dossier ne pas oublier septembre 2009
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dossier ne pas oublier septembre 2009
Claire Nebout et Tom Novembre Dans Ne pas oublier de mourir vivre Une pièce de Frédéric Mancier et Bernard Larré Mise en scène de Régis Santon Avec Mélaine Lumières et scénographie : Bastien Courthieu Univers sonore : Gilles Normand Contact Scène et Tournée ID PRODUCTION – Isabelle Decroix Tel : 01 42 87 96 60 / 06 16 28 82 77 [email protected] / www.idproduction.org RÉSUMÉ NE PAS OUBLIER DE MOURIR … VIVRE Le parloir d’une prison pour femme. « Elle » c’est la détenue… On la surnomme « le monstre » Personne ne veut lui parler, ni même l’écouter… Elle a été condamnée pour un crime particulièrement odieux. « Lui », c’est l’aumônier de la Santé. Un homme convaincu de sa foi et de sa capacité à faire le bien. Une fois par mois il lui rend visite. Elle avait réclamé une assistance spirituelle féminine mais c’est lui qui s’est présenté. Cette rencontre va changer leur vie. Ces deux êtres que tout semble opposer, cachent de terribles secrets. Des vérités qui éclateront au grand jour au fil de leurs conversations. Après le temps de l’hostilité et du rejet, viendra celui de la complicité et de l’attachement, puis celui des confessions et des révélations. Confessions difficiles mais indispensables pour qu’enfin ils n’oublient pas … de vivre. Une pièce poignante, troublante, où le spectateur est invité à voyager au-delà des apparences. EXTRAIT C’est la vérité que vous voulez ? La vérité toute nue ? (silence) Vous êtes bien comme les autres. A courir après la vérité. Et puis quand vous la rattrapez La vérité Vous êtes incapables de la supporter. Vous voulez tout savoir et puis vous ne savez rien. Rien du tout. C’est à cause de gens comme vous que le mensonge existe. Le mensonge existe pour aider des gens comme vous à vivre mieux. (silence) Ne vous avisez plus de me redemander la vérité. Parce qu’un beau jour la vérité La vérité puante La vérité avec sa petite face de travers La vérité vous éclate au visage. Trop tard. Toujours trop tard. Vous vous réveillez et là Seulement là Vous commencez à comprendre. « Je connais ce texte depuis plus d’un an et j’ai éprouvé à la première lecture une réelle fascination. Fascination pour la manière dont les auteurs installent un déroulement, fascination aussi pour le minimalisme de l’écriture et de sa redoutable efficacité. Pendant les mois qui ont précédés la mise en répétition, où je relisais régulièrement ce texte, cette fascination ne s’est jamais démentie. J’ai tout de suite pensé à Claire NEBOUT pour jouer « la détenue ». Sa réaction fut très forte et immédiate. Puis j’ai pensé à Tom NOVEMBRE et là, encore, sa lecture allait dans le même sens que la notre. Lorsque l’on a entre les mains une pièce inédite à plus forte raison si c’est une première pièce quelque soit la séduction que l’on éprouve face à ce texte, cela n’exclue pas le questionnement. L’engagement des interprètes m’a confirmé dans mon enthousiasme premier et j’ai compris que nous devions ensemble proposer cette nouvelle écriture au public. A partir de là, où mieux qu’en Avignon pour une telle aventure théâtrale ? Lieu et temps où la notion de découverte théâtrale anime cette cité, où la curiosité est érigée en aventure ? » Régis Santon – Mise en scène REGIS SANTON Régis Santon a mis en scène plus de 50 spectacles dont Phèdre (Racine), Comment harponner le requin (V. Haïm), La guerre civile (Montherlant), Messieurs les ronds de cuir (Courteline), Le confort intellectuel (M. Aymé), La chasse aux corbeaux (Labiche), Macbeth (Shakespeare) et des lyriques aussi comme Orphée aux enfers (Offenbach), Faust (Gounod), Tosca (Puccini). Quatre de ses mises en scène figurent au palmarès des Molières : Le Foyer (Mirbeau), La Valse des toréadors (Anouilh), Lundi 8 heures (J. Deval), Les Affaires sont les affaires (Mirbeau). Ses plus récentes créations : La nuit de Valognes (Eric-Emmanuel Schmitt), Do Mi Sol Do (Paul Géraldy), Britannicus (Jean Racine), Love and Fish (Israël Horovitz), La visite de la vieille dame (F. Durrenmatt, avec Line Renaud), Azev (B. Thomas), Mort d'un commis