VOYONS MAINTENANT LE DOPAGE PLUS EN DÉTAILS! NIVEAU
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Harmonisation des connaissances sur les effets secondaires biomédicaux du dopage VOYONS MAINTENANT LE DOPAGE PLUS EN DÉTAILS! NIVEAU INTERMÉDIAIRE DIAPOSITIVE 2 : L’Agence mondiale antidopage (AMA) définit le Code mondial antidopage comme suit: l'une des plus grandes réussites de la lutte contre le dopage dans le sport à ce jour a été la préparation, l'acceptation et la mise en place d'un ensemble uniforme de règles antidopage : le Code mondial antidopage (le Code). Le Code constitue le document de base servant de cadre aux lignes de conduite, règles et règlements antidopage des organisations sportives et des autorités publiques. Il est accompagné de cinq Standards internationaux destinés à harmoniser différents domaines de l'antidopage : le contrôle du dopage, le travail des laboratoires, les autorisations d'usage à des fins thérapeutiques (AUT), la Liste des substances et méthodes interdites. … » Une description complète et une version intégrale de ce document peuvent être téléchargées à l’adresse : http://www.wada-ama.org/en/dynamic.ch2?pageCategory.id=250. Photo : structure mondiale de la politique de lutte contre le dopage menée par l’Agence mondiale antidopage, conformément au Code mondial antidopage. • L’AMA et le Code mondial antidopage (« Le Code ») Î régulateur/organisme de surveillance international et indépendant de la lutte mondiale contre le dopage dans le sport et son cadre d’application (« Le Code »). • CIO (Comité international olympique), CIP (Comité international paralympique), FI (Fédérations sportives internationales) Î responsables des contrôles et des sanctions. • Gouvernements Î aide financière, politique, structurelle, etc. • CNO (Comités nationaux olympiques), CNP (Comités nationaux paralympiques), FN (Fédérations sportives nationales) Î doivent accepter d’appliquer le Code. • ONAD (Organisations nationales antidopage), ORAD (Organisations régionales antidopage) Î responsables du contrôle des athlètes nationaux en et hors compétition, de la sanction des violations aux règles antidopage et de l’éducation en matière de dopage. www.doping-prevention.com -1- • Les athlètes et leur entourage Î doivent respecter le Code. • LAB (Laboratoires) Î réalisent les tests liés aux contrôles antidopage. • TAS (Tribunal arbitral du sport) Î facilite la résolution des litiges en matière de sport. DIAPOSITIVE 3 : Le Code mondial antidopage considère comme des violations des règles antidopage : 2.1 La présence d’une substance interdite ou de ses métabolites ou de ses marqueurs dans un échantillon d’un sportif. 2.2 L’usage ou la tentative d’usage d’une substance ou d’une méthode interdite. 2.3 Le refus ou le fait de se soustraire sans justification valable à un prélèvement d’échantillons après notification, en conformité avec les règles antidopage en vigueur, ou encore le fait d’éviter un prélèvement d’échantillons. 2.4 La violation des exigences de disponibilité des sportifs pour les contrôles hors compétition, y compris le non-respect par les sportifs de l’obligation de fournir des renseignements sur leur localisation, ainsi que les contrôles établis comme manqués sur la base des règles acceptables. 2.5 La falsification ou toute tentative de falsification de tout élément du processus de prélèvement ou d’analyse des échantillons. 2.6 La possession de substances ou de méthodes interdites… 2.7 Le trafic de substances ou de méthodes interdites. 2.8 L’administration ou la tentative d’administration d’une substance ou d’une méthode interdite à un sportif, l’assistance, l'incitation, la contribution, l’instigation, la dissimulation ou toute autre forme de complicité entraînant la violation d’un règlement antidopage, ou toute autre tentative de violation. Le Code mondial antidopage 2003 et son contenu original sont disponibles à l’adresse : http://www.wada-ama.org/en/dynamic.ch2?pageCategory.id=250. DIAPOSITIVE 4 : La Liste des interdictions de l’Agence mondiale antidopage (AMA) est organisée comme suit : www.doping-prevention.com -2- Substances dont l’utilisation interdite en permanence (en et hors compétition) S1. Agents anabolisants S2. Hormones et substances apparentées S3. Bêta-2 agonistes S4. Antagonistes et modulateurs hormonaux S5. Diurétiques et autres agents masquants Méthodes dont l’utilisation est interdite en permanence (en et hors compétition) M1. Amélioration du transfert de l’oxygène M2. Manipulation physique et chimique M3. Dopage génétique Substances et méthodes dont l’utilisation est interdite en compétition S6. Stimulants S7. Narcotiques S8. Cannabinoïdes S9. Glucocorticostéroïdes Substances dont l’utilisation est interdite dans certains sports P1. Alcool (interdit notamment dans le tir à l’arc, le sport automobile, motocyclisme etc.) P2. Bêtabloquants (ex. : interdits en bobsleigh, en ski et en snowboard [saut, freestyle saut, halfpipe], en lutte) Cette liste est mise à jour et publiée chaque année. La Liste des interdictions actuellement en vigueur peut être téléchargée à l’adresse www.wadaama.org/en/dynamic.ch2?pageCategory.id=370. DIAPOSITIVE 5 : Le respect des règles antidopage est vérifié au moyen de procédures de contrôle appliquées à tous les sportifs appartenant à groupes cibles spéciaux. Les fédérations sportives internationales doivent constituer un groupe cible de sportifs soumis à des contrôles pour leurs sportifs de niveau international, tandis que les organisations nationales antidopage doivent créer un groupe cible www.doping-prevention.com -3- de sportifs soumis à des contrôles pour leurs sportifs nationaux. La procédure de contrôle est ce que l’on appelle une procédure de « contrôle ciblé », ce qui signifie que les sportifs ne sont pas choisis au hasard. En outre, il existe des contrôles en compétition (recherche de substances et de méthodes interdites lors des compétitions) et des contrôles hors compétition (recherche de substances et de méthodes interdites en dehors des compétitions). La procédure de contrôle comporte deux parties. La première est le contrôle avec préavis et le second est le contrôle inopiné, qui doit être privilégié. Si un contrôle est annoncé, il doit avoir lieu au plus tard dans les six heures suivant la notification. En cas de contrôle inopiné, moins d’une heure doit s’écouler entre le contrôle et l’annonce du contrôle. Les sportifs doivent être sous surveillance constante pendant toute la durée de cette heure. Le Code mondial antidopage 2003 et sa section relative à la procédure de contrôle