Dossier de Presse de l`exposition à Jumièges

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Dossier de Presse de l`exposition à Jumièges
HENRI CARTIER-BRESSON
HARRY GRUYAERT
GUY LE QUERREC
MARTIN PARR
DOSSIER DE PRESSE
ABBAYE DE JUMIÈGES
DU 25 JUIN AU 13 NOVEMBRE 2016
UNE PRODUCTION
ABBAYE DE JUMIÈGES – MAGNUM PHOTOS
Attachée de Presse –
Morgane Launay - 02 35 03 57 12 ou 06 30 18 78 49
[email protected]
>SOMMAIRE
I.
II.
III.
IV.
Communiqué de Presse
Jumièges, centre des arts visuels
1936-2016 Portrait de la France en vacances
Les photographes




HENRI CARTIER-BRESSON
HARRY GRUYAERT
GUY LE QUERREC
MARTIN PARR
V.
VI.
Autour de l’exposition
Jumièges pratique
Maîtrise d’œuvre : Département de la Seine-Maritime
Coordination artistique : Magnum Photos
I .COMMUNIQUÉ DE PRESSE
1936-2016 PORTRAIT DE LA
FRANCE EN VACANCES
ABBAYE DE JUMIÈGES (76)
DU 25 JUIN AU 13 NOVEMBRE 2016
Henri Cartier-Bresson, Harry Gruyaert, Guy Le Querrec, Martin Parr
2016 marque le 80ème anniversaire des premiers départs en vacances et le Centre des Arts
Visuels de l’Abbaye de Jumièges y a vu l’occasion, de présenter 4 mois durant (du 25
juin au 13 novembre) en collaboration avec l’agence Magnum Photos, une sélection
d’œuvres magistrales, extraites de séries de quatre photographes majeurs, retraçant
l’évolution de huit décennies de la représentation artistique des « vacances ». Cela depuis
les premiers loisirs de nature des français jusqu’au développement d’une économie
touristique qui modèle le paysage des lieux de destination, et s’étend avec leur
mondialisation. Cette programmation s’inscrit au sein du festival Normandie
Impressionniste dont la thématique est consacrée au portrait.
« Premiers congés payés, 1936 » : Henri Cartier-Bresson dresse le portrait d’une France
populaire explorant joyeusement de nouveaux terrains de jeu, bords de Seine, guinguettes
et parties de pêche, convoquant la mémoire et l’esthétique des bords de l’eau
impressionnistes.
80 ans plus tard, ses œuvres réunies avec celles des photographes Harry Gruyaert, Guy
Le Querrec et Martin Parr couvrent le siècle de cet immense désir qui jette chaque année
des milliers d’estivants sur les routes, en quête de lieux rêvés sur une planète nomade.
Les photographes saisissent cette mobilité des corps, des images et des imaginaires, une
nouvelle manière d’être au monde et de le voir. Un portrait tendre et acide de ces visiteurs
dont la présence recompose les paysages, réinvente l’identité des lieux et les érige en décor
d’une utopie.
Au-delà des visites de ce monument emblématique de la Seine-Maritime, l’Abbaye de
Jumièges a su développer une programmation ambitieuse autour de l’image au sein de
son logis abbatial devenu un Centre des arts visuels reconnu. En 2015, plus de 90.000
visiteurs s’y sont rendus. Autour de l’exposition, signalons les visites commentées, une
rencontre avec Guy Le Querrec, des stages photo ou un spectacle musical autour des
congés payés.
Attachée de Presse – Morgane Launay - 02 35 03 57 12 ou 06 30 18 78 49
[email protected]
Informations Exposition 1936-2016 Portrait de la France en vacances. Du 26 juin au 13 novembre 2016. Abbaye
de Jumièges Le logis abbatial 24, rue Guillaume le Conquérant – Jumièges - Tél. 02 35 37 24 02 www.abbayedejumieges.fr
Le logis abbatial est ouvert du 12 mars au 14 avril de 10h à 12h30 et de 14h30 à 17h puis du 15 avril
au 15 septembre de 10h à 18h. Dernier billet délivré 30 mn avant la fermeture, fermé le 1er mai.
Plein tarif : 6,50 € - Groupes (à partir de 20 personnes) : 5 €
Tarif réduit (sur présentation d’un justificatif) : 4 € (18-25 ans, familles nombreuses, enseignants)
Gratuité (sur présentation d’un justificatif) : moins de 18 ans (sauf groupe scolaire), demandeurs
d’emplois, bénéficiaires du RSA. Groupe scolaire (30 élèves maximum) : 22 €. Réservation
obligatoire pour les groupes. Nouveauté 2016 : Carte de Fidélité : 13€ (donne libre accès au
site toute l’année).
II. JUMIÈGES, CENTRE DES ARTS VISUELS
Le logis abbatial © Michel Dehaye - A vue d'oiseau
L’exposition de l’été 2016
Le logis abbatial de l’Abbaye de Jumièges poursuit sa programmation autour de l’image en accueillant
à partir de cet été, durant 4 mois, l’exposition 1936-2016 Portrait de la France en vacances.