voyageur (A. Miller, avec Victor Lanoux), Le ruban (Feydeau), La question d'argent (Dumas fils), Staline Mélodie (D. Pownall, avec Victor Lanoux), L'Ecole des femmes (Molière), Photos de famille (Dopagne). Il a aussi écrit plusieurs pièces dont 5 ont été créées entre 1977 et 1981 parmi lesquelles Rue du théâtre (Avignon In en 1979). Il a également adapté plusieurs des textes qu'il a mis en scène. En Juin 1974, avec quatre aussi « fous » que lui, il ouvre dans le Marais, après plus d'un an de travaux, le théâtre Essaïon, qu'il devra abandonner quatre ans plus tard. En Août 1988, il devient directeur artistique du Théâtre de la Plaine (Théâtre municipal de la Ville de Paris) puis, en Avril 1991, directeur du Théâtre Silvia Monfort (Théâtre municipal de la Ville de Paris). L’équipe CLAIRE NEBOUT Après avoir suivi des cours au Centre international de danse, Claire Nebout se spécialise dans la danse contemporaine et tourne un court métrage intitulé Epreuve du double. Elle est repérée par André Téchiné, qui lui offre un rôle dans Le lieu du crime (1986) aux côtés de Catherine Deneuve. Elle se démarque dès ce premier film et on la retrouve peu après dans Association de malfaiteurs (Claude Zidi, 1987). Son côté femme fatale inquiétante est exploité à nouveau par Christopher Frank, dans Spirale en 1987, puis plus tard par Vincent Ravalec dans Cantique de la racaille en 1998. Elle joue ensuite dans Autour du désir (La condanna, Marco Bellocchio, 1990, Ours d'argent au Festival de Berlin). Les rôles qu'on lui confie sont souvent troublants, comme celui de Miss Hamilton dans Archipel (Pierre Granier-Deferre, 1991). En 1999 elle tourne dans Vénus Beauté (institut) (Tonie Marshall). Certains des réalisateurs avec lesquels elle travaille utilisent son côté androgyne, comme Edouard Molinaro dans Beaumarchais l'insolent (1995), où elle incarne le personnage ambivalent du Chevalier d'Eon. Plus récemment, on a pu la voir dans Trois couples en quête d’orage (Jacques Otmezguine, 2003), Douches froides (Antony Cordier, 2004), On va s’aimer (Ivan Calbérac, 2005), Président (Lionel Delplanque, 2005), Cortex (Nicolas Boukrief, 2006), Deux jours à tuer (Jean Becker, 2007) Claire Nebout apparaît régulièrement à la télévision depuis Confidenceconfidence (Renaud Bertrand, 1985), ou Coplan en 1988 (Peter Kassovitz). Elle participe à de nombreux feuilletons, comme Orages d'été (1989), La Rivière Espérance (1994), Terre violente (1997) et plus récemment, La ronde des Flandres (André Chandele, 2003), Anomalies passagères (Nadia Farès, 2003), Les inséparables (Elisabeth Rappeneau, 2004), La comtesse de Castiglione (Josée Dayan, 2004), La Crim’ (Eric Woreth, 2005), Laura, le compte à rebours a commencé (Jean-Teddy Filippe, 2005), Nicolas Le Floch (Edwin Baily, 2007). Au Théâtre, elle a joué sous la direction de Pascal Rambert (Les Parisiens, 1989), Stephan Meldegg (Brûlez tout de Landford Wilson, 1991), Robert Hossein (Huis Clos de Jean-Paul Sartre, 2000), Isabelle Rattier (Les monologues du vagin de Eve Ensler, 2003), Michel Fagadau (Dans notre petite ville de Aldo Nicolaï, 2003), Christophe Correia (La vérité toute nue de David Lodge, 2007 et Réception de Serge Valletti, 2007/2008) TOM NOVEMBRE Après avoir monté sa première pièce en 1977 (Deux hamburgers pour la quatre dont il était également l’auteur), Tom Novembre entre aux Beaux Arts de Nancy avant de reprendre son métier de comédien. Touche à tout il est tour à tour comédien, chanteur, compositeur, musicien... Il a joué dans plusieurs spectacles coécrit avec son frère Charlélie Couture : Pendant que j’ai le micro, Les taupes, Happy Birthday Music (m.e.s G. Merlon), Le cocktail de Sergio (m.e.s P-L Rajot), Un soir au bout du monde (m.e.s P-L Rajot). En 1992, il joue au Théâtre La Bruyère dans sa pièce La salle d’attente mise en scène par P-L Rajot. Il a également travaillé sous la direction de Jérôme Savary dans La légende de Jimmy de Michel Berger et Luc Plamandon (1990/1991), de Daniel Roussel dans Le Visiteur d’Eric Emmanuel Schmitt (Petit Marigny, 1993), de Jean-Claude Idée dans Transferts de Jean-Pierre About (Théâtre Montparnasse, 2001), de André Engel dans La