Chantier Le Saint-Michel II Portrait Un lutin malin
Transcription
Chantier Le Saint-Michel II Portrait Un lutin malin
Chantier Le Saint-Michel II J uillet, folie du lancement. Août, calme comme un mois d’août. Septembre, fin de la trêve, on pose les sacs à terre. On se retrouve devant la longue coque noire, toujours ébahi, encore un peu sonné. Quelle aventure !!! Qu’il est beau, on s’use à nouveau les yeux à suivre les longues courbes. Il est beau mais inachevé. Il attend ses voiles, ses aménagements et la vie à son bord pour être comblé. Alors voici octobre, oublié les chaleurs de l’été, mois d’un nouvel élan pour le chantier. L’atelier revit, nous retrouvons l’odeur du bois. Portrait La décision est prise de donner la priorité aux aménagements intérieurs. Après discussions passionnées et avis constructifs, nous retenons l’idée d’installer dix couchettes à bord. Bien sûr, il y aura aussi un carré spacieux, un espace cuisine, un cabinet de toilette /wc, un coin pour la navigation avec table à cartes. Pour la réalisation de cet agencement, le bois nécessaire nous est offert par la société Toubois dont le siège se trouve à Chasseneuil /Bonnière en Charente. Nous sommes aussi très heureux de retrouver sur le chantier François Blatrix. Ses Un lutin malin dans l’atelier.... près plusieurs semaines d’enquête, je me suis rendu compte qu’un « lutin malin » se baladait, en toute liberté, aux sus et aux yeux de tout le monde dans l’atelier de la cale 2 l’île... A Repérable pas les copeaux et sciure, qu’il laisse derrière lui et les quelques pauses pour tirer sur ces gauloise brunes, c’est surtout son rire, puissant et joviale qui le fait se démasquer. Il arrive tôt le matin, pose son chapeau de dandy enfile sa cotte bleue (enfin quand elle était neuve...), se faufile discrètement à travers les machines et tas de bois, profitant des tréteaux et gabarits pour entamer son travail, il ne ce cache même pas... Tendez l’oreille et écouter le bruit de ponçage aux 140 sur un morceau de bois, vous n’en serez pas loin. Il remplit sa barbe et ses cheveux grisonnants de poussière blanche pour se camoufler et passer ainsi inaperçue. Notre lutin malin donne, alors, le meilleur de lui en prodiguant quelques « blagounettes » bien senties, ne laissant jamais l’interlocuteur « touché » sans une réaction hilarante et divertissante. Il excelle dans ce registre partout et en toute circonstance. Il est, vraiment, très fort..... Maurice.... Dominique compétences, sa connaissance du bateau nous sont précieuses. Présent tous les mardis, il coordonne et oriente le travail. Son professionnalisme, sa capacité d’écoute et de discussion nous sont indispensable. Le reste de la semaine, ce sont Alain et Louis qui prennent la responsabilité du chantier. Dans le genre indispensable, ces deux-là approchent la meilleure note. Avec sérieux et application, nous les retrouvons dans tous les grands moments de la construction. Ils sont soutenus, aidés, épaulés par tous ceux qui s’inventent au quotidien mécanicien, menuisier, charpentier, électricien ou peintre en toute bonne volonté. Alors, ou en sommes-nous aujourd’hui ? Pouvons-nous vivre à bord ? Non, pas encore… Mais l’intérieur se dessine. Le premier travail a consisté à poser un plancher provisoire mais au bon niveau et ce ne fut pas une mince affaire puisqu’il servira de référence pour la suite. Ceci fait, nous avons tracé l’emplacement des séparations et construit le gabarit de chaque cloison. Ce gabarit nous a permis de débiter les cloisons définitives qui, installées, déterminent les différents espaces de vie. C’est avec la même technique que nous avons réalisé les couchettes tout en pensant aux futures navigations nocturnes. Les huit bannettes du poste avant et du carré sont maintenant en place. L’agencement est loin d’être achevé, mais avec ces pièces déjà posées, les volumes se matérialisent et l’espace se structure. Nous abandonnons petit à petit une coque, pour nous retrouver à bord d’un bateau. Courage moussaillons !!! Nous sommes sur le bon cap… JPB