Monument emblématique de l’histoire de la Seine-Maritime, l’Abbaye de Jumièges est entrée à grand
pas dans une nouvelle phase de son histoire, avec la réouverture du logis abbatial qui s’est imposé
comme un lieu de programmation régulière d’expositions construites à partir de l’identité du site et de
son territoire.
Étrange et puissante, l’image même du paysage de la ruine fait le récit de la construction culturelle
d’un paysage, sujet artistique de nombreux photographes : Caroline Rose, Olivier Verley, Jean-Luc
Chapin ou Bernard Plossu. Dès le XIXème siècle, la commission des monuments historiques
encouragea la constitution d’une documentation photographique sur le patrimoine français dont
quelques clichés demeurent à Jumièges.
Au-delà des expositions, de nombreux rendez-vous, rencontres, stages, ateliers, permettent de mieux
pénétrer l’histoire des arts visuels. Le lieu devient progressivement lieu de production artistique et
d’action culturelle ;
Située dans l’une des boucles de la Seine, entre Rouen et le Havre, l’abbaye de Jumièges constituait
jusqu’alors essentiellement le symbole du rayonnement de l’un des plus anciens et des plus importants
monastères d’Occident. Elle accueillit en son temps l’élite du royaume et fut un foyer de création de
manuscrits enluminés. Ravagée par les vikings avant d’être détruite à la révolution, ses vestiges
impressionnants offrent des dimensions et points de vue uniques. Ces atouts lui valurent au XIXème
l’élogieuse qualification de « plus belle ruine de France ». Un nouveau regard sur l’architecture sacrée
du moyen-âge émerge alors avec la construction d’une esthétique romantique. Hugo, Chateaubriand,
Turner reconnaissent en l’abbaye de Jumièges un modèle de cette vision romantique du paysage. L’art
désacralise le monument, tandis que nait l’idée de patrimoine. Dans la continuité de cette histoire de
l’art et de la représentation, l’abbaye se prête désormais à l’exploration des arts visuels du XXIème
siècle.
Fermé depuis 1974 à la suite d’un sinistre, le logis abbatial, majestueux édifice classique trônant en
surplomb des ruines de l’abbaye, a été restauré par son propriétaire et gestionnaire depuis 2007, le
Département de la Seine-Maritime. Sa réouverture en 2013 a eu lieu avec une première exposition
photographique, L’Eau et les Rêves, dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste, laquelle
attira 32000 visiteurs.
En 2014, le logis a accueilli trois expositions : Nous n’irons plus au Paradis, du collectif Tendance
Floue, La Tentation du Paysage de Jean Gaumy, et une rétrospective de 10 années de photographie
amateur sur le territoire, mise en regard avec le travail de Brigitte Bauer, sous le commissariat de
Gabriel Bauret.
2015 fut consacrée à la photographie de paysage et aux grandes missions photographiques :
Beyrouth…, de Gabriele Basicio, les Paysages d’Henri Cartier-Bresson, et quatre des photographes de
la mission France(s) Territoire Liquide : Jérôme Brézillon, Patrick Messina, Cédric Delsaux, et
Béatrix Von Conta.
Pour 2016, c’est le portrait, thème du festival Normandie Impressionniste, qui est à l’honneur.
L’ouverture de saison s’est déroulée du 12 mars au 12 juin autour de En/quête d’Identité, un parcours
sur le portrait contemporain proposé par les commissaires artistiques Dominique Goutard et Jean-Luc
Monterosso.
L’exposition 1936-2016 Portrait de la France en vacances, conçue avec l’agence Magnum Photos
présente, pour cet été, les œuvres de quatre photographes : Henri Cartier-Bresson, Harry Gruyaert,
Guy Le Querrec et Martin Parr. Une traversée de 80 ans de photographie, depuis la série 1936, les
premiers congés payés, d’Henri Cartier-Bresson, troublante de références impressionnistes.
L’abbaye de Jumièges a accueilli en 2015 plus de 92000 visiteurs.
III. 1936-2016 PORTRAIT DE LA FRANCE EN
VACANCES
MERCI 36 !
La mer, le corps, le soleil, la nature, l’amour, le patrimoine, l’affection, le voyage, les
festivals, la neige, la nuit, les restaurants, les hôtels, campings et camping-cars, nuits d’amour,
le bikini, le short, photos en noir et blanc puis photos en couleur, soirée diapo, film de
vacances, souvenir de vacances, cris d’enfants, vieille personne sur une plage, le train, les
gares, l’automobile, les corniches, l’avion… Les vacances sont une litanie du bonheur, de
découvertes, de premières fois. Méditerranée, Savoie, Paris. Mais elles sont aussi répétition,
chaque année au même endroit, « maman déjà y venait ». Elles sont inséparables de la
photographie et du cinéma qui ont permis de fixer cet éphémère et de le populariser.
Comment oublier les anciennes photos de sites touristiques qui décoraient les wagons de
chemin de fer avant les TGV ? Ou Saint-Tropez, Cannes, Deauville, les actrices et les
starlettes.
