CHAP10 : DU SEXE GENETIQUE AU SEXE PHENOTYPIQUE
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CHAP10 : DU SEXE GENETIQUE AU SEXE PHENOTYPIQUE
Thème 6 : Procréation CHAP11 : DU SEXE GENETIQUE AU SEXE PHENOTYPIQUE Dès la fécondation, chez les mammifères, l’embryon possède un sexe génétique : XX ou XY : il est génétiquement déterminé à devenir male ou femelle. Les structures et la fonctionnalité des appareils sexuels mâle et femelle sont cependant acquises plus tard, en quatre étapes, au cours du développement embryonnaire et à la puberté. I/ 1ère étape : Un stade indifférencié Au début du développement embryonnaire (pendant les 6 premières semaines), aucune différence n’est visible entres les régions génitales des embryons males et femelles : c’est le stade phénotypique indifférencié. On retrouve les mêmes organes chez les males (XY) et les femelles (XX), à savoir : - des gonades indifférenciées qui pourront former soit des testicules soit des ovaires. - deux paires de canaux, les ébauches des voies génitales : les canaux de Wolff qui formeront les futures voies génitales féminines (oviductes, utérus et partie supérieure du vagin) les canaux de Muller qui seront à l’origine des voies génitales masculines (spermiductes, vésicules séminales et prostates) Figure 1 : appareil génital indifférencié II/ 2ème étape : La différenciation des gonades Le caryotype d’un homme est caractérisé par la présence des chromosomes sexuels XY, celui de la femme par la présence de deux chromosomes X. Il existe un contrôle génétique de la différenciation des gonades. La présence d’un seul chromosome Y aboutit à un phénotype masculin, alors que le phénotype féminin semble lié à l’absence de chromosome Y quelque soit le nombre de X. C’est le gène SRY porté par le bras court du chromosome Y qui oriente la différenciation vers la formation d’un testicule. Ce gène, produit une protéine, un facteur de détermination testiculaire (TDF) qui contrôle l’expression d’autres gènes impliqués dans l’évolution de la gonade indifférenciée en testicule = c’est un gène architecte. En l’absence de ce gène, la gonade indifférenciée évolue en ovaire = le phénotype féminin est le phénotype neutre qui n’a pas besoin de signal pour se différencier. C’est donc lors de cette 2ème étape que le sexe génétique (chro Y ou pas) intervient dans l’élaboration du sexe phénotypique. Thème 6 : Procréation III/ 3ème étape : La différenciation du tractus génital Le tractus génital indifférencié au stade précoce présente 2 paires de canaux distincts. Les voies génitales diffrenciés vont se mettre en place par régression de certains canaux et maintient et différenciation des autres. Figure 2 : Différenciation des voies génitales chez le Lapin Une castration chez le fœtus entraîne quelque soit le sexe une persistance des canaux de Muller et une régression des canaux de Wolff => en absence de gonade, le tractus génital se différencie vers un type féminin. Figure 3 : Expériences classiques chez le Lapin de greffe et de castration (d'après les travaux de Jost) Thème 6 : Procréation C’est la présence de testicule qui aboutit à la mise en place d’un tractus male. Cette différenciation est le fait de 2 hormones testiculaires : la testostérone produite par les cellules de Leydig provoque le maintient des canaux de Wolff, futurs canaux déférents ou spermiductes. l’hormone antimüllérienne (AMH) induit la régression des canaux de Muller. Chez la femelle, l’absence d’hormones testiculaires est responsable de la persistance des canaux de Müller (futurs oviductes utérus) et de la disparition des canaux de Wolff. Ces différenciations ne sont induites par la présence ou l’absence d’hormone que pendant un temps court : après un certain temps, la castration ne modifiera plus le tractus génital. IV/ La puberté : acquisition de la fonctionnalité des appareils sexuels La quatrième étape est décalée dans le temps, elle survient à la puberté, au moment ou les caractères sexuels secondaires se mettent petit a petit en place et ou les appareils reproducteurs deviennent fonctionnels. Cette étape est également sous contrôle hormonale puisqu’on observe une augmentation considérable du taux d’hormones sexuelles (testostérone chez le mâle, œstrogènes chez la femelle).au moment de la puberté. Cette augmentation correspond à la mise en activité des gonades et à la maturation de l’appareil génital. Les hormones ovariennes non indispensables pour la mise en place de l’appareil génital femelle sont nécessaires à l’acquisition de sa fonctionnalité chez la femelle => l’absence totale d’hormone masculine ou féminine entraîne des perturbations de la puberté. Thème 6 : Procréation
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