programme base - Festival de Marseille
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programme base - Festival de Marseille
20juin —17juillet 08 festivaldeMarse!lle danse musique théâtre cinéma arts visuels En treize éditions, le Festival de Marseille est devenu une référence dans le milieu de la création contemporaine tant sur la scène nationale que sur le plan international. Une nouvelle fois, le Festival de Marseille fait le pari de guider le spectateur sur des chemins initiatiques en lui proposant une programmation de qualité et originale ainsi que la découverte d’artistes de différents horizons. Si le Festival retrouve cette année ses lieux de prédilection tels que le Grand Studio du Ballet National de Marseille, le Théâtre de la Sucrière et désormais l’espace muséal Villeneuve-Bargemon, saluons l’audace de ses dirigeants d’investir également le Hangar 15 du Port Autonome avec de grands spectacles et notamment un opéra visuel, Operation : Orfeo de la compagnie danoise Hotel Pro Forma. Si l’âme de cette manifestation reste la danse, elle garde sa pluridisciplinarité lui apportant richesse et diversité. Ainsi, le Festival de Marseille offrira aux Marseillais un programme varié dévoilant de grandes œuvres d’aujourd’hui en danse, théâtre, cinéma, concerts et expositions. Le Festival de Marseille s’inscrit comme une fenêtre ouverte sur le monde et en particulier sur la Méditerranée donnant à la Cité phocéenne toutes ses chances pour remporter le titre de Marseille Capitale Européenne de la Culture en 2013. Merci à Apolline Quintrand et à toute son équipe, qui ont su faire partager leurs passions et leurs rêves à un large public. Belle édition 2008 à vous tous! Jean-Claude Gaudin Maire de Marseille Vice-Président du Sénat « l’art est une arme » Depuis treize ans, la diversité et la pluridisciplinarité du Festival de Marseille sont tout autant une ligne de pensée qu’une réponse à son environnement géographique et politique. Vivre dans la confrontation et la pluralité des idées et des cultures, c’est se situer tout naturellement dans l’héritage de cette mer Méditerranée chère à Fernand Braudel, Albert Camus, Louis Brauquier, mais c’est aussi le questionner sans complaisance pour répondre à des interrogations actuelles. Penser la modernité à la lumière du Sud… Comme chaque été, le Festival de Marseille offrira une approche de la diversité du geste — au double sens de gestation et de gestuelle — dans la création contemporaine internationale, frappante en danse, mais tangible également en théâtre, en arts plastiques, en concerts, et, plus encore, dans des œuvres hybrides, car les pièces les plus singulières échappent souvent aux catégories, aux disciplines… À la discipline ! Hasard de l’art ? Cette année, les œuvres qui ont intéressé cet axe de programmation sont nombreuses à avoir puisé leur inspiration au cœur de la musique. Depuis Stravinsky, Beethoven, Bach, Schönberg et Webern, jusqu’à Iggy Pop et les Sex Pixtols, ou l’électro de Ryoji Ikeda, en passant par les musiques actuelles turques et libanaises. La musique donne du souffle au corps et le mouvement donne en retour du corps à la musique. Comment mieux vous donner à vivre ces élans oniriques qu’à travers un parcours poétique dans Marseille ? D’un voyage unique vers le Hangar 15 sur le Port Autonome au Théâtre Nono à la Campagne Pastré, entre terre, mer et Sucrière, le Festival vous invite à cheminer, reproduisant, dans le temps qui lui est imparti, à l’échelle d’une ville cosmopolite et polycentrique, une large mappemonde. Regardant évidemment vers la Méditerranée mais aussi résolument en lien avec d’autres capitales européennes, la programmation 2008 s’ouvre largement à des artistes venus de Londres, Copenhague, Prague, Rome, Berlin, Bruxelles, Hambourg… Marseille. Avec, en filigrane de cette édition 2008, La danse est une arme, l’exposition imaginée par le Centre National de la Danse de Pantin autour du New Dance Group. Ce mouvement qui naquit à New York en 1932, sur fond de révolte de mineurs dans la grande déroute économique et sociale de cette époque, déclina pour la danse l’un des plus beaux cris de contestation et de rassemblement du siècle : « l’art est une arme ». Il est d’actualité. Apolline Quintrand Directrice du Festival de Marseille Été 2008 festival 2008 hangar 15 dance is a weapon hangar 15 port autonome de marseille mode d’emploi 6 invitation au voyage 8 operation : orfeo hotel pro forma 10 troublée geneviève sorin 14 zeitung anne teresa de keersmaeker 16 fase anne teresa de keersmaeker 20 hell emio greco et pieter c. scholten 24 stravinsky project michael clark company 28 trajets de vie, trajets de ville ex nihilo 34 bienvenue au port… 36 44 38 espace muséal villeneuve-bargemon the long now lawrence malstaf 46 ballet national de marseille école nationale de danse cip 52 d’eux fabrice lambert 56 holeulone karine ponties 60 tchèq’up ! spectacle itinérant cargo sofia marseille stefan kaegi – rimini protokoll montévidéo mon képi blanc hubert colas 64 mi non sabir karine ponties 66 the last step before jaroslav viňarský 68 gradina dagmar chaloupková 70 arcanum + on a perch dora hoštová 72 94 98 théâtre nono - campagne pastré sonia chiambretto tchèq’up ! kevel jan kodet studio/kelemenis question de danse, questions d’artistes 3 74 hechizada de luxe lea čapková ísa t.r.a.s.h. 78 à elle vide + kin keen king teodora castellucci 82 bien que je te connaisse nico and the navigators 86 datamatics [ver.2.0.] ryoji ikeda 90 102 104 théâtre de la sucrière - ciné-concerts ibrahim maalouf + caramel 106 orient expressions + julie en juillet 108 bibi tanga & le professeur inlassable + bamako le film des sucriers 112 110 en toute complicité 114 marseille-hambourg 116 plan du festival 118 calendrier 120 tarifs et réservations 122 informations pratiques 126 nos partenaires 128 l’équipe du festival 136 76 port autonome de marseille mode d’emploi Le Port Autonome de Marseille dévoile son identité… date de naissance 1er avril 1966. Le Port Autonome de Marseille (pam) est un établissement public de l’État, doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière, placé sous la tutelle du ministre chargé des ports maritimes et soumis au contrôle économique et financier de l’État. Il a pour mission d’assurer la construction, l’entretien, l’aménagement et la gestion du domaine public qui lui a été confié par décret. Il gère également le domaine privé qu’il a acquis pour son développement et l’expansion de ses activités commerciales et industrielles. lieu de naissance Les installations portuaires sont réparties sur deux sites géographiques : les bassins Est, Marseille et les bassins Ouest, Lavéra, Caronte, Port de Bouc, Port Saint-Louis du Rhône, Fos sur Mer. signes particuliers Le Port Autonome de Marseille est une zone de travail dont l’accès est réglementé. 2008 Les 26, 27, 29 et 30 juin, les 2, 3, 6 et 7 juillet, lors de huit soirées, le Port Autonome de Marseille reçoit les spectateurs du Festival de Marseille au Hangar 15 ! Livrons-lui la nôtre ! Passeport pour une aventure inédite : le Port Autonome de Marseille est soumis à certains contrôles. Sur ce périmètre, les spectateurs rempliront donc les mêmes formalités que les travailleurs : nous vous demanderons de décliner vos nom, prénom, date et lieu de naissance au moment de la réservation et de bien vouloir vous munir d’une pièce d’identité le jour de la représentation. Une mesure exceptionnelle à laquelle on se résout bien volontiers, lorsqu’à la clé s’annonce la découverte d’un site tout aussi exceptionnel ! 6. 7. invitation au voyage Pendant huit soirées, afin de vous faire profiter pleinement de cet ancrage exclusif du Festival au Port Autonome de Marseille, une croisière le long du port au coucher du soleil vous sera proposée. • Au départ du Vieux-Port, les bateaux de Frioul-If Express, de concert avec le Port Autonome et la capitainerie, avec le soutien de la sncm et de Veolia Transport, vous mèneront, au détour du Fort Saint-Jean, tout le long de la digue du large, jusqu’au Hangar 15, dont la méditerranée et les collines de l’Estaque sont l’écrin. Le retour vous offrira un autre spectacle, nocturne, étoilé des lumières de la ville. À bord, le voyage exceptionnel sera commenté par des experts du port. Vous préférez rester sur la terre ferme ? Une autre possibilité d’accès vous est offerte, en bus. en bateau deux départs du Vieux-Port à l’embarcadère des navettes Frioul-If Express 19h30 (pour un dîner au Hangar 15) et 20h30. Comptez environ 30 mn de trajet retour à l’issue du spectacle un seul départ à 19h30 pour operation : orfeo les 26 et 27 juin et pour stravinsky project le 7 juillet tarif exceptionnel 6 € l’aller-retour grâce à la sncm et à Veolia Transport sur réservation - attention, nombre de places limité en bus six départs du Vieux-Port arrêt place Gabriel Péri à 19h45, 20h, 20h15, 20h45, 21h, 21h15 retour à l’issue du spectacle gratuit grâce à la rtm et à la Mutuelle de France-sud parking facile Vinci Park propose des forfaits « soirée Festival de Marseille au Hangar 15» à 1,5 € dans les parkings Charles de Gaulle et République. • attention, tout voyage exige de la ponctualité ! Le Port Autonome de Marseille étant inaccessible en voiture, ne ratez pas votre navette, bateau ou bus, condition sine qua non pour assister à votre spectacle ! 8. 9. jeudi 26 + vendredi 27 juin hangar 15 - port autonome 22h / durée 80 minutes attention dernier départ du vieux-port en bus 21h15 operation : orfeo hotel pro forma / copenhague, danemark / première en paca / soliste baiba berke / danseuse lisbeth sonne andersen / chef de chœur sigvards klava / conception + direction kirsten delholm / musique bo holten, john cage, christoph willibald gluck / arrangement bo holten / livret ib michael / scénographie maja ravn / conception lumière maja ravn, jesper kongshaug / costumes annette meyer / chorégrahie danse anita saij / dramaturgie claus lynge / directeur technique jesper sønderstrup / régie générale oskars plataiskalns / régie son anders jørgensen / régie lumière kasper stouenbourg / laser emagit design / assistante costumes siri vilbøl / directeur général latvian radio choir, reinis druvietis / production déléguée quaternaire, sarah ford / coordination de tournée quaternaire, aicha boutella / hotel pro forma : directeurs artistiques kirsten delholm, ralph richardt strobech / producteur bradley allen / coordination de projets sofie lebech / opéra visuel ensemble vocal latvian radio choir communication birgitte rodh Opéra visuel en trois mouvements… Crescendo : mystérieux, fantasmatique, hypnotique. Operation : Orfeo fait partie de ces œuvres totales, auxquelles rien ne fait défaut, car c’est la force du parti pris qui appelle, rassemble et agence les matériaux artistiques. La forme semble découler naturellement du fond. Ici, la virtuosité du chœur des douze chanteurs, la majesté graphique du décor, la grâce des déplacements, le choix du répertoire (de Gluck à John Cage, en passant par Bo Holten), tout concourt à l’architecture d’une pièce inclassable, unique. Le déroulement de la pièce s’inspire du mythe d’Orphée. Inconsolable après la mort de son épouse Eurydice, Orphée décide d’aller la chercher aux Enfers. Emue par sa plainte lyrique, la reine des Enfers lui promet le retour de sa femme, mais impose une condition : qu’il marche devant la captive jusqu’à la lumière sans jamais se retourner pour la regarder. Orphée accepte, mais, en chemin, son incrédulité grandit et l’envie de vérifier la présence d’Eurydice derrière lui devient irrésistible. Le spectacle adapte audacieusement ce parcours dans les ténèbres, en débutant dans le noir complet. La voix des chanteurs envahit 10. 11. 12. 13. l’obscurité. Privée de la vue pendant un long moment, notre ouïe s’aiguise jusqu’à devenir perçante, sensible à la matière même du son, à la texture charnelle des voix. Telle une brise, tour à tour piquante et envoûtante, la musique nous fait tressaillir, ou nous enveloppe d’une douce torpeur. Et la lumière est ! Dès lors se développe un panel de tableaux vivants que composent des silhouettes couronnées, découpant l’espace et les couleurs. La succession des gammes chromatiques transfigure le climat, comme si des calques recoloraient les paysages scéniques. Il faut dire que l’équipe danoise Hotel Pro Forma n’en est pas à son galop d’essai. Internationalement connue pour sa très haute technologie et son acuité des images de plateau, elle met ici son savoir-faire au profit d’effets hallucinatoires. Cette partition optique et chorale happe, subjugue jusqu’au final, où une surprise visuelle déferle sur le public ! qui est hotel pro forma ? Après un parcours important dans les arts visuels, Kirsten Delholm commence dès les années 70 à s’intéresser au monde du théâtre et de la performance et à diriger opéras, pièces de théâtre ou installations monumentales. Quand elle crée sa compagnie Hotel Pro Forma en 1985, c’est pour transcender les genres : opéra, théâtre, arts visuels ou encore concert, et pour mettre la co-naissance de l’espace et de sa scénographie au cœur de son processus de création. Avec 32 pièces à son actif, cette compagnie en perpétuelle gestation, « nomade », à deux têtes (Kirsten Delholm est aujourd’hui secondée dans son rôle de directrice artistique par l’architecte Ralf Richardt Strobech) étonne encore et toujours par sa capacité à renouveler les liens entre l’architecture, la littérature, la science, les arts numériques et visuels ou la musique. coproduction århus festival week 1993, latvian national opera, latvian radio choir, le conseil des arts du danemark. hotel pro forma est subventionné par le comité des arts du spectacle du conseil des arts du danemark, århus festival week 1993. • spectacle précédé les deux soirs de la performance troublée de geneviève sorin, à 21h / gratuit pour les spectateurs de operation : orfeo / cf page 14 tarifs cat. I 27 €, réduit 20 € / cat. II 17 €, réduit 10 € / jeunes 10 € tarifs spéciaux : abonnés ou dans le parcours noir, c’est noir ? jeudi 26 + vendredi 27 juin hangar 15 - port autonome 21h / durée 15 minutes attention dernier départ du vieux-port en bus 20h15 troublée musique et voix compagnie geneviève sorin / marseille, france composition pour accordéon raymond boni / interprétation accordéon geneviève sorin / improvisation voix danièle ors-hagen Troublée est une pièce courte pour un accordéon et pour une voix, deux lignes musicales qui divaguent, s’enlacent et se détachent. Initialement, il s’agit d’un des morceaux composés par Raymond Boni pour le spectacle de Dominique Bagouet, Meublé Sommairement, en 1989, qui s’appuie sur un livret extrait du roman d’Emmanuel Bove Aftalion, Alexandre. La séquence chorégraphique qui lui correspondait, « Le malaise de Louise », mettait en scène une danseuse, une comédienne et une accordéoniste, Geneviève Sorin. Elle la revisite ici selon une trajectoire purement musicale et invite au chant Danièle Ors-Hagen. Ainsi relue, la pièce se cristallise en un petit fragment de plaisir sonore. L’isolement visuel des deux voix, l’une chantée, l’autre instrumentale, dessine un halo de liberté, d’écoute, accentue le trouble musical. Le chant fait d’étonnants ricochets à la surface de la musique, l’effleurant ou la heurtant, pour finalement y plonger. production association meaari / compagnie geneviève sorin. cette version de troublée a été présentée pour la première fois au festival les musiques 2007 du gmem lors de la création du programme cinq mouvements pour un lundi conçu par geneviève sorin et danièle ors-hagen. l’association meaari / compagnie geneviève sorin est soutenue par la ville de marseille, le ministère de la culture - drac paca, le conseil régional paca et le conseil général des bouches-du-rhône, et selon les projets, reçoit l’aide de la fondation de france, du cucs « politique de la ville » de marseille, de l’adami et de la spedidam. spectacle diffusé dans le cadre du soutien à la diffusion de la création chorégraphique régionale en partenariat avec la région provence-alpes-côte d’azur et le ministère de la culture et de la communication - direction régionale des affaires culturelles • en première partie du spectacle operation : orfeo de hotel pro forma gratuit pour les spectateurs de operation : orfeo 14. 