LE MONDE DE L`INFORMATIQUE - Collégial

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LE MONDE DE L`INFORMATIQUE - Collégial
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LE MONDE
DE
L’INFORMATIQUE
On dit souvent que l’informatique — terme qui désigne le traitement automatique de l’information — est un domaine en constante évolution. L’ordinateur est
aujourd’hui partout : à la maison, dans l’auto, au bureau, à l’usine et dans l’espace sidéral. Mis au point il y a environ un demi-siècle, il est en train de changer
radicalement les modes de vie. Il a d’abord été une prodigieuse machine programmable et capable d’effectuer des calculs complexes à la vitesse de l’éclair,
puis il a permis à ses utilisateurs de consulter, d’organiser et d’enregistrer d’immenses bases de données, aussi bien numériques que textuelles.
Nous vivons maintenant à l’âge de la société de l’information : l’ordinateur, omniprésent à l’échelle planétaire, est devenu une fabuleuse machine à transmettre
des données, des sons et des images. À mesure que l’informatique se développe
et que ses secteurs d’activité se multiplient, plusieurs nouvelles carrières s’offrent aux diplômés dans le domaine. Afin de répondre aux nouveaux besoins du
marché du travail, le programme collégial de techniques de l’informatique comporte maintenant trois voies de spécialisation : la programmation en informatique
de gestion, la gestion de réseaux et la programmation industrielle.
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Ce chapitre présente un tour d’horizon du monde changeant et passionnant des
nouvelles technologies, mais un petit aperçu historique s’impose d’abord.
1.1 L’histoire de l’ordinateur
Dès la préhistoire, les premiers hommes ont eu besoin de compter. Ils ont commencé par utiliser leurs doigts, mais l’accroissement des échanges les a incités à
représenter les quantités avec des cailloux ou des coquillages, puis avec diverses
marques faites sur des tablettes d’argile fraîche. Il y a 4000 ans, les premières
civilisations ont établi des systèmes de numération plus raffinés afin de représenter les quantités à l’aide de symboles distinctifs. C’est alors que s’est constitué
notre système de numération décimale comportant dix chiffres différents, dont
l’adoption s’explique peut-être simplement par le fait que les êtres humains ont
dix doigts.
Les machines à calculer
Apparu il y a environ 3000 ans, le boulier a été le premier outil utilisé pour effectuer des additions et des soustractions. Ayant amorcé la mécanisation des opérations arithmétiques, il est considéré comme l’ancêtre de toutes les machines
à calculer. Puis, en 1642, le Français Blaise Pascal (1623-1662) construit une calculatrice dotée d’engrenages et capable de faire des additions et des soustractions. En 1673, l’Allemand Wilhelm Leibniz (1646-1716) fabrique un premier
appareil mécanique assez complexe pour effectuer les quatre opérations arithmétiques de base.
D’autres inventions ouvriront la voie aux premiers ordinateurs. Ainsi, l’ingénieur
français Joseph Marie Jacquard (1752-1834) met au point en 1801 un métier à
tisser dont les opérations sont régies par une série de cartes perforées. Mais
c’est l’homme de science anglais Charles Babbage (1792-1871), aidé d’Ada Byron
Lovelace (1815-1852), qui apporte la plus grande contribution à l’époque, vers
1834, avec les plans de sa machine analytique, véritable prototype de l’ordinateur actuel. Capable d’exécuter lui-même plusieurs opérations, cet appareil
mécanique est composé d’une unité d’entrée pour les instructions et les données,
d’une mémoire interne sous forme de cartes perforées, d’une unité centrale de
traitement et d’un dispositif d’impression en sortie. Toutefois, les circuits de l’ordinateur seraient demeurés faits de métal froid et inerte sans la mise au point du
système binaire par le mathématicien anglais George Boole (1815-1864). Père de
l’algèbre logique, celui-ci élabore au milieu du XIXe siècle un système de numération n’utilisant que deux symboles : 0 et 1. Ce complexe assemblage d’absence (0)
ou de présence (1) d’une impulsion électrique dans les circuits de l’ordinateur
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joue le rôle du sang circulant dans le corps humain. Parfaitement adaptée à
l’électronique, la représentation binaire permet le traitement et la numérisation
de l’information textuelle, numérique, visuelle et sonore.
SAVIEZ- VOUS QUE…
LE SYSTÈME DE NUMÉRATION BINAIRE, À LA FOIS COMPLIQUÉ ET
SI SIMPLE !
Le système de numération décimale comprend 10 symboles différents, de 0 à 9, servant
à la représentation des nombres. Puisque
10 unités forment une dizaine, on inscrit un 0
pour le nombre d’unité et, à sa gauche, le
chiffre 1 pour une dizaine. Lorsqu’il y a
10 dizaines, soit 100 unités, on inscrit un
nombre représentant 1 centaine, 0 dizaine et
0 unité.
Le système de numération binaire ne comprend que 2 symboles différents, 0 et 1. Lorsqu’il y a une unité, on inscrit 1. Lorsqu’il y a
2 unités, on pourrait dire que c’est une « deuzaine » et on inscrit un 0 pour le nombre
d’unité et, à sa gauche, le chiffre 1. Ainsi, la
forme binaire du nombre décimal 2 s’écrit 10.
Lorsqu’il y a 2 « deuzaines », on inscrit 100 ou
1002. On accole à droite d’un nombre, en
indice, la base de son système de numération.
Dans un système de numération, chaque position représente une puissance de son nombre
de symboles. Dans le système décimal, le
nombre 11110 équivaut à (1 ¥ 100) + (1 ¥ 101) +
(1 ¥ 102), c’est-à-dire 111 éléments, tandis que,
dans le système binaire, le nombre 1112 équivaut à (1 ¥ 20) + (1 ¥ 21) + (1 ¥ 22), c’est-à-dire
7 éléments (1 + 2 + 4) dans le système décimal.
D’autres systèmes de numération comportent
6, 8, 12 ou 16 symboles. Vestige d’un autre système de numération, la vente de plusieurs
produits à la douzaine se pratique encore
aujourd’hui. En informatique, le système de
numération hexadécimal (2 à la puissance 4)
utilisant 16 symboles (0123456789ABCDEF)
est très utile, car il permet une représentation
condensée du système binaire et sert à
l’adressage de la mémoire interne de l’ordinateur.
Les circuits électroniques d’un ordinateur et
les disques magnétiques et optiques ne
connaissent que deux états stables : une
impulsion électrique est présente ou non, un
interrupteur est ouvert ou fermé (ON ou OFF),
un point microscopique d’un disque est
magnétisé ou non. L’ordinateur peut donc
emmagasiner, traiter, acheminer et convertir
l’information sous forme binaire.
Pour les calculs, la représentation numérique
binaire convient très bien. Par contre, pour la
représentation de tous les caractères d’une
langue et de certains caractères spéciaux (+, *,
&, ?, $, etc.), on a recours à des tables de codification normalisées utilisant une combinaison de 0 et de 1 spécifique pour chaque caractère. Par exemple, le code ASCII, bien connu en
micro-informatique, utilise 8 positions et peut
représenter 256 caractères. Quant au traitement numérique des images, on comprend
facilement que, en un point donné, l’absence
ou la présence plus ou moins prononcée de
telle ou telle couleur peut facilement se transposer en 0 ou 1. Les ondes analogiques du son
aussi sont aisément convertibles en ondes
numériques sous forme binaire. Ce qu’on
appelle le numérique n’occupe-t-il pas déjà
presque tout l’espace dans les domaines de la
musique, de la radio, de la photographie, du
cinéma et de la télévision ?
