b rigitte e ngerer | b oris b erez o v sky | Mardi 2 0 sep tembre
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mardi 20 septembre – 20h Transcriptions Maurice Ravel Rapsodie espagnole La Valse entracte Igor Stravinski Le Sacre du printemps Brigitte Engerer, piano Boris Berezovsky, piano Coproduction Productions Internationales Albert Sarfati, Salle Pleyel. Fin du concert vers 22h. Brigitte Engerer | Boris Berezovsky | Mardi 20 septembre Claude Debussy Prélude à l’après-midi d’un faune Claude Debussy (1862-1918) Prélude à l’après-midi d’un faune – Version pour deux pianos de Claude Debussy Composition : 1892-1894. Création de la version orchestrale : le 22 décembre 1894, Paris, par l’Orchestre de la Société Nationale sous la direction de Gustave Doret. Création de la version à deux pianos : vraisemblablement privée, chez Mme Godard-Decrais en 1897, avec l’auteur et peut-être Gustave Samazeuilh aux pianos. Durée : environ 14 minutes. Debussy a donné au piano quelques-unes de ses plus grandes pages : pensons par exemple aux deux recueils de Préludes (1903-1912), magnifiques et sans cesse renouvelés, ou aux testamentaires Études de 1915. En comparaison, le corpus pour deux pianos est particulièrement réduit ; il ne compte que deux œuvres originales, la suite En blanc et noir et une petite Lindaraja de jeunesse. Quelques transcriptions le complètent : la Fantaisie pour piano et orchestre et les Deux Danses pour harpe et orchestre – mais ce sont plutôt des réductions – ainsi que le fameux Prélude à l’après-midi d’un faune. Variante plus que transcription, cette version pour deux pianos a été mise en chantier au même moment que la partition d’orchestre et se fonde donc au même titre que sa « jumelle » sur la particelle notée à quatre ou cinq portées (une écriture assez facilement transposable à deux pianos, qui constitue toujours chez Debussy la première mouture des œuvres orchestrales). En 1910, Ravel donnera de ce Prélude une autre transcription, pour quatre mains cette fois, plus rigoureuse que celle de Debussy. La disparition de la couleur instrumentale, absolument constitutive du Prélude orchestral, rend peut-être plus sensible encore la richesse de l’invention mélodique, rythmique et harmonique ; il n’est que de citer la troublante arabesque du faune et ses différentes présentations, au fil desquelles s’organise le discours. Le Prélude s’inspire de « l’impression générale du poème » (comme l’explique le compositeur à Willy) de Mallarmé L’Après-midi d’un faune, sans prétendre à une quelconque narrativité, Debussy prônant au contraire un profond dédain pour la musique à programme. Cette libre restitution d’un univers poétique valut au compositeur l’adhésion du poète : « Cette musique ne présente de dissonance avec mon texte, sinon d’aller bien plus loin, vraiment, dans la nostalgie et dans la lumière, avec finesse, avec malaise, avec richesse ». 2 MARDI 20 septembre Maurice Ravel (1875-1937) Rapsodie espagnole – Version pour piano à quatre mains Prélude à la nuit – Modéré Malagueña – Assez vif Habanera – En demi-teinte et d’un rythme las Feria – Assez vif Composition : 1895 pour l’Habanera, 1907 pour les trois autres mouvements. Création de la version orchestrale : 5 mars 1908, Paris, par les Concerts Colonne sous la direction d’Édouard Colonne. Édition : 1908 pour piano à quatre mains et pour orchestre, Durand, Paris. Durée : environ 15 minutes. Avec sa Rapsodie espagnole, Ravel sacrifie à une tradition de l’époque qui aime peupler son imaginaire d’Impressions d’Italie ou de Scènes alsaciennes. Voici donc en novembre 1895 un nouveau rejeton de Carmen, cette Ibérique fantasmée par Mérimée puis Bizet, sous la forme d’une courte Habanera pour deux pianos dont le côté chromo ne suffit pas à faire accepter l’harmonie disloquée. Celui que l’on a jugé épigone de Debussy (« J’ai trouvé plus debussyste que Debussy : Ravel », s’amusait ainsi Romain