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Pharma-News
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Avril 2005
Le journal de l'équipe officinale
Numéro 23
Sommaire
Nouveautés :
LISITRIL° COMP
CEFUROXIME MEPHA
RELESTAT°
METFORMIN MEPHA°
générique du ZESTORETIC°
1er générique du ZINAT°
nouveau collyre antiallergique
générique du GLUCOPHAGE°
Pour en savoir plus : Constipation et laxatifs
Le SIDA
En bref :
PAROXETINE SANDOZ° - LISINOPRIL SANDOZ° BISOPROLOL SANDOZ° - PAROXETINE HELVEPHARM° ZYPREXA° VELOTAB - OMED° TAB - BISOPROLOL-MEPHA° DUROGESIC° MATRIX 12
Editorial
Stop SIDA !
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répétées en Suisse. La plupart ont vu apparaître le SIDA et vécu les inquiétudes des
organismes de santé, les milliards débloqués pour la recherche et les élans de solidarité qui
ont suivi les méfiances et les exclusions des malades de cette terrible maladie.
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font moins nombreuses, les ravages sont moins visibles et les nouveaux médicaments
permettent de retarder nettement la progression du virus. Il ne faut pas oublier non plus que
nos apprenties actuelles sont "nées avec", que pour elles cette maladie fait partie du décor et
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-être moins que leurs aînés.
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Numéro 23, Avril 2005
Nous vous livrons donc dans ce numéro, en plus de la rubrique Pour en savoir plus, un
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répondre aux demandes de ses patients. Vous constaterez cependant que nous ne sommes pas
entrés dans les détails des traitements, car on en voit encore passer relativement peu en
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Pierre Bossert
Marie-Thérèse Guanter
Caroline Mir
Christophe Rossier
Martine Ruggli
Marie-Laure Savoia Bossert
Nouveautés
LISITRIL° COMP (lisinopril + hydrochlorothiazide)
Après l'arrivée sur le marché des génériques du ZESTRIL°
(PRINIL°, LISOPRIL° et LISITRIL°) voici un générique du
ZESTORETIC° : le LISITRIL° COMP. Il contient, comme le
LISITRIL°, du lisinopril, un IECA (inhibiteur de l'enzyme de
conversion de l'angiotensine II), associé à un diurétique à faible
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traitement de l'hypertension essentielle lorsqu'une monothérapie ne suffit pas. Le LISITRIL°
COMP est commercialisé à deux dosages: 20 mg et 10 mg de lisinopril avec chaque fois 12,5
mg de diurétique. Il existe déjà d'autres génériques du ZESTORETIC° : le PRINZIDE°
(seulement commercialisé au dosage de 20 mg/12,5) et le LISOPRIL° PLUS (dans les deux
dosages).
Ce type d'association est logique et efficace puisque les deux produits amplifient l'un l'autre
leur efficacité (synergie). Un autre avantage est la commodité de l'association (possibilité de
prendre un comprimé au lieu de deux). Mais il y a aussi des désavantages : addition des effets
secondaires de chacun des principes actifs et surtout absence de souplesse de traitement 1. Il
existe par ailleurs de nombreux autres IECA associés à l'hydrochlorothiazide comme le CO
RENITEN° (et génériques), le CAPOZIDE° (et génériques). Les conclusions de plusieurs
études montrent que les IECA diffèrent entre eux sur quelques points qui n'ont que peu
d'impact en pratique. Elles ne montrent pas de différence significative en ce qui concerne leur
2
effet antihypertenseur . Il est cependant préférable d'utiliser les IECA qui ont été le mieux
étudiés, dont le lisinopril fait partie 3.
1
La Revue Prescrire, 1992; 115 (12): 64
The Medical Letter, 1999; 21: 25-26
3
JAMA, 2002; 228 (23): 2981-97
2
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Le LISITRIL COMP° se prend une fois par jour, de préférence le
matin. Les repas n'influencent pas son absorption. Les effets
indésirables les plus fréquents des IECA (présents chez près de
15% des personnes prenant des IECA) sont la toux et le trouble
du goût, que ce soit un changement ou une perte de goût. Un
autre effet secondaire rare mais très grave est l'angioedème 4.
Plus spécifiquement, l'association diurétique + IECA peut
provoquer des problèmes électrolytiques et un contrôle de la
kaliémie (taux de potassium sanguin) s'impose donc lors d'un tel
traitement.
L'angioedème
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oedème de Quincke se
caractérise par des oedèmes
au niveau de la face, des
yeux, de la langue et du
pharynx pouvant entraîner
la mort par asphyxie. Pour
plus de détails, voir le PN
n° 4, juin 2003.
Le LISITRIL COMP°, comme toutes les spécialités contenant un IECA, est contre-indiqué
durant la grossesse et l'allaitement.