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La découverte de l’électricité a ensuite amené la mise en marché de machines à
calculer électriques. À la même époque, divers types d’appareils électrifiés rendent possible l’exécution automatisée d’autres tâches. Ainsi, en 1890, l’Américain
Hermann Hollerith (1860-1929) invente un tabulateur électromécanique qui
traite plus rapidement le volume colossal de données issues du recensement de la
population américaine. Cette machine peut non seulement compter et cumuler des
données similaires, mais aussi produire des statistiques. La compilation de tous
les renseignements recueillis sur les millions de citoyens nécessitait de plus en
plus de temps, à mesure que la population s’accroissait. Les données sont dès lors
transférées sur des cartes perforées et lues à haute vitesse par le tabulateur, qui
compile les résultats sur des cadrans totalisateurs. La commercialisation de ce
lecteur et perforateur de cartes aboutit à la mise sur pied, en 1924, de l’entreprise
International Business Machine Corporation, mieux connue sous le nom d’IBM.
Les premiers ordinateurs
Au XXe siècle, des inventions telles que le télégraphe, le téléphone, la radio et la
télévision contribuent au développement de l’électronique qui servira à la fabrication des futurs ordinateurs. À partir des années 1930, des scientifiques élaborent
SAVIEZ- VOUS QUE…
LA CARTE PERFORÉE OU LA PREMIÈRE MÉMOIRE PERMANENTE
DE L’ORDINATEUR
La carte perforée a été largement utilisée en
informatique jusque dans les années 1980.
Elle est faite d’un carton mince et rigide
(8,4 cm ¥ 18,4 cm) où, par une combinaison
de perforations sur les 10 rangées d’une
même colonne, on peut codifier un chiffre ou
un caractère sur chacune des 80 colonnes.
Les premiers ordinateurs utilisés à des fins
scientifiques et commerciales étaient munis
d’un lecteur et perforateur de cartes qui servait à la fois d’unité d’entrée et d’unité de sortie. Chaque ligne des premiers programmes
était perforée sur une carte, de même que les
données à traiter sur d’autres cartes. Le lecteur et perforateur de cartes lisait ensuite
toutes ces cartes et transférait l’information,
sous forme d’impulsions électriques, dans la
mémoire interne de l’ordinateur. L’unité centrale exécutait le programme et acheminait le
résultat à un lecteur et perforateur de cartes,
qui perforait de nouvelles cartes en imprimant dans le haut de la carte les caractères
ou les chiffres correspondants. Au Québec,
durant les années 1960, les comptes d’électricité et de gaz étaient établis sur une carte
perforée.
Après son exécution, le programme pouvait
être conservé pour une prochaine fois, alors que
les résultats étaient archivés en vue de consultations ultérieures. Aujourd’hui, les programmes et les données sont conservés sur
disque ou cédérom.
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de nouvelles machines à calculer électroniques, qui joueront le rôle de précurseurs. C’est la Seconde Guerre mondiale qui donne l’impulsion décisive à la mise
au point des premiers véritables ordinateurs à vocation scientifique (voir le
tableau 1.1). En 1941, Konrad Zuse construit le Z3, le premier ordinateur programmable d’usage général, pour la puissante aviation allemande. De leur côté, vers
1943, les Britanniques mettent en service le Colossus, un engin complexe dont
l’unique mission est de déchiffrer très rapidement les messages codés des Allemands, afin de connaître le plus longtemps d’avance les stratégies de l’ennemi.
Découlant des principes de Babbage, le premier maxi-ordinateur électromécanique, le MARK I, entre en fonction en 1944 pour accélérer les calculs balistiques
servant au réglage de l’angle de tir des canons de l’armée américaine. Mais ce
n’est qu’en 1946 que l’ENIAC, le premier ordinateur entièrement électronique,
voit le jour : il pèse 30 tonnes et est doté de 50 000 commutateurs et de
18 000 tubes à vide. L’architecture de cette énorme calculatrice électronique
comporte, conformément au prototype de Babbage, une unité d’entrée des instructions et des données, une unité de sortie et une unité centrale comprenant
une minuscule mémoire pour les données seulement. Son successeur, l’EDVAC,
construit en 1949, rassemble des circuits électroniques élaborés en fonction du
système binaire de Boole. En outre, sa plus grande mémoire lui permet d’y emmagasiner en permanence des instructions facilitant l’utilisation du système : l’ancêtre du système d’exploitation était né.
SAVIEZ- VOUS QUE…
LE SYSTÈME D’EXPLOITATION : LE CŒUR DE L’ORDINATEUR
Dès la mise en marche d’un ordinateur, plusieurs programmes s’activent pour en assurer
le fonctionnement. Ils automatisent les procédures d’opération du matériel en introduisant dans la mémoire de l’ordinateur un
ensemble de programmes organisés en système. Auparavant, il fallait débrancher et
rebrancher manuellement plusieurs fils et,
par l’entremise d’immenses consoles garnies
de milliers d’interrupteurs, régler autrement
le fonctionnement de la machine chaque fois
qu’on voulait utiliser une autre application.
Les scientifiques se sont alors efforcés de
rendre l’ordinateur plus convivial afin que les
premiers appareils d’usage général puissent
plus facilement passer d’une tâche à une
autre. Ils ont entrepris d’écrire et d’insérer
dans la mémoire interne des instructions en
langage machine pouvant être exécutées par
l’unité centrale et contrôlées par un opérateur grâce à des commandes et à des paramètres.
Les premiers systèmes d’exploitation sont
très rudimentaires et servent principalement
à charger, à lancer et à superviser l’exécution
d’un programme d’application, à lire les données en entrée et à acheminer les résultats à
une unité de sortie. D’autres commandes
s’ajouteront par la suite pour la copie de
fichiers et la lecture de disques ou de rubans
magnétiques. De nos jours, les systèmes
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d’exploitation jouent un rôle bien plus
étendu. On compare souvent la structure
d’un système d’exploitation à un œuf. Le
centre ou le noyau essentiel au fonctionnement comporte une partie dite physique, qui
gère le matériel, et une partie dite logique, qui
gère les opérations logiques. La coquille joue
le rôle d’un intermédiaire permettant à l’utilisateur et à l’ordinateur de dialoguer. Le blanc
de l’œuf contient plusieurs sous-systèmes
appelés « utilitaires », qui accomplissent des
fonctions optionnelles du système d’exploita-
tion comme la télécommunication, la journalisation des événements du système ou l’exécution de programmes en différé. En principe,
les programmes des systèmes d’exploitation
(Windows pour PC, OS pour Mac) sont adaptés à un ordinateur en particulier ou, du
moins, à un processeur spécifique (Intel pour
le PC, Motorola pour le Mac). Pour leur part,
les systèmes d’exploitation UNIX et Linux
sont indépendants du matériel et peuvent
fonctionner avec la majorité des appareils
existants.
La découverte du transistor en 1947 et d’autres innovations en électronique entraînent une forte diminution de la taille de ces colossales machines à calculer. En
1951, le premier maxi-ordinateur commercial, appelé LEO, est mis sur le marché
par IBM, suivi d’un deuxième, UNIVAC, en 1952, grâce à un savant programme
créé par des statisticiens, qui parvient, lors d’une soirée télévisée, à prédire correctement le résultat des élections présidentielles. Les premiers acheteurs d’ordinateurs sont des gouvernements, des banques et d’autres grandes entreprises,
c’est-à-dire toutes les organisations qui ont non seulement beaucoup de calculs à
faire, mais aussi un volume croissant de données à traiter, qu’il s’agisse des
impôts, des transactions financières, de la gestion des stocks, des comptes fournisseurs, des comptes clients ou encore des retenues à la source.