Rolland en 1901) s’y approprie le premier cette Espagne qui fut si chère à son aîné, puisqu’il faut attendre 1901 pour entendre la première espagnolade debussyste, Lindaraja – elle aussi pour deux pianos –, modeste pièce bientôt suivie de compositions de plus grande envergure comme la Soirée dans Grenade ou Iberia. L’intégration de cette Habanera de jeunesse dans la Rapsodie de 1907 permet aussi à Ravel de démentir l’opinion courante qui veut que Debussy ait utilisé le premier une obsédante pédale de do dièse dans sa Soirée dans Grenade, en réaffirmant la primauté de ce geste qui sous-tend la quasi-totalité de la pièce. L’année 1907 est donc celle de l’Espagne pour Ravel, qui compose presque de front les trois mouvements restants de la Rapsodie espagnole (qu’il unifie d’une cellule descendante, fa – mi – ré – do dièse), d’abord pour deux pianos puis pour orchestre, et la partition piano et chant de L’Heure espagnole. Pastiches, comme l’assume avec l’humour le plus étincelant la pochade opératique ? Pas seulement selon Manuel de Falla : « Cet hispanisme n’était pas obtenu par la simple utilisation de documents populaires, mais beaucoup plus (la jota de la Feria exceptée) par un libre emploi des rythmes, des mélodies modales et des tours ornementaux de notre lyrique populaire, éléments qui n’altéraient pas la manière propre de l’auteur » (La Revue musicale, 1939). Quoi qu’il en soit, il serait absurde de bouder son plaisir, comme certains à l’époque, sous prétexte de parodie. Car plaisir il y a bien : dans l’éventail des timbres pianistiques, pas moins sensuels que dans la version orchestrale, mais plus acérés, allant du plus « blanc » (les octaves du Prélude à la nuit) au plus « gras » (basses de la Malagueña), en passant par les griffures de l’Habanera ; dans l’atmosphère rhapsodique où le discours semble lui-même se créer au fur et à mesure ; dans l’explosion, enfin, de la Feria, dont le torrent n’est qu’un instant endigué par une partie centrale capiteuse à souhait avant de déferler d’un bout à l’autre des pianos. 3 La Valse – Version pour deux pianos Composition : 1919-1920. Création de la version orchestrale : 12 décembre 1920, Paris, par les concerts Lamoureux sous la direction de Camille Chevillard. Édition : 1920 pour deux pianos, 1921 pour orchestre, Durand, Paris. Durée : environ 13 minutes. La Valse (comme le Boléro) se souviendra de ce type de fin cataclysmique et le portera à un point de tension extrême – c’est d’ailleurs, entre autres, ce qui en fait un morceau redoutable pour les interprètes. L’on pourrait pourtant s’attendre à plus de joliesse et de délicatesse en lisant l’argument que Ravel, une fois n’est pas coutume, a fait figurer en tête de sa partition en 1921 : « Des nuées tourbillonnantes laissent entrevoir par éclaircies des couples de valseurs. Elles se dissipent peu à peu : on distingue une immense salle peuplée d’une foule tournoyante. La scène s’éclaire progressivement. La lumière des lustres éclate au fortissimo. Une cour impériale vers 1855. » Mais bien des choses ont changé depuis la première idée de l’œuvre en 1906, qui projetait « une espèce d’apothéose de la valse viennoise » (Ravel en 1928) en hommage aux Strauss père et fils ; la guerre et son cortège de morts sont passés par là, tandis que le deuil de la mère bien-aimée et l’impuissance créatrice contribuent à rendre les choses plus difficiles encore à Ravel. Entre-temps, Wien (comme s’appelle la pièce à l’origine), voyage historique et géographique, a pris un titre générique que vient démentir l’article défini : La Valse. « Tourbillon fantastique et fatal » (Ravel), La Valse semble se précipiter vers son engloutissement de toutes ses forces, et qu’elle doive s’y reprendre à deux fois ne l’empêche en rien d’y parvenir. Dès les premières mesures, le grondement sourd des basses donne la mesure de ce qui va suivre : bribes thématiques émergeant avec peine de la gangue sonore, apparente bonhomie bien vite démentie par de brusques accents, bouffées de bonne humeur entrecoupées de basses brutales claquées par les deux pianistes, accords hérissés de secondes acérées. Le mètre à trois temps s’y trouve perverti par les hémioles, les glissandi apparemment charmeurs y prennent finalement une teinte macabre. La reprise de l’introduction signe le début de la course à l’abîme, portée par un immense crescendo de piano (comme on parle de « crescendo d’orchestre ») tout juste interrompu un bref instant par un souvenir thématique. 