Les vacances sont une invention des élites. Pour le peuple. En France Jean Zay, Leo
Lagrange, Léon Blum y jouèrent un rôle décisif. 1936, le Front populaire, les révolutionnaires
n’en voulaient pas, de crainte que le peuple se plaise en société capitaliste. Les capitalistes
n’en voulaient pas, tant ils craignaient que le peuple arrête de travailler. En 1936 tout le
monde se retrouva d’accord car il n’y avait pas d’autres moyens d’arrêter les grèves et les
occupations d’usines que d’envoyer les grévistes… en vacances ! Dans les milieux populaires
une semaine sans travail était assimilée à la maladie, ou au chômage. On voulait les « 40
heures » et les conventions collectives. En prime on eut 15 jours de vacances qu’il fallut
apprivoiser ; d’abord autour de la ville sur un modèle « d’une semaine de sept dimanches »,
en bord de Marne, dans les ginguettes, vers les calanques pour les Marseillais, en procession
au col de la Schlucht en Alsace…
Il y avait eu des précurseurs bien sûr, des avant-gardistes, amoureux de la marche, réseau des
auberges de jeunesse, scouts, bourgeois qui envoyaient leurs épouses aux Eaux et en stations,
et les y rejoignaient pour les fins de semaine. Rentiers professionnels aussi, et enseignants,
salariés du métro qui avaient droit aux congés depuis la création du métropolitain pour voir le
soleil 15 jours par an, propriétaires fonciers partant chasser et surveiller les récoltes aussi. Des
entreprises déjà avaient donné les congés payés, mais c’était bien rare. Le dimanche n’était
redevenu férié qu’en 1906, il ne fallait quand même pas exagérer !
Bien sûr, toutes les sociétés ont connu des mondes parallèles ici-bas ou dans l’au-delà.
Pèlerinages, carnavals, chemins de croix, cours royales. Révoltes, révolutions, plaisirs
nocturnes, guerres même parfois. Paradis et Enfer. Versailles fut sans doute la première
station, lien inventé hors la ville, corps dansant et aimant, galerie des glaces et jardins,
musique de chambre, théâtre et aventures galantes. Il fallut la mise à mort du Roi et le renvoi
politique des aristocraties pour que s’organise une classe rentière au XIXème siècle qui allait
fonder le territoire des vacances. Eux n’avaient pas encore de photographes mais des peintres
qui inventèrent en particulier les marines. Rôle important des almanachs pour éduquer et faire
rêver le peuple.
Bien avant, les premiers voyages « laïques » avaient emmené à l’époque des Lumières une
jeunesse philosophique découvrir Rome, Athènes et l’Égypte. Eux voulaient vérifier – avant
les photographes encore – que de grandes civilisations avaient précédé les monarchies
chrétiennes. Car s’il y avait eu un avant, il pouvait y avoir… un après. Sorte de Voyage
Debout comme on dirait aujourd’hui. Puis la restauration valorisa le patrimoine et les ruines,
souvenir d’un temps heureux où la Révolution n’avait pas encore eu lieu. Les Anglais, les
protestants, amenèrent l’amour de la nature et découvrirent la retraite et ses voyages. Puis la
Grande Guerre réunit toutes les classes de la société dans un même moule culturel et détruisit
l’économie rentière : l’alternance travail/vacances était devenue possible. Lénine y pensa des
1917, les dictatures fascistes aussi pour remercier les travailleurs. Enfin les démocraties. La
France vota les congés payés en 1925 sans jamais les appliquer, puis donc en 1936.
Les vraies « grandes vacances » démarrent après 1945. Elles sont la part lumineuse de la
reconstruction et des Trente Glorieuses. Le train, puis l’automobile, sont ses outils. Les
enseignants, les fonctionnaires, les comités d’entreprises, ses agents recruteurs. La
démocratisation des études renforce le mouvement. La France y tient une part considérable,
on y invente les villages de vacances, le Club Med, les parcs naturels régionaux, Havas
Voyage, Fram… La France, premier pays touristique au monde, accueille aujourd’hui plus de
touristes qu’elle ne compte d’habitants. Plus de 60 % des Français partent chaque année en
vacances, souvent plusieurs fois. Plus de 25 % ne partent jamais, femmes seules avec enfants,
ouvriers modestes de petites entreprises, enfants des quartiers, ruraux âgés, handicapés. Le
travail de 36 n’est donc pas achevé même s’il n’y a plus de Ministère du temps libre.
Le tourisme et les vacances sont devenus comme une double peau de ce pays et du monde. La
ville renaît des touristes et des Vélibs, des shorts et des nuits blanches, de la végétalisation et
des terrasses de bars chauffées. Haussmann a rencontré le Club Med. Les villes touristiques
attirent la nouvelle économie et crée la richesse. La petite fenêtre ouverte il y a quatre-vingts
ans sur le travail sédentaire est devenue la toile de fond de la société. C’est aujourd’hui au
travail de se réinventer et de trouver sa place créatrice dans une société collaborative, rapide,
mobile, festive et discontinue. Merci 36.
Jean Viard, sociologue, directeur de recherche associé au CEVIPOF/CNRS.
Auteur de : Le triomphe d’une utopie, la société des temps libres, éditions de l’Aube, 2015.