15. / cf page 10 dimanche 29 juin hangar 15 - port autonome 22h / durée 110 minutes attention dernier départ du vieux-port en bus 21h15 zeitung anne teresa de keersmaeker rosas danse / bruxelles, belgique / première en paca / chorégraphie anne teresa de keersmaeker / musique bach, webern, schönberg / piano alain franco / dansé par et créé avec bostjan antoncic, concept anne teresa de keersmaeker et alain franco tale dolven, fumiyo ikeda, cynthia loemij, mark lorimer, moya michael, elizaveta penkóva, igor shyshko, sandy williams / vocabulaire de danse en collaboration avec david hernandez / décors + lumières jan joris lamers / costumes anne catherine kunz / son alexandre fostier / direction des répétitions muriel hérault / assistante à la direction artistique anne van aerschot / assistants décor + lumières jan herinckx, simo reynders, bardia mohammad, davy deschepper, herman sorgeloos / assistantes costumes maria eva rodriguez, valerie dewaele, emma zune Ciselée de main de maître, une fine dentelle de danse en hommage à Bach. Anne Teresa De Keersmaeker, figure majeure dans le paysage de la danse, et le pianiste Alain Franco relèvent, en compagnie de neuf danseurs charismatiques, un défi de taille : incarner, sur un plateau, la musique de Bach, dans toute son étrangeté. Pour traduire une faculté si singulière à faire naître l’émotion de la rigueur, il fallait bien tous ces talents réunis : la précision de l’écriture chorégraphique, la maturité des danseurs, la virtuosité du pianiste. La fusion a lieu à vif, sur un plateau dont le dépouillement conduit chacun à s’exposer, à donner le meilleur de lui-même, sans filet. Tout se passe comme si la pièce puisait son perfectionnisme dans celui de la musique de Bach. Réglé comme du papier à musique, chaque pas de danse, chaque geste est une petite note, à la fois minuscule et indispensable à la composition dont il participe. Rouages d’une immense mécanique, des duos, solos, trios, quintets et mouvements d’ensemble se lient et se délitent, se font et se défont, petits astres qui, sans relâche, s’assemblent en constellations et s’aèrent en nébuleuses. Le spectacle atteint par là un plaisir authentique, fuyant le spectaculaire et le pathos, préférant faire vibrer la corde de la contemplation. La quête de perfection d’Anne Teresa De Keersmaeker et d’Alain Franco n’interdit ni la distance, ni la dérision. Ainsi, la danse, dans son 16. 17. 18. 19. vocabulaire d’ondulations, des pieds aux poings, de la nuque au menton, joue d’emprunts à d’autres styles, hip-hop, flamenco, tango, pantomime… comme cette séquence qui laisse entrevoir des danseurs hors champ, regardant leurs camarades danser et trépignant d’impatience que leur tour arrive, tels des footballeurs sur un banc de touche. Avec le même humour, Alain Franco, qui interprète magistralement en live la musique de Bach, n’hésite pas à déclencher négligemment, entre deux partitions, la sono installée à ses côtés, qui diffuse alors les envolées lyriques de Webern et de Schönberg. Le plateau, quant à lui, avec son lino noir à la mode, déroulé comme un tapis rouge sur un parquet de bal, n’est pas sans évoquer les luttes de pouvoir entre danse classique et danse contemporaine… Un réseau de clins-d’œil que chacun peut voir ou non, interpréter comme bon lui semble, mais qui reste accessoire à côté des sensations pures, communes à tous, que livre cette pièce subtile et dansée, cette œuvre à la fois plastique et touchante, dans la droite lignée d’un Bach. qui est anne teresa de keersmaeker ? Danseuse et chorégraphe belge flamande, Anne Teresa De Keersmaeker est, depuis le début des années 80, une figure majeure de la danse contemporaine mondiale. Elle se forme à l’École Mudra, fondée par Maurice Béjart, puis à la Tisch School of the Arts de New York où elle découvre la danse post-moderne américaine. De retour à Bruxelles, en 1982, elle crée Fase, véritable acte de naissance qui la propulse d’emblée sur la scène internationale, puis fonde sa compagnie Rosas. Dès lors, l’ensemble de son travail n’aura de cesse de renouveler profondément et radicalement les rapports entre danse et musique comme, en son temps, le duo Cunningham /Cage l’avait sublimé. C’est le cas, entre autres, avec Rosas danst Rosas (1983), Rain (2001) ou Zeitung. directeur de production johan penson, assistant du directeur de production tom van aken, production rosas. coproduction de munt / la monnaie, théâtre de la ville, mc2 grenoble. rosas remercie deborah hay, chrysa parkinson, paul robbrecht, elke van campenhout, chris maene, piet devolder, david soulier, rony vissers, rita poelvoorde, mia lawrence, tarek halaby, sue. tarifs cat. I 27 €, réduit 20 € / cat. II 17 €, réduit 10 € / jeunes 10 € tarifs spéciaux : abonnés ou dans le parcours anne teresa de keersmaeker, double lumière lundi 30 juin hangar 15 - port autonome 22h / durée 80 minutes attention dernier départ du vieux-port en bus 21h15 fase rosas anne teresa de keersmaeker four movements to the music of steve reich / bruxelles, belgique / première à marseille / créé avec jennifer everhard (come out) michèle anne de mey (piano phase, clapping music) / dansé par anne teresa de keersmaeker, tale dolven / musique steve reich : piano phase (1967), come out (1966), violin phase (1967), clapping music (1972) / lumières mark schwentner (violin phase et come out) remon fromont (piano phase et clapping music) / costumes martine andré et anne teresa de keersmaeker danse chorégraphie anne teresa de keersmaeker Il y a 26 ans, la chorégraphe créait une pièce qui allait bouleverser l’histoire de la danse : Fase, four movements to the music of Steve Reich. À (re)découvrir. L’ancienne élève de Mudra, l’école de danse de Maurice Béjart, imposa, dès ses premières pièces, son style propre, fruit original de sa formation européenne et de sa découverte de l’univers new-yorkais. Internationalement reconnu comme un virage de la danse, le duo Fase s’érige en pilier de tout un travail de la chorégraphe et de sa compagnie Rosas, marqué par une impressionnante série de pièces, nouant inextricablement les lianes de la danse et de la musique. Le risque d’un retour aux sources de la danse, au moment même où la « non-danse » envahit le champ de la réflexion chorégraphique ! À l’occasion de l’accueil du dernier opus en date : Zeitung (cf page 16), le Festival de Marseille invite Anne Teresa De Keersmaeker à remonter et à danser Fase, afin d’offrir au public marseillais (qui a aussi pu voir Rain en 2001, Mozart /Concert Arias en 2004, Raga for the Rainy season et A love supreme en 2005) deux éclairages différents sur le parcours d’une immense chorégraphe. Et quel coup de projecteur ! Comme un lointain écho, Fase, naissance d’un vocabulaire, fait résonner la pièce Zeitung (journal en allemand) qui, elle, compile, effeuille toutes les syntaxes dansées inventées par la compagnie. 20. 21. 22. 23. Dans son principe même, Fase est un duo minimaliste, au sens où la danse s’épure pour retourner radicalement à son essence : le travail du geste, en particulier celui du pied, le pas, dans son affinité avec la musique. En harmonie totale, vêtues de robes simples, rondes, les danseuses, dont l’aura et la dextérité font frissonner, s’adonnent à un exercice de danse intimement habité par la musique de Steve Reich, lancinante, obsédante, implacable. Telles les petites poupées des coffrets à musique, elles sont comme emportées par le métronome de la partition, et déploient un éventail de pas, éblouissant de rapidité et de synchronie. Quand Anne Teresa De Keersmaeker danse pour vous une pièce déterminante de son répertoire, c’est un moment incontournable. Quand elle danse pour vous, c’est tout simplement inoubliable. Steve reich et anne teresa de keersmaeker, toute une histoire ! 1982 : à Bruxelles, création de Fase, interprété par Anne Teresa De Keersmaeker et Michèle-Anne de Mey, ancienne élève de Mudra. 1983 : consécration internationale. Fase est joué dans le monde entier. 1992 : Rosas devient la compagnie résidente du théâtre de la Monnaie à Bruxelles et commence à développer un répertoire, dont reste Fase, l’opus incontournable. 1998 : Steve Reich découvre Fase à New York qu’il qualifie de « révélation chorégraphique à partir de son travail ». 2006 : Fase à l’honneur lors des célébrations organisées par le Barbican Centre de Londres et la Brooklyn Academic of Music de New York pour les soixante-dix ans de Steve Reich. 2008 : Anne Teresa de Keersmaeker danse Fase au Festival de Marseille. « Fase aura été le premier pas d’Anne Teresa De Keersmaeker, celui par lequel, hors des chemins balisés, mais sûre d’un itinéraire encore inconnu, elle inventait son propre devenir. » Jean-Marc Adolphe, Mouvement, mai 2007 production 1982 : schaamte - 1993 : rosas & de munt. tarifs cat. I 27 €, réduit 20 € / cat. II 17 €, réduit 10 € / jeunes 10 € tarifs spéciaux : abonnés ou dans les parcours anne teresa de keersmaeker, double lumière ou bruxelles - londres - paris - amsterdam mercredi 2 + jeudi 3 juillet hangar 15 - port autonome 22h / durée 90 minutes attention dernier départ du vieux-port en bus 21h15 hell danse emio greco & pieter c. scholten / amsterdam, pays-bas chorégraphie emio greco + pieter c. scholten / conception lumières + décor + création sonore emio greco, pieter c. scholten / assistante des chorégraphes bertha bermudez pascual / lumières henk danner / costumes clifford portier / interprètes ty boomershine, victor callens, vincent colomes, sawami fukuoka, emio greco, nicola monaco, marie sinnaeve, suzan tunca Un euphorisant cocktail de danses, au gré de mélodies cultes. L’accueil dans la salle a de quoi surprendre : chaque interprète se déchaîne, chantant en play-back sur des morceaux qui, quelles que soient nos amours musicales, participent forcément de notre culture, pièces d’anthologie des discothèques, indispensables pour « mettre l’ambiance ». Les dix danseurs sont-ils en train de « chauffer la piste » ? Pas seulement : ces explosions faussement anarchiques, ces shows, ces flammes solitaires, vont se réunir pour danser ensemble. Le dynamisme des danseurs restera jubilatoire de bout en bout, et les interprétations tous azimuts d’un répertoire universel constituent les points de bascule de toute la pièce. De Pink Cadillac, We’ll be together, Sing sing sing, jusqu’à… la Cinquième de Beethoven, les morceaux se succèdent selon le principe du juke-box, déclenchant une nouvelle tonicité, un élan de joie, une nouvelle chorégraphie, un jeu de projecteurs. Où est donc l’enfer (hell) sous ces sunlights ? Les longues robes noires à paillettes s’apparentent à des tenues de soirée, plus que de deuil ! Certes, un tango macabre, des jeux d’ombre dessinant des silhouettes spectrales, une variation autour du butô japonais, dont l’élasticité détonne avec la vivacité des amorces sportives des autres séquences, instillent un petit goût d’enfer dans cette potion festive. Mais l’iconologie de l’enfer semble moins le thème, la préoccupation de la pièce, que le levier de sa forme et de son atmosphère. C’est le rythme qui est infernal ! Les danseurs qui ont le diable au corps ! Et le climat qui s’embrase : enlevé, malicieux, pastiche puisant dans tous 24. 25. 26. 27. les genres musicaux, rock, pop, tango, mambo, music-hall, classique, disco. Ce grand brasier crépite d’autant de styles de danse. Entre musique et danse, se glisse parfois quelque décalage décapant : une scène de claquettes… pieds-nus , une comédie musicale… virant au hard rock ! À cette richesse s’ajoute celle, réjouissante, du physique des danseurs, originaires des quatre coins du monde. De cette variété en tous points naît curieusement une belle unité, car les énergies se mettent au diapason d’un univers bien trempé. L’unisson naît aussi de l’équilibre des forces, tantôt sauvages mais écrites, tantôt plus douces, plus silencieuses, les jeux de lumière prenant alors le relais du son pour caresser le relief des corps magnifiques des danseurs. La pièce surgit-elle des ténèbres ? En tout cas, sans bavardage, sensible avant tout, elle éclate sous les projecteurs. qui sont emio greco & pieter c. scholten ? Hell marque le dixième anniversaire de la collaboration artistique entre Emio Greco et Pieter C. Scholten, qui a débuté en 1996 avec Bianco. Le langage et la conscience du corps sont les maîtres-mots des recherches du chorégraphe italien et du metteur en scène néerlandais. En dix ans, ils ont créé onze spectacles de danse, deux opéras, une pièce de théâtre, une installation et deux films de danse. Ont également été développés par la compagnie un original département de recherche et l’organisation de « salons » Danse et Discours, auxquels critiques, scientifiques et autres professionnels du théâtre et de la danse sont invités pour discuter de tous les aspects de la discipline. La compagnie a en outre initié un programme éducatif dénommé Academia mobile, proposant conférences, ateliers et programmes d’échanges. production emio greco I PC. co-production théâtre de la ville, festival montpellier danse 2006, maison de la culture d’amiens, barbicanbite07 (london, gb), cankarjev dom (ljubliana, slo), julidans 2006 (amsterdam, nl). remerciements maison de la culture d’amiens pour l’accueil en résidence, multi arts projects and production, new york, ater, modena. première 28 06 2006 festival montpellier danse 2006. emio greco I PC est subventionné par le ministère de l’éducation, de la culture et des sciences du royaume des pays bas. hell a reçu le soutien du doris duke fund for dance of the national dance project, programme administré par la new england foundation for the arts avec l’aide du national endowment for the arts, doris duke charitable foundation et la ford foundation avec le soutien de l’institut néerlandais. la fondation écureuil soutient le spectacle hell tarifs cat. I 27 €, réduit 20 € / cat. II 17 €, réduit 10 € / jeunes 10 € tarifs spéciaux : abonnés ou dans le parcours noir, c’est noir ? dimanche 6 juillet part one + o lundi 7 juillet part one + I do hangar 15 - port autonome 22h / durée 80 minutes attention dernier départ du vieux-port en bus 21h15 stravinsky project michael clark company / londres, royaume-uni / première en france de I do / coproduction festival de marseille / lumières charles atlas / scénographie michael clark, steven scott / costumes stevie stewart, michael clark / danseurs kate coyne, melissa hetherington, fiona jopp, danse chorégraphie michael clark james löffler, elsa monguillot, stefano rosato, hannah rudd, andrea santato, simon williams part one Écrire une danse arquée, tendue, sophistiquée, jouer de l’élégance de pointes subliminales sur de la musique rock ou punk (Sex Pixtols, Iggy Pop, etc…), c’est là tout le génie de Michael Clark, qui lui vaut sa renommée internationale. Il en offre, sous le titre Part one, une composition originale, en lever de rideau sur les deux pièces présentées cette année, la première et la toute dernière de sa trilogie autour de Stravinsky. Saccadés ou fluides, animaux ou végétaux, les mouvements contemporains se mêlent parfaitement à la gestuelle classique. Le dessin des déplacements, tout implacable qu’il est, surprend sans cesse. Les assemblages entre corps, espace scénique, objets et musique sont décadrés, dissonnants, fantaisistes. o variation autour d’apollon musagète de stravinsky Sur un plateau gris pâle où seule trône une structure cubique en plexiglass, dans la pleine symphonie, lumineuse, ronde en ouïe de Stravinsky, pénètre une silhouette cambrée, en combinaison collante anthracite et noire. Cette première scène donne le ton. La finesse du design n’exclut pas l’humour — couleurs sobres s’acoquinant 28. 29. 30. 31. 32. 