4 MARDI 20 septembre Igor Stravinski (1882-1971) Le Sacre du printemps – Version pour piano à quatre mains jouée à deux pianos Première partie : L’Adoration de la terre Introduction Augures printaniers – Danses des adolescentes Jeu du rapt Rondes printanières Jeux des cités rivales Cortège du Sage Adoration de la terre (le Sage) Danse de la terre Seconde partie : Le Sacrifice Introduction Cercles mystérieux des adolescentes Glorification de l’Élue Évocation des ancêtres Action rituelle des ancêtres Danse sacrale (l’Élue) Composition : 1911-1913. Création de la version orchestrale : le 29 mai 1913, au Théâtre des Champs-Élysées à Paris, sous la direction de Pierre Monteux. Décors de Nicolas Roerich et chorégraphie de Vaslav Nijinski. Création de la version à quatre mains : le 2 juin 1912, chez Louis Laloy, par Debussy et le compositeur au piano. Édition : 1913 pour piano à quatre mains, 1921 pour orchestre, Édition russe de musique, Paris. Durée : environ 33 minutes. Comme celles du Prélude à l’après-midi d’un faune de Debussy, de la Rapsodie espagnole et de La Valse de Ravel, la version à deux pianistes du Sacre du printemps ne représente pas une transcription après-coup ; elle fut élaborée en parallèle de la partition d’orchestre. La concomitance des deux partitions s’explique ici d’autant plus que l’œuvre est un ballet : elle est la troisième commande (après L’Oiseau de feu en 1910 et Petrouchka en 1911) de Serge de Diaghilev, ami de Stravinski depuis les années d’études russes auprès de Rimski-Korsakov. Émigré en France, l’impresario joua avec ses Ballets russes un rôle absolument central dans la création parisienne de l’immédiat avant-guerre puis des Années folles. La partition pianistique, destinée à la chorégraphie, fut ainsi le support de travail de Stravinski avec le danseur Vaslav Nijinski ; l’exemplaire de ce dernier porte la trace de très nombreuses annotations rythmiques et gestuelles. Presque un an avant la création scandaleuse de la version orchestrale au Théâtre des Champs-Élysées, l’œuvre fut interprétée à quatre mains par Debussy et Stravinski chez Louis Laloy, créant la 5 stupeur : « Nous étions muets, terrassés comme après un ouragan venu, du fond des âges, prendre notre vie aux racines » (Laloy). Et Debussy de parler d’un « beau cauchemar » (lettre du 7 novembre 1912). L’idée de celui-ci vient à Stravinski alors qu’il met la dernière main à L’Oiseau de feu : « J’entrevis un jour […] dans mon imagination le spectacle d’un grand rite sacral païen : les vieux sages, assis en cercle, et observant la danse à mort d’une jeune fille, qu’ils sacrifient pour leur rendre propice le dieu du printemps. […] Je dois dire que cette vision m’avait fortement impressionné et j’en parlai immédiatement à mon ami le peintre Nicolas Roerich, spécialiste de l’évocation du paganisme. » Retardée par le travail sur Petrouchka, la composition continue de creuser la voie ouverte par celui-ci en consommant l’adieu aux enchantements sonores de L’Oiseau de feu : bitonalité parfois brutale (à distance de triton ou de septième majeure, par exemple), diatonisme radical des lignes mélodiques, utilisation d’ostinatos, juxtaposition de blocs musicaux (en quoi, comme l’explique Boulez, Le Sacre est « écrit gros »). Le travail sur le rythme, d’une grande modernité, explore aussi bien les subtils décalages (morceau