sont disponibles à l’adresse : http://www.wada-ama.org/en/dynamic.ch2?pageCategory.id=250. DIAPOSITIVE 6 : Les échantillons prélevés pour les contrôles antidopage sont constitués d'échantillons d'urine, d'une part, et d'échantillons de sang, d'autre part. Encore aujourd’hui, la plupart des échantillons sont des échantillons d’urine. Toutefois, de plus en plus d’échantillons de sang (deux échantillons A et B de trois millilitres de sang) sont prélevés pour contrôler l’absence de substances ou de méthodes interdites. Actuellement, la plupart des échantillons de sang sont utilisés pour contrôler l’état de santé des sportifs (ex. : augmentation de l’hématocrite en ski de fond Ö risque accru d’hypertension artérielle et d’accident thromboembolique). DIAPOSITIVE 7 : Les Lignes directrices de l’AMA définissent le concept d’autorisation d’usage à des fins thérapeutiques comme suit : une Autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) est une autorisation à prendre une substance interdite dans des conditions bien définies et restreintes. Une demande d’AUT doit être effectuée conformément au Standard international pour l’AUT. Une AUT doit être obtenue pour l’usage de toute substance inscrite sur la Liste des interdictions. En fonction de la substance elle-même et de la voie d’administration …, une AUT standard ou une AUT abrégée pourra être accordée. Tous les sportifs qui ont besoin d’un traitement médical www.doping-prevention.com -4- comprenant une substance ou une méthode interdite et qui sont soumis à des contrôles doivent avoir reçu une AUT de l’OAD dont ils relèvent. Pour obtenir la délivrance d’une AUT, les sportifs doivent présenter une condition médicale bien documentée, justifiée par des données médicales fiables et appropriées. Les quatre critères qui doivent être remplis pour accorder une AUT sont stipulés dans le Standard international pour l’AUT : 1. Le sportif subirait un préjudice de santé significatif si la substance ou la méthode interdite n’était pas administrée dans le cadre de la prise en charge d’un état pathologique aigu ou chronique (article 4.2 du Standard international pour l’AUT). 2. L’usage thérapeutique de la substance ou de la méthode interdite ne devra produire aucune amélioration significative de la performance autre que celle attribuable au retour à un état de santé normal après le traitement d’un état pathologique avéré. L’usage de toute substance ou méthode interdite pour augmenter les niveaux « naturellement bas » d’hormones endogènes n’est pas considéré comme une intervention thérapeutique acceptable (Article 4.3. du Standard international pour l’AUT). Par amélioration de la performance il faut comprendre : le retour du sportif au niveau de performances qui était le sien avant qu’advienne la condition médicale traitée. Cela signifie qu’une certaine amélioration de la performance individuelle peut intervenir, du fait de l’efficacité du traitement. Toutefois, elle ne peut dépasser le niveau de performance du sportif avant sa condition médicale. 3. Il ne doit pas exister d’alternative thérapeutique autorisée pouvant se substituer à la substance ou à la méthode normalement interdite (Article 4.4. du Standard international pour l’AUT). Deux points doivent être retenus pour les alternatives thérapeutiques raisonnables : – Seuls des médicaments valables et référencés sont considérés comme des alternatives. – La définition de ce qui est valable et référencé peut varier de pays à pays. Ces différences doivent être prises en compte. Par exemple : un médicament peut être enregistré dans un pays et pas dans un autre ou être encore en cours de contrôle, etc. 4. La nécessité d’utiliser la substance ou méthode normalement interdite ne doit pas être une conséquence partielle ou totale de l’utilisation antérieure non thérapeutique de substances de la Liste des interdictions (Article 4.5. du Standard international pour l’AUT). Une AUT ne peut être accordée que si ces quatre critères sont remplis. www.doping-prevention.com -5- L’intégralité des informations relatives aux Autorisations d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) peuvent être téléchargées à l’adresse : www.wadaama.org/en/dynamic.ch2?pageCategory.id=373. DIAPOSITIVE 8 : Les sportifs de niveau international et de niveau national font partie d’un groupe cible de sportifs soumis à des contrôles (conformément au Code de l’AMA). Des sportifs sont choisis dans ce groupe afin de subir des contrôles hors compétition. Afin de s’assurer que tous les sportifs soient disponibles en cas de contrôle hors compétition inopiné, ces derniers doivent fournir des renseignements concernant leur localisation à leur fédération sportive internationale ou nationale. Les informations sur la localisation des sportifs reflètent l’obligation des sportifs de fournir des renseignements concernant l’endroit où ils se trouvent afin de pouvoir procéder à des contrôles inopinés hors compétition. Dans le cas contraire, on considère que les sportifs ont enfreint les règles antidopage. DIAPOSITIVE 9 : Initialement, la plupart des substances dopantes sont des médicaments pharmaceutiques. Ces médicaments sont utilisés pour le traitement médical de maladies. De ce fait, ces médicaments ont, d’une part, leurs effets souhaités sur la maladie, mais, d’autre part, leurs effets indésirables. Ces effets secondaires biomédicaux sont contrôlés et testés dans le cadre de plusieurs études spéciales et sont jugés acceptables par rapport aux problèmes découlant de la maladie initiale. Le problème de l’usage de médicaments thérapeutiques en tant que substances dopantes est le fait que des sportifs sains prennent des médicaments sans en avoir vraiment besoin. En outre, la plupart des substances consommées le sont à des doses suprapharmacologiques ou en combinaison avec d’autres substances (« empilage ») sans recherche médicale préalable : de ce fait, personne ne connaît vraiment les effets secondaires biomédicaux d’une telle utilisation. Photo : relation entre les médicaments utilisés à des fins médicales et les médicaments utilisés dans le sport. Les médicaments utilisés à des fins médicales produisent des effets thérapeutiques à des doses pharmacologiques, tandis que les médicaments utilisés à des fins de dopage peuvent produire des effets dangereux car ils sont utilisés à des doses suprapharmacologiques. Par conséquent, les effets secondaires peuvent être à court terme, réversibles, irréversibles ou entraîner des problèmes durables. www.doping-prevention.com -6- DIAPOSITIVE 10 : Les stéroïdes anabolisants ou