33. aux teintes acidulées, formes pointues à la Star Trek s’apprêtant aux objets les plus raffinés. L’art de la ligne couvre tout le spectre des possibles, des arètes acérées du décor aux courbes des corps vrillés, évoluant sur demi-pointes : Clark est sans nul doute un chorégraphe des contrastes. Le temps d’une hypnotique série de duos, trios ou solos juxtaposés, les ondulations des danseurs attrapent prodigieusement le regard, au point qu’on en avait presque oublié le cube, soudain rappelé à notre mémoire sous une douche de lumière. Un danseur apparaît alors en son centre. Les jeux d’opacité et de transparence, de lumière et de matière, font de la structure une magnifique chrysalide qui sert une métamorphose. À l’intérieur du cube, chacune des parois offre un miroir au danseur : leur agencement plie, démultiplie, géométrise ses mouvements, déroutant palais des glaces. Clark a le chic de l’anamorphose : en déplaçant le point de vue, il offre une image unique, qui change tout de la danse. Le plateau se transforme en surface laiteuse. En fond de scène, un mur du même blanc, découpé de portes articulées sur pivot, avale ou laisse surgir à vive allure les six danseurs, en habit blanc brillant. Ces corps blancs sur fond blanc ne sont pas sans rappeler le Carré blanc sur fond blanc de Malevitch. On pense aussi assez volontiers à Kandinsky : la petite histoire veut qu’il ait découvert l’art abstrait en accrochant un tableau à l’envers. Ne dirait-on pas que Clark pose les danseurs à l’envers sur le plateau, tête en bas, inventant une danse non figurative ? Il y a aussi du Mondrian dans la persévérance du déplacement des corps jusqu’à l’endroit juste, parfait. Ce petit carré rouge qui bouge de tableau en tableau jusqu’à se tapir à l’endroit idéal, on le retrouve ici, dans la tache de couleur ou de matière, qui s’acharne à trouver sa place. I do variation autour des noces de stravinsky - première en france Le nouveau et dernier volet de la trilogie de Clark s’ouvre avec un document vidéo rarissime : une très simple captation de Stravinsky dirigeant un orchestre. À l’opposé du cliché du chef d’orchestre qui gesticule, l’éloquence de Stravinsky passe par des mouvements contenus, précis, émus. Un simple battement de paupière, parfois. Flegmatique dans la posture, il exhale la passion. Il meut et est mu. Hommage à Stravinsky, chair d’orchestre, le film saisit la danse de son visage. Cette transe intérieure semble servir de fil d’Ariane à Clark pour venir habiter le plateau. À cour, une danseuse sort lentement d’un sarcophage. Sur le plateau se dessine une croix d’église, qui accueille les performances délirantes des danseurs, aux corps enturbannés tels des morts vivants sortis d’un film ou enserrés dans des costumes chair, pris au piège, tantôt de la vie, tantôt de la mort, selon le rôle, selon le sort. S’ensuit un bal foutraque de momies contemporaines ; si ces noces sont mortuaires, le rite de passage est quant à lui haut en couleurs ! Jetant négligemment les bouquets de mariage pour brandir le poing, les interprètes composent une noce peu orthodoxe. En mécaniques et minutieux escadrons, les danseurs déclinent des motifs militaires parmi les voix et d’improbables gongs, jusqu’à l’apparition d’une mariée en « robe-cercueil » aux airs de meringue. Pièce montée au tableau final totalement génial. qui est michael clark ? Après une formation classique au Royal Ballet School de Londres et des stages avec Merce Cunningham, celui que l’on appellera désormais « l’enfant terrible de la danse anglaise » entame sa carrière au Ballet Rambert. Il rejoint à New York la compagnie de Karol Armitage. L’explosion punk marque en profondeur son travail. Alors à peine âgé de 20 ans, il monte ses propres chorégraphies qui retentissent d’emblée à l’échelle internationale et fonde en 1984 sa compagnie : Michael Clark and Dancers. Qualifié de post-punk ou de post-moderne, c’est dans la collision du classique et du contemporain que s’exerce son talent. Parallèlement, il participe à des projets cinématographiques avec Charles Atlas ou avec Peter Greenaway, pour lequel il incarne Caliban dans Prospero’s book (1991). Depuis 2005, avec la Michael Clark Company, il est artiste-associé au Barbican Centre de Londres. avec le soutien de barbicanbite07. co-production michael clark company, barbicanbite07. avec la participation de dance umbrella, du festival de marseille, de danceworks uk et du seoul performing arts festival. le barbican centre reçoit le soutien de la city of london corporation avec le soutien du british council la smc soutient le spectacle I do marianne cat soutient le spectacle o tarifs par soirée cat. I 27 €, réduit 20 € / cat. II 17 €, réduit 10 € / jeunes 10 € tarifs spéciaux : abonnés ou dans les parcours londres - hambourg - sofia - prague ou bruxelles - londres - paris - amsterdam lundi 7 juillet hangar 15 - port autonome 20h 30 / durée 45 minutes attention dernier départ du vieux-port en bus 20h trajets de vie trajets de ville performance / marseille, france ex nihilo / avec jean-antoine bigot, patrice de benedetti, lies cuyvers, jean-marc fillet, anne-claude goustiaux, anne le batard, yui mitsuhashi, lisa da boit, sasker polman, hugues pomiès, corinne pontana, satya roosens / musique pascal ferrari / costumes julia didier direction artistique anne le batard, jean-antoine bigot Un chœur solidaire, qui palpite au rythme de la ville. La compagnie ex nihilo n’a de cesse d’interroger la place de l’art dans l’espace public. Elle imprègne chacune de ses pièces des réactions des passants et des respirations de la ville. Afin d’obtenir un canevas assez souple pour accueillir ces intrusions visuelles et sonores et assez résistant pour ne pas en être perturbé, il y a une maturité de groupe, une méthode de travail. Les danseurs partent d’improvisations autour d’un thème, dont ils réécrivent les lignes fortes, laissant entre elles un espace de jeu, de télescopage entre les ondes chorégraphiques et les situations réelles. La pièce s’organise autour de deux espaces de la ville : le banc public — lieu de retrait et de solitude recherchée, possible espace de rencontre ; la place publique — au croisement de flux incessants, solitude obligée, symbole de ce paradoxe urbain qui veut que la foule rende quasi-impossible la rencontre. Plus on est, plus on est seul. Sur la belle musique live de Pascal Ferrari, ex nihilo témoigne de cette violence d’une proximité sans contact, au travers d’une esthétique de la déambulation. L’engagement au sol, les décentrements et regroupements de danseurs, des roulades verticales, reformulent le tourbillon de l’anonymat. La danse monte en charge, transformant les vacillements en étrange chorégraphie de la marche, angulaire, rugueuse et touchante. coproductions in situ, cnar, l’atelier 231, l’abattoir et pronomade(s), le théâtre huis a/d werf, les ccn de rillieux-la-pape et de caen, l’association la fonderie. avec le soutien de l’usine et la ville de tournefeuille, festival mes de danza, la cie kelemenis, le ministère de la culture/drac paca, la région paca, le département des bouches-du-rhône et la ville de marseille. spectacle diffusé dans le cadre du soutien à la diffusion de la création chorégraphique régionale en partenariat avec la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et le ministère de la Culture et de la Communication - Direction régionale des affaires culturelles • en première partie du spectacle stravinsky project : part one + I do gratuit pour les spectateurs de stravinsky project : part one + I do 34. 35. / cf page 31 bienvenue au port de marseille fos « Idéalement situé sur les rives de la Méditerranée, le port de Marseille Fos est la porte d’entrée du trafic maritime au sud de l’Europe. Il s’affirme comme un acteur majeur en Méditerranée. Disposant d’espaces et d’infrastructures d’envergure, il accueille des navires de dernière génération et concrétise des partenariats garantissant le développement économique de toute la région. Quatrième port d’Europe, le port de Marseille Fos a pour mission d’assurer la construction, l’entretien, l’aménagement et la gestion du Domaine Public Maritime. Au total, il s’étend sur 70 kms de littoral et 10 400 ha de terrains. Espace d’intense activité, il génère, en 2007, 40 000 emplois. Les installations portuaires sont réparties sur deux sites géographiques : les bassins Est (Marseille) et Ouest (Lavéra, Caronte, Port de Bouc, Port Saint Louis du Rhône, Fos sur Mer). Marseille, bastion historique du port où vous pénétrez ces huit soirées, compte les activités Passagers, Croisière, Réparation Navale, Roulier, Conteneurs, vracs solides. Le patrimoine industriel du port, encore ancré dans son époque de création (1966), est en pleine mutation. Bientôt, des liens nouveaux entre la ville et le port émergeront… Balade, déambulation, et pourquoi pas d’autres spectacles, rythmeront au diapason la vie du port et de Marseille, mêlant l’activité portuaire et les usages urbains. Pendant les huit grandes soirées du Festival de Marseille, le Port de Marseille Fos vous accueille en vous ouvrant les portes du Hangar 15, le temps de la magie d’un spectacle. quelques métiers du port docker Le docker travaille dans les ports de marchandises. Au départ ou à l’arrivée des bateaux, c’est lui qui s’occupe de charger ou décharger les cargaisons. Les dockers ont le monopole de tout ce qui est manutention sur le domaine maritime public. Le mot « docker », contraction de l’anglais dockworker (littéralement, ouvrier du port), est reconnu dans la majorité des ports. Le terme « débardeur » est utilisé au Québec. À Marseille entre autres, le terme de « portefaix » était utilisé pour désigner la corporation qui œuvrait sur le Vieux-Port du temps de la marine à voile. officier de port Au sein de la Capitainerie, il prépare les escales de navires, coordonne les moyens d’accueil des navires, assiste aux manœuvres d’accostage et d’appareillage des navires. contrôleur de la circulation maritime Au sein de la Capitainerie, il est l’assistant de l’officier de port. Il régule les mouvements de navires (entrées et sorties du port) par contrôle radio et radar. accoreur Zone d’échanges de marchandises sécurisée et surveillée, le port reçoit les spectateurs du Festival de Marseille dans des conditions particulières de sûreté. Il vous faudra les respecter. Référez-vous au mode d’emploi (pages 6 et 126) et n’y voyez aucune méfiance ; juste un passeport pour une découverte privilégiée. » l’équipe du Port Autonome de Marseille Fos 36. 37. Il participe aux différentes phases liées à l’entrée d’un navire en forme (cale sèche) puis à sa sortie : notamment la mise en place du « chantier d’attinage », les opérations d’échouage et de calage du navire. du 26 juin au 7 juillet hangar 15 - port autonome accès les soirs de spectacle the new dance group 1932 - 1955 dance is a weapon exposition / france - états-unis Dance is a weapon : la danse est une arme. Au détour d’une exposition « retour » sur un mouvement particulier, celui du New Dance Group, c’est une plongée dans une problématique rémanente pour les artistes qui s’offre au public : le sens social et politique de tout engagement artistique. Avant de découvrir au Hangar 15, des grands noms du paysage de la danse d’aujourd’hui, explorez leur propre patrimoine en traversant une galerie d’images, photographies ou films. Entre danse et résistance, que de résonances ! C’est à une redécouverte de tout un pan méconnu, volontairement occulté, de l’histoire de la danse américaine que le Festival de Marseille, prolongeant l’initiative du cnd de Pantin, vous convie à travers cette singulière, nécessaire et belle exposition de photographies et de documents. Qui se souvient en effet de ces six étudiantes en danse moderne, de ces six filles d’immigrés, qui se sont engagées dans la défense du monde ouvrier, avec pour seule arme, la danse ? Qui se souvient de ce mouvement, le New Dance Group (ndg), créé à New York en 1932, construit, porté, brandi par des femmes, communistes et juives pour la plupart ? Sans doute aurait-il pourtant davantage mérité d’entrer dans l’histoire de la danse tant l’histoire individuelle ou collective de ces femmes n’a cessé de croiser, chevaucher, répondre à la grande histoire sociale et politique d’un xxe siècle fracassé par les crises et les remous les plus sombres. Sur les pas de la danseuse américaine Isadora Duncan qui, au lendemain de la révolution d’Octobre, choisit de s’installer à Moscou, le ndg naît d’une révolte contre l’assassinat d’un jeune militant communiste, Harry Simms, par des briseurs de grève lors d’un mouvement de mineurs dans le Kentucky, le 10 février 1932. Il n’aura par la suite de cesse d’opposer à la brutalité du monde, à l’oppression des masses, ce cri de contestation : « Dance is a weapon : l’art est une arme », qui donne une voix à la honte et à la colère d’une Amérique 38. 39. 40. 41. 42. 43 meurtrie par la Grande Dépression, pour dénoncer l’injustice sociale, la ségrégation raciale ou le fascisme qui commence à poindre en Europe. Le ndg puise dans la somme de ses émotions intimes et de ses voix individuelles pour redonner du cœur et du chœur au camp des dominés. Il chorégraphie l’exploitation capitaliste, la famine, la guerre, ou le lynchage des Noirs. Il enseigne la liberté du mouvement, l’improvisation, dans les usines, les bureaux, les rues ou les salles de spectacle de Broadway. Il est un lieu de création, de formation, de recherche. Malgré cette prodigieuse vitalité, la Guerre Froide et le maccarthysme seront parvenus à effacer des mémoires le rôle clé joué par le New Dance Group dans le développement de la danse moderne aux États-Unis. Voilà pourquoi une telle exposition était essentielle. Pour faire revivre cette trajectoire collective capable de dire l’individu, pour réaffirmer les liens entre l’art et le politique, pour rappeler ce chemin qui a mené la danse à prendre conscience de son pouvoir subversif, à signifier : « résistance ». page 39 pearl primus interprétant rock daniel photo barbara morgan, s.l., 1944 the new york public library et the barbara morgan archive © barbara morgan, the barbara morgan archive page 40 martha graham interprétant photo barbara morgan, s.l., 1935 the barbara morgan archive © barbara morgan, the barbara morgan archive lamentation page 41 jane dudley, sophie maslow et frieda flier interprétant celebration de martha graham photo barbara morgan, 1937 the new york public library et the barbara morgan archive © barbara morgan, the barbara morgan archive page 42 nous pouvons le faire ! affiche j.howard miller pour le war production board, env.1942 the national archives and record administration L’exposition Dance is a Weapon reçoit le soutien de Marseille-Provence, candidate au titre de Capitale européenne de la culture en 2013. Exposition à l’initiative du CND de pantin • gratuit pour les spectateurs du hangar 15 carnet de bord ..................................................................................................................................... ..................................................................................................................................... ..................................................................................................................................... ..................................................................................................................................... ..................................................................................................................................... ..................................................................................................................................... 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plastiques et arts ludiques, installations et sorcellerie, quatre grands jeux pour visiteurs. Visiter une exposition de Lawrence Malstaf, c’est comme retourner dans un jardin d’enfants. Une irrépressible envie nous gagne de tester tous ces jouets monumentaux ! D’une imagination débordante en termes d’installations mobiles, Malstaf invente des œuvres qui placent le spectateur en leur centre pour lui faire vivre une expérience unique. Filons la comparaison : de même qu’un enfant comprend intuitivement le fonctionnement d’une balançoire ou d’un toboggan, l’attitude à adopter dans les structures de Malstaf est une devinette vite résolue. Bien que singulières, elles nous paraissent familières. Mystère… ou tout simplement, talent ? Sa formation de designer et son travail de scénographe en danse confluent merveilleusement dans des installations associant son goût pour les beaux matériaux et la chorégraphie des déplacements, avec ce style un brin sorcier qui n’appartient qu’à lui. Son génie s’exerçant en particulier dans le champ de l’illusion d’optique, tout se passe comme si le regard du spectateur mettait les choses en mouvement, orchestrait la danse des objets. « On touche avec les yeux », l’immanquable contrainte de l’espace du musée, devient ici une aubaine. On vit les œuvres en les regardant, on les voit en les vivant. 3 nemo observatorium assied le spectateur au centre d’un immense cylindre simulant une tornade. Expérience charnelle. 46. 47. 48. 49. 50. 51 3 1 2 1 shaft propose au visiteur de s’allonger, le visage sous une colonne d’assiettes qui dansent comme des soucoupes volantes… pour mieux se briser au-dessus de sa tête. Expérience visuelle et sonore. 2 rope met en scène un insolite duo — ou duel — entre une corde et une chaise. Expérience visuelle. 4 nevel grand labyrinthe composé de 18 murs pivotants, met en boîte le spectateur… Participer de cette chorégraphie mouvante, déambuler dans les jeux de lumières et de semi-transparence des cloisons, rencontrer d’autres visiteurs sous le charme : un vrai bonheur. Expérience spatiale. qui est lawrence malstaf ? Artiste-plasticien belge, Lawrence Malstaf étudie d’abord le design industriel à l’institut Henri Van de Velde d’Anvers, mais cherche très vite à explorer la frontière entre les arts visuels et le théâtre. Après la fabrication d’accessoires, il se tourne naturellement vers la scénographie. Il travaille pour le chorégraphe belge Bert Van Gorp, le canadien Benoît Lachambre, l’américaine Meg Stuart et la metteur en scène Kirsten Delholm de Hotel Pro Forma (cf page 10). Sa collaboration avec Meg Stuart autour de Crash_Landing, en 1997, est un moment charnière dans son parcours artistique et marque le début de son travail visuélothéâtral : « le visiteur devient une part physique essentielle de ce qui se passe et le vit de l’intérieur, au lieu de penser ou de l’interpréter de l’extérieur ». En parallèle, il continue à collaborer à des projets chorégraphiques, par exemple Boreas de Karine Ponties. Lawrence Malstaf est représenté par la galerie fortlaan 17. suggestion du chef : vous aimez cette expo ? Probable alors que vous soyez conquis par le spectacle holeulone de la chorégraphe Karine Ponties et celui de operation : orfeo de la scénographe Kirsten Delholm qui travaillent régulièrement avec cet artiste. Sous d’autres baguettes, opèrent les mêmes ingrédients : effets d’optique et structures surprenantes ! / cf pages 10 et 60 • 4 gratuit the long now/Lawrence Malstaf © Dirk Pauwels avec l’aimable autorisation de la galerie fortlaan17 mardi 1er juillet ballet national de marseille 19h30 / 4 pièces : durée totale 70 minutes cip classe d’insertion professionnelle école nationale supérieure de danse de marseille danse / marseille, france danseuses - élèves fanny barrouquère, bianca caponi, asuka maruo, blandine masse, sakiko oishi, audrey peillex, elisabeth puyal, elise ribault, chloé thetiot approcher les sylphides transposition chorégraphique cynthia la baronne, mireille bourgeois, jean-christophe paré / musique frédéric chopin Cette pièce transpose Les Sylphides, premier ballet « moderne » chorégraphié par Michel Fokine, en 1909, alors sous l’influence de la grande Isadora Duncan. Libération du geste expressif, abandon de la narration, c’est une nouvelle poétique de la fluidité et de l’évanescence qui voit le jour, puisque la Sylphide représente cette âme insaisissable qui perd ses ailes et meurt lorsque son amoureux, enfin, la saisit. juste sur la pointe composition chorégraphique claudine zimmer, christian canciani, jean-christophe paré / avec la complicité de michel kelemenis / sons et bruitages d’ateliers h. dutilleux, a.berg, o. stalla Comment repenser la pointe, cette trace inscrite au plus profond du corps, prolongement de l’axe de gravité ? Ici, l’imaginaire corporel des interprètes de la danse classique, l’exploration de leur manière singulière d’habiter le corps, deviennent des pistes de réponses. création composition chorégraphique rita quaglia Des femmes dansent et résistent au travers de leur danse, faisant étrangement écho au New Dance Group (cf. page 38), replaçant leur corps dans l’histoire, réincarnant leur patrimoine. 