure humaine qui se construit
ensemble. En effet, malgré
quelques «appréhensions
sur le déroulement de la vie
en commun», les étudiants font
part de leur désir de «découvrir un autre public» et de leur
motivation à «vivre ensemble
pendant une semaine».
Le groupe de BTS 1, SP3S,
MFR IREO Saint-Fulgent.
Thomas et Charles : un duo pour réussir
Deux Canadiens en herbe
Depuis le 6 janvier, Charles
accompagne Thomas, dyslexique, pendant les cours,
il prend des notes et l’aide
au quotidien. Charles Biteau
a fait sa scolarité en BEP et
bac pro Travaux paysagers
à la MFR de Mareuil-sur-Lay
entre 2002 et 2006. Depuis, il
est également maître de stage
et membre du conseil d’administration. Thomas, quant à lui,
est élève de CAP Travaux paysagers. Cependant, il éprouve
des difficultés à suivre en
cours, du fait de sa dyslexie.
Depuis le CP, Thomas était
suivi régulièrement par une
Benoît et Joachim viennent de vivre une riche expérience
au Canada, dans le cadre de leur BTSA. Ils témoignent.
auxiliaire de vie scolaire mais,
depuis sa rentrée en CAP, sa
famille et l’établissement n’ont
trouvé personne pour l’aider.
C’est alors que Pascale, la maman de Thomas, tout juste élue
au conseil d’administration, a
évoqué, lors d’une séance, son
inquiétude pour l’accompagnement dans la scolarité de son
fils. Après quelques jours de
réflexion, Charles a proposé
ses services pour assurer l’intérim auprès de Thomas. En
effet, suite à des soucis de
santé, il ne peut plus exercer
son métier de paysagiste et envisage une reconversion dans
l’enseignement, dans un avenir proche.
Depuis, Thomas arrive mieux
à suivre les cours. Le soir, en
étude, il est plus autonome, car
il peut facilement relire les notes
rédigées par Charles.
Pour Charles, cela lui fait une
première expérience dans l’accompagnement pédagogique.
Nous sommes sûrs que ce n’est
que le début d’une grande carrière professionnelle pour l’un
comme pour l’autre.
La classe de CAPA 1,
MFR de Mareuil-sur-Lay.
Charles, à gauche, est le soutien de Thomas durant les cours à la maison familiale.
Comment avez-vous fait le
choix de votre destination ?
Nous avons choisi de partir
loin, car nous étions, tous les
deux, à la recherche d’un dépaysement total. Le Canada
nous a semblé être la destination idéale d’autant plus que
le rêve canadien nous attirait.
Votre famille d’accueil
a-t-elle été facile à trouver ?
B. : Pour ma part, j’ai réalisé
des recherches sur plusieurs
sites Internet et j’ai trouvé une
annonce sur un site de partenariat France-Québec. J’ai appelé l’exploitant et il a, tout de
suite, accepté ma demande.
J. : La recherche a été plus ardue. J’ai contacté des établissements agricoles canadiens
sans succès. J’ai alors pris
contact avec un ancien élève
canadien venu faire un stage
en France et tout est parti de là.
Comment avez-vous financé
votre voyage et quelles
démarches administratives
avez-vous réalisées ?
Nous avons reçu une aide financière du ministère de l’Agriculture par l’intermédiaire d’une demande de bourse et nos parents
ont participé. Les démarches
administratives sont indispensables et, notamment, la demande de visa, le passeport et
la réservation des billets d’avion.
Pour être dans les temps, il faut
commencer les démarches six
mois avant le départ.
Avez-vous rencontré des
difficultés lors de votre stage ?
Une des principales difficultés
a été la langue, car même si
c’est un pays francophone, les
expressions québécoises sont
difficiles à comprendre.
Comment avez-vous vécu
votre séjour ?
B. : Je pensais que passer un
mois loin de ma famille et de
mes amis allait être très long,
mais le temps est passé vite et
je ne voulais plus repartir.
J. : C’est un voyage que je referais sans hésiter. C’est une
expérience inoubliable !
On dit que les voyages forment
la jeunesse. Le stage à l’étranger en BTSA n’échappe pas à
la règle.
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Joachim et Benoît,
MFR IREO Les Herbiers.
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