amoxicilline-acide clavulanique dans le traitement
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amoxicilline-acide clavulanique dans le traitement
AMOXICILLINE-ACIDE CLAVULANIQUE DANS LE TRAITEMENT DES INFECTIONS COMMUNAUTAIRES DE L’ADULTE EN ZONE TROPICALE E. BISSAGNENÉ*, K. KOUADIO*, H. LAGO*, S. EHOLIÉ*, A. KAKOU*, F. SYLLA-KOKO**, Y. DUTHEIL***, A. KADIO* RESUME L’objectif de cette étude non comparative était d’évaluer l’efficacité et la tolérance de l’Augmentin dans le traitement des infections communautaires à germes résistants à l’amoxicilline mais sensibles à l’association amoxicilline - acide clavulanique. Soixante patients adultes atteints de pyélonéphrite (n = 8), de fièvre typhoïde (n = 1), de pneumopathie (n = 6) et de bactériémie/septicémie (n = 45) ont été inclus. La posologie de l’Augmentin était de 2 g/200 mg iv, 3 fois/jour pendant au moins 10 jours. En fin de traitement, l’analyse a montré un taux de guérison de 78 %, un taux d’effets secondaires de 1,7 % et de rechutes de 4,3 %. Cette étude réalisée en situation pratique confirme le bien-fondé de l’utilisation de l’Augmentin dans le traitement de première intention des infections communautaires en zone tropicale. Mots-clefs : Amoxicilline - acide clavulanique ( A u g m e n t i n ®) - Infections communautaires Germes résistants - Abidjan. SUMMARY Amoxicillin-clavulanic acid in the treatment of community-acquired infections in adults in tropical area The purpose of this non comparative study was to evaluate the efficacy and tolerance of Augmentin in the t reatment of community acquired infections due to amoxicillin-resistant but Amoxycillin-clavulanic Acid sensible bacteria. Sixty adults with acute pyelonephritis (n = 8), typhic fever (n = 1), pneumonia (n = 6) and bacteriemia/septicemia (n = 45) were enrolled. The posology of Augmentin was 2g/200mg iv, TID for 10 days and more. At the end of the treatment period, success rate was 78,3 %, side effects rate was 1,7 % and relapse rate was * Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, Abidjan, Côte d’Ivoire ** Laboratoire du CeDRES, Unité de Bactériologie, Abidjan, Côte d’Ivoire Médecine d'Afrique Noire : 1998, 45 (1) 4,3 %. This trial performed under routine conditions, confirms the favorable use of Augmentin for community-acquired infections in tropical areas. Key-words : Amoxycillin-clavulanic Acid (Augmentin® ) Community-acquired infections Resistant germs Abidjan. A Abidjan, des études microbiologiques récentes ont montré que 20 à 80 % des bactéries notamment les bacilles à Gram négatif sont résistants aux aminopénicillines, le plus souvent par production de bêtalactamases (1, 2). Or depuis 1980, l’amoxicilline continue d’être utilisée dans tous les hôpitaux de Côte d’Ivoire comme l’antibiothérapie de première intention des infections septicémiques soit en monothérapie soit en association avec les aminosides (3). Mais compte tenu de la gravité de ces infections, ainsi que de l’évolution croissante des résistances, les antibiotiques tels que les inhibiteurs de bêtalactamases, les fluoroquinolones et les céphalosporines de troisième génération ont été récemment introduits en milieu hospitalier permettant, grâce à leur profil de tolérance favorable, une bonne activité sur les germes et leur plus grande stabilité vis à vis des bêtalactamases bactériennes d’envisager parfois une monothérapie en première intention. Cette stratégie thérapeutique a fait la preuve de son efficacité dans la prise en charge des infections urogénitales, septicémiques, digestives et pulmonaires en milieu hospitalier et en ville. Elle apporte, en outre des avantages en terme de confort, de diminution des effets secondaires liés aux injections quotidiennes d’aminosides et de réduction du coût de l’antibiothérapie (4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11). Dans la mesure où l’amoxicilline-acide clavulanique (AAC) réunit ces caractéristiques et avantages qui en font l’un des