LISITRIL° COMP –A retenir pour le conseil :
association d'IECA et de diurétique, générique du ZESTORETIC°
traitement de l'hypertension lorsqu'elle nécessite l'utilisation de deux
antihypertenseurs
effets secondaires fréquents : toux et troubles du goût
effet secondaire rare mais grave : angioedème
surveillance de la kaliémie recommandée
contre-indiqué durant la grossesse
CEFUROXIME-MEPHA° (céfuroxime)
Il s'agit du premier générique du ZINAT°, un antibiotique de la
classe des céphalosporines, qui font partie de la famille des
-lactamines, comme les pénicillines. Leur mécanisme d'action est
d'ailleurs identique et les allergies croisées (communes aux deux
familles) sont fréquentes 5.
Comparées aux pénicillines, les céphalosporines (surtout de 2ème et 3ème générations) sont plus
stables face aux -lactamases, ces enzymes produites par certaines bactéries qui scindent la
molécule et la rendent inactive; elles agissent donc contre davantage de micro-organismes
mais il existe tout de même un certain nombre de germes résistants. Cette classe
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pénicillines.
4
5
The pharmacist's letter, 2002; # 181103
Vademecum Clinqiue, V. Fattorusso, O. Ritter; 14e edition, 1995, Masson Paris; pp. 23-25
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Numéro 23, Avril 2005
Les céphalosporines sont classées en trois générations qui sont apparues successivement et
qui diffèrent par leurs spectres d'action. CECLOR° (céfaclor) est un exemple de la première
génération, ZINAT° (céfuroxime) fait partie de la deuxième, quant aux représentants de la
troisième qui n'étaient disponibles au départ que sous forme injectable (ROCEPHINE°
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ORELOX° et PODOMEXEF° (cefpodoxime), CEDAX° (ceftibutène) ou CEPHORAL°
(cefixime).
Le céfuroxime est indiqué dans les infections à germes sensibles évidemment, mais pour
savoir si c'est le cas, il faudrait faire un antibiogramme (mise en culture des bactéries
présentes, puis confrontation de ces bactéries aux antibiotiques pour voir si elles meurent), ce
qui n'est que rarement réalisé . Il est néanmoins prescrit généralement lors d'infections du
tractus respiratoire (des amygdales aux poumons), de la peau (p.ex. furoncle, impétigo), en
cas de gonorrhée (maladie sexuellement transmissible) non compliquée (en dose unique) ou
pour traiter la borréliose de Lyme (voir à ce sujet l'article Pour en savoir plus du PharmaNews n° 14).
Les effets indésirables sont surtout gastro-intestinaux (reflux gastro-oesophagien, douleurs
abdominales, diarrhée, nausées, vomissements) et allergiques (urticaire, prurit, fièvre
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générale les antibiotiques -lactamines. Les céphalosporines en général ne devraient pas être
administrées en même temps que des diurétiques puissants (tel que le furosémide dans
LASIX°); de telles associations peuvent altérer la fonction rénale.
Le générique CEFUROXIME-MEPHA° n'est pour l'instant commercialisé que sous forme de
comprimés à 250 et 500 mg (alors que ZINAT° existe aussi en sirop). La posologie chez
l'adulte et l'adolescent dès 12 ans est de 250 mg toutes les 12 heures pour les infections
légères à modérées et 500 mg toutes les 12 heures en cas d'infections graves ou de borréliose;
la durée du traitement est en général de 7 jours (20 jours lors de borréliose). Chez les enfants
de 5 à 12 ans, la dose de 250 mg toutes les 12 heures peut être administrée lorsque cela s'avère
nécessaire (otite moyenne ou infection grave). Cet antibiotique doit être pris après les repas
pour une résorption optimale 6.
CEFUROXIME-MEPHA° –A retenir pour le conseil :
1er générique du ZINAT°, une céphalosporine de 2ème génération
généralement indiqué lors d'infections respiratoires ou de la peau
250 ou 500 mg toutes les 12 heures après les repas, pendant 7 jours en général
pas de forme galénique du générique adaptée aux enfants pour l'instant
attention aux allergies croisées avec les pénicillines
6
Compendium suisse des médicaments 2005, Documed SA
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Numéro 23, Avril 2005
RELESTAT° (épinastine)
Ce nouveau collyre, déjà commercialisé aux USA (où il s'appelle
ELESTAT°) et en Angleterre, a été autorisé par Swissmedic (en
liste B) pour le "traitement symptomatique des conjonctivites allergiques saisonnières" 7,
mais il ne figure pas encore dans le Compendium suisse des médicaments.
Rappelons que la conjonctivite allergique se manifeste par des démangeaisons, des
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qu'éternuements et écoulement nasal. Le traitement consiste en premier lieu en l'élimination
de l'allergène en cause si cela est possible. Si nécessaire, on aura ensuite recours à un collyre
antiallergique simple (p.ex. LIVOSTIN° ou ALLERGODIL SAISONAL°) dans la plupart des
cas et pour les traitements prolongés (6 semaines à 3 mois), ou associé à un vasoconstricteur
(p.ex. SPERSALLERG° ou ANTISTIN-PRIVIN°) en présence d'irritation et d'inflammation,
mais uniquement en traitement de courte durée. En prévention, le cromoglycate de sodium
(p.ex. OPTICROM°, ALLERGO-COMOD°
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Voir le dossier complet dans la
utilisé en application régulière 2 à 4 semaines avant
rubrique Pour en savoir plus du
l'exposition et tout au long de celle-ci, mais il faut rappeler
Pharma-News n° 4 (juin 2003)
que son effet n'est pas immédiat.