petite Catherine de Heilbronn de Heinrich von Kleist (Théâtre de l’Odéon, 2006) et dernièrement, Christophe Lidon dans Les poissons ne meurent pas d’apnée d’Emmanuel Robert-Espalieu (Petit Marigny, 2008). Tom Novembre a beaucoup tourné pour le cinéma et la télévision, aussi bien des longs que des courts métrages. Au cinéma, il a travaillé, entre autres, avec Yves Boisset (La fée carabine, 1986), Claude Lelouch (Un homme et une femme, vingt ans déjà, 1985), Jean-Pierre Mocky (Agent trouble, 1987 – Ville à vendre, 1993 – 13 French Street, 2007), Jean-Philippe Toussaint (Monsieur, 1989 – La Sévillane, 1992 – La Patinoire, 1998), Bernardo Bertolucci (Un thé au Sahara, 1990), Robert Altman (Prêt-à-Porter, 1994), Denis Rabaglia (Grossesse nerveuse, 1993 – Azzurro, 2000), Michel Deville (Un fil à la patte, 2005), Rémi Bezançon (Ma vie en l’air, 2005), Martin Cognito (Exes, 2005)… Pour la télévision, il a interprété de nombreux rôles dans des téléfilms et séries. Il est actuellement en tournage aux côtés de Bruno Solo et Yvan Le Bolloc’h pour les prochains épisodes de Caméra café. MÉLAINE Scène 2008 LA NUIT DE VALOGNES d’Eric E. SCHMITT, Régis SANTON 2006 DON JUAN Festival de St-Céré, Olivier DESBORDES 2006 DO MI SOL DO de Paul GERALDY, Régis SANTON 2005 /2003 BRITANNICUS de RACINE, Régis SANTON 2004 CAVALLIERA RUSTICANA Théâtre du Renard, Rémy PRECHAC 2000 LA FLUTE ENCHANTEE Festival de St-Céré, Olivier DESBORDES 1996/1997 CARMEN St-Céré et théâtre Mogador, Olivier DESBORDES Cinéma 2006 MAX JACOB de Gabriel AGHION avec Jean-Claude BRIALY 2004 IL NE FAUT JURER DE RIEN de Eric CIVANYAN 2003 ARSENE LUPIN de Jean-Paul SALOME BASTIEN COURTHIEU Très tôt, il travaille derrière, autour et pour la scène. Après des études en Arts du Spectacle à l’Université Bordeaux III, il démarre sur « le tas » pendant deux ans avant d’entrer au CFPTS dont il sortira avec la mention du jury. Depuis 2005, il assure la fonction de régisseur général au sein de l’Art Eclair, compagnie dirigée par Olivier BRUNHES et travaille à la fois pour le Théâtre du Rond Point, le Théâtre National de l’Odéon, la MC93 de Bobigny, l’Académie Fratellini et la Compagnie James THIERRÉE. En 2006, depuis la création lumière largement saluée de "Blue-s-Cat" de Koffi KWAHULÉ dans une mise en scène de l’auteur à la Chapelle du Verbe-Incarné, il signe notamment les lumières pour Olivier BRUNHES, Philippe BRIGAUD, La Belle Equipe, Robert PLAGNOL, Elodie FRANCHETEAU... La presse : La Marseillaise LES TROIS COUPS En plein cœur Je n’étais pas encore allée au Théâtre du Chien-qui-Fume, pourtant légendaire. Je m’y suis rendue en choisissant de voir Tom Novembre et Claire Nebout dans « Ne pas oublier de (mourir) vivre ». Un spectacle d’une intensité inégalée m’y attendait. Nous sommes au parloir d’une prison. Une table, deux chaises, un prêtre attend, relit le dossier. Pour un habitué des prisons, il n’a pas l’air très à l’aise. Et pour cause, celle qu’il attend est un monstre. Un monstre condamné à vivre, entre les quatre murs d’une cellule, à l’isolement, la lumière constamment allumée au-dessus de sa tête, pour qu’elle ne puisse plus dormir, jamais. Pour que son crime la hante. Pas de visite, pas même de mots, on n’a pas le droit de lui adresser la parole. Rien. Condamnée au silence des autres. Il est là, lui, parce qu’il est le seul à avoir accepté sa demande « d’assistance spirituelle ». Elle aurait voulu voir une femme, mais elles se sont toutes défilées, les « bonnes sœurs », devant l’horreur de son crime. Ce sera donc lui ou personne. Il insiste, il veut l’écouter. Il revient à chaque fois qu’elle le congédie. Entre les lignes de sa bonne parole, aussi lisse que stéréotypée, on sent qu’il parvient à lire en elle, à voir qu’elle n’a pas tout dit. Elle commence, elle aussi, à lire en lui. Ce spectacle représente selon moi la prise de risques maximale. Un texte grave et dur, entre le Dernier Jour d’un condamné de Victor Hugo et Beckett. Pas de décor ou presque rien : un mur et une grille pour mimer la prison, presque inutiles. Pas d’effets de mise en scène, encore moins d’accessoires. Juste eux. Tom Novembre et Claire Nebout. Assis. Face à