inaugural) qu’un motorisme bousculé d’accents irréguliers et empli de permutations (« Augures printaniers », « Danse de la terre », « Glorification de l’Élue », « Évocation des ancêtres », « Danse sacrale »). L’immense orchestre convoqué par Stravinski est ici remplacé par le seul jeu de 88 touches blanches et noires (ou 176 si l’on décide d’interpréter la partition à deux pianos, comme cela se fait fréquemment ; c’est d’ailleurs également le cas pour la Rapsodie espagnole de Ravel). Pour ceux qui douteraient de l’intérêt d’une telle version, laissons la parole à André Boucourechliev, spécialiste de Stravinski : « les timbres […] ne résultent pas uniquement, ni même essentiellement, des sonorités instrumentales et de leurs subtiles combinaisons. Avant cette incarnation définitive, ils se manifestent déjà dans les harmonies, dans l’étagement, la distribution et la superposition des sons dans l’espace musical, ils résultent déjà des alliances et des conflits, des frottements et des résonances des notes entre elles. Ces couleurs se sont formées dans la trame pianistique, à l’état naissant si l’on peut dire, et l’on sait que Stravinski, qui a toujours composé au piano, les a cherchées là, longuement, amoureusement, avec cet « appétit » du son dont il aimait parler. Voilà ce que les versions pianistiques [du Sacre et de Petrouchka] captent, précisément : un état rare, fugace – et primordial dans tous les sens du terme – de la sonorité ». Angèle Leroy 6 MARDI 20 septembre Brigitte Engerer Brigitte Engerer commence ses études musicales à l’âge de 5 ans et donne un premier concert dès l’année suivante. Elle entre au Conservatoire de Paris, dans la classe de Lucette Descaves et obtient, à 15 ans, un premier prix de piano, première nommée à l’unanimité. À 16 ans, elle est lauréate du Concours Marguerite-Long. C’est alors qu’elle accepte l’invitation du Conservatoire de Musique de Moscou où elle suivra pendant cinq ans les cours de perfectionnement de Stanislav Neuhaus. Elle est lauréate du Concours Tchaïkovski et du Concours Reine-Élisabeth-de-Belgique. La carrière internationale de Brigitte Engerer démarre en 1980 lorsque Herbert von Karajan l’invite à jouer avec les Berliner Philharmoniker, puis à participer aux Fêtes du Centenaire de la Philharmonie de Berlin en 1982. Daniel Barenboïm lui propose alors de jouer avec l’Orchestre de Paris ; elle se produit ensuite sous la direction de Zubin Mehta avec le New York Philharmonic au Lincoln Center de New York. Commence alors une carrière internationale de tout premier plan avec des débuts éclatants à Berlin, Paris, Vienne, New York (Carnegie Hall)… Invitée par les orchestres les plus renommés (Royal Philharmonic Orchestra, Los Angeles Philharmonic Orchestra, Chicago Symphony Orchestra, Baltimore Symphony Orchestra, London Symphony Orchestra, Orchestre symphonique de Vienne, Orchestre symphonique de Montréal, Orchestre Symphonique de Toronto, Orchestre Philharmonique de Detroit, Orchestre du Minnesota, Orchestre de la NHK de Tokyo, Orchestre National de Belgique, Orchestre National de France, Orchestre de la Radio du Luxembourg, etc.), elle joue sous la baguette de chefs comme Kirill Kondrachine, Václav Neumann, Emmanuel Krivine, JeanClaude Casadesus, Gary Bertini, Riccardo Chailly, Laurence Foster, Jesús López-Cobos, Alain Lombard, Vladimir Fedosseiev, Michel Plasson, James Judd, Esa Pekka-Salonen, Yuri Terminakov, Günther Herbig, Yutaka Sado… Brigitte Engerer ne conçoit pas sa vie de pianiste sans la musique de chambre. Parmi ses partenaires, mentionnons les pianistes Boris Berezovsky, Oleg Maisenberg et Hélène Mercier, les violonistes Olivier Charlier et Dmitri Sitkovetski, les violoncellistes Henri Demarquette, David Geringas et Alexandre Kniazev, l’altiste Gérard Caussé ou encore Laurence Equilbey et le chœur Accentus. Chaque mois d’octobre depuis 2006, elle organise à Beauvais le Festival Pianoscope. Elle