antibiotiques les plus prescrits dans notre service, il nous a paru nécessaire dans cette étude pragmatique, d’évaluer son efficacité et sa tolérance dans le traitement des infections communautaires à germes résistants à l’amoxicilline. *** SmithKline Beecham Intemational, 6, Esplanade Charles de Gaulle, 92731 Nanterre, Cedex France AMOXICILLINE - ACIDE CLAVULANIQUE… MATERIEL ET METHODES Patients Le protocole de cette étude ouverte non comparative a concerné des patients des deux sexes hospitalisés dans le Service d’lnfectiologie d’Abidjan. Pouvaient être inclus, des patients âgés au moins de 18 ans, admis pour syndrome infectieux ou sepsis et avec obtention du consentement écrit ou oral. Le sepsis a été défini par la présence d’une fièvre >38°5 C et la positivité des prélèvements bactériologiques (hémocultures, urocultures, pus et liquide d’aspiration bronchique) avec identification d’une bactérie pathogène. Mais pour être enrollés, les patients devaient présenter des tableaux cliniques de pyélonéphrite aiguë, de pneumopathie sévère, de septicémie/bactériémie et d’infection hépatodigestive nécessitant une hospitalisation et le germe devait nécessairement être sensible à l’AAC mais résistant à l’amoxicilline. Ne pouvaient être inclus : ni les patients âgés de moins de 18 ans, ni les femmes enceintes ou allaitantes, ni les patients présentant des antécédents d’allergie aux bêtalactamines, une infection nosocomiale, un choc septique ou une infection sévère nécessitant une bi ou une trithérapie, des métastases septiques endocardiques ou neuroméningées, une insuffisance hépatocellulaire ou rénale justifiant une adaptation de la posologie de l’AAC et enfin une notion d’antibiothérapie dans les 7 jours précédant l’inclusion dans l’essai. Après obtention des résultats bactériologiques, étaient secondairement exclus, les patients ayant une culture négative ou une culture isolant une bactérie sensible à l’amoxicilline ou résistante à l’AAC. Ces patients exclus devraient être traités par une fluoroquinolone ou une céphalosporine de troisième génération associée à un aminoside. Protocole Les patients inclus ont été traités par l’AAC (Augmentin® 2g/200ml ) à raison d’une IVD lente toutes les 8 heures: le solvant était le liquide de Ringer. La durée de traitement était au moins de 10 jours sans dépasser 20 jours. La visite de fin de traitement (2 jours après l’arrêt du traitement) et à distance (30 jours après l’arrêt du traitement) comportait selon le cas, un examen physique complet, le contrôle des prélèvements bactériologiques notamment les hémo- 67 cultures et un bilan biologique avec l’hémogramme, la glycémie, la créatininémie et les transaminases sériques. La tolérance a été évaluée chez tous les malades ayant reçu au moins une dose d’AAC, à partir du recueil des événements intercurrents cliniques et biologiques. Le critère principal d’efficacité a été le taux de guérison en fin de traitement, aussi bien dans l’analyse en intention de traiter que dans l’analyse per protocole. Les critères de gravité de chaque infection traitée ont été déterminés selon la classification de Mac Cabe et le score de Glasgow (12). En fin de traitement, les issues possibles ont été définies comme suit : - Guérison (succès) : régression totale de la fièvre, disparition de tout signe d’infection et/ou éradication de la bactérie interprétée comme responsable du sepsis. - Echec : persistance de la fièvre >38°5 C, des signes d’infection ou aggravation des symptômes cliniques et/ou la non-éradication du germe responsable imposant la modification de l’antibiothérapie. - Rechute : réapparition des signes cliniques, ré-isolement du germe de la même infection pendant la période de suivi post thérapeutique ; - Surinfection : apparition d’une infection provoquée par un germe différent durant l’antibiothérapie. - Non évaluables : patients inclus mais non traités (évasion et décès à J0) et patients dont le traitement antibiotique a été interrompu