Paris Photo n`a rien perdu de son attractivité - Magnin-A

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Paris Photo n`a rien perdu de son attractivité - Magnin-A
Paris Photo n'a rien perdu de son attractivité
Michèle Warnet
Le 09/11
Au Grand Palais, la participation est au rendez-vous de cette nouvelle édition de Paris Photo, la
plus grande foire de photographie au monde, avec 153 galeries exposantes, dont 21 pour la
première fois. - Photo Marc Domage
L'édition 2015 avait été écourtée suite aux attentats du
13 novembre.
En 2016, la plus grande foire du genre témoigne du
dynamisme du marché.
Jeune, mais majeur : Paris Photo, qui soufflera ses vingt bougies en 2017, ouvre ses portes ce
mercredi aux VIP sous la nef du Grand Palais, avant d'accueillir le grand public jeudi. La plus
grande foire de photographie au monde, organisée par Reed (comme la Fiac), fait de la capitale
française - où se tient parallèlement le Salon de la photo à la porte de Versailles - le centre
névralgique du marché de la photographie d'art.
Après une édition 2015 marquée par le choc des attentats du 13 novembre, et après un démarrage
prometteur avec une hausse de 15 % des visiteurs, la participation est au rendez-vous de cette
nouvelle édition avec 153 galeries exposantes, dont 21 pour la première fois. « La foire n'a rien
perdu de son attractivité et le marché paraît vouloir retrouver les repères perdus en 2015 », note
Antoine Romand, expert en photographie.
Photographes plasticiens et contemporains voient le prix de leurs oeuvres tirés vers le haut. Alors
que, globalement, les images du XIXe et du début du XXe siècle voient leur valeur rester stable,
celles des Allemands Andreas Gurski ou Thomas Struth rentrent dans le Top 5 mondial du
1
nombre d'enchères millionnaires. Elles cohabitent dans ce palmarès avec les oeuvres de poids
lourds du marché américain, dont l'ultra cotée Cindy Sherman.
Un art doublement accessible
Pour autant, pour la moitié des oeuvres adjugées, le montant demeure inférieur à 1.500 euros,
selon le rapport annuel 2015 d'Artprice, La photographie est donc bien loin des sommets atteints
sous le marteau par les autres oeuvres modernes et contemporaines. Le marché représente, en
salle des ventes, 4 % seulement des lots adjugés et ne pèse que 1 % du produit des ventes de
« fine art » (beaux-arts). Mais son dynamisme, à l'ère des images et de la transformation
numérique, ne se dément pas. L'indice des prix de la photographie affiche à lui seul + 48 %
entre 2000 et 2015, quand celui du « fine art », qui l'englobe, est à + 36 %. Le produit mondial
des ventes de photographies a été multiplié par près de dix en vingt ans, passant de 14 millions
d'euros en 1996 à 136 millions en 2015.
En ce début de XXIe siècle, le marché de la photo est économiquement, techniquement et
sociologiquement poussé sur le devant de la scène artistique. Pour Florence Bourgeois, directrice
de Paris Photo, « notre société est gouvernée par l'image ». Sans compter que « le numérique
permet aux artistes de travailler leurs photos dans de multiples combinaisons qui élargissent
encore leur public ». Un public plus jeune aussi.
Après les bons résultats de la Fiac en octobre, les signaux sont donc plutôt au vert pour que cette
édition de Paris Photo confirme le rang de la France comme troisième place sur le marché
mondial de la photo, avec une part de 14 %, derrière les Etats-Unis et l'Angleterre.
Michele Warnet, Les Echos
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