les stéroïdes anabolisants androgènes (SAA) sont des hormones. Comme la plupart des hormones, ils circulent dans le sang pour réguler des fonctions spécifiques de l’organisme. Par exemple, les SAA améliorent le métabolisme des protéines, ce qui entraîne une augmentation de la masse musculaire. Anabolique signifie « qui construit » Andro + génique signifie « mâle » + « produire » Les stéroïdes sont des sortes de molécules de lipides. Par exemple, la testostérone est un stéroïde anabolisant, une hormone sexuelle masculine, qui est produite de manière endogène par les testicules, les ovaires, le cortex surrénal et le foie. Dans la pratique médicale, les stéroïdes anabolisants sont utilisés dans le traitement des dystrophies musculaires. Photo : l’hormone est produite par des cellules spécifiques des organes respectifs, puis sécrétée dans le sang (système vasculaire). Dans le système vasculaire, les hormones peuvent être transportées jusqu'à n'importe quel endroit du corps. Les cellules cibles sont dotées de récepteurs spécifiques qui reconnaissent l’hormone stéroïde et commencent à produire des protéines. DIAPOSITIVE 11 : Dans la pratique médicale, les stéroïdes anabolisants androgènes (SAA) sont utilisés pour traiter : • Une carence en androgènes Î l’hypogonadisme désigne la réduction de la capacité des testicules ou des ovaires à produire des androgènes Î utilisation de SAA comme thérapie de substitution • Un gigantisme masculin Î taille démesurée • Une endométriose Î prolifération de la muqueuse utérine (croissance au-delà ou en dehors de l’utérus) • Une anémia Î carence en cellules sanguines Î utilisation de SAA pour stimuler l’érythropoïèse DIAPOSITIVE 12 : Les effets attendus par les sportifs consommant des SAA sont liés aux propriétés anabolisantes de ces substances (croissance cellulaire). Les sportifs veulent parfois www.doping-prevention.com -7- « construire » leurs muscles en utilisant des stéroïdes qui améliorent la synthèse des protéines et favorisent la croissance du tissu musculaire. Compte tenu de l’augmentation de la synthèse des protéines, l’emploi de stéroïdes peut également accélérer la régénération musculaire. Les SAA peuvent avoir un effet sur la musculature, notamment lorsque l’entraînement est effectué sous l’influence de ces substances. Néanmoins, les sportifs doivent rester actifs, car les stéroïdes anabolisants ne suffisent pas à entraîner une croissance musculaire. En outre, les muscles ne sont pas physiologiquement préparés à une croissance aussi importante et rapide. Ainsi, des lésions musculaires peuvent apparaître à la suite d’un abus de stéroïdes anabolisants pendant l’entraînement. Photo : les SAA peuvent être pris sous forme de comprimés ou sous forme d’injection intramusculaire, ce qui entraîne des risques indirects supplémentaires pour la santé, comme des infections (VIH ou hépatite). DIAPOSITIVE 13 : Cette diapositive montre un cas de ruptures multiples des tendons chez un sportif (footballeur) consommant des anabolisants. Résumé original d’Isenberg et al. (2008): Unfallchirurg, 46-49 : Ruptures successives du tendon rotulien et des tendons d’Achille. Les stéroïdes anabolisants dans le sport de compétition. Des dérivés de testostérone ou de 19-nor-testostérone sont utilisés comme anabolisants dans le but d’améliorer les performances, et ce, malgré le fait que l’effet des anabolisants ne soit toujours pas scientifiquement prouvé. L’emploi de stéroïdes anabolisants se poursuit chez les sportifs de haut niveau, et ce, malgré l’augmentation de la fréquence des contrôles et les accidents dramatiques de plus en plus fréquents qui y sont liés. Les troubles du métabolisme induits par la prise d’anabolisants sont bien documentés mais il est rare qu’une rupture des gros tendons soit signalée. En l’espace de 18 mois, un footballeur professionnel âgé de 29 ans a subi deux interventions chirurgicales pour une rupture du tendon rotulien et des deux tendons d’Achille. Un questionnaire minutieux a permis de confirmer que ce sportif prenait régulièrement plusieurs stéroïdes anabolisants depuis trois ans dans le but d’augmenter sa puissance. Après chaque opération, il a recommencé à prendre de fortes doses de stéroïdes anabolisants pendant ses entraînements et dès le début de sa convalescence. Une intervention chirurgicale peu invasive et des techniques de suture ouverte ont permis de ressouder les tendons d’Achille en temps voulu. Ce jeune homme a repris l’entraînement et les stéroïdes anabolisants peu après la suture de son tendon rotulien, tunnels osseux compris, ce qui a entraîné une www.doping-prevention.com -8- nouvelle rupture histologiquement prouvée dudit tendon huit semaines plus tard. Après une reconstruction du ligament à l’aide d’une greffe de muscle semi-tendineux suivie d’une infection, le tendon et les extenseurs accessoires ont été perdus. Les risques pour sa santé liés à la prise d’anabolisants lui avaient maintes fois été signalés, sans succès. Compte tenu du nombre élevé de cas non signalés dans le sport de compétition, nous pouvons supposer que l’emploi des stéroïdes anabolisants revêt également une importance quantitative dans le traitement opératoire des ruptures de tendon. Photo du haut : la rotule (flèches jaunes) et le tendon rompu la reliant au tibia (rupture du tendon rotulien). Photo du bas : emplacement d’une rupture dans une image anatomique (la flèche rouge indique le tendon rotulien). DIAPOSITIVE 14 : Les résultats obtenus avec les SAA sont parfois utilisés à mauvais escient pour renforcer la motivation à s’entraîner, avec le risque de surentraînement et tous les effets négatifs sur l’appareil locomoteur que cela comporte. Il est également établi qu’une utilisation détournée des SAA en grande quantité produit des effets considérables, tandis que les effets secondaires organiques sont amoindris ou laissés de côté. Toutefois, en réalité, les effets secondaires qui semblent inoffensifs font leur apparition très tôt et sont les précurseurs d’effets secondaires beaucoup plus nocifs sur les organes internes. Les dangers des stéroïdes anabolisants androgènes sur la santé sont liés à leurs propriétés androgènes. Les consommateurs mâles peuvent subir un accroissement mammaire appelé gynécomastie (féminisation) et, inversement, les consommatrices voient se développer des caractéristiques sexuelles masculines (masculinisation). Les autres effets secondaires sont : • L’acné induit par les stéroïdes est moins dangereuse, mais est un effet secondaire particulièrement disgracieux (photo a). • Inflammations du foie ; une dégénérescence graisseuse du tissu et la formation de kystes du foie sont des exemples des lésions directes dont peuvent souffrir les tissus. • Rétrécissement des testicules (c) • Gynécomastie (Développement mammaires chez les hommes ; photo d) • Dégénération de l'appareil locomoteur www.doping-prevention.com -9- • Des troubles cardiovasculaires apparaissent sur le cœur et prennent la forme d’une oxygénation insuffisante due à la croissance du muscle cardiaque sans adaptation des vaisseaux sanguins. D’autres troubles apparaissent sur le système circulatoire avec une réduction des lipides de haute densité (HDL), qui protègent la paroi des vaisseaux sanguins et une augmentation des lipides de basse densité (LDL), qui endommagent cette même paroi. • Modification de la voix (femme) • Développement de la pilosité faciale (chez la femme) et calvitie (chez l’homme) DIAPOSITIVE 15 : Résumé et mots-clés à connaître ! DIAPOSITIVE 16 : Les hormones et les substances apparentées sont des molécules messagers endogènes ou exogènes libérées par les glandes endocriniennes ou prises sous forme de médicaments. Elles se déplacent dans le sang pour réguler des fonctions spécifiques de l’organisme tel qu’indiqué ci-dessous : • L’érythropoïétine est une substance hormonale essentiellement produite par le rein qui stimule la formation des globules rouges (ce mécanisme sera expliqué plus en détails dans les diapositives suivantes). • L’hormone de croissance humaine est l’hormone de croissance naturellement présente chez l’être humain ou une version recombinante. Elle stimule la croissance. • Le facteur de croissance insulinomimétique est un peptide dont la structure est similaire à celle de l’insuline. Il est sécrété soit pendant le développement fœtal, soit pendant l’enfance et régule l’activité des hormones de croissance. • Le facteur de croissance mécanique est une sous-catégorie du facteur de croissance insulinomimétique. • La gonadotrophine chorionique humaine est une hormone glycoprotéinique présente dans l’urine et dans le sérum sanguin des femmes enceintes. Elle est fréquemment utilisée comme indicateur de grossesse. Dans la pratique médicale, elle est utilisée pour provoquer l’ovulation et pour traiter l’hypogonadisme masculin et la cryptorchidie. Elle est également produite dans certains cancers (testicules, par exemple). www.doping-prevention.com - 10 - • L’insuline est une hormone protéinique synthétisée par le pancréas. Elle est essentielle au métabolisme des glucides, des lipides et des protéines, elle régule la glycémie en facilitant le recaptage du glucose dans les tissus, en favorisant leur conversion en glycogène, en acides gras et en triglycérides et en réduisant la libération de glucose par le foie. Produite en quantité insuffisante, elle entraîne un diabète sucré. • La corticotrophine est une préparation d’ACTH (hormone adrénocorticotrophe), une hormone protéinique du lobe antérieur de l’hypophyse. Elle stimule le cortex surrénal et est notamment utilisée pour traiter la polyarthrite rhumatoïde et les rhumatismes articulaires aigus. DIAPOSITIVE 17 : L’abréviation EPO désigne une hormone, l’érythropoïétine, qui est un facteur de croissance essentiellement produit par le rein et qui stimule la synthèse des globules rouges. Les globules rouges ou érythrocytes transportent l’oxygène vers les tissus. Le cycle de formation des globules rouges est contrôlé par la teneur en oxygène du sang qui est régulièrement « mesurée » par des récepteurs et constitue donc une variable de contrôle. Si la teneur en oxygène est réduite et que le corps entre en état d’hypoxie, la production d’EPO est déclenchée et de petits amas de globules rouges sont formés par la moelle osseuse. L’organe important lié à ce cycle est le rein : c’est probablement le tissu dans lequel se forme l’EPO. Il est possible d’intervenir dans cette boucle de contrôle en effectuant un apport extérieur d’EPO, ce qui entraîne une augmentation de la numération des globules rouges, même sans entraînement. Dans la pratique médicale, l’érythropoïétine est utilisée pour traiter l’anémie. Photo : L’érythropoïétine est produite par les cellules rénales et est sécrétée dans le sang (système vasculaire). Elle stimule la production de globules rouges par la moelle osseuse. DIAPOSITIVE 18 : L’érythropoïétine stimule la production de globules rouges ou érythrocytes par la moelle osseuse. Ces globules rouges sont responsables du transport de l’oxygène. Cet oxygène est essentiel aux fonctions physiologiques du corps humain. En dehors du cerveau, ce sont les muscles qui ont le plus besoin d’oxygène pour garantir les performances d’endurance. Par conséquent, les cyclistes, les coureurs de fond ou www.doping-prevention.com - 11 - les skieurs de fond sont tentés de prendre de l’EPO pour améliorer l’oxygénation de leurs tissus. Une option légale et beaucoup plus sûre pour augmenter l’endurance ou, plus précisément, pour améliorer le pouvoir oxyphorique est l’entraînement à haute altitude. Du fait des spécificités physiques de l’air trouvé en haute altitude, la disponibilité réduite en oxygène entraîne une stimulation de la synthèse naturelle des globules rouges. Photo : le skieur finlandais Eero Mäntyranta présente une mutation du gène de son récepteur à l’érythropoïétine. Cela augmente la capacité de son sang à transporter l’oxygène et lui a conféré un avantage légal qui lui a permis de remporter plusieurs médailles d’or aux Jeux olympiques. DIAPOSITIVE 19 : Dans la pratique médicale, l’érythropoïétine est utilisée pour traiter les anémies (affection caractérisée par une carence sanguine en globules rouges, en hémoglobine ou par un volume total sanguin insuffisant) associées à une maladie rénale chronique, à un traitement anticancéreux, au SIDA ou à une maladie en phase terminale. Schéma : un tissu développe une hypoxie, c.