L'épinastine contenue dans RELESTAT° est un antihistaminique H1 qui a montré des effets
bénéfiques sur les symptômes d'une conjonctivite provoquée par un allergène (démangeaisons
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…)8; cette substance est apparentée à l'azelastine,
principe actif de ALLERGODIL /-SAISONAL° (collyre et spray nasal) et OTRIVIN°
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RELESTAT° est indiqué chez les adultes et adolescents à partir de 12 ans. La posologie est
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remettre au plus tôt 10 à 15 minutes après.
RELESTAT° –A retenir pour le conseil :
nouveau collyre anti-allergique
substance peu répandue, commercialisée uniquement aux USA et en
Angleterre (et maintenant en Suisse)
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benzalkonium !
7
Swissmedic Journal, 12/2004 : p. 1289
Clin Ther 2004 Jan ; 26(1) : pp. 35-47 Abstract
9
Curr Med Res Opin 2004 aug ; 20(8) : pp. 1227-33 Abstract
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Numéro 23, Avril 2005
METFORMINE-MEPHA° (metformine)
Le METFORMINE-MEPHA° est un générique du
GLUCOPHAGE°. Il s'agit d'un antidiabétique oral
commercialisé aux dosages de 500 et 850 mg. Il existe d'autres génériques du
GLUCOPHAGE° sur le marché comme le GLUCONORMIN° et le METFIN° (seul
générique qui, comme le GLUCOPHAGE°, est aussi commercialisé au dosage de 1000 mg).
10,11,12
Le diabète
Le diabète est une maladie du métabolisme du sucre
caractérisée par une hyperglycémie (augmentation de
la concentration de glucose dans le sang). Elle se
divise en deux types principaux :
 le diabète de type I appelé aussi diabète jeune ou
insulino-dépendant. Comme son nom l'indique, il
débute déjà très tôt (parfois dans la petite enfance)
et doit être impérativement traité par l'insuline car le
corps n'en fabrique pas assez. C'est un traitement
lourd, demandant beaucoup de rigueur pour éviter
toute complication (hyper ou hypoglycémie, atteinte
des reins, des yeux, des vaisseaux sanguins, des
nerfs...). De plus, c'est un traitement à vie.
La metformine est le traitement de référence
du diabète de type II chez les personnes ayant
un surpoids, car sa prise, contrairement aux
autres antidiabétiques, n'entraîne pas de gain
de poids 13. De plus, elle a prouvé son
efficacité chez ces patients 14. Elle peut être
utilisée en monothérapie ou associée avec les
autres anti-diabétiques et/ou l'insuline dans le
diabète de type II, ou en association avec
l'insuline pour traiter le diabète du type I 15.
La dose normale est de 1,5g à 2,5g par jour
répartis en 2 à 3 prises. Le médicament doit
 le diabète de type II, aussi appelé diabète non
être pris avec les repas pour diminuer les
insulino-dépendant, est une maladie touchant les
effets secondaires digestifs. Ceux-ci sont
personnes adultes plus âgées (> 40 ans) souffrant le
plus souvent de surpoids. Malheureusement de plus
nombreux et dépendants de la dose (goût
en plus de jeunes et d'enfants sont atteints de diabète
métallique dans la bouche, nausées,
de type II à cause de l'augmentation de l'obésité (due
diarrhées, fatigue...), dont un potentiellement
à la diminution de l'activité physique et aux
mauvaises habitudes alimentaires) aussi dans cette
mortel : l'acidose lactique 16. Lorsqu'elle est
classe d'âge. Encore plutôt rare en Suisse, le diabète
encore bénigne, l'acidose lactique se
type II touche déjà 4% des adolescents obèses aux
manifeste par des troubles gastro-intestinaux,
USA. La production d'insuline est suffisante, même
parfois augmentée, mais elle n'est pas efficace
des nausées violentes et de la fatigue. Si elle
(phénomène de résistance à l'insuline). Dans ce type
s'aggrave, des troubles du rythme cardiaque
de diabète, l'hyperglycémie est souvent modérée et
et des problèmes respiratoires (hyperpeut donc passer inaperçue durant de nombreuses
années, mais à long terme elle entraîne les mêmes
ventilation et augmentation de la fréquence
dysfonctionnements et lésions que lors du diabète du
respiratoire) vont apparaître, nécessitant
type I. Initialement, l’
hyperglycémie peut être
l'arrêt du traitement et une prise en charge
diminuée par une modification des habitudes
alimentaires et la pratique d’
une activité physique
médicale rapide (plus de 40% des patients
régulière,
éventuellement
associée
aux
souffrant d'acidose lactique grave vont
antidiabétiques oraux.
décéder). Comme la fonction rénale des
Il existe d'autres types de diabète plus rares dus à des
personnes âgées est souvent diminuée, le
défauts génétiques, des maladies ou à la grossesse
(diabète gravidique).