52. 53. 54. 55. des oiseaux (encore et toujours…) composition chorégraphique jean-christophe paré / musique five stone wind de john cage, sud de jean-claude risset Du Lac des cygnes à la pièce Beach Birds de Merce Cunningham, sur une composition de John Cage, les oiseaux du passé, échappés de l’esprit d’un prince, viennent se réfléchir et se diffracter dans l’espace de l’abstraction contemporaine. L’envol comme « clé corporelle » permet de se soustraire au réel. quedit jean-christophe paré ? « La classe d’insertion professionnelle est une formation à mi-chemin entre la sortie de l’école et l’immersion dans le milieu professionnel, la meilleure voie possible pour que les danseuses soient engagées dans les compagnies. Dans le domaine artistique, au-delà de la formation, un chemin d’une autre nature est à parcourir afin que l’interprète nourrisse lui-même, de l’intérieur, par sa créativité, son « être soi ». L’autonomie est la clé du devenir artistique de ces jeunes danseuses… Il est impératif pour les étudiantes de pouvoir se construire une représentation de la danse dépassant les strictes questions d’écoles. En l’occurrence, si c’est bien la danse classique qui les a corporellement construites, les jeunes danseuses doivent cependant entrer dans la connaissance des logiques de dialogue que cette forme de danse a historiquement entretenues avec les autres danses, les autres arts. Au fil de l’année, des pièces ont été spécialement conçues pour elles. Les spectacles qu’elles présentent sont la face visible d’un programme d’activités centré autour d’un enjeu essentiel : leur offrir les outils permettant de découvrir les partis pris esthétiques d’hier et d’aujourd’hui afin qu’elles puissent se positionner avec pertinence face au répertoire et à la création. Les œuvres de référence sont abordées sous forme de « relectures ». Le processus de création est présent en permanence. Les « objets chorégraphiques » créés au sein de la cip portent, dans leurs processus d’écritures respectifs, des niveaux de signatures artistiques divers. Depuis la transmission du répertoire à l’acte de création d’un chorégraphe visionnaire d’aujourd’hui, c’est aussi l’idée d’une palette de statuts divers donnés à l’œuvre, qu’il est important d’offrir aux étudiantes. » Jean-Christophe Paré, Directeur des Etudes de l’ENSDM l’ensdm reçoit le soutien du ministère de la culture et de la communication, de la ville de marseille, de la région paca tarif unique 6€ vendredi 4 juillet ballet national de marseille 19h30 / durée 60 minutes d’eux fabrice lambert / paris, france / création 2008 / première en paca / avec hanna hedman, fabrice lambert / musicien frédéric laügt / lumières ivan mathis / son frédéric laügt / régie générale et plateau guillaume cousin / administration agnès carré assistée de nathalie untersinger danse conception + chorégraphie fabrice lambert Dans les interstices entre les mondes, Fabrice Lambert invente le sien et danse dans un rai de lumière. Une bulle d’air. En 2007, le Festival de Marseille présentait la pièce Gravité, feuillet de l’Abécédaire (ou les plaisirs réguliers du spectateur) imaginé par Fabrice Lambert, panel de vingt-six courtes pièces inspirée de mots-clés de la danse. Le danseur, évoluant sur une nappe d’eau, se reflétait sur un écran blanc, miroir révélant peu à peu un corps qui semblait d’abord flotter sur cette toile. Tableau dansé, pictural et aqueux. A comme abstraction, B comme Boltanski… G comme gravité… D’eux comme 2 ! La nouvelle création de Fabrice Lambert, diptyque de solos, À venir : la mémoire et To be gone : la prémonition, tend bien à le confirmer en inventeur d’une danse aérienne, libérée des forces de gravité. Continuant sa recherche sur le vertige, il retrouve cette fois la matérialité du corps. De fait, la force des spectacles de Lambert provient peut-être de ce qu’elle est souvent leur sujet. Gravitationnelles ou cinétiques, les forces conduisent le corps vivant à faire avec (ou contre) des contraintes intrinsèques à l’espace pour se forger sa place. Le corps prend ainsi l’habitude de certains rapports de forces, particulièrement connus des danseurs, puisqu’ils tentent d’en repousser les limites. Fabrice Lambert, quant à lui, provoque des situations incongrues pour éprouver des paramètres d’espace, d’attraction ou de vide, inconnus et observer ce qui advient. Il vit et étudie « scientifiquement » les réactions de son corps dans des situations « anormales ». En construisant ses pièces à partir de ces expériences, il parvient à conserver intacte pour le public la surprise originelle, flou artistique parfaitement maîtrisé. 56. 57. 58. 59. Ses deux nouveaux solos s’avèrent à nouveau très visuels, accompagnés de ce graphisme particulier qui ne refroidit pas sa danse, mais, à l’inverse en exacerbe la sensualité. Le danseur chorégraphe se meut dans l’entre-deux, les espaces intermédiaires, il marche sur un fil, se met en danger. C’est ce qui rend ses œuvres si paranormales, invitant nos sens à se troubler, puis à se réajuster pour distinguer le faux du vrai. Il invente un endroit dans l’envers du décor. Entre deux plans, il déplie tout un espace de jeu, au sens d’humour, mais surtout au sens de liberté, un lieu de visite pour l’imagination du spectateur, l’épanouissement des mirages, des effractions, des visions, des frissons. qui est fabrice lambert ? En 1996, à l’issue de sa formation en danse au Conservatoire National de Région de Grenoble, Fabrice Lambert fonde avec le finlandais Juha-Pekka Marsalo L’Expérience Harmaat, compagnie fonctionnant comme un laboratoire regroupant des artistes d’horizons différents. Il continue parallèlement à être interprète pour différentes compagnies, dont celle de Carolyn Carlson, Catherine Diverrès et Kubilaï Khan Investigations. Au sein de L’Expérience Harmaat, son travail de collaboration avec des artistes plasticiens et vidéo aboutit à la création de plusieurs pièces, dont Nobody, Never Mind et topo (2001), Imposture (2004), Abécédaire (2005) et Meutes (2006). coproduction rencontres chorégraphiques internationales de seine-saint-denis, le manège - scène nationale de reims, le centre national de création et de diffusion culturelles de châteauvallon (création en résidence), le manège-scène nationale de la roche-sur-yon, arcadi, le centre chorégraphique national de caen, l’agora de la danse (montréal), le centre national de la danse. avec le soutien de la direction régionale des affaires culturelles d’île-de-france, ministère de la culture et de la communication. tarifs normal 20 € / réduit 13 € / jeunes 10 € tarifs spéciaux : abonnés ou dans le parcours bruxelles - londres - paris - amsterdam jeudi 10 + vendredi 11 juillet ballet national de marseille 19h30 / durée 55 minutes holeulone karine ponties dame de pic / bruxelles, belgique / danseurs éric domeneghetty et jaroslav viňarský / collaboration artistique et film d’animation thierry van hasselt / lumières florence richard /musique dominique pauwels / scénographie wilfrid roche / texte mylène lauzon et éric domeneghetty / régie son et video joëlle reyns danse, vidéo chorégraphie karine ponties Une fantastique fusion de danse et de peinture animée. Projetées en plongée, des peintures à l’encre éclatent sur un plateau surmonté d’une structure en bois à clapets, dont s’extirpent deux danseurs, petits animaux sortant d’un terrier. Les danseurs se fondent dans les teintes fugaces, bercés par des vagues d’images, roulent dans leur ressac, s’enveloppant de leur couleur sépia, comme peints et repeints en direct. La subtilité de la création musicale s’accorde à l’animation pour souligner une danse qui est de l’ordre de la performance acrobatique. La précarité des équilibres sur cette structure biseautée pousse les danseurs à s’arrimer l’un à l’autre. Ils s’accrochent de tous leurs membres, s’emmêlent, s’enlacent et s’imbriquent tant et si bien qu’ils donnent l’illusion de ne plus former qu’un seul corps. Tendre ou rude, tantôt clownesque, tantôt inquiétant, leur corps à corps se mue en hydre à quatre pieds et à deux dos, drôle d’emboîtement aux contours rendus incertains par les projections. Souffles sauvagement mêlés, ils déclinent, enchaînent et épuisent toutes les formes corporelles possibles à deux, postures à peine imaginables. La danse rejoint alors la peinture : picturale et mouvante, figurative et abstraite. Fantasmagorique, voire schizophrénique, la pièce ne l’est pas par hasard car elle s’inspire du personnage de Charlie, héros du roman de science-fiction de Daniel Keyes, Des Fleurs pour Algernon, simple d’esprit devenu surdoué sous l’effet d’une expérience scientifique. 60. 61. 62. 63. Volcan mental, c’est un torrent de pensée, de mémoire de réflexion, tout l’univers intérieur d’un homme en prise avec l’énigme de sa double identité, qui se coule sur le plateau. Silhouettes et paysages habillent fugitivement les corps, distordant les formes. La précision chorégraphique, la qualité du graphisme et la délicatesse musicale se lient en un magnifique et original dessin animé en trois dimensions. Comme née d’un songe, la pièce laisse de merveilleuses images au fond des yeux. qui est karine ponties ? Directrice artistique, chorégraphe, interprète, Karine Ponties se forme à l’école de Maurice Béjart, l’école Mudra de Bruxelles. Elle est danseuse pour plusieurs compagnies (Frédéric Flamand, Michèle Noiret, Nicole Mossoux/Patrick Bonté et Pierre Droulers) avant de fonder sa propre compagnie, la Dame de Pic, en 1996. Depuis lors, elle a créé plus d’une vingtaine de pièces dont plusieurs commandes. Son attachement à l’enseignement reste fort et elle donne régulièrement des ateliers pour des danseurs professionnels à travers le monde. Karine Ponties est actuellement en résidence au Théâtre Les Tanneurs. production dame de pic asbl. coproduction avec le théâtre les tanneurs (belgique), lod (belgique), le centre chorégraphique national d’orléans, l’échangeur de fère-en-tardenois, le 3 bis f, lieu d’arts contemporains et ponec divadlo (république tchèque). avec l’aide des brigittines (belgique), le soutien du ministère de la communauté française wallonie-bruxelles de belgique / service de la danse. résidences de création : le projet a bénéficié de résidences de création dans la salle alternative endanza à séville, au centre chorégraphique national d’orléans, à la raffinerie du plan k à bruxelles, au studio de lod à gand, au ponec divadlo à prague, au 3 bis f, lieu d’arts contemporains à aix-en-provence, à la maison folie wazemmes-lille, à l’échangeur de fère-en-tardenois et aux écuries à charleroi. la dame de pic est en résidence au théâtre les tanneurs à bruxelles. elle est subventionnée par le ministère de la culture de la communauté wallonie-bruxelles de belgique / service de la danse. tarifs normal 20 € / réduit 13 € / jeunes 10 € tarifs spéciaux : abonnés ou dans le parcours voyage à prague samedi 5 juillet ballet national de marseille 19h30 / durée 60 minutes mardi 8 juillet théâtre nono - campagne pastré 22h / durée 60 minutes mercredi 9 juillet théâtre nono - campagne pastré 22h / durée 60 minutes tchèq’up ! 1 tchèq’up ! 2 tchèq’up ! 3 arcanum + on a perch mi non sabir kevel dora hoštová karine ponties jan kodet hechizada de luxe the last step before on a perch lea čapková jaroslav viňarský dora hoštová gradina gradina dagmar chaloupková dagmar chaloupková tchèq’up ! trois soirées sous le signe tchèque. Véritable festival dans le festival, notre coup de projecteur sur la jeune danse tchèque propose un petit panorama de ses nouvelles tendances. Avis aux curieux, avides de se faire une idée de la création venue d’ailleurs. De Mi non sabir, pièce de Karine Ponties pour quatre danseurs tchèques, aux solos, duos ou quatuors imaginés par ces mêmes danseurs ou d’autres jeunes talents, six courtes pièces, réparties en trois soirées offrent l’occasion d’embrasser, en deux temps, trois mouvements, la génération qui émerge en République Tchèque, terre de danse particulièrement fertile, grâce à des structures comme le Tanec Praha et le théâtre ponec qui savent encore laisser le temps aux artistes de créer. Ces jeunes chorégraphes tchèques partagent un univers un brin enfantin, un peu cartonné, associé à une danse sportive, perfectionniste, généreuse et théâtrale, laissant une part belle à la musique. Mais chacun a son tempérament, à découvrir ! Tchèq’up, programme initié par le Festival de Marseille, pérennise une collaboration qui vient d’être saluée par la Saison culturelle européenne : « La Saison culturelle européenne rend hommage à la vitalité des échanges européens initiés par le Festival de Marseille, illustrés notamment par la découverte de la jeune scène chorégraphique tchèque, alors que la République Tchèque assurera à son tour, après la France, la présidence de l’Union » manifestation organisée dans le cadre de la saison culturelle européenne en france 1 er juillet - 31 décembre 2008 la participation des artistes tchèques est soutenue par tanec praha, le théâtre ponec, le ministère de la culture de la république tchèque, le ceska centra, la ville de prague 64. 65. théâtre ponec de prague ballet national de marseille mardi 8 juillet théâtre nono - campagne pastré 22h / durée 40 minutes / dans le cadre de tchèq’up ! 2 mi non sabir karine ponties / belgique + république tchèque / interprètes radek mačák, pierre nadaud, rostislav šrom, jaroslav viňarský / lumières florence richard danse chorégraphie karine ponties Burlesques constructions et fragmentations d’un puzzle de quatre corps. Un spectacle riant sur les articulations sociales… et physiques ! En tenue légère, quatre danseurs enchevêtrent leurs membres dans tous les sens, chacun tachant de dominer la masse humaine. Un nid d’images se tresse à vue. L’un des danseurs, une serviette autour de la taille, s’invente tantôt piéta, tantôt karateka. Un monstre à quatre têtes nage, rampe ou danse du ventre. Les buissons de doigts fleurissent, les huit genoux s’entrechoquent, la chenille humaine se tord péniblement. Les proéminences des corps enlacés suggèrent mille animaux imaginaires. Avec ces improbables imbrications, c’est évidemment le spectacle des liens sociaux que Karine Ponties nous donne à voir, le sempiternel combat des coqs, l’inéluctable tendance humaine à incorporer l’autre, à infléchir ses différences, plutôt qu’à l’accepter dans son intégrité. Sous le regard amusé, décalé, plein d’autodérision de la chorégraphe, grouille cette pâte à modeler de corps humains. C’est signé Ponties : les mimiques importent autant que les mouvements, le mime, le clown, la pantomime, autant que la danse ; la nostalgie de la musique rappelle les films muets. Jolie surprise : à un propos lucide et grinçant, la pièce arrive à donner le sourire ! que pense karine ponties ? « Le thème du travail est dans le corps : bouleversements et abandons. Abandon – contraction – corps qui réagit, qui éclate, qui se déploie, et qui rayonne vers l’extérieur. Il n’y a peut-être pas de meilleure raison de produire de l’art que d’explorer le monde tel qu’il est, tout en le détournant. C’est vaste. Les possibilités multiples. Dans toutes les créations, j’ai entamé cette recherche que j’exploite à chaque fois via des angles différents, développant des aspects particuliers. » 66. 67. mardi 8 juillet théâtre nono - campagne pastré 22 h / durée 25 minutes / dans le cadre de tchèq’up ! 