Appelé « ordinateur central » ou mainframe, ce nouvel outil de gestion de l’information joue aujourd’hui encore le rôle d’un gigantesque serveur d’une inégalable
puissance de traitement. Contenues dans de grosses armoires métalliques, les
diverses composantes d’un maxi-ordinateur occupent plusieurs centaines de
TABLEAU 1.1
L’ÉVOLUTION DES ORDINATEURS
1941
Z3
premier ordinateur programmable d’usage général
1943
Colossus
premier ordinateur programmable à un seul usage
1944
MARK I
premier maxi-ordinateur électromécanique
1946
ENIAC
premier maxi-ordinateur entièrement électronique
1949
EDVAC
deuxième maxi-ordinateur électronique et binaire
1951
LEO
premier maxi-ordinateur commercial
1952
UNIVAC
deuxième maxi-ordinateur commercial
1965
PDP-8
premier mini-ordinateur commercial
1974
Altair
premier micro-ordinateur
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mètres carrés d’une salle vitrée à l’atmosphère contrôlée, une pièce à laquelle
seuls les ingénieurs et les techniciens de service ont accès. Ces grands systèmes
informatiques s’étalent parfois sur plusieurs étages d’un même édifice et peuvent gérer les transactions effectuées par les milliers de terminaux informatiques
et les guichets automatiques des succursales bancaires, ou encore contrôler les
opérations complexes d’une compagnie aérienne. Aux États-Unis, le Cray, un des
plus gros ordinateurs au monde, sert à la simulation, au calcul et aux prévisions
météorologiques à l’échelle planétaire.
SAVIEZ- VOUS QUE…
LES LANGAGES DE PROGRAMMATION : POUR APPRIVOISER VOTRE
ORDINATEUR
L’unité centrale, ou processeur, d’un ordinateur comprend entre autres des circuits pour
l’addition, la soustraction, la multiplication et
la division de nombres, ainsi que d’autres circuits pour la comparaison de nombres ou de
chaînes de caractères en vue, par exemple, de
l’établissement d’une liste de noms en ordre
alphabétique. D’autres dispositifs du processeur assurent le contrôle des opérations des
composantes physiques ainsi que la circulation ordonnée de l’information. Les instructions d’un langage de programmation ne font
qu’activer une suite de fonctions du processeur afin que celui-ci effectue une tâche précise comme la production d’une facture, pour
laquelle il faut additionner tous les articles,
calculer les taxes de vente et faire le grand
total.
Pour remplacer les instructions en langage
machine, on a d’abord eu recours aux mnémoniques, soit des mots courts et significatifs
comme STOP ou BRAN pour branchement. Ce
premier langage autre que binaire est appelé
« langage d’assemblage ». Un utilitaire nommé
« assembleur », compatible avec le système
d’exploitation, traduit les instructions en
binaire avant leur exécution par l’ordinateur.
Très efficace, ce langage exige toutefois une
très grande connaissance de l’architecture
interne, si bien qu’on s’est rapidement mis à la
recherche de nouveaux langages encore plus
proches de l’humain.
C’est à la fin des années 1950 que sont apparus le FORTRAN, consacré aux applications
scientifiques, et le COBOL, voué aux applications de gestion et encore largement utilisé
aujourd’hui. On les qualifie alors de langages
évolués, dans lesquels une instruction ne fait
pas uniquement appel à une fonction de base
du processeur, mais bien souvent aussi à une
fonction composée d’un agencement complexe d’instructions élémentaires. Une instruction telle que PRINT comprend plusieurs
opérations, comme la gestion de la mémoire
interne pour le transfert des données, l’établissement de la communication avec l’imprimante et la transmission de l’information et
des commandes de contrôle. Étant donné que
les instructions font appel à une bibliothèque
de fonctions écrites en langage machine, le
programmeur peut se concentrer sur l’application qu’il veut programmer. D’autres langages évolués à vocations diverses ne tarderont pas à suivre, comme le très structuré
langage Pascal, le populaire BASIC et le très
futuriste langage C.
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C’est dans les années 1950, lorsque les premiers systèmes d’exploitation commerciaux voient le jour, que sont créés les langages de programmation, qui facilitent dès lors beaucoup la programmation car les instructions sont rédigées en
langage humain plutôt qu’en langage machine, qui n’est qu’une fastidieuse suite
de combinaisons de 0 et de 1. À l’époque, de nombreux programmes d’application sont écrits en COBOL (COmmon Business Oriented Language) et de plus en
plus de tâches de bureau sont informatisées.
Grâce à la constante miniaturisation des composantes matérielles destinées à un
marché en pleine croissance, l’avènement du mini-ordinateur pendant les années
1960 (alors de la taille d’un réfrigérateur domestique, soit moins volumineux et
moins coûteux que les gros appareils de l’époque) permet à davantage d’entreprises d’utiliser les applications de l’informatique. À cette époque, les moyennes
entreprises, les grands commerces et les fournisseurs de services se servent de
l’informatique principalement pour tenir leur comptabilité, calculer la paie, établir et imprimer des factures, et gérer leur inventaire. De leur côté, les organismes publics œuvrant dans les domaines de l’enseignement, de la santé ou des
finances se dotent de programmes faits sur mesure pour la gestion et le suivi de
leurs dossiers.
À partir de 1974, les premiers micro-ordinateurs font leur apparition et offrent
alors à tout un chacun la possibilité de tirer parti de leurs prodigieuses capacités
de traitement de l’information. Il y a eu entre autres l’Apple (1977), un ordinateur
portatif à usage domestique issu du rêve californien, puis le PC d’IBM (1981), l’ordinateur personnel pour le travail de bureau que fabrique la pragmatique entreprise de la côte Est des États-Unis. L’année suivante, le deuxième modèle d’ordinateur de table, l’AT d’IBM, lui succède. Bien d’autres modèles suivront : un
phénomène planétaire venait d’être déclenché ! En moins d’une décennie, les
logiciels de traitement de texte pour micro-ordinateur entraînent la disparition
des machines à écrire au bureau. À la maison, avec les logiciels de jeu, l’ordinateur personnel devient aussi une captivante source de divertissement.
SAVIEZ- VOUS QUE…
APPLE, LE RÊVE CALIFORNIEN, ET LE PC D’IBM,
UN SUCCÈS INVOLONTAIRE
À partir de 1975, plusieurs marques de microordinateurs, comme Commodore, Atari et
TRS-80, sont offertes au grand public, mais
celui qui se démarque est bel et bien l’APPLE II,
en 1977. Plutôt que de proposer un appareil
austère et compliqué, deux jeunes étudiants
construisent dans le fond d’un garage une machine qui, en plus d’avoir une belle apparence,
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est simple à utiliser et à transporter. Ils fournissent même le plan de leur machine et les programmes du système d’exploitation aux tierces
parties intéressées à mettre au point d’autres
applications pour leur micro-ordinateur.
En 1984, Apple déclenche une véritable petite
révolution dans le monde de la microinformatique avec son nouvel appareil convivial, le MAC (Mouse Activated Computer), et
sa souris. Plutôt qu’un écran obscur où l’utilisateur doit écrire des commandes hermétiques pour faire fonctionner l’ordinateur, une
interface graphique présente une série de
petites images sur lesquelles il suffit de cliquer avec la souris. Par exemple, l’utilisateur
n’a qu’à cliquer sur l’image de l’imprimante
pour obtenir l’impression d’un texte ou sur
l’image de la disquette pour l’enregistrer. Un
nouveau paradigme était né : il n’est plus
nécessaire d’avoir des connaissances techniques en informatique pour utiliser pleinement les applications d’un micro-ordinateur.