avant J7 pour effets indésirables majeurs, décès ou évasion. Antibiogramme et bilan du terrain Les souches bactériennes isolées ont été analysées dans le laboratoire du CEDRES du CHU de Treichville à Abidjan. La sensibilité à l’amoxicilline, à l’AAC, au céfotaxime, à la ceftriaxone, à la péfloxacine, à la ciprofloxacine et à la nétilmicine a été déterminée par la méthode standard de d i ffusion en milieu gélosé de Mueller-Hinton (disques diagnostic Pasteur) et interprétée selon les normes du Comité Français de l’Antibiogramme (13). Les résultats ont été exprimés en souches sensibles (S), intermédiaires (I) ou résistantes (R). La production de bêtalactamases n’a pas été recherchée. Pour des raisons techniques, les bactéries anaérobies strictes n’ont pas été recherchées: seules les bactéries aéro-anaérobies facultatives et aérobies strictes ont été isolées. Médecine d'Afrique Noire : 1998, 45 (1) E. BISSAGNENÉ, K. KOUADIO, H. LAGO, S. EHOLIÉ, A. KAKOU, F. SYLLA-KOKO, Y. DUTHEIL, A. KADIO 68 La sérologie du VIH a été réalisée à l’aide du test ELISA confirmé par le Western blot. La numération lymphocytaire CD4 et la charge virale VIH n’ont pu être déterminées pour des raisons techniques. La classification du SIDA de 1987 (CDC/OMS) a été utilisée dans cette étude (14). Analyse des données Elle a été réalisée à l’aide du logiciel SAS. L’analyse était entièrement descriptive. Toutefois, en raison de la pertinence du thème, les investigateurs cliniciens ont jugé intéressant de distinguer deux groupes de patients en fonction du résultat de la sérologie VIH: patients VIH positifs et patients VIH négatifs. Les tests statistiques utilisés pour comparer ces deux groupes ont été le χ2 de Pearson ou le test exact de Fisher pour les variables qualitatives et le test de Student pour les moyennes de variables quantitatives. Le seuil de signification était de 5 %. RESULTATS Population étudiée Entre février 1994 et mai 1995, 145 patients étaient initia- lement inclus. Mais à J0, 16 patients ont été exclus pour évasion (n = 3), grossesse (n = 2), âge < 18 ans (n = 1), choc septique (n = 3) et nécessité de bi-antibiothérapie (n = 7). Après résultats bactériologiques entre J2 et J3, 69 patients ont été exclus pour absence d’isolement de germe (n = 30), sensibilité des germes à l’amoxicilline (n = 30) et résistance des germes à l’AAC (n = 9). Les 60 autres patients ont été analysés en intention de traiter: 45 VIH positifs (70 %) et 15 VIH négatifs (30 %). Parmi eux, 9 patients ont été exclus de l’analyse per protocole pour perte de vue entre J3-J5 (n = 4) et décès entre J3-J6 (n = 5). Ainsi, 51 patients traités pendant au moins 7 jours par l’AAC, ont fait partie de cette analyse per protocole. Les caractéristiques démographiques des patients à l’admission, ainsi que leurs antécédents médicaux sont rapportés dans les tableaux I et II. Elles étaient similaires entre les deux groupes de malades. Il s’agissait de sujets africains d’âge moyen de 36,5 ans, majoritairement de sexe masculin (sex-ratio 2), de nationalité ivoirienne (76,7 %), VIH positifs (75 %) et traités antérieurement à domicile par divers antibiotiques au moins 2 semaines avant l’inclusion. Tableau I : Caractéristiques démographiques des patients analysés en intention de traiter Paramètres VIH positifs n = 45 VIH négatifs n = 15 Total n = 60 Age moyen ± DS Extrêmes 36,5 ± 11,5 [19-60] 36,7 ±15,9 [19-85] 36,5 ± 12,3 [19-85] Hommes Femmes 32 13 9 6 41 19 Race noire Autres races 45 0 15 0 60 0 Nationalité Ivoirienne Autres nationalités 35 10 11 4 46 14 Poids moyen ± DS Extrêmes 59,3 ± 9,7 [34-76] 62,1 ± 6,3 [50-73] 60,1 ± 9,0 [34-76] Taille moyenne ± DS Extrêmes 168,1± 5,0 [158-177] 170,0 ± 7,0 [159-190] 169,2 ± 6,0 [158-190] Traitements associés AAC seule 3 42 2 13 5 55 Les traitements concomitamment prescrits étaient la quinine en pension (n = 2 cas), la chloroquine 300 pour accès palustre (n = 2) et le kétoconazole pour candidose buccale (n = 2). Médecine d'Afrique