Nouvelle Chaire en Droit de la Finance Inclusive à l`Université du
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Nouvelle Chaire en Droit de la Finance Inclusive à l`Université du
Nouvelle Chaire en Droit de la Finance Inclusive à l’Université du Luxembourg Informations complémentaires 1. L’intérêt du Droit de la finance inclusive Le cadre légal dans lequel évolue le secteur de la finance inclusive est loin d’être complet et homogène. Malgré les évolutions de ces dernières années, de nombreuses disparités en termes de régulation persistent entre les différentes régions du globe. Nous sommes pourtant en présence d’un secteur à la croissance rapide, confrontés à des enjeux de taille tels que la concurrence, les exigences des marchés financiers ou encore les risques élevés inhérents à la distribution de services financiers inclusifs. La réglementation et la supervision du secteur de la microfinance apparaissent dès lors comme un passage nécessaire et essentiel au développement sain et durable du secteur. Les expériences passées ont démontré que le manque de régulation pouvait parfois conduire à des crises majeures, à l’image de la crise de surendettement que le Cambodge et d’autres pays ont connu à la fin des années 2000 et début 2010. Dans ce contexte, l’ensemble des acteurs du secteur s’accordent pour dire que sa professionnalisation doit passer par une attention accrue à la supervision de la microfinance, et surtout à son application sur le terrain, laquelle manque souvent de moyens pour être réellement efficace. Pourtant, selon Oxus, « la réglementation de la microfinance ressemblera de plus en plus à la réglementation bancaire classique : une règlementation prudentielle avec un superviseur indépendant, un capital minimum requis, des ratios de fonds propres à respecter, un bon système d’information pour assurer un contrôle interne efficace et enfin, un reporting rigoureux permettant une présentation transparente de la situation financière des IMF. » Il s’agit donc pour les acteurs de la finance inclusive de renforcer leur compétences, notamment dans le domaine du droit et de la régulation afin d’être à même de porter le secteur vers un mode de réglementation fiable, qui garantit la protection des clients. Malgré l’importance et l’urgence de développer les compétences en matière de droit de la finance inclusive des acteurs du terrain, les cycles d’études spécifiques et rigoureuses dans le domaine du droit brillent par leur absence. ADA et l’Université du Luxembourg entendent donc pallier à ce manque par le biais de la création de la nouvelle Chaire en Finance inclusive afin d’offrir aux professionnels du secteur un approfondissement de leurs compétences dans le domaine juridique. 2. Le projet d’une Chaire en Finance Inclusive Le projet a comme objectif la création d’une Chaire en Droit de la Finance Inclusive à l’Université du Luxembourg. La Chaire sera gérée par l’Université. La coordination entre l’Université et ADA sera garantie par la participation à un Comité de Pilotage, organisme de gouvernance de la Chaire. Le projet sera géré selon la formule du partenariat tout en laissant à l’Université du Luxembourg la gestion opérationnelle des activités. Le Comité de Pilotage définira les priorités de recherche ainsi que la structure du cours tout en respectant l’autonomie intellectuelle de l’Université. 3. Les objectifs de la Chaire en Droit de la finance inclusive Les objectifs de réalisation Voici quelques exemples des principaux produits et réalisations de la Chaire : un symposium académique annuel ; la dispense de modules de formation à l’intérieur des cours existants ; un certificat de spécialisation en Droit de la Finance Inclusive, avec un accès privilégié aux partenaires de ADA en provenance du Sud ; des projets de recherche fondamentale en droit de la finance inclusive qui viseront à analyser des études de cas et des bonnes et mauvaises pratiques pour identifier des barrières au développement du secteur et à l’impact de la finance inclusive. des publications pour permettre la diffusion des résultats de recherche Les objectifs à long terme La création de la Chaire au sein de la Faculté de Droit démontre la volonté de développer principalement les compétences des acteurs de la finance inclusive en matière de régulation, un domaine qui souffre encore de nombreux manques. Les objectifs de la nouvelle Chaire visent tous les niveaux du secteur : Les Etats : leur permettre d’approfondir leur réflexion en matière de fiscalité, de réglementation des services financiers, de lutte contre le blanchiment d’argent et de droit du travail. Les régulateurs et les superviseurs : les inciter à améliorer les normes prudentielles et la surveillance et encourager davantage de concertation avec les institutions de microfinance afin de faire évoluer et faire appliquer les dispositions réglementaires. Les institutions de microfinance : renforcer les capacités de leur personnel dirigeant et améliorer leur gouvernance et leur gestion afin de leurs garantir plus de stabilité. Les clients de la microfinance : garantir leur protection et leur assurer l’accès à des services durables et pertinents. Les étudiants : leur proposer une formation spécialisée dans le droit de la finance inclusive afin qu’ils puissent contribuer à leur tour à une évolution saine du secteur. 4. Le Luxembourg et la finance inclusive Fin 2013, l’encours du portefeuille des crédits des VIM (véhicules d’investissement en microfinance) a atteint un niveau record de 6,2 milliards de dollars US. Ces VIM ont une place privilégiée au Luxembourg puisque le Grand-Duché héberge 52% de l’ensemble des actifs sous gestion, soit une augmentation de 3% par rapport à 2012. Aujourd’hui, les VIM sont créés selon une large variété de structures différentes, pas nécessairement réglementées. Place de l’excellence financière, le Luxembourg a toujours été à la pointe en matière de fonds d’investissement. La création de la nouvelle Chaire vient renforcer cette image d’acteur proactif impliqué dans le développement d’un secteur de la finance inclusive stable et pérenne. 5. ADA et le monde universitaire ADA travaille en collaboration avec le monde académique et universitaire depuis de nombreuses années. Notre association dispense des cours au sein de différents Masters en France (Université de Lorraine), Belgique (Université Libre de Bruxelles et Université de Mons) et Luxembourg (Université du Luxembourg). ADA collabore également avec le Centre de recherche CERMi (Centre Européen de Recherche en Microfinance) à Bruxelles. Dans ce cadre, ADA est parmi les ONG partenaires de l’EMP (European Microfinance Programme) et propose un programme de stage qui peut accueillir jusqu’à six stagiaires par an, dans les locaux de ADA ou auprès des partenaires de terrain. En parallèle à sa participation aux cursus universitaires européens, ADA souhaite transposer ces cursus dans les universités des pays du Sud afin de contribuer au développement des compétences des acteurs locaux de la finance inclusive. Le partenariat avec les universités du Sud se concrétisera notamment à travers des programmes de formation et de recherche auprès d’universités et centres de recherche comme l’Université Centraméricaine au Nicaragua, le Centre Mohamed VI au Maroc ou encore l’Université Catholique du Cameroun au Cameroun. Depuis 20 ans, ADA s’engage pour renforcer et accélérer l’inclusion financière des populations exclues des circuits bancaires classiques dans les pays en développement. Nos projets sont détaillés sur notre site internet : www.ada-microfinance.org Contact Presse ADA Frédéric Ruaz | Responsable Communication et Gestion des connaissances [email protected] | Tél +352 45 68 68 27 Université du Luxembourg Margaret Ferns | External Affairs Specialist [email protected] | Tél +352 46 66 44 6325