Séduits par les promesses des premiers microordinateurs, les meilleurs clients d’IBM imploraient l’entreprise depuis bien des années pour
qu’elle leur fabrique un modèle d’ordinateur
personnel. Les gens sérieux d’IBM considé-
raient alors le micro-ordinateur comme un
jouet ou tout au plus comme un outil de divertissement sans beaucoup d’avenir. Mais, cédant
à l’insistance de ses clients et souhaitant avoir
la paix, IBM décide de construire à la hâte
quelques centaines de micro-ordinateurs. Le PC
d’IBM apparaît sur le marché en 1981 et constitue un véritable phénomène. En 1983, la revue
Time, au lieu de nommer l’homme de l’année,
attribue plutôt au micro-ordinateur le titre de
machine de l’année.À cette époque, les employés
de toutes les organisations voulaient avoir un
PC d’IBM sur leur bureau. Puisque le PC n’est
pas breveté, on vend à rabais partout sur la planète des millions de copies, alors appelé les
«clones», du PC. Dépassée par les évènements,
IBM décide de contre-attaquer en lançant sa
deuxième génération de micro-ordinateurs, le
Personal System II ou PS/2. Celui-ci est tellement breveté, protégé et peu compatible qu’il
constitue un échec, alors que des géants de la
micro-informatique comme Compaq ou Dell
prospèrent avec des micro-ordinateurs compatibles inspirés du PC d’IBM. Une décennie plus
tard, IBM abandonne le PS/2 et crée une entreprise sous un autre nom pour finalement fabriquer elle aussi son modèle de micro-ordinateur,
que l’on nomme désormais un PC.
Dans les années 1980, les ordinateurs envahissent tous les secteurs d’activité.
Par exemple, le chiffrier électronique permet aux gestionnaires de simplifier et
d’accélérer la production des états financiers, des rapports de vente et des prévisions budgétaires. Ainsi, une tâche qui nécessitait des jours de travail se fait
maintenant en quelques heures, de sorte que les gestionnaires peuvent prendre
plus rapidement de meilleures décisions administratives. Les nouveaux outils
informatiques suscitent un engouement général et sont immédiatement adoptés
par les organismes publics, les entreprises privées de toute taille, les organisations communautaires et bien d’autres. Le taux et le rythme d’informatisation
s’accélèrent durant la décennie et on assiste bientôt à un véritable virage technologique dans tous les secteurs de l’économie. Même en agriculture, l’utilisation
de l’informatique se répand rapidement et rend d’autant plus performant le secteur
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agroalimentaire. Chaque jour, de nouvelles applications sont créées, entre autres
pour le graphisme par ordinateur, la conception de plans d’ingénierie ou encore
l’imagerie médicale numérique. Les différents modèles de micro-ordinateur
deviennent plus puissants et rivalisent même parfois avec les mini-ordinateurs,
qui eux aussi gagnent en puissance de traitement.
Si la nature du travail de chacun s’est transformée avec l’apparition du microordinateur, la nécessité des communications électroniques s’est également vite
manifestée. Le besoin d’accéder, grâce à son ordinateur personnel, aux données
centralisées dans un maxi-ordinateur ou un mini-ordinateur départemental ainsi
que la nécessité d’échanger rapidement des données d’un ordinateur de bureau à
un autre donneront naissance, au milieu des années 1980, aux premiers systèmes d’exploitation et cartes d’interface pour un réseau local de microordinateurs. La société Novell devient rapidement un chef de file dans le domaine
avec son système d’exploitation de réseau NetWare, qui est compatible avec le
système d’exploitation DOS dont sont alors dotés les micro-ordinateurs. Un
réseau local gravite autour d’un micro-ordinateur de plus grande puissance qui
joue le rôle de serveur du réseau, qui centralise souvent un certain nombre de
programmes et de données et qui permet la communication entre tous les postes
de travail (ordinateurs) reliés au réseau. Le serveur d’un réseau local peut aussi,
grâce à un modem et à une ligne téléphonique, être relié à un ordinateur central
extérieur, à un autre réseau ou au réseau global, et il offre alors une communication plus étendue aux utilisateurs du réseau.
Les réseaux locaux prolifèrent tellement que, à partir de 1991, ils sont reliés
ensemble au sein d’un réseau mondial dénommé « Internet » — le réseau des
SAVIEZ- VOUS QUE…
LE CHIFFRIER ÉLECTRONIQUE : LA PANACÉE DES GESTIONNAIRES
Autrefois, lors de la fermeture annuelle de
tous les comptes d’une entreprise, en vue de
l’établissement du bilan financier et de l’état
des revenus, les comptables devaient inscrire
et additionner sur papier de longues et nombreuses colonnes de nombres. Si un des
nombres était modifié, ils étaient obligés de
reprendre tout le calcul. Pour ce faire, ils se
servaient de grandes feuilles lignées et spécialement quadrillées mesurant environ
60 cm sur 90 cm. Une feuille de ce genre porte
le nom de chiffrier. Le chiffrier électronique
est une application sur ordinateur qui rend
plus rapide et plus exacte l’exécution des
mêmes opérations comptables. Si on modifie
un nombre, le logiciel refait automatiquement tout le calcul. Avec ses milliers de lignes
et de colonnes, cette immense feuille de calcul virtuelle facilite, entre autres, la production de graphiques et est devenue l’outil
informatique de prédilection des gestionnaires.
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réseaux — qui deviendra, dans les années suivantes, accessible à la population
de toute la planète. Depuis, l’ordinateur est devenu ce multiforme outil de travail
et de communication dont plus personne ne voudrait se priver. La percée des nouvelles technologies est si fulgurante que, dans les années 1990, l’industrie informatique détrône l’industrie de l’automobile, qui prédominait depuis près d’un
siècle, et devient le premier secteur d’emploi mondial.
SAVIEZ- VOUS QUE…
INTERNET : LE VILLAGE GLOBAL
Aujourd’hui, qui voudrait se priver du réseau
planétaire de communication par ordinateur
qu’est Internet, avec ses services de courrier
et de commerce électroniques ? Quelle entreprise accepterait de fermer son site Web et de
recommencer à poster sa documentation
imprimée pour répondre aux demandes d’information qu’elle reçoit ? À l’instar du téléphone et de la télévision, le réseau Internet
fait maintenant partie de la vie de tous et le
village global du penseur canadien Marshall
McLuhan (1911-1980) est devenu une réalité.
En 1968, dans son livre intitulé Pour comprendre
les médias, McLuhan avait prédit que les nouvelles techniques de communication allaient
faire du monde un village global, un village
planétaire électronique où tous pourraient se
parler.
L’histoire du réseau Internet commence en
1957, lorsque les États-Unis mettent sur pied
l’Advanced Research Project Agency (ARPA)
afin d’assurer la supériorité scientifique des
États-Unis sur l’Union soviétique en matière
de recherche spatiale. L’ARPA propose en 1967
la création d’un réseau informatique appelé
ARPANET, qui regroupe en 1969 des ordinateurs de quatre centres de recherche scientifique. En 1971, ce sont 23 ordinateurs d’universités et de laboratoires de recherche privés
ou publics qui deviennent interreliés. Un logiciel de courrier électronique est mis à la dis-
position des utilisateurs du réseau en 1972,
puis le TCP/IP (Transmission Control Protocol
/Internet Protocol), un nouveau protocole
électronique de communication, fait son
apparition l’année suivante.
Composé de 111 ordinateurs vers 1976, le
réseau ARPANET demeure encore un réseau
informatique privé à l’usage des scientifiques
et des universitaires. Le nombre des utilisateurs dans plusieurs pays ne cesse de croître
dans les années subséquentes, mais c’est en
1980 qu’un nouveau plan d’interconnexion
entre les réseaux utilisant TCP/IP constituera
le point de départ du réseau Internet actuel.
Vers 1991, le réseau Internet (Interconnected
Networks) prend la relève du réseau ARPANET, dissous l’année précédente. Les universités et d’autres organismes membres de ce
réseau privé ouvrent alors la porte à de nouveaux utilisateurs, notamment aux entreprises de l’industrie informatique. Vers 1994,
l’apparition des premiers logiciels facilitant la
navigation sur Internet va favoriser la commercialisation d’Internet. Des fournisseurs de
services offrent dès lors au grand public la
possibilité de se connecter au réseau Internet : de quelques centaines dans les années
1970 et de quelques milliers dans les années
1980, les utilisateurs passent à des millions
dans les années 1990. Depuis, ce nombre n’a
cessé de croître de façon exponentielle.
