Satellinet - Cap Digital
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Satellinet - Cap Digital
Satellinet N°36 - Lundi 18 octobre 2010 des pixels et des hommes « Nous croyons au streaming en ligne, pas aux web radios » Avec une audience cumulée de 7,4 % en avril-juin (Médiamétrie), Fun Radio, filiale du pôle radio RTL, a réalisé en 2009-2010 sa meilleure saison historique, réduisant considérablement l'écart avec NRJ, son traditionnel rival. Jérôme Fouqueray, son directeur général revient pour Satellinet sur la stratégie en ligne de la radio. Quel est le positionnement en ligne de Fun Radio ? Nous avons l’ambition de rendre Fun Radio disponible partout, tout le temps, sur tous les supports. C’est ce qui guide nos développements numériques. Ils doivent servir à être au plus près de nos auditeurs, pour être plus et mieux écouté, et à faire croître l’audience. La radio est le média le mieux configuré pour profiter de l’émergence d’internet et des mobiles, parce que c’est le média de la mobilité et de la proximité. D’ailleurs, seon les audiences de Médiamétrie, sur tous les supports numériques, Fun Radio domine son principal concurrent. Plus les usages numériques avancent, plus Fun Radio comble le retard qu’elle a, sur le support FM, sur NRJ. Sur quels supports numériques vous développez-vous ? Il y a d’abord le site funradio.fr, qui enregistre autour d’un million de VU par mois, selon les chiffres de Médiamétrie. Nous l’avons beaucoup développé depuis deux ans. Nous mettons évidemment en avant la musique ainsi que les marques de l’antenne, et les émissions phares sont déclinées sur des sites autonomes. Nous l’avons également enrichi d’une brique communautaire, le Clubin Fun. Cette communauté rassemble des DJ, des clubbeurs, le monde de la nuit, autour du phénomène dance. Elle compte déjà 35 000 membres : des DJ pro, semi-pro, amateurs, des passionnés. C’est une base de données fantastique en termes de prescription musicale. Nous pouvons l’utiliser pour des jeux/concours, des opérations spéciales, le recrutement de DJ pour l’antenne ou des opérations terrains. Depuis un an, nous investissons aussi le mobile. La première version de notre application iPhone, développée par Mobile Trend et RTL Net, a été téléchargée 800 000 fois, la V2, mise à jour le 30 août, plus de 400 000 fois. En plus des services gratuits (écoute de l’antenne, podcast...), cette deuxième version propose, à titre Jérôme Fouqueray – BIO EXPRESS 1971 : Naissance à Paris. 1995 : Diplômé d’HEC. 1997 : Chef de publicité à France Télévisions Publicité. 1998 : Directeur général de Fun TV. 2000 : Prend la responsabilité du projet W9. Janvier 2003 : Directeur général adjoint M6 Thématiques. Avril 2006 : Directeur de la gestion opérationnelle des antennes radios de NRJ Group. 2007 : Directeur général de Fun Radio et de RTL2. expérimental, des contenus premiums payants (mix de grands DJ...), dont les résultats en termes de vente ne sont pas encore connus. Notre objectif était d’obtenir un taux de conversion de 5 % entre l’application gratuite et les contenus payants, on n’en est pas loin. Enfin, nous sommes présents sur les réseaux sociaux depuis un peu plus d’un an et demi. Avec 2 000 fans supplémentaires chaque jour sur notre page officielle Facebook, plus de 410 000 aujourd’hui, nous sommes la radio la plus puissante sur le réseau social en France et en Europe. Quel est l’intérêt de cette présence sur les réseaux sociaux ? C’est un outil de fidélisation très important. Le marketing en radio est un marketing de la passion. Il faut susciter l’adhésion du public. Pour nourrir cette passion, l’outil Facebook est très puissant. Sur Facebook, notre audience est un peu plus jeune que celle de la station, puisque 86 % de nos fans ont moins de 25 ans, mais cela nous permet permet de mieux travailler cette cible, qui est très prescriptrice en termes de tendances, et de la fidéliser. Quelles ressources mobilisez-vous pour assurer cette présence ? Nous avons un community manager en interne, qui est rattaché à la direction de l’antenne. Trois personnes travaillent sur le site, qui est géré par RTL net, la filiale internet du groupe RTL. Quels sont vos projets sur le web ? D’ici la fin de l’année, nous allons lancer Play Fun, un portail de radio à la demande. Nous ne voulons pas faire de web radio, nous ne croyons pas à ce modèle et d’ailleurs, leurs audiences sont très faibles. Mais nous croyons beaucoup au streaming, qui permet de rendre accessible à tout le monde les programmes délinéarisés de Fun Radio. Le streaming, c’est l’offre la plus compatible avec les nouveaux modes d’écoute, et la façon pour nous de nous développer en respectant la marque Fun Radio. Le portail proposera donc tous les classements dance, de la réécoute des programmes en streaming, classés par thème, par émission, des mix réalisés par des DJ... Il sera disponible en ligne et sur le mobile. Dès le lancement, fin décembre, plus d’une centaine d’heures de programmes seront disponibles, que l’on pourra évidemment commenter et partager. Comment rentabilisez-vous les activités numériques de Fun Radio ? L’investissement n’est pas si lourd. Pour le rentabiliser, nous avons de l’ambition en termes d’audience. Début 2012, nous visons entre 1,5 million et 2 millions de visiteurs uniques sur notre site. Le chiffre d’affaire viendra de la publicité, avec la croissance de l’audience et des opérations spéciales pour des annonceurs ou des événements. n Satellinet est une publication Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 40 29 47 48 - Fax : 01 73 72 70 36 e-mail : [email protected] - www.satellinet.fr - 1ère année de publication © 2010 Fréquences 10 / 12