IV. LES PHOTOGRAPHES
HENRI CARTIER-BRESSON
Premiers congés payés, Bords de Seine, 1936
© Henri Cartier-Bresson / Magnum Photo
La découverte du temps libre
En France, aux élections législatives de mai 1936, le Front populaire, une coalition des partis
de gauche réunissant la SFIO, le parti radical socialiste et les communistes, est porté au
pouvoir. Deux mois après sa victoire, le nouveau gouvernement dirigé par Léon Blum fait
voter une loi instaurant deux semaines de congés payés pour tous les salariés.
C’est là une des grandes innovations sociales de l’époque. Elle permet à nombre d’employés
et ouvriers, qui jusqu’alors ne connaissaient que les congés payés sans solde (et le plus
souvent s’en passaient), de découvrir les plaisirs du temps libre et les vacances à la mer ou à
la campagne. Le tourisme connait alors un développement sans précédent.
Pour l’hebdomadaire illustré du parti communiste, le magazine Regards, Cartier-Bresson
photographie les joies du camping, des pique-niques en bord de rivière ou du farniente au
soleil. Il réalise là quelques-unes de ses images les plus populaires.
Clément Chéroux
Conservateur en chef du
service du
Cabinet de la Photographie du
Musée national d’art moderne
Au Centre Pompidou
In Henri Cartier-Bresson
De Clément Chéroux,
Edition du Centre Pompidou,
2013
Dimanche sur les bords de Seine, 1938
© Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos
Biographie
France, 1908-2004.
Membre fondateur de Magnum Photos en 1947.
Études secondaires au lycée Condorcet. Étudie la peinture avec André Lhote (1927-1928). Fréquente les surréalistes,
notamment André Breton et Max Ernst. Après un séjour d’un an en Côte d’Ivoire, il part en Europe de l’Est accompagné
d’André Pieyre de Mandiargues. 1933, première exposition dans la galerie de Julien Levy, New York. Découvre le
Mexique où il reste un an. De retour à Paris, devient le deuxième assistant de Jean Renoir. Prisonnier en 1940, s’évade
en février 1943 après deux tentatives. En 1946, retourne à New York où il choisit les images d’une exposition
« posthume » au Musée d’Art Moderne. Voyage en Inde, Chine, Indonésie. Images à la sauvette est publié par Tériade
en 1952 aux Etats-Unis sous le titre The Decisive Moment. 1954, est l’un des rares photographes occidentaux admis en
URSS, publie la même année Les danses à Bali et D’une Chine à l’autre, début d’une longue collaboration avec Robert
Delpire. Devenu contributeur de Magnum, en 1966, se consacre essentiellement au dessin à partir des années 70. En
2003, grande rétrospective, De qui s’agit-il ? à la Bibliothèque Nationale de France et création de la Fondation Henri
Cartier-Bresson, quartier Montparnasse, Paris. Un an plus tard, Henri Cartier-Bresson décède. Il allait avoir 96 ans.
HENRY GRUYAERT
La plage de Berck, Nord-Pas-de-Calais, 2007
© Harry Gruyaert / Magnum Photos
Rivages
Des rivages du Maroc à la mer du Nord ou aux étendues de la baie de Somme, Harry Gruyaert
a parcouru de nombreux bords de mer, plus ou moins lointains. Le photographe, considéré
comme le meilleur coloriste de sa génération a sélectionné, pour ce Portrait de la France en
Vacances, ses vues de bords de mer français.
Publié pour la première fois en 2003, Rivages, livre-manifeste du photographe, s’est
augmenté en 2008 d’une quinzaine de nouvelles photographies, réalisées notamment pour la
collection du Conservatoire du littoral, Harry Gruyaert a recueilli, en 2006-2007, les jeux de
lumière de la mer du Nord et des plages immenses des baies de Cance, d’Authie, de la
Somme, les trois estuaires de la plaine maritime picarde qui forme un espace aussi vaste que
la Camargue.
« Ses pas l’ont porté vers les bords du monde – et le bord de l’acte de photographier », écrit
Charles Arthur Boyer, dans l’édition de 2008, Textuel. « Comme si, atteignant l’ultime de la
terre, le photographe cherchait à capter ce qui se dérobe, fixant la paroi sensible entre ce qui
nous tient et ce qui nous échappe. Comme s’il avait fallu confronter le sens de sa démarche
photographique à la ligne d’horizon – « the Edge » –, cette singulière frontière où la terre
s’achève ou s’absente pour mieux s’ouvrir à cet infini où le ciel et la mer s’inversent et se
confondent.(…) Photographier devient cette façon singulière de faire surgir les conditions
d’un émerveillement. »
Extrait de la préface, Rivages, Textuels, 2008
Cayeux-sur-Mer, Picardie, 1991
© Harry Gruyaert / Magnum Photos
Biographie
Belgique, né en 1941
Harry Gruyaert, né à Anvers (Belgique) en 1941, fait des études à l'École du Cinéma et de Photographie à Bruxelles de
1959 à 1962. Puis, il devient photographe à Paris, tout en travaillant en freelance comme directeur de la photographie
pour la télévision flamande, entre 1963 et 1967.