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Chapitre 1
1.2 Les technologies de l’information
Les statistiques démontrent que les organisations des entreprises privées et des
organismes publics investissent de plus en plus dans les nouvelles technologies.
Soulignons ici qu’une organisation réunit un ensemble de processus destinés à la
production de biens ou de services dont les nombreuses activités sont coordonnées et reliées par un système d’information. Le rôle premier de l’informatique
consiste précisément à automatiser la saisie, le traitement, la sauvegarde et la
circulation de cette information au sein de l’organisation. Concrètement, un système d’information de gestion est constitué d’une base de données et d’un
ensemble intégré de programmes faits sur mesure qui sont répartis entre des serveurs et accessibles par l’entremise du réseau de l’entreprise. Il faut veiller à ne
pas confondre le système d’information d’une organisation avec les logiciels de
bureautique qui automatisent les tâches de bureau individuelles ou les programmes d’application particuliers et non reliés entre eux.
Dans le cadre de son travail, le programmeur-analyste en informatique de gestion
participe à l’analyse, à la conception, à la mise au point, à l’installation et à l’exploitation des systèmes d’information de gestion ; à ce titre, il est principalement
responsable du logiciel d’application. Pour sa part, le gestionnaire de réseaux est
plutôt responsable du matériel et du système d’exploitation ; il s’occupe donc de
l’installation, de la configuration, de la mise au point et du soutien technique du
réseau d’ordinateurs et de ses composantes, lors de l’implantation ou de la
migration d’un système d’information de gestion.
SAVIEZ- VOUS QUE…
LE LOGICIEL DE BUREAUTIQUE OU LE SECRÉTARIAT ÉLECTRONIQUE
Un logiciel de bureautique sert à l’informatisation des tâches de bureau. Plusieurs logiciels commerciaux assurent une large automatisation du travail de secrétariat et
d’autres tâches connexes comme la gestion
de documents. Parmi les applications de
bureautique les plus populaires, on retrouve
le traitement de texte, le chiffrier électronique, le gestionnaire de fichiers et l’outil
informatisé de présentation multimédia,
comme le logiciel Powerpoint. Comme le
technicien de soutien est souvent appelé à
dépanner les utilisateurs du réseau ayant des
problèmes avec ces logiciels, il serait bien
avisé d’en faire un apprentissage approfondi,
ne serait-ce que pour satisfaire ses propres
besoins dans l’exercice de sa profession.
CHAPITRE 1
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Le monde de l’informatique
13
SAVIEZ- VOUS QUE…
MATÉRIEL ET LOGICIEL : LE MARIAGE PARFAIT
Un système informatique comprend une partie
physique et une partie logique qui servent
ensemble au traitement de l’information. Les
circuits électroniques et les périphériques de
l’ordinateur constituent le matériel, tandis que
l’ensemble des programmes du système et des
logiciels d’application automatisant des tâches
précises composent le logiciel, qui se traduit
concrètement en impulsions électriques assurant la programmation et le fonctionnement
de l’ordinateur. La conception et la programmation de logiciels pour des applications précises représentent un travail d’équipe fastidieux et relèvent de projets de développement
qui peuvent s’échelonner sur plusieurs mois,
voire plusieurs années. La gestion du fonctionnement physique et logique d’un réseau nécessite un travail constant et très accaparant, une
bonne organisation du temps de travail et l’apprentissage des nouvelles technologies.
1.3 L’industrie informatique
C
L’industrie informatique mondiale comporte trois grands types d’activité : la fabrication, la distribution et les services.
E
li
c
d
La fabrication
Les constructeurs sont regroupés par catégories d’ordinateur : micro-ordinateur
(ordinateur personnel), mini-ordinateur (ordinateur départemental), ordinateur
central (ordinateur de grande taille) et poste de travail (terminal informatique).
Les fabricants de matériel de communication offrent tous les éléments nécessaires aux réseaux et aux télécommunications, comme le câblage, les commutateurs, les routeurs et les cartes d’interface. Les fabricants de périphériques
se spécialisent dans la production de disques, de modems, d‘imprimantes et
d’autres unités d’entrée ou de sortie. Les producteurs de logiciels universels (par
exemple, traitement de texte, tableur) et de logiciels faits sur mesure pour satisfaire des besoins particuliers de gestion se distinguent selon l’environnement :
logiciels pour grands systèmes, logiciels pour minisystèmes, logiciels pour microsystèmes et didacticiels pour les besoins de l’enseignement.
C
La distribution
La distribution du matériel est confiée à des grossistes en matériel informatique
qui se spécialisent généralement dans l’une ou l’autre des catégories d’ordinateur. De même, chaque producteur de logiciels commerciaux transige avec un distributeur souvent exclusif. La vente se fait par l’entremise des détaillants d’informatique, qui offrent principalement des produits de micro-informatique et de
réseaux locaux. Quant aux ordinateurs centraux, aux mini-ordinateurs et aux
A
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Chapitre 1
équipements spécialisés (blocs d’alimentation de secours, cartouches à bandes
magnétiques de grande capacité, etc.), ils ne sont pas vendus en magasin, mais
plutôt annoncés dans des revues professionnelles et offerts à une clientèle faisant affaire avec des représentants.
Les services
Les services constituent le secteur d’activité de l’industrie informatique qui
regroupe la main-d’œuvre la plus volumineuse. En général, chaque organisation
possède son propre service informatique : plus l’entreprise est grande, plus les
informaticiens sont nombreux. Le service d’informatique d’une organisation fait
régulièrement appel à des consultants externes pour mieux répondre à tous ses
besoins, car il est souvent difficile pour une petite équipe de tout apprendre.
Certains services d’informatique vont même jusqu’à offrir en sous-traitance une
partie de leurs activités, comme la programmation ou l’assistance technique.
Bien que certains fabricants et distributeurs offrent des services complémentaires,
plusieurs consultants de toute taille offrent les services suivants : servicesconseils, services en génie logiciel, services de formation, services de soutien
technique, services de location et autres services spécialisés.
Les secteurs propres à l’informatique
Bien que la polyvalence y soit de mise, la poursuite d’une carrière en informatique nécessite rapidement qu’on se spécialise dans certains secteurs, puisqu’on
SAVIEZ- VOUS QUE…
LOGICIEL UNIVERSEL ET LOGICIEL FAIT SUR MESURE : QUELLE EST
LA DIFFÉRENCE ?
Un logiciel universel est un programme informatique qui s’applique à tous, à l’exemple
d’un logiciel de traitement de texte qui
répond en principe aux besoins d’individus
œuvrant dans toutes les disciplines. Il peut
aussi s’agir d’un logiciel destiné à une discipline particulière comme la comptabilité, où
certains petits logiciels génériques d’usage
universel peuvent répondre aux besoins de
plusieurs individus ou de différentes petites
entreprises. Cependant, dès qu’une entreprise
active en gestion prend de l’expansion et que
ses activités se complexifient, elle doit recourir à un logiciel fait sur mesure, c’est-à-dire
doté de programmes correspondant spécifiquement à ses besoins. Bien souvent, les
consultants préfèrent modifier un ensemble
de programmes génériques existants, car la
mise au point d’un logiciel comptable complet exige des années de travail. On peut comparer le logiciel universel à un vêtement de
type prêt-à-porter et le logiciel fait sur
mesure à un vêtement qu’un tailleur fabrique
exclusivement pour son client.