2 the last step before jaroslav viňarský danse / prague, république tchèque conception + chorégraphie + interprétation jaroslav viňarský artango / musique silver mount zion, / lumières pavel kotlík / costumes ondřej bederka S’envoler… Petite bête rampante qui rêverait d’avoir des ailes, le danseur est d’abord rivé au sol, corps tout en tension, âme se cognant aux murs. L’ampleur de la musique — les notes de Stumble then rise (trébucher avant de s’élever) de Silver Mount Zion — semble arbitrer une lutte du corps et de l’esprit. Puis, les violents soubresauts du corps du « petit Jaro », devenu puissant, sec et noueux sous la direction, entre autres, de Karine Ponties, annoncent peu à peu l’envol, la délivrance. Alors, les muscles saillants se détendent. Dans l’échappée, la danse se fait douce, les gestes s’arrondissent, s’assouplissent. Après tant d’intensité, on s’apaise, on s’envole aussi. qui est jaroslav viňarský ? Né en Slovaquie, Jaroslav Viňarský a étudié la danse à l’Academy for Performing Arts à Bratislava et à Prague sous la baguette de plusieurs chorégraphes : Irene Stamou, Nigel Charnock, Simone Sandrori, Ivan Wolfe, Claude Brumachon, Bruno Genty. En 2001, il signe sa première chorégraphie, le solo Sorton, pour lequel il obtient le second prix des compétitions internationales pour jeunes chorégraphes à Prague. Sa deuxième création, A tea never watered, lui vaut en 2003 la même récompense. En 2004, The last step before marque le début de son étroite collaboration avec Karine Ponties. 68. 69. samedi 5 juillet ballet national de marseille 19h30 / durée 15 minutes dans le cadre de tchèq’up ! 1 mercredi 9 juillet théâtre nono - campagne pastré 22h / durée 15 minutes dans le cadre de tchèq’up ! 3 gradina dagmar chaloupková danse / prague, république tchèque / résidence de création lumière, festival de marseille / musique crash worship / chorégraphie + interprétation dagmar chaloupková lumières pascale bongiovanni Une forte expressivité visuelle et théâtrale, livrée tout en pudeur. Une atmosphère de chaos originel, sous-tendue par de la musique électronique ténébreuse, nous plongent dans un monde primitif, la vie à son commencement. En costume à crête, la danseuse, recroquevillée au sol, s’apprête à éclore. Dans ce cocon fictif, les membres hésitent à se délier, la respiration reste haletante. Cavalcades. Redressement du corps. Géométrique et flexible, la danse devient voluptueuse. La matrice laisse apparaître un corps de femme envahi par le désir ou sur le point d’enfanter. La danseuse invente une célébration, tribale et charnelle, de l’origine, un hymne à la naissance. qui est dagmar chaloupková ? Diplômée du conservatoire Duncan de Prague, Dagmar Chaloupková poursuit ses études en Bulgarie, à l’école nationale de danse de Sofia. Elle se nourrit de stages de danse avec des chorégraphes du monde entier et travaille avec de jeunes chorégraphes tchèques. Son dernier solo, Gradina, a reçu le 3e prix dans le cadre des compétitions internationales pour jeunes chorégraphes à Prague. 70. 71. samedi 5 juillet : arcanum + on a perch ballet national de marseille 19h30 / durée 15 minutes dans le cadre de tchèq’up ! 1 mercredi 9 juillet : on a perch théâtre nono - campagne pastré 22h / durée 15 minutes dans le cadre de tchèq’up ! 3 arcanum + on a perch dora hoštová / prague, république tchèque / on a perch : résidence de création lumière, festival de marseille chorégraphie + interprétation dora hoštová / musique cástko eric on a perch chorégraphie + interprétation dora hoštová / musique jan novák / danse arcanum lumières pascale bongiovanni Femme-enfant ou femme fatale, entre apparente coquetterie et précision implacable du geste, Dora Hoštová se donne à travers deux solos à l’image de son univers bipolaire. Tour à tour timide et sensuelle, Dora Hoštová a deux visages. De ses pièces émane un parfum suave, aux notes fraîches et lumineuses, tandis que leurs structures sont taillées au cordeau. Comme un poète qui s’oblige à écrire un sonnet, elle trouve de la liberté dans la contrainte. Dans Arcanum, elle fait corps, au sol, avec un noir abyssal — à l’affût d’un secret profondément enfoui ? — et dans On a Perch, elle danse sur une chaise, dégageant une énergie frisant la folie : deux cadres dont elle repousse les limites dans des recoins invisibles. Découverte au Festival de Marseille 2007, la « belle de Prague » confirme son talent de comédienne-danseuse. qui est dora hoštová ? Diplômée du conservatoire Duncan de Prague, Dora Hoštová poursuit sa formation aux Pays-Bas à l’Académie de danse de Rotterdam. Dès 2001, elle enseigne au Duncan, danse pour des chorégraphes de toute l’Europe et commence à chorégraphier elle-même ses propres spectacles. En 2006, elle crée Arcanum qui reçoit le premier prix des compétitions internationales pour jeunes chorégraphes à Prague, présenté au Festival de Marseille en 2007. 72. 73. mercredi 9 juillet théâtre nono - campagne pastré 22 h / durée 30 minutes / dans le cadre de tchèq’up ! 3 kevel danse jan kodet / prague, république tchèque / assistant-chorégraphe eva zmeková / musique zbyněk / interprètes klára jelínková, zuzana šimáková, viktor konvalinka, chorégraphie + conception jan kodet matějů, czech klarinet quartet tom rychetský Quatre danseurs et quatre musiciens visitent le thème de la compétition, à travers une série de saynètes légères et burlesques. Au centre du plateau, vêtus de costumes enfantins, les danseurs s’amusent avec balles et cerceaux. Des adultes font irruption : en vestes noires, inspirant le respect, les musiciens se placent aux quatre coins de la scène, chacun bientôt rejoint par un danseur. C’est dit : la musique désormais accompagnera chaque geste, chaque geste jouera avec la musique. La scène devient le ring, le carrefour de l’expression des complicités ou rivalités, la cour de récréation ou la place publique, où les interprètes s’approchent, s’intimident, s’interpellent, se provoquent. Un jeu de chaises musicales. Cousu de petites scènes fraîches et de comique de l’absurde, de belles plages dansées ou de courts « rounds », Kevel dévoile une part de l’âme humaine. qui est jan kodet ? Diplômé de l’Academy of Performing Arts, hamu, de Prague, il devient l’interprète de nombreux chorégraphes notamment Nacha Duato et Paulo Riveiro. Sa rencontre avec le chorégraphe portugais Rui Horta est capitale. Interprète dans ses pièces pendant plusieurs années, il devient son assistant et, de fait, collabore ainsi à des projets d’envergure européenne. Il fonde sa propre compagnie en 1998 et crée plusieurs chorégraphies couronnées de succès. Il est aujourd’hui le proche collaborateur de Petr Zuska, directeur du Ballet National de Prague. 74. 75. samedi 5 juillet ballet national de marseille 19h30 / durée 15 minutes / dans le cadre de tchèq’up ! 1 hechizada lea čapková de luxe danse / prague, république tchèque / résidence de création lumière, festival de marseille / musique marek kopelent / lumières pascale bongiovanni chorégraphie + interprétation lea čapková Quand une musique poignante, signée Marek Kopelent, inspire une danseuse virtuose, le mariage est plein de promesses… Invitation aux noces! Lea Čapková débute tout juste sa carrière de chorégraphe. Jeune, belle et fragile, souple comme un roseau, le petit brin de femme a fait le tour des plus grands festivals de danse du monde (Dance Umbrella à Londres, Nottdance à Nottingham, Irish Festival à Dublin, etc.) en tant qu’interprète du groupe deja donne. Après le Festival de danse de Minneapolis, le Festival de Marseille nous réserve la primeur de découvrir son premier solo. qui est lea čapková ? Lea Čapková étudie la danse au conservatoire Duncan de Prague puis à l’école p.a.r.t.s., fondée par Anne Teresa De Keersmaeker à Bruxelles. Elle effectue aussi des stages à Londres et à l’Académie de danse de Rotterdam. Interprète pendant plusieurs années pour des compagnies au rayonnement international, elle choisit de revenir à Prague pour enseigner au Duncan, danser et chorégraphier. En 2005, elle crée Hechizada de luxe à Minneapolis et reçoit en 2006 le prix Sazka de la meilleure interprète. tarifs de tchèq’up ! 1 ou tchèq’up ! 2 ou tchèq’up 3 normal 15 € / réduit 10 € / jeunes 8 € tarifs spéciaux : abonnés ou dans les parcours pastré, le plein d’herbe ou londres - hambourg - sofia - prague ou voyage à prague 76. 77. samedi 28 + dimanche 29 juin théâtre nono - campagne pastré 22 h / durée 90 minutes ísa t.r.a.s.h. musique, danse, théâtre / tilburg, pays-bas / première mondiale / résidence de création et coproduction festival de marseille chorégraphie kristel van issum / composition musicale arthur van der kuip & jeroen strijbos / décors paul van weert / interprètes guilherme miotto, tegest pecht guido, lucie petrusová, fiona keenan o’brien, grégory kamoun, samir calixto, jose agudo / musique christina knol (violon), jan willem troost (violoncelle), harm huson (contreténor) / technique frank van weegberg / assistant production leon van egmond / création lumière luc van heijst / ingénieur lumières stefan van der gouw / diffusion line rousseau, a propic Un conte scandinave de toute beauté, « mis en danse » par la jeune compagnie néerlandaise dont la découverte a marqué le Festival de Marseille 2007. La légende d’Ísa, Reine des Neiges, a séduit le groupe t.r.a.s.h. par son paysage envoûtant et contrasté. Pur et coupant, velouté mais douloureux, ce conte aborde en profondeur les thèmes de la séparation, des adieux, du pardon, de la rupture et de la réconciliation. La pièce met en scène Ísa derrière les hauts murs de sa tour d’ivoire. Son secret se révèle aux spectateurs par bribes, par fulgurances qui, comme des éclairs, percent les fenêtres de sa maison abandonnée. Ses pleurs de glace traversent la brume. Un grand jour se lève alors sur la vie, ses non-sens, tout ce qui peut disparaître, s’écrouler sans raison, tout ce qui nous échappe et nous forge. De fait, Ísa incarne le sort humain. La métaphore de la glace, filée de bout en bout, s’applique en effet à chacun de nous : il y a devant notre glace, notre apparence, et il y a derrière. Il y a ce qui peut briser cette glace — les souffrances de la séparation en l’occurrence — et l’étrange, la singulière façon dont cette glace se recompose, en figeant ces bris de mémoire en filaments. À partir de ce symbole fort, les interprètes ont puisé dans leur propre mémoire les instants pétrifiés, dans leurs propres fêlures, leurs souvenirs gelés, en quête d’une danse à la fois blanche et brûlante. 78. 79. 80. 81 Prenant sa source à la fois dans cette intimité autobiographique et dans l’énergie rageuse de la danse, l’atmosphère atteint son climax, entre le vide et le plein, entre l’explosion et la paix. Celles et ceux qui auront été conquis par les spectacles Pork in Loop et To File For Chapter 11 en 2007 y retrouveront avec bonheur la griffe acérée des danseurs, leur fougue, ici dépouillée de sa violence pour se soumettre à une histoire plus nuancée. Leur engagement aigü, filtré au tamis d’un conte venu du Nord, se change en une subtile fusion de neige et de feu. qui est t.r.a.s.h. ? t.r.a.s.h. a été fondé en 2001 sur la scène alternative de Tilburg (Pays-Bas), par Kristel Van Issum (conception et chorégraphie), Arthur van der Kuip (musique) et Paul van Weert (décors). La compagnie vit une première période de recherches intenses dans un squat qui la nourrissent d’interdisciplinarité et d’une relation frontale avec le public. De ces expériences naîtra la matière de deux spectacles : Pork-in-Loop et To File For Chapter 11. Soudées par une musique en direct et l’intensité rageuse de la mise en scène, les œuvres audacieuses de t.r.a.s.h. trouvent aujourd’hui un écho sur toutes les scènes qui comptent pour la danse. Les interprètes de t.r.a.s.h. sont de nationalité argentine, tchèque, française, suédoise, brésilienne et jouent chacun dans leur langue maternelle. ísa est financièrement soutenu par le nfpk+, la province du noord-brabant, la ville de tilburg, le festival ant-art-ica. créé en coproduction avec le festival de marseille et avec le manège, scène nationale de maubeuge (résidence de trois semaines). t.r.a.s.h. remercie particulièrement l’équipe du festival de marseille, du manège, scène nationale de maubeuge et du festival opera estate de bassano pour leur accueil et soutien. avec le soutien de l’institut néerlandais tarifs normal 20 € / réduit 13 € / jeunes 10 € tarifs spéciaux : abonnés ou dans les parcours bruxelles - londres - paris - amsterdam ou pastré, le plein d’herbe samedi 12 juillet théâtre nono - campagne pastré à elle vide 19h30 / durée 25 minutes kin keen king 22h / durée 50 minutes pause de deux heures entre les deux spectacles restauration possible sur place teodora castellucci à elle vide + kin keen king danse, théâtre / cesena, italie / à elle vide première en paca / kin keen king première en france et coproduction festival de marseille à elle vide mise en scène, chorégraphie, costumes teodora castellucci / interprétation teodora castellucci, agata castellucci / musiques originales demetrio castellucci / lumières, assistant de production eugenio resta / réalisations plastiques chiara bocchini / réalisation des costumes gabriella battistini, carmen castellucci kin keen king mise en scène, chorégraphie, costumes teodora castellucci / interprétation eugenio resta, teodora castellucci, agata castellucci / musiques originales, lumières demetrio castellucci / lumières, décor, assistant de production eugenio resta / dessin davide savorani / réalisations plastiques plastikart / réalisation des costumes daniela fabbri, carmen castellucci, il pattino / réalisation du décor rinaldo rinaldi Tout un monde, celui d’une jeune artiste de dix-huit ans, à découvrir avec ses deux premières pièces, étonnantes de maturité. À elle vide, concentré d’énergie, met en scène deux danseuses, coiffées de crêtes figurant les têtes d’un coq et d’un scorpion. Sur une musique électro live rugissante, intégrant des bribes de cartoons, se joue un étrange rituel, un duel sans contact entre les deux « petits monstres ». Irréel, le spectacle ne raconte pas, il évoque. Le travail d’orfèvre sur l’éclairage provoque des apparitions et disparitions, des flottements de cauchemar d’enfant. La pièce réveille les fantômes, les rêves, les passions. Trompe-l’œil plastiquement parfait, la pièce imprime des images organiques et voilées sur la rétine, réminiscences de sensations vécues au cinéma devant Murnau, Fritz Lang ou Lynch. La transe du coq et l’assurance du scorpion régissent la gestuelle. L’incroyable, l’animale présence des deux jeunes danseuses remue les ténèbres. Le rouge du coq, le blanc du scorpion sont comme deux taches d’encre, deux estampes qui surgissent et s’évanouissent. Précis, calculé, altier, le déplacement du scorpion semble ordonné par quelque certitude de vivre, indicible, arcane. Celui du coq représente 82. 83. 84. 85. la peur et ses signes, frénétiques, anarchiques, image subliminale de la volaille décapitée qui continue à courir. Bestialité et esthétisme : un mélange explosif. Certes, fille du grand metteur en scène Roméo Castellucci, actrice dans nombre de ses pièces, Teodora baigne depuis toute petite dans un univers cinético-théâtral particulièrement spectaculaire. Elle en a visiblement retenu un grand savoir-faire des images de plateau, l’art d’entrelacer musique, théâtre et impressions de cinéma, pour développer son propre univers, très personnel et pourtant si fortement évocateur, peut-être parce qu’il relève du rêve. Kin Keen King, sa prochaine création pour trois interprètes et un musicien, promet une belle suprise. Quand on lui demande le thème du spectacle, Teodora Castellucci répond : les rois, les cheveux, l’âme des lieux, les chansons, les grognements, les masques des indiens américains, leurs crêtes (décidément !), les cours royales, les bals du Roi Soleil, les bisons qui meurent, les lustres, la rue, la cérémonie du thé, les coqs (encore !), l’anxiété, la peinture. Ça parle de Mao, de Moby Dick, d’elle, de nous, du Roi d’Angleterre. Comment travaille teodora castellucci ? Avec d’autres jeunes artistes, Sonia Brunelli, Francesca Grilli, Pathosformel et Teatro Sotterraneo, Teodora Castellucci est en résidence dans une ancienne centrale hydroéléctrique (Fies Factory One) transformée en centre de performing arts, qui accueille des compagnies émergentes. Un groupe d’artistes est sélectionné et travaille pour une période de trois ans à l’intérieur d’un laboratoire, où chacun est indépendant, soutenu dans sa propre liberté créative, mais peut collaborer et dialoguer avec les autres. Le projet accompagne entièrement le processus de création : il finance les besoins, il aide administrativement et juridiquement, il offre le savoir de techniciens du plateau et encourage la diffusion, avec le souci constant de laisser le temps de l’élaboration et d’une recherche artistique dynamique. à elle vide production teodora castellucci / fies factory one. remerciements valentina guidi, chiara bartolini, francesca bartolini. mention spéciale gd’a 2007 kin keen king production teodora castellucci / fies factory one. coproduction centrale fies, Festival de Marseille, uovo performing arts festival. avec la collaboration de amat, operaestate festival veneto, teatro petrella di longiano. remerciements tiziano ruggia tarifs normal 15 € / réduit 10 € / jeunes 8 € tarifs spéciaux : abonnés ou dans le parcours noir, c’est noir ? vendredi 4 juillet théâtre nono - campagne pastré 22 h / durée 75 minutes bien que nico and the navigators je te connaisse / berlin, hambourg, allemagne / première en france / coproduction festival de marseille mise en scène nicola hümpel / scénographie oliver proske / composition et musique sabine akiko ahrendt, thomas bloch-bonhoff / de et avec martin clausen, miyoko urayama, adrian gillot, oliver zgorelec / lumières arnaud poumarat / costumes frauke ritter, nicola hümpel / assistant mise en scène marcel schwald / assistant scénographie daniel heymann • spectacle multilingue surtitré en français théâtre, musique, danse Une mosaïque colorée de théâtre, musique et danse, autour du motif de l’amitié. Le jeune collectif allemand Nico and the Navigators s’est déjà imposé, avec ses premières pièces, comme l’un des groupes émergents les plus originaux et excentriques de la scène pluridisciplinaire. L’étoffe des divers talents et des tempéraments que la compagnie réunit — violoniste, pianiste, comédiens, danseuse, équilibriste, scénographe, metteur en scène — lui permet de s’offrir un processus de création assez rare. Il s’agit avant tout de choisir l’humeur d’une scène, de provoquer des sensations, d’évoquer telle ou telle situation et, dans un second temps seulement, de choisir le matériau : plutôt musique, plutôt théâtre ou plutôt danse, en lissant les improvisations. Ici, leur kaléïdoscope s’articule autour du thème de l’amitié. Ni genre, ni narration ne conduisent la pièce, mais des climats pleins d’émotions se déploient en une foule de micro-scénarios, qui rappellent à tous des moments vécus. Car, dans la vie, tout part aussi parfois dans tous les sens. Tout n’est pas linéaire. Alors, pourquoi le théâtre le serait-il ? Hilarante, émouvante, coquine ou cocasse, chaque scène entre les quatre personnages décrit ou décrypte une relation d’amitié, une situation qui peut partir en vrilles, être court-circuitée, se gonfler de bouffées délirantes. Petites catastrophes ordinaires de l’amitié, explosion en vol du copain qui commet quelque bourde en voulant éveiller l’intérêt des autres, les scènes sont à la fois drôles, givrées, mais puissantes et poétiques. Quant au texte, Nico et les Navigators s’appuient, entre autres, 86. 