donne régulièrement des masterclasses à Berlin, Nice, Birmingham, Paris ou Tokyo. Au long de sa carrière, elle a gravé de nombreux disques, pour des maisons de disques comme Philips (Carnaval op. 9 et Carnaval de Vienne de Schumann – Grand Prix du Disque), Denon, Warner (L’Invitation au voyage avec Henri Demarquette – « Choc » du Monde de la musique, et Hymne à la nuit – RTL d’Or). Depuis 2000, elle enregistre pour Mirare et Virgin avec Laurence Equilbey. Decca a publié cette année tous ses enregistrements Philips parus dans les années 1980 et 1990. Depuis 1992, elle enseigne au Conservatoire de Paris (CNSMDP). Le gouvernement français a nommé Brigitte Engerer chevalier de la Légion d’honneur, officier du Mérite et commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres et commandeur dans l’ordre 7 national du Mérite. Elle est également membre correspondant de l’Institut de France, Académie des Beaux-arts. Brigitte Engerer a reçu une Victoire d’honneur aux Victoires de la Musique Classique 2011. Boris Berezovsky Né à Moscou, Boris Berezovsky étudie au conservatoire avec Elisso Virsaladze et prend des cours particuliers avec Alexander Satz. Il fait ses débuts en 1988 à Londres au Wigmore Hall. Deux ans plus tard, il remporte la médaille d’or du Concours International Tchaïkovski à Moscou. Boris Berezovsky joue aux côtés des plus prestigieux orchestres : le Philharmonia de Londres, le Philharmonique de New York, l’Orchestre National Symphonique de la Radio Danoise, l’Orchestre Symphonique de la Radio de Francfort, l’Orchestre de la NDR de Hambourg, le Residentie Orkest, les orchestres symphoniques de Birmingham, de Dallas et de la BBC, l’Orchestre National de France, ou encore le Deutsches SymphonieOrchester de Berlin avec Marek Janowski. Particulièrement impliqué dans la musique de chambre, il a pour partenaires de prédilection Brigitte Engerer, Vadim Repin, Dmitri Makhtin, Alexandre Kniazev, avec lesquels il se produit dans de nombreux festivals européens, dont ceux de Verbier, Salzbourg ou La Roque-d’Anthéron. Il est aussi régulièrement invité dans les séries internationales de récitals les plus renommées, notamment à la Philharmonie de Berlin et au Concertgebouw d’Amsterdam, ainsi que sur les grandes scènes de concerts – Théâtre des Champs-Élysées à Paris, Royal Festival Hall à Londres, Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, Konzerthaus de Vienne, Megaron d’Athènes… En janvier 2007, une carte blanche lui a été consacrée à l’Auditorium du Louvre. Il a été nommé « meilleur instrumentiste de l’année 2006 » lors des BBC Music Magazine Awards. En août 2004, le DVD que le Trio Boris Berezovsky, Dmitri Makhtin et Alexandre Kniazev consacre à Tchaïkovski, avec les pièces pour piano, violon et violoncelle, et le Trio élégiaque « À la mémoire d’un grand artiste » reçoit un Diapason d’or. Il est notamment présenté sur les chaînes de télévisions Arte et NHK au Japon. Pour Warner Classics, Boris Berezovsky enregistre le Trio n° 2 de Chostakovitch ainsi que le Trio élégiaque n° 2 de Rachmaninov. De nombreux prix lui sont décernés, dont un « Choc » du Monde de la Musique en France, le Prix Gramophone en Angleterre et le Prix Echo Klassik en Allemagne. Boris Berezovsky a enregistré chez Teldec l’intégrale des concertos de Beethoven avec l’Orchestre de Chambre de Suède et Thomas Dausgaard, des œuvres de Chopin, Schumann, Rachmaninov, Moussorgski, Balakirev, Medtner et Ravel, ainsi que les Études transcendantes de Liszt. Son interprétation de la Sonate n° 1 de Rachmaninov a reçu le Prix de la Critique de Disque Allemande et son récital Ravel a été recommandé par Le Monde de la Musique, Diapason, le BBC Music Magazine et The Independent on Sunday. Mentionnons aussi chez Mirare Harmonia Mundi les Préludes de Rachmaninov (parus en mai 2005) et l’intégrale des concertos de Rachmaninov enregistrée avec l’Orchestre Philharmonique de l’Oural sous