METFORMINE-MEPHA°
doit
être
administré avec beaucoup de prudence chez
ces patients. Il est aussi contre-indiqué durant la grossesse et l'allaitement 13, 15. Attention en
cas de consommation élevée d'alcool : le risque d'acidose lactique est augmenté.
10
Atlas de poche de physiologie, Silbernagl, 2001
Med Hyg fév 2004; 2469 (62): 323-6
12
La revue Prescrire 2000; 208 : 530-7
13
Management of type 2 diabetes mellitus, National Guideline Clearinghouse USA
14
Lancet,The United Kingdom Prospective Diabetes Study (UKPDS) September 1998, 352:854-65
15
Pharmacist's letter, June 2002; # 180608
16
Arznei-telegramm 2004; 35 (3): 30-31
11
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Numéro 23, Avril 2005
METFORMINE-MEPHA° –A retenir pour le conseil :
antidiabétique oral, générique du GLUCOPHAGE°
traitement de premier choix du diabète de type II chez les personnes souffrant de
surpoids
dose journalière de 1,5 à 2,5 grammes répartis en 2 à 3 prises, à prendre aux repas
l'acidose lactique est l'effet indésirable le plus grave
à utiliser avec beaucoup de prudence chez les personnes âgées
interaction grave avec l'alcool consommé en grande quantité
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La constipation et le bon usage des laxatifs
Suite à un courrier de la maison Boehringer Ingelheim datant de
janvier 2005 et portant sur la constipation et ses traitements, il nous a
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nous aussi un article à ce sujet.
La constipation est définie par une diminution de la fréquence des selles (moins de 3 fois
par semaine), et/ou des selles dures, éliminées avec difficulté et avec parfois une
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souvent bénigne et perçue de façon très différente suivant les personnes, car la fréquence des
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fois par semaine 17.
On distingue plusieurs types de constipation :
Constipation aiguë
Une obstruction mécanique, certains médicaments (voir plus bas) ou une modification
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quelques jours 18. Une constipation régulière survenant depuis moins de 6 mois chez une
personne de plus de 45 ans peut faire penser à un cancer du colon et il est préférable
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17
Prescrire, Octobre 2004 ; 24 (254) : p.688-698
Le Manuel Merck de diagnostic et thérapeutique, 1999, 3ème édition, p.273-277
19
MeReC Bulletin, juillet 2004, Vol 14, N°6, p.21-25
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© Pharma-News
page 7
Numéro 23, Avril 2005
Constipation transitoire
Elle survient lors de modifications telles que grossesse, alitement, déshydratation, changement
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Constipation chronique
Elle est fréquente chez les personnes âgées et souvent due à une alimentation pauvre en fibres,
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Constipation due à des médicaments
De nombreux médicaments déclenchent ou aggravent une constipation. Les plus fréquents
sont les opiacés (morphine, TRAMAL°, IMODIUM°, codéine, dextrométhorphane), les
antidépresseurs, neuroleptiques, antiparkinsoniens, antiépileptiques, diurétiques et divers
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de médicament lorsque cela est possible. Environ la moitié des malades en fin de vie souffrent
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leurs douleurs. Environ 80% de ces malades utilisent divers laxatifs même à long terme afin
de prévenir et de soulager cette constipation 17,19.
Facteurs de risques qui doivent orienter le malade vers son médecin 20,21 :
Symptômes récents (moins de 6 mois) avec autres plaintes (= symptôme
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perte de poids, fortes douleurs abdominales, température, douleur anale, signes
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Plus de 45 ans
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Sang dans les selles
Alternance diarrhée-constipation
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(mesures hygiéno-diététiques, supplément en fibres, laxatif de lest)
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L'occlusion ou obstruction intestinale 23
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qui provoque de fortes douleurs, des vomissements et évidemment une constipation. Suite à cela il y a
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occlusion intestinale peut même être mortelle.
21
Manuel pratique du pharmacien suisse, 2004/05, p.46-48
© Pharma-News
page 8
Numéro 23, Avril 2005
Traitements
Lors de constipation simple, le premier conseil est un traitement hygiéno-diététique :
- Régime alimentaire riche en fibres : une adjonction de 20 g de son de blé par jour
augmente le poids et la vitesse de transit des selles. Une augmentation progressive (de
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MITE°, LAXIPLANT SOFT° 20.
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- Se présenter de façon régulière aux toilettes.
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physique soient des mesures non prouvées pour diminuer la constipation, leur application
reste valable 17 !