En 1969, il effectue le premier d’une longue série de voyages au Maroc. De 1970 à 1972 il réside à Londres. Ce sera
l’occasion d’expérimentations visuelles inédites : il décide de « couvrir » les Jeux Olympiques de Munich de 1972, ainsi
que les premiers vols Apollo, sur l’écran de télévision détraqué qu’il a sa disposition, en manipulant les couleurs. Ce
sera le premier reportage « en chambre ». Entre 1973 et 1980, il entreprend un long essai sur la Belgique d’abord en
noir et blanc puis en couleur.
Harry Gruyaert rejoint la coopérative Magnum Photos en 1981 et poursuivra de nombreux voyages notamment en Asie,
aux États-Unis, au Moyen Orient et en Russie.
Dans les années 2000 Harry Gruyaert abandonne l’argentique pour le numérique. Très soucieux de la qualité des
tirages réalisés jusqu’alors en Cibachrome et parfois en Dye-transfert, il expérimente très tôt le tirage jet d’encre qui
lui permet de rendre compte, avec plus de précision, du rendu qu’il souhaite pour ses images.
GUY LE QUERREC
Sur l’autoroute entre Nîmes et Marseille, 1984
© Guy Le Querrec / Magnum Photos
Les Français en vacances
Né dans une famille modeste de descendance bretonne, il reçoit son tout premier appareil
photo à 13 ans, lors du Noël du comité d'entreprise de la banque où sa mère était employée.
Grâce à la distance que lui offre l'objectif de son Ultrafex, il commence par photographier une
jeune fille de 17 ans qui le considère alors comme un gamin, et comprend que la photographie
constitue un ersatz qui lui permettra de conserver des souvenirs. Depuis, Le Querrec s'est
détourné de ses premiers émois pour s'attarder sur des sujets aussi divers que les vacances des
salariés français et la grande épopée des cavaliers Lakota dans les montagnes enneigées du
Dakota.
En plus de sa fructueuse carrière, Le Querrec dispose d'une mémoire impressionnante et se
laisse volontiers aller aux digressions. En conséquence, l'immense plaisir que j'ai eu à discuter
avec lui s'est révélé inversement proportionnel à la facilité que j'ai eu à synthétiser les
quelques lignes qui suivent.
o
J'aimerais te parler de ta série sur les Français en vacances, qui est ma préférée. Qu'est-ce
qui t'a donné envie de faire ce sujet ?
« J'ai toujours eu une attirance pour ce milieu social– je suis fils unique, issu d'une famille
prolétaire, et j'ai observé ces gens comme s'il s'agissait de mes proches. J'ai été aussi imprégné
des films du réalisme poétique français, comme ceux de [Marcel] Carné et [Julien] Duvivier.
En 1976, et ça ne pouvait pas mieux tomber, j'ai été sélectionné parmi six photographes pour
faire un reportage sur les Français en vacances, 40 ans après le triomphe du Front populaire et
l'apparition des congés payés. Cette victoire de la classe ouvrière avait beaucoup marqué mes
parents – notamment mon père, militant syndicaliste, qui évoquait souvent des sujets
politiques à table.
C'était donc la première bourse offerte à des photographes, et je n'avais aucune contrainte. Je
sortais d'un premier stage lors des rencontres photographiques d'Arles – j'ai donc commencé à
prendre des photos dans le Sud, avant de faire immanquablement un saut en Bretagne. »
o À quoi attribues-tu ce besoin d'aller en Bretagne ?
« J'ai passé toutes mes vacances scolaires en Bretagne avec mes parents, et c'est l'endroit que
j'ai sillonné pour aguerrir mon œil. Je n'ai jamais vraiment eu de plan de carrière ; disons
plutôt que j'avais un « plan de clairière », afin d'éclaircir la vision que j'avais du monde.
J'allais dans les petites fêtes, je documentais le travail des paysans et des ouvriers, ce qui était
aussi favorisé par les commandes que j'ai pu avoir sur la région. J'aimais aussi photographier
mes racines, j'ai toujours senti cette envie de m'intéresser à mes origines. Je pense qu'on ne
doit pas négliger notre provenance, qu'au contraire, elle nous enrichit. J'ai sans doute eu raison
d'y passer un peu de temps : en octobre, j'aurais une triple exposition sur la Bretagne dans les
villes de Lannion, Lorient et Brest
Comme j'étais dans le sud quand j'ai obtenu la bourse, j'ai commencé par me rendre dans le
monde favorisé de la faune de Saint-Tropez. Sur la route, j'ai vu des motards italiens près d'un
abribus, où un type était en train de changer les affiches. C'était un de ces moments où j'avais
l'intuition qu'il allait se passer quelque chose de visuel, et j'ai donc attendu – c'est une sorte de
flair que j'essaie de faire développer aux jeunes photographes lors de mes stages. Finalement,
l'un des motards s'est emparé d'un poster et y a découpé un trou pour y passer sa tête, comme
dans ces jeux que l'on peut voir dans les fêtes foraines – et je l'ai photographié. Beaucoup de
mes photos ne sont pas préméditées. »
o C'est ça que je trouve étonnant dans tes photos – certaines d'entre elles semblent avoir fait
l'objet d'un vrai travail de composition, alors que ce n'est jamais le cas.