87. 88. 89 sur des correspondances d’artistes que liait une profonde amitié : Schiller et Goethe, Wagner et Nietzsche, Hermann Hesse et Thomas Mann, sans toutefois imposer ces références. Les phrases, ainsi extraites de leur contexte, s’érigent gaiement en proverbes, jalons des délires verbaux des acteurs, et soulignent l’universalité de quelques traits caractéristiques de l’amitié. Ces multiples strates sédimentent un spectacle comme on les aime, à plusieurs entrées. Un acteur « so british » tient la corde de l’humour, l’équilibriste-contorsionniste détient les points de bascule d’une tonalité à l’autre, la musique maintient le suspense , le tout s’emboîte dans une scénographie diablement intelligente… De ces vifs éclats d’art qui éblouissent en parlant de la vie, sans jamais la calquer, on ressort doublement joyeux : touché par l’espièglerie qui émane du spectacle en lui-même, gagné par le plaisir d’observer que le théâtre garde cette force unique de susciter tant d’émotions. qui sont nico and the navigators ? La compagnie Nico and the Navigators, dirigée par Nicola Hümpel, voit le jour en 1998, lors de la création de la pièce Ich war auch schon einmal in Amerika dans la célèbre école du Bauhaus de Dessau. Elle s’installe ensuite en résidence au Sophiensaele de Berlin où naît une série de mises en scène saluées par le public et la critique : Lucky Days, Fremder ! (1999), Eggs on Earth (2000), Kain, Wenn & Aber (2003). En 2004, des acteurs venus de Belgique, de France, d’Autriche et du Japon, rejoignent la compagnie. Leur travail ne raconte jamais d’histoires mais aborde différents sujets sous forme de collages. Créé en 2006 avec l’orchestre autrichien Franui autour de Lieder de Schubert, Wo Du nicht bist est leur première production de théâtre musical et visuel. 2009 verra une nouvelle collaboration avec Franui et la création d’Anaesthesia, un pasticcio autour de Haendel. une production de nico and the navigators et kampnagel hambourg en coproduction avec le festival international figurentheater d’erlangen, le festival de marseille, le grand theâtre de groningen, le festival inteatro polverigi. avec le soutien de la ville de berlin, du fonds darstellende künste e.v. et de la fondation rusch. en coopération avec le radialsystem v, berlin. ce spectacle bénéficie du soutien exceptionnel de la direction des relations internationales de la ville de marseille dans le cadre du cinquantième anniversaire du jumelage marseille-hambourg. avec le soutien du goethe-institut lyon. tarifs normal 20 € / réduit 13 € / jeunes 10 € tarifs spéciaux : abonnés ou dans le parcours londres - hambourg - sofia - prague mardi 1er juillet théâtre nono - campagne pastré 22 h / durée 80 minutes datamatics [ver.2.0.] ryoji ikeda concert audiovisuel / gifu, japon / concept, composition ryoji ikeda / infographie + programmation mise en scène ryoji ikeda shohei matsuwaka, daisuke tsunoda, tomonaga tokuyama, norimichi hirakawa Datamatics hisse Ikeda au sommet de son œuvre audiovisuelle. Vibrations garanties. Mot énigmatique, pourtant employé depuis des siècles, data est, en latin, le participe passé du verbe « donner ». Il indique la valeur nominale de données brutes : des nombres, des caractères, des mots, des images ou autres produits issus de dispositifs qui convertissent en symboles des grandeurs physiques, autant d’« étant donnés ». Particulièrement utile dans les domaines de la géométrie, de la cartographie, des mathématiques, de l’ingénierie, ce mot neutre recouvre des éléments généralement stockés et traités de façon informatique. Bref, data est une petite bête qui ne semble pas vouée à chatouiller l’imaginaire artistique et à susciter le rêve… Pourtant, Ryoji Ikeda en ose un détournement complètement loufoque et en a même fait sa spécialité. S’il utilise lui aussi un ordinateur pour traiter ces données pures, c’est pour les convertir en beauté : en musique et en images ! Et qui l’eût cru ? Ainsi projeté à l’écran en flux électronique, ce défilé de chiffres, de mots, d’images, qui accompagne la brillante création sonore enrichit un tableau abstrait. Un état de grâce pour les données électroniques, d’habitude reléguées à l’état de masse encombrante, incompréhensible. Il profite précisément de leur caractère inintelligible, informel pour en faire un vertigineux paysage électro, qu’on ne traverse pas, mais qui nous traverse ! Les petits symboles grignotent l’écran à toute allure. Tout en faisant écho au nombre insensé d’informations dont le monde contemporain nous abreuve, ces éléments deviennent ici les motifs de la musique, des stimuli musicaux. Exemple : la plus courante des séquences de data, un alphabet binaire, de deux caractères, se change en magnifique fleuve de 1 et de 0. 90. 91. 92. 93. Reconnu dans le monde entier dans le domaine minimal électro-acoustique, l’artiste japonnais crée des œuvres d’art sonores aussi euphorisantes que mystérieuses, aux couleurs post-techno et idm (Intelligent Dance Music), instaurant une relation inédite entre musique et vidéo. Ses concerts audiovisuels sont à la fois pointus, d’une précision millimétrique, et accessibles à tous. Convulsifs, hypnotiques, sensationnels au sens premier du terme, ils comportent tous les ingrédients pour faire adorer la musique électronique aux néophytes ! qui est ryoji ikeda ? Depuis 1995, le compositeur japonais Ryoji Ikeda est reconnu comme l’un des artistes sonores les plus intéressants que compte la scène minimaliste électronique. Il travaille à partir d’infimes détails ultrasoniques, des fréquences et des caractères essentiels du son en tant que tel. Ses recherches engagent les propriétés physiques du son, leurs interactions avec la perception humaine, le temps et l’espace. Mettant ordinateurs et technologies digitales au service du son, Ikeda a cherché à développer des méthodes « microscopiques » de création sonore et de composition. Il participe activement au développement de l’art sonore à travers concerts et enregistrements. Ses albums +/- (1996), 0°C (1998) et Matrix (2000) ont été salués comme les exemples de musique électronique contemporaine les plus novateurs. Sollicité pour ses constructions visuelles et sonores, Ikeda multiplie les collaborations avec de grands noms du paysage artistique contemporain : le chorégraphe William Forsythe et le Frankfurt Ballett, l’artiste Hiroshi Sugimoto, l’architecte Toyo Ito, ou le collectif japonais, Dumb Type, pour ne citer qu’eux. production forma www.forma.org.uk. coproduction av festival 06, zero one san jose et isea 2006, les spectacles vivants, centre pompidou, ycam. avec le soutien de recombinant media labs. tarifs normal 15 € / réduit 10 € / jeunes 8 € tarifs spéciaux : abonnés ou dans le parcours pastré, le plein d’herbe du lundi 30 juin au jeudi 10 juillet / relâche le 6 juillet spectacle itinérant / départ place jules guesde - arrivée vieux-port 18h30 / durée 120 minutes stefan kaegi rimini protokoll cargo sofia marseille spectacle itinérant / berlin, allemagne - sofia, bulgarie / idée + concept stefan kaegi / mise en scène à marseille jörg karrenbauer / vidéo anja mayer / son florian fischer / assistante à marseille géraldine pourrat / attachée de production anne schulz avec ventzislav borissov et nedjalko nedjalkov et les autres Deux chauffeurs bulgares vous embarquent à bord de leur camion de marchandises pour vous mener à la frontière… entre réalité et fiction ! Rimini Protokoll, collectif de trois metteurs en scène, est connu pour son travail très particulier, à fleur du documentaire. Marque de fabrique : chaque spectacle tire sa forme du propos, en toute liberté, indépendamment des codes académiques du théâtre, entraînant le public dans une situation trouble, grisante, dépouillée des distinctions classiques entre les sphères réelle et imaginaire, entre espaces des spectateurs et des comédiens, entre « performances » d’acteurs professionnels et d’acteurs amateurs. D’ailleurs, Kaegi, Haug et Wetzel ne parlent jamais d’« amateurs » mais, au contraire, d’experts ! Car il s’agit, dans chacun de leurs projets, à forte valeur politique et sociale, de trouver les professionnels les plus à même de porter le bagage documentaire qu’ils souhaitent transmettre. Avec un astucieux humour et une poésie animée par un immense respect des gens, ils romancent les vies, réfléchissent les scénarios, mais ils comptent au fond sur leurs « spécialistes » pour exhaler et exalter le milieu qu’ils incarnent. Leurs corps, leurs habitudes, leur allure donnent autant d’indices du mode de vie que le collectif souhaite partager avec le public. Dans Cargo Sofia-x, les « experts » sont deux camionneurs bulgares qui immergent le public, à bord de leur camion sillonnant l’Europe, dans le monde de la route, les voyages éreintants, ponctués de haltes dans des stations-service, postes frontières, rampes de chargement, aires d’autoroute et autres lieux de transit, sans âme, semblables d’un pays à l’autre. Assis sur des banquettes face à l’une des ailes latérales du camion, servant tour à tour d’écran de projection de films tournés 94. 95. 96. 97. dans d’autres villes ou de paroi vitrée ouverte sur le décor naturel de Marseille, détourné au profit de récits imaginés, les spectateurs, comme dans un film plein d’ellipses, perdent leurs repères spatio-temporels et effectuent en deux heures le trajet de Sofia à Marseille, en passant par la Serbie, la Croatie, l’Italie et la Suisse. Esquissant le profil d’une Europe qui se veut celle de la libre circulation des biens et des personnes, cet étrange cargo nous embarque dans les méandres et les contradictions du libéralisme, et cela en toute poésie. Et les rôles de basculer : le théâtre dévoile une réalité rarement perçue ou éprouvée dans la vie, et le paysage urbain devient lieu de théâtre. Le camion, petite salle de spectacle nomade, a déjà fait le tour des plus grandes villes d’Europe et du Moyen-Orient, s’adaptant à chaque décor urbain. Il était temps de l’accueillir à Marseille, pour un périple insolite qui, en creux, donne aussi à voir autrement la ville qu’on croit connaître. Le tour de force réside dans l’équilibre entre documentaire et onirisme, la partition fictive accueillant avec plaisir des notes de réalité. De l’art à ciel ouvert. qui est rimini protokoll ? En 2000, Stefan Kaegi fonde avec Helgard Haug et Daniel Wetzel le collectif d’artistes Rimini Protokoll. Ils élaborent une trilogie, non pas avec des acteurs, mais avec des « experts » : quatre dames octogénaires vivant dans un hospice s’improvisent spécialistes de F1 dans Kreuzworträtsel Boxenstopp ; cinq adolescents partagent leur érudition et leurs travaux pratiques sur le plaisir de tirer dans Shooting Bourbaki ; cinq experts médicaux font état de leur expérience en matière d’approche professionnelle de la mort dans Deadline. Ils investissent ensuite des endroits publics par des interventions plus ou moins manifestes. C’est un théâtre documentaire et politique, puissant et drôle, que propose Rimini Protokoll. une production du goethe-institut sofia et hebbel am ufer berlin. en coproduction avec theater basel, pact zollverein essen, le-maillon strasbourg et theorem (association européenne soutenue par le programme culture 2000 de l’union européenne). avec le soutien du pacte de stabilité pour l’europe du sud-est, financé par l’allemagne, pro helvetia (fondation suisse pour la culture), bundeszentrale für politische bildung et forum goethe-institut. projet soutenu par euroméditerranée • avec le concours du goethe-institut lyon on se dépêche ! jauge limitée à 45 personnes par représentation tarifs normal 20 € / réduit 13 € / jeunes 10 € tarifs spéciaux : abonnés et dans le parcours londres - hambourg - sofia - prague mardi 8 + mercredi 9 juillet / 20h jeudi 10 + vendredi 11 juillet / 23h montévidéo durée 40 minutes mon képi blanc hubert colas compagnie diphtong / marseille, france / mise en scène + scénographie hubert colas / avec manuel vallade / lumières encaustic, pascale bongiovanni, hubert colas / vidéo patrick laffont / assistante mise en scène sophie nardone / régie générale nicolas marie théâtre texte sonia chiambretto Traversée de l’univers de la Légion par la voix d’un soldat, bouleversée et bouleversante. Dans un écrin de velours rouge aux airs de cabaret, un soldat raconte, chante son exil. Dérisoire petit pantin dans sa boîte à théâtre, comique, navrant et attendrissant tout à la fois, il aboie aussi ses convictions, ou plutôt celles qu’on lui a enfoncées dans le crâne. Raide comme un piquet, au garde-à-vous, cerné de microphones comme un grand orateur, il laisse seule sa bouche s’agiter pour que s’expriment par flots de mots, la guerre, la résignation, la témérité, l’aveuglement. Dans sa bouche, immense gouffre, résonnent l’errance et l’endoctrinement des légionnaires, répétant à coups de cris féroces ce qu’on leur dicte, de chants militaires en devises de guerriers… Sa bouche, cratère d’un volcan en éruption, déverse une lave d’émotions enfouies qui, à peine jaillies, durcissent au contact de l’air en une forme de slam. Corps immobile ou gestes mécaniques, regard fixe et hagard, son enracinement aléatoire dit surtout la perte. Ici pourrait être ailleurs. Cahotant entre rire et malaise, le saisissement du spectateur doit beaucoup à l’excellent comédien Manuel Vallade, l’un des acteurs-phares de la compagnie d’Hubert Colas, capable de brailler « je dis affirmatif » (lointain écho du « Sir ! Yes, Sir ! » de Full Metal Jacket ?) une centaine de fois jusqu’à complet épuisement de ses muscles zygomatiques… Et au plus grand plaisir des nôtres ! Un véritable sport vocal ! Il repose aussi sur la pertinence du dispositif dramaturgique de Colas, simple, drôle, efficace : mettre en scène le légionnaire en civil, « planqué », 98. 99. 100. 