-à-d. un manque d’oxygène disponible et nécessaire. Par conséquent, l’organisme déclenche la production d’érythropoïétine, ce qui entraîne une augmentation de la synthèse des érythrocytes – avec un décalage de plusieurs jours. DIAPOSITIVE 20 : L’érythropoïétine (EPO), qu’elle soit sous sa forme naturellement présente dans l’organisme (EPO [h] humaine) ou qu’elle soit produite au moyen d’une technologie génétique (EPO [rh] humaine recombinante), n’a aucun effet secondaire lié à sa structure. Tous les effets dangereux pour la santé sont liés à l’effet de la formation de petits amas de globules rouges qui entraînent une augmentation de la viscosité du sang. Par conséquent, un abus d’EPO augmente le risque d’hypertension artérielle ou d’accident thromboembolique dans les poumons, dans le cerveau ou dans le cœur, et risque ainsi provoquer un infarctus ou un accident cérébrovasculaire. L’abus d’EPO peut mettre la vie d’une personne en danger. www.doping-prevention.com - 12 - Photo : Sur la partie gauche de la photo, vous voyez le ventricule cardiaque droit et sur la partie droite, vous voyez le ventricule cardiaque gauche d’un cœur pathologiquement grossi. L’infarctus est signalé par un cercle bleu. DIAPOSITIVE 21 : Résumé et mots-clés à connaître ! DIAPOSITIVE 22 : Les bêtarécepteurs constituent un groupe de récepteurs présents à la surface des cellules de certains organes et tissus irrigués par le système nerveux sympathique et déclenchant certaines réponses physiologiques comme la vasodilatation, la relaxation des bronches et l’élévation de la fréquence cardiaque lorsqu’ils se lient à des agents adrénergiques spécifiques. Les bêtabloquants constituent un groupe de médicaments qui bloquent l’activité des bêtarécepteurs afin de diminuer la fréquence cardiaque et d’atténuer les contractions qui diminuent la pression artérielle. Par conséquent, ils sont fréquemment prescrits en cas de lésion du muscle cardiaque. Un récepteur est généralement une membrane protéinique où des molécules spécifiques peuvent se lier et induire une certaine réponse. Photo : Les bêtabloquants sont pris par voie orale, résorbés dans le sang via le tractus gastro-intestinal et transmis par le foie vers le cœur. Ils y bloquent les bêtarécepteurs. DIAPOSITIVE 23 : Les bêtabloquants n’ont aucun effet direct sur l’amélioration des performances sportives. Ils sont interdits dans plusieurs sports nécessitant du calme comme le tir à l’arc et le sport automobile. On constate un ralentissement de la fréquence cardiaque et de la circulation. En outre, les bêtabloquants réduisent l’excitation, le trac et le tremblement des mains, ce qui entraîne un plus grand calme. Photo : Un organisme normal répond à une situation de stress extrême en activant le mécanisme de réponse de type « combativité ou fuite », c.-à-d. en pompant de l’adrénaline dans votre système vasculaire, en augmentant votre fréquence cardiaque et en vous donnant une poussée d’énergie et de puissance. www.doping-prevention.com - 13 - • Dans une situation de stress, le système nerveux sympathique stimule les glandes surrénales afin qu’elles produisent de l’adrénaline. • L’adrénaline est acheminée jusqu’au cœur par les vaisseaux sanguins. • L’adrénaline active les récepteurs situés sur le cœur. • La fréquence cardiaque s’accélère et produit des réactions de type « combativité ou fuite ». • Pris par voie orale, les bêtabloquants pénètrent dans la circulation sanguine via le tractus gastro-intestinal et empêchent l’adrénaline de se lier aux récepteurs présents sur les cellules cardiaques. • La fréquence cardiaque reste normale et aucune réaction de type « combativité ou fuite » ne se produit. DIAPOSITIVE 24 : Les effets secondaires biomédicaux des bêtabloquants sont : • La bradycardie est une diminution de la fréquence cardiaque. • Lors d’une baisse de la pression artérielle, une baisse inattendue de la pression sanguine se produit. • Une acousmie ou une hallucination sont une perception de quelque chose sans cause extérieure découlant généralement d’un trouble du système nerveux ou d’une réaction à un médicament. • Des troubles du sommeil sont constatés. • Un spasme bronchique est la contraction de plusieurs muscles du système respiratoire qui entraîne des difficultés à expirer. • La dépression est un trouble psychotique essentiellement caractérisé par une tristesse, une inactivité, une difficulté à réfléchir et à se concentrer, une baisse ou une augmentation importante de l’appétit et du temps de sommeil, un sentiment de rejet et de désespoir conduisant parfois au suicide. • L’usure ou l’épuisement dû au travail, à l’effort ou au stress est appelé fatigue. DIAPOSITIVE 25 : Résumé et mots-clés à connaître ! DIAPOSITIVE 26 : Les bêta-2 agonistes (également appelés bêta-sympathomimétiques) simulent l’action du système nerveux sympathique sur les bêtarécepteurs. Par exemple, www.doping-prevention.com - 14 - les bêta-2 sympathomimétiques affectent les bêta-2 récepteurs présents dans les poumons. L’indication médicale des bêta-2 agonistes est l’asthme. Les sportifs doivent veiller à obtenir une AUT (autorisation d’usage à des fins thérapeutiques) en cas d’asthme. Photo : mode d’action des bêta-2 agonistes sur les muscles des bronches. Un muscle bronchique contracté, comme c’est le cas lors d’une crise d’asthme, peut être détendu à l’aide de bêta-2 agonistes. DIAPOSITIVE 27 : Les sportifs prenant des bêta-2 agonistes pensent augmenter leur endurance en optimisant leur fonction pulmonaire ou optimiser leur puissance en stimulant la synthèse des protéines. Toutefois, il n’existe encore aucune preuve scientifique irréfutable. L’un des cas les plus célèbres d’abus de bêta-2 agonistes est celui de Katrin Krabbe (sprinteuse allemande) qui a consommé du clenbutérol. Le clenbutérol a tout d’abord été utilisé illégalement comme activateur de croissance par des éleveurs d’animaux pour augmenter la masse musculaire sèche et pour brûler les graisses. Il a ensuite été utilisé par les sportifs à des fins de dopage. DIAPOSITIVE 28 : Les effets secondaires connus des bêta-2 agonistes sont : • Augmentation de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle • Tremblement des mains, agitation et céphalées • Bouffées de chaleur et palpitations • Troubles du comportement chez l’enfant • Crampes musculaires et réactions allergiques • Irritation de la gorge et des voies aériennes supérieures DIAPOSITIVE 29 : Résumé et mots-clés à connaître ! www.doping-prevention.com - 15 - DIAPOSITIVE 30 : Le dopage sanguin fait partie des méthodes illégales de manipulation et constitue une forme directe d’amélioration du transfert de l’oxygène qui a un effet immédiat en augmentant la quantité de globules rouges. En revanche, l’EPO ne provoque qu’une stimulation de la synthèse des globules rouges. Les sportifs peuvent recourir à deux méthodes de manipulation : • prélever leur propre sang afin de se le réinjecter ultérieurement • prendre le sang d’un donneur et se l’injecter si nécessaire Les effets physiologiques sont les mêmes que ceux de l’EPO : - Augmentation du nombre de globules rouges - Augmentation de la capacité de transfert de l’oxygène Les poches de sang sont utilisées dans la pratique médicale pour compenser des pertes sanguines massives. DIAPOSITIVE 31 : Davantage