Noire : 1998, 45 (1) Chez les 56 patients présentant des antécédents d’infections traitées par antibiothérapie dans les 3 mois précédant l’inclusion dans l’essai, l’amoxicilline a été la plus prescrite des spécialités (35,7 %), suivie par l’ampicilline (26,8 %). AMOXICILLINE - ACIDE CLAVULANIQUE… 69 Tableau II : Pathologies antérieurement traitées par une antibiothérapie, trois mois avant l’épisode actuel Pathologies Amox n = 20 Amp n = 15 Tétrac n=5 Rova n=3 TAO n=2 Péni n=1 Total n = 56 Broncho-pneumopathies 8 7 0 2 0 1 18 Furoncle, Pyodermites 6 2 0 1 2 2 11 Diarrhée aiguë fébrile 1 3 2 0 0 0 6 Infections urinaires 0 2 3 0 0 0 5 Infections O.R.L. 4 0 0 1 0 0 5 Infections bucco-dentaires 0 1 0 0 0 0 1 Analyse clinique La température moyenne a été de 39°9 + 0,5 C [38°5-40°4] avec un pouls qui a varié entre 60 et 140 pulsations/min. Le délai moyen d’hospitalisation a été de 2,6 + 1,1 jours avec des extrêmes de 1 et 7 jours. Le tableau III indique que les patients ne présentaient pas en majorité de facteurs de gravité immédiate pouvant justifier une bi ou une tri-antibiothérapie d’emblée à l’admission, aussi bien chez les patients VIH positifs que chez les VIH négatifs. Les 45 patients VIH positifs étaient asymptomatiques (n = 15), ou classés dans le groupe IV: IV A (n = 18), IV ci (n = 8), IV c2 (n = 4). Selon le score de Mac Cabe, 91,7 % des patients avaient une pathologie sous-jacente non fatale. Tableau III : Caractéristiques cliniques des patients analysés en intention de traiter Paramètres VIH positifs n = 45 VIH négatifs n = 15 Total n = 60 Températures moyennes ± DS Extrêmes 39°3 ± 0,5 [38°5-40°4] 39°5 ± 0,5 [38°7-40°3] 39°3 ± 0,5 [38°5-40°4] 2,7 ± 1,2 [1-5] 2,5 ± 0,8 [1-7] 2,6 ± 1,1 [1-7] Infections communautaires Infections nosocomiales 45 0 15 0 60 0 Classification de Mac Cabe . Fatal rapidement (court terme) . Fatal ultérieurement (long terme) . Non fatal 1 4 40 0 0 15 1 4 55 Score de Glasgow .9 0 . 13 - 14 . 15 1 17 27 1 3 11 20 39 Délais moyens d’hospitalisation Extrêmes Les infections traitées par l’AAC ont été identifiées dans le tableau IV montrant par ailleurs les procédures ayant permis de déterminer leur diagnostic bactériologique. Il s’agissait dans l’ordre décroissant de septicémies/bactériémies (75 %) primitives (n = 27) ou à point de départ cutané (n = 2), de pyélonéphrite aiguë (13,3 %), de pneu- mopathie aiguë (10,0 %) et de fièvre typhoïde (1,7 %). La fréquence des septicémies/bactériémies étaient plus grande chez les patients VIH positifs que chez les patients VIH négatifs : 82 % versus 53 % p = 0.058. Il en a été de même pour leur caractère primitif : 81,1 % versus 25,0 %, p = 0,006. Médecine d'Afrique Noire : 1998, 45 (1) E. BISSAGNENÉ, K. KOUADIO, H. LAGO, S. EHOLIÉ, A. KAKOU, F. SYLLA-KOKO, Y. DUTHEIL, A. KADIO 70 Tableau IV : Profil bactériologique des infections chez les patients analysés en intention de traiter Infections VIH positifs VIH négatifs Total Fièvre typhoïde . Hémocultures + coproculture 0 1 1 Pneumopathie aiguë . Hémocultures 3 3 6 Pyélonéphrite . Hémocultures . Uroculture 4 1 3 0 7 1 Bactériémie/Septicémies . Hémocultures . Uroculture . Pus d’abcès sous-cutané . Pus cervico-vaginal 37 5 3 1 7 3 1 0 44 8 4 1 salmonelles essentiellement non typhiques (36,7 %), staphylocoques (25 %), E, coli (16,6 %), K, pneumoniae (16,7 %) devant S. pneumoniae (1,7 %) et alcaligenes (1,7 %). Les salmonelles étaient plus présentes chez les patients VIH positifs que chez les patients VIH négatifs, mais la différence n’était pas statistiquement significative: 40 % versus 26,7 % p = 0,536 (tableau V). Il en a été de même pour les bacilles à Gram négatif dont la fréquence était cependant moins élevée chez les VIH positifs que chez les VIH négatifs: 71,1 % versus 73,3 % p = 0,8686. Il est à noter que toutes les 60 souches évaluées étaient sensibles aux fluoroquinolones et céphalosporines précédemment citées. Tableau V : Profil des souches avant le début de l’antibiothérapie chez