Ces mesures ne sont efficaces qu’
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secondaires et le coût du médicament. Il existe cinq groupes de laxatifs :
1. Laxatifs de lest (METAMUCIL°, AGIOLAX MITE°, COLOSAN MITE°,
LAXIPLANT SOFT°, NORMACOL°, INOLAXINE°)
Ce sont les laxatifs de premier choix lorsque les mesures hygiéno-di
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selles et leur teneur en eau. Ils agissent après 24 heures, avec un plein effet après 2-3
jours, et sont donc indiqués essentiellement lors de constipation chronique où ils
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obstruction et ne sont pas conseillés chez les malades prenant des
opiacés à cause de la paralysie du transit induite par ceux-ci 22; de plus, il existe un
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occlusion intestinale par interaction entre le
La distension abdominale et les
lopéramide (IMODIUM°) et les laxatifs de lest 17. Les
flatulences sont dues aux gaz
effets secondaires principaux sont distension
produits lorsque les bactéries
intestinales "digèrent" ces fibres
abdominale et flatulence qui diminuent le plus
(fermentation).
17,19,20,21,22
souvent après deux semaines
.
2. Laxatifs osmotiques (IMPORTAL°, DUPHALAC°, GATINAR°, RUDOLAC°)
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epremier choix en pédiatrie. Ils
hydratent les selles et augmentent leur volume. Ils agissent en 12 à 48 heures et
doivent être pris de façon régulière; ils ne sont donc pas indiqués pour soulager
rapidement une constipation (utile de le préciser aux mamans !). Les effets secondaires
principaux et fréquents sont la flatulence et les crampes abdominales 17,19.
22
Med Hyg 2004 ;62 :2309-2319
© Pharma-News
page 9
Numéro 23, Avril 2005
Il existe également des laxatifs osmotiques "salins" comme le sel de Glauber ou les
sels de magnésium (MAGNESIA SAN PELLEGRINO°) qui agissent plutôt comme
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dont une hypokaliémie, ne doivent être utilisés que rarement et avec précaution 17,19,21.
23
Les macrogols (TRANSIPEG°, MOVICOL°)
Ce sont les laxatifs les plus récents. Ils ont une efficacité comparable aux laxatifs
osmotiques classiques 17, mais provoqueraient un peu moins de flatulences car ils ne
sont pas fermentables par les bactéries de l'intestin 19,21. Une posologie trop élevée
peut provoquer des diarrhées et des douleurs abdominales 17.
L'hypokaliémie 23
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uxde potassium dans le sang au-dessous de la normale. Elle est le plus souvent
due à des pertes de K+ qui peuvent être dues entre autres à des diarrhées, des vomissements, un abus de
laxatifs irritants ou des diurétiques hypokaliémants (LASIX°, TOREM°, FLUDEX° par ex.).
Elle se manifeste par des troubles musculaires a
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importante, elle peut provoquer des troubles du rythme cardiaque, parfois avec perte de connaissance. (A noter
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hyperkaliémie sont comparables !) Le traitement de l'hypokaliémie se fait par la prise
de potassium (POTASSIUM HAUSSMAN°, KCL RETARD°) ou par une alimentation riche en K+ (lait,
bananes, prunes, raisins secs, melon, légumes, céréales complètes).
3. Laxatifs lubrifiants (paraffine, LANSOYL°)
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"fausse route" ( contre-i
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en les lubrifiant et en les ramollissant
.
La Paraffine est souvent utilisée en association avec un laxatif osmotique
(DUPHALAC° OU IMPORTAL°) et un laxatif irritant (Extrait de bourdaine =
frangulae compositum) sous le nom de PED ou PEI (E = autrefois EMODELLA°,
solution de bourdaine 6 fois plus dosée et retirée du commerce depuis 1999) avec un
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4. Laxatifs stimulants et irritants (senné (PURSENNIDE°, VALVERDE LAXATIF°),
bourdaine, DULCOLAX°, LAXOBERON°, FRUCTINES°)
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intestinale, ce qui aboutit à une évacuation rapide et complète des selles en 6 à
12 heures, puis à une absence de selles dans les jours qui suivent et donc un risque de
répéter le traitement trop rapidement 17. Pour cette raison, Swissmedic a limité à deux
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secondaires principaux sont des douleurs abdominales ainsi que des diarrhées et une
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ongé17,19. Ils sont utiles en cas de constipation
occasionnelle, pour un usage unique après échec des autres laxatifs 17, ou même à
long terme lors de traitement aux opiacés où un laxatif irritant est souvent associé à un
laxatif osmotique afin de diminuer et de prévenir la constipation presque toujours
présente 22.
23
Larousse médical 1995
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Numéro 23, Avril 2005
5. Laxatifs par voie rectale (BULBOID°, DULCOLAX°, CLYSSIE°, MICROKLIST°)
Utilisés de façon ponctuelle, surtout dans les cas de défécation difficile, ils sont très
efficaces lors de constipation aiguë car ils agissent en moins d'une heure 17.
Ce sont soit des suppositoires :
- BULBOID à base de glycérine qui agit localement comme lubrifiant et
stimulant dans un délai de 5 à 30 minutes
- DULCOLAX° qui est stimulant et agit en 30 minutes environ, après
contact avec la muqueuse intestinale
Soit des lavements ou mini-lavements (CLYSSIE°, MICROKLIST°) qui agissent en
2 à 20 minutes 22.