de globules rouges, une meilleure capacité de transfert de l'oxygène, de meilleures performances en termes d’endurance ! Les effets sont les mêmes que ceux de l’EPO, mais avec une conséquence directe. Schéma : l’effet impressionnant d’une transfusion sanguine sur les performances physiques est reflété par le test suivant visant à déterminer l’effet d'une perfusion de sang ou de solution placebo sur le temps nécessaire pour franchir une distance de 10 km en courant. Groupe 1 : aucun effet n’a été constaté après la perfusion d’une solution placebo, mais un effet significatif a été observée après une perfusion de sang Ö le temps nécessaire pour franchir la distance diminue. Groupe 2 : le temps nécessaire pour franchir une distance de 10 km en courant diminue immédiatement après la réinjection du sang. Cette amélioration a duré pendant les 13 jours qui ont suivi la réinjection de globules rouges et, par conséquent, était toujours présente au moment de la perfusion d’une solution placebo. Résumé original de Brien et Simon (1987) : JAMA 257 (20), 2761-2765 : Les effets d’une perfusion de globules rouges sur le temps nécessaire pour franchir une distance de 10 km en courant Cette étude avait pour but de rechercher les effets d’une perfusion de 400 ml de globules rouges sur le temps nécessaire pour franchir une distance de 10 km en www.doping-prevention.com - 16 - courant, sur la fréquence cardiaque submaximale, sur le taux d’hématocrite, sur la concentration en 2,3-diphosphoglycérate et sur la pression partielle de l’oxygène à une saturation en hémoglobine de 50 %. Six coureurs de fond mâles bien entraînés ont donné deux fois une unité de globules rouges qui ont été congelés en vue d’une réinjection ultérieure. Onze semaines après le second don, ils ont effectué une série de trois courses de 10 km sur une piste standard de 400 m : avant la perfusion, après avoir reçu 100 ml de solution saline et après avoir reçu 400 ml de globules rouges autologues et déglycérolisés préalablement congelés. Tous les sujets ont été soumis à l’ensemble des essais menés dans cette étude expérimentale croisée, en double aveugle, contrôlée par placebo. Le temps de course était enregistré tous les 400 m et un échantillon de sang était prélevé à chaque essai. Les données ont été analysées par analyse de la variance. Les résultats après la perfusion de globules rouges ont montré une augmentation significative du taux d’hématocrite, un temps de course nettement réduit, une diminution non significative de la fréquence cardiaque submaximale (10 pulsations par minute), et aucun changement significatif au niveau de la concentration en 2,3-diphosphoglycérate ou de la pression partielle de l’oxygène à une saturation en hémoglobine de 50 %. L’érythrocythémie induite par la perfusion de 400 ml de globules rouges autologues a effectivement augmenté les performances sur une course de 10 km, probablement en raison d’une amélioration du transfert de l’oxygène dans les muscles sollicités. DIAPOSITIVE 32 : Les effets secondaires biomédicaux sont similaires à ceux de l’EPO. Le dopage sanguin génère un stress supplémentaire sur le système cardiovasculaire et entraîne une hypertension artérielle et un risque accru de thrombose. Les transfusions sanguines comportent un risque d’accident de transfusion dus à des allergies ou à des incompatibilités et un risque d’infections sévères (hépatite, VIH). DIAPOSITIVE 33 : Résumé et mots-clés à connaître ! DIAPOSITIVE 34 : Les succédanés du plasma appartiennent au groupe des diurétiques et autres agents masquants de la Liste des interdictions. Les succédanés du plasma augmentent la partie fluide du plasma et permettent ainsi de réduire le taux www.doping-prevention.com - 17 - d’hématocrite. Ils sont utilisés en médecine d’urgence en cas de pertes sanguines massives ou de brûlures importantes. Définition de l’hématocrite : proportion du volume sanguin occupée par les globules rouges, généralement exprimée en pourcentage du volume sanguin total. Photo : Le sang humain est constitué de plasma (jaune) et de cellules sanguines (rouge). Le fluide jaune est constitué d’eau et de composants dissouts tels que des protéines (albumine, fibrinogène et globulines), des électrolytes (sodium et chlorure), des sucres (glucose), des lipides (cholestérol et triglycérides), des déchets métaboliques (urée), des acides aminés, des hormones et des vitamines. La partie rouge est constituée des structures cellulaires du sang (érythrocytes, leucocytes, etc.). DIAPOSITIVE 35 : Les sportifs utilisent des succédanés du plasma pour compenser un taux d’hématocrite élevé en réduisant la viscosité de leur sang. Le taux d’hématocrite peut augmenter après une prise d’EPO et les succédanés sont parfois utilisés pour masquer cette violation aux règles antidopage. Autre aspect important : l'équilibrage des pertes de fluide subies par les pratiquants de sports d’endurance qui entraînent une diminution du volume sanguin. Les succédanés du plasma peuvent augmenter le volume sanguin en compensant cette perte de fluide. Photo : cette photo illustre les effets d’un abus de succédanés du plasma. • Colonne de gauche : composition du sang avant l’abus de succédanés du plasma et augmentation du taux d’hématocrite. • Colonne de droite : composition du sang après l’abus de succédanés du plasma et diminution du taux d’hématocrite. D’un point de vue quantitatif, la partie cellulaire du sang (colonne rouge) reste la même (comparez la colonne de gauche à celle de droite). Seule la quantité de plasma (colonne jaune) augmente de sorte que la distribution en pourcentage des composants solides à fluides du sang (hématocrite) diminue après l’abus des succédanés. DIAPOSITIVE 36 : Les effets secondaires biomédicaux potentiels des succédanés du plasma sont : • réactions allergiques (démangeaisons, par exemple), www.doping-prevention.com - 18 - • étourdissements/vertiges, • symptômes asthmatiques ou • collapsus circulatoire DIAPOSITIVE 37 : Résumé et mots-clés à connaître ! DIAPOSITIVE 38 : Les diurétiques sont des produits qui aident à éliminer les fluides contenus dans l’organisme. Ils agissent sur la fonction rénale en entraînant une augmentation de l’excrétion, des pertes hydriques et une baisse de poids. Ils entraînent une perte hydrique en paralysant partiellement la réabsorption de l’eau, c’est-à-dire en augmentant la quantité d’urine excrétée. Ces effets peuvent apparaître en quelques heures. Les diurétiques les plus puissants peuvent amener la quantité d’urine excrétée à environ 6 litres par jour. Dans la