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Le monde de l’informatique
se rend vite compte qu’il est impossible de suivre l’évolution technique accélérée
qui caractérise l’ensemble des secteurs. De manière générale et par ordre d’importance, les principaux secteurs d’activité propres à l’informatique sont les suivants : l’informatique de gestion, la gestion de réseaux, le multimédia, la
robotique et la télématique.
Certains secteurs ont un caractère hybride, telle la domotique qui informatise les
domiciles en faisant appel à la programmation et à la robotique. D’autres secteurs d’activité sont dits connexes à l’informatique, comme l’électronique, pour la
fabrication des ordinateurs, et la bureautique, pour l’utilisation des applications
universelles.
Le Centre francophone d’informatisation des organisations (CEFRIO), un organisme parapublic qui réalise des projets de recherche sur l’état de l’informatisation dans l’ensemble des secteurs public et privé de l’économie québécoise, rapporte que plus l’entreprise est de grande taille, plus son informatisation est
prononcée. De nombreux rapports pouvant être téléchargés fournissent des statistiques et des analyses sur la pénétration et l’utilisation de l’informatique dans
divers domaines. Le site Web de l’organisme (www.cefrio.qc.ca) offre une source
d’information inestimable.
1.4 Les professions de l’informatique
15
INFOR
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Secteu
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Il est c
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média
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ROBO
Le modèle de base de l’organisation du travail dans un service d’informatique
remonte à l’époque des premiers ordinateurs centraux. L’activité la plus importante était alors la mise au point de logiciels d’application faits sur mesure pour
favoriser l’automatisation des tâches administratives. Un analyste, en relation
étroite avec les utilisateurs du système administratif existant, précisait les
besoins pour faciliter la conception du modèle logique d’un futur système informatisé. À partir des spécifications de l’analyse produite, le programmeuranalyste planifiait le développement du nouveau système informatique et confiait
la mise au point des divers programmes requis à une équipe de programmeurs
qu’il supervisait. Un nouveau venu entrait comme programmeur débutant, devenait programmeur intermédiaire au bout de un an ou deux et accédait au poste de
programmeur principal après trois à cinq ans. Du côté matériel, un ingénieur était
responsable du fonctionnement de l’équipement physique et supervisait les techniciens chargés d’exploiter le système du centre de données et d’aider l’utilisateur de terminal informatique qui en faisait la demande.
La salle de l’ordinateur central est maintenant pleine de serveurs de tout type,
alors que le directeur du centre de données coordonne le travail de plusieurs
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spécialistes et d’une équipe de techniciens. Comme les langages et les environnements de programmation n’ont jamais cessé de se multiplier et se complexifier,
le travail en programmation s’est spécialisé en conséquence. Aujourd’hui, l’informaticien est appelé à œuvrer dans des organisations de tailles variées, que ce
soit en tant qu’employé d’un service d’informatique dans le secteur privé ou
public ou à titre de consultant. Dans une petite entreprise, il agira souvent
comme informaticien à tout faire. Dans une plus grande organisation, les informaticiens sont souvent très nombreux et leurs rôles se spécialisent davantage.
En général, un service d’informatique remplit deux fonctions principales : la programmation, pour laquelle une équipe s’occupe de la mise au point du logiciel de
gestion fait sur mesure, et le soutien technique, pour lequel une équipe de spécialistes en réseau et de techniciens assure le bon fonctionnement du matériel et
du logiciel. La figure 1.1 présente un exemple d’organigramme dans un service
d’informatique typique.
Le programme collégial d’études en informatique rend les personnes aptes à
exercer une profession en informatique et à occuper des emplois au seuil d’entrée du marché du travail. Les emplois au seuil d’entrée en sont généralement un
de programmeur novice, en ce qui a trait à la programmation, et un de technicien
en soutien, en ce qui concerne la gestion de réseaux. Chacune de ces grandes
avenues de l’informatique offre une carrière prometteuse, un travail intéressant
et une bonne rémunération.
Coordonnateur du service d’informatique
Directeur du développement
Directeur du centre de données
Analyste de système d’information
Administrateur de réseaux
Chef de projet (analyste-programmeur)
Spécialiste de la sécurité
Programmeurs-analystes
Techniciens spécialisés
Programmeurs
Techniciens en soutien
FIGURE 1.1
UN EXEMPLE D’ORGANIGRAMME DANS UN SERVICE
D’INFORMATIQUE TYPIQUE
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Le monde de l’informatique
Après une première année de formation commune où tous sont initiés aux
notions de base, la personne doit se spécialiser en programmation ou en administration de réseaux pour les deux autres années du programme d’études. Plus
pointue et axée sur la programmation de machines-outils, la troisième voie de
spécialisation en informatique industrielle n’est enseignée que dans quelques
collèges et ne sera pas traitée dans le présent manuel.
La programmation en informatique de gestion
Le programmeur-analyste élabore des solutions informatiques répondant principalement aux besoins de gestion des petites, moyennes et grandes entreprises ainsi que
des organismes publics. Le domaine de la programmation se caractérise par une
diversification croissante des emplois en raison de l’expansion constante des systèmes d’information des organisations et de l’accroissement de l’échange électronique de données. Le programmeur-analyste se spécialise souvent selon l’environnement et le langage de programmation, le type de base de données ou encore le
secteur d’activité économique, comme les finances, la santé ou le secteur manufacturier. Il peut aussi occuper des fonctions particulières comme celles d’analysteprogrammeur, de concepteur multimédia, de formateur spécialisé, de vérificateur de
la qualité du logiciel, de rédacteur technique, etc. Les titres de fonction désignant un
poste de programmeur-analyste peuvent donc varier de bien des façons: d’abord
avec l’emploi de synonymes du terme «programmeur», comme «développeur», puis
selon la dénomination de la spécialisation par type de langage ou d’environnement et enfin selon une spécialisation de la fonction de programmeuranalyste, comme la conception de base de données, la gestion d’équipe de programmation ou encore la mise en service d’un nouveau système d’information.
SAVIEZ- VOUS QUE…
LES SOLUTIONS INFORMATIQUES : UN COUP DE POUCE FORT UTILE
Les consultants en informatique offrent à
leurs clients non seulement des biens matériels et logiciels, mais aussi un ensemble de
services menant à la mise en place d’un système informatique. Par exemple, un dentiste
souhaitant informatiser son bureau en
expansion fera sans doute appel à un consultant plutôt que d’acheter lui-même le matériel et un logiciel de gestion, et d’installer le
tout. Dans tout secteur d’activité, il y a certainement quelques consultants qui offrent le
matériel, les logiciels personnalisés appropriés et surtout leur expertise professionnelle
pour déterminer la solution informatique
optimale en matière de gestion du travail.
Outre les solutions informatiques propres à
un secteur particulier, les systèmes intégrés
de gestion générale (SIG) proposent des solutions informatiques globales aux entreprises
de toute nature, sous forme d’un ensemble de
modules adaptables à divers besoins de gestion distincts.
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De nos jours, de plus en plus de femmes exercent la profession de programmeuranalyste et les employeurs souhaiteraient qu’elles soient encore plus nombreuses. Elles sont très bien appréciées dans ces fonctions et elles réussissent
très bien dans ce domaine qu’on croit à tort réservé aux hommes.
En plus de posséder une solide formation sanctionnée par un diplôme collégial ou
universitaire, tout candidat à un poste de programmeur doit satisfaire à de nombreuses autres exigences (voir la figure 1.2). On recherche souvent un candidat
polyvalent qui s’adapte facilement aux nombreux changements, qui sait travailler
d’une manière structurée et méthodique, et qui est autonome et intègre. On voudra au fil du temps lui confier d’importants projets de développement qu’on lui
demandera de mener à bon port.