« Quand j'étais petit, j'aimais déjà beaucoup observer les gens, leurs postures, leurs
comportements – et j'apprécie l'idée de les photographier tels qu'ils sont. Je répète souvent la
même phrase pour évoquer mon approche : quand je photographie, je danse avec le réel en
évitant de lui marcher sur les pieds. Je serai incapable d'obtenir une bonne photo en
demandant aux gens de se placer à un endroit précis.
Je pense avoir une bonne force d'observation et la capacité de comprendre par intuition que
les choses ont un équilibre. Je tente de guetter le mouvement des autres au bon moment.
J'essaie de pré-visualiser une scène, ou de penser très fort à l'image que j'espère obtenir–
comme si la force de la pensée allait m'aider à la concrétiser. Je me suis même parfois surpris
à râler quand une personne ne bougeait pas à l'endroit désiré. À mes yeux, lorsqu'un
photographe n'est pas bouleversé par de tels regrets, qu'il accueille une opportunité manquée
avec indifférence, c'est qu'il n'est pas vraiment convaincu. Avec l'argentique, j'étais obligé de
m'arrêter à la fin du film. Au bout de mes 36 poses, quand je voyais que la scène continuait, il
était inconcevable pour moi de m'arrêter de photographier. Je le faisais seulement parce que
les éléments techniques me l'imposaient. Je ne peux pas voir une scène continuer à se dérouler
si je n'ai pas les moyens de la photographier – je préfère tourner le dos le temps de
rembobiner ! Encore aujourd'hui, je me rends compte que ces regrets font toujours autant
partie de moi. »
o Tu peux me raconter l'histoire de cette photo ? Elle est tellement équilibrée que j'imagine que
tu as dû pas mal râler avant de la prendre.
« C'était à Argelès-sur-mer, sur une très longue plage. Il y avait très peu de monde parce qu'il
faisait gris. D'habitude, on essaie de maintenir le naturel de ce qui se présente à nous quand on
prend des photos – mais dans ce cas précis, j'étais seul, et les gens ne pouvaient difficilement
ne pas me voir. Un type m'a demandé ce que je faisais, et je lui ai expliqué que je faisais un
reportage sur les Français en vacances. « Vous êtes justement des Français en vacances et je
suis photographe. Si vous le voulez bien, on va chacun reprendre notre situation initiale. » Du
coup, lui et son petit groupe se sont remis à vivre comme ils le faisaient quand je les observais
de loin. Ils ont fini par se replacer de telle sorte que j'ai pu obtenir cette photo.
Un jour, il y a eu un article dans un magazine qui parlait de cette image et qui disait qu'elle
contenait le nombre d'or, ce qui n'était pas voulu. C'est une notion définie chez les peintres,
une question d'équilibre, d'harmonie et de positionnement de l'œil ; « le millimètre qui fait la
différence » comme le disait Cartier-Bresson. Parfois c'est une question de temps, là c'était
une question d'espace. »
o Est-ce que le fait de rejoindre Magnum a changé ton approche de la photographie ?
« Avant Magnum, j'ai co-fondé l'agence Viva, où je suis resté trois ans. C'était très difficile
pour moi de la quitter, même si nous étions au bord de l'asphyxie – comme je l'ai souvent dit,
on peut quitter sa femme ou son mari, mais c'est bien plus douloureux d'abandonner son
enfant.
Cette année, ça fait 40 ans que je fais partie de l'agence. Là-bas, des gens que j'admirais
comme Henri Cartier-Bresson, Marc Riboud et René Burri se sont penchés sur mon berceau,
et j'étais étonné de l'intérêt qu'ils me portaient. Ça a combiné deux choses : la peur de me
retrouver parmi des gens d'une telle importance – est-ce que je vais en être digne –, et l'envie
de profiter de mon élection, de continuer de raconter les gens à ma manière. »
Guy Le Querrec est interviewé par Julie Le Baron, pour Vice.com, 2016
Camping. Argeles-Sur-Mer, Languedoc-Roussillon, 1976
© Guy Le Querrec / Magnum Photos
Biographie
France, né en 1941
Né en 1941 à Paris, Guy Le Querrec réalise ses premiers clichés de musiciens de jazz à Londres dès la fin des années
1950. En 1967, sa carrière de photographe professionnel commence. Deux ans plus tard, il est engagé par
l'hebdomadaire Jeune Afrique en tant qu’éditeur photo et photographe; c’est le temps de ses premiers reportages au
Tchad, au Cameroun et au Niger. En 1971, il confie ses archives à l’agence Vu, tout juste fondée par Pierre de Fenoyl. En
1972, il co-fonde l'agence Viva qu’il quittera trois ans plus tard.
Guy le Le Querrec rejoint l’agence Magnum Photos en 1976. Parmi ses nombreux reportages, il compte le Concert
Mayol à Paris, la Chine, l’Afrique et les Indiens d'Amérique du Nord. Exposé régulièrement à travers le monde, il
consacre également une grande part de son temps à enseigner et conduire stages et ateliers.