les patients analysés en intention de traiter Analyse bactériologique Souches L’ensemble des résultats a concerné 129 patients pour lesquels la documentation bactériologique était disponible à J2-J3. Notons que seuls étaient évalués, les malades pour lesquels un germe amoxicilline-résistant était isolé. Chez 30 patients, aucun germe n’a été isolé (23,3 %). Dans 30 cas, la souche était à la fois amoxicilline et AAC sensible (23,3 %). Chez 9 malades, la souche était à la fois amoxicilline et AAC résistante (6,9 %). Parmi les 60 cas évalués, une souche d’E., coli était amoxicilline-résistante mais intermédiaire à l’AAC: le traitement fut cependant maintenu. Les autres souches étaient dominées par 4 espèces : Salmonella 18 4 22 E. coli 8 2 10 Klebsiella pneumoniae 6 4 10 Proteus mirabilis 0 1 1 Alcaligenes 1 0 1 Streptococcus pneumoniae 1 0 1 Staphylococcus aureus 10 4 14 Staphylococcus epidermidis 1 0 1 VIH positifs VIH négatifs Total n = 45 n = 15 n = 60 Tableau VI : Profil de sensibilité des germes chez les malades analysés en intention de traiter Souches Nombre n = 60 Amox-R n = 60 AAC-S n = 59 AAc-I n=1 AAC-R n=0 Salmonella 22 22 22 0 0 E. coli 10 10 9 1 0 Klebsiella pneumoniae 10 10 10 0 0 Proteus mirabilis 1 1 1 0 0 Alcaligenes 1 1 1 0 0 Streptococcus pneumoniae 1 1 1 0 0 Staphylococcus aureus 14 14 14 0 0 Staphylococcus epidermidis 1 1 1 0 0 Médecine d'Afrique Noire : 1998, 45 (1) AMOXICILLINE - ACIDE CLAVULANIQUE… 71 Par ailleurs, le bilan initial montrait une anémie (75 %), une leucopénie (10,0 %), une thrombopénie (16,7 %), mais une hyperleucocytose à polynucléose neutrophile (26,7 %), et une hyperplaquettose (1,7 %). Par contre, on ne relevait aucune anomalie de la glycémie, de la créatininémie et des transaminasémies avant le début de l’antibiothérapie par l’AAC. Evaluation du traitement L’analyse des dossiers a montré que la tolérance a été excellente pour 98 % des patients traités: 97.8 % pour les VIH positifs et 100 % pour les VIH négatif Aucun effet indésirable majeur n’a été signalé. Le seul effet secondaire imputable à l’AAC a été observé sous forme d’éruption morbilliforme prurigineuse de 48 heures chez un patient VIH positif (1,7 %). L’AAC a été cependant poursuivi par 0,536. La durée moyenne de l’antibiothérapie par l’AAC a été de 10,5 jours avec des extrêmes de 3 et 21 jours. Pour 26 patients, la durée a été inférieure à 10 jours (43,3 %), pour 27 patients, elle a varié entre 10 et 19 jours (45 %) et pour 7 patients elle a atteint 20 jours (11,7 %). Le tableau VII montre les résultats en terme de guérison en fin de traite- ment dans l’analyse en intention de traiter prenant en compte, l’ensemble des 60 patients et dans l’analyse per protocole excluant les 9 sorties du protocole avant J7. La réponse a donné un taux de guérison identique de 78,1 % confirmé par l’absence de culture positive sur les contrôles des prélèvements bactériologiques en fin de traitement. Ces taux de guérison ne différaient pas de façon significative entre les deux groupes de malades bien qu’ils aient été moins élevés chez les patients VIH positifs: 77,8 % versus 80 %, p = 0,856 en analyse en intention de traiter et 90 % versus 100 %, p = 0,6460 en analyse per protocole. A la visite de suivi post thérapeutique, parmi 35 patients revus 15 à 30 jours après l’arrêt de l’AAC, 2 cas de rechute de bactériémie à S enteridis et typhymurium ont été observés dans le groupe de patients VIH positifs (4,3 %). Les 2 souches étaient sensibles à l’AAC mais les patients ont été guéris par la péfloxacine. Les cliniciens, investigateurs de cet essai ont estimé que les rechutes étaient liées à l’état d’immunodépression des patients VIH positifs. Ils ont par contre attribué les 9 décès au choc septique (5 cas), au coma (2 cas) et à la rétrovirose (2 cas). Mais aucune autopsie n’a été pratiquée. Tableau VII : Efficacité clinique en fin de traitement et à distance selon les 2 types d’analyse Evolution Patients évalués Fin de traitement . Guérison . Décès . Perte de vue Visite de suivi . non revus . Echec . Guérison . Rechute Intention de traiter n = 60 Per protocole n = 51 VIH + n = 45 VIH n = 15 Total n = 60 VIH + n = 40 VIH n = 11 Total n = 51 35 2 12 2 47 4 36 - 11 - 47 - 8 0 27 0 4 0 6 2 12 0 33 2 8 0 27 0 4 0 6 2 12 0 33 2 DISCUSSION Depuis son introduction en Côte d’Ivoire il y a plus de 20 ans, l’amoxicilline demeure l’antibiotique le plus prescrit dans le traitement des infections respiratoires, urogénitales et bactériémiques. Mais actuellement, l’âge d’or de cette molécule se réduit, face à la montée croissante des résistances bactériennes par production de bêtalactamases. On estime ainsi qu’à Abidjan, 20 à 80 % des souches de E. Coli, de proteus, de shigelles et de salmonelles sont résistants aux aminopénicillines (1, 2) situation identique dans d’autres pays africains (15,16). |Médecine d'Afrique Noire : 1998, 45 (1) 72 De ce fait, la tendance actuelle de prescription en milieu hospitalier est à l’utilisation de molécules plus stables visà-vis des bêtalactamases et des inhibiteurs de bêtalactamases comme l’acide clavulanique qui restaure l’activité de l’amoxicilline sur la plupart des germes résistants. La présente étude réalisée sur une population d’adultes atteints de pyélonéphrite, de pneumopathie et de bactériémies, montre que l’amoxicilline-acide clavulanique mérite bien sa place dans l’arsenal thérapeutique de première intention des infections communautaires ne nécessitant pas toujours une antibiothérapie associative et/ou prolongée de 2 à 3 semaines (17). On pourrait critiquer le fait de l’avoir réalisée sans comparateur et en monothérapie, sachant que certains germes peuvent développer des résistances au cours du traitement et que l’AAC n’est pas régulièrement active sur les staphylocoques méti-R (9, 10, 18). Cependant, sur le plan méthodologique, ce travail n’est pas un essai clinique. Son objectif pragmatique visant à réactualiser une procédure thérapeutique déjà connue, les critères de sélection des patients et leur inclusion basés uniquement sur le profil des germes isolés, ont permis d’éviter toute tentative de comparaison et d’association d’antibiotiques. De plus, des études montrent que l’AAC peut être utilisée en monothérapie dans les situations où le contexte clinique est évocateur de S. aureus (10). Sur 29 cas de bactériémies à S.aureus méti-sensibles, Moreillon (9) n’a observé aucun échec parmi les 6 patients traités par l’AAC contre 6 échecs parmi 23 patients traités d’emblée ou après identification du germe, par un autre antistaphylococcique. La durée de traitement a été de 2 semaines. Le bénéfice de l’association d’un autre antibiotique antistaphylococcique n’a pas été démontré. L’étude a également évalué l’épidémiologie bactérienne des infections communautaires de l’adulte (Tableau V). Ce profil bactériologique corrobore les données antérieures du service d’infectiologie d’Abidjan, sur l’incidence élevée des salmonelles non typhiques en rapport avec l’infection à VIH (1, 2), la part toujours importante des entérobactéries dans les septicémies (1, 3) ainsi que le taux élevé des résistances bactériennes qui atteint 76.7 % vis à vis de l’amoxicilline. Ce chiffre très nettement supérieur à ceux rapportés dans la littérature semble associé à la précession d’une antibiothérapie au cours du mois précédant l’étude (19, 20, 22, 23, 24). En pratique, il indique que les aminopénicillines n’ont donc plus leur place dans l’antibio- Médecine d'Afrique Noire : 1998, 45 (1) E. BISSAGNENÉ, K. KOUADIO, H. LAGO, S. EHOLIÉ, A. KAKOU, F. SYLLA-KOKO, Y. DUTHEIL, A. KADIO thérapie probabiliste de première intention des sepsis à Abidjan. Aussi, la stratégie d’utilisation de l’amoxicillineacide clavulanique en première intention est à posteriori pertinente, puisque dans cette étude, seuls 6.9 % des souches testées sont résistants à cet antibiotique. La seule souche de E. coli de sensibilité intermédiaire a été cependant