L’esprit d’équipe et le maintien de bonnes relations interpersonnelles sont plus
que nécessaires dans le cadre actuel de l’organisation du travail sous forme de
projets de développement. Une grande capacité d’analyse et le souci du détail
LGX, un important consultant en informatique à Montréal, recherche de jeunes
programmeurs très motivés qui veulent se joindre à l’équipe des programmeurs
en Visual Basic.
Sous la supervision d’un chargé de projet, le travail consiste à :
■
■
■
programmer à partir de spécifications ;
concevoir les jeux d’essai et à mettre au point les modules ;
rédiger la documentation technique.
EXIGENCES
■ Diplôme d’études collégiales en informatique de gestion
■ Connaissance approfondie de la dernière version du langage de programmation
Visual Basic
■ Grande capacité d’apprentissage
■ Bonne capacité d’évoluer en situation de stress
■ Maîtrise du français écrit
■ Permis de conduire
RÉMUNÉRATION
Nous offrons une rémunération concurrentielle ainsi que plusieurs avantages
sociaux. Il s’agit d’un poste temporaire pour un projet d’une durée de six mois qui
sera réalisé dans le secteur manufacturier. Les personnes intéressées peuvent
faire parvenir leur curriculum vitæ avant le 23 février 200_ à :
LGX inc.
C. P. 9999, Succursale centrale
Montréal (Québec)
H0H 0X0
[email protected]
FIGURE 1.2
UN EXEMPLE D’OFFRE D’EMPLOI EN
PROGRAMMATION EN INFORMATIQUE DE GESTION
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Le monde de l’informatique
sont très recherchés chez tout candidat. De même, la maîtrise du français parlé et
écrit est d’une importance capitale en ce qui concerne les communications avec
les gestionnaires, la qualité des interfaces logicielles et la préparation de la
documentation du système et du guide de formation.
La gestion de réseaux
Le gestionnaire de réseaux est responsable du bon fonctionnement et de la sécurité
du réseau d’une entreprise ainsi que du soutien technique offert aux utilisateurs
(voir la figure 1.3).
Lorsqu’il est question de sécurité informatique, on pense souvent à des cas spectaculaires d’accès non autorisé aux données du serveur d’une banque ou d’un
ministère, mais, sur une base quotidienne, la sécurité informatique comporte
aussi toutes les mesures assurant la protection des données au moyen de copies
La municipalité de Saint-Jérôme a récemment procédé à la migration de tous ses
systèmes informatiques vers l’environnement Linux. Par suite de ces changements, nous sommes à la recherche d’un candidat expérimenté pour assurer le
service aux utilisateurs.
RESPONSABLE DU SOUTIEN TECHNIQUE
Le titulaire de ce poste devra :
■
■
■
■
assurer la coordination de l’équipe de techniciens ;
veiller au suivi et à l’amélioration du service à la clientèle ;
garantir la sécurité du réseau et du parc informatiques ;
conseiller la direction avant l’acquisition de nouveaux équipements.
EXIGENCES
■ Détenir un diplôme d’études collégiales en gestion de réseaux
■ Posséder trois ans d’expérience dans un poste similaire
■ Avoir une très bonne connaissance des commandes Linux et du protocole de
communication TCP/IP
■ Avoir une excellente connaissance du français et de l’anglais
■ Posséder le sens de l’organisation et un bon esprit d’équipe
■ Connaître le secteur municipal constitue un atout
CONDITIONS DE TRAVAIL
■ Un salaire annuel situé entre 38 500 $ et 52 000 $, selon l’expérience et l’ancienneté
■ Une gamme complète d’avantages sociaux conformes à la convention collective
■ Un horaire flexible avec rémunération des heures supplémentaires
Veuillez nous faire parvenir une lettre de présentation et votre curriculum vitæ
avant le 17 août 200_, à l’attention des Ressources humaines de la municipalité
de Saint-Jérôme, par courriel à [email protected].
FIGURE 1.3
UN EXEMPLE D’OFFRE D’EMPLOI EN
GESTION DE RÉSEAU
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Chapitre 1
N«
es
à la
de sécurité ou de systèmes redondants de stockage de l’information sur disque,
de même que le contrôle de l’accès des divers utilisateurs aux ressources et aux
données du réseau.
Selon la hiérarchie, plusieurs appellations d’emploi sont utilisées pour les postes
en gestion de réseaux : administrateur de réseau, spécialiste de la sécurité, spécialiste technique, technicien en informatique ou agent d’assistance informatique. Généralement, ces appellations ne renvoient pas au développement de
systèmes d’information, mais plutôt à l’installation et à la configuration d’équipements et de réseaux, de même qu’au fonctionnement adéquat et sécuritaire d’un
système informatique.
ca-
Au moment de l’embauche, l’employeur exigera, en plus d’un diplôme collégial
ou universitaire, un certain nombre de compétences autres que techniques. Le
futur gestionnaire de réseaux devra avoir un sens aigu du service à la clientèle,
faire preuve d’une grande disponibilité et être capable de résoudre rapidement
toutes sortes de problèmes imprévus. En relation avec tous les niveaux d’une
organisation, il devra aussi posséder une très bonne capacité de communication
ainsi qu’un excellent esprit d’équipe. Une bonne connaissance de la langue
anglaise est primordiale, car la formation et la documentation des équipements
de réseaux de pointe sont principalement en anglais. Une très grande capacité
d’autoapprentissage fait aussi partie des compétences de base recherchées par
les employeurs.
1.5 La terminologie de l’informatique
Après quelques brèves incursions dans le domaine des nouvelles technologies,
on se rend vite compte du sens particulier accordé à plusieurs termes. L’informaticien doit comprendre adéquatement la documentation technique qu’il consulte
pour son travail quotidien et utiliser les bons termes dans ses communications
professionnelles avec les collègues, les gestionnaires et les utilisateurs. Par
souci de cohérence envers les utilisateurs, certaines grandes entreprises proposent même, aux informaticiens qui développent leur système d’information automatisé, un lexique de terminologie informatique propre à l’organisation.
La prédominance de l’anglais en informatique est telle que certains termes
anglais ont été francisés ; cependant, plusieurs autres ont un équivalent français
qu’il faut employer plutôt que l’anglicisme. Par exemple, le mot « support » est un
anglicisme pur et dur, alors que « soutien » et « assistance » sont français. De
plus, les termes employés au Québec diffèrent souvent de ceux utilisés en
Europe. Il suffit de visiter quelques sites de vente de micro-ordinateurs pour noter
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Le monde de l’informatique
plusieurs particularités. Un lexique de terminologie européen peut être utile pour
certains termes scientifiques, mais il est préférable de se fier à un lexique canadien. Un bon guide de terminologie doit être bilingue. La figure 1.4 présente
quelques lexiques et glossaires informatiques disponibles sur Internet.
Lors de la recherche d’un stage, puis d’un premier emploi, une certaine connaissance de la terminologie propre à l’informatique est nécessaire à la bonne compréhension des différents titres de fonction ayant souvent la même signification,
à quelques nuances près. Un employeur peut aussi bien demander un technicien
en assistance, un représentant technique ou un agent d’aide au réseau : dans les
trois cas, on recherche ce que généralement on appelle un technicien en soutien.
Pour un poste de programmeur, il ne faut pas oublier de regarder les offres d’emploi pour un poste de développeur, de codeur ou d’ingénieur en logiciels, qui sont
autant de synonymes.
La terminologie de l’informatique est complexe, les termes scientifiques, les
acronymes et les néologismes abondent, et de nouveaux mots s’ajoutent chaque
jour. En plus des livres de terminologie présents sur le marché, les grandes entreprises d’informatique produisent des lexiques spécialisés à l’intention de leurs
employés, et des organismes publics en offrent aux particuliers. Un lexique de
terminologie est un outil de travail essentiel en informatique.