Son parcours est ponctué de pauses consacrées au jazz, qui l’amènent à traverser vingt-cinq pays africains avec le
trio Romano-Sclavis-Texier. Il créé des performances alliant l’improvisation live du musicien de jazz et du photographe:
De l'eau in the jazz (Rencontres d'Arles, 1983), Jazz comme une image (Rencontres d'Arles / Banlieues Bleues, 1993) et
L'Œil de l'Éléphant (Rencontres d'Arles, 2006), qu’il renouvelle aujourd'hui au cours de festivals de jazz et de
photographie. Depuis les années 80, il a participé à une trentaine de films documentaires sur le jazz.
L’univers du Jazz imprègne l’ensemble de sa photographie. Il voit les scènes du quotidien comme une partition
musicale, jouée par des forces naturelles. Les rayons de soleil dans un café pourraient être un cri ou un son de
trompette, les ouvriers espagnols se reposant sur le bord d'une carrière les notes d’un solo.
MARTIN PARR
Chichen Itza. Mexique, 2002
© Martin Parr / Magnum Photos
Petite planète & Parr on the Prom’
Bienvenue dans Petite planète, l’univers saugrenu du tourisme de masse…
Sur les traces des vacanciers moyens que nous sommes tous, Martin Parr s’attache à révéler
cette énorme farce que constituent les voyages, loisir récent pour le plus grand nombre,
apparu avec le développement des avions gros porteurs puis des compagnies low-cost.
Appâté par les tours-opérateurs, incorrigibles promoteurs de rêves, de nouvelles frontières et
de cultures « différentes », le touriste s’efforce de faire partout la même chose à la même
heure : visiter la ville sans la voir, le nez collé sur la carte, trop occupé à rechercher les sites
qui « valent le détour » comme l’indiquent les guides. Puis arrivé à destination vient le
moment de la photo… Pour immortaliser quoi ? Le Colisée à Rome, les champs de tulipes
hollandais, et, bien entendu, les gondoles de Venise.
Pressé, toujours en mouvement, le touriste ne passe pas entre les averses, ainsi au chapitre des
« aléas du voyage », la météo figure-t-elle en bonne place. Martin Parr l’atteste en saisissant
une cohorte de visiteurs saucissonnés dans des sacs-poubelles, ou défaits et transits sur une
barque hawaïenne. Pour l’ordinaire, il les présente assiégés par les marchands de babioles,
poursuivis par les mendiants, cernés de toute part, y compris sur la plage par un commando de
vendeurs de beignets sillonnant le rivage. Car le touriste est sommé de consommer, et il
acquiesce d’ailleurs volontiers à ce destin.
Sobre et néanmoins acerbe, le regard de Martin Parr saisit depuis plus de 30 ans les
caractéristiques les plus absurdes de notre société. Il nous tend ici un miroir particulièrement
cruel. L’un des hobbys préféré de l’homo sapiens de ce siècle en prend donc pour son grade.
Envahi, comme tant d’autres domaines par la standardisation, il s’embourbe dans toutes les
contradictions du voyage qui, en uniformisant la planète, font du tourisme un rêve frelaté.
Cette dérive spectaculaire, Martin Parr en a enregistré tous les indices pour nous livrer Petite
planète, un dossier compromettant, consternant... et souvent hilarant.
Après des années de collecte d’images de plages autour de la planète, il restait à Martin Parr à
poser son regard sur les bords de mer français. C’est chose faite avec « Parr on the Prom’ » à
Nice, sa série la plus récente, qui vient désormais rejoindre les plages de Rio ou Goa, espaces
de loisirs balnéaires mondialisés.
Nice, 2015
© Martin Parr / Magnum Photos
Biographie
Angleterre, né en 1952
Martin Parr est né en 1952 à Epsom, Surrey, en Angleterre. Son intérêt pour la photographie a été encouragé par son
grand-père George Parr, lui-même fervent amateur de photographie.
Parr étudia la photographie à Manchester Polytechnic, de 1970 à 1973 ; depuis cette période, il est amené à travailler
sur de nombreux projets photographiques. En 1994, il devient un membre à part entière de l’agence Magnum Photos.
Ces dernières années, Martin Parr a développé un intérêt pour la réalisation de film et a commencé à utiliser le médium
photographique pour de multiples usages, tel que la mode et la publicité. Son travail a largement été exposé à travers
l’Europe et a été primé de nombreuses fois.
Martin Parr a été l’invité, en tant que directeur artistique, des Rencontres d’Arles en 2004. Il est aussi l’organisateur
d’évènements photos comme l’exposition, qui s’est tenue au Festival de Photo de New York en 2008,
« New Typologies », ou encore la Biennale de photos de Brighton en 2010. Martin Parr a développé une réputation
internationale grâce à une imagerie novatrice, à une approche biaisée du documentaire social et enfin grâce à un
apport significatif à la culture photographique en Angleterre et à l’étranger.
MAGNUM PHOTOS
Magnum Photos est fondée en 1947, soit deux ans après la Seconde Guerre mondiale.
Elle doit son existence à quatre photographes : Henri Cartier-Bresson, Robert Capa,
George Rodger et David ‘Chim’ Seymour. Ils créent Magnum à leur image. Une agence
qui accorde autant d’intérêt à la chose vue qu’à la façon de la voir.