Abus de laxatifs
Il faut faire attention à la prise prolongée de laxatifs qui peut mener à une accoutumance,
ceci surtout avec les laxatifs irritants qui peuvent alors provoquer une inflammation de la
muqueuse du côlon et une diarrhée chronique associée à des troubles du métabolisme 17. De
plus, les laxatifs sont parfois utilisés (à tort !) dans le but de perdre du poids, lors de troubles
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Tableau récapitulatif des types de laxatifs
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Niveau de choix
constipation chronique constipation aiguë
1er choix
NON *
Osmotiques 2ème choix
sucrés
1er choix en pédiatrie
NON *
Osmotiques NON
salins
3ème choix
Macrogols
2ème choix
NON *
Lubrifiants
NON
3ème choix
Irritants
NON, mais1er choix lors 1er choix
de traitement aux
opiacés en association à
un laxatif osmotique
NON
2ème choix
Rectaux
*
Effets
secondaires
distension
abdominale,
flatulence
flatulence,
crampes
abdominales
troubles
électrolytiques,
hypokaliémie
diarrhées,
douleurs
abdominales
diminution
absorption
vit.A,D,E,K,
pneumonie
hypokaliémie,
diarrhées,
douleurs
abdominales
irritation locale
Précautions /
Contre-indications
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page 11
Numéro 23, Avril 2005
La constipation et le bon usage des laxatifs –A retenir pour le conseil :
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opiacés; dans ces cas-là, les laxatifs sont utilisés au long cours, parfois en
association
Le SIDA 24, 25, 26
Définition
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immunodéficience acquise, plus connu sous le nom
de SIDA, est une maladie qui entraîne une chute des défenses
naturelles. Il est provoqué par le vi
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Biologie
Le système immunitaire a pour fonction de reconnaître ses agresseurs (antigènes) et de
déclencher une cascade de réactions de défense. Ce rôle défensif est dévolu à une certaine
catégorie de globules blancs : les lymphocytes. On distingue 2 types de lymphocytes, les
lymphocytes B et les lymphocytes T. Certains lymphocytes T possèdent à leur surface, un
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70% des lymphocytes T circulants chez l'individu normal et sont la cible du VIH.
Le VIH pénètreda
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entrer son matériel génétique et certaines enzymes dans la cellule. Celui-ci se trouve sous
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matériel génétique du CD4, le virus doit donc transformer son ARN en ADN. Il le fait grâce à
une enzyme virale, la transcriptase inverse.
24
Vademecum clinique, V. Farrorusso/O. Ritter, Masson 2004
www.doctissimo.fr
26
Conférence CAP, Dr J.-Ph. Chave, 11.3.04
25
© Pharma-News
page 12
Numéro 23, Avril 2005
Une fois transformé en ADN, le patrimoine génétique du virus entre dans le noyau du
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cellule. Une autre enzyme virale, la protéase, se charge de terminer la fabrication des
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Cette prolifération se fait au détriment des lymphocytes, dont le nombre chute; les défenses
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apparition de tumeurs. Il se développe alors
des maladies dites opportunistes. L'infection des lymphocytes CD4 par le virus du SIDA est
permanente.
Epidémiologie
Le premier cas de SIDA a été décrit en 1981. Depuis le début de l'épidémie, plus de
60 millions de personnes ont été infectées dans le monde et plus de 30 millions en sont
mortes, dont 5 millions en 2002. Le SIDA continue ses ravages au rythme de 3 millions de
nouvelles contaminations par an. En Suisse, on dénombre 3 à 5 nouveaux cas par jour 26.
Transmission
Le virus est transmis par contact sexuel, par le sang ou autres liquides organiques ainsi que
de la mère à l'enfant.
La recherche scientifique a découvert des traces de VIH dans la salive de personnes
séropositives mais il n'existe aucun cas scientifiquement prouvé de transmission du VIH par
la salive. Des études en laboratoire ont prouvé que la salive a des propriétés naturelles qui
limitent la capacité de transmission du virus. Aucune recherche n'a réussi à prouver que le
virus du sida pouvait se transmettre par les baisers, même profonds. La recherche scientifique
n'a documenté aucun cas de transmission du VIH par la sueur, les larmes, l'urine ou les
excréments.
Des études faites dans des familles où vivent des personnes séropositives ont clairement
montré que le VIH ne se transmet pas par simple contact ou en partageant les couverts, les
linges ou la literie. Le VIH ne se transmet pas non plus par l'eau des piscines, les téléphones,
les boutons de porte ou les sièges de WC. Les piqûres d'insectes (moustiques, punaises, puces,
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La transmission du virus par voie sexuelle peut s'effectuer au cours de rapports hétérosexuels
ou homosexuels.
Le risque de transmission dépend du taux de virus dans le sang (charge virale) de la personne
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0.05 –0.3% (si l'homme est infecté)
0.03 –0.09% (si la femme est infectée)
0.27 %
Pour plus d'informations,
consulter le site : www.sida.ch
27
www.groupesida.ch
© Pharma-News
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Numéro 23, Avril 2005
Dépistage
Les tests de dépistage sont basés essentiellement sur la présence dans le sang d'anticorps antiVIH.