* http://www.rambit.qc.ca/ir/lexique.htm
Site tenu par le CIDIF (Centre international pour le développement de l’inforoute
en français) qui contient des liens vers différents dictionnaires et autres
ouvrages terminologiques relatifs à Internet et à l’inforoute.
* http://www.informatiquepourtous.com/services/lexique/index.php
Lexique tiré d’un site comprenant des rubriques très variées et consacrées au
monde de l’informatique.
* http://www-rocq.inria.fr/~deschamp/www/www/CMTI/LAF.html
Lexique informatique officieux de la Commission ministérielle de terminologie
informatique (France). Les termes français ont une apparence différente selon
qu’ils renvoient au glossaire ou au lexique français-anglais.
* http://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/cogeter/16-03-99-internet.html
Section du site du ministère de la Culture et de la Communication du gouvernement français intitulée « Vocabulaire de l’informatique et de l’Internet », qui
comprend les rubriques « Termes et définitions », « Tables d’équivalence »,
« Termes étrangers » et « Termes français ».
FIGURE 1.4
QUELQUES LEXIQUES ET GLOSSAIRES INFORMATIQUES
DISPONIBLES SUR INTERNET
21
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Page 22
Chapitre 1
VÉRIFIEZ VOS CONNAISSANCES
Questions à développement
1. Parmi les ancêtres de l’ordinateur, décrivez brièvement trois machines à
calculer.
2. Quel a été l’apport de Charles Babbage à la mise au point de l’ordinateur
moderne ?
3. En quoi le mathématicien George Boole est-il le père de l’information
numérique ?
4. Quel a été le rôle des premiers ordinateurs scientifiques ?
5. Quel a été le rôle des premiers ordinateurs commerciaux ?
6. À quoi sert un système d’information de gestion ?
7. Quelle est la différence fondamentale entre le travail d’un programmeuranalyste et celui d’un gestionnaire de réseaux ?
8. Alors que chaque entreprise a déjà son service d’informatique, pourquoi y
a-t-il autant de firmes de consultants ?
9. Quels sont les principaux secteurs d’activité propres à l’informatique ?
Décrivez-les.
10. Pour un gestionnaire de réseaux, donnez le nom d’un emploi au seuil d’entrée du marché du travail.
11. Quelles sont les principales spécialisations pour un programmeuranalyste ?
12. En quoi l’apprentissage de la terminologie propre à l’informatique est-il
essentiel, même pour un étudiant en informatique ?
CHAPITRE 1
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Le monde de l’informatique
Mots croisés
L’histoire de l’ordinateur
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
HORIZONTALEMENT
1. Premier ordinateur américain électromécanique – Périphérique d’entrée/sortie pour la
communication téléphonique entre ordinateurs
3. Concepteur de la machine analytique –
Acronyme anglais pour « système d’exploitation »
5. Grande entreprise d’informatique fondée
en 1924
6. Abréviation pour identification
VERTICALEMENT
1. Ancêtres de toutes les machines à calculer
2. Prénom de l’adjointe de Charles Babbage
3. Système de numération comportant deux
symboles
5. Abréviation d’une science vitale pour l’informatique – Un des quatre grands types
d’information numérique
7. Premier ordinateur électronique – Article
contracté
7. Acronyme anglais pour ordinateur personnel
8. Nom du deuxième modèle de l’ordinateur
personnel IBM
9. Dessin assisté par ordinateur
9. Catégorie d’ordinateur la plus connue
10. Mot réservé amorçant une opération conditionnelle - Unité d’entrée, en anglais
10. Acronyme anglais pour « système d’information de gestion »
23
CHAPITRE 1
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Page 24
Chapitre 1
Association de termes
Associez les appellations particulières d’emploi à un appellation générale.
APPELLATION PARTICULIÈRE D’EMPLOI
APPELLATION GÉNÉRALE
■
Administrateur de réseaux
1. Programmeur
■
Développeur
■
Agent d’assistance
2. Analyste de système
d’information
■
Concepteur multimédia
3. Technicien en soutien
■
Spécialiste de la sécurité
4. Gestionnaire de réseaux
■
Représentant technique
■
Formateur en logiciels faits sur mesure
■
Analyste en systèmes administratifs
■
Programmeur débutant
■
Vérificateur de la qualité des logiciels
Recherche d’information :
lexiques informatiques
Cet exercice a pour but de vous familiariser avec une méthodologie générale
de recherche d’information, puisque vous aurez à faire plusieurs exercices de
recherche tout au long du présent ouvrage. Le prochain chapitre vous initiera
étape par étape à cette compétence essentielle en informatique.
Définition des objectifs de la recherche
À partir des indications qui suivent et à l’issue de votre recherche, vous aurez
accès à un ou plusieurs lexiques de terminologie de l’informatique qui vous
seront d’un grand secours tout au long de vos études et de votre carrière en
informatique.
Sélection des sources d’information
Lors d’une recherche d’information, on dresse d’abord une liste, par ordre de priorité, de toutes les sources potentielles afin de ne pas perdre de temps et de maximiser le résultat. Comme il existe plusieurs lexiques de terminologie, quelques
bonnes pistes vous sont fournies afin de simplifier le travail à réaliser. Classez
donc par ordre d’importance les sources d’information suivantes, qui sont susceptibles de vous donner accès à des lexiques de terminologie.
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Publications du gouvernement du Canada
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Publications du Québec
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Office québécois de la langue française
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Publications d’organismes ou d’entreprises privées
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Le monde de l’informatique
Consultation et extraction de l’information
Pour chacune des sources d’information, vous trouverez les documents dans
les bibliothèques, en librairie ou directement auprès des places d’affaires.
Vous pouvez choisir de les consulter sur place ou de les emprunter. Vous pouvez aussi demander de l’information par téléphone et commander un document. Parfois, ces ressources sont dotées d’un site Internet que vous pouvez
consulter à distance.
a) Parmi les quatre sources d’information proposées, quelles sont celles qui se
sont avérées facilement accessibles ou simples à consulter ? Expliquez
votre réponse.
b) Parmi les quatre sources d’information proposées, quelles sont celles qui se
sont avérées moins accessibles ou plus difficiles à consulter ? Expliquez
votre réponse.
c) Les quatre sources d’information proposées vous ont peut-être donné
accès à d’autres sources. Le cas échéant, lesquelles ?
Consignation de l’information
a) Quels sont les renseignements obtenus à partir de chacune des sources
proposées qui vous paraissent le plus pertinents dans le cadre de cette
recherche ?
b) Quels sont les renseignements obtenus à partir de chacune des sources proposées qui vous paraissent le plus pertinents après la consultation de sites
Internet?
Étude de cas
Offres d’emploi dans les journaux
À partir d’offres d’emploi parues dans des journaux et des revues, examinez
les exigences indiquées pour des postes de programmeur, de technicien en
réseau ou d’autres qui leur sont apparentés. Parmi les exigences, relevez les
compétences générales non techniques, comme l’autonomie ou la maîtrise du
français écrit.
a) Quelle est, selon vous, la raison d’être de chacune des exigences par rapport
à l’exercice de la profession? Justifiez votre réponse.
b) Quelles sont les compétences générales le plus souvent demandées ? Commentez.
Visite d’un service informatique
La visite d’un service informatique d’une entreprise ou d’un organisme, ne seraitce que celui de votre collège, vous donnera un aperçu concret de votre futur
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milieu de travail. À partir de la présentation et de la documentation de l’organisation choisie, de vos observations et de vos questions, consignez l’information
suivante:
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Énumération des principales activités de l’entreprise
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Description de la clientèle de l’entreprise
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Description des équipements (serveurs, réseaux, nombre de postes, etc.) et
de l’environnement informatiques (systèmes d’exploitation, bases de données, langages, etc.)
Énumération, s’il y a lieu, des activités données en sous-traitance
Description de ce qui vous a fait le plus d’impression durant cette visite et
explication des raisons