la direction de Dmitri Liss (parus en 2005 et 2006), ainsi qu’un disque de musique pour deux pianos avec Brigitte Engerer consacré à Rachmaninov et unanimement acclamé. Toujours chez Mirare, il sort en janvier 2010 un CD consacré à Liszt enregistré en public au Royal Festival Hall de Londres et à La Grange de Meslay de Tours. Il participe à un disque Saint-Saëns avec Henri Demarquette, Brigitte Engerer et l’Ensemble Orchestral de Paris sous la direction de Joseph Swensen (« Choc » de l’année 2010) et se produit à cette occasion fin septembre sur la scène du Théâtre des Champs-Élysées avec ses partenaires. Durant la saison 2011/2012, Boris Berezovsky effectue des tournées avec les Berliner Philharmoniker et Tugan Sokhiev, en Europe et en Asie avec l’Orchestre Santa Cecilia de Rome et Antonio Pappano, en Suisse avec l’Orchestre de la Suisse Romande et Marek Janowski, en Allemagne avec le Philharmonia Orchestra et Tugan Sokhiev et avec le RundfunkSinfonieorchester Berlin et Marek Janowski, à Montréal avec l’Orchestre Symphonique de Montréal et Kent Nagano, à Budapest et Bucarest avec l’Orchestre National de Hongrie et Zoltán Kocsis, à Dresde avec la Staatskapelle de Dresde et Kirill Petrenko, à Londres avec le Philharmonia Orchestra et Leif Segerstam, ou encore à Paris, à la Salle Pleyel avec l’Orchestre de Paris et Kirill Petrenko et au Théâtre des Champs-Élysées avec l’Orchestre du Théâtre Mariinsky et Valery Gergiev. En musique de chambre, il joue en récital à Tokyo, Taipei, Pékin, Milan, à Paris avec Brigitte Engerer, en Europe avec Natalia Gutman, et se produit dans les plus prestigieuses salles d’Europe parmi lesquelles le Musikverein de Vienne, le National Concert Hall de Budapest ou le Concertgebouw d’Amsterdam. 8 Salle Pleyel Président : Laurent Bayle Notes de programme Éditeur : Hugues de Saint Simon Rédacteur en chef : Pascal Huynh Rédactrice : Gaëlle Plasseraud Graphiste : Elza Gibus Stagiaires : Christophe Candoni, Carolina Guevara de la Reza. Salle Pleyel | et aussi… MERCREDI 5 OCTOBRE, 20H Perspectives Pollini Week-end Schubert / Korngold Franz Liszt Harmonies poétiques et religieuses DIMANCHE 9 OCTOBRE, 16H SAMEDI 15 OCTOBRE, 16H Giacomo Manzoni Il rumore del tempo pour alto, clarinette, percussions, soprano et piano (commande du Festival de Lucerne pour Maurizio Pollini) Ludwig van Beethoven Sonate pour piano n° 21 « Waldstein » Sonate pour piano n° 22 Sonate pour piano n° 23 Franz Schubert Notturno Trio op. 100 Erich Korngold Sonate pour violon et piano op. 6 VENDREDI 27 JANVIER, 20H Anniversaire Gidon Kremer The Art of Instrumentation (adaptations contemporaines d’œuvres de Bach pour violon et cordes) Dmitri Chostakovitch Sonate pour violon et piano transcrite pour violon, percussions et cordes Concerto n° 1 pour piano, trompette et orchestre à cordes en ut mineur Kremerata Baltica Gidon Kremer, violon Martha Argerich, piano Sergei Nakariakov, trompette SAMEDI 15 OCTOBRE, 20H Maurizio Pollini, piano Anna Prohaska, soprano Alain Damiens, clarinette Christophe Desjardins, alto Daniel Ciampolini, percussions Franz Schubert Lieder Quintette « La Truite » Erich Korngold Cinq Lieder op. 38 Suite pour piano, deux violons et violoncelle MARDI 14 FÉVRIER, 20H DIMANCHE 16 OCTOBRE, 16H Ludwig van Beethoven Sonate n° 24 « A Thérèse » Sonate n° 25 « Alla tedesca » Sonate n° 26 « Les Adieux » Sonate n° 27 Karlheinz Stockhausen Klavierstück Franz Schubert Quintette à deux violoncelles Erich Korngold Quintette Maurizio Pollini, piano Les partenaires média de la Salle Pleyel Renaud Capuçon, violon Alina Ibragimova, violon Aki Saulière, violon Gérard Caussé, alto Béatrice Muthelet, alto Gautier Capuçon, violoncelle Yan Levionnois, violoncelle Alois Posch, contrebasse Frank Braley, piano Jérôme Ducros, piano Angelika Kirchschlager, mezzo-soprano Imprimeur La Galiote-Prenant | Imprimeur BAF | Licences : 1027391, 1027392, 1027393 Aldo Ciccolini, piano