Il est important de savoir qu'après infection, il s'écoule un certain temps jusqu'à ce que les
anticorps puissent être assez nombreux pour être détectés dans le sang (le patient est alors dit
"séropositif"). Cette période dure de 2 à 8 semaines (mais des périodes allant jusqu'à 6 mois
on été signalées 24). Les anticorps sont détectables 6 mois après l'infection chez 95% des
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de la non-infection !
Pendant cette période, le malade présente un faible taux de virus dans le sang (virémie) mais il
est suffisant pour transmettre la maladie.
Symptômes
La maladie évolue en plusieurs stades qui peuvent être plus ou moins longs.
1. Primo-infection à VIH :c
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asymptomatique, mais dans 60-90% des cas, on observe dans les 3 à 6 semaines après
l'exposition des symptômes rappelant ceux de la grippe (fièvre, fatigue, angine,
céphalées, aphtes, etc.). Ces symptômes peuvent durer 10 à 15 jours.
Soulignons encore que dans 30% des cas, l'infection est transmise par un malade en
primo-infection (non détectable dans cette période).
2. Infection asymptomatique avec sérologie positive : ce
stade représente l'intervalle entre la primo-infection et
l'apparition des premiers symptômes de la maladie. Il
peut varier de 1 à 15 ans. Pendant cette période, les
traitements (trithérapie, ou autres) diminuent la charge
virale, augmentent le nombre de lymphocytes CD4 et
retardent ou empêchent la phase symptomatique. La
décision d'instaurer un traitement ou non durant cette
période dépend avant tout du taux de CD4 et de la charge
virale. Des contrôles sont effectués régulièrement.
On effectue, chez les
malades, la mesure de la
charge virale (virémie) et
du nombre de lymphocytes
CD4. La charge virale
témoigne de la capacité de
réplication du virus alors
que le taux de CD4 rend
compte
de
l'action
destructrice sur la réponse
immunitaire.
3. Sida déclaré (phase symptomatique) : le sida est déclaré lorsque le taux de CD4
tombe en dessous d'un certain seuil (< 200/µl de sang). C'est à ce stade qu'apparaissent
les maladies opportunistes (= qui profitent du déficit immunitaire), telles que :
candidoses (bouche, oesophage, infections disséminées)
infections bactériennes
infections virales
herpès (anus, rectum, peau)
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Ainsi que certaines tumeurs telles que :
sarcome de Kaposi
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© Pharma-News
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Numéro 23, Avril 2005
Traitement
Il en existe deux grands types : les inhibiteurs de la transcriptase inverse et les antiprotéases.
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protéase de fonctionner. L'enzyme ne peut plus terminer la fabrication des
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scar ses protéines de surface ne reconnaissent
plus les récepteurs CD4 des lymphocytes.
Ces deux types de traitement sont habituellement administrés sous forme de trithérapies (en
principe, deux inhibiteurs de la transcriptase inverse et un antiprotéase). Cependant, plusieurs
combinaisons sont possibles et les traitements sont individualisés de façon à obtenir la
meilleure efficacité sur la charge virale, la meilleure observance thérapeutique et le minimum
d'effets secondaires possibles.
Tous ces traitements ont pour but de rendre le virus indétectable dans le sang (diminuent la
charge virale) et d'augmenter le taux de CD4. Ils ont de nombreux effets secondaires
(lipodystrophie (= redistribution des graisses), réactions allergiques, symptômes
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interactions (en
agissant sur les fameux CYP 450).
Actuellement, le traitement le plus "pratique" est le TRIZIVIR° (tout en un !). Il s'administre à
raison de 1 comprimé 2 fois par jour, mais a le désavantage de ne pas permettre une
adaptation de la dose de chacun des antiviraux.
Ces dernières années, un nouveau traitement a fait son apparition sur le marché. Il s'agit du
FUZEON°. Celui-ci empêche l'entrée du VIH dans les lymphocytes CD4 en inhibant la fusion
des parois virales et lymphocytaires. Il ne constitue en aucun cas un traitement de première
intention, car il possède de nombreux effets indésirables et nécessite l'administration de deux
injections sous-cutanées par jour 28.
Il est important de savoir qu'une adhérence au traitement d'au moins 97% est indispensable
pour un bon contrôle de la virémie, ce qui implique moins de 3 doses de médicaments
oubliées par mois 26 ! Si le patient en oublie plus, le taux de réussite du traitement chute de
manière impressionnante. Il est intéressant de savoir que le virus non contrôlé se multiplie
quatre fois par jour.
Il faut noter également que les résistances aux antirétroviraux deviennent, malheureusement,
de plus en plus fréquentes.
Prophylaxie
La prophylaxie repose essentiellement sur la prévention de la transmission sexuelle (usage
de préservatifs, limitation du nombre de partenaires) et sanguine (transfusion de sang
provenant de donneurs séronégatifs, utilisation de seringues et aiguilles à usage unique et
stériles, etc.). Des mesures strictes doivent également être adoptées par le personnel soignant
(hôpitaux, premiers secours, etc.) et de laboratoire.