Magnum, initialement installée à Paris et à New York, (aujourd’hui à Londres et à
Tokyo), s’écarte de façon radicale des pratiques conventionnelles de la presse de
l’époque : d’une part par sa structure, celle d’une coopérative d’actionnairesphotographes, d’autre part par la revendication de droits d’auteur comme propriété
exclusive des photographes.
Avec Magnum Photos, les photographes se donnent les moyens de l’indépendance,
corollaire indispensable de leur engagement. Choix des reportages, de leur durée,
sélection des photographies, propriété des négatifs, maîtrise du copyright et contrôle de la
diffusion : tous les attributs du statut d’auteur sont dictés. Le recrutement des nouveaux
membres, fidèle aux statuts de l’agence, est un parcours de l’exigence. Le candidat
photographe est sous observation pour une période de quatre à huit ans, avant de pouvoir
accéder au rang de membre et donc d’actionnaire. Il devra donner la preuve de sa
singularité, tant par son écriture photographique que par la rigueur, la persistance de son
travail de documentation et d’information. Si le procédé est long et méticuleux, il permet
à Magnum de représenter autant d’approches de la réalité que d’auteurs.
Aujourd’hui, le collectif est constitué de près de 80 photographes, dont 60 membres.
V. AUTOUR DE L’EXPOSITION
o VERNISSAGE
Le jeudi 30 juin à 18h
Avec Guy Le Querrec, Harry Gruyaert, photographes de l’agence Magnum Photos
Et Jean Viard, Directeur de recherche CNRS/CEVIPOG
o VISITES COMMENTEES
En Juillet et Aout :
Un samedi et un dimanche sur deux, à 11h et 14h30, sur réservation
À partir de septembre :
Tous les samedis et dimanches
Visites commentées pour les groupes, sur réservation
o POUR LES SCOLAIRES
Visites commentées pour les classes, sur réservation
Atelier de l’œil : visite pédagogique de l’exposition, animée par un médiateur culturel, suivie d’un atelier de pratique
photographique sur le portrait (sur réservation)
o STAGE PHOTO ADULTE
Animé par Laure LEDOUX, Photographe
Les 9 et 10 juillet 2016 de 9h30 à 17h30
« Portrait et cyanotype » ou comment associer la photographie numérique à la technique du cyanotype (ancien
procédé photographique en négatif bleu). Sur inscription
o STAGE PHOTO ADOLESCENTS/FAMILLES
Les 19/20 juillet – 26/27 juillet – 2/3 aout De 9h30 à 17h30
En partenariat avec la Base de Loisirs de Jumièges Information/inscriptions au 02 35 15 69 11
o SPECTACLE DANS LE PARC
Le dimanche 17 juillet à 15h
LES FILLES DU BORD DE SCENE CHANTENT LES CONGES PAYES
Avec leur pétulance, leur gouaille retenue et leur style zazou, Les Filles du Bord de Scène font revivre une époque, entre
jeu d’acteur et chanson réaliste, dans une ambiance sonore et textuelle qui rappelle les guinguettes et Montmartre.
Leur répertoire court d’Yvette Guilbert à Arthur H. Elles créent pour l’occasion un programme en lien avec la
thématique du festival Normandie Impressionniste le portrait et… l’été des congés payés.
Sur réservation.
o L’ENTRETIEN PHOTOGRAPHIQUE
Rencontre avec Guy Le Querrec, Photographe
Le dimanche 25 septembre (sous réserve de confirmation de la date)
Informations pratiques
Abbaye de Jumièges
Rue Guillaume le Conquérant
76480 JUMIEGES
www.abbayedejumieges.fr
Huit photographies libres de droits pour la promotion
de l’exposition dans la presse :
par les photographes Magnum
Ces 8 photographies doivent être utilisées uniquement pour la promotion de l’exposition
« Portrait de la France en vacances. 1936-2016 », présentée à l’abbaye de Jumièges, en
Seine-Maritime, en France, du 25 juin au 13 novembre 2016. Ces photographies peuvent être
utilisées deux mois avant l’ouverture, jusqu’à la fin de l’exposition.
Parmi ces huit photographies, seules quatre peuvent être publiées libres de droits en même
temps par un même support (même gratuit) ou sur un même site Internet, pour un même
numéro. Le format de l’image ne doit pas dépasser une demi-page. La photographie ne peut
être utilisée libre de droits pour la couverture de la publication.
Sur les sites internet, les images ne peuvent être utilisées qu’en basse définition. Elles doivent
par conséquent être retirées des sites internet à la fin de l’exposition.
Aucune image ne peut être recadrée ni retouchée.
Les fichiers numériques en question doivent être effacés des ordinateurs et des disques durs
du locataire et de celles de ses partenaires – les graphistes, imprimeurs etc. – à la fin de
l'exposition.
Chaque photographie doit être accompagnée de sa légende et du crédit
photographique approprié.
>Crédits photographiques :
Légende © Nom du photographe / Magnum Photos
Attachée de Presse –
Morgane Launay - 02 35 03 57 12 ou 06 30 18 78 49
[email protected]