101. « camouflé » derrière son bosquet de micros à pieds, et faire porter képi et fanions au moniteur télé qui retransmet en direct son portrait en plan américain. Quand il claironne, vante « leurs » frasques, quand il énumère « leurs » règles d’or (« règle numéro 2 : on ne dit pas une fanfare, on dit une musique. Dans la fanfare, y a pas d’harmonie. »), les modulations de sa voix en disent plus long que les mots. Comme il dit, plus que ce qu’il dit. Le dit ne fait que trahir le non-dit. Mot caillou, le « on » scande le texte de Sonia Chiambretto. Car les képis blancs ne sont plus des individus, mais les organes d’un groupe. Venant de toutes origines, ils inventent leur langue à eux, sentimentale et imagée, qui se resserre autour d’un patrimoine commun, le chant de la peur, de la renonciation, mais aussi de l’espoir et du rêve. D’un sujet délicat, Sonia Chiambretto fait un petit bijou, à parti de la matière sonore de la langue du soldat, qu’elle appelle « langue française étrangère ». qui est hubert colas ? Auteur, metteur en scène, scénographe, Hubert Colas aime la chair des mots. Qu’il travaille sur ses propres textes (Temporairement épuisé, Terre, Sans faim), ou sur ceux de Christine Angot, (Nouvelle Vague), de Sarah Kane (Purifiés) ou de Shakespeare (Hamlet), il fouille à l’intérieur de la langue pour lui redonner sa vitalité et son souffle, pour faire théâtre dans la puissance de l’instant. Rien d’étonnant donc à ce qu’il se soit emparé de ce texte de Sonia Chiambretto, qui, témoin du monde et de sa parole, a « composé [son texte] comme une partition sonore, [faite] d’une langue nouvelle dont la structure même, dans sa composition et ses respirations, constitue une matière sonore ». Chto, interdit aux moins de 15 ans, Mon képi Blanc et 12 sœurs slovaques, forment une trilogie. mon képi blanc est édité chez inventaire-invention. l’arche éditeur est l’agent théâtral. production diphtong cie avec le soutien de montévidéo. mon képi blanc a bénéficié d’une aide à l’écriture de la dmdts / ministère de la culture. diphtong cie est conventionnée par le ministère de la culture et de la communication, la drac paca et subventionnée par la ville de marseille, le conseil régional paca et le conseil général des bouches-du-rhône. tarif unique 6€ du samedi 21 au samedi 28 juin studio / kelemenis 18h30 / pause / 20h / deux sessions de 1h danse question questions d’artistes 3 de Cette troisième édition permet aux spectateurs de partager des cheminements de la création, en découvrant des étapes de travail d’esthétiques différentes. Le Studio/Kelemenis, espace de questions (et de réponses !), offre une intimité propice à cette confidence. Présentés par Michel Kelemenis, les artistes se prêtent au jeu de lever le voile sur leur création en cours, puis d’en discuter avec les spectateurs. la tombe du plongeur magali milian romuald luydlin la zampa 21 + 22 juin Un vidéaste, des écrans, des manipulations à vue. Du noir qui dégouline, lumière ou liquide. Une interpellation : « Et vous, quelle est votre idée du corps insupportable ? » • système d’apparition et de disparition k.g. guttman 21 + 22 juin Boire de l’eau, s’asseoir, prendre des notes : entre le visible et l’invisible, une interrogation sur la transformation du geste quotidien en danse. • [oups] + [opus] samuel faccioli bérengère fournier la vouivre 24 + 25 juin [opus] se révèle dans son dialogue avec [oups]. Transformation de l’écriture chorégraphique en une matière nouvelle, à l’image d’un souvenir lointain. • restless philippe ménard 24 + 25 juin Six danseurs et des milliers d’états de corps. Philippe Ménard emmène au dedans, mais aussi au dehors de sa danse et laisse le spectateur libre de ce qui importe. • l’esprit souterrain anne nguyen cie par terre 27 + 28 juin En nous invitant à son bal de la fin du monde pour cinq danseurs et une comédienne, Anne Nguyen partage une irrésistible envie de danser, renouant avec la philosophie hip-hop et breakdance. • au bois dormant thierry thieû niang 27 + 28 juin Pour donner parole à ces corps autrement présents au monde, Thierry Thieû Niang décline cinq portraits d’adolescents autistes, accompagnés des mots de Marie Desplechin et des notes de Benjamin Dupé, sous le regard de Patrice Chéreau. • initiative de la compagnie kelemenis soutenue par le festival de marseille, l’adami, la fondation bnp paribas, la sacd, l’onda, la distillerie blachère-pac. la compagnie kelemenis, compagnie chorégraphique conventionnée, est subventionnée par la ville de marseille, le département des bouches-du-rhône, la région paca, le ministère de la culture et de la communication (drac paca) et la politique de la ville. elle reçoit le soutien de culturesfrance pour ses tournées à l’étranger. tarif unique 6€ 102. 103. carnet de bord ..................................................................................................................................... ..................................................................................................................................... ..................................................................................................................................... ..................................................................................................................................... ..................................................................................................................................... ..................................................................................................................................... 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1/4 de tons ibrahim maalouf youssef hbeish Né à Beyrouth en 1980 entre deux bombardements, Ibrahim Maalouf, neveu de l’écrivain libanais Amin Maalouf et fils d’un trompettiste qui a inventé une trompette jouant merveilleusement les quarts de tons propres aux makams orientaux, collectionne les prix classiques les plus prestigieux avant de s’ouvrir à toutes les influences musicales, et surtout au jazz où l’on improvise sans cesse, comme dans la musique arabe. Après une série de collaborations avec des artistes aussi exceptionnels qu’Archie Shepp, Mathieu Chédid ou Angel Parra, il trouve le chemin d’un « jazz électroriental» intimiste dans son premier album Diasporas, subtil équilibre entre l’Orient et l’Occident, entre classique, funk, jazz, électro et musique traditionnelle arabe. Métissage épuré, mystérieux et captivant, musique lumineuse. • Suggestion du chef : si vous aimez ce concert, ne manquez surtout pas la prochaine édition de la Fiesta des Suds, qui accueillera Ibrahim Maalouf, en grande formation, parmi tant d’autres grands talents musicaux venus de tous horizons ! caramel / avec nadine labaki, yasmine elmasri, sihame haddad / / coproduction arte france mise en scène nadine labaki durée 95 minutes Caramel, c’est une ode à la douceur de l’Orient, à la sensualité, une petite friandise qui se révèle en réalité bien salée sur une société civile libanaise totalement contradictoire, perdue entre modernité et tradition, entre laïcité et religion. Caramel, c’est une histoire de femmes qui ont trouvé refuge dans un institut de beauté au cœur de Beyrouth, cocon rassurant où l’entraide est possible. Cinq trajectoires, entre désespoir et explosions de joie. tarif unique 6€ 106. 107. mercredi 16 juillet théâtre de la sucrière 21 h turquie soirée allemagne ciné-concert arte actions culturelles orient expressions chant berin koç chant cem yildiz / djs dj yakuza, dj murat uncuoglu / luth à long manche, / saxophone richard hamer / percussions levent güzel Que rêve-t-on au seul nom de la mystérieuse Istanbul ? À Byzance, à Constantinople et à ses mille mosquées, au Bosphore et à ses bras reliant l’Europe et l’Asie, à une mégapole cosmopolite, à la lascivité de l’Orient, à la danse mystique des dervishs ou à l’énergie et aux nuits d’effervescence regardant du côté de l’Occident… Cette richesse, cet éclectisme de la Turquie d’hier et d’aujourd’hui, sont contenus dans Orient Expressions. Le mélange de bruits urbains, de chant traditionnel, de baglama (luth à long manche), de jazz, d’électro, nous offre un voyage vers une contrée fantasmatique et fantasmée et jette un pont entre deux rives, entre deux continents. DJ Yakuza et DJ Murat Uncuoglu viennent ponctuer de trip-hop, de break beat, de down tempo, les rythmes jazzy du saxophoniste américain Richard Hamer et la virtuosité de Cem Yildiz, troubadour et poète du baglama ou de l’oud. De grandes voix, turques ou kurdes, enracinées dans le chant alevi, traversent ce paysage sonore fertile. julie en juillet de fatih akin / avec moritz bleibtreu, christiane paul, branka katic / durée 100 minutes Avant le déchirant et magnifique Head On, le bouleversant De l’autre côté, Fatih Akin a réalisé Julie en juillet, comédie douce et lumineuse, road-movie divertissant et léger qui nous entraîne dans la chaleur de l’été de Berlin à Istanbul. ce film vous est présenté grâce à l’aide et au soutien de germanofilms et du goethe-institut lyon tarif unique 6€ 108. 109. jeudi 17 juillet théâtre de la sucrière 21 h soirée afrique ciné-concert arte actions culturelles bibi tanga & le pr. inlassable voix et basse bibi tanga / platine le professeur inlassable / guitare rico kerridge / / mpc et clavier raphaël garraud violon et clavier arthur simonini L’élégance et le talent du dandy prophète Bibi Tanga avaient déjà séduit avec Le vent qui souffle, premier album solo de cet artiste né à Bangui mais grandi en banlieue parisienne. L’alchimie sonore s’est poursuivieavec la rencontre d’un deuxième type : Jean Dindinaud, alias Professeur Inlassable. L’entente est parfaite entre le rappeur-poète reliant avec sa voix et sa basse de velours deux continents, brassant les cultures musicales (Curtis Mayfield, James Brown, Fela Kuti) et le sampleur et explorateur génial, magicien des collages sonores. Le résultat : un album, Yellow Gauze, kaléidoscope urbain, chaleureux et envoûtant. En sango, en anglais, ou en français, Bibi Tanga chante et parcourt en douceur l’Afrique, ses traditions et ses douleurs et offre une musique qui « atteint l’âme directement ». en collaboration avec les eurockéennes de belfort bamako / avec aïssa maïga, tiécoura traoré, maïmouna hélène diarra / / coproduction arte de abderrhamane sissako durée 118 minutes La parole est ici donnée à l’Afrique – rançonnée par les pays riches et prise dans l’étau de la dette – au cours d’un procès fictif mais exemplaire : un tribunal siège dans la cour ouverte d’un quartier populaire de Bamako pour accuser et juger les grandes instances internationales (fmi, Banque Mondiale). Les témoins représentant la population viennent à la barre fustiger l’ordre économique imposé par l’Occident. Ni un documentaire, ni totalement une fiction, on rit et on s’interroge face au tableau d’une Afrique comme hébétée par la lourdeur de la lutte qui l’attend. tarif unique 6€ 110. 111. projections-surprise le film des sucriers atelier de sensibilisation et de réalisation documentaire Portraits de sucriers, portraits sucrés, figures de quartier, sucré-filmé, sucriers filmés… À l’initiative du Festival de Marseille, des habitants de la Sucrière filment leur quartier, au détour de portraits. Accompagnés par les intervenants vidéastes de l’association Tilt, des « fidèles » du Centre social Saint-Louis deviennent, le temps d’un atelier, de vrais réalisateurs en herbe. À travers des portraits d’habitants, ils livrent l’histoire, le quotidien, l’intimité d’un quartier emblématique de Marseille : celui de la Sucrière. L’idée est de leur offrir, modestement mais sûrement, les moyens de s’initier à la création documentaire. Il s’agit, dans un premier temps, de leur transmettre les outils nécessaires pour aiguiser leur réflexion sur le sens de l’image en mouvement, et de les familiariser avec le matériel technique de montage. Une intervenante expérimentée de l’association Tilt, assistée d’une animatrice du centre social guident pendant deux mois les participants. Les portraits seront à découvrir ensemble, lors de projections-surprise pendant le Festival. Qu’est-ce que l’association Tilt ? Depuis 1996, motivée par l’observation d’une passivité trop fréquente dans la consommation d’images audiovisuelles, l’association marseillaise Tilt participe à la formation de spectateurs actifs et critiques. À la rencontre de nouveaux publics, avec des intervenants réalisateurs, elle contribue aussi à développer une culture de proximité par l’animation des quartiers. www.cinetilt.org Qu’est-ce que le centre social Saint-Louis ? Au cœur du tissu associatif des quartiers nord de Marseille, avec une équipe dynamique, il assure l’animation du site de La Sucrière et contribue au bien-être des habitants en prônant des valeurs simples, mais parfois oubliées : solidarité, tolérance, ouverture… gratuit 112. 113. en toute complicité les projections de films au ciné-club de la cité radieuse (association des habitants autour de la chorégraphe Anne Teresa de Keersmaeker et du musicien Ibrahim Maalouf. 13 juin-20h gratuit sur réservation Céline Gaudron 04 91 99 00 28 de l’uh le corbusier) campagne pastré 28 juin-14h, 9 juillet-10h tarif 6,50 € ou cartes ambassadeurs réservations office du tourisme 04 91 13 89 00 www.marseille-tourisme.com le souffle des forums de radio grenouille et marseille l’hebdo Émissions spéciales, la fédération marseille centre Pour la 3e année, « le festival dans les boutiques », ce sont des vitrines aux couleurs du Festival, une sélection d’ouvrages dans les librairies, des programmes à disposition. plateaux en direct des principaux lieux du festival, interviews et reportages, enrichis des particularités de cette 13e édition : le voyage, l’étranger, la musique, le tumulte du monde. Cette année, tout est riche en sons et en rencontres ! l’union fait la force le sucre de ventilo Le journal hebdo gratuit, avec un agenda exhaustif, des critiques de concerts, spectacles, expositions, disques, livres, bds, dvd… sera relais officiel des ciné-concerts programmés avec arte à la sucrière. la germattitude de germanofilms Du 29 octobre au 4 novembre, le festival Germanofilms mettra à l’honneur Fatih Akin avec une rétrospective intégrale de ses films. Germanofilms, c’est aussi l’occasion de découvrir une nouvelle génération captivante de réalisateurs allemands. À suivre ! les visites guidées par des conférenciers de l’office du tourisme et des congrès sillonnent des quartiers liés à la programmation du Festival ballet national de marseille 4 juillet à 17h 114. 115. cette année : La rtm et la Mutuelle de France-Sud s’associent pour emmener les spectateurs en bus vers le Hangar 15 au Port Autonome, gratuitement. La sncm et Veolia Transport vous font naviguer à petit prix sur les navettes Frioul-If Express vers le Hangar 15. Les hôtels Mercure et Adagio hébergent les artistes du Festival. Renault met des véhicules à disposition des équipes du Festival et des artistes. P Vinci Park crée un forfait « soirée Festival, départ pour le Hangar 15 » à 1,50 €. Marianne Cat habille notre équipe d’accueil. L’agence Encore Nous organise les soirées pour les entreprises. La Part des Anges est le maître des lieux de moments savoureux. hambourg — marseille, d’un port à l’autre Avec le soutien de la Direction des Relations Internationales de la Ville de Marseille, le Festival de Marseille et le lieu de fabrique artistique Kampnagel / Hambourg s’associent pour célébrer le cinquantième anniversaire du jumelage entre les deux métropoles. Une première action commune : la coproduction et l’organisation concertée de la diffusion de bien que je te connaisse, dernière création du jeune collectif allemand Nico and the Navigators. autour d’un jumelage… Étincelante blancheur du Midi et froide lumière septentrionale, chaleur méditerrannéenne et ciel gris de la Mer du Nord… Malgré leur éloignement géographique, par-delà les clichés, Hambourg et Marseille sont des villes bien plus proches qu’on ne pourrait l’imaginer de prime abord. Toutes deux se sont en effet développées autour de leurs ports, témoins de quelques-unes des grandes pages de l’histoire navale et industrielle, et aujourd’hui aux avant-postes d’une économie mondialisée où le trafic maritime joue un rôle clé. Tout comme celui de Marseille, le port de Hambourg est actuellement au centre de grands projets de développement, avec un ambitieux chantier d’infrastructures nouvelles. Les deux métropoles ont également en commun, sans doute du fait de leur ouverture sur le monde, une réputation de villes indépendantes et frondeuses, et peuvent s’enorgueillir de compter deux clubs de football jouissant d’une popularité exceptionnelle bien au-delà de leurs régions respectives: le fc St. Pauli, éternel trublion du championnat allemand, a inscrit dans ses statuts sa volonté d’être avant toute chose «un club sportif anti-fasciste et anti-raciste…» Autant d’éléments qui ont incité le Festival de Marseille à saisir l’opportunité de cet anniversaire du jumelage pour inventer de nouveaux liens entre les deux villes sur le plan culturel. 116. 