pratique médicale, les diurétiques sont utilisés pour traiter l’hypertension artérielle, l’insuffisance cardiaque ou la cirrhose du foie. DIAPOSITIVE 39 : Il ne faut pas s’attendre à ce que les diurétiques seuls améliorent les performances sportives. Ils sont utilisés pour perdre rapidement du poids et ainsi avoir la possibilité d’entrer dans une catégorie de poids inférieure. Ils peuvent également être utilisés pour diluer un échantillon d’urine en augmentant la quantité d’eau qu’il contient afin de masquer l’abus d’autres substances dopantes. L’emploi des diurétiques est également très courant dans le milieu du bodybuilding. L’objectif est d’améliorer l’aspect des muscles en éliminant de l’eau, de montrer autant de muscles que possible avec la meilleure définition et le maximum de stries possible. Cette étude de cas illustre le but d’une consommation de diurétiques par un rameur et ses conséquences fatales. Extrait de Dunker et al. (2001) : Anaesthesist, 500-505 : Coup de chaleur d’effort. Insuffisance multi-organes fatale due à une hyperthermie chez un sportif de 23 ans www.doping-prevention.com - 19 - Voici le cas d’un rameur de 23 ans qui a été victime d’un coup de chaleur d’effort alors qu’il tentait de perdre 2 kg en courant avant une compétition. Le développement de cette maladie a été favorisé par l’emploi de vêtements inadaptés aux conditions climatiques et que le sportif portait volontairement dans le but de transpirer. Sa température centrale maximale était supérieure à 43 °C. Par conséquent, le patient comateux a développé une insuffisance multi-organes grave et son foie a cessé de fonctionner, ses reins sont entrés en insuffisance, une rhabdomyolyse massive est apparue ainsi qu’une coagulation intravasculaire diffuse. En outre, il souffrait d’un épanchement péricardique et d’un syndrome de détresse respiratoire aigu (SDRA). Malgré tous les soins qui lui ont été prodigués et une substitution massive de produits sanguins, une hémodiafiltration continue et une administration de protoxyde d’azote par inhalation, le jeune sportif est décédé 48 h après son admission dans l'unité de soins intensifs. Cet événement tragique montre le danger de cette habitude si répandue qui consiste à perdre du poids en s’entraînant de manière intensive dans des vêtements inadaptés. Cet article aborde et explique les facteurs de risque potentiels, la symptomatologie, le traitement et les méthodes de prévention des coups de chaleur d’effort. DIAPOSITIVE 40 : Les risques pour la santé sont la rupture de l’équilibre hydro-sodique qui entraîne une déshydratation et des déséquilibres électrolytiques. Les autres effets secondaires sont : • perte de sels minéraux • augmentation des crampes musculaires et maladies rénales • chez l’homme : impuissance • chez la femme : troubles du cycle menstruel Veuillez consulter le résumé ci-dessus pour obtenir des explications sur les effets secondaires signalés dans cette étude de cas. DIAPOSITIVE 41 : Résumé et mots-clés à connaître ! DIAPOSITIVE 42 : Les stimulants (amphétamines, éphédrine ou caféine) constituaient le premier groupe d’agents efficaces à figurer sur la liste des substances dopantes dressées en www.doping-prevention.com - 20 - 1967. Ce groupe de substances comprend des agents très divers, et notamment des agents naturels et leurs dérivés et des agents produits artificiellement. Les stimulants sont des substances exogènes (comme les éphédrines) qui affectent le système nerveux central en stimulant la libération de plusieurs transmetteurs (ex. : acétylcholine). Ces substances augmentent la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire et la fonction cérébrale et peuvent générer une sensation d’euphorie. Leurs équivalents dans le corps humain sont l’adrénaline ou la noradrénaline. Ces substances endogènes augmentent également le métabolisme de l’énergie. Dans la pratique médicale, les stimulants ou les amphétamines sont essentiellement utilisés en administration locale pour détendre les bronches ou pour décongestionner la muqueuse de la partie nasale du pharynx (médicament contre le rhume). Photo : un neurone – la cellule fonctionnelle du cerveau – et ses structures d’entrée (dendrites) et de sortie (axone) qui communiquent avec les autres cellules au moyen de synapses. La synapse est une liaison cellulaire qui permet aux cellules de communiquer entre elles – c’est là que les stimulants agissent ! Les stimulants entraînent une augmentation de la libération des transmetteurs. DIAPOSITIVE 43 : Les stimulants augmentent l’excitation du cerveau et du corps. Leur abus par les sportifs est basé sur la recherche d’un meilleur état de vigilance, d’une réduction de la sensation de fatigue et d’un meilleur esprit de compétition, d’une plus forte agressivité et d’une insensibilité à la douleur. Les stimulants n’améliorent pas directement les performances physiques. Les stimulants les plus souvent utilisés par les sportifs sont les amphétamines, la cocaïne, l’éphédrine et la caféine. Schéma : dans des circonstances normales (dans le sport, par exemple), l’état d’épuisement total est impossible à atteindre. Il s’agit d’une ressource protégée de manière autonome et qui ne peut être activée que dans des circonstances bien spécifiques. Mais, avec des stimulants, il est possible de puiser dans les dernières ressources de l’organisme ! DIAPOSITIVE 44 : Les stimulants suppriment la sensation de peur ou d’épuisement. Leur effet est si puissant qu’un sportif ne réalise pas à quel point il est épuisé et on a déjà observé www.doping-prevention.com - 21 - des cas de décès liés à un surépuisement, notamment dans les sports de compétition à haut niveau. Parallèlement à ces effets, une déshydratation peut apparaître à la suite d’un effort prolongé. Cette déshydratation est généralement accompagnée d'une hyperthermie. Les effets secondaires biomédicaux des stimulants sont, d’une part, le développement de troubles psychologiques tels qu’une addiction ou une dépression et, d’autre part, des effets physiologiques tels que : • troubles de la régulation de la température corporelle • perte d'appétit et insomnie • hallucinations • tremblements, insomnie, agitation, tension • arythmie cardiaque L’effet euphorisant des stimulants est recherché par les sportifs, mais aussi en dehors du milieu sportif ! DIAPOSITIVE 45 : Résumé et mots-clés à connaître ! DIAPOSITIVE 46 : Les compléments alimentaires sont des substances qui existent naturellement dans l’organisme et qui sont consommées en complément des apports nutritionnels quotidiens habituels. Le