face. Toute la pièce repose entièrement sur leur qualité d’interprétation. Sur leur abandon au texte, pourtant si effroyable. Et quelle réussite ! Quel magnifique travail ! Si Tom Novembre assure son rôle avec justesse et parfois douceur, Claire Nebout est impressionnante, incroyable et saisissante. Elle campe le monstre que les autres voient en elle avec une violence aussi cruelle qu’effroyable. Sa voix rauque dès qu’elle entre en scène nous saisit. Comme son visage crispé, et son regard aigu et glacial. Voilà le masque que la sentence l’a condamnée à porter. Au fil du temps, à mesure que chacun se dévoile, elle est tantôt inquiétante tantôt attendrissante et douce. On a le cœur qui tangue, on ne sait que penser. Elle est littéralement à couper le souffle. Ce spectacle, d’une humanité monstrueuse, vous met en pièces en un rien de temps, tant tout est intense. Ça secoue, ça remue, ça renverse. Ça creuse en vous ce chemin qui bouleverse pour longtemps, qui passe par le ventre et qui cherche votre âme, ce chemin si délicieusement violent que seul le théâtre sait trouver. Du pur théâtre. J’en ai encore la chair de poule. Maud Sérusclat / Les Trois Coups Artistik Rezo.com Tom Novembre et Claire Nebout se partagent l’affiche de ce drame autour d’une femme condamnée à perpétuité pour un crime horrible. Dans le parloir d’une prison pour femme Elle surnommée "le monstre" rencontre Lui, l’aumônier de la Santé qui lui rend visite une fois par mois. Au début, elle souhaitait une femme pour mieux exprimer sa douleur. Pourtant cet homme si convaincu de sa foi et de sa capacité à faire le bien va l’écouter et, petit à petit, découvrir l’indicible secret que cache cette femme terrassée de douleur. Au début, elle rejette complètement la présence de cet homme puis au fil des conversations naît une complicité entre ces deux êtres que tout semble opposer. Claire Nebout et Tom Novembre se font face à une table au parloir, en fond, on voit le mur et la grille de la prison. L’ambiance pesante est très bien reconstruite grâce à la lumière bleutée et surtout aux bruitages sonores qui recréent le bruit des grilles qui s’ouvrent et se ferment, la rumeur des prisonniers qui gonfle. Une performance pour Claire Nebout poignante et sobre dans un rôle qui lui offre la possibilité de montrer l’étendue de son talent. Tom Novembre avec sa voix chaude et posée offre un contrepoids empli de sobriété face à cette femme névrosée. Morgane Guimier. Juillet 2009 THEATROTHEQUE Ne pas oublier de (mourir) vivre Le Chien qui Fume (AVIGNON) de Frédéric Mancier, Bernard Larré Mise en scène de Régis Santon Avec Claire Nebout, Tom Novembre, Mélaine Elle demande l'assistance spirituelle d'une "bonne soeur"... Un femme emprisonnée pour on ne sait quoi, mais probablement un crime odieux, puisqu’on la surnomme "le monstre", demande une aide spirituelle féminine. Or, la seule personne qui accepte de s’occuper de son cas est... un homme, l’aumônier de la Santé. Testé, mis à rude épreuve dans un premier temps, l’aumônier va parvenir avec beaucoup de patience et de compassion à percer peu à peu la carapace du monstre, pour y découvrir l’être humain, la femme, la mère, l’enfant qui appelle au secours. Une pièce d’une grande sobriété dans laquelle la mise en scène de Régis Santon s’est concentrée essentiellement sur l’émotion des protagonistes. Claire Nebout réussit une magnifique performance en passant par des états extrêmes, incarnant très justement le dégoût de soi et la révolte, jusqu’à nous émouvoir au plus au point. L’aumônier peu ordinaire, incarné ici par Tom Novembre, nous touche par sa simplicité et son terrible secret. Un pièce qui affiche complet tous les jours, à juste titre : "N’oubliez pas de vivre !". NE PAS OUBLIER DE VIVRE De Frédéric Mancier et Bernard Larré Mise en scène : Régis Santon Avec : Claire Nebout, Tom Novembre et Mélaine Lumières et scénographie : Bastien Courthieu Univers sonore : Gilles Normand Production CS Compagnie. Avec le soutien de la DRAC Île de France Production exécutive Diffusion ID PRODUCTION Isabelle DECROIX 5, rue de Turbigo 75001 PARIS 01 42 87 96 60 06 16 28 82 77 [email protected] www.idproduction.org