117. à propos de kampnagel Le Festival de Marseille a donc décidé de s’associer à Kampnagel / Hambourg, l’un des plus importants lieux de création et de diffusion de compagnies indépendantes en Allemagne. Situés dans un quartier ouvrier de Hambourg, les bâtiments de Kampnagel abritaient autrefois une vaste fabrique de machines industrielles, renommée en particulier pour la qualité de ses grues portuaires dont de nombreux exemplaires se dressent aujourd’hui encore sur les quais du monde entier, y compris peut-être sur ceux de Marseille. Suite au déclin de l’entreprise, le site fut abandonné et certaines halles reconverties au début des années 1980 en salles de répétitions et de spectacles, accueillant de grands noms du théâtre européen : Peter Brook par exemple y présenta sa légendaire « Carmen ». Aujourd’hui, ce vaste complexe se compose de plusieurs espaces de répétition, de six salles de concert et de spectacle, d’un cinéma et d’un restaurant. Tout comme celle du Festival de Marseille, la programmation est pluridisciplinaire, du théâtre à la musique en passant par la danse contemporaine, des expositions et des projets d’architecture, avec en point d’orgue chaque été au mois d’août le prestigieux Sommerfestival. perspectives européennes Avec cette première collaboration, les deux structures culturelles emblématiques de leur ville dans le domaine de la création contemporaine et des arts vivants espèrent jeter quelques ponts pour l’avenir. À l’heure où Marseille rêve de devenir Capitale européenne de la Culture, le rôle du Festival est plus que jamais de développer et d’approfondir ce type de partenariat. Une telle mise en réseau, entamée depuis plusieurs années déjà avec des structures comme le Barbican de Londres ou le Festival Opera Estate de Bassano en Italie, permet à la fois de soutenir les artistes dans leurs recherches et de favoriser la circulation de leurs œuvres, à la rencontre du public le plus large, à Marseille et aux quatre coins de l’Europe. plan du festival 2008 montévidéo ballet national de marseille spectacle itinérant studio/kelemenis théâtre de la sucrière théâtre nono campagne pastré espace muséal villeneuve-bargemon hangar 15 port autonome accès spécifiques pour le hangar 15 depuis le vieux-port navette bateau théâtre de la sucrière parc françois billoux 246, rue de lyon marseille xve bus rtm 25, 26 arrêt parc billoux fluobus 526 arrêt lyon-raffineries montévidéo 2 départs du vieux-port à l’embarcadère des navettes frioul-if express à 19h30 (pour dîner sur place au hangar 15) et 20h30 / attention 26, 27 juin et 7 juillet un seul départ à 19h30 retour à l’issue du spectacle 3, impasse montévidéo marseille vie bus 57 arrêt breteuil-dragon navette bus espace muséal villeneuve-bargemon 6 départs du vieux-port, arrêt gabriel péri à 19h45, 20h, 20h15, 20h45, 21h, 21h15 retour à l’issue du spectacle réservation obligatoire lors de l’achat du billet place villeneuve-bargemon marseille iie métro 1 station vieux-port ballet national de marseille 20, bd de gabès marseille viiie accès par l’avenue du prado, à hauteur du n°467 métro 2 station rond-point du prado bus rtm 19 ou 83 arrêt prado-tunis fluobus 521 arrêt rond-point du prado parking facile autour du vieux-port studio / kelemenis 15, avenue des aygalades marseille xve bus rtm 70 arrêt capitaine gèze 118. 119. forfait « soirée festival » avec vinci park dans les parkings charles de gaulle et république Le hangar 15 étant inaccessible en voiture, ne ratez surtout pas votre navette ou vous ratez votre spectacle ! Pas de retard à l’embarquement. théâtre nono - campagne pastré spectacle itinérant départ place jules guesde métro 1 station colbert métro 2 station jules guesde 35, traverse de carthage marseille viiie bus rtm 19 ou fluobus 583 arrêt montredon-pastré calendrier juin V juillet S D L M M J V S D L M M J V S D L M M 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 J V S hangar 15 port autonome operation : orfeo hotel pro forma 22h. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . précédé de troublée geneviève sorin à 21h. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . zeitung anne teresa de keersmaeker 22h. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . fase anne teresa de keersmaeker 22h. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . hell emio greco et pieter c. scholten 22h. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . stravinsky project / part one + o michael clark 22h. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . stravinsky project / part one + I do michael clark 22h. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . précédé de trajets de vie, trajets de ville ex nihilo 20h30. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . studio/kelemenis question de danse, questions d’artistes 3 théâtre nono campagne pastré ísa t.r.a.s.h. 22h. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . bien que je te connaisse nico and the navigators 22h. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . mi non sabir karine ponties + the last step before jaroslav viňarský 22h. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . datamatics [ver.2.0] ryoji ikeda 22h. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . kevel jan kodet + on a perch dora hoštová + gradina dagmar chaloupková 22h. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . à elle vide + kin keen king teodora castellucci 19h30 + 22h. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ballet national de marseille école nationale supérieure de danse cip 19h30. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . d’eux fabrice lambert 19h30. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . arcanum + on a perch dora hoštová + hechizada de luxe lea čapková + gradina dagmar chaloupková 19h30. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . holeulone karine ponties 19h30. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . spectacle itinérant cargo sofia - marseille stefan kaegi-rimini protokoll montévidéo mon képi blanc hubert colas & sonia chiambretto D L M M J 18h30 + 20h. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18h30. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20h. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23h . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ibrahim maalouf + caramel nadine labaki 21h. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . orient expressions + julie en juillet fatih akin 21h. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . bibi tanga / le pr. inlassable + bamako abderrahmane sissako 21h. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . théâtre de la sucrière hangar 15 dance is a weapon the new dance group (1932-1955). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . espace muséal villeneuve bargemon the long now lawrence malstaf. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . de 12h à 18h30 du mardi au samedi 120. 121. .................... .... . ............ . ........................ ............ ..... ................... ................ tarifs des spectacles à partir de quatre spectacles au choix, à la carte bénéficiez du les parcours tarif abonnés ! • • • • • operation : orfeo hotel pro forma zeitung anne teresa de keersmaeker fase anne teresa de keersmaeker hell emio greco et pieter c. scholten stravinsky project michael clark cat. I 27 €, réduit 20 € / cat. II 17 €, réduit 10 € / jeunes 10 abonnés cat. I 24 €, réduit 18 € / cat. II 15 €, réduit 9 € • + € • • • • • holeulone karine ponties d’eux fabrice lambert bien que je te connaisse nico and the navigators cargo sofia - marseille stefan kaegi-rimini protokoll ísa t.r.a.s.h. normal 20 € / réduit 13 € / jeunes 10 € abonnés normal 18 € / réduit 12 € • tchèq’up 1 arcanum + on a perch dora hoštová + hechizada de luxe lea čapková + gradina dagmar chaloupková tchèq’up 2 mi non sabir karine ponties + the last step before jaroslav viňarský tchèq’up 3 kevel jan kodet + on a perch dora hoštová + gradina dagmar chaloupková datamatics [ver. 2.0] ryoji ikeda à elle vide + kin keen king teodora castellucci normal 15 € / réduit 10 € / jeunes 8 € abonnés normal 13 € / réduit 9 € • • • • • • • • mon képi blanc hubert colas, sonia chiambretto soirées ciné-concerts question de danse, questions d’artistes 3 école nationale supérieure de danse de marseille unique 6 € 122. 123. 124. • + + + • + + + • + + cip anne teresa de keersmaeker - double lumière zeitung fase tarif du parcours cat I 46 €, réduit 34 € cat II 30 €, réduit 16 € londres - hambourg - sofia - prague stravinsky project (soirée au choix, I do ou o) michael clark bien que je te connaisse nico and the navigators cargo sofia - marseille stefan kaegi-rimini protokoll tchèq’up 3 : kevel jan kodet + on a perch dora hoštová + gradina dagmar chaloupková tarif du parcours cat I ( au hangar 15 ) 70 €, réduit 48 € cat II ( au hangar 15 ) 62 €, réduit 39 € bruxelles - londres - paris - amsterdam fase anne teresa de keersmaeker stravinsky project (soirée au choix, I do ou o) michael clark d’eux fabrice lambert ísa t.r.a.s.h tarif du parcours cat I ( au hangar 15 ) 80 €, réduit 56 € cat II ( au hangar 15 ) 63 €, réduit 39 € noir, c’est noir ? operation : orfeo hotel pro forma hell emio greco et pieter c. scholten à elle vide + kin keen king teodora castellucci tarif du parcours cat I ( au hangar 15 ) 59 €, réduit 43 € cat II ( au hangar 15 ) 42 €, réduit 25 € réservations / billetterie suite des parcours • + + • + + • pastré, le plein d’herbe tchèq’up 3 kevel jan kodet + on a perch + gradina dagmar chaloupková ísa t.r.a.s.h. datamatics [ver.2.0.] ryoji ikeda tarif du parcours normal 43 €, réduit 29 € dora hoštová voyage à prague tchèq’up 1 arcanum + on a perch dora hoštová + hechizada de luxe lea čapková + gradina dagmar chaloupková tchèq’up 2 mi non sabir karine ponties + the last step before jaroslav viňarský holeulone karine ponties tarif du parcours normal 43 €, réduit 29 € ce soir je me sens vip… avec la part des anges formule vip au hangar 15 : un spectacle au choix en cat I + le voyage en bateau + le dîner 65 € par internet www.festivaldemarseille.com à partir du vendredi 25 avril à 10h par téléphone 04 91 99 02 50 et au bureau du festival 6 place sadi carnot 13002 marseille (1er étage) à partir du mardi 13 mai du mardi au samedi de 11h à 18h et à partir du 24 juin, tous les jours de 11h à 18h, sauf les 13 et 14 juillet autres points de location espace culture 42, la canebière 13002 marseille www.espaceculture.net 04 96 11 04 61 fnac www.fnac.com 0892 683 622 office du tourisme 4, la canebière 13002 marseille www.marseille-tourisme.com 04 91 13 89 00 (avec le citypass, bénéficiez du tarif réduit sur les spectacles du jour) www.digitick.com les soirs de spectacle pour les spectacles au hangar 15 billetterie de dernière minute de 19h30 à 21h à l’office du tourisme pour les autres spectacles billetterie 1h avant le début de la représentation sur le lieu du spectacle (sauf cargo sofia-marseille) expositions gratuites groupes, comités d’entreprises céline gaudron 04 91 99 00 28 vos modes de paiement • • dance is a weapon the new dance group 1932-1955 the long now lawrence malstaf • en espèces • cartes bancaires (visa, eurocard, mastercard, american express) • chèques à l’ordre du festival de marseille • chèques culture, chèques vacances, chèques latitude 13 attention les soirs de spectacle, règlement uniquement en chèques ou en espèces les tarifs jeunes (moins de 26 ans) et les tarifs réduits (demandeurs d’emploi, frais de réservation rmistes) sont accordés sur présentation d’un justificatif. 3 € par commande : par téléphone ou par internet les réservations se font uniquement à la billetterie du festival (guichet, envoi des billets téléphone, internet), à l’Espace culture, sur Digitick, ou le soir du spectacle. Les billets en tarifs jeunes, sont remis le soir du spectacle sur justificatif. tarif jeunes, tarif réduits, abonnements et parcours sont en nombre limité. cat I et cat II concernent uniquement les spectacles au Port Autonome. • jusqu’à 10 jours avant le spectacle, les billets réservés par téléphone ou par internet vous sont envoyés à domicile dès réception du règlement • pour un envoi en recommandé, 4 € de frais supplémentaires 125. informations pratiques personnes à mobilité réduite, en fauteuil roulant, malvoyantes ou malentendantes : merci de vous faire connaître au moment de la réservation afin d’organiser votre accueil dans les différents sites du festival. contact : céline gaudron 04 91 99 00 28 l’accès aux salles est garanti jusqu’à l’heure indiquée sur votre billet, au-delà l’accès aux salles peut être refusé aux spectateurs. Il est interdit de photographier, filmer et enregistrer les spectacles sans autorisation préalable des organisateurs du festival. bar et restauration les soirs de spectacle au hangar 15 : restauration assurée par La part des anges réservation au 06 43 81 13 79 • à noter, la formule ce soir je me sens vip. : transport en navette maritime, repas et spectacle au choix en catégorie I (65 € par personne) au théâtre nono - campagne pastré (ouverture à 21h) à montévidéo au théâtre de la sucrière au ballet national de marseille (uniquement bar) parking exceptionnel ! Pendant huit soirs, un forfait soirée à 1,5 € est proposé par Vinci Park pour les festivaliers en partance vers le Hangar 15. En vente à la billetterie du festival et à l’entrée des parkings Charles de Gaulle et République sur présentation du billet du spectacle du soir. mesures exceptionnelles liées au port autonome de marseille N’oubliez pas votre carte d’identité ! La réglementation du pam veut que chaque visiteur-spectateur décline son identité. Ne ratez pas votre navette au départ du Vieux-Port ! Le Hangar 15 étant inaccessible en voiture, des transports en commun, par voie de terre et par voie de mer, ont été mis en place pour l’occasion. 126. nos partenaires Le Festival de Marseille est subventionné par la Ville de Marseille, le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Ministère de la Culture et de la Communication, Direction régionale des affaires culturelles. Le Festival remercie ses mécènes et partenaires Il reçoit le soutien de Nos am!s mécènes et partenaires Prochaine étape : un fonds de soutien Échangeons nos talents ! Ouvert à tous, particuliers et entreprises, réinventé au cas par cas, le mécénat s’élabore autour du désir commun de participer activement au développement culturel de la ville de Marseille et de son rayonnement, de s’y inscrire comme un acteur citoyen et responsable. Si le terrain de notre projet existe grâce à nos tutelles, nous avons toutefois besoin de vous : votre aide financière, vos compétences, vos services. Le contrat qui engage chacune des parties s’écrit à quatre mains, entre vous et nous. Au-delà de la déduction fiscale et de l’impact médiatique que vous garantit votre soutien au Festival, il y a tout un panel de contreparties à considérer et à créer, selon vos besoins, vos envies : organisation de soirées, parrainage d’actions, etc. Croyez-en tous nos am!s actuels, le mécénat, c’est créatif et stimulant ! Faciliter l’accès pour tous au spectacle vivant a toujours constitué une priorité pour le Festival. Cet engagement suppose une réflexion continue sur la politique tarifaire. Cette année, le Festival de Marseille a fait le choix d’augmenter le nombre de places à tarif réduit (chômeurs, rmistes, jeunes de moins de 26 ans…) et d’en baisser le prix. Il crée également, dès cette année, des parcours avantageux. Dans cette même perspective, l’an prochain, un nouveau dispositif invitera entreprises et mécènes à alimenter directement un fonds de soutien pour faire baisser le prix des places de spectacles, à l’instar d’arte, qui finance la moitié des billets des ciné-concerts au Théâtre de la Sucrière (prix public : 6 € au lieu de 12) contact : mélanie drouère 04 91 99 00 25 [email protected] 128. 129. l’équipe du festival direction Apolline Quintrand assistée de Odile Reine-Adélaïde responsable de la communication et du développement Mélanie Drouère coordination projets internationaux Ilja Fontaine administration / production administratrices de production Chloé Roux, Monique Brin comptabilité / gestion financière Isabelle Le Fay chargée de production Géraldine Pourrat relations publiques / accueil / billetterie coordination relations publiques Frédéric Jussian relations publiques Céline Gaudron attachée de presse Patricia Lopez stagiaires relations publiques / communication Amandine Haegelin,Violaine Salles responsable accueil du public Julien Pacull responsable accueil des artistes Valérie Pouleau, assistée de Blandine Soule, David Zemmour responsable de billetterie Vanessa Cardinal chargée de l’entretien M’Barka Ouhari direction technique Xavier Fananas assistante technique Valentine Stumpf régisseurs généraux • hangar 15 - port autonome Étienne Grandguillot • grand studio du ballet national de marseille • espace muséal villeneuve-bargemon Janvier Florio Lionel Scrève théâtre nono Julien Marchaisseau + merci aux équipes intermittentes et saisonnières et aux équipes des lieux d’accueil festival de marseille • tel +334 91 99 00 20 bp 52414 — 13215 marseille cedex 02 licences n° 2-137032 3-137033 136. conseil d’administration de l’association festival de marseille présidente Lucie Berrest vice président Jacques Criquet trésorier Hervé Guéneux secrétaire Brigitte Mastras administrateurs Jean-Baptiste Leccia, Gérard Detaille, Claude Balansard conception directrice de la publication Apolline Quintrand coordination / rédaction Mélanie Drouère assistée d’Amandine Haegelin graphisme Zutraficdesign, Maryon Andrieux visuels de couverture Zutraficdesign, Festival de Marseille à partir d’une photo de Paul Taylor / Getty Images impression Imprimerie cci © visuel couverture zutraficdesign/festival de marseille à partir d’une photographie de paul taylor/getty images / pages 7, 8, 35, 53, 54, 65, 112 agnès mellon / 11, 12 roberto fortuna / 15 eve zheim / 16, 19, 20, 23 herman sorgeloos / 24, 27 laurent ziegler / 28 jake walters / 32 ravi deepres / 32 hugo glendinning / 35 henry krul / 57 alain julien / 58 fabrice lambert / 61 wilfrid roche / 62 thierry van hasselt / 65 droits réservés / 66 hana sladkova + thierry van hasselt / 69 jozef rabara / 70 dragan dragin / 73 pavel bilek / 74 filip jandourek / 77 vojtech brtnicky / 78, 81 ernest potters / 82, 85 paolo rapalino/centrale fies / 86, 89 oliver proske / 89 udo rauer / 90, 93 ryoji ikeda / 94 nada zgank / 97 stefan kaegi / 98 p. laffont / 101 sylvain couzinet-jacques / 102 eric damiano + marine drouard / 107, 108, 111. droits réservés.