28
La revue prescrire, 2004, 249, 283
© Pharma-News
page 15
Numéro 23, Avril 2005
Actuellement, il n'y a pas encore de vaccin disponible contre le virus du SIDA, malgré de
nombreuses recherches. La difficulté réside surtout dans le fait que le virus se modifie en
permanence 26.
Pour la désinfection des instruments et des surfaces, le VIH est tué ou inactivé par :
Un contact de 15 minutes avec de l'eau de Javel n'ayant pas dépassé sa date de
péremption et diluée à 10% (soit 1 volume d'eau de Javel pour 9 volumes d'eau);
Un contact de 4 minutes avec de l'alcool à 70°;
Un contact de 30 minutes avec de l'eau oxygénée à 6 %;
Un contact de 15 minutes avec de l'eau bouillante.
En cas d'exposition accidentelle au virus du SIDA, un traitement prophylactique (prophylaxie
post-expositionnelle ou PEP-VIH) est institué. Celui-ci dépend du type d'exposition (voie de
pénétration du virus), de la séropositivité de la personne contaminante et du délai écoulé
depuis la contamination (< 72 heures). Ce traitement dure 4 semaines (combinaison de
COMBIVIR° et VIRACEPT°) 26 e
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peut alors être réduit de 80% environ .
Pronostic
Grâce à l'introduction de traitements intensifs et précoces, la mortalité due au VIH a diminué
ces dernières années. Cependant, ces traitements ne sont accessibles que dans les pays
industrialisés en raison de leurs coûts. En outre, même s'ils diminuent la reproduction du virus
pendant une période prolongée et rendent ainsi la charge virale indétectable, une surveillance
continue reste nécessaire car le virus persiste dans l'organisme sous forme latente.
Grossesse et SIDA 30
A l'heure actuelle la transmission du virus du SIDA de la mère à l'enfant peut pratiquement
toujours être évitée; c'est pour cette raison qu'il est fortement conseillé à toutes les femmes
enceintes de faire un test de dépistage en début de grossesse. Les traitements seront adaptés à
chaque cas, le but étant de maintenir la charge virale au plus bas.
Après l'accouchement, un traitement systématique du nouveau-né sera mis en place (comme
prophylaxie post-expositionnelle). Il sera commencé dès que possible et poursuivi pendant
4 semaines. Dans tous les cas il sera déconseillé d'allaiter car le virus peut être transmis par le
lait maternel.
Le SIDA –A retenir pour le conseil :
le SIDA est une maladie due à un virus qui s'attaque au système immunitaire
(lymphocytes CD4), ce qui peut mener à des infections opportunistes mortelles
bien que de nombreux progrès aient été faits ces dernières années, le SIDA reste une
maladie grave et fortement transmissible à ne banaliser sous aucun prétexte
les traitements disponibles actuellement (antiviraux en trithérapie) ne permettent que
de ralentir la maladie mais pas de la guérir
la prévention reste donc essentielle car malgré les traitements disponibles, la qualité
de vie des patients séropositifs est fortement diminuée (traitements lourds, contrôles
réguliers, etc.) et ils ne sont pas à l'abri d'une exclusion sociale
29
30
www.hivpep.ch
Bulletin OFSP no 53, 27 décembre 2004
© Pharma-News
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Numéro 23, Avril 2005
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PAROXETINE SANDOZ°, LISINOPRIL SANDOZ°, BISOPROLOL SANDOZ°
Ces trois nouveaux génériques du DEROXAT° (antidépresseur, ISRS), du ZESTRIL°
(antihypertenseur, IECA) et du CONCOR° (antihypertenseur, béta-bloquant), respectivement,
viennent compléter la gamme de Sandoz, la firme de génériques de Novartis. Rien de nouveau
par rapport aux autres génériques sur le marché.
Comme pour les autres, certains dosages ne sont pas produits, comme le lisinopril à 30 mg ou
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PAROXETINE HELVEPHARM °
Encore un nouveau complément de gamme, mais cette fois-ci
chez Helvepharm qui sort également son générique du
DEROXAT°.
ZYPREXA° VELOTAB°
Après les dosages de 5, 10 et 15 mg, ce neuroleptique sort maintenant à 20 mg, mais
seulement dans la forme Velotab°, la forme qui fond dans la bouche.
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nhibiteur de pompe à protons (IPP) bien connu ANTRA°
existe sous forme de capsules et sous forme de comprimés gastro-résistants (TAB). Ceci
implique que les comprimés ne doivent pas être cassés ou broyés avant leur absorption !
BISOPROLOL-MEPHA°
Pour des raisons de stabilité incertaine de cette spécialité, Mepha a
décidé de retirer du marché tous les dosages et conditionnements
existants.
DUROGESIC° MATRIX 12
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Note de l'éditeur
Les avis exprimés dans le Pharma-News reflètent l'opinion de leurs auteurs en fonction des
données disponibles au moment de la rédaction et n'engagent en aucune manière le CAP.
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