éradiquée par l’ AAC à la même posologie prévue par le protocole. Ce cas met l’accent sur la nécessité de bien faire la différence entre souches I et souches R et surtout de déterminer les CMI de ces souches. Weber (20) estime que près de 20 % des souches I ou R à l’antibiogramme standard s’avèrent en fait S après détermination des CMI. Ce fait relèverait de l’effet inoculum s’exerçant au niveau de l’antibiogramme. L’efficacité de l’AAC est donc vérifiée dans cette étude avec un taux de succès de 78.3 % sur les critères conjugués clinique et bactériologique en fin de traitement et un taux de rechute de 4.3 % à distance. La mortalité apparût plus liée au terrain (choc septique, VIH) qu’à l’inefficacité de l’AAC sur les germes puisque ceux-ci étaient sensibles. Des taux de succès de 90 à 100 % ont été rapportés dans d’autres études qu’il est difficile de comparer à la notre en raison des différences méthodologiques (9, 10, 11, 25, 26, 27, 28). Par contre, dans un protocole similaire, Wolff(8) a obtenu un taux de guérison de 75 % et d’échec de 7.5 %. Des arguments liés à la pharmocodynamie expliquent en partie ces résultats (29). Mais en réalité, tous ces résultats satisfaisants et les antibiogrammes qui les soutiennent avec force, confirment indiscutablement, l’apport de l’acide clavulanique dans son rôle de protecteur de l’amoxicilline contre l’hydrolyse par les bêtalactamases plasmidiques et l’effet inoculum des bactéries, sachant que celui-ci peut être à l’origine des échecs thérapeutiques. Mais les inhibiteurs de bêtalactamases actuellement commercialisés ne semblent pas se comporter de la même façon vis-à-vis de cet effet inoculum. Les études de Payne (30) et de Nguyen (31) suggèrent que les associations bêtalactamines-sulbactam sont plus sensibles à l’effet inoculum. En revanche, les associations bêtalactaminesacide clavulanique ou bêtalactamines-tazobactam sont peu sensibles à l’augmentation de l’inoculum expliquant leur succès sur des souches de E. coli et de K. pneumoniae productrices de pénicillinases. Il semble que tout a été dit par Croydon (32) sur la tolérance de l’amoxicilline-acide clavulanique après analyse d’une cohorte de 10 000 patients. Les résultats de notre étude, malgré l’effectif réduit, confirment la sécurité AMOXICILLINE - ACIDE CLAVULANIQUE… 73 d’emploi et la parfaite tolérance de ce produit par voie parentérale IV. Nous n’avons relevé qu’un seul événement indésirable imputable au traitement antibiotique : une éruption cutanée morbilliforme prurigineuse à J2 et qui a disparu spontanément malgré la poursuite de l’AAC. Cependant, il ne s’agit pas d’une réaction spécifique à l’AAC puisque les accidents immunoallergiques sont habituellement observés avec toutes les bêtalactamines. En revanche, les effets secondaires rapportés dans la littérature concernent majoritairement les formes orales de l’AAC. Leur fréquence s’établit, selon les études, entre 5 et 40 % (6, 7, 33, 34, 35). Il s’agit le plus souvent de manifestations digestives à type de douleurs abdominales, de nausées, de vomissements et de diarrhée imposant parfois l’arrêt du traitement. CONCLUSION A plus de dix ans de présence en zone tropicale africaine, l’amoxicilline-acide clavulanique (Augmentin®) continue de répondre aux souhaits des prescripteurs hospitaliers et des patients, à la fois en matière d’efficacité et de tolérance, lui permettant de s’adapter au traitement de nombreuses infections communautaires de plus en plus dues à des bactéries productrices de bêtalactamases. En première intention et en monothérapie, son utilisation apparût adéquate, eu égard au profil des souches responsables de ces infections. Cependant, tout contexte d’infection sévère requérant l’admission en unité de soins intensifs ou de réanimation doit imposer d’emblée la bithérapie avec un aminoxide notamment lorsqu’il n’existe aucune possibilité de disposer de données bactériologiques. 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