glucose, les minéraux, les vitamines les oligo-éléments comptent parmi ces compléments alimentaires. Ces substances sont en partie essentielles à la croissance et au développement d’un organisme multicellulaire comme le corps humain. Ces compléments sont constitués de plusieurs substances. L’objectif médical d’une supplémentation alimentaire est de remédier à une carence de l'organisme due à une malnutrition ou à une maladie. Les principales raisons justifiant le recours aux suppléments nutritionnels sont l’amélioration des performances physiques, la préservation de la santé, la réduction du risque de maladie et, enfin, la régulation du poids. La plupart des compléments alimentaires ne figurent pas sur la Liste des interdictions. DIAPOSITIVE 47 : Des compléments alimentaires peuvent être nécessaires chez certains sportifs de haut niveau pour supporter l’intensité et la durée de leur effort. Ils dépensent www.doping-prevention.com - 22 - un nombre extrêmement élevé de calories qui ne peut être récupéré par une alimentation quotidienne normale (comme pendant le Tour de France, etc.). Les substances critiques sont les vitamines du groupe B et les minéraux tels que l’iode, le zinc et le fer partiellement perdus par la sueur. Néanmoins, une alimentation équilibrée vaut bien mieux que n’importe quelle supplémentation nutritionnelle et les quantités consommées doivent bien entendu être prises en compte afin d’éviter un effet de « surdosage ». DIAPOSITIVE 48 : L’un des principaux facteurs de risque des suppléments nutritionnels est le risque d’être contrôlé positif lors d’un contrôle antidopage, en cas de consommation de suppléments contaminés. Ces ingrédients ne figurant pas sur l’étiquette peuvent entraîner, dans le pire des cas, un résultat positif lors d'un contrôle antidopage. Par conséquent, les effets secondaires biomédicaux dépendent du type de substance « ne figurant pas sur l’étiquette ». La plupart des substances détectées sont des stéroïdes anabolisants androgènes. C’est un fait que de nombreux sportifs consomment des compléments alimentaires sans en connaître ni les effets secondaires, ni la posologie recommandée. Face à l'immense marché des compléments alimentaires (environ 12 milliards d’USD aux États-Unis en 2001) et à leurs ventes florissantes dans le monde entier, la frontière entre une utilisation conforme aux recommandations et une utilisation abusive est mince. En outre, l’hypothèse selon laquelle il serait facile de pallier à des carences alimentaires en utilisant des compléments alimentaires peut inciter à moins se soucier d’une alimentation saine et équilibrée. Tableau : Une analyse réalisée par le Comité international olympique et portant sur 600 compléments alimentaires distribués en vente libre a révélé qu’un quart des compléments étudiés contenait des substances interdites telles que des stéroïdes anabolisants. DIAPOSITIVE 49 : Résumé et mots-clés à connaître ! www.doping-prevention.com - 23 - DIAPOSITIVE 50 : Les gènes sont des sections d’ADN contenant les informations héréditaires. Ces gènes contiennent les informations relatives à la composition du corps et, par conséquent, des protéines individuelles, comme les protéines musculaires. La thérapie génique vise notamment à modifier de manière sélective les informations contenues dans certains gènes. La Liste des interdictions 2008 définit le dopage génétique comme étant « l’utilisation non thérapeutique de cellules, gènes, éléments génétiques ou de la modulation de l’expression génique ayant la capacité d’augmenter la performance sportive ». Photo : L’idée de la thérapie génique est de mettre en place les gènes modifiés dans la cellule à l’aide de transporteurs spécifiques. Une fois cette mise en place effectuée, les protéines corrigées/les nouvelles protéines peuvent être synthétisées par la cellule et la maladie peut être soignée ou tout au moins maîtrisée. La finalité médicale de la thérapie génique est de corriger des gènes défectueux responsables du développement de certaines maladies, comme les maladies héréditaires, par exemple. Mais, le problème est l’abus de l’idée thérapeutique à des fins sportives. DIAPOSITIVE 51 : S’il est possible de corriger les gènes défectueux, nous ne sommes pas loin de la modification des gènes musculaires. Cette méthode pourrait avoir les objectifs suivants : • augmentation de la production d’érythropoïétine (souvenez-vous du cas d’Eero Mäntyranta, le skieur de fond) pour améliorer les performances en termes d’endurance • stimulation de facteurs de croissance musculaire spécifiques afin d’améliorer la puissance et la vitesse Photo de gauche : enfant mâle à l’âge de sept mois. Il semble extraordinairement musclé et présente des muscles saillants sur les cuisses et sur les bras. À l’âge de 4 ans et demi, ce bébé mâle présentait une masse musculaire et une force plus importantes que la normale en raison d’une mutation du gène de la myostatine qui a entraîné une augmentation de sa masse musculaire. Il pouvait maintenir deux haltères de 3 kg en suspension horizontale les bras tendus. (Ces données sont extraites de Schuelke et al. (2004) N Engl J Med. 350: 26822688) www.doping-prevention.com - 24 - Photo de droite : La photo de gauche montre un morceau de viande sans copies du gène de la myostatine inactif (normal). La photo de droite montre un morceau de viande provenant d’une vache de type « Bleue de Belgique » présentant une mutation du gène de la myostatine (deux copies du gène de la myostatine inactif). Cette mutation se traduit visuellement par une augmentation de la masse musculaire. Néanmoins, l’abus d’une thérapie génique ou l’idée de mutation du gène connu chez les sportifs est actuellement inconnu. DIAPOSITIVE 52 : Le manque de maîtrise que l’on a sur le gène artificiel constitue le principal problème de la thérapie génique. Il est impossible d’anticiper tous les effets souhaités et indésirables du fait des mécanismes très variés qui sous-tendent la régulation génétique. Les résultats des essais cliniques menés sur la thérapie génique indiquent que les problèmes suivants sont susceptibles d’apparaître : • cancer, • insuffisances multi-organes et • autres manifestations présentant un risque élevé pour le pronostic vital Les autres risques sont totalement inconnus du fait des rares études et publications sur le sujet et, par là même, les effets secondaires biomédicaux de la thérapie génique sont incontrôlables ! DIAPOSITIVE 53 : Résumé et mots-clés à connaître ! www.doping-prevention.com - 25 -
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