COMMUNAUTES INDIGENES DU PARC NATIONAL DE

Transcription

COMMUNAUTES INDIGENES DU PARC NATIONAL DE
COMMUNAUTES INDIGENES
DU PARC NATIONAL DE CANAIMA
Pays
VENEZUELA
Institution française
MEDD
Bénéficiaires
Thématique
Secteur d’application
Signature de convention
Durée prévue
Coût total
Contribution FFEM
Biodiversité
L
The Nature Conservancy Venezuela (TNCV)
Biodiversité
Ecosystèmes forestiers
06/05/2004
3 ans
1,185 M Euros
0,470 M Euros
e projet a pour objectif de créer les conditions d’une gestion économiquement, socialement et
écologiquement durable du parc national de Canaïma grâce à un tourisme vert intégrant les
populations locales et à des pratiques culturales et cynégétiques plus respectueuses de l’environnement notamment grâce à la gestion raisonnée du feu.
This project is designed to establish the necessary conditions to secure the management of the Canaïma National
Park on an economically, socially and ecologically sustainable basis, through ecotourism activities integrating
local populations and by promoting more eco-compatible cultivation and hunting practices, such as rational
bush-fire management in particular.
1. Contexte et objectifs du projet
➤ Contexte :
Inscrit en 1994 sur la liste du patrimoine mondial, le parc national de Canaïma est un site naturel d’une superficie totale dépassant 3 millions d’hectares, soit l’équivalent de la Belgique. Il abrite 20 000 espèces de plantes
dont 7 000 endémiques et 4 000 espèces animales dont 1 080 endémiques. Le Livre rouge de la faune au
Vénézuéla compte 313 espèces menacées dont le tatou géant et la loutre géante considérés comme des espèces
«en danger».
Le projet se concentre sur les secteurs de reliefs tabulaires à l’Ouest et de grande savane à l’Est dont l’extrême
richesse biologique et paysagère subit des nombreuses pressions entre les impacts négatifs d’un tourisme qui se
développe rapidement et des pratiques rurales utilisant le feu à grande échelle.
En effet, bien que ce territoire soit un parc national, les tribus autochtones peuvent continuer à pratiquer leur
chasse et leur agriculture traditionnelles. Cependant, ces populations, à l’origine très dispersées, se sont peu à
peu regroupées autour des centres de services publics et d’attraction touristique. Leurs pratiques culturales et
cynégétiques basées sur le feu se sont elles aussi sédentarisées pesant très lourd sur les ressources naturelles d’autant plus que les jeunes générations ont perdu le savoir faire des anciens dans la conduite du feu.
Le projet vise à protéger la biodiversité, selon la volonté des acteurs locaux, grâce à une meilleure gestion du
tourisme et des pratiques culturales. Un tourisme mieux géré et impliquant les populations locales permet de
réduire l’impact direct des touristes sur l’environnement mais aussi celui des populations locales en leur fournissant d’autres revenus que l’agriculture et leur montrant les bénéfices qu’ils peuvent tirer de l’exploitation
durable des ressources naturelles.
➤ Bénéfices attendus du projet
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Socio-économiques : Intégration les populations locales à la gestion et aux bénéfices du tourisme.
Formation des acteurs locaux à la gestion du feu. Optimisation et diversification des revenus tirés de la biodiversité biologique et paysagère des lieux par les communautés indigènes.
Ecologiques : Conservation à long terme des systèmes forestiers et des savanes représentés dans le Parc.
Conservation d’un milieu naturel au taux d’endémisme parmi les plus élevés du monde. Développement
d’une éthique touristique respectueuse de l’environnement.
Institutionnels : Au niveau local : Participation des populations à la gestion du tourisme. Constitution
d’équipes chargées de la gestion du feu. Au niveau national : Renforcement du réseau d’aires protégées au
Vénézuéla et des relations entre les secteurs publics et privés.
2. Descriptif du projet
The Nature Conservancy Vénézuéla (TNCV) met en oeuvre les financements du FFEM dans les deux volets de ce
projet :
1. Atténuer les impacts négatifs du tourisme sur la biodiversité
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Etat des lieux, priorités d’action pour réduire l’impact du tourisme.
Appliquer, vulgariser et diffuser des méthodes d’analyse et des techniques de suivi des évolutions du milieu
auprès des communautés locales.
• Améliorer les structures et autres équipements touristiques pour qu’ils s’intègrent mieux dans le paysage
et créer une éthique touristique.
• Former les communautés villageoises au tourisme pour leur permettre de diversifier leurs activités et diminuer la pression sur l’environnement.
2. Améliorer la gestion et le contrôle de l’utilisation du feu
• Sensibiliser et impliquer des communautés villageoises par la cartographie et le suivi de zones incendiées.
• Créer des équipes communautaires formées à la gestion et au contrôle du feu.
Le projet contient également un volet de coordination et d’évaluation afin de pouvoir apprécier annuellement les
performances du projet.
3. Justification d’une intervention du FFEM
Si le FFEM a décidé de soutenir ce projet c’est pour :
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Sa contribution active à la conservation de la biodiversité.
La démarche volontaire des populations Pémon dont la distribution géographique dispersée facilitera la diffusion du savoir faire au delà des frontières du projet.
Le développement local qu’il implique grâce à la diversification des activités des populations locales
notamment par l’implication dans le tourisme.
Les transpositions méthodologiques possibles dans des secteurs subissant les mêmes pressions.
Mars 2005
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